Saint Jean de Dieu, religieux
A huit ans, pour des raisons que l'on ignore, le petit portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve, vagabond, sur les routes. Pendant 33 ans, il va mener une vie d'errance : enfant-volé puis abandonné par un prêtre-escroc, il parcourt l'Espagne. Tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire... Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar. Et c'est là qu'un sermon de saint Jean d'Avila le convertit. Il en est si exalté qu'on le tient pour fou et qu’on l'enferme. Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives. Tout ce qu'il a découvert et souffert, va le faire devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecte pour eux, ouvre un hôpital, crée un Ordre de religieux, l'Ordre de la Charité. L'hôpital qu'il a fondé à Grenade donnera naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Au moment de mourir, en 1550, il dira: "Il reste en moi trois sujets d'affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j'ai contractées pour les soutenir."
Pompeo Marchesi (1783-1858), Monument to Saint John of God (1827) in Milan, Italy. It stands in the courtyard of the former Hospital "Fatebenesorelle" in Milan, currently absorbed by the Hospital "Fatebenefratelli", in whose original building it stood previously. Picture by Giovanni Dall'Orto, October 22 2008.
Saint Jean de Dieu
Fondateur des Frères de la Charité (+ 1550)
A huit ans, pour des raisons que l'on ignore, le petit portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve, vagabond, sur les routes. Pendant 33 ans, il va mener une vie d'errance: enfant-volé puis abandonné par un prêtre-escroc, il parcourt l'Espagne. Tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire... Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar. Et c'est là qu'un sermon de saint Jean d'Avila le convertit. Il en est si exalté qu'on l'enferme avec les fous. Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives. Tout ce qu'il a découvert et souffert, va le faire devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecte pour eux, ouvre un hôpital, crée un Ordre de religieux, l'Ordre de la Charité. L'hôpital qu'il a fondé à Grenade donnera naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Au moment de mourir, il dira: "Il reste en moi trois sujets d'affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j'ai contractées pour les soutenir."
- vidéo Saint Jean de Dieu - l'hospitalité (WebTv de la CEF)
- site internet de l'Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu - Province de France.
- site de la Fondation Saint Jean de Dieu, en 2016, cette fête a pris un sens tout particulier du fait qu'elle coïncidait avec l'Année de la miséricorde voulue par le pape François.
- Un internaute nous signale que St Jean de Dieu, a été déclaré Protecteur des hôpitaux et des malades, en même temps que St Camille de Lellis, par Léon XIII le 22 juin 1886. Pie XI les proclame, tous deux, patrons du personnel des hôpitaux.
Mémoire de saint Jean de Dieu, religieux. Né au Portugal, après une vie pleine
d'aventures et de périls, où il fut tour à tour en Espagne berger, régisseur,
soldat, pèlerin et marchand d'images, mais avec le désir d'une vie meilleure,
il construisit à Grenade un hôpital où il servit et soigna avec une constante
charité les pauvres et les malades, et s'adjoignit des compagnons qui
constituèrent plus tard l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Il s'en
alla vers le repos éternel en 1550.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/772/Saint-Jean-de-Dieu.html
Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682). San Juan de Dios (1495-1550), circa 1672, 79 x 62, Hospital de la Santa Caridad (de orígen portugués y fundador de la Orden Hospitalaria de San Juan de Dios. En la obra, el santo cae a tierra por llevar a un enfermo, y el Arcángel Gabriel aparece milagrosamente para ayudarle)
Fondateur des Frères de la Charité
(1495-1550)
Saint Jean de Dieu naquit en Portugal, de parents pauvres, mais chrétiens. Sa
jeunesse, à la différence de celle de la plupart des Saints, fut très orageuse.
Âgé de huit ans, il suivit, à l'insu de ses parents, les traces d'un voyageur
qui se rendait à Madrid; mais il se perdit et fut réduit à se faire le valet
d'un berger. Plus tard, il s'enrôla dans l'armée de Charles-Quint et subit
l'entraînement et le mauvais exemple. Il ne fallut pas moins qu'un coup de la
Providence pour l'arracher au péril.
Après quelques nouvelles aventures, il apprit la nouvelle de la mort de sa mère
et résolut de se convertir. Il tint parole, et dès lors il passa la plus grande
partie de ses jours et de ses nuits dans la prière et la pénitence, exerçant à
toute occasion, malheureux, lui-même, la charité envers les malheureux. Ce ne
fut point là toutefois le terme de ses pérégrinations incertaines; il ne trouva
sa voie que plus tard, à l'âge de quarante-cinq ans.
Il s'établit à Grenade, s'y livra à quelque commerce et employa ses économies
et les dons de la charité à la fondation d'un hôpital qui prit bientôt de
prodigieux accroissements. On vit bien alors que cet homme, traité partout
d'abord comme un fou, était un saint.
Pour procurer des aliments à ses nombreux malades, Jean, une hotte sur le dos
et une marmite à chaque bras, parcourait les rues de Grenade en criant:
"Mes frères, pour l'amour de Dieu, faites-vous du bien à vous-mêmes."
Sa sollicitude s'étendait à tous les malheureux qu'il rencontrait; il se
dépouillait de tout pour les couvrir et leur abandonnait tout ce qu'il avait,
confiant en la Providence, qui ne lui manqua jamais.
Mais Jean, appelé par la voix populaire Jean de Dieu, ne suffisait pas à son
oeuvre; les disciples affluèrent; un nouvel Ordre se fondait, qui prit le nom
de Frères Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, et s'est répandu en l'Europe
entière. Peu de Saints ont atteint un pareil esprit de mortification,
d'humilité et de mépris de soi-même.
Un jour, la Mère de Dieu lui apparut, tenant en mains une couronne d'épines, et
lui dit: "Jean, c'est par les épines que tu dois mériter la couronne du
Ciel. -- Je ne veux, répondit-il, cueillir d'autres fleurs que les épines de la
Croix; ces épines sont mes roses."
Une autre fois, un pauvre qu'il soignait disparut en lui disant: "Tout ce
que tu fais aux pauvres, c'est à Moi que tu le fais." Quand on lit
l'histoire émouvante de telles vies, on ne peut s'empêcher de s'écrier: Dieu
est admirable dans Ses Saints !
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_de_dieu.html
Statue of St. John of God at the Church of Vilar de Frades, Barcelos, Portugal. The inscription reads: All things pass, only good works last
Saint Jean de Dieu
Jean de Dieu est
né en 1495 à Montemor-o-Novo au Portugal, au sein d’une famille pauvre. Quand
il n’avait pas encore 10 ans, ses parents s’établirent à Oropesa en Espagne.
Il commença par mener une
vie des plus aventureuses : enlevé enfant par un inconnu, puis abandonné, il
devint berger puis, en 1523 s’engagea dans l’armée et participa à de nombreuses
guerres, la dernière en 1532 avec Charles Quint contre les Turcs. Ce fut pour
lui une dure expérience.
En 1535 il se mit à
travailler comme tailleur de pierre pour la fortification de la ville de Ceuta.
Il aida, avec ses maigres revenus une noble famille portugaise qui vivait
ruiné. Plus tard il alla à Gibraltar, où il se dit vendeur ambulant de livres
et de timbres. Il déménagea définitivement à Grenade en 1538 et ouvrit une
petite librairie.
C’est là qu’il eut ses
premiers contacts avec des livres religieux.
Le 20 janvier 1539, à
l’âge de 42 ans il se rendit à un sermon de Jean d'Avila, au cours duquel il
eut sa conversion. Les propos de Jean d'Avila provoquèrent en lui un si grand
choc qu’il se mit à détruire les livres qu’il vendait, se mit à traverser nu la
ville sous les huées des enfants qui le suivaient. Son comportement fut
considéré comme celui d'un aliéné et il fut incarcéré dans l’hôpital
psychiatrique de l’Hopital Real, avec les fous et les mendiants. Il prend alors
la résolution de s’occuper et de servir les malades. Jean d'Avila fut son
directeur spirituel, et le poussa faire un pèlerinage au sanctuaire de la
Vierge de Guadeloupe, en Estrémadure.
Sorti de l'asile, il
fonde à Grenade en Espagne, en 1537, son premier hôpital, selon des conceptions
très hardies pour son temps. Des disciples se joignent à lui ; ensemble, ils
posent les fondements d'un ordre hospitalier au service des pauvres malades :
les Frères de la Charité, appelé de nos jours l'Ordre hospitalier de Saint Jean
de Dieu.
Rainer Maria Rilke
raconte, dans ses Cahiers de Malte
Laurids Brigge (Die Aufzeichnungen
des Malte Laurids Brigge), qu'en train d'agoniser, Saint Jean-de-Dieu se
leva soudain pour aller détacher dans un jardin proche un homme qui venait de
se pendre.
Il a été proclamé par
Léon XIII patron des malades et des hôpitaux en 1886, et par Pie XI, patron des
infirmiers et infirmières en 1930.
SOURCE : http://auto23652.centerblog.net/6583297-Jean-de-Dieu
Manuel Gómez-Moreno González (1880). San Juan de Dios salvando a los enfermos de incendio del Hospital Real (St. John of God saving the Sick from a Fire at the Royal Hospital in 1549), circa 1880, 310 x 195, Museo Provincial de Bellas Artes, Granada
Saint Jean de Dieu
Saint Jean de Dieu naquit
le 8 mars 1495 à Montemor-O-Novo, au diocèse d’Evora, dans la province
portugaise d'Alemtéjo, des artisans André et Thérèse Ciudad. Ses parents
l’élevèrent dans des sentiments chrétiens. Jean avait huit ans lorsque ses
parents donnèrent l’hospitalité à un prêtre qui se rendait à Madrid ; ce prêtre
dit tant de bien des œuvres de bienfaisances qui s’accomplissaient en Espagne,
que l’enfant s’enfuit en secret de la maison paternelle pour le rejoindre. Ses
parents le rechèrent sans succès puis sa mère tomba malade. Un soir, elle dit à
son mari : « André, ne le cherche plus, nous ne reverrons pas notre enfant en
ce monde ; son ange gardien m’est apparu pour me dire : Ne vous désespérez pas,
mais bénissez le Seigneur, je suis chargé de le garder et il est en lieu sûr. »
Thérèse ajouta : « Pour moi, je quitte ce monde sans regret ; lorsque je ne
serai plus, André, pense à assurer ton salut, consacre-toi à Dieu. » Vingt
jours après la disparition de son fils, Thérèse mourut et André, renonçant au
monde, entra dans un couvent franciscain de Lisbonne.
Cependant, Jean avait
rejoint le prêtre sur la route de Madrid mais, arrivé à Oropeza
(Nouvelle-Castille), il fut incapable d’aller plus loin ; le prêtre le confia
au mayoral du comte dont il devint l’un des bergers. Dix ans plus tard, Jean
qui avait appris à lire, à écrire et à calculer se vit confier l’administration
de la ferme du mayoral qui prospéra au delà de toute attente ; son maître fut
si content de lui qu’il lui proposa d’épouser sa fille. Or, comme Jean avait
fait le vœu de se consacrer uniquement à Dieu et que, malgré ses refus, le
mayoral revenait à la charge, il prit la fuite pour s'engager dans les armées
de Charles Quint.
Le comte d’Oropeza avait
reçu l’ordre de lever des troupes pour débloquer Fontarabie qu’assiégeait une
armée française. Pendant cette campagne, sans imiter les mauvais exemples des
soudards espagnols, Jean perdit tout de même un peu des pratiques spéciales de
la dévotion qu’il avait pour la Sainte Vierge. Alors qu’il était tombé de
cheval et laissé sans connaissance sur le bord du chemin où les Français
avaient bien des chances de le faire prisonnier, réveillé, il invoqua Marie qui
lui apparut pour le ramener sain et sauf dans le camp espagnol. Après avoir été
faussement accusé d’avoir volé le butin dont il avait la garde, Jean, sauvé de
la pendaison par un officier supérieur, quitta l’armée espagnole. Il passa deux
jours à genoux, au bord de la route, à méditer au pied d’un calvaire et se
résolut à revenir dans la maison du mayoral qui l’accueillit comme un fils et
lui rendit l’administration de ses biens.
S’avisant que les animaux
de la ferme étaient mieux traités que les hommes et que l’on n’hésitait pas à
dépenser pour eux tandis que les mendiants étaient renvoyés, Jean pensa que son
temps serait mieux employé à soigner les pauvres qu’à engraisser les bêtes,
sans pour autant savoir comment s’y prendre. Le mayoral étant revenu à ses
anciens projets de mariage, Jean s’enrôla de nouveau dans les armées. En 1522,
après avoir participé à la défense victorieuse de Vienne contre Soliman II, il
quitta l'armée et, après avoir fait un pèlerinage à Saint-Jacques de
Compostelle, retourna au Portugal où il apprit d’un vieil oncle maternel,
dernier survivant de sa famille, la mort de ses parents. Il résolut d’aller en
Afrique pour soulager les chrétiens que les musulmans retenaient en esclavage.
A Gibraltar, il se fit serviteur bénévole du comte Sylva que Jean III venait
d’exiler à Ceuta (Afrique). Il passa en Afrique où il soigna jusqu’à la mort le
comte Sylva.
Jean se proposait de
ramener à l’Eglise les chrétiens qui avaient apostasié, mais un franciscain de
Ceuta lui ordonna de retourner en Espagne où Dieu lui communiquerait ses
volontés. Jean se fit alors marchand d’images pieuses. Dans une de ses
tournées, il rencontra un petit garçon misérable qu’il chargea sur ses épaules
; au repos, le petit garçon se transforma en Enfant Jésus qui lui tendit une
grenade entr’ouverte d’où sortait une croix, et lui dit : « Jean de Dieu,
Grenade sera ta croix ! »
Jean s’en fut donc à
Grenade où, le 20 janvier 1537, il entendit prêcher Jean d’Avila ; il s'imposa
une telle pénitence publique qu'on l'enferma avec les fous de l'hôpital royal.
Libéré sur les instances de Jean d’Avila, il resta comme infirmier, puis fit un
pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe d’Estramadure. Tandis qu’il priait devant
une image de la Vierge, Marie daigna se pencher vers lui pour déposer sur ses
bras l’Enfant Jésus avec des langes et des vêtements pour le couvrir. Il alla
en Andalousie, chercher les conseils de saint Jean d'Avila qui le conforta dans
l’idée de se consacrer au service des miséreux et lui donna une règle de
conduite.
De retour à Grenade, il
se fit marchand de bois pour entretenir une maison qu’il avait louée pour la
transformer en hôpital (1538). Les dons lui vinrent et aussi les disciples,
avec lesquels il fonda une congrégation d’hospitaliers que Pie V mettra sous la
règle de saint Augustin (1572). Jean de Dieu mourut à Grenade, le 8 mars 1550 ;
il fut béatifié par Urbain VIII, en 1630, et canonisé par Alexandre VIII, en
1690 ; il a été proclamé patron des hôpitaux par Léon XIII, à quoi Pie XI
ajouta les infirmiers et les malades, le 28 août 1930.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/03/08.php
Pietní socha při kostele svatého Leopolda v Brně (podle Samek: Umělecké
památky, s. 211 jde o Jana z Boha
Statue de Saint Jean de Dieu, l'église Saint-Léopold de Brno
Saint Jean de Dieu
Jean de Dieu, de son vrai
nom Joao Ciudad, est né en 1495 à Montémor o Novo au Portugal. A l’âge de huit
ans, il quitte brusquement sa famille pour suivre un mystérieux gyrovague et
commence une vie errante. Les raisons de ce départ restent un mystère. Il
arrive assez rapidement en Espagne, à Oropesa (Tolède) où il est accueilli dans
la famille de Francisco Cid, dénommé « el Mayoral ». La famille du Mayoral fait
de l’élevage, et jusqu’à l’âge de 20 ans Jean se consacre au métier de berger.
Il est apprécié de tous.
A la recherche
d'aventures, il décide ensuite de s’enrôler dans les troupes que lève Charles
Quint pour combattre François 1er. Après cette expérience militaire, il
redevient berger mais très vite, nous le retrouvons aux portes de Vienne en
Autriche avec l’armée impériale qui entend stopper l’invasion des turcs de
Soliman le Magnifique. Il ira même jusqu’aux Pays Bas avec sa compagnie.
Quittant définitivement
l’armée, il se met au service d’une noble famille espagnole condamnée à l’exil
à Ceuta, sur la côte marocaine. De retour en Espagne après un passage sur sa
terre natale, il erre sur les routes d’Andalousie, s’installe à Grenade et se
fait marchand ambulant de livres de piété et de chevalerie.
Un jour de 1539, il
écoute une prédication du célèbre Jean d’Avila qu’on surnomme l’apôtre de
l’Andalousie. Et c’est la conversion. Bouleversé par ce qu'il vient d'entendre,
il parcourt les rues de la ville en criant « Miséricorde ! Miséricorde ! », il
arrache ses vêtements, se roule dans la boue. Les enfants le poursuivent en
criant « el loco ! el loco ! », « le fou ! le fou ! ». Il est alors enfermé à
l’hôpital Royal de Grenade. Il connaît le sort des malades mentaux de l’époque
: jeûne, coups fouets, jets d’eau glacée… pour chasser le mal. C’est à ce
moment que naît sa vocation. Il décide de passer le reste de sa vie à secourir
ceux qu’il a côtoyés à l’hôpital Royal : paralytiques, vagabonds, prostituées,
et surtout malades mentaux.
Il fonde une première «
maison de Dieu » qui s’avère très vite trop petite, il en fonde donc une
deuxième plus grande. Pour subvenir aux besoins de sa « maison de Dieu », il
quête chaque jour en criant : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes en
donnant aux pauvres ! » Très vite, les habitants de Grenade le surnomment Jean
de Dieu. Cinq compagnons, gagnés par son exemple, le rejoignent.
Il meurt le 8 mars 1550,
laissant derrière lui une renommée de sainteté qui traverse les frontières. Ses
compagnons vont très vite se réunir pour fonder l’Ordre Hospitalier des frères
de Saint Jean de Dieu, grâce au pape saint Pie V qui, le 1er janvier 1572,
approuve la congrégation et lui donne la règle de saint Augustin, et au pape
Sixte V qui, le 1er octobre 1586, l’élève au rang d’Ordre religieux.
Six lettres manuscrites
de saint Jean de Dieu ont été conservées précieusement. Parmi les nombreuses
citations, on peut y lire notamment « Dieu avant tout et par-dessus tout ce qui
est au monde ! », « Je suis endetté et captif pour Jésus-Christ seul ! », ou
encore, « Mettez votre confiance en Jésus-Christ seul ! »
Jean de Dieu est canonisé
en 1690, déclaré patron des malades et des hôpitaux en 1886 et protecteur des
infirmiers et infirmières en 1930.
Aujourd’hui, l’Ordre
Hospitalier est présent sur les cinq continents, les frères y ont fondés des
hôpitaux, des maisons de santé, des centres de réhabilitation, des accueils de
nuit, des écoles de formation…
SOURCE : http://www.saintjeandedieu.com/ewb_pages/b/biographie.php
Saint Jean de Dieu, les « fous », et sa
vocation
Aliénor Goudet - published on 07/03/21
La conversion renversante de Jean de Dieu (1495-1550)
survient après un sermon de Jean d'Avila. S'ensuit une extase telle qu’on le
prend pour un fou et qu'il est enfermé quelque temps dans un asile. C’est dans
celui-ci que le futur saint patron des malades va découvrir sa vocation.
Grenade, 20 janvier 1537. Dans une rue grouillante de
Grenade, la foule s’écarte pour laisser passer trois hommes. Deux soldats en
armure traînent un individu à moitié nu et crotté. Des murmures se répandent.
Est-ce lui, l’énergumène qui s’est soudainement mis à se rouler dans la boue en
criant le nom de Dieu ? Celui qui a déchiré ses vêtements ? N’est-ce pas Jean,
le marchand d’ouvrages ambulant ? La folie l’a donc bel et bien frappé.
Mais le fou en question n’a que faire de ces murmures.
Même traîné ainsi comme un malpropre, il ne peut s’empêcher de regarder vers le
ciel. Le Dieu qui aime et qui règne l’a saisi au cœur et ne le lâchera plus
jamais. Comment a-t-il pu ignorer un tel amour pendant plus de quarante ans ?
Il ne peut s’empêcher de sourire et de verser des larmes.
– Miséricorde, crie-t-il sans arrêt. Miséricorde !
Les soldats s’arrêtent enfin. On ouvre les portes de
l’hôpital Royal et on explique au physicien la situation. Un coup d’œil plus
tard, on l’asperge d’eau glacée. Puis on le fouette pour chasser le mal avant
de le jeter dans une pièce sombre. Une minuscule fenêtre sous le plafond laisse
passer quelques rayons de soleil. Et l’extase de Jean retombe bien vite. Il
n’est pas seul.
Une femme ne cesse de crier qu’on lui rende son
enfant. Elle griffe de ses ongles ensanglantés le mur comme pour essayer
d’atteindre la fenêtre. Recroquevillé dans un coin, un homme au regard perdu se
balance d’avant en arrière et bave. Un enfant, ligoté sur le sol, gémit comme
un animal pris dans un piège. Le sang de Jean ne fait qu’un tour. Il s’approche
pour libérer l’enfant mais une voix l’arrête.
– Ça ne sert à rien, lui dit un cul-de-jatte au sol.
Le petit se frappe la tête jusqu’au sang et mord s’il n’est pas attaché.
La pièce empeste la moisissure et l’urine. Il n’y a
même pas de paille pour dormir confortablement. Et la porte, fermée à double
tour, ne s’ouvre que pour laisser entrer les soignants.
Dans les jours qui suivent, Jean constate avec effroi
les traitements de ses compagnons de chambre. On ne les sort que pour leur
faire prendre des bains glacés. Personne ne bronche quand ils crient la
journée. Mais s’ils crient la nuit, on les bat jusqu’à ce qu’ils se taisent.
Ils vivent dans leurs vêtements souillés des jours entiers avant qu’on ne
daigne les changer. Et la lumière du jour ne leur vient que par cette minuscule
fenêtre. Le cœur de Jean se serre à chaque cri de faim, de douleur et de folie
pure.
– C’est entendu Seigneur, dit-il dans sa prière. Ce
sont eux dont je prendrai soin.
Le lendemain, Jean demande aux soignants de quoi
nettoyer les plaies de ses compagnons. Ils ont besoin de vêtements chauds, de
matelas et de nourriture. On lui répond que rien n’est disponible à part de
l’eau et des bandages. Alors Jean lave un à un ses compagnons. Il échange sa
tunique propre et bande les plaies de ceux qui ont été battus la veille.
Quelques temps plus tard, voyant que la lucidité lui est revenue, l’hôpital le
relâche.
– Je reviendrai les chercher, dit-il avant de partir.
À dater de ce jour, Jean mendie pour récolter de quoi
subvenir aux besoins de ses « fous ». Tous les jours, il fait
l’aumône dans la rue. Il fonde une « maison de Dieu » pour accueillir
tous les affligés dont personne ne prend soin.
– Frères, dit-il. Faites-vous du bien à vous-mêmes en
donnant !
Jean d’Avila l’encourage dans cette vocation. Touchés
par son altruisme, les habitants de Grenade le surnomment rapidement
« Jean de Dieu ». Petit à petit, des disciples le rejoignent pour
former l’Ordre des hospitaliers.
Saint Jean de Dieu rend l’âme le 8 mars 1550 après
treize ans de service auprès des affligés. Il est canonisé par le pape
Alexandre VIII en 1690. On dit que le saint patron des malades et des hôpitaux
a également porté la couronne du Christ.
Lire aussi :Charles de Foucauld : « Plus on aime Dieu, plus on
aime les hommes »
Aguijarro (Antonio Guijarro Morales), pintor y cardiólogo natural de Guadix (Granada), San Juan de Dios
Saint Jean de Dieu,
l’inventeur de l’hôpital moderne qu’on prenait pour un fou
Anne Bernet - publié
le 07/03/24
Pris pour un fou, c’est à
l’asile qu’il prend conscience de l’horrible souffrance des malades mentaux
maltraités. Fondateur de l’ordre des Hospitaliers, Jean de Dieu est le
véritable inventeur de l’hôpital moderne. L’Église le fête le 8 mars.
Grenade, 20 janvier 1538
: la foule se presse pour entendre Jean d’Avila, grand prédicateur venu parler
du martyre de saint Sébastien. Le sermon est brillant, bouleversant, beaucoup
de gens pleurent en l’écoutant. Soudain, au premier rang, un homme d’âge mûr,
car il a passé la quarantaine, se dresse, ruisselant de larmes, se frappant
violemment la poitrine ; il hurle : « Ayez pitié d’un pauvre pécheur, mon
Dieu, ayez pitié de moi ! » Il paraît frappé de démence, conviction qui
grandit dans les jours suivants tant son comportement semble insensé.
Il parcourt les rues en
se flagellant
L’homme se nomme Joao
Cidade, est né près d’Evora au Portugal le 8 mars 1495, s’est récemment établi
libraire à Grenade. C’est d’ailleurs vers sa boutique que, toujours en proie à
cette excitation fiévreuse, il se dirige maintenant. Rentré dans sa librairie,
il arrache les livres des rayons. Ceux qui traitent de religion, il les pose
sur le seuil, incitant à les emporter gratuitement ; quant aux romans et autres
sottises, il les déchire à pleines mains et, quand la reliure résiste,
l’arrache avec les dents… Ses affaires personnelles et vêtements connaissent le
même sort, il distribue tout, restant habillé d’un pantalon et d’une chemise
usés. Puis il se met à parcourir les rues en se flagellant, se traînant par
terre, en larmes, refusant de manger.
Les premiers jours, les
enfants lui jettent des pierres, puis l’on s’écarte de son chemin, on le chasse
en criant au fou. La rumeur qu’un dément se promène en ville, dangereux pour
lui-même et pour autrui se répand, les autorités se décident à l’interner. Joao
se laisse faire sans protester, même quand il expérimente les tristes méthodes
destinées à « soigner » les aliénés : douches glacées et fouet,
chaînes et privations de nourriture. Il supporte tout, offre tout à Dieu pour
la rémission de péchés dont on ne sait rien.
Une seule idée :
fonder un hôpital
Peu à peu, cette crise
mystique semble s’apaiser : Joao reprend un comportement normal, se fait
apprécier des gardiens de l’asile, leur demande la permission de les aider à
soigner ses frères d’infortune, besogne à laquelle sans l’avoir apprise il se
consacre avec une douceur étonnante, obtenant plus d’amélioration de leur état
que les brutalités. Au bout de quelques mois, convaincues de sa guérison, les
autorités le relâchent. Rendu à la liberté, Joao ne parvient pas à oublier, non
cette pénible expérience car il en a vu d’autres, mais l’horrible souffrance de
ces malades mentaux maltraités.
Il n’a plus qu’une idée :
fonder un établissement pour les recevoir où ils seront chrétiennement traités.
Il n’a pas un sou. Qu’importe, il mendiera, au cri lancinant de « Frères,
pour l’amour de Dieu, faites-vous du bien, donnez aux pauvres ! » Quelques
bonnes âmes lui donnent de quoi louer un local, y mettre des paillasses, une
table, des ustensiles de cuisine. Ce ne sont pas seulement les aliénés que Joao
recueille mais toutes les détresses croisées dans la rue, y compris un vieil
Arabe à l’agonie dont la présence, en ces lendemains de la Reconquista, est
fort peu appréciée… Des disciples lui viennent, qui seront avec lui à l’origine
de l’Ordre des Hospitaliers. Pourtant, quel que soit son dévouement, son total
oubli de lui-même, Joao est hanté par son passé sur lequel il laissera planer
une certaine pénombre.
Les stigmates de la
couronne d’épines
Fils d’une honorable
famille portugaise ruinée, il l’a abandonnée à 8 ans sans que l’on sache s’il a
fugué pour se rendre à Madrid ou s’il a été enlevé par un vagabond, peut-être
prêtre défroqué, qui l’a abandonné en rase campagne. Recueilli par l’intendant
du comte d’Oropesa, l’enfant devient berger. À 27 ans, il s’engage dans
l’armée, en est chassé pour manquement à ses devoirs, retourne à son métier de
berger, se réengage. Après avoir servi en Hongrie et en Hollande, vieillissant,
libéré des obligations militaires, il veut retrouver sa famille, découvre que
sa mère est morte du chagrin de sa disparition et que son père l’a suivie dans
la tombe, après avoir enfoui sa peine dans un couvent où il a prié jusqu’à son
dernier jour pour son fils. Sans autre but qu’oublier ses malheurs, pires sans
doute que ce qu’il en livre, Joao va à Ceuta, à Gibraltar, échoue à Grenade où sa
vie a enfin trouvé sa raison d’être. Est-il le grand pécheur dépravé qu’il se
croit, ou une victime ?
Quoiqu’il en soit, il n’y
a plus de place dans son existence que pour l’amour de Dieu et du prochain, qui
lui fait prendre tous les risques comme la nuit où le feu ravageant son
hôpital, il se jette dans le brasier pour en arracher un à un ses malades, au risque
de périr avec eux. L’évêque reconnaît sa fondation, lui donne un habit
monastique de couleur grise et le nom de Jean de Dieu. Peu après, ses proches
constatent sur son front d’étranges traces de piqûres qui font le tour de sa
tête : les stigmates de la couronne d’épines apportée par Notre-Dame lors
d’une extase ; ils ne s’effaceront plus. Qu’il communique avec le monde
invisible, l’on en a une autre preuve le jour où il abandonne en toute hâte ce
qu’il fait pour courir vers la maison d’un de ses amis et le secourir in
extremis alors qu’il venait de se pendre… À ceux qui demanderont comment
il a su, il avoue avoir été averti par un ange qui a soutenu le pendu le temps
qu’il arrive et coupe la corde.
Une conception nouvelle
des soins aux malades
Début mars 1550, alors
que le fleuve sorti de son lit inonde Grenade, Jean se jette à l’eau pour
sauver un homme qui se noie. Il échoue à l’arracher à la mort, regagne
péniblement la rive. Cette baignade glaciale achève son organisme brisé par les
jeûnes, privations, pénitences. Jean de Dieu meurt le 8, jour de son 55e
anniversaire. Ses derniers mots à son confesseur sont :
Il me reste trois sujets
d’affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse mes
pauvres et n’avoir pas remboursé les dettes contractées pour les secourir.
Son œuvre lui survivra,
répandant sa conception neuve et humaine des soins aux malades et de l’hôpital.
Canonisé en 1690, saint Jean de Dieu est le patron des malades hospitalisés, du
personnel hospitalier, des infirmiers mais aussi, en souvenir de ses premières
activités des imprimeurs, relieurs et libraires.
Lire aussi :Depuis 500 ans, cet ordre est un champion de l’hospitalité
Statue of Saint John of God. Concathedral of the Latin Patriarch of Jerusalem, right of the the Holy Spirit altar
St Jean de Dieu, confesseur
Mort le 8 mars 1550.
Canonisé en 1690. Fête en 1714.
Leçons des Matines avant
1960
Quatrième leçon. Jean de
Dieu naquit de parents catholiques et pieux, dans la ville de Monte-Mayor, au
royaume de Portugal. Au moment de sa naissance une clarté extraordinaire parut
sur sa maison, et une cloche sonna d’elle-même ; ces prodiges firent clairement
présager que le Seigneur avait choisi cet enfant pour de glorieuses destinées.
Dans sa jeunesse il fut retiré, par la puissance de la grâce divine, d’une vie
trop relâchée et il commença à donner l’exemple d’une grande sainteté. Un jour,
entendant la parole de Dieu, il se sentit tellement excité au bien, que dès
lors il sembla avoir atteint une perfection consommée, quoiqu’il ne fût encore
qu’au début d’une vie très sainte. Après avoir donné tout ce qu’il avait aux
pauvres prisonniers, il devint pour tout le peuple un spectacle de pénitence,
et de mépris de soi-même, ce qui lui attira les plus mauvais traitements de la
part de beaucoup de personnes qui le regardaient comme un fou, et on alla
jusqu’à l’enfermer dans une maison de santé. Mais Jean, enflammé de plus en
plus d’une charité céleste, parvint à faire construire dans la ville de
Grenade, avec les aumônes des personnes pieuses, deux vastes hôpitaux, et jeta
les fondements d’un nouvel Ordre, donnant à l’Église l’institut des Frères
hospitaliers, qui servent les malades au grand profit des âmes et des corps, et
qui se sont répandus dans le monde entier.
Cinquième leçon. Il ne
négligeait rien pour procurer le salut de l’âme et du corps aux pauvres
malades, que souvent il portait chez lui sur ses épaules. Sa chanté ne se
renfermait pas dans les limites d’un hôpital : il procurait secrètement des
aliments à de pauvres veuves, à des jeunes filles dont la vertu était en
danger, et mettait un soin infatigable à délivrer du vice ceux qui en étaient
souillés. Un grand incendie s’étant déclaré dans l’hôpital de Grenade, Jean se
jeta intrépidement au milieu du feu, courant ça et là dans l’enceinte embrasée
jusqu’à ce qu’il eût transporté sur ses épaules tous les malades, et jeté les
lits par les fenêtres pour les préserver du feu. Il resta ainsi pendant une
demi-heure au milieu des flammes qui s’étendaient avec une rapidité
extraordinaire ; il en sortit sain et sauf par le secours divin, à l’admiration
de tous les habitants de Grenade ; montrant par cet exemple de charité que le
feu qui le brûlait au dehors était moins ardent que celui qui l’embrasait
intérieurement.
Sixième leçon. Jean de
Dieu pratiqua, dans un degré éminent de perfection, des mortifications de tous
genres, la plus humble obéissance, une extrême pauvreté, le zèle de la prière,
la contemplation des choses divines ainsi que la dévotion à la sainte Vierge ;
il fut aussi favorisé du don des larmes. Enfin, atteint d’une grave maladie, il
reçut, selon l’usage, tous les sacrements de l’Église dans tes plus saintes
dispositions, puis, malgré sa faiblesse, il se leva de son lit, couvert de ses
vêtements, se jeta à genoux, et, pressant sur son cœur l’image de Jésus-Christ
crucifié, il mourut ainsi dans le baiser du Seigneur, le huit des ides de mars,
l’an mil cinq cent cinquante. Même après son dernier soupir, ses mains
retinrent encore le crucifix, et son corps resta dans la même position pendant
environ six heures, répandant une odeur merveilleusement suave jusqu’à ce qu’on
l’eût enlevé de ce lieu. La ville entière fut témoin de ces prodiges. Illustre
par de nombreux miracles, pendant sa vie et après sa mort, Jean de Dieu a été
mis au nombre des Saints par le souverain Pontife Alexandre VIII. Léon XIII,
agissant selon le désir des saints Évêques de l’Univers catholique et après
avoir consulté la Congrégation des Rites, l’a déclaré le céleste Patron de tous
les hospitaliers et des malades du monde entier, et il a ordonné qu’on invoquât
son nom dans les Litanies des agonisants.
Statue
of Saint John of God in Saint Peter's Basilica
Statue
of Saint John of God in Saint Peter's Basilica
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
Le même esprit qui avait
inspire Jean de Matha se reposa sur Jean de Dieu, et le porta à se faire le
serviteur de ses frères les plus délaissés. Tous deux, dans ce saint temps, se
montrent à nous comme les apôtres de la charité fraternelle. Ils nous
enseignent, par leurs exemples, que c’est en vain que nous nous flatterions
d’aimer Dieu, si la miséricorde envers le prochain ne règne pas dans notre cœur,
selon l’oracle du disciple bien-aimé qui nous dit : « Celui qui aura reçu en
partage les biens de ce monde, et qui, voyant son frère dans la nécessité,
tiendra pour lui ses entrailles fermées, comment la charité de Dieu
demeurerait-elle en lui [1] ? » Mais, s’il n’est point d’amour de Dieu sans
l’amour du prochain, l’amour des hommes, quand il ne se rattache pas à l’amour
du Créateur et du Rédempteur, n’est aussi lui-même qu’une déception. La
philanthropie, au nom de laquelle un homme prétend s’isoler du Père commun, et
ne secourir son semblable qu’au nom de l’humanité, cette prétendue vertu n’est
qu’une illusion de l’orgueil, incapable de créer un lien entre les hommes,
stérile dans ses résultats. Il n’est qu’un seul lien qui unisse les hommes :
c’est Dieu, Dieu qui les a tous produits, et qui veut les réunir à lui. Servir
l’humanité pour l’humanité même, c’est en faire un Dieu ; et les résultats ont
montré si les ennemis de la charité ont su mieux adoucir les misères auxquelles
l’homme est sujet en cette vie, que les humbles disciples de Jésus-Christ qui
puisent en lui les motifs et le courage de se vouer à l’assistance de leurs
frères. Le héros que nous honorons aujourd’hui fut appelé Jean de Dieu, parce
que le saint nom de Dieu était toujours dans sa bouche. Ses œuvres sublimes
n’eurent pas d’autre mobile que celui de plaire à Dieu, en appliquant à ses
frères les effets de cette tendresse que Dieu lui avait inspirée pour eux.
Imitons cet exemple ; et le Christ nous assure qu’il réputera fait à lui-même tout
ce que nous aurons fait en faveur du dernier de nos semblables.
Le patronage des hôpitaux
a été dévolu par l’Église à Jean de Dieu, de concert avec Camille de Lellis que
nous retrouverons au Temps après la Pentecôte.
Qu’elle est belle, ô Jean
de Dieu ! Votre vie consacrée au soulagement de vos frères ! Qu’elle est grande
en vous, la puissance de la charité ! Sorti, comme Vincent de Paul, de la
condition la plus obscure, ayant comme lui passé vos premières années dans la
garde des troupeaux, la charité qui consume votre cœur arrive à vous faire
produire des œuvres qui dépassent de beaucoup l’influence et les moyens des
puissants selon le monde. Votre mémoire est chère à l’Église ; elle doit l’être
à l’humanité tout entière, puisque vous l’avez servie au nom de Dieu, avec un
dévouement personnel dont n’approchèrent jamais ces économistes qui savent
disserter, sans doute, mais pour qui le pauvre ne saurait être une chose
sacrée, tant qu’ils ne veulent pas voir en lui Dieu lui-même. Homme de charité,
ouvrez les yeux de ces aveugles, et daignez guérir la société des maux qu’ils
lui ont faits. Longtemps on a conspiré pour effacer du pauvre la ressemblance
du Christ ; mais c’est le Christ lui-même qui l’a établie et déclarée, cette
ressemblance ; il faut que le siècle la reconnaisse, ou il périra sous la
vengeance du pauvre qu’il a dégradé. Votre zèle, ô Jean de Dieu, s’exerça, avec
une particulière prédilection, sur les infirmes ; protégez-les contre les
odieux attentats d’une laïcisation qui poursuit leurs âmes jusque dans les
asiles que leur avait préparés la charité chrétienne. Prenez pitié des nations
modernes qui, sous prétexte d’arriver à ce qu’elles appelaient la
sécularisation, ont chassé Dieu de leurs mœurs et de leurs institutions : la
société, elle aussi, est malade, et ne sent pas encore assez distinctement son
mal ; assistez-la, éclairez-la, et obtenez pour elle la santé et la vie. Mais
comme la société se compose des individus, et qu’elle ne reviendra à Dieu que
par le retour personnel des membres qui la composent, réchauffez la sainte
charité dans le cœur des chrétiens : afin que, dans ces jours où nous voulons
obtenir miséricorde, nous nous efforcions d’être miséricordieux, comme vous
l’avez été, à l’exemple de celui qui, étant notre Dieu offensé, s’est donné
lui-même pour nous, en qui il a daigné voir ses frères. Protégez aussi du haut
du ciel le précieux institut que vous avez fondé, et auquel vous avez donné
votre esprit, afin qu’il s’accroisse et puisse répandre en tous lieux la bonne
odeur de cette charité de laquelle il emprunte son beau nom.
[1] I Johan. III, 17.
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Ce fut Clément XI qui
introduisit dans le Missel, sous le rite semi-double, la fête de cet insigne
patron des hôpitaux catholiques (+ 1550) et de tous ceux qui, dans les douleurs
de la maladie et de l’agonie, accomplissent ici-bas les dernières phases de leur
purification avant de comparaître au tribunal divin. Plus tard, Innocent XIII
accorda à la fête de saint Jean de Dieu le rite double, et Léon XIII prescrivit
d’insérer son nom dans les litanies des agonisants, avec celui de saint Camille
de Lellis.
La messe est celle du
Commun des Confesseurs non Pontifes, sauf la première collecte et l’Évangile,
qui sont propres. La collecte fait allusion non seulement à la fondation de
.l’Ordre des Hospitaliers, mais aussi au miracle de saint Jean de Dieu, alors que,
l’hôpital de Grenade étant la proie des flammes, il circula près d’une
demi-heure, intrépide, dans cette fournaise, transportant en lieu sûr les
malades et jetant les lits par les fenêtres pour les soustraire au feu.
Le culte particulier de
ce Saint est assuré à Rome chrétienne par les religieux de son Ordre, qui
desservent l’antique église de Saint-Jean de Insula, dans l’île Tibérine. Il
est en outre dans les traditions de la cour papale que la pharmacie des Palais
apostoliques soit administrée par un religieux de l’Ordre de Saint-Jean de
Dieu, qui remplit aussi les fonctions d’infirmier du Souverain Pontife.
La lecture de l’Évangile
est celle du XVIIe dimanche après la Pentecôte (Matth., XXII, 34-36) où Jésus
promulgue le grand précepte de la perfection chrétienne, qui consiste
essentiellement dans l’amour. A la vérité, étant donné le caractère historique
de l’inspiration liturgique moderne, on se serait plutôt attendu à trouver ici
le récit du bon Samaritain, prototype de l’infirmier chrétien. Néanmoins la
péricope choisie s’adapte bien, elle aussi, à notre Saint, puisque en lui
l’amour du prochain, et plus encore l’amour de Dieu, s’élevèrent à des hauteurs
si vertigineuses qu’ils atteignirent la sublime folie de la Croix, jusqu’à le
pousser à se faire passer pour fou, à subir des coups et à se laisser enfermer
dans un hôpital d’aliénés. Ce fut le bienheureux Maître Jean d’Avila qui
pénétra le mystère et rappela le Saint de ce singulier genre de vie à une règle
plus discrète, telle que Dieu l’exigeait de lui, pour qu’il arrivât à
constituer une nouvelle et stable congrégation religieuse.
A notre lit de mort, dans
les litanies des agonisants, le prêtre et les assistants invoqueront pour nous
l’intercession de saint Jean de Dieu. Très probablement, nous ne serons plus
alors en mesure de le faire, et peut-être pas même de l’entendre ; il est donc
opportun de l’implorer dès maintenant, en recommandant au Saint le moment
suprême d’où dépend le sort de notre éternité.
Hospital
de Nuestra Señora de la Paz, Sevilla
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
« Dieu est amour. Celui
qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. » (Devise de son
Ordre).
Saint Jean : Jour de mort
: 8 mars 1550. — Tombeau : à Grenade. Image : On le représente avec une
couronne d’épines et avec une corne autour du cou à laquelle sont suspendus
deux vases (pour recueillir les aumônes). Vie : Saint Jean de Dieu naquit en
1493. A l’âge de huit ans, il s’enfuit de la maison paternelle pour une raison
inconnue. Dans sa jeunesse, il fut successivement bouvier et libraire et mena
une vie chrétienne assez tiède. Un sermon du bienheureux Jean d’Avila le
convertit soudain. Sa conversion fut si complète qu’on le prit pour un fou. Il
sauva, au péril de sa vie, dans un incendie, les malades d’un hôpital
(Oraison). Cette action manifesta sa vertu et lui révéla à lui-même la grande
tâche de sa vie. Il fonda l’Ordre des Frères de la miséricorde (approuvé en
1572 par Saint Pie V). Le but de cet Ordre est la charité miséricordieuse pour
les malades. Les membres de cet Ordre s’engagent, par un quatrième vœu, à se
consacrer toute leur vie au soin des malades. Le saint est le patron des
hôpitaux et des mourants. Son nom est invoqué dans les litanies dés agonisants.
Pratique : Notre temps ne
sait plus, comme l’ancienne Église, unir harmonieusement, dans une vie intime
et organique, ces deux choses : la liturgie et le soin des malades. Notre saint
peut nous en indiquer les moyens. — Nous prenons la messe du Carême et faisons
mémoire du saint.
Quelques traits de sa
vie. — Dans le grand hôpital de Grenade fondé par les souverains Ferdinand et
Isabelle, un incendie avait éclaté. Parti de la cuisine, le feu avait gagné les
autres pièces. Il menaçait d’envahir aussi les grandes salles dans lesquelles
étaient couchés des centaines de malades. On sonna le tocsin. De toutes parts,
le peuple se précipita : Jean était en tête. Les pompiers et les charpentiers
étaient impuissants. Personne n’osait se lancer dans la maison en feu. On
entendait les gémissements désespérés des pauvres malades. Ceux qui pouvaient
se lever, se tenaient auprès des fenêtres, se tordant les mains. C’était à
devenir fou. Jean, alors, ne peut plus se contenir. Sans tenir compte de la
fumée et des flammes, il se précipite dans ces salles qu’il connaît bien,
arrache portes et fenêtres, donne quelques indications, quelques ordres brefs à
ceux qui peuvent se sauver eux-mêmes, puis guidant, poussant et traînant les
autres, en portant souvent deux à la fois, dans ses bras, sur ses épaules,
montant et descendant les escaliers, il met tous les malades dehors, à l’abri.
Quand tous sont sauvés, il s’occupe du mobilier ; il jette, par la fenêtre, les
couvertures et les lits, les habits et les chaises, les autres meubles et
arrache ainsi au feu le bien sacré des pauvres. Puis, il prend une hache et
monte sur le toit. Tout là-haut, on le voit frapper avec acharnement. Soudain,
une gerbe de flammes jaillit à côté de lui. Il s’enfuit et cherche à se sauver
dans l’édifice adjacent. Mais là aussi une vague de flammes jaillit en face de
lui. Il est entre deux feux. Quelques instants et il disparaît dans le brasier
et la fumée. L’incendie se limite à son foyer. On déplore à haute voix la mort
de l’homme courageux quand, soudain, il se précipite hors de la maison, noir de
fumée, mais sain et sauf, n’ayant que les sourcils brûlés. La foule l’entoure
en poussant des cris d’allégresse et félicite le sauveur des malades et de
l’hôpital. Mais Jean chercha modestement à s’arracher aux remerciements et à la
reconnaissance.
SOURCE : http://www.introibo.fr/08-03-St-Jean-de-Dieu-confesseur
Templo
de la Virgen del Carmen, Celaya, Guanajuato, México
Also
known as
Giovanni di Dio
Juan de Dios
Juan Ciudad
Profile
Juan grew up working as
a shepherd in
the Castile region of Spain.
He led a wild and misspent youth,
and travelled over
much of Europe and
north Africa as
a soldier in
the army of Charles
V, and as a mercenary. Fought through a brief period of insanity.
Peddled religious books and
pictures in Gibraltar,
though without any religious conviction himself. In his 40’s he received a
vision of the Infant Jesus who called him John of God. To make up for the
misery he had caused as a soldier,
he left the military, rented a house in Granada, Spain,
and began caring for the sick, poor, homeless and
unwanted. He gave what he had, begged for
those who couldn’t, carried those who could not move on their own, and converted both
his patients and those who saw him work with them. Friend of Saint John
of Avila, on whom he tried to model his life. John founded the Order
of Charity and the Order
of Hospitallers of Saint John of God.
Born
8
March 1495 at
Montemoro Novo, Evora, Portugal
8
March 1550 at Granada, Spain while praying before
a crucifix from
a illness he had contracted while saving a drowning man
21
September 1630 by Pope Urban
VIII
16
October 1690 by Pope Alexander
VIII
hospitals (proclaimed
on 22
June 1886 by Pope Leo
XIII)
nurses (proclaimed
in 1930 by Pope Pius
XI)
alms
box around his neck
Additional
Information
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia: Brothers Hospitaller of Saint John of God, by Louis Gaudet
Catholic
Encyclopedia: Saint John of God, by F M Rudge
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Saint
John of God, Champion of Charity, by Benedict O’Grady, O.H.
Saints
for Sinners, by Father Alban
Goodier, SJ
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Servant of the Poor, by Leonora Blanche Lang
Wild
Juano, by Mary F. Nixon-Roulet
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001
Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
Conference
of the Polish Episcopate
History
of the life and holy works of John of God
Ordine
Ospedaleior de San Giovanni di Dio
images
video
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
Ordre
Hospitalier Saint Jean de Dieu
fonti
in italiano
Ordine
Ospedaliero di San Giovanni di Dio
spletne
strani v slovenšcini
Readings
Labour without stopping;
do all the good works you can while you still have the time. – Saint John
of God
If we look forward to
receiving God’s mercy, we can never fail to do good so long as we have the
strength. For if we share with the poor, out of love for God, whatever he has
given to us, we shall receive according to his promise a hundredfold in eternal
happiness. What a fine profit, what a blessed reward! With outstretched arms he
begs us to turn toward him, to weep for our sins, and to become the servants of
love, first for ourselves, then for our neighbors. Just as water extinguishes a
fire, so love wipes away sin.
So many poor people
come here that I very often wonder how we can care for them all, but Jesus
Christ provides all things and nourishes everyone. Many of them come to the
house of God, because the city of Granada is
large and very cold, especially now in winter. More than a hundred and ten are
now living here, sick and healthy, servants and pilgrims.
Since this house is open to everyone, it receives the sick of every type and
condition: the crippled, the disabled, lepers, mutes, the insane, paralytics,
those suffering from scurvy and those bearing the afflictions of old age, many
children, and above all countless pilgrims and travelers,
who come here, and for whom we furnish the fire, water, and salt, as well as
the utensils to cook their food. And for all of this no payment is requested,
yet Christ provides.
I work here on borrowed
money, a prisoner for the sake of Jesus Christ. And often my debts are so
pressing that I dare not go out of the house for fear of being seized by my
creditors. Whenever I see so many poor brothers and neighbours of mine
suffering beyond their strength and overwhelmed with so many physical or mental
ills which I cannot alleviate, then I become exceedingly sorrowful; but I trust
in Christ, who knows my heart. And so I say, “Woe to the man who trusts in men
rather than in Christ.” – from a letter written by Saint John
of God
MLA
Citation
“Saint John of
God“. CatholicSaints.Info. 8 July 2020. Web. 1 February 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-john-of-god/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-john-of-god/
Saint
John of God Church, León, Guanajuato State, Mexico
St. John of God
Born at Montemoro
Novo, Portugal,
8 March, 1495, of devout Christian parents;
died at Granada,
8 March, 1550. The wonders attending the saints birth
heralded a life many-sided in its interests, but dominated
throughout by implicit fidelity to the grace
of God. A Spanish priest whom
he followed to Oropeza, Spain,
in his ninth year left him in charge of the chief shepherd of the place, to
whom he gradually endeared himself through his punctuality and fidelity
to duty,
as well as his earnest piety.
When he had reached manhood, to escape his mastery well-meant, but
persistent, offer of his daughter's hand
in marriage, John took service for a time in the army of Charles
V, and on the renewal of the proposal he enlisted in a regiment on its way
to Austria to
do battle with the Turks. Succeeding years
found him first at his birthplace, saddened by the news of his mother's
premature death, which had followed close upon
his mysterious disappearance; then a shepherd at Seville and
still later at Gibraltar,
on the way to Africa,
to ransom with his liberty Christians heldcaptive by
the Moors.
He accompanied to Africa a Portuguese family just expelled
from the country, to whomcharity impelled him to offer his
services. On the advice of his confessor he soon returned to Gilbratar,
where,brief as had been the time since the invention of the
printing-press, he inaugurated the Apostolate of the printed page, by making
the circuit of the towns and villages about Gilbratar,
selling religious books and pictures, with practically no margin of
profit, in order to place them within the reach of all.
It was during this period
of his life that he is said to have been granted the vision of the
Infant Jesus,
Who bestowed on him the name by which he was later known, John of
God, also bidding him to go to Granada.
There he was so deeply impressed by the preaching of Blessed
John of Avila that he distributed his worldlygoods and went
through the streets of the city, beating his breast and calling on God for
mercy. For some time his sanity was doubted by
the people and he was dealt with as a madman, until the zealous preacher obligedhim
to desist from his lamentations and take some other method
of atoning for his past life. He then made apilgrimage to
the shrine of Our Lady of Guadeloupe,
where the nature of his vocation was revealed to
him by the Blessed Virgin. Returning to Granada,
he gave himself up to the service of the sick and poor, renting a house in
which to care for them and after furnishing it with what was necessary,
he searched the city for those afflicted with all manner of disease, bearing on
his shoulders any who were unable to walk.
For some time he was
alone in his charitable work soliciting by night the
needful supplies, and by day attending scrupulously to the needs of his
patients and the rare of the hospital;
but he soon received the co-operation of charitable priests and
physicians. Many beautiful stories are related of the heavenly guests
who visited him during the early days of herculean tasks, which were lightened
at times by St.Raphael in
person. To put a stop to the saint's habit of
exchanging his cloak with any beggar he chanced to meet,
Don SebastianRamirez, Bishop of Tuy,
had made for him a habit, which was later adopted in all
its essentials as the religiousgarb of his followers, and he
imposed on him for all time the name given him by the Infant Jesus, John
of God. The saint's first two
companions, Antonio Martin and Pedro Velasco, once bitter
enemies who had scandalisedall Granada with
their quarrels and dissipations, were converted through his prayers and
formed the nucleus of a flourishing congregation. The former advanced so far on
the way of perfection that the saint on
his death-bed commended him to his followers as his successor in the
government of the order. The latter, Peter the Sinner, as he
called himself, became a model of humility and charity.
Among the many miracles which
are related of the saint the
most famous is the one commemorated in theOffice of his feast, his
rescue of all the inmates during a fire in the
Grand Hospital at Granada,
he himself passing through the flames unscathed. His
boundless charity extended to widows and orphans,
those out of employment, poor students, and fallen women.
After thirteen years of severe mortification,
unceasing prayer,
and devotion to his patients, he died amid
the lamentations of all the inhabitants of Granada.
His last illness had resulted from an heroic but futile effort to save a
young man from drowning. The magistrates and nobility of the city crowded about
his death-bed to express their gratitude for his services to the poor,
and he wasburied with the pomp usually reserved for princes. He was beatified by Urban
VIII, 21 September, 1638, and canonized by Alexander
VIII, 16 October, 1690. Pope
Leo XIII made St. John of God patron of hospitals and
the dying. (See also BROTHERS
HOSPITALLERS OF ST. JOHN OF GOD.)
Sources
Acta SS. 1 March, I, 813:
De CASTRO, Miraculosa vida y santas obras del. b. Juan Dios (Granada,
1588); GIRARD DE VILLE-THIERY, Vie de s. Jean de Dieu (Paris, 1691);
BUTLER, Lives of the Saints, 8 March; BEISSEL in Kircheslex., s.v.
Johannes von Gott.
Rudge,
F.M. "St. John of God." The Catholic Encyclopedia. Vol.
8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 8 Mar.
2016<http://www.newadvent.org/cathen/08472c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Joseph P. Thomas. In memory of
Fr. George Kanatt M.C.B.S.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08472c.htm
Saint
John of God. Engraving by C. Galle.
John De Dieu
John De Dieu (JOHANNES A
DEO), saint, founder of the order of charity, was born at Monte-Mor-el-Novo,
Portugal, March 8, 1495. An unknown priest stole him from his father, a poor
man called Andrea Ciudad, and afterwards abandoned him at Oropesa, in Castile.
After roving about many years, he was led to dedicate himself to a religious
life by the preaching of John of Avila, whom he heard at Grenada. So excited
became he, that, according to Richard and Glraud, he went through the town
flogging himself, and never stopped till he went, half dead, to the hospital.
He resolved to devote himself to the care of the sick, and changed his family
name for de Dieu (a Deo), by permission of the bishop of Tui. In 1540
he opened the first house of his order at Seville, and died March 8, 1550,
without leaving any set rules for his disciples. In 1572 pope Pius V subjected
them to the rule of St. Augustine, adding a vow to devote themselves to the
care of the sick, and sundry other regulations. SEE CHARITY,
BROTHERS OF. John de Dieu was canonized by pope Alexander VIII, October 16,
1690. He is commemorated on the 8th of March. See Castro et Girard de
Ville-Thierri, Vies de St. Jean de Dieu; Baillet, Vies des
Saints, March 8; Heliot, Histoire des Ordres Monastiques, vol.
4, ch. 18; Hoefer, Nouv. Biog. Générale, 26, 442 sq.
SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/J/john-de-dieu.html
ST. JOHN OF GOD. (1495 - 1550)
NOTHING in John's early
life foreshadowed his future sanctity. He ran away as a boy from his home in
Portugal, tended sheep and cattle in Spain, and served as a soldier against the
French, and afterwards against the Turks. When about forty years of age, feeling
remorse for his wild life, he resolved to devote himself to the ransom of the
Christian slaves in Africa, and went thither with the family of an exiled
noble, which he maintained by his labor. On his return to Spain he sought to do
good by selling holy pictures and books at low prices. At. length the hour of
grace struck. At Granada a sermon by the celebrated John of Avila shook his
soul to its depths, and his expressions of self-abhorrence were so
extraordinary that he was taken to the asylum as one mad. There he employed
himself in ministering to the sick. On leaving he began to collect homeless
poor, and to support them by his work and by begging. One night St. John found
in the streets a poor man who seemed near death, and, as was his wont, he carried
him to the hospital, laid him on a bed, and went to fetch water to wash his
feet. When he had washed them, he knelt to kiss them, and started with awe: the
feet were pierced, and the print of the nails bright with an unearthly
radiance. He raised his eyes to look, and heard the words, "John, to Me
thou doest all that thou doest to the poor My name: I reach forth My hand for
the alms thou givest; Me dost thou clothe, Mine are the feet thou dost
wash." And then the gracious vision disappeared, leaving St. John filled
at once with confusion and consolation. The bishop became the Saint's patron,
and gave him the name of John of God. When his hospital was on fire, John was
seen rushing about uninjured amidst the flames until he had rescued all his
poor. After ten years spent in the service of the suffering, the Saint's life
was fitly closed. He plunged into the river Xenil to save a drowning boy, and
died A.D. 1550 of an illness brought on by the attempt, at the age of
fifty-five.
Reflection.--God often
rewards men for works that are pleasing in His sight by giving them grace and
opportunity to do other works higher still. St. John of God used to attribute
his conversion, and the graces which enabled him to do such great works, to his
self-denying charity in Africa.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_john_of_god.htm
St. John of God
St. John of God (1495-1550) having given up active Christian belief while a soldier, was 40 before the depth of his sinfulness began to dawn on him. He decided to give the rest of his life to God’s service, and headed at once for Africa, where he hoped to free captive Christians and, possibly, be martyred.
He was soon advised that
his desire for martyrdom was not spiritually well based, and returned to Spain
and the relatively prosaic activity of a religious goods store. Yet he was
still not settled. Moved initially by a sermon of Blessed John of Avila, he one
day engaged in a public beating of himself, begging mercy and wildly repenting
for his past life.
Committed to a mental hospital for these actions, John was
visited by Blessed John, who advised him to be more actively involved in
tending to the needs of others rather than in enduring personal hardships. John
gained peace of heart, and shortly after left the hospital to begin work among
the poor.
He established a house
where he wisely tended to the needs of the sick poor, at first doing his own
begging. But excited by the saint’s great work and inspired by his devotion,
many people began to back him up with money and provisions. Among them were the
archbishop and marquis of Tarifa.
Behind John’s outward
acts of total concern and love for Christ’s sick poor was a deep interior
prayer life which was reflected in his spirit of humility. These qualities
attracted helpers who, 20 years after John’s death, formed the Brothers
Hospitallers, now a worldwide religious order.
One mark of honor to his
labors is that this order has been officially entrusted with the medical care
of the Popes.
John became ill after 10
years of service but tried to disguise his ill health. He began to put the
hospital’s administrative work into order and appointed a leader for his
helpers. He died on March 8, 1550, his 55th birthday. He was canonized by Pope
Alexander VIII on October 16, 1690, and later named the patron saint of
hospitals, the sick, nurses, firefighters, alcoholics, and booksellers. St.
John’s feast day is commemorated on March 8.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-john-of-god/
John of God, Religious
(RM)
Born at Montemoro Nuovo (diocese of Evora), Portugal, March 8, 1495; died in
Granada, Spain, on March 8, 1550; canonized by Pope Alexander VIII in 1690; Leo
XIII in 1886 declared him to be "patron of all hospitals and sick,"
along with Camillus de Lellis.
The several versions of Saint John's story are hopelessly confused with regard
to a sequence of events in his early life.
Juan Ciudad was born of pious, peasant stock. His parents died when he was
young (either before or after his misadventures). He was "seduced from his
home by a priest, who abandoned him on the road" (Tabor with no further
explanation). For a while he was a shepherd. He also served the bailiff of the
count of Oroprusa in Castile for some time. After travelling for a while, he
entered military service in 1522 where, his biographers report, he was guilty
of many grievous sexual excesses and other sins. He served in the wars between
the French and the Spaniards, and in Hungary against the Turks. After the
count's company broke up, John worked as a shepherd near Seville. He even
worked as a superintendent of slaves in Morocco at some point.
When he was about 40, he was profoundly moved with remorse and decided to
dedicate himself to God's service in some special way. He initially thought of
going to Morocco in Africa to minister to and rescue Christian slaves. Instead
he accompanied a Portuguese family from Gibraltar to Ceuta, Barbary. There he
served a Portuguese nobleman, who had lost all his possessions. John maintained
the whole family by his labor. Then he returned to Gibraltar, where he peddled
religious pictures and books. He business prospered, and in 1538, in obedience
to a vision, he opened a shop in Granada.
After hearing Blessed John of Ávila preach on Saint Sebastian's Day (January
20), he was so touched that he cried aloud and beat his breast, begging for
mercy. He ran about the streets behaving like a lunatic, and the townspeople
threw sticks and stones at him. He returned to his shop, gave away his stock,
and began wandering the streets in distraction.
Some people took him to Blessed John of Ávila, who advised him and offered his
support. John was calm for a while but fell into wild behavior again and was
taken to an insane asylum, where the customary brutal treatments were applied
to bring him to sanity. John of Ávila heard of his fate and visited him,
telling him that he had practiced his penance long enough and that he should
address himself to doing something more useful for himself and his neighbor.
John was calmed by this, remained in the hospital, and attended the sick until
1539. While there he determined to spend the rest of his life working for the
poor.
On his release from the hospital, he began selling wood to earn money to feed
the poor. With the help of the archbishop of Granada, hired a house as a refuge
to care for the sick poor-- including prostitutes and vagabonds, which brought
him criticism. Although he was constantly short of money, his work prospered
because he served them with great zeal and discrimination.
On one occasion his hospital caught fire and he carried out most of the
patients on his own back, returning again and again through the flames to
rescue them. He had a good business head and was so efficient in his
administration that soon he found himself the recipient of aid from the whole
city of Granada and beyond. He found so many willing to join in helping him,
that he was forced to think of starting a religious order. This was the
beginning of the Borthers of Saint John of God, a group which was to have
enormous influence in the Church. He had not intended to found a religious
order, and so the rules were not drawn up until six years after his death.
He gave relief also to the poor in their homes and found work for the
unemployed. In his eagerness that no case of want should go unrelieved, he
instituted an inquiry into the problems and needs of the poor of the whole
area. In addition to his relief work, bearing in his hand a crucifix, he sought
out the fallen women of the city to reclaim them. The archbishop once sent for
him and complained that he harbored idle beggars and bad women, to which he
replied that the only bad person in the hospital was himself.
John of God practiced great penance, enjoyed visions and even ecstasies, but
manifested great humility through a life in which he wore himself out, trying
to aid every distressed person he met or heard of, in addition to preaching
with cross in hand to crowds throughout the city streets. He fell ill after
trying to save his wood and to rescue a drowning child from the River Ximel
during a flood. He hid his illness and continued in his duties, but the news
finally got out.
He named Antony Martin superior over his helpers. John remained so long in
front of the Blessed Sacrament that the Lady Anne Ossorio took him home with
her by force. She surrounded him with every comfort, and read to him the story
of the Passion of Jesus. He worried that while Jesus drank gall, he, a
miserable sinner, was being fed good food.
Outside, the whole city gathered at the door--nobles and beggars alike--craving
his blessing. The magistrates begged him to bless his fellow townsfolk, but he
said that he was a sinner. The archbishop finally convinced him to confer his
blessing. John died on his knees before the altar of his hospital chapel, and
was buried by the archbishop (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney,
Encyclopedia, Gill, Tabor, White).
In art, Saint John is portrayed as a Capuchin monk with a long beard, two bowls
hung around his neck on a cord, and a basket. At times he may be shown (1) as a
crown of thorns is brought to him by the Virgin, (2) with an alms box hung up
near him, (3) with a crucifix, rosary, and collection box, (4) holding a
pomegranate (pome de Granada) with a cross on it, (5) washing Jesus's feet as a
pilgrim, (6) carrying sick persons, or (7) with a beggar kneeling at his feet
(Roeder, Tabor). He is venerated in Granada, Spain (Roeder, White). John of God
is the patron of the sick, of hospitals, and of nurses, printers, and
booksellers (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0308.shtml
March 8
St. John of God, Confessor, Founder of the Order of Charity
From his life, written by Francis de Castro, twenty-five years after his death; abridged by Baillet, p. 92. and F. Helyot, Hist. des Ordres Relig. t. 4. p. 131.
A.D. 1550
ST. JOHN, surnamed of God, was born in Portugal, in 1495. His parents were of
the lowest rank in the country, but devout and charitable. John spent a
considerable part of his youth in service, under the mayoral or chief shepherd
of the count of Oropeusa in Castile, and in great innocence and virtue. In 1522
he listed himself in a company of foot raised by the count, and served in the
wars between the French and Spaniards; as he did afterwards in Hungary against
the Turks whilst the emperor Charles V. was king of Spain. By the
licentiousness of his companions he, by degrees, lost his fear of offending
God, and laid aside the greater part of his practices of devotion. The troop
which he belonged to being disbanded, he went into Andalusia in 1536, where he
entered the service of a rich lady near Seville, in quality of shepherd. Being
now about forty years of age, stung with remorse for his past misconduct, he
began to entertain very serious thoughts of a change of life, and doing penance
for his sins. He accordingly employed the greater part of his time, both by day
and night, in the exercises of prayer and mortification; bewailing almost
continually his ingratitude towards God, and deliberating how he could dedicate
himself in the most perfect manner to his service. His compassion for the
distressed moved him to take a resolution of leaving his place, and passing
into Africa, that he might comfort and succour the poor slaves there, not
without hopes of meeting with the crown of martyrdom. At Gibralter he met with
a Portuguese gentleman condemned to banishment, and whose estate had also been
confiscated by King John III. He was then in the hands of the king’s officers,
together with his wife and children, and on his way to Ceuta in Barbary, the
place of his exile. John, out of charity and compassion, served him without any
wages. At Ceuta, the gentleman falling sick with grief and the change of air,
was soon reduced to such straits as to be obliged to dispose of the small
remains of his shattered fortune for the family’s support. John, not content to
sell what little stock he was master of to relieve them, went to day-labour at
the public works, to earn all he could for their subsistence. The apostasy of
one of his companions alarmed him; and his confessor telling him that his going
in quest of martyrdom was an illusion, he determined to return, to Spain.
Coming back to Gibralter, his piety suggested to him to turn pedler, and sell
little pictures and books of devotion, which might furnish him with
opportunities of exhorting his customers to virtue. His stock increasing
considerably, he settled in Granada, where he opened a shop in 1538, being then
forty-three years of age.
The great preacher and servant of God, John D’Avila, 1 surnamed
the Apostle of Andalusia, preached that year at Granada, on St. Sebastian’s
day, which is there kept as a great festival. John, having heard his sermon,
was so affected with it, that, melting into tears, he filled the whole church
with his cries and lamentations; detesting his past life, beating his breast,
and calling aloud for mercy. Not content with this, he ran about the streets
like a distracted person, tearing his hair, and behaving in such a manner that
he was followed every where by a rabble with sticks and stones, and came home
all besmeared with dirt and blood. He then gave away all he had in the world,
and having thus reduced himself to absolute poverty, that he might die to
himself and crucify all the sentiments of the old man, he began again to
counterfeit the madman, running about the streets as before, till some had the
charity to take him to the venerable John D’Avila, covered with dirt and blood.
The holy man, full of the Spirit of God, soon discovered in John the motions of
extraordinary graces, spoke to him in private, heard his general confession,
and gave him proper advice, and promised his assistance ever after. John, out
of a desire of the greatest humiliations, returned soon after to his apparent
madness and extravagances. He was, thereupon, taken up and put into a madhouse,
on supposition of his being disordered in his senses, where the severest
methods were used to bring him to himself, all which he underwent in the spirit
of penance, and by way of atonement for the sins of his past life. D’Avila,
being informed of his conduct, came to visit him, and found him reduced almost
to the grave by weakness, and his body covered with wounds and sores; but his
soul was still vigorous, and thirsting with the greatest ardour after new
sufferings and humiliations. D’Avila however told him, that having now been
sufficiently exercised in that so singular a method of penance and humiliation,
he advised him to employ himself for the time to come in something more
conducive to his own and the public good. His exhortation had its desired
effect; and he grew instantly calm and sedate, to the great astonishment of his
keepers. He continued, however, some time longer in the hospital, serving the
sick, but left it entirely on St. Ursula’s day, in 1539. This his extraordinary
conduct is an object of our admiration, not of our imitation: in this saint it was
the effect of the fervour of his conversion, his desire of humiliation, and a
holy hatred of himself and his past criminal life. By it he learned in a short
time perfectly to die to himself and the world; which prepared his soul for the
graces which God afterwards bestowed on him. He then thought of executing his
design of doing something for the relief of the poor; and, after a pilgrimage
to our Lady’s in Guadaloupa, to recommend himself and his undertaking to her
intercession, in a place celebrated for devotion to her, he began by selling
wood in the market place, to feed some poor by means of his labour. Soon after
he hired a house to harbour poor sick persons in, whom he served and provided
for with an ardour, prudence, economy and vigilance that surprised the whole
city. This was the foundation of the order of charity, in 1540, which, by the
benediction of heaven, has since been spread all over Christendom. John was
occupied all day in serving his patients: in the night he went out to carry in
new objects of charity, rather than to seek out provisions for them; for
people, of their own accord, brought him in all necessaries for his little
hospital.
The archbishop of Granada, taking notice of so excellent an establishment, and
admiring the incomparable order observed in it, both for the spiritual and
temporal care of the poor, furnished considerable sums to increase it, and
favoured it with his protection. This excited all persons to vie with each
other in contributing to it. Indeed the charity, patience, and modesty of St.
John, and his wonderful care and foresight, engaged every one to admire and
favour the institute. The bishop of Tuy, president of the royal court of
judicature in Granada, having invited the holy man to dinner, put several
questions to him, to all which he answered in such a manner, as gave the bishop
the highest esteem of his person. It was this prelate that gave him the name of
John of God, and prescribed him a kind of habit, though St. John never thought
of founding a religious order: for the rules which bear his name were only
drawn up in 1556, six years after his death; and religious vows were not
introduced among his brethren before the year 1570.
To make trial of the saint’s disinterestedness, the marquess of Tarisa came to
him in disguise to beg an alms, on pretence of a necessary law-suit, and he
received from his hands twenty-five ducats, which was all he had. The marquess
was so much edified by his charity, that, besides returning the sum, he
bestowed on him one hundred and fifty crowns of gold, and sent to his hospital
every day, during his stay at Granada, one hundred and fifty loaves, four sheep
and six pullets. But the holy man gave a still more illustrious proof of his
charity when the hospital was on fire, for he carried out most of the sick on
his own back: and though he passed and repassed through the flames, and staid
in the midst of them a considerable time, he received no hurt. But his charity
was not confined to his own hospital: he looked upon it as his own misfortune
if the necessities of any distressed person in the whole country had remained
unrelieved. He therefore made strict inquiry into the wants of the poor over
the whole province, relieved many in their own houses, employed in a proper
manner those who were able to work, and with wonderful sagacity laid himself
out every way to comfort and assist all the afflicted members of Christ. He was
particularly active and vigilant in settling and providing for young maidens in
distress, to prevent the danger to which they are often exposed, of taking bad
courses. He also reclaimed many who were already engaged in vice: for which
purpose he sought out public sinners, and holding a crucifix in his hand, with
many tears exhorted them to repentance. Though his life seemed to be taken up
in continual action, he accompanied it with perpetual prayer and incredible
corporal austerities. And his tears of devotion, his frequent raptures, and his
eminent spirit of contemplation, gave a lustre to his other virtues. But his
sincere humility appeared most admirable in all his actions, even amidst the
honours which he received at the court of Valladolid, whither business called
him. The king and princes seemed to vie with each other who should show him the
greatest courtesy, or put the largest alms in his hands; whose charitable
contributions he employed with great prudence in Valladolid itself and the
adjacent country. Only perfect virtue could stand the test of honours, amidst
which he appeared the most humble. Humiliations seemed to be his delight: these
he courted and sought, and always underwent them with great alacrity. One day,
when a women called him hypocrite, and loaded him with invectives, he gave her
privately a piece of money, and desired her to repeat all she had said in the
market-place.
Worn out at last by ten years’ hard service in his hospital, he fell sick. The
immediate occasion of his distemper seemed to be excess of fatigue in saving
wood and other such things for the poor in a great flood, in which, seeing a
person in danger of being drowned, he swam in his clothes to endeavour to
rescue him, not without imminent hazard of his own life; but he could not see
his Christian brother perish without endeavouring, at all hazards, to succour
him. He at first concealed his sickness, that he might not be obliged to
diminish his labours and extraordinary austerities; but, in the mean time, he
carefully revised the inventories of all things belonging to his hospital and
inspected all the accounts. He also reviewed all the excellent regulations
which he had made for its administration, the distribution of time, and the
exercises of piety to be observed in it. Upon a complaint that he harboured
idle strollers and bad women, the archbishop sent for him, and laid open the
charge against him. The man of God threw himself prostrate at his feet, and
said: “The Son of God came for sinners and we are obliged to promote their
conversion, to exhort them, and to sigh and pray for them. I am unfaithful to
my vocation because I neglect this; and I confess that I know no other bad
person in my hospital but myself; who, as I am obliged to own with extreme
confusion, am a most base sinner, altogether unworthy to eat the bread of the
poor.” This he spoke with so much feeling and humility that all present were
much moved, and the archbishop dismissed him with respect, leaving all things
to his discretion. His illness increasing, the news of it was spread abroad.
The lady Anne Ossorio was no sooner informed of his condition, but she came in
her coach to the hospital to see him. The servant of God lay in his habit in
his little cell, covered with a piece of an old coat instead of a blanket, and
having under his head, not indeed a stone, as was his custom, but a basket, in
which he used to beg alms in the city for his hospital. The poor and sick stood
weeping round him. The lady, moved with compassion, despatched secretly a
message to the archbishop, who sent immediately an order to St. John to obey
her as he would do himself, during his illness. By virtue of this authority she
obliged him to leave his hospital. He named Anthony Martin superior in his
place, and gave moving instructions to his brethren, recommending them, in
particular, obedience and charity. In going out he visited the blessed
sacrament, and poured forth his heart before it with extraordinary fervour;
remaining there absorbed in his devotions so long, that the lady Anne Ossorio
caused him to be taken up and carried into her coach, in which she conveyed him
to her own house. She herself prepared with the help of her maids, and gave him
with her own hands, his broths and other things, and often read to him the
history of the passion of our divine Redeemer. He complained that whilst our
Saviour, in his agony, drank gall, they gave him, a miserable sinner, broths.
The whole city was in tears; all the nobility visited him; the magistrates came
to beg he would give his benediction to their city. He answered, that his sins
rendered him the scandal and reproach of their country; but recommended to them
his brethren the poor, and his religious that served them. At last, by order of
the archbishop, he gave the city his dying benediction. His exhortations to all
were most pathetic. His prayer consisted of most humble sentiments of
compunction, and inflamed aspirations of divine love. The archbishop said mass
in his chamber, heard his confession, gave him the viaticum and extreme
unction, and promised to pay all his debts, and to provide for all his poor.
The saint expired on his knees, before the altar, on the 8th of March, in 1550,
being exactly fifty-five years old. He was buried by the archbishop at the head
of all the clergy, both secular and regular, accompanied by all the court,
nobles, and city, with the utmost pomp. He was honoured by many miracles,
beatified by Urban VIII. in 1630, and canonized by Alexander VIII. in 1690. His
relics were translated into the church of his brethren in 1664. His order of
charity to serve the sick was approved of by Pope Pius V. The Spaniards have
their own general; but the religious in France and Italy obey a general who
resides at Rome. They follow the rule of St. Austin.
One sermon perfectly converted one who had been long enslaved to the world and
his passions, and made him a saint. How comes it that so many sermons and pious
books produce so little fruit in our souls? It is altogether owing to our sloth
and wilful hardness of heart, that we receive God’s omnipotent word in vain,
and to our most grievous condemnation. The heavenly seed can take no root in
hearts which receive it with indifference and insensibility, or it is trodden
upon and destroyed by the dissipation and tumult of our disorderly affections,
or it is choked by the briers and thorns of earthly concerns. To profit by it,
we must listen to it with awe and respect, in the silence of all creatures, in
interior solitude and peace, and must carefully nourish it in our hearts. The
holy law of God is comprised in the precept of divine love; a precept so sweet,
a virtue so glorious and so happy, as to carry along with it its present
incomparable reward. St. John, from the moment of his conversion, by the
penitential austerities which he performed, was his own greatest persecutor;
but it was chiefly by heroic works of charity that he endeavoured to offer to God
the most acceptable sacrifice of compunction, gratitude, and love. What
encouragement has Christ given us in every practice of this virtue, by
declaring, that whatever we do to others he esteems as done to himself! To
animate ourselves to fervour, we may often call to mind what St. John
frequently repeated to his disciples, “Labour without intermission to do all
the good works in your power, whilst time is allowed you.” His spirit of
penance, love, and fervour he inflamed by meditating assiduously on the sufferings
of Christ, of which he often used to say: “Lord, thy thorns are my roses, and
thy sufferings my paradise.”
Note 1. The venerable John of Avila, or Avilla, who may be called the
father of the most eminent saints that flourished in Spain in the sixteenth
century, was a native of the diocess of Toledo. At fourteen years of age he was
sent to Salamanca, and trained up to the law. From his infancy he applied
himself with great earnestness to prayer, and all the exercises of piety and
religion; and he was yet very young when he found his inclinations strongly
bent towards an ecclesiastical state, in order to endeavour by his tears and
labours to kindle the fire of divine love in the hearts of men. From the
university his parents called him home, but were surprised and edified to see
the ardour with which he pursued the most heroic practices of Christian
perfection; which, as they both feared God, they were afraid in the least to
check, or damp his fervour. His diet was sparing, and as coarse as he could
choose without an appearance of singularity or affectation; he contrived to
sleep on twigs, which he secretly laid on his bed, wore a hair shirt, and used
severe disciplines. What was most admirable in his conduct was, the universal
denial of his will, by which he laboured to die to himself, added to his
perfect humility, patience, obedience, and meekness, by which he subjected his
spirit to the holy law of Christ. All his spare time was devoted to prayer, and
he approached very frequently the holy sacraments. In that of the Blessed
Eucharist he began to find a wonderful relish and devotion, and he spent some
hours in preparing himself to receive it with the utmost purity of heart and
fervour of love he was able to bring to that divine banquet. In the commerce of
the world he appeared so much out of his element, that he was sent to the
university of Alcala, where he finished his studies in the same manner he had
begun them, and bore the first prize in philosophy and his other classes. F.
Dominic Soto, the learned Dominican professor, who was his master, conceived
for him the warmest affection and the highest esteem, and often declared how
great a man he doubted not this scholar would one day become. Peter Guerrera,
who was afterwards archbishop of Toledo, was also from that time his great
admirer and constant friend. Both his parents dying about that time, John
entered into holy orders. On the same day on which he said his first mass,
instead of giving an entertainment according to the custom, he provided a dinner
for twelve poor persons, on whom he waited at table, and whom he clothed at his
own expense, and with his own hands. When he returned into his own country, he
sold his whole estate, for he was the only child and heir of his parents: the
entire price he gave to the poor, reserving nothing for himself besides an old
suit of mean apparel, desiring to imitate the apostles, whom Christ forbade to
carry either purse or scrip. Taking St. Paul for his patron and model, he
entered upon the ministry of preaching, for which sublime function his
preparation consisted not merely in the study and exercise of oratory, and in a
consummate knowledge of faith, and of the rules of Christian virtue, but much
more in a perfect victory over himself and his passions, the entire
disengagement of his heart and affections from the world and all earthly
things, an eminent spirit of humility, tender charity, and inflamed zeal for
the glory of God, and the sanctification of souls. He once said to a young
clergyman, who consulted him by what method he could learn the art of preaching
with fruit, that it was no other than that of the most ardent love of God. Of
this he was himself a most illustrious example. Prayer and an indefatigable
application to the duties of his ministry divided his whole time, and such was
his thirst of the salvation of souls, that the greatest labours and dangers
were equally his greatest gain and pleasure: he seemed even to gather strength
from the former, and confidence and courage from the latter. His inflamed
sermons, supported by the admirable example of his heroic virtue, and the most
pure maxims of the gospel, delivered with an eloquence and an unction
altogether divine, from the overflowings of a heart burning with the most
ardent love of God, and penetrated with the deepest sentiments of humility and
compunction, had a force which the most hardened hearts seemed not able to
withstand. Many sacred orators preach themselves rather than the word of God,
and speak with so much art and care, that their hearers consider more how they
speak than what they say. This true minister of the gospel never preached or
instructed others without having first, for a considerable time, begged of God
with great earnestness to move both his tongue and the hearts of his hearers:
he mounted the pulpit full of the most sincere distrust in his own abilities
and endeavours, and contempt of himself, and with the most ardent thirst for
the salvation of the souls of all his hearers. He cast his nets, or rather
sowed the seed, of eternal life. The Holy Ghost, who inspired and animated his
soul, seemed to speak by the organ of his voice; and gave so fruitful a
blessing to his words, that wonderful were the conversions which he every where
wrought. Whole assemblies came from his sermons quite changed, and their change
appeared immediately in their countenances and behaviour. He never ceased to
exhort those who were with him by his inflamed discourses, and the absent by
his letters. A collection of these, extant in several languages, is a proof of
his eloquence, experimental science of virtue, and tender and affecting
charity. The ease with which he wrote them without study, shows how richly his
mind was stored with an inexhausted fund of excellent motives and reflections
on every subject-matter of piety, with what readiness he disposed those motives
in an agreeable methodical manner, and with what unction he expressed them,
insomuch that his style appears to be no other than the pure language of his
heart, always bleeding for his own sins and those of the world. So various are
the instructions contained in these letters, that any one may find such as are
excellently suited to his particular circumstances, whatever virtue he desires
to obtain, or vice to shun, and under whatever affliction he seeks for holy
advice and comfort. It was from the school of an interior experienced virtue
that he was qualified to be so excellent a master. This spirit of all virtues
he cultivated in his soul by their continual exercise. Under the greatest
importunity of business, besides his office and mass, with a long preparation
and thanksgiving, he never failed to give to private holy meditation two hours,
when he first rose in the morning, from three till five o’clock, and again two
hours in the evening before he took his rest, for which he never allowed
himself more than four hours of the night, from eleven till three o’clock.
During the time of his sickness, towards the latter end of his life, almost his
whole time was devoted to prayer, he being no longer able to sustain the
fatigue of his functions. His clothes were always very mean, and usually old;
his food was such as he bought in the streets, which wanted no dressing, as
herbs, fruit, or milk; for he would never have a servant. At the tables of
others he ate sparingly of whatever was given him, or what was next at hand. He
exceedingly extolled, and was a true lover of holy poverty, not only as it is
an exercise of penance, and cuts off the root of many passions, but also as a
state dear to those who love our Divine Redeemer, who was born, lived, and died
in extreme poverty. Few persons ever appeared to be more perfectly dead to the
world than this holy man. A certain nobleman, who was showing him his curious
gardens, canals, and buildings, expressed his surprise to see that no beauties
and wonders of art and nature could fix his attention or raise his curiosity.
The holy man replied, “I must confess that nothing of this kind gives me any
satisfaction, because my heart takes no pleasure in them.” This holy man was so
entirely possessed with God, and filled with the love of invisible things, as
to loathe all earthly things which seemed not to have a direct and immediate
tendency to them. He preached at Seville, Cordova, Granada, Bæza, and over the
whole country of Andalusia. By his discourses and instructions. St. John of
God, St. Francis of Borgia, St. Teresa, Lewis of Granada, and many others were
moved, and assisted to lay the deep foundation of perfect virtue to which the
divine grace raised them. Many noblemen and ladies were directed by him in the
paths of Christian perfection, particularly the Countess of Feria and the
Marchioness of Pliego, whose conduct first in a married state, and afterwards
in holy widowhood, affords most edifying instances of heroic practices and
sentiments of all virtues. This great servant of God taught souls to renounce
and cast away that false liberty by which they are the worst of slaves under
the tyranny of their passions, and to take up the sweet chains of the divine
love which gives men a true sovereignty, not only over all other created
things, but also over themselves. He lays down in his works the rules by which
he conducted so many to perfect virtue, teaching us that we must learn to know
both God and ourselves, not by the lying glass of self-love, but by the clear
beam of truth: ourselves, that we may see the depth of our miseries, and fly
with all our might from the cause thereof, which is our pride, and other sins:
God, that we may always tremble before his infinite majesty, may believe his
unerring truth, may hope for a share in his inexhausted mercy, and may
vehemently love that incomprehensible abyss of goodness and charity. These
lessons he lays down with particular advice how to subside our passions, in his
treatise on the Audi Filia, or on those words of the Holy Ghost, Ps.
xliv. Hear me, daughter, bend thine ear, forget thy house, &c. The
occasion upon which he composed this book was as follows: Donna Sancha Carilla,
daughter of Don Lewis Fernandez of Corduba, lord of Guadalcazar, a young lady
of great beauty and accomplishments, was called to court to serve in quality of
lady of honour to the queen. Her father furnished her with an equipage, and
every thing suitable; but before her journey she went to cast herself at the
feet of Avila, and make her confession. She afterwards said he reproved her
sharply for coming to the sacred tribunal of penance too richly attired, and in
a manner not becoming a penitent whose heart was broken with compunction. What
else passed in their conference is unknown; but coming from the church, she
begged to be excused from going to court, laid aside all her sumptuous attire,
and gave herself up entirely to recollection and penance. Thus she led a most
retired holy life in her father’s house till she died, most happily, about ten
years after. Her pious director wrote this book for her instruction in the
practice of an interior life, teaching her how she ought to subdue her
passions, and vanquish temptations, especially that of pride: also by what
means she was to labour to obtain the love of God, and all virtues. He dwells
at length on assiduous meditation, on the passion of Christ, especially on the
excess of love with which he suffered so much for us. His other works, and all
the writers who speak of this holy man, bear testimony to his extraordinary
devotion towards the passion of Christ. From this divine book he learned the
perfect spirit of all virtues, especially a desire of suffering with him and
for him. Upon this motive he exhorts us to give God many thanks when he sends
us an opportunity of enduring some little, that by our good use of this little
trial our Lord may be moved to give strength to suffer more, and may send us
more to undergo. Envy raising him enemies, he was accused of shutting heaven to
the rich, and upon that senseless slander thrown into the prison of the
Inquisition at Seville. This sensible disgrace and persecution he bore with
incredible sweetness and patience, and after he was acquitted returned only
kindnesses to his calumniators. In the fiftieth year of his age he began to be
afflicted with the stone, frequent fevers, and a complication of other painful
disorders; under the sharpest pains he used often to repeat this prayer: “Lord,
increase my sufferings, but give me also patience.” Once in a fit of exquisite
pain, he begged our Redeemer to assuage it; and that instant he found it
totally removed, and he fell into a gentle slumber. He afterwards reproached
himself as guilty of pusillanimity. It is not to be expressed how much he
suffered from sickness during the seventeen last years of his life. He died
with great tranquillity and devotion on the 10th of May, 1569.—The venerable
John of Avila was a man powerful in words and works, a prodigy of penance, the
glory of the priesthood, the edification of the church by his virtues, its
support by his zeal, its oracle by his doctrine. A profound and universal
genius, a prudent and upright director, a celebrated preacher, the apostle of
Andalusia; a man revered by all Spain, known to the whole Christian world. A
man of such sanctity and authority, that princes adopted his decisions, the
learned were improved by his enlightened knowledge, and St. Teresa regarded him
as her patron and protector, consulted him as her master, and followed him as
her guide and model. See the edifying life of the venerable John of Avila,
written by F. Lewis of Granada; also by Lewis Munnoz; and the abstract prefixed
by Arnauld d’Andilly to the French edition of his works in folio, at Paris, in
1673. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives
of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/081.html
Pintura de San Juan de Dios a la entrada del oratorio
del segundo piso del Hospital Fatebenefratelli de la Isla Tiberina de Roma.
San Giovanni di Dio Religioso
8 marzo -
Memoria Facoltativa
Montemor-o-novo, Portogallo, 8 marzo 1495 – Granada,
Spagna, 8 marzo 1550
Nato a Montemoro-Novo, poco lontano da Lisbona, nel
1495, Giovanni di Dio - allora Giovanni Ciudad - trasferitosi in Spagna, vive
una vita di avventure, passando dalla pericolosa carriera militare alla vendita
di libri. Ricoverato nell'ospedale di Granada per presunti disturbi mentali
legati alle manifestazioni "eccessive" di fede, incontra la
drammatica realtà dei malati, abbandonati a se stessi ed emarginati e decide
così di consacrare la sua vita al servizio degli infermi. Fonda il suo primo
ospedale a Granada nel 1539. Muore l'8 marzo del 1550. Nel 1630 viene
dichiarato Beato da Papa Urbano VII, nel 1690 è canonizzato da Papa Alessandro
VIII. Tra la fine del 1800 e gli inizi del 1900 viene proclamato Patrono degli
ammalati, degli ospedali, degli infermieri e delle loro associazioni e, infine,
patrono di Granada.
Patronato: Infermieri, Medici, Ospedali,
Cardiopatici, Librai, Stampatori
Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico,
dono del Signore, dall'ebraico
Martirologio Romano: San Giovanni di Dio,
religioso: di origine portoghese, desideroso di maggiori traguardi dopo una
vita da soldato trascorsa tra i pericoli, con carità instancabile si impegnò a
servizio dei bisognosi e degli infermi in un ospedale da lui stesso fatto costruire
e unì a sé dei compagni, che poi costituirono l’Ordine Ospedaliero di San
Giovanni di Dio. In questo giorno a Granada in Spagna passò al riposo eterno.
Le vie della santità sono infinite e lo dimostra la vicenda terrena di questo straordinario santo. Juan Ciudad, nato a Montemor-o-novo, presso Evora (Portogallo) l'8 marzo 1495, all'età di otto anni scappò di casa. A Oropesa nella Nuova Castiglia, dove sostò per la prima tappa, la gente, non sapendo nulla di lui, neppure il cognome, cominciò a chiamarlo Giovanni di Dio e tale rimase il suo nome. Fino a 27 anni fece il pastore e il contadino, poi si arruolò tra i soldati di ventura. Nella celebre battaglia di Pavia tra Carlo V e Francesco I, Giovanni di Dio si trovò nello schieramento vincitore, cioè dalla parte di Carlo V. Più tardi partecipò alla difesa di Vienna stretta d'assedio dall'ottomano Solimano II.
Chiusa la parentesi militaresca, finché ebbe soldi nel borsello vagò per mezza Europa e finì in Africa a fare il bracciante; per qualche tempo fece pure il venditore ambulante a Gibilterra, commerciando paccottiglia; stabilitosi infine a Granata vi aprì una piccola libreria. Fu allora che Giovanni di Dio mutò radicalmente indirizzo alla propria vita, in seguito a una predica del B. Giovanni d'Avila. Giovanni abbandonò tutto, vendette libri e negozio, si privò anche delle scarpe e del vestito, e andò a mendicare per le vie di Granata, rivolgendo ai passanti la frase che sarebbe divenuta l'emblema di una nuova benemerita istituzione: "Fate (del) bene, fratelli, a voi stessi".
La carità che la gente gli faceva veniva spartita infatti tra i più bisognosi. Ma gli abitanti di Granata credettero di fare del bene a lui rinchiudendolo in manicomio. Malinteso provvidenziale. In manicomio Giovanni si rese conto della colpevole ignoranza di quanti pretendevano curare le malattie mentali con metodi degni di un torturatore. Così, appena potè liberarsi da quell'inferno, fondò, con l'aiuto di benefattori, un suo ospedale. Pur completamente sprovvisto di studi di medicina, Giovanni si mostrò più bravo degli stessi medici, in particolar modo nel curare le malattie mentali, inaugurando, con grande anticipo nel tempo, quel metodo psicoanalitico o psicosomatico che sarà il vanto (quattro secoli dopo ... ) di Freud e discepoli.
La cura dello spirito era la premessa per una proficua cura del corpo. Giovanni di Dio raccolse i suoi collaboratori in una grande famiglia religiosa, l'ordine dei Fratelli Ospedalieri, meglio conosciuti col nome di Fatebenefratelli. Giovanni morì a soli cinquantacinque anni, il giorno del suo compleanno, l'8 marzo 1550. Fu canonizzato nel 1690. Leone XIII lo dichiarò patrono degli ospedali e di quanti operano per restituire la salute agli infermi.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26300
Giovanni di Dio
(1495-1550)
BEATIFICAZIONE:
- 21 settembre 1630
- Papa Urbano VIII
CANONIZZAZIONE:
- 16 ottobre 1690
- Papa Alessandro
VIII
- Basilica Vaticana
RICORRENZA:
- 8 marzo
Cristo è fedele e a tutto provvede
Religioso di origine
portoghese, desideroso di maggiori traguardi dopo una vita da soldato trascorsa
tra i pericoli, con carità instancabile si impegnò a servizio dei bisognosi e
degli infermi in un ospedale da lui stesso fatto costruire e unì a sé dei
compagni, che poi costituirono l’Ordine Ospedaliero di San Giovanni di Dio.
Fondatore dei
Fatebenefratelli, patrono degli infermi e ospedalieri.
Fate (del) bene,
fratelli, a voi stessi"
Nato come João
Cidade l'8 marzo 1495 in un piccolo paese del Portogallo e andato via
di casa all’età di 8 anni per seguire la sua vocazione religiosa.
Evidentemente però non
era ancora il momento giusto. Arrivato a Oropesa, in Spagna, fino a 27 anni
Giovanni vive con una famiglia di pastori; poi si arruola nell’esercito e
combatte almeno due battaglie importanti a Pavia e poi a Vienna, assediata dai
Turchi.
In seguito, finché avrà
soldi, viaggerà per tutto il continente europeo arrivando perfino a toccare
l’Africa, fino a tornare in Spagna e stabilirsi a Granada dove apre una
libreria. Tra i tanti mestieri svolti fino ad allora, quello del libraio lo
appassiona più di tutti: dei libri si era innamorato presto e li considerava
anche un sussidio per la preghiera e per la fede, soprattutto quelli con le
immagini sacre.
A Granada, un giorno,
ascolta una predica del mistico Giovanni d’Avila e ha una folgorazione. Va in
giro a chiedere la carità per i poveri utilizzando una speciale formula di tre
parole: “Fate bene fratelli”, un’esortazione agli altri a fare del bene ai
propri fratelli e quindi anche a se stessi. Inizia contemporaneamente anche a
praticare forme di penitenza piuttosto clamorose che lo faranno arrestare e
finire in manicomio. Qui Giovanni scopre gli ultimi fra i malati, rinchiusi
dalle famiglie che vogliono nasconderli e liberarsene. Inoltre tocca con mano i
metodi con cui vengono curati, poco meno che torture, e capisce che deve fare
qualcosa, che è accanto a questi fratelli più sfortunati perché Dio lo vuole.
Conclusa la sua
esperienza in manicomio, Giovanni si reca dal vescovo e davanti a lui s’impegna
a vivere per chi soffre e ad accogliere quanti altri vorranno fare come lui. La
Provvidenza gli concede due confratelli: tutti e tre vestono un povero saio con
la croce e fondano, nel 1540, il primo nucleo della Congregazione dei Fratelli
della Misericordia. Ma Giovanni vuole di più. Pur non avendo nozioni di
medicina, è convinto che si debba curare i malati in modo nuovo, cioè
ascoltandoli e colmando i loro bisogni a vari livelli. Riesce a fondare un
primo ospedale che obbedisca a questi dettami a Granada, poi uno a Toledo.
Contemporaneamente si occupa di orfani, prostitute e disoccupati.
Giovanni muore a 55 anni
nel 1550: stava pregando, in ginocchio, e stringeva un crocifisso. Non lascia
scritta alcuna Regola, ma ormai la sua opera di carità è ben avviata e i suoi
confratelli possono continuare ispirati da lui.
Quarantacinque anni dopo,
i suoi insegnamenti saranno codificati nella Regola che concerne il nuovo
Ordine ospedaliero di San Giovanni di Dio, anche detto – proprio come le sue
parole – “Fatebenefratelli”.
Canonizzato nel 1609,
sarà poi proclamato Patrono degli ammalati e degli ospedali.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/giovanni-di-dio.html
Keramiktafel
in Oropesa in der Provinz Toledo
(Kastilien-La Mancha/Spanien) zum Gedenken an Johannes von Gott
San Juan de Dios
Biografía
Juan de Dios, San. Casarrubios
del Monte (Toledo), 1495 – Granada, 8.III.1550. Confesor, fundador de la Orden
Hospitalaria (OH), iniciador del hospital moderno, padre de los pobres, icono
de caridad, profeta de la hospitalidad, patrón universal de los enfermos,
enfermeros, hospitales y bomberos y copatrón de la ciudad de Granada.
Nació en el seno de una
familia media en Casarrubios del Monte (Toledo) en 1495. No se sabe el nombre
de los padres. Su primer biógrafo, Francisco de Castro (1585), despistó hasta
hace pocos años diciendo que nació en Montemor o Novo (Portugal), para
desorientar sus orígenes; su madre era cristiana y el padre judío y fue llevado
en sus primeros años a Portugal. En 1951 se publicó su verdadero origen en
las Relaciones histórico-geográficas de los pueblos de España hechas por
iniciativa de Felipe II, I, Reino de Toledo, realizadas el 10 de
febrero de 1575, en donde se dice que nació en Casarrubios del Monte, a tan
sólo veinticinco años de su muerte.
A los ocho años, según
Castro, lo trajo un clérigo de nuevo a España y lo dejó en Oropesa (Toledo),
donde vivió y trabajó hasta 1532, en casa del mayordomo del conde de Oropesa,
Francisco Mayoral. Allí recibió una educación cristiana y estudios propios de
su tiempo, que compartió con su paisano y amigo san Alonso de Orozco, en el
mismo ambiente y familia.
Colaboró como zagal y
pastor en las mesnadas del conde de Oropesa, ocupándose de llevar y traer
bastimento y lo que era menester para los pastores con toda diligencia. Fue muy
apreciado y querido por todos.
A los veintiocho años, en
1523, quiso servir al emperador Carlos V en la defensa de Fuenterrabía.
Les faltaban víveres, por
lo que Juan decidió partir en su búsqueda montado en una yegua, que, llena de
furia, arremetió contra él derribándolo y provocándole un fuerte golpe en la
cabeza. Vuelto en sí, atormentado de la caída, no pudiendo apenas hablar,
invocó a la Virgen María, de la que siempre fue muy devoto, quien le salvó.
Regresó a donde estaban sus compañeros a quienes contó lo sucedido. Lo
auxiliaron y en pocos días se curó. Pronto se vio en otra mayor: su capitán le
puso a guardar ciertas vituallas y en un descuido se las sustrajeron.
Sabiéndolo el capitán, lleno de enojo lo mandó ahorcar, a pesar de los ruegos
de sus compañeros soldados. Acertó a pasar tal vez el duque de Alba, quien rogó
que no lo ejecutase y se fuese luego del lugar. Viendo Juan el peligro en el
que andaba su vida estando metido en la guerra y el mal pago que el mundo daba,
determinó volverse a Oropesa a casa de su amo Francisco Mayoral y tornar a la
vida quieta de pastor, más segura que la de soldado en la guerra.
Su amo lo recibió con
mucha alegría, ya que lo quería como a un hijo y Juan siempre se había mostrado
fiel y diligente. Como joven inquieto y con poca experiencia decidió enrolarse
como soldado del conde de Oropesa, en el año 1529, tras haber tenido noticia de
que el conde partía a Hungría, a la defensa católica de Viena contra el enemigo
musulmán turco, a favor del emperador Carlos V. Juan pudo saludar al Emperador
en persona cuando Carlos V entró en Viena el 24 de septiembre de 1532 y pasó
revista a las tropas españolas. Regresó de Viena el 4 de octubre de 1532, con
el conde de Oropesa. Juan desembarcó en La Coruña.
Fue de peregrinación a
Santiago de Compostela. Sintió el cansancio del camino, el duro trabajo, el
sufrimiento, la soledad de la vida, la alegría de la reconciliación, la paz de
su alma al encuentro con Dios. Sintió una felicidad en su soledad; confortado
con los sacramentos de la penitencia y comunión, recobró fortaleza para
proseguir su camino con la bendición del apóstol.
A finales del año 1532
realizó el viaje al que creía su pueblo, Montemor (Portugal). Todo el camino lo
hizo a pie. Llegó allí para localizar a sus padres y a su familia, pero nadie
los conocía. Aquí está la contradicción histórica. ¿Por qué Castro no desveló
nunca el nombre de sus padres y sí el nombre del pueblo? Una hipótesis es que
al ser judíos sus padres cambiasen el nombre para no ser denunciados. Otra
posibilidad es que, al enterarse Juan de su origen, no quiso revelarlo por
temor a ser considerado cristiano nuevo y caer en sospechas de la Inquisición.
Localizó a un tío suyo y, al saber la realidad familiar, cambió de rumbo total
su vida de zagal, pastor y soldado. No regresó ya a Oropesa en los últimos días
del año 1532; volvió por Ayamonte y se dirigió a Sevilla, donde ejerció como
pastor guardando las ovejas de Leonor de Zúñiga, madre del duque de Medina
Sidonia.
Juan se dirigió a África
a la ciudad de Ceuta para dejar “el mundo”. Se embarcó en Gibraltar. Llegó a
Ceuta los primeros días de 1533 y permaneció allí unos meses. Trabajó en las
fortificaciones como peón albañil para socorrer con su salario al caballero
portugués desterrado y a toda su familia. Juan presenció un drama: la pérdida
de la fe de un compañero que pasó de católico a musulmán. Rezó a la santísima
Virgen María por la vuelta de su amigo a la fe cristiana. Pidió auxilio y
consejo a los padres franciscanos.
Un padre docto le escuchó
en confesión y, al conocer su historia, ante el peligro que Juan corría, le
mandó volver a España. Juan obedeció y regresó a finales del verano de 1533.
Desembarcó en Gibraltar. Se preparó e hizo una confesión general; dedicaba
largo tiempo a la oración y meditación y pedía a nuestro Señor, con lágrimas,
perdón de sus pecados y que le encaminase en lo que había de servir.
Finalmente, Juan decidió
trabajar como vendedor de libros, oficio con el que no obtenía mucho dinero.
Fueron los oficios de catequista y de librero, este último desde agosto hasta
finales de octubre de 1533, los que le llevaron de la mano hasta la ciudad de
Granada.
A su paso por Gaucín, le
ocurrió lo que cuenta la bellísima leyenda áurea del Niño de Gaucín, que salió
a su encuentro y Juan le regaló sus sandalias, le cargó sobre sus hombros y el
Niño, abriendo una granada, le dijo señalando proféticamente su futuro: “Mira
Juan de Dios, Granada será tu cruz y por ella verás la gloria de Jesús”. Y
dicho esto desapareció. Esta tradición le encantaba al papa Juan XXIII, que
respetaba las tradiciones populares; le agradaba ver repetida en Juan de Dios
la leyenda de san Cristóbal. Juan, como librero y catequista, se insertó en el
movimiento contemporáneo de renovación de la catequesis; el anuncio de la buena
nueva, en forma de catequesis popular y accesible a un pueblo, en su inmensa
mayoría analfabeto, fue una de las actividades del laico Juan, antes, incluso,
de iniciar la fundación de la Hospitalidad. Por eso es una herencia que dejó a
sus seguidores.
Cercana la Navidad de
1533, Juan llegó a Granada. Era un lugar bullicioso, hervidero de razas,
encrucijada de culturas y creencias, paso obligado de los comerciantes,
aventureros y pillos que deseaban partir hacia las lejanas tierras descubiertas
por Colón.
Puso tienda en la Puerta
Elvira, donde estuvo ejercitando su oficio de librero. Juan cambió de vida, y
así, el 20 de enero de 1534, Granada hacía una fiesta en la ermita de los
Mártires, en lo alto de la ciudad, frente a la Alhambra, en honor de san
Sebastián. Predicaba un excelente varón, maestro en Teología, llamado el
maestro Juan de Ávila. Sabía transmitir la palabra de Dios, certera y
penetrante. Fue a escucharle mucha gente y, entre ellos, Juan. San Juan de
Ávila destacó en el sermón el ejemplo del mártir, por haber padecido tantos tormentos,
ejemplo para los cristianos; acabado el sermón, Juan salió de allí,
transformado y decidido a emprender nuevo estado, dando voces, pidiendo a Dios
misericordia, arrojándose por el suelo, lastimándose y haciendo duras
penitencias. Los muchachos corrían detrás de él dándole gritos: “¡Al loco, al
loco!”.
Juan fue a su tienda,
distribuyó los libros y las imágenes; se desnudó de sus bienes temporales y se
quedó sólo vestido con una camisa y unos zaragüelles, para cubrir su desnudez.
Así anduvo descalzo y descaperuzado por las calles de Granada, queriendo,
desnudo, seguir a Jesucristo. Gritaba: “¡Misericordia, misericordia Señor, de
este grande pecador!”. Le creyeron loco por toda Granada. Lo llevaron ante el
padre Juan de Ávila, quien le escuchó atento y paciente. Juan se comportó como
cordero manso, pacífico, contenido, en silencio, roto sólo a ráfagas. Le relató
su vida, sus vanidades, ensueños, desesperaciones, trabajos, persecuciones,
fracasos; con serenidad, confesó sus pecados, con grandes muestras de
contrición. Le rogó al maestro que lo aceptara por discípulo, como director
espiritual. El maestro no puso reparos al comportamiento alarmante de las
locuras de Juan. Lo admitió por hijo de confesión. Sería desde ese momento su
principal consejero. Le levantó el ánimo y salió de allí con su bendición.
Siguió haciendo duras
penitencias y excentricidades, quedándose sin fuerzas, al comer poco, contento
de sufrir y padecer por Jesucristo. Lo llevaron al Hospital Real, donde curaban
a los locos. Venía muy maltratado, lleno de heridas y cardenales de los golpes
y pedradas. Lo curaron y procuraron hacerle algún regalo.
Juan vio cómo maltrataban
a los enfermos. Denunció los malos tratos. Les recriminó su dureza, salió en
favor de los derechos del enfermo. El maestro Ávila mandó a un discípulo suyo,
quien le animó a sufrir todo por Jesucristo. Su estancia en el Hospital Real no
fue larga. Recuperadas sus fuerzas fue dado de alta.
Más tarde, visitando el
Hospital Real el 16 de mayo de 1539, vio pasar el cadáver de la emperatriz
Isabel, mujer de Carlos V, que la traían a enterrar a Granada.
Escuchó el sermón de Juan
de Ávila, que logró la conversión de Francisco de Borja y se conocieron los
tres.
Del Hospital Real, Juan
se dirigió a Montilla para visitar al padre Ávila. Permaneció algunos días con
él, trataron de su vocación hospitalaria y futuro y lo encaminó para que
visitara el famoso monasterio de Guadalupe, donde había un buen hospital,
farmacia y albergue de peregrinos. Se puso en camino y se hospedó en los hospitales
o albergues de peregrinos. Era una buena escuela donde aprender la hospitalidad
y profesionalidad enfermerística. En el monasterio fue bien recibido por los
monjes y el prior, y allí adquirió conocimientos de enfermería durante un
tiempo, que luego puso en práctica.
Era muy devoto de la
Santísima Virgen y en una visión ante la venerada imagen de Guadalupe, vio que
la Virgen le entregaba el Niño Jesús y le decía: “Juan, viste a Jesús para que
aprendas a vestir a los pobres”.
Esta visita le imprimió
carácter especial, fue su noviciado hospitalario, que lo ejerció como donado;
de aprendiz de enfermero a fundador de un hospital. Salió con una orientación
bastante buena para comenzar su obra hospitalaria en Granada. De Guadalupe
regresó a Baeza donde estaba el padre Ávila, lo recibió con amor, llevó otra
forma de portarse. Le dio los últimos consejos, instrucciones, personas a las
que dirigirse, le nombró como confesor al padre Portillo y de mutuo acuerdo,
regresó a Granada, a “donde fuiste llamado del Señor”. Juan se puso en camino
para poner en marcha el nuevo hospital.
Había en Granada diez
hospitales, todos con pocas camas. Juan analizó la marginación que le rodeaba:
esclavitud y pobreza; enfermos y peregrinos; manada de mendigos y una porción
de poderosos; la mendicidad y las famosas “células” para ciegos y vergonzantes;
los poderosos que vivían bien y los desheredados de la sociedad con la
mendicidad: mendigos y expósitos.
Los verdaderos
marginados: el hampa, los pobres y los pícaros; las rameras, los gitanos, los
cautivos y los galeotes, los criados y mendigos vagabundos. Juan conoció este
ambiente, supo intuir los signos de los tiempos y, siguiendo el evangelio de la
misericordia, se entregó a él dándole una respuesta adecuada.
Juan realizó cinco fundaciones
hospitalarias, cuatro en Granada y una en Toledo. La primera la realizó a
finales de 1534. Alquiló una casa-albergue en la zona de la Pescadería, que
pronto se le quedó pequeña, pues en ella recogía a los que veía tendidos en los
soportales y a tantos pobres desamparados, harapientos, maltratados de la vida.
Comenzó la tarea como hermano hospitalario: lavar los platos y escudillas,
fregar las ollas, barrer, limpiar, ordenar la casa y traer agua, las labores
diarias y domésticas, y lo hacía solo. Para ello introdujo la novedad de pedir
limosna y víveres al anochecer por las calles de Granada, gritando: “Haced bien
por amor de Dios, hermanos míos”. Se hizo pobre con los pobres e impactó con la
novedad de la caridad hospitalaria en el pueblo y la ejercitó con alegría. Fue
el cimiento de la futura Fraternidad Hospitalaria.
La segunda fundación fue
en 1535 con el primer hospital en la calle de Lucena. Eran tantos los que
acudían a su albergue que tuvo que alquilar otra casa más grande para poder
acogerlos. Pronto se corrió por Granada lo bien que eran acogidos y cómo los trataba
con tanta caridad. Juan tenía más experiencia y comenzó el bosquejo de la nueva
Hospitalidad: por los cuerpos a las almas; curando los cuerpos y sanando las
almas con estilo directo, con amor y entrega desde la misma pobreza compartida.
Lo hizo bajo el consejo del padre Portillo, que fue hasta su muerte su
consejero y confesor. Su nuevo hospital fue casa de Dios, abierto siempre a la
misericordia, a todos los pobres y enfermos, sin necesidad de papeleo. En esta
casa había más orden y concierto. Armó algunas camas para los más dolientes y
trajo enfermeros que le ayudasen a servirles, mientras iba a buscarles limosnas
y medicinas para que se curasen. Viendo lo bien que eran tratados, acudían cada
día más menesterosos.
Eran fundaciones
intuitivas, como labor social, humanitaria y carismática, dando respuesta a los
signos de los tiempos. Este estilo y labor de Juan conmovió a Granada, que se
admiró de la capacidad de aquel hombre pobre y sencillo, quien, desde la nada,
mantenía diariamente a cuantos pobres y enfermos llegaban a su hospital o él
mismo encontraba por las calles y los ayudaba. Otra gran novedad: Juan se
convirtió en el iniciador del voluntariado, pues se sumaron a él personas
voluntarias: médicos, enfermeros, instituciones, personas devotas que le
ayudaban. Con silencio y eficacia fue el gran reformador del siglo de los
hospitales.
Juan era un laico
comprometido en la caridad, que daba comida, bebida, vestido, acogida, cuidados
sanitarios y médicos a los pobres y enfermos. Su ministerio fue apreciado,
valorado y no pasó inadvertido. Un día cerca de la Navidad, el presidente de la
Chancillería de Granada, Ramiro de Fuenleal, obispo de Tuy, lo invitó a comer.
Se interesó por su labor social, evangélica y apostólica. Le dio el nombre
definitivo: Juan de Dios. Desde ese día fue un verdadero religioso consagrado
laico. El obispo, al cambiarle el nombre y darle un hábito, le confirmó como
fundador y, con ello, dio comienzo a la Fraternidad Hospitalaria. Luego diría
de él san Pío V en 1571 al aprobarla: “Por ser Juan de Dios, el Fundador y
Primero de su Fraternidad y Hospital”. Así se le abrieron las puertas y
bolsillos de los señores de Granada al santo limosnero.
Una vez más en la
historia surgió primero servir, luego nacer, la acción carismática y luego la
aprobación.
Todo ello llevó un tiempo
para encontrar forma jurídica. El proceso fue arduo, progresivo, con muchas
dificultades al ser “religiosos laicos”. Era una obra pía, lugar de oración y
caridad, que interesaba igualmente al ámbito eclesiástico y al civil. Ambas
autoridades pretendían ejercitar su jurisdicción sobre ella.
Empero, fuera civil o
eclesiástico el origen del hospital, éste, como “pía loca”, quedaba sujeto a la
visita de la autoridad eclesiástica, dentro de las circunstancias previstas por
el Concilio de Trento. En todo caso, el visitador ejercía su autoridad en el
foro penitencial, culto de Dios, no en las materias económicas.
Juan de Dios, metido de
lleno en el servicio hospitalario, por el año 1535, comenzó a recibir a sus
primeros compañeros: Antón Martín y Pedro Velasco, a quienes dio el hábito
hospitalario. Luego fueron llegando Simón de Ávila, Domingo Piola, Juan García,
Fernando Núñez y los hermanos Sebastián, Diego y Alonso Retíngano. Con ellos
Juan de Dios compartió el carisma fundacional de la caridad y hospitalidad.
Los dos primeros
hermanos, Antón y Pedro, fueron vidas señeras en el futuro de la Fraternidad
Hospitalaria, como cofundadores de la misma que tanto le ayudaron en los
inicios difíciles de la incipiente obra hospitalaria. Ejercieron la
hospitalidad a ejemplo e imitación como lo hizo su fundador. Con su forma de
vida pretendió hacer un proyecto de comunidad sin fronteras. Fruto de la misma
obra es hoy la Orden Hospitalaria de San Juan de Dios.
Juan de Dios realizó la
tercera fundación: el hospital de la calle Gomeles. Dado que ya no cabían los
enfermos en el hospital de Lucena, sus bienhechores le compraron una casa más
grande en la calle de los Gomeles. Pudo hacer el traslado de los enfermos en
1536 o 1537. Le ayudaron en esta tarea los hermanos Antón Martín y Pedro
Velasco. Hizo de este hospital general una “casa de Dios”. El fundador escribió
a Gutierre Lasso que en ella recibía sin distinción “enfermos que aquí se
encuentran tullidos, mancos, leprosos, mudos, locos, paralíticos, tiñosos y
otros muy viejos, y muchos niños; y esto sin contar otros muchos peregrinos y
viandantes, que aquí acuden, a los cuales se les da fuego, agua, sal y vasijas
para guisar de comer”. El santo recuerda que “para ello no hay renta, mas Jesucristo
lo prevé todo”. Se sabe un poco de sus gastos por sus cartas: “Pues no pasa día
en que no sean necesarios, para el abastecimiento de la casa, cuatro ducados y
medio, y a veces cinco; y esto solo de pan, carne, gallinas y leña, porque las
medicinas y los vestidos son otro gasto aparte”.
Juan de Dios por este
motivo se “encuentra siempre empeñado y entrampado, solo por Jesucristo”, y
añade: “ya que debo más de doscientos ducados de camisas, capotes, zapatos,
sábanas y mantas y de otras muchas cosas que son necesarias en esta casa de
Dios; y de la crianza de niños que aquí abandonan”. Siempre le apoyaron los
arzobispos de Granada, tanto Fernando Niño de Guevara, como el caritativo y
santo Pedro Guerrero. Lo hacía con su auxilio y bendición, trabajaba para el
servicio de la Iglesia y con su autorización.
Juan de Dios seguía con
los hermanos su trabajo diario con profesionalidad y caridad.
Hizo la cuarta fundación:
el tercer hospital en el convento viejo de San Jerónimo. Le regalaron los
terrenos, le apoyaron el arzobispo Pedro Guerrero y san Juan de Ávila, y él
mismo predicó sermones, recogió limosnas y comenzó las obras del que es hasta
hoy día el Hospital de San Juan de Dios en Granada. No las vio finalizadas en
vida. El traslado del Hospital de Gomeles al nuevo se realizó el 14 de agosto
de 1553.
Era un hospital general,
con la nueva impronta de su genialidad hospitalaria y profesional, donde colocó
a los enfermos por especialidades, separó a los hombres y a las mujeres, contó
con un voluntariado desinteresado de médicos, enfermeros, auxiliares,
colaboradores administrativos, sacerdotes, religiosos y bienhechores que fueron
su apoyo. En 1548 hizo la quinta fundación: abrió un albergue, igual al de
Granada, en Toledo, y mandó allí al hermano Fernando Núñez.
Con ello comenzó a
extenderse la Fraternidad Hospitalaria.
Tienen a Juan de Dios
como fundador y es su ejemplo y luz de la Hospitalidad.
En 1548, lleno de deudas,
viajó a Valladolid y se entrevistó con Felipe II, todavía príncipe regente, el
cual le recibió, le escuchó, se interesó por su obra y le socorrió con
generosidad, al igual que lo hicieron sus hermanas las princesas de España. Le
entregó varios memoriales interesándose siempre por los pobres. Fue un viaje de
ida y vuelta muy duro, acompañado por el hermano Pedro Velasco. Dejó en Granada
como superior al hermano Antón Martín, que fue un magnífico hospitalario y
gestor. Todo lo que le daban lo repartía a los pobres de Valladolid. El hermano
Pedro le recordó el objetivo del viaje, que era recoger limosnas para el
hospital de Granada, y el santo le respondió: “Hermano, darlo acá, o darlo
allá, todo es darlo por Dios, que está en todo lugar, y donde quiera que haya
necesidad, debe ser socorrida”. Para llegar a Granada con limosnas tuvieron la
buena idea de darle “cédulas de pago” para que las pudiera cobrar en Granada.
Regresaron descalzos y a pie; Juan llegó muy cansado y enfermo. Este viaje tan
duro marcó su salud.
La grandeza de espíritu
de Juan de Dios se manifestó en el ejercicio de todas las virtudes. Así, su
amor pudo más que el fuego cuando ayudó a apagarlo en el incendio del Hospital
Real de Granada, sacando a todos los enfermos del mismo y librándolos de una
muerte segura. Así lo reconoce la Iglesia en la liturgia de su fiesta. Fue en
pleno invierno de 1549 a socorrer a un joven que se estaba ahogando en el río
Genil y contrajo la que sería su última enfermedad y causa de su muerte.
Juan de Dios cayó
gravemente enfermo, le metieron en cama, rendido y enfermo, entre el dolor de
los hermanos y enfermos que intuían lo peor. Todo el Hospital se revolucionó.
La fiebre no remitía a pesar de los remedios que le aplicaban. En este estado,
aún quería salir a pedir limosna para los suyos, seguir dialogando con los
infortunados de la vida que siempre le esperaban. Eran muchos los que se
interesaban por su salud, tanto los pobres como el resto de la ciudad.
Desde el lecho del dolor,
Juan de Dios recomendaba a los hermanos de la comunidad que a nadie faltase
nada, que todo siguiera su ritmo y no se alterase el orden normal del programa
del Hospital. Esta es una de las grandezas de la hospitalidad hospitalaria: el
enfermo era el centro y corazón del hospital para Juan de Dios y los hermanos.
Muy enfermo, le visitó su
amigo y arzobispo Pedro Guerrero, lo confortó, lo consoló y le dijo las cosas
que habían llegado a él: “He sabido como en vuestro hospital se recogen hombres
y mujeres de mal ejemplo y que son perjudiciales y que os da mucho trabajo a
vos propio su mala crianza por tanto despedidlos luego, y limpiad el hospital
de semejantes personas, porque los pobres que quedaren vivan en paz y quietud y
vos no seáis tan afligido y maltratado de ellos”.
Juan de Dios estuvo muy
atento a todo lo que le dijo y le contestó con humildad y mansedumbre: “Padre
mío y buen Prelado, yo solo soy malo y el incorregible y sin provecho, que
merezco ser rechazado de la casa de Dios y los pobres que están en el Hospital
son buenos y sobre todos tiende el sol cada día, no será razón echar a los
desamparados y afligidos de su propia casa”. Convenció al arzobispo su
respuesta y éste lo dejó en paz y le dio licencia para que hiciera el bien
hasta el fin de su vida.
Viendo Juan de Dios su
estado, arregló sus cuentas, tomó un libro y puso en orden las deudas y a todos
pagó. Hizo dos libros, uno lo dejó en su pecho y otro lo mandó al Hospital.
Todavía envió sus últimas cédulas de caridad a los pobres y enfermos. Estaba
muy bien atendido en el hospital por todos los hermanos, rodeado de los pobres,
que eran sus mejores joyas, su gloria y su preocupación. Le visitó Ana Osorio,
mujer de mucha caridad, que vivía en el veinticuatro de García de Pisa, la
cual, viendo su estado, llena de amor misericordioso, lo quiso llevar a su casa
para atenderlo y curarlo. Juan de Dios no consintió dejar el Hospital ni
abandonar a los enfermos y pobres, sino que deseaba morir en él y ser enterrado
allí.
Como se agravaba su
enfermedad, los señores de Pisa vinieron a buscarlo para llevárselo a su casa.
Al fin lo convencieron diciéndole que si él había predicado a todos la
obediencia, debía obedecer ahora a lo que con tanta razón pedían por amor de
Dios. Fiel hijo de la Iglesia, obediente en todo momento, humildemente lo
aceptó y con gran pesar lo llevaron en una silla. Cuando supieron los pobres
que lo querían llevar, los que pudieron se levantaron y le cercaron —porque le
tenían gran amor— y con gemidos y lágrimas comenzaron a dar alaridos, todos
llorando.
Por consejo de los
médicos, se metió en la cama, doña Ana le había preparado la habitación con la
dignidad de un siervo de Dios, con ropa adecuada que le hizo cambiar,
atendiéndole con fina hospitalidad y cuidado. La gente principal de Granada lo
visitó.
También el arzobispo
Pedro Guerrero lo confortó con santas palabras y le administró los sacramentos
de la penitencia, unción de los enfermos y le llevó el viático. Y le animó para
el último camino hacia la eternidad. Le preguntó que si tenía algo que le diese
la pena, se lo dijese, porque pudiendo él lo realizaría. El respondió: “Padre
mío y buen Pastor, tres cosas me dan cuidado. La una lo poco que he servido a
nuestro Señor habiendo recibido tanto. Y la otra los pobres, que le encargo y
gentes que han salido de pecado y mala vida y los vergonzantes. Y la otra estas
deudas que debo, que he hecho por Jesucristo”. Y púsole en la mano el libro en
que estaban asentadas. El prelado respondió: “Hermano mío, a lo que decís que
no habéis servido a nuestro Señor, confiad en su misericordia, pues suplirá con
los méritos de su pasión lo que en vos ha faltado. Y en lo de los pobres, yo
los recibo, y tomo a mi cargo, como soy obligado. En cuanto a las deudas, las
tomo a mi cargo para pagarlas. Y yo os prometo de hacerlo como vos mismo. Por
tanto, sosegaos y nada os dé pena, sino sólo atended a vuestra salud y
encomendaos a nuestro Señor”. Luego le dio su bendición y se fue.
Juan de Dios mandó llamar
al hermano Antón Martín, al que dejó como hermano mayor y sucesor. Le encargó
mucho el cuidado a los pobres, los huérfanos, los vergonzantes y de la
Fraternidad Hospitalaria, amonestándole con santas palabras. Sintiendo que
llegaba su último momento, se levantó de la cama, se puso en el suelo de
rodillas, donde estuvo un poco callado y, luego, abrazándose a un crucifijo,
exclamó: “Jesús, Jesús, entre tus manos me encomiendo”. Diciendo esto, murió.
Tenía cincuenta y cinco años. Permaneció en este estado varias horas, sin
caerse. Así lo quitaron para amortajarlo. Ocurrió su muerte a la entrada del
sábado, media hora después de maitines, el 8 de marzo de 1550. Estuvieron
presentes en su muerte muchas personas principales y cuatro sacerdotes. Todos
quedaron admirados y dieron gracias a Dios por tan dulce y santa muerte. La
noticia corrió veloz y Granada lloró su muerte. Pronto, sin cesar hasta su
entierro, se dijeron misas y responsos por los frailes y clérigos de la ciudad.
Los hermanos prepararon
el funeral, que fue presidido por el arzobispo Pedro Guerrero. El entierro fue
un acontecimiento, una procesión solemne y silenciosa jamás vista en Granada.
Todos los estamentos estuvieron presentes y su cuerpo fue depositado en la
cripta en la iglesia de Nuestra Señora de la Victoria de los padres Mínimos de
Granada, y allí permaneció hasta 1614 en que fue depositado en la iglesia de su
hospital, hoy de San Juan de Dios. Su fama de santidad se extendió pronto por
todo el mundo.
Fue beatificado por
Urbano VIII el 7 de septiembre de 1630. El papa Alejandro VIII lo canonizó el
16 de octubre de 1690. Tanto por su beatificación como por su posterior
canonización lo celebraron en todas las ciudades en donde había hospitales con
gran solemnidad y actos culturales y religiosos, especialmente en Granada. El
papa León XIII, el 22 de junio de 1886, le nombró patrono de los enfermos,
colocando su nombre en la letanía de los agonizantes.
Pío XI, el 28 de agosto
de 1930, le nombró patrono de los enfermeros y de cuantos se dedican a la
asistencia de los enfermos. Pío XII se dignó nombrarle copatrón de Granada, el
6 de marzo de 1940.
La fundación de su obra,
la Fraternidad Hospitalaria, fue aprobada por san Pío V, el 5 de septiembre de
1571, con estas palabras: “Esta era la flor que faltaba en el jardín de la
Iglesia”. Esta aprobación se hizo con la bula Salvatoris nostri y fue
confirmada el 1 de enero de 1572 con la Licet ex debito. Sixto V la
elevó a orden religiosa con la bula Etsi pro debito, el 1 de octubre
de 1586. Clemente VIII la redujo a congregación el 13 de febrero de 1592 con la
bula Ex omnibus. Pablo V, con el breve Romanus Pontifex, el
16 de marzo de 1619, la elevó definitivamente como Orden Hospitalaria de San
Juan de Dios.
Fuentes y bibl.: Archivo
de la Diputación de Granada, Proceso de Beatificación de Juan de
Dios, leg. 52, 27 vols.
F. de Castro, Historia
de la Vida y Santas Obras de Juan de Dios y de la Institución de su Orden y
principio de su hospital, Granada, 1585 (reimpr., Córdoba, 1995); J.
Santos, Cronología Hospitalaria y Resumen Historial de la Sagrada Religión
del Glorioso Patriarca San Juan de Dios, Madrid, Imprenta de Francisco
Antonio de Villadiego, 1715 (Madrid, Orden Hospitalaria de San Juan de Dios,
1977); M. Gómez Moreno, Primicias Históricas de San Juan de Dios, Madrid,
S. Aguirre, 1950; J. Ciudad Gómez, Compendio de Historia de la Orden
Hospitalaria de San Juan de Dios, Granada, Archivo Interprovincial,
1963; Letra Viva. Cartas y escritos de San Juan de Dios, Madrid,
1965; Historia de la restauración de la Orden Hospitalaria de San Juan de
Dios en España, Granada, Archivo Interprovincial, 1968; Noticias
históricas sobre el báculo de San Juan de Dios, Granada, Hermanos de San
Juan de Dios, 1978; A. Parra y Cote, Bulario de la Sagrada Religión de N.
P. S. Juan de Dios, Granada, 1987; J. L. Martínez Gil, San Juan de
Dios Fundador de la Fraternidad Hospitalaria, Madrid, Biblioteca de
Autores Cristianos (BAC), 2002; “Súplicas del rey Felipe II a los Papas y
documentos pontificios a favor de la Orden Hospitalaria de San Juan de Dios”,
en Archivo Hospitalario (AH), 2 (2004), págs. 213-258; “Documentos
referentes a la Beatificación y Canonización de San Juan de Dios”, en AH, 3
(2005), págs. 431-470; “Antón Martín en el proceso de beatificación de San Juan
de Dios”, en AH, 4 (2006), págs. 303-371; “Sobre el nacimiento y
procedencia de San Juan de Dios y su obra”, en Hispania Sacra, 58,
n.º 117 (2006), págs. 69-100; J. M. Larios Larios, San Juan de Dios. La
imagen del santo de Granada, Granada, Comares, 2006; J. L. Martínez Gil
(ed.), Proceso de beatificación de san Juan de Dios, Madrid, BAC,
2007.
José Luis Martínez Gil,
OH
SOURCE : https://dbe.rah.es/biografias/13454/san-juan-de-dios
Voir aussi :http://communio.stblogs.org/2010/03/saint-john-of-god.html
http://www.saintjeandedieu.com/ewb_pages/b/biographie.php
http://www.radio-silence.org/Sons/2013/LSM/pdf/lsm20130308.pdf