Giovanni
Antonio Galli detto Spadarino (1585 – 1652). Santa Francesca Romana con
l’angelo,
Sainte Françoise Romaine
A treize ans, parce
qu'elle était de bonne noblesse romaine, elle dut épouser Lorenzo de Ponziani.
Ils formèrent un ménage parfait, amoureux et paisible. Pour le public, elle
était une merveilleuse maîtresse de maison. Mais elle réservait à Dieu ses conversations
les plus longues, dans le petit oratoire au fond de son jardin. Elle acceptait
avec une joie paisible les charges d'épouse et de mère de famille. Devenue
veuve, après plus de quarante années de mariage, elle se retira dans la petite
congrégation des Oblates de saint Benoît qu'elle venait de fonder pour les
dames romaines qui voulaient s'adonner à la prière et aux bonnes œuvres. Elle
consacre toute sa fortune au service des malades et des pauvres puis fonde à
Rome le premier refuge pour les enfants abandonnés (1384-1440). Elle mourut en
1440, en soignant un de ses fils malade.
Sainte Françoise Romaine
Pénitente
romaine (+ 1440)
A treize ans, parce
qu'elle était de bonne noblesse romaine, elle dut épouser Lorenzo de Ponziani.
Ils formèrent un ménage parfait, amoureux et paisible. Pour le public,
elle était une merveilleuse maîtresse de maison et une grande dame dans ses réceptions.
Mais elle réservait à Dieu ses conversations les plus longues, dans le petit
oratoire au fond de son jardin. Elle acceptait avec une joie paisible les
charges d'épouse et de mère de famille. Devenue veuve, elle se retira dans la
petite congrégation des Oblates de saint Benoît qu'elle venait de fonder pour
les dames romaines qui voulaient s'adonner à la prière et aux bonnes œuvres.
Elle mourut chez elle en soignant son fils malade.
- Un internaute nous
signale le vitrail
du choeur de l'église de Créot (71490) représentant sainte Françoise Romaine "Toute
sa vie Françoise manifesta une charité active envers les pauvres et les malades
ainsi qu’un grand souci de réforme des mœurs, loin d’être exemplaires à cette
époque. Elle fonda une maison de charité et fut canonisée en 1608. Elle était
la patronne de la «Confrérie des Dames de la Miséricorde» érigée à Chalon en
1638." (pastorale du tourisme diocèse d'Autun)
- Le monastère
fondé par sainte Françoise Romaine (site en italien)
Mémoire de sainte
Françoise Romaine, religieuse. Mariée toute jeune, elle vécut quarante ans dans
le mariage, épouse et mère de famille parfaite, admirable de piété, d'humilité
et de patience. En période de calamités, elle distribua ses biens aux pauvres,
soigna les malades et, après la mort de son mari, elle se retira parmi les
oblates qu'elle avait rassemblées sous la Règle de saint Benoît, et mourut en
1440.
Martyrologe romain
"Dieu ne l'avait pas
choisie afin qu'elle devint sainte pour elle-même seulement, mais pour qu'elle
fît servir les dons que Dieu lui avait accordés au salut spirituel et corporel
de son prochain. Il lui suffisait de peu de mots pour réconforter les cœurs
attristés et souffrants, apaiser les inquiets, calmer les emportés, réconcilier
les ennemis, éteindre les haines invétérées et les rancunes."
(Témoignage de l'un de
ses contemporains)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/777/Sainte-Francoise-Romaine.html
Sainte Françoise Romaine
Fille de Paolo de Bussi
et de Giacobella de Roffredeschi, Françoise naquit à Rome au début de 1384. Dès
son enfance, elle se familiarisa avec la pratique des pénitents, commença
l’étude de la vie des saintes femmes et, chaque jour, visita les églises
romaines où l’on pouvait gagner des indulgences. Sa mère la mit sous la
direction spirituelle de dom Antonio di Monte Savello, bénédictin du Mont
Olivet, qui résidait à Santa Maria Nuova (devenue Sainte-Françoise-Romaine),
auquel elle obéit exactement. Françoise qui, depuis son enfance, voulait se
retirer dans un cloître, dut, à douze ans, obéissant à son père, renoncer à ce
projet pour épouser Lorenzo Ponziani. Soutenue par sa belle famille,
singulièrement par la Vanozza qui avait épousé le frère aîné de Lorenzo,
Françoise continua de mener une vie de piété et de pénitence, sous la direction
spirituelle de dom Antonio di Monte Savello qui la confessait tous les
mercredis, et instruite des vérités de la foi par un dominicain, prieur de
Saint-Clément, qu’elle rencontrait chaque samedi.
Soudain, Françoise tomba
malade et resta une année entière entre la vie et la mort. Elle gardait un
calme parfait tandis que sa famille, particulièrement son père, croyaient qu’il
y avait là un châtiment divin parce qu’il l’avait empêchée de se retirer dans
un cloître. Saint Alexis lui apparut une fois, pour lui demander si elle
voulait être guérie, et, une seconde fois, pour lui signifier que Dieu voulait
qu’elle restât dans le monde pour glorifier son nom ; jetant sur elle son
manteau, saint Alexis disparut la laissant parfaitement guérie. Elle rejoignit
Vanozza pour lui raconter sa vision et lui dit : « Maintenant que le jour est
venu, hâtons-nous de nous rendre toutes deux à Santa Maria Nuova et à l’église
de Saint-Alexis, en action de grâce. »
Les deux femmes
résolurent de renoncer aux divertissements inutiles, de progresser dans la
prière et de se consacrer à des œuvres de charité. Le peuple de Rome les
considérait comme des saintes et de nobles dames voulurent imiter leur exemple.
Les attaques du démon furent si terribles que le Seigneur permit à l’ange
gardien de Françoise de se faire visible et prompt à réprimer tout ce qui
pouvait empêcher sa progression. Son premier enfant, Jean-Baptiste, naquit en
1400 ; elle le nourrit elle-même et l’instruisit des vérités de la religion,
corrigeant ses défauts d’obstinationet de colère. L’année suivante, à la mort
de sa belle-mère, elle fut appelée à gouverner la maison des Ponziani dont elle
fit un exemple, tant dans l’organisation que dans la piété.
Lorsque la famine et la
peste s’abattirent sur Rome, Françoise et Vanozza s’épuisèrent en charité et
allèrent jusqu’à se faire mendiantes pour secourir les indigents. Le Seigneur
les aida par quelques miracles. Lorenzo, témoin de tant de merveilles, laissa
sa femme organiser sa vie à sa guise ; elle vendit ses robes et ses bijoux,
distribua l’argent aux pauvres et de s’habilla plus que d’une robe verte de
drap grossier. Elle avait vingt ans lorsque naqui son deuxième fils,
Jean-Evangelista, qui montra dès l’enfance des dons certains de sainteté. Trois
plus tard lui naissait une fille, Agnès, douce et aussi précoce que son frère
dans la sainteté. En 1409, dans l’anarchie romaine, pour avoir défendu la cause
de l’Eglise, Lorenzo fut frappé d’un coup de poignard dont il ne mourut pas ;
quelques temps plus tard, il fut enfermé et l’on demanda que Françoise livrât
son fils aîné en otage ; ne pouvant refuser, elle porte Jean-Baptiste au
Capitole et se retire dans l’église de l’Ara Cœli ; prosternée devant l’image
de la Vierge, elle entend : « Ne crains rien, je suis ici pour te protéger » ;
sur la place, le ravisseur a chargé l’enfant sur son cheval mais, comme le
cheval refusait obtinément d’avancer, on rapporta l’enfant à sa mère qui
n’avait pas quitté l’église. L’année suivante, lors de l’invasion de Rome par
Ladislas Durazzo, Françoise continua ses charités tandis que toute sa famille
fuyait Rome. Un an après sa mort, Jean-Evangelista apparut à sa mère pour lui
révéler la gloire dont il jouissait au ciel et lui annoncer qu’Agnès allait
bientôt le rejoindre. Françoise tomba malade vers 1414 et, par crainte de la
contagion, fut abandonnée de tous, sauf de Vanozza ; c’est à cette époque
qu’elle ses terribles visions de l’enfer.
Ladislas Durazzo mourut
et Rome retrouva la paix ; les Ponziani rentrèrent et retrouvèrent leurs biens
; Lorenzo renonça à la vie publique pour la piété. Le 15 août 1425, à Santa
Maria Nuova, Françoise, pour neuf dames romaines, fonda l’association des
oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du Mont Olivet, dont Eugène IV
confirmera la règle en 1444. Avant d’entrer dans la congrégation dont elle
était la fondatrice, Françoise dut attendre la mort de Lorenzo. Elle mourut le
9 mars 1440 en disant : « Le ciel s’ouvre, les anges descendent, l’archange a
fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait suivre de le suivre. »
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/03/09.php
Veuve
(1384-1440)
Sainte Françoise Romaine naquit à Rome, d'une famille très ancienne et non moins
illustre. Son enfance, passée dans le recueillement et dans l'union avec Dieu,
l'avait disposée à se consacrer à Jésus-Christ; mais Dieu permit que ses
parents l'engageassent, malgré ses goûts, dans le mariage, pour donner aux
personnes mariées un admirable modèle à imiter.
Sa maison fut l'école de toutes les vertus chrétiennes. Aimable pour tous, on
ne sait laquelle fut la plus parfaite, de l'épouse, de la mère, de la
maîtresse; époux, enfants, domestiques la vénéraient et l'aimaient. Les
obligations de son état n'étaient jamais sacrifiées au bonheur de prier Dieu,
et elle en reçut la récompense; car, un jour qu'elle avait été obligée de
s'interrompre quatre fois pendant la récitation du même verset de son office,
elle retrouva le verset écrit en lettres d'or.
Elle obtint de son mari, au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa
maison comme une véritable religieuse. Plus tard, son mari étant mort, elle put
rejoindre les Soeurs Oblates, qu'elle avait fondées, et avec qui elle avait
vécu jusque là en communauté d'oeuvres et de prières.
Parmi toutes les choses étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la
présence ordinaire et visible de son ange gardien, et les luttes terribles
qu'elle eut à soutenir contre le démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait
donné un ange chargé de la punir; cet ange était sévère; car, à la moindre
faute, il la frappait, même en public. L'ange restait invisible, mais les coups
étaient entendus de tous. Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle
une conversation frivole, Dieu inspira à la Sainte de les interrompre, et comme
elle hésitait, elle reçut sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle
était à genoux devant une statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et
continuait avec elle la prière.
On représente généralement sainte Françoise avec un ange à côté d'elle. Plus
d'une fois l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler
la servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par
les cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit
au-dessus de la rue; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule.
D'autres fois, elle était traînée violemment; l'ennemi du salut prenait toutes
les formes pour la tromper ou l'épouvanter; le calme de Françoise excitait son
dépit et le mettait en fuite.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame,
1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_francoise_romaine.html
Orazio Gentileschi (1563–1639). The Vision of St Francesca Romana, 1615-1619, Galleria Nazionale delle Marche
Orazio Gentileschi, Visione
di santa Francesca Romana (1615-1619),
olio su tela; Urbino, Galleria Nazionale,
Le XVe siècle à Rome se pare d'un printemps éclatant par la sainteté d'une femme qui fut épouse, mère, veuve et enfin religieuse. La vie de Françoise di Ponziani s'est déroulée entre la place Navone où elle fut baptisée en 1384, le Transtévère où elle vécut trente-sept avec son époux Laurent et Tor de Specchi, son étape finale. Elle a bien mérité le nom de Françoise Romaine. Mariée toute jeune, elle a plusieurs enfants qui tous meurent en bas âge. La plaie de cette douleur ne se fermera jamais dans son coeur. De plus, son mari, membre du parti Guelfe, devra partir en exil. Restée seule, Françoise consacre ses journées aux soins de sa vaste maison et donne le maximum de son temps à prier dans les églises et à secourir les pauvres.
La terrible peste qui dévaste Rome en 1414 donne à Françoise le motif du don
total selon l'Évangile du Christ. Avec d'autres dames romaines, elle organise
une communauté religieuse non cloîtrée, selon l'esprit de saint Benoît : des
oblates dans le monde. Pour le public, Françoise reste une grande dame, épouse
fidèle et parfaite maîtresse de maison. Personne ne devine les faveurs
spirituelles dont elle est gratifiée. Elle aimait son mari avec tendresse, à
travers leurs épreuves. Elle avait un grand ami : son ange gardien, son
confident qui la guidait et la réconfortait. A la mort de son époux, Françoise
rejoint ses compagnes oblates de saint Benoît, au couvent édifié par elle à Tor
di Specchi. Après avoir été un exemple des vertus familiales, elle sera un
modèle de vie religieuse, dans une vie consacrée à la prière, à la vie
fraternelle et au service des pauvres. Françoise de Rome acheva son parcours
terrestre le 9 mars 1440.
Françoise vient du nom latin du peuple des "Francs".
Rédacteur : Frère Bernard
Pineau, OP
SOURCE : http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Francoise-Romaine
Statua
di santa Francesca Romana con l'angelo. Roma, chiesa di Santa Francesca Romana
Francesca Romana
1384-1440
Francesca naquit à Rome, d'une
famille très ancienne et non moins illustre. Son père était Paolo de Bussi, et
sa mère Giacobella de Roffredeschi. Mais on ne connaît Francesca que par son
surnom de Romana, romaine.
Son enfance, passée dans
le recueillement et dans l'union avec Dieu, l'avait disposée à se consacrer à
Jésus-Christ ; elle aimait déjà se mortifier, affectionnant les légumes cuits à
l’eau. Elle aimait parcourir les rues de Rome pour visiter les églises.
Sa mère la confia à un
bon prêtre, qui la dirigea pendant trente-cinq années. Francesca se confessait
chaque mercredi, et obéissait pleinement et joyeusement aux conseils qu’elle
recevait. A onze ans, sa décision était prise d’entrer au cloître, mais Dieu
permit que ses parents l'engageassent, malgré ses goûts et son jeune âge, dans
le mariage, pour donner aux personnes mariées un admirable modèle à imiter.
Son père lui avait
destiné un certain Lorenzo Ponziani, de noble famille. Francesca fit tout son
possible, mais en vain, pour faire revenir de sa décision son père : elle
obéit.
Elle accepta le train de
vie que lui imposait sa position d’épouse de noble famille, mais portait sous
ses riches vêtements un cilice ; elle savait trouver le temps de se confesser
chaque mercredi comme avant ; elle écoutait la prédication du samedi. Son mari
l’adorait, tandis que les connaissances la critiquaient à l’envi et suggéraient
à Lorenzo de lui faire cesser ces «extravagances».
Francesca tomba malade
gravement ; on la crut à la mort. Saint Alexius lui apparut et la guérit en lui
imposant son manteau (voir au 17 juillet ; il est biein probable que Francesca
ne mettait pas en doute l’existence et l’histoire de saint Alexius).
Sa maison fut l'école de
toutes les vertus chrétiennes. Aimable pour tous, on ne sait laquelle fut la
plus parfaite, de l'épouse, de la mère, de la maîtresse ; époux, enfants,
domestiques la vénéraient et l'aimaient. Les obligations de son état n'étaient
jamais sacrifiées au bonheur de prier Dieu, et elle en reçut la récompense ;
car, un jour qu'elle avait été obligée de s'interrompre quatre fois pendant la
récitation du même verset de son office, elle retrouva le verset écrit en
lettres d'or.
Avec Vanozza, sa
belle-sœur, elle conçut le désir de renoncer aux divertissements trop mondains,
et de se consacrer davantage à la prière et à toutes sortes d’occupations au
profit des bisogneux. Le confesseur de Francesca leur suggéra de ne rien
modifier à leur habillement, mais leur permit de se mortifier par le jeûne,
l’abstinence, la discipline (la flagellation). D’autres dames vinrent se
joindre à elles.
Le diable l’éprouva
visiblement : de passage le long du Tibre, elle fut précipitée par un bras
invisible dans l’eau, avec sa belle-sœur, et elles n’en sortirent
miraculeusement qu’en invoquant la puissance de Dieu.
Parmi toutes les choses
étonnantes de sa vie, on peut signaler surtout la présence ordinaire et visible
de son ange gardien, et les luttes terribles qu'elle eut à soutenir contre le
démon. Outre son ange gardien, Dieu lui avait donné un ange chargé de la punir
; cet ange était sévère ; car, à la moindre faute, il la frappait, même en
public. L'ange restait invisible, mais les coups étaient entendus de tous.
Ainsi, quelques personnes tenant un jour devant elle une conversation frivole,
Dieu inspira à la Sainte de les interrompre, et comme elle hésitait, elle reçut
sur la joue un rude soufflet. Souvent, alors qu'elle était à genoux devant une
statue de la Sainte Vierge, son ange s'approchait et continuait avec elle la
prière.
On représente
généralement sainte Francesca avec un ange à côté d'elle. Plus d'une fois
l'ange dévoué eut à chasser les démons, qui ne cessaient de harceler la
Servante de Dieu. Une nuit, pendant qu'elle priait, le diable la prit par les
cheveux, et, la portant sur la terrasse de la maison, la suspendit au-dessus de
la rue ; mais Dieu la remit en sûreté dans sa cellule. En reconnaissance, elle
coupa ses beaux cheveux.
D'autres fois, elle était
traînée violemment ; l'ennemi du salut prenait toutes les formes pour la
tromper ou l'épouvanter ; le calme de Francesca excitait son dépit et le
mettait en fuite.
Un jour, par fausse
humilité, Francesca pensa cacher une partie de ces faveurs extraordinaires à
son confesseur ; aussitôt, elle fut renversée à terre, et n’eut plus qu’à
reconnaître devant le prêtre son erreur et à promettre, désormais, de lui
exposer toutes les grâces mystiques qu’elles recevait de Dieu.
Les nombreux miracles et
prodiges que Francesca accomplit sont diversement rapportés, suivant les
sources ; il est vrai que sa sainte vie et ses prières obtenaient des prodiges
: multiplication du grain dans le grenier, du vin dans le tonneau, guérisons,
conversions…
Un jour qu’un prêtre
jugeait qu’elle ne pouvait avoir les dispositions nécessaires pour communier
aussi souvent (trois fois par semaine, chose rare à l’époque), lui remit une
hostie non consacrée ; elle en fut intérieurement informée, le révéla à son
confesseur qui, à son tour, alla prévenir le prêtre fautif : celui-ci demanda
humblement pardon, et comprit la gravité du jugement téméraire.
Elle eut son premier
enfant en 1400 (Giambattista) et son second en 1404 (Evangelista), puis une
fille en 1407 (Agnès). Evangelista fut un enfant «spécial» : à trois ans, il
prophétisait que son père serait sérieusement blessé (ce qui arriva en 1409) et
mourut en 1410 ; un an après il apparaissait à sa mère pour lui montrer la
gloire dont il jouissait au ciel, mais aussi pour lui annoncer la prochaine
mort d’Agnès.
On vient de parler de la
blessure du mari de Francesca. En effet, Lorenzo fut violemment poignardé par
un ennemi de l’Eglise, qui s’en prenait à tous ceux qui protégeaient la
papauté. Puis l’ennemi prit en otage Giambattista et menaça de l’emmener ou de
mettre à mort son oncle. Mais quand il voulut partir, son cheval resta immobile
: épouvanté, il dut céder et rendre l’enfant à sa mère.
En 1410, nouvelle
invasion de Rome. Lorenzo dut fuir. Francesca dut aller ramasser des fagots
pour en distribuer aux pauvres. Ce n’est que vers 1414 que la mort de
l’envahisseur mit fin aux épreuves de Lorenzo et Francesca.
C’est aussi vers cette
époque qu’elle écrivit ses terribles visions de l’Enfer. On les trouve dans
diverses éditions : lecture salutaire !
Francesca obtint que
Lorenzo se réconciliât avec son ennemi. Ils retrouvèrent alors leurs biens et
vécurent dans une vie de profonde piété. Francesca obtint aussi la conversion
de l’épouse de Giambattista.
Elle obtint de son mari,
au bout de quelques années de mariage, de vivre en sa maison comme une
véritable religieuse. Ce fut le début des Oblates de Saint-Benoît. Dans une
vision elle s’entendit dire : Ton sentier est semé d’épines, plusieurs
obstacles se rencontrent avant que ton petit troupeau puisse être réuni. Mais
souviens-toi que la grêle ne suit pas toujours le tonnerre et que le plus brillant
soleil resplendit souvent à travers les plus sombres nuages.
La nouvelle famille
s’installa à Tor di Specchi, dans Rome. Francesca en rédigea toutes
les constitutions dans les moindres détails, illuminée en cela par des visions
de la Sainte Vierge, de saint Jean-Baptiste, de saint Paul apôtre. Les Oblates
s’installèrent le 25 mars 1433.
Francesca n’habitait pas
avec elles, obligée d’assister son cher mari malade. Quand il mourut, elle se
présenta à Tor di Specchi comme une humble novice, mais la supérieure
lui remit sa charge, qu’elle dut accepter sur l’ordre de leur directeur
spirituel.
Au début de 1440, elle
vint assister son fils Giambattista qui était très malade. Très faible
elle-même, elle ne put revenir à Tor di Specchi. Elle eut encore une
vision qui lui annonça sa prochaine mort.
Le matin de sa mort, elle
fut à son tour visitée par son fils. Elle lui lança un regard scrutateur et lui
reprocha ses erreurs : il venait de se quereller avec de pauvres bergers et de
surcroît, avait osé consulter une sorcière sur la possible guérison de sa mère.
Le garçon avoua ses deux péchés.
Elle remuait encore les
lèvres, pour réciter «les vêpres de la Sainte Vierge». Puis elle dit à son
confesseur ce qu’elle voyait : Le ciel s’ouvre, les anges descendent,
l’archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le
suivre.
Francesca Romana mourut
le 9 mars 1440. Elle a été canonisée en 1608 ; les miracles ne manquaient pas
pour cette célébration.
SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/article-03-09-115924058.html
Sainte Françoise Romaine,
veuve
Morte le 9 mars 1440. Canonisée en 1608 par Paul V qui inscrivit aussitôt sa
fête au calendrier. En 1632, elle fut élevée au rang de semi double ad libitum,
puis en 1649, double obligatoire.
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Françoise, noble dame romaine, donna dès l’enfance de
remarquables exemples de vertus : méprisant les jeux puérils et les attraits du
monde, elle trouvait ses délices dans la solitude et l’oraison. A l’âge de onze
ans, elle forma le dessein de consacrer à Dieu sa virginité et d’entrer dans un
monastère. Néanmoins, par une humble soumission à la volonté de ses parents,
elle épousa Laurent de Ponziani, jeune homme dont la fortune égalait la
noblesse. Dans l’état du mariage, elle conserva toujours, autant qu’elle le
put, le genre de vie austère qu’elle s’était proposé, ayant en horreur les
spectacles, les festins et autres divertissements semblables, portant des
vêtements de laine et d’une grande simplicité, donnant à l’oraison ou au
service du prochain ce qui lui restait de temps après l’accomplissement de ses
devoirs domestiques. Elle s’appliquait avec le plus grand soin à retirer les
dames romaines des pompes du siècle et à les détourner de la vanité des
parures. C’est pour ces motifs qu’elle fonda à Rome, du vivant de son mari, la
maison des Oblates de la Congrégation du Mont-Olivet sous la règle de saint
Benoît. Elle supporta avec la plus courageuse constance l’exil de son mari, la
perte de ses biens, les malheurs de sa maison, et, rendant grâces avec le
bienheureux Job, elle lui empruntait fréquemment ces paroles : « Le Seigneur me
l’a donné, le Seigneur me l’a ôté, que le nom du Seigneur soit béni ».
Cinquième leçon. Son mari étant mort, elle accourut à la maison des Oblates
dont il a été parlé plus haut, et implora avec beaucoup de larmes, les pieds
nus, la corde au cou, et prosternée contre terre, la grâce d’être reçue parmi
elles. Ayant obtenu la réalisation de ses désirs, elle se glorifiait, bien
qu’elle fût la mère de toutes, de ne porter d’autre titre que celui de
servante, de femme très vile, et de vase impur. Ses paroles et ses actions
manifestaient le mépris qu’elle faisait d’elle-même ; souvent on la vit revenir
d’une vigne située dans le voisinage de la ville, et traverser Rome, portant
sur la tête un faisceau de sarments, ou conduisant un âne chargé de bois. Elle
secourait les pauvres et leur faisait d’abondantes aumônes, visitait les
malades dans les hôpitaux, et les fortifiait en leur donnant, avec la
nourriture du corps, de salutaires avis. Elle s’efforçait constamment de
réduire son corps en servitude par des veilles, des jeûnes, le cilice, la
ceinture de fer, et de fréquentes disciplines. Elle ne faisait qu’un repas par
jour, et il se composait d’herbes et de légumes ; sa boisson était de l’eau.
Quelquefois cependant, elle modéra un peu ses austérités corporelles sur
l’ordre de son confesseur, à l’égard duquel sa dépendance était extrême.
Sixième leçon. Elle contemplait avec une si grande ferveur d’esprit et une
telle abondance de larmes les divins mystères et surtout la passion du Seigneur
Jésus, qu’elle semblait prête à expirer par la violence de la douleur. Souvent
aussi, lorsqu’elle priait, principalement après avoir reçu le très saint
sacrement de l’Eucharistie, elle demeurait immobile, l’esprit élevé en Dieu, et
ravie par la contemplation des choses célestes. Aussi l’ennemi du genre humain
employa-t-il tous ses efforts pour la détourner de son genre de vie par divers
outrages et par des coups ; mais elle ne le craignait pas et déjoua toujours
ses artifices. Elle remporta sur lui un glorieux triomphe, grâce au secours de
son Ange gardien avec lequel elle conversait familièrement. Elle brilla par le
don de guérir les malades, et par celui de prophétie qui lui faisait annoncer
les événements futurs et pénétrer les secrets des cœurs. Plus d’une fois,
pendant qu’elle marchait toute occupée de Dieu, l’eau qui ruisselait, ou la
pluie qui tombait, ne la mouillèrent point. Le Seigneur multiplia à sa prière
quelques petits morceaux de pain, suffisant à peine pour nourrir trois sœurs,
de telle sorte que non seulement quinze en furent rassasiées, mais qu’il en
resta encore de quoi remplir une corbeille. Un jour, elle apaisa d’une façon
complète la soif de ces mêmes sœurs qui, au mois de janvier, arrangeaient du
bois hors de Rome, ayant obtenu de Dieu, par un miracle, que des grappes de
raisin toutes fraîches parussent sur une vigne suspendue à un arbre. Enfin,
éclatante de vertus et célèbre par ses miracles, elle s’en alla au Seigneur
dans la cinquante-sixième armée de son âge : le souverain Pontife Paul V l’a
mise au nombre des Saintes.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
La période de trente-six jours que nous avons ouverte au lendemain de la
Purification de Notre-Dame, et qui comprend toutes les fêtes des Saints dont la
solennité peut se rencontrer du trois février au dernier terme où descend
quelquefois le Mercredi de la Quinquagésime, nous a offert une suite de noms
glorieux dont l’ensemble représente tous les degrés de la cour céleste. Les
Apôtres nous ont donné Mathias, avec la Chaire de Pierre à Antioche ; les
Martyrs, plus forts en nombre, ont fourni Siméon, Blaise, Valentin, Faustin et
Jovite, Perpétue et Félicité, et les quarante héros de Sébaste que nous
honorerons demain ; les Pontifes ont été représentés par André Corsini et par
les grands noms de Cyrille d’Alexandrie et de Pierre Damien qui figurent en
même temps dans l’auguste sénat des Docteurs, au milieu desquels nous avons
salué Thomas d’Aquin ; les simples Confesseurs nous ont produit du sein des
cloîtres Romuald, Jean de Matha, Jean de Dieu, et du milieu même des pompes
mondaines l’angélique Casimir ; le chœur des Vierges a envoyé vers nous Agathe,
Dorothée, Apolline, couronnées des roses vermeilles du martyre, et
Scholastique, dont la candeur efface celle du lis ; enfin, les saintes
Pénitentes ont offert à notre admiration l’austère Marguerite de Cortone [1].
Aujourd’hui, cette imposante série déjà si nombreuse, malgré la rareté des
fêtes sur le Cycle dans cette saison, se complète par l’admirable figure de
l’épouse chrétienne, dans la personne de Françoise, la pieuse dame romaine.
Après avoir donné durant quarante ans l’exemple de toutes les vertus dans
l’union conjugale qu’elle avait contractée dès l’âge de douze ans, Françoise
alla chercher dans la retraite le repos de son cœur éprouvé par de longues
tribulations ; mais elle n’avait pas attendu ce moment pour vivre au Seigneur.
Durant toute sa vie, des œuvres de la plus haute perfection l’avaient rendue
l’objet des complaisances du ciel, en même temps que les douces qualités de son
cœur lui assuraient la tendresse et l’admiration de son époux et de ses enfants,
des grands dont elle fut le modèle, et des pauvres qu’elle servait avec amour.
Pour récompenser cette vie tout angélique, Dieu permit que l’Ange gardien de
Françoise se rendît presque constamment visible à elle, en même temps qu’il
daigna l’éclairer lui-même par les plus sublimes révélations. Mais ce qui doit
particulièrement nous frapper dans cette vie admirable, qui rappelle à tant
d’égards les traits de celle des deux grandes saintes Élisabeth de Hongrie et
Jeanne-Françoise de Chantal, c’est l’austère pénitence que pratiqua constamment
l’illustre servante de Dieu. L’innocence de sa vie ne la dispensa pas de ces
saintes rigueurs ; et le Seigneur voulut qu’un tel exemple fût donné aux
fidèles, afin qu’ils apprissent à ne pas murmurer contre l’obligation de la
pénitence qui peut n’être pas aussi sévère en nous qu’elle le fut en sainte
Françoise, mais néanmoins doit être réelle, si nous voulons aborder avec
confiance le Dieu de justice, qui pardonne facilement à l’âme repentante, mais
qui exige la satisfaction.
O Françoise, sublime modèle de toutes les vertus, vous avez été la gloire de
Rome chrétienne et l’ornement de votre sexe. Que vous avez laissé loin derrière
vous les antiques matrones de votre ville natale ! Que votre mémoire bénie
l’emporte sur la leur ! Fidèle à tous vos devoirs, vous n’avez puisé qu’au ciel
le motif de vos vertus, et vous avez semblé un ange aux yeux des hommes
étonnés. L’énergie de votre âme trempée dans l’humilité et la pénitence vous a
rendue supérieure à toutes les situations. Pleine d’une tendresse ineffable
envers ceux que Dieu même vous avait unis, de calme et de joie intérieure au
milieu des épreuves, d’expansion et d’amour envers toute créature, vous
montriez Dieu habitant déjà votre âme prédestinée. Non content de vous assurer
la vue et la conversation de votre Ange, le Seigneur soulevait souvent en votre
faveur le rideau qui nous cache encore les secrets de la vie éternelle. La
nature suspendait ses propres lois, en présence de vos nécessités ; elle vous
traitait comme si déjà vous eussiez été affranchie des conditions de la vie
présente. Nous vous glorifions pour ces dons de Dieu, ô Françoise ! mais ayez
pitié de nous qui sommes si loin encore du droit sentier par lequel vous avez
marché. Aidez-nous à devenir chrétiens ; réprimez en nous l’amour du monde et
de ses vanités, courbez-nous sous le joug de la pénitence, rappelez-nous à
l’humilité, fortifiez-nous dans les tentations. Votre crédit sur le cœur de
Dieu vous rendit assez puissante pour produire des raisins sur un cep flétri
par les frimas de l’hiver ; obtenez que Jésus, la vraie Vigne, comme il
s’appelle lui-même, daigne nous rafraîchir bientôt du vin de son amour exprimé
sous le pressoir de la Croix. Offrez-lui pour nous vos mérites, vous qui, comme
lui, avez souffert volontairement pour les pécheurs. Priez aussi pour Rome
chrétienne qui vous a produite ; faites-y fleurir rattachement à la foi, la
sainteté des mœurs et la fidélité à l’Église. Veillez sur la grande famille des
fidèles ; que vos prières en obtiennent l’accroissement, et renouvellent en
elle la ferveur des anciens jours.
[1] Non inscrite au calendrier Romain, sa fête est dans les messes ‘Pour
certains lieux’ du Missel Romain
Giovan
Battista Lama, S. Benedetto, S. Bernardo Tolomei e S. Francesca Romana, prima
metà del XVIII sec. Chiesa di San Niccolò e San Cataldo, Lecce
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Aujourd’hui c’est une sainte romaine, une fille spirituelle de saint Benoît,
une oblate de l’abbaye de Sainte-Marie-la-Neuve qui, au cours du XVIIe siècle,
par ordre d’Innocent X, entra dans le calendrier de l’Église universelle en
qualité de modèle et de céleste patronne de la viduité, comme sainte Monique et
sainte Jeanne de Chantal.
La messe est celle du Commun, Cognóvi, mais la collecte est propre, et fait
allusion à la faveur accordée à la Sainte qui, pendant de longues années, put
contempler visiblement à ses côtés son ange gardien (+ 1440).
Célébrée dans les grandes basiliques romaines, cette fête acquiert une grâce et
un charme tout spécial. Là en effet, le souvenir de Françoise est toujours si
vivant, qu’il nous semble la voir agenouillée près des tombes des martyrs,
ravie en extase ou absorbée dans l’oraison. L’esprit se la représente en
vêtements négligés, — elle, la noble épouse de Ponziani — avec une charge de
bois sur les épaules, tandis que de la porte Portese ou de la voie d’Ostie elle
rentre à la maison des Oblates instituées par elle au pied du Capitole ; ou
bien, plus admirable encore, confondue dans la foule des pauvres, et demandant
l’aumône sous le portique de la basilique de Saint-Paul, à l’occasion de la
messe stationnale le dimanche de la Sexagésime.
Mais parmi tous les sanctuaires romains qui rappellent davantage sainte
Françoise, deux surtout conservent encore comme le parfum, pour ainsi dire, de
sa présence : ce sont la basilique de Sainte-Marie-la-Neuve, où elle s’offrit
comme oblate de l’Ordre de Saint-Benoît et où repose son corps ; et l’antique
demeure Turris Speculorum au pied du Capitole, où elle vécut avec les nobles
oblates qu’elle réunit autour d’elle. Un troisième sanctuaire rappelle aussi
ses vertus, c’est le palais transtévérin des Ponziani, converti maintenant en
maison d’exercices spirituels pour préparer les enfants à la Première
Communion. Là, sainte Françoise Romaine vécut de longues années et sanctifia sa
famille. C’est là aussi qu’étant venue, de Tor de’ Specchi, pour assister un de
ses fils malades, elle fut frappée elle-même gravement par le mal ; y étant
restée par ordre de son confesseur, elle y rendit son âme à Dieu.
L’antienne pour l’entrée du célébrant est tirée du psaume 118 : « Je sais, ô
Seigneur, que vos jugements sont droits et que vous m’avez humilié dans votre
vérité ; ma chair frémit à cause de Votre crainte ; ne m’éloignez pas de vos
commandements. ». La distribution des dons de Dieu et la détermination des
vocations aux divers états du corps mystique de l’Église, entrent dans le mystère
qui enveloppe notre divine prédestination à la gloire. L’état conjugal et la
viduité sont certainement moins glorieux que l’état virginal ; cependant eux
aussi sont un reflet de la bonté et de la vérité dé Dieu qui les juge bons, et
veut que, par eux, les âmes puissent atteindre le sommet de la perfection
chrétienne, dans l’exercice de l’humilité et de la fidélité aux devoirs
propres. C’est donc fort à propos que le Prophète a dit : « Ma chair frémit à
cause de votre crainte », car la sainte crainte de Dieu doit contenir les sens
de ceux à qui la Providence n’a pas donné la gloire de l’intégrité virginale.
Les âmes qui, par vocation, doivent vivre au milieu du monde et au sein de
leurs propres familles, parcourent une voie très ardue et très étroite, liées,
comme elles le sont, par le mariage, puisque, au dire de l’Apôtre :
Tribulationem tamen carnis habebunt huiusmodi. Il ajoute cependant
immédiatement la règle selon laquelle elles peuvent vivre au milieu du monde,
sinon avec des vœux, du moins avec la vertu des vœux de perfection évangélique
: Qui utuntur hoc mundo, tamquam non utantur. Praeterit enim figura huius mundi
(I Cor., VII, 28, 31).
La collecte, de caractère nettement historique, est la suivante : « Seigneur
qui, entre autres faveurs, avez glorifié votre servante Françoise par de
familières relations avec son Ange ; accordez-nous par ses prières de pouvoir
nous aussi mériter la société angélique. Par notre Seigneur, etc. »
La première lecture est tirée du Livre des Proverbes (XXXI, 10-31) là où est
l’éloge de la femme forte, c’est-à-dire de la mère de famille, qui remplit
fidèlement ses devoirs domestiques, exerçant ainsi une mission non moins
difficile et non moins importante que celle de l’apostolat chrétien. A ce
propos, saint Philippe Neri et saint François de Sales font observer que notre
amour-propre veut s’imposer jusque dans la pratique de la vertu, recherchant
des poses dramatiques, des situations bruyantes, et méprisant au contraire les
petites vertus quotidiennes et domestiques qui requièrent chaque jour beaucoup
d’abnégation. Les grandes occasions de pratiquer des actes héroïques de
sainteté se présentent rarement, tandis que les occasions communes de victoire
sur nous-mêmes arrivent chaque jour. Quand l’Esprit Saint a voulu tracer le
tableau de la femme forte, il ne lui a pas mis entre les mains l’arc ou l’épée
— comme à Judith, figure d’exception — mais il l’a dépeinte avec le fuseau et
la quenouille, c’est-à-dire dans l’exercice constant et habituel des devoirs
normaux de son état.
Le verset chanté pendant la Communion du peuple est tiré du psaume 44 : « Tu as
aimé la justice et haï l’iniquité » ; — ce furent justement les fortes paroles
de l’âme de diamant du pape Hildebrand quand, exilé à Salerne pour la liberté
de l’Église, il expira dans l’affliction — « c’est pourquoi le Seigneur ton
Dieu a répandu sur toi les arômes de la sainteté plus largement que sur tes
compagnes ». Voici une autre note de la véritable sainteté catholique. Elle
peut consister à vaquer simplement aux actes communs selon l’état propre à
chacun, sans rien d’extraordinaire ; puisque la note de l’héroïcité se trouve
dans les dispositions intérieures selon lesquelles les saints agissent, et qui
sont beaucoup plus élevées que celles de l’universelle médiocrité.
Sainte Françoise est la céleste patronne des Oblats bénédictins, et le modèle
de l’état de viduité. En effet, selon le sentiment de l’Apôtre, cet état est
appelé à une sainteté particulière, car, le charme de la première jeunesse
s’étant flétri comme la fleur, l’âme, convaincue désormais de la caducité des
choses humaines, ne trouve un appui solide que dans le Seigneur. Les vertus
propres de cet état, où, à l’âge apostolique, se recrutaient de préférence les
diaconesses, sont la confiance en Dieu, I » prière assidue, la mortification
des sens et les œuvres de charité envers le prochain.
The Vision of Saint Francesca of Rome, between 1420 and 1470 (Renaissance), tempera on panel, 54.8 x 37.4, Walters Art Museum
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Honorons notre ange gardien.
Sainte Françoise : Jour de mort : 9 mars 1440. — Tombeau : à Rome, dans
l’église de Santa Maria nuova, sur le forum. Image : On la représente en
religieuse, son ange gardien à côté d’elle, ou bien portant un fagot sur le
dos. Vie : Sainte Françoise Romaine est la fondatrice des Oblates de Tor de
Specchi à Rome. C’était une riche patricienne. Après la mort de son mari, elle
abandonna toute sa richesse et mena une vie d’extrême pauvreté. Elle eut le
privilège d’entretenir des relations familières avec son ange gardien. Quand on
lit la vie de sainte Françoise, on a l’impression qu’elle vécut bien plus dans
le monde spirituel que sur la terre. Ce sont surtout ses relations avec le
monde bienheureux des anges qui donnent à sa vie un caractère particulier. Dans
les différentes étapes de sa vie, on remarque trois anges d’ordre différent à
côté d’elle. Ces anges sont destinés et toujours prêts à la protéger contre les
attaques de l’enfer et à conduire graduellement son âme à la perfection. Jour
et nuit, la sainte voyait son ange occupé à un travail mystérieux. Avec trois
bâtonnets d’or, il filait sans arrêt des fils d’or qu’il passait autour de son
cou et enroulait rapidement en pelotes. Six mois avant la mort de Françoise, il
changea de travail. Au lieu de continuer à filer des fils d’or, il tissa, avec
ceux qu’il avait, trois tapis de différentes grandeurs. Ces tapis étaient sans
doute le symbole des œuvres de la sainte, comme jeune fille, mère de famille et
fondatrice d’Ordre. Peu de temps avant sa mort, Françoise remarqua que l’ange
hâtait son travail et montrait un air joyeux et content. Au moment où le troisième
tapis atteignit la mesure fixée, l’âme de la sainte s’en alla vers les joies
éternelles.
Pratique : Notre ange à nous aussi travaille à un vêtement, notre vêtement de
grâce et de gloire. N’empêchons pas son travail. — Nous prenons la messe du Carême
et nous faisons mémoire de la sainte.
SOURCE : http://www.introibo.fr/09-03-Ste-Francoise-Romaine-veuve#nh1
SAINTE FRANÇOISE ROMAINE
Sainte Françoise naquit
en 1384. Sa vie se résume en un mot : la vision. Vivre, pour elle, ce fut voir.
Sa vie en ce monde n’est que l’écorce légère et transparente de la vie qu’elle
menait déjà dans l’autre monde. Sa vie terrestre fut une apparence. A douze
ans, elle était déjà dans un état extraordinaire. Elle avait l’intention et le
désir de ne pas se marier. Mais son confesseur l’engagea á ne pas résister aux
instances de ses parents. Elle épousa donc Laurent Ponziani.
A peine mariée, elle
tomba malade. Guérie par une apparition de Saint Alexis, elle mena dans sa
maison une vie sévère et admirable. Elle dut bien voir que le mariage n’avait
diminué en rien sa grâce intérieure, et que Dieu n’est astreint, dans la
distribution de ses faveurs, á aucune loi tyrannique de catégorie et
d’exclusion. Elle prouva á elle-même et aux autres, par la vie qu’elle mena
dans le mariage, qu’elle avait bien fait de se marier.
La mort de son fils Jean
peut être comptée parmi les bonheurs de la vie de sainte Françoise. Cet enfant
eut une mort extraordinaire. « Je vois, dit-il, saint Antoine et saint Onuphre
qui viennent me chercher pour me conduire au ciel. » II fut enterré dans
l'église de Sainte-Cécile.
Mais de graves événements
publics et privés vinrent menacer, sinon renverser, la paix intérieure de
Françoise. Rome fut prise par le roi de Naples Ladislas. La maison de Françoise
fut pillée, ses biens confisqués, son mari exilé. L’orage, qui pouvait briser
la famille, ne la brisa pas. Le calme revint, Laurent fut rappelé et ses biens
lui furent rendus.
A partir de ce jour, la
vie de Françoise redoubla d’austérité. Son confesseur fut obligé de modérer les
rigueurs qu’elle exerçait envers elle-même. Elle trouva dans sa belle-soeur une
amie et une confidente á laquelle elle put ouvrir son âme et confier ses
secrets.
Vannosa, c’était le nom
de la soeur de Laurent, Vannosa et Françoise allaient de porte en porte quêter
pour les pauvres. Ensemble elles faisaient leurs pèlerinages au dehors, leurs
prières au dedans. Un jour un prêtre, qui blâmait Françoise comme indiscrète et
exagérée, lui donna une hostie non consacrée. Elle s’en plaignit; le prêtre
avoua sa faute et en fit pénitence.
L’année 1434 fut marquée
par de terribles épreuves. Le pape Eugène IV était en exil. Comme il s’était
déclaré pour les Florentins dans leur guerre contre Philippe, duc de Milan,
Philippe, pour se venger, souleva contre Eugène plusieurs des évêques réunis á
Bâle. Quelques propositions schismatiques furent mises en avant. On osa même
citer Eugène devant le Concile comme un accusé.
C’était la nuit du 14
octobre 1434. Françoise était dans son oratoire. Elle fut ravie en extase. Elle
vit la mère de Dieu et reçut d’elle des instructions et des ordres qu’il
fallait transmettre au Pape, á Bologne. Le lendemain, Françoise va trouver son
confesseur, dom Giovanni, et le supplie de se rendre á Bologne pour exécuter
les ordres de Marie. Dom Giovanni hésite. « Mon voyage, répondit-il, sera
inutile ; je vous compromettrai ; je me compromettrai ; le Pape ne me croira
pas. Vous passerez pour une folle, et moi pour une dupe. » Cependant, sur de
nouvelles instances, dom Giovanni se décide. II part; le Pape le reçoit
parfaitement, approuve toutes les demandes de Françoise et donne des ordres
conformes aux désirs de la sainte. Dom Giovanni revient; et quand il veut
raconter á Françoise l’heureux succès de sa mission, elle l’interrompt et lui
dit : « C’est moi, s’il vous plait, qui vais vous raconter votre voyage.
J’étais avec vous en esprit, et je sais tout ce qui vous est arrivé.
Parmi les événements de
son voyage se trouait une guérison due aux prières de Françoise.
L’union de Françoise et
de Vannosa devint célèbre aux yeux des hommes et des anges. Elles se quittaient
peu dans leur vie extérieure. Dans leur vie intérieure, elles ne se quittaient
pas. Cette intimité divine reçut une sanction divine comme elle. Un jour les
deux femmes s’étaient retirées dans un jardin, á l’ombre d’un arbre. Elles
délibéraient ensemble sur les moyens de sanctifier leur vie et de se livrer á
des exercices pour lesquels la permission de leurs maris était nécessaire. On
était au printemps. Cependant, au lieu de porter des fleurs, l’arbre porta des
fruits. De belles et bonnes poires tombèrent aux pieds des deux femmes, qui les
portèrent á leurs maris et les confirmèrent par ce prodige dans l’intention où
ils étaient de n'entraver en rien les projets de Françoise et de Vannosa.
L’an 1435, l’épouse de
Laurent entreprit d’ériger une congrégation de femmes vierges ou veuves,
Plusieurs visions célestes la confirmèrent dans sa résolution. Les oblates,
qu’elle fonda, eurent pour première supérieure et directrice la sainte
elle-même. Elle conduisait les soeurs dans les hôpitaux et chez les pauvres.
Ses compagnes pansaient les malades et apportaient aux pauvres tout ce dont ils
avaient besoin. Plusieurs fois, au lieu d'un remède ou d’un secours insuffisant
et vulgaire, ce fut la guérison elle-même subite et miraculeuse que sainte
Françoise apporta.
Un an après la mort de
son fils Evangelista, Françoise vit dans son oratoire l'enfant qu’elle avait
perdu : «c Avant peu, lui dit-il, ma soeur Agnès viendra me rejoindre. Mais
voici mon compagnon, qui sera désormais le vôtre: c’est un archange que le
Seigneur vous envoie et qui ne vous quittera plus. »
Depuis ce moment,
Françoise put lire et travailler la nuit aussi facilement que le jour; car
l’archange était une lumière visible pour elle. La lumière était tantôt á
droite, tantôt á gauche.
Bien des années plus
tard, le 13 août 1439, Françoise aperçoit un changement dans le visage et
l’attitude de l’archange. Son visage devient plus brillant, et il lui dit : «
Je vais tisser une voile de cent liens, puis une autre de soixante, puis une
autre de trente. »
Cent quatre-vingt-dix
jours après la vision, les trois voiles étaient tissées; Françoise mourut.
Françoise eut le
pressentiment de sa mort et prévint ses amis. Elle demandait á Dieu de mourir
afin de ne pas voir sur la terre les nouvelles douleurs dont l’Église était, á
sa connaissance, menacée et même assaillie. Car en ce moment l’antipape prenait
le nom de Félix V.
Françoise tomba malade. «
N’oubliez rien, dit-elle á dom Giovanni, rien de ce qui est nécessaire au salut
de mon âme. »
Et quelques jours après :
« Mon pèlerinage va finir dans la nuit de mercredi á jeudi. »
La mort fut fidèle au
rendez-vous.
Mais la vie de Françoise
réside dans ses visions. II est temps d’y arriver.
Les visions les plus
singulières, les plus étonnantes, les plus caractéristiques de sainte
Françoise, sont les visions de l’Enfer. D’innombrables supplices, variés comme
les crimes, lui furent montrés dans leur ensemble et dans leurs détails. Elle
vit l’or et l'argent, fondus, entassés par les démons dans la gorge des avares.
Elle vit des choses nombreuses, singulières, détaillées, épouvantables. Elle
vit les hiérarchies des démons, leurs fonctions, leurs supplices, les crimes
divers auxquels ils président. Elle vit Lucifer, consacré á l’orgueil, chef
général des orgueilleux, roi de tous les démons et de tous les damnés. Et ce
roi est beaucoup plus malheureux que ses sujets. L’enfer est divisé en trois
parties : l’enfer supérieur, l’enfer mitoyen, l'enfer inférieur. Lucifer est au
fond de l’enfer inférieur. Sous Lucifer, chef universel, se trouvent trois
chefs subordonnés á lui et préposés á tous les autres. Asmodée, qui préside aux
péchés de la chair : c’était un chérubin ; Mammón, qui préside aux péchés de
l’avarice : il était un trône. II est intéressant de voir que l’argent fournit
á lui seul une des trois grandes catégories : Béelzébuth préside aux péchés de
l’idolâtrie. Tout crime qui tient aux pratiques de la magie, du spiritisme,
etc., relève de Béelzébuth. Béelzébuth est particulièrement et spécialement le
prince des ténèbres. II est torturé par les ténèbres ; et c’est au moyen des
ténèbres qu’il torture ses victimes. Une partie des démons reste en enfer; une
autre partie réside en l’air; une autre partie réside au milieu des hommes,
cherchant qui dévorer. Ceux qui restent en enfer donnent leurs ordres et
envoient leurs députés ; ceux qui résident dans l’air agissent physiquement sur
les perturbations atmosphériques et telluriques, lancent partout leurs
influences mauvaises, empestent l’air physiquement et moralement. Leur but est
spécialement de débiliter l’âme. Quand les démons chargés de la terre voient
une âme débilitée par l’influence des démons de l’air, ils l’attaquent dans sa
défaillance, pour la vaincre plus facilement. Ils l’attaquent au moment où elle
se défie de la Providence. Cette défiance, dont les démons de l’air sont
spécialement les inspirateurs, préparent l’âme á la chute que les démons de la
terre vont solliciter d’elle. Et d’abord, dès qu’elle est affaiblie par la
défiance, ils lui inspirent l’orgueil, où elle tombe d’autant plus facilement
qu’elle est plus débile. Quand l’orgueil a augmenté sa faiblesse, arrivent les
démons de la chair, qui lui soufflent leur esprit; quand les démons de la chair
l’ont encore affaiblie, arrivent les démons chargés des crimes de l’argent; et
quand ceux-ci ont encore diminué en elles les ressources de la résistance, arrivent
les démons de l’idolâtrie, qui accomplissent et achèvent ce que les autres ont
commencé.
Tous s’entendent pour le
mal; et voici la loi de la chute :
Tout péché que l’on garde
entraîne dans un autre péché. Ainsi l’idolâtrie, la magie, le spiritisme attendent
au fond de l’abîme ceux qui, de précipices en précipices, ont glissé dans leurs
environs.
Toutes les choses de la
hiérarchie céleste sont parodiées dans la hiérarchie infernale. Nul démon ne
peut tenter une âme sans une permission de Lucifer. Les démons qui sont á poste
fixe dans les enfers souffrent la peine du feu. Les démons qui sont dans l’air
ou sous la terre ne souffrent pas actuellement la peine du feu ; mais ils
endurent d’autres supplices terribles, et particulièrement la vue du bien que
font les Saints. L'homme qui fait le bien inflige aux démons une torture
épouvantable. Quand sainte Françoise était tentée, elle savait, á la nature et
á la violence de la tentation, de quelle hauteur était tombé l’ange tentateur,
et á quelle hiérarchie il avait appartenu.
Quand une âme tombe en
enfer, son démon tentateur est remercié et félicité par une foule d’autres
démons. Mais quand une âme est sauvée, son démon tentateur est moqué par les
autres démons et conduit devant Lucifer, qui lui inflige un châtiment spécial
distinct de ses autres tortures. Ce démon entre quelquefois par la suite dans
le corps des animaux ou dans celui des hommes. Alors il se fait passer pour
l’âme d’un mort.
Nous voyons que les
pratiques modernes, plus connues depuis les tables tournantes, étaient usitées
de tout temps et décrites par sainte Françoise.
Quand un démon a réussi á
perdre une âme, après condamnation de cette âme, il devient le tentateur d’un
autre homme; mais il est plus habile que la première fois. Il profite de
l’expérience que la victoire lui a donnée ; il est plus habile et plus fort
pour perdre.
Quand un homme est dans
l’habitude du péché mortel, sainte Françoise voit le démon sur lui; quand le
péché mortel est effacé, sainte Françoise voit le démon non plus sur lui, mais
á côté, Après une excellente confession, le démon est affaibli; la tentation
n’a plus le même degré d’énergie. Quand le nom de Jésus est prononcé
saintement, sainte Françoise voit les démons de l’air, de la terre et des
enfers s’incliner avec des tortures épouvantables, et d’autant plus
épouvantables qu’il est prononcé plus saintement. Si le nom de Dieu est
prononcé dans le blasphème, les démons sont encore obligés de s’incliner; mais
un certain plaisir est mêlé au chagrin que leur fait l’hommage qu’ils sont
forcés de rendre.
Quand l’homme blasphème
le nom de Dieu, les anges du ciel s'inclinent aussi. ils témoignent un respect
immense. Ainsi les lèvres humaines, qui se meuvent si facilement et qui
prononcent si légèrement le nom terrible, produisent dans tous les mondes des
effets extraordinaires et éveillent des échos, dont l’homme qui parle ici-bas
ne soupçonne ni l’intensité ni la grandeur.
Le feu du purgatoire est
très différent du feu de l’enfer. Françoise voit le feu de l’enfer noir, celui
du purgatoire clair, avec une teinte rouge. Elle voit, non pas dans le
purgatoire, mais en dehors, l’ange gardien de la personne morte qui se tient du
côté droit, et le démon tentateur qui se tient du côté gauche. L’ange gardien
présente à Dieu les prières des vivants, offertes pour l’âme qu’il assiste en
purgatoire. Quant aux prières faites pour des âmes qu’on croit en purgatoire et
qui n’y sont pas, voici, d’après sainte Françoise, comment se fait
l’application. Si l’âme qu’on croit en purgatoire est déjà au ciel et n’a plus
besoin de prières, la prière faite pour elle s’applique aux autres âmes du
purgatoire et aussi au vivant qui a fait cette prière. Si l’âme qu’on croit en
purgatoire est en enfer, le mérite et l’efficacité de sa prière retombent tout
entiers sur celui qui a prié et ne se partagent pas, comme dans l'hypothèse
précédente.
Françoise voit dans le
purgatoire trois demeures, inégalement douloureuses et terribles. Dans cette
division, elle aperçoit encore des subdivisions. Partout le châtiment offre un
rapport exact avec le péché commis, avec la nature de ce péché, ses causes, ses
effets et toutes ses circonstances.
Une des plus belles
visions de Françoise est la vision des trois cieux. Elle vit ce jour-là le ciel
étoilé, puis le ciel cristallin, puis le ciel empyrée. Elle vit l’immensité du
ciel étoilé, sa splendeur, l’énorme distance qui sépare les étoiles les unes
des autres. Plusieurs d’entre elles lui apparurent plus grandes que la terre.
Le ciel étoilé lui donna l’idée d’une splendeur inconnue et inimaginable. Le
ciel cristallin lui apparut aussi élevé au-dessus du ciel étoilé que le ciel
étoilé est élevé au-dessus de nous.
Elle vit la splendeur du
ciel cristallin beaucoup plus grande que celle du ciel étoilé. Quant au ciel
empyrée, il est beaucoup plus élevé au-dessus du cristallin que le cristallin
au-dessus de l’étoilé. Il est absolument inimaginable comme immensité et comme
magnificence. Les âmes bienheureuses et les saints de la terre, illustrés par
les rayons qui partaient des plaies du Sauveur, brillaient d’un éclat inégal
sous le feu de rayons inégaux. Les plaies des pieds éclairaient ceux qui
aimaient, les plaies des mains ceux qui aimaient plus, la plaie du côté ceux
qui aimaient avec une pureté plus profonde. Sainte Françoise vit dans cette
vision son âme abîmée dans la plaie du coeur. Elle vit la plaie du coeur comme
un océan sans rivage : c’était un abîme, et le fond ne se voyait pas; et plus
elle avançait, plus l’immensité lui paraissait insondable.
Un autre jour, elle
entendit de la bouche de Jésus-Christ ces paroles : « Je suis la profondeur de
la puissance divine : j’ai créé le ciel, la terre, les fleuves et les mers.
Toutes choses sont créées d’après ma sagesse. Je suis la profondeur, je suis la
sagesse divine, je suis la sagesse infinie, je suis le Fils unique de Dieu...
Je suis la hauteur, la sphère immense (immensa rotunditas), la hauteur de
l’amour, la charité inestimable r par mon humilité, fondée sur l’obéissance,
j’ai délivré le genre humain. »
Je termine par la plus
haute vision :
« Je vis, dit-elle á son
confesseur, je vis l’Être avant la création des anges. Je vis l’Être comme il
est permis de le voir á une créature vivant dans la chair. »
C’était un cercle
immense, rond et splendide. Ce cercle ne reposait sur rien que sur lui-même. II
était son propre soutien. Une splendeur inouïe, que l’esprit ne se figure pas,
sortait de ce cercle; et Françoise ne pouvait regarder fixement cet éclat
intolérable. Au-dessous de ce cercle infini et éblouissant il y avait un désert
qui donnait l’idée du vide ; c’était la place du ciel avant que le ciel ne fût,
Dans le cercle, quelque chose comme la ressemblance d’une colonne très blanche
et parfaitement éblouissante: c’était comme un miroir où Françoise apercevait
le reflet de la Divinité ; et elle vit là quelques caractères tracés : principe
sans principe et fin sans fin.
Car Dieu portait le type
de toutes choses dans son Verbe avant de rien créer.
Puis voici comme
d’innombrables flocons de neige qui couvrent les montagnes : ce sont les anges
qui sont créés. Le tiers sera précipité dans l’abîme ; les deux tiers resteront
dans la gloire.
L'Immaculée Conception de
la Vierge apparut á sainte Françoise dans cette vision fondamentale.
La vision de l’autre
monde fut le signe particulier et le trait caractéristique de sainte Françoise
Romaine.
Ernest Hello. Physionomie
de saints, Paris, Victor Palmé, 1875
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
Guercino (1591–1666). The Crucifixion
with St. Elizabeth of Hungary and St. Frances of Rome, 1630, Wawel Cathedral, Potocki Chapel
Also
known as
Franziske av Rome
Francesca Bussa de’ Leoni
Francesca Romana
Profile
Born to the aristocracy,
the daughter of Paul Bussa and Jacobella de’ Roffredeschi. Married at
age twelve to Lorenzo de’ Ponziani; her marriage lasted
40 years. Mother of
three in 1400, 1404,
and 1407. Widow.
Benedictine.
Foundress of the Oblates of the Tor de’ Specchi (Collatines). Said to
have been guided by an archangel only
she could see. Spent her life and fortune, both as laywoman and religious,
in the service of the sick and
the poor,
including the founding of the first home in Rome for abandoned children.
Dictated 97 Visions, in which she saw many of the pains of Hell.
On her feast
day priests bless cars
due to her patronage of
cars and drivers.
Frances certainly never drove, but legend says that when she went abroad at
night, her guardian angel went
before her, lighting the road with a headlight-like lantern, keeping her safe
in her travels.
Born
1384 in Rome, Italy as Francesca
Bussa de’ Leoni
relics at
Saint Frances of Rome Church, Rome, Italy
entombed beneath
the pavement of the Ponziani sacristy of
the Church of Saint Cecilia, Rome, Italy
automobile
drivers (given in 1951)
people
ridiculed for their piety
nun with
a monstrance and arrow
nun with
an angel with
a branch of oranges nearby
nun with
her guardian angel dressed
as a deacon
receiving the veil from
the Christ Child in the arms of the Blessed
Virgin
woman habited in
black with a white veil, accompanied by her guardian angel,
and sometimes carrying a basket of food
Storefront
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Life
of Saint Frances of Rome, by Lady Georgiana Fullerton
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Purgatory
Explained, book 1, chapter 6
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Saints
of the Order of Saint Benedict, by Father Aegedius
Ranbeck, O.S.B.
Stories
of the Saints for Children
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
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Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
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of the Polish Episcopate
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Readings
God not
only tested the patience of Frances with respect to her material wealth, but he
also tested her especially through long and serious illnesses which she had to
undergo. And yet no one ever observed in her a tendency toward impatience. She
never exhibited any displeasure when she complied with an order, no matter how
foolish. With peace of soul, she always reconciled herself to the will of God,
and gave him thanks for all that happened. God had not chosen her to be holy
merely for her own advantage. Rather the gifts he conferred upon her were to be
for the spiritual and physical advantage of her neighbor. For this reason he
made her so lovable that anyone with whom she spoke would immediately feel
captivated by love for her and ready to help her in everything she wanted. She
seemed able to subdue the passions of every type of person with a single word
and lead them to do whatever she asked. For this reason people flocked to
Frances from all directions, as to a safe refuge. No one left her without being
consoled, although she openly rebuked them for their sins and fearlessly
reproved them for what was evil and displeasing to God. Many different diseases
were rampant in Rome. Fatal diseases and plagues were everywhere, but the saint
ignored the risk of contagion and displayed the deepest kindness toward the
poor and the needy. Her empathy would first bring them to atone for their sins.
Then she would help them by her eager care, and urge them lovingly to accept
their trials, however, difficult, from the hand of God.
She would encourage them to endure their sufferings for love of Christ, since
he had previously endured so much for them. For thirty years Frances continued
this service to the sick and the stranger. During epidemics like this it was
not only difficult to find doctors to care for the body but even priests to
provide remedies for the soul. She herself would seek them out and bring them
to those who were disposed to receive the sacraments of penance and the
Eucharist. – from the Life of Saint Frances
of Rome by a contemporary
MLA
Citation
“Saint Frances of
Rome“. CatholicSaints.Info. 30 November 2020. Web. 13 March 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-frances-of-rome/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-frances-of-rome/
Alessandro Tiarini (1577–1668).
The apparition to Saint Francesca Romana, Palazzo Magnani
ST. FRANCES OF ROME.
FRANCES was born at Rome in 1384. Her parents were of high rank. They overruled
her desire to become a nun, and at twelve years of age married her to Lorenzo
Ponziano, a Roman noble. During the forty years of their married life they
never had a disagreement. While spending her days in retirement and prayer, she
attended promptly to every household duty, saying, "A married woman must
leave God at the altar to find Him in her domestic cares;" and she once
found the verse of a psalm in which she had been four times thus interrupted
completed for her in letters of gold. Her ordinary food was dry bread. Secretly
she would exchange with beggars good food for their hard crusts; her drink was
water, and her cup a human skull. During the invasion of Rome, in 1418,
Ponziano was banished, his estates confiscated, his house destroyed, and his
eldest son taken as a hostage. Frances saw in these losses only the finger of
God, and blessed His holy name. When peace was restored Ponziano recovered his
estates, and Frances founded the Oblates. After her husband's death, barefoot
and with a cord about her neck she begged admission to the community, and was
soon elected Superioress. She lived always in the presence of God, and amongst
many visions , was given constant sight of her angel guardian, who shed such a
brightness around him that the Saint could read her midnight Office by this
light alone. He shielded her in the hour of temptation, and directed her in
every good act. But when she was betrayed into some defect, he faded from her
sight; and when some light words were spoken before her, he covered his face in
shame. She died on the day she had foretold, March 9, 1440.
Reflection.--God has appointed an angel to guard each one of us, to whose
warnings we are bound to attend. Let us listen to his voice here, and we shall
see him hereafter, when he leads us before the throne of God.
SOURCE : http://jesus-passion.com/FrancisRome.htm
St. Frances of Rome
(Bussa di Leoni.)
One of the greatest mystics of the fifteenth century; born at Rome,
of a noble family,
in 1384; died there, 9 March, 1440.
Her youthful desire was
to enter religion, but at her father's wish she married, at the age
of twelve, Lorenzo de' Ponziani. Among her children we know of
Battista, who carried on the family name,
Evangelista, a child of great gifts (d.
1411), and Agnes (d. 1413). Frances was remarkable for
her charity to the poor,
and her zeal forsouls.
She won away many Roman ladies
from a life of frivolity, and united them in an association
of oblatesattached to the White
Benedictine monastery of
Santa Maria Nuova; later they became the Benedictine OblateCongregation
of Tor di Specchi (25 March, 1433) which was approved by Eugene
IV (4 July, 1433). Its members led the life of religious, but
without the strict cloister or
formal vows,
and gave themselves up to prayer andgood
works. With her husband's consent Frances practiced continency,
and advanced in a life of contemplation. Her visions often
assumed the form of drama enacted for her by heavenly personages. She
had the gift
of miracles and ecstasy,
we well as the bodily vision of her guardian
angel, had revelations concerning purgatoryand hell,
and foretold the ending of the Western
Schism. She could read the secrets of consciences and detect
plots of diabolical origin. She was remarkable for her humility and
detachment, her obedience and patience, exemplified on the occasion
ofher husband's banishment, the captivity of Battista, her sons' death, and the
loss of all her property.
On the death of her
husband (1436) she retired among her oblates at Tor di Specchi,
seeking admission forcharity's sake, and was made superior. On the
occasion of a visit to her son, she fell ill and died on the day she had
foretold. Her canonization was
preceded by three processes (1440, 1443, 1451) and Paul
V declared her a saint on
9 May, 1608, assigning 9 March as her feast day. Long before that,
however, the faithful were wont
to venerate her body in the church of Santa Maria
Nuova in the Roman Forum, now known as the church of Santa Francesca
Romana.
Paoli,
Francesco. "St. Frances of Rome." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 22 Feb.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06205c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Christine J. Murray.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06205c.htm
Santa Francesca Romana, Pinacoteca Comunale di Faenza dipinto tela/ pittura a olio
cm. 50 (la) 67 (a) secc. XVII/ XVIII
Frances of Rome, Widow
(RM)
Born in Rome, Italy, 1384; died there, March 9, 1440; canonized 1608 by Pope
Paul V; named patroness of motorists by Pope Pius XI. How can any woman not
love Frances of Rome, who taught, "A married woman, even when praising God
at the altar, must when needed by her husband or the smallest member of her
family, quit God at the altar and find him again in her household
affairs."
Saint Frances of Rome has to be my all-time favorite. I love her implicit trust
in God: giving away the last food in the family's storeroom to the poor of
Rome, trusting God with the life of her son whom He immediately returned to
her, never wavering from her faith though society mocked her. She was a loving
wife and mother who best exemplifies for me the balance of an active life,
prayer, and works of mercy (spiritual and corporal), including the founding of
the first home in Rome for abandoned children. She also shows us how to live
out the message of Ash Wednesday.
That you can be a saint,
In quite a rich home,
Is shown by the case
Of Saint Frances of Rome.
She had plenty of children,
A husband, a cook,
A household to manage,
A housekeeping book--
And they kept her so busy
Both up and downstairs
She couldn't think when
To get on with her prayers.
She no sooner was kneeling
Than someone would call--
She thought she would never
Get finished at all.
First her husband must see her,
Then up came the cook,
Then a little boy shouting
To please come and look--
Then a friend with a very
Long story to tell,
And a dozen poor people
With troubles as well.
And she never lost patience,
Or said, "Not at home,"
And that's why we call her
Saint Frances of Rome.
Poem by Marigold Hunt quoted in More Saints for Six O'Clock by Joan
Windham (London: Sheed and Ward).
Francesca di Bussi di Broffedeschi lived in the then-aristocratic Trastevere
section of Rome in the great Ponziani family palazzo on the via dei Vascellari,
now known as the Pia Casa di Ponterotto (Pious House of the Broken Bridge).
Today it is a retreat house called the Casa dei SS Spirituali Esercizi (House
of Spiritual Exercises) run by 12 fathers for up to 60 male retreatants weekly.
Her father Paolo di Bussi married Giacobella di Broffedeschi. Both were connected
to several other great families of wealth, stability, and strong Christian
principles. Frances, their first and for a long time only child, was born in
their middle years. (She had a younger sister Perna, who lived with her after
the death of their parents.) Frances, a beautiful girl, was baptized the day
she was born and confirmed at age six in the Church of Saint Agnes in the
Piazza Navona. She had a life-long devotion to Saint Agnes. She was close to
her doting mother, who breastfed and taught Frances herself contrary to custom.
Frances was a gentle and thoughtful child, naturally devout, happy in a quiet
way, but grave rather than gay, undemonstrative, silent under circumstances
when most little girls are prone to chatter, and given to self-denial from a
very early age. Her mother was pious and purposeful; her father stern. There
was little socializing, partly because the prevalent corruption of society was
repugnant to their tastes and principles.
The Church of Saint Agnes was their parish, but they more frequently attended
the Benedictine Santa Maria Nuovo. Dom Antonio di Monte Savello was both
Frances's and Giacobella's confessor and an intimate friend. He restrained
Frances's impulse to severe acts of penance in emulation of the martyrdom of Saint
Agnes.
From her earliest years, she ate only bread and vegetables and drank only
water. Like many pious little girls, she begged to be a nun, but Dom Antonio
reminded her that she would need her father's permission. Her father said she
was too young to consider a vocation, and bluntly said that he had already
promised her hand to Lorenzo di Ponziano, the son of his old friend Andreazzo
Ponziano and Cecilia Mellini. She had to accept her father's decision as God's
will. She notes that, "Married life is indeed a sacrifice for one who
aspires to solitude, contemplation and frequent acts of piety, just as
religious life is a sacrifice for those whose natural disposition inclines them
to marriage."
In 1396 at age 12, the beautiful Frances married him in the spirit of
sacrifice, unprepared for the rounds of festivities surrounding their marriage.
She got through the festivities, but collapsed completely almost immediately
afterward and nearly died. She was paralyzed and unable to speak.
Frances was ill in bed for a full year--she could not walk or speak and was in
constant pain. The Ponzani family thought she was under a diabolical influence
and admitted a witch to her room. She recognized the depraved character of her
guest and regained her power of speech to oust the witch. Thereupon, she fell
into a stupor. In the middle of the night, a bright light shone around her bed
and Saint Alexis--a noble Roman whose feast day it was--appeared to Frances in
a vision. He asked whether she wanted to live or to die. She eventually
responded, "God's will is mine." Saint Alexis then replied,
"Then you will live to glorify His Name" and she recovered
immediately and completely.
Thereafter, she was reconciled to married life, for she had learned that
"marriage need not diminish one's interior grace and that Almighty God is
not to be categorically limited in the distribution of His favors to any class
or station in life." She also wanted children to give saints to Heaven.
Lorenzo was personable, pleasant, and of unreproachable character. It is said
that Frances and Lorenzo lived together for forty years with never a quarrel.
Frances was warmly welcomed and lapped in luxury by the Ponziano family,
especially by Lorenzo's older brother Paolo (a.k.a. Paluzzo), who was married to
Giovanna (a.k.a. Vannozza) di Santa Croce. Frances, however, was baffled by
their candid delights in worldly pleasures. Nevertheless, Lorenzo really loved
her and would not consciously, much less willfully, have failed to treat her
with tenderness.
During her illness, Vannozza nursed her devotedly and they became fast friends.
Frances had mistaken Vannozza's natural joyousness for frivolity; now she
recognized it not as an impediment to spirituality, but as a quality that gave
luster to good deeds and great faith. When Frances learned that Vannozza also
had cherished hopes to live as a religious, the two sisters-in-law planned a
program of devout practices. Duty to family was their first obligation,
including dressing appropriately for their rank, receiving visitors graciously,
and assisting in running the household with happy hearts and smiling faces. In
free moments they would attend Mass together, pray together in a secluded
garden oratory, visit prisons, and serve in the hospitals.
Soon these beautiful, gentle, kind ladies were regarded by the common people as
saints. "In their own social circle they quickly acquired imitators."
Almost daily they nursed the sick in the Hospital of Santo Spirito, an 8th
century hospice built by Anglo-Saxon kings for Saxon pilgrims. About 1200, Pope
Innocent III (who became pope at age 36) converted it into a foundling hospital
when some fishermen presented him with dead babies who had been caught in their
nets. A turntable installed in the hospital walls provided an alternative to
the Tiber River for abandoning unwanted babies. The babies were treated with
musical therapy as the foster mothers breastfed them. The hospital, run by
Guido of Montepellier's Hospital Brethren, was enlarged to also care for all
who needed it.
Frances continued to go to Dom Antonio every Wednesday for confession and
communion at the Church of Santa Maria Nuova. On Saturdays she went to the
Church of San Clemente for a conference with Fra Michele, a Dominican monk who
was an intimate friend of her father-in-law.
Because she loved to entertain, Cecilia Ponziano resented her daughter-in-law
for spending so much time in prayer and refusing to dance or play cards. Many
of Cecilia's friends began to laugh at Frances, and to turn her piety into
ridicule. Lorenzo found his wife too perfect to interfere with her activities
as he was advised to do. Both he and her brother-in-law were supportive, though
neither appears to have participated with their respective spouses.
Both Frances and Vannozza wore haircloth under their beautiful brocades and
velvets, and starved and scourged themselves. Whenever possible Frances slipped
into nearby Saint Cecilia's Church for prayer and meditation. Silence, habitual
to her since her childhood, became a more and more distinctive trait; she was
courteous in conversation, gracious in manner to all she met, but, in so far as
she properly could, she avoided chatter with associates which seemed to her
purposeless.
Frances was able to see, hear, and feel her guardian angel after her marriage.
"At the least imperfection in her conduct . . . she felt the blow of a
mysterious hand . . . and every day her virtues and piety increased"
(Fullerton). At an early age Frances was aware of the nearness of demonic
temptation and danger. The devil was very real to her: he had attacked her
physically and spiritually. Her viewpoint concerning a personal devil was one
shared with many other great saints, Teresa of Avila among them.
In 1400, Giovanni Battista was born and baptized on his birthday in Saint
Cecilia's. Frances insisted on nursing her son herself. Shortly thereafter
Paolo di Bussi died and was buried in the Church of Saint Agnes (later his body
moved to the Tor di Specchi). Her mother-in-law followed soon after and Frances
was asked to assume the duties of lady-of-the-house.
She was a good administrator and a fair employer. She carefully arranged her
servants schedules to allow them time to attend Mass, family prayers, and
parochial instruction on Sundays and holidays. Mourning was followed by famine
and pestilence, so there was no need for entertaining. Frances opened the doors
to the poor and needy; no one asking for alms was to be turned away. She also
went out among the nearby poor to offer corn, wine, oil, and clothing. Andreazzo,
her father-in-law, then took from her the keys to the granary and wine cellar.
Fearing that he would give in to her entreaties for additional food for the
poor, he sold all the wine and corn the family would not need.
So, she and Vannozza begged door to door for supplies without much luck. She,
Vannozza, and a faithful old servant Clara went to the granary to search for
stray kernels, and collected a measure after several hours. They were carrying
off their cache when Lorenzo entered the granary and found the straw had turned
into 40 measures of corn.
Daily she drew wine from the one large cask left in the family cellar until it
ran dry. Andreazzo hurled angry, bitter reproaches at her, joined by Lorenzo
and Paluzzo. She prayed and said, "Do not be angry; let us go to the
cellar; may be through God's mercy, that the cask may be full by this
time." And so it was. Thereafter Lorenzo venerated her and encouraged her
to follow in every respect the divine inspirations she received.
Earlier miracles included quince falling at her feet out of season; and a
particular fish desired by the ill Vannozza miraculously appearing on the
bedcover that immediately restored Vannozza to health.
After consulting her spiritual director and receiving permission from her
father-in-law, Frances sold all her jewels and clothing, and distributed the
money to the poor. From then on she dressed in coarse green cloth and increased
her good works and prayer. She was joined by Vannozza, Rita Celli--a devout
young friend, and their servant Clara. Even with severe fasts and a stringent
schedule, she retained her health. They were later joined by Lucia degli
Aspalli, a young matron and kinswoman.
When Giovanni Battista was four years old (Frances, 20), Giovanni Evangelista,
"a child of grace and an inheritor of the Kingdom of Heaven," was
born. Evangelista was old in sense, small in body, great in soul, resplendent
in beauty, angel-like in all his ways. At age three he was endowed with the
gift of prophecy, and the faculty of reading the unuttered thoughts of men's
hearts. Frances's third child was named Agnes after her favorite saint.
Politically this was a turbulent period of two popes (Rome and Avignon) and the
virtual rule of Rome by Ladislas of Naples. The Ponziani and Orsini families were
engaged in a battle to end the schism without result. Lorenzo and the rest of
the family supported Alexander V, a second anti-Pope, and Louis of France's
quest to conquer Naples. Lorenzo was gravely wounded in a street fight and
restored to health by the ministrations of his wife.
Soon thereafter, Paluzzo was arrested, then the family was informed that they
must surrender nine-year-old Battista to Ladislas' governor or Paluzzo would be
killed. She fled into the streets with Battista and ran into Dom Antonio, who
told her to go to the Church of Santa Maria d'Aracoeli, which she did. The
Count of Traja was awaiting them and she convinced the tearful Battista to go
to him. Turning away, she entered the church to weep bitterly before the altar
of the Merciful Mother. As soon as she had left, the count had ordered Battista
taken away on a horse, but all five that were tried refused to move. So, they
took him back to his mother who was still praying.
Political troubles continued when Balthazar Cossa (John XXIII) was elected
anti-Pope and Louis d'Anjou succeeded in getting a foothold in Rome. Ladislas
attacked and pillaged Rome. The Ponziani palace was marked for demolition. They
were about to escape to one of their country estates when their terrified vintners,
shepherds, and cattlemen poured into the palace with tales of death and
destruction in the countryside. Lorenzo, in convalescent condition, was finally
persuaded to flee to a distant province. Soon after his departure their home
was invaded, servants tortured and killed, the palace and all its contents
demolished, and 13- year-old Battista carried off to Naples. The wreckage was
cleared and the family continued to live there.
Famine and pestilence followed. The beautiful child Evangelista died happily convinced
that angels had come to accompany him to heaven. Thereafter Frances increased
her good works. She and Vannozza turned the destroyed inner banqueting hall
into a hospital for the homeless. They were joined by Rita and Lucia, plus two
others: Margherita di Montellucci and Giacobella di Biunemonti.
Occasionally Frances went to the family vineyard near the Church of Saint
Paul's-Outside-the-Walls to gather grapes and dry vines to supplement the
meager supply of firewood and distribute among the poor who were without fuel.
Her nursing skills were supplemented by the gift of healing and skill in making
ointments. She brought a dead, unbaptized baby back to life. Many miracles are
attributed to her, including a vision of the dead Evangelista, who said:
My abode is with God; my companions are the angels; our sole occupation the
contemplation of the Divine perfections,-- the endless source of all happiness.
Eternally united with God, we have no will except His; and our peace is as
complete as His Being is infinite. He is Himself our joy, and that joy knows no
limits. There are nine choirs of angels in heaven, and the higher orders of
angelic spirits instruct in the Divine mysteries the less exalted
intelligences. If you wish to know my place amongst them, my mother, learn that
God, in His great goodness, has appointed it in the second choir of angels, and
the first hierarchy of archangels.
While he was speaking, Frances saw that he was not alone; a second celestial
figure stood beside him, very like him in build and height, but even more
beautiful. Evangelista turned in his direction and said,
This my companion is higher than I am in rank, as he is more bright and fair in
aspect. The Divine Majesty has assigned him to you as a guardian during the
remainder of your earthly pilgrimage. Night and day by your side, he will
assist you in every way. Never amidst the joys of Paradise have I for an
instant forgotten you, or any of my loved ones on earth. I knew you were
resigned; but I also knew that your heart would rejoice at beholding me once
more, and God has permitted that I should thus gladden your eyes.
I have a message for you, Mother--a message from God. He is asking for Agnes.
So, before long, she will leave you, too. But the archangel will remain. To the
moment of your death he will be ever present in your sight.
The light surrounding her guardian archangel was so bright that she could read
and write at night by it. She described him as full of sweetness and majesty,
long curly golden hair that fell over his shoulders, eyes turned heavenward,
wearing a luminous long robe covered with a tunic of white, red, or sky blue.
Frances collapsed after burying her daughter and was gravely ill for months and
had frequent visions of hell. She was only 29.
With Ladislas poisoned by his mistress, and his sister and heir Joanna too
preoccupied with a succession of scandalous affairs, Battista was returned to
his mother. He had acquired the social and cultural graces of court without
losing his piety. Lorenzo, too, returned but was a broken man. He tacitly
blamed her for the death of Evangelista and Agnes. When he had left she was
strikingly beautiful; now wan and wasted. Through tenderness and patience
Frances succeeded in restoring him to normalcy from deep melancholia.
On November 11, 1417, the Western schism ended with the deposition of the two
schismatic popes, abdication of Gregory XII, and election of Ottone Colonna as
Pope Martin V. Now unmolested the vineyards and stock farms of the Ponziani
prospered and their houses restored. Frances began to spend more time with
those of her own social class, tending to their problems--perhaps because of
her visions of hell.
A former detractor, frivolous Gentilezza, was restored to health by Frances
after promising to reform her life. Doctors had given up on her. She persuaded
Giovanni Antonio Lorenzi to abandon murderous designs on an erstwhile friend
and helped Angelo Savelli to forgive the one who mortally wounded him in a
duel. She helped the Benedictine Dom Ippolito to rightly consider his vocation
and position, which led him to conversion, confession, and humble service, and
eventually to being named prior.
Frances believed her obligations to her family came first and must never be
slighted in order to spend more time in prayer or acts of charity. Once while
attempting to recite Morning Prayer, she was interrupted four times to handle
domestic chores and each time responded cheerfully. When she returned the
fourth time, the antiphon was inscribed in gold and remained that way until her
death.
Now the miracles associated with her began to have a more mystical
character--she received the stigmata in her side, which was known only to
Vannozza who dressed it and Dom Antonio, her confessor. The wound was healed
after a vision in which she was transported to Bethlehem and cleansed by the
BVM.
Battista married 12-year-old Mabilia Papazunni, also of noble family. Frances
had hoped that Mabilia would take on the responsibilities of the household, but
she preferred entertaining. Mabilia criticized and ridiculed Frances in public.
She dressed immodestly and opulently, and found Frances's green dress
obnoxious. Discord entered the family with Mabilia. Frances continued
tranquilly to hope for a change in Mabilia's attitude. Mabilia collapsed while
railing against her mother-in-law's habits, dress, and standards. When she
recovered she acknowledged her sinful pride and was reconciled with Frances.
Eventfully, she bore children: Girolamo and Vannozza.
Sensing the deep holiness of his wife, Lorenzo promised Frances complete
liberty if she would only agree to always inhabit his house, and, naturally,
she agreed. Mabilia took on more responsibilities and freed Frances further to
participate in the activities of the Jubilee of 1423 and listen to the great
Franciscan preacher Bernardine of Siena.
Frances and her friends approached Dom Antonio regarding establishing an Oblate
of Saint Benedict, since its rule did not permit third orders. He went to Dom
Ippolito, who was helped by Frances and who obtained approval for the
establishment of the Oblates of Mary. The friends prepared for their
consecration on the Feast of the Assumption, 1425, with prayer, fasting, and
penance. They included Frances, Vannozza, Rita Celli, Agnes Selli, and probably
Anastasia di Clarelli, Perna Colluzzi, Caterina Manetti, Frances di Veroli,
Giacobella di Brumemonti, Agostina di Viterbo, and Lella Maioli. This was not a
solemn vow but an affiliation.
Frances left Rome only once to receive the "Great Pardon" at the
Church of Santa Maria degli Angeli in Assisi. She walked there and back
accompanied by Vannozza and Rita. Lorenzo and the released Paluzzo objected to
this. They miraculously encountered Saint Francis along the way (long dead).
While they were gone Dom Antonio Savelli died. She chose the 33- year-old Dom
Giovanni Matteotti as her new confessor. He ordered her to relate her visions
to him in minute detail and kept a daily record of all she told him. He became
her biographer.
Some of the Benedictines questioned the legitimacy of attaching a secular order
to the monastery. So, Frances sought formal recognition from the pope, but
there were new political troubles.
Lorenzo was growing feeble. Battista, as a brigadier general, was in constant
danger. Vannozza, mortally ill, was tended by Frances and their friends until a
soft white mist enveloped her as she breathed her last and a shaft of light
slanted toward heaven. She wasn't buried in the Ponziani chapel, but in the
Santa Croce family chapel in the Church of Aracoeli.
Frances's ecstasies and prophetic visions came more and more frequently. She
was extremely affected by meditating on our Savior's passion, which she had
always present to her mind. At Mass she was so absorbed in God as to seem
immoveable, especially after holy communion: she often fell into ecstasies of
love and devotion. She had a particular devotion to John the Evangelist, and
above all to our Lady.
Seven years after their consecration, Frances invited her friends to dine in
her home during Lorenzo's absence and said that they needed to be united in
outward as well as interior life. Christ had commanded her to build a spiritual
edifice. They selected a house under the spiritual guidance of Dom Ippolito,
Dom Giovanni, and Fra Bartolommeo Biondii, a Franciscan monk who was
brother-in- law to Agnes Selli and a theologian and orator of exceptional
talent. She refused to use the monies of her family but later accepted the
deeds to the vineyard near Saint Paul's-Outside-the- Wall and another known as
Porta Portere.
Only the unwed or widowed were to live together, but it still alarmed their
parents. The married would visit. The choice fell to the site of the Tor di
Specchi (Tower of Mirrors). When the papal bull was finally issued, the
congregation was described as that of the Oblates of Tor di Spechhi. The rules
were revealed to Frances in a series of visions. These divided the day into
periods of work, rest, and prayer, prescribed the manner of dress that was
symbolic, etc. Ten oblates moved into the Tor di Specchi on the Feast of the
Annunciation and Agnes Selli was chosen as their first superior.
When Lorenzo died peacefully, Frances arranged for Masses to be said for him
and settled his estate. She tried to train Battista to take over the management
of the agricultural estates. She then applied for admission to the community at
Tor di Specchi. Agnes wanted to resign as superior, Frances objected but was
overruled by the oblates and Dom Giovanni who commanded her to take charge. On
March 25, 1436, she was duly elected Superior.
That night her guardian angel left her and presented the one to take his place,
who was even higher in the angelic hierarchy. The newcomer also wore a dalmatic
but of more precious tissue; the light surrounding him was more dazzling, and
his very glance was sufficient to put demons to flight (while the other had to
shake his locks). He carried three golden boughs from which came golden threads
that he wound around his neck or into balls to provide for a mysterious tissue
that would be used later on.
When in March 1440 Battista succumbed to a fever, Frances instantly responded.
During the day it became apparent that she, too, was ill, nevertheless she
insisted on returning on foot and stopping to ask her spiritual director's
blessing. He commanded her to return to the palace. In a vision Jesus,
surrounded by angels and saints, announced that she would die in seven days.
For the next days she resumed her normal prayers. Her deathbed was marred only
by an incident wherein she accused her son of wrong dealings and he admitted
his guilt.
She died as she finished her vespers. Her last words were: "The Angel has
finished his task; he calls me to follow him." The cause for her
canonization was introduced almost immediately, but it was not much advanced
until the accession of Clement VIII, who had a great devotion to the saint, but
he and his successor died before this was accomplished. Paul V (Borghese)
decreed her canonisation.
Her husband and children are entombed beneath the pavement of the Ponziani
family chapel (now the sacristy) of the Church of Saint Cecilia. The walls have
scenes from her life. Her skeletal remains, clad in the habit of the Oblates of
the Congregation of Mount Olivet, which she founded, lie exposed in a glass
casket in the church with her name, coupled with its original designation of
Santa Maria Nuovo. Once every hundred years it is opened to reclothe her body
in a fresh habit. This is her father Paolo di Bussi's church.
On her feast day, the priest blesses cars parked outside because she is La
Padrona degli Automobilisti, which is odd because she may have left Rome only
once to go to Assisi and generally travelled by foot.
She did not live in the Tor di Specchi on the via Teatro di Marcello near the
Orsini Palace until after the death of her husband. The chapel of the Tor di
Specchi has 20 frescoes, plus the altarpiece, all in perfect condition,
depicting the miracles of Saint Frances (Attwater, Benedictines, Bentley,
Berthem-Bontoux, Cecchetti, Delaney, Delany, Encyclopedia, Farrow, Fullerton,
Gill, Grandi, Husenbeth, Keyes, Martindale, Morton, White, Windham).
In art, Saint Frances is portrayed as a nun with her guardian angel dressed as
a deacon by her side. At times the icon may include (1) a monstrance and arrow;
(2) a book; or (3) an angel with a branch of oranges near her; or she may be
shown (4) receiving the veil from the Christ Child in the arms of the Blessed
Virgin (Roeder). She is the patroness of Roman housewives (Roeder) and
motorists and automobiles (Farmer).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0309.shtml
Sculpture at the Via del Teatro di Marcello, Rome
Saint Frances of Rome
St. Frances of Rome was
an Italian noblewoman from the fifteenth century. Frances surprised her wealthy
parents when she asked to join the convent at age eleven. Having previously
arranged for Frances to marry a wealthy land owner, instead she found herself
married two years later at age thirteen. She remained devotedly married for the
next forty years.
The early fifteenth
century found the city of Rome to be less than the “eternal city” we know
today. Rome suffered from internal warfare, natural catastrophe and disease. It
was during these difficult periods that Frances and her sister-in-law, Vannozza,
reached out to assist many of those affected by disease and the warring strife.
Disasters did not escape Frances. Her home was pillaged by Ladislaus of Naples
in 1409 and her husband, Lorenzo dei Ponziani, was forced into exile. Historically,
these were not uncommon occurrences, however these were, none the less,
difficult situations to endure. Upon his return home in 1414, Lorenzo found
himself a broken man, yet fortunate to have Frances care for him.
Frances of Rome found
fame for her acts of charity and she attracted other women who shared her
ideals of self-denial and good works. On August 15, 1425 she founded the
Benedictine Oblates of Monte Oliveto. At this time Frances shared her time
between family and “community.” In 1433 Pope Eugenius IV approved the
community’s Constitution and in 1436, finding herself widowed, Frances
officially entered her own community.
Frances of Rome died on
March 9, 1440 at the age of fifty-six. She had lived an honorable and good
life, especially through her continued acts of charity and love for her
townspeople. Though early on she had lost two of her three children, seen her
husband lose his pride and dignity and lost all of her personal possessions,
Frances never swayed from contributing to the aid of others. Ultimately,
Frances was canonized on May 29, 1608. Today her tomb can be viewed at Santa
Francesca Romana and her congregation still flourishes through their
educational work.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/st-frances-of-rome/
Carlo Maratta, La Madonna col Bambino appare a Santa Francesca Romana, 1655-1656, Ascoli, Sant'Angelo Magno
March 9
St. Frances, Widow,
Foundress of the Collatines
Abridged from her life by
her confessor, Canon. Mattiotti; and that by Magdalen Dell’Anguillara,
superioress of the Oblates, or Collatines. Helyot, Hist. des Ordr. Mon. t. 6.
p. 208.
A.D. 1440
ST. FRANCES was born at Rome in 1384. Her parents, Paul de Buxo and Jacobella
Rofredeschi, were both of illustrious families. She imbibed early sentiments of
piety, and such was her love of purity from her tender age, that she would not
suffer her own father to touch even her hands unless covered. She had always an
aversion to the amusements of children, and loved solitude and prayer. At
eleven years of age she desired to enter a monastery, but in obedience to her
parents, was married to a rich young Roman nobleman named Laurence Ponzani, in
1396. A grievous sickness showed how disagreeable this kind of life was to her
inclination. She joined with it her former spirit; kept herself as retired as
she could, shunning feastings and public meetings. All her delight was in
prayer, meditation, and visiting churches. Above all, her obedience and
condescension to her husband was inimitable, which engaged such a return of
affection, that for forty years which they lived together, there never happened
the least disagreement; and their whole life was a constant strife and
emulation to prevent each other in mutual complaisance and respect. Whilst she
was at her prayers or other exercises, if called away by her husband, or the
meanest person of her family, she laid all aside to obey without delay, saying:
“A married woman must, when called upon, quit her devotions to God at the
altar, to find him in her household affairs.” God was pleased to show her the
merit of this her obedience; for the authors of her life relate, that being
called away four times in beginning the same verse of a psalm in our Lady’s
office, returning the fifth time, she found that verse written in golden
letters. She treated her domestics not as servants, but as brothers and
sisters, and future co-heirs in heaven; and studied by all means in her power
to induce them seriously to labour for their salvation. Her mortifications were
extraordinary, especially when some years before her husband’s death, she was
permitted by him to inflict on her body what hardships she pleased. She from
that time abstained from wine, fish, and dainty meats, with a total abstinence
from flesh, unless in her greatest sickness. Her ordinary diet was hard and
mouldy bread. She would procure secretly, out of the pouches of the beggars,
their dry crusts in exchange for better bread. When she fared the best, she
only added to bread a few unsavoury herbs without oil, and drank nothing but
water, making use of a human skull for her cup. She ate but once a day, and by
long abstinence had lost all relish of what she took. Her garments were of
coarse serge, and she never wore linen, not even in sickness. Her discipline
was armed with rowels and sharp points. She wore continually a hair shirt, and
a girdle of horse-hair. An iron girdle had so galled her flesh, that her
confessor obliged her to lay it aside. If she inadvertently chanced to offend
God in the least, she severely that instant punished the part that had
offended; as the tongue, by sharply biting it, &c. Her example was of such
edification, that many Roman ladies having renounced a life of idleness, pomp,
and softness, joined her in pious exercises, and put themselves under the
direction of the Benedictine monks of the congregation of Monte-Oliveto,
without leaving the world, making vows, or wearing any particular habit. Saint
Frances prayed only for children that they might be citizens of heaven, and
when she was blessed with them, it was her whole care to make them saints.
It pleased God, for her sanctification, to make trial of her virtue by many
afflictions. During the troubles which ensued upon the invasion of Rome by
Ladislas, king of Naples, and the great schism under Pope John XXIII, at the time
of opening the council of Constance, in 1413, her husband, with his
brother-in-law Paulucci, was banished Rome, his estate confiscated, his house
pulled down, and his eldest son, John Baptist, detained an hostage. Her soul
remained calm amidst all those storms: she said with Job: “God hath given,
and God hath taken away. I rejoice in these losses, because they are God’s
will. Whatever he sends I shall continually bless and praise his name for.” The
schism being extinguished by the council of Constance, and tranquillity
restored at Rome, her husband recovered his dignity and estate. Some time
after, moved by the great favours St. Frances received from heaven, and by her
eminent virtue, he gave her full leave to live as she pleased; and he himself
chose to serve God in a state of continency. He permitted her, in his own
life-time, to found a monastery of nuns, called Oblates, for the reception of
such of her own sex as were disposed to embrace a religious life. The
foundation of this house was in 1425. She gave them the rule of St. Benedict,
adding some particular constitutions of her own, and put them under the
direction of the congregation of the Olivetans. The house being too small for
the numbers that fled to this sanctuary from the corruption of the world, she
would gladly have removed her community to a larger house; but not finding one
suitable, she enlarged it in 1433, from which year the founding of the Order is
dated. It was approved by Pope Eugenius IV. in 1437. They are called
Collatines, perhaps from the quarter of Rome in which they are situated; and
Oblates, because they call their profession an oblation, and use in it the word
offero, not profiteor. St. Frances could not yet join her new family; but as
soon as she had settled her domestic affairs, after the death of her husband,
she went barefoot, with a cord about her neck, to the monastery which she had
founded, and there, prostrate on the ground, before the religious, her
spiritual children, begged to be admitted. She accordingly took the habit on
St. Benedict’s day, in 1437. She always sought the meanest employments in the
house, being fully persuaded she was of all the most contemptible before God;
and she laboured to appear as mean in the eyes of the world as she was in her
own. She continued the same humiliations, and the same universal poverty,
though soon after chosen superioress of her congregation. Almighty God bestowed
on her humility, extraordinary graces, and supernatural favours, as frequent
visions, raptures, and the gift of prophecy. She enjoyed the familiar
conversation of her angel-guardian, as her life and the process of her
canonization attest. She was extremely affected by meditating on our Saviour’s
passion, which she had always present to her mind. At mass she was so absorpt in
God as to seem immoveable, especially after holy communion: she often fell into
ecstacies of love and devotion. She was particularly devout to Saint John the
Evangelist, and above all to our Lady, under whose singular protection she put
her Order. Going out to see her son John Baptist, who was dangerously sick, she
fell so ill herself that she could not return to her monastery at night. After
having foretold her death, and received the sacraments, she expired on the 9th
of March, in the year 1440, and of her age the fifty-sixth. God attested her
sanctity by miracles: she was honoured among the saints immediately after her
death, and solemnly canonized by Paul V. in 1608. Her shrine in Rome is most
magnificent and rich: and her festival is kept as a holy-day in the city, with
great solemnity. The Oblates make no solemn vows, only a promise of obedience
to the mother-president, enjoy pensions, inherit estates, and go abroad with
leave. Their abbey in Rome is filled with ladies of the first rank.
In a religious life, in which a regular distribution of holy
employments and duties take up the whole day, and leave no interstices of time
for idleness, sloth, or the world, hours pass in these exercises with the
rapidity of moments, and moments by fervour of the desires bear the value of
years. There is not an instant in which a soul is not employed for God, and
studies not with her whole heart to please him. Every step, every thought and
desire, is a sacrifice of fidelity, obedience, and love offered to him. Even
meals, recreation, and rest are sanctified by this intention; and from the
religious vows and habitual purpose of the soul of consecrating herself
entirely to God in time and eternity, every action, as St. Thomas teaches,
renews and contains the fervour and merit of this entire consecration, of which
it is a part. In a secular life, a person by regularity in the employment of
his time, and fervour in devoting himself to God in all his actions and
designs, may in some degree enjoy the same happiness and advantage. This St.
Frances perfectly practised, even before she renounced the world. She lived
forty years with her husband without ever giving him the least occasion of
offence; and by the fervour with which she conversed of heaven, she seemed
already to have quitted the earth, and to have made paradise her ordinary
dwelling.
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume III: March. The Lives
of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/3/091.html
Antoniazzo Romano, Santa Francesca Romana e il miracolo del grano, 1468, Monastero di Tor de Specchi, Roma
Santa Francesca Romana Religiosa
- Memoria Facoltativa
Roma, 1384 – 9 marzo 1440
Nacque a Roma nel 1384.
Cresciuta negli agi di una nobile e ricca famiglia, coltivò nel suo animo
l'ideale della vita monastica, ma non poté sottrarsi alla scelta che per lei
avevano fatto i suoi genitori. La giovanissima sposa, appena tredicenne, prese
dimora con lo sposo Lorenzo de' Ponziani altrettanto ricco e nobile, nella sua
casa nobiliare a Trastevere. Con semplicità accettò i grandi doni della vita,
l'amore dello sposo, i suoi titoli nobiliari, le sue ricchezze, i tre figli
nati dalla loro unione, due dei quali le morirono. Da sempre generosa con
tutti, specie i bisognosi, per poter allargare il raggio della sua azione
caritativa, nel 1425 fondò la congregazione delle Oblate Olivetane di Santa
Maria Nuova, dette anche Oblate di Tor de' Specchi. Tre anni dopo la morte del
marito, emise ella stessa i voti nella congregazione da lei fondata, assumendo
il secondo nome di Romana. Morì il 9 marzo 1440. (Avvenire)
Patronato: Motoristi
Etimologia: Francesca =
libera, dall'antico tedesco
Martirologio Romano:
Santa Francesca, religiosa, che, sposata in giovane età e vissuta per
quarant’anni nel matrimonio, fu moglie e madre di specchiata virtù, ammirevole
per pietà, umiltà e pazienza. In tempi di difficoltà, distribuì i suoi beni ai
poveri, servì i malati e, alla morte del marito, si ritirò tra le oblate che
ella stessa aveva riunito a Roma sotto la regola di san Benedetto.
Il Cinquecento fu un secolo in cui nacquero e operarono figure di grande santità, che rivoluzionarono il cammino della Chiesa nei secoli successivi; ma nel Quattrocento ci fu un preludio di tale fioritura, con il sorgere specie in Italia, di sante figure di uomini e donne, che vivendo in un’epoca di grandi trasformazioni, artistiche, letterarie, filosofiche, che prese il nome di ‘Rinascimento’ e che si manifestò essenzialmente come “scoperta del mondo e dell’uomo”, seppero mettere in pratica questo sorgente umanesimo, prestando attenzione all’umanità sofferente nel corpo e assetata di istruzione e guida spirituale nell’anima.
Si ricorda alcuni di questi campioni della santità cattolica del XV sec.: San Giovanni da Capestrano († 1456) francescano; san Giacomo della Marca, († 1476) frate Minore; sant’Angela Merici (1474-1540), fondatrice delle Orsoline; san Bernardino da Siena († 1444), frate Minore; santa Rita da Cascia († 1457), agostiniana; san Vincenzo Ferrer († 1419), domenicano; santa Caterina da Bologna († 1453), clarissa; ecc.
A loro si aggiunge la luminosa figura di santa Francesca Romana (1384-1440),
contemporanea di s. Bernardino, che fu sposa, madre, vedova, fondatrice e
religiosa, secondo la volontà di Dio.
Origini, sposa per obbedienza
La nobile Francesca Bussa de’ Buxis de’ Leoni, nacque a Roma nel 1384, in una famiglia abitante nei pressi di Piazza Navona e fu battezzata e cresimata nella chiesa di Sant’Agnese al Circo Agonale.
Ebbe un’educazione elevata per una fanciulla del suo tempo, grandicella accompagnava la madre Jacovella de’ Broffedeschi, nelle visite alle varie chiese del suo rione, ma spesso fino alla lontana chiesa di santa Maria Nova sull’antica Via Sacra, gestita dai Benedettini di Monte Oliveto, dai quali la madre era solito confessarsi e in questa chiesa, anche Francesca trovò il suo primo direttore spirituale, padre Antonello di Monte Savello, che ben presto si accorse della vocazione della fanciulla alla vita monastica, nonostante vivesse negli agi di una ricca e nobile famiglia.
Ma fu proprio questo benedettino a convincerla ad accettare la volontà del padre, Paolo Bussa de’ Buxis de’ Leoni, che secondo i costumi dell’epoca, aveva combinato per la dodicenne Francesca, un matrimonio con il nobile Lorenzo de’ Ponziani; il padre, in quel periodo conservatore del Comune di Roma, intendeva così allearsi ad un’altra famiglia nobile.
I Ponziani si erano arricchiti con il mestiere di macellai, comprando case e feudi nobilitandosi, essi risiedevano in un palazzo di Trastevere al n. 61 dell’attuale via dei Vascellari, che nel Medioevo si chiamava contrada di Sant’Andrea degli Scafi; dell’antico palazzo più volte trasformato nei secoli, rimangono le ampie cantine e al pianterreno l’ambiente quattrocentesco con il soffitto a cassettoni.
Una volta sposata, Francesca andò ad abitare nel palazzo dei Ponziani, ma l’inserimento nella nuova famiglia non fu facile, e questa difficoltà si aggiunse alla sofferenza provata per aver dovuto rinunciare alla sua vocazione religiosa; ne scaturì uno stato di anoressia che la sprofondò nella prostrazione.
Si cercò di sollevarla da questa preoccupante situazione ma invano; finché all’alba del 16 luglio 1398 le apparve in sogno sant’Alessio che le diceva: “Tu devi vivere… Il Signore vuole che tu viva per glorificare il suo nome”.
Al risveglio Francesca, accompagnata dalla cognata Vannozza, si recò alla
chiesa dedicata al santo pellegrino sull’Aventino, per ringraziarlo e da allora
la sua vita cambiò, accettando la sua condizione di sposa e a 16 anni ebbe il
primo dei tre figli, che amò teneramente, ma purtroppo solo uno arrivò all’età
adulta.
Santità vissuta in famiglia e nelle opere di carità
Con la cognata Vannozza, prese a dedicare il suo tempo libero dagli impegni familiari, a soccorrere poveri ed ammalati; erano anni drammatici per Roma, gli ecclesiastici discutevano sulla superiorità o meno del Concilio Ecumenico sul Papa; lo Scisma d’Occidente devastava l’unità della Chiesa e lo Stato Pontificio era politicamente allo sbando ed economicamente in rovina.
Roma per tre volte fu occupata e saccheggiata dal re di Napoli, Ladislao di Durazzo e a causa delle guerriglie urbane, la città era ridotta ad un borgo di miserabili.
Papi ed antipapi di quel periodo di scisma, si combattevano fra loro e spesso mancava un’autorità centrale ed autorevole, per riportare ordine e prosperità.
Francesca perciò volle dedicarsi a sollevare li misere condizioni dei suoi concittadini più bisognosi; nel 1401 essendo morta la moglie, il suocero Andreozzo Ponziani le affidò le chiavi delle dispense, dei granai e delle cantine; Francesca ne approfittò per aumentare gli aiuti ai poveri e in pochi mesi i locali furono svuotati.
Il suocero allibito decise di riprendersi le chiavi, ma ecco che essendo rimasta nei granai soltanto la pula, Francesca, Vannozza e una fedele serva, per cercare di soddisfare fino all’ultimo le richieste degli affamati, fecero la cernita e distribuirono anche il poco grano ricavato; ma pochi giorni dopo sia i granai che le botti del vino erano prodigiosamente pieni.
Andreozzo che comunque era un uomo caritatevole, che già nel 1391 aveva fondato l’Ospedale del Santissimo Salvatore, utilizzando la navata destra di una chiesa in disuso, oggi chiamata Santa Maria in Cappella, restituì le chiavi alla caritatevole nuora.
A questo punto Francesca decise di dedicarsi sistematicamente all’opera di assistenza; con il consenso del marito Lorenzo de’ Ponziani, vendette tutti i vestiti e gioielli devolvendo il ricavato ai poveri e indossò un abito di stoffa ruvida, ampio e comodo per poter camminare agevolmente per i miseri vicoli di Roma.
Era ormai conosciuta ed ammirata da tutta Trastevere, che aveva saputo del prodigio dei granai di nuovo pieni, e un gruppo di donne ne seguirono l’esempio; con esse Francesca andava a coltivare un campo nei pressi di San Paolo, da cui ricavava frutta e verdura trasportate con un asinello e che poi elargiva personalmente alla lunga fila di poveri, che ormai ogni giorno cercava di sfamare.
Alla morte del suocero Andreozzo de’ Ponziani, Francesca si prese cura dell’Ospedale del Ss. Salvatore, ma senza tralasciare le visite private e domiciliari che faceva ai poveri.
Incurante delle critiche e ironie dei nobili romani a cui apparteneva, si fece questuante per i poveri, specie quelli vergognosi e per loro chiedeva l’elemosina all’entrata delle chiese; mentre si prodigava instancabilmente in queste opere di amore concreto, tanto che il popolino la chiamava paradossalmente “la poverella di Trastevere”, Francesca riceveva dal Signore il dono di celesti illuminazioni, che lei riferiva al suo confessore Giovanni Mariotto, parroco di Santa Maria in Trastevere che le trascriveva.
Queste confidenze, pubblicate poi nel 1870, riguardavano le frequenti lotte
della santa col demonio; del suo viaggio mistico nell’inferno e nel purgatorio;
delle tante estasi che le capitavano; e poi dei prodigi e guarigioni che le
venivano attribuite.
Le tragedie familiari
Ma questi doni straordinari che il Signore le aveva donato, furono pagati a caro prezzo, la sua vita spesa tutta per la famiglia ed i poveri di Roma, fu funestata da molte disgrazie; già quando aveva 25 anni nel 1409, suo marito Lorenzo, comandante delle truppe pontificie, durante una battaglia contro l’invasore Ladislao di Durazzo re di Napoli, contrario all’elezione di papa Alessandro V (1409-1410), venne gravemente ferito rimanendo semiparalizzato per il resto della sua vita, accudito amorevolmente dalla moglie e dal figlio.
Nel 1410 la sua casa venne saccheggiata e i loro beni espropriati, mentre il marito sebbene invalido fu costretto a fuggire, per sottrarsi alla vendetta di re Ladislao, che però prese in ostaggio il figlio Battista.
Poi a Roma ci fu l’epidemia di peste, morbo ricorrente in quei tempi, che funestava alternativamente tutta l’Europa, il suo slancio di amore verso gli ammalati, le fece commettere l’imprudenza di aprire il suo palazzo agli appestati; la pestilenza le portò così via due figli, Agnese ed Evangelista e lei stessa si contagiò, riuscendo però a salvarsi; passata l’epidemia poté ricongiungersi con il marito e l’unico figlio rimasto Battista.
È di quel periodo l’apparizione in sogno del piccolo figlio Evangelista,
insieme con un Angelo misterioso, che s. Francesca da allora in poi avrebbe
visto accanto a sé per tutta la vita.
Fondatrice di confraternita
Francesca Bussa, continuando ad aiutare i suoi poveri ed ammalati, senza fra l’altro trascurare la preghiera, tanto da dormire ormai solo due ore per notte, prese a dirigere spiritualmente il gruppo di amiche, che la coadiuvavano nella carità quotidiana e si riunivano ogni settimana nella chiesa di Santa Maria Nova.
E durante uno di questi incontri, Francesca le invitò ad unirsi in una confraternita consacrata alla Madonna, restando ognuna nella propria casa, impegnandosi a vivere le virtù monastiche e di donarsi ai poveri.
Il 15 agosto 1425 festa dell’Assunta, davanti all’altare della Vergine, le undici donne si costituirono in associazione con il nome di “Oblate Olivetane di Maria”, in omaggio alla chiesa dei padri Benedettini Olivetani che frequentavano, pronunziando una formula di consacrazione che le aggregava all’Ordine Benedettino.
Nel marzo del 1433 Francesca poté riunire le Oblate sotto un unico tetto a Tor
de’ Specchi, composto da una camera ed un grande camerone, vicino alla chiesa
parrocchiale di Sant’Andrea dei Funari; e il 21 luglio dello stesso 1433, papa
Eugenio IV eresse la comunità in Congregazione, con il titolo di “Oblate della
Santissima Vergine”, in seguito poi dette “Oblate di Santa Francesca Romana”,
la cui unica Casa secondo la Regola, era ed è quella romana.
Religiosa lei stessa, la santa morte
Si recava ogni giorno nel monastero da lei fondato, ma continuò ad abitare nel Palazzo Ponziani, per accudire il marito malato; dopo la morte del marito, con il quale visse in armonia per 40 anni, il 21 marzo 1436 lasciò la sua casa, affidandone l’amministrazione al figlio Battista e a sua moglie Mabilia de’ Papazzurri, e si unì alle compagne a Tor de’ Specchi dove fu eletta superiora.
Trascorse gli ultimi quattro nel convento, dedicandosi soprattutto a tre compiti: formare le sue figlie secondo le illuminazioni che Dio le donava; sostenerle con l’esempio nelle opere di misericordia alle quali erano chiamate; pregare per la fine dello scisma nella Chiesa.
Prese il secondo nome di Romana e così fu sempre chiamata dal popolo e dalla storia, perché Francesca fu tra i grandi che seppero riunire in sé, la gloria e la vitalità di Roma; il popolo romano la considerò sempre una di loro nonostante la nobiltà, e familiarmente la chiamava “Franceschella” o “Ceccolella”.
Francesca Romana insegnò alle sue suore la preparazione di uno speciale unguento, che aveva usato e usava per sanare malati e feriti; unguento che viene ancora oggi preparato nello stesso recipiente adoperato da lei più di cinque secoli fa.
Ma la ‘santa di Roma’ non morì nel suo monastero, ma nel palazzo Ponziani, perché da pochi giorni si era spostata lì per assistere il figlio Battista gravemente ammalato; dopo poco tempo il figlio guarì ma lei ormai sfinita, morì il 9 marzo 1440 nel palazzo di Trastevere.
Le sue spoglie mortali vennero esposte per tre giorni nella chiesa di Santa Maria Nova, una cronaca dell’epoca riferisce la partecipazione e la devozione di tutta la città; fu sepolta sotto l’altare maggiore della chiesa che avrebbe poi preso il suo nome.
Da subito ci fu un afflusso di fedeli, tale che la ricorrenza del giorno della sua morte, con decreto del Senato del 1494, fu considerato giorno festivo.
Fu proclamata santa il 29 maggio 1608 da papa Paolo V; e papa Urbano VIII volle nella chiesa di Santa Francesca Romana, un tempietto con quattro colonne di diaspro, con una statua in bronzo dorato che la raffigura in compagnia dell’Angelo Custode, che l’aveva assistita tutta la vita.
Santa Francesca Romana è considerata compatrona di Roma, viene invocata come protettrice dalle pestilenze e per la liberazione delle anime dal Purgatorio e dal 1951 degli automobilisti.
La sua festa liturgica è il 9 marzo.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26350
Antoniazzo Romano (1430–1508), L'elemosina di santa Francesca Romana del Baciccia, fresco, 1468
Santa Francesca Romana Religiosa
9
marzo - Memoria Facoltativa
Roma, 1384 – 9 marzo 1440
Francesca Bussa de’ Leoni
nacque a Roma nel 1384. Cresciuta negli agi di una nobile e ricca famiglia,
coltivò nel suo animo l'ideale della vita monastica, ma non poté sottrarsi alla
scelta che per lei avevano fatto i suoi genitori. La giovanissima sposa, appena
tredicenne, prese dimora con lo sposo Lorenzo de' Ponziani, altrettanto ricco e
nobile, nella sua casa nobiliare a Trastevere. Con semplicità accettò i grandi
doni della vita, l'amore dello sposo, i suoi titoli nobiliari, le sue
ricchezze, i tre figli nati dalla loro unione, due dei quali le morirono. Da
sempre generosa con tutti, specie i bisognosi, per poter allargare il raggio
della sua azione caritativa, nel 1425 fondò la congregazione delle Oblate
Benedettine di Maria, dette anche Nobili Oblate di Tor de’ Specchi e, oggi,
Oblate di Santa Francesca Romana. Tre anni dopo la morte del marito, emise ella
stessa i voti nella congregazione da lei fondata. Morì il 9 marzo 1440. È stata
canonizzata da papa Paolo V il 29 maggio 1608, diventando la prima santa donna
italiana dal tempo di Caterina da Siena, ma anche la prima cittadina della Roma
moderna a ottenere gli onori degli altari. I suoi resti mortali sono venerati
nella basilica di Santa Maria Nova a Roma, popolarmente detta “di Santa
Francesca Romana”, posti in una cripta sotto l’altare maggiore.
Patronato: Città di
Roma, automobilisti
Etimologia: Francesca
= libera, dall'antico tedesco
Martirologio
Romano: Santa Francesca, religiosa, che, sposata in giovane età e vissuta
per quarant’anni nel matrimonio, fu moglie e madre di specchiata virtù,
ammirevole per pietà, umiltà e pazienza. In tempi di difficoltà, distribuì i
suoi beni ai poveri, servì i malati e, alla morte del marito, si ritirò tra le
oblate che ella stessa aveva riunito a Roma sotto la regola di san Benedetto.
A scrivere per esteso il
suo nome – Francesca Bussa de’ Leoni – occorre una riga intera e questo lascia
capire da quale nobile famiglia romana provenga.
Nasce nel 1384 e viene
battezzata con il nome di Francesca, ma in casa e nella cerchia di amici la
chiamano familiarmente Franceschella o Ceccolella. È una bambina saggia e
precoce, devota al punto da costruirsi in casa un piccolo eremo, come luogo del
suo personale incontro con Dio.
Questa sua naturale
inclinazione subisce un brusco contraccolpo a 12 anni, quando non può sfuggire
alla consuetudine del tempo e viene promessa sposa a Lorenzo de’ Ponziani, di
famiglia benestante, che commercia in bestiame e granaglie.
Il matrimonio non voluto
scatena in lei una violenta reazione nervosa, di chiara natura psicosomatica,
per guarire la quale i genitori vorrebbero fare ricorso alle arti magiche, che
Franceschella rifiuta decisamente. La terapia giusta arriva tramite una visione
celeste, che le ridona serenità a pace interiore per affrontare il matrimonio.
In fondo è anche
fortunata, perché nella nuova casa trova aiuto e sostegno nella cognata Vannozza,
devota e sensibile, di grande carità, insieme alla quale poco per volta,
trasforma la ricca casa in Trastevere in un punto di riferimento per i molti
bisognosi della città. Con semplicità Francesca accetta i grandi doni della
vita coniugale: l’amore dello sposo, i suoi titoli nobiliari, le sue ricchezze,
i tre figli che nascono dalla loro unione.
Arriva la peste e le
porta via due figli, la guerra scatenata per colpa dell’antipapa Giovanni XXIII
le restituisce un marito gravemente ferito, mentre l’unico figlio rimastole
viene preso in ostaggio: sventure familiari che non piegano il suo animo,
sostenuto dalla presenza misteriosa ed efficace del suo angelo custode, che lei
quasi “sente” camminare accanto a sé.
Roma, saccheggiata e
umiliata, trova in questa donna un modello di fede e una guida. Le sue
ricchezze servono a curare i malati e i bisognosi (e quando le ha esaurite la
vedono “povera donna” di Trastevere, camminare con il suo asinello per le
strade della fame a mendicare per i bisognosi), per tutti ha un’esortazione, un
consiglio, un aiuto, certamente un sorriso.
Si conquista una cerchia
di amiche con le quali fonda un sodalizio di Oblate ed alle quali affida in
particolare l’assistenza dei poveri; in un secondo tempo le riunisce in una
casa di Tor de’ Specchi, fondando un monastero dove le raggiunge non appena il
marito muore nel 1436. Quattro anni dopo, il 9 marzo, muore anche lei: però a
casa sua, a Trastevere, dove con il suo affetto di mamma è andata a trovare il
figlio e la nuora.
Roma la considera una
santa, tutta la città accorre a venerarne la salma e la sua fama sfida il
tempo: nel 1608 Francesca Romana viene ufficialmente iscritta nell’albo dei
santi e ancora oggi le giovani coppie per la celebrazione del matrimonio
prediligono la chiesa di Santa Maria Nova ai Fori Imperiali, dove sono venerate
le sue spoglie mortali.
Autore: Gianpiero Pettiti
Antoniazzo
Romano. Santa Francesca Romana guarisce un giovane morente, Monastero di
Tor de Specchi, Roma
Una santa del
Rinascimento
Il Cinquecento fu un
secolo in cui nacquero e operarono figure di grande santità, che
rivoluzionarono il cammino della Chiesa nei secoli successivi. Ancora prima,
nel Quattrocento vissero molti santi uomini e altrettante sante donne.
In un’epoca di grandi
trasformazioni artistiche, letterarie e filosofiche, come quella del
Rinascimento, seppero prestare attenzione all’umanità sofferente nel corpo, ma
anche assetata di istruzione e guida spirituale nell’anima.
Una di questi personaggi
è santa Francesca Romana che fu sposa, madre, vedova, fondatrice e religiosa.
Le origini
Francesca Bussa de’ Leoni
nacque a Roma nel 1384. Fu battezzata il giorno dopo la nascita e cresimata
nella chiesa di Sant’Agnese in Agone, non molto lontana da piazza Navona, dove
abitava la sua famiglia.
Ebbe un’educazione
elevata per una fanciulla del suo tempo. Una volta diventata più grande,
accompagnava la madre, Iacobella de’ Roffredeschis, nelle visite alle varie
chiese del suo rione. Spesso madre e figlia si spingevano fino alla lontana
chiesa di Santa Maria Nova sull’antica Via Sacra, gestita dai Benedettini di
Monte Oliveto, dai quali la madre era solita confessarsi.
In quella chiesa anche
Francesca trovò il suo primo direttore spirituale, padre Antonello di Monte
Savello. Il religioso ben presto si accorse della vocazione della fanciulla
alla vita monastica, nonostante vivesse negli agi di una ricca e nobile
famiglia.
Sposa per obbedienza
Tuttavia, il padre di
Francesca, Paolo, aveva combinato per lei un matrimonio con il nobile Lorenzo
de’ Ponziani. Intendeva così allearsi a un’altra famiglia ricca: i Ponziani si
erano infatti arricchiti con il mestiere di macellai, comprando bestiame e
possedimenti agricoli.
Padre Antonello convinse
Francesca, che all’epoca aveva dodici anni, ad accettare la volontà del padre.
Una volta sposata, andò ad abitare nel palazzo dei Ponziani, situato nel
quartiere di Trastevere, precisamente nella contrada di Sant’Andrea degli
Scafi. Oggi si trova in via dei Vascellari 61: dell’antico palazzo, più volte
trasformato nei secoli, rimangono le ampie cantine e, al pianterreno, un
ambiente quattrocentesco, con il soffitto a cassettoni.
Guarita per intercessione di sant’Alessio
L’inserimento nella nuova
famiglia non fu facile, anche perché Francesca si sentiva provata per aver
dovuto rinunciare alla sua vocazione religiosa: ne scaturì uno stato di
anoressia che la sprofondò nella prostrazione.
Si cercò di sollevarla da
questa preoccupante situazione, ma invano. All’alba del 16 luglio 1398, a
Francesca sembrò di vedere in sogno sant’Alessio, che le diceva: «Tu devi
vivere… Il Signore vuole che tu viva per glorificare il suo nome».
Al risveglio Francesca,
accompagnata dalla cognata Vannozza, si recò alla chiesa dedicata al santo
pellegrino sull’Aventino, per ringraziarlo. Da allora la sua vita cambiò:
insieme a Vannozza, prese a dedicare il tempo libero dagli impegni familiari a
soccorrere poveri e ammalati.
Si dispose anche ad
accettare la sua condizione di sposa. A sedici anni ebbe il primo dei tre
figli, Giovanni Battista, seguito, nel 1403, da Giovanni Evangelista; l’ultima
nata, l’unica femmina, fu Agnese.
I problemi della Roma del tempo
Erano anni drammatici per
Roma. Gli ecclesiastici discutevano sulla superiorità o meno del Concilio
Ecumenico sul Papa. Lo Scisma d’Occidente devastava l’unità della Chiesa,
mentre lo Stato Pontificio era politicamente allo sbando ed economicamente in
rovina.
Roma per tre volte fu
occupata e saccheggiata dal re di Napoli, Ladislao di Durazzo. A causa delle
guerriglie urbane, la città era ridotta quasi in rovina. Papi ed antipapi si
combattevano fra loro: mancava quindi un’autorità centrale che riportasse ordine
e prosperità.
La risposta caritativa di Francesca
Francesca perciò volle
dedicarsi a sollevare le misere condizioni dei suoi concittadini. Nel 1401 morì
sua suocera, così il marito, Andreozzo Ponziani, le affidò le chiavi delle
dispense, dei granai e delle cantine. Francesca ne approfittò per aumentare gli
aiuti ai poveri: in pochi mesi i locali furono svuotati.
Il suocero, allibito, decise di riprendersi le chiavi. Quando nei granai fu
rimasta soltanto la pula, Francesca, Vannozza e una fedele serva, per cercare
di soddisfare fino all’ultimo le richieste degli affamati, fecero la cernita e
distribuirono anche il poco grano ricavato. Con loro sorpresa, pochi giorni
dopo, sia i granai che le botti del vino risultarono di nuovo pieni.
Andreozzo, nel 1391, aveva
fondato l’Ospedale del Santissimo Salvatore utilizzando la navata destra di una
chiesa in disuso, oggi chiamata Santa Maria in Cappella. Di conseguenza, non
era indifferente alle miserie dei romani. Visto il prodigio, decise di
restituire le chiavi alla caritatevole nuora.
Francesca cambia stile di vita
A questo punto Francesca
decise di dedicarsi sistematicamente all’opera di assistenza. Con il consenso
del marito, vendette tutti i vestiti e gioielli devolvendo il ricavato ai
poveri. Indossò un abito di stoffa ruvida, ampio e comodo, per poter camminare
agevolmente per i miseri vicoli di Roma.
Era ormai conosciuta ed
ammirata da tutta Trastevere, che aveva saputo del prodigio dei granai di nuovo
pieni. In particolare, un gruppo di donne volle seguire il suo esempio. Insieme
a loro, Francesca andava a coltivare un campo nei pressi di San Paolo fuori le
Mura, da cui ricavava frutta e verdura. Caricava le merci su un asinello e le
distribuiva personalmente alla lunga fila di poveri, che ormai ogni giorno cercava
di sfamare.
“La poverella di Trastevere”
Alla morte del suocero,
Francesca si prese cura dell’Ospedale del SS. Salvatore, pur senza tralasciare
le visite private e domiciliari che faceva ai poveri. Incurante delle critiche
e del disprezzo dei nobili romani, si fece questuante per quanti che si
vergognavano di chiedere l’elemosina.
Per questa ragione, la
gente del popolo la soprannominò “la poverella di Trastevere”. La consideravano
sempre una di loro, nonostante l’appartenenza al ceto della nobiltà, e
familiarmente la chiamavano “Franceschella” o “Ceccolella”.
Rivelazioni e doni soprannaturali
Mentre si prodigava
instancabilmente in queste opere di amore concreto, Francesca riferiva al suo
confessore, don Giovanni Mariotto, parroco di Santa Maria in Trastevere, le
illuminazioni che affermava di ricevere dal Signore.
La trascrizione di quelle
rivelazioni operata da don Mariotto, pubblicata nel 1870, riguardava le
frequenti lotte di Francesca col demonio, ma anche il suo viaggio mistico
nell’Inferno e nel Purgatorio, i momenti di estasi, i prodigi e le guarigioni
che le venivano attribuiti.
La malattia del marito e la morte dei figli
Nel 1409, suo marito
Lorenzo, comandante delle truppe pontificie, durante una battaglia contro
l’invasore Ladislao di Durazzo re di Napoli, contrario all’elezione di papa
Alessandro V, venne gravemente ferito. Rimase semiparalizzato per il resto
della sua vita e fu accudito amorevolmente dalla moglie e dal figlio Battista.
Nel 1410 casa Ponziani
venne saccheggiata e i beni di famiglia furono espropriati. Lorenzo, sebbene
invalido fu costretto a fuggire, per sottrarsi alla vendetta di re Ladislao,
che però prese in ostaggio Battista.
Un’epidemia di peste
portò Francesca alla decisione di aprire il suo palazzo agli appestati. Così
facendo, però, si espose in prima persona al contagio, insieme ai suoi cari.
Morirono gli altri due figli, Agnese ed Evangelista. Lei stessa contrasse il
morbo, ma riuscì a salvarsi. Passata l’epidemia poté ricongiungersi con il
marito e con Battista.
Dalla morte di
Evangelista, Francesca cominciò a vedere accanto a sé un ragazzino sui nove
anni, con lunghi capelli ricci, vestito di una tunica bianca. Non l’avrebbe più
lasciata, per tutta la vita.
Nascita delle Oblate Benedettine di Maria
Francesca continuava ad
aiutare poveri ed ammalati, senza trascurare la preghiera: dormiva ormai solo
due ore per notte. Iniziò anche ad accompagnare spiritualmente il gruppo di
amiche che la coadiuvavano nella carità.
Durante uno di quegli
incontri settimanali nella chiesa di Santa Maria Nova, Francesca le invitò ad
associarsi in una confraternita consacrata alla Madonna. Ognuna delle socie
sarebbe restata nella propria casa, impegnandosi a vivere le virtù monastiche e
donandosi ai poveri. Il 15 agosto 1425, festa dell’Assunta, davanti all’altare
della Vergine, le undici donne si offrirono al Signore.
Nel marzo del 1433
Francesca poté riunire le sue compagne sotto un unico tetto a Tor de’ Specchi,
composto da una camera ed un grande camerone, vicino alla chiesa parrocchiale
di Sant’Andrea dei Funari. Il 21 luglio dello stesso 1433, papa Eugenio IV
eresse la comunità in congregazione religiosa, con il titolo di Oblate
Benedettine di Maria, note anche come Nobili Oblate di Tor de’ Specchi.
Tra le Oblate di Tor de’ Specchi
Francesca si recava ogni
giorno nel monastero da lei fondato, ma continuò ad abitare nel palazzo
Ponziani per accudire il marito malato. Lorenzo morì dopo quarant’anni di vita
coniugale, nella quale era sempre andato d’accordo con lei.
A quel punto, il 21 marzo
1436, Francesca lasciò la sua casa, affidandone l’amministrazione al figlio
Battista e a sua moglie Mabilia de’ Papazzurri. Si unì alle compagne a Tor de’
Specchi, dove fu eletta superiora.
Trascorse gli ultimi
quattro anni nel convento, dedicandosi soprattutto a tre compiti: formare le
sue figlie secondo le illuminazioni che Dio le donava; sostenerle con l’esempio
nelle opere di misericordia alle quali erano chiamate; pregare per la fine
dello scisma nella Chiesa.
Francesca insegnò alle
sue suore la preparazione di uno speciale unguento, che aveva usato e usava per
sanare malati e feriti. Ancora oggi, quel medicamento viene preparato nello
stesso recipiente adoperato da lei più di cinque secoli fa.
La morte
Il 3 marzo 1440 Battista
Ponziani si ammalò gravemente. Francesca accorse al suo capezzale: dopo poco
tempo, il figlio guarì. Aveva appena lasciato palazzo Ponziani, quando incontrò
don Mattiotti, il suo confessore, che le ordinò di tornare indietro per passare
la notte lì.
Francesca obbedì, ma
sapeva già che quelli sarebbero stati i suoi ultimi giorni. Di fatto morì il 9
marzo 1440, a cinquantasei anni, circondata dalle sue Oblate, a cui aveva
lasciato le proprie estreme raccomandazioni.
Le sue spoglie mortali
vennero esposte per tre giorni nella chiesa di Santa Maria Nova, poi furono
sepolte sotto l’altare della stessa chiesa. Una cronaca dell’epoca riferisce la
partecipazione e la devozione di tutta la città.
La glorificazione
La fama di santità di
Francesca portò all’apertura di un primo processo ad appena sei mesi dalla sua
morte, seguito, tre anni dopo, da un secondo processo, motivato dalle continue
grazie singolari attribuite alla sua intercessione. Alcuni vizi di forma, però,
bloccarono tutto. Anche il terzo tentativo, a otto anni di distanza dal suo
transito, non ebbe seguito. Una delle ragioni è da attribuire al fatto che, a
quel tempo, il Papa era lontano da Roma.
Alla fine, fu canonizzata
da papa Paolo V il 29 maggio 1608. Il senato di Roma, che già nel 1494 aveva
stabilito che il giorno della sua morte venisse considerato giorno festivo e
l’appellava “Advocata Urbis”, stabilì all’unanimità che, da allora in poi,
sarebbe stata denominata non col cognome da vedova, ma “Romana”. Francesca
diventava quindi la prima santa donna italiana dal tempo di Caterina da Siena,
ma anche la prima cittadina della Roma moderna a ottenere gli onori degli
altari.
Papa Urbano VIII volle
nella chiesa di Santa Maria Nova, che la devozione popolare chiama ancora oggi
“di Santa Francesca Romana” un tempietto con quattro colonne di diaspro e una
statua in bronzo dorato che raffigura la santa in compagnia dell’Angelo
Custode, che l’aveva assistita tutta la vita.
I patronati
Santa Francesca Romana,
oltre a essere compatrona di Roma con i santi apostoli Pietro e Paolo, viene
anche invocata come protettrice dalle pestilenze e per la liberazione delle
anime dal Purgatorio.
Nel 1950 papa Pio XII
l’ha dichiarata patrona degli automobilisti, perché il suo Angelo Custode
l’accompagnava sempre durante i suoi spostamenti, sprigionando una luce che le
permetteva di vedere chiaro anche di notte. Ratificava quindi un’usanza per cui
ancora oggi, il 9 marzo di ogni anno, gli automobilisti di Roma si radunano nei
pressi della chiesa di Santa Francesca Romana per ricevere una speciale
benedizione per sé e per i propri mezzi.
Le è poi stata intitolata
l’Associazione Santa Francesca Romana – Vedove Cattoliche Bergamasche, fondata
nella diocesi di Bergamo nel 1926 da don Angelo Giuseppe Roncalli, all’epoca
cappellano militare (poi Papa col nome di Giovanni XXIII e Santo), in collaborazione
con Ermenegilda Crippa vedova Bosis.
Infine, padre Enrico
Mauri, degli Oblati dei Santi Ambrogio e Carlo (Venerabile dal 2018), intorno
agli anni ’30 del secolo scorso la propose come modello al sodalizio di vedove
di guerra che aveva iniziato a formare, in seguito diventato l’Istituto
Secolare delle Oblate di Cristo Re.
Le Oblate di Tor de’ Specchi oggi
Nel corso dei secoli, le
Oblate di Tor de’ Specchi, dette anche Oblate di Santa Francesca Romana, hanno
svolto numerosi servizi caritativi per la popolazione di Roma. Oggi ospitano
studentesse universitarie in un apposito pensionato e concedono gli spazi della
loro unica casa per i ritiri spirituali in preparazione alla Prima Comunione.
Autore: Antonio
Borrelli ed Emilia Flochini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26350
Madonna and Child blessing
Frances of Rome and Saint Benedict of Nursia, fresco,
FRANCESCA Bussa, santa
Dizionario Biografico
degli Italiani - Volume 49 (1997)
Arnold Esch
Nacque nel 1384 a Roma,
figlia del nobilis vir Paolo di Giovanni Bussa (morto nel 1401),
residente nel rione Parione nella parrocchia di S. Agnese in Agone e di
Jacobella de' Roffredeschis. Nel 1395 o 1396 sposò il nobilis vir Lorenzo
de' Ponziani, abitante in Trastevere nella parrocchia di S. Cecilia, figlio di
Andreozzo e di Cecilia de' Mellini. Dal loro matrimonio nacquero: Evangelista,
Agnese (entrambi morti in tenera età) e Battista. Nell'agosto 1425 fondò una
comunità religiosa femminile sotto la guida spirituale dei benedettini della
Congregazione di Monte Oliveto attivi in S. Maria Nova al Foro, comunità che si
stabilì successivamente, conducendo vita comune, in una casa tutt'ora esistente
alle pendici del Campidoglio.
Qui F. morì il 9 marzo
1440 e fu sepolta in S. Maria Nova (più tardi chiamata anche S. Francesca
Romana): la fama del carisma e delle grazie speciali che le furono concesse, la
sua vita di madre esemplare e amministratrice solerte di un grande patrimonio
familiare, il suo impegno per il prossimo e la sua benevola premura in soccorso
dei cittadini romani di ogni ceto - in uno dei periodi di transizione più bui e
drammatici della storia della città - la resero ben presto oggetto di
particolare devozione. La canonizzazione di F. fu proclamata nel 1608 e la sua
festa cade il 9 marzo.
Come fonti per la ricca
letteratura agiografica vennero utilizzate dapprima le Vitae, poi anche le
testimonianze rese al primo processo di canonizzazione (1440). Tra le vite
risulta particolarmente importante quella coeva scritta dal confessore di F.,
Giovanni Mattiotti; essa, tuttavia, non è una Vita in senso proprio (Acta
sanctorum, pp. *104-*178), quanto piuttosto una descrizione delle visioni di F.
e delle sue lotte contro i demoni. Mentre ancora Lugano (1945) riteneva
che la sua redazione originaria fosse quella latina e non quella in volgare
(ed. Armellini, 1882), credendola, del resto, basata sulle testimonianze del
1440, gli studi più recenti (Brasò; BartolomeiRomagnoli) sono
riusciti a individuarne in maniera precisa le diverse fasi redazionali
(traduzione, correzioni, cancellature dello stesso Mattiotti), riconducendola
alle sue componenti originarie ("Trattati") e dimostrandone
l'autonomia rispetto agli interrogatori. Parimenti, gli studiosi sono riusciti
anche a isolare all'interno del corpus dei testi biografici, che i
bollandisti avevano attribuito interamente allo stesso Mattiotti,
un'ulteriore Vita coeva, il cui autore è stato identificato in un
altro personaggio assai vicino a F.: il monaco olivetano, priore di S. Maria
Nova, Ippolito da Roma (Acta sanctorum, pp. *93-*104, cfr. anche Mazzuconi, pp.
122-182); storicamente insoddisfacente è la più diffusa e tarda Vita della
madre presidente Maria Magdalena Anguillara (morta nel 1644, ibid., pp.
*178-*214). Sia pure tenute in scarsa considerazione dai bollandisti e
pubblicate solo nel 1945, di maggiore valore storico e biografico sono, invece,
le coeve testimonianze per la canonizzazione, ritenuta allora imminente. Gli
interrogatori del 1440 e del 1443 - iniziati quindi poco dopo la morte di F. -
sono ancora caratterizzati da una forte spontaneità delle rese testimoniali,
mentre quelli del 1451 (con integrazioni del 1453) risultano già maggiormente
formalizzati. I testimoni sono per due terzi donne; degli uomini la metà è
costituita da religiosi, e tra essi, oltre a benedettini olivetani, troviamo
anche francescani, domenicani, agostiniani e preti secolari. Sebbene i
testimoni, conformemente al tipo di fonte, siano interrogati sulle virtù che si
ritenevano tipiche di una santa piuttosto che sui suoi caratteri personali, le
loro dichiarazioni, dalle coloriture e dai riferimenti topografici tipicamente
romani, involontariamente riportano anche molti elementi dell'individualità di
F., dal momento che per dire quanto desiderano si dilungano più del dovuto. Le
biografie menzionate e gli interrogatori sono conservati a Tor de' Specchi,
nell'archivio della stessa comunità.
Il contesto
politico-sociale in cui F. si trovò a operare a Roma può essere ricostruito in
maniera chiara. La ricerca prosopografica, facendo leva sulla combinazione del
materiale onomastico ricavato dalle dichiarazioni dei testimoni, dalle liste
dei funzionari e dalle imbreviature notarili, consente di inquadrare la parte
avuta dalle famiglie del padre e del marito di F. negli eventi politici del
Comune romano. Entrambe facevano parte dell'élite cittadina durante i
drammatici eventi del 1398, quando al Papato, allora retto da Bonifacio IX,
riuscì finalmente di esautorare il gruppo dirigente della città (costituito dai
partiti dei nobiles e dei populares, cioè dalle clientele dei
Colonna e degli Orsini) e di abbattere definitivamente il Comune romano. Nel
periodo compreso tra il 1394 e il 1398 - quello decisivo dell'ultimo confronto
tra il Comune e il papa - il padre di F. (nel 1395) e il di lui fratello
Simeozzo (nel 1397) ricoprirono la carica di conservatori; il futuro cognato di
F., Paluzzo Ponziani, fu uno dei quattro consiglieri della temuta milizia, la
"Societas pavesatorum et balistariorum Urbis". Proprio in questa fase
critica i Bussa e i Ponziani si collegarono tra loro con un matrimonio
squisitamente politico (nel 1395 o nel 1396), che la giovane F. accettò solo
malvolentieri ("invita se subiecit paternis preceptis") e al prezzo
di una profonda crisi personale, da cui uscì in seguito alla visione di s.
Alessio. A dire il vero nessun esponente dei Ponziani e dei Bussa fu fra i più
irriducibili oppositori del pontefice: come appare da quanto accadde durante
l'occupazione di Roma a opera di re Ladislao di Napoli, nel 1408-09 e nel
1413-14, che portò nuovamente la clientela dei Colonna a una effimera signoria,
quando il marito di F. venne ferito gravemente e bandito da Roma, mentre suo
figlio Battista fu preso in ostaggio. In ogni caso, tra gli intimi e i
testimoni di F. spicca un gran numero di vedove, figli e nipoti dei caporioni
giustiziati o amnistiati dal papa durante l'ultima insurrezione del Comune, nel
1398. L'esperienza centrale della generazione dei padri fu, dunque, il
definitivo assoggettamento al Papato nel 1398; quella della generazione
seguente fu la vita con F.: quasi a scandire un significativo passaggio
generazionale che accompagnò l'epocale trasformazione di Roma da Comune
medievale a residenza rinascimentale. Il culto di F. si rivela, quindi, in
seguito, di grande significato per comprendere l'integrazione della società
romana in questa difficile fase quattrocentesca di disciplinamento operato dal
Papato, che, da quel momento, rese la corte pontificia l'unico ambito in cui i
rampolli delle famiglie romane potessero fare carriera.
L'ambiente sociale in cui
visse F. si desume con evidenza dall'escussione dei testimoni e in particolare
dalle loro dichiarazioni più spontanee, tanto più che il complesso delle informazioni
che se ne ricava riguarda quasi esclusivamente i due rioni romani di Trastevere
(casa della famiglia Ponziani) e di Campitelli (dove si trovava Tor de'
Specchi, sede della comunità di F.): del resto, i nomi dei numerosi dichiaranti
e miracolati, apparentemente privi di legami reciproci, a un esame più attento
appaiono riconducibili solo a poche famiglie. Per tutto il periodo in cui fu
vivo il marito Lorenzo (morto nel 1436), F. visse nella casa Ponziani (sita
nella attuale via dei Vascellari), in coabitazione con i suoceri e il cognato
Paluzzo, alla cui moglie Vannozza fu legata da una profonda intesa. Suo marito
veniva ritenuto un uomo ricco: gli ampi interni del palazzo dei Ponziani (al
piano terra si trovava la stalla, al primo la dimora signorile) possono essere
ricostruiti fin nei dettagli, perché i testimoni localizzano, stanza per
stanza, gli scenari delle battaglie combattute tra F. e il demonio. Non
diversamente dalle altre principali famiglie romane dell'epoca, anch'egli
fondava la propria ricchezza prevalentemente sull'allevamento del bestiame
negli ampi pascoli della campagna romana, di sua proprietà o presi in affitto:
spesso vengono menzionate le grandi mandrie (de boum, bubalorum, pecudum, aliorum
animalium gubernatione), del cui allevamento egli, stando al racconto dei
testimoni, doveva essere solito parlare ancora mentre andava a letto,
disturbando le preghiere serali della moglie. Questo era il quotidiano in cui
F., circondata da molti servitori, agiva da saggia e attiva donna di casa, e
ciò la rendeva vicina alla vita reale più di quanto non lo fossero altre sante
dell'epoca. Le testimonianze ci fanno anche sapere che il fatto che una dama di
condizione così agiata prendesse con tanta frequenza la comunione dovette
sembrare sconveniente al prete della vicina chiesa di S. Cecilia; e che dovette
imbarazzare non poco la sua famiglia anche il fatto che una nobilis domna come
lei andasse mendicando in umiltà. Naturalmene il contrasto tra ricchezza e
condotta di vita modesta venne ulteriormente, e intenzionalmente, accentuato
dai testimoni. Da un ambiente simile a quello di F. proviene anche la famiglia
più frequentemente menzionata nel corso delle testimonianze, alla quale
peraltro appartenevano non meno di 14 testimoni, 14 persone guarite dalla
santa, ben 5 delle prime 13 oblate di Tor de' Specchi, e alla quale si
riferiscono anche 2 miracoli raffigurati negli affreschi del 1468: è quella di
Lello Petrucci, che fu conservatore del Comune nel 1384 e nel 1396, e che
appare come il tipico rappresentante di quel ceto di imprenditori agricoli - i
"bovattieri" così caratteristici per Roma - che, a partire dalla metà
del Trecento, grazie all'allevamento del bestiame su vasta scala, riuscì a
conquistare un notevole rilievo politico. A differenza di s. Brigida di Svezia,
straniera di lignaggio regale, e di s. Caterina da Siena, forestiera di più
modesta estrazione "borghese" - che, a Roma, due generazioni prima,
avevano avuto rapporti l'una soprattutto con la nobiltà baronale e l'altra con
la corte papale e con i toscani - per F. sono caratteristiche le relazioni con
le famiglie della nobiltà cittadina di più recente formazione (Porcari,
Capizucchi, Margani, Foschi di Berta, Mellini, ecc.; suo figlio Battista sposò
Mabilia Papazzurri, anch'essa appartenente a tale ambiente) e con gli esponenti
di ogni classe sociale che abitavano nelle vicinanze della sua dimora.
La dimensione spirituale
della sua vita, tra contemplazione mistica e carità attiva, è contrassegnata da
estasi accompagnate da visioni. Queste furono considerate dai contemporanei
come la più particolare tra le grazie a lei conferite e vennero annotate nel
secondo libro della sua Vita dal suo confessore, il già ricordato
Giovanni Mattiotti, gubernator di S. Maria in Trastevere (morto
anteriormente al 1451), che F., dopo la morte del monaco olivetano Antonello di
Monte Savello (deceduto nel 1425), scelse come proprio precettore spirituale,
giacché non era riuscita a instaurare alcun rapporto di fiducia con gli
ecclesiastici della vicina chiesa di S. Cecilia (parrocchia di appartenza e
luogo di sepoltura dei Ponziani). Come di regola per le sante medievali, anche
le manifestazioni mistiche di F. vennero verbalizzate da uomini; invece le sue
opere di carità nella società vennero riferite soprattutto da testimoni donne.
Le estasi avevano luogo per lo più durante la comunione nella cappella dei Ss.
Angeli in S. Maria in Trastevere. Esse venivano vissute come ascesa mistica a
Dio nel cerchio degli angeli ed erano solitamente accompagnate da visioni (Cristo
in croce e in gloria; Maria; s. Pietro e altri santi particolarmente venerati a
Roma; il purgatorio, ecc.), che spesso erano connesse con le celebrazioni
liturgiche del giorno (settimana santa: visione della Passione; 8 settembre:
visione di Maria, ecc.). Talvolta queste visioni avevano carattere profetico
(predizione della morte dei suoi figli) e, durante i drammatici inizi del
pontificato di Eugenio IV, addirittura politico: come quella dell'inutile
ammonizione a Eugenio IV (che allora risiedeva a S. Maria in Trastevere)
riguardo al concilio di Basilea del 1432 (questa critica a Eugenio, in segno di
crescente ubbidienza al Papato postconciliare, venne eliminata nella successiva
redazione), o quella della repressione della Repubblica romana del 1434, operata
dal cardinale Giovanni Vitelleschi.
Le sue visioni, persino
nelle asettiche annotazioni del confessore, posseggono una straordinaria forza
rappresentativa, e, perciò, vennero facilmente trasposte in immagini pittoriche
(per es. la particolare corona della Madonna): si è creduto di poter
individuare le fonti cui attingeva quel patrimonio di immagini nelle sacre
rappresentazioni dell'epoca, nelle laudi, negli affreschi o nei mosaici delle
chiese romane, nelle prediche di Bernardino da Siena, e persino in Dante;
tuttavia da esse possono essere stati ripresi solo singoli elementi di volta in
volta rielaborati e adattati. Risulta chiara, tuttavia, la sua particolare
devozione a Maria, il cui culto, in assenza di un santo patrono, ebbe
un'influenza straordinaria nella vita pubblica della Roma medievale. F. visse
le sue esperienze mistiche con un'intensità addirittura fisica: sentiva sul suo
corpo le piaghe della Passione di Cristo e i segni delle battaglie notturne
combattute nella sua casa contro i demoni; abbracciava Gesù Bambino con una
tenerezza materna tutt'altro che patetica. La sua esperienza ascetica si volse
sempre più alla dura pratica penitenziale e alla mortificazione della carne. Ma
non si allontanò dal marito ("in eadem camera, sed non in eodem lecto
iacebat" ), tanto più che questi, ferito in uno scontro tra avversi
partiti, necessitò di cure fino alla sua morte. Ella lesse spesso, "cum
ocularibus", le Sacre Scritture in volgare (la Passione di
Cristo, l'Officium beate Virginis Marie e anche i Salmi), e visitò
regolarmente, per pregare e per ottenere la corrispondente indulgenza
("secundum indulgentiam occurrentem"), molte chiese di Roma, anche le
più distanti, come S. Croce in Gerusalemme e S. Paolo fuori le Mura.
Le sue opere di carità,
energicamente volte al concreto servizio del prossimo, non trovarono alcun
limite nella sua inclinazione mistica: tanto poco la sua natura equilibrata e
pratica venne intaccata dall'esperienza estatica, come ebbero modo di osservare
i contemporanei. La sua attività sociale consisteva in guarigioni, aiuti
materiali, consigli umani. Le guarigioni, talvolta operate in concorrenza con
maghi e, talvolta, in collaborazione con medici, consistevano in suggerimenti
di comportamento giudizioso (nessun lavoro pesante per donne che avessero
superato il quarto mese di gravidanza) e in metodi naturali (sutura di ferite,
applicazione di un suo unguento, ancora oggi fabbricato a Tor de' Specchi). I
testimoni segnalano il suo intervento soprattutto in caso di parti difficili,
di malattie di bambini o di donne (che venivano trattate con la necessaria
discrezione, "domestice ut fit inter domesticas mulieres"), di
infermità degli occhi, di incidenti e di ferimenti in combattimenti di strada;
mentre le miracolose guarigioni da lei operate post mortem non
permettono più di riconoscere una limitazione ad ambiti determinati. Inoltre
svolse una regolare attività di assistenza ai malati negli ospedali del
Camposanto di S. Pietro, di S. Spirito in Sassia, di S. Cecilia, e in quello,
più piccolo, di S. Maria in Cappella, fondato dai suoceri vicino alla loro
casa. Particolarmente magnificato, e tipico di F., fu, tuttavia, il suo
efficace aiuto in casi di disagio psichico, per i quali riusciva a recare
soccorso con consigli rasserenanti o con la sua semplice presenza. Vengono
menzionati, con una chiarezza ancora rara per l'epoca, casi di depressione, di
frustrazione, di manie persecutorie, di insonnia da tanatofobia, di eccessivo
timore per le vessazioni di un superiore, e altre angustiae e afflictiones generate
non da terrore per la salvezza dell'anima, ma da terrena angoscia esistenziale;
sono, poi, ricordati i suoi interventi anche in diversi tentativi di suicidio
per frenesis e fatuitas, ma anche ex desperatione. Dalla
stessa inclinazione personale deriva la sua nota capacità di ricomporre
conflitti tra famiglie e fazioni: dote che ebbe modo di esercitare in molte
occasioni, data la situazione politica della città. Durante le carestie,
all'epoca frequenti, aiutò i bisognosi attingendo alle provviste di grano della
propria famiglia: cosa che il marito, seppure, probabilmente, malvolentieri,
tollerò. Più che le vite, sono gli interrogatori dei testimoni, con le loro
dichiarazioni spesso puntuali e non topiche, a conferire a F. tratti più
personali e umani di quelli che si possono cogliere in molte altre sante del
tardo Medio Evo.
Per quanto riguarda la
comunità di donne che si raccolse attorno a F. bisogna ricordare che,
nell'Italia dell'epoca, esistevano numerose istituzioni in cui l'esperienza
religiosa poteva organizzarsi al di fuori degli ordini tradizionali. Tali mulieres
religiose si volsero per lo più all'osservanza francescana e domenicana,
ma anche a quella agostiniana e benedettina. Nella Roma del tempo erano molte
le "case sante" di "bizocche" che facevano vita comune,
come, ad esempio, quella delle mantellate, legata all'ordine agostiniano e
diretta dall'intima amica di F., Margherita Martelluzzi (tra l'altro figlia di
uno dei principali caporioni che, nel 1398, si opposero a Bonifacio IX), e
quella di altre terziarie francescane, personalmente conosciute da Francesca.
C'erano, poi, ancora altre comunità femminili di diverso tipo: per tale motivo,
quella di F., ai coevi cronisti romani, non apparve degna di menzione
particolare. F. si volse alla Congregazione riformata benedettina di Monte
Oliveto, apprezzata anche da altre sante italiane dell'epoca, e, il 15 ag.
1425, insieme con le prime 9 compagne, dichiarò la propria oblazione al
convento di S. Maria Nova al Foro Romano, che apparteneva a quella
Congregazione. Mentre, in un primo momento, vivevano ancora nelle loro
abitazioni, praticando la propria religiosità tra le pareti domestiche, nel
1433 le oblate nubili e quelle vedove cominciarono a condurre vita comune in
una casa nei pressi del Campidoglio, quella che avrebbe poi preso il nome di
Tor de' Specchi; la stessa F. le seguì nel 1436, dopo la morte del marito,
mentre altre oblate continuarono a vivere fuori. L'istituzione venne confermata
da papa Eugenio IV già nel 1433. Le oblate promisero castità (oppure
continenza), povertà, ubbidienza, tuttavia non nella forma dei voti monastici,
ma in quella dell'impegno personale: esse rimasero nel mondo, seculares,
mantenendo solo un tenue legame con il convento di S. Maria Nova, in una
"esperienza di matrice laicale che sotto il vigile controllo degli
olivetani evolve da movimento spontaneo verso soluzioni di vita religiosa
regolare" (Bartolomei Romagnoli). F. diede alla comunità, retta da una
presidente, ordinationes in 73 articoli, che contenevano precise
disposizioni riguardo alla preghiera, l'abbigliamento, l'alimentazione, il
comportamento in pubblico. Le oblate, che trovarono appoggio non solo nei
monteolivetani, ma anche tra i preti secolari, si dedicarono a una vita di
preghiera e di dedizione al prossimo: pregavano insieme, insieme andavano in
chiesa per sentire messa, assistevano i malati negli ospedali, cucinavano per
gli altri, lavoravano in comune, raccogliendo, per esempio, legna da ardere
nelle vigne di loro proprietà poste fuori e dentro le mura della città. La
comunità, per quanto si può desumere dall'atto di oblazione del 1433, era
composta, conformemente alla provenienza sociale di F., da donne appartenenti a
famiglie agiate e alla nobiltà cittadina; ma presto entrarono a farne parte
anche membri di origine più modesta. Il suo carattere laicale, non monastico,
permise a questa comunità religiosa di sopravvivere all'abolizione, nel 1870,
dei conventi romani: essa esiste, ancora oggi, nello stesso luogo.
Il complesso
architettonico di Tor de' Specchi è composto dal nucleo originario della
casa-torre (la "turris speculorum"), all'angolo tra via Montanara e
via Teatro di Marcello, con la cella della santa. A partire da questo nucleo la
comunità si ampliò a nord, incorporando, nel 1594, la chiesa di S. Maria de
Curte. Nella cappella vecchia, situata nella parte più antica, si conserva un
notevole ciclo di affreschi datati al 1468, che, in 26 scene, raffigura
miracoli, visioni e morte di F., oltre che la vita della comunità; le
didascalie in volgare costituiscono, per gli storici della lingua,
un'importante attestazione del romanesco del Quattrocento. Nella
rappresentazione dei miracoli si possono generalmente identificare le persone
guarite, tra le quali spiccano due appartenenti alla famiglia Clarelli (che
vivevano nelle immediate vicinanze di Tor de' Specchi) e due membri della già
ricordata famiglia di Lello Petrucci, che, con ogni probabilità, dovevano
appartenere alla cerchia dei committenti. Per quanto riguarda l'attribuzione, è
stata notata una vicinanza stilistica a Benozzo Gozzoli, ma, soprattutto, si è
pensato ad Antoniazzo Romano o alla sua cerchia. Un secondo ciclo, composto da
affreschi monocromi del 1485 e collocato nella sala vicina, mostra le
tentazioni della santa e le sue battaglie coi demoni; le didascalie di questo
ciclo seguono il testo volgare della vita di Mattiotti ancora più fedelmente di
quanto facessero quelle del primo.
L'iconografia, negli
affreschi del 1468, mostra la santa sempre vestita di un abito nero e di un velo
bianco e, talvolta, - come sarà poi consueto nelle raffigurazioni successive -
con un angelo custode e un libro (forse è l'attributo iconografico dell'angelo
custode che dal 1925 l'ha fatta divenire la santa patrona degli automobilisti).
Oltre ai cicli di Tor de' Specchi sono note altre sei raffigurazioni della
santa che risalgono al XV secolo: una ymago beate Francisce in S.
Maria in Trastevere viene già menzionata nel 1448; tre tavole attualmente a
Baltimora e a New York vengono datate alla metà del XV secolo, e quindi
sarebbero precedenti agli affreschi del 1468.
L'ipotesi della
canonizzazione di F. fu ben presto presa in considerazione per la venerazione
di cui godette dopo la morte. Su istanza degli olivetani, papa Eugenio IV, già
nel 1440, anno della morte di F., diede l'autorizzazione a un'inquisizione per
l'inizio del processo di canonizzazione, a cui subito seguirono tre
interrogatori: nel 1440, nel 1443, nel 1451 (integrato poi nel 1453), in cui
furono ascoltati, rispettivamente, 68, 40 e 130 testimoni. Se si confronta la
distribuzione topografica dei miracoli che è possibile localizzare e delle
testimonianze del 1440-43, da un lato, con quella del 1451, dall'altro, si
giunge alla conclusione che se la devozione nei confronti di F., mentre era ancora
in vita, era concentrata nell'ambiente sociale e nei due rioni romani di sua
provenienza, dopo la morte, si estese rapidamente oltre i luoghi limitrofi di
Trastevere e Campitelli. Già nel 1451 i testimoni menzionano miracoli a Siena,
Firenze, Bologna, e ricordano che predicatori come Bernardino da Siena e
Giovanni da Capistrano avevano esaltato la santità di Francesca. Il tedesco
Nikolaus Muffel, che soggiornò a Roma nel 1452 per assistere all'incoronazione
imperiale di Federico III, sapeva dell'alta considerazione di cui ella godeva
al pari di suo figlio ancora in vita. Tuttavia, non si pervenne ancora alla
canonizzazione, forse perché il papa, assillato dai concili riformatori e
divenuto più attento in una fase di restaurazione, non ritrovò in F. un'esemplare
ubbidienza e un'evidente conformità alle norme canonistiche di condotta di
vita: gli interrogatori del 1451 daranno a questo aspetto un rilievo ancora
maggiore di quanto non avessero fatto quelli più spontanei del 1440 e del 1443.
Fu Alessandro VI a dichiarare festivo, a Roma, il giorno in cui ricorreva
l'anniversario di morte della santa. Nel 1505 viene menzionata, a Roma, una
confraternita che andava confezionando un gonfalone e che stava prendendo in
considerazione l'eventualità di contrassegnare i propri beni con la figura di
Francesca. Nel 1510 una spagnola ottenne l'autorizzazione papale a fondare, ad
Alcalá de Henares, una comunità femminile sul modello di Tor de' Specchi;
tuttavia, il suo culto al di fuori di Roma rimase piuttosto esiguo. La sua
canonizzazione, anche in seguito, continuò a essere sollecitata dalle oblate,
dagli olivetani e, soprattutto, dai cittadini romani: "Romani saepe
institerunt pro canonizatione beate Francisce", si dice nel 1499 nei libri
concistoriali, affidando la pratica a tre cardinali. Soltanto nel 1604 si
giunse però alla ripresa del processo, che si basò soprattutto sugli
interrogatori del 1451; infine, sotto il papato del romano Paolo V Borghese (la
cui madre era una Astalli), il 29 maggio 1608, si proclamò la sua
canonizzazione.
Fonti e Bibl.: G.
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scritto Gio. Mattiotti… et da quello che si trova prodotto ne gli Atti per la
canonizatione di lei, Roma 1608 (2a ed. Venezia 1610; 3a ed. Venezia 1616); F.
Peña, Relatione summaria della vita, santità, miracoli et atti della
canonizatione di s. F. Romana o de Pontiani. Cavata fedelmente dalli processi
autentici di questa causa, Roma 1608 (4a ed. Venezia 1608); Acta sanctorum
martii, II, Antverpiae 1668, pp. *93-*214; Vita di s. F. Romana scritta
nell'idioma volgare di Roma del secolo XV con appendice di tre laudi dello
stesso idioma da un codice inedito degli archivi della Santa Sede, a cura di M.
Armellini, Roma 1882; M. Pelaez, Visioni di s. F. Romana. Testo romanesco
del secolo XV riveduto sul codice originale, con appunti grammaticali e
glossario, in Arch. della R. Società romana di storia patria, XIV (1891),
pp. 365-409; ibid., XV (1892), pp. 251-273; P. Lugano, I processi
inediti per F. B. dei Ponziani (s. F. Romana) 1440-1453, Città del Vaticano
1945; D. Mazzuconi, "Pauca quedam de vita et miraculis beate
Francisce de Pontianis". Tre biografie quattrocentesche di s. F. Romana,
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di F. B. dei Ponziani (1384-1984), a cura di G. Picasso, Monte Oliveto Maggiore
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dei trattati latini di Giovanni Mattiotti, Città del Vaticano 1994; L.
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visioni di s. F. Romana negli avvenimenti del suo tempo, ibid., XIII
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Specchi secondo i documenti, ibid., XIV (1923), pp. 272-308; La nobil
casa delle oblate di s. F. Romana in Tor de' Specchi nel V centenario della
fondazione (1433-1933), Città del Vaticano 1933; G. Kaftal, Three scenes
from the legend of s. F. Romana, in The Journal of the Walters Art Gallery,
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pp. 199-263; G. Brizzi, Contributo all'iconografia di s. F. Romana, ibid.,
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visioni": aspetti del misticismo di s. F. Romana, ibid., pp. 363-401;
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arte e devozione: persistenza e mutamenti nel corso del XV secolo, in Arte,
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di A. Esch - C.L. Frommel, Torino 1995, p. 110; G. Barone, Le culte de
Françoise Romaine: un exemple de religion civique?, in La religion civique
à l'époque médiévale et moderne, a cura di A. Vauchez, Rome 1995, pp. 367-373;
P. Marchetti, La casa delle oblate di s. F. Romana a Tor de' Specchi,
Viterbo 1996; Bibliotheca sanctorum, V, coll. 1011-1021; Dict.
d'hist. et de géogr. ecclés., XVIII, coll. 977-979.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santa-francesca-bussa_(Dizionario-Biografico)/
Monastero
delle Oblate di Santa Francesca Romana, panoramio
Den hellige Fransiska av
Roma (1384-1440)
Minnedag: 9.
mars
Skytshelgen for Roma; for
kvinner, enker og bilførere (1925); mot skjærsildens pine og mot pest
Den hellige Fransiska av
Roma (it: Francesca Romana) ble født som Francesca de Bussi eller Francesca
Bussa de'Leoni i 1384 i Trastevere i Roma. Hun tilhørte en rik, men from
familie i det romerske aristokratiet. Hennes foreldre var Paolo Bussi og
Jacobella dei Roffredeschi, og hun var i slekt med de store romerske
adelsfamiliene Orsini, Savelli og Mellini. Fra moren arvet hun et stille gemytt
og en from hengivenhet til Gud, mens hun fra faren arvet en sterk vilje.
Fransiskas mor pleide å
gå i kirken Santa Maria Nuova, som ble betjent av benediktinermunker fra Monte
Oliveto, og hun betrodde sin datters opplæring og åndelige veiledning til en av
dem, Dom Antonio di Monte Savello. Han skulle bli Fransiskas veileder i 35 år.
Helt fra Francesca var
liten ønsket hun å bli nonne og diskuterte det med Dom Antonio, som skrev en
regel for henne for en asketisk levemåte. Da hun var 11 år, ba hun om
foreldrenes tillatelse til å følge sitt kall, men hun fikk blankt avslag.
Hennes far hadde allerede arrangert at hun skulle gifte seg med Lorenzo
Ponziani, en ung mann som kom fra en like rik og aristokratisk familie, og
ingen trygling kunne få ham til å gå fra sitt løfte. Dom Antonio ga henne det
råd å akseptere situasjonen som villet av Gud, og hun ga etter for foreldrenes
ønske og giftet seg med Lorenzo i 1396 i en alder av knapt 13 år.
Fransiska gjorde sitt
beste for å glede sin mann og sine svigerforeldre, men med tungt hjerte. I
samme hus bodde hennes manns eldre bror Paluzzo og hans hustru, Vanozza. En dag
fant Vanozza den yngre svigerinnen gråtende. Fransiska ble avvæpnet av hennes
sympati, og snart utvekslet de hemmeligheter. Vanozza ville også ha foretrukket
å vie seg helt til Gud. Da Fransiska så uventet oppdaget en sjelefrende i
mannens familie, fikk hun motet tilbake. Sammen la de to unge fruene planer for
den beste utveien for dem begge: De skulle leve i sine ekteskap med den
ytterste sjenerøsitet og vokte sin indre hellighet ved å praktisere bønn, bot
og almisser. Det vennskapet som begynte på denne måten, skulle komme til å vare
i 38 år.
Fra unge år var Fransiska
disponert for askese, med en sterk følelse for andres lidelser, og
tilbakevendende pestepidemier og borgerkrig ga henne vidt spillerom for
nestekjærlig aktivitet. De to svigerinnene viet seg til å lindre situasjonen
for Romas fattige, spesielt i sykehusene. Fransiska fikk en alvorlig sykdom, og
under den skal hun ha hatt en visjon av den hellige Alexius. Etter
at hun kom seg etter sykdommen, besøkte hun og svigerinnen regelmessig
hospitalet Santo Spiritu, hvor de hjalp til med å pleie de syke og dele ut
almisser. Fransiska skriftet hver uke til Don Antonio og gikk deretter til
kommunion. Hjemme laget svigerinnene et oratorium hvor de kunne be i stillhet
så snart de var ferdige med sine plikter. Deres svigermor syntes at dette var
en underlig oppførsel og ivret for at de skulle sette av mer tid til
rekreasjon, og krevde til og med støtte fra sine sønner i saken. Imidlertid
hadde verken Paluzzo eller Lorenzo noen lyst til å påtvinge morens ideer på
sine koner, som de hadde lært å elske og ære.
I 1400 fødte Fransiska
det første av fire (seks?) barn, Giovanni Battista. Vi kjenner navnet på to
til: Giovanni Evangelista (1404-11) og Agnes (1407-13). I 1401 tok Fransiska
over ansvaret for hele husholdet etter at svigermoren, donna Cecilia, døde. Hun
prøvde å innvende at Vanozza var gift med den eldste broren, men både
svigerfaren, don Andrea (Andreazzo), og Vanozza insisterte på at hun var best
egnet. Deres tillit viste seg riktig, for Fransiska var vennlig, men fast,
høflig og metodisk, oppmerksom på tjenernes behov, spesielt de åndelige, og hun
var elsket av alle. Hun hadde i det hele tatt en enestående evne til å vekke
kjærlighet og beundring hos alle som kom i kontakt med henne. Hun tillot
ingenting, ikke en gang hennes fromhetsøvelser, å komme mellom henne og hennes
plikter. I alle de 40 årene hun bodde sammen med sin mann var det aldri den
minste disputt eller misforståelse mellom dem.
Fransiskas første og
kanskje eneste uenighet med svigerfaren skjedde i 1402, da Roma var rammet av
sult og pest på grunn av krigene mellom hertugen av Anjou og Ladislas Durazzo,
som begge var ute etter å sikre seg kongeriket Napoli. Familien Colonna, som
var fiender av paven, utnyttet situasjonen og angrep Roma, og de stanset
matvareleveransene til byen. Familien Ponziano var godt utstyrt, og Agnes ga
ordre til at ingen fattig som henvendte seg til palasset og ba om mat, skulle
avvises. Don Andreazzo Ponziano var forferdet over hvor liberal svigerdatteren
var og trodde han kunne stoppe det ved å bare la det være igjen bare så vidt
nok til familien i kjelleren. Da gikk Fransiska og Vanozza ut i gatene for å
tigge på vegne av de fattige som de ikke lenger kunne hjelpe med sine egne
ressurser. Fransiska solgte til og med sine juveler for å hjelpe ofrene for
pesten.
Fransiska var tyve år da
hennes andre sønn, Giovanni Evangelista, ble født, og tre år senere fødte hun
datteren Agnes. Hun tillot ingen andre å ta seg av barna, så ivrig var hun
etter å innpode dem fra tidlig alder fromme og disiplinære vaner.
I 1408 ble Roma okkupert
av troppene til Ladislas av Napoli (1386-1414). På den tiden var det to paver,
den rettmessige Gregor XII (1406-15) i Roma og motpaven Benedikt XIII (1394-23)
i Frankrike. Ladislas var ennå alliert med den rettmessige paven, men snart ble
bildet enda mer komplisert. De fleste av kardinalene fra begge sider sviktet
«sine» paver og kom sammen i Pisa i 1409 og valgte sin egen pave, Alexander (V)
(1409-10). Da reformkonsilet i Pisa ikke fikk den nødvendige anerkjennelse i
Kirken, blir Alexander i dag regnet som motpave. Så lenge konsiliarismen var
gjeldende i kirkehistorien, ble han og etterfølgeren Johannes (XXIII) regnet
som rettmessige paver, og enda i dag kan man finne pavelister hvor de er tatt
med. Deres krav på å være autentiske paver diskuteres fortsatt, og noen
historikere gir dem kompromisstittelen «konsilpaver».
Ladislas utnevnte den
brutale grev Troja til guvernør for Roma. Siden Ponziani-familien var
fremstående tilhengere av konsilpavene, ble deres hus i Roma og eiendommene i
Campania plyndret i 1409. For å svekke pave Gregor XII ekskommuniserte
Alexander Ladislas, innsatte Ludvig II av Anjou († 1417) i hans kongedømme og
sendte en hær kommandert av Ludvig og Baldassare Cossa mot Roma. Ekspedisjonen
hadde først suksess, men inntok byen først etter en lang beleiring i januar
1410. Roma ble slagmark, og i et av sammenstøtene ble Lorenzo stukket ned. Han
ble båret hjem til Fransiska, og hun reddet hans liv med sin hengivne pleie.
Troja bestemte seg for å
forlate Roma etter å ha latt sin vrede gått ut over de viktigste
støttespillerne til konsilpaven Alexander. Blant disse var familien Ponziani.
Han arresterte ikke bare Paluzzo, men krevde også lille Giovanni Battista som
gissel, og truet med å drepe onkelen hvis ikke nevøen ble utlevert til ham.
Fransiska ble drevet nesten til vanvidd og ba om Dom Antonios råd, og han rådet
henne til å gi etter. Lik Abraham som plasserte Isak på offerbålet ga Fransiska
selv sin sønn til grev Troja, og deretter flyktet hun inn i kirken Ara Coeli,
hvor hun la seg på golvet foran statuen av Jomfru Maria. Troja ga gutten til en
av sine offiserer, som satte seg opp på hesten. Den nektet å røre seg, og da
han skiftet hest, skjedde det samme. Til slutt ble gutten levert tilbake til
moren, men ikke for lang tid.
Konsilpaven Alexander V
døde i 1410, og Johannes (XXIII) ble valgt til hans etterfølger. Ved hjelp av
Ludvig av Anjou drev han Ladislas ut av Roma, men Ludvig trakk seg tilbake litt
for fort da Ladislas lot som om han ville ha fred, og byen ble igjen plyndret.
Ponziano-palasset ble lagt i ruiner og Lorenzo måtte søke tilflukt et annet
sted og etterlot alt i Roma i Fransiskas varetekt. Giovanni Battista ble igjen
tatt, men han klarte senere å flykte og slutte seg til faren i eksil.
Vanozza, Fransiska og de
andre barna bodde i et hjørne av palasset, men sult og pest herjet nok en gang.
Ponziano-familiens gårder og vinmarker var ødelagt og arbeiderne drept, slik at
lagrene begynte å tømmes. Til tross for sin egen smerte over skjebnen til sin
eldste sønn åpnet Fransiska et hospital i palasset og brakte inn ofrene for
pesten, som hun og Vanozza pleide. I 1413 (?) døde Giovanni Evangelista i
pesten, og hans søster Agnes døde to år senere. Men Fransiska fortsatte og bar
byrdene med disse sorgene i tillegg til et liv i streng bot. Hun og Vanozza dro
personlig til familiens vinmarker og samlet bunter av ved for brensel, som de
delte ut blant de fattige. Det var da Fransiska begynte å utøve sine
bemerkelsesverdige helbredende gaver, og historiene om rundt seksti av
helbredelsene ble skrevet ned til hennes helligkåringsprosess. Hun tilskrev
sine spesielle gaver til det konstante nærværet av sin skytsengel, som var
synlig for henne, men ingen andre.
Fransiska selv ble
smittet av pesten i 1414 og var syk i flere måneder. Da mottok hun visjoner av
helvete, som hun senere ikke kunne snakke om uten å gråte. Hun forutså også
slutten på Det store skismaet. Ladislas døde i august 1414, og da ble konsilet
i Konstanz innkalt, og det avsatte alle tre pavene, legitime eller ikke.
Deretter ble Martin V (1417-31) valgt til ny pave. Freden ble gjenskapt og
Lorenzo og Battista kunne i 1414 vende tilbake. Lorenzo var da en knekket mann,
som hans hustru med friskt mot tok omsorg for.
Fransiska fortsatte å
drive hospitalet i palasset og den daglige sankingen av ved. Hun hadde nå
større autoritet og en større innflytelse over sine medborgere i Roma. Hennes
blotte nærvær brakte en velsignelse, og mange omvendelser ble tilskrevet henne.
Den som berørte henne nærmest, var svigerdatterens omvendelse.
Det var Lorenzos største
ønske å se sønnen Giovanni Battista gift og etablert før han døde, så han
valgte en vakker jente ved navn Mobilia for ham. Hun var en uerfaren og
temperamentsfull ung kvinne som hadde blitt oppdratt svært strengt, men som
betraktet ekteskapet som en frigjøring. Hun viste seg å ha et voldsomt og
overlegent temperament og utviklet en stor forakt for Fransiska, hennes
sjuskete klær og arbeidet blant de fattige. Hun klaget over svigermoren til sin
mann og hans far, og hun latterliggjorde henne offentlig. Men midt i en bitter
tale ble hun slått av en plutselig sykdom, som hun ble pleid gjennom av
svigermoren. Fransiskas godhet gjorde at forakten ble forvandlet til
kjærlighet, og fra da av prøvde hun å etterligne sin hellige svigermor.
Lorenzos helse var nå
ødelagt, og han ble fullstendig avhengig av sin hustru, mens han så at hennes
liv var så totalt viet til Gud at hans egne krav på henne ble ubetydelige. Han
friga henne fra sine ekteskapelige forpliktelser, og tryglet henne bare om ikke
å forlate palasset, men fortsette å bo der. Dette gikk hun med på, selv om en
plan om å etablere et religiøst selskap av likesinnede kvinner allerede hadde
begynt å ta form.
På den tiden var
Fransiska blitt berømt i Roma. En del romerske kvinner samlet seg om hennes
ideal av selvfornektelse og gode gjerninger «i verden», og gjorde som henne og
solgte smykker og verdifulle eiendeler for å sørge for de trengende. Fransiska
organiserte dem i et fellesskap den 15. august 1425. Planen ble støttet av
hennes veileder, Dom Antonio. De sto under den hellige Benedikts
regel, men avla ingen løfter og var ikke underlagt klausur, men levde et felles
liv. Deres liv skulle være totalt viet til barmhjertig arbeid, alltid støttet
av bønn og lesning. Åtte år senere opprettet hun en kommunitet ved kirken Santa
Maria Nuova i forening med benediktinermunkene på Monte Oliveto,
olivetanerne (Ordo Sancti Benedicti Montis Oliveti – OSBOliv).
Denne kommuniteten ble
olivetanernes kvinnelige gren, og Fransiska kalte den Compagnia delle
Oblate del Monastero Olivetano di S. Maria Nuova. Deres medlemmer ble først
kjent som oblater av Maria, senere som «Oblater av Tor de'Specchi» (Nobili
Oblati di Tor de'Specchi), det hus som de bodde i fra 1433. De kalles også
Benediktineroblater. Pave Eugenius IV (1431-47) approberte kongregasjonen den
4. juli 1433. Fransiska tilbrakte all den tid hun kunne avse etter sine huslige
plikter sammen med oblatene. Hun tillot dem aldri å kalle henne grunnleggerske,
men insisterte på at alle skulle være underlagt Agnes de Lellis, som hadde
blitt valgt til den første superior.
I 1436 døde Lorenzo etter
førti års ekteskap uten en eneste krangel. Fransiska var nå uten familiære bånd
og trakk seg på den hellige Benedikts festdag tilbake til Tor de'Specchi. Agnes
de Lellis insisterte straks på å trekke seg fra sitt embete, og Fransiska ble
valgt til ny superior til tross for sine protester. Hun var deretter
kommunitetens leder de fire siste år hun hadde igjen. Hennes liv ble nå levd
enda nærmere Gud. Hun kunne ikke øke sin askese, siden hun lenge hadde levd
utelukkende av tørt brød og av og til grønnsaker. Visjoner og ekstaser kom
hyppigere, og hun tilbrakte noen ganger hele natten i bønn.
Fransiskas biografer
forteller om mange spesielle opplevelser i hennes liv: Merkelige sykdommer,
mystiske erfaringer, åpenbaringer, besøk av verneengler – noen av dem reiser
historiske og teologiske problemer av ikke liten vanskelighet. Den mest berømte
er hennes kontinuerlige visjon av sin verneengel i 23 år, usynlig for andre.
Hun har uomtvistelig vært en religiøs kraft i Roma, og spesielt pave Eugenius
IV hadde stor respekt for henne.
Den 3. mars 1440 ble hun
kalt til svigerdatteren Mobilias sykeleie. Hun følte seg ikke helt bra selv
heller, så hun ville utpå kvelden vende barføtt tilbake til klosteret. Men da
hun svimmel av feber og utmattelse møtte Dom Matteoti, som hadde etterfulgt Dom
Antonio som hennes veileder noen år tidligere. Han så hvor dårlig hun var og ba
henne vende tilbake til sønnens hus. Det ble snart klart at hun var døende, men
hun holdt ut i syv dager.
Om kvelden den 9. mars
lyste hennes ansikt opp av et overjordisk lys og hun sa sine siste ord:
«Engelen har fullført sitt arbeid. Han kaller på meg om å følge ham». Så døde
Fransiska i Palazzo Ponziani, der hun hadde tilbrakt 40 år. Hun ble gravlagt i
kirken Santa Maria Nuova fra 900-tallet, som etter hennes helligkåring heter
Santa Francesca Romana. Der hviler fortsatt hennes relikvier. Kirken ble straks
åstedet for utallige helbredelser. I vår tid feires det nesten daglig flere
brylluper i denne vakre kirken mellom Forum Romanum og Colosseum.
Flere måneder etter
hennes død ble graven åpnet for å legge hennes legeme i et monument som
Baptista, Mobilia og flere romerske adelsmenn hadde bygd til hennes ære. Hennes
legeme ble da funnet like friskt og utsondret den samme vellukt som man hadde
merket før hennes død. To århundrer senere, i 1638, ble graven åpnet i
forbindelse med byggearbeider i kirken Santa Maria Nuova. Bare skjelettet ble
funnet ved den anledningen, og de oppbevares i et relikvar av krystall over
alteret i krypten, som ble bekostet av Agatha Pamphili, søster av pave Innocent
X (1644-55), som også var en oblat av hennes orden.
Allerede ett år etter
hennes død begynte helligkåringsprosessen. Hun ble helligkåret den 29. mai 1608
av pave Paul V (1605-21). I bullen slås det fast at hennes bønner og lidelse
bidro til å lege det vestlige skisma (1378-1449) og få en slutt på pavens
opphold i Avignon. Hun ble i 1925 sammen med de hellige Kristoforos og
profeten Elias med ildvognen utropt til skytshelgen for bilister av pave Pius
XI (1922-39), muligens på grunn av hennes verneengel, for lyset fra ham gjorde
at hun kunne se om natten. Romerne kaller henne «Ceccololla» eller med
kjælenavnet «Cecco».
Hennes minnedag er 9.
mars og hennes navn står i Martyrologium Romanum. På denne dagen blir biler
velsignet over hele Roma. Den kommunitet hun grunnla, blomstrer stadig, og det
tidligere Palazzo Ponziano er blitt et senter for pilegrimer. Det heter nå Case
degli Esercizi Pii. Hennes biografi ble skrevet av Giovanni Matteotti, som var
hennes skriftefar i de ti siste årene av hennes liv. Hun avbildes i svart drakt
med hvitt slør, ofte sammen med sin verneengel. Ofte bærer hun en kurv med mat.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Bentley, Hallam, Lodi,
Butler, Butler (III), Benedictines, Delaney, Bunson, Cruz (1), Engelhart,
Schnitzler, Schauber/Schindler, Melchers, Gorys, Dammer/Adam, Index99, KIR, CE,
CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon - Kompilasjon
og oversettelse: p. Per
Einar Odden - Opprettet: 2000-05-09 20:23 - -
Sist oppdatert: 2005-12-26 17:59
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/franroma
Roma,
panoramica del Convento delle Oblate di santa Francesca Romana dal Campidoglio
Monasteria de Tor de'Specchi, Roma
Francisca (ook Ceccolella of Paquita) Romana (ook van
Rome), Italië; weduwe, mystica & weldoenster; † 1440.
Feest 9 maart.
In 1384 te Rome geboren werd zij op haar dertiende uitgehuwelijkt aan Lorenzo de Ponziani. Zelf was zij liever in het klooster gegaan, maar voor de familie was het een kwestie van overleven, want zowel de economische als politieke situatie was bijzonder slecht; voortdurend was de familie verwikkeld in ruzies en oorlogjes. Alle veertig jaren van haar huwelijk was zij een toonbeeld van toewijding aan haar man, haar zes kinderen en haar huishoudelijke plichten. Toch kon dit alles niet verhinderen dat haar man tijdens een op straat uitgevochten familievete ernstig gewond raakte en naar Napels werd verbannen. Behalve hun sombere kasteel-achtige huis in Trastevere werd hun alles afgenomen. In diezelfde tijd stierven haar kinderen een voor een aan de pest; slechts één zoon bleef in leven.
Zoals zij vroeger met liefde voor haar kinderen had gezorgd, wendde zij zich nu tot de armen van de stad. Omdat er zoveel nood was, sloten zich allerlei meisjes uit hooggeplaatste kringen bij haar aan. Zo ontstond de door haar gestichte religieuze congregatie van de Tor de' Specchi; de zusters leefden volgens de regel van Benedictus.
Intussen werd tussen de families vrede gesloten en keerde haar echtgenoot als
een gebroken man naar huis terug. De laatste jaren van zijn leven heeft zij hem
liefdevol verpleegd. Na zijn dood in 1436 trad zij toe tot haar eigen orde.
Zij overleed ruim vier
jaar na haar man. Haar biechtvader gaf een levensbeschrijving uit. Daarbij kwam
aan het licht hoe vroom zij in het verborgen had geleefd. Al de tijd dat zij
thuis woonde, had zij bijvoorbeeld op zolder een kloostercel gehad, waar zij
zich zo veel als maar kon terugtrok. Ze bleek een grote devotie te hebben gehad
tot haar engelbewaarder, waarvan zij zei dat ze hem vaak naast zich met haar
mee zag wandelen.
Verering & Cultuur
Haar relieken bevinden zich te Rome in de Santa Francesca Romana aan de Via dei
Fori Imperiali bij het Forum Romanum. Ze werd heiligverklaard in 1608.
Ze is patrones van Rome; van vrouwen in het algemeen, huisvrouwen, moeders en
weduwen; sinds 1925 geldt ze naast Christoffel en de profeet Elias ook als
patrones van automobilisten (omdat ze zich stipt hield aan de adviezen van haar
engelbewaarder), motorrijders en vliegeniers en piloten, en van alle
gemotoriseerde verkeer. Haar voorspraak wordt ingeroepen tegen de pest en tegen
de kwellingen van het vagevuur.
Afgebeeld
Ze wordt afgebeeld in zwart habijt en witte sluier (dracht van benedictijner
kloosterzusters); met engelbewaarder; omgeven door engelen; knielend voor een
monstrans waarvan de stralen haar hart treffen; met een muildier dat met hout
(voor de armen) is beladen; met een mand met brood; met gebroken pijlen.
Weerspreuk(en)
'Ciska, Ciska, schei er uit;
en schudt toch al die brol niet uit.'
[Dries van den Akker s.j./2010.03.26]
© A. van den Akker
s.j.
SOURCE : https://heiligen-3s.nl/heiligen/03/09/03-09-1440-francisca.php
Traité de l'Enfer de Sainte Francoise Romaine : http://enfer-catholique.blogspot.ca/2008/10/trait-de-lenfer-de-sainte-francoise.html
Voir aussi : http://www.traditioninaction.org/SOD/j011sdSt.FrancesRome3-9.htm
http://www.freerepublic.com/focus/religion/1359613/posts