Bienheureux Victor III
Pape (156e) de 1085 à
1087 (+ 1087)
Normand du royaume de Naples et parent du duc de cette province, il fut d'abord ermite dans la région de Salerne, ville où il avait fait ses études de médecine. Élu abbé du monastère du Mont-Cassin, il s'employa à l'aménagement de l'abbaye avant de succéder à saint Grégoire VII sur le Siège de Pierre. Son pontificat dura à peine un an et nous en savons que peu de choses, sinon qu'il fut parfois indécis dans les querelles avec les princes qui voulaient assujettir l'Église.
Il a été béatifié par Léon XIII le 23 septembre 1887.
Au Mont-Cassin, en 1087, le trépas du bienheureux Victor III, pape. Il gouverna
ce célèbre monastère pendant trente ans et l'embellit avec magnificence; après
la mort de saint Grégoire VII, il fut appelé à diriger l'Église romaine, mais
eut un bref pontificat, dans une période très agitée.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saints_1864.html
Biographies des papes -
Catholic Encyclopedia 1913
Victor III
(DESIDERIUS)
Né en 1026 ou 1027, d'une
branche non-régnante des ducs lombards de Bénévent, mort à Rome le 16 septembre
1087. Etant fils unique, son désir d'embrasser la vie monastique fut
vigoureusement combattu par ses deux parents. Après la mort de son père dans
une bataille contre les Normands, en 1047, il échappa au mariage qui avait été
arrangé pour lui et bien qu'il y fût ramené de force, en fin de compte, après
une deuxième fugue à Cava, il obtint la permission d'entrer au monastère
Sainte-Sophie à Bénévent où il reçut le nom de Desiderius. La vie à
Sainte-Sophie n'était pas assez stricte pour le jeune moine qui se rendit de
lui-même d'abord au monastère insulaire de Tremite dans l'Adriatique puis, en
1053, vers quelques ermites à Majella dans les Abruzzes. C'est à peu près à
cette époque qu'il fut présenté à Léon IX et il est probable que le pape
l'employa à Bénévent pour négocier la paix avec les Normands après la bataille
fatale de Civitate. Quelque temps plus tard, Desiderius s'attacha à la cour de
Victor II à Florence et il y rencontra deux moines du Mont-Cassin, qu'il
raccompagna à leur monastère en 1055. Il se joignit à la communauté, et fut peu
de temps après nommé supérieur de la maison fille de Capoue. En 1057, Etienne
IX (X) qui avait conservé l'abbaye du Mont-Cassin, s'y rendit et à Noël, se
croyant mourant, ordonna aux moines d'élire un nouvel abbé. Leur choix tomba
sur Desiderius. Le pape guérit et, désireux de garder l'abbaye toute sa vie,
promut l'abbé désigné comme légat pour Constantinople. C'était à Bari, alors
qu'il s'apprêtait à appareiller pour l'Orient, que la nouvelle de la mort du
pape atteignit Desiderius. Ayant obtenu un sauf-conduit de Robert Guiscard, le
comte normand (qui plus tard deviendra duc) d'Apulie, il retourna à son monastère
et fut consacré dans les règles par le Cardinal Humbert le jour de pâques 1058.
Un an plus tard il fut ordonné prêtre-cardinal du titre de Sainte-Cécile et
reçut la bénédiction abbatiale.
Desiderius fut le plus
grand de tous les abbés du Mont Cassin, à l'exception du fondateur et, en tant
que tel, se gagna une « renommée impérissable » (Gregorovius). Il
reconstruisit l'église et les bâtiments conventuels, établit des écoles d'art
et rétablit la discipline monastique si bien que sous son gouvernement le
monastère comprit jusqu'à 200 membres. Le 1er octobre 1071, la nouvelle et
magnifique basilique du Mont-Cassin fut consacrée par Alexandre II. La grande
réputation de Desiderius valut à l'abbé de nombreux dons et exemptions.
L'argent était envoyé sous forme d'ornements d'église, dont le plus notable
était un grand autel d'or de Constantinople, orné de pierres précieuses et
d'émaux et presque tous les ornements d'église de Victor II qui avaient été mis
en gage çà et là à travers la ville.[Chron. Cass., III, 18 (20)] Les portes de
bronze et d'argent de la basilique cassinaise que Desiderius érigea demeurent
encore, et dans l'église Saint-Ange à Formis, près de Capoue, quelques-unes des
fresques exécutées sous ses ordres peuvent encore être admirées. Pierre-le-Diacre
donne une liste de quelque soixante-dix livres que Desiderius fit recopier au
Mont Cassin; ils incluent les travaux des saints Augustin, Ambroise, Bède,
Basile, Jérôme, Grégoire de Naziance et Cassien, les registres des papes Félix
et Léon, les histoires de Josephus, Paul Warnfrid, Jordanus, et Grégoire de
Tours, les Institutes et Nouvelles de Justinien, les
travaux de Terence, Virgile, et Sénèque, le De natura deorum de
Cicéron et les Fasti d'Ovide.
Desiderius avait été
nommé vicaire papal pour la Campanie, l'Apulie, la Calabre, et la Principauté
de Bénévent avec pouvoir spécial de réformer les monastères; sa réputation
auprès du Saint-Siège était si grande qu'il fut autorisé par le Romain Pontife
à nommer évêques et abbés parmi ses frères dans quelque église ou monastère que
ce soit parmi ceux dont le patron était décédé. (Chron. Cas. III,34).
Dans les deux ans qui
suivirent la consécration de la basilique cassinaise, le pape Alexandre mourut
et Hildebrand lui succéda. Sans aucun doute l'importance capitale de Desiderius
dans l'histoire papale tient à son influence sur les Normands, une influence
qu'il fut à même d'exercer à chaque reprise en faveur du Saint-Siège. Déjà en
1059 il avait persuadé Robert Guiscard et Richard de Capoue de devenir vassaux
de saint Pierre pour leurs territoires nouvellement conquis: maintenant
Grégoire VII, aussitôt après son élection, l'envoya chercher pour lui rendre
compte de l'état de l'Italie normande et lui confia la négociation d'une
entrevue avec Robert Guiscard. Cette entrevue eut lieu le 2 août 1073 à
Bénévent. En 1074 et 1075 il joua le rôle d'intermédiaire, probablement comme
agent de Grégoire, entre les princes normands eux-mêmes, et même lorsque ces
derniers furent en guerre ouverte contre le pape, ils maintinrent toujours les
meilleures relations avec le Mont-Cassin (fin 1076). A la fin de 1080, ce fut
Desiderius qui obtint des troupes normandes pour Grégoire. En 1082 il rencontra
l'empereur à Albano, pendant que les troupes de l'antipape impérialiste harassaient
le pape depuis Tivoli. En 1083 l'abbé, ami de la paix, rencontra Hugues de
Cluny en vue de réconcilier le pape et l'empereur, et ses manoeuvres semblent
avoir soulevé quelque suspicion dans l'entourage de Grégoire. En 1084, quand
Rome était aux mains de Henry et le pape assiégé dans Saint-Ange, Desiderius
annonça à l'empereur et au pape l'arrivée prochaine de l'armée de Guiscard.
Bien qu'il fût
certainement un partisan résolu des réformes d'Hildebrand, le doux Desiderius
appartenait au parti modéré et ne parvint pas toujours à épouser les vues de
Grégoire dans ses procédés les plus intransigeants. Cependant, lorsque ce
dernier agonisa à Salerne (25 mai 1085) l'abbé du Mont-Cassin fut l'un de ceux
qu'il nomma comme les plus aptes à lui succéder. Desiderius ne souhaitait en
aucune façon prendre la charge du manteau de Grégoire VII, l'expérience lui
ayant enseigné que son pouvoir et son utilité résidaient dans sa modération, et
pourtant, dans une époque où l'Église était entourée d'ennemis puissants, son influence
sur les Normands fit de lui le candidat le plus évident. Les Romains avaient
chassé l'antipape de la cité, et Desiderius se dépêcha d'aller çà et là
consulter les cardinaux sur l'élection prochaine; trouvant cependant qu'ils
s'apprêtaient à lui faire porter la dignité papale, il s'enfuit au Mont-Cassin,
où il s'affaira à exhorter Normands et Lombards à faire allégeance au
Saint-Siège. Quand vint l'automne, Desiderius accompagna l'armée normande dans
sa marche sur Rome, mais, averti de l'intrigue qui se préparait entre les
cardinaux et les princes Normands pour le forcer à porter la tiare, il ne
voulut pas entrer dans Rome à moins qu'ils ne jurassent d'abandonner leur
dessein; mais ils refusèrent, et l'élection fut ajournée. Aux environs de
Pâques (Chron.Cass, III, 66) les évêques et les cardinaux assemblés à Rome
sommèrent Desiderius et les cardinaux qui étaient avec lui au Mont-Cassin de
venir à Rome pour traiter de l'élection. Le 23 mai une grande réunion se tint
au diaconat de Sainte-Lucie, et Desiderius fut de nouveau importuné pour
accepter la papauté mais il persista dans son refus, menaçant de retourner dans
son monastère en cas de violence. Le jour suivant, fête de la Pentecôte, très
tôt le matin la même scène se répéta. Le consul Cencius suggéra maintenant
l'élection d'Odon, Cardinal-évêque d'Ostie (plus tard Urbain II), mais cette
proposition fut rejeté par plusieurs cardinaux au motif que la translation d'un
évêque était contraire au droit canon. L'assemblée maintenant s'impatientait;
Desiderius fut saisi et traîné hors de l'église Sainte-Lucie où il fut, de
force, vêtu de la cape rouge et nommé du nom de Victor (24 mai 1086). L'Église
avait été sans tête pendant douze mois moins un jour. Quatre jours plus tard le
pape et les cardinaux durent s'enfuir de Rome devant le préfet impérial de la
ville, et à Terracina, en dépit de toutes les protestations, Victor abandonna
tous les insignes papaux et se retira une fois de plus au Mont-Cassin où il
demeura presque un an. Au milieu du carême 1087, un concile de cardinaux et
d'évêques se tint à Capoue, auquel assista le pape élu en tant que «
vicaire papal de ces contrées » (Lettre de Hugues de Lyon) avec les
princes normands, Cencius le consul, et la noblesse Romaine; ici, Victor finit
par céder et « prenant la croix et la pourpre, confirma l'élection passée
» (Chron.Cass.,III,68). Les lettres d'Hugues de Lyon conservées par Hugues
de Flaviones mettent en évidence combien cette obstination avait irrité
plusieurs prélats (Mon.Germ. Hist: Script VIII,466-8)
Après avoir célébré
Pâques dans son monastère, Victor se rendit à Rome, et quand les Normands
eurent expulsé les soldats de l'antipape Clément III (Guibert de Ravenne) hors
de Saint Pierre, il y fut consacré et monta sur le trône (9 mai 1087). Il ne resta
que huit jours à Rome et retourna ensuite au Mont-Cassin. Avant la fin mai il
fut de nouveau dans Rome en réponse aux injonctions de la Comtesse Matilde,
dont les troupes tenaient la cité Léonine et Trastevere, mais quand à la fin
juin l'antipape reprit possession de Saint-Pierre, Victor se retira de nouveau
dans son abbaye. En août, un concile se tint à Bénévent, auquel il renouvela
l'excommunication de l'antipape et la condamnation de l'investiture laïque, et
anathémisa Hugues de Lyon et Richard, abbé de Marseille. Après trois jours de
concile, Victor tomba sérieusement malade et se retira au Mont-Cassin pour y
mourir. Il avait lui-même relevé le chapitre, publié divers décrets pour le
bien de l'abbaye, nommé le prieur avec le consentement des moines, le Cardinal
Oderisius, pour lui succéder dans l'abbaye, juste comme il l'avait lui-même été
par Etienne IX (X) et, à l'assemblée d'évêques et de cardinaux réunis autour de
lui, proposé Odon d'Ostie pour lui succéder. Il mourut le 16 septembre 1087, et
fut enterré dans la tombe qu'il s'était préparée dans le chapitre. Au seizième
siècle son corps fut enlevé de l'église et y fut transféré de nouveau en 1890.
Le culte du bienheureux Victor semble avoir commencé dès le pontificat
d'Anastase IV, environ 60 ans après sa mort (Actes SS Loc.cit). En 1727, l'abbé
du Mont-Cassin obtint de Benoît III la permission de conserver sa fête
(Tosti,I,393).
Le pape Victor III est
une figure beaucoup moins marquante dans l'histoire que celle de Desiderius, le
grand abbé du Mont Cassin, mais il y a de nombreuses preuves que c'est
largement sa faible santé qui le rendit si réticent à accepter la grande
destinée qui venait se poser sur lui, d'ailleurs Ordericus nous dit qu'il fut
porté malade en disant la première messe qui suivit sa consécration, si bien
que durant son pontificat, « c'est à peine s'il put dire complétement une
seule messe » (« vix una tantum missa perfunctus ») (P.L, CLXXXVIII,
p.578). Le 5 Août 1087, tandis que Victor tenait le concile de Bénévent, une
armée constituée de Romains, de Génois, de Pisans et d'Amalfitains envoyée par
lui en Afrique sous la bannière de saint Pierre, prit la ville d'El Mahadia, et
força le gouverneur mahométan de Tunis à promettre tribut au Saint-Siège et à
libérer tous les esclaves chrétiens. Cet événement peut être considéré comme le
début des Croisades. Le seul travail littéraire de Victor que nous possédions
est celui de ses Dialogues sur les miracles opérés par Saint Benoît
et d'autres saints du Mont Cassin. Il y a aussi une lettre aux évêques de
Sardaigne, pays auquel il envoya des moines lorsqu'il était encore abbé du
Mont-Cassin. Dans son De viris illustribus Casinensibus, Pierre-le-Diacre
lui attribue la composition d'un Cantus ad B.Maurum et des lettres à
Philippe de France et Hugues de Cluny, qui ont disparu.
La source princiaple est
le Chronicon Cassinense, in Mon. Germ. Hist.: Script., VII, réimprimé
in P.L., 173; on trouve quelques détails autobiographiques dans ses
propres Dialogues, P.L., 149. Voir aussi MABILLON, Acta SS., Sept.,
V, 373 sqq.; WATTERICH, Pontificum Romanorum Vitae, I (Leipzig, 1862),
dans lequel (562) on trouve la lettre de Hughes de Lyon mentionnée plus
haut; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, II (Paris, 1892), 292;
JAFFE, Regesta Pont. Rom., I (Leipzig, 1885), 655-6. La meilleure
contribution de langue anglaise est celle de MANN, Lives of the Popes, VII
(Londres, 1910), 218-244. Pour les relations de Desiderius avec les Normands,
cf. CHALANDON, Hist. de la domination normande en Italie et en Sicile (Paris,
1907); BOHMER, Victor III in Realencyklopadie fur protestantische
Theologie, XX (Leipzig, 1908); GREGOROVIUS, Hist. of Rome in the Middle
Ages, tr. HAMILTON, IV (Londres, 1894- 1900); MILMAN, Latin Christianity,
IV (Londres, 1872); TOSTI, Storia della Badia di Monte Cassino (Naples,
1842); CROWE et CAVALCASELLE, Hist. of Painting in Italy (New York,
1909).
RAYMUND WEBSTER
Tiré de "Catholic
Encyclopedia", copyright © 1913 by the Encyclopedia Press, Inc. Traduction
française : Bertrand Blochet, 1999.
SOURCE : https://www.recatho.com/bibliotheque/o/blochet-bertrand--biographie-des-papes-2000/157-victor-3.html
Vincenzo Carducci (1576–1638). Visión
del Papa Víctor III / The Vision of Pope Victor III, between 1626 and 1632,
335.5 X 296.5, Museo del Prado (Monastery of El Paular)
Also
known as
Daufar
Dauferius
Desiderius
Profile
Son of Prince Landolfo
V of Benevento, Italy.
He felt an early call to religious life, but as he was the only son, his family
opposed his vocation. He fled an arranged marriage,
was brought back by force, and escaped again; his family finally gave in. Monk at
San Sophia monastery, Benevento,
taking the name Desiderius. Monk at Monte
Cassino at age 30. Abbot of Monte
Cassino. Cardinal in 1059.
Worked closely with Pope Saint Gregory
VII. Chosen 158th pope in 1086;
he was so reluctant to accept that his coronation didn’t take place for nearly
a year, and then he retreated to Monte
Cassino. Countess Matilda
of Tuscany convinced him to return to Rome, Italy,
but because of the strength of force of anti-pope Clement
III he soon fled again. In August 1087 he
held a synod at Benevento which excommunicated Clement
III, forbade lay investiture,
and proclaimed a Crusade against
the Saracens in Africa.
Born
1027 in Benevento, Italy as Dauterius
Papal Ascension
16
September 1087 at
the monastery of Monte
Cassino, Italy of
natural causes
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Pope Blessed Victor
III“. CatholicSaints.Info. 23 December 2022. Web. 16 September 2023.
<https://catholicsaints.info/pope-blessed-victor-iii/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-blessed-victor-iii/
Cromolitografia
in L. Tripepi, Ritratti e biografie dei romani pontefici: da S. Pietro a Leone
13, Roma, Vaglimigli Davide, 1879. Municipal
Library of Trento
Pope Blessed Victor III
(DAUFERIUS or DAUFAR).
Born in 1026 or 1027 of a
non-regnant branch of the Lombard dukes of Benevento; died in Rome, 16 Sept., 1087.
Being an only son his desire to embrace the monastic state was
strenuously opposed by both his parents. After his father's death in
battle with the Normans, 1047, he fled from the marriage which had been
arranged for him and though brought back by force, eventually after
a second flight to Cava obtained permission to enter the monastery of S.
Sophia at Benevento where
he received the name of Desiderius. The life at S. Sophia was not strict enough
for the young monk who
betook himself first to the island monastery of
Tremite in the Adriatic and in 1053 to some hermits at Majella
in the Abruzzi. About this time he was brought to the notice of St. Leo IX and it
is probable that the pope employed
him at Benevento to
negotiate peace with the Normans after the fatal battle of Civitate. Somewhat
later Desiderius attached himself to the Court of Victor II at Florence and
there met two monks of Monte Cassino, with whom
he returned to their monastery in
1055. He joined the community, and was shortly afterwards appointed superior of
the dependent house at Capua. In 1057 Stephen IX (X) who
had retained the abbacy of Monte Cassino came
thither and at Christmas, believing himself
to be dying, ordered the monks to elect a
new abbot. Their
choice fell on Desiderius. The pope recovered,
and, desiring to retain the abbacy during his lifetime, appointed the
abbot-designate his legate for
Constantinople. It was at Bari, when about to sail
for the East, that the news of the pope's death
reached Desiderius. Having obtained a safe-conduct from Robert Guiscard, the
Norman Count (later Duke) of Apulia, he returned to his monastery and was
duly installed by Cardinal Humbert on Easter Day, 1058. A year
later he was ordained cardinal-priest of
the title of S. Cecilia and received the abbatial blessing.
Desiderius was the
greatest of all the abbots of Monte Cassino with
the exception of the founder, and as such won for himself "imperishable
fame" (Gregorovius). He rebuilt the church and conventual buildings,
established schools of
art and re-established monastic discipline so that there were 200 monks in the monastery in his
day (see MONTE
CASSINO). On 1 Oct., 1071, the new and magnificent Basilica of Monte Cassino was consecrated by Alexander II.
Desiderius's great reputation brough to the abbey many gifts
and exemptions. The money was spent on church ornaments of which the most
notable were a great golden altar front from Constantinople, adorned with gems
and enamels and "nearly all the church ornaments of Victor II which had
been pawned here and there throughout the city" [Chron. Cass., III, 18
(20)]. The bronze and silver doors of the Cassinese Basilica which Desiderius
erected remain, and in the Church of S. Angelo in Formis near Capua some of the
frescoes executed by his orders may still be seen. Peter the Deacon gives
(op. cit., III, 63) a list of some seventy books which Desiderius caused to be
copied at Monte
Cassino; they include works of Sts. Augustine, Ambrose, Bede, Basil, Jerome, Gregory of Nazianzus,
and Cassian, the registers of Popes Feliz and Leo, the histories of Josephus, Paul Warnfrid,
Jordanus, and Gregory
of Tours, the "Institutes" and "Novels" of Justinian,
the works of Terence, Virgil, and Seneca, Cicero's "De natura
deorum", and Ovid's "Fasti".
Desiderius had been
appointed papal vicar
for Campania, Apulia, Calabria, and the Principality of Beneventum with
special powers for the reform of monasteries; so great
was his reputation with
the Holy See that
he "was allowed by the Roman Pontiff to
appoint Bishops and Abbots from among his brethren in whatever churches
or monasteries he
desired of those which had been widowed of their
patron" (Chron. Cas., III, 34).
Within two years of
the consecration of
the Cassinese Basilica, Pope Alexander died and was succeeded by Hildebrand. Undoubtedly
the chief importance of Desiderius in papal history lies in his
influence with the Normans, an influence which he was able repeatedly to exert
in favour of the Holy
See. Already in 1059 he had persuaded Robert Guiscard and
Richard of Capua to
become vassals of St. Peter for their newly conquered territories: now Gregory VII immediately
after his election sent for him to give an account of the state of Norman Italy and entrusted
him with the negotiation of an interview with Robert Guiscard. This
took place on 2 Aug., 1073, at Benevento. In 1074 and
1075 he acted as intermediary, probably as Gregory's agent, between
the Norman princes themselves, and even when the latter were at open war with the pope, they still
maintained the best relations with Monte Cassino (end
of 1076). At the end of 1080 it was Desiderius who obtained Norman troops
for Gregory. In
1082 he visited the emperor at Albano, while the troops
of the Imperialist antipope were
harassing the pope from Tivoli. In 1083 the
peace-loving abbot joined
Hugh of Cluny in an attempt to reconcile pope and emperor,
and his proceedings seem to have aroused some suspicion in Gregory's entourage.
In 1084 when Rome was
in Henry's hands and the pope besieged in
Sant' Angelo, Desiderius announced the approach of Guiscard's army to both
emperor and pope.
Though certainly a strong
partisan of the Hildebrandine reform
the gentler Desiderius belonged to the moderate party and could not always see
eye to eye with Gregory in
his most intransigent proceedings. Yet when the latter lay dying at Salerno (25 May,
1085) the Abbot of Monte Cassino was
one of those whom he named as fittest to succeed him. Desiderius was by no
means willing to assume the mantle of Gregory VII, experience
had taught him that his power and utility lay in being a middleman, yet at a
time when the Church was
surrounded by powerful enemies his influence with the Normans made him the most
obvious candidate. The Romans had expelled the antipope from the
city, and hither Desiderius hastened to consult with the cardinals on the
approaching election; finding, however, that they were bent on forcing
the papal dignity
upon him he fled to Monte
Cassino, where he busied himself in exhorting the Normans and Lombards to
rally to the support of the Holy See. When autumn
came Desiderius accompanied the Norman army in its march towards Rome, but becoming aware
of the plot which was on foot between the cardinals and the
Norman princes to force the tiara upon him, he
would not enter Rome unless
they swore to
abandon their design; this they refused to do, and the election was postponed.
At about Easter (Chron.
Cass., III, 66) the bishops and cardinals assembled
at Rome summoned
Desiderius and the cardinals who
were with him at Monte
Cassino to come to Rome to treat
concerning the election. On 23 May a great meeting was held in the deaconry of
St. Lucy, and Desiderius was again importuned to accept the papacy but
persisted in his refusal, threatening to return to his monastery in case
of violence.
Next day, the feast of Pentecost, very early in the morning the same scene was
repeated. The consul Cencius now suggested the election of Odo, Cardinal-Bishop of Ostia (afterwards Urban II), but this was
rejected by some of the cardinals on the
grounds that the translation of a bishop was contrary
to the canons. The assembly now lost all patience; Desiderius was seized and
dragged to the Church of St. Lucy where he was forcibly vested in the red cope
and given the name of Victor (24 May, 1086). The church had been without a head
for twelve months all but a day. Four days later pope and cardinals had to
flee from Rome before
the imperial prefect of the city, and at Terracina, in spite of
all protests, Victor laid aside the papal insignia and
once more retired to Monte
Cassino where he remained nearly a whole year. In the middle of Lent, 1087, a council
of cardinals and bishops was held
at Capua at
which the pope-elect
assisted as "Papal vicar of those parts" (letter of Hugh of Lyons) together with the
Norman princes, Cencius the Consul, and the Roman nobles; here Victor finally
yielded and "by the assumption of the cross and purple confirmed the past
election" (Chron. Cass., III, 68). How much his obstinacy had irritated
some of the prelates is
evidenced in the letter of Hugh of Lyons preserved by
Hugh of Flavigny (Mon. Germ. Hist.: Script. VIII, 466-8).
After celebrating Easter in his monastery Victor
proceeded to Rome,
and when the Normans had driven the soldiers of the Antipope Clement III (Guibert of Ravenna) out
of St. Peter's, was there consecrated and enthroned (9 May,
1087). He only remained eight days in Rome and then
returned to Monte
Cassino. Before May was out he was once more in Rome in answer to a
summons for the Countess Matilda, whose troops held the Leonine City and
Trastevere, but when at the end of June the antipope once more
gained possession of St. Peter's, Victor again retired to his abbey. In August a
council was held at Benevento,
at which he renewed the excommunication of
the antipope and
the condemnation of lay-investiture, and anathematised Hugh
of Lyons and
Richard, Abbot of Marseilles. When the
council had lasted three days Victor became seriously ill and retired to Monte Cassino to
die. He had himself carried into the chapter-house, issued
various decrees for the benefit of the abbey, appointed with
the consent of the monks the
prior, Cardinal Oderisius, to succeed him in the Abbacy, just as he himself had
been appointed by Stephen
IX (X), and proposed Odo of Ostia to the
assembled cardinals and bishops as the
next pope. He
died 16 Sept., 1087, and was buried in the tomb he had
prepared for himself in the chapter-house. In the
sixteenth century his body was removed to the church, and again translated in
1890. The cultus of Blessed Victor seems to have begun not later than the
pontificate of Anastasius IV, about 60 years after his death (Acta SS. Loc.
cit.). In 1727 the Abbot of Monte Cassino obtained
from Benedict III permission
to keep his feast (Tosti,
I, 393).
Pope Victor III is a far
less impressive figure in history than Desiderius the great Abbot of Monte Cassino, but there
is abundant evidence that it was largely his failing health that made him so
reluctant to accept the great position which was thrust upon him, indeed Ordericus tells us
that he was taken ill when saying the first Mass after his consecration, so that
during his papacy "he
hardly got through a single Mass", vix una tantum missa perfunctus (P.L.,
CLXXXVIII, p. 578). On 5 Aug., 1087, when Victor was holding the Council
at Benevento, an
army consisting of Roman, Genoese, Pisan, and
Amalfitan troops sent by him to Africa under the Banner of St. Peter captured
the town of El Mahadia, and forced the Mohammedan ruler
of Tunis to
promise tribute to the Holy See and to
free all Christian slaves.
This event may perhaps be considered as the beginning of the Crusades. The only
literary work of Victor which we possess is his "Dialogues" on
the miracles wrought
by St. Benedict and other saints at Monte Cassino. There is
also a letter to the bishops of Sardinia to which
country he had sent monks while
still Abbot of Monte Cassino. In his
"De Viris illustribus Casinensibus", Peter the Deacon ascribes
to him the composition of a "Cantus ad B. Maurum" and letters to
Philip of France and
Hugh of Cluny which no longer exist.
Sources
The chief source is the
Chronicon Cassinense, in Mon. Germ. Hist.: Script., VII, reprinted in P.L.,
173; some autobiographical details are to be met with in his own Dialogues,
P.L., 149. See also MABILLON, Acta SS., Sept., V, 373 sqq.; WATTERICH, Pontificum
Romanorum Vitae, I (Leipzig, 1862), in which (562) is to be found the letter of
Hugh of Lyons mentioned above; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, II (Paris,
1892), 292; JAFFE, Regesta Pont. Rom., I (Leipzig, 1885), 655-6. The best
English account is MANN, Lives of the Popes, VII (London, 1910), 218-244. For
Desiderius's relations with the Normans see CHALANDON, Hist. de la Domination
Normande en Italie et en Sicile (Paris, 1907); BOHMER, Victor III in
Realencyklopadie fur protestantische Theologie, XX (Leipzig, 1908);
GREGOROVIUS, Hist. of Rome in the Middle Ages, tr. HAMILTON, IV (London,
1894-1900); MILMAN, Latin Christianity, IV (London, 1872); TOSTI, Storia della
Badia di Monte Cassino (Naples, 1842); CROWE and CAVALCASELLE, Hist. of
Painting in Italy (New York, 1909).
Webster, Douglas
Raymund. "Pope Blessed Victor III." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton
Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/15410a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to
the memory of Blessed Pope Victor III.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15410a.htm
Statua
di Papa Vittore III, Cattedrale di Santa Maria Assunta e San Benedetto abate,
Abbazia di Montecassino
Beato Vittore III Papa
Benevento, ca. 1027 - 16
settembre 1087
(Papa dal 24/05/1086 al 06/09/1087)
Nato a Benevento, dopo la sua elezione, non potendo entrare a Roma, ritornò a
Montecassino.
Martirologio
Romano: A Montecassino nel Lazio, transito del beato Vittore III, papa,
che resse sapientemente per trent’anni questo celebre monastero e lo arricchì
magnificamente, prima di assumere il governo della Chiesa di Roma.
Un pontefice sbiadito: esita dieci mesi prima di accettare l’elezione (col nome di Vittore III) e cinque mesi dopo è morto. Gli mancava la volontà, e poi gli è mancato il tempo. Nato da nobili di origine longobarda (e battezzato col nome di Dauferio), alla morte del padre si è fatto eremita, poi monaco a Montecassino, dove ha preso il nome di Desiderio. Sui 30 anni è abate; a 32 è cardinale e dovrebbe andare a Roma, ma resta nell’abbazia.
È il momento più duro del conflitto per la riforma della Chiesa e per la sua autonomia dal potere civile. Desiderio segue lo scontro fra papa Gregorio VII e il re germanico Enrico IV: quello che si è umiliato a Canossa, ma che poi ha ripreso la lotta nominando un antipapa (il vescovo Guiberto di Ravenna, col nome di Clemente III). Gregorio si ritrova prigioniero a Castel Sant’Angelo, fino all’arrivo dal Sud dei soldati normanni, che lo liberano ma saccheggiano Roma.
Morto Gregorio VII a Salerno (25 maggio1085), c’è un anno di sede vacante. Nel maggio 1086 si elegge Desiderio, ma lui accetta solo nel marzo 1087. Ed eccolo Papa, ma in una Roma semidistrutta, e per una buona metà nelle mani dell’antipapa e dei suoi sostenitori tedeschi e romani; sicché a volte i riti in San Pietro sono celebrati da lui, papa Vittore; e a volte dal suo avversario, l’antipapa Clemente. Per muoversi in città ha bisogno delle scorte normanne; e se queste mancano, è l’antipapa che scorrazza. Vittore non ce la fa più, e va a cercare rifugio a Montecassino, dove poi arriva Matilde di Canossa (padrona di buona parte del Centro-Nord d’Italia) per convincerlo a ritornare, passando dall’IsolaTiberina a Castel Sant’Angelo, o a Ostia.
Si sforza di governare la Chiesa, per quello che può, e occupandosi delle urgenze più drammatiche: scomunica l’antipapa Clemente, annulla tutte le cariche ecclesiastiche conferite a pagamento. Indice nell’estate 1087 un sinodo a Benevento, e vi partecipa scendendo da Montecassino. Ma sente vicina la fine, e si lascia andare a esprimere una speranza: vorrebbe come successore il cardinale Ottone di Lagéry (che sarà eletto, prendendo il nome di Urbano II). Poi ritorna una volta ancora a Montecassino, dove trova la morte e la tomba. Montecassino, dove lui per tutti è ancora l’abate Desiderio. Col suo nome monastico, il Pontefice-meteora resta una delle figure più importanti del suo secolo. A Montecassino, dopo le devastazioni saracene, gli abati si erano preoccupati solamente di rafforzare le difese. Desiderio, invece, ha voluto arricchire l’abbazia di bellezza e di operosità culturale.
Progettista egli stesso e direttore dei lavori, per le costruzioni ha chiamato artefici dalla Lombardia, da Amalfi, da Costantinopoli e dal mondo arabo, facendo dell’abbazia anche un laboratorio di ricerca artistica. Inoltre ha raccolto scrittori e poeti intorno, aggiungendo il lavoro creativo a quello tradizionale di preservazione e diffusione del pensiero e dell’arte dell’antichità. Ha dato vita a una scuola d’arte cassinese che ha segnato poi gran parte dell’architettura del Meridione. Il culto per lui come beato è stato confermato da papa Leone XIII nel 1887.
Autore: Domenico Agasso
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/91045
Pope
Victor III and his coat of arms on card, XIXth century, http://www.araldicavaticana.com/Pontefici.ht
VITTORE III papa
di Mario Niccoli -
Enciclopedia Italiana (1937)
VITTORE III papa
(Desiderio di Montecassino)
Appartenente a una
famiglia principesca di Benevento, nacque nel 1027. Si diede alla vita
monastica a Cava dei Tirreni e quindi nell'abbazia di Santa Sofia in Benevento.
Desiderio fu in relazione con i maggiori esponenti della rif0rma ecclesiastica
ai tempi di Leone IX, particolarmente con il cardinale Federico di Lorena.
Quando Federico, alla morte di Leone IX, fu eletto papa col nome di Stefano X,
Desiderio gli succedette nella carica di abate di Montecassino (1058) e il 6
marzo 1059 fu elevato da Nicola II alla porpora cardinalizia. L'attività di
Desiderio, uomo colto e anima di artista, ma sostanzialmente indifferente ai
problemi politici e religiosi che si ponevano allora per la Chiesa, fu
soprattutto caratterizzata dalle cure da lui rivolte all'abbellimento di
Montecassino (che gli deve fra l'altro la basilica dedicata da Alessandro II il
6 ottobre 1071), alla raccolta di manoscritti, all'incremento da lui dato alla
scuola degli amanuensi e dei calligrafi. In politica seguì una tattica ispirata
a condiscendenza, conciliazione o compromesso verso i Normanni, a ciò spinto
non tanto da un desiderio di riconciliare i Normanni alla Chiesa, quanto dal
desiderio di garantire, mediante questa politica, la pace e la sicurezza per i
territorî dell'abbazia. Negoziatore del ravvicinamento fra la S. Sede e Roberto
il Guiscardo (Concilio di Melfi, 1059) corre ai ripari quando l'intesa, sotto
il pontificato di Gregorio VII, fu spezzata. Quando Enrico IV, in pieno scisma
(v. clemente 111; enrico iv; gregorio v11), scende in
Italia, Desiderio, fedele anche in questo al suo proposito di mantenere a ogni
costo la pace nell'Italia meridionale, non si perita di assumere una parte di
conciliatore promettendo a Enrico (aprile 1082) di farlo incoronare da
Gregorio. Questo atteggiamento meschino, così poco in armonia con la decisione
politica gregoriana, fu formalmente disapprovato da Gregorio. Ugo di Lione
afferma anzi esplicitamente che Desiderio, in questa occasione, fu scomunicato.
Comunque, si comprende come, morto Gregorio VII (25 maggio 1085), Desiderio
fosse il meno indicato a continuare la sua politica. Gregorio VII aveva
designato come suoi successori i cardinali Anselmo di Lucca, Odo di Ostia e Ugo
di Lione. Ma quando, il 24 maggio 1086, dopo un anno di vacanza, i cardinali
gregoriani, approfittando della lontananza da Roma di Clemente III, furono in
grado di riunirsi protetti dalle armi del normanno Giordano da Capua, le
pressioni di questo furono più forti della volontà di Gregorio, e Desiderio fu
eletto col nome di Vittore III. Appena eletto, V. fugge a Montecassino. Solo il
21 marzo 1087 al concilio di Capua, nonostante le incertezze di Desiderio e
l'opposizione decisa dei gregoriani puri in prima linea Ugo di Lione - che non
perdonavano a Desiderio il suo atteggiamento verso Enrico IV e l'inframmettenza
di Giordano - l'elezione fu confermata in circostanze poco chiare. Consacrato a
Roma il 9 maggio 1087, V. si ritirò subito a Montecassino e fece a Roma rare
apparizioni sempre contrastate vivacemente da Clemente III. L'unico atto del
suo pontificato (concilio di Benevento del 29 agosto 1087) è una riconferma
esplicita delle direttive politiche di Gregorio (scomunica di Clemente III,
condanna delle investiture laiche, nullità delle elezioni simoniache). Ma,
nonostante questo, è certo che l'essersi alienato tanti elementi di prim'ordine
(a Benevento i cardinali Ugo di Lione e Riccardo di Marsiglia, che non avevano
voluto riconoscerlo, erano stati scomunicati), l'inerzia spirituale, la
mancanza di coraggio e un temperamento meschinamente accomodante, mostravano V.
come assolutamente inadatto a fronteggiare la situazione e ad approfittare di
quelle stesse circostanze favorevoli che si erano andate facendo luce, in
Germania e in Italia, dopo la morte di Gregorio VII. La sua permanenza sulla
cattedra di S. Pietro avrebbe potuto essere esiziale agl'interessi della
Chiesa; la sua morte (sopravvenuta a Montecassino il 16 settembre 1087) dopo
solo quattro mesi di pontificato, permette di considerare la sua azione come
un'insignificante parentesi fra l'azione di Gregorio VII e quella di Urbano II.
Ci restano di V. alcune lettere, decreti e un'opera in foma di dialogo sui
miracoli di S. Benedetto (Dialogus de miraculis s. Benedicti, in quattro
libri, in Acta Sanctorum ord. s. Benedicti del Mabillon,
IV, 11, pp. 425-461).,
Bibl.: Liber
Pontificalis, a cura di L. Duchesne, II, p. 292; Ph. Jaffè, Regesta, I,
pp. 655-56; Hirsch, D. von Monte Cassino als Papst Victor III., in Forschungen
zur deutschen Geschichte, VII (1887), p. 6 segg.; R. Lehmann, Über den die
Excommunication des Erzbischofs Hugo von Lyon durch Papst V. III. betreffenden
Brief des Ersteren an d. Gräfin Mathilde, ibid., VIII (1888), p. 641
segg.; A. Fliche, L'élection d'Urbain II, in Moyen âge, s. 2ª, XIX
(1916); id., Le pontificat de Victor III, in Revue d'histoire
ecclésiastique, XX (1924), p. 387 segg.; Abbé Rony, Élection de Victor
III. Conflit entre le nouveau pape et Hugues archevêque de Lyon, in Revue
d'hist. de l'Église de France, XIV (1928), p. 145 segg.; M. Manitius, Geschichte
der lat. Literatur des Mittelalters, III, Monaco 1931, pp. 75-79.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/vittore-iii-papa_(Enciclopedia-Italiana)/
VITTORE III, papa, beato
di Cristina Colotto - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 99 (2020)
VITTORE III, papa, beato.
– Dauferio nacque nel 1027 da un ramo della famiglia principesca di Benevento.
La Cronaca di Montecassino ci informa che suo padre, Landolfo V del
Zotto, principe di Benevento, fu ucciso dai Normanni; della madre non si hanno
notizie, mentre dai Dialogi, scritti successivamente da Dauferio stesso,
si è a conoscenza che una sua bisnonna paterna, Bella, fu monaca presso S.
Pietro in Benevento.
All’età di circa venti
anni, Dauferio fuggì dalla casa paterna per assecondare la propria vocazione monastica.
Ricondotto con la forza presso la famiglia, dopo circa un anno ritentò
nuovamente la fuga, ma questa volta riuscì a raggiungere Salerno e a porsi
sotto la protezione del principe Guaimario V, cui era legato da vincoli di
parentela. Trascorse, pertanto, un periodo presso il monastero della SS.
Trinità di Cava, finché, tornato nella sua città natale, non entrò come monaco
presso l’abbazia di S. Sofia, mutando il suo nome in quello di Desiderio.
Durante la permanenza a S. Sofia, interrotta soltanto da un breve soggiorno
presso il monastero di S. Maria delle Tremiti e da tre mesi di vita eremitica
sulla Maiella, Desiderio venne in contatto con personaggi impegnati in prima
linea nel processo di riforma della Chiesa, come il vescovo Umberto di Silvacandida
e Federico di Lorena, cancelliere, abate di Montecassino e futuro papa Stefano
IX. Fu quest’ultimo a presentarlo al pontefice Leone IX, in visita a Benevento
nella tarda primavera del 1053.
Nel 1055, in occasione di
un incontro avvenuto in Firenze con Vittore II, successore di Leone IX,
Desiderio chiese e ottenne dal pontefice l’autorizzazione a entrare come monaco
a Montecassino. Nominato preposto di una dipendenza cassinese situata in Capua,
nell’aprile del 1058, mentre stava per imbarcarsi a Bari alla volta di
Costantinopoli in missione diplomatica presso l’imperatore bizantino per conto
di Stefano IX, fu raggiunto dalla notizia della morte del papa e,
conseguentemente, della sua elezione ad abate di Montecassino. Fatto
rapidamente ritorno, il 19 aprile 1058, domenica di Pasqua, Desiderio venne
consacrato abate.
Si apriva così per
Montecassino una stagione di profondo rinnovamento e di crescita di prestigio.
Nei trent’anni in cui Desiderio fu alla guida del monastero, si assistette a un
immenso sviluppo delle risorse materiali dell’abbazia. Grazie alle cospicue
donazioni di terre e chiese, non solo da parte dell’aristocrazia longobarda al
tramonto, ma soprattutto da parte dei nuovi dominatori normanni, la Terra
Sancti Benedicti raggiunse un’estensione di circa 80.000 ettari, senza
contare le numerose dipendenze localizzate in varie aree dell’Italia
centro-settentrionale, e persino in Sardegna. La straordinaria ricchezza
costituì il presupposto per la realizzazione di un’ambiziosa politica
culturale. Questa fu il risultato dell’ospitalità offerta alle personalità
intellettuali più interessanti del tempo, dell’impegno profuso dall’abate nella
formazione di una grande biblioteca e del conseguente impulso fornito
all’attività dello scriptorium. Più di settanta codici furono fatti
copiare da Desiderio, tra cui anche autori classici rari nel Medioevo quali
Tacito, Frontino, Giovenale, Apuleio.
A ciò si aggiunga
l’intensa attività costruttiva di Desiderio, che avrebbe trovato la sua
esplicazione più alta nella ricostruzione della basilica di S. Benedetto.
L’edificio, alla cui consacrazione, nel 1075, presero parte le più illustri
personalità del mondo politico ed ecclesiastico del momento, fu realizzato
grazie anche alla cooperazione di maestranze di origine costantinopolitana
esperte nell’arte del mosaico. Inoltre, attraverso la sua proposta di recupero
di una dimensione paleocristiana e antichizzante in linea con i contenuti
ideologici della Riforma, il progetto avrebbe svolto una funzione normativa per
la successiva vicenda artistica del Mezzogiorno. Ma Desiderio non si limitò
semplicemente ad ampliare e a consolidare i possedimenti della casa di s.
Benedetto, incarnando così, come si legge nella Cronaca di
Montecassino, la figura del «restaurator ac renovator», di novello fondatore
del cenobio dopo s. Benedetto, Petronace e Aligerno (Chronica monasterii
casinensis, a cura di H. Hoffmann, 1980, p. 362).
Negli anni del suo
abbaziato, Montecassino riuscì a svolgere anche un ruolo di primo piano nel
contesto politico dell’Italia meridionale. Qui il tramonto della potenza
longobarda, l’affermazione dei Normanni, e, in un contesto più ampio, le
vicende connesse con la riforma della Chiesa e i rapporti tra questa e
l’Impero, stavano creando le condizioni per un’evoluzione dei tradizionali
assetti politici.
Desiderio seppe inserirsi
attivamente in tale processo e assecondarlo, proponendosi tra i promotori più
attivi di un’intesa tra Normanni e Papato. I primi, con Roberto il Guiscardo e
Riccardo di Capua, aspiravano a una legittimazione della propria posizione nel
Mezzogiorno tale da superare la dimensione dei potentati locali e attingere ai
più alti gradi della gerarchia delle potestà terrene; al secondo, profilandosi
minaccioso all’orizzonte lo scontro con l’Impero, occorreva un valido sostegno
materiale e militare per portare a compimento gli obiettivi della Riforma e,
nel contempo, rilanciare con rinnovato vigore le secolari aspirazioni a
un’egemonia della Chiesa di Roma in Italia meridionale. Sotto gli auspici di
Desiderio, nell’agosto del 1059, durante il Concilio di Melfi, il pontefice
Niccolò II investiva Roberto e Riccardo delle terre da loro di recente
conquistate, ricevendone in cambio un giuramento di fedeltà che rendeva i due
capi normanni vassalli di S. Pietro.
I frutti di questa intesa
non tardarono a farsi sentire. Nell’autunno del 1061, in occasione della
travagliata ascesa al soglio pontificio di Alessandro II, Desiderio si recò a
Roma insieme al principe normanno Riccardo di Capua che doveva assicurare al
neoeletto papa un valido braccio armato.
Tuttavia, l’intelligenza
politica di Desiderio, la sua capacità di portare a compiuto sviluppo tutte le
potenzialità insite in quella funzione di mediazione cui la stessa posizione
geografica sembrava destinare Montecassino, raggiunse le sue manifestazioni più
significative soprattutto durante il pontificato di Gregorio VII. Proprio
allora, infatti, l’intesa tra Normanni e Papato, in diverse occasioni, conobbe
momenti di forte tensione, le cui origini vanno ricercate essenzialmente nel
fatto che il flusso inarrestabile dell’espansione normanna, sotto l’impulso di
Roberto il Guiscardo, era arrivato a minacciare i territori direttamente
soggetti alla S. Sede e sembrava negare del tutto la pregiudiziale della
sovranità papale sul Meridione implicita nell’investitura di Melfi. Gregorio
VII scomunicò ben tre volte il Guiscardo, arrivando persino a caldeggiare la
formazione di una lega contro di lui. Se non si giunse a una rottura
definitiva, il merito va ascritto in gran parte all’instancabile attività
diplomatica di Desiderio. Fu grazie a questa se, nella primavera del 1084, il
Guiscardo accorse a Roma in aiuto di Gregorio VII, accerchiato in Castel S.
Angelo dalle truppe dell’imperatore Enrico IV, per condurlo con sé a Salerno,
fornendogli un asilo sicuro fino alla morte (avvenuta il 25 maggio 1085).
Al momento della sua
scomparsa, Gregorio VII lasciava la Chiesa in una situazione estremamente
difficile. Lo scisma apertosi con il Concilio di Bressanone e l’elezione da
parte dell’imperatore Enrico IV di Wiberto, vescovo di Ravenna, come antipapa
Clemente III, era ancora nel pieno del suo svolgimento. Il partito wibertino,
oltre alla base operativa di Ravenna, aveva a Roma un forte seguito soprattutto
nel gruppo dei cardinali presbiteri. Fuori d’Italia, mentre Francia e
Inghilterra avevano assunto una posizione di sostanziale neutralità, in
Germania l’area occidentale del Paese, in particolare i tre grandi
arcivescovati di Colonia, Magonza e Treviri, era di obbedienza wibertina;
l’area sud-orientale era rimasta invece legata al partito gregoriano. Questo
poteva contare, in Italia centro-settentrionale, sulla fedeltà incondizionata
della contessa Matilde di Canossa e sul fatto che diversi vescovi scismatici
erano morti durante il 1085. A Roma, la famiglia dei Frangipani, nella figura
del prefetto Cencio, e la maggioranza dei cardinali vescovi restavano
tenacemente legati alla causa gregoriana. In Italia meridionale, la crisi
apertasi con la scomparsa del Guiscardo, avvenuta nel luglio del 1085, non
aveva compromesso in maniera rilevante la tradizionale adesione normanna alla
causa papale. In questo contesto si apriva il problema della successione di
Gregorio VII. Secondo alcune fonti, tra cui la Cronaca di Ugo di
Flavigny, il pontefice, in punto di morte, avrebbe lasciato indicazioni su chi
dovesse raccogliere la sua eredità, designando una rosa di tre nomi: il vescovo
Anselmo II di Lucca, il vescovo Oddo di Ostia e l’arcivescovo Ugo di Lione.
Stando alla Cronaca di
Montecassino, Gregorio avrebbe fatto anche il nome di Desiderio, ma tale
notizia sembra assai poco attendibile, considerando che s’inserisce in un
capitolo dell’opera che è stato dimostrato essere il prodotto di una fusione
disordinata di circa otto sezioni differenti.
Di certo Desiderio
partecipò attivamente alla ricerca del candidato più idoneo. A soli quindici
giorni dalla morte di Gregorio VII, organizzò un incontro, tenutosi
probabilmente a Montecassino, con il vescovo Ubaldo di Sabina e un certo
Graziano, portavoce della fazione gregoriana di Roma. Esortò, inoltre, i
cardinali a scrivere alla contessa Matilde perché invitasse i tre vescovi
designati da Gregorio VII a recarsi a Roma, in modo da porre fine al più presto
alla vacanza della Sede papale. Tuttavia, il 18 marzo 1086 moriva Anselmo II,
dei tre candidati la figura più carismatica e, probabilmente, a giudizio
unanime, il più qualificato a succedere a Gregorio. Circa due mesi dopo, a
Roma, il 24 maggio 1086, a seguito di un’assemblea particolarmente burrascosa,
Desiderio veniva eletto papa, con il nome di Vittore III.
Resta difficile, sulla
base delle testimonianze di cui si dispone, mettere a fuoco con chiarezza le
ragioni di una simile scelta. È probabile che a determinarla concorse la
considerazione del sostegno offerto da Desiderio al Papato riformatore, fin dal
tempo del pontificato di Niccolò II (1058-61), che aveva inserito l’abate
cassinese nel collegio cardinalizio come cardinale presbitero di S. Cecilia in
Trastevere, e lo aveva nominato vicario papale con l’incarico di sovrintendere
ai monasteri del Principato (area geografica corrispondente ai Principati di
Salerno e di Benevento), della Puglia e della Calabria. È verosimile anche che
il clero e la nobiltà romana rimasti fedeli alla causa gregoriana videro nella
vasta disponibilità di risorse di Montecassino, nonché nella tradizionale
amicizia tra il suo abate e il mondo normanno, una base sicura su cui fare
affidamento per affrontare con rinnovato vigore la lotta contro gli scismatici.
Desiderio tentò
tenacemente di opporsi alla propria nomina: abbandonò immediatamente Roma per
Ardea e di qui si recò a Terracina, dove alla fine di maggio si spogliò delle
insegne papali. A giugno era di nuovo a Montecassino. Desiderio aveva optato
per la rinuncia non solo in considerazione delle vicende non tranquille che
avevano accompagnato la sua elezione, ma anche perché consapevole di dover far
fronte all’ostilità degli ultragregoriani capeggiati da Ugo di Lione, che non
gli perdonavano i rapporti amichevoli intrattenuti, in passato, con
l’imperatore Enrico IV. Sapeva, inoltre, di non poter contare, in quel
particolare momento, su un efficace e compatto sostegno normanno, poiché il
duca di Puglia Ruggero Borsa, irritato per la mancata nomina alla sede
vescovile di Salerno di un suo candidato, aveva rimesso in discussione la
propria fedeltà al partito gregoriano.
A Montecassino, comunque,
Vittore non rimase in passiva attesa degli eventi. Non solo dovette
fronteggiare diversi tentativi, narrati dalla Cronaca di
Montecassino, per riportarlo a Roma, ma, stando alla testimonianza di Ugo di
Lione, fu molto impegnato nel promuovere una nuova elezione, arrivando a
proporre candidature diverse dalla propria, come quella del vescovo Ermanno di
Metz. La questione era, comunque, destinata a risolversi nel marzo del 1087,
allorché fu indetto a Capua un concilio, cui presero parte, oltre naturalmente
a Vittore, esponenti di punta del partito gregoriano di Roma, il prefetto
romano Cencio, il principe Giordano di Capua e anche il duca di Puglia Ruggero
Borsa. In chiusura del concilio, secondo la Cronaca di Montecassino,
si riaprì la questione dell’elezione papale. Dopo due giorni di tentennamenti,
la domenica delle palme del 1087, Vittore si decise infine a confermare
l’elezione del 1086 e a riprendere le insegne papali. Da un lato era
consapevole dell’urgenza degli eventi ̶– il fronte degli scismatici aveva
ripreso vigorosamente l’iniziativa, promuovendo il ritorno a Roma di Wiberto –,
dall’altro sapeva che il gruppo degli ultragregoriani aveva conosciuto delle
defezioni in suo favore, come quella del vescovo Oddo di Ostia. Inoltre, poteva
contare ora sul sostegno militare di un fronte normanno ricostituitosi nella
sua unità, dopo che Ruggero Borsa aveva visto nominare il proprio candidato
alla guida della sede vescovile di Salerno.
Trascorsa la Pasqua a
Montecassino (28 marzo), si diresse a Roma, scortato da Giordano di Capua e
Gisolfo di Salerno. Qui, una volta che i Normanni si furono impadroniti di S.
Pietro, fino ad allora caposaldo dei wibertini, il 9 maggio Vittore fu consacrato
papa. Tra i suoi atti, fra cui va annoverata la ratifica dell’immunità per
l’abbazia francese di Montier-en-Der, la conferma dei possedimenti della nuova
sede vescovile di Ravello, e una lettera indirizzata all’imperatrice bizantina
Anna Dalassena, in cui si chiedeva l’alleggerimento dei pedaggi imposti ai
pellegrini in visita al Santo Sepolcro, spicca la convocazione di un concilio a
Benevento per la fine di agosto del 1087. Al sinodo parteciparono i vescovi di
Puglia, di Calabria e del Principato.
Stando alla Cronaca di
Montecassino, unica testimonianza di cui disponiamo al riguardo, durante il
concilio il pontefice avrebbe formulato un programma di governo della Chiesa
nel pieno rispetto della tradizione gregoriana, come attestano le varie deliberazioni
prese dall’assemblea, tra cui la conferma della scomunica per Clemente III e i
suoi seguaci, e la condanna dell’investitura da parte dei laici e delle
ordinazioni simoniache. Tre giorni dopo la conclusione del concilio, a
Montecassino, Vittore, gravemente ammalato, moriva. Era il 16 settembre 1087.
Sul suo breve pontificato
ha pesato a lungo il giudizio negativo di certa parte della storiografia.
Soprattutto Augustin Fliche ha visto in lui una pallida figura tra quelle
eroiche di Gregorio VII e Urbano II, cui la natura essenzialmente di esteta e
bibliofilo, più preoccupato delle sorti del suo monastero che dei destini della
Chiesa, e probabilmente anche la malattia, impedirono di fronteggiare con la
dovuta energia e determinazione la difficile situazione di quegli anni.
In realtà, i quattro mesi
di pontificato videro Vittore attivamente impegnato nella gestione della non
facile eredità di Gregorio VII. In tal senso si preoccupò di assicurare al
partito gregoriano una base unitaria sufficientemente solida per poter
affrontare con successo la sfida contro i wibertini, non solo in Italia, ma
anche, ad esempio, in Germania, dove offrì il proprio sostegno al vescovo
ultragregoriano Gebeardo di Costanza. La sua persona venne in tal modo
configurandosi sempre più come un punto di riferimento imprescindibile per
quanti erano rimasti fedeli alla causa gregoriana.
Si pensi alla stima e
alla devozione tributategli dalla contessa Matilde, o al fatto che il cardinale
Deusdedit scelse di dedicare proprio a lui la sua Collectio canonum, uno
dei manifesti ideologici della Chiesa gregoriana. Si pensi, ancora, al Liber
de unitate ecclesiae conservanda, in cui Vittore veniva presentato, da un
monaco anonimo di parte wibertina, quale degno successore di Gregorio VII.
Inoltre la citata missiva ad Anna Dalassena contiene nell’arenga un esplicito
riferimento al primato di Pietro e dei suoi successori, perfettamente in linea
con l’ecclesiologia dell’autore del Dictatus Papae. Lo stesso discorso
vale per il privilegio di conferma dell’immunità per l’abbazia di
Montier-en-Der, dove sempre nell’arenga si ribadisce l’idea del primato romano
e del pontefice quale vicario di Pietro, richiamandosi questa volta a s. Paolo.
Come sostiene Herbert
E.J. Cowdrey, l’attività di Vittore papa non si risolse in «un interludio
torbido e incolore» (1983, 1991, p. 251), ma rappresentò un ponte di
collegamento importante tra il pontificato di Gregorio VII e quello di Urbano
II, anzi la continuità assicurata da Vittore preparò in qualche modo la strada a
una migliore definizione delle prerogative papali da parte dei suoi successori.
Venerato come beato, il
culto fu confermato da Leone XIII il 23 luglio 1887. La sua memoria liturgica
viene celebrata il 16 settembre.
Fonti e Bibl.: Bernoldi
Chronicon, a cura di G. Waitz, in MGH, Scriptores, V, a cura di G.H.
Pertz, Hannover 1844, pp. 446 s.; Ugo di Flavigny, Chronicon, ibid.,
VIII, a cura di G.H. Pertz, Hannover 1848, pp. 466-468; Petrus Diaconus, De
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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/vittore-iii-papa-beato_(Dizionario-Biografico)
Abbé Rony. « Élection de Victor III. Conflit entre le nouveau pape et Hugues archevêque de Lyon », Revue d'histoire de l'Église de France Année 1928 63 pp. 145-160
Voir aussi : https://www.brepolsonline.net/doi/abs/10.1484/J.RB.4.02474?journalCode=rb