Bienheureux Scubilion
(Jean-Bernard Rousseau)
Frère des Écoles
Chrétiennes (+ 1867)
"il est dans tous les cœurs l'apôtre de l'Amour du Christ pour les petits, les exclus. Toute sa vie témoigne de la parole de Jésus: La vérité vous rendra libres."
Bienheureux frère Scubilion - diocèse de Sens-Auxerre - Père Michel Desfray
A lire aussi:
"Il n'est pas toujours possible d'aller à la messe selon les circonstances de la vie. Lorsqu'il partit pour l'Île Bourbon, le voyage en bateau durait près de trois mois. Il n'y avait pas de prêtre pour célébrer sur le bateau. Le jour de la Fête-Dieu il voulut fêter le Seigneur à sa manière. Il entreprit de discuter avec le capitaine du bateau sur des sujets religieux. Il nous invite à notre tour à donner à notre vie eucharistique une dimension missionnaire."
Homélie pour la fête du bienheureux Frère Scubilion, le dimanche 11 juin 2007, à Tharoiseau, par Mgr François Tricard, curé-recteur de Vézelay.
"On l'appelle le 'catéchiste des esclaves', il inaugure des classes du soir pour eux, ils y viennent en grand nombre, même après une longue journée de travail épuisant. Il invente des programmes et des techniques spécialement adaptés à leurs besoins et à leurs capacités, de façon à leur apprendre l'essentiel de la doctrine et de la morale chrétiennes et les préparer à recevoir les sacrements. Il se les attache par ses manières aimables et pleines de respect pour eux."
Site des frères des Écoles chrétiennes - La Salle
Les saints lasalliens, page 35.
Un homme d'Église vénéré comme un dieu - Frère Scubilion (Jean-Bernard Rousseau) 22 mars 1797 - 13 avril 1867 (le Journal de l'Île Bourbon)
Frère Scubilion (Jean Bernard Rousseau) (1797-1867) a été déclaré bienheureux par Jean-Paul II le 2 mai 1989* à Saint-Denis lors de sa visite dans l'île de La Réunion: "Par notre autorité apostolique accueillant les vœux de notre frère Gilbert Aubry, évêque de Saint-Denis de La Réunion, de beaucoup d'autres frères dans l'épiscopat, de nombreux fidèles, et après avoir entendu l'avis de la Congrégation pour les Causes des Saints, nous déclarons que dorénavant, le vénérable Jean-Bernard Rousseau, Frère Scubilion des Écoles Chrétiennes, peut être appelé Bienheureux". (*en français vers la fin de la page)
Frère Scubilion est vénéré dans toute l'île et plus particulièrement à Sainte-Marie, où a été édifié pour lui un mausolée qui attire de nombreux pèlerins. Chaque 20 décembre (à La Réunion, fête civile rappelant la suppression de l’esclavage), une messe y est célébrée en son honneur. Le Bienheureux Frère Scubilion est, avec la Bienheureuse Victoire Rasoamanarivo et le Bienheureux Père Laval, l'un des copatrons de la Conférence épiscopale de l'océan Indien.
- La vie du frère Scubilion mise en scène par des collégiens, diocèse de la Réunion.
À l'île de la Réunion, en 1867, le bienheureux Scubilion (Jean-Bernard
Rousseau), frère des Écoles chrétiennes, qui, sans relâche, instruisit les
enfants et apporta secours aux pauvres et espérance aux esclaves.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/11594/Bienheureux-Scubilion-%28Jean-Bernard-Rousseau%29.html
JEAN-BERNARD ROUSSEAU
Frère Scubilion, Frère des Écoles Chrétiennes, Bienheureux
22 mars 1797 - 13 avril 1867
Jean-Bernard Rousseau
naquit le 22 mars 1797, dans un petit village de l'Yonne, Annay la Côte. Fils
de Bernard Rousseau, tailleur de pierres, et de Reine Pelletier, il passa son
enfance à Tharoiseau, également dans l'Yonne. Sa famille, catholique très
fervente, cacha des prêtres réfractaires pendant la révolution. Jean-Bernard
décida, à l'imitation de ses parents, de consacrer sa vie au service de Dieu et
des autres. Aspirant depuis son enfance à la vie religieuse, Jean-Bernard
priait beaucoup pour connaître les desseins de Dieu sur lui. Jeune homme très
actif dans sa paroisse où il enseignait le catéchisme, Jean-Bernard fit la
connaissance des Frères de Écoles Chrétiennes qui s'étaient installés près de
chez lui. Aussi décida-t-il de se faire religieux chez les Frères. En 1822, il
se rendit à Paris où les frères s'étaient installés en 1821, et, le 9 novembre
1822, il entra au noviciat où il prit le nom de Frère Scubilion.
De 1823 à 1833, le Frère
Scubilion fit des études et se forma à l'enseignement, réalisant ses
aspirations auprès des enfants. Ces années d’enseignement furent pour lui
lumineuses et douces, car il confortait sa vocation qui répondait si bien à ses
aspirations. Le 27 septembre 1827, il prononça ses vœux perpétuels. Notons
que chaque jour de sa vie, comme Jésus le lui avait appris, il répétait sans
cesse: "Ma nourriture est d’accomplir la volonté de mon Dieu." Mais
son désir d'apostolat était tel qu'il rêvait des missions lointaines. Enfin, le
9 mars 1833, les désirs missionnaires du Frère Scubillion furent exaucés. Il
était désigné pour aller à l’île Bourbon, qui deviendra l'Île de la Réunion. Le
20 avril 1833, le navire "Le Commerce" emmenait le Frère
Scubilion et deux autres frères: le Frère Jean de Martha, futur Provincial de
l’océan Indien et le Frère Vétérins. Le 14 juillet 1833, après
quatre-vingt-cinq jours de voyage, le bateau arriva en rade de Saint-Denis.
Frère Scubilion rayonnant de joie et de reconnaissance, salua Bourbon et
s’offrit totalement à Dieu, disant: "Rien ne m’attache en ce monde et
je suis prêt à tous les sacrifices pour le bien des âmes et la plus grande
gloire de Dieu." Le Frère Scubilion avait 35 ans.
Le 18 novembre 1833,
Frère Scubilion vit accourir à lui, 25 petits Réunionnais de Saint-Benoît et de
Saint Paul. Il les réunit dans l'école des Frères et commença leur éducation.
Malgré les grandes difficultés qu'ils éprouvaient face à la discipline, les
écoliers, heureux de se sentir entourés par une paternelle tendresse, faisaient
partout des récits enthousiastes de ce qui se passait dans leur classe. Et ils
parlaient de Frère Scubilion avec une affection qui gagna les hésitants:
bientôt 125 nouveaux élèves accoururent à l’école des Frères. Pourtant la
tâche, tant des élèves que des maîtres, n’était pas facile. Les plus petites
difficultés rebutaient les enfants réunionnais. Beaucoup, très paresseux,
n'avaient que du dégoût pour ce que leur maître leur demandait d'étudier, au
moins un peu. Devant ces difficultés, Frère Scubilion peinait beaucoup, et il
cherchait comment éduquer ses enfants et les catéchiser vraiment… Car ici,
élever un enfant, cultiver son esprit, exciter son effort, était un travail
inattendu qui imposait un dévouement permanent. Mais, par le travail de la
grâce divine, Frère Scubilion se montrait toujours doux et patient, afin de
gagner ses élèves à Jésus-Christ. De plus, il devait convertir les pêcheurs et
édifier son prochain. Aussi Frère Scubilion évitait-il toute impatience et
toute colère inutile. Tout entier à Jésus-Christ, il ne vivait que pour ses
élèves. Et bientôt Frère Scubilion réussit son œuvre pédagogique. Il donna même
à son Institut plusieurs jeunes de Saint-Paul et de Saint-Benoît. En 1843, lors
de son départ pour Saint-Leu, Frère Scubilion pouvait laisser sa classe à un
Réunionnais qu’il avait formé.
Mais voici que peu à peu,
Frère Scubilion découvrait une réalité inconnue en France: l'esclavage. Il
faut savoir qu'à cette époque, il y avait dans l'île Bourbon au moins 60 000
esclaves que leurs maîtres employaient dans les champs pour de multiplies
cultures: girofle, vanille, café, canne à sucre… Immédiatement, Frère Scubilion
se fit le défenseur des esclaves et lutta contre les mauvais traitements et les
abus dont ils étaient victimes, surtout les femmes esclaves. Ainsi, on cite
souvent le cas de Biney, une esclave originaire de Madagascar que son maître
avait estropiée malgré les lois votées en France par la Monarchie de Juillet,
qui dura de 1830 à 1848, lois interdisant les mauvais traitements envers les
esclaves. Le cas Biney est resté célèbre car frère Scubilion obtint la
condamnation de son cruel maître.
Le 17 novembre 1843,
Frère Scubilion fut nommé à Saint Leu où les esclaves noirs étaient très nombreux.
En 1811, il y avait eu à Saint Leu une révolte d'esclaves, durant laquelle de
nombreux magasins avaient été pillés et des crimes affreux avaient été commis.
Il était devenu urgent d'assurer la sécurité par la moralisation des noirs: et
cela, seule la religion chrétienne pouvait le faire. Aussi Frère Scubilion
devint-il l'enseignant, le défenseur et l'avocat des esclaves. Il prépara au
baptême plus de mille esclaves. Il inaugura les classes du soir pour les
esclaves. Très vite on l'appela "le catéchiste des esclaves". Frère
Scubilion était aidé par ses frères en religion qui trouvaient dans leur foi
assez de courage pour créer, après les classes du jour, les catéchismes du
soir.
Il y avait beaucoup de
Noirs qui voulaient s’instruire, mais ils étaient condamnés à leur labeur
excessif. C'est pourquoi Frère Scubilion ne disposait que du soir pour
s'occuper de ces élèves improvisés. Grand pédagogue Frère Scubilion
entrecoupait les séances de catéchisme par des histoires captivantes ou des
chants religieux. L’esclave devenait ainsi, par le Christ et dans l’eau
baptismale le frère de son maître. Enfin un grand jour arriva le 20 décembre
1848, quand Sarda Garriga, le gouverneur de l’île, proclama, au nom de la
France, l’affranchissement général et immédiat des esclaves. Cette transition
de la servitude à la liberté, bien préparée par Frère Scubilion, ses frères,
l'évêque et les curés de l'île s’accomplit sans secousse, sans violence, sous
les auspices de la religion, via l'instruction et l'évangélisation. Le bonheur
fut grand dans l'île de Bourbon. Cependant, Frère Scubilion estimait que
les anciens esclaves devaient continuer à travailler dans les plantations, seul
moyen, pour les esclaves de conquérir, par le travail, une dignité humaine, et
de maintenir l'activité économique indispensable. L'émancipation de 1848
n'empêcha donc pas les missionnaires de poursuivre leur travail de formateur et
d'évangélisateur.
Beaucoup d'esclaves
n'avaient pas pu être évangélisés. Aussi, en 1850, arrivé à la Possession,
autre ville de l'île de Bourbon, Frère Scubilion se dévoua sans compter et les
noirs se convertirent en très grand nombre. Le Frère créa une école du soir, et
comme le Bon Pasteur, il allait chercher les brebis perdues. Le sourire qui
l'illuminait faisait que les Noirs étonnés, s’attachaient au bon Frère et ses
champs portaient une récolte généreuse. Et même les Blancs qui avaient été
réticents à l'émancipation des noirs devenaient meilleurs... En 1856, Frère
Scubilion enseigna à Saint-Denis, à Salazie et à Sainte-Marie où il organisa de
nombreux pèlerinages pour les ouvriers des plantations et des usines de cannes
à sucre. Le 7 novembre 1866 il dut partir à Madagascar et rejoindre ses
frères Gonzalvien, Yvon et Ladolien pour ouvrir une école destinée aux petits
Malgaches, mais il revint vite à Sainte-Marie où, toujours oublieux de lui même
et si près de Dieu par la grâce, il entoura de nouveau, de son affection et de
son amitié ceux au milieu desquels il vivrait jusqu'à sa mort. Frère Scubilion
mourut le 13 avril 1867, âgé de 70 ans.
Quelques instants après
le décès du Frère, Sainte-Marie se plongea dans le deuil et la consternation.
Une foule de fidèles vint prier auprès du cher défunt et surtout se recommander
à lui. Les funérailles eurent lieu le 14 avril 1867, dimanche des Rameaux. Une
foule immense accourut de toute l’île afin d’escorter le cercueil de l’humble
frère. Cette confiance ne s’est jamais affaiblie, et aujourd'hui il y a
toujours des pèlerins qui viennent lui demander des faveurs. Et des
guérisons ou des conversions inespérées se produisent. Ainsi, Octave, un enfant
sourd et muet fut guéri.
Frère Scubilion a été
béatifié le 2 mai 1989 lors de la visite du pape Jean-Paul II à La Réunion.
Petite remarque: Pendant
la nuit du vendredi 5 au samedi 6 octobre 2012, le mausolée du Bienheureux
Frère Scubilion, situé près de l'église de Sainte-Marie a été profané: la tombe
de marbre, qui abrite les restes du Bienheureux a été recouverte de tags
satanistes. Cette profanation a provoqué la colère et l’indignation du curé et
des paroissiens de la paroisse de Sainte-Marie.
Paulette Leblanc
Bienheureux Scubilion
ROUSSEAU
Nom: ROUSSEAU
Prénom: Jean-Bernard
Nom de religion:
Scubilion
Pays: France - La Réunion
Naissance:
1797 à Tharoiseau (Bourgogne)
Mort:
13.04.1867 (La Réunion)
Etat: Frère des Ecoles
Chrétiennes
Note: 1833 part pour la
Réunion, au service des enfants et des esclaves.
Béatification: 02.05.1989 à
Saint-Denis (La Réunion) à Rome par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 13 avril
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1989 n.20
Réf. dans la
Documentation Catholique: 1989 p.556-558
VOYAGE APOSTOLIQUE À
MADAGASCAR, LA RÉUNION, ZAMBIE ET MALAWI
MESSE POUR LA
BÉATIFICATION DE FRÈRE SCUBILION
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
JEAN-PAUL II
Saint Denis (La Réunion)
Mardi, 2 mai 1989
1. «Vous êtes le sel de
la terre!
Vous êtes la lumière du monde»[1].
Dans l'Evangile de saint
Matthieu, ces paroles étonnantes s’adressent aux auditeurs du Sermon sur la
montagne, c’est-à-dire à tous ceux qui ont entendu le message des Béatitudes,
la loi du Royaume de Dieu.
C’est donc à la foule des
pauvres, des affligés, des affamés de justice, des insultés, des calomniés, des
persécutés que Jésus vient dire: «Vous êtes le sel de la terre! Vous êtes la
lumière du monde».
Telle est, en effet,
l’idéal que Jésus propose à ses disciples et l’appel qu’il lance au Peuple de
Dieu dans son ensemble. Telle est la vocation de l’Eglise. Telles sont aussi
les exigences de l’Evangile pour les membres de cette Eglise.
«Vous êtes le sel de la
terre! Vous êtes la lumière du monde» ! Serait-ce pour nous une sorte de brevet
d’autosatisfaction? Non, c’est la vérité quand nous pensons à ce que nous
sommes: «Voyez quel grand amour nous a donné le Père, pour que nous soyons
appelés enfants de Dieu – car nous le sommes»[2]. Et saint Pierre affirme: «Vous êtes une
race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour
annoncer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable
lumière»[3]. Le grand Pape saint Léon interpellait
ainsi les fidèles dans la nuit de Noël: «Reconnais, ô chrétien, ta dignité».
«Vous êtes le sel de la
terre...». Qu’est-ce à dire? Le sel donne leur saveur aux aliments et les
conserve. Le sel est précieux. Quand Jésus déclare: «Vous êtes le sel de la
terre: si le sel s’affadit avec quoi le salera-t-on?» , il veut dire: ce que
vous avez reçu vous rend précieux pour le monde; rien ne peut remplacer ce que
vous apportez. Il vous appartient d’être ici-bas ceux qui empêchent la vie de
perdre son goût.
Frères et Sœurs de La
Réunion, qui donnez du goût au monde par votre foi, je vous salue de grand cœur
et je vous dis toute ma joie d’être avec vous pour honorer votre premier
Bienheureux: le Frère Scubilion.
Je salue Monseigneur
Gilbert Aubry, votre Evêque, et je lui offre mes vœux cordiaux en ce jour
anniversaire de son ordination épiscopale.
Je salue également
Monsieur le Cardinal Albert Decourtray, Président de la Conférence des Evêques
de France, et Monsieur le Cardinal Jean Margéot, Président de la Conférence
épiscopale de l’Océan Indien, ainsi que mes Frères les Evêques.
J’adresse mes salutations
cordiales aux prêtres, aux religieux et religieuses. Je salue, en particulier,
le Frère John Johnston, Supérieur général des Frères des Ecoles chrétiennes,
ainsi que les membres de l’institut ici présents: je partage leur joie et je
m’associe à leur action de grâce en ce jour où la grande famille de saint
Jean-Baptiste de la Salle est de nouveau à l’honneur.
Aux Autorités civiles
venues à cette célébration liturgique, je présente mes salutations déférentes,
et je les remercie de leur présence.
Et, encore une fois,
salut à vous, Frères et Sœurs Réunionnais!
2. Aujourd’hui, alors que
l’Evêque de Rome vient vous voir, je voudrais avant tout rendre grâce au
Seigneur avec vous pour le don de la foi accordé à ce pays. A la Bonne Nouvelle
qui vous a été proposée, vous avez adhéré d’un cœur libre. L’évangélisation a
déjà produit ici des fruits nombreux, et le Frère Scubilion est un remarquable
témoin du mouvement vers la sainteté inauguré dans cette île par les premiers
missionnaires.
3. Cette foi reçue des
ancêtres, il faut que chacun la fasse grandir en lui, par un enracinement
volontaire dans une paroisse, dans une communauté, dans une équipe de quartier,
dans une équipe de réflexion, dans un mouvement. Avant tout, il faut que la foi
chrétienne pénètre dans cette communauté de base qu’est la famille. Frères très
chers, que la famille soit le premier domaine de votre engagement de baptisés,
dans la ferme conviction de la valeur unique et irremplaçable de la cellule
familiale pour le développement de la société et de l’Eglise. Prenez part aux
activités ecclésiales là où vous êtes, et considérez l’approfondissement de
votre formation chrétienne comme une priorité à laquelle il faut savoir
consacrer du temps. Enfin, sans restreindre vos engagements aux services
proprement ecclésiaux, apportez votre contribution qualifiée à la construction
d’une société toujours plus respectueuse de la dignité humaine, en n’ayant pas
peur de dire non à l’esclavage des matérialismes qui pourraient vous séduire.
Soyez d’authentiques éléments de progrès civique et moral pour cette île qui
est la vôtre.
Sans imposer votre foi,
dans le respect des autres, vivez «la différence chrétienne» et que la marque
catholique apparaisse non seulement dans les comportements individuels, mais
dans la trame de la vie communautaire et collective: en famille, en affaires,
dans les loisirs, en politique. Il y a une manière d’être et d’agir qui doit
influer sur les structures de la société. Ne vous réfugiez pas dans une fausse
humilité qui consisterai à taire le contenu de la foi ou à en faire disparaître
l’expression publique. Vivez en conformité avec les exigences chrétiennes, et
vous deviendrez témoins de l’Amour. Cherchez, avec tous les autres, les voies
d’un développement humain pour tous, afin que chaque personne soit reconnue
dans sa dignité.
4. Ce souci de la dignité
de l’être humain, le Frère Scubilion en a témoigné pendant ses années de vie
missionnaire. Il était né à la fin du XVIIIe siècle, en France
métropolitaine, dans l’actuel diocèse de Sens-Auxerre qui a tenu à envoyer ici
une délégation. Entré dans la vie religieuse, chez les Frères des Ecoles
chrétiennes, il s’est porté volontaire pour un apostolat dans les terres
lointaines, dans son désir d’un don plus total de lui-même. En 1833 il arriva à
La Réunion pour y servir jusqu’à sa mort.
L’amour de Dieu et
l’amour du prochain ont été inséparables en lui. Il a brillé, aux yeux de tous,
d’une puissance d’amour qui a su révéler le Dieu de l’Amour. Il a été lumière,
comme le voulait le Christ: «Vous êtes la lumière du monde». Il s’est laissé
éclairer par Jésus-Christ et il éclairé les autres de la lumière de
Jésus-Christ, par son exemple et, en particulier, par sa catéchèse parmi les
esclaves.
En bon éducateur, le
Frère Scubilion aimait catéchiser. Avec entrain, il concevait de savoureuses
leçons de catéchisme. Son amour des jeunes et sa jovialité le poussaient à
emmener ses élèves de Sainte-Marie explorer les Hauts de la Ravine-des-Chèvres
ou les grottes des Trois-Trous; ou même il tentait avec eux l’ascension du
Piton du Charpentier. Ces excursions étaient aussi des pèlerinages: on visitait
l’église de la Rivière-des-Pluies ou Notre-Dame de Bel-Air ou Notre-Dame de
Bon-Secours. Dans la lumière du monde, le Frère faisait découvrir aussi la
lumière de l’âme, la lumière du Christ.
5. Le Frère Scubilion a
compris et a vécu l’amour du prochain dans sa dimension évangélique. Dans toute
personne, il a su voir l’image et la ressemblance de Dieu. Il a aimé à la
manière de Dieu. Dans le sillage de saint Jean-Baptiste de la Salle, fondateur
des Frères des Ecoles chrétiennes, il a manifesté une grande tendresse pour
ceux qui lui étaient confiés. Il les a aidés à prendre confiance, à se
pardonner mutuellement, à donner un sens à leur vie, à marcher vers
l’espérance, et il s’est distingué au service des malades, montrant beaucoup de
compassion à ses frères en détresse. Il a pratiqué la charité dont l’Apôtre
Paul s’est fait le chantre admirable dans sa Lettre aux Corinthiens que nous
avons écoutée ensemble: «L’amour prend patience, l’amour rend service; l’amour
ne jalouse pas; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil; il ne fait rien
de malhonnête; il ne cherche pas son intérêt; il ne s’emporte pas; il
n’entretient pas de rancune; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il
trouve sa joie dans ce qui est vrai; il supporte tout, il fait confiance en
tout il espère tout, il endure tout»[4].
6. Le plus grand
commandement de la Loi est d’aimer Dieu de tout son cœur et le prochain comme
soi-même. De cette loi d’amour, le Christ a fait son commandement personnel.
C’est la nouveauté de l’Evangile, qui accomplit et achève la Loi ancienne: «Ne
pensez pas que je suis venu abolir mais accomplir»[5]. Et Jésus poursuit, faisant d’avance
l’éloge de tous les éducateurs de l’étoffe du Frère Scubilion: «Celui qui
rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux
hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le
Royaume des cieux»[6].
7. Chers Frères et Sœurs,
la béatification du Frère Scubilion est comme un événement fondateur dans
l’histoire de votre Eglise diocésaine. Elle souligne en même temps que cette
partie du monde, que cette région de l’Océan Indien, que votre île, ont
vocation à susciter des exemples de sainteté pour toute l'Eglise. Le Père Laval
à l’Ile Maurice, Victoire à Madagascar, le Frère Scubilion à La Réunion, se
donnent la main pour rapprocher vos peuples dans la fraternité des enfants de
Dieu; comme le font aussi d’autres grandes figures de votre pays: le Père
Monet, «apôtre des noirs» , le Père Levasseur, compagnon de Libermann, Aimée
Pignolet de Fresne, fondatrice des Filles de Marie. Vous avez déjà un
patrimoine spirituel qu’il vous importe non seulement de garder mais de bien
connaître pour en vivre et pour que surgissent toujours des apôtres au cœur de
feu. Assumez votre histoire et devenez-en les acteurs de premier plan! En
vivant l’Evangile comme l’ont fait ces grands serviteurs de Dieu, vivifiez
toujours mieux votre culture. Vous donnerez envie d’être plus humains à la
mesure de l’amour de Jésus-Christ pour les hommes et les femmes de La Réunion.
8. Sur votre île, vous
connaissez une abondance relative. Cependant, la course à la consommation peut
détourner du vrai chemin évangélique de la réussite humaine. Chez vous, comme
en métropole, il y a sans doute des modes de vie à réviser pour connaître le
bonheur des simples et préserver la qualité des relations humaines. En outre,
avec beaucoup d’autres pays, vous faites malheureusement l’expérience du
chômage et il vous faut chercher à la résorber sur place. De même que vous avez
su reprendre vie après la dure épreuve du cyclone Firinga (28-29 janvier 1989),
je souhaite que votre solidarité fraternelle aille à tous ceux qui sont sans
travail et vous suggère les initiatives locales nécessaires pour que tous
participent à un développement digne et responsable.
9. Quant à vous, chers
jeunes qui m’écoutez, je sais combien vous êtes sensibles à la réussite de la
vie dans la paix. Votre cœur est sans frontières et vous voulez aimer. Vous
voulez tout donner de vous-mêmes pour aimer et être aimés. Vous avez bien
raison, car sans amour la vie n’atteint pas son but. Mais attention aux
caricatures de l’amour! Saint Paul nous a donné aujourd’hui les signes
distinctifs de l’amour vrai. Bâtissez votre vie sur ce type d’amour. Laissez
Jésus-Christ vous prendre la main. Il ne vous lâchera pas car il veut aller
avec vous jusqu’au bout de l’amour. Cherchez votre vocation: vocation au
mariage chrétien, vocation religieuse ou vocation sacerdotale. Apprenez à vous
respecter, à vous soutenir pour bâtir un monde où vous ferez triompher les
valeurs de louange de Dieu et de service des hommes, valeurs de tendresse et de
partage, de justice et de paix, de solidarité et de responsabilité. N’ayez pas
peur des sacrifices pour vous perfectionner de jour en jour et faire fructifier
vos talents. Le chemin de la perfection, le chemin de l’effort, c’est aussi le
chemin de la joie. Bonne chance pour aujourd’hui et pour demain! L’Eglise et le
monde comptent sur vous: devenez les champions de votre avenir solidaire.
10. Vous tous qui êtes
ici, vous qui m’écoutez à la radio et à la télévision, Jésus vous dit: «Vous
êtes la lumière du monde» ! Laissez-moi vous dire en créole:
Resse pas dan’ fénoir
viens dans la Lumière. Mette par côté çaq l’a pas bon et marche droite avec zot
conscience droite. Soleil y lève, soleil y dort, la lune y lève, la lune y
dort; zot même la lumière y éteinde pas.
[Traduction: Ne
restez pas dans les ténèbres; venez à la lumière. Laissez de coté ce qui n’est
pas bon et allez tout droit avec votre conscience droite. Le soleil se lève et
puis il se couche; la lune se lève et puis elle se couche; mais vous êtes la
lumière qui ne s’éteint pas].
Avec votre Evêque et tous
vos pasteurs continuez à édifier votre Eglise et à développer votre pays, en
cherchant à faire reculer les esclavages qui déshumanisent l’existence.
Dans le sillage de Frère
Scubilion, apprenez à devenir des saints. Comme lui, bâtissez votre vie sur le
mystère de la croix, sur la puissance vivifiante de l’Eucharistie, sur la
dévotion à Marie, Reine des Apôtres.
Que cette Mère très
aimante vous protège et vous conduise dans la paix vers son Fils Jésus!
A Lui, honneur et gloire
pour les siècles des siècles!
[1] Mt 5, 13. 14.
[2] 1 Jn 3, 1.
[3] 1 P 2, 9.
[4] 1 Co 13, 4-7.
[5] Mt 5, 17.
[6] Ibid. 5, 19.
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Bienheureux Scubilion
Rousseau
Jeune homme chrétien,
Jean-Bernard Rousseau fait le catéchisme dans son village natal de Bourgogne,
France, quand on lui présente les Frères qui viennent d’ouvrir une école dans
une ville voisine. Il entre au noviciat de Paris en 1822. Après dix années
d’enseignement dans des écoles élémentaires, en France, le Frère Scubilion quitte
la France en 1833 pour consacrer les trente-quatre années qui lui restent aux
esclaves de l’île de la Réunion dans l’Océan Indien.
On l’appelle le “catéchiste
des esclaves”, il inaugure des classes du soir pour eux, ils y viennent en
grand nombre, même après une longue journée de travail épuisant. Il invente des
programmes et des techniques spécialement adaptés à leurs besoins et à leurs
capacités, de façon à leur apprendre l’essentiel de la doctrine et de la morale
chrétiennes et les préparer à recevoir les sacrements. Il se les attache par
ses manières aimables et pleines de respect pour eux. Après l’émancipation des
esclaves, en 1848, il continue à s’occuper d’eux et à les aider à s’adapter à
leur vie nouvelle de liberté et de responsabilité.
Pendant les dernières
années de sa vie, malgré une santé chancelante, il assiste le clergé local
lorsqu’il rend visite aux malades, gagnant les pécheurs, encourageant les
vocations et même effectuant ce qui paraît des guérisons miraculeuses. À sa
mort il est vénéré partout dans l’île comme un saint.
SOURCE : http://www.eglise-des-colimacons.com/bx-scubilion
Frère Scubilion,
Jean-Bernard Rousseau.
- Nom : Frère Scubilion, Jean-Bernard Rousseau.
- Naissance : 22 mars 1797 Annay la Côte, Yonne.
- Décès : 13 avril 1867 Sainte-Marie, La Réunion.
- Fonction(s) : Frère des Écoles chrétiennes.
Frère Scubilion,
Jean-Bernard Rousseau est né le 22 mars 1797, dans le petit village
d'Annay la Côte, dans l'Yonne, lieu où il est baptisé. Il passe son enfance
toujours dans l'Yonne à Tharoiseau.
Il arrive à Paris
en 1822, pour y
faire l'apprentissage de sa vie religieuse. Il entre le 9 novembre 1822, à
l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes. Le jeune novice prend le nom de
Frère Scubilion.
Après cinq ans d'étude et
d'enseignement, le Frère Scubilion prononce ses vœux perpétuels, le 27
septembre 1827.
Le 9 mars 1833, les désirs missionnaires du
Frère Scubilion sont exaucés, il est désigné pour se rendre à l'île bourbon (La
Réunion). Le 14 juillet 1833, le navire "Le commerce" arrive en
rade de Saint-Denis amenant le
Frère Scubilion et les frères, Jean de Martha, et Vétérins.
Le Frère Scubilion
enseigne aux enfants réunionnais de Saint-Benoît et de Saint-Paul.
Il joue un rôle important
dans l'émancipation des esclaves, à cette époque il y a, à Bourbon 60 000
esclaves, les frères trouvent dans leur foi assez de courage pour créer, après
les classes du jour, les catéchismes du soir, une manière habile de canaliser
et de mettre dans le droit chemin les esclaves noirs. Malgré les résistances
des colons, il mène à la fois catéchèse et alphabétisation dans les villages
éloignés.
Le Frère Scubilion arrive
à Saint-Leu le 17 novembre 1843, sa venue est une récompense
pour cette ville. Les Noirs sont nombreux, il devient rapidement l'enseignant,
le défenseur, l'avocat de cette communauté. Il prépare plus d'un millier
d'esclaves au baptême et à la première communion. L'esclave devenait par le
Christ et dans l'eau baptismale le frère de son maître.
Le 20 décembre 1848, Sarda Garriga, le gouverneur de l'île proclame
l'abolition de l'esclavage, cette transition de servitude à la liberté
s'accomplit sans violence, les esclaves remercient Dieu pour cette résurrection
sociale. C’est l’aboutissement d’un dur combat pour la liberté. Le Frère
Scubilion, en lien avec son évêque et les curés de l’île, y a beaucoup contibué
par l’instruction et l’évangélisation.
L'émancipation de 1848,
ne termine pas le travail civilisateur. Beaucoup d'esclaves ont échappé à
l'action du catholicisme. En septembre 1850, le Frère Scubilion arrive à La Possession, il se dévoue sans compter,
il enseigne la doctrine Catholique, les noirs se convertissent en foule. il
parcourt les Hauts, les Ravines, les Mornes. Toujours le sourire aux lèvres, il
anime des groupes... il fonde avec ses amis une Mutuelle ouvrière.
Par la suite en 1856, le Frère Scubilion enseigne
à Saint-Denis, à Salazie et à Sainte-Marie, sa flamme apostolique l’amène
à rencontrer les ouvriers des plantations de cannes à sucre et de leurs usines.
De nombreux pèlerinages manifestent la joie de croire et créent entre tous une
âme commune.
En 1866, il part pour Madagascar
ouvrir une école pour les petits Malgaches.
Il revient à
Sainte-Marie, son arrivé est triomphale.
Le frère Scubilion
s'éteint le samedi 13 avril 1867 à l'âge de 70 ans.
Sainte-Marie se plonge dans le deuil et la consternation, un défilé
ininterrompu de fidèles vient prier auprès du défunt. Le corps du religieux
devient aux yeux de chacun, une relique qu'il faut honorer et conserver avec un
très grand soin.
Les funérailles ont lieu
le 14 avril 1867, une foule immense accourt de toute l'île. De son vivant,
déjà Frère Scubilion était vénéré comme un saint par la population de son
quartier. Des histoires de guérison commencent à circuler. Ce n'est qu'un
début. Aussitôt commencent les pélerinages individuels. Les habitants de
sainte-Marie, puis d'autres bourgs de l'île, viennent se recueillir sur sa
tombe. Des guérisons ou conversions inespérées se produisent. On les attribue,
à l'intercession du vieux frère. Sur le lieu de sa sépulture, poussait un
hibiscus. Les pélerins en arrachent les feuilles, puis l'écorce, puis la
racine. Devant cette ferveur populaire qui ne cesse d'augmenter, les autorités
religieuses décident l'ouverture d'un procès de béatification, en 1902. Les
conclusions de l'enquête sont remis à Rome en 1909, où elles s'endorment pour
près de 50 ans.
Cependant à La Réunion,
la ferveur des habitants ne s'est pas relachée. Et les autorités de l'île
décident en 1939 de
bâtir à Saint-Denis, la capitale, un tombeau plus digne du " Saint ".
La population de Sainte-Marie se démena pour garder au moins quelques reliques,
Ce qu'on lui accorda.
En janvier 1947, sous la présidence de Monseigneur Cléret de Langavant, le
cercueil contenant les restes du Frère Scubilion, est déposé dans un mausolée à
l’angle des rues Montreuil et Monseigneur de Beaumont à Saint-Denis.
En 1976, le nouvel
évêque de Saint-Denis, Monseigneur Gilbert Aubry, écrit à Rome
pour rouvrir le dossier. En même temps il demande aux Frères des Ecoles
Chrétiennes de mettre l'accent, non pas sur les événements d'une existence qui
s'est déroulée il y a un siècle, mais sur la richesse profonde de Scubilion,
son souffle évangélisateur, sa passion de catéchiser au milieu des pires
difficultés.
Jean Bernard Rousseau,
Frère Scubilion est béatifié par le Pape Jean-Paul II, le 2 mai 1989 à
Saint-Denis, il est dans tous les cœurs l’apôtre de l’Amour du Christ pour les
petits, les exclus.
Un siècle après sa mort,
la popularité du Serviteur de Dieu, est restée vivante à La Réunion. Des
pélerinages se succèdent, tant à Sainte-Marie qu'à Saint-Denis. A Saint-Denis
comme à Sainte-Marie, le Frère Scubilion, guérit, soulage et console…
SOURCE : https://www.mi-aime-a-ou.com/scubilion.php
« FRÈRE SCUBILION,
l’esclave des esclaves. » Homélie de Mgr Gilbert AUBRY (20/12/2022)
Posted on 22 décembre 2022 by Sedifop in Théologie
Évangile selon St Marc
10,35-45 : Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de
Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions
que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui
répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à
ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que
je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être
plongé ? »
Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je
vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel
je vais être plongé.
Quant à siéger à ma
droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour
qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui
avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur
dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les
commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit
pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre
serviteur.
Celui qui veut être parmi
vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu
pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la
multitude. »
L’Evangile de Marc qui
vient d’être proclamé (Mc 10, 35 – 45) nous montre deux disciples de Jésus,
Jacques et Jean qui cheminent avec Jésus en montant vers Jérusalem. Ils
admirent Jésus, mais leur amour pour Jésus n’est pas désintéressé. Oui, Jésus a
fait des miracles, il a guéri des malades, des lépreux, il a chassé des démons
et il a changé l’eau en vin aux noces de Cana. C’était la fête. Alors ce serait
formidable d’être toujours avec Jésus, bien à ses côtés, dans son Royaume, un à
droite et l’autre à gauche aux places d’honneur. D’autant plus que ces deux fils
de Zébédée étaient les enfants de Salomé, une des femmes qui faisait partie du
groupe de femmes qui accompagnaient Jésus dans ses déplacements.
Servir
Mais Jésus tout en étant
attentif à ses disciples était juste et ne pouvait favoriser personne. Surtout
qu’il venait d’annoncer explicitement sa passion, sa mort et sa résurrection.
Jésus venait de dire « Voici que nous montons à Jérusalem et le Fils de
l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront
à mort et le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur
lui, ils le flagelleront, ils le tueront, t trois jours après il
ressuscitera » (Mc 10, 33)
Vraiment, la demande de
Jacques, de Jean est déplacée. Ils sont alors victimes de l’esprit du monde et
ne sont pas en communion avec Jésus. Aussi, Jésus va faire l’éducation de ces
deux disciples inconscients évidemment de ce qui va arriver plus tard : «Pouvez-vous
boire à la coupe que je vais boire ? Et être baptisés du baptême dont je
vais être baptisé ? » Ils disent oui… sans comprendre le sens
profond de la question de Jésus. Alors « les dix autres disciples qui
avaient entendu se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean ». Les dix
autres devaient penser : ils se prennent pour qui ces deux là ? Et
nous alors ? Et pourquoi faire cette demande à Jésus qui leur avait posé
la question : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Jésus est pédagogue. Il est
fidèle à lui-même pour accomplir la volonté du Père : « Celui qui
veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et me suive… « Le
disciple n’est pas plus grand que le Maître, ni un envoyé plus grand que celui
l’envoie » (Jean 13, 16). Alors, Jésus va donner à Jacques, à Jean et à
tous les disciples les paroles qui résument toute sa mission : « Car
le Fils de l’Homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa
vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45).
Et au dernier repas, pour
donner l’exemple du service que doit remplir toute l’Eglise pour l’humanité,
Jésus fera un travail d’esclave, il prend un tablier, une bassine avec de
l’eau, va laver les pieds de ses disciples et à les essuyer ensuite avec le tablier.
Jésus dit alors : « Comprenez-vous ce que j’ai fait pour vous ?
Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous le dites bien, car je le suis. Dès
lors, si je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez
vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car c’est un exemple
que je vous ai donné : ce que j’ai fait pour vous faites-le vous aussi »
(Jn 13, 13 – 15).
…Mais comment servir
Dieu ?
Maintenant allons
regarder la vie du frère Scubilion à la lumière de la méditation que nous venons
de faire sur le devoir de servir. Frère Scubilion n’a pas été frère Scubilion
tout de suite, à sa naissance. Evidemment ! Il est né en 1797 dans une
famille très chrétienne, tout près de Tharoiseau dans l’Yonne. N’oublions pas
que la Révolution française s’est déclenchée en 1790 et qu’elle a été suivie
par la terreur. L’Eglise a été malmenée, il y a eu des martyrs. La famille est
restée fidèle au pape. Elle accueillait de temps en temps un prêtre qui disait
la messe en cachette. Le tout jeune Jean Bernard Rousseau a été marqué par ce
que ses parents ont vécu et raconté. Ensuite, quand le climat s’est détendu,
les processions dans le village et les pèlerinages vers la basilique de Vézelay
ont pu reprendre. La famille de Jean Bernard est pauvre, le papa est tailleur
de pierres. Le curé de Tharoiseau repère l’âme d’élite qui anime la générosité
du jeune homme. Il le prend comme instituteur de l’école paroissiale. Il est
travaillé par la question de comment servir Dieu. Devenir prêtre ? Il ne
se sent pas capable.
Après l’école du village,
il va devenir instituteur à Auxerre dans l’école des Frères des Ecoles
Chrétiennes. C’est là, à fréquenter les frères qu’il trouve sa voie. En 1822,
il a 25 ans, il devient novice et va prononcer ses premiers vœux en prenant le nom
de Scubilion. Scubilion est un moine du VIème siècle qui vivait dans le Poitou.
En 1827 il prononce ses vœux perpétuels. Nommé à Alençon il est intendant de la
communauté et s’occupe de toutes les questions matérielles. Puis il est nommé
comme enseignant à Poitiers où il met en pratique les enseignements
pédagogiques de saint Jean-Baptiste de la Salle : l’enfant doit être au
centre de toutes les préoccupations, les enfants doivent travailler en équipe
et se soutenir les uns les autres.
En 1833, ses supérieurs
l’envoient à Bourbon qui devait devenir ensuite La Réunion. Le bateau quitte
Bordeaux le 20 avril et arrive le 14 juillet, presque 4 mois de navigation en
passant par le cap de Bonne Espérance. Il arrive dans une période où
l’esclavage n’est pas encore aboli. Il le sera en 1848. La proclamation par
Sarda Garriga, commissaire de la République, ne se fera que le 20 décembre. Dès
son arrivée, le frère Scubilion est lancé dans une mission d’éducation en
proximité avec les esclaves. Il se fait « l’esclave des esclaves. Il
rencontre aussi des propriétaires d’esclaves dont beaucoup sont contre lui. Se
faire proche, essayer de comprendre, préparer à la liberté, développer
l’intelligence, préparer à l’action… et tout cela sur la prise en considération
de la dignité d’enfant de Dieu qui est la même pour tous.
Dans une période instable
et difficile, y compris dans les communautés et les paroisses, le frère
Scubilion apparaît comme un réconciliateur. Quand il faut recréer des liens à
tel ou tel endroit, c’est là qu’on envoie cet éducateur – évangélisateur –
réconciliateur.
De 1833 à 1843, il
enseigne à Saint-Benoît et à Saint-Paul
En 1843 on le trouve à
Saint-Leu où il développe le catéchisme du soir pour les esclaves
En 1850 jusqu’à 1855 il
est à la Possession
De 1856 jusqu’à 1867 il
est à Sainte Marie.
Vers la béatification
Il est à noter qu’avec le
Père Alexandre Monnet abolitionniste, l’action du frère Scubilion a eu une
influence indéniable pour que l’abolition de l’esclavage se déroule dans le
calme. Il s’est dépensé sans compter pour intégrer des affranchis et des noirs
dans l’institut des frères des Ecoles Chrétiennes. Il est à l’origine de la
vocation d’Alfred Ducap (du Cap) de Saint-Leu devenu le frère Ladollien. Lequel
frère Ladollien est à l’origine de la vocation du frère Louis Raphaël Rafiringa
de Madagascar. Le frère Scubilion était préoccupé par la mission à Madagascar.
A la fin de sa vie, la renommée de sainteté du « Vieux Frère » était
déjà établie. Plusieurs miracles lui sont attribués.
Le procès de
béatification s’est ouvert en 1902. Les conclusions de l’enquête sont remises à
Rome en 1909…où elles vont s’endormir pour près de 50 ans. La ferveur des
Réunionnais ne disparait pas. En 1939 on construit un mausolée au frère
Scubilion à l’angle de la rue Montreuil et… La Fontaine qui allait devenir la
rue Monseigneur de Beaumont plus tard. Les restes mortels sont répartis entre
la tombe de Sainte-Marie et le Mausolée. En 1976, quand je suis nommé évêque
j’écris à Rome pour réouvrir le dossier que va suivre le frère Morelli à Rome et
le frère Polycarpe à La Réunion. A cette occasion, tous les restes mortels sont
unifiés et placés dans le nouveau mausolée de Sainte-Marie. Le 2 mai 1989, le
pape Jean Paul II va procéder à la béatification du frère Scubilion devant
l’église de la Trinité. Son message que j’ai traduit en créole est toujours
d’actualité :
« Reste pas dan’
fénoir
Viens dans la lumière
Laisse par côté çaq l’a
pas bon
Et marche droite avec zot
conscience droite
Soleil y lève soleil y
dort
La lune y lève la lune y
dort
Zot même la lumière y
éteind pas »
La fête réunionnaise de
la liberté
Et aujourd’hui quand nous
célébrons le 20 décembre, nous célébrons « la fête réunionnaise de la
liberté » en n’oubliant pas que cette fête appelée aujourd’hui « la
fête caf » – d’une manière réductrice – a été célébrée la première fois en
1846. La deuxième fois en 1981, par une initiative du Préfet Michel Levallois
soutenu par tout un groupe de réflexion et d’action. Je termine mon homélie par
un passage du message que j’avais écrit à ce moment là et qui est toujours
valable aujourd’hui.
« Notre fête
réunionnaise de la liberté suppose que nous prenions l’engagement de lutter
contre tous les modernes esclavages qui nous enchaînent à nos passion
mauvaises : volonté de puissance au détriment de la tendresse, sectarismes
et intolérances à l’encontre des dialogues, irresponsabilités et fuites dans
les idéologies au lieu de l’affrontement au réel, démission dans la réflexion
politique profonde et sacralisation des slogans, absolutisation des groupes
aves des revendications sectorielles sans souci du Bien commun général, misère
et chômage face à la luxure et à l’arrogance de l’argent, engouement pour le
jeu et manque de courage pour la fidélité conjugale, banalisation de la
sexualité et mépris de la vie, alcoolisme et violence dans les foyers.
Alors ? Haut les cœurs ! »
« Fêtons la liberté
en nous préparant à fêter Noël ! la naissance de Jésus sera célébrée dans
quelques jours. Il revient chez nous, en chacun de nous et en nous tous. Le
Christ peut nous rendre libres comme il a été souverainement libre hier et
qu’il l’est aujourd’hui. Mais cela suppose que nous devenions effectivement les
collaborateurs de Dieu comme Marie a su l’être. Lorsque par Jésus-Christ, la
vie de Dieu – le Saint-Esprit – est donnée à quelqu’un, cette personne peut
être transformée en une créature nouvelle, à l’image même de Dieu. Rien n’est
impossible à Dieu. Cette libération des personnes, par l’intérieur,
dépasse tout ce que l’on peut imaginer puisque nous sommes sanctifiés par Dieu
et que Dieu est présent en chacun de nous, entre nous et dans nos relations.
Devenons des créatures
nouvelles pour une Réunion nouvelle. Ne décevons pas la confiance de Dieu qui
nous confie les uns aux autres. Il fait encore alliance avec nous pour que nous
sachions humaniser notre terre par le travail de nos mains et la prière de nos
cœurs. »
Pour
Dieu et pour l’Homme Réunionnais pp 384 – 385
Dans cette Eucharistie
nous prions les uns pour les autres. Nous prions pour vos familles. Nous avons
une pensée particulière pour les malades, ceux qui sont à la maison, dans les
cliniques, dans les hôpitaux. Nous demandons au Seigneur de bénir les
personnels soignant qui sont au service de ceux qui espèrent une guérison. Nous
n’oublions pas les détenus qui sont dans les maisons d’arrêt, dans les prisons.
Que tous se sentent aimés. Que personne ne soit seul en ces jours de fête Et
déjà je vous souhaite à tous un joyeux Noël, une sainte fête de la Nativité de
Notre Seigneur Jésus-Christ et une bonne année 2023, une année à faire réussir
dans la lumière des cœurs. Une lumière qui ne s’éteindra jamais.
Mgr Gilbert Aubry
Also
known as
Brother Scubilionis
Jean Bernard Rousseau
27
September on some calendars
Profile
A pious young man who
served as a catechist.
Entered the Christian Brothers‘ noviate in Paris, France on 24
December 1822,
taking the name Scubilion Elementary school teacher for
ten years in various locations in France.
In 1833 he
was assigned to teach and
work with slaves on
Reunion Island in the Indian Ocean; he spent 34 years there. He modified the
lessons to suit the natives, started classes for them at night, worked with
local priests,
and brought many to the faith by
his example of Christian life.
Born
21 March 1797 in
Annay la-Côte, Burgundy, France as Jean
Bernard Rousseau
13 April 1867 on
Reunion Island of natural causes
9 June 1984 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
2 May 1989 by Pope John
Paul II
Additional
Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Blessed Scubilion
Rousseau“. CatholicSaints.Info. 24 September 2022. Web. 13 April 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-scubilion-rousseau/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-scubilion-rousseau/
ROUSSEAU, SCUBILION, BL.
Baptized Jean-Bernard,
catechist to slaves, Lasallian brother; b. Mar. 21, 1797, Anny-Côte, Burgundy,
France;d. Apr. 13, 1867, Sainte-Marie, Isle de Réunion in the Indian
Ocean.
Eldest of the four
children of Bernard Rousseau, a stone cutter, and his wife Reine Pelletier,
Jean-Bernard was born during the height of the French
Revolution. He received his early education from his parents, his pastor,
Father Petitier, and later a tutor. When the parish school reopened (1819)
following the revolution, Jean-Bernard began teaching. His success in the
field, combined with his sense of religious vocation, led him to the Brothers
of the Christian Schools, who had just opened a school nearby. He entered their
novitiate at Paris in 1822, where he became Brother Scubilion.
After teaching (1823–33)
at Alençon, Poitiers, and Chinon, he was assigned (1833) with two other
brothers to Bourbon (now Réunion). Here he initiated evening classes to teach
slaves Christian doctrine and morality in preparation for receiving the
sacraments. Following their emancipation (1848), he helped them to adapt to new
freedom and responsibilities.
Brother Scubilion cared
for the marginalized until his death 34 years after his arrival on the island.
A constant stream of pilgrims visit his tomb on the island, where he was
immediately venerated. He was beatified on Ré-union by Pope John
Paul II, May 2, 1989.
Feast: Sept. 27
(Lasallian Brothers); Dec. 20 (La Ré-union, national holiday commemorating the
abolition of slavery).
Bibliography: Frère Concorde Marie, Le frère Scubilion (St. Denis 1975). A. Fermet, Jean-Bernard
Rousseau, frère Scubilion (Paris 1985). L. Salm, Brother Scubilion
Rousseau, FSC: Apostle of Freedom and Reconciliation (Romeoville, Ill. 1986).
[K. I. Rabenstein]
New Catholic Encyclopedia
Blessed Scubilion
Rousseau
September 25th, 2018|All Resources, Saints|0
Comments
Born in Annay la-Côte, France March 21, 1797
Entered the novitiate December 24, 1822
Died on the Island of Reunion April 13, 1867
Beatified May 2, 1989
As a devout young man in
his native village in Burgundy, Jean Bernard Rousseau was serving as a
catechist when he was introduced to the Brothers, who had just opened a school
in a nearby town. He entered the Paris novitiate in 1822.
After ten years in elementary
schools throughout France, Brother Scubilion left France in 1833 to dedicate
the remaining thirty-four years of his life to the enslaved natives on the
island of Reunion in the Indian Ocean. Remembered as the “catechist of the
slaves,” he inaugurated evening classes for them, which were well attended,
even after a long day of exhausting labor. He devised special programs and
techniques, suited to their needs and abilities, in order to teach the
essentials of Christian doctrine and morality, and prepare them to receive the
sacraments. He won them over by his kindly manner and his respect for them.
After the emancipation of
the slaves in 1848, he continued to care for them and to help them adapt to
their new life of freedom and responsibility. In the last years of his life,
despite failing health, he assisted the local pastor in visiting the sick,
winning over sinners, encouraging vocations, and even effecting what seemed to
be miraculous cures. At his death he was venerated everywhere on the island as
a saint.
Prayer for Blessed
Scubilion Rousseau
Lord, you set before us
the example of Brother Scubilion,
who lived his life in your presence,
preached the good news to the poor,
and brought liberty to captives.
May his prayers help us to acknowledge
and to confirm for others that each of us
is made in your image and likeness.
We ask this through Christ our Lord.
Amen.
SOURCE : https://www.fscdena.org/2018/09/25/blessed-scubilion-rousseau/
Blessed Scubilion
Rousseau
As a devout young man in
his native village in Burgundy, Jean Bernard Rousseau was serving as a
catechist when he was introduced to the Brothers, who had just opened a school
in a nearby town. He entered the Paris novitiate in 1822.
After ten years in
elementary schools throughout France, Brother Scubilion left France in 1833 to
dedicate the remaining thirty-four years of his life to the enslaved natives on
the island of Reunion in the Indian Ocean. Remembered as the “catechist of the
slaves,” he inaugurated evening classes for them, which were well attended,
even after a long day of exhausting labor. He devised special programs and
techniques, suited to their needs and abilities, in order to teach the
essentials of Christian doctrine and morality, and prepare them to receive the
sacraments. He won them over by his kindly manner and his respect for them.
After the emancipation of
the slaves in 1848, he continued to care for them and to help them adapt to
their new life of freedom and responsibility. In the last years of his life,
despite failing health, he assisted the local pastor in visiting the sick,
winning over sinners, encouraging vocations, and even effecting what seemed to
be miraculous cures. At his death he was venerated everywhere on the island as
a saint.
Born in Annay la-Côte, France March 21, 1797
Entered the novitiate December 24, 1822
Died on the Island of Reunion April 13, 1867
Beatified May 2, 1989
SOURCE : https://www.lasalle.org/en/lasallian-holiness/blessed-scubilion-rousseau/
Blessed Scubilion
Rousseau
Blessed Scubilion Rousseau, Pray for us !
Saint of the Day : April
13
Other Names :
• Brother
Scubilionis • Jean Bernard Rousseau
Memorial :
• 13 April
• 27 September on some
calendars
Born :
• 21 March 1797 in Annay
la-Côte, Burgundy, • France as Jean Bernard Rousseau
Died :
• 13 April 1867 on
Reunion Island
Blessed Jean-Bernard
Rousseau (22 March 1797 – 13 April 1867) was a French Roman Catholic professed
religious of the Institute of the Brothers of the Christian Schools – or the De
La Salle Brothers. He assumed the religious name of "Scubilion" upon
his profession and was dubbed the "Catechist of Slaves" due to his
extensive decades-spanning work on Réunion Island.
He was beatified in 1989
during the visit of Pope John Paul II to the island.
Jean-Bernard Rousseau was
born in Yonne on 22 March 1797 as the eldest of four children to Bernard
Rousseau and Regina Pelletier. His parents aided and hid priests during the
French Revolution in which anti-religious sentiment was at an all-time high. He
was baptized hours after his birth at the home of his grandparents and would
receive both his First Communion and Confirmation around the age of ten in
1807.
The parish priest oversaw
his education but this stopped with the death of the priest on 19 April 1811. A
new pastor oversaw the rest of his education from October 4, 1818 onwards.
Rousseau decided to devote his life to serving others and so desired to become
part of the Institute of the Brothers of the Christian Schools – or De La Salle
Brothers – in an attempt to follow the example of Saint Jean-Baptiste de La
Salle. He arrived in Paris on 9 November 1822 and commenced his novitiate with
the De La Salle Brothers on 24 December 1822. He assumed the religious name of
"Scubilion". On 4 November 1823 he was sent to Alençon and was put in
charge of the De La Salle house's kitchen and garden. His triennial vows were
made on 15 September 1825. He made his perpetual vows on 27 September 1827
after a period of teaching and of studies. He obtained his teaching degree in
1826.
In April 1833 he accepted
an invitation to go to Réunion Island in the Indian Ocean to teach and
evangelize. He and two other companions left on 20 April 1833 and arrived in
Saint-Denis on 15 July 1833 on the ship "La Commerce". In the period
of 1833 to 1843 he began to teach to poor children and at this time became a
vocal advocate of slaves. He also fought against the mistreatment and abuse
that female slaves suffered. On 17 November 1843 he was sent to Saint-Leu and
began teaching there while also preparing slaves for baptism and their First Communion.
He arrived in Sainte-Marie on 14 December 1856 to continue his work. Rousseau
made a brief visit to Madagascar in 1866 to open a school. He modified all his
lessons to suit the natives and also started night classes. He also
collaborated in his initiatives with the local priests.
He died on 13 April 1867
after a long illness in Sainte-Marie and his funeral was celebrated on 14 April
in which hundreds of people attended to mourn him. He was buried in
Sainte-Marie but his remains were transferred in 1939 to the house of the De La
Salle Brothers in Saint-Denis.
The beatification process
commenced in Saint-Denis-de-La Réunion in an informative process that spanned
from 1902 until 1905 and was tasked with collecting all available documentation
and other information on Rousseau's life and his activities as a catechist and
educator. The second process was held in Marseilles from 1904 and 1905 during
the time of the first. The theologians assigned to the cause collated all of
his writings and evaluated them in order to ensure that his views were in line
with the magisterium of the Roman Catholic faith. The writings were approved in
a formal decree issued in 1912. It was not until several decades later that
another process was held in 1976.
These processes commenced
despite the fact that the Congregation for the Causes of Saints did not issue
their formal approval – or "nihil obstat" (nothing against) – to the
cause until 30 March 1981 in a move that also accorded Rousseau with the
posthumous title of Servant of God. One final process was dispensed due to the
fact that there was enough evidence gathered in the previous processes.
Formal conclusion to the
processes allowed for the postulation to compile the Positio – consisting of
biographical details and attesting to the positives of his cause – and
submitted it to C.C.S. officials in Rome for their own personal investigation.
Their consulting theologians met and approved the merits of the cause on 21
March 1984 while the C.C.S. followed suit on 5 June 1984. On 9 June 1984 he was
proclaimed to be Venerable after Pope John Paul II acknowledged the fact that
Rousseau had lived a model Christian life of heroic virtue.
The miracle required for
his beatification was under evaluation in the diocese of its origin and was
then sent to Roman officials for their investigation. The C.C.S. declared the
process to have completed its work and ratified it in 1983. The pope approved
it in 1987 and beatified Rousseau on the occasion of his visit to the island of
Réunion on 2 May 1989.
The current postulator
assigned to the cause is Br. Rodolfo Cosimo Meoli.
SOURCE : https://saintscatholic.blogspot.com/2015/04/blessed-scubilion-rousseau.html
Saint of the Day – 13 April – Blessed Scubilion
Rousseau FSC (1797-1867) the “Catechist of Slaves”
Posted on April
13, 2019
Saint of the Day – 13
April – Blessed Scubilion Rousseau FSC (1797-1867) the “Catechist of Slaves” –
a professed Religious Brother of the Institute of the Brothers of the Christian
Schools or the De La Salle Brothers, Teacher, Catechist, social reformer,
anti-slave activist, apostle of the poor. He assumed the religious
name of “Scubilion” upon his profession and was dubbed the “Catechist of
Slaves” due to his extensive decades-spanning work on Réunion Island.
Patronage – Catechists, Teachers.
Jean-Bernard Rousseau was born in Yonne on 22
March 1797 as the eldest of four children to Bernard Rousseau and Regina
Pelletier. His parents aided and hid priests during
the French Revolution in which anti-religious sentiment was at an all-time
high. He was baptised hours after his birth at the home of his
grandparents and would receive both his First Communion and Confirmation around
the age of ten in 1807.
Two parish priests oversaw
his education. Blessed Scubilion decided to devote his life to
serving others and so desired to become part of the Institute of the Brothers
of the Christian Schools – or De La Salle Brothers – in an attempt to follow
the example of Saint Jean-Baptiste de La Salle. He arrived in Paris
on 9 November 1822 and commenced his novitiate with the De La Salle Brothers on
24 December 1822. He assumed the religious name of “Scubilion”.
De La Salle, Paris
On 4 November 1823 he was
sent to Alençon and was put in charge of the De La Salle house’s kitchen and
garden. His triennial vows were made on 15 September 1825. He
made his perpetual vows on 27 September 1827 after a period of teaching and of
studies. He obtained his teaching degree in 1826.
In April 1833 he accepted
an invitation to go to Réunion Island in the Indian Ocean to teach
and evangelise. He and two other companions, left on 20 April 1833
and arrived in Saint-Denis on 15 July 1833. In the period of 1833
to 1843 he began to teach the poor children and at this time became a vocal
advocate of slaves. He also fought against the mistreatment and
abuse that female slaves suffered. On 17 November 1843 he was sent
to Saint-Leu and began teaching there while also preparing slaves for baptism
and their First Communion. He arrived in Sainte-Marie on 14
December 1856 to continue his work. Rousseau made a brief visit to
Madagascar in 1866 to open a school. He modified all his lessons to
suit the natives and also started night classes. He collaborated in
his initiatives with the local priests.
After the emancipation of the slaves in 1848, he
continued to care for them and to help them adapt to their new life of freedom
and responsibility. In the last years of his
life, despite failing health, he assisted the local pastor in visiting the
sick, winning over sinners, encouraging vocations and even effecting what
seemed to be miraculous cures.
He died on 13 April 1867
after a long illness in Sainte-Marie and his funeral was celebrated on 14 April
in which hundreds of people attended to mourn him. At his death he was
venerated everywhere on the island as a saint. He was buried in
Sainte-Marie but his remains were transferred in 1939 to the house of the De La
Salle Brothers in Saint-Denis.
St Pope John Paul II approved a miracle due to the
intercession of Blessed Scubilion in 1987 and beatified Rousseau on the
occasion of his visit to the island of Réunion on 2 May 1989.
Author: AnaStpaul
Passionate Catholic.
Being a Catholic is a way of life - a love affair "Religion must be like
the air we breathe..."- St John Bosco Prayer is what the world needs
combined with the example of our lives which testify to the Light of Christ.
This site, which is now using the Traditional Calendar, will mainly concentrate
on Daily Prayers, Novenas and the Memorials and Feast Days of our friends in
Heaven, the Saints who went before us and the great blessings the Church
provides in our Catholic Monthly Devotions. This Site is placed under the
Patronage of my many favourite Saints and especially, St Paul. "For the
Saints are sent to us by God as so many sermons. We do not use them, it is they
who move us and lead us, to where we had not expected to go.” Charles Cardinal
Journet (1891-1975) This site adheres to the Catholic Church and all her
teachings. PLEASE ADVISE ME OF ANY GLARING TYPOS etc - In June 2021 I lost 95%
sight in my left eye and sometimes miss errors. Thank you and I pray all those
who visit here will be abundantly blessed. Pax et bonum!
Beato Scubilione
(Giovanni Bernardo Rousseau) Religioso lasalliano
Annay-la-Côte, Francia,
22 marzo 1797 - Sainte-Marie, La Réunion, 13 aprile 1867
Giovanni Bernardo
Rousseau (fratel Scubilione), nacque il 22 marzo 1797 ad Annay-la-Côte nella
Borgogna, dipartimento dell'Yonne (Francia), primogenito dei quattro figli di
un tagliapietre. Istruito dal parroco, nonostante le difficoltà causate dalla
Rivoluzione, venne indirizzato all'Istituto dei Fratelli delle Scuole Cristiane
(Lasalliani), del quale condivideva l'ideale di dedicarsi all'educazione dei
giovani. Dopo il noviziato a Parigi (nel 1822 aveva indossato l'abito
religioso, prendendo il nome di fratel Scubilione), nel 1826 ottenne
l'abilitazione all'insegnamento e fu mandato nella comunità di Poitiers. Nel
1827 emise i voti perpetui. Dopo aver insegnato a Chinon, nell'aprile 1833
accolse l'invito a recarsi nell'Isola di Réunion: parte degli abitanti era
costituita da schiavi che lavoravano nelle piantagioni di caffè e canna da
zucchero. Ad essi, nei 34 anni che trascorse a La Réunion, fratel Scubilione si
dedicò con particolare attenzione. Si spostò nel tempo in varie località
dell'isola aprendo scuole e curando la catechesi. Morì il 13 aprile 1867 a
Sainte-Marie. Fu proclamato beato il 2 maggio 1989 dal papa San Giovanni Paolo
II.
Martirologio
Romano: Nell’isola di Réunion nell’Oceano Indiano, beato Scubilione
(Giovanni Bernardo) Rousseau, religioso dell’Istituto dei Fratelli delle Scuole
Cristiane, che istruì instancabilmente i fanciulli e diede aiuto ai poveri e
speranza agli schiavi.
Giovanni Bernardo Rousseau, nacque il 22 marzo 1797 ad Annay-la-Côte nella Borgogna, dipartimento dell’Yonne (Francia), primogenito dei quattro figli del tagliapietre Bernardo Rousseau e di Regina Pelletier; il neonato fu battezzato il giorno stesso della nascita in casa dei nonni e quasi di nascosto, perché le chiese erano chiuse a causa delle note vicende della Rivoluzione Francese.
La famiglia trasferitasi a Tharoiseau, sempre in Borgogna, era di modeste condizioni economiche, ma capace di educare i figli nella laboriosità e pietà religiosa.
Giovanni Rousseau ricevé la Prima Comunione, probabilmente anche la Cresima, intorno ai 10 anni, ciò costituì l’inizio di una vita cristiana più intensa; fu guidato spiritualmente dal parroco, l’abate Petitier, che l’aiutò nello studio, forse con l’intento di avviarlo al sacerdozio.
Ma il 19 aprile 1811, morì il parroco e Giovanni perse l’insegnante e l’opportunità di studiare, visto che a Tharoiseau non c’erano altri insegnanti e dall’inizio della Rivoluzione, non era stato più riorganizzato l’insegnamento.
Solo sette anni dopo, il 4 ottobre 1818, arrivò un nuovo parroco che riprese l’insegnamento a Giovanni, giunto a quasi 22 anni; quando poi fu riaperta una scuola a Tharoiseau, visto il gran numero di studenti, Giovanni Rousseau fu scelto come aiutante del maestro.
Impegnato in questo compito, continuò a coltivare una religiosità attiva e il desiderio di dedicarsi a Dio più completamente; il parroco visto l’età non più giovanissima, aveva 25 anni e la scarsa formazione ricevuta, preferì indirizzarlo all’Istituto dei Fratelli delle Scuole Cristiane, fondato nel 1683 da s. Giovanni Battista de La Salle (1651-1719), invitandolo a visitare la loro comunità di Auxerre, dove venne accolto con molta simpatia.
Dopo aver così conosciuto ed ammirato i Fratelli Lasalliani, visto che anche lui condivideva il loro ideale di dedicarsi completamente all’educazione dei giovani, unitamente alla preghiera, scelse di entrare a far parte della Congregazione.
Il 9 novembre 1822, Giovanni Bernardo Rousseau, partì per il Noviziato dei Fratelli delle Scuole Cristiane a Parigi; il 24 dicembre indossò l’abito religioso, prendendo il nome di fratel Scubilione (nome del santo monaco compagno di s. Paterno, vescovo di Avranches); nell’anno trascorso a Parigi, egli poté approfondire la pedagogia dei Fratelli e lo spirito religioso del santo Fondatore.
Per il secondo anno di noviziato, a partire dal 4 novembre 1823, fu mandato nella comunità di Alençon, dove si occupò anche della cucina e del giardino; il 15 settembre 1825 pronunciò i voti triennali che precedevano, secondo le regole di allora, quelli perpetui.
Nel 1826 conseguì l’abilitazione all’insegnamento e fu mandato nella comunità di Poitiers, con l’incarico di istruire i piccoli, realizzando così il suo sogno di apostolato nella scuola.
Visto le sue buone disposizioni e desiderando fratel Scubilione legarsi definitivamente all’Istituto Lasalliano, gli fu concesso di abbreviare il tempo dei tre anni dei voti temporanei e così il 27 settembre 1827, nel ritiro di Nantes, emise i voti perpetui di castità, povertà, obbedienza, stabilità nell’Istituto e dell’insegnare gratuitamente. Negli anni 1831 e 1832 insegnò a Chinon, alla prima classe della scuola, che contava più di 80 alunni.
Nell’aprile 1833 accolse con gioia l’invito a recarsi nell’Isola di Réunion, per evangelizzare quella popolazione, l’isola in quel tempo aveva il nome di Bourbon; e parte degli abitanti era costituita da schiavi che lavoravano nelle piantagioni di caffè e canna da zucchero.
Si imbarcò il 20 aprile 1833 insieme ad un gruppo di Fratelli, e dopo 85 giorni di navigazione, con un solo scalo all’Isola Maurizio, sbarcò nel porto di St.-Denis a La Réunion, il 15 luglio 1833; da allora vi rimase fino alla morte, senza mai allontanarsene.
L’isola vulcanica fa parte dell’arcipelago delle Mascarene ed è situata nell’Oceano Indiano, a 600 km ad est del Madagascar; fu scoperta nel 1505 dal portoghese Mascarenhas, da cui prese il nome di Mascarena, passato poi a designare l’arcipelago.
Occupata stabilmente dai francesi nel 1649, fu ribattezzata Bourbon in onore della Casa Reale di Francia; nel 1644 fu data in concessione alla Compagnia delle Indie, che ne iniziò la valorizzazione popolandola di schiavi e introducendo la coltivazione del caffè e successivamente quella della canna da zucchero.
Annessa alla Corona di Francia nel 1767, mutò poi il nome in “La Réunion” nel 1793, a ricordo della riunione dei Marsigliesi e delle Guardie Nazionali, il 10 agosto 1792, nei primi avvenimenti della Rivoluzione Francese.
Nel secolo XIX, prima con Napoleone, poi con gli inglesi e di nuovo con i francesi, il nome dell’isola divenne “Bonaparte” (1806), Bourbon (1810), La Réunion (1848), questi ultimi due cambiamenti avvennero nel periodo della permanenza di fratel Scubilione nell’isola (1833-1867). Dal 1946 forma un Dipartimento d’Oltremare della Francia, la religione è prevalentemente cattolica.
Nei 34 anni che trascorse a La Réunion, fratel Scubilione divise il suo tempo fra incarichi domestici e scolastici, ai quali aggiunse un apostolato paziente e proficuo, sollecitato dai bisogni spirituali di una popolazione estremamente povera e sottosviluppata, a forte maggioranza creola, cioè di discendenti dei coloni francesi e nativi del luogo.
Si spostò nel tempo in varie località dell’isola, a Saint-Benoit e a Saint-Paul (1833-1843); a Saint-Leu (1843-1850); alla Possession (1850-1855); a Saint-Denis (1855-1856); a Sainte-Marie (1856-1867), aprendo scuole e curando la catechesi di fanciulli e adulti, ricorrendo ad ingenui ma efficaci espedienti pedagogici.
Compose perfino un sommario nella lingua locale creola, adattandolo alla mentalità di quella gente di cultura limitata, nel contempo si dedicò all’assistenza dei più poveri e degli ammalati.
Però il campo prediletto dell’apostolato di fratel Scubilione fu l’assistenza agli schiavi, dando loro un’istruzione, organizzò per loro la scuola serale di catechismo, andando di porta in porta a chiedere ai padroni, di concedere agli schiavi un’ora di tempo la sera, per istruirli.
Quando il 20 dicembre 1848, la Francia ripristinò per l’isola l’antico nome di La Réunion e diede la libertà ai circa sessantamila schiavi delle piantagioni, i quali vivevano in condizioni miserevoli, fratel Scubilione profuse il suo impegno nel campo sociale, per sollevarli materialmente e spiritualmente, tanto da attivarsi fra l’altro, alla costituzione di una Società di Mutuo Soccorso.
A Sainte-Marie, a Saint-Leu, andava nelle campagne a cercare gli ex schiavi non ancora battezzati, per prepararli a ricevere il Battesimo; si calcola che ne trovò circa 600, tutti istruiti e poi battezzati.
Negli ultimi anni, oltre ad insegnare ai bambini, prese anche a condurre la vita domestica delle varie Case, curando il guardaroba e la cantina, e a La Possession ebbe anche la funzione di vicedirettore.
Il 14 dicembre 1856, arrivò nella cittadina di Sainte-Marie, dove lavorò, con il suo consueto impegno e zelo a favore di bambini e adulti, gli ultimi undici anni della sua vita; quando nel 1859 l’isola fu devastata dal colera, fratel Scubilione si prodigò senza sosta nel soccorrere gli ammalati.
Consumato dalle fatiche e gravemente malato, fratel Scubilione morì il 13 aprile 1867 a Sainte-Marie, dopo 34 anni di missione; i suoi funerali furono un trionfo per la partecipazione di una immensa folla.
Nel 1839 i suoi resti mortali, furono traslati dal cimitero di Sainte-Marie, nella Casa dei Fratelli delle Scuole Cristiane a Saint-Denis, la capitale dell’isola.
Il 30 maggio 1981 fu introdotto il processo di beatificazione; a seguito
dell’approvazione, l’8 maggio 1987, di un miracolo attribuito alla sua
intercessione, fratel Scubilione (Giovanni Bernardo Rousseau) fu proclamato
Beato il 2 maggio 1989, da papa Giovanni Paolo II, a Saint-Denis nell’Isola de
La Réunion, durante il suo 41° viaggio apostolico, che toccò oltre l’isola
anche Madagascar, Zambia e Malawi.
Autore: Antonio
Borrelli
Decisamente strano e
inconsueto il nome, Scubilione, che gli avevano assegnato; ancora più
impegnativo il cognome, Rousseau, che portava. Ma lui con il filosofo svizzero
aveva ben poco da spartire, perché era semplicemente figlio di un umile
tagliapietre della Borgogna. Contemporaneo della Rivoluzione francese, nasce
nel 1797 e viene battezzato di nascosto nella casa del parroco, circondato
dall’ acceso e sanguinoso clima della persecuzione religiosa. Mamma gli insegna
a vivere da buon cristiano e il piccolo impara in fretta e bene; il parroco,
oltre a fargli catechismo, gli insegna anche a leggere e scrivere. A 14 anni va
a fare il pastore per aiutare la famiglia, anche se sente di essere chiamato ad
altro; intanto frequenta la chiesa con assiduità, prega, ha una devozione
particolare per la passione di Gesù. Anche se povero di nozioni e con uno
scarso bagaglio culturale, è intelligente e ha un forte ascendente sui bambini
e così il parroco gli chiede di fare l’aiutante del maestro nella rudimentale
scuola elementare che è stata aperta di fianco alla chiesa parrocchiale. E’ qui
che gli nasce in cuore il desiderio di dedicarsi interamente all’istruzione
della gioventù, e così a 25 anni entra nel noviziato dei Lasalliani, a Parigi.
Insieme all’abito religioso gli danno il nome strano e difficile dell’antico
monaco Scubilione, mentre lui cerca di fare propria la spiritualità del
fondatore e di avvicinarsi sempre più a Dio con la preghiera e la penitenza. E
deve riuscire piuttosto bene in questo sforzo, se per strada o al mercato la
gente lo chiama “il santo”, semplicemente osservando come si comporta, come
prega, come si mette a disposizione degli altri. Secondo lo specifico carisma
dei Fratelli delle Scuole Cristiane, si dedica all’insegnamento, anche se è
molto timido ed ha coscienza dei suoi limiti culturali; ma dove non arriva con
i suoi mezzi supplisce egregiamente la grazia di Dio. A 36 anni i superiori
appagano il suo desiderio di andare in missione e lo mandano nell’isola La
Reunion nell’Oceano Indiano. Fratel Scubilione raggiunge la sua destinazione
dopo 84 giorni di navigazione, senza neppure passare prima a salutare la mamma.
Qui resterà fino alla morte, continuando a fare catechismo ai bambini, girando
da una scuola all’altra, bussando ad ogni porta per seminare un po’ di bene.
L’isola, a quell’epoca, è caratterizzata ancora dal fenomeno della schiavitù, e
Fratel Scubilione insegna catechismo agli schiavi, anche trecento per sera:
spesso attirandosi le ire dei padroni, ma raccogliendo la simpatia ed il
rispetto delle gente. La fama di santo, infatti, l’ha seguito anche quaggiù e
il solo vederlo pregare è più eloquente di ogni predica. Il suo insegnamento è
semplice, come semplice è la gente che deve istruire, e perché imparino a
memoria le verità principali della fede gliele fa anche cantare, con versetti semplici
e melodici, che gli schiavi possono intonare a squarciagola mentre sono nei
campi a lavorare. Non si tira indietro e sfida anche il pericolo del colera per
curare, consolare, confortare i moribondi. La gente lo osserva, lo ammira, lo
ama. E lo piange come uno di famiglia, quando il 13 aprile 1867 muore breve
malattia. Giovanni Bernardo Rousseau – Fratel Scubilione – è stato beatificato
da Giovanni Paolo II° nel 1984.
Autore: Gianpiero
Pettiti
Nel 1797, ad Annay-la-Cote (Borgogna, Francia), nasce Giovanni Bernardo Rousseau, figlio di un povero spaccapietre. Primo di quattro figli, viene battezzato di nascosto per le persecuzioni subite dal clero durante la Rivoluzione francese. I genitori, religiosi, insegnano al piccolo Giovanni la laboriosità e l’amore per il prossimo. Il fanciullo, a quattordici anni, va a fare il pastore per portare a casa qualche soldo. Giovanni è intelligente e, grazie a un sacerdote che gli impartisce il catechismo, impara a leggere e scrivere. Giovanni è timido, eppure ha successo con gli altri bambini quando parla con loro di Gesù.
Il ragazzino sogna di diventare sacerdote e insegnante per offrire ai poveri un’istruzione e far conoscere il messaggio del Vangelo, la Madonna che ci protegge, i santi che accorrono se li invochiamo. Giovanni realizza i suoi sogni. Con il nuovo nome di Fratel Scubilion (dal monaco San Scubilion), indossa il tipico abito talare nero con le facciole bianche dei “Lasalliani” della Congregazione Fratelli delle Scuole Cristiane (fondata nel 1683 da San Giovanni Battista de La Salle), e insegna a Poitiers e a Chinon.
A trentacinque anni, accetta con entusiasmo di partire per l’isola di Réunion (Oceano Indiano) dove trascorrerà tutto il resto della sua vita. Dopo un viaggio di quasi tre mesi, arriva nell’isola abitata da umili pescatori, miseri schiavi che lavorano nelle piantagioni di caffè e canna da zucchero, diseredati e analfabeti. Fratel Scubilion è infaticabile. Ovunque apre scuole per bambini e adulti. Intanto aiuta i bisognosi e assiste gli ammalati. Durante un’epidemia di colera non si risparmia, nonostante il rischio di contagio. Per gli schiavi neri organizza scuole di catechismo serali frequentate anche da trecento persone. I padroni non ne sono contenti e spesso Giovanni Bernardo deve pregarli di permettere agli schiavi di assentarsi la sera.
Giovanni sa di non essere molto colto, ma Dio gli dona la grazia di riuscire
nel suo compito. Il sacerdote usa parole semplici, avvalendosi di filastrocche
e canzoncine che bambini e adulti imparano a memoria. Gli schiavi le intonano a
squarciagola durante il duro lavoro nei campi. Così essi imparano frasi che
parlano di pace, fratellanza, speranza, solidarietà. Parole che scaldano il
cuore e predispongono l’animo a vedere il futuro con fiducia. Nel 1867 Fratel
Scubilion muore nella sua isola, a Sainte-Marie, ammirato e amato da tutti.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92534
VIAGGIO
APOSTOLICO IN MADAGASCAR, LA RÉUNION, ZAMBIA E MALAWI
SANTA MESSA PER LA
BEATIFICAZIONE DI FRATEL SCUBILION
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Saint Denis (La Réunion) - Martedì, 2 maggio 1989
1. “Voi siete il sale
della terra!” / “Voi siete la luce del mondo” (Mt 5, 13. 14).
Nel Vangelo di san
Matteo, queste parole sorprendenti vengono rivolte agli ascoltatori del
discorso della montagna, ossia a tutti coloro che hanno udito il messaggio
delle beatitudini, la legge del Regno di Dio.
È dunque alla folla dei
poveri, degli afflitti, degli affamati di giustizia, degli offesi, dei
calunniati, dei perseguitati che Gesù viene a dire “Voi siete il sale della
terra! Voi siete la luce del mondo”.
Questo è, infatti,
l’ideale che Gesù propone ai suoi discepoli e l’appello che lancia al Popolo di
Dio nel suo insieme. Questa è la vocazione della Chiesa. Queste sono anche le
esigenze del Vangelo per i membri di questa Chiesa.
“Voi siete il sale della
terra! Voi siete la luce del mondo!” È forse per noi una specie di brevetto di
autocompiacimento? No, è la verità, se pensiamo a ciò che siamo: “Quale grande
amore ci ha dato il Padre per essere chiamati figli di Dio, e lo siamo
realmente” (1 Gv 3, 1). E san Pietro afferma: “Ma voi siete la stirpe
eletta, il sacerdozio regale, la nazione santa, il popolo che Dio si è
acquistato perché proclami le opere meravigliose di lui che vi ha chiamato
dalle tenebre alla sua ammirabile luce” (1 Pt 2, 9). Il grande Papa san
Leone così si rivolgeva ai fedeli la notte di Natale: “Riconosci, o cristiano,
la tua dignità”.
“Voi siete il sale della
terra . . .”. Cosa vuol dire? Il sale dà sapore ai cibi e li conserva. Il sale
è prezioso. Quando Gesù afferma: “Voi siete il sale della terra: se il sale
diventa insipido, con che cosa potremo salarlo?”, vuole dire: ciò che avete
ricevuto vi rende preziosi per il mondo; niente può sostituire ciò che portate.
Spetta a voi essere qui coloro che impediscono alla vita di perdere il suo
sapore.
Fratelli e sorelle di La
Réunion, che date gusto al mondo attraverso la vostra fede, vi saluto di tutto
cuore e vi esprimo tutta la gioia di trovarmi con voi per onorare il vostro
primo beato: fratello Scubilion.
Saluto monsignor Gilbert
Aubry, il vostro Vescovo, e gli porgo i miei cordiali auguri in questo giorno
anniversario della sua ordinazione episcopale.
Saluto anche il Cardinale
Albert Decourtray, Presidente della Conferenza Episcopale Francese, e il
Cardinale Jean Margéot, Presidente della Conferenza Episcopale dell’oceano
Indiano, così come i miei fratelli Vescovi.
Rivolgo il mio saluto
cordiale ai sacerdoti, ai religiosi e religiose. Saluto, in particolare,
fratello John Johnston, superiore generale dei fratelli delle Scuole cristiane,
e i membri dell’istituto qui presenti: condivido la loro gioia e mi associo al
loro ringraziamento in questo giorno in cui la grande famiglia di san Giovanni
Battista de la Salle viene nuovamente onorata.
Presento i miei
rispettosi saluti alle autorità civili intervenute a questa celebrazione
liturgica e le ringrazio della loro presenza.
E, ancora una volta,
saluto voi, fratelli e sorelle reunionesi!
2. Giacché il Vescovo di
Roma viene a trovarvi, vorrei, innanzitutto, rendere grazie al Signore con voi
per il dono della fede accordato a questo Paese. Alla buona Novella che vi è
stata proposta voi avete aderito con cuore libero. L’evangelizzazione ha già
prodotto qui numerosi frutti, e fratello Scubilion è un testimone importante
del cammino verso la santità inaugurato in quest’isola dai primi missionari.
3. Questa fede ricevuta
dagli avi, ognuno deve farla crescere in sé, radicandosi volontariamente dentro
una parrocchia, dentro una comunità, un gruppo di quartiere, un gruppo di
riflessione, un movimento. Innanzitutto, è necessario che la fede cristiana
penetri in quella comunità di base che è la famiglia. Fratelli carissimi, che
la famiglia sia il campo primario del vostro impegno di battezzati, nella ferma
convinzione del valore unico ed insostituibile della cellula familiare per lo
sviluppo della società e della Chiesa. Partecipate alle attività ecclesiali lì
dove vi trovate, e considerate l’approfondimento della vostra formazione
cristiana come una priorità alla quale bisogna saper dedicare del tempo.
Infine, senza restringere il vostro impegno ai servizi propriamente ecclesiali,
date il vostro contributo qualificato alla costruzione di una società sempre
più rispettosa della dignità umana, senza aver paura di dire no alla schiavitù
dei materialismi che potrebbero sedurvi. Siate autentici elementi di progresso
civile e morale per questa che è la vostra isola.
Senza imporre la vostra
fede, nel rispetto degli altri, vivete “la differenza cristiana” e che il
marchio cattolico appaia non solo nei comportamenti individuali, ma nella trama
della vita comunitaria e collettiva: in famiglia, negli affari, nei
divertimenti, nella politica. C’è un modo di essere e di agire che deve
influire sulle strutture della società. Non rifugiatevi dentro una falsa umiltà
che consisterebbe nel tacere sul contenuto della fede o nel farne scomparire
l’espressione pubblica. Vivete in conformità con le esigenze cristiane e
diventerete testimoni dell’amore. Cercate, con tutti gli altri, le vie di un
progresso umano per tutti, affinché ogni persona venga riconosciuta nella sua
dignità.
4. Di questa
preoccupazione per la dignità dell’essere umano, fratello Scubilion ha dato
testimonianza nei suoi anni di vita missionaria. Era nato verso la fine del
XVIII secolo, nella Francia metropolitana, nell’attuale diocesi di Sens-Auxerre,
che ha voluto inviare qui una delegazione. Entrato nella vita religiosa, presso
i fratelli delle Scuole cristiane, si è fatto volontario per l’apostolato in
terre lontane, nel suo desiderio di un dono più totale di se stesso. Nel 1833
arrivò a La Réunion per servirvi fino alla morte.
L’amore per Dio e per il
prossimo sono stati in lui inseparabili. Ha brillato, agli occhi di tutti, di
una potenza d’amore che ha saputo rivelare il Dio dell’amore. È stato luce,
come voleva Cristo: “Voi siete la luce del mondo”. Si è lasciato illuminare da
Gesù Cristo e ha illuminato gli altri della luce di Gesù Cristo, con il suo
esempio e, in particolare, con la sua catechesi fra gli schiavi.
Da buon educatore,
fratello Scubilion amava catechizzare. Con slancio, riusciva a concepire
gustose lezioni di catechismo. Il suo amore per i giovani e la sua giovialità
lo spingevano a portare i suoi allievi di santa Maria ad esplorare le alture
del “Fosso delle Capre” o le grotte dei “Tre Buchi”; oppure tentava insieme a
loro la scalata del Pitone del Charpentier. Queste escursioni erano anche
pellegrinaggi: si visitava la chiesa del “Fiume delle piogge” o di Notre-Dame
de Bel-Air o di Notre-Dame du Bon-Secours. Nella luce del mondo, il fratello
faceva scoprire anche la luce dell’anima, la luce di Cristo.
5. Fratello Scubilion ha
capito e vissuto l’amore del prossimo nella sua dimensione evangelica. In ogni
persona ha saputo vedere l’immagine e la somiglianza con Dio. Ha amato secondo
il modo di Dio. Nel solco di san Giovanni Battista de la Salle, fondatore dei
fratelli delle Scuole cristiane, ha manifestato una grande tenerezza per coloro
che gli venivano affidati. Li ha aiutati ad acquistare fiducia, a perdonarsi a
vicenda, a dare un senso alla propria vita, a camminare verso la speranza, e si
è distinto nell’assistenza agli ammalati, dimostrando grande compassione per i
suoi fratelli bisognosi. Ha praticato la carità di cui l’apostolo Paolo si è
fatto mirabile cantore nella sua lettera ai Corinzi. “La carità è paziente, è
benigna la carità; non è invidiosa la carità, non si vanta, non si gonfia, non
manca di rispetto, non cerca il suo interesse, non si adira, non tiene conto
del male ricevuto, non gode dell’ingiustizia, ma si compiace della verità.
Tutto copre, tutto crede, tutto spera, tutto sopporta” (1 Cor 13, 4-7).
6. Il più grande
comandamento della legge è di amare Dio con tutto il cuore e il prossimo come
se stessi. Di questa legge d’amore, Cristo ha fatto il suo comandamento
personale. È la novità del Vangelo che porta a compimento e conclude la legge
antica: “Non son venuto per abolire, ma per dare compimento” (Mt 5, 17). E
Gesù continua, facendo in anticipo l’elogio di tutti gli educatori della stoffa
di fratello Scubilion: “Chi dunque trasgredirà uno solo di questi precetti,
anche minimi, e insegnerà agli uomini a fare altrettanto, sarà considerato
minimo nel Regno dei cieli. Chi invece li osserverà e li insegnerà agli uomini,
sarà considerato grande nel Regno dei cieli” (Mt 5, 19).
7. Cari fratelli e
sorelle, la beatificazione di fratello Scubilion è come un avvenimento
fondamentale nella storia della vostra Chiesa diocesana. Sottolinea, nello
stesso tempo, che questa parte del mondo, questa regione dell’oceano Indiano,
la vostra isola, hanno la vocazione di suscitare esempi di santità per tutta la
Chiesa. Padre Laval nell’isola Mauritius, Vittoria nel Madagascar, fratello
Scubilion a La Réunion, si danno la mano per avvicinare i vostri popoli nella
fratellanza dei figli di Dio; come fanno altre grandi figure del vostro Paese:
padre Monet, “apostolo dei negri”, padre Levasseur, compagno di Libermann,
Aimée Pignolet de Fresne, fondatrice delle Figlie di Maria. Possedete già un
patrimonio spirituale che dovete non solo conservare, ma conoscere bene per
viverne e perché nascano sempre nuovi apostoli dal cuore ardente. Assumete su
di voi la vostra storia e diventatene i protagonisti! Vivendo il Vangelo come
hanno fatto questi grandi servi di Dio, vivificate sempre meglio la vostra
cultura. Farete venire il desiderio di essere più umani secondo la misura
dell’amore di Gesù Cristo agli uomini e alle donne di La Réunion.
8. Sulla vostra isola,
conoscete una relativa abbondanza. Tuttavia, la corsa al consumismo può sviare
dal vero cammino evangelico della riuscita umana. Da voi, come nella metropoli,
ci sono senza dubbio dei modi di vita da rivedere per conoscere la felicità dei
semplici e preservare la qualità dei rapporti umani. Inoltre, insieme a tanti
altri paesi, fate purtroppo esperienza della disoccupazione e dovete cercare di
eliminarla sul posto. Così come avete saputo ricominciare a vivere dopo la dura
prova del ciclone Firinga (28-29 gennaio 1989), spero che la vostra fraterna
solidarietà vada a tutti coloro che sono senza lavoro e vi suggerisca le
iniziative locali necessarie affinché tutti partecipino ad uno sviluppo degno e
responsabile.
9. Quanto a voi, cari
giovani che mi ascoltate, so quanto siate sensibili alla riuscita della vita
nella pace. Il vostro cuore non conosce frontiere e volete amare. Volete dare
tutto di voi stessi per amare e essere amati. Avete proprio ragione, poiché
senza amore la vita non raggiunge il suo fine. Ma state attenti alle
deformazioni dell’amore! San Paolo ci ha dato oggi i segni distintivi del vero
amore. Edificate la vostra vita su questo genere di amore. Lasciate che Gesù
Cristo vi prenda per mano. Non vi lascerà perché vuol venire con voi fino in
fondo a questo amore. Cercate la vostra vocazione: vocazione al matrimonio
cristiano, vocazione religiosa o vocazione sacerdotale. Imparate a rispettarvi,
a sostenervi per costruire un mondo dove farete trionfare i valori di lode a
Dio e di servizio agli uomini, valori di tenerezza e di condivisione, di
giustizia e di pace, di solidarietà e di responsabilità. Non abbiate paura dei
sacrifici per perfezionarvi ogni giorno e far fruttificare i vostri talenti. Il
cammino della perfezione, il cammino dello sforzo, è anche il cammino della
gioia. Buona fortuna per il presente e per il futuro! La Chiesa e il mondo contano
su di voi: diventate i campioni del vostro avvenire di solidarietà.
10. A tutti voi che siete
qui, a voi che mi ascoltate alla radio e alla televisione, Gesù dice: “Voi
siete la luce del mondo!”. Lasciate che vi dica in creolo:
Non restate nelle tenebre,
venite alla luce. Lasciate da parte ciò che non è buono e proseguite dritto con
la vostra coscienza diritta. Il sole si alza e poi tramonta; la luna si alza e
poi tramonta; ma voi siete la luce che non si spegne.
Con il vostro Vescovo e
tutti i vostri pastori continuate ad edificare la vostra Chiesa e a sviluppare
il vostro Paese, cercando di far retrocedere le schiavitù che disumanizzano
l’esistenza.
Nel solco di fratello
Scubilion, imparate a diventare santi. Come lui, fondate la vostra vita sul
mistero della Croce, sulla potenza vivificatrice dell’Eucaristia, sulla
devozione a Maria, regina degli apostoli.
Che questa Madre tanto
amorosa vi protegga e vi conduca nella pace verso suo Figlio Gesù!
A lui onore e gloria nei
secoli dei secoli!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
27 SETTEMBRE 2022
Beato Fratel Scubilion,
“il catechista degli schiavi”
Jean-Bernard
Rousseau Scubilion nacque il 22 marzo 1797 a Tharoiseau
(Francia).
Il padre era scalpellino
e la mamma si occupava dell’educazione dei suoi 4 figli. Poco si sa
dell’infanzia e dell’adolescenza in piena rivoluzione francese. Una
famiglia cristiana praticante. un giovane molto sensibile alla dimensione
spirituale e certamente impegnato nella sua parrocchia. Ricordava con orgoglio
la missione popolare avvenuta nel suo villaggio nel 1816, al termine della
quale portò per un tratto la croce che fu collocata all’ingresso del paesino.
Ebbe i primi contatti con
i Fratelli quando inaugurarono una scuola nella città
vicina. Si interessò molto alla loro missione. Nel 1822, chiese di
entrare nel noviziato di Parigi. Un anno intenso che lo condusse al
cambio di mentalità nell’affrontare la vita apostolica. Iniziò la missione
insegnando in diverse scuole elementari in Francia.
Nel 1833 Fr. Scubilion
lasciò la patria per dedicare i 34 anni che gli restarono agli
schiavi dell’Isola della Réunion nell’Oceano Indiano. Lo chiamano ancora il
“catechista degli schiavi”. Iniziò lezioni serali per loro, che frequentavano
in gran numero, anche dopo una sfibrante giornata di lavoro. Inventò programmi
e tecniche particolarmente adatte ai loro bisogni e alle loro capacità, in modo
da poter insegnar loro l’essenza della dottrina e della morale cristiane e
prepararli a ricevere i sacramenti. Se li fece amici con i suoi modi amabili e
pieni di rispetto.
Dopo l’emancipazione
degli schiavi nel 1848, continuò ad occuparsi di loro e ad aiutarli nell’adattamento
alla nuova vita di libertà e di responsabilità. Negli ultimi anni di vita,
nonostante la salute malferma, aiutava il clero del luogo nelle visite ai
malati, incoraggiando le vocazioni ed ottenendo anche delle guarigioni che
avevano già il segno di essere miracolose. Alla sua morte, a Sainte
Marie il 13 aprile 1867 fu subito venerato in tutta
l’isola come un santo.
É stato beatificato da
Giovanni Paolo II il 2 maggio del 1989 all’Isola La Rèunion
Una testimonianza che
interpella….
Le schiavitù sono
molteplici anche oggi. Per ciascuno c’è bisogno di persone che vogliano stare
loro accanto per annunciare la bellezza della comune umanità e testimoniare
l’amore che Dio ha per ogni persona.
La missione del
catechista? Con Papa Francesco, un ministero: “… è necessario riconoscere
la presenza di laici e laiche che in forza del proprio battesimo si sentono
chiamati a collaborare nel servizio della catechesi …Risvegliare
l’entusiasmo personale di ogni battezzato e ravvivare la consapevolezza di
essere chiamato a svolgere la propria missione nella comunità, richiede
l’ascolto alla voce dello Spirito che non fa mai mancare la sua presenza
feconda. Lo Spirito chiama anche oggi uomini e donne perché si mettano in
cammino per andare incontro ai tanti che attendono di conoscere la bellezza, la
bontà e la verità della fede cristiana…. Il Catechista è nello stesso
tempo testimone della fede, maestro e mistagogo, accompagnatore e pedagogo che
istruisce a nome della Chiesa” (Papa Francesco Antinquum Ministerium, 10 maggio
2021)
SOURCE : http://www.lasalleitalia.net/?p=3670
Scubilion Rousseau
Taufname: Jean-Bernard /
Johannes Bernhard
Gedenktag katholisch: 13. April
nicht gebotener Gedenktag bei den Brüdern der christlichen Schulen (de La
Salle): 27. September
gebotener Gedenktag den Brüdern der christlichen Schulen (de La Salle) auf der
Insel La Réunion: 20. Dezember
Name bedeutet: der
(von Gott) Geschaffene (latein.)
Ordensmann
* 22. März 1797 in Annay-la-Côte bei Auxerre in Frankreich
† 13. April 1867 in Sainte-Marie auf der Insel La Réunion (zu Frankreich gehörig)
Johannes Bernhard Rousseau
entstammte einer tief katholischen Familie, die während der Französischen
Revolution Priester versteckt hatte. Er schloss sich 1822 in Paris den Brüdern
der christlichen Schulen an und nahm den Ordensnamen Scubilion an.
1833 kam er als Missionar auf die seit 1640 von Frankreich besetzte Insel La
Réunion, auf der Kaiser Napoleon I. die Sklaverei offiziell wieder eingeführt
hatte. Scubilion unterrichtete Kinder in Saint-Benoît und
in Saint-Paul und
kämpfte gegen die Misshandlung der Sklaven und den Missbrauch von Sklavinnen.
Für den aus Madagaskar stammenden Sklaven Biney erreichte er die Verurteilung
seines diesen misshandelnden Besitzers. 1843 kam Scubilion nach Saint-Leu,
wo es besonders viele schwarze Sklaven gab, und wurde ihr Lehrer und Anwalt.
Mehr als als tausend Sklaven bereitete er in Abendkursen auf die Taufe und
Erstkommunion vor.
1848 erließ der
Gouverneur der Insel das Dekret zur Abschaffung der Sklaverei. Scubilion
glaubte, dass die ehemalige Sklaven weiterhin in den Plantagen arbeiten
sollten, um ihren Lebensunterhalt zu verdienen; die Sozialisten auf der Insel
lehnten dies ab und forderten eine Landreform, nach der die Freigelassenen
selbständige Bauern sein können. Scubilion kümmerte sich weiter um die Arbeiter
auf den Zuckerrohrplantagen und in den Fabriken. In der Inselhauptstadt Saint-Denis gründete
er eine Arbeitergewerkschaft. Nach einem kurzen Aufenthalt in Madagaskar, wo er
1866 eine Schule eröffnete, starb er.
Zu Scubilions Beerdigung
in Saint-Denis kam
eine riesige Menge von Menschen aus der ganzen Insel, denn er wurde schon zu
Lebzeiten als Heiliger verehrt. Seine Gebeine liegen
in einem Sarkophag aus Marmor, dort ereignen sich Heilungen, besonders von
Gehörlosen und Stummen. 1902 wurden seine Gebeine erhoben und die
Seligsprechung eingeleitet, die erfolglos blieb, bis der Prozess schließlich
wieder aufgenommen wurde.
Kanonisation: Scubilions wurde am 2. Mai 1989 durch Papst Johannes Paul II. in Saint-Denis seliggesprochen.
Patron gegen Gehörlosigkeit und Stummheit
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 01.09.2021
Quellen:
• https://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Bernard_Rousseau
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8re_Scubilion
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Scubilion Rousseau, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienS/Scubilion_Rousseau.html, abgerufen am 14. 4. 2023
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische Heiligenlexikon in
der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im
Internet über http://d-nb.info/1175439177 und http://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienS/Scubilion_Rousseau.html
Beato Scubilion Rousseau,
Hermano Cristiano de La Salle
Abril 13
Martirologio Romano: En la isla de La Reunion, en el Océano Índico, beato
Scubilión (Juan Bernardo), religioso del Instituto de las Escuelas Cristianas,
el cual enseñó incansablemente a los niños y ofreció ayuda a los pobres y
esperanza a los esclavos († 1867).
Fecha de beatificación: 2 de mayo de 1989 por el Papa Juan Pablo II.
Joven cristiano, Juan Bernardo Rousseau have el catecismo en su pueblo natal de
Borgoña, Francia, cuando le presentan a los Hermanos que acaban de abrir una
escuela en una ciudad vecina. Entra en el Noviciado de París en 1822.
Después de diez años de
enseñanza en las escuelas elementales, en Francia, el Hermano Scubilion se va
de Francia en 1833 para consagrar los treinta y cuatro años de vida que le
quedan a los esclavos de la isla de la Reunión, en el Océano Índico.
Le llaman el
"Catequista de los esclavos"; inaugura clases de noche para ellos y
son numerosos los que vienen, aún después de una dura jornada de trabajo.
Inventa programas y
técnicas especialmente adaptadas a sus necesidades y a sus capacidades, para
poder enseñarles lo esencial de la doctrina y de la moral cristianas y
prepararles a recibir los sacramentos.
Gana su amistad con sus
actitudes cordiales y llenas de respeto hacia ellos. Después de la emancipación
de los esclavos en 1848, continúa ocupándose de ellos y les ayuda a adaptarse a
su nueva vida de libertad y de responsabilidad.
Durante los últimos años
de su vida, a pesar de su salud delicada, colabora con el clero local cuando va
a visitar a los enfermos, granjeándose el corazón de los pecadores, animando
las vocaciones y hasta haciendo lo que parece curaciones milagrosas.
Cuando fallece se le venera en toda la isla como a un santo.
Nacido en Annay la-Côte, Francia, el 21 de marzo de 1797
Entrado en el Noviciado el 24 de diciembre de 1822
Fallecido en la isla de la Reunión, el 13 de abril de 1867
Beatificado el 2 de mayo de 1989
Autor: Universidad de La
Salle | Fuente: bajio.delasalle.edu.mx
Publicadas por Cecill Torres a la/s sábado, abril 13, 2013
Etiquetas: Santoral
de Abril
SOURCE : http://vidas-santas.blogspot.com/2013/04/beato-scubilion-rousseau-hermano.html
Santo
de hoy- Scubilion Rousseau, Beato Religioso Lasallista - 13/04
Martirologio Romano: En la isla de La Reunion, en el Océano Índico, beato Scubilión (Juan Bernardo), religioso del Instituto de las Escuelas Cristianas, el cual enseñó incansablemente a los niños y ofreció ayuda a los pobres y esperanza a los esclavos († 1867). Fecha de beatificación: 2 de mayo de 1989 por el Papa Juan Pablo II.
Joven cristiano, Juan
Bernardo Rousseau hace el catecismo en su pueblo natal de Borgoña, Francia,
cuando le presentan a los Hermanos que acaban de abrir una escuela en una
ciudad vecina. Entra en el Noviciado de París en 1822.
Después de diez años de enseñanza en las escuelas elementales, en Francia, el
Hermano Scubilion se va de Francia en 1833 para consagrar los treinta y cuatro
años de vida que le quedan a los esclavos de la isla de la Reunión, en el
Océano Índico.
Le llaman el "Catequista de los esclavos"; inaugura clases de noche
para ellos y son numerosos los que vienen, aún después de una dura jornada de
trabajo.
Inventa programas y técnicas especialmente adaptadas a sus necesidades y a sus
capacidades, para poder enseñarles lo esencial de la doctrina y de la moral
cristianas y prepararles a recibir los sacramentos.
Gana su amistad con sus actitudes cordiales y llenas de respeto hacia ellos.
Después de la emancipación de los esclavos en 1848, continúa ocupándose de
ellos y les ayuda a adaptarse a su nueva vida de libertad y de responsabilidad.
Durante los últimos años de su vida, a pesar de su salud delicada, colabora con
el clero local cuando va a visitar a los enfermos, granjeándose el corazón de
los pecadores, animando las vocaciones y hasta haciendo lo que parece
curaciones milagrosas.
SOURCE : http://catholikblog.blogspot.com/2014/04/santo-de-hoy-scubilion-rousseau-beato.html
Voir aussi : https://lasallianresources.org/product/blessed-solomon-leclercq/