jeudi 10 mars 2022

Saint VIVIEN de SÉBASTE, martyr

 

École d'iconographie de Novgorod. Les Quarante martyrs de Sébaste,  icône, fin du xve - début du xvie siècle, Galerie Tretiakov, Moscou.


Saint Vivien

Soldat romain, martyr en Cappadoce (+ 320)

L'un des quarante soldats chrétiens de la XIIème Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène* (Malatya - Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie). On avait offert un bain chaud à ceux qui renonceraient.

*Un internaute nous signale que Mélitène est un ancien fort et chef-lieu de la province romaine de l'Arménie.:

- L'édit de tolérance vis-à-vis des chrétiens signé par Constantin en 313, fut aussi appliqué par Licinius coempereur en Orient, mais peu après les deux hommes se disputant des provinces, la guerre reprit et Licinius  persécuta à nouveau les chrétiens. C'est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (aujourd'hui Sivas en Turquie). 

 Quarante soldats périrent ainsi,  dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s'appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu'elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu'elle avait remporté une victoire grâce à la prière des soldats chrétiens qui y étaient déjà nombreux.

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/2126/Saint-Vivien.html

St. Stephen Arnea Church, St. 40 Martyres Icon. http://www.dimosaristoteli.gr/en/gallery/agios-stefanos-old-pictures#pp


Saints Martyrs de Sébaste

40 personnes (+ 320)

Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux. Ces quarante soldats se déclarèrent chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire. Un seul apostasia et fut immédiatement remplacé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage. Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.

Leurs noms étaient: Quiron, Candide, Domnus, Méliton, Domitien, Eunoïque, Sisinnius, Héraclius, Alexandre, Jean, Claude, Athanase, Valens, Elien, Editius, Acace, Vibien, Elie, Théodule, Cyrille, Flavius, Sévérien, Valère, Cudion, Sacerdon, Prisque, Eutychius, Eutychès, Smaragde, Philoctimon, Aétius, Nicolas, Lysimaque, Théophile, Xanthéas, Augias, Léonce, Hesyche, Caius, Gorgon... (source: Eglise syriaque orthodoxe)

Près de Sébaste en Arménie, l'an 320, la passion des saints quarante soldats cappadociens. Au temps de l'empereur Licinius, frères non par le sang mais par la foi, ils déclarèrent avec force qu'ils étaient chrétiens et, sur l'ordre du préfet Agricola, après avoir été enchaînés et avoir subi des tourments atroces, ils furent exposés nus au grand air, toute une nuit, durant un hiver très rigoureux, sur un étang glacé. Leurs corps, contractés par le froid, se disloquaient, et enfin ils eurent les jambes rompues pour achever leur martyre.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/782/Saints-Martyrs-de-Sebaste.html

Oratorio dei Quaranta Martiri, Roma, affreschi sui 40 Martiri di Sebaste, VIII-IX secolo

Oratoire des Quarante Martyrs, Rome, fresque de Santa Maria Antiqua, VIIIe et IXe siècles.


10/03 - SAINT VIVIEN ET SES COMPAGNONS

ÉPOQUE : IVÈME S.PAYS : ASIE MINEURE

Vivien fait partie du groupe des quarante martyrs de Sébaste, dans la Turquie actuelle. Licinius est empereur d'Orient ; il persécute les chrétiens jusqu'en l'année 324, date à laquelle Constantin, son beau-frère, le supprime, devenant ainsi le seul maître de l'empire. La douzième légion romaine, la Fulminante, était basée à Sébaste en Cappadoce. Un jour, on annonce pour le lendemain un sacrifice obligatoire pour tous en l'honneur des dieux païens. Parmi ces militaires, quarante chrétiens déclarent qu'il n'est pas question pour eux d'y prendre part. On décida de les attacher, tout nus, sur un lac gelé. Tout près d'eux, des bains d'eau chaude étaient disposés pour ceux qui changeraient d'avis. Parmi les quarante, il n'y eut qu'une seule défection : aussitôt, l'un des gardes païens remplace le chrétien défaillant. Le matin arrivé, ceux qui n'avaient pas succombé au froid furent abattus à coups de barres de fer.

 Les quarante noms des martyrs de Sébaste nous sont connus : en tête Vivien - "vivant" selon le sens en latin "vivus" - avec ses compagnons comme Claude, Nicolas, Elie, Cyrille, Méliton, Théophile. Le martyre de ces chrétiens soldats eut lieu en 320 à Sébaste, actuellement Silvas, sur la route qui conduit de Césarée en Cappadoce à Trébizonde. Leur culte est resté très populaire dans les Eglises de l'Orthodoxie au Proche-Orient.

Il existe un autre saint Vivien qui vécut en France au Ve siècle. Il était évêque de Saintes ; une église lui est toujours dédiée dans l'ancienne capitale de la Saintonge.

SOURCE : https://www.lejourduseigneur.com/saint/saint-vivien-et-ses-compagnons

Tosi, i Quaranta Martiri di Sebaste. Roma, Santi Quaranta Martiri e San Pasquale Baylon.


10 MARS : SAINT VIVIEN

Mis à jour le 24/03/2015 à 16:11Publié le 10/03/2015 à 07:00

 10 mars : Saint Vivien[AFP]

Basée en Arménie, la légion romaine appelée Tonnerre ou Fulminante va faire l’expérience de la persécution antichrétienne. Quarante soldats, dont Vivien, se déclarent chrétiens.

Leur hiérarchie a vainement essayé de les faire abjurer, mais à leur comparution au tribunal, ils disent tous s’appeler Jésus. Emprisonnés, sachant leur dernière heure arrivée, ils écrivent et signent un testament précisant que leurs cendres ne doivent pas être séparées après leur martyre commun. Nus et attachés, ils sont conduits au milieu d’un lac gelé. Ils ne cessent de prier et de se réconforter les uns les autres, à l’exception d’un seul qui les quitte pour se jeter dans une baignoire d’eau chaude. Il meurt du choc thermique. Un des gardiens, émerveillé de la constance des trente-neuf soldats, rejoint le groupe. Les quarante sont finalement brûlés et leurs cendres dispersées sur l’eau, mais miraculeusement, elles surnagent et demeurent rassemblées. Elles seront recueillies par des fidèles et leur culte ne cessera de grandir. Nous sommes le 9 mars 320. C’est aussi la fête de saint Dominique Savio.

Pensée spirituelle du testament des quarante martyrs de Sébaste :

"Éloignez-vous de toute mollesse mondaine et de toute erreur."

Courte prière des quarante martyrs de Sébaste sur le lac gelé :

"Seigneur, le froid est rigoureux, mais le paradis est doux. Après un tourment de quelques heures, nous nous réchaufferons pour toujours dans le sein d’Abraham."

SOURCE : https://www.cnews.fr/racines/2015-03-10/10-mars-saint-vivien-663819


Chapel of the Forty Martyrs ib the Church of the Holy Seplucher


Saint Vivien de Sébaste, Soldat romain, martyr en Cappadoce († 320)

L'un des quarante soldats chrétiens de la XIIème Légion Fulminata (la Fulminante) en garnison à Mélitène* (Malatya - Turquie), condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (Sivas - Turquie). On avait offert un bain chaud à ceux qui renonceraient.

*Un internaute nous signale que Mélitène est un ancien fort et chef-lieu de la province romaine de l'Arménie.

- L'édit de tolérance vis-à-vis des chrétiens signé par Constantin en 313, fut aussi appliqué par Licinius coempereur en Orient, mais peu après les deux hommes se disputant des provinces, la guerre reprit et Licinius persécuta à nouveau les chrétiens. C'est ainsi que des soldats de la XIIème légion dite Fulminante, qui était stationnée à Mélitène (actuellement Malatya en Turquie) furent condamnés à périr de froid, attachés nus sur un étang gelé, le 9 mars 320, à Sébaste (aujourd'hui Sivas en Turquie).(1)

Ils ne cessent de prier et de se réconforter les uns les autres, à l’exception d’un seul qui les quitte pour se jeter dans une baignoire d’eau chaude. Il meurt du choc thermique. Un des gardiens, émerveillé de la constance des trente-neuf soldats, rejoint le groupe. Les quarante sont finalement brûlés et leurs cendres dispersées sur l’eau, mais miraculeusement, elles surnagent et demeurent rassemblées. Elles seront recueillies par des fidèles et leur culte ne cessera de grandir.(2)

Quarante soldats périrent ainsi, dont Vivien. On ne sait pas pourquoi cette légion s'appelait «Fulminante», Dion Cassius (155-235) raconte qu'elle portait ce nom depuis Marc Aurèle (121-180) parce qu'elle avait remporté une victoire grâce à la prière des soldats chrétiens qui y étaient déjà nombreux.

Pensée spirituelle du testament des quarante martyrs de Sébaste :

"Eloignez-vous de toute mollesse mondaine et de toute erreur."

C'est un saint chrétien fêté le 9 mars en Orient et le 10 mars en Occident.(3)

Sources: (1) Nominis; (2) CNews ; (3) wikipedia

SOURCE : https://christroi.over-blog.com/2020/03/saint-vivien-de-sebaste-soldat-romain-martyr-en-cappadoce-320.html

The Forty Martyrs of Sebaste, a miniature from the Syriac Gospel Lectionary, created c. 1220 near Mosul  (ca. 1220, Vatican Library: Vat. Siriaco 559).

I Quaranta martiri di Sebaste dall'Evangelario liturgico giacobita Vat. siriaco 559, a. 1220

Die Vierzig Märtyrer von Sebaste aus Vat. Siriaco 559, einem Jakobitischen Liturgischen Evangeliar, 1220 geschrieben


10 mars. Les quarante martyrs de Sébaste, en Arménie. 320.

- Les quarante martyrs de Sébaste, en Arménie. 320.

Pape : Saint Sylvestre. Empereurs : Constantin Ier, Licinius.

" Celui qui conserve la vie et les biens de ce monde en reniant mon nom et en me refusant l'honneur qui m'est dû, perdra la véritable vie."

St Matth. X, 39.

Le père Allard nous rapporte que ces martyrs sont fort célèbres ; ils appartiennent à la persécution de Licinius, laquelle parut un instant devoir rivaliser d'étendue et d'horreur avec les persécutions de Dioclétien et de Maximin. Ce fut principalement dans l'armée que l'on poursuivit les chrétiens. Les quarante soldats connus sous le nom de " quarante martyrs de Sébaste " appartenaient à la légion XII Fulminata, depuis plusieurs siècles cantonnée dans la province d'Arménie. Un de ses officiers, Polyeucte, fut martyrisé sous Dèce. A une époque plus reculée, l'histoire de la légion se confond avec d'antiques souvenirs chrétiens. D'après un apologiste du second siècle, un de ses détachements, composé tout entier de soldats baptisés, suivit Marc-Aurèle dans l'expédition contre les Quades, et par ses prières obtint une pluie miraculeuse qui sauva l'armée. Si cette tradition est fondée, elle dut se transmettre d'âge en âge, et entretenir dans la légion la croyance et le dévouement au christianisme. Indépendamment même de tels souvenirs, d'autres causes purent y favoriser la propagande chrétienne.

Le nombre quadragénaire éclate aujourd'hui sur le Cycle ; quarante nouveaux protecteurs se lèvent sur nous, comme autant d'astres pour nous protéger dans la suinte carrière de la pénitence. Sur la glace meurtrière de l'étang qui fut l'arène de leurs combats, ils se rappelaient, nous disent leurs Actes, les quarante jours que le Sauveur consacra au jeûne ; ils étaient saintement fiers de figurer ce mystère par leur nombre. Comparons leurs épreuves à celles que l'Eglise nous impose. Serons-nous, comme eux, fidèles jusqu'à la fin ? La couronne de persévérance ceindra-t-elle notre front régénéré dans la solennité pascale ? Les quarante martyrs souffrirent, sans se démentir, la rigueur du froid et les tortures auxquelles ils furent ensuite soumis; la crainte d'offenser Dieu, le sentiment de la fidélité qu'ils lui devaient, assurèrent leur constance.

Que de fois nous avons péché, sans pouvoir alléguer en excuse des tentations aussi rigoureuses ! Cependant, le Dieu que nous avons offensé pouvait nous frapper au moment même où nous nous rendions coupables, comme il fit pour ce soldat infidèle qui, renonçant à la couronne, demanda, au prix de l'apostasie, la grâce de réchauffer dans un bain tiède ses membres glacés. Il n'y trouva que la mort et une perte éternelle. Nous avons été épargnés et réservés pour la miséricorde ; rappelons-nous que la justice divine ne s'est dessaisie de ses droits contre nous, que pour les remettre entre nos mains. L'exemple des Saints nous aidera à comprendre ce que c'est que le mal, à quel prix il nous faut l'éviter, et comment nous sommes tenus à le réparer.

L'empereur Licinius ayant ordonné que toute son armée sacrifiât aux dieux, quarante soldats de la Légion fulminante, alors campée à Sébaste, en Arménie, refusèrent de trahir la foi de leur baptême et n'eurent tous qu'une réponse aussi simple que sublime :

" Nous sommes chrétiens !"

Ni la douceur, ni les menaces ne purent les gagner, et, après quelques jours de prison, ils furent conduits au supplice.

On était en plein hiver. Il y avait près de la ville un étang couvert de glace ; le gouverneur donna l'ordre d'y exposer les quarante soldats pendant toute une nuit. Les saints martyrs, joyeux de souffrir pour Jésus-Christ, disaient :
" Il est bien difficile, sans doute, de supporter un froid si aigu ; mais ce sera une chose douce d'aller en Paradis par ce chemin ; le tourment est peu de temps, et la gloire sera éternelle ; cette nuit cruelle nous vaudra une éternité de délices. Seigneur, nous entrons quarante au combat, faites que nous soyons quarante à recevoir la couronne."

Qui pourrait imaginer les tortures endurées par ces hommes héroïques sur leur lit de glace ? La seule pensée en fait frémir. Au milieu de la nuit, un des combattants se laissa vaincre par l'intensité du froid, il abandonna le poste d'honneur et vint se jeter dans le bassin d'eau tiède préparé à dessein ; mais la brusque transition de température le suffoqua ; il expira aussitôt, perdant à la fois la vie de la terre et la vie du Ciel.

Fin doublement misérable, qui ne servit qu'à fortifier tous les autres martyrs dans leur inébranlable résolution de souffrir jusqu'à la mort.

En ce moment une brillante lumière inonda la surface glacée; l'un des gardiens, ébloui par cette céleste clarté, leva les yeux et vit des anges descendre du Ciel, tenant à la main des couronnes suspendues au-dessus de la tête des généreux martyrs ; mais la quarantième couronne était sans destination : " Elle sera pour moi ", se dit-il, et quittant ses vêtements, il alla remplacer sur la glace le malheureux apostat, en s'écriant :

" Je suis chrétien !"

Le lendemain matin, les martyrs respiraient encore ; le gouverneur leur fit briser les jambes et ordonna de les jeter dans un bûcher ardent. Le plus jeune d'entre eux, Mélithon, était encore plein de vie ; mais, aidé des exhortations de son héroïque mère, il résista à toutes les sollicitations des bourreaux, et consomma dans le feu son sacrifice avec ses glorieux compagnons.

A certaines époques, l'armée avait beaucoup à gagner au système des camps permanents, où une légion s'immobilisait pendant une durée presque indéfinie, mêlée à la population civile par les mariages, le commerce et les relations quotidiennes : il en fut vraisemblablement ainsi pour le corps d'armée de la Petite Arménie, voisine et sœur de cette Arménie indépendante où récemment la croix avait conquis tout un peuple et, par la victoire d'un roi chrétien sur le persécuteur Maximin, prélude à celle de Constantin sur Maxence. Mais les motifs qui, dans la légion, enflammaient le zèle des soldats chrétiens accrurent la sévérité et les défiances des officiers de Licinius.

Le père Tillemont montre que les Actes de nos Martyrs, fort circonstanciés, sont dignes de foi lorsqu'ils sont d'accord avec les homélies des Pères qui ont célébré les quarante martyrs ; pour le reste, plusieurs détails ne peuvent être reçus jusqu'à ce qu'on ait de meilleures informations sur le fait principal.

Quant aux noms des martyrs, il ne voit pas de raison de douter de la vérité de ces noms, quoique saint Basile et les autres Pères n'aient pas jugé nécessaire de les marquer, et que les pièces dans lesquelles on les trouve ne soient pas fort authentiques. Les traditions populaires altèrent bien les noms propres, mais n'ont pas accoutumé de les inventer, surtout en un si grand nombre.
Les noms des saints martyrs étaient : Candide, Domitien, Dianius, Quirion, Valens, Venerandus, Alexandre, Esicius, Sisinnius, Valerius, Mellitius, Euticius, Ulloctemonius, Babianus, Heraclius, Lysimaque, Claude, Flavien, Jean, Hélius, Sanctinianus, Cadonius, Domninus, Léonce, Cavius, Athanase, Sévérien, Candide, Cyrille, Ethus, Sacerdonius, Eutychius, Acace, Gorgon, Eunochius, Nichalius, Théodore, Théophile et Mélithon.

Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière ; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis par les fidèles. Les soldats chrétiens des premiers siècles ont souvent illustré leur foi et leur courage dans les supplices, au milieu des persécutions.

PRIÈRE

" Vaillants soldats de Jésus-Christ, qui consacrez par votre nombre mystérieux le temps de la sainte Quarantaine, recevez aujourd'hui nos hommages. Toute l'Eglise de Dieu vénère votre mémoire ; mais votre gloire est plus grande encore dans les cieux. Enrôlés dans la milice du siècle, vous étiez avant tout les soldats du Roi éternel ; vous lui avez garde fidélité, et, en retour, vous avez reçu de sa main la couronne immortelle. Nous aussi nous sommes ses soldats ; et nous marchons à la conquête d'un royaume qui sera le prix de notre courage. Les ennemis sont nombreux et redoutables ; mais comme vous, nous pouvons les vaincre, si, comme vous, nous sommes fidèles à user des armes que le Seigneur nous a mises entre les mains.

La foi en la parole de Dieu, l'espérance en son secours, l'humilité et la prudence assureront notre victoire. Gardez-nous, ô saints athlètes, de tout pacte avec nos ennemis ; car, si nous voulions servir deux maîtres, notre défaite serait certaine. Durant ces quarante jours où nous sommes, il nous faut retremper nos armes, guérir nos blessures, renouveler nos engagements ; venez-nous en aide, guerriers émérites des combats du Seigneur ; veillez, afin que nous ne dégénérions pas de vos exemples. Une couronne aussi nous attend ; plus facile à obtenir que la vôtre, elle pourrait cependant nous échapper, si nous laissions faiblir en nous le sentiment de notre vocation. Plus d'une fois, hélas ! Nous avons semblé renoncer à cette heureuse couronne que nous devons ceindre éternellement ; aujourd'hui nous voulons tout faire pour nous l'assurer. Vous êtes nos frères d'armes ; la gloire de notre commun Maître y est intéressée ; hâtez-vous, Ô saints Martyrs, de venir à notre secours."

Rq : On lira avec fruits les actes authentiques de nos quarante martyrs au tome II des " Martyrs " de dom H. Leclercq, moine bénédictin de l'abbaye Saint-Michel de Farnborough : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/default.htm

SOURCE: http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/03/10/10-mars-les-quarante-martyrs-de-sebaste-en-armenie-320.html

Quarante martyrs de Sébaste. D'après une icône byzantine du Xe.


Les quarante Saints Martyrs de Sébaste ( 320)

Quarante soldats romains refusent d’offrir des sacrifices aux idoles et se déclarent chrétiens. Ils sont exposés, nus, sur le lac gelé de Sébaste, en Petite Arménie.

Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux. Saint Vivien et les martyrs de Sébaste, paroisse de Pouilly.

Ces quarante soldats se déclarèrent chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire. Un seul apostasia et fut immédiatement remplacé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage.

Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.

Cette icône est datée et signée du nom d’un artiste inconnu, Nikitarea.

Quant aux noms des martyrs, il ne voit pas de raison de douter de la vérité de ces noms, quoique saint Basile et les autres Pères n'aient pas jugé nécessaire de les marquer, et que les pièces dans lesquelles on les trouve ne soient pas fort authentiques. Les traditions populaires altèrent bien les noms propres, mais n'ont pas accoutumé de les inventer, surtout en un si grand nombre.

Les noms des saints martyrs étaient : Candide, Domitien, Dianius, Quirion, Valens, Venerandus, Alexandre, Esicius, Sisinnius, Valerius, Mellitius, Euticius, Ulloctemonius, Babianus, Heraclius, Lysimaque, Claude, Flavien, Jean, Hélius, Sanctinianus, Cadonius, Domninus, Léonce, Cavius, Athanase, Sévérien, Candide, Cyrille, Ethus, Sacerdonius, Eutychius, Acace, Gorgon, Eunochius, Nichalius, Théodore, Théophile et Mélithon.

Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière ; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis par les fidèles. Les soldats chrétiens des premiers siècles ont souvent illustré leur foi et leur courage dans les supplices, au milieu des persécutions SUITE

Страдание святых 40 мучеников Севастийских

В 313 году Святой Константин Великий издал указ, согласно которому христианам разрешалась свобода вероисповедания и они уравнивались в правах с язычниками. Но его соправитель Ликиний был убежденным язычником и в своей части империи решил искоренить христианство, которое значительно распространилось там. Ликиний готовился к войне против Константина и, боясь измены, решил очистить от христиан свое войско..Далее

SOURCE : https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Les-quarante-Saints-Martyrs-de-Sebaste-%E2%9C%9D-320_a3644.html

Крккадаш, црква 40 мученика,Битољ.

Eastern Orthodox Church "Forty Martyrs of Sebaste" in BitolaNorth Macedonia.


LA PASSION DES QUARANTE MARTYRS, A SÉBASTE, L'AN 320

Ces martyrs sont fort célèbres ; ils appartiennent à la persécution de Licinius, laquelle parut un instant devoir rivaliser d'étendue et d'horreur avec les persécutions de Dioclétien et de Maximin. Ce fut principalement dans l'armée que l'on poursuivit les chrétiens. Les quarante soldats connus sous le nom de « quarante martyrs de Sébaste » e appartenaient à la légion XII Fulminata, depuis plusieurs siècles cantonnée dans la province d'Arménie. Un de ses officiers, Polyeucte, fut martyrisé sous Dèce. A une époque plus reculée, l'histoire de la légion se confond avec d'antiques souvenirs chrétiens. D'après un apologiste du second siècle, un de ses détachements, composé tout entier de soldats baptisés, suivit Marc Aurèle dans l'expédition contre les Quades, et par ses prières obtint une pluie miraculeuse qui sauva l'armée. Si cette tradition est fondée, elle dut se transmettre d'âge en âge, et entretenir dans la légion la croyance et le dévouement au christianisme. Indépendamment même de tels souvenirs, d'autres causes purent y favoriser la propagande chrétienne. A certaines époques, celle-ci avait beaucoup à gagner au système des camps permanents, où une légion s'immobilisait pendant une durée presque indéfinie, mêlée à la population civile par les mariages, le commerce et les relations quotidiennes : il en fut vraisemblablement ainsi pour le corps d'armée de la Petite Arménie, voisine et sœur de cette Arménie in-dépendante où récemment la croix avait conquis tout un peuple et, par la victoire d'un roi chrétien sur le persécuteur Maximin, préludé à celle de Constantin sur Maxence. Mais les motifs qui, dans la légion, enflammaient le zèle des soldats chrétiens accrurent la sévérité et les défiances des officiers de Licinius. » P. Allard.)

Les Actes, fort circonstanciés, sont dignes de foi lorsqu'ils sont d'accord avec les homélies des Pères qui ont célébré les quarante martyrs; pour le reste, plusieurs détails ne peuvent être reçus jusqu'à ce qu'on ait de meilleures informations sur le fait principal. Quant aux noms des martyrs, « nous ne voyons pas de raison de douter de la vérité de ces noms, quoique saint Basile et les autres Pères n'aient pas jugé nécessaire de les marquer, et que les pièces dans lesquelles on les trouve ne soient pas fort authentiques. Les traditions populaires altèrent bien les noms propres, mais n'ont pas accoutumé de les inventer, surtout en un si grand nombre » (Tillemont).

BOLL., 10/III, Mart., 1I, 12-19. — S. BASILE, Homilia XX; S. GREG. DE NAZ., Homil. de XL mart. ; S. JEAN CHRYS., dans Photius, Bibl., 274; S. EPHREM, Orat. XXVI, XXVII; S. GAUDENCE, Sermo. XXVII ; S. NIL, Epist. II, 286 ; SOZOMÈNE, Hist. eccl., V. 2 ; S. GREC. DE TOURS, De glor. mart., 1, 96. — P. ALLARD, Hist. des perséc., t. V, p. 303 et suiv. ; KRÜGER, Grundriss. der Theologischen Wissenschaften, p. 245. — Une liste des XL martyrs dans PASINI, Codices mss. bibi. regii Taurinenses (1749), t. I, p. 481, cod. gr. CCLIII. b. I 24 fol. 61.

H. DELEHAYE, The forty Martyrs of Sebaste, dans American catholic quarterly Review, t. XXIV, n° 93 (1899), p. 161-171. Cf. Anal. boll. (1898), XVII, p.467-469 : « Pour montrer jusqu'où peut aller l'audace de certains hagiographes ou la fécondité de l'imagination populaire, il faut signaler le rapprochement d'un groupe de quarante femmes martyres, honorées le septembre, de celui des quarante soldats. On a trouvé ingénieux d'en faire les épouses de célèbres martyrs. Nicéphore Calliste (VII, 44) se fait l'écho de cette fable absurde » (Anal. boll. XIX, 1900, p. 357).


Chiesa dei Santa Quaranta Martiri e di San Pasquale Baylon, a Roma, nel rione Trastevere.


LES ACTES DES QUARANTE MARTYRS.

Il y eut sous le règne de l'empereur Licinius une grande persécution, et tous les fidèles furent obligés d'offrir des sacrifices aux dieux dans tout le ressort du gouvernement d'Agricola, résidant à Sébaste. Tous les militaires y furent contraints. Or, il se trouvait quarante hommes, originaires de Cappadoce, qui vivaient unis entre eux. On les arrêta et on leur ordonna de sacrifier.

« Vous montrez à tous dans les combats votre obéissance, dit le préfet de la légion ; vous avez tous exercé des commandements ; montrez donc maintenant votre obéissance aux lois de l'empire et sacrifiez avant qu'on en vienne à la torture.

— Nous étions vainqueurs, comme tu sais, quand nous combattions pour un prince mortel, à combien plus forte raison le serons-nous de ta volonté coupable lorsque nous combattrons pour le prince immortel !

— Vous avez à choisir entre les deux, sacrifier et être comblés d'honneur, ou bien ne pas sacrifier et être dégradés et exclus de l'armée. Réfléchissez et choisissez ce qui vous est le plus avantageux.

— Le Seigneur pourvoira à ce qui nous sera le plus avantageux.

— De grâce, pas de discours, on vous amènera demain pour sacrifier. »

Le préfet les fit écrouer. Une fois dans la prison, les martyrs s'agenouillèrent et dirent : « Arrache-nous, Seigneur, aux tentations et aux pièges de ceux qui commettent l'iniquité. »

Le soir venu, ils chantèrent le psaume :

Celui qui habite dans l'asile du Très-Haut

Demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

Il dira au Seigneur: Tu es mon protecteur et mon refuge,

Mon Dieu, j'espérerai en toi, etc.

Le psaume fini, ils prièrent. Ils se relevèrent de nouveau et psalmodièrent jusqu'au milieu de la nuit. Quirion était le principal d'entre eux et Candide parlait au nom de tous La voix du Seigneur se fit entendre : « Votre résolution est bonne, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Tous entendirent cette voix et en furent troublés, ensuite ils veillèrent jusqu'au jour.

Le préfet s'entoura de tous ses amis et fit amener les confesseurs. Ils vinrent tous les quarante.

« Je vais vous parler sans détour, dit le préfet. Il n'y a pas dans toute l'armée de soldats pareils à vous, d'aussi célèbres et à qui je porte plus d'intérêt. Ne changez pas l'affection en haine. Il dépend de vous d'aimer ou de haïr. »

Candide prit la parole: « Tu contredis à tes habitudes et à ton nom : Agricola, c'est-à-dire grossier flatteur.

— Ne vous ai-je pas dit : Il dépend de vous d'aimer ou de haïr? »

Candide : « C'est à cause de cela que nous aimons Dieu et te haïssons, toi.

Agricola ordonna de les ramener enchaînés en prison. Quirion lui dit : « Tu peux nous interroger, mais tu ne peux pas nous tuer. »

Agricola, troublé, les fit emmener et donna ordre de les garder avec soin. II attendait l'arrivée du préfet de la légion, qui arriva du Césarée sept jours plus tard. Les saints étaient toujours en prison. Le lendemain, il les fit comparaître. Pendant la route, Quirion disait : « Frères, soyons virils et sachons nous entraider. Au départ pour une campagne, nous priions Dieu, il nous secourait, et nous étions vainqueurs. Rappelez-vous le combat où il y eut sauve-qui-peut et où nous restâmes seuls, nous les quarante, nous priâmes Dieu en pleurant, et il nous donna la force ; les assaillants furent tués ou mis en fuite, pas un de nous ne fut blessé. Aujourd'hui nous avons trois assaillants, Satan, le préfet et Agricola ; ces trois-là ne font qu'un, serons-nous vaincus par eux ? Dieu nous en préserve ! Prions aujourd'hui comme nous l'avons toujours fait, et les tortures ne nous vaincront pas, ni les souffrances, ni la prison. Au départ pour une campagne nous disions le psaume : Seigneur, je serai sauvé en votre nom et je serai délivré par votre force; Seigneur, écoutez ma prière, prêtez l'oreille à mes paroles. Redisons-le aujourd'hui, et il nous exaucera et il nous aidera. » Ainsi pendant la route ils disaient ce psaume.

Quand ils furent devant le préfet de la légion, il leur dit : «En voici qui veulent se laisser persuader pour y gagner quelque avancement. Je vous ai donné plus d'honneur, et de gratifications qu'à personne. Voici mes conditions : immolez, vous recevrez d'autres honneurs et d'autres gratifications ; désobéissez, vous serez dégradés, rayés de l'armée et torturés. »

Candide répondit : « Prends nos insignes et nos corps, nous n'avons rien de plus précieux et de plus glorieux que le Christ. »

Le préfet les fit frapper au visage avec des pierres. Candide : « Préfet des ténèbres et docteur d'infamie, commence donc, et tu connaîtras ta peine. »

Agricola s'emporta contre les soldats qui exécutaient la sentence : « Coquins de bourreaux, pourquoi ne faites-vous pas mieux que cela ce qu'on vous ordonne ? » Eux, prenant des pierres, s'en frappaient eux-mêmes, et les confesseurs sentirent s'affermir leur confiance en Dieu. Le préfet, tout hors de lui, ramassa une pierre afin de la lancer à la tête des martyrs, mais elle vint frapper Agricola et lui fracassa le crâne.

Quirion dit alors : « Seigneur, nos ennemis, ceux qui nous attaquent ont perdu leurs forces, ils sont abattus. Voilà que leur propre épée perce leur coeur et leur arc est brisé. »

Le préfet les fit reconduire en prison jusqu'à ce qu'il eut statué sur leur cas. Quirion récitait des psaumes avec ses frères : « J'ai levé les yeux vers Toi qui habites le ciel. C'est comme les yeux des esclaves qui sont fixés sur les mains de leurs maîtres ou comme les yeux de la servante sur les mains de sa maîtresse », et ce qui suit. Ils récitaient le psaume par ordre.

Une voix se fit entendre, c'était le Christ : « Celui qui croit dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit vivra, quand même il mourrait. Confiance, ne craignez pas les souffrances, elles ne durent qu'un temps. Un peu de patience, et vous serez couronnés.» Ils passèrent la nuit dans la joie et l'allégresse.

Le matin on les tira de prison et ils comparurent; ils dirent au préfet : « Ce que tu as à faire, fais-le. »

Le préfet ordonna de leur passer une corde au cou et de les amener tous à la fois sur un étang gelé. On les y laissa, ils étaient nus. La nuit tombait, il soufflait une bise glaciale. Un poste de soldats et le portier étaient de garde près de l'étang ; ils se chauffaient dans un bâtiment voisin où l'on gardait des baignoires d'eau tiède afin d'y réchauffer ceux qui voudraient renier.

A la première heure de la nuit la glace commença à se coller sur les saints, dont la peau s'ouvrait en larges crevasses. L'un des martyrs faiblit, se traîna au bain, mais sous l'action de la chaleur ses membres gelés ne purent résister, il mourut aussitôt.

Le portier qui veillait pendant sa garde avait vu le renégat mourir dans son bain, soudain il vit une lueur, il regarda vers le ciel d'où elle venait, et vit trente-neuf couronnes descendre du ciel : « Comment se fait-il qu'étant quarante, il en manque une ? » Il songea alors au renégat et appela le poste, il leur jeta tout ce qu'il avait sur lui et courut à l'étang en criant : « Moi aussi je suis chrétien. » Il alla aux martyrs : « Seigneur Dieu en qui ils croient, je crois en toi, compte-moi avec eux, rends-moi digne de souffrir pour toi les supplices, afin que je sois avec toi. »

Le lendemain Agricola fit amener les corps sur la rive et on leur cassa les jambes. La mère de l'un des martyrs était là. Son enfant était le plus jeune de tous, c'était Méliton; elle tremblait qu'il ne faiblît et disait, les mains jointes : «Mon enfant chéri,encore un instant de patience, ne crains rien, le Christ est là qui t'aide. »

On leur cassa les jambes. Méliton respirait encore. On fit avancer des tombereaux pour emporter les corps qu'on emmena près du fleuve; Méliton respirait encore et on le' laissa, ne désespérant pas le faire renier. Quand sa mère le vit laissé ainsi tout seul, elle oublia sa faiblesse, et fut vaillante comme un homme. Elle enleva son fils sur ses épaules et suivit le tombereau.

Tous les cadavres furent brûlés.

Les noms des martyrs étaient : Candide, Domitien, Dianius, Quirion, Valens, Venerandus, Alexandre, Esicius, Sisinnius, Valerius, Mellitius, Euticius, Ulloctemonius, Babianus, Heraclius, Lysimaque, Claude, Flavien, Jean, Hélius, Sanctinianus, Cadonius, Domninus, Léonce, Cavius, Athanase, Sévérien, Candide, Cyrille, Ethus, Sacerdonius, Eutychius, Acace, Gorgon, Eunochius, Nichalius, Théodore, Théophile, Méliton.

Църквата bg:Свети Четиридесет мъченици (Велико Търново), български национален паметник на културата.


LE TESTAMENT DES QUARANTE MARTYRS DE SÉBASTE

Voici « une pièce hagiographique peut-être unique en son genre, dont on possédait le texte depuis longtemps, mais que M. Bonwetsch a le premier mis en valeur, le testament des Quarante Martyrs de Sébaste. En 1892, il avait repris ce texte, déjà publié par Lambecius, en y ajoutant l'ancienne version slave, et un commentaire intéressant, où la question d'authenticité était résolue affirmativement par de bons arguments. Peu de mois après, M. I. Haussleiter acceptait en substance les résultats de cette étude, et la complétait par des recherches personnelles. L'importance de la pièce décida M. Bonwtesch à en publier un texte plus correct. Outre le manuscrit de Lambecius et la version slave, il s'est servi du ms. de Paris 1500 et du ms. d'Oxford. Bodl. Laud. 41.

« Le but du testament est d'empêcher qu'après le supplice, les restes des martyrs ne soient dispersés, et de leur assurer une commune sépulture dans un endroit appelé Eapeits(Sareim), non loin de la ville de Zela dans le Pont. Lorsqu'on se rappelle ce que sont devenues en réalité les reliques de nos martyrs, dont saint Grégoire de Nysse disait déjà (Pat. Gr. t. XLVI, p. 784) ten de konin ekeinen kai kaminou ta leipsana o kosmos emeristhe kai pasa ge skheson tois agiamasi toutois eulogeitai , on ne peut se défendre d'une impression de défiance. On se demande si le testament n'est pas une réplique à cette affirmation, et l'on s'étonne de trouver si développée dès cette époque l'ardeur indiscrète des fidèles que suppose l'expression des derrières volontés des martyrs.

Mais l'ensemble de la pièce offre un tel caractère de sincérité, renferme tant de ces traits « qui ne s'inventent pas » et suppose des situations si concrètes, qu'il n'y a guère moyen de la prendre pour une de ces pièces fabriquées qui encombrent la littérature hagiographique. Le document éclaire d'une lumière nouvelle l'histoire des quarante martyrs, sur laquelle nous ne possédions que des témoignages assez éloignés et des récits peu authentiques. Leurs noms, que nous rapporte l'auteur de la Passion, dérivent de cette source. L'époque où le culte des reliques est arrivé à ce point de ferveur est bien celle des dernières persécutions. Dans le passage si touchant relatif à Eunoicos, qui sera peut-être épargné vu son jeune âge, il faut relever ce trait: ina en te megale tes anastaseos emera tes meth’ emion apolause os tukhe, qui ne suppose plus une première résurrection comme la prérogative du martyre. Faisons aussi remarquer en passant que, du fait seul qu'Eunoicos est compté parmi les martyrs dans la Passion, il ne suit pas qu'il ait en réalité subi la mort avec les autres, Tout porte à croire que l'auteur n'avait aucun renseignement spécial à son sujet. Son nom, comme tous les autres, est emprunté à la suite des signatures du testament. »

(Anal. Boll.)

P. LAMBECIUS, Commentarii de bibliotheca Caesarea Vindobonensi, IV, Vienn. 1671 (grec.), 7e édit., par A: F. KOLLARIUS, IV., Vienn. 1778, p. 225 et suiv. (grec et latin). — BONWETSCH, Das Testament der vierzig Martyrer zu Sebaste dans Neue kirchliche Zeitschrift, t. III (1892) 705 (713-721)-726. — J. HAUSSLEITER, Zu dem Testament der vierzig Martyrer zu Sebaste dans même revue, p. 978-988. — KRUGER, Geschichte der altchristl. Litt., dans Grundriss der Theolog., Wissench. (1895), p. 245. — G.- N. Bonwetsch, Das Testament der vierzig Martyrer, dans Studien zur Gesck. der Theol. and Kirche herausgeben von N. B. und R. SEEBERG, I, 1 (1897), p. 75-80. Analecta Bollandiana (1898), p. 467 suiv., et Revue d'hist. et de litt. relig

(1900), p. 68.

Chapel of the Forty Martyrs in the Church of the Holy SepulchreJerusalem.


TESTAMENT DES XL MARTYRS DE SÉBASTE.

Mélétios, Aétios et Eutychios, captifs du Christ, aux saints évêques, prêtres, diacres, confesseurs et tous les autres membres de l'Eglise, de toute la ville et de la contrée, salut dans le Christ.

I.— 1. Lorsque, parla grâce de Dieu et les prières communes de tous fidèles, nous aurons livré le combat qui nous attend, et que nous irons recevoir la récompense d'en haut, nous voulons que l'on considère ceci comme notre volonté suprême. Nous désirons que nos restes soient recueillis par le prêtre Proidos notre père, nos frères Crispin et Gordius et le peuple zélé, Cyrille, Marc et Sapricius,fils d'Ammonius,et qu'ils soient déposés dans la ville de Zéla, dans le pays de Sareim. Quoique issus de différentes contrées, nous préférons avoir le même lieu de repos. Puisque nous avons combattu le même combat, nous avons résolu de n'avoir qu'un même lieu de repos dans la contrée nommée plus haut. C'est l' « avis du Saint-Esprit » et notre bon plaisir.

2. C'est pourquoi nous, qui sommes auprès d'Aétios, d'Eutychios et de nos autres frères dans le Christ, nous exhortons nos maîtres, parents et frères, à s'abstenir de toute douleur et de toute inquiétude, à garder avec respect l'union fraternelle et à faire répondre avec empressement à notre dessein, afin qu'ils reçoivent de notre Père commun la grande récompense de leur soumission et de leur compassion.

3. De plus, nous demandons que personne d'entre nous n'enlève nos restes de la fournaise et ne les garde en secret pour soi, mais qu'au contraire il songe à les rassembler au lieu désigné, afin qu'ayant montré la force du zèle et l'intérêt de la sagesse, il reçoive aussi la récompense de la compassion à ces maux. C'est ainsi que Marie, pour être restée fermement auprès du tombeau de Christ, et avoir vu le Seigneur avant les autres, reçut la première la grâce de la joie et de la bénédiction.

4. Si quelqu'un s'opposait à notre volonté, qu'il soit étranger à toute grâce divine et accusé de toute désobéissance. N'a-t-il pas en effet violé la justice pour un motif si léger, et ne s'est-il pas efforcé autant qu'il le pouvait de séparer les uns des autres ceux que notre saint Sauveur a unis par une grâce propre et la Providence et la foi ?

5. Et si par la grâce du Dieu qui aime les hommes, l'enfant Eunoicos participait au même combat, il mériterait d'avoir la même demeure que nous. Mais s'il est gardé sain et sauf par la grâce du Christ et, qu'il combat encore dans ce monde, nous l'engageons à assister en toute liberté à notre martyre, et nous l'exhortons à garder les commandements du Christ, afin qu’ au grand jour de la résurrection il participe à notre jouissance, puisque durant sa vie il a supporté les mêmes tribulations que nous.

6. Car la bienveillance envers un frère regarde la justice de Dieu, mais par la désobéissance aux personnes de sa famille on foule aux pieds le commandement de Dieu.

Il est écrit en effet que « celui qui aime l'iniquité hait son âme ».

II. — 1. C'est pourquoi je vous demande, ô frère Crispin, et je vous exhorte à vous éloigner de toute mollesse mondaine et de toute erreur. La gloire du monde est fragile. et peu durable ; elle fleurit pour un peu de temps et bientôt elle se flétrit comme l'herbe, montrant plus rapidement la fin que le commencement Courez plutôt vers le Dieu bon, qui donne une richesse sans fin à ceux qui courent à lui, et accorde une vie éternelle à ceux qui croient en lui.

2. Cette occasion est convenable à ceux qui veulent se sauver, car elle offre à la fois la complète échéance du repentir et l'action, sous prétexte de la vie, à ceux qui ne remettent pas à plus tard. Car le changement de vie, est imprévu. Mais si tu l'as prévu, vois ton avantage et montre par lui la pureté de ta piété, afin que, transformé, tu effaces l'écrit des fautes passées. « En lui, dit-il, je te trouve, or en lui je te juge.

3. Efforcez-vous donc d'être trouvés irréprochables dans les commandements du Christ, afin d'éviter le feu éternel; car n le temps est très court », crie de nouveau la voix divine.

4. Avant tout donc honorez l'amour. Car c'est lui seul qui respecte la justice de l'amour fraternel en obéissant à la loi de Dieu. En effet, c'est le Dieu invisible qu'on honore dans le frère qu'on voit. La parole a été dite à propos des frères nés de la même mère, mais l'esprit F étend à tous ceux qui aiment le Christ. Notre divin Sauveur et Dieu a dit que nous sommes frères ; non pas que nous soyons unis les uns aux autres par la nature, mais c'est la bonne action pour la foi qui nous unit, ainsi que l'accomplissement de la volonté de notre Père qui est dans les cieux.

III. — 1. Nous saluons le seigneur prêtre Philippe et Proclianus et Diogène et la sainte Eglise. Nous saluons le seigneur prêtre Proclianus, qui demeure à Phidéla, la sainte Église et les,: siens. Nous saluons Maxime et l'Église, Maynus et l'Église. Nous saluons Domnus, les siens et Ilès, notre père, Valens, et l'Église. Moi,Meletus, je salue mes parents, Lutanius, Crispus, Gordius et les siens, Elpidius et les siens, Hyperechius et les siens.

2. Nous saluons aussi les fidèles du pays de Sareim, le prêtre et les siens, les diacres et les leurs, Maxime et les siens, Esychius et les siens, Cyriaque et les siens; nous saluons de même tous les fidèles de Khadouth B. Nous saluons tous les fidèles de Charisfoné. Moi Meletius, je salue aussi nos parents Marcus, Aculina et le prêtre Claudius, mes frères Marcus, Tryphon, Gordius et Crispus, mes soeurs, ma femme Domna et mon enfant.

3. Et moi Eutychius je salue aussi les fidèles de .wcµ pocc, ma mère Julia, mes frères Cyrille, Rufus, Rylus, Cyrilla, ma fiancée Basilla, les diacres Claudius, Rufinus et Proclus. Nous saluons aussi les. serviteurs de Dieu Sapricius, fils d'Ammonius, Genesius, Jusanne et les leurs.

4. Nous saluons donc, nous tous les 40 frères et captifs du Christ, Meletius, Aetius, Eutychius, Curion, Candidus, Angius, Caius, Chudius, Heracleius, Joanne, Theophilus, Sisinius, Smaragdus, Philoctemus, Gorgonius, Cyrillus, Seberianus, Theodulus, Nicallus, Flavius, Xanthius, Valerius, Hesychius, Dometianus, Domnas, Elianus, Leontius, Eunoicos, Valens, Acacius, Alexandra, Bibianus, Priscus, Sacerdon, Ecdicius, Athanasius, Lysimachus, Claudius, Ilès et Méliton. Nous tous donc les quarante captifs du Seigneur Jésus-Christ, nous avons écrit par la main d'un seul d'entre nous, Meletius, nous avons sanctionné cet écrit qui nous a plus à tous. De toute notre âme et avec un esprit divin, nous demandons que tons, nous obtenions les biens éternels de Dieu, et son royaume, maintenant et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

LES MARTYRS. TOME II. LE TROISIÈME SIÈCLE. DIOCLÉTIEN. Recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme jusqu'au XXe siècle. Traduites et publiées par le B. P. DOM H. LECLERCQ, Moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough

SOURCE : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SaintsMartyrs/vol_2.htm#_Toc90634972

Quarante martyrs de Sébaste.

Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.


Martyrs of Sebaste

Memorial

13 December

Profile

A group of Christians martyred together in the persecutions of Diocletian. We know little more than their names

Auxentius

Eustratius

Eugene

Mardarius

Orestes

Died

c.302 at Sebaste, Armenia (in modern Turkey)

relics enshrined at the church of Saint Apollinaris in RomeItaly

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Roman Martyrology1914 edition

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Societas Laudis

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati, by Fabio Arduino

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Martyrs of Sebaste“. CatholicSaints.Info. 19 June 2018. Web. 10 March 2022. <https://catholicsaints.info/martyrs-of-sebaste-13-december/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/martyrs-of-sebaste-13-december/


40 Holy Martyrs of Sebaste

Commemorated on March 9

Troparion & Kontakion

In the year 313 Saint Constantine the Great issued an edict granting Christians religious freedom, and officially recognizing Christianity as equal with paganism under the law. But his co-ruler Licinius was a pagan, and he decided to stamp out Christianity in his part of the Empire. As Licinius prepared his army to fight Constantine, he decided to remove Christians from his army, fearing mutiny.

One of the military commanders of that time in the Armenian city of Sebaste was Agricola, a zealous champion of idolatry. Under his command was a company of forty Cappadocians, brave soldiers who had distinguished themselves in many battles. When these Christian soldiers refused to offer sacrifice to the pagan gods, Agricola locked them up in prison. The soldiers occupied themselves with prayer and psalmody, and during the night they heard a voice saying, “Persevere until the end, then you shall be saved.”

On the following morning, the soldiers were again taken to Agricola. This time the pagan tried flattery. He began to praise their valor, their youth and strength, and once more he urged them to renounce Christ and thereby win themselves the respect and favor of their emperor.

Seven days later, the renowned judge Licius arrived at Sebaste and put the soldiers on trial. The saints steadfastly answered, “Take not only our military insignia, but also our lives, since nothing is more precious to us than Christ God.” Licius then ordered his servants to stone the holy martyrs. But the stones missed the saints and returned to strike those who had thrown them. One stone thrown by Licius hit Agricola in the face, smashing his teeth. The torturers realized that the saints were guarded by some invisible power. In prison, the soldiers spent the night in prayer and again they heard the voice of the Lord comforting them: “He who believes in me, though he die, yet shall he live (John 11:25). Be brave and fear not, for you shall obtain imperishable crowns.”

On the following day the judge repeated the interrogation in front of the torturer, but the soldiers remained unyielding.

It was winter, and there was a severe frost. They lined up the holy soldiers, threw them into a lake near the city, and set a guard to prevent them from coming out of the water. In order to break the will of the martyrs, a warm bath-house was set up on the shore. During the first hour of the night, when the cold had become unbearable, one of the soldiers made a dash for the bath-house, but no sooner had he stepped over the threshold, then he fell down dead.

During the third hour of the night, the Lord sent consolation to the martyrs. Suddenly there was light, the ice melted away, and the water in the lake became warm. All the guards were asleep, except for Aglaius, who was keeping watch. Looking at the lake he saw that a radiant crown had appeared over the head of each martyr. Aglaius counted thirty-nine crowns and realized that the soldier who fled had lost his crown.

Aggias then woke up the other guards, took off his uniform and said to them, “I too am a Christian,” and he joined the martyrs. Standing in the water he prayed, “Lord God, I believe in You, in Whom these soldiers believe. Add me to their number, and make me worthy to suffer with Your servants.” Then a fortieth crown appeared over his head.

In the morning, the torturers saw with surprise that the martyrs were still alive, and their guard Aggias was glorifying Christ together with them. They led the soldiers out of the water and broke their legs. During this horrible execution the mother of the youngest of the soldiers, Meliton, pleaded with her son to persevere until death.

They put the bodies of the martyrs on a cart and committed them to fire. Young Meliton was still breathing, and they left him on the ground. His mother then picked up her son, and on her own shoulders she carried him behind the cart. When Meliton drew his last breath, his mother put him on the cart with the bodies of his fellow sufferers. The bodies of the saints were tossed in the fire, and their charred bones were thrown into the water, so that Christians would not gather them up.

Three days later the martyrs appeared in a dream to Saint Peter, Bishop of Sebaste, and commanded him to bury their remains. The bishop together with several clergy gathered up the relics of the glorious martyrs by night and buried them with honor.

There is a pious custom of baking “skylarks” (pastries shaped like skylarks) on this day, because people believed that birds sing at this time to announce the arrival of spring. Forty “skylarks” are prepared in honor of the Forty Martyrs.

The names of the forty martyrs are: Cyrion (or Quirio), Candidus, Domnus, Hesychius, Heraclius, Smaragdus, Eunocius (Or Eunicus), Valens, Vivianus, Claudius, Priscus, Theodulus, Eutychius, John, Xanthius, Helianus, Sisinius, Aggias, Aetius, Flavius, Acacius, Ecdicius, Lysimachus, Alexander, Elias, Gorgonius, Theophilus, Dometian, Gaius, Leontuis, Athanasius, Cyril, Sacerdon, Nicholas, Valerius, Philoctimon, Severian, Chudion, Aglaius, and Meliton.

SOURCE : https://www.oca.org/saints/lives/2000/03/09/100706-40-holy-martyrs-of-sebaste

La fresque des Quarante martyrs de Sébaste, fin du viiie siècle, Oratoire A de la catacombe de Santa Lucia, Syracuse.  Elle a été retrouvée par l'archéologue Paolo Orsi dans un état de conservation très largement dégradé. Les travaux de restauration menés en 2006 ont permis de retrouver l'histoire racontée, l'éclat des couleurs d'origine et certaines caractéristiques depuis longtemps effacées.

Cette fresque est composée de deux parties. La première, située sur le flanc Est de l’oratoire, montre six saints tous auréolés et séparés les uns des autres par des colonnes. La seconde, située sur le plafond, représente le martyre des soldats de Sébaste.


Santi Quaranta Martiri di Sebaste

9 marzo

Sebaste (Armenia), † 320

Sono quaranta santi soldati provenienti da diverse parti della Cappadocia, arrestati nel 320 durante le persecuzioni di Licinio perché convertiti alla religione cristiana. Lasciati nudi al freddo invernale di Sebaste, in Armenia, preferiscono morire assiderati piuttosto che apostatare dalla fede.

Martirologio Romano: Presso Sivas nell’antica Armenia, passione dei santi quaranta soldati di Cappadocia, che, compagni non di sangue, ma di fede e di obbedienza alla volontà del Padre celeste, al tempo dell’imperatore Licinio, dopo aver patito il carcere e crudeli torture, durante il rigidissimo inverno furono costretti a rimanere di notte nudi all’aperto su di uno stagno ghiacciato e, spezzate loro le gambe, portarono così a termine il loro martirio.

La vicenda dei Quaranta martiri di Sebaste in Armenia, è giunta fino a noi attraverso delle fonti letterarie, che per il fatto che non siano contemporanee e soprattutto perché riferiscono sermoni e tradizioni orali, non sono prive di incertezza e oscurità, nonostante siano antiche ed abbondanti.

Si citano qui solo i nomi degli autori dei discorsi inerenti i 40 martiri, pronunciati quasi tutti in occasione della loro festa, che tutti Martirologi storici, latini e greci, pongono al 9 marzo: s. Basilio Magno, s. Gregorio di Nissa, s. Gaudenzio di Brescia, s. Efrem, s. Gregorio di Tours, Sozomeno.

L’unico documento contemporaneo pervenutaci, è il “Testamento” scritto dagli stessi martiri in carcere e prima del supplizio; sebbene genuino, però non dà molto contributo alla ricostruzione storica della vicenda.

Ad ogni modo raccogliendo dalle varie fonti le notizie verosimili, si può ricostruire il glorioso avvenimento; nel 320 durante la persecuzione scatenata da Licinio Valerio (250 ca.- 325) imperatore romano, Augusto dal 303 e associato nel 313 da Costantino per l’impero d’Oriente; quaranta soldati provenienti da diversi luoghi della Cappadocia, ma tutti appartenenti alla XII Legione “fulminata” (veloce) di stanza a Melitene, furono arrestati perché cristiani.

Fu posta loro l’alternativa di apostatare o subire la morte, secondo i decreti imperiali, ma tutti concordemente rimasero fermi nella fede cristiana; pertanto furono condannati ad essere esposti nudi al freddo invernale e morire così per assideramento.

Durante l’attesa in carcere dell’esecuzione, scrissero per mezzo di uno di loro il “Testamento”, dove chiedevano di essere sepolti tutti insieme a Sareim, un villaggio identificato con l’odierna Kyrklar in Asia Minore, il cui nome significa appunto ‘Quaranta’, pregando i cristiani di non disperdere i loro resti; inoltre stabilirono che il giovane servo Eunoico, se fosse stato risparmiato dalla morte, potesse ritornare libero e fosse adibito alla custodia del loro sepolcro; infine dopo parole di esortazione ai fratelli cristiani, salutavano parenti ed amici, ed elencando alla fine i loro nomi.

La particolare minuzia nello stabilire il luogo di sepoltura, la raccomandazione di conservare il sepolcro e le reliquie, s’inquadra nel sentimento profondo dei primi cristiani, che davano un culto più o meno nascosto, alle reliquie dei martiri, fonte di coraggio, forza ed esempio per affrontare la morte, così vicina a chi professava la nuova religione cristiana.

Il martirio ebbe luogo il 9 marzo, nel cortile del ginnasio annesso alla Terme della città di Sebastia in Armenia (odierna Siwas in Turchia), sopra uno stagno gelato; sul luogo era stato preparato anche un bagno caldo per coloro che avessero voluto tornare sulla loro decisione.

Durante la lunga esecuzione, uno dei condannati Melezio, quello che aveva scritto personalmente il ‘Testamento’, non resse al supplizio e chiese di passare nel bagno caldo, ma lo sbalzo di temperatura troppo forte gli causò una morte istantanea.

Il suo posto però fu preso subito dal custode del ginnasio, colpito dalla loro fede e da una visione; si spogliò e gridando che era un cristiano, si unì agli altri riportando il numero dei martiri a 40, il suo nome è Eutico oppure Aglaio secondo le varie fonti.

Quando tutti morirono, i loro corpi furono portati fuori città e bruciati e le ceneri disperse nel vicino fiume. Nonostante questo gesto di disprezzo verso i martiri, parti di reliquie evidentemente poterono essere recuperate e venerate poi in diverse chiese, esse giunsero nei secoli successivi anche a Brescia, in Palestina, Costantinopoli, Cappadocia.

I loro nomi sono: Aezio, Eutichio, Cirione, Teofilo, Sisinnio, Smaragdo, Candido, Aggia, Gaio, Cudione, Eraclio, Giovanni, Filottemone, Gorgonio, Cirillo, Severiano, Teodulo, Nicallo, Flavio, Xantio, Valerio, Esichio, Eunoico, Domiziano, Domno, Eliano, Leonzio detto Teoctisto, Valente, Acacio, Alessandro, Vicrazio detto Vibiano, Prisco, Sacerdote, Ecdicio, Atanasio, Lisimaco, Claudio, Ile, Melitone e il già citato Eutico o Aglaio. Il giovane servo cristiano il cui nome Eunoico è presente nell’elenco, evidentemente non fu risparmiato.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92258

Quarante martyrs de Sébaste.

Plaque d'ivoire scuplté byzantine du VIIIe.


Den hellige Eustratius av Sebasteia og fire ledsagere (d. ~302)

Minnedag: 13. desember

De hellige Eustratius, Auxentius, Eugenius, Mardarius og Orestes, som kalles «De fem martyrer» fra det gamle Armenia, led martyrdøden i Sebasteia i Armenia (i dag Sivas i tyrkisk Anatolia). Det skjedde rundt 302 i kristenforfølgelsene under keiser Diokletian (284-305).

Eustratius, som også hadde tilnavnene Cyrisices eller Striniarius, kom fra Arauraka (Arabraca, Aranzona) i Armenia, i dag Akçalı Köyü ved Şiran i Tyrkia. Han var en kristen armener fra en fornem og velkjent familie. Men han ble mistenkt for å være kristen og ble arrestert av prefekten av Sateleon (i dag Şiran). På grunn av sin ubøyelige fastholdelse av Jesus ble han pint på mange vis og deretter satt i fengsel sammen med sin trofaste tjener Eugenius, som anga seg selv som kristen.

Da prefekten ville reise til Nikopolis (i dag Koyulhisar i det nordøstre Tyrkia), tok han med seg Eustratius til Arauraka, hvor han var født, og underveis lot han ham piske flere ganger. En landsmann ved navn Mardarius tok seg av ham og gikk i forbønn for ham, men da han selv bekjente Kristus, måtte han bøte med livet. Det samme gjaldt en prest i menigheten der ved navn Auxentius, som også ba for Eustratius. Auxentius ble halshogd, mens Mardarius ble hengt opp etter anklene og stukket med rødglødende nåler. Deretter ble tjeneren Eugenius brakt fra fengselet til prefekten av Sateleon, og da han nektet å ofre til avgudene, ble han torturert så lenge med stokkeslag at han oppga ånden.

Det ble sagt at Eustratius forsvarte sin tro for den romerske dommeren ved å sitere tekster fra Platon og gresk-romerske poeter. Eustratius holdt ut brutal tortur inkludert en offentlig pisking uten å fornekte sin tro. Han fikk strødd salt og eddik i sårene. Blant soldatene var det en hemmelig kristen ved navn Orestes. Ved synet av Eustratius’ mot og utholdenhet under torturen ville han ikke lenger holde sin tro skjult, og han ble derfor sendt sammen med Eustratius til prefekten av Sebasteia. På dennes ordre ble han lagt på en glødende rist, og der oppga han sin ånd.

Eustratius mottok den hellige kommunion fra biskopen av Sebasteia, og deretter gikk han syngende inn i den glødende ovnen som var forberedt for ham og døde der. Likene av de fem martyrene lot biskopen gravlegge i Arauraka, som han hadde lovt. Men senere ble de sendt til Roma og gravlagt i kirken Sant’Apollinare. Deres minnedag i Martyrologium Romanum er 14. desember.

Lidelseshistorien til disse martyrene er et godt eksempel på hvordan slike dokumenter ble gitt tilføyelser og til og med omskrevet senere av pedagogiske grunner. Eustratius skal angivelig ha argumentert med magistraten og diskutert avsnitt fra Platon og de klassiske poetene. Hans historie synes å ha lånt noe fra historien om De førti martyrene av Sebasteia, en martyrgruppe som har en viktig plass i den ortodokse kalenderen. Fragmenter av lidelseshistorien har blitt funnet i et manuskript fra 800-tallet, men vi har ingen tidligere bekreftelse av martyrenes navn eller deres gjerninger.

De fem martyrene ble æret i Arauraka. Deres kult bredte seg derfra til Kappadokia, deretter i det gresk-latinske området og så til Roma på 700-tallet. Under pave Hadrian I (772-95) kom relikvier til kirken Sant’Apollinare i Roma. I dag hviler de i denne kirken samt i Santa Maria in Via Lata. Ikonografisk betydningsfull er en fremstilling av «Den hellige Eustratius’ mirakler» på ikonostasebjelker fra første halvdel av 1100-tallet i Katarinaklosteret på Sinaifjellet.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (XII), Benedictines, Bunson, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, santiebeati.it, zeno.org - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden

Opprettet: 29. juni 1998

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/eustrati

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sfin%C8%9Bi%C8%99ori

https://ich.unesco.org/en/RL/feast-of-the-holy-forty-martyrs-in-stip-00734