mardi 8 mars 2022

Bienheureux WINCENTY KADŁUBEK, moine cistercien et évêque

 
Wincenty Kadłubek, painting in the Sandomierz Cathedral.


Bienheureux Vincent Kadlubeck

Évêque de Cracovie (+ 1223)

Issu d'une famille noble de Pologne, il fait de brillantes études et est reçu docteur de l'Université de Cracovie. Ordonné prêtre et prévôt de la collégiale de Sandomir, il est élu évêque de Cracovie en 1208. Il évangélise les peuples du nord de la Pologne qui sont encore païens, se préoccupe d'améliorer la vie des pauvres et embellit les églises. Il a une grande dévotion envers l'Eucharistie qui est pour lui la source de toute sa spiritualité. Après 10 ans d'épiscopat, il décide de se retirer, distribue ses biens aux pauvres et, pieds nus, il rejoint le monastère cistercien où il mourra cinq ans plus tard.

Au monastère de Jedrzejow en Pologne, l'an 1223, le trépas du bienheureux Vincent Kadlubek, évêque de Cracovie, qui s'était démis de son siège pour mener la vie monastique.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/6063/Bienheureux-Vincent-Kadlubeck.html


VINCENT KADLUBEK [1]

CHRONIQUE DES FAITS ET GESTES DES PRINCES DE POLOGNE

LE LECTEUR DOIT SAVOIR QUELLE A ETE MISE AU JOUR AUTRE FOIS PAR MATHIEU ALORS EVEQUE DE CRACOVIE, ET IL Y CONVERSE EN FORME DE DIALOGUE AVEC JEAN L’ARCHEVEQUE DE GNEZN, C’EST AINSI QU’ILS ONT FAIT TROIS LIVRES ET LE QUATRIEME A ETE AJOUTE PAR VINCENT EVEQUE DE CRACOVIE.

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

LIVRE I

INCIPIT CRONICA POLONOEUM.

1. Fuit quondam in hac re publica virtus, quam, velut quedam celi luminaria, non scripture quidem membranulis, set clarissimis quidem gestorum radiis patres conscripti illustravere. Non enim plebci ab origines non vendicarie illi principate sunt potestates, devicerunt set principes succedanei, quorum screnitas, licet nube ingnorancie obducta videatur, mira tamen rutilancia rutilat, que tot seculorum tempestatibus extingui non potuit.

Memini siquidem collocucionis nrntue virorum illustrium, quorum tanto felicior est recordacio, quanto celebrior viget auctoritas. Disputabant namque J. et M. ambo grandevi, ambo scntenciis graves, de huius rei publice origine, progressu et consummatione.

Cum J. queso inquit mi M. sub quo nam estimabimus constitutionum infanciam. Nos enim hodierni sumus, nec ulla hesternitatis est in nobis cana sciencia.

1. Il y eut autrefois dans cette république une vertu, qui semblable aux flambeaux du ciel, ne peut être décrite sur du papier, mais qui brille par l'éclat de ses rayons. Car la puissance souveraine, n'y était pas confiée à des plébéiens, sans naissance. — Mais des princes successifs y régnaient & leurs hauts faits quoique cachés par le nuage de l'ignorance, ont laissé un souvenir que bien des siècles n'ont pu effacer.

Je me rappelle à ce sujet le dialogue de deux hommes illustres dont la mémoire était aussi fidèle que l'autorité respectable Jean & Mathieu disputaient ainsi sur l'origine, les progrès & la fin de cette république, tous les deux étaient avancés en âge, tous les deux étaient graves dans leurs propos.[2] Jean dit à Mathieu :

Mon cher Mathieu à quel temps rapportez-vous l'enfance de nos constitutions. Car nous, nous sommes d'aujourd’hui, & nous n'avons aucune véritable science, sur le jour d'hier.

2. M. scis quia in antiquis est sapiencia et in multo tempore prudencia, me vero in hac parte infantulum fateor, ut eciam huius instantis simplex utrum aliqua precesserit porciuncula, prius non noverim. Quod tamen per veridicam maiorum narracionem condidici, non silebo. Narrabat itaque grandis natu quidam, infinitissime numerositatis manum quondam hic viguisse, aput quos tanti rengni immensitas vix unius meruit termini iugeris estimacione censeri; adeo illos non dominandi ambitus, non habendi urgebat libido, set adulte robur animositatis exercebat, ut preter mangnanimitatem nihil mangnum estimarent, ut suarum accessiones virtutum, nullis usquam terminis limitarent.  Nec enim essent virtutes, si ullis dingnarentur limitum ergastulis includi.  Hii etiam transfinitomorum fines sue titulis victorie asculpserunt.

2. MATHIEU : Vous savez que les vieillards ont de la science & de la prudence, mais pour moi je me confesse être un enfant à l'égard de ce que vous demandez, & je ne sais pas même, si quelque partie de ce qui existé a précédé les autres, cependant je ne tairai point ce que j'ai pu apprendre par la narration véridique des plus anciens. Or donc un certain vieillard racontait, que l'on avait vu ici tellement fleurir le courage d'une foule immense, que ce peuple nombreux n'estimait pas plus l’immensité de ce royaume que si ce n'eut été qu'un arpent de terre: ils n'étaient pas conduits par l'ambition, ni par l'avidité, mais ils étaient travaillés par un certain courage, tel que celui que ressentent les adolescents, ils ne voyaient rien de grand que la magnanimité: ils ne mettaient point de bornes à leur courage. Et ils sculptèrent des bornes, au delà des limites des pays voisins.

13. Fuit et alius post hunc eiusdem nominis princeps, set alio pacto lestko inincupatus. Orbata namque Rege Polonia, dum de Regis successione contenderent, sedicionis pene obruitur tempestate, singnlis primorum tirannidem occupare ambientibus. Diuuque non sine periculo ea conflictatione agitati, eligendi tandem censuram principis privatorum defferunt arbitrio ut pote quorum insuspecta videretur simplicitas et a quibus longe relegata est omnis ambicio; seque iure iurando utriąue constringunt, eligentes quidem, ne favore personali declinent, ne devio emolimenti esorbitent, ne atrocioris mętu poteucie torqueantur ab eo, quod publicis perspexerint comodis expedire. Reliqui vero, ne cui ab eligencium liceat arbitrio discedere. Et quam non facile se offert discordancium votorum concordia, multis quidem deliberatum, set perpauculis vel Responsum: Vitis, inquiunt, propagacissima petulantibus et maculosis equorum calcibus exteritur; vitis hoc rengnum est; equi effrenes vestra elacio, in qua quot affectionum sunt contrarietates, tot macule! Eligatur ergo stadium, figatur meta et cuius equus maculis distinccior, primus omnium metam contigerit, Regem eum debere censeri.

Conreniunt singuli affavent universi; stat fixa omnium sentencia, set execucio procrastinatur sentencie. Videre videor horum studia, illorum sollerciam, preexercitamina currencium, vota diversorum. Porro expertissime agilitati plerisque fidentibus, quidam oculta ingenii nititur rersucia, artis ope fretus vulcanee. Omnem namque stadii planiciem ferreis conserit Oxigonis, modica intercapedinis semita cautis annotacionibus distincta, ut dum alios clavi Oxigonorum a cursu prepedirent, ipse per semitam expedicior cursus bravio potiretur. Set dolus arsque doli vincitur arte dolo. Duo enim fortuna tenues, condicione humillimi iuvenes de pedum celeritate altrioantur, certa pingnoris quantitate se obligant, ut victus celeriorem nunquam nisi Regis nomine audeat salutare. Cumque invicem colludio iocarentur: decet, inquiunt:, ut pro nostre corona victorie, in campo Regii certaminis decertemus. Hic in primo consistunt ac subsident inpetu, aculeis ossetenus plantas confixi. Qui post longam oxigonoium admiracionem astum conviciunt, dolum semite deprehendunt: quam eisdcm conserunt insidiis, omni prorsus dissimulata noticia. Et que, ut assolet, insperate appetitum rei sepe sugerit occasio, uterque ambitum concipit, uterque suam secum versat industriam. Adest dies edicti; considet sacri senatus reverencia, astat spectata procerum venustas; iuvenum arridet vernancia. Inter ceteros, immo pre ceteris, ille doli magister semite fidit subsidio; set et cursorum alter, spe non citerior, qui omnem equi calcem ferreo muniverat subtegmine; Nam reliquus longe a turba, non solum exceptus, set eciam aversus, tacita meditatur suspiria. Primo itaque et iterato ac tercio dato singno, omnes ex directo prosiliunt. Ille transverso rapitiur cursu, non sine quodam wlgi ridiculo; cumque omnes Oxigonorum involvuntur periculis, ille longi amfractus emenso circuitu, mete tandem accelerat, quam socius eius ante ipsum occupat et Rex omine infaustissimo salutatur. Lesa enim universitas, nt equi vidit ferramina, eum dixit esse doli auetorem; et quia dolus nulli patroeinatur, ultimis affectus suppliciis membratim discerpitur; ille vero wulgo ridiculus iudicio magistratus Rengnum adipiscitur. J.

13. MATHIEU : La Pologne n’avait plus de roi, et se trouvait assaillie par les tempêtes de la sédition parce que chacun des grands prétendait à la couronne. Après bien des disputes dangereuses et plusieurs combats, ils résolurent de confier la décision de leur querelle à des hommes privés dont la simplicité ne leur était point suspecte, et qui étaient éloignés de toute ambition, et ils se lièrent par un serment. Les électeurs s'engagèrent à ne point se laisser corrompre ni effrayer par quoi que ce fût qui put les détourner de ce qu'ils pensaient être le bien général. Les autres s'engagèrent à ne rien faire qui pût gêner la liberté des électeurs.

Ceux-ci eurent de la peine à s'accorder, ils délibérèrent longtemps, enfin ils répondirent par les paroles suivantes: « La vigne la plus riche peut être foulée aux pieds par des chevaux fougueux, dont la peau est tigrée de belles taches. La vigne c'est le royaume ; vous, vous êtes les chevaux effrénés dont la peau tigrée a moins de taches que vous n'avez de passions contraires. Ainsi que l'on fasse un stade, que l'on y fixe un but; et celui de vous dont le cheval marqué des plus, belles taches arrivera le premier au bout, sera roi. »

Tout le monde applaudit à cette idée qui mit fin à toutes les incertitudes; mais on en retarda l'exécution. Alors vous auriez vu les uns mesurer le stade ; d'autres, montrer l'agilité de leurs chevaux. Mais tandis qu'ils se trempaient de sueur; un homme rusé s'appuyant de l'art de Vulcain, sema de pointes de fer tout le chemin qu'ils devaient parcourir dans leur course, ne laissant qu'un sentier reconnaissable à de certains signes où il comptait courir lui-même, tandis que les pointes de fer blesseraient les chevaux de ses compétiteurs. Mais souvent, la ruse est vaincue par une autre ruse.

Or donc il arriva par hasard que deux jeunes gens, de basse condition et pauvres disputaient entre eux, à qui était le meilleur coureur, et pour que la question fût une fois décidée, ils se déterminèrent à courir ensemble, à condition que le vaincu donnerait au vainqueur le titre de roi toutes les fois qu'il lui adresserait la parole: « Mais dirent-ils, puisque nous allons disputer la couronne, il est convenable que nous allions sur le stade royal où l'on courra pour obtenir la couronne de Pologne. » — Les deux jeunes gens s'y rendent donc, mais bientôt leurs pieds sont percés par des pointes aiguës; ils regardent, s'étonnent, et découvrent enfin toute la tromperie du sentier.

Souvent il arrive qu'un bonheur inattendu réveille de nouvelles idées et une ambition nouvelle que l'on n’avait jamais, ressentie, auparavant. Les deux jeunes gens se retirèrent chacun de leur côté, et se mirent à rêver en silence, aux moyens de tirer parti de la découverte qu'ils venaient de faire.

Enfin arrive le jour marqué pour la course. Là on voit assise la gravité du sénat; près d'elle se tient debout la beauté des nobles; plus loin suivent les grâces de la jeunesse, L'inventeur des pointes de fer est plein de confiance dans son stratagème; l'un des jeunes gens espérait aussi, car il avait fait garnir en fer tout le dessous des pieds de son cheval; mais l'autre jeune homme qui n'avait rien inventé, soupirait secrètement, confondu dans la foule des spectateurs. L'on donne le premier signal, puis le second, puis le troisième. Tous partent à la fois, hors l'un d'eux qui prend une course transversale, et fait rire tous les spectateurs. Cependant tous les chevaux s'embarrassent dans les pointes de fer, celui seul dont on avait ri, arrive après avoir fait un long détour, mais il trouve au but le jeune homme dont le cheval était ferré de la manière que nous avons dite plus haut, et qui est bientôt proclamé roi, mais sous de malheureux auspices. L'on examine les fers de son cheval, on juge que c'est lui qui a inventé les pointes de fer. .Le public est blessé, on lui arrache les membres les uns après les autres, et celui dont on s'était moqué, est proclamé par le magistrat.

14. Si latet ars prodest, confert deprehensa pudorem. Alter honoris honus fert sepius, alter honorem. Set o Regem transfelicem, qui dum creatur, momento fit perpetuus, perpetuo momentaneus. O mangne vigilancie principem, cuius oculus sompnum in principatu non vidit. Set malim certe, ut ridiculo sim serius, quaui serio ridiculus. Non sine cachinno qnidem, hinnitu tamen equi Rengnum darius acquirit. Straconis quoque, licet a multis derisa, profuit subtilitas. Serui namque Tyriorum facciose conspirant, dominos cum liberis omnes occidunt, lares dominorum occupant, Regem inter se creare intendunt, eum scilicet, qui solem orientem primus vidisset. Unus ex servis domino suo iam seni et filio eius parvulo pepercerat, a quo servus informatus, cum omnes in unum campum processissent, ccteris orientem spectantibus, solus occideutem intuetur. Aliis ridiculum, uounullis videri furor, solis ortum in occidente querere. Ubi autem primo diescere cepit, hic primus fulgorem solis in summo civitatis fastigio ostendit. Tunc intellectum est, quantum ingenua servilibus ingenia prestarent. Itaque dominum cius Stracconem regem creant, post quem ad filium, demum ad nepotes eius regnum devoluitur. Adeo sub quodam simplicitatis palliolo elegit delitescere prudencia, cum semper sit inimica virtuti ostentacio. M.

14. JEAN : L'art qui se cache est utile, celui qui se laisse découvrir nous couvre de honte. L'un obtient l'honneur, et un autre en avait supporté le poids. Mais ô roi bienheureux qui, tandis qu'il est créé dans un moment, devient éternel ou éternellement momentané, ô prince d'une grande vigilance dont l'œil ne voit point le sommeil dans la principauté, j'aimerais mieux être ridiculement sérieux que sérieusement ridicule. Darius acquiert un royaume par le hennissement de son cheval, et sans doute l'on en a ri. La ruse de Stracon lui fut profitable, quoique sans doute bien des gens en aient ri. Car les esclaves, des Tyriens conspirent contre eux, les tuent avec leurs enfants et s'emparent de-leurs maisons, enfin ils songent à élire un roi, et se déterminent à prendre celui qui le premier verrait le soleil levant. Tous regardent vers l'orient. Mais un des esclaves avait épargné son vieux maître ainsi que son fils, et informé par ce vieil homme, il regarda l'occident. Tout le monde rit mais il aperçut le premier les rayons du soleil répercutés sur le haut des édifices de la ville. Cet exemple fit voir aux esclaves tyriens que leurs maures avaient plus d'esprit qu'eux. Ils prirent donc pour leur roi Stracon qui laissa le royaume à son fils, et ensuite à ses descendants.

15. Huic vero tantum animositatis exercende fuit studium, ut plerisque hostium robustissimis singulares indixerit conflictus, a quibus non solum vitam set et rengna et fortunas extorsit. Cui dum hostis deerat extraneus, suos aut contra se aut invicem dimicaturos primus invitabat. Tantaquo fuit illi prodigalitas in omnes, ut sibi mallet ex virtute nasci egestatem, quam ex tenacitate habundanciam; ut se prius egere pateretur, quam egenis denegare subsidia, vel bene merentibus non dependere stipendia. Nec deffuit illi soror honestatis, amica prudencie, sobrietas; huius enim mense, huius conviviis hec habita est circumspeccio, ut, nec ultra quam natura iussit, nec citra quam honestas imperavit, aut exigi liceret, aut inpendi; sollercior illi cura plus animi placere dotibus quam corporis. In quo illud inter ceteras virtutes emicuit humilitatis insingne. Quociens namque regalibus cum insingniri, Regia, ut assolet, poposcisset dingnitas, originarie non inmemor condicionis in habitu sordido prius orchestram conscendii, regaliuni ornatum scabello pedum supprimens, Subinde Regiis decusatus insingnibus scabello insedit, illis extrerae paupertatis panniculis in supremo orchestre sugestu reverentissime collocatis. J.

15. MATHIEU : Ce prince, (Leszek) eut bien, des occasions d'exercer son courage, car il vainquit plusieurs de ses ennemis en combat singulier, et leur ôta avec la vie leurs royaumes et leurs biens; et quand il n’avait pas d'ennemi, il invitait les siens à se battre entre eux ou contre lui-même. Sa prodigalité fut telle qu'il préférait une pauvreté produite par la vertu à une abondance produite par l'avarice. Il aimait mieux manquer lui-même que de refuser à ceux qui manquaient, ou à ceux qui avoient bien mérité.

Il possédait aussi la sobriété, vertu, sœur de l'honnêteté, et amie de la prudence. La circonspection de sa table était telle que l'on n'y trouvait rien de plus que ce que demande la nature, ni de moins que ce qu'ordonne la décence. Il aimait mieux plaire par les dons de l'âme que par ceux du corps; mais son humilité était surtout remarquable. Toutes les fois qu'il était obligé de se revêtir des marques de la royauté, il arrivait au trône revêtu des habits sales de sa première condition, puis il revêtait les habits royaux après avoir placé .les autres dans un endroit honorable et apparente

16. Et hoc sane perdocuit, Regem plus humilitate decorum, quam purpura conspicuum. Immo nec bominem censeri nedura principem, quem habitus non secernit humilitas. Uude grecis diu fuit sollempne, ut qua hora sufficiebatur imperator in exciso locaretur mauseolo, priusąuam in imperiali trono consedisset. Cuidam eciam Regum inter epulas astans crebro sugerebat parvulus: Sire tu uioras: quod interpretatur: domine tu morieris; quasi utrique diceretur: Principem te elegerunt, noli extolli; set esto quasi unus ex ipsis. Memento quia cinis es, et in cinerem reverteris. Sic te stare putes, si stans cecidisse vereris. Si re virtutes, si res virtute raereris. M.

16. JEAN : Et par là il a montré que l'humilité pouvait parer un roi mieux que la pourpre, c'est pourquoi chez les Grecs l'empereur avant de monter sur le trône, entrait dans un petit mausolée. Un certain roi, dans les festins, se faisait répéter par un petit garçon; Scire, tu moras! ce qui veut dire: Seigneur, tu mourras! Comme si l'on disait: « L'on t'a élu prince; ne t'élève point, mais reste toujours le même; rappelle-toi que tu es cendre, et que tu redeviendras cendre. Ne crois rester debout qu'autant que tu croiras, étant debout, avoir été renversé, ai réellement tu as mérité les vertus, ou si par tes vertus tu as mérité la réalité.[3]

15. Eloquar an sileam, pudor est aperire pudorem. Postulat in facie menda colore tegi. Nam quali dingnum putes memoria ingnobile generis dehonestamentum, enorme pudoris prodigium. Ule siquidem, ille meritorum regraciator beneficus; ille, inquam, regum eximius minor pompilius, cuiusdam venefice debriatus illecebris, odiis graciam, amicicias insidiis, cruore Nota contra pietatem, colere fidem perfidia, tirranide obsequia reconpensans. Cui mulier procacissima huiuscemodi sepe subplantabat verborum flosculos: Non est tranquillitati plunmum confidendum, Quia intensior solis serenitas, in nymphos sepius deferuescit repentinos.  Nec minus te tibi agratulari convenit, quasi iam portum securitatis teneas, qui nec dum fluctuum accessiones attigeris; Non vides prominentes undique scopulos tuis cominari periculis. Beatum quidem te facit Rengni sublimitas, Securum pollicetur tui sanguinis murus inexpungnabilis. Dura loquar set vera tamen; nec beatum dico nec securum: Nulla enim est beatitudo que suis languet viribus, nulla securitas que suarum parcium laborat seccione. Porro quot patruos habes, tot huius rengni minuta tot quietis insidias. Dicunt enim decoratissimas oraciones volunt autem contraria; Nam sub rosa spine pungitivum, sub graminis vernancia coluber delitescit; patronos se asserunt, non patruos; nec patronos tantum, set eciam patres. Sentisne hec atque animo putas illos nuda nuncupacione delectari; patruelitas certe nepotibus, pupillis patronatus, filiacioni paternitas poscit imperare; hec illorum imperium non vocali superficie singnificant, set rerum privilegiis ostendunt. Nec ut illis imperes te Regem creavere, set ut interim quia pendente imperio quivis illorum opportunitatem imperandi nanciscatur. Sepe namque pro tempore inseruntur stipites, ut surculus inseratur utilior. Nec vero Regis te dingnantur nomine set aut ludum te dicunt fortune, aut sui cuiusdam figmenti creaturam. Adde quam crebro avitas tibi exprobrent virtutes, ut hostibus expositum ocius extinguant, non ut virtutibus exerceant. Postremo et puer es, nec te quicquam nisi lndere oportet. Illi tamen quibusdam nugis velut seriorum te occupant consiliis von ut prudenciorem reddant consulendo, set ut occasiones contra te aucupent cavillando; aut ut saltem tue vota iuventutis retardent; senes prorsus ridiculi qui cum ipsi iuvenescant, adolescentes tamen querunt decrepitos. Elige igitur: servus esse malis an liber; tuus esse velis an alienus, semel beatus an semper miser. Scindi certe convenit venam sanguinis prudenciore sanitatis consilio. Non enim libera est vitis propagacio, nisi eciam veri rescindantur palmites, nisi false omnino amputentur propagines. Hiis et similibus ille persuasus, eadem iubente magistra, se in lectum langore ficto conicit; amicos quasi consolandi gracia seu consulendi necessitate iubet acciri. Quibus et causam et diem sui obitus quasi divinitus revelatam secrecius insinuat, singulis quasi singulare secretum instillans, te rengni successorem constituere nos convenit; me mea fata vocant, cui satis fuerit Remedii ut sicut vestro rengnavi munere sic vestro videar immortalis beneficio. Mori namque omnino mihi non videor si vestra erga me viderim studia, si meas vobiscum concelebraverim exequias; nam quid ab eo speraverim, qui quod mortuo debet, viventi negaverit. Audires hinc veras, hinc fictas lamentacionum voces, hinc suspiria, inde singultus; hinc planctus lugubres, inde horribiles ululatus; hinc tunsio pectorum, inde palmarum sonat complosio; hinc torrentes rivi manant lacrimarum, indevix semitincte madent palpebre; Lacerant crinem virgines, matrone vultum, habitum annose. Auget omnium lamenta Regine simulatricis eculatiis, que nunc virum, nunc singulos procerum amplexata, nescio qua dulci amaritudine, an amara, dixerim, dulcedine demulcet, ut iam non simulatis set lacrimosissimis omnes concuciantur singultibus; adeo ut ad lamentabiles illius modulaciones fama sit ymagines ereas fuisse lamentatas, et ad lacrimas eius statuas lacrimis manasse. Post funebres itaque supersticiones, quas eciam hodie in funeribus exercet gentilitas, lautissimis deliciarum excipiuntur deliciis; quos mero aliquantisper a merore solutos rex, ut sese visant, postulat; et vicaria poculorum adoracione coram ipso blande consolentur. Ait: ex iocunda ipsorum consessione sui langoris nasci remedium, sueque vite extrema gaudio pocius finiri, quam luctu oceupari. Quid autem, o Regina, quid mestis modes fletibus! Quid merore consummeris, viduitatem times; hiis certe vivis ianuam viduitatis non es ingressura. Immo in tot mei sanguinis supersfitibus me semper puta superstitem. Nunc patrum precipuos amicissimorum intimos exoratos esse velim, quorum velut siderum radiis novissimis reereor obtutibus; ut aput ipsos in te nostri vivat recordacio, ut pote quam nostre salutis reliquum nostre anime noverint esse dimidium. Jurant illi, se vivos prius velle sepeliri, quam eius in se mori beneficia. Surrigarur ergo, inquit Rex, poculum; surrigar et ego ut omnes consalvere iubeam, ut valedictivo invicem federemur osculo, ut ex hoc divino nectare me presorbillante singuli delibant. Erat autem aureum poculum Regine ingenio artificiossime elaboratum, in quo, quamlibet exiguus liquor, ad summum inundabat et, cum vix esset crater semidimidius, liquore sursum velut vaporaliter suspenso, plenus videretur. Idem oris seu narium spiritu afflatus, descendebat sicut in bullientibus ingnea virtute contingit, donec certo fundo certa quantitate consedisset. Ilłud virtutis calcipario dicitur inesse. Huic tam insingni poculo potus letifer eiusdem arte pincerne conditus infunditur; quod qui post Regem bibiturus erat, ori Regis applicare iubetur, ne quid sinistri suspicari posset, quasi Rege pregustante, epotari namque credebatur non solo anelitu decrescere, quid quid arte exundaverat; Quid quid vero pocionis vere ac pestifere erat infusum, Rege exosculato epotare iussus est, qui regi poculum applicuerat. Sic elusos, sic intoxicatos secedere rogat ex amica eorum loqucione, insperatam sibi asserens quietem sompni subrepere. Ebrii creduntur viri, quos veneni virus aut titubare cogit, aut humi prosternit; quorum vitam citra eiusdem noctis conticinium dolor extorsit. Quorum funeribus eciam sepulturam ille tyrannorum atrocissimus denegavit, probans celesti extinctos ulcione, qui amicum, qui nepotem, qui Regem hesternis exequis sepelire vivum intenderunt. Eamque sub pretextu religionis impietatem, statuarum planctu vel fletu repentino maleficorum interitu, Desperata salutis gracia, multisque aliis argumentis detectam. At vero hiis occidentibus patrie sideribus, et omne decus occidit et omnis polouorum gloria collapsa in favillam extabuit. Illud namque, illud mundi obbrobrium, illa virtutum pestis, ille omnium spurcicissimus, illius scortorum inpudentissime gremio infusus, luxu et ingnavia totus dissolvitur, nihil omnino beacius estimans quam voluptatibus effluere; eratque illi hec sentencia celeberrima: Ungamur ungentis optimis, repleamur vino, carpamus florem ne marcescat. Hic primus in fuga, postremus in prelio semper fuit; in periculis timidissimus, sic ubi metus abfuisset inflatus; in virtutum vero acies hostis audacissimus, quas nunquam oppungnare destitit; in omnibus flagiciorum armis exercitatissimus; Nullos prorsus non expertus conatus quos virtuti nosset contrarios. Coros celebrius femineos quam cetus coluit viriles. Igitur ob huiuscemodi meritorum insingnia, peste inaudita elanguit. Ex cadaverum namque corruptela que inhumata iusserat abici, mures insolite ąuantitatis ebulliere, qui eum trans stangna, trans paludes trans flumina, trans ygneos eciam rogos, tam diu sunt insedati, donec cum uxore ac duobus filiis, terre eminentissime inclusos morsibus amarissimis absumsere. J.

19. MATHIEU : Parlerai-je ou dois-je me taire, la pudeur me ferme la bouche & colore mon visage, car faut-il transmettre à la mémoire, la honte d'une famille, un prodige déshonnête d'infamie. Cet ingrat le Popiel le plus jeune des Rois enivré par une certaine magicienne paya l'amitié par la haine, les services par des embuches, la piété par le sang, la foi par la perfidie. Cette femme perfide lui parlait souvent en ces termes. « Il n'est point sûr de se fier à beaucoup de gens car la plus grande sérénité du soleil se change tout à coup en nuages orageux. Il ne faut pas que vous imaginiez avoir atteint le port de la sécurité, ou «vous serez à l'abri des flots, ne voyez-vous pas de tout côté les écueils qui vous menacent. Le trône vous rend heureux, vous êtes entouré d'un mur de votre sang. Je dis des choses dures, mais elles sont vraies, vous n'êtes ni heureux ni en sûreté, il n'y a point de félicité lorsque les forces languissent, il n'y a point de sûreté lorsque les parties travaillent contre le tout Autant vous avez d'oncles, autant il y a de dangers pour le royaume, autant d'embûches au repos. Ils font de beaux discours mais ils n'ont que de l'ambition, car l'épine se cache sous la rose, & la couleuvre sous l’herbe. Ils disent être non des oncles mais des tuteurs, non des maîtres, mais des pères. Ne sentez-vous pas cela, ils ne se contenteront pas d'un simple titre, car les oncles doivent commander au neveu, les Tuteurs au pupille, les pères à l'enfant, ils ne vous ont pas fait Roi pour que vous régniez sur eux, mais pour que le gouvernement fut indécis, & que chacun put trouver le moment favorable pour s'en saisir. C'est ainsi que, souvent on coupe des branches, pour y insérer un rejeton que le temps doit féconder. En effet, ils ne daignent point vous donner le titre de Roi, mais ils vous regardent comme un jeu de la fortune ou comme l’ouvrage de leurs mains. Ajoutez que souvent ils vous reprochent les vertus de vos ancêtres, non pour exercer votre courage mais pour exposer votre personne. Enfin ils disent que vous êtes un enfant qui doit encore s'occuper de jeux, en effet ils vous occupent de niaiseries qu'ils appellent des conseils, non pour vous rendre plus prudent, mais afin de vous surprendre, en traitant avec vous toutes sortes de sujets, ou pour retarder les efforts de votre jeunesse. Choisissez donc d'être libre ou esclave, d'être à vous, ou d'être aux autres, d'être une fois heureux ou toujours misérable. La santé demande souvent que l'on s'ouvre une veine. La vigne ne saurait propager, si l'on ne taille les sarments. Ces discours & d'autres semblables persuadèrent le Prince, & sa maîtresse le lui ordonnant il se mit au lit feignant d'être malade à mort. Alors il fit venir ses amis, & leur dit : Vous devez songer à me donner un successeur, le destin me rappelle, je suis content car j'ai régné grâce à vos bontés, & elles me feront paraître immortel, car je ne croirai pas mourir si je suis témoin de vos regrets & si je célèbre mes obsèques avec vous, car que puis-je espérer de celui qui refusera à l'homme vivant ce qu'il devait au mort. — Bientôt on n'entendit que des lamentations, des soupirs, des sanglots, des pleurs lugubres, d’horribles hurlements. Ici l'on entend se frapper la poitrine, là les paumes des mains. L'on voit couler des ruisseaux & des torrents de larmes. Les vierges s'arrachent les cheveux, les matrones se déchirent le visage. Cependant la Reine vindicative surpasse tout le monde en gémissements simulés, mais elle faisait si naturellement, embrassant tantôt son mari & tantôt les Princes, elle y mettait une si douce amertume ou une si amère douceur que tous ceux qui la voyaient fondirent en: larmes sincères & véritables. Si bien que la renommée publie que des images d’airain se lamentèrent & que des statues en pleurèrent.

L'on procéda ensuite, à ces superstitions funèbres que les gentils exercent encore aujourd'hui. L'on prépare des festins où le vin chasse la tristesse. Ensuite le Roi appela toute la société, & les consola par des paroles flatteuses, puis il s'adressa à la Reine & lui dit : O Reine! pourquoi fondez-vous en larmes amères? pourquoi vous consumez vous par la tristesse. — Vous craignez le veuvage mais vous ne prenez pas le chemin qui conduit à la viduité, car ne pouvez vous pas croire que je me survis dans tant de Princes de mon sang, que vous voyez devant vous, je suis recrée par les regards de mes oncles, comme par les rayons des astres, je veux qu'ils fassent revivre ma mémoire en vous. Les oncles jurèrent qu'ils se feraient enterrer tout vifs, plutôt que d'empoisonner ses bienfaits. Alors le Roi dit : « Que l'on apporte une coupe, je boirai moi même pour prendre congé de tout le monde & tout le monde fera des libations de ce divin Nectar. » Or il faut savoir que la Reine avait fait faire un gobelet d'un étonnant artifice, la moindre quantité de liqueur y montait tout de suite jusqu'à la hauteur des bords & la liqueur y paraissait suspendre comme une vapeur mais le moindre souffle de la bouche ou du nez suffisait pour la faire descendre ainsi qu'on le voit dans les vases exposés au feu, l'on dit que cette même vertu se trouve dans le (calciaparium). Le poison fut versé dans cette coupe avec tant d'art, q»e le Roi au lieu de boire ne fit que souffler sur la boisson, qui tomba au fond & fit paraître le vase, comme s'il eut été vidé, & ceux qui burent après furent empoisonnés. Lors qu'ils eurent bu, le roi demanda de se retirer, disant qu'il sentait le besoin de se reposer. Les Princes crurent d'abord avoir été enivrés, mais bientôt la douleur leurs arracha des cris, leurs causa des convulsions, & ils moururent. Cet atroce tyran leurs refusa même la sépulture, menaçant de la vengeance céleste celui, qui voulait enterrer un ami, un oncle, un Prince, car ils couvrirent cette impiété du prétexte de la religion. Lorsque ces astres d'occident périrent, toute la gloire des Polonais s'évanouit avec eux. Et cet opprobre du monde, cette peste des vertus, cet infâme débauché, s’abandonna dans le sein de sa maîtresse à tous les genres de crapules. Il ne trouvait rien d'heureux que de vivre dans les voluptés, & sa plus célèbre maxime était celle-ci. Frottons nous d'essences précieuses, remplissons nous de vin. Cueillions les fleurs avant qu'elles se flétrissent, le Roi fut toujours le premier à la fuite, le dernier dans les dangers. Il était timide dans le péril, & semblait y être soufflé par la peur. Mais il était audacieux contre l'armée des vertus & ne cessa de leur faire la guerre, il était fort exercé dans tous les genres de vices; essayant tout ce qui pouvait nuire à la vertu, & préférait les chœurs de femmes, aux assemblées des hommes. Mais il mourut ainsi d'une mort bien étrange. La corruption des cadavres qu'il avait laissé sans sépulture, fit naître une quantité prodigieuse de rats, qui le poursuivant à travers les marais, les fleuves, les étangs, les bûchers allumés le dévorèrent enfin dans une tour, où il s'était enfermé avec là femme & ses deux fils.

20. Sis abderide propter ranarum ac murium multitudinem patriam linquere; sic philistei propter extalium corrosionem, cum anis et muribus aureis archam filiis israel remiserunt. Huic ergo pro singulari flagicio, singulare inflictum est supplicium; sic unde semper beatus esse voluit, semel factum est, ut semper esset miser; hoc enim feminea peroratum est prudencia. Hic fructus viros sequitur uxorios; hec messis creberrime innascitur crebris mulierum contuberniis. Quod in libro legit experiencie vir muliere corrupcior sardanapallus. Hunc namque Arbatus prefectus eius, inter scortorum greges cum in muliebri habitu et pensa lanam virginibus vidisset dispensantem, indingnum est, inquit, viros ei parere qui se feminam esse malit, quam virum; ergo a suis ei bellum infertur, qui victus extructa pira et se et divicias suas in incendium mittit, hoc solo imitatus virum. Arbatus vero, imperio potitur, laude pocius, quam vituperio dingnior, qui non principandi appetit potestatem, set miserabilem patrie ruinam miserantibus humeris. potencius suffulsit. M.

20. JEAN : C’est ainsi que les Abdelites furent chassés de leur patrie par une multitude de grenouilles. C'est ainsi que les Philistins sentirent leurs entrailles rongées, & furent forcés à renvoyer l'arche avec des crochets, & des présents en or. Celui-ci commit un crime étrange & sa punition fut extraordinaire; il voulait être toujours heureux & en une fois il fut toujours misérable. Voilà les effets de la prudence des femmes, voilà le fruit que recueillent les hommes mariés. Voilà la moisson que l'on recueille dans la fréquentation des femmes. Sardanapale homme, plus corrompu qu'une femme l'a lu dans le livre de l'expérience. Arbacte était général de ses armées, il le trouva un jour au milieu d'une troupe de femmes débauchées, revêtu d'un habit de femme, & partageant l'ouvrage entre les vierges. Arbacte dit : « Il est indigne des hommes de lui obéir puisqu'il veut être une femme & non pas un homme. » Les sujets de Sardanapale lui firent la guerre, il fut vaincu, il éleva un bûcher & se brûla avec ses richesses, ce fut la seule de ses actions où il se montra homme. Arbacte s'empara de la souveraineté, & se montra en cela plus digne de louange que de blâme, car il ne désira pas le pouvoir de régner, mais plutôt il soutint la patrie misérable sur ses épaules compatissantes.

LIVRE II

INCIPIT LIBER SECUNDUS

TRACTAND DE ORIGINE

REGUM ET PRINCIPUM POLONIE

QUI SUNT USQUE HODIE.

1. SEt sinuosis longius euagari non convenit amfractibus, ut propositi ut suscepti cursus itineris debito carpatur conpendio. Nemo tamen id nostre inputaverit ostentacioni, quod quedam ex aliorum historiis principali inseruntur seriei, que ex industria iubemur non preterire. Tum quia similia gaudent similibus; Tum quia idemptitas mater est societatis, ut eciam non omnino desit in quo sese lector exerceat. Nam quis uvas, quis ficus semite altrinsecus appensas, immo sua se sponte palato ingerentes, prorsus intactas pretereat! Addecet ergo talium illarescere gustu, non honere sarcinari. Libet autem ut ex integro tui vasculo promptuarii, anime sicienti aliquid iocundius propinetur. M.

1. MATHIEU : Mais pourquoi errer dans des anfractuosités sinueuse. Il faut prendre le chemin le plus court pour arriver plus tôt au but que l'on se propose, cependant personne ne pourra trouver mauvais que nous inférions ici des traits tirés des autres histoires, & que nous aurions tort d'omettre, car les semblables se recherchent. L'identité est mère de la société, & tout cela donne de l'exercice au lecteur. Car qui est-ce qui passerait son chemin ou éviterait des grappes de raisins mêlées de figues qui voudraient s'introduire dans son palais. Mais de pareilles choses sont faites pour réveiller le goût & non pas pour charger l'estomac. Et il faut chercher dans une cave quelque bouteille propre à désaltérer les esprits qui ont soif de savoir.

2. Immo pronus regraciandi prosternor obsequio, quod mee tenuitatis acetosam non fastidis acredinem. Et mihi quidem non pigrum quod posteris. foret necessarium, nisi detractans emulacio meo quendam ori obiceret silencii repagulum. Dictis enim haut facile deprehenditur menciens in hiis, que nemo novit; Nec facile falsitatem vitare potest, qui de ygnotis multa presumit. Procul vero, procul absistat a vero falsi asercio, ne modicum fermenti totam massam corrumpat. Quippe: Verus homo falsus fieri per falsa meretur. Sic homo fit pictus, non homo sic fit homo. M.

2. JEAN : Je me prosterne pour vous remercier, puisque vous n'êtes pas dégoûté par l'aigreur du vinaigre que peut vous offrir ma pauvreté. Et je ne serai pas paresseux pour ce qui peut être utile à la postérité, à moins que quelque détracteur, ne ferme la bouche à mon zèle avec le verrou du silence. L'on dit qu'il est difficile de surprendre celui qui moissonne dans des champs inconnus, & celui-là peut difficilement éviter la fausseté qui présume beaucoup de ce qu'il ignore. Mais loin de l'assertion de l'homme faux qu'un peu de ferment corrompt toute la masse. —-Mais l'homme véridique mérite par des faussetés de devenir faux, ainsi l'homme devient une peinture & non un homme, ainsi il devient homme.[4]

3. Radice itaque pompilii stirpitus excisa, nova principum iniciatur successio, Quorum celsirudo tanto procerior, tanto crevit sublimior, quanto stirpes creditur fuisse depressior. Humillimi namque agricole filius, zemovit nomine, strennuitatem induit, adolescit industria, virtutibus parentatur. Qui suis non suorum suffultus meritis, prius magister creatur militum, tandem Regia fungitur maiestate, quod de ipso ab ipsius pene infancie crepundiis asserunt presagitum. Fuit enim quidam pauperculus chosistconis filius, cui nomen Past, cuius coniugi nomen Repicza; ambo natura infimi, Rebus exigui, estimacione nulli; set purioris vite studio sublimes, estuque misericordie adeo feruentissimi, ut eorum substanciola in se plerumque nulla, hospitalitatis non nunquam augeretur inpendio. Quis non miretur? Quis non stupeat, vel augmento quid minui vel diminucione augeri? Idem enim est vel candore nigrescere vel nigredine candidari. Rem tamen exilem rem pene nullam larga crescere fecit dapsilitas. A ianua namque pompilii duo pulsi hospites, horum subingredi horum non dedingnantur tugurio. Quos domestici affectuose amplexos discumbere iubent; a quibus extreme venia paupertatis postulata, obsoniolum et braxati modicillum liquoris apponunt, orant ne quid, ne quantnm, ne a quibus, set qualiter et quo exibeatur affectu considerent. Velle, inquiunt, nobis adiacet; posse non suppetit. Hec pro inicianda paiTuli cesarie, pro delibandis tonsure primiciis, de spicis cadentibus compilata vestris utinam desideriis accesserint; quibus et si dulcis desit sapor, saporosa tamen affeccionis non deest dulcedo. Ad hec illi: affectus vester operi vestro nomen inponit, Quia quantum quis intendit tantum facit. Nec potest esse insipidum quod sole caritatis conditur, quod favo cordis instillatur. Quid gratum, quid dulce, pium quid? — grata voluntas. Nam paleas operis aurea mens operit. Quibus considentibus, augeri epule, liquor excrescere adeo, ut undique mutuata vasorum capacitas non sufficeret receptui; Que ne inminui quidem potuere longissimis quam plurium convivarum rex cum suis haustibus, Quos eo cum proceribus, cum Rege Pompilio iusserant hospites corrogari. Sub tanta igitur tantorum frequencia, zemovit ab hospitibus tonsoratiir et futuri Regis festivitas miraculi consecratur presagio. Qui velut de intermortuos cineres, glorie scintillam non solum suscitavit, set inmortales polonie titulos zodiacteis pene singnis inseruit, hic enim non modo eas que pompiliana desciverant yngnavia naciones revocavit, set et alias, aliis intactas regiones, suo coniecit imperio: Quibus decanos, quinquagenarios, centuriones, collegiatos, chiliarchos, magistros militum, urbium prefectos, priinipilarios, presides, omnesqne omnino potestates instituit. J.

3. MATHIEU : La famille de Popiel se trouvant entièrement éteinte, une nouvelle dynastie commença avec beaucoup de gloire & cet arbre nouveau s'accrut & s'éleva d'autant plus que les racines étaient plus basses & plus profondes. Semovit fils d'un humble laboureur, fort de son mérite, & non pas du mérite des siens, fut créé maître de la milice, & ensuite obtint la couronne, que bien des présages lui promettaient déjà dès son enfance. Il y avait à Kruszwica un pauvre habitant appelé Piast & sa femme Rzepica. Tous les deux étaient dépourvus des dons de la nature, pauvres, méconnus mais sublimes par la pureté de leurs mœurs, la chaleur de leur bienfaisance, & leur singulière hospitalité, & ce fut en donnant, que leur bien s'accrut, & en le partageant avec d'autres qu'ils en acquirent davantage ; Cela doit étonner; ce bien diminuait par l’augmentation & s'augmentait par la diminution. C'est comme si l'on disait blanchir par la noirceur & noircir par la blancheur. L'hospitalité enrichit des gens qui n'avaient presque rien.

Deux voyageurs repoussés de chez Popiel se présentèrent à leur cabane ; ceux-ci les embrassèrent affectueusement, les prièrent d'excuser leur pauvreté, & leur présentèrent un peu de liqueur brassée, ils prient leurs hôtes de considérer non la qualité ni la quantité de leur offrande, mais le bon cœur dont ils la font. La volonté (disent-ils) est en notre pouvoir, & non pas la possibilité. Nous avons glané les épis qui tombaient, & nous en avons fait ce met, puisse-t-il vous être agréable. S'il n'a point une faveur assez douce, la douceur de notre affection pourra lui en communiquer. —Les Etrangers répondirent : « Votre affection pour nous fait le mérite de votre œuvre, un met ne saurait être insipide lors qu'il est assaisonné du sel de la charité. » Comme les étrangers s'asseyaient l’on vit la liqueur s'augmenter, les mets s’accroître tellement, que les vases ne suffisaient plus à tout contenir, & la quantité ne diminuait point, quoique les convives y vinssent en grand nombre, car le Roi Popiel y fut invité avec les principaux du pays. Ce fut au milieu de cette abondance que Semovit fut tonsuré par les étrangers & ils préfacèrent que l'enfant serait Roi un jour. Ce fut Semovit qui ralluma en Pologne l'étincelle de gloire, cachée au milieu de cendres éteintes, car non seulement il remit sous le joug les nations qui avaient profité pour le secouer de l'indolence de Popiel, mais il en subjugua d'autres qui étaient jusqu'alors restées intactes. Ce fut aussi lui qui institua dans tes armées les commandants de dix, cinquante, cent & mille hommes, des collégiens, des tribuns, & des maîtres de la milice.—- Des préfets de villes, des primi piliariens, des présidents, & autres officiers.

4. Non est minimum in humanis rebus minima negligere. Sepe namque de agrestium frutectulis cedrina surgit proceritas; Sepius margarite inter harenarum delitescunt minucias; Sub cinere maxime virtus viget scintillarum. Generosa quoque mangnanimitas nec turritas semper urbes inhabitat, nec pauperum prorsus aspernatur tuguria. Nobilitatur enim sepe palmes, palmite vitis. Nobilitat fontem fonte redempta sitis. Nam, ut nota de david, de saule, de yeroboam, servo salomonis, aliisque per pluribus exempla preteream, Gordius conductis arans bobus, omnium genere avium circumuolatur, querit augurem. Cui virgo eximie pulcritudinis, que illi casu occurrit, Rengnum portendi Respondit; polliceturque se tam matrimonii quam spei sociam. Inter frigas oritur sedicio. Docent oracula, Rege discordiis opus esse. Rursus de persona regis querentibns, Regem iubentur observare quem primum in templum iovis euntem in plaustro reperissent. Obviat illis Gordius statimque eum Regem consalutaverunt. Ille plaustrum quo advectus erat, templo cousecravit. M.

4. JEAN : Dans les choses humaines, ce n'est pas une petite chose de négliger les petites, souvent des petits fruits agrestes donnent naissance, à la beauté digne du cèdre, souvent on trouve les pierres précieuses qui sont enterrées sous la minutie du sable. Les étincelles reposent sous la cendre. La magnanimité généreuse n'habite pas toujours les villes couronnées de tours, & ne méprise pas toujours les cabanes des pauvres. Souvent la palme est anoblie par le sarment de la vigne, la fontaine est anoblie par la soif qu'elle apaise. Nous le voyons par David, Saül, Jéroboam serviteur de Salomon & par d'autres exemples que je passe sous silence, Gordius labourait avec ses bœufs, il se trouve entouré de nombre d'oiseaux qui voltigeaient au-dessus de sa tête, il y cherche un augure. Une fille d'une beauté admirable se rencontre là par hasard & lui répond que ces oiseaux lui présageaient la souveraineté & s'offre à partager son espoir & devenir sa compagne. Une sédition s'élève parmi les Phrygiens. Les oracles enseignent qu'il faut un Roi à ceux qui ne savent pas s'accorder. L'on cherche ce Roi. Les oracles disent qu'ils doivent choisir celui qui dans son chariot se présenterait le premier auprès du temple de Jupiter. On rencontre Gordius, & on lui rend les respects dus à un Roi. Gordius consacre à Jupiter le chariot dans lequel il fut amené.

5. De hocne antiqua cecinere oracula? Si quis gordii iugum solvisset, eum tota asia rengnaturum. J. Utique, capta enim urbe mangnus alexander et iugum plaustri requisivit, et capita loramentomm scissis nodis invenit. Agathocles quoque patre figulo natus, forma tamen et corporis pulcritudine egregius, Regi siculorum dyonisio succedit. Rex idem azie aristonicus de cithariste filia susceptus, eciam Romanos prelio fudit. Ad quid vero interest, ut quis abdatomio exprobaverit quod operam locare ad puteos exhauriendos, ortosque irrigandos consueverit; hic tamen insingnis fuit pre ceteris Rex sidonie ab alexandro constitutus, multis spretis nobilibus, ne generis id, non dantis beneficium putaretur. Idem A[lexander] ex gregario milite virtutis causa ptolomeum provexerat qui post eum egyptum, africam, asiam libieque partem obtinuit. Romani denique tales Reges habuerunt quorum nominibus erubescunt, aut pastores abhoriginum, aut aruspices. sabinorum, aut exules corinthionim, aut servos vernasque tuscorum, aut lupe nutricios. Frustra igitur nostri degeneres de alti generis umbra gloriantur; Frustra de gigante natus nanulus, de gigantea superbit quantitate. De roseto siquidem et rosa nascitur et spine pungitivum. Ingnoras eiusdem esse vitis vinum et acinum? Nescis eiusdem vene aurum et scoriam? paleam constat in grano contineri, et granum in palea. Immo tales esse debere principes qui cum paupertate noverint habere commercium; Quia difficile est eum revereri virtutes, qui semper prospera usus est fortuna. Unde cuidam a sapiente dictum est: semper te puta miserum, quia nunquam fuisti miser. M.

5. MATHIEU : Les anciens oracles en ont fait mention. Ils disaient que quelqu'un parvenait à défaire le nœud Gordien, toute l'Asie lui appartiendrait. Or donc Alexandre ayant pris la ville demanda à voir le joug de ce chariot & ayant coupé les nœuds il trouva les têtes des courroies. Agathoclès dont le père était potier, fut remarquable par la beauté de son corps, & succéda à Denys Roi des Siciliens. Aristonicus, Roi d'Asie, était fils, de la fille d'un joueur de Lyre. Cependant il fit fuir les Romains dans une bataille. Et qui pourra reprocher à Daromius, de ce que son métier, était de nettoyer les puits & d'arroser les jardins, cependant il fut un des plus illustres Rois de Sydon. Alexandre le mit sur le trône, au mépris d'une foule de nobles, car il ne voulait point que ce qui était un bienfait de sa part, parut être un privilège de la naissance. Ce même Alexandre avança Ptolémée qui n'était qu'un soldat distingué par son courage & après la mort il obtint l'Egypte, l'Afrique, l'Asie, & une partie de la Lybie. Enfin les Romains eurent des Rois dont les noms les font rougir. Des pasteurs d'Aborigènes, des Prêtres Sabins, des exilés de Corinthe, des serviteurs des Toscans, des nourrissons d'une louve; c'est donc en vain qu'un rejeton dégénéré se vante de l'ombre glorieuse sous laquelle il est né. C'est vainement qu'un nain qui serait né d'un géant, vanterait la grandeur de son père. Le rosier produit la rose & l'épine. Ignorez-vous que le verjus & le vin, sont les produits de la même vigne, Ne savez-vous pas que la même mine produit l'or & les scories. L'on fait que la paille est produite par le grain & le grain dans la paille. Tels doivent être les princes. Ils ne veulent point avoir de commerce avec la pauvreté, car celui qui a toujours vécu dans la prospérité, peut difficilement avoir de la vénération pour les vertus. C’est pourquoi quelqu'un a dit : « Le plus grand des malheurs, est de n'avoir jamais été malheureux. »

6. Errare penitus eos fateor, qui aureum nobilitatis tronum in lumbis figunt, non in pectore. Cur? Nam Nobilis est, virtus quem sua nobilitat. Set cursu nuperrimo quendam offendi scrupulum, a quo tuo munere oro expediri: Nam, ut ex ipso gentilitatis ritu presumitur, si supersticiosa sunt tonsure libamina, cur superiore miraculo videntur consecrata? cur fidelibus non solum non sunt inhybita, set celeberrima hodie devocione sollempnia? Quod si seria, si ullius est misterii talium instructio, cur ab eis qui se in cunabulis prudencie asserunt natos chachino ridiculi excipitur? Jo.

6. JEAN : J'avoue que ceux-là se trompent qui mettent la noblesse dans les reins & non dans le cœur. Pourquoi celui-là ne serait il pas noble, qui est anobli par la vertu. Ainsi je crains d'avoir offensé quelqu'un dans ma course récente & je voudrais obtenir ma grâce par votre moyen. Car si les festins de la tonsure sont un rite gentil, pourquoi sont-ils consacrés par le miracle que nous avons vu. Pourquoi ne sont-ils pas prohibés aux fidèles, & pourquoi les solennisent-on aujourd’hui par une dévotion célèbre. Et si c'est une chose sérieuse, s'il y a quelque mystère dans cette institution, pourquoi est elle reçue avec risée par ceux qui disent être nés dans le berceau de la prudence.

7. Temerarium est de incertis temerariam precipitare sentenciam, unde prudentes, si prudentes essent, discere pocius didicissent incongnita, quam deridere ingnorata. Nec enim de ea loquor, cuius inicium a nazareis inmitatur ecclesia, quam tondele racionem paucos ingnorare puto. Set, si causam institutionis novens, nec supersticiosam nec ndiculam, nostri tondelam ritus angnosces. Instituta est ergo huiuscemodi forma et forme sollempnitas, ut per eam Robur haberet adopcio, ex qua propagatur quedam legalis congnacio, sicut ex baptismo vel confirmacione spiritualis. Sunt autem adopcionis due species: arrogacio scilicet et Simplex adopcio; arrogantur, qui sui iuris sunt, simpliciter adoptari dicuntur filii familias, qui in sacris parentum sunt; et primus quidem adoptandi modus fiebat principali Rescripto, secundus vero imperio magistratus. Nunc eciam non expetito principali oraculo, celebratur aput nostros adopcio, dummodo legitima non deffuerint testium instrumenta; huius autem congnacionis adoptive, que per artificium iuris civilis est introducta, tanta est Religio, ut nec matrimonii pretextu possit violari. Sicut namque spirituales filii, sic adoptivi non possunt iungi naturalibus, nisi altero eorum emancipato. Unde nicolaus: Inter fratreset filios spirituales non potest esse legale coniugium, quando quidem nec inter eos, quos adopcio iungit, matrimonia contrahi leges permittunt; hinc digestis, titulo: de ritu nupciarum, per adopcionem quesita fraternitas, eo usque inpedit nupcias, donec maneat adopcio. Ideoque, quam pater meus adoptavit et emancipavit, potero uxorem ducere. Similiter in institutis: titulo de nupciis; Si que per adopcionem soror tibi esse ceperit, quamdiu quidem constat adopcio, Sane inter te et eam nupcie consistere non possunt; cum vero per emancipacionem dissoluta sit adopcio, poteris eam uxorem ducere. Quid si in filiam vel in neptem aliquani optavero, potero emancipatam ducere minime, ut habetur eodem titulo, eiusdem libri, Itaque eam, que tibi per adoptionem filia esse ceperit aut neptis, non poteris uxorem ducere, quamvis eam emancipaveris. In hac vero tonsione sollempni, ambe plerumque species adopcionis concurrunt. Nam qui tondetur, incipit esse tondentis nepos per simplicem adopeionem. Mater vero eius fit soror adoptiva eiusdem per arrogacionem. Non erit ergo celebre hoc adopcionis genus, quod tam legitima et causa precedit et racio. Ideone dingnum detestacione putabimus, quod ritum et concepit et peperit gentilitas. Talium vero sunt empcio, locacio, mancipiorum obligacio, et alii bone fidei contractus. Nam, quod in quinto codicis latam de adopcione et arrogacione sanccionem resecari iubet imperator, nec ulterius esse ferendas, pro illis dictum est, qui suos manseres adoptant, et libidinem illicitam quodam legis palliant colore; quod intelliges si illum locum diligencius excusseris. Caveamus autem movere talia, quia ipsi talibus utimur: Irreligiosum enim est ea non venerari, que racio instituit, que devota maiorum veneratur religio.

7. MATHIEU : Il est téméraire de précipiter un jugement téméraire sur les choses incertaines. Ainsi, si les gens dont vous parlez étaient prudents, ils apprendraient les choses qu'ils ignorent, plutôt que de se moquer de ce qu'ils ne connaissent point, je ne parle point des choses, dont l'origine a été imitée par l’église d'après les Nazaréens, car j'imagine que peu de gens ignorent les raisons de la tonsure. Mais si vous connaissiez la cause de cette institution, vous ne trouveriez la tonsure de notre rite ni superstitieuse ni ridicule, car cette forme, & la solennité de cette forme a été instituée pour que l'adoption eut ainsi toute sa force, laquelle propage une certaine parenté légale, ainsi que le baptême & la confirmation spirituelle. Car, il y a deux espèces d'adoption, l'arrogation & l'adoption simple. L'arrogation est pour ceux qui sont de leur propre droit; la simple adoption est pour ceux qui font sacrés par leurs parents. Autrefois la première espèce d'adoption se faisait par un rescrit principal, la seconde par l'ordre des magistrats. Aujourd’hui nous ne célébrons pas l'adoption par l'ordre d'un décret suprême, pourvu que l'on ne manque point des instruments légitimes des témoins, cependant la parenté introduite par cette adoption, est si religieusement observée, qu'elle ne peut point être violée sous le prétexte d'un mariage: Et les fils spirituels adoptifs ne peuvent point être unis aux naturels, ni à l'un d'eux qui serait émancipé. C'est pourquoi Nicolas dit : « Il ne peut point y avoir de mariage légal entre les frères & les fils spirituels »— d'où l'on doit conclure qu'il ne peut pas y avoir de mariage entre ceux qu'unit l'adoption, c'est pourquoi l'on trouve dans le digeste chapitre du rite des noces : « L'adoption demandée empêche les noces tant qu'elle dure, ainsi je puis épouser celle que mon père a adoptée & ensuite émancipée. » — De même l'on trouve dans l’institut chapitre des noces. « Si l'adoption t'a donné une sœur, tant que l'adoption dure il ne peut y avoir de noces entre elle & toi, mais quand l'adoption est dissoute par l'émancipation, tu peux l'épouser. » Mais si j'ai adoptée une fille en qualité de fille ou de petite fille, pourrai-je l'émanciper, & ensuite l'épouser? Point du tout (ainsi qu'on levait au même chapitre). Ainsi celle qui aura commencé à être ta fille par l'adoption, ou ta petite-fille, tu ne pourras plus l'épouser quand même tu l'émanciperais. Mais dans la tonsure solennelle sont confondues les deux espèces d'adoption. Car celui qui est tonsuré devint le petit-fils par simple adoption de celui qui le tonsure, & sa mère devient la sœur adoptive de celui-ci par arrogation. Pourquoi donc ne célébrerait-on pas ce genre d'adoption, puisqu'il est fondé sur la raison, & sur une cause si légitime. Ne détestons point ce rite parce qu'il a été inventé par la gentilité. Car tous les contrats sont dans le même cas, tels que l'achat, la location & l'obligation des esclaves. Car dans le chapitre 4 du code, l'empereur parlant de la fonction de l'adoption & de l'arrogation, la resserre dans de justes bornes, ce qu'il fait à cause de ceux qui adoptent leurs bâtards, & pallient leur licence par les couleurs de la loi, ce que vous comprendrez aisément si vous lisez cet endroit avec attention, mais gardons-nous de toucher à des choses qui ne conviennent qu'à ces gens-là. Il est irréligieux de ne point respecter une chose parce qu'on ne l'a point instituée quoiqu'elle ait été révérée par la religion des ancêtres.[5]

[1] Vincent Kadlubek (en polonais Wincenty Kadłubek), connu aussi sous les noms de Vincent de Kadlubek (en polonais Wincenty Kadłubkiem) ou de Maître Vincent (en polonais Mistrz Wincenty), est né vers 1150 (près de Sandomierz) et décédé le 8 mars 1223 à Jędrzejów. Il fut évêque de Cracovie et historien.

[2] Le début doit suffire pour faire connaître au lecteur la forme de cet ouvrage si ancien & si précieux pour notre histoire, & nous passerons immédiatement aux temps, à la connaissance desquels nous avons consacré ce volume, en avertissant seulement que les deux interlocuteurs, qui doivent être regardés comme les auteurs de la première partie de cet ouvrage, ne sont point des personnages imaginaires. L'un est Maciey Chebu Cholewa Evêque de Cracovie mort en 1166. L'autre Janik Cherbu Gruf Archevêque de Gnezn mort en1167.

[3] Au milieu de tous ce fatras d'élocution l'on ne saurait assez s'étonner de trouver les trois mots français : Scire tu moras, ou Sire tu mourras. Je laisse pour le moment à la sagacité de mes lecteurs à décider comment ils ont pu parvenir a là connaissance du bon Jean; mais en attendant mieux, je suppose qu'il aura entendu faire cette histoire à quelqu'un des moines de Saint-Egide venus de Provence, du nombre desquels paraît aussi avoir été notre excellent historien, connu sous le nom de Martin Gallus ou Gallus anonymus, qu'il faut bien se garder de confondre avec Martinus Polonus, comme il est souvent arrivé. Observons encore que Scire tu moras tient assez du dialecte provençal ou languedocien. La langue d'oc était alors parlée dans tout le midi de la France, et la langue d'oïl ou le picard, dans le nord.

[4] Ces dernières phrases, sont très obscures, je n'ai trouvé ni dans le commentateur ni dans les diverses éditions, de quoi les expliquer plus clairement, mais le texte étant à côté, il sera au pouvoir de chacun d’en faire une autre traduction s’il le juge à propos.

[5] Ce passage est très curieux puisqu'il nous prouve que la tonsure des enfants s'était conservée en Pologne jusques dans le douzième siècle, & que la religion avait consacré ce rite païen ; l’on voit ainsi que le droit romain était fort en vogue dans le même temps.

SOURCE : http://remacle.org/bloodwolf/nordiques/pologne/kadlubeck/chroniques.htm#_ftn1


Julian Schübeler  (–1890) after Jan Matejko  (1838–1893), Portret Wincentego Kadłubka, 1872, woodcut print, National Museum in Kraków


Blessed Vincent Kadlubek

Also known as

Vincent Kadlubo

Vincent Kadlubko

Vincent of Cracow

Wincenty Kadlubek

Memorial

8 March

Profile

Born wealthy. Studied in France and Italy. Provost of the cathedral of Sandomir, Poland. May have been the principal of the cathedral school of CracowPolandBishop of Cracow from 28 March 1208. Worked to reform the clergy and invigorate the laity in his diocese. Supported monasteries in Sulejow, Koprzywnica, and Jedrzejow. Peacemaker between Hungary and Poland over the area of Galicia. Vincent resigned his see in 1218, and became the first Polish Cistercian monk, entering the house at Jedrzejow. Noted writer, author of the Chronicles of the Kings and Princes of Poland.

Born

1160 at Karnow, Duchy of Sandomir, Poland

Died

8 March 1223 at Jedrzejow, Poland of natural causes

buried before the high altar in the abbey church

Beatified

18 February 1764 by Pope Clement XIII (cultus confirmed)

in Poland he is referred to as Saint Vincent

Additional Information

Catholic Encyclopedia

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

Katherine Rabenstein

Wikipedia

sitios en español

Enciclopediaca Catolica

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Blessed Vincent Kadlubek“. CatholicSaints.Info. 19 April 2020. Web. 8 March 2022. <https://catholicsaints.info/blessed-vincent-kadlubek/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-vincent-kadlubek/

Vincent Kadlubeck, OSB Cist. B (AC)

Born in the Palatinate; died 1223; cultus approved in 1764. Saint Vincent studied in France and Italy. Thereafter, he was appointed provost at Sandomir in Poland. In 1208, he was consecrated bishop of Cracow, but resigned in 1218 to become a Cistercian at Jedrzejo Abbey. He is one of the earliest Polish chroniclers (Benedictines).

SOURCE : https://web.archive.org/web/20190918170301/http://www.saintpatrickdc.org/ss/0308.shtml


Blessed Vincent Kadlubek

 (KADLUBO, KADLUBKO).

Bishop of Cracow, chronicler, b. at Karnow, Duchy of SandomirPoland, 1160; d. at Jedrzejow, 8 March, 1223. The son of a rich family in Poland, he made such progress in his studies that in 1189 he could sign his name as Magister Vincentius (Zeissberg, in "Archiv fur osterreichische Geschichte", XLII, Vienna, 1870, 25), from which some conclude that he was then a canon of Cracow and principal of the cathedral school. Another document of 1212 (Zeissberg, 29) bears his signature as quondam Sandomirensis praepositus. At the death of Bishop Fulk of Cracow 11 Sept., 1207, the chapter voted for Vincent. Innocent III approved the election 28 March, 1208, and Vincent was consecrated by Henry Kielicz, Archbishop of GnesenPoland was then in a state of political and ecclesiastical demoralization, and Innocent had asked the archbishop, his schoolmate, to bring about a reform in clergy and people. Vincent worked in harmony with his metropolitan, and in visitations and sermons sought to obey the papal instructions. He assisted the religious in his diocese, and made notable donations to the monasteries of Sulejow, Koprzywnica, and Jedrzejow. It was also through his influence that in 124 peace was restored between Andrew of Hungary and Leszek of Poland who were contending for the possession of Galicia.

In 1218 Vincent sent in his resignation, and, after its acceptance by Honorius III entered the Monastery of Jedrzejow. He was the first Pole to receive the habit of the Cistercians (Starovolscius, 56). In due time he made his profession and lived in retirement until his death. He was buried before the high altar of the abbey church. In 1682 John Sobieski petitioned the Holy See for his beatification. A similar request was made in 1699 by the General Chapter of the Order of Cîteaux. On 18 Feb., 1764, Clement XIII ratified his cult on supplication of Wojciech Ziemicki, Abbot of Jedrzejow.

Works

"Chronica seu originale regum et principum Poloniae", in four books. The first three are in the form of a dialogue between Archbishop John of Gnesen (1148-65) and Matthew, Bishop of Cracow (1145-65). The first is legendary the second is based on the chronicle of Gallus, the third and fourth contain matters in Vincent's own experience. Some claim that the work was written at the request of King Casimir, others say at the request of King Leszek, while Vincent was bishop; and others, that it was written in the seclusion of the monastery. The latest edition of the work is by Bielowski in "Mon. Pol. hist.", II (Lemberg, 1870).

Sources

Cistercienser Chronik, XXI, 65; JOECKER, Gelehrten Lexicon, II, 2043; MANRIQUE, Annales Cist., IV, 136; HURTER, Nomenclator; Vita et Miracula Servi Deir Vincentii Kadlubkonis; SINOME STAROVOLSCIO, Scriptore (Cracow, 1642)

"Blessed Vincent Kadlubek." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 8 Mar. 2022 <http://www.newadvent.org/cathen/15438a.htm>.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15438a.htm

The Blessed Vincent Kadlubek - a humble monk who was a reformer of the Church

The medieval chronicler, bishop and a blessed monk Vincent Kadlubek (1160-1223) is especially venerated at the Cistercian monastery in Jedrzejow. Kadlubek’s fellow monks considered him a saint already during his lifetime; he was seen as a humble monk, a reformer of the Church, and a man of great learning and culture.

Jedrzejow (Swietokrzyskie voivodship), the site of the Sanctuary of the Blessed Vincent – patron of the Dioceses of Kielce and Sandomierz – is located about 80 km from Krakow, along National Route no. 7 to Warsaw. It can also be reached by bus or train.

After his ordination Vincent Kadlubek studied in Paris and Bologna and was chaplain and clerk to Prince Casimir the Just. He introduced the custom of burning an altar lamp before the tabernacle. In 1218 he resigned his bishopric and entered the Cistercian monastery in Jedrzejow, where he spent the rest of his life writing the Chronica Polonorum.

He was buried in the presbytery of the abbey church, before the high altar.

Today the church contains the Chapel of the Blessed Vincent and the monk’s remains rest in a silver-plated coffin on the grave altar.

Vincent Kadlubek was beatified in 1764 by Pope Clement XIII. In January 2016 he was declared the patron saint of Jedrzejow.

The abbey is a valuable architectural monument. The church contains one of the oldest knights’ gravestones in Poland, dating back to 1319. Also noteworthy is the 42-stop church organ from the 18th century, preserved in its original form.

The Jedrzejow monastery was built in 1140 and made an abbey nine years later.

Another Jedrzejow attraction is the Przypkowskich Museum, which contains Poland’s largest collection of clocks from the 16th-20th centuries. (PAP)

SOURCE : http://193.200.216.101/en/poland/history/news,485394,the-blessed-vincent-kadlubek---a-humble-monk-who-was-a-reformer-of-the-church.html

Jędrzejów Abbey is a former Cistercian abbey founded in the 12th century in Poland. The town of Jędrzejów grew around it. Blessed Polish bishop of Kraków and historian, Wincenty Kadłubek, lived in this monastery for 5 years and was buried there.


Saint of the Day – 8 March – Blessed Vincent Kadlubek O.Cist (c 1160-1223) Bishop

Posted on March 8, 2021

Saint of the Day – 8 March – Blessed Vincent Kadlubek O.Cist (c 1160-1223) Bishop, Cistercian Monk, noted Historian, prolific Writer and renowned Precher. His Episcopal mission was to reform the Diocesan Priests and to re-invigorate the faithful. Born in 1160 as Wincenty at Karnow, Duchy of Sandomir, Poland and died on 8 March 1223 at Jedrzejow, Poland of natural causes. Patronages – Writers, Sandomierz, Diocese of Kielce, Jędrzejów. He is also known as – Vincent Kadlubo, Vincent Kadlubko, Vincent of Cracow, Wincenty Kadlubek.

Wincenty Kadlubek was born of noble family about the year 1160 at Karnow, in the Duchy of Sandomir in Poland. He studied at the Cathedral school in Kraków. It was while at the latter that he studied under Mateusz Cholewa. It was the latter’s patronage that allowed Vincent to be sent abroad for further studies. He was sent to France and Bolgona in Italy, where met the future Pope Innocent III when the two were students and he also encountered John of Salisbury, the historian and poet. He received Priestly Ordination in 1189 and became Canon and Dean of Cathedral School of Krakow. A document dated 1212 bears his signature as “Praepositus Sandomirensis of the quondam,” namely the Provost of the Cathedral of Sandomir.

On the death of Bishop Fulk of Krakow on 11 September 1207, the chapter voted in favour of the election of Vincent. Pope Innocent III confirmed the decision in a papal bull on 28 March 1208 and Vincent received his Episcopal Consecration from the Archbishop of Gniezno, two months later. Innocent III’s bull referred to Vincent’s wisdom as the motivation for his selection, while referring to him as a “master and preacher.”

Vincent set out to reform the Diocesan Priests to ensure their holiness, while also seeking to invigorate the faithful to active participationthe life of the Church. He also supported the construction of Monasteries in the Diocese. He Consecrated Saint Florian’s Basilica and was said to have once been the Chaplain to Casimir II the Just.

The Bishop was noted for his linguistic skills, for his charismatic preaching and for his expertise in Canon law as well as for his renowned rhetoric abilities. He knew of the natural sciences as well, since he had studied them while in Paris and Bologna. But it was while in Europe that he started reading the life and works of Saint Bernard of Clairvaux and became enthralled with the charism of the Cistercians, to whom he granted attention as Bishop.

In 1214, thanks to the providential intervention of Bishop Vincent, a long-running dispute about the possession of Galicia was resolved. In 1215 he participated in the Fourth Council of the Lateran.

In 1218 he resigned from his Diocese, which Pope Honorius III accepted and entered the Cistercian Monastery in Jędrzejów. He became the first Pole to join the Cistercians.

Vincent died on 8 March 1223 and his remains were buried before the high altar of the Monastery Church. His remains were exhumed on 26 April 1633 with his pallium found intact though his remains had become skeletal. Measurements were taken and it was surmised that he was of “fair height.” His remains were moved to a new location before the high altar on the following 16 August. Kadłubek’s remains were again exhumed and reinterred in mid-1765 and some were moved to Sandomierz in 1845 for veneration. Other parts to his remains were moved in 1903 to Wawel and placed in a silver urn.Relics at the Monastery Church in Jędrzejów

In 1682, the King Jan III Sobieski petitioned for his Beatification and a similar petition was made in 1699 by the General Chapter of the Order of Citeaux, though it was not until 18 February 1764, under pressure from Wojciech Ziemicki, Abbot of Jedrzejow, that Pope Clement XIII granted confirmation of cult as “Blessed” although he is popularly known as ‘Saint’ in Poland.

Finally worthy of note that the works of Blessed Wincenty Kadlubek composed as the first Polish journalist: “Chronica seu originale et principum Regum Poloniae” in four volumes. The first three are in the form of dialogue between the Archbishop of Gnesen John (1148-65) and Matthew Bishop of Krakow (1145-65). The first is legendary, the second is based on a chronicle of a Gallo, the third and fourth summarize the experience of the author. The period in which the work saw the light does not find the experts agree: it was commissioned by King Casimir, or when Leszek Vincent was already a bishop, while others, he devoted himself to it now imprisoned in the monastery.

Some of Blessed Vincent’s writings had a huge impact on the Polish political doctrine of the 14th and 15th centuries. Some suggest that his most well-known book “Chronicles of the Kings and Princes of Poland” was written at the request of Prince Casimir II others suggest that it at the request of Prince Leszek while Blessed Vincent was a Bishop; still others claim that it was not written until after his retirement.

SOURCE : https://anastpaul.com/tag/blvincentkadlubek/


The relics of master Wincenty Kadłubek in Jędrzejów monastery.


Beato Vincenzo Kadlubek Vescovo, monaco cistercense

8 marzo

Karnow, Polonia, 1160 circa – Jedrzejow, Polonia, 8 marzo 1223

Etimologia: Etimologia: Vincenzo = vittorioso, dal latino

Emblema: Bastone pastorale

Martirologio Romano: Nel monastero di Jędrzejów in Polonia, transito del beato Vincenzo Kadlubek, vescovo di Cracovia, che, deposto il suo incarico, praticò in questo luogo la vita monastica.

Wincenty Kadlubek nacque da nobile famiglia verso l’anno 1160 presso Karnow, nel ducato di Sandomir, in terra polacca. Studiò in Francia ed in Italia, ricevette l’ordinazione presbiterale, finchè già dal 1189 potette firmarsi quale “Magister Vincentius”, essendo a quanto pare divenuto canonico e rettore della scuola della cattedrale di Cracovia. Un documento del 1212 sopporta la sua firma quale “praepositus di Sandomirensis del quondam”, cioè prevosto della cattedrale di Sandomir. Alla morte del vescovo Fulk di Cracovia, l’11 settembre 1207, il capitolo votò in favore dell’elezione di Vincenzo. Papa Innocenzo III approvò tale atto il 28 marzo seguente ed il nuovo vescovo venne consacrato dal metropolita Henry Kielicz, arcivescovo di Gnesen.

La Polonia si trovava a quel tempo in un periodo di degrado morale, sia in campo politico che ecclesiale, ed Innocenzo III chiese al metropolita, suo compagno di studi, di intraprendere una profonda riforma del clero e del popolo. Vincenzo si propose allora di procedere in armonia con la linea indicata dal metropolita e con le sue visite pastorali ed i suoi sermoni tentò di trasmettere lo spirito di rinnovamento auspicato dal pontefice.

Seguì inoltre con attenzione la vita dei religiosi presenti nella sua diocesi ed effettuò notevoli donazioni in favore dei monasteri di Sulejow, Koprzywnica e Jedrzejow. Ordinò sacerdote il domenicano polacco Beato Ceslao di Cracovia, che proprio nel suo ambiente aveva maturato una cultura intellettuale e spirituale.

Nel 1214, proprio grazie al provvidenziale intervento del vescovo Vincenzo, poté risolversi un annoso contenzioso circa il possesso della Galizia, tanto agognata dai sovrani Andrea II d’Ungheria e Leszek il Buono, principe di Cracovia. Quest’ultimo affidò al vescovo sua figlia, la Beata Salomea, che allora aveva solamente tre anni, affinché la conducesse alla corte del re ungherese, avendo infatti organizzato il futuro matrimonio con il principe ereditario Kálmán (nome solitamente italianizzato come Colomanno), di tre anni più grande.

Quattro anni dopo Vincenzo rassegnò le sue dimissioni dalla cattedra episcopale e, dopo l’accettazione da parte del pontefice Onorio III, si ritirò nel monastero di Jedrzejow, primo polacco a ricevere l’abito cistercense. Dopo il periodo prescritto emise la sua professione e morì cos’ monaco l’8 marzo 1223 a Jedrzejow. Ricevette sepoltura sotto l’altar maggiore della chiesa abbaziale.

Nel 1682 Giovanni Sobieski promosse una petizione per ottenere la sua beatificazione ed una richiesta simile fu inoltrata nel 1699 dal capitolo generale dell’ordine di Cîteaux, finchè il 18 febbraio 1764, su pressione di Wojciech Ziemicki, abate di Jedrzejow, il pontefice Clemente XIII concesse la conferma di culto quale “beato” per Wincenty Kadlubek, che popolarmente è comunque conosciuto come San Vincenzo da Cracovia.

Sono infine meritevoli di nota le opere che il Beato Wincenty Kadlubek compose in qualità di primo cronista polacco: “Chronica seu originale regum et principum Poloniae” in quattro volumi. I primi tre sono sotto forma di dialogo fra l’arcivescovo Giovanni di Gnesen (1148-65) ed il vescovo Matteo di Cracovia (1145-65). Il primo è leggendario, il secondo è basato su una cronaca di un certo Gallo, mentre il terzo ed il quarto riassumono l’esperienza dello stesso autore. Il periodo in cui l’opera vide la luce non trova concordi gli esperti: forse fu commissionata dal re Casimiro, oppure da Leszek quando Vincenzo era già vescovo, mentre secondo altri ancora egli si dedicò ad essa ormai recluso in monastero.

ORAZIONE

O Dio, che hai concesso al beato Vincenzo
di edificare, con il ministero pastorale, la tua Chiesa
e di dedicarsi completamente a te
nel nascondimento della vita monastica,
concedi anche a noi, per sua intercessione,
di poter giungere alla vita eterna,
camminando nella via angusta della mortificazione.
Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figli, che è Dio,
e vive e regna con te, nell’unità dello Spirito Santo,
per tutti i secoli dei secoli. Amen.

Autore: Fabio Arduino

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92845

Kadlubek, Beato Vincent

(KADLUBO, KADLUBKO).

Obispo de Cracovia, cronista, nacido en Karnow, ducado de Sandomir, Polonia, en 1160; falleció en Jedrzejow el 8 de marzo de 1222. Hijo de una rica familia polaca, hizo tales progresos en sus estudios que en 1189 podía firmar como “Magister Vincentius” (Zeissberg, in “"Archiv fur osterreichische Geschichte", XLII, Vienna, 1870, 25), de lo cual algunos concluyen que para ese entonces era canónigo en Cracovia y director de la escuela catedralicia. En otro documento de 1212 (Zeissberg, 29) firma como quondam Sandomirensis praepositus. Cuando muere el obispo Fulk de Cracovia, el 11 de septiembre de 1207, el capítulo votó por Vincent. Inocencio III aprobó la elección el 28 de marzo de 1208, y Vincent fue consagrado por Henry Kielicz, arzobispo de Gnesen. Polonia se encontraba entonces en un estado de degradación moral en lo político y lo eclesial, e Inocencio le había pedido al arzobispo, su compañero de estudios, que llevara a cabo una reforma en el clero y en el pueblo. Vincent trabajó en armonía con su metropolitano, y en sus visitas y sermones buscó obedecer las instrucciones del Pontífice. Asistió a los religiosos en su diócesis, e hizo importantes donaciones a los monasterios de Sulejow, Koprzywnica y Jedrzejow. También fue a través de su influencia que en 1214 se restauró la paz entre Andrés de Hungría y Leslek de Polonia, quienes estaban luchando por la posesión de Galicia. En 1218, Vincent envió su renuncia, y después de ser aceptada por Honorio III, ingresó al monasterio de Jedrzejow. Fue el primer polaco en recibir el hábito de Cisterciense (Starovolscius, 56). En su debido momento realizó su profesión, y vivió en el retiro hasta su muerte. Fue enterrado delante del altar mayor de la iglesia abacial. En 1682 John Sobieski solicitó a la santa Sede su beatificación. El capítulo General de la Orden del Císter hizo una petición similar en 1699. El 18 de febrero de 1764, Clemente XIII ratificó su culto con base en la solicitud de Wojciech Ziemicki, abad de Jedrzejow.

Obras "Chronica seu originale regum et principum Poloniae", en cuatro tomos. Los tres primeros están escritos en forma de diálogo entre el arzobispo John de Gnesen (1148-65) y Matthew, obispo de Cracovia (1145-65). El primero es legendario, el segundo está basado en la crónica de Galo, y el tercero y cuarto contienen sucesos de la propia experiencia de Vincent. Algunos afirman que esta obra fue escrita por solicitud del rey Casimiro, mientras otros dicen que por pedido del rey Leslek, mientras Vincent era obispo; y otros, que fue escrito cuando se retiró a la vida monástica. La edición más reciente de esta obra fue hecha por Bielowski en “Mon. Pol. Hist.”, II (Lemberg, 1870)

Cistercienser Chronik, XXI, 65; JOECKER, Gelehrten Lexicon, II, 2043; MANRIQUE, Annales Cist., IV, 136; HURTER, Nomenclator; Vita et Miracula Servi Deir Vincentii Kadlubkonis; SINOME STAROVOLSCIO, Scriptore (Cracow, 1642)

Traducido por Carlos A. Díaz

SOURCE : https://ec.aciprensa.com/wiki/Kadlubek,_Beato_Vincent

Den salige Vincent Kadlubek av Krakow (~1150-1223)

Minnedag: 8. mars

Den salige Vincent Kadlubek [Kadlubo, Kadlubko] (pl: Wincenty) ble født rundt 1150 i Kargów i nærheten av Opatów ved Sandomierz i hertugdømmet Sandomir i Polen. Han kom fra en rik polsk adelsfamilie. Han studerte i Paris og Bologna og tok magistergraden rundt 1183. Han ble kansler hos den polske kong Kasimir II den Rettferdige (Kazimierz Sprawiedliwy) (1177-94). I 1189 undertegnet han som Magister Vincentius, og noen mener at dette betyr at han da var kannik i Kraków og rektor for katedralskolen. Ved kongens død i 1194 overtok Vincent som prest i bispedømmet Kraków, embetet som prost for kollegiatskirken i Sandomierz, som var konsekrert kort før.

Da biskop Fulk av Kraków døde den 11. september 1207, valgte kapitlet Vincent til ny biskop. Pave Innocent III (1198-1216) stadfestet valget den 28. mars 1208, og Vincent ble bispeviet av Henrik Kielicz, erkebiskop av Gniezno (Gnesen). Polen var på den tiden politisk og kirkelig demoralisert, og paven hadde spurt erkebiskopen, som han hadde gått på skole sammen med, om å foreta en reform av klerus og folk.

Vincent var en stor reformator og arbeidet i harmoni med sin erkebiskop for å fremme pave Innocent IIIs reformer og å forbedre de monastiske og religiøse forholdene i bispedømmet gjennom visitasjoner og prekener. Han hjalp de religiøse i sitt bispedømme og ga store donasjoner til klostrene i Sulejów, Koprzywnica og Jedrzejów. Fra sin tidligste ungdom hadde Vincent en dyp hengivenhet for cistercienserne, og i 1211 skjenket han sin farsarv til klosteret i Sulejów.

Det var også gjennom hans innflytelse at freden ble gjenskapt mellom kong Andreas II av Ungarn (1205-35) og prins Leszek av Kraków som kjempet om Galicia. Rundt 1214 fikk Vincent i oppdrag å bringe Leszeks datter, den 3-årige salige Salomea av Kraków, til det ungarske hoffet, hvor hun skulle lære landets skikker før hun ble gift med prins Koloman (Kálmán) av Ungarn, den seksårige sønnen av kong Andreas.

I 1218 trakk Vincent seg fra sitt embete som biskop, og etter at pave Honorius III (1216-27) hadde akseptert avskjedssøknaden, sluttet han seg til cistercienserordenen (Ordo Cisterciensis – OCist) i klosteret Jedrzejów. Han var den første polakken som mottok drakten som cistercienser. Ved siden av sitt allsidige virke fikk han også tid til å skrive «De polske fyrsters og kongers historie» (Chronica seu originale regum et principum Poloniae) i fire bind, som dekker perioden fra den grå, sagnaktige fortiden og opp til 1206. Han ble dermed den første kronikør av Polens historie og nasjonale legender.

Vincent døde den 8. mars 1223 i Jedrzejów og ble gravlagt foran høyalteret i klosterkirken. Relikvier befinner seg i klosteret Jedrzejów, i katedralen i Sandomierz (den tidligere kollegiatskirken hvor Vincent var prost), og siden 1911 i Andreaskapellet i katedralen i Kraków. I 1682 ba Johannes Sobieski Den hellige Stol om å saligkåre ham. En lignende anmodning ble sendt i 1699 av ordenens generalkapittel i Cîteaux. Han ble saligkåret den 18. februar 1764 ved at hans kult ble stadfestet av pave Klemens XIII (1758-69) etter anmodning fra Wojciech Ziemicki, abbed av Jedrzejów. Hans minnedag er dødsdagen 8. mars. Han æres som helgen i Polen.

Kilder: Attwater/Cumming, Benedictines, Bunson, Holzapfel, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Infocatho, Bautz - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2000-06-14 13:43 - Sist oppdatert: 2006-04-25 21:03

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/vkrakow

Kronikarz z Jędrzejowa - bł. Wincenty Kadłubek

22 paź 2014

Łukasz Domitrz

Dzieje Polski przedstawiał baśniowo. Przodków Polaków widział w starożytnym Rzymie. Dzięki niemu znamy wiele rodzimych legend. Po śmierci został ogłoszony błogosławionym. W 2013 r. przypadła 890. rocznica śmierci Mistrza Wincentego Kadłubka.

Duchowny

Późniejszy kronikarz urodził się między 1150 a 1160 r. we wsi Karwów. Prawdopodobnie pochodził z rycerskiego rodu Łabędziów lub Lisów. Odebrał znakomite wykształcenie. Zaczynał od nauk w szkole kościelnej w Stopnicy i krakowskiej szkole katedralnej. W latach 1167-1185 studiował prawo i nauki wyzwolone w Paryżu lub Bolonii. Zdobył zapewne stopień magistra (stąd przydomek Mistrz) i otrzymał święcenia kapłańskie. Na dworze Kazimierza Sprawiedliwego w Krakowie objął funkcje kierownika szkoły katedralnej, notariusza kancelarii i kanclerza. Po jego śmierci w 1194 r. przeniósł się do Sandomierza, gdzie został prepozytem kolegiaty i kanclerzem księcia Leszka Białego. W 1207 r. z pomocą władcy i prymasa Henryka Kietlicza objął stanowisko biskupa krakowskiego. Wówczas wsparł kolegiatę w Kielcach, katedrę w Krakowie oraz klasztory – bożogrobców w Miechowie i cysterskie w Sulejowie, Koprzywnicy oraz Jędrzejowie, zreformował prowincjonalne kapituły oraz w 1216 r. konsekrował bazylikę św. Floriana w Krakowie. Rozstrzygał też spory lokalne.

Kadłubek był jednym z przywódców obozu reformatorskiego w polskim Kościele. Popierał uniezależnienie się duchowieństwa od władzy świeckiej, ascezę i celibat. Brał udział w synodach w Borzykowie, Mstyczowie i Wolborzu oraz w zjazdach w Gnieźnie, Sieradzu i Makowie. Był jednym z ojców na IV Soborze Laterańskim w 1215 r. Obóz Kadłubka poniósł w Polsce porażkę, a zrażony kronikarz w 1218 r. zrezygnował z biskupstwa. Swój majątek rozdał ubogim, a sam osiadł w opactwie cystersów. Rozpoczął wówczas życie zakonne – często modlił się, pościł oraz pomagał innym.

Kronikarz

Kronikę polską Kadłubek zaczął spisywać na polecenie księcia Kazimierza Sprawiedliwego ok. 1190 r. Przypuszczalnie pracę kontynuował, z przerwą na posługę biskupią w latach 1208 -1218, aż do śmierci w 1223 r. Dzieło zostało napisane po łacinie ku chwale zleceniodawcy. Autor usprawiedliwia złamanie przez niego testamentu Bolesława Krzywoustego i przejęcie tronu oraz stara się udowodnić, iż jest on wzorem chrześcijańskiego władcy, posiada liczne zalety i realizuje idealną koncepcję państwa – wybrany przez obywateli rządzi sprawiedliwie, według ustanowionych boskich i świeckich praw. Ze względu na moralizatorski charakter i ozdobny styl wiarygodność Kroniki polskiej jest niska, zwłaszcza w kontekście przeinaczania niektórych faktów. Dzieło ma jednak duże znaczenie dla badaczy historii XII w., gdyż o tym okresie autor pisze z autopsji.

Kronika polska liczy cztery księgi. Zaczyna się od Prologu, w którym Kadłubek przedstawia motywacje skłaniające go do napisania dzieła – oprócz ukazania chwały mocodawcy, ma nadzieję, że służyć będzie ono współczesnym i potomnym. Trzy pierwsze księgi mają charakter dialogu. Pierwszy z rozmówców stawia pytania i komentuje odpowiedzi. Drugi jest narratorem przedstawiającym wydarzenia i formułującym wnioski. Obie postacie są dojrzałe, a ich wywody się uzupełniają. Księga pierwsza ukazuje dzieje narodu polskiego od starożytności do założenia państwa. Polacy mają wywodzić się od starożytnych Rzymian, a ich losy przeplatać się z losami historycznych postaci. Autor, posługując się legendami – wielkopolskimi – przytoczonymi przez Galla Anonima i związanymi z przodkami Mieszka I oraz małopolskimi – takimi, jak o Kraku, Smoku Wawelskim czy też o Wandzie, co nie chciała Niemca, przedstawia początki Polski. W księdze drugiej opisuje okres od założenia państwa do konfliktu Bolesława Krzywoustego ze Zbigniewem. W księdze trzeciej ukazuje Polskę od czasu rządów ojca Kazimierza, przez rozbicie dzielnicowe do wstąpienia na tron Mieszka III Starego. Styl księgi czwartej jest już żywszy. Zaczyna się ona początkiem rządów ostatniego wspomnianego władcy, gloryfikuje Kazimierza Odnowiciela, a kończy w 1202 r. i odniesieniami do bitwy pod Zawichostem w 1205 r. narracja się urywa.

Dzieje kultu

Wincenty Kadłubek zmarł 8 marca 1223 r. w Jędrzejowie. Początkowo cieszył się lokalnym kultem – wśród cystersów. Rozpowszechnili oni później sławę swojego towarzysza. Rosła poczytność Kroniki polskiej, która na kilkaset lat stała się głównym źródłem wiedzy o historii Polski.

Osobę kronikarza otaczać zaczęła aura świętości. Jego grób odwiedzało wiele znaczących postaci. W XV w. mnich z Jędrzejowa napisał na cześć Kadłubka hymn. W XVII w. zaczęto starania mające na celu doprowadzenie do jego beatyfikacji. W 1634 r. na synodzie prowincjonalnym w Warszawie polski episkopat zadecydował o wysunięciu go, jako kandydata na błogosławionego i wysłał w tej sprawie pismo do papieża. Proces beatyfikacyjny rozpoczął się w 1680 r. Kult duchownego zaakceptował w 1764 r. papież Klemens XIII. Uroczystości beatyfikacyjne odbyły się rok później w Jędrzejowie. Szczątki kronikarza przeniesiono z klasztoru do Katedry Królewskiej na Wawelu, gdzie w kaplicy biskupa Piotra Tomickiego spoczywają do dziś.

W XIX w. kult Kadłubka zamarł. Wiarygodność jego dzieła umniejszyły XIX- i XX-wieczne badania historyków. W 1819 r. nastąpiła kasata opactwa w Jędrzejowie. Dopiero w 1913 r. powstała w tej miejscowości parafia pod wezwaniem błogosławionego, w której zaczęto organizować liczne okolicznościowe nabożeństwa ku jego czci. W 1945 r. do miejscowego opactwa wrócili cystersi, a w 1961 r. dokończono wznoszenie mauzoleum kronikarza. Powstały też nowe parafie pod wezwaniem autora Kroniki polskiej – w Domaszowicach i Kielcach.

Obecnie kult Wincentego Kadłubka ma charakter lokalny. Postać błogosławionego zasługuje jednak na pamięć, nie tylko ze względu na bogobojne życie. Kronika polska ma bowiem duże znaczenie historyczne, etnograficzne i literackie. Jest ona świadectwem zwyczajów, wierzeń i legend, a także ważnym elementem dziedzictwa polskiego średniowiecza.

SOURCE : https://www.ampolska.co/Artykuly/Swieci-i-blogoslawieni/art-1155-Kronikarz-z-Jedrzejowa-bl-Wincenty-Kadlubek.htm

Voir aussi : https://slowianowierstwo.wordpress.com/informacje/cale-ksiegi/wincenty-zwany-kadlubkiem-kronika-polska/

https://pdf.helion.pl/e_1z85/e_1z85.pdf

https://alchetron.com/Wincenty-Kad%C5%82ubek#wincenty-kadubek-4e97374f-94c8-4264-866c-58b9bfe351a-resize-750.jpg