Bienheureux Vincent
Kadlubeck
Évêque de
Cracovie (+ 1223)
Issu d'une famille noble de Pologne, il fait de brillantes études et est reçu docteur de l'Université de Cracovie. Ordonné prêtre et prévôt de la collégiale de Sandomir, il est élu évêque de Cracovie en 1208. Il évangélise les peuples du nord de la Pologne qui sont encore païens, se préoccupe d'améliorer la vie des pauvres et embellit les églises. Il a une grande dévotion envers l'Eucharistie qui est pour lui la source de toute sa spiritualité. Après 10 ans d'épiscopat, il décide de se retirer, distribue ses biens aux pauvres et, pieds nus, il rejoint le monastère cistercien où il mourra cinq ans plus tard.
Au monastère de Jedrzejow en Pologne, l'an 1223, le trépas du bienheureux Vincent
Kadlubek, évêque de Cracovie, qui s'était démis de son siège pour mener la vie
monastique.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/6063/Bienheureux-Vincent-Kadlubeck.html
VINCENT KADLUBEK [1]
CHRONIQUE DES FAITS ET
GESTES DES PRINCES DE POLOGNE
LE LECTEUR DOIT SAVOIR
QUELLE A ETE MISE AU JOUR AUTRE FOIS PAR MATHIEU ALORS EVEQUE DE CRACOVIE, ET
IL Y CONVERSE EN FORME DE DIALOGUE AVEC JEAN L’ARCHEVEQUE DE GNEZN, C’EST AINSI
QU’ILS ONT FAIT TROIS LIVRES ET LE QUATRIEME A ETE AJOUTE PAR VINCENT EVEQUE DE
CRACOVIE.
Oeuvre numérisée par
Marc Szwajcer
LIVRE I
INCIPIT CRONICA
POLONOEUM.
1. Fuit quondam in
hac re publica virtus, quam, velut quedam celi luminaria, non scripture quidem
membranulis, set clarissimis quidem gestorum radiis patres conscripti
illustravere. Non enim plebci ab origines non vendicarie illi principate sunt
potestates, devicerunt set principes succedanei, quorum screnitas, licet nube
ingnorancie obducta videatur, mira tamen rutilancia rutilat, que tot seculorum
tempestatibus extingui non potuit.
Memini siquidem
collocucionis nrntue virorum illustrium, quorum tanto felicior est recordacio,
quanto celebrior viget auctoritas. Disputabant namque J. et M. ambo grandevi,
ambo scntenciis graves, de huius rei publice origine, progressu et
consummatione.
Cum J. queso inquit mi M.
sub quo nam estimabimus constitutionum infanciam. Nos enim hodierni sumus, nec
ulla hesternitatis est in nobis cana sciencia.
1. Il y eut
autrefois dans cette république une vertu, qui semblable aux flambeaux du ciel,
ne peut être décrite sur du papier, mais qui brille par l'éclat de ses rayons.
Car la puissance souveraine, n'y était pas confiée à des plébéiens, sans
naissance. — Mais des princes successifs y régnaient & leurs hauts faits
quoique cachés par le nuage de l'ignorance, ont laissé un souvenir que bien des
siècles n'ont pu effacer.
Je me rappelle à ce sujet
le dialogue de deux hommes illustres dont la mémoire était aussi fidèle que
l'autorité respectable Jean & Mathieu disputaient ainsi sur l'origine,
les progrès & la fin de cette république, tous les deux étaient avancés en
âge, tous les deux étaient graves dans leurs propos.[2] Jean dit à Mathieu :
Mon cher Mathieu à quel
temps rapportez-vous l'enfance de nos constitutions. Car nous, nous sommes
d'aujourd’hui, & nous n'avons aucune véritable science, sur le jour d'hier.
2. M. scis quia in
antiquis est sapiencia et in multo tempore prudencia, me vero in hac parte
infantulum fateor, ut eciam huius instantis simplex utrum aliqua precesserit
porciuncula, prius non noverim. Quod tamen per veridicam maiorum narracionem
condidici, non silebo. Narrabat itaque grandis natu quidam, infinitissime
numerositatis manum quondam hic viguisse, aput quos tanti rengni immensitas vix
unius meruit termini iugeris estimacione censeri; adeo illos non dominandi
ambitus, non habendi urgebat libido, set adulte robur animositatis exercebat,
ut preter mangnanimitatem nihil mangnum estimarent, ut suarum accessiones
virtutum, nullis usquam terminis limitarent. Nec enim essent virtutes, si
ullis dingnarentur limitum ergastulis includi. Hii etiam transfinitomorum
fines sue titulis victorie asculpserunt.
2. MATHIEU : Vous
savez que les vieillards ont de la science & de la prudence, mais pour moi
je me confesse être un enfant à l'égard de ce que vous demandez, & je ne
sais pas même, si quelque partie de ce qui existé a précédé les autres,
cependant je ne tairai point ce que j'ai pu apprendre par la narration
véridique des plus anciens. Or donc un certain vieillard racontait, que l'on
avait vu ici tellement fleurir le courage d'une foule immense, que ce peuple
nombreux n'estimait pas plus l’immensité de ce royaume que si ce n'eut été
qu'un arpent de terre: ils n'étaient pas conduits par l'ambition, ni par
l'avidité, mais ils étaient travaillés par un certain courage, tel que
celui que ressentent les adolescents, ils ne voyaient rien de grand que la
magnanimité: ils ne mettaient point de bornes à leur courage. Et ils
sculptèrent des bornes, au delà des limites des pays voisins.
13. Fuit et alius
post hunc eiusdem nominis princeps, set alio pacto lestko inincupatus. Orbata
namque Rege Polonia, dum de Regis successione contenderent, sedicionis pene
obruitur tempestate, singnlis primorum tirannidem occupare ambientibus. Diuuque
non sine periculo ea conflictatione agitati, eligendi tandem censuram principis
privatorum defferunt arbitrio ut pote quorum insuspecta videretur simplicitas
et a quibus longe relegata est omnis ambicio; seque iure iurando utriąue
constringunt, eligentes quidem, ne favore personali declinent, ne devio
emolimenti esorbitent, ne atrocioris mętu poteucie torqueantur ab eo, quod
publicis perspexerint comodis expedire. Reliqui vero, ne cui ab eligencium
liceat arbitrio discedere. Et quam non facile se offert discordancium votorum
concordia, multis quidem deliberatum, set perpauculis vel Responsum: Vitis,
inquiunt, propagacissima petulantibus et maculosis equorum calcibus exteritur;
vitis hoc rengnum est; equi effrenes vestra elacio, in qua quot affectionum
sunt contrarietates, tot macule! Eligatur ergo stadium, figatur meta et cuius
equus maculis distinccior, primus omnium metam contigerit, Regem eum debere censeri.
Conreniunt singuli
affavent universi; stat fixa omnium sentencia, set execucio procrastinatur
sentencie. Videre videor horum studia, illorum sollerciam, preexercitamina
currencium, vota diversorum. Porro expertissime agilitati plerisque fidentibus,
quidam oculta ingenii nititur rersucia, artis ope fretus vulcanee. Omnem namque
stadii planiciem ferreis conserit Oxigonis, modica intercapedinis semita cautis
annotacionibus distincta, ut dum alios clavi Oxigonorum a cursu prepedirent,
ipse per semitam expedicior cursus bravio potiretur. Set dolus arsque doli
vincitur arte dolo. Duo enim fortuna tenues, condicione humillimi iuvenes de
pedum celeritate altrioantur, certa pingnoris quantitate se obligant, ut victus
celeriorem nunquam nisi Regis nomine audeat salutare. Cumque invicem colludio
iocarentur: decet, inquiunt:, ut pro nostre corona victorie, in campo Regii
certaminis decertemus. Hic in primo consistunt ac subsident inpetu, aculeis
ossetenus plantas confixi. Qui post longam oxigonoium admiracionem astum
conviciunt, dolum semite deprehendunt: quam eisdcm conserunt insidiis, omni
prorsus dissimulata noticia. Et que, ut assolet, insperate appetitum rei sepe
sugerit occasio, uterque ambitum concipit, uterque suam secum versat
industriam. Adest dies edicti; considet sacri senatus reverencia, astat
spectata procerum venustas; iuvenum arridet vernancia. Inter ceteros, immo pre
ceteris, ille doli magister semite fidit subsidio; set et cursorum alter, spe
non citerior, qui omnem equi calcem ferreo muniverat subtegmine; Nam reliquus
longe a turba, non solum exceptus, set eciam aversus, tacita meditatur
suspiria. Primo itaque et iterato ac tercio dato singno, omnes ex directo
prosiliunt. Ille transverso rapitiur cursu, non sine quodam wlgi ridiculo;
cumque omnes Oxigonorum involvuntur periculis, ille longi amfractus emenso
circuitu, mete tandem accelerat, quam socius eius ante ipsum occupat et Rex
omine infaustissimo salutatur. Lesa enim universitas, nt equi vidit ferramina,
eum dixit esse doli auetorem; et quia dolus nulli patroeinatur, ultimis
affectus suppliciis membratim discerpitur; ille vero wulgo ridiculus iudicio
magistratus Rengnum adipiscitur. J.
13. MATHIEU :
La Pologne n’avait plus de roi, et se trouvait assaillie par les tempêtes de la
sédition parce que chacun des grands prétendait à la couronne. Après bien des
disputes dangereuses et plusieurs combats, ils résolurent de confier la
décision de leur querelle à des hommes privés dont la simplicité ne leur était
point suspecte, et qui étaient éloignés de toute ambition, et ils se lièrent
par un serment. Les électeurs s'engagèrent à ne point se laisser corrompre ni
effrayer par quoi que ce fût qui put les détourner de ce qu'ils pensaient être
le bien général. Les autres s'engagèrent à ne rien faire qui pût gêner la
liberté des électeurs.
Ceux-ci eurent de la
peine à s'accorder, ils délibérèrent longtemps, enfin ils répondirent par les
paroles suivantes: « La vigne la plus riche peut être foulée aux pieds par
des chevaux fougueux, dont la peau est tigrée de belles taches. La vigne c'est
le royaume ; vous, vous êtes les chevaux effrénés dont la peau tigrée a moins
de taches que vous n'avez de passions contraires. Ainsi que l'on fasse un
stade, que l'on y fixe un but; et celui de vous dont le cheval marqué des plus,
belles taches arrivera le premier au bout, sera roi. »
Tout le monde applaudit à
cette idée qui mit fin à toutes les incertitudes; mais on en retarda
l'exécution. Alors vous auriez vu les uns mesurer le stade ; d'autres,
montrer l'agilité de leurs chevaux. Mais tandis qu'ils se trempaient de sueur;
un homme rusé s'appuyant de l'art de Vulcain, sema de pointes de fer tout le
chemin qu'ils devaient parcourir dans leur course, ne laissant qu'un sentier
reconnaissable à de certains signes où il comptait courir lui-même, tandis que
les pointes de fer blesseraient les chevaux de ses compétiteurs. Mais souvent,
la ruse est vaincue par une autre ruse.
Or donc il arriva par
hasard que deux jeunes gens, de basse condition et pauvres disputaient entre eux,
à qui était le meilleur coureur, et pour que la question fût une fois décidée,
ils se déterminèrent à courir ensemble, à condition que le vaincu donnerait au
vainqueur le titre de roi toutes les fois qu'il lui adresserait la parole:
« Mais dirent-ils, puisque nous allons disputer la couronne, il est
convenable que nous allions sur le stade royal où l'on courra pour obtenir la
couronne de Pologne. » — Les deux jeunes gens s'y rendent donc, mais bientôt
leurs pieds sont percés par des pointes aiguës; ils regardent, s'étonnent, et
découvrent enfin toute la tromperie du sentier.
Souvent il arrive qu'un
bonheur inattendu réveille de nouvelles idées et une ambition nouvelle que l'on
n’avait jamais, ressentie, auparavant. Les deux jeunes gens se retirèrent chacun
de leur côté, et se mirent à rêver en silence, aux moyens de tirer parti de la
découverte qu'ils venaient de faire.
Enfin arrive le jour
marqué pour la course. Là on voit assise la gravité du sénat; près d'elle se
tient debout la beauté des nobles; plus loin suivent les grâces de la jeunesse,
L'inventeur des pointes de fer est plein de confiance dans son stratagème; l'un
des jeunes gens espérait aussi, car il avait fait garnir en fer tout le dessous
des pieds de son cheval; mais l'autre jeune homme qui n'avait rien inventé,
soupirait secrètement, confondu dans la foule des spectateurs. L'on donne le
premier signal, puis le second, puis le troisième. Tous partent à la fois, hors
l'un d'eux qui prend une course transversale, et fait rire tous les spectateurs.
Cependant tous les chevaux s'embarrassent dans les pointes de fer, celui seul
dont on avait ri, arrive après avoir fait un long détour, mais il trouve au but
le jeune homme dont le cheval était ferré de la manière que nous avons dite
plus haut, et qui est bientôt proclamé roi, mais sous de malheureux auspices.
L'on examine les fers de son cheval, on juge que c'est lui qui a inventé les
pointes de fer. .Le public est blessé, on lui arrache les membres les uns après
les autres, et celui dont on s'était moqué, est proclamé par le magistrat.
14. Si latet ars
prodest, confert deprehensa pudorem. Alter honoris honus fert sepius, alter
honorem. Set o Regem transfelicem, qui dum creatur, momento fit perpetuus,
perpetuo momentaneus. O mangne vigilancie principem, cuius oculus sompnum in
principatu non vidit. Set malim certe, ut ridiculo sim serius, quaui serio
ridiculus. Non sine cachinno qnidem, hinnitu tamen equi Rengnum darius
acquirit. Straconis quoque, licet a multis derisa, profuit subtilitas. Serui
namque Tyriorum facciose conspirant, dominos cum liberis omnes occidunt, lares
dominorum occupant, Regem inter se creare intendunt, eum scilicet, qui solem
orientem primus vidisset. Unus ex servis domino suo iam seni et filio eius
parvulo pepercerat, a quo servus informatus, cum omnes in unum campum
processissent, ccteris orientem spectantibus, solus occideutem intuetur. Aliis
ridiculum, uounullis videri furor, solis ortum in occidente querere. Ubi autem
primo diescere cepit, hic primus fulgorem solis in summo civitatis fastigio
ostendit. Tunc intellectum est, quantum ingenua servilibus ingenia prestarent.
Itaque dominum cius Stracconem regem creant, post quem ad filium, demum ad
nepotes eius regnum devoluitur. Adeo sub quodam simplicitatis palliolo elegit
delitescere prudencia, cum semper sit inimica virtuti ostentacio. M.
14. JEAN :
L'art qui se cache est utile, celui qui se laisse découvrir nous couvre de
honte. L'un obtient l'honneur, et un autre en avait supporté le poids. Mais ô
roi bienheureux qui, tandis qu'il est créé dans un moment, devient éternel ou
éternellement momentané, ô prince d'une grande vigilance dont l'œil ne voit
point le sommeil dans la principauté, j'aimerais mieux être ridiculement
sérieux que sérieusement ridicule. Darius acquiert un royaume par le
hennissement de son cheval, et sans doute l'on en a ri. La ruse de Stracon lui
fut profitable, quoique sans doute bien des gens en aient ri. Car les esclaves,
des Tyriens conspirent contre eux, les tuent avec leurs enfants et s'emparent
de-leurs maisons, enfin ils songent à élire un roi, et se déterminent à prendre
celui qui le premier verrait le soleil levant. Tous regardent vers l'orient.
Mais un des esclaves avait épargné son vieux maître ainsi que son fils, et
informé par ce vieil homme, il regarda l'occident. Tout le monde rit mais il
aperçut le premier les rayons du soleil répercutés sur le haut des édifices de
la ville. Cet exemple fit voir aux esclaves tyriens que leurs maures avaient
plus d'esprit qu'eux. Ils prirent donc pour leur roi Stracon qui laissa le
royaume à son fils, et ensuite à ses descendants.
15. Huic vero tantum
animositatis exercende fuit studium, ut plerisque hostium robustissimis
singulares indixerit conflictus, a quibus non solum vitam set et rengna et
fortunas extorsit. Cui dum hostis deerat extraneus, suos aut contra se aut
invicem dimicaturos primus invitabat. Tantaquo fuit illi prodigalitas in omnes,
ut sibi mallet ex virtute nasci egestatem, quam ex tenacitate habundanciam; ut
se prius egere pateretur, quam egenis denegare subsidia, vel bene merentibus
non dependere stipendia. Nec deffuit illi soror honestatis, amica prudencie,
sobrietas; huius enim mense, huius conviviis hec habita est circumspeccio, ut,
nec ultra quam natura iussit, nec citra quam honestas imperavit, aut exigi
liceret, aut inpendi; sollercior illi cura plus animi placere dotibus quam
corporis. In quo illud inter ceteras virtutes emicuit humilitatis insingne.
Quociens namque regalibus cum insingniri, Regia, ut assolet, poposcisset
dingnitas, originarie non inmemor condicionis in habitu sordido prius
orchestram conscendii, regaliuni ornatum scabello pedum supprimens, Subinde
Regiis decusatus insingnibus scabello insedit, illis extrerae paupertatis
panniculis in supremo orchestre sugestu reverentissime collocatis. J.
15. MATHIEU :
Ce prince, (Leszek) eut bien, des occasions d'exercer son courage, car il
vainquit plusieurs de ses ennemis en combat singulier, et leur ôta avec la vie
leurs royaumes et leurs biens; et quand il n’avait pas d'ennemi, il invitait
les siens à se battre entre eux ou contre lui-même. Sa prodigalité fut telle
qu'il préférait une pauvreté produite par la vertu à une abondance produite par
l'avarice. Il aimait mieux manquer lui-même que de refuser à ceux qui
manquaient, ou à ceux qui avoient bien mérité.
Il possédait aussi la
sobriété, vertu, sœur de l'honnêteté, et amie de la prudence. La circonspection
de sa table était telle que l'on n'y trouvait rien de plus que ce que demande
la nature, ni de moins que ce qu'ordonne la décence. Il aimait mieux plaire par
les dons de l'âme que par ceux du corps; mais son humilité était surtout
remarquable. Toutes les fois qu'il était obligé de se revêtir des marques de la
royauté, il arrivait au trône revêtu des habits sales de sa première condition,
puis il revêtait les habits royaux après avoir placé .les autres dans un
endroit honorable et apparente
16. Et hoc sane
perdocuit, Regem plus humilitate decorum, quam purpura conspicuum. Immo nec
bominem censeri nedura principem, quem habitus non secernit humilitas. Uude
grecis diu fuit sollempne, ut qua hora sufficiebatur imperator in exciso
locaretur mauseolo, priusąuam in imperiali trono consedisset. Cuidam eciam
Regum inter epulas astans crebro sugerebat parvulus: Sire tu uioras: quod
interpretatur: domine tu morieris; quasi utrique diceretur: Principem te
elegerunt, noli extolli; set esto quasi unus ex ipsis. Memento quia cinis es,
et in cinerem reverteris. Sic te stare putes, si stans cecidisse vereris. Si re
virtutes, si res virtute raereris. M.
16. JEAN : Et
par là il a montré que l'humilité pouvait parer un roi mieux que la pourpre,
c'est pourquoi chez les Grecs l'empereur avant de monter sur le trône, entrait
dans un petit mausolée. Un certain roi, dans les festins, se faisait répéter
par un petit garçon; Scire, tu moras! ce qui veut dire: Seigneur, tu mourras!
Comme si l'on disait: « L'on t'a élu prince; ne t'élève point, mais reste
toujours le même; rappelle-toi que tu es cendre, et que tu redeviendras cendre.
Ne crois rester debout qu'autant que tu croiras, étant debout, avoir été
renversé, ai réellement tu as mérité les vertus, ou si par tes vertus tu
as mérité la réalité.[3]
15. Eloquar an
sileam, pudor est aperire pudorem. Postulat in facie menda colore tegi. Nam
quali dingnum putes memoria ingnobile generis dehonestamentum, enorme pudoris
prodigium. Ule siquidem, ille meritorum regraciator beneficus; ille, inquam,
regum eximius minor pompilius, cuiusdam venefice debriatus illecebris, odiis
graciam, amicicias insidiis, cruore Nota contra pietatem, colere fidem
perfidia, tirranide obsequia reconpensans. Cui mulier procacissima huiuscemodi
sepe subplantabat verborum flosculos: Non est tranquillitati plunmum
confidendum, Quia intensior solis serenitas, in nymphos sepius deferuescit
repentinos. Nec minus te tibi agratulari convenit, quasi iam portum
securitatis teneas, qui nec dum fluctuum accessiones attigeris; Non vides prominentes
undique scopulos tuis cominari periculis. Beatum quidem te facit Rengni
sublimitas, Securum pollicetur tui sanguinis murus inexpungnabilis. Dura loquar
set vera tamen; nec beatum dico nec securum: Nulla enim est beatitudo que suis
languet viribus, nulla securitas que suarum parcium laborat seccione. Porro
quot patruos habes, tot huius rengni minuta tot quietis insidias. Dicunt enim
decoratissimas oraciones volunt autem contraria; Nam sub rosa spine pungitivum,
sub graminis vernancia coluber delitescit; patronos se asserunt, non patruos;
nec patronos tantum, set eciam patres. Sentisne hec atque animo putas illos
nuda nuncupacione delectari; patruelitas certe nepotibus, pupillis patronatus,
filiacioni paternitas poscit imperare; hec illorum imperium non vocali
superficie singnificant, set rerum privilegiis ostendunt. Nec ut illis imperes
te Regem creavere, set ut interim quia pendente imperio quivis illorum
opportunitatem imperandi nanciscatur. Sepe namque pro tempore inseruntur
stipites, ut surculus inseratur utilior. Nec vero Regis te dingnantur nomine
set aut ludum te dicunt fortune, aut sui cuiusdam figmenti creaturam. Adde quam
crebro avitas tibi exprobrent virtutes, ut hostibus expositum ocius extinguant,
non ut virtutibus exerceant. Postremo et puer es, nec te quicquam nisi lndere
oportet. Illi tamen quibusdam nugis velut seriorum te occupant consiliis von ut
prudenciorem reddant consulendo, set ut occasiones contra te aucupent
cavillando; aut ut saltem tue vota iuventutis retardent; senes prorsus ridiculi
qui cum ipsi iuvenescant, adolescentes tamen querunt decrepitos. Elige igitur:
servus esse malis an liber; tuus esse velis an alienus, semel beatus an semper
miser. Scindi certe convenit venam sanguinis prudenciore sanitatis consilio.
Non enim libera est vitis propagacio, nisi eciam veri rescindantur palmites,
nisi false omnino amputentur propagines. Hiis et similibus ille persuasus,
eadem iubente magistra, se in lectum langore ficto conicit; amicos quasi
consolandi gracia seu consulendi necessitate iubet acciri. Quibus et causam et
diem sui obitus quasi divinitus revelatam secrecius insinuat, singulis quasi
singulare secretum instillans, te rengni successorem constituere nos convenit;
me mea fata vocant, cui satis fuerit Remedii ut sicut vestro rengnavi munere
sic vestro videar immortalis beneficio. Mori namque omnino mihi non videor si
vestra erga me viderim studia, si meas vobiscum concelebraverim exequias; nam
quid ab eo speraverim, qui quod mortuo debet, viventi negaverit. Audires hinc
veras, hinc fictas lamentacionum voces, hinc suspiria, inde singultus; hinc
planctus lugubres, inde horribiles ululatus; hinc tunsio pectorum, inde
palmarum sonat complosio; hinc torrentes rivi manant lacrimarum, indevix
semitincte madent palpebre; Lacerant crinem virgines, matrone vultum, habitum
annose. Auget omnium lamenta Regine simulatricis eculatiis, que nunc virum,
nunc singulos procerum amplexata, nescio qua dulci amaritudine, an amara,
dixerim, dulcedine demulcet, ut iam non simulatis set lacrimosissimis omnes concuciantur
singultibus; adeo ut ad lamentabiles illius modulaciones fama sit ymagines
ereas fuisse lamentatas, et ad lacrimas eius statuas lacrimis manasse. Post
funebres itaque supersticiones, quas eciam hodie in funeribus exercet
gentilitas, lautissimis deliciarum excipiuntur deliciis; quos mero
aliquantisper a merore solutos rex, ut sese visant, postulat; et vicaria
poculorum adoracione coram ipso blande consolentur. Ait: ex iocunda ipsorum
consessione sui langoris nasci remedium, sueque vite extrema gaudio pocius
finiri, quam luctu oceupari. Quid autem, o Regina, quid mestis modes fletibus!
Quid merore consummeris, viduitatem times; hiis certe vivis ianuam viduitatis
non es ingressura. Immo in tot mei sanguinis supersfitibus me semper puta
superstitem. Nunc patrum precipuos amicissimorum intimos exoratos esse velim,
quorum velut siderum radiis novissimis reereor obtutibus; ut aput ipsos in te
nostri vivat recordacio, ut pote quam nostre salutis reliquum nostre anime
noverint esse dimidium. Jurant illi, se vivos prius velle sepeliri, quam eius
in se mori beneficia. Surrigarur ergo, inquit Rex, poculum; surrigar et ego ut
omnes consalvere iubeam, ut valedictivo invicem federemur osculo, ut ex hoc
divino nectare me presorbillante singuli delibant. Erat autem aureum poculum
Regine ingenio artificiossime elaboratum, in quo, quamlibet exiguus liquor, ad
summum inundabat et, cum vix esset crater semidimidius, liquore sursum velut
vaporaliter suspenso, plenus videretur. Idem oris seu narium spiritu afflatus,
descendebat sicut in bullientibus ingnea virtute contingit, donec certo fundo
certa quantitate consedisset. Ilłud virtutis calcipario dicitur inesse. Huic
tam insingni poculo potus letifer eiusdem arte pincerne conditus infunditur;
quod qui post Regem bibiturus erat, ori Regis applicare iubetur, ne quid
sinistri suspicari posset, quasi Rege pregustante, epotari namque credebatur
non solo anelitu decrescere, quid quid arte exundaverat; Quid quid vero
pocionis vere ac pestifere erat infusum, Rege exosculato epotare iussus est,
qui regi poculum applicuerat. Sic elusos, sic intoxicatos secedere rogat ex
amica eorum loqucione, insperatam sibi asserens quietem sompni subrepere. Ebrii
creduntur viri, quos veneni virus aut titubare cogit, aut humi prosternit;
quorum vitam citra eiusdem noctis conticinium dolor extorsit. Quorum funeribus
eciam sepulturam ille tyrannorum atrocissimus denegavit, probans celesti
extinctos ulcione, qui amicum, qui nepotem, qui Regem hesternis exequis
sepelire vivum intenderunt. Eamque sub pretextu religionis impietatem,
statuarum planctu vel fletu repentino maleficorum interitu, Desperata salutis
gracia, multisque aliis argumentis detectam. At vero hiis occidentibus patrie
sideribus, et omne decus occidit et omnis polouorum gloria collapsa in favillam
extabuit. Illud namque, illud mundi obbrobrium, illa virtutum pestis, ille
omnium spurcicissimus, illius scortorum inpudentissime gremio infusus, luxu et
ingnavia totus dissolvitur, nihil omnino beacius estimans quam voluptatibus
effluere; eratque illi hec sentencia celeberrima: Ungamur ungentis optimis,
repleamur vino, carpamus florem ne marcescat. Hic primus in fuga, postremus in
prelio semper fuit; in periculis timidissimus, sic ubi metus abfuisset
inflatus; in virtutum vero acies hostis audacissimus, quas nunquam oppungnare
destitit; in omnibus flagiciorum armis exercitatissimus; Nullos prorsus non
expertus conatus quos virtuti nosset contrarios. Coros celebrius femineos quam
cetus coluit viriles. Igitur ob huiuscemodi meritorum insingnia, peste inaudita
elanguit. Ex cadaverum namque corruptela que inhumata iusserat abici, mures
insolite ąuantitatis ebulliere, qui eum trans stangna, trans paludes trans
flumina, trans ygneos eciam rogos, tam diu sunt insedati, donec cum uxore ac
duobus filiis, terre eminentissime inclusos morsibus amarissimis absumsere. J.
19. MATHIEU : Parlerai-je
ou dois-je me taire, la pudeur me ferme la bouche & colore mon visage, car
faut-il transmettre à la mémoire, la honte d'une famille, un prodige déshonnête
d'infamie. Cet ingrat le Popiel le plus jeune des Rois enivré par une
certaine magicienne paya l'amitié par la haine, les services par des embuches,
la piété par le sang, la foi par la perfidie. Cette femme perfide lui parlait
souvent en ces termes. « Il n'est point sûr de se fier à beaucoup de gens
car la plus grande sérénité du soleil se change tout à coup en nuages orageux.
Il ne faut pas que vous imaginiez avoir atteint le port de la sécurité, ou
«vous serez à l'abri des flots, ne voyez-vous pas de tout côté les écueils qui
vous menacent. Le trône vous rend heureux, vous êtes entouré d'un mur de votre
sang. Je dis des choses dures, mais elles sont vraies, vous n'êtes ni heureux
ni en sûreté, il n'y a point de félicité lorsque les forces languissent, il n'y
a point de sûreté lorsque les parties travaillent contre le tout Autant vous
avez d'oncles, autant il y a de dangers pour le royaume, autant d'embûches au
repos. Ils font de beaux discours mais ils n'ont que de l'ambition, car l'épine
se cache sous la rose, & la couleuvre sous l’herbe. Ils disent être non des
oncles mais des tuteurs, non des maîtres, mais des pères. Ne sentez-vous
pas cela, ils ne se contenteront pas d'un simple titre, car les oncles doivent
commander au neveu, les Tuteurs au pupille, les pères à l'enfant, ils ne vous
ont pas fait Roi pour que vous régniez sur eux, mais pour que le gouvernement
fut indécis, & que chacun put trouver le moment favorable pour s'en saisir.
C'est ainsi que, souvent on coupe des branches, pour y insérer un rejeton que
le temps doit féconder. En effet, ils ne daignent point vous donner le
titre de Roi, mais ils vous regardent comme un jeu de la fortune ou comme
l’ouvrage de leurs mains. Ajoutez que souvent ils vous reprochent les vertus de
vos ancêtres, non pour exercer votre courage mais pour exposer votre personne.
Enfin ils disent que vous êtes un enfant qui doit encore s'occuper de jeux, en
effet ils vous occupent de niaiseries qu'ils appellent des conseils, non pour
vous rendre plus prudent, mais afin de vous surprendre, en traitant avec vous
toutes sortes de sujets, ou pour retarder les efforts de votre jeunesse.
Choisissez donc d'être libre ou esclave, d'être à vous, ou d'être aux autres,
d'être une fois heureux ou toujours misérable. La santé demande souvent que
l'on s'ouvre une veine. La vigne ne saurait propager, si l'on ne taille les
sarments. Ces discours & d'autres semblables persuadèrent le Prince, &
sa maîtresse le lui ordonnant il se mit au lit feignant d'être malade à mort.
Alors il fit venir ses amis, & leur dit : Vous devez songer à me
donner un successeur, le destin me rappelle, je suis content car j'ai régné
grâce à vos bontés, & elles me feront paraître immortel, car je ne croirai
pas mourir si je suis témoin de vos regrets & si je célèbre mes obsèques avec
vous, car que puis-je espérer de celui qui refusera à l'homme vivant ce qu'il
devait au mort. — Bientôt on n'entendit que des lamentations, des soupirs,
des sanglots, des pleurs lugubres, d’horribles hurlements. Ici l'on entend
se frapper la poitrine, là les paumes des mains. L'on voit couler des ruisseaux
& des torrents de larmes. Les vierges s'arrachent les cheveux, les matrones
se déchirent le visage. Cependant la Reine vindicative surpasse tout le monde
en gémissements simulés, mais elle faisait si naturellement, embrassant tantôt
son mari & tantôt les Princes, elle y mettait une si douce amertume ou une
si amère douceur que tous ceux qui la voyaient fondirent en: larmes
sincères & véritables. Si bien que la renommée publie que des images
d’airain se lamentèrent & que des statues en pleurèrent.
L'on procéda ensuite, à
ces superstitions funèbres que les gentils exercent encore aujourd'hui. L'on
prépare des festins où le vin chasse la tristesse. Ensuite le Roi appela toute
la société, & les consola par des paroles flatteuses, puis il s'adressa à
la Reine & lui dit : O Reine! pourquoi fondez-vous en larmes amères?
pourquoi vous consumez vous par la tristesse. — Vous craignez le veuvage mais
vous ne prenez pas le chemin qui conduit à la viduité, car ne pouvez vous pas
croire que je me survis dans tant de Princes de mon sang, que vous voyez devant
vous, je suis recrée par les regards de mes oncles, comme par les rayons
des astres, je veux qu'ils fassent revivre ma mémoire en vous. Les oncles
jurèrent qu'ils se feraient enterrer tout vifs, plutôt que d'empoisonner ses
bienfaits. Alors le Roi dit : « Que l'on apporte une coupe, je
boirai moi même pour prendre congé de tout le monde & tout le monde fera
des libations de ce divin Nectar. » Or il faut savoir que la Reine avait fait
faire un gobelet d'un étonnant artifice, la moindre quantité de liqueur y
montait tout de suite jusqu'à la hauteur des bords & la liqueur y paraissait
suspendre comme une vapeur mais le moindre souffle de la bouche ou du nez
suffisait pour la faire descendre ainsi qu'on le voit dans les vases exposés au
feu, l'on dit que cette même vertu se trouve dans le (calciaparium). Le poison
fut versé dans cette coupe avec tant d'art, q»e le Roi au lieu de boire ne fit
que souffler sur la boisson, qui tomba au fond & fit paraître le vase,
comme s'il eut été vidé, & ceux qui burent après furent empoisonnés. Lors
qu'ils eurent bu, le roi demanda de se retirer, disant qu'il sentait le besoin
de se reposer. Les Princes crurent d'abord avoir été enivrés, mais bientôt la
douleur leurs arracha des cris, leurs causa des convulsions, & ils
moururent. Cet atroce tyran leurs refusa même la sépulture, menaçant de la vengeance
céleste celui, qui voulait enterrer un ami, un oncle, un Prince, car ils
couvrirent cette impiété du prétexte de la religion. Lorsque ces astres
d'occident périrent, toute la gloire des Polonais s'évanouit avec eux. Et cet
opprobre du monde, cette peste des vertus, cet infâme débauché,
s’abandonna dans le sein de sa maîtresse à tous les genres de crapules. Il ne
trouvait rien d'heureux que de vivre dans les voluptés, & sa plus
célèbre maxime était celle-ci. Frottons nous d'essences précieuses, remplissons
nous de vin. Cueillions les fleurs avant qu'elles se flétrissent, le Roi fut
toujours le premier à la fuite, le dernier dans les dangers. Il était timide
dans le péril, & semblait y être soufflé par la peur. Mais il était
audacieux contre l'armée des vertus & ne cessa de leur faire la guerre, il
était fort exercé dans tous les genres de vices; essayant tout ce qui pouvait
nuire à la vertu, & préférait les chœurs de femmes, aux assemblées des
hommes. Mais il mourut ainsi d'une mort bien étrange. La corruption des
cadavres qu'il avait laissé sans sépulture, fit naître une quantité prodigieuse
de rats, qui le poursuivant à travers les marais, les fleuves, les étangs,
les bûchers allumés le dévorèrent enfin dans une tour, où il s'était enfermé
avec là femme & ses deux fils.
20. Sis abderide
propter ranarum ac murium multitudinem patriam linquere; sic philistei propter
extalium corrosionem, cum anis et muribus aureis archam filiis israel
remiserunt. Huic ergo pro singulari flagicio, singulare inflictum est
supplicium; sic unde semper beatus esse voluit, semel factum est, ut semper
esset miser; hoc enim feminea peroratum est prudencia. Hic fructus viros
sequitur uxorios; hec messis creberrime innascitur crebris mulierum
contuberniis. Quod in libro legit experiencie vir muliere corrupcior
sardanapallus. Hunc namque Arbatus prefectus eius, inter scortorum greges cum
in muliebri habitu et pensa lanam virginibus vidisset dispensantem, indingnum
est, inquit, viros ei parere qui se feminam esse malit, quam virum; ergo a suis
ei bellum infertur, qui victus extructa pira et se et divicias suas in
incendium mittit, hoc solo imitatus virum. Arbatus vero, imperio potitur, laude
pocius, quam vituperio dingnior, qui non principandi appetit potestatem, set
miserabilem patrie ruinam miserantibus humeris. potencius suffulsit. M.
20. JEAN :
C’est ainsi que les Abdelites furent chassés de leur patrie par une multitude
de grenouilles. C'est ainsi que les Philistins sentirent leurs entrailles
rongées, & furent forcés à renvoyer l'arche avec des crochets, & des
présents en or. Celui-ci commit un crime étrange & sa punition fut
extraordinaire; il voulait être toujours heureux & en une fois il fut
toujours misérable. Voilà les effets de la prudence des femmes, voilà le
fruit que recueillent les hommes mariés. Voilà la moisson que l'on recueille
dans la fréquentation des femmes. Sardanapale homme, plus corrompu qu'une femme
l'a lu dans le livre de l'expérience. Arbacte était général de ses armées, il
le trouva un jour au milieu d'une troupe de femmes débauchées, revêtu d'un
habit de femme, & partageant l'ouvrage entre les vierges. Arbacte
dit : « Il est indigne des hommes de lui obéir puisqu'il
veut être une femme & non pas un homme. » Les sujets de Sardanapale
lui firent la guerre, il fut vaincu, il éleva un bûcher & se brûla avec ses
richesses, ce fut la seule de ses actions où il se montra homme. Arbacte
s'empara de la souveraineté, & se montra en cela plus digne de louange que
de blâme, car il ne désira pas le pouvoir de régner, mais plutôt il soutint la
patrie misérable sur ses épaules compatissantes.
LIVRE II
INCIPIT LIBER SECUNDUS
TRACTAND DE ORIGINE
REGUM ET PRINCIPUM
POLONIE
QUI SUNT USQUE HODIE.
1. SEt sinuosis
longius euagari non convenit amfractibus, ut propositi ut suscepti cursus
itineris debito carpatur conpendio. Nemo tamen id nostre inputaverit
ostentacioni, quod quedam ex aliorum historiis principali inseruntur seriei,
que ex industria iubemur non preterire. Tum quia similia gaudent similibus; Tum
quia idemptitas mater est societatis, ut eciam non omnino desit in quo sese
lector exerceat. Nam quis uvas, quis ficus semite altrinsecus appensas, immo
sua se sponte palato ingerentes, prorsus intactas pretereat! Addecet ergo
talium illarescere gustu, non honere sarcinari. Libet autem ut ex integro tui
vasculo promptuarii, anime sicienti aliquid iocundius propinetur. M.
1. MATHIEU : Mais
pourquoi errer dans des anfractuosités sinueuse. Il faut prendre le chemin le
plus court pour arriver plus tôt au but que l'on se propose, cependant personne
ne pourra trouver mauvais que nous inférions ici des traits tirés des
autres histoires, & que nous aurions tort d'omettre, car les semblables
se recherchent. L'identité est mère de la société, & tout cela donne de
l'exercice au lecteur. Car qui est-ce qui passerait son chemin ou éviterait des
grappes de raisins mêlées de figues qui voudraient s'introduire dans son
palais. Mais de pareilles choses sont faites pour réveiller le goût &
non pas pour charger l'estomac. Et il faut chercher dans une cave quelque
bouteille propre à désaltérer les esprits qui ont soif de savoir.
2. Immo pronus
regraciandi prosternor obsequio, quod mee tenuitatis acetosam non fastidis
acredinem. Et mihi quidem non pigrum quod posteris. foret necessarium, nisi
detractans emulacio meo quendam ori obiceret silencii repagulum. Dictis enim
haut facile deprehenditur menciens in hiis, que nemo novit; Nec facile
falsitatem vitare potest, qui de ygnotis multa presumit. Procul vero, procul
absistat a vero falsi asercio, ne modicum fermenti totam massam corrumpat.
Quippe: Verus homo falsus fieri per falsa meretur. Sic homo fit pictus, non
homo sic fit homo. M.
2. JEAN : Je me
prosterne pour vous remercier, puisque vous n'êtes pas dégoûté par l'aigreur du
vinaigre que peut vous offrir ma pauvreté. Et je ne serai pas paresseux pour ce
qui peut être utile à la postérité, à moins que quelque détracteur, ne ferme la
bouche à mon zèle avec le verrou du silence. L'on dit qu'il est difficile de
surprendre celui qui moissonne dans des champs inconnus, & celui-là peut
difficilement éviter la fausseté qui présume beaucoup de ce qu'il ignore. Mais
loin de l'assertion de l'homme faux qu'un peu de ferment corrompt toute la
masse. —-Mais l'homme véridique mérite par des faussetés de devenir faux, ainsi
l'homme devient une peinture & non un homme, ainsi il devient homme.[4]
3. Radice itaque
pompilii stirpitus excisa, nova principum iniciatur successio, Quorum celsirudo
tanto procerior, tanto crevit sublimior, quanto stirpes creditur fuisse
depressior. Humillimi namque agricole filius, zemovit nomine, strennuitatem
induit, adolescit industria, virtutibus parentatur. Qui suis non suorum
suffultus meritis, prius magister creatur militum, tandem Regia fungitur
maiestate, quod de ipso ab ipsius pene infancie crepundiis asserunt presagitum.
Fuit enim quidam pauperculus chosistconis filius, cui nomen Past, cuius coniugi
nomen Repicza; ambo natura infimi, Rebus exigui, estimacione nulli; set
purioris vite studio sublimes, estuque misericordie adeo feruentissimi, ut
eorum substanciola in se plerumque nulla, hospitalitatis non nunquam augeretur
inpendio. Quis non miretur? Quis non stupeat, vel augmento quid minui vel
diminucione augeri? Idem enim est vel candore nigrescere vel nigredine
candidari. Rem tamen exilem rem pene nullam larga crescere fecit dapsilitas. A
ianua namque pompilii duo pulsi hospites, horum subingredi horum non
dedingnantur tugurio. Quos domestici affectuose amplexos discumbere iubent; a
quibus extreme venia paupertatis postulata, obsoniolum et braxati modicillum
liquoris apponunt, orant ne quid, ne quantnm, ne a quibus, set qualiter et quo
exibeatur affectu considerent. Velle, inquiunt, nobis adiacet; posse non
suppetit. Hec pro inicianda paiTuli cesarie, pro delibandis tonsure primiciis,
de spicis cadentibus compilata vestris utinam desideriis accesserint; quibus et
si dulcis desit sapor, saporosa tamen affeccionis non deest dulcedo. Ad hec
illi: affectus vester operi vestro nomen inponit, Quia quantum quis intendit
tantum facit. Nec potest esse insipidum quod sole caritatis conditur, quod favo
cordis instillatur. Quid gratum, quid dulce, pium quid? — grata voluntas. Nam
paleas operis aurea mens operit. Quibus considentibus, augeri epule, liquor
excrescere adeo, ut undique mutuata vasorum capacitas non sufficeret receptui;
Que ne inminui quidem potuere longissimis quam plurium convivarum rex cum suis
haustibus, Quos eo cum proceribus, cum Rege Pompilio iusserant hospites
corrogari. Sub tanta igitur tantorum frequencia, zemovit ab hospitibus
tonsoratiir et futuri Regis festivitas miraculi consecratur presagio. Qui velut
de intermortuos cineres, glorie scintillam non solum suscitavit, set inmortales
polonie titulos zodiacteis pene singnis inseruit, hic enim non modo eas que
pompiliana desciverant yngnavia naciones revocavit, set et alias, aliis
intactas regiones, suo coniecit imperio: Quibus decanos, quinquagenarios,
centuriones, collegiatos, chiliarchos, magistros militum, urbium prefectos,
priinipilarios, presides, omnesqne omnino potestates instituit. J.
3. MATHIEU : La
famille de Popiel se trouvant entièrement éteinte, une nouvelle dynastie
commença avec beaucoup de gloire & cet arbre nouveau s'accrut & s'éleva
d'autant plus que les racines étaient plus basses & plus profondes. Semovit
fils d'un humble laboureur, fort de son mérite, & non pas du mérite des
siens, fut créé maître de la milice, & ensuite obtint la couronne, que bien
des présages lui promettaient déjà dès son enfance. Il y avait à Kruszwica un
pauvre habitant appelé Piast & sa femme Rzepica. Tous les deux étaient
dépourvus des dons de la nature, pauvres, méconnus mais sublimes par la
pureté de leurs mœurs, la chaleur de leur bienfaisance, & leur singulière
hospitalité, & ce fut en donnant, que leur bien s'accrut, & en le
partageant avec d'autres qu'ils en acquirent davantage ; Cela doit étonner; ce
bien diminuait par l’augmentation & s'augmentait par la diminution. C'est
comme si l'on disait blanchir par la noirceur & noircir par la blancheur.
L'hospitalité enrichit des gens qui n'avaient presque rien.
Deux voyageurs repoussés
de chez Popiel se présentèrent à leur cabane ; ceux-ci les embrassèrent
affectueusement, les prièrent d'excuser leur pauvreté, & leur présentèrent
un peu de liqueur brassée, ils prient leurs hôtes de considérer non la qualité
ni la quantité de leur offrande, mais le bon cœur dont ils la font. La
volonté (disent-ils) est en notre pouvoir, & non pas la possibilité. Nous
avons glané les épis qui tombaient, & nous en avons fait ce met,
puisse-t-il vous être agréable. S'il n'a point une faveur assez douce, la
douceur de notre affection pourra lui en communiquer. —Les Etrangers
répondirent : « Votre affection pour nous fait le mérite de votre
œuvre, un met ne saurait être insipide lors qu'il est assaisonné du sel de la
charité. » Comme les étrangers s'asseyaient l’on vit la liqueur s'augmenter,
les mets s’accroître tellement, que les vases ne suffisaient plus à tout
contenir, & la quantité ne diminuait point, quoique les convives y vinssent
en grand nombre, car le Roi Popiel y fut invité avec les principaux du pays. Ce
fut au milieu de cette abondance que Semovit fut tonsuré par les étrangers
& ils préfacèrent que l'enfant serait Roi un jour. Ce fut Semovit
qui ralluma en Pologne l'étincelle de gloire, cachée au milieu de cendres
éteintes, car non seulement il remit sous le joug les nations qui avaient
profité pour le secouer de l'indolence de Popiel, mais il en subjugua d'autres
qui étaient jusqu'alors restées intactes. Ce fut aussi lui qui institua dans
tes armées les commandants de dix, cinquante, cent & mille hommes, des
collégiens, des tribuns, & des maîtres de la milice.—- Des préfets
de villes, des primi piliariens, des présidents, & autres officiers.
4. Non est minimum
in humanis rebus minima negligere. Sepe namque de agrestium frutectulis cedrina
surgit proceritas; Sepius margarite inter harenarum delitescunt minucias; Sub
cinere maxime virtus viget scintillarum. Generosa quoque mangnanimitas nec
turritas semper urbes inhabitat, nec pauperum prorsus aspernatur tuguria.
Nobilitatur enim sepe palmes, palmite vitis. Nobilitat fontem fonte redempta
sitis. Nam, ut nota de david, de saule, de yeroboam, servo salomonis, aliisque
per pluribus exempla preteream, Gordius conductis arans bobus, omnium genere
avium circumuolatur, querit augurem. Cui virgo eximie pulcritudinis, que illi
casu occurrit, Rengnum portendi Respondit; polliceturque se tam matrimonii quam
spei sociam. Inter frigas oritur sedicio. Docent oracula, Rege discordiis opus
esse. Rursus de persona regis querentibns, Regem iubentur observare quem primum
in templum iovis euntem in plaustro reperissent. Obviat illis Gordius
statimque eum Regem consalutaverunt. Ille plaustrum quo advectus erat, templo
cousecravit. M.
4. JEAN : Dans
les choses humaines, ce n'est pas une petite chose de négliger les petites,
souvent des petits fruits agrestes donnent naissance, à la beauté digne du
cèdre, souvent on trouve les pierres précieuses qui sont enterrées sous la minutie
du sable. Les étincelles reposent sous la cendre. La magnanimité généreuse
n'habite pas toujours les villes couronnées de tours, & ne méprise pas
toujours les cabanes des pauvres. Souvent la palme est anoblie par le sarment
de la vigne, la fontaine est anoblie par la soif qu'elle apaise. Nous le voyons
par David, Saül, Jéroboam serviteur de Salomon & par d'autres exemples que
je passe sous silence, Gordius labourait avec ses bœufs, il se trouve entouré
de nombre d'oiseaux qui voltigeaient au-dessus de sa tête, il y cherche un
augure. Une fille d'une beauté admirable se rencontre là par hasard & lui
répond que ces oiseaux lui présageaient la souveraineté & s'offre à
partager son espoir & devenir sa compagne. Une sédition s'élève parmi les Phrygiens.
Les oracles enseignent qu'il faut un Roi à ceux qui ne savent pas s'accorder.
L'on cherche ce Roi. Les oracles disent qu'ils doivent choisir celui qui dans
son chariot se présenterait le premier auprès du temple de Jupiter. On
rencontre Gordius, & on lui rend les respects dus à un Roi. Gordius
consacre à Jupiter le chariot dans lequel il fut amené.
5. De hocne antiqua cecinere oracula? Si quis gordii iugum solvisset, eum tota asia rengnaturum. J. Utique, capta enim urbe mangnus alexander et iugum plaustri requisivit, et capita loramentomm scissis nodis invenit. Agathocles quoque patre figulo natus, forma tamen et corporis pulcritudine egregius, Regi siculorum dyonisio succedit. Rex idem azie aristonicus de cithariste filia susceptus, eciam Romanos prelio fudit. Ad quid vero interest, ut quis abdatomio exprobaverit quod operam locare ad puteos exhauriendos, ortosque irrigandos consueverit; hic tamen insingnis fuit pre ceteris Rex sidonie ab alexandro constitutus, multis spretis nobilibus, ne generis id, non dantis beneficium putaretur. Idem A[lexander] ex gregario milite virtutis causa ptolomeum provexerat qui post eum egyptum, africam, asiam libieque partem obtinuit. Romani denique tales Reges habuerunt quorum nominibus erubescunt, aut pastores abhoriginum, aut aruspices. sabinorum, aut exules corinthionim, aut servos vernasque tuscorum, aut lupe nutricios. Frustra igitur nostri degeneres de alti generis umbra gloriantur; Frustra de gigante natus nanulus, de gigantea superbit quantitate. De roseto siquidem et rosa nascitur et spine pungitivum. Ingnoras eiusdem esse vitis vinum et acinum? Nescis eiusdem vene aurum et scoriam? paleam constat in grano contineri, et granum in palea. Immo tales esse debere principes qui cum paupertate noverint habere commercium; Quia difficile est eum revereri virtutes, qui semper prospera usus est fortuna. Unde cuidam a sapiente dictum est: semper te puta miserum, quia nunquam fuisti miser. M.
5. MATHIEU : Les
anciens oracles en ont fait mention. Ils disaient que quelqu'un parvenait à
défaire le nœud Gordien, toute l'Asie lui appartiendrait. Or donc Alexandre
ayant pris la ville demanda à voir le joug de ce chariot & ayant coupé les
nœuds il trouva les têtes des courroies. Agathoclès dont le père était potier,
fut remarquable par la beauté de son corps, & succéda à Denys Roi des Siciliens.
Aristonicus, Roi d'Asie, était fils, de la fille d'un joueur de Lyre. Cependant
il fit fuir les Romains dans une bataille. Et qui pourra reprocher à Daromius,
de ce que son métier, était de nettoyer les puits & d'arroser les jardins,
cependant il fut un des plus illustres Rois de Sydon. Alexandre le mit sur le
trône, au mépris d'une foule de nobles, car il ne voulait point que ce qui était
un bienfait de sa part, parut être un privilège de la naissance. Ce même
Alexandre avança Ptolémée qui n'était qu'un soldat distingué par son courage
& après la mort il obtint l'Egypte, l'Afrique, l'Asie, & une partie de
la Lybie. Enfin les Romains eurent des Rois dont les noms les font rougir.
Des pasteurs d'Aborigènes, des Prêtres Sabins, des exilés de Corinthe, des
serviteurs des Toscans, des nourrissons d'une louve; c'est donc en vain qu'un
rejeton dégénéré se vante de l'ombre glorieuse sous laquelle il est né. C'est
vainement qu'un nain qui serait né d'un géant, vanterait la grandeur de son
père. Le rosier produit la rose & l'épine. Ignorez-vous que le verjus &
le vin, sont les produits de la même vigne, Ne savez-vous pas que la même mine
produit l'or & les scories. L'on fait que la paille est produite par le
grain & le grain dans la paille. Tels doivent être les princes. Ils ne
veulent point avoir de commerce avec la pauvreté, car celui qui a toujours vécu
dans la prospérité, peut difficilement avoir de la vénération pour les vertus.
C’est pourquoi quelqu'un a dit : « Le plus grand des malheurs, est de
n'avoir jamais été malheureux. »
6. Errare penitus eos
fateor, qui aureum nobilitatis tronum in lumbis figunt, non in pectore. Cur?
Nam Nobilis est, virtus quem sua nobilitat. Set cursu nuperrimo quendam offendi
scrupulum, a quo tuo munere oro expediri: Nam, ut ex ipso gentilitatis ritu
presumitur, si supersticiosa sunt tonsure libamina, cur superiore miraculo
videntur consecrata? cur fidelibus non solum non sunt inhybita, set celeberrima
hodie devocione sollempnia? Quod si seria, si ullius est misterii talium
instructio, cur ab eis qui se in cunabulis prudencie asserunt natos chachino
ridiculi excipitur? Jo.
6. JEAN :
J'avoue que ceux-là se trompent qui mettent la noblesse dans les reins &
non dans le cœur. Pourquoi celui-là ne serait il pas noble, qui est anobli par
la vertu. Ainsi je crains d'avoir offensé quelqu'un dans ma course récente
& je voudrais obtenir ma grâce par votre moyen. Car si les festins de la
tonsure sont un rite gentil, pourquoi sont-ils consacrés par le miracle que
nous avons vu. Pourquoi ne sont-ils pas prohibés aux fidèles, & pourquoi
les solennisent-on aujourd’hui par une dévotion célèbre. Et si c'est une chose
sérieuse, s'il y a quelque mystère dans cette institution, pourquoi est elle
reçue avec risée par ceux qui disent être nés dans le berceau de la prudence.
7. Temerarium est de
incertis temerariam precipitare sentenciam, unde prudentes, si prudentes
essent, discere pocius didicissent incongnita, quam deridere ingnorata. Nec
enim de ea loquor, cuius inicium a nazareis inmitatur ecclesia, quam tondele
racionem paucos ingnorare puto. Set, si causam institutionis novens, nec
supersticiosam nec ndiculam, nostri tondelam ritus angnosces. Instituta est
ergo huiuscemodi forma et forme sollempnitas, ut per eam Robur haberet adopcio,
ex qua propagatur quedam legalis congnacio, sicut ex baptismo vel confirmacione
spiritualis. Sunt autem adopcionis due species: arrogacio scilicet et Simplex adopcio;
arrogantur, qui sui iuris sunt, simpliciter adoptari dicuntur filii familias,
qui in sacris parentum sunt; et primus quidem adoptandi modus fiebat principali
Rescripto, secundus vero imperio magistratus. Nunc eciam non expetito
principali oraculo, celebratur aput nostros adopcio, dummodo legitima non
deffuerint testium instrumenta; huius autem congnacionis adoptive, que per
artificium iuris civilis est introducta, tanta est Religio, ut nec matrimonii
pretextu possit violari. Sicut namque spirituales filii, sic adoptivi non
possunt iungi naturalibus, nisi altero eorum emancipato. Unde nicolaus: Inter
fratreset filios spirituales non potest esse legale coniugium, quando quidem
nec inter eos, quos adopcio iungit, matrimonia contrahi leges permittunt; hinc
digestis, titulo: de ritu nupciarum, per adopcionem quesita fraternitas, eo
usque inpedit nupcias, donec maneat adopcio. Ideoque, quam pater meus adoptavit
et emancipavit, potero uxorem ducere. Similiter in institutis: titulo de
nupciis; Si que per adopcionem soror tibi esse ceperit, quamdiu quidem constat
adopcio, Sane inter te et eam nupcie consistere non possunt; cum vero per
emancipacionem dissoluta sit adopcio, poteris eam uxorem ducere. Quid si in
filiam vel in neptem aliquani optavero, potero emancipatam ducere minime, ut
habetur eodem titulo, eiusdem libri, Itaque eam, que tibi per adoptionem filia
esse ceperit aut neptis, non poteris uxorem ducere, quamvis eam emancipaveris.
In hac vero tonsione sollempni, ambe plerumque species adopcionis concurrunt.
Nam qui tondetur, incipit esse tondentis nepos per simplicem adopeionem. Mater
vero eius fit soror adoptiva eiusdem per arrogacionem. Non erit ergo celebre
hoc adopcionis genus, quod tam legitima et causa precedit et racio. Ideone
dingnum detestacione putabimus, quod ritum et concepit et peperit gentilitas.
Talium vero sunt empcio, locacio, mancipiorum obligacio, et alii bone fidei
contractus. Nam, quod in quinto codicis latam de adopcione et arrogacione
sanccionem resecari iubet imperator, nec ulterius esse ferendas, pro illis
dictum est, qui suos manseres adoptant, et libidinem illicitam quodam legis
palliant colore; quod intelliges si illum locum diligencius excusseris.
Caveamus autem movere talia, quia ipsi talibus utimur: Irreligiosum enim est ea
non venerari, que racio instituit, que devota maiorum veneratur religio.
7. MATHIEU : Il est téméraire de précipiter un jugement téméraire sur les choses incertaines. Ainsi, si les gens dont vous parlez étaient prudents, ils apprendraient les choses qu'ils ignorent, plutôt que de se moquer de ce qu'ils ne connaissent point, je ne parle point des choses, dont l'origine a été imitée par l’église d'après les Nazaréens, car j'imagine que peu de gens ignorent les raisons de la tonsure. Mais si vous connaissiez la cause de cette institution, vous ne trouveriez la tonsure de notre rite ni superstitieuse ni ridicule, car cette forme, & la solennité de cette forme a été instituée pour que l'adoption eut ainsi toute sa force, laquelle propage une certaine parenté légale, ainsi que le baptême & la confirmation spirituelle. Car, il y a deux espèces d'adoption, l'arrogation & l'adoption simple. L'arrogation est pour ceux qui sont de leur propre droit; la simple adoption est pour ceux qui font sacrés par leurs parents. Autrefois la première espèce d'adoption se faisait par un rescrit principal, la seconde par l'ordre des magistrats. Aujourd’hui nous ne célébrons pas l'adoption par l'ordre d'un décret suprême, pourvu que l'on ne manque point des instruments légitimes des témoins, cependant la parenté introduite par cette adoption, est si religieusement observée, qu'elle ne peut point être violée sous le prétexte d'un mariage: Et les fils spirituels adoptifs ne peuvent point être unis aux naturels, ni à l'un d'eux qui serait émancipé. C'est pourquoi Nicolas dit : « Il ne peut point y avoir de mariage légal entre les frères & les fils spirituels »— d'où l'on doit conclure qu'il ne peut pas y avoir de mariage entre ceux qu'unit l'adoption, c'est pourquoi l'on trouve dans le digeste chapitre du rite des noces : « L'adoption demandée empêche les noces tant qu'elle dure, ainsi je puis épouser celle que mon père a adoptée & ensuite émancipée. » — De même l'on trouve dans l’institut chapitre des noces. « Si l'adoption t'a donné une sœur, tant que l'adoption dure il ne peut y avoir de noces entre elle & toi, mais quand l'adoption est dissoute par l'émancipation, tu peux l'épouser. » Mais si j'ai adoptée une fille en qualité de fille ou de petite fille, pourrai-je l'émanciper, & ensuite l'épouser? Point du tout (ainsi qu'on levait au même chapitre). Ainsi celle qui aura commencé à être ta fille par l'adoption, ou ta petite-fille, tu ne pourras plus l'épouser quand même tu l'émanciperais. Mais dans la tonsure solennelle sont confondues les deux espèces d'adoption. Car celui qui est tonsuré devint le petit-fils par simple adoption de celui qui le tonsure, & sa mère devient la sœur adoptive de celui-ci par arrogation. Pourquoi donc ne célébrerait-on pas ce genre d'adoption, puisqu'il est fondé sur la raison, & sur une cause si légitime. Ne détestons point ce rite parce qu'il a été inventé par la gentilité. Car tous les contrats sont dans le même cas, tels que l'achat, la location & l'obligation des esclaves. Car dans le chapitre 4 du code, l'empereur parlant de la fonction de l'adoption & de l'arrogation, la resserre dans de justes bornes, ce qu'il fait à cause de ceux qui adoptent leurs bâtards, & pallient leur licence par les couleurs de la loi, ce que vous comprendrez aisément si vous lisez cet endroit avec attention, mais gardons-nous de toucher à des choses qui ne conviennent qu'à ces gens-là. Il est irréligieux de ne point respecter une chose parce qu'on ne l'a point instituée quoiqu'elle ait été révérée par la religion des ancêtres.[5]
[1] Vincent
Kadlubek (en polonais Wincenty Kadłubek), connu aussi sous les noms
de Vincent de Kadlubek (en polonais Wincenty Kadłubkiem) ou de Maître
Vincent (en polonais Mistrz Wincenty), est né vers 1150 (près de
Sandomierz) et décédé le 8 mars 1223 à Jędrzejów. Il fut évêque de
Cracovie et historien.
[2] Le
début doit suffire pour faire connaître au lecteur la forme de cet ouvrage si
ancien & si précieux pour notre histoire, & nous passerons
immédiatement aux temps, à la connaissance desquels nous avons consacré ce
volume, en avertissant seulement que les deux interlocuteurs, qui doivent
être regardés comme les auteurs de la première partie de cet ouvrage, ne sont
point des personnages imaginaires. L'un est Maciey Chebu Cholewa Evêque
de Cracovie mort en 1166. L'autre Janik Cherbu Gruf Archevêque de
Gnezn mort en1167.
[3] Au
milieu de tous ce fatras d'élocution l'on ne saurait assez s'étonner de trouver
les trois mots français : Scire tu moras, ou Sire tu mourras. Je laisse pour le
moment à la sagacité de mes lecteurs à décider comment ils ont pu parvenir a là
connaissance du bon Jean; mais en attendant mieux, je suppose qu'il aura
entendu faire cette histoire à quelqu'un des moines de Saint-Egide venus de
Provence, du nombre desquels paraît aussi avoir été notre excellent historien,
connu sous le nom de Martin Gallus ou Gallus anonymus, qu'il faut bien se
garder de confondre avec Martinus Polonus, comme il est souvent arrivé.
Observons encore que Scire tu moras tient assez du dialecte provençal ou
languedocien. La langue d'oc était alors parlée dans tout le midi de la France,
et la langue d'oïl ou le picard, dans le nord.
[4] Ces
dernières phrases, sont très obscures, je n'ai trouvé ni dans le commentateur
ni dans les diverses éditions, de quoi les expliquer plus clairement, mais le
texte étant à côté, il sera au pouvoir de chacun d’en faire une autre
traduction s’il le juge à propos.
[5] Ce
passage est très curieux puisqu'il nous prouve que la tonsure des enfants
s'était conservée en Pologne jusques dans le douzième siècle, & que
la religion avait consacré ce rite païen ; l’on voit ainsi que le
droit romain était fort en vogue dans le même temps.
SOURCE : http://remacle.org/bloodwolf/nordiques/pologne/kadlubeck/chroniques.htm#_ftn1
Also known as
Vincent Kadlubo
Vincent Kadlubko
Vincent of Cracow
Wincenty Kadlubek
Profile
Born wealthy. Studied in France and Italy.
Provost of the cathedral of
Sandomir, Poland.
May have been the principal of the cathedral school of Cracow, Poland. Bishop of Cracow from 28 March 1208.
Worked to reform the clergy and invigorate the laity in
his diocese.
Supported monasteries in
Sulejow, Koprzywnica, and Jedrzejow. Peacemaker between Hungary and Poland over
the area of Galicia. Vincent resigned his see in 1218,
and became the first Polish Cistercian monk,
entering the house at Jedrzejow. Noted writer,
author of the Chronicles of the Kings and Princes of Poland.
Born
1160 at
Karnow, Duchy of Sandomir, Poland
8 March 1223 at
Jedrzejow, Poland of
natural causes
buried before
the high altar in
the abbey church
18
February 1764 by Pope Clement
XIII (cultus
confirmed)
in Poland he
is referred to as Saint Vincent
Additional
Information
books
Book of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
MLA
Citation
“Blessed Vincent
Kadlubek“. CatholicSaints.Info. 19 April 2020. Web. 8 March 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-vincent-kadlubek/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-vincent-kadlubek/
Vincent Kadlubeck, OSB Cist. B (AC)
Born in the Palatinate; died 1223; cultus approved in 1764. Saint Vincent
studied in France and Italy. Thereafter, he was appointed provost at Sandomir
in Poland. In 1208, he was consecrated bishop of Cracow, but resigned in 1218
to become a Cistercian at Jedrzejo Abbey. He is one of the earliest Polish
chroniclers (Benedictines).
SOURCE : https://web.archive.org/web/20190918170301/http://www.saintpatrickdc.org/ss/0308.shtml
Blessed Vincent Kadlubek
(KADLUBO, KADLUBKO).
Bishop of Cracow, chronicler, b.
at Karnow, Duchy of Sandomir, Poland, 1160; d. at
Jedrzejow, 8 March, 1223. The son of a rich family in Poland, he made such
progress in his studies that in 1189 he could sign his name as Magister
Vincentius (Zeissberg, in "Archiv fur osterreichische Geschichte",
XLII, Vienna,
1870, 25), from which some conclude that he was then a canon of Cracow and
principal of the cathedral school. Another document
of 1212 (Zeissberg, 29) bears his signature as quondam Sandomirensis
praepositus. At the death of Bishop Fulk of Cracow 11 Sept., 1207, the chapter
voted for Vincent. Innocent
III approved the election 28 March, 1208, and Vincent was consecrated by
Henry Kielicz, Archbishop of Gnesen. Poland was then in
a state of political and ecclesiastical demoralization,
and Innocent had
asked the archbishop,
his schoolmate, to bring about a reform in clergy and people.
Vincent worked in harmony with his metropolitan, and in
visitations and sermons sought to obey the papal instructions.
He assisted the religious in his diocese, and made
notable donations to the monasteries of
Sulejow, Koprzywnica, and Jedrzejow. It was also through his influence that in
124 peace was restored between Andrew of Hungary and Leszek
of Poland who
were contending for the possession of Galicia.
In 1218 Vincent sent in
his resignation, and, after its acceptance by Honorius III entered
the Monastery of Jedrzejow. He was the first Pole to receive the
habit of the Cistercians (Starovolscius,
56). In due time he made his profession and lived in retirement until his
death. He was buried before
the high altar of
the abbey church.
In 1682 John
Sobieski petitioned the Holy See for
his beatification.
A similar request was made in 1699 by the General Chapter of the Order of Cîteaux. On 18 Feb.,
1764, Clement XIII ratified
his cult on supplication of Wojciech Ziemicki, Abbot of Jedrzejow.
Works
"Chronica seu
originale regum et principum Poloniae", in four books. The first three are
in the form of a dialogue between Archbishop John of Gnesen (1148-65)
and Matthew, Bishop of Cracow (1145-65).
The first is legendary the second is based on the chronicle of Gallus, the
third and fourth contain matters in Vincent's own experience. Some claim that
the work was written at the request of King Casimir, others say
at the request of King Leszek, while Vincent was bishop; and others, that
it was written in the seclusion of the monastery. The latest
edition of the work is by Bielowski in "Mon. Pol. hist.", II
(Lemberg, 1870).
Sources
Cistercienser Chronik,
XXI, 65; JOECKER, Gelehrten Lexicon, II, 2043; MANRIQUE, Annales Cist., IV,
136; HURTER, Nomenclator; Vita et Miracula Servi Deir Vincentii Kadlubkonis;
SINOME STAROVOLSCIO, Scriptore (Cracow, 1642)
"Blessed Vincent
Kadlubek." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York:
Robert Appleton Company, 1912. 8 Mar.
2022 <http://www.newadvent.org/cathen/15438a.htm>.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15438a.htm
The Blessed Vincent
Kadlubek - a humble monk who was a reformer of the Church
The medieval chronicler,
bishop and a blessed monk Vincent Kadlubek (1160-1223) is especially venerated
at the Cistercian monastery in Jedrzejow. Kadlubek’s fellow monks considered
him a saint already during his lifetime; he was seen as a humble monk, a reformer
of the Church, and a man of great learning and culture.
Jedrzejow (Swietokrzyskie
voivodship), the site of the Sanctuary of the Blessed Vincent – patron of the
Dioceses of Kielce and Sandomierz – is located about 80 km from Krakow, along
National Route no. 7 to Warsaw. It can also be reached by bus or train.
After his ordination
Vincent Kadlubek studied in Paris and Bologna and was chaplain and clerk to
Prince Casimir the Just. He introduced the custom of burning an altar lamp
before the tabernacle. In 1218 he resigned his bishopric and entered the
Cistercian monastery in Jedrzejow, where he spent the rest of his life writing
the Chronica Polonorum.
He was buried in the
presbytery of the abbey church, before the high altar.
Today the church contains
the Chapel of the Blessed Vincent and the monk’s remains rest in a
silver-plated coffin on the grave altar.
Vincent Kadlubek was
beatified in 1764 by Pope Clement XIII. In January 2016 he was declared the
patron saint of Jedrzejow.
The abbey is a valuable architectural
monument. The church contains one of the oldest knights’ gravestones in Poland,
dating back to 1319. Also noteworthy is the 42-stop church organ from the 18th
century, preserved in its original form.
The Jedrzejow monastery
was built in 1140 and made an abbey nine years later.
Another Jedrzejow
attraction is the Przypkowskich Museum, which contains Poland’s largest
collection of clocks from the 16th-20th centuries. (PAP)
Jędrzejów Abbey is a former Cistercian abbey founded in the 12th century in Poland. The town of Jędrzejów grew around it. Blessed Polish bishop of Kraków and historian, Wincenty Kadłubek, lived in this monastery for 5 years and was buried there.
Saint
of the Day – 8 March – Blessed Vincent Kadlubek O.Cist (c
1160-1223) Bishop
Posted on March
8, 2021
Saint of the Day – 8 March
– Blessed Vincent Kadlubek O.Cist (c 1160-1223) Bishop, Cistercian Monk, noted
Historian, prolific Writer and renowned Precher. His Episcopal mission was to
reform the Diocesan Priests and to re-invigorate the faithful. Born in 1160
as Wincenty at Karnow, Duchy of Sandomir, Poland and died on 8 March
1223 at Jedrzejow, Poland of natural causes. Patronages – Writers, Sandomierz,
Diocese of Kielce, Jędrzejów. He
is also known as – Vincent Kadlubo, Vincent Kadlubko, Vincent of Cracow,
Wincenty Kadlubek.
Wincenty Kadlubek was born of noble family about the
year 1160 at Karnow, in the Duchy of Sandomir in Poland. He
studied at the Cathedral school in Kraków. It was while at the latter that he
studied under Mateusz Cholewa. It was the latter’s patronage that allowed
Vincent to be sent abroad for further studies. He was sent to France and
Bolgona in Italy, where met the future Pope Innocent III when the two were
students and he also encountered John of Salisbury, the historian and poet. He
received Priestly Ordination in 1189 and became Canon and Dean of Cathedral
School of Krakow. A document dated 1212 bears his signature as “Praepositus
Sandomirensis of the quondam,” namely the Provost of the Cathedral of Sandomir.
On the death of Bishop
Fulk of Krakow on 11 September 1207, the chapter voted in favour of the
election of Vincent. Pope Innocent III confirmed the decision in a papal bull
on 28 March 1208 and Vincent received his Episcopal Consecration from the
Archbishop of Gniezno, two months later. Innocent III’s bull referred to Vincent’s wisdom as the
motivation for his selection, while referring to him as a “master and
preacher.”
Vincent set out to reform the Diocesan Priests to
ensure their holiness, while also seeking to invigorate the faithful to active
participationthe life of the Church. He also supported the
construction of Monasteries in the Diocese. He Consecrated Saint Florian’s
Basilica and was said to have once been the Chaplain to Casimir II the Just.
The Bishop was noted for
his linguistic skills, for his charismatic preaching and for his expertise in
Canon law as well as for his renowned rhetoric abilities. He knew of the
natural sciences as well, since he had studied them while in Paris and Bologna.
But it was while in Europe that he started reading the life and works of Saint
Bernard of Clairvaux and became enthralled with the charism of the Cistercians,
to whom he granted attention as Bishop.
In 1214, thanks to the
providential intervention of Bishop Vincent, a long-running dispute about the
possession of Galicia was resolved. In 1215 he participated in the Fourth
Council of the Lateran.
In 1218 he resigned from
his Diocese, which Pope Honorius III accepted and entered the Cistercian
Monastery in Jędrzejów. He became the first Pole to join the Cistercians.
Vincent died on 8 March 1223 and his remains were
buried before the high altar of the Monastery Church. His
remains were exhumed on 26 April 1633 with his pallium found intact though his
remains had become skeletal. Measurements were taken and it was surmised that
he was of “fair height.” His remains were moved to a new location before
the high altar on the following 16 August. Kadłubek’s remains were again
exhumed and reinterred in mid-1765 and some were moved to Sandomierz in 1845
for veneration. Other parts
to his remains were moved in 1903 to Wawel and placed in a silver urn.Relics at
the Monastery Church in Jędrzejów
In 1682, the King Jan III Sobieski petitioned for his
Beatification and a similar petition was made in 1699 by the General Chapter of
the Order of Citeaux, though it was not until 18 February 1764, under pressure
from Wojciech Ziemicki, Abbot of Jedrzejow, that Pope Clement XIII granted confirmation
of cult as “Blessed” although he is popularly known as ‘Saint’ in Poland.
Finally worthy of note that the works of Blessed
Wincenty Kadlubek composed as the first Polish journalist: “Chronica seu
originale et principum Regum Poloniae” in four volumes. The
first three are in the form of dialogue between the Archbishop of Gnesen John
(1148-65) and Matthew Bishop of Krakow (1145-65). The first is legendary, the
second is based on a chronicle of a Gallo, the third and fourth summarize the
experience of the author. The period in which the work saw the light does not
find the experts agree: it was commissioned by King Casimir, or when Leszek
Vincent was already a bishop, while others, he devoted himself to it now
imprisoned in the monastery.
Some of Blessed Vincent’s
writings had a huge impact on the Polish political doctrine of the 14th and
15th centuries. Some suggest that his most well-known book “Chronicles of the
Kings and Princes of Poland” was written at the request of Prince Casimir II
others suggest that it at the request of Prince Leszek while Blessed Vincent
was a Bishop; still others claim that it was not written until after his
retirement.
SOURCE : https://anastpaul.com/tag/blvincentkadlubek/
Beato Vincenzo Kadlubek Vescovo, monaco
cistercense
Karnow, Polonia, 1160
circa – Jedrzejow, Polonia, 8 marzo 1223
Etimologia: Etimologia:
Vincenzo = vittorioso, dal latino
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: Nel monastero di Jędrzejów in Polonia, transito del beato Vincenzo
Kadlubek, vescovo di Cracovia, che, deposto il suo incarico, praticò in questo
luogo la vita monastica.
Wincenty Kadlubek nacque da nobile famiglia verso l’anno 1160 presso Karnow, nel ducato di Sandomir, in terra polacca. Studiò in Francia ed in Italia, ricevette l’ordinazione presbiterale, finchè già dal 1189 potette firmarsi quale “Magister Vincentius”, essendo a quanto pare divenuto canonico e rettore della scuola della cattedrale di Cracovia. Un documento del 1212 sopporta la sua firma quale “praepositus di Sandomirensis del quondam”, cioè prevosto della cattedrale di Sandomir. Alla morte del vescovo Fulk di Cracovia, l’11 settembre 1207, il capitolo votò in favore dell’elezione di Vincenzo. Papa Innocenzo III approvò tale atto il 28 marzo seguente ed il nuovo vescovo venne consacrato dal metropolita Henry Kielicz, arcivescovo di Gnesen.
La Polonia si trovava a quel tempo in un periodo di degrado morale, sia in campo politico che ecclesiale, ed Innocenzo III chiese al metropolita, suo compagno di studi, di intraprendere una profonda riforma del clero e del popolo. Vincenzo si propose allora di procedere in armonia con la linea indicata dal metropolita e con le sue visite pastorali ed i suoi sermoni tentò di trasmettere lo spirito di rinnovamento auspicato dal pontefice.
Seguì inoltre con attenzione la vita dei religiosi presenti nella sua diocesi ed effettuò notevoli donazioni in favore dei monasteri di Sulejow, Koprzywnica e Jedrzejow. Ordinò sacerdote il domenicano polacco Beato Ceslao di Cracovia, che proprio nel suo ambiente aveva maturato una cultura intellettuale e spirituale.
Nel 1214, proprio grazie al provvidenziale intervento del vescovo Vincenzo, poté risolversi un annoso contenzioso circa il possesso della Galizia, tanto agognata dai sovrani Andrea II d’Ungheria e Leszek il Buono, principe di Cracovia. Quest’ultimo affidò al vescovo sua figlia, la Beata Salomea, che allora aveva solamente tre anni, affinché la conducesse alla corte del re ungherese, avendo infatti organizzato il futuro matrimonio con il principe ereditario Kálmán (nome solitamente italianizzato come Colomanno), di tre anni più grande.
Quattro anni dopo Vincenzo rassegnò le sue dimissioni dalla cattedra episcopale e, dopo l’accettazione da parte del pontefice Onorio III, si ritirò nel monastero di Jedrzejow, primo polacco a ricevere l’abito cistercense. Dopo il periodo prescritto emise la sua professione e morì cos’ monaco l’8 marzo 1223 a Jedrzejow. Ricevette sepoltura sotto l’altar maggiore della chiesa abbaziale.
Nel 1682 Giovanni Sobieski promosse una petizione per ottenere la sua beatificazione ed una richiesta simile fu inoltrata nel 1699 dal capitolo generale dell’ordine di Cîteaux, finchè il 18 febbraio 1764, su pressione di Wojciech Ziemicki, abate di Jedrzejow, il pontefice Clemente XIII concesse la conferma di culto quale “beato” per Wincenty Kadlubek, che popolarmente è comunque conosciuto come San Vincenzo da Cracovia.
Sono infine meritevoli di nota le opere che il Beato Wincenty Kadlubek compose
in qualità di primo cronista polacco: “Chronica seu originale regum et
principum Poloniae” in quattro volumi. I primi tre sono sotto forma di dialogo
fra l’arcivescovo Giovanni di Gnesen (1148-65) ed il vescovo Matteo di Cracovia
(1145-65). Il primo è leggendario, il secondo è basato su una cronaca di un
certo Gallo, mentre il terzo ed il quarto riassumono l’esperienza dello stesso
autore. Il periodo in cui l’opera vide la luce non trova concordi gli esperti:
forse fu commissionata dal re Casimiro, oppure da Leszek quando Vincenzo era
già vescovo, mentre secondo altri ancora egli si dedicò ad essa ormai recluso
in monastero.
ORAZIONE
O Dio, che hai concesso al beato Vincenzo
di edificare, con il ministero pastorale, la tua Chiesa
e di dedicarsi completamente a te
nel nascondimento della vita monastica,
concedi anche a noi, per sua intercessione,
di poter giungere alla vita eterna,
camminando nella via angusta della mortificazione.
Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figli, che è Dio,
e vive e regna con te, nell’unità dello Spirito Santo,
per tutti i secoli dei secoli. Amen.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92845
Kadlubek, Beato Vincent
(KADLUBO, KADLUBKO).
Obispo de Cracovia,
cronista, nacido en Karnow, ducado de Sandomir, Polonia, en 1160; falleció en
Jedrzejow el 8 de marzo de 1222. Hijo de una rica familia polaca, hizo tales
progresos en sus estudios que en 1189 podía firmar como “Magister Vincentius”
(Zeissberg, in “"Archiv fur osterreichische Geschichte", XLII,
Vienna, 1870, 25), de lo cual algunos concluyen que para ese entonces era
canónigo en Cracovia y director de la escuela catedralicia. En otro documento
de 1212 (Zeissberg, 29) firma como quondam Sandomirensis praepositus. Cuando
muere el obispo Fulk de Cracovia, el 11 de septiembre de 1207, el capítulo votó
por Vincent. Inocencio III aprobó la elección el 28 de marzo de 1208, y Vincent
fue consagrado por Henry Kielicz, arzobispo de Gnesen. Polonia se encontraba
entonces en un estado de degradación moral en lo político y lo eclesial, e
Inocencio le había pedido al arzobispo, su compañero de estudios, que llevara a
cabo una reforma en el clero y en el pueblo. Vincent trabajó en armonía con su
metropolitano, y en sus visitas y sermones buscó obedecer las instrucciones del
Pontífice. Asistió a los religiosos en su diócesis, e hizo importantes
donaciones a los monasterios de Sulejow, Koprzywnica y Jedrzejow. También fue a
través de su influencia que en 1214 se restauró la paz entre Andrés de Hungría
y Leslek de Polonia, quienes estaban luchando por la posesión de Galicia. En
1218, Vincent envió su renuncia, y después de ser aceptada por Honorio III,
ingresó al monasterio de Jedrzejow. Fue el primer polaco en recibir el hábito
de Cisterciense (Starovolscius, 56). En su debido momento realizó su profesión,
y vivió en el retiro hasta su muerte. Fue enterrado delante del altar mayor de
la iglesia abacial. En 1682 John Sobieski solicitó a la santa Sede su
beatificación. El capítulo General de la Orden del Císter hizo una petición
similar en 1699. El 18 de febrero de 1764, Clemente XIII ratificó su culto con
base en la solicitud de Wojciech Ziemicki, abad de Jedrzejow.
Obras "Chronica seu
originale regum et principum Poloniae", en cuatro tomos. Los tres primeros
están escritos en forma de diálogo entre el arzobispo John de Gnesen (1148-65)
y Matthew, obispo de Cracovia (1145-65). El primero es legendario, el segundo
está basado en la crónica de Galo, y el tercero y cuarto contienen sucesos de
la propia experiencia de Vincent. Algunos afirman que esta obra fue escrita por
solicitud del rey Casimiro, mientras otros dicen que por pedido del rey Leslek,
mientras Vincent era obispo; y otros, que fue escrito cuando se retiró a la
vida monástica. La edición más reciente de esta obra fue hecha por Bielowski en
“Mon. Pol. Hist.”, II (Lemberg, 1870)
Cistercienser Chronik,
XXI, 65; JOECKER, Gelehrten Lexicon, II, 2043; MANRIQUE, Annales Cist., IV,
136; HURTER, Nomenclator; Vita et Miracula Servi Deir Vincentii Kadlubkonis;
SINOME STAROVOLSCIO, Scriptore (Cracow, 1642)
Traducido por Carlos A.
Díaz
SOURCE : https://ec.aciprensa.com/wiki/Kadlubek,_Beato_Vincent
Den salige Vincent
Kadlubek av Krakow (~1150-1223)
Minnedag: 8.
mars
Den salige Vincent
Kadlubek [Kadlubo, Kadlubko] (pl: Wincenty) ble født rundt 1150 i Kargów i
nærheten av Opatów ved Sandomierz i hertugdømmet Sandomir i Polen. Han kom fra
en rik polsk adelsfamilie. Han studerte i Paris og Bologna og tok
magistergraden rundt 1183. Han ble kansler hos den polske kong Kasimir II den
Rettferdige (Kazimierz Sprawiedliwy) (1177-94). I 1189 undertegnet han
som Magister Vincentius, og noen mener at dette betyr at han da var kannik
i Kraków og rektor for katedralskolen. Ved kongens død i 1194 overtok Vincent
som prest i bispedømmet Kraków, embetet som prost for kollegiatskirken i
Sandomierz, som var konsekrert kort før.
Da biskop Fulk av Kraków
døde den 11. september 1207, valgte kapitlet Vincent til ny biskop. Pave
Innocent III (1198-1216) stadfestet valget den 28. mars 1208, og Vincent ble
bispeviet av Henrik Kielicz, erkebiskop av Gniezno (Gnesen). Polen var på den
tiden politisk og kirkelig demoralisert, og paven hadde spurt erkebiskopen, som
han hadde gått på skole sammen med, om å foreta en reform av klerus og folk.
Vincent var en stor
reformator og arbeidet i harmoni med sin erkebiskop for å fremme pave Innocent
IIIs reformer og å forbedre de monastiske og religiøse forholdene i bispedømmet
gjennom visitasjoner og prekener. Han hjalp de religiøse i sitt bispedømme og
ga store donasjoner til klostrene i Sulejów, Koprzywnica og Jedrzejów. Fra sin
tidligste ungdom hadde Vincent en dyp hengivenhet for cistercienserne, og i
1211 skjenket han sin farsarv til klosteret i Sulejów.
Det var også gjennom hans
innflytelse at freden ble gjenskapt mellom kong Andreas II av Ungarn (1205-35)
og prins Leszek av Kraków som kjempet om Galicia. Rundt 1214 fikk Vincent i
oppdrag å bringe Leszeks datter, den 3-årige salige Salomea av Kraków,
til det ungarske hoffet, hvor hun skulle lære landets skikker før hun ble gift
med prins Koloman (Kálmán) av Ungarn, den seksårige sønnen av kong Andreas.
I 1218 trakk Vincent seg
fra sitt embete som biskop, og etter at pave Honorius III (1216-27) hadde
akseptert avskjedssøknaden, sluttet han seg til cistercienserordenen (Ordo
Cisterciensis – OCist) i klosteret Jedrzejów. Han var den første polakken
som mottok drakten som cistercienser. Ved siden av sitt allsidige virke fikk
han også tid til å skrive «De polske fyrsters og kongers
historie» (Chronica seu originale regum et principum Poloniae) i fire
bind, som dekker perioden fra den grå, sagnaktige fortiden og opp til 1206. Han
ble dermed den første kronikør av Polens historie og nasjonale legender.
Vincent døde den 8. mars
1223 i Jedrzejów og ble gravlagt foran høyalteret i klosterkirken. Relikvier
befinner seg i klosteret Jedrzejów, i katedralen i Sandomierz (den tidligere
kollegiatskirken hvor Vincent var prost), og siden 1911 i Andreaskapellet i
katedralen i Kraków. I 1682 ba Johannes Sobieski Den hellige Stol om å
saligkåre ham. En lignende anmodning ble sendt i 1699 av ordenens
generalkapittel i Cîteaux. Han ble saligkåret den 18. februar 1764 ved at hans
kult ble stadfestet av pave Klemens XIII (1758-69) etter anmodning fra Wojciech
Ziemicki, abbed av Jedrzejów. Hans minnedag er dødsdagen 8. mars. Han æres som
helgen i Polen.
Kilder: Attwater/Cumming,
Benedictines, Bunson, Holzapfel, Index99, KIR, CE, CSO, Patron Saints SQPN,
Infocatho, Bautz - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2000-06-14 13:43 -
Sist oppdatert: 2006-04-25 21:03
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/vkrakow
Kronikarz z Jędrzejowa -
bł. Wincenty Kadłubek
22 paź 2014
Łukasz Domitrz
Dzieje Polski
przedstawiał baśniowo. Przodków Polaków widział w starożytnym Rzymie.
Dzięki niemu znamy wiele rodzimych legend. Po śmierci został ogłoszony
błogosławionym. W 2013 r. przypadła 890. rocznica śmierci Mistrza
Wincentego Kadłubka.
Duchowny
Późniejszy kronikarz
urodził się między 1150 a 1160 r. we wsi Karwów. Prawdopodobnie
pochodził z rycerskiego rodu Łabędziów lub Lisów. Odebrał znakomite
wykształcenie. Zaczynał od nauk w szkole kościelnej w Stopnicy
i krakowskiej szkole katedralnej. W latach 1167-1185 studiował prawo
i nauki wyzwolone w Paryżu lub Bolonii. Zdobył zapewne stopień
magistra (stąd przydomek Mistrz) i otrzymał święcenia kapłańskie. Na
dworze Kazimierza Sprawiedliwego w Krakowie objął funkcje kierownika
szkoły katedralnej, notariusza kancelarii i kanclerza. Po jego śmierci
w 1194 r. przeniósł się do Sandomierza, gdzie został prepozytem
kolegiaty i kanclerzem księcia Leszka Białego. W 1207 r.
z pomocą władcy i prymasa Henryka Kietlicza objął stanowisko biskupa
krakowskiego. Wówczas wsparł kolegiatę w Kielcach, katedrę w Krakowie
oraz klasztory – bożogrobców w Miechowie i cysterskie
w Sulejowie, Koprzywnicy oraz Jędrzejowie, zreformował prowincjonalne
kapituły oraz w 1216 r. konsekrował bazylikę św. Floriana
w Krakowie. Rozstrzygał też spory lokalne.
Kadłubek był jednym z przywódców obozu reformatorskiego w polskim Kościele. Popierał uniezależnienie się duchowieństwa od władzy świeckiej, ascezę i celibat. Brał udział w synodach w Borzykowie, Mstyczowie i Wolborzu oraz w zjazdach w Gnieźnie, Sieradzu i Makowie. Był jednym z ojców na IV Soborze Laterańskim w 1215 r. Obóz Kadłubka poniósł w Polsce porażkę, a zrażony kronikarz w 1218 r. zrezygnował z biskupstwa. Swój majątek rozdał ubogim, a sam osiadł w opactwie cystersów. Rozpoczął wówczas życie zakonne – często modlił się, pościł oraz pomagał innym.
Kronikarz
Kronikę polską Kadłubek
zaczął spisywać na polecenie księcia Kazimierza Sprawiedliwego
ok. 1190 r. Przypuszczalnie pracę kontynuował, z przerwą na
posługę biskupią w latach 1208 -1218, aż do śmierci w 1223 r.
Dzieło zostało napisane po łacinie ku chwale zleceniodawcy. Autor
usprawiedliwia złamanie przez niego testamentu Bolesława Krzywoustego
i przejęcie tronu oraz stara się udowodnić, iż jest on wzorem
chrześcijańskiego władcy, posiada liczne zalety i realizuje idealną
koncepcję państwa – wybrany przez obywateli rządzi sprawiedliwie, według
ustanowionych boskich i świeckich praw. Ze względu na moralizatorski
charakter i ozdobny styl wiarygodność Kroniki polskiej jest
niska, zwłaszcza w kontekście przeinaczania niektórych faktów. Dzieło ma
jednak duże znaczenie dla badaczy historii XII w., gdyż o tym okresie
autor pisze z autopsji.
Kronika polska liczy cztery księgi. Zaczyna się od Prologu, w którym Kadłubek przedstawia motywacje skłaniające go do napisania dzieła – oprócz ukazania chwały mocodawcy, ma nadzieję, że służyć będzie ono współczesnym i potomnym. Trzy pierwsze księgi mają charakter dialogu. Pierwszy z rozmówców stawia pytania i komentuje odpowiedzi. Drugi jest narratorem przedstawiającym wydarzenia i formułującym wnioski. Obie postacie są dojrzałe, a ich wywody się uzupełniają. Księga pierwsza ukazuje dzieje narodu polskiego od starożytności do założenia państwa. Polacy mają wywodzić się od starożytnych Rzymian, a ich losy przeplatać się z losami historycznych postaci. Autor, posługując się legendami – wielkopolskimi – przytoczonymi przez Galla Anonima i związanymi z przodkami Mieszka I oraz małopolskimi – takimi, jak o Kraku, Smoku Wawelskim czy też o Wandzie, co nie chciała Niemca, przedstawia początki Polski. W księdze drugiej opisuje okres od założenia państwa do konfliktu Bolesława Krzywoustego ze Zbigniewem. W księdze trzeciej ukazuje Polskę od czasu rządów ojca Kazimierza, przez rozbicie dzielnicowe do wstąpienia na tron Mieszka III Starego. Styl księgi czwartej jest już żywszy. Zaczyna się ona początkiem rządów ostatniego wspomnianego władcy, gloryfikuje Kazimierza Odnowiciela, a kończy w 1202 r. i odniesieniami do bitwy pod Zawichostem w 1205 r. narracja się urywa.
Dzieje kultu
Wincenty Kadłubek zmarł 8
marca 1223 r. w Jędrzejowie. Początkowo cieszył się lokalnym kultem –
wśród cystersów. Rozpowszechnili oni później sławę swojego towarzysza. Rosła
poczytność Kroniki polskiej, która na kilkaset lat stała się głównym
źródłem wiedzy o historii Polski.
Osobę kronikarza otaczać
zaczęła aura świętości. Jego grób odwiedzało wiele znaczących postaci.
W XV w. mnich z Jędrzejowa napisał na cześć Kadłubka hymn. W XVII w.
zaczęto starania mające na celu doprowadzenie do jego beatyfikacji.
W 1634 r. na synodzie prowincjonalnym w Warszawie polski
episkopat zadecydował o wysunięciu go, jako kandydata na błogosławionego
i wysłał w tej sprawie pismo do papieża. Proces beatyfikacyjny
rozpoczął się w 1680 r. Kult duchownego zaakceptował
w 1764 r. papież Klemens XIII. Uroczystości beatyfikacyjne odbyły się
rok później w Jędrzejowie. Szczątki kronikarza przeniesiono
z klasztoru do Katedry Królewskiej na Wawelu, gdzie w kaplicy biskupa
Piotra Tomickiego spoczywają do dziś.
W XIX w. kult
Kadłubka zamarł. Wiarygodność jego dzieła umniejszyły XIX- i XX-wieczne
badania historyków. W 1819 r. nastąpiła kasata opactwa
w Jędrzejowie. Dopiero w 1913 r. powstała w tej
miejscowości parafia pod wezwaniem błogosławionego, w której zaczęto
organizować liczne okolicznościowe nabożeństwa ku jego czci. W 1945 r.
do miejscowego opactwa wrócili cystersi, a w 1961 r. dokończono
wznoszenie mauzoleum kronikarza. Powstały też nowe parafie pod wezwaniem
autora Kroniki polskiej – w Domaszowicach i Kielcach.
Obecnie kult Wincentego
Kadłubka ma charakter lokalny. Postać błogosławionego zasługuje jednak na pamięć,
nie tylko ze względu na bogobojne życie. Kronika polska ma bowiem
duże znaczenie historyczne, etnograficzne i literackie. Jest ona świadectwem
zwyczajów, wierzeń i legend, a także ważnym elementem dziedzictwa
polskiego średniowiecza.
Voir aussi : https://slowianowierstwo.wordpress.com/informacje/cale-ksiegi/wincenty-zwany-kadlubkiem-kronika-polska/