Bienheureuse
Adèle de Batz de Trenquelléon
Marie
de la Conception, fondatrice des religieuses marianistes (+ 1828)
Née en 1789 dans une famille française noble, elle part en 1797 en exil avec sa mère et son frère suite à la révolution. En 1801, c'est lors de sa première communion en Espagne, sur le chemin du retour vers la France, que naît en elle le désir de devenir carmélite. Après avoir mis en place une «petite société» de femmes, chargée de soutenir la Congrégation fondée par le Père Chaminade à Bordeaux, Adelaide de Batz de Trenquelléon décide d'aller plus loin et crée le 25 mai 1816 l'Institut des Filles de Marie (sœurs marianistes) à Agen. Elle meurt le 10 janvier 1828. Aujourd'hui les sœurs marianistes sont des religieuses apostoliques présentes dans 14 pays du monde.
D'après son site internet, 'la Congrégation est ouverte, en principe, à toutes les formes d'apostolat mais elle privilégie celles qui permettent de "multiplier les chrétiens", d'éveiller à la foi, de former des communautés chrétiennes et des apôtres, et qui s'adressent plus particulièrement aux jeunes et aux pauvres.'
Cinq nouveaux bienheureux et sept vénérables, 4 mai 2017, promulgation de plusieurs décrets (en italien) dont celui concernant Marie de la Conception (au siècle Adelaide de Batz de Trenquelléon), fondatrice des sœurs marianistes, ouvrant la voie à sa béatification.
- au diocèse d'Agen, béatification le 10 juin 2018.
- site des sœurs marianistes
- Adèle de Batz de Trenquelléon, 'la fondatrice'
- Béatification le 10 juin 2018 à Agen.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13187/Bienheureuse-Adele-de-Batz-de-Trenquelleon.html
Adèle
de Batz, devenir missionnaire là où on se trouve
Axelle
Partaix - publié le 02/04/18 - mis à jour le 09/11/18
Le diocèse d’Agen et la
communauté marianiste se préparent à célébrer la future bienheureuse le 10 juin
prochain après la reconnaissance d’un miracle attribué à son intercession.
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Adèle de Batz de
Trenquelléon (1789-1828) a été reconnue bienheureuse par le pape François suite
à une guérison inexpliquée survenue il y a une vingtaine d’année. À l’époque,
la congrégation marianiste, rassemblée à Rome en chapitre général, implore mère
Adèle pour la guérison de l’une de ses sœurs atteinte d’un cancer aigu. Lorsqu’elle
se présente à sa première séance de chimio, elle n’a plus aucune métastase.
« Ce miracle est le
signe qu’Adèle est proche de Dieu et peut intercéder auprès de lui en faveur de
ceux qui l’invoquent », se réjouit sœur Dominique Saunier, responsable de
la communauté marianiste d’Agen. « Sa béatification est un grand évènement
pour nous, Sœurs Marianistes, puisqu’Adèle est la fondatrice de notre ordre, et
pour le diocèse qui va célébrer sa première bienheureuse à Agen »
(depuis 2005, les béatifications n’ont plus lieu à Rome mais dans les lieux
d’origine des béatifiés).
Missionnaire
dans l’âme
L’Institut des Filles de Marie, connu plus tard sous le nom de Sœurs Marianistes, est fondé à Agen le 25 mai 1816 avec le soutien du bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade de Bordeaux. Adèle entretient depuis quelques années une correspondance régulière avec le prêtre, et tous deux ont la même intuition : il faut rechristianiser la France sécularisée par la Révolution Française.
Lire aussi :
Comment ne pas rater le coche de la sainteté ?
« L’esprit de la
Congrégation laïque fondée par le père Chaminade est fort proche de celui de la
« Petite Société » créée par Adèle à seulement 15 ans, explique sœur
Dominique. Cette association regroupe quelques jeunes filles qui ont pour but
de vivre de l’Evangile, en se mettant au service de leur prochain. Chacune
essaie de devenir missionnaire là où elle se trouve, portée par Adèle qui est
elle-même une missionnaire dans l’âme ».
Il faut dire que les besoins sont immenses ! La Révolution a engendré des pauvretés de tous genres : morales, matérielles, intellectuelles, spirituelles. Adèle, qui a été contrainte à l’exil avec sa famille (son père est au service du roi et elle compte parmi ses ancêtres saint Louis et Charles de Batz de Castelmore, plus connu sous le nom de d’Artagnan), est bouleversée à son retour par la misère qui l’entoure. Elle invente avec zèle toutes sortes de moyens pour remédier à ces situations : catéchisme, visite aux malades auxquels elle ne manque pas de parler de Dieu, service des pauvres… Elle travaille sans relâche à l’évangélisation des campagnes de l’Agenais et ouvre une petite école au château pour les enfants des hameaux voisins. Chaque semaine, elle écrit une lettre à ses amies de la « Petite Société » pour les stimuler et les aider à approfondir leur foi.»
Lire aussi :
Le pape François « prie pour que le père Hamel devienne
saint »
La fondation de
l’Institut, douze ans après celui de la « Petite Société », est la
concrétisation d’un « cher projet » qu’elle porte en elle depuis
longtemps : l’engagement dans la vie religieuse. « Adèle a ressenti
très vite un désir ardent de Dieu. Dès sa première communion, en 1801, était né
en elle le désir de devenir carmélite, rappelle sœur Dominique. Cet engagement
dans la vie en communauté va lui permettre de se consacrer entièrement au
service des plus petits, des pauvres quels qu’ils soient et révéler à chacun
l’amour que le Seigneur lui porte. »
Une
personnalité chaleureuse et engagée
Adèle a laissé derrière
elle une correspondance importante. Écrites entre février 1805, alors qu’Adèle
n’a que 15 ans, et fin novembre 1827, moins de six semaines avant sa mort, les
744 lettres qui nous sont parvenues reflètent comme un miroir les 23 années les
plus importantes de sa vie. Elles constituent une source précieuse pour
découvrir cette « âme de feu » comme l’explique sœur Dominique.
« Adèle est généreuse et animée d’une foi profonde qui fait une place
privilégiée à Marie. C’est une forte personnalité, très volontaire et
enthousiaste ».
Adèle elle-même était bien consciente de sa vivacité, comme elle l’écrit à sainte Émilie de Rodat, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille : « J’aperçois tous les jours combien il est fâcheux de commander aux autres avant d’avoir appris soi-même à obéir, ou encore, Je crois que vous et moi avons besoin de Supérieurs qui modèrent notre vivacité et nos désirs. »
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À travers ces lettres
apparaissent aussi son esprit pratique et un solide bon sens. Elle reste très
concrète et proche de chaque sœur pour lui permettre une progression adaptée à
son état. Pour elle, la vie spirituelle n’est pas à chercher dans des choses extraordinaires
mais dans la vie quotidienne : « Dieu ne demande pas de nous des
choses extraordinaires, mais il veut que nous nous sanctifions dans les choses
que nous faisons tous les jours ».
Un
modèle de sainteté
Bien qu’affaiblie par
l’intensité de son travail et par la tuberculose qu’elle a contractée, Adèle ne
se ménage pas et continue à s’impliquer dans sa mission. Prévenu de son état
par les sœurs, le père Chaminade lui demande de limiter ses activités, ce qui
va constituer une épreuve, un véritable sacrifice pour elle,
toujours si active. Cette maladie marque un tournant dans sa vie. Contrainte de
faire une pause, elle prend conscience de ses faiblesses et confie à l’abbé
Chaminade les difficultés auxquelles elle doit faire face, quand, par exemple,
elle n’a pas toujours le goût à la prière : « Je trouve un vide
pénible dans mes journées, que je désirerais remplir par l’amour de Dieu et par
une surveillance plus habituelle sur la communauté. Pour ce qui est de l’amour
de Dieu, mon cœur est sec et aride et ne peut absolument s’occuper seul à seul
avec son Dieu. »
« On sent une lutte
constante en elle pour ne pas se faire d’illusions sur les motifs qui
l’animent » reconnaît sœur Dominique. Cependant j’accepte, tout
le temps que vous voudrez, mon interdiction pour l’extérieur, car mon âme en
avait besoin; j’y tenais beaucoup trop par vanité, goût naturel, etc. Je
sens que c’est l’amour-propre, le désir de l’estime et de l’approbation du
monde qui a été le mobile de presque toutes les œuvres que j’ai entreprises
sous le prétexte de zèle !
Quatre
jours de cérémonie dans le Lot-et-Garonne
« Labéatification a pour but de proposer aux chrétiens un modèle de sainteté dans le diocèse d‘origine du bienheureux ou de la bienheureuse et, si c’est le cas, dans la famille religieuse qu’il ou elle a fondée. C’est vraiment le cas d’Adèle qui nous présente un modèle très humain et proche, avec ses doutes, sa réflexion et son travail sur elle-même. Elle a traversé sa nuit de la foi pour continuer à cheminer vers Dieu. »
Lire aussi :
Amanda, la petite fille aimée du Ciel au cœur de la canonisation
de Paul VI
Adèle, devenue mère Marie
de la Conception, est rappelée à Dieu le 10 janvier 1828, laissant plusieurs
communautés bien vivantes dans le Sud-Ouest et dans le Jura. Sa mère
écrit au père Chaminade : Ce sera une protectrice zélée ; elle
l’était tant sur la terre !
La béatification d’Adèle
de Batz de Trenquelléon donnera lieu à quatre jours de cérémonie dans le
Lot-et-Garonne avec spectacle dans son château natal, marche (pour les jeunes),
vénération des reliques et procession de la cathédrale jusqu’au parc des
expositions où aura lieu la célébration solennelle en présence de Mgr
Herbreteau, évêque d’Agen, du cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de
Bordeaux et du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes
des saints, représentant du pape. Pour tout renseignement pratique, consulter
le site officiel de la béatification : www.beatadele.com
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/04/02/agen-se-prepare-a-la-beatification-dadele-de-batz-de-trenquelleon/
Biographie
d’Adèle de Batz de Trenquelléon
Biographie adele (85.19 Ko)
Adèle de Batz de Trenquelléon naît le 10 Juin 1789 au château de Trenquelléon à Feugarolles (Lot et Garonne).
Enfant, elle connaît les vicissitudes d’une famille noble pendant la Révolution : l’absence de son père, fidèle au Roi, qui a rejoint les exilés en Angleterre, les exactions de la Garde nationale au château familial, un départ contraint et précipité en exil avec sa mère et son jeune frère Charles, en Espagne puis au Portugal.
La famille, réunie à Bragance, s’accroît d’une petite sœur, Désirée. Lorsque la
situation s’améliore en France, la famille s’installe à Saint Sébastien en
Espagne.
C’est là qu’Adèle fait sa première Communion, le 6 Janvier 1801, moment fort
d’intimité avec Jésus, « l’Epoux bien-Aimé », qui va la marquer pour toute sa
vie.
Peu à peu, elle sent naître en elle un vif attrait pour le Carmel.
De retour en France, à l’automne 1801, elle est frappée par la misère qui règne
dans les campagnes.
Mgr Jean Jacoupy, Évêque d’Agen propose la Confirmation, elle s’y prépare, passant six semaines avec des Carmélites.
Le 6 Février 1803, elle est confirmée. L’Évêque ayant invité à sa table les
confirmés et leurs parents, elle fait la connaissance de Jeanne Diché, un peu
plus âgée qu’elle.
Les deux amies décident de s’écrire pour s’encourager dans leur vie de Foi.
Leur amitié est féconde : elles fondent la Petite Société qui a pour but de «
se préparer à une bonne mort », autrement dit de se convertir sans attendre à
l’Évangile.
Toutes deux s’ingénient à trouver de nouveaux membres. Les amies se stimulent à
partir des lettres qui circulent entre elles.
Lorsque Jeanne se marie tout en restant un membre actif de la Petite Société, c’est Adèle qui devient la tête et le cœur de la Petite Société qui s’étend rapidement aux alentours.
Ainsi nous pouvons lire dans une lettre de 1807 : « Que nous sommes augmentées, ma bonne amie: à Agen, à Valeilles, à Condom, à Villeneuve d'Agen, Villeneuve de Marsan...
Nous nous étendons bien loin, puissions-nous nous étendre loin en Amour pour
Dieu et courir à pas de géant dans la carrière de la perfection. » (lettre
88.9)
Adèle encourage, soutient, se préoccupe des unes et des autres, visite les
malades, fait de l’élevage pour alimenter la caisse des pauvres.
Elle s’intéresse à la Vie Spirituelle de chacune, aide à vivre les temps forts liturgiques, à se préparer aux Sacrements.
Comme elle a eu la chance d’étudier, elle ouvre au château sa « petite école ».
Les enfants des hameaux voisins arrivent à n’importe quelle heure, elle lâche
tout alors, pour les accueillir leur apprendre à lire, compter, écrire et
surtout leur faire connaître Jésus et Marie.
Fin 1808, Adèle entre en relation épistolaire avec le Père Guillaume-Joseph
Chaminade. Ce Missionnaire Apostolique a fondé à Bordeaux des Congrégations
Mariales et Missionnaires pour jeunes gens, jeunes filles, pères et mères de
famille.
C’est alors qu’Adèle est demandée en mariage. Que désire le Seigneur ?
L’exemple de son amie Jeanne, heureuse mère de famille, qui continue à
participer activement à la Petite Société l’interpelle ?
Après un temps de vrai combat spirituel elle dit « positivement non à un
établissement qui lui était proposé. » (cf. 282.3)
La Petite Société est affiliée à la Congrégation de Bordeaux.
Avec le Père Chaminade Adèle va découvrir et approfondir la Consécration à Marie ce qui la remplit de Joie et de Bonheur.
Adèle a toute confiance dans le Père Larribeau, Curé de Lompian, auprès duquel elle se rend pour prendre un temps de prière seule ou avec des amies.
Avec quelques-unes, elles élaborent un « cher projet » dont elles parlent longuement à Lompian avec le Père Larribeau, les 13 et 14 Juin 1814.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’un projet de Vie Religieuse en
Communauté. Sur les conseils du Père Larribeau, Adèle demande au Père Laumont de
leur rédiger des constitutions.
Elle met le Père Chaminade au courant de ce projet qui, à partir du texte
envoyé par le Père Larribeau et se référant à la Règle de Saint Benoît, rédige
les Constitutions.
Le 25 Mai 1816, très tôt le matin, Adèle quitte le château familial, accompagnée de trois compagnes.
Elles arrivent au « Refuge » où les attendent son amie Jeanne, Mme Belloc, qui
s’est occupée de la location du bâtiment, et deux autres amies.
C’est ainsi que sont fondées les Filles de Marie à Agen. Le jour même de leur
arrivée, elles vont saluer Mgr Jacoupy, heureux de les accueillir dans son
diocèse.
Lui-même vient les voir dès le lendemain.
Melle de Lamourous, Fondatrice de la Miséricorde à Bordeaux, vient les initier à leur nouvelle Vie en Communauté, tandis que, quelques jours plus tard, le Père Chaminade arrive avec les Constitutions et prend le temps de les leur expliquer.
Avant de regagner Bordeaux, il nomme Adèle supérieure de la petite Communauté.
Le 25 Juillet 1817, à 9 heures du soir, dans le secret du confessionnal (Mgr
Jacoupy craignant des représailles de la part d’un gouvernement réticent à
l’égard de la Vie Religieuse), elles sont neuf à s’engager définitivement dans
l’Institut des Filles de Marie, le lendemain une novice fait ses premiers vœux
et deux jours plus tard, deux postulantes deviennent novices.
Les Sœurs soutiennent les Congrégations, ouvrent des écoles gratuites et des
pensionnats, préparent les enfants aux Sacrements, une Sœur dispense le
catéchisme en patois pour des femmes de la campagne.
Les Sœurs cherchent par tous les moyens à « travailler à la propagation de la
Foi ».
En 1820, les Sœurs quittent le « Refuge » pour les « Augustins » et vont fonder
à Tonneins.
En 1824, c’est une nouvelle Communauté qui voit le jour à Condom tandis que le
noviciat est transféré à Bordeaux de manière à profiter de l’enseignement du
Père Chaminade.
Enfin, en 1826, Adèle, dont la santé est de plus en plus fragile, accompagne
neuf de ses Sœurs et deux novices à Bordeaux d’où elles partent pour une
Fondation à Arbois dans le Jura où les Sœurs arrivent après trois semaines de
voyage.
Adèle sent que le temps est court et qu’il lui faut le mettre à profit, elle
stimule sans cesse ses Sœurs à se faire saintes à quelque prix que ce soit.
De plus en plus fatiguée, son estomac lui refusant tout, elle s’éteint le 10 Janvier 1828, dans un cri de victoire : « Hosanna au Fils de David ! ».
Elle n’a pas 39 ans !
1828
ADÈLE
DE BATZ DE TRENQUELLÉON, « LA FONDATRICE »
Adèle de Batz de
Trenquelléon (1789-1828) est la fondatrice de l’Institut des Filles de Marie à
Agen (Sœurs marianistes) dont le but est la mission, à commencer par
l’accompagnement des Congréganistes, mais aussi la préparation aux sacrements,
et le service aux plus pauvres.
Marie Joëlle BecSœur
Marianiste, F.M.I.
La naissance d’une
vocation sur les chemins de l’exil. Adèle de Batz naît le 10 juin 1789 au
château de Trenquelléon, près d’Agen (Lot-et-Garonne). Son père, le baron
Charles de Batz, commande les Gardes françaises. Sa mère, elle, descend de
saint Louis. Femme de foi, généreuse en aumônes, elle fait le catéchisme aux
enfants, visite les malades, les vieillards isolés, subvient aux besoins des
pauvres. Sa famille la surnomme « la femme forte », son
mari dit d’elle : « C’est une sainte. » Le coup d’État
du 18 Fructidor (4 septembre 1797), qui ramène les Jacobins au pouvoir sous le
Directoire, pousse la famille à l’exil dans la péninsule ibérique. La mère
d’Adèle, qui avait appris que son nom figurait sur des listes de proscription,
devait sauver sa vie. Le 6 janvier 1801, jour de l’Épiphanie, Adèle fait sa
première communion à Saint-Sébastien en Espagne. Naît alors en elle le désir de
devenir carmélite. Mais en novembre 1801, la famille peut rentrer en France
après quatre ans d’exil. Sa mère promet à Adèle de la laisser revenir en
Espagne, lorsqu’elle aura l’âge, si le Carmel n’est pas rétabli en France. Le
14 novembre, la famille réintègre le château ; mais sur le chemin, que de
ruines, que de désolations après la Révolution ! Adèle en restera marquée.
La confirmation. En 1802, Monsieur Ducourneau, ancien séminariste, arrive
comme précepteur de Charles, âgé de 10 ans. Il encourage Adèle dans sa vocation
au Carmel. Avec l’accord de la baronne, il lui rédige un règlement de vie
spirituelle. Pour se préparer au sacrement de Confirmation, Adèle demande à
passer six semaines avec d’anciennes carmélites. Son désir d’être toute à
« l’Époux » en ressort approfondi. Le 6 février 1803, Mgr Jean
Jacoupy, évêque d’Agen, convie les confirmands à sa table ; Adèle
sympathise avec Jeanne Diché, de quatre ans son aînée. Naît alors une
correspondance hebdomadaire entre les deux nouvelles amies, correspondance
destinée à se stimuler sur le chemin de la vie spirituelle.
Naissance de la « Petite Société ». Durant l’été 1804, Jeanne
Diché est au château de Trenquelléon avec Adèle. Elles parlent à M. Ducourneau
de leur désir de rechristianiser les campagnes ; il leur propose de créer
une association de prières. Naît alors la « Petite Société », alors
qu’Adèle n’a que 15 ans et demi. Chaque semaine, des lettres circulent. Jeanne
et Adèle sont les deux animatrices privilégiées. Agathe, une des sœurs de
Jeanne, se joint bientôt à la « Petite Société ». En avril 1805,
Jeanne épouse Monsieur Belloc, Adèle devient la tête et le cœur de la Société
qui continue à trouver des recrues. Alors qu’elles ne sont que sept en 1805,
les voici 24 au début de l’année 1807, puis 60 fin 1808. La « Petite
Société » a la Vierge Immaculée pour protectrice. L’animation se fait par
l’exhortation mutuelle, à laquelle s’ajoutent quelques pratiques très
simples :
- un rendez-vous
quotidien au Calvaire, à 15 heures
- le vendredi, un moment
de méditation sur la Passion
- la mise en commun des
mérites
- un mot d’ordre : « Mon Dieu ».
Adèle parle de l’amour de Dieu, du détachement, de la mise à profit du temps
car le Seigneur vient comme un voleur, de la préparation aux sacrements, de la
mission, de l’humilité et de la pureté de Marie… Sans se lasser, elle
encourage, interpelle, invite à la confiance. Parmi les associés, se trouvent
des prêtres dont Monsieur Larribeau, curé de Lompian (Lot-et-Garonne). Bientôt,
il accompagne la « Petite Société ». De temps à autre, il vient au
château, occasion de récollections pour Adèle et les associées qui peuvent
venir. Tous les ans, Adèle se rend elle-même à Lompian pour sa retraite. Durant
l’été 1808, Madame de Trenquelléon rencontre à Figeac (Lot) l’abbé Lafon. Saisi
par la similitude entre la « Petite Société » d’Adèle et la
Congrégation de Bordeaux fondée par le Père Guillaume-Joseph Chaminade (article
à lire ici), l’abbé Lafon parle d’Adèle au Père Chaminade qui lui envoie le Manuel
du Serviteur de Marie.
« Ayons souvent recours à la protectrice de la Société, la très Sainte Vierge »
L’association avec la Congrégation de l'Immaculée de Bordeaux. Le 20
novembre 1808, après des semaines de combat spirituel, Adèle dit « positivement
non » à un projet de mariage. Le cœur tout à Dieu, elle
entre en relation avec la Congrégation de Bordeaux : échanges de
conseils, demandes de prières… Elle s’enthousiasme quand elle découvre la
consécration à Marie, les prières et les cantiques proposés par le Manuel
du Serviteur de Marie. Bientôt la « Petite Société » s’associe à la
Congrégation.
Dès le début, Marie était à l’honneur dans la « Petite
Société ». Le 16 juillet 1807, Adèle avait écrit à Agathe : « Ayons
souvent recours à la protectrice de la Société, la Très Sainte Vierge. Oh,
qu’elle est puissante auprès de son Fils ! Mettons-nous bien sous sa
sauvegarde. Nous sommes ses enfants particulières, soit par notre Société, soit
par l’habit du Scapulaire dont nous avons le bonheur d’être revêtues. » L’Esprit
Saint préparait déjà les contacts avec le Père Chaminade ; et Adèle était
prête à accueillir la consécration à Marie que propose le Manuel du
Serviteur de Marie.
Au service des autres. En 1809, Adèle tombe gravement malade. Le sentiment
de la précarité de la vie se fait plus vif en elle. L’idée du Carmel revient.
Elle reprend sa correspondance et se donne sans compter au service des pauvres.
Ils deviennent ses enfants. Elle les reçoit au château, tient à les servir.
Elle travaille, fait de la broderie, de l’élevage, et grâce au produit de ces
travaux, elle subvient à leurs besoins. Adèle visite également les malades,
fait la classe, le catéchisme. Et quand son père est paralysé en 1812, elle
devient son infirmière jusqu’à sa mort en juin 1815.
« Marie, l’auguste Mère de Jésus, doit être votre modèle comme elle est votre patronne…»
Le « cher projet ». Peu à peu, l’idée d’un « cher
projet » se fait jour dans le cœur d’Adèle. De quoi s’agit-il ?
Tout simplement d’un projet de communauté qui aurait pour but la sanctification
de ses membres par la prière et la pratique des trois vœux, ainsi que les
œuvres susceptibles de remédier aux misères des campagnes. Les 13 et 14 juin
1814, Adèle, Madame Belloc, et quelques unes de leurs amies se retrouvent à
Lompian. Moment décisif. Avec l’abbé Larribeau, elles parlent longuement
du « cher projet » ; les associées reçoivent des noms de
religion. Adèle devient Sœur Marie de la Conception. Pour la Conception de
Marie, le P. Chaminade autorise Adèle et ses amies à émettre en privé le vœu de
chasteté. Adèle propose de porter un anneau d’argent comme symbole de leur don
total au Christ. Qui va rédiger les constitutions ? Comme l’abbé Larribeau
ne s’en sent pas capable, c’est l’abbé Laumont, curé de Sainte Radegonde
(Aveyron), qui accepte d’élaborer un projet, mais le P. Chaminade le trouve
trop imparfait. En 1815, il y travaille à son tour et précise le but du futur
Institut : « Vous serez réellement religieuses. Marie, l’auguste Mère
de Jésus, doit être votre modèle comme elle est votre patronne… Votre
communauté sera toute composée de religieuses missionnaires. »
Le développement de l’Institut. Le 25 mai 1816, avec trois amies, Adèle
quitte le château pour le Refuge de la rue Joseph Bara à Agen (voir
compléments), où les attendent Madame Belloc et deux autres futures
religieuses, avant de s’installer en 1820 dans l’ancien couvent des Augustins,
racheté en mauvais état la même année. Mademoiselle de Lamourous, fondatrice de
la Miséricorde à Bordeaux, envoyée par le Père Chaminade, vient initier ces
jeunes femmes à leur nouvelle vie. C’est la naissance de l’Institut des Filles
de Marie (dit aussi des Religieuses marianistes) qui concrétise le « cher
projet » d’Adèle. Le 8 juin, le Père Chaminade apporte les
Constitutions qu’il explique longuement aux jeunes femmes. Avant de repartir
pour Bordeaux, il nomme Adèle supérieure du couvent. Le 25 juillet 1817, dans
le secret du confessionnal, Adèle et ses huit premières compagnes font
profession perpétuelle. Peu à peu, la vie s’organise au couvent de l’Immaculée Conception. Les activités se multiplient :
la Congrégation, l’école gratuite pour les enfants pauvres, les catéchismes, la
préparation à la communion, les retraites, l’ouvroir et l’œuvre des pauvres
mendiantes (une centaine de femmes qu’une Sœur prépare à la première communion
et à la confirmation). La vie de la communauté est stimulée par la
récollection mensuelle et la retraite annuelle, habituellement prêchée par le
Père Chaminade. Les fondations se succèdent : Tonneins (Lot-et-Garonne, 1820),
Condom (Gers) et Bordeaux (Gironde, 1824), Arbois (Jura, 1826). En 1824, Mgr
Jacoupy approuve par écrit l’Institut des Filles de Marie.
L’année 1827 voit la santé de Mère Adèle se dégrader de plus en plus. Le 10
janvier 1828, après s’être écriée : « Hosanna Filio David ! »
(« Hosanna au Fils de David ! »), elle passe vers le
Bien-Aimé, alors qu’elle n’a pas 39 ans. Dans sa jeunesse, son père lui disait
souvent : « Adèle, tu seras fondatrice ! »
La béatification. Après une longue enquête canonique, Adèle de Batz est
proclamée vénérable pour l’héroïcité de ses vertus le 5 juin 1986 par le pape
Jean-Paul II. Depuis 2016, soit 200 ans après la fondation de la congrégation
marianiste, le Vatican analysait un miracle attribué à l’intercession d’Adèle
de Batz. Ce miracle ayant été reconnu par le pape François, Mère Marie de
la Conception (Adèle de Batz de Trenquelléon) a été béatifiée à Agen le 10 juin
2018.
Une famille prestigieuse.
C’est à l’extrémité de la petite commune de Feugarolles, au bord de la
Baïse à 25 kilomètres à l’ouest d’Agen (Lot-et-Garonne), que se situe le
château de Trenquelléon où est née Adèle de Batz. À la suite d’un héritage au
début du XVIIIe siècle, ce fut la demeure principale de la vieille famille
aristocratique des barons de Batz, attestée depuis 1160. Parmi les cousins
d’Adèle, on compte ainsi des noms plus ou moins célèbres de l’histoire de
France, comme Manaud de Batz, qui protégea le futur Henri IV à la bataille
d’Eauze (Gers) en tenant sa lourde épée à deux mains, Charles de Batz de
Castelmore (vers 1611-1673), plus connu sous le nom du mousquetaire D’Artagnan,
ou Jean-Pierre de Batz (1754-1822), député de l’Assemblée constituante, qui
tenta de faire évader le roi Louis XVI avant son exécution le 21 janvier 1793.
La force de caractère et la constance dans la défense de ses convictions
semblent donc être des traits de famille persistants…
Description du « Refuge », dans Adèle de Trenquelléon, par Henri
Rousseau, Marianiste, Paris, Gabriel Beauchesne, 1921, p. 295-296.
« Dans la ville d’Agen et dans le quartier le plus éloigné de la Garonne,
les Templiers possédaient anciennement un château-fort, dont quelques vestiges,
provenant des murs d’enceinte, subsistent encore. Après la disparition de
l’Ordre (1312), ce château avait passé aux Hospitaliers de Saint Jean de
Jérusalem, appelés dans la suite Chevaliers de Malte. Au XVIIIe siècle, il
avait fait retour à la ville, et abritait le couvent dit du Refuge, où Mgr de
Chabannes (1735-1767) avait appelé des religieuses, dites du Bon Pasteur, pour
y recueillir et réhabiliter des filles repenties. Cet asile, comme tous les
autres, avait été fermé par la révolution. Il avait été dévolu à la
municipalité. Ses bâtiments assez vastes étaient demeurés jusque-là sans
destination fixe ; divers particuliers en avaient pris à loyer l’un ou
l’autre quartier et s’y étaient succédés. C’est sur cet immeuble que
s’arrêtèrent les regards de Mme Belloc en quête d’un domicile pour la future
communauté. »
Les religieuses marianistes aujourd’hui.
Attachées à vivre une véritable alliance avec Marie, « la première femme
sauvée par son fils Jésus » et à transmettre la foi, notamment par
l’enseignement, les Sœurs marianistes sont aujourd’hui présentes dans 14 pays
et comptent 350 membres. Elles sont 35 sur quatre sites en France (dont le
siège à Agen), mais vivent également en Italie, en Espagne, aux États-Unis, en
Amérique latine, en Asie et en Afrique.
- 365 jours avec Adèle, Éditions du Signe, 2016.
- Bec Marie-Joëlle, Moi, Adèle… Quand Adèle se raconte, 2003 : http://www.marianistes.com/documentation/docs/quand-adele-se-raconte/
- Bec Marie-Joëlle, Chemins de prière avec Adèle de Batz de Trenquelléon, 1998 : http://www.marianistes.com/documentation/docs/chemins-de-priere-avec-adele-de-batz-de-trenquelleon/
- Bec Marie-Joëlle et Robez-Masson Monique, Allez jeter vos filets, Adèle de Trenquelléon, Broché, 1987.
- Haumonté Odile, Adèle de Trenquelléon, le zèle et le courage (Manga), Éditions du Signe, 2016.
- Lettres de Adèle de Batz de Trenquelléon, Rome, Éd. Filles de Marie
Immaculée, t. I, « 1805-1816 » ; t. II,
« 1816-1827 » : http://www.marianistes.com/documentation/docs/lettres-de-adele-de-batz-de-trenquelleon/
Site Internet des religieuses marianistes :
http://les-religieuses-marianistes.fr/
SOURCE : https://www.notrehistoireavecmarie.com/fr/esc/adele-de-batz-de-trenquelleon-la-fondatrice/
Prière
de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon
avant,
pendant et après la Sainte Communion
Voici une Prière pour nous préparer à la Communion avec plus de zèle, plus de ferveur qu’à l’ordinaire comme si c'était notre dernière Sainte Communion « Ô Seigneur qui Vous donnez tout à moi aujourd’hui » de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon (1789-1828), Religieuse française (Mère Marie de la Conception) reconnue Bienheureuse le 10 juin 2018 par l'Église Catholique, fondatrice de l'Institut des Filles de Marie à Agen (Sœurs marianistes) dont le but est de former des âmes remplies du zèle du Salut du prochain et de la Gloire de Dieu, qui, chacune dans son état, soient de petites missionnaires parmi leur famille, leurs amies, leurs voisines.
La Prière de Mère Marie de la Conception pour la Sainte Communion « Ô
Seigneur qui Vous donnez tout à moi aujourd’hui » :
« Préparons-nous à la Communion avec plus de zèle, plus de ferveur qu’à
l’ordinaire. Que, comme les disciples d’Emmaüs, nos cœurs soient tout brûlants
quand nous entendrons la voix secrète qu’Il nous fera entendre, étant au milieu
de nous. Notre dernière Communion : avec quelle ferveur, avec quel amour,
avec quel profit ! Ah ! Brûlons d’ardeur ; brûlons sans cesse
pour le Seigneur qui ne cesse de nous combler de Ses faveurs. Le Seigneur s’est
donné tout à moi aujourd’hui. Oh ! Quelle faveur ! J’ai eu le bonheur
de me nourrir du Pain céleste. Ô mon Dieu ! Voyez le désir sincère que j’ai
de Vous servir et de Vous plaire le reste de mes jours : fortifiez ma
faible volonté, soyez ma force, mon aide et mon appui. Mon Dieu, je Vous donne
mon cœur et le consacre entièrement à votre Service ».
Ainsi soit-il.
Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon (1789-1828)
Voir également de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon :
La Prière d’Adèle de Batz de Trenquelléon sur la Confession « Que Dieu est Bon de nous pardonner toujours malgré nos continuelles offenses »
La Prière de Mère Marie de la Conception pour la Sainte Communion « Ô Seigneur qui Vous donnez tout à moi aujourd’hui »
La Prière de la Bienheureuse Adèle de Batz pour la Pentecôte « L'avons-nous
reçu cet Esprit de flamme et d'amour ? »
Prière
de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon
Voici une Prière sur le
Sacrement de Réconciliation « Que Dieu est Bon de nous pardonner
toujours malgré nos continuelles offenses » de la Bienheureuse Adèle de
Batz de Trenquelléon (1789-1828), Religieuse française (Mère Marie de la
Conception) reconnue Bienheureuse le 10 juin 2018 par l'Église Catholique,
fondatrice de l'Institut des Filles de Marie à Agen (Sœurs marianistes) dont le
but est la Mission, à commencer par l’accompagnement des Congréganistes, mais
aussi la préparation aux Sacrements, et le service aux plus pauvres.
La Prière d’Adèle de Batz de Trenquelléon « Que Dieu est Bon de nous
pardonner toujours malgré nos continuelles offenses » :
« Que Dieu est Bon de nous pardonner toujours malgré nos continuelles
offenses. Il a établi un Sacrement où chaque fois que nous Le recevons en
bonnes dispositions Il nous pardonne et nous remet de nouveau dans l'innocence
que nous avions perdue. Nous avions défiguré en nous l'Image du Créateur ;
Il se plaît dans ce Sacrement de paix et de réconciliation de nous en retracer
l'empreinte. Que nous serions donc coupables si nous négligions un si puissant
remède à nos maux ! Les biens qu'Il nous procure, cette paix intérieure
qu'Il nous rend, ne valent-ils pas bien la peine de supporter les désagréments
et la honte qu'on ressent d'en user ? Regardons le Ministre dans le Sacré
Tribunal comme tenant la place de Jésus-Christ. Pensons que c'est ce Dieu Bon
et Miséricordieux et qui sait tout ce que nous faisons, que nous allons nous
accuser. Ne regardons plus l'homme mais Celui dont il tient la place. Recevons
avec respect et obéissance Ses ordres et Ses conseils : Dieu parle par Sa
bouche. C'est par lui qu'Il nous fait connaître Ses volontés. Oh ! Comment
voudrions-nous avoir fait notre dernière Confession ! Avec quelle
contrition, avec quel ferme propos de plutôt mourir que d'offenser Dieu ;
et étant bien résolues de quitter généreusement toutes les occasions qui nous y
portent. Songeons, que la participation aux Sacrements est l'affaire la plus
importante de notre vie. Préparons-nous y donc avec le plus grand soin. Evitons
le péché ; tenons-nous dans une grande pureté de conscience ».
Ainsi soit-il.
Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon (1789-1828)
Voir également de la Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon :
La Prière d’Adèle de Batz de Trenquelléon sur la Confession « Que Dieu est Bon de nous pardonner toujours malgré nos continuelles offenses »
La Prière de Mère Marie de la Conception pour la Sainte Communion « Ô Seigneur qui Vous donnez tout à moi aujourd’hui »
La Prière de la Bienheureuse Adèle de Batz pour la Pentecôte « L'avons-nous
reçu cet Esprit de flamme et d'amour ? »
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-d-Adele-de-Batz-de-Trenquelleon-sur-la-Confession
France:
Adèle de Batz de Trenquelléon bientôt béatifiée
Un miracle attribué à
l’intercession de la fondatrice de l’Institut des Filles de Marie Immaculée
MAI 04, 2017 17:54MARINA DROUJININACAUSES DES SAINTS, EGLISES
LOCALES
Le Vatican reconnaît un miracle attribué à l’intercession de la vénérable française Mère Marie de la Conception – au siècle Adèle de Batz de Trenquelléon – (1789-1828), fondatrice de l’Institut des Filles de Marie Immaculée (marianistes), ouvrant la voie à sa béatification.
Lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 4 mai 2017, le pape François a en effet autorisé le dicastère à publier quatre décrets concernant des miracles. Parmi eux : une religieuse française.
Née le 10 juin 1789 , au château de Trenquelléon à Feugarolles près d’Agen, en France, Adèle est la fille aînée du baron Charles de Batz de Trenquelléon et est descendante, du côté maternel, de Robert de France, fils du roi saint Louis.
En 1797, Adèle part en exil au Portugal avec sa mère et son frère. La révolution finie, ils reviennent en France, via l’Espagne. C’est dans ce pays qu’Adèle fait sa première communion, en 1801, et naît en elle le désir de devenir religieuse. En 1803, deux ans après son retour en France, elle reçoit le sacrement de confirmation qui va marquer profondément sa vie, ce qu’elle dit souvent dans sa correspondance.
En 1804, elle fonde avec une amie de confirmation l’association chrétienne « La Petite Société ». Quatre ans plus tard, en 1808, Adèle « est une « maîtresse femme, raconte sa biographie. Elle est à la tête d’une communauté d’environ soixante jeunes filles. De son château de Trenquelléon, elle les dirige et leur écrit. Elle les unit. Sous son impulsion, chacune, dans son village ou sa ville, multiplie les œuvres de charité et d’apostolat ».
En 1808, elle écrit au père Guillaume-Joseph Chaminade, fondateur des marianistes à Bordeaux, pour demander l’affiliation de sa communauté à son mouvement. Le p. Chaminade accepte. Le 25 mai 1816, l’Institut des Filles de Marie (sœurs marianistes) est fondé à Agen. Adèle prend en religion le nom de Mère Marie de la Conception.
« Adèle de Trenquelléon est la supérieure du couvent, lit-on dans sa biographie. Les religieuses accueillent chez elles les réunions des Dames de la Retraite et la Congrégation des jeunes filles. Elles ont aménagé un ouvroir où sont donnés des cours de couture. Bientôt, elles ouvrent des classes gratuites pour les enfants pauvres de la ville. »
Les fondations se succèdent : à Tonneins (1820), à Condom et à Bordeaux (1824)
et à Arbois (1826). Affaiblie par l’intensité de son travail, Mère Marie de la
Conception meurt à Agen le 10 janvier 1828.
Biographie
de la Bienheureuse Adèle de Trenquelléon
Publié 15
décembre 2018
Auteur PAUELS Léo
Catégorie Les
Fondateurs
Présentation
Le 10 juin 2018, à Agen,
en France, la Mère Adèle de Batz de Trenquelléon a été proclamée bienheureuse.
Désormais elle n’est plus
simplement la fondatrice des Filles de Marie Immaculée, elle est proposée comme
modèle à tous les croyants qui se reconnaissent comme membres de l’Eglise catholique.
Nous avons donc le devoir
de la faire connaître, d’abord à tous les membres de la Famille marianiste,
mais aussi à tous les chrétiens que nous rencontrons.
A l’occasion de la
proclamation de l’héroïcité de ses vertus (1986), les Sœurs marianistes de
France ont édité une magnifique brochure racontant la vie de Mère Adèle, Allez
jeter vos filets. Ce texte nous a servi de trame pour rédiger la présente
adaptation.
Nous avons aussi exploité
largement la correspondance échangée entre le Père Chaminade et la Mère Adèle ;
elle nous donne un accès direct, sans intermédiaire, à leurs préoccupations,
leurs joies et leurs peines, en un mot, à leur vie. Nous citons de larges
extraits de cette correspondance à travers laquelle nous découvrons comment
l’Esprit Saint a conduit nos Fondateurs dans leur mission. Le charisme ne se
réduit pas ici à un slogan : il est l’expérience vécue par une femme et un
homme parfaitement dociles aux inspirations de l’Esprit.
Je remercie le Fr. Somda
Stéphane et le P. Robert Witwicki pour leur relecture soigneuse du document.
Que ce retour aux sources
nous ouvre le chemin vers l’avenir
Léo Pauels, SM Village
Chaminade, 2018.
Enfance
1789 ! C’est l’année où
éclate la Révolution française qui va bouleverser non seulement la société, mais
aussi l’Eglise de France. Le 10 juin, au château de Trenquelléon naît une
petite fille ; elle portera le nom d’Adèle de Batz de Trenquelléon. Elle reçoit
le baptême le jour même de sa naissance dans l’église paroissiale. Le château
des parents s’élève à Feugarolles, un petit village situé non loin d’Agen, dans
le sud de la France.
A cette époque, la France
est encore gouvernée par un roi, le roi Louis XVI. Le père d’Adèle, le
baron Charles de Batz de Trenquelléon, est officier des Gardes françaises
au service du roi. Avec son épouse, il a fréquenté la haute société de Paris et
de Versailles. C’est un homme droit et très croyant ; il porte une grande
estime à sa femme dont il dit volontiers : c’est une sainte ! Quand il n’est
pas retenu à la cour du roi, il aime revenir sur ses terres, à Feugarolles ; il
fréquente alors les villageois, avec qui il entretient d’excellentes relations.
La maman d’Adèle est une
descendante du roi Saint Louis. Elle aime enseigner le catéchisme aux enfants,
visiter les malades et les vieillards isolés. Elle vient au secours des
pauvres. Le soir, au château, elle préside la prière qui réunit la famille et tous
les domestiques.
Le 14 juillet 1789, les
émeutiers s’emparent de la Bastille, une forteresse de Paris
qui servait de prison. C’est le
signal qui déclenche les troubles graves qui vont agiter la France
pendant plus de dix ans, connus sous le nom de Révolution française. Le roi
dissout le régiment des Gardes françaises et le baron de Trenquelléon revient
chez lui. L’année suivante, en 1791, le roi est arrêté. Les nobles quittent le
pays ; le baron de Trenquelléon décide lui aussi de partir en exil. Il se rend
d’abord en Allemagne, puis en Angleterre. La baronne est restée au château. En
1791, elle donne naissance à un garçon qui recevra le prénom de Charles. En
1794, la Terreur s’installe dans toute la France : réquisitions, pillages des
maisons des riches, parfois assassinats. A Trenquelléon, les bijoux et
l’argenterie sont confisqués, mais la famille peut encore rester au château.
Adèle, qui a quatre ans, est une enfant gaie, spontanée. Un jour, sa mère lui achète une nouvelle robe. L’enfant fait la moue. « Elle ne te plaît pas ? » demande la maman. – « Oh non, c’est pas ça ! Mais j’aurais préféré qu’on utilise cet argent pour secourir les pauvres ».
Une tante de Paris, sachant que la famille est dans la gêne, lui envoie
une forte somme d’argent pour son anniversaire. Sa mère lui dit : « Dans la
prison de Nérac il y a des pauvres prisonniers espagnols qui n’ont pas de
vêtements, pas de couvertures. N’aimerais-tu pas donner une partie de cet
argent pour leur venir en aide ? » – « Prenez tout : donnez leur tout », répond
l’enfant.
Adèle est ardente,
généreuse, oui, mais elle a aussi les défauts de ses qualités. Elle est
parfois un peu vive, ou même entêtée. Mais sa mère veille à la formation de son
caractère.
Le 4 septembre 1797, un
nouveau gouvernement prend la tête de la révolution. Il dresse une nouvelle
liste de personnes qui sont chassées du pays. Le nom de la baronne y figure.
Avec Adèle et Charles, accompagnée d’une servante, la petite famille prend le
chemin de l’Espagne.
A la même époque, un
prêtre bordelais prend lui aussi la route de l’Espagne, il s’agit de
Guillaume-Joseph Chaminade qui, dans quelques années, jouera un rôle
décisif dans l’orientation d’Adèle. Pour le moment ils ne se connaissent pas,
mais ils partagent l’épreuve de l’exil.
Exil
en Espagne et au Portugal
Le premier lieu de refuge
sera la petite ville de Tolosa, non loin de la frontière française. La baronne
et ses enfants y passent l’hiver. Mais au printemps, le gouvernement français
impose à l’Espagne de faire partir les réfugiés français de son territoire. La
baronne reprend donc la route avec ses deux jeunes enfants. Ils arrivent au
Portugal, à la ville de Bragance. C’est là que M. de Trenquelléon pourra
rejoindre les siens pour la plus grande joie de tous. Il voit enfin son fils
Charles, né après son départ de Feugarolles. L’année suivante, une petite sœur
vient encore agrandir la famille.
En 1800, les troubles
politiques commencent à se calmer en France. La famille se rapproche alors de
la frontière française et installe à Saint-Sébastien. La veille de Noël, la
maman et sa fille vont à l’église proche du Carmel pour se confesser. Le prêtre
propose alors à Adèle de faire sa première communion. Adèle préfère la retarder
pour s’y préparer soigneusement et, le jour de l’Epiphanie, elle reçoit le
Corps du Seigneur. Cette rencontre avec le Christ dans l’Eucharistie marque
pour elle le point de départ de sa marche vers la vie religieuse. Le Christ
prend désormais la première place dans sa vie.
Quand la famille obtient
enfin la permission de rentrer en France, Adèle confie à sa mère son désir de
rester à Saint-Sébastien pour se faire carmélite. Elle a douze ans. Sa mère
lui explique qu’elle est encore trop jeune, mais que plus tard,
elle la laissera libre de suivre sa vocation. La famille rentre à Feugarolles ;
en cours de route, Adèle voit beaucoup d’églises désaffectées, sans prêtre, les
campagnes abandonnées. Elle gardera toujours dans son cœur un grand désir
d’évangéliser les campagnes.
De
retour au château
Après l’expérience de
l’exil, Adèle est donc de retour au château familial avec ses parents, son
frère Charles et sa petite sœur, Désirée. Le baron choisit de rester sur ses
terres. Madame la baronne reprend ses activités auprès des enfants. Avec
beaucoup de discrétion, elle visite les familles les plus pauvres, et les
malades. Souvent, Adèle l’accompagne ; elle s’ouvre ainsi aux
besoins des autres.
Pour l’instruction de la
fillette, on fait appel à l’une de ses tantes. Charles, lui, aura comme
précepteur M. Ducourneau, un ancien séminariste, qui n’a pas pu achever ses
études à cause de la Révolution. C’est un homme cultivé et très attaché au
Seigneur, qui exerce bientôt une grande influence sur son élève, mais aussi sur
Adèle et les autres membres de la famille.
Agen, dont dépend
Feugarolles, vient de recevoir un nouvel évêque, Mgr Jacoupy. Il décide de
donner la confirmation à tous ceux qui en feront la demande. Adèle est inscrite
et demande à faire une longue retraite chez les sœurs carmélites pour bien se
préparer à accueillir l’Esprit Saint. Elle y passera six semaines. C’est un
temps de grâces où se dessine déjà le projet de Dieu sur elle. Au soir de sa
confirmation elle note ses résolutions en ces termes concis et énergiques : «
Renoncer entièrement à ma propre volonté ; renoncer entièrement à l’orgueil et
au respect humain.»
Après les célébrations,
l’évêque invite les nouveaux confirmés et leurs parents à partager son
repas. Adèle se trouve à côté de Jeanne Diché, de quelques années son
aînée, fille d’un magistrat d’Agen. Elles s’entendent si bien qu’une solide
amitié se noue qui va durer toute leur vie.
Ayant reçu l’Esprit
Saint, Adèle demande à M. Ducourneau d’être son directeur spirituel. Celui-ci
rédige pour elle un règlement de vie, entièrement tourné vers l’amour de Dieu
et du prochain, la prière, les sacrements, la docilité envers les parents. Il
lui recommande de contempler Dieu comme un Dieu d’amour, un Dieu Père, et non
comme un Dieu Juge qui punit.
Adèle se dépense au
service des pauvres. Ils viennent souvent frapper à la porte du château. Elle
tient à les servir elle-même. Il y a toujours quelque chose pour eux. Elle aime
faire le catéchisme aux enfants et subvenir à leurs besoins. Elle fait de
l’élevage, de la broderie, de la couture. Le produit de son travail va dans la
caisse des pauvres. Elle organise même pour eux une petite école et, comme les
enfants arrivent à n’importe quelle heure, elle doit souvent répéter plusieurs
fois la même leçon. A la maison, on l’encourage et on la soutient.
A travers ses nombreuses
activités apostoliques, Adèle cherche à répondre aux appels de Dieu. Elle le
prie dans le calme de sa chambre ou dans la chapelle du château. Elle le sert
dans les enfants, les pauvres, les familles qu’elle côtoie.
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BIENHEUREUSE
ADÈLE…
BÉATIFICATION
D'ADÈLE DE BATZ DE TRENQUELLÉON
PUBLIÉ LE 18 JUIN
2018
4 mai 2017. Le Pape
François signe le décret de béatification d’ Adèle de Batz de Trenquelléon,
mère Marie de la Conception, fondatrice des Filles de Marie Immaculées. Mère
Adèle, née en 1789 et décédée en 1828, a été béatifiée le 10 juin dernier lors
d’une messe solennelle, célébrée par le Cardinal Angelo Amato, au Centre des
Congrès d’Agen en présence de près de 4 000 Marianistes en provenance du monde
entier.
Le chemin a été long et
sinueux depuis la date fatidique du 5 juin 1986, lorsque le pape Jean-Paul II
reconnaîtra Mère Adèle comme vénérable. Soeur Michaela a 29 ans lorsqu’on lui
diagnostique un cancer en phase dite « terminale » par la médecine
traditionnelle. La religieuse italienne priera jour et nuit et à Agen, les
soeurs de sa congrégation implorent Mère Adèle pour sa guérison. Le miracle
tant espéré se produira. En 1997, plus aucune tumeur, aucune métastase n’est
décelée chez la religieuse.
Mais qui est Adèle de
Batz, celle par qui le miracle arrive ? Adèle de Batz de Trenquelléon
naquit le 10 juin 1789 à Feugarolles, au château de Trenquelléon. Le 6 janvier
1801, Adèle fera sa première communion à Saint-Sébastien en Espagne, où elle
s’était exilée avec sa famille pour échapper aux Jacobins, après le coup d’Etat
du 18 Fructidor. A compter de ce jour, elle désirera devenir carmélite.
Monsieur Ducourneau, ancien séminariste, encouragera Adèle dans sa vocation. La
jeune fille fondera, à 15 ans et demi avec Jeanne Diché, une amie, « La
petite Société », une association de prières. Le 25 mai 1816, elle fondera
l’Institut des Filles de Marie avec cinq autres jeunes filles, organisme qui
deviendra, par la suite, Filles de Marie Immaculée ou sœurs marianistes. Elle
devient « Mère Marie de la Conception ».
VD47
Publié dans Lot et Garonne, Pays
agenais, Agglomération
d'Agen, Agen
Thématiques : Villes / Villages
SOURCE : https://www.lepetitjournal.net/47-lot-et-garonne/2018/06/18/bienheureuse-adele/#gsc.tab=0
Qui
est bienheureuse Adèle de Batz ?
Béatifiée le 10 juin
2018, à Agen (Lot-et-Garonne), Adèle de Batz est fêtée le 10 janvier, jour de
sa mort.
Par Sabine Harreau
Mis à jour le 10 juin
2021 à 2:59
Publié le 9 juin 2020 à
11:15
Adèle de Batz de
Trenquelléon a été reconnue bienheureuse en mai 2017, par le pape François,
grâce à la guérison inexpliquée, attribuée à son intercession, d’une religieuse
marianiste italienne, atteinte en 1997 d’un cancer en phase terminale. Le 10
juin 2018, elle a été béatifiée à Agen (Lot-et-Garonne), tout près du lieu de
sa naissance.
Adèle naît le 10 juin
1789 au château de Trenquelléon, à 25 km d’Agen. Son père, le baron Charles de
Batz, est lieutenant au régiment des Gardes françaises. Sa mère, femme généreuse,
se dévoue pour les plus démunis.
En 1797, la Révolution
pousse la famille à l’exil. Elle se réfugie au Portugal. Le 6 janvier 1801,
jour de l’Épiphanie, Adèle fait sa première communion à Saint-Sébastien en
Espagne. C’est en cette période que s’exprime pour la première fois sa vocation
: elle annonce son désir de devenir carmélite.
En 1801, la famille peut
rentrer en France et se réinstalle dans la propriété. Pour aider les plus
pauvres, la fillette élève des poules. Elle distribue des œufs aux plus pauvres
ainsi que le bénéfice des ventes des animaux. Elle fait le catéchisme aux
enfants du village et rassemble autour d’elle de nombreuses amies qui l’aident
dans ses activités.
Le 6 février 1803, elle
reçoit le sacrement de confirmation qui marquera profondément sa
vie. Elle fait plusieurs fois référence à cet événement dans ses écrits. En
1804, Adèle décide de fonder, avec une amie de confirmation, « La petite
société », un groupe de jeunes filles qui prient ensemble, avec le désir de
devenir des missionnaires. De son château de Trenquelléon, elle les dirige et
leur écrit. Sous son impulsion, chacune, dans son village ou sa ville, s’engage
dans des œuvres de charité et d’apostolat. L’association s’accroît rapidement
autour d’Agen. Une demande en mariage la trouble mais la conforte dans son
désir de rencontre avec Dieu. “
Adèle voudrait aller plus
loin, vivre en communauté, être religieuse. “
En 1808, « La petite
société » compte 60 jeunes filles et quelques prêtres. Elle s’étend sur
plusieurs départements : Landes, Dordogne, Lot, Gers, Lot et Garonne, puis dans
les Pyrénées. Pendant l’été Mme de Trenquelléon en vacances à Figeac rencontre
M Lafon, membre de la congrégation du Père Guillaume-Joseph Chaminade, qui a
fondé la Société de Marie (les Marianistes). Elle lui parle de ce que fait sa
fille. À l’automne, Adèle écrit au Père Chaminade, pour demander
l’affiliation de sa communauté à sa congrégation. Celui-ci accepte. Il la
rencontre en 1810. En effet, avec quelques-unes de ses compagnes, Adèle voudrait
aller plus loin, vivre en communauté, être religieuse. Le fondateur hésite. “
« Faisons ce que nous
pouvons et le Bon Dieu fera le reste. Prions surtout car, comme le succès
dépend de Dieu, l’humble et persévérante prière peut tout obtenir. » “
Finalement ce projet voit
le jour le 25 mai 1816 à Agen. Avec cinq autres jeunes filles, Adèle fonde
l’Institut des Filles de Marie, qui sera appelé ensuite les Filles de Marie
Immaculée, plus connu sous le nom de sœurs marianistes. La fondatrice prend le
nom de « Mère Marie de la Conception ». « Faisons ce que nous pouvons et le Bon
Dieu fera le reste. Prions surtout car, comme le succès dépend de Dieu,
l’humble et persévérante prière peut tout obtenir », dit-elle dans l’un de ses
écrits destinés aux sœurs de sa communauté.
Ces religieuses
souhaitent être missionnaires, vivre en communauté pour pouvoir se mettre à
temps plein au service des plus petits, des pauvres, révéler à chacun l’amour
que le Seigneur lui porte. Elles accueillent chez elles retraites, préparations
aux sacrements… Elles organisent un ouvroir où sont donnés des cours de
couture. Bientôt, elles créent des classes gratuites pour les enfants pauvres
de la ville. En dépit des difficultés des premières années, le nombre des
Filles de Marie Immaculée croît. Les fondations se succèdent : Tonneins (1820),
Condom et Bordeaux (1824) et Arbois (1826). “
« Hosanna au Fils de
David ! »
Affaiblie par l’intensité
de son travail, Mère Marie de la Conception s’éteint le 10 janvier 1828 au
couvent d’Agen, à 38 ans. Ses derniers mots sont un cri d’espérance et de foi
en Dieu : « Hosanna au Fils de David ! »
Lors de sa béatification,
le 10 juin 2018, une procession a conduit les reliques de la bienheureuse, de
la Cathédrale Saint-Caprais jusqu’au Parc des Expositions d’Agen où s’est tenue
la célébration. Elle a été présidée par le cardinal Amato, préfet de la
Congrégation pour les causes des saints au Vatican, accompagné du cardinal
Sarah et du Cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, et du postulateur de la cause
d’Adèle : le Père Antonion Gascon.
Blessed Adèle
de Batz de Trenquelléon
Also
known as
Sister Marie of the
Conception
Profile
Born to the French nobility,
the daughter of Baron Charles de Trenquelléon and Marie-Ursule de Peyronnencq
de Saint-Chamarand, she was related through her mother to Saint Louis
IX; she was baptized when
only a few hours old. Her father,
the baron, fought on
the side of King Louis
XVI in the French
Revolution in 1791,
which led to exile for
him and his family to England in
November 1791,
then Spain in 1797,
then Portugal in 1798,
back to Spain in 1800,
and finally a return to France in 1801.
Adèle made her First
Communion on 6
January 1801 in
San Sebastian, Spain,
and received Confirmation on 6
February 1803 from
the bishop of Agen, France.
In her early teens, Adèle
began to feel a call to religious life, and wanted to join the Carmelites,
but her mother convinced
her to wait till she was grown to make the decision. On 5
August 1803 Adèle
and some like-minded friends founded the Little Society, an informal group
for spiritual study and support which Adèle encouraged by active
correspondence, and which by 1808 had
about 60 members, laity and priests.
Adèle started visiting the area sick at
home, and brought poor children to
her home to teach them
the faith.
Learning of a group founded by Blessed William
Joseph Chaminade in Bordeaux, France,
the Sodalities of Our Lady, that was similar to the Little Society,
Adèle began corresponding with Chaminade.
By 1809 the Society had
been modified to be more like Chaminade’s Sodality.
On 20
November 1808,
Adèle rejected an offer of marriage and
concluded that she would enter religious life at some point. Family obligations
and government edicts, however, delayed her work until 1816.
With some guidance by Chaminade,
Adèle renounced her inheritance in favour of her brother, Charles, said
good-bye to her family, and with some like-minded members of both
the Society and Sodality, she moved into a vacant convent in Agen, France and
started the Daughters of Mary Immaculate (Marianist Sisters).
The Sisters combined the contemplative nature of the Carmelites with
a mission to teach,
Adèle served as their first superior, and the group made their first vows
on 25
July 1817.
Adèle became friends
with Saint Émilie
de Rodat in 1819,
and the two corresponded regularly. The Sisters continued to grow,
but Adèle’s health began
to fail. From 1825 on
she was restricted to a correspondence ministry, and spent the last months of
her life working for the expansion and recognition of the Sisters.
The Sisters continue their good work today with about 340 members
spread out in Togo, Ivory
Coast, the United
States, Brazil, Chile, Colombia, Ecuador, Argentina, South
Korea, Japan, India, Spain, France and Italy.
Born
10
June 1789 in
Castle of Trenquelléon, Feugarolles, Lot-et-Garonne, France
10
January 1828 in Agen,
Lot-et-Garonne, France of
natural causes
buried at
the Marianist Sisters convent in Agen
5
June 1986 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
beatification recognition
celebrated in Agen, France,
presided by Cardinal Angelo
Amato
her beatification miracle involved
a healing through
her intercession in the diocese of Novara, Italy
Additional
Information
other
sites in english
images
sitios
en español
Hermandad de la Santa Vera Cruz
sites
en français
Wikipedia: Adèle de Batz de Trenquelléon
Wikipedia: Filles de Marie Immaculée
fonti
in italiano
Congregazione delle Cause dei Santi
strony
w jezyku polskim
Readings
Hosanna to the Son of
David! – Blessed Adèle’s dying words
MLA
Citation
“Blessed Adèle de Batz de
Trenquelléon“. CatholicSaints.Info. 21 July 2021. Web. 10 January 2022.
<https://catholicsaints.info/blessed-adele-de-batz-de-trenquelleon/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-adele-de-batz-de-trenquelleon/
Saint
of the Day: Blessed Adèle de Batz de Trenquelléon
“Love each other in God”
Co-founder of the
Marianist Sisters (1789-1828)
Her life
+ Adéle was born to a
noble family in the castle of Trenquelléon, Lot-et-Garonne, France. Because of
her father’s allegiance to King Louis XVI during the outbreak of the French
Revolution, the family had to flee to England in 1791. After spending time in
Portugal and Spain, they returned to France in 1801.
+ As teenager, Adéle
began to feel a call to religious life and wanted to join the Carmelites, but
her mother convinced her to continue her discernment. In 1803, Adéle and a
group of friends established a group dedicated to spiritual enrichment and
study and this group came to include both laity and priests.
+ She came to learn of
the work of Blessed William Joseph Chaminade. He had established a sodality
similar to her own “Little Society” and the two began to correspond. By 1809,
Adéle had adopted his model for her own organization.
+ By this time, Adéle had
decided to enter religious life, and, with the support of Father Chaminade, she
worked to establish a community of sisters known as the Daughters of Mary
Immaculate (now known as the Marianist Sisters).
+ In religious life, she
was known as Sister Marie of the Conception.
+ In the years that
followed, the sisters dedicated themselves to a way of life that combined
apostolic service with the contemplative spirit of the Carmelites (the Order
that Adéle had thought about entering years before).
+ In 1825, her health
began to decline and Father Chaminade asked her to limit her ministry. Adéle,
nevertheless, continued to correspond widely with her religious siters and to
work for their canonical approval.
+ Blessed Adéle de Batz
de Trenzuelléon died on January 10, 1828, and was beatified in 2018.
For prayer and reflection
“To love each other in
God, for God, and because of God is to be sure of lasting love.”—Blessed Adèle
de Batz de Trenquelléon
Vocations
The Marianist
Sisters: https://www.marianist.com/Marianist-Sisters
Prayer
O God, who called blessed
Adéle to seek your Kingdom in this world through the pursuit of perfect
charity, grant, we pray, through her intercession that we may advance with
joyful spirit along the way of love. Through our Lord Jesus Christ, your Son,
who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for
ever and ever. Amen.
(from The Roman
Missal: Common of Holy Men and Women—For Religious)
Saint profiles prepared
by Brother Silas Henderson, S.D.S.
SOURCE : https://aleteia.org/daily-prayer/friday-january-10/
Saint
Adèle de Batz de Trenquelléon – Feast Day – January 10
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon was born on June 10 1789 AD, Feugarolles, in Lot-et-Garonne.
Kingdom of France. She lived as Frenh Roman Catholic Professed Religious and
Cofounder of the Marianist Sisters in France. She died on January 10 1828 AD, aged
38, Agen, Lot-et-garonne, Kingdom of France due to tuberculosis. Her feast day
is celebrated on January 10.
Saint Adèle de Batz de
Trenquelléon Biography
Date of Birth : June
10 1789
Country of Birth : France of Europe
Matrimony/Holy Orders : Saints who were
Nuns/Sisters
Profession : Roman
Catholic Professed Religious
Place of Work : France
Date of Death : January 10 1828
Place of Death : Lot-et-Garonne, France
Feast Day : January
10
Beatification : Beatified by June 10 2018 by Pope
Francis
Canonization : Canonized by N/A
Patronage : Daughters of Mary Immaculate
The Memorial of Saint Adèle de Batz de Trenquelléon –
Saint of the Day
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Life History
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon was born on June 10 1789 AD, Feugarolles, in Lot-et-Garonne.
Kingdom of France, from Baron Charles de Trenquelleon and Marie-Ursule de
Peyronnecq de Saint Chamarand and was baptized on the day of her birth.
Her family was granted
permission to go into exile in Spain since her father had fled to England for
refuge in November 1791 after an attack attempting to rescue King Louis XVI
failed. They were then expelled from Spain at the request of the French
government and settled in Portugal where the family reunited, then back in
San-Sebastian, Spain after France allowed its refugees to seek refuge there.
There, she got her first
communion on January 6 1801 in Santa Maria Church and after their return to
their family Chateau in November the same year, she later received her
confirmation on February 6 1803 AD.
She had earlier in
San-Sebastian, been exposed to the presence of the Carmelite nuns, who had
inspired her to consider living a religious life and on August 5 1803, she and
some friends formed a spiritual union called the Little Society, whose goal was
to create a network of women who would support each other in their faith. It
included young women from the countryside, a few priests and by 1808 had 60
members who grew to 200 members by 1814, all taught of the fundamentals of the
Christian faith and by this time, Adele having assisted so many sick and poor
member of the community by teaching them on the faith.
Her mother brought her to
the attention of a group in Bordeaux, run by William Joseph Chaminade, who
later began corresponding with her. Chaminade’s movement after she had received
information about the movement.
Despite challenges of the
time which included government restrictions on Chaminade’s work and religious
activity, she managed to keep her work alive. Even through her illness in 1810
AD, she still worked to assist the less fortunate in the community. Efforts to
create a religious order were proving due to restrictions posed on religious
houses nationwide, but after the first fall of Napoleon Bonarpate from power in
1814 AD, she managed to establish her order which took the characteristics of a
mission movement as advised by William Chaminade.
It was after Napoleon’s
second fall from power in 1816, that she finalized the formation of her
religious congregation, known as the Marianist Sisters, that entailed mission
work and the contemplative nature of the Carmelites she so admired.
Adele developed an illness in 1825, but still was
persistent in her service. She suffered stomach problems the
following year and her situation worsened. It was at this time that she was
working to attain legal recognition of her congregation, which she succeeded
while still combating her illness. She died of tuberculosis in Agen, on January
10 1828 and was buried at a convent there.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Birth
She was born on June 10
1789 AD, Feugarolles, in Lot-et-Garonne. Kingdom of France.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Death
She died on January 10
1828 AD, aged 38, Agen, Lot-et-garonne, Kingdom of France due to tuberculosis.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Family Background
She was born from Baron
Charles de Trenquelleon and Marie-Ursule de Peyronnecq de Saint Chamarand. She
was related to Louis X of France and Robert of Clermont on her maternal side.
She had a brother named Charles Polycarp and a sister named Desiree.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Profession
She lived as French Roman
Catholic Professed Religious and Co founder of the Marianist Sisters in France.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Nationality
She was French in
nationality.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Beatification
She was beatified on June
10 2018, in Agen, France by Cardinal Angelo Amato on behalf of Pope Francis.
Healing Prayer
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon is Venerated in
She is venerated in the
Roman Catholic Church.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Feast Day
Her feast day is
celebrated on January 10.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Attributes
She is attributed with a
rosary and as a religious habit.
Blessed Adele de Batz de
Trenquelluon’s Patronage
Her patronage is the
Daughters of Mary.
SOURCE : https://catholicreadings.org/saint-adele-de-batz-de-trenquelleon/
Adèle
de Batz de Trenquelléon
Written by Allison Leigh, Ph.D.
“O my God, my heart is
too small to love you, but it will see to it that you are loved by so many
hearts that their love will compensate for the weakness of mine” Adèle de Batz,
Letter 325, May 14, 1818
At just 11 years old,
Adèle de Batz de Trenquelléon knew she wanted to devote her life to God. Born a
wealthy aristocrat, she turned down an offer of marriage and spent her life in
service to the poor and building a community of women of faith that would later
become the Daughters of Mary Immaculate, also known as the Marianist sisters.
In her short life, she combined her orientation toward love and prayer with
service and action. Her life offers women of all ages an example of how to live
with hope, dedication, love, and courage.
Adèle was born in 1798 in
Agen, France during the French revolution. During this turbulent time, her
mother raised both Adèle and her younger brother. In 1797 her family was sent
into exile, and her mother took her children to Spain. For the first time at
age 8, Adèle was able to witness people openly practicing their faith (the
government in revolutionary France suppressed religious practice). Adèle
dreamed of becoming a Carmelite nun, but at age 11 her mother insisted she
wait. Instead, she connected her with a spiritual director and tutor who
created a detailed and rigorous rule of life for her to follow. She would
follow this rule for the rest of her life. Shortly after this, Adèle was
confirmed, and met a woman who would become her closest friend, Jean Diché.
Adèle and Jean Diché formed
an association based on their mutual devotion to God. The association existed
for prayer and support and quickly attracted many other women. In 1808 there
were 60 members; in 1814, over 200. These women lived all over France and kept
in touch through letters. During this time and through a series of
circumstances, Adèle was put into contact with Fr. Chaminade. Fr. Chaminade was
forming a sodality of lay men and women to gather in faith and prayer and work
to re-Christianize France. Through their contact with one another, they
realized they shared a common commitment despite their age difference of nearly
30 years. They brought the Association and the Sodalities together.
As membership increased
in both groups, there was a desire of many members to form a religious order.
Adèle realized this was chance to combine her love of serving the poor with the
prayer life of the Carmelite sisters she had always admired and practiced
herself. Forming this order became known as her “cher project” or dear project.
Throughout this time of forming a new religious order, that still exists today,
Adèle also maintained her correspondence with her friends and supporters
through letters, and continued her work and service with the poor. Adèle died
of tuberculosis at just 38 years old.
SOURCE : https://udayton.edu/womenscenter/education/whm/whm18/adele.php
Beata Maria
della Concezione (Adèle de Batz de Trenquelléon) Vergine
e fondatrice
Trenquelléon,
Francia, 10 giugno 1789 - Agen, Francia, 10 gennaio 1828
Adèle de Batz de
Trenquelléon era nata il 10 giugno 1789, un mese e quattro giorni prima della
presa della Bastiglia. A causa della rivoluzione, la famiglia dovette andare in
esilio sia in Spagna sia in Portogallo. Una delle tappe fu San Sebastián, nei
pressi della frontiera tra Francia e Spagna dove Adele fece la sua prima
comunione. I suoi desideri di consacrazione religiosa, orientata verso il
Carmelo, furono meglio delineati dal signor Ducorneau, precettore di suo
fratello Charles, che compilò per lei una regola di vita. In seguito, insieme
all’amica Jeanne Diché, diede vita alla “Piccola Società” che aveva come fine
la ricristianizzazione delle campagne; aveva appena quindici anni e mezzo. Dopo
aver scoperto che la Piccola Società era molto affine alla Congregazione
Mariana iniziata da padre Guillaume-Joseph Chaminade a Bordeaux, si mise in
contatto con lui. Gradualmente, sotto la guida di Chaminade, il suo ardore
apostolico trovò sbocco nella fondazione della prima comunità religiosa
femminile a cui Adèle diede vita, nel 1816, ad Agen. Nascevano così le Figlie
di Maria, a cui sarà aggiunto più tardi il titolo di Immacolata, conosciute oggi
come Suore Marianiste. Madre Maria della Concezione, come Adèle si chiamò dopo
la professione religiosa, morì il 10 gennaio 1828 ad Agen, in Francia; aveva 38
anni. Il suo processo diocesano è stato aperto nel 1965 ad Agen ed è stata
dichiarata Venerabile il 5 giugno 1986. La sua beatificazione è stata fissata
al 10 giugno 2018, presso il Parco delle Esposizioni di Agen. La sua memoria
liturgica, invece, è stata stabilita al 10 gennaio, il giorno esatto della sua
nascita al Cielo. I suoi resti mortali riposano nel coro della cappella
dell’Istituto Sainte-Foy di Agen.
Infanzia e adolescenza in esilio
Adèle de Batz de Trenquelléon nacque il 10 giugno 1789 nel castello di Trenquelléon, nei pressi di Nérac in Francia. Il padre, il barone Charles, era comandante delle Guardie francesi, mentre la madre era discendente da un’antica famiglia della Rouergue e di san Luigi re di Francia.
A seguito dello scioglimento del Corpo delle Guardie francesi, il 31 agosto 1789, il padre dovette lasciare Parigi. Infuriando la Rivoluzione, verso la fine del 1791 il barone dovette andare in esilio. Anche per la moglie e i loro due figli, Adèle e Charles, arrivò il momento di lasciare la Patria: nel 1797 dovettero partire, andando prima in Spagna, poi in Portogallo.
Verso la metà del 1800 il padre li raggiunse a Braganza, in Portogallo. Quando
ripresero la via del ritorno in Francia, soggiornarono per un breve periodo nei
dintorni della frontiera franco-spagnola a San Sebastián, presso Guipúzcoa:
qui, il 6 gennaio 1801, Adèle fece la Prima Comunione.
Aspirazione al Carmelo
Quando fu il momento di rientrare in Francia, l’adolescente Adèle chiese di restare in Spagna per entrare nel Carmelo. La madre promise di farla ritornare in Spagna quando avrebbe raggiunto l’età richiesta e se nel frattempo il Carmelo non fosse stato ripristinato in Francia, dov’era stato soppresso. Il 14 novembre 1801, tutta la famiglia rientrò al castello di Trenquelléon.
Nel 1802 giunse al castello come precettore di Charles, il fratello minore di
Adèle, il signor Ducourneau, quasi quarantenne e aspirante al sacerdozio.
Incoraggiò Adèle nella sua vocazione religiosa e compilò per lei una regola di
vita, improntata alla spiritualità del Carmelo.
La Piccola Società
Dopo un ritiro effettuato tra le Carmelitane, Adèle ricevette la Cresima il 6 febbraio 1803. Nella stessa occasione incontrò un’altra ragazza, Jeanne Diché, con la quale iniziò una corrispondenza: ogni settimana si scrivevano, stimolandosi a vicenda sulla via della perfezione spirituale.
Due anni dopo, nel 1804, costituirono un’associazione, la Piccola Società, con lo scopo di ricristianizzare le campagne. Gli associati aumentarono di numero notevolmente, passando dai sette del 1805 ai 60 del 1808, e comprendevano anche dei sacerdoti.
I membri praticavano l’esortazione reciproca. aggiungendo alcune pratiche
semplici: ad esempio, l’appuntamento spirituale sul Calvario, ogni giorno alle
15; meditazione sulla morte e resurrezione di Cristo ogni venerdì; mettere in
comune i propri meriti; la parola d’ordine “Mio Dio”. Il contatto fra i membri
era costituito da una lettera settimanale: solo quelle inedite della fondatrice
sono 737. Al tempo della fondazione di quest’associazione, Adèle aveva 15 anni
e mezzo.
I contatti col Beato Guillaume-Joseph Chaminade
Nell’estate del 1808, la baronessa de Trenquelléon incontrò a Figeac Jean-Baptiste Lafon, laico e membro della Congregazione Mariana, fondata a Bordeaux da padre Guillaume-Joseph Chaminade (Beato dal 2000). Sentendo parlare della Piccola Società, Lafon suggerì che Adèle si mettesse in contatto con il fondatore.
In effetti, la ragazza e le sue più intime amiche avevano iniziato a maturare l’idea di formare una comunità religiosa con voti, impegnata nella cura delle miserie morali e spirituali della gente di campagna.
Il 20 novembre 1808, Adèle rinunciò definitivamente al matrimonio e si consacrò
a Maria Immacolata, secondo quanto prescritto dal «Manuale del Servo di Maria»
dello Chaminade. Si votò all’assistenza dei poveri, dei malati, fece scuola e
catechismo ai più piccoli e per tre anni curò il padre paralizzato.
Il «caro progetto» diventa realtà
Nella sua fitta corrispondenza con padre Chaminade, intanto, aveva condiviso con lui quello che lei aveva definito «il caro progetto»: fondare una comunità fra le più fedeli associate, che comprendesse la preghiera, i voti religiosi e le opere indispensabili per sollevare dalla miseria fisica e morale la gente di campagna. Lo stesso Chaminade, in effetti, aveva ipotizzato una comunità di consacrate al servizio della Congregazione Mariana.
Il 14 giugno 1814, insieme ad altre compagne, prese il nome di religione: Adèle si chiamò suor Maria della Concezione. Abbandonò così l’ideale del Carmelo e, sotto la guida di padre Chaminade, diede vita il 25 maggio 1816 alla prima comunità religiosa femminile ad Agen, nel sud-ovest della Francia in un vecchio convento chiamato “Il Rifugio”.
Padre Chaminade dimorò con loro per un mese, nominando suor Maria della Concezione superiora del gruppo. Nascevano così le Figlie di Maria, a cui sarà aggiunto più tardi il titolo di Immacolata, conosciute oggi come Suore Marianiste.
La nuova istituzione ricevette incoraggiamento dal vescovo di Agen, monsignor
Jacoupy, che poi l’approvò. Il 25 luglio 1817, suor Maria della Concezione e le
prime otto compagne fecero la loro professione perpetua.
L’istituto si espande
Nel 1823 il nuovo istituto ebbe l’approvazione diocesana e cominciò ad espandersi in tante altre località. Le attività si moltiplicarono: congregazioni mariane, scuole, catechismo, ritiri di gruppo o personali, laboratori di apprendistato, attività in favore delle mendicanti (100 donne riunite ogni settimana), preparazione alla Cresima e Prima Comunione.
La congregazione delle Figlie di Maria Immacolata era aiutata nelle varie
attività apostoliche dal Terz’ordine Secolare, formato dai membri più ferventi
della Congregazione Mariana. Nel 1836 prenderà avvio il Terz’ordine Regolare
delle Figlie di Maria ad Auch. Questi due rami dello stesso Istituto si
fonderanno definitivamente nel 1921.
La morte di madre Maria della Concezione
Madre Maria della Concezione morì il 10 gennaio 1828 ad Agen; aveva 38 anni. Nelle sue lettere aveva scritto: «Il nostro cuore è fatto unicamente per Dio. Sappiamo per esperienza che solo lui lo può riempire e accontentare. Bisogna seguire il Maestro tanto verso il Calvario quanto verso il Tabor, ed essere capaci di dirgli in entrambe le situazioni: “Mio Dio, tu sai che ti amo”. Né la morte né le difficoltà potranno appagare questo amore appassionato».
I suoi resti mortali riposano nel coro della cappella dell’Istituto Sainte-Foy
di Agen.
La causa di beatificazione
La causa di beatificazione di madre Maria della Concezione è iniziata il 5 febbraio 1965, con l’apertura del processo informativo nella diocesi di Agen, che si concluse il 21 marzo 1966. Il 10 luglio 1970 fu emesso il decreto sui suoi scritti.
La “Positio super virtutibus” venne consegnata nel 1974 ed esaminata il 5 novembre 1975 dai consultori storici. In seguito, il 12 novembre 1976, ci fu l’introduzione della causa, secondo le norme vigenti all’epoca. Il 5 maggio 1977 si riunirono quindi gli ufficiali e i consultori della Congregazione delle Cause dei Santi, seguiti dalla sessione dei cardinali e vescovi membri della stessa Congregazione l’11 giugno seguente.
In seguito alla promulgazione delle nuove norme circa le cause di
beatificazione e canonizzazione, anche quella di madre Maria della Concezione
venne considerata secondo i nuovi criteri. Il 28 gennaio 1986 si riunirono
quindi i consultori teologi e, il 22 aprile dello stesso anno, di nuovo i
cardinali e vescovi membri della Congregazione. Infine, il 5 giugno 1986, il
Papa san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto con cui, da
Serva di Dio, diventava Venerabile.
Il miracolo e la beatificazione
Come potenziale miracolo per ottenere la sua beatificazione è stato esaminato il caso di una Marianista, suor Michela Messina, che nel 1997, ancora novizia, si trovava nella casa della congregazione a Pallanza (Verbania – Italia) ed era affetta da un tumore alle ovaie in fase terminale. Il fatto prodigioso è stato esaminato nell’apposito processo che si è svolto nella diocesi di Novara dal novembre 2013 al 12 giugno 2014, convalidato il 5 dicembre successivo
Il 12 maggio 2016 la Consulta medica della Congregazione delle Cause dei Santi si pronunciò favorevolmente circa l’inspiegabilità scientifica del fatto. Il 19 gennaio 2017 anche il Congresso dei Teologi diede parere positivo, riscontrando l’intercessione di madre Maria della Concezione. Il decreto che riconobbe l’effettiva guarigione miracolosa è stato promulgato il 4 maggio 2017.
La beatificazione della fondatrice delle Suore Marianiste è stata fissata al 10
giugno 2018, presso il Parco delle Esposizioni di Agen. La sua memoria
liturgica, invece, è stata stabilita al 10 gennaio, il giorno esatto della sua
nascita al Cielo.
Le Suore Marianiste oggi
Oggi le Suore Marianiste, congregazione di diritto pontificio dal 1869, continuano la missione affidata dai loro fondatori specialmente nell’ambito della scuola, ma anche in centri giovanili, in residenze per giovani e per anziani, in ambulatori medici. Operano spesso in sinergia con gli altri rami della Famiglia Marianista: i Padri e i Fratelli della Società di Maria, fondata da padre Chaminade il 2 ottobre 1817, le CLM (Comunità Laiche Marianiste), l’AM (Alleanza Mariana ossia l’Istituto secolare).
Sono presenti negli Stati Uniti, in Argentina, in Cile, in Colombia, in
Brasile, in Ecuador, nel Togo, in Costa d’Avorio, nel Malawi, in India, in
Giappone, in Corea del Sud e nel Vietnam. Le presenze europee sono invece in
Francia, Spagna e Italia, dove ha sede, a Roma, la Casa generalizia.
Autore: Antonio Borrelli ed Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92136
Voir
aussi : https://beatadele.com/
https://www.ktotv.com/page/beatification-adele-de-batz
https://www.fmi-adele.org/fr/les-fondateurs/adele-de-batz-de-trenquelleon/
https://www.famillechretienne.fr/eglise/vie-de-l-eglise/adele-de-batz-le-feu-missionnaire-237547
https://www.marianist.com/files/2015/07/Trenquelleon-chronology.pdf
https://www.nacms.org/files/inline-files/Meeting_Kit_1_-_Ten_Things_About_Adele_2_0.pdf