jeudi 26 août 2021

Saint CÉSAIRE d'ARLES (CAESARIUS), évêque et Père de l'Église

 

Statue de Saint Césaire, Arles (Bouches-du-Rhône, France), église St Césaire dans le quartier de la Roquette, ancienne église conventuelle des Grands-Augustins, commencée en 1258, remaniée à plusieurs reprises au cours des siècles, seule paroisse de ce quartier et troisième église de la ville ancienne encore utilisée.


Saint Césaire d'Arles

Évêque d'Arles, Père de l'Église (+ 542)

Il est originaire de la Bourgogne. Moine de Lérins, il tomba malade en raison de ses austérités. Son abbé l'envoya se faire soigner à Arles et c'est là qu'il se lia d'amitié avec l'évêque auquel il succéda en 503. Il connut trois invasions de barbares : les Wisigoths qui furent chassés en 507 par les Ostrogoths, à leur tour chassés en 536 par les Francs, qui, eux, ne partirent jamais. Face à eux, encore païens, il se fit l'avocat de la population gallo-romaine. Il présida d'importants conciles provinciaux et fonda le premier monastère de femmes en pays gaulois, rédigeant des Règles qui sont une synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes. Il fut un très grand évêque, un de ceux qui, au début d'une époque de barbarie, donnèrent à l'Église des Gaules une doctrine, une prédication, une discipline et une culture. Nous avons encore de lui deux cent cinquante sermons.

Voir aussi: Saint Césaire d'Arles, ArlesInfo, le 1500e anniversaire de la remise du pallium à saint Césaire par le pape Symmaque en 513.

Né près de Chalon-sur-Saône vers 470, Césaire se fit moine à l'abbaye de Lérins, à l'âge de 20 ans, puis l'évêque d'Arles Éon l'agrégea à son clergé en attendant qu'il lui succède dans sa charge. (Césaire d'Arles - diocèse d'Avignon)

En 507, S. Césaire, moine de Lérins devenu Évêque d'Arles, fonde un couvent de moniales, ce qui est à l'époque, en Gaule, une grande innovation. (Diocèse d'Aix et Arles)

Césaire naît à Cavaillon, devient moine à Lérins mais doit se retirer à Arles pour raison de santé. L'évêque du lieu en fait un prêtre et l'attache à son Église, dans l'intention d'en faire son successeur. Pour se soustraire à cet honneur, Césaire se cache. Découvert, il est obligé d'accepter. Avec lui, Arles possède un grand évêque. Âme de prière, prédicateur inlassable, il transforme son Église. Maltraité par les Goths, maîtres du pays, il connaît la prison et l'exil. Il crée auprès de son église un monastère de moniale sous la direction de sa sœur Casarie. Il prend part au second concile d'Orange (529), contre les Pélagiens. Père des pauvres et des orphelins, il fut l'admirable défenseur de la cité en ces temps de calamité publique. (source: Les Saints du diocèse de Nîmes)

... Dans ses homélies simples et vivantes, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin, si bien que le Moyen-âge a souvent confondu l’œuvre du disciple avec celle du maître.
Son enseignement doctrinal s'affirma encore dans les nombreux conciles qu'il présida dont le célèbre concile d'Orange en 529 pour sa formulation théologique de la grâce.

Arrêté deux fois par les rois Goths, il subit la prison et l'exil avant d'être reconnu innocent. Il mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin après avoir gouverné son diocèse pendant quarante ans. (Histoire des saints de Provence - diocèse de Fréjus-Toulon)

...le village de Saint Cézaire sur Siagne dans le 06, dont les terres étaient régies par les moines, a reçu son nom de l'abbé de Lérins en hommage à l'évêque d'Arles qui avait été l'un des leurs. Le s a glissé en z, sans doute par une erreur de transcription...

Il est le saint patron de la commune de Charleval (13350) - page 6 de 'côté Charleval', le magazine municipal de Novembre 2011.

À Arles en Provence, en 542, saint Césaire, évêque. Après avoir mené la vie monastique dans l'île de Lérins, il reçut, malgré lui, l'épiscopat. Dès lors, il composa des sermons simples que les prêtres devaient lire aux fêtes pour l'enseignement du peuple, prépara le texte des canons de six conciles provinciaux et écrivit des règles monastiques pour les hommes et pour les femmes.

Martyrologe romain

Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous.

Saint Césaire

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1740/Saint-Cesaire-d-Arles.html

26 août

Saint Césaire d'Arles

Né sur le territoire burgonde, à Chalon-sur-Saône, en 470 ou 471, de parents catholiques et probablement gallo-romains, Césaire fut admis à l'âge dix-huit ans dans les rangs du clergé de Chalon par l'évêque Silvestre (484 - 526). Deux ans plus tard, il partit pour le monastère de Lérins où, sous l’abbé Porcarius, il mena une vie si austère, sous le regard critique des autres moines, que sa santé se détériora et qu'il dut quitter le couvent pour se retirer en Arles. Au monastère de Lérins, il avait été l’élève de Julien Pomère (mort après 498), prêtre originaire de Mauritanie qui écrivit un excellent ouvrage d’édification à l’usage des clercs : De vita contemplativa.

Reçu dans le clergé d'Arles par l'évêque Eone qui l'ordonna diacre, puis prêtre (499) avant de lui confier la direction d'un monastère. C’est à l’usage de ses moines d’Arles qu’il rédigea la Regula ad monachos pour leur rappeler leurs principales obligations.

En 503, après la mort d'Eone, il fut élu évêque d'Arles. Il obtint du pape Symmaque la primatie des Gaules et, à ce titre, convoqua ou présida plusieurs conciles dont celui d’Arles (524), de Carpentras (527), d’Orange et de Vaison (529), de Marseille (533).

La plus importante de ces assemblées épicopales reste le deuxième concile d'Orange (529) qui condamna le semi-pélagianisme et, abandonnant la doctrine de la volonté salvifique particulière de Dieu et de l’irrésistibilité de la grâce, se prononça pour un augustinisme modéré ; les canons du deuxième concile d’Orange furent approuvés par le pape Boniface II (531) et reçurent ainsi force de loi dans l'Eglise universelle.

Son épiscopat connut successivement deux dominations ariennes : celle des Wisigoths, sous Alaric II, jusqu’en 507, puis celle des Ostrogoths, sous théodoric et ses successeurs, jusqu’en 536. Césaire, catholique et burgonde, fut naturellement suspect aux rois hérétiques et dut aller se justifier tant à Bordeaux (505) qu’à Ravenne (513), mais à chaque fois, il revint après avoir gagné la confiance du Roi. A partir de 536, il est sous la domination franque et son influence grandit ; bien qu’il n’y assista pas, les conciles d’Orléans (533, 538 et 541) et de Clermont (533) adoptèrent ses idées et promulguèrent sa législation.

En 513, saint Césaire d’Arles fonda, aux Aliscamps, sous le patronage de saint Jean, le premier monastère de femme que l’on connaisse en Gaule et qui, en 524, fut transféré à l’intérieur des murs d’Arles. Il confia la direction de ce monastère à sa sœur, l’abbesse Césarie, et en rédigea la Regula sanctarum virginum, inspirée des coutumes liturgiques de Lérins, de la règle de saint Augustin et des écrits de Cassien : il impose la stricte clôture aux moniales qui, sachant lire et écrire, on le droit exclusif d’élire leur abbesse et échappent à toute juridiction épiscopale, ce qui fut approuvé par une bulle du pape Hormisdas (mort en 523). On se souvient que cette règle fut adoptée par sainte Radegonde pour son monastère de Poitiers. Le but de cette règle est l'union au Christ par la prière perpétuelle dans l'attente de sa venue eschatologique. Les principaux moyens utilisés à cet effet sont classiques : la clôture à vie, la désappropriation des biens personnels, la communauté d'existence, matérialisée par le dortoir commun, la pauvreté du vêtement, le travail manuel ; l'effort se porte avant tout sur la prière liturgique, la méditation, la lectio divina et le jeûne ; ce qui inclut pratique des vertus, notamment le pardon mutuel et l'obéissance. L'abbesse, elle doit veiller au salut de ses soeurs, se préoccuper des biens nécessaires à leur subsistance, accueillir les visiteurs avec bonté et répondre aux lettres de tous les fidèles. Elle doit aussi faire observer la discipline et les moindres articles de la règle. Les moniales, elles, éliront à l'unanimité comme abbesse une personne sainte et spirituelle, capable de faire respecter la règle du monastère et apte à adresser la parole aux visiteurs

Après quarante années d'épiscopat où il fut peut-être le plus grand prédicateur de l’ancienne Eglise latine, il mourut le 27 août 543. La vie de saint Césaire d’Arles fut composée par Cyprien de Toulon, avec d’autres de ses amis et de ses élèves.

On conserve aujourd’hui 238 sermons de saint Césaire dont beaucoup furent jadis attribués à saint Augustin ou à d’autres auteurs. Il écrivit le traité De mysterio Sanctæ Trinitatis contre les ariens et deux autres contre les pélagiens dont le Capitula sanctorum Patrum, recueil d’extraits de saint Jérôme, de saint Ambroise et de saint Augustin, présenté au concile d’Orange de 529. Outre les deux règles monastiques, on possède aussi une admonestation aux évêques suffragants d’Arles sur leur devoir d’assurer la prédication de la parole divine, et six lettres (trois aux religieuses, une aux moines sur l’humilité, une au pape Symmaque et une à l’évêque Ruricius de Limoges).

Sermon LXXVIII : sur la décence requise à l’église

Voilà quelques jours, j'ai donné un conseil, voire une recommandation, dans mon affection paternelle, aux personnes qui ont mal aux pieds ou qui souffrent d'une infirmité corporelle : durant les longues « Passions » des martyrs ou durant les leçons plus longues que d'ordinaire, les personnes incapables de se tenir debout étaient autorisées à s'asseoir et à écouter humblement, en silence et avec attention. Or voici que certaines de nos filles s'imaginent qu'elles doivent faire de même, tout en étant en parfaite santé. Dès que l'on commence à lire la Parole de Dieu, beaucoup d'entre elles, sinon toutes, s'étendent comme si elles étaient au lit : et plût au ciel qu'elles ne fassent que s'étendre et écouter en silence et avidement la Parole divine ; mais elles bavardent entre elles, au point de ne rien entendre et d'empêcher les autres d'écouter. Aussi, vénérables filles, je vous en prie et vous le demande dans ma sollicitude paternelle : quand on lit les leçons ou quand on prêche la parole de Dieu, que personne ne se couche par terre (à moins qu'une très grave infirmité ne l'y oblige) et qu'alors on ne s'allonge pas, mais qu'on s'assoie plutôt, tout en écoutant attentivement et avec intérêt la prédication.

Je vous le demande, mes frères et mes sœurs, dites-moi, est-ce la parole de Dieu ou le corps du Christ qui vous paraît avoir le plus de prix ? Si vous voulez répondre correctement, vous devez dire que l'une n'a pas moins de valeur que l'autre. Avec quel soin ne veillons-nous pas, lorsque que le corps du Christ nous est donné, que rien n'en tombe de nos mains par terre : veillons donc, avec un soin égal, que la parole de Dieu qui nous est dispensée ne périsse dans notre cœur, pendant que nous sommes distraits ou que nous bavardons. Sont pareillement coupables celui qui aura écouté distraitement la parole de Dieu et celui qui aura laissé tomber par terre le corps du Christ, par négligence.

Si, au moment où commence la prédication, l'on distribuait des pierres précieuses, des boucles d'oreilles ou des bracelets d'or, j'aimerais bien savoir si nos filles voudraient se tenir debout pour les recevoir ? Sans nul doute, elles recevraient avec avidité et passion les bijoux qui leur seraient offerts. Quant à nous, nous ne pouvons, ni ne devons d'ailleurs offrir des joyaux matériels et c'est la raison pour laquelle on ne nous écoute pas volontiers. Mais il n'est pas juste qu'en administrant aux gens des dons spirituels, nous soyons jugés inutiles. L'auditeur bien disposé à la parole de Dieu saura qu'il reçoit des pendants d'oreilles envoyés du paradis, notre patrie. Le fidèle, exhorté à donner aux pauvres, s'il ouvre ses mains pour distribuer l'aumône, saura qu'il reçoit du Christ des bracelets en or. Notre chair sensuelle se pare pour peu de temps de bijoux matériels et nos yeux charnels s'y complaisent pour leur propre ruine ou pour celle des autres qui les convoitent : de même, l'âme sainte, grâce aux homélies sacrées, est parée comme avec les perles spirituelles et éternelles que sont les bonnes œuvres, afin de parvenir ornée et heureuse à l'amitié du céleste époux et au banquet nuptial ; ainsi on ne lui dira pas ce qui est écrit dans l'évangile : « Ami, comment es-tu entré ici n'ayant pas d'habits nuptiaux ?[1] » ni, parce qu'elle est pauvre et dépourvue de bijoux véritables : « Liez-lui mains et pieds et jetez-le dans les ténèbres extérieures où il y aura des pleurs et des grincements de dents[2] », mais, au contraire, l'âme sainte aura un accueil enviable à cause de la parure de ses bonnes œuvres : « Courage, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur.[3] »

Je vous en supplie, mes filles, prêtez grande attention à ce que nous allons dire. Quand une mère souhaite parer de ses propres mains sa fille et que celle-ci, dédaigneuse des ornements offerts, se penche en avant et bouge de-ci de-là, agitée, de sorte que sa mère ne peut arriver à ses fins, la fille ne se fait-elle pas à bon droit gronder ou corriger ? Imaginez-vous donc que je suis une mère pour vos âmes et que je souhaite vous faire tellement belles que nulle tache ou ride ne puisse être trouvée en vous devant le tribunal du juge éternel. Et non seulement je souhaite procurer à vos âmes des joyaux, mais encore des médicaments: je m'efforce de recoudre les déchirures, de rapiécer les accrocs, de guérir les blessures, de laver les souillures, de réparer les dommages et d'orner de perles spirituelles les parties saines. Si vous offrir tout ceci ne m'ennuie pas, pourquoi voulez-vous recevoir à contre-cœur ? Les bijoux terrestres et matériels nous coûtent très cher, si personne ne s'offre pour nous les acheter : combien plus les joyaux de l'âme. Or, nous les avons cherchés, non sans peine, pour les offrir gracieusement à vos âmes ; n'est-il pas juste que vous les receviez en toute charité ? Nous qui vous procurons des perles originaires du paradis, notre patrie, nous n'en voulons aucune rétribution, si ce n'est que vous écoutiez patiemment et volontiers nos instructions et que vous vous efforciez, selon vos moyens et avec l'aide de Dieu, à les mettre en pratique.

Frères très chers et vénérables filles, nous ne vous parlons pas ainsi parce que nous vous voyons accueillir de mauvais cœur la parole divine; grâce à Dieu, je me réjouis et j'exulte, plus qu'on ne peut imaginer et dire, en voyant votre docilité Cependant, désireux de vous voir mieux faire, nous nous permettons de vous rappeler même les recommandations que vous mettez en pratique, je le sais. Et puisque tous les fidèles, hommes et femmes, ne sont pas présents aux vigiles, je vous le demande, fils et filles, de rapporter fidèlement aux absents ce qui vous a été dit : vous serez récompensés non seulement pour vos efforts, mais également pour avoir amendé autrui.

Saint Césaire d'Arles

[1] Evangile selon saint Matthieu, XXII 12.

[2] Evangile selon saint Matthieu, XXII 13.

[3] Evangile selon saint Matthieu, XXV 21.

Le concile d'Orange

Canon 1. Quiconque dit que par la faute de la prévarication d'Adam, l'homme n'est pas amoindri en tout son être, c'est-à-dire en son corps et en son âme, mais croit que le corps seul est soumis à la corruption, tandis que la liberté de l'âme demeure intacte, trompé par l'erreur de Pélage, il se met en contradiction avec l'Ecriture qui dit : L'âme qui aura péché périra ; et : Ignorez-vous que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? et : On est esclave de celui par qui on s'est laissé vaincre.

Canon II. Quiconque affirme que la prévarication d'Adam n'a nui qu'à lui seul et non à sa descendance, ou enseigne que seule la mort du corps, qui est la punition du péché, mais non le péché lui-même, qui est la mort de l'âme, a été transmise par un seul homme à tout le genre humain, celui-là ne rend pas justice à Dieu et se met en contradiction avec l'Apôtre qui a dit : Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort ... et ainsi la mort a passé dans tous les hommes parce que tous ont péché.

Canon III. Quiconque dit que la grâce peut être conférée à la suite de la prière de l'homme, mais que ce n'est pas la grâce qui fait qu'elle soit demandée par nous, contredit le prophète Isaïe ainsi que l'Apôtre qui le cite : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas et je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas.

Canon IV. Quiconque prétend que c'est Dieu qui attend notre volonté pour nous purifier de nos péchés, et nie que ce soit l'inspiration et l'infusion du Saint-Esprit en nous qui fait que nous voulions être purifiés, celui-là résiste au Saint-Esprit lui-même qui a dit par la bouche de Salomon : La volonté est préparée par Dieu, et aussi à l'Apôtre qui, dans un salutaire enseignement, affirme que : C'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir.

Canon V. Quiconque dit que l'augmentation et le commencement de la foi, ainsi que l'attrait vers la croyance, par lequel nous croyons en celui qui justifie l'impie et parvenons à la régénération su saint Baptême, sont en nous, non par un don de la grâce, c'est à dire par une inspiration du Saint-Esprit corrigeant notre volonté en l'amenant de l'infidélité à la foi, de l'impiété à la piété, mais bien par notre nature, celui-là se montre adversaire des enseignements apostoliques, car le bienheureux Paul a dit : Nous avons confiance que celui qui a commencé en nous la bonne oeuvre, l'achèvera jusqu'au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et encore : Il nous a été donné à l'égard du Christ non seulement de croire en lui mais aussi de souffrir pour lui. Et encore : C'est par la grâce que vous avez été sauvés par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous ; c'est le don de Dieu.

- Donc, ceux qui disent que la foi par laquelle nous croyons en Dieu est un effet de la nature sont obligés d'admettre que tous ceux qui sont étrangers à l'Eglise du Christ sont d'une certaine façon des fidèles.

Canon VI. Quiconque dit que la miséricorde est conférée sans une grâce de Dieu, en raison de notre foi, de notre vouloir, de notre désir, de nos efforts, de notre travail, de nos prières, de nos veilles, de nos aspirations, de nos recherches, de notre assiduité à frapper, et que ce n'est pas l'infusion et l'inspiration du Saint-Esprit en nous qui fait que nous croyons, que nous voulons et que nous devenons capables de faire toutes ces choses comme il convient ; quiconque fait dépendre l'aide de la grâce de l'humilité et de l'obéissance humaine et n'admet pas que c'est par le don de la grâce que nous devenons obéissants et humbles, celui-là résiste à l'Apôtre disant : Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis.

Canon VII. Quiconque affirme pouvoir par la seule force de nature concevoir, comme il convient, une bonne pensée visant le salut de la vie éternelle, ou la choisir, ou donner son assentiment à la salutaire prédication de l'Evangile, sans l'illumination et l'inspiration du Saint-Esprit, qui donne à tous la suavité de l'assentiment à la vérité de la foi, celui-là est trompé par un esprit d'hérésie et ne comprend pas la parole de Dieu déclarant dans l'Evangile : Sans moi vous ne pouvez rien faire, ni celle de l'Apôtre : Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre aptitude vient de Dieu.

Canon VIII. Quiconque prétend que les uns peuvent parvenir à la grâce du baptême par un effet de la miséricorde, les autres par le libre arbitre, dont il est avéré qu'il est vicié en tous ceux qui sont nés de la prévarication du premier homme, démontre qu'il est étranger à la vraie foi.

Il affirme, en effet, que ce libre arbitre n'a pas été affaibli en tous par le péché du premier homme, ou bien il croit qu'il a été lésé de telle manière que certains hommes puissent encore par eux-mêmes, sans révélation divine, acquérir le mystère du salut éternel.

Le Seigneur lui-même enseigne que cette doctrine est contraire à la vérité, lui qui témoigne qu'aucun homme ne peut venir à lui si le Père ne l'attire point ; comme il a également dit à Pierre : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car la chair et le sang ne te l'ont pas révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. L'Apôtre dit aussi : Nul ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est en l'Esprit Saint.

Canon IX. C'est par un don de Dieu que nous avons de bonnes pensées, et que nous préservons nos pas des faussetés et de l'injustice, car chaque fois que nous faisons le bien, c'est Dieu qui fait en nous et avec nous que nous le fassions.

Canon X. Les régénérés et les saints doivent eux aussi toujours implorer l'aide de Dieu afin de pouvoir parvenir à une bonne fin, et pouvoir persévérer dans le bien.

Canon XI. Nul ne peut consacrer dignement quoi que ce soit à Dieu, s'il n'a reçu de lui ce qu'il veut lui consacrer, ainsi qu'il est écrit : Ce que nous avons reçu de ta main, nous te le donnons.

Canon XII. Dieu nous aime tel que nous serons par sa grâce, non tel que nous sommes par notre mérite.

Canon XIII. La liberté de la volonté qui a été affaiblie dans le premier homme ne peut être réparée que par la grâce du baptême : une chose perdue ne peut être rendue que par celui qui a pu la donner. C'est pourquoi la Vérité elle-même dit : Si le Fils nous a délivrés, alors vous êtes vraiment libres.

Canon XIV. Aucun malheureux ne peut être délivré de quelque misère que ce soit, si la miséricorde de Dieu ne le prévient ainsi que le dit le psalmiste : Que la compassion vienne au-devant de moi ; et : Mon Dieu, sa miséricorde viendra au-devant de moi.

Canon XV. L'état d'Adam, tel que Dieu l'avait formé, a été changé, mais en pis, par son iniquité ; l'état du fidèle, tel que le péché l'a établi, est changé, mais en mieux, par la grâce de Dieu. Le premier de ces changements est l'oeuvre du premier pécheur ; le second, selon le Psalmiste est l'oeuvre de la droite du Très-Haut.

Sermon VI

Quant à vous, mes frères, je vous demande instamment, vous tous qui savez vos lettres, de relire fréquemment la sainte Ecriture, et vous qui ne les savez pas, d'en écouter la lecture avec une oreille attentive. Car la lumière de l'âme et sa nourriture éternelle ne sont pas autre chose que la parole de Dieu, sans laquelle l'âme ne peut jouir de la vue ni même de la vie : notre corps meurt, faute d'absorber des aliments ; de la même façon, notre âme périt, faute de recevoir la parole de Dieu.

Saint Césaire d'Arles

Sermon XIII

Nous devons savoir qu'il n'est pas suffisant pour nous d'avoir reçu le nom de chrétiens, si notre conduite n'est pas chrétienne ; car le Seigneur a dit lui-même dans l'Evangile : A quoi sert de me dire : Seigneur ! Seigneur ! si vous ne faites pas ce que je dis ? (Luc VI 46) Tu aurais beau te dire mille fois chrétien et te signer sans arrêt de la croix du Christ, si tu ne fais pas l'aumône selon tes moyens, si tu ne veux pas avoir la charité, la justice et la chasteté, le nom de chrétien ne pourra t'être d'aucune utilité. C'est une grande chose que le signe du Christ, la croix du Christ : voilà pourquoi cette marque extérieure doit signifier quelque chose de grand et de précieux. A quoi sert de prendre pour ton cachet une bague en or, si c'est pour y inclure de la paille pourrie ? A quoi sert d'imprimer sur nos fronts et nos lèvres le signe du Christ, si, à l'intérieur de notre âme, nous cachons des péchés et des fautes ? Celui qui pèche en pensée, en parole, en action, sans vouloir se corriger, chaque fois qu'il se signe, au lieu d'atténuer son péché, il l'aggrave.

Saint Césaire d'Arles


Maurs - Abbatiale - Vitrail de l'abside - Le Christ Sauveur du monde,  entouré de saint Césaire et saint Sulpice (1845)

Sermon LIV

Si Dieu veut que nous confessions nos péchés, ce n'est pas que lui-même ne pourrait les connaître ; mais c'est parce que le diable souhaite trouver de quoi nous accuser devant le tribunal du Juge éternel : aussi voudrait-il que nous pensions plutôt à excuser nos péchés qu'à les accuser. Notre Dieu, au contraire, parce qu'il est bon et miséricordieux, veut que nous les confessions en ce monde, pour que nous ne soyons pas confondus à cause d'eux, ensuite, dans l'autre. Si donc nous confessons, lui, il épargne ; si nous avouons, lui, il pardonne.

Saint Césaire d'Arles

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/26.php

Césaire d’Arles : Sur la charité

Sermon 22

par Luc Fritz

Jeudi 10 septembre 2009 — Dernier ajout vendredi 9 avril 2010

Saint Césaire († 27 août 543) fut d’abord moine à Lérins, mais sa santé fragile ne lui permettait de suivre les austérités du monastère. Il vint à Arles pour se reposer. L’évêque lieu, Éone, l’agrégea à son clergé. Césaire lui succédera sur le siège épiscopal au début du sixième siècle. Le nouvel évêque prendra sa charge pastorale très à cœur, s’y vouant corps et âme notamment par la prédication. Nous disposons encore de plus de 200 de ses sermons, courts, vivants, destinés à stimuler la foi de ses ouailles et l’ardeur apostolique de son clergé.

Vous trouverez ci-dessous une petite homélie sur la charité, véritable richesse du chrétien, parce qu’elle n’est autre que Dieu lui-même.

Sur la charité

Frères bien-aimés, si nous pouvions nous offrir plus souvent à votre chère présence, il nous serait possible, avec l’aide du Christ, et en puisant aux sources abondantes des saintes Écritures, de répandre dans vos âmes, sinon de larges ruisseaux, du moins quelques pauvres gouttes ; de cette façon, la terre riche et fertile de votre cœur, ayant reçu la pluie de la parole de Dieu, pourrait produire une abondante moisson de bonnes œuvres ; ainsi le Maître, en venant dans le champ de votre âme, se réjouirait de trouver un rendement de trente, que dis-je, de soixante et même de cent pour un, récolte pour laquelle il prépare une grange dans le ciel, et non le feu de l’enfer. Mais puisque nos multiples occupations nous en empêchent, si nous, votre humble serviteur, ne pouvons nous rendre présent aussi souvent que vous le désireriez, nous avons l’intention de vous expliquer dans notre homélie, avec la permission de Dieu, quelque chose de court, mais de suffisamment important pour son utilité spirituelle ; dans cette brièveté, si vous faites bien attention, vous pouvez trouver ce qui convient à votre âme.

Quelle est donc cette chose, courte certes, mais si importante qu’elle pourrait suffire à l’humanité ? L’Apôtre le dit : « Le but de ce précepte, c’est la charité qui part d’un cœur pur, d’une conscience bonne et d’une foi sincère » (1 Tim 1, 5). Attention, mes frères ! Que peut-on trouver de plus magnifique dans la réalité que cette charité partant d’un cœur pur, d’une conscience bonne, d’une foi sincère ? Ces brèves paroles ont assez de charme pour être retenues par cœur, assez de douceur pour être gardées fidèlement. Quoi de plus doux que la charité, frères bien-aimés ? Celui qui l’ignore, qu’il goûte et qu’il constate. Que doit-il donc goûter, celui qui désire que la douceur de cette charité se fasse sentir de lui ? Écoutez, frères, la parole de l’Apôtre : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). Quoi de plus doux, mes frères ? Celui qui l’ignore, qu’il écoute le psalmiste : « Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon » (Ps 33, 9). Dieu donc est charité, et celui qui a la charité, Dieu demeure en lui et lui en Dieu (cf. Jn 6, 57 ; 1 Jn 4, 15).

2. Si tu as la charité, tu as Dieu ; et si tu as Dieu, que ne possèdes-tu pas ? Le riche, s’il n’a pas la charité, que possède-t-il ? Le pauvre, s’il a la charité, que ne possède-t-il pas ? On croit peut-être qu’il est riche, celui dont le coffre est plein d’or, et qu’il n’est pas riche, celui dont la conscience est pleine de Dieu. Non, mes frères ; celui-là seul se voit vraiment riche en qui Dieu daigne habiter. Que pourras-tu en effet ignorer des Écritures, si c’est la charité, c’est-à-dire Dieu, qui a pris possession de toi-même ? Quelles bonnes œuvres ne pourras-tu accomplir, si tu as mérité de porter en ton cœur la source des bonnes œuvres ? Quel adversaire craindre, si tu as mérité d’avoir en toi Dieu lui-même comme roi ? Retenez donc bien et gardez, frères bien-aimés, le doux et salutaire lien de la charité. Mais, avant toutes choses, gardez la charité vraie, non celle que l’on promet seulement en paroles sans la conserver dans son cœur, mais celle qui s’exprime par notre bouche tout en étant sans cesse présente à notre cœur. De cette façon se réalisera en nous la parole de l’Apôtre : « Enracinés et fondés dans la charité » (Éph 3, 17) : dans la charité, il n’y a jamais rien de mal, inversement dans la cupidité on n’a jamais rien trouvé de bon.

3. Ces deux racines, frères bien-aimés, sont plantées dans deux champs différents par deux cultivateurs différents : l’une par le Christ dans le cœur des bons, l’autre par le diable dans le cœur des méchants. De la racine de la charité ne pousse rien de mauvais, pas plus que rien de bon ne vient de celle de la cupidité. Car la Vérité ne ment pas, elle qui, dans l’Évangile, à propos de ces deux racines, déclare catégoriquement : « Un bon arbre produit de bons fruits, un mauvais arbre en produit de mauvais » ; et aussi « Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, pas plus qu’un mauvais ne peut en produire de bons » (Mt 7, 17.18). Ce n’est pas moi qui le dis, mes frères, c’est le Seigneur. Donc, que votre charité soit si riche qu’elle s’étende non seulement à vos amis, mais jusqu’à vos ennemis ; il est vraiment le fils de l’Amour, celui qui, selon le précepte du Seigneur, aura aimé même ses ennemis.

Mais maintenant que vous venez d’entendre la louange de la charité en même temps que la condamnation de la cupidité, que chacun réfléchisse et considère le champ de son cœur : celui qui reconnaîtra en lui-même la charité, qu’il se réjouisse, qu’il en garde avec toute la vigilance de son âme les saintes semences ; celui qui au contraire aura remarqué dans le champ de son cœur ne fût-ce qu’une petite racine de cupidité, avec l’aide du Christ, qu’il l’extirpe, pour y planter la charité.Car, tant qu’il n’aura pas voulu le faire, il ne pourra porter de bons fruits ; et comme il ne porte pas de bons fruits, le Seigneur dit de lui dans l’Évangile : « Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu » (Mt 7, 19). Si cela ne te plaît pas de donner des fruits exquis de charité, n’as-tu pas à craindre le feu avec le bois sec de tes péchés ? Oui, « tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu ». Tant que tu garderas la même racine, tu ne pourras donner des fruits normaux ; vainement tu promets le bien en paroles sans pouvoir le réaliser, aussi longtemps que la bonté n’est pas enracinée dans ton cœur. Ces deux racines donc, comme je l’ai dit, sont plantées par deux agriculteurs : l’une l’est par le Christ dans le cœur des fidèles, l’autre par le diable dans l’âme des superbes ; ainsi l’une est plantée au ciel, l’autre en enfer.

4. Mais quelqu’un va me dire : « Si elle est plantée dans le cœur des fidèles, ces fidèles à coup sûr on les voit encore en ce monde, comment donc cette racine peut-elle être plantée au ciel ? » Veux-tu savoir pourquoi ? C’est que les cœurs des fidèles sont le ciel, eux qui s’élèvent chaque jour vers lui à la voix du prêtre : « Élevons nos cœurs », alors tous répondent : « Nous les avons tournés vers le Seigneur ». Et l’Apôtre de son côté nous dit : « Notre vie est au ciel » (Phi 3, 20). Si donc la vie des fidèles est au ciel, parce que la vraie charité est en eux, c’est que la racine de la charité a été plantée au ciel. Inversement, la racine de la cupidité, qui est au cœur des superbes, parce que toujours ils désirent la terre, ne comprennent que la terre, plaçant en elle toute leur espérance, on peut bien dire qu’elle est planée en enfer.

5. Malgré cela, les pécheurs orgueilleux ne doivent pas désespérer, pas plus que les justes humbles s’enorgueillir en quoi que ce soit, comme si c’était leur propre mérite ; car si les justes se font des illusions sur eux-mêmes, ils perdent bientôt la racine de la charité ; et de leur côté si les pécheurs se tournent vers la pénitence, extirpent la cupidité, ils reprennent bientôt la plante de la charité. Donc ceux qui sont bons, qu’ils gardent ce qu’ils ont reçu comme un don de Dieu ; ceux qui sont mauvais, qu’ils aient à cœur de recouvrer ce qu’ils ont tristement perdu.

Que personne ne se réserve de faire pénitence et garder la douceur de la charité plus tard, au moment où l’on est en train de quitter la vie ; que personne ne remette en somme à la vieillesse pour recourir au remède de la pénitence, car on ne sait « de quoi le jour prochain sera fait » (Pr 27, 1). Quel risque de différer son salut jusqu’au temps de la vieillesse, alors qu’on ne peut être certain d’un seul jour de délai ! Donc, si nous voulons ne pas avoir à craindre la mort, nous devons être toujours prêts, afin que, quand le Seigneur nous fera rappeler de ce monde, nous paraissions devant le Juge éternel avec une conscience tranquille et libre, non avec désespoir, mais avec joie, et que nous ayons le bonheur d’entendre alors ces paroles : « C’est bien, serviteur bon et fidèle, puisque tu as été fidèle pour de petites choses, je t’établirai sur de grandes ; entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25, 21). Que dans sa bonté, il nous conduise à cette joie, le Seigneur qui vit et règne.

Sources :

Saint Césaire d’Arles, textes choisis traduits et présentés par Albert Blaise, les Éditions du Soleil Levant, Namur 1962, p. 79-85.

Sermon xxii, Corpus Christianorum ciii, p. 99-103.

SOURCE : http://www.patristique.org/Cesaire-d-Arles-Sur-la-charite

Césaire, archevêque d'Arles, primat des Gaules, confie à sa sœur Césaria la communauté de religieuses qui va s'installer à Notre-Dame-de-la-Barque, aujourd'hui Les-Saintes-Maries-de-la-Mer.


Saint Caesarius of Arles

Memorial

27 August

Profile

Brother of Saint Caesaria of Arles. Entered the monastery at Lérins at age 18, and worked as his house’s cellarer. His devotion to duty earned him the enmity of some of his brother monks who were too interested in the house wines. Illness forced him to leave the monastery, and while he recovered in Arles, his uncle Eonusbishop of Arles, had him transferred from Lérins.

Priestordained by Saint Eonus. Spent three years reforming a monastery that had lost discipline. Reluctant bishop of Arles in 503; he would rule his see for 40 years. Noted reformer and opponent of Arianism in his see, he presided over several synods where he insisted on discipline and orthodox teaching. He regularly visited his parishes, and was a successful preacher; several of his sermons have survived to today. He ordered that the Divine Office be sung every day in his churches. Built a convent in Arles with his sister as abbess, and wrote a rule for its nuns. His work restored confidence his clergy, and brought many back to the faith. Spiritual teacher of Saint Cyprian, whom he consecrated as bishop.

In 505 he was exiled to Bordeaux by King Alaric II of the Visigoths who was under the mistaken impression that Caesarius was trying to make Arles part of Burgundy. When the accusation was disproved, Caesarius was allowed to return to his diocese. There he helped the victims of the seige of Arles by the forces of Burgundy. He was arrested for political reasons when Theodoric the Ostrogoth seized Arles, but the charges were dropped and Caesarius freed in 513.

Pilgrim to RomeItaly. Apostolic delegate to Gaul, receiving the pallium from Pope Saint Symmachus, repeatedly the first time a western bishop was so honoured. Attended the Council of Orange in 529, and led the movement to condemn Semi-pelagianism. Published Brevarium Alarici, an adaptation of Roman law; it became the civil law of all Gaul. Following the fall of Arles by the Franks in 536, Caesarius moved his offices and residence to Saint John’s convent where he lived out his last seven years, spending much of his time in prayer.

Born

470 at Châlons, BurgundyGaul (modern France)

Roman citizen

Died

27 August 543 at Saint John’s conventArlesGaul (modern France)

Canonized

Pre-Congregation

Patronage

against fire

Representation

bishop with crozier and papal pallium

sword stuck through a book

glove on a book

bishop tending to sick people

bishop distributing alms to the poor

bishop saving monks from a burning monastery

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Lives of the Saints, by Father Francis Xavier Weninger

New Catholic Dictionary

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

books

Dictionary of Saints, by John Delaney

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Wikipedia

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Abbé Christian-Philippe Chanut

Diocese de Frejus-Toulon

La fête des prénoms

fonti in italiano

Cathopedia

Santi e Beati

Wikipedia

nettsteder i norsk

Den katolske kirke

MLA Citation

“Saint Caesarius of Arles“. CatholicSaints.Info. 18 April 2021. Web. 26 August 2021. <https://catholicsaints.info/saint-caesarius-of-arles/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-caesarius-of-arles/

Buste-reliquaire de saint Césaire, église abbatiale Saint-Césaire, MaursCantal.


St. Caesarius of Arles

Bishop, administrator, preacher, theologian, born at Châlons in Burgundy, 470-71, died at Arles, 27 August, 543, according to Malnory. He entered the monastery of Lérins when quite young, but his health giving way the abbot sent him to Arles in order to recuperate. Here he won the affection and esteem of the bishop, Æonus, who had him ordained deacon and priest. On the death of the bishop Caesarius was unanimously chosen his successor (502 or 503). He ruled the See of Arles for forty years with apostolic courage and prudence, and stands out in the history of that unhappy period as the foremost bishop of Gaul. His episcopal city, near the mouth of the Rhone and close to Marseilles, retained yet its ancient importance in the social, commercial, and industrial life of Gaul, and the Mediterranean world generally; as a political centre, moreover, it was subject to all the vicissitudes that in the early decades of the sixth century fell to the lot of Visigoth and OstrogothBurgundian and Frank. Eventually (538) the latter, under King Childebert, obtained full sway in ancient Gaul. During the long conflict, however, Caesarius was more than once the object of barbarian suspicion. Under Alaric II he was accused of a treasonable intention to deliver the city to the Burgundians, and without examination or trial was exiled to Bordeaux. Soon, however, the Visigoth king relented, and left Caesarius free to summon the important Council of Agde (506), while in harmonious co-operation with the Catholic hierarchy and clergy he himself published the famous adaptation of the Roman Law known as the "Breviarium Alarici", which eventually became the civil code of Gaul. Again in 508, after the siege of Arles, the victorious Ostrogoths suspected Caesarius of having plotted to deliver the city to the besieging Franks and Burgundians, and caused him to be temporarily deported. Finally, in 513, he was compelled to appear at Ravenna before King Theodoric, who was, however, profoundly impressed by Caesarius, exculpated him, and treated the holy bishop with much distinction. The latter profited by the occasion to visit Pope Symmachus at Rome. The pope conferred on him the pallium, said to be the first occasion on which it was granted to any Western bishop. He also granted to the clergy of Arles the use of the dalmatic, peculiar to the Roman clergy, confirmed him as metropolitan, and renewed for him personally (11 June, 514) the dignity of Vicar of Apostolic See in Gaul, more or less regularly held by his predecessors (see VICAR APOSTOLICTHESSALONICA; VIENNE), whereby the Apostolic See obtained in Southern Gaul — still Roman in language, temper, law, and social organization — an intelligent and devoted co-operator who did much to confirm the pontifical authority, not alone in his own province, but also throughout the rest of Gaul. He utilized his office of vicar to convoke the importance series of councils forever connected with his name, presided over by him, and whose decress are, in part or entirely, his own composition. These are five in number: Arles (524), Carpentras (527), Orange (II) and Vaison (529), and Marscilles (533), the latter called to judge a bishop, Contumeliosus of Riez, a self-confessed adulterer, but who managed later to obtain a reprive through Pope Agapetus, on the plea of irregular procedure, the final outcome of the case being unknown. The other councils, whose text may be read in Clark's translation of Hefele's "History of the Councils" (Edinburgh, 1876-96), are of primary importance for the future religious and ecclesiastical life of the new barbarian kingdoms of the West. Not a few important provisions were later incorporated into the traditional or written law of the Western Church, e.g. concerning the nature and security of ecclesiastical property, the certainty of support for the parochial clergy, the education of ecclesiastics, simple and frequent preaching of the Word of God, especially in country parishes, etc. Caesarius had already drawn up a famous resume of earlier canonical collections known to historians of canon law as the "Statuta Ecclesiae Antiqua", by the inadvertence of medieval copyist wrongly attributed to the Fourth Council of Carthage (418), but by Malnory (below, 53-62, 291-93) proved to be the compilation of Caesarius, after the Ballerini brothers had located them in the fifth century, and Maassen had pointed out Arles as the place of compilation. The rich archives of the Church of Arles, long before this a centre of imperial administration in the West and a papal direction, permitted him to put together, on the borderline of the old and the new, this valuable summary, or speculum, of ancient Christian life in the Roman West, in its own way a counterpart of the Apostolic Constitutions and the Apostolic Canons (see CANONS APOSTOLIC) for the Christian Orient. If we add to these councils his own above-mentioned council of Agde, those of GeroneSaragossaValencia and Lérida in Spain (516-524), and these of Epaone (517) and Orléans (538, 541) in Gaul (influenced by Caesarius, Malnory, 115, 117), we have a contemporary documentary portrait of a great Gallo-Roman ecclesiastical legislator and reformer whose Christian code aimed at and obtained two things, a firm but merciful and humane discipline of clergy and people, and stability and decency of ecclesiastical life both clerical and monastic. To a Catholic mind the above-mentioned Second Council of Orange reflects special credit on Caesarius, for in it was condemned the false doctrine concerning grace known as Semipelagianism (g. v.); there is good reason for believing that the council's decrees (Hefele, ad. an. 529; P.L., XXXIX, 1142-52) represent the work (otherwise lost) "De gratiâ et libero arbitrio" that Gennadius (De vir. ill., c. 86) attributes to Caesarius, and which he says was approved and widely circulated by Felix IV (526-530). It is noteworthy that in the preface to the acts of the council, the Fathers say that they are assembled at the suggestion and by the authority of the Apostolic See, from which they have received certain propositions or decrees (capitula), gathered by the ancient Fathers from the Scriptures concerning the matter in hand; as a matter of fact the decrees of the council are taken almost word for word, says de la Bigne (op. cit., 1145-46), from St. Augustine. Finally the confirmation of the council's doctrinal decrees by Boniface II (25 Jan., 531) made them authoritative in the Universal Church.

Caesarius, however, was best known in his own day, and is still best remembered, as a popular preacher, the first great Volksprediger of the Christians whose sermons have come down to us. A certain number of these discourses, forty more or less, deal with Old Testament subjects, and follow the prevalent typology made popular by St. Augustine; they seek everywhere a mystic sense, but avoid all rhetorical pomp and subtleties, and draw much from the admirable psalm-commentary, "Enarrationes in Psalmos", of St. Augustine. Like the moral discourses, "Admonitiones", they are quite brief (his usual limit was fifteen minutes), clear and simple in language, abounding in images and allusions drawn from the daily life of the townsman or the peasant, the sea, the market, the vineyard, the sheepfold, the soil, and reflecting in a hundred ways the yet vigorous Roman life of Southern Gaul, where Greek was still spoken in Arles and Asiatic merchants still haunted the delta of the Rhone. The sermon of Caesarius opens usually with an easy and familiar introduction, offers a few plain truths set forth in an agreeable and practical way, and closes with a recapitulation. Most of the sermons deal with the principles of Christian morality, the Divine sanctions: hell and purgatory (for the latter see Malnory, 185-86), the various classes of sinners, and the principal vices of his day and surroundings: public vice, adultery and concubinage, drunkenness, neglect of Mass, love of (landed) wealth, the numerous survivals of a paganism that was only newly overcome. In them the popular life of the Provincia is reproduced, often with photographic accuracy, and frequently with naive good-nature. These sermons are a valuable thesaurus for historical students, whether of canon law, history of dogma, discipline, or liturgy.

Many of these sermons were frequently copied in with works of St. Augustine, whose text, as stated, they often reproduced. The editio princeps is that of Gilbertus Cognatus Nozarenus (Basle, 1558), and includes forty sermons, of which, according to Arnold (see below, 492), only about twenty-four were surely genuine. The great Maurists, Constant and Blancpain, made clear his title to 103, which they printed in the appendix to the fifth volume of the Benedictine edition of St. Augustine (P.L., LXVII, 1041-90, 1121-25). Casimir Oudin, the ex-Premonstratensian and familiar in his Catholic period with the aforesaid Maurists, intended (1722) to bring out a special edition of the sermons and the writings of Caesarius, the former of which he calculated as one hundred and fifty-eight in number. The Benedictine editors of the "Histoire Littéraire de la France" (III, 200-217) put down as surely genuine one hundred and twenty-two or one hundred and twenty-three. Joseph FesslerBishop of St. Pölten, had planned an addition of St. Caesarius, but death (1872) surprised him, and his materials passed to the Benedictines of Maredsous in Belgium, who have confided this very important task to Dom Germain Morin. In the "Revue Bénédictine" (Feb., 1893) he made known the principles and the method of his new edition. Several other essays from the same pen and in the same place represent the choicest modern learning on the subject.

In the history of monastic life and reforms in Gaul, Caesarius occupies an honourable place between St. Martin of Tours and St. Honoratus of Lérins on the one hand, and St. Columbanus on the other, while he is a contemporary of St. Benedict, and in fact survived him but a few months. He composed two rules, one for men ("Ad Monachos"), the other for women ("Ad Virgines"), both in Migne, P.L., LXVII, 1099 sqq., 1103 sqq., reprinted from Holstein-Brockie, "Codex regularum monasticarum" (Augsburg, 1759). The rule for monks is based on that of Lérins, as handed down by oral tradition, but adds the important element of stability of profession (ut usque ad mortem suam ibi perseveret, c. i), a legal renunciation of one's property, and a more perfect community of goods. This rule soon gave way to the Rule of Columbanus, and with the latter, eventually to the Rule of St. Benedict. The rule for nuns, however, had a different fate. "It was the work of his whole life", says Malnory (257) and into it he poured all his prudence, tenderness, experience, and foresight. It borrows much from the famous Epistle ccxi of St. Augustine and from John Cassian; nevertheless it was the first rule drawn up for women living in perfect community, and has remained the model of all such. Even today, says Malnory (263), "it unites all the conditions requisite for a cloistered nunnery of strict observance". His own sister, St. Caesaria, was placed at the head of the monastery (first built in the famous Aliscamps, outside the walls of Arles, afterwards removed within the city), which at the death of the holy founder counted two hundred nuns. It astonished his contemporaries, who looked upon it as an ark of salvation for women in those stormy times, and drew from Pope Hormisdas a cry of admiration, preserved for us in the letter by which, at the request of Caesarius, he approved and confirmed this new work (super clericorum et monasteriorum excubias consuetas puellarum quoque Dei choros noviter instituisse te, P.L., LXVII, 1285).

The pope also confirmed the full exemption of the abbess and her nuns from all episcopal authority; future bishops could only visit them occasionally, in the exercise of their pastoral duties, or in case of grave violation of the rule. Elections, constitution, internal administration, even the choice of the Mass-priest, were confided exclusively to the community in keeping with the rule that Caesarius did not cease to perfect at all times; in the "Recapitulatio" which he finally added (and in his Testament) he insists again on the quasi-complete exemption of the monastery, as though this freedom from all external control or interference seemed to him indispensable. The nuns on entering made a solemn promise to remain until death; moreover, at his request, Pope Symmachus invalidated the marriage of any professional nun (Malnory, 264). The convent furniture was of the simplest and no paintings were allowed (a provision afterwards distorted in favour of Iconoclasm). Spinning of wool, the manufacture of their own garments, the care of the monastery, were their chief occupations, apart from prayer and meditation. It is to be noted, however, that the bishop provided for the copying of the Scriptures (inter psalmos et jejunia, vigilias quoque ac lectiones libros divinos pulchre scriptitent virgines Christi) under the direction of Caesaria. In the course of the sixth century the rule of the nuns was elsewhere in Gaul adapted to monasteries of men, while numerous monasteries of women adopted it outright, e.g. the famous Abbey of the Holy Cross at Poitiers founded by St. Radegundis. Its extension was also favoured by the fact that not a few of his disciples became bishops and abbots, and as such naturally introduced the ideal of religious life created by their venerated master. When his end drew near, he made his will (Testamentum), with all the formalism of Roman law, in favour of his beloved nuns (P.L., LXVII, 1139-40; Baronius, Ann. Eccl., ad an. 308, no. 25), commending them and their rule to the affection of his successor, and leaving to his sister Caesaria, as a special memento, a large cloak she had made for him (mantum majorem quem de cannabe fecit). The genuinity of this curious and valuable document has been called in question, but without sufficient reason. It is accepted by Malnory, and has been re-edited by Dom Morin (Revue Bénédictine, 1896, XVI, 433-43, 486). Caesarius was a perfect monk in the episcopal chair, and as such his contemporaries revered him (ordine et officio clericus; humilitate, charitate, obedientia, cruce monachus permanet--Vita Caesarii, I, 5). He was a pious and a peaceful shepherd amid barbarism and war, generous and charitable to a fault, yet a great benefactor of his Church, mindful of the helpless, tactful in dealing with the powerful and rich, in all his life a model of Catholic speech and action.

We may add that he was the first to introduce in his cathedral the Hours of Terce, Sext, and None; he also enriched with hymns the psalmody of every Hour.

Sources

MORIN in Revue Bénédictine (Maredsous, 1891-1908), passim; LEJAY, St. Césaire d'Arles in Revue du Clergé français (Paris, 1895), IV, 97, 487, and Revue biblique (Paris, 1895), IV, 593; MALNORY, St. Césaire Evêque d'Arles (Paris, 1894), bibliography; ARNOLD (non-Catholic), Caesarius von Arelate und die gallische Kirche seiner Zeit (Leipzig, 1894). For the long conflict concerning the primacy of Gaul, between the churches of Arles and Vienne, see GUNDLACH, Der Streit der Bisthümer Arles und Vienne um den Primatus Galliarum in Neues Archiv (1888-90), XIV, 251, XIV, 9, 233; DUCHESNE, La primatie d'Arles, in Mém. de la Soc. des Antiquaires de France (1891-92), II, 155; SCHMITZ, Der Vikariat von Arles in Hist. Jahrbuch (1891), XII, 11, 245. For the general history of the Church of Arles at this period, see DU PORT, Histoire de l'Église d'Arles, tirée des meilleurs auteurs (Paris, 1690); SAXIUS, Pontificium Arelatense (Aix-en-Provence, 1629); TRICHAUD, Hist. de la sainte église d'Arles (N'mes-Paris, 1856); and for the political and social life of the period, FAURIEL, Hist. de la Gaule méridionale sous les conquérants germains (Paris, 1856); DAHN, Könige der Germanen (Leipzig, 1885).

Shahan, Thomas. "St. Caesarius of Arles." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company, 1908. 27 Aug. 2021 <http://www.newadvent.org/cathen/03135b.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Matthew Reak.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/03135b.htm


église Saint-Césaire d'Arles, Arles,quartier de la Roquette,  place Saint Césaire, entre les rues de la Roquette au nord-ouest, Théophile Rives au sud-ouest et Parade au nord-est


Weninger’s Lives of the Saints – Saint Caesarius, Bishop of Arles

Article

Saint Caesarius, one of the most famous bishops ot France, was born in the territory of Chalons on the Saone. His parents were very distinguished not only on account of their nobility, but also for their blameless lives. When only seven years old, Caesarius already evinced great love towards the poor, whom he sought to assist by every means in his power. One day, meeting a half naked beggar, he took off his own clothes and gave them to him. He despised all that is temporal, from the moment he became acquainted with the world and its vanities. Hence he went, without the knowledge of his parents, to the bishop, desiring to serve God in the Church. After some time, he retired, with the permission of the bishop, into the monastery at Lerins, as he desired to lead a more perfect life. His piety and his severity towards himself, caused him to be greatly admired by all the monks. The Abbot soon perceived that the health of his fervent young disciple was considerably impaired, and as no remedies had the desired effect, he sent him to his native place for his recovery. The bishop of Arles called him immediately, and with the Abbot’s permission, ordained him priest He then made him Abbot of another monastery, in the suburbs of the city, the functions of which office he administered during several years, to the great satisfaction of all in his charge. When, later, the bishop of Arles became sick and felt that his last hour was approaching, he expressed the wish that Caesarius might be his successor. This wish was fulfilled; for, no sooner had the bishop expired, than Caesarius was chosen to fill the vacant see. Although the holy Abbot, in his deep humility, endeavored to evade this honor, and concealed himself for a time in a vault among the tombs, he was soon found and forcibly placed upon the Episcopal throne. When installed in his new dignity, the Saint endeavored to administer the functions which heaven had entrusted to him, with the utmost perfection.” He preached daily, sometimes twice in one day, and admonished all, with great energy, to amend their lives, and to walk in the path of the righteous. Every year, he visited all the cities and villages in his diocese, as he desired to instruct the ignorant, comfort the afflicted, and convert the sinners. A true father to the poor, he dismissed none without giving them aims. He used to say that the income of a bishop was a charitable foundation of the Church for the maintenance of the poor. In the Churches he allowed not the slightest irreverence, either in indecent clothes or in behavior. He defended the Catholic faith most valiantly against the Arians and Pelagians. He also wrote several sermons and instructions, in order that those who could not hear him might be provided by him with means to learn the path leading to heaven. He was present at several Councils, presiding at some, and at all of them he manifested his apostolic zeal fer the welfare of the true faith. He insisted also, that all under him should strictly keep the ordinances which these Councils had decreed. This zeal provoked the enmity of some, who were ill-disposed, and who, therefore, conspired against him and sent Licinian, a notary, to the Gothic king, Alaric, to accuse the holy bishop of being in league with the Duke of Burgundy. Alaric, without investigating the case, banished the innocent prelate to Bordeaux. Soon after his arrival there a conflagration broke out in the city, which threatened to destroy it; but when Saint Caesarius, at the request of the inhabitants, prayed to God to spare the people, the flames lost their fury and the fire was extinguished. The holiness of Caesarius soon made his innocence known, and Alaric, recalling him to his see, intended to punish his false accusers with death, but Caesarius himself obtained pardon for them. On another occasion, he was accused, almost at the same time, by the Jews and by the Arians. that he had plotted to betray the city of Arles to the French, who were besieging it. The innocent bishop was taken prisoner and sentenced to die. He was about to be cast into the Rhone, when the letter of a Jew was produced, who had promised the besiegers to open one of the gates of the city, on condition that all the Jews should be exempt from pillage. In this manner, the innocence of the bishop was known, and he was released from imprisonment. After the raising of the siege, all the sick, the poor, and the captives flocked around him for help, and he gave all he had to assist them. As, however, this was not sufficient, he spared not the vessels of the Church, but sold them for the maintenance of the needy. This gave the enemies of the holy prelate a new cause of complaint, and they accused him to King Theodoric of having used the treasures of the Church to enrich the enemy. The King called the bishop to Ravenna to justify himself. The holy man, in the consciousness of his innocence, appeared fearless and cheerful, and the King trembled when he looked into his venerable face, and his heart was moved with reverence towards him. Repressing every sign of anger or suspicion, he met him most kindly, and dismissed him with every expression of the highest regard. Soon after, the holy bishop received, as a mark of the King’s esteem, a costly present in silver. The Saint received it gratefully, but sold it and ransomed many captives with the money, which made him rise higher in the King’s estimation. To some persons, who said that he spent too much for the prisoners, he answered: “What would you wish, if you had to sigh in captivity? Is it not right that we should do to others, as we would wish others to do to us?”

After the virtue of Saint Caesarius had been sufficiently tried by adversity and suffering, God called him to receive his recompense. A revelation made his approaching end known to him. About the middle of August he fell ill; his pains were great, but his patience was still greater. God granted him, before his death, a foretaste of heavenly joys, by an inner comfort and by divine visions. Having devoutly received the holy sacraments, he ended his holy life amid most pious exercises, in the 74th year of his age.

Practical Considerations

• What would you wish yourself, if you had to sigh in such captivity?” asked Saint Caesarius of those who blamed him for his mercy towards the prisoners. This is surely a most important question, and it ought to animate every Christian to show himself charitable towards the sick, the poor and those in prison. The sign of a Christian is love towards his neighbor, which Christ announces with the words: “By this shall all men know that you are my disciples, if you have love one for the other.” (John 13) This love obliges us to do towards our neighbor as we would desire that he should do to us. If you were poor, sick, forsaken by all, or imprisoned, how would you desire that we should act towards you? Answer this yourself, and consider well, that you ought to act in the same manner towards those who are poor, sick, or imprisoned. If you will not do this, say not that you love your neighbor as a Christian is bound to love him. But if you do, rest assured, that such practical exercise of charity will be very pleasing to the Lord and of great merit to you. The first you may know from the fact, that Christ receives all such works of charity as if they had been done to Himself, as I have told you elsewhere, and He also regards it as refused to Himself, if you deny your assistance to your neighbor. “I was sick, and you visited me; I was in prison, and you came to me. As long as you did it unto one of these, my least Brethren, you did it to me … I was sick and in prison, and you did not visit me. As long as you did it not to one of these least, neither did you do it to me.” Thus speaks Our Lord, in His description of the last judgment. The second is made clear by the very fact, that these works of charity will be recompensed with an eternal reward, according to the words which Christ will pronounce on the last day; “Come, ye blessed of my Father, possess ye the kingdom prepared for you from the foundation of the world; for I was hungry, and you gave me to eat, etc.”

• Saint Caesarius permitted no disrespect in the Churches, no frivolity either in dress or manners, but punished all such offences. He acted rightly; for, we ought to avoid, especially while at Church, every thing that may in the least displease God. What benefit can we otherwise expect from going to Church? Have we not, in such case, reason to fear that we shall return from Church with more sins than we were guilty of before, or that the words of Saint Ambrose will be true of us: “They go with small sins into Church, and return from it with greater.” It is truly inexcusable to offend God in the very place where we ought to reconcile Him to us; to augment the number of sins, where we seek pardon for those already committed and to deserve new punishment, where we come to be forgiven. Search your conscience, and if you have erred in this, try to reform. Do not laugh, talk, jest, or look curiously about at those sacred moments when all ought to bow their knees before the Almighty. Be not one of those godless persons who make a playhouse, or a market-place of the temple of God, and who discuss their affairs there, give and receive commissions, and who not only do not pray themselves, but disturb others in their devotion. How offensive this must be in the sight of God! The walls of the Church, dedicated so solemnly to the Most High, the altar, upon which the most Holy Sacrifice is offered to heaven, all these should inspire you with piety. But the children of the world, blind to all that is holy, have eyes only for that which they should least of all seek in a Church. Dare any one say that these are trifles? If our Lord, in holy wrath, punished those who desecrated the vestibule of the temple by traffic and usury, how will He punish those who dare to desecrate the much more holy and sacred temples of Christianity, by conduct so contrary to all true devotion to the holy Founder of the true faith? Take care that you yourself do not experience it to your own great damage. “Fear Him,” says the holy pope Stephen, “who with a whip made of cords, drove the buyers and sellers out of the Temple.”

MLA Citation

Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Caesarius, Bishop of Arles”. Lives of the Saints1876. CatholicSaints.Info. 28 April 2018. Web. 27 August 2021. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-caesarius-bishop-of-arles/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-caesarius-bishop-of-arles/


Caesarius (3), St., bishop of Arles by John Gibson Cazenove

Caesarius (3), St., sometimes called of Châlons (Cabillonensis seu Cabellinensis) from his birthplace Châlons-sur-Saône; but more usually known as Caesarius of Arles (Arelatensis) from his see, which he occupied for forty years. He was certainly the foremost ecclesiastic in the Gaul of his own age. The date of his birth lies between A.D. 468 and 470; the date of his death is Aug. 27, 542.

Authorities.—(1) The biography, written by his admiring disciple, St. Cyprian, bp. of Toulon (Tolonensis) with the aid of other ecclesiastics (ed. by d’Achery and Mabillon in the Acta Sanctorum Ord. S. Benedicti, Venet. 1733, tom. i. p. 636, et sqq., also in the Bollandists' Acta Sanctorum under date of Aug. 27).  (2) His will, first published by Baronius (Annal. tom. vi. ad ann. 508) from archives preserved at Arles; also given by Surius, l.c.; a document of some interest for the student of Roman law, but thought by Brugsch (archives of the Society of Ancient History) to be a forgery of Hincmar of Rheims.  (3) Acts of various councils, over all of which Caesarius presided (Labbe, Concilia, tom. ii. pp. 995‒1098, ed. Parisiis, 1714).  (4) The Regula ad Monachos and Regula ad Virgines, drawn up by him for a monastery and a convent of his own foundation (ed. by Holstenius in his Codex Regularum; and by P. de Cointe in his Annales Ecclesiastici Francorum). Trithemius, fixing the date of Caesarius much too late, fell into the error of supposing him to be a Benedictine.  (5) His sermons. Of these 40 were pubd. at Basle in 1558; 46 in a Bibliotheca Patrum, ed. at Leyden in 1677; 14 more in another Bibl. Patr. of Gallandi, Venice 1776 (cf. Oudin in Comment. de Script. Eccles. vol. i. p. 1339); and 102, formerly ascribed to St. Augustine, are by the Benedictine editors assigned to Caesarius (Appendix to tom. v. of the works of St. Augustine). Others have been separately pubd. by Baluz; but Neander justly remarks that a complete collection of his sermons, conveying so much important information respecting the character of Caesarius and his times, still remains a desideratum (Church Hist. vol. v. p. 4, note). Cf. also A. Malnory, St. Césaire, évêque d’Arles (Paris, 1894); Arnold, Cesarius von Arelate, (Leipz. 1894).

Life.—Caesarius was born at Châlons of pious parents. His sister Caesaria afterwards presided over the convent which he founded, and to her he addressed his Regula ad Virgines. At the age of thirteen he betook himself to the famous monastery of Lerins (Lerinum), where he rapidly became master of all which the learning and discipline of the place could impart. Having injured his health by austerities, he was sent to Arles (Arelate) to recruit. There the bp. Eonus, having made his acquaintance, ordained him deacon and then presbyter. For three years he presided over a monastery in Arles; but of this building no vestige is now left.

At the death of Eonus the clergy, citizens, and persons in authority proceeded, as Eonus himself had suggested, to elect Caesarius, sincerely against his own wish, to the vacant see. He was consecrated in A.D. 502, being probably about 33 years of age. In the fulfilment of his new duties he was courageous and unworldly, but yet exhibited great power of kindly adaptation. He took great pains to induce the laity to join in the sacred offices, and encouraged inquiry into points not made clear in his sermons. He also bade them study Holy Scripture at home, and treat the word of God with the same reverence as the sacraments. He was specially zealous in redeeming captives, even selling church ornaments for this purpose.

A notary named Licinianus accused Caesarius to Alaric as one who desired to subjugate the civitas of Arles to the Burgundian rule. Caesarius was exiled to Bordeaux, but was speedily, on the discovery of his innocence, allowed to return. He interceded for the life of his calumniator. Later, when Arles was besieged by Theodoric, apparently c. A.D. 512, he was again accused of treachery and imprisoned. An interview with the Ostrogothic king at Ravenna in A.D. 513 speedily dispelled these troubles, and the remainder of his episcopate was passed in peace.

The directions of Caesarius for the conduct of monks and nuns have been censured as pedantic and minute. They certainly yielded to the spread of the rising Benedictine rule, but must be judged by their age and in the light of the whole spirit of monasticism.

As the occupant of an important see, the bishop of Arles exercised considerable influence, official as well as personal. Caesarius was liberal in the loan of sermons, and sent suggestions for discourses to priests and even bishops living in Spain, Italy, Gaul, and France (i.e. the province known as the Isle of France). The great doctrinal question of his age and country was that of semi-Pelagianism. Caesarius, though evidently a disciple of St. Augustine, displayed in this respect considerable independence of thought. His vigorous denial of anything like predestination to evil has caused a difference in the honour paid to his memory, according as writers incline respectively towards the Jesuit or Jansenist views concerning divine grace.

The most important local council over which Caesarius presided was that of Orange. Its statements on the subject of grace and free agency have been justly eulogized by modern historians (see, e.g., Canon Bright's Church History, ch. xi. ad fin.). The following propositions are laid down in canon 25: "This also do we believe, in accordance with the Catholic faith, that after grace received through baptism, all the baptized are able and ought, with the aid and co-operation of Christ, to fulfil all duties needful for salvation, provided they are willing to labour faithfully. But that some men have been predestinated to evil by divine power, we not only do not believe, but if there be those who are willing to believe so evil a thing, we say to them with all abhorrence anathema. This also do we profess and believe to our soul's health, that in every good work, it is not we who begin, and are afterwards assisted by Divine mercy, but that God Himself, with no preceding merits on our part, first inspires within us faith and love." On the express ground that these doctrines are as needful for the laity as for the clergy, certain distinguished laymen (illustres ac magnifci viri) were invited to sign these canons. They are accordingly subscribed by 8 laymen, and at least 12 bishops, including Caesarius. [ Pelagianism.]

As a preacher, Caesarius displayed great knowledge of Holy Scripture, and was eminently practical in his exhortations. Besides reproving ordinary vices of humanity, he had often to contend against lingering pagan superstitions, as auguries, heathen rites on the calends, etc. His sermons on O.T. are not critical, but dwell on its typical aspects.

Some rivalry appears to have existed in the 6th cent. between the sees of Arles and Vienne, but was adjusted by pope Leo, whose adjustment was confirmed by Symmachus. Caesarius was in favour at Rome. A book he wrote against the semi-Pelagians, entitled de Gratiâ et Libero Arbitrio, was sanctioned by pope Felix; and the canons passed at Orange were approved by Boniface II. The learned antiquary Thomassin believed him to have been the first Western bishop who received a pall from the pope. Guizot, in his Civilisation en France, cites part of one of his sermons as that of a representative man; while Neander has nothing but eulogy for his "unwearied, active, and pious zeal, ready for every sacrifice in the spirit of love," and his moderation on the controversy concerning semi-Pelagianism. This is indeed the great glory of Caesarius. He more than anticipates the famous picture drawn by Chaucer of a teacher, earnest, sincere, and humble, but never sparing reproof where needed.

[J.G.C.]

Dictionary of Christian Biography and Literature edited by Henry Wace and William Coleman Piercy

SOURCE : https://en.wikisource.org/wiki/Dictionary_of_Christian_Biography_and_Literature_to_the_End_of_the_Sixth_Century/Caesarius_(3),_St.,_bishop_of_Arles


San Cesario di Arles Vescovo

27 agosto

Chalon sur Saone, Francia, 470 circa - Arles, Francia, 27 agosto 543

Nato nel 470 da una famiglia gallo-romana di limitate risorse, a vent'anni Cesario diventò monaco a Lérins, dove studiò fino a quando il vescovo Eonio di Arles lo inviò in un altro monastero a riportare ordine. Morto Eonio, divenne vescovo di Arles, capitale della Gallia romana, regione sotto il dominio dei Visigoti ariani. Cesario si distinse per il suo zelo pastorale e la forza d'animo: fu attivissimo in campo politico e sociale; convocò concili locali e sinodi per affrontare problemi di dottrina, di organizzazione e disciplina ecclesiastica; soccorse i poveri vendendo i tesori della Chiesa. Ad Arles, costruì l'ospedale più importante di tutta la Gallia. Eccellente predicatore, i suoi sermoni vennero ripresi anche in epoche successive. Il vescovo fu autore della Regola per un monastero femminile. Morì nel 543 circondato da un'aurea di santità. (Avvenire)

Etimologia: Cesario = nome di famiglia romana, assurto a dignità imperiale; grande, dall'etr

Emblema: Bastone pastorale

Martirologio Romano: Ad Arles in Provenza, san Cesario, vescovo: dopo aver condotto vita monastica nell’isola di Lérins, fu elevato all’episcopato contro la sua volontà; scrisse e raccolse in un corpo unico sermoni per le festività destinati alla lettura dei sacerdoti, perché fossero loro d’aiuto nella catechesi al popolo; compose inoltre regole sia per gli uomini che per le vergini allo scopo di disciplinarne la vita monastica.

"E' un monaco esemplare", dicono certi confratelli. «Troppo esemplare», mormorano certi altri, meno spirituali. Infatti nel monastero gli fanno amministrare la mensa, e lui raziona severamente cibo e bevande a tutti, cominciando da sé stesso. Nato da una famiglia gallo-romana di limitate risorse, sui vent’anni si è fatto monaco a Lérins, nel minuscolo arcipelago al largo di Cannes, presso il monastero che è già un illustre centro di studi e spiritualità.

A Lérins, Cesario rimane per sette anni e poi il vescovo Eonio di Arles lo chiama presso di sé, gli conferisce il sacerdozio e lo manda in un altro monastero a riportare la disciplina. È un po’ la sua specialità: «Uso severità perché dovrò renderne conto al Giudice eterno». Intorno ai 33 anni, morto Eonio, eccolo vescovo di Arles, l’antica città sul Rodano, capitale della Gallia romana dal 395 fino alla caduta dell’Impero d’Occidente.

Ora la Gallia è un enorme condominio di Ostrogoti, Visigoti, Burgundi, ai quali si aggiungono dal Nord i Franchi, futuri padroni di tutto. Cesario è vescovo dei cattolici in una terra dove comandano i Visigoti ariani, con le campagne ancora scarsamente e irregolarmente evangelizzate. Lui però si considera debitore di tutti, chiamato a offrire aiuto in un tempo disgraziato, con tanti prigionieri di guerra, tanta gente deportata altrove, famiglie smembrate... In questa situazione, Cesario si realizza come il tipico vescovo dei “tempi di ferro”, difensore di tutti gli indifesi, che cresce in autorità per la sua dedizione alle popolazioni che nessun altro aiuta. Vende gli oggetti preziosi delle chiese per pagare i riscatti, si rivolge ai governanti e ai sovrani visigoti e burgundi; si ritrova pure accusato di congiura (ma dimostra poi la sua innocenza). E costruisce ad Arles l’ospedale più importante di tutta la Gallia.

Nei suoi quarant’anni da vescovo, Cesario promuove concili locali e sinodi per affrontare problemi di dottrina, di organizzazione e disciplina ecclesiastica. Ma è soprattutto un grande predicatore. Col suo consueto rigore, ammonisce i preti: «Chi non predica la parola di Dio dovrà renderne conto al Giudice». Dà al suo clero anche indicazioni pratiche sul modo di parlare, specialmente alla gente di campagna; e a quei preti che proprio non se la cavano, manda copia delle sue prediche. Molte di esse sono giunte fino a noi grazie alle ricerche del benedettino francese padre Leopoldo Germano Morin. Cesario predica per lo più ricorrendo al metodo delle domande e risposte, presentando i suoi concetti attraverso immagini familiari ai fedeli: e poi le sue prediche sono brevi; una ventina di minuti. Si può dire che Cesario abbia continuato a predicare anche dopo la morte, perché i suoi sermoni hanno avuto un’ampia diffusione nell’Alto Medioevo, e sono stati utilizzati da generazioni di predicatori.

Il vescovo-monaco è anche autore della Regola per un monastero femminile (fondato da sua sorella Cesaria), poi accolta anche da comunità maschili. Morto già in fama di santità, Cesario viene sepolto nella basilica di Santa Maria, devastata durante l’invasione saracena dell’VIII secolo. Ad Arles si conserva il coperchio del suo sarcofago.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/67750


Icône orthodoxe de Césaire, archevêque d'Arles, primat des Gaules


Caesarius Arelatensis

Caesarius von Arles

ca. 470

Geboren in Chalon-sur-Saône.

ca. 488

C. wird Kleriker unter Bischof Silvester (Chalon).

491

C. tritt in Lérins unter Abt Porcarius als Mönch ein, wo ihm seine Strenge als Cellarius Feinde schuf.

nach 491 und vor 496

Der Abt seines Klosters sendet ihn der Gesundheit wegen nach Arles, wo er von Julianus Pomerius Rhetorikunterricht erhält.

Er trennte sich jedoch von diesem aufgrund seiner Gegnerschaft gegen das richtungslose Handwerk des Rhetors; seine Werke sind frei von dessen auffälliger Demonstration [vgl. Nahmer/Langgärtner (1983), 1360].

496

C. tritt dem Klerus des mit ihm verwandten Bischofs Aeonius v. Arles bei.

499

Er erhält in Arles eine Vorstadtabtei, um die monastische Disziplin wiederherzustellen.

seit 502

Bischof von Arles, wo sich "... die Interessen der Reiche der Ostgoten, Westgoten, Burgunder und Franken, schließlich auch des Papsttums (...) überschnitten" [Nahmer/Langgärtner (1983), 1360].

505

Obwohl er die jeweiligen, teilweise arianischen Germanenkönige als gottgegebene Herrscher anerkennt und jede Konspiration mit Ostrom vermeidet, wird er von Alarich II. der Zusammenarbeit mit den Feinden verdächtigt und exiliert.

508

Während der Belagerung von Arles durch die Franken und Burgunder gerät er wieder in Verdacht, mit den Feinden zusammenzuarbeiten, was ihn in unmittelbare Lebensgefahr bringt.

513

C. muß sich in Ravenna verteidigen, "... doch entließ Theoderich d. Gr. , von Ehrfurcht vor dem Gottesdiener ergriffen, den Schuldlosen reich beschenkt" [Nahmer/Langgärtner (1983), 1360].

536

Lebhaft begrüßt C. den Übergang der Macht an die katholischen Frankenkönige [vgl. Nahmer/Langgärtner (1983), 1360].

27. Aug. 542

Gestorben in Arles.

SOURCE : https://www-app.uni-regensburg.de/Fakultaeten/PKGG/Philosophie/Gesch_Phil/alcuin/philosopher.php?id=7011

Jean-Baptiste Marie Fouque  (1819–1880), Saint Césaire d'Arles au chevet du préfet de Ravenne, Arles (Bouches-du-Rhône, France), chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus , église Saint-Césaire d'Arles dans le quartier de la Roquette, ancienne église conventuelle des Grands-Augustins, commencée en 1258, remaniée à plusieurs reprises au cours des siècles, seule paroisse de ce quartier et troisième église de la ville ancienne encore utilisée. 


Den hellige Caesarius av Arles (~470-543)

Minnedag: 27. august

Skytshelgen mot brannfare

Den hellige Caesarius (fr: Césaire) ble født rundt 470/471 i Chalon-sur-Saône i Burgund i Gallia, nå i departementet Saône-et-Loire i regionen Bourgogne (Burgund). Han kom fra en adelig gallo-romansk senatorfamilie med begrensede resurser og hans søster var den hellige Caesaria. Han var en belest gutt og fikk en god utdannelse i tradisjonell grammatikk og retorikk av Pomerus, en lærer av afrikansk opprinnelse, og han bestemte seg for å bli prest. Da han var atten år gammel, gikk han i Kirkens tjeneste hos den daværende biskop Sylvester av Chalon, som tildelte ham tonsuren og de lavere vielser.

Men etter to år lengtet han etter en høyere grad av fullkommenhet, og for å kunne tjene Gud fullstendig, dro han i 489 i hemmelighet til Lérins på den lille øya Saint-Honorat utenfor Cannes, som var berømt for sin lærdom. Der ble han munk under abbed Procarius, som utnevnte ham til kjellermester. Men munkene fant ham alt for streng, for han holdt tilbake mat for dem fordi han ikke syntes de levde asketisk nok. Då abbeden løste ham fra embetet, og han fikk lov til å vie seg helt til bønn og bot. I klosteret lærte han å kjenne skriftene til de hellige Augustin og Faustus av Riez. Han var glad over den friheten han nøt i klosteret, men hans strenge askese gjorde at helsen sviktet, og hans overordnede fryktet for hans liv. Derfor ble han i 498 sendt til Arles (Arelatum), nå i departementet Bouches-du-Rhône i regionen Provençe-Alpes-Côte d'Azur, for å oppsøke legene der og få råd. Der fikk han anledning til å treffe byens biskop Eonus (Aeonus, Aeonius), som var en slektning av ham.

I Arles fortsatte Caesarius sine studier. Han ble svært bekymret over at kristne klerikere leste hedenske forfattere. Caesarius selv hadde tilegnet seg en tradisjonell sekulær kultur som var opprettholdt i visse deler av Gallia blant senatorfamilier og lignende. Den nye, strenge ideen var at den kristne kulturen i fremtiden skulle etableres utelukkende på basis av det kristne budskap – navnene på Kristus og Jupiter skulle ikke komme over de samme leppene. Biskop Eonus støttet den nye strengheten og fant Caesarius’ skrupler lovende. Han skrev til abbeden og foreslo at nevøen skulle bli ordinert. Caesarius ble viet til diakon og prest og gitt ansvaret for det nærliggende klosteret Trinquetaille på en øy i elven Rhône hvor disiplinen var for slapp. Caesarius ga munkene en regel, ledet dem i tre år og fikk dem til å yte sitt beste. Til tross for sin ungdom og mangel på erfaring gjorde han klosteret til et mønstereksempel.

På sitt dødsleie i 503 anbefalte biskop Eonus at Caesarius ble hans etterfølger. Men den 33-årige Caesarius flyktet i et anfall av ydmykhet og gjemte seg blant de romerske gravene. Men han ble funnet og måtte gi etter for et samlet ønske fra presteskap og folk, som enstemmig valgte ham til biskop. Han presiderte over Kirken i Arles i førti år med mot og klokskap og står frem som den fremste biskopen i Gallia i denne ulykkelige perioden.

Hans bispeby nær munningen av elven Rhône og nær Marseille var hovedstaden i det romerske Gallia fra 395 til Vestromerrikets fall, og byen opprettholdt fortsatt sin gamle betydning i det sosiale, handelsmessige og industrielle livet i Gallia og middelhavsområdet generelt. Som et politisk senter var byen i tillegg utsatt for alle de omskiftelser som i de første tiårene av 500-tallet. De ble forårsaket av arianske visigotere og ostrogotere («øst-» og «vestgoterne»), burgundere og frankere. Til slutt var det frankerne under kong Kildebert som fikk overtaket i det gamle Gallia. Men i løpet av den lange konflikten var Caesarius mer enn en gang utsatt for barbarenes mistanke.

Arles var på den tiden underlagt visigoterkongen Alarik II (484-507). Han fikk høre at Caesarius, som var født i Burgund, prøvde å gjøre Arles til en del av det burgundiske riket. Dette var ikke riktig, men Caesarius ble angitt av sin sekretær som fortalte denne historien. I 505 forviste kongen Caesarius til Bordeaux uten undersøkelser eller rettssak. Men anklagene mot ham ble bevist å være falske, så han ble kalt tilbake fra sitt eksil. Dermed kunne han innkalle det viktige konsilet i Agde (506), hvor han i harmonisk samarbeid med det katolske hierarkiet og presteskapet publiserte den berømte adaptasjonen av romersk rett kjent som Breviarium Alarici, som med tiden ble den sivile loven for Gallia. Kongen bestemte at han som hadde anklaget Caesarius, skulle steines, men han benådet ham på biskopens bønn. Ikke lenge etter døde kong Alarik.

Da burgunderkongen beleiret Arles i 508 og mange fanger ble brakt inn i byen, ga Caesarius dem mat og klær og brukte av kirkenes skattkamre for å hjelpe dem. Han fjernet sølv og smeltet ned røkelseskar, kalker og patenaer, og han bemerket at Jesus feiret den siste nattverd på keramikk.

Etter Alariks død erobret ostrogoterkongen Theoderik den store av Italia (471-526) de visigotiske områdene i Languedoc. Han mistenkte Caesarius for å ha inngått komplotter for å overlevere byen til de beleirende frankerne og burgunderne og fikk Caesarius midlertidig forvist. Til slutt ble biskopen i 513 brakt til Ravenna som fange. Men da kongen møtte ham der, så han straks at Caesarius var en hellig mann. Han diskuterte sin bys tilstand med ham og satte ham fri. Han sendte ham en sølvskål, 300 gullstykker og budskapet: «Motta offeret fra kongen, din sønn, og se på det som et tegn på vennskap». Caesarius solgte sølvskålen for å kjøpe fri fanger.

Caesarius benyttet anledningen til å fortsette til Roma, hvor hans autoritet ble trygget da han oppnådde at den hellige pave Symmachus (498-514) den 11. juni 514 gjorde ham til apostolisk delegat i Gallia, ga Arles tilbake primatrettighetene over Gallia mot bestrebelsene fra erkebiskopen av Vienne, utvidet dem til Spania, og sendte palliet til biskop Caesarius. Dette skal ha vært første gang det ble utdelt pallium til en erkebiskop utenfor Italia. Paven ga også presteskapet i Arles rett til å bruke dalmatika, noe som ellers var forbeholdt presteskapet i Roma. Tradisjonen vil ha det til at Caesarius grunnla en kirke i Roma. Caesarius vendte tilbake til Arles i 514. Gjennom utnevnelsen til apostolisk delegat, en tittel hans forgjengere regelmessig hadde båret, oppnådde den apostoliske stol at de i det søndre Gallia, fortsatt romersk i språk, temperament, lov og sosial organisasjon, fikk en intelligent og hengiven samarbeidspartner som gjorde mye for å stadfeste den pontifikale autoritet, ikke bare i sin egen provins, men også i hele resten av Gallia.

Caesarius var en energisk biskop og ble erkebiskop i Arles nettopp da setet hadde lyktes i å opprettholde sin utvidete jurisdiksjon overfor krav fra Vienne, og han var metropolitt for mange suffraganbispedømmer. Caesarius brukte sitt embete som vikar til å innkalle den viktige rekken av konsiler som alltid vil være knyttet til hans navn, presidert over av ham og hvis dekreter helt eller delvis ble skrevet av ham. Det er snakk om fem konsiler: Arles (524), Carpentras (527), Orange (II) og Vaison (529) (dagens Vaison-la-Romaine) og Marseille (533). Sistnevnte ble innkalt for å dømme en biskop, Contumeliosus av Riez, som hadde tilstått ekteskapsbrudd, men som senere klarte å oppnå en benådning fra den hellige pave Agapetus I (535-36) på grunn av angivelig irregulære prosedyrer – sakens endelige utfall er ikke kjent. De øvrige konsilene er av betydning for det fremtidige religiøse og kirkelige liv i de nye barbariske kongerikene i vest.

Synoden i Orange (Arausio, Arausiacum) i 529 fikk gjennom sin fordømmelse slutt på semi-pelagianismen i Gallia. Semi-pelagianerne lærte at Gud hadde forutbestemt noen mennesker til evig fordømmelse. Konsilet bekreftet også at Gud ved sin nåde ånder inn i våre sjeler vår første lengsel etter hans tro og kjærlighet og at han inspirerer vår omvendelse. Beslutningene på synoden ble stadfestet av den hellige pave Felix III (IV) (526-30).

Ikke få viktige bestemmelser ble senere inkorporert inn i den tradisjonelle eller skrevne loven i den vestlige Kirken, for eksempel om naturen av kirkelig eiendom og dens sikkerhet, garanti for støtte til sognegeistligheten, utdannelsen av kirkelige medarbeidere, enkel og hyppig forkynnelse av Guds ord, spesielt i landsens sogn. Man mente lenge at Caesarius hadde skrevet et berømt resymé av tidligere kanoniske samlinger kjent for kirkerettshistorikere som Statuta Ecclesiae Antiquae, på grunn av uaktsomhet fra middelalderske kopister feilaktig tilskrevet Det fjerde konsilet i Kartago (418), men senere ment å være Caesarius’ samling. Kirken i Arles hadde rike arkiver, ettersom byen lenge før dette var et senter for keiserlig administrasjon i vest. Fra det før nevnte konsilet i Agde, konsilene i Gerona, Zaragoza, Valencia og Lérida i Spania (516-524), og dem i Epaone (517) og Orléans (538, 541) i Gallia som var influert av Caesarius, har vi et samtidig dokumentert portrett av en stor gallo-romansk kirkelig lovgiver og reformator.

Caesarius var sparsommelig og from og en svært seriøs og ansvarlig hyrde som var fast bestemt på å fastlegge strukturen for liturgien og botsøvelsene slik at det ikke skulle være noen unnskyldning for feiltakelser. Han organiserte bispedømmet etter halvveis monastiske linjer og innførte fellesliv for sine prester og ga dem en regel å leve etter. Han regulerte syngingen av tidebønnene, som han beordret skulle feires offentlig og daglig, ikke bare på søndager, lørdager og festdager, som det var vanlig i Arles, og han modifiserte officiet for at det skulle passe til legfolk.

Caesarius fremmet menighetssangen og læringen av Bibelen og ville at legmenn skulle involveres i administreringen av Kirkens midler. Han lærte de troende å be fra hjertet, og han insisterte også på at sjel og hjerter virkelig skulle løftes til Gud under messen. Han preket alle søndager og helligdager og ofte på andre dager, om morgenen og om kvelden. Hvis han ikke kunne, ga han ordre om at prekener skulle leses, og alltid etter matutin og vesper. Han foretrakk en enkel og naturlig stil og mislikte utstuderte taler. Han var svært bevisst på å innkalkulere en frykt for skjærsilden for tilgivelige synder og behovet for daglig bot for å bli kvitt dem. Han snakket om bønn, faste, almisser, kyskhet, gode gjerninger og å tilgi fornærmelser.

Caesarius var best kjent i sin egen tid og huskes fortsatt først og fremst som den første «folkepredikanten». Han var dyktig på prekestolen, ikke for omstendelig, han uttrykte seg i et enkelt språk, noe hans mange bevarte avhandlinger viser. Han prekener var fylt med hjemlige bilder og eksempler og varte sjelden mer enn femten minutter. De ble skrevet ned og spredt langt utenfor Arles, for hans første biografi sier at bøker ble sendt til det nordlige Gallia, Gallia, Italia og Iberia. Man finner spor av hans innflytelse så langt unna som i Fulda i Tyskland. Noen av hans arbeider, som da ble tilskrevet de hellige AugustinAmbrosius og andre, fikk en enda større utbredelse enn det en gang virket som.

Caesarius’ prekener åpner vanligvis med en lett og familiær introduksjon, gir noen få sannheter uttrykt på en velvillig og praktisk måte og avsluttes med en rekapitulasjon. De fleste av prekenene handler om prinsippene for den kristne moral, de himmelske sanksjoner (helvete og skjærsild), de ulike klasser av syndere og tidens fremste laster: offentlige laster, ekteskapsbrudd og konkubinat, drukkenskap, neglisjering av messen, kjærlighet til rikdom, de utallige sporene av hedendom som først nylig var bekjempet. I dem er det folkelige livet i Provincia gjengitt, ofte med fotografisk nøyaktighet. Disse prekenene er verdifulle skatter for historiske studenter, enten det er kirkerett, dogmehistorie, disiplin eller liturgi.

Caesarius hevdet ikke å være en nyvinner. Som Vincent av Lérins hadde instruert ham, var målet å bringe videre «den samme katolske tro som ble definert av de hellige fedre». Det viktigste var opplæringen i «den sanne katolske tro, som skal fastholdes fast og ukrenkelig». Han foretok visitasjoner i hele sitt store bispedømme og reiste langt utenfor det.

Caesarius insisterte sterkt på det som da var hyppig kommunion og på verdig mottakelse. Han insisterte: «Det finnes gode kristne som når en stor fest nærmer seg, for å sikre seg at de mottar kommunionen verdig, er kyske med sine egne hustruer flere dager på forhånd». Han stilte strenge krav til lange perioder med avholdenhet. Livet til en botferdig var den rette modellen for legfolket og forvarslet enda strengere nyvinninger i fremtiden. Han krevde at legfolket ikke bare kommuniserte på store festdager, men også på festen for Johannes Døperen og på bestemte provençalske helgeners festdager.

I samsvar med konsiltenkningen på den tiden mente Caesarius at visse synder, som falske anklager eller apostasi (frafall), krevde livslang eksklusjon fra den kristne menigheten, eller tillot bare én forsoning i livet. Hans liste over dødssynder, basert på De ti bud, var omfattende: vanhelligelse (frafall og overtroisk praksis), mord (inkludert abort), ekteskapsbrudd og konkubinat, falskt vitnesbyrd, tyveri, stolthet, sinne, baksnakking osv. Han inkluderte en rekke synder som i dag ikke ville regnes til dødssyndene. Seksuell omgang mellom gifte var synd hvis formålet bare var nytelse, selv om muligheten for unnfangelse ikke ble utelukket, og det var en dødssynd hvis de brukte befruktningshemmende tiltak.

Han listet opp i detalj de gode gjerninger som var tilstrekkelige til å reparere for mindre synder: almisser, besøke syke og fanger, bønn og faste, å tilgi ens fiender. I de fleste saker kunne en biskop bare oppmuntre til bot, men i visse saker – mord, falskt vitnesbyrd og noen tilfeller av utilstrekkelig bot – kunne han kreve det. Anger og omvendelse var en angstfull og høytidelig sak. I likhet med andre biskoper anbefalte Caesarius at anger og omvendelse skulle utsettes til senere i livet, for tilbakefall kunne ødelegge en persons sjanse til frelse.

I historien om det monastiske liv og dets reformer i Gallia har Caesarius en fremtredende plass mellom de hellige Martin av Tours og Honoratus av Lérins på den ene siden og den hellige Kolumban på den andre, mens han var en samtidig av den hellige Benedikt av Nursia, som han overlevde med bare et par måneder. Han skrev to regler, en for menn (Ad Monachos) i 534 og den andre for kvinner (Ad Virgines).{Jacques-Paul Migne (ed.), Patrologia Latina (PL), LXVII, 1099 ff, 1103 ff} Munkeregelen er basert på den fra Lérins og overlevert ved muntlig tradisjon, men legger til det viktige elementet av løftemessig stabilitet (ut usque ad mortem suam ibi perseveret, c. i), en juridisk avsvergelse av sin eiendom og et mer perfekt felleseie av jordisk gods. Denne regelen måtte snart vike til fordel for Kolumbans, og sammen måtte de senere begge vike for Benedikts regel.

Regelen for nonner fikk imidlertid en annen skjebne. Den låner mye fra Augustins berømte brev ccxi og fra den hellige Johannes Kassian, men likevel var dent den første regel skrevet for kvinner som levde i perfekt fellesskap og har forblitt en modell for alle senere slike. Caesarius grunnla i 512 et stort kvinnekloster i Arles for enker og unge kvinner i søndre Gallia som ønsket å vie seg til Gud, først i det berømte Aliscamps blant de romerske ruinene utenfor bymurene i Arles og deretter innenfor bymurene. Han kalte klosteret St. Johannes (Saint-Jean), men det fikk senere navnet St. Caesarius (Saint-Cesaire). Hans egen søster Caesaria ble satt til å lede klosteret. Ved den hellige grunnleggerens død talte dette klosteret 200 nonner, hvorav mange enker. Dette var det første kjente kloster for kvinner i Gallia. Blant reglene for huset var at alle nonnene skulle lære å lese og skrive og at de skulle ha enerett til å velge sin abbedisse. I likhet med Benedikt la han vekt på stabilitet, og for nonnene insisterte han på klausur.

Dette klosteret forbløffet sine samtidige, som så på det som en frelsens ark for kvinner i disse stormfulle tidene. Det ble også beundret av pave Hormisdas, noe som fremgår av et bevart brev hvor han på Caesarius’ anmoding godkjente og stadfestet dette nye verket (super clericorum et monasteriorum excubias consuetas puellarum quoque Dei choros noviter instituisse te).{Migne (ed.), Patrologia Latina (PL), LXVII, 1285} Paven stadfestet også full eksempsjon for abbedissen og hennes nonner fra all episkopal autoritet, fremtidige biskoper kunne bare besøke dem ved enkelte anledninger i utøvelse av sine pastorale plikter, eller i tilfeller med grove krenkelser av regelen. Valg, konstitusjon, intern administrasjon, selv valget av messeprest var eksklusivt overlatt til kommuniteten. Når nonne trådte inn, avla de høytidelig løfte om å bli inntil døden, og på Caesarius’ anmodning ugyldiggjorde pave Symmachus ekteskapet til enhver nonne som hadde avlagt løfter.

I løpet av 500-tallet ble nonneregelen ellers i Gallia adaptert av mannsklostre, mens utallige nonneklostre fulgte den i sin helhet, for eksempel det berømte klosteret for Det hellige kors i Poitiers som ble grunnlagt av den hellige Radegunde. Regelens utbredelse ble også fremmet av det faktum at ikke få av Caesarius’ disipler ble biskoper og abbeder, og dermed naturlig introduserte idealet for det religiøse liv som var skapt av deres ærverdige mester.

Etter at frankerne erobret Arles i 536, trakk den nå gebrekkelige Caesarius seg tilbake fra det offentlige liv og bosatte seg i nonneklosteret Saint-Jean. Da slutten nærmet seg, skrev Caesarius sitt testamente (Testamentum), med all den formalisme romersk lov kunne oppvise, til fordel for sine elskede nonner. Deretter døde han i klosteret den 27. august 543 i nærvær av flere biskoper og prester, og han ble gravlagt i basilikaen Sainte-Marie i Arles. Han hadde da vært biskop i førti år. Hans grav ble ødelagt under de sarasenske invasjonene på 700-tallet, men lokket til hans sarkofag er bevart i Arles. Caesarius etterlot seg 238 prekener, som viser hvor mye den pastorale praksis fortsatt var preget av motsetningene til hedendom og overtro.

Caesarius’ minnedag i Martyrologium Romanum er dødsdagen 27. august, men i Frankrike feires han den 26. august. Han blir ofte avbildet i bønn foran en brennende by. Ifølge legenden skal han nemlig en gang ha slukket en brann med sine lidenskapelige bønner. Han var den første til å introdusere i sin katedral tidebønnene ters, sekst og non. Han beriket også liturgien med hymner til alle tidebønnene. Han kalles noen ganger «av Chalon» (Cabillonensis eller Cabellinensis) etter sin fødeby Chalon-sur-Saône, oftest er han kjent som Caesarius av Arles (Arelatensis).

SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/carles

Gustave Bardy, « La prédication de saint Césaire d'Arles », Revue d'histoire de l'Église de France  Année 1943  116  pp. 201-236 : https://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1943_num_29_116_2962

Les reliques de saint Césaire d'Arles [archive] par Jannic Durand - exposition “Arles, ville antique“ (2012)