lundi 21 juin 2021

Saint LEUFROI, abbé, fondateur et confesseur

 

Détail d'un vitrail de l'église Cœur-Immaculé-de-Marie de Suresnes (Hauts-de-Seine) : 

« Saint Leufroy en prière ».


Saint Leufroy

Abbé au diocèse d'Evreux (+ 738)

Ami et confident de saint Ansbert, ancien moine de Fontenelle et, à cette époque, évêque de Rouen, il fonda sur les bords de l'Eure un monastère qui s'appela plus tard de son nom et dont la localité garde le souvenir: La Croix-Saint-Leufroy-27490.

Au pays d'Évreux, en 718, saint Leufroy, abbé, qui fonda le monastère de la Sainte-Croix et le dirigea pendant environ quarante-huit ans.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1362/Saint-Leufroy.html


Détail d'un vitrail de l'église Cœur-Immaculé-de-Marie de Suresnes (Hauts-de-Seine) : 
« Saint Leufroy dans la solitude ».


LEUFROY D’EVREUX

Abbé, Saint

+ 738

Saint Leufroy sortait d'une famille noble, établie dans le territoire d'Evreux. Il eut le bonheur de connaître dès sa jeunesse la vanité des choses terrestres, et de choisir Dieu pour son unique partage. Il alla finir à Chartres ses études, qu'il avait commencées au monastère de Saint-Taurin à Evreux. De retour dans le lieu de sa naissance, il fit bâtir un oratoire dont l'entrée fut interdite aux femmes. Il se livra tout entier à la pratique des bonnes œuvres, et principalement à l'instruction des enfants. Les pauvres trouvaient aussi en lui un consolateur et un père plein de tendresse.

Brûlant du désir de mener une vie plus parfaite, il quitta sa patrie pour aller se mettre sous la conduite d'un solitaire renommé pour son éminente sainteté, qui s'appelait Bertrand, et demeurait à Cailly, dans le diocèse de Rouen. Leufroy ayant rencontré un pauvre sur sa route, lui donna son manteau pour le couvrir. Quelque temps après, il prit l'habit dans le monastère que saint Saens venait de bâtir dans le pays de Caux. saint Ansbert, archevêque de Rouen, conçut pour lui une estime singulière.

Ce fut par l'avis de ce saint prélat, que Leufroy retourna dans sa patrie, afin d'y multiplier le nombre des vrais serviteurs de Dieu. Il s'arrêta à deux lieues d'Evreux, sur le bord de la rivière d'Eure, à l'endroit même où S. Ouen avait érigé une croix, en mémoire d'une croix lumineuse qui lui était apparue. Il y bâtit une chapelle puis un monastère avec une église en l'honneur de la croix, des apôtres et de S. Ouen[1].

Durant les quarante années que saint Leufroy gouverna son monastère, il se rendit recommandable par son amour pour la prière, les veilles et le jeûne. Il était plein de bonté pour les religieux; ce qui toutefois ne l'empêchait pas de maintenir la régularité dans l'occasion. Il priva de la sépulture ecclésiastique un frère qui avait violé le vœu de la pauvreté. On dit qu'il fut favorisé du don des miracles. Il mourut en 738, après avoir reçu les sacrements de l'Eglise, et eut pour successeur S. Agofroy, son frère[2]. On l'enterra dans l'église de Saint-Paul, qu'il avait fait bâtir ; mais on transféra depuis son corps dans celle de la Croix.

Au neuvième siècle, la fureur des Normands obligea les moines de la Croix à prendre la fuite. Ils se retirèrent dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, emportant avec eux les reliques de saint Ouen, de saint Turiaf, de saint Leufroy et de saint Agofroy.

Lorsqu'ils retournèrent à leur monastère, ils voulurent témoigner leur reconnaissance aux religieux de Saint-Germain ; et ils crurent ne pouvoir mieux le faire qu'en leur laissant les reliques de saint Leufroy et de saint Turiaf. En 1212, on rapporta à la Croix un os de l'un des bras de S. Leufroy. Ce saint est honoré aujourd'hui dans le Martyrologe romain.


SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.

[1] Ce monastère s'appela d'abord la Croix-Saint-Ouen, puis a Croix-Saint Leufroy. On l'appelait anciennement en latin Madriacense, du nom du village où il était situé, à Pago Madriacense.

[2] Saint Agofroy est honoré le 24 d'août dans le diocèse d'Evreux. On ne sait rien de sa vie, et il n'est connu que par la translation de ses reliques, qui se fit durant les ravages des Normands.

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/leufroy_devreux.htm


Détail d'un vitrail de l'église Cœur-Immaculé-de-Marie de Suresnes (Hauts-de-Seine) : 
« Saint Leufroy instruisant les enfants ».


SAINT LEUFROI.

Saint Leufroi naquit en Neustrie, avant l’invasion des Normands. À peine avait-il l’âge de raison que la vocation sacerdotale s’empara de lui malgré ses parents, et l’entraîna secrètement. Sa vocation sacerdotale le conduisit á la vocation monastique. Un jour il invita à dîner son père, sa mère, sa famille, et ses amis. Il leur fít des présents, et les invita à passer la nuit en repos dans sa maison. Pendant ce temps-là, il se réservait de faire ce que l’Esprit lui inspirait.

Et pendant le sommeil de tous les invités, il partit à la recherche d’une solitude. En chemin, il rencontra un pauvre qui lui demanda l’aumône; Leufroi lui donna son manteau. Il en rencontra un second, il lui donna son habit. Il arriva à un ermitage où il resta quelques jours et quelques nuits, suppliant Dieu de manifester sa volonté, Là il reçut l’ordre de se rendre á Rouen et de prendre l’habit monastique á l’abbaye de Saint-Pierre, qui fut plus tard l’abbaye de Saint-Ouen.

Enfin il fonda l’abbaye de Sainte-Croix.

Là commencèrent les persécutions. Ceux qui prétendent empêcher l’Esprit de souffler où il veut le dénoncèrent à Didier, évêque d’Evreux, comme un téméraire et un révolté qui ne se conduisait que par l’esprit propre, et refusait obéissance á l’autorité légitime.

Le don des miracles vint ensuite. Leufroi était venu voir Charles Martel pour différentes affaires, et s'en allait, ayant accompli sa mission. Il avait quitté la Lorraine et était déjà arrivé à Laon, quand il vit arriver de la part du prince des courriers qui s’étaient précipités sur ses pas. Le fils de Charles Martel venait de tomber malade, et le père envoyait chercher Leufroi. Leufroi revint sur ses pas, arrosa d'eau bénite les membres de l’enfant malade, lui donna la communion, et le guérit.

Personne ne s’étonnait alors si la famille d’un malade faisait courir après un saint comme après la santé. Et cependant le saint qu’on envoie chercher est nécessairement vivant.

On se plaignait de la sécheresse, l’eau manquait, les fontaines étaient taries : on courait à Leufroi, et les sources sortaient de terre. Mais voici où le trait du génie de sa sainteté se dessine en relief.

Saint Leufroi pêchait un jour dans la rivière d’Ure. Presque toujours, dans les annales divines, la pêche est prise en bonne part.

Leufroi n’avait pas de cheveux. Une femme passa, qui se moqua de lui : « Je pense, dit-elle, que ce chauve épuisera la rivière, et qu’on ne pourra plus y pêcher désormais ». Elle avait parlé très bas, personne n’avait pu l’entendre. Mais Leufroi se tournant vers elle :

« Pourquoi, dit-il, te moques-tu d’un défaut de nature ? Que le derrière de ta tête n’ait pas plus de cheveux que je n’en ai aur le front, et qu’il en soit ainsi pour tes descendants ».

La chose arriva comme Leufroi l’avait dite.

Un homme vola quelques meules de foin au monastère de Leufroi. Leufroi exigea la restitution ; le voleur, au lieu de restituer, s’emporta publiquement et furieusement contre le saint. Il l’appela menteur et calomniateur. Et Leufroi répondit :

« Que Dieu soit juge entre toi et moi ! »

Le voleur fut saisi de douleurs atroces du côté de la mâchoire, et ses dents se détachèrent et tombèrent devant l’assemblée, et toute aa postérité perdit les dents.

Des paysans travaillaient le dimanche et labouraient la terre, méprisant le repos sacré. Il faut une attention spéciale pour découvrir l’importance de l’attentat. Il faut, surtout aux époques où la foi est affaiblie, une méditation particulière sur le troisième commandement, pour sentir la gravité d'une faute dont l’habitude humaine et la légèreté spirituelle nous dissimule toute la portée. L’espace nous manquerait ici pour insister sur cette chose énorme. Je renvoie le lecteur á la petite brochure que j’ai consacrée au repos du dimanche et que j’ai intitulée le Jour du Seigneur (Palmé.).

Cette sévérité, si éloignée des coeurs modernes et des esprits contemporains, sortait d’une âme profondément pénétrée de lumières surnaturelles que notre époque a oubliées et dont elle essaye de rire, dans les jours où elle n’est pas forcée de trembler et de pleurer. Dans ses jours de loisir elle rít beaucoup. Mais Leufroi, qui ne riait pas, ajouta, les yeux levés :

« Seigneur, que cette terre soit éternellement stérile ! Qu’on n’y voie jamais ni grain ni fruit ! »

Et sa malédiction fut puissante. Les ronces et les chardons marquèrent et remplirent, à partir de ce jour, le champ maudit.

Un jour les mouches empêchèrent Leufroi de dormir. Sa prière les fit disparaître, non pour un moment, mais pour toujours. La maison où Leufroi avait dormi leur fut interdite à jamais.

Un des religieux de Leufroi venait de mourir. On trouva sur lui trois pièces d’argent, trois pièces qu’il n’avait pas le droit de garder. Il avait donc violé son voeu de pauvreté. Leufroi, dont la sévérité était extrême, défendit de l’enterrer en terre sainte. Il le fit mettre à part, loin du cimetière, en terre profane. Après cette exécution, Leufroi songea profondément à cette âme qu’il avait presque l’air d’avoir condamnée, et soupçonnant que peut-être elle avait rencontré le repentir sur la terre et la miséricorde au ciel, il fit une retraite de quarante jours, priant et pleurant pour l’âme de celui qu’il avait paru rejeter. Car il est écrit: « Ne juge pas ». Et après les quarante jours, le Seigneur parla à Leufroi, et lui dit que l’âme du frère avait trouvé grâce devant lui, et que non-seulement l’enfer ne le possédait pas, mais que le purgatoire ne le possédait plus, et que les prières de Leufroi avaient délivré celui que la justice de Leufroi avait paru condamner,

Alors le saint, pensant qu’il fallait traiter le corps du religieux comme Dieu traitait son âme, pardonna comme Dieu pardonnait, et, faisant miséricorde sur la terre comme au ciel, rappela le corps exilé dans le cimetière commun, comme Dieu avait rappelé l’âme exilée dans l’assemblée de ses élus. Ainsi furent réunis dans le sommeil et dans la paix ceux qui devaient être réunis au jour de la résurrection.

Les aveugles sont portés à croire que la justice et la miséricorde sont deux ennemies. Les âmes intelligentes savent qu’elles sont amies, et les âmes éclairées savent qu’elles sont unies. Mettez - vous en colère, mais ne péchez pas, dit l’Esprit Saint. Joseph de Maistre célèbre cette passion ardente et forte, qu’il appela éloquemment la colère de l’amour. Saint Leufroi avait un zèle de justice trop ardent pour n’avoir pas une ardeur de miséricorde plus ardente encore, car, dans !e sens où ces deux forces luttent, la miséricorde possède certains avantages dans le combat. Les colères de saint Leufroi, par où il touche à l’esprit d’Elie et d’Elisée, devaient allumer en lui les flammes de la charité. Il apparaît sous ce double jour quand il prie plusieurs semaines pour celui qu’il vient de chasser du cimetière bénit. La puissance de ces imprécations et la puissance de sa charité, son amour pour les pauvres et sa haine de l’injustice sont les deux lignes qui se développent parallèlement dans tout le cours de sa vie.

La fureur de saint Leufroi contre le démon est représentée par le père Giry d’une façon fort extraordinaire.

Quand les religieux entraient le matin á l’église, ils trouvaient souvent saint Leufroi déjà abîmé dans la contemplation divine. Un jour ils crurent le voir sa place ordinaire; mais un des frères, qui venait de le quitter á l’instant même dans sa chambre, alla le prévenir qu’une illusion le montrait à l’église au moment où il n’y était pas. Le saint, reconnaissant le caractère de son ennemi, courut à la chapelle, fit le signe de la croix sur la porte et sur les fenêtres, comme pour boucher les issues, et s’avançant sur celui qui avait osé prendre sa ressemblance, il le frappa avec fureur. Saint Leufroi savait, dit son historien, que le démon sentirait spirituellement les coups qu’il lui donnait corporellement. Le démon voulut fuir; mais les issues étaient bouchées. Le signe de la croix était sur les portes et les fenêtres. Le corps qu’il s’était formé aurait pu se dissiper subitement. Mais il paraît qu’il n’en eut pas la permission. Dieu voulut l’humilier sous les coups de saint Leufroi, matériellement donnés, spirituellement sentis, et sous la puissance du signe de croix qui interdisait au prisonnier les issues. Dieu l’obligea à s’enfuir par le clocher, pour témoigner sensiblement sa défaite et sa peur.

Les religieux comprirent la force de leur père et la faiblesse de leur ennemi.

Quand saint Leufroi sentit venir sa fin, il fit bâtir un hôpital pour les pauvres, et envoya dans toutes les maisons du voisinage des eulogies, c’est-à-dire des présents destinés à rappeler les souvenirs et à provoquer les prières. Il rassembla ses disciples, leur donna ses dernières instructions, passa en prière la dernière nuit de sa vie mortelle, et rendit l’âme le 21 juin, vers l’an 700, dans la quarantième année de son gouvernement.

Sa vie manuscrite a été gardée longtemps à Saint Germain des Prés. La chronique de Lérins et Surius l’ont donnée au public. Le martyrologe romain et celui d’Usuard placent sa fête au 21 juin.

Son corps fut déposé dans une église qu’il avait fait bâtir en l’honneur de saint Paul, et y demeura plus d’un siècle. Puis il fut transféré dans l’ancienne église de Sainte-Croix, qui prit le nom de Saint-Leufroi. Enfin pour le soustraire au pillage et au sacrilège pendant l’invasion des Normands, on l’apporta à Paris, et on le déposa á Saint Germain des Prés. Trois ossements furent rendus à l’abbaye de Saint-Leufroi, et les religieux attachèrent une telle importance à cette faveur qu’ils instituèrent la fête du retour des reliques de saint Leufroi. L’église de Suresnes eut aussi une part du trésor, qui fut perdue, puis remplacée.

Si les reliques de saint Leufroi ont été si recherchées, si disputées, si enviées, si la restitution de trois ossements fonda une fête séculaire, nos lecteurs trouveront sans doute, comme nous, qu’il était opportun d’invoquer son souvenir, de rappeler son esprit, de restituer à la mémoire des hommes ce nom autrefois si célèbre, et que l’oubli, ennemi mortel du genre humain, voudrait maintenant attaquer.

Ernest HELLO. Physionomies de saints

SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt


Détail d'un vitrail de l'église Cœur-Immaculé-de-Marie de Suresnes (Hauts-de-Seine) : 
« Moines apportant la châsse de Saint Leufroy à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés ».


Saint Leutfridus of La-Croix

Also known as

Leofred

Leufroi

Leufroy

Leutfred

Leutfrid

Lieffroy

Memorial

21 June

the Sunday after 21 June in Thiverny, Oise, France

Profile

Born to the nobility of ÉvreuxFrance. Brother of Saint AgofredusStudied at Condat and Chartres in FranceTeacher of young boys at EvreuxFrance. Spiritual student of Saint Sidonius of Saint-SaensBenedictine hermit at Cailly and at Rouen in France. Founded La Croix-Saint-Ouen abbey (later called Saint-Leufroy in his honour) c.690, and served as its first abbot. Legend says that he used prayer to extinguish a fire that threatened to destroy his monastery.

Born

late 7th century near ÉvreuxFrance

Died

21 June 738 of natural causes

miracles reported at his tomb, which became a place of pilgrimage

relics enshrined in the La Croix-Saint-Ouen monastery church in 851

relics enshrined in the church of Saint-Leufroy in Thiveryny, Oise, France

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

John Dillon

Regina Magazine

images

Wikimedia Commons

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Santi e Beati

MLA Citation

“Saint Leutfridus of La-Croix“. CatholicSaints.Info. 27 June 2020. Web. 21 June 2021. <https://catholicsaints.info/saint-leutfridus/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-leutfridus/

Book of Saints – Leufridus

 (Leutfrid, Leufroy) (June 21) (SaintAbbot (8th century) The Abbot of a monastery near Evreux in France, which he governed for forty years, guiding wisely his brethren and helping and comforting the poor. He died, famous also for miracles, A.D. 738. In art he is represented as surrounded by a group of the poor children it was his delight in life to befriend. His relics were translated to Paris in the tenth century.

MLA Citation

Monks of Ramsgate. “Leufridus”. Book of Saints1921. CatholicSaints.Info. 7 November 2014. Web. 21 June 2021. <https://catholicsaints.info/book-of-saints-leufridus/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-leufridus/

Saints of the Day – Leutfridus, Abbot

Article

(also known as Leufroi, Leufried, Leufred(us), Leutfrid, Leufroy)

Born near Evreux; died 738. Saint Leutfrid studied at the monastery school of Saint Taurinus at Evreux, then at Chartres. Having completed his own studies, he decided his life’s vocation was teaching other children. Later he changed his mind and became a hermit. Upon hearing of the great sanctity of Abbot Saint Sidonius (Saëns), he went to him at Rouen and received the monastic habit at his hands. On the advice of Archbishop Saint Ansbert of Rouen, he returned to the area of Evreux near the Eure, and built a monastery on the site where Saint Ouen had previously erected a cross and chapel. He named the abbey La-Croix-Saint-Ouen (Cross of Saint Owen), which is now called the Cross of Saint Leufroy. There he engaged in strenuous penitential exercises: fasting, keeping nightly vigils, and prayer. He governed his monastery for nearly fifty years. He died happily after receiving the holy viaticum and was succeeded in the abbacy by his brother Saint Agofredus. His anonymous life was written in the ninth century and has little authority. During the Norman incursions in the ninth century, the monks of Holy Cross fled for refuge to the abbey of Saint Germain-des-Prés at Paris, carrying with them the relics of Saint Ouen, Saint Turiave, Saint Leufrid, and Saint Agofroi. When it was safe to return to Evreux, they left relics of Saint Leufrid and Saint Turiave, which still remain in that great abbey (Benedictines, Farmer, Husenbeth).

In art, Saint Leutfrid is generally portrayed as an abbot surrounded by or instructing children (Benedictines, Roeder). He may also be shown (1) dissipating a cloud of flies or (2) striking water from the ground with a peasant near him (Roeder). He is venerated in Evreux and invoked on behalf of sick children (Roeder).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 27 June 2020. Web. 21 June 2021. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-leutfridus-abbot/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-leutfridus-abbot/

June 21

St. Leufredus, Abbot

[In French Leufroi.]  HE was a native of the territory of Evreux, and performed his studies partly in the monastery of St. Taurinus at Evreux. Hearing the great sanctity of B. Sidonius, abbot near Rouen, much spoken of, he repaired to him, and received the monastic habit at his hands. By the advice of St. Anshert, archbishop of Rouen, he returned to his own country, and on a spot two leagues from Evreux, upon the Eure, where St. Owen had formerly erected a cross and a chapel, he built a monastery in honour of the cross, which he called the cross of St. Owen, but it is long since called the cross of St. Leufroi. Fasting, watching, and prayer were the constant exercises of his whole life, especially during forty years that he governed his monastery. 1 He died happily after receiving the holy viaticum in 738, and was succeeded in the abbacy by his brother St. Agofroi. In the incursions of the Normans in the ninth century, the monks fled for refuge to the abbey of St. Germain-des-Prez at Paris, carrying with them the relics of St. Owen, St. Turiave, St. Leufroi and St. Agofroi. When they returned, they left in gratitude for their entertainment those of St. Leufroi and St. Turiave, which still remain in that great abbey. St. Leufroi is named in the Roman Martyrology on the 21st of June, and honoured with an office in the new Paris Breviary. See his anonymous life written in the ninth age with the remarks of Mabillon, sæc. 3. Ben. part 1, p. 582; also Usuard, the life of St. Owen, &c.

Note 1. This monastery of the Cross of St. Leufroi was anciently called by the old name of the village where it was built, Madric, in Latin Madriacense, and is possessed by old Benedictins. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VI: June The Lives of the Saints.  1866

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/6/216.html

Saint Leutfridus, Confessor

by Editor Staff

June 21

Today is the feast day of Saint Leutfridus.  Ora pro nobis.

This was an extraordinary saint who is not well known.  Sometimes called Leutfrid, Leufroi, or Leufroy.  He was born in the mid-7th century near Evreux, France.  He was born of a good family, which he left to be a priest. After many trials, he founded La Croix-Saint Qu’en Abbey [Holy Cross Abbey], latter called Saint Leufroy Abbey. Because of his rigor, he suffered persecutions from the lax Bishops. He had the gifts of miracles and prophecy. 

St. Leutfridus had an ardent zeal for justice, only surpassed by his zeal for mercy, expressed by his love for the poor. While he was abbot of La Croix-Saint-Qu’en, a monk died and three coins were found on his person in violation of the vow of poverty. Leutfridus ordered the monk to be buried in profane land, not in the abbey cemetery. Afterward, he made a 40-day fast, praying and weeping for the soul of that monk who was apparently lost. After this penance, the Lord revealed to him that the soul of the monk had been freed from Purgatory.

He had a terrible fury against the Devil. Once when he was in his cell, a monk came to tell him that the Devil had taken the shape of a monstrous animal and was in the chapel causing havoc. St. Leutfridus hurried to the chapel.   Before facing the Devil, he went to each door and window and made the Sign of the Cross over them to close the exits. Then he advanced.  And bit the animal furiously. The Devil tried to flee, but was prevented from leaving by the normal exits because of the Sign of the Cross the Saint had made over them. He tried to release himself from the animal body he had taken on, but God did not allow him to do so. St. Leutfridus continued to exorcize and bite him, until the monster found a way to escape through the top of the bell tower and disappeared.

 Physiognomy of the Saints, by Ernesto Hello.

Extraordinarily holy, but little known, Saint Leutfridus is an example for our mediocre days.

He was born of a good family in seventh century Neustria (present-day France).  He left his family to become a Benedictine priest.  After a great struggle, he founded the Abbey of the Holy Cross. He was gifted with prophesy and the ability to work miracles and was extremely severe.

One day a lady began to ridicule Saint Leutfridus for being bald.  The saint replied: “Why do you poke fun at my natural defect?  From now on, you will have no more hair on your head than I have on my forehead, and neither will your descendents.”

Coming across a man working in a field one Sunday, Saint Leutfridus raised his eyes to Heaven and prayed: “Lord, make this land eternally sterile.”  From then on, neither grain nor wheat was ever seen in the field again.  In its place, there were only thorns and thistles.

These are magnificent stories!

Saint Leutfridus had an abundant zeal for justice, but was even more ardently merciful.

This principle is important.  Saint Leutfridus was both just and merciful.  These two virtues must go hand in hand.

Saint Leutfridus was even ardently charitable while angry and when reprimanding…these were parallel lines of his life.

When one of his monks died, his brothers found three coins in his pocket.  This showed that the deceased had violated his vow of poverty.  Upon learning this, Saint Leutfridus ordered that his body be buried in profane ground.

Afterwards, he made a 40-day retreat, praying and weeping for the soul of this monk, who seemed lost.

Those whose piety is merely sentimental would not understand this.  Confronted by this situation, they would pray: “Oh, poor man, grant him pardon,” and consider him saved.  On the contrary, Saint Leutfridus ordered him to be buried in profane ground and then made a retreat, begging for the monk’s salvation.  Our Lord, Himself, possessed this combination of sternness and mercy.

After these days of retreat, the Lord revealed to Saint Leutfridus that His mercy had saved the monk’s soul, even though His justice was prepared to condemn him.

During the interim between death and salvation, the monk was in a type of limbo.  Then Saint Leutfridus made a retreat, did penance and the man was saved.

Someone could wonder how this was possible since the man was already dead and judgment takes place immediately when the soul separates from the body.  It is hard to say, but we cannot put limits on God’s mercy.  Perhaps He left the monk’s soul fused to his body, waiting for the sacrifice of Saint Leutfridus. In any case, this story clashes with the liberal idea that the monk would be automatically saved.

Saint Leutfridus was tremendously wrathful against the devil.

Often, people react to temptations by becoming afraid of the devil, but I have seen very few who react with holy hatred and furiously fight against him.  We should all strive to attain this holy wrath.

When Satan approaches, we should be filled with anger and hatred, because the devil is the declared enemy of God and our souls.  He wishes us every form of evil.  Thus, when we are tempted, we should react with militant execration, like Saint Michael did.

Once, a friar called Saint Leutfridus from his cell to tell him that the devil was appearing in the chapel.  Recognizing his old enemy, the saint ran to the Chapel and made the sign of the cross over the doors and windows, which closed, blocking all the exits.

Wisely, he captured the devil first, so that he could not get away.

Advancing towards the devil, the saint furiously beat him.  The devil wanted to flee, but all the exits were blocked.  Normally, he could have instantly left the body he had taken up, but apparently he had not permission to do so.  God wanted to humiliate him further under Saint Leutfridus’ blows.

This is a splendid scene.  The beating was physically given and spiritually felt, all under the Sign of the Cross.  Just as the wicked souls are burned by Hell’s material fire, so too the devil’s soul was made to feel the saint’s blows.

Saint Leutfridus beat the body that was merely a doll of the devil.

Naturally, these blows tormented and humiliated the devil.  We too can increase his torment.  This is particularly excellent when Satan provokes an attack.  Then, the counter-attack gives glory to Our Lady by showing that her children’s hatred of the devil is greater than his hatred of men.

God obliged the devil to flee by way of the belfry, so that he would feel his defeat more sensibly.

The devil was forced to flee by way of the tower, under the continued blows of Saint Leutfridus.  We would love to have seen the saint deliver the final blow!

We can imagine the scene: Saint Leutfridus is an old man with white hair and a white beard, but still fit and possessing chestnut eyes.  He is very strong and beats the devil with utter hatred, yet maintains perfect serenity.  All the while, the devil’s doll, moaning and writhing, retreats from sight, by way of the belfry. 

Since we only fight and struggle as far as our anger propels us, just wrath is important.  We should strive to develop a holy wrath against the devil that is always vigilant and never sleeps.

Just as a mother with a very sick child sleeps with a wakeful heart, we too should sleep with our hearts in a state of continual vigilance.  We should be able to proclaim that even while asleep, we remain a living torch of hatred against the devil.

Thus, we will be able to say: “I sleep, but my heart looks in hope for an occasion to give greater glory the Blessed Virgin.” (3)

Saint Leutfridus died in 738.

Image: Statue de saint Leufroy (3)

Research by Ed Masters, REGINA Staff

http://www.traditioninaction.org/SOD/j244sd_Leutfridus_06_21.html

http://www.tfp.org/leutfridus-saint-of-just-and-holy-wrath

https://web.archive.org/web/20071107021301/http://www.tfp.org/TFPForum/reflections_of_pco/st_leutfridus.htm

SOURCE : https://www.reginamag.com/st-leutfridus/

Détail de la baie du transept sud 212 de Saint-Ouen de Rouen représentant Saint-Leufroy, premier abbé de La Croix-Saint-Leufroy.


San Leufredo (Leutfrido) Abate

21 giugno

m. 738

Martirologio Romano: Nel territorio di Évreux nella Neustria, in Francia, san Leutfrido, abate, fondatore del monastero di La Croix, che resse per circa quarantotto anni.

La Vita di Leufredo è stata scritta da un monaco anonimo del monastero di La Croix nel sec. IX, circa centoventicinque anni dopo la morte del santo, ma questo racconto, che attinge largamente alla Vita di s. Audoeno, non merita che una limitata fiducia.

Nato da nobile famiglia della regione di Évreux in Normandia, Leufredo ricevette una prima istruzione dal rettore della chiesa di S. Taurino. Si recò successi­vamente a compiere i suoi studi a Chartres, dove insegnavano famosi maestri. Ritornato presso i ge­nitori, assunse il compito di precettore dei ragazzi delle famiglie vicine. Sognava, tuttavia, la vita monastica e una notte, dopo aver offerto un ban­chetto alla sua famiglia, lasciò la casa paterna.

Si fermò dapprima a Varenne, nella diocesi di Rouen, dove si trovava un convento di suore, poi incontrò un eremita di nome Bertrando e condusse per un certo tempo vita di recluso. Si recò quindi a Rouen, attirato dalla fama di s. Sidonio, di origine irlandese, che gli conferì l'abito religioso e lo fece entrare nella cerchia di s. Ansberto, vescovo di Rouen dal 684.

Verso il 690, per consiglio di Sidonio e di Ansberto, Leufredo decise di ritornare nella regione di Évreux per fondarvi un monastero che, nello stesso tempo, fosse un focolaio missionario. Si stabili a quindici Km. a Nord di Évreux in una località dove, una quindicina di anni prima, s. Audoeno, vescovo di Rouen, aveva avuto la visione di una croce risplendente e aveva piantato in terra una croce di legno circondata da reliquie. Leufredo costruì in quel luogo una chiesa in onore della santa croce e dei ss. Apostoli e un monastero cui dette il nome di La-Croix-Saint-Ouen, che, nel X sec, fu cambiato in quello di La-Croix-Saint-Leufroy.

L'autore della Vita riferisce numerosi miracoli che Leufredo avrebbe compiuti prima e dopo la morte, ma dà pochissime notizie sul suo governo; segnala soltanto che l'abate ebbe alcune difficoltà con Desi­derio, vescovo di Évreux, e che fece costruire un ospizio per accogliere i poveri.

Leufredo morì il 21 giug. 738, dopo quarantotto anni di governo e fu inumato nella chiesa del monastero. Il 22 giug. 851, Guntberto, vescovo di Évreux, procedette alla « elevazione » dei suoi resti. Poco dopo, le invasioni normanne costrinsero i mo­naci di La Croix ad abbandonare il loro monastero ed a cercare rifugio nell'abbazia di Saint-Germain-des-Prés a Parigi, portandovi le reliquie del loro fondatore.

Quando poterono ritornare in Normandia, la­sciarono ai loro ospiti le reliquie che, nel 1222. furono deposte in una nuova cassa da Gualtiero. abate di Saint-Germain-des-Prés.

La memoria di Leufredo è fissata al 21 giug. nelk diocesi di Évreux e di Parigi.

Autore: Philippe Rouillard

SOURCE : http://santiebeati.it/dettaglio/58810