samedi 15 juin 2019

Bienheureuse ALBERTINA BERKENBROCK, vierge et martyre


Bienheureuse Albertina Berkenbrock


Martyre brésilienne ( 1931)



A 12 ans, elle fut égorgée en résistant à son agresseur.

Béatifiée le 20 octobre 2007 à Tubarão (Brésil). Homélie du Card. José Saraiva Martins à l'occasion de la béatification de la martyre Albertina Berkenbrock [EspagnolItalienPortugais]

Bl. Albertina Berkenbrock (1919-1931) - Biographie [AnglaisPortugaisEspagnol] - site du Vatican
Elle avait deux repères spirituels: la Vierge Mère de Dieu et Saint Louis de Gonzague. Trois mots recourent particulièrement dans les témoignages de ceux qui ont rencontré Albertina: 'délicate', 'modeste' et 'réservée'. Un autre élément qui ressort avec force des témoignages est son grand sens de la charité, jusqu'à partager son pain avec les pauvres... Albertina est appelée la 'Maria Goretti du Brésil'. (d'après bienheureux brésiliens - Afrique Espoir)




Bse Albertina Berkenbrock

Vierge et martyre 
« Maria Goretti du Brésil »


Albertina Berkenbrock naît le 11 Avril 1919 à São Luís, au nord du Brésil, dans une famille très pieuse originaire de la Westphalie (Allemagne).

Ses parents fréquentaient régulièrement l’église et priaient tous les jours à la maison.


Albertina reçut la confirmation le 9 Mars 1925 et la première Communion le 16 Août 1928. Sa mère a témoigné qu’Albertina était une fille très obéissante, docile et pieuse.

Elle aidait beaucoup dans les travaux ménagers ainsi que dans les champs. A l’école, elle était aimée par ses enseignants comme par ses camarades. Une fille simple, en robe modeste, sereine et délicate.



Elle avait deux repères spirituels: la Vierge Mère de Dieu et Saint-Louis Gonzague. Trois mots recourent particulièrement dans les témoignages de ceux qui ont rencontré Albertina : « délicate », « modeste » et « réservée ».

Un autre élément qui ressort avec force des témoignages est son grand sens de la charité, jusqu’à partager son pain avec les pauvres.



Idanlício Cyprien Martins avait 33 ans et vivait avec sa femme et ses enfants près de la maison des Berkenbrock. Il travaillait à son service.

Le 15 Juin 1931, à quatre heures de l’après-midi, Albertina accompagnait au pâturage le bétail de sa famille quand le père lui demanda d’aller à la recherche d’un bœuf qui s’était éloigné.



Sur le chemin elle rencontra Idanlício, qui s’offrit de l’aider. Avec ruse, il la conduisit jusqu’à un bois tout près et lui proposa d’avoir des rapports sexuels.

Albertina s’opposa fermement.

Idanlício tenta de la violer mais inutilement. L’agresseur, réalisant qu’il ne parviendrait pas à ses fins et craignant d’être ensuite reconnu, sortit un couteau et lui coupa la gorge. Albertina mourut sur place.

Elle avait douze ans et demi.



L’enterrement eut lieu deux jours plus tard. Les habitants de São Luis et de nombreux villages d’alentour y participèrent, choqués par cette mort tragique, mais émus pour l’héroïsme avec lequel la jeune fille avait défendu sa pureté.

Sur le lieu du martyre, on édifia plus tard une chapelle dédiée à Santa Inés, une vierge martyre des premiers siècles du Christianisme, et qui est devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des grâces nombreuses furent reçues par son intercession.



Albertina Berkenbrock a été Béatifié, sur la place de la Cathédrale de Tubarão (Brésil), le Samedi 20 Octobre 2007 par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.


Figure de sainteté au Brésil : Bienheureuse Albertina Berkenbrock


Albertina Berkenbrock est née le 11 Avril 1919 à Saint Louis dans l'état de Santa Caterina. Elle est baptisée le 25 Mai de la même année. Elle reçoit le sacrement de la confirmation le 9 Mars 1925 et fait sa Première Communion le 16 Août 1928.
Albertina grandit fans une famille priante. Elle aide ses parents tant pour les tâches domestiques que pour les travaux des champs. Dès son plus jeune âge, elle apprend à prier avec une grande dévotion et se montre persévérante dans la pratique de la foi. Elle parle de sa Première Communion comme le plus beau jour de sa vie et a une dévotion particulière envers la Sainte Vierge et à Saint Louis de Gonzague, modèle de pureté et patron de sa ville.

A l'école, elle est un modèle pour ses camarades et cause l'admiration des adultes. Ses enseignants soulignent surtout sa spiritualité et son attitude morale, supérieurs à un enfant de son âge. Elle connaît son catéchisme et garde les commandements de Dieu. A la maison, elle ne montre aucun esprit de revanche quand ses frères la chahutent. Avec son esprit droit et habité des plus hautes vertus surnaturelles, même les jeux avec les enfants de son âge reflètent son sens religieux élevé. Elle joue de bon cœur avec les enfants plus pauvres et n'hésitent pas à partager son pain avec eux. A la ferme, elle est très aimée des enfants de l'un des employés de son père, celui-là même qui sera son futur assassin Maneco Palhoca. Albertina offre souvent de la nourriture tant à ses enfants qu'à Maneco.

Un jour, à l'âge de 12 ans, alors qu'elle est à la recherche d'une bête égarée, elle croise Maneco transportant des fèves dans sa voiture. Elle lui demande s'il a croisé la bête perdue, et celui-ci lui indique une fausse direction, pour la mener vers un endroit discret pour pouvoir abuser d'elle. Ne se doutant de rien, Albertina s'engage dans la direction indiquée et arrive dans lieu désert. Entendant un bruit, elle se retourne pensant trouver le veau recherché, et se retrouve pétrifiée face à Maneco. Ce dernier la prévient de ses viles intentions, mais celle-ci refuse fermement, et défend avec force sa vertu. Même mise à terre, elle se défend de son mieux pour se préserver. Furieux d'avoir été moralement vaincue par une jeune fille, Maneco l'attrape par les cheveux et lui tranche la gorge avec son couteau.

Il essaie ensuite de dissimuler son crime, disant qu'il a découvert son corps et accuse un autre homme du meurtre, qui proteste de son innocence en vain. Mais certaines personnes commencent à la soupçonner à cause d(une coïncidence troublante. En effet, à chaque fois qu'il s'approche de la pièce où repose le corps de la jeune fille, du sang se met à couler de la blessure au cou  de la jeune fille.
Deux jours après le drame, le Préfet d'Imarui sen va quérir l'homme injustement accusé. S'emparant d'un crucifix, il arrive dans la chambre d'Albertina et place le crucifix sur la poitrine de la jeune fille. Il ordonne alors à l'homme présumé coupable d'étendre sa main sur le crucifix et de jurer de son innocence. On dit qu'à partir de ce moment précis, la blessure au cou d'Albertina cessa de couler. Maneco essaie de prendre la fuite mais est arrêté. Il confesse son crime ainsi que deux autres meurtres. Il est condamné pour une peine de prison à vie. En prison, il dit aux autres prisonniers qu'il a tué la jeune fille à cause de sa résistance héroïque à ses avances.

Ce témoignage est fondamental pour déterminer qu'Albertina est martyre. Sa réaction a été très claire : elle a préféré mourir plutôt que succomber aux avances de son assassin.

Dès le jour de sa mort, la jeune fille est proclamée martyr par le peuple, chacun connaissant sa vie chrétienne exemplaire, sa bonne conduite, sa piété et sa charité. Très rapidement, le peuple commença à demander des grâces par l'intercession d'Albertina. Elle est enterrée dans le cimetière de São Luis, mais sa renommée et les faveurs obtenues grâce à son intercession étant telles, que son corps fut placée dans l'église paroissiale de São Luis.

Elle a été béatifiée le 20 octobre 2007 à Santa Catarina.


Bl. Albertina Berkenbrock (1919-1931)

Virgin and martyr


Albertina Berkenbrock was born on 11 April 1919 in São Luís, Imaruí, Santa Catarina, Brazil. She was baptized on 25 May 1919 and confirmed on 9 March 1925. She made her First Holy Communion on 16 August 1928.


Albertina grew up in a devout family. She willingly helped her parents at home and on the land. 


At an early age she learned to pray with deep devotion and was strong in the practice of her Catholic faith. She spoke of her First Communion Day as the most beautiful day of her life and had special devotion to Our Lady and to St Aloysius Gonzaga, a model of purity and the Patron Saint of São Luís.


At school Albertina was a model for her peers and a cause of admiration to adults. Her teachers especially praised her spirituality and morals, superior to children of her age. She was a diligent student who knew her Catechism and kept God's Commandments.

At home, when her brothers teased and taunted her, as siblings do, she would not retaliate. With her Christian upbringing, even the childhood games she played reflected her deep religious sense. She played happily with the poorest children and shared her bread with them.

At home, she was especially loving to the children of an employee of her father; while unknown to her, that man would become her future assassin.

His name was Maneco Palhoça but he was also known as Indalício Cipriano Martins or as Manuel Martins da Silva. Albertina often gave food not only to his children but to him as well. Since Maneco was African and racism was still a grave social ill, the young girl's goodness was especially noteworthy.

One day when Albertina was searching for a runaway bullock she came across Maneco loading beans into his cart. When she asked him if he had seen the bullock he pointed in the wrong direction to entice her to a place where he could satisfy his lust without attracting attention.

Innocently, Albertina followed Maneco's directions and came to a wooded area. On hearing twigs cracking she turned, thinking it was the bullock, and found herself face to face with Maneco. She was petrified.

He informed her of his intentions but she firmly refused him. Albertina fought hard for her virtue. Even when he threw her to the ground, she did her best to cover herself. Furious at having been morally defeated by the young girl, Maneco grasped her by the hair and slit her throat with a knife.

Maneco tried to cover up his crime. He said he had discovered her body and accused a man called João Candinho of killing her, who protested his innocence in vain. But people became suspicious because when Maneco passed through the room where Albertina's body was laid out, witnesses said that every time he approached her body, blood would seep from the gash in her neck.

Two days later, the Prefect of Imaruí sent for João Candinho. The official took a crucifix and together with Candinho and others, went to Albertina's home. He placed the crucifix on her chest, ordered João Candinho to lay his hands on the crucifix and swear that he was innocent. It is said that at that very instant the wound in her neck stopped bleeding.

Maneco tried to flee but was arrested. He confessed to his crime as well as two other murders. He was tried, convicted and given a life sentence. In prison he admitted to his fellow prisoners that he murdered Albertina because she resisted his rape attempts.

This testimony from his own lips is fundamental for determining this as a true martyrdom. Albertina's reaction is unequivocal, since she preferred to die rather than to submit.

On the very day of Albertina's death, the young girl was popularly proclaimed a martyr because everyone who knew her could testify to her Christian upbringing, good behaviour, piety and charity.
Her reputation as a martyr was confirmed when the local midwife who had examined her body stated that the attempted rape was not a success.

Shortly thereafter, people began speaking of graces received through Albertina's intercession.

She was buried in the cemetery at São Luís, but due to the fame of her martyrdom and the favours obtained through her intercession, her body was later placed in the Church of São Luís.

Blessed Albertina Berkenbrock


Also known as
  • Albertina Serva de Deus
  • Albertina, Servant of God
Profile

Lay person in the diocese of Tubarão, Brazil. Raised in a pious family who insured that Albertina had a strong foundation in the faithBaptized on 25 May 1919Confirmed on 9 March 1925, and made her First Communion on 16 August 1928. At age 12 she was attacked by one of her father‘s employees, who tried to rape her. She fought back; when he realized he would fail and she would identify him, the attacker killed Albertina; she is considered a martyr in the defense of chastity.

Born

Beata Albertina Berkenbrock Vergine e martire


São Luís, Brasile, 11 aprile 1919 - 15 giugno 1931

Albertina Berkenbrock, figlia di tedeschi emigrati in Brasile, visse nella cittadina di São Luís, educata dai suoi familiari alla fede e al rifiuto di ogni tipo di peccato. Crebbe generosa e gentile, specie verso i più poveri. Nel pomeriggio del 15 giugno 1931, mentre cercava di recuperare un bue della sua piccola mandria, venne inseguita da Indalício Cipriano Martins (noto anche come Manuel Martins da Silva), un uomo povero alle dipendenze di suo zio, con aperte intenzioni di usarle violenza. Albertina gli si oppose, ricordandogli che quello che stava per farle era peccato, ma fu sgozzata con un colpo di taglierino; aveva dodici anni. La sua fama di martirio in difesa della virtù cristiana della castità si diffuse presto e portò all’apertura del suo processo di beatificazione, iniziato negli anni ’50 del secolo scorso, ma ripreso solo nel 2000. È stata beatificata il 20 ottobre 2007 nella cattedrale di Tubarão. I suoi resti mortali sono venerati dal 2001 nella chiesa parrocchiale di São Luís.

Etimologia: Albertina = forma diminutiva di Alberta, illustrissima, dall'antico germanico

Un tentativo di stupro, una bambina sgozzata, una famiglia distrutta: storia di ieri, come tante storie di oggi. Ma quella è stata ritenuta autentico martirio, e la vittima, il 20 ottobre 2007, è stata proclamata beata. Perché lei, che di anni ne aveva appena 12, non si è lasciata uccidere soltanto per difendere la sua dignità, ma perché aveva ben chiaro ciò che è bene e ciò che è male, cos’è il peccato e cosa bisogna fare per evitarlo. 


Il suo cognome, Berkenbrock, tradisce l’origine tedesca della famiglia: a metà Ottocento la bisnonna emigra dalla Westfalia in Brasile con i figli superstiti per sfuggire alla tubercolosi, che le ha già portato via il marito e due figli, e alla miseria che ne è una concausa.

Nasce l’11 aprile 1919 e il 25 maggio successivo viene battezzata con il nome di Albertina. La sua famiglia, come tutti i coloni tedeschi emigrati, conserva gelosamente il patrimonio della fede, quasi come un segno di identità nazionale.

I genitori di Albertina, insieme ai loro sette figli, pregano ogni giorno prima dei pasti: chiedono in particolare che nella loro famiglia non si commettano peccati e si viva da buoni cristiani, come i loro vecchi hanno insegnato.

La comunità di coloni tedeschi in cui Albertina nasce e cresce vive semplicemente del lavoro dei campi e dell’allevamento del bestiame: non tutti hanno fatto fortuna, come speravano, ma perlomeno tutti hanno il pane assicurato. 

L’assistenza religiosa, per mancanza di sacerdoti, è saltuaria, appena una volta al mese o poco più, ma supplisce egregiamente la figura del catechista, un tal Hugo Berndt. Già sottufficiale dell’esercito e di fede protestante, si è convertito al cattolicesimo e vive poveramente per scelta, facendo scuola e insegnando catechismo ai bambini del luogo. Insieme al parroco, il dehoniano padre Gabriel Lux, dalla vita santa ed ascetica, ha una parte fondamentale nella formazione di Albertina. 

Lei, intanto, a 6 anni riceve la Cresima e a 9 anni la Prima Comunione: ricorderà e festeggerà ogni anno la data di quest’ultima come la più bella della sua vita. Cresce con due punti di riferimento ben precisi: la Madonna e san Luigi Gonzaga, il titolare della chiesetta attorno alla quale è raggruppato il suo villaggio e dove i compaesani la vedono sempre più spesso raccolta in preghiera. 

Si sta formando una devozione solida, una fede robusta. A scuola è brava; eccelle nel catechismo, capito ed assimilato più che imparato a memoria; ama dividere la sua merenda con i compagni più poveri di lei. In particolare, per incarico dei genitori, porta spesso il pranzo a un uomo, Manuel Martins da Silva (noto anche come Indalício Cipriano Martins), povero in canna e carico di figli, che lavora alle dipendenze di suo zio. 

È proprio questo tale, da lei tante volte beneficato e con i cui figli era solita giocare, che nel pomeriggio del 15 giugno 1931 la segue nel bosco, mente lei è alla ricerca di un bue, allontanatosi dalla sua piccola mandria. Le intenzioni dell’uomo sono palesi e Albertina reagisce come può, sia alle iniziali lusinghe e sia poi alle aperte minacce. Gli ricorda che quanto le sta chiedendo è peccato, che suo padre non vuole, che a casa sua tutti i giorni si prega perché in famiglia non si commettano peccati. 

Quando la violenza di Manuel si scatena, reagisce anche con calci e pugni al punto che il violentatore, non riuscendo a piegarla, la sgozza con un temperino, recidendole la giugulare. «Io non voglio il peccato», sono le ulti http://www.santiebeati.it/dettaglio/93276me parole soffocate dal sangue che l’assassino sente pronunciare da quella bambina, che non è riuscito a piegare e che non è riuscito a violentare perché le idee chiare e una volontà d’acciaio le hanno dato un’incredibile forza anche davanti alla morte.



Autore: Gianpiero Pettiti



Note: Per approfondire: www.beataalbertina.net - www.beataalbertina.com


 Per contattare il Postulatore dott. Paolo Vilotta info@postulazionecausesanti.it


RITO DI BEATIFICAZIONE 

DELLA SERVA DI DIO 
ALBERTINA BERBENBROCK


OMELIA DEL CARDINALE JOSÉ SARAIVA MARTINS

Piazza della Cattedrale, Tubarão, Brasile

Sabato, 20 ottobre 2007



1. Fratelli e sorelle carissimi, con gioia piena e letizia perfetta onoriamo oggi la gloria della Beata Albertina Berkenbrock, e la riconosciamo a buon titolo partecipe della gloria del cielo che Cristo ha promesso ai suoi servi fedeli.

Si compie il mistero, si mantiene la promessa, si realizza l'eternità beata, resta a noi la forza e l'eloquenza di una vita formatasi in Cristo e per lui custodita, spesa, offerta, in olocausto di soave odore. È la beatitudine dei piccoli che non ignorano i misteri del Regno: ad essi è svelato quanto sia prezioso! Ad essi, chiamati al lavoro nella mistica vigna fin dalla primavera della propria vita, viene dato di godere dei frutti della Redenzione, quando il sole ancora albeggia all'orizzonte, ma quando la luce di Cristo ha maturato con la sua potenza, fin dal mattino, i frutti della Pasqua eterna!

Cari fratelli, la Beata Albertina consumò nel breve giro di 12 anni la sua vicenda terrena, ma precorse i tempi della maturazione cristiana con una straordinaria corrispondenza alla grazia divina, che ella conobbe nelle vie ordinarie della educazione cristiana e della vita sacramentale e di preghiera.

2. Albertina nacque l'11 aprile del 1919 a São Luís, nel comune di Imaruì, Stato di Santa Caterina, qui nel Brasile. Venne Battezzata il 25 maggio dello stesso anno, cresimata sei anni più tardi, e ricevette la Santa Prima Comunione il 16 agosto del 1928. I suoi cari, gente dalla fede schietta e dalla devozione sincera, la educarono da subito nelle verità della fede e nei principi della morale cristiana, instillando il Albertina il senso vivo della propria adesione a Gesù e della vita virtuosa. I testimoni del processo canonico ci raccontano di lei con quanta semplicità e devozione amasse la preghiera, e come imparò con diligenza le formule ad essa, e diligentemente amava recitarle.

La confessione frequente, l'Eucaristia partecipata costantemente, la Comunione presa con fervore furono le vie "ordinarie" di uno straordinario cammino di santità. Un giorno, appunto, che lei ricordava tra tutti, come il più felice della sua vita, il giorno dell'incontro, del Primo Incontro, con lo Sposo Divino nel sacramento dell'Eucaristia. A questo Sposo ella sarebbe poi stata integralmente fedele e a Lui totalmente offerta. Nell'ambiente semplice e cristiano della sua famiglia, Albertina crebbe aiutando i genitori e formandosi ad una vita piena ed onesta. In questa vita il frutto della santità maturò presto, inatteso, tenerissimo e prezioso.

Ed è proprio questo che ci stupisce tanto nei Santi bambini: essi, come d'altronde la maggior parte di noi, hanno maturato con semplicità il seme posto nella loro vita dal Divino Agricoltore, offrendo a tale scopo un terreno libero da spini, da pietre, profondo: quello di un'innocente fanciullezza. Ma esso è subito germogliato, ed ancor più presto il miracolo del frutto maturo si è offerto al mietitore accorto... Forse poteva sembrare troppo precoce la stagione, forse ancora inattesa la fatica della mietitura, ma non si poteva attendere oltre, qualche invidioso si aggirava per rapire quel frutto.

3. Come abbiamo ascoltato, non temette, come la vedova del Vangelo di oggi: di rivolgersi al giudice giusto, senza stancarsi, chiese per sé giustizia! E giustizia ottenne contro i suoi nemici, a merito della sua insistenza...

Al Signore del cielo chiese per sé il cielo, la Beata Albertina, ed il cielo ebbe, senza attendere oltre, a merito della sua innocenza!

Voleva la difesa dal suo avversario la vedova, ma tardava il giudice della parabola... offriva la difesa della sua purezza la Beata Albertina, e venne presto il Re dei Martiri. Pregava nel bisogno la vedova del vangelo... pregava nella giovinezza la nostra piccola Beata: per la prima vi fu l'insistenza nei giorni di oppressione, per la seconda la costanza nel fiore della giovinezza.

Ad ambedue la stessa preghiera fu via e strumento di salvezza: alla prima per terminare la sua causa, alla seconda per prepararsi alla vittoria.

A noi il monito della fede: quando venne il Figlio dell'uomo, e fu presto per Albertina in questa terra del Brasile, trovò accesa e vivida la fiamma della sua fede, e se ne tornò consolato portando con sé il trofeo della sua vittoria...

E torna oggi a parlarci, il Figlio dell'uomo, ed ad indicarci nella testimonianza della Berkenbrock come nulla valga più della fedeltà a Lui.

Torna ad insegnarci come la purezza del corpo indichi la fedeltà della nostra anima a Dio: essa si deve donare a Lui, senza tradimenti, senza antagonisti e senza rivali.

La nostra esistenza che sia intatta nella fedeltà, pura nelle intenzioni, integra nella lotta, pronta nel sacrificio, assoluta nell'offerta!

4. Senza dubbio di lupi rapaci, oggi come ai tempi del Vangelo, come ai giorni della nostra Martire, ve ne sono ancora! Essi, resi forse ancora più famelici dallo stringere dei tempi, più turpi dalla loro brama insaziabile di strappare a Cristo ciò che è di Dio, girano ancora intorno a noi, desiderosi solo di sbranare l'uomo fatto ad immagine dell'Altissimo, deturpando il volto della sua innocenza e della sua purezza.


Essi hanno il nome di "peccato", il male che l'uomo può fare contro Dio e contro la sua opera, ossia le sue creature. Il peccato ha poi il volto della violenza, della sopraffazione, dello sfruttamento degli ultimi, dell'emarginazione, della ingiustizia... ha il volto della ribellione a Dio ed al suo progetto, il volto dell'abbandono delle istanze più profonde che ci fanno aspirare all'eternità, barattata a poco prezzo per gli effimeri piaceri della terra. 


La nostra innocenza, la nostra appartenenza a Dio, la nostra santità oggi ha bisogno della voce forte e tenace della Beata Albertina che al suo assassino disse: "Io non voglio il peccato!". No! Non voleva perdere il bene più prezioso, non poteva scambiarlo con la ricchezza più grande della sua vita, non poteva tradire Colui che l'aveva chiamata all'esistenza.


Questo Amore divino fu difeso dalla piccola Albertina a prezzo del suo sangue: non cedette alle minacce degli empi! Questo insegna a noi, in particolare ai giovani dove cercare la felicità vera. Sì, perché il peccato non dà nessuna felicità. La Beata Albertina con il suo esempio di vita radicale lancia un forte messaggio ai tanti ragazzi e giovani d'oggi che, facilmente, possono cercare la felicità nei tanto fatui, quanto distruttivi paradisi artificiali della droga o dei divertimenti fini a se stessi, se non addirittura al di là di ogni regola morale e rispetto della dignità della persona umana. Tali generi di vita non possono dare vera gioia:"La verità è che le cose finite possono dare barlumi di gioia, ma solo l'Infinito può riempire il cuore" (Benedetto XVI, Incontro con i giovani, Assisi 17.6.2007).

5. Alla fragilità delle sue forze sovvenne la potenza del vigore divino: i miracoli dei primordi della Chiesa, quando Agnese fu custodita dall'Angelo del Signore nella sua integrità, quando fu risparmiata, nel suo pudore, dalla vergogna della piazza, oggi sembrano tornare attuali e presenti nella Vergine Albertina, quando con forza sovrumana, inspiegabile in una fanciulla, contrastò il violentatore, e resistette vincitrice alla proposta di peccato che il carnefice, accecato dal furore ferino della sua sconfitta, ha reciso con la lama la gola della vittima, affinché l'ultimo grido, emesso nel sangue, gridasse dalla terra ed avesse la forza di raggiungere direttamente il cielo, perché a quel grido lo Sposo accorresse subito: ecco lo Sposo che viene!

Fratelli, siamo resi uno spettacolo al mondo, ci ricorda San Paolo (1 Cor 4, 9): al mondo la Chiesa oggi offre la testimonianza fedele della Beata Albertina Berkenbrock, perché il mondo impari come anche oggi, per acquistare il tesoro del Regno, siamo chiamati a dare tutto, compreso, se necessario il bene più grande, quello della nostra stessa vita. Questo aspetto ci offre lo spunto per una prima riflessione. Se oggi possiamo venerare Albertina come Beata, dobbiamo pensare all'eroismo della sua fedeltà alla grazia battesimale. La sua santità, infatti, è ascrivibile al dono del Battesimo e la piena risposta che darà, con l'intrepida forza che neppure una persona adulta avrebbe, forse, potuta manifestare, non fu che la maturazione del germe di santità ricevuto con il primo dei Sacramenti.

È importante che nella nostra vita e nello svolgere la pastorale prendiamo "sempre più viva coscienza della dimensione battesimale della santità - come ricorda Benedetto XVI -. Essa è dono e compito per tutti i battezzati". Fu proprio a questa dimensione che fece riferimento il Servo di Dio Giovanni Paolo II nella Lettera Apostolica Novo Millennio ineunte, dove con suggestiva immagine affermava: "Chiedere a un catecumeno: "Vuoi ricevere il Battesimo?" significa al tempo stesso chiedergli: "Vuoi diventare Santo?" (n. 31) (Benedetto XVI, Discorso ai sacerdoti, diaconi, religiosi, religiose, 17 giugno 2007).

A noi, cui non sarà dato probabilmente il martirio del sangue, ma certamente quello della perseveranza nella fedeltà cristiana, resta l'esempio della virtù cristiana della Beata Albertina, della sua forza e della sua assolutezza: resta l'esempio della sua preghiera, esempio che vogliamo far nostro, preghiera che vogliamo e possiamo da oggi rivolgere anche a lei, alla sua intercessione, perché la grazia di Dio in noi non sia vana, perché il Regno dei cieli per noi non sia perduto, perché la violenza che esso subisce ogni giorno, in noi germogli in conquista... perché quella casa del Padre, che ci appartiene come eredità ricevuta in Cristo, ci veda un giorno occupare tutti il nostro posto, nella gloria dei Santi, ove in eterno canteremo la gloria del Signore! Intercedi per noi, Beata Albertina Berkenbrock, perché siano resi a Cristo l'onore e la gloria nei secoli! Amen!


ALBERTINA BERKENBROCK, LEIGA (1919-1931)

Albertina Berkenbrock nasceu a 11 de Abril de 1919, em São Luís, Imaruí (Brasil), numa família de origem alemã, simples e profundamente cristã. Há uma singular concordância entre os testemunhos dados nos vários processos canónicos por parte das testemunhas que a tinham conhecido e convivido com a Serva de Deus, ao descrevê-la como uma menina bondosa no mais amplo sentido do termo. A natural mansidão e bondade de Albertina conjugavam-se bem com uma vida cristã compreendida e vivida completamente. Da prática cristã derivava a sua inclinação à bondade, às práticas religiosas e às virtudes, na medida em que uma criança da sua idade podia entendê-las e vivê-las.

Sabia ajudar os pais no trabalho dos campos e especialmente em casa. Sempre dócil, obediente, incansável, com espírito de sacrifício, paciente, até quando os irmãos a mortificavam ou lhe batiam ela sofria em silêncio, unindo-se aos sofrimentos de Jesus, que amava sinceramente.

A frequência aos sacramentos e a profunda compenetração que mostrava ter na participação da mesa eucarística é um índice de maturidade espiritual que a menina tinha alcançado; distinguia-se pela piedade e recolhimento.

O cenário no qual foi consumado o delito é terrivelmente simples, quanto atroz e violenta foi a morte da Serva de Deus. No dia 15 de Junho de 1931, Albertina estava apascentando os animais de propriedade da família quando o pai lhe disse para ir procurar um bovino que se tinha distanciado. Ela obedeceu. Num campo vizinho encontrou Idanlício e perguntou-lhe se tinha visto o animal passar por ali.

Idanlício Cipriano Martins, conhecido com o nome de Manuel Martins da Silva, era chamado pelo apelido de Maneco. Tinha 33 anos, vivia com a mulher próximo da casa de Albertina e trabalhava para um tio dela. Embora já tivesse matado uma pessoa, era considerado por todos um homem recto e um trabalhador honesto. Albertina muitas vezes levava-lhe comida e brincava com os seus filhos; portanto, era uma pessoa do seu conhecimento. Quando Albertina lhe perguntou se tinha visto o boi, Maneco responde que sim, acrescentando que o tinha visto ir para o bosque próximo dali e ofereceu-se para a acompanhar e ajudar na busca. Mas, ao chegarem perto do bosque, convidou-a para deitar com ele. Seguiu-a com intenção de lhe fazer mal. Albertina não consentiu e Maneco então a pegou pelos cabelos, jogou-a ao chão e, visto que não conseguia obter o que queria porque ela reagia, pegou um canivete e cortou o seu pescoço. A jovem morreu imediatamente. Dos testemunhos dos companheiros de prisão de Maneco revelou-se que a menina declarou a sua indisponibilidade pois aquele acto era pecado. A intenção de Maneco era clara, a posição de Albertina também:  não queria pecar.

Durante o velório, Maneco controlava a situação fingindo velar a vítima e ficando por perto da casa. Porém, antes que descobrissem quem era o assassino, algumas pessoas notaram um fenómeno particular:  todas as vezes que ele se aproximava do cadáver da Serva de Deus, a grande ferida do pescoço começava a sangrar.

No funeral de Albertina participou um elevado número de pessoas e todos diziam já que era uma "pequena mártir", pois dado o seu temperamento, a sua piedade e delicadeza, eram convictos de que tinha preferido a morte ao pecado. Albertina sacrificou a vida somente pela virtude.


Albertina Berkenbrock (1919-1931)

Albertina Berkenbrock nació el 11 de abril de 1919 en Saõ Luís, municipio de Imaruí, al norte de Brasil, y fue bautizada el 25 de mayo sucesivo. Recibió la Confirmación el 9 de marzo de 1925 y la primera Comunión el 16 de agosto de 1928. Su familia, profundamente católica, provenía de Westfalia (Alemania). Frecuentaban regularmente la iglesia y rezaban todos los días en el hogar. La sierva de Dios vivió en este ambiente propicio, donde sus padres pusieron los cimientos de su fe sencilla y pura. Su formación religiosa prosiguió con la catequesis de preparación para los sacramentos.

Su madre recordaba que Albertina fue siempre muy obediente, dócil y piadosa. Ayudaba mucho en los quehaceres del hogar así como en las labores del campo; en la escuela era amada tanto por sus maestros como por sus compañeros. Fue siempre muy sencilla, modesta en el vestir, serena y delicada. De su sentido cristiano de la vida nacía su inclinación a la bondad, a la piedad y a la virtud, en la medida en que una niña de 12 años podía comprenderlas y vivirlas.

La sierva de Dios tenía dos puntos de referencia espirituales:  la Virgen Madre de Dios y san Luis Gonzaga. Su ambiente familiar, su sensibilidad de niña, su formación religiosa y su profunda devoción a san Luis constituyen los presupuestos para identificar en el alma de la sierva de Dios no sólo una honestidad natural, sino también la plena conciencia del sentido de pecado y de la custodia de su pureza.

Tres palabras son particularmente recurrentes en los testimonios de quienes conocieron a Albertina:  "delicada", "modesta" y "reservada". Otro elemento que emerge con fuerza de los testimonios es su gran sentido de caridad, que manifestaba acompañando a las niñas más pobres, jugando y compartiendo con ellas su pan. Lo hacía, en particular, con los hijos de Idanlício, su asesino, que trabajaba para su familia; esto tenía un mérito especial porque eran de raza negra y en esa región, de colonización germánica e italiana, existía un fuerte sentimiento racista.

Idanlício Cipriano Martins tenía 33 años y vivía con su mujer y sus hijos cerca de la casa de los Berkenbrock. El 15 de junio de 1931, hacia las cuatro de la tarde, Albertina estaba apacentando el ganado de su familia cuando el padre le pidió que fuera a buscar un buey que se había alejado. En el camino encontró a Idanlício, que se ofreció a ayudarle. Con engaño, la condujo a un bosque cercano pidiéndole tener una relación sexual. Albertina se opuso con firmeza para salvaguardar su pureza, e Idanlício intentó violarla. Al no lograrlo, el hombre extrajo una navaja y le cortó la garganta, causándole la muerte en el acto. Albertina tenía doce años y medio.

Dos días después se celebró su funeral. Los habitantes de Saõ Luís y de muchas aldeas vecinas participaron con gran conmoción, no sólo por el modo trágico como había muerto, sino sobre todo por el heroísmo con el que había defendido su pureza. En el lugar del martirio se construyó posteriormente una capilla dedicada a santa Inés —otra virgen mártir de los primeros siglos del cristianismo—, a la que acudían sin cesar multitudes de peregrinos para pedir gracias a través de la sierva de Dios.

En 1952, en la misma capilla en la que Albertina había recibido la primera Comunión, se reunió el tribunal eclesiástico de la archidiócesis de Florianópolis para incoar el proceso de beatificación y canonización. Con la división de la archidiócesis y la creación de la diócesis de Tubarão, los pastores de esta nueva circunscripción eclesiástica se encargaron de promover la causa. El 16 de diciembre de 2006 Su Santidad Benedicto XVI firmó el decreto sobre el martirio de la sierva de Dios Albertina Berkenbrock.


HOMILÍA DEL CARDENAL JOSÉ SARAIVA MARTINS 

EN LA SANTA MISA DE BEATIFICACIÓN DE LA SIERVA DE DIOS ALBERTINA BERKENBROCK

Catedral de Tubarão, Brasil
Sábado 20 de octubre de 2007



Queridos hermanos y hermanas:


1. Con gran alegría y profundo gozo honramos hoy la gloria de la beata Albertina Berkenbrock, y reconocemos que participa de la gloria del cielo, que Cristo prometió a sus servidores fieles. 


Se cumple el misterio, se mantiene la promesa, se realiza la eternidad feliz, y a nosotros nos queda la fuerza y la elocuencia de una vida centrada en Cristo y a él reservada y ofrecida en holocausto de suave aroma.


Es la bienaventuranza de los pequeños que conocen los misterios del Reino: a ellos ha sido revelado su gran valor. A ellos, llamados a trabajar en la viña mística desde la primavera de su vida, se les ha concedido gozar de los frutos de la Redención, no sólo cuando el sol está despuntando en el horizonte, sino también cuando la luz de Cristo ha hecho madurar con su poder, desde el amanecer, los frutos de la Pascua eterna.

Queridos hermanos, la beata Albertina consumó, en el breve período de 12 años, su existencia terrena, pero alcanzó los tiempos de una maduración cristiana con una extraordinaria correspondencia a la gracia divina, que conoció en los caminos ordinarios de la educación cristiana y de la vida sacramental y de oración.

2. Albertina nació el 11 de abril de 1919 en São Luís, en el municipio de Imaruí, Estado de Santa Catarina, aquí en Brasil. Fue bautizada el 25 de mayo del mismo año; confirmada seis años más tarde, recibió la primera Comunión el 16 de agosto de 1928.

Sus familiares, personas de profunda fe y sincera devoción, la educaron desde el inicio en las verdades de la fe y en los principios de la moral cristiana, infundiendo en ella un vivo sentido de adhesión a Jesús y a la vida virtuosa.

Los testigos del proceso canónico nos narran con cuánta sencillez y devoción amaba la oración y cómo aprendía con diligencia sus fórmulas y las rezaba con fervor.

La confesión frecuente, la participación asidua en la Eucaristía, la Comunión recibida con fervor, fueron los pasos "ordinarios" de un extraordinario camino de santidad.

De hecho, consideraba que el día de su primer encuentro con el Esposo divino en el sacramento de la Eucaristía había sido el más feliz de su vida. A este Esposo le sería después íntegramente fiel, y se entregaría totalmente a él.

En el ambiente sencillo y cristiano de su familia, Albertina creció ayudando a sus padres y formándose en una vida plena y honesta. En esta vida el fruto de la santidad maduró pronto, inesperado, dulcísimo y precioso.

Y es esto precisamente lo que admiramos en los niños santos: al contrario de la mayor parte de nosotros, maduraron con sencillez la semilla puesta en ellos por el divino Agricultor, ofreciéndole para ello un terreno sin espinas, sin piedras, profundo: el de una infancia inocente. Pero esa semilla germinó rápidamente, y entonces el milagro del fruto maduro se ofreció al sembrador atento... Tal vez la estación podía parecer demasiado precoz; tal vez no era de esperar aún la hora de la cosecha, pero no se podía esperar más, para evitar que algún envidioso se moviera para robar ese fruto.

3. Albertina, como la viuda del evangelio que acabamos de escuchar, no temió dirigirse sin desfallecer al juez justo, pidiendo para sí justicia. Y obtuvo justicia contra sus enemigos gracias a su insistencia.

La beata Albertina pidió para sí el cielo al Señor del cielo, y le fue concedido el cielo sin esperar más, por el mérito de su inocencia.

La viuda quería ser defendida de su adversario, pero el juez de la parábola tardaba... La beata Albertina ofrecía la defensa de su pureza, y pronto llegó el Rey de los mártires.

La viuda del Evangelio oraba en su necesidad... Nuestra pequeña beata oraba en su juventud. Para la primera fue la insistencia en los días de la opresión; para la segunda, la constancia en la flor de la juventud.
Para ambas la misma oración fue el camino y el instrumento de salvación: a la primera para concluir su causa; a la segunda para prepararse a la victoria.

A nosotros se dirige la exhortación de la fe: cuando vino el Hijo del hombre, y para Albertina llegó pronto en esta tierra de Brasil, encontró encendida y viva la llama de su fe, y se volvió consolado llevando consigo el trofeo de su victoria.

Y hoy el Hijo del hombre vuelve a hablarnos, indicándonos con el testimonio de la beata Albertina Brekenbrock que nada vale tanto como la fidelidad a él.

Vuelve a enseñarnos que la pureza del cuerpo indica la fidelidad de nuestra alma a Dios: se debe entregar a él, sin traiciones, sin antagonismos y sin rivales.

Nuestra vida ha de ser intacta en la fidelidad, pura en las intenciones, íntegra en la lucha, pronta en el sacrificio, absoluta en la entrega.

4. No cabe duda de que hoy, como en los tiempos del Evangelio, como en los días de nuestra mártir, también hay lobos rapaces. Tal vez están más hambrientos aún a causa del tiempo cada vez más acelerado, son más torpes en su voluntad insaciable de arrebatar a Cristo lo que es de Dios, andan todavía en torno a nosotros, deseosos sólo de corromper al hombre creado a imagen del Altísimo, desfigurando el rostro de su inocencia y de su pureza.

Esos lobos tienen el nombre de "pecado", el mal que el hombre puede hacer contra Dios y contra su obra, es decir, contra sus criaturas.

El pecado tiene también el rostro de la violencia, del abuso, de la explotación de los últimos, de la marginación, de la injusticia...; tiene el rostro de la rebelión frente a Dios y a su proyecto, el rostro del abandono de las aspiraciones más profundas que nos hacen anhelar la eternidad, vendida por el escaso precio de los placeres efímeros de la tierra.

Nuestra inocencia, nuestra pertenencia a Dios, nuestra santidad, hoy necesita la voz fuerte y tenaz de la beata Albertina, que dijo a su asesino: "Yo no quiero el pecado". No quería perder su bien más precioso; no lo podía cambiar por la riqueza mayor de su vida; no podía traicionar a Aquel que la había llamado a la existencia.

La pequeña Albertina defendió este amor divino al precio de su sangre: no cedió a las amenazas de los impíos.

La beata Albertina nos enseña a nosotros, y de modo especial a los jóvenes, cómo alcanzar la felicidad verdadera. Sí, porque el pecado no da la felicidad. Con su ejemplo radical de vida, lanza un fuerte mensaje a los numerosos muchachos y jóvenes de hoy que, fácilmente, pueden buscar la felicidad en los paraísos artificiales, tan vacíos como perjudiciales, de la droga y de las diversiones, finitos en sí mismos, o incluso fuera de toda regla moral y del respeto de la dignidad de la persona humana. Esos estilos de vida no pueden dar la verdadera alegría: "La verdad es que las cosas finitas pueden dar briznas de alegría, pero sólo lo Infinito puede llenar el corazón" (Benedicto XVI, Discurso durante el encuentro con los jóvenes en Asísdomingo 17 de junio de 2007: L'Osservatore Romano, edición en lengua española, 29 de junio de 2007, p. 7).

5. El poder divino vino en socorro de la fragilidad de sus fuerzas: los milagros de los inicios de la Iglesia, cuando santa Inés fue protegida en su integridad por el ángel del Señor, cuando para salvar su pudor se le evitó la vergüenza de la plaza pública, hoy parecen volverse actuales y presentes en la virgen Albertina, cuando con fuerza sobrehumana, inexplicable en una niña, se enfrentó al violador y resistió a la propuesta de pecado, saliendo vencedora. Entonces el verdugo, cegado por el orgullo herido por su derrota, cortó con una navaja el cuello de la víctima, hasta que el último grito, que brotó juntamente con la sangre, se elevó desde la tierra y tuvo la fuerza de llegar directamente hasta el cielo, para que ante aquel grito el Esposo acudiera inmediatamente: "He aquí que viene el Esposo".

Hermanos, como nos recuerda san Pablo (cf. 1 Co 4, 9), somos un espectáculo para el mundo. La Iglesia ofrece al mundo de hoy el testimonio fiel de la beata Albertina Berkenbrock, para que el mundo aprenda cómo se puede conquistar también hoy el tesoro del reino; estamos llamados a darlo todo, incluido el bien mayor, nuestra propia vida, si fuera necesario.

Este aspecto nos brinda la ocasión para una reflexión. Si hoy podemos venerar a Albertina como beata, debemos pensar en el heroísmo de su fidelidad a la gracia bautismal. De hecho, su santidad va unida al don del bautismo y la plena respuesta que dio con fortaleza intrépida, que tal vez ni siquiera una persona adulta habría podido testimoniar; no fue más que la maduración de la semilla de santidad recibida con el primero de los sacramentos.

Como recuerda el Santo Padre Benedicto XVI, "es importante que en nuestra vida y en la propuesta pastoral tomemos cada vez mayor conciencia de la dimensión bautismal de la santidad. Es don y tarea para todos los bautizados. A esta dimensión hacía referencia mi venerado y amado predecesor en la carta apostólica Novo millennio ineunte cuando escribió: "Preguntar a un catecúmeno, ¿quieres recibir el bautismo?, significa al mismo tiempo preguntarle: ¿quieres ser santo?" (n. 31)" (Discurso a los sacerdotes, los diáconos, los religiosos y las religiosas en Asís, 17 de junio de 2007: L'Osservatore Romano, edición en lengua española, 29 de junio de 2007, p. 6

A nosotros, que probablemente no se nos concederá el martirio del derramamiento de la sangre, pero sí el de la perseverancia en la fidelidad cristiana, nos queda el ejemplo de la virtud cristiana de la beata Albertina, de su fuerza y su radicalismo; nos queda el ejemplo de su oración, un ejemplo que queremos imitar, una oración que desde hoy queremos y podemos dirigir también a ella, a su intercesión, para que la gracia de Dios no sea estéril en nosotros, para que no perdamos el reino de los cielos, para que la violencia que ese reino sufre cada día brote en nosotros como conquista..., para que la casa del Padre, que nos pertenece como herencia recibida en Cristo, nos vea un día ocupar a todos nuestro lugar en la gloria de los santos, donde eternamente cantaremos la gloria del Señor.

¡Intercede por nosotros, beata Albertina Berkenbrock, para que sean dadas a Cristo la honra y la gloria por los siglos! Amén.