Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković
Fondatrice
de la Congrégation des Filles de la Miséricorde (✝ 1966)
Marija de Jésus
Crucifié Petković (1892-1966) fondatrice de la Congrégation des Filles de la
Miséricorde.
Une illustre fille de la Croatie: Marija de Jésus Crucifié Petkovic,
originaire de Blato à Korcula, proclamée bienheureuse par Jean-Paul II lors de
son voyage en Croatie le 6 juin 2003.
"Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans
la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle
reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir
les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966,
elle ne se lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et
leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté
et la miséricorde de Dieu."
À Rome, en 1966, la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié
(Marie Petkovic), vierge. Née à Blato, un village d’une île de Croatie,
appliquée avec le plus grand soin à l’oraison et à la miséricorde, elle fonda,
au service des malades et des abandonnés, la Congrégation des Filles de la
Miséricorde, qu’elle agrégea au Tiers-Ordre franciscain.
Martyrologe
romain
Marija de Jésus Crucifié Petković
(1892-1966)
Marija de Jésus Crucifié Petkovic naquit le 10 décembre 1892 dans la
paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des huit
enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs enfants dans
la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour la piété
et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la
pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de
protéger les pauvres, ses "frères choisis et aimés du Seigneur",
comme elle les appelait.
Poussée par le profond désir d'aider les pauvres et les personnes
dans le besoin, et suivant les indications de l'Evêque de Dubrovnik S.Exc. Mgr
Josip Marcelic, le jour de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la
communauté religieuse qu'elle désirait promouvoir "pour l'éducation et
l'instruction de la jeunesse féminine du lieu". En 1928, Mgr Marcelic,
s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua
canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus
tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et
l'approbation de ses Constitutions.
Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus
grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et
méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et
se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue
à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses soeurs, afin
que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient
incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu.
Cette fille du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie
spirituelle à unir l'oeuvre apostolique de la diffusion de la foi au soin et à
l'amour pour les petits. Elle était capable de supporter les offenses et
"elle fit de la pauvreté et de l'humilité les plus grandes valeurs de sa
vie". Elle puisait sa force spirituelle dans la prière et les conseils des
pasteurs de l'Eglise, envers lesquels elle se montrait docile et obéissante.
Elle avait une estime particulière pour les orientations et directives de
l'Evêque et du Souverain Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire
à ses consoeurs, dans laquelle elle expliquait la signification de
la règle et des constitutions: "Elles sont la parole et la loi de
notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la voie de la croix, la
clé et le lien de l'amitié éternelle".
La renommée de sainteté, dont
jouissait la servante de Dieu au cours de sa vie, se confirma
également après sa mort. Après le procès
canonique conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation
pour les Causes les Saints, le Pape Jean-Paul II
ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de la servante de
Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la même année, du
décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.
La Congrégation qu'elle fonda, les Filles de la Miséricorde, compte
aujourd'hui 429 soeurs, qui oeuvrent dans 12 pays d'Europe et d'Amérique. Les
soeurs s'occupent de l'éducation des enfants et des jeunes, de l'assistance des
personnes âgées et malades, de l'apostolat paroissial, ainsi que de la
promotion de la dignité de la personne et du développement des missions.
VOYAGE APOSTOLIQUE
DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II
EN CROATIE
BÉATIFICATION DE SOEUR MARIJA
PROPETOGA ISUSA PETKOVIC
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II
Place du Port de plaisance de
Dubrovnik
Vendredi 6 juin 2003
1. "Bon maître, que dois-je faire pour
avoir en héritage la vie éternelle?" (Mc 10, 17), demanda le jeune
homme qui se présenta ce jour-là devant Jésus, en s'agenouillant.
Très chers frères et soeurs, nous aussi, en cette
assemblée liturgique qui nous voit réunis en tant que disciples du "Bon
maître", nous lui adressons aujourd'hui la même question pour savoir
quelle est la route qui nous conduit à la vie qui ne connaît pas la mort.
La réponse est simple et immédiate:
"Observe les commandements!". Et elle vient de celui qui est la
véritable source de la vérité et de la vie. Rassemblée pour cette joyeuse
célébration, la population de Dubrovnik, au côté des pèlerins venus du reste de
la Croatie, de la Bosnie et Herzégovine, du Monténegro et des autres pays,
accueille avec impatience l'invitation du "Bon maître", et implore son
aide et sa grâce pour pouvoir y répondre avec générosité et application.
2. Je vous salue avec affection, très chers
frères et soeurs, en même temps que vos évêques, les prêtres, les religieux et
les religieuses qui vous accompagnent sur votre chemin de témoignage chrétien.
Ma pensée cordiale s'adresse en particulier à l'Evêque de ce diocèse, Mgr
Zelimir Puljic, que je remercie des paroles aimables qu'il m'a adressées,
aux Cardinaux Joachim Meisner et Vinko Puljic et de façon particulière au
Soeurs Filles de la Miséricorde, fondées par la nouvelle bienheureuse. Je
salue également avec respect les Autorités civiles et militaires et je
les remercie, ainsi que tous ceux qui ont oeuvré pour rendre ma visite
possible.
Me rappelant mon prédécesseur Pie IV, qui fut
Archevêque ici, je suis venu avec joie dans cette antique et glorieuse ville de
Dubrovnik, fière de son histoire et de ses traditions de liberté, de justice et
de promotion du bien commun, témoignées par les paroles de style
lapidaire gravées dans la pierre de la forteresse Saint-Laurent: Non
bene pro toto libertas venditur auro ("La liberté ne se vend pas pour
tout l'or du monde") et sur la porte de la salle du Conseil du Palais du
Gouverneur: Obliti privatorum, publica curate ("Oubliant les
intérêts privés, souciez-vous de l'intérêt public").
Je souhaite que le patrimoine de valeurs humaines
et chrétiennes, accumulé au cours des siècles, continue à constituer, avec
l'aide de Dieu et de votre protecteur saint Blaise, le trésor le plus précieux
du peuple de ce pays.
3. "Bon maître, que dois-je faire pour
avoir en héritage la vie éternelle?" (Mc 10, 17). Telle est la
question que Soeur Marija de Jésus Crucifié posa
également au Seigneur dès le moment où, dans sa jeunesse, à Blato, dans l'Ile
de Korcula, elle travailla en paroisse et se prodigua au service de son
prochain, dans les Associations du Bon Pasteur et des Mères catholiques, ainsi
que dans les Soupes populaires.
La réponse retentit de façon distincte dans son
coeur: "Viens et suis-moi!" Conquise par l'amour de Dieu, elle
choisit ainsi de se consacrer pour toujours à Lui, réalisant l'aspiration de se
donner totalement au bien spirituel et matériel des plus pauvres. Elle fonda
ensuite la Congrégation des Filles de la Miséricorde du Tiers Ordre régulier
de Saint-François, ayant pour tâche précise de "diffuser et
communiquer, à travers les oeuvres de miséricorde spirituelles et corporelles,
la connaissance de l'amour divin". Les difficultés ne manquèrent pas, mais
soeur Marija alla de l'avant avec un courage indomptable offrant ses
souffrances comme autant d'actes de foi et soutenant ses consoeurs par la
parole et par l'exemple. Pendant quarante ans, elle gouverna avec une sagesse
maternelle son Institut, l'ouvrant à l'engagement missionnaire dans divers pays
de l'Amérique latine.
4. La figure de la bienheureuse Marija de Jésus Crucifié me conduit
à penser à toutes les femmes de Croatie, à celles qui sont des épouses
et des mères comblées, tout comme à celles qui ont été marquées pour toujours
par la douleur de la perte d'un parent, au cours de la guerre cruelle des
années 90, ou par les autres malheurs qu'elles ont subis.
Je pense à toi, femme, car avec ta
sensibilité, ta générosité et ta force "tu enrichis la compréhension du
monde et contribues à la pleine vérité des rapports humains" (Lettre aux femmes, n. 2). C'est à toi que Dieu a confié les
hommes de façon spécifique; ainsi, tu es appelée à devenir un soutien
important dans l'existence de chaque personne, en particulier dans le
domaine de la famille.
Le déroulement frénétique de la vie moderne peut
conduire à l'obscurcissement, voire à la perte de ce qui est humain. Peut-être
plus qu'à d'autres moments de l'histoire, notre époque a besoin "du
"génie" de la femme pour affermir l'attention à l'homme en toute
circonstance" (Mulieris dignitatem, n. 30).
Femmes croates, conscientes de votre très haute
vocation d'"épouses" et de "mères", continuez à
considérer chaque personne avec les yeux du coeur, à aller
à la rencontre de tous et à rester à leurs côtés avec la sensibilité
propre à l'instinct maternel. Votre présence est indispensable dans la famille,
dans la société, dans la communauté ecclésiale.
5. Je pense en particulier à vous, femmes
consacrées comme Marija Petkovic, qui avez accueilli l'invitation
à suivre d'un coeur indivis le Christ, chaste, pauvre et obéissant.
Ne vous lassez pas de répondre fidèlement à
l'unique Amour de votre existence. La vie consacrée, en effet, n'est pas
seulement l'engagement généreux d'un être humain; elle est tout d'abord une
réponse à un don qui vient d'En-haut et elle demande à être accueillie avec
une totale disponibilité. Que l'expérience quotidienne de l'amour gratuit de
Dieu à votre égard, vous pousse à donner sans réserve votre vie au service de
l'Eglise et de vos frères, en remettant toute chose, présent et avenir, entre
ses mains.
6. "Alors Jésus fixa sur lui son regard
et l'aima" (Mc 10, 21). Dieu adresse un regard plein de tendresse à
qui désire accomplir sa volonté et marcher dans ses traces (cf. Ps 1,
1-3). Chacun, en effet, selon la vocation qui lui est propre, est appelé à réaliser
en lui et autour de lui le projet de Dieu. Dans ce but, l'Esprit du Seigneur
revêt l'homme fidèle à Dieu "de sentiments de tendre compassion, de
bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience" (Col 3, 12). Ce
n'est qu'ainsi, en effet, que l'on peut édifier la cité terrestre à l'image de
la cité céleste.
Que dans le pardon réciproque, dans la charité et
dans la paix s'accroisse et se fortifie votre communauté chrétienne:
telle est aujourd'hui la prière que le Pape élève au Seigneur pour chacun de
vous.
"Et quoi que vous puissiez dire ou faire, que
ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant par lui grâces au Dieu
père" (Col 3, 17).
A Lui, gloire pour les siècles des siècles!
Au terme de la célébration, le Pape a adressé aux
fidèles présents les paroles suivantes:
J'ai toujours souhaité visiter Dubrovnik. Cela
s'est réalisé aujourd'hui. Je rends grâce à Dieu! Et je vous remercie pour ce
merveilleux accueil, pour cette liturgie, pour cette beauté naturelle. Je vous
bénis tous, je bénis vos familles. Je bénis les jeunes en leur disant:
"Courage!". Je bénis les enfants et les personnes malades. Que Dieu
bénisse le pays natal de la nouvelle bienheureuse, la ville
de Dubrovnik et toute la Croatie!
©
Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Bse Marija de Jésus Crucifié Petkovic
Vierge et fondatrice de la Congrégation des : « Filles de la Miséricorde »,
(1892-1966)
Marija
de Jésus Crucifié Petkovic naît le 10 décembre 1892 dans
la paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des
huit enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs
enfants dans la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour
la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la
pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de protéger les
pauvres, ses « frères choisis et aimés du Seigneur », comme
elle les appelait.
|
Poussée par
le profond désir d'aider les pauvres et les personnes dans le besoin, et
suivant les indications de l'Évêque de Dubrovnik, Mgr Josip Marcelic, le jour
de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la Congrégation des « Filles de la
Miséricorde » communauté religieuse qu'elle désirait
promouvoir « pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse féminine du lieu ».
En 1928, Mgr
Marcelic, s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua
canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus
tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et
l'approbation de ses Constitutions.
Marija de
Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre
avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait
en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir.
C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se
lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et leur
sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et
la miséricorde de Dieu.
Cette fille
du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie spirituelle à unir l'œuvre
apostolique de la diffusion de la foi au soin et à l'amour pour les petits.
Elle était capable de supporter les offenses et « elle fit de la pauvreté et de l'humilité les
plus grandes valeurs de sa vie ». Elle puisait sa force
spirituelle dans la prière et les conseils des pasteurs de l'Église, envers
lesquels elle se montrait docile et obéissante. Elle avait une estime
particulière pour les orientations et directives de l'Évêque et du Souverain
Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire à ses consœurs, dans laquelle
elle expliquait la signification de la règle et des constitutions: « Elles sont la
parole et la loi de notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la
voie de la croix, la clé et le lien de l'amitié éternelle ».
La renommée
de sainteté, dont jouissait Marija au
cours de sa vie, se confirma également après sa mort. Après le procès canonique
conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation pour les Causes les Saints,
saint Jean-Paul II ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de
la servante de Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la
même année, du décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.
La
Congrégation qu'elle fonda, les « Filles de la Miséricorde »,
compte, aujourd'hui, un très grand nombre de sœurs, qui œuvrent dans 12 pays
d'Europe et d'Amérique. Les sœurs s'occupent de l'éducation des enfants et des
jeunes, de l'assistance des personnes âgées et malades, de l'apostolat
paroissial, ainsi que de la promotion de la dignité de la personne et du développement
des missions.
Marija
Propetoga Isusa Petkovic a été béatifiée le 06 juin 2003,
sur la Place du Port de plaisance de Dubrovnik, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005),
lors du voyage apostolique en Croatie (>>>
Homélie du Pape Jean-Paul II).
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
Bienheureuse Marie PETKOVIC KOVAC
Nom: PETKOVIC KOVAC
Prénom: Marie (Marija)
Nom de religion:: Marie de Jésus Crucifié
(Marija)
Pays: Croatie
Naissance: 10.12.1892 à Blato (île de Korcula)
Mort: 09.07.1966 à Rome
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Fonde le 25 mars 1919 les « Filles
de la Miséricorde » pour l’éducation de la jeunesse féminine. La règle
s’inspire de celle du Tiers-Ordre franciscain. Elles sont reconnues de droit
diocésain en 1928 et de droit pontifical le 6 décembre 1956. Fondations en
Amérique latine où Marie séjourne de 1940 à 1952 (Argentine et Paraguay).
Béatification: 06.06.2003 à Dubrovnik (Croatie) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 9 juillet
Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.23 p.4
Réf. dans la Documentation Catholique: 2003
n.13 p.641-643
Notice
En 2003, lors de son 100ème voyage
apostolique en dehors d’Italie, Jean-Paul II béatifie à Dubrovnik en Croatie la
Sœur Marie Petkovic. Ce pays est encore marqué par “la guerre cruelle des
années 90”. Il s’agit de se pardonner entre communautés catholiques, orthodoxes
et musulmanes, entre Croates et Serbes. De plus, le pays est encore couvert de
ruines et la situation économique est très mauvaise. Cette béatification
contribue à redonner l’espérance. La cérémonie est chaleureuse (chaude aussi,
sous un soleil de plomb !) et la foule chante avec rythme et enthousiasme.
Marija (Marie) Petkovic Kovac naît le 10 décembre 1892 à Blato sur l’île de
Korcula. Ses parents sont très chrétiens, spécialement son père pour qui Marija
gardera toujours une profonde vénération. Celui-ci emploie 750 journaliers dans
son entreprise agricole et la famille est très riche. Dès son enfance, Marija
manifeste un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les
souffrances et la faim de la population, elle décide de protéger les pauvres.
Plus tard, on cherche à la détourner de la vocation religieuse : la
famille voudrait la marier. Marija s’occupe des enfants des journaliers qui
travaillent sur les terres de son père. A 22 ans, elle hésite entre vie
contemplative et vie apostolique. C’est vers la contemplative qu’elle penche,
mais l’évêque de Dubrovnik, Josif Marcelic, lui fait remarquer la pauvreté qui
règne en ce temps de crise : Guerre de 1914-18, grippe espagnole, etc.
Là-dessus, des Sœurs italiennes quittent leur Maison de Blato et l’évêque
Marcelic demande à Marija d’y venir. Elle s’y établit avec cinq jeunes
compagnes. Bientôt, elle s’occupe de trois cents enfants. Toujours conseillée
par l’évêque Marcelic, elle rédige les premières Constitutions dans l’esprit
franciscain. Beaucoup de jeunes filles, attirées par cette vie de générosité et
d’oubli de soi, rejoignent la communauté. Le pape Pie XI fait un don en argent
pour son oeuvre. Sœur Marija n’a pas de préjugés : Elle va là où la
nécessité l’appelle. L’Institut s’étend en Vojvodine, en Macédoine et en
Serbie. « Les difficultés ne manquent pas, mais Sœur Marija va de l’avant
avec un courage indomptable (…) soutenant ses consœurs par la parole et par
l’exemple » (Jean-Paul II). Un Franciscain missionnaire lui demande
d’envoyer vingt sœurs en Amérique du sud. Elle fait confiance à la Providence
et, le 31 mars 1936, un groupe de sœurs arrive en Argentine à Buenos Aires.
Elles choisissent, comme toujours, d’œuvrer parmi les pauvres. En 1940, sœur
Marija se rend en Amérique du sud pour une visite officielle à ses communautés.
Mais elle ne peut revenir comme prévu à cause de la Guerre mondiale. Elle reste
là-bas douze ans, jusqu’en 1952. Et c’est à elle, en grande partie, qu’est dû
le fort accroissement de l’œuvre en Argentine, puis au Paraguay. A son départ
d’Amérique, elle laisse cent quarante sœurs, vingt novices et vingt maisons.
De retour en Europe, elle se rend à Rome car elle pense
qu’il est bon d’y établir une maison mère. L’Institut est reconnu de droit
pontifical en 1956. Après avoir gouverné son œuvre pendant quarante ans avec
une sagesse maternelle et l’avoir ouvert à l’engagement missionnaire, en 1958,
à l’âge de soixante deux ans, elle est victime d’une hémorragie cérébrale qui
la paralyse partiellement. Convaincue que sa mission dans la Communauté n’est
plus de la diriger, elle renonce à sa charge, mais elle continue à soutenir les
sœurs en offrant ses souffrances comme autant d’actes de foi. Elle meurt en
1966.
C’est un miracle impressionnant qui a
été retenu pour sa béatification : Un sous-marin péruvien (pays où est
établie la Congrégation) était en train de couler irrémédiablement après un
choc qui avait ouvert une voie d’eau. Un jeune officier tente désespérément
dans l’obscurité d’obturer cette entrée d’eau en invoquant Sœur Marija (sa mère
la lui faisait invoquer dans son enfance). Il y réussit, alors que le navire
avait commencé à couler et que la pression de l’eau était déjà de 1’000 kilos.
Vingt deux marins sont ainsi sauvés. Bien sûr, l’intéressé, en grande tenue,
assiste à la béatification de Sœur Marija.
Marija of Jesus Crucified Petković (1892-1966)
Marija Petkovic was born on 10
December 1892 on the island of Korcula in Blato, Croatia. She
was the sixth of 11 children born to Antun Petkovic-Kovac
and Maria Marinovic. Her father, a very wealthy man and most generous towards
the poor, was an example to Marija and all his children.
After elementary
school, Marija was enrolled in 1904 in Blato's newly-opened municipal school
run by the Servants of Charity, who had recently arrived from Italy. After
successfully completing the three-year programme, she continued her studies at
the School of Domestic Science, also directed by the Servants of Charity.
Marija's obedience and
humility become evident at a young age
In 1905, when she
was 13, Marija made her First Holy Communion. Before entering the church, she
knelt down before her parents and asked their pardon for all her wrongdoings.
Her father, moved to tears at this display of simplicity and faith,
assured his daughter that she had never done anything to sadden her
parents, but had always been obedient and loving. Her desire to
be obedient, her love of prayer and solitude, her attention to the poor and
abandoned, were all virtues that flowered in young Marija's soul and nourished
her desire to give herself completely to God.
In 1906 she became
involved with the "Daughters of Mary" Association, and it was at this
time that she revealed to Bishop Josip Marcelic that she wanted to enter the
convent. This marked the beginning of Marija's spiritual direction under the
Bishop's care. On 21 November 1906, she made a private vow of chastity to
the Lord, saying: "I choose You alone as my spouse, I will love only
You". Marija renewed this vow every day.
From 1909 to 1919 Marija
was president of the Daughters of Mary and its 300 members. She began as part
of the group the "Good Shepherd" Association, composed of 20 young
women who would visit the sick, prepare children for their First Communion and
make spiritual reparation for sins.
In 1911 Marija's
father died, leaving Marija with the responsibility of helping her mother to
take care of the family and provide for the education of the other children.
The outbreak of World War I a few years later also left its mark on the Croatian
people, claiming many young lives, destroying the surrounding farmland,
spreading disease and perpetuating social injustices. This period proved to be
very influential in Marija's vocational discernment.
In 1915, under the
guidance of Bishop Marcelic, she began the "Society of Catholic
Mothers", and in 1917 she assumed the responsibility of guiding the Third
Order Franciscans with its 200 members. That same year, she began helping the
Servants of Charity in the "soup kitchen" that they directed. In 1918,
in front of the citizens of Blato, Marija made the solemn promise to the Bishop
to remain in Blato to help and live with the poor.
Marija
enters the convent of the Servants of Charity
On 25 March 1919,
Marija and her friend, Marija Telenta, entered the convent of the Servants of
Charity. Two months later, however, the superior died and the other Sisters,
for political reasons, returned to Italy. Marija and her companion were left to
take care of the convent and direct the apostolate. Marija asked the two other
Croatian Sisters that remained if they wished to stay with her in Blato or to
move to another convent. Both wished to remain with Marija in Blato.
Bishop Marcelic took
immediate watch over the Sisters, and wrote to them to be above all
"obedient", and to "serve the children and the poor with
care". He wrote to Marija that she was to be "the superior and the
last among the Sisters, and if necessary, [she was to] go barefoot while the
Sisters wore shoes, she hungry and the Sisters full, following the example of
the Crucified Jesus". Marija also requested from him the
Rule of the Third Order Franciscans.
In the winter of
1919, Marija opened three institutions in Blato: a day-recovery centre, a
child-care facility and an orphanage. She understood with increasing clarity
and humility that God was preparing her for still greater works.
The
Congregation of the Daughters of Mercy is founded
On 25 August 1920,
in Prizba-Korcula, she wrote the first Constitutions of the new order. The
Bishop had decided that the community would officially be inaugurated on 4
October, Feast of St Francis. On that day, Marija took the name "Marija of
the Crucified Jesus", and became foundress of the new Congregation of the Daughters of Mercy.
Notwithstanding the
difficulties, including outside opposition against the Congregation, Mother
Marija continued to put all of her trust in God, truly convinced that the new
foundation was "His work". She was known to say: "If I had
money, I would trust in money, but [without it] I trust only in God".
From 1920 to 1952,
Mother Marija was elected five times as the Superior General of the Daughters
of Mercy. She travelled all over Croatia, Latin America and Italy, opening 46
communities while she was alive. The growing number of Sisters served in
various social ministries, such as in nursing homes, hospitals, nursery
schools, parish work, and work in the seminaries.
Mother Marija died
on 9 July 1956, after three years of partial paralysis caused by illness. In
her spiritual testament, she left to her daughters a last
recommendation: "Love infinitely the most sweet Lord Jesus Christ;
do everything for Him alone and spend your life in works of mercy and of
love".
APOSTOLIC
JOURNEY
OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II
TO CROATIA
BEATIFICATION OF SISTER MARIJA PROPETOGA ISUSA PETKOVIć
HOMILY OF JOHN PAUL II
Harbour Square in Dubrovnik
Friday, 6 June 2003
1. "Good Teacher, what
must I do to inherit eternal life?" (Mk 10:17). This was the question
asked by the young man who met Jesus that day and knelt down before him.
Today, dear brothers and
sisters, gathered in this liturgical assembly as disciples of the "Good
Teacher", we too put this question to Jesus, for we wish to know the
path which leads to undying life.
Jesus’ response is simple
and immediate: "Keep the commandments!". It comes from the One who is
the true source of truth and life. Gathered for this joyous celebration, the
people of Dubrovnik, together with the pilgrims who have come from the rest
of Croatia, from Bosnia-Hercegovina, from Montenegro and from other countries,
accept with trepidation the invitation of the Good Teacher, and they implore
his help and grace in order to be able to respond with generosity and
conviction.
2. With affection I greet
you, dear brothers and sisters, together with your Bishops and the priests and
religious who accompany you on the path of your witness to Christ. I cordially
greet the Bishop of Dubrovnik, the Most Reverend Zelimir Puljić, whom I
thank for his kind words of welcome, and in a special way the Daughters of
Mercy founded by the new Blessed. My respectful greetings also go to the civil
and military authorities; I thank them and all those who have helped to
make my visit possible.
In the footsteps of my
predecessor Pius IV who was Archbishop here, I have come with joy to this
ancient and glorious city of Dubrovnik, a city proud of its history and its
traditions of freedom, justice and the advancement of the common good.
This is seen in the lapidary phrase inscribed on the fortress of Saint
Lawrence: Non bene pro toto libertas venditur auro ("Freedom cannot
be sold for all the money in the world") and above the door of the Council
Hall in the Governor’s Palace: Obliti privatorum, publica curate
("Forget all private interests, and tend to public concerns").
It is my hope that the
patrimony of human and Christian values, accumulated down the centuries, will
continue, with the help of God and of your Patron Saint Blase, to be the most
precious treasure of the people of this country.
3. "Good Teacher, what
must I do to inherit eternal life?" (Mk 10:17). This is the question that Sister Marija of Jesus
Crucified asked her Lord from the time of her youth in Blato on the island of
Korcula, when she took active part in the life of her parish and devoted
herself generously to others in the Association of the Good Shepherd, in the
Association of Catholic Mothers, and in the people’s Kitchen.
The response echoed clearly
in her heart: "Come and follow me!" Overwhelmed by the love of God,
she chose to consecrate herself to him for ever and to fulfil her aspiration to
total devotion to the spiritual and material well-being of those most in need.
Later she founded the Congregation of the Daughters of Mercy of the Third
Order Regular of Saint Francis, with the specific task of "spreading
knowledge of God’s love through the spiritual and corporal works of
mercy." Difficulties were not lacking, but Sister Marija persevered with
indomitable courage, offering up her sufferings as so many acts of worship and
supporting her Sisters by her words and her example.
For forty years she guided
her Institute with maternal wisdom, opening it to missionary commitment in
various countries of Latin America.
4. The figure of Blessed Marija
Propetoga Isusa reminds
me of all the women of Croatia, those who are wives and mothers, those
whose lives were for ever changed by the grief of losing a family member in the
cruel war of the 1990s or by other bitter troubles which they have endured.
I think of you, dear women,
because by your sensitivity, generosity and strength, "you enrich the
world’s understanding and help to make human relations more honest and
authentic" (Letter to Women, 2). In a special way God
has entrusted children to your care, and thus you are called to become an
important support in the life of every person, especially within the
context of the family.
The frenetic pace of modern
life can lead to an obscuring or even a loss of what is truly human. Perhaps
more than in other periods of history, our time is in need of "that
‘genius’ which belongs to women, and which can ensure sensitivity for human
beings in every circumstance" (Mulieris Dignitatem, 30).
Women of Croatia, conscious
of your lofty vocation as "wives" and "mothers", continue
to see every person with the eyes of the heart. Continue to reach out to
them and to stand beside them with the sensitivity born of your maternal
instinct. Your presence is indispensable in the family, in society, and in the
ecclesial community.
5. In a particular way, I
think of you, consecrated women, who, like Marija Petković, who have accepted the
invitation to follow with undivided heart Jesus Christ, chaste, poor and
obedient.
Be tireless in responding
faithfully to the one Love of your life. For the consecrated life is not only a
generous commitment on the part of a human being; it is first and foremost a
response to a gift from on high which cries out to be accepted in complete
openness. May the daily experience of God’s freely-given love inspire you to
give your lives unreservedly to the service of the Church and of your brothers
and sisters commending all things, present and future, to his hands.
6. "Jesus looking upon
him loved him" (Mk 10:21). God turns a loving gaze upon all those who
desire to do his will and to walk in his ways (cf. Ps 1:1-3). All people, each
according to his or her specific vocation, are called to bring about within
themselves and all about them the plan of God. That is why the Spirit of
the Lord fills God’s faithful ones with "compassion, kindness, lowliness,
meekness and patience" (Col 3:12). Only thus can the earthly city be built
in the image of the heavenly city.
May your Christian
community grow and be strengthened in mutual forgiveness, charity and peace:
this is the prayer that the Pope today raises to the Lord for all of you.
"And whatever you do,
in word or deed, do everything in the name of the Lord Jesus, giving thanks to
God the Father through him" (Col 3:17).
To Christ be glory for ever
and ever!
At the end of the
Beatification Mass, the Holy Father added a few words to the faithful present.
I have always wanted to
visit Dubrovnik. Today, this has happened. Thanks be to God! And I thank you
for this wonderful welcome, for this Liturgy, for these natural beauties. I
bless you all. I bless your families. I bless the young people and say to
them: "Take courage!". I bless the children and the sick. May
God bless the birth place of the new Blessed, the city of Dubrovnik and all of
Croatia!
©
Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Maria di Gesù Crocifisso Petković nasce il 10 dicembre 1892 nella
parrocchia di Tutti i Santi a Blato, sull'isola di Korčula, sesta di otto figli
di Antonio e Maria Petković. I
suoi genitori vivono in maniera esemplare ed educano cristianamente i loro
figli. Maria mostra inclinazione verso la pietà e la misericordia. Avendo
ravvisato le sofferenze, la fame e la penuria della gente, fin dall'infanzia
decide di proteggere i poveri, i «fratelli scelti e amati dal Signore», come li
soleva chiamare.
Spinta dal vivo
desiderio di aiutare i poveri e i bisognosi e seguendo le indicazioni del
Vescovo di Dubrovnik, Mons. Josip Marčelić,nel giorno dell'Annunciazione
dell'anno 1919 dà vita alla comunità religiosa che ella desiderava
promuovere «per l'educazione e l'istruzione della gioventù femminile del
luogo». Lo stesso Vescovo nel 1928, ispirandosi alla Regola del Terzo Ordine di
san Francesco, istituisce canonicamente la comunità religiosa di diritto
diocesano. Tre decenni dopo, il 6 dicembre 1956, la comunità riceve il
riconoscimento pontificio e l'approvazione delle costituzioni.
Maria di Gesù Crocifisso Petković sperimentava la gioia più
grande nell'incontro con i poveri, gli emarginati e i disprezzati. In essi
riconosceva il volto di Gesù sofferente ed era piena di gioia nel poterli
servire. Perciò, fino alla sua serena morte, avvenuta a Roma il 9 luglio 1966,
non si stancava di esortare le sorelle, affinché con il loro comportamento e
sacrificio mostrassero come si erano incarnati in loro l'amore, la bontà e la
misericordia di Dio.
Questa figlia della diocesi di Dubrovnik è riuscita nella propria
vita spirituale a collegare l'opera apostolica della diffusione della fede con
la cura e l'amore per i piccoli. Era capace di soffrire e sopportare le offese,
e «della povertà e umiltà fece i più grandi valori della sua vita». Attingeva
la forza spirituale dalla preghiera e dai consigli dei pastori della Chiesa,
davanti a cui si mostrò molto docile ed obbediente. Aveva particolare stima
delle disposizioni del Vescovo e del Romano Pontefice. Ciò appare bene dalla
lettera circolare, con la quale spiegava alle proprie consorelle il significato
della regola e delle costituzioni: «Esse sono la parola e la legge di nostro
Signore... la Regola santa, il libro della vita, la via della croce, la chiave
e il legame dell'amicizia eterna».
La fama di santità, di cui godette la Serva di Dio durante la sua
vita, si confermò anche dopo la morte. Dopo il processo canonico condotto dalla
Diocesi di Roma e dalla Congregazione delle Cause dei Santi, Lei, Padre Santo,
il 5 luglio 2002, ha ordinato la pubblicazione del decreto sulla vita e le
virtù della Serva di Dio Maria di Gesù Crocifisso Petković e quindi, il 20
dicembre dello stesso anno, del decreto sul miracolo avvenuto per sua
intercessione.
Le Figlie della Misericordia, la Congregazione di cui è fondatrice,
oggi conta 429 suore, che operano in 12 paesi dell'Europa e dell'America. Le
suore si occupano dell'educazione dei bambini e della gioventù, dell'assistenza
alle persone anziane e malate, dell'apostolato parrocchiale, come pure della
promozione della dignità della persona e dello sviluppo delle missioni e del
dialogo ecumenico.
BEATIFICAZIONE DI SUOR MARIJA
PROPETOGA ISUSA PETKOVIĆ
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II
Piazzale del Porto a Dubrovnik
Venerdì, 6 giugno 2003
1. "Maestro buono, che
cosa devo fare per avere la vita eterna?" (Mc 10, 17), chiese il giovane che si
presentò quel giorno davanti a Gesù, buttandosi in ginocchio.
Carissimi Fratelli e Sorelle, anche noi,
nell’assemblea liturgica che ci vede riuniti come discepoli del "Maestro
buono", gli rivolgiamo oggi la medesima domanda per sapere quale strada
ci conduca alla vita che non muore.
La risposta è semplice e immediata: "Osserva i
comandamenti!". E viene da Colui che è la vera sorgente della verità e
della vita. Raccolto per questa festosa celebrazione, il popolo di Dubrovnik,
insieme con i pellegrini giunti dal resto della Croazia, dalla Bosnia ed
Erzegovina, dal Montenegro e dagli altri Paesi, accoglie con trepidazione
l’invito del "Maestro buono", ed implora il suo aiuto e la sua grazia
per potervi corrispondere con generosità ed impegno.
2. Con affetto vi saluto, carissimi Fratelli e
Sorelle, insieme con i vostri Vescovi, i sacerdoti, i religiosi e le religiose
che vi accompagnano nel vostro cammino di testimonianza cristiana. Il mio
pensiero cordiale va al Vescovo di questa diocesi, Mons. Želimir Puljić,
che ringrazio per le gentili parole rivoltemi, e in modo speciale alle Suore
Figlie della Misericordia, fondate dalla nuova Beata. Saluto con deferenza
anche le Autorità civili e militari, e le ringrazio insieme con tutti
coloro che hanno lavorato per rendere possibile la mia visita.
Memore del mio predecessore Pio IV, che fu qui
Arcivescovo, sono venuto con gioia a questa antica e gloriosa città di
Dubrovnik, fiera della sua storia e delle sue tradizioni di libertà, di
giustizia e di promozione del bene comune, testimoniate dalle parole
lapidarie incise sulla pietra della fortezza di San Lorenzo: Non bene pro
toto libertas venditur auro ("La libertà non si vende per tutto l'oro
del mondo") e sulla porta della Sala del Consiglio nel Palazzo del
Governatore: Obliti privatorum, publica curate ("Dimentichi
dell'interesse privato, preoccupatevi di quello pubblico).
Auguro che il patrimonio di valori umani e
cristiani, accumulato lungo i secoli, continui a costituire, con l’aiuto di Dio
e del vostro Protettore San Biagio, il tesoro più prezioso della gente di
questo Paese.
3. "Maestro buono, che cosa devo fare per avere
la vita eterna?" (Mc 10, 17). È la domanda che anche Suor Marija di Gesù Crocifisso pose
al suo Signore fin da quando, giovinetta a Blato nell’isola di Korčula, era
attiva in parrocchia e si prodigava a servizio del prossimo nelle Associazioni
del Buon Pastore e delle Madri cattoliche, e nella Cucina popolare.
La risposta risuonò nel suo cuore in modo distinto:
"Vieni e seguimi!". Conquistata dall’amore di Dio, scelse così di
consacrarsi per sempre a Lui, realizzando l’aspirazione di donarsi totalmente
al bene spirituale e materiale dei più bisognosi. Fondò poi la Congregazione
delle Figlie della Misericordia del Terz’Ordine Regolare di San Francesco,
con il preciso compito di "diffondere e propagare, mediante le opere di
misericordia spirituali e corporali, la conoscenza dell’Amore divino". Le
difficoltà non mancarono, ma Suor Marija andò avanti con indomito
coraggio offrendo le sue sofferenze come altrettanti atti di culto e
sostenendo le Consorelle con la parola e con l’esempio. Per quarant'anni
governò con saggezza materna il suo Istituto, aprendolo all'impegno missionario
in diversi Paesi dell’America Latina.
4. La figura della Beata Marija Propetoga Isusa mi conduce
a pensare a tutte le donne della Croazia, a quante sono spose e madri
felici, come anche a quante sono segnate per sempre dal dolore per la perdita
di un familiare nella guerra crudele degli anni ‘90, o per altre cocenti
delusioni subite.
Penso a te, donna, perché con la tua sensibilità,
generosità e fortezza "arricchisci la comprensione del mondo e
contribuisci alla piena verità dei rapporti umani" (Lettera alle donne, 2). A te Dio ha affidato in modo speciale le
creature, e così tu sei chiamata a diventare un sostegno importante per
l’esistenza di ogni persona, in particolare nell'ambito della famiglia.
Lo svolgersi frenetico della vita moderna può
condurre all’offuscamento e addirittura alla perdita di ciò che è umano. Forse
più che in altre epoche della storia, il nostro tempo ha bisogno "di quel ‘genio’
della donna che assicuri la sensibilità per l’uomo in ogni
circostanza" (Mulieris dignitatem, 30).
Donne croate, consapevoli della vostra altissima
vocazione di "spose" e di "madri", continuate a guardare
ad ogni persona con l'occhio del cuore, ad andarle incontro e ad esserle
accanto con la sensibilità che è propria dell'istinto materno. Nella famiglia,
nella società, nella comunità ecclesiale la vostra presenza è indispensabile.
5. In modo particolare penso a voi, Donne
consacrate come Marija Petković, che avete accolto
l’invito a seguire con cuore indiviso il Cristo, casto, povero e obbediente.
Non vi stancate di rispondere fedelmente all’unico
Amore della vostra esistenza. La vita consacrata, infatti, non è soltanto
impegno generoso di un essere umano; è innanzitutto risposta ad un dono che
viene dall’Alto e chiede di essere accolto con piena disponibilità.
L’esperienza quotidiana dell’amore gratuito di Dio per voi vi spinga a donare
senza riserve la vostra vita nel servizio alla Chiesa e ai fratelli, affidando
tutto, presente e futuro, alle sue mani.
6. "Gesù, fissatolo, lo amò" (Mc
10,21). Dio rivolge uno sguardo colmo di tenerezza a chi è desideroso di
compiere la sua volontà e di camminare nelle sue vie (cfr Sal 1,1-3).
Ciascuno infatti, secondo la vocazione che gli è propria, è chiamato a realizzare
in sé e attorno a sé il progetto di Dio. A tal fine, lo Spirito del Signore
riveste l’uomo fedele a Dio "di sentimenti di misericordia, di bontà, di
umiltà, di mansuetudine, di pazienza" (Col 3,12). Solo così,
infatti, si può edificare la città terrena ad immagine della città celeste.
Nel perdono reciproco, nella carità e nella pace cresca
e si fortifichi la vostra comunità cristiana: è questa la preghiera che
oggi il Papa eleva al Signore per tutti voi.
"E tutto quello che fate in parole ed opere,
tutto si compia nel nome del Signore Gesù, rendendo per mezzo di lui grazie a
Dio Padre" (Col 3,17).
A Lui sia gloria nei secoli dei secoli!
Al termine della Santa Messa, il Papa ha
aggiunto:
Sempre ho desiderato
visitare Dubrovnik. Questo si è avverato oggi. Ringrazio Dio! E ringrazio voi
per questa meravigliosa accoglienza, per questa Liturgia, per queste bellezze
naturali. Benedico voi tutti. Benedico le vostre famiglie. Benedico i giovani,
dicendo loro: "Coraggio!". Benedico i bambini e gli ammalati. Che Dio benedica il paese natale
della nuova beata, la città di Dubrovnik e tutta la Croazia!
©
Copyright - Libreria Editrice Vaticana
Beata Maria di Gesù Crocifisso
Petkovic Religiosa, fondatrice
Korcula, Dalmazia, 10 dicembre 1892 - Roma, 9
luglio 1966
Fondatrice
della Congregazione delle Figlie della Misericordia (+ 1966). Nel 1928 la sua
Congregazione fu aggregata all'Ordine dei Frati Minori. Nel 1936 insieme a 7
suore parte per l'Argentina avviandovi una proficua opera missionaria, estesa
poi al Cile, Perù, Paraguay e Uruguay.
Martirologio
Romano: A Roma, beata Maria di Gesù Crocifisso Petković, vergine: nata a Blato
nell’isola di Curzola in Croazia, si dedicò con ardore alle preghiere e alle
opere di bene e fondò la Congregazione delle Figlie della Misericordia del
Terz’Ordine francescano al servizio dei malati e degli emarginati.
Maria di
Gesù Crocifisso Petkovic´ nasce il 10 dicembre 1892 nella parrocchia di Tutti i
Santi a Blato, sull'isola di Korcula, sesta di otto figli di Antonio e Maria
Petkovic´. I suoi genitori vivono in maniera esemplare ed educano cristianamente i
loro figli. Maria mostra inclinazione verso la pietà e la misericordia. Avendo
ravvisato le sofferenze, la fame e la penuria della gente, fin dall'infanzia
decide di proteggere i poveri, i «fratelli scelti e amati dal Signore», come li
soleva chiamare.
Spinta dal vivo desiderio di aiutare i poveri e i bisognosi e seguendo
le indicazioni del Vescovo di Dubrovnik, Mons. Josip Mar?eli?,nel giorno
dell'Annunciazione dell'anno 1919 dà vita alla comunità religiosa che ella
desiderava promuovere «per l'educazione e l'istruzione della gioventù femminile
del luogo». Lo stesso Vescovo nel 1928, ispirandosi alla Regola del Terzo
Ordine di san Francesco, istituisce canonicamente la comunità religiosa di
diritto diocesano. Tre
decenni dopo, il 6 dicembre 1956, la comunità riceve il riconoscimento
pontificio e l'approvazione delle costituzioni.
Maria di
Gesù Crocifisso Petkovi? sperimentava la gioia più grande nell'incontro con i
poveri, gli emarginati e i disprezzati. In essi riconosceva il volto di Gesù
sofferente ed era piena di gioia nel poterli servire. Perciò, fino alla sua
serena morte, avvenuta a Roma il 9 luglio 1966, non si stancava di esortare le
sorelle, affinché con il loro comportamento e sacrificio mostrassero come si
erano incarnati in loro l'amore, la bontà e la misericordia di Dio.
Questa
figlia della diocesi di Dubrovnik è riuscita nella propria vita spirituale a
collegare l'opera apostolica della diffusione della fede con la cura e l'amore
per i piccoli. Era capace di soffrire e sopportare le offese, e «della povertà
e umiltà fece i più grandi valori della sua vita». Attingeva la forza
spirituale dalla preghiera e dai consigli dei pastori della Chiesa, davanti a
cui si mostrò molto docile ed obbediente. Aveva particolare stima delle
disposizioni del Vescovo e del Romano Pontefice. Ciò appare bene dalla lettera
circolare, con la quale spiegava alle proprie consorelle il significato della
regola e delle costituzioni: «Esse sono la parola e la legge di nostro
Signore... la Regola santa, il libro della vita, la via della croce, la chiave
e il legame dell'amicizia eterna».
La fama
di santità, di cui godette la Serva di Dio durante la sua vita, si confermò
anche dopo la morte. Dopo il processo canonico condotto dalla Diocesi di Roma e
dalla Congregazione delle Cause dei Santi, Lei, Padre Santo, il 5 luglio 2002,
ha ordinato la pubblicazione del decreto sulla vita e le virtù della Serva di Dio
Maria di Gesù Crocifisso Petkovi? e quindi, il 20 dicembre dello stesso anno,
del decreto sul miracolo avvenuto per sua intercessione.
Le Figlie
della Misericordia, la Congregazione di cui è fondatrice, oggi conta 429 suore,
che operano in 12 paesi dell'Europa e dell'America. Le suore si occupano
dell'educazione dei bambini e della gioventù, dell'assistenza alle persone
anziane e malate, dell'apostolato parrocchiale, come pure della promozione
della dignità della persona e dello sviluppo delle missioni e del dialogo
ecumenico.
E' stata beatificata a Dubrovnik da Papa Giovanni Paolo II il 6 giugno 2003.
Fonte:
|
|
Santa
Sede
|