Sainte Nothburge
Servante
dans le Tyrol (✝ 1313)
ou Notburge.
Originaire du Tyrol, elle fut engagée comme cuisinière au service du comte
Henri de Rottenbourg qui était, lui comme sa femme, d'une grande charité.
Nothburge les secondait par la charge qui était la sienne. A la mort de ses
maîtres, la nouvelle maîtresse du château la prit en aversion et la chassa.
Sainte Nothburge entra au service d'un paysan, n'ayant qu'une petite chaumière
comme habitation. Elle travailla avec conscience aux travaux champêtres qui lui
étaient demandés tout en vaquant à ses exercices de piété. Rappelée au château
quelques années plus tard, elle reprit ses gestes de charité avec l'accord du
duc. Toujours servante de son seigneur de la terre et fidèle au service de
Dieu, elle connut ainsi plusieurs années de bonheur. Une maladie la terrassa à
l'âge de quarante-huit ans, laissant dans toute la région de la Carinthie et du
Tyrol le souvenir de ses mérites au point que l'Église permit qu'on l'honorât
d'un culte public.
À Eben dans le Tyrol, en 1313, la mise au tombeau de sainte
Notburge, vierge, qui, occupée aux soins domestiques, servait le Christ dans
les pauvres, offrant aux paysans un exemple de sainteté.
Martyrologe
romain
Sainte Notburge
Vierge tyrolienne
Fête le 14 septembre
Rattenberg, Tyrol, 1265 – † 1313 (?)
Autre graphie : Notburge ou Notburga
Sainte Nothburge, renommée pour sa foi et sa charité, est considérée comme
la patronne des paysans et des domestiques.
Cuisinière chez le comte Henri de Rattenberg, en Bavière, elle fut
congédiée parce qu’elle continuait, malgré l’interdiction qu’on lui en avait
faite, à donner les restes des repas aux pauvres. Elle fut plus tard rétablie
dans ses fonctions.
Sainte
Notburge
Vierge et servante. – Quatorzième siècle
Légende de
la gravure
Un soir, comme son maître la voulait contraindre à moissonner après le
son de l’Angelus, contrairement aux conventions qu’il avait faites avec
elle, la Bienheureuse enfant levant sa faux en l’air, lui dit : « Que
ma faux soit juge entre vous et moi ! »
Tandis que le vieillard et les moissonneurs regardaient avec étonnement
sa faux suspendue miraculeusement en l’air, Notburge s’en alla, suivant sa
pieuse coutume, prier à la chapelle voisine.
De la
naissance et des premières années de la bienheureuse sainte
C’est au village de Rotembourg, en Tyrol, dans la vallée inférieure de
l’Inn, que naquit la bienheureuse vierge Notburge.
Il y avait jadis près du village, sur la montagne qui le domine, un
château somptueux, où la bienheureuse enfant fut placée par son père en qualité
de servante, dès qu’elle eut atteint sa dix-huitième année.
En ce lieu s’écoulèrent dans l’obscurité, les premières années de sa
vie, mais Dieu était témoin de la piété avec laquelle elle unissait son âme à
lui tout en accomplissant avec grand soin chacun des devoirs de son état.
Chaque soir les pauvres qui l’attendaient à la porte du château la
voyait accourir après le dîner de ses maîtres apportant, avec de pieuses
exhortations pour chacun, les restes de la table qu’elle leur partageait.
Elle put, durant plusieurs années, continuer sans obstacles les pieuses
libéralités qui lui permettaient de faire accepter le pain spirituel de l’âme,
au moyen de l’aliment plus grossier du corps.
Mais, à quelques temps de là, Odile, la dame du château, vint arrêter
l’élan de son cœur en lui défendant de donner ainsi son bien aux indigents.
La pieuse Notburge accepta cette épreuve avec grande résignation d’âme
et ne toucha plus désormais aux restes de la table pour ne pas désobéir à sa
maîtresse. Mais, afin de satisfaire le grand désir qu’elle ressentait de se
montrer charitable, elle eut soin de partager chaque jour une partie des mets,
qui lui étaient donnés pour sa nourriture, entre ses anciens amis les pauvres
qui n’avaient cessé de venir chaque jour à la porte du château implorer sa
charité selon leur coutume.
Le vendredi, elle faisait plus : leur distribuant tout ce qui lui était
destiné, ainsi que son vin, auquel elle ne touchait en aucun des jours de
l’année.
Ces actes de charité excitaient à un tel point le dépit de sa maîtresse
que celle-ci jetait souvent dans la porcherie, pour en faire la nourriture des
pourceaux, les mets que la pieuse servante destinait à ses pauvres. Elle fit
plus et manda à son mari de la guetter au passage afin de la pouvoir fortement
molester.
Un jour donc qu’elle se rendait, suivant sa coutume, à la porte du
château, portant dans les plis de sa robe une portion de son dîner, la
bienheureuse Notburge se trouva subitement en face du comte de Rotembourg qui
lui demanda à quelle fin on la voyait cheminer ainsi.
La bienheureuse sainte, dissimulant autant que possible la frayeur qui
trahissait son visage, expliqua à son maître en toute sincérité ce qu’elle
avait l’intention de faire.
Montrez-moi ce que vous célez ainsi ? lui dit le comte, fortement
courroucé.
Celle-ci ne voulut point désobéir, mais le seigneur de Rotembourg fut
fort étonné quand elle laissa tomber avec les plis de sa robe une poignée de
copeaux qui avaient été miraculeusement substitués aux mets qu’elle y avait
cachés.
Henri lui demanda ensuite de goûter à ce qu’elle portait dans la
cruche ; Notburge n’hésita pas un instant et lui présenta le vase qu’elle
croyait rempli de vin, mais elle fut très fort étonnée de le voir rejeter avec
dégoût après y avoir trempé ses lèvres. Qu’était-il donc advenu ?
Dieu pour châtier le comte avait changé le vin que Notburge destinait
aux pauvres, en eau de lessive, boisson qu’il ne trouva pas à son goût.
De retour au château, il s’empressa de raconter à Odile ce qui lui était
arrivé. Notburge, cependant, continuant son chemin s’en alla porter aux
malheureux les mets et le vin qui avaient été métamorphosés par la main toute
puissante de Dieu. Toutefois, lorsque la pieuse servante revint à la maison,
elle se vit accabler de reproches et d’injures par sa maîtresse qui l’accusait
d’avoir voulu se moquer du comte Henri ; elle lui avait dit à son retour,
lorsqu’il s’était plaint des procédés dont la servante avait usé à son
égard :
« De choses il faut admettre l’une, seigneur comte : ou cette
fille a eu désir de vous tromper, ou bien de se rire en votre présence ;
en l’un ou l’autre cas, il nous la faut renvoyer. »
Notburge reçut donc l’ordre de quitter le château.
La sainte qui savait bien n’avoir pas eu de pareilles intentions,
recueillit en silence les quelques hardes qu’elle possédait et se prépara à
quitter Rotembourg. Mais voici que tout à coup, Odile tomba dans une grave
maladie qui la conduisit aux portes du tombeau, avant même que Notburge eut mis
le pied hors de sa demeure. Oubliant les mauvais traitements dont elle avait
été l’objet de la part de son indigne maîtresse, la bienheureuse sainte, qui
voyait l’occasion de gagner une âme à Dieu, s’empressa de lui donner pendant sa
courte maladie, tous les soins qui étaient en son pouvoir et c’est à ses
prières qu’il faut attribuer le salut de cette femme qui, cependant, ne laissa
pas de souffrir après sa mort de terribles châtiments, juste peine de sa dureté
envers les pauvres, car on vit, paraît-il, quelques jours après sa mort errer
son ombre en poussant des hurlements affreux, dans la porcherie près de ces
mêmes pourceaux auxquels Notburge avait reçu l’ordre de donner les mets que sa
maîtresse ne voulait point voir distribuer aux malheureux.
La pieuse fille fut aussitôt conduite par la Providence dans la maison
d’un cultivateur du nom d’Eben, qui l’admit à son service, lui permettant
d’accomplir avec liberté les devoirs de sa religion ; il ajouta entre
autres choses à son traité qu’elle serait exemptée de tout travail après le son
de l’Angelus du soir, notamment la veille des dimanches et des fêtes, ce
qui, sans nul doute, se devait trouver compensé par de fortes brèches que
faisait à ses gages ce maître si pieusement généreux.
Notburge, qui voyait que son intérêt spirituel, ne s’arrêta pas un
instant à considérer la condition des maîtres qu’elle avait servis
primitivement, pour se laisser détourner de la situation qui lui était faite
par la volonté divine ; elle se réjouit, au contraire, à la pensée
qu’elle pourrait ainsi consacrer plus de temps à la prière et opérer plus
facilement le bien qu’elle se proposait de faire en l’âme de ceux qui
l’entouraient.
Eben, pendant quelque temps, fut fidèle à tenir la promesse qu’il lui
avait faite de la laisser accomplir en toute liberté ses pieux exercices de
chaque jour. La jeune fille, de son côté, se gardait bien d’en omettre aucun et
profitait des loisirs qui lui étaient donnés après le son de l’Angelus,
pour se retirer dans une chapelle voisine où elle avait coutume de demeurer
jusqu’à la nuit, heure à laquelle elle revenait à la maison.
Comment un
soir après le son de « l’Angelus » la faux de la bienheureuse sainte
refusa de travailler
Cependant, la générosité d’Eben commençait à se ralentir. Un jour qu’il
était venu au champ pour surveiller les moissonneurs (c’était alors l’époque de
la fauchaison), lorsqu’il vit au son de l’Angelus sa servante mettre sa
faux à ses pieds et se préparer à prier Dieu selon sa pieuse coutume, entrant
dans une grande colère, il prétexta la nécessité dans laquelle on était de
hâter l’ouvrage, pour la contraindre à continuer de travailler.
Notburge suspendit sa faucille en l’air en disant : « Que ma
faucille soit juge entre vous et moi ! »
« Grande fut la stupéfaction du paysan et de ses gens, dit
l’historien. Or, pendant que tous étaient encore interdits du prodige, Notburge
reprit sa faucille et s’en alla satisfaire sa dévotion à la chapelle ».
Notburge continua à servir son maître comme par le passé, et le céleste
père de famille bénissait si abondamment les œuvres de ses mains que toutes
choses allaient merveilleusement à la ferme.
Cependant, si la présence de Notburge à la maison du paysan Eben faisait
accroître sa fortune spirituelle et matérielle, son départ du château de
Rotembourg avait été la cause des malheurs qui y survinrent peu de temps après.
Qu’était-il donc arrivé depuis qu’elle en avait été si indignement
chassée par le comte Henri ? – Celui-ci non seulement avait perdu Odile,
sa malheureuse épouse, presqu’à l’heure où cette femme, si dure envers les
pauvres, l’avait persuadé d’éloigner de sa maison la pieuse Notburge, mais
encore l’année suivante, le comte Sigefroi, frère de Henri, envahit avec une
troupe armée le district de Rotembourg, ravageant et pillant tout sur son
passage.
Comment les
alentours de la porte du château de Rotembourg, déserts depuis le départ de
Notburge, se remplissaient un beau matin de tous les pauvres, ses anciens
hôtes.
Un jour que Notburge était assise sur la lisière de la forêt voisine,
plongée dans un grand recueillement, qu’elle n’interrompait que pour jeter un regard
sur les troupeaux qui paissaient à ses côtés, elle fut tout à coup arrachée à
sa méditation par les cris réitérés de chiens qu’il lui semblait entendre
courir derrière elle. Attendant un peu, la bienheureuse sainte vit bientôt
approcher le comte Henri, son ancien maître, qui s’était montré autrefois si
rude à son égard. Les chagrins qu’il avait éprouvés depuis le départ de
Notburge l’obligeaient à prendre quelques distractions : c’est ainsi qu’en
se livrant à la chasse il avait été amené auprès de la pieuse servante.
Plus d’une fois, le chapelain de sa maison lui avait fait considérer que
ces maux n’étaient venus fondre sur sa maison qu’avec le départ de Notburge et
l’avait engagé à venir un jour, humblement prosterné à ses pieds, la prier de
vouloir bien revenir à son service.
Le comte de Rotembourg, dont les chagrins avaient singulièrement modifié
le caractère, crut devoir profiter de l’occasion, et, se jetant à genoux,
supplia humblement la servante de lui vouloir bien accorder cette faveur,
l’assurant qu’elle pourrait comme par le passé continuer ses pieuses
libéralités envers les pauvres.
La bienheureuse sainte, ne considérant rien autre chose que le bien
qu’elle allait pouvoir faire désormais et la volonté de la Providence, n’hésita
pas à retourner au château de Rotembourg pour y servir le comte Henri, qui
venait de remplacer sa malheureuse épouse défunte, par une demoiselle de
Hohenech.
Elle put donc, à son grand étonnement, reprendre les œuvres de
miséricorde, entreprises autrefois, et si brusquement interrompues ; et
dès le lendemain de son arrivée au château, la porterie, déserte pendant son
absence, reprenait sa vie accoutumée.
Mettant de côté tous les intérêts terrestres, elle ne songea qu’à
travailler à la gloire et au salut éternel de son maître autant qu’à son
bonheur temporel ; elle le supplia de se réconcilier avec son frère,
ajoutant que s’il ne le faisait pas, elle le quitterait à nouveau.
Non seulement le seigneur de Rotembourg promit à sa sainte servante de
proposer la paix à son frère, mais encore il suivit à la lettre tous les
conseils qu’elle lui donna pour la meilleure exécution de cette grave affaire.
Notburge demeura chez son maître dix-huit ans encore. Et ce fut un grand
bonheur pour lui ; car durant cette longue période, elle ne cessa de
travailler avec un zèle infatigable à sa prospérité temporelle et à son bonheur
éternel. En peu d’année il se trouva dans un état fort prospère et se fit un
devoir d’imiter les vertus de Notburge, particulièrement sa charité. Autant il
avait été autrefois dur envers les pauvres, autant il fut désormais charitable
et compatissant à leur égard, et ses enfants imitant l’exemple de leur père, se
firent aussi remarquer par leur générosité et leur bienfaisance ».
Cependant la bienheureuse sainte touchait à sa quarante-septième année
et encore qu’elle ne fût pas très avancée en âge, Dieu la trouvait assez mûre
pour le ciel. Elle allait donc quitter pour un autre palais le château de
Rotembourg, dans lequel elle n’avait cessé de répandre, tout en menant une vie
humble et ignorée, les effets de sa puissante édification.
Le 4 septembre de l’année 1360, Notburge était couronnée au ciel.
Comment deux
bœufs se chargèrent des funérailles de la bienheureuse sainte après qu’elle eût
rendu son âme à Dieu et de la sépulture qui lui fut donnée par les anges.
Le comte Henri avait promis à sa pieuse servante qu’il se chargerait
lui-même de ses funérailles et l’avait consultée à ce sujet pour se conformer
plus entièrement à ses dernières volontés.
La sainte lui ayant dit qu’elle désirait être placée sur un char traîné
par deux bœufs en liberté et qu’elle choisirait pour lieu de sa sépulture
l’endroit où ses deux animaux suspendraient leur course, le comte fit préparer
toutes choses conformément à ses désirs.
Les restes de Notburge furent déposées sur le char, que suivait Henri de
Rotembourg, accompagné de tous les serviteurs de sa maison.
A la sortie du château, la précieuse dépouille fut reçue par une foule
considérable composée d’hommes de tous rangs, mais principalement des pauvres
de Rotembourg qui versaient d’abondantes larmes. Le cortège, qui grossissait à
chaque instant, continua lentement sa route jusqu’à ce que, arrivant sur les
bords de l’Inn, il se vit obligé de suspendre sa marche, car il n’y avait aucun
pont, qui permît de gagner la rive opposée de la rivière.
Mais voici que tout à coup, tandis que les uns et les autres se
demandaient de quelle façon ils parviendraient à se tirer d’embarras, on vit se
renouveler le miracle que Dieu fit autrefois en faveur des Israélites qui se
trouvaient arrêtés dans leur fuite par les flots de la mer Rouge : les
eaux, se séparant à droite et à gauche, laissèrent un libre passage aux bœufs
et au cortège qui parvinrent ainsi facilement jusqu’à l’autre rive.
On pensait alors déposer en ce lieu les restes de la Bienheureuse, quand
les bœufs attelés au char, poussés par une force invisible, prirent la fuite
vers le champ d’Eben, où ils s’arrêtèrent sous un noyer, près de la muraille
qui servait de clôture à la petite chapelle de saint Rupert et attendirent que
l’on enfermât le corps de la sainte dans son cercueil.
Lorsqu’ils virent qu’on l’y avait placé, ils pénétrèrent dans
l’intérieur de la chapelle, d’où on les vit sortir quelques instants après,
avec le char vide qu’ils traînaient après eux. Les assistants, étonnés, se
précipitèrent alors dans l’église, où ils virent, enseveli au pied de l’autel,
le corps de la Bienheureuse qui, certainement, n’y avait pu être déposé par
d’autres mains que celles des Anges.
La chambre du château dans laquelle s’était écoulée une partie
considérable de sa vie et qui avait reçu son dernier soupir fut convertie en
oratoire, aussitôt après sa mort, par les soins de son maître le comte Henri de
Rotembourg. Quant à la petite chapelle de Saint-Rupert, dans laquelle le corps
de la Bienheureuse sainte avait été miraculeusement conduit par des bœufs et
enseveli par les Anges, elle fut bientôt dédiée à l’humble servante qui l’avait
visitée tant de fois le soir, après son travail, alors qu’elle entendait le son
de l’Angelus.
La foule des pèlerins qui furent attirés en ce lieu par les nombreux
miracles opérés à son tombeau nécessita la construction d’une vaste église qui
en occupa l’emplacement.
La petite Notburga est née au
environ des 1265 à Rattenberg en Autriche et décéda le 13 septembre 1313
au château de Rottenburg à Buch in Tirol. Elle est l'une des saintes les plus
connues d’Autriche et est vénérée comme patronne des servantes et des paysans.
Selon la légende, Notburga fut
la fille d'un chapelier de Rattenberg. (À cette époque, Rattenberg
appartenaient à la Bavière). Elle fut engagée comme servante chez Heinrich I
von Rottenburg au château Rottenburg (entre Rattenberg et Schwaz). Les châtelains
de Rottenburg étaient à cette époque les intendants des comtes du Tyrol.
Notburga s’occupait déjà en ces temps de disette des pauvres, des handicapés et
des malades. Ainsi elle distribuait aux nécessiteux, avec la tolérance de ses
patrons, les restes des mets cuisinés au château.
Quand Heinrich I meurt, son
fils Heinrich II von Rottenburg hérite du château et des terres. Son épouse
Ottilia, regarde d'un mauvais œil les bonnes œuvres de son employée et ne tarde
pas à interdire la distribution de nourriture. Notburga obéit mais
régulièrement jeûne afin de distribuer la part qu'elle ne mange pas aux
indigents. Ce comportement déplait encore plus à Ottilia qui convainc son mari
d’observer le manège de Notburga.
Un jour, Notburga porte de la
nourriture dans son tablier aux pauvres et dans la main une cruche de vin. Son
patron l'arrête dans la cour du château et veut bien sûr connaître le contenu
du tablier. Selon la légende, Notburga aura répondu : «Des cendres et du
vinaigre pour la lessive». Comme Heinrich II ne la croyait pas, il demanda à
voir... et dans le tablier il n’y avait que des cendres et dans la cruche que
du vinaigre.
Son patron pourtant la renvoya
sur le champ et Notburga dut quitter Rottenburg avec perte et fracas. Mais elle
retrouva vite un emploi comme servante chez des paysans dans la commune d’Eben
am Achensee. Elle s’occupait du bétail et aidait aux champs. Cependant,
Notburga étant très croyante, elle avait imploré le droit de s’arrêter de
travailler à la première sonnerie du soir pour prier.
Un après-midi, le temps
menaçait de tourner à l’orage. Un paysan demanda que personne n'arrête son
labeur car toutes les céréales devaient être engrangées avant la tempête. À la
première sonnerie, Notburga s’arrêta comme toujours d’œuvrer aux champs. Le
paysan ne voulait pourtant pas laisser aller Notburga. Selon la légende,
Notburga leva sa faucille vers le ciel et pendant un instant un rayon de
soleil crevant les nuages se refléta sur la lame. Le paysan effrayé laissa
partir Notburga.
Toujours d’après la légende,
la femme d’Heinrich, Ottilia, ne trouva aucun repos après le départ de
Notburga... même pas dans la mort. De plus, une guerre sanglante entre frères
éclata au château. Au cours d’une dispute entre Heinrich et son frère
Siegfried, le château fort brula. Heinrich II se souvint devant les ruines de
son château de sa servante Notburga. Il alla la chercher et lui demanda de
revenir au château. En mémoire de son épouse, Heinrich créa le «banquet des
pauvres» ou chaque année plus de 500 indigents s’attablaient. Notburga réussit
vite à recréer la paix entre les deux frères Heinrich et Siegfried.
Notburga resta au château
jusqu'à la fin de sa vie. Et, Heinrich II et sa deuxième femme acceptèrent que
les pauvres frappent à la porte du château.
Avant sa mort, Notburga émit
le souhait, qu'on mette son corps sur une charrette tirée par deux bœufs et que
lorsqu’ils s’arrêteraient de marcher ils désigneraient ainsi l'endroit où elle
devait être enterrée. Selon la légende, les bœufs auraient marché jusqu’à Eben
am Achensee et se seraient arrêtés devant l’église.
Notburga est l’une des saintes
les plus vénérées dans l’est de la Styrie, au Tyrol et en Slovénie. Après sa
mort, elle fut inhumée devant l'autel de l’église Rupertikirche à Eben. Très
tôt, un pèlerinage s’organisa pour se recueillir sur sa tombe ainsi l'église
fut agrandie en 1434 et en 1508. Le 22 aout 1718, ses restes furent exhumés. Et
en 1735, tout son squelette fut établi en relique pour l’église d’Eben par
l'évêque de Brixen. Ce squelette ne se trouve pas, comme habituellement, dans
une chapelle mais debout dans le retable de l’église.
La
sainte patronne du peuple fut béatifiée par le pape Pie IX. À Eben am Achensee
chaque année, exactement le 13 septembre, il existe une procession dédiée à
Sainte Notburga et en 2004, un musée a même été inauguré retraçant la vie de
Notburga
SOURCE : http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-sainte-notburga-de-rattenberg-120059456.html
Notburga of Tyrol V (AC)
Born Rattenburg; Tyrol, Germany, 1265; died 1313; cultus confirmed in 1862.
Some saints are high-born nobles, prelates of the Church, or exceptional
scholars; Saint Notburga was none of these. This peasant fulfilled God's plan
for her life as a kitchen servant in the household of Count Henry of
Rattenburg. Each day she would give the abundant food left from her master's
table to the poor who waited at the side door of the castle. Not content with
this, she would even stint her own meals to increase the portion available for
the poor.
All was well as long
as the count's mother was alive. When his wife, Countess Ottila became mistress
of the household, she disapproved of this charity. Ottila gave orders that the
broken food was to go into the buckets to feed the pigs. For a time Notburga
followed the orders of her mistress and gave to the poor only what she could
save from her own food and drink. But soon she again began her old practice
secretly until her mistress caught her and dismissed Notburga. The saint then
worked for a time for a farmer at Eben, and continued her benefactions.
Notburga's
biographer tells us that soon thereafter the count was caught up in the strife
between the count of Tyrol and the duke of Bavaria, and attributed his troubles
to the meanness of Ottila, who had died shortly after firing Notburga. Henry
remarried and Notburga was again hired, this time as housekeeper. She
maintained that position until her death, at which point she recommended her
beloved poor to her master. She asked Count Henry to lay her body on a
farm-wagon and bury her wherever the oxen should finally rest. When this was
accomplished, after several miracles en route, the oxen stopped at the doors of
Saint Rupert's church at Eben, where she was buried.
By the time her
biography was written in 1646, Notburga's story was considerably embellished.
There is a charming legend that does not make sense in context that a sickle
suspended itself in the air in confirmation of her refusal to reap corn on a
Sunday. In art, her emblem is a sickle. Notburga is the patron of hired hands
in the Tyrol and Bavaria (Attwater, Benedictines, Walsh).
Blessed Notburga
Also known as
- Notburga of Eben
- Notburga of Tyrol
- Notburga of Rattenberg
- Noitburgis…
- Nothburga…
Profile
Born to a peasants
family. Worked as a kitchen maid at the house of Count
Henry of Rattenberg at age 18. The count‘s
wife, Ottilia, ordered Notburga to feed leftover food to the house swine;
she gave it to the poor instead. Warned about her behavior, Nortburga fed the leftovers
to the pigs, and gave much of her own food to the poor. Ottilia saw this as a form of disobedience, and dismissed her.
Worked as a servant
for a farmer in Eben am Achensee, Austria.
However, when her mistress, the lady Ottilia, died, the count
re-hired her, and she spent the rest of her life as a servant
in his house. Worked with the poor. Miracle worker.
Miracle
stories are an integral part of Notburga’s life.
- Her master once saw her leaving the house with
something bundled in her apron. Thinking he had caught her disobeying the
order to not give away food, he demanded to see what she carried. To keep
her out of trouble, the food and wine had turned into wood shavings and
vinegar.
- When she took the job with the peasant farm family in Eben am Achensee, Notburga made it a condition
that she be allowed to skip her chores in order to attend Mass on
Saturday night and on the eve of feast
days. On one of these occasions, the farmer tried to get her to keep working. Notburga said she
would let her sickle decide the matter, and threw it into the air. The
sickle hung suspended in the air, and Notburga went to church.
- Shortly before her death, Notburga told Count Henry to place her corpse on a wagon drawn by two oxen, and to bury her wherever the oxen would stop on their own. The animals drew the wagon to the chapel
of Saint Rupert, where she was buried.
Born
- 16
September 1313
of natural causes
- miracles
reported at her shrine
at Eben in the Tyrolese mountains
- agricultural workers
- farm workers
- farmers
- field hands
- husbandmen
- peasants
- servants
- servers
- waiters
- waitresses
- holding an ear of corn
- holding grain
- holding flowers
and a sickle in her hand
- with a sickle
suspended in the air nearby
St. Notburga
Patroness of servants and
peasants, b. c. 1265 at Rattenberg on the Inn; d. c. 16 September, 1313. She
was cook in the family of Count Henry
of Rothenburg, and used to give food to the poor. But Ottilia,
her mistress, ordered her to feed the swine with whatever food was left. She,
therefore, saved some of her own food, especially on Fridays,
and brought it to the poor. One
day, according to legend, her
master met her, and commanded her to show him what she was carrying. She obeyed, but instead of the food he saw only shavings,
and the wine he found to be vinegar. Hereupon Ottilia
dismissed her, but soon fell dangerously ill, and Notburga
remained to nurse her and prepared her for death.
Notburga then
entered the service of a peasant in the town of Eben,
on condition that she be permitted to go to church
evenings before Sundays and festivals. One evening her master urged her to continue
working in the field. Throwing
her sickle into the air she said: "Let my sickle be judge
between me and you," and the sickle remained suspended in the air.
Meantime Count Henry of
Rothenburg was visited with great reverses which he ascribed to the dismissal
of Notburga. He engaged her
again and thenceforth all went well in his household. Shortly before her death
she told her master to place her corpse
on a wagon drawn by two oxen, and to bury her wherever the oxen would stand still. The
oxen drew the wagon to the chapel of St. Rupert near Eben,
where she was buried. Her
ancient cult was ratified on 27 March, 1862, and her feast is celebrated on 14 September. She is
generally represented with an ear of corn, or flowers and a sickle in her hand;
sometimes with a sickle suspended in the air.
Sources
Her legendary life was first compiled in Germany by GUARINONI, in 1646,
Latin tr. ROSCHMANN in Acta SS.,
September, IV, 717-725; HATTLER, St.
Notburg, die Magd des Herrn, den glaubwuerdigen Urkunden treuherzig
nacherzaehlt, 5th ed. (Donauworth, 1902); STADLER, Heiligen-Lexikon, IV (Augsburg, 1875), 586-592; DUNBAR, Dictionary of Saintly Women, II (London,
1905), 111-112; BARING-GOULD, Lives of
the Saints, 14 Sept.
Ott, Michael. "St. Notburga." The Catholic Encyclopedia. Vol.
11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 14 Sept. 2016
<http://www.newadvent.org/cathen/11123a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Cynthia Burg.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur.
+John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Santa Notburga di Eben
Domestica
Rattenberg (Tirolo), XIII sec. - † 14 settembre
1313
Nacque
nel 1265 a Rattenberg (Nord Tirolo). Fu domestica e cuoca di un nobile nel
vicino castello sul Rottenburg; distribuiva generosamente ai poveri tutto ciò
che avanzava dalla tavola dei padroni. Morta la contessa, sua figlia impedì
tale attività. Notburga allora passò a servizio di agricoltori a Eben. Qui fece
fermare con un miracolo il lavoro dei campi dopo il suono delle campane. Morta
il 14 settembre 1313, il suo scheletro dorato si venera nella chiesetta della
cittadina di Eben. Nel 1718 le reliquie furono ricomposte secondo l'uso
dell'epoca, rivestite con seta, oro e argento e furono esposte sull'altare
maggiore in posizione verticale e lì sono tuttora. È invocata come modello e
patrona della gioventù rurale e si venera come patrona dei contadini e delle
domestiche. Il suo culto diffuso nel Tirolo, Austria, Istria, Baviera è stato
confermato da Papa Pio IX con decreto del 27 marzo 1862. (Avvenire)
Martirologio
Romano: Nel villaggio di Eben nel Tirolo, santa Notburga, vergine, che,
casalinga, servì Cristo nei poveri, lasciando ai contadini un modello di
santità.
La
santità oggi è più estesa a tutte le categorie sociali, quindi non fa più
meraviglia sentire di santi medici, operai, coniugi, ragazzi, studenti,
scienziati, ecc., non solo papi, vescovi, religiosi, suore; ma nei secoli
scorsi le categorie erano molto ristrette e quindi fece meraviglia che una
santa, nel secolo XIV, provenisse dalla condizione degli addetti ai lavori
domestici e dal mondo contadino, perché di solito nel campo femminile, erano
badesse o regine.
Per questo il culto per s. Notburga, ebbe una diffusione immensa nei Paesi
della sua regione l’Austria e degli Stati limitrofi. Su di lei sono state
scritte numerose ‘Vitae’ e libri di devozione, come pure è stata raffigurata in
tante opere d’arte.
Notburga nacque nel XIII secolo a Rattenberg nel Tirolo del Nord; fu cuoca di
un nobile nel vicino castello sul Rottenburg e distribuiva ai poveri tutto ciò
che avanzava dalla tavola dei padroni, poi si mise al servizio di un contadino
ad Eben, con cui convenne, che avrebbe lasciato il lavoro servile al sabato
all’ora dei Vespri, quando secondo il concetto medioevale, cominciava già la
festa domenicale; per potersi dedicare alla preghiera ed alle faccende di casa.
Dopo qualche tempo di cui non si conosce la durata, tornò a fare la cuoca
presso il nobile nel castello di Rottenburg, continuando nella sua opera
caritatevole, fino alla sua santa morte, avvenuta il 14 settembre 1313; venne
sepolta ad Eben.
Come già accennato prima, non esistono documenti contemporanei, il testo più
antico della sua leggenda, in tedesco, si trovava sul dipinto ad olio e su
tavola di legno, che una volta abbelliva la tomba di Notburga ad Eben ed ora
disperso.
Questo testo che fu trascritto in latino e conservato nel Museo Ferdinandeum di
Innsbruck, riporta il racconto di numerosi miracoli e prodigi verificatesi dopo
la sua morte. L’iconografia che la riguarda è numerosa e riporta come simbolo
la falce, che secondo la leggenda, di fronte all’insistenza a continuare a
lavorare fatta dal contadino, Notburga lanciò in alto la falce che rimase
sospesa nell’aria.
In tutti i secoli successivi ella ebbe notevole culto, si sa che nel Seicento i
numerosi pellegrini erano soliti asportare un poco di terra dal cimitero di
Eben, per usarla contro le malattie che colpivano uomini ed animali, si
racconta di miracoli e di grande affluenza di devoti.
La chiesetta di Eben in cui era sepolta, venne ampliata nel 1434 e nel 1516 e
abbellita con il concorso munifico dell’imperatore Massimiliano I d’Asburgo.
Nel 1718 le reliquie furono ricomposte secondo l’uso dell’epoca, rivestite con
seta, oro e argento e furono esposte sull’altare maggiore in posizione
verticale e lì sono tuttora.
È invocata come modello e patrona della gioventù rurale e si venera come
patrona dei contadini e delle domestiche. Il suo
culto diffuso nel Tirolo, Austria, Istria, Baviera è stato confermato da papa
Pio IX con decreto del 27 marzo 1862.
Autore: Antonio
Borrelli