Icône de l'archange Gabriel, Novgorod, XIIe siècle.
Angelo
dai capelli d'oro, probabilmente l'Arcangelo Gabriele,[43] da
una Deesis, Museo
russo, San Pietroburgo, XII-XIII secolo
Saint Gabriel
Saint Archange
Saint Michel, Saint Gabriel et saint Raphaël. Les anges, serviteurs et
envoyés de Dieu, sont très présents dans la Bible, depuis celui qui réconforte
Agar au désert (livre de la Genèse 16. 7) jusqu'à celui qui mesure la Jérusalem
céleste (Apocalypse 21. 17). Parmi eux, trois sont particulièrement
personnifiés. Ce sont des archanges, comme des chefs des anges, selon les
termes de saint Paul (1ère
Thessaloniciens 4. 16) et de Jude (Jude ch. 9). Michel, ("qui est comme
Dieu?") est le prince des anges. Il joue un rôle décisif (Apocalypse 12. 7
à 9). Gabriel ("Force de Dieu") est le messager par excellence
(Luc 1. 19 et suivants). Raphaël ("Dieu a guéri") accompagne le jeune
Tobie et est la figure bienveillante de la Providence de Dieu. La littérature
apocryphe a abondamment brodé sur ces trois personnages.
"Trois ou
sept?"
"La tradition
catholique ne connaît que trois archanges par leur nom. La Bible en évoque
sept. Au livre de Tobie, Raphaël dit de lui-même: "Je suis l'un des sept
anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la Gloire du
Seigneur". La vision de Zacharie complète le livre de Tobie en parlant de
"sept-là qui sont les yeux de Yahvé et qui vont par toute la terre".
(Les yeux sont alors symboles de l'omniscience et de la vigilance divines.)
Si les livres de la Bible
ne parlent pas des quatre compagnons anonymes de Michel, Gabriel et Raphaël,
les écrits apocryphes n'épousent pas leur silence. Avec fantaisie, ils nomment
ceux qui étaient appelés à rester dans l'ombre de leur Créateur, si on peut
parler d'ombre dans le monde de la Gloire céleste.
Par sa discrétion à la
suite des livres bibliques, l'Église a préféré suggérer que le mystère de
l'Invisible n'est pas épuisé et que le Paradis nous réserve de nouvelles
connaissances." (diocèse
de Coutances)
Patron des Transmetteurs
- L'arme récente des transmissions ne pouvait trouver meilleur patronage que ce
saint archange, messager de la Bonne Nouvelle, prompt et fidèle à exécuter sa
mission. (diocèse
aux Armées françaises)
Fête des saints Michel,
Gabriel et Raphaël, archanges. Au jour de la dédicace d'une basilique édifiée
très anciennement sous le titre de saint Michel sur la voie Salarienne, à six
milles* de Rome, l'Église célèbre les trois archanges dont la sainte Écriture
révèle les missions et qui, jour et nuit au service de Dieu, contemplent sa
face et ne cessent de le glorifier.
*un peu moins de 9 km (un
mille romain, le milliarium, vaut environ 1,48 km)
Martyrologe romain
«Michel, aide-nous dans
la lutte : chacun sait quelle lutte il doit conduire dans sa propre vie
aujourd'hui. Chacun de nous connait la lutte principale, celle qui fait risquer
le salut. Aide-nous. Gabriel, apporte-nous des nouvelles, apporte-nous la Bonne
Nouvelle du salut, que Jésus est avec nous, que Jésus nous a sauvé, et
donne-nous de l'espérance. Raphaël, prends-nous par la main, et aide-nous dans
le chemin pour ne pas nous tromper de route, pour ne pas rester à l'arrêt.
Cheminer, toujours, mais aidés par toi.»
les
archanges sont envoyés pour nous accompagner dans la vie - Pape
François, messe à Sainte Marthe, le 29 septembre 2017.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/977/Saint-Gabriel.html
A
veleméri templom 14. századból származó freskórészlete (Vas megye,
Magyarország)
Saint Gabriel
Archange
Gabriel appartient aux
plus hautes hiérarchies des esprits célestes; il assiste devant la face de
Dieu, comme il le dit lui-même à Zacharie. Les missions qui concernent le salut
des hommes par l'Incarnation du Verbe lui sont réservées, parce que c'est dans
ce mystère, si humble en apparence, qu'éclate principalement la force de Dieu:
or le nom de Gabriel signifie Force de Dieu.
Dès l'Ancien Testament,
l'Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le voyons se manifester à
Daniel, après la vision qu'a eue ce prophète sur les deux empires des Perses et
des Grecs; et tel est l'éclat dont il brille que Daniel tombe anéanti à ses
pieds. Peu après, Gabriel reparaît encore; et c'est pour annoncer au même
prophète le temps précis de la venue du Messie: Dans soixante-dix semaines
d'années, lui dit-il, la terre aura vu le Christ-Roi.
Lorsque les temps sont
accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des prophètes,
celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du Divin
Envoyé, doit Le montrer au peuple comme l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du
monde, Gabriel descend du Ciel dans le temple de Jérusalem, et prophétise
au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle de Jésus
Lui-même.
Après six mois, le saint
Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c'est à Nazareth qu'il se
montre. Il apporte du Ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s'incline
devant une fille des hommes; il vient proposer à Marie, de la part de Jéhovah,
l'honneur de devenir Mère du Verbe éternel. C'est lui qui reçoit le
consentement de la Très Sainte Vierge; et quand il quitte la terre, il La
laisse en possession de Celui qu'Elle attendait comme la rosée des Cieux.
Mais l'heure est venue où
la Mère de l'Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de Ses chastes
entrailles. La naissance de Jésus s'accomplit dans le mystère de la pauvreté;
toutefois le Ciel ne veut pas que l'Enfant de la crèche demeure sans
adorateurs.
Un ange apparaît aux
bergers des campagnes de Bethléem, et les convoque au berceau du Nouveau-né. Il
est accompagné d'un nombre immense d'esprits célestes qui font entendre les
plus ravissants concerts, et chantent: Gloire à Dieu et paix aux hommes! Quel
est cet ange supérieur qui parle seul aux bergers, et dont les autres anges
forment comme la cour? De graves docteurs catholiques nous enseignent que cet
ange est Gabriel, qui continue son ministère de messager de la bonne nouvelle.
Frères des Écoles
Chrétiennes, Vie des Saints, p. 120-121
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_gabriel.html
Saint Gabriel Archange
Saint Gabriel avait
été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où naîtrait le Christ et à
Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le temple, pour lui annoncer la
naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du Messie.
« Seul, dit saint
Bernard, saint Gabriel, nom qui s’interprète « Force de Dieu », fut
trouvé digne parmi tous les Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur
elle ».
« Il fut choisi
entre tous les Anges, dit l’Oraison, pour annoncer le mystère de
l’Incarnation ». Plein d’un saint respect, saint Gabriel s’approche de la
Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de Celui dont Dieu
est le Père au Ciel.
Avec des paroles dictées
parle Très-Haut et que l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui
dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes ».
Et comme Marie s’étonne
de cette salutation, l’Ange lui explique qu’il est venu chercher
son Fiat pour que s’accomplisse le grand mystère qui est la condition
de la rédemption du genre humain.
« Je suis Gabriel
qui me tiens devant Dieu et j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer
cette heureuse nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du
Seigneur lui annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un
fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors
sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la
servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».
Et en ce moment, s’opéra
le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union
personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge.
« Et le Verbe s’est
fait chair et Il a habité parmi nous ».
Le Verbe épousa notre
humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange Sa divinité. Et
l’Ange alors retourna au Ciel.
Ayant appris par la voix
de saint Gabriel l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours
les bienfaits de cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de
saint Gabriel à l’Église universelle.
Antonio Vivarini, L’Archange Gabriel, XVe s., tempera, gold, panel
(painting support), 63 x 41.5, Musée des Beaux-Arts de Tours, Tours, Indre-et-Loire, Centre-Val de Loire, Metropolitan France, France
29 septembre
Saints Archanges
Homélie
XXXIV sur les péricopes évangéliques.
Chaque fois qu'il est
besoin d'un déploiement de force extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé :
son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu'il appartient
à Dieu seul de faire. L'antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable
à Dieu, disait : J'escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel
j'érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut. Or, l'Apocalypse nous
dit qu'à la fin du monde, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être
éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel
: Il y eut un combat contre l'archange Michel.
Saint Grégoire le Grand
Puisse la prière nous
fortifier pour ce combat spirituel dont parle la lettre aux Ephésiens : « Rendez-vous
puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force » (Ephésiens,
VI, 10). C'est à ce même combat que se réfère le Livre de l'Apocalypse, nous
mettant devant les yeux l'image de Saint Michel Archange (cf. Ap 12,
7). Le pape Léon XIII avait certainement bien présente cette image quand, à la
fin du siècle dernier, il introduisit dans l'Église toute entière une prière
spéciale à Saint Michel : « Saint Michel Archange, défends-nous dans le
combat contre le mal et les embûches du malin, soit notre rempart.... »
Même si aujourd'hui on ne
récite plus cette prière à la fin de la célébration eucharistique, je vous
invite tous à ne pas l'oublier mais à la réciter pour obtenir d'être aidés dans
le combat contre les forces des ténèbres et contre l'esprit de ce monde.
Jean-Paul II
Glorieux Archange ! que
votre fidélité et votre soumission aux ordres de Dieu attachent si constamment
au maintien de sa gloire et aux intérêts des hommes, employez, en ma faveur, ce
crédit inséparable du bonheur dont vous jouissez. Portez au trône du Saint des
Saints tous les vœux que je confie aujourd'hui à votre puissante protection.
Ayez égard aux besoins d'un Royaume dont vous avez été si longtemps le patron
spécial, et qui depuis n'a été dévoué à votre Reine, que pour vous accroître,
par votre médiation auprès d'elle, nos ressources et notre défense. Bannissez,
écartez de nos contrées tout ce que le dérèglement des moeurs, l'hérésie et
l'impiété s'efforcent d'y répandre de contagieux. Vainqueur des attentats de
Lucifer contre la majesté du Très-Haut, ne permettez pas qu'il triomphe de
votre héritage et qu'il l'enlève au Rédempteur qui l'a conquis au prix de son
Sang. Chargé, enfin, de présenter nos âmes au Tribunal de Dieu, dans l'instant
de notre mort, remplissez, en faveur de la mienne, un ministère de charité pour
toute ma vie, et de sauvegarde pour l'instant qui la terminera. Ainsi soit-il.
Madame Louise France,
fille de Louis XV, en religion Mère Thérèse de Saint-Augustin.
Andrea
Tafi e Apollonio (attr.), Gerarchie Angeliche del Battistero di Firenze, dal
1225, Arcangeli
Rien n’est assurément
plus mystérieux que le culte des anges dont les origines plongent dans la nuit
des temps. Nous savons que si les anges se présentèrent aux hommes comme des
messagers de Dieu, ils sont avant tout, de purs esprits qui se
déploient dans une dimension étrangère à notre espace, sans être soumis à la
durée ni au rythme du temps. L’ordinaire de la vie immortelle de ces créatures
personnelles, pour parler comme Jésus, est de contempler sans cesse la face du
Père qui est aux cieux1, bonheur dont ils s’éloignent par amour de
Dieu et des hommes, pour porter la parole de l’un aux autres. « Ange, dit
saint Augustin, désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment
s’appelle cette nature ? Esprit. Tu demandes la fonction ? Ange.
D’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange.2 »
Tout au long de l’Ancien
Testament, les anges sont présents pour instruire, protéger, réconforter et
conduire les hommes. Après l’expulsion de nos premiers parents, l’ange à l’épée
flamboyante interdit l’entrée du Paradis terrestre3. Un ange consola Agar dans le désert4. C’est un ange qui arrêta le bras d’Abraham
prêt à immoler Isaac5. Avant que Sodome fût détruite par le feu du
ciel, un ange fit sortir Loth et sa famille de la ville6. Le patriarche Jacob vit en songe des
multitudes d’anges monter et descendre l’échelle qui allait de la terre au ciel7. Dieu envoya un ange pour conduire à travers
le désert les Hébreux vers la Terre Promise8. Elie fut réconforté dans le désert par un
ange9.
Le Nouveau Testament est
aussi tout rempli du ministère des anges. L’ange Gabriel fut le messager du
mystère de l’Incarnation auprès de Zacharie10 et de Marie11. Un ange fut préposé à instruire saint
Joseph de ce mystère12 et à l’assister dans sa vocation de
père nourricier13. Un ange annonça la naissance du Messie aux
bergers de Bethléem et des multitudes d’anges chantèrent dans le ciel de Noël14. Des anges servirent Jésus après sa
victoire sur la triple tentation, après le jeûne au désert15, et un ange le réconforta lors de son
Agonie, dans la nuit du jardin des Oliviers16. Des anges furent envoyés par Dieu pour
annoncer la Résurrection du Sauveur aux saintes femmes17, à Marie-Madeleine18. Des anges, enfin, introduisirent les
Apôtres après l’Ascension19. Dans son enseignement, Jésus parla souvent
des anges comme les auxiliaires à la fin du monde20, et il parla des anges gardiens21.
L’Eglise primitive, comme
le Seigneur, est assistée par les anges dont l’un fait échapper les Apôtres des
mains des Saducéens22, et dont un autre délivre saint Pierre de
la prison d’Hérode23. Un ange conduisit le centurion Corneille
vers saint Pierre24, un autre sauva saint Paul d’un naufrage25. Saint Paul, dans ses épîtres, et saint
Jean, dans l’Apocalypse, enseignèrent bien des choses sur les anges.
Or, l’Ecriture ne nous a
révélé les noms que de trois d’entre les anges26 : Gabriel qui veut dire « la
force Dieu », Raphaël « Dieu guérit », et Michel « Qui est
comme Dieu ? » L’Eglise les célèbre aujourd’hui tous les trois
ensemble, mais, traditionnellement, le 29 septembre est la fête de saint Michel
archange. En effet, le martyrologe hieronymien27 célèbre, au 29 septembre, « à
Rome, au sixième mille, sur la voie Salaria, dédicace de la basilique de saint
Michel. »
La seule signification du
nom du saint archange Michel nous indique le rôle qui lui est échu depuis le
commencement jusqu’à la fin des temps. A la tête des armées célestes, il rejeta
Lucifer des cieux, au moment de ce grand déchirement où s’ouvre le porche
tragique de l’histoire ; Lucifer qui, oubliant son état de créature, ne veut
pas servir les desseins de Dieu, est repoussé par la victorieuse question de
Michel : Qui est comme Dieu ?
La force de saint Michel
archange ne procède pas de la cuirasse ou des armes étincelantes que notre
impuissance à représenter les réalités spirituelles lui attribue, mais de son
amour de Dieu qu’il proclame. Cet amour que les bons anges ont pour Dieu ne
consiste pas seulement à vouloir l’adorer, le servir et lui plaire, mais aussi,
et peut-être surtout, à se mettre au service de l’homme, en sachant que, par le
mystère de l’Incarnation du Verbe divin, cette créature moins parfaite que lui,
lui deviendra supérieure. Il faut en convenir, même si l’on peut considérer que
les anges sont membres du Christ, qu’ils ne le sont pas aussi parfaitement que
les hommes, puisqu’ils n’ont pas avec lui cette identité d’espèce et cette
solidarité en vertu desquelles la grâce s’écoule du Christ en nous, d’un
mouvement en quelque sorte naturel28. De plus, n’ayant pas péché, ils n’ont pas
eu besoin de la Rédemption et la grâce leur a été conférée indépendamment du
sacrifice du Sauveur. Dieu nous dit, affirme saint Jean Chrysostome :
« Je commande aux anges, et toi aussi par les prémices (le Christ). Je
suis assis sur le trône royal, et toi aussi par les prémices. ‘Il nous a
ressuscités avec lui, est-il écrit, et assis avec lui à la droite du Père.29’ Les chérubins et les séraphins et
toute l'armée céleste, les principautés, les puissances, les trônes et les
dominations t'adorent à cause des prémices.30 »
Si, à la seule question
de saint Michel, les cieux s’ouvrirent pour laisser choir Lucifer et ses démons
éternellement maudits, la lutte, bien loin de se terminer, devint comme le
moteur de l’histoire et saint Paul, dans un texte fameux, nous rappelle ces
combats terribles que ne cessent de se livrer les puissances invisibles autour
de nos âmes. Si saint Michel archange fut, avant l’origine des temps, le chef
des cohortes célestes, il est raisonnable de croire qu’il est encore et jusqu’à
la fin du monde, le stratège de cette guerre implacable où nous sommes engagés.
« Toutes les fois, dit saint Grégoire le Grand, qu’il s’agit d’une
œuvre de merveilleuse puissance, c’est Michel que l’on nous dit envoyé, pour
que son intervention même et son nom nous donnent à entendre que personne ne
peut faire ce que Dieu seul a le privilège de faire. L'antique ennemi, qui
a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : J'escaladerai les
cieux, par-dessus les étoiles du ciel j'érigerai mon trône, je ressemblerai au
Très-Haut. Or, l'Apocalypse nous dit qu'à la fin du monde, lorsqu'il sera
laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra
combattre contre l'archange Michel : Il y eut un combat contre l'archange
Michel.31 »
Si vous pensez que les
temps sont mauvais et que nous sommes affrontés à de formidables systèmes qui,
s’arrogeant le droit de réviser la Loi divine, veulent emprisonner les âmes
pour les rendre incapables de vivre avec Dieu en esprit et en vérité, qui
pourriez-vous mieux appeler à votre secours que saint Michel archange ? La
sublime question qui nomme l’Archange, Qui est comme Dieu ? ne
s’adresse pas au seul Lucifer, ni même à ses seuls anges, elle s’adresse aussi
à chaque homme et, singulièrement, aux chefs des peuples.
Si l’affreuse bête de
l’Apocalypse dont les exploits funèbres remplissent les derniers temps, recule
devant l’archange saint Michel, ce n’est point seulement parce qu’il crie sa
formidable question, mais parce qu’il est lui-même cette question. Vous aussi,
à son imitation, devenez cette question redoutable qui terrasse les démons ;
criez-la aux ténèbres répandues sur le monde, par votre attention à la parole
de Dieu, par votre stricte observance et par votre pratique cultuelle.
Criez-la en appliquant votre intelligence à la vérité révélée que l’Eglise vous
enseigne, en soumettant votre volonté aux commandements divins que l’Eglise
vous rappelle, en nourrissant vos vies des grâces que le Seigneur vous a
préparées et que l’Eglise vous distribue.
Vous demandez que saint
Michel vous protège et vous voulez gagner avec lui le combat contre les
puissances démoniaques, alors battez-vous avec ses armes en étant, à la face du
monde de ceux qui proclament que nul n’est comme Dieu. Sachez-le bien, vous ne
vous battez pas, quoi qu’il puisse vous en paraître, contre des hommes, sous
leurs systèmes immondes qui offensent la face du Tout-Puissant ; ce sont
les démons qui agissent et ceux-là, vous n’en serez pas vainqueurs par des
discours, par des suffrages électoraux, par des finesses diplomatiques ou par
les armes du monde, mais par la pénitence, la prière, le sacrifice et
l’observance.
Puissent vos cœurs
s’ouvrir largement au mystère de l’archange saint Michel de sorte qu’il vous
aide à devenir plus droits, plus forts et plus purs, témoins incorruptibles de
la vérité divine qui demande notre aveu.
1 Evangile
selon saint Matthieu XVIII 10.
2 Saint
Augustin : commentaire du sermon CIII.
3 Genèse
III 24.
4 Genèse
XVI 9 & XXI 17.
5 Genèse
XXII 11.
6 Genèse
XIX.
7 Genèse
XXVIII 12.
8 Exode
XXIII 20-23.
9 Premier
livre des Rois XIX 5.
10 Evangile
selon saint Luc I 11-20.
11 Evangile
selon saint Luc I 26-38.
12 Evangile
selon saint Matthieu I 20-23.
13 Evangile
selon saint Matthieu II 13-21.
14 Evangile
selon saint Luc II 8-14.
15 Evangile
selon saint Matthieu IV 11.
16 Evangile
selon saint Luc XXII 43.
17 Evangile
selon saint Matthieu XXVIII 5-6 & Evangile selon saint Luc XXIV 22.
18 Evangile
selon saint Jean XX 11.
19 Actes
des Apôtres I 9.
20 Evangile
selon saint Matthieu XIII 36-43, XVI 27 & XXIV 31.
21 Evangile
selon saint Matthieu XVIII 10.
22 Actes
des Apôtres V 19-20.
23 Actes
des Apôtres XII 6-17.
24 Actes
des Apôtres X 1-8.
25 Actes
des Apôtres XXVII 23-26.
26 Les
auteurs apocryphes imaginèrent quatre autres archanges, fort vénérés en
Orient : Uriel, Salathiel, Jéhudiel et Barachiel. A un concile romain qui
se tint sous la présidence du pape Zacharie (745), on déclara que les chrétiens
ne connaissaient que trois noms d’anges : Michel, Gabriel et Raphaël.
Cette condamnation fut réitérée par un concile d’Aix-la-Chapelle (789). En
1516, dans une église de Palerme dédiée au carme martyr saint Ange, on
découvrit une fresque sous le badigeon dont on l’avait recouverte, et l’on y
distingua sept archanges nettement identifiés. Outre les archanges Michel,
Gabriel et Raphaël, on voyait Uriel, l’épée nue, foulant des flammes, qui
gardait l’entrée du Paradis terrestres ; on voyait aussi Jehudiel, muni
d’un fouet et d’une couronne, qui exécutait les sentences divines ; on
voyait encore Barachiel, portant des roses blanches dans son manteau ; on
voyait enfin Salathiel, les mains jointes, portant le repentir de l’humanité
devant Dieu. L’affaire fit grand bruit et le prêtre Angelo Duca répendit si
bien la dévotion au sept archanges que Charles Quint dota une église construite
à Palerme en leur honneur (1523). Angelo Duca triompha de la résistance de
Pie IV et, après Naples et Venise, Rome connut cette nouvelle dévotion, au
point que lors d’une « épidémie de possession » on y invoqua les sept
archanges (1553). La grande salle des Thermes de Dioclétien, transformée en
église par Michel-Ange, fut dédiée à la Vierge Marie et aux sept archanges qui
furent représentés sur un retable avec les attributs des archanges de Palerme
(1561). Des missels contenant un office pour les sept archanges furent imprimés
à Rome d’où les pèlerins d’Allemagne, de Flandre, de France et d’Espagne
rapportèrent chez eux la dévotion. Chacun des électeurs du Saint-Empire
choisirent un des sept archanges comme protecteurs. Les Jésuites firent
beaucoup pour la diffusion de cette dévotion aux sept archanges et, en France,
au siècle suivant, le R.P. Paul de Barry, dans un livre publié à Lyon (1644),
affirmait : « le quatrième, Uriel, illumine et instruit les hommes
par ses inspirations ; le cinquième les incite à la prière ; le
sixième les invite à la louange de Dieu ; le septième nous procure les
bénédictions du Ciel et nous exhorte au remerciement. » On trouvait encore
des traces solides de cette dévotion après le milieu du XIX° siècle où, en
1860, on forma, en Italie et en Allemagne, une association pour la défense et
la promotion du culte des sept Esprits.
27 Le
martyrologie hiéronymien est le plus ancien martyrologe latin ; il est
ainsi appelé parce qu’il est précédé d’une lettre adressée à saint Jérôme (mort
en 420) par les évêques Chromace d’Aquilée et Héliodore d’Altino, suivie de la
réponse de saint Jérôme. Quoi qu’il en soit de l’authenticité de cette
correspondance préliminaire, ce martyrologe date du milieu du V° siècle et à
été composé en Italie du Nord, probablement en Aquilée.
28 R.P.
Emile Mersch : « Le Corps mystique du Christ » (Bruxelles,
1936.)
29Epître
de saint Paul aux Ephésiens II 6.
30 saint
Jean Chrysostome : commentaire de la première épître de saint Paul à
Timothée, XV).
31 Saint
Grégoire le Grand : homélie XXXIV sur les péricopes évangéliques.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/09/29.php
Donatello (1386–1466),
Cavalcanti Annunciation, 1433, 218 x 168, Basilica of Santa Croce
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT
XVI
Chers frères et sœurs,
Nous sommes rassemblés
autour de l'autel du Seigneur en une circonstance dans le même temps solennelle
et heureuse: l'ordination épiscopale de six nouveaux Evêques, appelés à
exercer différentes tâches au service de l'unique Eglise du Christ. Il s'agit
de Mgr Mieckzyslaw Mokrzycki, Mgr Francesco Brugnaro, Mgr Gianfranco Ravasi,
Mgr Tommaso Caputo, Mgr Sergio Pagano, Mgr Vincenzo Di Mauro. J'adresse à tous
mon salut cordial avec un baiser fraternel. Un salut particulier va à Mgr
Mokrzycki qui, avec l'actuel Cardinal Stanislaw Dziwisz, a servi pendant de
nombreuses années le Saint-Père Jean-Paul II comme secrétaire et qui ensuite,
après mon élection comme Successeur de Pierre, a également été mon secrétaire
avec une grande humilité, compétence et dévouement. Avec lui, je salue l'ami du
Pape Jean-Paul II, le Cardinal Marian Jaworski, à qui Mgr Mokrzycki
apportera son aide en tant que Coadjuteur. Je salue en outre les Evêques latins
d'Ukraine, qui sont ici à Rome pour leur visite "ad limina Apostolorum".
Ma pensée va également aux Evêques grecs-catholiques - j'ai rencontré certains
d'eux lundi dernier -, et à l'Eglise orthodoxe d'Ukraine. Je souhaite à tous
les bénédictions du Ciel pour leurs efforts qui visent à garder active dans
leur terre la force guérissante et corroborante de l'Evangile du Christ et à la
transmettre aux futures générations.
Nous célébrons cette
ordination épiscopale en la fête des trois Archanges qui sont mentionnés par
leur nom dans l'Ecriture: Michel, Gabriel et Raphaël. Cela nous rappelle
à l'esprit que dans l'antique Eglise - déjà dans l'Apocalypse - les Evêques
étaient qualifiés d'"anges" de leur Eglise, exprimant de cette façon
un lien intime entre le ministère de l'Evêque et la mission de l'Ange. A partir
de la tâche de l'Ange, on peut comprendre le service de l'Evêque. Mais
qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous
laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se
trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des
Archanges finissent par le mot "El", qui signifie Dieu. Dieu est
inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est
l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique
également le deuxième aspect qui caractérise les Anges: ils sont les
messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et
ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu,
qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus
intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à
l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si
souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le
touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres
humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres -
des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent
toujours à nouveau vers Dieu. Si l'Eglise antique appelle les Evêques
"anges" de leur Eglise, elle entend dire précisément cela: les
Evêques eux-mêmes doivent être des hommes de Dieu, ils doivent vivre orientés
vers Dieu. "Multum orat pro populo" - "Prie beaucoup
pour le peuple", dit le Bréviaire de l'Eglise à propos des saints Evêques.
L'Evêque doit être un orant, quelqu'un qui intercède pour les hommes auprès de
Dieu. Plus il le fait, plus il comprend également les personnes qui lui sont
confiées et il peut devenir un ange pour eux - un messager de Dieu, qui les
aide à trouver leur véritable nature, elles-mêmes, et à vivre l'idée que Dieu a
d'elles.
Tout cela devient encore
plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont
l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le
rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel,
dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces
textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité
de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme
le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux
hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu
fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui.
Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également
"l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant
notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus
grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de
l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme. La
foi en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses
manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La
tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le
monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que
pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu
lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est
celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers
amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous
seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son
pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des
esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir
toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en
communion avec le Dieu-Amour.
Nous rencontrons l'Archange
Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de
l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est
le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son
intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de
devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe
éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la
porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de
l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps:
"Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma
voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et
lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du
monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le
laisse entrer: l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer
jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul
corps: c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la
Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe.
Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa
disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur
vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation
de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs
des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez
également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux
hommes.
Saint Raphaël nous est
présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est
confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses
disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne
également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en
guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans
paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être
guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir,
car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de
Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël.
Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur
amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent
leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de
s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison
est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament,
l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par
le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour
rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté
pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les
confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et
guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers
la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit
être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au
sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de
celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux
aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la
cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que
nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec
celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à
travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de
Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à
l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au
sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le
plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable
blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce
n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de
la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous
pouvons être rachetés.
"Demeurez dans mon
amour", nous dit aujourd'hui le Seigneur dans l'Evangile (Jn 15, 9).
A l'heure de l'ordination épiscopale, il vous le dit à vous de manière
particulière, chers amis! Demeurez dans cette amitié avec Lui, pleine de
l'amour qu'en cette heure, Il vous donne à nouveau! Alors, votre vie portera du
fruit - un fruit qui demeure (Jn 15, 16). Chers frères, afin que cela vous
soit donné, prions tous pour vous en cette heure. Amen.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
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la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Mosaic
in the Cathedral of the Transfiguration, describes Virgin Mary with four
angels. They are labeled with their names (left to right): Saint Raphael the
Archangel, Saint Michael the Archangel, Saint Gabriel the Archangel. The last
one is identified with Uriel. https://www.christianiconography.info/sicily/maryAngelsCefaluCathedral.html
Mosaïque de la cathédrale de Cefalù, montrant la Vierge Marie accompagnée des archanges Raphaël, Michel, Gabriel et Uriel.
01 La troisième
année du règne du roi Balthazar, une vision m’est apparue, à moi, Daniel, après
celle qui m’était apparue précédemment.
02 Je regardai, et
voici que, dans la vision, j’étais à Suse-la-Citadelle dans la province d’Élam,
près de la rivière Oulaï.
03 Je levai les
yeux, et voici que je vis un bélier se tenant face à la rivière. Il avait deux
cornes, deux hautes cornes, mais l’une plus haute que l’autre, et la plus haute
se dressa en dernier.
04 Je vis le bélier
donner des coups de corne vers l’ouest, vers le nord, vers le sud. Aucune bête
ne pouvait tenir debout devant lui, personne ne pouvait lui échapper. Il
agissait selon son bon plaisir et ne cessait de grandir.
05 Moi, j’étais en
train de réfléchir, et voici qu’un bouc arriva de l’occident, survolant toute
la terre sans toucher le sol. Il avait une corne imposante entre les yeux.
06 Il s’approcha du
bélier à deux cornes que j’avais vu dressé face à la rivière et se rua vers lui
de toute sa force.
07 Je le vis
atteindre le bélier et se mettre en rage contre lui, puis le frapper et briser
ses deux cornes. Le bélier n’avait pas la force de lui faire face. Il le jeta à
terre et le piétina. Personne ne pouvait en délivrer le bélier.
08 Le bouc ne
cessait de croître mais, au sommet de sa puissance, la grande corne se brisa.
Quatre cornes imposantes poussèrent à sa place, orientées vers les quatre
points cardinaux.
09 De l’une d’elle,
une toute petite corne sortit, mais qui grandit vers le sud, vers l’est, et
vers le Pays magnifique.
10 Elle grandit
jusqu’à l’armée du ciel, elle terrassa une partie de cette armée et des
étoiles, elle les piétina.
11 Elle grandit même
jusqu’au chef de l’armée, le sacrifice perpétuel fut retiré à celui-ci, et les
fondations de son Lieu saint furent renversées.
12 Et une armée fut
postée contre le sacrifice perpétuel de façon perverse. La corne jeta la vérité
par terre. Ce qu’elle entreprit, elle le réussit.
13 Un être saint
parla, je l’entendis ; et un autre saint lui répondit :
« Combien de temps verrons-nous le sacrifice perpétuel retiré, la
perversité dévastatrice, le sanctuaire livré, l’armée piétinée ? »
14 Il lui dit :
« Encore deux mille trois cents soirs et matins, et le Lieu saint sera rétabli
dans ses droits. »
15 Tandis que moi,
Daniel, je regardais la vision en cherchant à comprendre, voici que se tenait
en face de moi quelqu’un ayant l’apparence d’un homme.
16 Et j’entendis la
voix de l’homme entre les rives de l’Oulaï. Il cria : « Gabriel,
fais-lui comprendre la vision ! »
17 Il s’avança vers
le lieu où je me tenais. À son approche, je fus effrayé et je tombai face
contre terre. Il me dit : « Fils d’homme, comprends ! La vision
concerne le temps de la fin. »
18 Tandis qu’il me
parlait, je m’évanouis, la face contre terre. Il me toucha et me fit mettre
debout à l’endroit où j’étais.
19 Il dit :
« Je vais te faire savoir ce qui arrivera au terme de la colère, car la
fin est pour le moment fixé.
20 Le bélier à deux
cornes que tu as vu, ce sont les deux rois de Médie et de Perse.
21 Le bouc velu,
c’est le roi de Grèce, et la grande corne entre ses yeux, c’est le premier roi.
22 Si elle s’est
brisée et que quatre ont surgi à sa place, c’est que quatre royaumes surgiront
de sa nation, mais sans avoir sa force.
23 Au terme de leur
règne, quand les pécheurs auront atteint le comble de leur perversité, se
lèvera un roi au visage fier, sachant pénétrer les énigmes.
24 Sa puissance se
renforcera – mais non par sa propre puissance –, il opérera des destructions
prodigieuses, il réussira dans ce qu’il entreprendra, il détruira des puissants
et le peuple des saints.
25 Par son habileté,
il assurera le succès de ses tromperies ; son cœur s’enflera d’orgueil et,
dans la tranquillité, il détruira une multitude. Il se dressera contre le
Prince des princes, mais il sera brisé sans l’intervention de personne.
26 Ce que tu as vu
et ce qui a été dit au sujet des soirs et des matins, c’est la vérité. Mais
toi, garde secrète la vision, car elle concerne des jours lointains. »
27 Et moi, Daniel,
je m’évanouis et je fus malade pendant plusieurs jours. Puis je me levai et
accomplis mon office auprès du roi ; j’étais terrifié par ce que j’avais
vu, mais personne ne comprenait.
Livre de Daniel, VIII, 1-27
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Dn/8
01 La première année
du règne de Darius, fils d’Assuérus, de la race des Mèdes, qui était devenu roi
des Chaldéens,
02 la première année
de son règne, moi, Daniel, je déchiffrais dans les livres le nombre d’années
qui, selon la parole adressée par le Seigneur au prophète Jérémie, devaient
s’écouler avant que prenne fin la ruine de Jérusalem : soixante-dix ans.
03 Tournant le
visage vers le Seigneur Dieu, je lui offris mes prières et mes supplications
dans le jeûne, le sac et la cendre.
04 Je fis au
Seigneur mon Dieu cette prière et cette confession : « Ah ! toi
Seigneur, le Dieu grand et redoutable, qui garde alliance et fidélité à ceux
qui l’aiment et qui observent ses commandements,
05 nous avons péché,
nous avons commis l’iniquité, nous avons fait le mal, nous avons été rebelles,
nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances.
06 Nous n’avons pas
écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos
princes, à nos pères, à tout le peuple du pays.
07 À toi, Seigneur,
la justice ; à nous la honte au visage, comme on le voit aujourd’hui pour
les gens de Juda, pour les habitants de Jérusalem et de tout Israël, pour ceux
qui sont près et pour ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as
chassés, à cause des infidélités qu’ils ont commises envers toi.
08 Seigneur, à nous
la honte au visage, à nos rois, à nos princes, à nos pères, parce que nous
avons péché contre toi.
09 Au Seigneur notre
Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous nous sommes révoltés contre lui,
10 nous n’avons pas
écouté la voix du Seigneur, notre Dieu, car nous n’avons pas suivi les lois
qu’il nous proposait par ses serviteurs les prophètes.
11 Tout Israël a
transgressé ta loi, il s’est détourné sans écouter ta voix. Alors, les
malédictions et les menaces inscrites dans la loi de Moïse, le serviteur de
Dieu, se sont répandues sur nous, parce que nous avons péché contre le
Seigneur.
12 Celui-ci a mis à
exécution les paroles prononcées contre nous et contre nos gouvernants. Il a
fait venir contre nous une calamité si grande que, nulle part, il ne s’en est
produit de semblable sous les cieux, sauf à Jérusalem.
13 Tout ce malheur
est venu sur nous, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Mais nous
n’avons pas apaisé la face du Seigneur notre Dieu, puisque nous ne sommes pas
revenus de nos fautes en prêtant attention à la vérité.
14 Le Seigneur a veillé
à ce que le malheur nous atteigne, car le Seigneur notre Dieu est juste en tout
ce qu’il accomplit, mais nous n’avons pas écouté sa voix.
15 Et maintenant,
Seigneur notre Dieu, toi qui, d’une main forte, as fait sortir ton peuple du
pays d’Égypte, toi qui t’es fait un nom, comme on le voit aujourd’hui, nous
avons péché et nous avons été coupables.
16 Seigneur, en
raison de toutes tes justes actions, que ta colère et ta fureur se détournent
de Jérusalem, ta ville et ta montagne sainte ! Car à cause de nos péchés
et des fautes de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont objet d’insulte pour
tous ceux qui nous environnent.
17 Et maintenant,
notre Dieu, écoute la prière de ton serviteur et ses supplications. Pour ta
cause, Seigneur, fais briller ton visage sur ton Lieu saint dévasté.
18 Mon Dieu, tends
l’oreille et écoute, ouvre les yeux et regarde nos dévastations et la ville sur
laquelle on invoque ton nom. Si nous déposons nos supplications devant toi, ce
n’est pas au titre de nos œuvres de justice, mais de ta grande miséricorde.
19 Seigneur,
écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif et agis !
Ne tarde pas ! C’est pour ta cause, mon Dieu, car c’est ton nom qui est
invoqué sur ta ville et ton peuple ! »
20 Je parlais
encore, priant, confessant mon péché et le péché de mon peuple Israël, déposant
ma supplication devant le Seigneur mon Dieu, pour la montagne sainte de mon
Dieu ;
21 je parlais encore
dans ma prière quand Gabriel – l’être que j’avais vu au commencement de la
vision – s’approcha de moi d’un vol rapide à l’heure de l’offrande du
soir.
22 Il m’instruisit,
me parlant en ces termes : « Daniel, je suis sorti maintenant pour
ouvrir ton intelligence.
23 Dès le début de
ta supplication, une parole a surgi, et je suis venu te l’annoncer, car toi, tu
es aimé de Dieu. Comprends la parole et cherche à comprendre l’apparition.
24 Soixante-dix
semaines ont été fixées à ton peuple et à ta ville sainte, pour faire cesser la
perversité et mettre un terme au péché, pour expier la faute et amener la
justice éternelle, pour accomplir vision et prophétie, et consacrer le Saint
des saints.
25 Sache et
comprends ! Depuis l’instant où fut donné l’ordre de rebâtir Jérusalem
jusqu’à l’avènement d’un messie, un chef, il y aura sept semaines. Pendant
soixante-deux semaines, on rebâtira les places et les remparts, mais ce sera
dans la détresse des temps.
26 Et après les
soixante-deux semaines, un messie sera supprimé. Le peuple d’un chef à venir
détruira la ville et le Lieu saint. Puis, dans un déferlement, sa fin viendra.
Jusqu’à la fin de la guerre, les dévastations décidées auront lieu.
27 Durant une
semaine, ce chef renforcera l’alliance avec une multitude ; pendant la
moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande, et sur une
aile du Temple il y aura l’Abomination de la désolation, jusqu’à ce que
l’extermination décidée fonde sur l’auteur de cette désolation. »
Livre de Daniel, IX, 1-27
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Dn/9
Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 43v - The Archangel Gabriel Appears to Zachary, Très Riches Heures du Duc de Berry Musée Condé, Chantilly.
01 BEAUCOUP ONT
ENTREPRIS de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
02 d’après ce que
nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et
serviteurs de la Parole.
03 C’est pourquoi
j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations
concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi,
excellent Théophile, un exposé suivi,
04 afin que tu te
rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
05 Il y avait, au
temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé
Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait
Élisabeth.
06 Ils étaient l’un
et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements
et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
07 Ils n’avaient pas
d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre
avancés en âge.
08 Or, tandis que
Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le
service du culte devant Dieu,
09 il fut désigné
par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le
sanctuaire du Seigneur.
10 Toute la
multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de
l’encens.
11 L’ange du
Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 À sa vue,
Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
13 L’ange lui
dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom
de Jean.
14 Tu seras dans la
joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
15 car il sera grand
devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera
rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
16 il fera revenir
de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 il marchera
devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète
Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les
rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien
disposé. »
18 Alors Zacharie
dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi,
en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
19 L’ange lui
répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai
été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
20 Mais voici que tu
seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras
plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci
s’accompliront en leur temps. »
21 Le peuple
attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
22 Quand il sortit,
il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il
avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
23 Lorsqu’il eut
achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
24 Quelque temps plus
tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le
secret. Elle se disait :
25 « Voilà ce
que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour
effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »
Fra
Angelico (circa 1395–1455), Annunciation,
fresco,
circa 1438, 230 x 297, Museum of San Marco
26 Le sixième mois,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 à une jeune fille
vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé
Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
28 L’ange entra chez
elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec
toi. »
29 À cette parole,
elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette
salutation.
30 L’ange lui dit
alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de
Dieu.
31 Voici que tu vas
concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il
sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de
David son père ;
33 il régnera pour
toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
34 Marie dit à
l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas
d’homme ? »
35 L’ange lui
répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître
sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
36 Or voici que,
dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en
est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.
37 Car rien n’est
impossible à Dieu. »
38 Marie dit
alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne
selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Évangile de Jésus-Christ
selon saint Luc, I, 1-38
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Lc/1
Duccio di
Buoninsegna (1255–1319), Annonciation, circa 1307, 43 x 44, National Gallery
Saint Gabriel Archange
En Occident, l’Archange
Gabriel fut tardivement fêté, d’abord dans les communautés religieuses et en Espagne, au 18
mars. La fête fut instituée au calendrier universel par Benoît XV en 1921.
(En Carême, on fait
seulement mémoire du Saint avec les trois oraisons de la Messe suivante)
die 24 martii
SANCTI GABRIELIS
Archangeli
III classis (ante CR
1960 : duplex maius)
Ant. ad Introitum. Ps.
102, 20.
Benedícite Dóminum, omnes
Angeli eius : poténtes virtúte, qui fácitis verbum eius, ad audiéndam
vocem sermónum eius.
Ps. ibid., 1.
Benedic, ánima mea.
Dómino : et ómnia, quæ intra me sunt, nómini sancto eius.
V/. Glória Patri.
Oratio.
Deus, qui inter céteros
Angelos, ad annuntiándum incarnatiónis tuæ mystérium, Gabriélem Archángelum
elegísti : concéde propítius ; ut, qui festum (commemoratiónem) eius
celebrámus in terris, ipsíus patrocínium sentiámus in cælis : Qui vivis.
Léctio Daniélis Prophétæ.
Dan 9, 21-26.
In diébus illis :
Ecce, vir Gábriël, quem víderam m visióne a princípio, cito volans tétigit me
in témpore sacrifícii vespertíni. Et dócuit me et locútus est mihi
dixítque : Dániel, nunc egréssus sum, ut docérem te et intellégeres. Ab
exórdio precum tuárum egréssus est sermo : ego autem veni, ut indicárem
tibi, quia vir desideriórum es : tu ergo animadvérte sermónem et intéllege
visiónem. Septuagínta hebdómades abbreviátæ sunt super pópulum tuum et super
urbem sanctam tuam, ut consummétur prævaricátio, et finem accípiat peccatum, et
deleátur iníquitas, et adducátur iustítia sempitérna, et impleátur visio et
prophetia, et ungátur Sanctus sanctórum. Scito ergo et animadvérte : Ab
éxitu sermónis, ut íterum ædificétur Ierúsalem, usque ad Christum ducem,
hebdómades septem et hebdómades sexagínta duæ erunt : et rursum
ædificábitur platéa et muri in angustia temporum. Et post hebdómades sexagínta
duas occidétur Christus : et non erit eius pópulus, qui eum negatúrus est.
Et civitátem et sanctuárium dissipábit populus cum duce ventúro : et finis
eius vástitas, et post finem belli statúta desolátio.
Graduale. Ps. 102,
20 et 1.
Benedícite Dóminum, omnes
Angeli eius : poténtes virtúte, qui fácitis verbum eius.
V/. Benedic, ánima
mea, Dóminum, et ómnia interióra mea, nomen sanctum eius.
Tractus. Luc. 1, 28,
42, 31 et 35.
Ave, María, grátia
plena ; Dóminus tecum.
V/. Benedícta tu in
muliéribus : et benedíctus fructus ventris tui
V/. Ecce, concípies
et páries Fílium, et vocábis nomen eius Emmánuel.
V/. Spíritus Sanctus
supervéniet in te, et virtus Altíssimi obumbrábit tibi.
V/. Ideóque et quod
nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei
Tempore paschali
omittitur graduale, et eius loco dicitur :
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
103, 4. Qui facit Angelos suos spíritus : et minístros suos flammam
ignis.
Allelúia. V/. Luc.
1, 28. Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu
in muliéribus. Allelúia
In Missis votivis ante
Septuagesimam vel post Pentecosten, Graduale ut supra, sed, omisso Tractu,
dicitur :
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
102, 21. Benedícite Dómino, omnes virtútes eius : minístri eius, qui
fácitis voluntátem eius. Allelúia.
+ Sequéntia sancti
Evangélii secúndum Lucam.
Luc. 1, 26-38.
In illo témpore :
Missus est Angelus Gábriël a Deo in civitátem Galilǽæ, cui nomen Názareth, ad
Vírginem desponsátam viro, cui nomen erat Ioseph, de domo David, et nomen
Vírginis María. Et ingréssus Angelus ad eam, dixit : Ave, grátia plena ;
Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus. Quæ cum audísset, turbáta est
in sermóne eius : et cogitábat, qualis esset ista salutátio. Et ait
Angelus ei : Ne tímeas, María, invenísti enim grátiam apud Deum :
ecce, concípies in útero et páries fílium, et vocábis nomen eius Iesum. Hic
erit magnus, et Fílius Altíssimi vocábitur, et dabit illi Dóminus Deus sedem
David, patris eius : et regnábit in domo Iacob in ætérnum, et regni eius
non erit finis. Dixit autem María ad Angelum : Quómodo fiet istud,
quóniam virum non cognósco ? Et respóndens Angelus, dixit ei :
Spíritus Sanctus supervéniet in te, et virtus Altíssimi obumbrábit tibi.
Ideóque et quod nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei. Et ecce,
Elísabeth, cognáta tua, et ipsa concépit fílium in senectúte sua : et hic
mensis sextus est illi, quæ vocátur stérilis : quia non erit impossíbile
apud Deum omne verbum. Dixit autem María : Ecce ancílla Dómini, fiat mihi
secúndum verbum tuum.
Ante 1960 : Credo
Ant. ad
Offertorium. Apoc. 8, 3 et 4.
Stetit Angelus iuxta aram
templi, habens thuríbulum áureum in manu sua, et data sunt ei incénsa
multa : et ascéndit fumus aromátum in conspéctu Dei, allelúia.
Secreta
Accéptum fiat in
conspéctu tuo, Dómine, nostræ servitútis munus, et beáti Archángeli Gabriélis
orátio : ut, qui a nobis venerátur in terris, sit apud te pro nobis
advocátus in cælis. Per Dóminum nostrum.
Ant. ad
Communionem. Dan. 3, 58.
Benedícite, omnes Angeli
Dómini, Dóminum : hymnum dícite et superexaltáte eum in sǽcula
Postcommunio
Córporis tui et Sánguinis
sumptis mystériis, tuam, Dómine, Deus noster, deprecámur cleméntiam : ut,
sicut, Gabriéle nuntiánte, incarnatiónem tuam cognóvimus ; ita, ipso
adiuvante, incarnationis eiúsdem benefícia consequámur : Qui vivis.
le 24 mars
SAINT GABRIEL
Archange
IIIème classe (avant
1960 : double majeur)
Introït
Bénissez le Seigneur,
vous tous, ses Anges, qui êtes puissants et forts ; qui exécutez sa
parole, pour obéir à la voix de ses ordres.
Mon âme, bénis le
Seigneur, et que tout ce qui est au dedans de moi bénisse son saint Nom.
Collecte
O Dieu, qui avez choisi
l’Archange Gabriel entre tous les Anges, pour annoncer le mystère de votre
Incarnation ; accordez-nous, dans votre bonté, qu’après avoir
célébré (commemoré) sa fête sur la terre, nous goûtions dans le ciel
les effets de sa protection.
Lecture du Prophète
Daniel.
En ces jours-là :
Voici que l’homme Gabriel, que j’avais vu au commencement dans la vision, vola
rapidement, et me toucha, au temps du sacrifice du soir. Il m’instruisit et il
me parla, et il dit : Daniel, je suis venu maintenant pour t’instruire et
pour que tu comprennes. Dès le commencement de tes prières la parole est
sortie, et je suis venu pour te l’annoncer, car tu es un homme de désirs ;
sois donc attentif à mon discours, et comprends la vision. Soixante-dix
semaines ont été décrétées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour que la
prévarication soit abolie, que le péché trouve sa fin, que l’iniquité soit
effacée, que la justice éternelle soit amenée, que la vision et la prophétie
soient accomplies, et que le Saint des saint reçoive l’onction. Sache donc et
remarque. Depuis l’ordre donné pour rebâtir Jérusalem, jusqu’au Christ chef, il
y aura sept semaines et soixante-deux semaines ; et les places et les murs
seront rebâtis en des temps d’angoisse. Et, après soixante-deux semaines, le
Christ sera mis à mort, et le peuple qui doit Le renier ne sera plus à Lui. Un
peuple, avec un chef qui doit venir, détruira la ville et le sanctuaire ;
et sa fin sera la ruine, et, après la fin de la guerre, viendra la désolation
décrétée.
Graduel
Bénissez le Seigneur,
vous tous, ses Anges, qui êtes puissants et forts ; qui exécutez sa
parole.
V/. Mon âme, bénis
le Seigneur, et que tout ce qui est au dedans de moi bénisse son saint Nom.
Trait
Je vous salue, Marie,
pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous.
V/. Vous êtes bénie
entre les femmes : et le fruit de vos entrailles est béni.
V/. Voici, vous
concevrez et vous enfanterez un Fils, et vous lui donnerez le nom d’Emmanuel
V/. L’Esprit-Saint
surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre.
V/. c’est pourquoi
le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu.
Pendant le temps pascal,
on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Celui
qui fait de ses Anges des vents rapides : et de ses ministres un feu
brûlant.
Allelúia. V/. Je
vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous : vous êtes
bénie entre toutes les femmes. Alléluia.
Aux Messes votives avant
la Septuagésime ou après la Pentecôte, on dit le Graduel comme ci-dessus, mais
on omet le Trait et on dit
Allelúia, allelúia. V/. Bénissez
le Seigneur, vous toutes, ses armées ; vous, ses ministres, qui faites sa
volonté.
Lecture du Saint Evangile
selon saint Luc.
En ce temps-là, l’Ange
Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès
d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et
le nom de la vierge était Marie. L’ange, étant entré auprès d’elle, lui dit :
Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes
bénie entre les femmes. Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et
elle se demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l’ange lui
dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu.
Voici que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous
lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du
Très-Haut ; et le Seigneur Dieu 1ui donnera le trône de David son père, et
il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura pas
de fin. Alors Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? Car je
ne connais point d’homme. L’ange lui répondit : L’Esprit-Saint surviendra
en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ; c’est
pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Et
voici qu’Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile ;
car il n’y a rien d’impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici la servante du
Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole.
Avant 1960 : Credo
Offertoire
L’Ange se plaça devant
l’autel du temple, ayant un encensoir d’or dans sa main ; et il lui fut
donné beaucoup de parfums : et la fumée des parfums monta devant Dieu.
Secrète
Que le don de notre
dépendance soit accepté devant votre face, Seigneur, avec la prière du
bienheureux Archange Gabriel : de sorte que celui que nous vénérons sur
terre soit notre avocat dans les cieux devant vous.
Communion
Tous les anges du
Seigneur, bénissez le Seigneur ; dites-lui des hymnes et exaltez-le dans
tous les siècles.
Postcommunion
Ayant communié aux
mystères de votre Corps et de votre Sang, nous implorons, Seigneur notre Dieu,
votre clémence : afin que comme nous avons connu par les messages de
Gabriel votre incarnation, de même, avec son aide, nous participions aux
bienfaits de cette incarnation.
AUX PREMIÈRES
VÊPRES. avant 1960
Antt. & cap. comme à
Laudes, Hymne comme à Matines.
Ant.au Magnificat L’Ange
Gabriel,’* apparut à Daniel et lui dit : Dès le commencement de tes
prières est sortie une parole et moi je suis venu pour te la faire
connaître : toi donc sois attentif à cette parole et comprends la vision.
A MATINES. avant
1960
Invitatoire. Le
Seigneur Roi des Archanges. * Venez adorons.
Hymnus
Hymne
O Christ, la gloire des
saints Anges,
Créateur et Rédempteur du genre humain,
accordez-nous de monter un jour
à l’heureuse demeure des habitants du ciel
Que Gabriel, l’Ange de la
force,
repousse nos anciens ennemis,
et qu’il visite les temples aimés du ciel qui se sont élevés sur la terre
après la mission triomphante qu’il vint y remplir.
Que la Vierge, reine de
paix et mère de la lumière,
que le chœur sacré des Anges,
et la cour resplendissante des cieux
nous couvrent toujours de leur protection
Qu’elle nous accorde ses
faveurs,
la Divinité bienheureuse :
Père, Fils et Saint-Esprit,
elle dont le monde entier proclame la gloire. Amen.
Au premier nocturne.
Ant. 1 L’Ange
Gabriel dit * à Daniel : Comprends, fils d’un homme, parce qu’au temps de
la fin s’accomplira la vision.
Ant. 2 Voilà que
Gabriel, l’homme, * que j’avais vu dans la vision, volant vite, me toucha au
temps du sacrifice du soir, et il m’instruisit.
Ant. 3 Comme Gabriel * me
parlait, je tombai incliné vers la terre ; et il me toucha, et il me remit
sur mes pieds
V/. L’Ange s’arrêta
devant l’autel du temple.
R/. Ayant un
encensoir d’or à la main.
Du Prophète Daniel. Cap.
9, 20-27.
La vision de Daniel
Première leçon. Moi,
Daniel, comme je parlais encore, et que je priais, et que je confessais mes
péchés et les péchés de mon peuple Israël, et que, prosterné, je répandais mes
prières en la présence de mon Dieu, pour la montagne sainte de mon Dieu ;
moi parlant encore dans ma prière, voilà que l’homme Gabriel, que j’avais vu
dans la vision, au commencement, volant vite, me toucha au temps du sacrifice
du soir. Et il m’instruisit, et il me parla, et dit : Daniel, maintenant
je suis sorti afin de t’instruire, et que tu comprennes. Dès le commencement de
tes prières est sortie une parole ; mais moi je suis venu pour te la faire
connaître, parce que tu es un homme de désirs ; toi donc, sois attentif à
cette parole, et comprends la vision.
R/. Comme Daniel
priait, et qu’il confessait ses péchés et les péchés de son peuple, * Voilà
que l’Archange Gabriel, volant vite, le toucha au temps du sacrifice du soir. V/. Comme
il répandait ses prières en la présence de son Dieu. * Voilà.
Deuxième leçon. Soixante-dix
semaines ont été abrégées pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin que
soit abolie la prévarication, et que prenne fin le péché, et que soit effacée
l’iniquité, et que vienne la justice éternelle, et que soient accomplies la
vision et la prophétie, et que soit oint le Saint des saints. Sache donc, et
remarque bien : Depuis que sortira la parole pour que de nouveau soit
bâtie Jérusalem, jusqu’au Christ chef, il y aura sept semaines et soixante-deux
semaines, et de nouveau sera bâtie la place publique et les murailles dans les
temps difficiles.
R/. Gabriel parla à
Daniel, et dit : Dès le commencement de tes prières est sortie une
parole ; * Mais moi je suis venu pour te la faire connaître,
parce que tu es un homme de désirs. V/. Toi donc, sois attentif à
cette parole, et comprends la vision.
Troisième leçon. Et
après soixante-deux semaines, le Christ sera mis à mort ; et il ne sera
pas son peuple, (le peuple) qui doit le renier. Et un peuple, avec un chef qui
doit venir, détruira la cité et le sanctuaire ; et sa fin sera la
dévastation, -et après la fin de la guerre, la désolation décrétée. Mais il
confirmera (son) alliance avec un grand nombre dans une semaine ; et au
milieu de la semaine cesseront l’oblation et le sacrifice ; et
l’abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation continuera
jusqu’à la consommation et à la fin.
R/. Voilà que
l’homme Gabriel, que j’avais vu, volant vite, me toucha au temps du sacrifice
du soir, et il m’instruisit, et dit : * Daniel, maintenant je
suis sorti afin de t’instruire, et que tu comprennes. V/. Gabriel,
fais-moi comprendre cette vision. Et il vint, et il s’arrêta près du lieu où
moi j’étais ; et il me dit. * Daniel. Gloire au Père. * Daniel.
Au deuxième nocturne.
Ant. 1 L’Ange
Gabriel * apparut à Zacharie, disant : Élisabeth, ta femme, enfantera un,
fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Ant. 2 Et Zacharie
dit * à l’Ange : Comment connaîtrai-je cela ? car je suis vieux, et
ma femme est avancée en âge.
Ant. 3 Et l’Ange,
répondant, * lui dit : Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai
été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
V/. La fumée des
parfums monta en présence du Seigneur.
R/. De la main de
l’Ange.
Sermon de saint Béde le
Vénérable, Prêtre.
Quatrième leçon. L’Ange
apparut à Zacharie, debout à droite de l’autel de l’encens. C’est bien
justement que cet Ange se montre, et dans le temple, et près de l’autel et du
côté droit, puisqu’il annonce, et l’avènement du véritable prêtre, et le
mystère du sacrifice universel, et la joie du don céleste. Souvent en effet,
comme la gauche indique les biens présents, ainsi la droite fait-elle présager
les biens éternels. Cette interprétation est conforme à ce qui se trouve chanté
dans l’éloge de la Sagesse : La longue durée des jours est dans sa droite,
et dans sa gauche sont les richesses et la gloire. L’Ange rassure Zacharie,
rempli de crainte, car de même qu’il est naturel à la fragilité humaine de se
troubler à fa vue d’une créature purement spirituelle, il convient à la bonté
des Anges de consoler bien vite par de douces paroles les mortels qui tremblent
à leur aspect. Au contraire, il est propre à la cruauté des démons, d’abattre
toujours plus par une impression d’horreur ceux qu’ils voient effrayés de leur
présence, aussi n’est-il nul meilleur moyen de les mettre en fuite qu’une foi
intrépide.
R/. Il arriva que,
lorsque Zacharie remplissait devant Dieu les fonctions du sacerdoce, au rang de
sa classe. * L’Ange Gabriel lui apparut debout, à droite de l’autel
de l’encens. V/. Comme il était entré dans le temple du Seigneur pour
y offrir l’encens, suivant la coutume observée entre les prêtres.
Cinquième leçon. L’Ange,
affirmant à Zacharie que sa prière a été exaucée, lui promet aussitôt le
prochain enfantement de son épouse. Non point que ce prêtre entré dans le
sanctuaire pour offrir une oblation au nom du peuple, eût fait abstraction des
vœux publics pour demander plutôt la grâce d’avoir des enfants, d’autant que
nul n’implore une faveur qu’il désespère d’obtenir, (Zacharie, se souvenant de
l’âge et de la stérilité de son épouse, désespérait tellement de se voir naître
un fils qu’il ne devait même pas croire à la parole de l’Ange le lui
promettant). Mais ce que dit le messager céleste : Ta supplication a été
exaucée, s’entend de la prière de ce prêtre pour la rédemption du peuple ;
et quand l’Ange ajoute : Ta femme t’enfantera un fils, cette promesse se
rattache à l’économie de la rédemption, en ce sens que le fils naissant à
Zacharie devait comme un héraut préparer la voie au Rédempteur de ce peuple. En
affirmant à Zacharie que sa prière pour le peuple n’est pas restée sans fruit,
l’Ange enseigne suivant quel ordre ce même peuple doit être sauvé et rendu
parfait, c’est-à-dire en faisant pénitence à la prédication de Jean et en
croyant au Christ.
R/. L’Ange Gabriel
descendit vers Zacharie, disant : * Ne crains point, parce que
ta prière a été exaucée ; Élisabeth, ta femme, enfantera un fils, et tu
lui donneras le nom de Jean. V/. Et Zacharie fut troublé en le
voyant, et la crainte le saisit ; mais l’Ange lui dit.
Sixième leçon. Zacharie
hésitant à cause de la grandeur de telles promesses, demande un signe pour
pouvoir y ajouter foi, alors que la seule vue ou les paroles d’un Ange devaient
lui suffire comme signe. Aussi subit-il la peine méritée par sa défiance, en
devenant muet. Le silence même qui lui est imposé devient pour lui, et le signe
qu’il a demandé pour croire, et la juste peine de son infidélité. Il faut
comprendre que si de telles promesses avaient été formulées par un homme,
Zacharie eût pu, sans s’attirer aucun châtiment, réclamer un signe ; mais,
quand un Ange promet, il ne convient pas de douter. Gabriel accorde le signe
sollicité, en sorte que celui qui a parlé pour émettre un doute apprend
maintenant à croire en se taisant. On doit remarquer ici ce que l’Écriture
atteste, à savoir que cet Ange se tient devant Dieu et aussi qu’il est envoyé
porter la bonne nouvelle à Zacharie ; semblablement, quand les Anges
viennent à nous, ils remplissent ainsi un ministère extérieur, sans cependant
jamais interrompre leur contemplation intérieure. Ils sont envoyés et ils
restent présents devant Dieu car si un esprit angélique n’est point infini,
l’Esprit suprême qui est Dieu n’a point de bornes. Les Anges se trouvent donc
devant lui, quand même ils sont envoyés, car quel que soit le lieu où ils remplissent
une mission, ils se meuvent en lui. — Le Pape Benoît XV a étendu la fête de
saint Gabriel Archange à l’Église universelle.
R/. Je suis Gabriel,
qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parier et t’annoncer cette
heureuse nouvelle. * Et voilà que tu seras muet, et ne pourras parler
jusqu’au jour où ces choses arriveront. V/. Parce que tu n’as cru à
mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. * Et. Gloire au
Père.
Au troisième nocturne.
Ant. 1 Il fut
envoyé, * l’Ange Gabriel, à une vierge nommée Marie, qu’avait épousée
Joseph.
Ant. 2 L’Ange
Gabriel * dit à Marie : Voilà qu’Élisabeth votre parente, a conçu, elle
aussi, un fils dans sa vieillesse.
Ant. 3 Recevez le
message, * Vierge Marie, qui vous est transmis de la part du Seigneur par
l’Ange Gabriel.
V/. En présence des
Anges, je vous chanterai des hymnes, mon Dieu.
R/. J’adorerai vers
votre saint temple, et je glorifierai votre nom.
Lecture du saint Évangile
selon saint Luc. Cap. 1, 26-38.
En ce temps-là :
l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé
Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. Et le reste.
Homélie de saint Bernard,
Abbé.
Septième leçon. Je
ne pense pas qu’il soit ici question d’un de ces Anges de moindre dignité, qui
viennent souvent sur la terre y remplir une mission pour un motif quelconque.
Le contraire est donné clairement à entendre par son nom que l’on dit signifier
Force de Dieu, et se conclut aussi de cette particularité rapportée qu’il est
envoyé, non par quelque autre esprit, probablement supérieur, comme cela a lieu
d’ordinaire, mais par Dieu même. C’est donc sans doute pour attirer notre
attention sur la dignité de l’envoyé céleste qu’ont été mis ces mots : De
Dieu. Ou bien il a été dit, de Dieu, pour qu’il ne nous semble pas que Dieu,
avant de révéler son dessein à la Vierge, en ait fait part à un des esprits
bienheureux qu’à l’Archange Gabriel qui seul entre ses compagnons de gloire fut
jugé digne de porter un tel nom et un tel message.
R/. L’Ange Gabriel
fut envoyé à une vierge nommée Marie, qu’avait épousée Joseph, et la Vierge
s’effraya de la lumière. * Ne craignez point, Marie ; vous avez
trouvé grâce devant le Seigneur ; voilà que vous concevrez, et vous
enfanterez, et il sera appelé le Fils du Très-Haut. V/. Lorsqu’elle
l’eut entendu, elle fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle
pouvait être cette salutation ; mais l’Ange lui dit.
Huitième leçon. Le
nom s’harmonise bien avec le message. Par qui convenait-il mieux que fut
annoncé le Christ, vertu de Dieu, que par cet ange qui a l’honneur d’avoir avec
lui une similitude de nom ? Et la force, qu’est-elle sinon la vertu ?
N’allez pas croire qu’il n’était, ni digne ni convenable que le Maître et
l’envoyé portassent un nom analogue, car si tous deux s’appellent de même,
cette appellation "semblable n’a cependant pas une raison d’être commune
de part et d’autre. En effet c’est sous des rapports différents que le Christ
et l’Ange sont nommés force ou vertu .de Dieu : l’Ange ne l’est que
nominalement, mais le Christ l’est substantiellement.
R/. Réjouissez-vous,
Vierge Marie, vous seule avez détruit toutes les hérésies : * Vous
avez cru aux paroles de l’Archange Gabriel, vous avez conçu, en restant vierge,
un Dieu-homme, et, après l’enfantement, vous êtes demeurée vierge et sans
tache. V/. Vous êtes bénie entre les femmes et béni est le fruit de
votre sein. * Vous Gloire au Père.
Neuvième leçon. Le
Christ est appelé et est en effet la vertu de Dieu ; il est ce plus fort
qui survient et, de son bras puissant, terrasse le fort armé qui jusque-là
avait gardé sa maison en paix, et lui enlève ainsi les dépouilles de la
captivité. Quant à l’Ange, s’il est appelé la force de Dieu, c’est, ou parce
qu’il a pour office d’annoncer la venue de cette force elle-même, ou bien parce
qu’il devait rassurer une vierge naturellement timide, simple et pudique, que
la nouvelle du miracle qui devait s’accomplir en elle allait troubler.
« Ne craignez pas, Marie, lui dit-il, vous avez trouvé grâce devant
Dieu ». Ce n’est donc pas sans motif que Gabriel est choisi pour ce
message, ou plutôt parce qu’il a reçu cette mission, il est désigné à bon droit
sous un tel nom.
A LAUDES. avant 1960
Ant. 1 Zacharie
étant entré * dans le temple du Seigneur, l’Ange Gabriel lui apparut debout, à
droite de l’autel de l’encens.
Ant. 2 L’Ange lui
dit : * Ne crains point, Zacharie, parce que ta prière a été
exaucée.
Ant. 3 Je suis l’Ange
Gabriel, * moi qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te
parler.
Ant. 4 L’Ange Gabriel *
parla à Marie, disant : Voilà que vous concevrez dans votre sein, et que
vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus.
Ant. 5 Marie dit * à
l’Ange : Comment cela se fera-t-il ? car je ne connais point d’homme.
Et l’Ange Gabriel répondant, lui dit : L’Esprit-Saint surviendra en vous,
et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre.
Capitule. Dan. 9,
21-22. Voilà que Gabriel, l’homme que j’avais vu dans la vision, au
commencement, volant vite, me toucha au temps du sacrifice du soir. Et il
m’instruisit, et il -me parla, et dit : Daniel, maintenant je suis sorti
afin de t’instruire, et que tu comprennes.
Hymnus
Placáre, Christe,
sérvulis,
Quibus Patris cleméntiam
Tuæ ad tribúnal grátiæ
Patróna Virgo póstulat
Nobis adésto, Archángele,
Robur Dei qui dénotas :
Vires adáuge lánguidis,
Confer levámen trístibus.
Et vos, beáta per novem
Distíncta gyros ágmina,
Antíqua cum præséntibus ;
Futúra damna péllite.
Auférte gentem pérfidam
Credéntium de fínibus,
Ut unus omnes únicum
Ovíle nos pastor regat.
Hymne
O Christ, pardonnez à vos
serviteurs,
pour lesquels Marie, la divine patronne,
implore la clémence du Père
auprès du tribunal de votre miséricorde.
Venez à notre aide, ô
Archange
dont le nom rappelle la force de Dieu,
obtenez des forces nouvelles à ceux qui languissent,
procurez du soulagement aux affligés.
Et vous, bienheureux
esprits,
divisés en neuf chœurs glorieux,
éloignez de nous les maux présents,
et les maux à venir.
Faites disparaître des
pays occupés par les fidèles,
ceux qui n’ont pas la vraie foi,
en sorte qu’il n’y ait plus qu’un seul troupeau
gouverné par un seul Pasteur.
Gloire à Dieu le Père
qui nous a racheté par son Fils,
nous a oint du Saint-Esprit,
et nous garde par les Anges. Amen
V/. L’Ange s’arrêta
devant l’autel du temple.
R/. Ayant un
encensoir d’or à la main.
Ant. au Bénédictus L’Ange
Gabriel * descendit vers Zacharie, et lui dit : Élisabeth, ta femme,
enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean et à sa naissance,
beaucoup se réjouiront : il marchera devant la face du Seigneur pour lui
préparer les voies.
AUX DEUXIÈMES VÊPRES. avant
1960
V/. En présence des
Anges, je vous chanterai des hymnes, mon Dieu.
R/. J’adorerai vers
votre saint temple, et je glorifierai votre nom.
Ant. au Magnificat L’Archange
Gabriel * dit à Marie : Rien n’est impossible à Dieu. Et Marie reprit :
Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. Et l’Ange
s’éloigna d’elle.
Manuscript
Illumination with the Annunciation in an Initial R, from a Gradual, Upper
Rhenish; Gradual; Manuscript cutting; Manuscripts and Illuminations, circa 1300,
Tempera, ink and gold on parchment, 22.9 x 17.8, Metropolitan Museum of Art
Dom
Guéranger, l’Année Liturgique
Jusqu’ici, nous n’avons
encore rencontré sur le Cycle aucune fête consacrée à l’honneur des saints
Anges ; mais au milieu des splendeurs de la nuit de Noël, nous mêlâmes nos
voix joyeuses et timides aux divins concerts que faisaient entendre les Esprits
célestes au-dessus de l’humble berceau de l’Emmanuel. Cet heureux souvenir
émeut encore d’une douce allégresse nos cœurs attristés par la pénitence et par
l’approche du douloureux anniversaire de la mort du Rédempteur. Aujourd’hui,
faisons un peu trêve aux sévères pensées du Carême pour fêter l’Archange
Gabriel ; plus tard, Michel. Raphaël et l’immense armée de nos célestes
Gardiens recevront nos hommages ; mais il était juste que Gabriel fût
salué de nos acclamations en ce jour. Encore une semaine, et nous le verrons
descendre sur la terre comme le céleste ambassadeur de la glorieuse Trinité
près de la plus pure des vierges : c’est donc avec raison que les enfants
de l’Église se recommandent à lui pour apprendre à célébrer dignement le
mystère ineffable dont il fut ici-bas le messager.
Gabriel appartient aux
plus hautes hiérarchies des Esprits angéliques ; il assiste devant la face
de Dieu, comme il le dit lui-même à Zacharie [1].
Les missions qui
concernent le salut des hommes par l’incarnation du Verbe lui sont réservées,
parce que c’est dans ce mystère, si humble en apparence, qu’éclate
principalement la force de Dieu : or, le nom de Gabriel signifie Force de
Dieu. Des l’Ancien Testament, l’Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le
voyons d’abord se manifester à Daniel, après la vision qu’a eue ce Prophète sur
les deux empires des Perses et des Grecs ; et tel est l’éclat dont il
brille, que Daniel tombe anéanti à ses pieds [2]. Peu après, Gabriel reparaît encore ; et
c’est pour annoncer au même Prophète le temps précis de la venue du
Messie : dans soixante-dix semaines d’années, lui dit-il, la terre aura vu
le Christ-Roi [3].
Lorsque les temps sont
accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des Prophètes,
celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du divin
Envoyé, doit le montrer au peuple comme l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du
monde, Gabriel descend du ciel dans le temple de Jérusalem, et prophétise au
prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle de Jésus
lui-même.
Après six mois, le saint
Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c’est à Nazareth qu’il se
montre. Il apporte du ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s’incline
devant une fille des hommes ; il vient proposer à Marie, de la part de
Jéhovah, l’honneur de devenir la Mère du Verbe éternel. C’est lui qui reçoit le
consentement de la Vierge ; et quand il quitte la terre, il la laisse en
possession de celui qu’elle attendait comme la rosée des cieux [4].
Mais l’heure est venue où
la Mère de l’Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de ses chastes
entrailles. La naissance de Jésus s’accomplit dans le mystère et la
pauvreté ; toutefois, le Ciel ne veut pas que l’enfant de la crèche
demeure sans adorateurs. Un Ange apparaît aux bergers des campagnes de Bethléhem,
et les convoque à l’humble berceau du nouveau-né. Il est accompagné d’un nombre
immense d’Esprits célestes qui font entendre les plus ravissants concerts, et
chantent : Gloire à Dieu et Paix aux hommes ! Quel est cet Ange
supérieur qui parle seul aux bergers, et dont les autres Anges forment comme la
cour ? De graves docteurs catholiques nous enseignent que cet Ange est
Gabriel, qui continue son ministère de messager de la bonne nouvelle.
Enfin, lorsque Jésus,
dans le jardin de Gethsémani, à l’heure qui précède sa Passion, éprouve dans
son humanité les terreurs du fatal calice, un Ange paraît auprès de lui, non
seulement comme témoin de sa cruelle agonie, mais pour fortifier son courage.
Quel est cet Ange que le saint Évangile ne nomme pas ? De pieux et savants
hommes voient encore en lui Gabriel ; et cette pensée est confirmée par un
monument liturgique que nous reproduisons ici, et qui est revêtu de
l’approbation du Siège Apostolique.
Tels sont les titres du
sublime Archange aux hommages des chrétiens ; tels sont les traits par
lesquels il justifie son beau nom de Force de Dieu. En effet, Dieu l’a associé
à toutes les phases du grand œuvre dans lequel il a manifesté davantage sa
puissance : car Jésus-Christ jusque sur la croix est, nous dit l’Apôtre,
la force de Dieu [5].
Or, Gabriel intervient à chaque pas, pour lui préparer la voie. Il annonce d’abord l’époque précise de sa venue ; dans la plénitude des temps, il vient révéler la naissance du Précurseur ; bientôt il assiste comme témoin céleste au mystère du Verbe fait chair ; à sa voix, les bergers de Bethléhem, prémices de l’Église, viennent adorer le Fils de Dieu ; et lorsque l’humanité de Jésus aux abois doit recevoir le secours d’une main créée, Gabriel se retrouve au Jardin des douleurs, comme il avait paru à Nazareth et à Bethléhem.
Honorons donc en lui
l’Ange de l’Incarnation, et offrons-lui humblement en ce jour quelques-uns des
cantiques que la piété liturgique lui a consacrés. Nous donnons ici d’abord
deux Hymnes empruntées au Bréviaire Franciscain.
Ire HYMNE.
D’un cœur joyeux, faisons
résonner nos cantiques ; promenons l’archet sur les cordes sonores, à
l’heure où Gabriel descend radieux des hauteurs du ciel.
Voici aujourd’hui le
Paranymphe de l’auguste Vierge ; il est accompagné de tout le chœur des
Anges qui célèbre avec transport les louanges du Christ.
Que notre chœur à nous
chante à son tour la louange du prince Gabriel : il est un des sept qui se
tiennent devant le Seigneur, prêts à exécuter ses ordres.
Messager du ciel,
ambassadeur d’en haut, Gabriel, joyeux de sa mission, descend des demeures
célestes ; il veille sur le monde, et lui dévoile les secrets du
Tout-Puissant.
Annoncez-nous, ô Gabriel,
le don de la paix éternelle, par lequel un jour nous entrerons pleins
d’allégresse dans la céleste cour.
Daigne nous accorder
cette grâce la divinité à jamais heureuse du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
dont la gloire retentit dans le monde tout entier. Amen.
IIe HYMNE.
Il est minuit ;
levez-vous à la hâte ; chantons au Seigneur un cantique nouveau ;
c’est l’heure où Gabriel fut pour le monde un messager de vie.
C’est aussi l’heure où le
sein de la Vierge enfanta le Seigneur, pour le salut des hommes ; c’est
l’heure où le Seigneur, ayant terrassé ses ennemis, s’éleva victorieux du
tombeau.
A notre lever, offrons
d’humbles prières aux Esprits célestes, mais surtout au Seigneur, qui nous a
donné son Ange pour avoir soin de nous tous.
L’esprit de l’homme
pourrait-il raconter les bienfaits que Gabriel ne cesse de répandre sur le
monde ? C’est lui qui, conducteur des âmes, les introduit auprès du
Seigneur pour contempler sa gloire.
Daignez donc, ô Prince
admirable, obtenir grâce pour nous, malheureux ; rendez-nous propice celui
qui peut tout ; obtenez qu’il nous pardonne. Amen.
Le Bréviaire des
Dominicains nous fournit, à son tour, cette belle Hymne en l’honneur du saint
Archange.
HYMNE.
Force de Dieu, lumineux
Gabriel, toi qu’Emmanuel distingue parmi les princes de la milice céleste,
c’est toi qui fus choisi pour dévoiler à Daniel la vision du bouc terrible.
A la prière de ce
Prophète, tu accours du ciel ; tu lui expliques le mystère des semaines
sacrées qui doivent enrichir et réjouir la terre, par la naissance du Roi des
cieux.
C’est toi qui apportes la
nouvelle joyeuse et admirable aux parents de Jean-Baptiste ; toi qui
révèles qu’une mère stérile donnera un fils à un vieillard cassé par les ans.
Ce que les Prophètes
annoncèrent dès l’origine du monde, tu viens le manifester pleinement à la
Vierge sacrée ; tes paroles développent le mystère, en lui annonçant
qu’elle enfantera le vrai Dieu.
C’est toi, auguste
Archange, qui combles de joie les pasteurs de Judée, en leur manifestant la
céleste nouvelle. La troupe angélique célèbre avec toi le mystère du Dieu qui
vient de naître.
Lorsque le Seigneur dans
la dernière nuit, inondé d’une sueur de sang, souffre l’agonie, tu descends des
cieux, tu lui déclares qu’il doit boire le calice, selon la volonté du Père.
Daignez, ô Trinité
glorieuse, confirmer les cœurs catholiques par le don céleste de la foi ;
donnez-nous la grâce, que nous voyions votre gloire dans les siècles sans fin.
Amen.
Le genre humain tout
entier vous est redevable, o Gabriel ! Et nous acquittons aujourd’hui sa
dette de reconnaissance envers vous. Du haut du ciel, vous considériez avec une
sainte compassion nos malheurs : car toute chair avait corrompu sa voie,
et l’oubli de Dieu devenait de plus en plus universel sur la terre. C’est alors
que vous recevez du Très-Haut la mission d’apporter la bonne nouvelle à ce
monde qui allait périr. Qu’ils sont beaux, vos pas, ô Prince céleste, lorsque
vous vous élancez du séjour de la gloire vers notre humble demeure ! Qu’il
est tendre et fraternel, votre amour pour l’homme, dont la nature si intérieure
à la vôtre va être élevée à l’honneur sublime de l’union avec Dieu même !
Avec quel respect vous approchez de la Vierge qui surpasse en sainteté toutes
les hiérarchies angéliques !
Heureux messager de notre
salut, vous que le Seigneur appelle quand il veut déployer la force de son
bras, daignez offrir l’hommage de notre gratitude à celui qui vous envoya.
Aidez-nous à acquitter notre dette immense envers le Père « qui a tant
aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique [6] » : envers le Fils « qui
s’est anéanti en prenant la forme d’esclave [7] » ; envers l’Esprit divin
« qui s’est reposé sur la Fleur sortie de la tige de Jessé [8] ».
C’est vous, ô
Gabriel ! Qui nous avez enseigné la salutation que nous devons présenter à
« Marie, pleine de grâce ». C’est du ciel que vous avez apporté ces
sublimes paroles ; le premier, vous les avez prononcées ; les enfants
de l’Église qui les ont apprises de vous les répètent par toute la terre, le
jour et la nuit : obtenez que notre grande Reine les agrée toujours de notre
bouche.
Ange de force, ami des
hommes, continuez en notre faveur votre auguste ministère. Nous sommes
environnés d’ennemis terribles ; notre faiblesse accroît encore leur
audace ; venez à notre secours, fortifiez notre courage. Assistez les
chrétiens, en ce temps de conversion et de pénitence ; faites-nous
comprendre tout ce que nous devons à Dieu, après cet ineffable mystère de
l’Incarnation dont vous fûtes le premier témoin. Nous avons oublié nos devoirs
envers l’Homme-Dieu, et nous l’avons offensé : éclairez-nous, afin que
nous soyons désormais fidèles à ses leçons et à ses exemples. Élevez nos
pensées vers l’heureux séjour que vous habitez ; aidez-nous à mériter dans
les rangs de votre sublime hiérarchie les places que la défection des mauvais
anges a laissées vacantes, et qui sont réservées aux élus de la terre.
Priez, ô Gabriel, pour
l’Église militante, et défendez-la contre l’enfer. Les temps sont
mauvais ; les esprits de malice sont déchaînés : nous ne pourrions
subsister devant eux, sans le secours du Seigneur. C’est par les saints Anges
qu’il donne la victoire à son Épouse. Paraissez au premier rang. Archange force
de Dieu. Repoussez l’hérésie, contenez le schisme, dissipez la fausse sagesse,
confondez la vaine politique, réveillez l’indifférence : afin que le
Christ que vous avez annonce règne sur la terre qu’il a rachetée, et que nous
puissions chanter avec vous et avec toute la milice céleste : Gloire à
Dieu ! Paix aux hommes !
[1] Luc. 1, 19.
[2] Dan. VIII, 17.
[3] Ibid. IX, 21.
[4] Isai. XLV, 8.
[5] I Cor. I, 24.
[6] Johan., III, 16.
[7] Philip. II, 7.
[8] Isai. XI, 1-2.
Archangel
Gabriel from a King's Door with the Annunciation, Greek, Late Byzantine,
1450-1500, tempera and gold leaf on wood panel, Princeton University Art Museum
Bhx
Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
"Et un ange du
Seigneur lui apparut, se tenant debout à la droite de l’autel de l’encens"
La fête de saint Gabriel
est entrée à cette date dans le Missel romain seulement sous Benoît XV. Elle
revendiquait pourtant en sa faveur des précédents historiques, puisqu’elle
apparaît déjà dans le plus ancien Calendrier copte le 18 décembre, et dans le
Lectionnaire syrien elle est mentionnée le 26 mars. Dans l’un et l’autre cas,
elle est, comme l’on voit, en relation avec la fête de l’Annonciation de la
Très Sainte Vierge, et c’est ainsi que le jour assigné finalement à saint
Gabriel dans le Calendrier romain se rattache à la tradition orientale la plus
antique.
Ce saint Archange que
nous voyons, dans les Écritures, annoncer le mystère de l’Incarnation au
prophète Daniel, au prêtre Zacharie et à la bienheureuse Vierge, a joui
anciennement d’une certaine popularité dans le monde byzantin et en Occident,
et les sigles formés avec les initiales de son nom et celles du nom de Michel,
ou le plus souvent les images des deux archanges, entourent l’Enfant Jésus,
assis, à la mode byzantine, entre les bras de la Mère de Dieu. Parmi les images
les plus connues, qu’il suffise de mentionner ici celle qu’on vénère à Rome sur
l’Esquilin, sous lé titre de Madone du Perpétuel-Secours, où, dans le ciel, aux
côtés de Jésus Enfant, apparaissent deux anges ailés portant les instruments de
la passion. Les sigles nous disent^leurs noms :
OAM – OAG
c’est-à-dire l’archange
Michel et l’archange Gabriel. L’image de la Theotocos à Farfa est presque
identique à celle de l’Esquilin.
Une belle prière latine
entrée dans le formulaire romain de la messe solennelle, quand, à l’offertoire,
le prêtre bénit les oblations, invoquait primitivement : Intercessionem
beati Gabrielis Archangeli, stantis a dextris altaris incensi. Mais par la
suite cette prière a subi une déformation qui ne trouve aucun appui dans le
Texte sacré, puisque à côté de l’autel de l’encens elle fait apparaître non
plus Gabriel, comme le veulent Daniel et saint Luc, mais saint Michel archange.
En 1875, Armellini fit
connaître la découverte faite par lui, sur la voie Appienne, d’un antique
oratoire dédié aux sept martyrs d’Éphèse, appelés aussi les sept Dormants, et à
l’archange saint Gabriel. Ce sanctuaire s’élevait près de la diaconie de
Saint-Césaire, et devait probablement son origine à quelque communauté
orientale. Elle n’eut toutefois pas une longue vie, puisque dans la liste des
églises romaines du XIVe siècle elle apparaît dépourvue de tout
gardien : Ecclesia sancti Archangeli, quae non habet servitorem [9]. Dans la
niche du fond on voyait la sainte Vierge escortée de l’archange en orante et
avec le nom : Gabriel ; tandis que dans le haut se trouvait le
Sauveur entre les armées des Esprits célestes qui l’adoraient. Le long des murs
latéraux apparaissaîent un grand nombre de têtes décharnées de moines et de
saints byzantins, parmi lesquels étaient certainement les martyrs d’Éphèse,
dont porte encore aujourd’hui le nom la vigne environnante. Au XIIe siècle, ce
même Beno de Rapiza et son épouse Maria Macellaria, qui firent décorer de
peintures la basilique de Saint-Clément, déployèrent aussi leur pieuse
générosité envers la petite église de Saint-Gabriel sur la voie Appienne. De
fait, aux angles de la lunette sur l’autel principal étaient peints deux
portraits, d’homme et de femme, avec les noms : BENO et MARIA.
Au point de vue
liturgique, l’insertion de la fête de saint Gabriel archange dans le calendrier
de l’Église romaine par Benoît XV, loin de constituer une nouveauté, représente
au contraire un retour aux plus anciennes traditions de l’Église Mère.
L’antienne d’introït,
empruntée à l’ancienne messe de saint Michel, est tirée du psaume 102 :
« Bénissez le Seigneur, vous tous, ses anges ; vous, puissants, qui
exécutez ce qu’il dit et écoutez la parole de ses lèvres. » Quelle belle
description de l’ange ! Un esprit contemplatif, que la parole de Dieu met
en extase et qui trouve sa félicité à l’exécuter, coopérant ainsi avec le Verbe
au salut du genre humain.
Dans la première collecte,
on exalte les mérites de l’archange Gabriel qui, entre tous les autres esprits
bienheureux, fut initié au grand secret de Dieu, c’est-à-dire au mystère de
l’Incarnation du Verbe divin, secret que, pour le moment, le démon devait
ignorer. Par les mérites de l’archange dont nous célébrons la fête, nous
supplions donc le Seigneur de nous accorder son patronage dans le ciel.
La première lecture est
tirée de Daniel (IX, 21-26). A la prière accompagnée de jeûnes du prophète,
Gabriel descend du ciel et lui annonce que désormais une douzaine de semaines
d’années seulement le séparent du Christ, qui mettra fin au péché et inaugurera
le royaume messianique. Pourtant Jérusalem, qui est sur le point de se relever
de ses ruines grâce à Cyrus, ne sera que trop infidèle au pacte que Dieu a fait
avec Israël, car, après soixante-deux semaines d’années, le Messie sera mis à
mort, un peuple nouveau, au commandement d’un chef étranger, détruira le
temple, et les ruines couvriront le sol désolé du Moriah.
Le répons-graduel est
tiré du même psaume que l’introït : « Vous, Anges de Yahweh, bénissez
le Seigneur ; vous, puissants, qui exécutez ce qu’il vous dit. Mon âme,
bénis le Seigneur ; mes puissances intimes bénissez son adorable
Nom. »
Le fruit que nous devons
demander à l’occasion de cette fête est la grâce d’imiter la promptitude et le
zèle des saints anges dans leur vol rapide aux ordres de Dieu. Cette
disposition d’obéissance et d’entière sujétion à la volonté de Dieu doit être
universelle et continue, de manière à constituer ce que saint Paul
appelle : rationabile obsequium vestrum.
Le psaume-trait, au lieu
d’être tiré des chants davidiques, comme il est de règle, a été emprunté par le
rédacteur moderne de la messe à la narration évangélique. Le mérite de Gabriel
est intimement lié au mystère de l’Incarnation annoncé à la Vierge ; c’est
le consentement de celle-ci que l’archange rapporte à l’Éternel [10] : « Je vous salue, Marie, pleine
de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre les femmes, et béni
le fruit de votre sein. » — Cette seconde bénédiction est toutefois
d’Élisabeth. — « Voici que vous concevrez et mettrez au monde un Fils, et vous
lui donnerez le nom d’Emmanuel » — interpolation évangélique, qui
s’inspire du texte célèbre d’Isaïe. — « Sur vous viendra l’Esprit Saint,
et la puissance du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi le
Saint qui naîtra de vous aura pour nom : le Fils de Dieu. »
La lecture évangélique
(Luc., I, 26-38) où Gabriel, au nom de l’auguste Trinité et de toute la cour
céleste, salue celle qui est bénie entre toutes les créatures et lui annonce la
fonction de Mère de Dieu à laquelle le Seigneur l’appelle, est la même que
le mercredi
des Quatre-Temps d’Avent. Marie correspond, docile, à sa vocation, et le
fiat qu’elle prononce en présence de l’archange représente la formule de sa
profession religieuse.
Le verset de
l’offertoire, commun à la messe de saint Michel, est tiré de l’Apocalypse
(VIII, 3-4) et il est mis en relation avec l’encensement des oblations et de
l’autel qui s’accomplit justement en ce moment de l’action liturgique.
« L’ange s’arrêta dans le temple près de l’autel et il portait en main un
encensoir d’or. On lin donna une grande quantité d’encens, et le thymiame
parfumé s’éleva en présence de Dieu. » Cet arôme parfumé symbolise la
divine liturgie, nos prières et nos sacrifices, que les saints anges, avec le
Christ pontife dont ils sont les ministres, présentent pour nous devant le
trône céleste de Dieu. C’est pourquoi, même dans l’anaphore romaine de la
messe, on demande que les saints anges présentent notre sacrifice eucharistique
de l’autel terrestre sur l’autel céleste et obtiennent pour ceux qui y
participent l’abondance de toute grâce et bénédiction.
La secrète prend pour
ainsi dire son inspiration du chant de l’offertoire, et supplie le Seigneur
d’agréer notre offrande, accompagnée aujourd’hui des prières de
l’archange ; en sorte que, celui-ci étant vénéré sur la terre par un culte
spécial, il soit dans le ciel l’avocat de nos besoins spirituels.
Le verset pour la
Communion du peuple est tiré du Cantique des trois enfants de Babylone (DAn.,
III, 58) : « Anges de Yahweh, bénissez le Seigneur. Élevez-lui un
hymne et célébrez son Nom dans toute l’éternité. »
La collecte d’action de
grâces demande au Seigneur, par les mérites de Gabriel, que, comme il a été
pour nous le premier évangéliste du mystère de l’Incarnation divine, il nous en
obtienne aussi le fruit abondant et fasse que, incorporés au Christ, grâce au
Sacrement, nous vivions de Lui et participions avec Lui à l’héritage paternel.
Le fruit de la fête de ce
jour, outre une tendre dévotion envers la Reine des anges, est un grand respect
pour la présence de ces esprits bienheureux auxquels Jésus a confié
l’assistance et la protection de l’Église. C’est pourquoi saint Jean, dans
l’Apocalypse, au lieu de s’adresser directement aux sept évêques d’Asie,
adresse ses admonitions aux anges tutélaires des Églises confiées à chacun
d’eux.
[9] Armellini, Le Chiese di Roma, 2e édit., p. 596.
[10] Luc., I, 28 sq.
Detail
aus dem Waldburg-Gebetbuch, 1486, WLB Stuttgart, Cod. brev. 12, fol. 88v
Dom
Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
L’Ange de l’Incarnation.
L’archange. — La Sainte
Écriture nous a transmis le nom de trois archanges : Michel, Gabriel,
Raphaël. La liturgie actuelle les célèbre tous les trois. Gabriel (l’homme de
Dieu) apparaît dans l’Ancien et le Nouveau Testament comme porteur des messages
joyeux, particulièrement des révélations concernant la Rédemption. Il explique
à Daniel la vision du bélier et du bouc [11] et lui fait la révélation importante des
70 semaines d’années avant la venue du Christ [12]. Il annonce au prêtre Zacharie, pendant
l’offrande de l’encens au temple, la naissance du précurseur du Seigneur [13]. Mais il fut particulièrement choisi pour
porter à la bienheureuse Vierge, à Nazareth, le « message » de la
naissance du Sauveur du monde. C’est pourquoi on l’appelle l’ange de
l’Incarnation. Il est considéré aussi comme l’ange protecteur et gardien du
peuple élu. — Dans les premiers siècles, l’archange n’était pas honoré
liturgiquement. Son nom n’apparaît qu’au Moyen Age dans les listes de saints,
mais toujours en union avec la fête de l’Annonciation de la Sainte Vierge. En
1921, le pape Benoît XV prescrivit sa fête pour toute l’Église. La prière pour la
bénédiction de l’encens, à l’Offertoire de la messe, se formulait primitivement
ainsi : « Par l’intercession de saint Gabriel archange, qui se tient
à la droite de l’autel de l’encens... » Ce n’est que plus tard que le nom
de Michel fut substitué à celui de Gabriel. — Nous prenons encore la messe du
Carême et nous faisons mémoire du saint archange.
[11] Dan. VIII, 15 sq.
[12] Dan. IX, 20 sq.
[13] Luc 1, 5-23.
SOURCE : http://www.introibo.fr/24-03-St-Gabriel-archange#nh4
Jacobello da Fiore, trittico, 1400-30 ca. 208 x 490. Central panel: 208 × 194 Saint Gabriel: 208 x 163. Gallerie dell'Accademia– MIBAC. Eseguito per la sede del Magistrato del Proprio in Palazzo Ducale. Simbolo della Divina Sapienza tra due leoni, che rimandono al trono di Salomone. La Giustizia regge con la destrala spada e porta con la sinistra la bilancia. San Michele sorregge la bilancia e trasfigghe il drago. L'angelo guerriero e difensore della chiesa - nella sua duplice funzione di pesatore di anime e di combattente contra il drago, simbolo di Satana. Le parole dietro la Giustizia Eseguirò gli ammonimenti degli angeli e le parole sacre, blanda con i pii, nemica dei malvagu e superba con gli orgogliosi sono generalmente attribuite a CristoGiudice nell'arte nordica. É evidente l'identificazione della Giustizia con Venezia, rappresentata anche nel rilievo sula faciata ouest di Palazzo Ducale. L'importante commissione mostra 'influenza di Gentile da Fabriano. La cornice presenta sull'estrema destra lo stemma di Tommaso Mocenigo, doge 1414-1423]]mGabriel: Virginei partus humanae nuncia pacis Vox mea virgo ducem rebus te poscit opacis
Jacobello del Fiore (1370–1439), Justice between the Archangels Michael and Gabriel, tempera on panel. 208 x 490. Central panel: 208 × 194 Saint Gabriel: 208 x 163. Gallerie dell'Accademia– MIBAC. Justice seated between two lions and the archangels Michael and Gabriel. She holds her attributes sword and scales. Above the head of the left lion: Artist's name and date :Fiore pinxit 1421, 1000 years after the legendary founding of Venice
Also
known as
Fortitudo Dei
Gabr-el
Gabrielus
Gavri’el
Gavriel
Jibrail
Jibril
formerly 24 March
Profile
Archangel and
messenger of God. One of the three angels mentioned
by name in the Catholic Bible.
Appeared to the prophet
Daniel to explain the prophet’s visions relating to the Messiah. (Daniel
8:16-26; 9:21-27)
Appeared to Zachary in
the temple to announce the coming of Zachary’s son, John
the Baptist, and to strike Zachary mute for his disbelief. (Luke 1:11-20)
Appeared to Mary to
let her know she’d been selected to bear the Saviour. (Luke 1:26-38)
Born
wasn’t
Died
hasn’t
Name
Meaning
God is mighty
God is my strength
man of God
my master is God
strong man of God
the strength of God
diplomats,
ambassadors (proclaimed on 5 July 1949 by Pope Pius XII for Spain,
and 29
January 1962 by Pope John
XXIII for Argentina)
Italian
military telecommunication workers (proclaimed on 6 April 1956 by Pope Pius XII)
telecommunications
workers (proclaimed on 12 January 1951 by Pope Pius XII)
telegraphs,
telegraph operators, telegraphers
–
Seattle, Washington, archdiocese of
olive
branch as he was the one who announced the Prince of Peace
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Angels
in Art, by Clara Erskine Clement
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Three
Archangels and the Guardian Angels in Art, by Eliza
Allen Starr
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
Catholic Exchange: Learning to Pray Like Gabriel
images
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Commons: Gabriel
Wikimedia
Commons: Annunciation
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
Plouguerneau
d’Hier et d’Aujourd’hui
fonti
in italiano
Readings
You should be aware that
the word “angel” denotes a function rather than a nature. Those holy spirits of
heaven have indeed always been spirits. They can only be called angels when
they deliver some message. Moreover, those who deliver messages of lesser
importance are called angels; and those who proclaim messages of supreme
importance are called archangels.
And so it was that not merely an angel but
the archangel Gabriel
was sent to the Virgin Mary. It was only fitting that the highest angel should
come to announce the greatest of all messages…. So too Gabriel, who is called
God’s strength, was sent to Mary. He came to announce the One who appeared as a
humble man to quell the cosmic powers. Thus God’s strength announced the coming
of the Lord of the heavenly powers, mighty in battle. – from a homily
by Pope Saint Gregory
the Great
…and on the Ulai I heard
a human voice that cried out, “Gabriel, explain the vision to this man.” When
he came near where I was standing, I fell prostrate in terror. But he said to
me, “Understand, son of man, that the vision refers to the end time.” As he
spoke to me, I fell forward in a faint; he touched me and made me stand up.
“I will show you,” he said,
“what is to happen later in the period of wrath; for at the appointed time,
there will be an end.
“The two-horned ram you
saw represents the kings of the Medes and Persians. The he-goat is the king of
the Greeks, and the great horn on its forehead is the first king. The four that
rose in its place when it was broken are four kingdoms that will issue from his
nation, but without his strength.
“After their reign, when
sinners have reached their measure, There shall arise a king, impudent and
skilled in intrigue. He shall be strong and powerful, bring about fearful ruin,
and succeed in his undertaking. He shall destroy powerful peoples; his cunning
shall be against the holy ones, his treacherous conduct shall succeed. He shall
be proud of heart and destroy many by stealth. But when he rises against the
prince of princes, he shall be broken without a hand being raised. The vision
of the evenings and the mornings is true, as spoken; Do you, however, keep this
vision undisclosed, because the days are to be many.” – Daniel 8:16-26
I was still occupied with
this prayer, when Gabriel, the one whom I had seen before in vision, came to me
in rapid flight at the time of the evening sacrifice. He instructed me in these
words: “Daniel, I have now come to give you understanding. When you began your
petition, an answer was given which I have come to announce, because you are
beloved. Therefore, mark the answer and understand the vision. “Seventy weeks
are decreed for your people and for your holy city: Then transgression will
stop and sin will end, guilt will be expiated, Everlasting justice will be
introduced, vision and prophecy ratified, and a most holy will be anointed.
Know and understand this: From the utterance of the word that Jerusalem was to
be rebuilt Until one who is anointed and a leader, there shall be seven weeks.
During sixty-two weeks it shall be rebuilt, With streets and trenches, in time
of affliction. After the sixty-two weeks an anointed shall be cut down when he
does not possess the city; And the people of a leader who will come shall
destroy the sanctuary. Then the end shall come like a torrent; until the end
there shall be war, the desolation that is decreed. For one week he shall make
a firm compact with the many; Half the week he shall abolish sacrifice and
oblation; On the temple wing shall be the horrible abomination until the ruin
that is decreed is poured out upon the horror.” – Daniel 9:21-27
…the angel of the Lord
appeared to him, standing at the right of the altar of incense. Zechariah was
troubled by what he saw, and fear came upon him. But the angel said to him, “Do
not be afraid, Zechariah, because your prayer has been heard. Your wife
Elizabeth will bear you a son, and you shall name him John. And you will have
joy and gladness, and many will rejoice at his birth, for he will be great in
the sight of (the) Lord. He will drink neither wine nor strong drink. He will
be filled with the holy Spirit even from his mother’s womb, and he will turn
many of the children of Israel to the Lord their God. He will go before him in
the spirit and power of Elijah to turn the hearts of fathers toward children
and the disobedient to the understanding of the righteous, to prepare a people
fit for the Lord.”
Then Zechariah said to
the angel, “How shall I know this? For I am an old man, and my wife is advanced
in years.”
And the angel said to him
in reply, “I am Gabriel, who stand before God. I was sent to speak to you and
to announce to you this good news. But now you will be speechless and unable to
talk until the day these things take place, because you did not believe my
words, which will be fulfilled at their proper time.” – Luke 11-20
In the sixth month, the
angel Gabriel was sent from God to a town of Galilee called Nazareth, to a
virgin betrothed to a man named Joseph, of the house of David, and the virgin’s
name was Mary. And coming to her, he said, “Hail, favored one! The Lord is with
you.” But she was greatly troubled at what was said and pondered what sort of
greeting this might be. Then the angel said to her, “Do not be afraid, Mary,
for you have found favor with God. Behold, you will conceive in your womb and
bear a son, and you shall name him Jesus. He will be great and will be called
Son of the Most High, and the Lord God will give him the throne of David his
father, and he will rule over the house of Jacob forever, and of his kingdom
there will be no end.”
But Mary said to the
angel, “How can this be, since I have no relations with a man?”
And the angel said to her
in reply, “The holy Spirit will come upon you, and the power of the Most High
will overshadow you. Therefore the child to be born will be called holy, the
Son of God. And behold, Elizabeth, your relative, has also conceived a son in
her old age, and this is the sixth month for her who was called barren; for
nothing will be impossible for God.”
Mary said, “Behold, I am
the handmaid of the Lord. May it be done to me according to your word.” Then
the angel departed from her. – Luke 1:26-38
MLA
Citation
“Gabriel the
Archangel“. CatholicSaints.Info. 11 June 2024. Web. 22 September 2024.
<https://catholicsaints.info/gabriel-the-archangel/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/gabriel-the-archangel/
St. Gabriel, the Archangel
Feastday: September 29
Patron: of
messengers, telecommunication workers, postal workers
St. Gabriel is an angel
who serves as a messenger for God to certain people. He is one of the three
archangels. Gabriel is mentioned in both the Old and the New Testaments of the
Bible. First, in the Old Testament, Gabriel appears to the prophet Daniel to explain
his visions. Gabriel is described as, "one who looked like man," as
he interprets Daniel's visions. He speaks to Daniel while he is sleeping. After
Gabriel's first visit, Daniel becomes tired and sick for days. Gabriel later
visits Daniel again providing him with more insight and understanding in an
answered prayer.
In the New Testament,
Gabriel, described as "an angel of the Lord," first appears to
Zacharias, the father of John the Baptist. He tells him, "Fear not,
Zacharias: for thy prayer is heard; and thy wife Elisabeth shall bear thee a
son, and thou shalt call his name John. And thou shalt have joy and gladness;
and many shall rejoice at his birth." Luke 1:13.
After Elizabeth conceived
and was six months pregnant, Gabriel appears again. The Book of Luke states he
was sent from God to Nazareth to visit the virgin married to a man named
Joseph. Gabriel said to Mary, "Hail, thou that art highly favoured, the
Lord is with thee: blessed art thou among women." Luke 1:28.
"Fear not, Mary: for thou hast found favour with God.
31 And, behold, thou shalt conceive in thy womb, and bring forth a son, and shalt call his name JESUS.
32 He shall be great, and shall be called the Son of the Highest: and the Lord God shall give unto him the throne of his father David:
33 And he shall reign over the house of Jacob for ever; and of his kingdom
there shall be no end." Luke 1:30-33
Gabriel told Mary she
would conceive from The Holy Ghost and the baby will be the Son of God.
After the Annunciation of
Mary, Gabriel is not spoken of again.
Gabriel's attributes are
the Archangel; he is clothed in blue or white; and is seen carrying a lily, a
trumpet, a shining lantern, a branch from Paradise, a scroll or a scepter. In
art, Gabriel is most commonly represented in the scene of the Annunciation. In
art, Gabriel is often represented in the scene of the Annunciation.
He is occasionally cited
as the one who blows God's trumpet to indicate the Lord's return to Earth.
However, the person designated with this task varies; different passages cite
different people. The earliest known identification of Gabriel as the trumpet
holder comes in 1455 represented in Byzantine art.
Gabriel is recognized as
the patron saint of messengers, telecommunication workers, and postal workers.
His feast day is celebrated on September 29, along with St. Michael and St.
Raphael.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=279
Sano di Pietro (1405–1481), Gabriel,
L'Ange de l'Annonciation / Angel of the Annunciation,
circa 1450, tempera and gold on poplar wood, 40.5 x 34, Musée du Petit Palais
St. Gabriella
Feastday: September 29
Patron: Communications
workers
Gabriella is the
feminine form of
Gabriel. Angels are
spirits without bodies, who possess superior intelligence,
gigantic strength, and surpassing holiness. They enjoy an intimate relationship to God as
His special adopted children, contemplating, loving, and praising Him in
heaven. Some of them are frequently sent as messengers to men from on high. The
name Gabriel means "man of God," or "God has shown himself
mighty." It appears first in the prophesies of Daniel in the Old
Testament. The angel announced
to Daniel the prophecy of
the seventy weeks. His name also occurs in the apocryphal book of Henoch. He
was the angel who
appeared to Zachariah to announce the birth of St. John the
Baptizer. Finally, he announced to Mary that she
would bear a Son Who would be conceived of the Holy Spirit, Son of the Most
High, and Saviour of the world. The feast day is September
29th. St.
Gabriel is the patron of communications workers.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=649
St. Gabriel the Archangel
"Fortitudo Dei", one of the three archangels mentioned in the Bible.
Only four appearances of Gabriel are recorded: In Daniel
8, he explains the vision of the horned ram as portending the destruction
of the Persian Empire by the Macedonian Alexander the Great, after
whose death the kingdom will be divided up among his generals, from one of whom
will spring Antiochus Epiphanes. In chapter
9, after Daniel had prayed for Israel,
we read that "the man Gabriel . . . . flying swiftly touched me" and
he communicated to him the mysterious prophecy of
the "seventy weeks" of years which should elapse before the coming
of Christ.
In chapter
10, it is not clear whether the angel is
Gabriel or not, but at any rate we may apply to him the marvellous description
in verses
5 and 6. In the New
Testament he foretells to Zachary the birth of the Precursor,
and to Mary that
of the Saviour.
Thus he is throughout the angel of
the Incarnation and
of Consolation, and so in Christian tradition Gabriel
is ever the angel of
mercy while Michael is rather the angel of
judgment. At the same time, even in the Bible,
Gabriel is, in accordance with his name, the angel of
the Power of God,
and it is worth while noting the frequency with which such words as
"great", "might", "power", and
"strength" occur in the passages referred to above. The Jews indeed
seem to have dwelt particularly upon this feature in Gabriel's character,
and he is regarded by them as the angel of
judgment, while Michael is called the angel of
mercy. Thus they attribute to Gabriel the destruction of Sodom and
of the host of Sennacherib, though they also regard him as the angel who
buried Moses,
and as the man deputed to mark the figure Tau on the foreheads of the elect (Ezekiel
9:4). In later Jewish literature
the names of angels were
considered to have a peculiar efficacy, and the British Museum possesses some
magic bowls inscribed with Hebrew, Aramaic, and Syriac incantations
in which the names of Michael, Raphael,
and Gabriel occur. These bowls were found at Hillah, the site of Babylon,
and constitute an interesting relic of the Jewish
captivity. In apocryphal Christian literature
the same names occur, cf. Enoch, ix, and the Apocalypse
of the Blessed Virgin.
As remarked above, Gabriel is mentioned only twice in the New
Testament, but it is not unreasonable to suppose with Christian tradition that
it is he who appeared to St.
Joseph and to the shepherds, and also that it was he who
"strengthened" Our
Lord in the garden (cf.
the Hymn for Lauds on
24 March). Gabriel is generally termed only an archangel, but the expression
used by St.
Raphael, "I am the angel Raphael,
one of the seven, who stand before the Lord" (Tobit
12:15) and St. Gabriel's own words, "I am Gabriel, who stand
before God"
(Luke
1:19), have led some to think that these angels must
belong to the highest rank; but this is generally explained as referring to
their rank as the highest of God's messengers,
and not as placing them among the Seraphim and Cherubim (cf. St.
Thomas, I.112.3; III.30.2
ad 4um
Sources
In addition to the
literature under ANGEL and
in the biblical dictionaries, see PUSEY, The Prophet Daniel (London,
1868); EDERSHEIM, Jesus the Messiah (London and New York, 1890),
Append. XIII; H. CROSBY, Michael and Gabriel in Homiletic Review (1890),
XIX, 160-162; BARDENHEWER, Mariä-Verkündigung in Bibl. Studien,
X, 496 sqq.
Pope, Hugh. "St. Gabriel the Archangel." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 29 Sept.
2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06330a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Sean Hyland.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06330a.htm
Katholische
Friedhofskirche St. Salvator und
Sebastian in Weilheim in Oberbayern im Landkreis
Weilheim-Schongau (Bayern/Deutschland), Choraltar mit Tafelbildern um 1470/80;
Darstellung Rückseite: Verkündigung (Erzengel Gabriel)
Light
from the Altar – Saint Gabriel, 18 March
From the gentle Saint
Patrick we come to the great Archangel Gabriel. Dare we ask him to bo our
companion? Oh, yes. God’s children may be very daring. They have seen God the
Son made man, passing about among he sons of men. They may confidently dwell
with the angels. Besides, this dear angel was often sent by God with messages
to men. True, they were great and holy men; but if we are humble God is
wonderfully long-suffering and patient with our infirmities. Gabriel’s first
message to earth, as far as we know, was to Daniel, that “man of desires,” the
prophet of olden time, to instruct him in many things. At first Daniel was so
awe-stricken at the angel’s apparition, though he was in the figure of a man,
that he fell flat to the ground. But the angel “touched him and set him
upright.” and opened his understanding and taught him. Another day, when Daniel
“was praying and confessing his sins, Gabriel, flying swiftly, touched him at
the time of the evening sacrifice,” and again instructed him. Many hundreds of years
later, Gabriel came to Zachary, the Jewish priest, in the Temple. This visit
was also at the hour of evening sacrifice, when the holy old man was at prayer.
We know the beautiful story – how Zachary and Elizabeth were promised a little
son who was to be the Lord’s precursor, how he doubted the angel’s word, and
how a dumbness came upon him and he was not able to speak for nine months. Once
again, and only a little later as the earth’s time goes, again Gabriel was sent
on a message, and then he brought the greatest news that ever was told. His
message was to the Virgin of Nazareth, espoused to a man called Joseph. And
before he left the little home the greatest mystery of time and eternity was
wrought – “the Word was made Flesh.” A great deal to think of here, is there
not? Much food for meditation. But we must pass on. We have not far to go.
Indeed, we need not leave the angel’s company, for he has been with Mary, who
was espoused to Joseph, and we can go together to the holy Patriarch.
MLA
Citation
Father James J McGovern.
“Saint Gabriel, 18 March”. Light from the Altar, 1906. CatholicSaints.Info.
31 October 2019. Web. 1 October 2020. <http://catholicsaints.info/book-of-saints-/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/light-from-the-altar-saint-gabriel-18-march/
Luca Signorelli (1450–1523), The
Archangel Gabriel, Early Renaissance, oil on panel, 78.3 x
53.8, Walters Art Museum. This image of the
archangel Gabriel, which has suffered some damage, is most likely a fragment
from a much larger painting of the Annunciation, which would have had the
Virgin Mary on the right. The white lily held by the archangel is symbolic of
Mary's virginity. The perfectly regular profile, the long curling hair, the
gracefulness of the hands, and the overall emphasis on contour lines are
characteristic of later 15th-century central Italian painting, of which
Signorelli was one of the great masters
Saints and
Saintly Dominicans – 24 March
Among the various Orders
of the Angels of whom Saint Thomas has so admirably written, some are
consecrated solely to the contemplation of the divine perfections, others are
sent forth on works of active ministry Among these last, those whom God
reserves for the most important charges are called archangels. Such is Saint
Gabriel, to whom the secret of the Incarnation was confided and who was to
carry its message to earth. For the fall of man having come about through a
rebellious angel, it was fitting that a faithful angel should cooperate in the
work of reparation. Gabriel it was who revealed the time of the Incarnation to
Daniel, the man of desires, and who later on sustained Jesus in Gethsemane,
that He might accept the sorrows of His Passion; today he announces to Mary the
joys, the greatness and wonderful fruits of this mystery. “Fear not,” he says,
after having saluted her with “Hail Mary,” “thou hast found grace with God.” *
* * “Fear not,” he says later on to Joseph, “that which is accomplished in thy
spoused is the work of the Holy Ghost.” Happy house of Nazareth, which has
heard these strengthening words of the angel! He is indeed in this mystery
Gabriel, which means “strength of God,” and Nazareth henceforth fully justifies
its name, which signifies “a flower,” since within its walls grows up Jesus,
the joy and sweetness of the world.
Prayer
Holy archangel, make me a
man of desires like Daniel, that I may see the Kingdom of God established in my
soul.
Practice
Recite the mysteries of
the Rosary in union with the Archangel Gabriel, especially the first joyful and
the first sorrowful mysteries.
– taken from the
book Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-and-saintly-dominicans-24-march/
Francesco Mochi (1580–1654), Angel
de la Anunciación, circa 1603, Museo dell'Opera, Orvieto
EPISCOPAL ORDINATION OF
SIX NEW BISHOPS
HOMILY OF HIS HOLINESS
BENEDICT XVI
Dear Brothers and
Sisters,
We are gathered together
around the Lord's altar on an occasion both solemn and joyful: the Episcopal
Ordination of six new Bishops, called to carry out different offices at the
service of the one Church of Christ. They are Mons. Mieczysław Mokrzycki, Mons.
Francesco Brugnaro, Mons. Gianfranco Ravasi, Mons. Tommaso Caputo, Mons. Sergio
Pagano and Mons. Vincenzo Di Mauro. I offer my cordial greeting to them all,
with a fraternal embrace. I extend a special greeting to Mons. Mokrzycki who,
together with the present Cardinal Stanisław Dziwisz, served for many years as
Secretary to the Holy Father John Paul II and then, after my election as
Successor of Peter, also served as my Secretary with great humility, competence
and dedication. Together with him, I greet Pope John Paul II's friend, Cardinal
Marian Jaworski, to whom Mons. Mokrzycki will offer his assistance as
Coadjutor. I also greet the Latin Bishops of Ukraine who are here in Rome for
their ad limina Apostolorum visit. My thoughts also go to the
Greek-Catholic Bishops, some of whom I met last Monday, and to the Orthodox
Church of Ukraine. May Heaven bless all their efforts to keep the healing and
strengthening power of Christ's Gospel active in their Land and to pass it on
to future generations.
We are celebrating this
Episcopal Ordination on the Feast of the three Archangels who are mentioned by
name in Scripture: Michael, Gabriel and Raphael. This reminds us that in the
ancient Church - already in the Book of Revelation - Bishops were described as "angels"
of their Church, thereby expressing a close connection between the Bishop's
ministry and the Angel's mission. From the Angel's task it is possible to
understand the Bishop's service. But what is an Angel? Sacred Scripture and the
Church's tradition enable us to discern two aspects. On the one hand, the Angel
is a creature who stands before God, oriented to God with his whole being. All
three names of the Archangels end with the word "El", which
means "God". God is inscribed in their names, in their nature. Their
true nature is existing in his sight and for him. In this very way the second
aspect that characterizes Angels is also explained: they are God's messengers.
They bring God to men, they open heaven and thus open earth. Precisely because
they are with God, they can also be very close to man. Indeed, God is closer to
each one of us than we ourselves are. The Angels speak to man of what
constitutes his true being, of what in his life is so often concealed and
buried. They bring him back to himself, touching him on God's behalf. In this
sense, we human beings must also always return to being angels to one another -
angels who turn people away from erroneous ways and direct them always, ever
anew, to God. If the ancient Church called Bishops "Angels" of their
Church, she meant precisely this: Bishops themselves must be men of God, they
must live oriented to God. "Multum orat pro populo" -
"Let them say many prayers for the people", the Breviary of the
Church says of holy Bishops. The Bishop must be a man of prayer, one who
intercedes with God for human beings. The more he does so, the more he also
understands the people who are entrusted to him and can become an angel for
them - a messenger of God who helps them to find their true nature by
themselves, and to live the idea that God has of them.
All this becomes even clearer if we now look at the figures of the three Archangels whose Feast the Church is celebrating today. First of all there is Michael. We find him in Sacred Scripture above all in the Book of Daniel, in the Letter of the Apostle St Jude Thaddeus and in the Book of Revelation.
Two of this Archangel's roles become obvious in these texts. He defends the cause of God's oneness against the presumption of the dragon, the "ancient serpent", as John calls it. The serpent's continuous effort is to make men believe that God must disappear so that they themselves may become important; that God impedes our freedom and, therefore, that we must rid ourselves of him.
However, the dragon does not only accuse God. The Book of Revelation also calls
it "the accuser of our brethren..., who accuses them day and night before
our God" (12: 10). Those who cast God aside do not make man great but
divest him of his dignity. Man then becomes a failed product of evolution. Those
who accuse God also accuse man. Faith in God defends man in all his frailty and
short-comings: God's brightness shines on every individual. It is the duty of
the Bishop, as a man of God, to make room in the world for God, to counter the
denials of him and thus to defend man's greatness. And what more could one say
and think about man than the fact that God himself was made man? Michael's
other role, according to Scripture, is that of protector of the People of God
(cf. Dn 10: 21; 12: 1). Dear friends, be true "guardian angels" of
the Church which will be entrusted to you! Help the People of God whom you must
lead in its pilgrimage to find the joy of faith and to learn to discern the
spirits: to accept good and reject evil, to remain and increasingly to become,
by virtue of the hope of faith, people who love in communion with God-Love.
We meet the Archangel Gabriel especially
in the precious account of the annunciation to Mary of the Incarnation of God,
as Luke tells it to us (1: 26-38). Gabriel is the messenger of God's
Incarnation. He knocks at Mary's door and, through him, God himself asks Mary
for her "yes" to the proposal to become the Mother of the Redeemer:
of giving her human flesh to the eternal Word of God, to the Son of God. The
Lord knocks again and again at the door of the human heart. In the Book of
Revelation he says to the "angel" of the Church of Laodicea and,
through him, to the people of all times: "Behold, I stand at the door and
knock; if any one hears my voice and opens the door, I will come in to him and
eat with him, and he with me" (3: 20). The Lord is at the door - at the
door of the world and at the door of every individual heart. He knocks to be
let in: the Incarnation of God, his taking flesh, must continue until the end of
time. All must be reunited in Christ in one body: the great hymns on Christ in
the Letters to the Ephesians and to the Colossians tell us this. Christ knocks.
Today too he needs people who, so to speak, make their own flesh available to
him, give him the matter of the world and of their lives, thus serving the
unification between God and the world, until the reconciliation of the
universe. Dear friends, it is your task to knock at people's hearts in Christ's
Name. By entering into union with Christ yourselves, you will also be able to
assume Gabriel's role: to bring Christ's call to men.
St Raphael is presented
to us, above all in the Book of Tobit, as the Angel to whom is entrusted the
task of healing. When Jesus sends his disciples out on a mission, the task of
proclaiming the Gospel is always linked with that of healing. The Good
Samaritan, in accepting and healing the injured person lying by the wayside,
becomes without words a witness of God's love. We are all this injured man, in
need of being healed. Proclaiming the Gospel itself already means healing in
itself, because man is in need of truth and love above all things. The Book of
Tobit refers to two of the Archangel Raphael's emblematic tasks of healing. He
heals the disturbed communion between a man and a woman. He heals their love.
He drives out the demons who over and over again exhaust and destroy their
love. He purifies the atmosphere between the two and gives them the ability to
accept each other for ever. In Tobit's account, this healing is recounted with
legendary images. In the New Testament, the order of marriage established in
creation and threatened in many ways by sin, is healed through Christ's
acceptance of it in his redeeming love. He makes marriage a sacrament: his
love, put on a cross for us, is the healing power which in all forms of chaos
offers the capacity for reconciliation, purifies the atmosphere and mends the
wounds. The priest is entrusted with the task of leading men and women ever
anew to the reconciling power of Christ's love. He must be the healing
"angel" who helps them to anchor their love to the sacrament and to
live it with an ever renewed commitment based upon it. Secondly, the Book of
Tobit speaks of the healing of sightless eyes. We all know how threatened we are
today by blindness to God. How great is the danger that with all we know of
material things and can do with them, we become blind to God's light. Healing
this blindness through the message of faith and the witness of love is
Raphael's service, entrusted day after day to the priest and in a special way
to the Bishop. Thus, we are prompted spontaneously also to think of the
Sacrament of Reconciliation, the Sacrament of Penance which in the deepest
sense of the word is a sacrament of healing. The real wound in the soul, in
fact, the reason for all our other injuries, is sin. And only if forgiveness
exists, by virtue of God's power, by virtue of Christ's love, can we be healed,
can we be redeemed.
"Abide in my
love", the Lord says to us today in the Gospel (Jn 15: 9). At the moment
of your Episcopal Ordination he says so particularly to you, dear friends.
Abide in his love! Abide in that friendship with him, full of love, which he is
giving you anew at this moment! Then your lives will bear fruit, fruit that
abides (cf. Jn 15: 16). Let us all pray for you at this time, dear Brothers, so
that this may be granted to you. Amen.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Francesco Botticini (1446–), Michael, Raphael, Tobias and Gabriel, 1470, tempera on panel, 135 x 154,
Uffizi
Gallery
Saints Michael, Gabriel,
and Raphael, the Archangels
By uCatholic
September 29, 2023
Michael (Who Is Like To
God?)
Michael, whose name
translates to “Who is like to God?”, is known as a warrior in the celestial
realm. He is a defender against evil forces and a protector of the faithful. He
is recognized in Scripture on four occasions:
In Daniel 10:13, where he assists Gabriel.
Daniel 12, marking his role in the end times.
The Epistle of St. Jude, revealing his dispute with the devil over Moses’ body.
In Revelation 12:7, highlighting his leadership in the battle against the dragon.
Christian tradition ascribes to Michael four key roles: battling Satan, saving
souls from evil especially at death, being the champion for both Jews and
Christians, and ushering souls to judgment. While his celestial rank varies
among interpretations, many believe he’s the prince of all angels.
Michael’s imagery in art
often depicts him as a warrior defeating a dragon, symbolizing Satan. He
sometimes holds scales or the book of life, underlining his role in judgment.
Gabriel (The Power of
God)
Gabriel is notably known
as the angel of the Incarnation and Consolation. He is depicted in the Bible
four times:
Daniel 8, interpreting Daniel’s vision.
Daniel 9, communicating the prophecy of the “seventy weeks.”
Foretelling the birth of John the Baptist to Zachary in Luke 1 v8ff.
Announcing the birth of Jesus to Mary in Luke 1:26.
Though Gabriel’s name appears only twice in the New Testament, tradition often
attributes to him other biblical appearances, like the angel who strengthened
Jesus in the garden. Though commonly referred to as an archangel, there are
interpretations based on his and Raphael’s declarations that they might hold a
higher celestial rank.
Raphael (God has healed)
Raphael is prominently
featured in the Book of Tobias from the Septuagint, where he accompanies young
Tobias on an adventure, eventually revealing himself as an archangel. His main
roles include offering prayers to the Lord on behalf of humans and healing.
Though only Michael and
Gabriel are named in the New Testament, many believe Raphael is the “angel of
the Lord” from John 5, who stirs healing waters at Bethzatha.
The three archangels,
each with distinct roles, feature prominently in Christian teachings and
traditions, emphasizing protection, communication, and healing. They’ve
inspired countless interpretations and remain significant in faith practices
today.
Love
SOURCE : https://ucatholic.com/saints/archangels/
Fresque
du monastère de Kintsvissi, XIIe-XIIIe siècle, Georgie.
Angel,
fresco from Kintsvisi monastery, Georgia, 12th-13th century
Book of
Saints – Saint Gabriel the Archangel
The Prophet Daniel wrote
that it was Gabriel the Archangel who announced to him the time of the coming
of Messiah.
Gabriel also appeared to
Zechariah “standing on the right side of the altar of incense,” as Saint Luke
writes, to make known the future birth of John the Baptist.
But Gabriel’s greatest
honor was to be sent to Mary at Nazareth and to announce to her that she was to
be the Mother of God. When she consented, Mary became the Mother of the Son of
God.
Gabriel’s name means “the
strength of God.” God sent him as a messenger in the work that shows the power
and glory of God.
Through many centuries
Gabriel has been honored by Christians as the Angel of the Incarnation, of
consolation, and of mercy. He left us the first words of the “Hail Mary.”
MLA
Citation
Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D..
“Saint Gabriel the Archangel”. Book of Saints. CatholicSaints.Info.
8 January 2019. Web. 23 September 2024.
<https://catholicsaints.info/book-of-saints-saint-gabriel-the-archangel/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-saints-saint-gabriel-the-archangel/
Les Trois Archanges sur le portail (mosaïque du tympan), église des Saints-Archanges, Paris Ve
Ordinary Time: September
29th
Feast of Sts. Michael,
Gabriel, and Raphael, Archangels
Other Commemorations: St.
John of Dukla, Religious (RM) ; Other Titles: Michaelmas; Jan of Dukla
The liturgy celebrates the feast of these three archangels who are venerated in
the tradition of the Church. Michael (Who is like God?) was the archangel who
fought against Satan and all his evil angels, defending all the friends of God.
He is the protector of all humanity from the snares of the devil. Gabriel
(Strength of God) announced to Zachariah the forthcoming birth of John the
Baptist, and to Mary, the birth of Jesus. His greeting to the Virgin,
"Hail, full of grace," is one of the most familiar and frequent
prayers of the Christian people. Raphael (Medicine of God) is the archangel who
took care of Tobias on his journey.
According to the 1962
Missal of St. John XXIII the Extraordinary Form of the Roman Rite, today is the
feast of St. Michael. St. Gabriel is observed on March 24 and St. Raphael on
October 24.
The Catechism of the
Catholic Church teaches us that, "The existence of the spiritual,
non-corporeal beings that Sacred Scripture usually calls "angels" is
a truth of faith. The witness of Scripture is as clear as the unanimity of
Tradition" (#328).
"In her liturgy, the
Church joins with the angels to adore the thrice-holy God. She invokes their
assistance (in the funeral liturgy's In Paradisum deducant te angeli. .
.["May the angels lead you into Paradise. . ."]). Moreover, in the
"Cherubic Hymn" of the Byzantine Liturgy, she celebrates the memory
of certain angels more particularly (St. Michael, St. Gabriel, St. Raphael, and
the guardian angels)" (#335).
Angels are pure, created
spirits. The name angel means servant or messenger of God. Angels are celestial
or heavenly beings, on a higher order than human beings. Angels have no bodies
and do not depend on matter for their existence or activity. They are distinct
from saints, which men can become. Angels have intellect and will, and are
immortal. They are a vast multitude, but each is an individual person.
Archangels are one of the nine choirs of angels listed in the Bible. In
ascending order, the choirs or classes are 1) Angels, 2) Archangels, 3)
Principalities, 4) Powers, 5) Virtues, 6) Dominations, 7) Thrones, 8) Cherubim,
and 9) Seraphim.
The previous liturgical
calendar (1962) celebrated solely the feast of St. Michael on September 29. St.
Gabriel was observed on March 24 and St. Raphael on October 24. This is why
there are more traditions regarding "Michaelmas" instead of all three
archangels.
St. Michael
The name of the archangel Michael means, in Hebrew, who is like unto God? and
he is also known as "the prince of the heavenly host." He is usually
pictured as a strong warrior, dressed in armor and wearing sandals. His name
appears in Scripture four times, twice in the Book of Daniel, and once each in
the Epistle of St. Jude and the Book of Revelation. From Revelation we learn of
the battle in heaven, with St. Michael and his angels combatting Lucifer and
the other fallen angels (or devils). We invoke St. Michael to help us in our
fight against Satan; to rescue souls from Satan, especially at the hour of
death; to be the champion of the Jews in the Old Testament and now Christians;
and to bring souls to judgment.
This day is referred to
as "Michaelmas" in many countries and is also one of the harvest
feast days. In England this is one of the "quarter days," which was
marked by hiring servants, electing magistrates, and beginning of legal and
university terms. This day also marks the opening of the deer and other large
game hunting season. In some parts of Europe, especially Germany, Denmark, and
Austria, a special wine called "Saint Michael's Love" (Michelsminne)
is drunk on this day. The foods for this day vary depending on nationality. In
the British Isles, for example, goose was the traditional meal for Michaelmas,
eaten for prosperity, France has waffles or Gaufres and the
traditional fare in Scotland used to be St. Michael's Bannock (Struan Micheil)
— a large, scone-like cake. In Italy, gnocchi is the traditional fare.
Patronage: against danger
at sea; against temptations; ambulance drivers; arms manufacturers; artists;
bakers; bankers, banking; barrel makers, coopers; battle; cutlers, knife
grinders, knife sharpers; dying people; emergency medical technicians, EMTs,
paramedics; fencers; fencing; Greek Air Force; greengrocers; grocers; Guild of
Tanners and Weavers of Barcelona, Spain; haberdashers; hatmakers, hatters, cap
makers; holy death; knights; mariners, sailors, watermen; boatmen; milliners;
paratroopers; police officers; radiologists (proclaimed on 15 January 1941 by
Pope Pius XII); radiotherapists; scale makers; security guards; sick people;
soldiers; Spanish police officers; storms at sea; swordsmiths. See CatholicSaints.info for
a whole list.
Symbols and Representation: Angel with wings; dressed in armor; lance and shield; scales; shown weighing souls; millstone; piercing dragon or devil; banner charged with a dove; symbolic colors orange or gold.
Statue de L'archange Gabriel (XVe siècel), ornant le sommet du pilier d'angle nord-ouest du Palais des Doges, Venise
St. Gabriel
St. Gabriel's name means "God is my strength." Biblically he appears
three times as a messenger. He had been sent to Daniel to explain a vision
concerning the Messiah. He appeared to Zachary when he was offering incense in
the Temple, to foretell the birth of his son, St. John the Baptist. St. Gabriel
is most known as the angel chosen by God to be the messenger of the
Annunciation, to announce to mankind the mystery of the Incarnation.
The angel's salutation to
our Lady, so simple and yet so full of meaning, Hail Mary, full of grace,
has become the constant and familiar prayer of all Christian people.
Patronage: Ambassadors;
broadcasting; childbirth; clergy; communications; diplomats; messengers;
philatelists; postal workers; public relations; radio workers; secular clergy;
stamp collectors; telecommunications; Portugal; Archdiocese of Seattle,
Washington.
Symbols and
Representation: Archangel; scepter and lily; MR or AM shield; lantern;
mirror; olive branch; scroll with words Ave Maria Gratia Plena; Resurrection
trumpet; shield; spear; lily; symbolic colors, silver or blue.
St. Raphael
Our knowledge of the Archangel Raphael comes to us from the book of Tobit. His
mission as wonderful healer and fellow traveller with the youthful Tobias has
caused him to be invoked for journeys and at critical moments in life.
Tradition also holds that Raphael is the angel that stirred the waters at the
healing sheep pool in Bethesda. His name means "God has healed."
Patronage: Blind;
bodily ills; counselors; druggists; eye problems; guardian angels; happy
meetings; healers; health inspectors; health technicians; love; lovers; mental
illness; nurses; pharmacists; physicians; shepherds; against sickness;
therapists; travelers; young people; young people leaving home for the first
time; Archdiocese of Dubuque, Iowa; Archdiocese of Seattle, Washington.
Symbols and
Representation: Staff; wallet and fish; staff and gourd; archangel; young
man carrying a staff; young man carrying a fish; walking with Tobias; holding a
bottle or flask; symbolic colors, gray or yellow.
Highlights and Things to
Do:
This is a good feast to
learn more about the angels. Children especially are fascinated by these
celestial beings. The best place to start is the Catechism of the Catholic
Church, nos. 328-336 to see the teachings of the Church on
angels. John Paul II also did a Catechesis on the Angels during his General Audiences
from July 9 to August 20, 1986.
Find the passages in the
Bible about angels, in particular the passages about Michael, Gabriel and
Raphael.
Read the section on
angels in the Directory on Popular Piety and Liturgy. The document
examines the doctrine and devotions of the angels. Devotion to angels is good,
but also can have deviations.
Devotion to the Holy
Angels gives rise to a certain form of the Christian life which is
characterized by:
devout gratitude to God
for having placed these heavenly spirits of great sanctity and dignity at the
service of man;
an attitude of devotion
deriving from the knowledge of living constantly in the presence of the Holy
Angels of God — serenity and confidence in facing difficult situations, since
the Lord guides and protects the faithful in the way of justice through the
ministry of His Holy Angels. Among the prayers to the Guardian Angels the Angele
Dei is especially popular, and is often recited by families at morning and
evening prayers, or at the recitation of the Angelus.
217. Popular devotion to
the Holy Angels, which is legitimate and good, can, however, also give rise to
possible deviations:
when, as sometimes can
happen, the faithful are taken by the idea that the world is subject to
demiurgical struggles, or an incessant battle between good and evil spirits, or
Angels and daemons, in which man is left at the mercy of superior forces and
over which he is helpless; such cosmologies bear little relation to the true
Gospel vision of the struggle to overcome the devil, which requires moral
commitment, a fundamental option for the Gospel, humility and prayer;
when the daily events of
life, which have nothing or little to do with our progressive maturing on the
journey towards Christ are read schematically or simplistically, indeed
childishly, so as to ascribe all setbacks to the devil and all success to the
Guardian Angels. The practice of assigning names to the Holy Angels should be
discouraged, except in the cases of Gabriel, Raphael and Michael whose names
are contained in Holy Scripture.
Also read All About the Angels.
Memorize the prayer to
St. Michael the Archangel. Although no longer formally recited after Mass, Pope
St. John Paul II has encouraged us to recite this prayer daily. Read
about this prayer. Here is the Regina Caeli message from April 24, 1994 during which
the Pope encouraged this prayer.
In honor of St. Gabriel,
Learn the Angelus and recite it daily. Traditionally, the prayer
is prayed at the 6:00 and 12:00 hours (am and pm). There is a partial
indulgence attached to those who pray this prayer.
Read the Book
of Tobit for the story of St. Raphael helping Tobit and Tobias.
Find out more about the
archangels:
Catholic
Encyclopedia: St. Gabriel
Catholic
Encyclopedia: St. Raphael
Catholic
Encyclopedia: St. Michael
The Golden Legend: St. Michael
New Liturgical Movement: St. Raphael
New Liturgical Movement: Apparition of St. Michael
New Liturgical Movement: Gabriel, The Messenger Angel
CatholicSaints.info:
St. Gabriel
CatholicSaints.info:
St. Michael
CatholicSaints.info:
St. Raphael
Make some recipes related
to Michaelmas. See the right blue sidebar for a list of suggestions. Of special
mention is the St. Michael Bannock from Scotland (see also this
version), roast goose and stuffing from Britain, waffles from France, and
roast duck from Germany or France, gnocchi from Italy. Blackberries, apples and
carrots also play a large role on this feast in various countries. Other ideas:
make an angel food cake, devil's food cake or angel hair pasta. Decorate with
white, symbolizing the angels, or use other symbolic colors (see above).
Non-dessert items: deviled eggs, deviled meats, etc.
Try to find the
Michaelmas daisy, a purple aster, to use for decoration. It also comes in other
colors, including white, but purple is the most popular. It usually blooms in
late summer until October. The official name is Aster novi-belgii, but is
also known as New York aster. If you find plants or seeds to plan for next
year's garden. This site has photos and gardening information for the Michaelmas daisy.
Folklore in the British
Isles suggests that Michaelmas day is the last day that blackberries can be
picked. It is said that when St. Michael expelled Lucifer, the devil, from
heaven, he fell from the skies and landed in a prickly blackberry bush. Satan
cursed the fruit, scorched them with his fiery breath, and stamped and spat on
them, so that they would be unfit for eating. A traditional Irish proverb says:
On Michaelmas Day the devil puts his foot on the blackberries.
If you have access to
blackberries, make this the last picking and eating. Perhaps make a blackberry
pie? See Michaelmas Pie for a great recipe.
Catholic Cuisine has many unique food suggestions for
this feast day.
St. John of Dukla
St. John (or Jan) of Dukla was a Franciscan missionary who was born in Dukla,
Galicia, Poland, around 1414 and grew up a deeply religious person. He began
his religious life as a hermit but then entered the Conventual Franciscans and
was ordained. From 1440-1463 he labored as a preacher, and he was elected superior
of the monastery because of his holiness and sound judgment. After serving his
term in the monastery, John traveled as a missionary to the area of Lvov, in
the Ukraine. There a group of Observant Franciscans, called the Bernardines,
were conducting their ministries. John was attracted by the Bernardine spirit
and transferred to that branch of the order. He was stricken with blindness in
the last years of his life, but he did not retire from his pastoral duties.
John preached and found his way to the confessional by groping along the pews.
He died in Lvov, on September 29, 1484, a beloved priest. He was beatified in
1733 by Pope Clement XII. Pope John Paul II canonized John in Krosno, Poland,
on June 10, 1997.
—Excerpted from Our Sunday Visitor's Encyclopedia of Saints, Matthew
Bunson, Margaret Bunson, Stephen Bunson
Patronage: Poland
and Lithuania
Highlights and Things To
Do:
Read more about St. John:
You can hike to see
his hermitage on
the slopes of the Zaśpit Mountain in Poland.
Read the homily for
the Mass for the Canonization of Blessed John of Dukla, Homily of
John Paul II.
Read Pope St. John Paul
II's address at the Visit to the Tomb of Blessed John of Dukla from June
9, 1997.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-09-29
Marias
Verkündigung durch den Engel. Ikone aus der ausgehenden Komnenenzeit, Ende des
12. Jh. 61 x 42
Mary's
Annunciation, late Komnenos icon from the end of the 12th century. 61 x 42, Saint Catherine Monastery Sinai
(Egypt)
L'Annonciation
de Marie, icône tardive de l'époque de Comnè ne, fin du XIIe siècle, 61 x 42
September 28, 2023
Learning to Pray Like the
Archangel Gabriel
The first time we find
the term “evangelization” in Scripture is in the Gospel of St. Luke, and the
first evangelizer is the same angel who appeared to Daniel in the Old
Testament: the archangel Gabriel. Gabriel appears as the messenger of the Most
High, bearing the good news of salvation in two annunciations — one to
Zechariah, fulfilling the hopes of Israel, and the second to Mary, the Mother
of the Savior, surpassing them beyond all hope.
The Annunciation
In the Gospel of Luke, we
read that the priest Zechariah was called to serve his term in the Temple at
Jerusalem, and by lot he was chosen to offer incense before the Holy of Holies.
It was at that moment that the Lord God determined to send His holy angel to
speak to Zechariah to reveal to him His plan for the unfolding of the history
of salvation and the part he would play in the coming of the Messiah.
An angel of the Lord
appeared, standing at the right side of the altar. Zechariah was filled with
awe at the sight, and the angel spoke to him, his words and tone echoing both
the power and the kindness with which he had spoken to Danie. As the angel
continued his message, his words revealed not only the fulfillment of the
divine plan but also the healing of the human family:
And he will turn many of
the sons of Israel to the Lord their God, and he will go before him in the
spirit and power of Elijah, to turn the hearts of the fathers to the children,
and the disobedient to the wisdom of the just, to make ready for the Lord a
people prepared. (Luke 1:16–17)
Despite his own knowledge
and the angel’s appearance, the old man gave in to doubt. The reply of the
angel left no doubt that this was a divine message:
I am Gabriel, who stand
in the presence of God: and I was sent to speak to you, and to bring you this
good news. And behold, you will be silent and unable to speak until the day
that these things come to pass, because you did not believe my words, which
will be fulfilled in their time. (Luke 1:19–20)
It was customary for the
priest to give a blessing to the bystanders upon coming out of the holy place,
but Zechariah could speak no words. The message of salvation remained within
his heart and only by signs was he able to communicate to those around him that
something great had happened.
In order to appreciate
more deeply the message given to Mary at Nazareth by the angel Gabriel and
ponder it in our prayer, we have to note the differences between these two
apparitions, these two annunciations. Though St. Luke describes the angel as appearing
to Zechariah in the Temple of the Lord, his description of the same angel’s
coming to Mary is quite different. In fact, the Evangelist simply tells us:
In the sixth month the
angel Gabriel was sent from God to a city of Galilee named Nazareth, to a
virgin betrothed to a man whose name was Joseph, of the house of David; and the
virgin’s name was Mary. And he came to her and said, “Hail, full of grace, the
Lord is with you!” (Luke 1:26–28)
Though Zechariah is
frightened by the appearance of the angel, Luke does not tell us that Mary is
frightened at all by the angel coming to her. The Gospel does point out twice,
however, that Mary is “troubled” by his words — when he addresses her as “full
of grace” and then later when he reveals to her the mission for which she has
been chosen by God.
Praying with Gabriel
There are several things
we should study in this account that we may not have noticed before, no matter
how many times we’ve meditated upon the words and prayed the Hail Mary and the
Angelus. The dating (“sixth month”) may refer to Elizabeth’s pregnancy. Some
commentators, though, think this also has a symbolic meaning. The prophet
Haggai tells us that under the reign of King Darius, it was in the sixth month
that the people of Israel began to rebuild the Temple of Jerusalem, “the house
of the Lord” (Hag. 1:14–15). Now the angel has come to announce that the Lord
Most High is preparing a new Ark for a New Covenant.
Mary is not afraid of the
appearance of the angel. Throughout the Old Testament, when someone sees an
angel for the first time, he or she is always struck with awe and and fear
because the angel bears about him the authority and the glory of God. But Mary
has no such reaction. The description of Gabriel’s visitation seems very
ordinary. The angel comes into the house — not into a sacred and mysterious
Holy of Holies, but into an ordinary home. He enters almost as if he were
accustomed to doing so, a practice not commonly associated with the angels of
the Most High God.
And the angel said to
her, “Do not fear, Mary; for you have found favor before God. And behold, you
will conceive in your womb and bear a son, and you shall call his name Jesus.
He will be great, and will be called the Son of the Most High; and the Lord God
will give to him the throne of his father David, and he will reign over the
house of Jacob forever; and of his kingdom there will be no end. (Luke 1:31–33)
This is the most glorious
message an angel has ever been given to deliver! It is the revelation of the
Incarnation, the enfleshing of the Eternal Son of God, the joining of Creator
and creation in a union of body, blood, soul, and divinity. It signifies
the nuptials of Heaven and earth, the dawn of the everlasting wedding feast. It
weaves together the essence of Who this Child-to-be-born is from all eternity
and how He will be seen and known by generations yet unborn. Reread these words
and think about how St. Gabriel felt when he spoke them for the first time, in
the clarity of his angelic intellect. He awaits with angelic anticipation the
response of the Woman at whom all Heaven marveled.
She is not struck dumb,
as was Zechariah, but rather the angel answers her succinctly, “The Holy Spirit
will come upon you, and the power of the Most High will overshadow you; therefore
the child to be born will be called holy, the Son of God” (Luke 1:35). He goes
on to tell her that her cousin Elizabeth, Zechariah’s wife, is also with child,
“for with God nothing will be impossible” (Luke 1:36–37). He gives Mary a sign
that she had not asked for and in the face of his words — harmonizing all that
she had understood of God’s will for herself and Joseph, and so clear, so rich
with the authority of God — Mary replies, “Behold, I am the handmaid of the
Lord; let it be to me according to your word” (Luke 1:38).
In this act of loving,
trusting faith, the Church has found a “word” that is ever fruitful for our
spiritual lives. Whether we are male or female, young or old, we must learn to
repeat this perfect Marian response to the divine will: “I am the servant of
the Lord; may His will be done in me, through me, by me; now and always and
forever.” Two Latin words are often used to sum up the Immaculata’s response
and our “adoption” of them in our own spiritual life: Ecce (Behold) and Fiat
(Be it done). Together with the word Magnificat, the opening phrase of Our
Lady’s canticle to Elizabeth (“My soul doth magnify the Lord”), these three
words form the inner structure of our imitation of Mary — obedience, trust, and
thanksgiving.
When the Blessed Mother
speaks these words, the Holy Spirit does indeed overshadow her and the Word is
made Flesh in the tabernacle of her body. She becomes in that moment the Ark
and Tabernacle of the New Covenant, the Bearer of God’s love. He would be
Emmanuel, God Among Us, fulfilling the sign of the ancient Temple in His own
flesh.
Gabriel falls down before
her to adore God made man. He now sees the fulfillment of the angelic trial,
for it is believed that the angels’ trial was precisely with regard to the
coming of the Word as man — that the angels, and indeed all creation, would
have to kneel in worship of Almighty God, God the Son in the form of man. The
humility and fidelity of the angels was in view of this moment, and now it
takes place, as the Word is made flesh within Mary — and Gabriel humbles
himself before Him. Gabriel, therefore, is not only the first announcer of the
good news of salvation when he speaks to Zechariah, but now he becomes the
first adorer of Jesus Christ, God made man, living in Mary. This is a profound
moment, not only for the history of salvation, but also for each of us.
In fact, many European
churches built in the Middle Ages have images of the archangel Gabriel and of
Our Lady on either side of the main doors. To enter the church, therefore, you
must pass through the mystery of the Incarnation and be spiritually aware of
the words of Gabriel and the loving response of Mary. And by so doing, you
enter into the mystery of Christ’s life, expressed symbolically by the church
building itself, and come at last to the altar of the glorified Christ, the
Lord who reigns now in Heaven.
When we pray the Hail
Mary or the Angelus, then, we are not simply reciting a prayer but are entering
deeply into the mystery of God’s love. God stoops down to us through the
humility and trust of Mary, the handmaid of the Lord. Meditating on the
Annunciation can fill our hearts with a tremendous desire to love and to serve
God so that Christ may take flesh in us. The accompaniment of the angels, especially
our guardian angel, helps us to understand how the Word can take flesh in us.
This does not happen
through incarnation, as happened with the Blessed Mother. Rather, each of us
must learn to give to Christ our lives, our bodies, the talents of our minds
and hearts, the works of our hands — all of ourselves. We must become like Mary,
the servant of the Lord, and consecrate ourselves to Him. If we ask the
archangel Gabriel, who bore this joyful news to the Blessed Mother, to assist
us, particularly when we are in adoration of the Lord in the Eucharist or
contemplating His mysteries in Our Lady’s Rosary, he can inspire us with some
of the sentiments that he experienced — the wonder and awe, the fascination and
the reverence toward God’s plan.
Let us ask the holy
angel, then, to be with us and to exercise in us the same ministry that he showed
to Mary — to announce the will of God to us clearly and to remove the obstacles
that would impede God’s will from bearing fruit in us. Let us ask Gabriel to
teach us how to accept the signs of God’s love, the indications of His power,
and the fullness of the reality of Jesus’ Incarnation.
Editor’s note: This
article is adapted from Fr. Horgan’s book, His
Angels at Our Side: Understanding Their Power in Our Souls and the World.
It is available from Sophia
Institute Press.
We also recommend the
following articles from Catholic Exchange:
Saint Raphael the Archangel: Our Patron Saint & Angelic
Friend
Archangel Gabriel: The Power of God
The Intercession of Saint Michael in Christian History
The Return of Michaelmas: Why We Need St. Michael the Archangel
Tagged as: angels, annunciation, Archangels, prayer, Sophia Excerpts
Father John G. Horgan is
a priest of the Archdiocese of Vancouver in British Columbia, Canada, and the
pastor of St Pius X Parish. A native of Cambridge, Massachusetts, he graduated
from Harvard, as well as the Angelicum in Rome, before being ordained by St.
John Paul II in 1986. He has lectured and consulted on questions of moral
theology and healthcare ethics in Canada and the United States. Father has had
a life-long interest in the Angels and Saints and was credentialed through the
Vatican’s special training course for those involved in the process of
“saint-making” in 1997. He has served as a vice-postulator for the cause of
Blessed Marie of Jesus Deluil-Martiny and has advised on several other causes.
Father John has been involved with EWTN, the Eternal Word Global Television
Network, since the early 1990s; he made several appearances with Mother
Angelica, and has filmed two television series.
SOURCE : https://catholicexchange.com/learning-to-pray-like-the-archangel-gabriel/
Angels in Art –
The Archangel Gabriel
The Archangel Gabriel is
mentioned by name but twice in the Old Testament. First in Daniel 8:16, when he
explained the vision which the prophet had seen, and again in Daniel 9:21, when
Gabriel appeared to Daniel to give him skill and understanding.
Likewise in the New
Testament he is twice mentioned, in Luke 1:19 and 26, when he announced to
Zacharias the birth of John the Baptist, and to the Virgin Mary that she was
favored of the Lord, and blessed among women. On each of these occasions he
filled the office of a messenger or bearer of important tidings. It is believed
to have been Gabriel who fought with the Angel of the Kingdom of Persia for
twenty-one days, when Michael came to his relief, and Gabriel again visited
Daniel to strengthen him, and explain “that which is noted in the scripture of
truth,” and to announce that the king of Græcia should overcome the king of
Persia. After which Gabriel returned to his battle with the Angel of Persia.
The contest with the
angel of Persia is a subject which offers unusual opportunities in its artistic
representation; it is, however, much the same in spirit as the struggle between
Michael and Lucifer, and the preference was given to the latter by the painters
of religious subjects.
Saint Gabriel has been
many times portrayed as the messenger announcing the birth of John the Baptist
and that of Jesus Christ. In the apochryphal legends he also foretells the
birth of Samson, and that of the Virgin Mary. From these frequently repeated
messages which foretold important births, Gabriel naturally came to be regarded
as the angel who presides over childbirth.
The great number of
representations of the Annunciation to the Virgin Mary make it difficult to
select those of which to speak. The earliest pictures of this event portray it
with great simplicity, purity, and grace. A spiritual mystery is being
depicted, and is handled with sincere reverence and the utmost delicacy.
The scene is usually the
portico of an ecclesiastical edifice. When seated, the Virgin is on a species
of throne, but she is more frequently represented as standing. The archangel is
at some distance from her, not infrequently quite outside the porch. He is
majestic and beautiful; is clothed in white, wearing the tunic and pallium, or
archbishop’s mantle. His wings are large, and brilliant with many colors, and
his abundant hair is bound with a jewelled tiara. He bears either the sceptre
of power or a lily in one hand, while the other is extended in benediction.
Sometimes he holds a scroll inscribed with the words, “Ave Maria, gratia
plena,” Hail! Mary, full of grace, which words Dante represents Gabriel as
constantly repeating in paradise.
The angel is the chief
figure in this scene in the earlier pictures; he is joyfully triumphant,
announcing the coming of the Saviour, while the Virgin is all humility and
submission; in some cases her head is covered, an extreme expression of
lowliness, and she is always self-effacing in attitude and expression.
An early custom in
churches was to place the picture of the Virgin on one side of the altar, and
that of the angel on the other side; or, if both figures were in the same
frame, a division was made by an architectural pillar, or a conventional
ornament between them. In many cases the Virgin and the Archangel were placed
separately above, or on each side of some scene from the life of Jesus, usually
an altar piece. The picture by Fra Filippo Lippi, which we give, is a very fine
example of the so-called “divided Annunciations.” It is in the Florentine
Academy. This picture is very beautiful, and fittingly expresses the humility
and surprise of the Virgin and the reverence of the heavenly messenger. It is
also a good example of Fra Filippo’s style; his draperies were graceful,
abundant, and usually much ornamented with designs in gold, of which we have
here enough for elegance, while it is not overdone as in other works of this
artist.
A very ancient
Annunciation, of peculiar and elaborate arrangement, dating from the fifth
century, is in mosaic, over the arch in front of the choir in the church of
Santa Maria Maggiore, in Rome. The classical treatment of the dresses, and of
the entire composition, makes this work so different from the usual conception
of the subject as to be worthy of observation. There are two scenes: in the
first, the archangel is sent on his mission, and is rapidly flying towards the
earth, as if in haste to utter his joyous salutation, “Hail! thou art highly
favored! Blessed art thou among women!”
The second scene presents
Gabriel standing before the Virgin, who is seated on a throne, behind which are
two guardian angels. This representation is so utterly unlike what is known as
Christian art as to make a lasting impression, by reason of its classical
treatment; all the details have an air of belonging to an earlier period than
that known as mediæval, and the figures might be those of ancient Greeks.
It is extremely curious
and interesting to observe the various methods of representing the Archangel
Gabriel in pictures of the Annunciation. At times he might be mistaken for the
ambassador of a proud and powerful earthly potentate. He is clothed in gorgeous
raiment, with a rich train, sometimes borne by one, and again by three
page-like angels, while he carries himself with majestic haughtiness.
We do not wonder that the
difference between the estate of an archangel sent by God, and the humility of
the Virgin of Galilee, should have misled some artists; or that with them the
angel held the first place, especially as it was only thus that any element of
splendor could be introduced into their pictures. Indeed, we have engravings
after a picture by Raphael, in which the Virgin is kneeling before the angel,
who raises the right hand in benediction.
But the gradual increase
in the veneration accorded to the Virgin, and the titles of Queen of Heaven,
and Queen of Angels, which were bestowed on her, soon changed the spirit of the
representations of the Annunciation; and while the Virgin loses none of her
humility and submission, the angel bows, and even kneels to her, thus
emphasizing his acknowledgment of her superior holiness, since an archangel
could only kneel before spiritual perfection.
It was well that the
patriarchs and prophets should acknowledge the superiority of the angels sent
to them, but the glory of the Mother of Christ should be represented as commanding
the reverence of even the highest of created being – only thus could the faith
of the Church, for which these religious pictures were painted, be fittingly
illustrated.
Thus it became customary
to omit the sceptre in the hand of the angel, and to give him the lily alone,
or the lily and the scroll. Indeed, there are notable pictures in which Gabriel
has no symbol, but with hands clasped over his breast, and head inclined, he
seems to worship the Virgin while declaring his mission to her. There are,
however, few Annunciations in which the lily does not appear. It is the special
symbol of the purity of Mary, to whom is applied the verse from the Song of
Solomon: “I am the rose of Sharon, and the lily of the valleys.” In some
pictures the lily is seen in a vase near the Virgin.
Occasionally the symbol
of peace is introduced in pictures of the Annunciation by placing a crown of
olive on the head of the archangel, or an olive branch in his hand. Here
Gabriel is presented as announcing the “Peace on earth and good will towards
men,” which Raphael and his attendant angels chanted to the shepherds on the
birth of Jesus.
The early German painters
were fond of picturing Gabriel in priestly robes, heavily embroidered, and rich
in color. This dress supplied the same gorgeous effect as was given by the
princely trains of which I have spoken. In these pictures Gabriel usually
kneels, his ample robes falling on the pavement around him, thus avoiding the
proud bearing of the regally vestured messenger.
The simplicity of the
scene, when Gabriel is appropriately draped in the filmy white robe, which is
the usual conception of an angel’s dress, is far more satisfactory and
harmonious with the spirit of the miraculous Annunciation than any splendid
vestments can possibly be.
The earliest pictures of
the Annunciation, however, in spite of unsuitable costumes, and of certain technical
imperfections, are more acceptable to the reverent mind than are those of a
later time, in which the angel is scantily draped and is apparently conscious
of his physical beauty, while the Virgin is entirely wanting in grace or
dignity. Such a rendering of this scene is most offensive; all the more so that
these pictures are frequently well executed, and were they not presented as
representations of this sacred subject, but given some appropriate title, they
would have claims to a certain artistic approbation.
Alessandro Allori (1535–1607), Annonciation,
1603, Galleria dell'Accademia de
Florence
Other artists, like Allori, in our illustration, represent
an all too conscious Virgin, an angel who apparently poses for a picture, and a
mass of utterly inappropriate detail. This Annunciation, which is in the
Florentine Academy, affords an excellent example of this objectionable style,
and its faults are emphasized when it is compared with the serious dignity of
Fra Filippo’s picture and that which follows, by Fra Angelico. By such
comparisons the great difference between true sentiment and affectation in Art
becomes apparent.
There are some
Annunciations in which the Virgin is represented as starting up from fear or
surprise, quite as one might fancy that a tragedy queen would do, were her
privacy unceremoniously disturbed.
Again the Virgin Mary is
fainting from emotion, and thus could not have replied to the angel in the
Scriptural words, “Behold the handmaid of the Lord; be it unto me according to
thy word.”
Not infrequently, in
representations of this scene, the Holy Spirit, as a dove, hovers above or near
the Virgin, or flies in through a window; again the Almighty is seen in the
clouds, surrounded by a celestial light, and sometimes attended by celestial
spirits. In rare instances the Eternal Father sends the Infant Jesus down from
the sky bearing a cross, and preceded by a dove. These extremely symbolic
Annunciations are usually of an early date.
Fra Angelico painted the
Annunciation with intense reverence and simplicity. We have an illustration of
his fresco on the wall of the corridor in his convent of San Marco, in
Florence, which is, to my mind, one of the most beautiful and spiritual
Annunciations in existence. It tells the sacred story faithfully; there is
nothing introduced that does not essentially belong here. The Virgin gives the
impression of being equal to the angel in purity and goodness; he is superior
only in knowledge.
Angelico believed that he
was divinely directed in his work, which he began with prayer, and for this
reason he would never change his original design. His care in the finish of his
pictures was phenomenal; his draperies were dignified; his color and
composition were harmonious. It has well been said of his works: “Every part
contributed to that unity of tenderness, inspiration, and religious feeling
which marks his pictures, and which are such as no one man had ever succeeded
in accomplishing.” Angelico knew nothing of human anxieties and struggles, and
could not paint them; he could not depict the hatred of the enemies of Christ;
martyrdoms and persecutions were feebly represented by him, but to
annunciations, coronations of the Virgin, and kindred subjects he imparted a
sweetness and a spiritual fervor that has rarely, if ever, been surpassed. We
can imagine him rising from his prayers with his conceptions of the Virgin and
the archangel as distinct in his mind’s eye as they are to our vision in his
pictures, and it is easy to understand that the man who lived in his atmosphere
would be void of ambition, and refuse to be made Archbishop of Florence, as he
did.
Gabriel is reverenced by
the Jews as the chief of the angelic guards, and the keeper of the celestial
treasury. The Mohammedans regard him as their patron saint; their prophet
believed this archangel to be his inspiring and instructing spirit. Thus he is
important in the faith and legends of Christians, Jews, and Mohammedans alike.
Milton may have had the Jewish tradition in mind when he represented Gabriel as
the guardian of paradise:
“Betwixt these rocky pillars Gabriel sat,
Chief of the angelic guards, awaiting night.”
SOURCE : https://catholicsaints.info/angels-in-art-the-archangel-gabriel/
Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682),
San Juan de Dios / John
of God, circa 1672, 79 x 62, Hospital de la Santa Caridad.
La obra representa a San Juan de Dios (1495-1550), de orígen
portugués y fundador de la Orden Hospitalaria de San
Juan de Dios. En la obra, el santo cae a tierra por llevar a un enfermo, y
el Arcángel Gabriel aparece milagrosamente
para ayudarle
Saint Gabriel
May 07, 2020 /
Written by: America Needs
Fatima
Feast September 29
“And in the sixth month,
the angel Gabriel was sent from God into a city of Galilee, called Nazareth, to
a virgin espoused to a man whose name was Joseph, of the house of David; and
the virgin’s name was Mary. And the angel being come in, said unto her:
'Hail, full of grace, the
Lord is with thee: blessed art thou among women.'
Who having heard, was
troubled at his saying, and thought with herself what manner of salutation this
should be. And the angel said to her:
'Fear not, Mary, for thou
hast found grace with God.
Behold thou shalt conceive in thy womb, and shalt bring forth a son; and thou
shalt call his name Jesus.
He shall be great, and shall be called the Son of the most High; and the Lord
God shall give unto him the throne of David his father; and he shall reign in
the house of Jacob for ever.
And of his kingdom there shall be no end'.” — Luke 1:25-33
The Strength of God
The message that St.
Gabriel – which means “the strength of God” – took to Our Lady is a
message that affirms the Incarnation of the Word and therefore the greatest act
of power and domination that God could exercise upon the world.
With the Incarnation of
the Word, God was preparing to rescue the world. In doing this, He, who is king
of the world by right, also became king by conquest. Thus, He – the second
Person of the Blessed Trinity – entered the earth to conquer on the cross.
In this special way, He
established His kingship upon the world. From this, we can draw some
applications for the prayers we can still address to him today. St. Gabriel
announced the coming and triumph of the Messiah to Our Lady and thus to all
men.
Saint Gabriel's
Intercession
First: We should ask
that he now announce the recovery of God’s effective kingship upon the earth through
the coming of the fulfillment of the Fatima message.
Today we are in a
situation that is even worse than that of the ancient world before Our Lord
Jesus Christ.
Therefore, we can ask
that Our Lord Jesus Christ reign once again, that He establish His reign on
earth in Mary and through Mary, and that this period of darkness in which we
find ourselves come to an end. He has done one thing, let Him do the other. He
had the key to do it to close the era of antiquity, and thus opened a new
epoch. Let Him close this era and open the Reign of Mary.
Second: we should
ask St. Gabriel for an enormous, superabundant devotion to Our Lady and that
this devotion grow every instant until the end of our lives.
Third: we should ask
him for a most ardent, intransigent, vigilant and therefore most militant love
of purity; and to have every form of revulsion and disdain for impurity in
every way and degree.
This is what we should
ask him. May he thus protect us and bring us closer to Our Lady.
Read: A
Reflection on St. Gabriel and the Annunciation
SOURCE : https://americaneedsfatima.org/articles/saint-gabriel-the-archangel
Duccio di Buoninsegna (1255–1319), San Gabriele Arcangelo, panneau séparé de la Maestà, 30 x 18.3, Huis Bergh, Rijksmuseum
San
Gabriele Arcangelo
Gabriele (forza di Dio) è
uno degli spiriti che stanno davanti a Dio, rivela a Daniele i segreti del piano
di Dio, annunzia a Zaccaria la nascita di Giovanni e a Maria quella di Dio. Il
nuovo calendario ha riunito in una sola celebrazione i tre arcangeli Michele,
Gabriele e Raffaele, la cui festa cadeva rispettivamente il 29 settembre, il 24
marzo e il 24 ottobre. Dell'esistenza di questi angeli parla esplicitamente la
Sacra Scrittura, che dà loro un nome e ne determina la funzione. San Michele,
l'antico patrono della Sinagoga, è ora patrono della Chiesa universale; San
Gabriele è l'angelo dell'Incarnazione e forse dell'agonia nel giardino degli
ulivi; San Raffaele è la guida dei viandanti. San Gabriele, «colui che sta.al
cospetto di Dio» (si presenta così quando annuncia a Maria la sua scelta come
madre del Redentore). È lui che spiega al profeta Daniele come avverrà la piena
restaurazione, dal ritorno dall'esilio all'avvento del Messia. A lui è affìdato
l'incarico di annunciare la nascita del precursore, Giovanni, figlio di
Zaccaria e di Elisabetta. Egli gode di una particolare venerazione anche presso
i maomettani. (Avvenire)
Patronato: Diplomazia e
comunicazione, Telecomunicazioni, Lavoratori delle poste e dei tele
Etimologia: Gabriele
(come Gabrio e Gabriella) = uomo di Dio, dall'assiro o forza, fortezza
Martirologio Romano:
Festa dei santi Michele, Gabriele e Raffaele, arcangeli. Nel giorno della
dedicazione della basilica intitolata a San Michele anticamente edificata a
Roma al sesto miglio della via Salaria, si celebrano insieme i tre arcangeli,
di cui la Sacra Scrittura rivela le particolari missioni: giorno e notte essi
servono Dio e, contemplando il suo volto, lo glorificano incessantemente.
Gabriele (Forza di Dio) è uno degli spiriti che stanno davanti a Dio (Lc 1, 19), rivela a Daniele i segreti del piano di Dio (Dn 8, 16; 9, 21-22), annunzia a Zaccaria la nascita di Giovanni (Lc 1, 11-20) e a Maria quella di Dio (Lc 1, 26-38). Il nuovo calendario ha riunito in una sola celebrazione i tre arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele, la cui festa cadeva rispettivamente il 29 settembre, il 24 marzo e il 24 ottobre. Dell'esistenza di questi Angeli parla esplicitamente la Sacra Scrittura, che dà loro un nome e ne determina la funzione. S. Michele, l'antico patrono della Sinagoga, è ora patrono della Chiesa universale; S. Gabriele è l'angelo dell'Incarnazione e forse dell'agonia nel giardino degli ulivi; S. Raffaele è la guida dei viandanti.
S. Gabriele, "colui che sta al cospetto di Dio" (è il suo
"biglietto di presentazione " quando si reca ad annunciare a Maria la
sua scelta come madre del Redentore), è l'annunciatore per eccellenza delle
divine rivelazioni. E’ lui che spiega al profeta Daniele come avverrà la piena
restaurazione, dal ritorno dall'esilio all'avvento del Messia. A lui è affìdato
l'incarico di annunciare la nascita del precursore, Giovanni, figlio di
Zaccaria e di Elisabetta. La missione più alta che mai sia stata affìdata ad
una creatura è : l'annuncio dell'Incarnazione del Figlio di Dio. Egli gode per
questo di una particolare venerazione anche presso i maomettani.
“Rallegrati, piena di
grazia: il Signore è con te ... Ed ecco, concepirai un figlio, lo darai alla
luce e lo chiamerai Gesù. Sarà grande e verrà chiamato Figlio dell’Altissimo”
(cfr Lc 1,26-38): quello dell’arcangelo Gabriele a Maria è l’annuncio più noto
della storia. La tradizione della Chiesa identifica nell’annuncio dell’Angelo
alla Vergine, e nella docile accoglienza di Lei del volere divino, il momento
in cui Dio ha assunto la natura umana, “il Verbo si fece carne” (cfr Gv 1,14).
Per la Chiesa è l’Annunciazione, celebrata nel calendario liturgico il 25
marzo. A Maria, Gabriele, rivela anche: “Lo Spirito Santo scenderà su di te e
la potenza dell’Altissimo ti coprirà con la sua ombra. Perciò colui che nascerà
sarà santo e sarà chiamato Figlio di Dio”. Nel Vangelo di Luca si legge “fu
mandato”; l’arcangelo Gabriele è dunque il messaggero di Dio, incaricato di
spiegare alla “vergine promessa sposa di un uomo della casa di Davide, di nome
Giuseppe” il modo in cui Dio si sarebbe incarnato.
Patrono della comunicazione
Menzionato più volte nell’Antico e nel Nuovo Testamento, Gabriele, messaggero
per eccellenza, è patrono della comunicazione. Pio XII, con un breve apostolico
del 1951, ha ritenuto opportuno assicurare il beneficio speciale di una protezione
celeste “a queste scienze meravigliose ed a quelli che le mettono in opera o
che le esplorano”, ovvero “telegrafare agli assenti con una meravigliosa
rapidità, telefonare a delle distanze straordinarie, inviare dei messaggi con
le onde aeree ed infine contemplare la visione delle cose e dei fatti che si
trovano lontanissimi dai luoghi in cui abitano”. “Costituiamo e dichiariamo
l’Arcangelo San Gabriele, celeste Patrono presso Dio di questa professione, dei
suoi specialisti ed impiegati”, scrive Papa Pacelli. Da allora, l’arcangelo
Gabriele venne dichiarato Patrono anche della Radio Vaticana. Oltre a lui le
Scritture citano gli arcangeli Michele e Raffaele, investiti di incarichi
diversi. Celebrati prima in date diverse, con le riforme del Concilio Vaticano
II, gli arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele vengono ricordarti in un unico
giorno: la loro memoria liturgica ricorre il 29 settembre.
Gli annunci dell’arcangelo Gabriele
Gli episodi biblici che vedono protagonista Gabriele sono narrati nel libro del
profeta Daniele (in Dn 8,15-18 l’arcangelo si manifesta a Daniele per
spiegargli il significato di una misteriosa visione, mentre in una seconda
apparizione, in Dn 9,20-27, preannuncia taluni eventi) e ancora nel Vangelo di
Luca (Lc 1,8-20) quando comunica a Zaccaria della nascita del figlio Giovanni.
“Apparve a lui un angelo del Signore, ritto alla destra dell’altare
dell’incenso”. “Tua moglie Elisabetta ti darà un figlio, e tu lo chiamerai
Giovanni”, gli viene annunciato. Zaccaria, incredulo, chiede spiegazioni, non
ritenendo possibile il lieto evento a causa della sua vecchiaia e dell’età
avanzata della moglie. La risposta dell’Arcangelo offre ulteriori dettagli
sulla sua identità: “Io sono Gabriele, che sto innanzi a Dio e sono stato
mandato a parlarti e a portarti questo lieto annuncio”. Gabriele svela così,
ancora più chiaramente, di essere una creatura celeste, di stare al cospetto di
Dio e di essere suo messaggero.
Fonte : www.vaticannews.va
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/21650
Marco d'Oggiono (1470–), Pala dei
tre Arcangeli, circa 1516, oil on panel, 255 x 190,
Pinacoteca di Brera . GGabriel,
Raphael and Michael, who defeats Satan / Lucifer
in the Apocalypse, are the princes of the angelic hierarchy. The warrior
archangel recurs in the visions of Arcangela Panigarola, prior of the Augustinian
monastery of Santa Marta where the altarpiece originally hung, and his struggle
against the demon who ends up upside-down in the chasm of hell alludes to God’s
inevitable victory. The faces, landscape and meticulous depiction of plant life
are influenced by Leonardo, under whom Marco d’Oggiono studied. https://pinacotecabrera.org/en/collezione-online/opere/i-tre-arcangeli/
Santi Michele,
Gabriele e Raffaele Arcangeli
Festa: 29 settembre - Festa
Il Martirologio commemora insieme i santi arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele. La Bibbia li ricorda con specifiche missioni: Michele avversario di Satana, Gabriele annunciatore e Raffaele soccorritore.
Prima della riforma del 1969 si ricordava in questo giorno solamente san Michele arcangelo in memoria della consacrazione del celebre santuario sul monte Gargano a lui dedicato.
Il titolo di arcangelo deriva dall’idea di una corte celeste in cui gli angeli sono presenti secondo gradi e dignità differenti.
Gli arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele occupano le sfere più elevate delle
gerarchie angeliche.
Queste hanno il compito di preservare la trascendenza e il mistero di Dio. Nello
stesso tempo, rendono presente e percepibile la sua vicinanza salvifica.
Martirologio
Romano: Festa dei santi Michele, Gabriele e Raffaele, arcangeli. Nel
giorno della dedicazione della basilica intitolata a San Michele anticamente
edificata a Roma al sesto miglio della via Salaria, si celebrano insieme i tre
arcangeli, di cui la Sacra Scrittura rivela le particolari missioni: giorno e
notte essi servono Dio e, contemplando il suo volto, lo glorificano
incessantemente.
Il 29 di settembre la
Chiesa commemora la festa liturgica dei santi Arcangeli:
> San MICHELE
Si festeggiano tutti e
tre nello stesso giorno. Sono gli arcangeli, alleati di Dio, alla guida di
tutti gli altri angeli. Spiriti Celesti luminosissimi, ai quali vengono
affidate missioni importanti, i loro nomi hanno origine ebraica: sono Michele
(significa “Chi è come Dio?”), il nemico di Satana; Gabriele (cioè “Forza di
Dio”), annuncia il potere divino; Raffaele (ovvero “Dio guarisce”), il
soccorritore.
San Michele, soldato del Signore, è un guerriero che protegge i credenti da
Satana e combatte le “Forze del Male”, vittorioso al comando del suo esercito
di “Angeli Buoni”. Si narra di tre sue apparizioni: a Castel Sant’Angelo (Roma)
all’epoca di papa San Gregorio Magno, quando pose fine a un’epidemia (590); in
Puglia a Monte Sant’Angelo sul Gargano nel V secolo e in Francia a
Mont-Saint-Michel (708). Diventata il monumento simbolo del Piemonte, nella Val
di Susa (Torino), arroccata sulla vetta del Monte Pirchiriano, a 960 metri di
altitudine sorge la Sacra di San Michele, imponente abbazia fondata intorno
all’anno Mille. L’arcangelo Michele è patrono della Città del Vaticano e della
Francia. Protegge adolescenti, arrotini, commercianti, spadaccini,
paracadutisti, soldati, poliziotti, giudici e vigili del fuoco. Viene
raffigurato come un guerriero in armatura, con in mano la spada rivolta verso
il basso contro il Drago (il demonio).
San Gabriele è l’annunciatore della Volontà di Dio all’uomo. Infatti
annuncia a Zaccaria la nascita di Giovanni Battista, cugino di Gesù e a Maria
la nascita di Gesù, rivolgendole le seguenti parole: «Ti saluto Maria, piena di
grazia. Il Signore è con te» come recita la bella preghiera “Ave Maria”. Per la
tradizione l’arcangelo Gabriele appare sfolgorante sopra alla Grotta di
Betlemme anche ai pastori e ai Re Magi per annunciare la nascita di Gesù. È
patrono di ambasciatori, corrieri, giornalai, poste, postini e mezzi di
comunicazione di massa (telefono, radio, TV). Viene raffigurato con una
lanterna e il giglio della purezza.
San Raffaele, protettore delle acque termali, viene invocato contro le malattie
del corpo e dell’anima. Protegge viaggiatori, pellegrini, emigranti, fidanzati,
sposi e, soprattutto, i giovani che vanno via da casa per la prima volta e
anche i non vedenti. Nella Bibbia si legge, infatti, che San Raffaele guarisce
dalla cecità Tobia che gli affida il figlio Tobiolo durante un viaggio. Patrono
di farmacisti e medici, l’arcangelo Raffaele viene raffigurato con un vaso di
unguenti e il vestito da pellegrino.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/21625
CAPPELLA PAPALE PER
L’ORDINAZIONE EPISCOPALE DI SEI ECC.MI PRESULI
OMELIA DI SUA SANTITÀ
BENEDETTO XVI
Cari fratelli e sorelle,
siamo raccolti intorno
all’altare del Signore per una circostanza solenne e lieta ad un tempo:
l’Ordinazione episcopale di sei nuovi Vescovi, chiamati a svolgere mansioni
diverse a servizio dell’unica Chiesa di Cristo. Essi sono Mons. Mieczysław
Mokrzycki, Mons. Francesco Brugnaro, Mons. Gianfranco Ravasi, Mons. Tommaso
Caputo, Mons. Sergio Pagano, Mons. Vincenzo Di Mauro. A tutti rivolgo il mio
saluto cordiale con un fraterno abbraccio. Un saluto particolare va a Mons.
Mokrzycki che, insieme a all’attuale Cardinale Stanisław Dziwisz, per molti
anni ha servito come segretario il Santo Padre Giovanni Paolo II e poi, dopo la
mia elezione a Successore di Pietro, ha fatto anche a me da segretario con
grande umiltà, competenza e dedizione. Con lui saluto l’amico di Papa Giovanni
Paolo II, il Cardinale Marian Jaworski, a cui Mons. Mokrzycki recherà il
proprio aiuto come Coadiutore. Saluto inoltre i Vescovi latini dell’Ucraina,
che sono qui a Roma per la loro visita "ad limina Apostolorum". Il
mio pensiero va anche ai Vescovi greco-cattolici, alcuni dei quali ho
incontrato lunedì scorso, e la Chiesa ortodossa dell’Ucraina. A tutti auguro le
benedizioni del Cielo per le loro fatiche miranti a mantenere operante nella
loro Terra e a trasmettere alle future generazioni la forza risanatrice e
corroborante del Vangelo di Cristo.
Celebriamo questa Ordinazione
episcopale nella festa dei tre Arcangeli che nella Scrittura sono menzionati
per nome: Michele, Gabriele e Raffaele. Questo ci richiama alla mente che
nell’antica Chiesa – già nell’Apocalisse – i Vescovi venivano qualificati
"angeli" della loro Chiesa, esprimendo in questo modo un’intima
corrispondenza tra il ministero del Vescovo e la missione dell’Angelo. A
partire dal compito dell’Angelo si può comprendere il servizio del Vescovo. Ma
che cosa è un Angelo? La Sacra Scrittura e la tradizione della Chiesa ci
lasciano scorgere due aspetti. Da una parte, l’Angelo è una creatura che sta
davanti a Dio, orientata con l’intero suo essere verso Dio. Tutti e tre i nomi
degli Arcangeli finiscono con la parola "El", che significa
"Dio". Dio è iscritto nei loro nomi, nella loro natura. La loro vera
natura è l’esistenza in vista di Lui e per Lui. Proprio così si spiega anche il
secondo aspetto che caratterizza gli Angeli: essi sono messaggeri di Dio.
Portano Dio agli uomini, aprono il cielo e così aprono la terra. Proprio perché
sono presso Dio, possono essere anche molto vicini all’uomo. Dio, infatti, è
più intimo a ciascuno di noi di quanto non lo siamo noi stessi. Gli Angeli
parlano all’uomo di ciò che costituisce il suo vero essere, di ciò che nella
sua vita tanto spesso è coperto e sepolto. Essi lo chiamano a rientrare in se
stesso, toccandolo da parte di Dio. In questo senso anche noi esseri umani
dovremmo sempre di nuovo diventare angeli gli uni per gli altri – angeli che ci
distolgono da vie sbagliate e ci orientano sempre di nuovo verso Dio. Se la
Chiesa antica chiama i Vescovi "angeli" della loro Chiesa, intende
dire proprio questo: i Vescovi stessi devono essere uomini di Dio, devono
vivere orientati verso Dio. "Multum orat pro populo" – "Prega
molto per il popolo", dice il Breviario della Chiesa a proposito dei santi
Vescovi. Il Vescovo deve essere un orante, uno che intercede per gli uomini
presso Dio. Più lo fa, più comprende anche le persone che gli sono affidate e
può diventare per loro un angelo – un messaggero di Dio, che le aiuta a trovare
la loro vera natura, se stesse, e a vivere l’idea che Dio ha di loro.
Tutto ciò diventa ancora
più chiaro se ora guardiamo le figure dei tre Arcangeli la cui festa la Chiesa
celebra oggi. C’è innanzitutto Michele. Lo incontriamo nella Sacra
Scrittura soprattutto nel Libro di Daniele, nella Lettera dell’Apostolo san
Giuda Taddeo e nell’Apocalisse. Di questo Arcangelo si rendono evidenti in
questi testi due funzioni. Egli difende la causa dell’unicità di Dio contro la
presunzione del drago, del "serpente antico", come dice Giovanni. È
il continuo tentativo del serpente di far credere agli uomini che Dio deve
scomparire, affinché essi possano diventare grandi; che Dio ci ostacola nella
nostra libertà e che perciò noi dobbiamo sbarazzarci di Lui. Ma il drago non
accusa solo Dio. L’Apocalisse lo chiama anche "l’accusatore dei nostri
fratelli, colui che li accusa davanti a Dio giorno e notte" (12, 10). Chi
accantona Dio, non rende grande l’uomo, ma gli toglie la sua dignità. Allora
l’uomo diventa un prodotto mal riuscito dell’evoluzione. Chi accusa Dio, accusa
anche l’uomo. La fede in Dio difende l’uomo in tutte le sue debolezze ed
insufficienze: il fulgore di Dio risplende su ogni singolo. È compito del
Vescovo, in quanto uomo di Dio, di far spazio a Dio nel mondo contro le
negazioni e di difendere così la grandezza dell’uomo. E che cosa si potrebbe
dire e pensare di più grande sull’uomo del fatto che Dio stesso si è fatto
uomo? L’altra funzione di Michele, secondo la Scrittura, è quella di protettore
del Popolo di Dio (cfr Dn 10, 21; 12, 1). Cari amici, siate veramente
"angeli custodi" delle Chiese che vi saranno affidate! Aiutate il
Popolo di Dio, che dovete precedere nel suo pellegrinaggio, a trovare la gioia
nella fede e ad imparare il discernimento degli spiriti: ad accogliere il bene
e rifiutare il male, a rimanere e diventare sempre di più, in virtù della
speranza della fede, persone che amano in comunione col Dio-Amore.
Incontriamo l’Arcangelo Gabriele soprattutto
nel prezioso racconto dell’annuncio a Maria dell’incarnazione di Dio, come ce
lo riferisce san Luca (1, 26 – 38). Gabriele è il messaggero dell’incarnazione
di Dio. Egli bussa alla porta di Maria e, per suo tramite, Dio stesso chiede a
Maria il suo "sì" alla proposta di diventare la Madre del Redentore:
di dare la sua carne umana al Verbo eterno di Dio, al Figlio di Dio.
Ripetutamente il Signore bussa alle porte del cuore umano. Nell’Apocalisse dice
all’"angelo" della Chiesa di Laodicea e, attraverso di lui, agli
uomini di tutti i tempi: "Ecco, sto alla porta e busso. Se qualcuno
ascolta la mia voce e mi apre la porta, io verrò da lui, cenerò con lui ed egli
con me" (3, 20). Il Signore sta alla porta – alla porta del mondo e alla
porta di ogni singolo cuore. Egli bussa per essere fatto entrare:
l’incarnazione di Dio, il suo farsi carne deve continuare sino alla fine dei
tempi. Tutti devono essere riuniti in Cristo in un solo corpo: questo ci dicono
i grandi inni su Cristo nella Lettera agli Efesini e in quella ai Colossesi.
Cristo bussa. Anche oggi Egli ha bisogno di persone che, per così dire, gli
mettono a disposizione la propria carne, che gli donano la materia del mondo e
della loro vita, servendo così all’unificazione tra Dio e il mondo, alla
riconciliazione dell’universo. Cari amici, è vostro compito bussare in nome di
Cristo ai cuori degli uomini. Entrando voi stessi in unione con Cristo, potrete
anche assumere la funzione di Gabriele: portare la chiamata di Cristo agli
uomini.
San Raffaele ci viene
presentato soprattutto nel Libro di Tobia come l’Angelo a cui è affidata la
mansione di guarire. Quando Gesù invia i suoi discepoli in missione, al compito
dell’annuncio del Vangelo vien sempre collegato anche quello di guarire. Il
buon Samaritano, accogliendo e guarendo la persona ferita giacente al margine
della strada, diventa senza parole un testimone dell’amore di Dio. Quest’uomo
ferito, bisognoso di essere guarito, siamo tutti noi. Annunciare il Vangelo,
significa già di per sé guarire, perché l’uomo necessita soprattutto della
verità e dell’amore. Dell’Arcangelo Raffaele si riferiscono nel Libro di Tobia
due compiti emblematici di guarigione. Egli guarisce la comunione disturbata
tra uomo e donna. Guarisce il loro amore. Scaccia i demoni che, sempre di nuovo,
stracciano e distruggono il loro amore. Purifica l’atmosfera tra i due e dona
loro la capacità di accogliersi a vicenda per sempre. Nel racconto di Tobia
questa guarigione viene riferita con immagini leggendarie. Nel Nuovo
Testamento, l’ordine del matrimonio, stabilito nella creazione e minacciato in
modo molteplice dal peccato, viene guarito dal fatto che Cristo lo accoglie nel
suo amore redentore. Egli fa del matrimonio un sacramento: il suo amore, salito
per noi sulla croce, è la forza risanatrice che, in tutte le confusioni, dona
la capacità della riconciliazione, purifica l’atmosfera e guarisce le ferite.
Al sacerdote è affidato il compito di condurre gli uomini sempre di nuovo
incontro alla forza riconciliatrice dell’amore di Cristo. Deve essere "l’angelo"
risanatore che li aiuta ad ancorare il loro amore al sacramento e a viverlo con
impegno sempre rinnovato a partire da esso. In secondo luogo, il Libro di Tobia
parla della guarigione degli occhi ciechi. Sappiamo tutti quanto oggi siamo
minacciati dalla cecità per Dio. Quanto grande è il pericolo che, di fronte a
tutto ciò che sulle cose materiali sappiamo e con esse siamo in grado di fare,
diventiamo ciechi per la luce di Dio. Guarire questa cecità mediante il
messaggio della fede e la testimonianza dell’amore, è il servizio di Raffaele
affidato giorno per giorno al sacerdote e in modo speciale al Vescovo. Così,
spontaneamente siamo portati a pensare anche al sacramento della
Riconciliazione, al sacramento della Penitenza che, nel senso più profondo della
parola, è un sacramento di guarigione. La vera ferita dell’anima, infatti, il
motivo di tutte le altre nostre ferite, è il peccato. E solo se esiste un
perdono in virtù della potenza di Dio, in virtù della potenza dell’amore di
Cristo, possiamo essere guariti, possiamo essere redenti.
"Rimanete nel mio
amore", ci dice oggi il Signore nel Vangelo (Gv 15, 9). Nell’ora
dell’Ordinazione episcopale lo dice in modo particolare a voi, cari amici.
Rimanete nel suo amore! Rimanete in quell’amicizia con Lui piena di amore che
Egli in quest’ora vi dona di nuovo! Allora la vostra vita porterà frutto – un
frutto che rimane (Gv 15, 16). Affinché questo vi sia donato, preghiamo
tutti in quest’ora per voi, cari fratelli. Amen.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
Maestro
del sepulcro del doctor Juan de Grado (ca. 1500), piedra arenisca. Procedente
de un retablo de la Capilla de San Juan Evangelista (Catedral de Zamora
Queridos hermanos y
hermanas:
Nos encontramos reunidos
en torno al altar del Señor para una circunstancia solemne y alegre al mismo
tiempo: la ordenación episcopal de seis nuevos obispos, llamados a desempeñar
diversas misiones al servicio de la única Iglesia de Cristo. Son mons.
Mieczyslaw Mokrzycki, mons. Francesco Brugnaro, mons. Gianfranco Ravasi, mons.
Tommaso Caputo, mons. Sergio Pagano y mons. Vincenzo Di Mauro. A todos dirijo
mi cordial saludo, con un abrazo fraterno.
Saludo en particular a
mons. Mokrzycki, que, juntamente con el actual cardenal Stanislaw Dziwisz,
durante muchos años estuvo al servicio del Santo Padre Juan Pablo II como
secretario y luego, después de mi elección como Sucesor de Pedro, también me ha
ayudado a mí como secretario con gran humildad, competencia y dedicación.
Saludo, asimismo, al
amigo del Papa Juan Pablo II, cardenal Marian Jaworski, con quien mons.
Mokrzycki colaborará como coadjutor. Saludo también a los obispos latinos de
Ucrania, que están aquí en Roma para su visita "ad limina
Apostolorum". Mi pensamiento se dirige, además, a los obispos
grecocatólicos, con algunos de los cuales me encontré el lunes pasado, y a la
Iglesia ortodoxa de Ucrania. A todos les deseo las bendiciones del cielo para
sus esfuerzos encaminados a mantener operante en su tierra y a transmitir a las
futuras generaciones la fuerza sanadora y fortalecedora del Evangelio de
Cristo.
Celebramos esta
ordenación episcopal en la fiesta de los tres Arcángeles que la sagrada Escritura
menciona por su propio nombre: Miguel, Gabriel y Rafael. Esto nos trae a la
mente que en la Iglesia antigua, ya en el Apocalipsis, a los obispos se les
llamaba "ángeles" de su Iglesia, expresando así una íntima
correspondencia entre el ministerio del obispo y la misión del ángel.
A partir de la tarea del
ángel se puede comprender el servicio del obispo. Pero, ¿qué es un ángel? La
sagrada Escritura y la tradición de la Iglesia nos hacen descubrir dos
aspectos. Por una parte, el ángel es una criatura que está en la presencia de
Dios, orientada con todo su ser hacia Dios. Los tres nombres de los Arcángeles
acaban con la palabra "El", que significa "Dios". Dios está
inscrito en sus nombres, en su naturaleza.
Su verdadera naturaleza
es estar en él y para él.
Precisamente así se
explica también el segundo aspecto que caracteriza a los ángeles: son
mensajeros de Dios. Llevan a Dios a los hombres, abren el cielo y así abren la
tierra. Precisamente porque están en la presencia de Dios, pueden estar también
muy cerca del hombre. En efecto, Dios es más íntimo a cada uno de nosotros de
lo que somos nosotros mismos.
Los ángeles hablan al
hombre de lo que constituye su verdadero ser, de lo que en su vida con mucha
frecuencia está encubierto y sepultado. Lo invitan a volver a entrar en sí
mismo, tocándolo de parte de Dios. En este sentido, también nosotros, los seres
humanos, deberíamos convertirnos continuamente en ángeles los unos para los
otros, ángeles que nos apartan de los caminos equivocados y nos orientan siempre
de nuevo hacia Dios.
Cuando la Iglesia antigua
llama a los obispos "ángeles" de su Iglesia, quiere decir
precisamente que los obispos mismos deben ser hombres de Dios, deben vivir
orientados hacia Dios. "Multum orat pro populo", "Ora mucho por
el pueblo", dice el Breviario de la Iglesia a propósito de los obispos
santos. El obispo debe ser un orante, uno que intercede por los hombres ante
Dios. Cuanto más lo hace, tanto más comprende también a las personas que le han
sido encomendadas y puede convertirse para ellas en un ángel, un mensajero de
Dios, que les ayuda a encontrar su verdadera naturaleza, a encontrarse a sí
mismas, y a vivir la idea que Dios tiene de ellas.
Todo esto resulta aún más
claro si contemplamos las figuras de los tres Arcángeles cuya fiesta celebra
hoy la Iglesia. Ante todo, san Miguel. En la sagrada Escritura lo
encontramos sobre todo en el libro de Daniel, en la carta del apóstol san Judas
Tadeo y en el Apocalipsis. En esos textos se ponen de manifiesto dos funciones
de este Arcángel. Defiende la causa de la unicidad de Dios contra la presunción
del dragón, de la "serpiente antigua", como dice san Juan. La
serpiente intenta continuamente hacer creer a los hombres que Dios debe
desaparecer, para que ellos puedan llegar a ser grandes; que Dios obstaculiza
nuestra libertad y que por eso debemos desembarazarnos de él.
Pero el dragón no sólo
acusa a Dios. El Apocalipsis lo llama también "el acusador de nuestros
hermanos, el que los acusa día y noche delante de nuestro Dios" (Ap 12,
10). Quien aparta a Dios, no hace grande al hombre, sino que le quita su
dignidad. Entonces el hombre se transforma en un producto defectuoso de la
evolución. Quien acusa a Dios, acusa también al hombre. La fe en Dios defiende
al hombre en todas sus debilidades e insuficiencias: el esplendor de Dios
brilla en cada persona.
El obispo, en cuanto
hombre de Dios, tiene por misión hacer espacio a Dios en el mundo contra las
negaciones y defender así la grandeza del hombre. Y ¿qué cosa más grande se
podría decir y pensar sobre el hombre que el hecho de que Dios mismo se ha
hecho hombre?
La otra función del
arcángel Miguel, según la Escritura, es la de protector del pueblo de Dios
(cf. Dn 10, 21; 12, 1). Queridos amigos, sed de verdad "ángeles
custodios" de las Iglesias que se os encomendarán. Ayudad al pueblo de
Dios, al que debéis preceder en su peregrinación, a encontrar la alegría en la
fe y a aprender el discernimiento de espíritus: a acoger el bien y rechazar el
mal, a seguir siendo y a ser cada vez más, en virtud de la esperanza de la fe,
personas que aman en comunión con el Dios-Amor.
Al Arcángel Gabriel lo
encontramos sobre todo en el magnífico relato del anuncio de la encarnación de
Dios a María, como nos lo refiere san Lucas (cf. Lc 1, 26-38).
Gabriel es el mensajero de la encarnación de Dios. Llama a la puerta de María
y, a través de él, Dios mismo pide a María su "sí" a la propuesta de
convertirse en la Madre del Redentor: de dar su carne humana al Verbo eterno de
Dios, al Hijo de Dios.
En repetidas ocasiones el
Señor llama a las puertas del corazón humano. En el Apocalipsis dice al
"ángel" de la Iglesia de Laodicea y, a través de él, a los hombres de
todos los tiempos: "Mira que estoy a la puerta y llamo; si alguno oye mi
voz y me abre la puerta, entraré en su casa y cenaré con él y él conmigo"
(Ap 3, 20). El Señor está a la puerta, a la puerta del mundo y a la puerta
de cada corazón. Llama para que le permitamos entrar: la encarnación de Dios,
su hacerse carne, debe continuar hasta el final de los tiempos.
Todos deben estar
reunidos en Cristo en un solo cuerpo: esto nos lo dicen los grandes himnos
sobre Cristo en la carta a los Efesios y en la carta a los Colosenses. Cristo
llama. También hoy necesita personas que, por decirlo así, le ponen a
disposición su carne, le proporcionan la materia del mundo y de su vida,
contribuyendo así a la unificación entre Dios y el mundo, a la reconciliación
del universo.
Queridos amigos, vosotros
tenéis la misión de llamar en nombre de Cristo a los corazones de los hombres.
Entrando vosotros mismos en unión con Cristo, podréis también asumir la función
de Gabriel: llevar la llamada de Cristo a los hombres.
San Rafael se nos
presenta, sobre todo en el libro de Tobías, como el ángel a quien está
encomendada la misión de curar. Cuando Jesús envía a sus discípulos en misión,
además de la tarea de anunciar el Evangelio, les encomienda siempre también la
de curar. El buen samaritano, al recoger y curar a la persona herida que yacía
a la vera del camino, se convierte sin palabras en un testigo del amor de Dios.
Este hombre herido, necesitado de curación, somos todos nosotros. Anunciar el
Evangelio significa ya de por sí curar, porque el hombre necesita sobre todo la
verdad y el amor.
El libro de Tobías
refiere dos tareas emblemáticas de curación que realiza el Arcángel Rafael.
Cura la comunión perturbada entre el hombre y la mujer. Cura su amor. Expulsa
los demonios que, siempre de nuevo, desgarran y destruyen su amor. Purifica el
clima entre los dos y les da la capacidad de acogerse mutuamente para siempre.
El relato de Tobías presenta esta curación con imágenes legendarias.
En el Nuevo Testamento,
el orden del matrimonio, establecido en la creación y amenazado de muchas
maneras por el pecado, es curado por el hecho de que Cristo lo acoge en su amor
redentor. Cristo hace del matrimonio un sacramento: su amor, al subir por
nosotros a la cruz, es la fuerza sanadora que, en todas las confusiones,
capacita para la reconciliación, purifica el clima y cura las heridas.
Al sacerdote está
confiada la misión de llevar a los hombres continuamente al encuentro de la
fuerza reconciliadora del amor de Cristo. Debe ser el "ángel" sanador
que les ayude a fundamentar su amor en el sacramento y a vivirlo con empeño
siempre renovado a partir de él.
En segundo lugar, el
libro de Tobías habla de la curación de la ceguera. Todos sabemos que hoy nos
amenaza seriamente la ceguera con respecto a Dios. Hoy es muy grande el peligro
de que, ante todo lo que sabemos sobre las cosas materiales y lo que con ellas
podemos hacer, nos hagamos ciegos con respecto a la luz de Dios.
Curar esta ceguera
mediante el mensaje de la fe y el testimonio del amor es el servicio de Rafael,
encomendado cada día al sacerdote y de modo especial al obispo. Así, nos viene
espontáneamente también el pensamiento del sacramento de la Reconciliación, del
sacramento de la Penitencia, que, en el sentido más profundo de la palabra, es
un sacramento de curación. En efecto, la verdadera herida del alma, el motivo
de todas nuestras demás heridas, es el pecado. Y sólo podemos ser curados, sólo
podemos ser redimidos, si existe un perdón en virtud del poder de Dios, en
virtud del poder del amor de Cristo.
"Permaneced en mi
amor", nos dice hoy el Señor en el evangelio (Jn 15, 9). En el
momento de la ordenación episcopal lo dice de modo particular a vosotros,
queridos amigos. Permaneced en su amor. Permaneced en la amistad con él, llena
del amor que él os regala de nuevo en este momento. Entonces vuestra vida dará
fruto, un fruto que permanece (cf. Jn 15, 16). Todos oramos en este
momento por vosotros, queridos hermanos, para que Dios os conceda este regalo.
Amén
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Archangel
Gabriel (attributed to Olivier van Gent); Cathedral of Évora, Portugal
Sábado, 29 de Setembro de
2007
Queridos irmãos e irmãs!
Estamos reunidos em volta
do altar do Senhor para uma circunstância ao mesmo tempo solene e feliz: a
Ordenação episcopal de seis novos Bispos, chamados a desempenhar funções
diversas ao serviço da única Igreja de Cristo. Eles são Mons. Mieczyslaw
Mokrzycki, Mons. Francesco Brugnaro, Mons. Gianfranco Ravasi, Mons. Tommaso
Caputo, Mons. Sergio Pagano, e Mons. Vincenzo Di Mauro. Dirijo a todos a minha
cordial saudação com um abraço fraterno. Dirijo uma saudação particular a Mons.
Mokrzycki que, juntamente com o actual Cardeal Stanislaw Dziwisz, serviu
durante muitos anos como secretário o Santo Padre João Paulo II e depois da
minha eleição para Sucessor de Pedro, também foi meu secretário com grande
humildade, competência e dedicação. Com ele saúdo o amigo do Papa João Paulo
II, o Cardeal Marian Jaworski, ao qual Mons. Mokrzycki dará a sua ajuda como
Coadjutor. Saúdo também os Bispos latinos da Ucrânia, que estão aqui em Roma
para a sua visita "ad limina Apostolorum". O meu pensamento
dirige-se também aos Bispos greco-católicos, alguns dos quais encontrei na
passada segunda-feira, e à Igreja ortodoxa da Ucrânia. Desejo a todos as
bênçãos do Céu pelas suas fadigas que visam manter activa na sua Terra e
transmitir às futuras gerações a força restabelecedora do Evangelho de Cristo.
Celebramos esta Ordenação
episcopal na festa dos três Arcanjos que na Escritura são mencionados pelo
nome: Miguel, Gabriel e Rafael. Isto faz-nos recordar que na antiga Igreja já
no Apocalipse os Bispos eram classificados como "anjos" da sua
Igreja, expressando deste modo uma correspondência íntima entre o ministério do
Bispo e a missão do Anjo. A partir da tarefa do Anjo pode-se compreender o
serviço do Bispo. Mas o que é um Anjo? A Sagrada Escritura e a tradição da
Igreja deixam-nos entrever dois aspectos. Por um lado, o Anjo é uma criatura
que está diante de Deus, orientada, com todo o seu ser para Deus. Os três nomes
dos Arcanjos terminam com a palavra "El", que significa
"Deus". Deus está inscrito nos seus nomes, na sua natureza. A sua
verdadeira natureza é a existência em vista d'Ele e para Ele. Explica-se
precisamente assim também o segundo aspecto que caracteriza os Anjos: eles são
mensageiros de Deus. Trazem Deus aos homens, abrem o céu e assim abrem a terra.
Exactamente porque estão junto de Deus, podem estar também muito próximos do
homem. De facto, Deus é mais íntimo a cada um de nós de quanto o somos nós
próprios. Os Anjos falam ao homem do que constitui o seu verdadeiro ser, do que
na sua vida com muita frequência está velado e sepultado. Eles chamam-no a
reentrar em si mesmo, tocando-o da parte de Deus. Neste sentido também nós,
seres humanos, deveríamos tornar-nos sempre de novo anjos uns para os outros
anjos que nos afastam dos caminhos errados e nos orientam sempre de novo para
Deus. Se a Igreja antiga chama os Bispos "anjos" da sua Igreja,
pretende dizer precisamente o seguinte: "os próprios Bispos devem ser
homens de Deus, devem viver orientados para Deus. "Multum orat pro
populo" "Reza muito pelo povo", diz o Breviário da Igreja a
propósito dos santos Bispos. O Bispo deve ser um orante, alguém que intercede
pelos homens junto de Deus. Quanto mais o fizer, tanto mais compreende também
as pessoas que lhe estão confiadas e pode tornar-se para elas um anjo um
mensageiro de Deus, que as ajuda a encontrar a sua verdadeira natureza, a si
mesmas, e a viver a ideia que Deus tem delas.
Tudo isto se torna ainda
mais claro se olharmos agora para as figuras dos três Arcanjos cuja festa a
Igreja celebra hoje. Antes de tudo está Miguel. Encontramo-lo na Sagrada
Escritura sobretudo no Livro de Daniel, na Carta do Apóstolo São Judas Tadeu e
no Apocalipse. Deste Arcanjo tornam-se evidentes nestes textos duas funções.
Ele defende a causa da unicidade de Deus contra a soberba do dragão, da
"serpente antiga", como diz João. É a perene tentativa da serpente de
fazer crer aos homens que Deus deve desaparecer, para que eles se possam tornar
grandes; que Deus é um obstáculo para a nossa liberdade e que por isso devemos
desfazer-nos dele. Mas o dragão não acusa só Deus. O Apocalipse chama-o também
"o acusador dos nossos irmãos, que os acusava de dia e de noite diante de
Deus" (12, 10). Quem põe Deus de lado, não enobrece o homem, mas priva-o da
sua dignidade. Então o homem torna-se um produto defeituoso da evolução. Quem
acusa Deus, acusa também o homem. A fé em Deus defende o homem em todas as suas
debilidades e insuficiências: o esplendor de Deus resplandece sobre cada
indivíduo. É tarefa do Bispo, como homem de Deus, fazer espaço para Deus no
mundo contra as negações e defender assim a grandeza do homem. E o que se
poderia dizer e pensar de maior sobre o homem a não ser que o próprio Deus se
fez homem? A outra função de Miguel, segundo a Escritura, é a de protector do
Povo de Deus (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Queridos amigos, sede
verdadeiramente "anjos da guarda" das Igrejas que vos serão
confiadas! Ajudai o povo de Deus, que deveis preceder na sua peregrinação, a
encontrar a alegria na fé e a aprender o discernimento dos espíritos: a acolher
o bem e a recusar o mal, a permanecer e tornar-se sempre mais, em virtude da
esperança da fé, pessoas que amam em comunhão com Deus-Amor.
Encontramos o Arcanjo Gabriel sobretudo
na preciosa narração do anúncio a Maria da encarnação de Deus, como nos refere
São Lucas (1, 26-38). Gabriel é o mensageiro da encarnação de Deus. Ele bate à
porta de Maria e, através dela, o próprio Deus pede a Maria o seu
"sim" para a proposta de se tornar a Mãe do Redentor: dar a sua carne
humana ao Verbo eterno de Deus, ao Filho de Deus. Repetidas vezes o Senhor bate
às portas do coração humano. No Apocalipse diz ao "anjo" da Igreja de
Laodiceia e, através dele, aos homens de todos os tempos: "Eis que estou à
porta e bato: se alguém ouvir a Minha voz e abrir a porta, entrarei em sua casa
e cearei com ele" (3, 20). O Senhor está à porta à porta do mundo e à
porta de cada um dos corações. Ele bate para que o deixemos entrar: a
encarnação de Deus, o seu fazer-se carne deve continuar até ao fim dos tempos.
Todos devem estar reunidos em Cristo num só corpo: dizem-nos isto os grandes
hinos sobre Cristo na Carta aos Efésios e na Carta aos Colossenses. Cristo
bate.
Também hoje Ele tem
necessidade de pessoas que, por assim dizer, lhe põem à disposição a própria
carne, que lhe doam a matéria do mundo e da sua vida, servindo assim para a
unificação entre Deus e o mundo, para a reconciliação do universo. Queridos
amigos, compete-vos bater à porta dos corações dos homens, em nome de Cristo.
Entrando vós mesmos em união com Cristo, podereis também assumir a função de
Gabriel: levar a chamada de Cristo aos homens.
São Rafael é-nos
apresentado sobretudo no Livro de Tobias como o Anjo ao qual é confiada a
tarefa de curar. Quando Jesus envia os seus discípulos em missão, com a tarefa
do anúncio do Evangelho está sempre ligada a de curar. O bom Samaritano,
acolhendo e curando a pessoa ferida que jaz à beira da estrada, torna-se
silenciosamente uma testemunha do amor de Deus. Este homem ferido, com necessidade
de curas, somos todos nós. Anunciar o Evangelho, já em si é curar, porque o
homem precisa sobretudo da verdade e do amor. Do Arcanjo Rafael são referidas
no Livro de Tobias duas tarefas emblemáticas de cura. Ele cura a comunhão
importunada entre homem e mulher. Cura o seu amor. Afasta os demónios que,
sempre de novo, rasgam e destroem o seu amor. Purifica a atmosfera entre os
dois e confere-lhes a capacidade de se receberem reciprocamente para sempre. Na
narração de Tobias esta cura é referida com imagens legendárias.
No Novo Testamento, a
ordem do matrimónio, estabelecido na criação e ameaçado de muitas formas pelo
pecado, é curado pelo facto de que Cristo o acolhe no seu amor redentor. Ele
faz do matrimónio um sacramento: o seu amor, que por nós subiu à cruz, é a
força restauradora que, em todas as confusões, dá a capacidade da
reconciliação, purifica a atmosfera e cura as feridas. Ao sacerdote é confiada
a tarefa de guiar os homens sempre de novo ao encontro da força reconciliadora
do amor de Cristo. Deve ser o "anjo" curador que os ajuda a ancorar o
seu amor no sacramento e a vivê-lo com empenho sempre renovado a partir dele.
Em segundo lugar, o Livro de Tobias fala da cura dos olhos cegos. Todos sabemos
quanto estamos hoje ameaçados pela cegueira para Deus. Como é grande o perigo
de que, perante tudo o que sabemos sobre as coisas materiais e que somos
capazes de fazer com elas, nos tornamos cegos para a luz de Deus. Curar esta
cegueira mediante a mensagem da fé e o testemunho do amor, é o serviço de Rafael
confiado dia após dia ao sacerdote e de modo especial ao Bispo. Assim, somos
espontaneamente levados a pensar também no sacramento da Reconciliação, no
sacramento da Penitência que, no sentido mais profundo da palavra, é um
sacramento de cura. A verdadeira ferida da alma, de facto, o motivo de todas as
outras nossas feridas, é o pecado. E só se existe um perdão em virtude do poder
de Deus, em virtude do poder do amor de Cristo, podemos ser curados, podemos
ser remidos.
"Permanecei no meu
amor", diz-nos hoje o Senhor no Evangelho (Jo 15, 9). No momento
da Ordenação episcopal Ele di-lo de modo particular a vós, queridos amigos.
Permanecei no seu amor! Permanecei naquela amizade com Ele cheia de amor que
Ele neste momento vos doa de novo! Então a vossa vida dará fruto um fruto que
permanece (Jo 15, 16). Para que isto vos seja concedido, todos
rezamos por vós neste momento, queridos irmãos. Amém.
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Voir aussi : http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar05.html