Saint Pierre Régalati
Frère
mineur (+ 1456)
Noble espagnol,
originaire de Valladolid, il entra dans l'Ordre des franciscains. Devenu maître
provincial, il effectua une réforme sévère de plusieurs maisons dont la vie
religieuse s'était relâchée, en particulier en Nouvelle-Castille.
À Aguilera en Castille, l'an 1456, saint Pierre Regalado de Valladolid, prêtre
de l'Ordre des Mineurs. D'une humilité et d'une pénitence remarquables, il
fonda deux couvents, où douze frères seulement devaient vivre en solitaires.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/892/Saint-Pierre-R%C3%A9galati.html
Saint Pierre Regalado
Saint Pierre Regalado
naquit à Valladolid en l’an 1390, de parents nobles et riches des biens de la
terre, mais plus riches encore du bien inestimable de la vertu. Il reçut au
baptême le nom de son aïeul. L’enfant pouvait à peine connaître ses parents
quand la mort vint lui ravir son père, pour l’introduire dans le céleste
royaume, qu’il avait mérité par une charité sans limite. Dès lors tout le soin
de son éducation retomba sur sa mère, Marie Castanilla.
Elle s’en acquitta avec
le zèle qu’on pouvait attendre d’une femme aussi profondément chrétienne que
sincèrement dévouée au bonheur de son fils. Elle s’appliqua à inculquer à cette
jeune âme les principes d’une piété solide. Souvent elle le prenait avec elle
quand elle allait se confesser au couvent de Saint-François. L’exemple de la
mère déposait dans le cœur de l’enfant de précieuses semences qui ne devaient
pas tarder à germer. Il aimait à la voir fréquenter les sacrements, et
lorsqu’elle s’approchait de la Table-Sainte, il sentait dans son âme innocente
des désirs enflammés de se nourrir du pain de vie.
Marie de Castanilla
n’oublia pas non plus de faire donner à son fils l’instruction que réclamait sa
noble origine, car elle le destinait à une brillante carrière. Mais Dieu avait
des vues plus hautes sur le jeune Pierre. Celui-ci entendait parfois des voix
intérieures qui l’appelaient à la vie monastique. Ayant pris conseil de ses
directeurs, il résolut de se mettre au nombre des fils de saint François, bien
qu’il n’eut alors que treize ans. Il était l’unique fils de sa mère, et c’était
sur lui que reposaient les espérances d’une illustre famille. Mais ces pensées
humaines ne furent pas capables de toucher cette grande chrétienne. Sacrifiant
son fils avec allégresse et générosité, elle fit elle-même toutes les démarches
nécessaires pour faciliter son admission.
Le jeune novice – Sa
profession
Pierre prit bientôt
l’habit franciscain, et son noviciat commença. Il fit de tels progrès que les
religieux ne furent pas longtemps à reconnaître le précieux trésor dont ils
étaient enrichis : ils avaient plus à apprendre du novice que le novice de
son Père maître. Saint François était la règle et le modèle de toutes ses
actions. Pendant tout le cours de son noviciat qui dura un an, jamais il ne se
relâcha sur un seul point de sa première ferveur. Aussi son admission à la
profession ne souffrit-elle aucune difficulté : il prononça ses vœux à
l’âge de quatorze ans : les règles canoniques le permettaient à cette
époque.
Le jeune religieux
profès, se considéra dès lors comme chargé de tous les emplois pénibles et
difficiles. Il éprouvait une joie toute particulière à soigner ses frères
malades, et si les infirmités étaient plus rebutantes et les malades plus
exigeants, c’était une nouvelle raison de se donner plus généreusement.
Mais comme le relâchement
inséparable de la faiblesse et de la misère humaine s’était introduit même dans
le sévère institut de saint François, Pierre ne trouvait pas le stimulant ni
les moyens nécessaires pour imiter la vie pénitente de son saint Patriarche. Il
gémissait en secret de cette situation, mais n’osait entreprendre une vie plus
austère, de peur de se singulariser. Dieu entendit les soupirs de son cœur.
Depuis longtemps déjà il préparait à son serviteur ce qu’il désirait si
ardemment.
Pierre de Villacreces et
la réforme
En effet, à l’époque où
notre Saint se signalait par de si beaux débuts, une nouvelle lumière se levait
sur le monde. C’était la réforme franciscaine entreprise par quelques religieux
fervents et désireux de rétablir dans toute la rigueur primitive l’observance
de la règle de saint François.
C’est pour cette raison
qu’on leur donna le nom d’Observantins. Ils commencèrent par se retirer dans
les solitudes et les forêts, afin de préparer dans une vie pénitente, la rude
et difficile mission qu’ils entreprenaient. Le plus célèbre d’entre eux, en
Espagne, fut Pierre de Villacreces ; c’était un religieux d’une sainteté
et d’une science remarquables. Au moment où saint Pierre Regalado prononçait
ses vœux, il y avait déjà vingt ans qu’il vivait dans une caverne, loin de tout
commerce humain. Quand il en sortit, il se présenta au monde dans un habit si
pauvre, et avec un visage si décharné, qu’il n’avait plus d’un homme vivant
qu’une faible apparence.
Une première fois qu’il
voulut s’établir avec quelques religieux dans l’ermitage de Notre-Dame de la
Solcéda qui lui paraissait propre à ses desseins. Il fut obligé de
l’abandonner, on ne sait pour quel motif. Il lui fallait donc chercher de
nouveau un endroit convenable. Dieu lui-même se chargea de l’indiquer.
Couvent d’Aguilera
A quelques temps de là,
les habitants d’Aguilera, village situé entre Aranda et Roa, dans le diocèse
d’Osma, avaient aperçu dans les airs des lumières miraculeuses, des globes de
feu descendant du ciel. Ils portaient le fait à la connaissance de l’évêque,
qui reconnut à ces indices que Dieu s’était réservé ce lieu pour quelque
dessein de sa providence. Il fit donc bâtir un ermitage et une chapelle que
desservit un prêtre séculier. Le bruit de l’événement miraculeux arriva aux
oreilles de Villacreces, et sa première pensée fut de demander à l’évêque
d’Osma, son proche parent, la cession de cet ermitage. Le prudent prélat, qui
connaissait la solide vertu du réformateur et le besoin que les Frères Mineurs
avaient de la réforme, ne fit aucune difficulté, et prit même l’entreprise sous
sa protection.
Pierre Villacreces et
Pierre Regalado
Pendant qu’il négociait
ainsi, Villacreces cherchait à s’attacher des religieux fervents. Dans ce but
il vint à Valladolid. La vue de cet homme de Dieu remplit tous ceux qui le
virent, d’étonnement et d’édification. Il allait pieds nus, pauvrement
vêtu ; il rappelait le temps de saint François, et son exemple prêchait
plus que ses paroles la réforme qu’il désirait établir. Dans les couvents,
beaucoup de religieux souffraient du relâchement général et n’attendaient
qu’une occasion favorable pour embrasser la réforme. Saint Pierre Regalado
était à leur tête.
Quand il sut que
Villacreces avait la permission du Général, d’admettre dans sa compagnie tous
les religieux qui voudraient l’imiter, il alla le trouver ; il lui exposa
ses intentions et le supplia ardemment de l’emmener à l’ermitage où il se
rendait. Le réformateur apprécia du premier coup d’œil la grande vertu de ce
jeune homme, et conçut les plus belles espérances au sujet des entreprises
qu’il pouvait établir sur un aussi solide fondement ; il l’admit donc avec
beaucoup de joie.
Il entre dans la réforme
Pierre Regalado se mit en
route avec lui, et peu de jours après ils arrivèrent à Aguilera : toute
leur communauté se composait de quatre religieux, y compris le Père
Villacreces. Celle-ci reçut leur vœu d’obéissance et leur donna de ses mains le
sac qui devait être le nouvel habit des réformés : puis ils se
déchaussèrent.
Le réformateur étant
ensuite allé rendre compte de ce qui s’était passé, à l’évêque d’Osma, celui-ci
en demeura si édifié qu’il fit agrandir le petit couvent de manière à ce qu’il
put servir de résidence à douze religieux. C’était le nombre fixé par
Villacreces lui-même. Plus tard saint Pierre Regalado abolit cette règle.
Notre Saint passa dans ce
couvent d’Aguilera les onze années suivantes, adonné à l’exercice de toutes les
vertus et pratiquant d’effrayantes austérités. Sa nourriture se composait d’un
peu de légumes mal assaisonnés : ses jeûnes étaient continuels, car
pendant longtemps il observa les neuf carêmes, dits de saint François, qui
comprenaient presque toute l’année. Le reste du temps il jeûnait encore souvent
au pain et à l’eau ; et jamais il ne se permit de prendre le soir la plus
légère collation. Le dimanche seulement il avalait deux bouchées de pain afin
de rompre le jeune, par respect pour ce saint jour.
Son assiduité à la prière
n’était pas moins remarquable. Il arriva à un tel degré de contemplation que
les ravissements et les extases lui étaient familiers. Quand son esprit était
ainsi fixé en Dieu, une céleste splendeur entourait son corps. Elle était si
brillante qu’elle fit croire plus d’une fois que le couvent brûlait. Un jour,
on accourut même d’un village voisin, Gumiel de Mercado, distant de plus d’une
lieue, pour éteindre l’incendie imaginaire. Sa ferveur dans l’oraison se
trahissait par une grande abondance de larmes : à la fin il fut même
obligé de porter un linge sur son bras pour pouvoir les essuyer.
Cependant au milieu de
tous ces exercices de piété, Pierre trouvait encore le temps d’étudier et de se
préparer à recevoir le sacerdoce. La théologie fit ses plus chères délices. Une
fois prêtre, il manifesta au dehors toute l’ardeur et la charité qui
consumaient son cœur pour le salut des pécheurs. Sa parole opérait des
merveilles dans les âmes. C’est à partir surtout de ce moment que l’on put dire
qu’il vivait plutôt au ciel que sur la terre. Il n’avait plus de désir que pour
la vertu.
Il passe au couvent
d’Abrojos
En 1415, saint
Villacreces qui vivait encore, le prit avec lui pour aller fonder un nouveau
couvent à Abrojos, qui se trouvait relativement assez proche d’Aguilera. Cette
fondation se fit dans une pauvreté extrême. Souvent on n’avait pas d’huile pour
la lampe du Très-Saint-Sacrement : on manquait aussi de livres pour
chanter la messe. Villacreces disait alors à ses religieux que la pauvreté est
une huile qui brûle avec une clarté bien plus vive que celle de la terre, en
même temps qu’elle exhale une odeur plus suave que les parfums ; et il
ajoutait que si l’on ne pouvait chanter, il fallait pleurer et gémir en
attendant les célestes harmonies.
C’est dans ce couvent que
Pierre reçut l’office de portier. Comme son cœur compatissant ne pouvait voir
une misère sans chercher à la soulager, il fit de telles aumônes que les
religieux finirent par murmurer et avertirent le supérieur. Un jour, une pauvre
veuve, privée de tout secours humain, et chargée de trois enfants encore en bas
âge, vient frapper à la porte. C’était l’heure du dîner. Pierre court au
réfectoire où étaient rassemblés les religieux, et prend précipitamment de
nombreux morceaux de pain, qu’il met dans le pan de son habit. Il se dirigeait
déjà vers la porte quand le supérieur l’arrêtant : « Frère Pierre,
lui dit-il, vous êtes bien empressé : qu’avez-vous dans le pan de votre
habit ? » Le Saint se troubla, mais reprenant aussitôt son calme
habituel : « Mon père, ce sont des roses que je vais donner à une
pauvre femme qui en a besoin. » - « Montre-les de suite, »
répliqua le supérieur, Pierre ouvrit alors modestement sa robe, et tous purent
voir avec admiration des roses plus belles que celles qui s’épanouissent dans
les jardins de la terre. Le supérieur lui dit alors : « Allez, mon
frère, au nom du Seigneur et donnez ces roses à la pauvre femme :
désormais distribuez tout ce qu’il vous plaira, car c’est pour cela que la
divine bonté est si libérale à notre égard.
Cependant Villacreces
s’occupait avec le Saint de rédiger des règles qui assurassent la permanence de
la Réforme. En 1417 Villacreces put en porter la rédaction au concile de
Constance. Deux bulles favorables accordèrent tout ce qu’on avait sollicité. Il
leur était permis de prendre les constitutions établies par saint François
lui-même au couvent de Sainte-Marie-des-Anges ; on devait surtout chercher
la pauvreté dans les édifices. Le silence, l’abstinence devaient être
perpétuels. Les religieux jeûnaient depuis la Toussaint jusqu’à Pâques :
ils ne boiraient pas de vin. Le vendredi ils jeûnaient au pain et à
l’eau : le lundi, mercredi, et samedi, ils y ajoutaient quelques
légumes : les autres jours ils se permettaient un peu de poisson. Le sel
et le poivre devaient être absents de leur table, et le pain qu’ils mangeaient
devait avoir été quêté de porte en porte. Qu’il fut blanc ou noir, dur ou
tendre, disent les constitutions, il faut le manger avec joie. Mais quand tout
aliment manquait, et que le frère économe venait déclarer ses fonds épuisés, on
avait recours à la sainte patience, jusqu’à ce qu’il plut à Dieu de secourir
ses serviteurs. Tel était le régime de vie ordinaire des Réformés. Cette
austérité forte et généreuse formait les saints, et dans les deux couvents dont
nous parlons, il serait facile d’en énumérer plusieurs qui édifiaient les populations
environnantes.
Jamais saint Regalado
n’avait goûté plus douce paix ni plus grand bonheur. Il va sans dire qu’il
savait comme tous les saints renchérir sur ce que la règle demandait à tous les
religieux.
Mort de Villacreces –
Regalado élu vicaire
Cependant son frère
spirituel jouissait de l’œuvre due à ses travaux et à sa ferveur. Désormais la
Réforme était fondée, et il avait de dignes auxiliaires qui sauraient fort bien
la maintenir. Sa mission était terminée ; Dieu l’appela à lui et récompensa
ses mérites en le mettant en possession de la gloire des bienheureux. Pierre
ressentit cruellement la perte de son Père spirituel : sa sérénité
habituelle se troubla même quelque peu. Sa vertu bien connue, son admirable
prudence, la sévérité avec laquelle il gardait la rigueur de l’institut, enfin
tout l’assemblage des vertus nécessaires pour poursuivre l’œuvre commencée,
firent que tous les religieux jetèrent les yeux sur lui. D’un avis unanime ils
le désignèrent pour succéder à leur supérieur défunt. Le Saint accepta le
gouvernement comme un fardeau que Dieu plaçait sur ses épaules pour procurer le
bien de l’Eglise et de ses frères. Doux et affable pour ceux qui pratiquaient
l’humilité, il se montrait d’une sévérité inexorable pour les rebelles et les
orgueilleux : aucun vice ne l’exaspérait autant que l’orgueil. Son exemple
montrait le chemin et rendait suave le joug du Seigneur.
Jamais il n’usa de
chaussures, et ses voyages ne furent jamais pour lui une raison d’omettre ses
jeûnes accoutumés, ni de se dispenser de l’oraison : toujours il les
faisait à pied. Il défendit avec une constante ardeur les droits de la nouvelle
réforme qui eut beaucoup d’ennemis dès ses commencements. Ils le firent
beaucoup souffrir, mais sa patience triompha des humiliations comme des
calomnies et des persécutions.
Ses vertus et ses
miracles
Dieu savait aussi le
récompenser des efforts généreux qu’il tentait pour procurer sa gloire. Sa foi
fut souvent récompensée par d’éclatants prodiges. Il était persuadé que Dieu le
secourait toujours, dans l’accomplissement de sa charge, et lui donnerait les
forces nécessaires. Un vendredi matin, après avoir présidé l’assemblée des
frères, il quitta Aguilera, et avant midi, dans l’espace d’une heure, il
arrivait à Abrajos qui se trouvait à quatorze lieues de là, et convoquait le
chapitre.
Un autre jour, dans ses
courses apostoliques, il se trouva arrêté par le Duero dont les eaux
avaient grossi et comme il n’y avait pas de barque dans l’endroit, il fit le
signe de la croix, étendit son manteau sur les eaux, et passa ainsi à l’autre
bord.
Un jour qu’il prêchait à
Quintanas, village peu éloigné du couvent, un jeune homme vint le trouver, et
lui demanda très humblement l’habit de son Ordre. Le Saint y consentit, mais
comme il ne devait rentrer à Aguilera que plus tard, il différa de le recevoir.
« Mais, lui dit-il, dès ce moment vous pouvez vous considérer comme membre
de la communauté, soumis à l’obéissance. » Or, pendant son absence le
jeune homme mourut. A son retour le Saint vint réclamer son corps.
« Ce saint jeune
homme est frère de mon Ordre, dit-il.
- Nullement, répliquèrent
les parents : il a bien manifesté le désir d’être des vôtres, mais il n’a
jamais reçu votre habit.
Le Saint connaissant
combien l’intention du jeune homme avait été agréable à Dieu, leur répondit.
- Allez donc, ouvrez le
sépulcre et vous verrez vous-mêmes s’il n’est pas revêtu de cet habit. »
On y courut et à la
grande satisfaction de tous, le jeune homme qu’on avait enveloppé dans un
linceul, se trouva en effet revêtu de l’habit franciscain.
Parmi les vertus de ce
grand serviteur de Dieu, celle qui jeta le plus d’éclat, fut sans contredit sa
charité. Les œuvres merveilleuses qu’il opérait pour le bien du prochain sont
une preuve manifeste de l’incendie d’amour qui consumait son cœur. En quelque
endroit qu’il trouvât un nécessiteux, il l’embrassait, le consolait, et ne le
faisait partir qu’après avoir entièrement secouru sa misère. Si par hasard il
rencontrait en chemin un pauvre malade, il le relevait avec douceur, et
l’aidait à marcher. Mais si les jambes lui refusaient tout service, alors le
Saint le plaçait sur ses épaules et l’emmenait au couvent où il lui prodiguait
les remèdes et les soins, jusqu’à ce qu’il fût complètement rétabli. Pour toute
récompense, il ne demandait à l’indigent que la faveur de lui baiser les pieds.
Il avait aussi une
extrême compassion envers les pauvres lépreux : il les assistait encore
avec plus de soin : il baisait leurs plaies dégoûtantes, et souvent le
ciel récompensa l’ardeur de sa charité en accordant la guérison à plusieurs de
ces malheureux.
En récompense d’une vie
aussi sainte, Dieu se plaisait à favoriser son serviteur du don des miracles.
Une nuit, après le chant
de Matines, il ordonna aux religieux de revêtir les ornements sacrés, et
précédés de la croix et du bénitier, il les conduisit au bord du Duero qui
coulait près de là. Les religieux muets d’étonnement, ne pouvaient s’expliquer
une détermination aussi étrange, mais il y avait à peine quelques instants
qu’ils étaient sur la rive qu’ils virent venir à eux le cadavre d’une femme qui
s’était précipitée dans le fleuve pour défendre sa chasteté. Leur surprise
cessa alors, et fit place à l’admiration. On retira le cadavre et on lui donna
une sépulture honorable, en louant Dieu d’avoir révélé le fait à son serviteur.
Un autre jour la cloche
appela les religieux au réfectoire : c’était l’heure du dîner. Aussitôt
l’économe court avertir le Saint qu’il n’y a plus qu’une seule bouchée de pain
dans le couvent. « Puisque le signal d’aller au réfectoire est donné,
répondit-il, qu’on s’y rende. Dieu pourvoira à nos besoins. On venait de bénir
la table, et les religieux étaient à peine assis, qu’on sonna à la
conciergerie. Le portier y courut, et trouva une mule chargée de pain et de provisions.
Après les avoir apportées au réfectoire, il revint à la porte, mais il n’y
rencontra plus l’animal et malgré toutes les recherches qu’il fit, il ne
parvint jamais à découvrir le chemin par lequel il était venu ni à connaître le
conducteur qui l’avait amené.
Il serait trop long de
raconter tous les prodiges que Dieu opéra par l’intermédiaire de son serviteur.
Sa renommée s’étendit si
loin que les personnes pieuses des pays les plus reculés se recommandaient à
ses prières au milieu des plus grandes affaires et que toujours le succès
répondit à leur confiance. Pleins de vertus et de mérites, le corps macéré par
d’indicibles pénitences, l’âme enrichie des plus admirables dons de
l’Esprit-Saint. Pierre allait bientôt jouir de la récompense due à ses glorieux
travaux. Il laissait du reste la Réforme bien affermie.
Mort de saint Pierre
Au commencement du carême
1456, il tomba gravement malade, et comprit facilement que la maladie était
mortelle. La perte d’un tel père jetait les religieux dans un extrême
abattement : lui seul conservait un visage joyeux. Il les consolait et les
exhortait à toujours persévérer dans la rigueur qu’ils avaient jusqu’alors
pratiquée.
Il avait une invincible
répugnance pour toute espèce de nourriture, de telle sorte qu’il lui était
impossible de prendre aucun aliment. Le médecin désireux de lui offrir quelque
chose qui put lui plaire à son goût, lui demanda un jour s’il mangerait bien
une perdrix. Il répondit que oui ; mais sa réponse contrista tout le
monde, car à cette époque on ne pouvait facilement le satisfaire. Or le médecin
quittait à peine le couvent, qu’une perdrix poursuivit par un milan vint se
réfugier auprès de lui. Il la prit et revint joyeux trouver le Saint. Saint
Pierre reçut le petit animal, et tout en lui faisant de nombreuses caresses, il
arrangea ses plumes, et lui dit : « Cher petit oiseau, Dieu t’a
arraché des griffes cruelles de ton ennemi, sera-ce une raison pour que tu
meures de mes mains ? Non, va, et loue par tes chants ton Créateur et ton
Sauveur. » Et il la lâcha, au grand étonnement de tous ses frères qui
admiraient la douceur de son esprit.
Cependant le mal empirait
toujours et la mort avançait à grands pas. Saint Pierre voulut s’y disposer le
mieux qu’il pût. Il demanda donc à recevoir le viatique. Quand le prêtre eut
apporté dans son humble cellule le Dieu de l’Eucharistie, Pierre se leva sur sa
couche, et d’une voix entrecoupée de sanglots demanda pardon à ses frères des
scandales qu’il leur avait donnés. Ceux-ci pleuraient et protestaient qu’eux
seuls devaient implorer ce pardon. Lorsque le moribond eut reçu la
Sainte-Hostie, les religieux jugèrent que le moment était venu de lui
administrer l’Extrême-Onction. « Non, répondit-il, attendez plutôt
l’évêque de Palencia, c’est lui qui doit me rendre ce dernier office. » On
lui obéit, et peu d’heures après le prélat arrivait et avait le bonheur
d’assister un Saint à sa dernière heure. Quand il eut reçu l’Extrême-Onction,
Pierre fit ranger ses religieux autour de sa pauvre couche et leur ordonna de
commencer les prières pour les agonisants. Quelques instants après il leva les
mains au ciel et expira doucement en disant : Seigneur, je remets mon
esprit entre vos mains. C’était le trente mars : il était âgé de 66 ans.
SOURCE : http://viedessaints.free.fr/vds/pierreRegalado.html
Saint Pierre
Regalado
Saint Pierre
Regalado est né à Valladolid en 1390. Il est le fils de Pierre Regalado et
Marie de la Costanilla, tous les deux natifs de Valladolid. A 14 ans, il est
reçu dans l’Ordre des Franciscains et va vivre à l’ermitage de La Aguilera
fondée en 1404 par le Père Pierre de Villacreces, qui a commencé la reforme de
l’Ordre en Espagne, en essayant de revenir au style de vie simple de Saint
François et de ses premiers frères qui vivaient parmi les gens humbles des
faubourgs des villes et des citées. Pierre Regalado fut un enthousiaste
promoteur de cette façon de vivre. En habitant ce couvent il pt se consacrer à
la prière, partager les besoins et les inquiétudes des gens simples de ces
villages et annoncer la bonne nouvelle de Jésus. E1412 il est ordonné prêtre et
célèbre sa première messe dans l’ancien ermitage (actuellement Chapelle de
la Gloire). En 1415 il est nommé supérieur de ce couvent ainsi que de celui de
l’Abrojo prés de Valladolid. Dieu le récompensa en lui donnant le don de la
prophétie et du miracle. Il meurt le 30 mars 1456, il est béatifié en 1683 par
Innocent XI et sanctifié le 29 Juin 1746 par Benoit XIV. Sa fête est célébrée
le 13 mai jour du transfert de son corps à l’urne de la chambre où on vénère
actuellement ses restes. Il est le patron des toreros pour avoir
apprivoisé un taureau échappé des arènes de Valladolid, aux portes du couvent
de l’Abrojo à Laguna de Duero (Valladolid).
HISTOIRE
Des évènements de grande
importance historique se sont déroulés entre les murs du Sanctuaire. Il a été visité
par les Rois Catholiques, en particulier par la reine Isabel qui disait à son
cortège: “entrez doucement, que vous marchez sur des os de saint”. Le Cardinal
Cisneros, surmontant la résistance de la noblesse de Castille nomme, ici,
héritier de la Couronne au prince Charles, futur Empereur Charles I d’Espagne
et V d’Allemagne. Le même Cisneros, peu de mois avant de mourir à Roa en 1517,
écrivit d’ici à l’ambassadeur en Flandres Diego López de Ayala afin
de terminer les préparatifs du voyage du prince Charles, qui un an plus
tard passera ici sa première Semaine Sainte espagnole. Ensuite tous les
descendants de sa dynastie visiteront ce Santuaire: Philipe II, Marguerite
d’Autriche et Philipe III qui passait de longne période dans la région avec son
favori le Duc de Lerma, Philipe IV qui fut guéri par Pierre Regalado et qui est
intervint personnellement à Rome pour accélérer son procès en canonisation.
Mais c’est surtout la multitude de gens humble de ce terroir du Duero qui a
écrit les plus belles pages de ce Sanctuaire et de son très aimé Saint Pierre
Regalado.
LE SANCTUAIRE
La Chapelle de la
Gloire.- Elle fût édifiée en 1593 à la place du premier ermitage qui est à
l’origine du sanctuaire. Elle a été construite par Juan López de Zúñiga, Duc de
Peñaranda et Vice-roi de Naples sous le règne de Philipe II. Sur la gauche se
trouve la dalle du premier tombeau du Saint, sur la droite une urne d’ébène,
d’écaille et de cristal, au centre un gisant du Saint en albâtre,
couronnement du sépulcre que la reine Isabel demanda à la Comtesse de
Haro, Doña Mencia de Mendoza de faire ériger.
Le reliquaire qui se
trouve dans cette chapelle est un cadeau de Vatican au Duc de Peñaranda et
contient des reliques de Saints du début du christianisme. Sur la sépulture des
ducs on peut lire cette épitaphe: Ici repose son Excellence Juan de
Zúñiga Abellaneda y Bazan, Duc de Peñaranda, propriétaire et Comte de Miranda,
par sa nièce et épouse Son Excellence Dª María de Zuñiga, dont le grand héroe
fut gentilhomme de chambre de sa Majesté.
De son Conseil d’Etat et
du Suprème de la guerre, Vis-roi et grand Capitaine du Royaume de Catalogne et
de Naples, Président des Conseils Suprèmes d’Italie et de Castille. Mort le 4
septembre 1648.
L’Église.- Elle fut
édifiée en 1438 par Saint Pierre Regalado et dédiée à l’Annonciation ;
c’est ici que l’on ensevelit son corps. Incendiée en 1699, elle fût reconstruite
en 1709. Le revêtement actuel lui donne une allure de style renaissance et
d’art toscan. La nef est surmontée par la taille d’un Christ du XVI siècle. De
chaque coté du crucifix, sous la voûte se trouve le symbole marial du
pot avec des lis, thème que se répète sous la coupole, dont les pendentifs sont
décorés par quatre peintures représentant Saint François, Saint Antoine, Saint
Diego et Saint Bonaventure. Sur les murs se trouve un portrait de Père Villacreces
(1360-1422) et quinze toiles ou serges, oeuvres de Frère Diego de Frutos (XVIII
s.) représentant des scènes de la vie de Saint Pierre Regalado et soulignant la
ressemblance de Pierre Regalado et Jésus dans l´Evangile. Voici la séquence
chronologique et thématique :
1. Pierre reçoit l´habit
franciscain (1404)
2. La prière ardente du
Saint fait l´évêque Pierre de Castilla s´exclamer : « C´est vraiment
la maison de Dieu » (Domus Dei) ;
3. Laissez les enfants
venir vers moi ;
4. Les aliments se
transforment en roses
5. Il s s´occupe des
malade et handicapés;
6. Il ramasse le cadavre
d´ une femme noyée pour l´enterrer ;
7. Au milieu des
railleries un enfant loue le saint ;
8. Il apprivoise un
taureau à Valladolid ;
9. Il traverse la
rivière sur sa cape ;
10. En compagnie des Anges
11. Il visite Fr.
Lope e Salinas à Fresneda (Janvier 1456) ;
12. Il reçoit l'Onction
de l´évêque D. Pedro de Castilla et guérit D. Diego Gómez de Sandoval, neveu du
prélat (mars 1456) ;
13. Il secoure un
mendiant dès sa sépulture ;
14. Pauvres et malades
devant le sépulcre du Saint ;
15. La Reine Isabelle
visite son sépulcre. Ces toiles datant du débout du XVIII ème s. font partie
d´une grande production du franciscain
Diego de Frutos, qui se
partage entre ce Sanctuaire et le couvent de St. François à Valladolid,
démoli en 1863, et dont les œuvres ont été emmenées au Musée National de
Sculpture de Valladolid. À l´occasion de la canonisation du Saint en
1746 certaines de ces toiles ont été exposées au Vatican. En 2003-2004 le
gouvernement régional de Castilla et León restaure toute la collection
La Chapelle Baroque (1692).
Elle a étée construite comme chapelle funéraire, est un endroit riche de
symboles. Il s’agit de la sépulture d’un croyant, où la mort a étée
vaincue par la vie. Le dessus de ce sépulcre n’est pas une dalle froide
mais une voûte ovale traversée par la lumière de la lanterne et des
fenêtres latérales inondées de couleurs. Les lunettes peintes sous la
voûte ont été pour Saint Pierre Regalado d’autres sources de
lumière et représentent Marie dans le mystère de son Assomption et plusieurs
Saints Franciscains qui éclairent le chemin de Saint Pierre Regalado. Dans
les fenêtres des symboles se rapportant à Marie comme l’Arche de l’alliance, La
rose mystique, le palmier, la fontaine, la tour de David, le cyprès, le lys…
Les retables baroques de
l’école de Valladolid, (XVIII s.) débordent de vie: Saint Joseph et Saint
Antoine avec l’Enfant dans ses bras, la vie qui commencent, les colonnes
remplies de grappes généreuses, les pilastres décorés avec des volutes en
mouvements ascendant et qui s’ouvrent en forme de palmier, et surmontant le
tout. Dans le retable principal l’ensemble de Saint Pierre Regalado témoin de
l’expérience de Marie, la première croyante. Les anges dans une espèce de danse
accompagnent Pierre cheminant avec un bâton, pendant qu’un ange sur sa
droite lui porte le chapeau qui le protégeant du soleil et du
vent. Le désir d’aller au devant de ceux qui ont besoin de lui, lui donne
des ailes. L’artiste a respecté deux objectifs: nous laisser un magnifique
retable et nous permettre de voir l’urne qui garde les restes sacrés du Saint
et qui se trouvent dans la chambre attenante.
Les cadres qui pendent
sur les murs sont assez confus, ils représentent Saint Pierre Regalado priant,
le passage du Duero sur la cape, les viandes transformées en roses, Ils sont de
la fin du XVII siècle ou début du XVIII siècle.
La
chambre (1692). La décoration de ses murs est remarquable. Trois
toiles de l’école de Velázquez racontent trois scènes différentes:
La reine Isabel, la
conquête de Granada terminée, en laissant là son mari, revient en
Castille.
Elle vénère le corps du
Saint enterré ici depuis 36 ans. La reine émue par l’état du corps du Saint
souhaite garder une relique et veut donner au cadavre une sépulture plus digne.
La Comtesse de
Haro se chargera de sa réalisation.
Guérison de l’Infant
Philipe IV par la relique du Saint, lorsque le cortège royal passe par Aranda
de Duero.
Depuis sa mort le Saint
continue d’aider ses amis les pauvres.
La coupole de la
Chambre est un hymne à l’Immaculée.
Le sépulcre. Les restes
du Saint sont conservés dans une urne d’albâtre au centre de la chambre. Elle
fut construite en 1910 avec les restes originaux du sépulcre que la Reine
Isabel demanda à la Comtesse de Haro en 1492 réalisé à Burgos par l’atelier des
Colonia et que les troupes de Napoleon détruisirent en occupant le couvent en
1808. Les panneaux de l’urne représentent:
1º Epitaphe en latin, en
lettre gothique, indiquant que Saint Pierre Regalado a participé à la
résurrection du Seigneur à qu’il a servi avec ces mots: Repose ses chairs
parés *brillent ses os en repos * Il servi toujours le Christ * Abandonna le
monde dés l’enfance * Méprisa les honneurs de ce monde * Pierre, Vicaire de
Domus Dei et de Scala Coeli * Mourut ici, sous la règle de la pauvreté de Saint
François * Sans chercher aucun honneur mondain, seulement la grâce du Christ *
La Comtesse de Haro embellit son sépulcre * En remerciement, il prit
éternellement pour elle * Il mit fin au travail de la chair le deuxième jour de
la Résurrection du Seigneur, en l’an 1456.
2ª La prière de Saint
Pierre Regalado et ses frères sauvent une femme dans le Duero
3ª Saint Pierre Regalado
avec Saint Louis de Toulouse et Saint Antoine de Padoue
4º Saint Pierre Regalado
reçoit la Sainte Onction.
L’urne est couronnée par
cinq anges, quatre avec le blason de Ordre Franciscaine, des Ducs de Peñaranda
et le la ville de Valladolid, berceau du Saint et le cinquième lève les yeux
fermés comme symbole de la foi qui contemple la victoire de la vie sur la mort.
SOURCE : http://www.magacor.com/sanpedroregalado/frances.htm
Saint Peter Regalatus
Also
known as
Peter de Regalado
Peter Regalado
Peter Regalati
Peter Regulatus
Memorial
30 March
13 May on
some calendars
Profile
Born to a wealth, pious,
noble family. His father died when
Peter was very young. Tried to join the Franciscans when
he was only ten years old. Educated in
a Franciscan convent in Valladolid, Spain from
age 13. Disciple of Peter de Villacreces in 1404. Franciscan priest.
Superior of the convent at
Aguilera in 1415.
Superior of the convent at
Tribulos in 1422.
A noted reformer, primarily by setting a good and pious example. Observed nine
personal Lenten periods
a year. Had the gifts of bi-location, prophecy and miracle working.
Born
1390 at Valladolid, Spain
Died
30 March 1456 at
Aguilera, Spain of
natural causes
when exhumed in 1782 his
body was found incorrupt
Beatified
11 March 1684 by Blessed Pope Innocent
XI
Canonized
29 June 1746 by Pope Benedict
XIV
Patronage
Valladolid, Spain
Representation
Franciscan with flames bursting
from his heart
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
Encyclopedia
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
other
sites in english
Catholic
Online
Cradio
Franciscan
Media
uCatholic
Wikipedia
images
Wikimedia Commons
video
YouTube PlayList
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
fonti
in italiano
Dicastero dell Cause dei Santi
Santi e Beati
Wikipedia
MLA
Citation
“Saint Peter
Regalatus“. CatholicSaints.Info. 14 March 2024. Web. 18 February 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-peter-regalatus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-peter-regalatus/
St. Peter Regalado
St. Peter Regaldo lived
at a very busy time. The Great Western Schism (1378-1417) was settled at the
Council of Constance (1414-1418). France and England were fighting the Hundred
Years’ War, and in 1453 the Byzantine Empire was completely wiped out by the
loss of Constantinople to the Turks. At Peter’s death the age of printing had
just begun in Germany, and Columbus’s arrival in the New World was less than 40
years away.
Peter came from a wealthy
and pious family in Valladolid, Spain. At the age of 13, he was allowed to
enter the Conventual Franciscans. Shortly after his ordination, he was made
superior of the friary in Aguilar. He became part of a group of friars who
wanted to lead a life of greater poverty and penance. In 1442 he was appointed
head of all the Spanish Franciscans in his reform group.
Peter led the friars by
his example. A special love of the poor and the sick characterized Peter.
Miraculous stories are told about his charity to the poor. For example, the
bread never seemed to run out as long as Peter had hungry people to feed.
Throughout most of his life, Peter went hungry; he lived only on bread and
water.
Immediately after his
death on March 31, 1456, his grave became a place of pilgrimage. Peter was
canonized in 1746.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/peter-regalado/
St. Peter de Regalado
(REGALATUS)
A Friar
Minor and reformer,
born at Valladolid,
1390; died at Aguilera, 30 March, 1456. His parents were
of noble birth and conspicuous for their wealth and virtue.
Having lost his father in
his early youth, he was piously educated by
his mother. At the age of ten years Peter begged to be admitted into the
Seraphic Order, which favour was granted him three years afterwards in
the convent of
his native town. In 1404 he became one of the first disciples of Peter de
Villacreces, who in 1397 had introduced into Spain the
reform of the Observance of which he became one of the most zealous propagators.
In the newly-founded convent at
Aguilera Peter found the life of solitude, prayer,
and eminent poverty, which had always been the greatest object of his desire.
In 1415 he became superior of the convent at
Aguilera and, on the death of Peter de Villacreces (1422), also of that at
Tribulos or del Abroyo. He observed nine Lents, fasting on
bread and water, and was endowed with the gift of miracles and prophecy and
of every virtue.
When his body was exhumed thirty-six years after his death, at the instance
of Isabella
the Catholic, it was found incorrupt and placed in a more precious tomb.
He was beatified by Innocent
XI, 11 March, 1684, and canonized by Benedict
XIV, 29 June, 1746. His feast is
celebrated 13 May, the day of the translation of his body. In art he is
represented with flames bursting from his heart.
Sources
CLARY, Lives of the
Saints and Blessed of the Three Orders of St. Francis, II (Taunton, 1886),
150-9; DAZA, Excelencias de lao ciudad de Valladolid, con la vida y
milagros de s. fray Pedro Regalado etc. (Valladolid, 1627), Lat. tr.
in Act. SS., III, March, 850-64; Relatio pro
canonizatione, ibid., 864-70; WADDING, Ann. Min., XII, 2-9,
445-74; BERGUIN, St. Pierre Régalat, prêtre de l'ordre des Frères Mineurs
de l'Observance, restaurateur de la discipline régulière en
Espagne (Périgueux, 1898).
Heckmann, Ferdinand. "St. Peter de Regalado." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton
Company,1911. 30 Mar. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/11766b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to
the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11766b.htm
Saint Peter Regalado
(St Pierre Regalat, San
Pedro Regalado)
Feast Day – March 30
The life of this great
servant of God appeared to be merely the unfolding and an ever stronger
exemplification of the virtues which he received in holy baptism. Born in 1390
of wealthy and devout parents at Valladolid in Spain, he lost his father at an
early age; but he himself became the comfort of his pious mother, who with joy
and gratitude to God recognized in her little son distinct signs of future
holiness.
One could notice nothing
childish in him. He loved places of retirement, where he would sit for hours in
deepest devotion. Not only did the saintly child meditate upon the sufferings
of Christ, but he wished also to have a share in them by inflicting pain on his
tender body.
When he was ten years
old, he importuned his mother to permit him to consecrate himself entirely to
God in the Franciscan Order. The prudent woman first tried his vocation for a
long time; but after three years, when she could no longer doubt that the call
came from God, she gave her consent despite his youthful age; and
thirteen-year-old Peter was also granted admittance into the convent, a thing
frequently done in those days. Although he was a child, he practiced all the
austerities and virtues of a perfect religious.
Just at that time there
was being introduced into Spain a stricter observance of the rule, and peter
attached himself to it with lively zeal. From Valladolid he traveled with his
teacher and superior, Father Peter of Villagarcia, to the quiet little convent
of Aguilar in the diocese of Osma, where he prepared himself for the priesthood
by earnest study and still more earnest prayer. He had been a priest but a
short time when his teacher, who had set out on a journey to establish new
convents of this reform movement, believed that he could find no one in Augilar
better fitted for the superiorship than his pupil, Peter Regalado. In this
position he proved himself so efficient that, after the death of Father Peter
of Villagarcia in the year 1442, he was appointed head of all the convents of
the movement in Spain. Whatever he, as superior, taught the brethren, they saw
him observe most perfectly in his own life. Perhaps to enable him to better
supervise the convents, Peter had the ability to bilocate, as he was often
known to be at two different convents at exactly the same time taking care of
important matters.
Saint Peter Regalado kept
almost continuous silence; the greater part of the night he devoted to prayer;
Holy Mass he celebrated with such devotion that often he was not able to
refrain from tears. He scourged his body sometimes even until he bled; his bed
was the bare floor or a little straw; nine times a year he kept a forty-day
fast, mostly on bread and water. Religious poverty he observed most rigorously,
for which reason he had to suffer much opposition and even persecution. He
accepted that, however, in patience and meekness out of love for God.
His love of neighbor was
so great that he often brought the poor and the sick with him into the convent
and cared for them with great love. God rewarded his faithful service with most
extraordinary graces. At prayer he was so filled with seraphic ardor that he
was seen raised above the ground, with flames radiating from his body. On
occasion there occurred a prodigy such as was once observed in the life of St
Francis: the flames rose above the roof of the convent through not damaging it.
The bishop of Osma, who one saw this prodigy himself, cried out:
“Truly, that is the abode
of God.”
It seemed that the body
of the holy man possessed the agility and ease which our glorified bodies will
one day have, because he crossed over rivers as though they were solid ground;
and often he was found at the same hour at convents far distant from one another,
transacting business pertaining to his office.
God almighty announced
the praises of His servant through the mouths of babes. On one occasion, Peter
said to a babe in the arms of his mother: “May the Lord bless you, my dear
child! Oh, what a beautiful and brilliant soul you have!” At this the babe
turned to him and said to the amazement of its mother: “But still more
beautiful is your soul, which God has adorned with so many graces.”
Soon, however, the great
mass of the people was to praise him.
Saint Peter Regalado died
in the sixty-sixth year of his life, on March 31, 1456, and immediately the
veneration of the people began. His grave was glorified by innumerable
miracles.
In 1492, the Catholic
Queen Isabella requested to have several fingers taken from the saint as
relics. This was done, and the amputation of the fingers caused blood to flow
from the wounds for some time, as if the saint were still alive. This took
place 36 years after the death of the saint.
Pope Innocent XI
beatified him, and Pope Benedict XIV solemnly enrolled Saint Peter Regalado
among the saints.
from: The Franciscan
Book Of Saints, ed. by Marion Habig, OFM
SOURCE : http://www.roman-catholic-saints.com/saint-peter-regalado.html
Peter Regalatus, OFM (RM)
(also known as Peter Regalado)
Born in Valladolid,
Spain, 1390; died March 30, 1456; canonized by Benedict XIV in 1746; another
feast day was March 30. The nobly born, 13-year-old Peter entered the
Franciscan order in his hometown, after convincing his widowed mother that all
would be well. He later migrated to Aguilar del Campo in New Castile, which had
been established by Father Peter Villacretios. There today's saint began his
efforts at reforming this and several other friaries--primarily through his own
example of austerity, penance, and prayer. The feast of the translation of his
relics is today (Benedictines, Husenbeth).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0513.shtml
May 13
St. Peter Regalati,
Confessor
THIS saint was descended
of a noble family, and having lost his father in his infancy, in the thirteenth
year of his age, he extorted with great difficulty his mother’s consent to
enter himself in the Franciscan friars at Valladolid, of which city he was a
native. By his extraordinary fervour he was distinguished among his brethren.
When F. Peter Villacretios, who had established a rigorous reformation of his
Order of Aquileria, in the diocess of Osma, founded a second retired convent
more like a prison than a house, at Tribulos on the Deuro, near Aquileria, our
saint, at his earnest request, was admitted one of this colony. By the
austerity of his penance, his assiduity in contemplation, and the sublime gift
of prayer with which he was endowed, he seems to have equalled the most eminent
saints of his Order. The sufferings of our divine Redeemer were the principal
entertainment of his soul, and he lived in a constant union with God. Upon the
death of F. Villacretios he succeeded him in the government of his reformed
congregation, and died at Aquileria on the 30th of March, in the sixty-sixth
year of his age, of our Lord 1456. He was canonized by Benedict XIV. in 1746,
and his name is placed in the Roman Martyrology on the 13th of May, the day of
the translation of his relics. On his extraordinary raptures, miracles, and
heroic virtues, see the process and bull of his canonization, p. 73. 121. and
544. Also the relations made in the tribunal of the Rota, published by Benedict
XIV. de Canoniz. l. 2. Append. 7. t. 2. p. 629. ad. p. 672. and his life
compiled by F. Daza, a Spanish Franciscan, published by Henschenius on the 30th
of March, t. 3. Mart. p. 853.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume V: May. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/132.html
San Pietro Regalado da
Valladolid Francescano
30
marzo
Valladolid, Spagna, 1390
– Auguile, Spagna, 30 marzo 1456
Francescano e discepolo
di Pietro da Villacreces, patrocinò anche dopo la morte di lui, nel 1422, la
regola dell’osservanza in Spagna. Fu canonizzato da Papa Benedetto XIV nel
1746.
Martirologio Romano: Ad
Aguilera nella Castiglia in Spagna, san Pietro Regalado da Valladolid,
sacerdote dell’Ordine dei Minori, che fu insigne per umiltà e rigore di
penitenza e costruì due celle, in cui dodici frati soltanto potessero vivere
nella solitudine.
Pedro Regalado nacque nel
1390 a Valladolid in Spagna da una nobile famiglia di stirpe ebraica. Ben
presto rimase orfano di padre ed all’età di tredici anni la madre gli concesse
di entrare nel monastero francescano della sua città natale. Non aveva altra
ambizione che il condurre una vita di preghiera e penitenza, considerando le
visite della madre null’altro che un’inutile distrazione. Pedro fu conquistato
dagli ideali di Pietro da Villacreces, impegnato a ristabilire nella penisola
iberica l’osservanza originaria della Regola francescana, e dal 1404 lo seguì
nell’eremitaggio di Auguille, ove trovò la solitudine, la povertà ed il clima
di preghiera tanto agognati. Si unì a loro anche il giovane Lope de Salinas y
Salazar, che insieme a Pietro si impegnò nella fondazione di nuovi eremitaggi
onde evitare di superare la soglia di venticinque monaci in ciascun sito, come
consigliato dal loro stesso maestro.
Lope fu poi chiamato a ricoprire la carica di vicario a Juan de Santa Ana, in
Castiglia, con giurisdizione sui conventi di Burgos, e fondò prima della sua
morte altri sedici eremitaggi. Nel 1414 Pietro da Villacreces dovette partire
per partecipare al concilio di Costanza, ove ottenette l’approvazione della
riforma da lui intrapresa, e lasciò il Regalado a capo di Auguille. Entrambi
poi nel 1422 presero parte al capitolo provinciale, ma qui Pietro da
Villacreces morì e Pietro Regalado fu incaricato definivamente della guida di
Auguile. Nel 1426 si recò a Burgos onde raccomandare al vecchio amico Lope di
non abbandonare l’opera riformatrice intrapresa del loro comune maestro.
Proprio nella via traccata da quest’ultimo, infatti, Pedro Regalado aveva
trovato soddisfatto il suo desiderio di santità: egli non fu infatti né un
fondatore né un riformatore, bensì un semplice asceta e contemplativo. Visse in
condizioni di penitenza e di povertà estrema, ma divennero proverbiali la sua
cura per i fratelli bisognosi ed il suo amore per i malati. Con il dono delle
lacrime si manifestava la sua indole affettuosa e similmente esternava anche il
suo amore bruciante per Dio. Parecchi miracoli compì sulle rive del Duero e con
ironia si dice che la sua opera non consistette in molto di più.
Nel 1427 presso Medina del Campo Pedro Regalado presenziò alla Concordia, una
riunione dei seguaci di Villacreces ove si stabilì di rimanere uniti ai frati
conventuali. Dal 1442 divenne vicario dei villacreciani e dunque terzo
successore del fondatore. Regna incertezza sull’attribuzione dei vari documenti
prodotti durante la riforma villacreciana e solamente la prefazione del
“Memoriale religionis”, quindici righe in tutto, pare essere stata redatta con
certezza dal Regalado. Sentendo infine avvicinarsi la morte, decise di partire
per Burgos nel 1456 per chiedere invano a Lope di accetare il vicariatodei
villacreciani. Spirò ad Auguile il 30 marzo 1456.
Non tardarono a verificarsi numerosi miracoli sulla sua tomba e trentasei anni
dopo, quando fu riesumato per traslarne le spoglie in chiesa, il suo corpo fu
ritrovato incorrotto. Papa Benedetto XIV nel 1746 canonizzò Pedro Regalado
da Valladolid iscrivendolo nell’albo dei santi. L’iconografia italiana e
spagnola ritrae solitamente il santo nell’ato di distribuire il pane ai poveri
richiamando il loro sguardo sul crocifisso.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90393