lundi 6 janvier 2014

ORIGÈNE, prêtre et témoin

Origene autore. Manoscritto di Schäftlarn (ca. 1160), In numeros homilia XXVII., München, Bayerische Staatsbibliothek, clm 17092, fol. 130v.

Origen, christian church father and philosopher, as author in the manuscript from Schäftlarn (ca. 1160) of In numeros homilia XXVII., München, Bayerische Staatsbibliothek, clm 17092, fol. 130v, cf. Elisabeth Klemm: Die romanischen Handschriften der Bayerischen Staatsbibliothek, part 2. Die Bistümer Freising und Augsburg, verschiedene deutsche Provenienzen. Textband. Reichert, Wiesbaden: 1988, Nr. 111, p. 90.

Source: http://www.origenes.de/



BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 25 avril 2007

Origène, sa vie, son œuvre

Chers frères et sœurs,

Dans nos méditations sur les grandes personnalités de l'Eglise antique, nous faisons aujourd'hui connaissance de l'une des plus importantes. Origène d'Alexandrie est réellement l'une des personnalités les plus déterminantes pour tout le développement de la pensée chrétienne. Il recueille l'héritage de Clément d'Alexandrie, sur lequel nous avons médité mercredi dernier, et le relance vers l'avenir de manière tellement innovatrice, qu'il imprime un tournant irréversible  au  développement de la pensée chrétienne. Ce fut un véritable "maître", et c'est ainsi que ses élèves se souvenaient de lui avec nostalgie et émotion:  non seulement un théologien brillant, mais un témoin exemplaire de la doctrine qu'il transmettait:  "Il enseigna", écrit Eusèbe de Césarée, son biographe enthousiaste, "que la conduite doit correspondre exactement à la parole, et ce fut surtout pour cela que, aidé par la grâce de Dieu, il poussa un grand nombre de personnes à l'imiter" (Hist. Eccl. 6, 3, 7).

Toute sa vie fut parcourue par une aspiration incessante au martyre. Il avait dix-sept ans lorsque, en la dixième année du règne de l'empereur Septime Sévère, la persécution contre les chrétiens fut lancée à Alexandrie. Clément, son Maître, abandonna la ville, et le père d'Origène, Léonide, fut jeté en prison. Son fils désirait ardemment le martyre, mais il ne put réaliser ce désir. Il écrivit alors à son père, l'exhortant à ne pas abandonner le témoignage suprême de la foi. Et lorsque Léonide fut décapité, le petit Origène sentit qu'il devait accueillir l'exemple de sa vie. Quarante ans plus tard, alors qu'il prêchait à Césarée, il fit cette confession:  "A rien ne me sert d'avoir eu un père martyr, si je n'observe pas une bonne conduite et ne fais pas honneur à la noblesse de ma famille, c'est-à-dire au martyre de mon père et au témoignage qui l'a rendu illustre dans le Christ" (Hom. Ez. 4, 8). Dans une homélie successive - lorsque grâce à l'extrême tolérance de l'empereur Philippe l'Arabe, l'éventualité d'un témoignage sanglant semblait s'être évanouie - Origène s'exclama:  "Si Dieu m'accordait d'être lavé dans mon sang, recevant ainsi le second baptême après avoir accepté la mort pour le Christ, je m'éloignerais certainement de ce monde... Mais ceux qui méritent ces choses sont bienheureux" (Hom. Iud. 7, 12). Ces expressions révèlent toute la nostalgie d'Origène pour le baptême du sang. Et finalement, cette aspiration irrépressible fut, tout au moins en partie, exaucée. En 250, au cours de la persécution de Dèce, Origène fut arrêté et cruellement torturé. Affaibli par les souffrances endurées, il mourut quelques années plus tard. Il n'avait pas encore soixante-dix ans.

Nous avons mentionné ce "tournant irréversible" qu'Origène imprima à l'histoire de la théologie et de la pensée chrétienne. Mais en quoi consiste ce "tournant", cette nouveauté si riche de conséquences? Il correspond substantiellement à la fondation de la théologie dans l'explication des Ecritures. Faire de la théologie était pour lui essentiellement expliquer, comprendre l'Ecriture; ou nous pourrions également dire que sa théologie est la parfaite symbiose entre théologie et exégèse. En vérité, la marque caractéristique de la doctrine d'Origène semble précisément résider dans l'invitation incessante à passer de la lettre à l'esprit des Ecritures, pour progresser dans la connaissance de Dieu. Et ce que l'on appelle l'"allégorisme", a écrit Urs von Balthasar, coïncide précisément "avec le développement du dogme chrétien effectué par l'enseignement des docteurs de l'Eglise", qui - d'une façon ou d'une autre - ont accueilli la "leçon" d'Origène. Ainsi, la tradition et le magistère, fondement et garantie de la recherche théologique, parviennent à se configurer comme une "Ecriture en acte" (cf. Origène:  le monde, le Christ et l'Eglise, tr. it., Milan 1972, p. 43). Nous pouvons donc affirmer que le noyau central de l'immense œuvre littéraire d'Origène consiste dans sa "triple lecture" de la Bible. Mais avant d'illustrer cette "lecture", il convient de jeter un regard d'ensemble sur la production littéraire de l'Alexandrin. Saint Jérôme, dans son Epistola 33, dresse la liste des titres de 320 livres et de 310 homélies d'Origène. Malheureusement, la majeure partie de cette œuvre a été perdue, mais le peu qu'il en reste fait de lui l'auteur le plus fécond des trois premiers siècles chrétiens. Son domaine d'intérêt s'étend de l'exégèse au dogme, à la philosophie, à l'apologétique, à l'ascétique et à la mystique. C'est une vision fondamentale et globale de la vie chrétienne.

La source inspiratrice de cette œuvre est, comme nous l'avons dit, la "triple lecture" de l'Ecriture développée par Origène au cours de sa vie. Par cette expression, nous entendons faire allusion aux trois modalités les plus importantes - qui ne se suivent pas l'une l'autre, mais en réalité le plus souvent se superposent - avec lesquelles Origène s'est consacré à l'étude des Ecritures. Il lut tout d'abord la Bible avec l'intention d'en certifier le mieux possible le texte et d'en offrir l'édition la plus fiable. Cela, par exemple, est le premier pas:  connaître réellement ce qui est écrit et connaître ce que cette Ecriture voulait intentionnellement et initialement dire. Il a mené une étude importante dans ce but et il a rédigé une édition de la Bible avec six colonnes parallèles, de gauche à droite, avec le texte hébreu en caractères hébreux - il a également eu des contacts avec les rabbins pour bien comprendre le texte original de la Bible -, puis le texte hébreu translittéré en caractères grecs, et puis quatre traductions différentes en langue grecque, qui lui permettaient de comparer les différentes possibilités de traduction. D'où le titre d'Esapla (six colonnes) attribué à cette immense synopse. C'est le premier point:  connaître exactement ce qui est écrit, le texte comme tel. En deuxième lieu, Origène lut systématiquement la Bible en l'accompagnant de ses célèbres Commentaires. Ils reproduisent fidèlement  les  explications  que  le maître offrait pendant ses leçons à l'école, à Alexandrie comme à Césarée. Origène procède presque verset par verset, de manière minutieuse, ample et approfondie, avec des notes à caractère philologique et doctrinal. Il travaille avec une grande exactitude, pour bien comprendre ce que voulaient dire les auteurs saints.

Enfin, même avant son ordination sacerdotale, Origène se consacra intensément à la prédication de la Bible, s'adaptant à un public très divers. Dans tous les cas, dans ses Homélies également, c'est le maître que l'on retrouve, qui se consacre entièrement à l'interprétation systématique de l'épisode étudié, progressivement divisé selon les versets successifs. Dans les Homélies aussi, Origène saisit toutes les occasions pour rappeler les diverses dimensions du sens de l'Ecriture Sainte, qui aident ou expriment un chemin dans la croissance de la foi:  il y a le sens "littéral", mais celui-ci cache des profondeurs qui n'apparaissent pas dans un premier temps; la deuxième dimension est le sens "moral":  que devons-nous faire en vivant la parole; et enfin le sens "spirituel", c'est-à-dire l'unité de l'Ecriture, qui dans tout son développement parle du Christ. C'est l'Esprit Saint qui nous fait comprendre le contenu christologique et ainsi l'unité de l'Ecriture dans sa diversité. Il serait intéressant de montrer cela. J'ai un peu tenté, dans mon Livre "Jésus de Nazareth", de mettre en évidence dans la situation d'aujourd'hui ces multiples dimensions de la parole, de l'Ecriture Sainte, qui avant tout, doit être respectée, précisément au sens historique. Mais ce sens nous transcende vers le Christ, dans la lumière de l'Esprit Saint, et nous montre la voie, comment vivre. On en trouve, par exemple, la mention dans la neuvième Homélie sur les Nombres, où Origène compare l'Ecriture aux noix:  "Ainsi est la doctrine de la Loi et des Prophètes à l'école du Christ", affirme l'auteur de l'homélie; "amère est la lettre, qui est comme l'écorce; en deuxième lieu, tu parviendras à la coquille, qui est la doctrine morale; en troisième lieu, tu trouveras le sens des mystères, dont se nourrissent les âmes des saints dans la vie présente et future" (Hom. Nom. 9, 7).

C'est en particulier par cette voie qu'Origène parvient à promouvoir de manière efficace la "lecture chrétienne" de l'Ancien Testament, en réfutant de manière brillante le défi des hérétiques - surtout gnostiques et marcionites - qui opposaient les deux Testaments entre eux, jusqu'à rejeter l'Ancien. A ce propos, dans la même Homélie sur les Nombres, l'Alexandrin affirme:  "Je n'appelle pas la Loi un "Ancien Testament", si je la comprends dans l'Esprit. La Loi ne devient un "Ancien Testament" que pour ceux qui veulent la comprendre charnellement", c'est-à-dire en s'arrêtant à la lettre du texte. Mais "pour nous, qui la comprenons et l'appliquons dans l'Esprit et dans le sens de l'Evangile, la Loi est toujours nouvelle, et les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non pas en raison de la date temporelle, mais de la nouveauté du sens... En revanche, pour le pécheur et pour ceux qui ne respectent pas le pacte de la charité, les Evangiles eux aussi vieillissent" (Hom. Nom. 9, 4).

Je vous invite - et je conclus ainsi - à accueillir dans votre cœur l'enseignement de ce grand maître de la foi. Il nous rappelle avec un profond enthousiasme que, dans la lecture priante de l'Ecriture et dans l'engagement cohérent de la vie, l'Eglise se renouvelle et rajeunit toujours. La Parole de Dieu, qui ne vieillit jamais et ne s'épuise jamais, est le moyen privilégié pour y parvenir. C'est en effet la Parole de Dieu qui, par l'œuvre de l'Esprit Saint, nous guide toujours à nouveau à la vérité tout entière (cf. Benoît XVI, Aux participants au Congrès international pour le XL anniversaire de la Constitution dogmatique "Dei Verbum", in:  Insegnamenti, vol. I, 2005, pp. 552-553) et prions le Seigneur pour qu'il nous donne aujourd'hui des penseurs, des théologiens, des exégètes qui trouvent cette dimension multiple, cette actualité permanente de l'Ecriture Sainte, sa nouveauté pour notre époque. Prions afin que le Seigneur nous aide à lire de façon orante l'Ecriture Sainte, à nous nourrir réellement du vrai Pain de la vie, de sa Parole.

***
J'accueille avec plaisir les pèlerins de langue française, en particulier l'Ecole de formation et d'évangélisation de Paray-le-Monial et tous les jeunes présents. A l'exemple d'Origène, que la lecture priante de la Parole de Dieu nourrisse votre foi et qu'elle éclaire vos choix  de  chaque  jour! Bon séjour à Rome.

Appel du Pape pour la sécurité routière

A l'initiative des Nations unies, cette semaine est consacrée à la sécurité routière. J'adresse une parole d'encouragement aux Institutions publiques qui oeuvrent afin de maintenir la sécurité sur les grandes voies de circulation et de préserver la vie humaine à travers des instruments adaptés; ainsi qu'à ceux qui se consacrent à la recherche de nouvelles technologies et stratégies afin de réduire les trop nombreux accidents sur les routes du monde entier. Et tandis que j'invite à prier pour les victimes, pour les blessés et pour leurs familles, je souhaite qu'une prise de conscience des responsabilités envers le prochain conduise les automobilistes, en particulier les jeunes, à la prudence et à un plus grand respect du code de la route.

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BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 2 mai 2007

Origène, sa pensée


Chers frères et soeurs,

La catéchèse de mercredi dernier était consacrée à la grande figure d'Origène, docteur alexandrin des II et III siècles. Dans cette catéchèse, nous avons pris en considération la vie et l'œuvre littéraire du grand maître d'Alexandrie, en trouvant dans la "triple lecture" de la Bible, qu'il a effectuée, le centre vital de toute son œuvre. J'ai laissé de côté - pour les reprendre aujourd'hui - deux aspects de la doctrine d'Origène, que je considère parmi les plus importants et les plus actuels:  j'entends parler de ses enseignements sur la prière et sur l'Eglise.

En vérité, Origène - auteur d'un important et toujours actuel traité Sur la prière - mêle constamment sa production exégétique et théologique à des expériences et des suggestions relatives à la prière. Malgré toute la richesse théologique de pensée, cela n'est jamais une approche purement académique; elle est toujours fondée sur l'expérience de la prière, du contact avec Dieu. Selon lui, en effet, la compréhension des Ecritures demande, plus encore que l'étude, l'intimité avec le Christ et la prière. Il est convaincu que la voie privilégiée pour connaître Dieu est l'amour, et qu'il n'y a pas d'authentique scientia Christi sans tomber amoureux de Lui. Dans la Lettre à Grégoire, Origène recommande:  "Consacre-toi à la lectio des divines Ecritures; applique-toi à cela avec persévérance. Engage-toi dans la lectio avec l'intention de croire et de plaire à Dieu. Si durant la lectio, tu te trouves devant une porte close, frappe et le gardien t'ouvrira, lui dont Jésus a dit:  "Le gardien la lui ouvrira". En t'appliquant ainsi à la lectio divina, cherche avec loyauté et une confiance inébranlable en Dieu le sens des Ecritures divines, qui est largement contenu dans celles-ci. Tu ne dois cependant pas te contenter de frapper et de chercher:  pour comprendre les choses de Dieu, tu as absolument besoin de  l'oratio. Précisément  pour  nous exhorter à celle-ci, le Sauveur nous a non seulement dit:  "Cherchez et vous trouverez" et "Frappez et on vous ouvrira", mais il a ajouté:  "Demandez et vous recevrez"" (Ep. Gr. 4). Le "rôle primordial" joué par Origène dans l'histoire de la lectio divina saute immédiatement aux yeux. L'Evêque Ambroise de Milan - qui apprendra à lire les Ecritures à partir des œuvres d'Origène - l'introduit ensuite en Occident, pour la remettre à Augustin et à la tradition monastique successive.

Comme nous l'avons déjà dit, le plus haut niveau de la connaissance de Dieu, selon Origène, naît de l'amour. Il en est de même parmi les hommes:  on ne connaît l'autre réellement en profondeur que s'il y a l'amour, si les cœurs s'ouvrent. Pour démontrer cela, il se fonde sur une signification parfois donnée au verbe connaître en hébreu, lorsque celui-ci est utilisé pour exprimer l'acte d'amour humain:  "L'homme connut Eve, sa femme; elle conçut" (Gn 4, 1). Il est ainsi suggéré que l'union dans l'amour procure la connaissance la plus authentique. De même que l'homme et la femme sont "deux dans une seule chair", ainsi, Dieu et le croyant deviennent "deux dans un seul esprit". De cette façon, la prière de l'Alexandrin atteint les niveaux les plus élevés de la mystique, comme l'attestent ses Homélies sur le Cantique des Cantiques, et notamment un passage de la première Homélie, dans laquelle Origène confesse:  "Souvent - Dieu m'en est témoin - j'ai senti que l'époux s'approchait de moi au degré le plus élevé; après, il s'en allait à l'improviste, et je ne pus trouver ce que je cherchais. Le désir de sa venue me prend à nouveau, et parfois celui-ci revient, et une fois qu'il m'est apparu, lorsque je le tiens entre les mains, voilà qu'il m'échappe encore, et une fois qu'il s'est évanoui, je me mets encore à le chercher..." (Hom. Cant. 1, 7).

Il me revient à l'esprit ce que mon vénéré Prédécesseur écrivait, en témoin authentique, dans Novo millennio ineunte, où il montrait aux fidèles "comment la prière peut progresser, comme un véritable dialogue d'amour, au point de rendre la personne humaine  totalement  possédée  par  le Bien-Aimé divin, vibrant au contact de l'Esprit, filialement abandonnée dans le cœur du Père... Il s'agit - poursuivait Jean-Paul II - d'un chemin totalement soutenu par la grâce, qui requiert toutefois un fort engagement spirituel et qui connaît aussi de douloureuses purifications, mais qui conduit, sous diverses formes possibles, à la joie indicible vécue par les mystiques comme "union sponsale"" (n. 33).

Nous arrivons, enfin, à un enseignement d'Origène sur l'Eglise, et précisément - à l'intérieur de celle-ci - sur le  sacerdoce commun des fidèles. En effet, comme l'Alexandrin affirme dans sa neuvième Homélie sur le Lévitique, "ce discours nous concerne tous" (Hom. Lev. 9, 1). Dans la même Homélie Origène - en faisant référence à l'interdiction faite à Aaron, après la mort de ses deux fils, d'entrer dans le Sancta sanctorum "à n'importe quel moment" (Lv 16, 2) - admoneste ainsi les fidèles:  "Cela démontre que si quelqu'un entre à n'importe quelle heure dans le sanctuaire, sans la préparation due, ne portant pas les vêtements pontificaux, sans avoir préparé les offrandes prescrites et s'être rendu propice à Dieu, il mourra... Ce discours nous concerne tous. Il ordonne, en effet, que nous sachions comment nous présenter à l'autel de Dieu. Ou ne sais-tu pas que le sacerdoce t'a été conféré à toi aussi, c'est-à-dire à toute l'Eglise de Dieu et au peuple des croyants? Ecoute comment Pierre parle des fidèles:  "Race élue", dit-il, "royale, sacerdotale, nation sainte, peuple que Dieu s'est acquis". Tu possèdes donc le sacerdoce car tu es une "race royale", et tu dois donc offrir à Dieu le sacrifice... Mais pour que tu puisses l'offrir dignement, tu as besoin de vêtements purs et différents des vêtements communs aux autres hommes, et le feu divin t'est nécessaire" (ibid.).

Ainsi, d'un côté, les "flancs ceints" et les "vêtements sacerdotaux", c'est-à-dire la pureté et l'honnêteté de vie, de l'autre, la "lumière toujours allumée", c'est-à-dire la foi et la science des Ecritures, se présentent comme les conditions indispensables pour l'exercice du sacerdoce universel qui exige pureté et honnêteté de vie, foi et science des Ecritures. A plus forte raison, ces conditions sont indispensables, bien évidemment, pour l'exercice du sacerdoce ministériel. Ces conditions - une conduite de vie intègre, mais surtout l'accueil et l'étude de la Parole - établissent une véritable "hiérarchie de la sainteté" dans le sacerdoce commun des chrétiens. Au sommet de ce chemin de perfection, Origène place le martyre. Toujours dans la neuvième Homélie sur le Lévitique, il fait allusion au "feu pour l'holocauste", c'est-à-dire à la foi et à la science des Ecritures, qui ne doit jamais s'éteindre sur l'autel de celui qui exerce le sacerdoce. Puis, il ajoute:  "Mais chacun de nous a en soi" non seulement le feu, mais "aussi l'holocauste, et de son holocauste il allume l'autel, afin qu'il brûle toujours. Quant à moi, si je renonce à tout ce que je possède prenant ma croix et suivant le Christ, j'offre mon holocauste sur l'autel de Dieu; et si je remets mon corps pour qu'il brûle, en ayant la charité, et que j'obtiens la gloire du martyre, j'offre mon holocauste sur l'autel de Dieu" (Hom. Lév. 9, 9).

Ce chemin éternel de perfection "nous concerne tous", à condition que "le regard de notre coeur" soit tourné vers la contemplation de la Sagesse et de la Vérité, qui est Jésus Christ. En prêchant sur le discours de Jésus de Nazareth - lorsque "tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui" (Lc 4, 16-30) -, Origène semble s'adresser précisément à nous:  "Aujourd'hui aussi, si vous le voulez, dans cette assemblée, vos yeux peuvent fixer le Sauveur. En effet, lorsque tu tourneras le regard le plus profond de ton cœur vers la contemplation de la Sagesse, de la Vérité et du Fils unique de Dieu, alors tes yeux verront Dieu. Heureuse assemblée, celle dont l'Ecriture atteste que les yeux de tous étaient fixés sur lui! Combien je désirerais que cette assemblée reçoive un tel témoignage, que les yeux de tous, des non baptisés et des fidèles, des femmes, des hommes et des enfants, non pas les yeux du corps, mais les yeux de l'âme, regardent Jésus!... La lumière de ton visage est imprimée sur nous, ô Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen!" (Hom. Lc. 32, 6).

* * *

Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française, particulièrement les jeunes. Que votre séjour à Rome vous aide à entrer dans une découverte toujours plus joyeuse du visage du Seigneur ressuscité et à vous laisser guider par sa lumière. Avec ma Bénédiction apostolique !

Le Pape Benoît XVI confie son voyage au Brésil à notre prière

Mon voyage pastoral au Brésil pour inaugurer la V Conférence générale de l'Episcopat latino-américain et des Caraïbes est désormais proche. Demandons au Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, de bénir cette rencontre ecclésiale de fruits abondants, afin que tous les chrétiens se sentent de vrais disciples du Christ, envoyés par Lui pour évangéliser leurs frères à travers la parole divine et le témoignage de leur propre vie.

© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana 

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070502_fr.html

Origène d'Alexandrie : l'Architecte de la Pensée Chrétienne

Publié le 18/2/24

Guillaume de Menthière

Qui sont réellement les Pères de l'Église, ces défenseurs ardents de la foi chrétienne dont l'influence perdure encore aujourd'hui ? Dans cette série, explorons avec le père Guillaume de Menthière les figures emblématiques des premiers temps du christianisme, de Saint Ignace à Saint Grégoire le Grand, en passant par Saint Origène. La pitoyable polémique posthume qui entoura son œuvre ne doit pas le masquer : Origène est une étape déterminante dans le développement de la pensée chrétienne. C’est dans ses ouvrages qu’ont puisé presque tous ses successeurs, disait le pape Léon XIII. Un maître, tout simplement.

Voici le premier des Pères issu de famille chrétienne. Origène, né en Egypte en 185, a été nourri dès le berceau au lait des saintes Écritures.  Son père, très pieux, saint Léonide, subit le martyre en 202. Origène conservera toujours l’empreinte si édifiante de son père. Ses écrits laissent paraître une particulière tendresse pour ce Seigneur tant aimé dès l’enfance qu’il appelle volontiers : « Mon Jésus ».

Resté seul avec sa mère et six frères plus jeunes l’adolescent devint grammairien pour subvenir au besoin de la famille. L’évêque d’Alexandrie confie la catéchèse à ce tout jeune professeur, âgé d’à peine 18 ans mais déjà si brillant. Dès lors le catéchète passe ses nuits à l’étude des Saintes Écritures. Il mène une vie très austère arc-bouté à un travail titanesque.

De 215 à 230 Origène est didascale (maître) à Alexandrie et fonde une école savante d’étude profane. Il fait preuve d’un esprit véritablement encyclopédique. De sorte qu’il se taille une solide réputation même chez les païens. Mais pour Origène toute science doit servir à l’étude de l’Écriture Sainte. Il apprend l’Hébreu et se livre à un énorme travail de compilation des versions disparates de la Bible. Il met toutes les ressources de son érudition au service de l’intelligence du texte sacré. Pour commenter par exemple la parabole du Christ sur la perle de grand prix, il mène une vaste enquête sur la capture des perles précieuses en Inde et en Bretagne !

La renommée intellectuelle d’Origène commence à susciter la jalousie au sein même de l’Église d’Alexandrie. Quel est ce simple laïc qui se permet d’en remontrer aux clercs en matière de science sacrée ? Origène trouve refuge et protection à Césarée de Palestine où il est ordonné prêtre et demeurera désormais. De partout on vient consulter celui qui est considéré comme l’homme le plus savant et l’oracle théologique de tout l’Orient.

Lorsqu’en 249 Dèce devient empereur, les persécutions reprennent avec violence. Origène, déjà usé par l’âge et le labeur, est emprisonné et subit supplices et tortures. Il meurt peu après, peut-être à Tyr vers 253. Trois de ses disciples, Pamphile, Eusèbe et Grégoire, ont laissé d’Origène des portraits bouleversants. Leur maître fut non seulement un érudit hors pair et un orateur prestigieux, mais surtout un homme de douceur et de bonté, doué d’une foi sincère courageusement confessée jusqu’au bout.

On lui attribue plusieurs milliers d’ouvrages. La plupart sont perdus, d’autre ne sont conservés que dans des traductions latines incertaines. Mais reste le plus précieux, le trésor dont Origène a fait hériter l’Église : l’apprentissage d’une lecture savoureuse des Écritures.

L’Écriture est la joie et la consolation d’Origène, elle est son bien de famille : « Je reviendrai, écrit-il, aux immenses plaines des Écritures divines ; j’y chercherai l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu ». Il publia les gigantesques Hexaples, le texte de la Bible en six colonnes, en versions hébraïques et grecques, afin d’établir un texte fiable. A qui sait lire, chaque aspérité du texte révèle le Christ surgissant comme le bien-aimé du Cantique pour rejoindre l’âme bien-aimée du lecteur biblique : “Le voici venir, bondissant sur les montagnes, jaillissant sur les collines”

Le maître comparaît l’Écriture a une amande : Il faut d’abord se casser les dents sur l’écorce de la lettre avant de parvenir au fruit délicieux de l’esprit.

Quelle tristesse se serait d’en rester au « lait avare et aux maigres mamelles du sens littéral » (Claudel) ! Que nous apporte de savoir les agissements incestueux de Juda, ou les batailles des philistins ? Dieu n’a certainement pas consigné ces faits dans les saintes Écritures sans une intention secrète. Ce dessein voilé, seule la méthode allégorique permet de le révéler. Cette méthode consiste à interpréter spirituellement, des paroles qui sont « esprit et vie »(Jn 6,63).

Les docteurs du Moyen âge s’inspireront d’Origène pour formuler la si précieuse méthode « des quatre sens de l’Écriture » : le sens littéral enseigne les événements, l'allégorie ce qu'il faut croire, le sens moral ce qu'il faut faire, l'anagogie vers quoi il faut tendre.

N’allez pas croire pour autant qu’Origène soit un technicien compliqué des Écritures. L’intelligence de la Bible n’est point ouverte à l’habileté de l’esprit mais à la pureté du cœur. Seul l’Agneau de Juda est digne d’ouvrir le livre scellé aux sages et aux savants. Origène ne cesse de répéter : « Ce qui est le plus nécessaire pour comprendre, c’est la prière. » Ainsi pour l’évangile de saint Jean dont « nul ne peut saisir le sens si, comme Jean, il ne s'est renversé  sur la poitrine de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie pour mère. »

Hélas ! L’œuvre immense d’Origène fut vite pillée et déformée. Ses plus chauds partisans mirent en système des opinions éparses qu’il avait imprudemment émises. Celles-ci furent condamnées au VIème siècle par l’Église sous le nom d’origénisme et cela entacha gravement la mémoire d’Origène. Suspecté d’hérésie, il ne fut jamais canonisé.

Pourtant ce qui fait l’hérétique, c’est l’obstination. Or, si le maître alexandrin avança des idées douteuses, comme la préexistence des âmes ou le salut final des démons,  il ne fut jamais un obstiné. A la lecture de ses ouvrages on est même frappé par son humilité. Il appelle filialement l’Église sa  Mère  et  fait cette touchante déclaration : « Je voudrais être un fils de l’Église, je voudrais porter le nom du Christ  qui est en bénédiction sur notre terre. C’est là mon désir : que mon esprit comme mes œuvres me donnent le droit d’être appelé chrétien. »

Pour aller plus loin, découvrez également 10 autres articles sur les pères de l’Église :

Qu'est-ce qu'un Père de L'Église ?

Saint Ignace d’Antioche : ce qu’il a apporté à l’Église

Saint Justin face à l’Empire : le courage de la Vérité

Tertullien : Entre génie et hérésie, le Père controversé de la théologie latine

Saint Irénée : gardien de la tradition apostolique et héraut de l’orthodoxie

Saint Hilaire de Poitiers : le Rhône de l'Éloquence au service de la Trinité

La véritable histoire de Saint Jérôme

Saint Ambroise : le saint qui parlait aux rois

Saint Jean Chrysostome : prédicateur ardent et Père de la Doctrine sociale

Saint Grégoire le Grand : architecte du Moyen Âge chrétien

Vous pouvez aussi suivre un cours d’Initiation à la Foi de l’Église pour aller à la rencontre des témoins de la foi !

SOURCE : https://www.collegedesbernardins.fr/magazine/article/origene-pionnier-de-lexegese-et-architecte-de-la-pensee-chretienne

Origène et l’intelligence des Écritures

Origène est l’un des plus grands génies de l’Antiquité. Il naît en 185 à Alexandrie, d’une famille chrétienne où il reçoit une profonde éducation à la piété et une formation intellectuelle poussée. Alors qu’il n’a que 17 ans, son père est martyrisé. Pour nourrir sa nombreuse fratrie, il donne des cours avec un réel talent. Sa connaissance de la philosophie grecque lui permet de dispenser un enseignement pour des païens qu’il conduit ainsi à la conversion. Professeur, puis directeur d’écoles catéchétiques, « consultant international », il a le souci de mettre les sciences humaines au service des sciences sacrées. Son influence est décisive, en Orient comme en Occident, dans la formation de la pensée théologique qu’il structure  en un système logique et cohérent. « Il n'y a dans l'Église aucun homme qui soit resté invisiblement aussi omniprésent qu'Origène »[1]. Il est le fondateur de la science biblique. Il composa notamment une édition critique monumentale de l’Ancien Testament en mettant diverses de ses traductions en parallèle (les Hexaples ou Bible sextuple). La majeure partie de ses écrits, hélas, ne nous est pas parvenue. Entre autres, comme il prêchait presque tous les jours, nous gardons quelques-unes de ses Homélies et œuvres d’exégèse. Pendant la persécution de Dèce, il fut jeté au cachot et endura « chaînes, tortures en son corps, tortures par le fer (…), les pieds mis aux ceps jusqu’au quatrième trou »[2]. Il supporta vaillamment tout ce que ses ennemis lui infligèrent ; mais sa santé en fut ruinée. Épuisé, il mourut peu après.

Paroles de Dieu en paroles humaines

Dieu est l’auteur principal de la Bible, les hagiographes les auteurs instrumentaux. Elle est divine et humaine. Elle nous communique la Parole de Dieu dans un langage humain, « pour que notre intelligence comprenne et contemple, pour que notre volonté se fortifie et que l’action s’accomplisse » Quand le Christ passe, n° 89. Nombreux sont les écrivains qui ont travaillé à la rédaction du « Livre ». Ils s’étalonnent sur environ quinze siècles et constituent une galerie de personnages de caractères et de milieux variés. Néanmoins, une unité mystérieuse, surhumaine les rassemble : tous ont œuvré sous la motion de l’Esprit Saint. De sorte que par les histoires qu’ils consignent se fait jour une histoire : l’Histoire de l’Amour de Dieu pour les hommes, dont le centre est l’Incarnation du Christ. Une bonne intelligence des Écritures demande de s’en imprégner.

Dans cette optique, Origène conseille l’un de ses anciens élèves sur la façon d’ « entrer » dans la Bible : « Veille à lire les Écritures (…) Frappe à ces portes closes, et elles te seront ouvertes par le portier dont Jésus a dit : Pour lui, le portier ouvrira[3]. Applique-toi à la lectio divina [4], cherche en Dieu avec une confiance et une loyauté fermes le sens des lettres divines qui s’y cache. Ne te contente pas de frapper et de chercher, car le plus nécessaire à l’intelligence des choses de Dieu est la prière »[5]. Une lecture en profondeur du texte est indispensable pour y découvrir ce que son Esprit caché veut nous révéler : le sens des événements narrés dans l’optique du Salut que le Christ est venu nous apporter. L’Écriture est une. Dieu en est l’Auteur. Dans le Christ, toute chose a son accomplissement total [6]. Mais – prévient l’Alexandrin, – nous courons le risque « que les livres divins ne soient voilés pour nous et même scellés, à cause de la négligence et de la dureté de nos cœurs (…) Il ne nous suffit pas d'apporter du zèle à l'étude des lettres sacrées ; encore nous faut-il supplier le Seigneur pour que vienne l'Agneau de la tribu de Juda qui, prenant ce livre scellé, daignera l'ouvrir. Car c'est Lui qui ouvrant les Écritures enflamme le cœur des disciples, en sorte qu'ils disent : Notre cœur n'était-il pas ardent, alors qu'il nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24, 32) [7].

L’interprète divin de la Bible      

Le Christ détient la clé des Écritures car il est au cœur du dessein de Dieu : « Tu lis ? L’Époux te parle », résumait saint Augustin. La Bible n’est pas seulement un ensemble d’écrits où des hommes expriment leur expérience religieuse. C’est une communication de Dieu à travers ces divers écrivains. C’est une lettre d’amour qu’il nous adresse. Il faut donc la recevoir avec reconnaissance, comme un message personnel qui doit éclairer notre foi et notre vie. « Alors vous découvrirez que les pensées de Dieu ne sont pas les pensées des hommes ; vous serez amenés à contempler le vrai Dieu et à regarder les événements avec ses yeux »[8] .

Mais chacun, consciemment ou non, tend à donner au texte un sens en fonction de son point de vue. En outre, comme « Dieu parle à l’homme à la manière des hommes », il faut découvrir l’intention poursuivie par l’auteur sacré ; et, pour ce faire, « tenir compte des conditions de son temps, de sa culture, des genres littéraires en usage à son époque, des manières courantes de sentir, de parler et de raconter en ce temps-là »[9]. C’est pourquoi l’Église précise quelle est la manière authentique d’interpréter l’Écriture. A cet effet, elle distingue :

- le sens littéral : sens directement signifié par le texte ;

- le sens moral : que devons-nous faire en vivant la parole ?

- mais comme Dieu a voulu intervenir lui-même de façon directe dans l’histoire humaine, le texte n’est pas seul à parler [10]; les réalités et les événements dont il parle, parlent aussi : c’est le sens spirituel.

Origène illustre cette distinction dans une métaphore savoureuse, en comparant les Écritures à des noix : « amère est la lettre, qui est comme l’écorce ; en deuxième lieu, tu parviendras à la coquille, qui est la doctrine morale ; en troisième lieu, tu trouveras le sens des mystères, dont se nourrissent les âmes des saints dans la vie présente et future »[11]. Cette comparaison nous amène à faire deux constats quant à la méthode de l’Alexandrin :

a) en déchiffrant l’Écriture, il cherche à révéler « le sens du mystère », en l’interprétant dans un sens mystique ou allégorique [12] : c’est l’un des aspects du sens spirituel. Origène  l’affectionne. Il permet de comprendre au fond les événements en reconnaissant leur signification dans le Christ et pour l’Église : « ainsi, la traversée de la mer Rouge est un signe de la victoire du Christ et, par-delà, du baptême »[13].

Autre exemple : il commente un passage de l’Exode où, pour étancher la soif des Hébreux qui traversent le désert, Moïse frappe un rocher, et en fait jaillir l’eau restauratrice : « Moïse montre le rocher qui est le Christ (…) Il fallait qu’il fût frappé. S’il n’avait pas été frappé, si le sang et l’eau n’avaient pas jailli de son côté, nous endurerions, tous encore, la soif de la Parole de Dieu »[14]. Cette interprétation s’enracine dans la théologie paulinienne : le Christ est le nouveau Moïse ; Il réalise ce que le Moïse historique préfigurait. Mais elle signifie aussi que, dans un texte biblique, le sens littéral recèle des profondeurs qui n’apparaissent pas au premier abord. Il faut le creuser pour passer de la lettre à l’esprit, de l’histoire au mystère chrétien. Car la Parole n’est pas un verbe mort, emprisonné dans le passé. C’est une parole actuelle, vivante qui embrasse les siècles. Il faut chercher sa présence sous le vêtement qui la recouvre, et faire respirer le Verbe dans la phrase qui l’habille.

b) Malheureusement, Origène manie l’allégorie à l’excès, au point de disqualifier le sens littéral. Or, « tous les sens de l’Écriture trouvent leur appui dans le sens littéral »[15]. Il fait de l’Écriture une lecture à deux niveaux, jusque dans les moindres détails[16]. Il risque ainsi d’introduire dans l’exégèse un subjectivisme arbitraire. Sans doute convient-il d’être attentif au mystère signifié dans l'histoire…, mais sans négliger pour autant la figure utilisée par l’auteur sacré, ni renoncer aux démarches que demande la connaissance exacte de cette historicité.

Par ailleurs, Origène s’est vu reprocher des erreurs dans ses écrits de jeunesse : hiérarchie au sein de la Trinité, préexistence de l’âme humaine, Salut universel à la fin des temps… Aussi n’est-il pas un « Père de l’Église » à proprement parler : c’est « un maître spirituel. Il fut de son temps et son système philosophique n'est pas sans faille ni erreur mais son âme ardente fut celle d'un fils de l'Église et, il faut le dire, celle d'un saint. La passion du Christ, Parole Vivante du Père, anime toutes les pages d'Origène. Celui qu'il nous invite à chercher sans relâche, il l'a lui-même cherché avec un amour ardent »[17].

Sait-on qu’il est le premier à désigner la Vierge du nom de Theotokos(Mère de Dieu), et à enseigner sa maternité universelle ? « Nul ne peut comprendre l’Évangile s’il n’a reposé sur la poitrine de Jésus, et n’a reçu de lui Marie pour sa Mère »[18].

[1] Urs von Balthasar.

[2] Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. 6, 39, 5.

[3] Mt 7, 7 ; Jn 10, 3. [3]

[4] C’est probablement ici que cette expression apparaît pour la première fois dans le panorama de l’Église. La « lecture méditée » amène à écouter la parole de Dieu. Elle est le moment où un passage des Livres Saints devient prière, se transforme en vie et devient message de Salut. En effet, dans le silence du dialogue, elle met l’esprit du lecteur, son intelligence et son cœur, en contact avec Dieu.

[5] Lettre à Grégoire le Thaumaturge, 4.

[6] Saint Paul, Col 1, 19.

[7] Hom. Exode, 12,4 et Lettre à Grégoire, 3.

[8] Benoît XVI,  22.II.06.

[9] CEC 110.

[10] « Les actions et les paroles sont si étroitement liées entre elles que les œuvres accomplies par Dieu dans l’histoire du salut rendent évidentes, et corroborent la doctrine et l’ensemble des choses signifiées par les paroles, et que les paroles proclament les œuvres et font découvrir le mystère qui s’y trouve contenu » Conc. Vatican II, Const. dogm. Dei Verbum, n° 2.

[11] Homélie sur les Nombres 9, 7.

[12] Vient du grec allos, autre, et agoreuein, dire : l'allégorie, en énonçant une chose, en dit aussi une autre. C’est une transposition symbolique.

[13] CEC 117, 1.

[14] Hom : Ex 17, 6.

[15] Saint Thomas d’Aquin, S.Th. I, 1, 10, ad 1 ; CEC 116.

[16] Par exemple, dans le passage de Gn 6, 14-15 concernant l’Arche de Noé – figure de l’Église -, sa longueur de 300 coudées signifierait la totalité de la création spirituelle, sa largeur de 50 coudées la rédemption et la rémission des péchés…, la diversité des pièces à l’intérieur les différents degrés de perfection.

[17] Sœur Gabriel Peters, Origène.

[18] In Ioh I, 6.

SOURCE : http://fr.opusdei.ca/art.php?p=55756

Origène : La Prière

Origène (mort vers 254) est surtout connu comme le premier véritable exégète. Il a aussi écrit un commentaire du « Notre Père », dont des extraits du préambule sont présentés ici. Le contenu se passe grandement d’explications et si l’on a le sentiment d’avoir lu des textes semblables c’est que cet écrit a été souvent inspiré d’autres auteurs écrivant sur le même sujet.

Soulignons seulement que le souvenir de Dieu, le sentiment de Sa présence, peuvent être des formes archaïques de ce que l’on a appelé plus tard « la prière de Jésus ». Le « grand prêtre » est ici le Sauveur. Sans que l’on puisse parler de Yoga chrétien il faut noter l’importance donnée aux attitudes corporelles. Enfin Origène laisse planer une confusion, sans doute volontaire, entre la prière privée et la prière liturgique : pour lui il n’y a pas de différence notable entre les deux.

Michel Feuillebois

LE TEXTE

Je pense que celui qui prie comme il faut et selon ses moyens retire de multiples avantages de la prière.

Et d’abord, il est de la plus grande utilité de disposer son esprit à la prière ; par cette préparation le fidèle se met en présence de Dieu ; il se dispose à lui parler, comme à quelqu'un qui le voit et qui est présent. S'il est vrai que certaines images, certains souvenirs du passé demeurent présents à notre esprit au point de troubler nos raisonnements, à plus forte raison faut-il reconnaître les effets, bienfaisants de la pensée du Dieu présent, quand le fidèle prend conscience de ce regard qui pénètre le plus secret du cœur ; et que l'âme cherche à plaire à ce Témoin, qui scrute tout esprit, qui sonde les reins et les cœurs.

Admettons même que celui qui dispose ainsi son âme à la prière n'en tire pas d'autre avantage, il ne faudrait pas sous-estimer le bénéfice spirituel de cet effort. S'il en prend l'habitude, combien il évite de péchés, combien il progresse dans la vertu, ceux-là le savent d'expérience, qui se vouent avec persévérance à la prière. Si déjà la mémoire et la pensée d'un homme illustre et sage suffisent à susciter l'émulation en nous et à freiner notre penchant au mal, combien plus le souvenir, dans la prière, de Dieu, le Père de l'univers, soutient-il ceux qui se rendent compte qu’Il est présent, qu'ils Lui parlent, que Dieu les voit et les entend.

Transformation spirituelle de celui qui prie

Celui qui prie de la sorte reçoit tant de grâces, qu'il devient plus capable de s'unir à l'Esprit qui remplit tout l'univers (Sagesse, 1, 7) et qui habite terre et ciel selon la parole du prophète : Est-ce que je ne remplis pas, moi, les cieux et la terre ? dit le Seigneur (Jérémie, 23, 24).

S’associer à la prière du Christ

En outre, par la purification dont il a été question, il participera à la prière du Verbe de Dieu, qui se tient même parmi ceux qui l'ignorent, et n'est absent à la prière de personne ; il prie le Père en union avec lé fidèle dont il est le médiateur. Le Fils de Dieu est en effet le grand prêtre de nos offrandes, et notre avocat auprès du Père il prie pour ceux qui prient, il plaide pour ceux qui plaident. Mais il refuse cette assistance fraternelle à ceux qui ne prient point par lui avec assiduité ; il ne considère pas comme sienne la cause de ceux qui négligent son précepte : // faut toujours prier sans jamais se décourager (Luc, 18, 1).

Il est écrit en effet : //  leur dit encore une parabole pour montrer qu'il faut prier sans cesse ni découragement : II y avait dans une ville un juge, etc…(cf. Luc, 18, 1-8). Et un peu plus haut : // leur dit encore : Si l'un de vous a un ami qui aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis m'arrive de voyage et je n'ai rien à lui offrir (Luc, 11, 6 et 7).Et un peu plus bas : Je vous le dis : même s'il ne se lève pas pour les lui donner en qualité d'ami, il se lèvera du moins à cause de son importunité, et lui donnera ce dont il a besoin (Luc, 11, 8).

Qui donc croit à la parole infaillible de Jésus sans être enflammé pour une prière instante par ces mots : 

Demandez et l'on vous donnera. Quiconque demande, reçoit (Matthieu, 7, 8). Notre Père qui est bon nous donne, à nous qui avons reçu l'esprit d'adoption, le pain vivant que nous lui demandons et non point la pierre que le Tentateur offre en nourriture à Jésus et à ses disciples. Il est écrit encore : Le Père donne ce qui est bon, faisant tomber la pluie, en faveur de ceux qui le prient. (Matthieu, 7, 11).

Le Christ, les anges et les saints prient avec nous

Le grand prêtre n'est pas seul à s'unir aux fidèles prient vraiment, il y a encore les anges dont l’Écriture affirme qu'ils se réjouissent au ciel pour un seul pécheur qui se repent plus que pour quatre-vingt-dix-neuf qui n'ont pas besoin de repentir (Luc, 15, 7).

De même les âmes des saints qui se sont endormis... La principale de toutes les vertus, selon la parole divine, est la charité l'égard du prochain : il faut admettre que les saints qui sont déjà morts l’exercent plus que jamais à l'égard de ceux qui luttent en cette vie, bien plus que ne peuvent le faire ceux qui, ; tout en demeurant soumis, à la faiblesse humaine, viennent au secours de plus faibles. Car un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? tous les membres partagent sa joie (1° Corinthiens, 1-2, 26). Cela est réalisé par ceux qui aiment leurs frères.

Mais on peut appliquer aussi à l'amour qui s’exerce au-delà de la vie présente, le mot de l’Apôtre : Le souci de toutes les églises ! Qui est faible, que je ne sois faible, qui vient à tomber, qu’un feu ne me dévore (2° Corinthiens, 1,1, 28 et 29). Le Christ lui-même ne déclare-t-il pas qu'|l est malade en chacun des saints qui sont malades, qu’'il est en prison, qu'il est nu, qu'il est sans gîte, qu'il a faim, qu'il a soif ? Qui ignore, de ceux qui ont lu l'Évangile, que le Christ faisait siennes toutes les souffrances de ses croyants ?

Comment prier sans cesse

Comme les œuvres de la vertu et l'accomplissement des préceptes font partie de la prière, il prie sans cesse, celui qui unit la prière aux œuvres nécessaires et les œuvres à la prière. Ainsi seulement nous pouvons considérer comme réalisable le précepte de prier sans cesse. Il consiste à envisager toute la vie du saint comme une seule grande prière, dont ce que nous avons coutume de nommer prière n'est qu'une partie. Celle-ci doit se faire trois fois par jour, comme il ressort de l'exemple de Daniel, qui priait trois fois par jour, quand le grandi danger le menaçait (Daniel, 6, 15).

Ce que nous devons demander

Méditons à présent la parole : Demandez les grandes choses et les petites vous seront données de surcroît ; demandez les biens du ciel et ceux de la terre vous seront accordés en sus [« Agraphon » : parole du Sauveur non retenue par les quatre Évangiles]. Toutes les images et toutes les figures comparées à la réalité des biens véritables et spirituels sont faibles et terre à terre. Or le Verbe de Dieu qui nous exhorte à imiter la prière des saints, afin que nous demandions dans sa réalité ce qu'ils obtenaient en figure, nous rappelle que les biens célestes et d'importance sont signifiés par des valeurs terrestres et modestes. Comme s'il disait : vous voulez être spirituels ?

Demandez dans vos prières les biens du ciel et de conséquence, et les ayant reçus, vous hériterez du royaume des cieux : devenus grands, vous jouirez de biens plus grands. Pour ce qui est des biens de la terre et quotidiens, dont vous avez besoin pour vos nécessités corporelles, le Père vous les donne par surcroît, dans la mesure du nécessaire.

Dispositions dans la prière

Il me semble que celui qui se dispose à prier, doit se recueillir et se préparer quelque peu, pour être plus prompt, plus attentif l’ensemble de sa prière ; il doit de même chasser toutes les anxiétés et tous les troubles de sa pensée, et s'efforcer de se souvenir de la grandeur du Dieu qu'il approche ; songer qu'il est impie de se présenter à lui, sans attention, sans effort, avec une sorte de sans-gêne ; rejeter enfin toutes les pensées étrangères.

En venant à la prière, il faut présenter pour ainsi dire l'âme avant les mains ; élever l'esprit vers Dieu avant les yeux ; dégager l'esprit de la terre, avant de se lever pour l'offrir au Seigneur de l'univers ; enfin déposer tout ressentiment des offenses qu'on croit avoir reçues, si on désire que Dieu oublie le mal commis contre lui-même, contre nos proches, ou contre la droite raison.

Comme les attitudes du corps sont innombrables, celle où nous étendons les mains et où nous levons les yeux au ciel doit être sûrement préférée à toutes les autres, pour exprimer dans le corps l'image des dispositions de l'âme pendant la prière. Nous disons qu'il faut agir de la sorte quand il n'y a pas d'obstacles. Mais les circonstances peuvent amener parfois à prier assis, par exemple quand on a mal aux pieds ; ou même couché, à cause de la fièvre. Pour la même raison, si, par exemple,, nous sommes en bateau ou que nos affaires ne nous permettent pas de nous retirer pour nous acquitter du devoir de notre prière, on peut prier sans prendre aucune attitude extérieure.

Pour la prière à genoux, elle est nécessaire lorsque quelqu'un s'accuse devant Dieu de ses propres péchés, en le suppliant de le guérir et de l'absoudre. Elle est le symbole de ce prosternement et de cette soumission dont parle Paul, lorsqu'il écrit : C'est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, de qui vient toute paternité dans le ciel et sur la terre (Éphésiens, 4, 14.et 15). C'est là l'agenouillement spirituel ainsi appelé parce que toute créature adore Dieu au nom de Jésus, et se soumet humblement à lui ; l'Apôtre semble y faire allusion, quand il dit : Qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre, et dans tes enfers (Philippiens, 2, 10).

Lieu de la prière

Au sujet du lieu, il faut savoir que tout lieu est propice à la prière pour celui qui prie bien. Cependant on peut, pour s'acquitter de ses prières avec plus de tranquillité et moins de distraction, choisir dans sa maison un endroit déterminé, si la chose est possible, l'endroit consacré, pour ainsi dire, et y prier...

Il y a une grâce particulière et une utilité dans le lieu de prière, je veux dire le lieu de l'assemblée des fidèles. Il est sûr que les puissances angéliques prennent part à l'assemblée des fidèles, et que la vertu de notre Seigneur et Sauveur y est présente, ainsi que les esprits des saints, à ce que je crois, ceux des morts qui nous ont précédés et évidemment aussi ceux des saints qui sont encore en vie, bien qu'il ne soit pas facile de dire comment.

A. Hamman "Prières des premiers chrétiens". Fayard, 1952, pages 397-408

SOURCE : http://www.crypte.fr/patrologie/origenepriere.html

Origène (Adamantius). Adversus Celsum libri VIII. Manuscrit Grec 945, XVe siècle


Origen

Profile

A celebrated ecclesiastical writer. When his father Leonides was martyred, Origen, then a youth, had to support his family by teaching. He succeeded Saint Clement of Alexandria as head of the catechetical school of Alexandria, which under him became a nursery of confessors and martyrs. About the year 215 he visited Palestine, where he was invited to preach, though still a layman. Later, while journeying to Greece, he was ordained at Caesarea; Demetrius, Bishop of Alexandria, was displeased at this and Origen, forced to quit the catechetical school in 231, settled at Caesarea in Palestine and resumed his teaching. During the Maximinian persecution he visited Cappadocia, and on his return completed his scriptural commentaries. In the persecutions of Decius he was imprisoned and tortured and died some years later, probably from the effect of his sufferings.

Origen was an extremely fertile writer, but many of his works have perished, while others exist only in translations. His commentaries on Matthew, John, the Canticle of Canticles, and the Epistle to the Romans are in part extant. He popularized the homily, being called its father, more than 20 of his discourses being preserved in Greek and 118 in Latin; in addition we have his brilliant polemic Contra Celsum and De principiis, dealing with the Trinity, creation, free-will, and scriptural inspiration and interpretation. His masterpiece was the Hexapla, an edition of the Old Testament, with the Hebrew and Greek texts in parallel columns, which except for some fragments of the Psalms (discovered in 1896 and 1900) has perished. It was translated into Syriac and fortunately large portions of this Syro-Hexaplar text are extant. In this, the most colossal critical production of antiquity, estimated to have filled at least 6000 pages, he attempted to show the relationship of the Septuagint to the Hebrew text and the Greek versions of Aquila, Symmachus, and Theodotion. Origen exerted a very great influence during his lifetime and after death, not only in the East but; among the Latins, but certain doctrines referred to under the name of Origenism, rightly or wrongly attributed to him, gave rise later to several sharp controversies. He laid down the proper doctrine regarding the Church and the rule of Faith; being human he may have made mistakes but, with his essentially Catholic disposition of mind, he does not merit to be ranked among the promoters of heresy. He has been accused of admitting only an allegorical interpretation of Scripture too freely, of Subordinationism, of teaching the eternity of creation, a necessary connection between created spirits and matters, and the final universality of redemption. It must be remembered, however, that he was the first to wrestle with many of the intricate problems involved therein, before theological language had acquired precision; that many of his assertions were based on hypotheses, which he at other times rejects or leaves open to discussion. The opinion of most modern scholars is that it is not proved that he incurred the anathema of the Church at the Fifth General Council in 553.

Born

185 in AlexandriaEgypt

Died

253 in Tyre, Phoenicia of natural causes

Additional Information

Catholic World: The Christian Schools of Alexandria

Catholic World: Origen at Caesarea

Lives of Illustrious Men, by Saint Jerome

New Catholic Dictionary

Pope Benedict XVI: Life and Work

Pope Benedict XVI: The Thought

video

YouTube PlayList

fonti in italiano

Wikipedia

MLA Citation

“Origen“. People of the Faith. CatholicSaints.Info. 3 January 2020. Web. 30 November 2024. <https://catholicsaints.info/origen/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/origen/

BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

St Peter's Square

Wednesday, 25 April 2007

Origen of Alexandria: life and work (1)


Dear Brothers and Sisters,

In our meditations on the great figures of the early Church, today we become acquainted with one of the most remarkable. Origen of Alexandria truly was a figure crucial to the whole development of Christian thought. He gathered up the legacy of Clement of Alexandria, on whom we meditated last Wednesday, and launched it for the future in a way so innovative that he impressed an irreversible turning point on the development of Christian thought.

He was a true "maestro", and so it was that his pupils remembered him with nostalgia and emotion: he was not only a brilliant theologian but also an exemplary witness of the doctrine he passed on. Eusebius of Caesarea, his enthusiastic biographer, said "his manner of life was as his doctrine, and his doctrine as his life. Therefore, by the divine power working with him he aroused a great many to his own zeal" (cf. Church History, 6, 3, 7).

His whole life was pervaded by a ceaseless longing for martyrdom. He was 17 years old when, in the 10th year of the reign of Emperor Septimius Severus, the persecution against Christians was unleashed in Alexandria. Clement, his teacher, fled the city, and Origen's father, Leonides, was thrown into prison. His son longed ardently for martyrdom but was unable to realize his desire. So he wrote to his father, urging him not to shrink from the supreme witness of faith. And when Leonides was beheaded, the young Origen felt bound to welcome the example of his father's life.

Forty years later, while preaching in Caesarea, he confessed: "It is of no use to me to have a martyr father if I do not behave well and honour the nobility of my ancestors, that is, the martyrdom of my father and the witness that made him illustrious in Christ" (Hom. Ez 4, 8). In a later homily—when, thanks to the extreme tolerance of the Emperor, Philip the Arab, the possibility of bearing witness by shedding one's blood seemed no longer to exist—Origen exclaims: "If God were to grant me to be washed in my blood so as to receive the second Baptism after accepting death for Christ, I would depart this world with assurance.... But those who deserve such things are blessed" (Hom. Iud. 7, 12). These words reveal the full force of Origen's longing for Baptism with blood.

And finally, this irresistible yearning was granted to him, at least in part. In the year 250, during Decius' persecution, Origen was arrested and cruelly tortured. Weakened by the suffering to which he had been subjected, he died a few years later. He was not yet 70.

We have mentioned the "irreversible turning point" that Origen impressed upon the history of theology and Christian thought. But of what did this turning point, this innovation so pregnant with consequences, consist? It corresponds in substance to theology's foundation in the explanation of the Scriptures.

Theology to him was essentially explaining, understanding Scripture; or we might also say that his theology was a perfect symbiosis between theology and exegesis. In fact, the proper hallmark of Origen's doctrine seems to lie precisely in the constant invitation to move from the letter to the spirit of the Scriptures, to progress in knowledge of God. Furthermore, this so-called "allegorism", as von Balthasar wrote, coincides exactly "with the development of Christian dogma, effected by the teaching of the Church Doctors", who in one way or another accepted Origen's "lessons".

Thus, Tradition and the Magisterium, the foundation and guarantee of theological research, come to take the form of "scripture in action" (cf. Origene: Il mondo, Cristo e la Chiesa, Milan, 1972, p. 43). We can therefore say that the central nucleus of Origen's immense literary opus consists in his "threefold interpretation" of the Bible.

But before describing this "interpretation" it would be right to take an overall look at the Alexandrian's literary production.

St Jerome, in his Epistle 33, lists the titles of 320 books and 310 homilies by Origen. Unfortunately, most of these works have been lost, but even the few that remain make him the most prolific author of Christianity's first three centuries. His field of interest extended from exegesis to dogma, to philosophy, apologetics, ascetical theology and mystical theology. It was a fundamental and global vision of Christian life.

The inspiring nucleus of this work, as we have said, was the "threefold interpretation" of the Scriptures that Origen developed in his lifetime. By this phrase, we wish to allude to the three most important ways in which Origen devoted himself to studying the Scriptures: they are not in sequence; on the contrary, more often than not they overlap.

First of all, he read the Bible, determined to do his utmost to ascertain the biblical text and offer the most reliable version of it. This, for example, was the first step: to know truly what is written and what a specific scriptural passage intentionally and principally meant.

He studied extensively for this purpose and drafted an edition of the Bible with six parallel columns, from left to right, with the Hebrew text in Hebrew characters - he was even in touch with rabbis to make sure he properly understood the Bible's original Hebrew text -, then the Hebrew text transliterated into Greek characters, and then four different translations in Greek that enabled him to compare the different possibilities for its translation. Hence comes the title of "Hexapla" ("six columns"), attributed to this enormous synopsis.

This is the first point: to know exactly what was written, the text as such.

Secondly, Origen read the Bible systematically with his famous Commentaries. They reproduced faithfully the explanations that the teacher offered during his lessons at Alexandria and Caesarea.

Origen proceeded verse by verse with a detailed, broad and analytical approach, with philological and doctrinal notes. He worked with great precision in order to know completely what the sacred authors meant.

Lastly, even before his ordination to the priesthood, Origen was deeply dedicated to preaching the Bible and adapted himself to a varied public. In any case, the teacher can also be perceived in his Homilies, wholly dedicated as he was to the systematic interpretation of the passage under examination, which he analyzed step by step in the sequence of the verses.

Also in his Homilies, Origen took every opportunity to recall the different dimensions of the sense of Sacred Scripture that encourage or express a process of growth in the faith: there is the "literal" sense, but this conceals depths that are not immediately apparent.

The second dimension is the "moral" sense: what we must do in living the word; and finally, the "spiritual" sense, the unity of Scripture which throughout its development speaks of Christ.

It is the Holy Spirit who enables us to understand the Christological content, hence, the unity in diversity of Scripture. It would be interesting to demonstrate this. I have made a humble attempt in my book, Jesus of Nazareth, to show in today's context these multiple dimensions of the Word, of Sacred Scripture, whose historical meaning must in the first place be respected.

But this sense transcends us, moving us towards God in the light of the Holy Spirit, and shows us the way, shows us how to live. Mention of it is found, for example, in the ninth Homily on Numbers, where Origen likens Scripture to [fresh] walnuts: "The doctrine of the Law and the Prophets at the school of Christ is like this", the homilist says; "the letter is bitter, like the [green-covered] skin; secondly, you will come to the shell, which is the moral doctrine; thirdly, you will discover the meaning of the mysteries, with which the souls of the saints are nourished in the present life and the future" (Hom. Num. 9, 7).

It was especially on this route that Origen succeeded in effectively promoting the "Christian interpretation" of the Old Testament, brilliantly countering the challenge of the heretics, especially the Gnostics and Marcionites, who made the two Testaments disagree to the extent that they rejected the Old Testament.

In this regard, in the same Homily on Numbers, the Alexandrian says, "I do not call the Law an "Old Testament' if I understand it in the Spirit. The Law becomes an "Old Testament' only for those who wish to understand it carnally", that is, for those who stop at the literal meaning of the text.

But "for us, who understand it and apply it in the Spirit and in the Gospel sense, the Law is ever new and the two Testaments are a new Testament for us, not because of their date in time but because of the newness of the meaning.... Instead, for the sinner and those who do not respect the covenant of love, even the Gospels age" (cf. ibid., 9, 4).

I invite you - and so I conclude - to welcome into your hearts the teaching of this great master of faith. He reminds us with deep delight that in the prayerful reading of Scripture and in consistent commitment to life, the Church is ever renewed and rejuvenated. The Word of God, which never ages and is never exhausted, is a privileged means to this end. Indeed, it is the Word of God, through the action of the Holy Spirit, which always guides us to the whole truth (cf. Benedict XVI, Address at the International Congress for the 50th Anniversary of Dei Verbum, L'Osservatore Romano English edition, 21 September 2005, p. 7).

And let us pray to the Lord that he will give us thinkers, theologians and exegetes who discover this multifaceted dimension, this ongoing timeliness of Sacred Scripture, its newness for today. Let us pray that the Lord will help us to read Sacred Scripture in a prayerful way, to be truly nourished with the true Bread of Life, with his Word.

* * *

I extend a cordial welcome to the English-speaking pilgrims. I am pleased to greet those attending the Thirteenth World Seminar for Catholic Civil Aviation Chaplains and Chaplaincy Members, as well as pilgrims from the following countries: England, Ireland, Sweden, Finland, Indonesia, Japan, and the United States of America. May God bless you all!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070425.html

BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

St Peter's Square

Wednesday, 2 May 2007

Origen of Alexandria: The Thought (2)


Dear Brothers and Sisters,

Last Wednesday's Catechesis was dedicated to the important figure of Origen, the second-to-third-century doctor of Alexandria. In that Catechesis, we examined the life and literary opus of the great Alexandrian teacher, identifying his threefold interpretation of the Bible as the life-giving nucleus of all his work. I set aside - to take them up today - two aspects of Origenian doctrine which I consider among the most important and timely: I intend to speak of his teachings on prayer and the Church.

In fact, Origen - author of an important and ever timely treatise On Prayer - constantly interweaves his exegetical and theological writings with experiences and suggestions connected with prayer.

Notwithstanding all the theological richness of his thought, his is never a purely academic approach; it is always founded on the experience of prayer, of contact with God. Indeed, to his mind, knowledge of the Scriptures requires prayer and intimacy with Christ even more than study.

He was convinced that the best way to become acquainted with God is through love, and that there is no authentic scientia Christi without falling in love with him.

In his Letter to Gregory, Origen recommends: "Study first of all the lectio of the divine Scriptures. Study them, I say. For we need to study the divine writings deeply... and while you study these divine works with a believing and God-pleasing intention, knock at that which is closed in them and it shall be opened to you by the porter, of whom Jesus says, "To him the gatekeeper opens'.

"While you attend to this lectio divina, seek aright and with unwavering faith in God the hidden sense which is present in most passages of the divine Scriptures. And do not be content with knocking and seeking, for what is absolutely necessary for understanding divine things is oratio, and in urging us to this the Saviour says not only "knock and it will be opened to you', and "seek and you will find', but also "ask and it will be given you'" (Ep. Gr. 4).

The "primordial role" played by Origen in the history of lectio divina instantly flashes before one's eyes. Bishop Ambrose of Milan, who learned from Origen's works to interpret the Scriptures, later introduced them into the West to hand them on to Augustine and to the monastic tradition that followed.

As we have already said, according to Origen the highest degree of knowledge of God stems from love. Therefore, this also applies for human beings: only if there is love, if hearts are opened, can one person truly know the other.

Origen based his demonstration of this on a meaning that is sometimes attributed to the Hebrew verb to know, that is, when it is used to express the human act of love: "Adam knew Eve his wife, and she conceived" (Gn 4: 1).

This suggests that union in love procures the most authentic knowledge. Just as the man and the woman are "two in one flesh", so God and the believer become "two in one spirit".

The prayer of the Alexandrian thus attained the loftiest levels of mysticism, as is attested to by his Homilies on the Song of Songs. A passage is presented in which Origen confessed: "I have often felt - God is my witness - that the Bridegroom came to me in the most exalted way. Then he suddenly left, and I was unable to find what I was seeking. Once again, I am taken by the desire for his coming and sometimes he returns, and when he has appeared to me, when I hold him with my hands, once again he flees from me, and when he has vanished I start again to seek him..." (Hom. in Cant. 1, 7).

I remember what my Venerable Predecessor wrote as an authentic witness in Novo Millennio Ineunte, where he showed the faithful "how prayer can progress, as a genuine dialogue of love, to the point of rendering the person wholly possessed by the divine Beloved, vibrating at the Spirit's touch, resting filially within the Father's heart".

"It is", John Paul II continues, "a journey totally sustained by grace, which nonetheless demands an intense spiritual commitment and is no stranger to painful purifications.... But it leads, in various possible ways, to the ineffable joy experienced by mystics as "nuptial union'" (n. 33).

Finally, we come to one of Origen's teachings on the Church, and precisely - within it - on the common priesthood of the faithful. In fact, as the Alexandrian affirms in his ninth Homily on Leviticus, "This discourse concerns us all" (Hom. in Lev. 9, 1). In the same Homily, Origen, referring to Aaron's prohibition, after the death of his two sons, from entering the Sancta sanctorum "at all times" (Lev 16: 2), thus warned the faithful: "This shows that if anyone were to enter the sanctuary at any time without being properly prepared and wearing priestly attire, without bringing the prescribed offerings and making himself favourable to God, he would die....

"This discourse concerns us all. It requires us, in fact, to know how to accede to God's altar. Oh, do you not know that the priesthood has been conferred upon you too, that is, upon the entire Church of God and believing people? Listen to how Peter speaks to the faithful: "chosen race', he says, "royal, priestly, holy nation, people whom God has ransomed'.

"You therefore possess the priesthood because you are "a priestly race' and must thus offer the sacrifice to God.... But to offer it with dignity, you need garments that are pure and different from the common clothes of other men, and you need the divine fire" (ibid.).

Thus, on the one hand, "girded" and in "priestly attire" mean purity and honesty of life, and on the other, with the "lamp ever alight", that is, faith and knowledge of the Scriptures, we have the indispensable conditions for the exercise of the universal priesthood, which demands purity and an honest life, faith and knowledge of the Scriptures.

For the exercise of the ministerial priesthood, there is of course all the more reason why such conditions should be indispensable.

These conditions - a pure and virtuous life, but above all the acceptance and study of the Word - establish a true and proper "hierarchy of holiness" in the common priesthood of Christians. At the peak of this ascent of perfection, Origen places martyrdom.

Again, in his ninth Homily on Leviticus, he alludes to the "fire for the holocaust", that is, to faith and knowledge of the Scriptures which must never be extinguished on the altar of the person who exercises the priesthood.

He then adds: "But each one of us has within him" not only the fire; he "also has the holocaust and from his holocaust lights the altar so that it may burn for ever. If I renounce all my possessions, take up my cross and follow Christ, I offer my holocaust on the altar of God; and if I give up my body to be burned with love and achieve the glory of martyrdom, I offer my holocaust on the altar of God" (Hom. in Lev. 9, 9).

This tireless journey to perfection "concerns us all", in order that "the gaze of our hearts" may turn to contemplate Wisdom and Truth, which are Jesus Christ. Preaching on Jesus' discourse in Nazareth - when "the eyes of all in the synagogue were fixed on him" (cf. Lk 4: 16-30) - Origen seems to be addressing us: "Today, too, if you so wished, in this assembly your eyes can be fixed on the Saviour.

"In fact, it is when you turn the deepest gaze of your heart to the contemplation of Wisdom, Truth and the only Son of God that your eyes will see God. Happy the assembly of which Scripture attests that the eyes of all were fixed upon him!

"How I would like this assembly here to receive a similar testimony, and the eyes of all - the non-baptized and the faithful, women, men and children - to look at Jesus, not the eyes of the body but those of the soul!...

"Impress upon us the light of your face, O Lord, to whom be the power and the glory for ever and ever. Amen!" (Hom. in Lk 32: 6).

To special groups

I offer a warm welcome to all the English-speaking visitors and pilgrims present at today's Audience, especially the Delegates to the 19th General Assembly of the Society of African Missions and also the girls and staff from Hekima Place, Karen, Kenya. May your pilgrimage renew your love for Christ and his Church, and fill your hearts with joy in the Lord. God bless you all!

My upcoming Pastoral Visit to Brazil to inaugurate the Fifth General Conference of the Latin American and Caribbean Episcopate is now approaching. Let us ask the Lord through the intercession of the Virgin Mary to bless this ecclesial meeting with abundant fruits, so that all Christians may experience themselves as true disciples of Christ, sent by him to evangelize their brothers and sisters with the divine Word and the witness of their own lives.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070502.html

Lives of Illustrious Men – Origen, surnamed Adamantius

Article

Origen, surnamed Adamantius, a persecution having been raised against the Christians in the tenth year of Severus Pertinax, and his father Leonidas having received the crown of martyrdom for Christ, was left at the age of about seventeen, with his six brothers and widowed mother, in poverty, for their property had been confiscated because of confessing Christ. When only eighteen years old, he undertook the work of instructing the Catechetes in the scattered churches of Alexandria. Afterwards appointed by Demetrius, bishop of this city, successor to the presbyter Clement, he flourished many years. When he had already reached middle life, on account of the churches of Achaia, which were torn with many heresies, he was journeying to Athens, by way of Palestine, under the authority of an ecclesiastical letter, and having been ordained presbyter by Theoctistus and Alexander, bishops of Caesarea and Jerusalem, he offended Demetrius, who was so wildly enraged at him that he wrote everywhere to injure his reputation. It is known that before he went to Caesarea, he had been at Rome, trader bishop Zephyrinus. Immediately on his return to Alexandria he made Heraclas the presbyter, who continued to wear his philosopher’s garb, his assistant in the school for catechetes. Heraclas became bishop of the church of Alexandria, after Demetrius. How great the glory of Origen was, appears from the fact that Firmilianus, bishop of Caesarea, with all the Cappadocian bishops, sought a visit from him, and entertained him for a long while. Sometime afterwards, going to Palestine to visit the holy places, he came to Caesarea and was instructed at length by Origen in the Holy Scriptures. It appears also from the fact that he went to Antioch, on the request of Mammaea, mother of the Emperor Alexander, and a woman religiously disposed, and was there held in great honour, and sent letters to the Emperor Philip, who was the first among the Roman rulers, to become a christian, and to his mother, letters which are still extant. Who is there, who does not also know that he was so assiduous in the study of Holy Scriptures, that contrary to the spirit of his time, and of his people, he learned the Hebrew language, and taking the Septuagint translation, he gathered the other translations also in a single work, namely, that of Aquila, of Ponticus the Proselyte, and Theodotian the Ebonite, and Symmachus an adherent of the same sect who wrote commentaries also on the gospel according to Matthew, from which he tried to establish his doctrine. And besides these, a fifth, sixth, and seventh translation, which we also have from his library, he sought out with great diligence, and compared with other editions. And since I have given a list of his works, in the volumes of letters which I have written to Paula, in a letter which I wrote against the works of Varro, I pass this by now, not failing however, to make mention of his immortal genius, how that he understood dialectics, as well as geometry, arithmetic, music, grammar, and rhetoric, and taught all the schools of philosophers, in such wise that he had also diligent students in secular literature, and lectured to them daily, and the crowds which flocked to him were marvellous. These, he received in the hope that through the instrumentality of this secular literature, he might establish them in the faith of Christ.

It is unnecessary to speak of the cruelty of that persecution which was raised against the Christians and under Decius, who was mad against the religion of Philip, whom he had slain, the persecution in which Fabianus, bishop of the Roman church, perished at Rome, and Alexander and Babylas, Pontifs of the churches of Jerusalem and Antioch, were imprisoned for their confession of Christ. If any one wishes to know what was done in regard to the position of Origen, he can clearly learn, first indeed from his own epistles, which after the persecution, were sent to different ones, and secondly, from the sixth book of the church history of Eusebius of Caesarea, and from his six volumes in behalf of the same Origen.

He lived until the time of Gallus and Volusianus, that is, until his sixty-ninth year, and died at Tyre, in which city he also was buried.

MLA Citation

Saint Jerome. “Origen, surnamed Adamantius”. Lives of Illustrious Men, translated by Ernest Cushing Richardson. CatholicSaints.Info. 24 November 2014. Web. 30 November 2024. <https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-origen-surnamed-adamantius/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-origen-surnamed-adamantius/

Origen and Origenism

Life and work of Origen

Biography

Origen, most modest of writers, hardly ever alludes to himself in his own works; but Eusebius has devoted to him almost the entire sixth book of "Ecclesiastical History". Eusebius was thoroughly acquainted with the life of his hero; he had collected a hundred of his letters; in collaboration with the martyr Pamphilus he had composed the "Apology for Origen"; he dwelt at Caesarea where Origen's library was preserved, and where his memory still lingered; if at times he may be thought somewhat partial, he is undoubtedly well informed. We find some details also in the "Farewell Address" of St. Gregory Thaumaturgus to his master, in the controversies of St. Jerome and Rufinus, in St. Epiphanius (Haeres., LXIV), and in Photius (Biblioth. Cod. 118).

Origen at Alexandria (185-232)

Born in 185, Origen was barely seventeen when a bloody persecution of the Church of Alexandrian broke out. His father Leonides, who admired his precocious genius was charmed with his virtuous life, had given him an excellent literary education. When Leonides was cast into prison, Origen would fain have shared his lot, but being unable to carry out his resolution, as his mother had hidden his clothes, he wrote an ardent, enthusiastic letter to his father exhorting him to persevere courageously. When Leonides had won the martyr's crown and his fortune had been confiscated by the imperial authorities, the heroic child laboured to support himself, his mother, and his six younger brothers. This he successfully accomplished by becoming a teacher, selling his manuscripts, and by the generous aid of a certain rich lady, who admired his talents. He assumed, of his own accord, the direction of the catechetical school, on the withdrawal of Clement, and in the following year was confirmed in his office by the patriarch Demetrius (EusebiusChurch History VI.2St. Jerome, "De viris illust.", liv). Origen's school, which was frequented by pagans, soon became a nursery of neophytes, confessors, and martyrs. Among the latter were Plutarch, Serenus, Heraclides, Heron, another Serenus, and a female catechumen, Herais (EusebiusChurch History VI.4). He accompanied them to the scene of their victories encouraging them by his exhortations. There is nothing more touching than this picture Eusebius has drawn of Origen's youth, so studious, disinterested, austere and pure, ardent and zealous even to indiscretion (VI, iii and vi). Thrust thus at so early an age into the teacher's chair, he recognized the necessity of completing his education. Frequenting the philosophic schools, especially that of Ammonius Saccas, he devoted himself to a study of the philosophers, particularly Plato and the Stoics. In this he was but following the example of his predecessors Pantenus and Clement, and of Heracles, who was to succeed him. Afterwards, when the latter shared his labours in the catechetical school, he learned Hebrew, and communicated frequently with certain Jews who helped him to solve his difficulties.

The course of his work at Alexandria was interrupted by five journeys. About 213, under Pope Zephyrinus and the emperor Caracalla, he desired "to see the very ancient Church of Rome", but he did not remain there long (EusebiusChurch History VI.14). Shortly afterwards he was invited to Arabia by the governor who was desirous of meeting him (VI, xix). It was probably in 215 or 216 when the persecution of Caracalla was raging in Egypt that he visited Palestine, where Theoctistus of Caesarea and Alexander of Jerusalem, invited him to preach though he was still a layman. Towards 218, it would appear, the empress Mammaea, mother of Alexander Severus, brought him to Antioch (VI, xxi). Finally, at a much later period, under Pontian of Rome and Zebinus of Antioch (Eusebius, VI, xxiii), he journeyed into Greece, passing through Caesarea where Theoctistus, Bishop of that city, assisted by Alexander, Bishop of Jerusalem, raised him to the priesthood. Demetrius, although he had given letters of recommendation to Origen, was very much offended by this ordination, which had taken place without his knowledge and, as he thought, in derogation of his rights. If Eusebius (VI, viii) is to be believed, he was envious of the increasing influence of his catechist. So, on his return to Alexandria, Origen soon perceived that his bishop was rather unfriendly towards him. He yielded to the storm and quitted Egypt (231). The details of this affair were recorded by Eusebius in the lost second book of the "Apology for Origen"; according to Photius, who had read the work, two councils were held at Alexandria, one of which pronounced a decree of banishment against Origen while the other deposed him from the priesthood (Biblioth. cod. 118). St. Jerome declares expressly that he was not condemned on a point of doctrine.

Origen at Caesarea (232)

Expelled from Alexandria, Origen fixed his abode at Caesarea in Palestine (232), with his protector and friend Theoctistus, founded a new school there, and resumed his "Commentary on St. John" at the point where it had been interrupted. He was soon surrounded by pupils. The most distinguished of these, without doubt, was St. Gregory Thaumaturgus who, with his brother Apollodorus, attended Origen's lectures for five years and delivered on leaving him a celebrated "Farewell Address". During the persecution of Maximinus (235-37) Origen visited his friend, St. Firmilian, Bishop of Caesarea in Cappadocia, who made him remain for a long period. On this occasion he was hospitably entertained by a Christian lady of Caesarea, named Juliana, who had inherited the writing of Symmachus, the translator of the Old Testament (Palladius, "Hist. Laus.", 147). The years following were devoted almost uninterruptedly to the composition of the "Commentaries". Mention is made only of a few excursions to Holy Places, a journey to Athens (Eusebius, VI, xxxii), and two voyages to Arabia, one of which was undertaken for the conversion of Beryllus, a Patripassian (Eusebius, VI, xxxiii; St. JeromeIllustrious Men 60), the other to refute certain heretics who denied the Resurrection (EusebiusChurch History VI.37). Age did not diminish his activities. He was over sixty when he wrote his "Contra Celsum" and his "Commentary on St. Matthew". The persecution of Decius (250) prevented him from continuing these works. Origen was imprisoned and barbarously tortured, but his courage was unshaken and from his prison he wrote letters breathing the spirit of the martyrs (EusebiusChurch History VI.39). He was still alive on the death of Decius (251), but only lingering on, and he died, probably, from the results of the sufferings endured during the persecution (253 or 254), at the age of sixty-nine (EusebiusChurch History VII.1). His last days were spent at Tyr, though his reason for retiring thither is unknown. He was buried with honour as a confessor of the Faith. For a long time his sepulchre, behind the high-altar of the cathedral of Tyr, was visited by pilgrims. Today, as nothing remains of this cathedral except a mass of ruins, the exact location of his tomb is unknown.

Works

Very few authors were as fertile as Origen. St. Epiphanius estimates at six thousand the number of his writings, counting separately, without doubt, the different books of a single work, his homilies, letters, and his smallest treatises (Haeres., LXIV, lxiii). This figure, repeated by many ecclesiastical writers, seems greatly exaggerated. St. Jerome assures us that the list of Origen's writings drawn up by St. Pamphilus did not contain even two thousand titles (Contra Rufin., II, xxii; III, xxiii); but this list was evidently incomplete. Eusebius (Church History VI.32) had inserted it in his biography of St. Pamphilus and St. Jerome inserted it in a letter to Paula.

Exegetical writings

Origen had devoted three kinds of works to the explanation of the Holy Scripture: commentaries, homilies, and scholia (St. Jerome, "Prologus interpret. homiliar. Orig. in Ezechiel"). The commentaries (tomoi libri, volumina) were a continuous and well-developed interpretation of the inspired text. An idea of their magnitude may be formed from the fact that the words of St. John: "In the beginning was the Word", furnished material for a whole roll. There remain in Greek only eight books of the "Commentary on St. Matthew", and nine books of the "Commentary on St. John"; in Latin an anonymous translation of the "Commentary on St. Matthew" beginning with chapter xvi, three books and a half of the "Commentary on the Canticle of Canticles" translated by Rufinus, and an abridgment of the "Commentary on the Epistles to the Romans" by the same translator. The homilies (homiliai, homiliae, tractatus) were familiar discourses on texts of Scripture, often extemporary and recorded as well as possible by stenographers. The list is long and undoubtedly must have been longer if it be true that Origen, as St. Pamphilus declares in his "Apology" preached almost every day. There remain in Greek twenty-one (twenty on Jeremias and the celebrated homily on the witch of Endor); in Latin, one hundred and eighteen translated by Rufinus, seventy-eight translated by St. Jerome and some others of more of less doubtful authenticity, preserved in a collection of homilies. The twenty "Tractatus Origenis" recently discovered are not the work of Origen, though use has been made of his writings. Origen has been called the father of the homily; it was he who contributed most to popularize this species of literature in which are to be found so many instructive details on the customs of the primitive Church, its institutions, discipline, liturgy, and sacraments. The scholia (scholia, excerpta, commaticum interpretandi genus) were exegetical, philological, or historical notes, on words or passages of the Bible, like the annotations of the Alexandria grammarians on the profane writers. Except some few short fragments all of these have perished.

Other writings

We now possess only two of Origen's letters: one addressed to St. Gregory Thaumaturgus on the reading of Holy Scripture, the other to Julius Africanus on the Greek additions to the Book of Daniel. Two opuscula have been preserved entire in the original form; an excellent treatise "On Prayer" and an "Exhortation to Martyrdom", sent by Origen to his friend Ambrose, then a prisoner for the Faith. Finally two large works have escaped the ravages of time: the "Contra Celsum" in the original text, and the "De principiis" in a Latin translation by Rufinus and in the citations of the "Philocalia" which might equal in contents one-sixth of the whole work. In the eight books of the "Contra Celsum" Origen follows his adversary point by point, refuting in detail each of his false imputations. It is a model of reasoning, erudition, and honest polemic. The "De principiis", composed at Alexandria, and which, it seems, got into the hands of the public before its completion, treated successively in its four books, allowing for numerous digressions, of: (a) God and the Trinity, (b) the world and its relation to God, (c) man and his free will, (d) Scripture, its inspiration and interpretation. Many other works of Origen have been entirely lost: for instance, the treatise in two books "On the Resurrection", a treatise "On Free Will", and ten books of "Miscellaneous Writings" (Stromateis). For Origen's critical work see HEXAPLA.

Posthumous influence of Origen

During his lifetime Origen by his writings, teaching, and intercourse exercised very great influence. St. Firmilian of Caesarea in Cappadocia, who regarded himself as his disciple, made him remain with him for a long period to profit by his learning (EusebiusChurch History VI.26Palladius, "Hist. Laus.", 147). St. Alexander of Jerusalem his fellow pupil at the catechetical school was his intimate faithful friend (Eusebius, VI, xiv), as was Theoctistus of Caesarea in Palestine, who ordained him (Photius, cod. 118). Beryllus of Bostra, whom he had won back from heresy, was deeply attached to him (Eusebius, VI, xxxiii; St. JeromeIllustrious Men 60). St. Anatolus of Laodicea sang his praises in his "Carmen Paschale" (P.G., X, 210). The learned Julius Africanus consulted him, Origen's reply being extant (P.G., XI, 41-85). St. Hippolytus highly appreciated his talents (St. Jerome, Illustrious Men 61). St. Dionysius, his pupil and successor in the catechetical school, when Patriarch of Alexandria, dedicated to him his treatise "On the Persecution" (Eusebius, VI, xlvi), and on learning of his death wrote a letter filled with his praises (Photius, cod. 232). St. Gregory Thaumaturgus, who had been his pupil for five years at Caesarea, before leaving addressed to him his celebrated "Farewell Address" (P.G., X, 1049-1104), an enthusiastic panegyric. There is no proof that Heracles, his disciple, colleague, and successor in the catechetical school, before being raised to the Patriarchate of Alexandria, wavered in his sworn friendship. Origen's name was so highly esteemed that when there was a question of putting an end to a schism or rooting out a heresy, appeal was made to it.

After his death his reputation continued to spread. St. Pamphilus, martyred in 307, composes with Eusebius an "Apology for Origen" in six books the first alone of which has been preserved in a Latin translation by Rufinus (P.G., XVII, 541-616). Origen had at that time many other apologists whose names are unknown to us (Photius, cod. 117 and 118). The directors of the catechetical school continued to walk in his footsteps. Theognostus, in his "Hypotyposes", followed him even too closely, according to Photius (cod. 106), though his action was approved by St. Athanasius. Pierius was called by St. Jerome "Origenes junior" (Illustrious Men 76). Didymus the Blind composed a work to explain and justify the teaching of the "De principiis" (St. Jerome, "Adv. Rufin.", I, vi). St. Athanasius does not hesitate to cite him with praise (Epist. IV ad Serapion., 9 and 10) and points out that he must be interpreted generously (De decretis Nic., 27).

Nor was the admiration for the great Alexandrian less outside of EgyptSt. Gregory of Nazianzus gave significant expression to his opinion (Suidas, "Lexicon", ed. Bernhardy, II, 1274: Origenes he panton hemon achone). In collaboration with St. Basil, he had published, under the title "Philocalia", a volume of selections from the master. In his "Panegyric on St. Gregory Thaumaturgus", St. Gregory of Nyssa called Origen the prince of Christian learning in the third century (P.G., XLVI, 905). At Caesarea in Palestine the admiration of the learned for Origen became a passion. St. Pamphilus wrote his "Apology", Euzoius had his writings transcribed on parchment (St. Jerome, Illustrious Men 93). Eusebius catalogued them carefully and drew upon them largely. Nor were the Latins less enthusiastic than the Greeks. According to St. Jerome, the principal Latin imitators of Origen are St. Eusebius of VerceilSt. Hilary of Poitiers, and St. Ambrose of MilanSt. Victorinus of Pettau had set them the example (St. Jerome, "Adv. Rufin.", I, ii; "Ad Augustin. Epist.", cxii, 20). Origen's writings were so much drawn upon that the solitary of Bethlehem called it plagiarism, furta Latinarum. However, excepting Rufinus, who is practically only a translator, St. Jerome is perhaps the Latin writer who is most indebted to Origen. Before the Origenist controversies he willingly admitted this, and even afterwards, he did not entirely repudiate it; cf. the prologues to his translations of Origen (Homilies on St. Luke, Jeremias, and Ezechiel, the Canticle of Canticles), and also the prefaces to his own "Commentaries" (on Micheas, the Epistles to the Galatians, and to the Ephesians etc.).

Amidst these expressions of admiration and praise, a few discordant voices were heard. St. Methodius, bishop and martyr (311), had written several works against Origen, amongst others a treatise "On the Resurrection", of which St. Epiphanius cites a long extract (Haeres., LXVI, xii-lxii). St. Eustathius of Antioch, who died in exile about 337, criticized his allegorism (P.G., XVIII, 613-673). St. Alexander of Alexandriamartyred in 311, also attacked him, if we are to credit Leontius of Byzantium and the emperor Justinian. But his chief adversaries were the heretics, Sabellians, AriansPelagiansNestoriansApollinarists.

Origenism

By this term is understood not so much Origen's theology and the body of his teachings, as a certain number of doctrines, rightly or wrongly attributed to him, and which by their novelty or their danger called forth at an early period a refutation from orthodox writers. They are chiefly:

Allegorism in the interpretation of Scripture

Subordination of the Divine Persons

The theory of successive trials and a final restoration.

Before examining how far Origen is responsible for these theories, a word must be said of the directive principle of his theology.

The Church and the Rule of Faith

In the preface to the "De principiis" Origen laid down a rule thus formulated in the translation of Rufinus: "Illa sola credenda est veritas quae in nullo ab ecclesiastica et apostolica discordat traditione". The same norm is expressed almost in equivalent terms n many other passages, e.g., "non debemus credere nisi quemadmodum per successionem Ecclesiae Dei tradiderunt nobis (In Matt., ser. 46, Migne, XIII, 1667). In accordance with those principles Origen constantly appeals to ecclesiastical preaching, ecclesiastical teaching, and the ecclesiastical rule of faith (kanon). He accepts only four Canonical Gospels because tradition does not receive more; he admits the necessity of baptism of infants because it is in accordance with the practice of the Church founded on Apostolic tradition; he warns the interpreter of the Holy Scripture, not to rely on his own judgment, but "on the rule of the Church instituted by Christ". For, he adds, we have only two lights to guide us here below, Christ and the Church; the Church reflects faithfully the light received from Christ, as the moon reflects the rays of the sun. The distinctive mark of the Catholic is to belong to the Church, to depend on the Church outside of which there is no salvation; on the contrary, he who leaves the Church walks in darkness, he is a heretic. It is through the principle of authority that Origen is wont to unmask and combat doctrinal errors. It is the principle of authority, too, that he invokes when he enumerates the dogmas of faith. A man animated with such sentiments may have made mistakes, because he is human, but his disposition of mind is essentially Catholic and he does not deserve to be ranked among the promoters of heresy.

Scriptural allegorism

The principal passages on the inspiration, meaning, and interpretation of the Scriptures are preserved in Greek in the first fifteen chapters of the "Philocalia". According to Origen, Scripture is inspired because it is the word and work of God. But, far from being an inert instrument, the inspired author has full possession of his faculties, he is conscious of what he is writing; he is physically free to deliver his message or not; he is not seized by a passing delirium like the pagan oracles, for bodily disorder, disturbance of the senses, momentary loss of reason are but so many proofs of the action of the evil spirit. Since Scripture is from God, it ought to have the distinctive characteristics of the Divine works: truth, unity, and fullness. The word of God cannot possibly be untrue; hence no errors or contradictions can be admitted in Scripture (Commentary on John X.3). The author of the Scriptures being one, the Bible is less a collection of books than one and the same book (Philoc., V, iv-vii), a perfect harmonious instrument (Philoc., VI, i-ii). But the most Divine note of Scripture is its fullness: "There is not in the Holy Books the smallest passage (cheraia) but reflects the wisdom of God" (Philoc., I, xxviii, cf. X, i). True there are imperfections in the Bible: antilogies, repetitions, want of continuity; but these imperfections become perfections by leading us to the allegory and the spiritual meaning (Philoc., X, i-ii).

At one time Origen, starting from the Platonic trichotomy, distinguishes the body, the soul, and the spirit of Holy Scripture; at another, following a more rational terminology, he distinguishes only between the letter and the spirit. In reality, the soul, or the psychic signification, or moral meaning (that is the moral parts of Scripture, and the moral applications of the other parts) plays only a very secondary rôle, and we can confine ourselves to the antithesis: letter (or body) and spirit. Unfortunately this antithesis is not free from equivocation. Origen does not understand by letter (or body) what we mean today by the literal sense, but the grammatical sense, the proper as opposed to the figurative meaning. Just so he does not attach to the words spiritual meaning the same signification as we do: for him they mean the spiritual sense properly so called (the meaning added to the literal sense by the express wish of God attaching a special signification to the fact related or the manner of relating them), or the figurative as contrasted with the proper sense, or the accommodative sense, often an arbitrary invention of the interpreter, or even the literal sense when it is treating of things spiritual. If this terminology is kept in mind there is nothing absurd in the principle he repeats so often: "Such a passage of the Scripture as no corporal meaning." As examples Origen cites the anthropomorphisms, metaphors, and symbols which ought indeed to be understood figuratively.

Though he warns us that these passages are the exceptions, it must be confessed that he allows too many cases in which the Scripture is not to be understood according to the letter; but, remembering his terminology, his principle is unimpeachable. The two great rules of interpretation laid sown by the Alexandria catechist, taken by themselves and independently of erroneous applications, are proof against criticism. They may be formulated thus:

Scripture must be interpreted in a manner worthy of God, the author of Scripture.

The corporal sense or the letter of Scripture must not be adopted, when it would entail anything impossible, absurd, or unworthy of God.

The abuse arises from the application of these rules. Origen has recourse too easily to allegorism to explain purely apparent antilogies or antinomies. He considers that certain narratives or ordinances of the Bible would be unworthy of God if they had to be taken according to the letter, or if they were to be taken solely according to the letter. He justifies the allegorism by the fact that otherwise certain accounts or certain precepts now abrogated would be useless and profitless for the reader: a fact which appears to him contrary to the providence of the Divine inspirer and the dignity of Holy Writ. It will thus be seen that though the criticisms directed against his allegorical method by St. Epiphanius and St. Methodius were not groundless, yet many of the complaints arise from a misunderstanding.

Subordination of the divine persons

The three Persons of the Trinity are distinguished from all creatures by the three following characteristics: absolute immateriality, omniscience, and substantial sanctity. As is well known many ancient ecclesiastical writers attributed to created spirits an aerial or ethereal envelope without which they could not act. Though he does not venture to decide categorically, Origen inclines to this view, but, as soon as there is a question of the Divine Persons, he is perfectly sure that they have no body and are not in a body; and this characteristic belongs to the Trinity alone (De Principiis IV.27I.6II.2.2II.4.3, etc.). Again the knowledge of every creature, being essentially limited, is always imperfect and capable of being increased. But it would be repugnant for the Divine Persons to pass from the state of ignorance to knowledge. How could the Son, who is the Wisdom of the Father, be ignorant of anything (Commentary on John I.27Against Celsus VI.17). Nor can we admit ignorance in the Spirit who "searcheth the deep things of God" (De Principiis I.5.4I.6.2I.7.3; "In Num. him.", XI, 8 etc.). As substantial holiness is the exclusive privilege of the Trinity so also is it the only source of all created holiness. Sin is forgiven only by the simultaneous concurrence of the Father, the Son, and the Holy Ghost; no one is sanctified at baptism save through their common action; the soul in which the Holy Ghost indwells possesses likewise the Son and the Father. In a word the three Persons of the Trinity are indivisible in their being, their presence, and their operation.

Along with these perfectly orthodox texts there are some which must be interpreted with diligence, remembering as we ought that the language of theology was not yet fixed and that Origen was often the first to face these difficult problems. It will then appear that the subordination of the Divine Persons, so much urged against Origen, generally consists in differences of appropriation (the Father creator, the Son redeemer, the Spirit sanctifier) which seem to attribute to the Persons an unequal sphere of action, or in the liturgical practice of praying the Father through the Son in the Holy Ghost, or in the theory so widespread in the Greek Church of the first five centuries, that the Father has a pre-eminence of rank (taxis) over the two other Persons, inasmuch as in mentioning them He ordinarily has the first place, and of dignity (axioma) because He represents the whole Divinity, of which He is the principle (arche), the origin (aitios), and the source (pege). That is why St. Athanasius defends Origen's orthodoxy concerning the Trinity and why St. Basil and St. Gregory of Nazianzus replied to the heretics who claimed the support of his authority that they misunderstood him.

The origin and destiny of rational beings

Here we encounter an unfortunate amalgam of philosophy and theology. The system that results is not coherent, for Origen, frankly recognizing the contradiction of the incompatible elements that he is trying to unify, recoils from the consequences, protests against the logical conclusions, and oftentimes corrects by orthodox professions of faith the heterodoxy of his speculations. It must be said that almost all the texts about to be treated of, are contained in the "De principiis", where the author treads on most dangerous ground. The system may be reduced to a few hypotheses, the error and danger of which were not recognized by Origen.

(1) Eternity of Creation

Whatever exists outside of God was created by Him: the Alexandrian catechist always defended this thesis most energetically against the pagan philosophers who admitted an uncreated matter (De Principiis II.1.5; "In Genes.", I, 12, in Migne, XII, 48-9). But he believes that God created from eternity, for "it is absurd", he says, "to imagine the nature of God inactive, or His goodness inefficacious, or His dominion without subjects" (De Principiis III.5.3). Consequently he is forced to admit a double infinite series of worlds before and after the present world.

(2) Original Equality of the Created Spirits.

"In the beginning all intellectual natures were created equal and alike, as God had no motive for creating them otherwise" (De Principiis II.9.6). Their present differences arise solely from their different use of the gift of free will. The spirits created good and happy grew tired of their happiness (op. cit., I, iii, 8), and, though carelessness, fell, some more some less (I, vi, 2). Hence the hierarchy of the angels; hence also the four categories of created intellects: angels, stars (supposing, as is probable, that they are animated, De Principiis I.7.3), men, and demons. But their rôles may be one day changed; for what free will has done, free will can undo, and the Trinity alone is essentially immutable in good.

(3) Essence and Raison d'Être of Matter

Matter exists only for the spiritual; if the spiritual did not need it, matter would not exist, for its finality is not in itself. But it seems to Origen - though he does not venture to declare so expressly - that created spirits even the most perfect cannot do without an extremely diluted and subtle matter which serves them as a vehicle and means of action (De Principiis II.2.1I.6.4, etc.). Matter was, therefore, created simultaneously with the spiritual, although the spiritual is logically prior; and matter will never cease to be because the spiritual, however perfect, will always need it. But matter which is susceptible of indefinite transformations is adapted to the varying condition of the spirits. "When intended for the more imperfect spirits, it becomes solidified, thickens, and forms the bodies of this visible world. If it is serving higher intelligences, it shines with the brightness of the celestial bodies and serves as a garb for the angels of God, and the children of the Resurrection" (De Principiis II.2.2).

(4) Universality of the Redemption and the Final Restoration

Certain Scriptural texts, e.g., 1 Corinthians 15:25-28, seem to extend to all rational beings the benefit of the Redemption, and Origen allows himself to be led also by the philosophical principle which he enunciates several times, without ever proving it, that the end is always like the beginning: "We think that the goodness of God, through the mediation of Christ, will bring all creatures to one and the same end" (De Principiis I.6.1-3). The universal restoration (apokatastasis) follows necessarily from these principles.

On the least reflection, it will be seen that these hypotheses, starting from contrary points of view, are irreconcilable: for the theory of a final restoration is diametrically opposed to the theory of successive indefinite trials. It would be easy to find in the writings of Origen a mass of texts contradicting these principles and destroying the resulting conclusions. He affirms, for instance, that the charity of the elect in heaven does not fail; in their case "the freedom of the will will be bound so that sin will be impossible" (In Roman., V, 10). So, too, the reprobate will always be fixed in evil, less from the inability to free themselves from it, than because they wish to be evil (De Principiis I.8.4), for malice has become natural to them, it is as a second nature in them (In Joann., xx, 19). Origen grew angry when accused of teaching the eternal salvation of the devil. But the hypotheses which he lays down here and there are none the less worthy of censure. What can be said in his defence, if it be not with St. Athanasius (De decretis Nic., 27), that we must not seek to find his real opinion in the works in which he discusses the arguments for and against doctrine as an intellectual exercise or amusement; or, with St. Jerome (Ad Pammach. Epist., XLVIII, 12), that it is one thing to dogmatize and another to enunciate hypothetical opinions which will be cleared up by discussion?

Origenist controversies

The discussions concerning Origen and his teaching are of a very singular and very complex character. They break out unexpectedly, at long intervals, and assume an immense importance quite unforeseen in their humble beginnings. They are complicated by so many personal disputes and so many questions foreign to the fundamental subject in controversy that a brief and rapid exposé of the polemics is difficult and well-nigh impossible. Finally they abate so suddenly that one is forced to conclude that the controversy was superficial and that Origen's orthodoxy was not the sole point in dispute.

First Origenist Crisis

It broke out in the deserts of Egypt, raged in Palestine, and ended at Constantinople with the condemnation of St. Chrysostom (392-404). During the second half of the fourth century the monks of Nitria professed an exaggerated enthusiasm for Origen, whilst the neighbouring brethren of Sceta, as a result of an unwarranted reaction and an excessive fear of allegorism, fell into Anthropomorphism. These doctrinal discussions gradually invaded the monasteries of Palestine, which were under the care of St. EpiphaniusBishop of Salamis, who, convinced of the dangers of Origenism, had combatted it in his works and was determined to prevent its spread and to extirpate it completely. Having gone to Jerusalem in 394, he preached vehemently against Origen's errors, in presence of the bishop of that city, John, who was deemed an Origenist. John in turn spoke against Anthropomorphism, directing his discourse so clearly against Epiphanius that no on could be mistaken. Another incident soon helped to embitter the dispute. Epiphanius had raised Paulinian, brother of St. Jerome, to the priesthood in a place subject to the See of Jerusalem. John complained bitterly of this violation of his rights, and the reply of Epiphanius was not of a nature to appease him.

Two new combatants were now ready to enter the lists. From the time when Jerome and Rufinus settled, one at Bethlehem and the other at Mt. Olivet, they had lived in brotherly friendship. Both admired, imitated, and translated Origen, and were on most amicable terms with their bishop, when in 392 Aterbius, a monk of Sceta, came to Jerusalem and accused them of both of Origenism. St. Jerome, very sensitive to the question of orthodoxy, was much hurt by the insinuation of Aterbius and two years later sided with St. Epiphanius, whose reply to John of Jerusalem he translated into Latin. Rufinus learnt, it is not known how, of this translation, which was not intended for the public, and Jerome suspected him of having obtained it by fraud. A reconciliation was effected sometime later, but it was not lasting. In 397 Rufinus, then at Rome, had translated Origen's "De principiis" into Latin, and in his preface followed the example of St. Jerome, whose dithyrambic eulogy addressed to the Alexandrian catechist he remembered. The solitary of Bethlehem, grievously hurt at this action, wrote to his friends to refute the perfidious implication of Rufinus, denounced Origen's errors to Pope Anastasius, tried to win the Patriarch of Alexandria over to the anti-Origenist cause, and began a discussion with Rufinus, marked with great bitterness on both sides.

Until 400 Theophilus of Alexandria was an acknowledged Origenist. His confident was Isidore, a former monk of Nitria, and his friends, "the Tall Brothers", the accredited leaders of the Origenist party. He had supported John of Jerusalem against St. Epiphanius, whose Anthropomorphism he denounced to Pope Siricius. Suddenly he changed his views, exactly why was never known. It is said that the monks of Sceta, displeased with his paschal letter of 399, forcibly invaded his episcopal residence and threatened him with death if he did not chant the palinody. What is certain is that he had quarreled with St. Isidore over money matters and with "the Tall Brothers", who blamed his avarice and his worldliness. As Isidore and "the Tall Brothers" had retired to Constantinople, where Chrysostom extended his hospitality to them and interceded for them, without, however, admitting them to communion till the censures pronounced against them had been raised, the irascible Patriarch of Alexandria determined on this plan: to suppress Origenism everywhere, and under this pretext ruin Chrysostom, whom he hated and envied. For four years he was mercilessly active: he condemned Origen's books at the Council of Alexandria (400), with an armed band he expelled the monks from Nitria, he wrote to the bishops of Cyprus and Palestine to win them over to his anti-Origenist crusade, issued paschal letters in 401, 402, and 404 against Origen's doctrine, and sent a missive to Pope Anastasius asking for the condemnation of Origenism. He was successful beyond his hopes; the bishops of Cyprus accepted his invitation. Those of Palestine, assembled at Jerusalem, condemned the errors pointed out to them, adding that they were not taught amongst them. Anastasius, while declaring that Origen was entirely unknown to him, condemned the propositions extracted from his books. St. Jerome undertook to translate into Latin the various elucubrations of the patriarch, even his virulent diatribe against Chrysostom. St. Epiphanius, preceding Theophilus to Constantinople, treated St. Chrysostom as temerarious, and almost heretical, until the day the truth began to dawn on him, and suspecting that he might have been deceived, he suddenly left Constantinople and died at sea before arriving at Salamis.

It is well known how Theophilus, having been called by the emperor to explain his conduct towards Isidore and "the Tall Brothers", cleverly succeeded by his machinations in changing the rôles. Instead of being the accused, he became the accuser, and summoned Chrysostom to appear before the conciliabule of the Oak (ad Quercum), at which Chrysostom was condemned. As soon as the vengeance of Theophilus was satiated nothing more was heard of Origenism. The Patriarch of Alexandria began to read Origen, pretending that he could cull the roses from among the thorns. He became reconciled with "the Tall Brothers" without asking them to retract. Hardly had the personal quarrels abated when the spectre of Origenism vanished.

Second Origenistic Crisis

In 514 certain heterodox doctrines of a very singular character had already spread among the monks of Jerusalem and its environs. Possibly the seeds of the dispute may have been sown by Stephen Bar-Sudaili, a troublesome monk expelled from Edessa, who joined to an Origenism of his own brand certain clearly pantheistic views. Plotting and intriguing continued for about thirty years, the monks suspected of Origenism being in turn expelled from their monasteries, then readmitted, only to be driven out anew. Their leaders and protectors were Nonnus, who till his death in 547 kept the party together, Theodore Askidas and Domitian who had won the favour of the emperor and were named bishops, one to the See of Ancyra in Galatia, the other to that of Caesarea in Cappadocia, though they continued to reside at court (537). In these circumstances a report against Origenism was addressed to Justinian, by whom and on what occasion it is not known, for the two accounts that have come down to us are at variance (Cyrillus of Scythopolis, "Vita Sabae"; and Liberatus, "Breviarium", xxiii). At all events, the emperor then wrote his "Liber adversus Origenem", containing in addition to an exposé of the reasons for condemning it twenty-four censurable texts taken from the "De principiis", and lastly ten propositions to be anathematized. Justinian ordered the patriarch Mennas to call together all the bishops present in Constantinople and make them subscribe to these anathemas. This was the local synod (synodos endemousa) of 543. A copy of the imperial edict had been addressed to the other patriarchs, including Pope Vigilius, and all gave their adhesion to it. In the case of Vigilius especially we have the testimony of Liberatus (Breviar., xxiii) and Cassiodorus (Institutiones, 1).

It had been expected that Domitian and Theodore Askidas, by their refusal to condemn Origenism, would fall into disfavour at Court; but they signed whatever they were asked to sign and remained more powerful than ever. Askidas even took revenge by persuading the emperor to have Theodore of Mopsuestia, who was deemed the sworn enemy of Origen, condemned (Liberatus, "Breviar.", xxiv; Facundas of Hermianus, "Defensio trium capitul.", I, ii; Evagrius, "Hist.", IV, xxxviii). Justinian's new edict, which is not extant, resulted in the assembling of the fifth ecumenical council, in which Theodore of Mopsuestia, Ibas, and Theodoretus were condemned (553).

Were Origen and Origenism anathematized? Many learned writers believe so; an equal number deny that they were condemned; most modern authorities are either undecided or reply with reservations. Relying on the most recent studies on the question it may be held that:

It is certain that the fifth general council was convoked exclusively to deal with the affair of the Three Chapters, and that neither Origen nor Origenism were the cause of it.

It is certain that the council opened on 5 May, 553, in spite of the protestations of Pope Vigilius, who though at Constantinople refused to attend it, and that in the eight conciliary sessions (from 5 May to 2 June), the Acts of which we possess, only the question of the Three Chapters is treated.

Finally it is certain that only the Acts concerning the affair of the Three Chapters were submitted to the pope for his approval, which was given on 8 December, 553, and 23 February, 554.

It is a fact that Popes Vigilius, Pelagius I (556-61), Pelagius II (579-90), Gregory the Great (590-604), in treating of the fifth council deal only with the Three Chapters, make no mention of Origenism, and speak as if they did not know of its condemnation.

It must be admitted that before the opening of the council, which had been delayed by the resistance of the pope, the bishops already assembled at Constantinople had to consider, by order of the emperor, a form of Origenism that had practically nothing in common with Origen, but which was held, we know, by one of the Origenist parties in Palestine. The arguments in corroboration of this hypothesis may be found in Dickamp (op. cit., 66-141).

The bishops certainly subscribed to the fifteen anathemas proposed by the emperor (ibid., 90-96); and admitted Origenist, Theodore of Scythopolis, was forced to retract (ibid., 125-129); but there is no proof that the approbation of the pope, who was at that time protesting against the convocation of the council, was asked.

It is easy to understand how this extra-conciliary sentence was mistaken at a later period for a decree of the actual ecumenical council.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11306b.htm

Guillaume Chaudière, Origen, 1584


Origene Sacerdote

Festa: Testimoni

Alessandria, Egitto, 185 - Tiro, Libano, 253

A seguito dei maltrattamenti subiti durante le persecuzioni di Decio, muore martire attorno al 254 Origene, presbitero della chiesa universale. Nativo di Alessandria d'Egitto, era stato profondamente segnato dal martirio subito dal padre Leonida quando egli aveva appena otto anni. Desideroso a sua volta di testimoniare la propria fedeltà a Cristo, Origene abbandonò non appena lo poté la sua professione di grammatico per dedicarsi totalmente alla catechesi. Egli visse una vita monastica ante litteram, nell'assiduità orante con le Scritture, che saranno il suo fondamentale nutrimento spirituale, e fu probabilmente il commentatore della Bibbia più profondo e originale dell'antichità cristiana. A lui attingeranno pressoché tutti i padri sia greci sia latini. Fu un apprezzato catecheta, e diversi vescovi gli chiesero di predicare sebbene fosse un laico. Questo gli provocò molti problemi con il vescovo di Alessandria, che lo mise al bando e non ne riconobbe l'ordinazione presbiterale conferitagli in Palestina. Origene, uomo di grande obbedienza alla chiesa oltre che al vangelo, accettò di buon grado e si ritirò finché la sua ordinazione non venne riconosciuta e gli fu consentito di tornare a predicare e a insegnare. Il suo ministero di maestro itinerante della fede terminò quando si scatenò la persecuzione dell'imperatore Decio. Arrestato, torturato, egli fu salvato dal martirio propriamente detto per l'improvvisa morte dell'imperatore, anche se per l'età ormai avanzata sopravvisse ben poco ai tormenti subiti. Alcune sue affermazioni, compiute sotto l'influsso della filosofia neoplatonica che dominava ad Alessandria, saranno condannate nei secoli successivi, ma più per gli eccessi di coloro che si rifaranno ai suoi insegnamenti che per la reale portata di quelle che, per Origene, non erano altro che ipotesi di lavoro.

Nel IV secolo, Eusebio di Cesarea, nella sua Storia ecclesiastica, dedica uno spazio abnorme ad Origene, nato intorno al 185 e morto nel 253: quasi un secolo dopo la morte dell’Adamantino (=uomo di ferro), la sua fama non era ancora venuta meno.

Del resto fin dai primi anni del III secolo il vescovo Demetrio ne riconobbe le indiscusse qualità, assegnandogli la responsabilità della didaskaleion. La morte del padre Leonida (martire) e la scelta di automutilarsi per porre fine ad insinuazioni (Eusebio di Cesarea, St. eccl. VI, 8, 1-4) non gli impedirono di condurre la Scuola strutturandola in modo che potremmo definire “moderno”. Le discipline propedeutiche (dialettica, fisica, matematica, geometria, astronomia) impartite nei primi anni erano seguite dalle discipline sacre (filosofia, teologia e Sacra Scrittura) tenute direttamente dall’Alessandrino, la cui notorietà superò ben presto i confini della città del nord mediterraneo.

Origene visitò e fu chiamato continuamente da moltissime Chiese. Nel 212 incontrò papa Zefirino e Ippolito a Roma; raggiunse i confini orientali dell’impero romano e più volte fu invitato dai vescovi di Antiochia, Aelia Capitolina e Cesarea. In una di queste occasioni, nel 231, fu ordinato presbitero, perché potesse predicare durante la celebrazione eucaristica, senza alcuna autorizzazione da parte del suo vescovo Demetrio.

Pur in assenza di disposizioni che obbligavano l’ordinazione presbiterale da parte del vescovo diocesano, Origene condusse gli ultimi venti anni della sua vita lontano da Alessandria d’Egitto, anche perché l’amico e responsabile dei corsi di propedeutica, Eracla, divenuto vescovo alla morte di Demetrio, confermò le decisioni del suo predecessore.

Origene fu scrittore prolifico, brillante, capace delle imprese più innovative e prima impensabili. Nella didaskaleion alessandrina e nel ventennio trascorso in Cesarea di Palestina scrisse opere che ancora oggi sono lette, studiate e che trovano spazio ovunque..

Amante della Parola di Dio, dando veste cristiana al metodo rabbinico che Filone diffuse nella città egiziana, sostenne nelle omelie e negli scritti la necessità di indagare il testo ricorrendo ad una triplice esegesi: letterale, morale e spirituale. L’interpretazione allegorica, cui ricorreva, partiva dall’analisi testuale (Hexapla rimane un’opera ancora oggi fondamentale) per giungere alla lettura spirituale della Parola, l’unica capace di irrobustire la fede cristiana.

Grande interprete della Parola, lasciò moltissimi scritti e commentari sui libri della Bibbia che, contro le dottrine gnostiche, difendeva nella sua interezza: Antico e Nuovo non vanno disgiunti né il secondo sostituisce il primo.

Ma Origene seppe portare un contributo importante anche in altri campi. L’Adamantino fu, effettivamente, il primo vero teologo della Chiesa. Egli si occupò, infatti, di strutturare il pensiero cristiano raccogliendolo e riportandolo in un testo dove collocava i frutti maturati dalla teologia espressa nei primi secoli di vita della Chiesa e precisava i campi ancora da arare, compito che riservava a sé stesso e ai pensatori del III secolo.

Perî archôn è il testo che consegna il profilo di un Origene teologo più che presbitero, di una mente che indaga il mistero divino più che il ministro che dal pulpito difende l’ortodossia. Il suo è un esercizio e quindi lontano dall’affermazione d fede: le conclusioni cui giunge (se e quando le fornisce) non conoscono il timbro della certezza, piuttosto sono caratterizzate dalla provvisorietà perché oggetto di un cantiere ancora aperto.

Egli afferma con forza una visione antropologica che ruota sulla capacità umana di esercitare il libero arbitrio. Contro la predestinazione (sostenuta dallo gnosticismo), il fatalismo (spesso invocato dalle correnti filosofiche), il manicheismo religioso (che affermava il male come principio ontologico causa del peccato dell’uomo e ragione unica della sua dannazione) Origene, servendosi della Parola di Dio, difendeva il principio secondo il quale la libertà di scelta della creatura costituisce uno dei doni più preziosi del Creatore, una prerogativa che, ipotizza, verrebbe mai meno.

In questo esercizio, l’ottimismo di fondo che pervade la tesi del teologo non si ferma all’uomo. La prospettiva antropologica si dilata ed investe il creato e tutte le creature: il libero arbitrio è una dote che Dio ha concesso senza limiti, anche a quanti, in un determinato momento, se ne servono per rifiutare la chiamata alla santità, vero traguardo finale. Non è possibile per l’Alessandrino escludere nessuno a priori dalla salvezza; tanto meno sulla base di una condotta, che pur peccaminosa, risulta momentanea e passibile di cambiamento.

La dottrina della apokatastasis non afferma che tutti, angeli, angeli ribelli e uomini, si salveranno comunque e necessariamente. Non è una professione di fede, nessun dogma. Sostiene (ma non sempre) la speranza che l’inferno, che esiste, non sia abitato perché chiunque (in quanto creature di Dio e quindi creati con il marchio della bontà) per lo stesso libero arbitrio possano scegliere il bene anziché il male.

L’ipotesi di più mondi successivi (dove la creatura può esercitare il libero arbitrio prima ancora di trovarsi nel kosmos) permette, poi, all’Alessandrino di spingere ulteriormente la sua indagine teologica superando i confini della fede: quest’ultima è una ricerca sempre più sganciata dalla Parola di Dio e troppo ancorata alle dottrine filosofiche.

La terribile persecuzione di Decio (249-251) colpì anche Origene che morì nel 253 a seguito delle prove subite, lasciando alla Chiesa un patrimonio di sapere mai prima posseduto.

Per i contemporanei e per almeno tre secoli dopo la morte di Origene, il grande scrittore alessandrino insieme al corpo delle sue indagini con il dibattito che ne seguì, l’origenismo, costituiranno una figura ed un insieme di proposte teologiche sempre più scomode.

Il quinto Concilio Ecumenico, il secondo tenutosi a Costantinopoli, del 553, voluto dall’imperatore Giustiniano I (quindi, celebratosi trecento anni dopo la sua morte!) segnerà la fine della discussione intorno alle sue conclusioni da teologo, dimenticando la sua produzione da presbitero. Entrambe, tuttavia, a partire dal XIX secolo torneranno all’attenzione della Chiesa e giunte a noi, oggi, corredate anche dagli strumenti adeguati per distinguere le prime dalla seconda.

Questa, invece, è ben presente e conservata sia oggi in ambito liturgico (la Liturgia delle Ore propone brani tratti dall’Omelia su Genesi, Omelia su Levitico, Omelia su Giosuè, Esortazione al Martirio), in ambito catechistico (il Catechismo della Chiesa Cattolica cita una decina di volte Origene, in particolare La preghiera e Contro Celso), in ambito dogmatico (il Concilio Vaticano II cita l’Alessandrino nella Costituzione Dogmatica Lumen gentium ed anche in Ad gentes). Non solo, le Udienze dei Sommi Pontefici Giovanni Paolo II e Benedetto XVI più volte hanno proposto il ricordo e la lettura di questo grande scrittore ecclesiastico del III secolo.

Autore: Massimo Salani

SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/95503.html

BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro

Mercoledì, 25 aprile 2007

Origene alessandrino

I: Vita e scritti

Cari fratelli e sorelle,

nelle nostre meditazioni sulle grandi personalità della Chiesa antica giungiamo oggi ad una delle più rilevanti. Origene alessandrino è realmente una delle personalità determinanti per tutto lo sviluppo del pensiero cristiano. Egli raccoglie l’eredità di Clemente alessandrino, su cui abbiamo meditato mercoledì scorso, e la rilancia verso il futuro in maniera talmente innovativa, da imprimere una svolta irreversibile allo sviluppo del pensiero cristiano. Fu un vero «maestro», e così lo ricordavano con nostalgia e commozione i suoi allievi: non soltanto un brillante teologo, ma un testimone esemplare della dottrina che trasmetteva. «Egli insegnò», scrive Eusebio di Cesarea, suo biografo entusiasta, «che la condotta deve corrispondere esattamente alla parola, e fu soprattutto per questo che, aiutato dalla grazia di Dio, indusse molti a imitarlo» (Storia Eccl. 6,3,7).

Tutta la sua vita fu percorsa da un incessante anelito al martirio. Aveva diciassette anni quando, nel decimo anno dell’imperatore Settimio Severo, scoppiò ad Alessandria la persecuzione contro i cristiani. Clemente, suo maestro, abbandonò la città, e il padre di Origene, Leonide, venne gettato in carcere. Suo figlio bramava ardentemente il martirio, ma non poté realizzare questo desiderio. Allora scrisse al padre, esortandolo a non recedere dalla suprema testimonianza della fede. E quando Leonide venne decapitato, il giovane Origene sentì che doveva accogliere l’esempio della sua vita. Quarant’anni più tardi, mentre predicava a Cesarea, uscì in questa confessione: «A nulla mi giova aver avuto un padre martire, se non tengo una buona condotta e non faccio onore alla nobiltà della mia stirpe, cioè al martirio di mio padre e alla testimonianza che l’ha reso illustre in Cristo» (Om. su Ezechiele 4,8). In un’omelia successiva – quando, grazie all’estrema tolleranza dell’imperatore Filippo l’Arabo, sembrava ormai sfumata l’eventualità di una testimonianza cruenta – Origene esclama: «Se Dio mi concedesse di essere lavato nel mio sangue, così da ricevere il secondo battesimo avendo accettato la morte per Cristo, mi allontanerei sicuro da questo mondo ... Ma sono beati coloro che meritano queste cose» (Om. sui Giudici 7,12). Queste espressioni rivelano tutta la nostalgia di Origene per il battesimo di sangue. E finalmente questo irresistibile anelito venne, almeno in parte, esaudito. Nel 250, durante la persecuzione di Decio, Origene fu arrestato e torturato crudelmente. Fiaccato dalle sofferenze subite, morì qualche anno dopo. Non aveva ancora settant’anni.

Abbiamo accennato a quella «svolta irreversibile» che Origene impresse alla storia della teologia e del pensiero cristiano. Ma in che cosa consiste questa «svolta», questa novità così gravida di conseguenze? Essa corrisponde in sostanza alla fondazione della teologia nella spiegazione delle Scritture. Fare teologia era per lui essenzialmente spiegare, comprendere la Scrittura; o potremmo anche dire che la sua teologia è la perfetta simbiosi tra teologia ed esegesi. In verità, la sigla propria della dottrina origeniana sembra risiedere appunto nell’incessante invito a passare dalla lettera allo spirito delle Scritture, per progredire nella conoscenza di Dio. E questo cosiddetto «allegorismo», ha scritto von Balthasar, coincide precisamente «con lo sviluppo del dogma cristiano operato dall’insegnamento dei dottori della Chiesa», i quali – in un modo o nell’altro – hanno accolto la «lezione» di Origene. Così la tradizione e il magistero, fondamento e garanzia della ricerca teologica, giungono a configurarsi come «Scrittura in atto» (cfr Origene: Il mondo, Cristo e la Chiesa, tr. it., Milano 1972, p. 43). Possiamo affermare perciò che il nucleo centrale dell’immensa opera letteraria di Origene consiste nella sua «triplice lettura» della Bibbia. Ma prima di illustrare questa «lettura» conviene dare uno sguardo complessivo alla produzione letteraria dell’Alessandrino. San Girolamo nella sua Epistola 33 elenca i titoli di 320 libri e di 310 omelie di Origene. Purtroppo la maggior parte di quest’opera è andata perduta, ma anche il poco che ne rimane fa di lui l’autore più prolifico dei primi tre secoli cristiani. Il suo raggio di interessi si estende dall’esegesi al dogma, alla filosofia, all’apologetica, all’ascetica e alla mistica. È una visione fondamentale e globale della vita cristiana.

Il nucleo ispiratore di quest’opera è, come abbiamo accennato, la «triplice lettura» delle Scritture sviluppata da Origene nell’arco della sua vita. Con questa espressione intendiamo alludere alle tre modalità più importanti – tra loro non successive, anzi più spesso sovrapposte – con le quali Origene si è dedicato allo studio delle Scritture. Anzitutto egli lesse la Bibbia con l’intento di accertarne al meglio il testo e di offrirne l’edizione più affidabile. Questo è il primo passo: conoscere realmente che cosa sta scritto e conoscere che cosa questa Scrittura voleva intenzionalmente e inizialmente dire. Ha fatto un grande studio a questo scopo e ha redatto un’edizione della Bibbia con sei colonne parallele, da sinistra a destra, con il testo ebraico in caratteri ebraici – egli ha avuto anche contatti con i rabbini per capire bene il testo originale ebraico della Bibbia –, poi il testo ebraico traslitterato in caratteri greci e poi quattro traduzioni diverse in lingua greca, che gli permettevano di comparare le diverse possibilità di traduzione. Di qui il titolo di Esapla («sei colonne») attribuito a questa immane sinossi. Questo è il primo punto: conoscere esattamente che cosa sta scritto, il testo come tale.  

In secondo luogo Origene lesse sistematicamente la Bibbia con i suoi celebri Commentari. Essi riproducono fedelmente le spiegazioni che il maestro offriva durante la scuola, ad Alessandria come a Cesarea. Origene procede quasi versetto per versetto, in forma minuziosa, ampia e approfondita, con note di carattere filologico e dottrinale. Egli lavora con grande esattezza per conoscere bene che cosa volevano dire i sacri autori.

Infine, anche prima della sua ordinazione presbiterale, Origene si dedicò moltissimo alla predicazione della Bibbia, adattandosi a un pubblico variamente composito. In ogni caso, si avverte anche nelle Omelie il maestro, tutto dedito all’interpretazione sistematica della pericope in esame, via via frazionata nei successivi versetti. Anche nelle Omelie Origene coglie tutte le occasioni per richiamare le diverse dimensioni del senso della Sacra Scrittura, che aiutano o esprimono un cammino nella crescita della fede: c’è il senso «letterale», ma esso nasconde profondità che non appaiono in un primo momento; la seconda dimensione è il senso «morale», che cosa cioè dobbiamo fare vivendo la Parola; e infine il senso «spirituale», cioè l’unità della Scrittura, che in tutto il suo sviluppo parla di Cristo. E’ lo Spirito Santo che ci fa capire il contenuto cristologico e così l’unità della Scrittura nella sua diversità. Sarebbe interessante mostrare questo. Un po’ ho tentato, nel mio libro «Gesù di Nazaret», di mostrare nella situazione di oggi queste molteplici dimensioni della Parola, della Sacra Scrittura, che prima deve essere rispettata proprio nel senso storico. Ma questo senso ci trascende verso Cristo, nella luce dello Spirito Santo, e ci mostra la via, come vivere. Se ne trova cenno, per esempio, nella nona Omelia sui Numeri, dove Origene paragona la Scrittura alle noci: «Così è la dottrina della Legge e dei Profeti alla scuola di Cristo», afferma l’omileta; «amara è la lettera, che è come la scorza; in secondo luogo perverrai al guscio, che è la dottrina morale; in terzo luogo troverai il senso dei misteri, del quale si nutrono le anime dei santi nella vita presente e nella futura» (9,7).

Soprattutto per questa via Origene giunge a promuovere efficacemente la «lettura cristiana» dell’Antico Testamento, rintuzzando in maniera brillante la sfida di quegli eretici – soprattutto gnostici e marcioniti – che opponevano tra loro i due Testamenti fino a rigettare l’Antico. A questo proposito, nella medesima Omelia sui Numeri l’Alessandrino afferma: «Io non chiamo la Legge un “Antico Testamento”, se la comprendo nello Spirito. La Legge diventa un “Antico Testamento” solo per quelli che vogliono comprenderla carnalmente», cioè fermandosi alla lettera del testo. Ma «per noi, che la comprendiamo e l’applichiamo nello Spirito e nel senso del Vangelo, la Legge è sempre nuova, e i due Testamenti sono per noi un nuovo Testamento, non a causa della data temporale, ma della novità del senso ... Invece, per il peccatore e per quelli che non rispettano il patto della carità, anche i Vangeli invecchiano» (9,4).

Vi invito – e così concludo – ad accogliere nel vostro cuore l’insegnamento di questo grande maestro nella fede. Egli ci ricorda con intimo trasporto che, nella lettura orante della Scrittura e nel coerente impegno della vita, la Chiesa sempre si rinnova e ringiovanisce. La Parola di Dio, che non invecchia mai, né mai si esaurisce, è mezzo privilegiato a tale scopo. E’ infatti la Parola di Dio che, per opera dello Spirito Santo, ci guida sempre di nuovo alla verità tutta intera (cfr Benedetto XVI, Ai partecipanti al Congresso Internazionale per il XL anniversario della Costituzione dogmatica «Dei Verbum», in: Insegnamenti, vol. I, 2005, pp. 552-553). E preghiamo il Signore che ci dia oggi pensatori, teologi, esegeti che trovino questa multidimensionalità, questa attualità permanente della Sacra Scrittura, la sua novità per oggi. Preghiamo che il Signore ci aiuti a leggere in modo orante la Sacra Scrittura, a nutrirci realmente del vero pane della vita, della sua Parola.

Saluti:

J’accueille avec plaisir les pèlerins de langue française, en particulier l’École de formation et d’évangélisation de Paray-le-Monial et tous les jeunes présents. À l’exemple d’Origène, que la lecture priante de la Parole de Dieu nourrisse votre foi et qu’elle éclaire vos choix de chaque jour ! Bon séjour à Rome.

I extend a cordial welcome to the English-speaking pilgrims. I am pleased to greet those attending the Thirteenth World Seminar for Catholic Civil Aviation Chaplains and Chaplaincy Members, as well as pilgrims from the following countries: England, Ireland, Sweden, Finland, Indonesia, Japan, and the United States of America. May God bless you all!

Von Herzen heiße ich alle deutschsprachigen Pilger und Besucher willkommen. Besonders grüße ich die Wallfahrer aus dem Bistum Regensburg mit ihrem Hirten, Bischof Müller, und mit Weihbischof Pappenberger - herzlichen Glückwunsch dem neugeweihten Weihbischof! Dann grüße ich die Schwestern vom Göttlichen Erlöser, sehr herzlich auch die Hochschule und das Priesterseminar Brixen mit Bischof Egger sowie den Cartellverband der Katholischen Deutschen Studentenverbindungen. Auf den Spuren des Origenes wollen auch wir durch das betende Lesen und Betrachten der Heiligen Schrift stets Nahrung für unseren Glauben und Kraft für unser ganzes Leben schöpfen. Gottes Geist geleite euch heute und allezeit.

Saludo a los peregrinos de lengua española, especialmente a los sacerdotes que participan en un curso de actualización, a las Religiosas de la Compañía de María, a los fieles de Palencia, La Coruña, Toledo y Madrid, así como a los de Honduras, México y otros países de América Latina. Os invito a acoger en vuestros corazones las enseñanzas de este gran “maestro” en la fe. Él nos recuerda que la Iglesia siempre se renueva y rejuvenece con la lectura orante de la Sagrada Escritura y el coherente compromiso de vida.

Saúdo os peregrinos de língua portuguesa, especialmente os portugueses da Paróquia de Santo António do Estoril, e um grupo de visitantes brasileiros. Possam a vossas obras e orações elevarem-se diariamente ao Pai pela santificação e unidade da grande família humana em Jesus Cristo. Sirva-vos de apelo e encorajamento a Bênção que de bom grão vos concedo, extensiva aos vossos familiares e conterrâneos.

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam wszystkich Polaków. Dziękuję za waszą obecność i towarzyszenie mi w modlitwie. Wam i waszym najbliższym życzę obfitości łask Bożych. Z serca wam błogosławię.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto tutti i polacchi. Vi ringrazio per la vostra presenza e per l’accompagnamento nella preghiera. A voi e a vostri cari auguro l’abbondanza delle grazie di Dio. Vi benedico di cuore.

Saluto in lingua ceca:

Srdečně vítám poutníky z České Republiky z farnosti Místek! Drazí přátelé, kéž vás naplní radost ze Vzkříšení našeho Pána! K tomu ze srdce žehnám vám i vašim drahým! Chvála Kristu!

Traduzione italiana del saluto in lingua ceca:

Un cordiale benvenuto ai pellegrini di Repubblica Ceca, dalla parrocchia Mistek! Cari amici, vi colma la gioia della Risurrezione del Signore! Con questi voti benedico di cuore voi e i vostri cari! Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua croata:

Srdačno pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a posebno članove odbora za obnovu katedrale u Zagrebu, vjernike župe Uznesenja Blažene Djevice Marije iz Stenjevca te županijske i gradske dužnosnike iz Šibenika, Knina i Vodica! Neka uskrsli Gospodin obilno blagoslovi vas i vaša nastojanja oko dobra zajednica u kojima živite i kojima služite. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana del saluto in lingua croata:

Saluto di cuore i pellegrini croati, particolarmente i membri del Comitato per il restauro della Cattedrale di Zagreb, i fedeli della parrocchia dell’Assunzione della Beata Vergine Maria di Stenjevci e gli incaricati della Contea e delle città di Šibenik, Knin e Vodice! Il Signore risorto benedica abbondantemente voi ed i vostri impegni per il bene delle comunità nelle quali vivete e alle quali servite! Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua slovacca:

S láskou vítam pútnikov z farností Dulovce, Podhorany a Terchová. Bratia a sestry, budúcu nedeľu budeme sláviť Deň modlitby za duchovné povolania. Proste Krista, Dobrého Pastiera, aby stále posielal nových pracovníkov do svojej služby. Ochotne žehnám vás i vašich drahých. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Con affetto do un benvenuto ai pellegrini provenienti dalle parrocchie Dulovce, Podhorany e Terchová. Fratelli e sorelle, domenica prossima celebreremo la Giornata di preghiera per le Vocazioni. Domandate a Cristo – Buon Pastore di mandare sempre nuovi operai al suo servizio. Volentieri benedico voi ed i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovena:

Na to naše srečanje ste prišli tudi mnogi romarji iz Slovenije. Dobrodošli! Naj vas vedno spremlja blagoslov vstalega Kristusa!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovena:

A partecipare a questo nostro incontro odierno siete venuti anche numerosi pellegrini dalla Slovenia. Siate benvenuti! Vi accompagni sempre la benedizione del Cristo risorto!

* * *

Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto i fedeli delle Diocesi del Triveneto, che accompagnano i loro Vescovi nella Visita ad limina proprio nel giorno della festa di san Marco, patrono delle popolazioni trivenete. Cari fratelli e sorelle, restate fedeli alle vostre feconde tradizioni cristiane che hanno ispirato e dato vita a significative opere di carità. Accompagnate le giovani generazioni, incoraggiandole a seguire il Vangelo e fate sentire loro che anche oggi vale la pena di consacrarsi totalmente al Signore nella vita sacerdotale e religiosa. Penso qui con compiacimento alla schiera di missionari che dalle vostre regioni hanno recato il lieto annuncio della salvezza in terre lontane: il loro esempio sia di stimolo per tutti a testimoniare in ogni luogo l'amore di Dio.

Saluto poi i partecipanti al simposio, che si terrà nei prossimi giorni a Mosca, sulla luminosa figura del medico Friedrich Joseph Haas e i rappresentanti del Collegio Canova di Possagno che celebrano significative ricorrenze. Saluto, inoltre, gli esponenti del Rinnovamento nello Spirito Santo e il gruppo di Scout di Mortara.

Saluto, infine, i giovani, i malati e gli sposi novelli. Celebriamo oggi la Festa di San Marco evangelista, collaboratore dell'apostolo Pietro. Cari giovani, vi esorto a mettervi alla scuola di Cristo per imparare a seguire fedelmente le sue orme. Invito voi, cari malati, ad accogliere con fiducia le vostre prove e a trasformarle in dono di amore a Cristo per la salvezza delle anime. A voi, cari sposi novelli, auguro di vivere il matrimonio come cammino di fede, diventando sempre più convinti servitori del Vangelo della vita.

APPELLO

Per iniziativa delle Nazioni Unite, questa settimana è dedicata alla sicurezza stradale. Rivolgo una parola di incoraggiamento alle Istituzioni pubbliche che si adoperano per mantenere le arterie stradali sicure e salvaguardare la vita umana con strumenti idonei; a quanti si dedicano alla ricerca di nuove tecnologie e strategie per ridurre i troppi incidenti sulle strade di tutto il mondo. E mentre invito a pregare per le vittime, per i feriti e le loro famiglie, auspico che un consapevole senso di responsabilità verso il prossimo induca gli automobilisti, specie i giovani, alla prudenza e a un maggior rispetto del codice della strada.

© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070425.html

BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro

Mercoledì, 2 maggio 2007

Origene alessandrino

II: La dottrina

Cari fratelli e sorelle,

la catechesi di mercoledì scorso era dedicata alla grande figura di Origene, dottore alessandrino del II-III secolo. In quella catechesi abbiamo preso in considerazione la vita e la produzione letteraria del grande maestro, individuando nella «triplice lettura» della Bibbia, da lui condotta, il nucleo animatore di tutta la sua opera. Ho lasciato da parte – per riprenderli oggi – due aspetti della dottrina origeniana, che considero tra i più importanti e attuali: intendo parlare dei suoi insegnamenti sulla preghiera e sulla Chiesa.

In verità Origene – autore di un importante e sempre attuale trattato su La preghiera – intreccia costantemente la sua produzione esegetica e teologica con esperienze e suggerimenti relativi all’orazione. Nonostante tutta la ricchezza teologica di pensiero, la sua non è mai una trattazione puramente accademica; è sempre fondata sull’esperienza della preghiera, del contatto con Dio. A suo parere, infatti, l’intelligenza delle Scritture richiede, più ancora che lo studio, l’intimità con Cristo e la preghiera. Egli è convinto che la via privilegiata per conoscere Dio è l’amore, e che non si dia un’autentica scientia Christi senza innamorarsi di Lui. Nella Lettera a Gregorio Origene raccomanda: «Dedicati alla lectio delle divine Scritture; applicati a questo con perseveranza. Impegnati nella lectio con l’intenzione di credere e di piacere a Dio. Se durante la lectio ti trovi davanti a una porta chiusa, bussa e te l’aprirà quel custode, del quale Gesù ha detto: “Il guardiano gliela aprirà”. Applicandoti così alla lectio divina, cerca con lealtà e fiducia incrollabile in Dio il senso delle Scritture divine, che in esse si cela con grande ampiezza. Non ti devi però accontentare di bussare e di cercare: per comprendere le cose di Dio ti è assolutamente necessaria l’oratio. Proprio per esortarci ad essa il Salvatore ci ha detto non soltanto:  “Cercate e troverete”, e “Bussate e vi sarà aperto”, ma ha aggiunto: “Chiedete e riceverete”» (4). Balza subito agli occhi il «ruolo primordiale» svolto da Origene nella storia della lectio divina. Il Vescovo Ambrogio di Milano – che imparerà a leggere le Scritture dalle opere di Origene – la introdurrà poi in Occidente, per consegnarla ad Agostino e alla tradizione monastica successiva.

Come già abbiamo detto, il più alto livello della conoscenza di Dio, secondo Origene, scaturisce dall’amore. È così anche tra gli uomini: uno conosce realmente in profondità l’altro solo se c'è amore, se si aprono i cuori. Per dimostrare questo egli si fonda su un significato dato talvolta al verbo conoscere in ebraico, quando cioè viene utilizzato per esprimere l’atto dell’amore umano: «Adamo conobbe Eva, sua sposa, la quale concepì» (Gn 4,1). Così viene suggerito che l’unione nell’amore procura la conoscenza più autentica. Come l’uomo e la donna sono «due in una sola carne», così Dio e il credente diventano «due in uno stesso spirito». In questo modo la preghiera dell’Alessandrino approda ai livelli più alti della mistica, come è attestato dalle sue Omelie sul Cantico dei Cantici. Viene a proposito un passaggio della prima Omelia, dove Origene confessa: «Spesso – Dio me ne è testimone – ho sentito che lo Sposo si accostava a me in massimo grado; dopo Egli se ne andava all’improvviso, e io non potei trovare quello che cercavo. Nuovamente mi prende il desiderio della sua venuta, e talvolta Egli torna, e quando mi è apparso, quando lo tengo tra le mani, ecco che ancora mi sfugge, e una volta che è svanito mi metto ancora a cercarlo...» (1,7).

Torna alla mente ciò che il mio venerato Predecessore scriveva, da autentico testimone, nella Novo millennio ineunte, là dove egli mostrava ai fedeli «come la preghiera possa progredire, quale vero e proprio dialogo d’amore, fino a rendere la persona umana totalmente posseduta dall’Amato divino, vibrante al tocco dello Spirito, filialmente abbandonata nel cuore del Padre ... Si tratta», proseguiva Giovanni Paolo II, «di un cammino interamente sostenuto dalla grazia, che chiede tuttavia forte impegno spirituale e conosce anche dolorose purificazioni, ma che approda, in diverse forme possibili, all’indicibile gioia vissuta dai mistici come “unione sponsale”» (n. 33).

Veniamo, infine, a un insegnamento di Origene sulla Chiesa, e precisamente – all’interno di essa – sul sacerdozio comune dei fedeli. Infatti, come l’Alessandrino afferma nella sua nona Omelia sul Levitico, «questo discorso riguarda tutti noi» (9,1). Nella medesima Omelia Origene – riferendosi al divieto fatto ad Aronne, dopo la morte dei suoi due figli, di entrare nel Sancta sanctorum «in qualunque tempo» (Lv 16,2) – così ammonisce i fedeli: «Da ciò si dimostra che se uno entra a qualunque ora nel santuario, senza la dovuta preparazione, non rivestito degli indumenti pontificali, senza aver preparato le offerte prescritte ed essersi reso Dio propizio, morirà ... Questo discorso riguarda tutti noi. Ordina infatti che sappiamo come accedere all’altare di Dio. O non sai che anche a te, cioè a tutta la Chiesa di Dio e al popolo dei credenti, è stato conferito il sacerdozio? Ascolta come Pietro parla dei fedeli: “Stirpe eletta”, dice, “regale, sacerdotale, nazione santa, popolo che Dio si è acquistato”. Tu dunque hai il sacerdozio perché sei “stirpe sacerdotale”, e perciò devi offrire a Dio il sacrificio ... Ma perché tu lo possa offrire degnamente, hai bisogno di indumenti puri e distinti dagli indumenti comuni agli altri uomini, e ti è necessario il fuoco divino» (ivi).

Così da una parte i «fianchi cinti» e gli «indumenti sacerdotali», vale a dire la purezza e l’onestà della vita, dall’altra la «lucerna sempre accesa», cioè la fede e la scienza delle Scritture, si configurano come le condizioni indispensabili per l’esercizio del sacerdozio universale, che esige purezza e onestà di vita, fede e scienza delle Scritture. A maggior ragione tali condizioni sono indispensabili, evidentemente, per l’esercizio del sacerdozio ministeriale. Queste condizioni – di integra condotta di vita, ma soprattutto di accoglienza e di studio della Parola – stabiliscono una vera e propria «gerarchia della santità» nel comune sacerdozio dei cristiani. Al vertice di questo cammino di perfezione Origene colloca il martirio. Sempre nella nona Omelia sul Levitico allude al «fuoco per l’olocausto», cioè alla fede e alla scienza delle Scritture, che mai deve spegnersi sull’altare di chi esercita il sacerdozio. Poi aggiunge: «Ma ognuno di noi ha in sé» non soltanto il fuoco; ha «anche l’olocausto, e dal suo olocausto accende l’altare, perché arda sempre. Io, se rinuncio a tutto ciò che possiedo e prendo la mia croce e seguo Cristo, offro il mio olocausto sull’altare di Dio; e se consegnerò il mio corpo perché arda, avendo la carità, e conseguirò la gloria del martirio, offro il mio olocausto sull’altare di Dio» (9,9).

Questo inesausto cammino di perfezione «riguarda tutti noi», purché «lo sguardo del nostro cuore» sia rivolto alla contemplazione della Sapienza e della Verità, che è Gesù Cristo. Predicando sul discorso di Gesù a Nazaret – quando «gli occhi di tutti nella sinagoga stavano fissi sopra di Lui» (Lc 4,16-30) – Origene sembra rivolgersi proprio a noi: «Anche oggi, se lo volete, in questa assemblea i vostri occhi possono fissare il Salvatore. Quando infatti tu rivolgerai lo sguardo più profondo del cuore verso la contemplazione della Sapienza, della Verità e del Figlio unico di Dio, allora i tuoi occhi vedranno Dio. Felice assemblea, quella di cui la Scrittura attesta che gli occhi di tutti erano fissi su di Lui! Quanto desidererei che questa assemblea ricevesse una simile testimonianza, che gli occhi di tutti, dei non battezzati e dei fedeli, delle donne, degli uomini e dei fanciulli, non gli occhi del corpo, ma quelli dell’anima, guardassero Gesù! … Impressa su di noi è la luce del tuo volto, o Signore, a cui appartengono la gloria e la potenza nei secoli dei secoli. Amen!» (Om. sul Vangelo di Luca 32,6).

Saluti:

Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française, particulièrement les jeunes. Que votre séjour à Rome vous aide à entrer dans une découverte toujours plus joyeuse du visage du Seigneur ressuscité et à vous laisser guider par sa lumière. Avec ma Bénédiction apostolique !

I offer a warm welcome to all the English-speaking visitors and pilgrims present at today’s audience, especially the Delegates to the Nineteenth General Assembly of the Society of African Missions, and also the girls and staff from Hekima Place, Karen, Kenya. May your pilgrimage renew your love for Christ and his Church, and fill your hearts with joy in the Lord. God bless you all!

Mit diesen Gedanken begrüße ich die Pilger und Besucher aus dem deutschen Sprachraum. Ganz besonders willkommen heiße ich heute die Arbeitsgemeinschaft Katholischer Soldaten in Österreich, die uns schon ein Halleluja gesungen haben - danke! - und die begleitet sind von Militärbischof Christian Werner. Und nicht weniger herzlich begrüße ich eine Delegation der königlichen Militärakademie der Niederlande; ferner grüße ich die Teilnehmer der Behindertenwallfahrt der Erzdiözese München und Freising - herzlich willkommen die Pilger vom Bund Katholischer Unternehmer und eine Gruppe von Abgeordneten aus dem Bereich des Erzbistums Hamburg. Folgen wir der Einladung des Origenes und bitten wir um die Gnade, Jesus Christus immer tiefer erkennen und immer mehr lieben zu können, damit unser Leben immer wahrer, gerechter, reiner und so Gott wohlgefälliger wird und zugleich immer mehr ein Dienst an den Mitmenschen, an der Gerechtigkeit und an der Wahrheit in der Gesellschaft. Der Herr segne und behüte euch alle und eure Familien!

Saludo cordialmente a los visitantes de lengua española, especialmente a las Religiosas de María Inmaculada, a los peregrinos de Solsona con su Obispo, Monseñor Jaime Traserra, así como a los demás peregrinos de España. México, Paraguay y otros países de América Latina. Próximo ya mi viaje pastoral al Brasil para inaugurar la Quinta Conferencia General del Episcopado Latinoamericano y del Caribe, pidamos al Señor, por intercesión de la Virgen María, que bendiga ese encuentro eclesial con abundantes frutos, a fin de que todos los cristianos se sientan verdaderos discípulos de Cristo, enviados por Él para evangelizar a sus hermanos con la palabra divina y con el testimonio de la propia vida. Muchas gracias por vuestra atención.

Saluto in lingua portoghese:

Sem esquecer os demais peregrinos presentes de língua portuguesa, dirijo uma particular saudação aos membros da paróquia São José de Cerquilho, no Estado de São Paulo, e da Família Franciscana do Brasil, quase às vésperas da minha tão esperada Viagem Pastoral a esta grande Nação, que, se Deus quiser, iniciarei na próxima Quarta-Feira. Além dos encontros com a juventude latino-americana e com o Episcopado daquele Continente, espero poder presidir a canonização do Beato Frei Antonio de Sant’Anna Galvão e inaugurar, em Aparecida, a Quinta Conferência Geral do Episcopado Latino-Americano e do Caribe. Vamos nos encomendar à proteção de Nossa Senhora pelo sucesso desse evento de grande importância para toda a América-Latina. Este significativo encontro eclesial sirva de estímulo para os discípulos de Cristo, a fim de que acolham com fé destemida e renovada esperança as conclusões desta Magna Assembléia. Sobre todos, desça minha Bênção!

Traduzione italiana del saluto in lingua portoghese:

Senza dimenticare gli altri pellegrini presenti di lingua portoghese, rivolgo un particolare saluto ai membri della parrocchia di São José de Cerquilho, nello Stato di San Paolo, e della Famiglia Francescana del Brasile, quasi alla vigilia del mio tanto atteso Viaggio Pastorale a questa grande Nazione, che, Dio volendo, inizierò mercoledì prossimo. Oltre agli incontri con la gioventù latinoamericana e con l'Episcopato di quel Continente, spero di poter presiedere la canonizzazione del Beato Frate Antonio de Sant'Ana Galvão e inaugurare, ad Aparecida, la Quinta Conferenza Generale dell'Episcopato Latinoamericano e dei Caraibi. Affidiamoci alla protezione d Nostra Signora per il buon esito di questo evento di grande importanza per tutta l'America Latina. Questo significativo incontro ecclesiale serva da sprone per i discepoli di Cristo, affinché accolgano con fede audace e con rinnovata speranza le conclusioni di questa Magna Assemblea. Su tutti discenda la mia Benedizione!

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam pielgrzymów z Polski i z innych krajów świata. Jutro przypada Uroczystość Najświętszej Maryi Panny Królowej Polski. Wiem, że to święto jest szczególnie bliskie sercu Polaków. Ufni w pomoc Jasnogórskiej Królowej, Jej polecajcie sprawy waszych rodzin i waszej Ojczyzny. Niech Ona uprosi wszystkim obfitość łask Chrystusa i Jego błogosławieństwo.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto tutti i pellegrini giunti dalla Polonia e dai diversi paesi del mondo. Domani, nella vostra Patria, si celebra la Solennità della Madonna Santissima, Regina di Polonia. So che questa festa è particolarmente cara al cuore di tutti i Polacchi. Fiduciosi nell’aiuto della Regina di Jasna Góra, affidate a Lei i problemi delle vostre famiglie e della vostra Patria. Chiediamo a Lei di donare a tutti noi l’abbondanza delle grazie di Cristo e la Sua benedizione.

Saluto in lingua croata:

Pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, napose članove udruge JOB te grupu iz dječjega vrtića iz Zagreba. S osobitom radošću pozdravljam vas, drage vjernike iz Požeške biskupije, predvođene biskupom Antunom Škvorčevićem, pristigle prigodom obilježavanja desete obljetnice njezinoga osnutka. Sretan sam što ova mlada mjesna Crkva vjerno čuva stoljetnu kršćansku tradiciju svojih pređa, koju će uskoro potvrditi i Euharistijskim kongresom. Dok vama i vašim obiteljima udjeljujem poseban apostolski blagoslov, jamčim vam svoju duhovnu blizinu i očinsku podršku. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana del saluto in lingua croata:

Saluto i pellegrini croati, tra i quali i membri dell’associazione JOB e il gruppo dalla scuola materna di Zagreb. Con particolare gioia saluto voi, cari fedeli della Diocesi di Požega, guidati dal Vescovo Antun Škvorčević, venuti in occasione della ricorrenza del 10° anniversario della fondazione della Diocesi. Sono lieto che questa giovane Chiesa particolare custodisca fedelmente la secolare tradizione cristiana degli antenati, e che intende confermarla prossimamente con il Congresso Eucaristico. Mentre a voi e alle vostre famiglie imparto una speciale Benedizione Apostolica, vi assicuro la mia spirituale vicinanza e il paterno sostegno. Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua slovacca:

Srdečne pozdravujem slovenských pútnikov z farností Pušovce, Zemplínska Teplica ako aj z Cirkevnej základnej umeleckej školy z Lučenca. Bratia a sestry, v tomto mariánskom mesiaci máji vás chcem zveriť Panne Márii. Ona nech vás sprevádza pri hľadaní pravého pokoja. S týmto želaním žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Saluto cordialmente i pellegrini slovacchi provenienti dalle parrocchie Pušovce, Zemplínska Teplica e dalla Scuola cattolica elementare da Lučenec. Fratelli e sorelle, in questo mese mariano di maggio voglio affidarvi alla Madonna. Ella vi accompagni nella ricerca della vera pace. Con questo desiderio benedico voi e le vostre famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovena:

Lepo pozdravljam slovenske romarje! Iz večih krajev vaše domovine vas je pot pripeljala v Večno mesto, ki sta ga s svojo krvjo posvetila apostola Peter in Pavel. Po njuni priprošnji naj vas vedno spremlja blagoslov vstalega Kristusa!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovena:

Rivolgo un cordiale saluto ai pellegrini Sloveni! Da varie parti della vostra patria siete venuti nella Città Eterna, consacrata dal sangue dei SS. Apostoli Pietro e Paolo. Per la loro intercessione vi accompagni sempre la benedizione del Cristo Risorto!

* * *

Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto voi, rappresentanti della Società delle Missioni Africane, e vi esorto a conservare l’intima unione con Cristo nella preghiera fervorosa per poter indicare agli altri il cammino per incontrarlo e svolgere così con frutto la vostra peculiare missione evangelizzatrice.

Saluto poi la comunità del Pontificio Collegio Pio Romeno di Roma, che celebra in questi giorni il 70° anniversario di fondazione; cari amici, la memoria del bene realizzato da questa importante istituzione educativa a vantaggio della Chiesa cattolica in Romania, vi sia di incoraggiamento a proseguire con rinnovato slancio nell’impegno in favore della rinascita spirituale della vostra Patria. Saluto, inoltre, l’Azione Cattolica di Tempio-Ampurias, guidato dal Vescovo Mons. Sebastiano Sanguinetti, augurando che la visita a Roma sia per tutti e ciascuno ricca di frutti spirituali.

Desidero, infine rivolgermi, come di consueto, ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. E’ iniziato ieri il mese di maggio che, in molte parti del mondo, il popolo cristiano dedica alla Madonna. Cari giovani, mettetevi ogni giorno alla scuola di Maria Santissima per imparare da Lei a compiere la volontà di Dio. Contemplando la Madre di Cristo crocifisso, voi, cari malati, sappiate cogliere il valore salvifico di ogni croce, anche di quelle più pesanti. E voi, cari sposi novelli, invocate la sua protezione materna, perché nella vostra famiglia regni sempre il clima della casa di Nazareth.

© Copyright 2007 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070502.html

Ориген со своими учениками

Luyken, Jan (1649-1712), Kerkvader Origenes onderwijst de catechismus aan een groep leerlingen. Boekillustratie voor Arnold, Godfried. Waare afbeelding der eerste christenen. Amsterdam: Jacobus van Hardenberg, Barent Visscher en Jacobus van Nieuweveen, 1700, dl. 1, p. 375.


Orìgene

Enciclopedia on line

Teologo (n. forse Alessandria tra il 183 e il 185 - m. Tiro 253 o 254). Allievo di Clemente ad Alessandria, si dedicò assai giovane all'insegnamento e il vescovo Demetrio gli affidò la preparazione dei catecumeni. A questo momento risale la sua evirazione (donde la perifrasi operazione di O. per indicare questa forma di automutilazione), che può essere conseguenza del desiderio da parte del giovane maestro, che insegnava in una scuola anche femminile, di evitare sospetti, o anche di una interpretazione eccessivamente letterale di Matteo, 19, 12. Dopo un viaggio a Roma (212 circa), O. cercò ad Alessandria una più ampia preparazione filosofica alla scuola di Ammonio Sacca del quale era discepolo anche Plotino; quindi, affidata l'istruzione dei principianti a Eracla, riorganizzò il Didaskalèion alessandrino. Il vescovo Demetrio tentò a più riprese di disciplinare l'attività del Didaskalèion e del suo giovane maestro che aveva acquistato già grande fama: invitato (215) in Palestina a predicare, lui laico, ai già battezzati (pratica contraria agli usi di Alessandria), ricevette (230) nel corso di un altro viaggio in Siria e in Asia Minore l'ordinazione sacerdotale da due vescovi amici (Alessandro di Gerusalemme e Teoctisto di Cesarea). Di ciò si sdegnò Demetrio, che lo depose. O. si stabilì allora a Cesarea di Palestina fondandovi una scuola che continuò poi la sua opera e attraverso la quale il suo influsso restò predominante per tutto il sec. 3° e buona parte del 4°. Nel 250-253 O. fu colpito dalla persecuzione di Decio e morì a seguito delle torture subite. O. fu autore di numerosissimi scritti; Eusebio (come testimonia s. Girolamo) ne avrebbe elencati oltre mille: lavori sul testo biblico, commenti, scritti teologici e polemici, lettere. Ma la vastissima produzione è andata in gran parte perduta. In greco ci sono pervenuti i commenti a Giovanni e Matteo, una ventina di omelie, l'opera (Κατὰ Κέλσου) contro il filosofo pagano Celso, e due scritti, Esortazione al martirio (Εἰς μαρτύριον προτρεπτικός) e Sulla preghiera (Περὶ εὐχῆς). Nella versione latina di Rufino, oltre a numerose omelie, ci resta l'opera maggiore (benché della giovinezza: 212-215 circa), il De principiis (Περὶ ἀρχῶν; frammenti anche della versione di s. Girolamo); ma queste versioni, nate in un ambiente e in circostanze di vivace polemica, presentano passi e interpretazioni dubbie, ponendo gravi problemi di autenticità. O. rappresenta il primo concreto sforzo di organizzare un saldo pensiero filosofico e teologico a partire dalla Scrittura e dalla tradizione ecclesiastica. L'opera catechistica da lui ininterrottamente svolta è testimoniata dalle omelie; l'esegesi scritturale, che si esplicò nell'ingente quantità dei suoi commenti, fa d'O. anzitutto un grande biblista: egli della Sacra Scrittura non volle solo fondare, con l'Esapla (v.), una revisione critico-testuale, ma ben più darne una interpretazione che, al di là della lettera, ne cogliesse il senso e la verità spirituale; di qui tutto l'immenso sforzo esegetico di O. che nel Vecchio Testamento trova i simboli e le prefigurazioni dell'economia del Nuovo Testamento, fondata su Cristo e sulla Chiesa. Egli nelle Sacre Scritture distingue un duplice senso: quello letterale (cui si fermano i semplici credenti) e quello spirituale o mistico cui possono accedere i perfetti, coloro cioè che sanno cogliere il senso spirituale della lettera. Dalla Scrittura muove tutta la speculazione di O. che, se profondamente se ne distacca, ricca com'è di elementi filosofici, sempre vuol ritrovare in quella, coll'esegesi allegorica, il suo fondamento. Il capolavoro speculativo di O., il De principiis (in quattro libri: Dio e gli esseri celesti; il mondo materiale e l'uomo; il libero arbitrio; la Sacra Scrittura), vuole essere un approfondimento dei dati rivelati e trasmessi dalla tradizione ecclesiastica; in tale approfondimento O. mette a frutto tutta la sua ampia cultura filosofica, che mostra la familiarità soprattutto con gli scrittori platonici e neoplatonici, nonché con stoici, gnostici, ecc. O. ha un concetto rigidissimo della piena, assoluta trascendenza di Dio (la "monade"): Dio personale, sommo bene, che, pur essendo creatore, non può venire a contatto con il male e la materia. Dio ha creato direttamente le sostanze spirituali, inizialmente incorporee e dotate di libero arbitrio, poi decadute e rivestitesi di corpo più o meno luminoso od opaco in ragione della minore o maggiore gravità del peccato: di qui la gerarchia degli esseri - di carattere schiettamente platonico - dagli angeli, all'uomo, agli animali, alle piante, ai demoni. L'uomo, composto di anima e corpo, è un essere perfettamente libero, che può scegliere il bene o il male. L'universo, messo in moto da una colpa iniziale, è avviato verso la reintegrazione definitiva, allorché Dio sarà tutto in tutti, contemplato e conosciuto direttamente; negata l'eternità delle pene (ma non la resurrezione), O. ammette in ogni natura razionale la capacità di risalire di grado in grado, fino all'incorporeità definitiva. L'illuminazione delle menti è opera di Gesù in cui coesistono la natura divina del logos e quella umana. Il logos - che è il luogo delle idee, prototipi eterni della realtà - è per O. eterno, è Dio; ma è, per così dire, un Dio di secondo grado, ché il padre solo è αὐτόϑεος. Incarnatosi in Gesù Cristo, il logos conduce gli esseri ragionevoli alla contemplazione e alla conoscenza superiore o "gnosi", che permette la piena comprensione del vero senso delle Scritture.

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ORIGENE

di Alberto Pincherle

Enciclopedia Italiana (1935)

ORIGENE ('Ωριγένης, Origĕnes)

La vita. - Nacque, probabilmente in Alessandria ove fu educato, secondo una tradizione nel 185 d. C.; secondo un'altra, che pare meno attendibile e lo fa morire in età di 69 anni nel 252 o 253, nel 183-84. Il nome pagano ("figlio di Oro") può far pensare che i genitori fossero, al momento della sua nascita, ancora pagani. Il padre, Leonida, doveva essere un convertito, se lo colpì la persecuzione di Settimio Severo, che vietava appunto il proselitismo giudaico e cristiano. Scolaro, nel Didaskaleion di Alessandria, di Clemente, O. si trovò nel 202, alla morte del padre, privo di mezzi; fu assistito da una dama, ch'egli tuttavia abbandonò, per sottrarsi all'influsso di un Paolo, maestro gnostico, che la frequentava. Ripresi gli studî, e noto già come il migliore fra i discepoli di elemente, si diede a insegnare. Una recrudescenza di persecuzione colpì sei fra i suoi scolari, tra essi una donna, mentre O., battezzato in così tenera età da poter essere considerato come cristiano di nascita, non fu colpito. Ma prestò assistenza a quei martiri e dimostrò appieno la sua intransigenza di fronte al mondo pagano e alla cultura classica. Il suo insegnamento pare fosse allora fondato tutto e soltanto sulle Scritture, e il suo tenore di vita improntato a rigido ascetismo. Asceti, del resto, erano quasi tutti i predicatori religiosi e i filosofi del tempo. A questo momento risale anche la sua mutilazione volontaria, che può essere conseguenza del desiderio, da parte delgiovine maestro la cui scuola era frequentata anche da donne, di evitare sospetti, ovvero dell'interpretazione eccessivamente letterale di Matteo, XIX, 12. Ma, se O. fu per qualche tempo soverchiamente incline al letteralismo, non vi durò a lungo. Ben presto il giovine, che già bambino rivolgeva domande imbarazzanli al padre ascoltandone la lettura del Vangelo, e che aveva ricevuto la ἐγκύκλιος παιδεία dell'ellenismo, sentì la necessità di una preparazione filosofica che si procurò alla scuola di Ammonio Sacca, maestro anche di Plotino. Scarsa attrazione esercitavano su lui i poeti; ma i pensatori dell'antichità, soprattutto Platone, e i neoplatonici e neopitagorici e stoici del suo tempo ebbero un'azione durevole sul suo spirito. Così egli riorganizzò l'insegnamento del suo Didaskaleion, diviso in due sezioni, una per i principianti, condotta da Eracla, l'altra per i più provetti, affidata direttamente a O., con l'insegnamento delle discipline preparatorie alla filosofia e alla lettura di opere filosofiche, la cui conoscenza pareva ormai a O. indispensabile per poter interpretare la Bibbia e le dottrine tradizionali del cristianesimo. Di pari passo con quest'organizzazione, e con il maturare del pensiero di O., che appare già pienamente formulato nelle sue prime opere, si svolse l'azione del vescovo Demetrio, rivolta a rendere più stretti i vincoli che univano il Didaskaleion alla Chiesa, e a porre il maestro sotto la protezione, ma anche sotto la disciplina, del vescovo. In questi anni, O. compì anche dei viaggi: sotto papa Zefirino (dunque prima del 218) fu a Roma ove sentì predicare Ippolito; sappiamo di altri viaggi in Siria e in Palestina, per ricercarvi versioni greche dell'Antico Testamento, e per esservi consultato, ormai famoso, da alti personaggi, tra cui Giulia Mammea, madre di Alessandro Severo. In Alessandria, lo aiutava l'amico Ambrogio, ch'egli aveva distolto dallo gnosticismo.

Nel 215, mentre la presenza di Caracalla in Alessandria aveva dato occasione a tumulti, O., che si trovava in Palestina, fu invitato dai vescovi Teoctisto di Cesarea e Alessandro di Elia Lapitolina (Gerusalemme) a predicare ai già battezzati, benché semplice laico: ma, essendo questa una cosa contraria agli usi di Alessandria, Demetrio fece rimostranze. Invitato a ritornare, O. ubbidì e diede inizio alla sua prodigiosa attività letteraria (da cui forse ebbe il soprannome di Adamanzio), mentre la sorveglianza che il vescovo esercitava su lui si faceva più stretta. Nel 230, nel corso di un altro viaggio in Siria, Asia Minore e Atene, O. ricevette dai due vescovi amici l'ordinazione sacerdotale: di ciò si sdegnò Demetrio, che lo depose.

Il celebre episodio è giudicato ancor oggi diversamente dagli storici: alcuni, con Eusebio di Cesarea, scorgono in Demetrio soltanto la passione umana; altri giustificano il suo operato come conforme a un uso vigente, se non dappertutto, almeno in Alessandria e che non avrebbe permesso, già allora, l'ordinazione degli eunuchi; taluno scorge nell'atteggiamento contrastante di Demetrio e dei vescovi di Palestina un segno di rivalità tra gli episcopati delle due regioni. Certo Eusebio, da cui proviene il più di quanto sappiamo su O., dice pure che Demetrio giustificò, quando avvenne, l'automutilazione di lui; ma Eusebio stesso è prevenuto in favore di O., come poi Fozio, che al pari di lui deve le sue notizie al discepolo di O., Panfilo. Da S. Girolamo, che parla pure d'invidia per l'eloquenza e la scienza di O., sappiamo che i vescovi di Palestina, Fenicia, Arabia e Acaia non aderirono alla condanna, la quale invece fu approvata da Roma e si estrinsecò di fatto soltanto con l'esilio; poco dopo, morto Demetrio, la condanna fu ripetuta da Eracla.

O., che in mezzo alla tempesta scatenatasi sul suo capo aveva continuato a redigere il suo commento a Giovanni, esitò dapprima alquanto, recandosi ad Atene, e a visitare l'amico Firmiliano, vescovo di Cesarea di Cappadocia. Poi si stabilì definitivamente in Cesarea, riprendendovi l'attività letteraria e didattica cui aggiunse la predicazione. Celebre fra i dottori cristiani, invitato a confutare eretici come Berillo di Bostra, in rapporto con l'imperatore Filippo l'Arabo e con l'imperatrice Marcia Otacilia Severa, O. fonda in questi anni una scuola di pensatori e teologi, che continuerà la sua opera e attraverso la quale il suo influsso resterà predominante per tutto il secolo III e buona parte del IV. Tuttavia, eretici da lui confutati falsificavano suoi scritti o relazioni di controversie, del che O. ebbe a lagnarsi scrivendo al papa Fabiano. Intanto, nel 235, la persecuzione scoppiata in Palestina sotto Massimino il Trace lo indusse a rivolgere all'amico Ambrogio e al presbitero Protocteto la sua Esortazione al martirio. Quindici anni più tardi, lo colpiva la persecuzione di Decio; imprigionato, fu sottoposto a torture che provocarono poco dopo la sua morte, non sappiamo bene se ancora sotto Decio o, come si è visto, sotto Treboniano Gallo.

Gli scritti. - O. fu scrittore fecondissimo. Se è esagerata la cifra di seimila scritti, data da Epifanio, è certo che, considerando come opere singole anche le diverse omilie, si giunge a un totale elevatissimo. E il catalogo delle opere origeniane, che Eusebio aveva dato nella Vita di Panfilo, perduto nell'originale, ci è giunto nella copia fattane da S. Girolamo (Ep., XXXIII). Di questa copiosa produzione, è giunta a noi solo una parte scarsissima. O. dedicò la sua attività al testo biblico, con la Esapla (v. bibbia, VI, p. 893); all'esegesi, con i commenti al Genesi, forse all'Esodo, meno probabilmente agli altri libri del Pentateuco; ai Salmi; ai Proverbî; al Cantico dei Cantici; a Isaia; a Ezechiele; ai Profeti minori; alle Lamentazioni; a Matteo, a Luca e a Giovanni; a Romani, Galati, Efesini, Filippesi, Colossesi, Tessalonicesi, Tito, Filemone; a Ebrei; poco probabilmente all'Apocalisse. Ai grandi commenti, di carattere scientifico, tutti di grande ampiezza e minuziosissimi nello spiegare ogni parte del testo, bisogna aggiungere le omilie, di carattere più popolare, nelle quali O. si ferma di solito sopra una porzione, che può stare a sé, del libro, e si preoccupa di persuadere i suoi semplici uditori della necessità di interpretare il sacro testo allegoricamente, ma di regola si astiene dall'esporre la sua teologia personale o almeno le sue concezioni piû ardite. Sappiamo che egli illustrò nella sua predicazione, in tutto o in parte, il Pentateuco, e poi Giosuè, Giudici, Samuele-Re, Giobbe, Proverbî, Ecclesiaste, Cantico dei Cantici, Isaia, Geremia, Ezechiele, Matteo, Luca, Atti, I e II Corinzî, Tessalonicesi, Tito, Ebrei, forse anche Cronache e Esdra. Gli sono attribuiti inoltre numerosi scolî, e forse scrisse anche un Onomastico della Bibbia.

A questi bisogna aggiungere la grande opera teologica, De principiis (Περὶ ἀρχῶν), l'opera polemica Contra Celsum (Πρὸς τὸν ἐπιγεγραμμένον Κέλσου ἀληϑῆ λόγον o semplicemente Κατὰ Κέλσου), i due libri De oratione (Περὶ εὐχῆς) e l'Esortazione al martirio (Εἰς μαρτύριον προτρεπτικός ovvero Περὶ μαρτυρίου); infine, una copiosa corrispondenza.

Di tutto questo, nell'originale greco, abbiamo i tre scritti Contro Celso, Sul martirio e Sulla preghiera; 9 libri del commento a Giovanni e 8 di quello a Matteo; 20 omilie su Geremia, una su Samuele (relativa alla pitonessa di Endor, Περὶ ἐγγαστριμύϑου); e 2 lettere: una a Giulio Africano, che aveva esposto a O. i suoi dubbî sull'autenticità della storia di Susanna mancante nella Bibbia ebraica e composta in greco, e al quale O. risponde rivendicando l'autorità della Chiesa su quella della Sinagoga; l'altra a Gregorio il Taumaturgo, di Neocesarea, al quale O. dichiara essere lecito, anzi utile, studiare la filosofia greca a vantaggio della fede, purché non ci si lasci sedurre da essa, come gli eretici. Possediamo ancora, in latino, un numero abbastanza alto di omilie su Genesi, Esodo, Levitico, Numeri, Giosuè e i Salmi, parte del commento al Cantico e il De principiis, nella traduzione di Rufino; una settantina di omilie su Isaia, Geremia, Ezechiele e Luca e frammenti del De principiis, nella versione di S. Girolamo; un'omilia e parte del commento a Matteo, tradotti da un ignoto. Inoltre, numerosi frammenti di omilie, scolî, commenti e del De principiis, così in greco come in latino, attraverso citazioni e catene.

Ma questi frammenti, e più ancora le traduzioni, pongono allo studioso gravi problemi di autenticità. Prescindendo da passi falsamente attribuiti a O., il confronto dei frammenti con le opere intere, là dov'è possibile, mostra che spesso ci troviamo di fronte a riassunti o estratti fatti evidentemente allo scopo di mostrare la conformità del pensiero origenian0 con l'ortodossia e con la teologia di età più progredite. Altrettanto si può dire delle opere tradotte da Rufino, e in specie del De principiis, che S. Girolamo si accinse a tradurre letteralmente appunto per mostrare fino a che punto Rufino avesse tradito, alterandone l'opera in senso ortodosso, il vero pensiero di O. Ma anche le altre traduzioni di S. Girolamo non appaiono, a un esame critico, gran che più fedeli. Onde, secondo E. De Faye, la necessità di servirsi delle opere tradotte e dei frammenti - a eccezione di quelli contenuti nella Filocalia di S. Basilio o nella lettera dell'imperatore Giustiniano a Minade o Minnade (Μηνᾶς o Μηννᾶς) - soltanto con estrema cautela o addirittura di escluderle dal novero delle fonti su cui fondarsi per ricostruire e intendere le dottrine di O. Anche altri critici, cui tanto rigore è parso eccessivo, riconoscono però che almeno la traduzione del De principiis, fatta da Rufino, è assai difettosa.

La teologia. - Scrittore poco brillante, anzi monotono, O. mette tutto sé stesso nello sforzo di risolvere i problemi che gli si presentano nel corso del suo tentativo di dare un'interpretazione filosofica adeguata dei dati della rivelazione. Tutto imbevuto di filosofia greca, profondamente influenzato da Platone, ma anche da Aristotele e dallo stoicismo, O. si può d'altronde comprendere storicamente solo quando lo si metta accanto ai grandi maestri della gnosi cristiana. Con essi egli ha in comune, in parte, il disegno grandioso di fornire alla fede cristiana una solida base razionale, e molte preoccupazioni; se ne diversifica, tuttavia, in varî punti essenziali. Non solo; ma proprio queste somiglianze e differenze, unite con l'avversione ch'egli non di rado manifesta per gli eretici, invogliano a considerare il suo sistema teologico come una vera e propria sfida alla gnosi, cui egli si contrappone, non semplicemente confutandola, ma in maniera positiva. O. continua così e conduce a termine - forse con minore ricchezza di motivi, specialmente sentimentali, ma insieme con più rigida coerenza e più profonda consapevolezza - il tentativo del suo maestro Clemente Alessandrino, col quale ha pure molti punti di contatto.

Uno degli elementi fondamentali della teologia origeniana è il concetto rigidissimo che O. ebbe della piena trascendenza di Dio. Non solo non ha corpo, non solo gli attributi antropomorfici che si trovano nella Sacra Scrittura devono essere interpretati allegoricamente; ma Dio è la "monade". Vivo e agente, è però un Dio personale, non pura astrazione; sommo bene, non può essere autore del male, né venire a contatto con la materia. È però creatore in senso proprio, non un semplice demiurgo.

Natura intelligibile, Dio crea direttamente le sostanze spirituali, le "menti" (νόες) che popolano il mondo intelligibile. Incorporee inizialmente, e dotate di libero arbitrio, esse sono decadute: hanno cioè abbandonato Dio, e con ciò, lasciato il sommo bene, si sono rivolte al male; trasformandosi da νόες in ψυχαί "anime", che si sono raffreddate (ψυχή ψυχρός), e hanno rivestito un corpo, più o meno luminoso od opaco in ragione della minore o maggior gravità del peccato. Così, all'uguaglianza primitiva delle nature intelligibili s'è sostituita una gerarchia, una gradazione, che comprende gli Arcangeli, i Troni, le Dominazioni, le Potenze, i Cherubini, gli Angeli dei cieli inferiori, ecc.; quindi gli uomini, gli animali, le piante e, al fondo della scala, i demonî e il loro capo e istigatore, Satana. Con i corpi, fa la sua apparizione questo mondo visibile, il Cosmo.

L'uomo è dunque un composto di anima e corpo; ma l'anima, spirito raffreddato (O. lascia irresoluta la questione s'essa sia generata o meno), incorporea, atta ad adeguarsi alle realtà spirituali, è capace di rivolgersi, a suo talento, verso il basso, cioè verso i corpi, o in alto, cioè - in ultimo grado - a Dio. Altra caratteristica fondamentale del sistema origeniano è infatti la somma importanza da lui attribuita alla libertà umana, concepita soprattutto come τὸ αὐτεξούσιον, "autodominio": il potere cioè che la ragione ha di frenare o dar libero corso ai desiderî suscitati dalle immagini o rappresentazioni (ϕαντασίαι). Perciò le anime - e non solo quelle umane - sono ancora capaci di rivolgersi al bene. Anche O. concepisce l'universo come messo in moto da una colpa iniziale e avviato verso la reintegrazione; la fine è uguale all'inizio, secondo una concezione "ciclica" che trova raffronti nella gnosi e nella raffigurazione, familiare a tutto il pensiero greco, dell'"eterno ritorno". Ma, a differenza della gnosi, l'universo di O. non è un meccanismo; bensì un mondo di libertà. La redenzione è soprattutto educazione, e illuminazione della mente, di cui tutti gli esseri razionali, non il solo uomo, sono capaci. Poiché tale processo è necessariamente lungo, O. accetta la concezione d'una pluralità di mondi: s'intende, non contemporanei, ma successivi. Anche qui, tuttavia, a differenza dello stoicismo, ognuno di questi non è riproduzione del precedente, ma assolutamente libero. Il processo è destinato a continuare fino alla reintegrazione definitiva, allorché Dio sarà tutto in tutti, contemplato e conosciuto direttamente, siccome ora lo contempla il Figlio; giacché il conoscere è mescolarsi e unirsi a qualcuno.

Questa illuminazione delle menti è opera di Gesù Cristo, nel quale O. distingue la natura divina del Logos e quella umana. Il concetto del Verbo - e in genere la dottrina trinitaria - di O. è difficile da cogliere, anche perché i passi che ne trattano sono tra quelli che hanno subito più gravi ritocchi nella traduzione. Non si contesta che sia fondata l'accusa di subordinazionismo. Il Logos di O. è certamente eterno e Dio; ma Dio, per così dire, di secondo grado, ché il Padre solo è αὐτόϑεος, mentre il Figlio è soltanto immagine della bontà, verità, gloria, luce divine. Se tale è rispetto al Padre, tuttavia rispetto all'uomo il Verbo è il modello e l'ideale. Questa posizione si traduce anche nel culto, ché secondo O. la preghiera va diretta esclusivamente al Padre.

In Cristo sono veramente unite le due nature, essendosi il Verbo unito a un uomo reale, composto di corpo e d'un'anima che, sola, è rimasta fedele a Dio. Contro Celso, che nega la divinità di Cristo in quanto la passione, l'umiltà della sua persona, ecc., sarebbero indegne di un Dio, O. distingue le parole dell'uomo da quelle del Verbo: ma questo è unito all'uomo ἑνώσει καὶ ἀνακράσει, "per unione e mescolanza". Incarnato il Verbo conduce gli esseri ragionevoli alla contemplazione e alla conoscenza superiore, o gnosi.

Questa può essere più o meno completa; con Clemente Alessandrino, O. distingue, pur senza contrapporli, i semplici fedeli indotti da quelli più progrediti nella conoscenza. I primi si fermano alla lettera del testo biblico, al significato che O. chiama "storico", mentre i secondi sono capaci di scorgere oltre la lettera, che in sé stessa dice cose anche indegne di Dio e scandalose, il senso superiore, l'allegoria. La difesa dell'interpretazione allegorica e lo sforzo che egli fa nelle omilie per convincere anche i più semplici della necessità di ricorrervi e per avviarli ad essa, costituiscono un altro aspetto caratteristico del sistema teologico di O.

Un altro ancora è l'escatologia, cui abbiamo accennato. Coerentemente al principio che Dio non può essere l'autore del male, O. evita tuttavia di cadere nel dualismo, come la gnosi e il manicheismo; allo stesso modo che, con l'interpretazione allegorica, egli riesce a tenersi lontano dal letteralismo giudaico, senza tuttavia contrapporre come Marcione l'Antico al Nuovo Testamento, il Dio crudele al Dio di bontà. Il male è per O. soltanto relativo, e considerato da un punto di vista superiore certamente un bene; le sofferenze, i dolori, sono "medicinali", fanno parte cioè del sistema pedagogico con cui si compie l'educazione delle nature ragionevoli. Perciò, in stretta coerenza con il suo sistema e non per pura mitezza d'animo, O. nega l'eternità delle pene, e ammette che ogni natura razionale possa risalire, di grado in grado, fino all'incorporeità definitiva. Ma, come fa sempre quando si trova in presenza d'un dogma della Chiesa, O. non nega la resurrezione. Soltanto, quella che risorge non è la carne, ma, come dice S. Paolo, un "corpo spirituale". Per spiegare questo, egli ricorre a una distinzione di carattere aristotelico, tra il "soggiacente" (τὸ ὑποκείμενον, substantia) e le qualità (ποιότηρες): il primo rimane identico a sé stesso, queste possono cambiare. Ma come il fuoco che punisce i dannati è un fuoco immateriale e la vera pena dell'anima è nella sua separazione da Dio, così immateriale è la beatitudine. O. è avverso alle grossolane credenze millenaristiche: il millennio sembra trasformarsi, per lui, in un periodo di preparazione particolare che i santi riceveranno, in una terra speciale, da Cristo, sì da diventare perfetti. Allora Cristo consegnerà il regno al Padre, e Dio sarà tutto in tutti "in modo che tutta la natura corporea sarà ridotta in quella, che è la migliore fra tutte, cioè la divina". È dubbio, se per O. l'apocatastasi sia definitiva, o se possa avere origine una nuova caduta e una nuova redenzione.

Risulta evidente, pur da un'esposizione così schematica, quanto O. debba alla filosofia, e quale poderoso sforzo egli abbia compiuto per dare alla fede cristiana un carattere razionale e sistematico che dimostrasse la validità del suo contenuto e soddisfacesse alle esigenze intellettuali e sentimentali dei suoi contemporanei più colti. Abbiamo invece fatto astrazione dal fervore della fede di O. Sempre egli si mostra disposto - e ciò lo spinge talvolta a dichiarazioni contrastanti con altre e con l'indirizzo generale del suo pensiero - a fare ossequio al magistero della Chiesa; non vuol essere altro che l'interprete della tradizione. Ed è intransigente: al valore di secondo battesimo ch'egli attribuisce al martirio fa riscontro quel suo rispondere a Celso - che contro i barbari chiede soldati - offrendo invece preghiere. Del pari, non è possibile dimenticare, nel giudicare O., le difficoltà che si frapponevano alla sua opera di pioniere. Riconosciute anche queste, resta che O. ha talvolta per lo meno lasciato nell'ombra alcuni elementi essenziali del cristianesimo; tuttavia la grandiosità e l'arditezza somma della sua opera non possono venire disconosciute, e altrettanto è da dirsi della sua importanza storica. L'influsso di O. si avverte nel pensiero cristiano fino al sec. IV, e oltre. Ché, nello sforzo di risalire alle origini, cristiane e classiche a un tempo, l'umanismo cristiano si rifà, in gran parte, precisamente a lui.

Le controversie origenistiche. - I primi segni dell'avversione a talune almeno delle dottrine di O. si manifestano tra la fine del sec. III e l'inizio del IV, allorché Panfilo, l'amico di Eusebio di Cesarea, dovette redigere un'apologia del dottore alessandrino, della quale s'è conservato un libro nella traduzione di Rufino. Nel corso delle controversie ariane, O. fu considerato volta a volta come un docetista e come un adozionista; mentre S. Atanasio manifesta ammirazione per lui, e così S. Basilio, S. Gregorio di Nazianzo e S. Gregorio di Nissa. Già alla fine del secolo precedente l'escatologia di O. era stata vivacemente criticata, con altre dottrine, da uno scrittore che pure ha con O. parecchi punti di contatto: Metodio di Olimpo (v.). Le accuse del quale furono riprese, con la consueta impetuosità, da S. Epifanio, che a O. dedica la 64ª eresia del suo Panarion, rimproverandogli soprattutto il subordinazionismo, la dottrina della preesistenza delle anime, l'allegorismo e di aver negato la risurrezione. S. Girolamo, fino al 394 ammiratore e difensore di O., pur non condividendone tutte le opinioni, l'anno dopo aderì all'invito di un tale Atarbio, e condannò gli errori di O. Poco dopo Epifanio, giunto a Gerusalemme, invitò il vescovo Giovanni a fare altrettanto; e poiché questi esitava, gli sollevò contro i monaci, tra cui S. Girolamo. A sua volta, Giovanni invocò contro Girolamo l'autorità civile e il vescovo Teofilo d'Alessandria. Nonostante il violento scritto polemico da lui lanciato contra Iohannem Hierosolymitanum, S. Girolamo, poco dopo, si riconciliò con lui e con l'amico Rufino, rimasto con i fautori di O. Ma tornato in Italia, Rufino pubblicò la sua versione del De principiis, accennando nella prefazione alla stima che Girolamo aveva avuto per lui. Questo fatto sdegnò Girolamo, che anche accusò il traduttore di avere alterato il testo. Circa due anni dopo, nel 400, Teofilo d'Alessandria mutò avviso e fece condannare certe proposizioni di O., che sembrano essere state almeno sforzate. I vescovi di Palestina approvarono, il 14 settembre, la condanna, in un concilio di Gerusalemme, e O. fu condannato, in seguito alla lettera sinodica di Giovanni, anche dal papa Anastasio I, fino allora estraneo alla controversia; mentre gl'imperatori Arcadio e Onorio proibivano la lettura dei libri di O., Teofilo continuò la sua offensiva, perseguitando anche, come origenista, il prete Isidoro ch'egli aveva mandato nel 395 a Gerusalemme come paciere. Di avere accolto con favore alcuni origenisti profughi, Teofilo accusò anche S. Giovanni Crisostomo, nella violenta campagna intrapresa contro di lui.

La lotta contro le dottrine e i libri di O. continuò provocando anche la formazione di raccolte di passi erronei o sospetti (non tutti scelti o citati a proposito, e neppure - a quanto sembra - tutti autentici): contro l'interpretazione allegorica si schierò la scuola antiochena, specie con Teodoro di Mopsuestia, mentre contro O. si pronunciarono, verso la metà del sec. V, anche Antipatro, vescovo di Bostra, e qualche altro. Una nuova controversia sorse al principio del sec. VI, dapprima fra i monaci di Gerusalemme, alcuni dei quali erano origenisti. Uno di essi, Leonzio di Bisanzio, accompagnò S. Saba in una visita a Costantinopoli e vi predicò apertamente le sue dottrine, onde il santo si separò da lui. Ma dopo la morte di Saba (532) gli origenisti di Palestina ripresero animo, e i loro capi, Domiziano e Teodoro Askida, riuscirono ad acquistarsi il favore della corte, divenendo in breve vescovi rispettivamente di Ancira e di Cesarea di Cappadocia. In Palestina, il dissidio tra i monaci divenne gravissimo; e della questione fu investito anche l'apocrisario romano Pelagio. All'azione del quale, e a uno o due memoriali presentati dal vescovo di Gerusalemme, oltre che alla condanna pronunciata dal patriarca di Antiochia (i particolari e la cronologia sono alquanto confusi), sarebbe dovuto l'intervento di Giustiniano, che nella famosa lettera al patriarca Minade di Costantinopoli (543) enumera, confuta e anatematizza gli errori di O. intimando di farli condannare da un concilio. La lettera reca in appendice 24 passi estratti dal De Principiis, scelti e isolati dal contesto allo scopo di rendere sempre più evidente l'eterodossia di O. La condanna fu approvata dagli altri patriarchi e dal papa Vigilio; anche Teodoro Askida vi si sottomise. Ma le manovre degli origenisti continuarono, benché si scindessero in due partiti, uno dei quali finì, rinunciando alla dottrina della preesistenza delle anime, con l'aderire all'ortodossia. Mentre in Gerusalemme continuavemo i torbidi, fu convocato (552) il quinto concilio ecumenico (553), il quale nel canone 11 condanna, fra gli altri eretici, anche O. È invece dubbio se esso si sia occupato di proposito della controversia origenistica e se i 15 anatematismi, attribuiti ad esso da un manoscritto viennese scoperto da P. Lambeck nel sec. XVII, siano stati emanati proprio dal concilio ecumenico o da un sinodo costantinopolitano di poco precedente. Comunque, i monaci origenisti non si sottomisero e dovettero essere espulsi dalla diocesi di Gerusalemme.

Ediz.: Editio princeps delle traduzioni latine, di J. Merlin, Parigi 1512 (altra edizione, di Erasmo da Rotterdam e Beato Renano, Basilea 1536); dei commenti greci, con trad. lat., di P.-D. Huet, Rouen 1668, voll. 2 (ancora fondamentale l'introduzione, Origeniana, I, pp.1-278); la prima ed. complessiva è quella dei maurini Ch. e Ch.-V. De La Rue, Parigi 1753-59, voll. 4, riprodotta fra gli altri da C. H. E. Lommatzsch, Berlino 1831-48, e in Patrologia Graeca, XI-XVII. Nuova edizione nella raccolta dell'Accademia di Berlino, Die griech. christl. Schriftsteller der ersten 3 Jahrhunderte, a cura di P. Koetschau, E. Preuschen, E. Klostermann, W. A. Baehrens, M. Rauer, E. Benz, Lipsia 1899 segg.

Bibl.: Oltre alle opere generali di storia dei dogmi (v. dogma; anche per le controversie) e di patristica (v. patristica), citiamo solo gli scritti recentissimi di E. De Faye, Origène, sa vie, son œuvre, sa pensée, Parigi 1923-29, voll. 3; A. v. Harnack, in Die Religion in Geschichte und Gegenwart, 2ª ed., IV, coll. 780-787, Tubinga 1930; G. Bardy, in Dictionn. de théol. cathol., XI, ii, coll. 1489-1565, Parigi 1931; W. Völker, Das Vollkommenheitsideal des O., Tubinga 1931 (Beitr. z. histor. Theologie, VII); H. Koch, Pronoia und Paideusis, Berlino 1932 (Arbeiten z. Kirchengesch., XXII).

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ORIGÈNE, Contre Celse http://remacle.org/bloodwolf/eglise/origene/table.htm

ORIGÈNE, Exhortation au martyre http://www.patristique.org/Origene-Exhortation-au-martyre.html

ORIGÈNE, Des Principes : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/photius/origene.htm

Cardinal JEAN DANIÉLOU, Origène http://www.jesuites.com/2012/07/origene-danielou/