Origene
autore. Manoscritto di Schäftlarn (ca. 1160), In numeros homilia XXVII.,
München, Bayerische Staatsbibliothek, clm 17092, fol. 130v.
Origen,
christian church father and philosopher, as author in the manuscript from
Schäftlarn (ca. 1160) of In numeros homilia XXVII., München, Bayerische
Staatsbibliothek, clm 17092, fol. 130v, cf. Elisabeth Klemm: Die romanischen
Handschriften der Bayerischen Staatsbibliothek, part 2. Die Bistümer Freising
und Augsburg, verschiedene deutsche Provenienzen. Textband. Reichert, Wiesbaden:
1988, Nr. 111, p. 90.
Source: http://www.origenes.de/
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 2 mai 2007
Origène, sa pensée
Chers frères et soeurs,
La
catéchèse de mercredi dernier était consacrée à la grande figure
d'Origène, docteur alexandrin des II et III siècles. Dans cette catéchèse, nous
avons pris en considération la vie et l'œuvre littéraire du grand maître
d'Alexandrie, en trouvant dans la "triple lecture" de la Bible, qu'il
a effectuée, le centre vital de toute son œuvre. J'ai laissé de côté - pour les
reprendre aujourd'hui - deux aspects de la doctrine d'Origène, que je considère
parmi les plus importants et les plus actuels: j'entends parler de ses
enseignements sur la prière et sur l'Eglise.
En vérité, Origène -
auteur d'un important et toujours actuel traité Sur la prière - mêle
constamment sa production exégétique et théologique à des expériences et des
suggestions relatives à la prière. Malgré toute la richesse théologique de
pensée, cela n'est jamais une approche purement académique; elle est toujours
fondée sur l'expérience de la prière, du contact avec Dieu. Selon lui, en
effet, la compréhension des Ecritures demande, plus encore que l'étude,
l'intimité avec le Christ et la prière. Il est convaincu que la voie
privilégiée pour connaître Dieu est l'amour, et qu'il n'y a pas d'authentique
scientia Christi sans tomber amoureux de Lui. Dans la Lettre à Grégoire,
Origène recommande: "Consacre-toi à la lectio des divines
Ecritures; applique-toi à cela avec persévérance. Engage-toi dans la lectio avec
l'intention de croire et de plaire à Dieu. Si durant la lectio, tu te trouves
devant une porte close, frappe et le gardien t'ouvrira, lui dont Jésus a
dit: "Le gardien la lui ouvrira". En t'appliquant ainsi à
la lectio divina, cherche avec loyauté et une confiance inébranlable en
Dieu le sens des Ecritures divines, qui est largement contenu dans celles-ci.
Tu ne dois cependant pas te contenter de frapper et de chercher: pour
comprendre les choses de Dieu, tu as absolument besoin de l'oratio.
Précisément pour nous exhorter à celle-ci, le Sauveur nous a non
seulement dit: "Cherchez et vous trouverez" et "Frappez et
on vous ouvrira", mais il a ajouté: "Demandez et vous
recevrez"" (Ep. Gr. 4). Le "rôle primordial" joué par
Origène dans l'histoire de la lectio divina saute immédiatement aux
yeux. L'Evêque Ambroise de Milan - qui apprendra à lire les Ecritures à partir
des œuvres d'Origène - l'introduit ensuite en Occident, pour la remettre à
Augustin et à la tradition monastique successive.
Comme nous l'avons déjà
dit, le plus haut niveau de la connaissance de Dieu, selon Origène, naît de
l'amour. Il en est de même parmi les hommes: on ne connaît l'autre
réellement en profondeur que s'il y a l'amour, si les cœurs s'ouvrent. Pour
démontrer cela, il se fonde sur une signification parfois donnée au verbe
connaître en hébreu, lorsque celui-ci est utilisé pour exprimer l'acte d'amour
humain: "L'homme connut Eve, sa femme; elle conçut" (Gn 4,
1). Il est ainsi suggéré que l'union dans l'amour procure la connaissance la
plus authentique. De même que l'homme et la femme sont "deux dans une
seule chair", ainsi, Dieu et le croyant deviennent "deux dans un seul
esprit". De cette façon, la prière de l'Alexandrin atteint les niveaux les
plus élevés de la mystique, comme l'attestent ses Homélies sur le Cantique des
Cantiques, et notamment un passage de la première Homélie, dans laquelle
Origène confesse: "Souvent - Dieu m'en est témoin - j'ai senti que
l'époux s'approchait de moi au degré le plus élevé; après, il s'en allait à
l'improviste, et je ne pus trouver ce que je cherchais. Le désir de sa venue me
prend à nouveau, et parfois celui-ci revient, et une fois qu'il m'est apparu,
lorsque je le tiens entre les mains, voilà qu'il m'échappe encore, et une fois
qu'il s'est évanoui, je me mets encore à le chercher..." (Hom. Cant. 1,
7).
Il me revient à l'esprit
ce que mon vénéré Prédécesseur écrivait, en témoin authentique, dans Novo
millennio ineunte, où il montrait aux fidèles "comment la prière peut
progresser, comme un véritable dialogue d'amour, au point de rendre la personne
humaine totalement possédée par le Bien-Aimé divin,
vibrant au contact de l'Esprit, filialement abandonnée dans le cœur du Père...
Il s'agit - poursuivait Jean-Paul II - d'un chemin totalement soutenu par la
grâce, qui requiert toutefois un fort engagement spirituel et qui connaît aussi
de douloureuses purifications, mais qui conduit, sous diverses formes
possibles, à la joie indicible vécue par les mystiques comme "union
sponsale"" (n. 33).
Nous arrivons, enfin, à
un enseignement d'Origène sur l'Eglise, et précisément - à l'intérieur de
celle-ci - sur le sacerdoce commun des fidèles. En effet, comme
l'Alexandrin affirme dans sa neuvième Homélie sur le Lévitique, "ce
discours nous concerne tous" (Hom. Lev. 9, 1). Dans la même Homélie
Origène - en faisant référence à l'interdiction faite à Aaron, après la mort de
ses deux fils, d'entrer dans le Sancta sanctorum "à n'importe quel
moment" (Lv 16, 2) - admoneste ainsi les fidèles: "Cela
démontre que si quelqu'un entre à n'importe quelle heure dans le sanctuaire,
sans la préparation due, ne portant pas les vêtements pontificaux, sans avoir
préparé les offrandes prescrites et s'être rendu propice à Dieu, il mourra...
Ce discours nous concerne tous. Il ordonne, en effet, que nous sachions comment
nous présenter à l'autel de Dieu. Ou ne sais-tu pas que le sacerdoce t'a été
conféré à toi aussi, c'est-à-dire à toute l'Eglise de Dieu et au peuple des
croyants? Ecoute comment Pierre parle des fidèles: "Race élue",
dit-il, "royale, sacerdotale, nation sainte, peuple que Dieu s'est
acquis". Tu possèdes donc le sacerdoce car tu es une "race
royale", et tu dois donc offrir à Dieu le sacrifice... Mais pour que tu
puisses l'offrir dignement, tu as besoin de vêtements purs et différents des
vêtements communs aux autres hommes, et le feu divin t'est nécessaire"
(ibid.).
Ainsi, d'un côté, les
"flancs ceints" et les "vêtements sacerdotaux",
c'est-à-dire la pureté et l'honnêteté de vie, de l'autre, la "lumière
toujours allumée", c'est-à-dire la foi et la science des Ecritures, se
présentent comme les conditions indispensables pour l'exercice du sacerdoce
universel qui exige pureté et honnêteté de vie, foi et science des Ecritures. A
plus forte raison, ces conditions sont indispensables, bien évidemment, pour
l'exercice du sacerdoce ministériel. Ces conditions - une conduite de vie
intègre, mais surtout l'accueil et l'étude de la Parole - établissent une
véritable "hiérarchie de la sainteté" dans le sacerdoce commun des
chrétiens. Au sommet de ce chemin de perfection, Origène place le martyre.
Toujours dans la neuvième Homélie sur le Lévitique, il fait allusion au
"feu pour l'holocauste", c'est-à-dire à la foi et à la science des
Ecritures, qui ne doit jamais s'éteindre sur l'autel de celui qui exerce le
sacerdoce. Puis, il ajoute: "Mais chacun de nous a en soi" non
seulement le feu, mais "aussi l'holocauste, et de son holocauste il allume
l'autel, afin qu'il brûle toujours. Quant à moi, si je renonce à tout ce que je
possède prenant ma croix et suivant le Christ, j'offre mon holocauste sur
l'autel de Dieu; et si je remets mon corps pour qu'il brûle, en ayant la
charité, et que j'obtiens la gloire du martyre, j'offre mon holocauste sur
l'autel de Dieu" (Hom. Lév. 9, 9).
Ce chemin éternel de
perfection "nous concerne tous", à condition que "le regard de
notre coeur" soit tourné vers la contemplation de la Sagesse et de la
Vérité, qui est Jésus Christ. En prêchant sur le discours de Jésus de Nazareth
- lorsque "tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui"
(Lc 4, 16-30) -, Origène semble s'adresser précisément à nous: "Aujourd'hui
aussi, si vous le voulez, dans cette assemblée, vos yeux peuvent fixer le
Sauveur. En effet, lorsque tu tourneras le regard le plus profond de ton cœur
vers la contemplation de la Sagesse, de la Vérité et du Fils unique de Dieu,
alors tes yeux verront Dieu. Heureuse assemblée, celle dont l'Ecriture atteste
que les yeux de tous étaient fixés sur lui! Combien je désirerais que cette
assemblée reçoive un tel témoignage, que les yeux de tous, des non baptisés et
des fidèles, des femmes, des hommes et des enfants, non pas les yeux du corps,
mais les yeux de l'âme, regardent Jésus!... La lumière de ton visage est
imprimée sur nous, ô Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance
pour les siècles des siècles. Amen!" (Hom. Lc. 32, 6).
* * *
Je suis heureux
d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française, particulièrement les
jeunes. Que votre séjour à Rome vous aide à entrer dans une découverte toujours
plus joyeuse du visage du Seigneur ressuscité et à vous laisser guider par sa
lumière. Avec ma Bénédiction apostolique !
Le Pape Benoît XVI confie
son voyage au Brésil à notre prière
Mon voyage pastoral au
Brésil pour inaugurer la V Conférence générale de l'Episcopat latino-américain
et des Caraïbes est désormais proche. Demandons au Seigneur, par l'intercession
de la Vierge Marie, de bénir cette rencontre ecclésiale de fruits abondants,
afin que tous les chrétiens se sentent de vrais disciples du Christ, envoyés
par Lui pour évangéliser leurs frères à travers la parole divine et le
témoignage de leur propre vie.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Origène d'Alexandrie :
l'Architecte de la Pensée Chrétienne
Publié le 18/2/24
Qui sont réellement les
Pères de l'Église, ces défenseurs ardents de la foi chrétienne dont l'influence
perdure encore aujourd'hui ? Dans cette série, explorons avec le père Guillaume
de Menthière les figures emblématiques des premiers temps du christianisme, de
Saint Ignace à Saint Grégoire le Grand, en passant par Saint Origène. La
pitoyable polémique posthume qui entoura son œuvre ne doit pas le
masquer : Origène est une étape déterminante dans le développement de la
pensée chrétienne. C’est dans ses ouvrages qu’ont puisé presque tous ses
successeurs, disait le pape Léon XIII. Un maître, tout simplement.
Voici le premier des
Pères issu de famille chrétienne. Origène, né en Egypte en 185, a été nourri
dès le berceau au lait des saintes Écritures. Son père, très pieux, saint
Léonide, subit le martyre en 202. Origène conservera toujours l’empreinte si
édifiante de son père. Ses écrits laissent paraître une particulière tendresse
pour ce Seigneur tant aimé dès l’enfance qu’il appelle volontiers : « Mon Jésus
».
Resté seul avec sa mère
et six frères plus jeunes l’adolescent devint grammairien pour
subvenir au besoin de la famille. L’évêque d’Alexandrie confie la catéchèse à
ce tout jeune professeur, âgé d’à peine 18 ans mais déjà si brillant. Dès lors
le catéchète passe ses nuits à l’étude des Saintes Écritures. Il mène une vie
très austère arc-bouté à un travail titanesque.
De 215 à 230 Origène est
didascale (maître) à Alexandrie et fonde une école savante d’étude profane. Il
fait preuve d’un esprit véritablement encyclopédique. De sorte qu’il se taille
une solide réputation même chez les païens. Mais pour Origène toute science
doit servir à l’étude de l’Écriture Sainte. Il apprend l’Hébreu et se livre à
un énorme travail de compilation des versions disparates de la Bible. Il met
toutes les ressources de son érudition au service de l’intelligence du texte
sacré. Pour commenter par exemple la parabole du Christ sur la perle de grand
prix, il mène une vaste enquête sur la capture des perles précieuses en Inde et
en Bretagne !
La renommée
intellectuelle d’Origène commence à susciter la jalousie au sein même de
l’Église d’Alexandrie. Quel est ce simple laïc qui se permet d’en remontrer aux
clercs en matière de science sacrée ? Origène trouve refuge et protection à
Césarée de Palestine où il est ordonné prêtre et demeurera désormais. De
partout on vient consulter celui qui est considéré comme l’homme le plus savant
et l’oracle théologique de tout l’Orient.
Lorsqu’en 249 Dèce
devient empereur, les persécutions reprennent avec violence. Origène, déjà usé
par l’âge et le labeur, est emprisonné et subit supplices et tortures. Il meurt
peu après, peut-être à Tyr vers 253. Trois de ses disciples, Pamphile,
Eusèbe et Grégoire, ont laissé d’Origène des portraits bouleversants. Leur
maître fut non seulement un érudit hors pair et un orateur prestigieux, mais
surtout un homme de douceur et de bonté, doué d’une foi sincère courageusement
confessée jusqu’au bout.
On lui attribue plusieurs
milliers d’ouvrages. La plupart sont perdus, d’autre ne sont conservés que dans
des traductions latines incertaines. Mais reste le plus précieux, le trésor
dont Origène a fait hériter l’Église : l’apprentissage d’une lecture savoureuse
des Écritures.
L’Écriture est la joie et
la consolation d’Origène, elle est son bien de famille : « Je reviendrai, écrit-il, aux
immenses plaines des Écritures divines ; j’y chercherai l’intelligence
spirituelle de la Parole de Dieu ». Il publia les gigantesques Hexaples,
le texte de la Bible en six colonnes, en versions hébraïques et grecques, afin
d’établir un texte fiable. A qui sait lire, chaque aspérité du texte révèle le
Christ surgissant comme le bien-aimé du Cantique pour rejoindre l’âme
bien-aimée du lecteur biblique : “Le voici venir, bondissant sur les montagnes,
jaillissant sur les collines”
Le maître comparaît
l’Écriture a une amande : Il faut d’abord se casser les dents sur l’écorce de
la lettre avant de parvenir au fruit délicieux de l’esprit.
Quelle tristesse se
serait d’en rester au « lait avare et aux maigres mamelles du sens
littéral » (Claudel) ! Que nous apporte de savoir les agissements
incestueux de Juda, ou les batailles des philistins ? Dieu n’a certainement pas
consigné ces faits dans les saintes Écritures sans une intention secrète. Ce
dessein voilé, seule la méthode allégorique permet de le révéler. Cette méthode
consiste à interpréter spirituellement, des paroles qui sont « esprit et vie
»(Jn 6,63).
Les docteurs du Moyen âge
s’inspireront d’Origène pour formuler la si précieuse méthode « des quatre
sens de l’Écriture » : le sens littéral enseigne les événements,
l'allégorie ce qu'il faut croire, le sens moral ce qu'il faut faire, l'anagogie
vers quoi il faut tendre.
N’allez pas croire pour
autant qu’Origène soit un technicien compliqué des Écritures. L’intelligence de
la Bible n’est point ouverte à l’habileté de l’esprit mais à la pureté du cœur.
Seul l’Agneau de Juda est digne d’ouvrir le livre scellé aux sages et aux
savants. Origène ne cesse de répéter : « Ce qui est le plus nécessaire
pour comprendre, c’est la prière. » Ainsi pour l’évangile de saint Jean dont
« nul ne peut saisir le sens si, comme Jean, il ne s'est renversé
sur la poitrine de Jésus et n'a reçu de Jésus Marie pour mère. »
Hélas ! L’œuvre immense
d’Origène fut vite pillée et déformée. Ses plus chauds partisans mirent en
système des opinions éparses qu’il avait imprudemment émises. Celles-ci furent
condamnées au VIème siècle par l’Église sous le nom d’origénisme et cela
entacha gravement la mémoire d’Origène. Suspecté d’hérésie, il ne fut jamais
canonisé.
Pourtant ce qui fait
l’hérétique, c’est l’obstination. Or, si le maître alexandrin avança des idées
douteuses, comme la préexistence des âmes ou le salut final des démons,
il ne fut jamais un obstiné. A la lecture de ses ouvrages on est même
frappé par son humilité. Il appelle filialement l’Église sa Mère et
fait cette touchante déclaration : « Je voudrais être un fils de
l’Église, je voudrais porter le nom du Christ qui est en bénédiction sur
notre terre. C’est là mon désir : que mon esprit comme mes œuvres me donnent le
droit d’être appelé chrétien. »
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Origène et l’intelligence
des Écritures
Origène est l’un des plus
grands génies de l’Antiquité. Il naît en 185 à Alexandrie, d’une famille
chrétienne où il reçoit une profonde éducation à la piété et une formation
intellectuelle poussée. Alors qu’il n’a que 17 ans, son père est martyrisé.
Pour nourrir sa nombreuse fratrie, il donne des cours avec un réel talent. Sa
connaissance de la philosophie grecque lui permet de dispenser un enseignement
pour des païens qu’il conduit ainsi à la conversion. Professeur, puis directeur
d’écoles catéchétiques, « consultant international », il a le souci
de mettre les sciences humaines au service des sciences sacrées. Son influence
est décisive, en Orient comme en Occident, dans la formation de la pensée
théologique qu’il structure en un système logique et cohérent. « Il
n'y a dans l'Église aucun homme qui soit resté invisiblement aussi omniprésent
qu'Origène »[1].
Il est le fondateur de la science biblique. Il composa notamment une édition
critique monumentale de l’Ancien Testament en mettant diverses de ses
traductions en parallèle (les Hexaples ou Bible sextuple). La majeure partie de
ses écrits, hélas, ne nous est pas parvenue. Entre autres, comme il prêchait
presque tous les jours, nous gardons quelques-unes de ses Homélies et œuvres
d’exégèse. Pendant la persécution de Dèce, il fut jeté au cachot et endura
« chaînes, tortures en son corps, tortures par le fer (…), les pieds mis
aux ceps jusqu’au quatrième trou »[2].
Il supporta vaillamment tout ce que ses ennemis lui infligèrent ; mais sa
santé en fut ruinée. Épuisé, il mourut peu après.
Paroles de Dieu en
paroles humaines
Dieu est l’auteur
principal de la Bible, les hagiographes les auteurs instrumentaux. Elle est
divine et humaine. Elle nous communique la Parole de Dieu dans un langage
humain, « pour que notre intelligence comprenne et contemple, pour que
notre volonté se fortifie et que l’action s’accomplisse » Quand le
Christ passe, n° 89. Nombreux sont les écrivains qui ont travaillé à la
rédaction du « Livre ». Ils s’étalonnent sur environ quinze siècles
et constituent une galerie de personnages de caractères et de milieux variés.
Néanmoins, une unité mystérieuse, surhumaine les rassemble : tous ont
œuvré sous la motion de l’Esprit Saint. De sorte que par les histoires qu’ils
consignent se fait jour une histoire : l’Histoire de l’Amour de Dieu
pour les hommes, dont le centre est l’Incarnation du Christ. Une bonne
intelligence des Écritures demande de s’en imprégner.
Dans cette optique,
Origène conseille l’un de ses anciens élèves sur la façon
d’ « entrer » dans la Bible : « Veille à lire les
Écritures (…) Frappe à ces portes closes, et elles te seront ouvertes par
le portier dont Jésus a dit : Pour lui, le portier ouvrira[3].
Applique-toi à la lectio divina [4], cherche en
Dieu avec une confiance et une loyauté fermes le sens des lettres divines qui
s’y cache. Ne te contente pas de frapper et de chercher, car le plus
nécessaire à l’intelligence des choses de Dieu est la prière »[5].
Une lecture en profondeur du texte est indispensable pour y découvrir ce que
son Esprit caché veut nous révéler : le sens des événements narrés dans
l’optique du Salut que le Christ est venu nous apporter. L’Écriture est une.
Dieu en est l’Auteur. Dans le Christ, toute chose a son accomplissement
total [6]. Mais
– prévient l’Alexandrin, – nous courons le risque « que les livres divins
ne soient voilés pour nous et même scellés, à cause de la négligence et de la
dureté de nos cœurs (…) Il ne nous suffit pas d'apporter du zèle à l'étude
des lettres sacrées ; encore nous faut-il supplier le Seigneur pour que
vienne l'Agneau de la tribu de Juda qui, prenant ce livre scellé, daignera
l'ouvrir. Car c'est Lui qui ouvrant les Écritures enflamme le cœur des
disciples, en sorte qu'ils disent : Notre cœur n'était-il pas ardent,
alors qu'il nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24, 32) [7].
L’interprète divin de la
Bible
Le Christ détient la clé
des Écritures car il est au cœur du dessein de Dieu : « Tu lis ?
L’Époux te parle », résumait saint Augustin. La Bible n’est pas seulement
un ensemble d’écrits où des hommes expriment leur expérience religieuse. C’est
une communication de Dieu à travers ces divers écrivains. C’est une lettre
d’amour qu’il nous adresse. Il faut donc la recevoir avec reconnaissance, comme
un message personnel qui doit éclairer notre foi et notre vie. « Alors
vous découvrirez que les pensées de Dieu ne sont pas les pensées des
hommes ; vous serez amenés à contempler le vrai Dieu et à regarder les
événements avec ses yeux »[8] .
Mais chacun, consciemment
ou non, tend à donner au texte un sens en fonction de son point de vue. En
outre, comme « Dieu parle à l’homme à la manière des hommes », il
faut découvrir l’intention poursuivie par l’auteur sacré ; et, pour ce
faire, « tenir compte des conditions de son temps, de sa culture, des
genres littéraires en usage à son époque, des manières courantes de sentir, de
parler et de raconter en ce temps-là »[9].
C’est pourquoi l’Église précise quelle est la manière authentique d’interpréter
l’Écriture. A cet effet, elle distingue :
- le sens littéral :
sens directement signifié par le texte ;
- le sens moral :
que devons-nous faire en vivant la parole ?
- mais comme Dieu a voulu
intervenir lui-même de façon directe dans l’histoire humaine, le texte n’est
pas seul à parler [10];
les réalités et les événements dont il parle, parlent aussi : c’est le
sens spirituel.
Origène illustre cette
distinction dans une métaphore savoureuse, en comparant les Écritures à des
noix : « amère est la lettre, qui est comme l’écorce ; en
deuxième lieu, tu parviendras à la coquille, qui est la doctrine morale ;
en troisième lieu, tu trouveras le sens des mystères, dont se nourrissent les
âmes des saints dans la vie présente et future »[11].
Cette comparaison nous amène à faire deux constats quant à la méthode de
l’Alexandrin :
a) en déchiffrant
l’Écriture, il cherche à révéler « le sens du mystère », en
l’interprétant dans un sens mystique ou allégorique [12] :
c’est l’un des aspects du sens spirituel. Origène l’affectionne. Il
permet de comprendre au fond les événements en reconnaissant leur signification
dans le Christ et pour l’Église : « ainsi, la traversée de la mer
Rouge est un signe de la victoire du Christ et, par-delà, du baptême »[13].
Autre exemple : il
commente un passage de l’Exode où, pour étancher la soif des Hébreux qui
traversent le désert, Moïse frappe un rocher, et en fait jaillir l’eau
restauratrice : « Moïse montre le rocher qui est le Christ (…) Il fallait
qu’il fût frappé. S’il n’avait pas été frappé, si le sang et l’eau n’avaient
pas jailli de son côté, nous endurerions, tous encore, la soif de la Parole de
Dieu »[14].
Cette interprétation s’enracine dans la théologie paulinienne : le Christ
est le nouveau Moïse ; Il réalise ce que le Moïse historique préfigurait.
Mais elle signifie aussi que, dans un texte biblique, le sens littéral recèle
des profondeurs qui n’apparaissent pas au premier abord. Il faut le creuser
pour passer de la lettre à l’esprit, de l’histoire au mystère chrétien. Car la
Parole n’est pas un verbe mort, emprisonné dans le passé. C’est une parole
actuelle, vivante qui embrasse les siècles. Il faut chercher sa présence sous
le vêtement qui la recouvre, et faire respirer le Verbe dans la phrase qui
l’habille.
b) Malheureusement,
Origène manie l’allégorie à l’excès, au point de disqualifier le sens littéral.
Or, « tous les sens de l’Écriture trouvent leur appui dans le sens
littéral »[15].
Il fait de l’Écriture une lecture à deux niveaux, jusque dans les moindres
détails[16].
Il risque ainsi d’introduire dans l’exégèse un subjectivisme arbitraire. Sans
doute convient-il d’être attentif au mystère signifié dans l'histoire…, mais
sans négliger pour autant la figure utilisée par l’auteur sacré, ni renoncer
aux démarches que demande la connaissance exacte de cette historicité.
Par ailleurs, Origène
s’est vu reprocher des erreurs dans ses écrits de jeunesse : hiérarchie au
sein de la Trinité, préexistence de l’âme humaine, Salut universel à la fin des
temps… Aussi n’est-il pas un « Père de l’Église » à proprement parler :
c’est « un maître spirituel. Il fut de son temps et son système
philosophique n'est pas sans faille ni erreur mais son âme ardente fut celle
d'un fils de l'Église et, il faut le dire, celle d'un saint. La passion du
Christ, Parole Vivante du Père, anime toutes les pages d'Origène. Celui qu'il
nous invite à chercher sans relâche, il l'a lui-même cherché avec un amour
ardent »[17].
Sait-on qu’il est le
premier à désigner la Vierge du nom de Theotokos(Mère de Dieu), et à
enseigner sa maternité universelle ? « Nul ne peut comprendre
l’Évangile s’il n’a reposé sur la poitrine de Jésus, et n’a reçu de lui Marie
pour sa Mère »[18].
[1] Urs
von Balthasar.
[2] Eusèbe
de Césarée, Hist. eccl. 6, 39, 5.
[3] Mt 7,
7 ; Jn 10, 3. [3]
[4] C’est
probablement ici que cette expression apparaît pour la première fois dans le
panorama de l’Église. La « lecture méditée » amène à écouter la
parole de Dieu. Elle est le moment où un passage des Livres Saints devient
prière, se transforme en vie et devient message de Salut. En effet, dans le
silence du dialogue, elle met l’esprit du lecteur, son intelligence et son
cœur, en contact avec Dieu.
[5] Lettre à
Grégoire le Thaumaturge, 4.
[6] Saint
Paul, Col 1, 19.
[7] Hom.
Exode, 12,4 et Lettre à Grégoire, 3.
[8] Benoît
XVI, 22.II.06.
[9] CEC 110.
[10] « Les
actions et les paroles sont si étroitement liées entre elles que les œuvres
accomplies par Dieu dans l’histoire du salut rendent évidentes, et corroborent
la doctrine et l’ensemble des choses signifiées par les paroles, et que les
paroles proclament les œuvres et font découvrir le mystère qui s’y trouve
contenu » Conc. Vatican II, Const. dogm. Dei Verbum, n° 2.
[11] Homélie
sur les Nombres 9, 7.
[12] Vient
du grec allos, autre, et agoreuein, dire : l'allégorie, en énonçant
une chose, en dit aussi une autre. C’est une transposition symbolique.
[13] CEC 117,
1.
[14] Hom : Ex 17,
6.
[15] Saint
Thomas d’Aquin, S.Th. I, 1, 10, ad 1 ; CEC 116.
[16] Par
exemple, dans le passage de Gn 6, 14-15 concernant l’Arche de Noé –
figure de l’Église -, sa longueur de 300 coudées signifierait la totalité de la
création spirituelle, sa largeur de 50 coudées la rédemption et la rémission
des péchés…, la diversité des pièces à l’intérieur les différents degrés de
perfection.
[17] Sœur
Gabriel Peters, Origène.
[18] In Ioh I,
6.
SOURCE : http://fr.opusdei.ca/art.php?p=55756
Origène : La
Prière
Origène (mort vers 254)
est surtout connu comme le premier véritable exégète. Il a aussi écrit un
commentaire du « Notre Père », dont des extraits du préambule sont
présentés ici. Le contenu se passe grandement d’explications et si l’on a le sentiment
d’avoir lu des textes semblables c’est que cet écrit a été souvent inspiré
d’autres auteurs écrivant sur le même sujet.
Soulignons seulement que
le souvenir de Dieu, le sentiment de Sa présence, peuvent être des formes
archaïques de ce que l’on a appelé plus tard « la prière de Jésus ».
Le « grand prêtre » est ici le Sauveur. Sans que l’on puisse parler
de Yoga chrétien il faut noter l’importance donnée aux attitudes corporelles.
Enfin Origène laisse planer une confusion, sans doute volontaire, entre la
prière privée et la prière liturgique : pour lui il n’y a pas de
différence notable entre les deux.
Michel Feuillebois
LE TEXTE
Je pense que celui qui
prie comme il faut et selon ses moyens retire de multiples avantages de la
prière.
Et d’abord, il est de la
plus grande utilité de disposer son esprit à la prière ; par cette
préparation le fidèle se met en présence de Dieu ; il se dispose à lui
parler, comme à quelqu'un qui le voit et qui est présent. S'il est vrai que
certaines images, certains souvenirs du passé demeurent présents à notre esprit
au point de troubler nos raisonnements, à plus forte raison faut-il reconnaître
les effets, bienfaisants de la pensée du Dieu présent, quand le fidèle prend
conscience de ce regard qui pénètre le plus secret du cœur ; et que l'âme
cherche à plaire à ce Témoin, qui scrute tout esprit, qui sonde les reins et
les cœurs.
Admettons même que celui
qui dispose ainsi son âme à la prière n'en tire pas d'autre avantage, il ne
faudrait pas sous-estimer le bénéfice spirituel de cet effort. S'il en prend
l'habitude, combien il évite de péchés, combien il progresse dans la vertu,
ceux-là le savent d'expérience, qui se vouent avec persévérance à la prière. Si
déjà la mémoire et la pensée d'un homme illustre et sage suffisent à susciter
l'émulation en nous et à freiner notre penchant au mal, combien plus le
souvenir, dans la prière, de Dieu, le Père de l'univers, soutient-il ceux qui
se rendent compte qu’Il est présent, qu'ils Lui parlent, que Dieu les voit et
les entend.
Transformation
spirituelle de celui qui prie
Celui qui prie de la
sorte reçoit tant de grâces, qu'il devient plus capable de s'unir à l'Esprit
qui remplit tout l'univers (Sagesse, 1, 7) et qui habite terre et
ciel selon la parole du prophète : Est-ce que je ne remplis pas,
moi, les cieux et la terre ? dit le Seigneur (Jérémie, 23, 24).
S’associer à la prière du
Christ
En outre, par la
purification dont il a été question, il participera à la prière du Verbe de
Dieu, qui se tient même parmi ceux qui l'ignorent, et n'est absent à la prière
de personne ; il prie le Père en union avec lé fidèle dont il est le
médiateur. Le Fils de Dieu est en effet le grand prêtre de nos offrandes, et
notre avocat auprès du Père il prie pour ceux qui prient, il plaide pour ceux
qui plaident. Mais il refuse cette assistance fraternelle à ceux qui ne prient
point par lui avec assiduité ; il ne considère pas comme sienne la cause
de ceux qui négligent son précepte : // faut toujours prier sans
jamais se décourager (Luc, 18, 1).
Il est écrit en
effet : // leur dit encore une parabole pour montrer qu'il faut
prier sans cesse ni découragement : II y avait dans une ville un juge,
etc…(cf. Luc, 18, 1-8). Et un peu plus haut : // leur dit
encore : Si l'un de vous a un ami qui aille le trouver au milieu de la
nuit pour lui dire : Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis
m'arrive de voyage et je n'ai rien à lui offrir (Luc, 11, 6 et 7).Et un
peu plus bas : Je vous le dis : même s'il ne se lève pas pour
les lui donner en qualité d'ami, il se lèvera du moins à cause de son
importunité, et lui donnera ce dont il a besoin (Luc, 11, 8).
Qui donc croit à la
parole infaillible de Jésus sans être enflammé pour une prière instante par ces
mots :
Demandez et l'on vous
donnera. Quiconque demande, reçoit (Matthieu, 7, 8). Notre Père qui
est bon nous donne, à nous qui avons reçu l'esprit d'adoption, le pain vivant
que nous lui demandons et non point la pierre que le Tentateur offre en
nourriture à Jésus et à ses disciples. Il est écrit encore : Le Père
donne ce qui est bon, faisant tomber la pluie, en faveur de ceux qui le prient.
(Matthieu, 7, 11).
Le Christ, les anges et
les saints prient avec nous
Le grand prêtre n'est pas
seul à s'unir aux fidèles prient vraiment, il y a encore les anges dont
l’Écriture affirme qu'ils se réjouissent au ciel pour un seul
pécheur qui se repent plus que pour quatre-vingt-dix-neuf qui n'ont pas besoin
de repentir (Luc, 15, 7).
De même les âmes des
saints qui se sont endormis... La principale de toutes les vertus, selon la
parole divine, est la charité l'égard du prochain : il faut admettre que
les saints qui sont déjà morts l’exercent plus que jamais à l'égard de ceux qui
luttent en cette vie, bien plus que ne peuvent le faire ceux qui, ; tout
en demeurant soumis, à la faiblesse humaine, viennent au secours de plus
faibles. Car un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent
avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? tous les membres partagent
sa joie (1° Corinthiens, 1-2, 26). Cela est réalisé par ceux qui
aiment leurs frères.
Mais on peut appliquer
aussi à l'amour qui s’exerce au-delà de la vie présente, le mot de
l’Apôtre : Le souci de toutes les églises ! Qui est faible,
que je ne sois faible, qui vient à tomber, qu’un feu ne me dévore (2°
Corinthiens, 1,1, 28 et 29). Le Christ lui-même ne déclare-t-il pas qu'|l
est malade en chacun des saints qui sont malades, qu’'il est en prison, qu'il
est nu, qu'il est sans gîte, qu'il a faim, qu'il a soif ? Qui ignore, de
ceux qui ont lu l'Évangile, que le Christ faisait siennes toutes les
souffrances de ses croyants ?
Comment prier sans cesse
Comme les œuvres de la
vertu et l'accomplissement des préceptes font partie de la prière, il prie sans
cesse, celui qui unit la prière aux œuvres nécessaires et les œuvres à la
prière. Ainsi seulement nous pouvons considérer comme réalisable le précepte de
prier sans cesse. Il consiste à envisager toute la vie du saint comme une seule
grande prière, dont ce que nous avons coutume de nommer prière n'est qu'une
partie. Celle-ci doit se faire trois fois par jour, comme il ressort de
l'exemple de Daniel, qui priait trois fois par jour, quand le grandi danger le
menaçait (Daniel, 6, 15).
Ce que nous devons
demander
Méditons à présent la
parole : Demandez les grandes choses et les petites vous seront
données de surcroît ; demandez les biens du ciel et ceux de la terre vous
seront accordés en sus [« Agraphon » : parole du Sauveur
non retenue par les quatre Évangiles]. Toutes les images et toutes les
figures comparées à la réalité des biens véritables et spirituels sont faibles
et terre à terre. Or le Verbe de Dieu qui nous exhorte à imiter la prière des
saints, afin que nous demandions dans sa réalité ce qu'ils obtenaient en
figure, nous rappelle que les biens célestes et d'importance sont signifiés par
des valeurs terrestres et modestes. Comme s'il disait : vous voulez être
spirituels ?
Demandez dans vos prières
les biens du ciel et de conséquence, et les ayant reçus, vous hériterez du
royaume des cieux : devenus grands, vous jouirez de biens plus grands.
Pour ce qui est des biens de la terre et quotidiens, dont vous avez besoin pour
vos nécessités corporelles, le Père vous les donne par surcroît, dans la mesure
du nécessaire.
Dispositions dans la
prière
Il me semble que celui
qui se dispose à prier, doit se recueillir et se préparer quelque peu, pour
être plus prompt, plus attentif l’ensemble de sa prière ; il doit de même
chasser toutes les anxiétés et tous les troubles de sa pensée, et s'efforcer de
se souvenir de la grandeur du Dieu qu'il approche ; songer qu'il est impie
de se présenter à lui, sans attention, sans effort, avec une sorte de
sans-gêne ; rejeter enfin toutes les pensées étrangères.
En venant à la prière, il
faut présenter pour ainsi dire l'âme avant les mains ; élever l'esprit
vers Dieu avant les yeux ; dégager l'esprit de la terre, avant de se lever
pour l'offrir au Seigneur de l'univers ; enfin déposer tout ressentiment
des offenses qu'on croit avoir reçues, si on désire que Dieu oublie le mal
commis contre lui-même, contre nos proches, ou contre la droite raison.
Comme les attitudes du
corps sont innombrables, celle où nous étendons les mains et où nous levons les
yeux au ciel doit être sûrement préférée à toutes les autres, pour exprimer
dans le corps l'image des dispositions de l'âme pendant la prière. Nous disons
qu'il faut agir de la sorte quand il n'y a pas d'obstacles. Mais les
circonstances peuvent amener parfois à prier assis, par exemple quand on a mal
aux pieds ; ou même couché, à cause de la fièvre. Pour la même raison, si,
par exemple,, nous sommes en bateau ou que nos affaires ne nous permettent pas
de nous retirer pour nous acquitter du devoir de notre prière, on peut prier
sans prendre aucune attitude extérieure.
Pour la prière à genoux,
elle est nécessaire lorsque quelqu'un s'accuse devant Dieu de ses propres
péchés, en le suppliant de le guérir et de l'absoudre. Elle est le symbole de
ce prosternement et de cette soumission dont parle Paul, lorsqu'il écrit : C'est
pourquoi je fléchis les genoux devant le Père, de qui vient toute
paternité dans le ciel et sur la terre (Éphésiens, 4, 14.et 15). C'est
là l'agenouillement spirituel ainsi appelé parce que toute créature adore Dieu
au nom de Jésus, et se soumet humblement à lui ; l'Apôtre semble y faire
allusion, quand il dit : Qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse au
ciel, sur la terre, et dans tes enfers (Philippiens, 2, 10).
Lieu de la prière
Au sujet du lieu, il faut
savoir que tout lieu est propice à la prière pour celui qui prie bien.
Cependant on peut, pour s'acquitter de ses prières avec plus de tranquillité et
moins de distraction, choisir dans sa maison un endroit déterminé, si la chose
est possible, l'endroit consacré, pour ainsi dire, et y prier...
Il y a une grâce
particulière et une utilité dans le lieu de prière, je veux dire le lieu de
l'assemblée des fidèles. Il est sûr que les puissances angéliques prennent part
à l'assemblée des fidèles, et que la vertu de notre Seigneur et Sauveur y est
présente, ainsi que les esprits des saints, à ce que je crois, ceux des morts
qui nous ont précédés et évidemment aussi ceux des saints qui sont encore en
vie, bien qu'il ne soit pas facile de dire comment.
A. Hamman "Prières
des premiers chrétiens". Fayard, 1952, pages 397-408
SOURCE : http://www.crypte.fr/patrologie/origenepriere.html
Origène (Adamantius). Adversus Celsum libri VIII. Manuscrit Grec 945, XVe siècle
Profile
A celebrated
ecclesiastical writer. When
his father Leonides
was martyred,
Origen, then a youth, had to support his family by teaching. He
succeeded Saint Clement
of Alexandria as head of the catechetical
school of Alexandria, which under him became a nursery of confessors and martyrs. About
the year 215 he
visited Palestine,
where he was invited to preach,
though still a layman.
Later, while journeying to Greece, he
was ordained at
Caesarea; Demetrius, Bishop of Alexandria,
was displeased at this and Origen, forced to quit the catechetical
school in 231, settled at
Caesarea in Palestine and
resumed his teaching.
During the Maximinian persecution he
visited Cappadocia, and on his return completed his scriptural commentaries. In
the persecutions of Decius he was imprisoned and tortured and died some
years later, probably from the effect of his sufferings.
Origen was an extremely
fertile writer, but many of his works have perished, while others exist only in
translations. His commentaries on Matthew, John, the Canticle of Canticles, and
the Epistle to the Romans are in part extant. He popularized the homily, being
called its father, more than 20 of his discourses being preserved in Greek and
118 in Latin; in addition we have his brilliant polemic Contra Celsum and De
principiis, dealing with the Trinity, creation, free-will, and scriptural
inspiration and interpretation. His masterpiece was the Hexapla, an
edition of the Old Testament, with the Hebrew and Greek texts in parallel
columns, which except for some fragments of the Psalms (discovered in 1896 and 1900) has perished.
It was translated into Syriac and fortunately large portions of this
Syro-Hexaplar text are extant. In this, the most colossal critical production
of antiquity, estimated to have filled at least 6000 pages, he attempted to
show the relationship of the Septuagint to the Hebrew text and the Greek
versions of Aquila, Symmachus, and Theodotion. Origen exerted a very great
influence during his lifetime and after death, not only in the East but; among
the Latins, but certain doctrines referred to under the name of Origenism, rightly or
wrongly attributed to him, gave rise later to several sharp controversies. He
laid down the proper doctrine regarding the Church and the rule of Faith; being
human he may have made mistakes but, with his essentially Catholic disposition
of mind, he does not merit to be ranked among the promoters of heresy. He has
been accused of admitting only an allegorical interpretation of Scripture too
freely, of Subordinationism, of teaching the eternity of creation, a necessary
connection between created spirits and matters, and the final universality of
redemption. It must be remembered, however, that he was the first to wrestle
with many of the intricate problems involved therein, before theological
language had acquired precision; that many of his assertions were based on
hypotheses, which he at other times rejects or leaves open to discussion. The
opinion of most modern scholars is that it is not proved that he incurred the
anathema of the Church at
the Fifth General Council in 553.
Born
185 in Alexandria, Egypt
253 in Tyre,
Phoenicia of natural causes
Additional
Information
Catholic
World: The Christian Schools of Alexandria
Catholic
World: Origen at Caesarea
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
New Catholic Dictionary
Pope
Benedict XVI: Life and Work
Pope
Benedict XVI: The Thought
video
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Origen“. People of the Faith. CatholicSaints.Info. 3
January 2020. Web. 30 November 2024.
<https://catholicsaints.info/origen/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/origen/
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Origen of Alexandria:
life and work (1)
Dear Brothers and
Sisters,
In our meditations on the
great figures of the early Church, today we become acquainted with one of the
most remarkable. Origen of Alexandria truly was a figure crucial to the whole
development of Christian thought. He gathered up the legacy of Clement of
Alexandria, on whom we meditated last Wednesday, and launched it for the future
in a way so innovative that he impressed an irreversible turning point on the
development of Christian thought.
He was a true
"maestro", and so it was that his pupils remembered him with
nostalgia and emotion: he was not only a brilliant theologian but also an
exemplary witness of the doctrine he passed on. Eusebius of Caesarea, his
enthusiastic biographer, said "his manner of life was as his doctrine, and
his doctrine as his life. Therefore, by the divine power working with him he
aroused a great many to his own zeal" (cf. Church History, 6, 3,
7).
His whole life was pervaded
by a ceaseless longing for martyrdom. He was 17 years old when, in the 10th
year of the reign of Emperor Septimius Severus, the persecution against
Christians was unleashed in Alexandria. Clement, his teacher, fled the city,
and Origen's father, Leonides, was thrown into prison. His son longed ardently
for martyrdom but was unable to realize his desire. So he wrote to his father,
urging him not to shrink from the supreme witness of faith. And when Leonides
was beheaded, the young Origen felt bound to welcome the example of his
father's life.
Forty years later, while
preaching in Caesarea, he confessed: "It is of no use to me to have a
martyr father if I do not behave well and honour the nobility of my ancestors,
that is, the martyrdom of my father and the witness that made him illustrious
in Christ" (Hom. Ez 4, 8). In a later homily—when, thanks to the
extreme tolerance of the Emperor, Philip the Arab, the possibility of bearing
witness by shedding one's blood seemed no longer to exist—Origen exclaims: "If
God were to grant me to be washed in my blood so as to receive the second
Baptism after accepting death for Christ, I would depart this world with
assurance.... But those who deserve such things are blessed" (Hom. Iud. 7,
12). These words reveal the full force of Origen's longing for Baptism with
blood.
And finally, this
irresistible yearning was granted to him, at least in part. In the year 250,
during Decius' persecution, Origen was arrested and cruelly tortured. Weakened
by the suffering to which he had been subjected, he died a few years later. He
was not yet 70.
We have mentioned the
"irreversible turning point" that Origen impressed upon the history
of theology and Christian thought. But of what did this turning point, this
innovation so pregnant with consequences, consist? It corresponds in substance
to theology's foundation in the explanation of the Scriptures.
Theology to him was
essentially explaining, understanding Scripture; or we might also say that his
theology was a perfect symbiosis between theology and exegesis. In fact, the
proper hallmark of Origen's doctrine seems to lie precisely in the constant
invitation to move from the letter to the spirit of the Scriptures, to progress
in knowledge of God. Furthermore, this so-called "allegorism", as von
Balthasar wrote, coincides exactly "with the development of Christian
dogma, effected by the teaching of the Church Doctors", who in one way or
another accepted Origen's "lessons".
Thus, Tradition and the
Magisterium, the foundation and guarantee of theological research, come to take
the form of "scripture in action" (cf. Origene: Il mondo, Cristo
e la Chiesa, Milan, 1972, p. 43). We can therefore say that the central nucleus
of Origen's immense literary opus consists in his "threefold interpretation"
of the Bible.
But before describing
this "interpretation" it would be right to take an overall look at
the Alexandrian's literary production.
St Jerome, in his Epistle 33,
lists the titles of 320 books and 310 homilies by Origen. Unfortunately, most of
these works have been lost, but even the few that remain make him the most
prolific author of Christianity's first three centuries. His field of interest
extended from exegesis to dogma, to philosophy, apologetics, ascetical theology
and mystical theology. It was a fundamental and global vision of Christian
life.
The inspiring nucleus of
this work, as we have said, was the "threefold interpretation" of the
Scriptures that Origen developed in his lifetime. By this phrase, we wish to
allude to the three most important ways in which Origen devoted himself to
studying the Scriptures: they are not in sequence; on the contrary, more often
than not they overlap.
First of all, he read the
Bible, determined to do his utmost to ascertain the biblical text and offer the
most reliable version of it. This, for example, was the first step: to know
truly what is written and what a specific scriptural passage intentionally and
principally meant.
He studied extensively
for this purpose and drafted an edition of the Bible with six parallel columns,
from left to right, with the Hebrew text in Hebrew characters - he was even in
touch with rabbis to make sure he properly understood the Bible's original
Hebrew text -, then the Hebrew text transliterated into Greek characters, and
then four different translations in Greek that enabled him to compare the
different possibilities for its translation. Hence comes the title of "Hexapla" ("six
columns"), attributed to this enormous synopsis.
This is the first point:
to know exactly what was written, the text as such.
Secondly, Origen read the
Bible systematically with his famous Commentaries. They reproduced
faithfully the explanations that the teacher offered during his lessons at
Alexandria and Caesarea.
Origen proceeded verse by
verse with a detailed, broad and analytical approach, with philological and
doctrinal notes. He worked with great precision in order to know completely
what the sacred authors meant.
Lastly, even before his
ordination to the priesthood, Origen was deeply dedicated to preaching the
Bible and adapted himself to a varied public. In any case, the teacher can also
be perceived in his Homilies, wholly dedicated as he was to the systematic
interpretation of the passage under examination, which he analyzed step by step
in the sequence of the verses.
Also in his Homilies, Origen
took every opportunity to recall the different dimensions of the sense of
Sacred Scripture that encourage or express a process of growth in the faith:
there is the "literal" sense, but this conceals depths that are not
immediately apparent.
The second dimension is
the "moral" sense: what we must do in living the word; and finally,
the "spiritual" sense, the unity of Scripture which throughout its
development speaks of Christ.
It is the Holy Spirit who
enables us to understand the Christological content, hence, the unity in
diversity of Scripture. It would be interesting to demonstrate this. I have
made a humble attempt in my book, Jesus of Nazareth, to show in
today's context these multiple dimensions of the Word, of Sacred Scripture,
whose historical meaning must in the first place be respected.
But this sense transcends
us, moving us towards God in the light of the Holy Spirit, and shows us the
way, shows us how to live. Mention of it is found, for example, in the
ninth Homily on Numbers, where Origen likens Scripture to [fresh] walnuts:
"The doctrine of the Law and the Prophets at the school of Christ is like
this", the homilist says; "the letter is bitter, like the [green-covered]
skin; secondly, you will come to the shell, which is the moral doctrine;
thirdly, you will discover the meaning of the mysteries, with which the souls
of the saints are nourished in the present life and the future" (Hom.
Num. 9, 7).
It was especially on this
route that Origen succeeded in effectively promoting the "Christian
interpretation" of the Old Testament, brilliantly countering the challenge
of the heretics, especially the Gnostics and Marcionites, who made the two
Testaments disagree to the extent that they rejected the Old Testament.
In this regard, in the
same Homily on Numbers, the Alexandrian says, "I do not call the
Law an "Old Testament' if I understand it in the Spirit. The Law becomes
an "Old Testament' only for those who wish to understand it
carnally", that is, for those who stop at the literal meaning of the text.
But "for us, who
understand it and apply it in the Spirit and in the Gospel sense, the Law is
ever new and the two Testaments are a new Testament for us, not because of
their date in time but because of the newness of the meaning.... Instead, for
the sinner and those who do not respect the covenant of love, even the Gospels
age" (cf. ibid., 9, 4).
I invite you - and so I
conclude - to welcome into your hearts the teaching of this great master of
faith. He reminds us with deep delight that in the prayerful reading of
Scripture and in consistent commitment to life, the Church is ever renewed and
rejuvenated. The Word of God, which never ages and is never exhausted, is a
privileged means to this end. Indeed, it is the Word of God, through the action
of the Holy Spirit, which always guides us to the whole truth (cf. Benedict
XVI, Address
at the International Congress for the 50th Anniversary of Dei Verbum, L'Osservatore
Romano English edition, 21 September 2005, p. 7).
And let us pray to the
Lord that he will give us thinkers, theologians and exegetes who discover this
multifaceted dimension, this ongoing timeliness of Sacred Scripture, its
newness for today. Let us pray that the Lord will help us to read Sacred Scripture
in a prayerful way, to be truly nourished with the true Bread of Life, with his
Word.
* * *
I extend a cordial
welcome to the English-speaking pilgrims. I am pleased to greet those attending
the Thirteenth World Seminar for Catholic Civil Aviation Chaplains and
Chaplaincy Members, as well as pilgrims from the following countries: England,
Ireland, Sweden, Finland, Indonesia, Japan, and the United States of America.
May God bless you all!
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070425.html
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Origen of Alexandria: The
Thought (2)
Dear Brothers and
Sisters,
Last Wednesday's
Catechesis was dedicated to the important figure of Origen, the
second-to-third-century doctor of Alexandria. In that Catechesis, we examined
the life and literary opus of the great Alexandrian teacher, identifying his
threefold interpretation of the Bible as the life-giving nucleus of all his
work. I set aside - to take them up today - two aspects of Origenian doctrine
which I consider among the most important and timely: I intend to speak of his
teachings on prayer and the Church.
In fact, Origen - author
of an important and ever timely treatise On Prayer - constantly
interweaves his exegetical and theological writings with experiences and
suggestions connected with prayer.
Notwithstanding all the
theological richness of his thought, his is never a purely academic approach;
it is always founded on the experience of prayer, of contact with God. Indeed,
to his mind, knowledge of the Scriptures requires prayer and intimacy with
Christ even more than study.
He was convinced that the
best way to become acquainted with God is through love, and that there is no
authentic scientia Christi without falling in love with him.
In his Letter to
Gregory, Origen recommends: "Study first of all the lectio of
the divine Scriptures. Study them, I say. For we need to study the divine
writings deeply... and while you study these divine works with a believing and
God-pleasing intention, knock at that which is closed in them and it shall be
opened to you by the porter, of whom Jesus says, "To him the gatekeeper
opens'.
"While you attend to
this lectio divina, seek aright and with unwavering faith in God the
hidden sense which is present in most passages of the divine Scriptures. And do
not be content with knocking and seeking, for what is absolutely necessary for
understanding divine things is oratio, and in urging us to this the
Saviour says not only "knock and it will be opened to you', and "seek
and you will find', but also "ask and it will be given you'" (Ep.
Gr. 4).
The "primordial
role" played by Origen in the history of lectio divina instantly
flashes before one's eyes. Bishop Ambrose of Milan, who learned from Origen's
works to interpret the Scriptures, later introduced them into the West to hand
them on to Augustine and to the monastic tradition that followed.
As we have already said,
according to Origen the highest degree of knowledge of God stems from love.
Therefore, this also applies for human beings: only if there is love, if hearts
are opened, can one person truly know the other.
Origen based his
demonstration of this on a meaning that is sometimes attributed to the Hebrew
verb to know, that is, when it is used to express the human act of love:
"Adam knew Eve his wife, and she conceived" (Gn 4: 1).
This suggests that union
in love procures the most authentic knowledge. Just as the man and the woman
are "two in one flesh", so God and the believer become "two in
one spirit".
The prayer of the
Alexandrian thus attained the loftiest levels of mysticism, as is attested to
by his Homilies on the Song of Songs. A passage is presented in which
Origen confessed: "I have often felt - God is my witness - that the
Bridegroom came to me in the most exalted way. Then he suddenly left, and I was
unable to find what I was seeking. Once again, I am taken by the desire for his
coming and sometimes he returns, and when he has appeared to me, when I hold
him with my hands, once again he flees from me, and when he has vanished I
start again to seek him..." (Hom. in Cant. 1, 7).
I remember what my
Venerable Predecessor wrote as an authentic witness in Novo
Millennio Ineunte, where he showed the faithful "how prayer can
progress, as a genuine dialogue of love, to the point of rendering the person
wholly possessed by the divine Beloved, vibrating at the Spirit's touch,
resting filially within the Father's heart".
"It is", John
Paul II continues, "a journey totally sustained by grace, which
nonetheless demands an intense spiritual commitment and is no stranger to
painful purifications.... But it leads, in various possible ways, to the
ineffable joy experienced by mystics as "nuptial union'" (n. 33).
Finally, we come to one
of Origen's teachings on the Church, and precisely - within it - on the common
priesthood of the faithful. In fact, as the Alexandrian affirms in his
ninth Homily on Leviticus, "This discourse concerns us all"
(Hom. in Lev. 9, 1). In the same Homily, Origen, referring to
Aaron's prohibition, after the death of his two sons, from entering the Sancta
sanctorum "at all times" (Lev 16: 2), thus warned the faithful:
"This shows that if anyone were to enter the sanctuary at any time without
being properly prepared and wearing priestly attire, without bringing the
prescribed offerings and making himself favourable to God, he would die....
"This discourse
concerns us all. It requires us, in fact, to know how to accede to God's altar.
Oh, do you not know that the priesthood has been conferred upon you too, that
is, upon the entire Church of God and believing people? Listen to how Peter
speaks to the faithful: "chosen race', he says, "royal, priestly,
holy nation, people whom God has ransomed'.
"You therefore possess
the priesthood because you are "a priestly race' and must thus offer the
sacrifice to God.... But to offer it with dignity, you need garments that are
pure and different from the common clothes of other men, and you need the
divine fire" (ibid.).
Thus, on the one hand,
"girded" and in "priestly attire" mean purity and honesty
of life, and on the other, with the "lamp ever alight", that is,
faith and knowledge of the Scriptures, we have the indispensable conditions for
the exercise of the universal priesthood, which demands purity and an honest
life, faith and knowledge of the Scriptures.
For the exercise of the
ministerial priesthood, there is of course all the more reason why such
conditions should be indispensable.
These conditions - a pure
and virtuous life, but above all the acceptance and study of the Word -
establish a true and proper "hierarchy of holiness" in the common
priesthood of Christians. At the peak of this ascent of perfection, Origen
places martyrdom.
Again, in his ninth Homily
on Leviticus, he alludes to the "fire for the holocaust", that
is, to faith and knowledge of the Scriptures which must never be extinguished
on the altar of the person who exercises the priesthood.
He then adds: "But
each one of us has within him" not only the fire; he "also has the
holocaust and from his holocaust lights the altar so that it may burn for ever.
If I renounce all my possessions, take up my cross and follow Christ, I offer
my holocaust on the altar of God; and if I give up my body to be burned with
love and achieve the glory of martyrdom, I offer my holocaust on the altar of
God" (Hom. in Lev. 9, 9).
This tireless journey to
perfection "concerns us all", in order that "the gaze of our
hearts" may turn to contemplate Wisdom and Truth, which are Jesus Christ.
Preaching on Jesus' discourse in Nazareth - when "the eyes of all in the
synagogue were fixed on him" (cf. Lk 4: 16-30) - Origen seems to be
addressing us: "Today, too, if you so wished, in this assembly your eyes
can be fixed on the Saviour.
"In fact, it is when
you turn the deepest gaze of your heart to the contemplation of Wisdom, Truth
and the only Son of God that your eyes will see God. Happy the assembly of
which Scripture attests that the eyes of all were fixed upon him!
"How I would like this
assembly here to receive a similar testimony, and the eyes of all - the
non-baptized and the faithful, women, men and children - to look at Jesus, not
the eyes of the body but those of the soul!...
"Impress upon us the
light of your face, O Lord, to whom be the power and the glory for ever and
ever. Amen!" (Hom. in Lk 32: 6).
To special groups
I offer a warm welcome to
all the English-speaking visitors and pilgrims present at today's Audience,
especially the Delegates to the 19th General Assembly of the Society of African
Missions and also the girls and staff from Hekima Place, Karen, Kenya. May your
pilgrimage renew your love for Christ and his Church, and fill your hearts with
joy in the Lord. God bless you all!
My upcoming Pastoral
Visit to Brazil to inaugurate the Fifth General Conference of the
Latin American and Caribbean Episcopate is now approaching. Let us ask the Lord
through the intercession of the Virgin Mary to bless this ecclesial meeting
with abundant fruits, so that all Christians may experience themselves as true
disciples of Christ, sent by him to evangelize their brothers and sisters with
the divine Word and the witness of their own lives.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070502.html
Lives
of Illustrious Men – Origen, surnamed Adamantius
Article
Origen,
surnamed Adamantius, a persecution having been raised against the Christians in
the tenth year of Severus Pertinax, and his father Leonidas having received the
crown of martyrdom for Christ, was left at the age of about seventeen, with his
six brothers and widowed mother, in poverty, for their property had been
confiscated because of confessing Christ. When only eighteen years old, he
undertook the work of instructing the Catechetes in the scattered churches of
Alexandria. Afterwards appointed by Demetrius, bishop of this city, successor
to the presbyter Clement, he flourished many years. When he had already reached
middle life, on account of the churches of Achaia, which were torn with many
heresies, he was journeying to Athens, by way of Palestine, under the authority
of an ecclesiastical letter, and having been ordained presbyter by Theoctistus
and Alexander, bishops of Caesarea and Jerusalem, he offended Demetrius, who
was so wildly enraged at him that he wrote everywhere to injure his reputation.
It is known that before he went to Caesarea, he had been at Rome, trader bishop
Zephyrinus. Immediately on his return to Alexandria he made Heraclas the
presbyter, who continued to wear his philosopher’s garb, his assistant in the
school for catechetes. Heraclas became bishop of the church of Alexandria,
after Demetrius. How great the glory of Origen was,
appears from the fact that Firmilianus, bishop of Caesarea, with all the
Cappadocian bishops, sought a visit from him, and entertained him for a long
while. Sometime afterwards, going to Palestine to visit the holy places, he
came to Caesarea and was instructed at length by Origen in
the Holy Scriptures. It appears also from the fact that he went to Antioch, on
the request of Mammaea, mother of the Emperor Alexander, and a woman
religiously disposed, and was there held in great honour, and sent letters to
the Emperor Philip, who was the first among the Roman rulers, to become a
christian, and to his mother, letters which are still extant. Who is there, who
does not also know that he was so assiduous in the study of Holy Scriptures,
that contrary to the spirit of his time, and of his people, he learned the
Hebrew language, and taking the Septuagint translation, he gathered the other
translations also in a single work, namely, that of Aquila, of Ponticus the
Proselyte, and Theodotian the Ebonite, and Symmachus an adherent of the same
sect who wrote commentaries also on the gospel according to Matthew, from which
he tried to establish his doctrine. And besides these, a fifth, sixth, and
seventh translation, which we also have from his library, he sought out with
great diligence, and compared with other editions. And since I have given a
list of his works, in the volumes of letters which I have written to Paula, in
a letter which I wrote against the works of Varro, I pass this by now, not
failing however, to make mention of his immortal genius, how that he understood
dialectics, as well as geometry, arithmetic, music, grammar, and rhetoric, and
taught all the schools of philosophers, in such wise that he had also diligent
students in secular literature, and lectured to them daily, and the crowds
which flocked to him were marvellous. These, he received in the hope that
through the instrumentality of this secular literature, he might establish them
in the faith of Christ.
It is unnecessary to
speak of the cruelty of that persecution which was raised against the
Christians and under Decius, who was mad against the religion of Philip, whom
he had slain, the persecution in which Fabianus, bishop of the Roman church,
perished at Rome, and Alexander and Babylas, Pontifs of the churches of Jerusalem
and Antioch, were imprisoned for their confession of Christ. If any one wishes
to know what was done in regard to the position of Origen,
he can clearly learn, first indeed from his own epistles, which after the
persecution, were sent to different ones, and secondly, from the sixth book of
the church history of Eusebius of Caesarea, and from his six volumes in behalf
of the same Origen.
He lived until the time
of Gallus and Volusianus, that is, until his sixty-ninth year, and died at
Tyre, in which city he also was buried.
MLA
Citation
Saint Jerome.
“Origen, surnamed Adamantius”. Lives of Illustrious
Men, translated by Ernest Cushing Richardson. CatholicSaints.Info.
24 November 2014. Web. 30 November 2024.
<https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-origen-surnamed-adamantius/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/lives-of-illustrious-men-origen-surnamed-adamantius/
Origen and Origenism
Life and work of Origen
Biography
Origen, most modest of
writers, hardly ever alludes to himself in his own works; but Eusebius has
devoted to him almost the entire sixth book of "Ecclesiastical History". Eusebius was
thoroughly acquainted with the life of his hero; he had collected a hundred of
his letters; in collaboration with the martyr Pamphilus he
had composed the "Apology for Origen"; he dwelt at Caesarea where
Origen's library was
preserved, and where his memory still lingered; if at times he may be thought
somewhat partial, he is undoubtedly well informed. We find some details also in
the "Farewell Address" of St.
Gregory Thaumaturgus to his master, in the controversies of St.
Jerome and Rufinus, in St.
Epiphanius (Haeres., LXIV), and in Photius (Biblioth. Cod. 118).
Origen at Alexandria
(185-232)
Born in 185, Origen was
barely seventeen when a bloody persecution of
the Church of
Alexandrian broke out. His father Leonides, who admired his precocious genius
was charmed with his virtuous life, had given him an excellent literary education.
When Leonides was cast into prison,
Origen would fain have shared his lot, but being unable to carry out his
resolution, as his mother had hidden his clothes, he wrote an ardent,
enthusiastic letter to his father exhorting
him to persevere courageously.
When Leonides had won the martyr's crown
and his fortune had been confiscated by the imperial authorities, the heroic
child laboured to support himself, his mother, and his six younger brothers.
This he successfully accomplished by becoming a teacher, selling his manuscripts,
and by the generous aid of a certain rich lady, who admired his talents. He
assumed, of his own accord, the direction of the catechetical school,
on the withdrawal of Clement, and in the following year was confirmed in his
office by the patriarch Demetrius (Eusebius, Church
History VI.2; St.
Jerome, "De viris illust.", liv). Origen's school,
which was frequented by pagans,
soon became a nursery of neophytes,
confessors, and martyrs.
Among the latter were Plutarch, Serenus, Heraclides, Heron, another Serenus,
and a female catechumen,
Herais (Eusebius, Church
History VI.4). He accompanied them to the scene of their victories
encouraging them by his exhortations. There is nothing more touching than this
picture Eusebius has
drawn of Origen's youth, so studious, disinterested, austere and pure, ardent
and zealous even
to indiscretion (VI, iii and vi). Thrust thus at so early an age into the
teacher's chair, he recognized the necessity of completing his education.
Frequenting the philosophic schools,
especially that of Ammonius Saccas, he devoted himself to a study of the philosophers,
particularly Plato and
the Stoics.
In this he was but following the example of his predecessors Pantenus and
Clement, and of Heracles, who was to succeed him. Afterwards, when the latter
shared his labours in the catechetical school,
he learned Hebrew, and communicated frequently with certain Jews who
helped him to solve his difficulties.
The course of his work
at Alexandria was
interrupted by five journeys. About 213, under Pope
Zephyrinus and the emperor
Caracalla, he desired "to see the very ancient Church of Rome",
but he did not remain there long (Eusebius, Church
History VI.14). Shortly afterwards he was invited to Arabia by the
governor who was desirous of meeting him (VI, xix). It was probably in 215 or
216 when the persecution of Caracalla was
raging in Egypt that
he visited Palestine, where Theoctistus of Caesarea and Alexander
of Jerusalem, invited him to preach though he was still a layman.
Towards 218, it would appear, the empress Mammaea, mother of Alexander
Severus, brought him to Antioch (VI, xxi). Finally, at a much later period,
under Pontian of Rome and
Zebinus of Antioch (Eusebius,
VI, xxiii), he journeyed into Greece,
passing through Caesarea where Theoctistus, Bishop of
that city, assisted by Alexander, Bishop of Jerusalem,
raised him to the priesthood.
Demetrius, although he had given letters of recommendation to Origen, was very
much offended by this ordination,
which had taken place without his knowledge and,
as he thought, in derogation of his rights.
If Eusebius (VI,
viii) is to be believed, he was envious of
the increasing influence of his catechist. So, on his return to Alexandria,
Origen soon perceived that his bishop was
rather unfriendly towards him. He yielded to the storm and quitted Egypt (231).
The details of this affair were recorded by Eusebius in
the lost second book of the "Apology for Origen"; according to
Photius, who had read the work, two councils were held at Alexandria,
one of which pronounced a decree of
banishment against Origen while the other deposed him from the priesthood (Biblioth.
cod. 118). St.
Jerome declares expressly that he was not condemned on a point
of doctrine.
Origen at Caesarea (232)
Expelled from Alexandria,
Origen fixed his abode at Caesarea in Palestine (232), with his protector and
friend Theoctistus, founded a new school there,
and resumed his "Commentary on St. John" at the point where it had
been interrupted. He was soon surrounded by pupils. The most distinguished of
these, without doubt,
was St.
Gregory Thaumaturgus who, with his brother Apollodorus, attended
Origen's lectures for five years and delivered on leaving him a celebrated
"Farewell Address". During the persecution of
Maximinus (235-37) Origen visited his friend, St. Firmilian, Bishop of Caesarea in
Cappadocia, who made him remain for a long period. On this occasion he was
hospitably entertained by a Christian lady
of Caesarea, named Juliana, who had inherited the writing of Symmachus, the
translator of the Old
Testament (Palladius, "Hist. Laus.", 147). The years
following were devoted almost uninterruptedly to the composition of the
"Commentaries". Mention is made only of a few excursions to Holy
Places, a journey to Athens (Eusebius,
VI, xxxii), and two voyages to Arabia,
one of which was undertaken for the conversion of Beryllus, a Patripassian (Eusebius,
VI, xxxiii; St.
Jerome, Illustrious
Men 60), the other to refute certain heretics who
denied the Resurrection (Eusebius, Church
History VI.37). Age did not diminish his activities. He was over sixty
when he wrote his "Contra
Celsum" and his "Commentary on St. Matthew". The persecution of Decius (250)
prevented him from continuing these works. Origen was imprisoned and
barbarously tortured, but his courage was
unshaken and from his prison he
wrote letters breathing the spirit of the martyrs (Eusebius, Church
History VI.39). He was still alive on the death of Decius (251),
but only lingering on, and he died, probably, from the results of the
sufferings endured during the persecution (253
or 254), at the age of sixty-nine (Eusebius, Church
History VII.1). His last days were spent at Tyr, though his reason for
retiring thither is unknown. He was buried with honour as
a confessor of the Faith. For a long time his sepulchre, behind the high-altar
of the cathedral of
Tyr, was visited by pilgrims.
Today, as nothing remains of this cathedral except
a mass of ruins, the exact location of his tomb is
unknown.
Works
Very few authors were as
fertile as Origen. St.
Epiphanius estimates at six thousand the number of his writings,
counting separately, without doubt,
the different books of a single work, his homilies,
letters, and his smallest treatises (Haeres., LXIV, lxiii). This figure,
repeated by many ecclesiastical writers,
seems greatly exaggerated. St.
Jerome assures us that the list of Origen's writings drawn up by St.
Pamphilus did not contain even two thousand titles (Contra Rufin., II, xxii;
III, xxiii); but this list was evidently incomplete. Eusebius (Church
History VI.32) had inserted it in his biography of St. Pamphilus
and St.
Jerome inserted it in a letter to Paula.
Exegetical writings
Origen had devoted three
kinds of works to the explanation of the Holy
Scripture: commentaries, homilies,
and scholia (St. Jerome, "Prologus interpret. homiliar. Orig. in
Ezechiel"). The commentaries (tomoi libri, volumina) were a continuous and
well-developed interpretation of the inspired text. An idea of
their magnitude may be formed from the fact that the words of St. John:
"In the beginning was the Word", furnished material for a whole roll.
There remain in Greek only eight books of the "Commentary on St.
Matthew", and nine books of the "Commentary on St. John"; in
Latin an anonymous translation of the "Commentary on St. Matthew"
beginning with chapter xvi, three books and a half of the "Commentary on
the Canticle of Canticles" translated by Rufinus, and an abridgment of the
"Commentary on the Epistles to the Romans" by the same translator. The homilies (homiliai,
homiliae, tractatus) were familiar discourses on texts of Scripture, often
extemporary and recorded as well as possible by stenographers. The list is long
and undoubtedly must have been longer if it be true that
Origen, as St. Pamphilus declares in his "Apology" preached almost
every day. There remain in Greek twenty-one (twenty on Jeremias and the
celebrated homily on
the witch of
Endor); in Latin, one hundred and eighteen translated by Rufinus, seventy-eight
translated by St.
Jerome and some others of more of less doubtful authenticity,
preserved in a collection of homilies.
The twenty "Tractatus Origenis" recently discovered are not the work
of Origen, though use has been made of his writings. Origen has been called the
father of the homily;
it was he who contributed most to popularize this species of literature in
which are to be found so many instructive details on the customs of the
primitive Church, its institutions, discipline, liturgy, and sacraments.
The scholia (scholia, excerpta, commaticum interpretandi genus) were exegetical,
philological, or historical notes, on words or passages of the Bible,
like the annotations of the Alexandria grammarians on the profane writers.
Except some few short fragments all of these have perished.
Other writings
We now possess only two
of Origen's letters: one addressed to St.
Gregory Thaumaturgus on the reading of Holy
Scripture, the other to Julius
Africanus on the Greek additions to the Book of Daniel. Two opuscula have
been preserved entire in the original form; an excellent treatise "On
Prayer" and an "Exhortation to Martyrdom", sent by Origen to his
friend Ambrose,
then a prisoner for
the Faith. Finally two large works have escaped the ravages of time: the "Contra
Celsum" in the original text, and the "De
principiis" in a Latin translation by Rufinus and in the
citations of the "Philocalia" which might equal in contents one-sixth
of the whole work. In the eight books of the "Contra
Celsum" Origen follows his adversary point by point, refuting in
detail each of his false imputations.
It is a model of reasoning, erudition, and honest polemic. The "De
principiis", composed at Alexandria,
and which, it seems, got into the hands of the public before its completion,
treated successively in its four books, allowing for numerous digressions, of:
(a) God and
the Trinity, (b) the world and its relation to God,
(c) man and his free
will, (d) Scripture, its inspiration and interpretation. Many other works
of Origen have been entirely lost: for instance, the treatise in two books
"On the Resurrection", a treatise "On Free Will", and ten
books of "Miscellaneous Writings" (Stromateis). For Origen's critical
work see HEXAPLA.
Posthumous influence of
Origen
During his lifetime
Origen by his writings, teaching, and intercourse exercised very great
influence. St. Firmilian of Caesarea in Cappadocia, who regarded himself as his
disciple, made him remain with him for a long period to profit by his learning
(Eusebius, Church
History VI.26; Palladius,
"Hist. Laus.", 147). St.
Alexander of Jerusalem his fellow pupil at the catechetical school was
his intimate faithful friend (Eusebius,
VI, xiv), as was Theoctistus of Caesarea in Palestine, who ordained him
(Photius,
cod. 118). Beryllus of Bostra,
whom he had won back from heresy,
was deeply attached to him (Eusebius,
VI, xxxiii; St.
Jerome, Illustrious
Men 60). St. Anatolus of Laodicea sang
his praises in his "Carmen Paschale" (P.G., X, 210). The
learned Julius
Africanus consulted him, Origen's reply being extant (P.G., XI,
41-85). St.
Hippolytus highly appreciated his talents (St. Jerome, Illustrious
Men 61). St. Dionysius, his pupil and successor in the catechetical school,
when Patriarch of Alexandria,
dedicated to him his treatise "On the Persecution" (Eusebius,
VI, xlvi), and on learning of his death wrote a letter filled with his praises
(Photius,
cod. 232). St.
Gregory Thaumaturgus, who had been his pupil for five years at Caesarea,
before leaving addressed to him his celebrated "Farewell Address"
(P.G., X, 1049-1104), an enthusiastic panegyric. There is no proof that
Heracles, his disciple, colleague, and successor in the catechetical school,
before being raised to the Patriarchate of Alexandria,
wavered in his sworn friendship. Origen's name was so highly esteemed that when
there was a question of putting an end to a schism or
rooting out a heresy,
appeal was made to it.
After his death his reputation continued
to spread. St. Pamphilus, martyred in
307, composes with Eusebius an
"Apology for Origen" in six books the first alone of which has been
preserved in a Latin translation by Rufinus (P.G., XVII, 541-616). Origen had
at that time many other apologists whose names are unknown to us (Photius,
cod. 117 and 118). The directors of the catechetical school continued
to walk in his footsteps. Theognostus, in his "Hypotyposes", followed
him even too closely, according to Photius (cod. 106), though his action was
approved by St.
Athanasius. Pierius was called by St.
Jerome "Origenes junior" (Illustrious
Men 76). Didymus the Blind composed a work to explain and justify the
teaching of the "De
principiis" (St. Jerome, "Adv. Rufin.", I, vi). St.
Athanasius does not hesitate to cite him with praise (Epist. IV ad Serapion., 9
and 10) and points out that he must be interpreted generously (De decretis
Nic., 27).
Nor was the admiration
for the great Alexandrian less outside of Egypt. St.
Gregory of Nazianzus gave significant expression to his opinion
(Suidas, "Lexicon", ed. Bernhardy, II, 1274: Origenes he panton
hemon achone). In collaboration with St.
Basil, he had published, under the title "Philocalia", a volume
of selections from the master. In his "Panegyric on St. Gregory
Thaumaturgus", St.
Gregory of Nyssa called Origen the prince of Christian learning
in the third century (P.G., XLVI, 905). At Caesarea in Palestine the admiration
of the learned for Origen became a passion. St. Pamphilus wrote his
"Apology", Euzoius had his writings transcribed on parchment (St.
Jerome, Illustrious
Men 93). Eusebius catalogued
them carefully and drew upon them largely. Nor were the Latins less
enthusiastic than the Greeks. According to St.
Jerome, the principal Latin imitators of Origen are St.
Eusebius of Verceil, St.
Hilary of Poitiers, and St.
Ambrose of Milan; St.
Victorinus of Pettau had set them the example (St. Jerome, "Adv.
Rufin.", I, ii; "Ad Augustin. Epist.", cxii, 20). Origen's
writings were so much drawn upon that the solitary of Bethlehem called it
plagiarism, furta Latinarum. However, excepting Rufinus, who is
practically only a translator, St.
Jerome is perhaps the Latin writer who is most indebted to Origen.
Before the Origenist controversies he willingly admitted this, and even
afterwards, he did not entirely repudiate it; cf. the prologues to his
translations of Origen (Homilies on St. Luke, Jeremias, and Ezechiel, the
Canticle of Canticles), and also the prefaces to his own
"Commentaries" (on Micheas, the Epistles to the Galatians, and to the
Ephesians etc.).
Amidst these expressions
of admiration and praise, a few discordant voices were heard. St.
Methodius, bishop and martyr (311),
had written several works against Origen, amongst others a treatise "On
the Resurrection", of which St.
Epiphanius cites a long extract (Haeres., LXVI, xii-lxii). St.
Eustathius of Antioch, who died in exile about 337, criticized his
allegorism (P.G., XVIII, 613-673). St. Alexander of Alexandria, martyred in
311, also attacked him, if we are to credit Leontius
of Byzantium and the emperor Justinian. But his chief adversaries were
the heretics,
Sabellians, Arians, Pelagians, Nestorians, Apollinarists.
Origenism
By this term is
understood not so much Origen's theology and
the body of his teachings, as a certain number of doctrines, rightly or wrongly
attributed to him, and which by their novelty or their danger called forth at
an early period a refutation from orthodox writers. They
are chiefly:
Allegorism in the
interpretation of Scripture
Subordination of the
Divine Persons
The theory of successive
trials and a final restoration.
Before examining how far
Origen is responsible for these theories, a word must be said of the directive
principle of his theology.
The Church and the Rule
of Faith
In the preface to
the "De
principiis" Origen laid down a rule thus formulated in the
translation of Rufinus: "Illa sola credenda est veritas quae in nullo ab
ecclesiastica et apostolica discordat traditione". The same norm is
expressed almost in equivalent terms n many other passages, e.g., "non
debemus credere nisi quemadmodum per successionem Ecclesiae Dei tradiderunt
nobis (In Matt., ser. 46, Migne,
XIII, 1667). In accordance with those principles Origen constantly appeals
to ecclesiastical preaching, ecclesiastical teaching,
and the ecclesiastical rule
of faith (kanon). He accepts only four Canonical Gospels because
tradition does not receive more; he admits the necessity of baptism of
infants because it is in accordance with the practice of the Church founded
on Apostolic
tradition; he warns the interpreter of the Holy
Scripture, not to rely on his own judgment, but "on the rule of
the Church instituted
by Christ". For, he adds, we have only two lights to guide us here
below, Christ and
the Church;
the Church reflects
faithfully the light received from Christ,
as the moon reflects the rays of the sun. The distinctive mark of the Catholic is
to belong to the Church,
to depend on the Church outside
of which there is no salvation;
on the contrary, he who leaves the Church walks
in darkness, he is a heretic.
It is through the principle of authority that Origen is wont to unmask and
combat doctrinal errors.
It is the principle of authority, too, that he invokes when he enumerates
the dogmas of faith.
A man animated with such sentiments may have made mistakes, because he is
human, but his disposition of mind is essentially Catholic and
he does not deserve to be ranked among the promoters of heresy.
Scriptural allegorism
The principal passages on
the inspiration, meaning, and interpretation of the Scriptures are preserved in
Greek in the first fifteen chapters of the "Philocalia". According to
Origen, Scripture is inspired because it is the word and work of God.
But, far from being an inert instrument, the inspired author has full
possession of his faculties, he is conscious of what he is writing; he is
physically free to deliver his message or not; he is not seized by a passing
delirium like the pagan oracles,
for bodily disorder, disturbance of the senses, momentary loss of reason are
but so many proofs of
the action of the evil
spirit. Since Scripture is from God,
it ought to have the distinctive characteristics of the Divine works: truth,
unity, and fullness. The word of God cannot
possibly be untrue;
hence no errors or
contradictions can be admitted in Scripture (Commentary
on John X.3). The author of the Scriptures being one, the Bible is
less a collection of books than one and the same book (Philoc., V, iv-vii), a
perfect harmonious instrument (Philoc., VI, i-ii). But the most Divine note of
Scripture is its fullness: "There is not in the Holy Books the smallest
passage (cheraia) but reflects the wisdom of God"
(Philoc., I, xxviii, cf. X, i). True there are imperfections in the Bible:
antilogies, repetitions, want of continuity; but these imperfections become
perfections by leading us to the allegory and the spiritual meaning (Philoc.,
X, i-ii).
At one time Origen,
starting from the Platonic trichotomy,
distinguishes the body, the soul,
and the spirit of Holy
Scripture; at another, following a more rational terminology, he
distinguishes only between the letter and the spirit. In reality, the soul,
or the psychic signification, or moral meaning (that is the moral parts
of Scripture, and the moral applications of the other parts) plays
only a very secondary rôle, and we can confine ourselves to the
antithesis: letter (or body) and spirit. Unfortunately this
antithesis is not free from equivocation. Origen does not understand by letter
(or body) what we mean today by the literal sense, but the grammatical sense,
the proper as opposed to the figurative meaning. Just so he does not attach to
the words spiritual meaning the same signification as we do: for him they mean
the spiritual sense properly so called (the meaning added to the literal sense
by the express wish of God attaching
a special signification to the fact related or the manner of relating them), or
the figurative as contrasted with the proper sense, or the accommodative sense,
often an arbitrary invention of the interpreter, or even the literal sense when
it is treating of things spiritual. If this terminology is kept in mind there
is nothing absurd in the principle he repeats so often: "Such a passage of
the Scripture as no corporal meaning." As examples Origen cites the anthropomorphisms,
metaphors, and symbols which ought indeed to be understood figuratively.
Though he warns us that
these passages are the exceptions, it must be confessed that he allows too many
cases in which the Scripture is not to be understood according to the letter;
but, remembering his terminology, his principle is unimpeachable. The two great
rules of interpretation laid sown by the Alexandria catechist, taken by
themselves and independently of erroneous applications,
are proof against
criticism. They may be formulated thus:
Scripture must be
interpreted in a manner worthy of God,
the author of Scripture.
The corporal sense or the
letter of Scripture must not be adopted, when it would entail anything
impossible, absurd, or unworthy of God.
The abuse arises from the
application of these rules. Origen has recourse too easily to allegorism to
explain purely apparent antilogies or antinomies. He considers that certain
narratives or ordinances of the Bible would
be unworthy of God if
they had to be taken according to the letter, or if they were to be taken solely according
to the letter. He justifies the allegorism by the fact that otherwise certain
accounts or certain precepts now
abrogated would be useless and profitless for the reader: a fact which appears
to him contrary to the providence of the Divine inspirer and the dignity
of Holy
Writ. It will thus be seen that though the criticisms directed against his
allegorical method by St.
Epiphanius and St. Methodius were not groundless, yet many of the
complaints arise from a misunderstanding.
Subordination of the
divine persons
The three Persons of the
Trinity are distinguished from all creatures by the three following
characteristics: absolute immateriality, omniscience, and substantial sanctity.
As is well known many ancient ecclesiastical writers
attributed to created spirits an aerial or ethereal envelope without which they
could not act. Though he does not venture to decide categorically, Origen
inclines to this view, but, as soon as there is a question of the Divine
Persons, he is perfectly sure that they have no body and are not in a body; and
this characteristic belongs to the Trinity alone (De
Principiis IV.27, I.6, II.2.2, II.4.3,
etc.). Again the knowledge of
every creature, being essentially limited, is always imperfect and capable of
being increased. But it would be repugnant for the Divine Persons to pass from
the state of ignorance to knowledge.
How could the Son, who is the Wisdom of the Father, be ignorant of
anything (Commentary
on John I.27; Against
Celsus VI.17). Nor can we admit ignorance in
the Spirit who "searcheth the deep things of God"
(De
Principiis I.5.4, I.6.2, I.7.3;
"In Num. him.", XI, 8 etc.). As substantial holiness is
the exclusive privilege of the Trinity so also is it the only source of all
created holiness.
Sin is forgiven only by the simultaneous concurrence of the Father, the Son,
and the Holy Ghost; no one is sanctified at baptism save
through their common action; the soul in
which the Holy Ghost indwells possesses likewise the Son and the Father. In a
word the three Persons of the Trinity are indivisible in their being, their
presence, and their operation.
Along with these
perfectly orthodox texts
there are some which must be interpreted with diligence, remembering as we
ought that the language of theology was
not yet fixed and that Origen was often the first to face these difficult
problems. It will then appear that the subordination of the Divine Persons, so
much urged against Origen, generally consists in differences of appropriation
(the Father creator, the Son redeemer, the Spirit sanctifier) which seem to
attribute to the Persons an unequal sphere of action, or in the liturgical practice
of praying the
Father through the Son in the Holy Ghost, or in the theory so
widespread in the Greek
Church of the first five centuries, that the Father has a pre-eminence
of rank (taxis) over the two other Persons, inasmuch as in mentioning them He
ordinarily has the first place, and of dignity (axioma) because He represents
the whole Divinity, of which He is the principle (arche), the origin (aitios),
and the source (pege). That is why St. Athanasius defends Origen's orthodoxy concerning
the Trinity and why St. Basil and St.
Gregory of Nazianzus replied to the heretics who
claimed the support of his authority that they misunderstood him.
The origin and destiny of
rational beings
Here we encounter an
unfortunate amalgam of philosophy and theology.
The system that results is not coherent, for Origen, frankly recognizing the
contradiction of the incompatible elements that he is trying to unify, recoils
from the consequences, protests against the logical conclusions,
and oftentimes corrects by orthodox professions
of faith the heterodoxy of
his speculations. It must be said that almost all the texts about to be treated
of, are contained in the "De
principiis", where the author treads on most dangerous ground. The
system may be reduced to a few hypotheses, the error and
danger of which were not recognized by Origen.
(1) Eternity of Creation
Whatever exists outside
of God was
created by Him: the Alexandrian catechist always defended this thesis most
energetically against the pagan philosophers who
admitted an uncreated matter (De
Principiis II.1.5; "In Genes.", I, 12, in Migne,
XII, 48-9). But he believes that God created
from eternity,
for "it is absurd", he says, "to imagine the nature
of God inactive, or His goodness inefficacious,
or His dominion without subjects" (De
Principiis III.5.3). Consequently he is forced to admit a double infinite series
of worlds before and after the present world.
(2) Original Equality of
the Created Spirits.
"In the beginning
all intellectual natures
were created equal and alike, as God had
no motive for creating them otherwise" (De
Principiis II.9.6). Their present differences arise solely from their
different use of the gift of free
will. The spirits created good and happy grew
tired of their happiness (op.
cit., I, iii, 8), and, though carelessness, fell, some more some less (I, vi,
2). Hence the hierarchy of
the angels;
hence also the four categories of created intellects: angels,
stars (supposing, as is probable, that they are animated, De
Principiis I.7.3), men, and demons. But their rôles may be one day
changed; for what free
will has done, free
will can undo, and the Trinity alone is essentially immutable in good.
(3) Essence and Raison
d'Être of Matter
Matter exists only for
the spiritual; if the spiritual did not need it, matter would not exist, for
its finality is not in itself. But it seems to Origen - though he does not
venture to declare so expressly - that created spirits even the most perfect
cannot do without an extremely diluted and subtle matter which serves them as a
vehicle and means of action (De
Principiis II.2.1, I.6.4,
etc.). Matter was, therefore, created simultaneously with the spiritual,
although the spiritual is logically prior;
and matter will never cease to be because the spiritual, however perfect, will
always need it. But matter which is susceptible of indefinite transformations
is adapted to the varying condition of the spirits. "When intended for the
more imperfect spirits, it becomes solidified, thickens, and forms the bodies
of this visible world. If it is serving higher intelligences, it shines with
the brightness of the celestial bodies and serves as a garb for the angels
of God, and the children
of the Resurrection" (De
Principiis II.2.2).
(4) Universality of the
Redemption and the Final Restoration
Certain Scriptural texts,
e.g., 1
Corinthians 15:25-28, seem to extend to all rational beings the benefit of
the Redemption, and Origen allows himself to be led also by the philosophical principle
which he enunciates several times, without ever proving it, that the end is
always like the beginning: "We think that the goodness of God,
through the mediation of Christ,
will bring all creatures to one and the same end" (De
Principiis I.6.1-3). The universal restoration (apokatastasis) follows
necessarily from these principles.
On the least reflection,
it will be seen that these hypotheses, starting from contrary points of view,
are irreconcilable: for the theory of a final restoration is diametrically
opposed to the theory of successive indefinite trials. It would be easy to find
in the writings of Origen a mass of texts contradicting these principles and
destroying the resulting conclusions. He affirms, for instance, that the
charity of the elect in heaven does
not fail; in their case "the freedom of the will will be bound so
that sin will
be impossible" (In Roman., V, 10). So, too, the reprobate will always be
fixed in evil,
less from the inability to free themselves from it, than because they wish to
be evil (De
Principiis I.8.4), for malice has become natural to them, it is as a
second nature in them (In Joann., xx, 19). Origen grew angry when accused of
teaching the eternal salvation of
the devil. But the hypotheses which he lays down here and there are none the
less worthy of censure. What can be said in his defence, if it be not with St.
Athanasius (De decretis Nic., 27), that we must not seek to find his real
opinion in the works in which he discusses the arguments for and against doctrine as
an intellectual exercise
or amusement; or, with St.
Jerome (Ad Pammach. Epist., XLVIII, 12), that it is one thing to
dogmatize and another to enunciate hypothetical opinions which will be cleared
up by discussion?
Origenist controversies
The discussions
concerning Origen and his teaching are of a very singular and very complex
character. They break out unexpectedly, at long intervals, and assume an
immense importance quite unforeseen in their humble beginnings.
They are complicated by so many personal disputes and so many questions foreign
to the fundamental subject in controversy that a brief and rapid exposé of
the polemics is difficult and well-nigh impossible. Finally they abate so
suddenly that one is forced to conclude that the controversy was superficial
and that Origen's orthodoxy was
not the sole point in dispute.
First Origenist Crisis
It broke out in the deserts of Egypt,
raged in Palestine, and ended at Constantinople with the condemnation of St.
Chrysostom (392-404). During the second half of the fourth century
the monks of
Nitria professed an exaggerated enthusiasm for Origen, whilst the neighbouring
brethren of Sceta, as a result of an unwarranted reaction and an excessive fear
of allegorism, fell into Anthropomorphism.
These doctrinal discussions
gradually invaded the monasteries of
Palestine, which were under the care of St.
Epiphanius, Bishop of Salamis,
who, convinced of the dangers of Origenism, had combatted it in his works and
was determined to prevent its spread and to extirpate it completely. Having
gone to Jerusalem in 394, he preached vehemently against Origen's errors,
in presence of the bishop of
that city, John, who was deemed an Origenist. John in turn spoke against Anthropomorphism,
directing his discourse so clearly against Epiphanius that no on could be
mistaken. Another incident soon helped to embitter the dispute. Epiphanius had
raised Paulinian, brother of St.
Jerome, to the priesthood in
a place subject to the See of Jerusalem.
John complained bitterly of this violation of his rights,
and the reply of Epiphanius was not of a nature to appease him.
Two new combatants were
now ready to enter the lists. From the time when Jerome and Rufinus settled,
one at Bethlehem and the other at Mt. Olivet, they had lived in brotherly
friendship. Both admired, imitated, and translated Origen, and were on most amicable
terms with their bishop,
when in 392 Aterbius, a monk of
Sceta, came to Jerusalem and accused them of both of Origenism. St.
Jerome, very sensitive to the question of orthodoxy,
was much hurt by the insinuation of Aterbius and two years later sided
with St.
Epiphanius, whose reply to John of Jerusalem he translated into Latin.
Rufinus learnt, it is not known how, of this translation, which was not
intended for the public, and Jerome suspected him of having obtained it
by fraud.
A reconciliation was effected sometime later, but it was not lasting. In 397
Rufinus, then at Rome,
had translated Origen's "De
principiis" into Latin, and in his preface followed the example
of St.
Jerome, whose dithyrambic eulogy addressed to the Alexandrian catechist he
remembered. The solitary of Bethlehem, grievously hurt at this action, wrote to
his friends to refute the perfidious implication of Rufinus, denounced
Origen's errors to
Pope Anastasius, tried to win the Patriarch of Alexandria over
to the anti-Origenist cause, and began a discussion with Rufinus, marked with
great bitterness on both sides.
Until 400 Theophilus
of Alexandria was
an acknowledged Origenist. His confident was Isidore, a former monk of
Nitria, and his friends, "the Tall Brothers", the accredited leaders
of the Origenist party. He had supported John of Jerusalem against St.
Epiphanius, whose Anthropomorphism he
denounced to Pope
Siricius. Suddenly he changed his views, exactly why was never known. It is
said that the monks of
Sceta, displeased with his paschal letter of 399, forcibly invaded his
episcopal residence and threatened him with death if he did not chant the
palinody. What is certain is that he had quarreled with St. Isidore over money
matters and with "the Tall Brothers", who blamed his avarice and
his worldliness. As Isidore and "the Tall Brothers" had retired to
Constantinople, where Chrysostom extended his hospitality to them and
interceded for them, without, however, admitting them to communion till the
censures pronounced against them had been raised, the irascible Patriarch of Alexandria determined
on this plan: to suppress Origenism everywhere, and under this pretext ruin
Chrysostom, whom he hated and envied.
For four years he was mercilessly active: he condemned Origen's books at
the Council
of Alexandria (400), with an armed band he expelled the monks from
Nitria, he wrote to the bishops of Cyprus and
Palestine to win them over to his anti-Origenist crusade, issued paschal
letters in 401, 402, and 404 against Origen's doctrine,
and sent a missive to Pope Anastasius asking for the condemnation of Origenism.
He was successful beyond his hopes; the bishops of Cyprus accepted
his invitation. Those of Palestine, assembled at Jerusalem,
condemned the errors pointed
out to them, adding that they were not taught amongst them. Anastasius, while
declaring that Origen was entirely unknown to him, condemned the propositions
extracted from his books. St.
Jerome undertook to translate into Latin the various elucubrations of
the patriarch, even his virulent diatribe against Chrysostom. St.
Epiphanius, preceding Theophilus to Constantinople, treated St. Chrysostom
as temerarious, and almost heretical,
until the day the truth began
to dawn on him, and suspecting that he might have been deceived, he suddenly
left Constantinople and died at sea before arriving at Salamis.
It is well known how
Theophilus, having been called by the emperor to explain his conduct towards
Isidore and "the Tall Brothers", cleverly succeeded by his
machinations in changing the rôles. Instead of being the accused, he became the
accuser, and summoned Chrysostom to appear before the conciliabule of the Oak
(ad Quercum), at which Chrysostom was condemned. As soon as the vengeance of
Theophilus was satiated nothing more was heard of Origenism. The Patriarch of Alexandria began
to read Origen, pretending that he could cull the roses from among the thorns.
He became reconciled with "the Tall Brothers" without asking them to
retract. Hardly had the personal quarrels abated when the spectre of Origenism
vanished.
Second Origenistic Crisis
In 514 certain heterodox
doctrines of a very singular character had already spread among the monks of Jerusalem and
its environs. Possibly the seeds of the dispute may have been sown by Stephen
Bar-Sudaili, a troublesome monk expelled
from Edessa,
who joined to an Origenism of his own brand certain clearly pantheistic views.
Plotting and intriguing continued for about thirty years, the monks suspected
of Origenism being in turn expelled from their monasteries,
then readmitted, only to be driven out anew. Their leaders and protectors were
Nonnus, who till his death in 547 kept the party together, Theodore Askidas and
Domitian who had won the favour of the emperor and were named bishops,
one to the See of Ancyra in
Galatia, the other to that of Caesarea in Cappadocia, though they continued to
reside at court (537). In these circumstances a report against Origenism was
addressed to Justinian, by whom and on what occasion it is not known, for the
two accounts that have come down to us are at variance (Cyrillus of Scythopolis,
"Vita Sabae"; and Liberatus, "Breviarium", xxiii). At all
events, the emperor then wrote his "Liber adversus Origenem",
containing in addition to an exposé of the reasons for condemning it
twenty-four censurable texts taken from the "De
principiis", and lastly ten propositions to be anathematized.
Justinian ordered the patriarch Mennas to
call together all the bishops present
in Constantinople and make them subscribe to these anathemas.
This was the local synod (synodos endemousa) of 543. A copy of the imperial
edict had been addressed to the other patriarchs,
including Pope
Vigilius, and all gave their adhesion to it. In the case of Vigilius
especially we have the testimony of Liberatus (Breviar., xxiii) and Cassiodorus (Institutiones,
1).
It had been expected that
Domitian and Theodore Askidas, by their refusal to condemn Origenism, would
fall into disfavour at Court; but they signed whatever they were asked to sign
and remained more powerful than ever. Askidas even took revenge by persuading
the emperor to have Theodore
of Mopsuestia, who was deemed the sworn enemy of Origen, condemned
(Liberatus, "Breviar.", xxiv; Facundas of Hermianus, "Defensio
trium capitul.", I, ii; Evagrius,
"Hist.", IV, xxxviii). Justinian's new edict, which is not extant,
resulted in the assembling of the fifth ecumenical
council, in which Theodore
of Mopsuestia, Ibas, and Theodoretus were condemned (553).
Were Origen and Origenism anathematized?
Many learned writers believe so; an equal number deny that they were condemned;
most modern authorities are either undecided or reply with reservations.
Relying on the most recent studies on the question it may be held that:
It is certain that
the fifth general council was convoked exclusively to deal with the affair of
the Three
Chapters, and that neither Origen nor Origenism were the cause of it.
It is certain that
the council opened on 5 May, 553, in spite of the protestations of Pope
Vigilius, who though at Constantinople refused to attend it, and that in
the eight conciliary sessions (from 5 May to 2 June), the Acts of which we
possess, only the question of the Three
Chapters is treated.
Finally it is certain that
only the Acts concerning the affair of the Three
Chapters were submitted to the pope for
his approval, which was given on 8 December, 553, and 23 February, 554.
It is a fact that Popes
Vigilius, Pelagius
I (556-61), Pelagius
II (579-90), Gregory
the Great (590-604), in treating of the fifth council deal only with
the Three
Chapters, make no mention of Origenism, and speak as if they did not know of
its condemnation.
It must be admitted that
before the opening of the council, which had been delayed by the resistance of
the pope,
the bishops already
assembled at Constantinople had to consider, by order of the emperor, a form of
Origenism that had practically nothing in common with Origen, but which was
held, we know,
by one of the Origenist parties in Palestine. The arguments in corroboration of
this hypothesis may be found in Dickamp (op. cit., 66-141).
The bishops certainly
subscribed to the fifteen anathemas proposed
by the emperor (ibid., 90-96); and admitted Origenist, Theodore of Scythopolis,
was forced to retract (ibid., 125-129); but there is no proof that
the approbation of
the pope,
who was at that time protesting against the convocation of the council, was
asked.
It is easy to understand
how this extra-conciliary sentence was mistaken at a later period for a decree of
the actual ecumenical
council.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11306b.htm
Guillaume
Chaudière, Origen, 1584
Origene Sacerdote
Festa: Testimoni
Alessandria, Egitto, 185
- Tiro, Libano, 253
A seguito dei
maltrattamenti subiti durante le persecuzioni di Decio, muore martire attorno
al 254 Origene, presbitero della chiesa universale. Nativo di Alessandria
d'Egitto, era stato profondamente segnato dal martirio subito dal padre Leonida
quando egli aveva appena otto anni. Desideroso a sua volta di testimoniare la
propria fedeltà a Cristo, Origene abbandonò non appena lo poté la sua
professione di grammatico per dedicarsi totalmente alla catechesi. Egli visse
una vita monastica ante litteram, nell'assiduità orante con le Scritture, che
saranno il suo fondamentale nutrimento spirituale, e fu probabilmente il
commentatore della Bibbia più profondo e originale dell'antichità cristiana. A
lui attingeranno pressoché tutti i padri sia greci sia latini. Fu un apprezzato
catecheta, e diversi vescovi gli chiesero di predicare sebbene fosse un laico.
Questo gli provocò molti problemi con il vescovo di Alessandria, che lo mise al
bando e non ne riconobbe l'ordinazione presbiterale conferitagli in Palestina.
Origene, uomo di grande obbedienza alla chiesa oltre che al vangelo, accettò di
buon grado e si ritirò finché la sua ordinazione non venne riconosciuta e gli
fu consentito di tornare a predicare e a insegnare. Il suo ministero di maestro
itinerante della fede terminò quando si scatenò la persecuzione dell'imperatore
Decio. Arrestato, torturato, egli fu salvato dal martirio propriamente detto
per l'improvvisa morte dell'imperatore, anche se per l'età ormai avanzata
sopravvisse ben poco ai tormenti subiti. Alcune sue affermazioni, compiute
sotto l'influsso della filosofia neoplatonica che dominava ad Alessandria,
saranno condannate nei secoli successivi, ma più per gli eccessi di coloro che
si rifaranno ai suoi insegnamenti che per la reale portata di quelle che, per
Origene, non erano altro che ipotesi di lavoro.
Nel IV secolo, Eusebio di Cesarea, nella sua Storia ecclesiastica, dedica uno spazio abnorme ad Origene, nato intorno al 185 e morto nel 253: quasi un secolo dopo la morte dell’Adamantino (=uomo di ferro), la sua fama non era ancora venuta meno.
Del resto fin dai primi anni del III secolo il vescovo Demetrio ne riconobbe le
indiscusse qualità, assegnandogli la responsabilità della didaskaleion. La
morte del padre Leonida (martire) e la scelta di automutilarsi per porre fine
ad insinuazioni (Eusebio di Cesarea, St. eccl. VI, 8, 1-4) non gli impedirono
di condurre la Scuola strutturandola in modo che potremmo definire “moderno”.
Le discipline propedeutiche (dialettica, fisica, matematica, geometria, astronomia)
impartite nei primi anni erano seguite dalle discipline sacre (filosofia,
teologia e Sacra Scrittura) tenute direttamente dall’Alessandrino, la cui
notorietà superò ben presto i confini della città del nord mediterraneo.
Origene visitò e fu chiamato continuamente da moltissime Chiese. Nel 212
incontrò papa Zefirino e Ippolito a Roma; raggiunse i confini orientali
dell’impero romano e più volte fu invitato dai vescovi di Antiochia, Aelia
Capitolina e Cesarea. In una di queste occasioni, nel 231, fu ordinato
presbitero, perché potesse predicare durante la celebrazione eucaristica, senza
alcuna autorizzazione da parte del suo vescovo Demetrio.
Pur in assenza di disposizioni che obbligavano l’ordinazione presbiterale da
parte del vescovo diocesano, Origene condusse gli ultimi venti anni della sua
vita lontano da Alessandria d’Egitto, anche perché l’amico e responsabile dei
corsi di propedeutica, Eracla, divenuto vescovo alla morte di Demetrio,
confermò le decisioni del suo predecessore.
Origene fu scrittore prolifico, brillante, capace delle imprese più innovative
e prima impensabili. Nella didaskaleion alessandrina e nel ventennio trascorso
in Cesarea di Palestina scrisse opere che ancora oggi sono lette, studiate e
che trovano spazio ovunque..
Amante della Parola di Dio, dando veste cristiana al metodo rabbinico che
Filone diffuse nella città egiziana, sostenne nelle omelie e negli scritti la
necessità di indagare il testo ricorrendo ad una triplice esegesi: letterale,
morale e spirituale. L’interpretazione allegorica, cui ricorreva, partiva
dall’analisi testuale (Hexapla rimane un’opera ancora oggi fondamentale) per
giungere alla lettura spirituale della Parola, l’unica capace di irrobustire la
fede cristiana.
Grande interprete della Parola, lasciò moltissimi scritti e commentari sui
libri della Bibbia che, contro le dottrine gnostiche, difendeva nella sua
interezza: Antico e Nuovo non vanno disgiunti né il secondo sostituisce il
primo.
Ma Origene seppe portare un contributo importante anche in altri campi.
L’Adamantino fu, effettivamente, il primo vero teologo della Chiesa. Egli si
occupò, infatti, di strutturare il pensiero cristiano raccogliendolo e
riportandolo in un testo dove collocava i frutti maturati dalla teologia
espressa nei primi secoli di vita della Chiesa e precisava i campi ancora da
arare, compito che riservava a sé stesso e ai pensatori del III secolo.
Perî archôn è il testo che consegna il profilo di un Origene teologo più che
presbitero, di una mente che indaga il mistero divino più che il ministro che
dal pulpito difende l’ortodossia. Il suo è un esercizio e quindi lontano
dall’affermazione d fede: le conclusioni cui giunge (se e quando le fornisce)
non conoscono il timbro della certezza, piuttosto sono caratterizzate dalla
provvisorietà perché oggetto di un cantiere ancora aperto.
Egli afferma con forza una visione antropologica che ruota sulla capacità umana
di esercitare il libero arbitrio. Contro la predestinazione (sostenuta dallo
gnosticismo), il fatalismo (spesso invocato dalle correnti filosofiche), il
manicheismo religioso (che affermava il male come principio ontologico causa
del peccato dell’uomo e ragione unica della sua dannazione) Origene, servendosi
della Parola di Dio, difendeva il principio secondo il quale la libertà di scelta
della creatura costituisce uno dei doni più preziosi del Creatore, una
prerogativa che, ipotizza, verrebbe mai meno.
In questo esercizio, l’ottimismo di fondo che pervade la tesi del teologo non
si ferma all’uomo. La prospettiva antropologica si dilata ed investe il creato
e tutte le creature: il libero arbitrio è una dote che Dio ha concesso senza
limiti, anche a quanti, in un determinato momento, se ne servono per rifiutare
la chiamata alla santità, vero traguardo finale. Non è possibile per l’Alessandrino
escludere nessuno a priori dalla salvezza; tanto meno sulla base di una
condotta, che pur peccaminosa, risulta momentanea e passibile di cambiamento.
La dottrina della apokatastasis non afferma che tutti, angeli, angeli ribelli e
uomini, si salveranno comunque e necessariamente. Non è una professione di
fede, nessun dogma. Sostiene (ma non sempre) la speranza che l’inferno, che
esiste, non sia abitato perché chiunque (in quanto creature di Dio e quindi
creati con il marchio della bontà) per lo stesso libero arbitrio possano
scegliere il bene anziché il male.
L’ipotesi di più mondi successivi (dove la creatura può esercitare il libero
arbitrio prima ancora di trovarsi nel kosmos) permette, poi, all’Alessandrino
di spingere ulteriormente la sua indagine teologica superando i confini della
fede: quest’ultima è una ricerca sempre più sganciata dalla Parola di Dio e
troppo ancorata alle dottrine filosofiche.
La terribile persecuzione di Decio (249-251) colpì anche Origene che morì nel
253 a seguito delle prove subite, lasciando alla Chiesa un patrimonio di sapere
mai prima posseduto.
Per i contemporanei e per almeno tre secoli dopo la morte di Origene, il grande scrittore alessandrino insieme al corpo delle sue indagini con il dibattito che ne seguì, l’origenismo, costituiranno una figura ed un insieme di proposte teologiche sempre più scomode.
Il quinto Concilio Ecumenico, il secondo tenutosi a Costantinopoli, del 553, voluto dall’imperatore Giustiniano I (quindi, celebratosi trecento anni dopo la sua morte!) segnerà la fine della discussione intorno alle sue conclusioni da teologo, dimenticando la sua produzione da presbitero. Entrambe, tuttavia, a partire dal XIX secolo torneranno all’attenzione della Chiesa e giunte a noi, oggi, corredate anche dagli strumenti adeguati per distinguere le prime dalla seconda.
Questa, invece, è ben presente e conservata sia oggi in ambito liturgico (la Liturgia delle Ore propone brani tratti dall’Omelia su Genesi, Omelia su Levitico, Omelia su Giosuè, Esortazione al Martirio), in ambito catechistico (il Catechismo della Chiesa Cattolica cita una decina di volte Origene, in particolare La preghiera e Contro Celso), in ambito dogmatico (il Concilio Vaticano II cita l’Alessandrino nella Costituzione Dogmatica Lumen gentium ed anche in Ad gentes). Non solo, le Udienze dei Sommi Pontefici Giovanni Paolo II e Benedetto XVI più volte hanno proposto il ricordo e la lettura di questo grande scrittore ecclesiastico del III secolo.
Autore: Massimo Salani
SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/95503.html
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Cari fratelli e sorelle,
nelle nostre meditazioni
sulle grandi personalità della Chiesa antica giungiamo oggi ad una delle più
rilevanti. Origene alessandrino è realmente una delle personalità determinanti
per tutto lo sviluppo del pensiero cristiano. Egli raccoglie l’eredità di
Clemente alessandrino, su cui abbiamo meditato mercoledì scorso, e la rilancia
verso il futuro in maniera talmente innovativa, da imprimere una svolta
irreversibile allo sviluppo del pensiero cristiano. Fu un vero «maestro», e
così lo ricordavano con nostalgia e commozione i suoi allievi: non soltanto un
brillante teologo, ma un testimone esemplare della dottrina che trasmetteva.
«Egli insegnò», scrive Eusebio di Cesarea, suo biografo entusiasta, «che la
condotta deve corrispondere esattamente alla parola, e fu soprattutto per
questo che, aiutato dalla grazia di Dio, indusse molti a imitarlo» (Storia
Eccl. 6,3,7).
Tutta la sua vita fu
percorsa da un incessante anelito al martirio. Aveva diciassette anni quando,
nel decimo anno dell’imperatore Settimio Severo, scoppiò ad Alessandria la
persecuzione contro i cristiani. Clemente, suo maestro, abbandonò la città, e
il padre di Origene, Leonide, venne gettato in carcere. Suo figlio bramava
ardentemente il martirio, ma non poté realizzare questo desiderio. Allora
scrisse al padre, esortandolo a non recedere dalla suprema testimonianza della
fede. E quando Leonide venne decapitato, il giovane Origene sentì che doveva
accogliere l’esempio della sua vita. Quarant’anni più tardi, mentre predicava a
Cesarea, uscì in questa confessione: «A nulla mi giova aver avuto un padre
martire, se non tengo una buona condotta e non faccio onore alla nobiltà della
mia stirpe, cioè al martirio di mio padre e alla testimonianza che l’ha reso
illustre in Cristo» (Om. su Ezechiele 4,8). In un’omelia successiva –
quando, grazie all’estrema tolleranza dell’imperatore Filippo l’Arabo, sembrava
ormai sfumata l’eventualità di una testimonianza cruenta – Origene esclama: «Se
Dio mi concedesse di essere lavato nel mio sangue, così da ricevere il secondo
battesimo avendo accettato la morte per Cristo, mi allontanerei sicuro da
questo mondo ... Ma sono beati coloro che meritano queste cose» (Om. sui
Giudici 7,12). Queste espressioni rivelano tutta la nostalgia di Origene
per il battesimo di sangue. E finalmente questo irresistibile anelito venne,
almeno in parte, esaudito. Nel 250, durante la persecuzione di Decio, Origene
fu arrestato e torturato crudelmente. Fiaccato dalle sofferenze subite, morì
qualche anno dopo. Non aveva ancora settant’anni.
Abbiamo accennato a
quella «svolta irreversibile» che Origene impresse alla storia della teologia e
del pensiero cristiano. Ma in che cosa consiste questa «svolta», questa novità
così gravida di conseguenze? Essa corrisponde in sostanza alla fondazione della
teologia nella spiegazione delle Scritture. Fare teologia era per lui
essenzialmente spiegare, comprendere la Scrittura; o potremmo anche dire che la
sua teologia è la perfetta simbiosi tra teologia ed esegesi. In verità, la
sigla propria della dottrina origeniana sembra risiedere appunto
nell’incessante invito a passare dalla lettera allo spirito delle Scritture,
per progredire nella conoscenza di Dio. E questo cosiddetto «allegorismo», ha
scritto von Balthasar, coincide precisamente «con lo sviluppo del dogma
cristiano operato dall’insegnamento dei dottori della Chiesa», i quali – in un
modo o nell’altro – hanno accolto la «lezione» di Origene. Così la tradizione e
il magistero, fondamento e garanzia della ricerca teologica, giungono a
configurarsi come «Scrittura in atto» (cfr Origene: Il mondo, Cristo e la
Chiesa, tr. it., Milano 1972, p. 43). Possiamo affermare perciò che il
nucleo centrale dell’immensa opera letteraria di Origene consiste nella sua
«triplice lettura» della Bibbia. Ma prima di illustrare questa «lettura»
conviene dare uno sguardo complessivo alla produzione letteraria
dell’Alessandrino. San Girolamo nella sua Epistola 33 elenca i titoli
di 320 libri e di 310 omelie di Origene. Purtroppo la maggior parte di
quest’opera è andata perduta, ma anche il poco che ne rimane fa di lui l’autore
più prolifico dei primi tre secoli cristiani. Il suo raggio di interessi si
estende dall’esegesi al dogma, alla filosofia, all’apologetica, all’ascetica e
alla mistica. È una visione fondamentale e globale della vita cristiana.
Il nucleo ispiratore di
quest’opera è, come abbiamo accennato, la «triplice lettura» delle Scritture
sviluppata da Origene nell’arco della sua vita. Con questa espressione
intendiamo alludere alle tre modalità più importanti – tra loro non successive,
anzi più spesso sovrapposte – con le quali Origene si è dedicato allo studio
delle Scritture. Anzitutto egli lesse la Bibbia con l’intento di accertarne al
meglio il testo e di offrirne l’edizione più affidabile. Questo è il primo
passo: conoscere realmente che cosa sta scritto e conoscere che cosa questa
Scrittura voleva intenzionalmente e inizialmente dire. Ha fatto un grande studio
a questo scopo e ha redatto un’edizione della Bibbia con sei colonne parallele,
da sinistra a destra, con il testo ebraico in caratteri ebraici – egli ha avuto
anche contatti con i rabbini per capire bene il testo originale ebraico della
Bibbia –, poi il testo ebraico traslitterato in caratteri greci e poi quattro
traduzioni diverse in lingua greca, che gli permettevano di comparare le
diverse possibilità di traduzione. Di qui il titolo di Esapla («sei
colonne») attribuito a questa immane sinossi. Questo è il primo punto:
conoscere esattamente che cosa sta scritto, il testo come tale.
In secondo luogo Origene
lesse sistematicamente la Bibbia con i suoi celebri Commentari. Essi
riproducono fedelmente le spiegazioni che il maestro offriva durante la scuola,
ad Alessandria come a Cesarea. Origene procede quasi versetto per versetto, in
forma minuziosa, ampia e approfondita, con note di carattere filologico e
dottrinale. Egli lavora con grande esattezza per conoscere bene che cosa
volevano dire i sacri autori.
Infine, anche prima della
sua ordinazione presbiterale, Origene si dedicò moltissimo alla predicazione
della Bibbia, adattandosi a un pubblico variamente composito. In ogni caso, si
avverte anche nelle Omelie il maestro, tutto dedito
all’interpretazione sistematica della pericope in esame, via via frazionata nei
successivi versetti. Anche nelle Omelie Origene coglie tutte le
occasioni per richiamare le diverse dimensioni del senso della Sacra Scrittura,
che aiutano o esprimono un cammino nella crescita della fede: c’è il senso
«letterale», ma esso nasconde profondità che non appaiono in un primo
momento; la seconda dimensione è il senso «morale», che cosa cioè dobbiamo fare
vivendo la Parola; e infine il senso «spirituale», cioè l’unità della Scrittura,
che in tutto il suo sviluppo parla di Cristo. E’ lo Spirito Santo che ci fa
capire il contenuto cristologico e così l’unità della Scrittura nella sua
diversità. Sarebbe interessante mostrare questo. Un po’ ho tentato, nel mio
libro «Gesù di Nazaret», di mostrare nella situazione di oggi queste molteplici
dimensioni della Parola, della Sacra Scrittura, che prima deve essere
rispettata proprio nel senso storico. Ma questo senso ci trascende verso
Cristo, nella luce dello Spirito Santo, e ci mostra la via, come vivere. Se ne
trova cenno, per esempio, nella nona Omelia sui Numeri, dove
Origene paragona la Scrittura alle noci: «Così è la dottrina della Legge e dei
Profeti alla scuola di Cristo», afferma l’omileta; «amara è la lettera, che è
come la scorza; in secondo luogo perverrai al guscio, che è la dottrina morale;
in terzo luogo troverai il senso dei misteri, del quale si nutrono le anime dei
santi nella vita presente e nella futura» (9,7).
Soprattutto per questa
via Origene giunge a promuovere efficacemente la «lettura cristiana»
dell’Antico Testamento, rintuzzando in maniera brillante la sfida di quegli
eretici – soprattutto gnostici e marcioniti – che opponevano tra loro i due
Testamenti fino a rigettare l’Antico. A questo proposito, nella medesima Omelia
sui Numeri l’Alessandrino afferma: «Io non chiamo la Legge un “Antico
Testamento”, se la comprendo nello Spirito. La Legge diventa un “Antico
Testamento” solo per quelli che vogliono comprenderla carnalmente», cioè
fermandosi alla lettera del testo. Ma «per noi, che la comprendiamo e
l’applichiamo nello Spirito e nel senso del Vangelo, la Legge è sempre nuova, e
i due Testamenti sono per noi un nuovo Testamento, non a causa della data
temporale, ma della novità del senso ... Invece, per il peccatore e per quelli
che non rispettano il patto della carità, anche i Vangeli invecchiano» (9,4).
Vi invito – e così
concludo – ad accogliere nel vostro cuore l’insegnamento di questo grande
maestro nella fede. Egli ci ricorda con intimo trasporto che, nella lettura
orante della Scrittura e nel coerente impegno della vita, la Chiesa sempre si
rinnova e ringiovanisce. La Parola di Dio, che non invecchia mai, né mai si
esaurisce, è mezzo privilegiato a tale scopo. E’ infatti la Parola di Dio che,
per opera dello Spirito Santo, ci guida sempre di nuovo alla verità tutta
intera (cfr Benedetto XVI, Ai
partecipanti al Congresso Internazionale per il XL anniversario della
Costituzione dogmatica «Dei Verbum», in: Insegnamenti, vol. I,
2005, pp. 552-553). E preghiamo il Signore che ci dia oggi pensatori, teologi,
esegeti che trovino questa multidimensionalità, questa attualità permanente
della Sacra Scrittura, la sua novità per oggi. Preghiamo che il Signore ci
aiuti a leggere in modo orante la Sacra Scrittura, a nutrirci realmente del
vero pane della vita, della sua Parola.
Saluti:
J’accueille avec plaisir
les pèlerins de langue française, en particulier l’École de formation et
d’évangélisation de Paray-le-Monial et tous les jeunes présents. À l’exemple
d’Origène, que la lecture priante de la Parole de Dieu nourrisse votre foi et
qu’elle éclaire vos choix de chaque jour ! Bon séjour à Rome.
I extend a cordial
welcome to the English-speaking pilgrims. I am pleased to greet those attending
the Thirteenth World Seminar for Catholic Civil Aviation Chaplains and
Chaplaincy Members, as well as pilgrims from the following countries: England,
Ireland, Sweden, Finland, Indonesia, Japan, and the United States of America.
May God bless you all!
Von Herzen heiße ich alle
deutschsprachigen Pilger und Besucher willkommen. Besonders grüße ich die
Wallfahrer aus dem Bistum Regensburg mit ihrem Hirten, Bischof Müller, und mit
Weihbischof Pappenberger - herzlichen Glückwunsch dem neugeweihten Weihbischof!
Dann grüße ich die Schwestern vom Göttlichen Erlöser, sehr herzlich auch die
Hochschule und das Priesterseminar Brixen mit Bischof Egger sowie den
Cartellverband der Katholischen Deutschen Studentenverbindungen. Auf den Spuren
des Origenes wollen auch wir durch das betende Lesen und Betrachten der
Heiligen Schrift stets Nahrung für unseren Glauben und Kraft für unser ganzes
Leben schöpfen. Gottes Geist geleite euch heute und allezeit.
Saludo a los peregrinos
de lengua española, especialmente a los sacerdotes que participan en un curso
de actualización, a las Religiosas de la Compañía de María, a los fieles de
Palencia, La Coruña, Toledo y Madrid, así como a los de Honduras, México y
otros países de América Latina. Os invito a acoger en vuestros corazones las
enseñanzas de este gran “maestro” en la fe. Él nos recuerda que la Iglesia
siempre se renueva y rejuvenece con la lectura orante de la Sagrada Escritura y
el coherente compromiso de vida.
Saúdo os peregrinos de
língua portuguesa, especialmente os portugueses da Paróquia de Santo António do
Estoril, e um grupo de visitantes brasileiros. Possam a vossas obras e orações
elevarem-se diariamente ao Pai pela santificação e unidade da grande família
humana em Jesus Cristo. Sirva-vos de apelo e encorajamento a Bênção que de bom
grão vos concedo, extensiva aos vossos familiares e conterrâneos.
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam wszystkich
Polaków. Dziękuję za waszą obecność i towarzyszenie mi w modlitwie. Wam i
waszym najbliższym życzę obfitości łask Bożych. Z serca wam błogosławię.
Traduzione italiana del
saluto in lingua polacca:
Saluto tutti i polacchi.
Vi ringrazio per la vostra presenza e per l’accompagnamento nella preghiera. A
voi e a vostri cari auguro l’abbondanza delle grazie di Dio. Vi benedico di
cuore.
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám poutníky z
České Republiky z farnosti Místek! Drazí přátelé, kéž vás naplní radost ze
Vzkříšení našeho Pána! K tomu ze srdce žehnám vám i vašim drahým! Chvála
Kristu!
Traduzione italiana del
saluto in lingua ceca:
Un cordiale benvenuto ai
pellegrini di Repubblica Ceca, dalla parrocchia Mistek! Cari amici, vi colma la
gioia della Risurrezione del Signore! Con questi voti benedico di cuore voi e i
vostri cari! Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
Srdačno pozdravljam sve
hrvatske hodočasnike, a posebno članove odbora za obnovu katedrale u Zagrebu,
vjernike župe Uznesenja Blažene Djevice Marije iz Stenjevca te županijske i
gradske dužnosnike iz Šibenika, Knina i Vodica! Neka uskrsli Gospodin obilno
blagoslovi vas i vaša nastojanja oko dobra zajednica u kojima živite i kojima
služite. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana del
saluto in lingua croata:
Saluto di cuore i
pellegrini croati, particolarmente i membri del Comitato per il restauro della
Cattedrale di Zagreb, i fedeli della parrocchia dell’Assunzione della Beata
Vergine Maria di Stenjevci e gli incaricati della Contea e delle città di
Šibenik, Knin e Vodice! Il Signore risorto benedica abbondantemente voi ed i
vostri impegni per il bene delle comunità nelle quali vivete e alle quali
servite! Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou vítam pútnikov z
farností Dulovce, Podhorany a Terchová. Bratia a sestry, budúcu nedeľu budeme
sláviť Deň modlitby za duchovné povolania. Proste Krista, Dobrého Pastiera, aby
stále posielal nových pracovníkov do svojej služby. Ochotne žehnám vás i vašich
drahých. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana del
saluto in lingua slovacca:
Con affetto do un
benvenuto ai pellegrini provenienti dalle parrocchie Dulovce, Podhorany e
Terchová. Fratelli e sorelle, domenica prossima celebreremo la Giornata di
preghiera per le Vocazioni. Domandate a Cristo – Buon Pastore di mandare sempre
nuovi operai al suo servizio. Volentieri benedico voi ed i vostri cari. Sia
lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovena:
Na to naše srečanje ste
prišli tudi mnogi romarji iz Slovenije. Dobrodošli! Naj vas vedno spremlja
blagoslov vstalega Kristusa!
Traduzione italiana del
saluto in lingua slovena:
A partecipare a questo
nostro incontro odierno siete venuti anche numerosi pellegrini dalla Slovenia.
Siate benvenuti! Vi accompagni sempre la benedizione del Cristo risorto!
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto i fedeli
delle Diocesi del Triveneto, che accompagnano i loro Vescovi nella Visita
ad limina proprio nel giorno della festa di san Marco, patrono delle
popolazioni trivenete. Cari fratelli e sorelle, restate fedeli alle vostre
feconde tradizioni cristiane che hanno ispirato e dato vita a significative
opere di carità. Accompagnate le giovani generazioni, incoraggiandole a seguire
il Vangelo e fate sentire loro che anche oggi vale la pena di consacrarsi
totalmente al Signore nella vita sacerdotale e religiosa. Penso qui con
compiacimento alla schiera di missionari che dalle vostre regioni hanno recato
il lieto annuncio della salvezza in terre lontane: il loro esempio sia di stimolo
per tutti a testimoniare in ogni luogo l'amore di Dio.
Saluto poi i partecipanti
al simposio, che si terrà nei prossimi giorni a Mosca, sulla luminosa figura
del medico Friedrich Joseph Haas e i rappresentanti del Collegio Canova di
Possagno che celebrano significative ricorrenze. Saluto, inoltre, gli esponenti
del Rinnovamento nello Spirito Santo e il gruppo di Scout di Mortara.
Saluto, infine, i giovani,
i malati e gli sposi novelli. Celebriamo oggi la Festa di San
Marco evangelista, collaboratore dell'apostolo Pietro. Cari giovani, vi
esorto a mettervi alla scuola di Cristo per imparare a seguire fedelmente le
sue orme. Invito voi, cari malati, ad accogliere con fiducia le vostre
prove e a trasformarle in dono di amore a Cristo per la salvezza delle anime. A
voi, cari sposi novelli, auguro di vivere il matrimonio come cammino di
fede, diventando sempre più convinti servitori del Vangelo della vita.
APPELLO
Per iniziativa delle
Nazioni Unite, questa settimana è dedicata alla sicurezza stradale. Rivolgo una
parola di incoraggiamento alle Istituzioni pubbliche che si adoperano per
mantenere le arterie stradali sicure e salvaguardare la vita umana con strumenti
idonei; a quanti si dedicano alla ricerca di nuove tecnologie e strategie per
ridurre i troppi incidenti sulle strade di tutto il mondo. E mentre invito a
pregare per le vittime, per i feriti e le loro famiglie, auspico che un
consapevole senso di responsabilità verso il prossimo induca gli automobilisti,
specie i giovani, alla prudenza e a un maggior rispetto del codice della
strada.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070425.html
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Cari fratelli e sorelle,
la catechesi
di mercoledì scorso era dedicata alla grande figura di Origene,
dottore alessandrino del II-III secolo. In quella catechesi abbiamo preso in
considerazione la vita e la produzione letteraria del grande maestro,
individuando nella «triplice lettura» della Bibbia, da lui condotta, il nucleo
animatore di tutta la sua opera. Ho lasciato da parte – per riprenderli oggi –
due aspetti della dottrina origeniana, che considero tra i più importanti e
attuali: intendo parlare dei suoi insegnamenti sulla preghiera e sulla Chiesa.
In verità Origene –
autore di un importante e sempre attuale trattato su La preghiera –
intreccia costantemente la sua produzione esegetica e teologica con esperienze
e suggerimenti relativi all’orazione. Nonostante tutta la ricchezza
teologica di pensiero, la sua non è mai una trattazione puramente accademica; è
sempre fondata sull’esperienza della preghiera, del contatto con Dio. A suo
parere, infatti, l’intelligenza delle Scritture richiede, più ancora che lo
studio, l’intimità con Cristo e la preghiera. Egli è convinto che la via
privilegiata per conoscere Dio è l’amore, e che non si dia un’autentica scientia
Christi senza innamorarsi di Lui. Nella Lettera a Gregorio Origene
raccomanda: «Dedicati alla lectio delle divine Scritture; applicati a
questo con perseveranza. Impegnati nella lectio con l’intenzione di
credere e di piacere a Dio. Se durante la lectio ti trovi davanti a
una porta chiusa, bussa e te l’aprirà quel custode, del quale Gesù ha detto:
“Il guardiano gliela aprirà”. Applicandoti così alla lectio divina, cerca
con lealtà e fiducia incrollabile in Dio il senso delle Scritture divine, che
in esse si cela con grande ampiezza. Non ti devi però accontentare di bussare e
di cercare: per comprendere le cose di Dio ti è assolutamente necessaria l’oratio. Proprio
per esortarci ad essa il Salvatore ci ha detto non soltanto: “Cercate e
troverete”, e “Bussate e vi sarà aperto”, ma ha aggiunto: “Chiedete e
riceverete”» (4). Balza subito agli occhi il «ruolo primordiale» svolto da
Origene nella storia della lectio divina. Il Vescovo Ambrogio di
Milano – che imparerà a leggere le Scritture dalle opere di Origene – la
introdurrà poi in Occidente, per consegnarla ad Agostino e alla tradizione
monastica successiva.
Come già abbiamo detto,
il più alto livello della conoscenza di Dio, secondo Origene, scaturisce
dall’amore. È così anche tra gli uomini: uno conosce realmente in profondità
l’altro solo se c'è amore, se si aprono i cuori. Per dimostrare questo egli si
fonda su un significato dato talvolta al verbo conoscere in ebraico,
quando cioè viene utilizzato per esprimere l’atto dell’amore umano: «Adamo
conobbe Eva, sua sposa, la quale concepì» (Gn 4,1). Così viene suggerito
che l’unione nell’amore procura la conoscenza più autentica. Come l’uomo e la
donna sono «due in una sola carne», così Dio e il credente diventano «due in
uno stesso spirito». In questo modo la preghiera dell’Alessandrino approda ai
livelli più alti della mistica, come è attestato dalle sue Omelie sul
Cantico dei Cantici. Viene a proposito un passaggio della prima Omelia, dove
Origene confessa: «Spesso – Dio me ne è testimone – ho sentito che lo Sposo si
accostava a me in massimo grado; dopo Egli se ne andava all’improvviso, e io
non potei trovare quello che cercavo. Nuovamente mi prende il desiderio della sua
venuta, e talvolta Egli torna, e quando mi è apparso, quando lo tengo tra le
mani, ecco che ancora mi sfugge, e una volta che è svanito mi metto ancora a
cercarlo...» (1,7).
Torna alla mente ciò che
il mio venerato Predecessore scriveva, da autentico testimone, nella Novo
millennio ineunte, là dove egli mostrava ai fedeli «come la preghiera
possa progredire, quale vero e proprio dialogo d’amore, fino a rendere la
persona umana totalmente posseduta dall’Amato divino, vibrante al tocco dello
Spirito, filialmente abbandonata nel cuore del Padre ... Si tratta», proseguiva
Giovanni Paolo II, «di un cammino interamente sostenuto dalla grazia, che
chiede tuttavia forte impegno spirituale e conosce anche dolorose
purificazioni, ma che approda, in diverse forme possibili, all’indicibile gioia
vissuta dai mistici come “unione sponsale”» (n. 33).
Veniamo, infine, a un
insegnamento di Origene sulla Chiesa, e precisamente – all’interno di essa –
sul sacerdozio comune dei fedeli. Infatti, come l’Alessandrino afferma nella
sua nona Omelia sul Levitico, «questo discorso riguarda tutti noi»
(9,1). Nella medesima Omelia Origene – riferendosi al divieto fatto
ad Aronne, dopo la morte dei suoi due figli, di entrare nel Sancta
sanctorum «in qualunque tempo» (Lv 16,2) – così ammonisce i fedeli:
«Da ciò si dimostra che se uno entra a qualunque ora nel santuario, senza la
dovuta preparazione, non rivestito degli indumenti pontificali, senza aver
preparato le offerte prescritte ed essersi reso Dio propizio, morirà ... Questo
discorso riguarda tutti noi. Ordina infatti che sappiamo come accedere
all’altare di Dio. O non sai che anche a te, cioè a tutta la Chiesa di Dio e al
popolo dei credenti, è stato conferito il sacerdozio? Ascolta come Pietro parla
dei fedeli: “Stirpe eletta”, dice, “regale, sacerdotale, nazione santa, popolo
che Dio si è acquistato”. Tu dunque hai il sacerdozio perché sei “stirpe
sacerdotale”, e perciò devi offrire a Dio il sacrificio ... Ma perché tu lo
possa offrire degnamente, hai bisogno di indumenti puri e distinti dagli
indumenti comuni agli altri uomini, e ti è necessario il fuoco divino» (ivi).
Così da una parte i
«fianchi cinti» e gli «indumenti sacerdotali», vale a dire la purezza e
l’onestà della vita, dall’altra la «lucerna sempre accesa», cioè la fede e la
scienza delle Scritture, si configurano come le condizioni indispensabili per
l’esercizio del sacerdozio universale, che esige purezza e onestà di vita, fede
e scienza delle Scritture. A maggior ragione tali condizioni sono
indispensabili, evidentemente, per l’esercizio del sacerdozio ministeriale.
Queste condizioni – di integra condotta di vita, ma soprattutto di accoglienza
e di studio della Parola – stabiliscono una vera e propria «gerarchia della
santità» nel comune sacerdozio dei cristiani. Al vertice di questo cammino di
perfezione Origene colloca il martirio. Sempre nella nona Omelia sul
Levitico allude al «fuoco per l’olocausto», cioè alla fede e alla scienza
delle Scritture, che mai deve spegnersi sull’altare di chi esercita il
sacerdozio. Poi aggiunge: «Ma ognuno di noi ha in sé» non soltanto il fuoco; ha
«anche l’olocausto, e dal suo olocausto accende l’altare, perché arda sempre.
Io, se rinuncio a tutto ciò che possiedo e prendo la mia croce e seguo Cristo,
offro il mio olocausto sull’altare di Dio; e se consegnerò il mio corpo perché
arda, avendo la carità, e conseguirò la gloria del martirio, offro il mio olocausto
sull’altare di Dio» (9,9).
Questo inesausto cammino
di perfezione «riguarda tutti noi», purché «lo sguardo del nostro cuore» sia
rivolto alla contemplazione della Sapienza e della Verità, che è Gesù Cristo.
Predicando sul discorso di Gesù a Nazaret – quando «gli occhi di tutti nella
sinagoga stavano fissi sopra di Lui» (Lc 4,16-30) – Origene sembra
rivolgersi proprio a noi: «Anche oggi, se lo volete, in questa assemblea i
vostri occhi possono fissare il Salvatore. Quando infatti tu rivolgerai lo sguardo
più profondo del cuore verso la contemplazione della Sapienza, della Verità e
del Figlio unico di Dio, allora i tuoi occhi vedranno Dio. Felice assemblea,
quella di cui la Scrittura attesta che gli occhi di tutti erano fissi su di
Lui! Quanto desidererei che questa assemblea ricevesse una simile
testimonianza, che gli occhi di tutti, dei non battezzati e dei fedeli, delle
donne, degli uomini e dei fanciulli, non gli occhi del corpo, ma quelli
dell’anima, guardassero Gesù! … Impressa su di noi è la luce del tuo volto, o
Signore, a cui appartengono la gloria e la potenza nei secoli dei secoli.
Amen!» (Om. sul Vangelo di Luca 32,6).
Saluti:
Je suis heureux
d’accueillir ce matin les pèlerins de langue française, particulièrement les
jeunes. Que votre séjour à Rome vous aide à entrer dans une découverte toujours
plus joyeuse du visage du Seigneur ressuscité et à vous laisser guider par sa
lumière. Avec ma Bénédiction apostolique !
I offer a warm welcome to
all the English-speaking visitors and pilgrims present at today’s audience,
especially the Delegates to the Nineteenth General Assembly of the Society of
African Missions, and also the girls and staff from Hekima Place, Karen, Kenya.
May your pilgrimage renew your love for Christ and his Church, and fill your
hearts with joy in the Lord. God bless you all!
Mit diesen Gedanken
begrüße ich die Pilger und Besucher aus dem deutschen Sprachraum. Ganz
besonders willkommen heiße ich heute die Arbeitsgemeinschaft Katholischer
Soldaten in Österreich, die uns schon ein Halleluja gesungen haben - danke! -
und die begleitet sind von Militärbischof Christian Werner. Und nicht weniger
herzlich begrüße ich eine Delegation der königlichen Militärakademie der
Niederlande; ferner grüße ich die Teilnehmer der Behindertenwallfahrt der
Erzdiözese München und Freising - herzlich willkommen die Pilger vom Bund
Katholischer Unternehmer und eine Gruppe von Abgeordneten aus dem Bereich des
Erzbistums Hamburg. Folgen wir der Einladung des Origenes und bitten wir um die
Gnade, Jesus Christus immer tiefer erkennen und immer mehr lieben zu können,
damit unser Leben immer wahrer, gerechter, reiner und so Gott wohlgefälliger
wird und zugleich immer mehr ein Dienst an den Mitmenschen, an der
Gerechtigkeit und an der Wahrheit in der Gesellschaft. Der Herr segne und
behüte euch alle und eure Familien!
Saludo cordialmente a los
visitantes de lengua española, especialmente a las Religiosas de María
Inmaculada, a los peregrinos de Solsona con su Obispo, Monseñor Jaime Traserra,
así como a los demás peregrinos de España. México, Paraguay y otros países de
América Latina. Próximo ya mi viaje pastoral al Brasil para inaugurar la Quinta
Conferencia General del Episcopado Latinoamericano y del Caribe, pidamos al
Señor, por intercesión de la Virgen María, que bendiga ese encuentro eclesial
con abundantes frutos, a fin de que todos los cristianos se sientan verdaderos
discípulos de Cristo, enviados por Él para evangelizar a sus hermanos con la
palabra divina y con el testimonio de la propia vida. Muchas gracias por
vuestra atención.
Saluto in lingua
portoghese:
Sem esquecer os demais
peregrinos presentes de língua portuguesa, dirijo uma particular saudação aos
membros da paróquia São José de Cerquilho, no Estado de São Paulo, e da Família
Franciscana do Brasil, quase às vésperas da minha tão esperada Viagem Pastoral
a esta grande Nação, que, se Deus quiser, iniciarei na próxima Quarta-Feira.
Além dos encontros com a juventude latino-americana e com o Episcopado daquele
Continente, espero poder presidir a canonização do Beato Frei Antonio de
Sant’Anna Galvão e inaugurar, em Aparecida, a Quinta Conferência Geral do
Episcopado Latino-Americano e do Caribe. Vamos nos encomendar à proteção de
Nossa Senhora pelo sucesso desse evento de grande importância para toda a
América-Latina. Este significativo encontro eclesial sirva de estímulo para os
discípulos de Cristo, a fim de que acolham com fé destemida e renovada
esperança as conclusões desta Magna Assembléia. Sobre todos, desça minha
Bênção!
Traduzione italiana del
saluto in lingua portoghese:
Senza dimenticare gli
altri pellegrini presenti di lingua portoghese, rivolgo un particolare saluto
ai membri della parrocchia di São José de Cerquilho, nello Stato di San
Paolo, e della Famiglia Francescana del Brasile, quasi alla vigilia del mio
tanto atteso Viaggio Pastorale a questa grande Nazione, che, Dio volendo,
inizierò mercoledì prossimo. Oltre agli incontri con la gioventù
latinoamericana e con l'Episcopato di quel Continente, spero di poter
presiedere la canonizzazione del Beato Frate Antonio de Sant'Ana Galvão e
inaugurare, ad Aparecida, la Quinta Conferenza Generale dell'Episcopato
Latinoamericano e dei Caraibi. Affidiamoci alla protezione d Nostra Signora per
il buon esito di questo evento di grande importanza per tutta l'America Latina.
Questo significativo incontro ecclesiale serva da sprone per i discepoli di
Cristo, affinché accolgano con fede audace e con rinnovata speranza le conclusioni
di questa Magna Assemblea. Su tutti discenda la mia Benedizione!
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam pielgrzymów z
Polski i z innych krajów świata. Jutro przypada Uroczystość Najświętszej Maryi
Panny Królowej Polski. Wiem, że to święto jest szczególnie bliskie sercu
Polaków. Ufni w pomoc Jasnogórskiej Królowej, Jej polecajcie sprawy waszych
rodzin i waszej Ojczyzny. Niech Ona uprosi wszystkim obfitość łask Chrystusa i
Jego błogosławieństwo.
Traduzione italiana del
saluto in lingua polacca:
Saluto tutti i pellegrini
giunti dalla Polonia e dai diversi paesi del mondo. Domani, nella vostra
Patria, si celebra la Solennità della Madonna Santissima, Regina di Polonia. So
che questa festa è particolarmente cara al cuore di tutti i Polacchi. Fiduciosi
nell’aiuto della Regina di Jasna Góra, affidate a Lei i problemi delle vostre
famiglie e della vostra Patria. Chiediamo a Lei di donare a tutti noi
l’abbondanza delle grazie di Cristo e la Sua benedizione.
Saluto in lingua croata:
Pozdravljam sve hrvatske
hodočasnike, napose članove udruge JOB te grupu iz dječjega vrtića iz Zagreba.
S osobitom radošću pozdravljam vas, drage vjernike iz Požeške biskupije,
predvođene biskupom Antunom Škvorčevićem, pristigle prigodom obilježavanja
desete obljetnice njezinoga osnutka. Sretan sam što ova mlada mjesna Crkva
vjerno čuva stoljetnu kršćansku tradiciju svojih pređa, koju će uskoro
potvrditi i Euharistijskim kongresom. Dok vama i vašim obiteljima udjeljujem
poseban apostolski blagoslov, jamčim vam svoju duhovnu blizinu i očinsku
podršku. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana del
saluto in lingua croata:
Saluto i pellegrini
croati, tra i quali i membri dell’associazione JOB e il gruppo dalla scuola
materna di Zagreb. Con particolare gioia saluto voi, cari fedeli della Diocesi
di Požega, guidati dal Vescovo Antun Škvorčević, venuti in occasione della
ricorrenza del 10° anniversario della fondazione della Diocesi. Sono lieto che
questa giovane Chiesa particolare custodisca fedelmente la secolare tradizione
cristiana degli antenati, e che intende confermarla prossimamente con il
Congresso Eucaristico. Mentre a voi e alle vostre famiglie imparto una speciale
Benedizione Apostolica, vi assicuro la mia spirituale vicinanza e il paterno
sostegno. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua
slovacca:
Srdečne pozdravujem
slovenských pútnikov z farností Pušovce, Zemplínska Teplica ako aj z Cirkevnej
základnej umeleckej školy z Lučenca. Bratia a sestry, v tomto mariánskom
mesiaci máji vás chcem zveriť Panne Márii. Ona nech vás sprevádza pri hľadaní
pravého pokoja. S týmto želaním žehnám vás i vaše rodiny. Pochválený buď Ježiš
Kristus!
Traduzione italiana del
saluto in lingua slovacca:
Saluto cordialmente i
pellegrini slovacchi provenienti dalle parrocchie Pušovce, Zemplínska Teplica e
dalla Scuola cattolica elementare da Lučenec. Fratelli e sorelle, in questo
mese mariano di maggio voglio affidarvi alla Madonna. Ella vi accompagni nella
ricerca della vera pace. Con questo desiderio benedico voi e le vostre
famiglie. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovena:
Lepo pozdravljam
slovenske romarje! Iz večih krajev vaše domovine vas je pot pripeljala v Večno
mesto, ki sta ga s svojo krvjo posvetila apostola Peter in Pavel. Po njuni
priprošnji naj vas vedno spremlja blagoslov vstalega Kristusa!
Traduzione italiana del
saluto in lingua slovena:
Rivolgo un cordiale
saluto ai pellegrini Sloveni! Da varie parti della vostra patria siete venuti
nella Città Eterna, consacrata dal sangue dei SS. Apostoli Pietro e Paolo. Per
la loro intercessione vi accompagni sempre la benedizione del Cristo Risorto!
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare saluto voi,
rappresentanti della Società delle Missioni Africane, e vi esorto a
conservare l’intima unione con Cristo nella preghiera fervorosa per poter
indicare agli altri il cammino per incontrarlo e svolgere così con frutto la
vostra peculiare missione evangelizzatrice.
Saluto poi la comunità
del Pontificio Collegio Pio Romeno di Roma, che celebra in questi
giorni il 70° anniversario di fondazione; cari amici, la memoria del bene
realizzato da questa importante istituzione educativa a vantaggio della Chiesa
cattolica in Romania, vi sia di incoraggiamento a proseguire con rinnovato
slancio nell’impegno in favore della rinascita spirituale della vostra Patria.
Saluto, inoltre, l’Azione Cattolica di Tempio-Ampurias, guidato dal Vescovo
Mons. Sebastiano Sanguinetti, augurando che la visita a Roma sia per tutti e
ciascuno ricca di frutti spirituali.
Desidero, infine rivolgermi,
come di consueto, ai giovani, ai malati e agli sposi
novelli. E’ iniziato ieri il mese di maggio che, in molte parti del mondo, il
popolo cristiano dedica alla Madonna. Cari giovani, mettetevi ogni giorno
alla scuola di Maria Santissima per imparare da Lei a compiere la volontà di
Dio. Contemplando la Madre di Cristo crocifisso, voi, cari malati,
sappiate cogliere il valore salvifico di ogni croce, anche di quelle più
pesanti. E voi, cari sposi novelli, invocate la sua protezione materna,
perché nella vostra famiglia regni sempre il clima della casa di Nazareth.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070502.html
Ориген
со своими учениками
Luyken,
Jan (1649-1712), Kerkvader Origenes onderwijst de catechismus aan een groep
leerlingen. Boekillustratie voor Arnold, Godfried. Waare afbeelding der eerste
christenen. Amsterdam: Jacobus van Hardenberg, Barent Visscher en Jacobus van Nieuweveen,
1700, dl. 1, p. 375.
Orìgene
Enciclopedia on line
Teologo (n. forse
Alessandria tra il 183 e il 185 - m. Tiro 253 o 254). Allievo di Clemente ad
Alessandria, si dedicò assai giovane all'insegnamento e il vescovo Demetrio gli
affidò la preparazione dei catecumeni. A questo momento risale la sua
evirazione (donde la perifrasi operazione di O. per indicare questa
forma di automutilazione), che può essere conseguenza
del desiderio da parte del giovane maestro, che insegnava
in una scuola anche femminile, di evitare sospetti, o anche di una
interpretazione eccessivamente letterale di Matteo, 19, 12. Dopo un
viaggio a Roma (212 circa), O. cercò ad Alessandria una più ampia preparazione
filosofica alla scuola di Ammonio Sacca del
quale era discepolo anche Plotino; quindi, affidata
l'istruzione dei
principianti a Eracla, riorganizzò il Didaskalèion alessandrino. Il vescovo
Demetrio tentò a più riprese di disciplinare l'attività del Didaskalèion e del
suo giovane maestro che aveva acquistato già grande fama: invitato (215) in
Palestina a predicare, lui laico, ai già battezzati (pratica contraria
agli usi di Alessandria), ricevette (230) nel corso di un altro viaggio in
Siria e in Asia Minore l'ordinazione sacerdotale da due vescovi amici
(Alessandro di Gerusalemme e Teoctisto di Cesarea). Di ciò si sdegnò Demetrio,
che lo depose. O. si stabilì allora a Cesarea di Palestina fondandovi una
scuola che continuò poi la sua opera e attraverso la quale il suo influsso
restò predominante per tutto il sec. 3° e buona parte del 4°. Nel 250-253 O. fu
colpito dalla persecuzione di Decio e morì a seguito delle torture subite. O.
fu autore di numerosissimi scritti; Eusebio (come testimonia s. Girolamo) ne
avrebbe elencati oltre mille: lavori sul testo biblico, commenti, scritti
teologici e polemici, lettere. Ma la vastissima produzione è andata in gran
parte perduta. In greco ci sono pervenuti i commenti a Giovanni e Matteo,
una ventina di omelie, l'opera (Κατὰ Κέλσου) contro il filosofo pagano Celso, e
due scritti, Esortazione al martirio (Εἰς μαρτύριον προτρεπτικός)
e Sulla preghiera (Περὶ
εὐχῆς). Nella versione latina di Rufino, oltre a numerose omelie, ci resta
l'opera maggiore (benché della giovinezza: 212-215 circa), il De
principiis (Περὶ ἀρχῶν; frammenti anche della versione di s. Girolamo); ma
queste versioni, nate in un ambiente e in circostanze di vivace polemica,
presentano passi e interpretazioni dubbie, ponendo gravi problemi di autenticità.
O. rappresenta il primo concreto sforzo di organizzare un saldo pensiero filosofico
e teologico a partire dalla Scrittura e dalla tradizione ecclesiastica.
L'opera catechistica da lui ininterrottamente svolta è testimoniata dalle
omelie; l'esegesi scritturale,
che si esplicò nell'ingente quantità dei suoi commenti, fa d'O. anzitutto un
grande biblista: egli della Sacra Scrittura non volle solo fondare, con l'Esapla (v.),
una revisione critico-testuale, ma ben più darne una interpretazione che, al di
là della lettera, ne cogliesse il senso e la verità spirituale;
di qui tutto l'immenso sforzo esegetico di O. che nel Vecchio Testamento trova
i simboli e le prefigurazioni dell'economia del Nuovo Testamento, fondata su
Cristo e sulla Chiesa. Egli nelle Sacre Scritture distingue un duplice senso:
quello letterale (cui si fermano i semplici credenti) e quello spirituale o
mistico cui possono accedere i perfetti, coloro cioè che sanno cogliere il
senso spirituale della lettera. Dalla Scrittura muove tutta la speculazione di
O. che, se profondamente se ne distacca, ricca com'è di elementi filosofici,
sempre vuol ritrovare in quella, coll'esegesi allegorica, il suo fondamento. Il
capolavoro speculativo di O., il De principiis (in quattro libri: Dio
e gli esseri celesti; il mondo materiale e l'uomo; il libero arbitrio;
la Sacra Scrittura), vuole essere un approfondimento dei dati rivelati e
trasmessi dalla tradizione ecclesiastica; in tale approfondimento O. mette a
frutto tutta la sua ampia cultura filosofica,
che mostra la familiarità soprattutto con gli scrittori platonici e
neoplatonici, nonché con stoici, gnostici, ecc. O. ha un concetto rigidissimo
della piena, assoluta trascendenza di
Dio (la "monade"): Dio personale, sommo bene, che, pur essendo
creatore, non può venire a contatto con il male e la materia.
Dio ha creato direttamente le sostanze spirituali, inizialmente incorporee e
dotate di libero arbitrio, poi decadute e rivestitesi di corpo più o meno
luminoso od opaco in ragione della minore o maggiore gravità del peccato: di qui la
gerarchia degli esseri - di carattere schiettamente platonico - dagli angeli,
all'uomo, agli animali, alle piante, ai demoni. L'uomo, composto di anima e corpo, è un
essere perfettamente libero, che può scegliere il bene o il male. L'universo,
messo in moto da una colpa iniziale, è avviato verso la reintegrazione
definitiva, allorché Dio sarà tutto in tutti, contemplato e conosciuto
direttamente; negata l'eternità delle
pene (ma non la resurrezione), O.
ammette in ogni natura razionale
la capacità di risalire di grado in grado, fino all'incorporeità definitiva.
L'illuminazione delle menti è opera di Gesù in cui coesistono la natura divina
del logos e
quella umana. Il logos - che è il luogo delle idee, prototipi eterni
della realtà -
è per O. eterno, è Dio; ma è, per così dire, un Dio di secondo grado, ché
il padre solo
è αὐτόϑεος. Incarnatosi in Gesù Cristo, il
logos conduce gli esseri ragionevoli alla contemplazione e alla conoscenza
superiore o "gnosi",
che permette la piena comprensione del vero senso delle Scritture.
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ORIGENE
di Alberto Pincherle
Enciclopedia Italiana
(1935)
ORIGENE ('Ωριγένης,
Origĕnes)
La vita. - Nacque,
probabilmente in Alessandria ove fu educato, secondo una tradizione nel 185 d.
C.; secondo un'altra, che pare meno attendibile e lo fa morire in età di 69
anni nel 252 o 253, nel 183-84. Il nome pagano ("figlio di Oro") può
far pensare che i genitori fossero, al momento della sua nascita, ancora
pagani. Il padre, Leonida, doveva essere un convertito, se lo colpì la persecuzione
di Settimio Severo, che vietava appunto il proselitismo giudaico e cristiano.
Scolaro, nel Didaskaleion di Alessandria, di Clemente, O. si trovò
nel 202, alla morte del padre, privo di mezzi; fu assistito da una dama,
ch'egli tuttavia abbandonò, per sottrarsi all'influsso di un Paolo, maestro
gnostico, che la frequentava. Ripresi gli studî, e noto già come il migliore
fra i discepoli di elemente, si diede a insegnare. Una recrudescenza di
persecuzione colpì sei fra i suoi scolari, tra essi una donna, mentre O.,
battezzato in così tenera età da poter essere considerato come cristiano di
nascita, non fu colpito. Ma prestò assistenza a quei martiri e dimostrò appieno
la sua intransigenza di fronte al mondo pagano e alla cultura classica. Il suo
insegnamento pare fosse allora fondato tutto e soltanto sulle Scritture, e il
suo tenore di vita improntato a rigido ascetismo. Asceti, del resto, erano
quasi tutti i predicatori religiosi e i filosofi del tempo. A questo momento
risale anche la sua mutilazione volontaria, che può essere conseguenza del
desiderio, da parte delgiovine maestro la cui scuola era frequentata anche da
donne, di evitare sospetti, ovvero dell'interpretazione eccessivamente
letterale di Matteo, XIX, 12. Ma, se O. fu per qualche tempo soverchiamente
incline al letteralismo, non vi durò a lungo. Ben presto il giovine, che già
bambino rivolgeva domande imbarazzanli al padre ascoltandone la lettura del
Vangelo, e che aveva ricevuto la ἐγκύκλιος παιδεία dell'ellenismo, sentì la
necessità di una preparazione filosofica che si procurò alla scuola di Ammonio
Sacca, maestro anche di Plotino. Scarsa attrazione esercitavano su lui i poeti;
ma i pensatori dell'antichità, soprattutto Platone, e i neoplatonici e
neopitagorici e stoici del suo tempo ebbero un'azione durevole sul suo spirito.
Così egli riorganizzò l'insegnamento del suo Didaskaleion, diviso in due
sezioni, una per i principianti, condotta da Eracla, l'altra per i più
provetti, affidata direttamente a O., con l'insegnamento delle discipline preparatorie
alla filosofia e alla lettura di opere filosofiche, la cui conoscenza pareva
ormai a O. indispensabile per poter interpretare la Bibbia e le dottrine
tradizionali del cristianesimo. Di pari passo con quest'organizzazione, e con
il maturare del pensiero di O., che appare già pienamente formulato nelle sue
prime opere, si svolse l'azione del vescovo Demetrio, rivolta a rendere più
stretti i vincoli che univano il Didaskaleion alla Chiesa, e a porre
il maestro sotto la protezione, ma anche sotto la disciplina, del vescovo. In
questi anni, O. compì anche dei viaggi: sotto papa Zefirino (dunque prima del
218) fu a Roma ove sentì predicare Ippolito; sappiamo di altri viaggi in Siria
e in Palestina, per ricercarvi versioni greche dell'Antico Testamento, e per
esservi consultato, ormai famoso, da alti personaggi, tra cui Giulia Mammea,
madre di Alessandro Severo. In Alessandria, lo aiutava l'amico Ambrogio,
ch'egli aveva distolto dallo gnosticismo.
Nel 215, mentre la
presenza di Caracalla in Alessandria aveva dato occasione a tumulti, O., che si
trovava in Palestina, fu invitato dai vescovi Teoctisto di Cesarea e Alessandro
di Elia Lapitolina (Gerusalemme) a predicare ai già battezzati, benché semplice
laico: ma, essendo questa una cosa contraria agli usi di Alessandria, Demetrio
fece rimostranze. Invitato a ritornare, O. ubbidì e diede inizio alla sua
prodigiosa attività letteraria (da cui forse ebbe il soprannome di Adamanzio),
mentre la sorveglianza che il vescovo esercitava su lui si faceva più stretta.
Nel 230, nel corso di un altro viaggio in Siria, Asia Minore e Atene, O.
ricevette dai due vescovi amici l'ordinazione sacerdotale: di ciò si sdegnò
Demetrio, che lo depose.
Il celebre episodio è giudicato
ancor oggi diversamente dagli storici: alcuni, con Eusebio di Cesarea, scorgono
in Demetrio soltanto la passione umana; altri giustificano il suo operato come
conforme a un uso vigente, se non dappertutto, almeno in Alessandria e che non
avrebbe permesso, già allora, l'ordinazione degli eunuchi; taluno scorge
nell'atteggiamento contrastante di Demetrio e dei vescovi di Palestina un segno
di rivalità tra gli episcopati delle due regioni. Certo Eusebio, da cui
proviene il più di quanto sappiamo su O., dice pure che Demetrio giustificò,
quando avvenne, l'automutilazione di lui; ma Eusebio stesso è prevenuto in
favore di O., come poi Fozio, che al pari di lui deve le sue notizie al
discepolo di O., Panfilo. Da S. Girolamo, che parla pure d'invidia per l'eloquenza
e la scienza di O., sappiamo che i vescovi di Palestina, Fenicia, Arabia e
Acaia non aderirono alla condanna, la quale invece fu approvata da Roma e si
estrinsecò di fatto soltanto con l'esilio; poco dopo, morto Demetrio, la
condanna fu ripetuta da Eracla.
O., che in mezzo alla
tempesta scatenatasi sul suo capo aveva continuato a redigere il suo commento
a Giovanni, esitò dapprima alquanto, recandosi ad Atene, e a visitare
l'amico Firmiliano, vescovo di Cesarea di Cappadocia. Poi si stabilì definitivamente
in Cesarea, riprendendovi l'attività letteraria e didattica cui aggiunse la
predicazione. Celebre fra i dottori cristiani, invitato a confutare eretici
come Berillo di Bostra, in rapporto con l'imperatore Filippo l'Arabo e con
l'imperatrice Marcia Otacilia Severa, O. fonda in questi anni una scuola di
pensatori e teologi, che continuerà la sua opera e attraverso la quale il suo
influsso resterà predominante per tutto il secolo III e buona parte del IV.
Tuttavia, eretici da lui confutati falsificavano suoi scritti o relazioni di
controversie, del che O. ebbe a lagnarsi scrivendo al papa Fabiano. Intanto,
nel 235, la persecuzione scoppiata in Palestina sotto Massimino il Trace lo
indusse a rivolgere all'amico Ambrogio e al presbitero Protocteto la sua Esortazione
al martirio. Quindici anni più tardi, lo colpiva la persecuzione di Decio;
imprigionato, fu sottoposto a torture che provocarono poco dopo la sua morte,
non sappiamo bene se ancora sotto Decio o, come si è visto, sotto Treboniano
Gallo.
Gli scritti. - O. fu
scrittore fecondissimo. Se è esagerata la cifra di seimila scritti, data da
Epifanio, è certo che, considerando come opere singole anche le diverse omilie,
si giunge a un totale elevatissimo. E il catalogo delle opere origeniane, che
Eusebio aveva dato nella Vita di Panfilo, perduto nell'originale, ci è
giunto nella copia fattane da S. Girolamo (Ep., XXXIII). Di questa copiosa
produzione, è giunta a noi solo una parte scarsissima. O. dedicò la sua
attività al testo biblico, con la Esapla (v. bibbia, VI, p.
893); all'esegesi, con i commenti al Genesi, forse all'Esodo, meno
probabilmente agli altri libri del Pentateuco; ai Salmi; ai Proverbî;
al Cantico dei Cantici; a Isaia; a Ezechiele; ai Profeti minori;
alle Lamentazioni; a Matteo, a Luca e a Giovanni;
a Romani, Galati, Efesini, Filippesi, Colossesi, Tessalonicesi, Tito, Filemone;
a Ebrei; poco probabilmente all'Apocalisse. Ai grandi commenti, di
carattere scientifico, tutti di grande ampiezza e minuziosissimi nello spiegare
ogni parte del testo, bisogna aggiungere le omilie, di carattere più popolare,
nelle quali O. si ferma di solito sopra una porzione, che può stare a sé, del
libro, e si preoccupa di persuadere i suoi semplici uditori della necessità di
interpretare il sacro testo allegoricamente, ma di regola si astiene
dall'esporre la sua teologia personale o almeno le sue concezioni piû ardite.
Sappiamo che egli illustrò nella sua predicazione, in tutto o in parte, il
Pentateuco, e poi Giosuè, Giudici, Samuele-Re, Giobbe, Proverbî, Ecclesiaste, Cantico
dei Cantici, Isaia, Geremia, Ezechiele, Matteo, Luca, Atti, I e II
Corinzî, Tessalonicesi, Tito, Ebrei, forse anche Cronache e Esdra.
Gli sono attribuiti inoltre numerosi scolî, e forse scrisse anche un Onomastico
della Bibbia.
A questi bisogna
aggiungere la grande opera teologica, De principiis (Περὶ ἀρχῶν),
l'opera polemica Contra Celsum (Πρὸς τὸν ἐπιγεγραμμένον Κέλσου ἀληϑῆ
λόγον o semplicemente Κατὰ Κέλσου), i due libri De oratione (Περὶ εὐχῆς)
e l'Esortazione al martirio (Εἰς μαρτύριον προτρεπτικός ovvero Περὶ
μαρτυρίου); infine, una copiosa corrispondenza.
Di tutto questo,
nell'originale greco, abbiamo i tre scritti Contro Celso, Sul
martirio e Sulla preghiera; 9 libri del commento a Giovanni e
8 di quello a Matteo; 20 omilie su Geremia, una su Samuele (relativa
alla pitonessa di Endor, Περὶ ἐγγαστριμύϑου); e 2 lettere: una a Giulio
Africano, che aveva esposto a O. i suoi dubbî sull'autenticità della storia di
Susanna mancante nella Bibbia ebraica e composta in greco, e al quale O.
risponde rivendicando l'autorità della Chiesa su quella della Sinagoga; l'altra
a Gregorio il Taumaturgo, di Neocesarea, al quale O. dichiara essere lecito,
anzi utile, studiare la filosofia greca a vantaggio della fede, purché non ci
si lasci sedurre da essa, come gli eretici. Possediamo ancora, in latino, un
numero abbastanza alto di omilie su Genesi, Esodo, Levitico, Numeri, Giosuè e
i Salmi, parte del commento al Cantico e il De principiis, nella
traduzione di Rufino; una settantina di omilie su Isaia, Geremia, Ezechiele e Luca e
frammenti del De principiis, nella versione di S. Girolamo; un'omilia e
parte del commento a Matteo, tradotti da un ignoto. Inoltre, numerosi
frammenti di omilie, scolî, commenti e del De principiis, così in greco
come in latino, attraverso citazioni e catene.
Ma questi frammenti, e
più ancora le traduzioni, pongono allo studioso gravi problemi di autenticità.
Prescindendo da passi falsamente attribuiti a O., il confronto dei frammenti
con le opere intere, là dov'è possibile, mostra che spesso ci troviamo di
fronte a riassunti o estratti fatti evidentemente allo scopo di mostrare la
conformità del pensiero origenian0 con l'ortodossia e con la teologia di età
più progredite. Altrettanto si può dire delle opere tradotte da Rufino, e in
specie del De principiis, che S. Girolamo si accinse a tradurre
letteralmente appunto per mostrare fino a che punto Rufino avesse tradito,
alterandone l'opera in senso ortodosso, il vero pensiero di O. Ma anche le
altre traduzioni di S. Girolamo non appaiono, a un esame critico, gran che più
fedeli. Onde, secondo E. De Faye, la necessità di servirsi delle opere tradotte
e dei frammenti - a eccezione di quelli contenuti nella Filocalia di
S. Basilio o nella lettera dell'imperatore Giustiniano a Minade o Minnade (Μηνᾶς
o Μηννᾶς) - soltanto con estrema cautela o addirittura di escluderle dal novero
delle fonti su cui fondarsi per ricostruire e intendere le dottrine di O. Anche
altri critici, cui tanto rigore è parso eccessivo, riconoscono però che almeno
la traduzione del De principiis, fatta da Rufino, è assai difettosa.
La teologia. - Scrittore
poco brillante, anzi monotono, O. mette tutto sé stesso nello sforzo di
risolvere i problemi che gli si presentano nel corso del suo tentativo di dare
un'interpretazione filosofica adeguata dei dati della rivelazione. Tutto
imbevuto di filosofia greca, profondamente influenzato da Platone, ma anche da
Aristotele e dallo stoicismo, O. si può d'altronde comprendere storicamente solo
quando lo si metta accanto ai grandi maestri della gnosi cristiana. Con essi
egli ha in comune, in parte, il disegno grandioso di fornire alla fede
cristiana una solida base razionale, e molte preoccupazioni; se ne diversifica,
tuttavia, in varî punti essenziali. Non solo; ma proprio queste somiglianze e
differenze, unite con l'avversione ch'egli non di rado manifesta per gli
eretici, invogliano a considerare il suo sistema teologico come una vera e
propria sfida alla gnosi, cui egli si contrappone, non semplicemente
confutandola, ma in maniera positiva. O. continua così e conduce a termine -
forse con minore ricchezza di motivi, specialmente sentimentali, ma insieme con
più rigida coerenza e più profonda consapevolezza - il tentativo del suo
maestro Clemente Alessandrino, col quale ha pure molti punti di contatto.
Uno degli elementi
fondamentali della teologia origeniana è il concetto rigidissimo che O. ebbe
della piena trascendenza di Dio. Non solo non ha corpo, non solo gli attributi
antropomorfici che si trovano nella Sacra Scrittura devono essere interpretati
allegoricamente; ma Dio è la "monade". Vivo e agente, è però un Dio
personale, non pura astrazione; sommo bene, non può essere autore del male, né
venire a contatto con la materia. È però creatore in senso proprio, non un
semplice demiurgo.
Natura intelligibile, Dio
crea direttamente le sostanze spirituali, le "menti" (νόες) che
popolano il mondo intelligibile. Incorporee inizialmente, e dotate di libero
arbitrio, esse sono decadute: hanno cioè abbandonato Dio, e con ciò, lasciato
il sommo bene, si sono rivolte al male; trasformandosi da νόες in ψυχαί
"anime", che si sono raffreddate (ψυχή ψυχρός), e hanno rivestito un
corpo, più o meno luminoso od opaco in ragione della minore o maggior gravità
del peccato. Così, all'uguaglianza primitiva delle nature intelligibili s'è
sostituita una gerarchia, una gradazione, che comprende gli Arcangeli, i Troni,
le Dominazioni, le Potenze, i Cherubini, gli Angeli dei cieli inferiori, ecc.;
quindi gli uomini, gli animali, le piante e, al fondo della scala, i demonî e
il loro capo e istigatore, Satana. Con i corpi, fa la sua apparizione questo
mondo visibile, il Cosmo.
L'uomo è dunque un
composto di anima e corpo; ma l'anima, spirito raffreddato (O. lascia irresoluta
la questione s'essa sia generata o meno), incorporea, atta ad adeguarsi alle
realtà spirituali, è capace di rivolgersi, a suo talento, verso il basso, cioè
verso i corpi, o in alto, cioè - in ultimo grado - a Dio. Altra caratteristica
fondamentale del sistema origeniano è infatti la somma importanza da lui
attribuita alla libertà umana, concepita soprattutto come τὸ αὐτεξούσιον,
"autodominio": il potere cioè che la ragione ha di frenare o dar
libero corso ai desiderî suscitati dalle immagini o rappresentazioni (ϕαντασίαι).
Perciò le anime - e non solo quelle umane - sono ancora capaci di rivolgersi al
bene. Anche O. concepisce l'universo come messo in moto da una colpa iniziale e
avviato verso la reintegrazione; la fine è uguale all'inizio, secondo una concezione
"ciclica" che trova raffronti nella gnosi e nella raffigurazione,
familiare a tutto il pensiero greco, dell'"eterno ritorno". Ma, a
differenza della gnosi, l'universo di O. non è un meccanismo; bensì un mondo di
libertà. La redenzione è soprattutto educazione, e illuminazione della mente,
di cui tutti gli esseri razionali, non il solo uomo, sono capaci. Poiché tale
processo è necessariamente lungo, O. accetta la concezione d'una pluralità di
mondi: s'intende, non contemporanei, ma successivi. Anche qui, tuttavia, a
differenza dello stoicismo, ognuno di questi non è riproduzione del precedente,
ma assolutamente libero. Il processo è destinato a continuare fino alla
reintegrazione definitiva, allorché Dio sarà tutto in tutti, contemplato e
conosciuto direttamente, siccome ora lo contempla il Figlio; giacché il
conoscere è mescolarsi e unirsi a qualcuno.
Questa illuminazione
delle menti è opera di Gesù Cristo, nel quale O. distingue la natura divina del
Logos e quella umana. Il concetto del Verbo - e in genere la dottrina
trinitaria - di O. è difficile da cogliere, anche perché i passi che ne
trattano sono tra quelli che hanno subito più gravi ritocchi nella traduzione.
Non si contesta che sia fondata l'accusa di subordinazionismo. Il Logos di O. è
certamente eterno e Dio; ma Dio, per così dire, di secondo grado, ché il Padre
solo è αὐτόϑεος, mentre il Figlio è soltanto immagine della bontà, verità,
gloria, luce divine. Se tale è rispetto al Padre, tuttavia rispetto all'uomo il
Verbo è il modello e l'ideale. Questa posizione si traduce anche nel culto, ché
secondo O. la preghiera va diretta esclusivamente al Padre.
In Cristo sono veramente
unite le due nature, essendosi il Verbo unito a un uomo reale, composto di
corpo e d'un'anima che, sola, è rimasta fedele a Dio. Contro Celso, che nega la
divinità di Cristo in quanto la passione, l'umiltà della sua persona, ecc.,
sarebbero indegne di un Dio, O. distingue le parole dell'uomo da quelle del
Verbo: ma questo è unito all'uomo ἑνώσει καὶ ἀνακράσει, "per unione e
mescolanza". Incarnato il Verbo conduce gli esseri ragionevoli alla
contemplazione e alla conoscenza superiore, o gnosi.
Questa può essere più o
meno completa; con Clemente Alessandrino, O. distingue, pur senza contrapporli,
i semplici fedeli indotti da quelli più progrediti nella conoscenza. I primi si
fermano alla lettera del testo biblico, al significato che O. chiama
"storico", mentre i secondi sono capaci di scorgere oltre la lettera,
che in sé stessa dice cose anche indegne di Dio e scandalose, il senso
superiore, l'allegoria. La difesa dell'interpretazione allegorica e lo sforzo
che egli fa nelle omilie per convincere anche i più semplici della necessità di
ricorrervi e per avviarli ad essa, costituiscono un altro aspetto
caratteristico del sistema teologico di O.
Un altro ancora è
l'escatologia, cui abbiamo accennato. Coerentemente al principio che Dio non
può essere l'autore del male, O. evita tuttavia di cadere nel dualismo, come la
gnosi e il manicheismo; allo stesso modo che, con l'interpretazione allegorica,
egli riesce a tenersi lontano dal letteralismo giudaico, senza tuttavia
contrapporre come Marcione l'Antico al Nuovo Testamento, il Dio crudele al Dio
di bontà. Il male è per O. soltanto relativo, e considerato da un punto di
vista superiore certamente un bene; le sofferenze, i dolori, sono
"medicinali", fanno parte cioè del sistema pedagogico con cui si
compie l'educazione delle nature ragionevoli. Perciò, in stretta coerenza con
il suo sistema e non per pura mitezza d'animo, O. nega l'eternità delle pene, e
ammette che ogni natura razionale possa risalire, di grado in grado, fino
all'incorporeità definitiva. Ma, come fa sempre quando si trova in presenza
d'un dogma della Chiesa, O. non nega la resurrezione. Soltanto, quella che
risorge non è la carne, ma, come dice S. Paolo, un "corpo
spirituale". Per spiegare questo, egli ricorre a una distinzione di
carattere aristotelico, tra il "soggiacente" (τὸ ὑποκείμενον, substantia)
e le qualità (ποιότηρες): il primo rimane identico a sé stesso, queste possono
cambiare. Ma come il fuoco che punisce i dannati è un fuoco immateriale e la
vera pena dell'anima è nella sua separazione da Dio, così immateriale è la
beatitudine. O. è avverso alle grossolane credenze millenaristiche: il
millennio sembra trasformarsi, per lui, in un periodo di preparazione
particolare che i santi riceveranno, in una terra speciale, da Cristo, sì da
diventare perfetti. Allora Cristo consegnerà il regno al Padre, e Dio sarà
tutto in tutti "in modo che tutta la natura corporea sarà ridotta in
quella, che è la migliore fra tutte, cioè la divina". È dubbio, se per O.
l'apocatastasi sia definitiva, o se possa avere origine una nuova caduta e una
nuova redenzione.
Risulta evidente, pur da
un'esposizione così schematica, quanto O. debba alla filosofia, e quale
poderoso sforzo egli abbia compiuto per dare alla fede cristiana un carattere
razionale e sistematico che dimostrasse la validità del suo contenuto e
soddisfacesse alle esigenze intellettuali e sentimentali dei suoi contemporanei
più colti. Abbiamo invece fatto astrazione dal fervore della fede di O. Sempre
egli si mostra disposto - e ciò lo spinge talvolta a dichiarazioni contrastanti
con altre e con l'indirizzo generale del suo pensiero - a fare ossequio al
magistero della Chiesa; non vuol essere altro che l'interprete della
tradizione. Ed è intransigente: al valore di secondo battesimo ch'egli
attribuisce al martirio fa riscontro quel suo rispondere a Celso - che contro i
barbari chiede soldati - offrendo invece preghiere. Del pari, non è possibile
dimenticare, nel giudicare O., le difficoltà che si frapponevano alla sua opera
di pioniere. Riconosciute anche queste, resta che O. ha talvolta per lo meno
lasciato nell'ombra alcuni elementi essenziali del cristianesimo; tuttavia la grandiosità
e l'arditezza somma della sua opera non possono venire disconosciute, e
altrettanto è da dirsi della sua importanza storica. L'influsso di O. si
avverte nel pensiero cristiano fino al sec. IV, e oltre. Ché, nello sforzo di
risalire alle origini, cristiane e classiche a un tempo, l'umanismo cristiano
si rifà, in gran parte, precisamente a lui.
Le controversie
origenistiche. - I primi segni dell'avversione a talune almeno delle dottrine
di O. si manifestano tra la fine del sec. III e l'inizio del IV, allorché
Panfilo, l'amico di Eusebio di Cesarea, dovette redigere un'apologia del
dottore alessandrino, della quale s'è conservato un libro nella traduzione di
Rufino. Nel corso delle controversie ariane, O. fu considerato volta a volta
come un docetista e come un adozionista; mentre S. Atanasio manifesta
ammirazione per lui, e così S. Basilio, S. Gregorio di Nazianzo e S. Gregorio
di Nissa. Già alla fine del secolo precedente l'escatologia di O. era stata
vivacemente criticata, con altre dottrine, da uno scrittore che pure ha con O.
parecchi punti di contatto: Metodio di Olimpo (v.). Le accuse del quale furono
riprese, con la consueta impetuosità, da S. Epifanio, che a O. dedica la 64ª
eresia del suo Panarion, rimproverandogli soprattutto il subordinazionismo,
la dottrina della preesistenza delle anime, l'allegorismo e di aver negato la
risurrezione. S. Girolamo, fino al 394 ammiratore e difensore di O., pur non
condividendone tutte le opinioni, l'anno dopo aderì all'invito di un tale
Atarbio, e condannò gli errori di O. Poco dopo Epifanio, giunto a Gerusalemme,
invitò il vescovo Giovanni a fare altrettanto; e poiché questi esitava, gli
sollevò contro i monaci, tra cui S. Girolamo. A sua volta, Giovanni invocò
contro Girolamo l'autorità civile e il vescovo Teofilo d'Alessandria.
Nonostante il violento scritto polemico da lui lanciato contra Iohannem
Hierosolymitanum, S. Girolamo, poco dopo, si riconciliò con lui e con l'amico
Rufino, rimasto con i fautori di O. Ma tornato in Italia, Rufino pubblicò la
sua versione del De principiis, accennando nella prefazione alla stima che
Girolamo aveva avuto per lui. Questo fatto sdegnò Girolamo, che anche accusò il
traduttore di avere alterato il testo. Circa due anni dopo, nel 400, Teofilo
d'Alessandria mutò avviso e fece condannare certe proposizioni di O., che
sembrano essere state almeno sforzate. I vescovi di Palestina approvarono, il
14 settembre, la condanna, in un concilio di Gerusalemme, e O. fu condannato,
in seguito alla lettera sinodica di Giovanni, anche dal papa Anastasio I, fino
allora estraneo alla controversia; mentre gl'imperatori Arcadio e Onorio
proibivano la lettura dei libri di O., Teofilo continuò la sua offensiva,
perseguitando anche, come origenista, il prete Isidoro ch'egli aveva mandato
nel 395 a Gerusalemme come paciere. Di avere accolto con favore alcuni
origenisti profughi, Teofilo accusò anche S. Giovanni Crisostomo, nella
violenta campagna intrapresa contro di lui.
La lotta contro le
dottrine e i libri di O. continuò provocando anche la formazione di raccolte di
passi erronei o sospetti (non tutti scelti o citati a proposito, e neppure - a
quanto sembra - tutti autentici): contro l'interpretazione allegorica si
schierò la scuola antiochena, specie con Teodoro di Mopsuestia, mentre contro
O. si pronunciarono, verso la metà del sec. V, anche Antipatro, vescovo di
Bostra, e qualche altro. Una nuova controversia sorse al principio del sec. VI,
dapprima fra i monaci di Gerusalemme, alcuni dei quali erano origenisti. Uno di
essi, Leonzio di Bisanzio, accompagnò S. Saba in una visita a Costantinopoli e
vi predicò apertamente le sue dottrine, onde il santo si separò da lui. Ma dopo
la morte di Saba (532) gli origenisti di Palestina ripresero animo, e i loro
capi, Domiziano e Teodoro Askida, riuscirono ad acquistarsi il favore della
corte, divenendo in breve vescovi rispettivamente di Ancira e di Cesarea di
Cappadocia. In Palestina, il dissidio tra i monaci divenne gravissimo; e della
questione fu investito anche l'apocrisario romano Pelagio. All'azione del
quale, e a uno o due memoriali presentati dal vescovo di Gerusalemme, oltre che
alla condanna pronunciata dal patriarca di Antiochia (i particolari e la
cronologia sono alquanto confusi), sarebbe dovuto l'intervento di Giustiniano,
che nella famosa lettera al patriarca Minade di Costantinopoli (543) enumera,
confuta e anatematizza gli errori di O. intimando di farli condannare da un
concilio. La lettera reca in appendice 24 passi estratti dal De Principiis,
scelti e isolati dal contesto allo scopo di rendere sempre più evidente
l'eterodossia di O. La condanna fu approvata dagli altri patriarchi e dal papa
Vigilio; anche Teodoro Askida vi si sottomise. Ma le manovre degli origenisti
continuarono, benché si scindessero in due partiti, uno dei quali finì, rinunciando
alla dottrina della preesistenza delle anime, con l'aderire all'ortodossia.
Mentre in Gerusalemme continuavemo i torbidi, fu convocato (552) il quinto
concilio ecumenico (553), il quale nel canone 11 condanna, fra gli altri
eretici, anche O. È invece dubbio se esso si sia occupato di proposito della
controversia origenistica e se i 15 anatematismi, attribuiti ad esso da un
manoscritto viennese scoperto da P. Lambeck nel sec. XVII, siano stati emanati
proprio dal concilio ecumenico o da un sinodo costantinopolitano di poco
precedente. Comunque, i monaci origenisti non si sottomisero e dovettero essere
espulsi dalla diocesi di Gerusalemme.
Ediz.: Editio
princeps delle traduzioni latine, di J. Merlin, Parigi 1512 (altra
edizione, di Erasmo da Rotterdam e Beato Renano, Basilea 1536); dei commenti
greci, con trad. lat., di P.-D. Huet, Rouen 1668, voll. 2 (ancora fondamentale
l'introduzione, Origeniana, I, pp.1-278); la prima ed. complessiva è
quella dei maurini Ch. e Ch.-V. De La Rue, Parigi 1753-59, voll. 4, riprodotta
fra gli altri da C. H. E. Lommatzsch, Berlino 1831-48, e in Patrologia
Graeca, XI-XVII. Nuova edizione nella raccolta dell'Accademia di Berlino, Die
griech. christl. Schriftsteller der ersten 3 Jahrhunderte, a cura di
P. Koetschau, E. Preuschen, E. Klostermann, W. A. Baehrens, M. Rauer, E. Benz,
Lipsia 1899 segg.
Bibl.: Oltre alle opere
generali di storia dei dogmi (v. dogma; anche per le controversie) e di
patristica (v. patristica), citiamo solo gli scritti recentissimi di E. De
Faye, Origène, sa vie, son œuvre, sa pensée, Parigi 1923-29, voll. 3; A.
v. Harnack, in Die Religion in Geschichte und Gegenwart, 2ª ed., IV, coll.
780-787, Tubinga 1930; G. Bardy, in Dictionn. de théol. cathol., XI, ii,
coll. 1489-1565, Parigi 1931; W. Völker, Das Vollkommenheitsideal des O.,
Tubinga 1931 (Beitr. z. histor. Theologie, VII); H. Koch, Pronoia und
Paideusis, Berlino 1932 (Arbeiten z. Kirchengesch., XXII).
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ORIGÈNE, Contre
Celse : http://remacle.org/bloodwolf/eglise/origene/table.htm
ORIGÈNE, Exhortation
au martyre : http://www.patristique.org/Origene-Exhortation-au-martyre.html
ORIGÈNE, Des
Principes : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/photius/origene.htm
Cardinal JEAN DANIÉLOU, Origène : http://www.jesuites.com/2012/07/origene-danielou/