Saint Cyrille
d'Alexandrie
Père et Docteur de
l'Église (+ 444)
Patriarche d'Alexandrie, père et Docteur de l'Église.
Patriarche d'Alexandrie en Égypte, comme l'avait été son oncle Théophile, il
fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies. Il fut l'âme
du concile d'Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de
Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair 'comme
dans une tente' et n'était pas homme véritablement. C'est ce concile qui
proclama la bienheureuse Vierge Marie, 'Mère de Dieu' ou 'Theotokos'.
"...Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Éphèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le 'gardien de l'exactitude'... Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu'en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l'Église en 1882 par le Pape Léon XIII... A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans... Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne... La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens... claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu... réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ... Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif: d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444...
Comme l'affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important: Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie." (Benoît XVI - audience du 3 octobre 2007)
A lire aussi: Saint Cyrille d'Alexandrie par Frère Didier Vernay, o. p.
Mémoire de saint Cyrille, évêque d'Alexandrie et docteur de l'Église. Élu au
siège de cette Église, il défendit, avec une ardeur singulière, la foi
catholique, et joua un rôle de premier plan au Concile d'Éphèse où furent
proclamés les dogmes de l'unité de personne dans le Christ et de la maternité
divine de la Vierge Marie. Il mourut en 444.
Martyrologe romain
Je trouve très surprenant
qu'il y ait des gens pour se demander vraiment si la Sainte Vierge doit être
appelée Mère de Dieu. Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge
qui l'a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu? Telle est la
foi que nous ont transmise les Saints Apôtres, même s'ils n'ont pas employé
cette expression.
Saint Cyrille - Lettre
aux moines d'Égypte en 431
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1398/Saint-Cyrille-d-Alexandrie.html
Appropriés au Christ
« Mes brebis
écoutent ma voix ; moi, je les connais. » Nous entendons
« écouter » au sens d’obéir à ce qui est dit. Ce sont ceux-là qui
sont « connus » de Dieu : ceux qui l’écoutent ; « être
connu » signifie « être approprié ». Car il n’est absolument
personne qui soit ignoré de Dieu. Quand donc il dit : « Je les
connais », elles qui sont miennes, il veut dire : « Je les
accueillerai et me les approprierai de façon mystique et en établissant une
relation. »
Dans la mesure où il
s’est fait homme, pourrait-on dire, il s’est approprié tous les hommes du fait
qu’il est du même genre ; dès lors, nous sommes tous appropriés au Christ
selon une relation mystique dans la mesure où il s’est fait homme. Mais ils lui
sont étrangers, tous ceux qui ne conservent pas la conformité à l’image de sa
sainteté.
Quant à lui, parce
qu’il « donne la vie », il montre qu’il est lui-même la vie par
nature et qu’il la prodigue par lui-même, et non après l’avoir reçue de
quelqu’un d’autre. Nous entendons par vie éternelle non pas seulement
la longue suite de jours dont tous jouiront après la résurrection, qu’on soit
bon ou mauvais, mais encore le fait de les vivre dans la joie.
St Cyrille d’Alexandrie
(Traduction inédite de
Guillaume Bady pour Magnificat.)
Saint Cyrille († 444) fut
un exégète
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mardi-23-avril-2/meditation-de-ce-jour-1/
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 octobre 2007
Saint Cyrille d'Alexandrie
Chers frères et sœurs!
Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l'Eglise, nous rencontrons une grande figure: saint Cyrille d'Alexandrie. Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" - qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie foi - et même "sceau des Pères". Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c'est-à-dire la référence constante de l'Evêque d'Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s'insère volontairement, explicitement dans la tradition de l'Eglise, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu'en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l'Eglise en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Ainsi, se révélaient l'attention et l'amour pour les traditions chrétiennes orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer saint Jean Damascène Docteur de l'Eglise, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu'occidentale exprime la doctrine de l'unique Eglise du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Evêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380. Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du "Chêne", qui déposa l'Evêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Evêque de l'influente Eglise d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Evêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne. En effet, le nouvel Evêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ" (Christotòkos), à celui - déjà très cher à la dévotion populaire - de "Mère de Dieu" (Theotòkos). Le motif de ce choix de l'Evêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. Et ainsi, l'union entre Dieu et l'homme dans le Christ n'était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de "Mère de Dieu".
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s'adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même. Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui: la foi du Peuple de Dieu est l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestor: "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable".
Dans cette même lettre à Nestor - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile oecuménique - Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique: "Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils". Et cela est important: réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi, poursuit l'Evêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".
Très vite, l'Evêque d'Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises: par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu'il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième concile œcuménique. L'assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l'exil de l'Evêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de "Mère de Dieu", à cause d'une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans le Christ lui-même. Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif: d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444.
Les écrits de Cyrille - vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat - sont d'une importance primordiale pour l'histoire du christianisme. Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants. Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la foi trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor. La base de l'enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l'ai mentionné, les écrits d'Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin. Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l'Evêque d'Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l'œuvre Contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l'empereur qui fut qualifié d'Apostat pour avoir abandonné le christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La foi chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, "une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon" (Enc. Deus caritas est, n. 1). Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l'Evêque Succenso: "Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n'était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d'une femme". Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l'histoire, car, comme l'affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important: Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.
* * *
Je souhaite la bienvenue
aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du
Lycée Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en
Moselle. À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme
une rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Alexandrie s'était signalée par sa lutte en faveur de l'orthodoxie. Les successeurs d'Athanase furent fidèles à cette mission doctrinale, mais cherchèrent en même temps à affirmer l'autorité du siège, et si possible à régenter l'Orient chrétien. Cette rivalité avait pris corps dans l'opposition entre Théophile et Jean Chrysostome. L'occasion avait paru bonne pour imposer l'autorité d'Alexandrie à Constantinople et à Antioche. Au synode du Chêne, où Théophile fit déposer Jean Chrysostome, il était accompagné de son neveu, Cyrille, qui devait lui succéder.
Pendant soixante ans la même famille gouverne l'Église d'Égypte. Cyrille, dévoué à son oncle, est plus prédestiné à l'ambition qu'à la sainteté. Théophile avait veillé à sa formation religieuse et théologique, mais sa culture profane n'est pas très étendue, il préfère la tradition à la philosophie. Il a passé sans doute quelque temps parmi les moines, mais il est moins fait pour la solitude que pour le gouvernement. Isidore de Péluse lui reproche de porter dans son cœur le bruit et la confusion des villes.
A la mort de Théophile (412), Cyrille lui succède pour plus de trente ans. Il a hérité des qualités et des défauts de son oncle : orthodoxie et vie privée irréprochables, mais aussi ambitions et ressentiments. C'est ainsi qu'il refuse, malgré les interventions romaines, d'inscrire sur les diptyques (liste des évêques) le nom de Jean Chrysostome. Le réintégrer, avait-il dit, serait replacer Judas dans le collège apostolique.
Cependant, Cyrille, homme d'étude, soucieux de cerner la doctrine de l'Écriture et de la tradition, connaissait mieux la théologie que Théophile. La controverse nestorienne partage son activité littéraire en deux périodes, la première, jusqu'en 428, est consacrée à l'exégèse et à la polémique contre les ariens ; la seconde, jusqu'à sa mort, est occupée à réfuter le nestorianisme.
La production exégétique de Cyrille est considérable. Elle occupe dans l'édition de Migne six volumes in-quarto. Ce n'est pas la meilleure partie de son œuvre, ni la plus originale.
L'évêque d'Alexandrie est fidèle à la tradition théologique de sa ville, illustrée par Athanase surtout, par Didyme l'Aveugle aussi, dont il tait le nom, parce qu'il avait été laïc et disciple d'Origène. Il n'est pas assez nuancé pour faire justice à Origène qu'il réprouve pour avoir imité les bavardages des Grecs. Par contre il s'oppose à l'école d'Antioche sans essayer de la comprendre ni de s'enrichir de sa méthode. Il a la rancune tenace.
Les grandes œuvres théologiques de Cyrille sont polémiques. Là il est pleinement lui-même. Il aime réfuter et flaire l'hérésie. Ses premiers écrits sont dirigés contre les ariens. Tous ses ouvrages théologiques sont écrits contre quelqu'un. Il ne sait pas ce qu'est le dialogue, encore moins découvrir la part de vérité chez l'adversaire. Il est responsable de la réputation que l'histoire fait à Théodoret de Cyr.
Il a composé plus tard une volumineuse apologie : Pour la sainte religion des chrétiens contre les livres de l'impie Julien. Ce qui laisse entendre que le paganisme restait virulent en Égypte jusqu'au Vème siècle. Le plus clair de l'œuvre théologique de Cyrille est consacré à la réfutation des thèses nestoriennes et à démontrer l'unité dans le Christ.
Tenace, appliqué, il se soucie d'exposer les mystères de la foi avec précision et netteté. Si la pensée est ferme, le style est monotone, prolixe. Il s'exprime avec plus d'emphase que d'élégance. Il s'éloigne des grands classiques et ouvre l'ère de la scolastique byzantine.
Cyrille est à la fois théologien et homme d'action. Il est plus un chef qu'un pasteur. Il aime la lutte, où il fait preuve du même esprit redoutable que dans ses affirmations doctrinales. Il est combatif de nature. Il a besoin d'adversaires comme l'orateur a besoin de public pour être pleinement lui-même. Ce sera le secret de ses réussites, la justification qu'il donne à ses procédés.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/06/27.php
Mort à Alexandrie en 444. Introduit au calendrier Romain par Léon XIII le 28 juillet 1882.
La nouveauté du commandement
« Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13, 34). Mais,
demandera-t-on peut-être, comment Jésus peut-il dire que ce commandement est
nouveau, lui qui a prescrit aux anciens, par l’intermédiaire de
Moïse : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute
ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même (Dt 6,
5 ; Mt 22, 37-39) ?…
Il faut voir ce que Jésus ajoute. Il ne s’est pas
contenté de dire : « Je vous donne un commandement nouveau :
c’est de vous aimer les uns les autres. » Mais pour montrer la
nouveauté de cette parole et que son amour a quelque chose de plus fort et de
plus remarquable que l’ancienne charité envers le prochain, il ajoute
aussitôt : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés » (Jn 13, 34 ; 15, 12). Il faut donc creuser le sens de
ces paroles, et rechercher comment le Christ nous a aimés…
Voyez-vous la nouveauté de son amour envers
nous ? La Loi prescrivait en effet d’aimer son frère comme soi-même. Or notre
Seigneur Jésus Christ nous a aimés plus que lui-même, puisque, vivant dans la
même condition que Dieu le Père et dans l’égalité avec lui, il ne serait pas
descendu jusqu’à notre bassesse, il n’aurait pas subi pour nous une mort
physique aussi affreuse, il n’aurait pas subi les gifles, les moqueries et tout
ce qu’il a subi – si je voulais énumérer dans le détail tout ce qu’il a
souffert, je n’en finirais pas – et d’abord, il n’aurait pas voulu, étant
riche, se faire pauvre, s’il ne nous avait pas aimés plus que lui-même. Une
telle mesure d’amour est donc inouïe et nouvelle.
St Cyrille d’Alexandrie
Saint Cyrille d’Alexandrie († 444) fut un grand
exégète en même temps qu’un défenseur ardent de la foi au Christ. / Commentaire
sur Jean IX, trad. dir. par H. Delhougne, Les Pères de l’Église commentent
l’Évangile, Turnhout, Brepols, 991, n°164.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-9-mai/meditation-de-ce-jour-1/
Comme si Dieu avait
oublié la mesquinerie humaine
Si, parmi les gens dans
le besoin, une foule considérable de sages et de justes échappe probablement à
notre connaissance, Dieu cependant ne les ignore pas. Quand donc nous les
admettons à partager nos biens terrestres, que personne n’en doute, nous
partagerons aussi avec eux la récompense de leur simplicité. Ils « vous
accueillent dans leurs demeures », est-il écrit. Le bienheureux Paul qui avait
très bien compris cela, dit aussi quelque part : Ce que vous avez en
abondance comblera leurs besoins, afin que, réciproquement, ce qu’ils ont en
abondance puisse combler vos besoins (2 Co 8, 14).
Soyons donc entre
nous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux
autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ (Ep 4, 32).
Nous avons été sauvés, en
effet, comme si Dieu avait oublié la mesquinerie humaine. Si donc nous nous
appliquons à notre tour à suivre à la trace la clémence tranquille du Maître
universel, il nous faut faire preuve de patience, mes bien-aimés. En
particulier, ayons la sagesse de considérer que les fautes humaines sont
innombrables et qu’à aucun moment, notre mesquinerie ne peut disparaître. Mais
si nous devons, chaque fois que cela arrive, nous laisser aller à un chagrin
immodéré, et entrer en contestation avec ceux qui en sont la cause, nous allons
passer notre vie entière dans l’amertume et le chagrin ! Aussi, portons
les fardeaux les uns des autres : ainsi nous accomplirons la loi du Christ (Ga
6, 2).
St Cyrille d’Alexandrie
Saint Cyrille
d’Alexandrie († 444) fut un grand exégète en même temps qu’un défenseur ardent
de la foi en la Trinité. / Lettre festale XI, 6, trad. L. Arragon, P. Évieux,
R. Monier, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 392, 1993, p. 287-289.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/samedi-5-novembre/meditation-de-ce-jour-1/
Saint Cyrille d’Alexandrie, ce vigoureux
« gardien de l’exactitude »
Marzena
Devoud | 26 juin 2019
Docteur de l’Église fêté le 27 juin, brillant
théologien et écrivain, saint Cyrille d’Alexandrie, est étroitement lié à la
grande controverse théologique qui aboutit, en 431, à la définition donnant à
la Vierge Marie le titre de « Mère de Dieu »…
Neveu de Théophile, évêque d’Alexandrie, saint Cyrille
d’Alexandrie appelé « gardien de l’exactitude » est une figure de
l’Église autant vénéré en Orient qu’en Occident. Chasseur énergique d’hérésies,
il devient pour ses contemporains la véritable âme du concile
d’Éphèse en 431. Brillant, c’est en 412 qu’il prend la succession de
son oncle et devient évêque d’Alexandrie alors qu’il est encore jeune. Il
déploie sans tarder beaucoup de zèle contre l’hérésie, n’hésitant pas à fermer
des églises schismatiques.
Lire aussi :
Comment Theotokos est devenu le nom parfait de la Vierge Marie
Quelques années plus tard, Cyrille entre dans un
affrontement théologique vigoureux avec Nestorius, patriarche de
Constantinople. Après avoir nié l’union
de la divinité et de l’humanité dans l’unique personne du Christ, ce
dernier refuse fermement d’appeler Marie « Mère de Dieu ». Pour lui,
elle est au mieux « mère du Christ », c’est à dire mère d’un homme dans lequel
le Verbe s’est incarné. Il n’en faut pas plus pour que Cyrille réagisse
fortement. Demandant l’intervention de Rome, Cyrille ordonne à Nestorius de
condamner par écrit « sa perfide nouveauté ». C’est dans ces
conditions que les deux adversaires se retrouvent au concile d’Éphèse le
jour de la Pentecôte 431.
Manquent cependant à l’appel les amis de Nestorius.
Theotokos, le nom parfait de Marie
Après plusieurs jours d’attente, Cyrille décide
brusquement de commencer le concile sans plus attendre. Nestorius proteste,
mais le patriarche d’Alexandrie passe outre. Au cœur du débat deux documents :
la lettre de Cyrille et la réponse à celle-ci de Nestorius. La première est
jugée conforme à la foi. Elle contient la reconnaissance de Marie comme Mère de
Dieu, Cyrille soulignant que c’est bien l’unique Logos qui est né. Il
affirme que le Fils de Dieu est né selon la chair, engendré par la Vierge Marie
: « Ce n’est pas un homme ordinaire que Marie a enfanté, c’est le Fils de
Dieu fait homme ; elle est donc bien mère du Seigneur et mère de Dieu » y
affirme sans détours le patriarche d’Alexandrie.
Lire aussi :
Les 8 plus anciennes représentations de la Vierge Marie
Saint Cyrille trouve très d’ailleurs très surprenant
qu’il y ait des gens pour se demander vraiment si Marie doit être appelée Mère
de Dieu. « Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge qui
l’a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? Faut-il appeler
Marie Theotokos ? Sans aucun doute, puisqu’elle a conçu et enfanté le
Dieu Verbe fait homme. Telle est la foi que nous ont transmise les Saints
Apôtres, même s’ils n’ont pas employé cette expression. Ce mot est
traditionnel, tous les Pères orthodoxes d’Orient et d’Occident l’ont accepté »,
souligne-t-il encore dans sa Lettre aux moines d’Égypte (PG 77, 16). L’Église
le comprendra. C’est à partir du concile d’Éphèse que le culte marial prend son
véritable essor en rehaussant ainsi tout particulièrement la dignité de la
femme.
Lire aussi :
Peut-on parler de tout à la Vierge Marie ?
Et la précision théologique de ce « gardien de l’exactitude » mort en 444 laissant une œuvre théologique et littéraire impressionnante a été réaffirmée par le pape Jean Paul II dans sa Lettre encyclique Redemptoris Mater. On peut y lire que l’affirmation de la maternité divine « est pour l’Église comme un sceau authentifiant le dogme de l’incarnation selon lequel le Verbe assume véritablement dans l’unité de sa personne la nature humaine sans l’abolir. »
Tempera à l'oeuf sur bois (1654) de Tzanes (1610 -
1690),
peintre d'icônes crétois émigré pour fuir la menace turque.
Saint Cyril of Alexandria
- 27 June
- formerly 28 January
- formerly 9 February
- 376 at Alexandria, Egypt
- 444 at Alexandria, Egypt of natural causes
- relics in Alexandria
- book, pen or scroll, indicative of his work as a writer
- Blessed Virgin
Mary holding the Child
Jesus, representing his advocacy of the doctrine of Mary as Mother of God
- Book of Saints, by the Monks of Ramsgate
- Catholic Encyclopedia
- Letter of Cyril
to John of Antioch
- Letter of Cyril to Nestorius
- Letter of Cyril
to Nestorius with the XII Anathematisms
- Lives of Illustrious
Men, by Saint Jerome
- Lives of the
Saints, by Father Alban Butler
- New Catholic Dictionary
- On the Writings
of Saint Cyril of Alexandria, by Father Alban Butler
- Orientalis
Ecclesiae, by Pope Pius XII
- Pictorial Lives of the Saints
- Pope Benedict XVI: General Audience, 3 October 2007
- Scholia on the
Incarnation of the Only-Begotten, by Saint Cyril of Alexandria
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- “Saint Cyril of
Alexandria“. CatholicSaints.Info. 30 March 2020. Web. 26
June 2020. <https://catholicsaints.info/tag/doctor-of-the-church/>
St. Cyril as a theologian
His writings
St. Cyril of Alexandria
St. Cyril was born at Alexandria, Egypt. He was nephew of the patriarch of that city, Theophilus. Cyril received a classical and theological education at Alexandria and was ordained by his uncle. He accompanied Theophilus to Constantinople in 403 and was present at the Synod of the Oak that deposed John Chrysostom, whom he believed guilty of the charges against him.
He succeeded his uncle Theophilus as patriarch of Alexandria on Theophilus’ death in 412, but only after a riot between Cyril’s supporters and the followers of his rival Timotheus. Cyril at once began a series of attacks against the Novatians, whose churches he closed; the Jews, whom he drove from the city; and governor Orestes, with whom he disagreed about some of his actions.
In 430 Cyril became embroiled with Nestorius, patriarch of Constantinople, who was preaching that Mary was not the Mother of God since Christ was Divine and not human, and consequently she should not have the word theotokos (God-bearer) applied to her. He persuaded Pope Celestine I to convoke a synod at Rome, which condemned Nestorius, and then did the same at his own synod in Alexandria. Celestine directed Cyril to depose Nestorius, and in 431, Cyril presided over the third General Council at Ephesus, attended by some two hundred bishops, which condemned all the tenets of Nestorius and his followers before the arrival of Archbishop John of Antioch and forty-two followers who believed Nestorius was innocent.
When they found what had been done, they held a council of their own and deposed Cyril. Emperor Theodosius II arrested both Cyril and Nestorius but released Cyril on the arrival of Papal Legates who confirmed the council’s actions against Nestorius and declared Cyril innocent of all charges. Two years later, Archbishop John, representing the moderate Antiochene bishops, and Cyril reached an agreement and joined in the condemnation, and Nestorius was forced into exile.
During the rest of his life, Cyril wrote treatises that clarified the doctrines of the Trinity and the Incarnation and that helped prevent Nestorianism and Pelagianism from taking long-term deep root in the Christian community. He was the most brilliant theologian of the Alexandrian tradition. His writings are characterized by accurate thinking, precise exposition, and great reasoning skills. Among his writings are commentaries on John, Luke, and the Pentateuch, treatises on dogmatic theology, and Apologia against Julian the Apostate, and letters and sermons.
He was declared a doctor of the Church by Pope Leo XIII in 1882.
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Debellata l’eresia novaziana, l’attenzione teologica e pastorale dell’Alessandrino si rivolse contro alcuni protagonisti della Chiesa di Costantinopoli. Dal 428 e fino alla morte del 444, fu punto di riferimento assoluto nella dura controversia contro Nestorio, Patriarca di Costantinopoli e contro quanti, difendendo la dottrina difisita (duofisita) sulle nature di Gesù Cristo, privilegiavano la presenza in Gesù della natura umana al punto da relegare in secondo piano quella divina. Ne seguì un’aspra lotta, ben documentata dai testi composti dai principali attori, che gettano luce su Cirillo autore di importanti testi di esegesi biblica, di Omelie e di Lettere e di opere polemiche contro Nestorio. Non mancarono imprecisioni (Cirillo, che amava citare i Padri della Chiesa, diede voce ad Apollinare di Laodicea, un eretico, pensando di rifarsi al grande Atanasio di Alessandria che considerava suo maestro), ma prima Roma ed infine il III Concilio Ecumenico (Efeso 431), affermarono, dopo fasi molto convulse dove l’impero romano esercitò violenza nelle dispute teologiche, la corretta lettura teologica di Cirillo e di quanti si riconoscevano nel pensiero del Patriarca Alessandrino.
Affermando le due nature complete e non confuse nell’unico soggetto del Logos, Cirillo, prima e durante il Concilio di Efeso, contro Nestorio e i difisiti, difese l’attribuzione del titolo a Maria di “Madre di Dio”, Theotokos, largamente acquisito nella Chiesa d’Oriente. Nestorio, marcando la natura umana di Gesù, preferiva invece quello di “Madre dell’uomo” o di “Madre di Cristo”, perché nella sua insufficiente cristologia temeva che Maria e Cristo risultassero troppo sganciati dalla realtà terrena. Cirillo sbaragliò il campo avverso, ma fu anche uomo di pace e vescovo che cercò di ricucire e non solo dividere. Dopo soli due anni fu steso un Patto d’unione nel 433 con gli antiocheni nel tentativo, purtroppo inutile, di ricomporre le lacerazioni ormai già troppo profonde nel tessuto della Chiesa. I tempi non erano maturi. Il IV Concilio Ecumenico, celebrato nel 451 a Calcedonia, con papa Leone I che fornì le coordinate teologiche nel dibattito tra monofisismo e difisismo, riconoscerà a Cirillo il merito della sua teologia e della sua pastorale. La liturgia siriaca e maronita lo ricorda come “una torre di verità e interprete del Verbo di Dio fatto carne”. Papa Leone XIII nel 1882 lo proclamò Dottore della Chiesa.
Autore: Massimo Salani
Mercoledì, 3 ottobre 2007