
Statue
by Raul Xavier, 1959, in Sanctuary of Nossa Senhora do Sameiro, Braga, Portugal.
Statue
by Raul Xavier, 1959, in Sanctuary of Nossa Senhora do Sameiro, Braga, Portugal.
Saint Cyrille
d'Alexandrie
Père et Docteur de
l'Église (+ 444)
Patriarche d'Alexandrie, père et Docteur de l'Église.
Patriarche d'Alexandrie en Égypte, comme l'avait été son oncle Théophile, il
fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies. Il fut l'âme
du concile d'Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de
Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair 'comme
dans une tente' et n'était pas homme véritablement. C'est ce concile qui
proclama la bienheureuse Vierge Marie, 'Mère de Dieu' ou 'Theotokos'.
"...Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Éphèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le 'gardien de l'exactitude'... Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu'en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l'Église en 1882 par le Pape Léon XIII... A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans... Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne... La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens... claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu... réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ... Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif: d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444...
Comme l'affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important: Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie." (Benoît XVI - audience du 3 octobre 2007)
A lire aussi: Saint Cyrille d'Alexandrie par Frère Didier Vernay, o. p.
Mémoire de saint Cyrille, évêque d'Alexandrie et docteur de l'Église. Élu au
siège de cette Église, il défendit, avec une ardeur singulière, la foi
catholique, et joua un rôle de premier plan au Concile d'Éphèse où furent
proclamés les dogmes de l'unité de personne dans le Christ et de la maternité
divine de la Vierge Marie. Il mourut en 444.
Martyrologe romain
Je trouve très surprenant
qu'il y ait des gens pour se demander vraiment si la Sainte Vierge doit être
appelée Mère de Dieu. Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge
qui l'a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu? Telle est la
foi que nous ont transmise les Saints Apôtres, même s'ils n'ont pas employé
cette expression.
Saint Cyrille - Lettre
aux moines d'Égypte en 431
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1398/Saint-Cyrille-d-Alexandrie.html
Byzantine paintings Chora
Church Istanbul. Patriarchs and
Bishops fresco (Chora Church) ; Frescos of Gregory of
Nazianzus ; Cyril of Alexandria ; Polystavrion.
Appropriés au Christ
« Mes brebis
écoutent ma voix ; moi, je les connais. » Nous entendons
« écouter » au sens d’obéir à ce qui est dit. Ce sont ceux-là qui
sont « connus » de Dieu : ceux qui l’écoutent ; « être
connu » signifie « être approprié ». Car il n’est absolument
personne qui soit ignoré de Dieu. Quand donc il dit : « Je les
connais », elles qui sont miennes, il veut dire : « Je les
accueillerai et me les approprierai de façon mystique et en établissant une
relation. »
Dans la mesure où il
s’est fait homme, pourrait-on dire, il s’est approprié tous les hommes du fait
qu’il est du même genre ; dès lors, nous sommes tous appropriés au Christ
selon une relation mystique dans la mesure où il s’est fait homme. Mais ils lui
sont étrangers, tous ceux qui ne conservent pas la conformité à l’image de sa
sainteté.
Quant à lui, parce
qu’il « donne la vie », il montre qu’il est lui-même la vie par
nature et qu’il la prodigue par lui-même, et non après l’avoir reçue de
quelqu’un d’autre. Nous entendons par vie éternelle non pas seulement
la longue suite de jours dont tous jouiront après la résurrection, qu’on soit
bon ou mauvais, mais encore le fait de les vivre dans la joie.
St Cyrille d’Alexandrie
(Traduction inédite de
Guillaume Bady pour Magnificat.)
Saint Cyrille († 444) fut
un exégète
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mardi-23-avril-2/meditation-de-ce-jour-1/
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 octobre 2007
Saint Cyrille d'Alexandrie
Chers frères et sœurs!
Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l'Eglise, nous rencontrons une grande figure: saint Cyrille d'Alexandrie. Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" - qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie foi - et même "sceau des Pères". Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c'est-à-dire la référence constante de l'Evêque d'Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s'insère volontairement, explicitement dans la tradition de l'Eglise, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu'en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l'Eglise en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Ainsi, se révélaient l'attention et l'amour pour les traditions chrétiennes orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer saint Jean Damascène Docteur de l'Eglise, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu'occidentale exprime la doctrine de l'unique Eglise du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie. Neveu de Théophile, qui en tant qu'Evêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380. Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique. En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du "Chêne", qui déposa l'Evêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur. A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Evêque de l'influente Eglise d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Evêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne. En effet, le nouvel Evêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ" (Christotòkos), à celui - déjà très cher à la dévotion populaire - de "Mère de Dieu" (Theotòkos). Le motif de ce choix de l'Evêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la divinité. Et ainsi, l'union entre Dieu et l'homme dans le Christ n'était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de "Mère de Dieu".
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s'adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même. Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu. Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui: la foi du Peuple de Dieu est l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine. Il écrit ainsi à Nestor: "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans le Christ subira un châtiment intolérable".
Dans cette même lettre à Nestor - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile oecuménique - Cyrille décrit avec clarté sa foi christologique: "Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils". Et cela est important: réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi, poursuit l'Evêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".
Très vite, l'Evêque d'Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises: par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu'il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième concile œcuménique. L'assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l'exil de l'Evêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de "Mère de Dieu", à cause d'une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans le Christ lui-même. Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif: d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444.
Les écrits de Cyrille - vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat - sont d'une importance primordiale pour l'histoire du christianisme. Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants. Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la foi trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor. La base de l'enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l'ai mentionné, les écrits d'Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin. Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l'Evêque d'Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l'œuvre Contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l'empereur qui fut qualifié d'Apostat pour avoir abandonné le christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La foi chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, "une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon" (Enc. Deus caritas est, n. 1). Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l'Evêque Succenso: "Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n'était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d'une femme". Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l'histoire, car, comme l'affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important: Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.
* * *
Je souhaite la bienvenue
aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du
Lycée Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en
Moselle. À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme
une rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Biserica
de lemn „Înălțarea Domnului” din Bica
Saint Cyrille
d'Alexandrie
Évêque et Docteur de
l'Église
(† 444)
Ce grand serviteur de
Marie était le neveu du trop fameux Théophile, patriarche d'Alexandrie, qui se
montra l'ennemi acharné de saint Jean Chrysostome. Cyrille hérita à la fois du
siège et de la rancune de son oncle, au point que, même évêque, il persista pendant
six ans, dans le schisme de son prédécesseur; le point contesté était
l'inscription du nom de saint Jean Chrysostome sur les dyptiques sacrés. Il fut
enfin tiré de son obstination grâce à l'intervention de saint Isidore, abbé de
Péluse, auquel Cyrille avait confié la direction de son âme.
"Si je suis votre
père, comme vous le dites, lui écrivait saint Isidore, je dois craindre
d'attirer sur moi le châtiment d'Héli, si terriblement puni pour avoir négligé
la correction de ses enfants. Faites cesser ces querelles. Ne cherchez pas plus
longtemps la vengeance d'une injure privée et domestique. Ne la faites pas
peser sur l'Église."
Cyrille ne put résister à
ces touchantes exhortations, et se soumit: il assembla les évêques de son
patriarcat, inscrivit solennellement le nom de Chrysostome dans les dyptiques,
et rentra ainsi en grâce avec Rome (418). Ceci prouve une fois de plus qu'on ne
naît pas saint, mais qu'on le devient.
Le grand mérite de
Cyrille devant l'histoire a été sa lutte contre Nestorius, moine et prêtre
d'Antioche, qui, sous des dehors austères, cachait un esprit faux et chicaneur,
et un orgueil indomptable. Élevé sur le siège de Constantinople (428), il se
mit à enseigner hautement qu'il y a deux personnes en Jésus-Christ: celle de
Dieu et celle de l'homme; que depuis l'Incarnation le Verbe ne S'est point uni
à la nature humaine, mais ne l'a prise que comme un vêtement. Il en concluait
que la Vierge Marie n'est point Mère de Dieu, mais seulement mère de l'homme ou
du Christ.
Cet enseignement souleva
d'unanimes protestations tant des fidèles que des gardiens de la foi
catholique. Dès 429, Cyrille écrivit contre Nestorius, puis à Nestorius
lui-même; il écrivit ensuite au Pape Célestin et à l'empereur Théodose II, pour
les éclairer sur la gravité des nouvelles erreurs. Son intervention obtint son
effet: Nestorius fut condamné, excommunié et déposé. Cyrille était chargé de
faire exécuter la sentence, si dans le délai de dix jours l'hérésiarque n'avait
par rétracté ses erreurs. Dans ce but, Cyrille lui présenta à signer douze
anathématisme qui détaillaient longuement son hérésie. Nestorius et ses
partisans s'insurgèrent contre cette rédaction, y trouvèrent matière à
discussion, et d'accusés se firent accusateurs.
Cette opiniâtreté donna
lieu à la convocation du Concile d'Éphèse (431), où il se trouva deux cents
évêques. La présidence du concile fut dévolue à Cyrille.
Nestorius, cité trois
fois, refusa de comparaître. Le concile prononça contre lui une sentence de
déposition dont on informa l'empereur. Le 7 juin, depuis le matin, le peuple
assiégeait les abords de l'église, attendant fiévreusement la décision du
concile. Quand il apprit que les Pères avaient conservé à Marie Son titre de
Mère de Dieu, il éclata en transports de joie, et, à la lueur des flambeaux,
reconduisit les évêques jusqu'à leurs demeures.
Six jours après, quatorze
évêques orientaux, partisans de Nestorius, arrivèrent à Éphèse, se
constituèrent en concile et excommunièrent Cyrille. Sollicité par les deux
partis, l'empereur emprisonna Cyrille et Nestorius. Toutefois, à l'arrivée des
légats du Pape Célestin, il rétablit Cyrille et déclara Nestorius
définitivement déposé. Les évêques partisans de Nestorius se réconcilièrent
alors avec Cyrille.
Là se termine le rôle
considérable rempli par Cyrille dans cette importante joute théologique.
Métaphysicien pénétrant et esprit religieux, Cyrille avait profondément médité
le mystère de l'Incarnation. L'unité du Christ qu'il mit si fort en relief lui
paraissait la conséquence d'un raisonnement très simple: si le Rédempteur n'est
pas Dieu Lui-même, Il ne peut pas nous sauver; Jésus-Christ est donc
personnellement Dieu. Si Jésus-Christ est Dieu, il est juste de reconnaître à
Marie la qualité de Mère de Dieu, quoiqu'Elle n'ait pas, à proprement parler,
produit la Divinité, chose qu'il serait absurde de prétendre. C'est ainsi que
dans les générations ordinaires, l'âme l'emporte de beaucoup sur le corps. Et
cependant, ne nommons-nous pas nos parents, ceux qui, en réalité, ne nous ont
fait part que de notre substance corporelle?
Saint Cyrille mourut
probablement le 27 juin 444.
J.-M. Planchet, Nouvelle
Vie des Saints, p. 59-60
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_cyrille_d_alexandrie.html
Saint Cyrille
d'Alexandrie
Alexandrie s'était signalée par sa lutte en faveur de l'orthodoxie. Les
successeurs d'Athanase furent fidèles à cette mission doctrinale, mais
cherchèrent en même temps à affirmer l'autorité du siège, et si possible à
régenter l'Orient chrétien. Cette rivalité avait pris corps dans l'opposition
entre Théophile et Jean Chrysostome. L'occasion avait paru bonne pour imposer
l'autorité d'Alexandrie à Constantinople et à Antioche. Au synode du Chêne, où
Théophile fit déposer Jean Chrysostome, il était accompagné de son neveu,
Cyrille, qui devait lui succéder.
Pendant soixante ans la même famille gouverne l'Église d'Égypte. Cyrille,
dévoué à son oncle, est plus prédestiné à l'ambition qu'à la sainteté.
Théophile avait veillé à sa formation religieuse et théologique, mais sa
culture profane n'est pas très étendue, il préfère la tradition à la
philosophie. Il a passé sans doute quelque temps parmi les moines, mais il est
moins fait pour la solitude que pour le gouvernement. Isidore de Péluse lui
reproche de porter dans son cœur le bruit et la confusion des villes.
A la mort de Théophile (412), Cyrille lui succède pour plus de trente ans. Il a
hérité des qualités et des défauts de son oncle : orthodoxie et vie privée
irréprochables, mais aussi ambitions et ressentiments. C'est ainsi qu'il
refuse, malgré les interventions romaines, d'inscrire sur les diptyques (liste
des évêques) le nom de Jean Chrysostome. Le réintégrer, avait-il dit, serait
replacer Judas dans le collège apostolique.
Cependant, Cyrille, homme d'étude, soucieux de cerner la doctrine de l'Écriture
et de la tradition, connaissait mieux la théologie que Théophile. La
controverse nestorienne partage son activité littéraire en deux périodes, la
première, jusqu'en 428, est consacrée à l'exégèse et à la polémique contre les
ariens ; la seconde, jusqu'à sa mort, est occupée à réfuter le nestorianisme.
La production exégétique de Cyrille est considérable. Elle occupe dans
l'édition de Migne six volumes in-quarto. Ce n'est pas la meilleure partie de
son œuvre, ni la plus originale.
L'évêque d'Alexandrie est fidèle à la tradition théologique de sa ville,
illustrée par Athanase surtout, par Didyme l'Aveugle aussi, dont il tait le
nom, parce qu'il avait été laïc et disciple d'Origène. Il n'est pas assez
nuancé pour faire justice à Origène qu'il réprouve pour avoir imité les
bavardages des Grecs. Par contre il s'oppose à l'école d'Antioche sans essayer
de la comprendre ni de s'enrichir de sa méthode. Il a la rancune tenace.
Les grandes œuvres théologiques de Cyrille sont polémiques. Là il est
pleinement lui-même. Il aime réfuter et flaire l'hérésie. Ses premiers écrits
sont dirigés contre les ariens. Tous ses ouvrages théologiques sont écrits
contre quelqu'un. Il ne sait pas ce qu'est le dialogue, encore moins découvrir
la part de vérité chez l'adversaire. Il est responsable de la réputation que
l'histoire fait à Théodoret de Cyr.
Il a composé plus tard une volumineuse apologie : Pour la sainte religion des
chrétiens contre les livres de l'impie Julien. Ce qui laisse entendre que le
paganisme restait virulent en Égypte jusqu'au Vème siècle. Le plus clair de
l'œuvre théologique de Cyrille est consacré à la réfutation des thèses
nestoriennes et à démontrer l'unité dans le Christ.
Tenace, appliqué, il se soucie d'exposer les mystères de la foi avec précision
et netteté. Si la pensée est ferme, le style est monotone, prolixe. Il
s'exprime avec plus d'emphase que d'élégance. Il s'éloigne des grands
classiques et ouvre l'ère de la scolastique byzantine.
Cyrille est à la fois théologien et homme d'action. Il est plus un chef qu'un
pasteur. Il aime la lutte, où il fait preuve du même esprit redoutable que dans
ses affirmations doctrinales. Il est combatif de nature. Il a besoin
d'adversaires comme l'orateur a besoin de public pour être pleinement lui-même.
Ce sera le secret de ses réussites, la justification qu'il donne à ses
procédés.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/06/27.php
La nouveauté du
commandement
« Je vous donne un
commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les
autres » (Jn 13, 34). Mais, demandera-t-on peut-être, comment Jésus
peut-il dire que ce commandement est nouveau, lui qui a prescrit aux anciens,
par l’intermédiaire de Moïse : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de
tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme
toi-même (Dt 6, 5 ; Mt 22, 37-39) ?…
Il faut voir ce que Jésus
ajoute. Il ne s’est pas contenté de dire : « Je vous donne un
commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. » Mais
pour montrer la nouveauté de cette parole et que son amour a quelque chose de
plus fort et de plus remarquable que l’ancienne charité envers le prochain, il
ajoute aussitôt : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous
ai aimés » (Jn 13, 34 ; 15, 12). Il faut donc creuser le sens de
ces paroles, et rechercher comment le Christ nous a aimés…
Voyez-vous la nouveauté
de son amour envers nous ? La Loi prescrivait en effet d’aimer son frère
comme soi-même. Or notre Seigneur Jésus Christ nous a aimés plus que lui-même,
puisque, vivant dans la même condition que Dieu le Père et dans l’égalité avec
lui, il ne serait pas descendu jusqu’à notre bassesse, il n’aurait pas subi
pour nous une mort physique aussi affreuse, il n’aurait pas subi les gifles, les
moqueries et tout ce qu’il a subi – si je voulais énumérer dans le détail tout
ce qu’il a souffert, je n’en finirais pas – et d’abord, il n’aurait pas voulu,
étant riche, se faire pauvre, s’il ne nous avait pas aimés plus que lui-même.
Une telle mesure d’amour est donc inouïe et nouvelle.
St Cyrille d’Alexandrie
Saint Cyrille
d’Alexandrie († 444) fut un grand exégète en même temps qu’un défenseur ardent
de la foi au Christ. / Commentaire sur Jean IX, trad. dir. par H.
Delhougne, Les Pères de l’Église commentent l’Évangile, Turnhout, Brepols, 991,
n°164.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-9-mai/meditation-de-ce-jour-1/
Tempera
with an egg on wood (1654) by Tzanes (1610 - 1690), Cretan icon painter who
emigrated to escape the Turkish threat.
Tempera
à l'oeuf sur bois (1654) de Tzanes (1610 - 1690), peintre d'icônes crétois
émigré pour fuir la menace turque.
Comme si Dieu avait oublié
la mesquinerie humaine
Si, parmi les gens dans
le besoin, une foule considérable de sages et de justes échappe probablement à
notre connaissance, Dieu cependant ne les ignore pas. Quand donc nous les
admettons à partager nos biens terrestres, que personne n’en doute, nous
partagerons aussi avec eux la récompense de leur simplicité.
Ils « vous accueillent dans leurs demeures », est-il écrit. Le
bienheureux Paul qui avait très bien compris cela, dit aussi quelque
part : Ce que vous avez en abondance comblera leurs besoins, afin
que, réciproquement, ce qu’ils ont en abondance puisse combler vos
besoins (2 Co 8, 14).
Soyons donc entre
nous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux
autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ (Ep 4, 32).
Nous avons été sauvés, en
effet, comme si Dieu avait oublié la mesquinerie humaine. Si donc nous nous
appliquons à notre tour à suivre à la trace la clémence tranquille du Maître
universel, il nous faut faire preuve de patience, mes bien-aimés. En particulier,
ayons la sagesse de considérer que les fautes humaines sont innombrables et
qu’à aucun moment, notre mesquinerie ne peut disparaître. Mais si nous devons,
chaque fois que cela arrive, nous laisser aller à un chagrin immodéré, et
entrer en contestation avec ceux qui en sont la cause, nous allons passer notre
vie entière dans l’amertume et le chagrin ! Aussi, portons les
fardeaux les uns des autres : ainsi nous accomplirons la loi du
Christ (Ga 6, 2).
St Cyrille d’Alexandrie
Saint Cyrille
d’Alexandrie († 444) fut un grand exégète en même temps qu’un défenseur ardent
de la foi en la Trinité. / Lettre festale XI, 6, trad. L. Arragon, P.
Évieux, R. Monier, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 392, 1993, p.
287-289.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/samedi-5-novembre/meditation-de-ce-jour-1/
Lyon
(France) : Image in church "Notre-Dame de Fourvières". Right in
the middle Cyril of Alexandria with Mary and child
Représentation du concile d'Ephèse de 431 dans l'église Notre-Dame de Fourvières à Lyon. Au centre Saint Cyrille montre l'enfant et Marie, proclamant la maternité divine de la Vierge.
Lyon
(France) : Image in church "Notre-Dame de Fourvières". Right in
the middle Cyril of Alexandria with Mary and child
Représentation
du concile d'Ephèse de 431 dans l'église Notre-Dame de Fourvières à Lyon. Au
centre Saint Cyrille montre l'enfant et Marie, proclamant la maternité divine
de la Vierge.
Saint Cyrille
d’Alexandrie, ce vigoureux « gardien de l’exactitude »
Marzena
Devoud | 26 juin 2019
Docteur de l’Église fêté
le 27 juin, brillant théologien et écrivain, saint Cyrille d’Alexandrie, est
étroitement lié à la grande controverse théologique qui aboutit, en 431, à la
définition donnant à la Vierge Marie le titre de « Mère de Dieu »…
Neveu de Théophile,
évêque d’Alexandrie, saint Cyrille d’Alexandrie appelé « gardien de
l’exactitude » est une figure de l’Église autant vénéré en Orient qu’en
Occident. Chasseur énergique d’hérésies, il devient pour ses contemporains la
véritable âme du concile
d’Éphèse en 431. Brillant, c’est en 412 qu’il prend la succession de
son oncle et devient évêque d’Alexandrie alors qu’il est encore jeune. Il
déploie sans tarder beaucoup de zèle contre l’hérésie, n’hésitant pas à fermer
des églises schismatiques.
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Theotokos est devenu le nom parfait de la Vierge Marie
Quelques années plus
tard, Cyrille entre dans un affrontement théologique vigoureux avec Nestorius,
patriarche de Constantinople. Après avoir nié l’union
de la divinité et de l’humanité dans l’unique personne du Christ, ce
dernier refuse fermement d’appeler Marie « Mère de Dieu ». Pour lui,
elle est au mieux « mère du Christ », c’est à dire mère d’un homme dans lequel
le Verbe s’est incarné. Il n’en faut pas plus pour que Cyrille réagisse
fortement. Demandant l’intervention de Rome, Cyrille ordonne à Nestorius de
condamner par écrit « sa perfide nouveauté ». C’est dans ces
conditions que les deux adversaires se retrouvent au concile d’Éphèse le jour
de la Pentecôte 431.
Manquent cependant à l’appel les amis de Nestorius.
Theotokos, le nom parfait
de Marie
Après plusieurs jours
d’attente, Cyrille décide brusquement de commencer le concile sans plus
attendre. Nestorius proteste, mais le patriarche d’Alexandrie passe outre. Au
cœur du débat deux documents : la lettre de Cyrille et la réponse à celle-ci de
Nestorius. La première est jugée conforme à la foi. Elle contient la reconnaissance
de Marie comme Mère de Dieu, Cyrille soulignant que c’est bien
l’unique Logos qui est né. Il affirme que le Fils de Dieu est né
selon la chair, engendré par la Vierge Marie : « Ce n’est pas un homme
ordinaire que Marie a enfanté, c’est le Fils de Dieu fait homme ; elle est donc
bien mère du Seigneur et mère de Dieu » y affirme sans détours le
patriarche d’Alexandrie.
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8 plus anciennes représentations de la Vierge Marie
Saint Cyrille trouve très
d’ailleurs très surprenant qu’il y ait des gens pour se demander vraiment si
Marie doit être appelée Mère
de Dieu. « Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge qui
l’a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? Faut-il appeler
Marie Theotokos ? Sans aucun doute, puisqu’elle a conçu et enfanté le
Dieu Verbe fait homme. Telle est la foi que nous ont transmise les Saints
Apôtres, même s’ils n’ont pas employé cette expression. Ce mot est
traditionnel, tous les Pères orthodoxes d’Orient et d’Occident l’ont
accepté », souligne-t-il encore dans sa Lettre aux moines d’Égypte (PG 77,
16). L’Église le comprendra. C’est à partir du concile d’Éphèse que le culte
marial prend son véritable essor en rehaussant ainsi tout particulièrement la
dignité de la femme.
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Peut-on
parler de tout à la Vierge Marie ?
Et la précision
théologique de ce « gardien de l’exactitude » mort en 444 laissant
une œuvre théologique et littéraire impressionnante a été réaffirmée par le
pape Jean Paul II dans sa Lettre
encyclique Redemptoris Mater. On peut y lire que l’affirmation de
la maternité divine « est pour l’Église comme un sceau authentifiant le
dogme de l’incarnation selon lequel le Verbe assume véritablement dans l’unité
de sa personne la nature humaine sans l’abolir. »
Saint Cyrille
d’Alexandrie
Mort à Alexandrie en 444.
Introduit au calendrier Romain par Léon XIII le 28 juillet 1882.
Leçons des Matines avant
1960
Quatrième leçon. Cyrille
d’Alexandrie, dont l’éloge n’est pas seulement appuyé sur le témoignage de
quelques-uns, mais dont les louanges sont même célébrées dans les actes des
conciles d’Éphèse et de Chalcédoine, naquit de parents illustres ; ii était
neveu de Théophile, Évêque d’Alexandrie. Dès son adolescence, il donna des
marques évidentes de son esprit supérieur. Parfaitement instruit des lettres et
des sciences, il se rendit auprès de Jean, Évêque de Jérusalem, pour se
perfectionner dans la foi chrétienne. Comme il revenait à Alexandrie, Théophile
étant mort, il fut élevé à son siège. Dans l’exercice de cette charge, il eut
toujours devant lui le type du pasteur accompli, tracé par l’Apôtre, en sorte
qu’il acquit à bon droit la réputation glorieuse d’un très saint Prélat.
Cinquième leçon. En
flammé de zèle pour le salut des âmes, il mit tous ses soins à maintenir dans
la foi et l’intégrité des mœurs, le troupeau qui lui était confié, et à le
détourner des pâturages empoisonnés des infidèles et des hérétiques, il
s’efforça d’expulser de la ville les sectateurs de Novat, et de punir
conformément aux lois les Juifs qui, dans leur frénésie, avaient conspiré le
massacre des Chrétiens. Mais le zèle de Cyrille pour l’intégrité de la foi catholique
se déploya surtout contre Nestorius, Évêque de Constantinople, lequel
prétendait que Jésus-Christ, né de la Vierge Marie, était homme seulement et
non Dieu, et que la divinité lui avait été accordée à cause de ses mérites.
Ayant vainement tenté d’obtenir l’amendement de l’hérésiarque, il le dénonça au
souverain Pontife saint Célestin.
Sixième leçon. Par
délégation de Célestin, Cyrille présida au concile d’Éphèse ; l’hérésie
nestorienne y fut entièrement proscrite, et Nestorius condamné et déposé de son
siège. Le dogme catholique d’une seule et divine personne dans le Christ et de
la divine maternité de la glorieuse Vierge Marie, y fut affirmé aux
applaudissements du peuple entier, -qui, manifestant une joie indicible,
reconduisit les Évêques dans leurs demeures en portant des torches allumées.
Ayant eu à subir, à cause de cela des calomnies, des injures et de nombreuses
persécutions de la part de Nestorius et de ses partisans, Cyrille les supporta
avec fa plus grande patience ; soucieux des seuls intérêts de la foi, il
comptait pour rien tout ce que les hérétiques disaient et entreprenaient contre
lui. Enfin, ayant accompli les plus grands travaux pour l’Église de Dieu,
publié plusieurs écrits, soit pour réfuter les païens et les hérétiques, soit
pour expliquer les saintes Écritures et les dogmes catholiques, il entra dans
l’éternel repos par une sainte mort, en l’an née quatre cent quarante-quatre,
la trente-deuxième de son épiscopat. Le souverain Pontife Léon XIII a étendu à
l’Église universelle l’Office et la Messe de cet illustre champion de la foi
catholique, qui fut la lumière de l’Orient.
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
« Je mettrai une inimitié
entre toi et la femme, entre ta race et la sienne ; elle t’écrasera la tête, et
tu chercheras à la mordre au talon [1] » Cette parole qui fut dite au serpent
dans les jours que l’Église rappelle maintenant à la pensée de ses fils, domine
l’histoire entière du monde. La femme, tombée la première par la ruse de Satan,
s’est aussi, en Marie, relevée la première. Dans son immaculée Conception, dans
son enfantement virginal, dans l’offrande qu’elle fit à Dieu de l’Adam nouveau
sur la montagne d’expiation, la nouvelle Ève a montré à l’antique ennemi la
puissance de son pied victorieux. Aussi l’ange révolté, devenu le prince du
monde autrefois par la complicité de l’homme [2], a-t-il sans cesse, dès lors,
dirigé contre la femme qui triompha de lui les forces réunies de son double
empire sur les légions infernales et les fils de ténèbres. Marie, au ciel,
poursuit la lutte qu’elle commença sur la terre. Reine des esprits bienheureux
et des fils de lumière, elle meneau combat, comme une seule armée, les
phalanges célestes et les bataillons de l’Église militante. Le triomphe de ces
troupes fidèles est celui de leur souveraine : l’écrasement continu de la tête
du père du mensonge, par la défaite de l’erreur et l’exaltation de la vérité
révélée, du Verbe divin, fils de Marie et fils de Dieu.
Mais jamais cette
exaltation du Verbe divin n’apparut plus intimement liée au triomphe de son
auguste mère, que dans le combat mémorable où le pontife proposé en ce jour à
nos hommages reconnaissants eut une part si glorieuse. Cyrille d’Alexandrie est
le Docteur de la maternité divine, comme son prédécesseur, Athanase, avait été
celui de la consubstantialité du Verbe ; l’Incarnation repose sur les deux
ineffables mystères qui furent, à un siècle de distance, l’objet de leur
confession et de leurs luttes. Comme Fils de Dieu, le Christ devait être
consubstantiel à son Père ; caria simplicité infinie de l’essence divine exclut
toute idée de division ou de partage : nier en Jésus, Verbe divin, l’unité de
substance avec son principe, était nier sa divinité. Comme fils de l’homme en
même temps que vrai Dieu de vrai Dieu [3], Jésus devait naître ici-bas d’une
fille d’Adam, et cependant rester dans son humanité une même personne avec le
Verbe consubstantiel au Père : nier dans le Christ cette union personnelle des
deux natures, était de nouveau méconnaître sa divinité ; c’était proclamer du
même coup que la Vierge bénie, vénérée jusque-là comme ayant enfanté Dieu dans
la nature qu’il avait prise pour nous sauver, n’était que la mère d’un homme.
Trois siècles de
persécution furieuse avaient essayé vainement d’arracher à l’Église le désaveu
de la divinité de l’Époux. Le monde cependant venait à peine d’assister au
triomphe de l’Homme-Dieu, que déjà l’ennemi exploitait la victoire ; mettant à
profit l’état nouveau du christianisme et sa sécurité du côté des bourreaux, il
allait s’efforcer d’obtenir désormais sur le terrain de la fausse science le
reniement qui lui avait été refusé dans l’arène du martyre. Le zèle amer des hérétiques
pour réformer la croyance de l’Église allait servir l’inimitié du serpent, et
concourir plus au développement de sa race maudite que n’avaient fait les
défaillances des apostats. Bien digne par son orgueil d’être, à l’âge de la
paix, le premier de ces docteurs de l’enfer, Arius parut d’abord, portant le
débat jusque dans les profondeurs de l’essence divine, et rejetant au nom de
textes incompris le consubstantiel. Au bout d’un siècle où sa principale force
avait été l’appui des puissances de ce monde, l’arianisme tombait, ne gardant
de racine que chez les nations qui, récemment baptisées, n’avaient point eu à
verser leur sang pour la divinité du Fils de Dieu. C’est alors que Satan
produisit Nestorius.
Habile à se transformer
en ange de lumière [4], l’ancien ennemi revêtit son apôtre d’une double auréole
menteuse de sainteté et de science ; l’homme qui devait exprimer plus nettement
qu’aucun autre la haine du serpent contre la femme et son fruit, put s’asseoir
sur le siège épiscopal de Constantinople aux applaudissements de l’Orient tout
entier, qui se promettait de voir revivre en lui l’éloquence et les vertus d’un
nouveau Chrysostome. Mais la joie des bons fut de courte durée. En l’année même
qui avait vu l’exaltation de l’hypocrite pasteur, le jour de Noël 428,
Nestorius, profitant du concours immense des fidèles assemblés pour fêter
l’enfantement de la Vierge-mère, laissait tomber du haut de la chaire
épiscopale cette parole de blasphème : « Marie n’a point enfanté Dieu ; son
fils n’était qu’un homme, instrument de la divinité. » Un frémissement
d’horreur parcourut à ces mots la multitude ; interprète de l’indignation
générale, le scolastique Eusèbe, simple laïque, se leva du milieu de la foule
et protesta contre l’impiété. Bientôt, une protestation plus explicite fut
rédigée au nom des membres de cette Église désolée, et répandue à nombreux
exemplaires, déclarant anathème à quiconque oserait dire : « Autre est le Fils
unique du Père, autre celui de la vierge Marie. » Attitude généreuse, qui fut alors
la sauvegarde de Byzance, et lui valut l’éloge des conciles et des papes !
Quand le pasteur se change en loup, c’est au troupeau à se défendre tout
d’abord. Régulièrement sans doute la doctrine descend des évêques au peuple
fidèle, et les sujets, dans l’ordre de la foi, n’ont point à juger leurs chefs.
Mais il est dans le trésor de la révélation des points essentiels, dont tout
chrétien, par le fait même de son titre de chrétien, a la connaissance
nécessaire et la garde obligée. Le principe ne change pas, qu’il s’agisse de
croyance ou de conduite, de morale ou de dogme. Les trahisons pareilles à celle
de Nestorius sont rares dans l’Église ; mais il peut arriver que des pasteurs
restent silencieux, pour une cause ou pour l’autre, en certaines circonstances
où la religion même serait engagée. Les vrais fidèles sont les hommes qui
puisent dans leur seul baptême, en de telles conjonctures, l’inspiration d’une
ligne de conduite ; non les pusillanimes qui, sous le prétexte spécieux de la
soumission aux pouvoirs établis, attendent pour courir à l’ennemi, ou s’opposer
à ses entreprises, un programme qui n’est pas nécessaire et qu’on ne doit point
leur donner.
Cependant l’émotion
produite par les blasphèmes de Nestorius agitait tout l’Orient, et gagna
bientôt Alexandrie. Cyrille occupait alors la chaire fondée par Marc au nom de
Pierre, et décorée de l’honneur du second siège par la volonté de ce chef des
Églises. L’accord d’Athanase et des pontifes romains avait, au siècle
précédent, vaincu l’arianisme ; c’était l’union d’Alexandrie avec Rome qui
devait, cette fois encore, écraser l’hérésie. Pourtant l’ennemi, instruit par
l’expérience, avait mis à prendre les devants une prévoyance tout infernale ;
au jour où le futur vendeur de la Mère de Dieu était monté sur le siège de
saint Athanase, l’alliance si formidable au démon n’existait plus. Théophile,
le dernier patriarche, l’auteur principal de la condamnation de saint Jean
Chrysostome au conciliabule du Chêne, avait refusé jusqu’à la fin de souscrire
à la réhabilitation de sa victime par le Siège apostolique, et Rome avait dû
rompre avec sa fille aînée. Or Cyrille était le neveu de Théophile ; il ne
connaissait rien des motifs inavouables de son oncle en cette triste affaire ;
habitué dès l’enfance à vénérer en lui son légitime supérieur autant que son
bienfaiteur et son maître dans la science sacrée, Cyrille, devenu patriarche à
son tour, n’eut même pas la pensée de rien changer aux décisions de celui qu’il
regardait comme un père : Alexandrie resta séparée de l’Église romaine.
Véritablement pareil au serpent, dont la bave empoisonne tout ce qu’elle
touche, Satan avait donc tourné à son profit contre Dieu les plus nobles
sentiments. Mais Notre-Dame, amie des cœurs droits, n’abandonna pas son
chevalier. Au bout de quelques années dont les traverses apprirent au jeune
patriarche à connaître les hommes, un saint moine, Isidore de Péluse, ouvrait
pleinement ses yeux à la lumière ; Cyrille, convaincu, n’hésitait pas à
rétablir sur les diptyques sacrés le nom de Jean Chrysostome. La trame ourdie
par l’enfer était dénouée : pour les nouvelles luttes de la foi qui allaient
s’engager en Orient, Rome retrouvait sur les bords du Nil un nouvel Athanase.
Ramené par un moine dans
les sentiers de la sainte unité, Cyrille voua aux solitaires une affection
pareille à celle dont les avait entourés son illustre prédécesseur. Il les
choisit pour confidents de ses angoisses, au premier bruit des impiétés nestoriennes
; dans une lettre devenue célèbre, c’est leur foi qu’il veut éclairer la
première sur le danger qui menace les Églises. « Car, leur dit-il, ceux qui ont
embrassé dans le Christ l’enviable et noble vie qui est la vôtre, doivent
premièrement briller par l’éclat d’une foi sans équivoque et non diminuée, et
greffer ensuite sur cette foi la vertu ; cela fait, ils doivent mettre leur
opulence à développer en eux la connaissance du mystère du Christ, tendant par
tous les efforts à en acquérir l’intelligence la plus parfaite. C’est ainsi que
je comprends, ajoute le saint Docteur, la poursuite de l’homme parfait dont
parle l’Apôtre [5], la manière d’arriver à la mesure du Christ et à sa
plénitude [6]. »
Le patriarche
d’Alexandrie ne devait pas se contenter d’épancher son âme avec ceux dont
l’assentiment lui était assuré d’avance. Par des lettres où la mansuétude de
l’évêque ne le cède qu’à la force et à l’ampleur de son exposition doctrinale,
Cyrille tenta de ramener Nestorius. Mais le sectaire s’opiniâtrait ; à défaut
d’arguments, il se plaignit de l’ingérence du patriarche. Comme toujours en
pareille circonstance, il se trouva des hommes d’apaisement qui, sans partager
son erreur, estimaient que le mieux eût été en effet de ne pas lui répondre,
par crainte de l’aigrir, d’augmenter le scandale, de blesser en un mot la
charité. A ces hommes dont la vertu singulière avait la propriété de s’effrayer
moins des audaces de l’hérésie que de l’affirmation de la foi chrétienne, à ces
partisans de la paix quand même, Cyrille répondait : « Eh ! quoi ; Nestorius
ose laisser dire en sa présence dans l’assemblée des fidèles : « Anathème à
quiconque nomme Marie mère de Dieu ! par la bouche de ses partisans il frappe a
ainsi d’anathème nous et les autres évêques de l’univers, et les anciens Pères
qui, partout et dans tous les âges, ont reconnu et honoré unanimement la sainte
Mère de Dieu ! Et il n’eût pas été dans notre droit de lui retourner sa parole
et de dire : Si quelqu’un nie que Marie soit mère de Dieu, qu’il soit anathème !
Cependant cette parole, par égard pour lui, je ne l’ai pas dite encore [7] ».
D’autres hommes, qui sont
aussi de tous les temps, découvraient le vrai motif de leurs hésitations,
lorsque faisant valoir bien haut les avantages de la concorde et leur vieille
amitié pour Nestorius, ils rappelaient timidement le crédit de celui-ci, le
danger qu’il pouvait y avoir à contredire un aussi puissant adversaire. « Que
ne puis-je en perdant tous mes biens, répondait Cyrille, satisfaire l’évêque de
Constantinople, apaiser l’amertume de mon frère ! Mais c’est de la foi qu’il
s’agit ; le scandale est dans toutes les Églises ; chacun s’informe au sujet de
la doctrine nouvelle. Si nous, qui avons reçu de Dieu la mission d’enseigner,
ne portons pas remède à de si grands maux, au jour du jugement y aura-t-il pour
nous assez de flammes ? Déjà la calomnie, l’injure, ne m’ont pas manqué ; oubli
sur tout cela : que seulement la foi reste sauve, et je ne concéderai à
personne d’aimer plus ardemment que moi Nestorius. Mais si, du fait de
quelques-uns, la foi vient à souffrir, qu’on n’en doute point : nous ne
perdrons pas nos âmes, la mort même fût-elle sur notre tête. Si la crainte de
quelque ennui l’emporte en nous sur le zèle de la gloire de Dieu et nous fait
taire la vérité, de quel front pourrons-nous célébrer en présence du peuple
chrétien les saints martyrs, lorsque ce qui fait leur éloge est uniquement
l’accomplissement de cette parole [8] : « Pour la vérité, combats jusqu’à la
mort [9] ! »
Lorsqu’enfin, la lutte
devenue inévitable, il organise la milice sainte qui devra combattre avec lui,
appelant à ses côtés les évêques et les moines, Cyrille ne retient plus
l’enthousiasme sacré qui l’anime : « Quant à ce qui est de moi, écrit-il à ses
clercs résidant pour lui dans la ville impériale, peiner, vivre et mourir pour
la foi de Jésus-Christ est mon plus grand désir. Comme il est écrit, je ne
donnerai point de sommeil à mes yeux, je ne clorai point mes paupières, je
n’accorderai point de repos à ma tête [10], que je n’aie livré le combat
nécessaire au salut de tous. C’est pourquoi, bien pénétrés de notre pensée,
agissez virilement ; surveillez l’ennemi, informez-nous de ses moindres
mouvements. Au premier jour je vous enverrai, choisis entre tous, des hommes
pieux et prudents, évêques a et moines ; dès maintenant je prépare mes lettres,
telles qu’il les faut et pour qui il convient. J’ai résolu pour la foi du
Christ et de travail1er sans trêve, et de supporter tous les tourments, même
réputés les plus terribles, jusqu’à ce qu’enfin m’arrive de subir la mort qui
sera douce pour une telle cause [11] ».
Informé par le patriarche
d’Alexandrie de l’agitation des Églises, saint Célestin Ier, qui occupait alors
le Siège apostolique, condamna l’hérésie nouvelle, et chargea Cyrille de déposer
l’évêque de Constantinople au nom du Pontife romain, s’il ne venait à
résipiscence. Mais les intrigues de Nestorius allaient prolonger la lutte.
C’est ici qu’à côté de Cyrille, dans ce triomphe de la femme sur l’antique
ennemi, nous apparaît l’admirable figure d’une femme, d’une sainte, qui fut,
quarante années durant, la terreur de l’enfer et, par deux fois, au nom de la
Reine du ciel, écrasa la tête de l’odieux serpent. En un siècle de ruines,
chargée à quinze ans des rênes de l’empire, Pulchérie arrêtait par sa prudence
dans le conseil et son énergie dans l’exécution les troubles intérieurs, tandis
que par la seule force de la divine psalmodie, avec ses sœurs, vierges comme
elle, elle contenait les barbares. Lorsque l’Occident s’agitait dans les convulsions
d’une dernière agonie, l’Orient retrouvait dans le génie de son impératrice la
prospérité des plus beaux jours. En voyant la petite-fille du grand Théodose
consacrer ses richesses privées à multiplier dans ses murs les églises de la
Mère de Dieu, Byzance apprenait d’elle ce culte de Marie qui devait être sa
sauvegarde en tant de mauvais jours, et lui valut du Seigneur fils de Marie
mille ans de miséricorde et d’incompréhensible patience. Sainte Pulchérie,
saluée par les conciles généraux comme la gardienne de la foi et le boulevard
de l’unité [12], eut, d’après saint Léon, la part principale atout ce qui se
fit de son temps contrôles adversaires de la vérité divine [13]. Deux palmes
sont en ses mains, deux couronnes sur sa tête, dit ce grand Pape ; car l’Église
lui doit la double victoire sur l’impiété de Nestorius et d’Eutychès qui, se
divisant l’attaque, allaient au même but de côtés opposés : la négation de la
divine Incarnation et du rôle de la Vierge-mère dans le salut du genre humain
[14].
Mais il faut nous borner.
Que ne pouvons-nous du moins suivre aujourd’hui les péripéties des luttes
glorieuses dont fut témoin la ville d’Éphèse, lorsque Cyrille, appuyé sur Rome,
soutenu par Pulchérie, affermit pour jamais au front de Notre-Dame le plus noble
diadème qu’il puisse être donné de porter à une simple créature ! Le récit
abrégé consacré par l’Église à l’histoire de notre grand pontife, en donnera
quelque idée (voir l’Office à Matines)
Saint Pontife, les cieux
se réjouissent et la terre tressaille [15] au souvenir du combat où la Reine de
la terre et des cieux voulut triompher par vous de l’ancien serpent. L’Orient
vous honora toujours comme sa lumière. L’Occident saluait en vous dès longtemps
le défenseur de la Mère de Dieu ; et voilà qu’aujourd’hui la solennelle mention
qu’il consacrait à votre mémoire, dans les fastes des Saints, ne suffît plus à
sa reconnaissance. C’est qu’en effet une fleur nouvelle est apparue, dans nos
jours, à la couronne de Marie notre Reine ; et cette fleur radieuse est sortie
du sol même que vous arrosiez de vos sueurs. En proclamant au nom de Pierre et
de Célestin la maternité divine, vous prépariez à Notre-Dame un autre triomphe,
conséquence du premier : la mère d’un Dieu ne pouvait être qu’immaculée. Pie
IX, en le définissant, n’a fait que compléter l’œuvre de Célestin et la vôtre ;
et c’est pourquoi les dates du 22 juin 431 et du 8 décembre 1854 resplendissent
d’un même éclat au ciel, comme elles ont amené sur terre les mêmes
manifestations d’allégresse et d’amour.
L’Immaculée embaume le
monde de ses parfums, et c’est pourquoi, ô Cyrille, l’Église entière se tourne
vers vous à quatorze siècles de distance ; jugeant que votre œuvre est achevée,
elle vous proclame Docteur, et ne veut pas que rien manque désormais aux hommages
que vous doit la terre. Ainsi, ô Pontife aimé du ciel, le culte qui vous est
rendu se complète avec celui de la Mère de Dieu ; votre glorification n’est
qu’une extension nouvelle de la gloire de Marie. Heureux êtes-vous ! car nulle
illustration ne pouvait valoir un rapprochement pareil de la souveraine du
monde et de son chevalier.
Comprenant donc que la
meilleure manière de vous honorer, ô Cyrille, est d’exalter celle dont la
gloire est devenue la vôtre, nous reprenons les accents enflammés que l’Esprit-Saint
vous suggérait pour chanter ses grandeurs, au lendemain du triomphe d’Éphèse :
« Nous vous saluons, ô Marie Mère de Dieu, comme le joyau resplendissant de
l’univers, la lampe qui ne s’éteint pas, la couronne de virginité, le sceptre
de l’orthodoxie, le temple indestructible et le lieu où se renferme l’immense,
Mère et Vierge, par qui nous est présenté le béni des saints Évangiles, celui
qui vient au nom du Seigneur. Salut, ô vous dont le sein virginal et toujours
pur a porté l’Infini, par qui est glorifiée la Trinité, par qui la croix
précieuse est honorée et adorée dans toute la terre ; joie du ciel, sérénité
des archanges et des anges qui mettez en fuite les démons, par vous le
tentateur est tombé du ciel, tandis que la créature tombée se relève par vous
jusqu’aux cieux. La folie des idoles enserrait le monde, et vous ouvrez ses
yeux à la vérité ; à vous les croyants doivent le saint baptême, à vous ils
doivent l’huile d’allégresse ; par toute la terre vous fondez les églises, vous
amenez les nations à la pénitence. Que dire encore ? C’est par vous que le Fils
unique de Dieu a brillé comme la lumière de ceux qui étaient assis dans les
ténèbres et l’ombre de la mort, par vous que les prophètes ont prédit l’avenir,
que les apôtres ont annoncé le salut aux nations, que ressuscitent les morts,
que règnent les rois par la Trinité sainte. Quel homme jamais pourra célébrer
Marie, la toute digne de louange, d’une manière conforme à sa dignité [16] ? »
Si la dignité de la Mère
de Dieu surpasse en effet toute louange, ô Cyrille, obtenez d’elle pourtant
qu’elle suscite parmi nous des hommes capables de célébrer comme vous ses
grandeurs. Que la puissance dont elle daigna vous revêtir contre ses ennemis,
ne fasse point défaut à ceux qui ont à soutenir, de nos jours, la lutte engagée
dès l’origine du monde entre la femme et le serpent. L’adversaire a crû en
audace ; notre siècle est allé plus loin dans la négation de Jésus que
Nestorius, que Julien lui-même, cet empereur apostat contre lequel vous
défendîtes aussi la divinité du Fils de la Vierge-mère. O vous qui portâtes à
l’erreur des coups si terribles, montrez aux docteurs de nos temps la manière
de vaincre : qu’ils sachent comme vous s’appuyer sur Pierre ; qu’ils ne se
désintéressent de rien de ce qui touche à l’Église ; qu’ils regardent toujours
comme leurs propres ennemis, et leurs seuls ennemis, ceux du règne de Dieu.
Dans vos sublimes écrits, les pasteurs apprendront la vraie science, celle des
saintes Lettres, sans laquelle leur zèle serait impuissant.
Les chrétiens
comprendront à votre école qu’ils ne peuvent espérer croître dans la vertu,
sans grandir dans la foi tout d’abord, sans développer en eux la connaissance
du mystère de l’Homme-Dieu. En un temps où le vague des notions suffit à tant
d’âmes, répétez à tous que « c’est l’amour du vrai qui conduit à la vie [17]. »
A l’approche de la sainte Quarantaine, nous nous rappelons ces Lettres pascales
qui chaque année, en ces jours mêmes, allaient porter partout, avec l’annonce
de la Solennité des solennités, l’exhortation à la pénitence ; pénétrez nos
cœurs amollis du sérieux de la vie chrétienne, excitez-les à entrer vaillamment
dans la carrière sainte où ils doivent retrouver la paix avec Dieu parle
triomphe sur la chair et les sens.
[1] Gen. III, 15.
[2] Iohan. XII, 31.
[3] Symbol. Nic.
[4] II Cor, XI, 14.
[5] Eph. IV, 13.
[6] Cyr. Al. Ep. I ad
monach.
[7] Ep. VIII, al. VI.
[8] Eccli. IV, 33.
[9] Cyr. AL. Ep. IX, al.
VII.
[10] Psalm. CXXXI, 4-5.
[11] Cyr. Al. Ep. X, al.
VIII.
[12] Labbe, Conc. IV,
464.
[13] Leo. Ep. XXXI, al.
XXVII.
[14] Ibid. et Ep. LXXIX,
al. LIX.
[15] Cyr. Al. Ep. XXXIX,
al. XXXIV, ex Psalm. XCV, 11.
[16] Cyr. Al. Hom. IV,
Ephesi habita ad S. Mariam.
[17] Cyr. Al. Homil. div.
I.
São Cirilo de Alexandria, pintura de 1654 de Emmanuel Tzanes, no Museu Bizantino de Corfu, Antivouniotissa Museum
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
Sa fête fut instituée en
1882 par Léon XIII, qui choisit ce jour parce que le 28 janvier, où son nom est
mentionné dans le Martyrologe, était déjà occupé par un autre office. Le nom de
Cyrille évoque d’emblée le souvenir des premières et célèbres sessions du
concile d’Éphèse où, grâce à lui, furent célébrées les suprêmes grandeurs de
Marie. Nestorius ayant mis en doute l’unité de personne en Jésus-Christ, il en
résultait que le titre de Mère de Dieu ne convenait pas à la Bienheureuse
Vierge, titre sous lequel les fidèles étaient auparavant accoutumés à
l’invoquer.
A la suite des négations
de l’audacieux évêque de Byzance, l’Orient tout entier ne tarda pas à se
soulever ; en sorte que, par l’autorité de Célestin Ier un concile s’assembla à
Éphèse, et Cyrille — l’héritier spirituel à Alexandrie des anciens pharaons —
en fut l’âme. L’examen de la tradition catholique sur l’unité de personne dans
la dualité de natures dans le Christ fut fait avec soin et se prolongea jusqu’à
une heure avancée de la nuit ; quand les Pères, ayant anathématisé Nestorius,
décrétèrent que la sainte Vierge était appelée à bon droit « Theotocos », Mère
de Dieu, parce qu’en Jésus-Christ la nature humaine a été unie hypostatiquement
au Verbe de Dieu, le peuple d’Éphèse, tressaillant de joie, accompagna les
Pères à leurs demeures, avec des flambeaux et des encensoirs où brûlaient des
arômes précieux.
A Rome, le monument le
plus insigne rappelant le triomphe marial du concile d’Éphèse, est la basilique
de Sainte-Marie-Majeure, où Sixte III, successeur de Célestin, fit représenter
en mosaïque les faits les plus importants de la vie de Jésus-Christ et de la
sainte Vierge.
Les Byzantins fêtent
saint Cyrille le 18 janvier et le 9 juin. Dans leurs Menées on loue le saint
parce qu’il fut digne de tenu-la place du souverain pontife Célestin à la
présidence du concile d’Éphèse.
La messe de saint Cyrille
est celle de Commun des docteurs, In médio, sauf les collectes propres, où sont
mis en relief ses mérites spéciaux pour le triomphe de Marie à Éphèse sur
l’hérésie nestorienne. Le rédacteur de ces prières semble toutefois avoir eu
une conception trop unilatérale de l’œuvre théologique de Cyrille. L’hérésie
nestorienne était surtout christologique, et l’erreur mariale n’en était qu’une
conséquence. Saint Cyrille défendit courageusement l’honneur de la Mère et du
Fils, il tint avec intrépidité la place du Pape, et par ses fameux anathèmes il
devint pour les Orientaux le représentant le plus autorisé de l’orthodoxie
contre les Nestoriens. Si grande fut l’autorité dont jouit autrefois Cyrille,
que, aujourd’hui encore, les Coptes Monophysites, pervertissant le sens de ses
formules sur l’unité de la personne en Jésus-Christ, en appellent précisément à
notre saint Docteur pour appuyer leurs erreurs.
Les Grecs ont coutume
d’attribuer à saint Cyrille, outre le titre honorifique de Pape d’Alexandrie,
l’ornement d’une tiare ; ils disent que saint Célestin lui aurait destiné cet
insigne, quand il le délégua pour présider à sa place le concile d’Éphèse.
Les mérites de saint
Cyrille valurent à ses successeurs sur le siège patriarcal d’Égypte, le titre
dont ils se parent encore aujourd’hui : orbis terrarum iudex.
L’Orient, pays de Jésus,
des Apôtres, des grands Docteurs, des Conciles, à l’égal d’un sarment détaché
du cep, est, depuis plusieurs siècles, devenu stérile, et il languit à cause du
funeste schisme qui le sépare du centre de l’unité catholique. Combien il
importe que tous les fidèles entrent dans les sentiments qui inspirèrent à Léon
XIII d’instituer la fête des plus célèbres Docteurs orientaux, hâtant par la
prière et par l’action le retour de ces très nobles Églises à l’unité
catholique, sous le magistère suprême de Pierre, toujours fidèle à sa divine mission
de confirmer ses frères.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Saint Cyrille. — Jour de
mort : 27 juin 444. Tombeau : inconnu. Image : On le représente en évêque, avec
un livre dans la main et une colombe sur l’épaule. Sa vie : Saint Cyrille est
un des plus grands docteurs de l’Église grecque, il fut l’instrument choisi de
la Providence et le premier défenseur de l’Église contre l’erreur de Nestorius
qui niait l’unité de Personne du Christ et, par voie de conséquence, refusait à
la Sainte Vierge le titre de Mère de Dieu. Dans le combat contre l’hérésie, il
n’a d’égal, dans toute l’histoire de l’Église, qu’Athanase et Augustin. Son
plus grand mérite fut l’heureuse conduite du concile général d’Éphèse dont il
fut l’âme (il était le représentant du Pape). A ce concile, on prit des
décisions dogmatiques de la plus haute importance. On proclama, entre autres,
le dogme qui déclare que Marie peut être appelée, au vrai sens du mot, Mère de
Dieu (Theotokos). Son plus beau titre de gloire est d’avoir défendu ce dogme.
Aussi l’Oraison du jour relève ce fait à son honneur. Ses écrits témoignent
d’une telle profondeur et d’une telle clarté d’esprit que les Grecs l’appellent
« le sceau des Pères ». Il mourut en 444, après avoir été évêque pendant trente-deux
ans. — Il y a à Rome un monument vénérable de l’hommage rendu à Marie au
Concile d’Éphèse : la basilique de Sainte-Marie Majeure. Sur l’arc triomphal de
l’église les principaux événements de la vie de Jésus et de Marie sont
représentés en mosaïque.
2. La messe. C’est la
messe des docteurs (In médio), cf. le 14 janvier. Certaines parties de cette
messe conviennent tout particulièrement à notre saint, par exemple : l’Épître «
Prêche la parole, insiste à temps et à contre temps,… il viendra un temps où ils
ne supporteront plus la saine doctrine. » Saint Cyrille connut ce temps. Il eut
à soutenir de durs combats contre les hérétiques. Mais par contre, comme sa
lumière brille et se voit de loin sur le chandelier de l’Église (Év.) ! Les
trois Oraisons sont propres, la Collecte célèbre dans saint Cyrille le «
défenseur invincible de la maternité divine de Marie » et demande que, sous la
protection de la Mère de Dieu, nous soyons sauvés. La Secrète demande (toujours
en faisant discrètement allusion aux combats de Cyrille pour la foi) que « nous
recevions dignement Jésus-Christ Notre Seigneur qui partage la gloire éternelle
de Dieu. » La Postcommunion demande que « nous puissions servir dignement la
Très Sainte Mère de Dieu ».
L’introduction des fêtes
des saints de l’Église grecque, sous Léon XIII, avait pour but d’exciter le
zèle de la chrétienté pour l’union des Églises.
SOURCE : http://www.introibo.fr/09-02-St-Cyrille-d-Alexandrie
formerly 28
January
formerly 9
February
Profile
Nephew of Theophilus the
Patriarch. Monk. Priest. Bishop and
patriarch of Alexandria, Egypt on 18
October 412.
Suppressed the Novatians.
Worked at the Council
of Ephesus. Fought against Nestorius who
taught the heresy that
there were two persons in Christ. Catechetical writer. Wrote a book opposing Julian
the Apostate. Greek Father
of the Church. Doctor
of the Church.
Born
376 at Alexandria, Egypt
444 at Alexandria, Egypt of
natural causes
relics in Alexandria
book, pen or scroll,
indicative of his work as a writer
Blessed
Virgin Mary holding the Child Jesus, representing his advocacy of the
doctrine of Mary as Mother of God
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Letter
of Cyril to John of Antioch
Letter
of Cyril to Nestorius with the XII Anathematisms
Lives
of Illustrious Men, by Saint Jerome
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
On
the Writings of Saint Cyril of Alexandria, by Father Alban
Butler
Orientalis
Ecclesiae, by Pope Pius
XII
Pope
Benedict XVI: General Audience, 3
October 2007
Scholia
on the Incarnation of the Only-Begotten, by Saint Cyril
of Alexandria
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
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Catholic Book Blogger
Saint
Cyril: Humble Yourself as Christ Did
Saint
Cyril: Learn Faith from Mary Magdalene
Saint
Cyril: Let Your Tears Turn to Joy
Saint
Cyril: The Word Stooped Down to Us
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Martirologio
Romano, 2001 edición
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Abbé
Christian-Philippe Chanut
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Readings
By nature, each one of us
is enclosed in his own personality, but supernaturally, we are all one. We are
made one body in Christ, because we are nourished by one flesh. As Christ is
indivisible, we are all one in him. Therefore, He asked His Father “that they
may all be One as We also are one.” – Saint Cyril of Alexandria
That anyone could doubt
the right of the holy Virgin to
be called the Mother
of God fills with astonishment. Surely she must be the Mother
of God if our Lord Jesus Christ is God,
and she gave birth to him! Our Lord’s disciples may not have used those exact
words, but they delivered to us the belief those words enshrine, and this has
also been taught us by the holy fathers. The divinely inspired Scriptures
affirm that the Word of God was made flesh, that is to say, he was united to a
human body endowed with a rational soul. He undertook to help the descendants
of Abraham, fashioning a body for himself from a woman and sharing our flesh
and blood, to enable us to see in him not only God,
but also, by reason of this union, a man like ourselves. It is held, therefore,
that there is in Emmanuel two entities, divinity and humanity. Yet our Lord
Jesus Christ is nonetheless one, the one true Son, both God and
man; not a defied man on the same footing as those who share the divine nature
by grace, but true God who for our sake appeared in human form. We are assured
of this by Saint Paul’s
declaration: “When the fullness of time came, God sent his Son, born of a
woman, born under the law, to redeem those who were under the law and to enable
us to be adopted as sons. – from a letter by Saint Cyril
of Alexandria
MLA
Citation
“Saint Cyril of
Alexandria“. CatholicSaints.Info. 30 March 2020. Web. 26 June 2020.
<https://catholicsaints.info/tag/doctor-of-the-church/>
Tags: Bishop
of Alexandria Egypt, Born
in 376, Born
in Egypt, Canonized
Pre-Congregation, Consecrated
in 412, Died
in 444, Died
in Egypt, Doctor
of the Church, Emblem
Blessed Virgin Mary, Emblem
Book, Emblem
Child Jesus, Emblem
Christ Child, Emblem
Ink, Emblem
Ink Well, Emblem
Money Bag, Emblem
Pen, Emblem
Purse, Emblem
Writing, Father
of the Church, Name
Cyril, Saints
who were Bishops, Saints
who were Monks, Saints
who were Priests, Saints
who were Writers
Category: Saints
Beati and Venerables | Comments Off
SOURCE : https://catholicsaints.info/tag/doctor-of-the-church/
Выставка
"Великий князь и государь всея Руси Иван III".
Кирилл
и Афанасий Александрийские, Леонтий Ростовский. Школа или худ. центр: Новгород.
Конец XV в. 147×107 см. Новгородский гос. историко-архитектурный и художественный
музей-заповедник, Новгород, Россия. Инв. 10922. Икона являлась храмовым образом
церкви Кирилла и Афанасия Мало-Кириллова монастыря.
École
de Novgorod. Cyrille, Athanase d’Alexandrie, Léonty de Rostov. Fin du
XVe siècle. 147 x 107. Musée d’État de Novgorod, Novgorod, Russie.
Inv. 10922. Exposition « Ivan III, Grand-Prince et Souverain de toute
la Russie ». L’icône était une représentation de l’église de Cyrille et
Athanase du monastère de Malo-Kirillov.
St. Cyril of Alexandria
St. Cyril was born at Alexandria, Egypt. He was nephew of the patriarch of that
city, Theophilus. Cyril received a classical and theological education at
Alexandria and was ordained by his uncle. He accompanied Theophilus to
Constantinople in 403 and was present at the Synod of the Oak that deposed John
Chrysostom, whom he believed guilty of the charges against him.
He succeeded his uncle Theophilus as patriarch of Alexandria on Theophilus’
death in 412, but only after a riot between Cyril’s supporters and the
followers of his rival Timotheus. Cyril at once began a series of attacks
against the Novatians, whose churches he closed; the Jews, whom he drove from
the city; and governor Orestes, with whom he disagreed about some of his
actions.
In 430 Cyril became embroiled with Nestorius, patriarch of Constantinople, who
was preaching that Mary was not the Mother of God since Christ was Divine and
not human, and consequently she should not have the word theotokos (God-bearer)
applied to her. He persuaded Pope Celestine I to convoke a synod at Rome, which
condemned Nestorius, and then did the same at his own synod in Alexandria.
Celestine directed Cyril to depose Nestorius, and in 431, Cyril presided over
the third General Council at Ephesus, attended by some two hundred bishops,
which condemned all the tenets of Nestorius and his followers before the
arrival of Archbishop John of Antioch and forty-two followers who believed
Nestorius was innocent.
When they found what had been done, they held a council of their own and
deposed Cyril. Emperor Theodosius II arrested both Cyril and Nestorius but
released Cyril on the arrival of Papal Legates who confirmed the council’s
actions against Nestorius and declared Cyril innocent of all charges. Two years
later, Archbishop John, representing the moderate Antiochene bishops, and Cyril
reached an agreement and joined in the condemnation, and Nestorius was forced
into exile.
During the rest of his life, Cyril wrote treatises that clarified the doctrines
of the Trinity and the Incarnation and that helped prevent Nestorianism and
Pelagianism from taking long-term deep root in the Christian community. He was
the most brilliant theologian of the Alexandrian tradition. His writings are
characterized by accurate thinking, precise exposition, and great reasoning
skills. Among his writings are commentaries on John, Luke, and the Pentateuch,
treatises on dogmatic theology, and Apologia against Julian the Apostate, and letters
and sermons.
He was declared a doctor of the Church by Pope Leo XIII in 1882.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-cyril-of-alexandria/
Baie
115 de l'église Notre-Dame de Beaufort-en-Vallée (49). Détail. Concile
d'Éphèse. Les pères de l'église présidés par Saint-Cyrille-d'Alexandrie (431)
confondent Nestorius sur sa prétention à contester à la Vierge le titre de Mère
de Dieu.
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Peter's Square
Wednesday, 3 October 2007
Saint Cyril of Alexandria
Dear Brothers and
Sisters,
Today too, continuing our
journey following the traces left by the Fathers of the Church, we meet an
important figure: St Cyril of Alexandria. Linked to the Christological
controversy which led to the Council of Ephesus in 431 and the last important
representative of the Alexandrian tradition in the Greek Orient, Cyril was
later defined as "the guardian of exactitude" - to be understood as
guardian of the true faith - and even the "seal of the Fathers".
These ancient descriptions express clearly a characteristic feature of
Cyril: the Bishop of Alexandria's constant reference to earlier
ecclesiastical authors (including, in particular, Athanasius), for the purpose
of showing the continuity with tradition of theology itself. He deliberately,
explicitly inserted himself into the Church's tradition, which he recognized as
guaranteeing continuity with the Apostles and with Christ himself. Venerated as
a Saint in both East and West, in 1882 St Cyril was proclaimed a Doctor of the
Church by Pope Leo XIII, who at the same time also attributed this title to
another important exponent of Greek Patristics, St Cyril of Jerusalem. Thus are
revealed the attention and love for the Eastern Christian traditions of this
Pope, who later also chose to proclaim St John Damascene a Doctor of the
Church, thereby showing that both the Eastern and Western traditions express
the doctrine of Christ's one Church.
We have almost no
information on Cyril's life prior to his election to the important See of
Alexandria. He was a nephew of Theophilus, who had governed the Diocese of
Alexandria as Bishop since 385 A.D. with a prestigious and iron hand. It is
likely that Cyril was born in this Egyptian metropolis between 370 and 380
A.D., was initiated into ecclesiastical life while he was still very young and
received a good education, both culturally and theologically. In 403, he went
to Constantinople in the retinue of his powerful uncle. It was here that he
took part in the so-called "Synod of the Oak" which deposed the
Bishop of the city, John (later known as "Chrysostom"), and thereby
marked the triumph of the Alexandrian See over its traditional rival, the See
of Constantinople, where the Emperor resided. Upon his uncle Theophilus' death,
the still young Cyril was elected in 412 as Bishop of the influential Church of
Alexandria, which he governed energetically for 32 years, always seeking to
affirm her primacy throughout the East, strong also because of her traditional
bonds with Rome.
Two or three years later,
in 417 or 418, the Bishop of Alexandria showed himself to be realistic in
mending the broken communion with Constantinople, which had lasted by then
since 406 as a consequence of Chrysostom's deposition. But the old conflict
with the Constantinople See flared up again about 10 years later, when in 428
Nestorius was elected, a severe and authoritarian monk trained in Antioch. The
new Bishop of Constantinople, in fact, soon provoked opposition because he
preferred to use as Mary's title in his preaching "Mother of Christ"
(Christotòkos) instead of "Mother of God" (Theotòkos), already very
dear to popular devotion. One reason for Bishop Nestorius' decision was his
adherence to the Antiochean type of Christology, which, to safeguard the
importance of Christ's humanity, ended by affirming the division of the
Divinity. Hence, the union between God and man in Christ could no longer be
true, so naturally it was no longer possible to speak of the "Mother of
God".
The reaction of Cyril -
at that time the greatest exponent of Alexandrian Christology, who intended on
the other hand to stress the unity of Christ's person - was almost immediate,
and from 429 he left no stone unturned, even addressing several letters to
Nestorius himself. In the second of Cyril's letters to Nestorius (PG 77,
44-49), written in February 430, we read a clear affirmation of the duty of
Pastors to preserve the faith of the People of God. This was his criterion,
moreover, still valid today: the faith of the People of God is an
expression of tradition, it is a guarantee of sound doctrine. This is what he
wrote to Nestorius: "It is essential to explain the teaching and
interpretation of the faith to the people in the most irreproachable way, and
to remember that those who cause scandal even to only one of the little ones
who believe in Christ will be subjected to an unbearable punishment".
In the same letter to
Nestorius - a letter which later, in 451, was to be approved by the Council of
Chalcedon, the Fourth Ecumenical Council - Cyril described his Christological
faith clearly: "Thus, we affirm that the natures are different that
are united in one true unity, but from both has come only one Christ and Son;
not because, due to their unity, the difference in their natures has been
eliminated, but rather, because divinity and humanity, reunited in an ineffable
and indescribable union, have produced for us one Lord and Christ and
Son". And this is important: true humanity and true divinity are
really united in only one Person, Our Lord Jesus Christ. Therefore, the Bishop
of Alexandria continued: "We will profess only one Christ and Lord,
not in the sense that we worship the man together with the Logos, in
order not to suggest the idea of separation by saying "together', but in
the sense that we worship only one and the same, because he is not extraneous
to the Logos, his body, with which he also sits at his Father's side,
not as if "two sons" are sitting beside him but only one, united with
his own flesh".
And soon the Bishop of
Alexandria, thanks to shrewd alliances, obtained the repeated condemnation of
Nestorius: by the See of Rome, consequently with a series of 12 anathemas
which he himself composed, and finally, by the Council held in Ephesus in 431,
the Third Ecumenical Council. The assembly which went on with alternating and
turbulent events, ended with the first great triumph of devotion to Mary and
with the exile of the Bishop of Constantinople, who had been reluctant to
recognize the Blessed Virgin's right to the title of "Mother of God"
because of an erroneous Christology that brought division to Christ himself.
After thus prevailing against his rival and his doctrine, by 433 Cyril was
nevertheless already able to achieve a theological formula of compromise and
reconciliation with the Antiocheans. This is also significant: on the one
hand is the clarity of the doctrine of faith, but in addition, on the other,
the intense search for unity and reconciliation. In the following years he
devoted himself in every possible way to defending and explaining his
theological stance, until his death on 27 June 444.
Cyril's writings - truly
numerous and already widely disseminated in various Latin and Eastern
translations in his own lifetime, attested to by their instant success - are of
the utmost importance for the history of Christianity. His commentaries on many
of the New and Old Testament Books are important, including those on the entire
Pentateuch, Isaiah, the Psalms and the Gospels of John and Luke. Also important
are his many doctrinal works, in which the defence of the Trinitarian faith
against the Arian and Nestorian theses recurs. The basis of Cyril's teaching is
the ecclesiastical tradition and in particular, as I mentioned, the writings of
Athanasius, his great Predecessor in the See of Alexandria. Among Cyril's other
writings, the books Against Julian deserve mention. They were the
last great response to the anti-Christian controversies, probably dictated by
the Bishop of Alexandria in the last years of his life to respond to the
work Against the Galileans, composed many years earlier in 363 by the
Emperor known as the "Apostate" for having abandoned the Christianity
in which he was raised.
The Christian faith is
first and foremost the encounter with Jesus, "a Person, which gives life a
new horizon" (Deus
Caritas Est, n. 1). St Cyril of Alexandria was an unflagging, staunch
witness of Jesus Christ, the Incarnate Word of God, emphasizing above all his
unity, as he repeats in 433 in his first letter (PG 77, 228-237) to Bishop
Succensus: "Only one is the Son, only one the Lord Jesus Christ, both
before the Incarnation and after the Incarnation. Indeed, the Logos born
of God the Father was not one Son and the one born of the Blessed Virgin
another; but we believe that the very One who was born before the ages was also
born according to the flesh and of a woman". Over and above its doctrinal
meaning, this assertion shows that faith in Jesus the Logos born of
the Father is firmly rooted in history because, as St Cyril affirms, this same
Jesus came in time with his birth from Mary, the Theotò-kos, and in
accordance with his promise will always be with us. And this is
important: God is eternal, he is born of a woman, and he stays with us
every day. In this trust we live, in this trust we find the way for our life.
*****
I am pleased to welcome
the English-speaking pilgrims present at this Audience, especially those from
Australia, Denmark, Scotland and the United States. In a special way I greet
the Maryknoll Missionaries, the priests from the Diocese of
Wheeling-Charleston, the students from the Pontifical Beda College and Deacon
Candidates from the Pontifical North American College. May God continue to
strengthen you as you strive to serve his people. Upon all of you I invoke
God’s abundant blessings of joy and peace.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
Athanasius
of Alexandria, Cyril of Alexandria in frescos, Monastery of the Cross -
Interior
Feastday: June 27
St. Cyril of
Alexandria, Bishop and Doctor of
the Church (June 27) Cyril was born at Alexandria, Egypt. He was nephew of
the patriarch of
that city, Theophilus. Cyril received a classical and theological education at Alexandria and
was ordained by his uncle. He accompanied Theophilus to Constantinople in
403 and was present at the Synod of
the Oak that deposed John Chrysostom,
whom he believed guilty of the charges against him. He succeeded his
uncle Theophilus as patriarch of Alexandria on
Theophilus' death in 412, but only after a riot between Cyril's supporters and
the followers of his rival Timotheus. Cyril at once began a series of attacks
against the Novatians, whose churches he closed; the Jews, whom he drove from
the city; and governor Orestes, with whom he disagreed about some of his actions.
In 430 Cyril became embroiled with Nestorius, patriarch of
Constantinople, who was preaching that Mary was not the
Mother of God since Christ was Divine and not
human, and consequently she should not have the word theotokos (God-bearer)
applied to her. He persuaded Pope Celestine I to convoke a synod at
Rome, which condemned Nestorius, and then did the same at his own synod in
Alexandria. Celestine directed Cyril to depose Nestorius, and in 431, Cyril
presided over the third General Council at Ephesus, attended by some two
hundred bishops, which condemned all the tenets of Nestorius and his followers
before the arrival of Archbishop John of Antioch and
forty-two followers who believed Nestorius was innocent. When they found what
had been done, they held a council of their own and deposed Cyril. Emperor
Theodosius II arrested both Cyril and Nestorius but released Cyril on the
arrival of Papal Legates who confirmed the council's actions against Nestorius
and declared Cyril innocent of all charges. Two years later, Archbishop John,
representing the moderate Antiochene bishops, and Cyril reached an agreement
and joined in the condemnation, and Nestorius was forced into exile. During the
rest of his life, Cyril wrote treatises that clarified the doctrines of the
Trinity and the Incarnation and that helped prevent Nestorianism and
Pelagianism from taking long-term deep root in the Christian community.
He was the most brilliant theologian of the Alexandrian tradition. His writings
are characterized by accurate thinking, precise exposition, and great reasoning
skills. Among his writings are commentaries on John, Luke, and the Pentateuch,
treatises on dogmatic theology, and Apologia against Julian the Apostate, and
letters and sermons. He was declared a doctor of
the Church by Pope Leo XIII in 1882. His feast day is June 27th.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=616
St. Cyril of Alexandria
Doctor
of the Church. St. Cyril has his feast in the Western
Church on the 28th of January; in the Greek Menaeait is
found on the 9th of June, and (together with St.
Athanasius) on the 18th of January.
He seems to have been of
an Alexandrian family and
was the son of the brother of Theophilus, Patriarch of Alexandria;
if he is the Cyril addressed by Isidore
of Pelusium in Ep. xxv of Bk. I, he was for a time a monk.
He accompanied Theophilus to Constantinople when that bishop held
the "Synod of the Oak" in 402 and deposed St.
John Chrysostom. Theophilus died 15 Oct., 412, and on the 18th
Cyril was consecrated his
uncle's successor, but only after a riot between his supporters and those
of his rival Timotheus. Socrates complains
bitterly that one of his first acts was to plunder and shut
the churches of the Novatians.
He also drove out of Alexandria the Jews,
who had formed a flourishing community there since Alexander the Great. But
they had caused tumults and had massacred the Christians,
to defend whom Cyril himself assembled a mob. This may have been the only
possible defence, since the Prefect of Egypt,
Orestes, who was very angry at the expulsion of the Jews was
also jealous of the power of Cyril, which certainly rivaled
his own. Five hundred monks came
down from Nitria to defend thepatriarch. In a disturbance which arose, Orestes
was wounded in the head by a stone thrown by a monk named
Ammonius. The prefect had Ammonius tortured to death, and the young
and fiery patriarch honoured his
remains for a time as those of a martyr.
The Alexandians were always riotous as we learn from Socrates (VII,
vii) and from St. Cyril himself (Hom. for Easter, 419). In one
of these riots, in 422, the prefect Callistus was killed,
and in another was committed the murder of
a female philosopher Hypatia,
a highly-respected teacher of neo-Platoism, of advanced age and (it
is said) many virtues. She was a friend of Orestes, and many believed that
she prevented a reconciliation between
the prefect and patriarch. A mob led by a lector,
named Peter, dragged her to a church and tore her flesh with
potsherds till she died. This brought great disgrace, says Socrates,
on theChurch
of Alexandria and on its bishop;
but a lector at Alexandria was
not a cleric (Scr.,
V, xxii), and Socratesdoes
not suggest that Cyril himself was to blame. Damascius, indeed, accuses
him, but he is a late authority and a hater of Christians.
Theophilus,
the persecutor of Chrysostom,
had not the privilege of communion with Rome from
that saint'sdeath, in 406, until his own. For some years Cyril also
refused to insert the name of St.
Chrysostom in thediptychs of
his Church, in spite of the requests of Chrysostom's supplanter, Atticus.
Later he seems to have yielded to the representations of
his spiritual father, Isidore
of Pelusium (Isid., Ep. I, 370). Yet even after theCouncil of
Ephesus that saint still found something to rebuke in him on
this matter (Ep. I, 310). But at last Cyril seems to have long since been
trusted by Rome.
It was in the winter of
427-28 that the Antiochene Nestorius became Patriarch of Constantinople.
His hereticalteaching
soon became known to Cyril. Against him Cyril taught the use of the
term Theotokus in his Paschalletter for 429 and in a letter to
the monks of Egypt.
A correspondence with Nestorius followed, in a more moderate tone
than might have been expected. Nestorius sent his sermons to Pope
Celestine, but he received no reply, for the latter wrote to St.
Cyril for further information. Rome had
taken the side of St.
John Chrysostom against Theophilus, but had
neither censured the orthodoxy of
the latter, nor consented to the patriarchal powers
exercised by the bishops of Constantinople.
To St. Celestine Cyril was not only the first prelate of
the East, he was also the inheritor of the traditions of Athanasius and Peter.
The pope's confidence
was not misplaced. Cyril had learnt prudence. Peter had
attempted unsuccessfully to appoint a Bishop of Constantinople; Theophilus haddeposed another.
Cyril, though in this case Alexandria was in the right, does
not act in his own name, butdenounces Nestorius to St.
Celestine, since ancient custom, he says, persuaded him to bring
the matter before the pope.
He relates all that had occurred, and begs Celestine to decree what
he sees fit (typosai to dokoun--a phrase which Dr. Bright chooses to weaken
into "formulate his opinion"), and communicate it also to
the Bishopsof Macedonia and
of the East (i.e. the Antiochene Patriarchate).
The pope's reply
was of astonishing severity. He had already commissioned Cassian to
write his well known treatise on the Incarnation. He now summoned
a council (such Roman councils had somewhat the office
of the modern Roman
Congregations), and dispatched a letter to Alexandria with
enclosures to Constantinople, Philippi, Jerusalem,
and Antioch. Cyril is to take to himself the authority of the Roman
See and to admonish Nestorius that unless he recants within
ten days from the receipt of this ultimatum, he is separated from "our
body" (the popes of
the day had the habit of speaking of the other churches as
the members, of which they are the head; the body is, of course the Catholic Church).
If Nestorius does not submit, Cyril is to "provide for"
the Church ofConstantinople.
Such a sentence of excommunication and deposition is
not to be confounded with the mere withdrawal
of actual communion by the popes from
Cyril himself at an earlier date, from Theophilus, or, in Antioch,
from Flavian or Meletius.
It was the decree Cyril
had asked for. As Cyril had twice written to Nestorius,
his citation in the name of the pope is
to be counted as a third warning, after which no grace is to be
given.
St. Cyril summoned
a council of his suffragans, and composed a letter which were
appended twelve propositions for Nestorius to anathematize.
The epistle was not conciliatory, and Nestorius may well
have been taken aback. The twelve propositions did not emanate from Rome,
and were not equally clear; one or two of them were later among
the authorities invoked by the Monophysite heretics in
their own favour. Cyril was the head of the rival theological school to
that of Antioch, where Nestorius had studied, and was
the hereditary rival of the Constantinopolitan would-be patriarch.
Cyril wrote also to John, Patriarch of Antioch,
informing him of the facts, and insinuating that if John should
support his old friend Nestorius, he would find himself isolated over
against Rome, Macedonia,
and Egypt. John took
the hint and urged Nestorius to yield. Meanwhile,
in Constantinople itself large numbers of the people held aloof
from Nestorius, and the Emperor Theodosius II had been persuaded to summon
a general
council to meet at Ephesus. The imperial letters were dispatched
19 November, whereas the bishops sent
by Cyril arrived at Constantinople only on 7 December. Nestorius,
somewhat naturally, refused to accept the message sent by his rival, and
on the 13th and 14th of December preached publicly against Cyril as a calumniator,
and as having used bribes (which was probably as true as
it was usual); but he declared himself willing to use the word Theotokos.
These sermons he sent to John
of Antioch, who preferred them to the anathematizations of
Cyril. Nestorius, however, issued twelve propositions with appended anathemas.
If Cyril'spropositions might be taken to deny the two natures
in Christ, those of Nestorius hardly veiled his belief in
two distinct persons. Theodoret urged John yet
further, and wrote a treatise against Cyril, to which the latter replied with
some warmth. He also wrote an "Answer" in five books to
the sermons of Nestorius.
As the
fifteenth-century idea of
an oecumenical council superior to the pope had
yet to be invented, and there was but one precedent for such an assembly, we
need not be surprised that St. Celestine welcomed the initiative of
the emperor, and hoped for peace through the assembly. (See COUNCIL
OF EPHESUS.) Nestorius found
the churches of Ephesus closed to him, when he arrived with the
imperial commissioner, Count Candidian, and his own friend, Count Irenaeus.
Cyril came with fifty of his bishops.
Palestine, Crete, Asia
Minor, and Greece added their quotient. But John
of Antioch and his suffragans were delayed. Cyril may
have believed, rightly or wrongly, that John did not wish to be
present at the trial of his friend Nestorius, or that he wished to
gain time for him, and he opened
the council without John, on 22 June, in spite of the request of
sixty-eight bishops for
a delay. This was an initial error,
which had disastrous results.
The legates from Rome had
not arrived, so that Cyril had no answer to the letter he had written
to Celestine asking "whether the holy synod should
receive a man who condemned what it preached, or, because the time of
delay had elapsed, whether the sentence was still in force".
Cyril might have presumed that the pope,
in agreeing to send legates to
the council, intended Nestorius to have a complete trial, but it
was more convenient to assume that the Roman ultimatum had not
been suspended, and that the council was bound by it. He
therefore took the place of president, not only as the highest of rank, but
also as still holding the place of Celestine, though he cannot have
received any fresh commission from the pope. Nestorius was
summoned, in order that he might explain his neglect
of Cyril's former monition in the name of the pope.
He refused to receive the four bishopswhom
the council sent to him. Consequently nothing remained but formal
procedure. For the council was boundby
the canons to depose Nestorius for contumacy,
as he would not appear, and by the letter of Celestine to condemn
him for heresy,
as he had not recanted. The correspondence between Rome, Alexandria,
and Constantinople was read, some testimonies where read from earlier
writers show the errors of Nestorius.
The second letter of Cyril to Nestorius was approved by all the bishops.
The reply of Nestorius was condemned. No discussion took place. The
letter of Cyril and the ten anathemaizations raised
no comment. All was concluded at one sitting.
The council declared that it was
"of necessity impelled" by the canons and by the
letter of Celestineto declare Nestorius deposed and excommunicated.
The papal
legates, who had been detained by bad weather, arrived on the 10th of July,
and they solemnly confirmed the sentence by the
authority of St. Peter, for the refusal of Nestorius to appear
had made useless the permission which they brought from the pope to
grant him forgiveness if he should repent. But meanwhile John
of Antioch and his party had arrived on the 26th and 27th of June.
They formed themselves into a rival council of forty-three bishops,
and deposed Memnon, Bishop ofEphesus,
and St. Cyril, accusing the latter of Apollinarianism and
even of Eunomianism.
Both parties nowappealed to the emperor, who took the amazing decision of
sending a count to treat Nestorius, Cyril, and Memnon as being all
three lawfully deposed. They were kept in close custody; but
eventually the emperor took the orthodox view,
though he dissolved the council; Cyril was allowed to return to his diocese,
and Nestoriuswent into retirement at Antioch. Later he was banished
to the Great Oasis of Egypt.
Meanwhile Pope
Celestine was dead. His successor, St.
Sixtus III, confirmed the council and attempted to get John
of Antioch to anathematize Nestorius.
For some time the strongest opponent of Cyril was Theodoret, but
eventually he approved a letter of Cyril to Acacius of
Berhoea. John sent Paul, Bishop of Emesa,
as his plenipotentiary to Alexandria, and he patched up reconciliation
with Cyril. Though Theodoret still refused to denounce the
defence of Nestorius, John did so, and Cyril declared his joy in
a letter to John. Isidore
of Pelusium was now afraid that the impulsive Cyril might have
yielded too much (Ep. i, 334). The great patriarch composed many
further treatises, dogmatic letters, and sermons. He died on the
9th or the 27th of June, 444, after anepiscopate of nearly thirty-two
years.
St. Cyril as a theologian
The principal fame
of St. Cyril rests upon his defence of Catholic
doctrine against Nestorius. That heretic was
undoubtedly confused and uncertain. He wished, against Apollinarius, to
teach that Christ was
a perfect man, and he took the denial of a human personality in Our
Lord to imply an Apollinarian incompleteness
in His HumanNature. The union of the human and the Divine
natures was therefore to Nestorius an unspeakably close junction, but
not a union
in one hypostasis. St. Cyril taught the personal,
or hypostatic, union in the plainest terms; and when his writings are
surveyed as a whole, it becomes certain that he always held the true view,
that the one Christ has two perfect and distinct natures,
Divine and human. But he would not admit two physeis inChrist,
because he took physis to imply not merely a nature but a
subsistent (i.e. personal) nature. His opponents misrepresented him as
teaching that the Divine person suffered,
in His human nature;
and he was constantly accused of Apollinarianism.
On the other hand, after his death Monophysitism was
founded upon a misinterpretation of his teaching. Especially unfortunate was
the formula "one nature incarnate of God
the Word" (mia physis tou Theou Logou sesarkomene),
which he took from a treatise on the Incarnation which
he believed to be by his great predecessor St. Athanasius. By this
phrase he intended simply to emphasize
against Nestorius the unity of Christ's Person;
but the words in fact expressed equally the single Nature taught
by Eutyches and
by his own successor Diascurus. He brings out admirably
the necessity of the full doctrine of
the humanity to God,
to explain the scheme of the redemption of man.
He argues that the flesh of Christ is truly the flesh of God,
in that it is life-giving in the Holy
Eucharist. In the richness and depth of his philosophical and devotional treatment
of the Incarnation we recognize the disciple of Athanasius.
But the precision of his language, and perhaps of his thought also, is very far
behind that which St.
Leo developed a few years after Cyril's death.
Cyril was a man of
great courage and
force of character. We can often discern that
his natural vehemence was repressed and schooled, and he listened
with humility to
the severe admonitions of his master and advisor, St.
Isidore. As a theologian,
he is one of the great writers and thinkers of early times. Yet the troubles
that arose out of the Council of Ephesus were due to his impulsive action;
more patience and diplomacy might possibly even have prevented the vast Nestorian sect from
arising at all. In spite of his own firm grasp of the truth,
the whole of his patriarch fell away, a few years after his time,
into a heresy based
on his writings, and could never be regained by the Catholic Faith.
But he has always been greatly venerated in
the Church.
His letters, especially the second letter to Nestorius, were not only
approved by the Council of Ephesus, but by many subsequent councils, and have
frequently been appealed to as tests of orthodoxy.
In the East he was always honoured as
one of the greatest of the Doctors. His Mass and Office as
a Doctor
of the Church were approved by Leo
XIII in 1883.
His writings
The exegetical works
of St. Cyril are very numerous. The seventeen books
"On Adoration in Spirit and in Truth" are an
exposition of the typical and spiritual nature of
the Old
Law. The Glaphyra or
"brilliant", Commentaries on Pentateuch are
of the same nature. Long explanations of Isaias and of
the minor Prophets give a mystical interpretation after
the Alexandrian manner. Only fragments are extant of other works on
the Old
Testament, as well as of expositions of Matthew, Luke, and some
of the Epistles, but of that of St. Luke much is preserved in
a Syriac version. Of St. Cyril's sermons and letters the
most interesting are those which concern the Nestorian controversy.
Of a great apologetic work in the twenty books against Julian
the Apostate ten books remain. Among his theological treatises
we have two large works and one small one on the Holy
Trinity, and a number of treatises and tracts belonging to the Nestorian controversy.
The first collected
edition of St. Cyril's works was by J. Aubert, 7 vols., Paris, 1638;
several earlier editions of some portions in Latin only are
enumerated by Fabricius. Cardinal
Mai added more material in the second and third volumes of his
"Bibliotheca nova Patrum", II-III, 1852; this is incorporated,
together with much matter from the Catenæ published
by Ghislerius (1633), Corderius, Possinus,
and Cranor (1838), in Migne's reprint
of Aubert's edition (P.G. LXVIII-LXVII, Paris, 1864). Better editions of single
works include P. E. Pusey, "Cyrilli Alex. Epistolae tres oecumenicae,
libri V c. Nestorium, XII capitum explanatio, XII capitum defensio utraque
scholia de Incarnatione Unigeniti" (Oxford, 1875); "De recta fide ad
principissas de recta fide ad Augustas, quad unus Christus, dialogus
apologeticus ad Imp." (Oxford, 1877); "Cyrilli Alex. in XII Prophetas"
(Oxford, 1868, 2 vols.); "In divi Joannis Evangelium" (Oxford, 1872,
3 vols., including the fragments on the Epistles). "Three Epistles, with
revised text and English translation" (Oxford, 1872); translations in
the Oxford "Library of the Fathers"; "Commentary
on St. John", I (1874), II (1885); Five tomes against Nestorius"
(1881); R. Payne Smith, "S. Cyrilli Alex. Comm. in Lucae evang. quae
supersunt Syriace e manuscripts apud Mus. Brit." (Oxford, 1858); the same
translated into English (Oxford, 1859, 2 vols.); W. Wright,
"Fragments of the Homilies of Cyril of Alex. on St. Luke, edited from a
Nitrian manuscript" (London, 1874); J. H. Bernard, "On Some
Fragments of an Uncial manuscript of St. Cyril of Alex. Written on
Papyrus" (Trans. of R. Irish Acad.,
XXIX, 18, Dublin, 1892); "Cyrilli Alex. librorum
c. Julianum fragmenta syriaca", ed. E. Nestle etc. in
"Scriptorum grecorum, qui Christianam impugnaverunt religionem",
fasc. III (Leipzig, 1880). Fragments of the "Liber Thesaurorum"
in Pitra, "Analecta sacra et class.", I (Paris, 1888).
Sources
The best biography of St.
Cyril is, perhaps, still that by TILLEMONT in Mémoires pour servir, etc.,
XIV. See also KOPALLIK, Cyrillus von Alexandrien (Mainz, 1881), an
apology for St. Cyril's teaching and character. A moderate view is taken by
BRIGHT in Waymarks of Church History (London, 1894) and The Age
of the Fathers (London, 1903), II, but he is recognized as prejudiced wherever
the papacy is in question. EHRHARD, Die Cyril v. Alex. zugeschriebene
Schrift, peri tes tou K. enanthropeseos, ein Werdes Theodoret (Tübingen,
1888); LOOFS, Nestoriana (Halle, 1905); WEIGL, Die Heilslehre
des Cyril v. Alex. (Mainz, 1905). Of review articles may be mentioned:
LARGENT Etudes d'hist. eccl.: S. Cyrille d'Al. et le conc. d'Ephèse
(Paris, 1892); SCHAFER, Die Christologie des Cyril v. Al. in Theolog.
Quartalschrift (Tübingen, 1895), 421; MAHE, Les anathématismes de S.
Cyrille in Rev. d'hist eccl. (Oct., 1906);
BETHUNE-BAKER, Nestorius and his Teaching (Cambridge, 1908); MAHE,
L'Eucharistie d' après S. Cyrille d' Al. in Rev. d' Hist.
Eccl. (Oct., 1907); L. J. SICKING defends Cyril in the affair of Hypatia
in Der Katholik, CXXIX (1907), 31 and 121; CONYBEARE, The Armenian
Version of Revelation and Cyril of Alexandria's scholia on the Incarnation
edited from the oldest MSS. and Englished (London, 1907).
Chapman,
John. "St. Cyril of Alexandria." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 4. New York: Robert Appleton
Company, 1908. 26 Jun.
2020 <http://www.newadvent.org/cathen/04592b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Kenneth J. Pomeisl. In memory of
Lois Jane Massaro.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/04592b.htm
San Cirillo d'Alessandria Vescovo
e dottore della Chiesa
- Memoria
Facoltativa
370-444
Cirillo (370-444), che
succedette allo zio Teofilo, vescovo di Alessandria d’Egitto tra il 385 e il
412, fu protagonista assoluto nella Chiesa della prima metà del V secolo.
Fronteggiò gli avversari della Cristianesimo con la stessa determinazione con
cui combatté le derive teologiche dentro la Chiesa stessa. Scrittore prolifico
e polemico, non si sottrasse nelle dispute contro i pagani e contro i giudei e
divenne punto di riferimento nelle dispute teologiche che precedettero e
seguirono il III Concilio Ecumenico, celebrato ad Efeso nel 431. In quegli anni
particolarmente difficili per la Chiesa, Cirillo, nonostante alcune situazioni
ancora oscure sotto un profilo storico, governò la Chiesa di Alessandria d’Egitto
difendendo strenuamente l’ortodossia.
Etimologia: Cirillo
= che ha forza, signore, dal greco
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: San Cirillo, vescovo e dottore della Chiesa, che, eletto alla sede
di Alessandria d’Egitto, mosso da singolare sollecitudine per l’integrità della
fede cattolica, sostenne nel Concilio di Efeso i dogmi dell’unità e unicità
della persona in Cristo e della divina maternità della Vergine Maria.
Un “instancabile e fermo”
testimone di Gesù Cristo, “Verbo di Dio incarnato”. È San Cirillo di
Alessandria nelle parole di Benedetto XVI che il 3 ottobre 2007 dedica alla
“grande figura” di uno dei Padri della Chiesa un’intera udienza generale.
Vescovo della Chiesa d’Alessandria
Nipote di Teofilo, che dal 385 come vescovo resse la diocesi d’Alessandria in
Egitto, Cirillo nasce probabilmente nella medesima città tra il 370 e il 380.
Viene presto avviato alla vita ecclesiastica e riceve perciò una buona
educazione, sia culturale sia teologica. Nel 403 è a Costantinopoli al seguito
dello zio, e qui partecipa al Sinodo detto della Quercia, che ha come esito la
deposizione del vescovo della città, Giovanni (detto più tardi Crisostomo), e
segna così il trionfo della sede alessandrina su quella, tradizionalmente
rivale, di Costantinopoli, dove risiede l’imperatore. Alla morte dello zio
Teofilo, l’ancora giovane Cirillo nel 412 viene eletto vescovo dell’influente
Chiesa di Alessandria, che governa con grande energia per 32 anni, mirando sempre
ad affermarne il primato in tutto l’Oriente, forte anche dei tradizionali
legami con Roma.
Fede cristologica
Qualche anno dopo, nel 417 o nel 418, Cirillo ricompone la rottura della
comunione con Costantinopoli, ma i contrasti si riaccendono quando, nel 428, vi
viene eletto Nestorio. Il nuovo vescovo di Costantinopoli, nella sua
predicazione, preferisce per Maria il titolo di «Madre di Cristo»
(Christotókos), in luogo di quella - già molto cara alla devozione popolare -
di «Madre di Dio» (Theotókos). Prima e durante il Concilio di Efeso, la
reazione di Cirillo - allora massimo esponente della cristologia alessandrina,
che intendeva invece sottolineare fortemente l’unità della persona di Cristo -
è quasi immediata, riproponendo il dovere dei Pastori di preservare la fede del
Popolo di Dio. Il suo criterio era che la fede del Popolo di Dio è espressione
della tradizione e garanzia della sana dottrina. In una lettera a Nestorio,
Cirillo descrive con chiarezza la sua fede cristologica: «Affermiamo così che sono
diverse le nature che si sono unite in vera unità, ma da ambedue è risultato un
solo Cristo e Figlio» perché «divinità e umanità, riunite in unione indicibile
e inenarrabile, hanno prodotto per noi il solo Signore e Cristo e Figlio».
Perciò, sottolinea il vescovo di Alessandria, «professeremo un solo Cristo e
Signore». Ottiene che Nestorio venga ripetutamente condannato, ma riesce
giungere, già nel 433, a una formula teologica di riconciliazione con gli
antiocheni. Muore il 27 giugno del 444.
(Vatican News)
Nell’evidente declino dell’impero romano, la Chiesa cristiana divenne nel V secolo sempre più struttura capace di affrontare e reggere lo scontro con gli avversari dentro e fuori l’impero stesso. Cirillo, successore dello zio Teofilo, Patriarca di Alessandria d’Egitto, conosceva bene il suo ruolo e i compiti che gli spettavano. Nato nel 370, lo troviamo già a Costantinopoli in qualità di giovane lettore al fianco dello zio Teofilo nel sinodo della Quercia (403) che depose Giovanni Crisostomo, Patriarca di Costantinopoli. Morto Teofilo, nel 412 Cirillo mantenne da Patriarca lo stile dello zio volto a consolidare ed aumentare il ruolo della Chiesa di Alessandria d’Egitto: alcuni definirono Cirillo “il faraone cristiano”. Ma la sua preoccupazione principale fu sempre rivolta alle controversie religiose. Affermata la fede cristiana nei confronti del paganesimo (è ancora da chiarire il suo ruolo preciso nella morte della filosofa Ipazia) e del giudaismo (l’importante e fiorente comunità giudaica fu praticamente azzerata nella città di Alessandria d’Egitto), Cirillo fu molto impegnato nei conflitti emersi dall’interno della Chiesa cristiana.
Debellata l’eresia novaziana, l’attenzione teologica e pastorale dell’Alessandrino si rivolse contro alcuni protagonisti della Chiesa di Costantinopoli. Dal 428 e fino alla morte del 444, fu punto di riferimento assoluto nella dura controversia contro Nestorio, Patriarca di Costantinopoli e contro quanti, difendendo la dottrina difisita (duofisita) sulle nature di Gesù Cristo, privilegiavano la presenza in Gesù della natura umana al punto da relegare in secondo piano quella divina. Ne seguì un’aspra lotta, ben documentata dai testi composti dai principali attori, che gettano luce su Cirillo autore di importanti testi di esegesi biblica, di Omelie e di Lettere e di opere polemiche contro Nestorio. Non mancarono imprecisioni (Cirillo, che amava citare i Padri della Chiesa, diede voce ad Apollinare di Laodicea, un eretico, pensando di rifarsi al grande Atanasio di Alessandria che considerava suo maestro), ma prima Roma ed infine il III Concilio Ecumenico (Efeso 431), affermarono, dopo fasi molto convulse dove l’impero romano esercitò violenza nelle dispute teologiche, la corretta lettura teologica di Cirillo e di quanti si riconoscevano nel pensiero del Patriarca Alessandrino.
Affermando le due nature complete e non confuse nell’unico soggetto del Logos, Cirillo, prima e durante il Concilio di Efeso, contro Nestorio e i difisiti, difese l’attribuzione del titolo a Maria di “Madre di Dio”, Theotokos, largamente acquisito nella Chiesa d’Oriente. Nestorio, marcando la natura umana di Gesù, preferiva invece quello di “Madre dell’uomo” o di “Madre di Cristo”, perché nella sua insufficiente cristologia temeva che Maria e Cristo risultassero troppo sganciati dalla realtà terrena. Cirillo sbaragliò il campo avverso, ma fu anche uomo di pace e vescovo che cercò di ricucire e non solo dividere. Dopo soli due anni fu steso un Patto d’unione nel 433 con gli antiocheni nel tentativo, purtroppo inutile, di ricomporre le lacerazioni ormai già troppo profonde nel tessuto della Chiesa. I tempi non erano maturi. Il IV Concilio Ecumenico, celebrato nel 451 a Calcedonia, con papa Leone I che fornì le coordinate teologiche nel dibattito tra monofisismo e difisismo, riconoscerà a Cirillo il merito della sua teologia e della sua pastorale. La liturgia siriaca e maronita lo ricorda come “una torre di verità e interprete del Verbo di Dio fatto carne”. Papa Leone XIII nel 1882 lo proclamò Dottore della Chiesa.
Autore: Massimo Salani
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27950
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Piazza San Pietro
Mercoledì, 3 ottobre 2007
San Cirillo di
Alessandria
Cari fratelli e sorelle,
anche oggi, continuando
il nostro itinerario che sta seguendo le tracce dei Padri della Chiesa,
incontriamo una grande figura: san Cirillo di Alessandria. Legato alla
controversia cristologica che portò al Concilio di Efeso del 431 e ultimo
rappresentante di rilievo della tradizione alessandrina, nell’Oriente greco
Cirillo fu più tardi definito «custode dell’esattezza» – da intendersi come
custode della vera fede – e addirittura «sigillo dei Padri». Queste antiche
espressioni esprimono bene un dato di fatto che è caratteristico di Cirillo, e
cioè il costante riferimento del Vescovo di Alessandria agli autori
ecclesiastici precedenti (tra questi, soprattutto Atanasio) con lo scopo di
mostrare la continuità della propria teologia con la Tradizione. Egli si inserisce
volutamente, esplicitamente nella Tradizione della Chiesa, nella quale
riconosce la garanzia della continuità con gli Apostoli e con Cristo stesso.
Venerato come Santo sia in Oriente che in Occidente, nel 1882 san Cirillo fu
proclamato Dottore della Chiesa dal Papa Leone XIII, il quale
contemporaneamente attribuì lo stesso titolo anche ad un altro importante
esponente della patristica greca, san Cirillo di Gerusalemme. Si rivelavano
così l’attenzione e l’amore per le tradizioni cristiane orientali di quel Papa,
che in seguito volle proclamare Dottore della Chiesa pure san Giovanni
Damasceno, mostrando anche in questo modo la sua convinzione circa l’importanza
di quelle tradizioni nell’espressione della dottrina dell’unica Chiesa di
Cristo.
Le notizie sulla vita di
Cirillo prima della sua elezione all’importante sede di Alessandria sono
pochissime. Nipote di Teofilo, che dal 385 come Vescovo resse con mano ferma e
grande prestigio la Diocesi alessandrina, Cirillo nacque probabilmente nella stessa
metropoli egiziana tra il 370 e il 380. Venne presto avviato alla vita
ecclesiastica e ricevette una buona educazione, sia culturale che teologica.
Nel 403 era a Costantinopoli al seguito del suo potente zio, e qui partecipò al
Sinodo detto della Quercia, che depose il Vescovo della città, Giovanni (detto
più tardi Crisostomo), segnando così il trionfo della sede alessandrina su
quella, tradizionalmente rivale, di Costantinopoli, dove risiedeva
l’imperatore. Alla morte dello zio Teofilo, l’ancora giovane Cirillo nel 412 fu
eletto Vescovo dell’influente Chiesa di Alessandria, che governò con grande
energia per trentadue anni, mirando sempre ad affermarne il primato in tutto
l’Oriente, forte anche dei tradizionali legami con Roma.
Qualche anno dopo, nel
417 o nel 418, il Vescovo di Alessandria si dimostrò realista nel ricomporre la
rottura della comunione con Costantinopoli, che era in atto ormai dal 406 in
conseguenza della deposizione del Crisostomo. Ma il vecchio contrasto con la
sede costantinopolitana si riaccese una decina di anni più tardi, quando nel
428 vi fu eletto Nestorio, un autorevole e severo monaco di formazione
antiochena. Il nuovo Vescovo di Costantinopoli, infatti, suscitò presto
opposizioni perché nella sua predicazione preferiva per Maria il titolo di
«Madre di Cristo» (Christotókos), in luogo di quello – già molto caro alla
devozione popolare – di «Madre di Dio» (Theotókos). Motivo di questa scelta del
Vescovo Nestorio era la sua adesione alla cristologia di tipo antiocheno che,
per salvaguardare l’importanza dell’umanità di Cristo, finiva per affermarne la
divisione dalla divinità. E così non era più vera l’unione tra Dio e l’uomo in
Cristo e, naturalmente, non si poteva più parlare di «Madre di Dio».
La reazione di Cirillo –
allora massimo esponente della cristologia alessandrina, che intendeva invece
sottolineare fortemente l’unità della persona di Cristo – fu quasi immediata, e
si dispiegò con ogni mezzo già dal 429, rivolgendosi anche con alcune lettere
allo stesso Nestorio. Nella seconda che Cirillo gli indirizzò, nel febbraio del
430, leggiamo una chiara affermazione del dovere dei Pastori di preservare la
fede del Popolo di Dio. Questo era il suo criterio, valido peraltro anche oggi:
la fede del Popolo di Dio è espressione della Tradizione, è garanzia della sana
dottrina. Così scrive a Nestorio: «Bisogna esporre al popolo l’insegnamento e
l’interpretazione della fede nel modo più irreprensibile e ricordare che chi
scandalizza anche uno solo dei piccoli che credono in Cristo subirà un castigo
intollerabile».
Nella stessa lettera a
Nestorio – lettera che più tardi, nel 451, sarebbe stata approvata dal Concilio
di Calcedonia, il quarto ecumenico – Cirillo descrive con chiarezza la sua fede
cristologica: «Affermiamo così che sono diverse le nature che si sono unite in
vera unità, ma da ambedue è risultato un solo Cristo e Figlio, non perché a
causa dell’unità sia stata eliminata la differenza delle nature, ma piuttosto
perché divinità e umanità, riunite in unione indicibile e inenarrabile, hanno
prodotto per noi il solo Signore e Cristo e Figlio». E questo è importante:
realmente la vera umanità e la vera divinità si uniscono in una sola Persona,
il Nostro Signore Gesù Cristo. Perciò, continua il Vescovo di Alessandria,
«professeremo un solo Cristo e Signore, non nel senso che adoriamo l’uomo
insieme col Logos, per non insinuare l’idea della separazione col dire
“insieme”, ma nel senso che adoriamo uno solo e lo stesso, perché non è
estraneo al Logos il suo corpo, col quale siede anche accanto a suo
Padre, non quasi che gli seggano accanto due figli, bensì uno solo unito con la
propria carne».
E presto il Vescovo di
Alessandria, grazie ad accorte alleanze, ottenne che Nestorio fosse
ripetutamente condannato: da parte della sede romana, quindi con una serie di
dodici anatematismi da lui stesso composti e, infine, dal Concilio tenutosi a
Efeso nel 431, il terzo ecumenico. L’assemblea, svoltasi con alterne e
tumultuose vicende, si concluse con il primo grande trionfo della devozione a Maria
e con l’esilio del Vescovo costantinopolitano che non voleva riconoscere alla
Vergine il titolo di «Madre di Dio», a causa di una cristologia sbagliata, che
apportava divisione in Cristo stesso. Dopo avere così prevalso sul rivale e
sulla sua dottrina, Cirillo seppe però giungere, già nel 433, a una formula
teologica di riconciliazione con gli antiocheni. E anche questo è
significativo: da una parte c’è la chiarezza della dottrina di fede, ma
dall’altra anche la ricerca intensa dell’unità e della riconciliazione. Negli
anni seguenti si dedicò in ogni modo a difendere e a chiarire la sua posizione
teologica fino alla morte, sopraggiunta il 27 giugno del 444.
Gli scritti di Cirillo –
davvero molto numerosi e diffusi con larghezza anche in diverse traduzioni
latine e orientali già durante la sua vita, a testimonianza del loro immediato
successo – sono di primaria importanza per la storia del cristianesimo.
Importanti sono i suoi commenti a molti libri veterotestamentari e del Nuovo
Testamento, tra cui l’intero Pentateuco, Isaia, i Salmi e
i Vangeli di Luca e di Giovanni. Rilevanti sono pure le molte
opere dottrinali, in cui ricorrente è la difesa della fede trinitaria contro le
tesi ariane e contro quelle di Nestorio. Base dell’insegnamento di Cirillo è la
Tradizione ecclesiastica, e in particolare, come ho accennato, gli scritti di
Atanasio, il suo grande predecessore sulla sede alessandrina. Tra gli altri
scritti di Cirillo vanno infine ricordati i libri Contro Giuliano, ultima
grande risposta alle polemiche anticristiane, dettata dal Vescovo di
Alessandria probabilmente negli ultimi anni della sua vita per replicare
all’opera Contro i Galilei composta molti anni prima, nel 363,
dall’imperatore che fu detto l’Apostata per avere abbandonato il cristianesimo nel
quale era stato educato.
La fede cristiana è
innanzitutto incontro con Gesù, «una Persona che dà alla vita un nuovo
orizzonte» (Enc. Deus
caritas est, 1). Di Gesù Cristo, Verbo di Dio incarnato, san Cirillo di
Alessandria è stato un instancabile e fermo testimone, sottolineandone
soprattutto l’unità, come egli ripete nel 433 nella prima lettera al Vescovo
Succenso: «Uno solo è il Figlio, uno solo il Signore Gesù Cristo, sia prima
dell’incarnazione sia dopo l’incarnazione. Infatti non era un Figlio il Logos nato
da Dio Padre, e un altro quello nato dalla santa Vergine; ma crediamo che
proprio Colui che è prima dei tempi è nato anche secondo la carne da una donna».
Questa affermazione, al di là del suo significato dottrinale, mostra che la
fede in Gesù Logos nato dal Padre è anche ben radicata nella storia
perché, come afferma san Cirillo, questo stesso Gesù è venuto nel tempo con la
nascita da Maria, la Theotókos, e sarà, secondo la sua promessa, sempre
con noi. E questo è importante: Dio è eterno, è nato da una donna e rimane con
noi ogni giorno. In questa fiducia viviamo, in questa fiducia troviamo la
strada della nostra vita.
Saluti:
Je souhaite la bienvenue
aux pèlerins de langue française, et je salue en particulier les jeunes du Lycée
Marmoutier de Tours ainsi que le groupe d’anciens mineurs de Falck en Moselle.
À la suite de saint Cyrille, je vous invite tous à vivre la foi comme une
rencontre avec la personne de Jésus. Avec ma Bénédiction apostolique.
I am pleased to welcome
the English-speaking pilgrims present at this Audience, especially those from
Australia, Denmark, Scotland and the United States. In a special way I greet
the Maryknoll Missionaries, the priests from the Diocese of
Wheeling–Charleston, the students from the Pontifical Beda College and Deacon
Candidates from the Pontifical North American College. May God continue to
strengthen you as you strive to serve his people. Upon all of you I invoke
God’s abundant blessings of joy and peace.
Ganz herzlich grüße ich
die zahlreichen deutschsprachigen Besucher. Sie sind ja aufgezählt worden, ich
kann daher nur noch einige Gruppen nennen: vor allen Dingen die große Schar der
Ministranten aus dem Erzbistum Köln, die Gemeinschaft der Berliner
Liebfrauenschule, die Pilger aus Trier mit Bischof Marx, die Briloner Schützen
mit Weihbischof Wiesemann sowie die Kongreßteilnehmer der Katholischen Akademie
in Bayern. Bleibt dem Nachfolger des Apostels Petrus verbunden und unterstützt
ihn durch euer Beten und Tun! Euch allen wünsche ich eine gesegnete Zeit hier
in Rom und eine glückliche Heimkehr.
Saludo cordialmente a los
visitantes de lengua española. En particular, a los seminaristas de la diócesis
de Jerez de la Frontera, con su Obispo, Monseñor Juan del Río, a los distintos
grupos venidos de España, México, Costa Rica, Argentina, y de otros países
latinoamericanos. Os animo a centrar vuestra vida en Cristo, Dios y hombre
verdadero, y a dar un testimonio cada vez más alegre de la fe y el amor que
alimentan vuestra existencia cotidiana. Muchas gracias.
Saúdo também os
participantes de língua portuguesa, em especial o grupo de visitantes
portugueses e os brasileiros da Paróquia de Santa Teresinha de São Paulo, bem
como os que provieram de diversas regiões do País. De todo o coração vos
abençoo, desejando que as vossas comunidades, a começar da própria família,
procurem consolidar-se pela força e à imitação da Eucaristia, donde irradia a
caridade de Cristo que se dá em alimento aos fiéis! Sede seus comensais devotos
e assíduos adoradores!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně zdravím poutníky
z farnosti Nejsvětějšího Srdce Ježíšova v Hodslavicích, která slaví sté výročí
posvěcení kostela. Rád vám všem žehnám! Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale saluto ai
pellegrini della Parrocchia del Sacro Cuore di Gesù, di Hodslavice, che
celebrano il primo centenario di consacrazione della loro Chiesa
parrocchiale. Volentieri vi benedico tutti. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua croata:
Od srca pozdravljam sve
hrvatske hodočasnike, a na poseban način mješoviti zbor mladih “Panis
Angelicus“ iz Zagreba. Gledajući uvijek u Krista koji vas beskrajno ljubi,
svojim glasom i svojim životom dajite hvalu Bogu. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Di cuore saluto i
pellegrini croati, in modo speciale il coro dei giovani “Panis
Angelicus” di Zagabria. Guardando sempre al Cristo che vi ama
infinitamente, rendete grazie a Dio con la vostra voce e con la vostra vita.
Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam serdecznie
pielgrzymów polskich. Jutro w liturgii przypada wspomnienie świętego Franciszka
z Asyżu. Naśladując Chrystusa zrezygnował z dóbr doczesnych. Uczył, że mamy być
prości, pokorni i czyści, wszak odchodząc z tego świata otrzymamy jedynie
nagrodę za miłość. Uczmy się od niego postawy ewangelicznego radykalizmu. Wam
tu obecnym i waszym bliskim serdecznie błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
pellegrini polacchi. Domani nella liturgia ricorre la memoria di san Francesco
d’Assisi, il quale, imitando Cristo, ha rinunziato ai beni terreni. Egli ci ha
così insegnato che dobbiamo essere semplici, umili e puri, perché lasciando
questo mondo riceviamo la ricompensa per amore. Impariamo da san Francesco il
comportamento del radicalismo evangelico. Benedico di cuore voi tutti qui
presenti e i vostri cari.
Saluto in lingua
ungherese:
Szeretettel köszöntöm a
magyar zarándokokat, különösen is az esztergomi ferences gimnázium csoportját!
A rózsafüzér hónapjában figyelmetekbe ajánlom ezt az ősi keresztény imádságot.
Isten áldását kérem rátok és családjaitokra. Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Con affetto saluto i
pellegrini ungheresi provenienti dall’Ungheria, specialmente il gruppo del
liceo francescano di Esztergom. Nel mese del Rosario vi raccomando questa
antica preghiera cristiana. Dio benedica voi e le vostre famiglie! Sia lodato
Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo ora un cordiale
saluto ai pellegrini di lingua italiana, in particolare alle Suore capitolari
dell’Istituto Santa Caterina vergine e martire, augurando loro di
continuare con fervore la loro testimonianza evangelica nella Chiesa e nel
mondo. Sono lieto di accogliere i Seminaristi del Pontificio Collegio
Maria Mater Ecclesiae, di Roma. Cari amici, vi auguro di rispondere con
generosa fedeltà alla chiamata del Signore per prepararvi ad essere guide
sicure del Popolo di Dio e generosi testimoni del Vangelo.
Il mio pensiero si
rivolge infine ai giovani, ai malati e agli sposi novelli.
Il luminoso esempio di san Francesco d’Assisi, di cui celebreremo domani la
memoria, solleciti voi, cari giovani, a vivere sempre in piena fedeltà al
Vangelo. Aiuti voi, cari ammalati, ad affrontare la sofferenza con
coraggio, cercando in Cristo crocifisso serenità e conforto. Conduca voi,
cari sposi novelli, a un amore sempre più profondo verso Dio e tra di voi,
perché possiate sperimentare la gioia che scaturisce dal vostro reciproco dono
aperto alla vita.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
Den hellige Kyrillos av
Alexandria (~376-444)
Minnedag:
27. juni
Den hellige Kyrillos ble
født ca år 376 i en velstående familie i Alexandria i Egypt. Lite er kjent om
hans tidlige liv, men han fikk en klassisk og teologisk utdannelse i
Alexandria, og deretter bodde han i noen år blant de kristne eremittene i
ørkenen ved Alexandria. Han var først kjent som ung prest og nevø av patriark
Theofilos av Alexandria, som sørget for avsettelsen av den hellige Johannes
Krysostomos på den såkalte «Eikesynoden» i klosteret Rufinianai ved
Kalkedon i 403, hvor Kyrillos selv deltok og mente at Krysostomos var skyldig i
de anklagene som ble rettet mot ham.
I år 412 døde Theofilos
og Kyrillos etterfulgte sin onkel på Alexandrias erkebispesete, men først etter
slåsskamper mellom Kyrillos' tilhengere og de som støttet hans rival Timotheos.
Kyrillos startet med å utøve patriarkembetets autoritet så voldsomt og overilt
at det førte til mye uro. Han stengte de skismatiske novatianernes kirker,
beslagla deres hellige kar og tok fra deres biskop Theopemptos alt han eide, og
i 415 utviste han alle jødene fra byen. Da satte den keiserlige prefekt Orestes
seg opp mot ham, selv om keiser Theodosios II (408-50) hadde godkjent tiltaket.
Da kom patriarken opp i en bitter krangel med Orestes og hisset opp munkene mot
ham.
Den nyplatonske filosofen
Hypatia, en kvinne av edelt sinn og en venn av Orestes, ble mistenkt for å ha
satt opp prefekten mot Kyrillos. Hun var den mest innflytelsesrike lærer i
filosofi på den tiden, og disipler flokket seg om henne fra alle kanter. Blant
dem var den store biskop Synesius, som underla sine verker hennes kritikk. Men
i 417 ble hun angrepet av en brutal pøbelgjeng, som dro henne ut av vognen
hennes og slet kroppen hennes i stykker. Selv om det ikke er sannsynlig at
Kyrillos direkte hadde noe med denne forbrytelsen å gjøre, så ble den ikke
desto mindre utført av mennesker som så opp til ham som sin leder. Alt dette
var en lite lovende begynnelse på hans løpebane. Mange mener at Kyrillos neppe
ville kommet gjennom en moderne helligkåringsprosess i regi av den
romerske Congregatio pro Causis Sanctorum.
Men Kyrillos gjorde også
kristendommen store tjenester, og blir tradisjonelt regnet som Alexandrias mest
fremstående teolog. Hans presisjon, nøyaktighet og dyktighet som teolog er ofte
bemerket, og han skrev med overbevisende logikk, mens hans uforsonlighet og til
og med misforståelser av sine motstanderes meninger er ofte blitt kritisert av
moderne vitenskapsmenn. Han sa ofte at han var likegyldig til menneskelig
veltalenhet, men det er beklagelig at han ikke dyrket frem en klarere stil og
skrev et renere gresk.
Den viktigste hendelsen i
Kyrillos' liv var hans kontrovers med patriark Nestorius av
Konstantinopel. Nestorius var en munk og prest fra Antiokia som keiser
Theodosios II satte på patriarkstolen i 428. Han representerte den antiokiske
skolen med sin tendens til å holde Kristi guddommelige og menneskelige naturer
strengt fra hverandre, mens Kyrillos representerte den alexandrinske skolen som
hevdet deres dynamiske enhet. Krangelen ble enda bitrere av rivaliseringen
mellom Alexandria og Konstantinopel om forrangen i Østkirken. Nestorius i
Konstantinopel lærte at Kristus hadde to naturer, en menneskelig og en
guddommelig. Konsekvensen av hans syn var at Maria bare
var mor til Kristi menneskelige natur, ikke hans guddommelige, og dermed kunne
hun ikke kalles Guds Mor, en betegnelse som var blitt kjær og populær. Dette
skapte forferdelse selv i Konstantinopel, og Kyrillos angrep den nye doktrinen
på det sterkeste. Hans lære var basert på arbeidene til de hellige Athanasius, Basilios den Store og Gregor av Nazianz.
Kyrillos, og trolig også
Nestorius, appellerte til den hellige pave Celestin I.
Paven ble orientert av Kyrillos, som hevdet at Nestorius' syn var en benektelse
av Jesu guddom, og fikk munken Johannes Kassian (ca
360-435) til å lage en kritikk av Nestorius' lære. Den 10. august 430 innkalte
Celestin en synode i Roma, hvor det nestorianske synet ble fordømt. Nestorius
fikk valget mellom å trekke sine uttalelser tilbake innen ti dager eller bli
ekskommunisert, og Celestin ba Kyrillos iverksette dommen «i vårt sted».
Kyrillos gikk et skritt lenger, for da han fremla ultimatumet for Nestorius,
krevde han også at patriarken skulle skrive under 12 fordømmelser som
ekskluderte den antiokiske «to-natur»-kristologien. Men det er med urette at
mange dogmehistorikere gjør Kyrillos til tilhenger av monofysittismen.
I mellomtiden innkalte
østkeiser Theodosios II et allment konsil (det tredje) til å møtes i Efesos i
juni 431 for å avgjøre saken. Selv om pave Celestin var invitert, kom han ikke
personlig, men han sendte tre delegater. De hadde instruksjoner om at de i
tillegg til å fremholde Den hellige Stols avgjørelser, skulle samarbeide med
Kyrillos og stole på hans bedømmelser. Paven skrev også til Kyrillos og
oppfordret ham til å være sjenerøs hvis Nestorius skulle endre holdning.
Det var Kyrillos som nå
hadde initiativet. Han nådde Efesos først, hvor han åpnet konsilet den 22. juni
uten å vente på de pavelige legatene eller de antiokiske biskopene. Konsilet
samlet ca 200 biskoper til fem sesjoner mellom 22. juni og 17. juli. Her ble
både pelagianerne og tilhengerne av Nestorius («den nye Judas») fordømt.
Nestorius, som var i byen, men nektet å møte for konsilet, ble avsatt og
ekskommunisert og mistet også støtten fra hoffet. Som en konsekvens av
konsilets fordømmelse av den nestorianske lære, erklærte det Maria som Theotókos,
Guds Mor (egentlig «Gud-føderske»), ikke bare Khristotókos, Kristi mor,
som Nestorius foreslo. Betegnelsen Theotókos har siden vært en
hjørnestein i ortodoksien.
Da pavens legater ankom
den 10. juli, ga de sin tilslutning til vedtakene som allerede var gjort.
Dokumentene fra konsilet ble ikke lagt frem for pave Celestin, men i brev
datert den 15. mars 432 uttrykker han sin tilfredshet med konsilets
avgjørelser. Han beklaget bare det faktum at Nestorius hadde blitt tillatt å
trekke seg tilbake til Antiokia, hvor han kunne gjøre mer ugagn, og tok avstand
fra ekskommunikasjonen konsilet hadde avsagt over Johannes av Antiokia, leder
av den moderate antiokiske fløy, og paven lot døren stå åpen for ham til å
returnere til kirkefellesskapet dersom han anerkjente konsilet og fornektet
Nestorius. Keiseren, som egentlig sto på Nestorius' side, lot seg overtale av
sin søster Pulcheria og godkjente konsilets beslutninger.
Erkebiskop Johannes av
Antiokia og 41 av hans biskoper kom ikke frem til Efesos før Nestorius var
avsatt. De sluttet seg ikke til konsilet, men samlet seg til sitt eget konsil
og fordømte Kyrillos. Begge partene appellerte til keiser Theodosios II, som nå
var temmelig forvirret, så han arresterte både Nestorius og Kyrillos. Men
patriarken av Alexandria ble satt fri da de pavelig legatene ankom og bekreftet
den pavelige fordømmelse av Nestorius og frikjennelse av Kyrillos. Nestorius
selv trakk seg tilbake til sitt kloster i Antiokia uten å lage vanskeligheter.
To år senere ble han landsforvist, enten til Akmim i Øvre Egypt eller Petra (i
dag i Jordan), etter at Kyrillos og Johannes av Antiokia i 433 var blitt
forsonet. For i årene etter konsilet var Kyrillos moderat og forsonlig i sin
søken etter forlik med de mindre ytterliggående nestorianere, noe som kanskje
er overraskende for en mann med hans temperament. Nå fordømte også antiokerne
Nestorius' kjetteri og avla en klar og ortodoks trosbekjennelse. Nestorius døde
ca 450 i eksil i ørkenen i Egypt. De fordømte nestorianerne dro østover og
utbredte sin tro der. Men nestorianismen ble aldri noen reell trussel for Kirken.
Fra da av og resten av
livet viet Kyrillos seg til teologiske og doktrinære skrifter. Han etterlot seg
et betydelig antall verker, mest bibel- og andre fortolkninger eller
avhandlinger med utgangspunkt i polemikken med nestorianerne, i tillegg til
noen verdifulle bøker om realpresensen i eukaristien og Marias plass i
inkarnasjonen. Disse skulle bli uvurderlige i Kirken som midler til å motstå
kjetteri. Han skrev også kommentarer til de fem Mosebøkene, Markus- og
Lukasevangeliet og et forsvar for troen mot keiser Julian den Frafalne. I
tillegg til hans avhandlinger av formell teologisk art er det også bevart
prekener og brev.
Den hellige Kyrillos døde
i Alexandria i juni 444. Han ble gravlagt med store æresbevisninger den 27.
juni. Han var virkelig en fremragende teolog, og det er som teolog snarere enn
som biskop at han æres. I Østkirken har han lenge vært kjent som «Kirkefedrenes
segl». Men Kyrillos bruker en terminologi som noen ganger synes å fremme
monofysittismen, og det er grunnen til at de monofysittiske kopterne, syrerne
og etiopierne ærer ham som sin fremste lærer. I den latinske Kirken ble han
utnevnt til kirkelærer sammen med den hellige Kyrillos av Jerusalem den 28.
juli 1882 av pave Leo XIII (1878-1903), som ga ham tittelen «Treenighetens lærer».
I den syriske og maronittiske messen minnes han som «et tårn av sannhet og
tolker av det inkarnerte Guds Ord».
Kyrillos' minnedag er nå
27. juni, som også er hans fest i den bysantinske og koptiske liturgien. Han
minnedag var tidligere 9. februar, med noen steder i vesten ble han også minnet
7. juni, 13. juni eller 28. januar, mens Østkirken minnes ham den 9. juni. Hans
navn står i Martyrologium Romanum. I kunsten avbildes han som biskop (uten
mitra) med en bok mens han peker mot himmelen, mange ganger med en due på
skulderen (symbol for Den Hellige Ånd), mens Guds Mor åpenbarer seg for ham.
Han avbildes også sammen med den hellige Athanasius av Alexandria.
Kilder: Attwater
(dk), Attwater/John, Attwater/Cumming, Farmer, Jones, Bentley, Lodi, Butler,
Butler (VI), Benedictines, Delaney, Bunson, Engelhart, Schnitzler,
Schauber/Schindler, Melchers, Gorys, Dammer/Adam, Index99, KIR -
Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Sist oppdatert: 2001-02-16 23:08
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/kyrilalx
BENEDIKT XVI.
GENERALAUDIENZ
Mittwoch, 3. Oktober 2007
Der Hl. Cyrill von
Alexandrien
Liebe Brüder und
Schwestern!
In Fortsetzung unseres
Weges, der den Spuren der Kirchenväter folgt, begegnen wir auch heute einer
großen Gestalt: dem hl. Cyrill von Alexandrien. Cyrill, der mit der
christologischen Kontroverse, die zum Konzil von Ephesus des Jahres 431 führte,
in Zusammenhang stand, war der letzte bedeutende Vertreter der alexandrinischen
Tradition und wurde später im griechischen Osten als »Hüter der Genauigkeit« –
was als Hüter des wahren Glaubens zu verstehen ist – und sogar als »Siegel der
Väter« bezeichnet. Diese alten Bezeichnungen bringen gut eine Tatsache zum
Ausdruck, die für Cyrill kennzeichnend ist, nämlich die beständige Bezugnahme
des Bischofs von Alexandrien auf die vorhergehenden Kirchenschriftsteller
(unter ihnen vor allem Athanasius) mit dem Ziel, die Kontinuität der eigenen
Theologie mit der Tradition aufzuzeigen. Er fügt sich willentlich und
ausdrücklich in die Tradition der Kirche ein, in der er die Gewähr für die
Kontinuität mit den Aposteln und mit Christus selbst erkennt. Sowohl im Osten
wie im Westen als Heiliger verehrt, wurde der hl. Cyrill im Jahr 1882 von Papst
Leo XIII. zum Kirchenlehrer ausgerufen, der denselben Titel gleichzeitig auch
einem anderen bedeutenden Vertreter der griechischen Patristik verlieh, dem hl.
Cyrill von Jerusalem. So wurde die Aufmerksamkeit und die Liebe jenes Papstes
für die christlichen Traditionen des Ostens offenkundig, der in der Folge auch
den hl. Johannes von Damaskus zum Kirchenlehrer ausrufen wollte und damit
zeigte, daß sowohl die östliche als auch die westliche Tradition die Lehre der
einen Kirche Christi ausdrücken.
Die Nachrichten über das
Leben des Cyrill vor seiner Wahl auf den wichtigen Bischofssitz von Alexandrien
sind äußerst spärlich. Cyrill, ein Neffe jenes Theophilus, der die Diözese
Alexandrien seit 385 mit fester Hand und hohem Ansehen leitete, wurde
wahrscheinlich in dieser ägyptischen Metropole zwischen 370 und 380 geboren; er
wurde früh in das kirchliche Leben eingeführt und erhielt eine gute Erziehung,
sowohl in kultureller wie in theologischer Hinsicht. Im Jahr 403 war er im
Gefolge seines mächtigen Onkels in Konstantinopel und nahm dort an der
sogenannten »Eichensynode« teil, die den Bischof der Stadt, Johannes (später
Chrysostomus genannt), absetzte und so den Triumph des Bischofssitzes von Alexandrien
über jenen traditionell rivalisierenden Sitz von Konstantinopel markierte, wo
der Kaiser residierte. Nach dem Tod seines Onkels Theophilus wurde der noch
junge Cyrill im Jahr 412 zum Bischof der einflußreichen Kirche von Alexandrien
gewählt, die er mit großer Tatkraft 32 Jahre lang leitete und dabei immer
darauf abzielte, ihre auch durch die traditionellen Bande mit Rom starke
Vorrangstellung im ganzen Orient zu behaupten.
Zwei oder drei Jahre
später, im Jahr 417 oder 418, erwies sich der Bischof von Alexandrien als
Realist bei der Beilegung des Bruchs der Gemeinschaft mit Konstantinopel, der
infolge der Absetzung des Chrysostomus bereits seit 406 bestand. Doch der alte
Gegensatz zum Sitz von Konstantinopel entzündete sich ungefähr zehn Jahre
später von neuem, als 428 Nestorius gewählt wurde, ein angesehener und strenger
Mönch antiochenischer Bildung. Der neue Bischof von Konstantinopel erregte in
der Tat bald Widerstand, weil er in seinen Predigten für Maria den Titel
»Mutter Christi« (Christotókos) anstelle des der Volksfrömmigkeit schon sehr
lieb gewordenen Titels »Mutter Gottes« (Theotókos) vorzog. Grund für diese
Entscheidung des Bischofs Nestorius war seine Zustimmung zur Christologie
antiochenischer Gestalt, die, um die Bedeutung der Menschheit Christi zu
wahren, schließlich deren Trennung von der Gottheit behauptete. Und so war die
Einheit zwischen Gott und Mensch in Christus nicht mehr wahr, und natürlich
konnte man nicht mehr von »Mutter Gottes« sprechen.
Die Reaktion Cyrills –
damals der überragende Vertreter der alexandrinischen Christologie, die dagegen
die Einheit der Person Christi entschieden zu unterstreichen beabsichtigte –
erfolgte fast unmittelbar und entfaltete sich mit allen Mitteln bereits ab 429,
als er sich auch mit einigen Briefen direkt an Nestorius wandte. Im zweiten
Brief (PG 77,44–49), den Cyrill im Februar 430 an ihn richtete, lesen wir
eine klare Bekräftigung der Pflicht der Hirten, den Glauben des Volkes Gottes
zu bewahren. Sein Kriterium, das im übrigen auch heute gilt, war: Der Glaube
des Volkes Gottes ist Ausdruck der Tradition, er ist die Gewähr für die
unversehrte Lehre. So schreibt er an Nestorius: »Man muß dem Volk die Lehre und
die Auslegung des Glaubens möglichst einwandfrei darlegen und daran erinnern,
daß derjenige, der bei einem Einzigen der Kleinen, die an Christus glauben,
Entrüstung hervorruft, einer unerträglichen Strafe verfallen wird.«
In demselben Brief an
Nestorius – einem Brief, der später, im Jahr 451, die Billigung des Konzils von
Chalkedon, des vierten ökumenischen Konzils, erhalten sollte – beschreibt
Cyrill klar seinen christologischen Glauben: »So behaupten wir, daß die Naturen
verschieden sind, die sich in wahrer Einheit vereint haben, aber aus beiden ist
ein Christus und Sohn hervorgegangen, nicht weil aufgrund der Einheit die
Verschiedenheit der Naturen aufgehoben worden wäre, sondern vielmehr deshalb,
weil Gottheit und Menschheit, in unsagbarer und unaussprechlicher Verbundenheit
vereint, für uns den einen Herrn und Christus und Sohn hervorgebracht haben.«
Und das ist wichtig: Die wahre Menschheit und die wahre Gottheit vereinen sich
wirklich in einer Person, unserem Herrn Jesus Christus. Deshalb – so fährt der
Bischof von Alexandrien fort – »werden wir einen Christus und Herrn bekennen,
allerdings nicht in dem Sinn, daß wir den Menschen zusammen mit dem Logos anbeten,
um nicht durch das Reden von ›zusammen‹ die Vorstellung der Trennung zu wecken,
sondern in dem Sinn, daß wir einen und denselben anbeten, weil sein Leib
dem Logos nicht fremd ist, mit dem er auch neben seinem Vater sitzt,
nicht so, als säßen neben ihm zwei Söhne, sondern ein einziger, eins mit seinem
Fleisch.«
Und schon bald erwirkte
der Bischof von Alexandrien dank kluger Bündnisse, daß Nestorius mehrmals
verurteilt wurde: seitens des Römischen Stuhls, dann durch eine Folge von
zwölf, von ihm selbst verfaßten Anathematismen und schließlich von dem Konzil,
das 431 in Ephesus abgehalten wurde, dem dritten ökumenischen Konzil. Die
Versammlung, die unter wechselhaften und stürmischen Vorgängen verlief, endete
mit dem ersten großen Triumph der Marienverehrung und mit der Verbannung des
konstantinopolitanischen Bischofs, der der Jungfrau aufgrund einer falschen
Christologie, die in Christus selbst Spaltung hineinbrachte, nicht den Titel
»Mutter Gottes« zuerkennen wollte. Nachdem sich Cyrill auf diese Weise gegen
den Rivalen und seine Lehre durchgesetzt hatte, brachte er es jedoch fertig,
bereits im Jahr 433 zu einer theologischen Formel des Kompromisses und der
Aussöhnung mit den Antiochenern zu gelangen. Und auch das ist bedeutsam: Da ist
einerseits die Klarheit der Glaubenslehre, andererseits aber auch die
eindringliche Suche nach Einheit und Versöhnung. In den folgenden Jahren
widmete er sich auf jede Weise der Verteidigung und Klärung seiner
theologischen Position, bis zu seinem Tod, der ihn am 27. Juni 444 ereilte.
Die Schriften Cyrills –
die wirklich sehr zahlreich sind und schon zu seinen Lebzeiten auch in
verschiedenen lateinischen und orientalischen Übersetzungen weitverbreitet
waren – sind für die Geschichte des Christentums von erstrangiger Bedeutung.
Wichtig sind seine Kommentare zu vielen Büchern des Alten und des Neuen
Testaments, darunter der gesamte Pentateuch, Jesaja, die Psalmen und die
Evangelien nach Johannes und Lukas. Ansehnlich sind auch die vielen Lehrwerke,
in denen die Verteidigung des Dreifaltigkeitsglaubens gegen die arianischen
Thesen und die des Nestorius immer wiederkehrt. Grundlage der Lehre Cyrills
sind die kirchliche Tradition und insbesondere, worauf ich schon hingewiesen
habe, die Schriften des Athanasius, seines großen Vorgängers auf dem
alexandrinischen Bischofsstuhl. Unter den übrigen Schriften Cyrills sind
schließlich die Bücher »Gegen Julian« zu erwähnen, die letzte große Antwort auf
die antichristlichen Polemiken, diktiert vom Bischof von Alexandrien
wahrscheinlich in seinen letzten Lebensjahren – als Antwort auf das Werk »Gegen
die Galiläer«, das viele Jahre zuvor, nämlich 363, von dem Kaiser verfaßt
worden war, der »Apostata«, der Abtrünnige, genannt wurde, weil er das
Christentum, in dem er erzogen worden war, aufgegeben hatte.
Der christliche Glaube
ist vor allem Begegnung mit Jesus, »mit einer Person, die unserem Leben einen
neuen Horizont … gibt« (Deus
caritas est, 1). Von Jesus Christus, dem menschgewordenen Wort Gottes, war
Cyrill von Alexandrien ein unermüdlicher und standhafter Zeuge, wobei er vor
allem dessen Einheit hervorhob, wie er 433 im ersten Brief an Bischof Succensus
(PG 77,228–237) wiederholt: »Einer ist der Sohn, einer der Herr Jesus
Christus, sowohl vor als auch nach der Fleischwerdung. Denn der aus Gottvater
geborene Logos war nicht ein Sohn, und der von der heiligen Jungfrau
geborene ein anderer; sondern wir glauben, daß gerade der, der vor aller Zeit
ist, auch dem Fleisch nach von einer Frau geboren worden ist.« Diese
Feststellung zeigt über ihre lehrmäßige Bedeutung hinaus, daß der Glaube an den
aus dem Vater geborenen Jesus Logos auch gut in der Geschichte
verwurzelt ist, weil, wie der hl. Cyrill sagt, eben dieser Jesus durch die
Geburt aus Maria, der Theotókos, in die Zeit gekommen ist und gemäß seiner
Verheißung immer bei uns sein wird. Und das ist wichtig: Gott ist ewig, er ist
von einer Frau geboren worden und bleibt alle Tage bei uns. In diesem Vertrauen
leben wir, in diesem Vertrauen finden wir den Weg unseres Lebens.
In der Reihe der
Mittwochskatechesen über die Gestalten der alten Kirche wollen wir uns heute
dem heiligen Cyrill von Alexandrien zuwenden. Dieser bedeutende afrikanische
Bischof verfügte über eine solide theologische Bildung, zu der sich ein hohes
Maß an politischem Gespür und ein entschlossener Charakter gesellten. Er wurde
im Orient das „Siegel der Väter“ genannt, weil er sich in seinen Werken auf die
Kontinuität der kirchlichen Lehrtradition und auf frühere geistliche Autoren,
vor allem auf Athanasius, einen seiner Vorgänger auf dem Bischofsstuhl von Alexandrien,
berief. Cyrill wurde vor allem durch seine Kontroverse mit Nestorius von
Konstantinopel bekannt, die zum Konzil von Ephesus im Jahre 431 führte.
Nestorius lehnte es ab, Maria als „Mutter Gottes“ zu bezeichnen, um
hervorzuheben, daß Jesus ganz Mensch war und die Erlösung durch sein Menschsein
erfolgt ist. Cyrill bestand dagegen auf dem Titel „Gottesgebärerin“, der die
Einheit der Person Christi unterstreicht, die beide Naturen – die göttliche und
die menschliche – in sich verbindet. Cyrill will uns auch sagen, daß das
menschgewordene Wort Gottes in der Geschichte fortlebt. Die Gläubigen begegnen
dem lebendigen Herrn: Derselbe Jesus Christus, der einst aus der Jungfrau Maria
geboren wurde, bleibt als Herr und Heiland immer bei uns gegenwärtig.
* * *
Ganz herzlich grüße ich
die zahlreichen deutschsprachigen Besucher. Sie sind ja aufgezählt worden, ich
kann daher nur noch einige Gruppen nennen: vor allen Dingen die große Schar der
Ministranten aus dem Erzbistum Köln, die Gemeinschaft der Berliner Liebfrauenschule,
die Pilger aus Trier mit Bischof Marx, die Briloner Schützen mit Weihbischof
Wiesemann sowie die Kongreßteilnehmer der Katholischen Akademie in Bayern.
Bleibt dem Nachfolger des Apostels Petrus verbunden und unterstützt ihn durch
euer Beten und Tun! Euch allen wünsche ich eine gesegnete Zeit hier in Rom und
eine glückliche Heimkehr.
© Copyright 2007 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
Francisco Meneses Osorio (1640–1721),
San Cirilo de Alejandría en el Concilio de
Éfeso, 1701, 245.5 x 166, Museo de Bellas Artes de Sevilla
BENEDICTO XVI
AUDIENCIA GENERAL
Miércoles 3 de octubre de
2007
San Cirilo de Alejandría
Queridos hermanos y
hermanas:
También hoy, continuando
nuestro camino siguiendo las huellas de los Padres de la Iglesia, nos
encontramos con una gran figura: san Cirilo de Alejandría. Vinculado a la
controversia cristológica que llevó al concilio de Éfeso del año 431 y último
representante de relieve de la tradición alejandrina, san Cirilo fue definido
más tarde en el Oriente griego como "custodio de la exactitud" —que
quiere decir custodio de la verdadera fe— e incluso como "sello de los
Padres". Estas antiguas expresiones manifiestan muy bien un dato que, de
hecho, es característico de Cirilo, es decir, la constante referencia del
obispo de Alejandría a los autores eclesiásticos precedentes (entre éstos sobre
todo a Atanasio) con el objetivo de mostrar la continuidad de la propia teología
con la tradición. Se insertó voluntaria y explícitamente en la tradición de la
Iglesia, en la que reconocía la garantía de continuidad con los Apóstoles y con
Cristo mismo.
Venerado como santo tanto
en Oriente como en Occidente, en 1882 san Cirilo fue proclamado doctor de la
Iglesia por el Papa León XIII, quien al mismo tiempo atribuyó el mismo título a
otro importante representante de la patrística griega: san Cirilo de Jerusalén.
Se revelaron así la atención y el amor por las tradiciones cristianas orientales
de aquel Papa, que después proclamó también doctor de la Iglesia a san Juan
Damasceno, mostrando así que tanto la tradición oriental como la occidental
expresan la doctrina de la única Iglesia de Cristo.
Nos han llegado muy pocas
noticias sobre la vida de san Cirilo antes de su elección a la importante sede
de Alejandría. Cirilo, sobrino de Teófilo, que desde el año 385 rigió como
obispo, con mano firme y prestigio, la diócesis de Alejandría, nació
probablemente en esa misma metrópoli egipcia entre el año 370 y el 380. Pronto
se encaminó hacia la vida eclesiástica y recibió una buena educación, tanto
cultural como teológica. En el año 403 se encontraba en Constantinopla
siguiendo a su poderoso tío y allí participó en el Sínodo conocido con el nombre
de la Encina, que depuso al obispo de la ciudad, Juan (después conocido como
Crisóstomo), registrando así el triunfo de la sede de Alejandría sobre su rival
tradicional, Constantinopla, donde residía el emperador. Tras la muerte de su
tío Teófilo, Cirilo, que aún era joven, fue elegido en el año 412 obispo de la
influyente Iglesia de Alejandría, gobernándola con gran firmeza durante treinta
y dos años, tratando siempre de afirmar el primado en todo el Oriente,
fortalecido asimismo por los vínculos tradicionales con Roma.
Dos o tres años después,
en el 417 ó 418, el obispo de Alejandría dio pruebas de realismo al recomponer
la ruptura de la comunión con Constantinopla, que persistía ya desde el año 406
tras la deposición de san Juan Crisóstomo. Pero el antiguo contraste con la
sede de Constantinopla volvió a encenderse diez años después, cuando en el año
428 fue elegido obispo Nestorio, un prestigioso y severo monje de formación
antioquena. El nuevo obispo de Constantinopla suscitó pronto oposiciones, pues en
su predicación prefería para María el título de "Madre de Cristo" (Christotokos),
en lugar del de "Madre de Dios" (Theotokos), ya entonces muy querido
por la devoción popular.
El motivo de esta
decisión del obispo Nestorio era su adhesión a la cristología de la tradición
antioquena que, para salvaguardar la importancia de la humanidad de Cristo,
acababa afirmando su separación de la divinidad. De este modo no era ya
verdadera la unión entre Dios y el hombre en Cristo y, por tanto, ya no se
podía hablar de "Madre de Dios".
La reacción de Cirilo
—entonces máximo exponente de la cristología de Alejandría, que subrayaba con
fuerza la unidad de la persona de Cristo— fue casi inmediata y se desplegó con
todos los medios ya a partir del año 429, enviando también algunas cartas al
mismo Nestorio. En la segunda misiva (PG 77, 44-49) que le envió Cirilo,
en febrero del 430, leemos una clara afirmación del deber de los pastores de
preservar la fe del pueblo de Dios. Este era su criterio, por lo demás válido
también para hoy: la fe del pueblo de Dios es expresión de la tradición, es
garantía de la sana doctrina. Escribe estas líneas a Nestorio: "Es
necesario exponer al pueblo la enseñanza y la interpretación de la fe de la
manera más irreprensible y recordar que quien escandaliza aunque sea a uno solo
de los pequeños que creen en Cristo padecerá un castigo intolerable".
En la misma carta a
Nestorio —misiva que más tarde, en el año 451, sería aprobada por el concilio
de Calcedonia, cuarto concilio ecuménico—, Cirilo describe con claridad su fe
cristológica: "Siendo distintas las naturalezas que se unieron en esta
unidad verdadera, de ambas resultó un solo Cristo, un solo Hijo: no en el
sentido de que la diversidad de las naturalezas quedara eliminada por esta
unión, sino que la divinidad y la humanidad completaron para nosotros al único
Señor Jesucristo e Hijo con su inefable e inexpresable conjunción en la
unidad".
Y esto es importante:
realmente la verdadera humanidad y la verdadera divinidad se unen en una sola
Persona, nuestro Señor Jesucristo. Por ello, sigue diciendo el obispo de
Alejandría, "profesamos un solo Cristo y Señor, no en el sentido de que
adoramos al hombre junto con el Logos, para no insinuar la idea de la
separación diciendo "junto", sino en el sentido de que adoramos a uno
solo y al mismo, pues su cuerpo no es algo ajeno al Logos, con el que
está sentado a la diestra del Padre. No están sentados a su lado dos hijos,
sino uno solo unido con la propia carne".
Muy pronto el obispo de
Alejandría, gracias a agudas alianzas, logró que Nestorio fuera condenado
repetidamente: por parte de la sede romana con una serie de doce anatematismos
redactados por él mismo y, finalmente, por el concilio de Éfeso, en el año 431,
el tercer concilio ecuménico. La asamblea, que se desarrolló con vicisitudes
tumultuosas, concluyó con el primer gran triunfo de la devoción a María y con
el exilio del obispo de Constantinopla que no quería reconocer a la Virgen el
título de "Madre de Dios", a causa de una cristología equivocada, que
ponía división en el mismo Cristo. Ahora bien, después de haber prevalecido de
este modo sobre el rival y su doctrina, san Cirilo supo alcanzar ya en el año
433 una fórmula teológica de compromiso y de reconciliación con los de
Antioquía. Y esto también es significativo: por una parte se da la claridad de
la doctrina de la fe, pero, por otra, la intensa búsqueda de la unidad y de la
reconciliación. En los años siguientes se dedicó con todos los medios a
defender y aclarar su posición teológica hasta la muerte, acaecida el 27 de
junio del año 444.
Los escritos de san
Cirilo —verdaderamente muy numerosos y difundidos ampliamente incluso en
diferentes traducciones latinas y orientales ya durante su vida, prueba de su
éxito inmediato—, son de importancia primaria para la historia del
cristianismo. Son importantes sus comentarios a muchos libros del Antiguo y del
Nuevo Testamento, entre los que destaca todo el Pentateuco, Isaías, los Salmos
y los evangelios de san Juan y de san Lucas. Son de gran importancia también
sus muchas obras doctrinales, en las que aparece continuamente la defensa de la
fe trinitaria contra las tesis arrianas y contra las de Nestorio. La base de la
enseñanza de san Cirilo es la tradición eclesiástica y, en particular, como he
mencionado, los escritos de san Atanasio, su gran predecesor en la sede de
Alejandría. Entre los otros escritos de san Cirilo hay que recordar finalmente
los libros Contra Juliano, última gran respuesta a las polémicas
anticristianas, dictada por el obispo de Alejandría probablemente en los
últimos años de su vida para replicar a la obra Contra los galileos,
compuesta muchos años antes, en el año 363, por el emperador que fue llamado el
Apóstata por haber abandonado el cristianismo en el que había sido educado.
La fe cristiana es ante
todo encuentro con Jesús, "una Persona que da un nuevo horizonte a la
vida" (Deus
caritas est, 1). San Cirilo de Alejandría fue un incansable y firme testigo
de Jesucristo, Verbo de Dios encarnado, subrayando sobre todo la unidad, como
repite en el año 433, en la primera carta (PG 77, 228-237) al obispo
Sucenso: "Uno solo es el Hijo, uno solo el Señor Jesucristo, ya sea antes
de la encarnación ya después de la encarnación. En efecto, no era un Hijo
el Logos nacido de Dios Padre, y otro el nacido de la santísima
Virgen; sino que creemos que precisamente Aquel que existe antes de los tiempos
nació también según la carne de una mujer". Esta afirmación, más allá de
su significado doctrinal, muestra que la fe en Jesús Logos nacido del
Padre está también muy arraigada en la historia, pues, como afirma san Cirilo,
este mismo Jesús entró en el tiempo al nacer de María, la Theotokos, y
estará siempre con nosotros, según su promesa. Y esto es importante: Dios es
eterno, nació de una mujer y sigue con nosotros cada día. En esta confianza
vivimos, en esta confianza encontramos el camino de nuestra vida.
Saludos
Saludo cordialmente a los
visitantes de lengua española. En particular, a los seminaristas de la diócesis
de Jerez de la Frontera, con su obispo, monseñor Juan del Río; a los distintos
grupos venidos de España, México, Costa Rica, Argentina, y de otros países
latinoamericanos. Os animo a centrar vuestra vida en Cristo, Dios y hombre
verdadero, y a dar un testimonio cada vez más alegre de la fe y el amor que
alimentan vuestra existencia cotidiana. Muchas gracias.
(A los peregrinos de lengua portuguesa)
Os bendigo de todo corazón, deseando que vuestras comunidades, comenzando por
la propia familia, procuren consolidarse por la fuerza y a imitación de la
eucaristía, donde se irradia la caridad de Cristo que se da en alimento a los
fieles. Sed sus devotos comensales y asiduos adoradores.
(En italiano)
Mi pensamiento va, por último, a los jóvenes, a los enfermos y a
los recién casados. Que el luminoso ejemplo de san Francisco de Asís, cuya
memoria celebraremos mañana, os estimule a vosotros, queridos jóvenes, a
vivir siempre en plena fidelidad al Evangelio; a vosotros, queridos enfermos,
os ayude a afrontar el sufrimiento con valentía, buscando en Cristo crucificado
serenidad y consuelo; y a vosotros, queridos recién casados, os conduzca
hacia un amor cada vez más profundo a Dios y entre vosotros, para que podáis
experimentar la alegría que brota de vuestra donación recíproca abierta a la
vida.
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PAPA BENTO XVI
AUDIÊNCIA GERAL
Quarta-feira, 3 de
Outubro de 2007
São Cirilo de Alexandria
Queridos irmãos e irmãs
Também hoje, continuando
o nosso itinerário que está a seguir os passos dos Padres da Igreja,
encontramos uma grande figura: São Cirilo de Alexandria. Ligado à controvérsia
cristológica que levou ao Concílio de Éfeso em 431, e último representante de
relevo da tradição alexandrina, no Oriente grego Cirilo foi mais tarde definido
"guardião da exactidão" que se deve entender como guardião da
verdadeira fé e mesmo "selo dos Padres". Estas antigas expressões
manifestam oportunamente um dado de facto que é característico de Cirilo, ou
seja, a referência constante do Bispo de Alexandria aos autores eclesiásticos
precedentes (entre eles, sobretudo Atanálio), com a finalidade de mostrar a
continuidade da própria teologia com a tradição. Ele insere-se intencional e
explicitamente na tradição da Igreja, em que reconhece a garantia da
continuidade com os Apóstolos e com o próprio Cristo. Venerado como Santo quer
no Oriente quer no Ocidente, em 1882 São Cirilo foi proclamado Doutor da Igreja
pelo Papa Leão XIII, que atribuiu contemporaneamente o mesmo título também a
outro importante representante da patrística grega, São Cirilo de Jerusalém.
Revelam-se assim a atenção e o amor pelas tradições cristãs orientais daquele
Papa, que em seguida desejou proclamar Doutor da Igreja também São João
Damasceno, mostrando deste modo que tanto a tradição oriental como a ocidental
exprimem a doutrina da única Igreja de Cristo.
As notícias sobre a vida
de Cirilo antes da sua eleição para a importante sede de Alexandria são muito
escassas. Sobrinho de Teófilo, que desde 385 como Bispo administrou com mão
firme e com prestígio a diocese alexandrina, Cirilo nasceu provavelmente na
mesma metrópole egípcia entre 370 e 380, foi depressa iniciado na vida
eclesiástica e recebeu uma boa educação, tanto cultural como teológica. Em 403
estava em Constantinopla, no séquito do poderoso tio, e ali participou no
Sínodo chamado do Carvalho, que depôs o Bispo da cidade, João (mais tarde
chamado Crisóstomo), assinalando assim o triunfo da sede alexandrina sobre a
tradicionalmente rival de Constantinopla, onde residia o imperador. Quando o
tio Teófilo faleceu, em 412 o jovem Cirilo foi eleito Bispo da influente Igreja
de Alexandria, que governou com grande energia durante trinta e dois anos,
visando sempre afirmar o seu primado em todo o Oriente, fortalecido inclusive
pelos tradicionais vínculos com Roma.
Dois ou três anos depois,
em 417 ou em 418, o Bispo de Alexandria demonstrou-se realista ao recompor a
ruptura da comunhão com Constantinopla, que já estava em acto desde 406, como
consequência da deposição de João Crisóstomo. Mas o antigo contraste com a sede
constantinopolitana voltou a inflamar-se cerca de dez anos mais tarde, quando
em 428 foi eleito Nestório, um autorizado e severo monge de formação
antioquena. Com efeito, o novo Bispo de Constantinopla depressa suscitou
oposições porque na sua pregação preferia para Maria o título de "Mãe de
Cristo" (Christolókos), no lugar daquele já muito querido à devoção
popular de "Mãe de Deus" (Theotókos). Motivo desta escolha do Bispo
Nestório era a sua adesão à cristologia de tipo antioqueno que, para
salvaguardar a importância da humanidade de Cristo, terminava por afirmar a sua
divisão da divindade. E assim já não era verdadeira a união entre Deus e o
homem em Cristo e, naturalmente, já não se podia falar de "Mãe de
Deus".
A reacção de Cirilo então
máximo representante da cristologia alexandrina, que aliás tencionava sublinhar
fortemente a unidade da pessoa de Cristo foi quase imediata, e desenfreou-se
com todos os meios já a partir de 429, dirigindo-se também com algumas cartas
ao próprio Nestório. Na segunda missiva (PG 77, 44-49), que Cirilo lhe enviou
em Fevereiro de 430, lemos uma clara afirmação do dever dos Pastores de
preservar a fé do Povo de Deus. Este era o seu critério, de resto válido também
hoje: a fé do Povo de Deus é expressão da tradição, é garantia da sã doutrina.
Assim ele escreve a Nestório: "É preciso expor ao povo o ensinamento e a
interpretação da fé do modo mais irrepreensível, recordando que quem
escandaliza um só dos pequeninos que crêem em Cristo há-de padecer um castigo
intolerável".
Na mesma carta a Nestório
carta que mais tarde, em 451, fora aprovada pelo Concílio de Calcedónia, o IV
ecuménico Cirilo descreve com clareza a sua fé cristológica: "Afirmamos,
assim, que são diferentes as naturezas que se reuniram numa verdadeira unidade,
mas de ambas derivou um único Cristo e Filho, não por ter sido eliminada por
causa da unidade a diferença das naturezas, mas sobretudo porque a divindade e
a humanidade, reunidas em união indizível e inenarrável produziram para nós o
único Senhor, Cristo e Filho". E isto é importante: realmente a verdadeira
humanidade e a autêntica divindade unem-se numa única Pessoa, nosso Senhor
Jesus Cristo. Por isso, continua o Bispo de Alexandria, "professaremos um
só Cristo e Senhor, não no sentido que adoramos o homem juntamente com o Logos,
para não insinuar a ideia da separação, ao dizer "juntamente", mas no
sentido que adoramos um só e o mesmo, porque não é estranho ao Logos o
seu corpo, com o qual está também sentado ao lado do seu Pai, não como se
sentassem ao seu lado dois filhos, mas um só, único à própria carne".
E depressa o Bispo de
Alexandria, graças a alianças prudentes, obteve que Nestório fosse
reiteradamente condenado: por parte da sé romana, e depois com uma série de
doze anatematismos por ele mesmo compostos e, enfim, pelo Concílio realizado em
Éfeso no ano 431, o III ecuménico. A assembleia, reunida com vicissitudes
alternadas e tumultuosas, concluiu-se com o triunfo da devoção a Mariae com o
exílio do Bispo constantinopolitano, que não queria reconhecer à Virgem o
título de "Mãe de Deus" por causa de uma cristologia errónea, que
trazia divisão ao próprio Cristo. Assim, depois de ter prevalecido sobre o
rival e sobre a sua doutrina, Cirilo soube porém alcançar, já em 433, uma
fórmula teológica de compromisso e de reconciliação com os antioquenos. E
também isto é significativo: por um lado, há a clareza da doutrina de fé, mas
por outro também a busca intensa da unidade e da reconciliação. Nos anos
seguintes, dedicou-se de todos os modos à defesa e ao esclarecimento da sua
posição teológica até à sua morte, ocorrida no dia 27 de Junho de 444.
Os escritos de Cirilo
deveras muito numerosos e difundidos amplamente também em diversas traduções
latinas e orientais já durante a sua vida, como testemunho do seu sucesso
imediato são de importância primordial para a história do cristianismo. São
importantes os seus comentários a muitos livros do Antigo e do Novo Testamento,
entre os quais todo o Pentateuco, Isaías, os Salmos e os Evangelhos de João e
de Lucas. São também relevantes as numerosas obras doutrinais, em que é
recorrente a defesa da fé trinitária contra as teses arianas e contra as teses
de Nestório. Base do ensinamento de Cirilo são a tradição eclesiástica e, em
particular como já mencionei os escritos de Atanásio, o seu grande predecessor
na sede alexandrina. Entre os outros escritos de Cirilo, devem recordar-se
finalmente os livros Contra Juliano, a última grande resposta às polémicas
anticristãs, ditada pelo Bispo de Alexandria provavelmente nos últimos anos da
sua vida para responder à obra Contra os Galileus, composta muitos anos antes,
no ano 363, pelo imperador que era chamado o Apóstata por ter abandonado o
cristianismo em que tinha sido educado.
A fé cristã é sobretudo
um encontro com Jesus, "uma Pessoa que dá à vida um novo horizonte"
(Encíclica Deus
caritas est, 1). De Jesus Cristo, Verbo de Deus encarnado, São Cirilo de
Alexandria foi uma testemunha incansável e determinada, sublinhando acima de
tudo a sua unidade, como ele reitera no ano 433 na primeira carta (PG 77,
228-237) ao Bispo Sucenso: "Um só é o Filho, um só é o Senhor Jesus
Cristo, tanto antes como depois da encarnação. Com efeito, não era um Filho
o Logos nascido de Deus Pai, e outro o Filho nascido da Santa Virgem;
mas acreditamos que precisamente Aquele que existe antes dos tempos nasceu
também segundo a carne de uma mulher". Esta afirmação, para além do seu
significado doutrinal, mostra que a fé em Jesus Logos nascido do Pai
está também bem arraigada na história porque, como aifrma São Cirilo, este
mesmo Jesus entrou no tempo com o nascimento de Maria, a Theotókos e, em
conformidade com a sua promessa, há-de ficar connosco para sempre. E isto é
importante: Deus é eterno, nasceu de uma mulher e permanece connosco todos os
dias. Vivamos nesta confiança, e nesta confiança encontremos o caminho da nossa
vida.
* * *
Saudações
Saúdo também os
participantes de língua portuguesa, em especial o grupo de visitantes
portugueses e os brasileiros da Paróquia de Santa Teresinha, de São Paulo, bem
como os que provieram de diversas regiões do País. De todo o coração vos
abençoo, desejando que as vossas comunidades, a começar da própria família,
procurem consolidar-se pela força e à imitação da Eucaristia, donde irradia a
caridade de Cristo, que se dá em alimento aos fiéis! Sede seus comensais
devotos e assíduos moradores!
Dou as boas-vindas aos
peregrinos de língua francesa e saúdo em particular os jovens do
Liceu Marmoutier, de Tours, assim como o grupo de ex-mineiros de Falck en
Moselle. A exemplo de São Cirilo, convido-vos a viver a fé como um encontro com
a pessoa de Jesus. Com a minha bênção apostólica.
É-me grato dar as
boas-vindas aos peregrinos de expressão inglesa, presentes nesta
Audiência, especialmente aos da Austrália, da Dinamarca, da Escócia e dos
Estados Unidos da América. De modo especial, saúdo os Missionários Maryknoll,
os sacerdotes da Diocese de WheelingCharleston, os estudantes do Pontifício
Colégio Beda e os Candidatos ao Diaconato do Pontifício Colégio
Norte-Americano. Deus continue a fortalecer-vos no vosso esforço em vista de
servir o seu povo. Sobre todos vós, invoco as abundantes bênçãos divinas da
alegria e da paz.
Enfim, dirijo o meu
pensamento aos jovens, aos doentes e aos novos casais. O
exemplo luminoso de São Francisco de Assis, cuja memória celebraremos amanhã
vos leve, queridos jovens, a viver sempre em plena fidelidade ao Evangelho.
Ajude-vos, dilectos doentes, a enfrentar o sofrimento com coragem, procurando
em Cristo crucificado serenidade e alívio. Conduza-vos, estimados novos casais,
rumo a um amor cada vez mais profundo a Deus e entre vós, para que possais
experimentar a alegria que brota do vosso dom recíproco, aberto à vida.
© Copyright 2007 -
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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/pt/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
Cyril of Alexandria, Five
Tomes Against Nestorius. Oxford (1881) Introduction by P.E & E.B.
Pusey. pp.i-cv. A library of fathers of the holy Catholic church: anterior to the division of
the East and West, vol. 47 : https://www.tertullian.org/fathers/cyril_against_nestorius_00_intro.htm