HIERONYMUS BOSCH (circa
1450–1516). Les Noces de Cana, vers 1555,
huile sur bois, 93 X 72, Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen
ÉVANGILE
DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN
01 Le troisième
jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là.
02 Jésus aussi avait
été invité au mariage avec ses disciples.
03 Or, on manqua de
vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
04 Jésus lui
répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore
venue. »
05 Sa mère dit à
ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
06 Or, il y avait là
six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune
contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
07 Jésus dit à ceux
qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les
remplirent jusqu’au bord.
08 Il leur
dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
09 Et celui-ci goûta
l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui
servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du
repas appelle le marié
10 et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien
bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à
maintenant. »
11 Tel fut le
commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il
manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
12 Après cela, il
descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils
demeurèrent là-bas quelques jours.
SOURCE : https://www.aelf.org/bible/Jn/2
Marco d'Oggiono (1470–). Nozze di Cana, fresque, 180 x 335, Pinacoteca del Castello Sforzesco
Textes de méditation sur
les « Noces de Cana » de Saint Thomas d’Aquin :
Au sens mystique, les noces signifient l'union du Christ et de l'Église -
« C'est là un grand mystère, je l'entends du Christ et de l'Église »
(Ep 5,32). À la vérité, ces épousailles eurent leur commencement dans le sein
de la Vierge, lorsque Dieu le Père unit la nature humaine à son Fils dans
l'unité de la personne, en sorte que le lit nuptial de cette union -
« Dans le soleil, il dressa sa tente » (Ps 18,5) - fut ce sein
virginal. De ces noces il est dit : « Le Royaume des cieux ressemble
à un roi qui fit les noces de son fils ». (Mt 22,2), ce qui se réalisa à
l'heure où Dieu le Père a uni à son Verbe la nature humaine dans le sein
virginal. Ce mariage fut rendu public lorsque l'Église s'est unie au Verbe par
la foi - « Je t'épouserai dans la foi » dit le Seigneur (Os 2,22). De
ces noces, l'Écriture dit : « Elles sont venues les noces de
l'Agneau, et son épouse s'y est préparée » (Ap 19,7). Et ces épousailles
seront consommées lorsque l'épouse, c'est-à-dire l'Église, sera introduite dans
le lit nuptial de l'Époux, dans la gloire céleste : « Heureux ceux
qui ont été appelés au repas des noces de l'Agneau » (Ap 19,9). Le fait
que ces noces eurent lieu le troisième jour n'est pas sans signification. Le
premier jour est en effet le temps de la loi naturelle, le second celui de la Loi
écrite; quant au troisième, c'est le temps de la grâce où le Seigneur, né dans
la chair, célébra ses noces - « Après deux jours, il nous rendra la vie;
le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence » (Os
6,2). Au sens mystique, il faut comprendre qu'aux noces spirituelles, la Mère
de Jésus, la Vierge bienheureuse, est présente en qualité de conseillère des
noces, car c'est par son intercession que nous sommes unis au Christ par la
grâce - « En moi est toute espérance de vie et de force » (Sir 24,25).
Le Christ, Lui, y est présent en tant que véritable Époux de l'âme, comme le
dit Jean Baptiste : « Celui qui a l'épouse est l'époux » (Jn 3,29).
Quant aux disciples, ils sont là en qualité de compagnons des noces, pour unir
l'Église au Christ, comme le dit l'un d'entre eux : « Je vous ai
fiancés à un époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ» (2 Co
11,2).
(Textes extraits des commentaires sur
l’Évangile de Saint Jean de Saint Thomas d’Aquin)
SOURCE : http://site-catholique.fr/index.php?post/Chapelet-Saint-Thomas-Mystere-Lumineux-Noces-de-Cana
Duccio di Buoninsegna (1255–1319),
Noces de Cana, Maestà, 1308-1311, tempera sur bois, 43,5 x
46,5, Museo dell'Opera
Metropolitana del Duomo
(5-13 JUILLET 2015)
Lundi 6 juillet 2015
Pseudo-Jacquemart (fl. from
1380 until 1415 ), Les Grandes Heures du duc de Berry - Les Noces de Cana,
1407-1409, tempera on vellum, 40 x
30, Bibliothèque nationale de France
Le vin miraculeux des noces de Cana
Marc Paitier - Publié le 01/09/21
Fruit de la vigne et du travail des hommes, le vin
occupe une place importante dans la Bible. Plus de 440 passages mettent ainsi
en scène le vigneron, la vigne et le vin. Alors que les vendanges commencent,
le général Marc Paitier nous emmènent pendant plusieurs semaines à travers les
Saintes Écritures afin de découvrir toute la richesse de cette image, symbole
de l'amour de Dieu pour son peuple, qui s'accomplit ultimement dans le
sacrifice de son Fils, la vigne véritable. Découvrez aujourd’hui les noces de
Cana. (7/17)
Après trente ans de vie cachée, le temps vint où Jésus
inaugura sa mission de Rédempteur. Il avait quitté sa mère depuis quelques
semaines et revenait du Jourdain en Galilée où Il avait rencontré
Jean-Baptiste. Il y avait avec lui les premiers disciples : Jean, Pierre,
André, Philippe et Nathanaël. Avec eux, il se rend à Cana, petite bourgade
située à six kilomètres de Nazareth sur la route du lac de Tibériade. Marie est là, invitée à un mariage. Sans
doute est-elle la proche parente de l’un des époux. L’apôtre Jean a rapporté
les faits dont il a été le témoin (Jn 2 1-11) :
Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de
Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses
disciples.
Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me
veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce
qu’il vous dira, faites-le. »
Or, il y avait là six jarres de pierre pour les
purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois
mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).
Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et
portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait
pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui
avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié
et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin
en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi,
tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus
accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples
crurent en lui.
Le vin servi lors de ces noces provient
vraisemblablement des collines autour de Cana ou du tout proche secteur du Mont-Carmel réputé
pour son vignoble, Carmel signifiant « vigne de Dieu ». Nous
sommes dans une région viticole. Le vin est l’ornement indispensable des fêtes.
Les époux des noces de Cana sont de condition modeste, tous les invités sont
des personnes simples qui affrontent avec dignité les difficultés de la vie
quotidienne. Cette fête qui regroupe toute la parenté et le voisinage, vient
interrompre pour peu de temps, une vie de labeur et de renoncement, c’est la
raison pour laquelle elle dure plusieurs jours, pas moins d’une semaine
entière. Pour recevoir dignement les hôtes, veiller au bon déroulement du
service lors des repas, il faut un majordome, un « maître du
festin ». Sa mission consiste principalement à diriger les serviteurs. Il
n’a pas la main sur la préparation des plats qui concerne les femmes mais il
doit prévoir la quantité suffisante de vin, compte tenu de la participation et
de la durée de la noce. Évaluation difficile quand il se présente davantage
d’hôtes qu’on n’en attendait.
Marie souffre pour eux et veut leur éviter une
humiliation. Elle, qui vraisemblablement n’en buvait pas, sait combien le vin
participe à la joie des noces.
C’est ainsi que vers la fin des noces, le cinquième ou
le sixième jour, le vin manqua. Marie est la première à se rendre compte que la
provision de vin est épuisée ce qui indique qu’elle prête vraisemblablement son
concours à la préparation du repas. Elle va trouver discrètement son Fils et
lui dit : « Ils n’ont plus de vin ».Ces simples mots révèlent la
délicatesse et la miséricorde du cœur de Marie. Elle est simplement émue par le
désarroi de ses hôtes. Elle souffre pour eux et veut leur éviter une
humiliation. Elle, qui vraisemblablement n’en buvait pas, sait combien le vin
participe à la joie des noces. L’échange avec son fils se déroule à voix basse,
loin des regards. Marie expose la situation en formulant un simple constat sans
se perdre en considérations inutiles. Nulle explication, nulle demande.
La réponse de Jésus est déconcertante « Femme,
que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». L’appellation
« Femme » qui sonne froidement à nos oreilles est d’usage courant
dans la vie de famille en Orient. C’est ici une manière solennelle de désigner
celle qui est la Femme par excellence, la nouvelle Eve, celle à laquelle l’Ange a dit :
« Vous êtes bénie entre toutes les femmes. » Les paroles qui suivent,
en revanche, pourraient paraître blessantes dans la bouche d’un fils
s’adressant à sa mère. Elles doivent être considérées au regard de la mission divine
du Christ-Jésus. Il y a deux parts dans sa vie, comme il y a deux natures dans
sa personne. En tant qu’homme, il est l’enfant obéissant et aimant de
Marie ; en tant que Dieu, Il ne relève que de son Père et considère que
son heure, c’est-à-dire celle de sa vie publique pour accomplir l’œuvre de la
Rédemption, n’est pas encore venue. Il attend pour cela un signe de son Père.
Marie, non seulement ne s’en offusque pas, mais invite au miracle avec une
ferme confiance. S’adressant aux serviteurs, elle leur dit « Faites tout
ce qu’Il vous dira ». Pour Jésus, cette injonction est le signe attendu.
Il ne peut rien refuser à cette mère choisie qui est ici la voix de son Père,
la médiatrice. Il obtempère et donne ses ordres aux serviteurs.
Notons qu’il n’est pas indifférent que le miracle se
soit opéré dans des urnes destinées aux ablutions, c’est-à-dire à un rite de
purification. Celles-ci, en effet, étaient maintenues dans un état de parfaite
propreté ce qui exclut de penser – comme ceux qui nient le miracle – que l’eau
ait pu prendre le goût du vin en se mélangeant avec de la lie que ces
contenants auraient conservée. La « mesure » dont il est question
dans cette péricope évangélique est une unité de volume qui correspond à
quarante litres. Chaque urne avait donc une contenance de quatre-vingts ou cent
vingt litres ; le Seigneur se manifeste généreusement dans ses bienfaits,
distribuant en quantité ses largesses : pas moins de six cents litres de
vin pour que les invités de la noce puissent continuer à profiter de la fête.
Il faut souligner la docilité et l’obéissance des serviteurs qui font confiance
à Jésus et suivent à la lettre les étranges instructions qu’Il leur transmet.
Ils nous donnent une leçon de foi.
Quel était le goût du vin des noces de Cana ?
Quel était le goût du vin du miracle ? La
question n’est pas aussi futile qu’il n’y paraît et il n’est pas interdit de
tenter d’y répondre. Il s’agit d’évidence, d’un très grand vin. Il y a au moins
deux bonnes raisons de l’affirmer. La première se trouve dans l’Évangile
lui-même. Les convives dont les sens sont nettement affaiblis par les
nombreuses libations qui ont précédé, ont pourtant été frappés par la qualité
du vin qui leur était servi. Ils ont ressenti une vive émotion. Ils n’en
avaient jamais dégusté d’aussi bon de toute leur vie. La seconde qui peut
sembler pure spéculation, est une évidence pour l’homme de foi. Ce vin était
l’œuvre de Dieu lui-même. Il ne pouvait pas s’agir d’un vin quelconque, ni même
d’un simple bon vin. Ce ne pouvait être qu’une pure merveille, un nectar, un
« grand cru » hors classe qui annonce le vin de l’Eucharistie et qui
anticipe celui qui sera servi pour l’Éternité au banquet céleste. Son style,
ses saveurs, sa texture, sa consistance sublimaient certainement les qualités
des grands vins produits dans l’Empire romain. Les vins étaient alors,
principalement élaborés à partir de raisins noirs. Ces raisins produisent
naturellement un jus blanc. Le foulage qui s’effectuait avec les pieds prenait
du temps et favorisait plus ou moins la libération des pigments colorants
contenus dans les peaux. La robe du vin pouvait prendre une teinte allant d’une
couleur très pâle proche du blanc au rouge très léger, que l’on peut comparer
au vin clairet. Le vin rouge issu de longues macérations tel que nous le
connaissons aujourd’hui n’existait pas.
Compte tenu de la façon dont il est vinifié et élevé
avec l’adjonction de nombreux ingrédients pour le stabiliser et le parfumer, il
prend une couleur ambrée et cuivrée. C’est un vin épais et chaleureux combinant
un goût oxydatif, une douceur sucrée et des notes épicées. Les Romains
utilisent un mot grec pour définir cette saveur : « drimutès »,
qui correspond à la douce amertume des vins madérisés. Le vin de Cana
dérouterait nos palais modernes. Il correspond aux canons de son époque.
N’oublions pas que ces vins très consistants, imbuvables purs, étaient
consommés, additionnés d’eau.
Lire aussi :Le vin dans les Saintes Écritures, une histoire inépuisable
Le maître du festin agissant en qualité d’échanson
était chargé de mettre plus ou moins d’eau dans le vin, selon sa force. C’est
en procédant à cette opération que le maître du festin de Cana dira à
l’Époux : « Tout le monde sert d’abord le bon vin, et, quand les gens
sont enivrés, le moins bon ; mais toi tu as gardé le bon vin jusqu’à
maintenant ! » C’était contraire à tous les usages et sans doute
faut-il voir dans cette remarque une certaine ironie empreinte d’humour et
d’incompréhension ; l’homme ayant été touché dans son amour propre de ne
pas avoir été mis dans la confidence. Seuls Marie et les serviteurs qui ont
suivi les consignes de Jésus connaissaient l’origine miraculeuse de ce vin qui
a fait couler beaucoup d’encre depuis deux mille ans, don de la bonté
toute-puissante de Jésus et de la prévenante charité de sa mère.
Lire aussi :Pourquoi la maison d’Israël est-elle la vigne du Seigneur ?
Lire aussi :Le cantique des cantiques, l’ivresse de l’amour
Lire aussi :L’ivresse de Noé
Fernando Gallego et atelier (1440–1507),
Las bodas de Caná / Changing the Water
into Wine, vers 1480-1488, , tabla procedente del retablo de Ciudad
Rodrigo, University of Arizona Museum
of Art , Cook collection, Samuel H.
Kress Collection
Cana
A city of Galilee, Palestine, famous
throughout all ages as the scene of Our Lord's first miracle, when He turned
water into wine at the Marriage Feast (John 2). It is mentioned
by the same Evangelist in
two other passages, once (iv, 46) in connection with another miracle, when He cured
the ruler's son at a distance, and once (xxi, 2) as the birthplace of
Nathaniel, or St. Bartholomew. No direct indication can be gathered of its
locality, except that it was not far from either Nazareth or
Capharnaum, and higher than the latter city, as indeed all the land west of the
Plain of Genesareth is; and that an ordinary traveler from Jerusalem to Nazareth would pass
through or near it. It is not mentioned by either of the Synoptists, nor indeed
anywhere else in the Scriptures. An old tradition identifies the site of Cana
with modern Kefr' Kenna, a village of about 600 inhabitants. This lies some
four or five miles northeast of Nazareth, on the road
from thence to Tiberias,
at the foot of a short, steep hill. The tradition dates back at least to the
eighth century, and probably a good deal earlier, while the site fulfills all
the requisite conditions mentioned above. At the time of the Crusades, or before,
there was a church which was believed to be on the spot where the miracle of Our Lord was
worked. This site is now in the hands of the Franciscans, who have
built a large new church. In recent years some interesting excavations have
been carried out within its walls, discovering parts of the old church beneath.
The Greeks also have a church close by, inside which are two large jars, said
to be the original "water pots of stone" in which the water was
turned into wine; but the probability of their being genuine is not great. The
fountain still existing in the village, however, must have been the actual
source from which the water was drawn. The inhabitants of the village are very
rough and uncivilized. About one-third of them are Christians, the majority
belonging to the Greek
Church.
Towards the far end of
the town, there is a church dedicated to St. Bartholomew, said to be on the
site of his house, though this tradition cannot be traced back very far. A
curious light is thrown on the ease with which such traditions used to
originate by the existence of a similar church on the supposed site of the
house of Simon the Cananean. The name Cananean must have deceived some, who
consequently sought for the site of his house, and the demand created the
supply. In reality, however, the Chanaanites were a
strict national sect among
the Jews, and
the name is wholly unconnected with Cana. The site of Kefr' Kenna held almost
undisputed possession for many centuries. It is only in recent years that its
authenticity has been seriously questioned. There are now two other claimants
for the site. One of these, Kenet-el-Jalil, is some six miles further north, on
the slope of a hill. There is nothing there now but ruins. Some remains of
cisterns have been discovered but there is no fount or spring. It seems to have
been known in quite early times as possibly the site of Cana, and has in its
favor that the name is said to be a closer equivalent than that of Kefr' Kenna.
Recently as third site has been put forward by Dr. Robinson, Ain Kana, which is
somewhat nearer to Nazareth.
The site is accepted by Dr. Condor; although the name is said to be still
closer etymologically than either of the other two, there is no tradition
whatever to support this hypothesis.
The miracle which has
made Cana forever famous was worked by Christ before His public life had fully
commenced. This is usually taken to be the meaning of the words "My hour
is not yet come". He had however, already five disciples — Sts. Peter,
Andrew, John, Phillip, and Bartholomew (Nathaniel). They had followed Him from
the banks of the Jordan,
but had received as yet no permanent call, such as is recorded later on in the
other Gospels. Our
Lord was on His way back to Nazareth when He
passed by Cana. From the language of the Gospel we should infer that the
marriage which was taking place was that of a close relative of the Blessed
Virgin, for it is said without comment that she was there; and it was no doubt
in her honor that Christ was
invited. Again, the cause of the shortage of wine is not explained by St. John;
but it has been inferred that it may have been due to the presence of Our Lord and the
five Disciples that accompanied Him, who would have made a substantial increase
in a small and modest party. If this was so, it would explain the confidence
with which Our Lady appealed
to Him when she noticed it. The answer of Christ, which has been
variously rendered, has given rise to long discussion, and cannot be said to be
even yet properly understood. The Greek ti emoi kai soi, gynai; is
translated in the Vulgate,
"Quid mihi et tibi est mulier?" In most English Catholic Bibles
this is rendered "Woman, what is it to me and to thee?" The translation
adopted in the Authorized and Revised Versions, "Woman, what have I to do
with thee?", even if better idiomatically conveys a wrong impression, for
it gives the idea of
a rebuke which is totally against the context. Father Rickaby, S.J., in his
short commentary on St. John suggests as a fair English equivalent, "Leave
me alone, Lady". At any rate, she at once told the waiters to take orders
from Our Lord.
They filled the jars with water, which Jesus converted
into wine. Taking the narrative as it stands, we have one of the best
authenticated of Our
Lord's miracles;
for, unlike the case of the cure of bodily ailments, the waiters were
comparatively disinterested parties, and yet they bore witness that the water
had become wine and was even the best wine of the feast. Not only the miracle but also
the whole incident of Christ's attendance
at the marriage feast has always been taken as setting His seal on the sanctity of
marriage, and on the propriety of humble rejoicing on
such occasions. And if the bride or bridegroom was, as is believed, a relative
of Our Lady, we
may take it as an example of the sympathy which family ties should
bring in the ordinary joys, no less than in the sorrows of life.
Sources
Ewing in Hast., Dict. of
the Bible, s.v.; Thompson, The Land and the Book (1876), 425; Stanley, Sinai
and Palestine; Sanday, Sacred Sites of the Gospel.
Ward,
Bernard. "Cana." The Catholic Encyclopedia. Vol.
3. New York: Robert Appleton Company, 1908. 29 Jan.
2022 <http://www.newadvent.org/cathen/03226a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Tom Crossett.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/03226a.htm
Gérard David (vers 1450/1460–1523), Les Noces de Cana, 100 x 128, musée du Louvre
Gli
sposi di Cana
Narra l’evangelista Giovanni: «Tre giorni dopo, ci fu uno sposalizio a Cana di Galilea» (Gv 2,1-11). Sì, tre giorni dopo l’incontro a Betania di Gesù con Natanaele, il quale era appunto di Cana (cf. Gv 21,2). Allo sposalizio di quella coppia che conosceva sicuramente Gesù, c’era già sua madre, Maria, andata alla festa, anche a servire gli sposi novelli.
La Cana oggi comunemente visitata da pellegrini e turisti, è Kefr Kenna, a 10 chilometri a nord di Nazareth: siamo dunque nei luoghi dove Gesù era vissuto fino ad allora, come “figlio del carpentiere”, allo sguardo dei più. Quindi, giunto in Galilea, è invitato anche Lui con i suoi primi discepoli: Pietro, Andrea, Giovanni, Filippo, Natanaele. Le nozze di Cana erano i “nissu’ in” nel cerimoniale giudaico, in cui la sposa, dopo l’anno ufficiale di fidanzamento, veniva accolta nella casa dello sposo con la benedizione nuziale, il convito e la festa che durava più giorni.
Si è soliti dire che a Cana, Gesù ha cambiato l’acqua in vino che era venuto a mancare, e Maria Santissima era stata tra i primi, se non la prima, ad accorgersene. Il miracolo era stato “strappato”, anticipato da Maria, la Madre premurosa e sollecita, al suo Figlio Gesù. Si dice, anche sorridendo, che non era un miracolo né necessario né indispensabile, almeno a prima vista, così che Gesù si sarebbe reso complice del “farsi alticcio” da parte di qualche commensale. Ma ha la salvato la festa: senza vino che festa è? Manca qualcosa di davvero importante!
Altri commentatori, come si usa dire oggi, sottolineano che Gesù era un tipo assai conviviale, fino quasi a meritarsi l’accusa di farisei e scribi che lo dicevano “mangione e beone”, “amico dei pubblicani e delle donne di malaffare”, contrapponendolo all’austero suo precursore, Giovanni il Battista. Altri ancora dicono che a Cana avvenne il preludio (con la trasmutazione dell’acqua in vino) del Cenacolo, dove Gesù transustanziò il pane e il vino nel suo Corpo e Sangue santissimi offerti in sacrificio di espiazione al Padre.
Sono tutte “letture” vere, o che almeno contengono molto di vero. Ma io ho in mente la luminosa catechesi che il mio indimenticabile parroco don Renato Cellino (1910-1982) teneva quando questo Vangelo veniva letto nella II domenica dopo l’Epifania (oggi II domenica del Tempo Ordinario) o alla Messa per un matrimonio.
Gesù – diceva don Renato – era andato al fiume Giordano, dove il Battista battezzava con un battesimo di penitenza, per manifestare che Lui è venuto per addossarsi i peccati del mondo, degli uomini che stavano in fila con Lui, e iniziare con il riconoscimento da parte del Padre della sua missione di Redentore dell’umanità, ma anche per inaugurare il suo battesimo nell’acqua e nello Spirito Santo, la vera rinascita alla vita nuova di Dio, la grazia santificante. Insomma, per inaugurare il vero Battesimo, che ci fa figli di Dio e fratelli suoi: “La porta della Fede che tu credi”, come direbbe Dante.
Quindi Gesù già inizia la sua Chiesa con la prima chiamata di quelli che ne saranno le colonne, Pietro, Andrea, Giovanni... Non c’è forse in tutto questo – si domandava don Renato – l’ombra, l’immagine dell’Ordine sacro? E sì, che c’è! O si può intravedere!
Ed eccolo a Cana, dove c’è un matrimonio di suoi amici, che lo hanno invitato a venire da loro e a stare con loro, all’inizio della loro umana avventura di sposi. Ora contemplate la scena, l’icona, l’immagine suggestiva e avvincente. C’è lo sposo e la sua sposa. Ci sono i loro parenti e i loro amici. C’è la Madre di Gesù. E c’è Gesù, Lui in persona, Lui con la sua dolce umanità, la sua vera divinità, la sua santità, la sua benedizione, Lui che è la benedizione di tutte le genti.
Ecco, Gesù è andato alla festa degli sposi di Cana, per rendere santo l’inizio della loro vita coniugale e familiare, per fare del matrimonio voluto da Dio, fin dall’inizio dell’umanità, tra il primo uomo e la prima donna, una realtà santa, un sacramento che comunica la grazia divina agli sposi e dà la luce e la forza per camminare insieme nella vita fino al Paradiso.
Concludeva don Cellino: «Amici dilettissimi, per sposarsi, occorre essere in tre: lo sposo, la sposa e Gesù. Per questo, avete deciso di sposarvi non davanti al sindaco, tanto meno di andare a vivere insieme, “finché la barca va”, ma di sposarvi in questa nostra chiesa, davanti a Gesù, con Gesù che volete nella vostra casa, nel vostro amore, nella vostra vita».
Questa bella catechesi dell’antico “don” è stata uno dei tanti semi di Vangelo che ho ricevuto da quel parroco che credeva in Dio e nel Figlio suo Gesù Cristo, e a mia volta l’ho approfondita per conto mio e l’ho trasmessa ad altri ragazzi/e a scuola, in parrocchia, negli incontri personali, con qualche frutto di bene e che mi fa sorridere anche alla sera della vita.
L’ho detto a qualcuno, nei miei incontri, che Gesù a Cana ha reso santo, “ha sacramentalizzato” il matrimonio voluto da Dio fin dall’inizio. Rimango fermo nella mia convinzione, appoggiata dai Padri della Chiesa e da illustri commentatori del Vangelo, come il biblista padre Alberto Vaccari, SJ, il quale nelle sue note al Vangelo di Giovanni scrive: «Invitato alle nozze di Cana, Gesù volle così consacrare con la sua presenza uno degli avvenimenti più importanti della vita dell’uomo, il fondarsi di una famiglia, di un nuovo focolare domestico».
Altri esegeti autorevoli, riguardo alla pagina delle nozze di Cana affermano: «Per dimostrare la bontà di tutti gli stati di vita […] Gesù si degnò di nascere dal seno purissimo della Vergine Maria; appena nato, gradì le lodi che gli venivano dalle labbra profetiche della vedova Anna, così come da giovane invitato dagli sposi di Cana, onorò le nozze con la sua presenza divina». Questa presenza di Gesù alle nozze di Cana è segno che Egli benedice l’amore tra l’uomo e la donna, sigillato con il matrimonio. Dio infatti istituì il matrimonio all’inizio della creazione (cf. Gen 27-28) e Gesù Cristo lo ha confermato ed elevato alla dignità di Sacramento (cf. Mt 19,6).
Gesù aveva onorata e santificata la sua famiglia d’origine, con la sua obbedienza trentennale; ora che inizia il suo ministero pubblico uscendo dalla sua famiglia, vuole santificare alle nozze di Cana il suo principio morale costitutivo. Per questa ragione, Gesù, il nato da Vergine e che morirà vergine, interviene a nozze, al termine della sua vita privata e al cominciare di quella pubblica».
Ecco amici, questo è il matrimonio cristiano, fatto in tre; lo sposo, la sposa e Gesù. Gesù che non è un intralcio né un peso per la vita coniugale-familiare, ma la più grande risorsa per la medesima vita, per il medesimo amore, perché Lui è la Luce, Lui l’Amore vero, che non tramonta, e che rende durevole l’amore in eterno.
Uno dei giovani cui ho spiegato “Cana di Galilea”, dopo dieci anni di matrimonio felice, che oggi continua sempre più bello e più felice, nonostante le tribolazioni di questo mondo pazzo, ha saputo dare la definizione più bella del matrimonio cristiano, con queste parole: «Che cos’è per me il matrimonio? È Gesù vivo in me che ama la mia sposa, è Gesù vivo nella mia sposa che ama me».
Capito, amici? Se volete approfondire il discorso, leggete il libro del venerabile Fulton Sheen, Sposarsi in tre (Fede & Cultura, Verona) da cui facciamo nostro questo pensiero: «Non tu e io soltanto, abbiamo importanza l’uno per l’altro, ma anche quel Terzo – Gesù, l’Amore – che ci unì fin dal principio, sebbene una Luce abbagliante lo occultasse ai nostri occhi, quando noi due ci incontrammo, ed eravamo inconsapevoli che quel Terzo fosse più potente di ciascuno di noi. Ma adesso lo sappiamo. Egli si è rivelato a noi tra il tuo isolamento e il mio, e il nostro amore è diventato una testimonianza della nostra stessa impotenza ad amare; il legame che ci unisce si è fatto la rivelazione di Qualcuno che è al di sopra di noi. Ora lo conosciamo».
È il Cristo presente come a Cana, il Cristo che cambia l’egoismo in amore. Il Cristo che rende sempre più buono e inesauribile l’amore. Come l’acqua cambiata nel vino più buono che con Lui ci sarà sempre.
Autore: Paolo Risso
Fonte : www.settimanaleppio.it