20 Le soir venu, il se met à table avec les douze [disciples].
26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et après avoir dit la bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant : " Prenez et mangez, ceci est mon corps. "
30 Après le chant de l'hymne, ils s'en allèrent au mont des Oliviers.
31 Alors Jésus leur dit : " Je vous serai à tous, cette nuit-ci, une occasion de chute, car il est écrit : Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées.
ÉVANGILE SELON SAINT MARC, XIV : 22-25
ÉVANGILE SELON SAINT LUC, XXII : 14-20
1. Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.
Chapitre 14
1. "Que votre cœur ne se trouble point. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Le vin de la dernière Cène, une invitation à la vie
éternelle
Marc Paitier - Publié le 05/09/21
Fruit de la vigne et du travail des hommes, le vin
occupe une place importante dans la Bible. Plus de 440 passages mettent ainsi
en scène le vigneron, la vigne et le vin. Alors que les vendanges commencent,
le général Marc Paitier nous emmènent pendant plusieurs semaines à travers les
Saintes Écritures afin de découvrir toute la richesse de cette image, symbole
de l'amour de Dieu pour son peuple, qui s'accomplit ultimement dans le
sacrifice de son Fils, la vigne véritable. Découvrez aujourd’hui la dernière
Cène. (11/17)
Le repas pascal commémore le repas que les Hébreux
avaient mangé avant leur sortie d’Égypte. Il répond à un rituel très précis.
Dans chaque famille, on mange un agneau qui a été immolé au Temple, accompagné
de pain azyme et d’herbes amères. Le vin y tient une place importante. Il est
le signe de la joie, vin du passage de l’esclavage à la liberté, de la mort à
la vie. Pendant tout le repas, des coupes de vin circulent autour de la table.
La première, avant le repas proprement dit, est la coupe de sanctification ;
la deuxième est la coupe de la délivrance que l’on sert après avoir chanté le
psaume CXIV qui se rapporte à la libération d’Israël ; la troisième est la
coupe de bénédiction ; la quatrième et dernière est la coupe de
restauration. Une cinquième coupe, celle du prophète Elie n’est pas bue. Elle
appartient à Dieu et ne peut être consommée. C’est le vin de cette coupe-là
précisément qui deviendra le sang du Christ lors de la Cène (Lc 22 14-20)
:
« L’heure étant venue, Jésus se mit à table, et
les douze apôtres avec lui ; et il leur dit : j’ai désiré d’un
grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car, je vous le
dis, je ne la mangerai plus jusqu’à la Pâque parfaite, célébrée dans le royaume
de Dieu. Et prenant une coupe, il rendit grâce et dit : Prenez et partagez
entre vous. Car, je vous le dis, je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu.
Puis, il prit du pain, et ayant rendu grâce, il le
rompit et le leur donna en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour
vous : faites ceci en mémoire de moi. Il fit de même pour la coupe, après
le souper, disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui
est versé pour vous. »
Nous sommes le 14 de Nisan (mois du calendrier juif, à
cheval sur mars et avril). Jésus sait que son arrestation et sa condamnation
sont imminentes et qu’il n’aura pas le temps de partager avec ses disciples le
repas pascal, qui cette année tombe le 15 de Nisan. Il l’anticipe. Cette Cène
d’adieu n’a suivi qu’en partie les prescriptions rituelles de la Pâque juive.
Elle est bien davantage qu’un simple repas commémoratif. Jésus se donne
lui-même en nourriture, en victime expiatoire. Le pain est sa propre chair et
le vin de la dernière coupe est vraiment son sang rédempteur, le sang de
l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé sur le bois de la Croix. La
dernière Cène est la première messe.
Lire aussi :Le vin dans les Saintes Écritures, une histoire inépuisable
Le déroulement du repas est difficile à reconstituer
avec exactitude. Les Douze sont réunis autour de Jésus dans le Cénacle (salle à
manger) y compris Judas Iscariote qui va le trahir dans quelques heures. Le
repas se déroule d’abord conformément à la tradition : l’agneau pascal est
consommé et les coupes de vin également. « Je ne boirai plus du fruit de
la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. » Jésus parle ici
du vin et non de son sang. Luc est le seul à distinguer la coupe profane
consommée en début de repas, de celle qui, à l’issue de celui-ci, servira à
l’institution de l’Eucharistie. Quoi qu’il en soit cette simple phrase montre,
à quel point le vin concrétise le lien d’amour entre Jésus et les apôtres.
« La table entre tous les convives établit le même niveau, et la coupe qui
y circule nous pénètre, envers nos voisins, d’indulgence, de compréhension et
de sympathie ». Les apôtres n’auraient pas contredit cette réflexion
du grand écrivain catholique Paul Claudel.
Le vin est présent dans tous les moments heureux de la
vie terrestre du Seigneur, mais désormais ce temps est révolu. Jamais plus sur
cette terre les apôtres ne partageront avec leur maître le vin de l’amitié. Il
pourrait y avoir une immense tristesse dans ce constat s’il n’y avait la
perspective heureuse du banquet céleste, qui sera offert pour l’Éternité. Le
repas pascal traditionnel achevé ou sur le point de l’être, Judas est démasqué
par Jésus. Il lui donne l’occasion de se racheter mais le diable est entré en
lui. Il se lève de table, quitte le Cénacle et s’enfonce dans la nuit pour
accomplir son forfait. Le traître ayant disparu, la joie emplit l’âme du
Seigneur. Il s’adresse à ses apôtres avec infiniment de douceur (Jn 13 33-35) :
« Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous.
Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous
ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. Je vous donne un
commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je
vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous
reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les
uns pour les autres. »
En invitant ses disciples à communier à sa personne,
le Christ anticipe sa mort et sa résurrection.
C’est à ce moment-là qu’au lieu des paroles rituelles
sur le pain sans levain, Il rend grâce et prononce les paroles sacrées :
« Ceci est mon corps, livré pour vous » puis il rompt le pain et le
distribue aux onze apôtres. A la fin du repas, Il prend la coupe de vin
réservée au prophète Élie (Mt 26 28): « Buvez-en tous, car ceci est mon
sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des
péchés ». En invitant ses disciples à communier à sa personne, le Christ
anticipe sa mort et sa résurrection. Il n’y aura plus désormais de sacrifices
sanglants d’animaux ; son sang remplace définitivement celui des victimes
innocentes offertes à Dieu. En face de ce grand mystère, les apôtres durent se
souvenir de la promesse que Jésus avait faite à Capharnaüm (Jn 6 55-56):
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je
le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon
sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. »
Ils n’avaient pas compris ces paroles et les
Pharisiens en avaient été scandalisés. Comment un homme peut-il donner sa chair
à manger et son sang à boire ? Il ne s’agit pas ici d’une métaphore.
« Ainsi donc, en mangeant la chair du Christ, notre Sauveur à tous, et en
buvant son sang, nous avons la vie en nous, nous devenons comme un avec lui,
nous demeurons en lui et lui demeure en nous. Il fallait donc qu’il vienne en
nous de la manière qui convient à Dieu, par l’Esprit Saint, et qu’il se mêle en
quelque sorte à nos corps par sa sainte chair et par son sang précieux que nous
recevons en bénédiction vivifiante comme dans du pain et du vin. » Quand
nous mangeons et que nous buvons, l’aliment est incorporé par notre corps.
L’Eucharistie, au contraire, nous incorpore au Christ, pour nous unir à Dieu.
La Cène (Monastère de Valaam)
The Lord's Supper. Christ standing at an Orthodox
altar, giving the Eucharist to the Twelve Apostles. Frescoes in the upper
church of Spaso-Preobrazhenski cathedral. Valaam Monastery (Karelia).
Алтарная апсида верхнего храма Спасо-Преображенского собора Валаамского монастыря.
Also known as
Maundy Thursday
Shear Thursday
Article
The Thursday before Easter,
commemorating the institution of the Holy Eucharist. On this day only one Mass
may be celebrated in each church, at which an additional Host is consecrated
and borne in procession to the Altar of Repose to be used at the Mass of the
Presanctified on the following day. The ringing of bells ceases
after the Gloria in the Mass until Holy Saturday, and after vespers the altars
are stripped, and were formerly washed with wine and water. This was followed
by the washing of the feet, called the Mandatum from the words of the first
antiphon sung during the ceremony, which is not now universally performed, when
the principal priest of the church assisted by the deacon and sub-deacon washed
the feet of twelve poor men in imitation of Christ, who washed the feet of the
twelve Apostles. The holy oils are consecrated on this day by the bishop and it
was formerly the day on which penitents were reconciled to the Church. The night
office celebrated is called Tenebrae. The name Shear Thursday came
from the former custom of shearing the beard on that day.
Additional Information
New Catholic Dictionary
other sites in english
Jimmy Akin: 10 things to know about Holy Thursday
fonti in italiano
MLA Citation
“Holy Thursday“. CatholicSaints.Info. 23 March
2016. Web. 2 April 2021. <https://catholicsaints.info/holy-thursday/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/holy-thursday/
Le Tintoret (1519–1594), Jésus lave les pieds des disciples (le sacrement du frère), 1574, 210 x 533, musée du Prado
Maundy Thursday
The feast of Maundy (or Holy) Thursday solemnly
commemorates the institution of the Eucharist and is the oldest of the
observances peculiar to Holy Week. In Rome various
accessory ceremonies were early added to this commemoration, namely the consecration of
the holy oils and
the reconciliation of penitents, ceremonies obviously practical in character
and readily explained by the proximity of the Christian Easter and
the necessity of preparing for it. Holy Thursday could not but be a day
of liturgical reunion
since, in the cycle of movable feasts, it brings around the anniversary of the
institution of the Liturgy. On that day, whilst the preparation of candidates
was being completed, the Church celebrated
the Missa chrismalis of which we have already described the rite
(see HOLY OILS)
and, moreover, proceeded to the reconciliation of penitents. In Rome everything was
carried on in daylight, whereas in Africa on Holy Thursday the Eucharist was
celebrated after the evening meal, in view of more exact conformity with the
circumstances of the Last
Supper. Canon 24 of the Council of Carthage dispenses
the faithful from fast before communion on Holy Thursday, because, on that day,
it was customary take a bath, and the bath and fast were considered
incompatible. St.
Augustine, too, speaks of this custom (Ep. cxviii ad Januarium, n. 7); he
even says that as certain persons did not
fast on that day, the oblation was made twice, morning and evening, and in this
way those who did not observe the fast could partake of the Eucharist after the
morning meal, whilst those who fasted awaited the
evening repast.
Holy Thursday was taken up with a succession of
ceremonies of a joyful character. the baptism of neophytes, the
reconciliation of penitents, the consecration of
the holy oils,
the washing of the
feet, and commemoration of the Blessed Eucharist, and because of all these
ceremonies, the day received different names, all of which allude to one or
another of solemnities.
Redditio symboli was so called because, before
being admitted to baptism,
the catechumens had
to recite the creed from memory, either in the
presence of the bishop or
his representative.
Pedilavium (washing of the feet),
traces of which are found in the most ancient rites, occurred in many churches on Holy
Thursday, the capitilavium (washing of the head) having taken place
on Palm Sunday (St. Augustine, "Ep.
cxviii, cxix", e. 18).
Exomologesis, and reconciliation of penitents: letter
of Pope Innocent I to
Decentius of Gubbio,
testifies that in Rome it
was customary "quinta feria Pascha" to absolve penitents from their
mortal and venial sins,
except in cases of serious illness which kept them away from church (Labbe,
"Concilia" II, col. 1247; St. Ambrose, "Ep.
xxxiii ad Marcellinam"). The penitents heard the Missa pro
reconciliatione paenitentium, and absolution was
given them before the offertory. The "Sacramentary" of Pope Gelasius
contains an Ordo agentibus publicam poenitentiam (Muratori,
"Liturgia romana vetus", I, 548-551).
Olei exorcizati confectio. In the fifth century the
custom was established of consecrating on Holy Thursday all the chrism necessary for the
anointing of the newly baptized. The
"Comes Hieronymi", the Gregorian and Gelasian sacramentaries and
the "Missa ambrosiana" of Pamelius, all agree upon the confection of
the chrism on
that day, as does also the "Ordo romanus I".
Anniversarium Eucharistiae. The nocturnal celebration
and the double oblation early became the object of increasing disfavour, until
in 692 the Council of Trullo promulgated a
formal prohibition. The Eucharistic celebration then took place in the morning,
and the bishop reserved
a part of the sacred species for the communion of the morrow, Missa
praesanctificatorum (Muratori, "Liturg. rom. Vetus", II, 993).
Other observances. On Holy Thursday the ringing of bells ceases,
the altar is
stripped after vespers,
and the night office is celebrated under the name of Tenebræ.
Leclercq, Henri. "Maundy
Thursday." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York:
Robert Appleton Company, 1911. 2 Apr.
2021 <http://www.newadvent.org/cathen/10068a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Joseph P. Thomas.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October
1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/10068a.htm
Giovanni Stefano Danedi (1612–1690).
Le Lavement des pieds, XVIIe siècle, 130 x 221, Restavratorski center,
Ljubljana
Pictorial
Lives of the Saints – Maundy Thursday
On
Thursday, the eve of the Passion, Jesus Christ took bread, and having blessed
it, broke and distributed it to His apostles, saying to them, “Take and eat:
This Is My Body, which shall be delivered for you.” Then taking the chalice, He
blessed and gave it to them, saying, “Drink ye all of this, for this is the
chalice of my blood which shall be shed for you.” He thereafter added, “This do
in remembrance of me.” These words, in all their precision, simplicity, and
clearness, contain the institution of the adorable Sacrament of the Eucharist,
an irrefragable proof of the Real Presence of Jesus Christ in this Sacrament,
and the demonstration of His perpetuity in the Church. But rather than indulge
in reasoning, let us set forth briefly the principal effect. Jesus Christ,
before instituting it, had said that this sacrament would communicate life
eternal to those receiving it; and this, in one aspect at least, and so far as
it is given to man to understand the mysteries of God, is comprehensible. Sin
had implanted in man the germ of death and vice. By reason of his disobedience
man had become incapable of good, or even of a holy thought, as the great
Apostle tells us. Now, in God is the source of being, life, good, virtue, and
all excellence. God, by communicating Himself substantially to man by means of
this august sacrament, implants the germ of immortality and virtue. Man, if
limited to his own powers, could not even think out a useful way of becoming
virtuous, for whence should he take the principle of virtue and the means of
putting it in practice? He would consequently have to incur eternal loss, since
salvation without virtue is a thing utterly impossible. But once pervaded with
the principle of grace by an intimate union with God, he has but to let it
develop and to cultivate the good seed sown in him. Thus does the diamond, of
itself colorless and dim, absorb the light when exposed thereto, becoming a
sparkling centre of light, and shining with a radiant lustre. The more vivid
the light, the more brightly will the diamond shine, if it be pure. In like
manner, the more man launches himself into the Divine substance, the more will
he therewith be inundated by holy communion; the more potent also will his life
become in virtues strong and manifold, and, consequently, in sure claims to
salvation.
Reflection – With what respect, love, and ardor ought
we not to receive this divine food, “which maketh to live forever”!
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-maundy-thursday/
A tale cerimonia partecipano i sacerdoti e i diaconi, che si radunano attorno al loro vescovo, quale visibile conferma della Chiesa e del sacerdozio fondato da Cristo; accingendosi a partecipare poi nelle singole chiese e parrocchie, con la liturgia propria, alla celebrazione delle ultime fasi della vita di Gesù con la Passione, morte e Resurrezione.
Nel tardo pomeriggio c’è la celebrazione della Messa in “Cena Domini”, cioè la ‘Cena del Signore’. Non è una cena qualsiasi, è l’Ultima Cena che Gesù tenne insieme ai suoi Apostoli, importantissima per le sue parole e per gli atti scaturiti; tutti e quattro i Vangeli riferiscono che Gesù, avvicinandosi la festa degli ‘Azzimi’, chiamata Pasqua ebraica, mandò alcuni discepoli a preparare la tavola per la rituale cena, in casa di un loro seguace.
La Pasqua è la più solenne festa ebraica e viene celebrata con un preciso rituale, che rievoca le meraviglie compiute da Dio nella liberazione degli Ebrei dalla schiavitù egiziana (Esodo 12); e la sua celebrazione si protrae dal 14 al 21 del mese di Nisan (marzo-aprile).
In quella notte si consuma l’agnello, precedentemente sgozzato, durante un pasto (la ‘cena pasquale’) di cui è stabilito ogni gesto; in tale periodo è permesso mangiare solo pane senza lievito (in greco, azymos), da cui il termine ‘Azzimi’.
Gesù con gli Apostoli non mangiarono solo secondo le tradizioni, ma il Maestro per l’ultima volta aveva con sé tutti i dodici discepoli da lui scelti e a loro parlò molto, con parole che erano di commiato, di profezia, di direttiva, di promessa, di consacrazione.
Il Vangelo di Giovanni, il più giovane degli Apostoli, racconta che avendo amato i suoi che erano nel mondo, li amò sino alla fine, e mentre il diavolo già aveva messo nel cuore di Giuda Iscariota, il seme del tradimento, Gesù si alzò da tavola, depose le vesti e preso un asciugatoio se lo cinse attorno alla vita, versò dell’acqua nel catino e con un gesto inaudito, perché riservato agli schiavi ed ai servi, si mise a lavare i piedi degli Apostoli, asciugandoli poi con l’asciugatoio di cui era cinto.
Si ricorda che a quell’epoca si camminava a piedi su strade polverose e fangose, magari sporche di escrementi di animali, che rendevano i piedi, calzati da soli sandali, in condizioni immaginabili a fine giornata. La lavanda dei piedi era una caratteristica dell’ospitalità nel mondo antico, era un dovere dello schiavo verso il padrone, della moglie verso il marito, del figlio verso il padre e veniva effettuata con un catino apposito e con un “lention” (asciugatoio) che alla fine era divenuto una specie di divisa di chi serviva a tavola.
Quando fu il turno di Simon Pietro, questi si oppose al gesto di Gesù: “Signore tu lavi i piedi a me?” e Gesù rispose: “Quello che io faccio, tu ora non lo capisci, ma lo capirai dopo”; allora Pietro che non comprendeva il simbolismo e l’esempio di tale atto, insisté: “Non mi laverai mai i piedi”. Allora Gesù rispose di nuovo: “Se non ti laverò, non avrai parte con me” e allora Pietro con la sua solita impulsività rispose: “Signore, non solo i piedi, ma anche le mani e il capo!”.
Questa lavanda è una delle più grandi lezioni che Gesù dà ai suoi discepoli, perché dovranno seguirlo sulla via della generosità totale nel donarsi, non solo verso le abituali figure, fino allora preminenti del padrone, del marito, del padre, ma anche verso tutti i fratelli nell’umanità, anche se considerati inferiori nei propri confronti.
Dopo la lavanda Gesù si rivestì e tornò a sedere fra i dodici apostoli e instaurò con loro un colloquio di alta suggestione, accennando varie volte al tradimento che avverrà da parte di uno di loro, facendo scendere un velo di tristezza e incredulità in quel rituale convivio.
“In verità, in verità vi dico: uno di voi mi tradirà”, gli Apostoli erano sgomenti e in varie tonalità gli domandarono chi fosse, lo stesso Giovanni il discepolo prediletto, poggiandosi con il capo sul suo petto, in un gesto di confidenza, domandò: “Signore, chi è?”. E Gesù commosso rispose: “È colui per il quale intingerò un boccone e glielo darò” e intinto un boccone lo porse a Giuda Iscariota, dicendogli: “quello che devi fare, fallo al più presto”; fra lo stupore dei presenti che continuarono a non capire, mentre Giuda, preso il boccone si alzò, ed uscì nell’oscurità della notte.
Questa scena del Cenacolo è stata in tutti i secoli soggetto privilegiato di tanti artisti, che l’hanno efficacemente raffigurata, generalmente con Gesù al centro e gli Apostoli seduti divisi ai due lati, con Giovanni appoggiato col capo sul petto e con il solo Giuda seduto al di là del tavolo, di fronte a Gesù, che intinge il pane nello stesso piatto. L’atteggiamento di Gesù e degli Apostoli è sacerdotale, ma con i volti che tradiscono il dramma che si sta vivendo.
Dopo l’uscita di Giuda, il quale pur ricevendo con il gesto cordiale e affettuoso il boccone intinto nel piatto, che in Oriente era segno di grande distinzione, non seppe capire, ormai in preda all’opera del demonio, l’ultimo richiamo che il Maestro gli faceva, facendogli comprendere che lui sapeva del tradimento ordito d’accordo con i sacerdoti e del compenso pattuito dei trenta denari; Gesù rimasto con gli undici discepoli riprese a colloquiare con loro.
I discorsi che fece, nel Vangelo di S. Giovanni, occupano i capitoli dal 13 al 17, con argomenti distinti ed articolati, dagli studiosi definiti ad ‘ondate’ perché essi sono ripresi più volte e in forme sempre nuove; ne accenneremo i più importanti.
“Figlioli, ancora per poco sono con voi; voi mi cercherete ma, come ho già detto ai Giudei, lo dico ora anche a voi: dove vado io, voi non potete venire. Vi dò un comandamento nuovo: che vi amiate gli uni gli altri; come io vi ho amato, così amatevi anche voi gli uni gli altri. Da questo tutti sapranno che siete miei discepoli: se avrete amore gli uni per gli altri”.
E a Pietro che insisteva di volerlo seguire, assicurandogli che era disposto a dare la sua vita per lui, Gesù rispose: “Darai la tua vita per me? In verità, in verità ti dico: non canterà il gallo, prima che tu non mi abbia rinnegato tre volte”.
Il discorso di Gesù prosegue con una promessa “Non sia turbato il vostro cuore. Abbiate fede in Dio e abbiate fede in me. Nella casa del Padre mio vi sono molti posti. Io vado a prepararvi un posto; ritornerò e vi prenderò con me, perché siate anche voi dove sono io. E del luogo dove io vado, voi conoscete la via”.
Il concetto del ‘posto’ o della casa che ci aspetta, risente dell’antica concezione che si aveva dell’aldilà, come una abitazione dove i defunti prendevano posto. Così nell’Apocalisse, il cielo era immaginato come una casa al cui centro stava il trono di Dio, circondato dalla corte celeste e dalle dimore dei giusti e dei santi. Anche nei testi rabbinici si legge che le anime saranno introdotte nell’aldilà, in sette dimore distinte per i giusti e sette per gli empi.
A Tommaso che gli chiede: “Se non sappiamo dove vai, come possiamo conoscere la via?”, Gesù risponde con un’altra grande rivelazione: “Io sono la Via, la Verità, la Vita. Nessuno viene al Padre se non per mezzo di me”. E a Filippo che chiede di mostrare loro il Padre, Gesù ribadisce la profonda unità e intimità fra lui e Dio Padre.
Le sue parole e le sue opere di salvezza sono animate e sostenute dal Padre, che parla e opera nel Figlio. A questo punto Gesù, per la prima delle cinque volte che pronuncierà nei suoi discorsi di quella sera, nomina il ‘Consolatore’ traduzione del termine greco “paraklitos” (Paraclito), che solo nel Vangelo di Giovanni designa lo Spirito Santo; cioè il dono dello Spirito che sostiene nella lotta contro il male e che rivela la volontà divina; riservato ai credenti e che continuerà l’opera di Gesù dopo la sua Risurrezione.
“Queste cose vi ho detto quando ero ancora tra voi. Ma il Consolatore, lo Spirito Santo che il Padre manderà nel mio nome, Egli vi insegnerà ogni cosa e vi ricorderà tutto ciò che vi ho detto. Vi lascio la pace, vi dò la mia pace. Non come la dà il mondo, io la dò. Non sia turbato il vostro cuore e non abbia timore. Avete udito che vi ho detto: Vado e tornerò a voi…”.
I Vangeli di Matteo, Marco e Luca dicono poi che “Gesù mentre mangiava con loro, prese il pane e pronunciata la benedizione, lo spezzò e lo distribuì agli apostoli dicendo: “Prendete questo è il mio corpo”, poi prese il calice con il vino, rese grazie, lo diede loro dicendo: “Questo è il mio sangue, il sangue dell’alleanza versato per molti”.
Gesto strano, inusuale, forse non subito capito dagli Apostoli, ma che conteneva il dono più prezioso che avesse potuto fare all’umanità: sé stesso nel Sacramento dell’Eucaristia e con il completamento della frase: “fate questo in memoria di me”, riportata da Luca 22,19, egli istituiva il sacerdozio cristiano, che perpetuerà nei secoli futuri il sacrificio cruento di Gesù, nel sacrificio incruento celebrato ogni giorno ed in ogni angolo della Terra, con la celebrazione della Messa.
Inoltre rivolto a Pietro, ancora una volta lo indica come capo della futura Chiesa e primo fra gli Apostoli: “Simone, Simone, ecco: Satana vi ha cercato per vagliarvi come il grano, ma io ho pregato per te, perché non venga meno la tua fede; e tu una volta ravveduto, conferma i tuoi fratelli”, cioè di essere da sostegno agli altri nella fede; con ciò Gesù è sempre con lo sguardo rivolto oltre la sua morte e delinea il futuro della Chiesa.
Nel prosieguo del suo discorso, Gesù ammaestra gli Apostoli con altra similitudine, quella della vite e dei tralci: “Io sono la vera vite e il Padre mio è il vignaiolo. Ogni tralcio che in me non porta frutto, lo toglie e ogni tralcio che porta frutto lo pota, perché porti più frutto…. Rimanete in me e io in voi. Come il tralcio non può portare frutto da sé stesso se non rimane nella vite, così neppure voi se non rimanete in me. Io sono la vite, voi i tralci. Chi rimane in me e io in lui, porta molto frutto, perché senza di me non potete fare nulla…”.
Poi preannuncia le persecuzioni e le sofferenze che saranno loro inflitte per causa sua: “Se il mondo vi odia, sappiate che prima di voi ha odiato me… Se hanno perseguitato me, perseguiteranno anche voi; se hanno osservato la mia parola, osserveranno anche la vostra. Ma tutto questo vi faranno a causa del mio nome, perché non conoscono Colui che mi ha mandato”. “ Vi scacceranno dalle sinagoghe, anzi verrà l’ora in cui chiunque vi ucciderà, crederà di rendere culto a Dio”.
Infine dopo altre frasi di consolazione e rassicurazione dell’aiuto del Padre attraverso di Lui, Gesù conclude la lunga cena, con quella che nel capitolo 17 del Vangelo di S. Giovanni, è stata chiamata da s. Cirillo di Alessandria “la preghiera sacerdotale”, vertice del testamento spirituale, racchiuso nei ‘discorsi d’addio’ fatti quella sera.
È una bellissima invocazione al Padre per raccomandargli quegli uomini, capostipiti di una nuova Chiesa, che hanno creduto in lui, tranne uno, perché veramente Figlio di Dio, della stessa sostanza del Padre, e lo hanno seguito lungo quegli anni, assimilato i suoi insegnamenti, disposti con l’aiuto dello Spirito, a proseguire il suo messaggio di salvezza.
Ecco perché la Chiesa celebra oltre l’Istituzione dell’Eucaristia, anche l’Istituzione dell’Ordine Sacro; è la “festa del sacerdozio cristiano” e della fondazione della Chiesa.
Per concludere queste note sul Giovedì Santo, ricordiamo che Gesù dopo la cena, si ritirò nell’Orto degli Ulivi, luogo abituale delle sue preghiere a Gerusalemme, in compagnia degli Apostoli, i quali però stanchi della giornata, delle forti emozioni, della cena, dell’ora tarda, si addormentarono; più volte furono svegliati da Gesù, che interrompeva la sua preghiera: “La mia anima è triste fino alla morte. Restate qui e vegliate”; “Vegliate e pregate per non entrare in tentazione; lo spirito è pronto, ma la carne è debole”; “Basta, è venuta l’ora: ecco il Figlio dell’uomo viene consegnato nelle mani dei peccatori: alzatevi e andiamo! Ecco, colui che mi tradisce è vicino”.
Era cominciata la ‘Passione’ che la Chiesa ricorda il Venerdì Santo; i riti liturgici del Giovedì Santo si concludono con la reposizione dell’Eucaristia in un cappella laterale delle chiese, addobbata a festa per ricordare l’Istituzione del Sacramento; cappella che sarà meta di devozione e adorazione, per la rimanente sera e per tutto il giorno dopo, finché non iniziano i riti del pomeriggio del Venerdì Santo.
Tutto il resto del tempio viene oscurato, in segno di dolore perché è iniziata la Passione di Gesù; le campane tacciono, l’altare diventa disadorno, il tabernacolo vuoto con la porticina aperta, i Crocifissi coperti.
Nella devozione popolare dei miei tempi di ragazzo, le madri raccomandavano ai figli di non giocare, di non correre o saltare, perché Gesù stava a terra nel “sepolcro”, nome erroneamente scaturito al tempo del Barocco e indicante l’”altare della reposizione”, dove è posta in adorazione l’Eucaristia.
Autore: Antonio Borrelli