vendredi 21 février 2025

Saint GOMBERT de SENS (GONDELBERT), évêque, ermite bénédictin, fondateur de l'Abbaye de Senones et confesseur

 

Chapelle Saint-Gondelbert, La Petite-Fosse, Vosges


Saint Gombert

Évêque et confesseur d'origine franque (+ v. 675)

ou Gondelbert.

Il quitta son siège épiscopal de Sens, au grand regret de ses fidèles, pour se retirer dans une solitude des Vosges où il fonda le monastère de Senones.

Évêque de Sens d'après la tradition, Gondelbert, épris de perfection évangélique, quitte son ministère pour mener la vie de solitude et de pénitence des ermites au sein de la forêt vosgienne.

Arrivé dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660, le roi d'Austrasie lui donne le val de Senones.

Les disciples affluent, la vie communautaire faite d'austérité et de prière s'organise.

C'est la naissance de la vie bénédictine dans notre diocèse. On ignore la date et le lieu de sa mort.

histoire du diocèse de Saint-Dié.

histoire des saints, chanoine Laurent

Saint Gombert. Gombert ou «Goudembert» aurait été évêque de Sens, mais il semble qu'il aurait démissionné de sa charge. (Il est le fondateur de l'Abbaye de Senones dans les Vosges)

Il a existé une chapelle Saint-Gombert, dont une rue en perpétue encore le souvenir au village, et il reste quelques ruines.

Fêté le 2 juillet, on a attribué à Saint Gombert la première église d'Itteville. Il aurait fait une tractation avec Itte Ittevillae (dont il était le confesseur) qui était fondatrice éponyme en 613 de la ville d'Itteville, épouse de Pépin de Lenden, premier ministre de Clotaire II, au VIIe siècle.

Dans le côté sud, il existe un tableau représentant Gombert (signé Alizard, datant du XVIIIe siècle)
(secteur pastoral de la Ferté-Alais)

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5800/Saint-Gombert.html

21 février

SAINT GONDELBERT Évêque et abbé

Évêque de Sens d’après la tradition, Gondelbert, épris de perfection évangélique, quitte son ministère pour mener la vie de solitude et de pénitence des ermites au sein de la forêt vosgienne.

Arrivé dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660, le roi d’Austrasie lui donne le val de Senones.

Les disciples affluent, la vie communautaire faite d’austérité et de prière s’organise.

C’est la naissance de la vie bénédictine dans notre diocèse. On ignore la date et le lieu de sa mort

Seigneur notre Dieu,

par l’exemple de saint Gondelbert

tu nous engages à ne pas nous enliser dans le monde,

mais à marcher allègrement sur la route du Royaume ;

Fais qu’en suivant ses traces

nous nous préparions un trésor

qui ne soit pas perdu pour le ciel.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20120312220247/http://www.catholique-vosges.fr/Saint-Gondelbert.html

Saint Gondelbert

Publié le 11/07/2011

Fondateur de Senones

L’histoire de Saint Gondelbert nous reporte cette fois encore au VII° siècle, à l’ère mérovingienne. Plus encore que pour Saint Sigisbert, l’ambigüité du nom a mis dans l’embarras les historiens, et rendu difficile l’identification du personnage en raison de l’orthographe très variable sous laquelle on le désignait. Dans les textes qui nous occupent, on trouve concurremment Gundelbertus et Gombertus.

Une tradition fort ancienne, et que défendent encore certains savants bénédictins, rapporte que Saint Gondelbert avait été évêque de Sens avant de se retirer dans la solitude des Vosges.

Quel cas peut-on faire de cette tradition ? Dans la liste des évêques de Sens, le nom de Saint Gondelbert ne figure pas au VII° siècle ; à quoi certains historiens rétorquent, preuve en mains, que de ce temps les listes épiscopales ne comportaient pas le nom des évêques ayant quitté leur siège pour aller mourir ailleurs. Ce qui expliquerait, par la négative, l’épiscopat de Saint-Dié à Nevers et de Saint Hydulphe à Trèves dont nous parlons par ailleurs.

Par contre, la liste de Sens mentionne Aumbertus, évêque de 639 à 649, dates qui correspondent bien à notre Saint. Peut-on dès lors identifier Saint Gondelbert sous un tel nom ? Le savant historiographe pontifical qui a récemment étudié la révision de notre Propre diocésain n’a pas rejeté cette possibilité.

L’épiscopat de Saint Gondelbert est, bien entendu, mentionné dans sa vie qu’a composée Richer, moine de Senones, trois siècles plus tard, trop heureux d’enregistrer une tradition relativement fraîche encore, et qui rattachait l’histoire de son Abbaye à l’un des sièges les plus fameux de la Gaule chrétienne. Rappelons que Sens, puissante cité gauloise, avait impressionné Jules César, qui en fit son quartier général pendant la conquête (De bello Gall. V, 54). Sens fut, après Lyon, un des premiers diocèses constitués, devenant bientôt le siège d’un archevêché dont, jusqu’en 1622, dépendit l’évêché de Paris même. Le trône de l’archevêque de Sens se voit encore à Notre-Dame de Paris, en face de celui du Cardinal.

Un autre document, fort antérieur, puisque contemporain de Saint Gondelbert, se réfère aux débuts de la fondation de Senones. Il s’agit du diplôme par lequel, en 661, Childéric II, roi d’Austrasie et neveu de Saint Sigisbert, fait donation du Val de Senones au fondateur nouvellement installé, et ce en des termes qui fournissent un argument à chacune des deux thèses historiques : 1. La donation est faite à « Gumbertus Episcopus », sans aucune mention du siège qu’il aurait occupé antérieurement. 2. Le bénéficiaire sera le « monasterium Senonicum ». Nous voyons apparaître ici pour la première fois le nom latin de Senones, donné à la jeune Abbaye par Saint Gondelbert, en souvenir, semble-t-il, de sa chère ville épiscopale.

Quoi qu’il en soit, il est certain que Saint Gondelbert, évêque, arriva dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660.

Il est aisé d’imaginer le cadre et les conditions de vie du nouvel ermite, au sein de l’immense forêt vosgienne qui recouvrait, de son manteau de sapins, montagnes et vallées. La conquête romaine l’avait soigneusement évitée, au point que deux voies seulement s’y étaient aventurées pour gagner l’Alsace par les cols du Donon et de Bussang.

La donation de Childéric II était à la fois généreuse et intéressée. Il lui plaisait d’obliger ainsi un homme de Dieu et de favoriser l’extension de la foi chrétienne dans cette région. Mais il savait aussi, par l’exemple de ses prédécesseurs, que la fondation d’une abbaye ouvrirait un foyer de civilisation dans la partie la plus déshéritée de son royaume.

Le texte fait en effet état des terres qu’avait déjà défrichées Saint Gondelbert dans cette large vallée marécageuse du Rabodeau. Et Richer de nous conter la vie pastorale du Saint et de la petite colonie de moines qu’il avait amenée. Sous des huttes de branchages, on vivait de fruits sauvages et de cultures rudimentaires.

Devant l’afflux des disciples, la vie communautaire, toute de prière et d’austérité, s’organisa sous la règle de Saint Benoît. Il convient de noter à l’honneur de Saint Gondelbert, qu’il introduisit le premier la vie bénédictine dans notre diocèse, suivi bientôt par Saint Hydulphe à Moyenmoutier, tandis que la règle de Saint Colomban venait d’essaimer chez nous, de Luxeuil au Saint-Mont, un demi-siècle plus tôt.

Un des premiers soins de Saint Gondelbert fut de doter sa communauté d’une église, qu’il dédia à Notre-Dame. Par la suite, il la pourvut, sous le patronage de Saint Pierre, de bâtiments monastiques édifiés sans doute pauvrement avec la technique et le style de l’époque. Rien n’en ayant subsisté, pas plus à Senones qu’ailleurs en France, nous ne pouvons qu’y voir les lointaines prémices de cette vaste Abbaye qui, avec Dom Calmet, 63° successeur de Saint Gondelbert, connut sa splendeur au XVIII° siècle, et dont plusieurs ailes désaffectées sont encore debout.

Du séjour de Saint Gondelbert à Senones — environ un quart de siècle — du genre de vie qu’il y mena, rien de saillant à relever, car il serait fastidieux même de résumer les lieux communs, forts édifiants d’ailleurs, qui remplissent la Vie écrite par Richer.

Disons seulement que Saint Gondelbert rejoint cette catégorie de Saints que nous aurions tendance à mésestimer, peut-être même à juger sévèrement. Épris de perfection évangélique, ils ont quitté leur siège épiscopal ou leur ministère, plantant là leurs ouailles pour aller vivre plus près de Dieu dans la solitude et la pénitence. Beaucoup, toutefois, ont vu leur plan déjoué par leur sainteté même, en ce sens que des disciples n’ont pas tardé à venir les relancer dans la retraite et se mettre à leur école. Instruments dociles entre les mains de Dieu, ils ont accepté, en toute simplicité, de reprendre dans leur forêt la houlette pastorale, sous une autre forme, et de se dévouer encore aux âmes. « Que votre volonté soit faite, et non pas la mienne ». Voilà, semble-t-il, le trait de sainteté qu’il convient de retenir pour Saint Gondelbert. C’est en ce sens que nous voyons Saint Pierre Damien, l’ardent réformateur du clergé du XI° siècle, citer nommément le cas du fondateur de Senones dans le traité « de l’abdication de l’épiscopat ».

La mort de Saint Gondelbert pose une autre énigme pour les historiens. L’hypothèse la moins improbable — car Dom Calmet lui-même hésite à s’y rallier — est qu’il aurait expiré pendant un pèlerinage qu’il aimait faire à Moyenvic. Ermite et pèlerin ! Deux styles de vie qui, après tout, vont bien ensemble.

Au bourg de Moyenvic, situé sur la Seille naissante, au diocèse de Metz, on vénérait le tombeau de trois martyrs lorrains du VI° siècle ; Saint Agent, Saint Pient et Sainte Colombe. Signalons en passant que les deux derniers sont titulaires de deux églises vosgiennes ; Saint Pient pour Autigny-la-Tour et Housseras, Sainte Colombe pour Frébécourt et Provenchères-lès-Darney.
Saint Gondelbert fut-il inhumé près de ces martyrs, ou bien ramena-t-on sa dépouille à Senones ? Mystère ! En tout cas, on ne connaît aucune trace ou mention de son tombeau, et pas la moindre relique. Curieux destin d’un Saint qui devait marquer d’une forte empreinte tout un secteur de notre diocèse et dont la fin est aussi obscure que les débuts …

Ces incertitudes n’empêchent point son souvenir d’être demeuré vivant dans l’arrondissement de Saint-Dié. Nos ancêtres, moins exigeants que nous, ne subordonnaient ni leur dévotion aux Saints ni l’intervention bienveillante de ceux-ci au verdict de la critique historique.

Comme bien on pense, l’Abbaye de Senones fêtait solennellement Saint Gondelbert, son fondateur, sans renier pour autant le patronage de Saint Pierre donné au premier monastère. L’Abbaye disparue à la Révolution, la paroisse dédia à Saint Gondelbert la nouvelle église construite en 1860 sur les ruines de l’aile orientale.

A Bonne-Fontaine, près de la Grande-Fosse, existait jadis une chapelle Saint Gondelbert, que signale une pièce des Archives Départementales de 1487 (G. 573). Sous la chapelle, une fontaine alimentait un établissement de bains géré par le Chapitre de Saint-Dié, et dont les eaux, par l’intercession de notre Saint, guérissaient des rhumatismes et de la goutte. Une chronique de Senones du XVIII° siècle raconte que lors de travaux, on découvrit, sous un appentis voisin, « deux charrettes de vieilles crosses et de béquilles » laissées là en ex-voto. La chapelle ayant été détruite, le vocable fut transféré à l’église paroissiale de la Grande-Fosse, élevée en 1830. On y conserve, outre la statuette de confrérie, une bonne peinture sur bois du XVII° siècle, où Saint Gondelbert figure agenouillé aux pieds d’une Vierge aux douze étoiles.

La paroisse voisine de la Petite-Fosse possède également, au sud du village, une chapelle plus récente érigée en l’honneur de Saint Gondelbert, et qui, d’après un registre paroissial, totalisa en 1860 — voilà tout juste un siècle — huit cents personnes aux deux pèlerinages de l’Ascension et du Lundi de Pentecôte.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20120313034221/http://www.catholique-vosges.fr/saint-gondelbert,2476.html

Gombert de Sens
Évêque, Solitaire, Saint
VIIe siècle

L’état monastique, qui prit de si rapides accroissements au commencement du septième siècle, n'était cependant nulle part si florissant que dans les solitudes des Vosges, sur les confins de la Lorraine et de l'Alsace. Trois saints évoques des Gaules se retirèrent presqu'en même temps dans ces déserts pour s'y sanctifier encore davantage dans la retraite. Ils y bâtirent des monastères qui devinrent célèbres dans la suite. S. Gombert, ou Gondelbert, quitta le siège épiscopal de Sens, auquel il avait été élevé par ses vertus, pour chercher dans la solitude des forêts le bonheur de s'entretenir avec son Dieu, sans être sans cesse importuné par les soins et les embarras de la terre. Ayant obtenu dans les Vosges une terre de la générosité du roi Childéric, qui régnait alors en Austrasie, il y construisit d'abord une cellule et une chapelle en l'honneur de l'apôtre S. Pierre, et la nomma Senones, du nom de son église de Sens. Le temps de son arrivée dans cette retraite n'est pas connu ; mais le bien qu'opéra Gombert dans ce pays, qu'il arrosa de ses sueurs et sanctifia par ses travaux et par ses exemples, a dédommagé la postérité de la perte d'une date. Ce vaste désert, défriché par les soins des nombreux disciples du saint homme, changea bientôt de face, et la modeste cellule que Gombert avait bâtie dans l'origine, et qui de son vivant fut convertie en monastère, donna naissance à une petite ville. L'esprit du saint évêque solitaire s'est transmis à ses religieux et s'est conservé dans l'abbaye de Senones, qui a été en tout temps l'asile de la piété et de la science. L'histoire ne nous a pas conservé d'autres détails sur ce pieux prélat, sa Vie ayant été perdue durant les ravages que les Hongrois exercèrent dans les provinces circonvoisines du Rhin. Ces barbares en voulaient particulièrement aux monastères, et en réduisirent un grand nombre en cendres avec les belles bibliothèques renfermées dans ces maisons : de là vient la lacune qui existe dans plusieurs histoires concernant les abbayes de cette époque. Gombert passa à une meilleure vie le 21 février, jour auquel on l'a toujours honoré. L'année de sa mort est incertaine.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/gombert_de_sens.htm

Saint Gondelbert

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Fondateur de Senones

L'histoire de Saint Gondelbert nous reporte cette fois encore au VII° siècle, à l'ère mérovingienne. Plus encore que pour Saint Sigisbert, l'ambiguité du nom a mis dans l'embarras les historiens, et rendu difficile l'identification du personnage en raison de l'orthographe très variable sous laquelle on le désignait. Dans les textes qui nous occupent, on trouve concurremment Gundelbertus et Gombertus.

Une tradition fort ancienne, et que défendent encore certains savants bénédictins, rapporte que Saint Gondelbert avait été évêque de Sens avant de se retirer dans la solitude des Vosges.

Quel cas peut-on faire de cette tradition ? Dans la liste des évêques de Sens, le nom de Saint Gondelbert ne figure pas au VII° siècle ; à quoi certains historiens rétorquent, preuve en mains, que de ce temps les listes épiscopales ne comportaient pas le nom des évêques ayant quitté leur siège pour aller mourir ailleurs. Ce qui expliquerait, par la négative, l'épiscopat de Saint-Dié à Nevers et de Saint Hydulphe à Trèves dont nous parlons par ailleurs.

Par contre, la liste de Sens mentionne Aumbertus, évêque de 639 à 649, dates qui correspondent bien à notre Saint. Peut-on dès lors identifier Saint Gondelbert sous un tel nom ? Le savant historiographe pontifical qui a récemment étudié la révision de notre Propre diocésain n'a pas rejeté cette possibilité.

L'épiscopat de Saint Gondelbert est, bien entendu, mentionné dans sa vie qu'a composée Richer, moine de Senones, trois siècles plus tard, trop heureux d'enregistrer une tradition relativement fraîche encore, et qui rattachait l'histoire de son Abbaye à l'un des sièges les plus fameux de la Gaule chrétienne. Rappelons que Sens, puissante cité gauloise, avait impressionné Jules César, qui en fit son quartier général pendant la conquête (De bello Gall. V, 54). Sens fut, après Lyon, un des premiers diocèses constitués, devenant bientôt le siège d'un archevêché dont, jusqu'en 1622, dépendit l'évêché de Paris même. Le trône de l'archevêque de Sens se voit encore à Notre-Dame de Paris, en face de celui du Cardinal.

Un autre document, fort antérieur, puisque contemporain de Saint Gondelbert, se réfère aux débuts de la fondation de Senones. Il s'agit du diplôme par lequel, en 661, Childéric II, roi d'Austrasie et neveu de Saint Sigisbert, fait donation du Val de Senones au fondateur nouvellement installé, et ce en des termes qui fournissent un argument à chacune des deux thèses historiques : 1. La donation est faite à « Gumbertus Episcopus », sans aucune mention du siège qu'il aurait occupé antérieurement. 2. Le bénéficiaire sera le « monasterium Senonicum ». Nous voyons apparaître ici pour la première fois le nom latin de Senones, donné à la jeune Abbaye par Saint Gondelbert, en souvenir, semble-t-il, de sa chère ville épiscopale.

Quoi qu'il en soit, il est certain que Saint Gondelbert, évêque, arriva dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660.

Il est aisé d'imaginer le cadre et les conditions de vie du nouvel ermite, au sein de l'immense forêt vosgienne qui recouvrait, de son manteau de sapins, montagnes et vallées. La conquête romaine l'avait soigneusement évitée, au point que deux voies seulement s'y étaient aventurées pour gagner l'Alsace par les cols du Donon et de Bussang.

La donation de Childéric II était à la fois généreuse et intéressée. Il lui plaisait d'obliger ainsi un homme de Dieu et de favoriser l'extension de la foi chrétienne dans cette région. Mais il savait aussi, par l'exemple de ses prédécesseurs, que la fondation d'une abbaye ouvrirait un foyer de civilisation dans la partie la plus déshéritée de son royaume.

Le texte fait en effet état des terres qu'avait déjà défrichées Saint Gondelbert dans cette large vallée marécageuse du Rabodeau. Et Richer de nous conter la vie pastorale du Saint et de la petite colonie de moines qu'il avait amenée. Sous des huttes de branchages, on vivait de fruits sauvages et de cultures rudimentaires.

Devant l'afflux des disciples, la vie communautaire, toute de prière et d'austérité, s'organisa sous la règle de Saint Benoît. Il convient de noter à l'honneur de Saint Gondelbert, qu'il introduisit le premier la vie bénédictine dans notre diocèse, suivi bientôt par Saint Hydulphe à Moyenmoutier, tandis que la règle de Saint Colomban venait d'essaimer chez nous, de Luxeuil au Saint-Mont, un demi-siècle plus tôt.

Un des premiers soins de Saint Gondelbert fut de doter sa communauté d'une église, qu'il dédia à Notre-Dame. Par la suite, il la pourvut, sous le patronage de Saint Pierre, de bâtiments monastiques édifiés sans doute pauvrement avec la technique et le style de l'époque. Rien n'en ayant subsisté, pas plus à Senones qu'ailleurs en France, nous ne pouvons qu'y voir les lointaines prémices de cette vaste Abbaye qui, avec Dom Calmet, 63° successeur de Saint Gondelbert, connut sa splendeur au XVIII° siècle, et dont plusieurs ailes désaffectées sont encore debout.

Du séjour de Saint Gondelbert à Senones — environ un quart de siècle — du genre de vie qu'il y mena, rien de saillant à relever, car il serait fastidieux même de résumer les lieux communs, forts édifiants d'ailleurs, qui remplissent la Vie écrite par Richer.

Disons seulement que Saint Gondelbert rejoint cette catégorie de Saints que nous aurions tendance à mésestimer, peut-être même à juger sévèrement. Épris de perfection évangélique, ils ont quitté leur siège épiscopal ou leur ministère, plantant là leurs ouailles pour aller vivre plus près de Dieu dans la solitude et la pénitence. Beaucoup, toutefois, ont vu leur plan déjoué par leur sainteté même, en ce sens que des disciples n'ont pas tardé à venir les relancer dans la retraite et se mettre à leur école. Instruments dociles entre les mains de Dieu, ils ont accepté, en toute simplicité, de reprendre dans leur forêt la houlette pastorale, sous une autre forme, et de se dévouer encore aux âmes. « Que votre volonté soit faite, et non pas la mienne ». Voilà, semble-t-il, le trait de sainteté qu'il convient de retenir pour Saint Gondelbert. C'est en ce sens que nous voyons Saint Pierre Damien, l'ardent réformateur du clergé du XI° siècle, citer nommément le cas du fondateur de Senones dans le traité « de l'abdication de l'épiscopat ».

La mort de Saint Gondelbert pose une autre énigme pour les historiens. L'hypothèse la moins improbable — car Dom Calmet lui-même hésite à s'y rallier — est qu'il aurait expiré pendant un pèlerinage qu'il aimait faire à Moyenvic. Ermite et pèlerin ! Deux styles de vie qui, après tout, vont bien ensemble.

Au bourg de Moyenvic, situé sur la Seille naissante, au diocèse de Metz, on vénérait le tombeau de trois martyrs lorrains du VI° siècle ; Saint Agent, Saint Pient et Sainte Colombe. Signalons en passant que les deux derniers sont titulaires de deux églises vosgiennes ; Saint Pient pour Autigny-la-Tour et Housseras, Sainte Colombe pour Frébécourt et Provenchères-lès-Darney.

Saint Gondelbert fut-il inhumé près de ces martyrs, ou bien ramena-t-on sa dépouille à Senones ? Mystère ! En tout cas, on ne connaît aucune trace ou mention de son tombeau, et pas la moindre relique. Curieux destin d'un Saint qui devait marquer d'une forte empreinte tout un secteur de notre diocèse et dont la fin est aussi obscure que les débuts …

Ces incertitudes n'empêchent point son souvenir d'être demeuré vivant dans l'arrondissement de Saint-Dié. Nos ancêtres, moins exigeants que nous, ne subordonnaient ni leur dévotion aux Saints ni l'intervention bienveillante de ceux-ci au verdict de la critique historique.

Comme bien on pense, l'Abbaye de Senones fêtait solennellement Saint Gondelbert, son fondateur, sans renier pour autant le patronage de Saint Pierre donné au premier monastère. L'Abbaye disparue à la Révolution, la paroisse dédia à Saint Gondelbert la nouvelle église construite en 1860 sur les ruines de l'aile orientale.

A Bonne-Fontaine, près de la Grande-Fosse, existait jadis une chapelle Saint Gondelbert, que signale une pièce des Archives Départementales de 1487 (G. 573). Sous la chapelle, une fontaine alimentait un établissement de bains géré par le Chapitre de Saint-Dié, et dont les eaux, par l'intercession de notre Saint, guérissaient des rhumatismes et de la goutte. Une chronique de Senones du XVIII° siècle raconte que lors de travaux, on découvrit, sous un appentis voisin, « deux charrettes de vieilles crosses et de béquilles » laissées là en ex-voto. La chapelle ayant été détruite, le vocable fut transféré à l'église paroissiale de la Grande-Fosse, élevée en 1830. On y conserve, outre la statuette de confrérie, une bonne peinture sur bois du XVII° siècle, où Saint Gondelbert figure agenouillé aux pieds d'une Vierge aux douze étoiles.

La paroisse voisine de la Petite-Fosse possède également, au sud du village, une chapelle plus récente érigée en l'honneur de Saint Gondelbert, et qui, d'après un registre paroissial, totalisa en 1860 — voilà tout juste un siècle — huit cents personnes aux deux pèlerinages de l'Ascension et du Lundi de Pentecôte.

Étiquettes

Autigny-la-Tour

Bussang

Darney

Grand

Housseras

Moyenmoutier

Provenchères-lès-Darney

Senones

Publié le 11/07/2011 par Alice.

Dans «Témoins vosgiens»

SOURCE : https://dp.catho.ahennezel.info/saint-gondelbert

Eglise abbatiale Saint-Gondelbert, Senones.

l'église s'appelle réellement Eglise St Pierre. Elle se situe à l'emplacement de l'église de l'abbaye de Senones et a été reconstruite vers 1860. La tour est le seul élément rescapé de l'église construite par Antoine de Pavie au 12ème siècle. L'abbaye a été fondée par St Gondelbert vers 640 sur une colline proche. Photographie personnelle prise le 4 juin 2006. Copyright © Christian Amet

Kirche und Klostergebäude in Senones


Saint Gundebert of Sens

Also known as

Gondelbert

Gumbert

Gumbertus

Gundelbert

Gundelbertus

Memorial

21 February

Profile

Bishop of SensFrance. Around 660 he retired from the office, lived as a hermit in the Vosges region of France, and founded the Benedictine monastery of Saint Peter in Senones.

Died

c.676

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Catholic Online

MLA Citation

“Saint Gundebert of Sens“. CatholicSaints.Info. 5 June 2022. Web. 18 February 2025. <https://catholicsaints.info/saint-gundebert-of-sens/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-gundebert-of-sens/

St. Gundebert

Feastday: February 21

Death: 676

 Frankish Benedictine bishop of Sens, France, and founder of the abbey of Senores. He is also called Gondelbert or Gumbert.

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=3625

Saints of the Day – Gundebert of Senones, O.S.B., Bishop

Article

(also known as Gombert, Gumbert, Gondelbert) Died c.676. The Frankish Bishop Saint Gundebert abandoned the episcopacy of Sens for a more perfect life as a hermit in the Vosges, where he founded the abbey of Senones c.660 (Benedictines, Encyclopedia).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 5 June 2022. Web. 18 February 2025. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-gundebert-of-senones-o-s-b-bishop/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-gundebert-of-senones-o-s-b-bishop/

Chapelle Saint Gondelbert, cachée au cœur de la forêt, à Provenchères-sur-Fave, chef-lieu de canton du département des Vosges.


San Gomberto di Sens Vescovo

Festa: 1 maggio

VIII sec.

Vescovo di Sens nell'VIII secolo, la cui santità è avvalorata da miracoli e dal motto "Tout intelligence vient da Dieu", si colloca tra Wilcario e Bernardo nel novero dei vescovi diocesani. Figura poco conosciuta, seppur venerata il 1° maggio, la sua memoria è stata offuscata da errate attribuzioni, come la fondazione dell'abbazia di Senones. La sua vita lascia spazio a interrogativi che sollecitano la ricerca degli storici, desiderosi di dipanare le incertezze che avvolgono questo pastore cristiano.

San Gomberto (Gombert o Goudembert) è stato un vescovo di Sens, vissuto nel secolo VIII.

La sua collocazione temporale si desume dal fatto che è stato inserito tra quattro vescovi menzionati dopo Wilcario, che governò dopo il 785 e prima di Bernardo (o Berardo) vescovo menzionato nel 797.

Nell’elenco dei vescovi della diocesi figura, al trentacinquesimo posto, dopo Godescalco e prima di Pietro I.

Su di lui sappiamo ben poco.

Questo vescovo secondo la tradizione è segnalato per la santità della sua vita, attestata anche da alcuni miracoli che aveva compiuto.

Nel primo volume del testo del canonico Clavel de Saint-Geniez “Historie chrétienne des Diocèses de France, de Belgique, de Savoie et des Bors du Rhin”, pubblicato nel 1855, una leggenda attribuisce al al vescovo San Gomberto il seguente motto “Toute intelligence vient de Dieu”.

In quel testo viene smentito quanto affermato da alcuni storici, che il vescovo Gomberto sia stato l’omonimo fondatore dell’abbazia di Senones nella foresta dei Vosgi.

Il ricordo e la festa per San Gomberto vescovo si celebrava nel giorno 1 maggio.

Autore: Mauro Bonato

SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/99392.html

Gondelbert von Senones

auch: Gundebert, Gumbert

Gedenktag katholisch: 21. Februar

Name bedeutet: der glänzende Kämpfer (althochdt.)

Erzbischof von Sens, Einsiedler

† um 676 in Senones in Frankreich

Gondelbert gründete - wohl nachdem er 649 das Amt des Erzbischofs von Sens niedergelegt hatte - um 650 eine Einsiedelei in Senones und benannte die Stelle nach der Stadt, in der er zuvor Erzbischof war. Daraus erwuchs ein Kloster, das 661 von König Childéric II. mit reichen Besitztümern ausgestattet wurde; 662 wurde die Benediktinerregel eingeführt.

Die Überlieferung berichtet vom Begräbnisort Gondelberts im nahen Wald, Bonne fontaine, Gutbrunnen, genannt, und einer heilkräftigen Quelle, die dort entsprungen sei.

In der Französischen Revolution wurde das Kloster in Senones 1793 aufgelöst, die Kirche wurde Pfarrkirche, die Klostergebäude beherbergten bis 1993 eine Textilfabrik.

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Autor: Joachim Schäfer - zuletzt aktualisiert am 16.08.2021

Quellen:

korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Gondelbert von Senones, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienG/Gondelbert_von_Senones.html, abgerufen am 18. 2. 2025

Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.

SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienG/Gondelbert_von_Senones.html