Chapelle Saint-Gondelbert, La Petite-Fosse, Vosges
Saint Gombert
Évêque et confesseur
d'origine franque (+ v. 675)
ou Gondelbert.
Il quitta son siège épiscopal de Sens, au grand regret de ses fidèles, pour se retirer dans une solitude des Vosges où il fonda le monastère de Senones.
Évêque de Sens d'après la tradition, Gondelbert, épris de perfection évangélique, quitte son ministère pour mener la vie de solitude et de pénitence des ermites au sein de la forêt vosgienne.
Arrivé dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660, le roi d'Austrasie lui donne le val de Senones.
Les disciples affluent, la vie communautaire faite d'austérité et de prière s'organise.
C'est la naissance de la vie bénédictine dans notre diocèse. On ignore la date et le lieu de sa mort.
- histoire du diocèse de Saint-Dié.
- histoire des saints, chanoine Laurent
Saint Gombert. Gombert ou «Goudembert» aurait été évêque de Sens, mais il semble qu'il aurait démissionné de sa charge. (Il est le fondateur de l'Abbaye de Senones dans les Vosges)
Il a existé une chapelle Saint-Gombert, dont une rue en perpétue encore le souvenir au village, et il reste quelques ruines.
Fêté le 2 juillet, on a attribué à Saint Gombert la première église d'Itteville. Il aurait fait une tractation avec Itte Ittevillae (dont il était le confesseur) qui était fondatrice éponyme en 613 de la ville d'Itteville, épouse de Pépin de Lenden, premier ministre de Clotaire II, au VIIe siècle.
Dans le côté sud, il existe un tableau représentant Gombert (signé Alizard,
datant du XVIIIe siècle)
(secteur
pastoral de la Ferté-Alais)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/5800/Saint-Gombert.html
21 février
SAINT GONDELBERT Évêque
et abbé
Évêque de Sens d’après la
tradition, Gondelbert, épris de perfection évangélique, quitte son ministère
pour mener la vie de solitude et de pénitence des ermites au sein de la forêt
vosgienne.
Arrivé dans la vallée du
Rabodeau entre 655 et 660, le roi d’Austrasie lui donne le val de Senones.
Les disciples affluent,
la vie communautaire faite d’austérité et de prière s’organise.
C’est la naissance de la
vie bénédictine dans notre diocèse. On ignore la date et le lieu de sa mort
Seigneur notre Dieu,
par l’exemple de saint Gondelbert
tu nous engages à ne pas nous enliser dans le monde,
mais à marcher allègrement sur la route du Royaume ;
Fais qu’en suivant ses traces
nous nous préparions un trésor
qui ne soit pas perdu pour le ciel.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20120312220247/http://www.catholique-vosges.fr/Saint-Gondelbert.html
Saint Gondelbert
Publié le 11/07/2011
Fondateur de Senones
L’histoire de Saint
Gondelbert nous reporte cette fois encore au VII° siècle, à l’ère
mérovingienne. Plus encore que pour Saint Sigisbert, l’ambigüité du nom a mis
dans l’embarras les historiens, et rendu difficile l’identification du
personnage en raison de l’orthographe très variable sous laquelle on le
désignait. Dans les textes qui nous occupent, on trouve concurremment
Gundelbertus et Gombertus.
Une tradition fort ancienne, et que défendent encore certains savants bénédictins, rapporte que Saint Gondelbert avait été évêque de Sens avant de se retirer dans la solitude des Vosges.
Quel cas peut-on faire de cette tradition ? Dans la liste des évêques de
Sens, le nom de Saint Gondelbert ne figure pas au VII° siècle ; à quoi
certains historiens rétorquent, preuve en mains, que de ce temps les listes
épiscopales ne comportaient pas le nom des évêques ayant quitté leur siège pour
aller mourir ailleurs. Ce qui expliquerait, par la négative, l’épiscopat de Saint-Dié
à Nevers et de Saint Hydulphe à Trèves dont nous parlons par ailleurs.
Par contre, la liste de
Sens mentionne Aumbertus, évêque de 639 à 649, dates qui correspondent bien à
notre Saint. Peut-on dès lors identifier Saint Gondelbert sous un tel
nom ? Le savant historiographe pontifical qui a récemment étudié la
révision de notre Propre diocésain n’a pas rejeté cette possibilité.
L’épiscopat de Saint
Gondelbert est, bien entendu, mentionné dans sa vie qu’a composée Richer, moine
de Senones, trois siècles plus tard, trop heureux d’enregistrer une tradition
relativement fraîche encore, et qui rattachait l’histoire de son Abbaye à l’un
des sièges les plus fameux de la Gaule chrétienne. Rappelons que Sens,
puissante cité gauloise, avait impressionné Jules César, qui en fit son
quartier général pendant la conquête (De bello Gall. V, 54). Sens fut, après
Lyon, un des premiers diocèses constitués, devenant bientôt le siège d’un
archevêché dont, jusqu’en 1622, dépendit l’évêché de Paris même. Le trône de
l’archevêque de Sens se voit encore à Notre-Dame de Paris, en face de celui du
Cardinal.
Un autre document, fort
antérieur, puisque contemporain de Saint Gondelbert, se réfère aux débuts de la
fondation de Senones. Il s’agit du diplôme par lequel, en 661, Childéric II,
roi d’Austrasie et neveu de Saint Sigisbert, fait donation du Val de Senones au
fondateur nouvellement installé, et ce en des termes qui fournissent un
argument à chacune des deux thèses historiques : 1. La donation est faite
à « Gumbertus Episcopus », sans aucune mention du siège qu’il aurait
occupé antérieurement. 2. Le bénéficiaire sera le « monasterium
Senonicum ». Nous voyons apparaître ici pour la première fois le nom latin
de Senones, donné à la jeune Abbaye par Saint Gondelbert, en souvenir, semble-t-il,
de sa chère ville épiscopale.
Quoi qu’il en soit, il est certain que Saint Gondelbert, évêque, arriva dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660.
Il est aisé d’imaginer le cadre et les conditions de vie du nouvel ermite, au
sein de l’immense forêt vosgienne qui recouvrait, de son manteau de sapins,
montagnes et vallées. La conquête romaine l’avait soigneusement évitée, au
point que deux voies seulement s’y étaient aventurées pour gagner l’Alsace par
les cols du Donon et de Bussang.
La donation de Childéric
II était à la fois généreuse et intéressée. Il lui plaisait d’obliger ainsi un
homme de Dieu et de favoriser l’extension de la foi chrétienne dans cette
région. Mais il savait aussi, par l’exemple de ses prédécesseurs, que la
fondation d’une abbaye ouvrirait un foyer de civilisation dans la partie la
plus déshéritée de son royaume.
Le texte fait en effet
état des terres qu’avait déjà défrichées Saint Gondelbert dans cette large
vallée marécageuse du Rabodeau. Et Richer de nous conter la vie pastorale du
Saint et de la petite colonie de moines qu’il avait amenée. Sous des huttes de
branchages, on vivait de fruits sauvages et de cultures rudimentaires.
Devant l’afflux des
disciples, la vie communautaire, toute de prière et d’austérité, s’organisa sous
la règle de Saint Benoît. Il convient de noter à l’honneur de Saint Gondelbert,
qu’il introduisit le premier la vie bénédictine dans notre diocèse, suivi
bientôt par Saint Hydulphe à Moyenmoutier, tandis que la règle de Saint
Colomban venait d’essaimer chez nous, de Luxeuil au Saint-Mont, un demi-siècle
plus tôt.
Un des premiers soins de
Saint Gondelbert fut de doter sa communauté d’une église, qu’il dédia à
Notre-Dame. Par la suite, il la pourvut, sous le patronage de Saint Pierre, de
bâtiments monastiques édifiés sans doute pauvrement avec la technique et le
style de l’époque. Rien n’en ayant subsisté, pas plus à Senones qu’ailleurs en
France, nous ne pouvons qu’y voir les lointaines prémices de cette vaste Abbaye
qui, avec Dom Calmet, 63° successeur de Saint Gondelbert, connut sa splendeur
au XVIII° siècle, et dont plusieurs ailes désaffectées sont encore debout.
Du séjour de Saint
Gondelbert à Senones — environ un quart de siècle — du genre de vie qu’il y
mena, rien de saillant à relever, car il serait fastidieux même de résumer les
lieux communs, forts édifiants d’ailleurs, qui remplissent la Vie écrite par
Richer.
Disons seulement que
Saint Gondelbert rejoint cette catégorie de Saints que nous aurions tendance à
mésestimer, peut-être même à juger sévèrement. Épris de perfection évangélique,
ils ont quitté leur siège épiscopal ou leur ministère, plantant là leurs
ouailles pour aller vivre plus près de Dieu dans la solitude et la pénitence.
Beaucoup, toutefois, ont vu leur plan déjoué par leur sainteté même, en ce sens
que des disciples n’ont pas tardé à venir les relancer dans la retraite et se
mettre à leur école. Instruments dociles entre les mains de Dieu, ils ont
accepté, en toute simplicité, de reprendre dans leur forêt la houlette
pastorale, sous une autre forme, et de se dévouer encore aux âmes. « Que
votre volonté soit faite, et non pas la mienne ». Voilà, semble-t-il, le
trait de sainteté qu’il convient de retenir pour Saint Gondelbert. C’est en ce
sens que nous voyons Saint Pierre Damien, l’ardent réformateur du clergé du XI°
siècle, citer nommément le cas du fondateur de Senones dans le traité « de
l’abdication de l’épiscopat ».
La mort de Saint
Gondelbert pose une autre énigme pour les historiens. L’hypothèse la moins
improbable — car Dom Calmet lui-même hésite à s’y rallier — est qu’il aurait
expiré pendant un pèlerinage qu’il aimait faire à Moyenvic. Ermite et
pèlerin ! Deux styles de vie qui, après tout, vont bien ensemble.
Au bourg de Moyenvic,
situé sur la Seille naissante, au diocèse de Metz, on vénérait le tombeau de
trois martyrs lorrains du VI° siècle ; Saint Agent, Saint Pient et Sainte
Colombe. Signalons en passant que les deux derniers sont titulaires de deux
églises vosgiennes ; Saint Pient pour Autigny-la-Tour et Housseras, Sainte
Colombe pour Frébécourt et Provenchères-lès-Darney.
Saint Gondelbert fut-il inhumé près de ces martyrs, ou bien ramena-t-on sa
dépouille à Senones ? Mystère ! En tout cas, on ne connaît aucune
trace ou mention de son tombeau, et pas la moindre relique. Curieux destin d’un
Saint qui devait marquer d’une forte empreinte tout un secteur de notre diocèse
et dont la fin est aussi obscure que les débuts …
Ces incertitudes n’empêchent point son souvenir d’être demeuré vivant dans l’arrondissement de Saint-Dié. Nos ancêtres, moins exigeants que nous, ne subordonnaient ni leur dévotion aux Saints ni l’intervention bienveillante de ceux-ci au verdict de la critique historique.
Comme bien on pense, l’Abbaye de Senones fêtait solennellement Saint
Gondelbert, son fondateur, sans renier pour autant le patronage de Saint Pierre
donné au premier monastère. L’Abbaye disparue à la Révolution, la paroisse
dédia à Saint Gondelbert la nouvelle église construite en 1860 sur les ruines
de l’aile orientale.
A Bonne-Fontaine, près de
la Grande-Fosse, existait jadis une chapelle Saint Gondelbert, que signale une
pièce des Archives Départementales de 1487 (G. 573). Sous la chapelle, une
fontaine alimentait un établissement de bains géré par le Chapitre de
Saint-Dié, et dont les eaux, par l’intercession de notre Saint, guérissaient
des rhumatismes et de la goutte. Une chronique de Senones du XVIII° siècle
raconte que lors de travaux, on découvrit, sous un appentis voisin, « deux
charrettes de vieilles crosses et de béquilles » laissées là en ex-voto.
La chapelle ayant été détruite, le vocable fut transféré à l’église paroissiale
de la Grande-Fosse, élevée en 1830. On y conserve, outre la statuette de
confrérie, une bonne peinture sur bois du XVII° siècle, où Saint Gondelbert
figure agenouillé aux pieds d’une Vierge aux douze étoiles.
La paroisse voisine de la
Petite-Fosse possède également, au sud du village, une chapelle plus récente
érigée en l’honneur de Saint Gondelbert, et qui, d’après un registre
paroissial, totalisa en 1860 — voilà tout juste un siècle — huit cents
personnes aux deux pèlerinages de l’Ascension et du Lundi de Pentecôte.
Gombert de Sens
Évêque, Solitaire, Saint
VIIe siècle
L’état monastique, qui
prit de si rapides accroissements au commencement du septième siècle, n'était
cependant nulle part si florissant que dans les solitudes des Vosges, sur les
confins de la Lorraine et de l'Alsace. Trois saints évoques des Gaules se
retirèrent presqu'en même temps dans ces déserts pour s'y sanctifier encore
davantage dans la retraite. Ils y bâtirent des monastères qui devinrent
célèbres dans la suite. S. Gombert, ou Gondelbert, quitta le siège épiscopal de
Sens, auquel il avait été élevé par ses vertus, pour chercher dans la solitude
des forêts le bonheur de s'entretenir avec son Dieu, sans être sans cesse importuné
par les soins et les embarras de la terre. Ayant obtenu dans les Vosges une
terre de la générosité du roi Childéric, qui régnait alors en Austrasie, il y
construisit d'abord une cellule et une chapelle en l'honneur de l'apôtre S.
Pierre, et la nomma Senones, du nom de son église de Sens. Le temps
de son arrivée dans cette retraite n'est pas connu ; mais le bien qu'opéra
Gombert dans ce pays, qu'il arrosa de ses sueurs et sanctifia par ses travaux
et par ses exemples, a dédommagé la postérité de la perte d'une date. Ce vaste
désert, défriché par les soins des nombreux disciples du saint homme, changea
bientôt de face, et la modeste cellule que Gombert avait bâtie dans l'origine,
et qui de son vivant fut convertie en monastère, donna naissance à une petite
ville. L'esprit du saint évêque solitaire s'est transmis à ses religieux et
s'est conservé dans l'abbaye de Senones, qui a été en tout temps l'asile de la
piété et de la science. L'histoire ne nous a pas conservé d'autres détails sur
ce pieux prélat, sa Vie ayant été perdue durant les ravages que les Hongrois
exercèrent dans les provinces circonvoisines du Rhin. Ces barbares en voulaient
particulièrement aux monastères, et en réduisirent un grand nombre en cendres
avec les belles bibliothèques renfermées dans ces maisons : de là vient la
lacune qui existe dans plusieurs histoires concernant les abbayes de cette
époque. Gombert passa à une meilleure vie le 21 février, jour auquel on l'a
toujours honoré. L'année de sa mort est incertaine.
SOURCE : Alban
Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-François Godescard
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/gombert_de_sens.htm
Saint Gondelbert
Fil d'Ariane
Fondateur de Senones
L'histoire de Saint
Gondelbert nous reporte cette fois encore au VII° siècle, à l'ère
mérovingienne. Plus encore que pour Saint Sigisbert, l'ambiguité du nom a mis
dans l'embarras les historiens, et rendu difficile l'identification du
personnage en raison de l'orthographe très variable sous laquelle on le
désignait. Dans les textes qui nous occupent, on trouve concurremment
Gundelbertus et Gombertus.
Une tradition fort ancienne, et que défendent encore certains savants bénédictins, rapporte que Saint Gondelbert avait été évêque de Sens avant de se retirer dans la solitude des Vosges.
Quel cas peut-on faire de cette tradition ? Dans la liste des évêques de Sens,
le nom de Saint Gondelbert ne figure pas au VII° siècle ; à quoi certains
historiens rétorquent, preuve en mains, que de ce temps les listes épiscopales
ne comportaient pas le nom des évêques ayant quitté leur siège pour aller
mourir ailleurs. Ce qui expliquerait, par la négative, l'épiscopat de Saint-Dié
à Nevers et de Saint Hydulphe à Trèves dont nous parlons par ailleurs.
Par contre, la liste de
Sens mentionne Aumbertus, évêque de 639 à 649, dates qui correspondent bien à
notre Saint. Peut-on dès lors identifier Saint Gondelbert sous un tel nom ? Le
savant historiographe pontifical qui a récemment étudié la révision de notre
Propre diocésain n'a pas rejeté cette possibilité.
L'épiscopat de Saint
Gondelbert est, bien entendu, mentionné dans sa vie qu'a composée Richer, moine
de Senones, trois siècles plus tard, trop heureux d'enregistrer une tradition
relativement fraîche encore, et qui rattachait l'histoire de son Abbaye à l'un
des sièges les plus fameux de la Gaule chrétienne. Rappelons que Sens,
puissante cité gauloise, avait impressionné Jules César, qui en fit son
quartier général pendant la conquête (De bello Gall. V, 54). Sens fut, après
Lyon, un des premiers diocèses constitués, devenant bientôt le siège d'un
archevêché dont, jusqu'en 1622, dépendit l'évêché de Paris même. Le trône de
l'archevêque de Sens se voit encore à Notre-Dame de Paris, en face de celui du
Cardinal.
Un autre document, fort
antérieur, puisque contemporain de Saint Gondelbert, se réfère aux débuts de la
fondation de Senones. Il s'agit du diplôme par lequel, en 661, Childéric II,
roi d'Austrasie et neveu de Saint Sigisbert, fait donation du Val de Senones au
fondateur nouvellement installé, et ce en des termes qui fournissent un
argument à chacune des deux thèses historiques : 1. La donation est faite à «
Gumbertus Episcopus », sans aucune mention du siège qu'il aurait occupé antérieurement.
2. Le bénéficiaire sera le « monasterium Senonicum ». Nous voyons apparaître
ici pour la première fois le nom latin de Senones, donné à la jeune Abbaye par
Saint Gondelbert, en souvenir, semble-t-il, de sa chère ville épiscopale.
Quoi qu'il en soit, il est certain que Saint Gondelbert, évêque, arriva dans la vallée du Rabodeau entre 655 et 660.
Il est aisé d'imaginer le cadre et les conditions de vie du nouvel ermite, au
sein de l'immense forêt vosgienne qui recouvrait, de son manteau de sapins,
montagnes et vallées. La conquête romaine l'avait soigneusement évitée, au
point que deux voies seulement s'y étaient aventurées pour gagner l'Alsace par
les cols du Donon et de Bussang.
La donation de Childéric
II était à la fois généreuse et intéressée. Il lui plaisait d'obliger ainsi un
homme de Dieu et de favoriser l'extension de la foi chrétienne dans cette
région. Mais il savait aussi, par l'exemple de ses prédécesseurs, que la
fondation d'une abbaye ouvrirait un foyer de civilisation dans la partie la plus
déshéritée de son royaume.
Le texte fait en effet
état des terres qu'avait déjà défrichées Saint Gondelbert dans cette large
vallée marécageuse du Rabodeau. Et Richer de nous conter la vie pastorale du
Saint et de la petite colonie de moines qu'il avait amenée. Sous des huttes de
branchages, on vivait de fruits sauvages et de cultures rudimentaires.
Devant l'afflux des
disciples, la vie communautaire, toute de prière et d'austérité, s'organisa
sous la règle de Saint Benoît. Il convient de noter à l'honneur de Saint
Gondelbert, qu'il introduisit le premier la vie bénédictine dans notre diocèse,
suivi bientôt par Saint Hydulphe à Moyenmoutier, tandis que la règle de Saint
Colomban venait d'essaimer chez nous, de Luxeuil au Saint-Mont, un demi-siècle
plus tôt.
Un des premiers soins de
Saint Gondelbert fut de doter sa communauté d'une église, qu'il dédia à
Notre-Dame. Par la suite, il la pourvut, sous le patronage de Saint Pierre, de
bâtiments monastiques édifiés sans doute pauvrement avec la technique et le style
de l'époque. Rien n'en ayant subsisté, pas plus à Senones qu'ailleurs en
France, nous ne pouvons qu'y voir les lointaines prémices de cette vaste Abbaye
qui, avec Dom Calmet, 63° successeur de Saint Gondelbert, connut sa splendeur
au XVIII° siècle, et dont plusieurs ailes désaffectées sont encore debout.
Du séjour de Saint
Gondelbert à Senones — environ un quart de siècle — du genre de vie qu'il y
mena, rien de saillant à relever, car il serait fastidieux même de résumer les
lieux communs, forts édifiants d'ailleurs, qui remplissent la Vie écrite par
Richer.
Disons seulement que
Saint Gondelbert rejoint cette catégorie de Saints que nous aurions tendance à
mésestimer, peut-être même à juger sévèrement. Épris de perfection évangélique,
ils ont quitté leur siège épiscopal ou leur ministère, plantant là leurs
ouailles pour aller vivre plus près de Dieu dans la solitude et la pénitence.
Beaucoup, toutefois, ont vu leur plan déjoué par leur sainteté même, en ce sens
que des disciples n'ont pas tardé à venir les relancer dans la retraite et se
mettre à leur école. Instruments dociles entre les mains de Dieu, ils ont
accepté, en toute simplicité, de reprendre dans leur forêt la houlette
pastorale, sous une autre forme, et de se dévouer encore aux âmes. « Que votre
volonté soit faite, et non pas la mienne ». Voilà, semble-t-il, le trait de
sainteté qu'il convient de retenir pour Saint Gondelbert. C'est en ce sens que
nous voyons Saint Pierre Damien, l'ardent réformateur du clergé du XI° siècle,
citer nommément le cas du fondateur de Senones dans le traité « de l'abdication
de l'épiscopat ».
La mort de Saint
Gondelbert pose une autre énigme pour les historiens. L'hypothèse la moins
improbable — car Dom Calmet lui-même hésite à s'y rallier — est qu'il aurait
expiré pendant un pèlerinage qu'il aimait faire à Moyenvic. Ermite et pèlerin !
Deux styles de vie qui, après tout, vont bien ensemble.
Au bourg de Moyenvic, situé sur la Seille naissante, au diocèse de Metz, on vénérait le tombeau de trois martyrs lorrains du VI° siècle ; Saint Agent, Saint Pient et Sainte Colombe. Signalons en passant que les deux derniers sont titulaires de deux églises vosgiennes ; Saint Pient pour Autigny-la-Tour et Housseras, Sainte Colombe pour Frébécourt et Provenchères-lès-Darney.
Saint Gondelbert fut-il inhumé près de ces martyrs, ou bien ramena-t-on sa
dépouille à Senones ? Mystère ! En tout cas, on ne connaît aucune trace ou
mention de son tombeau, et pas la moindre relique. Curieux destin d'un Saint
qui devait marquer d'une forte empreinte tout un secteur de notre diocèse et
dont la fin est aussi obscure que les débuts …
Ces incertitudes n'empêchent point son souvenir d'être demeuré vivant dans l'arrondissement de Saint-Dié. Nos ancêtres, moins exigeants que nous, ne subordonnaient ni leur dévotion aux Saints ni l'intervention bienveillante de ceux-ci au verdict de la critique historique.
Comme bien on pense, l'Abbaye de Senones fêtait solennellement Saint
Gondelbert, son fondateur, sans renier pour autant le patronage de Saint Pierre
donné au premier monastère. L'Abbaye disparue à la Révolution, la paroisse
dédia à Saint Gondelbert la nouvelle église construite en 1860 sur les ruines
de l'aile orientale.
A Bonne-Fontaine, près de
la Grande-Fosse, existait jadis une chapelle Saint Gondelbert, que signale une
pièce des Archives Départementales de 1487 (G. 573). Sous la chapelle, une
fontaine alimentait un établissement de bains géré par le Chapitre de
Saint-Dié, et dont les eaux, par l'intercession de notre Saint, guérissaient
des rhumatismes et de la goutte. Une chronique de Senones du XVIII° siècle
raconte que lors de travaux, on découvrit, sous un appentis voisin, « deux
charrettes de vieilles crosses et de béquilles » laissées là en ex-voto. La
chapelle ayant été détruite, le vocable fut transféré à l'église paroissiale de
la Grande-Fosse, élevée en 1830. On y conserve, outre la statuette de
confrérie, une bonne peinture sur bois du XVII° siècle, où Saint Gondelbert
figure agenouillé aux pieds d'une Vierge aux douze étoiles.
La paroisse voisine de la
Petite-Fosse possède également, au sud du village, une chapelle plus récente
érigée en l'honneur de Saint Gondelbert, et qui, d'après un registre
paroissial, totalisa en 1860 — voilà tout juste un siècle — huit cents
personnes aux deux pèlerinages de l'Ascension et du Lundi de Pentecôte.
Étiquettes
Publié le 11/07/2011 par
Alice.
Dans «Témoins vosgiens»
SOURCE : https://dp.catho.ahennezel.info/saint-gondelbert
Eglise
abbatiale Saint-Gondelbert, Senones.
l'église
s'appelle réellement Eglise St Pierre. Elle se situe à l'emplacement de
l'église de l'abbaye de Senones et a été reconstruite vers 1860. La tour est le
seul élément rescapé de l'église construite par Antoine de Pavie au 12ème
siècle. L'abbaye a été fondée par St Gondelbert vers 640 sur une colline
proche. Photographie personnelle prise le 4 juin 2006. Copyright © Christian
Amet
Kirche und Klostergebäude in Senones
Also
known as
Gondelbert
Gumbert
Gumbertus
Gundelbert
Gundelbertus
Profile
Bishop of Sens, France.
Around 660 he
retired from the office, lived as a hermit in
the Vosges region of France,
and founded the Benedictine monastery of
Saint Peter in Senones.
c.676
Additional
Information
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
MLA
Citation
“Saint Gundebert of
Sens“. CatholicSaints.Info. 5 June 2022. Web. 18 February 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-gundebert-of-sens/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-gundebert-of-sens/
St. Gundebert
Feastday: February 21
Death: 676
Frankish Benedictine bishop of
Sens, France, and founder of the abbey of
Senores. He is also called Gondelbert or Gumbert.
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=3625
Saints
of the Day – Gundebert of Senones, O.S.B., Bishop
Article
(also known as Gombert,
Gumbert, Gondelbert) Died c.676. The Frankish Bishop Saint Gundebert abandoned
the episcopacy of Sens for a more perfect life as a hermit in the Vosges, where
he founded the abbey of Senones c.660 (Benedictines, Encyclopedia).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
5 June 2022. Web. 18 February 2025.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-gundebert-of-senones-o-s-b-bishop/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-gundebert-of-senones-o-s-b-bishop/
Chapelle
Saint Gondelbert, cachée au cœur de la forêt, à Provenchères-sur-Fave, chef-lieu de canton du
département des Vosges.
San Gomberto di
Sens Vescovo
Festa: 1 maggio
VIII sec.
Vescovo di Sens nell'VIII
secolo, la cui santità è avvalorata da miracoli e dal motto "Tout
intelligence vient da Dieu", si colloca tra Wilcario e Bernardo nel novero
dei vescovi diocesani. Figura poco conosciuta, seppur venerata il 1° maggio, la
sua memoria è stata offuscata da errate attribuzioni, come la fondazione
dell'abbazia di Senones. La sua vita lascia spazio a interrogativi che
sollecitano la ricerca degli storici, desiderosi di dipanare le incertezze che
avvolgono questo pastore cristiano.
San Gomberto (Gombert o Goudembert) è stato un vescovo di Sens, vissuto nel secolo VIII.
La sua collocazione temporale si desume dal fatto che è stato inserito tra quattro vescovi menzionati dopo Wilcario, che governò dopo il 785 e prima di Bernardo (o Berardo) vescovo menzionato nel 797.
Nell’elenco dei vescovi della diocesi figura, al trentacinquesimo posto, dopo Godescalco e prima di Pietro I.
Su di lui sappiamo ben poco.
Questo vescovo secondo la tradizione è segnalato per la santità della sua vita, attestata anche da alcuni miracoli che aveva compiuto.
Nel primo volume del testo del canonico Clavel de Saint-Geniez “Historie chrétienne des Diocèses de France, de Belgique, de Savoie et des Bors du Rhin”, pubblicato nel 1855, una leggenda attribuisce al al vescovo San Gomberto il seguente motto “Toute intelligence vient de Dieu”.
In quel testo viene smentito quanto affermato da alcuni storici, che il vescovo Gomberto sia stato l’omonimo fondatore dell’abbazia di Senones nella foresta dei Vosgi.
Il ricordo e la festa per San Gomberto vescovo si celebrava nel giorno 1 maggio.
Autore: Mauro Bonato
SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/99392.html
Gondelbert von Senones
auch: Gundebert, Gumbert
Gedenktag katholisch: 21.
Februar
Name bedeutet: der
glänzende Kämpfer (althochdt.)
Erzbischof von Sens, Einsiedler
† um 676 in Senones in
Frankreich
Gondelbert gründete -
wohl nachdem er 649 das Amt des Erzbischofs von Sens niedergelegt
hatte - um 650 eine Einsiedelei in Senones und
benannte die Stelle nach der Stadt, in der er zuvor Erzbischof war. Daraus
erwuchs ein Kloster, das 661 von König Childéric II. mit reichen Besitztümern ausgestattet
wurde; 662 wurde die Benediktinerregel
eingeführt.
Die Überlieferung
berichtet vom Begräbnisort Gondelberts im nahen Wald, Bonne
fontaine, Gutbrunnen, genannt, und einer heilkräftigen Quelle, die dort
entsprungen sei.
In der Französischen
Revolution wurde das Kloster in
Senones 1793 aufgelöst, die Kirche wurde Pfarrkirche, die Klostergebäude
beherbergten bis 1993 eine Textilfabrik.
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 16.08.2021
Quellen:
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Gondelbert von Senones, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienG/Gondelbert_von_Senones.html, abgerufen am 18. 2. 2025
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
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bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienG/Gondelbert_von_Senones.html