mardi 21 février 2023

Bienheureux RICHARD HENKES, prêtre de la Société de l'Apostolat catholique (Congrégation des Pallotins) et martyr

 


Bienheureux Richard Henkes

Prêtre martyr (+ 1945)

promulgation des décrets du 21 décembre 2018 (en italien), reconnaissance du martyre de Richard Henkes, prêtre de la société de l’Apostolat catholique (Congrégation des Pallotins), né à Ruppach en Allemagne le 26 mai 1900 et mort tué en haine de la Foi au camp de concentration de Dachau le 22 février 1945.

Entré chez les Pallotins en 1919, il est ordonné prêtre en 1925.

Il enseigne dans plusieurs établissements.

Il est hostile à l'idéologie du Troisième Reich et ses prédications sont très surveillées...

Arrêté finalement le 8 avril 1943, il est déporté à Dachau où malgré des conditions inhumaines il maintient sa Foi priant et partageant avec ses camarades. En 1944, une épidémie de typhoïde frappe le camp il se porte volontaire pour soigner les malades dont de nombreux tchèques... Atteint à son tour, il meurt après 5 jours d'agonie le 22 février 1945.

Béatification en Allemagne d’un prêtre martyr du nazisme, le père Richard Henkes, le 15 septembre 2019 lors d’une messe célébrée à Limbourg sous la présidence du cardinal Kurt Koch.

Un martyr du nazisme bientôt béatifié

En allemand:

site du père Richard Henkes

les Pallotins

Freude bei den Pallottinern und im Bistum Limburg (joie pour les Pallotins et pour le diocèse de Limbourg)

«martyr de l’amour pour le prochain»

pape François

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13327/Bienheureux-Richard-Henkes.html

22 décembre 2018, 12:25

Un martyr du nazisme bientôt béatifié

Par un décret rendu public samedi 22 décembre, le Pape François a reconnu les vertus héroïques de 11 futurs Vénérables, ainsi que le martyre du père Richard Henkes, prêtre allemand mort en haine de la foi (in odium fidei) en 1945. Des reconnaissances qui marquent une étape en vue de la béatification de ces prêtres, religieuses ou laïcs.

Recevant le cardinal Angelo Becciu, nouvellement Préfet de la Congrégation pour les Causes des saints, en audience vendredi 21 décembre, le Pape François a promulgué 12 décrets, reconnaissant 11 Vénérables et un futur Bienheureux, reconnu martyr in odium fidei.

Martyre du nazisme

Parmi ces douze figures, l’on trouve donc le père Richard Henkes, prêtre de la société de l’Apostolat catholique (Congrégation des Pallotins), né à Ruppach (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) en 1900.

Fervent opposant à l’idéologie nazie dans ses homélies, il est arrêté à Ratibor et déporté à Dachau en 1943. Il meurt à 44 ans de la typhoïde dans le camp de la mort allemand, après s’être porté volontaire pour soigner des malades.

Outre ce martyr bientôt béatifié, le Souverain pontife a reconnu les vertus héroïques de 11 prêtres, religieuses et laïcs, bientôt Vénérables.

Mgr Pietraszko, un proche de Jean Paul II

Mgr Jan Pietraszko (1911-1988), évêque auxiliaire de Cracovie. Originaire de Buczkowice en Silésie polonaise, ce recteur de la collégiale Sainte-Anne de Cracovie est décédé à l’âge de 77 ans. Il fut un précurseur du Concile Vatican II, étant le premier à célébrer la messe face aux fidèles et non plus tourné vers l’autel. Le saint Pape Jean-Paul II dira de lui plus tard qu’il fut l’instigateur «d’une pastorale universitaire moderne» à Cracovie. «Dieu lui a donné une sagesse particulière, le don de comprendre la Parole de Dieu, le don de simplicité et de profondeur dans sa transmission», affirmait à son égard le Pape polonais qui le côtoyait dans l’ancienne capitale royale du pays.

Le prêtre syrien (de rite syro-malabar) Augustin Jean Ukken (1880-1956), exerçant en Inde et fondateur de la Congrégation des sœurs de la Charité, fait aussi partie de la liste de décrets du 22 décembre.

Prêtres séculiers et religieux

Le père Giuseppe Codicè (1838-1915), prêtre du diocèse de Bologne, fondateur des Sœurs Visitandines de l’Immaculée, le père Doroteo Hernandez Vera (1901-1991), prêtre espagnol fondateur de l’Institut séculier Cruzada Evangelica, les frères Melchiorre Fordon (1862-1927) et Girolamo Maria Biasi (1897-1929), de l’ordre des Frères mineurs conventuels, mais aussi le prêtre mexicain Michele Zavala Lopez (1867-1947) de l’ordre de Saint-Augustin, et le laïc italien Carlo Tancredi Falletti di Barolo (1782-1838), cofondateur de la Congrégation des sœurs de Sainte-Anne, ont aussi vu leurs vertus héroïques reconnues.

Trois religieuses italiennes sont aussi concernées par cette salve de décrets. Parmi elles, sœur Antonietta Giugliano (1909-1960), fondatrice de la Congrégation des petites servantes du Christ-Roi, sœur Leonarda de Jésus Crucifié (Angela Maria Boidi) (1908-1953), issue de la Congrégation des sœurs de la Passion de Jésus-Christ, et enfin, sœur Ambrogina di San Carlo (Filomena D’Urso) (1909-1954) de la Congrégation saint Joseph.

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2018-12/causes-des-saints-onze-venerables-et-un-futur-bienheureux.html

15 septembre 2019, 13:26

Béatification en Allemagne d’un prêtre martyr du nazisme

Le père Richard Henkes, prêtre de la société de l’Apostolat catholique (Congrégation des Pallotins), né à Ruppach (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) en 1900 et décédé à Dachau en 1945, a été béatifié ce dimanche lors d’une messe célébrée à Limbourg sous la président du cardinal Kurt Koch.

Entretien réalisé par Mario Galgano – Cité du Vatican

Interrogé par Mario Galgano, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens et envoyé spécial du Pape François pour cette béatification, nous explique le parcours de ce prêtre qui fut confronté au totalitarisme du régime national-socialiste.

Avant tout, qui était Richard Henkes ?

Le père Henkes était un père de la communauté des pallottins. Il était enseignant, et aussi directeur d’exercices spirituels. À cette époque, il a vu que l’idéologie des nazis était une idéologie qui ne portait pas en elle les valeurs humaines et chrétiennes, mais qui était une idéologie anti-chrétienne et néo-païenne. Il a fait aussi des déclarations publiques contre cette idéologie, surtout en faveur des handicapés, contre le programme d’euthanasie. C’est pour cela que les nationaux-socialistes l’ont emprisonné à Ratibor, et l’ont ensuite transporté au camp de concentration de Dachau, près de Munich. Fin 1944, il y a eu une grande épidémie de typhus dans le camp de concentration, mais le père Henkes était prêt à soigner les malades, et c’est ainsi qu’il a contracté la maladie et il est mort le 22 février 1945. C’est pourquoi le Pape François a déclaré que le père Henkes est un «martyr de l’amour pour le prochain».  

Il est allemand, mais vous l’avez souligné dans sa biographie, il a eu des relations avec la population tchèque. Comment a-t-il contribué à la médiation entre les Allemands et la population tchèque ?

La réconciliation entre les Allemands et les Tchèques lui tenait beaucoup à cœur. Il s’est occupé du soin pastoral de la population dans les régions tchèques, et ensuite dans le camp de concentration, il a appris la langue tchèque car il était convaincu qu’après la guerre il aurait pu travailler pour la réconciliation entre ces deux peuples. En décidant de soigner les malades, aussi ceux de nationalité tchèque, il a beaucoup contribué à la réconciliation, aussi avec son martyre.

Vous êtes responsables pour le dialogue œcuménique, ici au Vatican. Pouvons-nous aussi interpréter cette béatification aussi comme un signe œcuménique ?

Le père Richard Henkes est un martyr de l’amour pour le prochain et, en ce sens, il est un exemple pour tous les chrétiens, et non seulement pour les catholiques. Il a vécu une condition très actuelle dont parle souvent le Pape François : l’œcuménisme du sang, l’œcuménisme des martyrs. Dans ce monde, aujourd’hui, la majorité des chrétiens qui sont persécutés au nom de la foi est constituée des chrétiens, et les chrétiens ne sont pas persécutés parce qu’ils sont catholiques, orientaux, orthodoxes, protestants, mais ils sont persécutés parce qu’ils sont chrétiens. En ce sens, le Pape François a dit une fois une chose très forte : les persécuteurs des chrétiens ont une meilleure vision de l’œcuménisme. Eux, ils savent que les chrétiens sont une seule chose.

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-09/beatification-martyr-nazisme.html


Memorial to Richard Henkes, plaque on left side of the facade of the church St. Johannes der Täufer, Ruppach, part of Ruppach-Goldhausen, Westerwald


Memorial to Richard Henkes, plaque on left side of the facade of the church St. Johannes der Täufer, Ruppach, part of Ruppach-Goldhausen, Westerwald




Blessed Richard Henkes

Memorial

22 February

Profile

One of eight children in the family of a stone mason. His mother taught the children religion, and would sprinkle them with holy water each night before bed. Attracted to the idea of mission work, Richard joined the Pallotines in 1919. Spiritual student of the Servant of God Joseph Kentenich. Ordained to the priesthood on 6 June 1925 in the diocese of LimburgGermanyTeacher in several Pallottine and Schoenstatt schools beginning in 1926. In 1927 he diagnosed with tuburculosis, and collapsed from exhaustion; there was thought to transfer him to South Africa for his health, but he was considered too sick to surive such a trip. By 1928 he was somewhat recovered, and insisted on resuming teaching. In 1931 he was assigned to schools in Upper Silesia.

A skilled and popular preacher and retreat leader, Richard was known for condemning the ideology and actions of the Nazis, especially the murder of disabled people and others considered an unproductive burden on society. He was arrested for this on 7 March 1937 in Roppach, Germany, but was warned and released. Father Richard became an indirect collaborator with the Resistance, and spoke so forcefully and so often against the Nazis that his superiors began to worry that the Nazis would retaliate against the school where Richard taught. He was arrested again on 8 April 1943 in Branitz, Germany for making political statements, and was imprisoned first at Ratibor, Germany, and then in the Dachau concentration camp where he was forced to do manual labour for the SS, and where he would remain the rest of his life. He became friends with fellow prisoner and future Cardinal, Josef Beran, who taught Father Richard the Czech language so he could help minister to imprisoned Czechs. When typhoid broke out in the camp, Father Richard volunteer to minister to the sick until he contracted the illness himself. Martyr.

Born

26 May 1900 in Ruppach, diocese of Limburg, Westerwald, Germany

Died

22 February 1945 in cell block 17 of the Dachau concentration camp, Germany of typhoid he had contracted while caring for fellow prisoners

body cremated

ashes smuggled out of the camp and given Christian burial in LimburgGermany on 7 June 1945

ashes re-interred in Limburg in 1990

Venerated

21 December 2018 by Pope Francis (decree of martyrdom)

Beatified

15 September 2019 by Pope Francis

the beatification recognition was celebrated at the Cathedral of SanktGeorg in Limburg, Germany with Cardinal Kurt Koch as chief celebrant

Additional Information

other sites in english

Czech Bishops Conference

Hagiography Circle

Vatican Press Office

Wikipedia

webseiten auf deutsch

Pallottinerpater Richard Henkes

Pater Richard Henkes

Wikipedia

fonti in italiano

Congregazione delle Cause dei Santi

Santi e Beati

MLA Citation

“Blessed Richard Henkes“. CatholicSaints.Info. 17 January 2023. Web. 22 February 2023. <https://catholicsaints.info/blessed-richard-henkes/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-richard-henkes/

Anti-Nazi German priest beatified as martyr

October 1, 2019

The Diocese of Limburg, Germany, celebrated its first beatification Sept. 15 in a ceremony that drew an estimated 1,000 guests from Germany, Poland and the Czech Republic.

Cardinal Kurt Koch represented Pope Francis at the beatification of German priest Richard Henkes, a fiery preacher imprisoned at Dachau for resisting the Nazis. Although Henkes died of typhus in the concentration camp, Pope Francis designated the German priest as a martyr.

"Due to Fr. Henkes' selfless abandonment of his life for other people, even unto death, Pope Francis has recognized him as a martyr," said Koch in his sermon. "The Holy Father decided that Fr. Henkes would be beatified. Fr. Henkes stands out to us as a martyr of charity, who sacrificed his life for Christ and therefore holds a share of Christ's cross."

Henkes, a fiery Hessian priest who resisted the Nazis, was born in the small village of Ruppach in Germany's Westerwald region known for its forests and mountains. His father was a stonemason; Henkes and his seven siblings were raised Catholic. He had a hardy and vigorous disposition. He was inspired to become a missionary after meeting Pallottine priests visiting his parish from Cameroon. "Above all I want to be a self-sacrificing priest who bears crosses for others," he wrote. He became severely ill with tuberculosis and was unable to become a missionary but still remained committed to priesthood.

Henkes, ordained in 1925, was sent far from his home to Silesia, in Germany's eastern fringes, to be a schoolteacher. The area was rife with tensions between ethnic Germans and Poles as Nazism gained ground in the early 1930s.

Henkes, a blunt and straightforward man, was strongly against Nazism and made no secret of his views. He was arrested by the Gestapo after declaring aloud to hosts at a dinner that Hitler should have been blown up in the 1937 Hindenburg airbus explosion — then all of Germany's problems would have been solved, said Henkes. For his remark, he was put on trial in 1938. However, history intervened to stop the court proceedings—Germany, celebrating the Nazi Anschluss annexation of Austria, granted prisoners general amnesty.

Henkes walked free and afterwards continued to challenge the Third Reich. He instructed students to analyze Nazi songs in the classroom and question whether the regime truly represented the good of individual Germans. Henkes broadcast his dissent loudly from the pulpit during sermons.

"Fr. Henkes perceived with his own eyes of faith, very early on and very clearly, that the Nazi ideology was in no way compatible with the Christian image of the human person, because it did not coincide with human and Christian dignity but instead propagated neo-pagan ideas," said Koch. "In the face of this neo-pagan ideology, Fr. Henkes noticed that God was being minimalized everywhere and repressed from the public eye — and that the human person, also, was being minimalized."

Fellow Pallottine priests decided to banish Henkes because they were afraid his defiance would incur punishments on them from Nazi authorities. Henkes was relieved of his job and exiled to an obscure rural village called Branitz. There he was supposed to lead countryside retreats and minister to travelers. However, fortune brought literally thousands of people into contact with Henkes, as it turned out that the village was a popular tourist destination. Here Henkes openly criticized the Nazi state-run euthanasia program, calling it murder, and protested the removal of ill patients from local hospitals. He spread leaflets of Pope Pius XI's famous encyclical, Mit brennender Sorge ("With Burning Concern"), against the Third Reich.

The determined priest's rebellion came to an end in 1941 after he was assigned to lead a parish in a small Czech town. Prior to his arrival, Nazi authorities had expelled all the Czech priests from the parish. An atmosphere of hatred existed between local Germans and Czechs. Henkes decided to mediate. He began learning to speak Czech and became an advocate for local Eastern Europeans, again challenging Nazi policies from the pulpit. For this, and also for previous anti-Nazi statements, Henkes was arrested and sent to concentration camps Ratibor and Dachau.

Henkes worked as a forced laborer and cared for fellow inmates, encouraging prayer and celebrating daily Masses for other prisoners. He continued to make special efforts to minister to persecuted Czechs. His selfless approach cost him his life at Dachau, after the camp was stricken with a typhus epidemic in late 1944. As scores of victims succumbed to the fatal disease, the SS abandoned entire sections of the camp to avoid infection. They shut ill victims inside barracks and left them to die. Ignoring the health risk, Henkes regularly brought food and water to the sick, prayed with them and accompanied them in their final hours. Ultimately Henkes contracted typhus and died on Feb. 22, 1945, at age 44.

After his death, fellow prisoners smuggled Henkes' ashes out of the crematorium in the hope of giving him a proper burial. His remains today are interred in the Pallottine cemetery outside Limburg Cathedral.

"Fr. Henkes did not seek martyrdom, but he freely and voluntarily accepted it as a consequence of his loyalty to his Catholic faith," said Koch.

Henkes' beatification was met with great celebration in Germany. The Limburg Diocese held a large outdoor fest following the Mass. The ceremony was broadcast live on several German radio stations and livestreamed. Henkes, who is widely venerated in the Czech Republic and Poland, has since become the subject of a German graphic novel and is featured in a special history exhibit in Limburg called "Witnesses for Humanity: The Resistance of German Christians in the Sudetenland 1938—1945." The exhibit is sponsored by a German-Czech postwar reconciliation group.

"The beatified and the saints are God's answers to the questions of us humans," said Koch in his sermon. "They have not only read and interpreted the word of God, but they witnessed it for everyone with their own lives. This is especially true of Blessed Fr. Richard Henkes."  

[Zita Ballinger Fletcher has reported extensively on Germany's Catholic Church for Catholic News Service. View Author Profile]

SOURCE : https://www.ncronline.org/news/anti-nazi-german-priest-beatified-martyr

Stolperstein Montabaur Ruppach-Goldhausen Hauptstraße 10 Richard Henkes


Beato Riccardo Henkes Sacerdote pallottino, martire

22 febbraio

Ruppach, Germania, 26 maggio 1900 – Dachau, Germania, 22 febbraio 1945

Richard Henkes nacque a Ruppach, nei pressi di Limburgo in Germania, il 26 maggio 1900. Dopo aver conosciuto i padri della Società dell’Apostolato Cattolico, ossia i Pallottini, entrò nel loro studentato di Schoenstatt-Vallendar, per diventare sacerdote e missionario. Nel 1925 fu ordinato sacerdote e l’anno dopo divenne insegnante nello stesso studentato di Vallendar. Dal 1931 operò a Katscher, Frankenstein e Branitz, tra Germania e Cecoslovacchia. Nelle sue omelie cominciò a segnalare i pericoli del nazismo, per cui fu denunciato alla Gestapo, ma ebbe solo un avvertimento. Nel 1937 fu nuovamente accusato per insulti ad Adolf Hitler, ma scampò alla condanna per via dell’amnistia dovuta all’annessione dell’Austria alla Germania hitleriana. L’8 aprile 1943 fu arrestato a Brainitz con l’accusa di “abuso del pulpito”. Il 10 luglio dello stesso anno venne condotto nel campo di concentramento di Dachau, dove esercitò clandestinamente il ministero e rimase saldo nella fede. Tra la fine di novembre e l’inizio di dicembre 1944 si offrì volontario per entrare nella baracca 17, riservata agli ammalati di tifo, per curarli e assisterli spiritualmente. Lui stesso contrasse la malattia, morendo il 22 febbraio 1945. È stato beatificato il 15 settembre 2019 nella cattedrale di San Giorgio a Limburgo, sotto il pontificato di papa Francesco. La sua memoria liturgica, nel calendario liturgico proprio della Società dell’Apostolato Cattolico, è stata fissata al 21 febbraio, giorno precedente quello della sua nascita al Cielo. Poiché il suo corpo fu cremato separatamente, le sue ceneri sono state preservate. Dopo la ricognizione canonica, avvenuta il 30 aprile 2019, sono passate sotto la custodia del vescovo di Limburgo.

I primi anni

Richard Henkes nacque a Ruppach, nei pressi di Limburgo in Germania (Land di Renania-Palatinato), il 26 maggio 1900, nono di tredici figli, quattro dei quali morirono in tenera età. Insieme ai fratelli, cominciò prestissimo ad aiutare in casa e nel lavoro dei campi. Suo padre Peter lavorava come scalpellino, per cui si allontanava spesso da casa.

L’educazione religiosa dei figli cadde tutta su sua madre Anna Katharina, che s’impegnò seriamente: ad esempio, prima che andassero a dormire, li aspergeva con l’acqua benedetta. Richard frequentò le scuole elementari nel suo paese, per sette anni, con ottimo profitto e voti alti.

Vocazione tra i Pallottini

Molto spesso arrivavano a Ruppach alcuni sacerdoti della Società dell’Apostolato Cattolico, detti anche Pallottini dal cognome del loro fondatore, don Vincenzo Pallotti (canonizzato nel 1963). Nel sentirli parlare delle loro missioni in Camerun, Richard si appassionò all’ideale missionario e domandò di diventare uno di loro. La sua richiesta fu accolta: quanto alla retta, i genitori s’impegnarono a pagare in natura, non in denaro.

Così, nel 1912, Richard entrò nello studentato dei Pallottini a Schoenstatt-Vallendar. Per i primi tempi ebbe nostalgia di casa, ma sentiva di dover perseverare. Era aiutato in questo anche dall’appartenenza alla Congregazione Mariana, ossia un gruppo di seminaristi uniti da una particolare devozione alla Madonna.

I suoi migliori amici in quel gruppo erano Josef Engling (per il quale è in corso la causa di beatificazione) e Karl Kubisch, nativo dell’Alta Slesia: Richard lo portava spesso a casa propria, durante le vacanze estive.

Servizio militare e proseguimento degli studi

Nel 1918 dovette prestare servizio militare a Griesheim e Darmstadt, durante la prima guerra mondiale. Prima di partire, affrontò e superò a Montabaur l’esame per diventare ufficiale. Alla fine dello stesso anno poté tornare a Vallendar, per concludere il liceo.

Nel 1919, dopo il diploma, si trasferì a Limburgo per il noviziato, gli studi filosofici e quelli teologici. Quello, per lui, fu un periodo di profonda crisi: avvertiva il peso dei propri limiti e la preoccupazione di non corrispondere pienamente agli ideali di cui si era infiammato da ragazzo. Nonostante quelle fatiche, cercò di essere disponibile a mettere la propria vita nelle mani di Dio.

Professione religiosa, ordinazione sacerdotale e malattia

Nel 1921 emise la prima professione religiosa e, il 25 settembre 1924, quella dei voti perpetui. Fu ordinato sacerdote il 6 giugno 1925 a Limburgo; l’indomani celebrò la Prima Messa a Ruppach. Nel 1926 divenne insegnante nello studentato di Schoenstatt-Vallendar. I suoi metodi non convenzionali infervoravano i giovani allievi, che si sentivano incoraggiati.

Tuttavia, meno di un anno dopo, don Richard cominciò ad accusare segni di spossatezza. Ricoverato all’ospedale Maria Hilf di Ahrweiler, non seguì le terapie prescritte, affaticandosi ancora di più. Di lì a poco, gli fu diagnosticata una forma avanzata di tubercolosi polmonare.

Perché si riprendesse, don Richard fu inviato nella Foresta Nera, dove si sottopose a tutte le prescrizioni. Nelle sue lettere, però, manifestava una certa insofferenza a stare in sanatorio. Il suo superiore provinciale, peraltro, aveva pensato di mandarlo in Sudafrica, dove il clima poteva essere ancora più favorevole. L’ipotesi cadde quando gli fu vietato di partire dal medico curante.

Nel 1928, don Richard poté tornare all’insegnamento. Dopo due anni a Schoenstatt, venne destinato a Katscher, in Alta Slesia. Continuò a insegnare e, in più, venne spesso chiamato per tenere ritiri e predicazioni in occasioni speciali.

L’inizio della sua opposizione al nazismo

Intanto, in Germania stava prendendo sempre più piede il partito nazionalsocialista. La visione del mondo da esso propugnata era in aperto contrasto con quanto le Chiese cristiane insegnavano. Erano anche cominciate le soppressioni di disabili e le persecuzioni contro gli ebrei.

Don Richard, nelle sue omelie, iniziò a contestare apertamente il nascente regime, presentando l’alternativa dei valori cristiani. Nel santuario di Annaberg, popolare meta di pellegrinaggio in Slesia, affermò decisamente che l’ideologia razzista era dannosa.

Era perfettamente consapevole che, tra le panche, erano seduti anche agenti della polizia segreta, la Gestapo, che trascrivevano le sue omelie. Un giorno mentre predicava nella cittadina di Frankenstein, in cui divenne insegnante nel 1937, si accorse di uno di loro. Interruppe l’omelia e, accostandosi a uno dei presenti, disse: «Ecco il testo dell’omelia. Per favore, datelo a quel signore lì. Così, non deve prendere più appunti».

Fedele al Magistero del Papa e dei vescovi tedeschi

Don Richard era in perfetta consonanza con quanto papa Pio XI proclamò con l’enciclica «Mit brennender Sorge» («Con viva preoccupazione»), pubblicata il 14 marzo 1937. Una settimana dopo, il 21 marzo 1937, la lesse pubblicamente dal pulpito per tre volte: due a Hindenburg e una volta a Ratibor. Del resto, il Pontefice aveva voluto che il testo fosse scritto direttamente in tedesco, per facilitarne la diffusione e la lettura.

Seguiva con attenzione anche gli appelli pubblici del vescovo di Berlino, monsignor Konrad von Preysing, e le omelie di monsignor Clemens August von Galen, vescovo di Münster (beatificato nel 2005), il quale condannava l’uccisione dei disabili psichici e fisici.

Più volte denunciato

Ancora prima della «Mit brennender Sorge», don Richard aveva tenuto a Ruppach, il suo paese natale, un’omelia pesantemente critica. Il fatto fu riferito alla Gestapo, ma lui ebbe solo un avvertimento a non predicare più in quel tono.

Nello stesso 1937, però, fu citato in tribunale per oltraggio ad Adolf Hitler, il capo del governo tedesco, di fatto dittatore. Ancora una volta era avvenuto durante un’omelia, nella cittadina di Katscher. Rischiò di essere condannato da un tribunale speciale, ma l’annessione dell’Austria al Reich tedesco e la conseguente amnistia generale fecero annullare la sentenza.

A quel punto, il superiore provinciale tolse a don Richard l’incarico d’insegnante della scuola di Frankenstein, per non mettere in pericolo gli studenti. Continuava però a far parte della comunità pallottina del luogo. In questo modo, poté essere ancora più libero di visitare altre parrocchie e località in Slesia, così da continuare la sua opera.

Il suo ministero a Strandorf

Nel 1941 avrebbe dovuto prestare servizio militare, ma ne venne esentato perché nominato parroco a Strandorf, nel territorio dell’odierna Repubblica Ceca. Il suo ministero lì fu improntato a far superare le differenze tra gli abitanti tedeschi e i cecoslovacchi. Svolgeva anche le attività più ordinarie come la visita alle famiglie e l’amministrazione dei Sacramenti, prendendosi cura in pari tempo dei chierichetti, delle donne costrette a emigrare e delle famiglie che avevano avuto dei caduti in guerra.

Allo stesso tempo, continuava a predicare nel territorio della Slesia. Nonostante gli avvertimenti degli amici e dei confratelli, non pose alcuna cautela nelle sue omelie. Nell’aprile 1943 definì «omicidio» la deportazione dei malati della clinica neurologica di Branitz. A quel punto, i nazisti decisero di sospendere le operazioni, almeno finché non avrebbero tolto di mezzo quel sacerdote.

L’arresto

L’8 aprile 1943, don Richard fu arrestato dalla Gestapo di Ratibor, con l’accusa di “abuso del pulpito”. Incarcerato a Ratibor, scrisse in segreto a una collaboratrice della parrocchia di Strandorf: «Fino ad oggi sono in isolamento che affligge tanto i nervi, ma sono mentalmente e fisicamente sano. Tranne due volte a settimana posso ogni giorno ricevere la Santissima Comunione e questo è un grande conforto per me […] All’inizio ho ancora pregato per la mia libertà ma poi ho lottato con me stesso e se dovessi anche andare nel campo di concentramento direi lo stesso “Deo gratias” come l’ho detto quando sono stato arrestato. Infine, devo davvero mettere in pratica ciò che ho predicato agli altri nei ritiri. Fino ad oggi il Signore mi ha ovviamente protetto, quindi non ho paura del futuro. Dio mi darà sicuramente la sua grazia […] Infatti, nel tempo che stiamo vivendo oggi, noi sacerdoti dobbiamo seguire il Salvatore nel Getsemani e forse anche sul Golgota».

In un’altra missiva, datata 1° luglio 1943, si rivolse a sua madre: «Fino ad ora ho percorso il cammino del Rosario Gaudioso. Se finora stavo sul pulpito o nella sala conferenze, si trattava sempre di un’attività sacerdotale piena di gioia. E se adesso voi, cara mamma, davanti al crocifisso pregate spesso il Rosario Doloroso, dovete pensare che faccio questo cammino insieme al Redentore, e questa non è una vergogna per un sacerdote. Se vivrò il Rosario Glorioso ancora qui in terra o già in cielo è una cosa che lascio decidere al buon Dio. Vi ringrazio molto per tutto il vostro amore. Non vi dimenticherò mai e ci ritroveremo sempre nella preghiera. [...] In nome di Dio e cordiali saluti. Il vostro grato figlio Richard».

A Dachau

Ormai, però, don Richard era in viaggio verso il campo di concentramento di Dachau. Arrivò il 10 luglio 1943: fu registrato col numero 49642. A Dachau erano stati raggruppati, a partire dal 1941, tutti i sacerdoti europei arrestati dalla Gestapo, provenienti dagli altri campi. Le baracche loro destinate erano le numero 26, 28 e 30.

Come gli altri detenuti, fu obbligato ai lavori forzati, inizialmente nella piantagione delle SS. In seguito lavorò nell’ufficio postale, quindi al comando disinfezione e, dalla seconda metà del 1944, come custode della mensa all’ingresso nel blocco 17. I parrocchiani di Strandorf, probabilmente coordinati dalla sua domestica, Paula Miketta, poterono almeno per qualche tempo mandargli dei pacchi di viveri, che lui condivideva.

Sacerdote anche nel campo di concentramento

Nello stesso campo erano prigionieri altri sacerdoti e un seminarista che, come don Richard, vivevano la spiritualità del Movimento di Schoenstatt fondato da don Josef Kentenich, il suo padre spirituale allo studentato (per il quale è in corso la causa di beatificazione). Erano don Alois Andritzki (beatificato 13 giugno 2001), don Gerhard Hirschfelder (beatificato il 19 settembre 2010) e il diacono Karl Leisner (beatificato il 23 giugno 1996). Quest’ultimo fu poi ordinato sacerdote clandestinamente, all’interno del campo.

Conobbe anche un sacerdote cecoslovacco, Josef Beran, che successivamente divenne arcivescovo di Praga e cardinale (anche per lui la causa di beatificazione è in corso). Con la speranza di tornare in Slesia, riprese a studiare con lui la lingua ceca, che aveva già cominciato ad apprendere. I sacerdoti non dovevano esercitare il ministero apertamente, ma lui e tanti altri continuavano a portare i Sacramenti a chi ne avesse bisogno.

La morte

Proprio per non lasciare sprovvisti di assistenza spirituale i prigionieri malati di tifo petecchiale, nel novembre 1944 don Richard si offrì volontario per andare alla baracca 17, dov’erano rinchiusi alcuni cecoslovacchi. Si dedicò a curarli anche dal punto di vista infermieristico, finché lui stesso, dopo circa dieci settimane, non contrasse la malattia. Morì il 22 febbraio 1945.

Uno dei sacerdoti prigionieri riuscì a ottenere che il suo corpo venisse bruciato nel forno crematorio separatamente dagli altri cadaveri. Fece quindi in modo che le sue ceneri venissero conservate. Il 7 giugno 1945, a guerra finita, l’urna che le conteneva venne tumulata nel cimitero pallottino di Limburgo. Nel 1990 è stata traslata in un’altra tomba nel medesimo cimitero.

I tentativi di avviare la causa

Già due anni dopo la morte di don Richard, il Capitolo Generale dei Pallottini decise di appoggiare l’avvio delle cause di beatificazione dei confratelli polacchi e tedeschi morti sotto il nazismo, lui compreso. Tuttavia, la beatificazione (22 gennaio 1950) e la canonizzazione (20 gennaio 1963) del fondatore fecero accantonare quel progetto.

Nel 1980, alcuni sacerdoti sopravvissuti al campo di Dachau incontrarono a Fulda il Papa san Giovanni Paolo II e gli parlarono di lui. Lo stesso gruppo, cinque anni dopo, avanzò una richiesta più formale al vescovo di Limburgo.

L’impulso più forte per l’avvio della causa venne però da monsignor František Radkovský, vescovo di Plzen: il 17 gennaio 2001 scrisse al superiore provinciale dei Pallottini di Limburgo, a nome della Conferenza Episcopale Ceca, ribadendo quanto aveva affermato nella commemorazione del cinquantesimo anniversario della morte di don Richard, nel 1995. L’Assemblea della Provincia votò a favore, a larga maggioranza.

La causa di beatificazione

Ottenuto il nulla osta dalla Santa Sede il 4 settembre 2002, il processo diocesano per l’accertamento del martirio in odio alla fede di don Richard si è svolto nella diocesi di Limburgo dal 22 maggio 2003 (ma il 25 maggio sono cominciati effettivamente i lavori del Tribunale ecclesiastico) al 23 gennaio 2007. Gli atti dell’inchiesta sono stati convalidati il 13 marzo 2009.

Il 3 dicembre 2013, i Consultori storici della Congregazione delle Cause dei Santi hanno esaminato la “Positio super martyrio”, presentata nello stesso anno, esprimendo parere favorevole al riconoscimento del martirio. Nonostante fosse morto di malattia, infatti, il Servo di Dio si trovava prigioniero per amore verso il prossimo e per la verità, per aver annunciato la fede cristiana in contrapposizione al neopaganesimo nazista e per aver vissuto il sacerdozio pienamente.

Il 18 maggio 2017, lo stesso parere positivo è stato emesso dai Consultori Teologi della Congregazione delle Cause dei Santi. L’11 dicembre 2018, anche i cardinali e i vescovi della stessa Congregazione si sono pronunciati a favore della dichiarazione di martirio.

Il 22 dicembre 2018, ricevendo in udienza il cardinal Giovanni Angelo Becciu, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato la promulgazione del decreto con cui l’uccisione di don Richard Henkes era riconosciuta ufficialmente come martirio in odio alla fede.

La beatificazione

La sua beatificazione si è svolta il 15 settembre 2019 nella cattedrale di San Giorgio a Limburgo. A presiedere il rito, come inviato del Santo Padre, il cardinal Kurt Koch, presidente del Pontificio Consiglio per la Promozione dell’Unità dei Cristiani.

La sua memoria liturgica, nel calendario liturgico proprio della Società dell’Apostolato Cattolico, è stata fissata al 21 febbraio, giorno precedente quello della sua nascita al Cielo, nel quale si commemora, nel Calendario Romano generale, la Cattedra di San Pietro.

Quanto alle sue reliquie, il 30 aprile 2019 ha avuto luogo la loro ricognizione canonica. Da quel momento sono passate alla custodia del vescovo di Limburgo, monsignor Georg Bätzing.

Preghiera (con approvazione ecclesiastica)

Dio della verità e dell’amore,
hai chiamato padre Richard Henkes,
a fidarsi di te per tutta la vita,
per sostenere la verità
e riconciliare le persone.
Gli hai dato la forza
di essere portatore della Croce
e di dare la sua vita per gli altri.
Aiutaci ad essere vigili e risoluti
per seguire la nostra vocazione oggi,
in modo che le persone possano vivere nella dignità,
che hai dato a tutti.
Questo te lo chiediamo per Gesù Cristo,
nostro fratello e maestro.
Amen.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/98171

Voir aussi : http://pater-richard-henkes.de/