Saint Paul de
Constantinople
Archevêque de Constantinople (✝ v. 350)
A peine élu patriarche de Constantinople, il fut
déposé et exilé par les évêques partisans de l'arianisme soutenus eux-mêmes par
l'empereur. Banni, il se réfugia par deux fois auprès du Patriarche d'Occident,
le Pape de Rome, qui le soutenait. Il y retrouva d'ailleurs saint Athanase
d'Alexandrie également exilé pour la même raison. Il put revenir à
Constantinople en 342, mais une guerre, entre orthodoxes et ariens, l'exile à
nouveau en Mésopotamie. Après plusieurs tentatives de retour au siège
patriarcal, en particulier en 347 lors du concile de Sardique, il connut deux
autres exils et finit emprisonné en Arménie où ses gardiens, après l'avoir
consumé lentement par la faim, l'étranglèrent durant la Divine Liturgie avec le
pallium qu'il portait autour du cou.
L'Occident le fête le 7 juin.
En moins de vingt ans, il subit trois fois l'exil pour sa fidélité à la foi
apostolique. Il fut rétabli dans sa charge par le Pape de Rome, Jules Ier.
Plusieurs fois chassé de son siège par les ariens à cause de la foi de
Nicée, et plusieurs fois rétabli, il fut enfin relégué par l’empereur Constance
à Cucuse, petite ville de Cappadoce ; là, dit-on, les manœuvres des ariens le
firent étrangler cruellement.
Martyrologe
romain
Saint Paul de Constantinople
Saint Alexandre, premier patriarche de Constantinople,
avait attiré par ses prières la vengeance de Dieu sur Arius, qui, feignant
d'être catholique et allant à ses nécessités naturelles, rendit les entrailles
et l'âme avec les excréments : il avait valeureusement combattu les ariens
l'espace de vingt-trois ans qu'il tint le Siège, lorsqu'il mourut le vingt-huit
août de l'an 340. Il n'ordonna pas, il est vrai, d'évêque pour son successeur :
mais sur ce qu'on lui demanda quelle personne il désirait, il recommanda que
l'on fit élection de saint Paul, qu'il avait lui-même ordonné prêtre,
remontrant qu'en effet -il était jeune d'âge, mais que la maturité de ses mœurs
suppléait à ce défaut : de plus, que tout ce qu'ils sauraient désirer dans un
Prélat se rencontrait en sa personne, à savoir la doctrine et l'éloquence,
jointes avec une probité singulière.
Cette élection excita un grand tumulte dans
Constantinople, parce que le peuple y était divisé en deux parties, à savoir
les catholiques et les ariens. Il est bien vrai que du vivant de saint
Alexandre les catholiques étaient les plus puissants, quelques efforts que
fissent les ariens : mais sa mort rendit ceux-ci plus fiers qu'auparavant; ils
voulurent trancher d'égal avec les catholiques et eurent enfin l'avantage.
Néanmoins les catholiques élurent et consacrèrent saint Paul dans l'église de
la Paix, qui était proche de la grande église.
Mais l'empereur Constance, qui était arien,
arrivant sur ces entrefaites à Constantinople, causa un grand trouble dans
l'Église; parce que, favorisant ceux de sa secte au préjudice des catholiques,
il assembla un conventicule d'évêques ariens, où il lit déposer saint Paul de
son siège, et Eusèbe de Nicomédie fut établi en sa place. Cependant saint Paul
fut relégué à Pont, et de là en plusieurs autres lieux, selon la passion de ses
ennemis, ainsi que nous l'apprend saint Athanase, son contemporain. Cette
déposition et cet exil étaient bien capables de causer de l'affliction à tout
autre qu'à saint Paul : toutefois, par une résignation entière de toutes ses
volontés à celle de Bieu, il goûtait indifféremment et les prospérités et les
adversités de ce monde.
Tout ce qui se passait contre lui n'était pas pour
aucune chose de sa part qui fût le moins dû monde contre la raison, mais bien
par l'instigation de cet Eusèbe, esprit brouillon et ambitieux, et qui ne
pouvait pas se contenir dans la modération, aspirant toujours à quelque plus
haut degré de fortune. C'est ainsi même que le déclarent les Pères du synode
d'Alexandrie tenu par les évêques d'Égypte, et en l'épître synodale qu'ils
adressèrent au Pape Jules (devant lequel saint Athanase et les eusébiens
devaient comparaître pour dire chacun leurs raisons, afin de terminer leur
débat) et à tous les évêques de l'Église catholique. Saint Athanase la rapporte
en entier au commencement de sa seconde apologie.
Aussi cet Eusèbe n'en demeura pas là : car sur ce
que le Pape Jules envoya des légats à Constantinople pour indiquer le temps
d'un synode qu'il faisait convoquer à Rome, pour justifier et terminer les
accusations des ariens contre saint Athanase, il les retint si longtemps,
qu'enfin le temps fixé se passa sous le prétexte de la guerre des Perses, qui
leur ôtait la liberté et la sûreté des chemins. (Théodoret dit que ce qui
empêcha véritablement les ariens d'aller à Rome, était qu'ils avoient eu avis
que leur malice et leurs mensonges étaient découverts.) Là-dessus Eusèbe prit
sujet de convoquer un synode à Antioche, où l'empereur était, et d'y appeler
les autres évêques par l'autorité de l'empereur, afin d'y dédier une église que
l'empereur Constantin avait commencé à y faire bâtir. Ils s'y trouvèrent au
nombre de quatre-vingt-dix (quelques-uns disent quatre-vingt-dix-sept, les
autres quatre-vingt-dix-neuf), entre lesquels il y en avait trente-six ariens.
Là, après avoir fait Fe qu'il
désirait contre saint Athanase, malgré les évêques catholiques qui n'y
consentirent jamais, il envoya des ambassadeurs au Pape pour le supplier d'être
le juge en la cause de saint Athanase. Mais Dieu ne lui fit pas la grâce d'en
voir la décision, et peu après son synode il mourut.
Là-dessus le peuple rétablit aussitôt saint Paul en
son siège, mais il n'en fut pas encore longtemps paisible possesseur, car les
ariens ayant élu en même temps un certain Macédonius, il y eut de grands
troubles et des séditions étranges, où plusieurs perdirent la vie de part et
d'autre. L'empereur Constance, qui était à Antioche, en ayant été averti,
commanda au duc Hormogène, qu'il envoyait en Thrace, de se transporter jusqu'à
Constantinople et apaiser la sédition en chassant Paul de son Église. Mais il
en a: riva autrement qu'il ne pensait : car ayant voulu user de force, le
peuple, au lieu de s'apaiser, entra en une telle furie, que, sans considération
de sa qualité, ils assiégèrent son logis, y entrèrent, y mirent le feu, et
l'ayant lui-même tiré dehors, le massacrèrent. Néanmoins cette fureur populaire
fut bientôt apaisée. Aussitôt que l'empereur eut appris ces nouvelles, il s'y
transporta promptement, chassa lui-même saint Paul de la ville, l'envoya en
exil et châtia le peuple par de gros impôts, sans toutefois autoriser
Macédonius, contre lequel il se fâcha grandement, pour avoir été la cause de
tout ce trouble, et de la perte de tant de personnes, d'autant plus que son
élection avait été faite sans son autorité ; après quoi il s'en retourna à
Antioche.
Saint Paul n'était pas le seul prélat affligé :
Àsclépas, évêque de Gaza, Marcel d'Ancyre et Lucius d'Adrianopolis, furent
également chassés de leurs sièges pour divers sujets. De sorte que s'étant
trouvés tous à Rome, ils se présentèrent au Pape Jules, et lui firent entendre
leurs plaintes et le tort qu'on leur faisait. Sa Sainteté, usant du pouvoir
qu'elle a sur tous les autres évêques, écrivit aux villes d'Orient, l'an 342,
afin que chacun de ces évêques fût remis en son siège : ce qui fut fait.
Mais saint Paul ne fut pas plutôt à Constantinople,
que l'empereur Constance écrivit au gouverneur, nommé Philippe, et lui commanda
de chasser saint Paul derechef de son siège, et d'y établir Macédonius en sa
place. Ce gouverneur, plus avisé qu'Hermogène, et craignant l'émotion du
peuple, se servit d'une ruse, qui lui réussit ainsi qu'il désirait, pour
l'exécution de la volonté de l'empereur. Il feignit de vouloir pourvoir à
quelques affaires de la ville, et fit venir saint Paul pour ce sujet au bain
public, où il était. Là- dessus il lui fit entendre le commandement qu'il avait
de l'empereur; et aussitôt, comme le peuple, qui se doutait de l'affaire,
s'était assemblé en ce lieu-là, il le fit passer par une ouverture sur le
derrière, et le fit embarquer dans un vaisseau qu'il avait préparé. On le
conduisit à Thessalonique, ville principale de la Macédoine, qui était le pays
natal du saint prélat, avec défense de partir de là sans jamais retourner au
Levant. Ainsi le bon saint Paul fut subtilement chassé de son siège et de la
ville, contre l'espérance et la créance de chacun.
Après cela, ce gouverneur s'en alla à l'église avec
Macédonius en son carrosse, et l'y établit à main armée; de sorte qu'il y eut
encore un grand trouble pour ce sujet. Socrate dit qu'il y eut bien 1,150
personnes de tuées pour ce coup-là. Voilà la façon de procéder des hérétiques.
Ce fut ainsi que Macédonius usurpa le siège de Constantinople sur saint Paul.
Cependant saint Paul trouva moyen de sortir de
Thessalonique et de s'enfuir en Italie, en feignant d'aller à Corinthe; saint
Athanase s'étant aussi trouvé en ce pays, ils firent tous deux leurs plaintes à
Constant, empereur d'Orient. Constant s'étant employé pour leur rétablissement
envers l'empereur, son frère, mais sans effet, il fit convoquer, avec
l'autorité du Pape Jules, un concile à Sardique, l'an 347, en partie pour le
même sujet.
Ce concile était composé de trois cents évêques de
l'Occident, et de septante-six seulement du Levant : ceux-ci se tinrent à part
et ne voulurent pas se joindre avec les Occidentaux, si Athanase et Paul
n'étaient chassés de l'assemblée, ce qu'ils ne purent obtenir. Car il est vrai
que saint Paul et saint Athanase assistaient à ce concile : encore que saint
Paul fut averti par le peuple de Constantinople qu'il ne s'y trouvât pas, parce
que les ariens lui voulaient jouer un mauvais parti, ainsi que nous l'apprend
Théodoret. Les ariens donc furent condamnés par ces doctes prélats, comme
n'osant pas poursuivre l'accusation intentée contre ces deux grands
personnages, saint Athanase et saint Paul; et puis les décrets du concile
furent confirmés; enfin ce mot de consubstantiel éclairci et autorisé
contre l'erreur des ariens.
Après cela, le concile envoya saint Vincent, évêque
de Capoue, et Euphrates, évêque de Cologne, en ambassade vers l'empereur
Constance, pour lui faire connaître ce qui s'était passé en ce concile. Ce que
fit aussi Constant son frère, empereur d'Occident, par une autre ambassade, le
suppliant tous de rétablir en leurs sièges saint Athanase, saint Paul et les
autres évêques qui en avoient été chassés. Mais l'empereur Constance tirant
cette affaire trop en longueur, Constant, son frère, l'envoya derechef prier de
les rétablir promptement, et que s'il ne le faisait, il irait lui-même le faire
: lui déclarant la guerre en ce cas-là. Par ce moyen saint Paul fut
honorablement reçu dans Constantinople, et les autres en leur siège, par le
commandement de l'empereur ; car Constance, intimidé par les menaces de son frère,
ne le voulait pas désobliger jusqu'à ce point d'avoir la guerre contre lui pour
cette considération.
Mais comme Constance était le prince le plus
inconstant du monde, après la mort de Constant, son frère, qui arriva l'an 350,
n'ayant plus rien à craindre, il se laissa gagner facilement par les ariens :
tellement qu'il chassa encore une fois saint Paul de son siège et l'envoya en
exil à Cueuse, petite ville de Cappadoce. Les ariens, vrais esprits de division
et de sang, non contents de le voir retiré et solitaire en ce petit lieu,
envoyèrent des gens cruels, ministres de leur passion, qui l'étranglèrent en
public le septième jour de juin, l'an de Notre-Seigneur 351, autorisés en cela
du gouverneur Philippe, qui leur prêta main-forte pour exécuter leur méchant
dessein.
Il est vrai que ce grand saint a souffert de
furieuses bourrasques pour le soutien et la défense de la foi orthodoxe contre
les ariens ou eusébiens, et qu'il a été comme le jouet de leurs passions. Car
il fut premièrement envoyé en exil à Pont, d'où ayant été rappelé, l'empereur
l'envoya après chargé de chaînes, dont on l'avait lié, à Singre en Mésopotamie
; depuis il fut encore exilé à Emèse, puis enfin à Cueuse, petite ville
d'Arménie, près des déserts du mont Taurus, où il trouva le couronnement de ses
travaux. Saint Athanase a eu la curiosité de compter tous ses exils.
Cependant le cardinal Baronius remarque que ce
préfet qui autorisa et procura même sa mort, ne vécut pas longtemps sans
ressentir la main vengeresse de la justice divine. Car Dieu permit que, cette
même année-là, il fut ignominieusement dépouillé de sa préfecture, et exposé à
la risée du peuple : de sorte que, privé de la compagnie des siens, il s'en
allait errant, vagabond, loin de son pays, comme un autre Caïn, toujours pleurant
et tremblant, et finit malheureusement ses jours.
Trente ans après, l'empereur Théodose Ier ayant
appris tout ce qui s'était passé à l'endroit de saint Paul pendant sa vie et
après sa mort, il fit transférer son corps d'Ancyre, où il reposait, à Constantinople
; il le reçut avec tous les honneurs imaginables, et le posa avec beaucoup de
respect dans l'église même que Macédonius, son grand persécuteur, avait fuit
bâtir, et que les macédoniens avoient longtemps occupée : laquelle depuis a
toujours porto le nom de saint Paul.
Tous les Martyrologes latins font une honorable
mention de saint Paul le Patriarche : comme aussi le Ménologe des Grecs, le 6
septembre. Sa vie a été écrite par Métaphraste, qui l'a recueillie des anciens
monuments; par Lipomani et par Surius. Saint Athanase, son contemporain,
Socrate, Sozomène et Théodoret décrivent assez particulièrement toutes ses
actions. Plusieurs auteurs parlent encore fort honorablement de lui, selon le
rapport du cardinal Baronius; comme aussi ce dernier, tant en ses Annales
ecclésiastiques qu'eu ses Annotations sur le Martyrologe romain.
Saint Paul of Constantinople
Bishop of Constantinople, during the
period of bitter controversy in the Church over the Arian heresy. Elected in
336 to succeed Alexander of Constantinople, the following year he was exiled to
Pontus by Emperor Constantius II.
Because of his staunch position against Arianism,
Paul was replaced by the heretical bishop Macedonius. Allowed to return in 338,
Paul was again exiled by the Arians, who had the support of many in the
imperial government, but returned about 340. Once more he was seized and, at
the order of Emperor Constantius, he was exiled to Mesopotamia. Brought back in
344, he was sent yet again into exile, this time to Cucusus, in Armenia.
Here he was deliberately starved and finally
strangled by Arian supporters. He is considered a martyr for the orthodox cause
and was a close friend St. Athanasius.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/paul-of-constantinople/
Paul of Constantinople BM (RM)
Died c. 350. Patriarch Saint Paul spent most of his episcopate in exile. He was
elected in 336; exiled to Pontus 337-338; exiled to Trèves by an Arian synod
until 340; and, in 342, he was sent in chains to Mesopotamia by Emperor
Constantius. Recalled in 344, he was banished for the last time to Kukusus,
Armenia, where he was left without food for six days and then strangled
(Benedictines). In art, Saint Paul is depicted as a bishop with a stole in his
hand or as strangled with his own stole (Roeder).
June
7
St. Paul, Bishop of Constantinople, Martyr
From St. Athanasius, Ep. ad Solitar. &c. Socrates,
Sozomen, &c. See Tillem. t. 7, p. 251. Baert, the Bollandist, t. 2, Junii,
p. 13.
A.D. 350.
ST. PAUL was a native of
Thessalonica, but deacon of the church of Constantinople in 340, when the
bishop, Alexander, lying on his death bed, recommended him for his successor.
He was accordingly chosen, and being a great master in the art of speaking, and
exceedingly zealous in the defence of the Catholic faith, he was a terror to
the Arians. Macedonius, who was passionately in love with that dignity, and
supported by a powerful faction of the heretics, spread abroad many calumnies
against the new bishop. But the accusation being destitute of all probability,
he was obliged to drop the charge; and he so well acted the part of a
hypocrite, that he was soon after ordained priest by St. Paul. 1 However, Eusebius of Nicomedia, who was the ringleader of the Arians,
and had been already translated from the see of Berytus to that of Nicomedia,
against the canons, began to cast his ambitious eye on that of Constantinople,
revived the old slanders, and impeached Paul falsely, alleging that he had led
a disorderly life before his consecration: and secondly, that he ought not to
have been chosen bishop without the consent of the two neighbouring
metropolitans of Heraclea and Nicomedia. The election of Paul had happened
during the absence of Constantius. This was made a third article of the
impeachment; and the two former having been easily confuted, this was so much
exaggerated to that prince, as a contempt of his imperial dignity, that St.
Paul was unjustly deposed by an assembly of Arian prelates, and the ambitious
Eusebius placed in his see in 340. Our saint, seeing himself rendered useless
to his flock, whilst Arianism reigned triumphant in the East, under the
protection of Constantius, took shelter in the West, in the dominions of
Constans. He was graciously received by that prince and by St. Maximinus at
Triers, and, after a short stay in that city, went to Rome, where he found St.
Athanasius, and assisted at the council held by Pope Julius in 341, of about
eighty bishops, in the church, in which, as St. Athanasius informs us, the
priest Vito was accustomed to hold assemblies of the people; that is, was
priest of that parish. This is that Vito who, with Vincent and Osius, was
legate of St. Sylvester in the council of Nice. By this synod, St. Athanasius,
Marcellus of Ancyra, and St. Paul were ordered to be restored to their
respective sees. And Pope Julius, as Socrates and Sozomen relate, 2 by virtue of his authority in the church, sent them back with
letters to the eastern bishops, requiring them to restore them to their
bishoprics. The excellent letter of Pope Julius to the oriental bishops, is
preserved by St. Athanasius. 3 The pope particularly reproves the persecutors for having presumed to
judge bishops, even of the principal sees which the apostles had governed,
without having first written to him, according to custom. 4
St. Paul went back to
Constantinople, but could not recover his see till the death of his powerful
antagonist, who had usurped it, made way for him in 342. Though the Catholics
took that opportunity to reinstate him in his dignity, the Arians, who were
headed by Theognis of Nice, and Theodorus of Heraclea, constituted Macedonius
their bishop. This schismatical ordination was followed by a furious sedition,
in which almost the whole city ran to arms, and several persons lost their
lives. Constantius, who was then at Antioch, upon the news of these commotions,
ordered his general, Hermogenes, who was going into Thrace, to pass by
Constantinople and drive Paul out of the city. The general found the mob in too
violent a ferment, and whilst he endeavoured to execute his commission by
force, lost his own life. This outrage drew Constantius himself to
Constantinople in the depth of winter. At the entreaty of the senate he pardoned
the people, but banished Paul. Nevertheless he refused to confirm the election
of Macedonius, on account of his share in the late sedition. St. Paul seems to
have retired back to Triers. We find him again at Constantinople in 344, with
letters of recommendation from the emperor of the West. Constantius only
allowed his re-establishment for fear of his brother’s arms, and the saint’s
situation in the East continued very uneasy; for he had much to suffer from the
power and malice of the Arian party. He hoped for a redress from the council of
Sardica, in 347. The Eusebians, withdrawing to Philippopolis, thundered out an
excommunication against St. Paul, St. Athanasius, Pope Julius, and several
other pillars of the Catholic faith. The death of Constans in 350 left
Constantius at full liberty to treat the Catholics as he pleased. Upon
application made to him by those of his party, he sent from Antioch, where he
then was, an order to Philip, his Præfectus Prætorii, to drive Paul out of the
church and city of Constantinople, and to place Macedonius in his see. Philip,
being attached to the Arian party, but fearing a sedition from the great
affection which the people bore their pastor, privately sent for him to one of
the public baths of the city, and there showed him the emperor’s commission.
The saint submitted cheerfully, though his condemnation was in every respect
notoriously irregular. The people, suspecting some foul design, flocked about
the door; but Philip caused a passage to be made by breaking down a window on
the other side of the building, and sent him under a safe guard to the palace,
which was not far off. From thence he was shipped away to Thessalonica, and at
first allowed to choose the place of his exile. But his enemies soon repented
of this mildness; and he was loaded with chains, and sent to Singara in
Mesopotamia. From thence he was carried to Emesa in Syria, and afterwards to
Cucusus, a small town on the confines of Cappadocia and Armenia, famous for its
bad air and unhealthful situation, in the deserts of mount Taurus. Here he was
confined in a close, dark place, and left to starve to death. After he had
passed six days without food, he was, to the great disappointment of his
enemies, found alive. Upon which they strangled him, and gave out that he died
after a short sickness. Philagius, an Arian officer, who was upon the spot when
this was executed, told the whole affair to several persons, from whom St.
Athanasius had it. 5 His martyrdom happened in 350 or 351. The divine vengeance soon overtook
Philip, who the same year was deprived of his honours and estate, and banished.
The Arians from this time remained masters of the church of Constantinople,
till the year 379, when St. Gregory Nazianzen was chosen bishop. The body of
St. Paul was brought to Ancyra in Galatia, and, by the order of Theodosius the
Great, was thence translated to Constantinople in 381, about thirty years after
his death. It was buried there in the great church built by Macedonius, which
from that time was known by no other name than that of St. Paul. 6 His remains were removed to Venice in 1226, where they are kept with
great respect in the church of St. Laurence, belonging to a noble monastery of
Benedictin nuns. 7
The Arian emperor Constantius
objected to the Catholics the prosperity of his reign, as a proof of the
justice and truth of his cause; but he had not then seen the issue. When
Polycrates of Samos boasted that fortune was in his pay, he little thought that
he should shortly after end his life at Sardis on a cross. The smiles of the
world are usually, to impenitent sinners, the most dreadful of all divine
judgments. By prosperity they are blinded in their passions, and “resemble
victims fattened for slaughter, crowned for a sacrifice,” according to the
elegant expression of Minutius Felix. 8 Of this we may understand the divine threat of showing them temporal
mercy: Let us have pity on the wicked man, and he will not learn justice. 9 Upon which words St. Bernard cries, “This temporal mercy of God is more
cruel than any anger. O Father of mercies, remove far from me this indulgence,
excluding from the paths of justice.” 10 Who does not pray that if he err he may rather be corrected by the
tenderness of a father, than disinherited as a cast-away? Even the just must
suffer with Christ, if they hope to reign with him. He who enjoys here an
uninterrupted flow of prosperity, sails among rocks and shelves.
Note 1. Socr. l.
2, c. 6. Sozom. l. 3, c. 4. S. Athan. ad Solitar. p. 813. [back]
Note 2. Et
quoniam propter sedis dignitatem omnium cura ad ipsum spectabat, suam cuique
ecclesiam restituit. Sozomen, l. 3, c. 8, ed. Vales. Cum Julio Romanæ urbis
episcopo causam suam exposuissent, ille, quæ est Romanæ ecclesiæ prærogativa,
liberioribus litteris eos communitos in orientem remisit; singulis sedem suam
restituens. Socrates, l. 2, c. 15. [back]
Note 3. Apud S.
Athanas. Apol. contra Arianos, p. 141. [back]
Note 4. An
ignoratis hanc esse consuetudinem, ut primum nobis scribatur, et hinc quod
justum est decernatur. Quæ accepimus a beato Petro Apostolo, ea vobis
significo: non scripturus tamen, quod nota apud omnes ea existiment, nisi quæ
gesta sunt, nos conturbassent. Julius apud Athan. p. 153. [back]
Note 5. St.
Athan. ad Solitar. t. 1, p. 813, et de fugâ suà, p. 703. [back]
Note 6. Socr. l.
5, c. 9. Sozom. l. 7, c. 10. Photius, Cod. 257. [back]
Note 7. See
Baërt, p. 24. [back]
Note 8. In
Octav. [back]
Note 10. Serm. 42,
in Cant. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VI: June. The Lives of the Saints. 1866.