Saint Symphorien d'Autun
Martyr (3ème s.)
Saint Symphorien, jeune martyr décapité au IIIe siècle...
Qui était Saint Symphorien? - site de la paroisse Saint Symphorien de Versailles.
... est un jeune martyr né à Autun, ville encore païenne située sur une grande voie romaine. Son père saint Fauste, préteur au service du consul romain, et sa mère sainte Augusta l'avaient élevé dans la foi chrétienne.
Refusant de sacrifier à la grande déesse Cybèle, il fut battu, emprisonné puis condamné à mort.
Sur le chemin de son supplice et jusqu'au dernier moment, sa mère l'encouragea
du haut des remparts d'Autun à rester ferme dans sa foi lui disant notamment:
"Courage mon fils! Ta vie ne te sera pas enlevée; elle te sera échangée
contre une vie meilleure."
Il fut décapité dans sa vingtième année.
Un internaute nous signale:
"Symphorien est le St patron de ma commune (Vs/CH) le 22 août on fait 9 tours de l'église et on embrasse 9 fois sa relique"
À Autun, peut-être vers 275, saint Symphorien, martyr. Jeune chrétien, il
aurait troublé une procession en l’honneur de la déesse Bérécinthe. Tandis
qu’on le conduisait au supplice hors de la ville, sa mère l’exhortait du haut
des remparts: “Mon fils, mon fils Symphorien, souviens-toi du Dieu vivant.
Aujourd’hui la vie ne t’est pas enlevée, elle est changée en vie meilleure”.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1719/Saint-Symphorien-d-Autun.html
Jean Auguste Dominique Ingres. Le Martyre de Saint-Symphorien (The Martyrdom of Saint Symphorian), 1824-1834,
Cathédrale Saint-Lazare d'Autun
Saint Symphorien
Martyr
(† 108)
Saint Symphorien, né à
Autun, appartenait à l'une des familles de cette ville les plus illustres par
ses ancêtres, par ses richesses et par ses fonctions. Il resta pur au milieu
des dangers de la jeunesse; avec le rayonnement de la vertu, son beau front reflétait
la noblesse et l'intelligence; il était déjà l'ornement de la cité.
Un jour que le peuple, en
grande partie païen, célébrait la fête de la déesse Cybèle, Symphorien témoigna
hautement son mépris pour ces démonstrations ridicules et refusa de joindre ses
hommages à ceux de la foule. Il n'en fallait pas davantage pour être saisi et
traîné devant les tribunaux:
"Déclare ton nom et
ta condition, lui dit le juge.
– Je m'appelle
Symphorien, et je suis chrétien.
– Pourquoi n'as-tu pas
voulu adorer la déesse?
– Je n'adore que le Dieu
vivant; quant à votre déesse, donnez-moi un marteau, et je la briserai en mille
pièces.
– Si tu ne veux pas obéir
à l'édit des empereurs, tu paieras ta révolte de ton sang.
– Dieu punit les
méchants, mais Il récompense les justes en proportion de leurs mérites; je n'ai
donc point lieu de craindre tes supplices; plus je souffrirai, plus ma couronne
sera belle."
Après une sanglante
flagellation, le jeune martyr fut jeté dans un noir cachot; quelques jours
après, non seulement on ne le trouva pas amolli, mais il se montra plus ferme
encore. Comme le juge l'exhortait à sacrifier aux idoles:
"Ne perdez pas votre
temps en discours vains et frivoles," lui dit Symphorien.
Le juge insistant, pour
le flatter, sur les honneurs qui l'attendaient: "Les biens des chrétiens,
dit-il, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde; le monde passe comme une
ombre; Dieu seul donne le vrai bonheur.
– Obéis, dit le juge
furieux, ou je te condamne à mort!
– Je crains Dieu seul;
vous avez pouvoir sur mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme.
– Symphorien, vous êtes
condamné à périr par le glaive!"
C'est alors qu'eut lieu
une scène sublime. La mère du jeune martyr avait assisté à sa glorieuse confession
de foi; elle voulait assister à son couronnement et suivit le cortège jusqu'aux
murailles de la cité, près du lieu où devait s'accomplir le sacrifice. Là, du
haut des remparts, cette femme, digne émule de la mère des Macchabées, fit
entendre à son fils cette exhortation touchante:
"Courage, mon fils,
courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez
Celui qui règne au Ciel!" Fortifié par ces paroles, le jeune chrétien
livra sans hésiter sa tête au fer du bourreau.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_symphorien.html
Daniel Hallé. Le Martyre de
Saint Symphorien, 1671
SAINT SYMPHORIEN
Symphorien vient de
symphonie. Car il fut comme un instrument de musique qui rend des sons
harmonieux de vertu. Dans un instrument de musique il y a trois choses, comme
elles existèrent dans Symphorien. D'après Averroës, l’objet qui résonne doit
être dur à la résistance, doux pour la prolongation des sons et large quant à
leur ampleur. De même Symphorien fut comme un instrument de musique ; il fut
dur à lui-même par austérité, doux aux autres par mansuétude et large à tous
par grandeur de charité.
Symphorien était
originaire de la ville d'Autun. Dès sa jeunesse, il excellait par une telle
gravité de moeurs qu'il semblait prévenir la vieillesse. Les païens (480)
célébraient une fête de Vénus et l’on portait sa statue devant le préfet Héraclius.
Symphorien qui s'y trouva ne voulut pas l’adorer; alors il fut battu longtemps
et jeté en prison. On le fit sortir ensuite du cachot et comme on le forçait à
sacrifier et qu'on lui promettait de grandes récompenses, il dit : « Notre Dieu
sait récompenser le mérite comme il sait punir les péchés. Cette vie que nous
avons à payer à Dieu comme une dette, payons-la en dévouement. On se repent,
trop tard, d'avoir tremblé devant son juge. Vos présents trompeurs qui
paraissent avoir la douceur du miel ne sont que poison à ceux dont l’esprit est
assez crédule pour les accepter. Votre cupidité, en voulant tout posséder, ne
possède rien, parce que enlacée dans les artifices du démon, elle est retenue
dans les entraves d'un misérable gain : et vos joies, semblables à une eau
glacée, se brisent dès qu'elles reçoivent les rayons du soleil. » Alors le
juge, rempli de colère, porta une sentence de mort contre Symphorien. On le
conduisait à l’endroit de l’exécution, quand sa mère lui cria de dessus le mur:
« Mon fils, mon fils, souviens-toi de la vie éternelle: regarde en haut, et
vois celui qui règne dans le ciel. Ta vie n'est point détruite, puisqu'elle est
changée en une meilleure (1) ». Bientôt après il fut décapité, et son
corps enlevé par les chrétiens fut enseveli honorablement. Il s'opérait tant de
miracles à son tombeau que les païens l’avaient en grand honneur. Grégoire de
Tours rapporte (2)qu'un chrétien ramassa trois pierres à l’endroit où son
sang avait été répandu et qu'il les renferma dans une boîte d'argent revêtue de
bois. Il la déposa dans un château qu'un incendie dévora tout entier; mais la
boîte fut retirée intacte et entière dit milieu du foyer. Il pâtit vers l’an du
Seigneur 270.
(1) Bréviaire romain.
(2) De Glor. Mart., l.
IV, c. LII.
La Légende dorée de
Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction,
notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine
honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue
de Seine, 76, Paris mdcccci
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/123.htm
Saint Symphorien
Patrie et famille de
saint Symphorien
L’an du Seigneur 178,
l’empereur Marc-Aurèle venait de lancer contre les chrétiens le décret d’une
violente persécution. Parmi les héros qui scellèrent la foi de leur sang, l’un
des plus célèbres est sans contredit le martyr d’Autun, l’adolescent saint Symphorien.
Par ses ancêtres, ses
honneurs, ses richesses, ses fonctions, la famille de notre saint était l’une
des plus considérables de l’antique Augustodunum. Mais par-dessus tous ces
avantages, elle avait le bonheur incomparable d’avoir connu et embrassé la
vérité. Les parents de Symphorien étaient chrétiens, leurs vertus leur ont valu
un culte public.
Les Actes des martyrs
nous rapportent comment le jeune et brillant praticien sut confesser
intrépidement sa foi et mourir glorieusement pour elle, mais ils ne nous disent
presque rien sur les premières années de sa vie. Lorsque la persécution éclata
contre la sainte Eglise, Symphorien vivait dans tout l’éclat que peuvent donner
une haute naissance et une rare vertu. Son esprit avait été cultivé et poli par
l’étude des belles lettres, et son cœur formé par la doctrine très pure de
l’Evangile. Ainsi dans un âge mûr il produit des fruits d’une sagesse anticipée
dont les vieillards les plus consommés dans la pratique des vertus auraient pu
se faire honneur. Déjà il était l’ornement d’Autun ; un jour il en sera le
patron.
Symphorien était resté
pur au milieu des ardeurs et des dangers de la jeunesse. Les scandales et les
hontes du monde païen n’avaient pu ternir l’innocence du jeune chrétien ;
aussi les gens de bien, étonnés de voir tant de prudence dans un âge aussi
tendre, disaient qu’un jeune homme ne peut être si accompli sans entretenir
commerce avec les intelligences célestes. Tels étaient les résultats produits
par une éducation vraiment chrétienne.
Symphorien avait vu son
intelligence se développer, s’éclairer, et, en apprenant à connaître, à aimer
le Dieu, souverain Seigneur, il avait su garder intacte au milieu de la
corruption générale la robe d’innocence de son baptême.
Augusta, mère de
Symphorien, avait donné à son fils cette trempe de caractère qui, unie à une
vie sans tache, lui fera affronter le supplice pour confesser Jésus-Christ, son
Dieu bien-aimé. Mais il est temps de décrire ce glorieux combat qui valut au
fils la palme du martyre, et à la mère forte et chrétienne l’admiration de tous
les siècles chrétiens.
Une fête païenne à Autun
Augustodunum (Autun)
faisait remonter bien haut dans l’antiquité la noblesse de son origine. Le
démon régnait sans conteste dans la cité qui lui avait élevé de nombreux temples.
Le peuple se livrait entièrement aux vaines et sacrilèges superstitions du
paganisme. Cybèle, Apollon et Diane étaient l’objet d’une vénération toute
particulière.
Cependant une étincelle
de la vraie foi avait pénétré dans la vieille cité. Elle devait, en se
propageant, renverser les idoles, et donner par un nombreux cortège de martyrs
une gloire immortelle à la ville du démon devenue la ville du Christ.
Vint donc la fête de
Cybèle, vénérée sous le nom de Bérécynthie.
Une foule immense était
accourue pour offrir ses prières et ses adorations à cette idole qu’on appelait
la mère des dieux. La déesse était portée en triomphe dans les rues de la cité
et des créatures faites à l’image du Dieu véritable se prosternaient devant ce
vain simulacre, habitation de Satan. C’est ainsi que le démon avait obscurci
l’intelligence des hommes.
Symphorien refuse
d’adorer la mère de tous les dieux
Cependant un jeune homme
refusa de rendre son tribut d’adoration à la déesse mère. C’était Symphorien,
qui par hasard s’était trouvé sur le parcours de la marche païenne. Le jeune et
courageux chrétien, loin de consentir à l’adorer comme on voulait l’y
contraindre, témoigna hautement le mépris qu’il faisait de l’idole.
Une telle conduite excita
la fureur des assistants. On saisit Symphorien et on le conduisit devant
Héraclius.
C’était un magistrat (si
l’on peut donner ce nom à un persécuteur) envoyé dans les Gaules par l’empereur
avec ordre d’y rechercher tous les chrétiens. Plein de confiance en Celui qui a
promis une assistance particulière à ceux qui confesseraient son saint nom
devant les tribunaux, se laissa conduire devant son juge.
Interrogatoire et
confession
Le jeune chrétien fut
donc amené devant Héraclius, qui voulait par des promesses et des menaces
sauver un corps mortel pour condamner à des feux éternels une âme qui ne peut
mourir.
Déclare ton nom et ta
condition.
- Je m’appelle Symphorien
et je suis chrétien.
- Tu es chrétien !
Comment as-tu donc pu nous échapper jusqu’à présent ? car on ne trouve
guère ici de gens de cette profession. Mais, réponds-moi, pourquoi n’as-tu pas
voulu adorer la statue de la déesse mère ?
- Je vous l’ai déjà dit,
je suis chrétien. J’adore le Dieu vivant, qui règne dans les cieux, et ce n’est
pas à une vaine idole du démon que je rendrai des marques d’adoration. au
contraire, faites-moi donner un marteau et je réduirai en mille pièces la statue
de votre déesse mère.
Le juge, étonné d’une
telle fermeté, dit à un des officiers : « Ce jeune homme n’est pas
seulement un sacrilège, mais il joint la révolte à l’impiété. Est-il de cette
ville ? – Oui, Seigneur, répond l’officier, et sa famille est l’une des
premières de la cité. »
- C’est donc ce qui te
rend si fier, dit Héraclius à Symphorien. Ignores-tu quelles sont les
ordonnances des empereurs ? Qu’on les lise.
Alors un greffier donnant
lecture de ces décrets impériaux, qui ordonnaient de procéder rigoureusement et
jusqu’au dernier supplice contre certaines gens qui se disaient chrétiens et
qui ne faisaient aucune difficulté de violer les lois les plus saintes de
l’empire.
Après la lecture de
l’édit impérial, le juge s’adressa de nouveau à Symphorien :
« Qu’as-tu à répondre à cela ? lui dit-il ; crois-tu que je
puisse aller contre un ordre aussi formel ? Tu ne peux nier que tu ne sois
coupable de deux crimes, de sacrilège envers les dieux et de manque de respect
à l’égard de la loi. Donc, si tu ne veux obéir à l’édit qu’on vient de lire, je
ne puis me dispenser de faire un exemple en ta personne ; les lois
outragées et les dieux offensés réclament ton sang. »
A ces menaces, le martyr,
fortifié par le secours d’en haut, répondit en confessant la justice et la
miséricorde du Dieu créateur et rédempteur : « Nous avons un Dieu,
dit-il, qui n’est pas moins sévère et rigoureux lorsqu’il punit le péché, qu’il
est bon et libéral lorsqu’il récompense les mérites. Il donne la vie à ceux qui
craignent sa puissance et la mort à ceux qui se révoltent contre elle. Tant que
je demeurerai ferme dans la protestation publique et sincère que je fais de
n’adorer que lui, je suis sûr d’arriver au port du roi éternel sans craindre ni
les vents ni les flots que la fureur du démon peut soulever contre moi afin de
me faire périr. »
Symphorien torturé
Héraclius, voyant que ses
efforts demeuraient inutiles et que le généreux soldat de Jésus-Christ
demeurait ferme dans sa résolution, ordonna à ses licteurs de le battre de
verges. Cet ordre cruel fut exécuté et le jeune adolescent subit comme son
maître et son chef, le supplice de la flagellation. Il fut ensuite enfermé dans
un affreux cachot ; on espérait ainsi que la solitude et les horreurs de
la prison pourraient abattre son courage vraiment chrétien. Mais il en fut
autrement, Dieu soutenait son soldat, le martyre était commencé.
Nouvel interrogatoire. –
Nouvelle confession
Dès que les délais
accordés par la loi furent expirés, Héraclius se fit amener le prisonnier. On
vit alors sortir du milieu des ténèbres cet enfant de la lumière et du sein
d’un cachot obscur celui qui devait bientôt être reçu au palais du roi éternel,
séjour d’une éternelle clarté. Le corps du martyr avait été affaibli par les
flagellations et la prison. Les chaînes ne serraient plus ses membres amaigris
et exténués. Il semblait que le juge aurait facilement raison d’un jeune homme
réduit à un tel état de faiblesse ; mais une âme forte et pure animait ce
corps abattu ; et, le martyr soutenu par la grâce pouvait mépriser les
plus séduisantes promesses du magistrat romain.
Lorsque Héraclius vit
devant lui le saint confesseur, il affecta une compassion mille fois plus
dangereuse que les menaces : « Considère Symphorien, lui dit-il, ce
que tu perds ; combien tu as tort de ne pas vouloir adorer les dieux
immortels ! car, outre la gloire que tu pourrais acquérir en servant dans
les armées de l’Empereur, tu serais encore en droit d’attendre de sa libéralité
des récompenses proportionnées à tes services. Considère le péril auquel tu
t’exposes si aujourd’hui même tu ne fléchis pas le genou devant la déesse mère,
et si tu ne rends pas tes adorations à nos grands dieux Apollon et Diane.
Veux-tu que je fasse entourer leurs autels de guirlandes ? Crois-moi,
offre l’encens à nos divinités, et, par des sacrifices dignes de leur
immortelle majesté, fais qu’elles te soient favorables. »
Symphorien :
« Un juge, qui est le dépositaire du prince et des affaires publiques, ne
doit pas perdre le temps en discours vains et frivoles. S’il est dangereux de
ne pas travailler chaque jour à acquérir une nouvelle vertu, combien doit-on
plus craindre en s’écartant du chemin d’aller inconsidérément se briser contre
les écueils du vice ! »
Le juge insiste et pousse
l’adolescent à apostasier et, pour y parvenir, lui fait une attrayante
description des honneurs qui l’attendent à la cour.
A ces perfides avances,
Symphorien répond : « Un juge se déshonore lorsqu’il se sert du
pouvoir que la justice à mis entre ses mains pour tendre des pièges à l’innocence.
Nos richesses, nos honneurs, nous les attendons du Christ ; nous savons
que le temps ne pourra les corrompre. Vous, au contraire, avec vos richesses,
le démon vous retient dans ses filets : le désir de biens périssables vous
dévore de soucis continuels. Pour nous, nos biens ne sont pas de ce monde,
l’adversité ne nous enlève donc rien. Vos joies sont de courte durée et
semblables à un morceau de glace qui se dissout au premier rayon de soleil. Vos
plaisirs passent aussi rapidement que le temps ; seul, notre Dieu peut
donner un bonheur sans fin. L’antiquité la plus éloignée n’a pas vu le
commencement de sa gloire et toute la série des siècles futurs ne pourra
connaître sa fin qui n’arrivera jamais. »
Ainsi, l’innocence de
l’enfant terrassait la fourberie du juge. Cependant, celui-ci, que sa défaite
excitait à la colère, ajouta : « C’en est trop, Symphorien, tu lasses
enfin ma patience par tes discours sur la grandeur et la majesté de je ne sais
quel Christ. Obéis, adore la mère de tous les dieux, sinon je me vois obligé de
prononcer contre toi la peine capitale. »
A cette injonction
suprême, un éclair de joie surnaturelle illumine le visage du jeune martyr, il
répondit en confessant une dernière fois le Seigneur Jésus : « Je
crains le Dieu tout-puissant et unique, dit-il, c’est lui seul que je sers.
Vous avez pouvoir sur mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme. »
Puis, devant ces vieux
Romains adonnés à l’idolâtrie, le jeune chrétien leur reprocha les abominables
orgies qui accompagnent les fêtes païennes, et la honte d’adorer comme des
divinités des mortels dont la vie n’a été qu’un tissu de scandales, dont le
culte inspiré par le démon ne tend qu’à perdre les hommes en jetant dans les
cœurs, avec l’envie et la discorde, la corruption et l‘erreur.
Mais l’âme d’Héraclius,
loin de se laisser toucher par une si courageuse confession, était emportée par
la fureur, et la sentence suivante fut portée : « Nous déclarons
Symphorien coupable de lèse-majesté pour avoir refusé d’adorer nos dieux et
pour avoir, par ses discours impies et sacrilèges, outragés leurs autels
sacrés ; nous le condamnons donc à périr par le glaive vengeur et des
dieux et des lois. » Tel était l’arrêt qui condamnait le chrétien à perdre
une vie mortelle, mais qui lui ouvrait les portes de l’éternité.
Une mère chrétienne au
martyre de son fils
Comme la sentence devait
être exécutée aussitôt, le martyr fut conduit hors de la cité par les
bourreaux, afin de recevoir la palme réservée à ceux qui ont affirmé
Jésus-Christ.
C’est alors qu’eut lieu
cette scène admirable et touchante d’une mère chrétienne encourageant son fils
à combattre courageusement le dernier combat.
Augusta avait sans doute
suivi tous les détails de l’interrogatoire de son bien-aimé fils ; son
cœur de mère avait dû souffrir en voyant ce fils flagellé et enfermé dans un
obscur cachot ; mais les sentiments chrétiens avaient pris le dessus. Elle
avait assisté à la confession, elle voulait aussi assister au couronnement.
Aussi cette courageuse mère se transporta sur la muraille près de l’endroit où
son fils devait passer afin de lui donner un dernier adieu. Alors, nous disent
les Actes, cette mère, doublement vénérable par ses cheveux blancs et par sa
haute vertu, se montra digne de la mère des Machabées. Dieu appelait au martyre
l’enfant qu’elle avait porté dans son sein ; la mère chrétienne, loin
d’attendrir son fils par des larmes, lui adressa du haut des remparts cette
courageuse et maternelle exhortation : « Mon fils Symphorien,
Symphorien mon fils, souvenez-vous du Dieu vivant. Courage, ô mon fils,
courage ! Nous ne pouvons craindre la mort lorsqu’elle nous conduit à la
vie. Levez votre cœur en haut , mon fils ! regardez celui qui règne dans
les cieux ! Non, votre vie n’est pas perdue ; mais vous l’échangez
contre une vie meilleure. Aujourd’hui, mon fils ! par un heureux échange,
vous allez entrer dans la gloire sans fin et éternelle. »
Ainsi parla Augusta, qui
comprenait les devoirs que lui imposait son titre de mère chrétienne. Pourquoi
si peu de parents refusent-ils aujourd’hui d’imiter la mère du martyr
d’Autun ? Dieu ne demande pas des sacrifices sanglants, mais, s’il appelle
un enfant à son service, souvent une tendresse excessive et antichrétienne
s’oppose aux desseins divins, et l’honneur que Dieu nous fait est méprisé.
Le martyr. – Son glorieux
tombeau
Fortifié par les paroles
de sa mère, le jeune chrétien livra sans hésiter sa tête au bourreau. Aussitôt,
il reçut le coup, et vit s’ouvrir devant lui les portes de la bienheureuse
éternité, où il règne aujourd’hui dans la gloire, d’où il protège ceux qui
l’invoquent, où il doit vivre à jamais. Le corps du martyr fut recouvert de son
propre sang comme d’un glorieux manteau de pourpre.
Près de l’endroit où
saint Symphorien avait consommé son martyre se trouvait une fontaine, et ce fut
là que de pieux chrétiens ensevelirent le corps du fils d’Augusta en attendant
que des jours meilleurs permissent d’élever au saint un monument digne de lui.
Lorsque ce moment fut arrivé, lorsque la paix fut rendue à la sainte Eglise,
une basilique s’éleva sur le tombeau du jeune martyr, qui devint un des
premiers patron de l’antique Augustodunum. La confiance des fidèles ne fut
point déçue, et l’histoire prouve que le saint, jouissant de la gloire dans la
céleste patrie, n’a cessé de protéger sa patrie terrestre.
Dom Pitra rapporte que
saint Léger fit élever un magnifique monument en l’honneur de saint Symphorien.
Les restes du jeune héros gaulois y furent solennellement déposés entre les
corps du sénateur Faustulus, son père, et de sa mère Augusta, également honorés
d’un culte religieux.
Ce tombeau devint
glorieux. Dieu y multipliait les miracles, et les païens eux-mêmes, surpris de
tant de merveilles, ne purent lui refuser leur vénération.
Beaucoup d’églises et de
cités, se placèrent sous la puissante protection du martyr d’Augustodunum.
Ces nombreux miracles
attirèrent auprès du tombeau du martyr d’illustres et saints pèlerins. Ainsi,
l’Egypte et la Cappadoce y envoyèrent saint Cassien et saint Emmaüs ;
saint Amator, évêque d’Auxerre, saint Simplice, sainte Euphrasie, saint
Germain, sainte Dorothée vinrent aussi à Autun implorer la protection de saint
Symphorien. Le thaumaturge des Gaules, le grand saint Martin vint à son tour
vénérer les précieuses reliques du jeune martyr, et ce fut près de son tombeau
qu’il renversa des autels païens, frappa d’immobilité le bras furieux qui le
voulaient frapper et fit rebrousser un arbre dans sa chute.
L’église d’Autun, dans
une ancienne prière, remercie Dieu de lui avoir accordé le martyr Symphorien
comme un précieux don qui lui appartient en propre. Que la ferme confession du
jeune martyr, l’exemple héroïque de sa sainte mère élèvent nos cœurs au-dessus
des choses passagères de cette terre et nous excitent à affirmer les droits
méconnus de Notre-Seigneur Jésus, afin qu’il nous reconnaisse un jour devant
son Père.
SOURCE : http://viedessaints.free.fr/vds/symphorien.html
Église
Saint-Symphorien de Dingé (35). Bannière paroissiale.
Histoire de Saint Symphorien
(éléments biographiques)
St Symphorien
"Symphorien ". dont
le nom signifie "qui porte avec ". c’est-à-dire " avantageux " ou " utile", a subi le martyre probablement sous Marc-Aurèle,
autour de l’an 180. On notera que les premiers martyrs de Lyon ont péri en 177.
Symphorien, fils du noble FAUSTUS et d’ANGUSTA, fait partie des premiers
chrétiens dans une ville d’Autun encore païenne. où on adore Apollon, Diane et
Cybèle.
Symphorien croise un
cortège promenant une statue de Cybèle (" la Magna Mater " romaine,
force de la Nature). Le jeune homme se moque du cortège; il est aussitôt
arrêté.
C’est le consulaire
HERACLIUS qui fait l’interrogatoire; " Nom, qualités".
"‘Je m’appelle
Symphorien. je suis chrétien."
" Les chrétiens
sont rares par ici. Pourquoi n’as-tu pas adoré la mère des dieux ? "
"‘Je suis chrétien.
J’adore le vrai Dieu qui est dans les cieux, pas les statues de démons.
Celles-là je les brise à coups de marteau".
" Tu n’es pas
seulement sacrilège, mais rebelle. De quelle ville es-tu ? Un officier
répond: "D’ici même et de famille noble".
" C’est cela
qui te rend si fier ? Qu’on lise les ordres de nos princes"... Un officier
lit les décrets de proscription contre les chrétiens.
"Tu es coupable de
deux crimes: sacrilège envers les dieux et mépris des Lois. Tu es passible de
mort".
"‘Jamais je ne
considérerai cette image autrement que comme un piège du démon".
Symphorien est battu et
incarcéré. Après le délai légal, considérablement affaibli, il est conduit au
juge. Second interrogatoire; ni promesses ni menaces n’ébranlent le jeune
homme: "Tu as puissance sur mon corps; tu n’auras pas mon âme".
Il est condamné à mort,
amené hors les murs et décapité. Du haut des remparts, sa mère l’exhortait:
"Mon fils, souviens-toi du DIEU VIVANT. Aujourd’hui, par un heureux
échange, tu vas passer à la vie céleste".
Des chrétiens enlevèrent
le corps du martyr et le déposèrent, non loin de là, auprès d’une fontaine.
Vers 450, on érigea une
basilique sur le lieu du martyre de st Symphorien. Elle fut desservie par un
monastère qui connut sa période de gloire et contribua à l’extension du culte
du saint.
A l’époque mérovingienne,
il était considéré comme un saint national, à l’instar de st Denis et de st
Privat. Ce dernier est précisément fêté la veille de la st Symphorien, le 21
août.
On ne connaît qu’un autre
saint du nom de Symphorien, martyr en Hongrie au IVème siècle.
On ne connaît pas d’autre
église dédiée à st Symphorien dans le Diocèse de Metz en dehors de celle de
Longeville-lès-Metz.
En France, 27 communes
portent son nom.
La fête de st Symphorien
est fixée par l’Eglise au 22 août.
La paroisse de
Longeville-lès-Metz célèbre son saint patron le deuxième dimanche d’octobre et,
depuis 15 ans, la chorale de la paroisse de Bouzonville vient régulièrement
rehausser la fête par ses chants. Qu’elle en soit vivement remerciée.
PS. pour être délivré
d’un insecte entré dans l'œil, on invoque st Symphorien. On dit qu’avant de le
décapiter, on lui aurait fait dévorer le visage par des insectes et des
scorpions.
L’abbaye bénédictine de
St Symphorien s’élevait en dehors de la Porte Serpenoise, là où se trouve le
pont au-dessus de l’avenue Joffre qui donne accès à l’autoroute.
Cette abbaye, fondée par
l'évêque de Metz PAPPOLE (608-614) en 609, fut la première abbaye
bénédictine pour hommes construite dans le pays de Lotharingie.
St Symphorien était
célèbre dans l’ancienne liturgie gallicane. La translation d’une partie de ses
reliques à Reims, en 801, eut probablement pour effet de raviver son culte à
Metz.
Les reliques de st
Chrodegang (mort en 766) furent transférées de Gorze à St Symphorien quand
Gorze tomba en désuétude.
L’abbaye fut détruite en
1444, transférée au coin de l’actuel Palais de justice; puis en 1564, près de
l’église St Martin, des deux côtés de l’actuelle rue Maurice Barrès.
Le lundi avant
l’Ascension, pour les Rogations, une procession commençait à St Symphorien,
passait par les églises de la rive gauche de la Moselle pour revenir à la
cathédrale par l’église St Vinœnt.
Cette notice nous a été
aimablement communiquée par le chanoine Robert CANUEL, hagiographe du diocèse
de Metz et aumônier des Petites Sœurs des Pauvres à Metz. Qu’il en soit
remercié.
Simphoriani
Champerii de triplici disciplina cujus partes sunt. Philosophia
naturalis.Medicina. Theologia. Moralis philosophia integrantes quadruuium. [texte
imprimé] Auteur principal : Champier, Symphorien (1472?-1539?) Auteur
Auteur secondaire : Vincent, Simon (14..-1532)) Editeur ; Davost,
Claude Editeur Langue : latin. Pays : France, Lyon.
Publication : Impressum est presens opus Lugd. expensis honestissimi
bibliopole Simonis vincentii : arte vo & industria Claudii davost als
de Troys. Anno d[omi]ni M.ccccc.viii finitum pridie kal. martii Ludovico
galliarum rege hujus urbis inclyte sceptra regente. Julio secundo pontifice
maxima orthodoxam fidez feliciter moderante. Anno etatis Mcc.xxxvi. sed deum
queso : ut pro hujusmodi labore meo aliqual retribuat imposterum
gratiam : Description : 3 parties, [128; 108; 48] ff. ; in-8
Empreinte du document : e.âq itci isno leta (C) [1508] (R) (IRHT) ;
15084 a1 Aij imû$b : a2 Ciiij irmatu - b1 a a$m : b2 niij lere:&
- c1 aa .$ : c2 fffiiij cepisse (STCN) Note : Signature : A-C8
a-n8 aa-nn8 oo4 aaa-fff8. Gravure sur bois au dos de la page de titre (répétée
aux versos des f. aa8 et ee8) représentant le martyre de S. Symphorien au pied
de la croix de Jésus Christ et sur le devant Symphorien Champier et sa femme à
genoux avec leurs armoiries
Saint Symphorian of Autun
Profile
Born to the imperial
Roman nobility, the son of Senator Faustus and Blessed Augusta.
Covert Christian.
As a young man he studied at Autun, Gaul (in
modern France).
There he was arrested by
provincial governor Heraclius
for not worshipping the pagan goddess
Cybele, he asked for tools to destroy the statue. Arrested and flogged for heresy.
Because he was from a noble family, he was given a chance to recant, and was
even offered bribes to do so; he declined. Martyred in
the presence of his mother.
beheaded by sword on 22
August 178
a basilica was
built over his tomb in
the late 5th
century by Saint Euphronius
of Autun
—
young man being dragged
to martyrdom while
his mother encourages
him
Additional
Information
Acts
of the Early Martyrs, by Father James
A M Fastré, S.J.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Miniature
Lives of the Saints for Every Day in the Year, by Father Henry
Sebastian Bowden
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
Readings
Do not be afraid,
Symphorian. Your death will lead straight to eternal life. Life will not be
taken from you, only changed. – Blessed Augusta
at Symphorian’s execution
MLA
Citation
“Saint Symphorian of
Autun“. CatholicSaints.Info. 14 July 2022. Web. 21 August 2022. <https://catholicsaints.info/saint-symphorian-of-autun/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-symphorian-of-autun/
Maître-autel (XVIIIe-XIXe):
Symphorian(us) of Autun M
(RM)
Died c. 180. Because
Symphorian is one of the most celebrated French martyrs, his story has been
often embellished. He was a member of a senatorial family in Gaul, son of
Faustus and Augusta, in the important Roman city of Autun--one of the most
fashionable towns of the 1st century with its ramparts, huge gates, luxurious
temples, and famous schools that drew the young student and secret Christian,
Symphorian, to it. Here the pagan goddess Cybele (Berecynthia) was particularly
revered. On her feast day the image of this goddess was wheeled through the
streets of Autun on a chariot, while the mob bowed and worshipped. Taking part
in the ceremonies was the provincial governor, Heraclius. When he noticed that
Symphorian did not reverence the idol, he commanded him to worship Cybele as
the mother of all the gods. Perhaps he thought that Symphorian was just trying
to demonstrate his adolescent independence. Declaring that he worshipped the
one true God, Symphorian asked for a hammer to smash the pagan idol. Heraclius
was taken aback. He did not previously realize that Symphorian was a Christian,
he said, "You must have kept it a close secret," because everyone had
thought he was a good citizen and, thus, a fervant pagan.
Learning that Symphorian
came from a noble family, the governor decided to give him another chance. When
the said persisted in his faith, he was flogged and thrown into prison. A few
days later the now-beraggled prisoner was again brought before Heraclius. The
governor tried to bribe him, offering him an army commission if he would
recant. But all this was in vain, and he eventually condemned the saint to be
killed by the sword.
Soldiers led him to the
place of execution outside the city walls. There on the ramparts stood his
mother, to whom the embarrassed crowd gave a wide berth. Augusta, with no more
tears to shed at the condition of her beloved son, who was as full of pride as
she was of agony, cried out, "Do not be afraid, Symphorian. You death will
lead straight to eternal life. Life will not be taken from you, only
changed" (vita mutatur non tollitur). The swordsman cut off his head and
he was buried in a tomb. Near the end of the 5th century, a church was built in
his honor at Autun (Attwater, Benedictines, Doble, Encyclopedia, Bentley).
In art, Saint Symphorian is portrayed as a young man being dragged to martyrdom as he is encouraged by his mother. He is the patron of children and students, and invoked against eye problems and syphilis (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0822.shtml
Statue
de saint Symphorien dans la chapelle Notre-Dame de Locmaria-an-Hent, Saint-Yvi,
Finistère, Bretagne, France. 15ème siècle.
Skeudenn
sant Forien er chapel Itroñ-Varia Lokmaria-an-Hent, kumun Sant-Ivi,
Penn-ar-Bed, Breizh. 15vet kantved.
Sts. Timotheus and
Symphorian
Martyrs whose feast is
observed on 22 August. During the pontificate of Melchiades (311-13), St.
Timotheus came from Antioch to Rome,
where he preached for fifteen months and lived with Sylvester,
who later became pope.
The prefect of the city, Tarquinus Perpenna, threw him
into prison,
tortured, and finally beheaded him in 311. A Christian woman named Theon buried him
in her garden. This is related in the legend of Sylvester. The
name of Timotheus occurs in the earliest martyrologies.
According to a legend of the early fifth century, St.
Symphorian of Autun was
beheaded, while still a young man, during the reign of Marcus
Aurelius. His mother, the Blessed Augusta (?), encouraged
him on his way to execution, 22 August,
178. Bishop Euphronius (d. 490) built a
handsome church over his grave,
connected with a monastery,
which belonged to the Congregation of Sainte-Geneviève from
1656 until its suppression in 1791. Abbot Germanus later
became Bishop of Paris,
where he dedicated a chapel to
the saint. St.
Symphorian is the patron
saint of Autun.
his veneration spread at an early date through
the empire of the Franks.
His cult was especially popular at Tours; St.
Gregory relates a miracle wrought
by the saint.
Sources
Acta SS., August, IV,
530-35, 491; Ruinart, Acta Martyrum; Dinet, Saint Symphorien et son culte (2
vols., Autun, 1861); Duchesne, Fastes Épiscopaux, I, 52.
Meier, Gabriel.
"Sts. Timotheus and Symphorian." The Catholic Encyclopedia. Vol. 14.
New York: Robert Appleton Company, 1912. 23 Aug. 2015
<http://www.newadvent.org/cathen/14727a.htm>
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Barry W. McDaniel.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. July 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/14727a.htm
Église
de Saint-Symphorien (35). Intérieur. Bannière. Détail.
August 22
St. Symphorian, Martyr
HE was son of Faustus, of
a noble Christian family, and suffered at Autun in Gaul, soon after the martyrs
of Lyons, in the reign of Marcus Aurelius. He had been baptized by St.
Benignus, was well instructed in polite literature and in his faith, was then
in the bloom of life, and remarkable for his modesty, prudence, charity, and
the innocence of his manners. The city of Autun was one of the most ancient and
famous of all Gaul; but at that time the most superstitious, and particularly
addicted to the worship of Cybele, Apollo, and Diana. On a certain day of the
year, the statue of Cybele was with great pomp carried through the streets in a
chariot richly adorned. Symphorian, because he had not on that occasion adored
it, was seized by the mob, and carried before Heraclius, a man of consular
dignity, and governor of the province, who happened to be then at Autun, very
busy in calling the Christians to an account. Heraclius, being seated on his
tribunal, asked him why he refused to adore the image of the mother of the
gods. He answered, because he was a Christian, and adored the true God who
reigneth in heaven. The judge then inquired of the officers, whether he was a
citizen of the place. One of them answered: “He is of this place, and of a
noble family.” The judge said to Symphorian: “You flatter yourself on account
of your birth, and are perhaps unacquainted with the emperor’s orders.” He then
ordered him to be bound, and said to him: “What say you to this Symphorian?”
The martyr continuing to express his abhorrence of the idol, Heraclius
commanded him to be cruelly beaten with clubs, and sent him to prison. Two days
after, he was brought out of his dark dungeon, and presented before the
tribunal. Heraclius courted him by proffers of preferment, saying: “It would be
much better for you to serve the immortal gods, and to receive a gratuity from
the public treasury, with an honourable military office. If you have a mind, I will
cause the altars to be adorned with flowers, that you may offer to the gods the
incense which is due to them.” Symphorian testified by his answer, that he
despised the offers that were made him, and abhorred the cruel and extravagant
superstitions that were made use of in the worship of Cybele. At length the
judge condemned him to die by the sword. He heard the sentence with joy. As he
was carried out of the town to execution, his mother, standing on the walls of
the city to see him pass by, cried out to him: “My son, my son Symphorian:
remember the living God, and be of good courage. Raise your heart to heaven,
and consider him who reigneth there. Fear not death which leads to certain
life.” He suffered about the year 178. Some religious persons carried away his
body privately, and buried it in a cave, near a fountain, without the common
field. His tomb became famous for miracles, and in the middle of the fifth
century Euphronius, a priest, afterwards bishop of Autun, built over it a
church in his honour. See his authentic acts in Ruinart, p. 70, and St. Gregory
of Tours, Hist. 1, 2, c. 15, and l. de Gloria Mart. Also Tillemont, t. 4,
Ceillier, t. 2, p. 99.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume VIII: August. The Lives of the
Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/8/222.html
Église
Saint-Symphorien de Combleux (Loiret, France) : vitrail de 1869 signé
Lobin représentant les saints Symphorien et Vincent de Saragosse
Saint
Symphorian church of Combleux (Loiret, France) : 1869 stained-glass windo
with signature of Lobin depicting saints Symphorian and Vincent of Saragossa
Saint Symphorian
Martyr
(† 180)
About the year 180 a
great procession in honor of the Roman goddess Ceres was organized at Autun in
southern France. Among the crowd was one who refused to pay the ordinary marks
of worship. That non-conformist was therefore dragged before the magistrate and
accused of sacrilege and sedition. When asked his name and condition, he
replied, My name is Symphorian; I am a Christian. He was the son of a noble
Christian family, still young and so innocent that he was thought to converse
with the holy Angels. The Christians of Autun were few in number and little
known, and the judge could not believe that the youth was serious in his
purpose. He caused the laws enforcing pagan worship to be read, expecting a
ready compliance. The young man replied that it was the law of the King of
kings that he must obey. Give me a hammer, he said, and I will break your idol
in pieces.
He was scourged and
thrown into a dungeon. Some days later this son of light came forth from the
darkness of his prison, haggard and worn, but full of joy. He despised the
riches and honors offered to him as he had despised torments. He died by the
sword, and went to the court of his heavenly King. The mother of Saint
Symphorian stood on the city walls and saw her son taken out to die. She knew
the honors he had refused and the dishonor of his death, but she esteemed the
approval of Christ better than all the riches of the earth, and she cried out
to him, My son, my son, keep the living God in your heart; look up to Him who
reigns in heaven! Thus she shared in the glory of his passion, and her name
lives with his in the records of the Church. Many miracles spread the glory of
Saint Symphorian, and of Christ, the King of all Saints.
Little Pictorial Lives of
the Saints, a compilation based on Butler's Lives of the Saints and
other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894).
SOURCE : https://sanctoral.com/en/saints/saint_symphorian.html
Who Is St Symphorian?
Symphorian lived in Autun
in Gaul (modern day France) in the second century. He was the son of Senator
Faustus and Blessed Augusta. Being from a noble Christian family, Symphorian
had been baptised by St Benignus and was well educated.
In 178AD, Autun was one of the most ancient and famous cities of Gaul and, at that time, very superstitious. The people worshipped Cybele (mother goddess of Phrygia), Apollo (son of Zeus) and Diana (Italian goddess of woods, women, childbirth and the moon). Once a year, the statue of Cybele was processed through the streets on a richly decorated chariot. Everyone worshipped the statue but Symphorian asked for the tools to destroy it. He was seized by the crowd and taken to Heraclius, governor of the province.
Heraclius asked Symphorian why he had refused to adore the statue of Cybele.
Symphorian answered he was a Christian and worshipped the true God who reigns
in Heaven. Symphorian was bound and, after he continued to express his hatred
for the idol, Heraclius commanded that he be cruelly beaten with clubs and sent
to prison for heresy.
Two days later, Symphorian was brought out of his dark dungeon and presented before the court. Because of his noble birth, Symphorian was given a second chance and offered bribes. When Symphorian refused, Heraclius condemned Symphorian to be beheaded by the sword.
In our church, St Symphorian is depicted in two stained glass windows. The circular window in the Baptistry shows St Symphorian with words of his mother around the edge of the window. In the east window St Symphorian is kneeling and behind him is a soldier with a raised sword, just before his martyrdom.
“My son, my son, Symphorian: remember the living God, and be of good courage. Raise your heart to Heaven, and consider Him that reigns there. Fear not death which leads to eternal life.”
Blessed Augusta 's words at Symphorian's execution
As Symphorian was carried
out of the town to execution, his mother, standing on the city walls, cried
out, “My son, my son, Symphorian: remember the living God, and be of good
courage. Raise your heart to Heaven, and consider him that reigns there. Fear
not death which leads to eternal life.”
Symphorian’s body was
carried away by an unknown religious person and buried in a cave, near a
fountain. His tomb became famous for miracles, and in the middle of the fifth
century Euphronius, a priest and later Bishop of Autun, built a church over the
grave. The church was connected with a monastery, which belonged to the
Congregation of Sainte-Geneviève from 1656 until its suppression in 1791. Abbot
Germanus later became Bishop of Paris, and dedicated a chapel to the saint.
The feast of St Symphorian is kept on 22nd August each year.
St Symphorian is the patron saint against eye problems and against syphilis,
Autun (France), children, and students.
Other Churches dedicated to St Symphorian:
Genesius of Clermont built a church dedicated to St Symphorian at Clermont. The
Parish Churches of Veryan and Forrabury in Cornwall are also dedicated to St
Symphorian.
St Symphorian's Church,
New Road, Durrington, Worthing, West Sussex BN13 3HU, GB | 01903 268109
SOURCE : http://www.stsymphorians.co.uk/who-is-st-symphorian.php
San Sinforiano di Autun Giovane
martire
Autun (Francia) † 257 ca.
Martirologio Romano: A
Autun nella Gallia lugdunense, ora in Francia, san Sinforiano, martire, che,
mentre era condotto al supplizio, dal muro della città fu ammonito dalla madre
con queste parole: «Figlio, figlio, Sinforiano, tieni a mente il Dio vivo. Oggi
a te la vita non è tolta, ma trasformata in meglio».
S. Gregorio di Tours (538-594) vescovo e storico francese, nel suo “De gloria confessorum” narra la vicenda del giovane Sinforiano, martire di Autun (Francia gallica), il quale era figlio del nobile Fausto.
Istruito ed educato accuratamente, era anche profondamente cristiano e pieno di virtù. In quel tempo la città di Autun era quasi del tutto pagana e vi fioriva il culto di Cibele detta la “Gran Madre”, antica dea della Terra e della fecondità.
E un giorno Sinforiano incontrando una processione pagana in onore della dea, proferì frasi di scherno; i pagani non lo tollerarono e presolo lo condussero davanti al tribunale cittadino, dal console Eraclio rappresentante di Roma.
Per due volte confessò la sua fede cristiana e fu condannato a morte, mentre veniva condotto al supplizio, l’eroica madre dall’alto dei bastioni della città lo incoraggiava in lingua gallica ad avere in mente solo la vita eterna in Dio.
Il santo martire fu ucciso a nord della città, fuori la porta S. Andrea, la sua morte secondo la sua ‘Passio’ del V secolo e che s. Gregorio di Tours garantisce autentica, viene fatta risalire verso il 257 quando Aureliano era comandante in Gallia e al tempo della persecuzione indetta dall’imperatore Valeriano (253-260), ad ogni modo la comunità cristiana di Autun in quel tempo non era numerosa, come del resto in tutta la Gallia.
Verso il 454 fu costruita una basilica sul luogo del martirio ad opera di s. Eufronio vescovo di Autun dal 452 al 475, affidandola a chierici regolari ospitati in un annesso monastero.
Questo convento ebbe nel VI secolo il suo massimo splendore contribuendo così alla diffusione del culto di s. Sinforiano; l’antico convento passato poi ai Benedettini e poi ai Canonici Regolari di S. Genoveffa, durò fino al periodo della Rivoluzione Francese; anche la chiesa fu distrutta nel 1806.
Tra tutti i martiri del III secolo, s. Sinforiano (in francese Symphorien) fu il più venerato, la sua tomba era protetta da una ‘cella’ come per i santi più importanti dei primi tempi; a Tours se ne celebrava la festa fin dal V secolo e a Bourges nel VI secolo esisteva una basilica a lui dedicata.
È celebrato anche in Belgio, nel Lussemburgo e in Germania, le sue reliquie sono conservate oltre che ad Autun anche in parte a Nuits-Saint-Georges; è invocato nelle malattie degli occhi e in Provenza perché guarisca gli storpi e contro la siccità; una volta era protettore dei cacciatori col falcone.
Ben 27 Comuni francesi prendono il nome da lui. Tutti i Martirologi storici e quello Romano riportano la sua celebrazione al 22 agosto.
Ad Autun nella Cattedrale di San Lazzaro, c’è un bellissimo quadro su tela, opera di Jan Ingres (1780-1867), raffigurante il diciottenne s. Sinforiano condotto al martirio, in cui è visibile anche la madre che dalle mura gli infonde coraggio indicando il cielo.
L’opera fu commissionata al grande pittore francese, dal vescovo di Autun mons. de Vichy per la cattedrale della città; iniziata nel 1826 fu terminata nel 1834.
Autore: Antonio Borrelli
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/92308
Voir aussi : http://www.bourgogneromane.com/edifices/autun.htm