Le mont Thabor, où s'accomplit la Transfiguration du Sauveur, est la plus haute montagne de la Galilée; on y jouit d'un magnifique panorama sur toute cette partie de la Terre Sainte. C'est là que Jésus manifesta Sa gloire aux trois disciples qui devaient être témoins de Sa douloureuse agonie au jardin des Oliviers, Pierre, Jacques et Jean. Son visage devint éclatant comme le soleil, Ses habits blancs comme la neige: la gloire de Sa divinité rejaillit sur tout Son corps. Moïse et Élie parurent à Ses côtés et s'entretenaient avec Lui de la mort qu'Il devait souffrir à Jérusalem.
Les Apôtres furent ravis d'un si merveilleux spectacle, et Pierre s'écria: "Seigneur, nous sommes bien ici; faisons-y trois tentes, une pour Vous, une pour Moïse et une pour Élie." Il parlait encore, quand une nuée lumineuse les couvrir, et une voix se fit entendre: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toutes Mes complaisances; écoutez-Le." Les trois Apôtres furent saisis de frayeur et tombèrent par terre; mais Jésus, S'approchant d'eux, les toucha et leur dit de se lever; ils le firent et n'aperçurent plus que le Sauveur dans Son état ordinaire. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne pas divulguer ce qu'il avaient vu, jusqu'à ce qu'Il fût ressuscité.
Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.
Ce mystère confirme plusieurs articles de notre foi. La Trinité nous apparaît dans les trois personnes divines qui interviennent: le Père, qui rend témoignage à Son Fils; le Fils, qui montre Sa gloire; le Saint-Esprit, qui couvre tout ce tableau sous la forme d'une nuée resplendissante. L'Incarnation brille avec éclat dans la Transfiguration, puisque Jésus nous apparaît en même temps comme Homme et comme Dieu, vrai Fils de Dieu: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé." Enfin nous y voyons une image de la résurrection du Sauveur et de la résurrection de tous les justes à la vie glorieuse; et c'est ce qui fait dire à l'Église cette belle prière:
"O Dieu, qui, dans la glorieuse Transfiguration de Jésus Votre Fils unique, avez confirmé les mystères de notre foi et avez marqué l'adoption parfaite de Vos enfants par la voix céleste qui est partie de la nue, rendez-nous cohéritiers de ce Roi de gloire, et donnez-nous part aux splendeurs de Son règne."
Le mont Thabor a toujours été en vénération dans l'Église; les pèlerins de Terre Sainte ne manquent jamais de le visiter. Une nouvelle basilique y a été construite au début du siècle dernier.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
La
Transfiguration de Notre Seigneur Jésus Christ
(Fête)
Quarante
jours avant l’Exaltation de la Croix, la Transfiguration du Seigneur rappelle
comment le Christ voulut « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la
croix », mais elle est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption »
qui fait de tous les croyants des fils de Dieu en son Fils Jésus, et de la
clarté dont resplendira un jour le corps entier de l’Église. (Missel romain,
messe de la Transfiguration, prière d’ouverture)
La
Transfiguration est un épisode de la vie de Jésus-Christ relaté par les
Évangiles. Il s'agit d'un changement d'apparence corporelle de Jésus pendant
quelques instants de sa vie terrestre, pour révéler sa nature divine aux trois disciples, qui devaient être témoins de Sa
douloureuse agonie au jardin des Oliviers : Pierre, Jacques et Jean.
Les trois témoins gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la divinité du Sauveur ; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.
Le mot « transfiguration »
procède en français de la traduction latine du mot grec metamorphosis
(métamorphose).
Cet état physique, considéré comme miraculeux, est rapporté dans trois des quatre Évangiles :
Matthieu 17, 1-9 ; Marc 9, 2-9 ; Luc 9, 28-36 (Bible de la liturgie AELF).
Saint
Jean-Paul II
Angélus (extraits)
Dimanche 6 août 2000
Castel Gandolfo
Très chers frères et sœurs!
1. C'est
aujourd'hui, 6 août, la fête de la Transfiguration de Notre Seigneur
Jésus-Christ, fête liturgique que les chrétiens d'Orient et d'Occident
célèbrent le même jour. [...]
Selon le
récit évangélique d'aujourd'hui, Jésus « fut transfiguré »
devant Pierre, Jacques et Jean: « son visage resplendit comme le soleil, et
ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Mt
17, 2). A travers le voile de l'humanité se révéla le Fils de Dieu, « Lumière de la
Lumière ». Et cela fut confirmé par une voix mystérieuse
provenant de l'au-delà: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute
ma faveur, écoutez-le » (Mt 17, 5). Nous nous trouvons
face à une véritable épiphanie : la manifestation au monde du Fils de Dieu.
[...]
3. La fête de
la Transfiguration rappelle à la mémoire mon bien-aimé prédécesseur, le
Serviteur de Dieu Paul VI, décédé précisément le 6 août 1978 qui tombait alors
comme aujourd'hui, un dimanche.
Il fut un prédicateur inspiré de la Transfiguration, dans laquelle il contemplait tout le mystère du Christ, vrai homme et vrai Dieu. A l'homme contemporain, souvent tourmenté par mille appels trompeurs, Paul VI indique, avec un amour passionné et une doctrine savante, le Christ, « Maître, Pasteur, Lumière de l'âme ». « Il est nécessaire - affirmait-il dans une homélie - et nous ne pouvons nous passer de Lui; il est notre richesse, notre joie et notre bonheur, notre promesse et notre espérance; notre chemin, notre vérité et notre vie » (Insegnamenti, III [1965], 1192).
Il fut un prédicateur inspiré de la Transfiguration, dans laquelle il contemplait tout le mystère du Christ, vrai homme et vrai Dieu. A l'homme contemporain, souvent tourmenté par mille appels trompeurs, Paul VI indique, avec un amour passionné et une doctrine savante, le Christ, « Maître, Pasteur, Lumière de l'âme ». « Il est nécessaire - affirmait-il dans une homélie - et nous ne pouvons nous passer de Lui; il est notre richesse, notre joie et notre bonheur, notre promesse et notre espérance; notre chemin, notre vérité et notre vie » (Insegnamenti, III [1965], 1192).
Que la Vierge
Marie, que Paul VI vénérait avec une affection filiale, aide tous les chrétiens
à être des témoins fidèles du Seigneur. Qu'il soutienne en outre l'effort que
les chrétiens des diverses confessions accomplissent pour avancer avec courage
sur le chemin de la pleine unité.
Au terme de
l'Angélus, le Saint-Père s'est adressé aux pèlerins francophones :
En cette fête de la Transfiguration, je souhaite aux personnes de langue française d'accueillir avec générosité la lumière de l'Évangile pour qu'elle éclaire toute leur existence et leur donne d'être au milieu de leurs frères des témoins ardents du Christ, « Lumière des peuples ». [...]
La
Transfiguration est donc une fête de la Gloire, une percée jusqu’au terme de
l’histoire du salut, qui est l’entrée plénière dans la vie divine trinitaire.
Si Moïse et Elie sont « vus
dans la Gloire » (Lc 9, 31), c’est en raison de l’expérience
partielle qu’ils eurent de cette Gloire au Sinaï (cf. Ex 33, 18-23 ; 1 R 19,
9-14) ; la mention des tentes par Pierre - même s’il ne savait pas ce qu’il
disait (Lc 9, 33) - est une allusion à la Tente de la Rencontre où Yahvé et
Moïse conversaient face à face (Ex 33, 7-11).
La nuée évoque aussi la présence de Dieu à son Peuple dans l’Exode (13, 21-22 ; 19, 9 ; 33, 9-10). La voix du Père, qui dit la parole même en laquelle il engendre le Fils, manifeste que l’entrée dans la Gloire - celle du Fils (cf. Jn 17, 22-24) - n’est possible pour nous que si nous écoutons Jésus pour le suivre. La Transfiguration est un appel à la Gloire et un rappel du chemin de souffrances qui y mène.
L’Église, en célébrant la fête de la Transfiguration, demande au Père qu’il nous accorde « d’écouter la voix de son Fils bien-aimé, afin de pouvoir un jour partager avec lui son héritage ».
Sources principales : liturgiecatholique.fr/6-aout ; vatican.va (« Rév. x gpm »).
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SOURCE : http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20130806&id=35&fd=1
A. Influences byzantines
La
structure des transfigurations byzantines – il n’y en a pas d’autre possible-
s’étendra en Italie (Sienne), puis en France. On la retrouve sur des miniatures
comme celles du psautier de la reine Ingeborg de Danemark, qui fut l’épouse de
Philippe Auguste, et aussi sur les sculptures de plusieurs églises romanes.
Mais
lorsque les sculpteurs voudront représenter la scène sur un tympan
étroit, comme à la Charité sur Loire, ou a fortiori sur un chapiteau, comme à
Saint–Nectaire, à Moissac ou à la Daurade de Toulouse, ils seront bien obligés
de regrouper tous les personnages sur un même niveau, Moïse et Elie à la droite
de Jésus, les trois apôtres à sa gauche, serrés les uns contre les autres.
B. Fra Angelico ou l’omniprésence du Christ
Tout
en respectant le schéma traditionnel, Fra Angelico en modifie les
proportions. Dans la cellule du couvent San Marco, son Christ occupe à lui seul
presque toute la surface de la fresque. Placé à l’intérieur d’une mandorle d’un
blanc éclatant, elle-même posée sur un fond d’or brun, il est auréolé de
l’habituel nimbe crucifère et vêtu d’un manteau blanc. Les pieds posés
directement sur un rocher, il étend les bras en croix… peut-être pour nous
rappeler que la Transfiguration est aussi une annonce de la Passion.
De
Moïse et d’Élie, on ne voit que les têtes, comme à Ravenne, mais en-dessous d’eux,
la Vierge et saint Dominique, les mains jointes, sont témoins de la théophanie.
Tout en bas, Pierre nous regarde en face, il s’étonne et lève les mains comme
pour se protéger de la lumière ; Jacques aussi, de la main gauche, mais il
nous tourne le dos et semble éprouver quelque peine à se relever ; Jean,
cette fois à droite, les mains jointes, est en train de prier, à genoux,
les yeux ouverts.
Fra
Angelico, lui aussi, a peint une icône.
C. Raphaël et l’apparition d’un troisième niveau
Pour
les autres peintres de la Renaissance italienne, la Transfiguration n’est plus
qu’un merveilleux sujet de tableau : Deux niveaux et trois personnages sur
chacun d’eux, la montagne et la nuée, les contrastes d’ombre et de lumière… Ils
prendront de plus en plus de liberté avec le modèle. Le Pérugin conserve encore
la mandorle, mais le rocher où se tient Jésus est remplacé par un petit nuage.
Giovanni Bellini, à Naples, supprime et la mandorle et la montagne et, sur un
fond de paysage italien classique, il place les apôtres presque au même niveau
que le Christ, mais au premier plan. La perspective a triomphé. Ce n’est plus
qu’une image agréable à regarder…
Heureusement,
il y a eu Raphaël et le très grand tableau de la pinacothèque du Vatican
qui nous saisit dès le premier coup d’œil par l’éblouissante blancheur de la
nuée devant laquelle flotte Jésus.
Mais
Raphaël a eu aussi le génie de créer un troisième niveau qui occupe à lui seul
plus de la moitié de la composition et qui nous raconte ce qui s’est passé
au pied de la montagne, pendant la Théophanie (Lc. 9-37).
Du
« ciel », nous redescendons ainsi sur la terre. De la gloire de
Dieu à la souffrance des hommes.
En
bas, à droite, une femme – elle est très belle -, l’épaule dénudée, le
regard passionné montre du doigt, avec autorité, un adolescent à moitié nu, en
transes, les yeux révulsés, son fils.
Il
est possédé par un esprit mauvais… Un homme, son père, le soutient pendant la
crise. Son regard en dit long sur la gravité du mal et sur sa propre angoisse.
Il le présente aux apôtres qui sont restés en bas de la montagne pour qu’ils le
guérissent. Ils voudraient bien, mais ils se sentent impuissants… L’un d’eux,
revêtu d’un grand manteau rose, montre de la main le haut de la montagne. Son
maître réussirait peut-être… Mais il n’est pas encore redescendu.
Raphaël
n’en dit pas plus ; il a dû lire le texte en entier et son tableau
annonce l’intervention ultérieure de Jésus.
Je
relis les Evangiles de Marc (9. 14-29) et de Luc (9, 37-43). Lorsque
Jésus et les trois apôtres, furent descendus de la montagne, « le jour
suivant », « ils virent autour d’eux une grande foule et des scribes
qui discutaient » avec les disciples restés en bas.
« Dès
qu’elle vit Jésus, toute la foule fut remuée et l’on accourait pour le
saluer. Il leur demanda : De quoi discutez-vous avec eux
? » Le père de l’enfant prend aussitôt la parole : « Je
t’ai amené mon fils car c’est mon unique
enfant », précise Luc (9, 38). Comme pour Abraham.
L’enfant
est déjà quasiment mort : « Il écume, il grince des dents et il
devient raide »… Le père est autoritaire… « J’ai dit à
tes disciples de le chasser, ils n’en ont pas eu la force ».
« Amenez-le-moi », dit Jésus…
Nouvelle crise… L’enfant tombe à terre, se roule et bave… Il essaye
de tuer en lui ce qui n’est pas lui, cette possession – par le diable ou
peut-être simplement par l’image de son père – qui, du fait de sa propre
angoisse, l’empêche de vivre… Sans aller pour autant jusqu’à se tuer pour de
vrai.
Nouvelle
prière du père (Mc. 9, 22) : « Si tu peux quelque chose,
secours-nous, sois pris aux entrailles pour nous » … Si tu peux Il doute
encore… Il dit « Nous », pas encore « Je »…
Jésus réagit
immédiatement : « Quoi ! Si tu peux ! » et il ajoute
aussitôt : « Tout est possible à celui qui croit »… Et le père
de répondre, cette fois en son nom, à la première personne : « Je
crois ! ». Plus aucun esprit possessif, ni autoritaire… La
parole de Jésus l’a transformé… il est devenu en un instant
confiant et humble : « Viens au secours de mon manque de foi ».
Alors
Jésus menace l’esprit impur, l’enfant est comme mort… « Mais Jésus
saisit sa main et le réveille : il se met debout. » Les mots
même employés pour parler de la résurrection de la fille de Jaïre et de
celle du Christ (Mc. 9. 14-29) : Faire lever, se mettre debout, se
réveiller…
« Le
Fils de l’homme, transfiguré, aura visité le fils de l’homme
défiguré », (Marie Balmary. Op.cit. p. 221). Jésus guérit, en
aidant à naître de nouveau… Un vrai thérapeute…. Il faut d’abord que le
père se transforme lui-même… Ensuite seulement, Il pourra guérir le fils…
D. Rubens
Cent ans plus tard, pour un tableau qui est au musée de Nancy, Rubens transposera en longueur le schéma de Raphaël et jusqu’aux traits de certaines de ses figures. Il créera lui aussi une atmosphère de drame autour de cette tentative de guérison avortée…
Théophane le Grec,
Louvre.
Une réplique, ou l’original, de cette icône se trouverait à la galerie
Trétakov, à Moscou.
The Transfiguration of the Lord
All three Synoptic Gospels tell the
story of the Transfiguration (Matthew 17:1-8; Mark 9:2-9; Luke 9:28-36). With
remarkable agreement, all three place the event shortly after Peter’s
confession of faith that Jesus is the Messiah and Jesus’ first prediction of
his passion and death. Peter’s eagerness to erect tents or booths on the spot
suggests it occurred during the Jewish weeklong, fall Feast of Booths.
In spite of the texts’ agreement, it
is difficult to reconstruct the disciples’ experience, according to Scripture
scholars, because the Gospels draw heavily on Old Testament descriptions of the
Sinai encounter with God and prophetic visions of the Son of Man. Certainly
Peter, James and John had a glimpse of Jesus’ divinity strong enough to strike
fear into their hearts. Such an experience defies description, so they drew on
familiar religious language to describe it. And certainly Jesus warned them
that his glory and his suffering were to be inextricably connected—a theme John
highlights throughout his Gospel.
Tradition names Mt. Tabor as the
site of the revelation. A church first raised there in the fourth century was
dedicated on August 6. A feast in honor of the Transfiguration was celebrated
in the Eastern Church from about that time. Western observance began in some
localities about the eighth century.
On July 22, 1456, Crusaders defeated
the Turks at Belgrade. News of the victory reached Rome on August 6, and Pope
Callistus III placed the feast on the Roman calendar the following year.
La Transfiguration.
Eglise du Patriarcat Melkite d’Alep
Transfiguration
The
Transfiguration of Christ is the culminating point
of His public life, as His Baptism is its starting point, and HisAscension its end. Moreover, this
glorious event has been related in detail by St. Matthew (17:1-6), St. Mark(9:1-8), and St. Luke (9:28-36), while St. Peter (2 Peter 1:16-18) and St. John (1:14), two of the privileged witnesses, make allusion to it.
About
a week after His sojourn in Cæsarea Philippi, Jesus took with him Peter and James and John and led them to a high
mountain apart, where He was transfigured before their ravished eyes. St. Matthew and St. Markexpress this phenomenon by the word metemorphothe,
which the Vulgate renders transfiguratus
est. TheSynoptics explain the true meaning of the word by
adding "his face did shine as the sun: and his garments became white as
snow," according to the Vulgate, or "as light,"
according to the Greek text.
This
dazzling brightness which emanated from His whole Body was produced by an
interior shining of His Divinity. False Judaism had rejected the Messias, and now true Judaism, represented by Moses and Elias, the Law and theProphets, recognized and adored Him, while for the
second time God the Father proclaimed Him His only-begotten and well-loved Son. By this glorious manifestation the Divine Master, who had just foretold His Passionto the Apostles (Matthew 16:21), and who spoke with Moses and Elias of the trials which
awaited Him atJerusalem, strengthened the faith of his three friends and
prepared them for the terrible struggle of which they were to be witnesses in Gethsemani, by giving them a foretaste of the glory and heavenly delights to which we attain by
suffering.
Location of the Transfiguration
Already
in Apostolic times the mount of the Transfiguration had become the "holy
mount" (2 Peter 1:18). It seems to have been known by the faithful of the country, and tradition identified it with Mount Thabor. Origensaid (A.D. 231-54)
"Thabor is the mountain of Galilee on which Christ was transfigured" (Comm. in Ps. lxxxviii, 13). In the next century St. Cyril of Jerusalem (Catechetical Lectures II.16) and St. Jerome (Epistles 46, 53 and108) likewise declare it
categorically. Later St. Proculus, Patriarch of Constantinople (d. 447; Orat. viii, in Transfig.), Agathangelus (Hist. of Armenia, II, xvii), and Arnobius the Younger (d. 460; Comm. in
Ps. lxxxviii, 13) say the same thing. The testimonies increase from century to
century without a single dissentient note, and in 553 the Fifth Council of Constantinople erected a see at Mount Thabor (Notitif. Antioch. . . . patriarch.).
Some
modern writers claim that the Transfiguration could not have taken place on Mount Thabor, which, according to Josephus, was then surmounted by
a city. This is incorrect; the Jewish historian speaks neither of a city nor a village; he simply fortified,
as he repeats three times, "the mount called Itabyrion" ("Bell.
Jud.", II, xx, 6; IV, i, 8; Vita, 37). The town of Atabyrion of Polybius,
the Thabor or Celeseth Thabor, the "flank of Thabor" of the Bible, is situated at the
foot of Mount Thabor. In any case the
presence of houses on a wooded height would not have made it impossible to find
a place apart.
It
is again objected that Our Lord was transfigured on Mount Hermon, since He was at that
time in its vicinity. But the Synoptics are all explicit concerning the lapse of time, six days, or about eight
days including those of departure and arrival, between the discourse in Cæsarea and the Transfiguration, which would infer a somewhat lengthy journey.
Moreover the summits of Hermon are covered with snow as late as June, and even the lesser peaks of 4000
or 5000 feet are likewise snow-covered in February and March, the period of the
Transfiguration. Finally, the ancients judged of the height of mountains by
their appearance, and Thabor especially was considered a "high mountain", if not by David and Jeremias, at least by Origen and St. Jerome and the pilgrimswho made the ascent.
Meistermann, Barnabas. "Transfiguration." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912.27 Feb. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/15019a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Father Edward V. Rutowski.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/15019a.htm
Autore: Cristina Siccardi
Trasfigurazione del Signore
La
liturgia romana leggeva il brano evangelico riferito all'episodio della
trasfigurazione il sabato delle Quattro Tempora di Quaresima, mettendo così in
relazione questo mistero con quello della passione. Lo stesso evangelista
Matteo inizia il racconto con le parole: «Sei giorni dopo» (cioè dopo la
solenne confessione di Pietro e il primo annuncio della passione), «Gesù prese
con sé Pietro, Giacomo e Giovanni, suo fratello, e li condusse sopra un alto
monte, in disparte. E si trasfigurò davanti a loro: il suo volto risplendette
come il sole e le sue vesti divennero candide come la luce». C'è in questo episodio una netta contrapposizione all'agonia dell'orto
del Getsemani. La trasfigurazione, che fa parte del mistero della salvezza, è
ben degna di una celebrazione liturgica che la Chiesa, sia in Occidente come in
Oriente, ha comunque celebrato in vario modo e in date differenti, finché papa
Callisto III elevò di grado la festa, estendendola alla Chiesa universale. (Avvenire)
Martirologio Romano: Festa della Trasfigurazione del Signore, nella
quale Gesù Cristo, il Figlio Unigenito, l’amato dell’Eterno Padre, davanti ai
santi Apostoli Pietro, Giacomo e Giovanni, avendo come testimoni la legge ed i
profeti, manifestò la sua gloria, per rivelare che la nostra umile condizione
di servi da lui stesso assunta era stata per opera della grazia gloriosamente
redenta e per proclamare fino ai confini della terra che l’immagine di Dio,
secondo la quale l’uomo fu creato, sebbene corrotta in Adamo, era stata
ricreata in Cristo.
Il 6 agosto la Chiesa fa memoria della Trasfigurazione di Nostro
Signore. Gesù scelse di prendere con sé il primo Papa e «i figli del tuono»
(«Boanèrghes», Mc 3, 17) per salire sul Monte Tabor a pregare. Sei giorni prima
aveva detto ai suoi discepoli: «vi sono alcuni tra i presenti che non morranno
finché non vedranno il Figlio dell’uomo venire nel suo regno» (Mt 16, 28) ed
ecco che Pietro, Giacomo e Giovanni furono scelti per assistere all’ineffabile:
Cristo apparve nel suo Corpo glorioso.
Infatti, mentre pregava, «il suo volto cambiò d’aspetto e la sua veste
divenne candida e sfolgorante» (Lc 9, 29) e due uomini, anch’essi apparsi nella
loro gloria, parlavano con Lui del compimento in Gerusalemme del suo
sacrificio: erano Mosè ed Elia che rappresentavano la Legge e i Profeti.
Sant’Agostino
spiega, nel Discorso 78, che i suoi vestiti sono la sua Chiesa. «Se i vestiti
non fossero tenuti ben stretti da colui che l’indossa, cadrebbero. Che c’è di
strano se mediante il vestito bianchissimo viene simboleggiata la Chiesa, dal
momento che sentite dire dal profeta Isaia: Anche se i vostri peccati fossero
come scarlatto, lì farò diventare bianchi come neve (Is 1, 18)?». Dunque anche
se i peccati commessi dagli uomini di Chiesa fossero di colore rosso scarlatto,
la sua Sposa avrebbe comunque un abito candido e rilucente grazie al Sole,
Cristo.
A tale
visione Pietro esprime sentimenti soltanto umani, senza pensieri
soprannaturali: «Maestro, è bello per noi stare qui. Facciamo tre tende, una
per te, una per Mosè e una per Elia» e, a questo punto, l’evangelista Luca
precisa: «Egli non sapeva quel che diceva»; Pietro, la pietra sulla quale
Cristo avrebbe edificato la sua Chiesa, seppure di fronte alla bellezza della
maestà del Salvatore, utilizza canoni di carattere terreno. Spiega ancora
sant’Agostino: «È bello per noi, o Signore – dice – stare qui. Era infastidito
dalla folla, aveva trovato la solitudine sul monte; lì aveva Cristo come cibo
dell’anima.
Perché
avrebbe dovuto scendere per tornare alle fatiche e ai dolori mentre lassù era
pieno di sentimenti di santo amore verso Dio e che gl’ispiravano perciò una
santa condotta? Voleva star bene». Di fronte a Cristo glorioso Pietro aveva
trovato la felicità e non avrebbe più voluto muoversi da quel luogo. La
risposta giunse mentre egli ancora parlava: arrivò una nube e li avvolse e da
essa uscì una voce: «Questi è il Figlio mio, l’eletto; ascoltatelo», la stessa
voce che si era udita quando San Giovanni Battista aveva battezzato Gesù sulle
rive del Giordano: «Tu sei il Figlio mio prediletto, in te mi sono compiaciuto»
(Mc 1,9-11).
E quando
la voce cessò Gesù rimase solo. Il Vescovo di Tagaste afferma che Pietro
cercava tre tende, ma la risposta venuta dal Cielo mostrò invece «che noi ne
abbiamo una sola, mentre la mentalità umana voleva dividerla. Cristo è la
Parola di Dio, Parola di Dio nella Legge, Parola di Dio nei Profeti. Perché, o
Pietro, cerchi di dividerlo? È necessario piuttosto che tu rimanga unito a lui.
Tu cerchi tre tende: devi comprendere ch’è una sola!». Sempre vere, sempre
attuali le parole di questo Padre della Chiesa, il Papa è chiamato a non
dividere Cristo: «Scendi, Pietro; desideravi riposare sul monte: scendi;
predica la parola di Dio, insisti in ogni occasione opportuna e importuna,
rimprovera, esorta, incoraggia usando tutta la tua pazienza e la tua capacità
d’insegnare.
Lavora,
affaticati molto, accetta anche sofferenze e supplizi affinché, mediante il
candore e la bellezza delle buone opere, tu possegga nella carità ciò ch’è
simboleggiato nel candore delle vesti del Signore. Poiché nell’elogio della
carità, letto nella lettera dell’Apostolo, abbiamo sentito: Non cerca i propri
interessi (1 Cor 13, 5). Non cerca i propri interessi perché dona quel che
possiede».
Su quel
monte il Padre si manifestò nella voce, il Figlio nella sua carne trasfigurata,
lo Spirito Santo nella nube luminosa. E Pietro desiderava fare una tenda per il
Re che non volle possedere neanche una pietra su cui posare il capo? Il
Salvatore non venne per preparare case temporanee nella logica del mondo, ma
per predisporre una splendida e perenne dimora nel Suo Regno, dove il grano
ondeggerà nel Dio Uno e Trino.
Autore: Cristina Siccardi