Maarten
Pepyn (1575–1643), Saint Norbert, 1637, oil on panel.
158 x 120, Onze-Lieve-Vrouwekathedraal, The
founder of the Praemonstratensians, and archbishop of Magdeburg, Antwerp, Belgium. Norbert;
possible attributes: chalice (with spider), devil under feet, monstrance, the
heretic Tankelin
Saint Norbert de Xanten
Archevêque de Magdebourg
(+1134)
Évêque de Magdebourg. Norbert était un jeune noble, apparenté à l'empereur d'Allemagne, chanoine prébendé de la collégiale de Xanten en Rhénanie, délaissant ses devoirs de clerc pour vivre à sa guise une vie bien agréable et vide. A 35 ans, la route de Wreten en Westphalie fut pour lui un chemin de Damas. Il y est foudroyé par une conversion subite. Délaissant ses biens, il se consacre au service de l'Église dans l'esprit de la réforme grégorienne. Fidèle à son époque, il embrasse la pauvreté et devient prédicateur itinérant dans toute l'Europe, incitant les clercs à mener la vie commune, propre à leur état. Pour enraciner cette réforme profonde des mœurs ecclésiastiques, il fonde à Prémontré, près de Laon, une communauté de chanoines réguliers alliant la pratique de leur sacerdoce séculier avec la vie régulière des moines. Nommé archevêque de Magdebourg (où les clercs, mécontents de ses réformes, tenteront de l'assassiner), il verra de son vivant la fondation d'une dizaine de communautés prémontrées à travers l'Europe.
Quelques abbayes de Prémontrés:
- Abbaye
Saint-Michel de Frigolet
- Abbaye
de Pont-à-Mousson
Norbert de Gennep, né vers 1080, fut dès son jeune âge chanoine de la collégiale Saint-Victor à Xanten... En prêchant, il recrute des disciples: Evermode à Cambrai, Antoine à Nivelles... A Pâques 1120, au nombre de quatorze, tous s'installent à Prémontré. Ils décident entre eux qu'ils seront des chanoines réguliers et qu'ils se conformeront à la Règle de Saint Augustin... Laissant au prieur Hugues de Fosses la direction de la communauté, Norbert ne cessera d'aller prêcher... L'Empereur avait convoqué une diète à Spire en 1126, pour régler, entre autres, la nomination d'un archevêque à Magdebourg. Pour Norbert qui était également convié à cette assemblée, la vie allait changer... A Magdebourg, le nouvel archevêque trouvait dans l'administration et le personnel ecclésiastiques bien des abus à punir, des malversations à faire cesser, des mœurs à réformer. et des aliénations à supprimer. Il s'y attacha sans tarder. La réforme du clergé était son principal objectif, mais ses décisions se heurtèrent à de vives oppositions... Les dernières années furent dominées par une activité politique au service de l'Église et de l'Empire... Il put encore consacrer les Saintes Huiles le Jeudi-Saint et il célébra sa dernière messe assis, le jour de Pâques. Il mourut saintement le 6 juin 1134... Le pape Grégoire XII le canonisa le 28 juillet 1582...
Vie des Saints et Bienheureux - Postulator Generalis Ordinis Praemonstratensis
Mémoire de saint Norbert, évêque. De mœurs austères, tout entier donné à
l'union avec Dieu et à la prédication de l'Évangile, il fonda à Prémontré près
de Laon l'Ordre des Chanoines Réguliers et, devenu évêque de Magdebourg en
Saxe, il réforma dans son Église la vie chrétienne et s'employa à répandre la
foi chez les peuples voisins. Il mourut en 1134.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1283/Saint-Norbert-de-Xanten.html
Gerard Seghers (1591–1651), Saint Norbert Receives the Garment of his Order, vers 1640,
146
x 193.7, Royal Museum of Fine Arts Antwerp
Saint Norbert, évêque
Norbert (1080-1134) fut
d'abord chanoine de Xanten (Rhénanie), puis il voulut adopter une vie plus
évangélique avec quelques compagnons. Ils se fixèrent en France près de Laon à
Prémontré, où Norbert fonda une communauté de Chanoines réguliers (1120). Peu après
il devait être nommé archevêque de Magdebourg et il travailla à la réforme de
l'Eglise en Allemagne.
SAINT NORBERT
Archevêque, Fondateur de
l'Ordre des Prémontrés
(1080-1134)
Norbert, né en 1080, près
de Cologne, fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature; mais il
fréquentait plus la cour que l'Église et reculait devant les Ordres sacrés,
afin de suivre la voie des plaisirs.
Il avait déjà
trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d'un
seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène
de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela; car Norbert entendit une
voix céleste lui dire: "Pourquoi Me fuis-tu? Je te destinais à édifier Mon
Église, et tu scandalises Mon peuple." En même temps, la foudre éclate et
le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand
il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu: "Seigneur, que demandez-Vous de
moi?" Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu'il devait quitter
le monde et vivre dans la pénitence.
La conversion fut
immédiate et complète, et bientôt l'on put voir, non sans étonnement, le
brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il
se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première
fois le Saint Sacrifice de la Messe.
Norbert obtint du Pape
les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence.
Ses oeuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication: il marchait
nu-pieds, même en plein hiver, au milieu de la neige, n'avait pour vêtement
qu'un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent; il observait
perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles, et y ajoutait
de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement:
on eût dit un nouveau Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités.
Cependant Dieu réservait
à Norbert la gloire de fonder l'Ordre des Prémontrés, ainsi nommé parce que le
Saint avait eu révélation du lieu où il devait l'établir. Saint Augustin lui
ayant apparu, une Règle d'or à la main, il comprit qu'il devait adopter pour
son Ordre la règle de ce grand docteur. Il fut lui-même la règle vivante de ses
frères.
En 1126, se réalisa une
vision que sa mère avait eue avant sa naissance: Norbert fut obligé d'accepter
l'archevêché de Magdebourg, et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le
soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions
et couronné d'abondants fruits de salut. Rien du reste, n'avait changé dans sa
vie, et jusqu'à sa mort il mena dans son palais la vie d'un moine dans sa
cellule.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_norbert.html
Peter
Paul Rubens, Saint Norbert Overcoming Tanchelm, 66.5 x 46
Saint Norbert,
Évêque et confesseur
Né à Xanten, petite ville de Rhénanie, entre 1080 et 1085, saint Norbert était
issu de nobles familles apparentées aux souverains d'Allemagne et de Lorraine.
Si son enfance ne nous est point connue, on sait que sa jeunesse fut mondaine
et dissipée, encore qu’il fit d'assez sérieuses études qu'il complètera
d'ailleurs après sa conversion. Cadet, il reçut une prébende canoniale à Xanten
dont il ne remplit pas les obligations, et c’est par ambition qu’il reçoit le
sous-diaconat. D’abord au palais de l’archevêque de Cologne, il ne tarda pas à
gagner la cour où sa prestance et sa belle mine lui valent le meilleur accueil.
Chapelain de l'empereur, Norbert accompagne Henri V à Rome (1111) où sa
conscience se révolte quand l'empereur extorque au pape prisonnier
l'investiture des évêques par la crosse et l'anneau. S’il refuse l'archevêché
de Cambrai que lui offre l'empereur, il ne se résignera que peu à peu à quitter
la cour et à rompre avec le prince excommunié.
Vers 1115, comme il gagne Wreden, en Westphalie, à cheval et suivi d'un écuyer,
un épouvantable orage le surprend, la foudre le terrasse. Il rentre aussitôt à
Xanten où, désormais, il se contentera d'une petite cellule donnant sur le
cloître, pour se livrer à la prière et à la mortification. Pendant trois ans,
il ne quitte sa cellule que pour aller solliciter les avis du bénédictin Conon,
abbé de Siegburg. Sous les pelisses et les fourrures de son habit, il cache le
cilice. Lors de son ordination sacerdotale (Cologne, à la Noël 1115), il
dépouille solennellement ses habits précieux et revêt un simple habit de peaux
d'agneaux, puis, avant de célébrer sa première messe, fait une retraite de
quarante jours à Siegburg.
Dès sa première messe, il prêche le néant du monde et de ses richesses, faisant
sentir à ses confrères chanoines l'inconvenance de leur conduite et de leur
faste, ce qui lui vaut tant d’insultes et de railleries qu’il doit se confiner
dans sa cellule. Il marche pieds nus, vêtu d'un manteau de pénitent, il jeûne
tous les jours, sauf le dimanche. Outre de fréquents séjours à Siegburg et chez
les chanoines réguliers de Rolduc, près de Maëstricht, il visite souvent
l’ermite Ludolphe. Il s'aménage une grotte, plus propice à la méditation des
Écritures et à la prière que sa cellule canoniale.
Ses prédications jointes à une certaine excentricité, lui attirent de solides
ennemis qui le défèrent au concile national de Fritzlar (1118) où il est accusé
de prêcher sans mandat, de trop attaquer le clergé dans ses diatribes et de
vivre en moine sans être agrégé à une communauté. Il n'a pas de peine à se
disculper mais décide de quitter Xanten. Aussi se dépouille-t-il de son
bénéfice et de sa fortune, ne se réservant qu'une maigre somme, une mule pour
ses pérégrinations et une chapelle pour la célébration de la messe ; il donne
la plus grande part de ses biens au monastère de Fürstenberg que desservi par
les moines de Siegburg. Aux chanoines, il laisse un beau calice. Pour lui, il
part pieds nus, accompagné de deux serviteurs qui n'avaient pas voulu
abandonner leur maître.
La première étape fut Huy, sur la Meuse, entre Liège et Namur, où il apprit que
le pape Gélase II avait dû fuir devant l'antipape créé par Henri V. Il part
alors rejoindre le pape fugitif Saint-Gilles-en-Provence. Se trouvant encore
trop riche, il se dessaisit de sa mule et du peu d'argent qui lui restait. Il
traverse la France et veint se jeter aux pieds du pape qui veut le garder
auprès de lui mais Norbert craignant de retrouver les dangers qu'il avait déjà
connus dans les cours séculières, obtient qu'on le laisse partir. Le pape lui
accorde le pouvoir de prêcher dans toutes les limites de l'Église romaine.
Comme Norbert ne parle guère les langues romanes, il regagne les pays
germaniques. Aux Rameaux, à Valenciennes, il prêche la Rédemption et se fait
miraculeusement comprendre de ses auditeurs de langue d'oïl. Il tombe malade
avec ses deux serviteurs qui succombent au mal et Norbert, après les avoir
soignés, leur ferme les yeux et pourvoit à leur sépulture. L'archevêque de Cambrai,
Burchard, que Norbert a bien connu à la cour impériale, fait alors une visite
pastorale à Valenciennes et son chapelain, Hugues de Fosses, tombe sous le
charme de Norbert qu’il suit. Ils parcourent ensemble le Hainaut et le Brabant,
appelant à la pénitence, à la justice, à la charité et au pardon des injures.
Ils n'acceptent aucune rétribution, se contentent de l'hospitalité et d'une
maigre pitance. Le surplus des offrandes de l'autel était distribué aux
pauvres.
On sait combien les cités du Moyen-Àge étaient divisées : c'était l'époque où
l'Église instituait la trêve de Dieu. Partout, le passage de Norbert amène les
réconciliations et le surnom d'Angelus pacis lui reste.
En octobre 1119, Norbert est à Reims où Calixte II vient de réunir un concile.
L'affluence est telle que Norbert renonce à saluer le nouveau pape quand
Barthélemy de Joux, évêque de Laon et parent du pape, vient le chercher pour le
présenter et lui obtenir le renouvellement des pouvoirs concédés par Gélase II.
Avec Barthélemy de Joux, Norbert gagne Laon, ville alors célèbre par ses écoles
où il perfectionne ses connaissances de dialectique, de grammaire et de
théologie. Lorsque Calixte II visite Laon, il demande à Norbert de prendre la
tête des chanoines réguliers de l'abbaye Saint-Martin de Laon que l’évêque veut
réformer. Après quelques échecs, Norbert veut reprendre sa liberté pour
chercher une voie conciliable avec sa vocation apostolique, mais Barthélemy de
Joux qui entend le garder dans son diocèse, le conduit près de Coucy-le-Château,
dans une clairière jadis essartée par les moines de Saint-Vincent de Laon où,
après une nuit de prières, Norbert décide de s'établir (1120).
Le nouvel ordre va rivaliser avec Cîteaux et saint Norbert apparaîtra comme
l'émule de saint Bernard. Prémontré est-il une allusion à la vision que Norbert
eut durant la nuit qu'il passa en prière, ou bien cette clairière portait-elle
déjà ce nom ? Il est difficile d'en décider. En tout cas, aussitôt son dessein
arrêté, le saint se met en devoir de le réaliser. Il passe l'hiver confiné dans
une modeste cellule, mais aux beaux jours il prêche à Laon et dans les
provinces du Nord : sa parole enflammée conquit de nombreux adeptes à son
nouveau genre de vie et quand il rentre à Prémontré, il est accompagné de quarante
disciples. Il n'est pas facile de préciser le dessein du fondateur qui a été
arraché à son œuvre dès 1126 pour être placé sur le siège épiscopal de
Magdebourg. Le travail d'organisation est l'œuvre de son successeur, Hugues de
Fosses, qui s'inspire beaucoup des us de Cîteaux et de la charte de charité. On
sait les liens étroits qui unissent Cîteaux et Prémontré, Bernard et Norbert,
ce qui a déterminé les emprunts de Hugues. Norbert sollicité tout à la fois par
la vie bénédictine à Siegburg, la vie érémitique et la vie canoniale à Rolduc ;
c'est cette dernière forme et la règle de saint Augustin, qu'il adopte, avec
beaucoup de réminiscences monastiques. Son attrait pour la vie érémitique
détermine son choix du site sauvage et écarté de Prémontré. Celui-ci, dans
l'esprit du fondateur est une pépinière de missionnaires pour régénérer le
clergé et évangéliser le peuple. De nombreuses filiales sont créées : la
première est Floreffe, près de Namur. En 1124, ce fut Anvers, fief de
l'hérétique Tanchelin que les disciples du saint défient. L'extension prend les
proportions de celles de Cîteaux et, du vivant d'Hugues de Fosses, premier
successeur de Norbert, on compte une centaine de monastères répartis en
vingt-neuf circaries ou provinces. Parmi les postulants figurent les plus
grands noms, tel Godefroy de Cappenberg, riche seigneur westphalien, qui légue
son château pour en faire un monastère, entraîne au cloître son frère, sa femme
et ses deux sœurs qui fondent à leur tour d'autres abbayes. Thibaut, comte de
Champagne, sollicite son admission à Prémontré, mais Norbert le renvoie dans le
monde, le marie à la nièce de l’évêque de Ratisbonne, mais crée à son intention
le tiers ordre. À l'ordre proprement dit s'ajoute de bonne heure, une branche
féminine, qui faisait de Prémontré un monastère double ; plus tard, les
norbertines vécurent dans des monastères isolés et s'adonnèrent à la vie
contemplative, selon l'esprit de leur fondateur.
En 1124, comme deux légats du pape sont à Noyon, Norbert obtient leur
approbation, puis il part pour Rome (1125), par la Champagne, la Lorraine,
l'Alsace et l'Allemagne. À la mi-février 1126, il obtient d'Honorius II la
bulle laudative. Il revient par la même route pendant le Carême, sans
s'octroyer aucune dispense du jeûne ; accueilli en Lorraine, près de
Pont-à-Mousson, par le duc en personne qui lui donne un terrain pour fonder un
monastère, Sainte-Marie-au-Bois.
Prémontré le revoit ensuite, mais pour peu de temps, car Thibaut de Champagne
le supplie de venir avec lui au devant de sa fiancée. Le saint doit accéder à
sa demande et quitte, définitivement cette fois, ses frères, en leur laissant
une sorte de testament spirituel, où il les exhorte à la pratique de toutes les
vertus monastiques et surtout de la charité envers les pauvres.
La fiancée n’étant pas au lieu de rendez-vous, Thibaut conjure Norbert de
pousser jusqu'à Ratisbonne et c’est ainsi qu’il se trouve à Spire où se tient
la diète du Saint-Empire à laquelle les habitants de Magdebourg ont déféré le
cas litigieux de l'élection de leur nouvel archevêque. Bientôt le nom de
Norbert est prononcé et rallie tous les suffrages que ratifient les légats et
l'empereur. Le 18 juillet 1126 Norbert, pieds nus, fait son entrée solennelle à
Magdebourg où il est sacré huit jours plus tard. Il donne sa démission d'abbé
de Prémontré et invite ses fils à faire choix d'Hugues de Fosses pour son
successeur.
Dans l'administration de son diocèse de Magdebourg, le succès vient assez
rapidement, cependant, Atticus, archidiacre intrigant et ambitieux, qui avait
fort profité de la vacance épiscopale, soudoie des assassins pour tuer le saint
prélat, puis fomente une sédition contre lui. Pour se soustraire à la fureur
populaire Norbert se réfugie au manoir épiscopal de Gevenkenstein, d'où il
lance l'interdit sur les rebelles qui, peu à peu, se calment ; au bout de six
semaines l'évêque put rentrer à Magdebourg (1129).
Norbert qui a installé ses fils dans la collégiale de Sainte-Marie, leur confie
l'administration de l'Hôtel-Dieu et les engage dans l'évangélisation des Wendes
qui occupent le nord de son diocèse qu’ils pillent à intervalles réguliers et
qu’avec le secours de l'empereur Lothaire, il avait vaincu en 1127.
L'élection du successeur d'Honorius II met en présence deux concurrents,
Anaclet II et Innocent II. Tandis que le premier s'installae à Rome, Innocent
est reconnu par la France, au concile d'Étampes, grâce à saint Bernard et à
Pierre le Vénérable. Le fondateur de Prémontré, d’accord avec les abbés de
Clairvaux et de Cluny, rallie l'empereur et l'Allemagne au pape légitime qui
décide une intervention armée pour le ramener à Rome. Norbert est chargé d’en
avertir le pape qui tient un concile à Reims. Le saint accompagne l'empereur
dans son expédition, tandis que saint Bernard accompagne le pape. On se
retrouve à Rome où Lothaire est sacré à Saint-Jean-de-Latran. Norbert reçoit le
pallium et le titre de chancelier de l'Empire, par suite de la vacance du siège
de Cologne, mais sa santé est irrémédiablement atteinte. Il rentre pour le
Carême et peut encore célébrer, le jeudi saint, pour consacrer le saint chrême,
et à Pâques, mais au prix d'efforts inouïs. À la Pentecôte, il reçoit le saint
viatique et meurt peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin 1134.
Saint Norbert avait exprimé maintes fois le désir de reposer parmi ses fils
dans la collégiale Sainte-Marie de Magdebourg où il fut déposé. De nombreux
prodiges s'accomplirent à son tombeau, que les chanoines norbertins
consignèrent dans le registre des miracles. Ces faits et le renom de sainteté
de Norbert déterminèrent à solliciter sa canonisation en 1200, mais sans
résultat. Il ne semble pas qu'il y ait un culte officiel avant le XVIème
siècle. En 1582, à la demande du chapitre général des Prémontrés qui faisait
état de son nom dans plusieurs martyrologes, le pape Grégoire XIII autorisa
l'ordre à le célébrer, sous le rite double, avec octave, le 6 juin. La fête fut
reportée, dans l'ordre de Prémontré, au 11 juillet, à cause de l'occurrence des
fêtes de la Pentecôte et du Saint-Sacrement avec leurs octaves. En 1621, la
fête était étendue à l'Église universelle, à la date du 6 juin.
Depuis 1540, le luthéranisme avait expulsé les Prémontrés de Magdebourg. Après
plusieurs tentatives infructueuses, l'abbé de Strahor, en Bohême, réussit à
obtenir les reliques du saint et à les emporter dans son monastère (1627), où
il repose encore.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/06/06.php
St Norbert, évêque et
confesseur
Prêtre en 1115, fondateur
des Prémontrés en 1120, archevêque en 1126. Culte reconnu en 1582. Fête en
1620.
Leçons des Matines avant
1960
Quatrième leçon. Norbert,
issu de très nobles parents, reçut dans sa jeunesse une éducation distinguée.
Placé ensuite à la cour même de l’empereur, il méprisa les attraits du monde et
désira s’enrôler dans la milice ecclésiastique. Ayant été initié aux saints
ordres, il ne voulut plus porter de vêtements qui sentissent la mollesse ou la
somptuosité et, couvert d’une melote, se donna tout entier à la prédication de
la parole de Dieu. Après avoir renoncé à des prébendes assez importantes et
distribué son patrimoine aux pauvres, il commença un genre de vie d’une
austérité remarquable, ne faisant par jour qu’un seul repas, le soir, et cela
avec les seuls aliments permis pendant le carême, marchant nu-pieds et portant
des vêtements en lambeaux, malgré les rigueurs de l’hiver. Ainsi puissant en
œuvres et en paroles, il ramena quantité d’hérétiques à la foi, de pécheurs à
la pénitence, d’ennemis à la paix et à la concorde.
Cinquième leçon. Comme il
était à Laon, l’Évêque le pria de ne pas s’éloigner de son diocèse. S’étant
alors choisi une retraite dans un lieu désert appelé Prémontré, et après y
avoir réuni treize compagnons, il institua l’Ordre de Prémontré pour lequel,
dans une vision miraculeuse, saint Augustin lui donna une règle. La renommée de
sa sainteté se répandait de plus en plus et un grand nombre de disciples venant
à lui tous les jours, son Ordre fut confirmé par Honorius II et d’autres Papes
; il construisit de nombreux monastères et son institut se propagea d’une façon
admirable.
Sixième leçon. Appelé à
Anvers, il y détruisit la détestable hérésie de Tanquelin. Son esprit
prophétique et ses miracles le rendirent célèbre. Finalement, ayant été élevé,
malgré sa résistance, sur le siège archiépiscopal de Magdebourg, il s’y montra
ferme à défendre la discipline ecclésiastique et particulièrement le célibat
des Prêtres. Au concile de Reims, il seconda singulièrement Innocent II, et
s’étant rendu à Rome avec d’autres Évêques, il réprima le schisme de Pierre de
Léon. Enfin cet homme de Dieu, plein de l’Esprit-Saint et chargé de mérites,
s’endormit dans le Seigneur à Magdebourg, l’an du salut mil cent trente-quatre,
le six juin.
Norbert von Xanten, Triumph über Satan und Ketzer, Paris ca. 1750
Dom Guéranger, l’Année
Liturgique
L ’Esprit divin multiplie
les secours sur la route de l’Église. Il semble vouloir nous montrer
aujourd’hui que la puissance de son action ne doit point s’amoindrir avec les
années ; voici que douze siècles après sa venue, éclatent dans le monde les
mêmes miracles de conversion et de grâces qui signalèrent son glorieux
avènement du ciel en terre.
Norbert, qui porte en ses
veines le sang des empereurs et des rois, s’est vu convier surnaturellement,
dès le sein de sa mère Hadwige, à une noblesse plus haute ; et cependant,
trente-trois années d’une vie qui n’en doit guère compter plus de cinquante,
ont été données par lui sans réserve aux plaisirs. Il est temps pour l’Esprit
divin de hâter sa conquête. Un jour, dans un orage soudainement survenu, la
foudre tombe au-devant du prodigue ; elle le précipite de son cheval, et creuse
un abîme entre lui et le but où le porte une soif inassouvie de vanités qui
n’arrivent pointa combler le vide de son cœur. Alors, au plus intime de son âme
retentit la voix qu’entendit Saul sur le chemin de Damas : « Norbert, où vas-tu
? » Et le miséricordieux dialogue continue entre Dieu et ce nouveau Paul : «
Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? — Éloigne-toi du mal, et fais le bien
; cherche la paix et poursuis-la » [1]. Vingt ans après, Norbert est au ciel,
occupant parmi les pontifes un trône illustre, et rayonnant de l’éclat qui
marque dans la patrie les fondateurs des grands Ordres religieux.
Quelle trace profonde,
durant les années de sa pénitence, il a laissée sur terre ! L’Allemagne et la
France évangélisées, Anvers délivré d’une infâme hérésie, Magdebourg arraché
par son archevêque aux dérèglements qui souillaient la maison de Dieu : tant
d’œuvres dignes de remplir une longue et sainte vie, ne sont point pourtant les
plus beaux titres de Norbert à la reconnaissance de l’Église. Avant d’être
appelé malgré lui aux honneurs de l’épiscopat, l’ancien hôte de la cour
impériale avait choisi dans les forêts du diocèse de Laon, pour prier Dieu et
châtier son corps, une solitude inhabitable. Mais bientôt Prémontré a vu ses
marécages envahis par des multitudes ; les plus beaux noms de la noblesse
venaient demander au grand pénitent la science du salut. En même temps,
Notre-Dame lui montrait l’habit blanc que ses disciples devaient revêtir ;
saint Augustin leur donnait sa Règle. Une famille nouvelle de Chanoines
réguliers, la plus illustre, était fondée ; ajoutant aux obligations du culte
divin solennel les austérités de sa pénitence ininterrompue, elle dévouait
également ses membres au service des âmes par la prédication et l’administration
des paroisses.
Il fallait, dans l’Église
de Dieu, ce complément à l’œuvre des moines qui avaient relevé, au siècle
précédent, l’épiscopat et la papauté du servilisme féodal. Les moines, quoique
n’excluant de leur vie aucune œuvre sainte, ne pouvaient cependant, aussi
nombreux qu’il eût été nécessaire, quitter leurs cloîtres et prendre sur eux la
charge des âmes, que tant de pasteurs indignes du second ordre continuaient de
trahir, dans le douzième siècle, au profit de leurs passions simoniaques et
concubinaires. Seule, néanmoins, la vie religieuse pouvait relever le
sacerdoce, depuis les hauts sommets de la hiérarchie jusqu’aux derniers rangs
de la milice sainte. Norbert fut élu de Dieu pour une part de cette œuvre
immense ; et l’importance de sa mission explique la prodigalité sublime avec
laquelle l’Esprit-Saint multiplia autour de lui les vocations. Le nombre et la
rapidité des fondations permirent de porter bientôt partout le secours ;
l’Orient lui-même vit presque aussitôt se lever sur lui la lumière de
Prémontré. Au XVIIIe siècle, malgré les destructions des Turcs et les ravages
de la prétendue Réforme dans les pays où sa diffusion avait été la plus grande,
l’Ordre, divisé en vingt-huit provinces, renfermait encore dans presque toutes
ses maisons de cinquante à cent vingt chanoines, et l’on comptait toujours par
milliers les paroisses confiées à ses soins.
Les religieuses, dont la
sainte vie et les prières sont l’ornement et le secours de l’Église militante,
occupèrent dès l’origine la place qui leur était due dans cette innombrable
famille ; au temps du fondateur ou peu après sa mort, on en comptait plus de
mille à Prémontré même. Un tel chiffre pourra nous donner une idée de la
propagation vraiment prodigieuse de l’Ordre à ses débuts. Norbert étendit
également sa charité aux personnes qui, comme Thibault comte de Champagne,
eussent voulu le suivre au désert, et que la volonté de Dieu retenait dans le
monde ; il préluda aux pieuses associations que nous verrons saint Dominique et
saint François organiser, au siècle suivant, sous le nom de tiers-ordres.
Vous sûtes racheter le
temps [2] comme il convenait, ô Norbert, en ces jours mauvais où vous-même,
entraîné par l’exemple de la multitude insensée, aviez frustré Dieu si
longtemps dans ses desseins d’amour. Les années refusées par vous d’abord au
service du seul vrai Maître du monde lui sont revenues multipliées à l’infini,
augmentées de toutes celles que lui ont données vos fils et vos filles. En
vingt ans, vos œuvres personnelles ont, elles aussi, rempli le monde. Le
schisme abattu, l’hérésie terrassée pour la plus grande gloire du divin
Sacrement qu’elle attaquait dès lors, les droits de l’Église revendiqués intrépidement
sur les princes de ce monde et tous les détenteurs injustes, le sacerdoce rendu
à sa pureté première, la vie chrétienne affermie sur ses véritables fondements
qui sont la prière et la pénitence : tant de triomphes en si peu d’années, sont
dus à la générosité qui vous empêcha de regarder en arrière, même un instant,
du jour où l’Esprit-Saint toucha votre cœur. Faites donc comprendre aux hommes
qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à servir Dieu. Fût-on, comme vous,
déjà sur le soir de la vie, ce qu’il reste de temps suffit à faire de nous des
saints, si nous donnons pleinement ce reste au ciel [3].
Foi et patience furent
vos vertus chéries ; répandez-les sur notre triste siècle, qui ne sait plus que
douter et que jouir en allant stupidement à l’abîme. N’oubliez point dans le
ciel, ô apôtre, les contrées que vous avez évangélisées, malgré leur oubli,
malgré leur retour aux tromperies de l’enfer. Saint pontife, Magdebourg a perdu
l’antique foi, et avec elle le dépôt qu’elle ne méritait plus de votre saint
corps ; Prague possède aujourd’hui vos reliques sacrées ; en bénissant
l’hospitalière cité, priez pour la ville ingrate qui n’a pas su garder son
double trésor. Enfin, ô fondateur de Prémontré, souriez à la France qui se
réclame de votre plus pure gloire. Obtenez de Dieu que, pour le salut de nos
temps malheureux, il rende à votre puissant Ordre quelque peu de son ancienne
splendeur. Bénissez dans leur trop petit nombre, ceux de vos fils et de vos
filles qui cherchent, en dépit des hostilités ridicules et odieuses du pouvoir,
à faire revivre chez nous vos bienfaits. Maintenez en eux votre esprit : qu’ils
sachent trouver dans la paix avec eux-mêmes le secret du triomphe sur les
forces de Satan ; que les splendeurs du culte divin soient toujours pour eux la
montagne aimée d’où, comme Moïse, ils rapportent au peuple chrétien, nouvel
Israël, la connaissance des volontés du Seigneur.
[1] Psalm, XXXIII, 15.
[2] Eph. V, 16.
[3] I Petr. IV, 2.
Saint
Norbert recevant la règle de saint Augustin pour son ordre, vers 1140
Augustinus überreicht
Norbert (rechts) die Regeln des Augustinerordens.
Aus der Vita St. Norberti, 12. Jahrhundert
Bhx Cardinal
Schuster, Liber Sacramentorum
La fête de ce saint
évêque de Magdebourg, fondateur des chanoines Prémontrés, entra d’abord dans le
calendrier avec le rite semi-double, puis, sous Clément X, reçut le rite
double. Le Siège apostolique doit à saint Norbert une gratitude particulière,
parce que, durant le schisme de l’antipape Anaclet II il travailla activement,
avec saint Bernard et le pieux abbé de Farfa, Adinolf, à ramener les peuples à
l’obéissance envers Innocent II. Quand en effet, dans les premiers jours de mai
1133, les armées du roi Lothaire ramenèrent à Rome le Pontife exilé, nous
trouvons avec lui, comme l’âme même de cette expédition, les abbés de Cîteaux
et de Farfa et le saint archevêque de Magdebourg qui, à cette époque,
remplissait aussi les fonctions de chancelier royal. Ce fut le dernier labeur
du Saint, puisque, consumé par ses dures pénitences et par ses travaux, il
mourut le 6 juin 1134.
Autrefois, dans la Ville
éternelle, une petite église érigée par les Prémontrés sur le Viminal rappelait
la venue du Saint à Rome. Frappée ensuite par la confiscation, elle est
maintenant détruite.
La messe est du Commun
des Confesseurs Pontifes ; seule la première collecte est propre : « Seigneur
qui avez rempli d’éloquence votre bienheureux pontife Norbert pour qu’il fût le
héraut zélé de votre parole, et qui lui avez aussi accordé de fonder dans
l’Église un nouvel Ordre ; par ses mérites donnez-nous d’accomplir ce qu’il
nous enseigna par ses actes non moins que par ses paroles ».
La caractéristique de la
mission de Norbert fut la prédication enflammée de la parole de Dieu. C’est là
une mission toute apostolique, qui, trop souvent, n’est pas appréciée à sa
valeur. La prédication du verbe évangélique est si nécessaire en effet, qu’elle
doit précéder l’administration même des Sacrements, puisque personne ne peut
croire à la parole de Dieu et se sauver, si aucun apôtre ne prêche.
Mais les âmes ne se
régénèrent que dans l’Esprit Saint, et c’est pourquoi le prédicateur doit
parler, non selon son esprit propre, mais avec celui de Dieu. Les saints
Apôtres agirent ainsi ; ayant confié aux diacres le ministère extérieur, ils se
réservèrent la prière et l’incessante prédication de la parole du Seigneur. Nos
autem orationi et prædicationi verbi instantes erimus [4]. Ils firent donc de
la prédication l’un des devoirs les plus essentiels de la vie épiscopale, et
saint Luc nous indique les dispositions dans lesquelles ils se trouvaient pour
accomplir un si grand ministère : Repleti sunt omnes Spiritu Sancto, et
cœperunt loqui [5].
[4] Act. 6, 4:Et pour
nous, nous nous appliquerons entièrement à la prière, et à la dispensation de
la parole.
[5] Act. 2, 4 : ils
furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils commencèrent à parler.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Offrons aujourd’hui nos
prières et nos sacrifices pour l’Ordre des Prémontrés.
1. Saint Norbert. — Jour
de mort : 6 juin 1134. Tombeau : d’abord à Magdebourg. Pendant la guerre de
Trente Ans, ses ossements furent transportés au monastère de Starhow, à Prague.
Image : On le représente en évêque, avec un ostensoir clans les mains. Vie : Le
saint fondateur des Prémontrés mena, dans sa jeunesse, bien qu’il fût clerc,
une vie très mondaine. En 1115, il se produisit un changement complet dans sa
vie. Au cours d’une promenade à cheval, il fut soudain surpris par un orage. La
foudre tomba ; son cheval le jeta à bas, et il crut entendre une voix qui lui
reprochait sa vie passée. Cela le transforma complètement, comme saint Paul sur
le chemin de Damas. Il résolut de renoncer à toutes ses richesses et à ses plaisirs,
de mener une vie de renoncement et de se consacrer surtout à la prédication. Il
tint sa promesse. En 1121, il fonda l’Ordre des Prémontrés d’après la règle de
Saint-Augustin. Cet ordre fut approuvé par le pape Honorius II (1126). En 1125,
il fut élu archevêque de Magdebourg. L’archevêque Norbert fit son entrée, pieds
nus, dans la ville et dans la cathédrale. Quand il voulut entrer dans le palais
archiépiscopal, le portier le repoussa à cause de ses vêtements misérables. «
Tu m’as mieux connu et regardé avec des yeux plus clairvoyants que ceux qui me
poussent vers ce palais, moi, pauvre homme de rien, qui n’aurais pas dû être
élevé à cette dignité ». Telle fut sa réponse au serviteur quand celui-ci,
averti par d’autres, demanda pardon de son erreur. Saint Norbert mourut, le 6
juin 1134, à Magdebourg. Il est le patron de la Bohême.
2. La messe est
du commun
des confesseurs pontifes (Statuit).
SOURCE : http://www.introibo.fr/06-06-St-Norbert-eveque-et
S. Norbert (6 juin)
Norbert de Gennep, né
vers 1080, fut dès son jeune âge chanoine de la collégiale Saint-Victor à Xanten.
Il y reçut le sous-diaconat, sans toutefois s’engager définitivement sur la
voie de la cléricature. Vers 1108-1109, on le trouve chapelain à la cour de
l’archevêque Frédéric de Cologne, et avant 1110, déjà dans l’entourage de
l’empereur Henri V, qu’il accompagne à Rome où surgit une querelle concernant
l’investiture. Norbert en revient terriblement perplexe. Est-ce la raison pour
laquelle, en 1113, il refuse le diocèse de Cambrai que lui propose l’empereur ?
Au printemps 1115, sur la
route de Freden, il est jeté à bas de son cheval lors d’un violent orage. C’est
le commencement de sa conversion. Il démissionne de sa fonction de chapelain
impérial et s’adonne à la méditation, sous la conduite de l’abbé bénédictin de
Siegburg. Aux Quatre-temps de décembre 1115, il reçoit le même jour le diaconat
et la prêtrise. Avant son ordination il se dépouille de ses vêtements précieux
et prend un simple habit de peau d’agneau. Sitôt ordonné il repart pour
Siegburg et se retire quarante jours dans la prière. Ensuite seulement, il
célèbre sa première messe. A Xanten, aux chanoines de la cathédrale, il déclare
qu’il désire la réforme du chapitre, mais il n’est pas écouté. Norbert comprend
son échec et se retire. Deux années durant, chez l’ermite Liutolf et chez les
chanoines réguliers de Rolduc, dans le silence, il précise son projet de vie et
en prépare la mise à exécution.
Il commence alors à se
livrer à la prédication itinérante. S’il suscite l’admiration de beaucoup, il
en inquiète cependant quelques uns et en agace d’autres. En 1118, il doit se
justifier devant le concile de Fritzlar. Puis il décide de tout quitter et de
renoncer à son canonicat ainsi qu’à ses bénéfices. Il entame alors une vie de
pèlerin. Il rencontre le pape Gélase II à Saint-Gilles en Provence. Le Pontife
régularise sa situation canonique et fait de lui un prédicateur apostolique. Au
cours de l’hiver suivant, il se rend nu-pieds, à marches forcées à
Valenciennes, où ses premiers compagnons se meurent d’épuisement. Il y
rencontre Burchard, évêque de Cambrai, son ancien ami à la cour impériale.
Hugues de Fosses, le chapelain de l’évêque, est très impressionné par le
personnage de Norbert et sollicite de l’accompagner. En 1119 Norbert est
présent au concile de Reims. Le nouveau pape Calixte II le recommande à son
neveu Barthélemy, évêque de Laon. Dans cette dernière ville, Norbert fréquente
la célèbre école épiscopale. Sur la suggestion du pape, il accepte de réformer
le chapitre de Saint-Martin, mais c’est de nouveau un échec, comme à Xanten.
L’évêque lui propose ensuite de chercher dans son diocèse un lieu où il
pourrait se fixer. La solitude de Prémontré lui plaît. Entre temps, il continue
ses prédications apostoliques. En prêchant, il recrute des disciples : Evermode
à Cambrai, Antoine à Nivelles. A Laon, il en accueille sept autres à la suite
d’un sermon.
A Pâques 1120, au nombre
de quatorze, tous s’installent à Prémontré. Ils décident entre eux qu’ils
seront des chanoines réguliers et qu’ils se conformeront à la Règle de Saint
Augustin. A Noël 1121 se déroule, à Prémontré, la cérémonie de la profession.
Ils sont désormais une trentaine et se proposent de vivre selon l’institution
apostolique en s’inspirant de la vie des chrétiens dans l’Eglise primitive à
Jérusalem. Ils se trouvent dans le sillage de la réforme grégorienne. Leur
habit sera de laine écrue plutôt qu’en étoffe noire. A cette couleur, Norbert
ajoute le symbole du blanc dont était revêtu l’ange, témoin de la Résurrection.
L’Eucharistie est au centre de la vie journalière des premiers frères, et ils
manifestent une profonde dévotion à Notre-Dame qu’ils ont choisie comme
patronne de l’église. A côté des chanoines vivent un grand nombre de frères
laïcs, ainsi que des sœurs qui s’occupent de l’hôpital que Norbert a fait
construire pour accueillir pauvres et pèlerins : tous sont engagés dans la
réforme ecclésiale.
Laissant au prieur Hugues
de Fosses la direction de la communauté, Norbert ne cessera d’aller prêcher.
Avant Noël 1121, il s’était rendu à Cologne dans l’espoir d’y trouver des
reliques pour sa fondation. A son retour, il promit déjà au comte de Namur
d’installer une abbaye à Floreffe. En 1123, on le trouve en Westphalie où le
comte Godefroid de Cappenberg lui cède son château pour le transformer en
monastère. Cappenberg fut l’avancée de l’Ordre en pays allemand. A la demande
de Burchard de Cambrai, il se rendit également à Anvers en 1124 pour y prêcher
contre l’hérésie de Tanchelin et fonder l’abbaye de Saint-Michel. En 1125
enfin, il alla à Rome et reçut l’approbation papale pour les huit maisons déjà
constituées. Or l’Empereur avait convoqué une diète à Spire en 1126, pour
régler, entre autres, la nomination d’un archevêque à Magdebourg. Pour Norbert
qui était également convié à cette assemblée, la vie allait changer. On le
choisit en effet comme nouvel archevêque, et il lui fallut quitter Prémontré
définitivement pour aller dans la lointaine Saxe. Le 18 juillet 1126, il entra
dans sa ville épiscopale pieds-nus et en habits de pénitent, façon de vivre
qu’il dut certes modifier parce qu’il était devenu évêque d’Empire. A
Magdebourg, le nouvel archevêque trouvait dans l’administration et le personnel
ecclésiastiques bien des abus à punir, des malversations à faire cesser, des
mœurs à réformer. et des aliénations à supprimer. Il s’y attacha sans tarder.
La réforme du clergé était son principal objectif, mais ses décisions se
heurtèrent à de vives oppositions. Il appela bientôt des frères de Prémontré à
Magdebourg pour leur confier l’église Sainte-Marie. Il fonda également les
maisons prémontrées de Pöhlde et de Gottesgnaden. Comme pasteur d’un diocèse,
il orienta la vie religieuse de ses frères vers l’apostolat plutôt que vers une
retraite du monde à la façon de Prémontré. Les huit années de son épiscopat ne
suffirent pas à l’exécution de tous ses projets, aux tâches missionnaires
notamment : ce n’est qu’après sa mort que ses frères se consacrèrent à la
conversion des Wendes. Les dernières années furent dominées par une activité
politique au service de l’Eglise et de l’Empire. Il intervint notamment pour
maintenir la paix entre l’empereur Lothaire et le pape Innocent II. Il défendit
particulièrement ce dernier contre l'anti-pape Anaclet. En 1132, au titre de
chancelier, il accompagna Lothaire à Rome pour son couronnement. Au retour de
cette expédition, il tomba gravement malade à Goslar.
Affaibli, Norbert dut se
faire transporter dans sa ville de Magdebourg où il vécut encore trois mois. Il
put encore consacrer les Saintes Huiles le Jeudi-Saint et il célébra sa
dernière messe assis, le jour de Pâques. Il mourut saintement le 6 juin 1134.
On l’ensevelit dans l’église de ses frères, à Saint-Marie, devant l’autel de la
Sainte-Croix. Quelques années plus tard, on le transféra dans le chœur. Le pape
Grégoire XII le canonisa le 28 juillet 1582. Lorsque Magdebourg devint
protestante, l’abbé Gaspar de Questemberg transféra son corps en 1626 et le
déposa dans une magnifique chapelle de l’église de Strahov à Prague.
Dieu qui as fait de saint
Norbert un pasteur fidèle, excellent prédicateur de ta Parole, qui as appelé
par lui une multitude d'âmes à la conversion, par ses mérites, accorde-nous la
grâce d'imiter ce qu'il a enseigné par sa parole et son action. Par Jésus
Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le
Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
SOURCE : http://www.postulatio.info/
Statue
de Saint Norbert (au centre) sur le Pont Charles, à Prague.
À gauche, Saint Wenceslas, et à droite Saint Sigismund.
Josef
Max: Norbert (Mitte), Wenzeslaus (links)
und Sigismund
von Burgund (rechts), Statuen auf der Karlsbrücke in Prag,
1853
Norbert est né aux
environs de 1080 à Xanten, au nord de Cologne. Originaire de la petite
noblesse, Français par sa mère, cousin de l’empereur germanique par son père,
il est confié tout jeune aux bons soins du chanoine écolâtre du chapitre de
Xanten. Enfant de chœur, il commence ses études en vue du sacerdoce à Laon.
Il devient ensuite
chapelain de l’archevêque de Cologne et fait partie de la chapelle impériale,
tout en vivant une vie mondaine.
Bouleversé par une
conversion foudroyante, Norbert se livre à un examen de conscience approfondi,
fait pénitence et retraite puis sollicite le diaconat, très vite suivi du
sacerdoce. Il persévère dans sa conversion et cherche à y entraîner ses
confrères, chanoines de Xanten. Au chapitre, sa vie devient intenable ; aussi
cherche-t-il une forme de vie régulière en fréquentant les abbayes bénédictines
environnantes (Siegburg), des chanoines réguliers (Rolduc) et l’ermite
Ludolphe, tout acquis à la réforme grégorienne.
Norbert, prédicateur
itinérant
Après s’être démuni de
son canonicat de Xanten, Norbert partage ses biens auprès des plus pauvres. Il
reçoit du pape la mission de prédicateur itinérant. Son charisme particulier
semble aider à la réconciliation des seigneurs, aux prises avec les luttes
féodales. À Valenciennes, sa rencontre avec Hugues de Fosses, chapelain de
l’évêque de Cambrai, est déterminante. Hugues se lie d’amitié avec Norbert et
ne le quitte plus. Norbert poursuit sa vocation itinérante en passant par
Fosses-la-Ville, le pays de Hugues, Gembloux, Corroy puis Laon où il retrouve
son ami l’évêque Barthélémy et un ancien condisciple de Xanten, Evermode.
Barthélémy tente tout
d’abord de le mettre à la tête du chapitre de Saint-Martin de Laon, mais les
chanoines ne veulent pas de lui. Barthélémy est en quête d’une église où
Norbert pourra, avec les premiers disciples qui l’accompagnent, constituer un
chapitre qui s’adonnera à la contemplation et à la prédication dans un cadre de
vie communautaire. Après bien des recherches, ils arrêtent leur choix sur une
chapelle en pierre abandonnée de la forêt de Saint-Gobain, dédiée à Saint Jean
Baptiste et propriété des bénédictins de l’abbaye Saint-Vincent de Laon, lieu
désolé surnommé « Prémontré ».
Norbert à Prémontré
Pour Norbert, Prémontré
est une escale d’où il partira pour prêcher. Mais son premier souci est de
construire une nouvelle abbaye, sur le modèle cistercien, comprenant l’église,
le cloître et les dépendances dont le point central demeure le sanctuaire avec
ses autels. Accompagné de Hugues, il regagne le pays rhénan pour demander et
recevoir des reliques destinées à la dédicace des autels.
Norbert à Floreffe et de
retour à Prémontré
Il fait étape à Namur, au
château comtal. La comtesse Ermesinde accueille généreusement le pieux cortège
et donne à Norbert une fondation richement dotée : Floreffe, sur la Sambre.
Ermesinde et son époux désirent une « nouvelle » communauté acquise à la réforme
grégorienne pour desservir Floreffe. Nous sommes le 27 novembre 1121. Ainsi
curieusement, la fondation de Floreffe précède celle de Prémontré.
En effet, à cette date,
il n’y a encore ni chanoine profès, ni abbaye dûment constituée à Prémontré.
Aussi, rentré sur les lieux de la fondation, Norbert organise, pendant le temps
préparatoire de Noël, une retraite qui se clôture par la profession religieuse
au cours de la messe de minuit. Avec les frères qui accompagnaient Norbert
depuis Cologne et ceux que Hugues avait rassemblés.
A Floreffe, on pense
qu’environ 80 candidats firent profession et revêtirent l’habit blanc (de laine
non teintée en signe de pauvreté) choisi par Norbert. Une église, des
religieux, cela ne suffit pas pour constituer un Ordre. Après bien des
tergiversations, un choix est porté sur la Règle de saint Augustin.
Norbert, Archevêque de
Magdebourg
Mais Norbert ne réside
guère à Prémontré. Il reprend bien vite ses voyages dans l’empire germanique et
dans les bas pays.
Le 16 février 1126,
Norbert reçoit à Rome du pape Honorius II la bulle de confirmation «
Apostolicae disciplinae ». Son choix de la Règle de saint Augustin, est approuvé,
les possessions de Prémontré sont confirmées et toutes ses fondations sont
reconnues. La même année, Norbert est nommé archevêque de Magdebourg et
archichancelier de l’empire. Cette position de choix le conduira à réconcilier
à Rome le pape Innocent II et le nouvel empereur, Lothaire III, assurant ainsi
à toute l’Europe une paix durable et féconde. Auparavant, à Magdebourg, Norbert
fonde de nouvelles communautés. L’obligation d’établir des supérieurs locaux
pour les diriger le conduit à se détacher de la communauté de Prémontré au
profit du siège de Magdebourg. Il désigne Hugues de Fosses pour le remplacer.
Hugues rédige sur le modèle de la « carta caritatis » de saint Bernard
l’Ordinaire (codification de la liturgie) et les Statuts (compléments à la
Règle de saint Augustin). Il est aidé dans cette tâche par ses confrères de
Prémontré et les assemblées annuelles des représentants de tout l’Ordre.
Le 6 juin 1134, épuisé,
Norbert meurt à Magdebourg. Il est enseveli huit jours plus tard non à la
cathédrale, mais dans l’église Notre-Dame auprès de ses frères, chanoines de
Prémontré. Le 27 juillet 1582, le pape Grégoire XII, par une simple bulle,
reconnaît le culte de saint Norbert en même temps que celui de saint Romuald et
de saint Bruno. En 1625, son corps est transféré à l’abbaye de Strahov, sur les
hauteurs de Prague, où il est depuis vénéré et veillé par ses fils spirituels.
SOURCE : http://www.abbaye-de-leffe.be/Saint-Norbert-le-fondateur
Also
known as
Norbert of Kingdown
Norbert of Magdeburg
Profile
Born to the nobility,
Norbert was raised around the royal court and
served as almoner for
Emperor Henry V. In the court he
developed a very worldly view, and took holy orders as a career move, joining
the Benedictines at
Siegburg. A narrow escape from death led
to a conversion experience, and he began taking his vows seriously. He tried to
reform his order’s local house, then became a wandering preacher.
He founded a community of Augustinian canons at
Premontre, France;
they became known as the Norbertines or Premonstratensians,
and started a reform movement that swept through European monastic houses.
Friend of Blessed Godfrey
of Cappenberg. Archbishop of
Magdeburg, Germany.
Reformed the clergy in
his see,
using force when necessary. Worked with Saint Bernard
of Clairvaux and Saint Hugh
of Grenoble to heal the schism caused
by the death of Pope Honorius
II. Fought heresy in Cambrai, France with
the help of Saint Waltmann.
Born
6 June 1134 at
Magdeburg, Germany
1582 by Pope Gregory
XIII
—
Magdeburg, Germany, archdiocese of
cross with two cross-bars
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
video
webseiten
auf deutsch
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Readings
Norbert established a
clergy dedicated to the ideals of the Gospel and the apostolic Church. They
were chaste and poor. They wore the clothing and the symbols of the new man;
that is to say, they wore “the religious habit and
exhibited the dignity proper to the priesthood.”
Norbert asked them “to live according to the norms of the Scriptures with
Christ as their model. The priests lived
in community, where they continued the work of the apostles. When Norbert was
appointed as archbishop, he urged his brothers to carry the faith to the lands
of the Wends. Faith was the outstanding virtue of Norbert’s life, as charity
had been the hallmark of Bernard
of Clairvaux. Affable and charming, amiable to one and all, he was at ease
in the company of the humble and the great alike. Finally, he was a most
eloquent preacher; after long meditation he would preach the word of God and
with his fiery eloquence purged vices, refined virtues and filled souls of good
will with the warmth of wisdom. – from the life of Saint Norbert
MLA
Citation
“Saint Norbert of
Xanten“. CatholicSaints.Info. 23 November 2021. Web. 5 June 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-norbert-of-xanten/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-norbert-of-xanten/
Schlägl.
Cemetery church Maria Anger. Painting of Saint Norbert (XIXth century)
Schlägl.
Friedhofskirche Maria Anger. Gemälde des heiligen Norbert von Xanten ( 19.Jhdt.
)
St. Norbert
Born at Xanten on the
left bank of the Rhine, near Wesel, c. 1080; died at Magdeburg,
6 June, 1134. His father, Heribert, Count of Gennep, was related to
the imperial house of Germany,
and his house of Lorraine.
A stately bearing, a penetrating intellect,
a tender, earnest heart, marked the future apostle. Ordained subdeacon,
Norbert was appointed to a canonry at
Xanten. Soon after he was summoned to the Court ofFrederick,
Prince-Bishop of Cologne,
and later to that of Henry V, Emperor of Germany,
whose almoner he became.
The Bishopric of Cambray was offered to him, but
refused. Norbert allowed himself to be so carried away by pleasure that nothing
short of a miracle of grace could
make him lead the life of an earnest cleric. One day, while
riding to Vreden, a village near Xanten, he was overtaken by a storm. A
thunderbolt fell at his horse's feet; the frightened animal threw its rider,
and for nearly an hour he lay like one dead. Thus humbled,
Norbert became a sincere penitent. Renouncing his appointment
at Court, he retired to Xanten to lead a life ofpenance.
Understanding, however,
that he stood in need of guidance, he placed himself under the direction of
Cono,Abbot of Siegburg.
In gratitude to Cono, Norbert founded
the Abbey of Fürstenberg, endowed it with a portion of
his property,
and made it over to Cono and his Benedictine successors.
Norbert was then in his thirty-fifth year. Feeling that he was called to
the priesthood,
he presented himself to the Bishop of Cologne,
from whose hands he received Holy
Orders. After a forty days' retreat at Siegburg Abbey,
he celebrated his first Mass at Xanten and preached an earnest
discourse on the transitory character of this world's pleasures and
on man'sduties toward God.
The insults of some young clerics,
one of whom even spat in his face, he bore with wonderful patience on that
occasion. Norbert often went to Siegburg Abbey to confer with
Cono, or to the cell of Ludolph, a holy and
learned hermit-priest, or to the Abbey or Klosterrath
near Rolduc. Accused as an innovator at
the Council of Fritzlar, he resigned all his ecclesiastical preferments,
disposed of his estate, and gave all to the poor,
reserving for himself only what was needed for the celebration of Holy
Mass. Barefootedand begging his bread, he journeyed as far as St.
Giles, in Languedoc, to confer with Pope Gelasius concerning his
future life. Unable to keep Norbert at his court, Gelasius granted
him faculties to preach wherever hejudged proper. At Valenciennes
Norbert met (March, 1119) Burchard, Bishop of Cambray,
whose chaplain joined
him in his apostolic journeys in France and Belgium.
After the death of Pope Gelasius (29 January, 1119) Norbert wished to
confer with his successor, Calixtus
II, at the Council of Reims (Oct.,
1119). The pope and
Bartholomew, Bishop of Laon,
requested Norbert to found a religious order
in the Diocese of Laon, so that his work might be perpetuated after his
death. Norbert chose a lonely, marshy valley, shaped in the form of across, in
the Forest of Coucy, about ten miles from Laon, and
named Prémontré. Hugh of
Fosses, Evermode of Cambray, Antony of Nivelles, seven
students of the celebrated school of Anselm,
and Ralph at Laon were his first disciples. The young
community at first lived in huts of wood and clay, arranged like a camp around
the chapel of
St. John the Baptist, but they soon built a larger church and a monastery for
the religious who joined them in increasing numbers. Going
to Cologne to obtain relics for
their church, Norbert discovered through a vision, the spot where those
of St.
Ursula and her companions, of St. Gereon, and of other martyrs lay hidden.
Women also wished to
become members of the new religious order. Blessed Ricwera, widow of
CountRaymond of Clastres, was St. Norbert's
first spiritual daughter, and her example was followed by women of
the best families of France and Germany.
Soon after this, Norbert returned to Germany and
preached in Westphalia,
when Godfrey, Count of Kappenberg, offered himself and gave three of
his castles to be made into abbeys.
On his return from Germany,
Norbert was met by Theobald, Count of Champagne, who wished to become a
member of the order; but Norbert insisted that God wished Theobald to marry and
do good in the world. Theobald agreed to this, but begged
Norbert to prescribe a rule of life. Norbert prescribed a few rules and
invested Theobald with the white scapular of
the order, and thus, in 1122, the Third
Order of St. Norbert was instituted. The saint was soon
requested by the Bishop of Cambrai to
go and combat the infamous heresies which Tanchelin had promulgated,
and which had their centre at Antwerp.
As a result of his preaching the people of the Low Countries abjured their heresies,
and many brought back to him the Sacred Specieswhich they had stolen and
profaned. In commemoration of this, St. Norbert has been proclaimed
the Apostleof Antwerp,
and the feast of his triumph over the Sacramentarian heresy is
celebrated in the Archdiocese
of Mechlin on 11 July.
The rapid growth of the
order was marvellous, and bishops entreated
Norbert to found new houses in their dioceses. Floreffe, Viviers,
St-Josse, Ardenne, Cuissy, Laon, Liège, Antwerp, Varlar, Kappenberg and
others were founded during the first five years of the order's existence.
Though the order had already been approved by the pope's legates,
Norbert, accompanied by three disciples, journeyed to Rome,
in 1125, to obtain its confirmation by the new pope, Honorius II.
The Bull of Confirmation is dated 27
February, 1126. Passing through Würzburg on
his return to Prémontré, Norbert restored sight to a blind woman;
the inhabitants were so full of admiration for him that they spoke
of electing him successor to the bishop who
had just died, but Norbert and his companions fled secretly. Soon
after this, on his way to Ratisbon,
he passed through Spier, where Lothair, King of the Romans, was
holding a diet, the papal
legate being present. Deputies formMagdeburg had also come
to solicit a successor to their late archbishop,
Rudger.
The papal
legate and Lothair used their authority, and obliged Norbert
to accept the vacant see. On takingpossession of it, he was
grieved to find that much property belonging
to the Church and
the poor had been usurped by powerful men, and that many of
the clergy led scandalous lives.
He succeeded in converting some of the transgressors, but others only
became more obstinate, and three attempts were made on his life. He resisted
Pietro di Leoni, who, as antipope,
had assumed the name of Anacletus and was master in Rome,
exerting himself at the Council of Reims to
attach the German Emperor and the German bishops and
princes more firmly to the cause of Pope
Innocent II.
Though his health was
increasingly delicate, Norbert accompanied Lothair and his army to Rome to
put the rightful pope on
the Chair of St. Peter, and he resisted the pope's concession
of the investiture to the emperor. Norbert, whose health was now much
impaired, accompanied the Emperor Lothair back to Germany and
for some time remained with him, assisting him as his chancellor and
adviser. In March, 1134, Norbert had become so feeble that he had to be carried
to Magdeburg where he died on the Wednesday after Pentecost. By
order of the emperor, his body was laid at rest in the Norbertine Abbey
of St. Mary, at Magdeburg.
His tombbecame glorious by
the numerous miracles wrought
there. The Bollandists say
that there is no document toprove that he was canonized by Innocent
III. His canonization was
by Gregory
XIII in 1582, and his cultus wasexecuted to the
whole church by Clement
X.
On 2 May, 1627, the saint's body
was translated from Magdeburg,
then in the hands of Protestants,
to theAbbey of Strahov, a suburb of Prague in Bohemia.
The Chancery of Prague preserved the abjurations of
six hundred Protestants who,
on the day, or during the octave, of the translation, were reconciled to
the CatholicChurch.
On that occasion the Archbishop of Prague,
at the request of the civil and ecclesiastical
authorities, proclaimed St. Norbert
the Patron and Protector of Bohemia. (For history of
the order, see PREMONSTRATENSIAN
CANONS.)
Sources
Until the middle of the
last century, the principal source for the biography of St. Norbert was a MS.
usually attributed to HUGO, the saint's first disciple and successor, of which
numerous copies had been made. That belonging to the Abbey of Romersdorf, near
Coblentz, Vita Norberti, auctore canonico præadjuvante Hugone abbate, Fossense
is now in the British Museum. An abridgment of this by SURIUS was printed in
1572; the whole MS., with variants, was published by ABBOT VANDER STERRE in
1656; again, with commentaries and notes, by PAPEBROCH in Acta SS., XX.
Then followed: VANDER STERRE, Het leven van den H. Norbertus (Antwerp,
1623); DU PRÉ, La Vie de S. Norbert (Paris, 1627); CAMUS, L'Homme
apostolique en S. Norbert (Caen, 1640); C. L. HUGO, La Vie de S. Norbert
(Luxemburg, 1704); ILLANA, Historia del Gran Padre y Patriarca S. Norberto (Salamanca,
1755).
In 1856, a MS. Life of
St. Norbert discovered in the Royal Library, Berlin, was published in PERTZ,
Mon. Germ. Hist., differing in many particulars from the HUGO MSS. mentioned
above. The discovery occasioned a great revival of interest in the subject, and
there followed: TENKOFF, De S. Norberto Ord. Præm. Conditore commentatio
historica (Münster, 1855); SCHOLZ, Vita S. Norberti (Breslau,
1859); WINTER, Die Prämonstratenser der 12. Jahrh. Berlin, 1865);
ROSENMUND, Die ältesten Biographien des h. Norbertus (Berlin, 1874);
HERTEL, Leben des h. Norbert (Leipzig, 1881). MÜHLBACHER, Die
streitige Papstwahl des Jahres 1130 (Innsbruck, 1876). In the following
three works, the publication of Pertz and other lately discovered documents
have been used: GEUDENS, Life of St. Norbert (London, 1886);
MADELAINE, Histoire de S. Norbert (Lillie, 1886) (the fullest and
best-written biography of the saint so far published); VAN DEN ELSEN, Levensgeschiedenis
van den H. Norbertus (Averbode, 1890).
Geudens, Francis Martin. "St. Norbert." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton
Company, 1911. 6 Jun.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/11100b.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Robert A. Bohall.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11100b.htm
Première
assemblée de Norbert de Xanten et ses premiers disciples
en la forêt de Laon.
Norbert
unterweist seine Gefährten; aus dem Norbert-Zyklus im so genannten
Traditionskodex aus Kloster Weißenau, heute Fürstlich Waldburg-Zeil'sches
Gesamtarchiv, Schloss Zeil, ZA Ms 41; fol. 10, circa 1525. 850 Jahre
Prämonstratenserabtei Weissenau. 1145–1995. Thorbecke, Sigmaringen 1995
Who Is Norbert of Xanten?
Norbert of Xanten (c.
1075-1134) was a nobleman, courtier, ascetic, legendary peacemaker, and an
exemplar of the apostolic way of life; he was a priest of the Catholic Church
who founded the Norbertine order in the 12th century. He built the order on the
basis of love, selfless sharing and radical hospitality.
Historical Setting
The 11th-century church was the kind of world where Martin Luther might have
felt at home, for it was a church teeming with reforms. Pope Gregory VII
(Hildebrand) set about eliminating the practice of lay investiture, or lay
control of the appointment of bishops. Bernard of Clairvaux and the Cistercians
were revolutionizing the monastic world with a stern return to the primitive
Rule of Benedict. And Norbert of Xanten led a thoroughgoing movement to improve
the lives of the parish clergy. With the pope focusing on the bishops, Bernard
concentrating on the monks and Norbert emphasizing the parish clergy, the times
witnessed a resurgence of Christian spirit beneficial to the church and world
alike.
Norbert of Xanten did not begin his career as a reformer. In fact, it was quite
the opposite, for he seemed bent on being a clerical opportunist of the type
that was actually eroding the credibility and effectiveness of the church.
Through the influence of his family he obtained a financial subsidy from the
parish church at Xanten, a town near the Holland-German border, when he
accepted ordination to the subdiaconate. His only task was to chant the Divine
Office at the church, but he apparently paid someone a small fee to take his
place in the choir, because he gained an appointment as a chaplain-religious
counselor to the emperor, Henry V, in Cologne.
The salaries from the Xanten fund and the royal treasury were enough to equip
him to live in the pleasurable style of the nobility of the time. He was not,
however, a man devoid of idealism and moral sensitivity. The seeds of his moral
conversion were planted during a lengthy stay in Rome with Henry V in which he
witnessed the breakdown of negotiations over the lay-investiture issue. He saw
the pope standing firm on the principle that it was wrong for a secular power
to control the appointment of bishops both because it gave the impression that
the origin of sacramental ministry comes from a secular source and not from
God, and, secondly, because it contributed to the corruption of the episcopacy.
At the same time, he noted the emperor would not yield and was willing to keep
the pope under house arrest until the pope changed his mind.
Conversion and Early Ministry
Norbert found himself sympathetic to the pope and experiencing the dawn of a
moral awakening. This development was accentuated a year later when he was
nearly killed by a bolt of lightening during a storm. He decided to withdraw
from imperial service and go into seclusion at the Abbey of Siegburg to permit
himself a thorough self-evaluation. After three years of self-scrutiny and
prayer, he concluded that he should seek ordination to the priesthood and
commit himself to Jesus and the ideals of the Gospel.
A changed man, he returned to the parish community at Xanten, determined to
live as a principled priest and anxious to engage in active ministry in the
area. The easy-going clergymen of Xanten disliked the “new” Norbert and were
annoyed by his enthusiasm as well as by the implied reproach that his life
cast on theirs. Realizing that he was out of place with these men, he decided
to leave them and embark on a life of evangelical poverty. He divested himself
of all his possessions and successfully sought permission from the pope to
become a missionary preacher.
For the next several years he roamed through western Germany, Belgium and
France, preaching repentance, peace and moral reform. The darker side of
feudalism gave him much to preach about. The absence of an effective police
force or national militia allowed for continuous brutality, brawls and feuds.
The ordinary citizen faced the unpredictable violence of armed knights. Those
Iron Men, clad in their suits of armor, often plundered whatever they wished,
with little resistance from the vast majority of helpless people. Norbert
preached peace, mercy and consideration to a world that was hardly a Camelot or
the serene kingdom of an Ivanhoe.
In settlement after settlement, he would find cases of armed combat and hatred.
In addition, he encountered a demoralized clergy, lonely, often practicing
concubinage and feeling that the official church cared little about them. He
had plenty of work to do when hearing out the complaints of the serfs, who were
little more than slaves caught in a hopeless situation of bondage.
At the same time, Norbert came in touch with reforms. In Paris, he would have
witnessed the Canons of St. Victor – that is, parish clergy who adopted the
ascetic ideals of William of Champagne.
At Clairvaux and Citeaux, he would have beheld the Cistercian reforms of the
world of the monks. He noted that their churches had plain wooden crosses and
walls bare of pictures or stained glass, that their diet was vegetarian, and
that they were allowed only six hours of sleep a night but were required
to to work at least seven hours a day in manual labor, mostly farm work. He
also became acquainted with the Cistercian administrative system that created
an international federation of monasteries with a fair amount of centralized
power, though local houses had a certain amount of independence. These reforms,
written up in their “Charter of Charity,” would affect him significantly in his
own future work.
Forming Community
In 1120, he came to the city of Laon at the request of Bishop Bartholomew,
where part of his assignment included the spiritual renewal of the Canons of
St. Martin’s. Norbert failed to change them. Bartholomew, was convinced that
Norbert had a great deal more to offer and that he should stay in the area and
establish a community of priests very much in line with his own personal
ideals. After a considerable number of conversations, Norbert agreed and
negotiations were begun to create a community of canons regular.
Historian Barbara Tuchman notes in her study “A Distant Mirror” that the Duke
De Coucy, who was the overlord of the area of Soissons, awarded a land grant to
Norbert in the valley of Prémontré for the purpose of establishing an abbey
there. Norbert and a few companions cleared out some of the land for a
settlement and rebuilt the ruined chapel of John the Baptist.
On Christmas day, 1120, Norbert inaugurated the Canons Regular of Prémontré, an
order also called Premonstratensians – or, more simply, Norbertines.They swore
to seek Christ by means of community living, poverty, obedience, celibacy and a
dedication to the active priestly ministry. Norbert held before them the dream
of the first Christians after Pentecost whose community life was characterized
by the power of the Holy Spirit and a desire to be of service to others.
For a rule of life, Norbert chose the Rule of St. Augustine, as was common
among communities of clergy. In addition, he adapted some of the customs of the
Cistercians. Even more of these would be brought in later by Norbert’s
successor, Abbot Hugh of Fosse. It was his idea that his clergy would reflect
the reforms for ministry instituted by Pope Gregory VII and have the
reformation spirit he had witnessed among the Cistercians. In effect, he produced
a community that would be somewhat monastic as far as house ministry. The whole
idea was that his active priest needed an ascetic and contemplative haven, and
that was the purpose of the abbey discipline.
Norbert as Bishop
In terms of numbers and growth, his plan was hugely successful. Within a few
generations there were Norbertine abbeys all over northern Europe. Within eight
years, Norbert found himself nominated to be the Archbishop of Madgeburg. Like
Augustine at Hippo, Norbert turned his residence into a Norbertine monastery
and so carried to east Europe the ideals he instituted at Prémontré. Always a
man to be ready to develop his ideas further, he softened the monastic aspect
of the lives of his men at Madgeburg so they might have a more dynamic
sense of outreach and commitment to active ministry. Experience had shown him
that monastic practices tended to pull the men away from external ministry and
withdraw them too much from the world.
Even though Norbert was a man of deep prayer and spirituality, he was a person
aggressively interested in the needs of the people. Almost certainly, his many
years as a missionary accounted for for his action-oriented mindset and
therefore his ability to note the boundaries of inwardness that his abbeys
observed. The administrative model of an international federation of abbeys did
much to sustain these communities of canons and assure many of them centuries
of survival as centers of service to the people and the parishes. Before
Norbert’s time, communities of canons tended to be individualized and isolated,
lacking supervision, control and means of self-renewal. The Norbertine canons
surmounted this pitfall both by the above-mentioned organizational model as
well as by the unique adaptations Norbert made to the Rule of Augustine.
Norbert died in 1134, leaving behind him an example of ministry-minded priests
living in community – a model that was to become a norm about a century later.
Reflection
Norbert attempted to reproduce the lifestyle of the apostolic community of the
early church. In his theological outlook, he saw the Holy Spirit as the
originating power of the group. Common prayer and celebration of the Eucharist
was to be the sustaining dynamic of the community. Selfless sharing and
reaching out with love was the moral power that should surge from the members.
He dreamed of the emergence of a primary community whose members had the
capacity to live together with a shared value system and shared beliefs. The
first sentence of their rule said, “Be of one mind and heart in God.” Thus they
were to have the ability to model and generate other communities based on
divine love and human sharing.
By emphasizing the primacy of communal love in Premonstratensian existence,
Norbert sparked all over Europe the possibilities for parish and other
ministerial clergy to live in a soul-satisfying community context. This is a
goal still being sought for today.
A new biography of
Norbert, Man
on Fire: The Life & Spirit of Norbert of Xanten, by Thomas Kunkel,
appeared in 2019. The book, published by the St. Norbert College Press in
association with the Center for Norbertine Studies, is available from the
center or online.
*Courtesy of St. Norbert Abbey.
SOURCE : https://www.snc.edu/cns/norbertofxanten/
St. Norbert
St. Norbert was born at Xanten in the Rhineland, about the year 1080. The early
part of his life was devoted to the world and its pleasures. He entered upon
the ecclesiastical state in a worldly spirit.
The thunderstorm had boiled up suddenly as Norbert was out riding. Norbert, who
had always chosen the easy way, would never have deliberately gone on a journey
that promised danger, risk, or discomfort. He had moved easily from the
comforts of the noble family he was born into at about 1080 to the
pleasure-loving German court. He had no hesitations about joining in any
opportunity to enjoy himself, no matter what the source of that pleasure. To
ensure his success at court, he also had no qualms about accepting holy orders
as a canon and whatever financial benefices that came with that position,
although he did hesitate at becoming a priest and the implied responsibilities
that came with that vocation.
But now high winds pushed and pulled at his fashionable coif, rain slashed at
his fancy clothes, and dark roiling clouds pressed night down upon his light
thoughts. A sudden flash of lightning split the dark and his horse bucked,
throwing Norbert to the ground.
For almost an hour, the still form of the courtier lay unmoving. Even the rain
soaking his clothes and the howl of thunder did not bring him back to
consciousness and life. When he awoke his first words were, “Lord, what do you
want me to do?” — the same words Saul spoke on the road to Damascus. In
response Norbert heard in his heart, “Turn from evil and do good. Seek peace
and pursue it.”
He immediately returned to the place of his birth, Xanten, to devote himself to
prayer and penance. He now embraced the instruction for the priesthood he had
avoided and was ordained in 1115. His complete conversion and new ways caused
some to denounce the former courtier as a hypocrite. Norbert’s response was to
give everything he owned to the poor and to go to the pope for permission to
preach.
With this commission in hand, he became an itinerant preacher, traveling
through Europe with his two companions. In an extreme response to his old ways,
he now chose the most difficult ways to travel — walking barefoot in the middle
of winter through snow and ice. Unfortunately the two companions who followed
him died from the ill-effects of exposure. But Norbert was gaining the respect
of those sincere clerics who had despised him before. The bishop of Laon wanted
Norbert to help reform the canons in his see, but the canons wanted nothing to
do with Norbert’s type of reform which they saw as far too strict. The bishop,
not wanting to lose this holy man, offered Norbert land where he could start
his own community. In a lonely valley called Prmontr, began his community with
thirteen canons. Despite the strictness of his regulation, or perhaps because
it, his reforms attracted many disciples until eight abbeys and two convents
were involved. Even the canons who had originally rejected him asked to be part
of the reform.
In Norbert’s community we have the first evidence of lay affiliation with a
religious order. This came about when a count Theobald wanted to join Norbert.
Norbert realized that Theobald was not called to holy orders but to marriage
and worldly duties. But he did not entirely reject Theobald, giving him a rule
and devotions as well as a scapular to wear to identify him as part of the
community.
It was on the trip accompanying Theobald to his marriage, that Norbert was
spotted by Emperor Lothair and chosen as bishop of Magdebourg. Legend has it
the porter refused to let Norbert into his new residence, assuming he was a
beggar. When the crowd pointed out to the flustered porter that this was the
new bishop Norbert told the porter, “You were right the first time.” Norbert
carried the love of reform that he had found in his own life to his new
diocese. As usual, this made him many enemies and he was almost assassinated.
Disgusted with the citizens desire to keep to their old ways, he left the city,
but was soon called back — not because the citizens missed him but because the
emperor and the pope pressured them.
When two rival popes were elected after the death of Honorius II, Norbert
helped try to heal the Church by getting his admirer the emperor to support the
first elected, Innocent II. At the end of his life he was made an archbishop
but he died soon after on June 6, 1134 at the age of 53.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-norbert/
ST. NORBERT, BISHOP
FEAST DAY: JUNE 6TH
OF noble rank and rare
talents, Norbert passed a most pious youth, and entered the ecclesiastical
state. By a strange contradiction, his conduct now became a scandal to his
sacred calling, and at the court of the emperor, Henry IV., he led, like many
clerics of that age, a life of dissipation and luxury. One day, when he was
thirty years of age, he was thrown half dead from his horse, and on recovering
his senses, resolved upon a new life. After a severe and searching preparation,
he was ordained priest, and began to expose the abuses of his Order. Silenced
at first by a local council, he obtained the Pope's sanction and preached
penance to listening crowds in France and the Netherlands. In the wild vale of
Prémontré he gave to some trained disciples the rule of St. Austin, and a white
habit to denote the angelic purity proper to the priesthood. The canons
regular, or Premonstratensians, as they were called, were to unite the active
work of the country clergy with the obligations of the monastic life. Their
fervor renewed the spirit of the priesthood, quickened the faith of the people,
and drove out heresy. A vile heretic, named Tankelin, appeared at Antwerp, in
the time of St. Norbert, and denied the reality of the priesthood, and
especially blasphemed he Blessed Eucharist. The Saint was sent for to drive out
the pest. By his burning words, he exposed the impostor and rekindled the faith
in the Blessed Sacrament. Many of the apostates had proved their contempt for
the Blessed Sacrament by burying it in filthy places. Norbert bade them search
for the Sacred Hosts. They found them entire and uninjured, and the Saint bore
them back in triumph to the tabernacle. Hence he is generally painted with the
monstrance in his hand. In 1126, Norbert found himself appointed Bishop of
Magdeburg; and there, at the risk of his life, he zealously carried on his work
of reform, and died, worn out with toil, at the age of fifty-three.
REFLECTION.—Reparation
for the injuries offered to the Blessed Sacrament was the aim of St. Norbert's
great work of reform -- in himself, in the clergy, and in the faithful. How
much does our present worship repair for our own past irreverences, and for the
outrages offered by others to the Blessed Eucharist?
SOURCE : http://jesus-passion.com/Saint_Norbert1.htm
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Norbert, Bishop
Article
Of noble rank and rare
talents, Norbert passed a most pious youth, and entered the ecclesiastical
state. By a strange contradiction, his conduct now became a scandal to his
sacred calling, and at the court of the emperor, Henry IV, he led, like many
clerics of that age, a life of dissipation and luxury. One day, when he was
thirty years of age, he was thrown half dead from his horse, and on recovering
his senses, resolved upon a new life. After a severe and searching preparation,
he was ordained priest, and began to expose the abuses of his Order. Silenced
at first by a local council, he obtained the Pope’s sanction and preached
penance to listening crowds in France and the Netherlands. In the wild vale of
Premontre he gave to some trained disciples the rule of Saint Austin, and a
white habit to denote the angelic purity proper to the priesthood. The canons
regular, or Premonstratensians, as they were called, were to unite the active
work of the country clergy with the obligations of the monastic life. Their
fervor renewed the spirit of the priesthood, quickened the faith of the people,
and drove out heresy. A vile heretic, named Tankelin, appeared at Antwerp, in
the time of Saint Norbert, and denied the reality of the priesthood, and
especially blasphemed the Blessed Eucharist. The Saint was sent for to drive
out the pest. By his burning words, he exposed the impostor and rekindled the
faith in the Blessed Sacrament. Many of the apostates had proved their contempt
for the Blessed Sacrament by burying it in filthy places. Norbert bade them
search for the Sacred Hosts. They found them entire and uninjured, and the
Saint bore them back in triumph to the tabernacle. Hence he is generally
painted with the monstrance in his hand. In 1126,. Norbert found himself
appointed Bishop of Magdeburg; and there, at the risk of his life, he zealously
carried on his work of reform, and died, worn out with toil, at the age of fifty-three.
Reflection – Reparation
for the injuries offered to the Blessed Sacrament was the aim of Saint
Norbert’s great work of reform—in himself, in the clergy, and in the faithful.
How much does our present worship repair for our own past irreverences, and for
the outrages offered by others to the Blessed Eucharist?
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Norbert, Bishop”. Pictorial Lives of the
Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
23 May 2014. Web. 6 June 2020.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-norbert-bishop/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-norbert-bishop/
St. Norbert, Archbishop
of Magdebourg, Confessor
From his life, faithfully
written by Hugh, his first disciple, and successor in the government of his
Order, abridged by Helyot, Hist. des Ordres Relig. t. 2, p. 164. Fleury, Papebroke,
t. 1. Junii, p. 808, and several works of F. Charles Lewis Hugo, abbot of
Etival, in Lorraine, of this Order, and bishop of Ptolemais, in partibus
Infidelium, who died at Etival in 1739. See especially his life of St. Norbert,
with curious notes, in 4to. printed at Luxembourg, 1704. His letters to the
abbé de Lorkot, in defence of this life, at Nancy, 1705, and his Annales
Ordinis Præmonstratensis, in fol. t. 2, at Nancy, 1736.
A.D. 1134.
[Founder of the Premonstratensian Order.] ST. NORBERT was born at
Santen, in the duchy of Cleves, in 1080. His father Heribert, count of Gennep,
was related to the emperor, and his mother derived her pedigree from the house
of Lorraine. The rank which his birth gave him was rendered more illustrious by
the excellent qualifications of his mind and body. His application to his
studies was equal to the quickness of his parts, and he went through his
academical exercises with extraordinary applause. But being at first blinded by
the flattery of the world, he suffered himself to be carried away by its
pleasures and pastimes, and had no higher thoughts than how he might live in
honour and at his ease. He even received the ecclesiastical tonsure with a
worldly spirit; and though he was instituted to a canonry at Santen, and
ordained subdeacon, he neither changed his spirit nor his conduct. Being
naturally inclined to mirth and gaiety, he was the soul of all parties of
pleasure, and by living in a circle of diversions, he drowned his soul in a
round of vanities and trifling amusements, and was a stranger to serious
reflection on himself, which would have opened his eyes. He would not be
prevailed on to receive any higher orders for fear of a greater restraint on
his conduct; and he led the same manner of life in the court of his cousin, the
Emperor Henry IV. who appointed him his almoner. God beheld with compassion the
heart of this young nobleman enslaved to the world, in which he in vain sought
that contentment and quiet of mind which no earthly advantages can afford, and
which it is in the power of virtue alone to give. But to break his secret
chains an extraordinary grace was necessary; and God awakened him from his
spiritual lethargy by an alarming accident. Norbert was riding to a village in
Westphalia called Freten, in pursuit of his pleasures, mounted on a horse
richly caparisoned, and attended by only one servant, when, in the midst of a
pleasant meadow, he was overtaken by a violent storm, accompanied with dreadful
thunder and lightning. Finding himself at a great distance from any shelter, he
was overwhelmed with perplexity and fear; and whilst he was going on briskly,
having set spurs to his horse, a ball of fire or lightning, with a loud clap of
thunder, fell just before his horse’s feet, burned the grass, and cleft the
earth. The poor beast, thus affrighted, threw his rider, who lay like one dead
for near an hour. At last coming to himself, like another Saul, he cried out to
God, in the bitter compunction of his heart: “Lord, what wouldst thou have me
to do?” To which the divine grace interiorly suggested this reply: “Turn away
from evil, and do good: seek after peace, and pursue it.” Being thus humbled in
the full career of his passions, he became upon the spot a sincere penitent.
Returning no more to the court, he withdrew to his canonry at Santen, there led
a life of silence and retirement, wore a hair shirt next his skin, and spent
his time in tears, holy prayer, and meditation. Now taking a serious review of
himself and the world, he detested his past ingratitude to God, and his folly
in serving a deceitful world which mingles in all its delights much gall and
bitterness, far outweighing the false and momentary pleasure. The remembrance
of the divine mercy which had spared him, whilst many others had been cut off in
their sins, and in a moment been buried in hell, pierced his heart to the
quick, and drew daily from his eyes streams of tears, by which he endeavoured
to wash away the stains of his soul. The fire of divine love thus kindled in
his heart, gained strength every day by his fidelity, and by fresh supplies of
grace. But his conversion was completed by a retreat which he made in St.
Sigebert’s monastery near Cologne, and by the pious exhortations of Conon, the
holy abbot of that house, who was made soon after bishop of Ratisbon. Norbert
was at this time in the thirtieth year of his age.
After his conversion, he employed two years in preparing himself for the
priesthood, which he received from the hands of the archbishop of Cologne,
together with the order of deacon, his fervour seeming a sufficient cause for
such a dispensation. At the time of his ordination, he appeared in a lambskin
cassock tied with a cord, and thus published to the world, that from that
moment he renounced all its vanities. After his ordination he returned to
Conon, and made, under his direction, a severe retreat of forty days to dispose
himself by tears, prayer, and fasting to say his first mass, which he came back
to Santen to celebrate with his chapter. After the gospel was sung at high mass,
he mounted the pulpit, and made a most pathetic sermon on the vanity of the
world, the shortness of human life, and the insufficiency of all created beings
to satisfy the heart of man; and he indirectly inveighed against the disorders
of his colleagues. In a chapter which was held the next day, he pointed them
out more distinctly, and pressed a reformation so vigorously, that several of
them became perfect converts, and loudly condemned their past irregularities.
But others, who could not bear that their sores should be touched to the quick,
burst out into intemperate rage against him, and not content with ill usage,
they accused him to the pope’s legate as an innovator, a hypocrite, and one who
covered pernicious designs under the specious pretence of zeal for a
reformation of manners. The saint, having before his eyes the sins of his past
life, confessed that he deserved all manner of contempt and ill treatment, and
rejoiced under injuries and afflictions. Nevertheless, reflecting on what he
owed to God’s honour, he purged himself before the legate, in a council held at
Fritzlar, in 1118. Soon after, inflamed with an ardent zeal to live to God
alone, he resigned all his ecclesiastical preferments into the hands of the
archbishop of Cologne, and sold his own estate, giving the money to the poor,
reserving only to himself ten marks of silver, a mule, and sacred vestments and
ornaments for the altar. Thus divested of all that could engage his stay in his
own country, he travelled barefoot to St. Giles’s in Languedoc, where Pope
Gelasius II. was at that time. He threw himself at his holiness’s feet, and
with extraordinary compunction, made to him a general confession of his whole
life, begging absolution of all his past disorders, especially of the irregularity
committed in his receiving the holy orders of deacon and priest at the same
time, without observing the interstices prescribed by the canons, though it had
been done by the dispensation of his diocesan; and cheerfully offered himself
to make any satisfaction. He obtained of the pope faculties to preach the
gospel where he judged proper. It was then the depth of winter; yet he walked
barefoot through the snow, and, inflamed with an ardent love of God, and desire
of promoting his glory, seemed insensible to the rigours of the season. His
whole life was a perpetual lent, and he never took his meal till evening,
except on Sundays. He preached penance with incredible fruit over the provinces
of Languedoc, Guienne, Poitou, and Orleanois. Till he came to Orleans, he had
been accompanied only by two laymen; but, passing through that city, was joined
by a subdeacon, who desired to assist him in his mission. His three disciples
all fell sick, and died at Valenciennes, in Haynault, in 1119. In that city
Burchard, bishop of Cambray, who had been acquainted with the saint in the
emperor’s court, meeting him was extremely edified with his humility, penance,
and zeal; and Hugh, his chaplain, quitting his hopes and prospects in the
world, resolved to accompany Norbert in his apostolical labours: this great man
afterwards succeeded him in the government of his Order. With this companion,
the saint preached penance through all Haynault, Brabant, and the territory of
Liege. The people crowded to hear him wherever he came, and his sermons,
enforced and illustrated by an evangelical life, procured the conversion of
great numbers, reconciled those who were at variance, and engaged usurers and
others to make restitution of their ill-gotten goods.
Pope Calixtus II. having succeeded Gelasius II. in 1119, Norbert went to
Rheims, where his Holiness held a council soon after his exaltation. The
prelates of that assembly were no less charmed with the eloquence, wisdom, and
piety, of this great servant of God, than amazed at the austerity of his
penance, which some advised him in vain to moderate. He was introduced to the
pope, who was one of the greatest men that had filled the apostolic chair, by
Bartholomew bishop of Laon, and obtained a fresh grant of the privileges and
faculties he had received from his predecessor. That prelate earnestly
requested, that his holiness would allow him to fix the holy man in his
diocess, that he might employ him in reforming the regular canons of St.
Martin’s church at Laon. The pope readily consented, but these canons could not
be induced to submit to his severe regulations. Wherefore, the zealous bishop
gave the holy man the choice of several places to build a house. The saint
pitched upon a lonesome valley called Premontré, in the forest of Coucy, where
he found the remains of a small chapel which bore the name of St. John, but
stood in so barren a soil, that the monks of St. Vincent at Laon, the
proprietors of it, had abandoned it. The bishop bought of them this desert
piece of land, and there built a monastery for the saint, who assembled out of
Brabant thirteen brethren, desirous to serve God under his direction. Their
number soon increased to forty, who made their profession on Christmas Day,
1121. The saint gave them the rule of St. Austin, with a white habit, destining
them, in imitation of the angels in heaven, to sing the divine praises on
earth. Their manner of living was very austere; but their Order is no other
than a reformation of Regular Canons. It was soon spread over several parts of
Europe. Among the foundations made by our saint, that of St. Michael’s at
Antwerp was attended with circumstances which were illustrious proofs of his
zeal. That town was then in the diocess of Cambray, and consisted at that time
but of one parish, which fell into the hands of an unworthy pastor, by whose
sloth and irregular conduct the flock was sunk into great disorders. Tankelin,
a bold and eloquent heretic, took his advantage of this unhappy state of the
church at Antwerp, and openly asserted that the institution of the priesthood
is a fiction, and that the eucharist and other sacraments are of no service to
salvation. He drew after him three thousand persons, who believed him a great
prophet, and were ready to commit any outrages to support his impious extravagances.
After he had spread his errors in the diocesses of Utrecht, Cambray, and the
adjacent churches, luring the people with magnificent banquets, and practising
the most filthy abominations of the Gnostics, he was slain in 1115, in those
tumults which himself had raised, meeting with the usual fate of the authors of
seditions and disturbers of the public peace.
The combustion, however, continued still to rage with no less fury than ever,
and to fill the whole country with desolation. The reputation of the sanctity
and erudition of Norbert attracted the eyes of all Europe; and the canons of
Antwerp, in this distress of their church, being joined by Burchard their
bishop, who resided at Cambray, implored his charitable assistance. The saint
lost no time, and arrived at Antwerp with a select number of his canons who
laboured under his direction. Such was the success of this mission, that in a
short time the people were undeceived, the heretics converted, abuses reformed,
and the city restored to its former tranquillity and lustre. The clergy of
Antwerp settled St. Michael’s church on the saint and his Order; and removed
the ancient college of secular canons to our Lady’s, which in 1559 was erected
by Pope Paul IV. into a cathedral, when Antwerp was made a bishop’s see. The
bishop of Cambray confirmed the donation of St. Michael’s to the saint in 1124.
St. Norbert revived the devotion of the people to the holy sacrament of the
altar, and its frequent use, which heresy had interrupted, and had the comfort
to see this church flourish in piety before he returned to his first
settlement. His Order was then much increased, and contained ten abbeys and
eight hundred religious men. Amongst others who embraced his rule, Count
Godfrey, a nobleman of high renown in the empire, put on the habit at Floreff
near Namur, and led an exemplary life in that convent, serving God in the
humble quality of a lay-brother. Several other persons of distinction fled from
the corruption of the world to the sanctuaries established by this great
director in the paths of salvation. His institute had been approved by the
legates of Calixtus II., but a more solemn confirmation being judged necessary,
St. Norbert undertook a journey to Rome in 1125. Pope Honorius II. who had
succeeded Calixtus II. in the close of the foregoing year, and was a great
encourager of learning and of good men, received him with all possible marks of
respect and affection, and granted all he desired, as appears by his bull,
dated in the February following. The saint at his return to Premontré, put the
abbey of St. Martin’s at Laon under his rule, which the canons then demanded,
though they had rejected it six or seven years before. The abbey of Viviers in
the diocess of Soissons made the same step. Theobald, a prime nobleman of
France, desired to embrace his Order; but the saint diverted him from that
design, showing him that God, by the situation in which he had placed him in
the world, pointed out what he required at his hands; he made him sensible that
his obligations to his family and bleeding country were ties in conscience, and
that by faithfully acquitting himself of them, he would most effectually labour
to advance the honour, and accomplish the will of God.
Norbert having completed the great work of the establishment of his Order, was
obliged to quit his monastery, to be placed in a more exalted station for the
benefit of many. The Count of Champagne, who did nothing of importance without
the advice and direction of our saint, took him into Germany, whither he was
going to conclude a treaty of marriage between himself and Maud, a niece to the
bishop of Ratisbon. After the death of the unhappy Emperor Henry V., Lothaire
II. Duke of Saxony, was chosen king of the Romans in 1125, though he was only
crowned emperor at Rome in 1132, by Pope Innocent II. This excellent prince,
whose reign was equally glorious and religious, was holding a diet at Spire
when the count and St. Norbert arrived at that city. Deputies from the city of
Magdeburg were come to the same place to solicit Lothaire for an archbishop in
the room of Roger, who died the year before. Two persons were proposed for that
dignity; but Lothaire preferred Norbert to them both. At his name the deputies
rejoiced exceedingly; and indeed the saint was the only person not pleased with
the nomination. The pope’s legate, Cardinal Gerard, who afterwards sat in St.
Peter’s chair under the name of Lucius II., made use of his authority to oblige
him to comply. The deputies of Magdeburg took him with them to that city, where
he was met at a distance by the principal persons and by his clergy. He
followed the procession barefoot, and was conducted to the church, and thence
to his palace. But his dress was so mean and poor, that the porter shut the
door against him, saying: “Why will you go in to disturb my lords?” Those that
followed cried out: “He is our bishop.” The saint said to the porter: “Brother,
you know me better than they do who have raised such a one to this dignity.” In
this high station the austerity of his life was the same he had practised in a
cloister, only his humility was more conspicuous. By the joint weight of his
authority, eloquence, and example, he made a great reformation both in the
clergy and laity of his diocess; and by his strenuous and undaunted resolution,
he recovered a considerable part of the lands of his church which had fallen
into the hands of certain powerful secular princes. But his zeal made those his
enemies whom his charity could not gain to their duty. They loaded him with
injuries, decried him among themselves, and encouraged one another in their
disobedience and contempt of his person, calling him a stranger, whose manners
were opposite to theirs. To such an excess did their rage carry them, that some
even made attempts upon his life. One who saw himself obliged by the saint to
renounce his licentious manner of life, hired a villain to assassinate him
under pretence of going to confession on Maunday Thursday. The saint was
apprized of his design, as some authors affirm, by revelation, and he caused
him to be searched as he came in, and a dagger was found upon him. Another shot
an arrow at the saint, which only missed him to wound another that was near
him. Of these villanies Norbert only said, without the least emotion: “Can you
be surprised that the devil, after having offered violence to our divine head,
should assault his members?” He always pardoned the assassins, and showed
himself ever ready to lay down his life in the defence of truth and justice. By
his patience and unshaken courage he in three years broke through the chief
difficulties which obstructed the reformation of manners he laboured to
introduce, and from that time he carried on the work, and performed the
visitation of his diocess with ease and incredible success. He continued still
to superintend the observance of discipline in his Order, though upon his
episcopal consecration he had left the government thereof to his first disciple
Hugh. The fourth general chapter consisted of eighteen abbots.
After the death of Pope Honorius II., an unhappy schism divided the church.
Innocent II. was duly chosen on the 14th of February, 1130: notwithstanding
which, Peter, the son of Leo, under the name of Anacletus II., was acknowledged
at Rome, and by Roger Duke of Sicily. The true pope was obliged to fly into
France, where he held councils at Clermont, Rheims, and Puy in Velay. St.
Bernard and St. Norbert laboured vigorously to prevent or remedy the disorders
which the schism brought into many places. St. Norbert assisted for this purpose
at the council which the pope assembled at Rheims in 1131. Upon his return
home, the Emperor Lothaire, who resolved to march with an army to Rome to put
Innocent II. in possession of the Lateran church in 1132, carried our holy
bishop with him in that expedition, trusting that his piety, prayers, and
zealous exhortations would contribute very much to the success of his
undertaking; and the event answered his expectations. The saint returned to
Magdeburg, where he fell ill, and after four months’ tedious sickness, died the
death of the just on the 6th of June, in the eighth year of his episcopal
dignity, the fifty-third of his age, of our redemption 1134. He was canonized
by Gregory XIII. in 1582. Pope Urban VIII. appointed his festival to be kept on
the 10th of June. 1 His
body remained at Magdeburg till that city embraced the Lutheran doctrine and
revolted. The Emperor Charles V. laid siege to it; but was prevailed upon to
withdraw his army for a great sum of money. In the reign of Ferdinand II. the
Lutheran magistrates, at the request of the Norbertine Order, and of many
princes, consented that the body of St. Norbert should be removed out of their
city. The emperor ordered that it should be translated to Prague; which was
done with great pomp in 1627. The sacred treasure was carried into that city by
fourteen abbots with their mitres on, and laid in the church called of Mount
Sion, all the orders of the city attending the ceremony in the most solemn and
magnificent procession. 2
St. Norbert is usually painted holding a ciborium in his hand. He is
distinguished by this symbol on account of his extraordinary devotion to the
blessed sacrament. He inculcated in all his sermons the frequent use of this
divine food, being sensible from daily experience, and from the words of truth
itself, that a neglect, and much more a distaste or loathing of the holy
communion, is a deplorable symptom of a most dangerous state in a spiritual
life. A short interval in order to a better preparation is often a wholesome
counsel, and sometimes a necessary duty. But “he who seldom approaches, because
he is tepid and cold, is like one who should say, I never approach the fire,
because I am cold: I have not recourse to the physician, because I am sick,” as
the devout Gerson writes. 3 This
divine sacrament is the most powerful strengthener of our weakness, the
sovereign remedy of our spiritual miseries, and the source of heavenly comfort
to alleviate the labours and sorrows of our mortal pilgrimage. The deeper sense
we have of our spiritual indigence, with so much the greater eagerness ought we
continually to cry out: If I shall but touch the hem of his garment, I
shall be saved. 4 Can
we slight the most tender invitations of our divine Redeemer? Can we disobey
his repeated commands, and contemn his threats? 5 Above
all, can we be insensible to that excess of infinite love by which he has
wrought so many wonders, that he might here abide in us by the strongest
alliance? 6 That
person cannot love Jesus who is not solicitous to unite himself often with him
in this sacrament of love. The devil employs all his artifices to deprive us of
this seed of immortality, as the fathers style it. Holofernes, when he besieged
Bethulia, seeing the place impregnable, attempted to take it by stopping the
pipes which conveyed water to the city, being sure by this stratagem to reduce
it. In like manner the devil seeks to draw a soul from this banquet, that when
she has lost her strength he may make her an easy prey. St. Ambrose 7 applies
to this spiritual food that passage of the psalmist: They that go far from
thee, shall perish. 8
Note 1. Urban VIII. Anno 1643. Bullar. Roman, t. 5, p. 421. [back]
Note 2. The Order of the Premonstratensians, or Norbertins, according to
Helyot, is divided into thirty provinces, and contains one thousand three
hundred monasteries of men, and four hundred of women. In its primitive
institution it was very austere. The religious never wore linen, and observed a
perpetual abstinence from flesh, and a yearly rigorous fast of many months. For
Hubert de Romanis, the disciple of St. Dominic, and general of his order,
writes that this holy founder borrowed these observances from the
Premonstratensian rule. But several mitigations were introduced into it; which
gave occasion to various reformations approved by Gregory IX. and Eugenius IV.
and one in Spain, of all others the most rigorous, confirmed by Gregory XIII.
The Premonstratensians were called by our ancestors White Canons, and had in
England thirty-five houses, according to Bishop Tanner. Not. Monast.
Pref. [back]
Note 3. Gerson, l. de Præpar. Missæ. [back]
Note 4. Matt. ix. [back]
Note 5. John iv.
52, 54. [back]
Note 6. John vi.
57. [back]
Note 7. St. Ambr. in Psalm cxviii. Domine, de hoc pane scriptum est,
&c. [back]
Note 8. Psalm lxxii. 27. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume VI: June. The Lives of
the Saints. 1866.
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/6/061.html
San Norberto di Magdeburgo
SJACOBVS antw/Datum: 1664 - 1664/ H. Norbertus van Prémontré /hoogte: 61 cm
breedte: 46 cm/Gaspard de Craeyer
San Norberto Vescovo
- Memoria Facoltativa
Xanten, Germania,
1080-1085 - Magdeburgo, 6 giugno 1134
San Norberto è il
fondatore, nel 1121, di un antico ordine monastico, che però si dedicò anche
all'evangelizzazione "ad extra", anticipando così l'avvento degli
ordini mendicanti: i Premostratensi. Il nome viene dalla valle francese di
Prémontré, nei pressi di Laon, dove il santo si era fermato insieme ad alcuni
compagni. Norberto era nato a Xanten, in Germania, tra il 1080 e il 1085. Fece
vita mondana, ma poi un evento lo sconvolse e lo indusse a cambiare. Un fulmine
gli cadde vicino, per fortuna solo tramortendolo. Divenne prete, fondò l'ordine
- che presto si diffuse in Europa e anche in Palestina - dal 1126 fu vescovo di
Magdeburgo. Morì nel 1134 ed è santo dal 1582. (Avvenire)
Etimologia: Norberto =
uomo illustre del settentrione, dal tedesco
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio Romano: San
Norberto, vescovo, che, uomo di austeri costumi e tutto dedito all’unione con
Dio e alla predicazione del Vangelo, vicino a Laon in Francia istituì l’Ordine
dei Canonici regolari Premostratensi; divenuto poi vescovo di Magdeburgo in
Sassonia, in Germania, rinnovò la vita cristiana e si adoperò per diffondere la
fede tra le popolazioni vicine.
Uno dei santi patroni
delle partorienti è un tedesco, ancorché proveniente da una regione oggi
appartenente all’Olanda. Fu arcivescovo di Magdeburgo, capoluogo della
Sassonia-Anhalt, sulle rive dell’Elba ad una cinquantina di chilometri a
nord-ovest della città di Lutero. Si tratta di San Norberto, l’“illustre del
Nord”, nato nel 1085 . Morto nel 1134 nella città sassone, venne traslato poi
nel 1627 nella chiesa del cenobio dei Canonici Premostratensi a Strahow nella
città di Praga. Sulla scia gregoriana egli fu un grande riformatore e fondò un
Ordine religioso nuovo a Premontré in Francia, da cui la denominazione di premostratense.
Norberto si meritò, fra l’altro, lo splendido attributo di “angelo della pace”.
La ricorrenza liturgica rimane quasi dovunque il 6 giugno, il dies natalis.
Il suo patronato
nel riguardi delle donne durante il parto potrebbe risalire ad un secondo parto
che lo riguarda e dal quale egli iniziò una nuova vita, dopo i primi trent’anni
passati senza avvertire particolari preoccupazioni morali né entusiasmi religiosi.
Vuole infatti la leggenda che la sua conversione sostanziale, in quanto già
sacerdote, sia avvenuta in modo simile a quella di San Paolo sulla via di
Damasco. Colpito nel mezzo di un furioso temporale da un fulmine che stava per
ucciderlo, Norberto cadde a terra, accecato ed assordato, mentre il cavallo,
sul quale viaggiava, fuggiva terrorizzato. Pensando che il tutto fosse voce e
mano di Dio, egli abbandonò i precedenti intrighi nella corte imperiale. Si
fece monaco benedettino e intraprese un cammino intensamente religioso e
fertile, andando a predicare in Germania, Belgio e Francia nonché agendo da
indefesso pacificatore in un tempo di gravi lotte politiche e civili.
Norberto diventava
in sostanza un predicatore ambulante o Wanderprediger, cioè uno di quegli
uomini che avevano scelto di aderire totalmente a Cristo, peregrinando per le
varie regioni per insegnare, con l’esempio e con la parola, una via spirituale
nuova di distacco dalle vanità del mondo. Fondato l’Ordine, cui sopra si è
accennato, che proponeva la regola di Sant’Agostino (354-430) unita ai motivi
benedettini del lavoro e della contemplazione, si attivò per la sua diffusione.
Lui ed i suoi compagni e compagne, che vivevano, sia pure separati, nello
stesso complesso monastico, andavano però incontro a qualche rischio di errori
dogmatici e morali. Fu perciò intenso il lavoro di correzione da parte di
Norberto e il suo sforzo notevole nell’ottenere il riconoscimento papale.
Indicato a Speyer, quasi casualmente, arcivescovo di Magdeburgo e confermato tale dal papa Onorio II, il santo intraprese una vivace opera di evangelizzazione dei Wendi, popolazione pagana delle regioni orientali della Germania. Nello stesso tempo esercitò fino alla morte un proficuo impegno pastorale, inserendosi altresì come efficace mediatore tra l’imperatore Lotario e il nuovo papa Innocenzo II al fine di superare i gravi contrasti insorti circa il problema delle investiture degli uffici ecclesiastici.
Autore: Mario Benatti
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/27650
Fresko Norberts von Xanten in Orvieto, San Severo, 14. Jh. Source: Norbert von Xanten, ed. Elm, 1984
Norbert von Xanten
auch: von Prémontré, von
Gennep, von Magdeburg
Gedenktag katholisch: 6. Juni
nicht gebotener Gedenktag
Hochfest im Prämonstratenserorden
gebotener Gedenktag im Orden der Augustiner-Chorherren/-frauen
Regionalkalender deutsches Sprachgebiet,
Diözesankalender Paderborn
Übertragung der Gebeine: 24. April
Übertragung der Gebeine von Magdeburg nach Prag: 2. Mai
Niederlegung der Gebeine: 11. Juli
Tag der Bischofsweihe: 15. Juli
Gedenktag evangelisch: 6.
Juni
Name bedeutet: glänzende
Kraft (german. - althochdt.) oder: Glanz aus dem Norden (althochdt.)
Erzbischof von Magdeburg, Ordensgründer
* um 1082 in Gennep in den Niederlanden oder in Xanten in Nordrhein-Westfalen
† 6. Juni 1134 in Magdeburg in
Sachsen-Anhalt
Norbert, vermutlich aus
dem altem Adel der Herren von Gennep stammend,
wurde von seinen Eltern für den geistlichen Stand bestimmt und im Alter von 12
Jahren ins Stift nach Xanten gegeben;
eine weltliche Karriere in seiner Familie war ihm verbaut, denn er hatte einen
älteren Bruder. Im Unterschied zur Mönchsregel im Benediktinerorden waren
ihm als Kanoniker im
Stift vornehme Kleidung, Fleischgenuss und Privateigentum erlaubt. Norbert
wurde dann in Xanten Subdiakon im Dienst des Erzbischofs von Köln -
eine Stellung, die ihn einerseits in den geistlichen Stand erhob und ihm
entsprechende finanzielle Einkünfte zusicherte, andererseits so niedrig
angesiedelt war, dass er ein weltliches Leben führen konnte. Als Hofkapellan
und Berater von König Heinrich V. zog er mit diesem 1110/11 nach Rom,
wo Heinrich Papst Paschalis II. gefangen nahm, um so seine Kaiserkrönung zu
erzwingen. Möglicherweise lag in den dabei von Norbert gemachten Erfahrungen
eine Wurzel für seinen späteren Sinneswandel. Seine ihm vom Kaiser als
Belohnung für seine Treue angebotene Ernennung zum Bischof von Cambrai lehnt
er ab, er sei reich genug und brauche das Geld nicht.
Das Erlebnis der
Spannungen zwischen Kirche und weltlicher Macht und der Einfluss des
Reformprogramms von Papst Gregor VII. führten
dazu, dass Norbert sich immer mehr vom Kaiser ab- und einem Leben der Buße
zuwandte. Seine eigentliche Umkehr wird in der Lebensbeschreibung auf das Jahr
1115 datiert, als Norbert - wie einst Paulus -
vom Pferd gefallen sei, nachdem auf dem Weg von Xanten nach Vreden im
Münsterland ein Blitz unmittelbar neben ihm einschlug. Er gab daraufhin seine
Stellungen bei Erzbischof Friedrich I. von Köln und
bei Kaiser Heinrich V. auf, verzichtete auf Pfründe und sein Vermögen, das er
Armen überließ, und ging nach Siegburg, um im Benediktinerkloster St.
Michael das Ordensleben kennenzulernen; dort wurde Abt Kuno ihm
ein wichtiger geistlicher Ratgeber. Im kurz zuvor gestifteten Augustiner-Chorherrenkloster
Klosterrath in Kerkrade wurde
ebenfalls eine strenge Form des Klosterlebens praktiziert, die Norbert auch
kennenlernte und wo er Augustinus' Schriften
schätzen lernte.
1115 ließ Norbert sich
in Köln zum
Priester weihen und ging zurück in sein Stift in Xanten,
wo er Reformen einforderte, was aber abgewiesen wurde. So machte er sich auf
und zog als Bußprediger durch Flandern und
den Hennegau.
Barfuß, Frieden stiftend und Dämonen austreibend gemäß dem Auftrag Jesu bei
der Aussendung der Apostel (Matthäusevangelium 10, 7 - 14) zog Norbert durch
die Lande, was Begeisterung beim Volk, aber Kritik bei der Obrigkeit auslöste.
1118 wurde er deshalb auf der Synode in Fritzlar angeklagt,
er verteidigte sich mit dem Vorbild der Apostel. Dann ging er nach St-Gilles in
Südfrankreich, wo Papst Gelasius II. residierte, und ließ sich von ihm mit der
Vollmacht zur Mission ausstatten.
Nach schwerer Erkrankung
setzte Norbert seine Missionstätigkeit zusammen mit seinem Freund Hugo
von Fosses fort. Auf Geheiß von Papst Callistus II. sollte der Bischof
von Laon den
vagabundierenden Predigern eine feste Heimat geben; den Klerikern dort
war Norbert aber zu streng, sie schickten ihn weg. Statt dessen bot der Bischof
ihm einige Orte an, wo er ein eigenes Kloster gründen könnte. In einer
Traumvision zeigte Maria Norbert
eine Wiese mit einer verfallenen Kapelle: Pratum demonstratum - davon
leitet sich nun der Name Prémontré ab; dort gründete er 1120 mit 13 Gefährten
ein Kloster.
Männer und später auch
Frauen lebten in Norberts Kloster
Prémontré nach dem Vorbild des Urchristentums (Apostelgeschichte 4, 32
- 35) in Armut, in Gemeinschaft und mit Hilfsbereitschaft. An Weihnachten 1121
legten sie vor Gott ein feierliches Versprechen ab, dies gilt als Geburtsstunde
des Prämonstratenserordens,
in dem das weiße Bußkleid, das Norbert schon länger trug, zur Ordenstracht
wurde. Die Ordensleute leben nach der Regel der Augustiner als Reformorden
der Augustiner-Chorherren.
Norbert war nur selten
in Prémontré,
meist wanderte er durch Städte und Dörfer, predigte vor allem vor den einfachen
Leuten, aber auch vor Adeligen. Norbert schuf in den neuen Klöstern, die er
fortan in unbändigem Taten- und Wanderdrang ins Leben rief, eine bischofsfreie
Zone. Noch 1121 wurden die Klöster Floreffe,
Cuissy an der Aisne - das heutige Cuissy-et-Geny -
und 1124 das damalige Kloster
Saintt-Martin in Laon gegründet, 1122 das erste deutsche auf der
Burg Cappenberg,
die Gottfried
von Cappenberg ihm übergab. 1126 wurde der Prämonstratenserorden von
Papst Honorius II. bestätigt.
1124, bei seiner Gründung
der Abtei in Antwerpen,
hat Norbert der Überlieferung nach auch die Anhänger des Tanchelm bekämpft -
einer schwärmerischen Gruppe von Laien, die ebenfalls Kritik an der
Verweltlichung in der Kirche, verbunden mit Angriffen gegen die Amtskirche und
deren Hierarchie, übten. Norbert bestand auf der Notwendigkeit, dass die Eucharistie von
Priestern dargeboten werde. Symbolisch wurde dies dargestellt in Bildern, die
Norbert mit der Monstranz und
dem bekehrten reumütigen Tanchelm kniend zu seinen Füßen zeigen. Erzählt wird
auch, dass Norbert bei einer Messe eine giftige Spinne in den Kelch fiel; er
aber trank im Vertrauen auf die heilige Kommunion, die Spinne kam ihm zur Nase
wieder heraus.
1126 wurde Norbert von
Papst Honorius II. und König Lothar II. zum Erzbischof von Magdeburg berufen,
die Leitung des Ordens gab er an Hugo
von Fosses ab, nachdem er zuvor jedem seiner Klöster einen eigenen
Oberen gegeben hatte. In Magdeburg hatte er ähnliche Widerstände wie in Laon zu
überwinden, denn er achtete auf Einhaltung des Zölibats und
stellte althergebrachte Besitzstände in Frage. Sein strenger Eifer und seine
gewissenhafte Amtsführung stießen auf Widerstand, nur mühsam konnte er einen
Aufstand gegen sich überleben, weil er eine Neuordnung der Finanzen
durchgesetzt hatte. Seine beharrliche Geduld führte aber letztlich zu einer
inneren Erneuerung in seiner Diözese. 1129 wandelte er das bereits bestehende
Stift Unser Lieben Frauen in Magdeburg in ein Prämonstratenserkloster
um, das Kloster wurde Ausgangspunkt des Wirkens der Prämonstratenser im Osten
und ihrer Mission unter den Wenden und
den Slawen, es bereitete damit die Besiedlung der Länder östlich von Elbe und
Oder durch deutsche Siedler vor. Ebenfalls 1129 reformierte er das Kloster
in Pöhlde und
wandelte es in eine Prämonstratenser-Abtei, 1131 gründete er das Kloster
Gottesgnaden in Calbe an
der Saale.
Norbert wurde nun enger
Vertrauter von König Lothar III. 1130 konnte er den König und die Fürsten überzeugen,
sich für den umstrittenen Papst Innozenz II. einzusetzen. Als stellvertretender
Kanzler des Reiches für Italien begleitete Norbert 1132/33 König Lothar
nach Rom,
wo dieser zum Kaiser und Innozenz zum Papst gekrönt wurden. Norbert erhielt
Privilegien für sein Bistum, dem ganz Polen unterstellt wurde. Er kehrte, mit
Malaria infiziert, geschwächt nach Magdeburg zurück;
bald nach seiner Heimkehr erlag er der Krankheit.
Beigesetzt wurde Norbert
in der Magdeburger Ordenskirche;
1627 wurden seine Gebeine -
um sie vor der Vernichtung im Dreißigjährigen Krieg zu retten - in die Prämonstratenserabtei Strahov bei
Prag überführt. Reliquien werden auch in Xanten verehrt.
In Deutschland sind ihm 26 Kirchen geweiht. Die Norbert zugeschriebenen
Schriften sind alle nicht aus seiner Hand, sondern später verfasst.
Das Mutterkloster des
Ordens in Prémontré wurde 1790 in der Französischen Revolution aufgehoben; die
Gebäude werden heute als psychiatrisches Krankenhaus genutzt.
Kanonisation: Norbert
wurde am 28. Juli 1582 durch Papst Gregor XIII. selig- und 1621 von
Papst Gregor XV. heiliggesprochen. 1981 erhob Papst Johannes
Paul II. ihn zum Patron des Magdeburger Landes.
Attribute: Kelch mit Spinne, Monstranz, Friedenspalme, Kreuz mit 2 Querbalken, mit Tanchelm oder einem gefesselten Teufel zu Füßen
Patron von Böhmen,
des Magdeburger Landes
und seit 1974 des Bistums Magdeburg; für eine glückliche Entbindung; des Prämonstratenserordens
1 Der
amerikanische Prämonstratenser Reverend
Donald Claude Noel hatte die Möglichkeit bekommen, den Schädel Norberts in der
Abtei Strahov bei
Prag zu vermessen und in der Folge das Antlitz mit den Daten und der
Unterstützung der forensischen Gesichtsrekonstrukteurin Betty Pat Gatliff
digital zu rekonstruieren.Catholic
Encyclopedia
Die
englischsprachige offzielle Homepage der
Prämonstratenser bietet vielfältige Informationen, u. a. in Englisch die beiden
Lebensgeschichten von Norbert aus dem 12. Jahrhundert.
Schriften
von Norbert und seine Lebensgeschichte gibt es online zu lesen in den
Documenta Catholica Omnia.
Die Kirche des
ehemaligen Klosters St-Martin in Laon ist im Sommer von 14 Uhr bis 18
Uhr geöffnet - falls nicht wird gebeten, das zu entschuldigen. (2022)
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Autor: Joachim
Schäfer - zuletzt aktualisiert am 26.07.2022
Quellen:
• Vera Schauber, Hanns Michael Schindler: Heilige und Patrone im Jahreslauf. Pattloch, München 2001
• Erhard Gorys: Lexikon der Heiligen. dtv, München 1997
• Hiltgard L. Keller: Reclams Lexikon der Heiligen und der biblischen Gestalten. Reclam, Ditzingen 1984
• http://www.glaubenszeugen.de/kalender/n/kaln043.htm - abgerufen am 26.07.2022
• Paul Gerhard Aring. In: Friedrich-Wilhelm Bautz †, Traugott Bautz † (Hg.): Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, Bd. VI, Herzberg 1993
• https://rp-online.de/nrw/staedte/kleve/das-sprachrohr-gottes_aid-9088323 - abgerufen am 26.07.2022
• Pater Dr. Ludger Horstkötter: Der heilige Norbert und die Prämonstratenser. Prämonstratenser-Abtei St. Johann, Duisburg-Hamborn, 9., verbesserte Aufl. 2002
• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 7., Herder, Freiburg im Breisgau 1998
• Pater Dr. Gabriel Wolf OPraem, Generalpostulator des Prämonstratenserordens
in Rom, E-Mail vom 6. September 2013
korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Norbert von Xanten, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienN/Norbert_von_Xanten.htm, abgerufen am 6. 6. 2023
Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische
Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte
bibliografische Daten sind im Internet über http://d-nb.info/1175439177 und http://d-nb.info/969828497 abrufbar.
SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienN/Norbert_von_Xanten.htm