Bienheureux Leonard Melki
Prêtre martyr en
Turquie (+ 1915)
- Au Liban, deux martyrs franciscains béatifiés le 4 juin 2022
- Promulgation de décrets en vue de futures béatifications et canonisations
- Décret de reconnaissance de martyre le 27 octobre 2020, Homélie de la béatification, en italien.
Né en 1881, Leonard Melki entre dans l'Ordre des frères mineurs capucins en 1895 il fait profession religieuse de vœux le 2 juillet 1900 et est ordonné prêtre le 7 décembre 1904. Envoyé en Mésopotamie, d'abord à Orfa puis à Mardine, il dirige l'école de la mission, s'occupe du Tiers-Ordre franciscain, des enfants et des jeunes.
Alors qu'il était à Mardine, avec un frère octogénaire, le 5 décembre 1914, les soldats font irruption dans le couvent qui, le 9 février 1915, est complètement occupé, arrêté le 5 juin suivant et torturé. Les bourreaux lui proposent plusieurs fois de sauver sa vie s'il embrassait la religion islamique.
Le 11 juin 1915, avec 416 autres camarades, il est mis dans un convoi à destination de Diarbékir (Turquie). De nouveau invités à choisir entre la mort ou la conversion à l'islam, ils restent tous fermement dans la foi chrétienne. Ils sont abattus à coups de hache et de cimeterre, et leurs corps, mis en pièces, sont jetés dans des puits et des cavernes.
Leonard Melki, au cours de la marche exténuante, a subi des violences et des tortures, jusqu'à ce qu'il soit tué, à coups de pierre puis de poignard et de cimeterre, avec d'autres compagnons, dont le bienheureux Ignazio Maloyan.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13471/Bienheureux-Leonard-Melki.html
Bienheureux Thomas Saleh
Prêtre martyr en
Turquie (+ 1917)
- Au Liban, deux martyrs franciscains béatifiés le 4 juin 2022
- Promulgation de décrets en vue de futures béatifications et canonisations
- Décret de reconnaissance de martyre le 27 octobre 2020, en italien.
Né à Baabdath probablement le 3 mai 1879, attiré par l'exemple des frères capucins, Thomas Saleh, fait ses vœux de profession religieuse le 2 juillet 1900 et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904.
En 1910, il est à Diarbékir, d'où il fut expulsé, par la situation politique critique, avec les autres missionnaires, le 22 décembre 1914, atteignant Orfa.
Entre 1915 et 1916, malgré de graves limitations et dangers, il continue à exercer son apostolat missionnaire, cachant entre autres dans un couvent un prêtre arménien, arrêté le 24 septembre 1916. Une perquisition par la police conduit également à la découverte dans le couvent d'un petit revolver, probablement placé là par les mêmes agents. Ces deux faits déterminent sa condamnation.
Arrêté le 4 janvier 1917, il subit toutes sortes de violences et d'énormes tortures, enfermé dans des prisons où il attrape le typhus. Il meurt épuisé par la torture, le 17 janvier 1917 à Marache en Turquie.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13472/Bienheureux-Thomas-Saleh.html
« Soyez prêts, nous
serons des martyrs »
Le 29 octobre dernier, la
congrégation pour la cause des Saints a été autorisée par le Pape François à
promulguer les décrets concernant le martyre des serviteurs de Dieu, Léonard
Melki et Thomas Saleh, prêtres capucins, tués en haine de la foi en Turquie au
début du siècle passé, ouvrant ainsi la voie à leur béatification. Ces
témoignages sont toujours autant d’actualité et renouvellent l’espérance des
Eglises d’Orient et, avec elles, celle de l’Eglise Universelle.
A la fin de l’été
1906, le serviteur de Dieu Leonardo Melki [1] né dans le village
libanais de Baabdath (région du Metn) en 1881 et le Serviteur de Dieu
Thomas Saleh [2] né dans le même village libanais de Baabdath
probablement le 3 mai 1879, quittent cette terre natale bénie pour un voyage
qui les mène dans leur nouveau lieu de mission et, sans qu’ils le sachent
encore, vers le lieu du don intégral de leurs vies pour le Christ. Jeunes
prêtres, récemment ordonnés, ils sont destinés à cette florissante mission de
la ville de Mardine, dans la grande province de la Mésopotamie, région de
l’actuelle Turquie entre le Nord de la Syrie et l’Arménie.
C’est donc un long chemin
qui les mène en ce mois encore chaud de septembre 1906, à travers le Mont
Liban, le nord de la Syrie, les confins de l’Euphrate jusqu’aux hauts plateaux
de l’Arménie.
« Mardine est une des
rares villes de Turquie où les chrétiens sont plus nombreux que les musulmans,
et les catholiques plus nombreux que les schismatiques. Il peut y avoir 8000
arméniens catholiques, 2500 syriens, 250 chaldéens et une trentaine de latins.
Les schismatiques jacobites et protestants forment un noyau de 5000 âmes
environ. » [3]
Très vite nos deux jeunes
prêtres se mettent au service de l’Eglise et les nombreuses tâches ne manquent
pas : la paroisse, l’hospice, les écoles, le Tiers ordre franciscain, les
groupes de jeunes, et diverses confréries.
1914, la guerre éclate,
la Turquie s’allie à l’Allemagne et les tensions déjà présentes entre le
pouvoir et l’Eglise s’accentuent. Les chrétiens sont assimilés à des alliés de
la France ennemie. Les perquisitions et humiliations déjà pratiquées se
transforment en expulsions des religieux français. Les écoles sont fermées, les
couvents réquisitionnés, transformés en prisons, les biens confisqués… Un plan
d’élimination systématique du peuple arménien est mis à exécution.
Le 5 décembre 1914, il y
eut le premier raid des militaires dans l’église des Capucins de Mardine, suivi
plus tard d’actes de violence et de harcèlement contre les missionnaires
aboutissant à l’ordre de quitter le couvent.
« Que l’année 1913
vous soit une source de toute grâce et de tout bien et que Dieu vous conserve
longuement et vous assiste avec sa puissante grâce… Notre situation est assez
critique à cause de la guerre entre la Turquie et les Etats Balkaniques… pourtant,
nous ne pouvons trop nous lamenter quoiqu’il y ait beaucoup de menaces. De
toute façon, nous sommes remis entièrement entre les mains de Dieu. Que sa
Sainte volonté soit faite », écrivait l’année précédente le Père
Leonardo à son Supérieur à Orfa
Le Père Leonardo, pour ne
pas laisser seul son frère de 80 ans, le Père Daniel de Manopello décida au
dernier moment de rester avec lui malgré le danger. Le 5 juin 1915,
le Serviteur de Dieu est arrêté et sauvagement torturé pendant six jours, avec
l’intention de lui faire renoncer à sa foi et embrasser la religion
islamique. Le 11 juin, fête du Sacré-Cœur, il est placé à la tête d’un
convoi de 416 hommes, entamant ainsi un long voyage de déportation qui
atteindra Diarbekir. A mi-chemin de ce long voyage, après avoir refusé,
une fois de plus, de renoncer à leur foi, ils ont tous été massacrés dans le
lieu appelé Kalaat Zirzawane, et leurs corps jetés dans des puits et des
grottes. Parmi les déportés figurait également le bienheureux Mgr Ignace
Maloyan, archevêque arménien catholique de Mardine, mort en véritable
confesseur de la foi et dont voici le récit des derniers moments de ce
bienheureux évêque dont le Père Melki partagea le sort.
« Monseigneur
Maloyan sut que le moment est arrivé. Immédiatement, il demanda au chef de
l’exécution de lui accorder seulement une demi-heure et le pria de lui donner
deux pains. Le chef daigna donner les pains à Maloyan qui les prit, les bénit
et dit au peuple : « Le moment du martyre est arrivé, agenouillez-vous et priez
». Il prit les pains et dit : « Ceci est le corps et le sang du Christ ». Il
les donna au peuple au nom du Christ et dit : « Soyez prêts, nous serons des
martyrs ». Ayant accompli le devoir, l’Evêque dit au chef : « Fais ce que tu
veux, nous sommes innocents de ce que vous nous avez imputé. Si Dieu veut, nous
serons des martyrs. J’ai accompli les devoirs ». [4]
Le chef turc du convoi
s’approcha de Monseigneur Maloyan et, pour une dernière fois, lui proposa
l’Islam. Celui-ci lui répondit : «Ta demande m’étonne. Je t’avais dit
précédemment que je vis et meurs pour ma véritable foi. Je me glorifie en la
Croix de mon Seigneur et Dieu». Le policier furieux dégaina son revolver et fit
feu. La balle lui traversa la nuque. Il tomba par terre et, avant de rendre
l’âme, il s’exclama : «Seigneur, prends pitié de moi, entre tes mains je remets
mon esprit». [5]
Quant au Père Thomas, il
est expulsé le 22 décembre 1914, avec son frère et quelques religieuses du
couvent de Diarbakir, se réfugiant au couvent d’Orfa. Pendant deux ans, il
se cache sans être arrêté par la police et a survécu à deux séries de massacres
de chrétiens dans la ville. Il a été arrêté le 4 janvier 1917 avec ses
frères pour avoir caché un prêtre arménien, chef de sa communauté, dans le couvent,
pour l’avoir enlevé à une mort certaine. Traîné d’un endroit à un
autre, il a souffert de toutes sortes de violences et de mauvais
traitements, et tombe malade du typhus. Arrivé à Marash épuisé, il mourut
probablement le 18 janvier 1917, exhortant ses compagnons à faire confiance au
Seigneur et renouvelant sa demande à Jésus-Hostie de pouvoir supporter les
souffrances du prêtre arménien.
A plus d’un siècle de distance, étant donné les événements actuels, spécialement les récents événements en Karabakh opposant Arméniens et l’Azerbaïdjan, le témoignage de ces disciples du Christ nous est proposé comme modèle à imiter. Que leur intercession nous aide à rester fidèles à notre vocation chrétienne dans toutes les circonstances qui sont les nôtres en ce jour.
Références
1 né Youssef Houais
2. né Géries
3. https://www.leonardmelki.org/article/9/%C3%A0-mardine/fr
4. https://www.leonardmelki.org/article/61/abdo-bezer/fr
5. https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20011007_beat-maloyan_fr.html
SOURCE : https://terredecompassion.com/2020/12/09/soyez-prets-nous-serons-des-martyrs/
Au Liban, deux martyrs
franciscains béatifiés
Les frères capucins
Thomas Saleh ofm et Léonard Melki ofm ont été béatifiés ce 4 juin, au couvent
de la Croix de Ja El Dib, en banlieue de Beyrouth. Au cours de la messe, le
cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des
saints, est revenu sur le parcours de ces martyrs, marqué par une quête de
justice, de pauvreté et de vérité.
Claire Riobé - Cité du
Vatican
«Si quelqu’un a soif,
qu’il vienne à moi». Les paroles de l’Évangile selon saint Jean, lues au
cours de la célébration de béatification ce 4 juin, sont une invitation à la
sainteté. Un appel auquel ont répondu, au prix de leur vie, les pères capucins
Léonard Melki et Thomas Saleh, morts en martyrs en Turquie en 1915 et
1917.
Victimes humaines des
persécutions ottomanes
À vue humaine, les
frères Léonard Melki et Thomas Saleh nous apparaissent comme des victimes,
a indiqué le cardinal Semeraro. Victimes d’une vague de haine qui a
parcouru à plusieurs reprises la fin de l’Empire ottoman, «et se mêla aux
événements tragiques de la persécution contre tout le peuple arménien et contre
la foi chrétienne».
C’est en décembre 1914,
dans ce contexte particulièrement difficile pour les chrétiens, que les deux
Capucins décidèrent de partir en mission. Alors que les autres religieux de la
communauté cherchent refuge dans des lieux plus sûrs, le bienheureux Léonard
choisit de rester dans le couvent de Mardine pour continuer à prendre soin d’un
confrère âgé. «Le 5 juin 1915, il est arrêté et torturé, avant d’être tué,
avec d’autres compagnons, à coup de pierres, puis de poignards», relate le
cardinal Samarero.
Le bienheureux Thomas est
lui accueilli en décembre 1914 avec d’autres confrères dans le couvent d’Orfa.
Emprisonné avec eux, il est enfermé dans différents cachots, et subit des
tortures destinées à le faire apostasier. «Malgré cela, dans l’Église
libanaise se perpétue le souvenir de sa sérénité et de sa force», salue le
cardinal.Vainqueur au service de la vérité
Frère Léonard Melki et
frère Thomas Saleh sont pourtant vainqueurs au regard de la foi
chrétienne, a poursuivi au cours de son homélie le cardinal Semeraro. La
force dont ils ont fait preuve est un don spirituel qui «dans la
doctrine catholique est la troisième vertu cardinale, c’est-à-dire une de
celles qui constituent les fondements d’une vie vertueuse». Ils ont été
animés par la passion pour la vérité et l’amour pour le bien, jusqu’au
renoncement et au sacrifice de leur vie. «Le but de l’Église est aussi de
témoigner de cette force», a-t-il invité les fidèles réunis au cours de la
cérémonie.
Reprenant les mots de
Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi, «dans les épreuves vraiment
lourdes de la vie, spécialement quand il nous arrive de devoir prendre la
décision définitive de faire passer la vérité avant le bien-être, la carrière,
la possession, «nous avons besoin de témoins, de martyrs, qui se sont totalement
donnés», considère-t-il. Les figures des bienheureux Léonard Melki et Thomas
Saleh nous aident ainsi à préférer, dans les petits choix de la vie
quotidienne, le bien à la commodité.
Des témoins inspirés par
l’Esprit-Saint
Le cardinal Semeraro a
enfin souligné l'importance de l'Esprit-Saint, Celui qui a donné aux martyrs le
courage d’être des témoins. «Nous l’avons entendu de l’apôtre Paul:
"L’Esprit vient au secours de notre faiblesse". Les anciens pères
nous disent que les martyrs sont comme des athlètes qui, libérés des vêtements
qui gênent la course, enflammés par l’Esprit-Saint courent dans le stade pour
remporter la couronne du vainqueur», a-t-il lancé. Le cardinal a conclu en
se confiant à l’intercession des bienheureux Léonard Melki et Thomas Saleh
: «Par l’offrande de leur sang, accepte-nous aussi, Seigneur, et
garde-nous fermement attachés à Toi, afin que nous puissions parvenir au salut
éternel».
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2022-06/semeraro-beatification-des-martyrs-libanais.html
Causes des saints : le martyre de deux capucins libanais en Turquie Frères Léonard Melki et Thomas Saleh
OCTOBRE 29, 2020 17:33MARINA DROUJININA CAUSES DES SAINTS
Le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer les décrets concernant le martyre des serviteurs de Dieu Léonard Melki et Thomas Saleh, prêtres de l’ordre des frères mineurs capucins, tués « en haine de la foi » en Turquie respectivement en 1915 et en 1917. La reconnaissance de leur martyre ouvre la voie à leur béatification sans qu’il y ait besoin d’un miracle ultérieur.
Le pape François a autorisé la publication de huit décrets de la Congrégation concernant trois miracles, quatre martyres et deux cas de « vertus héroïques », lors d’une audience accordée le 27 octobre 2020, au nouveau préfet, le cardinal désigné Marcello Semeraro.
Les deux missionnaires capucins de Baabdath, village libanais du district d’al-Matn sur le mont Liban, à 22 kilomètres de Beyrouth, ont été arrêtés, torturés et tués en Turquie pendant le génocide de 1915, lit-on sur le site des capucins en italien.
Le F. Léonard Melki (1881-1915) a refusé l’apostasie, après avoir caché le Saint Sacrement à l’arrivée de la police. Il a été emmené dans le désert, où il a été exécuté le 11 juin 1915 avec l’évêque arménien, le bienheureux Ignace Maloyan (1869-1915), et 415 hommes de Mardin.
Après avoir donné l’hospitalité à un prêtre arménien pendant le génocide, F. Thomas Saleh (1879-1917) a été arrêté et condamné à mort et déporté en plein hiver sous l’escorte de soldats. Il est mort sur la route le 18 janvier 1917 en répétant avec courage: « J’ai pleine confiance en Dieu, je n’ai pas peur de la mort. »
Biographies
Frère Léonard Melki
Frère Léonard Melki (né Youssef Houais) est né dans le village libanais de Baabdath entre fin septembre et début octobre 1881, le septième de onze enfants.
Attiré par l’exemple des frères, il décide de devenir capucin et missionnaire. Le 28 avril 1895, il entre au petit séminaire de Saint-Stéphane près de Constantinople, appartenant à l’Institut apostolique d’Orient.
Il y reçoit l’habit de capucin le 2 juillet 1899. Au couvent de Bugià, près de Smyrne, il termine ses études philosophiques et théologiques et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904.
Le champ de son apostolat missionnaire sont les villes de Mardin, Mamuret-ul-Aziz et Orfa. Il se consacre avec zèle au ministère de la confession et de la prédication, de l’enseignement, de la gestion scolaire, de la pastorale des jeunes, du tiers ordre franciscain et à d’autres confréries.
Le 5 décembre 1914, le premier raid des militaires dans l’église des capucins de Mardin, suivi par les actes de violence et de harcèlement contre les missionnaires, aboutit à l’ordre de quitter le couvent. Frère Léonard, pour ne pas laisser seul son frère de 80 ans, décide au dernier moment de rester avec lui, malgré le danger. Le 5 juin 1915, il est arrêté et sauvagement torturé pendant six jours, afin de lui faire renoncer à sa foi et d’embrasser la religion islamique.
Le 11 juin, fête du Sacré-Cœur, il est placé à la tête d’un convoi de 416 hommes, entamant ainsi un long voyage de déportation à Diyarbakir. À mi-chemin, après avoir refusé une nouvelle fois de renoncer à leur foi, ils sont tous massacrés dans le lieu appelé Kalaat Zirzawane, et leurs corps sont jetés dans des puits et des grottes.
Frère Thomas Saleh
Frère Thomas (né Géries) Saleh est né dans le même village libanais de Baabdath probablement le 3 mai 1879, le cinquième de six fils. Lui aussi, attiré par l’exemple des frères, décide de devenir capucin et missionnaire.
Il entre le 28 avril 1895 au petit séminaire de Saint-Stéphane, où le 2 juillet 1899 il reçoit l’habit de capucin. Il termine ses études philosophiques et théologiques au couvent de Bugià et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904.
Sa vie missionnaire se déroule dans les villes de Mardin, Kharput et Diyarbakir.
Le 22 décembre 1914, il est expulsé avec d’autres religieux du couvent de Diyarbakir, se réfugiant au couvent d’Orfa. Pendant deux ans, il se cache sans être arrêté par la police et il survit à deux séries de massacres de chrétiens dans la ville.
Il est arrêté le 4 janvier 1917 avec ses frères pour avoir caché un prêtre arménien, chef de sa communauté dans le couvent.
Traîné d’un endroit à un autre, il subit toutes sortes de violences et de mauvais traitements, tombant malade du typhus. Arrivé épuisé à Marash, il meurt probablement le 18 janvier 1917.
Causes des saints : le martyre de deux
capucins libanais en Turquie | ZENIT - Français
SOURCE : https://fr.zenit.org/2020/10/29/causes-des-saints-le-martyre-de-deux-capucins-libanais-en-turquie/
RECHERCHER LA JUSTICE
POUR LES PAUVRES ET FAIBLES C’EST LA SAINTETÉ
Homélie pour la
béatification de Léonard Melki et Thomas Saleh, ofmcap, martyrs
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à
moi » (Jn 7, 37). Ce sont les premières paroles de Jésus que nous venons
d’entendre proclamées dans le Saint Évangile, et elles suffisent déjà à nous
toucher, à nous consoler. Qu’il vienne à moi, dit-il, mais à qui le
dit-il ? aux meilleurs ? à ceux qui sont sans péché ? à ceux qui
sont en régle avec la loi, même ecclésiastique et, finalement, avec la loi de
Dieu ? Non ! Jésus dit simplement : celui qui a soif !
Voilà à qui il s’adresse !
Avoir soif veut dire
beaucoup de choses. L’Évangile parle, par exemple, de « soif de la
justice » et ceci est une soif toujours humainement très ressentie.
Aujourd’hui encore et dans tant de parties du monde l’injustice blesse
l’humanité et provoque de grandes souffrances. Dans sa béatitude, Jésus fait
l’éloge de cette soif, mais – comme l’explique le pape François – il est
nécessaire de comprendre que la justice dont il parle commence à devenir
réalité dans la vie de chacun lorsque l’on est juste dans ses propres
décisions, et elle se manifeste ensuite, quand on recherche la justice pour les
pauvres et les faibles et cela c’est la sainteté (cf. Gaudete et exsultate,
n.79).
Dans notre langage
humain, cependant, la parole soif dit aussi autre chose. Elle dit, par
exemple, désir. Nous sommes tous nés d’un désir : celui de Dieu,
certainement, et c’est la raison pour laquelle chacun de nous est comblé de
désirs et en tous se reconnait notre histoire : joies et douleurs, succès
et échecs, espérances et désillusions… Nous avons cependant toujours besoin de
les discerner, ces désirs, parce qu’aucun d’entre nous est assez transparent à
lui-même pour savoir où est fixé son cœur.
Voilà, alors, que Jésus
invite : viens à moi ! Saint Thomas d’Aquin commente : il
le dit in impletione desideriorum, c’est-à-dire pour accomplir tout bon
désir (cf. Super Io. cap.7, lect.5). Pour nous aider à comprendre
tout cela, l’évangéliste exlique que Jésus parlait de l’Esprit. C’est donc dans
ce contexte que, ce soir, nous voulons envisager aussi la figure des deux
frères capucins libanais, p. Léonard Melki et p. Thomas Saleh, qui viennent
d’être béatifiés comme martyrs.
Qui sont les
martyrs ? Pour donner une réponse, Saint Ambroise considérait que chaque
fois que l’Église proclame la mort de son Sauveur (et c’est ce que nous faisons
quand nous célébrons la Sainte Eucharistie), elle reçoit une blessure d’amour.
Il explique, alors : « Tout le monde ne peut pas dire qu’il a été
blessé par cet amour, mais les martyrs peuvent le dire, eux qui sont blessés à
cause du Christ et, justement parce qu’ils ont obtenus d’être blessés à cause
de son nom, ils l’aiment encore plus » (cf. Expositio in psalmum
David CXVIII : Sermo V, 17 : PL 15, 1256). Considérons, donc, la
vie terrestre de nos bienheureux.
Humainement ce sont des
victimes ; victimes d’une vague de haine qui à plusieurs reprises a
parcouru la fin de l’Empire Ottoman et se mêla aux événements tragiques
de la persécution contre tout le peuple arménien et contre la foi
chrétienne. En effet, quand nos deux Bienheureux choisirent de partir en
mission, c’était justement en ces années là. Nous avons entendu au début du
Rite le récit des événements qui ont conduit à leur martyre. Je les résumerais
donc brièvement. En décembre 1914, alors que tous les autres Capucins
cherchaient refuge dans des lieux plus sûrs, le bienheureux Léonard chosit
de rester dans le couvent de Mardine pour continuer à prendre soin d’un
confrère âgé. Le 5 juin 1915 notre Bienheureux fut arrêté et soumis par la
suite à des violences et des tortures jusqu’à être tué, avec d’autres
compagnons, à coup de pierres, puis de poignards et de cimeterres. Le
bienheureux Thomas fut accueilli en décembre 1914 avec d’autres confrères
dans le couvent d’Orfa. Emprisonné avec ses autres confrères il fut enfermé
dans différents cachots et subit plusieurs marches de la mort et des tortures
terribles destinées à le faire apostasier. Malgré cela, dans l’Église libanaise
se perpétue le souvenir de sa sérénité et de sa force.
Si humainement,
disais-je, ils ont été des victimes, dans la perspective de la foi
chrétienne ils ont été des vainqueurs. Mais de quelle « force »
parlons-nous ? Certainement pas de la volonté de puissance, qui gouverne
les instincts de prévarication et de domination, à laquelle nous assistons si
douloureusement tant au niveau personnel que communautaire et social.
Non ! Nous parlons plutôt du don spirituel de force qui dans la doctrine
catholique est la troisième vertu cardinale, c’est-à-dire une de celles qui
constituent les fondements d’une vie vertueuse. Il ne s’agit donc pas de mettre
en œuvre la force des muscles, mais plutôt la passion pour la vérité et l’amour
pour le bien jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie (cf. Catéchisme
de l’Église Catholique,n. 1808). Le but de l’Église est aussi de témoigner de
cette force.
Benoît XVI, notre Pape
émérite, dans l’encyclique Spe salvi a écrit que dans les épreuves
vraiment lourdes de la vie, spécialement quand il nous arrive de devoir prendre
la décision définitive de faire passer la vérité avant le bien-être, la
carrière, la possession, « nous avons besoin de témoins, de martyrs, qui
se sont totalement donnés, pour qu'ils puissent nous le montrer – jour après
jour. Nous en avons besoin pour préférer, même dans les petits choix de la vie
quotidienne, le bien à la commodité – sachant que c'est justement ainsi que
nous vivons vraiment notre vie » (Spe salvi, n. 39).
Il y a une autre
question : Qui donne au martyr le courage d’être témoin ? C’est
l’Esprit Saint qui donne le courage. Voilà la réponse. Nous l’avons entendu de
l’apôtre Paul : « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse »
(Rm 8, 26). Les anciens pères nous disent que les martyrs sont comme des
athlètes qui, libérés des vêtements qui gênent la course, enflammés par
l’Esprit Saint (Spriritu sancto ferventes) courent dans le stade pour remporter
la couronne du vainqueur (cf. Gaudence de Brescia, Sermo XVII :
PL 20,968).
Prions donc avec ces
paroles empruntées à saint Grégoire de Narek : « Les bienheureux
martyrs, rendus parfaits par leur souffrance dansent maintenant heureux dans
une fête sans fin. Par leur intercession et leur prières, qui sont agréables à
tes yeux parce qu’elles sont teintées par l’offrande de leur sang, accepte-nous
aussi, Seigneur, et garde-nous fermement attachés à Toi, afin que nous
puissions parvenir au salut éternel. Amen » (cf. Paroles à Dieu, Peeters
2007, 378-379).
Ja El Dib (Liban), 4 juin
2022
Thomas
Saleh et Léonard Melki, compagnons de la foi
modifié
le 26 Mai 2024 à 06:18
C’est de la funeste
matrice de la Première guerre mondiale (1914-1918) qu’est née l’infinie
souffrance du peuple arménien et d’autres minorités chrétiennes (syriens,
chaldéens, assyriens et grecs), impitoyablement massacrés et déportés par
l’Empire ottoman, à partir de 1915. Pour avoir héroïquement résisté, par amour
du Christ, à la folie meurtrière et déshumanisante de ces temps, deux capucins
latins, originellement maronites – et libanais avant la lettre – ont été
déclarés samedi bienheureux. C’est l’héroïcité de leurs vertus que l’Église
catholique a célébrée samedi soir au couvent de La Croix, à Jal el-Dib, au
cours d’une cérémonie organisée par l’Église latine au Liban, la vice-province
des Frères mineurs capucins et la congrégation des franciscaines de La Croix.
La cérémonie a été présidée par Mgr Marcello Semeraro, préfet de la
congrégation pour la cause des saints, en présence des patriarches orientaux et
du vicaire des latins, César Essayan.
Originaires tous deux de Baabdate, camarades d’enfance et compagnons de
première communion, Léonard Melki et Thomas Saleh étaient déjà des adultes
formés quand les nationalismes et les impérialismes coloniaux se réveillèrent
en Europe et dévastèrent la planète. Le génocide arménien qui leur est associé,
ou plus précisément le génocide des Arméniens, fut perpétré à partir d’avril
1915. Les deux-tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel
de la Turquie en furent les victimes par massacres, déportations et famines. Il
fut planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le Comité union et
progrès (CUP), plus connu sous le nom de «Jeunes-Turcs», qui dirigeait l’Empire
ottoman. Il coûta la vie à environ 1,2 million Arméniens d’Anatolie et
d’Arménie occidentale, certains avançant le chiffre d’un 1,5 million.
Pris dans l’ouragan d’un empire en décomposition, Léonard Melki et Thomas
Saleh, prêtres de l’ordre des Frères mineurs capucins, furent tués «en haine de
la foi», respectivement en 1915 et 1917. Le père Léonard Melki (1881-1915)
refusa d’apostasier après avoir caché le Saint-Sacrement à l’arrivée d’un
détachement de police venu fouiller le couvent, à la recherche d’une fictive
cache d’armes. Il fut cruellement battu et torturé une semaine durant. On lui
arracha les ongles des mains et des pieds. Avec 415 autres prisonniers
chrétiens de Mardin, il fut ensuite déporté vers le désert et mourut sous les
balles le 11 juin 1915. Les corps des suppliciés furent ensuite jetés dans des
ravins et des grottes. Dans la colonne des déportés se trouvait aussi l’évêque
Ignace Maloyan (1869-1915), aujourd’hui bienheureux. Il fut tué séparément,
après avoir refusé à plusieurs reprises de renier le Christ et d’embrasser
l’islam.
Pour sa part, le père Thomas Saleh (1879-1917), pour avoir simplement caché un
prêtre arménien, fut arrêté, soupçonné de comploter contre l’Empire ottoman,
condamné à mort puis déporté en plein hiver vers Marash, sous l’escorte d’un
peloton de soldats. Il mourut d’épuisement et du typhus sur la route, le 18
janvier 1917.
Les circonstances de la mort des martyrs sont communes: la barbarie humaine, la
soif de pouvoir, l’aveuglement de la conscience et la lâcheté. L’héroïsme
chrétien face à la mort ne l’est pas. À la folie des hommes, le martyr chrétien
oppose la «folie de la Croix», qui est un irrésistible élan de fidélité au
Christ et à son commandement d’amour. C’est tout le sens de l’honneur qui a été
publiquement fait ce samedi, loin de tout triomphalisme mondain, à la foi, à
l’espérance et à la charité que Leonard Melki et Thomas Saleh ont manifesté
devant le sort qui leur était infligé.
Le retour des nationalismes
Dans sa lettre «À l’aube du IIIe millénaire», le pape Jean-Paul II, tout
en se félicitant de l’effondrement de l’Union soviétique, a déclaré: «Mais
après 1989, se sont manifestés de nouveaux périls et de nouvelles menaces. Dans
les pays de l’ancien bloc de l’Est, après la chute du communisme, est apparu le
grand danger des nationalismes, comme le montrent malheureusement les
événements des Balkans et d’autres zones voisines. Cela oblige les nations
européennes à faire un sérieux examen de conscience, en reconnaissant qu’il y a
eu des fautes et des erreurs historiques, dans les domaines économique et
politique, à l’égard de nations dont les droits ont été systématiquement
violés, aussi bien par les impérialismes du siècle passé que par ceux de notre
siècle.»
Ces mots sont prophétiques. Le viol du droit des nations, petites et grandes,
par les impérialismes réapparaît aujourd’hui aussi bien en Europe qu’autour de
nous.
Songeant aux totalitarismes du XXe siècle, Jean-Paul II écrit encore: «En
notre siècle, les martyrs sont revenus; souvent inconnus, ils sont comme des
soldats inconnus de la grande cause de Dieu. Dans toute la mesure du possible,
il faut éviter de perdre leur témoignage dans l’Église. (…) Il faut que les
Églises locales fassent tout leur possible pour ne pas laisser perdre la
mémoire de ceux qui ont subi le martyre, en rassemblant à cette intention la
documentation nécessaire. Et cela ne saurait manquer d’avoir un caractère
œcuménique marqué. L’œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui
qui convainc le plus.» C’est, on l’espère, dans cet esprit que l’Église au
Liban a vécu en ce samedi la béatification des deux martyrs Leonard Melki et
Thomas Saleh.
SOURCE : https://icibeyrouth.com/articles/80912/thomas-saleh-et-leonard-melki-compagnons-de-la-foi
Les bienheureux Léonard
Melki et Thomas Saleh, missionnaires et martyrs du Liban
juin 16, 2022
Publié dans Autres nouvelles
Le 4 juin 2022, le rite
de béatification de Léonard Melki et de Thomas Saleh a été célébré près de
Beyrouth. Ces deux capucins avaient été assassinés in odium
fidei lors de la terrible persécution contre les chrétiens de l’Empire
ottoman qui se déroula en Anatolie entre 1914 et 1917. La cérémonie s’est tenue
auprès du couvent des Sœurs Franciscaines de la Croix du Liban à Jal el-Dib,
lieu bien connu de tous les Libanais en tant que premier hôpital pour malades
psychiques au Liban, fondé par le bienheureux Jacques de Ghazir, lui aussi
frère capucin.La célébration eucharistique et le rite de béatification ont été
présidés par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour la Cause
des Saints et envoyé pontifical spécial. Celui-ci a ainsi pu proclamer la
lettre apostolique par laquelle le Saint-Père François proclame les deux frères
capucins « missionnaires héroïques de l’Evangile de Jésus-Christ » et
fixe leur mémoire liturgique au 10 juin.
Plus de 4000 fidèles
chrétiens étaient présents à cette célébration, ainsi que les autorités des
Eglises des rites maronite, melchite, arméno-catholique, syro-catholique,
chaldéenne, et, naturellement, le cardinal Mario Grech, de nombreux évêques, le
ministre général frère Roberto Genuin ofm cap, le custode du Liban frère
Abdallah Noufaily, le postulateur général frère Carlo Calloni ofm cap, et le
frère Antoine Haddad ofm cap. C’est ce dernier qui a mené à bien le travail
précieux et délicat de recueil des documents et des témoignages du père Salim
Rizkallah OFM cap. Tous les frères de la custodie générale du Liban étaient
également présents.Ce jour solennel de la béatification a été précédé par une
semaine de rencontres, de veillées de prière, de processions, et d’émissions
télévisées, qui ont permis aux chrétiens du Liban d’exprimer leur gratitude
pour le grand don de la béatification de frère Léonard et de frère Thomas.
Dans son discours de
remerciement Mgr César Essayan a souligné comment le martyre des deux capucins,
bien que survenu il y a plus de 100 ans, nous parle encore aujourd’hui. En
effet, a-t-il déclaré, « nous célébrons non pas deux frères morts, mais deux
frères ressuscités en Christ, qui nous montrent le chemin de la
sainteté ».Le Ministre Général, dans la lettre envoyée à tous les frères,
a montré que les nouveaux bienheureux capucins encouragent tout l’Ordre à
montrer au monde combien la vocation capucine porte en elle-même un fort
engagement missionnaire et une confiance radicale en Dieu, même dans les temps
de guerre et de persécution, qui aujourd’hui encore ne manquent pas. Ce
grand événement de la béatification a naturellement trouvé sa conclusion avec
la célébration de la messe d’action de grâce, en rite maronite, présidée par Sa
Béatitude le Patriarche des maronites, le cardinal Béchara Boutros Raï, O.M.M.,
dans la petite église de Baabdad, village natal des deux nouveaux
bienheureux.
C’est de ce petit village
de Baabdad que les deux prêtres et missionnaires capucins sont partis. Comme
l’a encore rappelé le Pape François, « ils étaient jeunes, ils n’avaient pas 35
ans », mais ils ont su offrir leur vie pour la foi, dans un abandon
confiant, dans l’espérance et dans un don de toute leur personne pour l’amour
de Dieu et du prochain. « Applaudissons ces nouveaux bienheureux ! »
a conclu le Saint-Père.
Blesseds Thomas Salech
and Leonard Melki
Capuchin Martyrs (1915;
1917)
Recognising the martyrdom
of Br. Leonard Melki and Br. Thomas Saleh, Capuchin friars of the Custody of
the Near East (Lebanon and Syria). Beatified in Beirut, Lebanon, June 4, 2022.
In the region of
Mesopotamia and throughout the Ottoman Empire there occurred episodes of
persecutions and hostility toward Christians, beginning as early as 1893 with
massacres organized or prompted by the central government. With the outbreak of
the First World War, the persecution against the Church became more widespread,
systematic and fierce, revealing a plan of mass deportation and extermination,
and thus becoming the “first genocide of the twentieth century” (declaration of
St. John Paul II and Kerekin II, September 27, 2001). The killings began during
the night between April 23 and 24, 1915 in Constantinople, when the first
arrests were carried out among the Armenian elite. In this Medz Yeghern (the
“great crime” or the “great evil”), more than one and a half million Christians
(Armenians, Syrians, Chaldeans, Assyrians and Greeks) died. With them, many
bishops, priests, men and women religious and foreign missionaries were led to
their death, without any trial, including the two Blesseds – on two different
dates and places, but in similar circumstances.
Blessed Leonard (born
Youssef Houais) Melki was born in the Lebanese village of Baabdath
(in the Metn region) between the end of September and the beginning of October
1881, the seventh of eleven children. He was probably baptized on October 8th
of the same year and was later confirmed on November 19, 1893. Attracted by the
example of the friars, he decided to become a Capuchin and a missionary. On
April 28, 1895, he entered the minor seminary of St. Stephen near
Constantinople, belonging to the Apostolic Institute of the East. There, he
received the Capuchin habit on July 2, 1899 and made his first profession on
July 2, 1900. In Buca, near Smyrna, he completed his philosophical and
theological studies, professed his perpetual vows on July 2, 1903 and was
ordained a priest on December 4, 1904. Completing his final examinations on
April 23, 1906, he was assigned to the mission of Mesopotamia.
His missionary apostolate
extended between the cities of Mardin, Mamouret-ul-Aziz and Orfa, where he
dedicated himself zealously to hearing confession, preaching, teaching, school
management, youth ministry, the Franciscan Third Order and other such
fraternities, with a few short stays of convalescence in his native village. On
December 5, 1914 there occurred the first raid of the military on the Capuchin
church at Mardin, followed later by acts of violence and harassment against the
missionaries, which finally culminated with the order relinquishing their
presence there. Br Leonard decided at the last moment to stay with his 80 year
old brother rather than leave him alone propter caritatem, despite the
danger. On June 5, 1915, the Blessed was arrested and savagely tortured for six
days, in an attempt to make him renounce his faith and embrace the Islamic
religion. On June 11th, the feast of the Sacred Heart, he was placed at the
head of a caravan of 416 men, thus starting a long journey of deportation that
would end in Diyarbakir. Among the deportees was also Blessed Ignace Maloyan,
Armenian Catholic Archbishop of Mardin. Halfway along this long journey, after
refusing once again to renounce their faith, they were all slaughtered in the
place called Kalaat Zirzawane, and their bodies thrown into wells and caves.
Blessed Thomas (born
Géries) Saleh was born in the same Lebanese village of Baabdath
probably on May 3, 1879, the fifth of six sons. He was baptized in the
following days and confirmed on November 19, 1893. Also attracted by the
example of the friars, he too decided to become a Capuchin and a missionary.
Together with his brother, the Blessed Leonard Melki, on April 28, 1895 he
entered the minor seminary of St. Stephen, where on July 2, 1899 he received
the Capuchin habit and on July 2, 1900 made his first profession. He completed
his philosophy and theology in Buca, where he professed perpetual vows on July
2, 1903. He was ordained a priest on December 4, 1904, and upon completing his
final examinations on April 23,1906, was assigned with Leonard Melki to the
same mission of Mesopotamia.
His life as a missionary
took him to the towns of Mardin, Kharput and Diyarbakir, where he dedicated
himself zealously to hearing confessions, preaching, teaching, school
management, youth ministry and the Franciscan Third Order. On December 22, 1914
he and his confrere were expelled, along with number of nuns, from their
presence in Diyarbakir, taking refuge in Urfa. For two years, he bravely faced
police harassment and survived two waves of Christian massacres in the city. He
was arrested on January 4, 1917 with his brothers on charges of hiding an
Armenian priest who was the head of his community in the friary, sparing him
from certain death and possessing a weapon — the latter of which was a false
accusation. These charges resulted in a death sentence for the Blessed of God.
Dragged from one place to another, he suffered all sorts of violence and
mistreatment, falling ill with typhus. Arriving in Marash, and by that time
exhausted, he likely died on January 18, 1917, having exhorted his companions
to trust in the Lord and having again begged Jesus in the Eucharist to be able
to bear the sufferings of the Armenian priest.
The marked and meaningful
witness of faith and heroic charity of the Blesseds of God Leonard Melki and
Thomas Saleh can also be a sign for the Church today of the urgent need to
proclaim the Gospel even to places most difficult and farthest away, despite
dangers and persecutions. It was through their courageous fidelity to Christ,
to their identity as consecrated persons and to their vocation as missionaries
that these two Blesseds were able to submit themselves as “the wheat of God
ground by the teeth of the wild beasts to become the pure bread of Christ”
(Ignatius of Antioch, Letter to the Romans 4:1)
— light of the world and salt of the earth.
SOURCE : https://www.capdox.capuchin.org.au/saints-blesseds/blesseds-thomas-salech-and-leonard-melki/
VATICAN - Martyrdom of
two Lebanese Capuchin missionaries recognized
Thursday, 29 October 2020
Vatican City (Agenzia Fides) - The Holy Father has authorized the Congregation for the Causes of Saints to promulgate the Decrees concerning the martyrdom of the Servants of God Leonardo Melki and Tommaso Saleh, of the Order of Capuchin Friars Minor, killed in hatred of the faith in Turkey in 1915 and in 1917.
The two Capuchin missionaries from Baabdat, a Lebanese town in the district of
al-Matn on Mount Lebanon, 22 kilometers from Beirut, were arrested, tortured
and killed in Turkey during the 1915 genocide. Fr. Léonard Melki (1881-1915)
refused the apostasy, after hiding the Blessed Sacrament upon the arrival of
the police. He was taken to the desert, where he was executed on 11 June 1915
with the Armenian Bishop, Blessed Ignace Maloyan, and 415 men from Mardin.
After giving hospitality to an Armenian priest during the genocide, Fr. Thomas
Saleh (1879-1917) was arrested and sentenced to death and deported in the
middle of winter under the escort of a platoon of soldiers. He died on January
18, 1917 repeating with courage: "I have full trust in God, I am not
afraid of death". (SL) (Agenzia Fides, 29/10/2020)
Léonard Melki and Thomas
Saleh, martyrs of the Armenian genocide, will be beatified on June 4
by Fady Noun
The two Lebanese friars were killed "in hatred of the faith" in Turkey between 1915 and 1917. Fr. Léonard Melki suffered beatings and torture for a week before being executed. The celebration in Jal el-Dib will be preceded by a week of processions, Ways of the Cross, evangelical evenings and concerts.
Beirut (AsiaNews) - The
Latin Church in Lebanon, the Capuchin friars and the Order of Franciscan
Sisters of the Cross will celebrate the ceremony of beatification of Lebanese
priests Léonard Melki and Thomas Salehon Saturday June 4 in the great convent
of the Cross (Jal el-Dib - Metn) . The announcement was made by the Apostolic
Vicar of the Latins, Msgr. César Essayan, during a press conference held at the
Catholic Media and Information Center.
The service will be
presided over by Card. Marcello Semeraro, prefect of the Congregation for the
Causes of Saints, in the presence of the Eastern Patriarchs, as Msgr. Essayan
himself pointed out. The celebration will be preceded by a week of religious
ceremonies: processions, Stations of the Cross, evangelical evenings and
concerts. In accordance with a decree issued by St. John Paul II, the
beatifications will take place in the countries of origin to allow the greatest
number of faithful of that same nation to participate in the functions and
attend masses.
The date of the
beatification ceremony follows Pope Francis' recent decision to grant
authorization to the Congregation for the Causes of Saints to promulgate
decrees regarding the martyrdom of God's servants Léonard Melki and Thomas
Saleh. Both were religious of the order of Capuchin Friars Minor who were
killed "in hatred of the faith" in Turkey in 1915 and 1917,
respectively. Recognition of their martyrdom opened the door to beatification,
without the need for recognition of a further miracle.
The two Capuchin
missionaries originally from Baabdat (Metn, Mount Lebanon) were arrested,
tortured and killed in Turkey during the genocide of 1915, as stated on the
official page of the Capuchins in Italy. Father Léonard Melki (1881-1915)
refused to deny the faith after hiding the Blessed Sacrament when the police
arrived. He was beaten with cruelty for a week. His tormentors even pulled out
the nails of his hands and feet. The priest, along with hundreds of other
Christian prisoners in Mardin, was then deported to the desert and executed
along the way. He was killed by firing squad on June 11, 1915 together with
Bishop and Blessed Ignace Maloyan (1869-1915), killed after refusing on several
occasions to embrace Islam, and like him 415 other men of the city of Mardin.
Their bodies were then thrown into ravines and caves.
After having given
hospitality to an Armenian priest during the genocide, Fr. Thomas Saleh
(1879-1917) was arrested and sentenced to death, only to be deported in the
middle of winter to Marash, together with other prisoners, under the escort of
a platoon of soldiers. He died of exhaustion and illness along the way on
January 18, 1917, repeating with courage, "I have full confidence in God,
I am not afraid of death."
The beatification
ceremony will be the third to be celebrated in Lebanon, after that of the
Capuchin Blessed Jacques Haddad, founder of the order of Franciscan Sisters of
the Cross and promoter of many ecclesiastical institutions on June 23,
2008. The beatification ceremony took place in Martyrs' Square in Beirut.
The Franciscan presence
in Lebanon is an ancient one and stretches back to the time of St.
Francis. The Friars Minor have represented a sort of bridge between Rome and
the Maronite Church to maintain unity even in the most difficult moments. Today
they are in Beirut, Harissa, Tripoli and are responsible for two parishes in
the south of the country, in Tyre and Deir Mimas.
Hostility towards
Christians
Starting from 1894 a
hostility towards Christians was fomented resulting in repeated episodes of
persecution in various parts of the Ottoman Empire, especially in the region of
Mesopotamia with massacres organized or desired by the central government. With
the outbreak of World War I, the persecution of the Church became more intense,
systematic and fierce, revealing a plan for mass deportation and extermination,
thus becoming the "first genocide of the twentieth century" as
declared by St. John Paul II and the Supreme Patriarch of all Armenians Karekin
II, on September 27, 2001. The massacres began on the night between 23 and 24
April 1915 in Constantinople, when the first people arrested among the Armenian
elite were executed. During the "Medz Yeghern" [the great crime or
great evil, as it is remembered] more than one and a half million Christians
died (Armenians, Syrians, Chaldeans, Assyrians and Greeks). Many foreign
bishops, priests, religious and missionaries, also met with death killed
without any trial, including the two servants of God on two different dates and
places, but under entirely similar circumstances.
See also
Yerevan,
thousands of Armenians commemorate the genocide
24/04/2021 10:29
For
Fr Tom, abducted in Yemen, Holy Thursday prayer and adoration for the martyrs
21/03/2016 14:57
Turkish
anger, Armenian fears: reactions to Biden's 'genocide' recognition
28/04/2021 12:57
Armenian
Church to canonize martyrs of genocide. Ankara unhappy
07/10/2013
The
largest canonization in history: 1.5 million Armenians massacred by the Ottoman
Empire
24/04/2015
Lebanese man's decades of
research helps great-uncle's sainthood cause
Doreen Abi Raad | Catholic News Service
Jan 04, 2021 •
Fares Melki's first
introduction to his great-uncle was when he asked his grandfather about the
picture framed above his grandfather's bed. That was around 60 years ago, when
Melki was 10.
"It's my brother,
Padre Leonard. He was killed in Turkey," his grandfather responded.
"And that was
all," Melki recounted to Catholic News Service from Baabdat, Lebanon, the
birthplace of Capuchin Franciscan Father Leonard Melki and his fellow Capuchin
and martyr, Father Thomas Saleh.
About 10 years later,
Melki bought a book about the Armenian genocide and discovered that it included
passages from the diary of Father Leonard Melki.
Meanwhile, Lebanese
Capuchin Father Salim Rizkallah had been appointed vice postulator of the
sainthood cause of Armenian Catholic Archbishop Ignatius Maloyan of Mardin,
Turkey. In his research, Father Rizkallah learned that Father Melki was among
the more than 400 Christians martyred with the archbishop in Turkey 1915.
Father Saleh was killed two years later.
So began, around 1979,
the extensive research collaboration between Melki and Father Rizkallah for the
cause of canonization of the two martyrs from Baabdat: Fathers Melki and Saleh.
Father Rizkallah was officially appointed vice postulator for the causes of the
two martyrs in 2003; he died in January 2020, 10 months before the announcement
of their beatification.
Melki said he felt driven
by a need to show the world the importance of his great-uncle's sacrifice. He
has developed a website about Father Melki in Arabic, French and Spanish at www.leonardmelki.org.
In 2000, during a
pilgrimage to Rome for the Jubilee Year, Melki and his sister, Sola, visited
the archives of the Capuchin Friars at the Convent of San Lorenzo da Brindisi
outside of Rome to research additional documents for the cause. Father
Rizkallah urged Melki to be careful because the underground archives lacked
ventilation and, according to legend, someone had suffocated there.
"We spent all day
there, every half hour going outside for some fresh air," Melki said. They
gathered and photocopied 613 pages of documents.
"With these
documents, we wrote the first draft of the positio," a summary of the
volumes of records to be presented to the Vatican for the two priests'
sainthood causes.
Research showed that, as
a young priest, Father Melki was sent to eastern Turkey to manage the friary's
schools and workshops. When World War I began, he refused to flee his monastery
in Mardin, instead choosing to stay behind to help an 80-year-old Italian
colleague. When Turkish soldiers invaded the monastery a few months later in
1914, Father Melki's first reaction was to hide the Eucharist in the neighbor's
house.
The Ottoman Turks
captured Father Melki and imprisoned him, inflicting physical and psychological
torture. They offered the priest mercy if he agreed to convert to Islam, but he
refused.
They forced him to march
from Mardin to a desert area, along with more than 400 other Christian
prisoners, all of whom refused to convert to Islam. Among the Christian
prisoners were Blessed Maloyan and other Armenian, Syriac and Chaldean
Catholics. Father Melki marched at the front of the line along with two members
of the Third Order of St. Francis.
The massacre took place
June 11, 1915, the feast of the Sacred Heart. Father Melki was stabbed with a
dagger in the heart. He was 34.
According to a book on
the incident, one of the executioners said: "We have never seen people so
strong in their faith. If the Christians had captured us and offered us the
same chance to convert, we all would have become Christians."
Father Saleh managed
schools and oversaw activities of the Capuchin order in Turkish towns,
including Mardin.
He had given shelter to
an Armenian priest wanted by the authorities. But the Turkish police found out
and captured Father Saleh, abusing him. He was forced to march from his convent
at Urfa to Adana, but contracted typhus and died in prison in Marache, Turkey,
Jan. 18, 1917. The apostolic nuncio to Turkey at that time wrote: "He was
not afraid to die; his death was that of a saint. Blessed is he."
Some say the two martyred
priests are models for our time.
"Persecution of the
disciples of Jesus is not over. It is everywhere in the world," notes
Lebanese Capuchin Father Tony Haddad, who was appointed collaborator for the
cause of the two priests and who currently serves in Rome as assistant to the
general postulator for the order's many causes for sainthood.
"Look what ISIS did
in the past years, and even in Europe, what happened recently in France and
Vienna. It can happen to you and to me," Father Haddad told CNS.
Noting that Father Saleh
had written to his family at the beginning of World War I, "My life comes
from God, he can take it whenever he wishes," Father Haddad pointed out
that "this is good to remember and to repeat now in this pandemic period
while being prudent."
Father Haddad has written
a book about the two priests, soon to be published in Arabic. He noted that the
late-October announcement of the beatification -- the date of which has not
been set -- is confirmation that "Lebanon is still a land of saints."
SOURCE : https://angelusnews.com/faith/lebanese-mans-decades-of-research-helps-great-uncles-sainthood-cause/
Beato Leonardo da
Baabdath (Youssef Melki) Sacerdote cappuccino, martire
Festa: 18 gennaio
Baabdath, Libano, 17
novembre 1881 – Kalaat Zirzawane, Turchia, 18 gennaio 1915
Youssef Melki (il suo
cognome era originariamente Oueiss) nacque a Baabdath, villaggio sui monti del
Libano, il 17 novembre 1881, settimo di undici figli. Attratto, come altri
giovani compaesani, dall’esempio dei Frati Minori Cappuccini italiani, arrivati
da Beirut per risolvere le tensioni nel villaggio, chiese di entrare nel loro
Ordine. Fu inviato prima nel Seminario di Santo Stefano a Istanbul, dove compì
il noviziato, assumendo il nome di fra Leonardo da Baabdath. Emise la
professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e venne ordinato sacerdote il 4
dicembre 1904. Fu destinato alla Missione della Mesopotamia a Mardin, insieme a
padre Tommaso da Baabdath, suo amico e compaesano. Si dedicò all’apostolato tra
i ragazzi e i giovani, in particolare dirigendo la scuola della missione. A
causa di problemi di salute, ebbe vari trasferimenti per convalescenza. Nel 1914
si trovava di nuovo a Mardin con padre Daniele da Manoppello, un confratello
anziano e malato, quando, il 5 dicembre, il loro convento venne invaso da
alcuni soldati; dal 9 febbraio 1915 fu del tutto occupato, mentre ai due frati
restava solo una stanza per ciascuno. Padre Leonardo fu arrestato il 5 giugno
successivo e torturato quattro giorni dopo, rifiutando di abbracciare la
religione islamica per avere salva la vita. L’11 giugno 1915, con altri 416
compagni, venne aggregato ad un convoglio diretto a Diarbekir in Turchia.
Furono ancora una volta invitati a scegliere tra la morte o la conversione
all’Islam, ma rimasero saldamente tutti fermi nella fede cristiana: i loro
corpi massacrati furono gettati in pozzi e caverne. Padre Tommaso, invece, fu
tratto in arresto il 4 gennaio 1917. Morì, sfinito dalle torture e dalle
privazioni, il 18 gennaio 1917 a Marache, in Turchia. I due frati, uniti nella
medesima causa di beatificazione e canonizzazione, sono stati riconosciuti
martiri col decreto promulgato il 27 ottobre 2020 e beatificati nel convento
della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, sotto il pontificato di papa
Francesco.
I primi anni
Youssef Melki (cognome assunto legalmente dai suoi familiari nel 1974 in luogo dell’originario Oueiss) nacque a Baabdath, villaggio sui monti del Libano, il 17 novembre 1881, settimo degli undici figli di Habib Oueiss e Noura Bou Moussi Kanaan Yammine. Fu battezzato e crebbe nel suo villaggio.
Quand’era poco più che adolescente, si trovò ad affrontare una situazione grave,
a causa della quale alcune famiglie maronite di Baabdath, compresa la sua, si
sentirono trattare ingiustamente. Si rivolsero prima alle autorità civili, poi
a quelle ecclesiastiche, ma senza esito. Decisero quindi di aggregarsi ai
protestanti, sempre per ottenere aiuto.
L’arrivo dei Cappuccini e la vocazione
Per allentare la tensione dovette intervenire la Santa Sede, inviando alcuni frati Cappuccini italiani da Beirut. Youssef e Géries Saleh, suo compaesano, ricevettero pochi mesi dopo, il 19 novembre 1893, la Cresima secondo il Rito della Chiesa latina.
Youssef, Géries e altri tre ragazzi del villaggio furono colpiti dal
comportamento dei frati e attratti dal loro stile di vita: chiesero quindi come
fare per diventare missionari come loro.
La formazione tra i Cappuccini
I cinque postulanti (due dei quali non completarono gli studi) arrivarono il 28 aprile 1895 a Istanbul in Turchia, dove aveva sede il Seminario Minore di Santo Stefano, appartenente all’Istituto Apostolico d’Oriente, creato per la formazione dei futuri missionari destinati alle terre d’Oriente.
Nei quattro anni seguenti, com’era d’uso in quel Seminario, furono iscritti al Terz’Ordine Francescano. Il 2 luglio 1899 furono ammessi in noviziato: ricevendo il saio, Youssef divenne fra Leonardo da Baabdath, per omaggiare san Leonardo da Porto Maurizio, mentre Géries cambiò nome in fra Tommaso da Baabdath, in onore di san Tommaso d’Aquino.
Continuarono la formazione nel convento di Bugià, presso Smirne, per gli studi
filosofici e quelli teologici. Vennero ordinati sacerdoti insieme, il 4
dicembre 1904.
Missionario in Mesopotamia
Il 23 aprile 1906 superarono l’esame finale per essere abilitati alla missione: la loro destinazione fu Mardin, nella Missione della Mesopotamia, affidata alla Provincia Cappuccina di Lione. Prima della partenza fu loro concesso di poter tornare a Baabdath.
Padre Leonardo era direttore della scuola della missione e seguiva il Terz’Ordine Francescano, mentre padre Tommaso si dedicava particolarmente alla catechesi, all’insegnamento scolastico, alla predicazione e alle confessioni. Svolgeva anche un’intensa opera apologetica tra i protestanti e i siro-ortodossi, per cercare di portarli al cattolicesimo.
Insieme erano capaci di trovare vie creative per esercitare il ministero: per i bambini e i ragazzi ideavano spettacoli teatrali, scrivevano poesie e perfino giochi per far conoscere la Bibbia.
In una lettera al Ministro generale cappuccino, scritta il giorno prima di
un’analoga missiva di padre Tommaso, manifestò grande entusiasmo agli inizi
della sua missione: «Sono molto impegnato, ma anche molto felice».
La separazione da padre Tommaso e la missione in tempi difficili
Nell’ottobre 1908, per la prima volta dopo tredici anni di vita comunitaria religiosa, le strade di padre Leonardo e padre Tommaso si divisero. Il secondo fu infatti trasferito a Kharput, in Armenia Minore e, due anni dopo, inviato a Diarbekir, in Mesopotamia.
Padre Leonardo, invece, rimase a Mardin, ma nel giro di quattro anni peggiorò in salute. Nel 1910 fu quindi inviato a Mamuret-ul-Aziz, in Armenia Minore, per curarsi dalle sempre più frequenti e forti emicranie.
Nel 1911 tornò a Baabdath, per l’ultima volta, poi venne assegnato al convento di Orfa. Allo scoppio della prima guerra mondiale si trovava di nuovo a Mardin, insieme a padre Daniele da Manoppello, italiano, ottantenne e molto malato.
Oltre alla guerra c’erano altri motivi di preoccupazione per i cristiani, particolarmente per gli armeni, che vivevano in Turchia. Dopo secoli di convivenza pacifica, già nel dicembre 1894 si erano verificati episodi di ostilità nei loro confronti, in tutto l’Impero Ottomano, ma con una particolare concentrazione proprio in Mesopotamia.
Il costante atteggiamento di padre Leonardo era caratterizzato dalla preghiera
per la pace e dalla fiducia in Dio: «Voglia Dio por fine a questo stato di cose
e faccia finire al più presto questa guerra, causa di molti mali», scrisse al
Ministro Generale il 20 marzo 1912.
Accanto al confratello anziano solo per carità
Il 5 dicembre 1914, alcuni soldati fecero irruzione nella chiesa dei Cappuccini. Padre Leonardo ebbe la prontezza di affidare il Santissimo Sacramento alla custodia di un vicino armeno. Pensò quindi di accompagnare delle suore francescane in un luogo più sicuro, ma alla fine cambiò parere.
Rimase quindi accanto a padre Daniele, anche dopo che, il 9 febbraio 1915, il
convento fu del tutto occupato; ai due frati restava solo una stanza per
ciascuno. Di lì a poco, iniziarono gli arresti in massa di cristiani di ogni
confessione: tra i primi, il 3 giugno, l’arcivescovo armeno cattolico,
monsignor Ignazio Maloyan, e molti sacerdoti.
L’arresto
Il 5 giugno 1915 anche padre Leonardo venne condotto in arresto. Gli fu
proposto di convertirsi all’Islam per avere salva la vita, ma lui rifiutò: a
ogni diniego, veniva torturato più aspramente. Nel corso della prigionia, lui e
gli altri sacerdoti continuavano a pregare e a consacrare l’Eucaristia: in
pratica, il carcere era diventato come una cattedrale.
La sorte di padre Daniele
Padre Daniele, invece, rimase in una casa nei pressi della chiesa dei Cappuccini fino al 17 luglio, quando ne venne tratto fuori e gettato in prigione. Fu obbligato a pagare una somma di denaro in cambio della promessa di essere liberato, più altro denaro che i carcerieri consideravano come compenso per aver deportato padre Leonardo.
Dopo diciassette giorni, il 3 agosto, venne liberato. Rimase nella sua
abitazione, malato, fino al 18 novembre 1916. Da lì fu deportato in direzione
di Aleppo, quindi di Konia, in compagnia di alcuni padri Domenicani.
Il martirio di padre Leonardo
Il 10 giugno 1915, un primo convoglio di quattrocentosedici prigionieri venne inviato verso Diarbekir; il primo del gruppo era padre Leonardo. Lungo il tragitto, monsignor Maloyan chiese al commissario di polizia di potersi fermare per un’ultima preghiera: fece quindi distribuire l’Eucaristia, che aveva consacrato appena gli fu concesso di fermarsi.
Nei pressi della località di Kalaat Zirzawane, i prigionieri ripeterono di
preferire la morte alla rinuncia alla propria fede. Nessuno scampò al massacro:
furono uccisi a gruppi di quattro, a colpi di pietre e di armi da taglio, come
coltelli o scimitarre. Gli altri duecentocinque prigionieri vennero assassinati
il giorno seguente: l’ultimo fu monsignor Maloyan, ucciso da un colpo di
pistola (fu beatificato nel 2001).
La morte di padre Tommaso
Padre Tommaso, nello stesso clima persecutorio, compì la scelta, condivisa col padre guardiano (vale a dire il superiore del convento) di Orfa, di accogliere un sacerdote cattolico armeno. Quest’ultimo, il 24 settembre 1916, venne arrestato, mentre il convento venne perquisito.
Tra gli oggetti rinvenuti era presente una pistola di piccolo calibro, che gli aggressori affermarono di aver trovato nella stanza di padre Tommaso. Fu accusato di aver nascosto l’armeno e di detenzione impropria di quell’arma da fuoco e, per entrambi i capi d’accusa, condannato a morte.
Tre mesi dopo, fu arrestato a sua volta, insieme agli altri frati: in pieno inverno, sotto la pioggia, fu mandato a comparire a Marasc. Fu maltrattato, torturato, privato del cibo e incarcerato in prigioni infette: a causa di tutte queste privazioni, contrasse il tifo.
Arrivò a Marasc ormai privo di forze. I compagni chiesero ripetutamente di
farlo visitare da un medico: la richiesta fu esaudita grazie all’intervento di
un francescano olandese, che gli aveva amministrato i Sacramenti dei moribondi.
Intanto, erano passati tre giorni: padre Tommaso morì il 18 gennaio 1917.
La prima fase della causa di beatificazione e canonizzazione
Padre Leonardo e padre Tommaso hanno goduto di continua fama di martirio, per aver continuato l’annuncio del Vangelo in mezzo a gravi difficoltà e aver sigillato, con l’effusione del sangue, la loro consacrazione.
La Custodia Generale Cappuccina del Vicino Oriente chiese quindi l’introduzione
della loro causa di beatificazione e canonizzazione congiunta. L’Inchiesta
diocesana fu celebrata nel Vicariato Apostolico di Beirut, dopo che nel 2006
era stato concesso il trasferimento di competenza al locale Tribunale
Ecclesiastico, dal 17 febbraio 2007 al 28 ottobre 2009. Si rese poi necessaria
un’Inchiesta suppletiva, nella stessa Curia ecclesiastica, dal 28 ottobre 2011
al 15 dicembre 2011. Il 1° ottobre 2012 la Congregazione delle Cause dei Santi
decretò la validità giuridica degli atti di entrambe le Inchieste.
Il riconoscimento del martirio e la beatificazione
La “Positio super martyrio”, consegnata nel 2017, fu esaminata dai Consultori Storici il 28 febbraio dello stesso anno. Seguì quindi la discussione sul presunto martirio: il 19 novembre 2019 si espressero a favore i Consultori Teologi, seguiti, il 6 ottobre 2020, dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi.
Il 27 ottobre 2020, ricevendo in udienza monsignor Marcello Semeraro, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi (poi creato cardinale), papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto sul martirio di padre Leonardo e padre Tommaso.
La Messa con il Rito della Beatificazione fu celebrata nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, presieduta dal cardinal Semeraro come inviato del Santo Padre.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/99011.html
Father
Thomas Saleh, Lebanese Maronite priest of the Order of Friars Minor Capuchin
Beato Tommaso da
Baabdath (Géries Saleh) Sacerdote cappuccino, martire
Festa: 18 gennaio
Baabdath, Libano, 3
maggio 1879 – Marache, Turchia, 18 gennaio 1917
Géries (corrispondente
all’italiano Giorgio) Saleh nacque a Baabdath, sui monti del Libano, il 3
maggio 1879, penultimo di sei figli. Attratto, come altri giovani compaesani,
dall’esempio dei Frati Minori Cappuccini italiani, arrivati da Beirut per risolvere
le tensioni nel villaggio, chiese di entrare nel loro Ordine. Fu inviato prima
nel Seminario di Santo Stefano a Istanbul, dove compì il noviziato, assumendo
il nome di fra Tommaso da Baabdath. Emise la professione religiosa dei voti il
2 luglio 1900 e venne ordinato sacerdote il 4 dicembre 1904. Fu destinato alla
Missione della Mesopotamia a Mardin dove, insieme a padre Leonardo da Baabdath,
suo amico e compaesano, si dedicò all’apostolato, all’attività didattica nella
scuola della missione, alla predicazione e all’amministrazione dei Sacramenti.
Nel 1910 fu trasferito a Diarbekir, da dove fu espulso, per la situazione
politica critica, insieme agli altri missionari, il 22 dicembre 1914,
raggiungendo Orfa. Tra il 1915 e il 1916, nonostante le gravi limitazioni e
pericoli, continuò a svolgere il suo apostolato missionario, nascondendo tra
l’altro in convento un sacerdote armeno, che fu arrestato il 24 settembre 1916.
Una perquisizione da parte della polizia portò anche alla scoperta in convento
di una pistola di piccolo calibro. I due fatti determinarono la condanna di
padre Tommaso: tratto in arresto il 4 gennaio 1917, subì ogni sorta di violenze
e maltrattamenti, venendo tra l’altro rinchiuso anche in prigioni infette,
tanto da contrarre il tifo. Morì, sfinito dalle torture e dalle privazioni, il
18 gennaio 1917 a Marache, in Turchia. Padre Leonardo, invece, rimasto al
fianco di un anziano confratello, era stato arrestato il 5 giugno e ucciso
cinque giorni più tardi, nella località di Kalaat Zirzawane, insieme ad altri
prigionieri. I due frati, uniti nella medesima causa di beatificazione e
canonizzazione, sono stati riconosciuti martiri col decreto promulgato il 27
ottobre 2020 e beatificati nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno
2022, sotto il pontificato di papa Francesco.
I primi anni
Géries (corrispondente all’italiano Giorgio) Saleh nacque a Baabdath, sui monti del Libano, il 3 maggio 1879, quinto di sei figli, tutti maschi. Fu battezzato e crebbe nel suo villaggio.
Quand’era poco più che adolescente, si trovò ad affrontare una situazione
grave, a causa della quale alcune famiglie maronite di Baabdath, compresa la
sua, si sentirono trattare ingiustamente. Si rivolsero prima alle autorità
civili, poi a quelle ecclesiastiche, ma senza esito. Decisero quindi di
aggregarsi ai protestanti, sempre per ottenere aiuto.
L’arrivo dei Cappuccini e la vocazione
Per allentare la tensione dovette intervenire la Santa Sede, inviando alcuni frati Cappuccini italiani da Beirut. Géries e Youssef Melki, suo compaesano, ricevettero pochi mesi dopo, il 19 novembre 1893, la Cresima secondo il Rito della Chiesa latina.
Géries, Youssef e altri tre ragazzi del villaggio furono colpiti dal
comportamento dei frati e attratti dal loro stile di vita: chiesero quindi come
fare per diventare missionari come loro.
La formazione tra i Cappuccini
I cinque postulanti arrivarono il 28 aprile 1895 a Istanbul in Turchia, dove aveva sede il Seminario Minore di Santo Stefano, appartenente all’Istituto Apostolico d’Oriente, creato per la formazione dei futuri missionari destinati alle terre d’Oriente.
Nei quattro anni seguenti, com’era d’uso in quel Seminario, furono iscritti al Terz’Ordine Francescano. Il 2 luglio 1899 furono ammessi in noviziato: ricevendo il saio, Géries cambiò nome in fra Tommaso da Baabdath, in onore di san Tommaso d’Aquino, mentre Youssef divenne fra Leonardo da Baabdath, per omaggiare san Leonardo da Porto Maurizio.
Continuarono la formazione nel convento di Bugià, presso Smirne, per gli studi
filosofici e quelli teologici. Vennero ordinati sacerdoti insieme, il 4
dicembre 1904.
Missionario in Mesopotamia
Il 23 aprile 1906 superarono l’esame finale per essere abilitati alla missione: la loro destinazione fu Mardin, nella Missione della Mesopotamia, affidata alla Provincia Cappuccina di Lione. Prima della partenza fu loro concesso di poter tornare a Baabdath.
Padre Tommaso si dedicava particolarmente alla catechesi, all’insegnamento scolastico, alla predicazione e alle confessioni. Svolgeva anche un’intensa opera apologetica tra i protestanti e i siro-ortodossi, per cercare di portarli al cattolicesimo.
Nella lettera inviata da Mardin il 12 dicembre 1906 e indirizzata al Ministro Generale dei Cappuccini, scrisse: «Quando siamo arrivati alla Missione della Mesopotamia, che la Divina Provvidenza ha voluto donarci per la nostra felicità, abbiamo subito potuto dedicarci al Ministero, perché la lingua araba non ci era sconosciuta».
Insieme a padre Leonardo, che era invece direttore della scuola e seguiva il
Terz’Ordine Francescano, era capace di trovare vie creative per esercitare il
ministero: per i bambini e i ragazzi ideavano spettacoli teatrali, scrivevano
poesie e perfino giochi per far conoscere la Bibbia.
La separazione da padre Leonardo e la missione in tempi difficili
Nell’ottobre 1908, per la prima volta dopo tredici anni di vita comunitaria religiosa, le strade di padre Tommaso e padre Leonardo si divisero. Il primo fu infatti trasferito a Kharput, in Armenia Minore e, due anni dopo, inviato a Diarbekir, in Mesopotamia. Come sempre, continuò la predicazione della fede, l’insegnamento, la catechesi e l’animazione dei Terziari.
Allo scoppio della prima guerra mondiale tornò in Libano, per l’ultima volta. Condivideva le angosce dei suoi familiari, a cui mandò la sua ultima lettera: «La paura riguarda tutti, voi e me. Ma a che serve preoccuparci dal momento che neppure un capello cade dalla nostra testa senza che la volontà divina lo voglia?». Quindi dichiarò: «La mia vita viene da Dio. Può prenderla quando vuole».
Oltre alla guerra, in effetti, c’erano altri motivi di preoccupazione per i
cristiani, particolarmente per gli armeni, che vivevano in Turchia. Dopo secoli
di convivenza pacifica, già nel dicembre 1894 si erano verificati episodi di
ostilità nei loro confronti, in tutto l’Impero Ottomano, ma con una particolare
concentrazione proprio in Mesopotamia.
Fiducioso anche tra le persecuzioni
Il 22 dicembre 1914, padre Tommaso fu costretto ad abbandonare il convento di Diarbekir, insieme a un confratello e ad alcune suore. Trovò rifugio a Orfa: nei due anni successivi, dovette sopportare le intrusioni della polizia e affrontare le conseguenze del piano sistematico che, dalla Pasqua del 1915, aveva condotto a massacrare, a due riprese, soldati, notabili e sacerdoti di qualsiasi confessione cristiana.
Nelle lettere di quel tempo al Ministro generale, padre Tommaso fece trasparire
tutta la sua fiducia in Dio: «Dobbiamo solo metterci nelle mani del Dio
misericordioso»; «Non sappiamo cosa ci viene preparato e cosa ha in serbo per
noi la Divina Provvidenza. Sia fatta la Sua santa volontà»; «Abbiamo fede in
Colui che ha detto: abbiate fiducia, io ho vinto il mondo».
Condannato a morte per un atto di carità
Una delle conseguenze del clima persecutorio fu la scelta, condivisa col padre guardiano (vale a dire il superiore del convento), di accogliere un sacerdote cattolico armeno. Quest’ultimo, il 24 settembre 1916, venne arrestato, mentre il convento venne perquisito.
Tra gli oggetti rinvenuti era presente una pistola di piccolo calibro, che gli aggressori affermarono di aver trovato nella stanza di padre Tommaso. Fu accusato di aver nascosto l’armeno e di detenzione impropria di quell’arma da fuoco e, per entrambi i capi d’accusa, condannato a morte. In quello stesso periodo, invocava Gesù-Ostia di caricare su di lui le sofferenze del sacerdote fuggiasco.
Tre mesi dopo, fu arrestato a sua volta, insieme agli altri frati: in pieno
inverno, sotto la pioggia, fu mandato a comparire a Marasc. Fu maltrattato,
torturato, privato del cibo e incarcerato in prigioni infette: a causa di tutte
queste privazioni, contrasse il tifo.
La morte
Arrivò a Marasc ormai privo di forze. I compagni chiesero ripetutamente di farlo visitare da un medico: la richiesta fu esaudita grazie all’intervento di un francescano olandese, che gli aveva amministrato i Sacramenti dei moribondi. Intanto, erano passati tre giorni: padre Tommaso morì il 18 gennaio 1917.
Per l’ultima volta, aveva consolato i confratelli: «Non ho paura della morte.
Perché dovrei aver paura? Non è il nostro Padre misericordioso che ci deve
giudicare? Perché soffriamo adesso, se non per il suo amore».
Il martirio di padre Leonardo
Padre Leonardo, invece, dopo che, il 5 dicembre 1914, alcuni soldati avevano fatto irruzione nel convento di Mardin, aveva deciso di restare al fianco di padre Daniele, un frate italiano anziano e molto malato. Il 5 giugno 1915, nell’ambito degli arresti di massa dei cristiani, anche lui venne catturato, quindi torturato per convincerlo a convertirsi all’Islam.
Il 10 giugno 1915, insieme ad altri 416 compagni, venne trasferito verso
Diarbekir. Nessuno sopravvisse, dopo aver rifiutato ancora una volta di
convertirsi; i corpi vennero gettati in pozzi e caverne. Ultimo a morire, l’11
giugno, fu l’arcivescovo armeno cattolico, monsignor Ignazio Maloyan, ucciso
con un colpo di pistola (beatificato nel 2001).
La prima fase della causa di beatificazione e canonizzazione
Padre Tommaso e padre Leonardo hanno goduto di continua fama di martirio, per aver continuato l’annuncio del Vangelo in mezzo a gravi difficoltà e aver sigillato, con l’effusione del sangue, la loro consacrazione.
La Custodia Generale Cappuccina del Vicino Oriente chiese quindi l’introduzione
della loro causa di beatificazione e canonizzazione congiunta. L’Inchiesta
diocesana fu celebrata nel Vicariato Apostolico di Beirut, dopo che nel 2006
era stato concesso il trasferimento di competenza al locale Tribunale
Ecclesiastico, dal 17 febbraio 2007 al 28 ottobre 2009. Si rese poi necessaria
un’Inchiesta suppletiva, nella stessa Curia ecclesiastica, dal 28 ottobre 2011
al 15 dicembre 2011. Il 1° ottobre 2012 la Congregazione delle Cause dei Santi
decretò la validità giuridica degli atti di entrambe le Inchieste.
Il riconoscimento del martirio e la beatificazione
La “Positio super martyrio”, consegnata nel 2017, fu esaminata dai Consultori Storici il 28 febbraio dello stesso anno. Seguì quindi la discussione sul presunto martirio: il 19 novembre 2019 si espressero a favore i Consultori Teologi, seguiti, il 6 ottobre 2020, dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi.
Il 27 ottobre 2020, ricevendo in udienza monsignor Marcello Semeraro, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi (poi creato cardinale), papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto sul martirio di padre Tommaso e padre Leonardo.
La Messa con il Rito della Beatificazione fu celebrata nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, presieduta dal cardinal Semeraro come inviato del Santo Padre.
Autore: Emilia Flocchini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/99012
Leonardo Melki e Tommaso
Saleh
(† 1915 - 1917)
Beatificazione:
- 04 giugno 2022
- Papa Francesco
Vatican News sulla beatificazione
Sacerdoti professi
dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, la vicenda martiriale si intreccia con
il genocidio degli Armeni. Invitati a scegliere tra la morte o la conversione
all’Islam, rimasero saldamente fermi nella fede cristiana. Vennero quindi
barbaramente trucidati a colpi di scure e scimitarra, e i loro corpi, fatti a
pezzi, furono gettati in pozzi e caverne
L’eliminazione dei due
Beati, come le stragi di altri cristiani compiute contestualmente in quella
regione, è passata a lungo sotto silenzio, ma la fama del loro martirio è
giunta sino ad oggi
La vicenda martiriale
di Leonardo Melki e Tommaso Saleh si intreccia con il genocidio degli
Armeni, che registrò anche stragi di cristiani di altri riti. Già dalla fine
del XIX secolo, le autorità dell’Impero Ottomano avevano ordinato
l’eliminazione di Armeni e Cristiani. La persecuzione divenne particolarmente
violenta dopo l’inizio della Prima Guerra Mondiale. Il movimento nazionalista dei
“Giovani Turchi” voleva estinguere anche le minoranze religiose. Iniziarono le
“marce della morte”. Nel novembre del 1914 il Governo dell’Impero Ottomano
richiese a tutte le autorità di segnalare i conventi dei Frati Minori
Cappuccini nella regione mesopotamica perché ritenuti estranei all’Impero e
ostili all’Islam.
È
riconosciuto il martirio dei due Beati, appartenenti all’Ordine dei Frati
Minori Cappuccini.
1. Leonardo
Melki. Nato a Baabdath (Libano) tra la fine di settembre e l’inizio di ottobre
del 1881, entrò nell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini nel 1895 e fu inviato
al Seminario di Santo Stefano presso Costantinopoli, dove il 2 luglio 1899
iniziò l’anno di noviziato. Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio
1900 e fu ordinato sacerdote il 7 dicembre 1904. Inviato in Mesopotamia, prima
ad Orfa e poi a Mardine, diresse la scuola della missione, curò il Terz’Ordine
Francescano, amministrò i sacramenti, svolgendo l’apostolato tra i ragazzi e i
giovani. Mentre si trovava a Mardine, con un confratello ottuagenario, il 5
dicembre 1914, i soldati fecero irruzione nel convento, che il 9 febbraio 1915
fu del tutto occupato, lasciando solo due stanze ai due religiosi. Il 5 giugno
successivo, fu arrestato e, il 9 giugno, torturato. I carnefici gli offrirono
più volte salva la vita se avesse abbracciato la religione islamica. L’11
giugno 1915, con altri 416 compagni, venne aggregato ad un convoglio diretto a
Diarbékir (Turchia). Furono ancora una volta invitati a scegliere tra la morte
o la conversione all’Islam, ma rimasero saldamente tutti fermi nella fede
cristiana. Vennero quindi barbaramente trucidati a colpi di scure e scimitarra,
e i loro corpi, fatti a pezzi, furono gettati in pozzi e caverne.
2. Tommaso
Saleh. Nato a Baabdath probabilmente il 3 maggio 1879, attratto dall’esempio
dei Frati Cappuccini, chiese di entrare nell’Ordine. Fu inviato prima nel
Seminario di Santo Stefano a Costantinopoli, dove fece l’anno di noviziato.
Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e venne ordinato
sacerdote il 4 dicembre 1904. Fu destinato alle missioni di Mesopotamia a
Mardine dove, insieme a Leonardo Melki, si dedicò all’apostolato all’attività
didattica nella scuola della missione, alla predicazione e all’amministrazione
dei sacramenti.
Nel
1910 fu trasferito a Diarbékir, da dove fu espulso, per la situazione politica
critica, insieme agli altri missionari, il 22 dicembre 1914 raggiungendo Orfa.
Tra
il 1915 e il 1916, nonostante le gravi limitazioni e pericoli, continuò a svolgere
il suo apostolato missionario, nascondendo tra l’altro in convento un sacerdote
armeno, che fu arrestato il 24 settembre 1916. Una perquisizione da parte della
polizia portò anche alla scoperta in convento di un piccolo revolver, molto
probabilmente messo lì dagli stessi agenti. I due fatti determinarono la sua
condanna.
Tratto
in arresto il 4 gennaio 1917, subì ogni sorta di violenze e maltrattamenti,
venendo tra l’altro rinchiuso anche in prigioni infette, tanto da prendere il
tifo. Morì, sfinito dalle torture, il 17 gennaio 1917 a Marache (Turchia).
Il
martirio materiale dei due Beati è sufficientemente provato. Riguardo a
Leonardo Melki, durante la marcia estenuante subì violenze e torture, finché
venne ucciso, a colpi di pietra e poi di pugnale e scimitarra, insieme ad altri
compagni, tra cui il Beato Ignazio Maloyan. Il corpo non venne ritrovato, ma le
testimonianze documentali circa il suo martirio materiale sono sufficienti.
Riguardo a Tommaso Saleh, fu rinchiuso in varie carceri e costretto a diverse
marce della morte, subendo tremende torture. Colpito dal tifo, morì a Marache
il 18 gennaio 1917 ex aerumnis carceris.
Riguardo
al martirio formale ex parte persecutoris, la motivazione
dell’eliminazione dei due religiosi fu l’odium fidei. La persecuzione era mossa
anche da interessi politici, tuttavia le richieste insistenti ai prigionieri di
convertirsi all’Islam, abiurando la propria fede per aver salva la vita, non
lasciano dubbi al riguardo. Ciò è evidente nell’uccisione di P. Melki. Anche
per P. Saleh è possibile rilevare l’odium fidei dai vari tentativi usati
dai carcerieri per costringerli ad abiurare. Anche la particolare ferocia
praticata sui prigionieri indica un odio profondo dei persecutori verso chi
testimoniava fedeltà a Cristo.
Circa
il martirio formale ex parte victimarum, sin dall’inizio della
persecuzione religiosa i due Beati erano consapevoli che avrebbero potuto
affrontare il sacrificio supremo a causa della loro fede. P. Melki era stato
ampiamente informato ma, come risulta da alcune sue lettere, decise di rimanere
nella Missione per accudire il confratello anziano. In carcere subì terribili
torture ma rifiutò di rinnegare la fede. P. Saleh, nell’offrire rifugio al
prete armeno cattolico, assunse consapevolmente il rischio di essere
imprigionato e ucciso. Nelle ultime ore di vita riuscì a ricevere i sacramenti
da un sacerdote compagno di prigionia.
L’eliminazione
dei due Beati, come le stragi di altri cristiani compiute contestualmente in
quella regione, è passata a lungo sotto silenzio, ma la fama del loro martirio
è giunta sino ad oggi.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonardo-melki-e-tommaso-saleh.html
VICARIATO APOSTOLICO DI
BEIRUT
BEATIFICAZIONE o
DICHIARAZIONE DI MARTIRIO
dei Servi di Dio
LEONARDO MELKI
E TOMMASO GIORGIO SALEH
Sacerdoti professi
dell’Ordine dei Frati
Minori Cappuccini
(† 1915 / 1917)
DECRETO SUL MARTIRIO
«Nessuno
ha amore più grande di questo: dare la sua vita per i propri amici» (Gv 15,13).
Dopo
alcuni secoli, nei quali avevano coltivato reciproca amicizia e pacifica
convivenza, in varie parti dell'Impero Ottomano, e specialmente nella regione
della Mesopotamia, si ebbero, già dal 1894, episodi di persecuzione e ostilità
verso i cristiani. Con lo scoppio della prima guerra mondiale, si inasprì la
persecuzione contro la Chiesa, divenne sistematica e più feroce, con un piano
di deportazione e sterminio, al punto da essere considerata “il primo genocidio
del XX secolo”, come dissero insieme il 27 settembre 2001 il Santo Sommo
Pontefice Giovanni Paolo II e Kerekin II, Catholicos della Chiesa Apostolica
Armena. Dalla notte fra il 23 e il 24 aprile 1915, quando a Costantinopoli
furono eseguiti i primi arresti tra l'élite armena, oltre un milione e mezzo di
cristiani armeni, siri, caldei, assiri e greci trovarono la morte. Con essi
furono uccisi, senza alcun processo, molti vescovi, sacerdoti, religiosi e
religiose, nonché missionari stranieri, tra i quali anche Leonardo Melki e
Tommaso Giorgio Saleh.
I
due Servi di Dio nacquero nel villaggio libanese di Baabdath, nella regione del
Metn. Attirati dall'esempio dei Frati, decisero di entrare nell’Ordine dei
Minori Cappuccini. Studiarono presso il Seminario Minore di Santo Stefano a
Costantinopoli, che apparteneva all'Istituto Apostolico d'Oriente. In quello
stesso luogo ricevettero il saio cappuccino ed emisero la prima professione.
Nel convento di Bugià, presso Smirne, compirono gli studi filosofici e
teologici, professarono i voti solenni il 2 luglio 1903 e il 4 dicembre 1904
furono ordinati sacerdoti. Furono destinati alla missione di Mesopotamia, dove
si dedicarono con zelo al ministero di confessori, predicatori e insegnanti,
tennero la direzione di scuole e compirono un lavoro pastorale per i giovani e
i membri del Terz'Ordine Francescano.
Il 5 dicembre 1914 il
Servo di Dio Leonardo Melki aveva 33 anni e viveva a Mardin. Quel giorno le
milizie imperiali irruppero nella chiesa dei cappuccini, perpetrarono violenze
e molestie ai danni dei missionari e infine ordinarono loro di lasciare il
convento. Il Servo di Dio, ben consapevole del pericolo, decise all'ultimo
momento di rimanere lì con un anziano confratello che non poteva muoversi. Fu
quindi arrestato e torturato per sei giorni, affinché rinnegasse la fede ed
abbracciasse la religione islamica. L’11 giugno 1915 fu messo alla testa di un
convoglio di alcune centinaia di altri prigionieri, tra i quali il Beato Ignace
Maloyan, Arcivescovo Armeno Cattolico di Mardin, che dovevano essere deportati
a Diarbekir. Circa a metà del viaggio, nel luogo detto Kalaat Zirzawane, dopo
essersi ancora rifiutati di rinnegare la fede cristiana, furono massacrati e i
loro corpi gettati in pozzi e caverne.
Il 22 dicembre 1914 il
Servo di Dio Tommaso Giorgio Saleh fu costretto ad abbandonare il convento di
Diarbekir insieme ad un confratello e alcune suore, e trovò rifugio nel
convento Orfa. Aveva compiuto 35 anni. Per due anni affrontò con coraggio le
molestie delle milizie imperiali e sopravvisse a due serie di massacri di
cristiani della città. Fu quindi falsamente accusato, insieme agli altri
religiosi, di tenere nascosto un sacerdote armeno e di possedere indebitamente
un'arma. Per questo fu condannato a morte. Dopo aver subito ogni sorta di
violenze e maltrattamenti, si ammalò di tifo. Arrivato a Marash ormai esausto,
morì probabilmente il 18 gennaio 1917.
La
fede e carità eroica dei Servi di Dio non solo diedero forma al loro servizio
di missionari del Vangelo in mezzo a grandi difficoltà, ma anche li spinsero a
portare a perfezione con l’effusione del sangue la propria vocazione alla vita
consacrata
La
fama del martirio dei Servi di Dio indusse la Custodia Generale Cappuccina del
Vicino Oriente a introdurne la Causa di beatificazione. Nel 2006 fu concessa
la competentia fori al Vicariato Apostolico di Beirut. Presso la
Curia ecclesiastica di quel Vicariato Apostolico fu celebrata pertanto dal 17
febbraio 2007 al 28 ottobre 2009 l’Inchiesta diocesana. Anche l’Inchiesta
suppletiva fu istruita presso lo stesso Vicariato Apostolico dal 28 ottobre
2011 al 15 dicembre 2011. Di entrambe questa Congregazione delle Csuse dei
Santi decretò la validità giuridica il 1° ottobre 2012. Preparata la Positio,
il 28 febbraio 2017 è stata sottoposta al giudizio dei Consultori Storici. Si è
quindi discusso, secondo la procedura in uso, se i Servi di Dio siano stati
uccisi come veri martiri. Il Congresso Peculiare dei Consultori Teologi il 19
novembre 2019 espresse parere favorevole. I Padri Cardinali e Vescovi, riuniti
nella Sessione Ordinaria del 6 ottobre 2020, hanno riconosciuto che i Servi di
Dio sono stati uccisi per la loro fedeltà a Cristo e alla Chiesa.
Il
sottoscritto Prefetto ha quindi riferito tutte queste cose al Sommo Pontefice
Francesco. Sua Santità, accogliendo e confermando i voti della Congregazione
delle Cause dei Santi, ha oggi dichiarato: Consta il martirio e la
sua causa dei Servi di Dio Leonardo Melki e Tommaso Giorgio Saleh, Sacerdoti
professi dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, nel caso e per il fine di cui
si tratta.
Il Sommo Pontefice ha poi
disposto che il presente decreto venga pubblicato e inserito negli atti della
Congregazione delle Cause dei Santi.
Dato a Roma, il 27
ottobre nell’anno del Signore 2020.
+ Marcello Semeraro
Prefetto
+ Marcello Bartolucci
Arciv. tit. di Bevagna
Segretario
VICARIATUS APOSTOLICI
BERYTENSIS
BEATIFICATIONIS seu
DECLARATIONIS MARTYRII
Servorum Dei
LEONARDI MELKI
et
THOMAE GEORGII SALEH
Sacerdotum professorum
Ordinis Fratrum Minorum
Capuccinorum
(† 1915/1917)
DECRETUM SUPER MARTYRIO
«Maiorem hac dilectionem nemo habet, ut animam
suam quis ponat pro amicis suis» (Io 15, 13).
Post aliquot saecula,
quibus religiones inter se amicitiam et pacificum convictum coluerant, in
plurimis Turcarum imperii partibus, et Mesopotamiae in regione praesertim,
vexationes et hostilia in christifideles evenerunt. Primo totius mundi bello
deflagrante, persecutio erga Ecclesiam recruduit, disposita est ac saevior
facta, deportationum stragiumque statuto proposito, tam ut “primum saeculi XX
genocidium” putaretur, sicut die 27 mensis Septembris anno 2001 Summus Pontifex
Sanctus Ioannes Paulus II et Karenin II, Catholicus Ecclesiae Apostolicae
Armenae, una dixerunt. A nocte inter diem 23 et diem 24 mensis Aprilis anno
1915, cum Constantinopoli Armeniorum notabiles primum in vinculis ducti essent,
plus quam quindecies centena milia Armenorum, Syrorum, Caldaeorum, Assyriorum
Graecorumque christifidelium mortem obierunt. Cum quibus multi episcopi,
sacerdotes, religiosi religiosaeque, necnon plurimi missionarii exteri
interfecti sunt, quodam sine processu, inter quos et Leonardus Melki et Thoma
Georgius Saleh.
Hi duo Servi Dei nati
sunt in Libanensi vico v.d. Baabdath, in regione v.d. Metn. Exemplo
Fratruum commoti, Ordinem Minorum Capuccinorum ingredi statuerunt. Apud
Seminarium Minus Costantinopolitanum Sancti Stephani, quod erat Instituto
Apostolico Orientali, studuerunt. Eodem loco etiam Capuccinorum vestem
acceperunt ac primam emiserunt professionem. In conventu loci v.d. Bugià,
apud Smyrnam, philosophica theologicaque studia complerunt, vota sollemnia die
2 mensis Iulii anno 1903 nuncupaverunt atque die 4 mensis Decembris anno 1904
ordinati sunt presbyteri. Ad missionem Mesopotamiae adlegati sunt, ubi
confessariorum, praedicatorum ac magistrorum officio zelanter se tradiderunt,
scholas rexerunt, pastoraleque opus in iuvenes et Tertii Ordinis Sancti
Francisci sodales fecerunt.
Die 5 mensis Decembris
anno 1914 Servus Dei Leonardus Melki quartum et trigesimum vitae annum agebat
ac in urbe vivebat v.d. Mardin. Illa die imperii milites Capuccinorum
ecclesiam irruperunt, vires ac vexationes contra missionarios patraverunt,
denique eos iusserunt conventum relinquere. Servus Dei, valde periculi
conscius, ad extremum quodam cum seniore Fratre, qui moveri non poterat,
permanere censuit. Ergo in vinculis ductus est ac sex per dies cruciatus, ut
fidem abdicaret atque religionem Islamicam susciperet. Die 11 mensis
Iunii anno 1915 centenorum captivorum agmen praecedere iussus est Amidam
deportandorum, inter quos Beatus Ignatius Maloyan, Catholicus Archiepiscopus
Mardensis Armenorum. In dimidio circiter itineris, in loco quae vulgo
appellabatur Kalaat Zirzawane, cum rursus fidem abdicare recusavissent,
necati sunt eorumque corpora in putea vel speluncas adiecta.
Die 22 mensis Decembris
anno 1914 Servus Dei Thoma Georgius Saleh Amidensi conventu decedere coactus
est, quodam cum Fratre aliquibusque Sororibus, ac Edessam confugit. Quinque et
triginta annos compleverat. Duos per annos imperii militum vexationes strenue
toleravit duobusque stragium christianorum ordinibus in urbe editis supervixit.
Inde dolose insimulatus est, aliis cum religiosis, Armenum quendam sacerdotem
occulere necnon quoddam telum irrite obtinere. Qua causa damnatus est capite.
Cum omnia genera virum ac vexationum laboravisset, in typhum incidit. Iam
exhaustus Germaniciam pervenit, ubi probabiliter die 18 mensis Ianuarii anno
1917 interiit.
Heroica Servorum Dei
fides et caritas non tantum eorum ministerium Evangelii missionariorum graviores
inter angustias informavit, sed etiam ut suam vitae consacratae vocationem
sanguinis effusione perficerent, impulit.
Servorum Dei fama
martyrii Custodiam Generalem Capuccinorum Proximi Orientis induxit ad eorum
Causam beatificationis seu declarationis martyrii instruendam. Anno 2006
Vicariatui Apostolico Berytensi competentia concessa est fori. Apud Curiam
ecclesiasticam eiusdem Vicariatus Apostolici Inquisitio dioecesana ergo
celebrata est a die 17 mensis Februarii anno 2007 ad diem 28 mensis Octobris
anno 2009. Et Inquisitio suppletiva habita est a die 28 mensis Octobris anno
2011 ad diem 15 mensis Decembris anno 2011. Ambarum Inquisitionum validitatem
iuridicam haec Congregatio de Causis Sanctorum die 1 mensis Octobris anno 2012
decrevit. Positio confecta, die 28 mensis Februarii anno 2017 Consultorum
Historicorum subiecta est iudicio. Inde disceptatum est, usitatam iuxta normam,
an Servi Dei veri uti martyres interfecti essent. Peculiaris Consultorum
Theologrum Congressus die 19 mensis Novembris anno 2019 votum adfirmativum
emisit. Patres Cardinales et Episcopi, Ordinaria in Sessione diei 6 mensis
Octobris anno 2020 congregati, Servorum Dei martyrium agnoverunt.
Facta demum de hisce
omnibus rebus Summo Pontifici Francisco per subscriptum Praefectum accurata
relatione, Sanctitas Sua, vota Congregationis de Causis Sanctorum excipiens
rataque habens, hodierno die declaravit: Constare de martyrio eiusque
causa Servorum Dei Leonardi Melki et Thomae Georgii Saleh, Sacerdotum
professorum Ordini Fratrum Minorum Capuccinorum, in casu et ad effectum de quo
agitur.
Hoc autem decretum
publici iuris fieri et in acta Congregationis de Causis Sanctorum Summus
Pontifex referri mandavit.
Datum Romae, die 27
mensis Octobris a. D. 2020.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonardo-melki-e-tommaso-saleh.html
Cause dei Santi / Il
Dicastero /
Il Prefetto /
Omelie del Prefetto /
Omelia nella beatificazione di Léonar Melki e Thomas Saleh ofmcap, martiri
Cercare la giustizia per
i poveri e gli indifesi è santità
Omelia nella
beatificazione di Léonar Melki e Thomas Saleh ofmcap, martiri
«Se qualcuno ha sete, venga a me» (Gv 7,37).
Sono le prime parole di Gesù ascoltate dalla proclamazione del Santo Vangelo e
già bastano a coinvolgerci, a consolarci. Venga a me, egli dice, ma a chi
lo dice? Ai più bravi? A chi è senza peccato? A chi è in regola con la legge,
anche ecclesiastica e, perfino, con la legge di Dio? No! Gesù dice
semplicemente: chi ha sete! Ecco a chi si rivolge!
Aver sete vuol dire
molte cose. Il vangelo parla, ad esempio, di «sete della giustizia» ed è,
questa, una sete sempre umanamente molto sentita. Ancora oggi e in tante parti
del mondo l’ingiustizia ferisce l’umanità e provoca sofferenze grandi. Nella
sua beatitudine Gesù elogia questa sete, ma – come spiega papa Francesco – è
necessario capire che la giustizia di cui egli parla incomincia a realizzarsi
nella vita di ciascuno quando si è giusti nelle proprie decisioni, e si esprime
poi nel cercare la giustizia per i poveri, i deboli e gli indifesi e questo è
santità. (cf. Gaudete et exsultate, n. 78).
Nel nostro linguaggio
umano, però, la parola sete dice pure qualcos’altro. Dice, ad esempio, desiderio.
Noi tutti siamo nati da un desiderio: quello di Dio, certamente, ed è la
ragione per la quale ciascuno di noi è colmo di desideri e in tutti è
riconoscibile la nostra storia: gioie e dolori, successi e fallimenti, speranze
e delusioni… Abbiamo, però, sempre bisogno di discernerli, questi desideri,
perché nessuno di noi è così trasparente a se stesso da sapere dov’è fissato il
suo cuore.
Ecco, allora, che Gesù
invita: vieni a me! San Tommaso d’Aquino commenta: lo dice in
impletione desideriorum, ossia per dare compimento ad ogni buon desiderio
(cf. Super Io. cap. 7, lect. 5). Per aiutarci a capire tutto questo,
l’evangelista ha spiegato che Gesù lo disse dello Spirito. È, dunque, in tale
contesto che noi, questa sera, vogliamo considerare anche la figura dei due
frati cappuccini libanesi, p. Léonard Melki e p. Thomas Saleh, che or ora sono
stati beatificati come martiri.
Chi sono i martiri? Per
dare una risposta, sant’Ambrogio considerava la Chiesa che, ogniqualvolta proclama
la morte del suo Salvatore (e questo noi facciamo quando celebriamo la Santa
Eucaristia), riceve una ferita d’amore. Spiega, quindi: «Non tutti possono dire
di essere stati feriti da questo amore, ma possono dirlo i martiri, che sono
feriti a causa di Cristo e, proprio perché hanno ottenuto di essere feriti a
causa del suo nome, lo amano ancora di più» (cf. Expositio in psalmum
David CXVIII: Sermo V, 17: PL 15, 1256). Consideriamo, allora, la
vita terrena dei nostri beati.
Umanamente sono delle
vittime; vittime di un’ondata di odio che a più riprese percorse la fine
dell’Impero Ottomano e si intrecciò coi tragici eventi della persecuzione
contro l’intero popolo armeno e contro la fede cristiana. Quando, infatti, i
nostri due Beati scelsero di andare in missione erano proprio quegli anni. Il
racconto degli eventi che condussero al loro martirio, l’abbiamo udito
all’inizio del Rito. Li riassumerò, dunque, brevemente. Nel dicembre 1914,
mentre tutti gli altri Cappuccini cercarono rifugio in luogo più sicuro, il
beato Léonard scelse di restare nel convento di Mardine per continuare a
prendersi cura di un anziano confratello. Il 5 giugno 1915 il nostro Beato fu
arrestato e successivamente sottoposto a violenze e torture finché, insieme con
altri compagni, non fu ucciso a colpi di pietra e poi di pugnale e
scimitarra. Il beato Thomas, nel dicembre 1914 fu accolto, insieme con
altri confratelli nel convento di Orfa. Imprigionato insieme con gli altri
confratelli, fu rinchiuso in varie carceri e subì diverse marce della morte e
tremende torture procurategli anche al fine di farlo apostatare. Nonostante
ciò, nella Chiesa libanese si tramandano la sua serenità e la sua fortezza.
Se umanamente, dicevo,
sono stati delle vittime, nella prospettiva della fede cristiana sono
stati dei vincitori. Ma, cosa è la «fortezza» di cui parliamo? Non di sicuro la
volontà di potenza, che governa quegli istinti di prevaricazione e di dominio,
cui tanto dolorosamente assistiamo nei livelli sia personale, sia comunitario e
sociale. No! Parliamo, piuttosto del dono spirituale della fortezza, che nella
dottrina cattolica è indicata quale terza virtù cardinale; una di quelle, cioè,
che costituiscono i cardini di una vita virtuosa. Non si tratta, dunque, di mettere
in campo la forza dei muscoli, quanto piuttosto la passione per la verità e
l’amore per il bene fino alla rinuncia e al sacrificio della propria vita
(cf. Catechismo della Chiesa Cattolica, n. 1808). Compito della Chiesa è
anche testimoniare questa fortezza.
Benedetto XVI, il nostro
Papa emerito, nell’enciclica Spe salvi ha scritto che nelle prove
veramente gravi della vita, specialmente quando ci accade di dovere far nostra
la decisione definitiva di anteporre la verità al benessere, alla carriera, al
possesso, la certezza della vera, grande speranza, proprio allora noi «abbiamo
bisogno di testimoni, di martiri, che si sono donati totalmente, per farcelo da
loro dimostrare, giorno dopo giorno. Ne abbiamo bisogno per preferire, anche
nelle piccole alternative della quotidianità, il bene alla comodità, sapendo
che proprio così viviamo veramente la vita» (Spe salvi, n. 39).
C’è un’altra domanda: chi
dà al martire il coraggio di essere testimone? È lo Spirito Santo, che dona il
coraggio. Questa è la risposta. Lo abbiamo ascoltato dall’apostolo Paolo: «lo
Spirito viene in aiuto alla nostra debolezza» (Rm 8,26). Gli antichi padri
ci dicono che i martiri sono come degli atleti che, liberatisi dalle vesti che
impediscono la corsa, infervorati dallo Spirito Santo (Spiritu sancto ferventes)
corrono allo stadio per conquistare la corona della vittoria (cf. Gaudenzio da
Brescia, Sermo XVII: PL 20, 968).
Preghiamo, allora, con
queste parole, prese in prestito da san Gregorio di Narek: « I beati martiri,
resi perfetti dalla loro sofferenza ora danzano felici in una festa senza fine.
Per la loro intercessione e la loro preghiera, che sono gradite ai tuoi occhi
perché colorate dall’offerta del loro sangue, accetta anche noi, Signore, e
conservaci saldamente ancorati a Te perché possiamo giungere alla salvezza
eterna. Amen» (cf. Paroles à Dieu, Peeters 2007, 378-379).
Ja El Dib (Libano), 4
giugno 2022
Marcello Card. Semeraro
Biography & Martyrdom
of Father Thomas Saleh, Capuchin of Baabdat (Lebanon) : https://www.youtube.com/watch?v=97TSluwiWKc&ab_channel=LeonardOueissMelki