samedi 18 janvier 2025

Bienheureux LEONARD de BAABDATH (YOUSSEF MELKI) et THOMAS de BAABDATH (GÉRIES SALEH), prêtres de l'Ordre des frères mineurs capucins, missionnaires et martyrs


Bienheureux Leonard Melki

Prêtre martyr en Turquie (+ 1915)

Au Liban, deux martyrs franciscains béatifiés le 4 juin 2022

Promulgation de décrets en vue de futures béatifications et canonisations

- Décret de reconnaissance de martyre le 27 octobre 2020, Homélie de la béatification, en italien.

Né en 1881, Leonard Melki entre dans l'Ordre des frères mineurs capucins en 1895 il fait profession religieuse de vœux le 2 juillet 1900 et est ordonné prêtre le 7 décembre 1904. Envoyé en Mésopotamie, d'abord à Orfa puis à Mardine, il dirige l'école de la mission, s'occupe du Tiers-Ordre franciscain, des enfants et des jeunes.

Alors qu'il était à Mardine, avec un frère octogénaire, le 5 décembre 1914, les soldats font irruption dans le couvent qui, le 9 février 1915, est complètement occupé, arrêté le 5 juin suivant et torturé. Les bourreaux lui proposent plusieurs fois de sauver sa vie s'il embrassait la religion islamique.

Le 11 juin 1915, avec 416 autres camarades, il est mis dans un convoi à destination de Diarbékir (Turquie). De nouveau invités à choisir entre la mort ou la conversion à l'islam, ils restent tous fermement dans la foi chrétienne. Ils sont abattus à coups de hache et de cimeterre, et leurs corps, mis en pièces, sont jetés dans des puits et des cavernes.

Leonard Melki, au cours de la marche exténuante, a subi des violences et des tortures, jusqu'à ce qu'il soit tué, à coups de pierre puis de poignard et de cimeterre, avec d'autres compagnons, dont le bienheureux Ignazio Maloyan.

Leonard Melki

historique de la cause

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13471/Bienheureux-Leonard-Melki.html

Bienheureux Thomas Saleh

Prêtre martyr en Turquie (+ 1917)

Au Liban, deux martyrs franciscains béatifiés le 4 juin 2022

Promulgation de décrets en vue de futures béatifications et canonisations

Décret de reconnaissance de martyre le 27 octobre 2020, en italien.

Né à Baabdath probablement le 3 mai 1879, attiré par l'exemple des frères capucins, Thomas Saleh, fait ses vœux de profession religieuse le 2 juillet 1900 et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904.

En 1910, il est à Diarbékir, d'où il fut expulsé, par la situation politique critique, avec les autres missionnaires, le 22 décembre 1914, atteignant Orfa.

Entre 1915 et 1916, malgré de graves limitations et dangers, il continue à exercer son apostolat missionnaire, cachant entre autres dans un couvent un prêtre arménien, arrêté le 24 septembre 1916. Une perquisition par la police conduit également à la découverte dans le couvent d'un petit revolver, probablement placé là par les mêmes agents. Ces deux faits déterminent sa condamnation.

Arrêté le 4 janvier 1917, il subit toutes sortes de violences et d'énormes tortures, enfermé dans des prisons où il attrape le typhus. Il meurt épuisé par la torture, le 17 janvier 1917 à Marache en Turquie.

historique de la cause

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13472/Bienheureux-Thomas-Saleh.html

« Soyez prêts, nous serons des martyrs »

09 décembre 2020

Marie Lebreton

Le 29 octobre dernier, la congrégation pour la cause des Saints a été autorisée par le Pape François à promulguer les décrets concernant le martyre des serviteurs de Dieu, Léonard Melki et Thomas Saleh, prêtres capucins, tués en haine de la foi en Turquie au début du siècle passé, ouvrant ainsi la voie à leur béatification. Ces témoignages sont toujours autant d’actualité et renouvellent l’espérance des Eglises d’Orient et, avec elles, celle de l’Eglise Universelle.

A la fin de l’été 1906, le serviteur de Dieu Leonardo Melki [1] né dans le village libanais de Baabdath (région du Metn) en 1881 et le Serviteur de Dieu Thomas Saleh [2] né dans le même village libanais de Baabdath probablement le 3 mai 1879, quittent cette terre natale bénie pour un voyage qui les mène dans leur nouveau lieu de mission et, sans qu’ils le sachent encore, vers le lieu du don intégral de leurs vies pour le Christ. Jeunes prêtres, récemment ordonnés, ils sont destinés à cette florissante mission de la ville de Mardine, dans la grande province de la Mésopotamie, région de l’actuelle Turquie entre le Nord de la Syrie et l’Arménie.

C’est donc un long chemin qui les mène en ce mois encore chaud de septembre 1906, à travers le Mont Liban, le nord de la Syrie, les confins de l’Euphrate jusqu’aux hauts plateaux de l’Arménie.

« Mardine est une des rares villes de Turquie où les chrétiens sont plus nombreux que les musulmans, et les catholiques plus nombreux que les schismatiques. Il peut y avoir 8000 arméniens catholiques, 2500 syriens, 250 chaldéens et une trentaine de latins. Les schismatiques jacobites et protestants forment un noyau de 5000 âmes environ. » [3] 

Très vite nos deux jeunes prêtres se mettent au service de l’Eglise et les nombreuses tâches ne manquent pas : la paroisse, l’hospice, les écoles, le Tiers ordre franciscain, les groupes de jeunes, et diverses confréries.

1914, la guerre éclate, la Turquie s’allie à l’Allemagne et les tensions déjà présentes entre le pouvoir et l’Eglise s’accentuent. Les chrétiens sont assimilés à des alliés de la France ennemie. Les perquisitions et humiliations déjà pratiquées se transforment en expulsions des religieux français. Les écoles sont fermées, les couvents réquisitionnés, transformés en prisons, les biens confisqués… Un plan d’élimination systématique du peuple arménien est mis à exécution.

Le 5 décembre 1914, il y eut le premier raid des militaires dans l’église des Capucins de Mardine, suivi plus tard d’actes de violence et de harcèlement contre les missionnaires aboutissant à l’ordre de quitter le couvent. 

« Que l’année 1913 vous soit une source de toute grâce et de tout bien et que Dieu vous conserve longuement et vous assiste avec sa puissante grâce… Notre situation est assez critique à cause de la guerre entre la Turquie et les Etats Balkaniques… pourtant, nous ne pouvons trop nous lamenter quoiqu’il y ait beaucoup de menaces. De toute façon, nous sommes remis entièrement entre les mains de Dieu. Que sa Sainte volonté soit faite », écrivait l’année précédente le Père Leonardo à son Supérieur à Orfa 

Le Père Leonardo, pour ne pas laisser seul son frère de 80 ans, le Père Daniel de Manopello décida au dernier moment de rester avec lui malgré le danger. Le 5 juin 1915, le Serviteur de Dieu est arrêté et sauvagement torturé pendant six jours, avec l’intention de lui faire renoncer à sa foi et embrasser la religion islamique. Le 11 juin, fête du Sacré-Cœur, il est placé à la tête d’un convoi de 416 hommes, entamant ainsi un long voyage de déportation qui atteindra Diarbekir. A mi-chemin de ce long voyage, après avoir refusé, une fois de plus, de renoncer à leur foi, ils ont tous été massacrés dans le lieu appelé Kalaat Zirzawane, et leurs corps jetés dans des puits et des grottes. Parmi les déportés figurait également le bienheureux Mgr Ignace Maloyan, archevêque arménien catholique de Mardine, mort en véritable confesseur de la foi et dont voici le récit des derniers moments de ce bienheureux évêque dont le Père Melki partagea le sort.

« Monseigneur Maloyan sut que le moment est arrivé. Immédiatement, il demanda au chef de l’exécution de lui accorder seulement une demi-heure et le pria de lui donner deux pains. Le chef daigna donner les pains à Maloyan qui les prit, les bénit et dit au peuple : « Le moment du martyre est arrivé, agenouillez-vous et priez ». Il prit les pains et dit : « Ceci est le corps et le sang du Christ ». Il les donna au peuple au nom du Christ et dit : « Soyez prêts, nous serons des martyrs ». Ayant accompli le devoir, l’Evêque dit au chef : « Fais ce que tu veux, nous sommes innocents de ce que vous nous avez imputé. Si Dieu veut, nous serons des martyrs. J’ai accompli les devoirs ». [4] 

Le chef turc du convoi s’approcha de Monseigneur Maloyan et, pour une dernière fois, lui proposa l’Islam. Celui-ci lui répondit : «Ta demande m’étonne. Je t’avais dit précédemment que je vis et meurs pour ma véritable foi. Je me glorifie en la Croix de mon Seigneur et Dieu». Le policier furieux dégaina son revolver et fit feu. La balle lui traversa la nuque. Il tomba par terre et, avant de rendre l’âme, il s’exclama : «Seigneur, prends pitié de moi, entre tes mains je remets mon esprit». [5] 

Quant au Père Thomas, il est expulsé le 22 décembre 1914, avec son frère et quelques religieuses du couvent de Diarbakir, se réfugiant au couvent d’Orfa. Pendant deux ans, il se cache sans être arrêté par la police et a survécu à deux séries de massacres de chrétiens dans la ville. Il a été arrêté le 4 janvier 1917 avec ses frères pour avoir caché un prêtre arménien, chef de sa communauté, dans le couvent, pour l’avoir enlevé à une mort certaine. Traîné d’un endroit à un autre, il a souffert de toutes sortes de violences et de mauvais traitements, et tombe malade du typhus. Arrivé à Marash épuisé, il mourut probablement le 18 janvier 1917, exhortant ses compagnons à faire confiance au Seigneur et renouvelant sa demande à Jésus-Hostie de pouvoir supporter les souffrances du prêtre arménien.

A plus d’un siècle de distance, étant donné les événements actuels, spécialement les récents événements en Karabakh opposant Arméniens et l’Azerbaïdjan, le témoignage de ces disciples du Christ nous est proposé comme modèle à imiter. Que leur intercession nous aide à rester fidèles à notre vocation chrétienne dans toutes les circonstances qui sont les nôtres en ce jour.

Références

1 né Youssef Houais 

2. né Géries 

3.  https://www.leonardmelki.org/article/9/%C3%A0-mardine/fr 

4.  https://www.leonardmelki.org/article/61/abdo-bezer/fr 

5. https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20011007_beat-maloyan_fr.html

SOURCE : https://terredecompassion.com/2020/12/09/soyez-prets-nous-serons-des-martyrs/

Au Liban, deux martyrs franciscains béatifiés

Les frères capucins Thomas Saleh ofm et Léonard Melki ofm ont été béatifiés ce 4 juin, au couvent de la Croix de Ja El Dib, en banlieue de Beyrouth. Au cours de la messe, le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, est revenu sur le parcours de ces martyrs, marqué par une quête de justice, de pauvreté et de vérité.

Claire Riobé - Cité du Vatican

«Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi». Les paroles de l’Évangile selon saint Jean, lues au cours de la célébration de béatification ce 4 juin, sont une invitation à la sainteté. Un appel auquel ont répondu, au prix de leur vie, les pères capucins Léonard Melki et Thomas Saleh, morts en martyrs en Turquie en 1915 et 1917. 

Victimes humaines des persécutions ottomanes

À vue humaine, les frères Léonard Melki et Thomas Saleh nous apparaissent comme des victimes, a indiqué le cardinal Semeraro. Victimes d’une vague de haine qui a parcouru à plusieurs reprises la fin de l’Empire ottoman, «et se mêla aux événements tragiques de la persécution contre tout le peuple arménien et contre la foi chrétienne».

C’est en décembre 1914, dans ce contexte particulièrement difficile pour les chrétiens, que les deux Capucins décidèrent de partir en mission. Alors que les autres religieux de la communauté cherchent refuge dans des lieux plus sûrs, le bienheureux Léonard choisit de rester dans le couvent de Mardine pour continuer à prendre soin d’un confrère âgé. «Le 5 juin 1915, il est arrêté et torturé, avant d’être tué, avec d’autres compagnons, à coup de pierres, puis de poignards», relate le cardinal Samarero.

Le bienheureux Thomas est lui accueilli en décembre 1914 avec d’autres confrères dans le couvent d’Orfa. Emprisonné avec eux, il est enfermé dans différents cachots, et subit des tortures destinées à le faire apostasier. «Malgré cela, dans l’Église libanaise se perpétue le souvenir de sa sérénité et de sa force», salue le cardinal.Vainqueur au service de la vérité

Frère Léonard Melki et frère Thomas Saleh sont pourtant vainqueurs au regard de la foi chrétienne, a poursuivi au cours de son homélie le cardinal Semeraro. La force dont ils ont fait preuve est un don spirituel qui «dans la doctrine catholique est la troisième vertu cardinale, c’est-à-dire une de celles qui constituent les fondements d’une vie vertueuse». Ils ont été animés par la passion pour la vérité et l’amour pour le bien, jusqu’au renoncement et au sacrifice de leur vie. «Le but de l’Église est aussi de témoigner de cette force», a-t-il invité les fidèles réunis au cours de la cérémonie.

Reprenant les mots de Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi, «dans les épreuves vraiment lourdes de la vie, spécialement quand il nous arrive de devoir prendre la décision définitive de faire passer la vérité avant le bien-être, la carrière, la possession, «nous avons besoin de témoins, de martyrs, qui se sont totalement donnés», considère-t-il. Les figures des bienheureux Léonard Melki et Thomas Saleh nous aident ainsi à préférer, dans les petits choix de la vie quotidienne, le bien à la commodité.

Des témoins inspirés par l’Esprit-Saint

Le cardinal Semeraro a enfin souligné l'importance de l'Esprit-Saint, Celui qui a donné aux martyrs le courage d’être des témoins. «Nous l’avons entendu de l’apôtre Paul: "L’Esprit vient au secours de notre faiblesse". Les anciens pères nous disent que les martyrs sont comme des athlètes qui, libérés des vêtements qui gênent la course, enflammés par l’Esprit-Saint courent dans le stade pour remporter la couronne du vainqueur», a-t-il lancé. Le cardinal a conclu en se confiant à l’intercession des bienheureux Léonard Melki et Thomas Saleh : «Par l’offrande de leur sang, accepte-nous aussi, Seigneur, et garde-nous fermement attachés à Toi, afin que nous puissions parvenir au salut éternel».

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2022-06/semeraro-beatification-des-martyrs-libanais.html

Causes des saints : le martyre de deux capucins libanais en Turquie Frères Léonard Melki et Thomas Saleh 

OCTOBRE 29, 2020 17:33MARINA DROUJININA CAUSES DES SAINTS 

Le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer les décrets concernant le martyre des serviteurs de Dieu Léonard Melki et Thomas Saleh, prêtres de l’ordre des frères mineurs capucins, tués « en haine de la foi » en Turquie respectivement en 1915 et en 1917. La reconnaissance de leur martyre ouvre la voie à leur béatification sans qu’il y ait besoin d’un miracle ultérieur. 

Le pape François a autorisé la publication de huit décrets de la Congrégation concernant trois miracles, quatre martyres et deux cas de « vertus héroïques », lors d’une audience accordée le 27 octobre 2020, au nouveau préfet, le cardinal désigné Marcello Semeraro. 

Les deux missionnaires capucins de Baabdath, village libanais du district d’al-Matn sur le mont Liban, à 22 kilomètres de Beyrouth, ont été arrêtés, torturés et tués en Turquie pendant le génocide de 1915, lit-on sur le site des capucins en italien. 

Le F. Léonard Melki (1881-1915) a refusé l’apostasie, après avoir caché le Saint Sacrement à l’arrivée de la police. Il a été emmené dans le désert, où il a été exécuté le 11 juin 1915 avec l’évêque arménien, le bienheureux Ignace Maloyan (1869-1915), et 415 hommes de Mardin. 

Après avoir donné l’hospitalité à un prêtre arménien pendant le génocide, F. Thomas Saleh (1879-1917) a été arrêté et condamné à mort et déporté en plein hiver sous l’escorte de soldats. Il est mort sur la route le 18 janvier 1917 en répétant avec courage: « J’ai pleine confiance en Dieu, je n’ai pas peur de la mort. » 

Biographies 

Frère Léonard Melki 

Frère Léonard Melki (né Youssef Houais) est né dans le village libanais de Baabdath entre fin septembre et début octobre 1881, le septième de onze enfants. 

Attiré par l’exemple des frères, il décide de devenir capucin et missionnaire. Le 28 avril 1895, il entre au petit séminaire de Saint-Stéphane près de Constantinople, appartenant à l’Institut apostolique d’Orient. 

Il y reçoit l’habit de capucin le 2 juillet 1899. Au couvent de Bugià, près de Smyrne, il termine ses études philosophiques et théologiques et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904. 

Le champ de son apostolat missionnaire sont les villes de Mardin, Mamuret-ul-Aziz et Orfa. Il se consacre avec zèle au ministère de la confession et de la prédication, de l’enseignement, de la gestion scolaire, de la pastorale des jeunes, du tiers ordre franciscain et à d’autres confréries. 

Le 5 décembre 1914, le premier raid des militaires dans l’église des capucins de Mardin, suivi par les actes de violence et de harcèlement contre les missionnaires, aboutit à l’ordre de quitter le couvent. Frère Léonard, pour ne pas laisser seul son frère de 80 ans, décide au dernier moment de rester avec lui, malgré le danger. Le 5 juin 1915, il est arrêté et sauvagement torturé pendant six jours, afin de lui faire renoncer à sa foi et d’embrasser la religion islamique. 

Le 11 juin, fête du Sacré-Cœur, il est placé à la tête d’un convoi de 416 hommes, entamant ainsi un long voyage de déportation à Diyarbakir. À mi-chemin, après avoir refusé une nouvelle fois de renoncer à leur foi, ils sont tous massacrés dans le lieu appelé Kalaat Zirzawane, et leurs corps sont jetés dans des puits et des grottes. 

Frère Thomas Saleh 

Frère Thomas (né Géries) Saleh est né dans le même village libanais de Baabdath probablement le 3 mai 1879, le cinquième de six fils. Lui aussi, attiré par l’exemple des frères, décide de devenir capucin et missionnaire. 

Il entre le 28 avril 1895 au petit séminaire de Saint-Stéphane, où le 2 juillet 1899 il reçoit l’habit de capucin. Il termine ses études philosophiques et théologiques au couvent de Bugià et est ordonné prêtre le 4 décembre 1904. 

Sa vie missionnaire se déroule dans les villes de Mardin, Kharput et Diyarbakir. 

Le 22 décembre 1914, il est expulsé avec d’autres religieux du couvent de Diyarbakir, se réfugiant au couvent d’Orfa. Pendant deux ans, il se cache sans être arrêté par la police et il survit à deux séries de massacres de chrétiens dans la ville. 

Il est arrêté le 4 janvier 1917 avec ses frères pour avoir caché un prêtre arménien, chef de sa communauté dans le couvent. 

Traîné d’un endroit à un autre, il subit toutes sortes de violences et de mauvais traitements, tombant malade du typhus. Arrivé épuisé à Marash, il meurt probablement le 18 janvier 1917.

Causes des saints : le martyre de deux capucins libanais en Turquie | ZENIT - Français

SOURCE : https://fr.zenit.org/2020/10/29/causes-des-saints-le-martyre-de-deux-capucins-libanais-en-turquie/

RECHERCHER LA JUSTICE POUR LES PAUVRES ET FAIBLES C’EST LA SAINTETÉ

Homélie pour la béatification de Léonard Melki et Thomas Saleh, ofmcap, martyrs

 « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi » (Jn 7, 37). Ce sont les premières paroles de Jésus que nous venons d’entendre proclamées dans le Saint Évangile, et elles suffisent déjà à nous toucher, à nous consoler. Qu’il vienne à moi, dit-il, mais à qui le dit-il ? aux meilleurs ? à ceux qui sont sans péché ? à ceux qui sont en régle avec la loi, même ecclésiastique et, finalement, avec la loi de Dieu ? Non ! Jésus dit simplement : celui qui a soif ! Voilà à qui il s’adresse !

Avoir soif veut dire beaucoup de choses. L’Évangile parle, par exemple, de « soif de la justice » et ceci est une soif toujours humainement très ressentie. Aujourd’hui encore et dans tant de parties du monde l’injustice blesse l’humanité et provoque de grandes souffrances. Dans sa béatitude, Jésus fait l’éloge de cette soif, mais – comme l’explique le pape François – il est nécessaire de comprendre que la justice dont il parle commence à devenir réalité dans la vie de chacun lorsque l’on est juste dans ses propres décisions, et elle se manifeste ensuite, quand on recherche la justice pour les pauvres et les faibles et cela c’est la sainteté (cf. Gaudete et exsultate, n.79).

Dans notre langage humain, cependant, la parole soif dit aussi autre chose. Elle dit, par exemple, désir. Nous sommes tous nés d’un désir : celui de Dieu, certainement, et c’est la raison pour laquelle chacun de nous est comblé de désirs et en tous se reconnait notre histoire : joies et douleurs, succès et échecs, espérances et désillusions… Nous avons cependant toujours besoin de les discerner, ces désirs, parce qu’aucun d’entre nous est assez transparent à lui-même pour savoir où est fixé son cœur.

Voilà, alors, que Jésus invite : viens à moi ! Saint Thomas d’Aquin commente : il le dit in impletione desideriorum, c’est-à-dire pour accomplir tout bon désir (cf. Super Io. cap.7, lect.5). Pour nous aider à comprendre tout cela, l’évangéliste exlique que Jésus parlait de l’Esprit. C’est donc dans ce contexte que, ce soir, nous voulons envisager aussi la figure des deux frères capucins libanais, p. Léonard Melki et p. Thomas Saleh, qui viennent d’être béatifiés comme martyrs.

Qui sont les martyrs ? Pour donner une réponse, Saint Ambroise considérait que chaque fois que l’Église proclame la mort de son Sauveur (et c’est ce que nous faisons quand nous célébrons la Sainte Eucharistie), elle reçoit une blessure d’amour. Il explique, alors : « Tout le monde ne peut pas dire qu’il a été blessé par cet amour, mais les martyrs peuvent le dire, eux qui sont blessés à cause du Christ et, justement parce qu’ils ont obtenus d’être blessés à cause de son nom, ils l’aiment encore plus » (cf. Expositio in psalmum David CXVIII : Sermo V, 17 : PL 15, 1256). Considérons, donc, la vie terrestre de nos bienheureux.

Humainement ce sont des victimes ; victimes d’une vague de haine qui à plusieurs reprises a parcouru la fin de l’Empire Ottoman et se mêla aux événements tragiques  de la persécution contre tout le peuple arménien et contre la foi chrétienne. En effet, quand nos deux Bienheureux choisirent de partir en mission, c’était justement en ces années là. Nous avons entendu au début du Rite le récit des événements qui ont conduit à leur martyre. Je les résumerais donc brièvement. En décembre 1914, alors que tous les autres Capucins cherchaient refuge dans des lieux plus sûrs, le bienheureux Léonard chosit de rester dans le couvent de Mardine pour continuer à prendre soin d’un confrère âgé. Le 5 juin 1915 notre Bienheureux fut arrêté et soumis par la suite à des violences et des tortures jusqu’à être tué, avec d’autres compagnons, à coup de pierres, puis de poignards et de cimeterres. Le bienheureux Thomas fut accueilli en décembre 1914 avec d’autres confrères dans le couvent d’Orfa. Emprisonné avec ses autres confrères il fut enfermé dans différents cachots et subit plusieurs marches de la mort et des tortures terribles destinées à le faire apostasier. Malgré cela, dans l’Église libanaise se perpétue le souvenir de sa sérénité et de sa force.

Si humainement, disais-je, ils ont été des victimes, dans la perspective de la foi chrétienne ils ont été des vainqueurs.  Mais de quelle « force » parlons-nous ? Certainement pas de la volonté de puissance, qui gouverne les instincts de prévarication et de domination, à laquelle nous assistons si douloureusement tant au niveau personnel que communautaire et social. Non ! Nous parlons plutôt du don spirituel de force qui dans la doctrine catholique est la troisième vertu cardinale, c’est-à-dire une de celles qui constituent les fondements d’une vie vertueuse. Il ne s’agit donc pas de mettre en œuvre la force des muscles, mais plutôt la passion pour la vérité et l’amour pour le bien jusqu’au renoncement et au sacrifice de sa vie  (cf. Catéchisme de l’Église Catholique,n. 1808). Le but de l’Église est aussi de témoigner de cette force.

Benoît XVI, notre Pape émérite, dans l’encyclique Spe salvi a écrit que dans les épreuves vraiment lourdes de la vie, spécialement quand il nous arrive de devoir prendre la décision définitive de faire passer la vérité avant le bien-être, la carrière, la possession, « nous avons besoin de témoins, de martyrs, qui se sont totalement donnés, pour qu'ils puissent nous le montrer – jour après jour. Nous en avons besoin pour préférer, même dans les petits choix de la vie quotidienne, le bien à la commodité – sachant que c'est justement ainsi que nous vivons vraiment notre vie »  (Spe salvi, n. 39).

Il y a une autre question : Qui donne au martyr le courage d’être témoin ? C’est l’Esprit Saint qui donne le courage. Voilà la réponse. Nous l’avons entendu de l’apôtre Paul : « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Les anciens pères nous disent que les martyrs sont comme des athlètes qui, libérés des vêtements qui gênent la course, enflammés par l’Esprit Saint (Spriritu sancto ferventes) courent dans le stade pour remporter la couronne du vainqueur (cf. Gaudence de Brescia, Sermo XVII : PL 20,968).

Prions donc avec ces paroles empruntées à saint Grégoire de Narek : « Les bienheureux martyrs, rendus parfaits par leur souffrance dansent maintenant heureux dans une fête sans fin. Par leur intercession et leur prières, qui sont agréables à tes yeux parce qu’elles sont teintées par l’offrande de leur sang, accepte-nous aussi, Seigneur, et garde-nous fermement attachés à Toi, afin que nous puissions parvenir au salut éternel. Amen » (cf. Paroles à Dieu, Peeters 2007, 378-379).

Ja El Dib (Liban), 4 juin 2022

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/dicastero-delle-cause-dei-santi/prefetto-dicastero-cause-santi/omelie-del-prefetto/omelia-nella-beatificazione-di-leonar-melki-e-thomas-saleh-ofmca.html

Thomas Saleh et Léonard Melki, compagnons de la foi

modifié le 26 Mai 2024 à 06:18  

C’est de la funeste matrice de la Première guerre mondiale (1914-1918) qu’est née l’infinie souffrance du peuple arménien et d’autres minorités chrétiennes (syriens, chaldéens, assyriens et grecs), impitoyablement massacrés et déportés par l’Empire ottoman, à partir de 1915. Pour avoir héroïquement résisté, par amour du Christ, à la folie meurtrière et déshumanisante de ces temps, deux capucins latins, originellement maronites – et libanais avant la lettre – ont été déclarés samedi bienheureux. C’est l’héroïcité de leurs vertus que l’Église catholique a célébrée samedi soir au couvent de La Croix, à Jal el-Dib, au cours d’une cérémonie organisée par l’Église latine au Liban, la vice-province des Frères mineurs capucins et la congrégation des franciscaines de La Croix. La cérémonie a été présidée par Mgr Marcello Semeraro, préfet de la congrégation pour la cause des saints, en présence des patriarches orientaux et du vicaire des latins, César Essayan.

Originaires tous deux de Baabdate, camarades d’enfance et compagnons de première communion, Léonard Melki et Thomas Saleh étaient déjà des adultes formés quand les nationalismes et les impérialismes coloniaux se réveillèrent en Europe et dévastèrent la planète. Le génocide arménien qui leur est associé, ou plus précisément le génocide des Arméniens, fut perpétré à partir d’avril 1915. Les deux-tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie en furent les victimes par massacres, déportations et famines. Il fut planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le Comité union et progrès (CUP), plus connu sous le nom de «Jeunes-Turcs», qui dirigeait l’Empire ottoman. Il coûta la vie à environ 1,2 million Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale, certains avançant le chiffre d’un 1,5 million.

Pris dans l’ouragan d’un empire en décomposition, Léonard Melki et Thomas Saleh, prêtres de l’ordre des Frères mineurs capucins, furent tués «en haine de la foi», respectivement en 1915 et 1917. Le père Léonard Melki (1881-1915) refusa d’apostasier après avoir caché le Saint-Sacrement à l’arrivée d’un détachement de police venu fouiller le couvent, à la recherche d’une fictive cache d’armes. Il fut cruellement battu et torturé une semaine durant. On lui arracha les ongles des mains et des pieds. Avec 415 autres prisonniers chrétiens de Mardin, il fut ensuite déporté vers le désert et mourut sous les balles le 11 juin 1915. Les corps des suppliciés furent ensuite jetés dans des ravins et des grottes. Dans la colonne des déportés se trouvait aussi l’évêque Ignace Maloyan (1869-1915), aujourd’hui bienheureux. Il fut tué séparément, après avoir refusé à plusieurs reprises de renier le Christ et d’embrasser l’islam.

Pour sa part, le père Thomas Saleh (1879-1917), pour avoir simplement caché un prêtre arménien, fut arrêté, soupçonné de comploter contre l’Empire ottoman, condamné à mort puis déporté en plein hiver vers Marash, sous l’escorte d’un peloton de soldats. Il mourut d’épuisement et du typhus sur la route, le 18 janvier 1917.

Les circonstances de la mort des martyrs sont communes: la barbarie humaine, la soif de pouvoir, l’aveuglement de la conscience et la lâcheté. L’héroïsme chrétien face à la mort ne l’est pas. À la folie des hommes, le martyr chrétien oppose la «folie de la Croix», qui est un irrésistible élan de fidélité au Christ et à son commandement d’amour. C’est tout le sens de l’honneur qui a été publiquement fait ce samedi, loin de tout triomphalisme mondain, à la foi, à l’espérance et à la charité que Leonard Melki et Thomas Saleh ont manifesté devant le sort qui leur était infligé.

Le retour des nationalismes

Dans sa lettre «À l’aube du IIIe millénaire», le pape Jean-Paul II, tout en se félicitant de l’effondrement de l’Union soviétique, a déclaré: «Mais après 1989, se sont manifestés de nouveaux périls et de nouvelles menaces. Dans les pays de l’ancien bloc de l’Est, après la chute du communisme, est apparu le grand danger des nationalismes, comme le montrent malheureusement les événements des Balkans et d’autres zones voisines. Cela oblige les nations européennes à faire un sérieux examen de conscience, en reconnaissant qu’il y a eu des fautes et des erreurs historiques, dans les domaines économique et politique, à l’égard de nations dont les droits ont été systématiquement violés, aussi bien par les impérialismes du siècle passé que par ceux de notre siècle.»

Ces mots sont prophétiques. Le viol du droit des nations, petites et grandes, par les impérialismes réapparaît aujourd’hui aussi bien en Europe qu’autour de nous.

Songeant aux totalitarismes du XXe siècle, Jean-Paul II écrit encore: «En notre siècle, les martyrs sont revenus; souvent inconnus, ils sont comme des soldats inconnus de la grande cause de Dieu. Dans toute la mesure du possible, il faut éviter de perdre leur témoignage dans l’Église. (…) Il faut que les Églises locales fassent tout leur possible pour ne pas laisser perdre la mémoire de ceux qui ont subi le martyre, en rassemblant à cette intention la documentation nécessaire. Et cela ne saurait manquer d’avoir un caractère œcuménique marqué. L’œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui qui convainc le plus.» C’est, on l’espère, dans cet esprit que l’Église au Liban a vécu en ce samedi la béatification des deux martyrs Leonard Melki et Thomas Saleh.

SOURCE : https://icibeyrouth.com/articles/80912/thomas-saleh-et-leonard-melki-compagnons-de-la-foi

Les bienheureux Léonard Melki et Thomas Saleh, missionnaires et martyrs du Liban

juin 16, 2022

Publié dans Autres nouvelles

Le 4 juin 2022, le rite de béatification de Léonard Melki et de Thomas Saleh a été célébré près de Beyrouth. Ces deux capucins avaient été assassinés in odium fidei lors de la terrible persécution contre les chrétiens de l’Empire ottoman qui se déroula en Anatolie entre 1914 et 1917. La cérémonie s’est tenue auprès du couvent des Sœurs Franciscaines de la Croix du Liban à Jal el-Dib, lieu bien connu de tous les Libanais en tant que premier hôpital pour malades psychiques au Liban, fondé par le bienheureux Jacques de Ghazir, lui aussi frère capucin.La célébration eucharistique et le rite de béatification ont été présidés par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour la Cause des Saints et envoyé pontifical spécial. Celui-ci a ainsi pu proclamer la lettre apostolique par laquelle le Saint-Père François proclame les deux frères capucins « missionnaires héroïques de l’Evangile de Jésus-Christ » et fixe leur mémoire liturgique au 10 juin.

Plus de 4000 fidèles chrétiens étaient présents à cette célébration, ainsi que les autorités des Eglises des rites maronite, melchite, arméno-catholique, syro-catholique, chaldéenne, et, naturellement, le cardinal Mario Grech, de nombreux évêques, le ministre général frère Roberto Genuin ofm cap, le custode du Liban frère Abdallah Noufaily, le postulateur général frère Carlo Calloni ofm cap, et le frère Antoine Haddad ofm cap. C’est ce dernier qui a mené à bien le travail précieux et délicat de recueil des documents et des témoignages du père Salim Rizkallah OFM cap. Tous les frères de la custodie générale du Liban étaient également présents.Ce jour solennel de la béatification a été précédé par une semaine de rencontres, de veillées de prière, de processions, et d’émissions télévisées, qui ont permis aux chrétiens du Liban d’exprimer leur gratitude pour le grand don de la béatification de frère Léonard et de frère Thomas.

Dans son discours de remerciement Mgr César Essayan a souligné comment le martyre des deux capucins, bien que survenu il y a plus de 100 ans, nous parle encore aujourd’hui. En effet, a-t-il déclaré, « nous célébrons non pas deux frères morts, mais deux frères ressuscités en Christ, qui nous montrent le chemin de la sainteté ».Le Ministre Général, dans la lettre envoyée à tous les frères, a montré que les nouveaux bienheureux capucins encouragent tout l’Ordre à montrer au monde combien la vocation capucine porte en elle-même un fort engagement missionnaire et une confiance radicale en Dieu, même dans les temps de guerre et de persécution, qui aujourd’hui encore ne manquent pas. Ce grand événement de la béatification a naturellement trouvé sa conclusion avec la célébration de la messe d’action de grâce, en rite maronite, présidée par Sa Béatitude le Patriarche des maronites, le cardinal Béchara Boutros Raï, O.M.M., dans la petite église de Baabdad, village natal des deux nouveaux bienheureux. 

C’est de ce petit village de Baabdad que les deux prêtres et missionnaires capucins sont partis. Comme l’a encore rappelé le Pape François, « ils étaient jeunes, ils n’avaient pas 35 ans », mais ils ont su offrir leur vie pour la foi, dans un abandon confiant, dans l’espérance et dans un don de toute leur personne pour l’amour de Dieu et du prochain. « Applaudissons ces nouveaux bienheureux ! » a conclu le Saint-Père.

SOURCE : https://www.ofmcap.org/fr/notizie/altre-notizie/item/5368-beati-leonardo-melki-e-tommaso-saleh-missionari-e-martiri-del-libano

Blesseds Thomas Salech and Leonard Melki

Capuchin Martyrs (1915; 1917)

Recognising the martyrdom of Br. Leonard Melki and Br. Thomas Saleh, Capuchin friars of the Custody of the Near East (Lebanon and Syria). Beatified in Beirut, Lebanon, June 4, 2022.

In the region of Mesopotamia and throughout the Ottoman Empire there occurred episodes of persecutions and hostility toward Christians, beginning as early as 1893 with massacres organized or prompted by the central government. With the outbreak of the First World War, the persecution against the Church became more widespread, systematic and fierce, revealing a plan of mass deportation and extermination, and thus becoming the “first genocide of the twentieth century” (declaration of St. John Paul II and Kerekin II, September 27, 2001). The killings began during the night between April 23 and 24, 1915 in Constantinople, when the first arrests were carried out among the Armenian elite. In this Medz Yeghern (the “great crime” or the “great evil”), more than one and a half million Christians (Armenians, Syrians, Chaldeans, Assyrians and Greeks) died. With them, many bishops, priests, men and women religious and foreign missionaries were led to their death, without any trial, including the two Blesseds – on two different dates and places, but in similar circumstances.

Blessed Leonard (born Youssef Houais) Melki was born in the Lebanese village of Baabdath (in the Metn region) between the end of September and the beginning of October 1881, the seventh of eleven children. He was probably baptized on October 8th of the same year and was later confirmed on November 19, 1893. Attracted by the example of the friars, he decided to become a Capuchin and a missionary. On April 28, 1895, he entered the minor seminary of St. Stephen near Constantinople, belonging to the Apostolic Institute of the East. There, he received the Capuchin habit on July 2, 1899 and made his first profession on July 2, 1900. In Buca, near Smyrna, he completed his philosophical and theological studies, professed his perpetual vows on July 2, 1903 and was ordained a priest on December 4, 1904. Completing his final examinations on April 23, 1906, he was assigned to the mission of Mesopotamia.

His missionary apostolate extended between the cities of Mardin, Mamouret-ul-Aziz and Orfa, where he dedicated himself zealously to hearing confession, preaching, teaching, school management, youth ministry, the Franciscan Third Order and other such fraternities, with a few short stays of convalescence in his native village. On December 5, 1914 there occurred the first raid of the military on the Capuchin church at Mardin, followed later by acts of violence and harassment against the missionaries, which finally culminated with the order relinquishing their presence there. Br Leonard decided at the last moment to stay with his 80 year old brother rather than leave him alone propter caritatem, despite the danger. On June 5, 1915, the Blessed was arrested and savagely tortured for six days, in an attempt to make him renounce his faith and embrace the Islamic religion. On June 11th, the feast of the Sacred Heart, he was placed at the head of a caravan of 416 men, thus starting a long journey of deportation that would end in Diyarbakir. Among the deportees was also Blessed Ignace Maloyan, Armenian Catholic Archbishop of Mardin. Halfway along this long journey, after refusing once again to renounce their faith, they were all slaughtered in the place called Kalaat Zirzawane, and their bodies thrown into wells and caves.

Blessed Thomas (born Géries) Saleh was born in the same Lebanese village of Baabdath probably on May 3, 1879, the fifth of six sons. He was baptized in the following days and confirmed on November 19, 1893. Also attracted by the example of the friars, he too decided to become a Capuchin and a missionary. Together with his brother, the Blessed Leonard Melki, on April 28, 1895 he entered the minor seminary of St. Stephen, where on July 2, 1899 he received the Capuchin habit and on July 2, 1900 made his first profession. He completed his philosophy and theology in Buca, where he professed perpetual vows on July 2, 1903. He was ordained a priest on December 4, 1904, and upon completing his final examinations on April 23,1906, was assigned with Leonard Melki to the same mission of Mesopotamia.

His life as a missionary took him to the towns of Mardin, Kharput and Diyarbakir, where he dedicated himself zealously to hearing confessions, preaching, teaching, school management, youth ministry and the Franciscan Third Order. On December 22, 1914 he and his confrere were expelled, along with number of nuns, from their presence in Diyarbakir, taking refuge in Urfa. For two years, he bravely faced police harassment and survived two waves of Christian massacres in the city. He was arrested on January 4, 1917 with his brothers on charges of hiding an Armenian priest who was the head of his community in the friary, sparing him from certain death and possessing a weapon — the latter of which was a false accusation. These charges resulted in a death sentence for the Blessed of God. Dragged from one place to another, he suffered all sorts of violence and mistreatment, falling ill with typhus. Arriving in Marash, and by that time exhausted, he likely died on January 18, 1917, having exhorted his companions to trust in the Lord and having again begged Jesus in the Eucharist to be able to bear the sufferings of the Armenian priest.

The marked and meaningful witness of faith and heroic charity of the Blesseds of God Leonard Melki and Thomas Saleh can also be a sign for the Church today of the urgent need to proclaim the Gospel even to places most difficult and farthest away, despite dangers and persecutions. It was through their courageous fidelity to Christ, to their identity as consecrated persons and to their vocation as missionaries that these two Blesseds were able to submit themselves as “the wheat of God ground by the teeth of the wild beasts to become the pure bread of Christ” (Ignatius of Antioch, Letter to the Romans 4:1) — light of the world and salt of the earth.

SOURCE : https://www.capdox.capuchin.org.au/saints-blesseds/blesseds-thomas-salech-and-leonard-melki/

VATICAN - Martyrdom of two Lebanese Capuchin missionaries recognized

Thursday, 29 October 2020

Vatican City (Agenzia Fides) - The Holy Father has authorized the Congregation for the Causes of Saints to promulgate the Decrees concerning the martyrdom of the Servants of God Leonardo Melki and Tommaso Saleh, of the Order of Capuchin Friars Minor, killed in hatred of the faith in Turkey in 1915 and in 1917.

The two Capuchin missionaries from Baabdat, a Lebanese town in the district of al-Matn on Mount Lebanon, 22 kilometers from Beirut, were arrested, tortured and killed in Turkey during the 1915 genocide. Fr. Léonard Melki (1881-1915) refused the apostasy, after hiding the Blessed Sacrament upon the arrival of the police. He was taken to the desert, where he was executed on 11 June 1915 with the Armenian Bishop, Blessed Ignace Maloyan, and 415 men from Mardin.
After giving hospitality to an Armenian priest during the genocide, Fr. Thomas Saleh (1879-1917) was arrested and sentenced to death and deported in the middle of winter under the escort of a platoon of soldiers. He died on January 18, 1917 repeating with courage: "I have full trust in God, I am not afraid of death". (SL) (Agenzia Fides, 29/10/2020)

SOURCE : https://www.fides.org/en/news/68927-VATICAN_Martyrdom_of_two_Lebanese_Capuchin_missionaries_recognized

Léonard Melki and Thomas Saleh, martyrs of the Armenian genocide, will be beatified on June 4

by Fady Noun

The two Lebanese friars were killed "in hatred of the faith" in Turkey between 1915 and 1917. Fr. Léonard Melki suffered beatings and torture for a week before being executed. The celebration in Jal el-Dib will be preceded by a week of processions, Ways of the Cross, evangelical evenings and concerts.

Beirut (AsiaNews) - The Latin Church in Lebanon, the Capuchin friars and the Order of Franciscan Sisters of the Cross will celebrate the ceremony of beatification of Lebanese priests Léonard Melki and Thomas Salehon Saturday June 4 in the great convent of the Cross (Jal el-Dib - Metn) . The announcement was made by the Apostolic Vicar of the Latins, Msgr. César Essayan, during a press conference held at the Catholic Media and Information Center.

The service will be presided over by Card. Marcello Semeraro, prefect of the Congregation for the Causes of Saints, in the presence of the Eastern Patriarchs, as Msgr. Essayan himself pointed out. The celebration will be preceded by a week of religious ceremonies: processions, Stations of the Cross, evangelical evenings and concerts. In accordance with a decree issued by St. John Paul II, the beatifications will take place in the countries of origin to allow the greatest number of faithful of that same nation to participate in the functions and attend masses. 

The date of the beatification ceremony follows Pope Francis' recent decision to grant authorization to the Congregation for the Causes of Saints to promulgate decrees regarding the martyrdom of God's servants Léonard Melki and Thomas Saleh. Both were religious of the order of Capuchin Friars Minor who were killed "in hatred of the faith" in Turkey in 1915 and 1917, respectively. Recognition of their martyrdom opened the door to beatification, without the need for recognition of a further miracle. 

The two Capuchin missionaries originally from Baabdat (Metn, Mount Lebanon) were arrested, tortured and killed in Turkey during the genocide of 1915, as stated on the official page of the Capuchins in Italy. Father Léonard Melki (1881-1915) refused to deny the faith after hiding the Blessed Sacrament when the police arrived. He was beaten with cruelty for a week. His tormentors even pulled out the nails of his hands and feet. The priest, along with hundreds of other Christian prisoners in Mardin, was then deported to the desert and executed along the way. He was killed by firing squad on June 11, 1915 together with Bishop and Blessed Ignace Maloyan (1869-1915), killed after refusing on several occasions to embrace Islam, and like him 415 other men of the city of Mardin. Their bodies were then thrown into ravines and caves.

After having given hospitality to an Armenian priest during the genocide, Fr. Thomas Saleh (1879-1917) was arrested and sentenced to death, only to be deported in the middle of winter to Marash, together with other prisoners, under the escort of a platoon of soldiers. He died of exhaustion and illness along the way on January 18, 1917, repeating with courage, "I have full confidence in God, I am not afraid of death."

The beatification ceremony will be the third to be celebrated in Lebanon, after that of the Capuchin Blessed Jacques Haddad, founder of the order of Franciscan Sisters of the Cross and promoter of many ecclesiastical institutions on June 23, 2008. The beatification ceremony took place in Martyrs' Square in Beirut.

The Franciscan presence in Lebanon is an ancient one and stretches back to the time of St. Francis. The Friars Minor have represented a sort of bridge between Rome and the Maronite Church to maintain unity even in the most difficult moments. Today they are in Beirut, Harissa, Tripoli and are responsible for two parishes in the south of the country, in Tyre and Deir Mimas.

Hostility towards Christians

Starting from 1894 a hostility towards Christians was fomented resulting in repeated episodes of persecution in various parts of the Ottoman Empire, especially in the region of Mesopotamia with massacres organized or desired by the central government. With the outbreak of World War I, the persecution of the Church became more intense, systematic and fierce, revealing a plan for mass deportation and extermination, thus becoming the "first genocide of the twentieth century" as declared by St. John Paul II and the Supreme Patriarch of all Armenians Karekin II, on September 27, 2001. The massacres began on the night between 23 and 24 April 1915 in Constantinople, when the first people arrested among the Armenian elite were executed. During the "Medz Yeghern" [the great crime or great evil, as it is remembered] more than one and a half million Christians died (Armenians, Syrians, Chaldeans, Assyrians and Greeks). Many foreign bishops, priests, religious and missionaries, also met with death killed without any trial, including the two servants of God on two different dates and places, but under entirely similar circumstances.

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SOURCE : https://www.asianews.it/news-en/L%C3%A9onard-Melki-and-Thomas-Saleh,-martyrs-of-the-Armenian-genocide,-will-be-beatified-on-June-4-54700.html

Faith

Lebanese man's decades of research helps great-uncle's sainthood cause

Doreen Abi Raad | Catholic News Service

Jan 04, 2021 •

Fares Melki's first introduction to his great-uncle was when he asked his grandfather about the picture framed above his grandfather's bed. That was around 60 years ago, when Melki was 10.

"It's my brother, Padre Leonard. He was killed in Turkey," his grandfather responded.

"And that was all," Melki recounted to Catholic News Service from Baabdat, Lebanon, the birthplace of Capuchin Franciscan Father Leonard Melki and his fellow Capuchin and martyr, Father Thomas Saleh.

About 10 years later, Melki bought a book about the Armenian genocide and discovered that it included passages from the diary of Father Leonard Melki.

Meanwhile, Lebanese Capuchin Father Salim Rizkallah had been appointed vice postulator of the sainthood cause of Armenian Catholic Archbishop Ignatius Maloyan of Mardin, Turkey. In his research, Father Rizkallah learned that Father Melki was among the more than 400 Christians martyred with the archbishop in Turkey 1915. Father Saleh was killed two years later.

So began, around 1979, the extensive research collaboration between Melki and Father Rizkallah for the cause of canonization of the two martyrs from Baabdat: Fathers Melki and Saleh. Father Rizkallah was officially appointed vice postulator for the causes of the two martyrs in 2003; he died in January 2020, 10 months before the announcement of their beatification.

Melki said he felt driven by a need to show the world the importance of his great-uncle's sacrifice. He has developed a website about Father Melki in Arabic, French and Spanish at www.leonardmelki.org.

In 2000, during a pilgrimage to Rome for the Jubilee Year, Melki and his sister, Sola, visited the archives of the Capuchin Friars at the Convent of San Lorenzo da Brindisi outside of Rome to research additional documents for the cause. Father Rizkallah urged Melki to be careful because the underground archives lacked ventilation and, according to legend, someone had suffocated there.

"We spent all day there, every half hour going outside for some fresh air," Melki said. They gathered and photocopied 613 pages of documents.

"With these documents, we wrote the first draft of the positio," a summary of the volumes of records to be presented to the Vatican for the two priests' sainthood causes.

Research showed that, as a young priest, Father Melki was sent to eastern Turkey to manage the friary's schools and workshops. When World War I began, he refused to flee his monastery in Mardin, instead choosing to stay behind to help an 80-year-old Italian colleague. When Turkish soldiers invaded the monastery a few months later in 1914, Father Melki's first reaction was to hide the Eucharist in the neighbor's house.

The Ottoman Turks captured Father Melki and imprisoned him, inflicting physical and psychological torture. They offered the priest mercy if he agreed to convert to Islam, but he refused.

They forced him to march from Mardin to a desert area, along with more than 400 other Christian prisoners, all of whom refused to convert to Islam. Among the Christian prisoners were Blessed Maloyan and other Armenian, Syriac and Chaldean Catholics. Father Melki marched at the front of the line along with two members of the Third Order of St. Francis.

The massacre took place June 11, 1915, the feast of the Sacred Heart. Father Melki was stabbed with a dagger in the heart. He was 34.

According to a book on the incident, one of the executioners said: "We have never seen people so strong in their faith. If the Christians had captured us and offered us the same chance to convert, we all would have become Christians."

Father Saleh managed schools and oversaw activities of the Capuchin order in Turkish towns, including Mardin.

He had given shelter to an Armenian priest wanted by the authorities. But the Turkish police found out and captured Father Saleh, abusing him. He was forced to march from his convent at Urfa to Adana, but contracted typhus and died in prison in Marache, Turkey, Jan. 18, 1917. The apostolic nuncio to Turkey at that time wrote: "He was not afraid to die; his death was that of a saint. Blessed is he."

Some say the two martyred priests are models for our time.

"Persecution of the disciples of Jesus is not over. It is everywhere in the world," notes Lebanese Capuchin Father Tony Haddad, who was appointed collaborator for the cause of the two priests and who currently serves in Rome as assistant to the general postulator for the order's many causes for sainthood.

"Look what ISIS did in the past years, and even in Europe, what happened recently in France and Vienna. It can happen to you and to me," Father Haddad told CNS.

Noting that Father Saleh had written to his family at the beginning of World War I, "My life comes from God, he can take it whenever he wishes," Father Haddad pointed out that "this is good to remember and to repeat now in this pandemic period while being prudent."

Father Haddad has written a book about the two priests, soon to be published in Arabic. He noted that the late-October announcement of the beatification -- the date of which has not been set -- is confirmation that "Lebanon is still a land of saints."

SOURCE : https://angelusnews.com/faith/lebanese-mans-decades-of-research-helps-great-uncles-sainthood-cause/


Beato Tommaso da Baabdath (Géries Saleh) e Beato Leonardo da Baabdath (Youssef Melki)


Beato Leonardo da Baabdath (Youssef Melki) Sacerdote cappuccino, martire

Festa: 18 gennaio

Baabdath, Libano, 17 novembre 1881 – Kalaat Zirzawane, Turchia, 18 gennaio 1915

Youssef Melki (il suo cognome era originariamente Oueiss) nacque a Baabdath, villaggio sui monti del Libano, il 17 novembre 1881, settimo di undici figli. Attratto, come altri giovani compaesani, dall’esempio dei Frati Minori Cappuccini italiani, arrivati da Beirut per risolvere le tensioni nel villaggio, chiese di entrare nel loro Ordine. Fu inviato prima nel Seminario di Santo Stefano a Istanbul, dove compì il noviziato, assumendo il nome di fra Leonardo da Baabdath. Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e venne ordinato sacerdote il 4 dicembre 1904. Fu destinato alla Missione della Mesopotamia a Mardin, insieme a padre Tommaso da Baabdath, suo amico e compaesano. Si dedicò all’apostolato tra i ragazzi e i giovani, in particolare dirigendo la scuola della missione. A causa di problemi di salute, ebbe vari trasferimenti per convalescenza. Nel 1914 si trovava di nuovo a Mardin con padre Daniele da Manoppello, un confratello anziano e malato, quando, il 5 dicembre, il loro convento venne invaso da alcuni soldati; dal 9 febbraio 1915 fu del tutto occupato, mentre ai due frati restava solo una stanza per ciascuno. Padre Leonardo fu arrestato il 5 giugno successivo e torturato quattro giorni dopo, rifiutando di abbracciare la religione islamica per avere salva la vita. L’11 giugno 1915, con altri 416 compagni, venne aggregato ad un convoglio diretto a Diarbekir in Turchia. Furono ancora una volta invitati a scegliere tra la morte o la conversione all’Islam, ma rimasero saldamente tutti fermi nella fede cristiana: i loro corpi massacrati furono gettati in pozzi e caverne. Padre Tommaso, invece, fu tratto in arresto il 4 gennaio 1917. Morì, sfinito dalle torture e dalle privazioni, il 18 gennaio 1917 a Marache, in Turchia. I due frati, uniti nella medesima causa di beatificazione e canonizzazione, sono stati riconosciuti martiri col decreto promulgato il 27 ottobre 2020 e beatificati nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, sotto il pontificato di papa Francesco.

I primi anni

Youssef Melki (cognome assunto legalmente dai suoi familiari nel 1974 in luogo dell’originario Oueiss) nacque a Baabdath, villaggio sui monti del Libano, il 17 novembre 1881, settimo degli undici figli di Habib Oueiss e Noura Bou Moussi Kanaan Yammine. Fu battezzato e crebbe nel suo villaggio.

Quand’era poco più che adolescente, si trovò ad affrontare una situazione grave, a causa della quale alcune famiglie maronite di Baabdath, compresa la sua, si sentirono trattare ingiustamente. Si rivolsero prima alle autorità civili, poi a quelle ecclesiastiche, ma senza esito. Decisero quindi di aggregarsi ai protestanti, sempre per ottenere aiuto.

L’arrivo dei Cappuccini e la vocazione

Per allentare la tensione dovette intervenire la Santa Sede, inviando alcuni frati Cappuccini italiani da Beirut. Youssef e Géries Saleh, suo compaesano, ricevettero pochi mesi dopo, il 19 novembre 1893, la Cresima secondo il Rito della Chiesa latina.

Youssef, Géries e altri tre ragazzi del villaggio furono colpiti dal comportamento dei frati e attratti dal loro stile di vita: chiesero quindi come fare per diventare missionari come loro.

La formazione tra i Cappuccini

I cinque postulanti (due dei quali non completarono gli studi) arrivarono il 28 aprile 1895 a Istanbul in Turchia, dove aveva sede il Seminario Minore di Santo Stefano, appartenente all’Istituto Apostolico d’Oriente, creato per la formazione dei futuri missionari destinati alle terre d’Oriente.

Nei quattro anni seguenti, com’era d’uso in quel Seminario, furono iscritti al Terz’Ordine Francescano. Il 2 luglio 1899 furono ammessi in noviziato: ricevendo il saio, Youssef divenne fra Leonardo da Baabdath, per omaggiare san Leonardo da Porto Maurizio, mentre Géries cambiò nome in fra Tommaso da Baabdath, in onore di san Tommaso d’Aquino.

Continuarono la formazione nel convento di Bugià, presso Smirne, per gli studi filosofici e quelli teologici. Vennero ordinati sacerdoti insieme, il 4 dicembre 1904.

Missionario in Mesopotamia

Il 23 aprile 1906 superarono l’esame finale per essere abilitati alla missione: la loro destinazione fu Mardin, nella Missione della Mesopotamia, affidata alla Provincia Cappuccina di Lione. Prima della partenza fu loro concesso di poter tornare a Baabdath.

Padre Leonardo era direttore della scuola della missione e seguiva il Terz’Ordine Francescano, mentre padre Tommaso si dedicava particolarmente alla catechesi, all’insegnamento scolastico, alla predicazione e alle confessioni. Svolgeva anche un’intensa opera apologetica tra i protestanti e i siro-ortodossi, per cercare di portarli al cattolicesimo.

Insieme erano capaci di trovare vie creative per esercitare il ministero: per i bambini e i ragazzi ideavano spettacoli teatrali, scrivevano poesie e perfino giochi per far conoscere la Bibbia.

In una lettera al Ministro generale cappuccino, scritta il giorno prima di un’analoga missiva di padre Tommaso, manifestò grande entusiasmo agli inizi della sua missione: «Sono molto impegnato, ma anche molto felice».

La separazione da padre Tommaso e la missione in tempi difficili

Nell’ottobre 1908, per la prima volta dopo tredici anni di vita comunitaria religiosa, le strade di padre Leonardo e padre Tommaso si divisero. Il secondo fu infatti trasferito a Kharput, in Armenia Minore e, due anni dopo, inviato a Diarbekir, in Mesopotamia.

Padre Leonardo, invece, rimase a Mardin, ma nel giro di quattro anni peggiorò in salute. Nel 1910 fu quindi inviato a Mamuret-ul-Aziz, in Armenia Minore, per curarsi dalle sempre più frequenti e forti emicranie.

Nel 1911 tornò a Baabdath, per l’ultima volta, poi venne assegnato al convento di Orfa. Allo scoppio della prima guerra mondiale si trovava di nuovo a Mardin, insieme a padre Daniele da Manoppello, italiano, ottantenne e molto malato.

Oltre alla guerra c’erano altri motivi di preoccupazione per i cristiani, particolarmente per gli armeni, che vivevano in Turchia. Dopo secoli di convivenza pacifica, già nel dicembre 1894 si erano verificati episodi di ostilità nei loro confronti, in tutto l’Impero Ottomano, ma con una particolare concentrazione proprio in Mesopotamia.

Il costante atteggiamento di padre Leonardo era caratterizzato dalla preghiera per la pace e dalla fiducia in Dio: «Voglia Dio por fine a questo stato di cose e faccia finire al più presto questa guerra, causa di molti mali», scrisse al Ministro Generale il 20 marzo 1912.

Accanto al confratello anziano solo per carità

Il 5 dicembre 1914, alcuni soldati fecero irruzione nella chiesa dei Cappuccini. Padre Leonardo ebbe la prontezza di affidare il Santissimo Sacramento alla custodia di un vicino armeno. Pensò quindi di accompagnare delle suore francescane in un luogo più sicuro, ma alla fine cambiò parere.

Rimase quindi accanto a padre Daniele, anche dopo che, il 9 febbraio 1915, il convento fu del tutto occupato; ai due frati restava solo una stanza per ciascuno. Di lì a poco, iniziarono gli arresti in massa di cristiani di ogni confessione: tra i primi, il 3 giugno, l’arcivescovo armeno cattolico, monsignor Ignazio Maloyan, e molti sacerdoti.

L’arresto

Il 5 giugno 1915 anche padre Leonardo venne condotto in arresto. Gli fu proposto di convertirsi all’Islam per avere salva la vita, ma lui rifiutò: a ogni diniego, veniva torturato più aspramente. Nel corso della prigionia, lui e gli altri sacerdoti continuavano a pregare e a consacrare l’Eucaristia: in pratica, il carcere era diventato come una cattedrale.

La sorte di padre Daniele

Padre Daniele, invece, rimase in una casa nei pressi della chiesa dei Cappuccini fino al 17 luglio, quando ne venne tratto fuori e gettato in prigione. Fu obbligato a pagare una somma di denaro in cambio della promessa di essere liberato, più altro denaro che i carcerieri consideravano come compenso per aver deportato padre Leonardo.

Dopo diciassette giorni, il 3 agosto, venne liberato. Rimase nella sua abitazione, malato, fino al 18 novembre 1916. Da lì fu deportato in direzione di Aleppo, quindi di Konia, in compagnia di alcuni padri Domenicani.

Il martirio di padre Leonardo

Il 10 giugno 1915, un primo convoglio di quattrocentosedici prigionieri venne inviato verso Diarbekir; il primo del gruppo era padre Leonardo. Lungo il tragitto, monsignor Maloyan chiese al commissario di polizia di potersi fermare per un’ultima preghiera: fece quindi distribuire l’Eucaristia, che aveva consacrato appena gli fu concesso di fermarsi.

Nei pressi della località di Kalaat Zirzawane, i prigionieri ripeterono di preferire la morte alla rinuncia alla propria fede. Nessuno scampò al massacro: furono uccisi a gruppi di quattro, a colpi di pietre e di armi da taglio, come coltelli o scimitarre. Gli altri duecentocinque prigionieri vennero assassinati il giorno seguente: l’ultimo fu monsignor Maloyan, ucciso da un colpo di pistola (fu beatificato nel 2001).

La morte di padre Tommaso

Padre Tommaso, nello stesso clima persecutorio, compì la scelta, condivisa col padre guardiano (vale a dire il superiore del convento) di Orfa, di accogliere un sacerdote cattolico armeno. Quest’ultimo, il 24 settembre 1916, venne arrestato, mentre il convento venne perquisito.

Tra gli oggetti rinvenuti era presente una pistola di piccolo calibro, che gli aggressori affermarono di aver trovato nella stanza di padre Tommaso. Fu accusato di aver nascosto l’armeno e di detenzione impropria di quell’arma da fuoco e, per entrambi i capi d’accusa, condannato a morte.

Tre mesi dopo, fu arrestato a sua volta, insieme agli altri frati: in pieno inverno, sotto la pioggia, fu mandato a comparire a Marasc. Fu maltrattato, torturato, privato del cibo e incarcerato in prigioni infette: a causa di tutte queste privazioni, contrasse il tifo.

Arrivò a Marasc ormai privo di forze. I compagni chiesero ripetutamente di farlo visitare da un medico: la richiesta fu esaudita grazie all’intervento di un francescano olandese, che gli aveva amministrato i Sacramenti dei moribondi. Intanto, erano passati tre giorni: padre Tommaso morì il 18 gennaio 1917.

La prima fase della causa di beatificazione e canonizzazione

Padre Leonardo e padre Tommaso hanno goduto di continua fama di martirio, per aver continuato l’annuncio del Vangelo in mezzo a gravi difficoltà e aver sigillato, con l’effusione del sangue, la loro consacrazione.

La Custodia Generale Cappuccina del Vicino Oriente chiese quindi l’introduzione della loro causa di beatificazione e canonizzazione congiunta. L’Inchiesta diocesana fu celebrata nel Vicariato Apostolico di Beirut, dopo che nel 2006 era stato concesso il trasferimento di competenza al locale Tribunale Ecclesiastico, dal 17 febbraio 2007 al 28 ottobre 2009. Si rese poi necessaria un’Inchiesta suppletiva, nella stessa Curia ecclesiastica, dal 28 ottobre 2011 al 15 dicembre 2011. Il 1° ottobre 2012 la Congregazione delle Cause dei Santi decretò la validità giuridica degli atti di entrambe le Inchieste.

Il riconoscimento del martirio e la beatificazione

La “Positio super martyrio”, consegnata nel 2017, fu esaminata dai Consultori Storici il 28 febbraio dello stesso anno. Seguì quindi la discussione sul presunto martirio: il 19 novembre 2019 si espressero a favore i Consultori Teologi, seguiti, il 6 ottobre 2020, dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi.

Il 27 ottobre 2020, ricevendo in udienza monsignor Marcello Semeraro, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi (poi creato cardinale), papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto sul martirio di padre Leonardo e padre Tommaso.

La Messa con il Rito della Beatificazione fu celebrata nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, presieduta dal cardinal Semeraro come inviato del Santo Padre.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : https://www.santiebeati.it/Detailed/99011.html

Father Thomas Saleh, Lebanese Maronite priest of the Order of Friars Minor Capuchin


Beato Tommaso da Baabdath (Géries Saleh) Sacerdote cappuccino, martire

Festa: 18 gennaio

Baabdath, Libano, 3 maggio 1879 – Marache, Turchia, 18 gennaio 1917

Géries (corrispondente all’italiano Giorgio) Saleh nacque a Baabdath, sui monti del Libano, il 3 maggio 1879, penultimo di sei figli. Attratto, come altri giovani compaesani, dall’esempio dei Frati Minori Cappuccini italiani, arrivati da Beirut per risolvere le tensioni nel villaggio, chiese di entrare nel loro Ordine. Fu inviato prima nel Seminario di Santo Stefano a Istanbul, dove compì il noviziato, assumendo il nome di fra Tommaso da Baabdath. Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e venne ordinato sacerdote il 4 dicembre 1904. Fu destinato alla Missione della Mesopotamia a Mardin dove, insieme a padre Leonardo da Baabdath, suo amico e compaesano, si dedicò all’apostolato, all’attività didattica nella scuola della missione, alla predicazione e all’amministrazione dei Sacramenti. Nel 1910 fu trasferito a Diarbekir, da dove fu espulso, per la situazione politica critica, insieme agli altri missionari, il 22 dicembre 1914, raggiungendo Orfa. Tra il 1915 e il 1916, nonostante le gravi limitazioni e pericoli, continuò a svolgere il suo apostolato missionario, nascondendo tra l’altro in convento un sacerdote armeno, che fu arrestato il 24 settembre 1916. Una perquisizione da parte della polizia portò anche alla scoperta in convento di una pistola di piccolo calibro. I due fatti determinarono la condanna di padre Tommaso: tratto in arresto il 4 gennaio 1917, subì ogni sorta di violenze e maltrattamenti, venendo tra l’altro rinchiuso anche in prigioni infette, tanto da contrarre il tifo. Morì, sfinito dalle torture e dalle privazioni, il 18 gennaio 1917 a Marache, in Turchia. Padre Leonardo, invece, rimasto al fianco di un anziano confratello, era stato arrestato il 5 giugno e ucciso cinque giorni più tardi, nella località di Kalaat Zirzawane, insieme ad altri prigionieri. I due frati, uniti nella medesima causa di beatificazione e canonizzazione, sono stati riconosciuti martiri col decreto promulgato il 27 ottobre 2020 e beatificati nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, sotto il pontificato di papa Francesco.

I primi anni

Géries (corrispondente all’italiano Giorgio) Saleh nacque a Baabdath, sui monti del Libano, il 3 maggio 1879, quinto di sei figli, tutti maschi. Fu battezzato e crebbe nel suo villaggio.

Quand’era poco più che adolescente, si trovò ad affrontare una situazione grave, a causa della quale alcune famiglie maronite di Baabdath, compresa la sua, si sentirono trattare ingiustamente. Si rivolsero prima alle autorità civili, poi a quelle ecclesiastiche, ma senza esito. Decisero quindi di aggregarsi ai protestanti, sempre per ottenere aiuto.

L’arrivo dei Cappuccini e la vocazione

Per allentare la tensione dovette intervenire la Santa Sede, inviando alcuni frati Cappuccini italiani da Beirut. Géries e Youssef Melki, suo compaesano, ricevettero pochi mesi dopo, il 19 novembre 1893, la Cresima secondo il Rito della Chiesa latina.

Géries, Youssef e altri tre ragazzi del villaggio furono colpiti dal comportamento dei frati e attratti dal loro stile di vita: chiesero quindi come fare per diventare missionari come loro.

La formazione tra i Cappuccini

I cinque postulanti arrivarono il 28 aprile 1895 a Istanbul in Turchia, dove aveva sede il Seminario Minore di Santo Stefano, appartenente all’Istituto Apostolico d’Oriente, creato per la formazione dei futuri missionari destinati alle terre d’Oriente.

Nei quattro anni seguenti, com’era d’uso in quel Seminario, furono iscritti al Terz’Ordine Francescano. Il 2 luglio 1899 furono ammessi in noviziato: ricevendo il saio, Géries cambiò nome in fra Tommaso da Baabdath, in onore di san Tommaso d’Aquino, mentre Youssef divenne fra Leonardo da Baabdath, per omaggiare san Leonardo da Porto Maurizio.

Continuarono la formazione nel convento di Bugià, presso Smirne, per gli studi filosofici e quelli teologici. Vennero ordinati sacerdoti insieme, il 4 dicembre 1904.

Missionario in Mesopotamia

Il 23 aprile 1906 superarono l’esame finale per essere abilitati alla missione: la loro destinazione fu Mardin, nella Missione della Mesopotamia, affidata alla Provincia Cappuccina di Lione. Prima della partenza fu loro concesso di poter tornare a Baabdath.

Padre Tommaso si dedicava particolarmente alla catechesi, all’insegnamento scolastico, alla predicazione e alle confessioni. Svolgeva anche un’intensa opera apologetica tra i protestanti e i siro-ortodossi, per cercare di portarli al cattolicesimo.

Nella lettera inviata da Mardin il 12 dicembre 1906 e indirizzata al Ministro Generale dei Cappuccini, scrisse: «Quando siamo arrivati alla Missione della Mesopotamia, che la Divina Provvidenza ha voluto donarci per la nostra felicità, abbiamo subito potuto dedicarci al Ministero, perché la lingua araba non ci era sconosciuta».

Insieme a padre Leonardo, che era invece direttore della scuola e seguiva il Terz’Ordine Francescano, era capace di trovare vie creative per esercitare il ministero: per i bambini e i ragazzi ideavano spettacoli teatrali, scrivevano poesie e perfino giochi per far conoscere la Bibbia.

La separazione da padre Leonardo e la missione in tempi difficili

Nell’ottobre 1908, per la prima volta dopo tredici anni di vita comunitaria religiosa, le strade di padre Tommaso e padre Leonardo si divisero. Il primo fu infatti trasferito a Kharput, in Armenia Minore e, due anni dopo, inviato a Diarbekir, in Mesopotamia. Come sempre, continuò la predicazione della fede, l’insegnamento, la catechesi e l’animazione dei Terziari.

Allo scoppio della prima guerra mondiale tornò in Libano, per l’ultima volta. Condivideva le angosce dei suoi familiari, a cui mandò la sua ultima lettera: «La paura riguarda tutti, voi e me. Ma a che serve preoccuparci dal momento che neppure un capello cade dalla nostra testa senza che la volontà divina lo voglia?». Quindi dichiarò: «La mia vita viene da Dio. Può prenderla quando vuole».

Oltre alla guerra, in effetti, c’erano altri motivi di preoccupazione per i cristiani, particolarmente per gli armeni, che vivevano in Turchia. Dopo secoli di convivenza pacifica, già nel dicembre 1894 si erano verificati episodi di ostilità nei loro confronti, in tutto l’Impero Ottomano, ma con una particolare concentrazione proprio in Mesopotamia.

Fiducioso anche tra le persecuzioni

Il 22 dicembre 1914, padre Tommaso fu costretto ad abbandonare il convento di Diarbekir, insieme a un confratello e ad alcune suore. Trovò rifugio a Orfa: nei due anni successivi, dovette sopportare le intrusioni della polizia e affrontare le conseguenze del piano sistematico che, dalla Pasqua del 1915, aveva condotto a massacrare, a due riprese, soldati, notabili e sacerdoti di qualsiasi confessione cristiana.

Nelle lettere di quel tempo al Ministro generale, padre Tommaso fece trasparire tutta la sua fiducia in Dio: «Dobbiamo solo metterci nelle mani del Dio misericordioso»; «Non sappiamo cosa ci viene preparato e cosa ha in serbo per noi la Divina Provvidenza. Sia fatta la Sua santa volontà»; «Abbiamo fede in Colui che ha detto: abbiate fiducia, io ho vinto il mondo».

Condannato a morte per un atto di carità

Una delle conseguenze del clima persecutorio fu la scelta, condivisa col padre guardiano (vale a dire il superiore del convento), di accogliere un sacerdote cattolico armeno. Quest’ultimo, il 24 settembre 1916, venne arrestato, mentre il convento venne perquisito.

Tra gli oggetti rinvenuti era presente una pistola di piccolo calibro, che gli aggressori affermarono di aver trovato nella stanza di padre Tommaso. Fu accusato di aver nascosto l’armeno e di detenzione impropria di quell’arma da fuoco e, per entrambi i capi d’accusa, condannato a morte. In quello stesso periodo, invocava Gesù-Ostia di caricare su di lui le sofferenze del sacerdote fuggiasco.

Tre mesi dopo, fu arrestato a sua volta, insieme agli altri frati: in pieno inverno, sotto la pioggia, fu mandato a comparire a Marasc. Fu maltrattato, torturato, privato del cibo e incarcerato in prigioni infette: a causa di tutte queste privazioni, contrasse il tifo.

La morte

Arrivò a Marasc ormai privo di forze. I compagni chiesero ripetutamente di farlo visitare da un medico: la richiesta fu esaudita grazie all’intervento di un francescano olandese, che gli aveva amministrato i Sacramenti dei moribondi. Intanto, erano passati tre giorni: padre Tommaso morì il 18 gennaio 1917.

Per l’ultima volta, aveva consolato i confratelli: «Non ho paura della morte. Perché dovrei aver paura? Non è il nostro Padre misericordioso che ci deve giudicare? Perché soffriamo adesso, se non per il suo amore».

Il martirio di padre Leonardo

Padre Leonardo, invece, dopo che, il 5 dicembre 1914, alcuni soldati avevano fatto irruzione nel convento di Mardin, aveva deciso di restare al fianco di padre Daniele, un frate italiano anziano e molto malato. Il 5 giugno 1915, nell’ambito degli arresti di massa dei cristiani, anche lui venne catturato, quindi torturato per convincerlo a convertirsi all’Islam.

Il 10 giugno 1915, insieme ad altri 416 compagni, venne trasferito verso Diarbekir. Nessuno sopravvisse, dopo aver rifiutato ancora una volta di convertirsi; i corpi vennero gettati in pozzi e caverne. Ultimo a morire, l’11 giugno, fu l’arcivescovo armeno cattolico, monsignor Ignazio Maloyan, ucciso con un colpo di pistola (beatificato nel 2001).

La prima fase della causa di beatificazione e canonizzazione

Padre Tommaso e padre Leonardo hanno goduto di continua fama di martirio, per aver continuato l’annuncio del Vangelo in mezzo a gravi difficoltà e aver sigillato, con l’effusione del sangue, la loro consacrazione.

La Custodia Generale Cappuccina del Vicino Oriente chiese quindi l’introduzione della loro causa di beatificazione e canonizzazione congiunta. L’Inchiesta diocesana fu celebrata nel Vicariato Apostolico di Beirut, dopo che nel 2006 era stato concesso il trasferimento di competenza al locale Tribunale Ecclesiastico, dal 17 febbraio 2007 al 28 ottobre 2009. Si rese poi necessaria un’Inchiesta suppletiva, nella stessa Curia ecclesiastica, dal 28 ottobre 2011 al 15 dicembre 2011. Il 1° ottobre 2012 la Congregazione delle Cause dei Santi decretò la validità giuridica degli atti di entrambe le Inchieste.

Il riconoscimento del martirio e la beatificazione

La “Positio super martyrio”, consegnata nel 2017, fu esaminata dai Consultori Storici il 28 febbraio dello stesso anno. Seguì quindi la discussione sul presunto martirio: il 19 novembre 2019 si espressero a favore i Consultori Teologi, seguiti, il 6 ottobre 2020, dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi.

Il 27 ottobre 2020, ricevendo in udienza monsignor Marcello Semeraro, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi (poi creato cardinale), papa Francesco autorizzò la promulgazione del decreto sul martirio di padre Tommaso e padre Leonardo.

La Messa con il Rito della Beatificazione fu celebrata nel convento della Croce a Bqennaya il 5 giugno 2022, presieduta dal cardinal Semeraro come inviato del Santo Padre.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/99012

Leonardo Melki e Tommaso Saleh

(† 1915 - 1917)

Beatificazione:

- 04 giugno 2022

- Papa  Francesco

 Celebrazione

Omelia nella beatificazione

Vatican News sulla beatificazione

Sacerdoti professi dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, la vicenda martiriale si intreccia con il genocidio degli Armeni. Invitati a scegliere tra la morte o la conversione all’Islam, rimasero saldamente fermi nella fede cristiana. Vennero quindi barbaramente trucidati a colpi di scure e scimitarra, e i loro corpi, fatti a pezzi, furono gettati in pozzi e caverne

L’eliminazione dei due Beati, come le stragi di altri cristiani compiute contestualmente in quella regione, è passata a lungo sotto silenzio, ma la fama del loro martirio è giunta sino ad oggi

La vicenda martiriale di Leonardo Melki e Tommaso Saleh si intreccia con il genocidio degli Armeni, che registrò anche stragi di cristiani di altri riti. Già dalla fine del XIX secolo, le autorità dell’Impero Ottomano avevano ordinato l’eliminazione di Armeni e Cristiani. La persecuzione divenne particolarmente violenta dopo l’inizio della Prima Guerra Mondiale. Il movimento nazionalista dei “Giovani Turchi” voleva estinguere anche le minoranze religiose. Iniziarono le “marce della morte”. Nel novembre del 1914 il Governo dell’Impero Ottomano richiese a tutte le autorità di segnalare i conventi dei Frati Minori Cappuccini nella regione mesopotamica perché ritenuti estranei all’Impero e ostili all’Islam.

È riconosciuto il martirio dei due Beati, appartenenti all’Ordine dei Frati Minori Cappuccini.

1. Leonardo Melki. Nato a Baabdath (Libano) tra la fine di settembre e l’inizio di ottobre del 1881, entrò nell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini nel 1895 e fu inviato al Seminario di Santo Stefano presso Costantinopoli, dove il 2 luglio 1899 iniziò l’anno di noviziato. Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e fu ordinato sacerdote il 7 dicembre 1904. Inviato in Mesopotamia, prima ad Orfa e poi a Mardine, diresse la scuola della missione, curò il Terz’Ordine Francescano, amministrò i sacramenti, svolgendo l’apostolato tra i ragazzi e i giovani. Mentre si trovava a Mardine, con un confratello ottuagenario, il 5 dicembre 1914, i soldati fecero irruzione nel convento, che il 9 febbraio 1915 fu del tutto occupato, lasciando solo due stanze ai due religiosi. Il 5 giugno successivo, fu arrestato e, il 9 giugno, torturato. I carnefici gli offrirono più volte salva la vita se avesse abbracciato la religione islamica. L’11 giugno 1915, con altri 416 compagni, venne aggregato ad un convoglio diretto a Diarbékir (Turchia). Furono ancora una volta invitati a scegliere tra la morte o la conversione all’Islam, ma rimasero saldamente tutti fermi nella fede cristiana. Vennero quindi barbaramente trucidati a colpi di scure e scimitarra, e i loro corpi, fatti a pezzi, furono gettati in pozzi e caverne.

2. Tommaso Saleh. Nato a Baabdath probabilmente il 3 maggio 1879, attratto dall’esempio dei Frati Cappuccini, chiese di entrare nell’Ordine. Fu inviato prima nel Seminario di Santo Stefano a Costantinopoli, dove fece l’anno di noviziato. Emise la professione religiosa dei voti il 2 luglio 1900 e venne ordinato sacerdote il 4 dicembre 1904. Fu destinato alle missioni di Mesopotamia a Mardine dove, insieme a Leonardo Melki, si dedicò all’apostolato all’attività didattica nella scuola della missione, alla predicazione e all’amministrazione dei sacramenti.

Nel 1910 fu trasferito a Diarbékir, da dove fu espulso, per la situazione politica critica, insieme agli altri missionari, il 22 dicembre 1914 raggiungendo Orfa.

Tra il 1915 e il 1916, nonostante le gravi limitazioni e pericoli, continuò a svolgere il suo apostolato missionario, nascondendo tra l’altro in convento un sacerdote armeno, che fu arrestato il 24 settembre 1916. Una perquisizione da parte della polizia portò anche alla scoperta in convento di un piccolo revolver, molto probabilmente messo lì dagli stessi agenti. I due fatti determinarono la sua condanna.

Tratto in arresto il 4 gennaio 1917, subì ogni sorta di violenze e maltrattamenti, venendo tra l’altro rinchiuso anche in prigioni infette, tanto da prendere il tifo. Morì, sfinito dalle torture, il 17 gennaio 1917 a Marache (Turchia).

Il martirio materiale dei due Beati è sufficientemente provato. Riguardo a Leonardo Melki, durante la marcia estenuante subì violenze e torture, finché venne ucciso, a colpi di pietra e poi di pugnale e scimitarra, insieme ad altri compagni, tra cui il Beato Ignazio Maloyan. Il corpo non venne ritrovato, ma le testimonianze documentali circa il suo martirio materiale sono sufficienti. Riguardo a Tommaso Saleh, fu rinchiuso in varie carceri e costretto a diverse marce della morte, subendo tremende torture. Colpito dal tifo, morì a Marache il 18 gennaio 1917 ex aerumnis carceris.

Riguardo al martirio formale ex parte persecutoris, la motivazione dell’eliminazione dei due religiosi fu l’odium fidei. La persecuzione era mossa anche da interessi politici, tuttavia le richieste insistenti ai prigionieri di convertirsi all’Islam, abiurando la propria fede per aver salva la vita, non lasciano dubbi al riguardo. Ciò è evidente nell’uccisione di P. Melki. Anche per P. Saleh è possibile rilevare l’odium fidei dai vari tentativi usati dai carcerieri per costringerli ad abiurare. Anche la particolare ferocia praticata sui prigionieri indica un odio profondo dei persecutori verso chi testimoniava fedeltà a Cristo.

Circa il martirio formale ex parte victimarum, sin dall’inizio della persecuzione religiosa i due Beati erano consapevoli che avrebbero potuto affrontare il sacrificio supremo a causa della loro fede. P. Melki era stato ampiamente informato ma, come risulta da alcune sue lettere, decise di rimanere nella Missione per accudire il confratello anziano. In carcere subì terribili torture ma rifiutò di rinnegare la fede. P. Saleh, nell’offrire rifugio al prete armeno cattolico, assunse consapevolmente il rischio di essere imprigionato e ucciso. Nelle ultime ore di vita riuscì a ricevere i sacramenti da un sacerdote compagno di prigionia.

L’eliminazione dei due Beati, come le stragi di altri cristiani compiute contestualmente in quella regione, è passata a lungo sotto silenzio, ma la fama del loro martirio è giunta sino ad oggi.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonardo-melki-e-tommaso-saleh.html

VICARIATO APOSTOLICO DI BEIRUT

BEATIFICAZIONE o DICHIARAZIONE DI MARTIRIO

dei Servi di Dio

LEONARDO MELKI

E TOMMASO GIORGIO SALEH

Sacerdoti professi

dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini

 († 1915 / 1917)

DECRETO SUL MARTIRIO

«Nessuno ha amore più grande di questo: dare la sua vita per i propri amici» (Gv 15,13).

Dopo alcuni secoli, nei quali avevano coltivato reciproca amicizia e pacifica convivenza, in varie parti dell'Impero Ottomano, e specialmente nella regione della Mesopotamia, si ebbero, già dal 1894, episodi di persecuzione e ostilità verso i cristiani. Con lo scoppio della prima guerra mondiale, si inasprì la persecuzione contro la Chiesa, divenne sistematica e più feroce, con un piano di deportazione e sterminio, al punto da essere considerata “il primo genocidio del XX secolo”, come dissero insieme il 27 settembre 2001 il Santo Sommo Pontefice Giovanni Paolo II e Kerekin II, Catholicos della Chiesa Apostolica Armena. Dalla notte fra il 23 e il 24 aprile 1915, quando a Costantinopoli furono eseguiti i primi arresti tra l'élite armena, oltre un milione e mezzo di cristiani armeni, siri, caldei, assiri e greci trovarono la morte. Con essi furono uccisi, senza alcun processo, molti vescovi, sacerdoti, religiosi e religiose, nonché missionari stranieri, tra i quali anche Leonardo Melki e Tommaso Giorgio Saleh.

I due Servi di Dio nacquero nel villaggio libanese di Baabdath, nella regione del Metn. Attirati dall'esempio dei Frati, decisero di entrare nell’Ordine dei Minori Cappuccini. Studiarono presso il Seminario Minore di Santo Stefano a Costantinopoli, che apparteneva all'Istituto Apostolico d'Oriente. In quello stesso luogo ricevettero il saio cappuccino ed emisero la prima professione. Nel convento di Bugià, presso Smirne, compirono gli studi filosofici e teologici, professarono i voti solenni il 2 luglio 1903 e il 4 dicembre 1904 furono ordinati sacerdoti. Furono destinati alla missione di Mesopotamia, dove si dedicarono con zelo al ministero di confessori, predicatori e insegnanti, tennero la direzione di scuole e compirono un lavoro pastorale per i giovani e i membri del Terz'Ordine Francescano.

Il 5 dicembre 1914 il Servo di Dio Leonardo Melki aveva 33 anni e viveva a Mardin. Quel giorno le milizie imperiali irruppero nella chiesa dei cappuccini, perpetrarono violenze e molestie ai danni dei missionari e infine ordinarono loro di lasciare il convento. Il Servo di Dio, ben consapevole del pericolo, decise all'ultimo momento di rimanere lì con un anziano confratello che non poteva muoversi. Fu quindi arrestato e torturato per sei giorni, affinché rinnegasse la fede ed abbracciasse la religione islamica. L’11 giugno 1915 fu messo alla testa di un convoglio di alcune centinaia di altri prigionieri, tra i quali il Beato Ignace Maloyan, Arcivescovo Armeno Cattolico di Mardin, che dovevano essere deportati a Diarbekir. Circa a metà del viaggio, nel luogo detto Kalaat Zirzawane, dopo essersi ancora rifiutati di rinnegare la fede cristiana, furono massacrati e i loro corpi gettati in pozzi e caverne.

Il 22 dicembre 1914 il Servo di Dio Tommaso Giorgio Saleh fu costretto ad abbandonare il convento di Diarbekir insieme ad un confratello e alcune suore, e trovò rifugio nel convento Orfa. Aveva compiuto 35 anni. Per due anni affrontò con coraggio le molestie delle milizie imperiali e sopravvisse a due serie di massacri di cristiani della città. Fu quindi falsamente accusato, insieme agli altri religiosi, di tenere nascosto un sacerdote armeno e di possedere indebitamente un'arma. Per questo fu condannato a morte. Dopo aver subito ogni sorta di violenze e maltrattamenti, si ammalò di tifo. Arrivato a Marash ormai esausto, morì probabilmente il 18 gennaio 1917.

La fede e carità eroica dei Servi di Dio non solo diedero forma al loro servizio di missionari del Vangelo in mezzo a grandi difficoltà, ma anche li spinsero a portare a perfezione con l’effusione del sangue la propria vocazione alla vita consacrata

La fama del martirio dei Servi di Dio indusse la Custodia Generale Cappuccina del Vicino Oriente a introdurne la Causa di beatificazione. Nel 2006 fu concessa la competentia fori al Vicariato Apostolico di Beirut. Presso la Curia ecclesiastica di quel Vicariato Apostolico fu celebrata pertanto dal 17 febbraio 2007 al 28 ottobre 2009 l’Inchiesta diocesana. Anche l’Inchiesta suppletiva fu istruita presso lo stesso Vicariato Apostolico dal 28 ottobre 2011 al 15 dicembre 2011. Di entrambe questa Congregazione delle Csuse dei Santi decretò la validità giuridica il 1° ottobre 2012. Preparata la Positio, il 28 febbraio 2017 è stata sottoposta al giudizio dei Consultori Storici. Si è quindi discusso, secondo la procedura in uso, se i Servi di Dio siano stati uccisi come veri martiri. Il Congresso Peculiare dei Consultori Teologi il 19 novembre 2019 espresse parere favorevole. I Padri Cardinali e Vescovi, riuniti nella Sessione Ordinaria del 6 ottobre 2020, hanno riconosciuto che i Servi di Dio sono stati uccisi per la loro fedeltà a Cristo e alla Chiesa.

Il sottoscritto Prefetto ha quindi riferito tutte queste cose al Sommo Pontefice Francesco. Sua Santità, accogliendo e confermando i voti della Congregazione delle Cause dei  Santi, ha oggi dichiarato: Consta il martirio e la sua causa dei Servi di Dio Leonardo Melki e Tommaso Giorgio Saleh, Sacerdoti professi dell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, nel caso e per il fine di cui si tratta.

Il Sommo Pontefice ha poi disposto che il presente decreto venga pubblicato e inserito negli atti della Congregazione delle Cause dei Santi.

Dato a Roma, il 27 ottobre nell’anno del Signore 2020.

+ Marcello Semeraro

Prefetto

+ Marcello Bartolucci

Arciv. tit. di Bevagna

Segretario

VICARIATUS APOSTOLICI BERYTENSIS

BEATIFICATIONIS seu DECLARATIONIS MARTYRII

Servorum Dei

LEONARDI MELKI

et

THOMAE GEORGII SALEH

Sacerdotum professorum

Ordinis Fratrum Minorum Capuccinorum

 († 1915/1917)

DECRETUM SUPER MARTYRIO

 «Maiorem hac dilectionem nemo habet, ut animam suam quis ponat pro amicis suis» (Io 15, 13).

Post aliquot saecula, quibus religiones inter se amicitiam et pacificum convictum coluerant, in plurimis Turcarum imperii partibus, et Mesopotamiae in regione praesertim, vexationes et hostilia in christifideles evenerunt. Primo totius mundi bello deflagrante, persecutio erga Ecclesiam recruduit, disposita est ac saevior facta, deportationum stragiumque statuto proposito, tam ut “primum saeculi XX genocidium” putaretur, sicut die 27 mensis Septembris anno 2001 Summus Pontifex Sanctus Ioannes Paulus II et Karenin II, Catholicus Ecclesiae Apostolicae Armenae, una dixerunt. A nocte inter diem 23 et diem 24 mensis Aprilis anno 1915, cum Constantinopoli Armeniorum notabiles primum in vinculis ducti essent, plus quam quindecies centena milia Armenorum, Syrorum, Caldaeorum, Assyriorum Graecorumque christifidelium mortem obierunt. Cum quibus multi episcopi, sacerdotes, religiosi religiosaeque, necnon plurimi missionarii exteri interfecti sunt, quodam sine processu, inter quos et Leonardus Melki et Thoma Georgius Saleh.

Hi duo Servi Dei nati sunt in Libanensi vico v.d. Baabdath, in regione v.d. Metn. Exemplo Fratruum commoti, Ordinem Minorum Capuccinorum ingredi statuerunt. Apud Seminarium Minus Costantinopolitanum Sancti Stephani, quod erat Instituto Apostolico Orientali, studuerunt. Eodem loco etiam Capuccinorum vestem acceperunt ac primam emiserunt professionem. In conventu loci v.d. Bugià, apud Smyrnam, philosophica theologicaque studia complerunt, vota sollemnia die 2 mensis Iulii anno 1903 nuncupaverunt atque die 4 mensis Decembris anno 1904 ordinati sunt presbyteri. Ad missionem Mesopotamiae adlegati sunt, ubi confessariorum, praedicatorum ac magistrorum officio zelanter se tradiderunt, scholas rexerunt, pastoraleque opus in iuvenes et Tertii Ordinis Sancti Francisci sodales fecerunt.

Die 5 mensis Decembris anno 1914 Servus Dei Leonardus Melki quartum et trigesimum vitae annum agebat ac in urbe vivebat v.d. Mardin. Illa die imperii milites Capuccinorum ecclesiam irruperunt, vires ac vexationes contra missionarios patraverunt, denique eos iusserunt conventum relinquere. Servus Dei, valde periculi conscius, ad extremum quodam cum seniore Fratre, qui moveri non poterat, permanere censuit. Ergo in vinculis ductus est ac sex per dies cruciatus, ut fidem abdicaret atque religionem Islamicam susciperet. Die 11  mensis Iunii anno 1915 centenorum captivorum agmen praecedere iussus est Amidam deportandorum, inter quos Beatus Ignatius Maloyan, Catholicus Archiepiscopus Mardensis Armenorum. In dimidio circiter itineris, in loco quae vulgo appellabatur Kalaat Zirzawane, cum rursus fidem abdicare recusavissent, necati sunt eorumque corpora in putea vel speluncas adiecta.

Die 22 mensis Decembris anno 1914 Servus Dei Thoma Georgius Saleh Amidensi conventu decedere coactus est, quodam cum Fratre aliquibusque Sororibus, ac Edessam confugit. Quinque et triginta annos compleverat. Duos per annos imperii militum vexationes strenue toleravit duobusque stragium christianorum ordinibus in urbe editis supervixit. Inde dolose insimulatus est, aliis cum religiosis, Armenum quendam sacerdotem occulere necnon quoddam telum irrite obtinere. Qua causa damnatus est capite. Cum omnia genera virum ac vexationum laboravisset, in typhum incidit. Iam exhaustus Germaniciam pervenit, ubi probabiliter die 18 mensis Ianuarii anno 1917 interiit.

Heroica Servorum Dei fides et caritas non tantum eorum ministerium Evangelii missionariorum graviores inter angustias informavit, sed etiam ut suam vitae consacratae vocationem sanguinis effusione perficerent, impulit.

Servorum Dei fama martyrii Custodiam Generalem Capuccinorum Proximi Orientis induxit ad eorum Causam beatificationis seu declarationis martyrii instruendam. Anno 2006 Vicariatui Apostolico Berytensi competentia concessa est fori. Apud Curiam ecclesiasticam eiusdem Vicariatus Apostolici Inquisitio dioecesana ergo celebrata est a die 17 mensis Februarii anno 2007 ad diem 28 mensis Octobris anno 2009. Et Inquisitio suppletiva habita est a die 28 mensis Octobris anno 2011 ad diem 15 mensis Decembris anno 2011. Ambarum Inquisitionum validitatem iuridicam haec Congregatio de Causis Sanctorum die 1 mensis Octobris anno 2012 decrevit. Positio confecta, die 28 mensis Februarii anno 2017 Consultorum Historicorum subiecta est iudicio. Inde disceptatum est, usitatam iuxta normam, an Servi Dei veri uti martyres interfecti essent. Peculiaris Consultorum Theologrum Congressus die 19 mensis Novembris anno 2019 votum adfirmativum emisit. Patres Cardinales et Episcopi, Ordinaria in Sessione diei 6 mensis Octobris anno 2020 congregati, Servorum Dei martyrium agnoverunt.  

Facta demum de hisce omnibus rebus Summo Pontifici Francisco per subscriptum Praefectum accurata relatione, Sanctitas Sua, vota Congregationis de Causis Sanctorum excipiens rataque habens, hodierno die declaravit: Constare de martyrio eiusque causa Servorum Dei Leonardi Melki et Thomae Georgii Saleh, Sacerdotum professorum Ordini Fratrum Minorum Capuccinorum, in casu et ad effectum de quo agitur.

Hoc autem decretum publici iuris fieri et in acta Congregationis de Causis Sanctorum Summus Pontifex referri mandavit.

Datum Romae, die 27 mensis Octobris a. D. 2020.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/leonardo-melki-e-tommaso-saleh.html

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Cercare la giustizia per i poveri e gli indifesi è santità

Omelia nella beatificazione di Léonar Melki e Thomas Saleh ofmcap, martiri

 «Se qualcuno ha sete, venga a me» (Gv 7,37). Sono le prime parole di Gesù ascoltate dalla proclamazione del Santo Vangelo e già bastano a coinvolgerci, a consolarci. Venga a me, egli dice, ma a chi lo dice? Ai più bravi? A chi è senza peccato? A chi è in regola con la legge, anche ecclesiastica e, perfino, con la legge di Dio? No! Gesù dice semplicemente: chi ha sete! Ecco a chi si rivolge!

Aver sete vuol dire molte cose. Il vangelo parla, ad esempio, di «sete della giustizia» ed è, questa, una sete sempre umanamente molto sentita. Ancora oggi e in tante parti del mondo l’ingiustizia ferisce l’umanità e provoca sofferenze grandi. Nella sua beatitudine Gesù elogia questa sete, ma – come spiega papa Francesco – è necessario capire che la giustizia di cui egli parla incomincia a realizzarsi nella vita di ciascuno quando si è giusti nelle proprie decisioni, e si esprime poi nel cercare la giustizia per i poveri, i deboli e gli indifesi e questo è santità. (cf. Gaudete et exsultate, n. 78).

Nel nostro linguaggio umano, però, la parola sete dice pure qualcos’altro. Dice, ad esempio, desiderio. Noi tutti siamo nati da un desiderio: quello di Dio, certamente, ed è la ragione per la quale ciascuno di noi è colmo di desideri e in tutti è riconoscibile la nostra storia: gioie e dolori, successi e fallimenti, speranze e delusioni… Abbiamo, però, sempre bisogno di discernerli, questi desideri, perché nessuno di noi è così trasparente a se stesso da sapere dov’è fissato il suo cuore.

Ecco, allora, che Gesù invita: vieni a me! San Tommaso d’Aquino commenta: lo dice in impletione desideriorum, ossia per dare compimento ad ogni buon desiderio (cf. Super Io. cap. 7, lect. 5). Per aiutarci a capire tutto questo, l’evangelista ha spiegato che Gesù lo disse dello Spirito. È, dunque, in tale contesto che noi, questa sera, vogliamo considerare anche la figura dei due frati cappuccini libanesi, p. Léonard Melki e p. Thomas Saleh, che or ora sono stati beatificati come martiri.

Chi sono i martiri? Per dare una risposta, sant’Ambrogio considerava la Chiesa che, ogniqualvolta proclama la morte del suo Salvatore (e questo noi facciamo quando celebriamo la Santa Eucaristia), riceve una ferita d’amore. Spiega, quindi: «Non tutti possono dire di essere stati feriti da questo amore, ma possono dirlo i martiri, che sono feriti a causa di Cristo e, proprio perché hanno ottenuto di essere feriti a causa del suo nome, lo amano ancora di più» (cf. Expositio in psalmum David CXVIII: Sermo V, 17: PL 15, 1256). Consideriamo, allora, la vita terrena dei nostri beati.

Umanamente sono delle vittime; vittime di un’ondata di odio che a più riprese percorse la fine dell’Impero Ottomano e si intrecciò coi tragici eventi della persecuzione contro l’intero popolo armeno e contro la fede cristiana. Quando, infatti, i nostri due Beati scelsero di andare in missione erano proprio quegli anni. Il racconto degli eventi che condussero al loro martirio, l’abbiamo udito all’inizio del Rito. Li riassumerò, dunque, brevemente. Nel dicembre 1914, mentre tutti gli altri Cappuccini cercarono rifugio in luogo più sicuro, il beato Léonard scelse di restare nel convento di Mardine per continuare a prendersi cura di un anziano confratello. Il 5 giugno 1915 il nostro Beato fu arrestato e successivamente sottoposto a violenze e torture finché, insieme con altri compagni, non fu ucciso a colpi di pietra e poi di pugnale e scimitarra. Il beato Thomas, nel dicembre 1914 fu accolto, insieme con altri confratelli nel convento di Orfa. Imprigionato insieme con gli altri confratelli, fu rinchiuso in varie carceri e subì diverse marce della morte e tremende torture procurategli anche al fine di farlo apostatare. Nonostante ciò, nella Chiesa libanese si tramandano la sua serenità e la sua fortezza.

Se umanamente, dicevo, sono stati delle vittime, nella prospettiva della fede cristiana sono stati dei vincitori. Ma, cosa è la «fortezza» di cui parliamo? Non di sicuro la volontà di potenza, che governa quegli istinti di prevaricazione e di dominio, cui tanto dolorosamente assistiamo nei livelli sia personale, sia comunitario e sociale. No! Parliamo, piuttosto del dono spirituale della fortezza, che nella dottrina cattolica è indicata quale terza virtù cardinale; una di quelle, cioè, che costituiscono i cardini di una vita virtuosa. Non si tratta, dunque, di mettere in campo la forza dei muscoli, quanto piuttosto la passione per la verità e l’amore per il bene fino alla rinuncia e al sacrificio della propria vita (cf. Catechismo della Chiesa Cattolica, n. 1808). Compito della Chiesa è anche testimoniare questa fortezza.

Benedetto XVI, il nostro Papa emerito, nell’enciclica Spe salvi ha scritto che nelle prove veramente gravi della vita, specialmente quando ci accade di dovere far nostra la decisione definitiva di anteporre la verità al benessere, alla carriera, al possesso, la certezza della vera, grande speranza, proprio allora noi «abbiamo bisogno di testimoni, di martiri, che si sono donati totalmente, per farcelo da loro dimostrare, giorno dopo giorno. Ne abbiamo bisogno per preferire, anche nelle piccole alternative della quotidianità, il bene alla comodità, sapendo che proprio così viviamo veramente la vita» (Spe salvi, n. 39).

C’è un’altra domanda: chi dà al martire il coraggio di essere testimone? È lo Spirito Santo, che dona il coraggio. Questa è la risposta. Lo abbiamo ascoltato dall’apostolo Paolo: «lo Spirito viene in aiuto alla nostra debolezza» (Rm 8,26). Gli antichi padri ci dicono che i martiri sono come degli atleti che, liberatisi dalle vesti che impediscono la corsa, infervorati dallo Spirito Santo (Spiritu sancto ferventes) corrono allo stadio per conquistare la corona della vittoria (cf. Gaudenzio da Brescia, Sermo XVII: PL 20, 968).

Preghiamo, allora, con queste parole, prese in prestito da san Gregorio di Narek: « I beati martiri, resi perfetti dalla loro sofferenza ora danzano felici in una festa senza fine. Per la loro intercessione e la loro preghiera, che sono gradite ai tuoi occhi perché colorate dall’offerta del loro sangue, accetta anche noi, Signore, e conservaci saldamente ancorati a Te perché possiamo giungere alla salvezza eterna. Amen» (cf. Paroles à Dieu, Peeters 2007, 378-379).

Ja El Dib (Libano), 4 giugno 2022

Marcello Card. Semeraro

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/dicastero-delle-cause-dei-santi/prefetto-dicastero-cause-santi/omelie-del-prefetto/omelia-nella-beatificazione-di-leonar-melki-e-thomas-saleh-ofmca.html

Biography & Martyrdom of Father Thomas Saleh, Capuchin of Baabdat (Lebanon) : https://www.youtube.com/watch?v=97TSluwiWKc&ab_channel=LeonardOueissMelki