Andrea del Castagno (1420–1457),
Esther, série des Hommes et femmes illustres, circa 1450, 120 x 150, Uffizi
Gallery
Sainte Esther
Reine dans l'Ancien
Testament
Juive déportée en Perse, épouse du roi Assuérus.
Cette jeune femme juive d'une grande beauté devint reine des Perses sous le règne de Xerxès et protégea son peuple d'un anéantissement programmé. (guide des prénoms issus de la Bible)
Voir le livre d'Esther dans la Bible de la liturgie.
Théodore Chassériau (1819–1856), Esther
se parant pour être présentée au roi Assuerus, 1841, 45.5 x 35.5, Louvre Museum
Face à l’adversité, la
prière d’Esther
Philippe-Emmanuel
Krautter - publié le 20/11/18
Esther, personnage
biblique à la destinée singulière, s’avère une fois de plus une femme de
courage et d’action. Seule, et face au destin tragique du peuple juif, elle sut
résister en une mémorable prière.
Le destin d’Esther ne cesse d’étonner des siècles après son évocation dans la Bible. Cette jeune juive à la beauté légendaire porte un prénom de fleur, la myrte ou hadassah en hébreu. C’est cette beauté qui la fait remarquer alors qu’elle est captive avec le reste de son peuple à Babylone après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. Nièce de Mardochée, elle entre dans le harem royal sans révéler sa parenté, ni son peuple. Choyée, elle reçut, comme toutes les jeunes vierges promises au roi, de l’huile de myrrhe, du baume et des onguents. Ainsi parée, C’est elle qui trouvera grâce aux yeux du roi Assuérus. Ébloui, il en fera sa nouvelle épouse et la reine de Perse…
Lire aussi :
Suzanne et les vieillards, un harcèlement sexuel dénoncé par la
Bible
La terrible menace
Mais un destin tragique
devait rattraper Esther. Les jalousies croissent à l’égard d’Esther et de son
oncle Mardochée qui avait gagné les faveurs du roi en déjouant un complot
contre lui. Aman, descendant d’Amalec, l’ennemi héréditaire des Juifs, devient
le nouvel officier en chef du roi et cherche à faire tomber Mardochée et tout
le peuple juif. A cette fin, il prétend qu’ils ne respectent pas les coutumes
religieuses de l’empire et refusent de se plier aux lois royales. Furieux,
Assuérus suit l’avis d’Aman et lui donne pouvoir d’exterminer tout le peuple
juif avec Mardochée, et sans le savoir sa propre épouse…
L’imploration d’Esther
La situation est
désespérée car la haine d’Aman contre les Juifs n’a d’égal que la
toute-puissance qu’il tient désormais du roi pour assouvir sa vengeance. Aman
met son plan à exécution et programme l’extermination de tous les Juifs, femmes
et enfants inclus, dans toutes les provinces du royaume. C’est à ce moment
tragique que surgit cette mémorable prière d’Esther qui débute par ces mots
fervents : « Mon Seigneur, notre Roi, tu es l’Unique ; viens me
secourir, car je suis seule, je n’ai pas d’autre secours que toi, et je vais
risquer ma vie… » Véritable abandon dans la miséricorde divine, cette
prière a traversé les temps jusqu’à nos jours.
La victoire éclatante
Ce récit plein de suspens montre combien la jeune reine, après avoir osé demander à parler au roi sans audience préalable, tremble, s’évanouissant même à la vue de ce monarque, son époux. Car elle sait trop bien qu’elle risque non seulement sa vie, mais aussi celle de tout son peuple dont la survie dépend de cette rencontre. Assuérus, toujours aussi ébloui, la rassure et lui accorde tout ce qu’elle souhaite, le renversement est total : la reine relate le complot d’Aman, le roi est furieux et exige qu’il périsse sur le champ, la potence prévue pour les Juifs sera la sienne ! Avec 75.000 de ses coreligionnaires qui avaient comploté contre les Juifs passés au fil de l’épée, la victoire est sanglante et impitoyable, victoire commémorée chaque année par la fête de Pourim en février-mars.
Lire aussi :
Esther, source
d’inspiration
La force de cette seule
prière désespérée a inspiré Racine avec sa célèbre pièce Esther, écrite
pour Madame de Maintenon, et faisant de ce récit biblique une tragédie sacrée.
C’est cette même puissance de l’oraison face à l’adversité qui a également
touché la philosophe Elisabeth de Fontenay en un essai personnel et délicat
« La prière d’Esther » (Seuil). La peinture a su aussi reprendre ce
thème avec magnificence, en témoigne Esther et Assuérus de Filippo
Lippi, représentant la jeune femme acceptant son destin humblement agenouillée
devant le monarque à l’image de Marie dans les scènes de l’Annonciation ;
scène qui tranche avec l’évocation langoureuse et orientaliste de Théodore
Chassériau dans son tableau La Toilette d’Esther.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/11/20/face-a-ladversite-la-priere-desther/
Prière de la Reine Esther
Voici la Prière de la
Reine Esther dans son Livre de l'Ancien Testament (Esther 4, 17l-17z) qui
demande que le cœur du Roi Assuérus soit changé et qui l'obtient « Ô
Seigneur Dieu, mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence
de ce lion et change son cœur » avec une explication du récit historique
du Livre d'Esther
La Reine Esther, dans
l’angoisse mortelle qui l’étreignait, cherchait refuge auprès du Seigneur. Elle
enleva ses vêtements d’apparat et prit des vêtements de deuil et d’affliction.
Au lieu de parfums précieux, elle se couvrit la tête de cendre et de poussière.
Elle humilia durement son corps et le recouvrit de ses cheveux en désordre, lui
qu’elle se faisait une joie de parer. Elle priait ainsi le Seigneur, Dieu
d’Israël : (Esther 4, 17k)
La Prière d'Esther « Ô Seigneur Dieu, mets sur mes lèvres un langage
harmonieux quand je serai en présence de ce lion et change son cœur » :
17l- « Mon Seigneur, notre Roi, Tu es l’Unique ; viens me
secourir, car je suis seule, je n’ai pas d’autre secours que Toi, et je vais
risquer ma vie.
17m- Depuis ma naissance, j’entends dire, dans la tribu de mes pères, que
Toi, Seigneur, Tu as choisi Israël parmi toutes les nations, et que parmi tous
leurs ancêtres Tu as choisi nos pères, pour en faire à jamais Ton
héritage ; Tu as fait pour eux tout ce que Tu avais promis.
17n- Et maintenant, nous avons péché contre Toi, Tu nous as livrés aux
mains de nos ennemis, parce que nous avons honoré leurs dieux : Tu es
juste, Seigneur.
17o- Et maintenant, notre dur esclavage ne leur suffit plus. Ils ont fait
un pacte avec leurs idoles, pour abolir ce que Ta bouche a promis, faire
disparaître Ton héritage, fermer la bouche de ceux qui Te célèbrent, éteindre
la Gloire de Ta maison et les feux de Ton autel,
17p- pour que s’ouvre la bouche des nations, que soient célébrés les
mérites des faux dieux et qu’à jamais soit magnifié un roi de chair.
17q- Ne livre pas Ton sceptre, Seigneur, à ceux qui n’existent pas. Que
nos ennemis ne se moquent pas de notre chute ; retourne contre eux leurs
projets. Du premier de nos adversaires, fais un exemple.
17r- Souviens-Toi, Seigneur ! Fais-Toi connaître au jour de notre
détresse ; donne-moi du courage, Toi, le Roi des dieux, qui domines toute
autorité.
17s- Mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence
de ce lion, et change son cœur : qu’il se mette à détester celui qui nous
combat, qu’il le détruise avec tous ses partisans.
17t- Délivre-nous par Ta main, viens me secourir car je suis seule, et je
n’ai que Toi, Seigneur.
17u- Tu connais tout et Tu sais que je hais la gloire des impies, que je
n’ai que dégoût pour la couche des incirconcis et celle de tout étranger.
17w- Tu sais la contrainte où je suis, que j’ai du dégoût pour l’orgueilleux
emblème qui est sur ma tête aux jours où je parais en public. Il m’inspire du
dégoût comme un linge souillé, et je ne le porte pas les jours où je me repose.
17x- Ta servante n’a pas mangé à la table d’Amane, ni honoré les banquets
du roi, ni bu le vin des libations.
17y- Ta servante n’a pas connu la joie depuis le jour de son élévation, si
ce n’est auprès de Toi, Seigneur, Dieu d’Abraham.
17z- Ô Dieu, qui as pouvoir sur tous, écoute la voix des désespérés,
délivre-nous de la main des méchants, et délivre-moi de ma peur ! ».
Prière d'Esther - Livre d'Esther, chapitre 4, versets 17L à 17Z (Esther 4,
17l-17z)
Le LIVRE d’ESTHER
Nombreuses sont les
femmes de l'Ancien Testament qui servent de figure à Notre Dame. L'histoire de
l'une d'entre elles est délicieuse.
Le récit historique :
Le contexte
L'histoire se situe au
cinquième siècle avant Jésus-Christ. Entre 482 et 472 plus exactement. Quelques
années auparavant, l'édit de Cyrus (538) a mis fin à la grande captivité des
Juifs. Plusieurs milliers d'entre eux sont déjà repartis à Jérusalem et dans
tout le pays. D'autres sont restés en Perse où sous le règne de Darius, un des
successeurs de Cyrus, ils vivent en paix.
En 485 Assuérus arrive au
pouvoir. C'est très certainement le roi connu sous le nom de Xerxès 1er, celui
qui défie les Spartiates de Léonidas aux Thermopyles. Les qualificatifs
employés à son égard ne sont pas élogieux. Il est dit sensuel, vindicatif,
cruel, extravagant. Autant d'attributs qui aideront à mieux comprendre la suite
de l'histoire.
Le récit rapporté par
l'écrivain sacré se situe au retour de Grèce, dans la ville de Suse. Avant de
partir combattre les Grecs, Assuérus avait organisé un festin démesuré (au
moins 180 jours nous relate l'Écriture). Aux derniers jours de ces orgiaques
agapes, le roi avait ordonné que la reine Vasthi comparût devant lui, revêtue
de ses apparats les plus somptueux. Celle-ci refusa. Elle fut donc renvoyée du
palais et perdit sa dignité royale.
Pour tromper sa solitude,
le roi décide de trouver une nouvelle reine. Il se fait amener toutes les plus
belles filles du royaume afin de choisir celle qui remplacerait Vasthi.
Esther est une jeune
fille juive. Elle est orpheline de ses parents. C'est son oncle Mardochée qui
l'a alors recueillie pour l'élever. En l'envoyant paraître devant le roi,
Mardochée lui avait bien enjoint de cacher sa naissance, son origine et son
pays. Esther plaît tout de suite à Assuérus : « Le fier Assuérus
couronne sa captive, Et le Persan superbe est au pied d'une Juive »
(Racine). Mais le roi n'en sait rien et Esther devient toute puissante.
Le complot
Quelques années
s'écoulent paisiblement. Mardochée reste aux portes du palais, continuant à
guider sa nièce dans les droites voies du Seigneur. Mais arrive au pouvoir un
ministre tout puissant. Aman est son nom. Orgueilleux comme le roi, il veut se
faire adorer de tout le royaume. Il ordonne alors que tous ses sujets ploient
le genou à son passage. Mardochée, qui craint Dieu par-dessus tout, refuse cet
honneur réservé à Dieu seul. Piqué dans son amour-propre, Aman obtient du roi
un édit ordonnant de faire périr toute la nation juive. Ainsi serait assouvie
sa soif de vengeance contre Mardochée.
Ce dernier fait aussitôt
parvenir la nouvelle à la reine lui demandant d'intervenir auprès d'Assuérus.
Mais la loi est sévère : quiconque paraît devant le roi sans y avoir été
invité, fût-ce même la reine, doit être mis à mort aussitôt, à moins que le roi
ne lui tende le sceptre. Esther est bien consciente du danger. Mais son oncle
insiste : la Providence ne l'a pas choisie reine en vain !
« Et qui sait,
lorsque au trône Il conduisait vos pas,
Si pour sauver son Peuple Il ne vous gardait pas.
Songez-y bien. Ce Dieu ne vous a pas choisie
Pour être un vain spectacle aux peuples de l’Asie,
Ni pour charmer les yeux des profanes humains.
Pour un plus noble usage Il réserve ses Saints »
(Racine)
Esther ordonne alors à
ses suivantes et à tous les Juifs un jeûne sévère de trois jours et trois
nuits, jeûne auquel elle s'associera. Les trois jours de pénitence étant
achevés, Esther, pâle et affaiblie, revêt ses plus beaux atours royaux et se
rend auprès du roi, accompagnée de sa servante.
Le dénouement
Confiante en Dieu, elle
franchit toutes les portes jusqu'à la salle du trône. « Elle se
présenta devant le roi. Et lorsqu'il eut levé la tête, et que par ses yeux
étincelants il eut manifesté la fureur de son cœur, la reine s'affaissa et la
couleur de son teint se changeant en pâleur, elle laissa tomber sa tête
fatiguée sur sa jeune servante » (Esther XV, 10).
Le miracle se produit
alors. Dieu change le cœur d'Assuérus qui se précipite au-devant d'Esther pour
la soutenir et l'entendre. La reine l'invite simplement à dîner le lendemain
soir dans ses appartements, le priant de venir en compagnie de son ministre
Aman. La nuit suivante, le roi n'arrive pas à dormir. Il se fait donc lire les
annales de son règne. On lui relate une conspiration contre sa personne qui
avait échoué grâce à l'intervention de Mardochée. Se souvenant que Mardochée
n'en avait jamais été récompensé, le roi décide dès le lendemain de l'honorer.
L'histoire est délicieuse.
En effet, ne sachant quoi
faire pour récompenser Mardochée, Assuérus prend conseil auprès du premier qui
se présentait à lui. En l'occurrence, ce fut Aman ! Le roi, sans donner
aucun nom, demande à son ministre quels fastes pourraient être déployés pour
une personne qu'il voudrait honorer. Aman, dans son orgueil, pense que la
personne en question ne peut être que lui-même !
Il suggère donc au roi
les magnificences les plus spectaculaires, avançant même qu'un grand du royaume
pourrait courir en héraut devant la personne honorée ! Mal lui en
prit ! Assuérus ordonne alors qu'Aman courre devant Mardochée en
proclamant : « Voilà celui que le roi honore ! » Inutile de dire
que sa soif de vengeance en est attisée ...
Le soir même, le dîner a
lieu dans les appartements de la belle Esther. Assuérus et son ministre lui
font l'honneur de leur présence. Vers la fin du repas, le roi questionne sa
reine. « Si j'ai trouvé grâce à vos yeux, ô roi, accordez-moi, s'il
vous plaît, ma propre vie pour laquelle je vous supplie, et celle de mon peuple,
pour lequel j'intercède » (Esther VII, 3)
Esther dévoile du même
coup ses origines ainsi que la cruauté d'Aman. Ce dernier reste tout interdit.
Quant au roi, irrité, il se lève et se rend dans les jardins pour réfléchir.
Aman profite alors de l'instant pour se jeter aux pieds de la reine et la
supplier de l'épargner. Le roi rentre et trouve Aman enserrant Esther. Pensant
qu'il veut lui faire violence, Assuérus fait arrêter son ministre. La potence
qui devait servir à pendre Mardochée (et qui se trouvait dans les jardins du
ministre !) reçut le corps d'Aman.
Mardochée est nommé
premier ministre. Le roi suspend le décret d'extermination, permettant même aux
Juifs d'exterminer tous ceux qui voudraient attenter à leur vie. Une fête
solennelle de trois jours est instituée pour le peuple élu en reconnaissance à
Esther et au Dieu Tout Puissant et Miséricordieux.
On peut emprunter la
conclusion de cette histoire (vraie) aux paroles que prête Racine au chœur de
sa pièce :
« Ô repos ! Ô
tranquillité !
Ô d'un parfait bonheur
assurance éternelle,
Quand la suprême Autorité
Dans Ses conseils a
toujours auprès d'Elle,
La Justice, et la
Vérité ! »
Esther, figure de Marie
Nombreuses sont les
femmes de l'Ancien Testament qui servent de figure à Notre Dame.
Mais « à mesure que la procession s'avance, l'astre s'élève dans les
cieux » ainsi s'exprime le Chanoine H. Boissonnot dans un très bel
ouvrage « La femme dans l'Ancien Testament », paru en 1905 chez
Mame, réédité en 2018 aux Éditions Saint-Rémi.
Les Voies divines
Esther est choisie parmi
les jeunes vierges du royaume. Elle cache ses origines et comparaît devant le
roi comme une simple servante sur laquelle Assuérus jette son dévolu parce
qu'elle incarne la grâce et la beauté. Réalité bien plus admirable, Notre-Dame n'est
pas seulement Belle par son aspect. Son âme est pleine de Grâce et de Beauté
spirituelles et Dieu jette Son dévolu sur Marie qui se dit en toute Vérité la
Servante du Seigneur. Comme Esther, Elle deviendra Reine.
La Purification
Esther doit s'adresser au
roi pour sauver son peuple. Elle sait qu'elle ne peut s'y rendre simplement. Il
faut être agréé. Elle décide donc de jeûner trois jours. Ce Jeûne signifie la
Purification nécessaire pour approcher de Dieu et toucher son Cœur. La Vierge
Marie n'aura pas besoin de jeûner pour être Purifiée. En revanche, il Lui faut
être Purifiée pour être auprès de Son divin Fils et sauver son Peuple comme
CoRédemptrice. C'est par son Immaculée Conception qui précède dans le temps
tous les autres Privilèges que Marie peut accéder à tant de Faveurs divines.
La Protection
Enfin, Esther convie le
roi à un festin. Elle lui expose très simplement sa demande, ses origines,
l'impiété de l'Amalécite Aman. Assuérus accède à toutes ses demandes. Esther
est la libératrice du peuple élu, la salvatrice de cette race choisie pour
accueillir le Messie. Ainsi tous ceux qui se confient à Marie deviennent
intouchables.
Ne dit-on pas que la
vraie Dévotion Mariale est un signe de prédestination ? Notre-Dame sauve
tous ceux pour qui Elle intercède parce que son Pouvoir sur le Roi des rois est
incomparable.
Souvenez-vous qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours
à votre Protection, imploré votre Assistance ou réclamé vos Suffrages ait été
abandonné.
Voir à propos du Livre d’Esther :
- La Prière de
Mardochée « Changez,
Seigneur, notre deuil en Joie, afin que pendant notre vie nous glorifiions
votre Nom » (Esther 13, 8-11 et 15-17) reprise dans le Vetus Ordo
du Mercredi
de la Deuxième Semaine de Carême ou « Je
ne me prosternerai devant personne, sauf devant Toi, mon Seigneur » (Esther
4, 17b-17h) dans le Novus Ordo du jeudi de la première semaine de Carême
- La Prière de la
Reine Esther qui demande que le cœur du Roi Assuérus soit changé et qui
l'obtient « Ô
Seigneur Dieu, mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en
présence de ce lion et change son cœur » (Esther 4, 17l-17z)
- La Prière
d'Esther « Ô
mon souverain Roi ! » de Jean Racine
Arent de Gelder (1645–1727), Ester y Mardoqueo escribiendo la primera carta del Purim (Ester, 9:20-21), 111 x 132, National Museum of Fine Arts. Donación Hirsch (Quentin, Claudia Leonor Caraballo de- Hirsch, Sarah Saavedra Guani de- Caraballo, Octavio Alfredo y Hirsch, Mario). 1983
Esther
Dictionnaire
encyclopédique de la Bible
de Augustin Calmet Bost
Autrement Edissa, de la
tribu de Benjamin, fille d’Abihaïl. Ses parents étant morts, Mardochée, son
oncle paternel, prit soin de son éducation. Après qu’Assuérus, autrement Darius,
fils d’Hystaspe, eut répudié Vasthi, ou chercha, dans toutes les provinces de
l’empire des Perses, toutes les plus belles personnes que l’on put
trouver ; Esther fut de ce nombre (Esther 2). On l’amena à la cour, et
elle fut confiée à un eunuque pour la nourrir et lui fournir tout ce qui était
nécessaire. On lui donna sept filles pour la servir, et elle demeura ainsi un
an entier à se disposer, par l’usage des huiles de senteur et des parfums, à se
présenter devant le roi.
Le temps étant venu
qu’elle devait être conduite à l’appartement du roi, on lui donna tous les
ornements qu’elle voulut ; et elle trouva grâce aux yeux du roi Assuérus.
Il lui mit sur la tête le diadème royal, et la déclara reine en la place de
Vasthi. Le roi fit ses noces avec une magnificence royale, et fit des largesses
et des remises à ses peuples, à cause de cette fête. Or, Esther ne déclara
point qui elle était, et ne dit pas que Mardochée était son oncle, parce que
celui-ci le lui avait défendu.
Le roi Assuérus ayant
élevé en honneur un de ses officiers, nominé Aman, et celui-ci voulant exiger
des honneurs qui ne sont dus qu’à Dieu, Mardochée les lui refusa
constamment ; ce qui lui attira l’indignation d’Aman (Esther 3) et, pour
se venger du mépris prétendu que Mardochée faisait de sa personne, il obtint du
roi un ordre de mettre à mort tous les Juifs qui étaient dans ses États.
Mardochée en donna avis à Esther, et lui fit dire qu’il fallait qu’elle se
présentât au roi, et lui demandât la révocation de cet ordre, qu’Aman n’avait
obtenu qu’en surprenant le roi. Esther s’en défendit (Esther 4) sur ce qu’il y
avait déjà trente jours que le roi ne l’avait point fait venir, et qu’elle
n’osait l’aller trouver, sans être appelée, à cause de la défense que le roi
avait faite, sous peine de la vie, à qui que ce fût, d’entrer dans sa salle
intérieure, sans y être appelé par ses ordres ; à moins qu’il n’étendît
vers la personne qui se présenterait son sceptre d’or, et qu’il ne la garantît
de la mort par cette marque de clémence.
Mardochée ne se rendit
pas à cette raison. Il fit dire à Esther que nul danger ne devait l’empêcher de
secourir sa nation dans une telle extrémité, et que c’était apparemment pour
cela même que Dieu l’avait élevée à la dignité royale, afin de la mettre en
état d’agir dans une occasion comme celle-là. Esther se disposa donc par la
prière, par l’humiliation et par le jeûne, à se présenter devant le roi :
elle dit à Mardochée dépasser de même trois jours et trois nuits dans le jeûne
et la prière, pour attirer la miséricorde de Dieu sur son entreprise.
Après les trois jours
(Esther 5), Esther se revêtit de ses habits royaux ; et s’étant rendue à
l’appartement du roi, elle se tint vis-à-vis la porte de la salle intérieure où
était le trône du roi. Assuérus, l’ayant vue, étendît vers elle son sceptre
d’or et lui dit : Esther, que demandez-vous ? Quand vous me
demanderiez la moitié de mon royaume, je vous la donnerai. Esther lui
répondit : Je supplie le roi de venir aujourd’hui, s’il lui plaît, au
festin que je lui ai préparé, et Aman avec lui. Le roi et Aman vinrent donc au
festin de la reine, et le roi lui dit de nouveau qu’elle pouvait lui demander
tout ce qu’elle désirerait. Mais Esther ne lui demanda autre chose, sinon qu’il
lui plût revenir encore le jour suivant dîner chez elle avec Aman.
Le roi y vint donc, et
Aman avec lui (Esther 7) ; et, dans la chaleur du vin, Assuérus lui ayant
réitéré les mêmes promesses qu’il lui avait faites auparavant, Esther lui
répondit : Ô roi, si j’ai trouvé grâce à vos yeux, je vous supplie de
m’accorder ma propre vie et celle de mon peuple, pour lequel j’implore votre
clémence. Le roi lui dit : Et qui est celui qui a conspiré contre votre
vie et contre celle de votre peuple ? Esther répliqua : C’est cet
Aman que vous voyez, et qui est notre plus cruel adversaire. Le roi en même
temps se leva tout en colère et sortit dans le jardin qui était près de la
salle. Aman se leva aussi de table, et se jeta aux genoux de la reine, pour la
supplier de lui sauver la vie. En même temps, le roi étant rentré, et ayant vu
Aman qui s’était jeté sur le lit de table où était Esther, s’écria :
Comment I il veut encore faire violence à la reine en ma présence, et dans ma
maison ? À peine la parole fut sortie de la bouche du roi, que l’on saisit
Aman, qu’on lui couvrit le visage, et qu’on le mena pour le faire mourir. Voyez
Aman. [Voyez Ninive].
Le même jour (Esther 8),
le roi révoqua l’ordre qu’il avait donné d’exterminer tous les Juifs de ses
États, et leur permit à eux-mêmes de se venger de leurs ennemis, de tuer les
hommes, les femmes et les enfants, et de piller leurs maisons. Le jour pour
exécuter cette vengeance fut marqué au treizième jour du mois Adar, qui était
le même jour auquel Aman avait résolu de les faire périr. En exécution de cette
permission, les Juifs firent un grand carnage de leurs ennemis (Esther 9) dans
toute l’étendue du royaume d’Assuérus ; en sorte que, dans la seule ville
de Suse, ils tuèrent jusqu’à cinq cents de leurs ennemis, sans compter les dix
fils d’Aman. Ils continuèrent encore le lendemain à tuer leurs ennemis, avec la
permission du roi, mais seulement dans Suse ; et on compta dans les autres
villes jusqu’à soixante-quinze mille morts, que les Juifs massacrèrent le
treizième jour d’Adar. Ils choisirent le quatorzième du même mois pour faire
une fête solennelle en mémoire de cet événement, et ils donnèrent à cette fête
le nom de Purim, c’est-à-dire les sorts, à cause que ce jour-là ils devaient
être mis à mort, suivant le sort qu’Aman avait tiré à cette intention.
Le livre d’Esther, qui
contient l’histoire que nous venons de rapporter, a toujours passé pour
canonique, chez les Juifs comme dans l’Église chrétienne ; mais la
canonicité des additions qui se trouvent à la fin de ce livre dans les éditions
latines, et qui ne sont pas dans les exemplaires hébreux, a été fort contestée.
Les exemplaires de la version grecque que nous avons ne sont pas uniformes
entre eux, et sont assez différents de l’hébreu ; et les anciennes
traductions latines qu’on avait de cet ouvrage avant celle de saint Jérôme
différaient, et du texte hébreu, et des versions grecques. On lit dans le grec,
à la tête de ce livre, que la quatrième année de Ptolémée et de Cléopiltre,
Dosithée, accompagné de Ptolémée son fils, apporta en Égypte la lettre de
Purim, qu’ils disaient avoir été traduite en grec par Lysimaque, fils de
Ptolémée. On croit que le roi Ptolémée sous lequel cette tradition fut apportée
en Égypte, est Ptolémée Philométor, mort en 3861, longtemps après Ptolémée
Philadelphe, sous lequel on fixe communément la version des Septante. C’est
apparemment ce Lysimaque qui est l’auteur des additions qui se remarquent dans
le texte grec d’Esther.
Quant à l’auteur original
de ce livre, on est assez partagé sur cela. Saint Clément d’Alexandrie, suivi
de quelques rabbins et de plusieurs de nos commentateurs, l’attribue à
Mardochée, et le livre lui-même favorise ce sentiment, puisqu’il porte
(Esther 12.4) que Mardochée écrivit cet événement : Merdechoeus
memoriam rei litteris tradidit. d’autres le donnent à Esdras ; d’autres
croient que la grande synagogue le composa et le mit dans le canon des
Écritures. Nous fixons le temps auquel cette histoire arriva, sous le règne de
Darius, fils d’Hystaspe, que nous croyons être le même qu’Assuérus. On peut
voir Assuérus, Aman, Mardochée, où nous rapportons plusieurs circonstances de
l’histoire d’Esther. Voyez aussi notre Préface sur le livre d’Esther.
Esther et Mardochée
furent, à ce qu’il paraît, ensevelis dans le même sépulcre, à Ecbatane,
aujourd’hui Hamadan, où on voit encore un monument sépulcral élevé à leur
honneur. Sir Robert Ker-Porter, qui visitait cette ancienne capitale des Mèdes
au mois de septembre 1818, parle en ces termes du tombeau d’Esther et de
Mardochée :
Les habitants juifs
d’Ecbatane… prirent un vif intérêt aux questions que je leur fis sur le tombeau
d’Esther et de Mardochée, dont le dôme s’élève encore au-dessus des chétives
habitations de ce pauvre reste d'Israël, encore languissant sur la terre de sa
captivité. Cette tombe est regardée de tous les Juifs existant en Perse comme
un lieu de sainteté particulière ; à certaines époques, ils y font des
pèlerinages dans le même esprit de pénitence qui leur faisait tourner autrefois
les yeux vers Jérusalem. Le rabbin, gardien du sépulcre, auquel je m’adressai
pour le voir, parut flatté de ma curiosité, et se mit ensuite en devoir de la
satisfaire ; nous traversâmes la ville en passant sur beaucoup de ruines
et de décombres, avant d’arriver à un terrain clos, plus élevé qu’aucun de ceux
du voisinage, au milieu duquel est le tombeau juif, bâtiment carré, en briques,
de la forme d’une mosquée, terminé par un dôme un peu allongé, le tout se
dégradant faute d’entretien. La porte du monument, suivant l’ancien style
sépulcral du pays, est fort petite, et d’une seule pierre très-épaisse. La clef
est toujours entre les mains du chef des Juifs d’Hamadan, et sans doute elle
n’a pas cessé d’y être depuis l’enterrement du saint couple, juste objet de
leur reconnaissance, puisqu’il préserva leurs pères d’un massacre qui devait
les envelopper tous. Le tombeau actuel d’Esther occupe la même place que
l’ancien, qui fut détruit par Tamerlan. » Sir Robert Ker-Porter, Voyages
en Arménie, en Perse, etc. Londres, 1821. Voyez Ecbatane.
SOURCE : https://www.levangile.com/Dictionnaire-Biblique/definition-calmet-1756-esther
Esther, Murals
of the Church of the Visitation
Les figures de la Vierge
Marie dans la Bible
7 - Esther : Parle
de nous au roi, délivre-nous de la mort !
Publié le 22 mai
2018
En parcourant
l'Ecriture... Les figures de la Vierge Marie dans l'Ancien Testament (8/8)
La reine Esther
Pour terminer notre série
sur les grandes figures de la Vierge Marie dans l’Ancien Testament, voici la
reine Esther, dont le livre éponyme retrace l’histoire.
On apprend, au début du
livre d’Esther, que par un décret du roi Assuérus de Perse : « La
jeune fille qui plaira au roi deviendra reine à la place de Vasti. » (Est
2,4) (Vasti ayant déplu au roi par sa désobéissance).
« Or il y avait dans
Suse-la-Citadelle un Juif du nom de Mardochée, […] Il élevait alors Hadassa –
c’est Esther –, fille de son oncle, qui était orpheline de père et de mère. […]
Lorsque furent connus l’ordre du roi et son édit, de nombreuses jeunes filles
furent rassemblées à Suse-la-Citadelle, sous l’autorité de Hégué. Esther fut
choisie parmi elles et conduite dans la maison du roi, sous l’autorité de
Hégué, gardien des femmes. » (Est 2, 5-8)
Et c’est ainsi qu’Esther
fut choisi comme reine, épouse du roi Assuérus. Mais voilà qu’une persécution
s’annonce pour le peuple juif, à cause de la jalousie d’Aman, un dignitaire du
roi…
I – Esther, membre du
peuple juif
Saint Alphonse-Marie de
Liguori commente ainsi l’épisode : « On lit au livre d'Esther, que,
sous le règne d'Assuérus, un édit fut publié qui condamnait à la mort tous les
Juifs de ses États. Alors Mardochée, l'un des condamnés, recommanda leur salut
à Esther, et la pria d'intercéder pour eux auprès du Roi, afin d'obtenir les
révocations de la sentence. Au premier abord, Esther refusa de faire cette
démarche, craignant d'accroître par là l'indignation d'Assuérus. Mais Mardochée
lui envoya quelqu'un, chargé de lui faire des remontrances : elle ne
devait pas, lui faisait-il dire, songer uniquement à sa propre sûreté, puisque
le Seigneur l'avait élevée sur le trône pour procurer le salut de tous les
Juifs. Ne croyez pas que vous puissiez vous sauver seule, parce que, dans
la maison du roi, vous tenez un rang supérieur à tous les Juifs. Ainsi parlait
Mardochée à la reine Esther ; »
Et Esther, après avoir
demandé que son peuple prie et jeûne avec elle, se résolut à aller trouver le
roi, encourant ainsi la peine de mort si le roi n’était pas d’humeur à la
recevoir… On voit ainsi que la condition de reine d’Esther ne la dispense
pas de songer à tout son peuple, au contraire : ayant plus de pouvoir,
elle a plus de responsabilité…
Et Saint Alphonse-Marie
continue : « Ainsi pourrions-nous aussi, nous, pauvres pécheurs,
parler à notre Reine Marie, si jamais elle répugnait à nous obtenir de Dieu la
remise de la peine due à nos péchés : Ne pensez pas qu'il vous soit permis de
vous sauver seule, parce que, dans la maison du Roi, vous occupez un rang plus
haut qu'aucun homme. Non, auguste Souveraine, ne pensez pas que Dieu vous ait
élevée à la dignité de Reine du monde, uniquement en vue de votre bonheur ; il
a voulu aussi que cette sublime grandeur vous mît à même de compatir plus
efficacement à nos misères et de les soulager mieux. »[1]
Membre éminent du Peuple
de Dieu, Marie, notre Reine, ne reste pas sans rien faire ! Elevée
dans la gloire du Ciel, elle intercède pour nous avec toute la puissance de son
amour auprès de Dieu, son Roi !
Le Concile Vatican II
dit : « À partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour
de l’Annonciation et qu’elle maintint sous la croix dans sa fermeté, cette
maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption
jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après
l’Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son
intercession multiple, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre
salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils
dont le pèlerinage n’est pas achevé, et qui se trouvent engagés dans les périls
et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse. C’est
pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres
d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice, tout cela cependant entendu de
telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la
dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ. »[2]
Avant d’aller trouver le
roi Assuérus, Esther invoque le « Dieu de ses pères » et met toute sa
confiance en Lui. C’est comme membre du Peuple élu qu’elle s’adresse à Dieu.
Benoît XVI disait : « [Le témoignage] d’Esther nous montre
que la famille est appelée à apporter sa contribution à la transmission de
la foi. Esther confesse : «J’ai entendu répéter, dans la tribu de mes
pères, que tu as choisi Israël de préférence à toutes les nations» (14, 5). […]
Dans ces témoignages bibliques, la famille ne comprend pas seulement les
parents et leurs enfants, mais aussi les grands-parents et les
ancêtres. La famille nous est ainsi présentée comme une communauté de
générations et comme la garante d’un patrimoine de traditions. »[3] On
voit ici toute l’importance de la famille ; d’ailleurs, le Fils de Dieu
Lui-même n’a-t-Il pas voulu naître et vivre sur terre au sein d’une
famille ? Et le peuple chrétien n’est-il pas appelé à vivre comme la
« famille du Seigneur » ? C’est ce que nous dit le Catéchisme de
l’Eglise Catholique au n°759.[4]
« En plus de la
mémoire de ses ancêtres et de son peuple, son père avait transmis à Esther
la mémoire d’un Dieu de qui tous procèdent et à qui tous sont appelés à
répondre. La mémoire de Dieu Père, qui a choisi son peuple et qui agit dans
l’histoire pour notre salut. La mémoire de ce Père éclaire l’identité la plus profonde
des hommes: d’où nous venons, qui nous sommes et quelle est la grandeur de
notre dignité. »[5] De
cette conscience d’être les créatures de Dieu nait notre conscience du devoir
que nous avons de faire sa Volonté : Esther agira ainsi selon la volonté
divine ; la Vierge Marie est celle qui a le plus profondément réalisé
cette obéissance à la volonté divine : « Voici la servante du
Seigneur : que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38)
II – Esther, reine
En tant que reine, Esther
ne s’appartient plus à elle-même, elle se doit à son peuple : "Parle de
nous au roi, délivre-nous de la mort" (Est 4,8) ! Et comme membre du
peuple juif, elle se fait aussi, dans sa prière, la voix de tout son
peuple : « Même quand elle est collective, la prière du peuple de
Dieu est la voix d'un seul cœur et d'une seule âme, un
dialogue "en tête à tête", comme l'émouvante
imploration de la Reine Esther lorsque son peuple va être exterminé : "O
mon Seigneur, notre Roi, tu es l'Unique! Viens à mon secours, car je suis seule
et n'ai d'autre recours que toi, et je vais
jouer ma vie" (Est 4, 17l). Face à un "grand danger"
une plus grande espérance est nécessaire, et celle-ci n'est
que l'espérance qui peut compter sur Dieu. »[6]
De même fait la Vierge
Marie : « Comme la reine Esther, la Vierge immaculée qui
a conquis le cœur de Dieu et en qui le Tout-Puissant fait « de
grandes choses » (cf. Est 5, 5; Lc 1, 49) ne cessera d'accueillir de nombreux
fils et d'intercéder pour eux : ‘mon désir est que mon peuple soit épargné’
(cf. Est. 7, 3). »[7]
III – Mère et avocate
« L’Eglise en prière
a vu en cette humble reine [Esther], qui intercède avec tout son être
pour son peuple qui souffre, une préfiguration de Marie, que son Fils nous a
donné à tous comme Mère ; une préfiguration de la Mère qui, par son
amour, protège la famille de Dieu qui chemine en ce monde. Marie est l’image
exemplaire de toutes les mères, de leur grande mission d’être les gardiennes de
la vie, de leur mission d’enseigner l’art de la vie, l’art d’aimer. »[8] disait
Benoît XVI lors d’une rencontre mondiale des familles.
Et le Pape François
complète en soulignant combien cela doit être pour nous source de joie :
« Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. Dieu nous
accompagne. Nous avons une Mère qui intercède toujours pour la vie de ses
enfants, pour nous, comme la reine Esther […] (cf. Est 5, 3). Jésus nous a
montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la
mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! »[9]
Écoutons ici à nouveau Saint
Alphonse-Marie de Liguori : « Lorsqu'Assuérus vit Esther en sa
présence, il lui demanda avec amour ce qu'elle désirait. O mon Roi,
répondit-elle, si j'ai trouvé grâce devant vos yeux, accordez-moi le salut de
mon peuple pour lequel j'implore votre clémence. - Assuérus l'exauça et ordonna
aussitôt que la séquence fût révoquée. Or, si Assuérus accorda le salut
des Juifs à Esther, parce qu'il l'aimait, comment Dieu, qui aime Marie d'un
amour immense, pourrait-il ne pas l'exaucer lorsqu'elle le prie pour les
pauvres pécheurs qui réclament son intercession, et qu'elle lui dit : O mon Roi
et mon Dieu, si j'ai trouvé grâce devant vous, si vous m'aimez, accordez-moi le
salut de ces pécheurs pour lesquels j'intercède auprès de vous.
« Si vous m'aimez
!... » Ah ! Elle n'ignore pas, cette divine Mère, qu''elle est la bénie,
la bienheureuse, celle qui, seule entre tous les enfants d'Adam, a trouvé la
grâce perdue par l'homme ; elle sait qu'elle est la Bien-Aimée de son Seigneur,
plus aimée que tous les saints et tous les anges ensemble ; comment donc Dieu
pourrait-il ne pas l'exaucer ? Qui ne connaît pas la force des prières de
Marie auprès de Dieu ? Une loi de clémence sort de ses lèvres, dit le
Sage, chacune de ses prières est comme une loi aussitôt sanctionnée par le
Seigneur, et qui garantit un arrêt de miséricorde à tous ceux pour qui elle
intercède.
Saint Bernard demande
pourquoi l'Église appelle Marie Reine de miséricorde, et il répond :
C'est que l'on croit qu'elle ouvre l'abîme de la miséricorde divine à qui elle
veut, quand elle veut, et comme elle veut ; en sorte que nul pécheur, si
criminel soit-il, ne se perd, pourvu que Marie le protège. »[10]
En effet, Esther comme
Marie sont témoins et protagonistes de la Miséricorde divine. Dans son
encyclique sur la miséricorde, Jean-Paul II soulignait ainsi comment la notion,
le concept de miséricorde avait été de plus en plus approfondi dès l’Ancien
Testament :
« Dans l'Ancien
Testament, le concept de «miséricorde» a une longue et riche
histoire. Nous devons remonter jusqu'à elle pour que resplendisse plus
pleinement la miséricorde que le Christ a révélée. En la faisant connaître par
ses actions et son enseignement, il s'adressait à des hommes qui non seulement
connaissaient l'idée de miséricorde, mais qui aussi, comme peuple de Dieu de
l'Ancienne Alliance, avaient tiré de leur histoire séculaire une expérience
particulière de la miséricorde de Dieu. Cette expérience fut sociale et
communautaire tout autant qu'individuelle et intérieure.
Israël en effet fut le
peuple de l'alliance avec Dieu, alliance qu'il brisa de nombreuses fois. Quand
il prenait conscience de sa propre infidélité - et, tout au long de
l'histoire d'Israël, il ne manqua pas d'hommes et de prophètes pour réveiller cette
conscience -, il faisait appel à la miséricorde. […]
Dans ce vaste contexte
«social», la miséricorde apparaît en corrélation avec l'expérience intérieure
de chacun de ceux qui se trouvent en état de péché, qui sont en proie à la
souffrance ou au malheur. Le mal physique aussi bien que le mal moral ou
péché sont cause que les fils et les filles d'Israël s'adressent au Seigneur en
faisant appel à sa miséricorde. C'est de cette manière que David,
pleinement conscient de la gravité de sa faute, s'adresse à lui. De même Job,
après ses rébellions dans son terrible malheur. Esther s'adresse également
à lui, consciente de la menace mortelle qui plane sur son peuple »[11]
IV – Esther, Marie et
l’Église
C’est Saint Bonaventure
qui ici va nous éclairer sur l’un des parallèles que l’on peut établir entre
Esther, Marie et l’Église : « Marie Reine est encore dispensatrice
de la grâce, ce qui fut signifié dans le livre d’Esther, où il est dit : ‘C’est
la petite source qui devient un fleuve et s’est transformée en lumière et en
soleil’ (Esther 10, 6). La Vierge Marie, sous la figure d’Esther, est comparée
à la diffusion de la source et de la lumière […] Car la grâce de Dieu, qui
guérit le genre humain, descend jusqu’à nous à travers elle comme par un
aqueduc, parce que la dispensation de la grâce appartient à la Vierge non pas
par mode de principe, mais par mode de mérite. Par son mérite, donc, la Vierge
Marie est la Reine très éminente, par rapport au peuple, puisqu’elle obtient le
pardon, triomphe dans le combat et distribue la grâce, et par suite, conduit
jusqu’à la gloire »[12]. L’Église,
de même, est pour nous dispensatrice de la grâce de Dieu, dispensatrice du
Salut. C’est elle qui nous fait naître à la grâce par le baptême, elle qui
maintient et vivifie en nous cette grâce au moyen des sacrements et de la
liturgie.
Alors que nous venons de
fêter, hier, Marie sous ce beau titre de Mère de l’Église, prions-la tout
particulièrement pour que nous apprenions à aimer toujours plus l’Église, notre
Mère, dispensatrice du Salut. Confions-lui tous les membres de l’Église, qu’ils
soient fidèles à leurs engagements pour que l’Église apparaisse toujours mieux
aux yeux des hommes comme « Lumen gentium » : lumière pour tous
les peuples !
[hr] Pour retrouver
les autres figures de la Vierge Marie dans l'Ancien Testament : Introduction -
(1) Ève -
(2) Sara -
(3) Anne -
(4) Débora -
(5) Ruth -
(6) Judith [hr]
[1] Saint
Alphonse-Marie de Liguori – Les gloires de Marie - Commentaire sur le
Salve Regina, Chap. I : « Salve Regina, Mater misericordiae »
[2] Concile
Vatican II – Constitution dogmatique Lumen Gentium n°62
[3] Benoît
XVI – Homélie lors de la Ve rencontre mondiale des familles, Valence
(Espagne), 9 juillet 2006
[4]Catéchisme
de l’Église Catholique n°759 : « " Le Père éternel par la
disposition absolument libre et mystérieuse de sa sagesse et de sa bonté a créé
l’univers ; il a décidé d’élever les hommes à la communion de sa vie divine
", à laquelle il appelle tous les hommes dans son Fils : " Tous ceux
qui croient au Christ, le Père a voulu les appeler à former la sainte Église
". Cette " famille de Dieu " se constitue et se
réalise graduellement au long des étapes de l’histoire humaine, selon les
dispositions du Père : en effet, l’Église a été " préfigurée dès l’origine
du monde ; elle a été merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple
d’Israël et dans l’Ancienne Alliance ; elle a été instituée enfin en ces temps
qui sont les derniers ; elle est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit
Saint et, au terme des siècles, elle sera consommée dans la gloire " (LG
2).
[5] Benoît
XVI – Homélie lors de la Ve rencontre mondiale des familles, Valence
(Espagne), 9 juillet 2006
[6] Benoît
XVI – Homélie pour le Mercredi des Cendres – 6 février 2008
[7] Jean-Paul
II – Homélie au sanctuaire de Notre-Dame d’Aparecida (Brésil) – 4 juillet 1980
[8] Benoît
XVI – Homélie lors de la Ve rencontre mondiale des familles, Valence
(Espagne), 9 juillet 2006
[9] Pape
François – Homélie lors de la XXVIIIe JMJ – Sanctuaire de ND d’Aparecidad, Rio
de Janeiro, 24 juillet 2013
[10] Saint
Alphonse-Marie de Liguori – Les gloires de Marie - Commentaire sur le
Salve Regina, Chap. I : « Salve Regina, Mater misericordiae »
[11] Jean-Paul
II – Encyclique Dives in misericordia (1980) n°4 : la
miséricorde dans l’Ancien Testament
[12] Saint
Bonaventure - Sermon sur la Dignité Royale de la Bienheureuse Vierge Marie
Jean-François Portaels (1818–1895), Esther, circa 1869, 139.5 x 110, Art Gallery of New South Wales
Sainte reine Esther
Esther est la fille de
Abigaïl de la tribu de Benjamin, une des deux tribus qui constituèrent le
Royaume de Juda avant sa destruction par les Babyloniens et les déportations de
l'élite du royaume vers les provinces de l'empire perse. Elle habite avec Mardochée
qui occupe une fonction administrative au palais du roi perse à Chouchan. Ayant
entendu que le roi Assuérus cherche une nouvelle épouse, Mardochée fait
participer Esther aux "sélections". Esther est choisie et devient
l'épouse d'Assuérus. Quand le ministre Haman décide d'exterminer tous les Juifs
du royaume, Esther est ainsi au premier rang pour demander au roi d'annuler le
décret de son ministre. Après un jeûne de trois jours, elle se présente au roi
pour lui demander la faveur d'accepter son invitation à diner dans sa suite
avec Haman. Elle les réinvite puis, à l'issue du second diner, informe le roi
qu'elle est juive et que Haman a décrété l'élimination des Juifs du royaume.
Elle obtient du roi le droit pour les Juifs de se défendre le jour où ils sont
attaqués et le roi dans un souci de justice fait exécuter son premier ministre
pour avoir failli causer un grand tort à des habitants de son empire. Esther
apparait comme une femme d'une grande piété, caractérisée par sa foi, son
courage, son patriotisme, sa prudence et sa résolution.
SOURCE : http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Juillet/1.html
François-Léon Benouville (1821–1859),
Esther
à l'odalisque, 1844, 124 x 162, Musée des Beaux-Arts de Pau
Profile
Queen of Persia and
wife of Assuerus, who is identified with Xerxes (485-465 B.C.). She was a
daughter of Abihail of the tribe of Benjamin, her Jewish name being Edissa.
She had been adopted by her father‘s
brother, Mardochai, and her beauty caused Assuerus to choose her as his queen instead
of his divorced wife Vasthi. In this position she was able to protect her people
against the plots of Aman, a royal favorite, the feast of Purim being
observed by the Jews in commemoration of their delivery.
Name
Derivation
Hebrew: star, happiness
Additional
Information
New Catholic
Dictionary: Book of Esther
The
Story of Queen Esther, by Mary Seamer
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
images
audio
Librivox: Book of Esther (dramatic reading)
Librivox: Book of
Esther (American Standard Version)
Librivox:
Book of Esther (King James Version)
video
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Esther the Queen“. CatholicSaints.Info.
17 May 2023. Web. 17 August 2024.
<https://catholicsaints.info/esther-the-queen/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/esther-the-queen/
Rembrandt (1606–1669),
Ahasuerus
and Haman
at the Feast of Esther, 1660, 73 x 94, Pushkin Museum of Fine Arts
Article
A book of the Bible,
relating the history of a Jewish orphan girl named Edissa, later Esther,
written probably not later than the time of Esdras, by an unknown author. Catholic scholars
regard it as true history. It portrays Persian court
life with great exactness of detail and apparently is based upon court annals
and written Jewish sources. The Jews read it on the feast of Purim. Thddde text
of Esther has come down to us in two recensions; The Hebrew is shorter than the
Greek. The Latin Bible follows the Hebrew, but the missing passages are
supplied from the Greek version, as an appendix (10-16); they are necessary to
complete the narrative. These so-called “deuterocanonical parts” were
originally in Hebrew. Theodotian translated them from that language.
MLA
Citation
“Book of Esther“. CatholicSaints.Info.
30 August 2018. Web. 17 August 2024.
<https://catholicsaints.info/book-of-esther/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/book-of-esther/
Arent de Gelder (1645–1727), Esther
and Mordecai,
1685, 93 x 148.5, Museum of Fine Arts, Budapest
2 Lessons from Queen
Esther and the Queen of Heaven
Kathleen N. Hattrup - published
on 12/18/23
Pilgrims to the Manger:
If we feel the attacks of the Devil, let us turn to Mary and remember that we
have a queen who is just like us, advocating for us in the presence of the
King.
Queen Esther is an Old
Testament figure who reminds us of Our Lady. And in symbolizing the Virgin
Mary, she also symbolizes the Church (cf Lumen Gentium part 3).
The king delights
in Esther above all the others, and
chooses her to be queen. But he doesn’t know that he’s choosing a woman from
among the Chosen People.
We can think of Esther as
one of us — the best and most beautiful among us, sure, but still one of us.
That’s what Mary is, too. A “mere” human, like us. Close and understanding.
Thanks to Esther being so
close to the king, she is able to save her people from Haman, starting with her
uncle Mordecai.
“Perhaps you have come to
royal dignity for just such a time as this,” Mordecai tells Esther.
If Esther shows us the
role of Mary and the Church, Haman shows us the role of Satan.
When Haman saw that
Mordecai did not bow down or do obeisance to him, Haman was infuriated. But he
thought it beneath him to kill only Mordecai. So, having been told who
Mordecai’s people were, Haman plotted to destroy all the Jews, the people of
Mordecai, throughout the whole kingdom of Ahasuerus.
Pope Francis likes to
remind us that Satan glories in persecuting God’s people: “The Devil is behind
every persecution, both of Christians and all human beings,” the Pope says. And when we feel
his attack, we should go to our Mother Mary, he recommends.
Esther and Mordecai are
supported by the prayer of the whole people, and defeat Haman and his
conspiracies.
As we enter into the last
days of this short Advent, let us draw two lessons from Queen Esther.
First, let us be united
with our queen in prayer for all our people, all the little ones of every place
who need the King’s mercy and protection. Let us be united with the universal
Church in prayer for all the needs of the world.
And secondly, let us
trust that our queen will obtain for us all that we need. If we feel the
attacks of the Devil, let us turn to Mary and remember that we have a queen who
is just like us, advocating for us in the presence of the King. And like the
king promised Esther, we can hear God say to Mary, “What is your petition,
Queen Esther? It shall be granted you.”
~
[The Aleteia community
is joining the journey of an Old Testament pilgrim each day this Advent, as
they lead us to the Christ Child in this holy season. Find the daily
reflections here.]
Tags:
SOURCE : https://aleteia.org/2023/12/18/2-lessons-from-queen-esther-and-the-queen-of-heaven
Peter Paul Rubens (1577–1640), Esther devant Ahasuerus, 1620, 33 x 31.5, Academy of Fine Arts Vienna
ESTHER
Author: Unknown
Date Written: 460-150 BC
Date of Narrative:
483-474 BC
Esther's drama deals with
power, money, intrigue, hatred and murder. It includes a beauty
pageant, a royal household and a deadly rivalry. The author uses
many writing techniques including humor, irony and parallelism. The
book contains some accurate historical details about the Persian empire,
but a few exaggerations. Ahasuerus, king of Persia, is better
known as Xerxes I who reigned 486-465 BC. Yet there is little
extra-biblical evidence for the other characters in Esther. Most
scholars regard Esther as a fictional story that may have built up around an
historical kernel. The author was probably a Jew living in the
Persian empire, most likely in the capital city of Susa.
Esther was originally
written in Hebrew, which is represented by ch. 1-10. The Greek
Septuagint version includes ch. A-F, which most scholars regard as later
additions to the book. Catholic Bibles include both the Hebrew and
Greek chapters.
The central drama of the
story involves the fate of the Jewish people. Haman, the king's
highest official, has issued an irrevocable decree to kill the Jews because
Mordecai refused to bow to him. Esther, as queen, is the only Jew in
a position high enough to intercede on their behalf. But even she
must risk her life to do so because of a Persian custom that awards with death
everyone who makes an uninvited visit to the king's court. In
addition, the previous queen had been deposed and possibly killed (the book
doesn't tell us) for disobeying the king.
Haman casts lots to
determine the day he will destroy the Jews. Yet through Esther's
brave intercession and the shrewdness of Mordecai, the day brings the
destruction of the Jews' enemies instead. Mordecai and Esther
enshrine the day in the feast of Purim (Heb. for "lots"), which is
celebrated by Jews to this day.
The book is made up of a
series of layers. The outer layer includes Mordecai's dream and its
fulfillment which are both apocalyptic in nature (A,F). The inner
layers are punctuated by a series of ten banquets. Ahasuerus hosts
two banquets at the beginning (1:3,5) which are matched by the two feasts of
Purim at the end (9:17-19). Esther hosts two banquets in the middle
of the book (5,7), between which Mordecai is honored (6). Vashti's
banquet for the women (1:9) is paired with Esther's coronation banquet (2:18)
and Haman's banquet with the king is the opposite of the Jews' feasting at the
elevation of Mordecai, Haman's enemy (8:17). The banquet scenes give
structure to the book and highlight its festive nature.
Esther's characters teach
us lessons. Ahasuerus is a king, but weak and
passive. Haman's limitless pride leads to his humiliation and
downfall. Mordecai's faithfulness to God's law in the face of
persecution leads to his exaltation. Esther's willingness to risk
her life for God's people is greatly rewarded with the sparing of the Jews and
the vanquishing of their enemies.
As in Judith, irony plays
a major role. For example, it is hilariously ironic how Haman's
advice to the king about how to reward a man is meticulously followed to honor
Haman's worst enemy, Mordecai. Also, Haman's "fall" before
Mordecai (6:13) leads to his "fall" before Esther in supplication,
which greatly incites the king's anger (7:8).
Esther is also a story to
be enjoyed. The characters and their struggles can teach us that
God's mysterious hand is at work for those who love him even in
life-threatening circumstances.
By Mark Giszczak
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/resource/56245/esther
Antonio Molinari and workshop (1655–1704), Ester di fronte ad Aasvero, 115 x 151, Palais Dorotheum
Esther
(From the Hebrew meaning star, happiness); Queen
of Persia and
wife of Assuerus,
who is identified with Xerxes (485-465 B.C.). She was a Jewess of the tribe
of Benjamin, daughter of Abihail, and bore before her accession to the throne
the name of Edissa (Hádássah, myrtle). Her family had been
deported from Jerusalem to
Babylon in the time of Jechonias (599 B.C.). On the death of her parents she was
adopted by her father's brother, Mardochai, who then dwelt in Susan, the
capital of Persia. King Assuerus being
angered at the refusal of his wife Vasthi to respond to his invitation to
attend a banquet that he gave in the third year of his reign, divorced her and
ordered the most attractive maidens of the kingdom brought before him that he
might select her successor from among them. Among these was Esther, whose rare
beauty captivated the king and moved him to place her on the throne. Her uncle
Mardochai remained constantly near the palace so that he might advise and counsel
her. While at the gate of the palace he discovered a plot of two of the king's
eunuchs to kill their royal master. This plot he revealed to Esther, who in
turn informed the king. The plotters were executed, and a record of the
services of Mardochai was entered in the chronicles of the kingdom. Not long
thereafter, Aman, a royal favourite before whom the king had ordered all to
bow, having frequently observed Mardochai at the gate of the palace and noticed
that he refused to prostrate himself before him, cunningly obtained the king's
consent for a general massacre in one day of all the Jews in the
kingdom. Following a Persian custom,
Aman determined by lot (pûr, pl. pûrîm), that the massacre should take
place a twelvemonth hence. A royal decree was thereupon sent throughout the
Kingdom of Persia.
Mardochai informed Esther of this and begged her to use her influence with the
king and thus avert the threatening danger. At first she feared to enter the
presence of the king unsummoned, for to do so was a capital offence. But, on
the earnest entreaty of her uncle, she consented to approach after three days,
which with her maids she would pass in fasting and prayer, and during which
she requested her uncle to have all the Jews in the city
fast and pray.
On the third day Esther
appeared before the king, who received her graciously and promised to grant her
request whatever it might be. She then asked him and Aman to dine with her. At
the banquet they accepted her invitation to dine with her again on the
following day. Aman, carried away by the joy that this honour gave him,
issued orders for the erection of a gallows on which he purposed to hang
the hated Mardochai.
But that night the king, being sleepless, ordered the chronicles of the nation
to be read to him. Learning that Mardochai had never been rewarded for his
service in revealing the plot of the eunuchs, he asked Aman, the next day, to
suggest a suitable reward for one "whom the king desired to honour". Thinking
it was himself that the king had in mind, Aman suggested the use of the king's
apparel and insignia. These the king ordered to be bestowed on Mardochai. At
the second banquet, when the king repeated to Esther his offer to grant her
whatever she might ask, she informed him of the plot of Aman which involved the
destruction of the whole Jewish people to which she belonged, and pleaded that
they should be spared. The king ordered that Aman should be hanged on the
gibbet prepared for Mardochai, and, confiscating his property, bestowed it
upon the intended victim. He charged Mardochai to address to all the governors
of Persia letters
authorizing the Jews to
defend themselves and to kill all those who, by virtue of the previous decree, should attack
them. During two days the Jews took a bloody
revenge on their enemies in Susan and other cities. Mardochai then instituted
the feast of Purim (lots) which he exhorted the Jews to celebrate
in memory of the day which Aman had determined for their destruction, but which
had been turned by Esther into a day of triumph. The foregoing story of Esther
is taken from the Book of Esther as found in the Vulgate. Jewish
traditions place the tomb of
Esther at Hamadân (Ecbatana). The Fathers of the Church considered
Esther as a type of the Blessed Virgin Mary. In
her poets have found a favourite subject.
Book of Esther
In the Hebrew Bible and
the Septuagint the
Book of Esther bears only the word "Esther" as title. But the Jewish
rabbis called it also the "volume of Esther", or simply "the
volume" (megillah) to distinguish it from the other four volumes (megilloth),
written on separate rolls, which were read in the synagogues on
certain feast days.
As this one was read on
the feast of Purim and consisted largely of epistles (cf. Esther 9:20, 29),
it was called by the Jews of
Alexandria the "Epistle of Purim". In the Hebrew canon the book was
among the Hagiographa and placed after Ecclesiastes. In the Latin Vulgate it
has always been classed with Tobias and Judith, after which it is placed. The
Hebrew text that has come down to us varies considerably from those of
the Septuagint and
the Vulgate.
The Septuagint,
besides showing many unimportant divergencies, contains several additions in
the body of the book or at the end. The additions are the portion of the Vulgate text after
ch. x, 3. Although no trace of these fragments is found in the Hebrew Bible,
they are most probably translations from an original Hebrew or Chaldaic
text. Origen tells
us that they existed in Theodotion's version, and that they were used by Josephus in his
"Antiquities" (XVI).
St. Jerome, finding them
in the Septuagint and
the Old Latin version, placed them at the end of his almost literal translation
of the existing Hebrew text, and indicated the place they occupied in the Septuagint. The chapters
being thus rearranged, the book may be divided into two parts: the first
relating the events which preceded and led up to the decree authorizing
the extermination of the Jews (1-3:15; 11:2; 13:7); the second showing
how the Jews escaped
from their enemies and avenged themselves (4-5:8; 13-15).
The Book of Esther, thus
taken in part from the Hebrew Canon and in part from the Septuagint, found a
place in the Christian Canon of the Old Testament.
The chapters taken from the Septuagint were
considered deuterocanonical, and, after St. Jerome, were
separated from the ten chapters taken from the Hebrew which were called
protocanonical. A great many of the early Fathers clearly considered the entire
work as inspired, although no one among them found it to his purpose to write a
commentary on it. Its omission in some of the early catalogues of the
Scriptures was accidental or unimportant. The first to reject the book
was Luther, who
declared that he so hated it
that he wished that it did not exist (Table Talk, 59). His first followers
wished only to reject the deuterocanonical parts, whereupon these, as well as
other deuterocanonical parts of the Scriptures, were declared by the Council of Trent (Sess.
IV, de Can. Scripturæ) to be canonical and inspired. With the rise of rationalism the
opinion of Luther found
many supporters. When modern rationalists argue
that the Book of Esther is irreligious in character, unlike the other books of
the Old Testament,
and therefore to be rejected, they have in mind only the first or protocanonical
part, not the entire book, which is manifestly religious. But, although the
first part is not explicitly religious, it contains nothing unworthy of a place
in the Sacred Scriptures.
And any way, as Driver points out (Introduc. to the Lit. of the Testament),
there is no reason why every part of the Biblical record should show the
"same degree of subordination of human interests to the spirit of God".
As to the authorship of
the Book of Esther there is nothing but conjecture. The Talmud (Baba Bathra
15a) assigns it to the Great Synagogue; St. Clement of Alexandria ascribes
it to Mardochai; St.
Augustine suggests Esdras as the author. Many, noting the writer's
familiarity with Persian customs and institutions and with the character
of Assuerus,
hold that he was a contemporary of Mardochai, whose memoirs he used. But such
memoirs and other contemporary documents showing this familiar knowledge could
have been used by a writer at a later period. And, although the absence in the
text of allusion to Jerusalem seems to lead to the conclusion that the book was
written and published in Persia at the end
of the reign of Xerxes I (485-465 B.C.) or during the reign of his son
Artaxerxes I (465-425 B.C.), the text seems to offer several facts which may be
adduced with some show of reason in favour of a later date. They are:
an implied statement that
Susan had ceased to be the capital of Persia, and a vague
description of the extent of the kingdom (i, 1);
an explanation of Persian usages that
implies unfamiliarity with them on the part of the readers (i, 13, 19; iv, 11;
viii, 8);
the revengeful attitude
of the Jews towards
the Gentiles, by
whom they felt they had been wronged, and with whom they wished to have little
to do (iii, 8 sqq.);
a diction showing many
late words and a deterioration in syntax;
references to "the
Macedonians" and to the plot of Aman as an attempt to transfer "the
kingdom of the Persians to
the Macedonians" (xvi, 10, 14).
On the strength of these
passages various modern critics have assigned late dates for the authorship of
the book, as, 135 B.C., 167 B.C., 238 B.C., the beginning of the third century
B.C., or the early years of the Greek period which began 332 B.C. The majority
accept the last opinion.
Some of the modern
critics who have fixed upon late dates for the composition of the book deny
that it has any historical value whatever, and declare it to be a work of
the imagination,
written for the purpose of popularizing the feast of Purim. In support of their
contention they point out in the text what appear to be historical
improbabilities, and attempt to show that the narrative has all the
characteristics of a romance, the various incidents being artfully arranged so
as to form a series of contrasts and to develop into a climax. But what seem to
be historical improbabilities are in many cases trivial. Even advanced critics
do not agree as to those which seem quite serious. While some, for instance,
consider it wholly improbable that Assuerus and Aman
should have been ignorant of
the nationality of Esther, who was in frequent communication with Mardochai, a
well-known Jew,
others maintain that it was quite possible and probable that a young woman, known to be
a Jewess, should
be taken into the harem of a Persian king, and
that with the assistance of a relative she should avert the ruin of her people,
which a high official had endeavoured to effect. The seeming improbability of
other passages, if not entirely explained, can be sufficiently explained to
destroy the conclusion, on this ground, that the book is not historical. As to
artful contrasts and climax to which appeal is made as evidences that the book
is the work of a mere romancer, it may be said with Driver (op. cit.) that fact
is stranger than fiction, and that a conclusion based upon such appearances is
precarious. There is undoubtedly an exercise of art in the composition of the
work, but no more than any historian may use in accumulating and arranging the
incidents of his history. A more generally accepted opinion among contemporary
critics is that the work is substantially historical. Recognizing the author's
close acquaintance with Persian customs and institutions, they hold that the
main elements of the work were supplied to him by tradition, but that, to
satisfy his taste for dramatic effect, he introduced details which were not
strictly historical. But the opinion held by most Catholics and by
some Protestants is,
that the work is historical in substance and in detail. They base their
conclusions especially on the following:
the vivacity and simplicity
of the narrative;
the precise and
circumstantial details, as, particularly, the naming of unimportant personages,
the noting of dates and events;
the references to the
annals of the Persians;
the absence of
anachronisms;
the agreement of proper
names with the time in which the story is placed;
the confirmation of
details by history and archeology;
the celebration of the
feast of Purim in commemoration of the deliverance of the Jews by Esther and
Mardochai at the time of the Machabees (2 Maccabees 15:37),
at the time of Josephus (Antiq
of the Jews, XI,
vi, 13), and since.
The explanation of some
that the story of Esther was engrafted on a Jewish feast already existing and
probably connected with a Persian festival,
is only a surmise. Nor has any one else succeeded better in offering an
explanation of the feast than that it had its origin as stated in the Book of
Esther.
(See also
HERODOTUS, History, VII, 8, 24, 35, 37-39; IX, 108)
McMahon,
Arthur. "Esther." The Catholic Encyclopedia. Vol.
5. New York: Robert Appleton
Company, 1909. <http://www.newadvent.org/cathen/05549a.htm>.
Transcription. For
Esther Woodall.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. May 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John
M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/05549a.htm
Queen Esther’s Prayer
The wonderful thing about
today’s readings for mass is that God is there, both in good times and bad. He
is always there and He always cares for us in all the situations and seasons of
our lives. Not a tear or a need goes unnoticed. He is a loving God, however, no
one should ever presume God will love us without regard for how we live our
lives.
Queen Esther begged God
saying, “you, O Lord, always free those who are pleasing to you.” And that’s
the thing during Lent, we are praying, fasting and giving alms in order to
become more pleasing to God. God loves us, but love is a two way street. He
doesn’t like to be the one that does all the giving.
Queen Esther’s story is
one of the most beautiful stories in the bible and is so worth your time to
read. That is why an entire book in the old testament is about her life. A lot
of people think the bible is boring but that is far from the case and that is
why movies were made about her life. In today’s reading Queen Esther is praying
to God because she needed to speak up to the king, to defend the people of her
heritage, who were Jewish. The penalty for doing this was death and she knew
that no one could save her from certain death, except God.
In today’s gospel, Jesus
tells us that God answers prayer. God certainly did answer Queen Esther’s
prayer and softened the king’s heart, causing his change of heart, which led to
the defeat of the enemies of the Jewish people and the lives of her people were
saved.
God will answer our
prayers too, if we persevere in prayer and live lives that are pleasing to Him.
That is what Jesus means in his last words in the gospel today on how to be
pleasing to God: “Do to others whatever you would have them do to you. This is
the law and the prophets.”
Queen Esther’s
Prayer
Esther C: 14-25, 14:4-9
“My Lord, our King, You
alone are our God.
Please help me, for I am alone and I have no one else
but You to turn to; my life is in danger.
As a child I was always told by the people of the land
of my forefathers that You, O Lord, chose Israel
from among all peoples and designated our fathers
from among all their ancestors as a perpetual heritage,
and that all of Your promises to them were fulfilled.
Now, however, we have sinned in Your sight
by worshiping the gods of our enemies,
and You have delivered us into their hands
because You are just, O Lord …
Do not forget us, O Lord.
Be present to us in the time of our distress and grant me courage,
O King of gods and Ruler of every earthly power …
Save us by Your power, and come to my aid,
for I am alone and have no one but You on whom to depend, O Lord.”
Amen.
About the Author
Hello! My name is Laura
Kazlas. As a child, I was raised in an atheist family, but came to believe in
God when I was 12 years old. I was baptized because of the words that I read in
the bible. I later became a Catholic because of the Mass. The first time my
husband brought me to Mass, I thought it was the most holy, beautiful sense of
worshiping God that I had ever experienced. I still do! My husband John and I
have been married for 37 years. We have a son, a daughter, and two
granddaughters. We are in the process of adopting a three year old little girl.
We live in Salem, Oregon in the United States. I currently serve as the program
coordinator for Catholic ministry at a local maximum security men's prison. I‘m
also a supervisor for Mount Angel Seminary’s field education program, in
Oregon.
SOURCE : https://www.acatholic.org/queen-esther-prayer/
Luca Cambiaso, Genoa, circa 1565-1570, Esther and Ahasuerus, oil on canvas, Blanton Museum of Art, Austin, Texas
Two strong women of the
Old Testament: Second, Esther
By Dr. Jeff Mirus ( bio - articles - email )
| Feb 22, 2018 | In Scripture
Series
The Book of Esther is set
in Susa, the capital of Persia, which is ruled by one King Ahasuerus, who has
power of life and death over all the communities of Jews who had settled in his
territory during the exile. But unlike many in the kingdom, Ahasuerus has good
reasons to think well of the Jews. The prominent Jew Mordecai had uncovered a
plot to kill the King, which was foiled by the information Mordecai provided.
Moreover, the King had deposed his Queen, Vashti, because she did not take his
commands seriously, and when he scoured his kingdom for her replacement, he
settled on Esther, who was not only a Jew but had been raised by Mordecai
(being his uncle’s orphan).
The book, then, recounts
a struggle between pro and anti-Jewish factions at court. Those who hate the
Jews, led by the King’s chief councilor, Haman, accuse them of collective
treason and come very close to having them exterminated. It is only through the
efforts of Mordecai and Esther that the Jews are spared.
Board set, pieces in
position
The first and second
chapters of the book reflect the larger pagan culture. Ahasuerus’s advisors
have urged him to banish Queen Vashti from his presence so that “when the
decree made by the king is proclaimed throughout all his kingdom, vast as it
is, all women will give honor to their husbands, high and low” (Est 1:20). And
then they offer a plan to replace Vashti with a more suitable queen:
Let the king appoint
officers in all the provinces of his kingdom to gather all the beautiful young
virgins to the harem in Susa the capital…; let their ointments be given them.
And let the maiden who pleases the king be queen instead of Vashti. [Est 2:3-4]
We cannot be surprised
that “this pleased the king”. But it is only fair to suggest that many of the
beautiful maidens hoped to become the new queen. (Does this prove the
depressingly pagan origins of the modern beauty contest?)
In any case, Esther was
one of the young women selected, though Mordecai counseled her to keep her
lineage secret. “And every day Mordecai walked in front of the court of the
harem, to learn how Esther was and how she fared” (2:11). The virgins were put
through an entire year of beautification, and then went in to the King by turns
(from evening until morning). When Esther’s time came, “the king loved Esther
more than all the women, and she found grace and favor in his sight…, so that
he set the royal crown on her head and made her queen” (2:17).
A little later, Haman was
promoted to chief advisor. The king commanded all to do him obeisance, but
Mordecai failed to recognize Haman’s importance. Thus Haman portrayed Mordecai
and all the Jews as traitors—a hostile people spread through the very fabric of
the Kingdom (much as Christians are often regarded today)—and he secured a
decree from the King permitting the extermination of the Jews in every
community in which they lived. In response, Mordecai tore his clothes, put on
sackcloth and ashes, and wailed before the king’s gate. Esther saw him there
and sent to know the reason for his distress.
The drama
It would be very natural
to identify the chief drama in the Book of Esther as the conflict between
Haman, who represents all that is worldly and selfish, and Mordecai, who stands
as a symbol of Israel in service to God. But to me the drama on which
everything turns is Esther’s struggle to find the courage to approach the King
on behalf of the Jews. Through the messengers she sends to Mordecai, her
guardian charges Esther to intercede with Ahasuerus,
…remembering the days of
your lowliness, when you were cared for by me, because Haman, who is next to
the king, spoke against us for our destruction. Beseech the Lord and speak to
the king concerning us and deliver us from death. [4:8]
But Esther replies:
All the king’s
servants…know that if any man or woman goes to the king inside the inner court
without being called, there is but one law; all alike are to be put to death,
except the one to whom the king holds out the golden scepter that he may live.
And I have not been called to come in to the king these thirty days. [4:11]
In response, Mordecai is
forced to be stern. With total trust in the ways of God, he rebukes her:
Think not that in the
king’s palace you will escape any more than all the other Jews. For if you keep
silence at such a time as this, relief and deliverance will rise for the Jews
from another quarter, but you and your father’s house will perish. And who knows
whether you have not come to the kingdom for such a time as this? [4:13-14]
The outcome
Esther decides to take
her life in her hands, and so both Mordecai and Esther spend several days in
prayer. Then Esther approaches the king. By the grace of God, his initial wrath
changes to tender concern. Esther is able to initiate her plan by inviting both
the Ahasuerus and Haman to a banquet the next evening. Meanwhile, Haman’s
vanity is so offended by Mordecai that he makes plans to hang him on a scaffold
built on his own estate, intending to secure the King’s permission the next
day.
Now the hand of
Providence becomes clear. Because the king cannot sleep that night, he asks
that the book of the chronicles of his kingdom be read to him. There he learns
that it was Mordecai who saved him from the plot against his life years before,
and he also learns that no honors had been bestowed upon Mordecai for this
service. Therefore, he determines to give special honor to Mordecai, and even
charges Haman to take the lead in bestowing these honors.
Finally, at the banquet
with Queen Esther, the king learns that Haman had actually made plans to
execute Mordecai. In a rage, Ahasuerus orders that Haman be hung on the gallows
instead. Then Esther explains the evil Haman had tricked the king into
authorizing, namely the extermination of the Jews as the cause of evil and
unrest throughout the kingdom. In response, Ahasuerus issues a new edict
ordering officials throughout the kingdom to assist the Jews in resisting any
attacks which may come upon them, with the result that many of the Jews’
enemies are killed.
Finally, Mordecai is
elevated high in the king’s counsels and, at the end of the Book, he
establishes the Feast of Purim as a celebration of the LORD’s deliverance of
His people.
And what about us?
All three moral tales in
this post-exilic sequence—Tobit, Judith and Esther—are set in pagan territory
and characterized by intricate plotting which combines moral rectitude,
fidelity to God, extraordinary courage and the dispositions of Providence to
bring deliverance to the protagonists and, through them, to a wider community
or even to the Jewish people as a whole. Christianity draws on these lessons
but also goes beyond them, just as the New Testament draws on yet goes beyond
the Old. Christians know that the drama of the survival of Israel, in addition
to its immense value in history, is a type of the larger struggle between good
and evil from which there is no respite in this life, and for which we will all
be rewarded or punished after death.
For Christians in the
midst of a hostile secular culture, therefore, the moral of the Book of Esther
is not hard to discern. It concerns the temptation to set aside our spiritual
responsibility in favor of an easy life, and it is best captured in the
potentially damning question which the Holy Spirit placed on the lips of
Mordecai:
Think not that you will
escape. And who knows whether you have not come into the world for such a time
as this?
Scripture Series
Previous: Two strong women of the Old Testament: First, Judith
Next: Job’s
controversial innocence
Jeffrey Mirus holds
a Ph.D. in intellectual history from Princeton University. A co-founder of
Christendom College, he also pioneered Catholic Internet services. He is the
founder of Trinity Communications and CatholicCulture.org. See
full bio.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/commentary/two-strong-women-old-testament-second-esther/
Jacopo
Tintoretto (1519–1594), Esther
devant Ahasuerus, circa 1552, 59 x 203, Museo del Prado
Queen Esther and the
Feminine Genius
By Nina Sophie Heereman
January 14, 2023
Esther is bold,
courageous, loving, and generous, capable of making a complete gift of self,
that is, ready to give up her own life and social privileges for the salvation
of her own people. Though the book says nothing about Esther having been a
physical mother, she becomes a very real mother to her people. Through her
courageous gift of self, she saves her people from certain death and thereby
gives rebirth to the Jews. Like her ancestor Rachel, Esther dies a symbolic
death that results in new life.
Now, with the whole story
in mind, I want to highlight a very important point about Esther’s feminine
genius at the core of the story. The book of Esther contains, in fact, a very
subtle and beautiful womanology. It contemplates the role of woman in the salvation
of mankind and the complementarity between the sexes. It does so by
constructing several male-female relationships and contrasting them with
each other. I would like to focus on the most important juxtaposition, that
between Queen Vashti and Queen Esther.
In the beginning of the
book, the reader is presented with a queen who is unwilling to obey her
husband’s bidding. Women readers might say that they understand Vashti’s
unwillingness to comply with her husband’s loutish orders to appear before his drinking
companions in order to display her physical attractiveness. But does her
behavior serve any good? As Jewish scholar Jon Levenson rightly points out, her
“absolute and uncompromising refusal to comply with her husband renders her
powerless and ineffective and ultimately sweeps her from the scene.” As the
text itself explains, her refusal to obey the king’s order was not just a minor
mishap. Through her disobedience she humiliated the king in front of all his
princes, servants, army chiefs, and subjects. Is Vashti, then, really an ideal
queen? There is no doubt that the king has his serious shortcomings. But Vashti
is not a random acquaintance to the king. She is his wife, and as such she has
a genuine mission toward him and his people, which she does not accomplish. In
a very real way, Vashti epitomizes a misconceived feminism, a kind of feminism
that focuses on the weaknesses in man and out of contempt and spite for man
refuses any cooperation in complementarity. Men are conceived of as enemies and
primarily despised for their inevitable weaknesses.
The feminine genius, as
the Bible conceives it, allows woman to perceive the weakness in man (keep in
mind that both man and woman are marked by original sin!) but calls her to
embrace that weakness in love and mercy and by her genius to raise man to the
status his creator has destined him for. This calling of the woman is rooted in
her own creation. To understand it more deeply, it is necessary to turn back to
Genesis 2, where the woman was created in order to be man’s helper as his
partner (2:20). The Hebrew uses the expression עזר, ‘ezer, for helper. As
discussed in chapter 1 of this book, this term is used elsewhere in the Bible
almost exclusively for God’s help toward man. In other words, God has created
woman in order to be present to man and assist him in his mission to rule the
world in and through the woman. Woman has to be a channel for God’s help for
man (in Christian terms, the Holy Spirit) so as to enable man to execute his
divine commission of ruling over creation in justice and righteousness. Adam is
a royal figure, as God has set him as king over all of creation. And God has
given Adam a royal queen in creating Eve, who is to be a temple of the divine
presence to him. While the old Eve fails to do so, we see other women in the
Bible who are sent to kings in order to preserve them from giving in to their
fallen nature. We saw the examples of the widow of Tekoa (2 Sam 14) and Abigail
(2 Sam 25) in chapter 1 above. In both cases, David is about to become guilty
of bloodshed when God sends a woman of wisdom to him and through her eloquent
speech saves him from committing a crime. These women, who accompany David
along his reigning path, mold him to eventually become the king according to
God’s heart.
Man cannot rule without
woman! He needs the help of woman as much as he needs the help of God, because
in the Bible, God comes to man’s rescue through the heart of a woman. In the
Book of Esther this mystery is particularly and strongly expressed in Esther’s
name, which I have explained above as meaning God will hide his face. He is not
absent but hidden and present in Queen Esther. And just as in the case of the
widow of Tekoa and of Abigail, God intervenes in King Ahasuerus’s unjust ruling
through Esther’s eloquent speech, preventing him from a horrible bloodshed that
would have meant an irremediable loss, even to the king. This king is entrusted
with ruling over the entire world, but he is weak, passive, unfocused, given to
drinking, and lacking all discernment in his choice of counselors until the day
that Esther intervenes and becomes his counselor.
Esther is thus the
positive antidote to Vashti. She knows how to handle Ahasuerus—how to turn him
into a just ruler, not only for the benefit of her own people but of the whole
world. “Because she maintains relations ... with Ahasuerus, she is able to gain
power and to achieve goals higher than the maintenance of her own dignity—the
goals of the survival of her people and of herself.” She is surely not blind to
her husband’s shortcomings, but her way of treating him corresponds to the
truly feminine genius. The feminine genius thus does not lie in detecting man’s
weakness, triumphantly expounding it, and ultimately refusing to be his
companion in a spirit of accusation and rivalry. Rather, the feminine genius
lies in the merciful embrace of the masculine weakness, knowing that with love
and mercy that very weakness can be turned into strength. In fact, the theme of
woman’s role in helping man to become a just and good ruler runs like a golden
thread through the Bible. Man needs the help, love, wisdom, courage,
sensitivity, and faith of woman to assist him in order to become who he is
meant to be: a true king and ruler according to God’s heart. Similarly, of course,
woman needs man’s corresponding qualities to become who she is meant to be: a
mother of life and not of death. Mordecai would not have been able to overcome
Haman without the help of Esther, nor would Esther have become Queen without
Mordecai. Women and men complement each other, and together they will overcome
the only enemy that is worth fighting against, Satan, the enemy of God and man.
NINA SOPHIE HEEREMAN is
associate professor and department chair of Sacred Scripture at St. Patrick’s
Seminary & University in Menlo Park, California. She holds a License in
Sacred Scripture from the Pontificial Biblical Institute in Rome and a
Doctorate in Sacred Scripture from the École biblique et archéologique de
Jérusalem. She is a regular contributor to Catholic media in her home-country
Germany, where she is also active in youth evangelization and retreat ministry.
SOURCE : https://stpaulcenter.com/queen-esther-and-the-feminine-genius/
Tita
Gori, Esther, Fresque de l'église San Gervasioi de Nimis
Santa Ester Regina
di Persia
Festa: 1 luglio
V secolo a.C.
Orfana ebrea adottata da
Mardocheo, viene deportata in Persia dove diviene regina consorte di Assuero.
Nascondendo le sue origini per ordine dello zio, Ester si ritrova suo malgrado
al centro di una congiura ordita dal visir Aman contro gli ebrei. Di fronte
alla minaccia di sterminio, Ester, mossa da fede incrollabile e senso di
responsabilità verso il suo popolo, decide di intercedere presso il re,
nonostante il divieto per le regine di presentarsi senza invito. Con tre giorni
di digiuno e preghiera, si prepara all'incontro con Assuero, consapevole del
pericolo a cui si espone. La sua bellezza e il suo fascino conquistano il re,
che le concede qualsiasi cosa desideri. Ester, con astuzia e coraggio, rivela
la sua identità ebraica e smaschera la perfidia di Aman, ottenendo la revoca
del decreto di sterminio e la sua stessa salvezza. Il suo intervento eroico
salva gli ebrei da un destino tragico, facendo di lei un simbolo di speranza e
di resistenza.
Etimologia: Ester =
stella, dal persiano
Ester (dall’ebraico “stella”) è il nome femminile più citato nella Bibbia. Vissuta tra il VI e V secolo a.C., è una povera israelita orfana, amabile e bellissima, adottata dallo zio Mardocheo. I due vengono deportati in Persia dove regna Assuero. Durante un banchetto il re ordina alla moglie Vasti di presentarsi davanti a lui e ai suoi ospiti per mostrarsi in tutta la sua bellezza. La regina si rifiuta e il re, infuriato per la sua disobbedienza, la ripudia per scegliere, fra tutte le belle ragazze del regno, un’altra consorte. Il sovrano appena vede Ester la prende in sposa, vestendola con abiti regali e ricoprendola di gioielli. Ester, però, su consiglio dello zio, non rivela ad Assuero di essere ebrea. Mardocheo, che vive a corte, racconta alla nipote di un complotto ordito contro il re. Ester avverte il sovrano che punisce con la morte i colpevoli.
A corte, però, vive un ministro potente, Aman, invidioso e malvagio. Egli odia Mardocheo, vuole sterminare lui e tutti i giudei, confiscare i loro beni e arricchirsi. Riesce a convincere Assuero ad emanare un editto per l’uccisione degli israeliti. Lo zio di Ester viene a sapere della tragica decisione e implora la nipote di intervenire per difendere il suo popolo. Ester risponde che è impossibile andare dal sovrano senza invito, neppure per la regina. Si rischia la pena capitale a meno che il re non decida altrimenti e Assuero non invitava la sua sposa da un mese. Lo zio insiste.
La regina Ester esprime tutta la sua fede nel Signore e si dimostra coraggiosa
poiché, a costo della vita, tenterà di salvare il suo popolo. Assieme alle sue
ancelle, pregherà, non toccherà cibo, né berrà acqua per tre giorni, così
faranno anche tutti i giudei. Con le soli armi della preghiera (recitata con
fede sincera) e del digiuno completo, Ester intende affrontare il re. Al terzo
giorno Ester si lava, si profuma, si veste da regina e, impaurita per la sua
sorte, più bella che mai, si presenta davanti al sovrano. Il marito, addolcito
dalla bellezza della moglie, le dice che le avrebbe dato qualunque cosa, anche
metà del suo regno. Ester confessa al marito di essere ebrea e gli chiede di
risparmiare il suo popolo, accusando il malvagio Aman. Il re capisce di aver
commesso un errore, dona la libertà ai giudei, fa uccidere Aman e, al suo posto,
nomina Mardocheo. Tutto questo grazie a Ester, al suo coraggio e al suo
occuparsi degli altri piuttosto che solo di se stessa.
Autore: Mariella Lentini
Paolo Veronese (1528–1588), Esther
Crowned by Ahasuerus, 1556, 450 x 370, San Sebastiano, Dorsoduro sestiere, Venice
L'eroina giudaica, che ha dato il nome ad uno dei libri sacri, "di belle forme e di aspetto avvenente", alla morte dei genitori fu adottata dal cugino Mardocheo (Esth. 2, 7); erano entrambi della tribù di Beniamino e del casato di Cis. La loro famiglia fu tra quelle deportate nel 597. Mardocheo era nato in esilio, e il suo nome derivava da quello del dio Marduk; egli ebbe cura di Ester come della pupilla dei suoi occhi. Il re Serse I (Assuero: 485-465 a. C.), ripudiata Vasti, scelse Ester a sua donna favorita. Allorché Aman, il potente ministro, ottenne il decreto per l'uccisione dei Giudei, Mardocheo, che aveva sempre vegliato su Ester, la esortò a presentarsi al re e a intercedere in favore dei suoi connazionali. Ella, sebbene fosse proibito, sotto pena di morte, di accedere al re senza essere chiamati, si presentò a porgergli la sua supplica, dopo aver pregato e digiunato, invitandolo a pranzo. Accolta benevolmente, fu esaudita, quando, dopo il banchetto, svelò al re la malvagità di Aman. Ester salvò così il suo popolo. Mardocheo, a ricordo del lieto evento istituì la festa dei Purim che veniva celebrata il 14 e 15 del mese di adhar. Gli antichi martirologi latini celebrano la festa di Ester al 1 o luglio: festum Hester reginae; il Canisio aggiunge, in tedesco, il seguente breve elogio: "Bella e fedele, che trasse e liberò, con l'aiuto di Mardocheo, da un irnmediato pericolo tutto il popolo giudaico".
I Copti pongono la festa di Ester, "regina dei Persiani", al 20 dicembre, senza fare menzione di Mardocheo. Tra i Greci, sia Ester sia Mardocheo appaiono nominati nella commemorazione generale di tutti gli antichi Padri del Vecchio Testamento. Il distico che si riferisce ad Ester suona così: "Commemorazione della giusta [o "santa"] Ester, che redense [liberò] dalla morte il popolo d'Israele".
Autore: Francesco Spadafora
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/60100
Voir aussi : https://www.christianiconography.info/esther.html