Прп., Христа ради
юродивый Симеон Палестинский и Иоанн
Saint Syméon le Fou
et Jean, ermite, son
compagnon (VIe siècle)
surnommé "le simple". Après avoir vécu près de trente ans dans la solitude au désert de la Mer Morte, il se rendit à Emèse où Dieu fit connaître aux chrétiens sa grande sagesse par de nombreux miracles.
Le jeune Syméon, qui vient de Syrie, entreprend le pèlerinage de Jérusalem pour la fête de l'Exaltation de la Croix. En chemin, il rencontre un jeune homme de son âge du nom de Jean. Tous deux, sur le chemin du retour, décident de ne pas rentrer à la maison mais de se faire ermites dans le désert de Palestine. Au bout de 30 années d'ascèse, Syméon, préoccupé par le salut des hommes, quitte le désert. Il va à Jérusalem, puis à Émèse où il contrefait le fou, à la fois pour cacher sa propre sainteté et ses miracles, et pour frapper les esprits. Ses incongruités lui attirent des affronts mais convertissent un grand nombre de gens. Il a aussi le don de prophétie: un jour, passant par une école, il embrasse certains enfants affectueusement et recommande au maître: "Sois indulgent envers tous ceux que j'ai embrassés." Peu après, les enfants embrassés succombèrent en effet durant une épidémie de peste.
Près d'Émèse en Syrie, au IVe siècle, saint Siméon, surnommé Salos, "le
Fou". Sous l'inspiration du Saint Esprit, il chercha, pour l'amour du
Christ, à être pris pour fou et méprisable aux yeux des hommes. On commémore
aussi saint Jean, ermite, qui fut, pendant près de trente ans, le compagnon de
saint Siméon quand il se rendit en Terre sainte et dans le séjour qu'il fit
dans le désert, près de la mer Morte.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7676/Saint-Symeon-le-Fou.html
SAINT SIMÉON SALUS
On a souvent remarqué
qu’une certaine folie est un des
caractères de la sainteté. La vertu, dans la forme ou le degré où l’homme la
trouve raisonnable et lui donne la permission d’exister, la vertu, conforme aux
pensées humaines, celle qui ne les étonne pas, qui ne les confond pas, cette
vertu est bien loin d’être méprisée par l’Église. Il faut lui rendre tout l’honneur
qui lui est dû ; mais cet honneur n’est pas celui de la canonisation. Les fidèles
sont honorés. Les saints sont canonisés. La vie d’un fidèle digne de ce nom est
profondément belle. C’est une conformité superbe aux lois générales, aux lois
connues qui régissent l’ordre universel. C’est une adhésion de l’intelligence
et de l’âme aux vérités essentielles. C’est une justice et une charité qui ne
font pas éclater la mesure connue, mais qui vont, jusqu’à une certaine limite,
dans la direction du vrai et du bien. La vie du fidèle est belle aux yeux de
Dieu, belle aussi quelquefois aux yeux des hommes.
Les hommes l’approuvent,
parce qu'elle satisfait, sans la dépasser, l’idée qu’ils ont du vrai et du
bien. Les hommes profitent de cette vertu, et voient le profit qu’ils en
tirent. Aussi, ils honorent et ne rient pas.
Le saint, luí, va
beaucoup plus loin. Il pénètre dans la région du mystère. Les hommes voient ses
actions extérieures, mais ils ne voient pas ses actions intérieures ; son âme
est à perte de vue. L’esprit qui le dirige est au-delà de l’horizon visuel des
hommes. Ceux-ci, voyant ses actes extérieurs et n’en pénétrant pas le sens, le croient
fou et se moquent de lui.
Provoquer la moquerie est
un des caractères de tout ce qui dépasse la mesure ordinaire. Ces lois
générales s’appliquent d’une façon directe et particulière á saint Siméon
Salus, qui semble avoir voulu donner le type de la chose dont nous venons de
parler.
Un jour, deux jeunes gens
revenaient du pèlerinage de Jérusalem. C’était au temps de Domitien. Ils
avaient visité les Lieux Saints. Ils revenaient dans leur pays par la vallée de
Jéricho.
De là où ils étaient ils
apercevaient le Jourdain et sur la rive du fleuve béni, du fleuve consacré, la
multitude des monastères, qui semblaient plantés là comme des arbres produits
par la fertilité du sol et jetés par la main divine sur le bord des eaux
courantes. L’un des deux jeunes gens, qui s’appelait Jean, prit la parole et
dit : - Sais-tu qui habite là ? Ce sont des anges, revêtus de la chair humaine.
- Peut-on les voir ?
répondit Siméon.
- Oui, reprit Jean, si on
veut les imiter. Et, apercevant un sentier : Voici, dit-il, la route de la vie
; nous suivons celle de la mort. Aussitôt ils changèrent de direction, et symbolisèrent
par ce changement matériel et subit le changement subit de toute leur
existence, qui s’accomplit en une seconde.
Ils frappent à la porte
du premier monastère qu’ils rencontrent ; c’était celui de l’abbé Jérasime.
C’est là qu’habitait Nicon le vieillard, Nicon à qui Dieu parlait, Nicon à qui
sa grande expérience des choses divines donnait une singulière autorité. Les
deux jeunes gens demandèrent l’habit monastique, qui ne leur fut pas accordé
légèrement. Il fallut supplier.
Nicon avait connu leur
arrivée par une révélation intérieure. Il voulut cependant éprouver les voyageurs
et la profondeur de leur vocation.
Mais tout à coup, sur la
tête de l’un des novices, Jean et Siméon voient une auréole. Leur désir
s’enflamme. Nicon leur donne l’habit désiré. Au bout de deux jours ils ne
virent plus l’auréole, et Siméon dit á Jean : « Je crois que Dieu ne nous voulait
ici qu’un moment. Nous n’avons pas trouvé notre place définitive. Je voudrais
vivre seul, absolument inconnu des hommes. » Tous deux s’ouvrirent à Nicon, qui
approuva leur projet. Jean et Siméon repartirent avec la bénédiction du vieillard
inspiré, Nicon connut intérieurement la pureté de leur désir, qui ne venait ni
de l’inconstance humaine ni de l’illusion diabolique, mais de l’Esprit-Saint
directement. Les deux jeunes gens prennent le chemin de la mer Morte. Ils
arrivent à la cellule d’un solitaire, récemment mort, et s’y installent.
Ils passèrent là ensemble
vingt-neuf ans.
Vingt-neuf ans ! ces
trois mots sont bientôt prononcés ! Mais que de choses ils contiennent !
Quelle vie menèrent-ils
pendant vingt-neuf ans ? Que de combats, que de luttes et, très probablement
que de lumières ! Si nous savions toute leur histoire intérieure pendant ces
vingt-neuf ans, qui sait dans combien de secrets pénétreraient nos regards ?
Les vingt-neuf ans
passèrent et Siméon dit à Jean : « Je suis un nouvel appel de Dieu. Il veut que
désormais je converse avec les hommes. »
Jean fut épouvanté. Il
trembla de voir son ami tomber dans l’illusion. Il le détourna de son
entreprise, jusqu’au moment où, vaincu par la sagesse de Siméon, il comprit que
celui-ci était réellement inspiré de Dieu. D’ailleurs, une apparition de Nicon
vint dissiper ses derniers doutes. Siméon partit ; mais il promit à Jean, dans
la solennité de leurs adieux, qu’il le reverrait une fois avant de mourir.
Siméon alla d’abord à
Jérusalem, et pendant trois jours d’une ardente et continuelle prière, il
demanda à Dieu de cacher pendant toute sa vie aux hommes les faveurs qu’il lui
ferait. Il demanda de passer pour fou.
Cette conduite étrange et
qui appartient à l’ordre des choses mystérieuses rentre dans la loi que je
constatais tout à l'heure.
Certes, l’humilité
n’exige pas habituellement l’acte que fit Siméon. Mais il y a chez les Saints des
violences mystérieuses qui répondent à des secrets inconnus, et sont peut-être
destinées à compenser les violences que les hommes commettent en sens inverse,
dans le sens du péché. Un excès apparent compense un excès réel.
A dater de ce moment, la
vie de saint Siméon renversa toutes les habitudes des hommes et même presque
toutes les habitudes des Saints. Autant il s’était appliqué à fuir les hommes,
autant il s’appliqua à s’y mêler. Mais, au lieu de chercher parmi eux ce qu’on
y cherche ordinairement, il chercha et trouva le contraire. Il passa pour fou
et, à travers tout ce qu’il fallait pour produire l’effet contraire, il
produisit l’effet demandé et promis. Il est vrai qu’il le rechercha par tous
les moyens naturels. Mais, à l’instant où sa sagesse allait le trahir, toujours
quelque chose d’inattendu vint au secours de son désir et lui conserva
l’apparence de la folie. Ainsi, sa conduite vis-à-vis des hommes fut différente
dans les deux phases de sa vie : il commença par les fuir et finit par les rechercher.
Mais l’unité de l’Esprit préside à ces différentes démarches ; car il cherche l’obscurité
d’abord, ensuite le mépris ; de sorte que la prudence humaine est deux fois confondue,
par sa retraite d’abord et, comme si cela ne suffisait pas, par son audacieuse
immixtion.
Car si jamais quelqu’un
prêcha à temps et à contretemps, ce fut lui. Il ne choisissait ni les hommes,
ni les choses, ni les compagnies, ni les moments. Il se jetait dans la mêlée
des aventures humaines ; il se précipitait à la tête des pécheurs sans regarder
aux circonstances. Il ne se croyait pas tenu aux précautions qu’ont observées
beaucoup de Saints. Même vis-à-vis des dangers, il usait d’une liberté merveilleuse.
Car le vieillard Nicon lui avait promis, dans son apparition, que les périls de
la chair n’existaient plus pour lui. C’est pourquoi il se lançait dans les
sociétés les plus mal famées. Il abordait les voleurs dans leurs antres, les
hommes et les femmes de mauvaise vie. Seulement l’Esprit qui le conduisait éclatait
par des conversions d’autant plus frappantes que les habitudes du prédicateur
étaient plus extraordinaires et ses paroles plus intempestives. Il réussissait
là où un autre eût échoué cent fois, et il réussissait sans se trahir. On disait
: « Siméon est fou, » ou bien on ne disait rien ; mais on se trouvait converti.
Un jour, par compassion
pour sa folie, le diacre de l’église d’Emère donna l’hospitalité à Siméon.
Quelque temps après, voici le diacre accusé de meurtre. Toutes les apparences
sont contre lui : il est condamné à mort. Au moment de l’exécution, la potence
étant déjà dressée, deux cavaliers arrivent bride abattue et criant au bourreau
: « Arrêtez, arrêtez ; celui-ci est innocent. Nous tenons le coupable, »
Le diacre délivré vient
trouver Siméon, et lui voit sur la tête deux globes de feu. Il n’ose approcher
; mais Siméon lui dit : « Rends grâce à Dieu, mais souviens-toi de deux pauvres
que tu as refusé de secourir quand tu pouvais le faire. C’est pour cette faute
vraie que tu as été accusé d’un crime faux. »
Prévoyant le tremblement
de terre qui allait renverser Antioche, il entra dans un édifice public, un
fouet à la main. Il frappa certaines colonnes, disant : « Toi, ne bouge pas.
Ton seigneur t’ordonne de demeurer ferme. »
Les colonnes qu’il avait
touchées restèrent immobiles. Il avait dit à l’une d’elles : « Toi, tu ne tomberas
ni ne tiendras. »
Celle-ci demeura penchée
et fendue.
Il entra dans une école
et salua respectueusement certains enfants.
Puis, se tournant vers le
maître : « Oh ! gardez-vous de les frapper, dit-il. Je les aime et ils vont faire
un grand voyage. » Le maître d’école regarda sortir le fou. Mais bientôt la
peste se déclara dans la ville, et tous les enfants qu’avait salués Siméon
moururent.
Et cependant il passait
pour fou. Il est vrai qu’il soutenait sa réputation en mettant de son côté
toutes les apparences de la folie. Mais, dans une circonstance où quelqu’un
allait dire la vérité, celle-ci fut retenue d’une façon effrayante sur les
lèvres d’où elle allait sortir.
Parlant à un homme riche
et puissant qui demeurait aux environs d’Emère, Siméon lui avait dit : « Tu as
fait cette action que personne ne sait. Tu as cette pensée que personne ne
connaît. »
Cet homme, épouvanté
comme en présence d’un prophète, voulut publier la merveille qu’il voyait. Mais
sa langue demeura immobile, et il cessa de pouvoir parler.
Ainsi la prière de Siméon
demeura exaucée ; ainsi la vérité fut arrêtée un moment par la prière de
Siméon, comme autrefois le soleil par la prière de Josué. Ainsi éclata la
puissance qui présidait à l’erreur des hommes.
Le temps arrivait où,
dans les décrets éternels, Siméon devait se reposer. Il en fut prévenu
intérieurement, et il retourna à son ancienne solitude pour tenir la promesse
qu’il avait faite à Jean, le revoir avant de mourir et lui annoncer leur
prochain départ à tous deux. On ne connaît pas leur conversation. Quels
souvenirs et quelles espérances s’élevèrent en eux, après une telle union, après
une telle séparation, après une telle vie, avant une telle mort ? Nous
l’ignorons. Siméon revint chez son hôte, le pria de ne point entrer avant deux
jours dans sa cellule et s’y enferma. Car il voulait dérober sa mort comme sa
vie à la connaissance des hommes. Il voulut même les tromper par sa mort comme
par sa vie ; il se cacha sous les sarments qui lui servaient de lit, et mourut.
Quand on entra, au bout
de deux jours, dans sa cellule, on le trouva mort, et le lieu où gisait son
corps fit croire qu’il avait rendu l’âme dans quelque égarement et dans un
accès d’insanité.
On porta son corps, sans
honneur, au cimetière des pèlerins. Mais des voix célestes s’élevèrent en l’air,
et les anges chantèrent, puisque les hommes ne chantaient pas. Stupéfaits de
cette merveille, les habitants d’Emère se souvinrent et se repentirent. Sortant
de leur sommeil, ils se rappelèrent les prophéties et les vertus de celui qu’ils
avaient possédé au milieu d’eux sans le connaître. Depuis qu'il était venu de
la solitude, ses cheveux et sa barbe n’avaient jamais poussé, et sa tonsure
était restée sur sa tête, une fois pour toutes, sans avoir besoin d’être renouvelée.
Suivant l’usage des
hommes, ceux qui l’avaient méconnu vivant le pleurèrent mort, et chacun se dit
: Si j’avais su !
Mais les prodiges de sa
vie n’apparurent qu’à ce moment.
Le Martyrologe romain
fait mention de lui au premier jour de juillet.
Ernest
HELLO. Physionomies de saints.
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
Fols-en-Christ: saint
Syméon
Saint Syméon d’Emèse (21
juillet)
Saint Syméon naquit vers
522 pendant le règne de Justinien dans la ville d’Edesse. Il était d’une
famille noble et riche. A l’âge de trente ans, le saint partit pour Jérusalem
pour vénérer la Très Vénérable Croix du Sauveur et, de là, il alla au monastère
de saint Gérasime. L’higoumène Nicon lui conféra la tonsure du grand schème
angélique. Après une année, il quitta secrètement le monastère, de nuit, et
s’installa dans le désert, près de la Mer Morte, où il s’adonna au combat
ascétique, souffrant de grands maux et cruautés de Satan et des hommes pendant
environ trente ans. Par ce combat, il devint si étranger aux passions que sa
chair était aussi insensible que le bois qui n’a nul désir.
En 582, à l’âge de
soixante ans, saint Syméon quitta le désert pour «admonester le monde». Mais
avant d’entreprendre le combat spirituel de la folie pour le Christ, il revint
à Jérusalem pour vénérer la Croix du Sauveur. De Jérusalem, saint Syméon alla à
Emèse et commença son ascèse de folie en Christ.
L’historien Evagre, contemporain
de saint Syméon, écrit : «Cet homme avait renoncé à la vaine gloire au point
que, pour ceux qui ne le connaissaient pas, il semblait fou, même s’il était
rempli de sagesse et de la grâce de Dieu. La plupart du temps, il vivait tout à
fait seul, ne laissant personne voir quand et comment il priait, mangeait et
quand il jeûnait.
Quelquefois, il
apparaissait sur les routes et les places principales en extase, semblant être
privé de bon sens, fou. Quelquefois, souffrant de la faim, il entrait furtivement
dans une auberge et commençait à manger la première nourriture qui était à
portée de sa main. Si quelqu'un lui manifestait du respect par un enclin, il
partait contrarié en toute hâte, craignant que ne soit révélée sa vertu».1
Dans la biographie détaillée
du saint qui fut traduite dans les temps anciens en slavon, il est raconté
qu’un jour, le bienheureux trouva un chien mort sur un tas d’ordures, à
l’extérieur de la ville. Il prit la corde qui le ceignait et l’attacha au chien
qu’il traîna ainsi dans toute la ville. Quelques enfants se mirent à crier en
le voyant : «Un moine fou ! Un moine fou !» et ils lui jetèrent des pierres et
le frappèrent avec des bâtons. Le jour suivant, jour du Seigneur, il mit des
noix dans le creux de sa chemise, entra à l’église pendant la Divine Liturgie
et se mit à éteindre les cierges avec des noix. Quand des gens essayèrent de le
chasser, il courut à l’ambon et se mit à bombarder les femmes. Il fut chassé de
l’église et tandis qu’il courait dans les rues, il renversa les tables sur
lesquelles étaient mis les pains à vendre. Les vendeurs de pain le battirent
presque à mort.
Un jour, un marchand qui
suivait l’hérésie de Sévère vit le bienheureux oisif et crut qu’il pourrait le
faire travailler pour un prix dérisoire. «Pourquoi es-tu oisif, vieil homme ?
Viens travailler pour moi au marché» ! Syméon accepta mais, une fois en charge
de son étal, il commença à donner les marchandises gratuitement à tous les
pauvres qui passaient par là. De plus, il commença à manger lui-même ces
denrées sans les payer. Quand le marchand revint pour inspecter l’étal, il fut
content de voir que son stock avait presque disparu, mais quand il vit qu’il
n’avait pas gagné d’argent, que les marchandises avaient été données, il battit
violemment le saint et le chassa.
Le bienheureux avait
quelques amis proches avec lesquels il se comportait normalement et sans sa
folie feinte. Un de ces amis était domestique et avait commis un acte honteux
avec une servante et l’avait rendue enceinte. Quand le maître força la jeune
fille à nommer le responsable de son état, elle clama que c’était Syméon qui
l’avait rendue enceinte. Elle affirma ce mensonge sous serment. Quand Syméon
entendit cela, il ne nia point, il dit seulement que son corps était un vase
fragile. Quand ces paroles se répandirent partout et déshonorèrent complètement
Syméon, il n’apparut plus en public, à cause de sa honte supposait-on.
Cependant, quand vint le
temps de la délivrance pour la femme, les douleurs de l’enfantement devinrent
des tourments excessifs d’une force intolérable qui mettaient sa vie en danger.
Syméon apparut alors d’une manière inopinée et quelqu'un le supplia de prier
pour la jeune fille à la torture. Il annonça à la cantonade que cette femme
n’accoucherait pas tant qu’elle ne donnerait pas le nom véritable de l’homme
avec lequel elle avait conçu cet enfant. Dès qu’elle le fit, l’enfant naquit
promptement et sans efforts.
A une autre occasion, il
fut remarqué que Syméon entrait dans la maison d’une femme de mœurs dissolues
et, ayant fermé la porte derrière lui, il resta quelque temps avec elle. Puis
il ouvrit la porte et sortit en hâte, regardant dans toutes les directions si
quelqu'un le voyait. Cela accrut encore plus la suspicion, si bien que ceux qui
l’avaient vu appelèrent la femme et lui demandèrent pourquoi Syméon était chez
elle et pendant combien de temps. La femme témoigna sous serment qu’elle
n’avait pas pris de nourriture pendant trois jours à cause de sa pauvreté.
Saint Syméon lui apporta de la viande, du pain et du vin et, ayant fermé la
porte, lui dit de manger tout son soûl. Quand elle eut fini, le saint prit le
reste et partit.
En 588, il prédit un
tremblement de terre qui secoua la côte de Phénicie et ravagea plus
particulièrement les villes de Beyrouth, Biblos et Tripoli. Plusieurs jours
avant le tremblement de terre, Syméon prit un fouet et commença à frapper
certains piliers sur lesquels reposaient des bâtiments, disant aux uns :
«Restez fermes, le Seigneur vous l’ordonne !», aux autres : «Ne restez pas
debout et ne tombez pas» ! Et, pendant le tremblement de terre, tous les
piliers à qui il avait demandé de rester fermes restèrent entiers et ne
bougèrent pas. Tous les autres tombèrent et furent réduits en gravats avec les
bâtiments qu’ils soutenaient. Ceux à qui il avait dit de ne pas rester debout
et de ne pas tomber, craquèrent de haut en bas et s’écroulèrent au centre, mais
ils ne tombèrent pas.
Dix jours avant son
trépas, le saint eut une conversation avec son ami le diacre Jean. Il
l’instruisit pour le salut de son âme et il lui annonça sa fin prochaine. Le
diacre promit de venir dans la «porcherie» où vivait le saint après deux jours.
Saint Syméon resta dans sa hutte jusqu’à sa mort. Enfin, des mendiants qui
étaient amis du fol-en-Christ, remarquèrent qu’ils ne l’avaient pas vu depuis
deux jours et allèrent vérifier qu’il ne soit pas malade. Ils le trouvèrent
mort sous sa couche. Celui qui avait vécu comme un fou, mourut comme un fou
sous son lit au lieu d’être dessus. Il rechercha l’humilité jusques dans la mort.
Sans cérémonie, les
mendiants prirent le corps du serviteur de Dieu et l’emportèrent au champ du
Potier local pour y être enterré. Ils portèrent les reliques et passèrent ainsi
devant la maison d’un juif nouvellement baptisé et, tandis qu’ils passaient, le
nouvel illuminé entendit un chant angélique. Il se précipita à sa fenêtre pour
voir ce qui arrivait mais il n’aperçut que deux mendiants portant le
fol-en-Christ mort vers sa sépulture de pauvre. Mais les voix des merveilleux
chantres continuaient. Les anges de Dieu accompagnaient les reliques sacrées du
fol-en-Christ qui avait été élevé plus haut que les anges. Une grande fragrance
remplit l’air et le nouveau chrétien, glorifiant Dieu, se hâta de rejoindre
l’humble procession. Il enterra les saintes reliques de ses propres mains et
parla à tout le monde du chant miraculeux et de l’ineffable fragrance qui
avaient accompagné les reliques du saint.
Le diacre Jean arriva
trop tard à la hutte pour trouver les reliques du saint. Il rechercha en larmes
le cercueil du saint, voulant lui donner une sépulture honorable. Quand le
cercueil fut ouvert, il n’y avait cependant aucun corps à l’intérieur ! Dieu
avait déjà accompli la translation des reliques en un lieu ignoré. C’était un
trésor trop grand pour l’homme. Ils comprirent alors seulement que ce «fou»
était en réalité le plus sage de tous les sages.
Le saint et juste Syméon s’endormit dans le Seigneur le 21 juillet, vers 590. Les détails de sa vie furent collectés par le diacre Jean qui les donna à saint Léonce, le grand évêque de Néapolis de Chypre. Saint Léonce publia la vie du saint pour l’édification des fidèles.
Version française Claude
Lopez-Ginisty
d'après
Lev Puhalo & Vasili Novakshonoff. God's Holy Fools. Synaxis Press, Montreal, CANADA, 1976
SOURCE : https://orthodoxologie.blogspot.com/2009/12/fols-en-christ-saint-symeon.html
Saint
SYMÉON d'ÉMÈSE, le Fou pour le Christ, et de son compagnon d'ascèse JEAN(1)
Le 21 juillet
Saints Syméon et Jean
étaient originaires de Syrie et vivaient sous le règne de Justinien: Jean, âgé
de vingt-deux ans, venait juste de se marier, et Syméon, de deux ans plus âgé,
n'avait pour seule famille que sa vieille mère. S'étant liés d'amitié lors d'un
pèlerinage aux Lieux saints, entrepris à l'occasion de la fête de l'Exaltation
de la Croix, ils décidèrent de continuer ensemble leur périple. Quand ils
parvinrent dans la région de Jéricho, Jean dit à son compagnon que les hommes
qui habitaient dans les monastères près du Jourdain étaient semblables aux
Anges de Dieu et, montrant du doigt la route qui y menait, il dit: « Voilà la
route qui mène à la vie. » Désignant ensuite la grande route publique, il
ajouta: « Et voici le chemin qui mène à la mort. »
Après avoir prié et tiré
au sort le chemin qu'ils devaient prendre, ils se rendirent au monastère de
Saint Gérasime, avec grande joie et en oubliant tout attachement au monde.
L'higoumène du Monastère, le bienheureux Nicon, avait reçu une révélation concernant
l'arrivée des deux jeunes gens, et ils le trouvèrent à la porte, pour leur
souhaiter la bienvenue et les exhorter au renoncement, en prophétisant quel
serait leur mode de vie futur. A leur demande, Nicon les tonsura immédiatement
et les revêtit du Saint Habit monastique, les introduisant à une vie nouvelle
par ce second Baptême. Craignant toutefois de perdre le zèle divin qui brûlait
en leur coeur et la gloire lumineuse qu'ils avaient vue resplendir sur l'Habit
monastique, ils décidèrent, deux jours plus tard, de quitter le Monastère et de
se séparer de tout homme, pour vivre dans le désert, abandonnés à la
Providence. Es prirent donc la route en direction de la mer Morte et
s'arrêtèrent en un endroit du désert, nommé Arnonas, où ils trouvèrent les installations
et quelques provisions laissées par un ermite, mort quelques jours auparavant.
Mais dès qu'ils commencèrent leurs combats ascétiques dans la solitude, ils
furent assaillis par le souvenir de leurs proches: Jean à l'égard de son épouse
et Syméon de sa mère. Pressés par ces pensées et par l'épreuve de l'acédie, ils
étaient près d'abandonner la lutte, mais, chaque fois, le souvenir de la gloire
qu'ils avaient vue resplendir au-dessus de l'Habit monastique et l'apparition
en songe de leur père spirituel, leur donnaient le courage de persévérer. Ils
demeuraient dans des cellules séparées d'environ un jet de pierre, et quand ils
étaient accablés par les tentations ou par l'acédie, ils se retrouvaient pour
prier ensemble. Ils se racontaient alors leurs visions, et se réjouissaient
d'avoir été délivrés par Dieu de la préoccupation de leurs parents pour
persévérer, nuit et jour, dans la prière sans distraction. Ils firent ainsi de
tels progrès, qu'en peu d'années ils furent jugés dignes des visites de Dieu et
du don des miracles.
Au bout de trente ans
passés dans le désert, exposés aux rigueurs du climat et aux innombrables
machinations du diable, Syméon, ayant atteint la bienheureuse impassibilité par
la vertu du Saint-Esprit qui habitait en lui, proposa à son compagnon de
quitter le désert, afin de sauver d'autres hommes en tournant le monde en
dérision par la puissance du Christ. Jean, croyant qu'il était victime d'une
illusion démoniaque, l'admonesta et lui rappela la promesse qu'ils s'étaient
faite mutuellement de ne jamais se séparer. Mais aucun argument ne put vaincre
la résolution de Syméon et, comprenant qu'il s'agissait d'une inspiration
divine, Jean le laissa partir, après lui avoir fait promettre qu'ils se
reverraient avant de quitter cette vie.
Syméon se rendit d'abord
en pèlerinage à Jérusalem d'où, après avoir prié pendant trois jours sur les
Lieux Saints, il partit pour Émèse, décidé à feindre la folie pour accomplir
son ministère de salut. Il fut ainsi le premier à embrasser cette ascèse périlleuse
de la folie pour le Christ(2) . Appliquant littéralement les paroles de
l'Apôtre: « Que celui qui veut être sage devienne fou en ce monde-ci, pour
qu'il devienne sage » (I Cor. 3:18), tout son propos était de sauver les âmes,
soit par des procédés risibles et des artifices calculés, soit au moyen de
miracles qu'il accomplissait en s'offrant à la dérision et au mépris, soit par
des instructions et des paroles prophétiques qu'il prononçait en contrefaisant
la folie. Dans tout cela il s'efforçait de rester caché et inconnu des hommes,
afin de fuir leur louange et leurs honneurs, de manière à vivre dans le monde
comme au désert.
Il fit son entrée dans la
ville en traînant, attaché à sa ceinture, le cadavre d'un chien qu'il avait
trouvé sur un tas de fumier, et poursuivi par les enfants de l'école qui se
moquaient de lui. Le lendemain, qui était un dimanche, il entra dans l'église
et se mit à éteindre les cierges en lançant des noix sur les flammes. Comme on
voulait le chasser, il monta à l'ambon et bombarda les femmes avec ses noix.
Finalement jeté dehors, il renversa les tables des pâtissiers, qui le rouèrent
de coups. Un marchand de beignets le prit en pitié et lui proposa de tenir son
échoppe, mais Syméon se mit à distribuer gratuitement la marchandise aux passants
et à manger goulûment les beignets, car il était à jeun depuis une semaine.
Averti par sa femme, le marchand chassa le Saint en le frappant. Le soir venu,
Syméon, prenant des charbons ardents à pleine main, y fit brûler de l'encens,
mais dès que la femme du marchand s'en aperçut, feignant de s'être brûlé, le
bienheureux plaça les braises dans son manteau qui resta lui aussi inconsummé.
Par la suite, il provoqua la conversion du marchand, qui était disciple de
Sévère d'Antioche, en expulsant un démon.
Syméon se mit ensuite au service d'un cabaretier qui se montrait cruel et sans pitié à son égard, bien que les facéties du Saint aient augmenté sa clientèle. Un jour, il châtia violemment Syméon, qui venait de briser une chopine de vin. Mais quand il vit lui-même le serpent qui avait déposé son venin dans le récipient détruit par le Saint, il brisa tout le reste de la vaisselle, en essayant de tuer le reptile. Dès lors considéré comme un Saint par son patron, Syméon feignit de vouloir déshonorer la femme du cabaretier qui, alerté par les cris de son épouse, chassa le Saint en le frappant.
L'homme de Dieu vivait en pleine ville, impassible, et comme délivré des soins du corps et des conventions de la pudeur: faisant ses besoins en public, entrant nu, ses vêtements enroulés sur la tête, dans le secteur du bain public réservé aux femmes, dansant avec les actrices qu'il tenait par la main ou jouant avec les prostituées, sans ressentir le moindre mouvement charnel et en gardant l'esprit imperturbablement occupé à l'oeuvre de Dieu. Il utilisait ce stratagème pour se familiariser avec ces femmes de mauvaise vie, et il leur proposait en secret une forte somme si elles gardaient la chasteté. Quand il apprenait que l'une de ses "amies" était retombée dans la luxure, il la châtiait, soit par une maladie, soit en permettant à un démon de la tourmenter. Il avait aussi reçu le charisme de l'abstinence et passait tout le Grand Carême sans rien manger; mais parvenu au Grand Jeudi, il s'asseyait à l'étal d'un pâtissier et dévorait des gâteaux au grand scandale des bien-pensants. D'autres fois, après avoir passé la semaine à jeun, il mangeait de la viande en public.
Un jour, il se mit à
jeter des pierres sur les passants qui voulaient s'engager dans une rue hantée,
les sauvant ainsi de la perdition. Une autre fois, il frappa de strabisme des
fillettes qui s'étaient moquées de lui, puis il en guérit certaines en leur
baisant les yeux, mais laissa les autres dans cet état, car il avait discerné
qu'autrement elles seraient tombées dans la débauche. Le dimanche, il se tenait
à la sortie de l'église en mangeant des saucisses, qu'il avait enroulées en
chapelet autour de son cou, comme une Etole de Diacre, et en tenant dans la
main gauche un pot de moutarde avec laquelle il badigeonnait la bouche de
quiconque se moquait de lui. C'est aussi en enduisant de moutarde les yeux d'un
paysan, qui avait été frappé de cécité à la suite du vol des chèvres de son voisin,
qu'il le guérit. Une fois, il paralysa la main d'un jongleur en lui lançant une
pierre, puis le guérit en lui apparaissant en rêve et en lui faisant promettre
d'abandonner son métier. Une autre fois, il se mit à frapper les colonnes de
l'école avec un fouet, prédisant ainsi le tremblement de terre qui allait
bientôt détruire la ville d'Antioche (588); et le séisme survenu, aucune des
colonnes qu'il avait frappées ne s'écroula. Avant une épidémie de peste, il
alla embrasser les enfants qui allaient en être victimes, en leur souhaitant
bon voyage. Il entrait souvent dans les maisons des riches, pour y faire ses
bouffonneries habituelles et feignait d'embrasser les servantes. L'une d'elles
ayant accusé le Saint de l'avoir mise enceinte, Syméon prit soin de la femme
pendant sa grossesse, mais elle ne put mettre l'enfant au monde tant qu'elle
n'eut pas révélé le nom du vrai père. La sollicitude du Saint Fou s'étendait
sur tous, et en particulier sur les possédés, dont il guérit un grand nombre
par sa prière, après avoir feint d'être comme eux. Un artisan juif le vit un
jour entouré de deux Anges; il voulut révéler son secret, mais Syméon lui
apparut en songe et lui scella la bouche. La même chose arriva à tous ceux qui
découvrirent sa vertu: ils se trouvèrent dans l'impossibilité de la publier.
Par tous ces actes
prophétiques et par les harangues qu'il faisait en public en simulant la folie,
Saint Syméon — qui s'adressait toujours aux hommes en les traitant de
"fous" ou d'"insensés" — dénonçait les crimes des uns, les
vols et l'impudicité des autres, en sorte que par ce moyen il parvint à mettre
fin dans presque toute la ville d'Émèse à l'habitude du péché. Ne possédant
rien en ce monde, il passait toutes ses nuits en prière dans une cabane
branlante, d'où il sortait, au matin, après avoir baigné le sol de ses larmes
pour le salut de ses frères; et il faisait alors son entrée en ville, la tête
couronnée d'une branche d'olivier et en tenant à la main un rameau, dansant et
criant: « Victoire pour l'Empereur et pour la ville! » Il signifiait par ces
mots, la victoire acquise par l'intellect et par son âme dans le combat de la
prière. Il avait aussi obtenu de Dieu que ses cheveux et sa barbe ne poussent
point, tout le temps qu'il passerait à Émèse dans son ministère, si bien qu'il
était privé du respect que provoque l'apparence des moines.
Il ne parlait de manière
sensée qu'avec le Diacre Jean, dont il avait guéri le fils et qu'il avait
délivré d'une accusation calomnieuse de meurtre. Un arôme délicieux sortait
alors de sa bouche, mais il menaçait son interlocuteur de terribles tourments
dans la vie future, s'il dévoilait son secret. Lorsqu'il eut accompli sa
course, deux jours avant de quitter cette vie, Syméon raconta toute sa vie au
Diacre et lui révéla que, conformément à la promesse qu'ils s'étaient faite en
se quittant, il avait vu en vision son compagnon, Jean l'ascète, avec une
couronne sur la tête portant l'inscription: « Couronne de la patience au désert
». Et celui-ci lui avait répondu qu'il porterait, quant à lui, les couronnes de
toutes les âmes qu'il avait sauvées par ces facéties. Après avoir exhorté le
Diacre à la miséricorde et à ne jamais approcher du Saint Autel avec dans le
coeur des mauvais sentiments contre quelqu'un, il prit congé de lui. Il se retira
dans sa cabane et, ne voulant pas même devenir objet d'admiration par sa mort,
il se glissa sous un tas de bois qui s'y trouvait habituellement, de sorte à
faire croire qu'il avait péri écrasé. Comme au bout de deux jours ses familiers
ne l'avaient pas vu en ville, ils se rendirent à la cabane et le trouvèrent
mort. Croyant qu'il avait été victime d'un accident, ils ne prirent même pas
soin de lui faire la toilette funéraire et allèrent l'enterrer, sans cierges ni
psalmodie, dans le cimetière réservé aux étrangers. Quand le cortège passa
devant la maison d'un verrier juif, qui avait été converti par Syméon, celui-ci
entendit une psalmodie telle qu'on ne peut en entendre de pareille sur la
terre, chantée par une foule immense mais invisible. Frappé de stupeur, il
regarda par la fenêtre et vit seulement deux hommes qui transportaient la
dépouille de l'homme de Dieu. Il s'écria alors: « Bienheureux es-tu, Fou, car
privé de l'accompagnement d'une psalmodie humaine, tu as les Puissances
célestes qui t'honorent par leurs hymnes! » Et il descendit pour aller
l'enterrer de ses mains. Quand le Diacre Jean apprit la mort du Saint, il se
rendit au cimetière et ouvrit la tombe. Mais il la trouva vide, et il en
déduisit que le Seigneur avait glorifié son serviteur en le transférant dans la
gloire avec son corps, avant la Résurrection. C'est alors seulement que les
habitants d'Émèse comprirent qu'un nouvel apôtre avait vécu parmi eux, pour
leur procurer le Salut tout en restant caché.
1). Leur admirable Vie a été composée par Léonce de Néapolis (VIIe s.), auteur de la vie de St Jean le Miséricordieux.
2). Cf. St André le Fou pour le Christ, 28 mai, note 5.
Also known as
Simeon Solos
Simeone Salos
Simeon the Fool
Simeon the Insane
Symeon…
formerly 1 July
Profile
A man who lived as a
simple fool for Christ and became known for his holy wisdom and miracles. Pilgrim to
many holy places. Longtime friend and travelling companion
of Saint John
of Edessa. Desert hermit. Hermit in
Emesa (modern Homs), Syria.
Born
Edessa, Syria
Additional
Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
images
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
MLA
Citation
“Saint Simeon
Salus“. CatholicSaints.Info. 12 January 2022. Web. 1 July 2022.
<https://catholicsaints.info/saint-simeon-salus/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-simeon-salus/
Saint
Simeon Salus - Confessor
Saint of the Day : July
21
Other Names :
Simeon Solos, Simeon
the Fool, Simeon the Insane, Symeon
Memorial :21 July. Formerly
1 July
Born : Edessa, Syria
The Catholic Church,
which presents to us during the year so great a number of Saints, of whom some
became famed on account of their apostolic zeal in converting the heathen,
others for their firmness in faith, others again for their heroic patience under
trials, suffering persecutions and adversity, for forsaking all temporal goods,
preserving their purity unspotted, or for some other great virtues, has to-day
on record, in her book of Martyrs, a Saint who, in a very peculiar manner,
attained perfection and gained life everlasting. He acted the fool in order to
hide his virtues, make himself despicable to the world, and thus entirely
uproot in his heart the inborn pride and ambition of man. The name of this
Saint was Simeon. His second name, Salus, which in Syriac means fool, was given
to him for the above-mentioned cause. He was born at Edessa in Syria, of rich
and zealous Catholic parents, by whose solicitude he was piously educated and
instructed in several branches of learning. When nearly twenty years old, he
went with one of his most intimate friends to Jerusalem to assist at the
celebration of the Exaltation of the Holy Cross. On his return he went with the
same companion into a monastery where Saint Nicon was Abbot and remained there
for some time in pious seclusion. Desiring, however, to lead a still stricter
life, he left the monastery with the Abbot’s permission and went with one of
the brotherhood into a desert, where he found a little hut in which but lately
a holy hermit had dwelt, and there he and the brother took up their abode.
After having lived with great austerity in this solitude more than twenty
years, he was inspired to return to the world, but to conduct himself as if he
were demented, that, derided and despised by his fellow-beings, he might
overcome all his secret hopes and aspirations, but, at the same time, have an
opportunity to give wholesome admonitions to men. Simeon revealed this
inspiration to the brother, who vainly endeavored to prevent him from so
singular an undertaking: for Simeon – concluding after fervent prayer that the
thought had come from God, who calls not all to heaven by one road – bade
farewell to his companion and returned to Jerusalem to visit once more the holy
places. Remembering on this occasion how Christ had been derided and despised
during His passion, and how He of His own free will had suffered that they
should thus scoff and ridicule Him, he became still more strengthened in his
resolution. Not to be guided, however, entirely by his own mind, he went from
Jerusalem, in the habit of a hermit, to his native place, Edessa, and there
informed a deacon, renowned for his sanctity, of the thought that God had given
him, and at the same time, of his intention to follow the inspiration. The
pious Deacon inquired into all the circumstances and, having prayed for the
counsel of the Almighty, praised Simeon’s resolution and encouraged him to
fight against hell in the manner God had revealed to him. He further advised
him to begin his work with trust in the aid of heaven and to continue it with
unabating zeal.
Full of confidence,
Simeon commenced to represent in all his actions, in his gait, way of
conversing, in his look and manner, a person who has lost his reason, without,
however, saying or doing any thing that could in the least offend God or give
others an opportunity for so doing. Among other things, it is related of him
that he found, outside the city upon a dunghill, a dead dog to which he tied a
cord that he wore, and thus dragged it through the streets of the city. One may
easily fancy how the children, who just left school, scoffed when they saw him.
They ran after him, pelted him with mire and stones, pushed him hither and
thither, drove him from one street to another, crying, “Look! this monk is
crazy.” Another time, when he was considerably advanced in years, he sought the
society of the children, sat down with them in the streets, built with them
houses out of clay, etc. Sometimes he ascended high places and threw nuts and
pebbles upon those who passed by. In one word, he feigned to be a most singular
being, and was regarded as such bv the whole city. Incredible is the derision,
the wrong and the disgrace which he suffered on account of it, but this was
just what he was seeking, and it may safely be said that few children of the
world were so eager in the pursuit of honor and esteem, as Simeon was to be
derided and despised. He manifested as much joy when he saw himself scoffed at
and ridiculed as others evince delight at being praised. Notwithstanding all this,
however, the life he led was most austere; more than once he passed 40 days
without taking any nourishment, except on Sundays and Thursdays. In the
miserable hut in which he lived there was nothing but a bundle of leaves which
served him as a pillow. The night he passed mostly in prayers and tears; and
after making a long visit to the Church in the morning, he went to his work and
to his usual practice of feigned folly. He, however, used this as a means to
convert many souls; as, on account of his supposed want of reason, every door
was open to him. This opportunity he improved either to exhort the people or to
admonish them to repentance with the most fearful threats. God blessed the holy
endeavors of His servant by aiding him to convert many. This was especially
perceptible in the case of fallen women. Simeon begged money, and bringing it
to the houses where he knew such persons lived, he made them a present of it;
asking in return their friendship. By this means he prevented many from
committing sin, and thus slowly brought them to the path of virtue.
The Almighty, who gave to
this work of His servant especial grace, would also manifest to future
generations that he was well pleased with this way of acting, and that He had,
in truth, inspired it; for although it was most singular and unusual, yet it
taught men what, with the grace of God, we are able to do in order to conquer
evil inclinations. It is known that God wrought many miracles on the sick and
the possessed through the merits of this Saint, but the holy man knew so well
how to hide the gifts, that he was not esteemed by others on account of them.
He sometimes joined the possessed, screamed as they did and acted like them in
every way. The devil, that spirit of pride, could not endure the humility of
the Saint, and hence left the bodies of the possessed, loudly crying that he
had not a greater enemy than the fool of Edessa, who deprived him of so many
souls. It is also well attested that Simeon was endowed with the gift of
prophecy, and that he foretold at one time a terrible earthquake, and at
another, a destroying pestilence. Besides this, the Almighty favored him with
visions of angels and with revelations, and at last made known to him the hour
of his death. Simeon prepared himself most carefully by partaking of the holy
sacraments, and after relating to the above-mentioned pious deacon the high
graces with which God had honored him, he begged him not to publish them before
his death, and to come in a few days again and visit him. Two days later the
deacon came to see him in his little hut, but found him dead. The body was
covered with vine branches and shrubs. Every one came to see the corpse. “He
died as he lived, a fool,” said the people; but when the deacon told them the
life of the deceased and the reason of his feigned insanity, and when, at the
same time, God wrought many miracles on the sick who touched his body, the
citizens recognized with amazement how great a Saint had dwelt among them under
the disguise of a fool. They further saw how divine a wisdom had been concealed
under the supposed derangement of mind, and how rare, how heroic a virtue had
dwelt under the lowly habit of the hermit. The Church presented him to the
world as an unprecedented example of contempt of all human praise, all honor
and esteem, as a most perfect conqueror of pride and self-esteem, as a zealous
reformer of souls, who, although unrecognized by man while living, was yet
great in the sight of the Almighty.
Practical Considerations
I. If you had lived at the
time of this holy man, and had observed his actions, tell me, would you not
have taken him to be a most singular, perhaps even a wicked man, as others did?
and yet you would have been deceived; for, his heart was filled with heavenly
wisdom, and his aim and end were not only blame less, but holy. May this teach
you how guarded you ought to be in judging the actions of your neighbor,
especially if you are not obliged by virtue of your calling to watch over him.
Who made you a judge over your neighbor? Who gave you the power to scrutinize
his actions? Leave that to the Almighty, who searches the heart and cannot err
in His judgment. You, who are not able to look into the hearts of others, and
see why they do this or that thing, may err and be deceived. How often have you
been obliged to confess that you have been deceived in your estimation of
others. Give not easily away to suspicion. If those under you are concerned,
endeavor to investigate the matters thoroughly before you judge in regard to
them, lay aside all suspicion, and follow the advice of Saint Bernard, who
writes: “Be not an impertinent inquirer into the life and actions of others,
nor a presuming judge: “that is, ask not out of curiosity how others live, or
what their actions have been. Judge not their doings and habits. Do not
misconstrue them. You ought to know that you commit great sin by judging rashly
in matters of importance, and by misconstruing your neighbor’s actions. The
surest way to avoid judging our neighbor is frequently to call to mind the
words of Christ: “What is it to thee? follow thou me.” (John 21)
II. The manner in which
Saint Simeon lived by inspiration of God and with the consent of another holy
man, although more to be admired than imitated, contains nevertheless a lesson
to the effect that you ought not to seek human praises or empty honors for the
little good you are able to do. It is most certainly very absurd to be more
zeal ous in the practice of good, be cause people will suppose us to be pious
and praise us. God promises an eternal reward if we perform good deeds to His
honor. Why then should we seek so poor a reward as human praise? May you be
wise, and may the aim of all your actions be high; perform them for the honor
of God, and through love of Him; this will obtain graces which the praises of
men cannot impart.
As Saint Simeon Was not
disturbed by the derision and ridicule of men in all that he did out of love to
God, so ought you never to hesitate, if people deride or scoff at you, because
you will not live like others, or be cause you decline joining in their vain,
dangerous, perhaps, even sinful entertainments. Just so should you act, if your
good deeds, your visits to church, your confessions, your listening to sermons,
your retired life are misconstrued. Do not mind it, and do not, therefore,
depart from the right road, but, on the contrary, show greater zeal to act
rightly. Think and say with Saint Bernard: “I did not begin for your sake,
neither for your sake shall I cease.” A time will come when your enemies will
have to pay dearly for their scoffing, for he spoke the truth who said:
“Judgments are prepared for the scorners.” (Prob. 19)
Source : Lives of
the Saints, by Father Francis Xavier Weninger
SOURCE : https://saintscatholic.blogspot.com/2017/07/saint-simeon-salus-confessor.html
St. Simeon Salus
July 1, Saint
Source: Catholicsaints.info
Memorial
1 July
Profile
A man of Emesa, Syria who lived as a simple fool for Christ and became known for his holy wisdom and miracles.
Canonized
Pre-Congregation
He was a native of Egypt,
and born about the year 522. Having performed a pilgrimage to Jerusalem, he
retired to a desert near the Red Sea, where he remained twenty-nine years in
the constant practice of a most austere penitential life. Here he was
constantly revolving in mind that we must love humiliations if we would be
truly humble; that at least we should receive those which God sends us with
resignation, and own them exceedingly less than the measure of our demerits;
that it is even sometimes our advantage to seek them; that human prudence
should not always be our guide in this regard; and that there are circumstances
where we ought to follow the impulse of the Holy Spirit, though not unless we
have an assurance of his inspiration. The servant of God, animated by an ardent
desire to be contemptible among men, quitted the desert, and at Emesus
succeeded to his wish; for by affecting the manners of those who want sense, he
passed for a fool. He was then sixty years old, and lived six or seven years in
that city, when it was destroyed by an earthquake in 588. His love for humility
was not without reward, God having bestowed on him extraordinary graces, and
even honored him with the gift of miracles. The year of his death is unknown.
Although we are not obliged in every instance to imitate St. Simeon, and that
it would be rash even to attempt it without a special call; yet his example
ought to make us blush, when we consider with what an ill will we suffer the
least thing that hurts our pride. See Evagrius, a contemporary writer,1. 4, c.
5; the life of the saint by Leontius, bishop of Napoli in Cyprus; that of St.
John the Almoner; and the Bollandists, t. 1Jul. p. 129.
SOURCE : https://catholic.net/op/articles/2573/cat/1205/st-simeon-salus.html
St. Simeon Salus, the Holy Fool
The feast day of Saint
Simeon on July 1―a good reason to proclaim and enjoy ‘Fool for Christ Day.’
Angelo Stagnaro BlogsJuly 1, 2018
Everywhere we look,
troubles assail us. Ireland has accepted abortion. Canada allows “trouples” in
an unmarried polyamorous relationship to adopt children as if they were no more
than a fashion accessory. Men assume they are women and vice versa.
Christians are being slaughtered and no one cares. The Left has redefined
the words “open-mindedness” and “tolerance” to mean, “You must agree with us or
we will destroy you!” People have come to vilify Christians even though the
later rarely, if ever, commit acts of terrorism while Islam is given a pass for
the sake of political correctness, or perhaps fear of reprisals.
The world has officially
gone mad.
We all saw it coming.
Both Popes Paul VI and St. John Paul II warned us about it. St. Anthony the
Great even told us about this nearly 1700 years ago when he wrote, "Here
comes the time, when people will behave like madmen, and if they see anybody
who does not behave like that, they will rebel against him and say: ‘You are
mad,’ — because he is not like them."
But the truth is, the
world has always been messed up ever since the first two humans got kicked out
of their cushy gated community.
There has never been a
time in which all was well and good with the world. If this were
Paradise, why would we need redemption or, indeed, look forward to yet another Paradise
far off in the future? Christ didn't suffer and die for us because
everything was hunky-dory.
And ever since Christians
and Jews have noticed that not everything is as it should be with the world,
there has been a class of holy people who have been given the grace to hold a
mirror up to the world and ask, “Are you practicing what you preach?” They are
called “holy fools.”
King David danced before
the Ark of the Convent wearing not his kingly vestments but rather only a
linen ephod, earning him the clucking tongues of some onlookers. (2
Samuel 6:14, 1 Chronicles 15-27)
The Prophet Isaiah walked
around naked for three years warning the ancient Jews about their upcoming
enslavement in Egypt. (Isaiah 2:2-3)
The Prophet Ezekiel lay
before a brick and made sand castles around it to represent Jerusalem and the
upcoming war against it. (Ezekiel 4:1-6) He baked bread with beans and peas in
the dough and ate it for 390 days while lying on his left side (Ezekiel 4:9)
and only when people were watching him. (Ezekiel 4:12)
The Prophet Hosea married
a prostitute to symbolize the infidelity of Israel before God. (Hosea 3)
But this kind of foolishness
and self-debasement didn’t end with the Jewish prophets. St. Paul proudly calls
himself a “fool for Christ”―an expression that has caused a great deal of
confusion in the ensuing 2000 years.
Christ endured mockery
and humiliation throughout His life and Passion. In fact, when He first
preached the significance of the Holy Eucharist, a great number of His
followers fell away at the seeming foolishness of eating His Body. (John
6:66-69)
Nicodemus was shocked
when Jesus told him point-blank that only one who is born again can see the
Kingdom of God. Nicodemus, who had been pretty calm and polite until that point
raises his voice and asks, "How can a grown man be born again? He
certainly cannot enter his mother's womb and be born a second time!" (John
3:4)
Christ constantly
challenged established norms and concepts of God as He preached in ancient
Israel. He had no problem overturning moneychanger’s tables (Luke
19:45-48) or working on the Sabbath (Mark 2:23-28,) or engaging in
conversations with Samaritan women lingering at the village well (John
4:1-42), consorting with tax collectors and prostitutes (Mark 2:14-17,)
rescuing adulteresses (John 7:53-8:11), or telling jokes to little kids
(Matthew 19:13-15,) even though none of these behaviors was becoming of a
first-century Jewish gentlemen―let alone the Messiah and the Son of God.
St. Paul describes the
connection between foolishness and faith when he writes:
For Christ's sake we are
fools; but you are wise in union with Christ! We are weak, but you are strong!
We are despised, but you are honored! (1Corinthians 4:10-13)
For what this world
considers to be wisdom is nonsense in God's sight. As the Scripture says, ‘God
traps the wise in their cleverness.’ (1Corinthians 3:19)
For the message about
Christ's death on the cross is nonsense to those who are being lost; but for us
who are being saved it is God's power. The Scripture says, ‘I will destroy the
wisdom of the wise and set aside the understanding of the scholars.’ …God
has shown that this world's wisdom is foolishness! (1Corinthians 1:18-24)
This kind of foolishness
isn’t restricted to people in the Bible. At one Christmas party, St. Francis of
Assisi was so overwhelmed with joy due to the Reason for the Season, that he
took the donated pork roast and smeared it on the walls of their grass hut so
that, “the very house itself might share in the joy” he felt.
That’s a bit odd. I enjoy
Christmas as much as the next Christian but I’ve never did that to my main
course before.
One of Francis’
followers, Brother Juniper, once cut of the foot of a pig he didn’t own,
leaving it to die in the forest so that he could offer it to a sick and dying
friar. The swineherd was less than pleased at this development. But, upon
learning of Juniper's reasoning, the man forgave him and delivered the rest of
the pig to the friars.
Abbondanza!
On July 1, the Church
celebrates Simeon Salus the Holy Fool―a sixth-century Christian monk born in
Edessa. When he turned 20, he and his friend, John of Edessa, entered the
monastery of Abba Gerasimus in Syria near the Dead Sea. They lived there for 29
years where he grew spiritually. At that point, Simeon was urged by God in a
vision to move to Emesa to perform social and charitable works. The saint asked
God to allow him to serve others in a way that they wouldn’t thank him. So,
once in Emesa, Simeon feigned madness but despite his strange behavior, he
brought many citizens to true conversion.
Simeon entered Emesa
dragging a dog’s carcass after him. You may not approve of his educational
model, but it’s certainly an attention-getter. Children chased and taunted him
in the streets. Simeon often pretended to have a limp or would scoot about on
his rear end. He would trip people if they ran past him. He would go to church
and extinguish candles and throw nuts at women. On leaving, he overturned
tables of pastries set up chefs on the street hoping to sell them. This didn’t
make him popular―at least not at first. But the local deacon was a good
friend―John from his monastery days―in whom he would confide. But despite his
wild antics, Simeon fed the hungry, healed many possessed people by his prayer,
reprimanded people when they refuse to obey the Gospel. Many of Simeon’s kindly
acts were done in secret.
Interestingly, St. Simeon
is the Patron Saint of Ventriloquists and Puppeteers because he often used
puppets to challenge sinners and to castigate himself. This helps explain how
it is that ventriloquists accept so much abuse from their dummies.
Conventional worldly
wisdom urges us all to get a good job, to get ahead by any means possible, to
not care about our fellow man and to ignore God, charity and spirituality.
Foolishness for Christ is the Spirit-guided refusal to live by the world’s
rules for the sake of the World to Come. Thus, a man or woman who gives up his
worldly possessions to join a monastery or who chooses to be homeless in order
to assist other homeless people or who travels to a far-off land in order to
evangelize are all holy fools. examples of this deliberate flouting of
society's conventions to serve a religious purpose.
The feast day of Saint Simeon
on July 1―a good reason to proclaim and enjoy ‘Fool for Christ Day.’
Angelo Stagnaro Angelo
Stagnaro ("Erasmus") performs as a stage magician and mentalist and
divides his time between Europe and North America. He is the editor of “Smoke
& Mirrors,” the Net's largest e-zine for professional magicians. He’s also
the Guildmaster of the Catholic Magicians’ Guild and a professed member of the
Secular Franciscans (Third Order Franciscans). Angelo has published articles in
most of the major Catholic journals in the United States and Great Britain and
had worked as a correspondent for the Catholic News Service having served as
principle liaison for the wire service to the United Nations and to the Holy
See's Office to the United Nations. Angelo has written six books on
mentalism/cold reading including Conspiracy, Something from Nothing, The
Other Side, Shibboleth and his upcoming Spur of the Moment. In
addition, he’s written an instructional book for catechists which uses stage
magic as a teaching tool for children and young adults entitled The
Catechist's Magic Kit (Crossroad). His other books include How to
Pray the Dominican Way (Paraclete) and The Christian Book of the Dead (Crossroad).
His most recent book was released through Tau Publishing and is entitled A
Lenten Cookbook for Catholics.
SOURCE : https://www.ncregister.com/blog/st-simeon-salus-the-holy-fool
St.
Simeon
[Surnamed
Salus. 1] HE was
a native of Egypt, and born about the year 522. Having performed a pilgrimage
to Jerusalem, he retired to a desert near the Red Sea, where he remained
twenty-nine years in the constant practice of a most austere penitential life.
Here he was constantly revolving in mind that we must love humiliations if we
would be truly humble; that at least we should receive those which God sends us
with resignation, and own them exceedingly less than the measure of our
demerits; that it is even sometimes our advantage to seek them; that human
prudence should not always be our guide in this regard; and that there are
circumstances where we ought to follow the impulse of the Holy Spirit, though
not unless we have an assurance of his inspiration. The servant of God, animated
by an ardent desire to be contemptible among men, quitted the desert, and at
Emesus succeeded to his wish; for by affecting the manners of those who want
sense, he passed for a fool. He was then sixty years old, and lived six or
seven years in that city, when it was destroyed by an earthquake in 588. His
love for humility was not without reward, God having bestowed on him
extraordinary graces, and even honoured him with the gift of miracles. The year
of his death is unknown. Although we are not obliged in every instance to
imitate St. Simeon, and that it would be rash even to attempt it without a
special call; yet his example ought to make us blush, when we consider with
what an ill-will we suffer the least thing that hurts our pride. See Evagrius,
a contemporary writer, l. 4, c. 5; the life of this saint by Leontius, bishop
of Napoli in Cyprus; that of St. John the Almoner; and the Bollandists, t. 1,
Jul. p. 129.
Note
1. Salus in the Syriac signifies
foolish. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VII: July. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/017.html
Saint Simeon the Holy
Fool of Emesa
The Desert Saints of the
early centuries were a wild and strange breed – and none were bred wilder or
stranger than the saints of Syria. Some of them stood and prayed for years on
end without sitting down. Others lived on top of pillars in the desert where
they preached, wrote epistles and drew crowds of pilgrims. These Saints were
from the city of Edessa in Mesopotamia and flourished during the reign of
Justin the Younger (565-578). The Monks Simeon, Fool-for-Christ, and his
Fellow-Ascetic John were Syrians, and they lived in the sixth century at the
city of Edessa. From childhood they were bound by close ties of friendship. The
older of them, Simeon, was unmarried and lived with his aged mother. John,
however, although he was married, lived with his father (his mother was dead)
and with his young wife. Both friends belonged to wealthy families.
When Simeon was thirty
years old, and John twenty-four, they made a pilgrimage to Jerusalem on the
Feast of the Exaltation of the Venerable and Life-Creating Cross of the Lord.
On the journey home the friends spoke of the soul's path to salvation.
Dismounting their horses, they sent the servants on ahead with the horses,
while they continued on foot.
Passing through Jordan,
they saw monasteries on the edge of the desert. Both of them were filled with
an irrepressible desire to leave the world and spend their remaining life in
monastic struggles. They turned off from the road, which their servants
followed to Syria, and they prayed zealously that God would guide them to the
monasteries on the opposite side. They besought the Lord to indicate which
monastery they should choose, and they decided to enter whichever monastery had
its gates open. At this time the Lord informed Igumen Nikon in a dream to open
the monastery gates, so that the sheep of Christ could enter in. In great
joy the comrades came through the open gates of the monastery, where they were
warmly welcomed by the igumen, and they remained at the monastery. In a short
while they received the monastic tonsure.
After remaining at the
monastery for a certain time, Simeon desired to intensify his efforts, and to
go into the desert to pursue asceticism in complete solitude. John did not wish
to be left behind by his companion, and he decided to share with him the work
of a desert-dweller. The Lord revealed the intentions of the companions to
Igumen Nikon, and on that night when Sts Simeon and John intended to depart the
monastery, he himself opened the gates for them. He prayed with them, gave them
his blessing and sent them into the wilderness.
When they began their
life in the desert, the spiritual brothers at first experienced the strong
assaults of the devil. They were tempted by grief over abandoning their
families, and the demons tried to discourage the ascetics, subjecting them to
weakness, despondency and idleness. The brothers Simeon and John remembered
their monastic calling, and trusting in the prayers of their Elder Nikon, they
continued upon their chosen path. They spent their time in unceasing prayer and
strict fasting, encouraging one another in their struggle against temptation. After
a while, with God's help, the temptations stopped. The monks were told by God
that Simeon's mother and John's wife had died, and that the Lord had vouchsafed
them the blessings of Paradise. After this Simeon and John lived in the desert
for thirty years, and they attained complete dispassion (apathia) and a high
degree of spirituality. St Simeon, through the inspiration of God, considered
that now it was proper for him to serve people. To do this, he must leave the
desert solitude and go into the world. St John, however, believing that he had
not attained such a degree of dispassion as his companion, decided not to leave
the wilderness.
The brethren parted with
tears. Simeon journeyed to Jerusalem, and there he venerated the Tomb of the
Lord and all the holy places. By his great humility the holy ascetic entreated
the Lord to permit him to serve his neighbor in such a way that they should not
acknowledge him. St Simeon chose for himself the difficult task of foolishness
for Christ.
Symeon, having reached
the heights of dispassion, departed for Emesa in Syria. Having come to the city
of Emesa, he stayed there and passed himself off as a simpleton, behaving
strangely, for which he was subjected to insults, abuse and beatings. He passed
the rest of his life playing the fool, saving many souls from sin while hiding
his sanctity with seemingly senseless behavior. In spite of this, he
accomplished many good deeds. He cast out demons, healed the sick, delivered
people from immanent death, brought the unbelieving to faith, and sinners to
repentance.
Simeon's saintly career
started out quite normally. It was the usual story: 29 years living on lentils
in an isolated cave next to the Dead Sea, at first struggling against
temptation and then advancing to an alarming degree of holiness. But Simeon's
story took a dramatic turn when he left his cave one day and set out for
the city of Emesa in Syria. Arriving at the city gate, he found a dead dog on a
dung heap, tied its leg to the rope around his waist, and entered the city
dragging the comatose canine behind him.
This was only the
beginning. For Simeon had decided to play the fool in order to mock the idiocy
of the world and also to conceal his own identity as a saint. His behavior was
eccentric and, of course, scandalous...
During the church
services, he threw nuts at the clergy and blew out the candles. In the circus,
he wrapped his arms around the dancing-girls and went skipping and dancing
across the arena. In the streets, he tripped people up, developed a theatrical
limp, and dragged himself around on his buttocks. In the bath-house, he ran
naked into the crowded women's section. On solemn fasting days he feasted
riotously, consuming vast amounts of beans – with predictable and hilarious
results. In his lifetime, Simeon was regarded as a madman, as an unholy
scandal.
All these things he did
under the guise of foolishness, and he never received praise or thanks from
people. St John highly esteemed his spiritual brother, however. When one of the
inhabitants of the city of Emesa visited him in the wilderness, asking for his
advice and prayers, he would invariably direct them to "the fool
Simeon", who was better able to offer them spiritual counsel. For three
days before his death St Simeon ceased to appear on the streets, and he
enclosed himself in his hut, where there was nothing except for bundles of
firewood.
Having remained in
unceasing prayer for three days, St Simeon fell asleep in the Lord in 570. Some
of the city poor, his companions, had not seen the fool for some time. They
went to his hut and found him dead. Taking up the dead body, they carried him without
church singing to a place where the homeless and strangers were buried. While
they carried the body of Saint Simeon, several of the inhabitants heard a
wondrous church singing, but could not understand from whence it came.
John, who had remained in
the wilderness, departed soon after. Soon after Saint Simeon died, Saint John
also fell asleep in the Lord. Shortly before his death, St Simeon saw a vision
of his spiritual brother wearing a crown upon his head with the inscription:
"For endurance in
the desert."
It was only after his
death that the secret life of Simeon came to light. People started to talk
about his acts of kindness – and about his strange and powerful miracles. There
was the poor mule driver whose vinegar Simeon turned into wine so that he could
start a successful tavern. There was the rich man who was saved from death when
Simeon threw a lucky triple six at dice. And there was the young man Simeon
punched on the jaw to save him from an affair with a married woman.
St Simeon the Holy Fool was
a secret saint, his story was a holy farce, and his life shows how God chooses
"the foolish things
of the world to shame the wise; the weak things of the world to shame the
strong" (1 Corinthians 1:27).
San Simeone 'Salos'
VI secolo
Il Martyrologium Romanum,
come i più antichi calendari, commemora in data odierna San Simeone detto
“Salos”, cioè il folle (per Cristo). Per ispirazione divina desiderò essere
considerato stolto per Cristo e ignobile davanti agli uomini.
Etimologia: Simeone
= Dio ha esaudito, dall'ebraico
Martirologio
Romano: Presso Homs in Siria, san Simeone, detto il Folle, che, mosso
dallo Spirito Santo, desiderò essere ritenuto stolto per Cristo e disprezzato
tra gli uomini. Insieme a lui si commemora san Giovanni, eremita, che fu per
circa trent’anni compagno di san Simeone nella santa peregrinazione e
nell’eremo presso il lago di Mareotide in Egitto.
Sui primi anni della vita del San Simeone venerato in data odierna non si hanno particolari notizie, se non le sue origini siriane e la provenienza di sua madre da Edessa. Recatosi in pellegrinaggio ai luoghi santi, incontrò un suo connazionale, Giovanni, anch'egli oggi festeggiato, con cui fece ritorno da Gerusalemme. Entrambi ben istruiti, erano particolarmente ferrati nella lingua greca. Attraversando Gerico videro i monasteri che sorgevano lungo il Giordano e si sentirono subito attratti dalla vita eremitica, tanto da optare subito per la vita monastica. Simeone si approcciò alla vita spirituale con umiltà, credendo non solo di dover accettare le umiliazioni mandateci da Dio nella vita quotidiana, ma anche cercare di mortificarsi e non lasciarsi influenzare dalla mentalità umana. Lasciò poi il deserto per trasferirsi nella siriana Emesa, attuale Homs, ove fu soprannominato “salos”, cioè “folle” per Cristo, in quanto deliberatamente prese ad simulare disturbi mentali per far credere di essere pazzo. Dio non tardò a ricompensare l'umiltà di Simeone conferendogli una grazia straordinaria e poteri miracolosi, anche se non è comunque da escludere che a quel tempo la mente del santo fosse effettivamente sconvolta.
Vi è però un'altra ipotesi secondo la quale l'assurdo comportamento, oltre al disagio e all'abuso di forze fisiche che lo accompagnavano, avesse nella spiritualità di Simeone il preciso scopo di mascherare la sua santità e trascendere il suo corpo con un'insolita forma di ascesi.
La traduzione in siriano della “Vita” greca sostiene che Simeone fosse monofisita, cioè che aderisse all'eresia secondo cui Cristo possedesse solo una natura divina, forse per annoverarlo a pieno titolo come membro della Chiesa siriaca, anch'essa monofisita.
Differiscono anche i racconti della sepoltura del santo: secondo la versione greca, infatti, quando l'amico Giovanni fece aprire la tomba per traslare il corpo in un posto più adatto, la trovò vuota per opera del Signore che in tal modo aveva glorificato il suo servo fedele. Ciò potrebbe spiegare l'effettiva assenza tutt'oggi di reliquie del santo da poter venerare. Tuttavia i siriani affermarono in passato che un loro religioso si sarebbe impossessato del corpo e lo avrebbe portato in un monastero alla periferia di Emesa, in cui già si venerava la testa di San Giovanni Battista.
Sin dai più antichi calendari San Simeone “Salos” fu commemorato al 21 luglio unitamente al suo compagno San Giovanni, finché nel XVI secolo il venerabile cardinale Cesare Baronio inspiegabilmente li separò, spostando la festa di Simeone al 1° luglio. La recente edizione del Martyrologium Romanum è però tornata all'antica data.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/60300
ПРЕПОДОБНЫЙ СИМЕОН, ХРИСТА
РАДИ ЮРОДИВЫЙ, И ИОАНН, СПОСТНИК ЕГО
Память 21 июля / 3 августа
Святые Симеон и Иоанн[1] были
родом из Сирии и жили
около 590
года, он только что
женился. года. Иоанну в то время было 22 Симеон был двумя годами старше, и вся
его семья состояла из престарелой матери. Во время паломничества по святым
местам по случаю праздника Крестовоздвижения они подружились и решили
продолжать путь вместе.
Когда они достигли
Иерихона, Иоанн сказал другу, что люди, живущие в монастырях на берегах
Иордана, подобны ангелам Божиим. Указав на ведущую к ним дорогу, он промолвил:
«Вот путь, ведущий к жизни». Обратившись к широкой дороге, по которой шли все
путники, добавил: «А вот путь, ведущий к смерти».
Помолившись и бросив
жребий о том, какой путь им избрать, они отправились в монастырь святого
Герасима, полные радости и отринув всякие узы, соединявшие их с миром. Настоятель
обители, блаженный Никон, имел видение о приходе в монастырь двух юношей. Он
встретил Симеона и Иоанна у ворот, радостно приветствовал и призвал отречься от
мира, предсказав, какой будет их дальнейшая судьба. По их просьбе он немедля
совершил иноческий постриг, возродив Симеона и Иоанна к новой жизни вторым
крещением. И все же они боялись утратить посланное свыше рвение, воспламенявшее
их сердца, и великую славу, даруемую монашеством. Поэтому через два дня Иоанн и
Симеон решили оставить монастырь и удалиться от людей ради жизни в пустыне,
предав себя воле Божией. Они направились к Мертвому морю и остановились в
пустынном месте, именуемом Арнона. Там сподвижники нашли убежище и запас
продовольствия, которые принадлежали отшельнику, умершему за несколько дней до
того.
Как только они приступили
к аскетическим подвигам, ими овладели воспоминания о близких: Иоанн думал о
жене, а Симеон – о матери. Угнетаемые такими мыслями и искушением уныния, они
чуть было не сдались, но всякий раз память о славе, даруемой монашеством, и
видение во сне их духовного отца придавало им мужества и стойкости. Они
пребывали в кельях, удаленных друг от друга на бросок камня, а когда их
одолевали искушения или уныние, сходились ради совместной молитвы. Тогда они
рассказывали друг другу о посылаемых им видениях и радовались, что избавлены
Богом от тревоги за близких ради непрестанного молитвенного делания. И в нем
они столь преуспели, что спустя всего несколько лет были удостоены явлений
Божества и дара чудотворения.
30 лет провели они в
пустыне, открытые любой непогоде и бесовским козням. Тогда Симеон, достигнув
блаженного бесстрастия благодатью обитавшего в нем Святого Духа, предложил
другу покинуть пустыню, чтобы спасти и других людей, высмеяв мир властью
Христовой. Иоанн, сочтя, что тот пал жертвой бесовского наваждения, строго ему
выговорил и напомнил об обоюдном обещании никогда не расставаться. Но ничто не
могло поколебать решимости Симеона, и, уразумев, что на то воля Божия, Иоанн
отпустил друга, взяв с него обещание не уходить из этого мира, не повидавшись с
ним.
Вначале Симеон отправился
в паломничество в Иерусалим, где провел три дня в молитве у великих святынь, а
затем в Эмесу. Там он решил прикинуться безумцем, чтобы следовать своему
служению. Так он стал первым из вступивших на опасный подвижнический путь
юродства Христа ради. Слова апостола: «Если кто из вас думает быть мудрым в
веке сем, тот будь безумным, чтобы быть мудрым» (1 Кор. 3: 18) – он понял
буквально. Поэтому, не имея иных целей, кроме спасения душ, он в качестве
средства использовал или смешное поведение, или придуманную заранее хитрость,
или чудеса, которые он совершал, отдавая себя при этом на посмешище и
поругание, а иногда произносил наставления и пророческие речи вопреки своему
мнимому безумию. И всякий раз он стремился укрыться от людей и избежать
огласки, чтобы не удостоиться похвалы и почестей от людей и жить в миру как в
пустыне.
Симеон вступил в город,
волоча за собой на ремне труп собаки, найденный им на мусорной куче, вызвав
этим издевательские насмешки детей. На следующий день, в воскресенье, он пришел
в церковь и принялся тушить свечи, кидая в них орехами. Его хотели выгнать,
тогда он взошел на амвон и стал кидать орехи в присутствующих женщин. Когда же
его наконец вывели вон, он опрокинул столы торговцев-кондитеров, и те осыпали
его ударами. Один продавец пирожков сжалился над ним и предложил торговать в
своей лавочке, но Симеон принялся бесплатно раздавать товар прохожим, а сам
жадно поедать пирожки, потому что постился уже неделю. Поддавшись на уговоры
жены, торговец поколотил его и выгнал. Вечером Симеон взял голыми руками
горячие угли и зажег от них ладан, но затем, когда это увидела жена торговца,
блаженный сделал вид, будто обжегся, и сбросил жар в свой плащ, оставшийся, как
и его руки, невредимым. Впоследствии он обратил ко Христу этого лавочника,
который был учеником Севера Антиохийского, изгнав из него беса.
Затем Симеон нанялся
работать к кабатчику, обращавшемуся с ним жестоко и безжалостно, хотя поведение
святого привлекало новых клиентов. Однажды он сильно поколотил святого за то,
что тот разбил сосуд с вином. Но затем, когда увидел змею, напустившую яда в
этот сосуд, сам разбил и то, что от него оставалось, чтобы уничтожить животное.
После этого кабатчик счел Симеона святым, но тот сделал вид, будто пытается
обесчестить его жену, и привлеченный ее криками хозяин избил и прогнал
юродивого.
Так человек Божий жил
среди города в бесстрастии и будто бы свободный от забот о плоти и уз
стыдливости. Он прилюдно справлял нужду, входил нагим, с одеждой, обмотанной
вокруг головы, на женскую половину общественной бани, плясал с актрисами, держа
их за руку, общался с блудницами, не испытывая при этом ни малейшего
вожделения, а дух свой неизменно сосредоточив на молитве. Он пользовался этими
уловками, чтобы быть ближе к женщинам дурного поведения, а затем втайне
предлагал им немалые деньги, чтобы они могли вести целомудренный образ жизни.
Когда же он узнавал, что та или иная из них купается в роскоши, но не оставляет
постыдного занятия, он насылал на нее недуг или напускал беса.
Также он стяжал дар
умеренности в пище и весь Великий пост ничего не ел, но когда наступал Великий
четверг, он садился у прилавка кондитера и объедался лакомствами, к большому
возмущению благонравных прохожих. А порой он постился целую неделю и затем
прилюдно ел мясо.
Однажды он забросал
камнями прохожих, желавших вступить на оживленную улицу, спасая их таким
образом от погибели. В другой раз Симеон наказал косоглазием насмехавшихся над
ним девушек, а затем исцелил некоторых из них, коснувшись губами их глаз, но
других оставил косыми, так как был прозорлив и увидел, что, выздоровев, они
предадутся разврату.
В воскресенье он сидел у
входа в церковь и ел колбасы, обернутые, подобно четкам, вокруг его шеи, в
левой руке держа, как диаконский орарь, сосуд с горчицей, которой мазал рот
всякому, кто пробовал смеяться над ним. Но намазав горчицей глаза крестьянина,
пораженного слепотой за кражу коз у соседа, он даровал ему исцеление.
Однажды он лишил
подвижности руку жонглера, бросив камень, а затем излечил его, явившись во сне
и взяв с него обещание оставить это ремесло. А в другой раз стал бичевать
колонны школьного здания, предсказывая тем самым землетрясение, которое вскоре
и разрушило Антиохию. Но когда бедствие разразилось, ни одна из тех колонн, что
он хлестал бичом, не обрушилась.
Перед тем как разразилась
эпидемия чумы, он целовал детей, павших вскоре ее жертвами, и желал им доброго
пути. Юродивый часто заходил в богатые дома и совершал свои обычные выходки, в
том числе делал вид, будто целует служанок. Одна из них заявила, что беременна
от него, и Симеон заботился о женщине, пока она носила во чреве, но затем не
смогла разродиться, пока не назвала имени настоящего отца ребенка. Святой
юродивый заботился обо всех вокруг, особенно об одержимых, множество которых
исцелилось по его молитве после того, как он сам прикинулся одним из
бесноватых.
Некий еврей-ремесленник
увидел однажды по сторонам от него двух ангелов и хотел всем рассказать об
этом, но Симеон явился ему во сне и поразил немотой. То же происходило со
всеми, кто узнавал о его добродетели: они оказывались не в состоянии поведать
об этом другим.
Святой Симеон не называл
людей иначе, как безумцами и нечестивцами. Он пророчествами и речами, которые
произносил прилюдно под видом безумия, обличал преступления одних, воровство и
бесстыдство других и таким образом чуть ли не во всей Эмесе пресек привычку к
греху. Не имея в этом мире никакого имущества, он денно и нощно молился в
ветхой лачуге, откуда по утрам выходил, омочив землю слезами о спасении своих
братьев. Тогда он вступал в город с головой, увенчанной оливковыми ветвями, и с
ветвями в руках приплясывал и выкрикивал: «Победа императору и городу!» Этими
словами он хотел сказать о победе его ума и души в молитвенном сражении. Еще он
испросил у Бога, чтобы его борода и волосы вовсе не росли все то время, которое
он посвятил служению в Эмесе, так что к нему вовсе не относились с тем
почтением, которое вызывает облик монахов.
Спокойно и рассудительно
он беседовал лишь с диаконом Иоанном, сына которого исцелил, а с него самого
снял ложное обвинение в убийстве. Из уст святого исходило чудесное благоухание,
но он пригрозил собеседнику ужасными мучениями в грядущей жизни, если тот
раскроет его тайну. Когда же жизненный путь юродивого подходил к концу, Симеон
за два дня до смерти поведал всю свою историю диакону. Открыл также, что во
исполнение обещания, данного при расставании другу Иоанну, он в видении
встретился со спостником и сподвижником, и у того на голове был венец с
надписью «За пустынническое терпение». А спостник Иоанн сказал ему, что сам
Симеон будет увенчан за каждую душу, спасенную его юродством. Затем же, призвав
диакона быть милосердным и никогда не приближаться к святому престолу, имея в
душе дурное чувство к кому бы то ни было, святой Симеон оставил его.
Удалившись к себе в
лачугу, святой, не желая стать объектом поклонения через свою смерть, навалил
на себя груду поленьев, чтобы люди решили, будто он погиб, раздавленный ими.
Знавшие святого горожане, увидев, что он уже два дня не появляется в Эмесе,
пришли в его убогое жилище и обнаружили Симеона мертвым. Все решили, что он
стал жертвой несчастного случая, даже не омыли его тела и отправились хоронить
без возжигания свечей и пения псалмов на кладбище для странников. Когда же процессия
проходила мимо дома стекольщика-иудея, некогда обращенного Симеоном, тот вдруг
услышал, как невидимый взору хор поет псалмы голосами неземной красоты.
Пораженный, он выглянул в окно и увидел лишь двух людей, несших останки
человека Божия. Тогда он воскликнул: «Блажен ты, о безумец юродивый, ибо не
человеческие голоса поют псалмы, провожая тебя, но небесные силы возносят гимны
в твою честь!» И он вышел, чтобы своими руками похоронить святого.
Узнав о кончине
блаженного Симеона, диакон пошел на кладбище и открыл его могилу – она была
пуста. Тогда он уразумел, что Господь прославил Своего служителя, вознеся во
славе вкупе с телом до всеобщего воскресения. И лишь после этого жители Эмесы
поняли, что среди них жил новый апостол, тайно спасавший их души.
Из книги «Синаксарь: Жития святых
Православной Церкви», вышедшей в издательстве Сретенского монастыря.
Составитель — иеромонах
Макарий Симонопетрский,
адаптированный русский перевод — издательство Сретенского монастыря
3 августа 2012 г.
SOURCE : http://www.pravoslavie.ru/55112.html