Sœur Leonella
Sgorbati, martyre en Somalie, béatifiée
La
missionnaire italienne de la Consolata, assassinée le 17 septembre 2006 à
Mogadiscio par deux extrémistes musulmans, va être béatifiée ce 26 mai.
Leonella Sgorbati était une femme de dialogue qui avait
toujours « le regard tourné vers l’avenir », dotée d’un coeur
« extra large », adorée par tous les élèves des écoles qu’elle a
fondées en trente ans au Kenya et qu’elle essayait de faire en Somalie, dans un
environnement beaucoup plus compliqué, la décrivent ses consoeurs missionnaires
de la Consolata, à la veille de sa béatification, ce samedi 26 mai dans la
cathédrale de Piacenza dans le nord de l’Italie.
Le 17 septembre 2006, sœur Leonella Sgorbati a été abattue
en pleine rue avec son garde de corps par des extrémistes musulmans, aux abords
de l’hôpital pédiatrique de Mogadiscio, en Somalie. Ses derniers mots avant de
mourir ont été : « Je pardonne ! Je pardonne ! ». Le pardon
est la signature de son martyre ! Un mot qu’elle a fait sien, jour après
jour, avec héroïsme, trouvant le courage de surmonter toutes les peurs que peut
susciter de vivre dans un pays déchiré par dix années de guerre civile, de
famine, de banditisme et de fondamentalisme religieux. « Il y a une balle
avec mon nom écrit dessus et Dieu seul sait quand elle arrivera »,
disait-elle. Mais sa vie, elle l’a donnée au Seigneur et elle ajoutait toujours
: « Il peut faire de moi ce qu’il veut ». La reconnaissance de son
martyre en « haine de la foi » par le pape François, remonte au 8
novembre dernier. Depuis octobre 2008, sa croix est conservée dans la basilique
Saint-Barthélemy sur l’île, à Rome, consacrée à la mémoire des nouveaux martyrs
des XXe et XXIe siècles.
Son martyre, signe d'espérance
Rosa Maria Sgorbati est originaire du Piémont, en Italie.
Elle avait 66 ans quand elle a été tuée par deux membres de l’union des
tribunaux islamiques, une alliance qui souhaitaient instaurer un État régi
intégralement par la charia. Son garde du corps, Mohamed Mahamud, un musulman,
père de quatre enfants, a bien essayé de faire bouclier entre elle et les
tueurs, mais il a été, lui aussi, tué.
Lire aussi :
Un symbole fort selon l’évêque de Djibouti, Mgr Giorgio
Bertin, franciscain, chargé du procès en béatification de sœur Leonella.
Chrétiens et musulmans qui cherchent à partager leur vie doivent s’attendre à
ce que cela puisse arriver. Pour l’évêque, il ne s’agit pas d’une simple
coïncidence : « Pour moi, la mort d’une italienne et d’un somalien, d’une
chrétienne et d’un musulman, d’une femme et d’un homme, nous dit qu’il est possible de vivre
ensemble, vu qu’il est possible de mourir ensemble ». Et c’est
la raison pour laquelle le martyre de sœur Leonella, selon lui, doit être vu
comme un signe d’espérance.
Le pardon à tout prix
« Nous devrions avoir pour vœu celui de servir la
mission au prix même de notre vie. Nous devrions être contents de mourir sur la
brèche », disait le
fondateur des missionnaires de la Consolata, le bienheureux Giuseppe
Allamano. Leonella qui l’aimait beaucoup, passait son temps à étudier sa
spiritualité pour l’incarner dans sa propre vie : « J’espère qu’un
jour le Seigneur, dans sa bonté, m’aidera à tout Lui donner ou alors… Il se le
prendra… Car Lui sait que c’est réellement ce que je veux », disait-elle.
Et sœur Leonella voulait « tout donner » parce qu’elle « aimait
tant », disent ses consoeurs. Et cet amour la portait à « sans cesse
pardonner ».
Lire aussi :
Une de ses consœurs tanzanienne peut en témoigner, elle qui
a appris, grâce à ses enseignements, à pardonner après la mort tragique de son
propre frère. Elle lui disait : « C’est toi qui doit commencer à
faire ce geste de pardon, n’attends pas que ton frère s’excuse », lui
avait-elle dit, en faisant comprendre qu’elle la première s’exerçait depuis
longtemps à pardonner. Le rôle éducatif et caritatif de Leonella en
Somalie, mais également au Kenya, où elle a commencé sa mission en Afrique, fut
immense et éprouvant, mais elle l’exerçait toujours avec le sourire aux lèvres,
témoignent ceux qui l’ont connue. C’était comme sa carte de visite. Lorsqu’on
lui demandait : « Pourquoi tu souris tout le temps, même aux gens que tu
ne connais pas ? » elle répondait : » Comme ça ceux qui me regardent
souriront à leur tour et ils n’en seront qu’un peu plus heureux ».
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/11/13/soeur-leonella-sgorbati-martyre-en-somalie-bientot-beatifiee/
Causes des saints: Sœur Leonella Sgorbati, italienne,
martyre en Somalie
Des Sœurs Missionnaires de
Consolata
Le pape François a reconnu le
martyre de Leonella Sgorbati, au
cours de l’audience accordée au préfet de la Congrégation pour les causes des
saints, le cardinal Angelo Amato, mercredi 8 novembre 2017. Cette Sœur
Missionnaire de Consolatia, a été tuée « en haine de la foi » en
2006, en Somalie.
La reconnaissance du martyre ouvre
la voie à sa béatification : un miracle ultérieur ne sera pas utile.
Sœur Leonella, au
siècle Rosa Sgorbati, est née le 9 décembre 1940 à Gazzola, en Émilie-Romagne,
où elle a passé sa jeunesse.
En 1963, elle entre chez les Sœurs
Missionnaires de Consolata à Sanfrè, dans la province de Cuneo, où elle fait
les vœux définitifs en novembre 1972.
Après une formation à l’école de
soins infirmiers au Royaume-Uni (1966-1968), elle est nommée au Kenya en
septembre 1972 où elle sert dans différents hôpitaux.
En 1983, Sœur Leonella commence
des études ultérieures en sciences infirmières et elle devient, en 1985, la
tutrice de l’école d’infirmiers de l’hôpital de Nkubu, à Meru.
En novembre 1993, elle est élue
supérieure régionale des Sœurs Missionnaires de Consolata du Kenya : un
poste qu’elle avait occupé pendant six ans.
Après une année sabbatique, elle
passe plusieurs mois à l’hôpital pédiatrique de Mogadiscio, en Somalie, pour
étudier la possibilité d’ouvrir une école de soins infirmiers à l’hôpital tenu
par l’organisation SOS Children’s
Village. Grâce au travail de sœur Leonella, l’école est ouverte en 2002.
Les 34 premières infirmières ont obtenu leur diplôme en 2006, certifié par
l’Organisation mondiale de la santé.
Sœur Leonella est abattue avec son
garde de corps, le 17 septembre 2006 près de l’hôpital pédiatrique de
Mogadiscio. Ses derniers mots ont été « Perdono, perdono! »
(« Je pardonne, je pardonne ! »)
NOVEMBRE 09, 2017 22:29 PAPE FRANÇOIS, ROME, TÉMOINS
DE LA FOI
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/causes-des-saints-soeur-leonella-sgorbati-italienne-martyre-en-somalie/
Béatification de soeur Leonella Sgorbati, martyre du pardon
« Si l’on peut mourir
ensemble, alors on peut aussi vivre ensemble »
« A la rancœur, le martyr
chrétien répond par l’amour », souligne le cardinal Amato qui a présidé,
au nom du pape François, ce samedi 26 mai 2018, à Piacenza (Italie) la
béatification d’une religieuse tuée en Somalie le 17 septembre 2006, sœur Leonella
Sgorbati (1940-2006) surnommée affectueusement « géante » ou
« tremblement de terre ».
« Le martyre de sœur Leonella
devient une semence d’espérance répandue sur la terre des hommes, et qui
portera des fleurs et des fruits de bien », a encore affirmé le cardinal
Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, dans son
homélie, rapportée par Vatican News en italien.
Pour lutter contre ses faiblesses
quotidiennes, sœur Leonella Sgorbati s’était en effet donné pour règle de vie
de « donner tout », « aimer beaucoup », d’ »aimer tout
le monde » et de « toujours pardonner ».
Le cardinal Amato a souligné sa «
grande charité », et sa capacité à « se donner pour le bien des autres
jusqu’au sacrifice extrême » : « Sœur Leonella a vécu pleinement la passion
pour le Christ avec un cœur de disciple, à la recherche de Dieu et de sa
volonté, détachée de tout et entièrement disponible à l’obéissance. »
Elle savait qu’elle risquait sa
vie. Elle avait confié : « Il y a une balle avec mon nom dessus, mais
seul Dieu sait quand cela arrivera. »
Ce fut le dimanche 17 septembre
2006, vers midi : la religieuse avait terminé ses cours avec les étudiants
en soins infirmiers, rentrait chez elle accompagnée de son garde du corps, un
musulman, armé. Une balle a atteint la religieuse dans le dos et la tentative
du garde pour la protéger de son corps fut vaine. Il fut lui aussi touché et il
en mourra. A l’hôpital, la religieuse a eu la force de se prononcer trois fois
le mot « pardonner », ont rapporté des témoins.
« L’assassinat de Sœur Leonella
révèle le poison qui se cache dans le cœur des gens aveuglés par la haine, a
ajouté le cardinal Amato. Le martyr chrétien n’est pas un destructeur
fanatique, mais un défenseur héroïque de la vie et un messager de fraternité,
de charité et de pardon. »
Sœur Leonella avait été très
impressionnée par l’histoire des martyrs trappistes en Algérie : elle
avait distribué l’histoire de leur vie aux communautés de la région. Elle
disait : « Le martyre fait partie de notre vie quotidienne ici. Le
martyre du sang seulement si Dieu nous le demande … »
Mgr Giorgio Bertin, franciscain,
évêque de Djibouti, et administrateur apostolique de Mogadiscio et
président de Caritas Somalie, souligne, toujours selon la même
source, le message d’espérance à tirer de la mort de sœur Leonella et de son
garde du corps: « Pour moi, la mort d’une Italienne et d’un Somalien,
d’une chrétienne et d’un musulman, d’une femme et d’un homme, nous dit que si
l’on peut mourir ensemble, alors on peut aussi vivre ensemble. »
MAI 26, 2018 20:09 SAINTS,
BIENHEUREUX
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/beatification-de-soeur-leonella-sgorbati-martyre-du-pardon-en-somalie/
Pope: Sr Leonella Sgorbati, an authentic Christian
witness
Benedict XVI upheld the Sister killed in Somalia
as an example of "artisans of peace". He called for prayers for men
of the sea and their families.
Castel Gandolfo (AsiaNews) The "logic of
Christianity", that is, the giving of self to others, at times to the
point of sacrificing one's life, is testified to around the world by many
Christians who "lay down their lives for others because of Jesus Christ,
working concretely as servants of love and thus as 'artisans' of peace",
just as Sr Leonella Sgorbati did. The example of the missionary killed in
Somalia was upheld today by Benedict XVI before 3,000 people in the internal
courtyard of the Apostolic Palace of Castel Gandolfo.
Addressing the small festive crowd that applauded him warmly and
vigorously called out his name, Benedict XVI made no other reference to a
meeting set for tomorrow at Castel Gandolfo, with ambassadors of Muslim
majority counties accredited to the Vatican and some Muslim religious leaders.
Turning to today's Gospel, Benedict XVI talked instead about the "logic of
Christianity, which responds to the truth of man created in the image of God,
but at the same time counters his egotism, a consequence of original sin. Each
and every human being is drawn by love that is ultimately God himself but
often makes mistakes in concrete ways of loving, and thus from a tendency with
positive roots but often contaminated by sin, bad intentions and actions can
emerge."
Referring to the testimony of "peace artisans", he said:
"At times, some people are asked for the supreme witness of their blood,
as happened a few days ago with the Italian religious, Sr Leonella Sgorbati,
who was a victim of violence. This sister, who for many years served the poor
and little ones in Somalia, died uttering the word 'forgiveness': here we have
the most authentic Christian witness, a pacific sign of contradiction that
reveals the victory of love over hatred and evil. There is no doubt that
following Christ is difficult, but, as He said, only those who lose their life
for his sake, and for the sake of the gospel, will save it (Mk 8:35), giving
full meaning to their existence. There is no other way to be his disciples; there
is other path to testifying to his love and aiming for gospel perfection. Mary
helps us, who we invoke today as the Blessed Virgin of Mercede, to open our
hearts always to the love of God, mystery of joy and holiness."
After the recital of the Marian prayer, the pope recalled the upcoming
celebration of World Maritime Day. He said in English: "I would like to
invite all of you to pray for the men and women involved in seafaring, and for
their families. I thank the Lord for the work of the Apostleship of the Sea,
which for many years has offered human and spiritual support to those who live
this difficult and challenging way of life." The pope then applauded
recent initiatives taken by the International Maritime Organization to
contribute to the fight against poverty and hunger.
SOURCE : http://www.asianews.it/news-en/Pope:-Sr-Leonella-Sgorbati,-an-authentic-Christian-witness-7299.html
Blessed
Leonella Sgorbati
Also known as
- Rosa
Maria Sgorbati
Profile
Youngest of three children born to Carlo Sgorbati and
Giovannina Teresa Vigilini; she was baptised almost immediately after birth
at her parish church of San Savio. The family moved
to Milan, Italyon 9 October 1950 when Leonella was 9 so her father could find work; he died less than a year later on 16 July 1951 when Leonella was 10 years old. She
felt a call to religious life and missionary work in her mid-teens, but at
her mother‘s request she waited until age 20 to
make a final decision. She joined the Consolata Mission Sisters in
San Fre, Cuneo, Italy on 5 May 1963, making her profession in November 1972, and taking the name Leonella.
She studied nursing from 1966 to 1968. Assigned to Kenya in September 1970, she worked at the Consolata Hospital Mathari in Nyeri, and the Nazareth Hospital in Kiambu from 1970 to 1983; part of her work was as a midwife. After additional training, she began teaching nursing in Nkubu Hospital in Meru, Kenya in 1985. Regional superior of the Sisters in Kenya from November 1993 to 1999.
In 2001 she began work on what would become
the Hermann Gmeiner School of Registered Community Nursing attached to the SOS
Children’s Village hospital in Mogadishu, Somalia; it opened
in 2002 with Sister Lenoella in charge and
conducting part of the teaching. Following a trip to Italy in 2006, she had trouble being allowed back in to
Mogadishu as Islamic courts had taken control of the area; she managed to
return to her work at the hospital on 13 September 2006. Sister Leonella and her guard and driver, Mohamed Osman Mahamud, a Muslim father of four, were murdered four days later in retaliation
for Pope Benedict XVI having quoted a 600-year-old
text that dismissed the contributions of Islam, gunned down in the street as
she walked from the children‘s hospital. She died forgiving her attackers. Martyr.
Born
- 9 December 1940 at Gazzola, Piacenza, Italy as Rosa Maria
Sgorbati
- shot just after 12:30pm on 17 September 2006 outside her children‘s hospital in Mogadishu, Somalia
- funeral
conducted at the Consolata Chapel in Nairobi, Kenya
- buried in Nairobi
- 8 November 2017 by Pope Francis (decree of martyrdom)
- 26 May 2018 by Pope Francis
- beatification recognition celebrated
at the Cattedrale di Santa Maria Assunta e Santa Giustina in Piacenza, Italy, presided by Cardinal Angelo Amato
Readings
I forgive, I
forgive. – Blessed Leonella’s dying words
Sometimes,
certain people are asked for the supreme testimony of blood, which also
happened a few days ago to the Italian Religious, Sister Leonella Sgorbati, who
died a victim of violence. This Sister, who served the poor and the lowly in
Somalia for many years, died with the words “I forgive” on her lips: this is
the most genuine Christian witness, a peaceful sign of contradiction that
demonstrates the victory of love over hatred and evil. – Pope Benedict
XVI, Angelus Address, 24 September 2006
MLA Citation
- “Blessed Leonella
Sgorbati“. CatholicSaints.Info. 2 September 2020. Web. 14 September 2020.
<https://catholicsaints.info/blessed-leonella-sgorbati/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-leonella-sgorbati/
Gazzola, Piacenza, 9 dicembre 1940 –
Mogadiscio, Somalia, 17 settembre 2006
Rosa
Sgorbati nacque a Gazzola, vicino Piacenza, il 9 dicembre 1940. A dieci anni si
trasferì con la famiglia a Sesto San Giovanni, in provincia di Milano. Allieva
delle Suore Preziosine di Monza, sentì di essere chiamata da Dio a diventare
religiosa e missionaria. Tuttavia, dovette attendere il compimento dei
vent’anni per entrare tra le suore Missionarie della Consolata. Professò i voti
tre anni dopo, assumendo il nome di suor Leonella; poi partì per il Kenya, dove
operò soprattutto come ostetrica. Nel 2001 fu trasferita in Somalia, segnata
dalla guerra civile. A Mogadiscio fondò un centro per la preparazione di
infermieri e ostetriche somali. Il 17 settembre 2006, verso mezzogiorno, suor
Leonella tornava a casa dopo le lezioni in ospedale. Sette colpi di arma da
fuoco la raggiunsero, ferendola gravemente; per difenderla morì Mohamed Mahmud,
l’uomo musulmano che le faceva da accompagnatore. Fu portata in ospedale e
spirò dicendo: «Perdono, perdono, perdono». È stata beatificata il 26 maggio
2018, nella cattedrale di Piacenza, sotto il pontificato di papa Francesco. La
sua memoria liturgica è stata fissata al 17 settembre, giorno esatto della sua
nascita al Cielo. I suoi resti mortali sono venerati presso la cappella del
Flora Hostel di Nairobi.
Il perdono è come il coraggio: se non ce l’hai
dentro non lo puoi improvvisare. Perché a perdonare, come a superare le paure,
si impara giorno per giorno. Ne sa qualcosa suor Leonella Sgorbati, che,
proprio per aver esercitato un perdono eroico, è stata beatificata il 26 maggio
2018.
Nasce a Gazzola, nel piacentino, nel 1940 e a 16 anni confida a mamma di voler
andare missionaria. «Ne riparleremo quando avrai 20 anni», commenta mamma; ma
la ragazza non cambia idea. Entrata nelle Missionarie della Consolata, fa il
noviziato a Sanfrè (in provincia di Cuneo), poi va in Inghilterra a studiare da
infermiera e solo nel 1970 realizza il suo sogno volando in Kenya.
Come ostetrica sembra abbia fatto nascere 4000 bambini; ma questi continuano a
nascere nel suo nome anche ora che lei non c‘è più, perché ha trovato il tempo
di far nascere molte scuole per infermiere ed ostetriche.
«Dovremmo avere per voto di servire la Missione anche a costo della vita.
Dovremmo essere contente di morire sulla breccia...», diceva il fondatore dei
Missionari e delle Missionarie della Consolata, il beato Giuseppe Allamano.
Lei, che lo ama molto e che ne studia la spiritualità per incarnarla nella
propria vita, scrive: «Io spero che un giorno il Signore nella sua bontà mi
aiuterà a darGli tutto o... se lo prenderà... Perché Lui sa che questo io
realmente voglio».
Questo suo “dare tutto” passa attraverso il suo “amare tanto”, si concretizza
nell’ “amare tutti” e si traduce nel “perdonare sempre”, anche attraverso le
fragilità di ogni giorno. Lo testimonia oggi una consorella tanzaniana, da lei
educata al perdono nel momento tragico della morte violenta del proprio
fratello: «Sei tu che devi cominciare a fare questo gesto di perdono, non
aspettare che tuo fratello si scusi», le dice, facendo chiaramente intendere
che in questo si sta esercitando, lei per prima, da tanto tempo.
A casa sua e in tutte le missioni in cui passa, sono pronti a giurare che il
suo biglietto da visita è il sorriso. Se le chiedono: «Perché sorridi anche a
chi non conosci?», invariabilmente risponde: «Perché così chi mi guarda
sorriderà a sua volta. E sarà un po’ più felice».
Dal 2001 inizia a fare la “pendolare” tra il Kenya e la Somalia dove la sua
presenza è stata richiesta dai Superiori, per iniziare anche qui una scuola per
infermieri. Trova un paese dilaniato da 10 anni di guerra civile, segnato da anarchia,
carestia, morti senza numero, campi profughi, banditismo ed in cui, di
conseguenza, si è radicato un fondamentalismo religioso che considera i
missionari cattolici, specie se bianchi, obiettivo privilegiato.
Suor Leonella sa che per lei e le consorelle è pericoloso anche solo
attraversare la strada, e ne ha paura, com’è normale: «C’è una pallottola con
scritto sopra il mio nome e solo Dio sa quando arriverà», ma con la forza della
fede aggiunge sempre: «La mia vita l’ho donata al Signore e Lui può fare di me
ciò che vuole». Il vescovo di Gibuti è solito dire che il cuore di suor
Leonella è più grande del suo fisico, pur imponente e “rotondetto”.
E proprio questo grande cuore viene spaccato il 17 settembre 2006 da una
pallottola, sparata a distanza ravvicinata, da due uomini che l’attendono
mentre rientra a casa dall’ospedale, che si trova dirimpetto. Tra lei e le
pallottole omicide cerca di frapporsi Mohamed Mahmud, un musulmano, padre di
quattro figli, che la sta scortando in quel brevissimo tragitto. Anch’egli
viene ucciso e il sangue del musulmano si mescola in un’unica pozza con quello
della missionaria cattolica.
«Cristiani e musulmani che cercano di condividere la vita devono mettere in
conto la possibilità di unire il proprio sangue nel martirio», scrivono in quei
giorni. Difatti, non si tratta di una semplice coincidenza: «Per me la morte di
una italiana e di un somalo, di una cristiana e di un musulmano, di una donna e
di un uomo, ci dice che è possibile vivere insieme, visto che è possibile morire
insieme! Per questo il martirio di suor Leonella è un segno di speranza», dice
il vescovo.
All’ospedale fanno di tutto per salvarla, i somali vanno a gara per donarle il
loro sangue, esattamente come lei aveva fatto per loro, puntualmente, ogni tre
mesi, come donatrice di sangue. Prima che si spenga come una candela, la
consorella che le tiene la mano la sente sussurrare distintamente: «Perdono,
perdono, perdono». Sono le sue ultime parole, la sua firma sopra il proprio
martirio. Ora «Il cielo è senza stelle» dicono i somali quando sanno della sua
morte; per noi, invece, c’è una stella in più nella costellazione dei martiri
ufficialmente riconosciuti.
Autore: Gianpiero Pettiti
Nascita e famiglia
Nacque alle 5 del mattino del 9 dicembre 1940 a Rezza¬nello di Gazzola, in
provincia e diocesi di Piacenza. Era l’ultima dei tre figli di Carlo Sgorbati,
contadino, e Giovannina Vigilini detta Teresa, casalinga. Fu battezzata lo
stesso giorno della nascita nella parrocchia di San Savino a Rezzanello: le
vennero imposti i nomi di Rosa Maria, ma all’anagrafe civile aveva il solo nome
di Rosa.
Nella sua numerosa famiglia, composta da ventuno persone compresi i vari
parenti, Rosetta, come la chiamavano tutti, ebbe esempi di fede, soprattutto
dalla madre: lei, dopo il lavoro nei campi, si fermava spesso in chiesa per
portare fiori alla Madonna o per una visita al Santissimo Sacramento. Il padre,
poi, le aveva insegnato a pregare tenendola tra le sue braccia.
Serena, a volte irrequieta, incline alla carità
Era una bambina serena, anche se ogni tanto si mostrava irrequieta, tanto che
sua madre, un giorno, si trovò a esclamare: «Chissà quando sarà grande quanto
mi farà tribolare!». Nei giochi con i compagni mostrava un’attitudine al
comando, ma non in maniera superba. Frequentò l’asilo infantile e le scuole
elementari presso le suore Orsoline di Maria Immacolata, che avevano aperto una
loro casa nell’antico castello di Rezzanello.
Non è stato possibile risalire alla data della Prima Comunione di Rosetta:
verosimilmente, secondo l’uso dell’epoca, l’ha ricevuta tra i dieci e gli
undici anni. Si preparò invece alla Cresima nella scuola delle Orsoline di
Maria Immacolata: il sacramento le fu amministrato il 26 maggio 1947 nella
chiesa parrocchiale di Santa Maria Assunta di Aguzzano, da monsignor Ersilio
Menzani, vescovo di Piacenza.
Rosetta aveva anche imparato a stare attenta ai bisogni del prossimo. Quando
aveva il permesso di andare con la mamma al mercato a Gazzola, visitava una
donna, Marietta, e i suoi figli. Vedendo che soffriva il freddo, decise di
comprare una sciarpa per lei, tenendo da parte i soldi che le davano i genitori
per le sue piccole spese.
Il trasloco a Sesto San Giovanni
Per garantire un miglioramento economico alla famiglia, suo padre decise di
avviare una rivendita all’ingrosso di frutta e verdura a Sesto San Giovanni, in
provincia e diocesi di Milano. Tutta la famiglia lo seguì il 9 ottobre 1950.
Rosetta soffrì molto per il distacco dai luoghi dov’era cresciuta. Anzi, tentò
la fuga nascondendosi su un camion, ma la lontananza dalla famiglia durò un
anno. Nel nuovo ambiente non si trovava a suo agio, anche perché qualcuno la
rimproverava dicendole: «Sei tutta da rifare!». La sofferenza si fece più forte
il 16 luglio 1951, giorno in cui, a 61 anni, morì suo padre Carlo.
In collegio, la scoperta del Vangelo
Poco tempo dopo, Rosetta venne a sapere che avrebbe frequentato le scuole medie
in collegio. Le venne spontaneo domandarsi: «Sono così malvagia senza nemmeno
saperlo?». Venne quindi inserita nel collegio delle Suore del Preziosissimo
Sangue di Monza, dette Preziosine, nella stessa città di Monza.
Anche la vita in collegio le risultava pesante. Tuttavia, una delle religiose,
suor Adriana Sala, un giorno le si avvicinò e le porse un piccolo libro: era il
Vangelo. Da allora, Rosetta cominciò a leggere e meditare spesso la Parola di
Dio e a trascorrere molto tempo nella cappella del collegio.
«Abitata» da Dio: la vocazione
Nell’aprile 1952, proprio mentre pregava in cappella, Rosetta ebbe
un’esperienza speciale. In seguito, nel suo Diario, la raccontò così: «… mi
sono sentita ABITATA in quel lontano giorno… e tu mi hai tenuta in te, mio
Signore, oppure sei rimasto tu in me…. Mai più sola…ABITATA…». La decisione fu
netta: «Sarei andata Suora».
Terminati gli studi col conseguimento del diploma commerciale, Rosetta tornò a
casa. I suoi parenti si stupirono del cambiamento che era passato in lei e,
ancora di più, si meravigliarono quando manifestò la sua vocazione. La madre,
perciò, le impose di attendere quando avrebbe compiuto vent’anni.
Partecipando alla vita della parrocchia di San Giuseppe a Sesto San Giovanni e
frequentando l’oratorio, Rosetta tentò di superare quella momentanea delusione.
S’iscrisse anche all’Azione Cattolica e iniziò a visitare i malati tutti i
mercoledì. Riuscì poi a farsi delle amiche: Giuseppina, la migliore, la
sostenne anche nella lotta per la vocazione, che intanto aveva preso un
indirizzo preciso, quello missionario.
Tra le Missionarie della Consolata, diventa suor Leonella
In oratorio aveva infatti sentito parlare delle Missionarie della Consolata,
congregazione femminile fondata dal canonico Giuseppe Allamano (beatificato nel
1990) dopo l’omonima congregazione maschile. Così, arrivata a vent’anni, si
ripresentò alla madre e dichiarò: «Adesso ho vent’anni e non ho cambiato idea».
Così, il 5 maggio 1963, Rosetta si presentò alla casa di Sanfré delle
Missionarie della Consolata; quindici giorni dopo, iniziò il postulandato. Nei
sei mesi successivi mostrò tutte le sue doti migliori: la disponibilità a ogni
tipo di servizio, l’allegria con cui lo compiva e il sorriso che la rendeva
familiare a tutte le consorelle. Nel novembre 1963, finito il postulandato,
celebrò la vestizione religiosa: ricevendo l’abito, Rosa cambiò nome in suor
Leonella.
Iniziò il noviziato il 21 novembre 1963, nella casa generalizia di Nepi. Sotto
la guida della maestra delle novizie, suor Paolina Emiliani, imparò a essere
ancora più fedele al progetto missionario voluto dall’Allamano, attingendo dai
suoi scritti e dalla testimonianza delle altre suore. Il 22 novembre 1965 emise
la prima professione religiosa.
In Inghilterra per diventare infermiera
Suor Leonella fu quindi inviata in Inghilterra, allo scopo di frequentare la
scuola per infermiere. L’impatto con la sofferenza fisica di tanti malati e con
la morte la portò a confidarsi con la superiora generale: «O si crede in Dio e
allora non si può fare altro che amarlo amarlo amarlo... o non si crede e
allora esiste solo la disperazione! Sono estremista? Non lo so, ma non vedo
altra strada all’infuori di queste due: o Dio o il buio del nulla...».
La scuola di Midwifery (Ostetricia) era distante cinquanta chilometri dalla
casa delle Missionarie: di conseguenza, tornare per suor Leonella era sempre
una gioia. Una sera si presentò alla ricreazione comunitaria indossando un paio
di baffi di plastica: «Ogni suora li indosserà e inizierà a parlare; poi li
passerà alla vicina di destra e via così fino a chiudere il cerchio». Quel
sistema fu utile perché ogni suora riuscisse a parlare di sé alle altre; non
oltrepassarono neanche i limiti orari della ricreazione.
Studiando come funzionava il corpo umano, riusciva a trovare il modo di
coniugare la competenza medica e la fede: «Ma io credo, credo e ripeto al
Signore la mia volontà di fede, il mio desiderio di luce, luce, luce! Madre
come è bella la fede! Con la fede tutto è più facile!», scrisse ancora alla
superiora generale.
Nel 1969 conseguì il diploma di State Enrolled Nurse (Infermiera di Stato) e
nel 1970 concluse la prima parte del corso di Midwifery. Il 19 novembre 1972
emise i voti perpetui, consacrandosi per sempre all’apostolato missionario. In
quell’occasione, annotò sul suo Diario: «O Signore, che la mia vita sia una
risposta».
In Kenya
Già da due anni, però, suor Leonella era stata destinata alla missione in
Kenya. Più precisamente, a Nkubu, nella regione del Meru, nel cui ospedale e
nell’annessa scuola per infermiere erano in servizio le Missionarie della
Consolata.
Suor Leonella era impegnata specialmente nel reparto maternità e seguiva un
nutrito gruppo di allieve ostetriche. In seguito divenne direttrice della
scuola per infermieri, ai quali insegnava non solo le competenze tecniche
necessarie agli operatori sanitari, ma anche a diventare capaci di accogliere
il malato con comprensione e amore.
Profondamente convinta della bellezza della vocazione missionaria, era attenta
a cogliere i segni della possibile vocazione di qualche ragazza. Era capace di
pregare per una settimana intera, pur di ottenere da Dio la consacrazione di
colei sulla quale aveva posato lo sguardo.
Superiora regionale
Nel VII Capitolo Generale delle Missionarie della Consolata, svolto nel 1993,
suor Leonella portò la sua ventennale esperienza, insieme alle istanze delle
comunità del Kenya. Subito dopo, le consorelle la elessero superiora regionale.
Scrisse in una delle sue lettere circolari: «Noi, sia individualmente che come
comunità dobbiamo renderci disponibili al processo dell’Incarnazione del Figlio
in noi per poter essere la Consolazione del Padre. Cosa significa questo, in
pratica? Significa accogliere che il Figlio sia libero in ciascuna di noi, in
me, libero di perdonare attraverso la mia persona a chi mi reca offesa, libero
di spezzare il pane della bontà, della comprensione nella mia comunità, libero
di farmi percorrere l’itinerario che il Padre ha fatto fare a Lui, con le
scelte che il Padre indica. Libero di farmi percorrere il cammino della
pazienza, della mansuetudine, dell’umiltà che passa attraverso l’umiliazione …
Libero di poter dire attraverso di me - lo Spirito del Signore è su di me … mi
ha consacrato e mi manda a portare la buona notizia ai poveri, la libertà ai
prigionieri … ad annunciare l’anno della consolazione, a ricostruire le antiche
rovine… Libero di amare attraverso di me con l’Amore più grande, l’Amore
che va fino alla fine, che è più forte dell’odio e dell’inferno … nella verità,
nella pratica di ogni giorno e di ogni momento».
«Solo per Dio»
Terminato il mandato, suor Leonella entrò a far parte dell’equipe dei
sabbatici, ossia di occuparsi delle Missionarie che avevano bisogno di qualche
tempo di riposo. Dal 2000 al 2005 riservò le sue attenzioni alle consorelle di
passaggio, prestandosi per tanti servizi anche minimi.
Il suo carattere aveva perso le asperità di un tempo: da testarda anche di
fronte a difficoltà insormontabili, si era fatta più umile e paziente. Aveva un
solo cruccio: «Vorrei poter dire che quel poco che ho fatto, l’ho fatto solo
per Dio».
In Somalia
Nel novembre 2001, suor Leonella fu destinata alla piccola comunità che le
Missionarie della Consolata avevano in Somalia. Avrebbe dovuto fondare una
scuola per infermieri a Mogadiscio, come quella di cui si era occupata in
Kenya, in collaborazione con la onlus SOS Villaggi dei Bambini.
Il compito non era facile: anzitutto, doveva dimostrare che le nozioni
scientifiche da lei impartite non andavano contro i principi del Corano. In
seconda battuta, doveva mettere in chiaro che non intendeva obbligare gli
allievi a convertirsi, non facendo quindi opera di proselitismo.
La piccola comunità non aveva un cappellano, neanche saltuario, anzi, era
l’unica presenza cristiana sul luogo. La presenza di Gesù nell’Eucaristia era
comunque assicurata, sebbene le suore la conservassero in un mobile nascosto in
un angolo del corridoio della loro casa: era l’unico Tabernacolo in tutta la
Somalia.
Una sosta alla luce dell’Eucaristia
Nel 2006, suor Leonella tornò in Italia per un breve periodo. Si trattava del
cosiddetto Mese Allamaniano, un percorso di preghiera e riflessione personale
per le singole Missionarie, centrato sulla meditazione della Parola di Dio e
degli scritti del fondatore. Presenta anche tempi più distesi per la
contemplazione e per l’adorazione dell’Eucaristia.
Suor Leonella ha lasciato traccia, nel suo Diario, di quanto il Signore aveva
da dirle per quel preciso momento della sua vita. Meditando sul capitolo 6 del
Vangelo di Giovanni, annotava con stupore: «Se il mio corpo e il Suo sono una
cosa sola, se il Suo sangue e il mio sono una cosa sola, allora è possibile
essere sempre in Lui dono d’amore, dono di Lui, per tutti. Sempre, in ogni
momento! Allora è possibile testimoniare, sempre che Lui c’è e ci ama».
In occasione di una visita al Santuario della Consolata, che l’Allamano aveva
contribuito a restaurare e arricchire, si affidò completamente alla Madonna. Si
sentiva chiamata, come suggeriva il brano di Vangelo del giorno, a morire per
dare frutto.
Il rischio del martirio
Nel periodo in cui fu superiora regionale, suor Leonella rimase molto colpita
dalla storia dei sette monaci trappisti uccisi in Algeria, a Tibhirine, nel 1996:
consegnò una copia del primo libro uscito su di loro ad ogni comunità della
regione. «Mi ritorna in mente la frase di “Più forti dell’odio”», scrisse, «“il
martirio non può essere visto come una impresa eroica, come un gesto di persone
valorose, ma come il naturale evolversi di una vita donata”».
Il rischio in Somalia era palese, tanto più che continuavano le minacce contro
le suore e il loro operato nell’ospedale, specie sulla stampa locale.
Riferendosi allo scampato pericolo di una consorella, suor Marzia Feurra, che
l’aveva lasciata molto scossa, suor Leonella cercò di sdrammatizzare: «Chissà
se un giorno non ci sarà una pallottolina anche per me da parte dei miei amici
fondamentalisti», aggiungendo però: «Sono nelle mani di Dio disposta a tutto».
I sospetti degli integralisti
Il giorno della consegna dei diplomi ai neo-infermieri, dieci ragazzi e dieci
ragazze, suor Leonella preparò una grande festa. Per rendere ancora più solenne
l’occasione, fece loro indossare la toga tipica dei neolaureati. Quell’evento,
trasmesso anche in televisione, condusse gli integralisti a pensare che la
suora avesse convertito i giovani, facendoli già vestire da preti.
Circa un mese dopo, suor Leonella si accorse che un uomo sospetto si aggirava
nei pressi della scuola: lui la fissò, ma non le disse nulla. Il 12 settembre
2006, poi, papa Benedetto XVI aveva citato in un discorso, a Ratisbona, una
frase dell’imperatore Manuele II Paleologo, particolarmente feroce contro
l’Islam. Quell’espressione aveva suscitato reazioni molto violente in tutto il
mondo musulmano. A quella notizia, suor Leonella invitò le altre suore a
pregare e a offrire molto per il Papa e per la Chiesa.
La morte
Domenica 17 settembre 2006 era un giorno lavorativo. Alle 12.30 suor Leonella,
uscita dalla scuola infermieri, fu affiancata da Mohamed Mahamud, la sua
guardia del corpo (le suore erano accompagnate anche solo per tragitti
brevissimi) e fece per attraversare la strada che separava la scuola dal
Villaggio SOS, dove abitava.
Dopo pochi passi, si sentì uno sparo: la suora cadde a terra. Cercò di
rialzarsi, ma altri proiettili l’abbatterono definitivamente. Alcune persone
accorsero per portarla in ospedale. Al vedere che cercavano d’inseguire
l’aggressore, la religiosa li fermò: «Lasciatelo andare, è un poveretto». Anche
la sua guardia del corpo fu ferita mortalmente.
Suor Marzia e un’altra suora, Gianna Irene Peano, avevano sentito gli spari e
si erano subito preoccupate. Appena seppero che suor Leonella era ferita,
corsero da lei in ospedale. Gli studenti fecero a gara per donarle il proprio
sangue, mentre i medici cercavano in ogni modo di curarla.
Secondo la testimonianza di suor Gianna Irene, il suo volto era in pace, ma era
come se lei volesse dire ancora qualcosa. Con tutto il fiato che le restava,
mormorò: «Perdono, perdono, perdono». Quando il chirurgo arrivò, poté
solo costatare il suo decesso: erano le 13.45. Suor Leonella aveva sessantasei
anni, trentasei dei quali vissuti per la missione in Africa.
Il cadavere di suor Leonella fu portato a Nairobi, dove, il 21 settembre, si
svolsero i suoi funerali. Erano presenti le autorità civili, i Missionari e le
Missionarie della Consolata e gli allievi della scuola infermieri, attorniati
da una folla considerevole.
Nell’omelia, monsignor Giorgio Bertin, attuale vescovo di Gibuti, dichiarò:
«Lei era convinta che una nuova Somalia, guarita dal flagello della guerra
civile è possibile. […] La sua vita, il suo sorriso e la sua innocenza ci
dicono che un mondo nuovo è possibile, una nuova Somalia è possibile. Lei fu
ispirata dalla convinzione che il nuovo mondo che Gesù è venuto ad annunciare è
già cominciato qui sulla Terra. E non è una coincidenza che morì insieme a un
uomo musulmano. […] Vivere insieme, nonostante le differenze, richiede la
conversione del cuore, speranza, determinazione e perseveranza».
Fama di martirio e avvio della causa
All’Angelus di domenica 24 settembre, papa Benedetto XVI ricordò suor Leonella
con queste parole: «Questa Suora, che serviva i poveri e i piccoli in Somalia,
è morta pronunciando la parola “Perdono”: ecco la più autentica testimonianza
cristiana, segno pacifico di contraddizione che dimostra la vittoria dell’amore
sull’odio e sul male».
A fronte delle numerose attestazioni che confermavano la fama di martirio di
suor Leonella, nel 2011 il Capitolo Generale delle Missionarie della Consolata
ha chiesto al Governo Generale degli istituti missionari fondati dall’Allamano
di poter iniziare le fasi preliminari per la causa di beatificazione e
canonizzazione.
Il 25 settembre 2012, nella cappella della casa di Nepi, monsignor Bertin ha
accolto il Supplice Libello, ossia il documento con cui si richiedeva l’avvio
formale della causa. Dal settembre
2012 al settembre 2013 è stato preparato il necessario per costituire il
Tribunale Ecclesiastico in vista del processo diocesano.
La causa di beatificazione
La Santa Sede ha rilasciato il nulla osta per l’avvio della causa nel 2013. Il
processo diocesano è quindi iniziato a Gibuti, sede della diocesi di Gibuti e
Mogadiscio, il 31 agosto 2013; si è concluso il 15 gennaio 2014. Gli atti del
processo sono stati convalidati il 19 settembre 2014.
La “Positio super martyrio”, consegnata il 7 aprile 2016, è stata esaminata dai
consultori teologi e dai cardinali e dai vescovi membri della Congregazione
delle Cause dei Santi, rispettivamente il 6 aprile 2017 e il 17 ottobre dello
stesso anno.
Intanto, il 30 settembre 2017, i resti mortali di suor Leonella, sepolti presso
il cimitero di Nairobi in Kenya, sono stati sottoposti alla ricognizione canonica.
Nel dicembre successivo sono stati collocati nella cappella del Flora Hostel di
Nairobi.
L’8 novembre 2017, ricevendo in udienza il cardinal Angelo Amato, Prefetto
della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha autorizzato la
promulgazione del decreto con cui suor Leonella veniva ufficialmente
riconosciuta come martire. La sua beatificazione è stata celebrata il 26 maggio
2018, nella cattedrale di Piacenza. A presiedere il
rito, come inviato del Santo Padre, il cardinal Amato.
La sua memoria liturgica è stata fissata al 17 settembre, giorno esatto della
sua nascita al Cielo, per le diocesi di Nairobi (dov’è morta) e Piacenza (dov’è
nata), oltre che per gli Istituti dei Missionari della Consolata e delle Suore
Missionarie della Consolata.
Autore: Emilia Flocchini