Святитель
Нектарий, митрополит Пентапольский Эгинский Чудотворец. 2013 г. Холст, масло.
60 x 40. Художник Андрей Миронов
Saint
Nectarios, Metropolitan pentapol'skij Wonderworker of Aegina. 2013 oil on
Canvas. 60 x 40. Artist A.N. Mironov
St.
Nectarios. 2013 öl auf Leinwand. 60 x 40. Der Maler AN. Mironow
Άγιος
Νεκτάριος Αιγίνης. 2013 Ο καμβάς, το πετρέλαιο. 60 x 40
Saint Nectaire d'Egine
Moine en
Grèce (+ 1920)
Évêque de la Pentapole (Libye) et fondateur du couvent de la Sainte Trinité à Egine*. Il est l'un des saints les plus populaires de l'Église de Grèce. Instituteur dans l'île de Chios, il embrassa la vie monastique, compléta ses études à Athènes, et devint secrétaire patriarcal d'Alexandrie au Caire. Calomnié, il se retrouva bientôt isolé. Il ne voulut pas, pour autant, se retirer solitaire au Mont-Athos, sacrifiant son amour de la retraite au salut de son prochain. Evêque en exil, il redevient simple prédicateur en Eubée et sa personnalité, forte, humble et rayonnante, attire les âmes généreuses. Nommé directeur de l'école ecclésiastique de Rizarios, il donna rapidement à cette institution une haute qualité intellectuelle, morale et spirituelle, rédigeant d'ailleurs lui-même un grand nombre d'ouvrages et de brochures de théologie, d'histoire de l'Église et de patristique (Pères de l'Église), pour répandre la Parole de Dieu dans le peuple. Là encore il supporta avec patience et dans la paix les calomnies et les accusations injustes prenant pour modèle la Divine Passion de son Maître, le Christ Seigneur.
* monastère de la Sainte Trinité (Saint Nectaire) Egine
- Monastère
Saint-Nectaire d'Égine Κοντός 180 10, Grèce (GoogleMaps)
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/72/Saint-Nectaire-d-Egine.html
Vie de Saint Nectaire
d’Egine
Extrait du Synaxaire.
Traduction française par
Père Macaire, moine de Simonos-Pétra
Notre saint Père Nectaire
naquit le 1er octobre 1846, à Sélybrie (Thrace), d’un couple de pauvres, mais
pieux chrétiens : Dimos et Marie Képhala. Nommé Anastase au saint Baptême, il
montra dès son enfance une grande piété et un goût profond pour l’étude. Comme
sa mère lui apprenait le Psaume 50, il aimait à répéter le verset : «
J’enseignerai Tes voies aux pécheurs…» (Ps 50, 15). Après avoir reçu
l’enseignement élémentaire dans sa patrie, il fut envoyé par ses parents à
Constantinople pour poursuivre son éducation, tout en travaillant comme employé
dans un magasin.
Le jeune garçon restait
alors insensible aux troubles de la vie mondaine et se préoccupait seulement
d’édifier en lui, nuit et jour, l’homme intérieur à l’image du Christ, par la
prière et la méditation des écrits des saints Pères. À l’âge de vingt ans, il quitta
Constantinople pour devenir instituteur dans l’île de Chios. Il y encourageait
avec zèle la jeunesse et les villageois à la piété et aux oeuvres de la vertu,
non seulement par ses paroles, mais surtout par l’exemple même de sa vie
d’ascèse et de prière. Désirant depuis longtemps embrasser la vie semblable aux
Anges, il devint moine sous le nom de Lazare, le 7 novembre 1876, dans le
célèbre monastère de Néa- Moni (Chypre). Ne cherchant que les choses d’en-
haut, modèle de douceur et d’obéissance, il se fit aimer de tous les frères de
la communauté et devint diacre un an plus tard. Grâce à la générosité d’un
pieux habitant de l’île, puis à la protection du patriarche d’Alexandrie,
Sophrone, il put compléter ses études à Athènes et obtenir le diplôme de la faculté
de Théologie. En 1885, il gagna Alexandrie, où il fut bientôt ordonné prêtre,
puis consacré métropolite de la Pentapole (ancien diocèse correspondant à la
Libye supérieure). Prédicateur et secrétaire patriarcal, il fut affecté au
Caire, comme représentant du patriarche, dans l’église de Saint- Nicolas.
Malgré ces honneurs, Nectaire ne perdait rien de son humilité et savait
communiquer à son troupeau spirituel le zèle pour les vertus évangéliques.
L’amour et l’admiration que lui portait le peuple tournèrent pourtant à son
désavantage. À l’instigation du Diable, certains membres du patriarcat, jaloux
de ses succès, le calomnièrent, en disant qu’il cherchait à s’attirer les
faveurs du peuple dans le but de s’emparer du trône patriarcal d’Alexandrie.
Comme le saint ne
cherchait pas à se justifier, mais mettait sa confiance dans la promesse du
Christ qui a dit: «Bienheureux serez- vous quand on vous insultera, quand on
vous persécutera et qu’on vous calomniera de toute manière à cause de moi…»
(Mat. 5, 11) il fut chassé de son siège et s’embarqua pour Athènes, où il se
retrouva seul, ignoré, méprisé et manquant même du pain quotidien, car il ne
savait rien garder pour lui- même et distribuait aux pauvres ses maigres
ressources. Abandonnant son projet initial de se retirer au Mont- Athos, le
doux et humble imitateur de notre Seigneur Jésus- Christ, préféra sacrifier son
amour de la retraite au salut de son prochain. Il resta quelques années comme
prédicateur (1891- 1894), puis fut nommé directeur de l’école ecclésiastique
Rizarios, destinée à la formation des futurs prêtres. Sa profonde connaissance
de l’Écriture, des saints Pères et mêmes des sciences profanes, et son autorité
pleine de douceur dans la direction des hommes lui permirent de donner
rapidement â cette institution une haute qualité intellectuelle et morale. Le
saint hiérarque se chargeait de la direction et des leçons de Pastorale, mais
il ne cessait pas pourtant de vivre le programme d’ascèse, de méditation et de
prière d’un moine, en y ajoutant les hautes fonctions de prédication et de
célébration régulière des saints Mystères, au sein de l’école, mais aussi dans
la région d’Athènes.
Nectaire gardait pourtant
au fond de son coeur un amour brûlant pour la quiétude et la paix de la vie
dans les monastères, aussi profita- t- il du désir exprimé par un certain
nombre de ses filles spirituelles pour se retirer des troubles de la vie
mondaine et fonder un monastère féminin dans l’île d’Égine (entre 1904 et
1907).
Malgré d’innombrables
soucis et difficultés, le saint veillait à y instaurer un type de vie
cénobitique dans la fidélité scrupuleuse â l’esprit des saints Pères. Il
dépensait sans compter ses forces corporelles et spirituelles pour
l’installation des bâtiments, pour la célébration des offices et pour la
direction spirituelle de chacune de ses disciples. On le voyait souvent
travailler au jardin, vêtu d’une misérable soutane, ou, lorsqu’il disparaissait
pour de longues heures, on devinait qu’il s’était alors enfermé dans sa cellule
pour élever son intelligence vers Dieu, en la fixant dans son coeur pour y
goûter la douceur du saint Nom de Jésus. Bien qu’il ait fui tout contact avec
le monde et qu’il réglât strictement les visites dans le couvent, la réputation
de ses vertus et des grâces que Dieu lui avait données se répandit dans la
région, et les fidèles venaient vers lui, attirés comme le métal par l’aimant.
Il guérit de nombreux laïcs et des moniales de maladies qui les affligeaient,
fit venir la pluie sur l’île qui souffrait de la sécheresse.
Il soulageait, consolait,
encourageait… Il était tout pour tous: pouvant tout dans le Christ qui habitait
en lui par la Grâce du Saint- Esprit. Il était familier des saints et de la
Mère de Dieu, et ceux- ci lui apparaissaient fréquemment pendant la sainte Liturgie
ou dans sa cellule. Malgré les difficultés de la période qui suivit la première
Guerre mondiale, il interdit strictement à ses moniales de mettre quoique ce
soit en réserve pour leur nourriture, mais ordonna de distribuer leurs surplus
aux pauvres, en se confiant au jour le jour à la miséricorde de Dieu. En plus
de toutes ces tâches, Nectaire trouvait le temps de rédiger un grand nombre
d’ouvrages de théologie, de morale, d’histoire de l’Église pour la confirmation
de l’Église de Grèce dans la sainte tradition des Pères, alors souvent ignorée
du fait des influences occidentales. Vivant donc comme un ange dans le corps et
faisant briller autour de lui les rayons de la lumière incréée de la grâce, le
bienheureux eut encore à souffrir calomnies et injustes accusations sur son
monastère, de la part de membres de la hiérarchie. Il supporta ces dernières
épreuves avec la patience du Christ: sans murmure ni révolte. C’est alors qu’il
fut atteint d’une douloureuse maladie pendant plus d’un an et demi. Il rendait
grâce à Dieu de l’éprouver ainsi et s’efforça de garder son mal secret
jusqu’aux tout derniers temps qui précédèrent sa mort. Après un dernier
pèlerinage auprès d’une icône de la Mère de Dieu, située non loin du monastère,
il annonça à ses disciples son prochain départ pour le ciel, et fut transféré
dans un hôpital d’Athènes, où, après cinquante jours de souffrances, qu’il
supporta avec une patience qui édifiait tous ceux qui l’approchaient, il remit
en paix son âme à Dieu (le 8 novembre 1920). Les fidèles d’Égine, ses disciples
et tous les chrétiens qui l’avaient approché pleurèrent la perte du doux et
compatissant disciple du Christ, qui, toute sa vie, avait supporté calomnies,
persécutions et injustes accusations en prenant pour modèle la divine Passion
de son Maître. Mais Dieu lui a rendu gloire et, dès son repos, les miracles ont
abondé et abondent quotidiennement jusqu’à aujourd’hui pour ceux qui approchent
avec foi de ses reliques ou qui se confient à sa puissante intercession.
Le corps du saint resta
miraculeusement incorrompu pendant plus de vingt ans, en dégageant un parfum
céleste et délicat. En 1953, lorsqu’il fut finalement dissous selon les lois de
la nature, on procéda à la translation de ses reliques et l’on put constater
alors que le même parfum s’en dégageait puissamment. Il n’a pas cessé depuis de
réjouir les fidèles qui s’approchent de ces précieux restes, en leur donnant
l’assurance que Saint Nectaire a trouvé accès auprès de Dieu, dans la demeure
des saints. Son culte a été officiellement reconnu en 1961 et le récit de ses
miracles ne cesse d’être écrit chaque jour. Son tombeau, à Égine, est devenu un
des pèlerinages les plus fréquentés de Grèce.
SOURCE : https://www.monastere-transfiguration.fr/saint_nectaire_egine.html
Site
of Saint Nectarios birth house in Silivri, Istanbul,
Turkey
Saint du jour
St Nectaire d’Egine (+1920)
Fêté le 09 novembre
Nectaire fut évêque de la
Pentapole (Lybie) et fondateur du couvent de la Sainte Trinité à
Egine. Il est l’un des saints les plus populaires de l’Eglise de Grèce.
Instituteur dans l’île de Chios, il embrassa la vie monastique, compléta ses
études à Athènes, et devint secrétaire patriarcal d’Alexandrie au Caire.
Calomnié, il se retrouva bientôt isolé. Il ne voulut pas, pour autant, se
retirer solitaire au mont Athos, sacrifiant son amour de la retraite au salut de
son prochain. Evêque en exil, il redevient simple
prédicateur en Eubée et sa personnalité, forte, humble et rayonnante, attire
les âmes généreuses. Nommé directeur de l’école ecclésiastique de Rizarios, il
donna rapidement à cette institution une haute qualité intellectuelle, morale
et spirituelle, rédigeant d’ailleurs lui-même un grand nombre d’ouvrages et de
brochures de théologie, d’histoire de l’Eglise et de patristique (Pères de
l’Eglise), pour répandre la Parole de Dieu dans le peuple.
Là encore il supporta
avec patience et dans la paix les calomnies et les accusations injustes prenant
pour modèle la Divine Passion de son Maître, le Christ Seigneur.
Que ton Eglise de la
terre soit pour nous l’annonce de la Jérusalem céleste. Accorde-nous d’être,
ici-bas, le temple de ta grâce et d’entrer un jour dans la demeure de ta
gloire.
(Liturgie de
l’Eglise romaine)
SOURCE : https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour/09/11/saint-nectaire-degine/
Saint Nectaire d’Egine
(1846-1920)
Quelques mots sur la vie
de saint Nectaire[1].
Originaire de Thrace
(Grèce), d'une famille pauvre,
il devint moine, puis prêtre en l'église Saint-Nicolas du Caire, et fut nommé,
en 1889, évêque métropolite de la Pentapole (dans l'actuelle Libye).
Jalousé et odieusement
calomnié, il dû quitter l'Égypte. Il retourna en Grèce en 1891 et passa
plusieurs années en tant que prédicateur (1891-1894).
Il fut ensuite, pendant
15 ans, directeur de l'école ecclésiastique Rizarios pour l'éducation des
prêtres à Athènes où son service fut exemplaire.
En 1904, à la demande de
plusieurs de ses disciples qui voulaient devenir moniales, il établit pour
elles un monastère sur l'île d'Égine.
Saint Nectaire mourut le
soir du 9 Novembre 1920, à l'âge de 74 ans.
Les reliques de
saint Nectaire furent enlevées de sa tombe le 2 septembre 1953, et elles
libérèrent un magnifique parfum. La reconnaissance officielle
de Nectaire en tant que saint eut lieu le 20 avril 1961 par le Patriarcat
œcuménique. Des milliers de miracles lui ont été attribués, surtout des
guérisons de cancers et autres maladies graves.
Les apparitions mariales
dans la vie de saint Nectaire[2].
Eprouvé par des
malveillances et des persécutions, il eut toujours une grande dévotion pour la
Mère de Dieu, priant fréquemment devant son icône, réconforté par son regard
doux et apaisant. Vers 1893, il prononça une homélie sur la Vierge dans
laquelle il mit en valeur ses qualités de tendresse et de sollicitude. Mais
après avoir consolé plusieurs personnes profondément déprimées, Nectaire prit
froid et dû s'aliter.
En ces jours là, il eut
une vision pendant son sommeil : il priait quand tout fut illuminé par une
lumière aveuglante. Une femme lui apparut, simplement vêtue, avec un visage
grave et triste. Des étoiles brillaient sur ses épaules et elle était entourée
par saint Basile et saint Grégoire Palamas. Marie lui révéla qu'il continuerait
à suivre une route triste.
« Notre Dame, Mère
de Dieu, murmura Nectaire, ne m'abandonnez pas !»
« Calme-toi et
continue ton combat, répondit-elle, le Seigneur t'aidera.»
Peu de temps après,
Nectaire fut nommé Directeur de l'école théologique d'Athènes. Un jour, un de
ses élèves, âgé de 18 ans, tomba malade gravement et dû être envoyé à
l'hôpital. Nectaire pria alors toutes les nuits devant l'icône de la Toute
Pure, la suppliant d'intercéder auprès de son Fils. Puis, à nouveau dans son
sommeil, l'évêque la vit passer devant lui comme si elle était encore sur cette
terre, majestueuse, bienveillante :
« Calme-toi, mon
enfant, dit-elle, le Seigneur guérira
le jeune homme. »
Et il guérit.
[1] https://fr.orthodoxwiki.org/Nectaire_d%27%C3%89gine le
8 mars 2012
[2] Françoise Jeanlin,
« Les apparitions de la Mère de Dieu dans l'Eglise orthodoxe »,
in Apparitiones beatae Mariae Virginis in Historia, Fide, theologia. Actes du
congrès de la PAMI, Lourdes,
2008 (PAMI, Città del Vaticano, 2010), p. 472-473
Synthèse F. Breynaert
Lire aussi :
Les apparitions
mariales dans l’Eglise orthodoxe
The
Cathedral of Saint Nectarios at Aegina, Greece.
Собор
Святителя Нектария Эгинского, о. Эгина, Греция.
Saint NECTAIRE d'EGINE
Saint Nectaire d'Egine
est sans aucun doute parmi les plus aimés et les plus vénérés saints de notre
Eglise en ce XXe siècle. L'Evêque de la Pentapole, le Thaumaturge d'Egine est
très populaire, bien entendu en Grèce mais aussi à travers toute la Diaspora Orthodoxe
d'Occident où son culte s'est fortement répandu. Cela en raison de ses
nombreuses intercessions et de ses innombrables guérisons miraculeuses. Ayant
beaucoup souffert avec patience par amour pour le Christ, la calomnie, le
mépris et les vexations, il a appris à se montrer compatissant pour les
souffrances de ceux qui se confient en lui. Sa catéchèse, toute emprunte de
profonde simplicité, nous montre combien il est proche de nos préoccupations
spirituelles et particulièrement de celles des plus petits et des plus humbles
d'entre nous.
Saint Nectaire d'Egine
LA VOIE DU BONHEUR
Rien n'est plus grand
qu'un cœur pur, parce qu'un tel cœur devient le trône de Dieu. Et qu'y a-t-il
de plus glorieux que le trône de Dieu ? Bien entendu, rien du tout ! Dieu dit à
propos de ceux qui possèdent un cœur pur : " J'habiterai et je circulerai
au milieu d'eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple ! " ( 2 Cor.
6/16 ). Qui oserait encore affirmer être plus heureux que ces gens-là ? Car de
quels biens prétendraient-ils être privés ? Ne trouve-t-on pas tous les dons et
tous les bienfaits de l'Esprit Saint dans leurs âmes bienheureuses ? Que leur
manque-t-il par conséquent ? Vraiment, ils ne souffrent de rien car ils gardent
dans leur âme la plus précieuse des richesses : Dieu Lui-même. Combien se
trompent les hommes lorsqu'ils font fi de leur propre personne pour aller
prendre ailleurs du bonheur : en se rendant dans des terres lointaines, en
parcourant le monde par de nombreux voyages, en rêvant de richesse et de
gloire, en courant après la fortune et les vains plaisirs ou encore en voulant
s'approprier les choses de ce monde, qui ne procurent que des lendemains amers
! L'édification de la tour du vrai bonheur en dehors de son propre cœur
équivaut à vouloir construire un édifice qui reposerait sur des fondations
instables et secouées par des tremblements fréquents. Sûrement qu'une telle
bâtisse finira un jour par s'effondrer toute entière d'elle-même. Mes frères,
le vrai bonheur n'existe qu'à l'intérieur de vous-mêmes et bienheureux est
celui qui a compris cela. Scrutez donc votre cœur et prenez le temps de vous
pencher sur votre propre état spirituel. A-t-il perdu son assurance en Dieu ?
Est-ce que vos consciences se plaignent que vous vous détournez des
commandements divins ? Vous accuse-t-elle, cette conscience, de pratiquer
l'injustice et le mensonge, de négliger vos devoirs envers Dieu et votre
prochain ? Examinez-la par conséquent scrupuleusement : il se pourrait bien que
des pensées et des passions mauvaises fourmillent dans votre cœur et qu'ainsi
il se soit engagé sur des routes tortueuses et infranchissables… Hélas, celui
qui a négligé son propre cœur, celui-là s'est aussi volontairement privé de
tous les biens pour les remplacer par de nombreux autres maux. C'est ainsi
qu'il a chassé la joie loin de lui et le voilà maintenant plongé dans l'amertume,
la tristesse et toutes sortes d'inquiétudes. Sans la paix intérieure, il est
saisi par le trouble et la peur. L'amour parti c'est la haine qui s'y est
installée. En se dépouillant des dons et des fruits que l'Esprit Saint lui a
offerts au moment de son baptême, il est devenu un familier de tout ce qui fait
de l'homme un être pouilleux et misérable. Mes Frères ! Le Dieu plein de
miséricorde n'aspire qu'à notre bonheur aussi bien dans cette vie que dans
l'autre. C'est pour cela qu'Il a fondé sa sainte Eglise. Afin de nous purifier
par Elle de notre péché ; pour nous sanctifier ; pour nous réconcilier avec Lui
; pour nous combler de ses bénédictions célestes. Et les bras de cette Eglise
vous sont très largement ouverts. Courons-y vite, nous qui avons le cœur lourd.
Courons-y très vite et nous verrons que l'Eglise nous attend pour prendre sur
Elle notre lourd fardeau, nous mettre en confiance avec Dieu et remplir notre
cœur de félicité et de joie.
LE SAINT BAPTEME
" Vous tous qui avez
été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ " ( Gal.3/27 ) Que de
vérités dans ces paroles de l'Apôtre Paul ! Les baptisés en Christ ont quitté
la tunique du vieil homme, entachée de passions et de mauvais désirs et ils ont
revêtu celle de l'homme nouveau, autrement dit le Christ Lui-même qui
maintenant vit au plus intérieur de leur cœur. Car la phrase " vous avez
revêtu " n'a plus aucun rapport avec les vêtements que nous portons. Il
est question ici d'une autre réalité ; d'une réalité bien plus profonde ; de
quelque chose de plus essentiel et que plus rien ne peut vous arracher. Par
l'affirmation de notre foi et le baptême nous recevons réellement pour vêture
le Christ et nous devenons les vrais enfants de Dieu, les demeures de l'Esprit
Saint, les temples du Très-Haut. Nous sommes appelés à la sainteté, à la
perfection et à la divinisation par la grâce qui nous est ainsi conférée. Nous
voici donc libres de toute corruption puisque revêtus d'incorruptibilité.
Dépouillés désormais de l'homme du péché, nous sommes en retour revêtus de
l'homme de la justice et de la grâce. Nous avons chassé la mort en recouvrant
la vie éternelle. Au fait : sommes-nous réellement conscients de l'engagement
que nous avons pris devant Dieu lors de notre baptême ? Avons-nous compris
qu'il nous incombe désormais de nous comporter en fils authentiques de Dieu et
en véritables frères de Notre Sauveur ? Comprenons-nous bien que notre premier
devoir consiste à faire concorder notre propre volonté avec celle de Dieu
Lui-même ; qu'il nous faut nous libérer du péché ; qu'il est impératif pour
nous de nous adonner à la charité avec toutes nos forces, de toute notre âme et
de tout notre cœur; qu'il est de notre devoir de louer et adorer Dieu et de
garder notre regard tourner avec la plus grande impatience vers cet instant où
nous serons définitivement unis à Lui? Avons-nous fait notre cette pensée que
notre cœur ne peut désormais que déborder d'authentique amour afin qu'il ne
perde jamais de vue le prochain ? Enfin, sommes-nous convaincus que notre unique
vocation est d'acquérir la sainteté et la perfection ; que nous sommes des
icônes vivantes de Dieu, des enfants et des héritiers de son Royaume, le
Royaume des cieux ? C'est pour toutes ces raisons qu'il n'y a de cesse à notre
lutte spirituelle afin que nous soyons dignes de l'appel que Dieu nous a
adressé en vue de nous éviter de subir un jour l'affront d'être désavoué à
cause de nos actes. Oui mes Frères, ayons à cœur de remporter victorieusement
le bon combat en usant de zèle et d'abnégation. Marchons avec audace, sans
négligence, sans crainte, sans buter sans cesse devant les épreuves : Dieu est
avec nous ; Il est notre aide et notre soutien ; Il nous fortifie et nous
conforte sur le difficile chemin de la vertu.
LE COMBAT SPIRITUEL
Le but de notre vie,
c'est l'acquisition de la perfection et de la sainteté. C'est devenir les
dignes enfants de Dieu et les héritiers de son Royaume. Prenons garde de nous
priver de cette vie future en donnant la priorité aux choses de la vie
présente. Ne nous écartons pas du but et du sens de la vraie vie en
privilégiant les soucis et les tribulations qui sont inhérents au monde
d'ici-bas. Le jeûne, les veilles et la prière ne peuvent à eux seuls produire
les fruits escomptés. Ils ne constituent pas en soi le véritable but ; ils ne
sont que des moyens pour atteindre ce but. Aussi, ornez vos cierges
d'authentiques vertus. Luttez sans cesse pour déraciner les passions qui sont
en vous. Purifiez vos cœurs de toutes ses souillures pour qu'il devienne la
demeure de Dieu et que l'Esprit Saint y trouve de quoi le remplir de ses dons
divins. Mes bien-aimés, que toutes vos préoccupations et tous vos soucis
tendent uniquement vers cela, vers ce seul but déjà cité qu'il ne faut en aucun
cas délaisser. C'est en vue de cela que votre prière est essentiellement
adressée à Dieu. A chaque instant de votre existence cherchez d'abord Dieu.
Mais cherchez-Le là où Il se trouve : à l'intérieur de votre cœur et uniquement
là. Et lorsque vous L'aurez enfin trouvé, tenez-vous devant Lui avec effroi et
crainte à l'instar des Chérubins et des Séraphins parce qu'alors votre cœur
sera devenu le trône de Dieu. Toutefois, pour trouver le Seigneur,
humiliez-vous plus bas que terre parce que Dieu vomit les orgueilleux tandis
qu'Il aime au contraire et visite les humbles de cœur. C'est pour cette raison
qu'Il a dit par la bouche d'Isaïe (ch. 66/2) : "Celui qui attire mes
regards, c'est l'affligé, le cœur contrit qui craint ma parole". Mène le
bon combat donc et Dieu en retour te fortifiera. Par ce combat nous localisons
nos propres faiblesses, nos manques et nos défauts personnels. Car ce combat
incessant n'est que le miroir de notre situation spirituelle : celui qui n'a
jamais mené ce type de combat, celui-là n'a jamais non plus été capable de
connaître son état intérieur réel. Attention à ce que vous considérez comme
étant " vos petits péchés ". Si par inadvertance il vous arrive de
succomber à un péché, surtout ne désespérez pas : relevez-vous vite, tombez à
genoux devant Dieu, Le seul capable de vous redresser. Ne vous enfermez pas
dans votre grande tristesse, qui ne sert qu'à couvrir votre fierté. Les états
de tristesse exagérée et les moments de désespoir qui nous saisissent nous font
beaucoup de tort et ils finissent par devenir pour nous un vrai danger. Très
souvent ils ne sont que l'œuvre du diable afin que nous mettions un terme à
notre bon combat. On trouve aussi en nous des faiblesses et des défauts et des
passions dont les racines sont profondes ; plusieurs d'entre eux nous sont par
ailleurs héréditaires. On ne se défait pas de tout cela en usant d'expédients
spasmodiques ni en succombant à l'anxiété et au désespoir mais on en guérit en
usant de patience, de persévérance, de fermeté envers soi-même, de sollicitude
et d'attention. C'est vrai : la route qui mène à la perfection est longue et
ardue. Priez Dieu de vous en donner la force. Affrontez vos chutes avec
patience et une fois debout, ne vous attardez pas, comme le font d'habitude les
gosses, sur le lieu de votre chute en poussant des hurlements et en versant des
pleurs la plupart des fois inconsolables. Restez sans cesse vigilants et sans
cesse priez pour ne point succomber à la tentation. Et s'il vous arrive de
tomber dans des fautes déjà anciennes, surtout ne vous laissez pas aller au
désespoir car nombre d'entre elles sont naturellement puissantes et c'est par
habitude qu'on les commet. Cependant, avec le temps et la persévérance, on
trouve aussi le moyen de les vaincre. Pour cela loin de vous tout désespoir !
LA PRIERE
La tâche première de
l'homme, c'est la prière. En tant qu'image de Dieu, il a soif de Lui et c'est
avec passion qu'il s'efforce de s'élever jusqu'à Lui. Plus l'homme prie, plus
il dépouille son âme de tout désir mondain, plus il accède aux biens célestes.
Et encore, plus il se dépouille des plaisirs de cette vie, plus il jouit de la
vraie joie qui vient du ciel. C'est par l'expérience acquise qu'il nous est
possible de témoigner de cela. Dieu agrée toute prière qui lui est offerte de
manière correcte, c-à-d dès lors que nous la formulons en étant conscients de
notre imperfection et de notre indignité. Aussi faut-il pour cela renier
totalement le mauvais qui est en nous et nous soumettre aux commandements
divins. Cela exige que nous soyons humbles et que sans relâche nous nous
adonnions au vrai travail spirituel. Remettez à Dieu tous vos soucis. Il est
votre Providence. N'ayez pas peur ; ne laissez pas le trouble s'installer en
vous : Dieu scrute les profondeurs cachées de vos âmes et Il répond à vos
désirs à Sa manière. Aussi demandez, ne perdez pas courage et dites-vous que
vous n'avez pas le droit de vous plaindre quand votre attente n'est pas
comblée. Les voies du Très-Haut vous sont inconnues ; pour cette raison restez
sereins et sans cesse tournez votre regard vers Lui. A elles seules les
demandes et les prières ne nous apportent pas la perfection. Seul le Seigneur
nous conduit vers la perfection en venant habiter en nous chaque fois que nous
nous conformons à Ses volontés. L'une des premières c'est de ne pas vouloir
réaliser coûte que coûte nos propres désirs mais Ses préceptes. De la même
façon que les anges les pratiquent au ciel avec justesse. C'est pourquoi, si le
Christ ne réside pas en nous, nos prières et nos demandes restent vaines.
LA PAIX
La paix est un don divin,
richement distribué à tous ceux qui sont réconciliés avec Dieu. La paix
ressemble à la lumière , à l'opposé du péché qui est ténèbres : un pécheur ne
peut jamais être artisan de paix. Luttez contre le péché et ne soyez pas
troublés par le réveil de vos propres passions . Si tu sors vainqueur , cet
éveil de passions se transformera en joie et paix. Si tu succombes ( et fasse
qu'il n'en soit pas ainsi ), ce sont la tristesse et le trouble qui prennent le
dessus. Et si encore, après avoir mené un rude combat, il advient que le péché
l'emporte momentanément sur toi, toi au contraire persiste dans ta lutte et au
bout du compte tu en sortiras et vainqueur et pacifié. " Cherchez à être
en paix avec tout le monde ; cherchez la sanctification, sans laquelle personne
ne verra le Seigneur " ( Hébreux 12 / 14 ). La paix et la sanctification
sont deux conditions nécessaires pour celui qui recherche avec zèle le visage
de Dieu. La paix est le fondement sur lequel se construit la sanctification.
Point de sainteté dans un cœur troublé et coléreux. La colère, lorsqu'elle
perdure dans notre âme, devient cause de haine et d'inimitié. Voilà pourquoi il
convient de vite se réconcilier avec son prochain. Pour ne pas être privé de la
grâce divine qui sanctifie nos cœurs ! Celui qui est en paix avec lui-même,
celui-là pacifie aussi les autres et il demeure dans la paix de Dieu.
L' AMOUR ( AGAPE )
Chaque jour demandez à
Dieu qu' Il vous fasse la grâce du don d'aimer. Préservez avec toute la
vigilance nécessaire la qualité de vos relations avec les autres et
témoignez-leur de votre respect car ils sont " images " de Dieu. Ne
vous laissez pas surprendre par le seul spectacle de la beauté du corps :
lorsque le cœur n'est pas réchauffé par la prière pure, l'amour se contente du
seul charnel, avec pour conséquence de rendre confuses les pensées et de
réduire le cœur en cendres. Celui qui reste sur ses gardes pour que le don de
l'amour soit préservé dans sa pureté, celui-là ne tombera pas dans le piège du
Malin, lequel consiste à transformer pas à pas et sans bruit l'amour prôné par
l'évangile en amour purement sentimental.
LE DISCERNEMENT
Je vous conseille la
raison et la sagesse en toutes circonstances et d' éviter les extrémités de
toutes sortes. Allez de l'avant avec discernement. De même n'affaiblissez pas
votre corps en lui imposant des excès insurmontables. Rappelez-vous que
l'ascèse du corps a pour unique but d'aider l'âme à atteindre la perfectionLa
seule voie possible pour l'acquérir, c'est le bon combat de l'âme. Aussi ne
tendez pas la corde plus que nécessaire. Sachez que Dieu n'impose pas des
contraintes lorsqu'il distribue Ses dons : ce que nous recevons de Lui, c'est
tout-à-fait gratuitement que nous le recevons parce que Sa miséricorde est sans
limites. Ne visez pas trop haut non plus en vous adonnant à de grands actes
d'ascèse si par ailleurs vous ne possédez pas d'abord ces vertus sans
lesquelles vous risqueriez de vous égarer dans l'élévation et l'audace. Tant
que l'on croule sous les passions, on court le risque de se tromper comme cela arrive
aux imbéciles et aux prétentieux. A ceux qui sont dépouillés de leurs passions,
les dons de la grâce divine leur sont distribués tels des récompenses ; en
toute discrétion et alors qu'ils s' y attendent le moins.
L' ARROGANCE
L'arrogance de la raison
ressemble à la fierté satanique qui renie Dieu et blasphème contre l'Esprit
Saint. C'est pourquoi elle guérit très difficilement. Par contre, la fierté du
cœur n'est pas un produit de la fierté satanique car elle tire son origine de
diverses situations et à travers de multiples évènements : richesse, gloire,
honneurs tant spirituels que physiques ( intelligence, beauté, force,
adresse…). Tout cela atteint le cerveau des insensés ; ils tombent dans la
vanité sans que pour cela ils ne cèdent à l'athéisme…Très souvent le Seigneur
les prend en pitié et use de sa divine pédagogie pour qu'ils redeviennent
raisonnables. Alors leur cœur, grâce à la contrition, cesse de courir après les
vaines gloires et finit par guérir. Il me paraît juste de dire que toute notre attention
spirituelle devrait se concentrer sur la nécessité de neutraliser en nous
l'arrogance et la fierté ainsi que leurs acolytes. Si par contre nous les
remplaçons par la véritable humilité, alors nous sommes sûrs de posséder le
tout. Car là où il y a humilité en Christ, là aussi il y a regroupement de
toutes les vertus qui mènent directement à Dieu.
LA NOBLESSE CHRETIENNE
Les chrétiens doivent,
selon le commandement du Christ, tendre vers la perfection et la sainteté. La
perfection et la sainteté commencent d'abord par creuser un profond sillon dans
l'âme pour ensuite imprégner nos pensées, nos désirs, nos paroles et nos actes.
De cette manière tout ce qui emplit l'âme déborde aussi extérieurement sur le
caractère de l'homme tout entier. Aussi comportons- nous envers tous avec
délicatesse. Que nos paroles et nos actions transpirent la grâce du Saint
Esprit, dont nous sommes les porteurs au fond de notre cœur. Alors tout notre
vécu témoignera que ce qui est glorifié, c'est d'abord le nom de Dieu. Qui mesure
ses paroles, mesure aussi ses actes. Qui fait attention à ce qu'il dit, fait
aussi attention à ce qu'il entreprend ; jamais il ne va au-delà de la mesure et
de la bienséance . Car les vains mots engendrent les haines, les inimitiés, les
tristesses, les disputes, les troubles de tous genres, les guerres aussi.
Délicatesse donc et profond respect ! Que jamais ne sortent de nos lèvres des
paroles blessantes ; des paroles qui n'ont pas d'abord été salées par la grâce
de Dieu. Que les mots prononcés dans notre bouche soient pleins de bonté comme
venant du Christ Lui-même et qu'ils soient le reflet de la façon dont nous
cultivons notre propre âme.
LA DOXOLOGIE
Le devoir du chrétien,
c'est de toujours rendre gloire à Dieu aussi bien avec son corps qu'avec son esprit.
D'ailleurs tous les deux sont la propriété de Dieu et à cause de cela nous
n'avons pas le droit ni de les déshonorer ni de les corrompre. Tout être qui se
souvient que son corps et son esprit appartiennent à Dieu est saisi de piété et
de crainte mystique à leur égard et cela contribue à les préserver du péché
tout en restant en constante relation avec Celui qui est la cause même de leur
sanctification, le Seigneur notre Dieu . Ainsi l'homme rend mêmement gloire et
avec son corps et avec son esprit chaque fois qu'il se souvient qu'il a été
sanctifié par Dieu et qu'il s'est de la sorte uni à Lui. Cela devient possible
chaque fois qu'il fait concorder sa propre volonté avec celle de Dieu afin que
ses agissements soient conformes aux préceptes divins. Etre ainsi agréable à
Dieu, c'est témoigner que l'on ne vit plus pour soi mais pour Dieu. C'est
construire le Royaume des cieux sur la terre. Tout devient prétexte pour
glorifier le nom du Seigneur et faire briller ici-bas le divin éclat de la
vraie Lumière, douce et joyeuse ainsi que nous le proclamons lors de la
célébration de l'office des Vêpres : " Phôs hilaron…Lumière joyeuse de la
sainte gloire, du Père immortel, saint et bienheureux Jésus-Christ…" ! Si
vraiment nous prenons la décision d'agir ainsi, alors nous deviendrons le
véritable chemin qui conduira directement à Dieu tous ceux qui ne l'ont pas
encore rencontré ou connu.
Ce texte a été édité à
800.000 exemplaires par le Monastère du Paraclet ( Oropos -Attique / Grèce
l997). Il a été traduit en français et très légèrement adapté par notre
rédaction.
SOURCE : http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/StNectaire1.htm
Saint Nectaire, l’homme
de Dieu
jeudi 16 juin 2022
Un texte d’André LaRose
Présentement à l’affiche
dans un seul cinéma au Québec, le film L’homme de Dieu (v.o.a. Man
of God) relate l’histoire d’un prêtre orthodoxe grec, saint
Nectaire d’Égine (1846-1920), thaumaturge, reconnu pour sa piété, son
humilité, sa fine connaissance des Écritures — et des cœurs — et sa proverbiale
bonté envers autrui.
Un mot d’abord sur la
réalisatrice. Yelena Popovic, originaire de la Serbie, émigre aux
États-Unis à la fin de son adolescence et devient mannequin. Grâce à ses
contacts à Hollywood, elle commence à écrire des scénarios pour des films à
l’âge de 22 ans.
Poursuivant sa formation
pour devenir actrice (figurant, entre autres, lors d’une brève apparition avec
Tom Hanks dans Seul au monde, 2000), elle décroche, à titre de
réalisatrice, le prix du public dans un festival de films indépendants à New
York, pour son film L. A. Superheroes (2013), dont le scénario
s’inspire des évènements qui ont marqué son apprentissage des rouages de
l’industrie du cinéma en Amérique.
À travers diverses
épreuves personnelles, elle renoue avec la foi de son enfance et fréquente
une église orthodoxe serbe en banlieue de Los Angeles. De retour à Belgrade en
2012, Popovic lit St. Nektarios of Aegina — Earthly Angel Heavenly Man. Émue
et vivement interpelée, elle n’a qu’un souhait : porter au grand écran la
vie de cet homme hors du commun.
L’homme de Dieu raconte
donc la vie d’un moine (interprété par Aris Servetalis) devenu prêtre et évêque
métropolite au Caire. Après une brève période dans ses nouvelles
responsabilités, il est appelé par le Synode du patriarcat orthodoxe
d’Alexandrie à quitter ses fonctions pour des motifs qui ne lui sont pas
dévoilés. Voilà la trame de fond de l’histoire.
Vulnérabilité en images
Au fil du récit, on
découvre un homme à la physionomie austère et au regard pénétrant, mais habité
d’une présence bienfaisante : il prodigue conseil et consolation auprès
des personnes qu’il rencontre lors de ses périples dans la cité… jusqu’à
s’assoir par terre auprès d’un mendiant après lui avoir demandé sa permission !
Les plans rapprochés et
quelques scènes en caméra portée, appuyés par la trame sonore vibrante du
Polonais Zbigniew Preisner (qui signe aussi la musique de L’arbre de la
vie de Terrence Malick, 2011), permettent au cinéphile de bien saisir
l’humanité de ce prêtre. La réalisatrice a su capter à merveille la
vulnérabilité de cet homme dont transpire une réelle intimité avec Dieu :
son oraison, sa rencontre et ses dialogues avec le Seigneur nous touchent, nous
laissent bouche bée.
Mais son ascétisme, sa
proximité avec le peuple et sa capacité à gagner la sympathie d’un bon nombre,
dont les Arabes musulmans, ne suscitent guère l’enthousiasme des
ecclésiastiques gravitant autour du patriarche orthodoxe grec Sophronios
d’Alexandrie. Le temps de Nectaire est compté. Sans procès ni explication, il
sera expulsé d’Égypte en 1891.
Respirer avec les deux
poumons
L’homme de Dieu nous
amène à constater la trempe exceptionnelle de cet homme, qui est fort exigeant
envers lui-même, et qui va jusqu’à accomplir les travaux manuels les plus rudes
et les besognes habituellement réservées aux paysans sans instruction.
Sa démarche nous
étonne : il ne cultive aucune rancœur. Nectaire n’élève point la voix et
ne profère aucun propos désobligeant, ni à l’égard de la hiérarchie de l’Église
orthodoxe, ni à l’égard des autorités civiles, ni à l’égard de quiconque, malgré
les calomnies qui perdurent à son sujet et qui se répandent au gré des humeurs
changeantes de certains fidèles depuis son exil de l’Égypte.
Il tient le coup, selon
toute vraisemblance, par une vie de prière intense où pleurs et larmes fusent à
tout moment. Il suscite de l’admiration parmi les séminaristes à sa charge en
acceptant des privations qu’eux-mêmes n’oseraient s’infliger, ou encore
lorsqu’il accueille l’élan de ferveur chez ses filles spirituelles en vue de
fonder une communauté religieuse.
Après son expérience
comme directeur d’école, il choisit de se retirer comme « moine confesseur » et
d’ainsi soutenir la jeune communauté de moniales établie depuis quelques années
déjà sur l’ile d’Égine, non loin d’Athènes. Atteint d’un cancer de la prostate,
il meurt à l’hôpital, à 74 ans, dans une chambre qu’il partage avec un
homme blessé ayant perdu l’usage de ses jambes (joué par Mickey Rourke). Chez
les deux, Dieu aura le dernier mot.
Nectaire d’Égine est
officiellement reconnu saint par le Patriarche œcuménique de Constantinople en
1961. Il a fallu attendre jusqu’en 1998 pour qu’il soit réhabilité dans son
rang ecclésiastique par le Patriarche d’Alexandrie.
Saint Jean Paul II nous dit que « l’Église doit
respirer avec ses deux poumons », c’est-à-dire avec le christianisme occidental
et le christianisme oriental. L’homme de Dieu nous donne l’occasion
d’élargir nos horizons en nous inspirant de la vie de saint Nectaire d’Égine.
SOURCE : https://leverbe.com/articles/culture/homme-de-dieu
SAINT NECTAIRE D'EGINE
HYMNE A L'AMOUR DIVIN
L'Eros (nous employons le
mot éros dans le sens des Pères. C’est l'amour opérant, dynamique, qui propulse
l'âme sortie d'elle-même, vers Dieu) divin, c'est l'amour parfait pour Dieu,
manifesté comme désir insatiable du divin. L'éros divin naît dans le cœur
purifié où habite la grâce divine.
L'éros pour Dieu est un
don divin. Il est offert à l'âme innocente par la grâce divine qui la visite et
se révèle à elle.
L'éros divin ne se lève
chez personne sans une révélation divine. L'âme, qui n'a pas reçu de révélation,
n'est pas sous l'influence de la grâce et demeure insensible à l'amour divin.
Les amants du divin ont
été poussés vers l'amour divin par la grâce de Dieu, révélée à l'âme et qui
agit dans le cœur purifié. C'est elle qui les a attirés vers Dieu.
Celui qui s'est épris de
Dieu a d'abord été aimé de Dieu. Ce n'est qu'ensuite qu'il a aimé le divin.
L'amant du divin est
devenu avant fils de l'amour, ensuite il a aimé le Père Céleste.
Le cœur de celui qui aime
le Seigneur ne sommeille jamais ; il veille à cause de l'intensité de son
amour.
Si l'homme dort par
nécessité de sa nature, le cœur, lui, veille pour la louange de Dieu.
L'âme blessée par l'éros
divin ne cherche plus rien en dehors du Bien Suprême; elle se détourne de tout,
éprouve pour tout de l'indifférence.
L'âme, éprise de Dieu, se
délecte des paroles de Dieu et passe son temps dans Ses tabernacles.
Elle élève la voix pour
raconter les merveilles de Dieu et quand elle conserve, elle parle de Sa gloire
et de Sa majesté.
Elle chante Dieu et Le
loue sans cesse.
Elle Le sert avec zèle.
L'éros divin s'empare de
toute cette âme, la change et se l'approprie.
L'âme, amoureuse de Dieu,
a connu le divin et cette connaissance a enflammé son divin éros.
L'âme, amoureuse de Dieu,
est bienheureuse, car elle a rencontré le Juge divin qui a comblé ses désirs.
Tout désir, toute
affection, tout élan étranger à l'amour divin, elle le rejette loin d'elle,
comme méprisable et indigne d'elle.
O combien l'amour du
divin, porté par l'amour de Dieu, élève dans les airs l'âme amoureuse de Dieu !
Cet amour, telle une nuée légère, s'empare de l'âme et la transporte vers la
source éternelle de l'amour, vers l'amour intarissable et la remplit de la
lumière éternelle.
L'âme, blessée par l'éros
divin, se réjouit en tout temps. Elle est dans l'allégresse, elle tressaille de
joie, elle danse, car elle se trouve reposer dans l'amour du Seigneur comme sur
une eau tranquille.
Rien de ce qui afflige en
ce monde ne peut venir troubler sa quiétude et sa paix, rien de triste ne peut
ôter sa joie et son allégresse.
L'amour enlève dans les
airs l'âme amante du divin. Etonnée, elle se voit séparée de ses sens
corporels, de son corps lui-même. En se livrant totalement à Dieu, elle
s'oublie elle-même.
L'éros divin procure la
familiarité avec Dieu ; la familiarité procure l'audace, l'audace le goût et le
goût la faim.
L'âme, touchée par l'éros
divin, ne peut plus penser à autre chose, ni rien désirer.
Elle soupire sans cesse
et dit : « Seigneur, quand irai-je à Toi et quand verrai-je ta face ? Mon âme
désire aller à Toi, ô Dieu, comme la biche soupire après les courants d'eau. »
Tel est l'éros divin qui
fait de l'âme une captive.
O amour, véritable et
constant !
O amour, ressemblance de l'image divine !
O amour, douce jouissance de mon âme !
O amour, divine plénitude de mon cœur !
O amour, méditation incessante de mon esprit!
Tu possèdes toujours mon
âme, tu l'entoures de prévenances et de chaleur.
Tu la vivifies et tu
l'élèves jusqu'à la divine affection.
Tu remplis mon cœur et le
fais brûler d'amour divin, tu ranimes mon désir du Juge Suprême.
Par ta puissance
vivifiante tu fortifies la force de mon âme ; tu la rends capable d'offrir à
l'amour divin le culte qui lui revient.
Tu t'empares de mon
esprit et le délivres de ses liens terrestres.
Tu le libères pour qu'il monte sans obstacle jusqu'à l'amour divin dans les
cieux.
Tu es le trésor le plus précieux des fidèles, le don le plus. honorable des
charismes divins.
Tu es l'éclat déiforme de mon âme et de mon cœur.
Tu es celui qui fait des fidèles des fils de Dieu.
Tu es la parure des croyants et tu honores tes amis.
Tu es le seul bien permanent, car tu es éternel.
Tu es le vêtement de beauté des amis de Dieu, qui se présentent ainsi vêtus
devant l'amour divin.
Tu es les agréables délices, car tu es le fruit du Saint-Esprit.
Tu introduis les fidèles sanctifiés dans le royaume des cieux
Tu es le parfum suave des croyants.
Par toi, les fidèles communient
au paradis des délices.
Par toi, la lumière du soleil spirituel se lève dans l'âme.
Par toi, s'ouvrent les yeux spirituels des croyants.
Par toi, les croyants participent à la gloire divine et à la vie éternelle.
Par toi, naît en nous le désir des cieux.
C'est toi qui rétablis le
royaume de Dieu sur la terre.
C'est toi qui répands la paix sur les hommes.
C'est toi qui fais que la terre ressemble aux cieux.
C'est toi qui unis les hommes aux anges.
C'est toi qui fais monter nos chants harmonieux vers Dieu.
C'est toi qui, en tout, es vainqueur.
C'est toi qui es au-dessus de toute chose.
C'est toi qui en vérité gouvernes l'univers.
C'est toi qui diriges avec sagesse le monde.
C'est toi qui portes et conserves le tout.
TOI, tu ne chutes jamais
!
O amour, plénitude de mon
cœur !
O amour, image très douce de Jésus le très doux.
O amour, emblème sacré des disciples du Seigneur.
O amour, symbole de Jésus le doux.
Blesse mon cœur par ton désir,
Remplis-le de biens et de bonté, et d'allégresse.
Fais de lui l'habitacle du très Saint Esprit.
Brûle-le tout entier par la flamme divine, afin que ses passions misérables
consumées, il soit sanctifié et entraîné à ta louange incessante.
Remplis mon cœur de la
douceur de ton amour, afin que je n'aime que Jésus le très doux, le Christ mon
Seigneur et que je Lui chante l'hymne sans fin, de toute mon âme, de tout mon
cœur, de toute ma force, de tout mon esprit. Amen !
SOURCE : http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/hymneStNectaire.htm
PAGES SAINT NECTAIRE D’ÉGINE
SYNAXAIRE - 8 NOVEMBRE
Le 8 novembre, mémoire de
notre Père dans les saints NECTAIRE, évêque de Pentapole, thaumaturge et
fondateur du couvent de la Sainte-Trinité à Égine.
Notre saint Père Nectaire
naquit le 1er octobre 1846, en Sèlybrie (Thrace), d’un couple de pauvres mais
pieux chrétiens : Dimos et Marie Képhala. Nommé Anastase au saint Baptême,
il montra dès son enfance une grande piété et un goût profond pour l’étude.
Comme sa mère lui apprenait le Psaume 50, il aimait à répéter le
verset : J'enseignerai tes voies aux pécheurs... (Ps 50, 15).
Après avoir reçu l’enseignement élémentaire dans sa patrie, il fut envoyé par
ses parents à Constantinople pour poursuivre son éducation, tout en travaillant
comme employé dans un magasin. Le jeune garçon restait alors insensible aux
troubles de la vie mondaine et se préoccupait seulement d’édifier en lui, nuit
et jour, l’homme intérieur à l’image du Christ, par la prière et la méditation
des écrits des saints Pères.
À l’âge de vingt ans, il
quitta Constantinople pour devenir instituteur dans l'île de Chios. Il y
encourageait avec zèle la jeunesse et les villageois à la piété et aux œuvres
de la vertu, non seulement par ses paroles mais surtout par l’exemple même de
sa vie d’ascèse et de prière. Désirant depuis longtemps embrasser la vie
semblable aux anges, il devint moine sous le nom de Lazare le 7 novembre 1876,
dans le célèbre monastère de Néa-Moni. Ne cherchant que les choses d’en-haut,
modèle de douceur et d’obéissance, il se fit aimer de tous les frères de la
communauté et devint diacre un an plus tard. Grâce à la générosité d’un pieux
habitant de l'île, puis à la protection du patriarche d’Alexandrie, Sophrone,
il put compléter ses études à Athènes et obtenir le diplôme de la faculté de
Théologie.
En 1885, il gagna
Alexandrie, où il fut bientôt ordonné prêtre, puis consacré métropolite de la
Pentapole (ancien diocèse correspondant à la Libye supérieure). Prédicateur et
secrétaire patriarcal, il fut affecté au Caire, comme représentant du
patriarche, dans l’église de Saint-Nicolas. Malgré ces honneurs, Nectaire ne
perdait rien de son humilité et savait communiquer à son troupeau spirituel le
zèle pour les vertus évangéliques. L’amour et l’admiration que lui portait le
peuple tournèrent pourtant à son désavantage. À l’instigation du Diable,
certains membres du patriarcat, jaloux de ses succès, le calomnièrent, en
disant qu’il cherchait à s’attirer les faveurs du peuple dans le but de
s’emparer du trône patriarcal d’Alexandrie. Comme le saint ne cherchait pas à
se justifier, mais mettait sa confiance dans la promesse du Christ qui a
dit : Bienheureux serez-vous quand on vous insultera, qu’on vous
persécutera et qu’on vous calomniera de toute manière à cause de moi... (Mt
5, 11). Il fut chassé de son siège et s’embarqua pour Athènes, où il se
retrouva seul, ignoré, méprisé et manquant même du pain quotidien, car il ne
savait rien garder pour lui-même et distribuait aux pauvres ses maigres
ressources. Abandonnant son projet initial de se retirer au Mont-Athos, le doux
et humble imitateur de notre Seigneur Jésus Christ préféra sacrifier son amour
de la retraite au salut de son prochain. Il resta quelques années comme
prédicateur (1891-1894), puis fut nommé directeur de l’école ecclésiastique
Rizarios, destinée à la formation des futurs prêtres. Sa profonde connaissance
de l’Écriture, des saints Pères et même des sciences profanes, et son autorité
pleine de douceur dans la direction des hommes, lui permirent de donner
rapidement à cette institution une haute qualité intellectuelle et morale. Le
saint hiérarque se chargeait de la direction et des leçons de pastorale, mais
il ne cessait pas pourtant de vivre le programme d’ascèse, de méditation et de
prière d’un moine, en y ajoutant les hautes fonctions de prédication et de
célébration régulière des saints Mystères, au sein de l’école mais aussi dans
la région d’Athènes.
Nectaire gardait pourtant
au fond de son cœur un amour brûlant pour la quiétude et la paix de la vie dans
les monastères, aussi profita-t-il du désir exprimé par un certain nombre de
ses filles spirituelles pour se retirer des troubles de la vie mondaine et
fonder un monastère féminin dans l'île d’Égine (entre 1904 et 1907).
Malgré d’innombrables
soucis et difficultés, le saint veillait à y instaurer un type de vie
cénobitique dans la fidélité scrupuleuse à l’esprit des saints Pères. Il
dépensait sans compter ses forces corporelles et spirituelles pour
l'installation des bâtiments, pour la célébration des offices et pour la
direction spirituelle de chacune de ses disciples. On le voyait souvent
travailler au jardin, vêtu d’une misérable soutane, ou, lorsqu’il disparaissait
pour de longues heures, on devinait qu’il s’était alors enfermé dans sa cellule
pour élever son intelligence vers Dieu, en la fixant dans son cœur pour y
goûter la douceur du saint Nom de Jésus. Bien qu’il ait fui tout contact avec
le monde et qu’il réglât strictement les visites dans le couvent, la réputation
de ses vertus et des grâces que Dieu lui avait données se répandit dans la
région, et les fidèles venaient vers lui, attirés comme le métal par l’aimant.
Il guérit de nombreux laïcs et des moniales de maladies qui les affligeaient,
fit venir la pluie sur l'île qui souffrait de la sécheresse. Il soulageait,
consolait, encourageait... Il était tout pour tous : pouvant tout dans le
Christ qui habitait en lui par la Grâce du Saint-Esprit. Il était familier des
saints et de la Mère de Dieu, et ceux-ci lui apparaissaient fréquemment pendant
la sainte Liturgie ou dans sa cellule. Malgré les difficultés de la période qui
suivit la première guerre mondiale, il interdisit strictement à ses moniales de
mettre quoique ce soit en réserve pour leur nourriture, mais ordonna de
distribuer leurs surplus aux pauvres, en se confiant au jour le jour à la
miséricorde de Dieu.
En plus de toutes ces
tâches, Nectaire trouvait le temps de rédiger un grand nombre d’ouvrages de
théologie, de morale, d’histoire de l’Église, pour la confirmation de l’Église
de Grèce dans la sainte tradition des Pères, alors souvent ignorée du fait des
influences occidentales. Vivant donc comme un ange dans le corps et faisant
briller autour de lui les rayons de la lumière incréée de la grâce, le
bienheureux eut encore a souffrir calomnies et injustes accusations sur son
monastère, de la part de membres de la hiérarchie. II supporta ces dernières
épreuves avec la patience du Christ : sans murmure ni révolte. C’est alors
qu'il fut atteint d’une douloureuse maladie pendant plus d’un an et demi. II
rendait grâce à Dieu de l’éprouver ainsi et s’efforça de garder son mal secret
jusqu’aux tout derniers temps qui précédèrent sa mort. Après un dernier
pèlerinage auprès d’une icône de la Mère de Dieu située non loin du monastère,
il annonça à ses disciples son prochain départ pour le ciel, et fut transféré
dans un hôpital d’Athènes, où, après cinquante jours de souffrances, qu’il
supporta avec une patience qui édifiait tous ceux qui l’approchaient, il remit
en paix son âme a Dieu (le 8 novembre 1920).
Les fidèles d’Égine, ses
disciples et tous les chrétiens qui l’avaient approché pleurèrent la perte du
doux et compatissant disciple du Christ, qui, toute sa vie, avait supporté
calomnies, persécutions et injustes accusations en prenant pour modèle la
divine Passion de son Maître. Mais Dieu lui a rendu gloire et, dès son repos,
les miracles ont abondé et abondent quotidiennement jusqu’à aujourd’hui pour
ceux qui approchent avec foi de ses reliques ou qui se confient à sa puissante
intercession.
Le corps du saint resta
miraculeusement incorrompu pendant plus de vingt ans, en dégageant un parfum
céleste et délicat. En 1953, lorsqu’il fut finalement dissous selon les lois de
la nature, on procéda à la translation de ses reliques et l’on put constater
alors que le même parfum s’en dégageait puissamment. II n’a pas cessé depuis de
réjouir les fidèles qui s’approchent de ces précieux restes, en leur donnant
l’assurance que saint Nectaire a trouvé accès auprès de Dieu, dans la demeure
des saints. Son culte a été officiellement reconnu en 1961 et le récit de ses
miracles ne cesse d’être écrit chaque jour. Son tombeau, à Égine, est devenu un
des pèlerinages les plus fréquentés de Grèce.
Saint Nectaire, saint de
notre siècle, est le saint le plus populaire de l'Église de Grèce. C'est
pourquoi, on place en général sa commémoration comme office principal de ce
jour.
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Vie et
Message de Saint Nectaire d'Égine par Roland Épin
Saint
Nectaire d'Égine : La Voie du Bonheur
Saint
Nectaire d'Égine : Sur l'Église
Saint
Nectaire d'Égine : Écrits Catéchétiques
Offices
de Saint Nectaire d'Égine
SOURCE : https://www.pagesorthodoxes.net/saints/nectaire/nectaire-synaxaire.htm
Icon
of saint Nektarios of Aegina
Saint Nectarius Kephalas,
Metropolitan of Pentapolis
Commemorated on November 9
Saint Nectarius, the
great wonderworker of modern times, was born Anastasius Kephalas in Selebria,
Thrace on October 1, 1846.
Since his family was
poor, Anastasius went to Constantinople when he was fourteen in order to find
work. Although he had no money, he asked the captain of a boat to take him. The
captain told him to take a walk and then come back. Anastasius understood, and
sadly walked away.
The captain gave the
order to start the engines, but nothing happened. After several unsuccessful
attempts, he looked up into the eyes of Anastasius who stood on the dock.
Taking pity on the boy, the captain told him to come aboard. Immediately, the
engines started and the boat began to move.
Anastasius found a job
with a tobacco merchant in Constantinople, who did not pay him very much. In
his desire to share useful information with others, Anastasius wrote down short
maxims from spiritual books on the paper bags and packages of the tobacco shop.
The customers would read them out of curiosity, and might perhaps derive some
benefit from them.
The boy went about
barefoot and in ragged clothing, but he trusted in God. Seeing that the merchant
received many letters, Anastasius also wanted to write a letter. To whom could
he write? Not to his parents, because there were no mail deliveries to his
village. Not to his friends, because he had none. Therefore, he decided to
write to Christ to tell Him of his needs.
“My little Christ,” he
wrote. “I do not have an apron or shoes. You send them to me. You know how much
I love you.”
Anastasius sealed the
letter and wrote on the outside: “To the Lord Jesus Christ in Heaven.” On his
way to mail the letter, he ran into the man who owned a shop opposite the one
in which he worked. The man asked him where he was going, and Anastasius
whispered something in reply. Seeing the letter in his hands, the man offered
to mail it for him, since he was on his way to the post office.
The merchant put the
letter in his pocket and assured Anastasius that he would mail it with his own
letters. The boy returned to the tobacco shop, filled with happiness. When he
took the letter from his pocket to mail it, the merchant happened to notice the
address. Astonished and curious, the man could not resist opening the letter to
read it. Touched by the boy’s simple faith, the merchant placed some money in
an envelope and sent it to him anonymously. Anastasius was filled with joy, and
he gave thanks to God.
A few days later, seeing
Anastasius dressed somewhat better than usual, his employer thought he had
stolen money from him and began to beat him. Anastasius cried out, “I have
never stolen anything. My little Christ sent me the money.”
Hearing the commotion,
the other merchant came and took the tobacco seller aside and explained the
situation to him.
When he was still a young
man, Anastasius made a pilgrimage to the Holy Land. During the voyage, the ship
was in danger of sinking in a storm. Anastasius looked at the raging sea, and
then at the captain. He went and stood beside the captain and took the helm,
praying for God to save them. Then he took off the cross his grandmother had
given him (containing a piece of the Cross of Christ) and tied it to his belt.
Leaning over the side, he dipped the cross into the water three times and
commanded the sea, “Silence! Be still.” At once, the wind died down and the sea
became calm.
Anastasius was saddened,
however, because his cross had fallen into the sea and was lost. As the boat
sailed on, sounds of knocking seemed to come from the hull below the water
line. When the ship docked, the young man got off and started to walk away.
Suddenly, the captain
began shouting, “Kephalas, Kephalas, come back here.” The captain had ordered
some men into a small boat to examine the hull in order to discover the source
of the knocking, and they discovered the cross stuck to the hull. Anastasius
was elated to receive his “Treasure,” and always wore it from that time
forward. There is a photograph taken many years later, showing the saint in his
monastic skufia. The cross is clearly visible in the photo.
On November 7, 1875,
Anastasius received monastic tonsure at the Nea Moni Monastery on Chios, and
the new name Lazarus. Two years later, he was ordained a deacon. On that
occasion, his name was changed to Nectarius.
Later, when he was a
priest, Father Nectarius left Chios and went to Egypt. There he was elected
Metropolitan of Pentapolis. Some of his colleagues became jealous of him
because of his great virtues, because of his inspiring sermons, and because of
everything else which distinguished Saint Nectarius from them.
Other Metropolitans and
bishops of the Patriarchate of Alexandria became filled with malice toward the
saint, so they told Patriarch Sophronius that Nectarius was plotting to become
patriarch himself. They told the patriarch that the Metropolitan of Pentapolis
merely made an outward show of piety in order to win favor with the people. So
the patriarch and his synod removed Saint Nectarius from his See. Patriarch
Sophronius wrote an ambiguous letter of suspension which provoked scandal and
speculation about the true reasons for the saint’s removal from his position.
Saint Nectarius was not
deposed from his rank, however. He was still allowed to function as a bishop.
If anyone invited him to perform a wedding or a baptism he could do so, as long
as he obtained permission from the local bishop.
Saint Nectarius bore his
trials with great patience, but those who loved him began to demand to know why
he had been removed. Seeing that this was causing a disturbance in the Church
of Alexandria, he decided to go to Greece. He arrived in Athens to find that
false rumors about him had already reached that city. His letter of suspension
said only that he had been removed “for reasons known to the Patriarchate,” and
so all the slanders about him were believed.
Since the state and
ecclesiastical authorities would not give him a position, the former
Metropolitan was left with no means of support, and no place to live. Every day
he went to the Minister of Religion asking for assistance. They soon tired of
him and began to mistreat him.
One day, as he was
leaving the Minister’s office, Saint Nectarius met a friend whom he had known
in Egypt. Surprised to find the beloved bishop in such a condition, the man
spoke to the Minister of Religion and Education and asked that something be
found for him. So, Saint Nectarius was appointed to be a humble preacher in the
diocese of Vitineia and Euboea. The saint did not regard this as humiliating
for him, even though a simple monk could have filled that position. He went to
Euboea to preach in the churches, eagerly embracing his duties.
Yet even here, the rumors
of scandal followed him. Sometimes, while he was preaching, people began to
laugh and whisper. Therefore, the blameless one resigned his position and
returned to Athens. By then some people had begun to realize that the rumors
were untrue, because they saw nothing in his life or conversation to suggest
that he was guilty of anything. With their help and influence, Saint Nectarius
was appointed Director of the Rizarios Seminary in Athens on March 8, 1894. He
was to remain in that position until December of 1908.
The saint celebrated the
services in the seminary church, taught the students, and wrote several
edifying and useful books. Since he was a quiet man, Saint Nectarius did not
care for the noise and bustle of Athens. He wanted to retire somewhere where he
could pray. On the island of Aegina he found an abandoned monastery dedicated
to the Holy Trinity, which he began to repair with his own hands.
He gathered a community
of nuns, appointing the blind nun Xenia as abbess, while he himself served as
Father Confessor. Since he had a gift for spiritual direction, many people came
to Aegina to confess to him. Eventually, the community grew to thirty nuns. He
used to tell them, “I am building a lighthouse for you, and God shall put a
light in it that will shine forth to the world. Many will see this light and
come to Aegina.” They did not understand what he was telling them, that he
himself would be that beacon, and that people would come there to venerate his
holy relics.
On September 20, 1920 the
nun Euphemia brought an old man in black robes, who was obviously in pain, to
the Aretaieion Hospital in Athens. This was a state hospital for the poor. The
intern asked the nun for information about the patient.
“Is he a monk?” he asked.
“No, he is a bishop.”
The intern laughed and
said, “Stop joking and tell me his name, Mother, so that I can enter it in the
register.”
“He is indeed a bishop,
my child. He is the Most Reverend Metropolitan of Pentapolis.”
The intern muttered, “For
the first time in my life I see a bishop without a panagia or cross, and more
significantly, without money.”
Then the nun showed the
saint’s credentials to the astonished intern who then admitted him. For two
months Saint Nectarius suffered from a disease of the bladder. At ten thirty on
the evening of November 8, 1920, he surrendered his holy soul to God. He died
in peace at the age of seventy-four.
In the bed next to Saint
Nectarius was a man who was paralyzed. As soon as the saint had breathed his
last, the nurse and the nun who sat with him began to dress him in clean
clothing to prepare him for burial at Aegina. They removed his sweater and
placed it on the paralyzed man’s bed. Immediately, the paralytic got up from
his bed, glorifying God.
Saint Nectarius was
buried at the Holy Trinity Monastery on Aegina. Several years later, his grave
was opened to remove his bones (as is the custom in Greece). His body was found
whole and incorrupt, as if he had been buried that very day.
Word was sent to the
Archbishop of Athens, who came to see the relics for himself. Archbishop
Chrysostomos told the nuns to leave them out in the sun for a few days, then to
rebury them so that they would decay. A month or two after this, they opened
the grave again and found the saint incorrupt. Then the relics were placed in a
marble sarcophagus.
Several years later, the
holy relics dissolved, leaving only the bones. The saint’s head was placed in a
bishop’s mitre, and the top was opened to allow people to kiss his head.
Saint Nectarius was
glorified by God, since his whole life was a continuous doxology to the Lord.
Both during his life and after his death, Saint Nectarius has performed
thousands of miracles, especially for those suffering from cancer. There are
more churches dedicated to Saint Nectarius than to any other modern Orthodox
saint.
Some Miracles of St Nectarios
Metropolitan of Pentapolis
Saint Nectarios,
Metropolitan of Pentapolis, attained the same enviable level of sainthood as
the great luminaries and Saints of our Church. He did not ascend upon pillars,
nor did he withdraw to hermitages, nor did he contend with cruel persecutions
and tragic tortures, like those great combatants of our holy religion, the
Martyrs. What we can say is that his whole life was nothing else than a
continuous doxology to God, and a tireless effort and assiduous concern to
benefit suffering society morally and religiously. He lived in the world, but
was not, as the Saviour says, of the world. He trod on the earth yet conducted
himself like a citizen of heaven. He had the form of man, but lived like an angel.
He was clothed with flesh, but was a strict keeper and guardian of chastity. He
associated with various kinds of persons, but spoke as a spiritual man, alien
to the present world. He was transported by sublime ideals and warmed by the
aspiration for moral perfection, and hence he abided in a state of inner calm
and blessedness. His was a peacemaking holiness, inspired by evangelical virtue
and meditation on the eternal Kingdom of God.
St Nectarios surrendered his spirit to the Lord on November 9, 1920 at the age of seventy-four.
Some Miracles of Saint Nectarios
I
During the last days of
his life, the Saint was in the room for the incurables of the hospital, among
many poor patients who were at the point of death. Beside his bed there was a
patient who was paralysed for years. As soon as the Saint gave up his spirit, a
nurse of the hospital together with the nun who had accompanied the Saint,
began to prepare the holy body for transportation to Aegina and burial. When
they removed the old sweater of the Saint, they placed it for convenience on
the bed of the paralytic and continued preparing the body. Strangely, the
paralytic patient at once became well and rose from his bed, praising the Lord.
This was the first miracle after the repose of the Saint, through which God our
Lord confirmed the sainthood of Nectarios.
II
Mrs. Anna loannou
Katsounaki, a resident of Piraeus, relates the following: In 1949, I was
operated on at the anticancer hospital "Saint Savvas" because I was
suffering from cancer, and they removed my entire uterus. When the definite
period of therapy was over, Doctor Papaconstantinou joyfully declared that I
had now escaped from the danger of death. "Do not be afraid any
longer," he said. "However, if you should ever see blood, then
realise that your end has arrived, because it is a sign that cancer has
appeared somewhere again and has produced a new malignant spot."
Eight years passed since
then, when in May, 1957, I felt pains in my abdomen, which resulted in the
appearance of blood one evening, that is, of that sign which was notifying me
of my end. I spent all that night sitting in my bed and crying inconsolably. In
the morning my sister Eleftheria and her husband Nicholas Mortzanos, returning
from Aegina, where they had spent the Easter holy days, visited me at home.
Although I wanted to conceal my misfortune, in order not to make them unhappy,
my sister, seeing my pitiful state, insisted on learning what troubled me. As
she insisted, my husband revealed the truth.
My sister at once, displaying
no fear, but with composure and confidence, which she drew from her faith in
the miracle worker Saint Nectarios, approached me and consoled me, saying:
"Don't be afraid, my
sister. You believe in God and accept the many miracles of St. Nectarios which
have taken place in our family."
At this point she took a
small bottle from her handbag. containing oil from the sacred lamp (kandela) of
Saint Nectarios, gave it to me and said: "
Take this and pray to the
Saint to make you well. I shall pray, too. Daub your abdomen with this blessed
oil of the Saint, and rest assured that in this way you shall become
well."
I complied fully with her
suggestion, prayed, sought the help of St. Nectarios. And behold the miracle!
From that time my pains stopped, I felt well, and the flow of blood ceased.
Blessed be the name of Saint Nectarios!
III
Miss Catherine Drettakis,
a resident of 13 Strategou Koutouli Street, Koukaki, Athens, relates the
following: My father, Emmanuel Drettakis, suffered from kidney stones. On July
17, 1962, he had a crisis of the kidneys. He went to the physician Androulakis
and was examined. The latter said that stones had been formed and his condition
was critical. Every day his condition became worse, and at the advice of the
same physician he entered the Clinic "Precious Cross," on July 26,
1962. As soon as he was admitted, they tested his blood and found that the urea
had reached 1.95. They made an X-ray examination of the kidneys and found that
they were swollen and thus the flow of urine was blocked. The physician told us
that an operation had to be performed on July 28, but my father entreated the
doctor to postpone the operation, so he postponed it to July 30.
The afternoon before the
operation, my father begged my mother to bring him some oil of Saint Nectarios.
As soon as she brought it, he got up, prayed for five minutes, and drank it.
The same evening I had a photograph of the Saint, which I placed on my pillow,
and I prayed almost during the whole night to the Saint to restore my father's health.
After he took the oil, his water began to pass like a stream and simultaneously the stones began to come out one after the other. The next day, the blood and the urine were tested. They were normal; and my father returned home full of health, thanks to the miraculous power of the Saint.
DISMISSAL HYMN, Tone 1
The offspring of Selyvria
and the guardian of Aegina, the true friend of virtue who didst appear in the
last years, O Nectarios, we faithful honour thee as a godly servant of Christ,
for thou pourest forth hearings of every kind for those who piously cry out:
Glory to Christ Who hath glorified thee, Glory to Him who hath made thee
wondrous. Glory to Him Who worketh healings for all through thee.
SOURCE : https://web.archive.org/web/20050807231502/http://www.sprint.net.au/~corners/Nov98/StNectarios.htm
Saint
Nektarios of Aegina
San Nettario di
Egina Vescovo
Festa: 9 novembre (Chiese Orientali)
Selimbria, Turchia, 1º
ottobre 1846 – Egina, Grecia, 9 novembre 1920
Vescovo ortodosso greco,
metropolita di Pentapolis, è venerato come santo dalla Chiesa ortodossa. Il suo
nome di battesimo era Anastasios Kefalas ed è stato un prelato molto popolare,
pastore ed educatore.
Il 9 Novembre del 1920 moriva (o, come sarebbe più giusto dire, si addormentava nel Signore) San Nettario di Egina, metropolita della Pentapoli, uno dei più grandi santi ortodossi degli ultimi duecento anni. Come molti santi, San Nettario fu un segno dei tempi e un segno di contraddizione. Di indole mite, fu costretto a una vita per certi versi avventurosa, fatta di esaltazioni e di umiliazioni, e addirittura di persecuzioni. Di umili origini, riuscì a mantenersi negli studi fino a divenire preside di una scuola di formazione per il clero. Autore di molte opere di teologia e di morale, mise anche in versi una antologia di meditazioni di Sant’Agostino. Fu, insomma, un uomo di variegati interessi.
San Nettario nacque nel 1846 ed ebbe al battesimo il nome di Anastasios. Era il quinto dei sette figli di Dimos Kefalàs e di sua moglie Balou. Nato in un’umile famiglia nel quartiere greco dell’operosa cittadina di Selivria, si trasferì appena quattordicenne a Istanbul, che allora aveva ancora il suo nome cristiano di Costantinopoli e che era distante un’ottantina di chilometri dalla sua città natale. A Selivria, il giovane non avrebbe potuto continuare i suoi studi, per i quali era chiaramente portato. Nella sua nuova dimora, Anastasios si dedicò allo studio e si mantenne lavorando.
All’età di 30 anni divenne monaco, nell’antico monastero di Nea Moni, nell’isola di Chio, dove si era trasferito per lavoro, e qui ricevette il nome monastico di Lazzaro. L’anno successivo fu ordinato diacono, assumendo il nome di Nettario, col quale è tutt’oggi noto. Inviato ad Atene per completare i suoi studi, si dedicò giorno e notte alla lettura della Sacra Scrittura e degli scritti dei Padri della Chiesa. Dopo la laurea in teologia (nel 1885), si recò ad Alessandria d’Egitto, dove fu ordinato sacerdote, il 23 marzo 1886 nella Cattedrale di San Sabbas. Nell’agosto dello stesso anno, nella Chiesa di San Nicola al Cairo, fu elevato al rango di archimandrita. L’Archimandrita Nettario mostrò molto zelo sia per la predicazione della parola di Dio, sia per la bellezza della sua Casa. Abbellì grandemente la chiesa di San Nicola al Cairo, e anni dopo, quando egli era ad Atene, San Nicola gli apparve in sogno, abbracciandolo e dicendogli che lo avrebbe esaltato “molto in alto”.
Il 15 gennaio 1889, nella stessa chiesa di San Nicola, Nettario fu consacrato infine vescovo, con il titolo di Metropolita della Pentapoli, un’antica Diocesi della Cirenaica.
Egli risiedette in realtà sempre al Cairo (quella della Pentapoli era una Diocesi titolare) ove prestò il suo ministero, distinguendosi per il suo zelo. Tale distinzione, purtroppo, non mancò di procurargli delle inimicizie. Scrittore religioso e predicatore di una certa fama, era visto da molti come il naturale successore dell’anziano Patriarca di Alessandria, Sofronio. Questo produsse immancabilmente delle invidie: il Metropolita Nettario fu presto al centro di una serie di calunnie, che giunsero all’orecchio del Patriarca. Rimosso dal suo incarico senza alcun processo (e soprattutto senza un reale motivo), fu espulso dal suolo egiziano, e costretto ad andare in Grecia nel 1890.
Tornato in Grecia, trascorse alcuni anni come un predicatore, per essere poi nominato direttore di una Scuola per la formazione del Clero ad Atene. Qui il suo servizio fu esemplare per quindici anni. Oltre a dirigere la scuola, si dedicò, come sempre, all’insegnamento, alla predicazione e alla scrittura.
Nel 1904 su richiesta di alcune monache, sue figlie spirituali, fondò un monastero femminile sull’isola di Egina. Si tratta del celebre Monastero della Santissima Trinità, che è tutt’oggi meta di pellegrinaggi. Alla fine del 1908, sessantaduenne, San Nettario lasciò la direzione della sua scuola per ritirarsi definitivamente tra le sue monache a Egina. Ovviamente, continuò a scrivere, a dirigere i suoi figli e le sue figlie spirituali, a predicare e ad ascoltare quanti venivano, a volte anche da molto lontano, a cercare la sua guida spirituale.
San Nettario è anche l’autore dell’Agni Parthene (in greco αγνή παρθένε), inno mariano non liturgico che ha riscosso estrema fortuna in tutte le Chiese Ortodosse nazionali.
San Nettario morì la sera del 9 novembre 1920, all’età di 74 anni, per un cancro alla prostata. Il suo corpo fu portato al Monastero della Santissima Trinità, dove fu sepolto dal suo fraterno amico padre Savvas, che celebrava le funzioni religiose nel Monastero, e che in seguito dipinse la prima icona di san Nettario. Ai funerali di san Nettario partecipò una moltitudine di persone provenienti da tutta Grecia e dall’Egitto.
San Nettario è considerato unanimemente uno dei più importanti protagonisti dell’Ortodossia degli ultimi secoli. Già in vita era considerato santo per la sua vita ascetica, così come per i suoi scritti semplici e illuminanti. Migliaia di miracoli sono stati attribuiti alla sua intercessione. In particolare, è invocato nei casi di tumore.
Autore: Padre Daniele Marletta
Fonte : www.lafiaccola.it
SOURCE https://www.santiebeati.it/dettaglio/100707
St. Nectarios of Aegina, Agni Parthene (Greek: Ἁγνὴ
Παρθένε), rendered "O Virgin Pure" or "O Pure
Virgin", a Greek Marian
hymn : https://en.wikipedia.org/wiki/O_Virgin_Pure
Saint Nektarios of Egina (1846-1920) : https://www.orthodoxphotos.com/readings/nektarios/
The Life of St. Nectarios :
http://www.stnectarioschurch.org/the-life-of-st-nectarios.html
Writtings Of Saint
Nectarios Of Aegina. Selected Passages From The Writtings Of Orthodox Saints. Compiled
by Father Demetrios Serfes : https://web.archive.org/web/20050904073303/http://serfes.org/writtings/stnectarios.htm
Vie et
message de saint Nectaire d'Égine [archive] par Roland Épin : https://www.pagesorthodoxes.net/saints/nectaire/nectaire-vie.htm


