Eugène Romain Thirion (1839–1910), Sainte Jeanne d’Arc recevant la vision de saint Michel Archange, 1876, 225 x 163,
église
Notre-Dame, Ville de Chatou,
Sainte Jeanne d'Arc
Vierge (+ 1431)
Fille d'humbles paysans
de Lorraine, ("on m'appelait Jeannette") elle entendit des voix
mystérieuses alors qu'elle n'avait que 13 ans. Saint Michel, Sainte Catherine
et Sainte Marguerite, pendant trois ans lui demandèrent de libérer la France et
de faire sacrer le roi à Reims. A Chinon, premier prodige, le roi donne une
armée à cette bergère de 16 ans, ignorante des lois de la guerre. En huit
jours, au début du mois de mai, elle délivre Orléans assiégée depuis sept mois.
En juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. Après les réussites difficiles,
vint le temps des épreuves. Le roi abandonne Jeanne, un an après Orléans, elle
est faite prisonnière à Compiègne, livrée aux Anglais, passe un an en prison,
courageuse, héroïque dans sa pureté devant les tentatives des soldats. Sous
prétexte qu'elle s'habille en homme, elle est condamnée comme hérétique. Seule
lui reste la foi et l'encouragement de ses voix. Elle meurt brûlée vive à 19
ans, à Rouen le 30 mai 1431.
Jeanne d'Arc est fêtée
par la République Française le deuxième dimanche de mai, fête nationale de
Jeanne d'Arc et du patriotisme (loi du 10 juillet 1920); la date de Sainte
Jeanne d'Arc fixée par le martyrologe de l’Église catholique est le 30 mai date
anniversaire de sa naissance au ciel (c'est à dire de sa mort).
Tout au long de l’année
2012, des manifestations sont prévues en France pour commémorer le sixième
centenaire de la naissance de sainte Jeanne d’Arc. (portail de l’Église
catholique en France)
A lire aussi:
- Benoît XVI: sainte
Jeanne est une des figures caractéristiques de ces 'femmes fortes' qui 'à la
fin du Moyen Age, portèrent sans peur la grande lumière de l’Évangile dans les
évènements complexes de l’Histoire' ... Sainte Jeanne d’Arc nous apprend que lorsque
le pays est marqué par la division et par le découragement et la résignation,
la foi qui puise à la Sagesse divine offre au chrétien la capacité de trouver
les moyens extraordinaires d’intelligence et de force, pour offrir des raisons
d’une nouvelle espérance pour la société... (Homélie pour la fête de Sainte
Jeanne d’Arc 2012, Mgr Luigi Ventura)
- Centre spirituel de
Domrémy - Un peu d’histoire : 27 janvier 1894 Jeanne est déclarée
"vénérable" par Rome, 18 avril 1909 béatification de Jeanne d’Arc à
Saint-Pierre de Rome, 30 mai 1920 canonisation de Jeanne d’Arc.
- "Sainte Jeanne
d’Arc fut canonisée en 1920, quatre siècles après sa mort et à la fin d’une
longue polémique entre ceux qui, comme l’historien Michelet, célébraient en
elle, la fille du peuple de France et ceux qui, avec les Évêques d’Orléans, en
commençant par Mgr Dupanloup, voyaient surtout en elle une vraie fille de
l’Église. Les temps du procès, de béatification et de canonisation furent des
temps de luttes anticléricales: expulsion des religieux et loi de Séparation de
l’Église et de l’Etat, en 1905."
La sainteté comme suprême
forme de sagesse (Homélie de Mgr Lluis Martinez-Sistach)
- Jeanne d'Arc, brûlée en
1431, ne sera béatifiée qu'en 1909 puis canonisée, c'est-à-dire inscrite sur la
liste des saints de l'Église, en 1920. Les églises du diocèse de Poitiers
possédant une représentation de Jeanne d'Arc sont très nombreuses. (diocèse de
Poitiers- quelques saints du Poitou et d'ailleurs)
À Rouen, en 1431, sainte
Jeanne d’Arc, vierge, appelée la pucelle d’Orléans, qui combattit avec force
pour sa patrie, mais, livrée au pouvoir des ennemis et condamnée à mort par un
tribunal ecclésiastique inique, malgré la simplicité de sa foi et son
attachement à l’Église, elle mourut sur le bûcher à l’âge de dix-neuf ans.
Martyrologe romain
"Messire Dieu,
premier servi" "Dieu fait ma route" (Jeanne)
Lors de son jugement:
"Ne te chaille pas de ton martyre. Prends tout en gré, Dieu t'aidera; tu
t'en iras par grande victoire au Paradis" (Ses voix)
SAINTE JEANNE D'ARC
Vierge, Libératrice de la
France
(1412-1431)
Sainte Jeanne d'Arc
montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux
choses: combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il Se plaît à
choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes
choses.
Jeanne d'Arc naquit à
Domremy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412; ses parents, Jacques
d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit
bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus; toute sa
science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de
la religion. Elle approchait souvent du tribunal de la pénitence et de la
Sainte Communion; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle
était "une bonne fille, aimant et craignant Dieu", priant beaucoup
Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle: "Je n'ai jamais vu de meilleure
chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse."
La France était alors à
la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi
Charles VII était désespérée. Mais Dieu Se souvint de Son peuple, et afin que
l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il Se servit
d'une humble fille des champs. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint
Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père,
lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver
la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la
France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu
donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.
Jusqu'ici la vie de
Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère; elle va devenir l'épopée d'une
guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII,
convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses
armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant
une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims.
Dans les vues divines, la
vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre: elle fut trahie
à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit
tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa
de son corps sous la forme d'une colombe, et son coeur ne fut pas touché par
les flammes.
L'Église a réhabilité sa
mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne d'Arc demeure la gloire de la
France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne
secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_jeanne_d_arc.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 26 janvier 2011
Sainte Jeanne d’Arc
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd'hui
vous parler de Jeanne d'Arc, une jeune sainte de la fin du Moyen-âge, morte à
19 ans, en 1431. Cette sainte française, citée à plusieurs reprises dans
le Catéchisme de l'Église catholique, est particulièrement proche de
sainte Catherine de Sienne, patronne d'Italie et de l'Europe, dont j'ai parlé
dans une récente catéchèse. Ce sont en effet deux jeunes femmes du peuple,
laïques et consacrées dans la virginité; deux mystiques engagées non dans le
cloître, mais au milieu de la réalité la plus dramatique de l'Église et du
monde de leur temps. Ce sont peut-être les figures les plus caractéristiques de
ces «femmes fortes» qui, à la fin du Moyen-âge, portèrent sans peur la grande
lumière de l'Évangile dans les complexes événements de l'histoire. Nous
pourrions les rapprocher des saintes femmes qui restèrent sur le Calvaire, à
côté de Jésus crucifié et de Marie sa Mère, tandis que les Apôtres avaient fui
et que Pierre lui-même l'avait renié trois fois. L'Église, à cette époque,
vivait la crise profonde du grand schisme d'Occident, qui dura près de 40 ans.
Lorsque Catherine de Sienne meurt, en 1380, il y a un Pape et un Antipape;
quand Jeanne naît en 1412, il y a un Pape et deux Antipapes. Avec ce
déchirement à l’intérieur de l'Église, des guerres fratricides continuelles
divisaient les peuples chrétiens d'Europe, la plus dramatique d'entre elles
ayant été l'interminable «Guerre de cent ans» entre la France et l'Angleterre.
Jeanne d'Arc ne savait ni
lire ni écrire, mais elle peut être connue dans la profondeur de son âme grâce
à deux sources d'une valeur historique exceptionnelle: les deux Procès qui la
concernent. Le premier, le Procès de condamnation (PCon), contient la transcription
des longs et nombreux interrogatoires de Jeanne durant les derniers mois de sa
vie (février-mai 1431), et reporte les paroles mêmes de la sainte. Le second,
le Procès en nullité de la condamnation, ou de «réhabilitation» (PNul),
contient les dépositions d'environ 120 témoins oculaires de toutes les périodes
de sa vie (cf. Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, 3 vol. et Procès
en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc, 5 vol., ed. Klincksieck, Paris
1960-1989).
Jeanne naît à Domremy, un
petit village à la frontière entre la France et la Lorraine. Ses parents sont
des paysans aisés, connus de tous comme d'excellents chrétiens. Elle reçoit
d'eux une bonne éducation religieuse, avec une influence importante de la
spiritualité du Nom de Jésus, enseignée par saint Bernardin de Sienne et
répandue en Europe par les franciscains. Au Nom de Jésus est toujours uni le
Nom de Marie et ainsi, sur un fond de religiosité populaire, la spiritualité de
Jeanne est profondément christocentrique et mariale. Depuis l'enfance, elle
démontre une grande charité et compassion envers les plus pauvres, les malades
et tous les souffrants, dans le contexte dramatique de la guerre.
De ses propres paroles
nous apprenons que la vie religieuse de Jeanne mûrit comme expérience mystique
à partir de l'âge de 13 ans (PCon, I, p. 47-48). A travers la «voix» de
l'archange saint Michel, Jeanne se sent appelée par le Seigneur à intensifier
sa vie chrétienne ainsi qu'à s'engager personnellement pour la libération de
son peuple. Sa réponse immédiate, son «oui», est le vœu de virginité, avec un
nouvel engagement dans la vie sacramentelle et dans la prière: participation
quotidienne à la Messe, confession et communion fréquentes, longs temps de
prière silencieuse devant le Crucifix ou l'image de la Vierge. La compassion et
l'engagement de la jeune paysanne française face à la souffrance de son peuple
sont encore renforcés par son rapport mystique avec Dieu. L'un des aspects les
plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien
entre l'expérience mystique et la mission politique. Après les années de vie
cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux brèves, mais intenses
années de sa vie publique: une année d'action et une année de passion.
Au début de l'année 1429,
Jeanne entame son œuvre de libération. Les nombreux témoignages nous montrent
cette jeune femme de 17 ans seulement, comme une personne très forte et
décidée, capable de convaincre des hommes incertains et découragés. Surmontant
tous les obstacles, elle rencontre le Dauphin de France, le futur roi Charles
VII, qui à Poitiers la soumet à un examen mené par plusieurs théologiens de
l'université. Leur avis est positif: en elle, ils ne voient rien de mal,
seulement une bonne chrétienne.
Le 22 mars 1429, Jeanne
dicte une importante lettre au roi d'Angleterre et à ses hommes qui assiègent
la ville d'Orléans (ibid., p. 221-222). Sa proposition est une véritable paix
dans la justice entre les deux peuples chrétiens, à la lumière des noms de
Jésus et de Marie, mais elle est rejetée, et Jeanne doit s'engager dans la
lutte pour la libération de la ville, qui advient le 8 mai. L'autre moment
culminant de son action politique est le couronnement du roi Charles VII à
Reims, le 17 juillet 1429. Pendant toute une année, Jeanne vit avec les
soldats, accomplissant au milieu d'eux une vraie mission d'évangélisation.
Nombreux sont leurs témoignages sur sa bonté, son courage et son extraordinaire
pureté. Elle est appelée par tous et elle-même se définit comme «la pucelle»,
c’est-à-dire la vierge.
La passion de Jeanne
débute le 23 mai 1430, lorsqu'elle tombe prisonnière entre les mains de ses
ennemis. Le 23 décembre, elle est conduite dans la ville de Rouen. C'est là que
se déroule le long et dramatique Procès de condamnation, qui commence en
février 1431 et finit le 30 mai avec le bûcher. C'est un grand procès solennel,
présidé par deux juges ecclésiastiques, l'évêque Pierre Cauchon et
l'inquisiteur Jean le Maistre, mais en réalité il est entièrement guidé par un
groupe nombreux de théologiens de la célèbre université de Paris, qui
participent au procès comme assesseurs. Ce sont des ecclésiastiques français
qui, ayant fait un choix politique opposé à celui de Jeanne, ont a priori un
jugement négatif sur sa personne et sur sa mission. Ce procès est une page
bouleversante de l’histoire de la sainteté et également une page éclairante sur
le mystère de l’Église, qui, selon les paroles du Concile Vatican II, est «à la
fois sainte et appelée à se purifier» (LG, n. 8). C’est la rencontre dramatique
entre cette sainte et ses juges, qui sont des ecclésiastiques. Jeanne est
accusée et jugée par eux, jusqu’à être condamnée comme hérétique et envoyée à
la mort terrible sur le bûcher. A la différence des saints théologiens qui
avaient illuminé l’université de Paris, comme saint Bonaventure, saint Thomas
d’Aquin et le bienheureux Duns Scot, dont j’ai parlé dans plusieurs catéchèses,
ces juges sont des théologiens auxquels manquent la charité et l’humilité pour
voir chez cette jeune l’action de Dieu. Les paroles de Jésus viennent à
l’esprit, selon lesquelles les mystères de Dieu sont révélés à qui possède le
cœur des tout-petits, alors qu’ils restent cachés aux sages et aux savants qui
n’ont pas d’humilité (cf. Lc 10, 21). Ainsi, les juges de Jeanne sont
radicalement incapables de la comprendre, de voir la beauté de son âme: ils ne
savaient pas qu’ils condamnaient une sainte.
L’appel de Jeanne au
jugement du Pape, le 24 mai, est rejeté par le tribunal. Le matin du 30 mai,
elle reçoit pour la dernière fois la Communion en prison, et est immédiatement
conduite au supplice sur la place du vieux marché. Elle demande à l’un de ses
prêtres de tenir devant le bûcher une croix de procession. C’est ainsi qu’elle
meurt en regardant Jésus Crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute
voix le Nom de Jésus (PNul, I, p. 457; cf. Catéchisme de l’Église
catholique, 435). Environ vingt-cinq ans plus tard, le Procès de nullité,
ouvert sous l’autorité du Pape Calixte III, se conclut par une sentence solennelle
qui déclare nulle sa condamnation (7 juillet 1456; PNul, II p. 604-610). Ce
long procès, qui recueillit les dépositions des témoins et les jugements de
nombreux théologiens, tous favorables à Jeanne, met en lumière son innocence et
sa parfaite fidélité à l’Église. Jeanne d’Arc sera ensuite canonisée par Benoît
XV en 1920.
Chers frères et sœurs, le
Nom de Jésus invoqué par notre sainte jusqu’aux derniers instants de sa vie
terrestre, était comme le souffle incessant de son âme, comme le battement de
son cœur, le centre de toute sa vie. Le «Mystère de la charité de Jeanne
d’Arc», qui avait tant fasciné le poète Charles Péguy, est cet amour total pour
Jésus, et pour son prochain en Jésus et pour Jésus. Cette sainte avait compris
que l’Amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l’homme, du ciel et de la
terre, de l’Église et du monde. Jésus est toujours à la première place dans sa
vie, selon sa belle expression: «Notre Seigneur premier servi» (PCon, I, p.
228; cf. Catéchisme de l’Église catholique, 223). L’aimer signifie
toujours obéir à sa volonté. Elle affirme avec une totale confiance et abandon:
«Je m’en remets à Dieu mon créateur, je l’aime de tout mon cœur» (ibid., p.
337). Avec le vœu de virginité, Jeanne consacre de manière exclusive toute sa personne
à l’unique Amour de Jésus: c’est «la promesse qu’elle a faite à Notre Seigneur
de bien garder sa virginité de corps et d’âme» (ibid., p. 149-150). La
virginité de l’âme est l’état de grâce, valeur suprême, pour elle plus
précieuse que la vie: c’est un don de Dieu qui doit être reçu et conservé avec
humilité et confiance. L’un des textes les plus connus du premier Procès
concerne précisément cela: «Interrogée si elle sait d’être en la grâce de Dieu,
elle répond: “Si je n’y suis, Dieu m’y veuille mettre; et si j’y suis, Dieu m’y
veuille tenir”» (ibid., p. 62; cf. Catéchisme de l’Église catholique,
2005).
Notre sainte vit la
prière sous la forme d’un dialogue permanent avec le Seigneur, qui illumine
également son dialogue avec les juges et lui apporte la paix et la sécurité.
Elle demande avec confiance: «Très doux Dieu, en l’honneur de votre sainte
Passion, je vous requiers, si vous m’aimez, que vous me révélez comment je dois
répondre à ces gens d’Église» (ibid., p. 252). Jésus est contemplé par Jeanne
comme le «Roi du Ciel et de la Terre». Ainsi, sur son étendard, Jeanne fait
peindre l’image de «Notre Seigneur tenant le monde» (ibid., p. 172): icône de
sa mission politique. La libération de son peuple est une œuvre de justice
humaine, que Jeanne accomplit dans la charité, par amour de Jésus. Elle est un
bel exemple de sainteté pour les laïcs engagés dans la vie politique, en
particulier dans les situations les plus difficiles. La foi est la lumière qui
guide chaque choix, comme témoignera, un siècle plus tard, un autre grand
saint, l’anglais Thomas More. En Jésus, Jeanne contemple également toute la
réalité de l’Église, l’«Église triomphante» du Ciel, comme l’«Église militante»
de la terre. Selon ses paroles, «c’est tout un de Notre Seigneur et de l’Église»
(ibid., p. 166). Cette affirmation, citée dans le Catéchisme de l’Église
catholique (n. 795), possède un caractère vraiment héroïque dans le
contexte du Procès de condamnation, face à ses juges, hommes d’Église, qui la
persécutèrent et la condamnèrent. Dans l’Amour de Jésus, Jeanne trouve la force
d’aimer l’Église jusqu’à la fin, même au moment de sa condamnation.
J’ai plaisir à rappeler
que sainte Jeanne d’Arc a eu une profonde influence sur une jeune sainte de
l’époque moderne: sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans une vie complètement
différente, passée dans la clôture, la carmélite de Lisieux se sentait très
proche de Jeanne, vivant au cœur de l’Église et participant aux souffrances du
Christ pour le salut du monde. L’Église les a réunies comme patronnes de la
France, après la Vierge Marie. Sainte Thérèse avait exprimé son désir de mourir
comme Jeanne, en prononçant le Nom de Jésus (Manuscrit B, 3r), et elle était
animée par le même grand amour envers Jésus et son prochain, vécu dans la
virginité consacrée.
Chers frères et sœurs,
avec son témoignage lumineux, sainte Jeanne d’Arc nous invite à un haut degré
de la vie chrétienne: faire de la prière le fil conducteur de nos journées;
avoir pleinement confiance en accomplissant la volonté de Dieu, quelle qu’elle
soit; vivre la charité sans favoritismes, sans limite et en puisant, comme elle,
dans l’Amour de Jésus un profond amour pour l’Église. Merci.
* * *
Chers pèlerins
francophones, que le témoignage lumineux de sainte Jeanne d’Arc, patronne
secondaire de la France avec sainte Thérèse de Lisieux, soit un appel à aimer
le Christ et à vous engager, avec foi et détermination, au service des autres
dans la charité! Bon séjour à tous!
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Libreria Editrice Vaticana
Prosper d'Épinay (Français,
1836-1914): Jeanne d'Arc,
statue en pied, en armure, cathédrale Notre-Dame de Reims
Sainte Jeanne d'Arc
Le mercredi 23 février
1429, à Vaucouleurs, le cortège fut prêt vers trois heures de l’après-midi.
Jeanne était à cheval, entourée de son escorte composée de quatre lorrains :
Jean de Metz, chef de l’expédition, Bertrand de Poulangy et leurs valets, Julien
et Jean, puis Collet de Vienne, envoyé de Chinon par le Dauphin et son archer
Richard. Agé de vingt-huit ans, rude soldat ayant conquis son grade et sa
noblesse dans les récents combats, Jean de Metz avait joyeusement accepté
d’escorter cette fille jusqu’à Chinon, à travers un territoire rempli
d’ennemis.
S’ils passèrent la
première nuit à l’abbaye de Saint-Urbain où ils étaient attendus, ils se firent
héberger, les jours suivants, dans des fermes isolées, par des paysans qui
n’osèrent pas refuser leur grange. Le voyage dura onze jours. Après avoir
traversé l Aube et la Seine, ils arrivèrent à Auxerre, où Jeanne entendit la
messe dans 1a cathédrale, franchirent la Loire à Gien, s'enfoncèrent dans les
forêts de Sologne puis, après avoir passé le Cher et l’Indre, se trouvèrent
enfin, le 5 mars, devant un petit village, nommé Sainte-Catherine-de-Fierbois,
où Jean de Metz fit halte tandis que Collet de Vienne et son archer allaient
prévenir le Dauphin du succès de l’expédition. A Sainte-Catherine-de-Fierbois était
un pèlerinage. Quelques malades y faisaient des neuvaines et deux prêtres en
assuraient la garde. Ce matin-là, Jeanne entendit trois messes de suite tandis
que les quatre compagnons qui lui restaient se tenaient auprès des chevaux.
Après les offices, elle
demeura longtemps dans la chapelle regardant alternativement les murs, l’autel
et les statues, comme si elle avait voulu découvrir quelque chose. Il y avait
des béquilles suspendues en ex-voto, des médailles, des inscriptions et des
fleurs. L'odeur de l’encens flottait dans l’espace étroit.
Collet de Vienne revint
dans l'après-midi. Le Dauphin donnait ordre de mener immédiatement la jeune
fille à Chinon où elle logerait chez une femme désignée par lui. Tandis qu’à
leur tour Jean de Metz et Bertrand de Poulangy étaient convoqués auprès de
Charles pour rendre compte du voyage, Jeanne demeura trois jours chez son
hôtesse, évitant de sortir et de répondre aux questions du voisinage.
On sait comment, le 9
mars, elle reconnut le Dauphin puis comment, quelques jours plus tard, elle
répondit victorieusement à toutes les questions des examinateurs
ecclésiastiques de Poitiers. Le 26 mars, Jeanne rentrait à Chinon, en compagnie
du Dauphin qui était venu la chercher à Châtellerault. Maintenant, il
s’agissait d’aller à Tours où étaient rassembléz les renforts pour Orléans, les
armes et les approvisionnements. Cependant, avant de partir, il fallait équiper
Jeanne. Lorsque son armure fut prête, on s’inquiéta de l’épée : voulait-elle la
garde en forme de croix ou préférait-elle un dessin particulier qui rappelât sa
mission ? Jeanne répondit : « Allez à Sainte-Catherine-de-Fierbois, dans la
chapelle du pèlerinage. Vous creuserez derrière l’autel, vous enlèverez une
dalle, des pierres, et à peu de profondeur, vous trouverez l’épée qu’il me
faut. » Ainsi fut fait, et l’on trouva une grande épée antique à la garde
marquée de cinq petites croix.
Des traditions affirment
que cette épée était celle de Charles Martel qui, après la bataille de
Poitiers, l’aurait offerte aux prêtres du sanctuaire de
Sainte-Catherine-de-Fierbois. Vers 1375, la chapelle oubliée, envahie par les
ronces, n'était plus qu’une ruine. Un paralytique des environs, Godefroy, eut
cependant l'idée de s'y faire porter et d’y réciter une prière quotidienne. Il
fut guéri. Le bruit de ce miracle se répandit. Des prêtres de Tours accourus
sur les lieux organisèrent un pèlerinage local. Au temps de Jeanne d’Arc, la
vogue de Sainte-Catherine-de-Fierbois était déjà sur son déclin et l’épée de
Charles Martel était oubliée.
Extraits du procès de
Jeanne
Mon père s’appelait
Jacques d’Arc. Ma mère, Isabelle. Chez moi, on m’appelait Jeannette. Depuis ma
venue en France Jeanne.
- Quel âge avez-vous?
A peu près dix-neuf ans.
J’ai été baptisée en l’église de Domremy par maîtreJean Minzet, à ce que je
crois. C’est de ma mère que j’ai appris Pater noster, Ave Maria, Credo. Je n’ai
appris ma créance d’ailleurs que de ma mère. Quand je fus grande, après l’âge
de raison, en général je ne gardais pas les bêtes, mais j’aidais à les mener au
pré. Je ne suis venue en France que sur l’ordre de Dieu. Puisque Dieu le
commandait, il le convenait faire. Si j’eusse eu cent pères et cent mères, et
si j’eusse été fille de roi, je serais partie.
Mon étendard était blanc,
en toile blanche. Il y avait dessus écrit les noms de « Jhesus Marie », je
crois. Mon étendard, je l’aimais plus, quarante fois plus que mon épée. Je
portais mon étendard, quand j’attaquais, pour éviter de tuer personne. Jamais
je n’ai tué personne.
En la semaine de Pâques
dernière passée, elle étant sur les fossés de Melun, lui fut dit par ses voix
qu’elle serait prise avant qu’il fût la saint Jean, et que ainsi fallait qu’il
fût fait. Et qu’elle ne se esbahist. Mais qu’elle prît tout en gré, et que Dieu
lui aiderait.
Et encore : Prends tout
en gré. Ne te chaille de ton mattyre. Tu en viendras à fin en royaume de
paradis. Très doux Dieu, en l’honneur de votre sainte Passion, je vous
requiers, si vous m’aimez, que vous me révéliez ce que je dois répondre à ces
gens d’Église.
- Savez-vous si vous êtes
en la grâce de Dieu ?
Si je n’y suis, Dieu m’y
mette. Et si j’y suis, Dieu m’y garde ! Je serais la plus malheureuse du monde,
si je savais ne pas être en la grâce de Dieu ! Je m’en remets à Dieu de tout.
- Ne croyez-vous pas être
sujette à l’Église qui est sur la terre, notre Saint Père le Pape, cardinaux,
évêques et autres prélats d’Église ?
Oui, Notre Seigneur
premier servi. Je m’en attends à mon juge, c’est le Roi du ciel et de la terre
j’en appelle à Dieu et à notre Seigneur le Pape.
C’est ma mort, maître
Jean? Donnez~moi les sacrements de pénitence, et la très sainte Eucharistie.
Non, non, je ne suis pas hérétique, ni schismatique, mais une bonne chrétienne.
Jésus, Jésus...
Prière
Dieu qui avez choisi
sainte Jeanne d’Arc pour défendre notre pays contre l’envahisseur,
accordez-nous, par son intercession, de travailler pour la justice et de vivre
dans la paix. Par Jésus-Christ, notre Seigneur. - Amen.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/30.php
« Courage !
Moi, je suis vainqueur du monde »
En cette mémoire de
sainte Jeanne d’Arc, le témoignage du frère prêcheur Isambart de la Pierre,
présent au bûcher de Rouen, illustre les mots du Christ dans l’Évangile de ce
jour. La langue est celle du xve siècle.
Ladite Jeanne eut en la
fin si grande contrition et si belle repentance que c’était une chose
admirable, en disant paroles si dévotes, pieuses et catholiques, que tous ceux
qui la regardaient, en grande multitude, pleuraient à chaudes larmes, tellement
que le cardinal d’Angleterre et plusieurs autres Anglais furent contraints de
pleurer et en avoir compassion.
La pieuse femme demanda
[au frère Isambart de la Pierre], requit et le supplia humblement, alors qu’il
était près d’elle en sa fin, qu’il allât en l’église prochaine et qu’il lui
apportât la croix, pour la tenir élevée tout droit devant ses yeux jusques au
pas de la mort, afin que la croix où Dieu pendit, fût en sa vie continuellement
devant sa vue. Dit outre qu’elle, étant dedans la flamme, jamais ne cessa
jusques en la fin de clamer et de confesser à haute voix le saint nom de Jésus,
en implorant et en invoquant sans cesse l’aide des saints et saintes de
Paradis. Et encore, qui plus est, en rendant son esprit et inclinant la tête,
proféra le nom de Jésus.
Procès de Jeanne d’Arc
Le procès de condamnation
de Jeanne d’Arc, en 1431, fut cassé par la longue révision qui s’acheva en 1456
par un procès en réhabilitation. / Éd. Georges et Andrée Duby, Paris,
Gallimard, 1973, p. 216-217.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-30-mai/meditation-de-ce-jour-1/
Humilité, audace… Ce que
Jeanne d’Arc a à dire aux jeunes
Guillaume-François
Saling - publié le 29/05/23
Un désir profond renaît
auprès des jeunes générations : servir la France et participer à sa grandeur.
Mais comment agir en tant que chrétien ? Comment concilier la sainteté et la
politique ? Jeanne d’Arc, indique la voie, par cette expression devenue célèbre
: "Dieu, premier servi".
Crise économique,
écologique, identitaire, guerre… Les défis auxquels sont confrontées nos
sociétés sont nombreux et ne pourront être relevés sans un engagement fort des
jeunes générations. Mais comment un chrétien peut-il agir sans dévier du
dessein ultime de sa vie : la sainteté ? Charles Péguy donne une indication
« Tout commence en mystique, et tout finit en politique ». Cette
phrase s’illustre dans la vie de Jeanne d’Arc. Mystique et politique ne
faisaient plus qu’un pour Jeanne. Elle nous montre par sa vie que servir Dieu,
c’est servir la France.
Jeanne naît en Lorraine,
le 6 janvier 1412, en pleine guerre de cent ans. La France d’alors est sous
hégémonie anglaise, en proie à des batailles entre provinces françaises,
partagée entre les deux camps. Le royaume de France est en crise, le successeur
légitime du trône, le dauphin Charles, n’est pas sacré à cause du contexte.
Jeanne est affligée de l’état de son pays, jusqu’au jour où Dieu, par
l’intermédiaire de l’archange saint Michel, la missionne pour sauver la France
en levant le siège d’Orléans pour sacrer le dauphin Charles VII à Reims. Elle
ira au bout de cette quête, jusqu’au don de sa vie au bûcher à Rouen. Ainsi,
dans un contexte de crise, Jeanne, pourtant jeune, a réussi à agir saintement.
Elle est un modèle pour la jeunesse d’humilité, de pureté, d’audace et de
charité.
HUMILITÉ
Jeanne était humble. Elle
était préoccupée par l’état de son pays, mais elle se savait impuissante, du
fait de sa condition. Elle n’a pas cherché à devenir la sauveuse de la France,
mais elle s’est tournée vers le seul sauveur : Jésus-Christ.
Le chrétien, à la suite de Jeanne, doit reconnaître sa faiblesse, pour placer
sa force dans le Christ (2 Co 12, 10). A l’ère de la désertification de la
pratique religieuse, notamment par la jeune génération, Jeanne nous rappelle
que tout se joue d’abord dans la prière.
PURETÉ
Jeanne était pure.
Lorsque l’archange lui révéla sa mission, elle décida de se consacrer au
Seigneur, par un vœu de virginité. Nous ne sommes pas tous appelés au même vœu,
mais nous sommes tous appelés à la chasteté. Aujourd’hui, les jeunes sont
sollicités à la consommation que ce soit au niveau alimentaire, ludique ou
sexuel, par le biais d’internet, de la publicité. Comment pourrions-nous nous
dévouer à une grande cause, si nous ne sommes pas capables de nous maîtriser en
nous donnant corps et âme à Dieu ? Jeanne avait saisi l’enjeu du don total de
sa personne, à sa suite nous pouvons nous aussi nous offrir davantage à Dieu,
en nous libérant de ce qui nous emprisonne.
AUDACE
Jeanne s’imposa par son
audace. À Vaucouleurs, lorsqu’elle demande une escorte, son audace fait céder
le chevalier Baudricourt. Cet aplomb était entrecoupé de doute, mais elle
repartait à la charge, après ses forces retrouvées auprès du Seigneur, dans la
prière. Combien de nos projets, même modestes, ne débutent jamais par manque
d’audace et par manque de ressourcement dans le Seigneur ?
CHARITÉ
Enfin la charité.
Souvent, la politique est motivée ou conduit à la haine de l’adversaire. Ce
n’était pas la vision de Jeanne. Elle était résolue à bouter les Anglais hors
de France, mais avant chaque combat, elle essayait de récupérer pacifiquement
les terres conquises. Lorsque la bataille était inévitable, elle pleurait et
priait pour les Anglais morts. Car elle savait, au-delà des divisions
politiques, que nous sommes tous spirituellement frères et sœurs dans le
Christ. À la suite de Jeanne, cherchons d’abord le chemin de la paix.
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Sainte Jeanne d’Arc,
vierge
die 30 mai
SANCTÆ IOANNÆ DE ARC
Virginis
PATRONÆ SECUNDARIÆ GALLIÆ
II classis (ante CR 1960
: duplex II classis)
Ant. ad Introitum. Exodi
15, 1 et 2.
Cantémus Dómino :
glorióse enim magnificátus est. Fortitúdo mea et laus mea Dóminus, et factus
est mihi in salútem. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum
novum, quia mirabília fecit.
V/. Glória Patri.
Oratio.
Deus, qui beátam Ioánnam
Vírginem ad fidem ac pátriam tuendam mirabíliter suscitásti : da, quæsumus,
eius intercessióne ; ut Ecclesia tua, hóstium superátis insídiis, perpétua pace
fruátur. Per Dóminum.
Et fit commemoratio S.
Felicis Papæ et Mart. :
Oratio.
Gregem tuum, Pastor
ætérne, placátus inténde : et, per beátum Felícem Mártyrem tuum atque Summum
Pontíficem, perpétua protectióne custódi ; quem totíus Ecclésiæ præstitísti
esse pastórem. Per Dóminum nostrum.
Léctio libri Sapiéntiæ.
Sap. 8, 9-15.
Propósui sapiéntiam
addúcere mihi ad convivéndum ; sciens quóniam mecum communicábit de bonis, et
erit allocútio cogitatiónis et tædii mei. Habébo, propter hanc, claritátem ad
turbas, et honórem apud senióres iúvenis : et acútus inveniar in iudício, et in
conspéctu poténtium admirábilis ero, et fácies príncipum mirabúntur me.
Tacéntem me sustinébunt, et loquéntem me respícient, et sermocinánte me plura,
manus ori suo impónent. Prætérea habébo, per hanc, immortalitátem, et memóriam
ætérnam his, qui post me futúri sunt, relínquam. Dispónam pópulos, et natiónes
mihi erunt súbditæ. Timébunt me audiéntes reges horréndi. In multitúdine
vidébor bonus, et in bello fortis.
Graduale. Iudic. 5, 8.
Nova bella elégit
Dóminus, et portas hóstium ipse subvértit.
V/. Ibid., 11. Ubi
collísi sunt currus et hóstium suffocátus est exercitus, ibi narréntur iustítiæ
Dómini, et cleméntia in fortes Israël.
Allelúia, allelúia. V/.
Iudith 13, 17-18. Laudáte Dóminum Deum nostrum, qui non deséruit sperántes in
se, et in me, ancílla sua, adimplévit misericórdiam suam, quam promísit dómui
Israël. Allelúia.
¶ In missis votivis post
Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur
Tractus. Ps. 44, 11 et
12.
Audi, fília, et vide, et
inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam.
V/. Ibid. 13 et 10.
Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : fíliæ regum in honóre tuo.
V/. Ibid., 15 et 16.
Adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi.
V/. Afferéntur in lætítia
et exsultatióne : adducántur in templum Regis.
Tempore paschali
omittitur graduale, et eius loco dicitur :
Allelúia, allelúia. V/.
Judith 15, 11. Fecísti viríliter, et confortátum est cor tuum : manus Dómini
confortávit te, et ídeo eris benedícta in æternum.
Allelúia. V/. Ibid. 8,
29. Nunc ergo ora pro nobis, quóniam múlier sancta es, et timens Deum.
Allelúia.
+ Sequéntia sancti
Evangélii secúndum Matthǽum.
Matth. 16, 24-27.
In illo témpore : Dixit
Iesus discípulis suis : Si quis vult post me veníre, ábneget semetípsum, et
tollat crucem suam, et sequátur me. Qui enim voluerit ánimam suam salvam
fácere, perdet eam : qui autem perdíderit ánimam suam propter me, invéniet eam.
Quid enim prodest hómini, si mundum univérsum lucrétur, ánimæ vero suæ
detriméntum patiátur ? Aut quam dabit homo commutatiónem pro ánima sua ? Fílius
enim hóminis ventúrus est in glória Patris sui cum Angelis suis : et tunc
reddet unicuíque secúndum ópera eius.
Ante 1960 : Credo
Ant. ad Offertorium.
Judith 15, 10.
Benedixérunt eam omnes
una voce, dicéntes : Tu glória Jerúsalem, tu lætítia Israel, tu honorificentia
pópuli nostri. (T.P. Allelúia.)
Secreta
Hæc hóstia salutáris,
Dómine, illam nobis in rebus árduis cónferat fortitúdinem, cuius beáta Ioánna,
sub tanta discríminum varietáte, tam insígnia prǽbuit exémpla : ut, ad inimícos
repelléndos, étiam belli perícula subíre non dubitáverit. Per Dóminum.
Pro S. Felice
Secreta
Oblátis munéribus,
quǽsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui
profíciat ubique succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres.
Per Dóminum.
Præfatio de Sanctis
Ant. ad Communionem. Ps.
22, 4.
Si ambulávero in medio
umbræ mortis, non timebo mala, quóniam tu mecum es, Dómine Jesu. (T.P. Allelúia.)
Postcommunio
Cælésti pane reféctos,
qui tóties beátam Ioánnam áluit ad victóriam : præsta, quǽsumus, omnípotens
Deus ; ut hoc salútis aliméntum de inimícis nostris victóres nos effíciat. Per
Dóminum.
Pro S. Felice
e 30 mai
SAINTE JEANNE D’ARC
Vierge
PATRONNE SECONDAIRE DE LA
FRANCE
IIème classe (avant 1960
: double IIème classe)
Introït
Chantons au Seigneur : il
se couvre de gloire. Ma force et ma louange, c’est le Seigneur ; il fut pour
moi le salut. (T.P. Alléluia, alléluia.)
Chantez au Seigneur un
chant nouveau, car il a fait des merveilles.
Collecte
O Dieu, qui avez
merveilleusement appelé sainte Jeanne d’Arc pour défendre la foi et la patrie,
daignez accorder à votre Église, par son intercession, de vaincre les ruses de
l’ennemi pour jouir d’une paix durable.
Et on fait mémoire de St
Félix, Pape et Martyr :
Collecte
Pasteur éternel de
l’Eglise, regardez avec bienveillance votre troupeau, protégez-le et gardez-le
toujours. Nous vous le demandons par le bienheureux Pape Félix votre Martyr que
vous avez placé comme berger à la tête de l’Eglise.
Lecture du Livre de la
Sagesse.
J’ai résolu de prendre la
Sagesse pour compagne de ma vie, sachant qu’elle serait ma conseillère aux
jours heureux, mon réconfort dans les soucis et dans la peine. J’aurai, grâce à
elle, la gloire auprès des foules, et malgré mon jeune âge, l’honneur auprès
des anciens. Dans le jugement, on reconnaîtra ma finesse, devant les puissants
j’exciterai l’admiration, et les princes me regarderont avec étonnement : si je
me tais, ils m’attendront ; si je parle, ils prêteront l’oreille ; si je
prolonge mon discours, ils se mettront la main sur la bouche. J’obtiendrai
aussi, grâce à elle, l’immortalité, et je laisserai à la postérité un souvenir
éternel. Je gouvernerai des peuples, et des nations me seront soumises. Devant
ma renommée, des rois terribles prendront peur. Je me montrerai capable dans
l’assemblée du peuple, et brave dans la guerre.
Graduel
Le Seigneur a choisi de
nouveaux combats, et il renverse lui-même les portes des ennemis
V/. Qu’au lieu où les
chars ont été brisés, l’armée des ennemis taillée en pièces, on publie la
justice du Seigneur et sa clémence envers les braves d’Israël.
Allelúia, allelúia. V/.
Louez le Seigneur notre Dieu, qui n’a point abandonné ceux qui espéraient en
lui, et qui a accompli par moi, sa servante, la miséricorde qu’il avait promise
à la maison d’Israël. Alléluia.
Aux messes votives après
la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit
Trait
Écoutez, ma fille, et
prêtez l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté.
V/. Tous les riches
d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières.
V/. Des vierges seront
amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au roi.
V/. Elles seront
présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; elles seront conduites au
temple du roi.
Pendant le temps pascal,
on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/.
Tu as agi avec vaillance, ton cœur a été fort. La main du Seigneur t’a rendue
forte, aussi seras-tu bénie à jamais.
Allelúia. V/. Et
maintenant prie pour nous, car tu es une femme sainte et craignant Dieu.
Alléluia.
Lecture du Saint Evangile
selon saint Mathieu.
En ce temps-là, Jésus dit
à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même,
et qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie,
la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera. Que sert
à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? Ou qu’est-ce que
l’homme donnera en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme viendra dans la
gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses
œuvres.
Avant 1960 : Credo
Offertoire
Tous l’acclamaient,
disant d’une même voix : Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël,
tu es l’honneur de notre peuple. (T.P. Alléluia.)
Secrète
Que cette offrande
salutaire, Seigneur, nous procure dans les épreuves cette force d’âme dont
sainte Jeanne donna de si beaux exemples, au milieu des plus grandes
difficultés, elle qui n’a pas craint d’affronter les dangers de la guerre pour
repousser les ennemis.
Pour St Félix
Secrète
Grâce à l’offrande de ces
presents, accordez Seigneur, la lumière à votre Eglise ; faites prospérer
partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient
agréables.
Préface des Saints.
Communion
Même si je marchais au
milieu des ombres de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es avec moi,
Seigneur Jésus. (T.P. Alléluia.)
Postcommunion
Vous nous avez
réconfortés, Seigneur, par le pain du ciel où sainte Jeanne puisa tant de fois
la force de vaincre ; Permettez que cet aliment du salut nous rende victorieux
de nos ennemis.
Pour St Félix
Postcommunion
Seigneur, dirigez avec
amour votre Eglise qui vient de se nourrir à cette table sainte, pour que, sous
votre conduite toute-puissante, elle voie grandir sa liberté, et garde la
religion dans toute sa pureté.
Office
AUX PREMIÈRES VÊPRES.
avant 1960
Tout comme aux secondes
vêpres, sauf :
Ant.au Magnificat Voici
Jeanne, * la vierge d’Orléans ; voici celle qui prie beaucoup pour le peuple et
pour toute la nation française.
A MATINES.
Invitatoire. Le Roi des
Vierges, le Seigneur, * Venez, adorons-le.
Hymnus
Stat cultrix vígilans
páuperis hórtuli,
Annórum trédecim párvula,
nil sciens,
Primas docta preces, præ
sóciis pia,
Simplex, mitis et
ínnocens.
Orántem Míchaël Angelus
édocet,
Quam claræ párili lúmine
vírgines,
Virtútum méritis
conspícuæ simul,
Crebris allóquiis fovent.
Dum voces súperas
éxcipit, éxpavet :
Sed, fidens Dómino,
fórtior in dies,
Parens impériis, pro
pátria libens
Castam se vovet hóstiam.
Mox dulces sócias et
pátriam domum,
Et cum matre patrem iussa
relínquere,
Miles facta Dei, quo
vocat Angelus,
Fertur nil trépidans
eques.
Hymne
La voilà qui cultive avec
soin un pauvre jardin, et, enfant de treize ans,
ne sachant rien que les
premières prières,
plus pieuse que ses
compagnes,
simple, douce et
innocente.
Durant sa prière, l’Ange
Michel l’instruit,
et des vierges rayonnant
d’une même lumière,
illustres par le mérite
de leurs vertus,
ensemble la favorisent de
fréquents entretiens.
Entendant les voix d’en
haut elle s’effraie,
mais se fiant au
Seigneur, plus forte chaque jour,
obéissant aux ordres,
pour la patrie, de bon cœur,
elle se voue comme une
chaste hostie.
Bientôt, les douces
amies, et la maison familiale,
et sa mère et son père,
il faut tout quitter ;
devenue soldat de Dieu,
elle se porte, cavalière intrépide,
là où l’Ange l’appelle.
Gloire soit au Père qui a
créé la terre ;
gloire soit au Fils qui a
racheté les nations ;
gloire soit au
Saint-Esprit qui fait
les âmes pieuses et
fortes. Amen.
Au premier nocturne. Ant.
1 La magnificence de Jeanne * s’est élevée au-dessus des cieux.
Ant. 2 Viens, mon élue, *
et je placerai en toi mon trône, car le Roi est épris de ta beauté.
Ant. 3 Elle a reçu *
bénédiction du Seigneur, et miséricorde de Dieu son sauveur.
V/. Par les mérites et
les prières de la bienheureuse Jeanne.
R/. Soyez propice,
Seigneur, à votre peuple.
Du livre de
l’Ecclésiastique. Cap. 51, 1-17.
Première leçon. Je vous
rendrai grâces, ô Seigneur roi, et je vous louerai, Dieu mon sauveur. Je
rendrai gloire à votre nom, parce que vous avez été mon aide et mon protecteur.
Vous avez délivré mon corps de la perdition, des pièges de la langue injuste,
et des lèvres des ouvriers du mensonge, et en face de mes adversaires Vous vous
êtes fait mon défenseur. Vous m’avez délivré, selon la multitude de vos
miséricordes, de ceux qui rugissaient, prêts à me dévorer, des mains de ceux
qui cherchaient à m’ôter la vie, et de la puissance des tribulations qui
m’environnaient ; de la violence de la flamme qui m’entourait, et au milieu du
feu je n’ai point senti la chaleur ; de la profondeur des entrailles de
l’enfer, de la langue souillée et des paroles de mensonge, du roi inique et de
la langue injuste.
R/. Dieu exauce tous ceux
qui le prient : c’est lui qui m’a envoyé son Ange et m’a prise aux brebis de
mon père. * Et m’a ointe de l’onction de sa miséricorde. V/. Préparez vos cœurs
pour le Seigneur et servez-le, lui seul, car il m’a envoyée à votre secours. *
Et.
Deuxième leçon. Mon âme
louera le Seigneur jusqu’à la mort, car ma vie était sur le point de tomber au
plus profond de l’enfer. Ils m’ont environné de toutes parts, et il n’y avait
personne pour m’aider ; je regardais si les hommes m’apporteraient du secours,
et il n’en venait pas. Alors je me suis souvenu de votre miséricorde, Seigneur,
et de ce que vous avez fait depuis le commencement du monde ; car vous tirez du
péril ceux qui vous attendent, Seigneur, et vous les délivrez des mains des
nations.
R/. Je t’ai prise à la
maison de ton père et je t’ai fait entendre ma voix : * Et j’ai été avec toi,
en tout, partout où tu as passé. V/. Et je t’ai fait un grand nom dans tout le
peuple, à côté du nom des grands de cette terre. * Et.
Troisième leçon. Vous
avez exalté mon habitation sur la terre, et j’ai prié pour être délivré de la
mort qui se précipitait sur moi. J’ai invoqué le Seigneur, père de mon
Seigneur, afin qu’il ne m’abandonnât point au jour de ma tribulation, et sans
défense au jour des superbes. Je louerai sans cesse votre nom, et je le
glorifierai dans mes actions de grâces, parce que ma prière a été exaucée, et
que vous m’avez délivré de la perdition, et que vous m’avez sauvé dans un temps
d’injustice. C’est pourquoi je vous rendrai grâce, et je chanterai vos
louanges, et je bénirai le nom du Seigneur.
R/. Adonaï, Seigneur,
Dieu grand et admirable, qui avez donné le salut par la main d’une femme, *
Exaucez les prières de vos serviteurs. V/. Vous êtes béni, Seigneur, vous qui
n’abandonnez pas ceux qui comptent sur vous, et qui humiliez ceux qui se glorifient
de leur propre vertu. * Exaucez. Gloire au Père. * Exaucez.
Au deuxième nocturne.
Ant. 1 Pour la cause de
la vérité, * de la douceur, et de la justice, ta main te conduira
merveilleusement
Ant. 2 Il broiera l’arc,
* brisera les armes, et brûlera au feu les boucliers.
Ant. 3 De justice et de
miséricorde, * ta main est pleine.
V/. Le Seigneur s’est
fait mon soutien
R/. Et mon refuge au jour
de la tribulation
Quatrième leçon. Jeanne
d’Arc est née à Domrémy, autrefois du diocèse de Toul, maintenant de Saint-Dié,
de parents remarquables par leur foi et l’intégrité de leurs mœurs, en 1412.
Elle avait à peine treize ans et ne connaissait que les occupations du foyer,
le travail des champs et les premiers éléments de la religion, quand elle fut avertie
qu’elle était choisie par Dieu pour délivrer la France et la rendre à
l’ancienne autorité royale. Après que, pendant cinq ans, l’Archange saint
Michel et les saintes vierges Catherine et Marguerite, dont elle recevait de
fréquentes visites, lui eurent appris comment elle exécuterait ce qui lui était
ordonné, elle reconnut qu’elle devait obéir à Dieu. Elle demanda au gouverneur
de Vaucouleurs et, après quelques refus, en obtint des hommes qui devaient la
conduire au roi Charles. Elle se rend d’abord à Toul, où elle assure devant
l’évêque qu’elle a fait le vœu de virginité ; ensuite elle visite par un pieu
pèlerinage la basilique de saint Nicolas de Port, pour confier au patron des
Lorrains le périple qu’elle a préparé ; ensuite elle gagne Nancy, où le duc
Charles reçoit favorablement la pieuse jeune fille bien qu’elle l’ait accusé
d’une mauvaise conduite morale, et il se recommande à ses prières [1].
R/. Qu’il te bénisse en
sa puissance, le Seigneur qui par toi a anéanti nos ennemis : * Pour que ta
louange ne quitte point la bouche des hommes. V/. Tu es la joie, tu es
l’honneur de notre peuple, car Dieu a glorifié ton nom * Pour que.
Cinquième leçon.
Obéissant aux avertissements divins, après avoir surmonté les difficultés d’un
long voyage, elle arriva au château de Chinon, en Touraine, et, ayant convaincu
le roi Charles de la vérité de sa mission divine, elle partit pour Orléans. En
peu de jours, par un terrible assaut, elle infligea trois défaites aux ennemis,
prit leurs places fortes et fit triompher son étendard. De là, après quelques
faits de guerre où le secours de Dieu se manifesta de façon merveilleuse, elle
conduisit Charles à Reims pour y recevoir l’onction du sacre royal. Elle ne
pensa pas pour autant qu’elle devait se reposer ; mais comme elle avait reçu du
ciel l’annonce que, par la permission de Dieu, elle devait tomber au pouvoir de
l’ennemi, elle accepta de bon cœur ce qui devait nécessairement arriver.
R/. Ils ont orné la
façade du temple de couronnes d’or, oint le roi, et montant joyeusement, ils
ont dit : Vive le roi. * Et il se fit une grande joie dans le peuple. V/. Par
des hymnes et des louanges, ils bénissaient le Seigneur qui par la main d’une
femme, leur avait donné la victoire. * Et.
Sixième leçon. Jeanne,
faite prisonnière à Compiègne, vendue aux ennemis, bientôt conduite à Rouen, y
fut traduite en jugement et accusée de toutes sortes de crimes, sauf de fautes
contre la chasteté. Pour Jésus, elle supporta tout avec patience. Le procès
ayant été conduit par des juges très corrompus, la vierge innocente et douce
fut condamnée à la peine du feu. Ayant donc reçu le réconfort de la sainte
Eucharistie qu’elle avait désirée si longtemps, les yeux tournés vers la croix
et répétant très souvent le nom de Jésus, elle s’envola au ciel, le 30 mai,
n’ayant pas encore accompli sa vingtième année. L’Église Romaine, qu’elle avait
toujours aimée et à qui elle en avait souvent appelé, prit soin de la justifier
de tout crime, sous le pontificat de Calixte III. Vers la fin du dix-neuvième
siècle, Léon XIII permit d’introduire la cause de la Pucelle d’Orléans. Puis le
Souverain Pontife Pie X la mit au rang des Bienheureuses, et Benoît XV au
nombre des saintes Vierges. Enfin Pie XI, accédant aux vœux des évêques
français, la déclara et institua patronne secondaire de la France, après la
Très Sainte Vierge en son Assomption.
R/. Ma jeune enfant, ne
crains pas, car je suis avec toi, dit le Seigneur : * Si tu passes par le feu,
la flamme ne nuira pas à ton âme et je la glorifierai. V/. Je t’enverrai mon
Ange et, au milieu de la flamme, tu loueras mon nom. * Si. Gloire au Père. *
Si.
Au troisième nocturne.
Ant. 1 Gloire et beauté *
sont devant lui ; sainteté et magnificence, dans son œuvre de sanctification.
Ant. 2 Les cieux * ont
annoncé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire.
Ant. 3 Il a jugé dans la
justice, * et les peuples dans la droiture.
V/. Vous avez posé sur sa
tête, Seigneur.
R/. Une couronne de
pierres précieuses.
Lecture du saint Évangile
selon saint Matthieu. Cap. 16, 24-27.
En ce temps-là : Jésus
dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à
lui-même, et qu’il porte sa croix, et qu’il me suive. Et le reste.
Homélie de saint Hilaire, Évêque.
Septième leçon. O
bienheureux dommage, ô bienheureuse perte ! Le Seigneur a voulu nous enrichir
au détriment de la vie et du corps, et il nous incite à lui devenir semblables.
Car, étant de la nature de Dieu, il est devenu humble et obéissant jusqu’à la
mort et, par là, il a reçu la puissance souveraine sur toute chose, celle qui
est en Dieu. Il nous faut donc le suivre en prenant la croix, et, si ce n’est
dans la réalité, du moins par notre volonté, l’accompagner dans sa passion. A
quoi bon avoir acquis la puissance sur le monde, pourquoi tendre vers les
richesses du siècle et par elles dominer la terre entière, si c’est pour perdre
notre âme et nuire à notre vie ?
R/. Que le Seigneur
exauce la prière de sa jeune vierge, où elle a demandé pour nous que Dieu se
réconcilie avec nous. * Faites, Seigneur, que votre saint nom demeure en notre
pays. V/. Regardez, Seigneur, et visitez votre peuple, de peur que n’y viennent
à manquer l’Hostie et le Sacrifice. * Faites.
Huitième leçon. Quelle
compensation chercher pour la perte de l’âme ? Lorsque le Christ, au milieu des
anges, sera devant nous pour rendre à chacun selon son mérite,
qu’offrirons-nous pour avoir la vie ? Croirai-je à la possibilité d’une
transaction, préparée dès la vie terrestre, par les richesses, les hautes
fonctions, la célébrité, les quartiers de noblesse ? Pour avoir en abondance
des biens meilleurs, il faut renier toutes ces choses, suivre le Christ en
méprisant tout cela et peser la possession éternelle des biens spirituels en
comparaison avec la perte des biens terrestres.
R/. Seigneur, vous l’avez
prévenue de douces bénédictions, * Vous avez posé sur sa tête une couronne de
pierres précieuses. V/. Car elle n’a pas redouté les menaces des juges, ni
recherché la gloire terrestre, mais elle est parvenue aux célestes royaumes. *
Vous avez. Gloire au Père. * Vous avez.
Neuvième leçon. Quelle
lourde charge imposée à la faiblesse humaine : dès que les hommes commencent à
apprécier la vie, il leur faut perdre ce qui fait la joie de la nature humaine,
se refuser à eux-mêmes, c’est-à-dire ne plus vouloir être ce qu’ils ont
commencé d’être, alors que cette appréciation de la vie provient du désir. Il
fallait donc une autorité indiscutable pour que, malgré la réaction du
jugement, la perte des biens terrestres devienne désirable en raison du gain
certain des biens futurs. Aussi, après avoir averti qu’il faut porter sa croix,
perdre sa vie et obtenir la vie éternelle en échange de la perte de ce monde,
Jésus s’adresse à ses disciples : « Quelques-uns qui sont ici présents ne
subiront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme dans la gloire de son
royaume »
A LAUDES
Ant. 1 Voici Jeanne, *
vierge simple et très pieuse, qui révérait grandement le Seigneur, et dont
personne ne disait le moindre mal.
Ant. 2 Le Seigneur la
suscita, * et c’est pourquoi la jeune fille revêtit l’armure de Dieu, afin
qu’elle pût résister aux embûches des ennemis.
Ant. 3 Elle s’est
dressée, * les reins ceints dans la vérité, et, revêtue de la cuirasse de la
justice, elle a pris le bouclier et le casque du salut.
Ant. 4 Voici qu’elle a
levé sa main * vers les nations, et qu’elle a déployé devant les peuples
l’étendard du Seigneur, pour mettre en fuite les ennemis.
Ant. 5 L’Ange l’a gardée
en ses départs, * ses séjours et ses retours et, au milieu des flammes, il ne
l’a pas abandonnée.
Capitule. Sap. 8, 9-10.
J’ai résolu de prendre la Sagesse pour compagne de ma vie, sachant qu’elle
serait ma conseillère aux jours heureux, mon réconfort dans les soucis et dans
la peine. J’aurai, grâce à elle, la gloire auprès des foules, et malgré mon
jeune âge, l’honneur auprès des anciens.
Hymnus
Armáta nunc ad régiam
Prodis, rogans a príncipe
Ut a Deo te pátriæ
Veníre fidat mílitem.
Statim trahens exércitum
Arces adis et óppida,
Pavéntibus fidúciam,
Dans fórtibus
constántiam.
Aureliánum líberas,
Signum ferens intérrita,
Rhemísque frons inúngitur
Regis triúmpho nóbili.
O mira Christi cáritas,
Qui te, puéllam
símplicem,
Manu poténti súscitans,
Ioánna, servat pátriam.
Hymne
Avec tes armes,
maintenant tu parais à la cour,
et tu demandes au roi de
te faire confiance,
comme au soldat de la
patrie,
envoyé par Dieu.
Aussitôt, entraînant
l’armée,
tu rejoins citadelles et
forteresses,
donnant confiance aux
craintifs
et constance aux
courageux.
Tu délivres Orléans,
intrépide,
portant ta bannière,
et à Reims, dans un noble
triomphe,
le roi reçoit l’onction
sur son front.
Merveilleuse charité du
Christ !
C’est elle qui t’anime,
ô Jeanne, simple enfant,
et sauve la patrie.
Louange soit au Père et
au Fils,
honneur au Saint Paraclet
qui blesse d’amour les
cœurs
et réconforte les
languissants. Amen.
V/. Grande est sa gloire
en votre salut.
R/. Vous mettrez sur elle
gloire et grand honneur.
Ant. au Bénédictus La
bienheureuse Jeanne, * debout au milieu des flammes, les yeux tournés vers la
croix, priait ainsi : Seigneur Jésus, recevez mon esprit et ne leur imputez pas
ce péché.
AUX DEUXIÈMES VÊPRES.
Antiennes et Capitule de
Laudes.
Hymnus
Salve, virílis pectóris
Virgo, Patróna Gálliæ !
Torménta dira sústinens,
Christi refers imáginem.
Voces supérnas áudiens,
Iesu repléta lúmine,
Dum fata pandis pátriæ,
Silent pavéntque iúdices.
Oppréssa flammis,
clámitas
Iesum, crucémque fórtiter
Ampléxa, ad Ipsum,
símplicis
Instar colúmbæ, pérvolas.
Choris beátis Vírginum
Adscrípta, cives ádiuva :
Te deprecánte, síngulis
Detur coróna glóriæ.
Sit laus Patri, sit Fílio
:
Sancto decus Paráclito,
Qui corda amóre sáuciat,
Vires et auget lánguidis.
Amen.
Hymne
Salut, Vierge au cœur
viril,
patronne de la France !
En supportant de cruels
tourments,
tu nous représentes
l’image du Christ.
Lorsque, entendant les
voix célestes,
remplie de la lumière de
Jésus,
tu dévoiles les destins
du pays,
les juges se taisent,
pleins de crainte.
Étouffée par les flammes,
tu appelles Jésus, et
embrassant
étroitement la croix,
c’est vers lui que,
semblable à la candide
colombe, tu t’envoles.
Admise parmi les chœurs
bienheureux des Vierges,
aide tes concitoyens ;
que par ta prière, à
chacun
soit donnée la couronne
de gloire.
Louange soit au Père et
au Fils,
honneur au Saint
Paraclet,
qui blesse d’amour les
cœurs
et réconforte les
languissants. Amen.
V/. Par les mérites et
les prières de la bienheureuse Jeanne.
R/. Soyez propice,
Seigneur, à votre peuple.
Ant.au Magnificat Jeanne,
épouse du Christ, * protectrice gardienne de la patrie, sois à tes serviteurs
un rempart inexpugnable, par l’assiduité de tes suffrages.
SOURCE : http://www.introibo.fr/Sainte-Jeanne-d-Arc-vierge
Homélie pour la fête de
Sainte Jeanne d’Arc 2012
Lundi 14 Mai 2012 , par
le Nonce Apostolique, Mgr Luigi Ventura
Je tiens à exprimer ma
vive gratitude à Mgr Jacques Blaquart, qui m’a donné la possibilité de prendre
part à cette célébration historique des Fêtes Johanniques d’Orléans, en cette
année du sixième centenaire de la naissance de sainte Jeanne d’Arc.
Ma présence comme
Représentant du Souverain Pontife en France veut signifier la participation
spirituelle du Pape Benoît XVI à la fête de la ville d’Orléans, et c’est
pourquoi j’ai l’honneur de transmettre à votre Évêque, aux Autorités civiles et
militaires et à toute la communauté diocésaine ses salutations affectueuses et
sa Bénédiction apostolique.
Il y a presque un an,
dans sa catéchèse du mercredi, le Pape Benoît XVI a présenté seize figures de
femmes qui se sont distinguées par la sainteté de leur vie et la richesse de
leur enseignement ; il entendait ainsi manifester le “génie féminin” du Moyen
Age ; et parmi ces femmes il mentionna sainte Jeanne d’Arc. Le Pape a voulu
ainsi souligner l’actualité de la Sainte protectrice de France, qui est
plusieurs fois citée dans le Catéchisme de l’Église catholique. Il
affirmait que sainte Jeanne est une des figures plus caractéristiques de ces «
femmes fortes » qui « à la fin du Moyen Age, portèrent sans peur la grande
lumière de l’Évangile dans les évènements complexes de l’Histoire ».
À 17 ans, elle s’engage
personnellement pour la libération de son peuple. À la lumière des noms de
Jésus et de Marie, elle cherche la paix dans la justice. Sa proposition n’est
pas écoutée et elle se lance dans la lutte pour la libération de la ville d’Orléans,
qui advient le 8 mai 1429.
Au soir du samedi 7 mai
de cette année-là, les Français purent regagner la cité, dont le siège venait
d’être levé. « Tout le clergé et le peuple d’Orléans chantèrent avec ferveur le
Te Deum et firent sonner toutes les cloches de la cité, remerciant humblement
notre Seigneur pour cette glorieuse consolation » (Journal anonyme du Siège
d’Orléans), et, les Anglais étant partis, le jour suivant un dimanche tous se
rendirent à la cathédrale.
Depuis lors, la ville n’a
jamais oublié ce moment historique et emblématique, aux racines de la France
moderne, et elle marche symboliquement sur les traces de la foi intrépide de la
Pucelle d’Orléans, pour remercier le Seigneur de la libération qu’elle lui a
méritée et de la dignité qu’elle lui a restituée. Cette année, la fête est
renforcée par la joie de saluer le retour de son vieux bourdon, qui
l’accompagnera de nouveau, dans les moments plus importants de sa vie, de sa
belle et profonde voix, guérie des blessures de la guerre.
On sait qu’un an plus
tard, Jeanne tomba prisonnière entre les mains de ses ennemis. Le procès
dramatique qui suivra, comme l’a affirmé le Pape, « est une page bouleversante
de l’histoire de la sainteté et également une page éclairante sur le mystère de
l’Église, qui, selon les paroles du Concile Vatican II, est à la fois sainte et
appelée à se purifier (LG 8) ». Elle est vraiment dramatique cette rencontre
entre la sainte et ses juges, des ecclésiastiques « auxquels manquent la
charité et l’humilité…, incapables de la comprendre, de voir la beauté de son
âme », et qui, pour atteindre leur but, masquent un procès politique en procès
religieux.
Elle sera condamnée et
brûlée par une sentence qui, 25 ans plus tard, sera estimée et prouvée fausse
et injuste. En lisant les témoignages, nous sommes étonnés de la sérénité et du
courage manifestés par Jeanne en affrontant la souffrance et la mort : « Ce
qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de
confusion ce qui est fort » (1 Co 1,27).
Quelle est la raison du
martyre ? On la trouve dans la croix, sur laquelle Jésus a donné sa vie par
amour, pour témoigner de sa fidélité à son Père, afin que nous puissions avoir
la vie. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, … qu’il se charge de sa croix et
qu’il me suive » (Mt 16,24). La force du martyr « n’est pas le résultat d’un
effort humain, mais il est la réponse à une initiative et à un appel de Dieu,
un don de sa grâce, qui rend capable d’offrir sa propre vie par amour pour le
Christ et pour l’Eglise, et ainsi pour le monde » (B XVI 11.8.10).
Un homme présent à la
scène pourra témoigner : « Jeanne étant dans la flamme en rendant son esprit et
inclinant la tête, proféra le nom de Jésus, en signe qu’elle était fervente en
la foi en Dieu ».
Les temps de crise
permettent à des hommes et à des femmes de valeur de se manifester, d’être
reconnus. Le royaume de France était divisé, l’Anglais régnait sur une grande
partie du territoire et le dauphin, le futur Charles VII, se trouvait réduit à
l’impuissance dans la ville de Chinon. Une simple Pucelle, sans éducation
particulière, bergère de son état, guidée par la sagesse divine, va redonner
confiance à un peuple et à son roi, contribuant à rétablir l’unité du royaume
de France.
On a pu faire de sainte
Jeanne d’Arc une icône politique, voyant en elle celle qui permit de bouter
l’ennemi hors de France. Une telle vision réductrice ne rend pas justice à la
richesse de sa vie, imbue de foi et d’amour de Dieu. Le secret caché dans sa
personne ne réside pas dans des faits d’armes remarquables, dans un courage
extraordinaire, dans une intelligente stratégie militaire, mais dans la source,
dans l’inspiration profonde qui a donné force à son action : l’écoute de la
voix de Dieu et la fidélité à sa volonté.
Dans son cœur, on ne
trouve pas des sentiments de haine, mais une soif de justice et de vérité.
Éclairée par Dieu sur la volonté divine, elle voulait simplement rendre à la
France sa dignité et sa légitime unité. Toute son action est motivée par sa
détermination à agir dans la soumission à la volonté divine. La sainteté dans
ce sens peut alors être aussi politique, quand elle est au service de la
vérité, du droit et de la liberté, de la cohésion et de la solidarité, de
l’unité et de la justice.
Sainte Jeanne d’Arc nous
apprend que lorsque le pays est marqué par la division et par le découragement
et la résignation, la foi qui puise à la Sagesse divine offre au chrétien la
capacité de trouver les moyens extraordinaires d’intelligence et de force, pour
offrir des raisons d’une nouvelle espérance pour la société.
Jeanne a choisi de suivre
la Sagesse. Ce choix se réalise très tôt et s’enracine dans une vie d’union à
Dieu. Les témoignages à son procès de réhabilitation soulignent combien elle
aimait prier, se confesser et communier. Il plut à Dieu de choisir une simple
Pucelle, selon les termes mêmes de Jeanne, pour signifier sa consécration
virginale, et elle a été toujours prête et disposée à se faire instrument de
l’action divine. Saint Michel puis sainte Marguerite et sainte Catherine ont
préparé Jeanne à sa mission durant de longues années, depuis l’âge de 13 ans,
et elle partira rencontrer le dauphin à l’âge de 17-18 ans.
Jeanne témoigne que le
messager céleste « m’apprit à bien me diriger, à fréquenter l’église. » Dieu a
préparé son instrument par cette éducation patiente où la prière et la vie
sacramentelle avaient une place centrale. Dans l’attente du siège d’Orléans,
chaque soir et chaque matin, Jeanne rassemblait les prêtres présents pour les
faire prier. Elle exhortait les soldats à se confesser pour pouvoir s’unir à
ces prières. Elle invitera régulièrement ses compagnons à se confesser, à
entendre la messe. Même face à son principal accusateur, l’évêque de Beauvais,
monseigneur Cauchon, elle saura porter un regard de foi sur le mystère de
l’Église dont le prélat était indignement témoin en demandant à ce qu’il
l’entende en confession.
Cette union à Dieu et à
l’Église est le secret de son existence et de son action. Sur son exemple, nous
aussi sommes conduits à rechercher et à découvrir ce secret : la présence de
Dieu a côté de nous, la volonté de nous mettre aux côtés de nos concitoyens en
solidarité d’énergies au service de la dignité et de la justice. Comme pour
elle, notre foi doit se nourrir de la vie sacramentelle, s’appuyer sur sa
parole qui guérit et pardonne malgré l’expérience de notre incohérence et de
notre fragilité, avec la force qui nous vient en mangeant le Pain du ciel à
l’autel du Seigneur, dans le dialogue qui se construit dans la prière.
La Pucelle, habitée par
l’Esprit de Sagesse, connaissait les vues de Dieu sur son pays. Cette sagesse
lui donne une intelligence tactique et stratégique rare. Thibaud d’Armagnac,
chevalier, bailli de Chartres, témoignera au procès de réhabilitation que «
dans la conduite et la disposition des armées et sur le fait de guerre, elle se
conduisait comme si elle avait été le capitaine le plus avisé du monde, qui eût
été toute sa vie instruit dans la guerre. »
Le Pape Benoît XVI, dans
sa catéchèse, résumait la mission de Sainte Jeanne avec ces mots : « La
libération de son peuple est une œuvre de justice humaine, que Jeanne accomplit
dans la charité, par amour de Jésus. Elle est un bel exemple de sainteté pour les
laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans les situations le plus
difficiles ».
Cinq siècles séparent la
mort de Jeanne sur le bûcher de Rouen (30 mai 1431) de son élévation aux
honneurs de l’autel. Le pape Léon XIII la proclamera vénérable (27 janvier
1894), Pie X, bienheureuse (18 avril 1909) et Benoît XV, sainte (16 mai 1920).
La publication et la
traduction, en 1868, des procès de réhabilitation ont entraîné une meilleure
connaissance de Jeanne et de sa vie héroïque, et cela a grandement contribué à
son retour en pleine lumière dans le cœur de la France et de l’Église. C’est
alors que Mgr Dupanloup, évêque d’Orléans, demanda au pape Pie IX d’ouvrir le
procès de canonisation.
En 1894 (27 février),
l’année même de l’introduction de la cause, fut publié à Orléans un livret
officiel dans lequel on pouvait lire : « Après que le tribunal de Rouen, à la
solde des ennemis de la France, eut prononcé la sentence, Jeanne d’Arc n’a donc
pas fait inutilement appel à l’autorité du pape. Vingt-cinq ans après le crime
horrible des bourreaux, la France étant désormais libérée et pacifiée, le pape
Calixte III ordonnait le procès de révision, qui proclama l’innocence de la
victime. Maintenant un nouveau procès, le véritable procès, commence : il ne s’agit
plus d’une simple réhabilitation, mais de la glorification suprême réservée par
l’Église à ses enfants les plus nobles. »
Héroïne médiévale, Jeanne
d’Arc est ainsi devenue la sainte universellement connue de l’âge contemporain.
Elle brille comme une étoile lumineuse, au firmament de l’histoire tourmentée
de l’Église, avec les innombrables et héroïques figures des grands saints que
la France lui a donnés. Ils font la fierté légitime du peuple qui les a
engendrés, et en même temps ils sont une invitation et un encouragement à
témoigner, avec une énergie, une intelligence et un courage toujours
renouvelés, de la foi qui les anime.
SOURCE : http://www.orleans.catholique.fr/evenements/toutes-les-actualites/5355-homelie-steja-2012.html
Représentation
de Jeanne d'Arc dans un registre du Parlement de Paris par le greffier Clément
de Fauquembergue,
Paris,
Archives nationales, 1429
Also
known as
Jean D’arc
Jeanne d’Arc
Jehanne Darc
Maid of Orleans
Profile
One of five children born
to Jacques d’Arc and Isabelle Romee. Shepherdess. Mystic.
From age 13 she received visions from Saint Margaret
of Antioch, Saint Catherine
of Alexandria, and Michael
the Archangel.
In the early 15th century, England,
in alliance with Burgundy,
controlled most of what is modern France.
In May 1428 Joan’s
visions told her to find the true king of France and
help him reclaim his throne. She resisted for more than three years, but
finally went to Charles VII in Chinon and told him of her visions. Carrying a
banner that read “Jesus, Mary”, she led troops from
one battle to another. She was severely wounded, but her victories from 23 February 1429 to 23 May 1430 brought
Charles VII to the throne. Captured by
the Burgundians during
the defence of Compiegne, she was sold to the English for
10 thousand francs. She was put on trial by an ecclesiastical court conducted
by Cauchon, Bishop of
Beauvais, a supporter of England,
and was excuted as a heretic.
In 1456 her
case was re-tried, and Joan was acquitted (23 years too late).
“About Jesus Christ and
the Church,
I simply know they’re just one thing, and we shouldn’t complicate the matter.” – Saint Joan
of Arc, as recorded at her trial
Born
6 January 1412 at
Greux-Domremy, Lorraine, France
burned alive on 30 May 1431 at Rouen, France
11 April 1905 by Pope Saint Pius X
16 May 1920 by Pope Benedict
XV
opposition
of Church authorities
people
ridiculed for their piety
Women
Appointed for Voluntary Emergency Service
bareheaded girl in armour with sword, lance and/or banner
Storefront
Additional
Information
A
Scot to Jeanne d’Arc, by Andrew Lang
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
World: The House of Joan of Arc
Heroines
That Every Child Should Know
Historical
Sketches, by John Hampden Gurney
Holiness
of Saint Joan of Arc, by Father Etienne
Robo
Illustrated
Catholic Family Annual
Joan
of Arc, by Hilaire Belloc
Joan
of Arc’s Victory Over the English at Orleans, A.D. 1429, by Sir Edward
Creasy
Joan
of Arc, Seer, Soldier, Leader of Men, Martyr, by Willis J Abbot
Life Lessons from Blessed Joan of Arc, by Father Bernard
Vaughn, S.J.
Pope
Benedict XVI, General Audience, 26 October 2011
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
The
Story of Joan of Arc, The Maid Who Saved France
True
Historical Stories for Catholic Children, by Josephine Portuondo
A Child’s Life of Saint
Joan of Arc, by Mary Ellen Mannix
Librivox audiobook + images (YouTube)
A Heroine of France, by
Evelyn Everett-Green
Girl in White Armor, by
Albert Bigelow Paine
Personal Recollections of
Joan of Arc, by Mark Twain
Saint Joan of Arc – The
Life Story of the Maid of Orleans, by Father Denis
Lynch
The Story of Joan of Arc,
by Andrew Lang
Librivox audiobook + images (YouTube)
books
Beyond the Myth: The Story of Joan of Arc, by Polly Schoyer
Brooks
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic
Truth Society
Coat
of Arms of Saint Jeanne of Arc
Map of Joan of Arc Life Events
Map of Joan of Arc’s Loire Valley Battles
images
audio
Heroines That Every Child Should Know, part 1
Heroines That Every Child Should Know, part 2
Heroines That Every Child Should Know, part 3
Jeanne D’Arc: Her Life And Death, by Margaret O. Oliphant
(librivox audio book)
The Story of Joan of Arc, by Andrew Lang (librivox audio
book)
A Child’s Life of Saint Joan of Arc, by Mary E Mannix
(librivox audio book)
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A Child’s Life of Saint Joan of Arc (audiobook)
The Story of Joan of Arc, by Andrew Lang (audiobook)
e-books
on other sites
Blessed
Joan of Arc, by Agnes Maude Royden
Blessed
Joan of Arc, by E A Ford
Days of
Jeanne d’Arc, by Mary Hartwell Catherwood
Footsteps
of Jeanne d’Arc, by Florence Caddy
France
and the Maid, in three acts, by Earnest A Gerrard
Jeanne
d’Arc, by M Boutet de Monvel
Jeanne
d’Arc, by Agnes Sadlier
Jeanne
d’Arc, a drama, by Percy MacKaye
Jeanne
d’Arc: Her Life And Death by Margaret Oliphant
Jeanne
d’Arc, Maid of Orleans, Deliverer of France, by T Douglas Murray
Joan of Arc,
by Francis C Lowell
Joan of Arc,
by Jane Alice Sargant
Joan of
Arc, by Laura E Richards
Joan of Arc, by Lord Mahon
Joan of
Arc, v1 by Robert Southey
Joan of
Arc, v2 by Robert Southey
Joan of Arc,
by Lord Ronald Sutherland Gower
Joan
of Arc: A Dramatic Recital, by James Henry McLaren
Joan
of Arc: A Narrative Poem, by George H Calvert
Joan
of Arc: Ballads, Lyrics and Poems, by Robert Southey
Joan of Arc
Exhibition Catalogue
Joan the
Maid, a Play by John Huntley Skrine
Joan of Arc, The
Warrior Maid, by Lucy Foster Madison
Maid
Marvelous, by Magdalene Horsfall
Maid of
France, by Andrew Lang
Maid of Orleans: A
Tragedy, by Friedrich Schiller
Maid
of Orleans, Her Life and Mission, by Francis Merrick Wyndham
The
Story of Joan of Arc for Boys and Girls, by Kate E Carpenter
The
Wonderful Story of Joan of Arc, by Charles McClellan Stevens
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Calendario Francescano Secolare
MLA
Citation
“Saint Joan of
Arc“. CatholicSaints.Info. 24 October 2022. Web. 30 May 2023.
<https://catholicsaints.info/saint-joan-of-arc/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-joan-of-arc/
Étienne
Leroux. Statue de Jeanne d'Arc (1879/1880) , érigée à Compiègne, face à l'Hôtel de Ville.
Réalisée à Paris, dans l'atelier Leroux, 99 rue de Vaugirard et coulée d'un seul
jet,
sauf pour les bras, chez les fondeurs Thiébault frères.
St. Joan of Arc
St. Joan of Arc is the patroness of soldiers and of France. On January 6, 1412,
Joan of Arc was born to pious parents of the French peasant class, at the
obscure village of Domremy, near the province of Lorraine. At a very early age,
she heard voices: those of St. Michael, St. Catherine and St. Margaret.
At first the messages were personal and general. Then at last came the crowning
order. In May, 1428, her voices “of St. Michael, St. Catherine, and St.
Margaret” told Joan to go to the King of France and help him reconquer his
kingdom. For at that time the English king was after the throne of France, and
the Duke of Burgundy, the chief rival of the French king, was siding with him
and gobbling up evermore French territory.
After overcoming opposition from churchmen and courtiers, the seventeen year
old girl was given a small army with which she raised the seige of Orleans on
May 8, 1429. She then enjoyed a series of spectacular military successes,
during which the King was able to enter Rheims and be crowned with her at his
side.
In May 1430, as she was attempting to relieve Compiegne, she was captured by
the Burgundians and sold to the English when Charles and the French did nothing
to save her. After months of imprisonment, she was tried at Rouen by a tribunal
presided over by the infamous Peter Cauchon, Bishop of Beauvais, who hoped that
the English would help him to become archbishop.
Through her unfamiliarity with the technicalities of theology, Joan was trapped
into making a few damaging statements. When she refused to retract the
assertion that it was the saints of God who had commanded her to do what she
had done, she was condemned to death as a heretic, sorceress, and adulteress,
and burned at the stake on May 30, 1431. She was nineteen years old. Some
thirty years later, she was exonerated of all guilt and she was ultimately
canonized in 1920, making official what the people had known for centuries. Her
feast day is May 30.
St. Joan was canonized in 1920 by Pope Benedict XV.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-joan-of-arc/
Jules Eugène Lenepveu, Jeanne d'Arc au Siège d'Orléans, vers
1886-1890
Joan (Jeanne) of Arc V
(RM)
Born at Domrémy, Champagne, Lorraine, France, 1412; died at Rouen, France, May
31, 1431; beatified in 1909; canonized in 1920; declared patroness of France in
1922. Joan's father, Jacques d'Arc, was a well-respected peasant farmer. Joan
never learned to read or write. She was 13 or 14 when she had the first of her
supernatural experiences. She heard a single voice addressing her from nearby,
accompanied by a blaze of light. She typically received visions while tending
her father's sheep. Later visions were composed of more voices, and she was
able to identify the speakers as Saints Michael, Catherine of Siena, and
Margaret, among others [Image 1] and [Image 2}.
By 1428, their messages to her had become specific. She was to present herself
to Robert Baudricourt, who commanded the king's armies in the neighboring town
of Vaucouleurs. Joan convinced an uncle to take her to him, but Robert laughed
at her and commented that her father ought to discipline her.
But the visions continued. Secretly, she left home and returned to Vaucouleurs.
Baudricourt's doubt of her was somewhat mollified when news reached him of a
serious defeat of the French--at the Battle of Herrings outside Orléans--in
February 1429 which Joan had predicted. He sent her to the king with an escort,
and she chose to travel in men's clothes for her own protection.
At Chinon, Charles disguised himself, but she identified him, and by a secret
sign communicated to her by her visions, she convinced him to believe in the
divine origin of her mission. She asked for a troop of soldiers that she could
lead to Orléans. Her request was questioned by much of the court, and she was
sent to be examined by a panel of theologians at Poitiers. After a searching
three-week examination, the panel advised Charles to make use of her services.
She was given a force, and a special standard was made for her bearing the
words: "Jesus:Maria" and a symbol of the Trinity to whom two angels
presented a fleur-de-lys. Joan wore white armor, and the force entered Orléans
on April 29. Her presence invigorated the town, and by May 8, the English forts
surrounding the town were captured. She was wounded in the breast by an arrow,
which enhanced her reputation.
She joined in a campaign on the Loire with the duc d'Alençon, who became a good
friend. The campaign was a great success, due in part to her strengthening the
morale of the troops and the British were routed at Patay and then at Troyes.
Joan now pushed for the dauphin to accept his responsibilities and pushed for
his coronation. On July 17, 1429, Charles VII was finally crowned, and Joan's
mission as set forth by her visions was completed. From then on, she
experienced only military defeats. An attack on Paris failed, mainly due to the
fact that Charles had supplied neither his support nor his presence as
promised, and Joan was wounded in the thigh.
During a winter of truce, Joan stayed at court, where she was still viewed with
skepticism. When hostilities began again, she went to Compiegne, which was
holding off the Burgundians. The drawbridge was closed too soon, and Joan and
some of her troops were left outside. She was dragged from her horse and taken
to the duke of Burgundy, May 24, 1430. She remained his prisoner until late
autumn. King Charles made no efforts for her release. She had foretold that she
would be captured by the Burgundians and handed over to the English, and so it
happened. She was sold to the English leaders. The determination of the English
to get rid of her is a measure of her power over her followers.
The British could not execute her for fighting them in a war, so they arranged
to have her sentenced as a sorceress and heretic. On February 21, 1431, she
appeared before a tribunal led by Peter Cauchon, the bishop of Beauvais, who
hoped the English would help to make him the archbishop of Rouen. She was
interrogated about her "voices," her faith, and her wearing of male clothing.
An unfair summary of her statements was made, and her visions were held to be
unholy in nature, an opinion supported by the University of Paris. The tribunal
declared that if she refused to retract, she would be handed over to the
secular court as a heretic. She refused to recant, even after being threatened
with torture.
When she was brought for formal sentencing into the cemetery of Saint Ouen
before a huge crowd, however, she recanted to some degree, although it is
uncertain how much. She was led back to prison but unaccountably reassumed the
male dress that she had agreed to give up. She regained her courage and
declared that all she had said during her testimony was true and that God had
truly sent her.
On May 30, 1431, she was led into the marketplace of Rouen to be burned at the
stake. She was not yet 20. Her ashes were thrown into the Seine.
In 1456, her mother and two brothers appealed for a reopening of the case,
which Pope Callistus III agreed to do. The trial and its verdict were quashed.
She was canonized as a holy maiden, not a martyr. She was called La Pucelle,
"the Maid of Orléans" (Benedictines, Bentley, White).
Joan is portrayed in art as a bareheaded girl in armor, with a sword, a lance,
or a banner with the words "Jesus: Maria" upon it; or she may wear an
envisored helmet (White). In early pictures, her long hair flows down her back
to show that she is a maiden. She may also be shown (1) with lilies of France;
(2) exhorting the king; (3) followed by a train of knights; or (4) in female
clothing with a sword (Roeder).
She is the patron saint
of France and French soldiers (White) and venerated at Orléans, Rouen, and
Domrémy (in Lorraine) (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0530.shtml
St. Joan of Arc
In French Jeanne
d'Arc; by her contemporaries commonly known as la Pucelle (the Maid).
Born at Domremy in
Champagne, probably on 6 January, 1412; died at Rouen,
30 May, 1431. The village of Domremy lay upon the confines of territory which
recognized the suzerainty of the Duke of Burgundy,
but in the protracted conflict between the Armagnacs (the party of Charles VII,
King of France),
on the one hand, and the Burgundians in
alliance with the English,
on the other, Domremy had always remained loyal to Charles.
Jacques d'Arc, Joan's
father, was a small peasant farmer, poor but
not needy. Joan seems to have been the youngest of a family of
five. She never learned to read or write but was skilled in sewing and
spinning, and the popular idea that
she spent the days of her childhood in the pastures, alone with the sheep and
cattle, is quite unfounded. All the witnesses in
the process of rehabilitation spoke of her as a singularly pious child, grave
beyond her years, who often knelt in
the church absorbed
in prayer,
and loved the poor tenderly.
Great attempts were made at Joan's trial to connect her with some superstitious practices
supposed to have been performed round a certain tree, popularly known as the
"Fairy Tree" (l'Arbre des Dames), but the sincerity of her answers
baffled her judges. She had sung and danced there
with the other children, and had woven wreaths for Our
Lady's statue,
but since she was twelve years old she had held aloof from such diversions.
It was at the age of
thirteen and a half, in the summer of 1425, that Joan first became conscious of
that manifestation,
whose supernatural character
it would now be rash to question, which she afterwards came to call her
"voices" or her "counsel." It was at first simply a voice,
as if someone had spoken quite close to her, but it seems also clear that a
blaze of light accompanied it, and that later on she clearly discerned in some
way the appearance of those who spoke to her, recognizing them individually
as St.
Michael (who was accompanied by other angels), St.
Margaret, St.
Catherine, and others. Joan was always reluctant to speak of her voices.
She said nothing about them to her confessor, and constantly refused, at her
trial, to be inveigled into descriptions of the appearance of the saints and
to explain how she recognized them. None the less, she told her judges: "I
saw them with these very eyes, as well as I see you."
Great efforts have been
made by rationalistic historians,
such as M. Anatole France, to explain these voices as the result of a condition of religious and
hysterical exaltation which had been fostered in Joan by priestly
influence, combined with certain prophecies current
in the countryside of a maiden from the bois chesnu (oak wood), near
which the Fairy Tree was situated, who was to save France by
a miracle.
But the baselessness of this analysis of
the phenomena has been fully exposed by many non-Catholic writers. There is not
a shadow of evidence to support this theory of priestly advisers
coaching Joan in a part, but much which contradicts it. Moreover, unless we
accuse the Maid of deliberate
falsehood, which no one is prepared to do, it was the voices which created
the state of patriotic exaltation,
and not the exaltation which preceded the voices. Her evidence on these points
is clear.
Although Joan never made
any statement as to the date at which the voices revealed her mission, it seems
certain that
the call of God was only made known to her gradually. But by May, 1428, she no
longer doubtedthat
she was bidden to go to the help of the king, and the voices became insistent,
urging her to present herself to Robert Baudricourt, who commanded for Charles
VII in the neighbouring town of Vaucouleurs. This journey she eventually
accomplished a month later, but Baudricourt, a rude and dissolute soldier,
treated her and her mission with scant respect, saying to the cousin who
accompanied her: "Take her home to her fatherand
give her a good whipping."
Meanwhile the military
situation of King Charles and his supporters was growing more desperate. Orléans was
invested (12 October, 1428), and by the close of the year complete defeat
seemed imminent. Joan's voices became urgent, and even threatening. It was in
vain that she resisted, saying to them: "I am a poor girl;
I do not know how
to ride or fight." The voices only reiterated: "It is God who
commands it." Yielding at last, she left Domremy in January, 1429, and
again visited Vaucouleurs.
Baudricourt was still
skeptical, but, as she stayed on in the town, her persistence gradually made an
impression on him. On 17 February she announced a great defeat which had
befallen the French arms
outsideOrléans (the
Battle of the Herrings). As this statement was officially confirmed a few days
later, her cause gained ground. Finally she was suffered to seek the king at
Chinon, and she made her way there with a slender escort of three men-at-arms,
she being attired, at her own request, in male costume — undoubtedly as a
protection to her modesty in the rough life of the camp. She always slept fully
dressed, and all those who were intimate with her declared that there was
something about her which repressed every unseemly thought in her regard.
She reached Chinon on 6
March, and two days later was admitted into the presence of Charles VII. To
test her, the king had disguised himself, but she at once saluted him without
hesitation amidst a group of attendants. From the beginning a strong party at
the court — La Trémoille, the royal favourite, foremost among them — opposed
her as a crazy visionary,
but a secret sign, communicated to her by her voices, which she made known to
Charles, led the king, somewhat half-heartedly, to believe in
her mission. What this sign was, Joan never revealed, but it is now most
commonly believed that
this "secret of the king" was a doubt Charles
had conceived of the legitimacy of
his birth, and which Joan had been supernaturally authorized
to set at rest.
Still, before Joan could
be employed in military operations she was sent to Poitiers to
be examined by a numerous committee of learned bishops and doctors.
The examination was of the most searching and formal character. It is
regrettable in the extreme that the minutes of the proceedings, to which Joan
frequentlyappealed later
on at her trial, have altogether perished. All that we know is
that her ardent faith,
simplicity, and honesty made a favourable impression. The theologians found
nothing heretical in
her claims to supernatural guidance,
and, without pronouncing upon the reality of her mission, they thought that she
might be safely employed and further tested.
Returning to Chinon, Joan
made her preparations for the campaign. Instead of the sword the king offered
her, she begged that search might be made for an ancient sword buried,
as she averred, behind the altar in
thechapel of
Ste-Catherine-de-Fierbois. It was found in the very spot her voices indicated.
There was made for her at the same time a
standard bearing the words Jesus, Maria,
with a picture of God
the Father, andkneeling angels presenting
a fleur-de-lis.
But perhaps the most interesting
fact connected with this early stage of her mission is a letter of one Sire de
Rotslaer written from Lyons on
22 April, 1429, which was delivered at Brussels and
duly registered, as the manuscript to
this day attests, before any of the events referred to received their
fulfilment. The Maid, he reports, said "that she would save Orléans and
would compel the English to
raise the siege, that she herself in a battle before Orléans would
be wounded by a shaft but would not die of it, and that the King, in the course
of the coming summer, would be crowned at Reims,
together with other things which the King keeps secret."
Before entering upon her
campaign, Joan summoned the King of England to
withdraw his troops from Frenchsoil.
The English commanders
were furious at
the audacity of the demand, but Joan by a rapid movement entered Orléans on
30 April. Her presence there at once worked wonders. By 8 May the English forts
which encircled the city had all been captured, and the siege raised, though on
the 7th Joan was wounded in the breast by an arrow. So far as the Maid went she
wished to follow up these successes with all speed, partly from a sound
warlike instinct,
partly because her voices had already told her that she had only a year to
last. But the king and his advisers, especially La Trémoille and the Archbishop of Reims,
were slow to move. However, at Joan's earnest entreaty a short campaign was
begun upon the Loire, which, after a series of successes, ended on 18 June with
a great victory at Patay, where the English reinforcements
sent from Paris
under Sir John Fastolf were completely routed. The way to Reims was
now practically open, but the Maid had the greatest difficulty in persuading
the commanders not to retire before Troyes,
which was at first closed against them. They captured the town and then, still
reluctantly, followed her to Reims,
where, on Sunday,
17 July, 1429, Charles VII was solemnly crowned,
the Maid standing by with her standard, for — as she explained — "as it
had shared in the toil, it was just that
it should share in the victory."
The principal aim of
Joan's mission was thus attained, and some authorities assert that it was now
her wish to return home, but that she was detained with the army against
her will.
The evidence is to some extent conflicting, and it is probable that Joan
herself did not always speak in the same tone. Probably she saw clearly how
much might have been done to bring about the speedy expulsion of the English from French soil,
but on the other hand she was constantly oppressed by the apathy of the king
and his advisers, and by the suicidal policy which snatched at every diplomatic
bait thrown out by the Duke of Burgundy.
An abortive attempt
on Paris was
made at the end of August. Though St-Denis was
occupied without opposition, the assault which was made on the city on 8
September was not seriously supported, and Joan, while heroically cheering on
her men to fill the moat, was shot through the thigh with a bolt from a
crossbow. The Duc d'Alençon removed her almost by force, and the assault was
abandoned. The reverse unquestionably impaired Joan's prestige, and shortly
afterwards, when, through Charles' political counsellors, a truce was signed
with the Duke of Burgundy,
she sadly laid down her arms upon the altar of St-Denis.
The inactivity of the
following winter, mostly spent amid the worldliness and the jealousy of
the Court, must have been a miserable experience for Joan. It may have been
with the idea of
consoling her that Charles, on 29 December, 1429, ennobled the Maid and all
her family,
who henceforward, from the lilies on their coat
of arms, were known by the name of Du Lis. It was April before Joan was
able to take the field again at the conclusion of the truce, and at Melun her
voices made known to
her that she would be taken prisoner before
Midsummer Day. Neither was the fulfilment of this prediction long
delayed. It seems that she had thrown herself into Compiègne on 24 May at
sunrise to defend the town against Burgundian attack.
In the evening she resolved to attempt a sortie, but her little troop of some
five hundred encountered a much superior force. Her followers were driven back
and retired desperately fighting. By some mistake or panic of Guillaume de
Flavy, who commanded in Compiègne, the drawbridge was raised while still many
of those who had made the sortie remained outside, Joan amongst the number. She
was pulled down from her horse and became the prisoner of
a follower of John of Luxemburg. Guillaume de Flavy has been accused of
deliberate treachery, but there seems no adequate reason to suppose this. He
continued to hold Compiègne resolutely for his king, while Joan's constant
thought during the early months of her captivity was to escape and come to
assist him in this task of defending the town.
No words can adequately
describe the disgraceful ingratitude and apathy of Charles and his advisers in
leaving the Maid to her fate.
If military force had not availed, they had prisoners like
the Earl of Suffolk in their hands, for whom she could have been exchanged.
Joan was sold by John of Luxembourg to the English for
a sum which would amount to several hundred thousand dollars in modern money.
There can be no doubt that
the English,
partly because they feared their prisoner with
a superstitious terror,
partly because they were ashamed of the dread which she inspired, were
determined at all costs to take her life.
They could not put
her to death for having beaten them, but they could get her sentenced as
a witch and
a heretic.
Moreover, they had a tool
ready to their hand in Pierre Cauchon, the Bishop of Beauvais,
an unscrupulous and ambitious man
who was the creature of the Burgundian party.
A pretext for invoking his authority was found in the fact that Compiègne,
where Joan was captured, lay in the Diocese
of Beauvais. Still, as Beauvais was
in the hands of the French,
the trial took place at Rouen —
the latter see being
at that time vacant.
This raised many points of technical legality which were summarily settled by
the parties interested.
The Vicar of
the Inquisition at
first, upon some scruple of jurisdiction,
refused to attend, but this difficulty was overcome before the trial ended.
Throughout the trial Cauchon's assessors consisted
almost entirely ofFrenchmen,
for the most part theologians and doctors of
the University
of Paris. Preliminary meetings of the court took place in January, but it
was only on 21 February, 1431, that Joan appeared for the first time before her
judges. She was not allowed an advocate, and, though accused in an ecclesiastical
court, she was throughout illegally confined in the Castle of Rouen, a
secular prison,
where she was guarded by dissolute English soldiers.
Joan bitterly complained of this. She asked to be in the church
prison, where she would have had female attendants.
It was undoubtedly for the better protection of her modesty under such conditions that
she persisted in retaining her male attire. Before she had been handed over to
the English,
she had attempted to escape by desperately throwing herself from the window of
the tower of Beaurevoir, an act of seeming presumption for
which she was much browbeaten by her judges. This also served as a pretext for
the harshness shown regarding her confinement at Rouen,
where she was at first kept in an iron cage, chained by the neck, hands, and
feet. On the other hand she was allowed no spiritual privileges —
e.g. attendance atMass —
on account of the charge of heresy and
the monstrous dress (difformitate habitus) she was wearing.
As regards the official
record of the trial, which, so far as the Latin version
goes, seems to be preserved entire, we may probably trust its accuracy in all
that relates to the questions asked and the answers returned by the prisoner.
These answers are in every way favourable to Joan. Her simplicity, piety, and
good sense appear at every turn, despite the attempts of the judges to confuse
her. They pressed her regarding her visions,
but upon many points she refused to answer. Her attitude was always fearless,
and, upon 1 March, Joan boldly announced that "within seven years' space
the English would
have to forfeit a bigger prize than Orléans."
In point of fact Paris was
lost to Henry VI on 12 November, 1437 — six years and eight months afterwards.
It was probably because the Maid's answers perceptibly won sympathizers for her
in a large assembly that Cauchon decided to conduct the rest of the inquiry
before a small committee of judges in the prison itself.
We may remark that the only matter in which any charge of prevarication can be
reasonably urged against Joan's replies occurs especially in this stage of the
inquiry. Joan, pressed about the secret sign given to the king, declared that
an angel brought
him a golden crown, but on further questioning she seems to have grown confused
and to have contradicted herself. Most authorities (like, e.g., M. Petit de
Julleville and Mr. Andrew Lang) are agreed that she was trying to guard the
king's secret behind an allegory, she herself being the angel;
but others — for instance P. Ayroles and Canon Dunand — insinuate that the
accuracy of theprocès-verbal cannot be trusted. On another point she was
prejudiced by her lack of education.
The judges asked her to submit herself to "the Church Militant." Joan
clearly did not understand the phrase and, though willing and anxious to appeal to
the pope,
grew puzzled and confused. It was asserted later that Joan's reluctance to
pledge herself to a simple acceptance of
the Church's decisions
was due to some insidious advice treacherously imparted to her to work her
ruin. But the accounts of this alleged perfidy are contradictory and
improbable.
The examinations terminated
on 17 March. Seventy propositions were then drawn up, forming a very disorderly
and unfair presentment of Joan's "crimes," but, after she had been
permitted to hear and reply to these, another set of twelve were drafted,
better arranged and less extravagantly worded. With this summary of her
misdeeds before them, a large majority of
the twenty-two judges who took part in the deliberations declared Joan's visions and
voices to be "false and diabolical,"
and they decided that if she refused to retract she was to be handed over to
the secular
arm — which was the same as saying that she was to be burned. Certain
formal admonitions,
at first private, and then public, were administered to the poor victim (18
April and 2 May), but she refused to make any submission which the judges could
have considered satisfactory. On 9 May she was threatened with torture, but she
still held firm. Meanwhile, the twelve propositions were submitted to the University
of Paris, which, being extravagantly English in
sympathy, denounced the
Maid in violent terms.
Strong in this approval, the judges, forty-seven in number, held a final
deliberation, and forty-two reaffirmed that Joan ought to be declared heretical and
handed over to the civil
power, if she still refused to retract. Another admonition followed
in the prison on
22 May, but Joan remained unshaken. The next day a stake was erected in
the cemetery of
St-Ouen, and in the presence of a great crowd she was solemnly admonished for
the last time. After a courageous protest
against the preacher's insulting reflections on her king, Charles VII, the
accessories of the scene seem at last to have worked upon mind and
body worn out by so many struggles. Her courage for
once failed her. She consented to
sign some sort of retraction, but what the precise terms of that retraction
were will never be known.
In the official record of the process a form of retraction is in inserted which
is most humiliating in every particular. It is a long document which would have
taken half an hour to read. What was read aloud to Joan and was signed by her
must have been something quite different, for five witnesses at
the rehabilitation trial, including Jean Massieu, the official who had himself
read it aloud, declared that it was only a matter of a few lines. Even so, the
poor victim did not sign unconditionally, but plainly declared that she only
retracted in so far as it was God's will.
However, in virtue of this concession, Joan was not then burned, but conducted
back to prison.
The English and Burgundians were
furious, but Cauchon, it seems, placated them by saying, "We shall have
her yet." Undoubtedly her position would now, in case of a relapse, be
worse than before, for no second retractation could save her from the flames.
Moreover, as one of the points upon which she had been condemned was the
wearing of male apparel, a resumption of that attire would alone constitute a
relapse into heresy,
and this within a few days happened, owing, it was afterwards alleged, to a
trap deliberately laid by her jailers with the connivance of Cauchon. Joan,
either to defend her modesty from outrage, or because her women's garments
were taken from her, or, perhaps, simply because she was weary of the struggle
and was convinced that her enemies were determined to have her blood upon some
pretext, once more put on the man's dress which had been purposely left in her
way. The end now came soon. On 29 May a court of thirty-seven judges decided
unanimously that the Maid must be treated as a relapsed heretic,
and this sentence was
actually carried out the next day (30 May, 1431) amid circumstances of intense
pathos. She is said, when the judges visited her early in the morning, first to
have charged Cauchon with the responsibility of her death, solemnly appealing
from him to God,
and afterwards to have declared that "her voices had deceived her."
About this last speech a doubt must
always be felt. We cannot be sure whether such words were ever used, and, even
if they were, the meaning is not plain. She was, however, allowed to make
her confession and
to receive Communion.
Her demeanour at the stake was such as to move even her bitter enemies to
tears. She asked for a cross,
which, after she had embraced it, was held up before her while she called
continuously upon the name
of Jesus. "Until the last," said Manchon, the recorder at the
trial, "she declared that her voices came from God and
had not deceived her." After
death her ashes were thrown into the Seine.
Twenty-four years later a
revision of her trial, the procès de réhabilitation, was opened at Paris with
the consent of
the Holy
See. The popular feeling was then very different, and, with but the rarest
exceptions, all the witnesses were
eager to render their tribute to the virtues and supernatural
gifts of the Maid. The first trial had been conducted without
reference to the pope;
indeed it was carried out in defiance of St. Joan'sappeal to
the head
of the Church. Now an appellate court constituted by the pope,
after long inquiry andexamination of witnesses,
reversed and annulled the sentence pronounced
by a local tribunal under Cauchon's presidency. The illegality of the former
proceedings was made clear, and it speaks well for the sincerity of this new
inquiry that it could not be made without inflicting some degree of reproach
upon both the King of Franceand
the Church at
large, seeing that so great an injustice had
been done and had so long been suffered to continue unredressed. Even before
the rehabilitation trial, keen observers, like Eneas Sylvius Piccolomini
(afterwards Pope
Pius II), though still in doubt as
to her mission, had discerned something of the heavenly character of
the Maid. In Shakespeare's day
she was still regarded in England as
a witch in
league with the fiends of hell,
but a juster estimate
had begun to prevail even in the pages of Speed's "History of Great
Britaine" (1611). By the beginning of the nineteenth century the sympathy
for her even in England was
general. Such writers as Southey, Hallam, Sharon Turner, Carlyle, Landor, and,
above all, De Quincey greeted the Maid with a tribute of respect which was not
surpassed even in her own native land. Among her Catholicfellow-countrymen
she had been regarded, even in her lifetime, as Divinely inspired.
At last the cause of
her beatification was
introduced upon occasion of an appeal addressed
to the Holy
See, in 1869, by Mgr
Dupanloup, Bishop of Orléans,
and, after passing through all its stages and being duly confirmed by the
necessary miracles,
the process ended in the decree being
published by Pius
X on 11 April, 1909. A Mass and Office of
St. Joan, taken from the "Commune Virginum," with
"proper" prayers,
have been approved by the Holy
See for use in the Diocese
of Orléans.
St. Joan was canonized in
1920 by Pope Benedict XV.
Thurston,
Herbert. "St. Joan of Arc." The Catholic Encyclopedia. Vol.
8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 30 May 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/08409c.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Mark Dittman. Dedicated to my
wife Joan, who looks to St. Joan of Arc as her heavenly patroness.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08409c.htm
Église
Saint-Jacques, Compiègne, Oise, Picardie, France. Vitrail représentant Jeanne
d'Arc communiant, une œuvre de l'atelier Champigneulle de
Bar-le-Duc (1883) d'après le dessin du peintre Luc Olivier Merson. 5e travée
du bas-côté sud.
Saint Joan of Arc
Feast Day - May 30
Patroness of Soldiers and
France
On January 6, 1412, Joan
of Arc was born to pious parents of the French peasant class, at the obscure
village of Domremy, near the province of Lorraine. At a very early age, she
heard voices: those of St. Michael, St. Catherine and St. Margaret.
At first the messages
were personal and general. Then at last came the crowning order. In May, 1428,
her voices "of St. Michael, St. Catherine, and St. Margaret" told
Joan to go to the King of France and help him re-conquer his kingdom. For at
that time the English king was after the throne of France, and the Duke of
Burgundy, the chief rival of the French king, was siding with him and gobbling
up evermore French territory.
After overcoming
opposition from churchmen and courtiers, the seventeen year old girl was given
a small army with which she raised the siege of Orleans on May 8,1429. She then
enjoyed a series of spectacular military successes, during which the King was
able to enter Rheims and be crowned with her at his side.
In May 1430, as she was
attempting to relieve Compiegne, she was captured by the Burgundians and sold
to the English when Charles and the French did nothing to save her. After
months of imprisonment, she was tried at Rouen by a tribunal presided over by
the infamous Peter Cauchon, Bishop of Beauvais, who hoped that the English
would help him to become archbishop.
Through her unfamiliarity
with the technicalities of theology, Joan was trapped into making a few
damaging statements. When she refused to retract the assertion that it was the
saints of God who had commanded her to do what she had done, she was condemned
to death as a heretic, sorceress, and adulteress, and burned at the stake on
May 30, 1431. She was nineteen years old. Some thirty years later, she was
exonerated of all guilt and she was ultimately canonized in 1920, making
official what the people had known for centuries. Joan was canonized in 1920 by
Pope Benedict XV.
Prayer to St. Joan of Arc
for Faith
In the face of your
enemies, in the face of harassment, ridicule, and doubt, you held firm in your
faith. Even in your abandonment, alone and without friends, you held firm in
your faith. Even as you faced your own mortality, you held firm in your faith.
I pray that I may be as bold in my beliefs as you, St. Joan. I ask that you
ride alongside me in my own battles. Help me be mindful that what is worthwhile
can be won when I persist. Help me hold firm in my faith. Help me believe in my
ability to act well and wisely. Amen.
SOURCE : http://www.moodycatholic.com/Saints_St_Joan_of_Arc.html
Sainte Jeanne d’Arc, also
known as the Maid of Orleans; Jean D'arc; Jehanne Darc, was one of five
children born to Jacques d'Arc and Isabelle Romee: shepherdess and mystic. She
received visions from Saint Margaret of Antioch, Saint Catherine of Alexandria,
and Michael the Archangel from age 13.
In the early 15th
century, England, in alliance with Burgundy, controlled most of what is modern
France. In May 1428 Joan's visions told her to find the true king of France and
help him reclaim his throne.
Carrying a banner that
read “Jesus, Mary”, she led troops from one battle to another. Her victories
from February 23, 1429 to May 23, 1430 brought Charles VII to the throne.
Captured by the Burgundians and sold to the English for ten thousand francs,
she was tried by an ecclesiastical court, and executed as a heretic. In 1456
her case was re-tried, and Joan was acquitted (23 years too late).
“About Jesus Christ and
the Church, I simply know they're just one thing, and we shouldn't complicate
the matter” - Saint Joan of Arc, as recorded at her trial.
Born: 6 January 1412 at
Greux-Domremy, Lorraine, France; died burned alive on 30 May 1431 at Rouen,
France; beatified April 11, 1905 by Pope Saint Pius X; canonized May 16, 1920
by Pope Benedict XV.
SOURCE : http://archbishopterry.blogspot.ca/2012/05/600th-anniversary-of-birth-of-saint.html
Pierre
Paul Rubens, Sainte Jeanne d’Arc, 1620
Santa Giovanna d'Arco Vergine
Domrémy, Francia, 1412
circa - Rouen, Francia, 30 maggio 1431
Figlia di contadini,
analfabeta, lasciò giovanissima la casa paterna per seguire il volere di Dio,
rivelatole da voci misteriose, secondo il quale avrebbe dovuto liberare la
Francia dagli Inglesi. Presentatasi alla corte di Carlo VII, ottenne dal re di
poter cavalcare alla testa di un'armata e, incoraggiando le truppe con la sua
ispirata presenza, riuscì a liberare Orleans e a riportare la vittoria di
Patay. Lasciata sola per la diffidenza della corte e del re, Giovanna non potè
condurre a termine, secondo il suo progetto, la lotta contro gli
Anglo-Borgognoni; fu dapprima ferita alle porte di Parigi e nel 1430, mentre
marciava verso Compiegne, fatta prigioniera dai Borgognoni, che la cedettero
agli Inglesi. Tradotta a Rouen davanti a un tribunale di ecclesiastici, dopo
estenuanti interrogatori fu condannata per eresia ed arsa viva. Fu riabilitata
nel 1456. Nel 1920 Benedetto XV la proclamava santa.
Patronato: Francia,
Radiofonisti, Telegrafisti
Etimologia: Giovanna = il
Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico
Emblema: Corona d’oro,
Gigli, Spada
Martirologio Romano: A
Rouen in Normandia, in Francia, santa Giovanna d’Arco, vergine, detta la
pulsella d’Orléans, che, dopo aver combattuto coraggiosamente in difesa della
patria, fu infine consegnata nelle mani dei nemici, condannata con iniquo
processo e bruciata sul rogo.
Santa Giovanna d’Arco è
una figura molto nota, ma superficialmente. L’esempio di questa Santa ci parla
dell’amore alla Patria e di pace secondo il più genuino pensiero del
Cristianesimo.
Mi capita non poche volte di dover parlare di santa Giovanna d’Arco con i miei
studenti liceali. Chi mi conosce sa che da anni insegno Religione cattolica in
un liceo classico. Lavoro faticoso, impervio, ma utilissimo; e se ne può
facilmente immaginare il perché: i giovani di oggi sono sempre più “affamati”
di verità e per me, a cui piace l’apologetica, è questo un campo su cui ritengo
indispensabile spendermi; ovviamente nella consapevolezza che tutti siamo (io
per primo) “servi inutili”.
Dicevo: nella mia attività di docente di Religione mi trovo spesso a dover parlare di santa Giovanna d’Arco e per un motivo ben preciso, perché in primo liceo, in storia, parlando della cosiddetta Guerra dei Cento anni gli studenti finiscono sempre col parlarne con il professore della disciplina. Fatto – diciamocelo francamente – un po’ anomalo, visto che a scuola tutto ciò che sa di Cristianesimo viene abbondantemente snobbato, basti pensare a come viene ridotta la filosofia medioevale, a stento si “sfarina” un po’ di sant’Agostino e di san Tommaso e tutto il resto è... grasso che cola. Ma evidentemente santa Giovanna d’Arco fa gola per la fine della sua vita dove si crede che la Chiesa abbia sbagliato per poi ammettere l’errore commesso. In realtà le cose non andarono proprio in questo modo.
Che dire allora di questa Santa?
I fatti
Prima di tutto vanno fornite le notizie storiche. Giovanna d’Arco nacque da una
famiglia di umilissime condizioni, da una famiglia di contadini, a Domremy
nell’anno 1412. Durante la Guerra dei Cento anni (1337-1453) si sentì
chiamata da Dio a soccorrere il re di Francia e a scacciare gli Inglesi dal
suolo francese. Nel 1429 raggiunse il Delfino Carlo (futuro Carlo VII) nella
città di Chinon, convincendolo ad affidarle il compito di tentare un’offensiva
contro gli Inglesi. Riuscì a farsi accreditare presso la corte grazie a carismi
straordinari che ella riusciva a manifestare.
Liberata Orleans dall’assedio (8 maggio 1429), vittoria che le valse il titolo di “Pulzella di Orleans”, dopo qualche giorno (18 maggio 1429) ottenne una nuova vittoria: a Patay inflisse una dura sconfitta alle armate inglesi. Queste due vittorie permisero la conquista del territorio francese fino a Reims e quindi l’incoronazione solenne del Delfino con il nome di Carlo VII. Reims era infatti la città dove da secoli avvenivano le consacrazioni dei re di Francia. Ma, una volta incoronato re, Carlo VII fu preso dal tipico spirito di compromesso di molti politici e decise di trattare con gli Inglesi. Giovanna non ci stette e decise di continuare a combattere da sola, senza l’appoggio della Corona.
Il 24 maggio del 1430 fu catturata dai Borgognoni, i quali erano dalla parte degli Inglesi e a questi fu venduta per 10.000 tornesi. Venne imprigionata nel Castello di Rouen e qui processata per eresia e stregoneria. In realtà si trattava di un falso tribunale dell’Inquisizione con giudici simoniaci e prezzolati dagli Inglesi.
Condannata, venne arsa viva sulla piazza del Mercato Vecchio a Rouen il 30 maggio 1431. Carlo VII non fece nulla per aiutarla; però, dopo la conquista di Rouen (1450), volle aprire un’inchiesta sul processo che portò alla completa riabilitazione della Santa; era l’anno 1456.
Giovanna d’Arco fu beatificata il 1909 da papa san Pio X e canonizzata nel 1920
da papa Benedetto XV.
Cosa c’insegna santa Giovanna d’Arco?
Dalla vita di questa grande Santa possiamo capire almeno tre cose:
- l’amor patrio è un valore cristiano;
- combattere deve essere sempre una “extrema ratio” (rimedio estremo);
- bisogna lottare per la verità e non per il potere.
1) L’amor patrio è un valore cristiano.
Il Cristianesimo afferma che tutti gli uomini sono uguali e sono fratelli, ma non ritiene sia giusto pensare che il mondo intero sia un’unica comunità spoglia di qualsiasi identità culturale. Non a caso il cosmopolitismo, cioè la convinzione che tutto il mondo è una sola Nazione, è un tipico errore di stampo illuminista e anticristiano e che consequenzialmente il Cristianesimo stesso ha rifiutato.
Come l’uomo, per Volontà di Dio, nasce ordinariamente in una famiglia, così l’uomo, altrettanto ordinariamente, nasce e cresce all’interno di una Nazione; e come l’uomo deve molto alla sua famiglia, così deve anche molto alla sua Nazione. Come deve amare la propria famiglia, deve amare anche la propria Nazione. L’amore per la propria Patria è dunque un valore cristiano.
Da qui si capisce che per il cristiano è un dovere difendere la Patria, così come è un dovere difendere la propria famiglia e la propria piccola comunità di appartenenza.
Difendere la propria Patria significa anche potere e dovere in alcuni casi combattere per essa. Quando una Nazione viene ingiustamente aggredita e non c’è altro mezzo diplomatico e incruento per scongiurare l’aggressione, la Nazione aggredita ha il dovere di difendere se stessa anche con le armi.
C’è differenza tra la ricerca e il rispetto per la pace e il pacifismo. La pace è un valore grande, enorme, ma non è al di sopra di tutti; più in alto vi è il valore della giustizia, per cui quando la giustizia viene calpestata e offesa e non c’è altro mezzo incruento per risolvere la questione, si può e si deve combattere. Il pacifismo si trasforma sempre in un’ingiustizia. Con i miei studenti faccio solitamente questo esempio. Immaginiamo che una vostra amica stia camminando da sola in una strada isolata. Ad un certo punto si avvicinano dei malintenzionati che la insidiano. Ella ovviamente invoca aiuto. Noi stiamo passando di lì e le diciamo: veditela tu perché noi siamo pacifisti! Sarebbe la più grande ingiustizia. In questo caso noi abbiamo il dovere d’intervenire... e intervenendo non è che possiamo limitarci a dire ai malintenzionati: ci sembra che il vostro comportamento non sia conforme alla buona educazione... Si tratterà di usare la forza, e – badate bene – la forza quando è a servizio dell’ingiustizia si trasforma in violenza (da “violare” un diritto), ma quando è a servizio della giustizia rimane forza.
Bisogna capire che il sacrosanto principio della legittima difesa, come vale a livello singolo, vale anche a livello sociale e internazionale.
Un’obiezione potrebbe essere fatta a proposito della famosa espressione di Gesù allorquando Egli dice che bisogna «porgere l’altra guancia» (Lc 6,29). Come rispondere? Prima di tutto va detto che nel Vangelo bisogna distinguere i precetti dai cosiddetti consigli. I primi sono obbligatori, i secondi no e questa seconda espressione è senz’altro da annoverare tra i consigli. Ma poi si potrebbe dire così: se io personalmente venissi aggredito, potrei anche personalmente decidere di subire senza reagire; ma se a fianco a me ci sono mia moglie e i miei figli, io ho l’obbligo di difendere le persone che Dio mi ha affidato; e così vale anche per coloro che governano uno Stato.
2) Combattere deve essere sempre un’“extrema ratio”.
Usare le armi non può mai essere un divertimento, una passione, ma sempre un rimedio estremo. Non è senza significato che nel caso di santa Giovanna d’Arco la Provvidenza non scelse un cavaliere della corte francese avvezzo alle armi, nemmeno una donna di corte, bensì una ragazza che mai avrebbe pensato di mettersi a capo di un esercito. Una fanciulla di umilissime origini, analfabeta, che svolgeva uno dei più miseri mestieri: la guardiana di oche. Viene da pensare a colui che nell’Antico Testamento fu scelto da Dio per combattere il gigante Golia, il fulvo e gracile pastorello Davide.
3) Lottare per la Verità e non per il potere.
Mentre Carlo VII si adattò alla convenienza del momento cercando di trattare, santa Giovanna volle giustamente andare fino in fondo. È il ragionamento dei santi, che seguono la Verità costi quel che costi, e non il mondo né il plauso della folla.
Santa Giovanna d’Arco non lottò per il successo, né per coltivare chissà quale ambizione, ma per servizio, per servizio della Verità e del suo popolo.
E per tutto questo affrontò le prove più terribili... persino il martirio.
Autore: Corrado Gnerre
Tutti hanno sentito pronunciare il suo nome, ma pochi ne conoscono seriamente la vita. Il nome di Jeanne d’Arc (Giovanna d’Arco) è più legato alla leggenda che alla santità, al mito epico che al martirio. Fin da quando aveva tredici anni fu eletta ed investita da Dio per una missione religiosa e politica di altissima responsabilità: liberare la Francia dalla prepotenza inglese in nome di Dio.
La Chiesa, in quel periodo, viveva la profonda crisi del grande scisma d’Occidente, durato quasi 40 anni. Quando Caterina da Siena (1347-1380) morì c’erano un Papa e un antipapa; quando Giovanna nacque, nel gennaio del 1412 (si dice il giorno dell’Epifania, ma la cronologia è incerta), c’erano un Papa e due antipapa. Insieme a questa lacerazione all’interno della Chiesa, vi erano continue lotte fratricide fra i popoli europei, la più drammatica delle quali fu la «Guerra dei cent’anni» tra Francia e Inghilterra, iniziata nel 1337 e conclusasi, con pause intermedie, nel 1453.
Guerre, carestie, pestilenze, eresie prostrarono l’Europa. Era il tempo degli incubi, dove nell’immaginario collettivo le autentiche manifestazioni mistiche si intrecciavano con le magie e le stregonerie, il mondo reale della sofferenza e della morte cruenta si sovrapponeva alle fantasie demoniache popolate di mostri e di balli macabri.
In questo clima di sopraffazione, di congiure e di usurpatori, di confusione nella Chiesa e nelle nazioni, l’analfabeta Jeanne, nata a Domrémy (oggi Domrémy-la-Pucelle), nei Vosgi, nella regione della Lorena, scrive una lettera di fuoco e di grazia il 22 marzo 1429, martedì della Settimana Santa:
«Gesù, Maria! Re d’Inghilterra e voi duca di Bedford che vi dite reggente del regno di Francia, voi Guglielmo di La Poule, conte di Suffolk, Giovanni sire di Talbot, e voi Tommaso sire di Scales, che vi dite luogotenenti del duca di Bedford, rendete giustizia al Re del cielo. Restituite alla Pulzella che qui è stata inviata da Dio, il Re del cielo, le chiavi di tutte le buone città da voi prese e violate in Francia. Ella è venuta qui da parte di Dio per implorare il sangue reale. Ella è pronta a far pace, se volete renderle giustizia, a patto che le restituiate la Francia e paghiate per averla tenuta. E fra voi, arcieri compagni di guerra e voi altri che siete sotto la città di Orléans, andatevene nel vostro paese in nome di Dio; e se non lo fate attendete notizie della Pulzella che ben presto vi vedrà in grandissime disgrazie. Re d’Inghilterra, se così non fate, io sono condottiero e in qualunque luogo attenderò in Francia le vostre genti, volenti o nolenti le caccerò via. E se non vogliono obbedire, tutte le farò uccidere; sono qui inviata da parte di Dio, Re del cielo, corpo a corpo, per espellervi da tutta quanta Francia. E se vogliono obbedire saranno nelle mie grazie. E non pensate altrimenti, perché non otterrete il regno di Francia da Dio, il Re del cielo, figlio di Santa Maria, ma l’avrà re Carlo, il vero erede, perché Dio, il Re del cielo, lo vuole […]».
Jeanne, la cui vita, consumatasi in 19 anni, fu un mistero di ineffabile gioia e di inesplicabile dolore, era la minore dei cinque figli di Jacques d’Arc e di Isabelle Romée, agiati contadini. Nell’estate del 1425, all’età di 13 anni, nel giardino di casa, sente una voce… è quella di san Michele Arcangelo, che le dice di far sua la causa della Francia. Udrà la voce ancora molte volte e ad essa si uniranno quelle delle vergini e martiri santa Margherita D’Antiochia (275- 290) e di santa Caterina d’Alessandria (287-305). L’incalzante invito era accompagnato a quello di far consacrare Carlo di Valois (1403-1461) quale re di Francia. Giovanna fece resistenza: come poteva un’adolescente diventare un condottiero? Ma il Signore rende possibile l’umanamente impossibile.
Domrémy si trovava ai confini del regno, nella valle della Mosa che divideva la Francia dall’Impero Romano-Germanico. Gli Anglo-Borgognoni nel 1428 si impadronirono di tutte le piazze della Mosa rimaste fedeli al Delfino di Francia: Domrémy fu devastata; ciò decise il capitano di Vaucouleurs, Robert de Baudricourt (ca. 1400-1454), che in un primo tempo aveva considerato Jeanne d’Arc una pazza, di inviarla alla missione da lei richiesta: salvare Orléans; far consacrare il Re; cacciare gli Inglesi dalla Francia; liberare il duca d’Orléans.
Jeanne, che aveva fatto voto di verginità, indossati abiti maschili e tagliati i capelli, venne armata di tutto punto e sul suo stendardo venne dipinto Cristo Re, affiancato da due angeli, con le parole «Jesus-Maria». Il nome di Gesù comparirà sempre nell’intestazione delle sue lettere, sul suo anello e morirà pronunciandolo più volte a gran voce. Nell’Udienza generale del 26 gennaio 2011, incentrata proprio sulla patrona di Francia, Benedetto XVI ha così spiegato: «il Nome di Gesù, invocato dalla nostra Santa fin negli ultimi istanti della sua vita terrena, era come il continuo respiro della sua anima, come il battito del suo cuore, il centro di tutta la sua vita. Il “Mistero della carità di Giovanna d’Arco”, che aveva tanto affascinato il poeta Charles Péguy, è questo totale amore di Gesù, e del prossimo in Gesù e per Gesù. Questa Santa aveva compreso che l’Amore abbraccia tutta la realtà di Dio e dell'uomo, del cielo e della terra, della Chiesa e del mondo. Gesù è sempre al primo posto nella sua vita, secondo la sua bella espressione: “Nostro Signore servito per primo”. Amarlo significa obbedire sempre alla sua volontà».
La Pulzella si unì ad un esercito d’appoggio che proteggeva un convoglio di approvvigionamento e riuscì ad arrivare ad Orléans dalla riva sinistra. L’8 maggio 1429 gli Inglesi assedianti furono sconfitti. Da qui si susseguirono una battaglia dopo l’altra e qui il coraggio soprannaturale della giovane ricorda la tempra dei condottieri dell’antico Testamento, garantiti dal Signore degli eserciti. Il 17 luglio dello stesso anno, Carlo VII venne incoronato a Reims alla sua presenza. Il successo la consacrò eroina inviata dal Cielo: la gente voleva toccare i suoi abiti, il suo cavallo, l’avvicinavano per conoscere il futuro, per richiedere grazie e guarigioni…
Jeanne d’Arc vinse il dominio straniero per volontà di Dio e riuscì ad infondere audacia e speranza nell’esercito regio; ma gli storici concordano anche nel riconoscerle il merito di aver allontanato con il nemico anche il Protestantesimo, che altrimenti si sarebbe innestato in Francia. Tuttavia le truppe inglesi la fecero prigioniera a Compiègne il 23 maggio 1430. Dopo due giorni dalla cattura, l’Università di Parigi chiese che l’Inquisizione la giudicasse come una strega. Questa soluzione piacque molto al duca di Bedford in quanto gli consentiva di screditare Carlo VII, che sarebbe apparso come colui che doveva la conquista del trono alle potenze infernali.
Il 9 gennaio 1431 il vescovo Pierre Cauchon (1371-1442) aprì il processo presso Rouen nel castello di Le Bouvreuil, fortezza di Richard Beauchamp (1382-1439) che, conte di Warwich e governatore della città dal 1427, aveva precise consegne dal sovrano Enrico VI (1421-1471). Fra gli assessori convocati, sei provenivano dall’Università di Parigi, inoltre erano presenti circa sessanta prelati ed avvocati ecclesiastici, fra cui il Vescovo di Norwich e, al di sopra del Collegio Giudicante, il Cardinale di Winchester, Henry Beaufort (ca. 1374-1447), prozio e cancelliere di Enrico VI.
L’iniquo processo durò dal 20 febbraio al 24 marzo 1431. L’imputata era colpevole d’idolatria, di scisma e d’apostasia. Durante il processo le era stato chiesto se era in grazia di Dio ed ella rispose: «Se non ci sono, voglia Dio mettermici, e se ci sono voglia Dio tenermici». Fu abbandonata al braccio secolare. Il 30 maggio 1431 Giovanna venne arsa viva sulla piazza del Vieux-Marché di Rouen. Morì contemplando una grande croce astile che frate Isembard de la Pierre aveva portato per lei.
Nel 1456 fu solennemente proclamata la sua riabilitazione; sarà beatificata da san Pio X (1835-1914) nel 1910 e canonizzata nel 1920 da Benedetto XV (1854-1922). Una sua statua è stata posta nella cattedrale di Winchester, dinnanzi alla tomba del Cardinale Beaufort, colui che ebbe un ruolo decisivo nel tragico e infausto processo.
La martire francese resta personalità unica e straordinaria e rivela tangibilmente la potente presenza di Dio nella storia; così come la sua limpida testimonianza dimostra gli errori che gli uomini di Chiesa possono commettere, ma come la verità della Sposa di Cristo emerga comunque e sempre.
Jeanne d’Arc tese all’Imitatio Christi attraverso la fede salda, la carità
immensa, la volontà indefettibile, l’umiltà, la purezza, l’oblio di sé,
accettando la sofferenza e la morte come sacrificio supremo per amore. Da
bambina saliva al romitorio di Notre-Dame di Bermont e nel mese mariano offriva
alla Vergine Santissima corone di fiori. Nel maggio del 1431 dona la palma del
martirio a «Jesus-Maria»: come per la clarissa santa Colette di Corbie
(1381-1447), che probabilmente aveva incontrato a Moulins nel 1430, anche per
Jeannette, come era amabilmente chiamata, la Regina del Cielo e Cristo Re sono
inscindibili.
Autore: Cristina Siccardi
Statue de Jeanne d'Arc à Notre-Dame de Paris, France.
Santa Giovanna d’Arco,
celeberrima patriota francese, fu in un primo tempo arsa viva sul rogo e non
molti anni dopo, nel 1456, riabilitata dalla Santa Sede. Il suo ruolo fu
decisivo nel risollevare il morale francese nel corso della guerra dei Cento
Anni e certamente avrebbe meritato una sorte migliore che essere data dai
borgognoni in mano agli inglesi, rifiutata dai suoi stessi compatrioti ed ifine
giustiziata sotto pressione inglese. Molto è stato scritto su questa santa
quasi leggendaria, purtroppo però gli agiografi non haano fatto altro che
rivestirla di loro proprie convinzioni. Fu indubbiamente una grande patriota
francese, perita di morte violenta, ma non una “martire” in senso cristiano,
cioè uccisa non in odio alla sua fede, quanto piuttosto per motivi politici.
Indubbi furono il suo immenso coraggio e la sua grande determinazione.
Nata a Domrémy verso il 1412 da una famiglia contadina, imparò a cucire e filare, ma non a leggere e scrivere. Ebbe un’infanzia tutto sommato felice, anche se turbata dal pericolo dell’invasione lorenese e dalla Guerra dei Cento Anni. Giovanna aveva solamente tre anni quando Enrico V d’Inghilterra vinse la battaglia d’Azincourt e rivendicò il trono francese, sul quale sedeva allora Carlo VI il Folle. La Francia era inoltre indebolita dalle divisioni insorte fra la casa d’Orléans e quella di Borgogna, che comportarono l’assassinio del duca da parte del Delfino, il futuro Carlo VII. Queste vicende sugellarono il legame tra i borgognoni e gli inglesi ed i britannici portarono avanti, seppur fra non poche difficoltà economiche, la battaglia per conquistare il trono di Francia.
Nel frattempo Giovanna, allora quattordicenne, dal 1426 iniziò a udire delle misteriose voci celesti accompagnate da bagliori di luce e due anni dopo proprio in tal modo fu invitata a presentarsi volontariamente alle autorità militari allo scopo di “salvare la Francia”. Orléans era in stato d’assedio e le sorti della nazione parevano incerte. Nel 1429 Giovanna riconobbe a Chinon il Delfino, nonostante questi si fosse mascherato fra i suoi cortigiani, ed ottenne un colloquio segreto con lui, riuscendo a guadagnarne la stima. Venne tuttavia condotta a Poitiers per sottoporla all’esame da parte di teologi circa la sua fede ed i suoi costumi, ma poiché non fu scorta in lei alcuna ombra, al Delfino venne dunque consigliato di sfruttare al meglio i carismi della ragazza. Giovanna chiese che delle truppe fossero messe a sua disposizione per liberare Orléans e, vestitasi di un’armatura bianca, cavalcò alla loro testa con uno stendardo recante i nomi di Gesù e Maria.
In effetti la spedizione militare ebbe successo ed Orléans fu liberata: ciò dipese indubbiamente dall’intervento della “pulzella”, che seppe risollevare il morale francese e far percepire a tutti l’aiuto divino. L’entusiasmo popolare crebbe ancora in seguito ad altre vittorie, sino alla liberazione di Reims, ove Carlo VII poté essere incoronato con accanto Giovanna ed il suo stendardo. Forti opposizioni si levarono però ben presto dal mondo maschilista di corte, dell’esercito e della Chiesa, che guardavano a Giovanna con sospetto. Ben presto emersero gli effetti di questa avversione nei suoi confronti: rimasta ferita durante un fallito attacco a Parigi, il suo carisma fu ridimensionato e, quando mesi dopo ella liberò Compiègne, il ponte levatoio fu sollevato prima che Giovanna potesse mettersi in salvo. Catturata dai borgognoni, il re di Francia non fece alcuno sforzo per ottenere il suo rilascio e dunque il 21 novembre 1430 venne venduta agli inglesi.
Questi, desiderando che la giovane fosse condannata quale ribelle o eretica, la sottoposero ad un interrogatorio incrociato da un tribunale presieduto dal vescovo di Beauvais. Furono esaminati le “voci” misteriose che ella udiva, l’uso di abiti maschili, la sua fede e la sua volontà di sottomissione alla Chiesa. Non essendo particolarmente colta, Giovanna diede talvolta risposte non appropriate, ma seppe sempre difendersi da sola con coraggio e precisione. Il processo terminò con una “rozza e sleale ricapitolazione dei fatti”, in cui i giudici giudicarono diaboliche le rivelazioni da lei ricevute e l’università di Parigi la denunciò duramente. In parte, anche se non ci è chiaro in quale misura, convinsero Giovanna a ritrattare le sue posizioni, ma poi tornò ad indossare gli abiti maschili, divenuti ormai provocatori non traddandosi più di protezioni per la guerra, e confermò di aver esclusivamente agito per mandato di Dio stesso, che grazie alle “voci” le aveva affidato tale missione.
I giudici, accogliendo anche le istanze del vescovo, condannarono infine Giovanna d’Arco quale eretica recidiva ed il 30 maggio 1431, non ancora ventenne, venne arsa via sul rogo nella piazza del mercato di Rouen. Il suo comportamento fu esemplare sino alla fine: richiese che un domenicano tenesse elevata una croce ed alla morì atrocemente invocando il nome di Gesù. Le sue ceneri furono gettate nella Senna, onde evitare una venerazione popolare nei loro confronti. Un funzionario reale inglese ebbe a commentare circa l’accaduto: “Siamo perduti, abbiamo messo al rogo una santa”.
Una ventina di anni dopo, sua madre ed i due fratelli si appellarono alla Santa Sede affinchè il caso di Giovanna fosse riaperto. Papa Callisto III nel 1456 riabilitò l’eroina francese, annullando l’iniquo verdetto del vescovo francese. Ciò costituì una premessa essenziale ber giungere alla sua definitiva glorificazione terrena: nel 1910 San Pio X beatificò Giovanna d’Arco ed infine nel 1920 Benedetto XV la proclamò “santa”. Il suo culto fu particolarmente incentivato in Francia durante i momenti di particolare crisi in campo militare, sino ad essere proclamata patrona della nazione. Anche in Inghilterra la sua fugura è stata rivalutata ed una sua statua è stata posta nella cattedrale di Winchester, dinnanzi alla tomba del Cardinal Beaufort, colui che ebbe un ruolo decisivo nell’iniquo processo contro Giovanna.
Non manca chi ha voluto considerare questa intraprendente ragazza vissuta nel Basso Medioevo quale “prima protestante”, oppure in tempi più recenti una sorta di anticipatrice del femminismo. In realtà, Giovanna d’Arco non fu altro che una semplice ragazza di campagna, che seppe adempiere fedelmente la vocazione ricevuta tramite le rivelazioni attribuite a San Michele Arcangelo, Santa Margherita di Antiochia e Santa Caterina d’Alessandria. Seppur possa sembrare una vicenda incredibile, è impressionante la mole di documenti raccolti dalla Santa Sede grazie alla quale si rendette postuma giustizia alla giovane innocente vittima. La cosa più deprecabile sta nella presenza di ecclesiastici fra i colpevoli di questo errore giudiziario che nel XV secolo fu responsabile della sua morte.
In tempi recenti vasta è stata la produzione letteraria e cinematografica sulla vita di Santa Giovanna d’Arco. Solo nel 1996, nella soffitta di una casa colonica francese, è stata rinvenuta quella che verosimilmente pare essere stata l’armatura di Giovanna, con tanto di segni coincidenti con le ferite che la santa riportò in battaglia.
Autore: Fabio Arduino
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/33100
Voir aussi : http://www.saintejeanne.fr/
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-19671908.html
http://fr.gloria.tv/?media=161899
http://www.michaeljournal.org/as11FR.pdf
http://jeunes-anciennes-de-saintjoseph.over-blog.com/article-30-mai-fete-de-sainte-jeanne-d-arc-patronne-secondaire-de-la-france-106070933.html
http://womenshistory.about.com/od/joanofarc/ss/Joan-Of-Arc-Pictures_2.htm