Chaire de Saint Pierre
Cette fête désigne la charge apostolique de l'Apôtre et sa mission dans l'Église. Le Siège apostolique était ainsi célébré jadis le 18 janvier à Rome et le 22 février à Antioche où les disciples du Christ reçurent le nom de chrétiens. La liturgie de Vatican II a regroupé ces deux dates.
- La Chaire de Saint Pierre, symbole de l'unité de l'Église, Vatican News 22 février 2018.
- Journée de 'communion spéciale' avec l'évêque de Rome, le 22 février 2017, Zenit, audience du pape François.
Fête de la Chaire de saint Pierre, Apôtre, à qui le Seigneur a dit: "Tu es
Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Au jour où les Romains
avaient coutume de faire mémoire de leurs défunts, l'Église célèbre la
naissance du siège de cet Apôtre, qui est glorifié par son monument au Vatican
et qui est appelé à présider à la charité dans l'ensemble des Églises.
Martyrologe romain
« Jésus a confié les
clefs à Pierre pour ouvrir l'entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer »
Pape François
Rubens, Saint Pierre, vers 1611, 107 x
82, Museo del Prado
La Chaire de Saint
Pierre, symbole de l’unité de l’Église
Le 22 février est
célébrée la Solennité de la Chaire de Saint Pierre, cet ancien siège de bois,
chef d'œuvre du Bernin, conservé comme relique dans la basilique Saint-Pierre.
Le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique papale, explique sa
portée symbolique.
Gabriella Ceraso -
Cité du Vatican
La Chaire de
Saint-Pierre, est une ancienne relique, datant probablement des premiers
siècles du christianisme. Conservée dans la basilique Saint-Pierre, juste
derrière la tombe de l’apôtre Pierre, ce siège est avant tout «le symbole
de la mission que Jésus a confiée à Pierre, en lui indiquant le fondement
unique et inattaquable de l'Église», a affirmé le cardinal Angelo
Comastri, archiprêtre de la basilique.
La pierre et le roc,
fondements de l’Église
C’est après la résurrection
que Pierre s’est vue confirmé sa mission de «nourrir le troupeau et
de le maintenir uni», a poursuivi le cardinal Comastri, ajoutant combien
il était aujourd’hui difficile d’assurer cette mission au regard du
nombre «de forces perturbatrices».
Priez pour le Pape et
soutenez-le
Le jour de la fête de la
Chaire, la centaine de bougies qui s’illuminent sont une façon de rendre grâce
à Dieu pour le don de la mission de Pierre. Pour le cardinal Comastri, ces
bougies incarnent aussi la force de la prière, «cette année en particulier
pour soutenir le Pape, dans sa mission difficile qu'il reçoit chaque jour du
Seigneur».
Pierre-Étienne
Monnot, Saint Pierre avec les clefs du salut des âmes et du Paradis, archibasilique
Saint-Jean-de-Latran, Rome
Chaire de Saint Pierre:
jour de "communion spéciale" avec le pape
Pour « ouvrir
l’entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer »
FÉVRIER 22, 2017 13:53
ANNE KURIAN-MONTABONE
AUDIENCE GÉNÉRALE, PAPES
A l’audience générale du
22 février 2017, le pape François a évoqué la fête de la « Chaire de Saint
Pierre », une journée de « communion spéciale » avec l’évêque de
Rome. Et si l’apôtre Pierre a reçu des clés de la part de Jésus, c’est
pour « ouvrir l’entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer », a-t-il
assuré dans un tweet.
Au terme de la rencontre
hebdomadaire place Saint-Pierre, le pape a en effet adressé une « pensée
spéciale aux jeunes, aux malades et aux nouveaux époux ».
« Aujourd’hui, leur-t-il dit, nous célébrons la fête de la Chaire de Saint
Pierre Apôtre, jour de communion spéciale des croyants avec le Successeur de
Pierre et avec le Saint-Siège ».
« Chers jeunes, a
poursuivi le pape, je vous encourage à intensifier votre prière en faveur de
mon ministère pétrinien ; chers malades, je vous remercie pour votre témoignage
de vie donnée dans la souffrance pour l’édification de la communauté
ecclésiale ; et vous, chers nouveaux époux, construisez votre famille sur
l’amour qui lie le Seigneur Jésus à son Eglise ».
Au moment des salutations
en portugais aussi, le pape François a évoqué cette fête : « Que votre visite
aujourd’hui à la Chaire de Saint Pierre insuffle dans vos cœurs un
grand courage pour embrasser jour après jour votre croix, et un vif
désir de sainteté, afin que vous puissiez remplir d’espérance la croix des
autres ». « Je me confie à vos prières », a ajouté le pape.
Pour ouvrir l’entrée du
Royaume des cieux
Plus tard dans la
journée, le pape a publié ce message sur son compte Twitter en neuf langues : «
Jésus a confié les clefs à Pierre pour ouvrir l’entrée du Royaume des cieux,
pas pour la fermer ». La chaire épiscopale, qui rappelle le magistère suprême
de Pierre, a été célébrée à Rome dès le IVe siècle. Elle est conservée dans
un meuble de bois et d’ivoire sous la « Gloire du Bernin », en la
basilique Saint-Pierre, depuis 875.
La chaire de saint
Pierre est représentée portée par quatre docteurs de l’Eglise, d’Orient et
d’Occident : saint Augustin, saint Jean Chrysostome, saint Ambroise
et saint Athanase. Sur le dossier de la chaire, est représentée la scène où le
Christ communique à saint Pierre le pouvoir de paître ses brebis.
Depuis 1667, elle ne fut
exposée qu’une seule fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre
des saints apôtres Pierre et Paul.
Anne Kurian-Montabone
View all articles
Baccalauréat canonique de
théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de
cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.
Chaire de Saint Pierre: jour de "communion
spéciale" avec le pape | ZENIT - Français
SOURCE : https://fr.zenit.org/2017/02/22/chaire-de-saint-pierre-jour-de-communion-speciale-avec-le-pape/
Saint
Pierre, Icône à l'encaustique du vie siècle, Monastère Sainte-Catherine du Sinaï
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 22 février 2006
La Chaire de Pierre, don
du Christ à son Eglise
Chers frères et soeurs!
La liturgie latine
célèbre aujourd'hui la fête de la Chaire de Saint-Pierre. Il s'agit d'une
tradition très ancienne, attestée à Rome dès le IV siècle, par laquelle on rend
grâce à Dieu pour la mission confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs. La
"chaire", en latin "cathedra", est littéralement le siège
fixe de l'Evêque, placé dans l'église mère d'un diocèse, qui pour cette raison
est appelée "cathédrale", et elle est le symbole de l'autorité de
l'Evêque et, en particulier, de son "magistère", c'est-à-dire de
l'enseignement évangélique que, en tant que Successeur des Apôtres, il est
appelé à garder et à transmettre à la communauté chrétienne. Lorsque l'Evêque
prend possession de l'Eglise particulière qui lui a été confiée, il s'assoit
sur la chaire en portant la mitre et en tenant la crosse. De ce siège, il
guidera, en tant que maître et pasteur, le chemin des fidèles dans la foi, dans
l'espérance et dans la charité.
Quelle fut donc la
"chaire" de saint Pierre? Choisi par le Christ comme "roc"
sur lequel édifier l'Eglise (cf. Mt 16, 18), il commença son ministère à
Jérusalem, après l'Ascension du Seigneur et la Pentecôte. Le premier
"siège" de l'Eglise fut le Cénacle, et il est probable que dans cette
salle, où Marie, la Mère de Jésus, pria elle aussi avec les disciples, une
place spéciale ait été réservée à Simon Pierre. Par la suite, le Siège de
Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie,
aujourd'hui en Turquie, et à cette époque troisième grande ville de l'empire
romain après Rome et Alexandrie d'Egypte. Pierre fut le premier Evêque de cette
ville, évangélisée par Barnabé et Paul, où "pour la première fois les
disciples reçurent le nom de chrétiens" (Ac 11, 26), où est donc né le nom
de chrétiens pour nous, si bien que le Martyrologe romain, avant la réforme du
calendrier, prévoyait également une célébration spécifique de la Chaire de
Pierre à Antioche. De là, la Providence conduisit Pierre à Rome. Nous avons
donc le chemin de Jérusalem, Eglise naissante, à Antioche, premier centre de
l'Eglise rassemblée par les païens et encore unie également avec l'Eglise
provenant des Juifs. Ensuite, Pierre se rendit à Rome, centre de l'Empire
symbole de l'"Orbis" - l'"Urbs" qui exprime
l'"Orbis", la terre -, où il conclut par le martyre sa course au
service de l'Evangile. C'est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus
grand honneur, échut également la tâche confiée par le Christ à Pierre d'être
au service de toutes les Eglises particulières pour l'édification et l'unité du
Peuple de Dieu tout entier.
Après ces migrations de
saint Pierre, le siège de Rome fut ainsi reconnu comme celui du Successeur de
Pierre, et la "chaire" de son Evêque représenta celle de l'Apôtre
chargé par le Christ de paître tout son troupeau. C'est ce qu'attestent les
plus anciens Pères de l'Eglise, comme par exemple saint Irénée, Evêque de Lyon,
mais qui était originaire d'Asie mineure, qui dans son traité Contre les
hérésies, décrit l'Eglise de Rome comme la "plus grande et la plus
ancienne, connue de tous;... fondée et constituée à Rome par les deux très
glorieux Apôtres Pierre et Paul"; et il ajoute: "Avec cette Eglise,
en raison de son éminente supériorité, doit s'accorder l'Eglise universelle,
c'est-à-dire les fidèles qui sont partout" (III, 3 2-3). Tertullien, quant
à Lui, affirme un peu plus tard: "Que cette Eglise de Rome est bienheureuse!
Ce furent les Apôtres eux-mêmes qui lui donnèrent, en versant leur sang, la
doctrine dans sa totalité" (De la prescription des hérétiques, n. 36). La
chaire de l'Evêque de Rome représente donc non seulement son service à la
communauté romaine, mais aussi sa mission de guide du Peuple de Dieu tout
entier.
Célébrer la
"Chaire" de Pierre, comme nous le faisons aujourd'hui, signifie donc
attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un
signe privilégié de l'amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut
rassembler toute son Eglise et la guider sur la voie du salut. Parmi les
nombreux témoignages des Pères, j'ai plaisir à rapporter celui de saint Jérôme,
tiré de l'une de ses lettres, adressée à l'Evêque de Rome, qui est particulièrement
intéressante, car elle fait une référence explicite à la "chaire" de
Pierre, en la présentant comme havre sûr de vérité et de paix. Jérôme écrit ce
qui suit: "J'ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l'on trouve la
foi que la parole d'un Apôtre a exaltée; je viens à présent demander une
nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ. Je ne
crois en aucun autre primat que celui du Christ; c'est pourquoi je me mets en
communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que
l'Eglise est édifiée sur cette pierre" (Les lettres I, 15, 1-2).
Chers frères et soeurs,
dans l'abside de la Basilique Saint-Pierre, comme vous le savez, se trouve le
monument de la Chaire de l'Apôtre, oeuvre de maturité du Bernin, réalisée sous
la forme d'un grand trône de bronze, soutenu par les statues de quatre docteurs
de l'Eglise, deux d'Occident, saint Augustin et saint Ambroise, et deux
d'Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase. Je vous invite à vous arrêter
devant cette oeuvre suggestive, qu'il est aujourd'hui possible d'admirer
décorée par de nombreux cierges, et à prier en particulier pour le ministère
que Dieu m'a confié. En levant le regard vers le vitrail d'albâtre qui s'ouvre
précisément au-dessus de la Chaire, invoquez l'Esprit Saint, afin qu'il
soutienne toujours par sa lumière et par sa force mon service quotidien à toute
l'Eglise. Je vous remercie de tout coeur de cela, ainsi que de votre pieuse
attention.
* * *
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins de langue française. Je salue en particulier le
Comité fédéral d’Entreprise du Crédit Mutuel, les nombreux jeunes présents ce
matin, notamment ceux du diocèse de Sens-Auxerre accompagnés de l’Archevêque,
Mgr Yves Patenôtre, ceux du doyenné de Baziège, de Villeurbanne et de
Montbrison. Que votre séjour à Rome vous aide à affermir en vous la foi de
l’Église qui nous a été transmise par les Apôtres.
* * *
La fête de la Chaire de
Saint-Pierre est un jour particulièrement approprié pour annoncer que le 24
mars prochain, je tiendrai un Consistoire, au cours duquel je nommerai les
nouveaux Membres du Collège cardinalice. Cette annonce prend place de manière
opportune en la fête de la Chaire, car les Cardinaux ont la tâche de soutenir
et d'aider le Successeur de Pierre dans l'accomplissement de la mission
apostolique qui lui a été confiée au service de l'Eglise. Ce n'est pas un
hasard si dans les anciens documents ecclésiastiques, les Papes qualifiaient le
Collège cardinalice de "pars corporis nostri" (cf. F.X. Wernz,
Ius Decretalium, II, n. 459). Les Cardinaux constituent en effet autour du
Pape une sorte de Sénat, auquel il a recours dans l'accomplissement des devoirs
liés à son ministère de "principe et fondement perpétuels et visibles
d'unité de foi et de communion" (cf. Lumen
gentium, n. 18).
Avec la création des
nouveaux Cardinaux, j'entends donc atteindre le nombre de 120 Membres électeurs
du Collège cardinalice, fixé par le Pape Paul VI de vénérée mémoire (cf. AAS
65, 1973, p. 163). Voici les noms des nouveaux Cardinaux:
1. Mgr WILLIAM JOSEPH LEVADA, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi;
2. Mgr FRANC RODE, c.m., Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique;
3. Mgr AGOSTINO VALLINI, Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique;
4. Mgr JORGE LIBERATO UROSA SAVINO, Archevêque de Caracas;
5. Mgr GAUDENCIO B. ROSALES, Archevêque de Manille;
6. Mgr JEAN-PIERRE RICARD, Archevêque de Bordeaux;
7. Mgr ANTONIO CAÑIZARES LLOVERA, Archevêque de Tolède;
8. Mgr NICOLAS CHEONG-JIN-SUK, Archevêque de Séoul;
9. Mgr SEAN PATRICK O'MALLEY, o.f.m. cap., Archevêque de Boston;
10. Mgr STANISLAW DZIWISZ, Archevêque de Cracovie;
11. Mgr CARLO CAFFARRA, Archevêque de Bologne;
12. Mgr JOSEPH ZEN ZE-KIUN, s.d.b., Evêque de Hong Kong.
J'ai en outre décidé d'élever à
la dignité cardinalice trois ecclésiastiques âgés de plus de quatre-vingts ans,
en considération des services qu'ils ont rendus à l'Eglise avec une fidélité
exemplaire et un dévouement admirable. Ce sont:
1. Mgr ANDREA CORDERO LANZA DI MONTEZEMOLO, Archiprêtre de la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs;
2. Mgr PETER POREKU DERY, Archevêque émérite de Tamale (Ghana);
3. P. ALBERT VANHOYE, s.j., qui fut avec un grand mérite Recteur de
l'Institut biblique pontifical et Secrétaire de la Commission biblique
pontificale. Un grand exégète.
Dans l'assemblée des
nouveaux Cardinaux se reflète bien l'universalité de l'Eglise: ils
proviennent en effet de diverses parties du monde et revêtent des charges
différentes dans le service au Peuple de Dieu. Je vous invite à élever à Dieu
une prière particulière au Seigneur à leur intention, afin qu'il leur accorde
les grâces nécessaires pour accomplir avec générosité leur mission.
Comme je l'ai dit au
début, le 24 mars prochain, je tiendrai le Consistoire annoncé et le jour
suivant, le 25 mars, Solennité de l'Annonciation du Seigneur, j'aurai la joie
de présider une Concélébration solennelle avec les nouveaux Cardinaux. En cette
circonstance, j'inviterai également tous les membres du Collège cardinalice,
avec lesquels je souhaite avoir une réunion de réflexion et de prière le jour
précédent, le 23 mars.
Concluons à présent
par le chant du Pater noster.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html
Raphael (1483–1520),
Christ's Charge to Peter (Matthew 16: 18-19, John 21: 15-17), 1515, 345 x 535, Victoria and Albert Museum
CHAIRE
de SAINT PIERRE à ANTIOCHE
"La voix de la tradition tout entière, dit Dom Guéranger, nous apprend que
saint Pierre transporta sa résidence à Antioche, troisième ville de l'Empire,
lorsque saint Barnabé, aidé de quelques autres disciples, y eut fait prendre à
la foi du Christ de sérieux accroissements. Ce changement de lieu, le
déplacement de la Chaire de primauté, montrait l'Église avançant dans ses
destinées, et quittant l'étroite enceinte de Sion, pour se diriger vers
l'humanité tout entière.
"Nous apprenons du Pape saint Innocent I qu'une réunion des Apôtres eut
lieu à Antioche. C'était désormais vers la Gentilité que le vent de
l'Esprit-Saint poussait ces nuées rapides et fécondes sous l'emblème desquelles
Isaïe nous montre les saints Apôtres. Saint Innocent enseigne encore que l'on
doit rapporter au temps de la réunion de saint Pierre et des Apôtres à Antioche
ce que dit saint Luc dans les Actes, qu'à la suite de ces nombreuses
conversions, les disciples du Christ furent désormais appelés chrétiens.
"Antioche est donc devenue le siège de Pierre. Capitale de l'Orient, elle
devint naturellement la capitale du Christianisme, en attendant que Rome,
capitale du monde entier, fût éclairée des lumières de l'Évangile. Après sept
années de séjour à Antioche, Pierre se mettra en marche, portant avec lui les
destinées de l'Église; là où il s'arrêtera, là où il mourra, il laissera sa
succession. Au moment marqué, il se séparera d'Antioche, où il établira pour
évêque Évodius son disciple. Évodius sera le successeur de Pierre en tant
qu'évêque d'Antioche; mais son Église n'héritera pas de la primauté que Pierre
emporte avec lui.
"Le prince des Apôtres envoie Marc, son disciple, prendre possession
d'Alexandrie en son nom; et cette Église sera la seconde de l'univers, élevée
d'un degré au-dessus d'Antioche, par la volonté de Pierre, qui cependant n'y
aura pas siégé en personne. C'est à Rome qu'il se rendra et qu'il fixera enfin
cette Chaire sur laquelle il vivra, il enseignera, il régira dans ses
successeurs.
"Telle est l'origine des trois grands sièges patriarcaux si vénérés dans
l'antiquité: le premier, Rome, investi de la plénitude des droits du prince des
Apôtres, qui les lui a transmis en mourant; le deuxième, Alexandrie, qui doit
sa prééminence à la distinction que Pierre en a daigné faire en l'adoptant pour
le second; le troisième, Antioche, sur lequel il s'est assis en personne,
lorsque, renonçant à Jérusalem, il apportait à la Gentilité les grâces de
l'adoption. Si donc Antioche le cède pour le rang à Alexandrie, cette dernière
lui est inférieure, quand à l'honneur d'avoir possédé la personne de celui que
le Christ avait investi de la charge de pasteur suprême. Il était donc juste
que l'Église honorât Antioche pour la gloire qu'elle a eue d'être momentanément
le centre de la chrétienté, et telle est l'intention de la fête que nous célébrons
aujourd'hui."
Dans l'église de Saint-Pierre à Venise, on garde une chaire qu'une tradition
dit avoir servi au prince des Apôtres pendant son pontificat à Antioche.
L'empereur Michel Paléologue l'ayant donnée au doge, elle fut reçue avec de
grands honneurs à Venise, où elle continue à être vénérée.
Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p. 82
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/chaire_de_saint_pierre_a_antioche.html
CHAIRE DE SAINT PIERRE,
APÔTRE
Il y a trois sortes de chaires: savoir, la royale (II, Rois, XXIII) : « David
s'assit dans la chaire, etc. ; la sacerdotale (I, Rois, 1) : « Héli était assis
sur son siège, etc. » ; la magistrale (saint Matth., XXIII) : « Ils sont assis
sur la chaire de Moïse, etc. » Or, saint Pierre s'assit sur la chaire royale,
parce qu'il fut le premier de tous les rois : sur la sacerdotale, parce qu'il
fut le pasteur de tous les clercs; sur la magistrale, parce qu'il fut le
docteur de tous les chrétiens.
L'Eglise fait la fête de la chaire de saint Pierre parce que l’on rapporte que
saint Pierre fut élevé à Antioche sur le siège cathédrale. On peut attribuer
l’institution de cette solennité à quatre motifs. Le premier c'est que saint
Pierre, prêchant à Antioche, Théophile, gouverneur de la ville, lui dit : «
Pierre, pour quelle raison bouleverses-tu mon peuple ? » Or, comme Pierre lui
prêchait la foi de J.-C., le gouverneur le fit enchaîner avec ordre de le
laisser sans boire ni manger. Mais comme Pierre allait presque défaillir, il
reprit un peu de force, et, levant les yeux au ciel, il dit : « Jésus-Christ,
secours des malheureux, venez à mon aide; je vais succomber dans ces
tribulations. » Le Seigneur lui répondit : « Pierre, tu crois que je
t'abandonne ; tu fais injure à ma bonté, si tu ne crains pas de parler ainsi
contre moi. Celui qui subviendra à ta misère est proche. » Or, saint Paul,
apprenant que saint Pierre était en prison, vint trouver Théophile et s'annonça
à lui comme un ouvrier très habile en toutes sortes de travaux et d'art ; il
dit qu'il savait sculpter le bois et, les tables, peindre les tentes et que son
industrie s'exerçait sur beaucoup d'autres objets encore. Alors Théophile le
pria instamment de se fixer à sa cour. Quelques jours se passèrent, et Paul
entra en cachette dans la prison de, saint Pierre. En le voyant presque mort et
tout défait, il se mit à pleurer très amèrement, et pendant qu'il fondait en
larmes et au milieu de ses embrassements il s'écria : « O Pierre, mon frère, ma
gloire, ma joie, la moitié de mon âme, me voici, j'entre, reprenez des forces.»
Alors Pierre, ouvrant les veux et le reconnaissant, se mit à pleurer, mais il
ne put lui parler, et Paul, s'approchant, parvint à peine à lui ouvrir la
bouche; et en lui faisant avaler quelque nourriture il le ranima un peu. La
nourriture ayant rendu de la force à saint Pierre, celui-ci se jeta dans les
bras de saint Paul, l’embrassa et ils pleurèrent beaucoup tous les deux. Paul
étant sorti avec précaution vint dire à Théophile : « O bon Théophile, vous
jouissez d'une grande gloire ; votre courtoisie est celle d'un ami honorable.
Un petit mal déshonore grand bien rappelez-vous la manière dont vous avez
traité un adorateur de Dieu, qui s'appelle Pierre; comme s'il avait grande
importance. Il- est couvert de haillons, défiguré, il est consumé de maigreur,
tout est vil chez lui : ses discours seuls le font valoir : et vous tenez pour
bien séant de le mettre en prison? Si plutôt il jouissait de son ancienne
liberté, il pourrait vous rendre de meilleurs services, car selon qu'on le dit
de cet homme, il guérit les infirmes, il ressuscite les morts. » Théophile lui
dit : « Ce sont des fables que tu me dis là, Paul; car s'il pouvait ressusciter
des morts, il se délivrerait lui-même de sa prison. » Paul? répondit: « De même
que son Christ est ressuscité d'entre les morts; d'après ce qu'on dit, lui
quine voulut pas descendre de la croix, on dit encore qu'à son exemple, Pierre
ne se délivre pas et ne craint nullement de souffrir pour le Christ. »
Théophile répondit : « Alors dis-lui qu'il ressuscite mon fils qui est mort
depuis quatorze ans déjà et je le rendrai libre et sauf: » Paule entra, donc
dans la prison de saint Pierre et lui dit comment il avait promis la
résurrection du fils du prince. Pierre lui dit : « C'est énorme, Paul, ce que
tu as promis; mais avec la puissance de Dieu elle est très facile. » Or, Pierre
ayant été tiré du cachot, fit ouvrir le tombeau, pria pour le mort qui
ressuscita à l’instant * : (Il ne parait cependant pas vraisemblable. en tout
point que, ou bien saint Paul aurait avancé qu'il savait travailler de toute
sorte de métiers par lui-même, ou que la sentence de ce jeune homme aurait été
tenue-en suspens pendant quatorze ans.) Alors Théophile et le peuple entier
d'Antioche et d'autres encore en grand nombre crurent au Seigneur et bâtirent
une, grande église; au milieu de laquelle ils placèrent une chaire élevée pour
saint Pierre afin qu'il plat être vus et écouté de tous. Il y siégea sept ans,
puis il vint à Rome où il siégea vingt-cinq ans sur la chaire romaine. L'Eglise
célèbre la mémoire de ce premier honneur, parce que, à dater de cette époque,
les prélats de l’Eglise commencèrent à être; exaltés en puissance, en nom et en
lieu. Alors fut accomplie cette parole du Psaume CVI : « Qu'on l’exalte dans
l’assemblée du peuple. » Il faut observer qu'il y a trois églises où saint
Pierre fut exalté : dans l’église militante, dans l’église méchante et dans
l’église triomphante. De là trois fêtes que l’Eglise célèbre en son nom. Il a
été exalté dans l’église militante, en la présidant, et en la dirigeant avec,
honneur par son esprit, sa foi et ses mœurs. C'est l’objet de la fête de ce jour
qui est appelée Chaire, parce qu'il reçut le pontificat de l’Eglise d'Antioche,
et qu'il la gouverna glorieusement l’espace de sept ans. Secondement il fut
exalté dans l’église des méchants, en la détruisant et en la convertissant à la
foi. Et c'est l’objet de la seconde fête qui est celle de saint Pierre aux
liens: Ce fut en effet en cette occasion qu'il détruisit l’église des méchants,
et qu'il en convertit beaucoup à la foi. Troisièmement, il fut exalté dans
l’Eglise triomphante, en entrant dans le ciel avec bonheur, et c'est l’objet de
la troisième fête de saint Pierre qui est celle de son martyre, parce qu'alors
il, entra en l’Eglise triomphante.
On peut remarquer qu'il y a plusieurs autres raisons pour lesquelles l’Eglise
célèbre trois fêtes en l’honneur de saint Pierre; pour son privilège, pour sa
charge, pour ses bienfaits, pour la dette dont nous lui sommes redevables et
pour l’exemple. 1° Pour son privilège. Il en est trois que saint Pierre reçut à
l’exclusion des autres apôtres, et c'est pour ces trois privilèges que l’église
l’honore trois fois chaque année. Il fut le plus digne en autorité, parce qu'il
a été le prince des apôtres et qu'il a reçu les clefs du royaume des cieux : il
fut plus fervent dans son amour; en effet il aima J.-C. d'un amour plus grand
que les autres, comme cela est manifeste d'après différents passages de
l’Évangile. Sa puissance fut plus efficace, car on lit dans les Actes des
Apôtres que sous l’ombre de Pierre étaient, guéris les infirmes. 2° Pour sa
charge, car il remplit lés fonctions de la prélature: sur l’Église universelle;
et de même que Pierre fut le prince et le prélat de toute l’Église répandue
dans les trois parties du monde, qui sont l’Asie, l’Afrique et l’Europe, de
même l’Église célèbre sa fête trois fois par an. 3° Pour ses bienfaits, car.
saint Pierre, qui a reçu le pouvoir de lier et d'absoudre, nous délivre de
trois sortes de péchés, qui sont les péchés de pensée, de parole et d'action,
ou bien des péchés que nous avons commis contre Dieu, contre: le prochain et
contre nous-mêmes. Ou ce bienfait peut être le triple, bienfait que le pécheur
obtient en l’Église: par la puissance des clefs : le premier, c'est la
déclaration de l’absolution de la faute; le second, c'est la commutation de la
peine éternelle en une peine temporelle; le troisième, c'est la rémission d'une
partie de la peine temporelle. Et c'est pour ce triple bienfait. que saint
Pierre doit être honoré par trois fois. 4° Pour la dette dont nous lui sommes
redevables, car il nous soutient et nous a soutenus de trois manières, par sa.
Parole ; par son exemple, et par des secours temporels, ou bien tsar le
suffrage de ses prières ; c'est pour cela que nous sommes obligés à l’honorer
par trois fois. 5° Pour l’exemple; afin, qu'aucun pécheur ne désespère, quand
bien même il eût renié Dieu trois fois, comme saint Pierre, si toutefois, il
veut le confesser comme lui de coeur, de bouche et d'action.
Le second motif pour lequel cette fête a été instituée est pris de l’itinéraire
de saint Clément. Lorsque saint Pierre, qui prêchait la parole de Dieu, était
près d'Antioche, tous les habitants de cette ville allèrent nu-pieds au-devant
de lui, revêtus de cilices, la tête couverte de cendres; en faisant pénitence
de ce qu'ils avaient partagé les sentiments de Simon le magicien contre lui.
Mais Pierre, envoyant leur repentir, rendit grâces à Dieu : alors ils lui
présentèrent tous ceux qui étaient tourmentés par les souffrances, et les
possédés dû démon. Pierre les ayant fait placer devant lui et ayant invoqué sur'
eux le nom du Seigneur, une immense lumière apparut en ce lieu, et tous furent,
incontinent guéris. Alors ils accoururent embrasser les traces des pieds de
saint Pierre. Dans l’intervalle de sept jours, plus de dix mille hommes
reçurent le baptême, en sorte que Théophile, gouverneur de la ville, fit
consacrer sa maison comme basilique, et y fit placer une chaire élevée afin que
saint Pierre fût vu et entendu de tous. Et ceci ne détruit pas ce qui a été
avancé plus haut: Il peut en effet se faire que saint Pierre, par le moyen de
saint Paul, ait été reçu magnifiquement par Théophile et par tout le peuple;
mais qu'après le départ de saint Pierre, Simon le magicien ait perverti le
peuple, l’ait excité contré saint Pierre, et que, dans la suite, il ait fait pénitence
et reçu une seconde fois l’apôtre avec de grands honneurs. Cette fête de la
mise en chaire de saint Pierre est ordinairement appelée la fête du banquet de
saint Pierre et c'est le troisième motif de son institution. Maître Jean Beleth
dit (Chapitre: LXXXIII) que c'était une ancienne coutume des gentils; de faire
chaque. année, au mois de février, à jour fixe, des offrandes de viandes sur
les tombeaux de leurs parents : ces viandes étaient, consommées la nuit par les
démons; mais les païens pensaient qu'elles étaient saccagées par les âmes
errantes autour des tombeaux, auxquelles ils donnaient le nom d'ombres. Les
anciens en effet avaient l’habitude de dire, ainsi que le rapporte le même
auteur, que dans les corps humains ce sont des âmes, dans les enfers ce sont
des mânes : mais ils donnaient aux âmes le nom d'esprits quand elles montaient
au ciel et celui d'ombres quand la sépulture était récente ou quand elles
erraient autour des tombeaux. Or, cette coutume touchant ces banquets fut
abolie difficilement chez les chrétiens : les saints Pères, frappés de cet abus
et décidés à l’abolir, tout à fait, établirent la fête de l’intronisation de
saint Pierre, aussi bien de celle qui eut lieu à Rome que de celle qui se fit à
Antioche; ils la placèrent à pareil, jour que se tenaient ces banquets, en
sorte que quelques-uns lui donnent encore le nom de fête du banquet de saint
Pierre **.
Le quatrième motif de l’institution de cette fête se tire de la révérence que
l’on doit à la couronne cléricale : car d'après une tradition, c'est là
l’origine de la tonsure. En effet quand saint Pierre prêcha à Antioche, on lui
rasa le haut de la tête, en haine du nom chrétien : et ce qui avait été pour
saint Pierre un signe de mépris par rapport à J.-C. devint dans la suite une marque
d'honneur pour tout le clergé. Mais il faut faire attention à trois
particularités par rapport à la couronne des clercs : la tête rasée, les
cheveux coupés à la tête, et le cercle qui la forme. La tête est rasée dans sa
partie supérieure pour trois raisons. Saint Denys; dans sa Hiérarchie
ecclésiastique, en assigne deux que voici : « Couper les cheveux, signifie une
vie paré et sans forme : car trois choses résultent des cheveux coupés ou de la
tête rasée, qui sont : conservation de propreté, changement de forme, et
dénudation. Il y a conservation de propreté puisque les cheveux font amasser
des ordures dans la tête ; changement de forme, puisque les cheveux sont pour
l’ornement de da tête ; la tonsure signifie donc une vie pure et sans forme.
Or, cela veut dire que les clercs doivent avoir la pureté de coeur à
l’intérieur, et une manière d'être sans forme, c'est-à-dire sans recherche, à
l’extérieur. La dénudation indique qu'entre eux et Dieu, il ne doit se trouver
rien, mais qu'ils doivent être unis immédiatement à Dieu et contempler la
gloire du Seigneur sans avoir de voile qui leur couvre le visage. On coupe les
cheveux de la tête pour donner à comprendre par là que les clercs doivent
retrancher de leur esprit toutes pensées superflues, avoir toujours l’ouïe
prête et disposée à la parole de Dieu, et se détacher absolument des choses
temporelles, excepté dans ce qui est de nécessité. La tonsure a la figure d'un
cercle pour bien des raisons : 1° parce que cette figure n'a ni commencement ni
fin; ce qui indique que les clercs sont les ministres d'un Dieu qui n'a aussi
ni commencement ni fin; 2° parce que cette figure, qui n'a aucun angle,
signifie qu'ils ne doivent point avoir d'ordures en leur vie; car, ainsi que
dit saint Bernard, ou il y a angle, il y a ordures ; et ils doivent conserver
la vérité dans, la doctrine; car, selon saint Jérôme, la vérité n'aime pas les
angles; 3° parce que cette figure est la plus belle de toutes ; ce qui a porte
Dieu. à faire les créatures célestes avec cette figure, pour signifier que les
clercs doivent avoir la beauté de l’intérieur dans le coeur et celle de
l’extérieur dans la manière de vivre ; 4° parce que cette figure est de toutes
la plus simple : d'après saint Augustin, aucune figure n'est obtenue avec une
seule ligne, il n'y a que le cercle seulement qui n'en renferme qu'une; on voit
par là que les clercs doivent posséder la simplicité des colombes, selon cette
parole de l’Evangile : « Soyez simples comme des colombes. »
* Guillaume Durand, liv. VII, c. VIII.
** Saint Augustin, au livre VI de ses Confessions, parle de cet usage qui
subsistait encore en 570, dans les Gaules, d'après un concile de Tours.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en
français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par
l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/046.htm
Willem
van der Kloet, Christ giving the keys to Saint Peter, Amsterdam, 1707
Fête de la Chaire de St
Pierre
Il convient ici de rappeler que la chaire est le siège éminent réservé à
l’évêque lorsqu’il préside une assemblée. Il importe peu de savoir s’il y eut
jamais, à Rome, une chaire regardée comme la vraie chaire de saint Pierre, mais
il faut souligner que l’on y fit grand cas de chaires qui rappelaient le
magistère suprême de Pierre que, dès le IV° siècle on célébrait par une fête
particulière, Natale Petri de Cathedra, fixée au 22 février.
On se souvient que les anciens Romains, comme en témoignent les vestiges du
Cœmeterium Maius, creusaient dans le tuf des sièges qui, aux banquets
funéraires (refrigeria), symbolisaient la présence du défunt et sur lesquels ils
déposaient de la nourriture. Jusqu’au V° siècle, les chrétiens, dans un tout
autre esprit, poursuivirent ces usages et attribuèrent la nourriture déposée
aux pauvres. Cette célébration pour les défunts se déroulait au 22 février ;
les anciens gallicans qui refusaient toute festivité pendant le Carême qui,
parfois, était déjà commencé le 22 février, la reportèrent au 18 janvier, ce
qui explique les deux fêtes de la Chaire de saint Pierre dont un scribe
besogneux du diocèse d’Auxerre fit maladroitement de la deuxième une fête de la
Chaire de saint Pierre à Antioche. Ces antiques fêtes de la Chaire de saint
Pierre furent remises à l’honneur par Paul IV, en 1547, qui, par la bulle
Ineffabilis, décréta que l’on célébrerait désormais la chaire de saint Pierre à
Rome le 18 février et celle d’Antioche le 22 février. La réforme du calendrier
par Paul VI n’a laissé qu’une seule de ces fêtes, le 22 février, qui les
conjugue toutes les deux.
Le meuble de bois et d’ivoire que renferme la Gloire du Bernin, loin de pouvoir
être réputé la vraie chaire de saint Pierre, fut offert au pape Jean VIII par
Charles le Chauve, sans doute pour son couronnement impérial, à la Noël 875 :
comme on peut le voir sur la reproduction qui se trouve dans le musée
historique de la sacristie, le buste de l’Empereur est représenté au centre de
la partie transversale horizontale du tympan ; les plaques d’ivoire qui datent
du troisième ou du quatrième siècle, grossièrement assemblées, montrent les
douze travaux d’Hercule et des animaux fantastiques.
Alexandre VII Chigi ordonna que l’on mît la prétendue chaire de saint Pierre
dans l’abside de la basilique (3 mars 1656) pour que les fidèles pussent la
vénérer. Depuis 1667, la chaire de saint Pierre ne fut exposée qu’une seule
fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre des saints apôtres
Pierre et Paul.
Gloire du Bernin, faite de marbres colorés, de bronze et de stuc dorés, montre
le trône pontifical qui, porté par les nuées, descend du ciel comme la nouvelle
Jérusalem, au grand émerveillement des docteurs dont il est bon de souligner
qu’ils ne la soutiennent pas mais en reçoivent les splendeurs. Portant le
regard de haut en bas, le spectateur est progressivement emporté de la terre
vers la lumière céleste ; les marbres sont la terre, où le regard est limité
par les deux colonnes de marbre précieux, tandis que le ciel ne connaît aucune
limite. Le lien entre la terre et le ciel se fait par les quatre docteurs
émerveillés par la vérité que le Seigneur a révélée et qu’enseigne l’Eglise par
le magistère de Pierre (saint Augustin, mitré, et saint Jean Chrysostome, tête
nue, d’une part et, d'autre part, saint Ambroise, mitré, et saint Athanase,
tête nue). La mître de saint Ambroise, comme celle de saint Augustin, mesure
1,80 mètre de haut. Sur le dossier de la chaire, le Seigneur communique à saint
Pierre le pouvoir de paître ses ouailles. Au sommet de la chaire deux anges
présentent la tiare et les clefs. Le Saint-Esprit, figuré sous la forme de la
colombe, irradie le trône du pontife romain de lumière divine. La colombe est
haute de 95 centimètres et ses ailes ont 1,75 mètre d'envergure.
Homélie pour l’anniversaire de son sacre épiscopal (IV 2-3)
Dans tout l'univers, Pierre seul est choisi pour présider à la vocation de tous
les peuples, à la direction de tous les Apôtres et de tous les Pères de
l'Eglise. Ainsi, bien qu’il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres et
beaucoup de pasteurs, Pierre en personne les gouvernerait tous, alors que le
Christ les gouverne aussi à titre de chef. Dieu a daigné remettre à cet homme
une grande et admirable participation à sa puissance. Et s'il a voulu que les
autres chefs aient quelque chose de commun avec lui, tout ce qu'il n'a pas
refusé aux autres, c'est toujours par lui qu'il le leur a donné.
Le Seigneur demande à tous les Apôtres quelle est l'opinion des hommes à son
sujet. Et ils disent tous la même chose aussi longtemps qu'ils exposent les
doutes venus de l'ignorance humaine.
Mais lorsque le Seigneur exige de connaître le sentiment des disciples
eux-mêmes, le premier à confesser le Seigneur est celui qui est le premier dans
la dignité d'Apôtre. Comme il avait dit : « Vous êtes le Messie, le Fils du
Dieu vivant », Jésus lui répondit : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, car
ce n'est pas la chair et le sang qui t’ont révété cela, mais mon Père qui est
aux cieux. » C'est-à-dire : Heureux es-tu parce que c'est mon Père qui t'a
enseigné ; l'opinion de la terre ne t'a pas égaré, mais c'est une inspiration
céleste qui t'a instruit ; et ce n'est pas la chair et le sang, mais celui dont
je suis le Fils unique qui t'a permis de me découvrir.
« Et moi, dit-il, je te le déclare », c'est-à-dire : de même que mon Père t'a
manifesté ma divinité, de même moi, je te fais connaître ta supériorité. « Tu
es Pierre », c'est-à-dire : moi, je suis le rocher inébranlable, la pierre
d'angle, qui fais l'unité de deux réalités séparées, le fondement tel que nul
ne peut en poser un autre ; mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par
ma force, et ce que j'ai en propre par ma puissance, tu l'as en commun avec moi
du fait que tu y participes.
« Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne
l'emportera pas sur elle. » Sur cette solidité j'érigerai un temple éternel, et
la hauteur de mon Église, qui doit la faire pénétrer dans le ciel, s'élèvera
sur la fermeté de cette foi.
Les puissances de l'enfer n'arrêteront pas cette confession, les liens de la
mort ne l'enchaîneront pas : car cette parole est une parole de vie. Et de même
qu'elle porte jusqu'au ciel ceux qui la confessent, de même plonge-t-elle dans
les enfers ceux qui la refusent.
C'est pourquoi il est dit à saint Pierre : « Je te donnerai les clefs du
Royaume des Cieux ; tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les
Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux. »
Sans doute, la possession de ce pouvoir a passé encore aux autres Apôtres et
l'institution née de ce décret s'est étendue à tous les chefs de l'Eglise. Mais
ce n'est pas en vain que ce qui doit être signifié à tous est confié à un seul.
En effet, ce pouvoir est remis à Pierre personnellement, parce que Pierre est
donné en modèle à tous ceux qui gouvernent l'Église.
Saint Léon le Grand
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/02/22.php
Le
Pérugin (1448–1523, Fresken in der Sixtinischen Kapelle, Szene:
Christus übergibt Petrus den Schlüssel zum Himmelreich, fresque, 1481-1482,
335 x 550, chapelle Sixtine
Pietro Perugino (1448–1523), Christ
Handing the Keys to St. Peter by Pietro Perugino (1481-1482) Fresco, 335 x 550, Cappella
Sistina, Vatican.
Λεπτομέρεια
από την νωπογραφία του Πιέτρο Περουτζίνο, Ο Χριστός Παραδίδει τα Κλειδιά στον
Πέτρο, 335 x 600, Καπέλα Σιξτίνα, Πόλη του Βατικανού.
Christ
donnant les clefs à St. Pierre de Pietro Perugino (1481-1482) Fresque, 335 x 550, Chapelle
Sixtine, Vatican.
Fête de la Chaire de Saint Pierre, Apôtre
Honorer la Chaire de Saint Pierre, c’est honorer celui-là même qui a le
privilège et la charge de pouvoir s’y asseoir. C’est donc honorer, au delà du
ministre, celui que ce dernier représente. La fête de la Chaire de Saint Pierre
se doit d'être pour nous une occasion de joie et d'action de grâce. Car cette
Chaire se veut être, de par la Volonté Divine, la Chaire de Vérité, un phare
qui aujourd'hui encore éclaire le monde perdu dans les ténèbres de l'erreur et
du mensonge. C'est bien la Doctrine du Salut qui nous est offerte depuis cette
Cathèdre magistrale ! Heureux sommes-nous de vivre dans la communion de
l'Église de Jésus-Christ, seule vraie Église, hors de laquelle il n'y a point
de salut ! Nous marchons à la vraie lumière, nous suivons le droit chemin !
Notre naissance au sein de l'Église, hors du paganisme, des hérésies et des
schismes, est un don gratuit de Dieu et une marque insigne de Sa prédilection.
Grâces éternelles Lui en soient rendues ! Confiteor + Kyriale IV
« La Sainte Eglise célèbre aujourd'hui, avec une pieuse dévotion,
l'établissement de la première chaire de l'apôtre saint Pierre. Remarquez-le
bien, la foi doit trouver place en nos âmes avant la science ; car les points
de foi catholique proposés à notre respect, loin d'être inutiles pour nous,
sont, au contraire, et toujours, et pour tous, féconds en fruits de salut. Le
Christ a donné à Pierre les clefs du royaume des cieux, le pouvoir divin de
lier et de délier; mais l'Apôtre n'a reçu en sa personne un privilège si
étonnant et si personnel, que pour le transmettre d'une manière générale, et en
vertu de son autorité, à l'Eglise de Dieu. Aussi avons-nous raison de regarder
le jour où il a reçu de la bouche même du Christ sa mission apostolique ou
épiscopale, comme celui où la chaire lui a été confiée; de plus, cette chaire
est une chaire non de pestilence (Ps 1, 1), mais de saine doctrine. Celui qui
s'y trouve assis, appelle à la foi les futurs croyants; il rend la santé aux
malades, donne des préceptes à ceux qui n'en connaissent pas et impose aux
fidèles une règle de vie; l'enseignement tombé du haut de cette chaire, de
notre Eglise, c'est-à-dire de l'Eglise catholique, nous le connaissons, nous y
puisons notre joie; c'est l'objet de notre croyance et de notre profession de
foi; c'est sur cette chair qu'après avoir pris des poissons, le bienheureux
Pierre est monté pour prendre des hommes et les sauver ».
1er sermon de Saint Augustin sur la Chaire de Saint Pierre
SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-5340532.html
Cattedra di San Pietro Apostolo
Ricostruzione
dello stato originale del trono carolingio verosimilmente portato a Roma nel
sec. IX per l'incoronazione di Carlo il Calvo e identificato in seguito con la
Cattedra di San Pietro. Quanto resta del trono carolingio è oggi conservato
nell'abside della Basilica Vaticana, dentro il grande reliquiario bronzeo opera
di Gian Lorenzo Bernini
Reconstitution de la forme originale de la chaire.
Reconstruction
of the carolingian throne later identified with the chair of Saint Peter
(Cathedra Petri)
La chaire de saint Pierre
L'abbé Pégourier nous
propose une réflexion sur une importante fête liturgique du mois de février :
la chaire de saint Pierre
Cette fête, fixée au 22
février, correspond à une tradition attestée à Rome dès le IVe siècle, et
rappelle le magistère suprême de Pierre.
La chaire est le siège fixe de l‘évêque, placé dans l’église mère d’un diocèse, la cathédrale. Elle représente le symbole de son autorité et de son « magistère », c'est-à-dire l’enseignement évangélique qu’en tant que successeur des Apôtres, il est appelé à conserver et à transmettre à la communauté chrétienne. Historiquement, le premier siège du Prince des Apôtres, et donc de l’Église, fut le Cénacle à Jérusalem où Pierre, après l’Ascension du Seigneur et la Pentecôte, commença son ministère. Par la suite, la chaire de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd’hui en Turquie et, à cette époque, troisième grande ville de l’empire romain après Rome et Alexandrie d’Égypte. De là, la Providence le conduisit au centre du monde de l’époque, l’Urbs, « la Ville », symbole de l’Orbis, la terre où, par le martyre, il conclut sa course au service de l’Évangile. C’est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par le Christ à Pierre d’être au service de toutes les Églises particulières pour l’édification etl’unité du Peuple de Dieu tout entier [1].
Un symbole d'autorité
Le Siège apostolique symbolise l’autorité de l’évêque de Rome sur tout le Peuple de Dieu. Étymologiquement, exerce l’autorité celui qui a la responsabilité de augere, de faire croître : en l’occurrence d’assurer la croissance harmonieuse de l’Église universelle par ses soins de bon pasteur. Ce rôle primatial du siège romain est confirmé par une tradition qui remonte aux tout premiers temps du christianisme :
- Á la fin du premier siècle, saint Clément (4e pape) intervient de sa propre initiative, alors que l’apôtre Jean, à Éphèse, est encore vivant, pour apaiser les fidèles de la communauté de Corinthe, en révolte contre leurs pasteurs légitimes, à la suite de la persécution de Domitien. Ses exhortations sont prises en considération et personne ne s’enhardit à en contester la légitimité [2].
- Saint Ignace d’Antioche, au début du IIe siècle, parle du primat de la chaire de saint Pierre qui préside à toute l’assemblée de la charité [3].
- Un siècle plus tard, saint Irénée, évêque de Lyon, écrit : Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s’accorder l’Église universelle, c’est-à-dire les fidèles qui sont partout [4].
- Par la suite, saint Jérôme, l’auteur de la Vulgate, s’adresse au Souverain Pontife en ces termes : Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c’est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c’est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l’Église est édifiée sur cette pierre [5]. La chaire de l’évêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide de l’ensemble du Peuple de Dieu.
La chaire, symbole d'unité
Quant à l’unité de l’Église,
le ministère singulier et spécifique du successeur de Pierre est rappelé par
les deux conciles du Vatican : principe et fondement perpétuels et
visibles d’unité de foi et de communion [6],
il protège les légitimes diversités et, en même temps, veille à ce que les
différences ne nuisent point à l’unité, mais la servent [7]. Par
vous – écrivait saint Josémaria à Pie XII -, nous entendons la voix
du Pasteur de tous les pasteurs ; c’est pourquoi nous souhaitons (…) avec
une fidélité et un dévouement absolus, remplir toute tâche où nous pourrons
servir l’Église [8].
Cette réponse filiale à l’attente du vicaire du Christ se traduisit crescendo
dans sa vie jusqu’à son départ au ciel. Les déchirures de l’Église étaient pour
lui comme des pierres que l’on arracherait à une cathédrale. Il lui venait
l’envie de baiser ces blocs de pierre, avant de les remettre en place. C’était
pour lui une question d’amour. Sa manière de réagir consistait à tenter de
réparer, en aimant davantage : il offrit sa vie pour l’Église et le
Souverain Pontife, et continua à l’offrir chaque jour. Pendant ses dernières années
sur terre, ses actes d’offrande devinrent de plus en plus fréquents : il
suppliait le Seigneur de prendre sa vie et, en échange, de répandre à
nouveau sur l’Église des flots de sainteté, de saine doctrine et d’esprit
surnaturel. Il renouvela, quelques heures avant de mourir, l’offrande de
sa vie et de mille autres vies qu’il aurait pu avoir.
Á la suite du Saint Père,
ambitionnons d’être ces pierres vivantes grâce auxquelles la famille chrétienne
se construit ; et demandons à Notre-Dame, « Mère de l’Église »
de préparer, d’ouvrir notre âme à la conversion pour nous faire entrer de
«plain-cœur » dans ce temps de carême !
[1] Benoît XVI, homélie de la fête, 2006.
[2] Épître
aux Corinthiens.
[3] Épître
aux Romains.
[4] Contre
les hérésies III, 3, 2-3.
[5] Les
lettres I, 15, 1-2.
[6] Constitution Pastor aeternus de Vatican I.
[7] Constitution Lumen Gentium 13 de Vatican II.
[8] Lettre,
8.XII.1946.
SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/la-chaire-de-saint-pierre/
Giacomo della Porta, Christ delivering
the keys of Heaven to Saint Peter, 1594; St. Peter chapel, church of Santa
Pudenziana, Rome, Italy
Giacomo della Porta, Saint Pierre
recevant les clefs du salut des âmes et du Paradis du Christ, basilique Santa
Pudenziana de Rome.
18 January (Ambrosian
Rite)
Article
The feast of the
Chair of Saint Peter in general about the formation of the Church when Christ
said, “You are Peter and on this rock I will build my Church.” It has been
celebrated at Rome, Italy from
the early days of the Christian era
on 18
January, in commemoration of the day when Saint Peter held his first
service in Rome.
The feast of
the Chair of Saint Peter at Antioch, commemorating his foundation of the See of
Antioch, has also been long celebrated at Rome,
on 22
February. At each place a chair (cathedra) was venerated which the Apostle
had used while presiding at Mass. One of the chairs is referred to about 600 by
an Abbot Johannes
who had been commissioned by Pope Gregory
the Great to collect in oil from the lamps which burned at the graves
of the Roman martyrs.
One of these phials, preserved in the cathedral treasury
of Monza, Italy, had a label reading, “oleo de sede ubi prius sedit
sanctus Petrus” (oils from the chair where Saint Peter first sat). The
Mass for both feast days is the same; the Collect is as follows:
“Oh, God, who, together
with the power of the keys of the kingdom of heaven, didst bestow on blessed
Peter Thy Apostle the pontificate of binding and loosing, grant that by the aid
of his intercession we may be released from the yoke of our sins.”
The image is a portable
chair preserved at the Vatican and believed to be a chair used by Saint Peter,
the extant testimony referring to it dating from the 2nd century.
Additional
Information
Character
Calendar, by Sister Mary Fidelis and Sister Mary Charitas, S.S.N.D
Lives
of the Saints: Saint Peter’s Chair at Antioch, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints: Saint Peter’s
Chair at Rome, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly: The Chair of Saint Peter
at Rome
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly: Saint Peter’s Chair at
Antioch
other
sites in english
images
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
spletne
strani v slovenšcini
Readings
He who deserts the chair
of Peter, upon whom the Church was founded, does he trust himself to be in the
Church? – Saint Cyprian, Bishop of
Carthage and Martyr,
De Catholicae Ecclesiae Unitate, 251
MLA
Citation
“Chair of Peter“. CatholicSaints.Info.
19 February 2023. Web. 29 June 2024. <https://catholicsaints.info/chair-of-peter/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/chair-of-peter/
Carlo Crivelli (vers 1435–vers 1495), Thronende Maria mit dem Kind, die Schlüsselübergabe an den Apostel Petrus und mit den Heiligen Johannes Capistranus, Emidius, Franziskus, Ludwig von Toulouse, dem seligen Giacomo della Marca und einem Bischo, Pala di San Pietro di Muralto, 1488, 191 x 196, Gemäldegalerie
Feast of the Chair of St.
Peter
This feast commemorates Christ’s choosing Peter to sit in his place as the
servant-authority of the whole Church.
Jesus bestowed to Peter a special place among the Apostles. He was one of the
three who were with Christ on special occasions, such as the Transfiguration of
Christ and the Agony in the Garden of Gethsemane. He was the only Apostle to
whom Christ appeared on the first day after the Resurrection. St. Peter, in
turn, often spoke on behalf of the Apostles.
When Jesus asked the Apostles: “Whom do men say that the Son of Man is?”
Simon replied: “Thou art Christ, the Son of the Living God.”
And Jesus said: “Blessed are you, Simon Bar-Jona: because flesh and blood have
not revealed it to you, but my Father who is in heaven. And I say to you: That
you are Peter [Cephas, a rock], and upon this rock [Cephas] I will build my
Church [ekklesian], and the gates of hell shall not prevail against it. And I
will give to you the keys of the kingdom of heaven. And whatsoever you shall
bind upon earth, it shall be bound also in heaven: and whatsoever you shall
loose on earth, it shall be loosed also in heaven”. (Mt 16:13-20)
In saying this Jesus made St. Peter the head of the entire community of
believers and placed the spiritual guidance of the faithful in St. Peter’s
hands.
The earliest mention of a celebration of the See of St Peter on this day is in
a calendar dating to 311. It is believed that on this day St Peter made his
confession of faith, and accordingly an older Collect for the feast said that
on this day the Lord gave St Peter to the Church to be its head, as Christ’s
Vicar on earth.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/chair-of-st-peter/
Христос передает ключи от рая св. Петру. Икона, ХIХ век. Украинская народная икона. Собрание Бориса Херсонского.
Saints
of the Day – Chair of Saint Peter, Apostle
Article
An ancient western custom
celebrates the festival of the consecration of a bishop. As the bishop of Rome
and head of the universal Church, Saint Peter’s feast is celebrated by
Christians in a special way. As to the fact: few archaeologists now doubt what
the Church has always affirmed, that Saint Peter resumed his work at Rome after
his founding of the see of Antioch (as attested by Eusebius, Origen, Jerome,
and many others). He served as bishop of Antioch for seven years according to
Saint Gregory the Great. Together with Saint Paul, Peter founded a Church at
Rome, where he worked for 25 years and where the two were crowned with
martyrdom. It was at Rome that Peter took his permanent seat of authority. It
was appropriate that Rome should (Encyclopedia). The feast of Natale Petri de
Cathedra was included in the calendar of Pope Liberius (c. 354), Gregory’s
sacramentary, and all martyrologies. We can see that it was celebrated in
6th-century France by its appearance at the Council of Tours.
According to Husenbeth,
early Christians, especially in the East, recalled their baptism on its
anniversary. On their spiritual birthday, they would renew baptismal vows and
render God special thanksgiving for heavenly adoption. That bishops similarly
recalled the anniversary of their consecration can be seen in four sermons by
Saint Leo and the liturgical celebration of that day for several saints. Today
we should thank God for the establishment of His Church, through which we learn
of His love and by which we are fed daily on the Bread of Heaven and the word
of God. Let us also pray for unity within the Body of Christ (Encyclopedia,
Husenbeth).
MLA
Citation
Katherine I
Rabenstein. Saints of the Day, 1998. CatholicSaints.Info.
22 May 2020. Web. 29 June 2024.
<https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-chair-of-saint-peter-apostle/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-chair-of-saint-peter-apostle/
Meister
des Perikopenbuches Heinrichs II, Perikopenbuch Heinrichs II., Szene: Der
Hl. Petrus empfängt
die Schlüssel, début XIe siècle, 26.5 x 19.2, Bayerische Staatsbibliothek,
München
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Wednesday, 22 February
2006
"On this rock I will
build my Church'
Dear Brothers and
Sisters,
Today, the Latin-rite
liturgy celebrates the Feast of the Chair of St Peter. This is a very ancient
tradition, proven to have existed in Rome since the fourth century. On it we
give thanks to God for the mission he entrusted to the Apostle Peter and his Successors.
"Cathedra"
literally means the established seat of the Bishop, placed in the mother church
of a diocese which for this reason is known as a "cathedral"; it is
the symbol of the Bishop's authority and in particular, of his "magisterium",
that is, the evangelical teaching which, as a successor of the Apostles, he is
called to safeguard and to transmit to the Christian Community.
When a Bishop takes
possession of the particular Church that has been entrusted to him, wearing his
mitre and holding the pastoral staff, he sits on the cathedra. From
this seat, as teacher and pastor, he will guide the journey of the faithful in
faith, hope and charity.
So what was the "Chair" of St Peter? Chosen by Christ as the
"rock" on which to build the Church (cf. Mt 16: 18), he began
his ministry in Jerusalem, after the Ascension of the Lord and Pentecost. The
Church's first "seat" was the Upper Room, and it is likely that a
special place was reserved for Simon Peter in that room where Mary, Mother of
Jesus, also prayed with the disciples.
Subsequently, the See of
Peter was Antioch, a city located on the Oronte River in Syria, today Turkey,
which at the time was the third metropolis of the Roman Empire after Rome and
Alexandria in Egypt. Peter was the first Bishop of that city, which was
evangelized by Barnabas and Paul, where "the disciples were for the first
time called Christians" (Acts 11: 26), and consequently where our
name "Christians" came into being. In fact, the Roman Martyrology, prior
to the reform of the calendar, also established a specific celebration of the
Chair of Peter in Antioch.
From there, Providence
led Peter to Rome. Therefore, we have the journey from Jerusalem, the newly
born Church, to Antioch, the first centre of the Church formed from pagans and
also still united with the Church that came from the Jews. Then Peter went to
Rome, the centre of the Empire, the symbol of the "Orbis" - the
"Urbs", which expresses "Orbis", the earth, where he ended
his race at the service of the Gospel with martyrdom.
So it is that the See of
Rome, which had received the greatest of honours, also has the honour that
Christ entrusted to Peter of being at the service of all the particular
Churches for the edification and unity of the entire People of God.
The See of Rome, after St
Peter's travels, thus came to be recognized as the See of the Successor of
Peter, and its Bishop's "cathedra" represented the mission entrusted
to him by Christ to tend his entire flock.
This is testified by the
most ancient Fathers of the Church, such as, for example, St Irenaeus, Bishop
of Lyons, but who came from Asia Minor, who in his treatise Adversus
Haereses, describes the Church of Rome as the "greatest and most ancient,
known by all... founded and established in Rome by the two most glorious
Apostles, Peter and Paul"; and he added: "The universal Church,
that is, the faithful everywhere, must be in agreement with this Church because
of her outstanding superiority" (III, 3, 2-3).
Tertullian, a little
later, said for his part: "How blessed is the Church of Rome, on
which the Apostles poured forth all their doctrine along with their
blood!" (De Praescriptione Hereticorum, 36).
Consequently, the Chair of the Bishop of Rome represents not only his service
to the Roman community but also his mission as guide of the entire People of
God.
Celebrating the "Chair" of Peter, therefore, as we are doing today,
means attributing a strong spiritual significance to it and recognizing it as a
privileged sign of the love of God, the eternal Good Shepherd, who wanted to
gather his whole Church and lead her on the path of salvation.
Among the numerous
testimonies of the Fathers, I would like to quote St Jerome's. It is an extract
from one of his letters, addressed to the Bishop of Rome. It is especially
interesting precisely because it makes an explicit reference to the
"Chair" of Peter, presenting it as a safe harbour of truth and peace.
This is what Jerome
wrote: "I decided to consult the Chair of Peter, where that faith is
found exalted by the lips of an Apostle; I now come to ask for nourishment for
my soul there, where once I received the garment of Christ. I follow no leader
save Christ, so I enter into communion with your beatitude, that is, with the
Chair of Peter, for this I know is the rock upon which the Church is
built" (cf. Le lettere I, 15, 1-2).
Dear brothers and
sisters, in the apse of St Peter's Basilica, as you know, is the monument to
the Chair of the Apostle, a mature work of Bernini. It is in the form of a
great bronze throne supported by the statues of four Doctors of the
Church: two from the West, St Augustine and St Ambrose, and two from the
East: St John Chrysostom and St Athanasius.
I invite you to pause
before this evocative work which today can be admired, decorated with myriads
of candles, and to say a special prayer for the ministry that God has entrusted
to me. Raise your eyes to the alabaster glass window located directly above the
Chair and call upon the Holy Spirit, so that with his enlightenment and power,
he will always sustain my daily service to the entire Church. For this, as for
your devoted attention, I thank you from my heart.
***
To special groups
I warmly welcome all the
English-speaking pilgrims present at this Audience. In particular, I greet the
members of the Pro Oriente Syriac Commission, and also the members of
the British Parliament. Today, I invite you all to visit the specially
decorated monument to the "cathedra" of Peter, in the Basilica.
There, I ask you to pray that the Holy Spirit may enlighten me and support me
in my service to the Church. Thank you and may God bless you all!
Lastly, my thoughts go to
the sick and the newly-weds. Dear sick people, offer to the
Lord your moments of trial so that they may open the doors of hearts to the
proclamation of the Gospel. And may you, dear newly-weds, always be witnesses
of the love of Christ who has called you to achieve a common project of life.
***
The Feast of the Chair of
St Peter is a particularly suitable day for announcing that next 24 March I
will be holding a Consistory at which I will appoint new Members to the College
of Cardinals. It is appropriate to make this announcement on the Feast of the
Chair because the task of Cardinals is to sustain and assist the Successor of
Peter in carrying out the apostolic office that has been entrusted to him at
the service of the Church.
It is not by chance that
in ancient ecclesiastical documents the Popes described the College of
Cardinals as "pars corporis nostri" (cf. F.X. Wernz, Ius
Decretalium, II, n. 459). In fact, the Cardinals form a sort of Senate
that surrounds the Pope and of which he avails himself in carrying out the
tasks connected with his ministry as the "lasting and visible source and
foundation of the unity both of faith and of communion" (cf. Lumen
Gentium, n. 18).
With the creation of the
new Cardinals, therefore, I intend to bring to 120 the number of Members
Electors of the College of Cardinals, as fixed by Pope Paul VI of venerable
memory (cf. AAS 65, 1973, p. 163).
The following are the
names of the new Cardinals:
1.- Archbishop William Joseph Levada, Prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith;
2.- Archbishop Franc Rodé, C.M., Prefect of the Congregation for the Institutes of Consecrated Life and Societies of Apostolic Life;
3.- Archbishop Agostino Vallini, Prefect of the Supreme Tribunal of the Apostolic Signatura;
4.- Archbishop Jorge Liberato Urosa Savino of Caracas, Venezuela;
5.- Archbishop Gaudencio B. Rosales of Manila, the Philippines;
6.- Archbishop Jean-Pierre Ricard of Bordeaux, France;
7.- Archbishop Antonio Cañizares Llovera of Toledo, Spain;
8.- Archbishop Nicholas Cheong-Jin-suk of Seoul, Korea;
9.- Archbishop Sean Patrick O'Malley, O.F.M. Cap., of Boston, U.S.A.;
10.- Archbishop Stanis³aw Dziwisz of Krakow, Poland;
11.- Archbishop Carlo Caffarra of Bologna, Italy;
12.- Bishop Joseph Zen Ze-kiun, S.D.B., of Hong Kong, China.
I have also decided to
raise to the dignity of Cardinal three ecclesiastics who are older than 80, out
of esteem for the services they have rendered to the Church with exemplary
faithfulness and admirable dedication.
They are:
1. Archbishop Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, Archpriest of the Basilica of St Paul Outside-the-Walls;
2. Archbishop Peter Poreku Dery, Archbishop emeritus of Tamale, Ghana;
3. Fr Albert Vanhoye, S.J., the former praiseworthy Rector of the
Pontifical Institute the Biblicum, and Secretary of the Pontifical Biblical
Commission: a great exegete.
The Church's universality
is clearly reflected in the group of new Cardinals. Indeed, they come from
various parts of the world and carry out different offices at the service of
the People of God. I ask you to raise to God a special prayer to the Lord, so
that he will grant them the necessary graces to carry out their mission
generously.
As I said at the outset,
I will be holding the announced Consistory next 24 March and the following day,
25 March, the Solemnity of the Annunciation, I will have the joy of presiding
at a solemn Concelebration with the new Cardinals. I also invite all the
Members of the College of Cardinals to take part; I have in mind to organize a
meeting with them for reflection and prayer on the previous day, 23 March.
Let us now end with the
singing of the Pater Noster.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html
Апостол Петр, со сценами жития апостолов Петра и Павла. Конец XVII в. Псков
Апостол
Пётр (Пётр-ключник). Фрагмент иконы "Апостол Пётр, со сценами жития
апостолов Петра и Павла". Конец XVII в. Псков
Short
Lives of the Saints – Saint Peter’s Chair at Antioch
Entry
The Church at Antioch was
founded by the glorious apostle Saint Peter; and it was at Antioch that
(according to the Acts of the Apostles) the disciples of Jesus Christ first
received the name of Christians. For it is written: “And Barnabas went to
Tarsus to seek Paul: whom when he had found he brought to Antioch. And they
conversed there in the church a whole year: and they taught a great multitude,
so that at Antioch the disciples were first named Christians.” To be a
Christian, therefore, is to be the disciple of Christ, and, consequently, to be
one of the faithful imitators of a crucified Lord.
. . . Raise your thoughts
to that bright realm above
Where Christian Faith and Hope are lost in all-absorbing Love,
And blend the serpent’s prudence with the sweetness of the dove;
And faithful to our land and creed, in their bright footsteps move.
Who fought and bled and conquered all those centuries ago!
– Father Thomas Burke, O.P.
Favorite Practice – A
practical reverence for the name and obligations of a true Christian.
MLA
Citation
Eleanor Cecilia Donnelly.
“Saint Peter’s Chair at Antioch”. Short
Lives of the Saints, 1910. CatholicSaints.Info.
2 April 2021. Web. 29 June 2024.
<https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-peters-chair-at-antioch/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-peters-chair-at-antioch/
Lärbro
kyrka auf Gotland. Gotische Wandmalerei: St.Petrus
Golden Legend
– Chairing of Saint Peter
Of the Chairing of Saint
Peter the Apostle.
The chair is said in
three manners, that is, the chair royal, as it is said in the book of Kings:
David sitting in a chair. And there is a chair of priests,
as Regum primo, Eli, the priest sitting
upon a chair. And the third is the chair for a master as is said, Matt. xxiii.:
Upon the chair of Moses, etc. Then Saint Peter sat in a chair royal, for he was
prince of the apostles, and he sat in the chair of priests,
for he was lord of all the priests,
and in the chair of the master, for he was a great doctor of christian men. The
first was of equity, the second of quantity, and the third of truth and of
virtue.
Holy church halloweth the
feast of Saint Peter the apostle, and this day was Saint Peter honorably
enhanced in the city of Antioch, and set in the chair as a bishop. Many causes
there be wherefore this feast is hallowed and established. Of whom the first
is, as is said in a sermon of this feast, that when Saint Peter went for to
preach the word of God and founded holy church by his predication, Niceta and
Aquila showed unto the city of Antioch that Peter the apostle of God came
thither, wherefore the people and also the nobles of the city came against him,
and knowledged themselves culpable of that they had holden of the predication
of Simon Magus, which was an enchanter. After, they did to be brought tofore
him all such people as were vexed with divers maladies and sicknesses, of whom
there were so many that they might not be numbered. Saint Peter beheld their
repentance, and also that they believed firmly in the name of God, and anon
lift up his hands unto heaven, and made his prayer to God saying: O God, Father
Almighty, I yield to thee thankings in this that thou hast worthily fulfilled
the promises of thy blessed Son, by which all creatures may know that thou art
one only God in heaven and in earth. And after, he ascended up into an high
place, and all the multitude of sick men were brought tofore him, and he said
to them in this manner: Ye that see me a mortal man as ye be, ween ne suppose
not ye that by me ye may be healed, but by him that is descended from heaven to
earth, which giveth to all them that believe in him full health of body and of
soul. This ought ye to believe to the end that all may know that ye that thus
believe entirely with all your heart in Jesu Christ may be made whole and
guerished by him. And anon all they that were sick cried with a high voice: We
believe that Jesu Christ is very God. Suddenly a light appeared there, and all
the sick people were guerished and healed of whatsomever malady they had. And
that same day the Holy Ghost showed so greatly his grace, that from the least
unto the most, all believed in our Lord Jesu Christ. And there were baptized in
seven days more than ten thousand persons of men, women, and children, and also
Theophilus, the lord and provost of the city, to whom Saint Peter had raised
his son which had been fourteen years dead. And some say that of his palace he
made a church in the which all the people set up a chair for Saint Peter to sit
in more higher, for to preach the doctrine of Jesu Christ, and the better to be
heard and seen. And of the exalting thus of Saint Peter into this chair, this
feast taketh the name of the chairing of Saint Peter. And in this church was
Saint Peter seven years, and from thence he went to Rome and governed the
church of Rome twenty-five years. That other reason why this feast was
established was for the reverence of the crown or tonsure of his head, which
yet clerks bear and have, for like as some say, at this journey was first found
the crown of the clerks. For when Saint Peter preached at the first time in the
city of Antioch, the paynims sheared him upon his head above, like a fool, in
despising christian law. And because this was done to Saint Peter to do him despite
and shame, it was sith stablished that the clergy should
have his crown shaven in sign of right great honour and authority. And it is to
wit that in the crown be three things: first the head is discovered and bare
above and the hair cut away, and the crown is round. There be three reasons why
the head is bare, of which Saint Denis assigneth the twain, and saith the
rasure and cutting off of the hair signifieth pure life and clean without any
arraying withoutforth; for like as hairs be naturally for to adorn the head,
right so deform they the head when they be cut off by mockery or otherwise.
Also good manners which ought to adorn the clean life, deform the holy
conversation when they be left and taken away by habits covetous and proud.
Also the rasure or shaving which is on the overmost part of the head signifieth
that between God and them ought to be nothing ne mean that should displease God,
but their love should be in God without any letting and empeshment and should
address in him their thoughts. The second thing that is in the crown is that
the hairs be shaven clean away. By that is signified that the clerks ought to
take away from their hearts all vain thoughts which might let and empesh the
service divine, and also ought to be withdrawn from all temporal business, and
only to have their necessities. The third thing that is in the crown is that it
is round, and this figure seemeth good by many reasons. The first is that a
round figure hath neither beginning nor end. The second is, in a round crown be
no corners, and as Saint Bernard saith whereas be corners there is gladly
filth, and that is to be understood that the clerks ought not to have in their
hearts no corners where the filth of sins might assemble, but ought to have a
clean conscience, and also they ought to have truth in their mouths. For as
saith Saint Jerome: Truth seeketh no corners. The third reason is, for like as
the figure of a crown is most fair among all other, so the conversation of
clerks or priests
ought to be best adorned of good manners among all other lay people. The fourth
reason is, for like as a crown hath but one way round and no figure, like as
Saint Austin saith: There is none so simple a figure as that which hath but one
way, also the clerks ought to be simple in their conversation, without fiction
and pride. And it is to wit that holy church halloweth of Saint Peter three
feasts in the year for three gifts that he hath power to give to the people.
The first is the chair, for he giveth absolution of sins. The second feast is
called advincula, that is the first day of the August, for he by his power
transumeth the pain perpetual due for sins mortal into pain temporal. The third
feast is of his martyrdom, for he hath power to release some pains of penance
enjoined for the sins confessed, and for these three causes he is digne and
worthy honorably to be served and worshipped. Let us then pray to him that he
may impetre and get to us remission of all our sins, and after this short
transitory life we may come to everlasting joy and glory in heaven. Amen.
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-golden-legend-the-chairing-of-saint-peter/
Seite
aus der Handschrift "Sermones" des Innozenz III., Prag, Národni
knihovna, XXIII F 144 (Lobkowitz 406; ehemals Kloster Weißenau), fol.IIIr,
Petrus, Jesus und Johannes der Evangelist, circa 1200
Chair of Peter
Under this head will be
treated:
I. The annual Feast of the Chair of Peter (Cathedra Petri) at Rome
II. The Chair itself
The annual feast of cathedra
petri at Rome
From the earliest times
the Church at Rome celebrated
on 18 January the memory of the day when the Apostle held
his first service with the faithful of the Eternal
City. According to Duchesne and de Rossi, the "Martyrologium
Hieronymianum" (Weissenburg manuscript)
reads as follows: "XV KL. FEBO. Dedicatio cathedræ sci petri apostoli qua
primo Rome petrus apostolus sedit" (fifteenth day before the calends of
February, the dedication of the Chair of St. Peter the Apostle in which Peter
the Apostle first sat at Rome).
The Epternach manuscript(Codex
Epternacensis) of the same work, says briefly: "cath. petri in roma"
(the Chair of Peter in Rome).
In its present
(ninth-century) form the "Martyrologium Hieronymianum" gives a second
feast of the Chair of St. Peter for 22 February, but all the manuscripts assign
it to Antioch,
not to Rome.
Thus the oldest manuscript,
that of Berne,
says: "VIII kal. mar. cathedræ sci petri apostoli qua sedit apud
antiochiam". The Weissenburg manuscript says:
"Natl [natale] sci petri apostoli cathedræ qua sedit apud antiocia."
However, the words qua sedit apud antiochiam are seen at once to be a later addition.
Both feasts are Roman; indeed, that of 22 February was originally the more
important. This is clear from the Calendar of Philocalus drawn up in the year
354, and going back to the year 311; it makes no mention of the January feast
but speaks thus of 22 February: "VIII Kl. Martias: natale Petri de
cathedra" (eighth day before the Calends of March, the birthday [i.e.
feast] of the Chair of Peter). It was not until after the insertion of Antioch
in the copies of the "Martyrologium Hieronymianum" that the feast of
February gave way in importance to that of January. The Roman
Church, therefore, at an early date celebrated
a first and a second assumption of the episcopal office in Rome by
St. Peter. This double celebration was also held in two places, in the Vatican
Basilica and in a cemetery (coemeterium) on the Via Salaria. At both
places a chair (cathedra) was venerated which
the Apostle had used as presiding officer of the assembly of the faithful.
The first of these chairs stood in the Vatican
Basilica, in the baptismalchapel built
by Pope
Damasus; the neophytes in
albis (white baptismal robes)
were led from the baptistery to
the pope seated
on this ancient cathedra, and received from him the consignatio, i.e. the
Sacrament of Confirmation. Reference is made to this custom in an inscription
of Damasus which contains the line: "una Petri sedes, unum verumque
lavacrum" (one Chair of Peter, one true font
of baptism).
St. Ennodius of Pavia (d. 521) speaks of it thus ("Libellus pro
Synodo", near the end): "Ecce nunc ad gestatoriam sellam apostolicæ
confessionis uda mittunt limina candidatos; et uberibus gaudio exactore
fletibus collata Dei beneficio dona geminantur" (Behold now the neophytes go
from the dripping threshold to the portable chair of the Apostolic confession;
amid abundant tears called forth by joy the
gifts of Divine
grace are doubled). While therefore in the apse of
the Vatican
Basilica there stood a cathedra on which the pope sat
amid the Roman clergy during
the pontifical
Mass, there was also in the same building a second cathedra from which
the popeadministered
to the newly baptized the
Sacrament of Confirmation. The Chair of St. Peter in the apse was
made of marble and was built into the wall, that of the baptistery was
movable and could be carried. Ennodius calls the latter a gestatoria sedes;
throughout the Middle
Ages it was always brought on 22 February from the
above-mentioned consignatorium or place of confirmation to the high
altar. That day the pope did
not use the marble cathedra at the back of the apse but
sat on this movable cathedra, which was, consequently, made of wood. The
importance of this feast was
heightened by the fact that 22 February was considered the anniversary of the
day when Peter bore witness, by the Sea
of Tiberias, to the Divinity of Christ and was again appointed by Christ to
be the Rock of His Church.
According to very ancient Western liturgies,
22 February was the day "quo electus est 1. Petrus papa" (on which
Peter was first chosen pope).
The Mass of this feast calls it at the beginning: "solemnitatis prædicandæ
dies præcipue nobilis in quo . . . . beatus Bar-Jona voce Redemptoris fide
devotâ prælatus est et per hanc Petri petram basis ecclesiæ fixus est",
i.e. this day is called especially praiseworthy because on it the blessed
Bar-Jona, by reason of his devout faith,
was raised to pre-eminence by the words of the Redeemer, and through this rock
of Peter was established the foundation of the Church.
And the Oratio (collect) says: "Deus, qui hodiernâ die beatum
Petrum post te dedisti caput ecclesiæ, cum te ille vere confessus sit"
(O God,
who didst this day give us as head of the Church,
after Thyself, the Blessed Peter, etc.).
The second of the
aforementioned chairs is referred to about 600 by an Abbot Johannes. He had
been commissioned by Pope
Gregory the Great to collect in special little phials oil from the
lamps which burned at the graves of the Roman martyrs (see CATACOMBS; MARTYR)
for the Lombard queen, Theodolinda. According to the manuscript list
of these oils preserved in the cathedral treasury
of Monza, Italy,
one of these vessels had on it the statement: "oleo de sede ubi prius
sedit sanctus Petrus" (oils from the chair where St. Peter first sat).
Other ancient authorities describe the site as "ubi Petrus
baptizabat" (where Peter baptized),
or "ad fontes sancti Petri; ad Nymphas sancti Petri" (at the fountain
of Saint Peter). Formerly this site was pointed out in the coemeterium
majus (principal cemetery) on the Via Nomentana; it is now certain that it
was on the Via Salaria, and was connected with the coemeterium, or
cemetery, of Priscilla and the villa of the Acilii (Acilii Glabriones),
situated above this catacomb.
The foundation of this villa, showing masonry of a very early date (opus
reticulatum), still exists. Both villa and cemetery, in one of whose burial
chambers are several epitaphs of members of the family,
or gens, of the Acilii, belong to the Apostolic Period. It is most
probable that Priscilla, who gave her name as foundress to the catacomb,
was the wife of Acilius
Glabrio, executed under Domitian.
There is hardly any doubt that
the site, "ubi prius sedit sanctus Petrus, ubi Petrus baptizabat"
(where Saint Peter first sat, where Peter baptized),
should be sought, not in an underground cubiculum (chamber) in
the catacombs,
but in an oratory above ground. At least nothing has been found in the oldest
part of the cemetery of Priscilla now fully excavated, referring to a cathedra,
or chair.
The feast of
the Cathedra Petri was therefore celebrated on the Via Salaria on 18
January; in the Vatican
Basilica it was observed on 22 February. It is easy to believe that
after the triumph of Christianity the
festival could be celebrated with greater pomp in the magnificent basilica
erected by Constantine
the Great over the confessio, or grave of Peter, than in a chapel far
distant from the city on the Via Salaria. Yet the latter could rightly boast in
its favour that it was there Saint Peter first exercised at Rome the
episcopal office ("ubi prius sedit sanctus Petrus", as Abbot Johannes
wrote, or "qua primo Rome petrus apostolus sedit", as we read in the
"Martyrologium Hieronymianum" at 18 January). This double festival of
the Chair of St. Peter is generally attributed to a long absence of the Apostle
from Rome.
As, how ever, the spot, "ubi s. Petrus baptizabat, ubi prius sedit"
was distant from the city, it is natural to think that the second feast of the
cathedra is connected with the opening of a chapel for Christian
worship in the city itself.
The chair itself
The Goths,
who conquered and pillaged Rome in
410, advanced toward the city by the Via Salaria and the Via Nomentana; the
same roads were traversed in the sixth and seventh centuries by later German
invaders of Roman territory. Not only the churches, therefore, but even the
cemeteries on these thoroughfares were easily given to plunder and devastation.
We have seen, moreover, that as late as 600 a lamp was burning on the site
"ubi prius sedit sanctus Petrus". If the original chair of the
Apostle had still been there at that time, would it have been saved from
destruction in the pillage that did not spare the sarcophagi in the catacombs?
The words of the Abbot Johannes, "oleo de sede, ubi prius sedit sanctus
Petrus", seem to leave scarcely a doubt as
to this. The fact, evidenced by the martyrologies (see
above), that by the ninth century one of the two feasts of the Roman cathedra
had drifted away to Antioch,
shows that the cathedra of the Via Salaria must have perished as early as the
sixth or seventh century.
We come now to the
question, where stood originally the chair shown and venerated in
the Vatican
Basilica during the fourth century? On the strength of ancient
tradition it has been customary to designate the church of Santa Pudenziana as
the spot where, in the house of the supposed Senator Pudens, the two great
Apostles not only received hospitable entertainment, but also held Christian services.
But the legends connected with Santa Pudenziana do not offer sufficient
guarantee for the theory that this church was the cathedral and
residence of the popes before
Constantine. At the close of his Epistle to the Romans (xvi, 5), St.
Paul mentions a place where religious services were held, the house
of Aquila and
Prisca (ten kat oikon auton ekklesian — now Santa Prisca on the Aventine).
Aquila and Prisca are first among the many to whom the Apostle sends
salutations. Aquila's connexion with the Catacomb of
Priscilla is still shown by the epitaphs of that burial place. In 1776 there
was excavated on the Aventine, near the present church of Santa Prisca, a chapel with
frescoes of the fourth century; in these frescoes pictures of the two Apostles
were still recognizable. Among the rubbish was also found a gilded glass with
the figures of Peter and Paul. The feast of
the dedication of this church (an important point) still falls on the same day
as the above-described cathedra feast of 22 February; this church, therefore,
continued to celebrate the traditional feast even after the destruction of the
object from which it sprang. In the crypt of
Santa Prisca is shown a hollowed capital, bearing in thirteenth-century letters
the inscription: BAPTISMUS SANCTI PETRI (Baptism of Saint Peter), undoubtedly
the echo of an ancient tradition of the administration of baptism here
by Peter. In this way we have linked together a series of considerations which
make it probable that the spot "ubi secundo sedebat sanctus Petrus"
(where Saint Peter sat for the second time), must be sought in the present
church of Santa Prisca; in other words, that the chair referred to by St.
Damasus was kept there in the period before Constantine. It was there,
consequently, that was celebrated the "natale Petri de cathedrâ", set
for 22 February in the calendars beginning
with the year 354. It follows also that this is the cathedra referred to in the
oldest testimonia which speak of the chair from which Peter taught
at Rome.
The (third-century) poem, "Adversus Marcionem", says (P.L., II,
1099):
Hâc cathedrâ, Petrus quâ
sederat ipse, locatum
Maxima Roma Linum primum considere iussit.
(On this chair, where Peter himself had sat,
great Rome first
placed Linus and
bade him sit.)
Further, St.
Cyprian, writing about 250, during the vacancy of the chair after the death
of Pope
St. Fabian, describes it as follows: "Cum locus Fabiani, id est locus
Petri et gradus cathedræ sacerdotalis vacaret" (when the place of Fabian,
i.e. the place of Peter and the step of the sacerdotal chair
were vacant). Still earlier, about 200, Tertullian writes,
in his "De præscriptione bæreticorum": "Percurre ecclesias
apostolicas, apud quas ipsæ adhuc cathedræ apostolorum suis locis præsident. Si
Italiæ adjaces habes Romam" (Visit the Apostolic churches in (among) which
the very chairs of the Apostles still preside in their places. If you are near Italy,
there is Rome).
How Pope Damasus might be
led to transfer the cathedra Petri from Santa Prisca to the Vatican,
can be readily understood from the circumstances of that time. From the reign
of the first Constantine the Lateran had been the residence of the popes,
and its magnificent basilica their cathedral,
while the neighbouring baptistery of
Constantine served for the solemn administration of baptism on
the eve
of Easter. In the half-century from 312 to 366 (date of the accession of
Damasus), the importance of Santa Prisca, its baptistery,
and its cathedra must naturally have declined. Damasus could therefore be
certain of the approval of all Rome when
he transferred the venerable Apostolic relic from
the small chapel in
Santa Prisca to his own new baptistery in
the Vatican, where it certainly remained to the first quarter of the sixth
century, after which it was kept in different chapels of
the Vatican
Basilica. During the Middle
Ages it was customary to exhibit it yearly to the faithful; the
newly-elected pope was
also solemnly enthroned on
this venerable chair, a custom that ceased at the transfer of the papal capital
to Avignon,
in the early part of the fourteenth century. In order to preserve for posterity
this precious relic, Alexander
VII (1655-67) enclosed, after the designs of Bernini,
the Cathedra Petri above the apsidal altar of St. Peter's in a
gigantic casing of bronze, supported by four Doctors
of the Church(Ambrose, Augustine, Athanasius, Chrysostom).
Thenceforth, for 200 years, it was not exhibited to the public. In 1867,
however, on the occasion of the eighteenth centenary of the martyrdom of
the two great Apostles, it was exposed for the veneration of the faithful.
At that time the Alessandri brothers photographed the chair, and that
photograph is reproduced here. The seat is about one foot ten inches above the
ground, and two feet eleven and seven-eighths inches wide; the sides are two feet
one and one-half inches deep; the height of the back up to the tympanum is
three feet five and one-third inches; the entire height of the chair is four
feet seven and one-eighth inches. According to the examination then made
by Padre
Garucci and Giovanni
Battista de Rossi, the oldest portion (see illustration) is a perfectly
plain oaken arm-chair with four legs connected by cross-bars. The wood is much
worm-eaten, and pieces have been cut from various spots at different times,
evidently for relics. To the right and left of the seat four strong iron rings,
intended for carrying-poles, are set into the legs. At a later date, perhaps in
the ninth century, this famous chair was strengthened by the addition of pieces
of acacia wood.
The latter wood has inlaid in it a rich ornamentation of ivory.
For the adornment of the front of the seat eighteen small panels of ivory have
been used, on which the labours of Hercules, also fabulous animals, have been
engraved; in like manner it was common at this period to ornament the covers of
books and reliquaries with ivory panels
or carved stones representing mythological scenes. The back is divided by small
columns and arches into four fields and finishes at the top in a tympanum which
has for ornamentation a large round opening between two smaller ones. The
tympanum is surrounded on all sides by strips of ivory engraved
in arabesques. At the centre of the horizontal strip a picture of an emperor
(not seen in the illustration) is carved in the ivory;
it is held to be a portrait of Charles the Bald. The arabesque of acanthus leaves
filled with fantastic representations of animals, and the rough execution of
the work, would make the period of this emperor (884) a probable date. What
still remains of the old cathedra scarcely permits an opinion as to the
original form. In any case it was a heavy chair made of plain, straight pieces
of wood, so that it cannot be considered a sella curulis of Pudens,
as earlier tradition held it to be. If the four rings on the two sides belong
to the original chair (Ennodius of Pavia about the sixth century used the
term sedes gestatoria as an expression universally understood in
reference to this chair), then it was probably an ordinary carrying-chair, such
as was commonly used in ancient Rome.
While the two chairs were
the visible memorials of the earliest origins of Peter's Apostolic work
at Rome,
the recollection of his first arrival in the city is still preserved in
the litanioe majores (greater litanies)
on 25 April. On this day is also celebrated the feast of St. Mark, whom St.
Peter had sent to Alexandria in Egypt.
Antioch and Alexandria, the two most important patriarchates of
the East, were, in common with Rome,
founded by Peter. Gregory
the Great refers as follows to this spiritual relationship with the
Roman Patriarchate of the West, in a letter to the Patriarch Eulogius (P.L.,
LXXVII, 899): "Quum multi sint Apostoli, pro ipso autem principatu sola
Apostolorum principis sedes in auctoritate convaluit, quæ in tribus locis unius
est. Ipse enim sublimavit sedem, in quâ etiam quiescere et præsertim vitam
finire dignatus est. Ipse decoravit sedem, in quâ Evangelistam (Marcum)
discipulum misit. Ipse firmavit sedem, in quâ septem annis, quamvis
discessurus, sedit. Quum ergo unius atque una sit sedes, cui ex auctoritate
divinâ tres nunc episcopi præsident, quidquid ego de vobis boni audio, hoc mihi
imputo" (Though there are many Apostles, pre-eminence of authority belongs
permanently to none other than the Chair of the Prince of the Apostles, which
Chair though established in three places remains nevertheless that of one and
the same [Apostle]. He lifted it to the highest dignity in the place [Rome]
where he deigned to fix his residence and end his life. He honoured it
in the city [Alexandria] to which he sent his disciple, the Evangelist Mark.
He strengthened it in the city [Antioch] where, though destined to depart, he
sat for seven years. Since therefore the Chair in which now by divine authority
three bishops preside
is the identical chair of the self-same [Peter], I take myself whatever good I
hear concerning you).
We conclude, therefore,
that there is no reason for doubting the genuineness of the relic preserved
at the Vatican, and known as the Cathedra Petri. According to Eusebius, Jerusalem preserved
the cathedra of St. James (Church
HistoryVII.19), Alexandria that of St. Mark (G. Secchi, La cattedra
alessandrina di San Marco, Venice, 1853). Tertullian,
in the above quoted passage, refers to the value placed by the Apostolic
Churches on the possession of the chairs of their founders (apud quas ipsæ
adhuc cathedræ apostolorum suis locis præsident), and in enumerating them he
puts Romefirst.
Moreover, the other writers above quoted, and whose testimony reaches back to
the second century, all postulate the presence in Rome of
an actual Cathedra Petri, See also SAINT
PETER; PRIMACY.
Sources
The most exhaustive study
of these subjects is that of DE Rossi, in Bullettino di archeologia
christiana (Rome, 1867), 33, sqq. — Cf. STEVENSON, in KRAUS, Realencyklopädie
d. christlichen Alterthümer (Freiburg im Br., 1886), II, 156-61;
SANGUINETTI, De Sede romanâ beati Petri, etc., commentarius
historico-criticus (Rome, 1867); RAMPOLLA, De Cathedrâ romanâ beati
Petri (Rome, 1868); NORTHCOTE-BROWNLOW, in Roma Sotterranea, I, 494;
BARNES, St. Peter in Rome and his Tomb on the Vatican Hill (London,
1900), 35, 55, 79-82; SMITH AND CHEETHAM (non-Catholic), Dictionary of
Christian Antiquities (Hartford, 1880), II, 1625-27. — Among the older
works consult, PHOEBEUS, De identitate Cathedroe Petri Romanoe libri II (Rome,
1666); ed. PIERALISI (Rome, 1886); TORRIGIO, Grotte Vaticane (Rome,
1639); CANCELLIERI, De Secretariis basilicoe Vaticanoe (Rome, 1788);
Acta SS., June, V, 425-75; also FOGGINI, De romano beati Petri itinere (Florence,
1741; and MAMACHI'S similar work, Rome, 1872). Cf. ZACCARIA, De
sancti Petri apost. princ. primatu (Rome, 1776).
For the feast of the
Chair see KELLNER, Die Feste Cathedra Petri und des antiochenischen
Episkopats dieses Apostels, in Zeitschrift f. kath. Theologie (1889),
XIII, 566-76; MARUCCHI, Le memorie dei SS. Apostoli Pietro e Paolo nella
città di Roma (ibid., 1894); MORIN, Un sermon ancien pour la féte de
la Chaire de St-Pierre, in Revue bénéd., 1896, XIII, 343-46. Cf. BENEDICT
XIV, Su le feste della Cattedra di San Pietro, due dissertazioni inedite (Rome,
1828).
Waal, Anton
de. "Chair of Peter." The Catholic Encyclopedia. Vol.
3. New York: Robert Appleton Company,1908. 21 Feb.
2019 <http://www.newadvent.org/cathen/03551e.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to
the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03551e.htm
Klucze
Piotrowe. Płaskorzeźba na konfesjonale w krypcie bazyliki w Katowicach
Panewnikach.
Peter's
Keys. Bas-relief on the confessional in the crypt of the basilica in Katowice
Panewniki, Poland.
The Chair of St. Peter, at Antioch
See Baronius, Annot. in Martyrol. ad
18 Januarii, the Bollandists, ib. t. 2. p. 182. sec. 5. and 6. and especially
Jos. Bianchini, Dissert. De Romanâ Cathedrâ in notis in Anastatium Biblioth. t.
4. p. 150
THAT Saint Peter, before he went
to Rome, founded the see of Antioch is attested by Eusebius, 1 Origen, 2 St.
Jerom, 3 St.
Innocent, 4 Pope
Gelasius, in his Roman Council, 5 St.
Chrysostom and others. It was just that the prince of the apostles should take
this city under his particular care and inspection, which was then the capital
of the East, and in which the faith took so early and so deep root as to give
birth in it to the name of Christians. St. Chrysostom says, that St. Peter made
there a long stay: St. Gregory the Great, 6 that
he was seven years bishop of Antioch; not that he resided there all that time,
but only that he had a particular care over that church. If he sat twenty-five
years at Rome, the date of his establishing his chair at Antioch must be within
three years after our Saviour’s ascension; for in that supposition he must have
gone to Rome in the second year of Claudius.
The festival of St. Peter’s chair in
general, Natale Petri de Cathedrâ, is marked on this day in the most ancient
calendar extant, made in the time of Pope Liberius, about the year 354. 7 It
also occurs in Gregory’s sacramentary, and in all the martyrologies. It was
kept in France in the sixth century, as appears from the council of Tours, 8 and
from Le Conte. 9
In the first ages it was customary,
especially in the East, for every Christian to keep the anniversary of his
baptism, on which he renewed his baptismal vows, and gave thanks to God for his
heavenly adoption: this they called their spiritual birth-day. The bishops in
like manner kept the anniversary of their own consecration, as appears from
four sermons of St. Leo on the anniversary of his accession or assumption to
the pontifical dignity; and this was frequently continued by the people after
their decease, out of respect to their memory. St. Leo says, we ought to
celebrate the chair of St. Peter with no less joy than the day of his
martyrdom; for as in this he was exalted to a throne of glory in heaven, so by
the former he was installed head of the church on earth. 10
On this festival we are especially
bound to adore and thank the divine goodness for the establishment and
propagation of his church, and earnestly to pray that in his mercy he may
preserve the same, and dilate its pale, that his name may be glorified by all
nations, and by all hearts, to the boundaries of the earth, for his divine
honour and the salvation of souls, framed to his divine image, and the price of
his adorable blood. The church of Christ is his spiritual kingdom: he is not
only the architect and founder; but continues to govern it, and by his spirit,
to animate its members to the end of the world as its invisible head: though he
has left in St. Peter and his successors a vicar, or lieutenant, as a visible
head, with an established hierarchy for its exterior government. If we love him
and desire his honour, if we love men on so many titles linked with us, can we
cease weeping and praying, that by his sweet omnipotent grace he may subdue all
the enemies of his church, converting to it all infidels and apostates? In its
very bosom sinners fight against him. Though these continue his members by faith,
they are dead members, because he lives not in them by his grace and charity,
reigns not in their hearts, animates them not with his spirit. He will indeed
always live by grace and sanctity in many members of his mystical body. Let us
pray that by the destruction of the tyranny of sin all souls may subject
themselves to the reign of his holy love. Good Jesus! for your mercy’s sake,
hear me in this above all other petitions: never suffer me to be separated from
you by forfeiting your holy love: may I remain always rooted and grounded
in your charity, as is the will of your Father. Eph. iii.
Note 1. Chron. and Hist. l. 3. c. 30. [back]
Note
2. Hom.
6. in Luc. [back]
Note 3. In Catal. c. 1. [back]
Note
4. Ep. 18. t. 2.
Conc. p. 1269. [back]
Note 5. Conc. t. 4. p. 1262. [back]
Note
6. Ep. 40. l. 7. t. 2. p. 888. Ed.
Ben. [back]
Note 7. Some have imagined that the feast of
the Chair of St. Peter was not known, at least in Africa, in the fifth century,
because it occurs not in the ancient calendar of Carthage. But how should the
eighth day before the calends of March now appear in it, since the part is lost
from the fourteenth before the calends of March to the eleventh before the
calends of May? Hence St. Pontius, deacon, and martyr, on the eighth before the
ides of March; St. Donatus, and some other African martyrs, are not there
found. At least it is certain that it was kept at Rome long before that time.
Saint Leo preached a sermon on St. Peter’s chair. (Serm. 100. t. 1. p. 285. ed.
Rom.) Quesnel denied it to be genuine in his first edition; but in the second
at Lyons, in 1700, he corrected this mistake, and proved this sermon to be St.
Leo’s; which is more fully demonstrated by Cacciari in his late Roman edition
of St. Leo’s works, t. 1. p. 285. [back]
Note
8. Can. 22. [back]
Note 9. Ad an.
566. [back]
Note 10. Ad an.
566. [back]
Rev. Alban Butler
(1711–73). Volume I: January. The Lives of the Saints. 1866.
SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-ii-february/
Cosmè Tura (1430–1495), Saint Pierre (apôtre), huile sur panneau de bois , circa 1474, 23,5 x 14, Philadelphia Museum of Art
Cattedra di San Pietro Apostolo
Il 22 febbraio per il
calendario della Chiesa cattolica rappresenta il giorno della festa della
Cattedra di San Pietro. Si tratta della ricorrenza in cui viene messa in modo
particolare al centro la memoria della peculiare missione affidata da Gesù a
Pietro. In realtà la storia ci ha tramandato l'esistenza di due cattedre
dell'Apostolo: prima del suo viaggio e del suo martirio a Roma, la sede del
magistero di Pietro fu infatti identificata in Antiochia. E la liturgia
celebrava questi due momenti con due date diverse: il 18 gennaio (Roma) e il 22
febbraio (Antiochia). La riforma del calendario le ha unificate nell'unica
festa di oggi. Essa - viene spiegato nel Messale Romano - "con il simbolo
della cattedra pone in rilievo la missione di maestro e di pastore conferita da
Cristo a Pietro, da lui costituito, nella sua persona e in quella dei
successori, principio e fondamento visibile dell'unità della Chiesa".
Martirologio
Romano: Festa della Cattedra di san Pietro Apostolo, al quale disse il
Signore: «Tu sei Pietro e su questa pietra edificherò la mia Chiesa». Nel
giorno in cui i Romani erano soliti fare memoria dei loro defunti, si venera la
sede della nascita al cielo di quell’Apostolo, che trae gloria dalla sua
vittoria sul colle Vaticano ed è chiamata a presiedere alla comunione
universale della carità.
Per ricordare due
importanti tappe della missione compiuta dal principe degli apostoli, S.
Pietro, e lo stabilirsi del cristianesimo prima in Antiochia, poi a Roma, il
Martirologio Romano celebra il 22 febbraio la festa della cattedra di S. Pietro
ad Antiochia e il 18 gennaio quella della sua cattedra a Roma. La recente
riforma del calendario ha unificato le due commemorazioni al 22 febbraio, data
che trova riscontro in un'antica tradizione, riferita dalla Depositio mar rum.
In effetti, in questo giorno si celebrava la cattedra romana, anticipata poi
nella Gallia al 18 gennaio, per evitare che la festa cadesse nel tempo di
Quaresima.
In tal modo si ebbe un doppione e si finì per introdurre al 22 febbraio la
festa della cattedra di S. Pietro ad Antiochia, fissando al 18 gennaio quella
romana. La cattedra, letteralmente, è il seggio fisso del sommo pontefice e dei
vescovi. E’ posta in permanenza nella chiesa madre della diocesi (di qui il suo
nome di "cattedrale") ed è il simbolo dell'autorità del vescovo e del
suo magistero ordinario nella Chiesa locale. La cattedra di S. Pietro
indica quindi la sua posizione preminente nel collegio apostolico, dimostrata
dalla esplicita volontà di Gesù, che gli assegna il compito di
"pascere" il gregge, cioè di guidare il nuovo popolo di Dio, la
Chiesa.
Questa investitura da parte di Cristo, ribadita dopo la risurrezione, viene
rispettata. Vediamo infatti Pietro svolgere, dopo l'ascensione, il ruolo di
guida. Presiede alla elezione di Mattia e parla a nome di tutti sia alla folla
accorsa ad ascoltarlo davanti al cenacolo, nel giorno della Pentecoste, sia più
tardi davanti al Sinedrio. Lo stesso Erode Agrippa sa di infliggere un colpo
mortale alla Chiesa nascente con l'eliminazione del suo capo, S. Pietro. Mentre
la presenza di Pietro ad Antiochia risulta in maniera incontestabile dagli
scritti neotestamentari, la sua venuta a Roma nei primi anni dell'impero di
Claudio non ha prove altrettanto evidenti.
Lo sviluppo del cristianesimo nella capitale dell'impero attestato dalla lettera paolina ai Romani (scritta verso il 57) non si spiega tuttavia senza la presenza di un missionario di primo piano. La venuta, qualunque sia la data in cui ciò accadde, e la morte di S. Pietro a Roma, sono suffragare da tradizioni antichissime, accolte ora universalmente da studiosi anche non cattolici. Lo attestano in maniera storicamente inoppugnabile anche gli scavi intrapresi nel 1939 per ordine di Pio XII nelle Grotte Vaticane, sotto la Basilica di S. Pietro, e i cui risultati sono accolti favorevolmente anche da studiosi non cattolici.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20800
Statue
de Saint-Pierre, Cathédrale Notre-Dame de Rouen
PAOLO VI
UDIENZA GENERALE
Mercoledì, 22 febbraio 1967
Nella festa della
cattedra di San Pietro
Questa udienza generale
trova oggi, 22 febbraio, la Basilica di S. Pietro in festa per la celebrazione
d’una sua particolare solennità: quella della «Cattedra di San Pietro».
Dubiterà qualcuno che si tratti d’una festa di recente istituzione, dovuta allo
sviluppo della dottrina circa il Pontificato romano, nel secolo scorso. No, si
tratta di un’antichissima festa, che risale al terzo secolo (cf. Lexicon
für Th. und K. 6, 66), e che si distingue dalla festa per la memoria
anniversaria del martirio dell’Apostolo (29 giugno). Già nel quarto secolo la
festa odierna è indicata come «Natale Petri de cathedra» (cf. Radò, Ench.
Lit, II, 1375). Fino a pochi anni fa il nostro calendario registrava due feste
della Cattedra di S. Pietro, una il 18 gennaio, riferita alla sede di Roma,
l’altra il 22 febbraio, riferita alla sede di Antiochia; ma si è visto che
questa geminazione non aveva fondamento né storico, né liturgico.
A che cosa si riferisce
questo culto? Il primo pensiero corre alla Cattedra materiale, cioè alle
reliquie del seggio sul quale l’Apostolo si sarebbe seduto per presiedere
all’assemblea dei Fedeli, perché sempre in tutte le comunità cristiane il
seggio episcopale era tenuto in grande onore. Si chiama ancor oggi cattedrale
la chiesa dove il Vescovo risiede e governa. Ma la questione circa
l’autenticità materiale di tali reliquie riguarda piuttosto l’archeologia, che
la liturgia; sappiamo che tale questione ha una lunga storia di difficile
ricostruzione, e che il grandioso e celebre monumento di bronzo, eretto per
ordine di Papa Urbano VIII, ad opera del Bernini, nell’abside di questa
Basilica, si chiama «l’altare della Cattedra», il quale, a prescindere dai
cimeli archeologici ivi contenuti, vuole onorare principalmente il loro
significato: vuole cioè riferirsi a ciò che dalla Cattedra è simboleggiato, la
potestà pastorale e magistrale di colui che occupò la Cattedra stessa,
considerata piuttosto nella sua origine costitutiva e nella sua tradizione
ecclesiastica, che non nella sua entità materiale (cf. Cabrol, in DACL,
III, 88: la festa «ricordava l’episcopato di S. Pietro a Roma, piuttosto che la
venerazione d’una Cattedra materiale dell’Apostolo»). «Quello che conta e
che commuove e la glorificazione di questa "Cattedra", la quale, fra
tanto susseguirsi e variare di sistemi, di teorie, di ipotesi, che si
contraddicono e cadono l’unta dopo l’altra, è l’unica che, invitta, faccia
certa, da duemila anni, la grande famiglia dei cattolici; che anche su questa
terra è dato agli uomini di conoscere talune immutabili verità supreme: le vere
e sole che appaghino l’angoscioso spirito dell’uomo» (cf. Galassi
Paluzzi, S. Pietro in Vat., II, 65).
Dunque: onoreremo nella
Cattedra di San Pietro l’autorità che Cristo conferì all’Apostolo, e che nella
Cattedra trovo il suo simbolo, il suo concetto popolare e la sua espressione
ecclesiale. Come non ricordare che, fin dalla metà del terzo secolo, il grande
vescovo e martire africano, San Cipriano, adopera questo termine per indicare
la potestà della Chiesa Romana, in virtù della Cattedra di Pietro, donde
scaturisce, egli dice, l’unità della gerarchia? (cf. Ep. 59, 16:
Bayard, Correspondance, II, 184). E quanto alla festa della Cattedra basti
citare una delle frasi dei tre discorsi attribuiti a S. Agostino e ad essa
relativi: «L’istituzione della odierna solennità ha preso il nome di Cattedra
dai nostri predecessori per il fatto che si dice avere il primo apostolo Pietro
occupato la sua Cattedra episcopale. Giustamente dunque le Chiese onorano
l’origine di quella sede, che per il bene delle Chiese l’Apostolo accettò» (Serm.
190, I; P.L. 39, 2100).
Noi faremo bene, Figli
carissimi, a dare a questa festività la venerazione, che le è propria,
ripensando alla insostituibile e provvidenziale funzione del magistero
ecclesiastico, il quale ha nel magistero pontificio la sua più autorevole
espressione. Si sa, pur troppo, come oggi certe correnti di pensiero, che
ancora si dice cattolico, cerchino di attribuire una priorità nella
formulazione normativa delle verità di fede alla comunità dei fedeli sulla
funzione docente dell’Episcopato e del Pontificato romano, contrariamente agli
insegnamenti scritturali e alla dottrina della Chiesa, apertamente confermata
nel recente Concilio, e con grave pericolo per la genuina concezione della
Chiesa stessa, per la sua interiore sicurezza e per la sua missione
evangelizzatrice nel mondo.
Unico nostro maestro è
Cristo, che più volte ha rivendicato a Sé questo titolo (Matth. 23, 8; Io.
13, 14); da Lui solo viene a noi la Parola rivelatrice del Padre (Matth. 11,
27); da Lui solo la verità liberatrice (lo. 8, 32), che ci apre le vie della
salvezza; da Lui solo lo Spirito Paraclito (Io. 15: 26), che alimenta la fede e
l’amore nella sua Chiesa. Ma è pur Lui che ha voluto istituire uno strumento
trasmittente e garante dei suoi insegnamenti, investendo Pietro e gli Apostoli
del mandato di trasmettere con autorità e con sicurezza il suo pensiero e la
sua volontà. Onorando perciò il magistero gerarchico della Chiesa onoriamo
Cristo Maestro e riconosciamo quel mirabile equilibrio di funzioni da Lui
stabilito, affinché la sua Chiesa potesse perennemente godere della certezza
della verità rivelata, dell’unità della medesima fede, della coscienza della
sua autentica vocazione, dell’umiltà di sapersi sempre discepola del divino
Maestro, della carità che la compagina in un unico mistico corpo organizzato, e
la abilita alla sicura testimonianza del Vangelo.
Voglia il Signore
conservare ed accrescere, per i bisogni del nostro tempo, questo culto amoroso,
fiducioso e filiale al magistero ecclesiastico stabilito da Cristo; e sia a noi
propizio l’Apostolo, che primo ne ebbe il mandato, e che qui ancora, dalla sua
Cattedra romana, per mano Nostra, tutti vi benedica.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/audiences/1967/documents/hf_p-vi_aud_19670222.html
Giacomo Serpotta, Saint Pierre, Badia Nuova, Alcamo
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Aula Paolo VI
Mercoledì, 22 febbraio 2006
Meditazione sul tema:
"La Cattedra di Pietro, dono di Cristo alla sua Chiesa"
Incontro con gli studenti
italiani e gruppi di pellegrini nella Basilica Vaticana:
Cari amici,
desidero rivolgere un
cordiale benvenuto a tutti voi presenti in Basilica, la cui abside oggi è
particolarmente ornata e illuminata in occasione della festa della Cattedra
dell'apostolo Pietro. In particolare, saluto voi, cari studenti e docenti del
Collegio S. Francesco di Lodi, che commemorate il quarto centenario della
vostra scuola, fondata dai Padri Barnabiti; come pure voi, cari alunni e
professori dell'Istituto Maria Immacolata di Roma.
L'odierna festa,
invitandoci a guardare alla Cattedra di San Pietro, ci stimola a nutrire la
vita personale e comunitaria di quella fede fondata sulla testimonianza di
Pietro e degli altri Apostoli. Imitando il loro esempio, anche voi, cari amici,
potrete essere testimoni di Cristo nella Chiesa e nel mondo.
Concludiamo questo
incontro recitando insieme la preghiera del Signore: il Padre nostro.
***
Cari fratelli e sorelle!
La Liturgia latina
celebra oggi la festa della Cattedra di San Pietro. Si tratta di una tradizione
molto antica, attestata a Roma fin dal secolo IV, con la quale si rende grazie
a Dio per la missione affidata all'apostolo Pietro e ai suoi successori. La
"cattedra", letteralmente, è il seggio fisso del Vescovo, posto nella
chiesa madre di una Diocesi, che per questo viene detta "cattedrale",
ed è il simbolo dell'autorità del Vescovo e, in particolare, del suo "magistero",
cioè dell'insegnamento evangelico che egli, in quanto successore degli
Apostoli, è chiamato a custodire e trasmettere alla Comunità cristiana. Quando
il Vescovo prende possesso della Chiesa particolare che gli è stata affidata,
egli, portando la mitra e il bastone pastorale, si siede sulla cattedra. Da
quella sede guiderà, quale maestro e pastore, il cammino dei fedeli, nella
fede, nella speranza e nella carità.
Quale fu, dunque, la
"cattedra" di san Pietro? Egli, scelto da Cristo come
"roccia" su cui edificare la Chiesa (cfr Mt 16, 18), iniziò
il suo ministero a Gerusalemme, dopo l'Ascensione del Signore e la Pentecoste.
La prima "sede" della Chiesa fu il Cenacolo, ed è probabile che in
quella sala, dove anche Maria, la Madre di Gesù, pregò insieme ai discepoli, un
posto speciale fosse riservato a Simon Pietro. Successivamente, la sede di
Pietro divenne Antiochia, città situata sul fiume Oronte, in Siria, oggi in
Turchia, a quei tempi terza metropoli dell'impero romano dopo Roma e
Alessandria d'Egitto. Di quella città, evangelizzata da Barnaba e Paolo, dove
"per la prima volta i discepoli furono chiamati cristiani" (At 11,
26), dove quindi è nato il nome cristiani per noi, Pietro fu il primo vescovo,
tanto che il Martirologio Romano, prima della riforma del calendario, prevedeva
anche una specifica celebrazione della Cattedra di Pietro ad Antiochia. Da lì,
la Provvidenza condusse Pietro a Roma. Quindi abbiamo il cammino da
Gerusalemme, Chiesa nascente, ad Antiochia, primo centro della Chiesa raccolta
dai pagani e ancora unita con la Chiesa proveniente dagli Ebrei. Poi Pietro si
recò a Roma, centro dell'Impero, simbolo dell'"Orbis" -
l'"Urbs" che esprime l'"Orbis" la terra - dove concluse con
il martirio la sua corsa al servizio del Vangelo. Per questo la sede di Roma,
che aveva ricevuto il maggior onore, raccolse anche l'onere affidato da Cristo
a Pietro di essere al servizio di tutte le Chiese particolari per
l'edificazione e l'unità dell'intero Popolo di Dio.
La sede di Roma, dopo
queste migrazioni di San Pietro, venne così riconosciuta come quella del
successore di Pietro, e la "cattedra" del suo Vescovo rappresentò
quella dell'Apostolo incaricato da Cristo di pascere tutto il suo gregge. Lo
attestano i più antichi Padri della Chiesa, come ad esempio sant'Ireneo,
Vescovo di Lione, ma che veniva dall'Asia Minore, il quale, nel suo trattato Contro
le eresie, descrive la Chiesa di Roma come "più grande e più antica,
conosciuta da tutti; ... fondata e costituita a Roma dai due gloriosissimi
apostoli Pietro e Paolo"; e aggiunge: "Con questa Chiesa, per la sua
esimia superiorità, deve accordarsi la Chiesa universale, cioè i fedeli che
sono ovunque" (III, 3, 2-3). Tertulliano, poco più tardi, da parte sua,
afferma: "Questa Chiesa di Roma, quanto è beata! Furono gli Apostoli
stessi a versare a lei, col loro sangue, la dottrina tutta quanta" (La
prescrizione degli eretici, 36). La cattedra del Vescovo di Roma rappresenta,
pertanto, non solo il suo servizio alla comunità romana, ma la sua missione di
guida dell'intero Popolo di Dio.
Celebrare la
"Cattedra" di Pietro, come facciamo oggi, significa, perciò,
attribuire ad essa un forte significato spirituale e riconoscervi un segno
privilegiato dell'amore di Dio, Pastore buono ed eterno, che vuole radunare
l'intera sua Chiesa e guidarla sulla via della salvezza. Tra le tante
testimonianze dei Padri, mi piace riportare quella di san Girolamo, tratta da
una sua lettera scritta al Vescovo di Roma, particolarmente interessante perché
fa esplicito riferimento proprio alla "cattedra" di Pietro, presentandola
come sicuro approdo di verità e di pace. Così scrive Girolamo: "Ho deciso
di consultare la cattedra di Pietro, dove si trova quella fede che la bocca di
un Apostolo ha esaltato; vengo ora a chiedere un nutrimento per la mia anima
lì, dove un tempo ricevetti il vestito di Cristo. Io non seguo altro primato se
non quello di Cristo; per questo mi metto in comunione con la tua beatitudine,
cioè con la cattedra di Pietro. So che su questa pietra è edificata la
Chiesa" (Le lettere I, 15, 1-2).
Cari fratelli e sorelle,
nell'abside della Basilica di san Pietro, come sapete, si trova il monumento
alla Cattedra dell'Apostolo, opera matura del Bernini, realizzata in forma di
grande trono bronzeo, sorretto dalle statue di quattro Dottori della Chiesa, due
d'occidente, sant'Agostino e sant'Ambrogio, e due d'oriente, san Giovanni
Crisostomo e sant'Atanasio. Vi invito a sostare di fronte a tale opera
suggestiva, che oggi è possibile ammirare decorata da tante candele, e pregare
in modo particolare per il ministero che Iddio mi ha affidato. Alzando lo
sguardo alla vetrata di alabastro che si apre proprio sopra la Cattedra,
invocate lo Spirito Santo, affinché sostenga sempre con la sua luce e la sua
forza il mio quotidiano servizio a tutta la Chiesa. Di questo, come della
vostra devota attenzione, vi ringrazio di cuore.
Saluti:
Je suis heureux de vous
accueillir, chers pèlerins de langue française. Je salue en particulier le
Comité fédéral d’Entreprise du Crédit Mutuel, les nombreux jeunes présents ce
matin, notamment ceux du diocèse de Sens-Auxerre accompagnés de l’Archevêque,
Mgr Yves Patenôtre, ceux du doyenné de Baziège, de Villeurbanne et de
Montbrison. Que votre séjour à Rome vous aide à affermir en vous la foi de
l’Église qui nous a été transmise par les Apôtres.
I warmly welcome all the
English-speaking pilgrims present at this audience. In particular, I greet the
members of the Pro Oriente Syriac Commission, and also the members of
the British Parliament. Today, I invite you all to visit the specially
decorated monument to the ‘cathedra’ of Peter, in the Basilica. There, I ask
you to pray that the Holy Spirit may enlighten me and support me in my service
to the Church. Thank you and may God bless you all!
An diesem Festtag heiße
ich euch, liebe Brüder und Schwestern aus dem deutschen Sprachraum, ganz
herzlich willkommen. Besonders grüße ich die Pilger aus der Diözese Eisenstadt
und die Teilnehmer an einem Seminar über das Papsttum aus Südtirol. Unterstützt
mit eurem Gebet den Nachfolger Petri in seinem universalen Hirtendienst. Betet
mit mir und für mich, daß der Heilige Geist mir mit seinem Licht und seiner
Kraft in der Erfüllung meiner Mission stets beistehe. Dafür danke ich euch und
dazu erbitte ich euch Gottes reichen Segen.
Saludo cordialmente a los
visitantes venidos de España y de Latinoamérica, de modo especial a los
peregrinos de la parroquia de Matamorosa (Santander), al Colegio San José
Obrero de Hospitalet (Barcelona) y al grupo de la Universidad Cardenal Herrera,
de Moncada (Valencia), así como a los peregrinos de Chile. Gracias de
corazón por vuestras oraciones y por vuestra atención.
Caríssimos irmãos de língua
portuguesa, A Igreja celebra hoje, com muita alegria, a festividade da Cátedra
de Pedro. Cristo, o bom Pastor, quer reunir em torno a ela as suas ovelhas,
inclusive as que não são ainda do mesmo aprisco, dando-lhes segurança e paz
para prosseguir em direção ao seu Reino. Saúdo com especial afeto a todos os
peregrinos presentes, especialmente os brasileiros do Santuário
de Nossa Senhora Aparecida de Porto Alegre, recém vindos da Terra Santa, e a
todos vos peço que rezem pelo Papa, na sua missão de levar adiante a Barca de
Pedro. Que Deus vos abençoe!
Saluto in lingua polacca:
Pozdrawiam serdecznie
pielgrzymów polskich. W to szczególne święto proszę was o modlitwę w moich
intencjach. Proście, by Duch Święty wspierał mnie zawsze swoim światłem i mocą
w kierowaniu Kościołem, a zwłaszcza w trosce o budowanie jedności Ludu Bożego.
Bóg zapłać! Niech Bóg wam błogosławi.
Traduzione italiana del
saluto in lingua polacca:
Saluto cordialmente tutti
i pellegrini Polacchi. In questa particolare festa vi chiedo di pregare secondo
le mie intenzioni. Chiedete che lo Spirito Santo mi sostenga sempre con la sua
luce e con la sua potenza nella guida della Chiesa e specialmente nella
sollecitudine per l’unità del popolo di Dio. Il Signore ve lo conceda! E Dio vi
benedica.
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám poutníky z
Křesťanského gymnázia v Praze. Nechť tato pouť do Říma k hrobům apoštolů Petra
a Pavla ve vás rozhojní touhu po duchovní dokonalosti. K tomu vám rád žehnám.
Chvála Kristu!
Traduzione italiana del
saluto in lingua ceca:
Un cordiale benvenuto ai
pellegrini del Ginnasio cristiano, di Praga. Possa questo vostro pellegrinaggio
alle tombe degli Apostoli Pietro e Paolo accrescere in voi il desiderio di
perfezione spirituale. Con questi voti, volentieri vi benedico. Sia lodato Gesù
Cristo!
Saluto in lingua
slovacca:
S láskou vítam pútnikov
zo Slovenska, osobitne Sestry Božského Vykupiteľa, ktoré slávia dvadsiate piate
výročie svojej rehoľnej profesie. Drahi bratia a sestry, ďakujem sa vaše
modlitby a rád žehnám vás i vašich drahých. Pochválený buď Ježiš Kristus!
Traduzione italiana del
saluto in lingua slovacca:
Con affetto do un
benvenuto ai pellegrini dalla Slovacchia, particolarmente alle Suore del Divin
Redentore, che celebrano venticinquesimo anniversario della loro professione
religiosa. Cari fratelli e sorelle, ringrazio per le vostre preghiere e
volentieri benedico voi ed i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua latina:
Facultatis Litterarum
Christianarum et Classicarum placet salutare participes, qui huc advenerunt
pontificia summi momenti documenta Veterum Sapientia necnon Studia
Latinitatis commemoraturi. Iure meritoque Decessores Nostri permagni
duxerunt Romani sermonis cognitionem, ut uberrimam doctrinam penitus adipisci
possint qui in humanis ecclesiasticisque disciplinis versantur. Eosdem ideo
incitamus ad studiose operam dandam, ut quam plurimi ad hunc thesaurum accedant
eiusdemque percipiant praestantiam.
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i Chierici
Regolari di Somasca e li esorto a servire con sempre attenta generosità
Cristo e la Chiesa secondo il carisma che li contraddistingue. Saluto poi i
rappresentanti dell'Associazione Interparlamentare "Cultori
dell'Etica", ringraziandoli per il loro impegno teso a sottolineare
l'importanza dei valori cristiani che sono a fondamento d'una società realmente
rispettosa dei diritti inalienabili dell'uomo. Saluto inoltre gli esponenti
dell'Associazione Alfa Victor di Massa Carrara, accompagnati dal
Vescovo Mons. Eugenio Binini, e quelli del Serra Club, di Montepulciano.
Il mio pensiero va,
infine, ai malati e agli sposi novelli. Voi, cari malati,
offrite al Signore i vostri momenti di prova perché si aprano le porte dei
cuori all'annuncio del Vangelo. E voi, cari sposi novelli, siate sempre
testimoni dell'amore di Cristo, che vi ha chiamati a realizzare un comune
progetto di vita.
Concludiamo questo nostro
incontro, cantando il Pater noster.
***
La festa della Cattedra
di San Pietro è giorno particolarmente appropriato per annunciare che il
prossimo 24 marzo terrò un Concistoro, nel quale nominerò i nuovi Membri del
Collegio cardinalizio. Questo annuncio si colloca opportunamente nella festa
della Cattedra, perché i Cardinali hanno il compito di sostenere ed aiutare il
Successore di Pietro nell'adempimento dell'ufficio apostolico che gli è stato
affidato a servizio della Chiesa. Non a caso, negli antichi documenti
ecclesiastici, i Papi qualificavano il Collegio cardinalizio come "pars
corporis nostri" (cfr F.X. Wernz, Ius Decretalium, II,
n.459). I Cardinali infatti costituiscono intorno al Papa una sorta di Senato,
di cui egli si avvale nel disimpegno dei compiti connessi col suo ministero di
"principio e fondamento perpetuo e visibile dell'unità della fede e della
comunione" (cfr Lumen
gentium, 18).
Con la creazione dei
nuovi Porporati, pertanto, intendo integrare il numero di 120 Membri Elettori
del Collegio cardinalizio, fissato dal Papa Paolo VI di venerata memoria (cfr
AAS 65, 1973, p.163). Ecco i nomi dei nuovi Cardinali:
1. Mons. WILLIAM JOSEPH LEVADA, Prefetto della Congregazione per la Dottrina della Fede;
2. Mons. FRANC RODÉ, C.M., Prefetto della Congregazione per gli Istituti di Vita Consacrata e le Società di Vita Apostolica;
3. Mons. AGOSTINO VALLINI, Prefetto del Supremo Tribunale della Segnatura Apostolica;
4. Mons. JORGE LIBERATO UROSA SAVINO, Arcivescovo di Caracas;
5. Mons. GAUDENCIO B. ROSALES, Arcivescovo di Manila;
6. Mons. JEAN-PIERRE RICARD, Arcivescovo di Bordeaux;
7. Mons. ANTONIO CAÑIZARES LLOVERA, Arcivescovo di Toledo;
8. Mons. NICOLAS CHEONG-JIN-SUK, Arcivescovo di Seoul;
9. Mons. SEAN PATRICK O'MALLEY, O.F.M. Cap., Arcivescovo di Boston;
10. Mons. STANISLAW DZIWISZ, Arcivescovo di Cracovia;
11. Mons. CARLO CAFFARRA, Arcivescovo di Bologna;
12. Mons. JOSEPH ZEN ZE-KIUN, S.D.B., Vescovo di Hong Kong.
Ho deciso inoltre di elevare alla dignità cardinalizia tre ecclesiastici di età
superiore agli ottant'anni, in considerazione dei servizi da essi resi alla
Chiesa con esemplare fedeltà ed ammirevole dedizione.
Essi sono:
1. Mons. ANDREA CORDERO LANZA DI MONTEZEMOLO, Arciprete della Basilica di S. Paolo fuori le Mura;
2. Mons. PETER POREKU DERY, Arcivescovo emerito di Tamale (Ghana);
3. P. ALBERT VANHOYE, S.I., il quale fu benemerito Rettore del Pontificio
Istituto Biblico e Segretario della Pontificia Commissione Biblica.
Un grande esegeta.
Nella schiera dei nuovi
Porporati ben si rispecchia l'universalità della Chiesa: provengono
infatti da varie parti del mondo e rivestono mansioni diverse nel servizio al
Popolo di Dio. Per essi vi invito ad elevare a Dio una particolare preghiera al
Signore, affinché conceda loro le grazie necessarie per svolgere con generosità
la loro missione.
Come ho detto all'inizio,
il prossimo 24 marzo terrò l'annunciato Concistoro e il giorno successivo, 25
marzo, Solennità dell'Annunciazione del Signore, avrò la gioia di presiedere
una solenne Concelebrazione con i nuovi Cardinali. Per detta circostanza
inviterò pure tutti i Membri del Collegio cardinalizio, con i quali ho in animo
di avere anche una riunione di riflessione e di preghiera il giorno precedente,
23 marzo.
Concludiamo ora con il
canto del Pater noster.
© Copyright 2006 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : v https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html
Aragonese
or Valencian, Spain, Saint Pierre, tempera on pine panel, circa 1400, 187 x 87,
Birmingham Museum of Art
22 FEBBRAIO
CATTEDRA DI SAN PIETRO IN ANTIOCHIA
Festa della Cattedra di
Antiochia.
Per la seconda volta la santa Chiesa festeggia la cattedra di Pietro; ma oggi, siamo invitati a venerare non più il suo Pontificato in Roma, ma il suo Episcopato ad Antiochia. La permanenza del Principe degli Apostoli in quest'ultima città fu per essa la più grande gloria che conobbe dalla sua fondazione; pertanto, questo periodo occupa un posto tanto rilevante nella vita di san Pietro da meritare d'essere celebrato dai cristiani.
Il Cristianesimo ad
Antiochia.
Cornelio aveva ricevuto il battesimo a Cesarea dalle mani di Pietro, e l'ingresso di questo Romano nella Chiesa preannunciava il momento in cui il Cristianesimo doveva estendersi oltre la popolazione giudaica. Alcuni discepoli, i cui nomi non ci furono tramandati da Luca, fecero un tentativo di predicazione in Antiochia, ed il successo che ne riportarono indusse gli Apostoli ad inviarvi Barnaba. Giunto questi colà, non tardò ad associarsi un altro giudeo convertito da pochi anni e conosciuto ancora col nome di Saulo, che, più tardi, cambierà il suo nome con quello di Paolo e diventerà oltremodo glorioso in tutta la Chiesa. La parola di questi due uomini apostolici suscitò nuovi proseliti in seno alla gentilità, ed era facile prevedere che ben presto il centro della religione di Cristo non sarebbe stato più Gerusalemme, ma Antiochia. Così il Vangelo passava ai gentili e abbandonava l'ingrata città che non aveva conosciuto il tempo della sua visita (Lc 19,44).
San Pietro ad Antiochia.
La voce dell'intera
tradizione c'informa che Pietro trasferì la sua residenza in questa terza città
dell'Impero romano, quando la fede di Cristo cominciò ad avere quel magnifico
sviluppo che abbiamo qui sopra ricordato. Tale mutamento di luogo e lo
spostamento della Cattedra primaziale stanno a dimostrare che la Chiesa s'avanzava
nei suoi destini e lasciava l'augusta cinta di Sion, per avviarsi verso
l'intera umanità.
Sappiamo dal Papa sant'Innocenzo I ch'ebbe luogo in Antiochia una riunione degli Apostoli. Ormai il vento dello Spirito Santo spingeva verso la gentilità le sue nubi sotto il cui emblema Isaia raffigura gli Apostoli (Is 60,8). Sant'Innocenzo, alla cui testimonianza si unisce quella di Vigilio, vescovo di Tarso, osserva che si deve riferire al tempo di questa riunione di san Pietro e degli Apostoli ad Antiochia, quanto san Luca scrive negli atti, là dove afferma che alle numerose conversioni di gentili, si incominciò a chiamare i discepoli di Cristo con l'appellativo di Cristiani.
Le tre Cattedre di san
Pietro.
Dunque Antiochia è
diventata la sede di Pietro, nella quale egli risiede, e dalla quale partirà
per evangelizzare le diverse province dell'Asia; qui farà ritorno per ultimare
la fondazione di questa nobile Chiesa. Sembrava che Alessandria, la seconda
città dell'impero, volesse rivendicare a sé l'onore della sede del primato,
quando piegò la testa sotto il giogo di Cristo. Ma ormai Roma, da tempo
predestinata dalla divina Provvidenza a dominare il mondo, ne avrà maggior
diritto. Pietro allora si metterà in cammino, portando nella sua persona i
destini della Chiesa; si fermerà a Roma, ove morirà e lascerà la sua
successione. Nell'ora segnata, si distaccherà da Antiochia e stabilirà vescovo
Evodio, suo discepolo. Questi, quale successore di Pietro, sarà Vescovo di
Antiochia; ma la sua Chiesa non eredita il primato che Pietro porta con sé. Il
principe degli Apostoli designa Marco, suo discepolo, a prender in suo nome
possesso di Alessandria; la quale sarà la seconda Chiesa dell'universo e
precederà la stessa sede di Antiochia, per volontà di Pietro, che però non ne
occupò mai personalmente la sede. Egli è diretto a Roma: ivi finalmente,
fisserà la Cattedra sulla quale vivrà, insegnerà e governerà nei suoi
successori.
Questa l'origine delle
tre grandi Cattedre Patriarcali così venerate anticamente: la prima, Roma,
investita della pienezza dei diritti del principe degli Apostoli, che gliele
trasmise morendo; la seconda, Alessandria, che deve la sua preminenza alla
distinzione di cui volle insignirla Pietro adottandola per sua seconda sede; la
terza, Antiochia, sulla quale si assise di persona, allorché, rinunciando a
Gerusalemme, volle portare alla Gentilità le grazie dell'adozione.
Se dunque Antiochia cede in superiorità ad Alessandria, quest'ultima le è inferiore rispetto all'onore d'aver posseduta la persona di colui che Cristo aveva investito dell'ufficio di Pastore supremo. È dunque giusto che la Chiesa onori Antiochia per aver avuto la gloria d'essere temporaneamente il centro della cristianità: è questo il significato della festa che oggi celebriamo [1].
Doveri verso la Cattedra
di san Pietro.
Le solennità che si riferiscono a san Pietro devono interessare in modo speciale i figli della Chiesa. La festa del padre è sempre quella dell'intera famiglia, perché da lui viene la vita e l'essere. Se v'è un solo gregge, è perché esiste un solo Pastore. Onoriamo perciò la divina prerogativa di Pietro, alla quale il Cristianesimo deve la sua conservazione; riconosciamo gli obblighi che abbiamo verso la Sede Apostolica. Il giorno che celebravamo la Cattedra Romana, apprendemmo come viene insegnata, conservata e propagata la Fede dalla Chiesa Madre nella quale risiedono le promesse fatte a Pietro. Onoriamo oggi la Sede Apostolica, quale unica sorgente del legittimo potere, mediante il quale vengono retti e governati i popoli in ordine alla salvezza eterna.
Poteri di Pietro.
Il Salvatore disse a
Pietro: "Io ti darò le Chiavi del Regno dei cieli" (Mt 16,19), cioè
della Chiesa; ed ancora: "Pasci i miei agnelli, pasci le mie
pecorelle" (Gv 21,15-17). Pietro dunque è principe, perché le Chiavi,
nella Sacra Scrittura, significano il principato; e Pastore, Pastore
universale, perché non vi sono in seno al gregge che pecore ed agnelli. Ma ecco
che, per divina bontà, in ogni parte incontriamo Pastori: i Vescovi,
"posti dallo Spirito Santo a reggere la Chiesa di Dio" (At 20,28),
che in suo nome governano le cristianità, e sono anch'essi Pastori. Come mai le
Chiavi, che sono eredità di Pietro, si trovano in altre mani, che non sono le
sue? La Chiesa cattolica ce ne spiega il mistero nei documenti della sua
Tradizione.
Ecco Tertulliano affermare che "il Signore diede le Chiavi a Pietro, e per mezzo suo alla Chiesa" (Scorpiaco, c. 10); sant'Ottato di Milevi, aggiungere che, "per il bene dell'unità, Pietro fu preferito agli altri Apostoli, e, solo, ricevette le Chiavi del Regno dei cieli per trasmetterle agli altri" (Contro Parminiano, 1,8); san Gregorio Nisseno, dichiarare che "per mezzo di Pietro, Cristo comunicò ai Vescovi le Chiavi della loro celeste prerogativa" (Opp. t. 3); e infine san Leone Magno, precisare che "il Salvatore diede per mezzo di Pietro agli altri prìncipi della Chiesa tutto ciò che ha creduto opportuno di comunicare" (Nell'anno della sua elevazione al Sommo Pontificato, Discorso 4, P. L. 54, c. 150).
Poteri dei Vescovi.
Quindi l'Episcopato
rimarrà sempre sacro, perché si ricollega a Gesù Cristo per mezzo di Pietro e
dei suoi successori; ed è ciò che la Tradizione cattolica ha sempre affermato
nella maniera più imponente, plaudendo al linguaggio dei Pontefici Romani, che
non hanno mai cessato di dichiarare, sin dai primi secoli, che la dignità dei
Vescovi era quella di compartecipare alla propria sollecitudine, in partem
sollicitudinis vocatos. Per tale ragione san Cipriano non ebbe difficoltà
d'affermare che, "volendo il Signore stabilire la dignità episcopale e
costituire la sua Chiesa, disse a Pietro: Io ti darò le Chiavi del Regno
dei cieli; e da ciò deriva l'istituzione dei Vescovi e la costituzione della
Chiesa" (Lettera 33).
La stessa cosa ripete,
dopo il vescovo di Cartagine, san Cesario d'Arles, nelle Gallie, nel V secolo,
quando scrive al Papa san Simmaco: "Poiché l'Episcopato attinge la sua
sorgente nella persona del beato Pietro Apostolo, ne consegue necessariamente
che tocca a Vostra Santità prescrivere alle diverse Chiese le norme alle quali
esse si devono conformare" (Lettera 10). Questa fondamentale dottrina, che
san Leone Magno espresse con tanta autorità ed eloquenza, e che in altre parole
è la stessa che abbiamo ora esposta mediante la Tradizione, la vediamo imposta
a tutte le Chiese, prima di san Leone, nelle magnifiche Epistole di
sant'Innocenzo I arrivate fino a noi. In questo senso egli scrive al concilio
di Cartagine che "l'Episcopato ed ogni sua autorità emanano dalla Sede
Apostolica" (ivi, 29); al concilio di Milevi che "i Vescovi devono
considerare Pietro come la sorgente del loro appellativo e della loro
dignità" (ivi, 30); a san Vitricio, Vescovo di Rouen, che
"l'Apostolato e l'Episcopato traggono da Pietro la loro origine" (ivi,
2).
Non abbiamo qui l'intenzione di fare un trattato polemico; il nostro scopo, nel presentare i magnifici titoli della Cattedra di Pietro, non è altro che quello di alimentare nel cuore dei fedeli quella venerazione e devozione da cui devono essere animati verso di lei. Ma è necessario ch'essi conoscano la sorgente dell'autorità spirituale, che nei diversi gradi di gerachia li regge e li santifica. Tutto passa da Pietro, tutto deriva dal Romano Pontefice, nel quale Pietro si perpetuerà fino alla consumazione dei secoli. Gesù Cristo è il principio dell'Episcopato, lo Spirito Santo stabilisce i Vescovi, ma la missione, l'istituzione che assegna al Pastore il suo gregge ed al gregge il proprio Pastore, Gesù Cristo e lo Spirito Santo le comunicano attraverso il ministero di Pietro e dei suoi successori.
Trasmissione del potere
delle Chiavi.
Com'è sacra e divina questa autorità delle Chiavi, che, discendendo dal cielo nel Romano Pontefice, da lui, attraverso i Prelati della Chiesa, scende su tutta la società cristiana ch'egli deve reggere e santificare! Il modo di trasmissione attraverso la Sede Apostolica ha potuto variare secondo i secoli; ma mai alcun potere fu emanato se non dalla Cattedra di Pietro. A principio vi furono tre Cattedre: Roma, Alessandria, Antiochia; tutte e tre, sorgenti dell'istituzione canonica per i Vescovi che le riguardano; ma tutte e tre considerate altrettante Cattedre di Pietro da lui fondate per presiedere, come insegnano san Leone (Lettera 104 ad Anatolio), san Gelasio (Concilio Romano, Labbe, t. 4) e san Gregorio Magno (Lettera ad Eulogio). Ma, delle tre Cattedre, il Pontefice che sedeva sulla prima aveva ricevuto dal cielo la sua istituzione, mentre gli altri due Patriarchi non esercitavano la loro potestà se non perché riconosciuti e confermati da chi era succeduto a Roma sulla Cattedra di Pietro. Più tardi, a queste prime tre, si vollero aggiungere due nuove Sedi: Costantinopoli e Gerusalemme; ma non arrivarono a tale onore, se non col beneplacito del Romano Pontefice. Inoltre, affinché gli uomini non corressero pericolo di confondere le accidentali distinzioni di cui furono ornate quelle diverse Chiese, con la prerogativa della Chiesa Romana, Dio permise che le Sedi d'Alessandria, d'Antiochia, di Costantinopoli e di Gerusalemme fossero contaminate dall'eresia; e che divenute altrettante Cattedre di errore, dal momento che avevano alterata la fede trasmessa loro da Roma con la vita, cessassero di tramandare la legittima missione. Ad una ad una, i nostri padri videro cadere quelle antiche colonne, che la mano paterna di Pietro aveva elevate; ma la loro rovina ancora più solennemente attesta quanto sia solido l'edificio che la mano di Cristo fondò su Pietro. D'allora, il mistero dell'unità s'è rivelato in una luce più grande; e Roma, avocando a sé i favori riversati sulle Chiese che avevano tradita la Madre comune, apparve con più chiara evidenza l'unico principio del potere pastorale.
Doveri di rispetto e
sudditanza.
Spetta dunque a noi,
sacerdoti e fedeli, ricercare la sorgente dalla quale i nostri pastori
attinsero i poteri, e la mano che trasmise loro le Chiavi. Emana la loro
missione dalla Sede Apostolica? Se è così, essi vengono da parte di Gesù
Cristo, che, per mezzo di Pietro, affidò loro la sua autorità, e quindi
dobbiamo onorarli ed esser loro soggetti. Se invece si mostrano a noi senza
essere investiti del Mandato del Romano Pontefice, non seguiamoli, che Cristo
non li riconosce. Anche se rivestono il sacro carattere conferito dall'unzione
episcopale, non rientrano affatto nell'Ordine Pastorale; e le pecore fedeli se
ne devono allontanare.
Infatti, il divino Fondatore della Chiesa non si contentò d'assegnarle la visibilità come nota essenziale, perché fosse una Città edificata sul monte (Mt 5,14) e colpisse chiunque la guardasse; egli volle pure che il potere divino esercitato dai Pastori derivasse da una visibile sorgente, affinché ogni fedele potesse verificare le attribuzioni di coloro che a lui si presentano a reclamare la propria anima in nome di Gesù Cristo. Il Signore non poteva comportarsi diversamente verso di noi, poiché, dopo tutto, nel giorno del giudizio egli esigerà che siamo stati membri della sua Chiesa e che abbiamo vissuto, nei suoi rapporti, mediante il ministero dei suoi Pastori legittimi. Onore, perciò, e sottomissione a Cristo nel suo Vicario; onore e sottomissione al Vicario di Cristo nei Pastori che manda.
Elogio.
Gloria a te, o Principe degli Apostoli, sulla Cattedra di Antiochia, dall'alto della quale presiedesti ai destini della Chiesa universale! Come sono splendide le tappe del tuo Apostolato. Gerusalemme, Antiochia, Alessandria nella persona di Marco tuo discepolo, e finalmente Roma nella tua stessa persona; ecco le città che onorasti con la tua augusta Cattedra. Dopo Roma, non vi fu città alcuna che ti ebbe per sì lungo tempo come Antiochia; è dunque giusto che rendiamo onore a quella Chiesa che, per tuo mezzo fu un tempo madre e maestra delle altre. Ahimé! oggi essa ha perduto la sua bellezza, la fede è scomparsa nel suo seno, e il giogo del Saraceno pesa su di lei. Salvala, o Pietro, e reggila ancora; assoggettala alla Cattedra di Roma, sulla quale ti sei assise, non per un limitato numero di anni, ma fino alla consumazione dei secoli. Immutabile roccia della Chiesa, le tempeste si sono scatenate contro di te, e più d'una volta abbiamo visto coi nostri occhi la Cattedra immortale essere momentaneamente trasferita lontano da Roma. Ci ricordavamo allora della bella espressione di sant'Ambrogio: Dov'è Pietro, ivi è la Chiesa, e i nostri cuori non si turbarono; perché sappiamo che fu per ispirazione divina che Pietro scelse Roma come il luogo dove la sua Cattedra poggerà per sempre. Nessuna volontà umana potrà mai separare ciò che Dio legò; il Vescovo di Roma sarà sempre il Vicario di Gesù Cristo e il Vicario di Gesù Cristo, sebbene esiliato dalla sacrilega violenza dei persecutori, rimarrà sempre il Vescovo di Roma.
Preghiera.
Calma le tempeste, o Pietro, affinché i deboli non ne siano scossi; ottieni dal Signore che la residenza del tuo successore non venga mai interrotta nella città che tu eleggesti ed innalzasti a tanti onori. Se gli abitanti di questa città regina hanno meritato d'essere castigati perché dimentichi di ciò che ti devono, risparmiali per riguardo dell'universo cattolico, e fa' che la loro fede, come al tempo in cui Paolo tuo fratello indirizzava la sua Epistola, torni ad essere famosa in tutto il mondo (Rm 1,8).
[1] Facemmo
osservare il 18 gennaio che, secondo l'antica tradizione romana, conservata
inalterata sino al XVI secolo, oggi si celebrava la festa della Cattedra romana
di san Pietro, senza il menomo cenno di Antiochia, perché ci si limitava a
venerare la Cattedra vaticana. simbolo del primato universale di san Pietro e
dei suoi successori. Le Chiese delle Gallie, escludendo qualsiasi solennità in
Quaresima, avevano trasferita tale festa al 18 gennaio. Da tre secoli a questa
parte, fu la pietà verso il Principe degli Apostoli che suggerì di estendere
gli onori dovuti alla sua parola anche alla Cattedra di Antiochia.
da: dom Prosper
Guéranger, L'anno liturgico. - I. Avvento - Natale - Quaresima -
Passione, trad. it. P. Graziani, Alba, 1959, p. 818-824
Sant'Andrea, Apostolo | San Giovanni, Apostolo ed
Evangelista | San
Tommaso, Apostolo | Cattedra di san Pietro a Roma | Conversione di san Paolo | Cattedra di san Pietro in
Antiochia | San
Mattia, Apostolo | Santi
Filippo e Giacomo il minore, Apostoli | San Barnaba, Apostolo | Vigilia dei santi Apostoli Pietro
e Paolo | Santi Pietro
e Paolo, Apostoli | Commemorazione di san Paolo,
Apostolo | Quinto
giorno dopo la festa degli Apostoli Pietro e Paolo | Settimo giorno dopo la festa degli
Apostoli Pietro e Paolo | San Giacomo il maggiore, Apostolo | San Pietro in Vincoli | San Bartolomeo, Apostolo | San Matteo, Apostolo ed
Evangelista | Santi
Simone e Giuda, Apostoli | Dedicazione delle Basiliche dei
SS. Pietro e Paolo, Apostoli, a Roma