mercredi 22 février 2012

CHAIRE de SAINT PIERRE à ANTIOCHE


Chaire de Saint Pierre

Cette fête désigne la charge apostolique de l'Apôtre et sa mission dans l'Église. Le Siège apostolique était ainsi célébré jadis le 18 janvier à Rome et le 22 février à Antioche où les disciples du Christ reçurent le nom de chrétiens. La liturgie de Vatican II a regroupé ces deux dates.

La Chaire de Saint Pierre, symbole de l'unité de l'Église, Vatican News 22 février 2018.

Journée de 'communion spéciale' avec l'évêque de Rome, le 22 février 2017, Zenit, audience du pape François.

Fête de la Chaire de saint Pierre, Apôtre, à qui le Seigneur a dit: "Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église". Au jour où les Romains avaient coutume de faire mémoire de leurs défunts, l'Église célèbre la naissance du siège de cet Apôtre, qui est glorifié par son monument au Vatican et qui est appelé à présider à la charité dans l'ensemble des Églises.

Martyrologe romain

« Jésus a confié les clefs à Pierre pour ouvrir l'entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer »

Pape François

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/683/Chaire-de-Saint-Pierre.html#:~:text=Cette%20f%C3%AAte%20d%C3%A9signe%20la%20charge,a%20regroup%C3%A9%20ces%20deux%20dates.

Rubens, Saint Pierre, vers 1611, 107 x 82, Museo del Prado


La Chaire de Saint Pierre, symbole de l’unité de l’Église

Le 22 février est célébrée la Solennité de la Chaire de Saint Pierre, cet ancien siège de bois, chef d'œuvre du Bernin, conservé comme relique dans la basilique Saint-Pierre. Le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique papale, explique sa portée symbolique.

Gabriella  Ceraso - Cité du Vatican

La Chaire de Saint-Pierre, est une ancienne relique, datant probablement des premiers siècles du christianisme. Conservée dans la basilique Saint-Pierre, juste derrière la tombe de l’apôtre Pierre, ce siège est avant tout «le symbole de la mission que Jésus a confiée à Pierre, en lui indiquant le fondement unique et inattaquable de l'Église», a affirmé le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique.

La pierre et le roc, fondements  de l’Église

C’est après la résurrection que Pierre s’est vue confirmé sa mission de «nourrir le troupeau et de le maintenir uni»,  a poursuivi le cardinal Comastri, ajoutant combien il était aujourd’hui difficile d’assurer cette mission au regard du nombre «de forces perturbatrices».

Priez pour le Pape et soutenez-le

Le jour de la fête de la Chaire, la centaine de bougies qui s’illuminent sont une façon de rendre grâce à Dieu pour le don de la mission de Pierre. Pour le cardinal Comastri, ces bougies incarnent aussi la force de la prière, «cette année en particulier pour soutenir le Pape, dans sa mission difficile qu'il reçoit chaque jour du Seigneur».

SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2018-02/la-chaire-de-saint-pierre--symbole-de-lunite-de-leglise.html

Pierre-Étienne Monnot, Saint Pierre avec les clefs du salut des âmes et du Paradis, archibasilique Saint-Jean-de-Latran, Rome


Chaire de Saint Pierre: jour de "communion spéciale" avec le pape

Pour « ouvrir l’entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer »

FÉVRIER 22, 2017 13:53

ANNE KURIAN-MONTABONE

AUDIENCE GÉNÉRALE, PAPES

A l’audience générale du 22 février 2017, le pape François a évoqué la fête de la « Chaire de Saint Pierre », une journée de « communion spéciale » avec l’évêque de Rome. Et si l’apôtre Pierre a reçu des clés de la part de Jésus, c’est pour « ouvrir l’entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer », a-t-il assuré dans un tweet.

Au terme de la rencontre hebdomadaire place Saint-Pierre, le pape a en effet adressé une « pensée spéciale aux jeunes, aux malades et aux nouveaux époux ». « Aujourd’hui, leur-t-il dit, nous célébrons la fête de la Chaire de Saint Pierre Apôtre, jour de communion spéciale des croyants avec le Successeur de Pierre et avec le Saint-Siège ».

« Chers jeunes, a poursuivi le pape, je vous encourage à intensifier votre prière en faveur de mon ministère pétrinien ; chers malades, je vous remercie pour votre témoignage de vie donnée dans la souffrance pour l’édification de la communauté ecclésiale ; et vous, chers nouveaux époux, construisez votre famille sur l’amour qui lie le Seigneur Jésus à son Eglise ».

Au moment des salutations en portugais aussi, le pape François a évoqué cette fête : « Que votre visite aujourd’hui à la Chaire de Saint Pierre insuffle dans vos cœurs un grand courage pour embrasser jour après jour votre croix, et un vif désir de sainteté, afin que vous puissiez remplir d’espérance la croix des autres ». « Je me confie à vos prières », a ajouté le pape.

Pour ouvrir l’entrée du Royaume des cieux

Plus tard dans la journée, le pape a publié ce message sur son compte Twitter en neuf langues : « Jésus a confié les clefs à Pierre pour ouvrir l’entrée du Royaume des cieux, pas pour la fermer ». La chaire épiscopale, qui rappelle le magistère suprême de Pierre, a été célébrée à Rome dès le IVe siècle. Elle est conservée dans un meuble de bois et d’ivoire sous la « Gloire du Bernin », en la basilique Saint-Pierre, depuis 875.

La chaire de saint Pierre est représentée portée par quatre docteurs de l’Eglise, d’Orient et d’Occident : saint Augustin, saint Jean Chrysostome, saint Ambroise et saint Athanase. Sur le dossier de la chaire, est représentée la scène où le Christ communique à saint Pierre le pouvoir de paître ses brebis.

Depuis 1667, elle ne fut exposée qu’une seule fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul.

Anne Kurian-Montabone

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Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

Chaire de Saint Pierre: jour de "communion spéciale" avec le pape | ZENIT - Français

SOURCE : https://fr.zenit.org/2017/02/22/chaire-de-saint-pierre-jour-de-communion-speciale-avec-le-pape/

Saint Pierre, Icône à l'encaustique du vie siècleMonastère Sainte-Catherine du Sinaï


BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 février 2006

La Chaire de Pierre, don du Christ à son Eglise


Chers frères et soeurs!

La liturgie latine célèbre aujourd'hui la fête de la Chaire de Saint-Pierre. Il s'agit d'une tradition très ancienne, attestée à Rome dès le IV siècle, par laquelle on rend grâce à Dieu pour la mission confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs. La "chaire", en latin "cathedra", est littéralement le siège fixe de l'Evêque, placé dans l'église mère d'un diocèse, qui pour cette raison est appelée "cathédrale", et elle est le symbole de l'autorité de l'Evêque et, en particulier, de son "magistère", c'est-à-dire de l'enseignement évangélique que, en tant que Successeur des Apôtres, il est appelé à garder et à transmettre à la communauté chrétienne. Lorsque l'Evêque prend possession de l'Eglise particulière qui lui a été confiée, il s'assoit sur la chaire en portant la mitre et en tenant la crosse. De ce siège, il guidera, en tant que maître et pasteur, le chemin des fidèles dans la foi, dans l'espérance et dans la charité.

Quelle fut donc la "chaire" de saint Pierre? Choisi par le Christ comme "roc" sur lequel édifier l'Eglise (cf. Mt 16, 18), il commença son ministère à Jérusalem, après l'Ascension du Seigneur et la Pentecôte. Le premier "siège" de l'Eglise fut le Cénacle, et il est probable que dans cette salle, où Marie, la Mère de Jésus, pria elle aussi avec les disciples, une place spéciale ait été réservée à Simon Pierre. Par la suite, le Siège de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd'hui en Turquie, et à cette époque troisième grande ville de l'empire romain après Rome et Alexandrie d'Egypte. Pierre fut le premier Evêque de cette ville, évangélisée par Barnabé et Paul, où "pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens" (Ac 11, 26), où est donc né le nom de chrétiens pour nous, si bien que le Martyrologe romain, avant la réforme du calendrier, prévoyait également une célébration spécifique de la Chaire de Pierre à Antioche. De là, la Providence conduisit Pierre à Rome. Nous avons donc le chemin de Jérusalem, Eglise naissante, à Antioche, premier centre de l'Eglise rassemblée par les païens et encore unie également avec l'Eglise provenant des Juifs. Ensuite, Pierre se rendit à Rome, centre de l'Empire symbole de l'"Orbis" - l'"Urbs" qui exprime l'"Orbis", la terre -, où il conclut par le martyre sa course au service de l'Evangile. C'est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par le Christ à Pierre d'être au service de toutes les Eglises particulières pour l'édification et l'unité du Peuple de Dieu tout entier.

Après ces migrations de saint Pierre, le siège de Rome fut ainsi reconnu comme celui du Successeur de Pierre, et la "chaire" de son Evêque représenta celle de l'Apôtre chargé par le Christ de paître tout son troupeau. C'est ce qu'attestent les plus anciens Pères de l'Eglise, comme par exemple saint Irénée, Evêque de Lyon, mais qui était originaire d'Asie mineure, qui dans son traité Contre les hérésies, décrit l'Eglise de Rome comme la "plus grande et la plus ancienne, connue de tous;... fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux Apôtres Pierre et Paul"; et il ajoute: "Avec cette Eglise, en raison de son éminente supériorité, doit s'accorder l'Eglise universelle, c'est-à-dire les fidèles qui sont partout" (III, 3 2-3). Tertullien, quant à Lui, affirme un peu plus tard: "Que cette Eglise de Rome est bienheureuse! Ce furent les Apôtres eux-mêmes qui lui donnèrent, en versant leur sang, la doctrine dans sa totalité" (De la prescription des hérétiques, n. 36). La chaire de l'Evêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide du Peuple de Dieu tout entier.

Célébrer la "Chaire" de Pierre, comme nous le faisons aujourd'hui, signifie donc attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un signe privilégié de l'amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut rassembler toute son Eglise et la guider sur la voie du salut. Parmi les nombreux témoignages des Pères, j'ai plaisir à rapporter celui de saint Jérôme, tiré de l'une de ses lettres, adressée à l'Evêque de Rome, qui est particulièrement intéressante, car elle fait une référence explicite à la "chaire" de Pierre, en la présentant comme havre sûr de vérité et de paix. Jérôme écrit ce qui suit: "J'ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l'on trouve la foi que la parole d'un Apôtre a exaltée; je viens à présent demander une nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ. Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ; c'est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c'est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l'Eglise est édifiée sur cette pierre" (Les lettres I, 15, 1-2).

Chers frères et soeurs, dans l'abside de la Basilique Saint-Pierre, comme vous le savez, se trouve le monument de la Chaire de l'Apôtre, oeuvre de maturité du Bernin, réalisée sous la forme d'un grand trône de bronze, soutenu par les statues de quatre docteurs de l'Eglise, deux d'Occident, saint Augustin et saint Ambroise, et deux d'Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase. Je vous invite à vous arrêter devant cette oeuvre suggestive, qu'il est aujourd'hui possible d'admirer décorée par de nombreux cierges, et à prier en particulier pour le ministère que Dieu m'a confié. En levant le regard vers le vitrail d'albâtre qui s'ouvre précisément au-dessus de la Chaire, invoquez l'Esprit Saint, afin qu'il soutienne toujours par sa lumière et par sa force mon service quotidien à toute l'Eglise. Je vous remercie de tout coeur de cela, ainsi que de votre pieuse attention.

* * *

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins de langue française. Je salue en particulier le Comité fédéral d’Entreprise du Crédit Mutuel, les nombreux jeunes présents ce matin, notamment ceux du diocèse de Sens-Auxerre accompagnés de l’Archevêque, Mgr Yves Patenôtre, ceux du doyenné de Baziège, de Villeurbanne et de Montbrison. Que votre séjour à Rome vous aide à affermir en vous la foi de l’Église qui nous a été transmise par les Apôtres.

* * *

La fête de la Chaire de Saint-Pierre est un jour particulièrement approprié pour annoncer que le 24 mars prochain, je tiendrai un Consistoire, au cours duquel je nommerai les nouveaux Membres du Collège cardinalice. Cette annonce prend place de manière opportune en la fête de la Chaire, car les Cardinaux ont la tâche de soutenir et d'aider le Successeur de Pierre dans l'accomplissement de la mission apostolique qui lui a été confiée au service de l'Eglise. Ce n'est pas un hasard si dans les anciens documents ecclésiastiques, les Papes qualifiaient le Collège cardinalice de "pars corporis nostri" (cf. F.X. Wernz, Ius Decretalium, II, n. 459). Les Cardinaux constituent en effet autour du Pape une sorte de Sénat, auquel il a recours dans l'accomplissement des devoirs liés à son ministère de "principe et fondement perpétuels et visibles d'unité de foi et de communion" (cf. Lumen gentium, n. 18).

Avec la création des nouveaux Cardinaux, j'entends donc atteindre le nombre de 120 Membres électeurs du Collège cardinalice, fixé par le Pape Paul VI de vénérée mémoire (cf. AAS 65, 1973, p. 163). Voici les noms des nouveaux Cardinaux: 

1. Mgr WILLIAM JOSEPH LEVADA, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi;

2. Mgr FRANC RODE, c.m., Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique;

3. Mgr AGOSTINO VALLINI, Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique;

4. Mgr JORGE LIBERATO UROSA SAVINO, Archevêque de Caracas;

5. Mgr GAUDENCIO B. ROSALES, Archevêque de Manille;

6. Mgr JEAN-PIERRE RICARD, Archevêque de Bordeaux;

7. Mgr ANTONIO CAÑIZARES LLOVERA, Archevêque de Tolède;

8. Mgr NICOLAS CHEONG-JIN-SUK, Archevêque de Séoul;

9. Mgr SEAN PATRICK O'MALLEY, o.f.m. cap., Archevêque de Boston;

10. Mgr STANISLAW DZIWISZ, Archevêque de Cracovie;

11. Mgr CARLO CAFFARRA, Archevêque de Bologne;

12. Mgr JOSEPH ZEN ZE-KIUN, s.d.b., Evêque de Hong Kong.

J'ai en outre décidé d'élever à la dignité cardinalice trois ecclésiastiques âgés de plus de quatre-vingts ans, en considération des services qu'ils ont rendus à l'Eglise avec une fidélité exemplaire et un dévouement admirable. Ce sont: 

1. Mgr ANDREA CORDERO LANZA DI MONTEZEMOLO, Archiprêtre de la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs;

2. Mgr PETER POREKU DERY, Archevêque émérite de Tamale (Ghana);

3. P. ALBERT VANHOYE, s.j., qui fut avec un grand mérite Recteur de l'Institut biblique pontifical et Secrétaire de la Commission biblique pontificale. Un grand exégète.

Dans l'assemblée des nouveaux Cardinaux se reflète bien l'universalité de l'Eglise:  ils proviennent en effet de diverses parties du monde et revêtent des charges différentes dans le service au Peuple de Dieu. Je vous invite à élever à Dieu une prière particulière au Seigneur à leur intention, afin qu'il leur accorde les grâces nécessaires pour accomplir avec générosité leur mission.

Comme je l'ai dit au début, le 24 mars prochain, je tiendrai le Consistoire annoncé et le jour suivant, le 25 mars, Solennité de l'Annonciation du Seigneur, j'aurai la joie de présider une Concélébration solennelle avec les nouveaux Cardinaux. En cette circonstance, j'inviterai également tous les membres du Collège cardinalice, avec lesquels je souhaite avoir une réunion de réflexion et de prière le jour précédent, le 23 mars.

Concluons à présent par le chant du Pater noster.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html

Raphael  (1483–1520), Christ's Charge to Peter (Matthew 16: 18-19, John 21: 15-17), 1515, 345 x 535, Victoria and Albert Museum


CHAIRE de SAINT PIERRE à ANTIOCHE

"La voix de la tradition tout entière, dit Dom Guéranger, nous apprend que saint Pierre transporta sa résidence à Antioche, troisième ville de l'Empire, lorsque saint Barnabé, aidé de quelques autres disciples, y eut fait prendre à la foi du Christ de sérieux accroissements. Ce changement de lieu, le déplacement de la Chaire de primauté, montrait l'Église avançant dans ses destinées, et quittant l'étroite enceinte de Sion, pour se diriger vers l'humanité tout entière.

"Nous apprenons du Pape saint Innocent I qu'une réunion des Apôtres eut lieu à Antioche. C'était désormais vers la Gentilité que le vent de l'Esprit-Saint poussait ces nuées rapides et fécondes sous l'emblème desquelles Isaïe nous montre les saints Apôtres. Saint Innocent enseigne encore que l'on doit rapporter au temps de la réunion de saint Pierre et des Apôtres à Antioche ce que dit saint Luc dans les Actes, qu'à la suite de ces nombreuses conversions, les disciples du Christ furent désormais appelés chrétiens.

"Antioche est donc devenue le siège de Pierre. Capitale de l'Orient, elle devint naturellement la capitale du Christianisme, en attendant que Rome, capitale du monde entier, fût éclairée des lumières de l'Évangile. Après sept années de séjour à Antioche, Pierre se mettra en marche, portant avec lui les destinées de l'Église; là où il s'arrêtera, là où il mourra, il laissera sa succession. Au moment marqué, il se séparera d'Antioche, où il établira pour évêque Évodius son disciple. Évodius sera le successeur de Pierre en tant qu'évêque d'Antioche; mais son Église n'héritera pas de la primauté que Pierre emporte avec lui.

"Le prince des Apôtres envoie Marc, son disciple, prendre possession d'Alexandrie en son nom; et cette Église sera la seconde de l'univers, élevée d'un degré au-dessus d'Antioche, par la volonté de Pierre, qui cependant n'y aura pas siégé en personne. C'est à Rome qu'il se rendra et qu'il fixera enfin cette Chaire sur laquelle il vivra, il enseignera, il régira dans ses successeurs.

"Telle est l'origine des trois grands sièges patriarcaux si vénérés dans l'antiquité: le premier, Rome, investi de la plénitude des droits du prince des Apôtres, qui les lui a transmis en mourant; le deuxième, Alexandrie, qui doit sa prééminence à la distinction que Pierre en a daigné faire en l'adoptant pour le second; le troisième, Antioche, sur lequel il s'est assis en personne, lorsque, renonçant à Jérusalem, il apportait à la Gentilité les grâces de l'adoption. Si donc Antioche le cède pour le rang à Alexandrie, cette dernière lui est inférieure, quand à l'honneur d'avoir possédé la personne de celui que le Christ avait investi de la charge de pasteur suprême. Il était donc juste que l'Église honorât Antioche pour la gloire qu'elle a eue d'être momentanément le centre de la chrétienté, et telle est l'intention de la fête que nous célébrons aujourd'hui."

Dans l'église de Saint-Pierre à Venise, on garde une chaire qu'une tradition dit avoir servi au prince des Apôtres pendant son pontificat à Antioche. L'empereur Michel Paléologue l'ayant donnée au doge, elle fut reçue avec de grands honneurs à Venise, où elle continue à être vénérée.

Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p. 82

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/chaire_de_saint_pierre_a_antioche.html


CHAIRE DE SAINT PIERRE, APÔTRE

Il y a trois sortes de chaires: savoir, la royale (II, Rois, XXIII) : « David s'assit dans la chaire, etc. ; la sacerdotale (I, Rois, 1) : « Héli était assis sur son siège, etc. » ; la magistrale (saint Matth., XXIII) : « Ils sont assis sur la chaire de Moïse, etc. » Or, saint Pierre s'assit sur la chaire royale, parce qu'il fut le premier de tous les rois : sur la sacerdotale, parce qu'il fut le pasteur de tous les clercs; sur la magistrale, parce qu'il fut le docteur de tous les chrétiens.

L'Eglise fait la fête de la chaire de saint Pierre parce que l’on rapporte que saint Pierre fut élevé à Antioche sur le siège cathédrale. On peut attribuer l’institution de cette solennité à quatre motifs. Le premier c'est que saint Pierre, prêchant à Antioche, Théophile, gouverneur de la ville, lui dit : « Pierre, pour quelle raison bouleverses-tu mon peuple ? » Or, comme Pierre lui prêchait la foi de J.-C., le gouverneur le fit enchaîner avec ordre de le laisser sans boire ni manger. Mais comme Pierre allait presque défaillir, il reprit un peu de force, et, levant les yeux au ciel, il dit : « Jésus-Christ, secours des malheureux, venez à mon aide; je vais succomber dans ces tribulations. » Le Seigneur lui répondit : « Pierre, tu crois que je t'abandonne ; tu fais injure à ma bonté, si tu ne crains pas de parler ainsi contre moi. Celui qui subviendra à ta misère est proche. » Or, saint Paul, apprenant que saint Pierre était en prison, vint trouver Théophile et s'annonça à lui comme un ouvrier très habile en toutes sortes de travaux et d'art ; il dit qu'il savait sculpter le bois et, les tables, peindre les tentes et que son industrie s'exerçait sur beaucoup d'autres objets encore. Alors Théophile le pria instamment de se fixer à sa cour. Quelques jours se passèrent, et Paul entra en cachette dans la prison de, saint Pierre. En le voyant presque mort et tout défait, il se mit à pleurer très amèrement, et pendant qu'il fondait en larmes et au milieu de ses embrassements il s'écria : « O Pierre, mon frère, ma gloire, ma joie, la moitié de mon âme, me voici, j'entre, reprenez des forces.» Alors Pierre, ouvrant les veux et le reconnaissant, se mit à pleurer, mais il ne put lui parler, et Paul, s'approchant, parvint à peine à lui ouvrir la bouche; et en lui faisant avaler quelque nourriture il le ranima un peu. La nourriture ayant rendu de la force à saint Pierre, celui-ci se jeta dans les bras de saint Paul, l’embrassa et ils pleurèrent beaucoup tous les deux. Paul étant sorti avec précaution vint dire à Théophile : « O bon Théophile, vous jouissez d'une grande gloire ; votre courtoisie est celle d'un ami honorable. Un petit mal déshonore grand bien rappelez-vous la manière dont vous avez traité un adorateur de Dieu, qui s'appelle Pierre; comme s'il avait grande importance. Il- est couvert de haillons, défiguré, il est consumé de maigreur, tout est vil chez lui : ses discours seuls le font valoir : et vous tenez pour bien séant de le mettre en prison? Si plutôt il jouissait de son ancienne liberté, il pourrait vous rendre de meilleurs services, car selon qu'on le dit de cet homme, il guérit les infirmes, il ressuscite les morts. » Théophile lui dit : « Ce sont des fables que tu me dis là, Paul; car s'il pouvait ressusciter des morts, il se délivrerait lui-même de sa prison. » Paul? répondit: « De même que son Christ est ressuscité d'entre les morts; d'après ce qu'on dit, lui quine voulut pas descendre de la croix, on dit encore qu'à son exemple, Pierre ne se délivre pas et ne craint nullement de souffrir pour le Christ. » Théophile répondit : « Alors dis-lui qu'il ressuscite mon fils qui est mort depuis quatorze ans déjà et je le rendrai libre et sauf: » Paule entra, donc dans la prison de saint Pierre et lui dit comment il avait promis la résurrection du fils du prince. Pierre lui dit : « C'est énorme, Paul, ce que tu as promis; mais avec la puissance de Dieu elle est très facile. » Or, Pierre ayant été tiré du cachot, fit ouvrir le tombeau, pria pour le mort qui ressuscita à l’instant * : (Il ne parait cependant pas vraisemblable. en tout point que, ou bien saint Paul aurait avancé qu'il savait travailler de toute sorte de métiers par lui-même, ou que la sentence de ce jeune homme aurait été tenue-en suspens pendant quatorze ans.) Alors Théophile et le peuple entier d'Antioche et d'autres encore en grand nombre crurent au Seigneur et bâtirent une, grande église; au milieu de laquelle ils placèrent une chaire élevée pour saint Pierre afin qu'il plat être vus et écouté de tous. Il y siégea sept ans, puis il vint à Rome où il siégea vingt-cinq ans sur la chaire romaine. L'Eglise célèbre la mémoire de ce premier honneur, parce que, à dater de cette époque, les prélats de l’Eglise commencèrent à être; exaltés en puissance, en nom et en lieu. Alors fut accomplie cette parole du Psaume CVI : « Qu'on l’exalte dans l’assemblée du peuple. » Il faut observer qu'il y a trois églises où saint Pierre fut exalté : dans l’église militante, dans l’église méchante et dans l’église triomphante. De là trois fêtes que l’Eglise célèbre en son nom. Il a été exalté dans l’église militante, en la présidant, et en la dirigeant avec, honneur par son esprit, sa foi et ses mœurs. C'est l’objet de la fête de ce jour qui est appelée Chaire, parce qu'il reçut le pontificat de l’Eglise d'Antioche, et qu'il la gouverna glorieusement l’espace de sept ans. Secondement il fut exalté dans l’église des méchants, en la détruisant et en la convertissant à la foi. Et c'est l’objet de la seconde fête qui est celle de saint Pierre aux liens: Ce fut en effet en cette occasion qu'il détruisit l’église des méchants, et qu'il en convertit beaucoup à la foi. Troisièmement, il fut exalté dans l’Eglise triomphante, en entrant dans le ciel avec bonheur, et c'est l’objet de la troisième fête de saint Pierre qui est celle de son martyre, parce qu'alors il, entra en l’Eglise triomphante.

On peut remarquer qu'il y a plusieurs autres raisons pour lesquelles l’Eglise célèbre trois fêtes en l’honneur de saint Pierre; pour son privilège, pour sa charge, pour ses bienfaits, pour la dette dont nous lui sommes redevables et pour l’exemple. 1° Pour son privilège. Il en est trois que saint Pierre reçut à l’exclusion des autres apôtres, et c'est pour ces trois privilèges que l’église l’honore trois fois chaque année. Il fut le plus digne en autorité, parce qu'il a été le prince des apôtres et qu'il a reçu les clefs du royaume des cieux : il fut plus fervent dans son amour; en effet il aima J.-C. d'un amour plus grand que les autres, comme cela est manifeste d'après différents passages de l’Évangile. Sa puissance fut plus efficace, car on lit dans les Actes des Apôtres que sous l’ombre de Pierre étaient, guéris les infirmes. 2° Pour sa charge, car il remplit lés fonctions de la prélature: sur l’Église universelle; et de même que Pierre fut le prince et le prélat de toute l’Église répandue dans les trois parties du monde, qui sont l’Asie, l’Afrique et l’Europe, de même l’Église célèbre sa fête trois fois par an. 3° Pour ses bienfaits, car. saint Pierre, qui a reçu le pouvoir de lier et d'absoudre, nous délivre de trois sortes de péchés, qui sont les péchés de pensée, de parole et d'action, ou bien des péchés que nous avons commis contre Dieu, contre: le prochain et contre nous-mêmes. Ou ce bienfait peut être le triple, bienfait que le pécheur obtient en l’Église: par la puissance des clefs : le premier, c'est la déclaration de l’absolution de la faute; le second, c'est la commutation de la peine éternelle en une peine temporelle; le troisième, c'est la rémission d'une partie de la peine temporelle. Et c'est pour ce triple bienfait. que saint Pierre doit être honoré par trois fois. 4° Pour la dette dont nous lui sommes redevables, car il nous soutient et nous a soutenus de trois manières, par sa. Parole ; par son exemple, et par des secours temporels, ou bien tsar le suffrage de ses prières ; c'est pour cela que nous sommes obligés à l’honorer par trois fois. 5° Pour l’exemple; afin, qu'aucun pécheur ne désespère, quand bien même il eût renié Dieu trois fois, comme saint Pierre, si toutefois, il veut le confesser comme lui de coeur, de bouche et d'action.

Le second motif pour lequel cette fête a été instituée est pris de l’itinéraire de saint Clément. Lorsque saint Pierre, qui prêchait la parole de Dieu, était près d'Antioche, tous les habitants de cette ville allèrent nu-pieds au-devant de lui, revêtus de cilices, la tête couverte de cendres; en faisant pénitence de ce qu'ils avaient partagé les sentiments de Simon le magicien contre lui. Mais Pierre, envoyant leur repentir, rendit grâces à Dieu : alors ils lui présentèrent tous ceux qui étaient tourmentés par les souffrances, et les possédés dû démon. Pierre les ayant fait placer devant lui et ayant invoqué sur' eux le nom du Seigneur, une immense lumière apparut en ce lieu, et tous furent, incontinent guéris. Alors ils accoururent embrasser les traces des pieds de saint Pierre. Dans l’intervalle de sept jours, plus de dix mille hommes reçurent le baptême, en sorte que Théophile, gouverneur de la ville, fit consacrer sa maison comme basilique, et y fit placer une chaire élevée afin que saint Pierre fût vu et entendu de tous. Et ceci ne détruit pas ce qui a été avancé plus haut: Il peut en effet se faire que saint Pierre, par le moyen de saint Paul, ait été reçu magnifiquement par Théophile et par tout le peuple; mais qu'après le départ de saint Pierre, Simon le magicien ait perverti le peuple, l’ait excité contré saint Pierre, et que, dans la suite, il ait fait pénitence et reçu une seconde fois l’apôtre avec de grands honneurs. Cette fête de la mise en chaire de saint Pierre est ordinairement appelée la fête du banquet de saint Pierre et c'est le troisième motif de son institution. Maître Jean Beleth dit (Chapitre: LXXXIII) que c'était une ancienne coutume des gentils; de faire chaque. année, au mois de février, à jour fixe, des offrandes de viandes sur les tombeaux de leurs parents : ces viandes étaient, consommées la nuit par les démons; mais les païens pensaient qu'elles étaient saccagées par les âmes errantes autour des tombeaux, auxquelles ils donnaient le nom d'ombres. Les anciens en effet avaient l’habitude de dire, ainsi que le rapporte le même auteur, que dans les corps humains ce sont des âmes, dans les enfers ce sont des mânes : mais ils donnaient aux âmes le nom d'esprits quand elles montaient au ciel et celui d'ombres quand la sépulture était récente ou quand elles erraient autour des tombeaux. Or, cette coutume touchant ces banquets fut abolie difficilement chez les chrétiens : les saints Pères, frappés de cet abus et décidés à l’abolir, tout à fait, établirent la fête de l’intronisation de saint Pierre, aussi bien de celle qui eut lieu à Rome que de celle qui se fit à Antioche; ils la placèrent à pareil, jour que se tenaient ces banquets, en sorte que quelques-uns lui donnent encore le nom de fête du banquet de saint Pierre **.

Le quatrième motif de l’institution de cette fête se tire de la révérence que l’on doit à la couronne cléricale : car d'après une tradition, c'est là l’origine de la tonsure. En effet quand saint Pierre prêcha à Antioche, on lui rasa le haut de la tête, en haine du nom chrétien : et ce qui avait été pour saint Pierre un signe de mépris par rapport à J.-C. devint dans la suite une marque d'honneur pour tout le clergé. Mais il faut faire attention à trois particularités par rapport à la couronne des clercs : la tête rasée, les cheveux coupés à la tête, et le cercle qui la forme. La tête est rasée dans sa partie supérieure pour trois raisons. Saint Denys; dans sa Hiérarchie ecclésiastique, en assigne deux que voici : « Couper les cheveux, signifie une vie paré et sans forme : car trois choses résultent des cheveux coupés ou de la tête rasée, qui sont : conservation de propreté, changement de forme, et dénudation. Il y a conservation de propreté puisque les cheveux font amasser des ordures dans la tête ; changement de forme, puisque les cheveux sont pour l’ornement de da tête ; la tonsure signifie donc une vie pure et sans forme. Or, cela veut dire que les clercs doivent avoir la pureté de coeur à l’intérieur, et une manière d'être sans forme, c'est-à-dire sans recherche, à l’extérieur. La dénudation indique qu'entre eux et Dieu, il ne doit se trouver rien, mais qu'ils doivent être unis immédiatement à Dieu et contempler la gloire du Seigneur sans avoir de voile qui leur couvre le visage. On coupe les cheveux de la tête pour donner à comprendre par là que les clercs doivent retrancher de leur esprit toutes pensées superflues, avoir toujours l’ouïe prête et disposée à la parole de Dieu, et se détacher absolument des choses temporelles, excepté dans ce qui est de nécessité. La tonsure a la figure d'un cercle pour bien des raisons : 1° parce que cette figure n'a ni commencement ni fin; ce qui indique que les clercs sont les ministres d'un Dieu qui n'a aussi ni commencement ni fin; 2° parce que cette figure, qui n'a aucun angle, signifie qu'ils ne doivent point avoir d'ordures en leur vie; car, ainsi que dit saint Bernard, ou il y a angle, il y a ordures ; et ils doivent conserver la vérité dans, la doctrine; car, selon saint Jérôme, la vérité n'aime pas les angles; 3° parce que cette figure est la plus belle de toutes ; ce qui a porte Dieu. à faire les créatures célestes avec cette figure, pour signifier que les clercs doivent avoir la beauté de l’intérieur dans le coeur et celle de l’extérieur dans la manière de vivre ; 4° parce que cette figure est de toutes la plus simple : d'après saint Augustin, aucune figure n'est obtenue avec une seule ligne, il n'y a que le cercle seulement qui n'en renferme qu'une; on voit par là que les clercs doivent posséder la simplicité des colombes, selon cette parole de l’Evangile : « Soyez simples comme des colombes. »

* Guillaume Durand, liv. VII, c. VIII.

** Saint Augustin, au livre VI de ses Confessions, parle de cet usage qui subsistait encore en 570, dans les Gaules, d'après un concile de Tours.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/046.htm

Willem van der Kloet, Christ giving the keys to Saint Peter, Amsterdam, 1707


Fête de la Chaire de St Pierre

Il convient ici de rappeler que la chaire est le siège éminent réservé à l’évêque lorsqu’il préside une assemblée. Il importe peu de savoir s’il y eut jamais, à Rome, une chaire regardée comme la vraie chaire de saint Pierre, mais il faut souligner que l’on y fit grand cas de chaires qui rappelaient le magistère suprême de Pierre que, dès le IV° siècle on célébrait par une fête particulière, Natale Petri de Cathedra, fixée au 22 février.

On se souvient que les anciens Romains, comme en témoignent les vestiges du Cœmeterium Maius, creusaient dans le tuf des sièges qui, aux banquets funéraires (refrigeria), symbolisaient la présence du défunt et sur lesquels ils déposaient de la nourriture. Jusqu’au V° siècle, les chrétiens, dans un tout autre esprit, poursuivirent ces usages et attribuèrent la nourriture déposée aux pauvres. Cette célébration pour les défunts se déroulait au 22 février ; les anciens gallicans qui refusaient toute festivité pendant le Carême qui, parfois, était déjà commencé le 22 février, la reportèrent au 18 janvier, ce qui explique les deux fêtes de la Chaire de saint Pierre dont un scribe besogneux du diocèse d’Auxerre fit maladroitement de la deuxième une fête de la Chaire de saint Pierre à Antioche. Ces antiques fêtes de la Chaire de saint Pierre furent remises à l’honneur par Paul IV, en 1547, qui, par la bulle Ineffabilis, décréta que l’on célébrerait désormais la chaire de saint Pierre à Rome le 18 février et celle d’Antioche le 22 février. La réforme du calendrier par Paul VI n’a laissé qu’une seule de ces fêtes, le 22 février, qui les conjugue toutes les deux.

Le meuble de bois et d’ivoire que renferme la Gloire du Bernin, loin de pouvoir être réputé la vraie chaire de saint Pierre, fut offert au pape Jean VIII par Charles le Chauve, sans doute pour son couronnement impérial, à la Noël 875 : comme on peut le voir sur la reproduction qui se trouve dans le musée historique de la sacristie, le buste de l’Empereur est représenté au centre de la partie transversale horizontale du tympan ; les plaques d’ivoire qui datent du troisième ou du quatrième siècle, grossièrement assemblées, montrent les douze travaux d’Hercule et des animaux fantastiques.

Alexandre VII Chigi ordonna que l’on mît la prétendue chaire de saint Pierre dans l’abside de la basilique (3 mars 1656) pour que les fidèles pussent la vénérer. Depuis 1667, la chaire de saint Pierre ne fut exposée qu’une seule fois, en 1867, pour le dix-huitième centenaire du martyre des saints apôtres Pierre et Paul.

Gloire du Bernin, faite de marbres colorés, de bronze et de stuc dorés, montre le trône pontifical qui, porté par les nuées, descend du ciel comme la nouvelle Jérusalem, au grand émerveillement des docteurs dont il est bon de souligner qu’ils ne la soutiennent pas mais en reçoivent les splendeurs. Portant le regard de haut en bas, le spectateur est progressivement emporté de la terre vers la lumière céleste ; les marbres sont la terre, où le regard est limité par les deux colonnes de marbre précieux, tandis que le ciel ne connaît aucune limite. Le lien entre la terre et le ciel se fait par les quatre docteurs émerveillés par la vérité que le Seigneur a révélée et qu’enseigne l’Eglise par le magistère de Pierre (saint Augustin, mitré, et saint Jean Chrysostome, tête nue, d’une part et, d'autre part, saint Ambroise, mitré, et saint Athanase, tête nue). La mître de saint Ambroise, comme celle de saint Augustin, mesure 1,80 mètre de haut. Sur le dossier de la chaire, le Seigneur communique à saint Pierre le pouvoir de paître ses ouailles. Au sommet de la chaire deux anges présentent la tiare et les clefs. Le Saint-Esprit, figuré sous la forme de la colombe, irradie le trône du pontife romain de lumière divine. La colombe est haute de 95 centimètres et ses ailes ont 1,75 mètre d'envergure.

Homélie pour l’anniversaire de son sacre épiscopal (IV 2-3)

Dans tout l'univers, Pierre seul est choisi pour présider à la vocation de tous les peuples, à la direction de tous les Apôtres et de tous les Pères de l'Eglise. Ainsi, bien qu’il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres et beaucoup de pasteurs, Pierre en personne les gouvernerait tous, alors que le Christ les gouverne aussi à titre de chef. Dieu a daigné remettre à cet homme une grande et admirable participation à sa puissance. Et s'il a voulu que les autres chefs aient quelque chose de commun avec lui, tout ce qu'il n'a pas refusé aux autres, c'est toujours par lui qu'il le leur a donné.

Le Seigneur demande à tous les Apôtres quelle est l'opinion des hommes à son sujet. Et ils disent tous la même chose aussi longtemps qu'ils exposent les doutes venus de l'ignorance humaine.

Mais lorsque le Seigneur exige de connaître le sentiment des disciples eux-mêmes, le premier à confesser le Seigneur est celui qui est le premier dans la dignité d'Apôtre. Comme il avait dit : « Vous êtes le Messie, le Fils du Dieu vivant », Jésus lui répondit : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, car ce n'est pas la chair et le sang qui t’ont révété cela, mais mon Père qui est aux cieux. » C'est-à-dire : Heureux es-tu parce que c'est mon Père qui t'a enseigné ; l'opinion de la terre ne t'a pas égaré, mais c'est une inspiration céleste qui t'a instruit ; et ce n'est pas la chair et le sang, mais celui dont je suis le Fils unique qui t'a permis de me découvrir.

« Et moi, dit-il, je te le déclare », c'est-à-dire : de même que mon Père t'a manifesté ma divinité, de même moi, je te fais connaître ta supériorité. « Tu es Pierre », c'est-à-dire : moi, je suis le rocher inébranlable, la pierre d'angle, qui fais l'unité de deux réalités séparées, le fondement tel que nul ne peut en poser un autre ; mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par ma force, et ce que j'ai en propre par ma puissance, tu l'as en commun avec moi du fait que tu y participes.

« Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle. » Sur cette solidité j'érigerai un temple éternel, et la hauteur de mon Église, qui doit la faire pénétrer dans le ciel, s'élèvera sur la fermeté de cette foi.

Les puissances de l'enfer n'arrêteront pas cette confession, les liens de la mort ne l'enchaîneront pas : car cette parole est une parole de vie. Et de même qu'elle porte jusqu'au ciel ceux qui la confessent, de même plonge-t-elle dans les enfers ceux qui la refusent.

C'est pourquoi il est dit à saint Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux ; tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux. »

Sans doute, la possession de ce pouvoir a passé encore aux autres Apôtres et l'institution née de ce décret s'est étendue à tous les chefs de l'Eglise. Mais ce n'est pas en vain que ce qui doit être signifié à tous est confié à un seul. En effet, ce pouvoir est remis à Pierre personnellement, parce que Pierre est donné en modèle à tous ceux qui gouvernent l'Église.

Saint Léon le Grand

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/02/22.php

Le Pérugin  (1448–1523, Fresken in der Sixtinischen Kapelle, Szene: Christus übergibt Petrus den Schlüssel zum Himmelreich, fresque, 1481-1482, 335 x 550, chapelle Sixtine

Pietro Perugino  (1448–1523), Christ Handing the Keys to St. Peter by Pietro Perugino (1481-1482) Fresco, 335 x 550, Cappella Sistina, Vatican.

Λεπτομέρεια από την νωπογραφία του Πιέτρο Περουτζίνο, Ο Χριστός Παραδίδει τα Κλειδιά στον Πέτρο, 335 x 600, Καπέλα Σιξτίνα, Πόλη του Βατικανού.

Christ donnant les clefs à St. Pierre de Pietro Perugino (1481-1482) Fresque, 335 x 550, Chapelle Sixtine, Vatican.


Fête de la Chaire de Saint Pierre, Apôtre

Honorer la Chaire de Saint Pierre, c’est honorer celui-là même qui a le privilège et la charge de pouvoir s’y asseoir. C’est donc honorer, au delà du ministre, celui que ce dernier représente. La fête de la Chaire de Saint Pierre se doit d'être pour nous une occasion de joie et d'action de grâce. Car cette Chaire se veut être, de par la Volonté Divine, la Chaire de Vérité, un phare qui aujourd'hui encore éclaire le monde perdu dans les ténèbres de l'erreur et du mensonge. C'est bien la Doctrine du Salut qui nous est offerte depuis cette Cathèdre magistrale ! Heureux sommes-nous de vivre dans la communion de l'Église de Jésus-Christ, seule vraie Église, hors de laquelle il n'y a point de salut ! Nous marchons à la vraie lumière, nous suivons le droit chemin ! Notre naissance au sein de l'Église, hors du paganisme, des hérésies et des schismes, est un don gratuit de Dieu et une marque insigne de Sa prédilection. Grâces éternelles Lui en soient rendues ! Confiteor + Kyriale IV

« Tu es Petrus, et super hanc Petram aedificabo

Ecclesiam meam, Et portae inferi non

praevalebunt adversus eam »

« La Sainte Eglise célèbre aujourd'hui, avec une pieuse dévotion, l'établissement de la première chaire de l'apôtre saint Pierre. Remarquez-le bien, la foi doit trouver place en nos âmes avant la science ; car les points de foi catholique proposés à notre respect, loin d'être inutiles pour nous, sont, au contraire, et toujours, et pour tous, féconds en fruits de salut. Le Christ a donné à Pierre les clefs du royaume des cieux, le pouvoir divin de lier et de délier; mais l'Apôtre n'a reçu en sa personne un privilège si étonnant et si personnel, que pour le transmettre d'une manière générale, et en vertu de son autorité, à l'Eglise de Dieu. Aussi avons-nous raison de regarder le jour où il a reçu de la bouche même du Christ sa mission apostolique ou épiscopale, comme celui où la chaire lui a été confiée; de plus, cette chaire est une chaire non de pestilence (Ps 1, 1), mais de saine doctrine. Celui qui s'y trouve assis, appelle à la foi les futurs croyants; il rend la santé aux malades, donne des préceptes à ceux qui n'en connaissent pas et impose aux fidèles une règle de vie; l'enseignement tombé du haut de cette chaire, de notre Eglise, c'est-à-dire de l'Eglise catholique, nous le connaissons, nous y puisons notre joie; c'est l'objet de notre croyance et de notre profession de foi; c'est sur cette chair qu'après avoir pris des poissons, le bienheureux Pierre est monté pour prendre des hommes et les sauver ».

1er sermon de Saint Augustin sur la Chaire de Saint Pierre

SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-5340532.html

Cattedra di San Pietro Apostolo

Ricostruzione dello stato originale del trono carolingio verosimilmente portato a Roma nel sec. IX per l'incoronazione di Carlo il Calvo e identificato in seguito con la Cattedra di San Pietro. Quanto resta del trono carolingio è oggi conservato nell'abside della Basilica Vaticana, dentro il grande reliquiario bronzeo opera di Gian Lorenzo Bernini

Reconstitution de la forme originale de la chaire.

Reconstruction of the carolingian throne later identified with the chair of Saint Peter (Cathedra Petri)


La chaire de saint Pierre

L'abbé Pégourier nous propose une réflexion sur une importante fête liturgique du mois de février : la chaire de saint Pierre

Cette fête, fixée au 22 février, correspond à une tradition attestée à Rome dès le IVe siècle, et rappelle le magistère suprême de Pierre.

La chaire est le siège fixe de l‘évêque, placé dans l’église mère d’un diocèse, la cathédrale. Elle représente le symbole de son autorité et de son « magistère », c'est-à-dire l’enseignement évangélique qu’en tant que successeur des Apôtres, il est appelé à conserver et à transmettre à la communauté chrétienne. Historiquement, le premier siège du Prince des Apôtres, et donc de l’Église, fut le Cénacle à Jérusalem où Pierre, après l’Ascension du Seigneur et la Pentecôte, commença son ministère. Par la suite, la chaire de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd’hui en Turquie et, à cette époque, troisième grande ville de l’empire romain après Rome et Alexandrie d’Égypte. De là, la Providence le conduisit au centre du monde de l’époque, l’Urbs, « la Ville », symbole de l’Orbis, la terre où, par le martyre, il conclut sa course au service de l’Évangile. C’est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par le Christ à Pierre d’être au service de toutes les Églises particulières pour l’édification etl’unité du Peuple de Dieu tout entier [1].

Un symbole d'autorité

Le Siège apostolique symbolise l’autorité de l’évêque de Rome sur tout le Peuple de Dieu. Étymologiquement, exerce l’autorité celui qui a la responsabilité de augere, de faire croître : en l’occurrence d’assurer la croissance harmonieuse de l’Église universelle par ses soins de bon pasteur. Ce rôle primatial du siège romain est confirmé par une tradition qui remonte aux tout premiers temps du christianisme :

-          Á la fin du premier siècle, saint Clément (4e pape) intervient de sa propre initiative, alors que l’apôtre Jean, à Éphèse, est encore vivant, pour apaiser les fidèles de la communauté de Corinthe, en révolte contre leurs pasteurs légitimes, à la suite de la persécution de Domitien. Ses exhortations sont prises en considération et personne ne s’enhardit à en contester la légitimité [2].

-          Saint Ignace d’Antioche, au début du IIe siècle, parle du primat de la chaire de saint Pierre qui préside à toute l’assemblée de la charité [3].

-          Un siècle plus tard, saint Irénée, évêque de Lyon, écrit : Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s’accorder l’Église universelle, c’est-à-dire les fidèles qui sont partout [4].

-          Par la suite, saint Jérôme, l’auteur de la Vulgate, s’adresse au Souverain Pontife en ces termes : Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c’est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c’est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l’Église est édifiée sur cette pierre [5]. La chaire de l’évêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide de l’ensemble du Peuple de Dieu.

La chaire, symbole d'unité

Quant à l’unité de l’Église, le ministère singulier et spécifique du successeur de Pierre est rappelé par les deux conciles du Vatican : principe et fondement perpétuels et visibles d’unité de foi et de communion [6], il protège les légitimes diversités et, en même temps, veille à ce que les différences ne nuisent point à l’unité, mais la servent [7]. Par vous – écrivait saint Josémaria à Pie XII -, nous entendons la voix du Pasteur de tous les pasteurs ; c’est pourquoi nous souhaitons (…) avec une fidélité et un dévouement absolus, remplir toute tâche où nous pourrons servir l’Église [8]. Cette réponse filiale à l’attente du vicaire du Christ se traduisit crescendo dans sa vie jusqu’à son départ au ciel. Les déchirures de l’Église étaient pour lui comme des pierres que l’on arracherait à une cathédrale. Il lui venait l’envie de baiser ces blocs de pierre, avant de les remettre en place. C’était pour lui une question d’amour. Sa manière de réagir consistait à tenter de réparer, en aimant davantage : il offrit sa vie pour l’Église et le Souverain Pontife, et continua à l’offrir chaque jour. Pendant ses dernières années sur terre, ses actes d’offrande devinrent de plus en plus fréquents : il suppliait le Seigneur de prendre sa vie et, en échange, de répandre à nouveau sur l’Église des flots de sainteté, de saine doctrine et d’esprit surnaturel. Il renouvela, quelques heures avant de mourir, l’offrande de sa vie et de mille autres vies qu’il aurait pu avoir.

Á la suite du Saint Père, ambitionnons d’être ces pierres vivantes grâce auxquelles la famille chrétienne se construit ; et demandons à Notre-Dame, « Mère de l’Église » de préparer, d’ouvrir notre âme à la conversion pour nous faire entrer de «plain-cœur » dans ce temps de carême !

[1] Benoît XVI, homélie de la fête, 2006.

[2] Épître aux Corinthiens. 

[3] Épître aux Romains.

[4] Contre les hérésies III, 3, 2-3.

[5] Les lettres I, 15, 1-2.

[6] Constitution Pastor aeternus de Vatican I.

[7] Constitution Lumen Gentium 13 de Vatican II.

[8] Lettre, 8.XII.1946.

SOURCE : https://opusdei.org/fr-ca/article/la-chaire-de-saint-pierre/

Giacomo della Porta, Christ delivering the keys of Heaven to Saint Peter, 1594; St. Peter chapel, church of Santa Pudenziana, Rome, Italy

Giacomo della Porta, Saint Pierre recevant les clefs du salut des âmes et du Paradis du Christ, basilique Santa Pudenziana de Rome.


Chair of Peter

Memorial

22 February

18 January (Ambrosian Rite)

Article

The feast of the Chair of Saint Peter in general about the formation of the Church when Christ said, “You are Peter and on this rock I will build my Church.” It has been celebrated at RomeItaly from the early days of the Christian era on 18 January, in commemoration of the day when Saint Peter held his first service in Rome. The feast of the Chair of Saint Peter at Antioch, commemorating his foundation of the See of Antioch, has also been long celebrated at Rome, on 22 February. At each place a chair (cathedra) was venerated which the Apostle had used while presiding at Mass. One of the chairs is referred to about 600 by an Abbot Johannes who had been commissioned by Pope Gregory the Great to collect in oil from the lamps which burned at the graves of the Roman martyrs. One of these phials, preserved in the cathedral treasury of Monza, Italy, had a label reading, “oleo de sede ubi prius sedit sanctus Petrus” (oils from the chair where Saint Peter first sat). The Mass for both feast days is the same; the Collect is as follows:

“Oh, God, who, together with the power of the keys of the kingdom of heaven, didst bestow on blessed Peter Thy Apostle the pontificate of binding and loosing, grant that by the aid of his intercession we may be released from the yoke of our sins.”

The image is a portable chair preserved at the Vatican and believed to be a chair used by Saint Peter, the extant testimony referring to it dating from the 2nd century.

Additional Information

Catholic Encyclopedia

Character Calendar, by Sister Mary Fidelis and Sister Mary Charitas, S.S.N.D

Golden Legend

Lives of the Saints: Saint Peter’s Chair at Antioch, by Father Alban Butler

Lives of the SaintsSaint Peter’s Chair at Rome, by Father Alban Butler

Pictorial Lives of the Saints

Roman Martyrology1914 edition

Saints and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie CormierO.P.

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly: The Chair of Saint Peter at Rome

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly: Saint Peter’s Chair at Antioch

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Readings

He who deserts the chair of Peter, upon whom the Church was founded, does he trust himself to be in the Church? – Saint CyprianBishop of Carthage and Martyr, De Catholicae Ecclesiae Unitate, 251

MLA Citation

“Chair of Peter“. CatholicSaints.Info. 19 February 2023. Web. 29 June 2024. <https://catholicsaints.info/chair-of-peter/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/chair-of-peter/

Carlo Crivelli  (vers 1435–vers 1495), Thronende Maria mit dem Kind, die Schlüsselübergabe an den Apostel Petrus und mit den Heiligen Johannes Capistranus, Emidius, Franziskus, Ludwig von Toulouse, dem seligen Giacomo della Marca und einem Bischo, Pala di San Pietro di Muralto, 1488, 191 x 196, Gemäldegalerie


Feast of the Chair of St. Peter

This feast commemorates Christ’s choosing Peter to sit in his place as the servant-authority of the whole Church.

Jesus bestowed to Peter a special place among the Apostles. He was one of the three who were with Christ on special occasions, such as the Transfiguration of Christ and the Agony in the Garden of Gethsemane. He was the only Apostle to whom Christ appeared on the first day after the Resurrection. St. Peter, in turn, often spoke on behalf of the Apostles.

When Jesus asked the Apostles: “Whom do men say that the Son of Man is?”

Simon replied: “Thou art Christ, the Son of the Living God.”

And Jesus said: “Blessed are you, Simon Bar-Jona: because flesh and blood have not revealed it to you, but my Father who is in heaven. And I say to you: That you are Peter [Cephas, a rock], and upon this rock [Cephas] I will build my Church [ekklesian], and the gates of hell shall not prevail against it. And I will give to you the keys of the kingdom of heaven. And whatsoever you shall bind upon earth, it shall be bound also in heaven: and whatsoever you shall loose on earth, it shall be loosed also in heaven”. (Mt 16:13-20)

In saying this Jesus made St. Peter the head of the entire community of believers and placed the spiritual guidance of the faithful in St. Peter’s hands.

The earliest mention of a celebration of the See of St Peter on this day is in a calendar dating to 311. It is believed that on this day St Peter made his confession of faith, and accordingly an older Collect for the feast said that on this day the Lord gave St Peter to the Church to be its head, as Christ’s Vicar on earth.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/chair-of-st-peter/

Христос передает ключи от рая св. Петру. Икона, ХIХ век. Украинская народная икона. Собрание Бориса Херсонского.


Saints of the Day – Chair of Saint Peter, Apostle

Article

An ancient western custom celebrates the festival of the consecration of a bishop. As the bishop of Rome and head of the universal Church, Saint Peter’s feast is celebrated by Christians in a special way. As to the fact: few archaeologists now doubt what the Church has always affirmed, that Saint Peter resumed his work at Rome after his founding of the see of Antioch (as attested by Eusebius, Origen, Jerome, and many others). He served as bishop of Antioch for seven years according to Saint Gregory the Great. Together with Saint Paul, Peter founded a Church at Rome, where he worked for 25 years and where the two were crowned with martyrdom. It was at Rome that Peter took his permanent seat of authority. It was appropriate that Rome should (Encyclopedia). The feast of Natale Petri de Cathedra was included in the calendar of Pope Liberius (c. 354), Gregory’s sacramentary, and all martyrologies. We can see that it was celebrated in 6th-century France by its appearance at the Council of Tours.

According to Husenbeth, early Christians, especially in the East, recalled their baptism on its anniversary. On their spiritual birthday, they would renew baptismal vows and render God special thanksgiving for heavenly adoption. That bishops similarly recalled the anniversary of their consecration can be seen in four sermons by Saint Leo and the liturgical celebration of that day for several saints. Today we should thank God for the establishment of His Church, through which we learn of His love and by which we are fed daily on the Bread of Heaven and the word of God. Let us also pray for unity within the Body of Christ (Encyclopedia, Husenbeth).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 22 May 2020. Web. 29 June 2024. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-chair-of-saint-peter-apostle/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-chair-of-saint-peter-apostle/

Meister des Perikopenbuches Heinrichs II, Perikopenbuch Heinrichs II., Szene: Der Hl. Petrus empfängt die Schlüssel, début XIe siècle, 26.5 x 19.2, Bayerische Staatsbibliothek, München


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Wednesday, 22 February 2006

"On this rock I will build my Church'

Dear Brothers and Sisters,

Today, the Latin-rite liturgy celebrates the Feast of the Chair of St Peter. This is a very ancient tradition, proven to have existed in Rome since the fourth century. On it we give thanks to God for the mission he entrusted to the Apostle Peter and his Successors.

"Cathedra" literally means the established seat of the Bishop, placed in the mother church of a diocese which for this reason is known as a "cathedral"; it is the symbol of the Bishop's authority and in particular, of his "magisterium", that is, the evangelical teaching which, as a successor of the Apostles, he is called to safeguard and to transmit to the Christian Community.

When a Bishop takes possession of the particular Church that has been entrusted to him, wearing his mitre and holding the pastoral staff, he sits on the cathedra. From this seat, as teacher and pastor, he will guide the journey of the faithful in faith, hope and charity.

So what was the "Chair" of St Peter? Chosen by Christ as the "rock" on which to build the Church (cf. Mt 16: 18), he began his ministry in Jerusalem, after the Ascension of the Lord and Pentecost. The Church's first "seat" was the Upper Room, and it is likely that a special place was reserved for Simon Peter in that room where Mary, Mother of Jesus, also prayed with the disciples.

Subsequently, the See of Peter was Antioch, a city located on the Oronte River in Syria, today Turkey, which at the time was the third metropolis of the Roman Empire after Rome and Alexandria in Egypt. Peter was the first Bishop of that city, which was evangelized by Barnabas and Paul, where "the disciples were for the first time called Christians" (Acts 11: 26), and consequently where our name "Christians" came into being. In fact, the Roman Martyrology, prior to the reform of the calendar, also established a specific celebration of the Chair of Peter in Antioch.

From there, Providence led Peter to Rome. Therefore, we have the journey from Jerusalem, the newly born Church, to Antioch, the first centre of the Church formed from pagans and also still united with the Church that came from the Jews. Then Peter went to Rome, the centre of the Empire, the symbol of the "Orbis" - the "Urbs", which expresses "Orbis", the earth, where he ended his race at the service of the Gospel with martyrdom.

So it is that the See of Rome, which had received the greatest of honours, also has the honour that Christ entrusted to Peter of being at the service of all the particular Churches for the edification and unity of the entire People of God.

The See of Rome, after St Peter's travels, thus came to be recognized as the See of the Successor of Peter, and its Bishop's "cathedra" represented the mission entrusted to him by Christ to tend his entire flock.

This is testified by the most ancient Fathers of the Church, such as, for example, St Irenaeus, Bishop of Lyons, but who came from Asia Minor, who in his treatise Adversus Haereses, describes the Church of Rome as the "greatest and most ancient, known by all... founded and established in Rome by the two most glorious Apostles, Peter and Paul"; and he added:  "The universal Church, that is, the faithful everywhere, must be in agreement with this Church because of her outstanding superiority" (III, 3, 2-3).

Tertullian, a little later, said for his part:  "How blessed is the Church of Rome, on which the Apostles poured forth all their doctrine along with their blood!" (De Praescriptione Hereticorum, 36).
Consequently, the Chair of the Bishop of Rome represents not only his service to the Roman community but also his mission as guide of the entire People of God.

Celebrating the "Chair" of Peter, therefore, as we are doing today, means attributing a strong spiritual significance to it and recognizing it as a privileged sign of the love of God, the eternal Good Shepherd, who wanted to gather his whole Church and lead her on the path of salvation.

Among the numerous testimonies of the Fathers, I would like to quote St Jerome's. It is an extract from one of his letters, addressed to the Bishop of Rome. It is especially interesting precisely because it makes an explicit reference to the "Chair" of Peter, presenting it as a safe harbour of truth and peace.

This is what Jerome wrote:  "I decided to consult the Chair of Peter, where that faith is found exalted by the lips of an Apostle; I now come to ask for nourishment for my soul there, where once I received the garment of Christ. I follow no leader save Christ, so I enter into communion with your beatitude, that is, with the Chair of Peter, for this I know is the rock upon which the Church is built" (cf. Le lettere I, 15, 1-2).

Dear brothers and sisters, in the apse of St Peter's Basilica, as you know, is the monument to the Chair of the Apostle, a mature work of Bernini. It is in the form of a great bronze throne supported by the statues of four Doctors of the Church:  two from the West, St Augustine and St Ambrose, and two from the East:  St John Chrysostom and St Athanasius.

I invite you to pause before this evocative work which today can be admired, decorated with myriads of candles, and to say a special prayer for the ministry that God has entrusted to me. Raise your eyes to the alabaster glass window located directly above the Chair and call upon the Holy Spirit, so that with his enlightenment and power, he will always sustain my daily service to the entire Church. For this, as for your devoted attention, I thank you from my heart.

***

To special groups

I warmly welcome all the English-speaking pilgrims present at this Audience. In particular, I greet the members of the Pro Oriente Syriac Commission, and also the members of the British Parliament. Today, I invite you all to visit the specially decorated monument to the "cathedra" of Peter, in the Basilica. There, I ask you to pray that the Holy Spirit may enlighten me and support me in my service to the Church. Thank you and may God bless you all!

Lastly, my thoughts go to the sick and the newly-weds. Dear sick people, offer to the Lord your moments of trial so that they may open the doors of hearts to the proclamation of the Gospel. And may you, dear newly-weds, always be witnesses of the love of Christ who has called you to achieve a common project of life.

***

The Feast of the Chair of St Peter is a particularly suitable day for announcing that next 24 March I will be holding a Consistory at which I will appoint new Members to the College of Cardinals. It is appropriate to make this announcement on the Feast of the Chair because the task of Cardinals is to sustain and assist the Successor of Peter in carrying out the apostolic office that has been entrusted to him at the service of the Church.

It is not by chance that in ancient ecclesiastical documents the Popes described the College of Cardinals as "pars corporis nostri" (cf. F.X. Wernz, Ius Decretalium, II, n. 459). In fact, the Cardinals form a sort of Senate that surrounds the Pope and of which he avails himself in carrying out the tasks connected with his ministry as the "lasting and visible source and foundation of the unity both of faith and of communion" (cf. Lumen Gentium, n. 18).

With the creation of the new Cardinals, therefore, I intend to bring to 120 the number of Members Electors of the College of Cardinals, as fixed by Pope Paul VI of venerable memory (cf. AAS 65, 1973, p. 163).

The following are the names of the new Cardinals: 

1.- Archbishop William Joseph Levada, Prefect of the Congregation for the Doctrine of the Faith;

2.- Archbishop Franc Rodé, C.M., Prefect of the Congregation for the Institutes of Consecrated Life and Societies of Apostolic Life;

3.- Archbishop Agostino Vallini, Prefect of the Supreme Tribunal of the Apostolic Signatura;

4.- Archbishop Jorge Liberato Urosa Savino of Caracas, Venezuela;

5.- Archbishop Gaudencio B. Rosales of Manila, the Philippines;

6.- Archbishop Jean-Pierre Ricard of Bordeaux, France;

7.- Archbishop Antonio Cañizares Llovera of Toledo, Spain;

8.- Archbishop Nicholas Cheong-Jin-suk of Seoul, Korea;

9.- Archbishop Sean Patrick O'Malley, O.F.M. Cap., of Boston, U.S.A.;

10.- Archbishop Stanis³aw Dziwisz of Krakow, Poland;

11.- Archbishop Carlo Caffarra of Bologna, Italy;

12.- Bishop Joseph Zen Ze-kiun, S.D.B., of Hong Kong, China.

I have also decided to raise to the dignity of Cardinal three ecclesiastics who are older than 80, out of esteem for the services they have rendered to the Church with exemplary faithfulness and admirable dedication.

They are: 

1. Archbishop Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, Archpriest of the Basilica of St Paul Outside-the-Walls;

2. Archbishop Peter Poreku Dery, Archbishop emeritus of Tamale, Ghana;

3. Fr Albert Vanhoye, S.J., the former praiseworthy Rector of the Pontifical Institute the Biblicum, and Secretary of the Pontifical Biblical Commission:  a great exegete.

The Church's universality is clearly reflected in the group of new Cardinals. Indeed, they come from various parts of the world and carry out different offices at the service of the People of God. I ask you to raise to God a special prayer to the Lord, so that he will grant them the necessary graces to carry out their mission generously.

As I said at the outset, I will be holding the announced Consistory next 24 March and the following day, 25 March, the Solemnity of the Annunciation, I will have the joy of presiding at a solemn Concelebration with the new Cardinals. I also invite all the Members of the College of Cardinals to take part; I have in mind to organize a meeting with them for reflection and prayer on the previous day, 23 March.

Let us now end with the singing of the Pater Noster.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html

Апостол Петр, со сценами жития апостолов Петра и Павла. Конец XVII в. Псков

Апостол Пётр (Пётр-ключник). Фрагмент иконы "Апостол Пётр, со сценами жития апостолов Петра и Павла". Конец XVII в. Псков


Short Lives of the Saints – Saint Peter’s Chair at Antioch

Entry

The Church at Antioch was founded by the glorious apostle Saint Peter; and it was at Antioch that (according to the Acts of the Apostles) the disciples of Jesus Christ first received the name of Christians. For it is written: “And Barnabas went to Tarsus to seek Paul: whom when he had found he brought to Antioch. And they conversed there in the church a whole year: and they taught a great multitude, so that at Antioch the disciples were first named Christians.” To be a Christian, therefore, is to be the disciple of Christ, and, consequently, to be one of the faithful imitators of a crucified Lord.

. . . Raise your thoughts to that bright realm above
Where Christian Faith and Hope are lost in all-absorbing Love,
And blend the serpent’s prudence with the sweetness of the dove;
And faithful to our land and creed, in their bright footsteps move.
Who fought and bled and conquered all those centuries ago!
    – Father Thomas Burke, O.P.

Favorite Practice – A practical reverence for the name and obligations of a true Christian.

MLA Citation

Eleanor Cecilia Donnelly. “Saint Peter’s Chair at Antioch”. Short Lives of the Saints1910. CatholicSaints.Info. 2 April 2021. Web. 29 June 2024. <https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-peters-chair-at-antioch/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/short-lives-of-the-saints-saint-peters-chair-at-antioch/

Lärbro kyrka auf Gotland. Gotische Wandmalerei: St.Petrus


Golden Legend – Chairing of Saint Peter

Of the Chairing of Saint Peter the Apostle.

The chair is said in three manners, that is, the chair royal, as it is said in the book of Kings: David sitting in a chair. And there is a chair of priests, as Regum primo, Eli, the priest sitting upon a chair. And the third is the chair for a master as is said, Matt. xxiii.: Upon the chair of Moses, etc. Then Saint Peter sat in a chair royal, for he was prince of the apostles, and he sat in the chair of priests, for he was lord of all the priests, and in the chair of the master, for he was a great doctor of christian men. The first was of equity, the second of quantity, and the third of truth and of virtue.

Holy church halloweth the feast of Saint Peter the apostle, and this day was Saint Peter honorably enhanced in the city of Antioch, and set in the chair as a bishop. Many causes there be wherefore this feast is hallowed and established. Of whom the first is, as is said in a sermon of this feast, that when Saint Peter went for to preach the word of God and founded holy church by his predication, Niceta and Aquila showed unto the city of Antioch that Peter the apostle of God came thither, wherefore the people and also the nobles of the city came against him, and knowledged themselves culpable of that they had holden of the predication of Simon Magus, which was an enchanter. After, they did to be brought tofore him all such people as were vexed with divers maladies and sicknesses, of whom there were so many that they might not be numbered. Saint Peter beheld their repentance, and also that they believed firmly in the name of God, and anon lift up his hands unto heaven, and made his prayer to God saying: O God, Father Almighty, I yield to thee thankings in this that thou hast worthily fulfilled the promises of thy blessed Son, by which all creatures may know that thou art one only God in heaven and in earth. And after, he ascended up into an high place, and all the multitude of sick men were brought tofore him, and he said to them in this manner: Ye that see me a mortal man as ye be, ween ne suppose not ye that by me ye may be healed, but by him that is descended from heaven to earth, which giveth to all them that believe in him full health of body and of soul. This ought ye to believe to the end that all may know that ye that thus believe entirely with all your heart in Jesu Christ may be made whole and guerished by him. And anon all they that were sick cried with a high voice: We believe that Jesu Christ is very God. Suddenly a light appeared there, and all the sick people were guerished and healed of whatsomever malady they had. And that same day the Holy Ghost showed so greatly his grace, that from the least unto the most, all believed in our Lord Jesu Christ. And there were baptized in seven days more than ten thousand persons of men, women, and children, and also Theophilus, the lord and provost of the city, to whom Saint Peter had raised his son which had been fourteen years dead. And some say that of his palace he made a church in the which all the people set up a chair for Saint Peter to sit in more higher, for to preach the doctrine of Jesu Christ, and the better to be heard and seen. And of the exalting thus of Saint Peter into this chair, this feast taketh the name of the chairing of Saint Peter. And in this church was Saint Peter seven years, and from thence he went to Rome and governed the church of Rome twenty-five years. That other reason why this feast was established was for the reverence of the crown or tonsure of his head, which yet clerks bear and have, for like as some say, at this journey was first found the crown of the clerks. For when Saint Peter preached at the first time in the city of Antioch, the paynims sheared him upon his head above, like a fool, in despising christian law. And because this was done to Saint Peter to do him despite and shame, it was sith stablished that the clergy should have his crown shaven in sign of right great honour and authority. And it is to wit that in the crown be three things: first the head is discovered and bare above and the hair cut away, and the crown is round. There be three reasons why the head is bare, of which Saint Denis assigneth the twain, and saith the rasure and cutting off of the hair signifieth pure life and clean without any arraying withoutforth; for like as hairs be naturally for to adorn the head, right so deform they the head when they be cut off by mockery or otherwise. Also good manners which ought to adorn the clean life, deform the holy conversation when they be left and taken away by habits covetous and proud. Also the rasure or shaving which is on the overmost part of the head signifieth that between God and them ought to be nothing ne mean that should displease God, but their love should be in God without any letting and empeshment and should address in him their thoughts. The second thing that is in the crown is that the hairs be shaven clean away. By that is signified that the clerks ought to take away from their hearts all vain thoughts which might let and empesh the service divine, and also ought to be withdrawn from all temporal business, and only to have their necessities. The third thing that is in the crown is that it is round, and this figure seemeth good by many reasons. The first is that a round figure hath neither beginning nor end. The second is, in a round crown be no corners, and as Saint Bernard saith whereas be corners there is gladly filth, and that is to be understood that the clerks ought not to have in their hearts no corners where the filth of sins might assemble, but ought to have a clean conscience, and also they ought to have truth in their mouths. For as saith Saint Jerome: Truth seeketh no corners. The third reason is, for like as the figure of a crown is most fair among all other, so the conversation of clerks or priests ought to be best adorned of good manners among all other lay people. The fourth reason is, for like as a crown hath but one way round and no figure, like as Saint Austin saith: There is none so simple a figure as that which hath but one way, also the clerks ought to be simple in their conversation, without fiction and pride. And it is to wit that holy church halloweth of Saint Peter three feasts in the year for three gifts that he hath power to give to the people. The first is the chair, for he giveth absolution of sins. The second feast is called advincula, that is the first day of the August, for he by his power transumeth the pain perpetual due for sins mortal into pain temporal. The third feast is of his martyrdom, for he hath power to release some pains of penance enjoined for the sins confessed, and for these three causes he is digne and worthy honorably to be served and worshipped. Let us then pray to him that he may impetre and get to us remission of all our sins, and after this short transitory life we may come to everlasting joy and glory in heaven. Amen.

SOURCE : https://catholicsaints.info/the-golden-legend-the-chairing-of-saint-peter/

Seite aus der Handschrift "Sermones" des Innozenz III., Prag, Národni knihovna, XXIII F 144 (Lobkowitz 406; ehemals Kloster Weißenau), fol.IIIr, Petrus, Jesus und Johannes der Evangelist, circa 1200


Chair of Peter

Under this head will be treated:

I. The annual Feast of the Chair of Peter (Cathedra Petri) at Rome

II. The Chair itself 

The annual feast of cathedra petri at Rome

From the earliest times the Church at Rome celebrated on 18 January the memory of the day when the Apostle held his first service with the faithful of the Eternal City. According to Duchesne and de Rossi, the "Martyrologium Hieronymianum" (Weissenburg manuscript) reads as follows: "XV KL. FEBO. Dedicatio cathedræ sci petri apostoli qua primo Rome petrus apostolus sedit" (fifteenth day before the calends of February, the dedication of the Chair of St. Peter the Apostle in which Peter the Apostle first sat at Rome). The Epternach manuscript(Codex Epternacensis) of the same work, says briefly: "cath. petri in roma" (the Chair of Peter in Rome).

In its present (ninth-century) form the "Martyrologium Hieronymianum" gives a second feast of the Chair of St. Peter for 22 February, but all the manuscripts assign it to Antioch, not to Rome. Thus the oldest manuscript, that of Berne, says: "VIII kal. mar. cathedræ sci petri apostoli qua sedit apud antiochiam". The Weissenburg manuscript says: "Natl [natale] sci petri apostoli cathedræ qua sedit apud antiocia." However, the words qua sedit apud antiochiam are seen at once to be a later addition. Both feasts are Roman; indeed, that of 22 February was originally the more important. This is clear from the Calendar of Philocalus drawn up in the year 354, and going back to the year 311; it makes no mention of the January feast but speaks thus of 22 February: "VIII Kl. Martias: natale Petri de cathedra" (eighth day before the Calends of March, the birthday [i.e. feast] of the Chair of Peter). It was not until after the insertion of Antioch in the copies of the "Martyrologium Hieronymianum" that the feast of February gave way in importance to that of January. The Roman Church, therefore, at an early date celebrated a first and a second assumption of the episcopal office in Rome by St. Peter. This double celebration was also held in two places, in the Vatican Basilica and in a cemetery (coemeterium) on the Via Salaria. At both places a chair (cathedra) was venerated which the Apostle had used as presiding officer of the assembly of the faithful. The first of these chairs stood in the Vatican Basilica, in the baptismalchapel built by Pope Damasus; the neophytes in albis (white baptismal robes) were led from the baptistery to the pope seated on this ancient cathedra, and received from him the consignatio, i.e. the Sacrament of Confirmation. Reference is made to this custom in an inscription of Damasus which contains the line: "una Petri sedes, unum verumque lavacrum" (one Chair of Peter, one true font of baptism). St. Ennodius of Pavia (d. 521) speaks of it thus ("Libellus pro Synodo", near the end): "Ecce nunc ad gestatoriam sellam apostolicæ confessionis uda mittunt limina candidatos; et uberibus gaudio exactore fletibus collata Dei beneficio dona geminantur" (Behold now the neophytes go from the dripping threshold to the portable chair of the Apostolic confession; amid abundant tears called forth by joy the gifts of Divine grace are doubled). While therefore in the apse of the Vatican Basilica there stood a cathedra on which the pope sat amid the Roman clergy during the pontifical Mass, there was also in the same building a second cathedra from which the popeadministered to the newly baptized the Sacrament of Confirmation. The Chair of St. Peter in the apse was made of marble and was built into the wall, that of the baptistery was movable and could be carried. Ennodius calls the latter a gestatoria sedes; throughout the Middle Ages it was always brought on 22 February from the above-mentioned consignatorium or place of confirmation to the high altar. That day the pope did not use the marble cathedra at the back of the apse but sat on this movable cathedra, which was, consequently, made of wood. The importance of this feast was heightened by the fact that 22 February was considered the anniversary of the day when Peter bore witness, by the Sea of Tiberias, to the Divinity of Christ and was again appointed by Christ to be the Rock of His Church. According to very ancient Western liturgies, 22 February was the day "quo electus est 1. Petrus papa" (on which Peter was first chosen pope). The Mass of this feast calls it at the beginning: "solemnitatis prædicandæ dies præcipue nobilis in quo . . . . beatus Bar-Jona voce Redemptoris fide devotâ prælatus est et per hanc Petri petram basis ecclesiæ fixus est", i.e. this day is called especially praiseworthy because on it the blessed Bar-Jona, by reason of his devout faith, was raised to pre-eminence by the words of the Redeemer, and through this rock of Peter was established the foundation of the Church. And the Oratio (collect) says: "Deus, qui hodiernâ die beatum Petrum post te dedisti caput ecclesiæ, cum te ille vere confessus sit" (O God, who didst this day give us as head of the Church, after Thyself, the Blessed Peter, etc.).

The second of the aforementioned chairs is referred to about 600 by an Abbot Johannes. He had been commissioned by Pope Gregory the Great to collect in special little phials oil from the lamps which burned at the graves of the Roman martyrs (see CATACOMBSMARTYR) for the Lombard queen, Theodolinda. According to the manuscript list of these oils preserved in the cathedral treasury of Monza, Italy, one of these vessels had on it the statement: "oleo de sede ubi prius sedit sanctus Petrus" (oils from the chair where St. Peter first sat). Other ancient authorities describe the site as "ubi Petrus baptizabat" (where Peter baptized), or "ad fontes sancti Petri; ad Nymphas sancti Petri" (at the fountain of Saint Peter). Formerly this site was pointed out in the coemeterium majus (principal cemetery) on the Via Nomentana; it is now certain that it was on the Via Salaria, and was connected with the coemeterium, or cemetery, of Priscilla and the villa of the Acilii (Acilii Glabriones), situated above this catacomb. The foundation of this villa, showing masonry of a very early date (opus reticulatum), still exists. Both villa and cemetery, in one of whose burial chambers are several epitaphs of members of the family, or gens, of the Acilii, belong to the Apostolic Period. It is most probable that Priscilla, who gave her name as foundress to the catacomb, was the wife of Acilius Glabrio, executed under Domitian. There is hardly any doubt that the site, "ubi prius sedit sanctus Petrus, ubi Petrus baptizabat" (where Saint Peter first sat, where Peter baptized), should be sought, not in an underground cubiculum (chamber) in the catacombs, but in an oratory above ground. At least nothing has been found in the oldest part of the cemetery of Priscilla now fully excavated, referring to a cathedra, or chair.

The feast of the Cathedra Petri was therefore celebrated on the Via Salaria on 18 January; in the Vatican Basilica it was observed on 22 February. It is easy to believe that after the triumph of Christianity the festival could be celebrated with greater pomp in the magnificent basilica erected by Constantine the Great over the confessio, or grave of Peter, than in a chapel far distant from the city on the Via Salaria. Yet the latter could rightly boast in its favour that it was there Saint Peter first exercised at Rome the episcopal office ("ubi prius sedit sanctus Petrus", as Abbot Johannes wrote, or "qua primo Rome petrus apostolus sedit", as we read in the "Martyrologium Hieronymianum" at 18 January). This double festival of the Chair of St. Peter is generally attributed to a long absence of the Apostle from Rome. As, how ever, the spot, "ubi s. Petrus baptizabat, ubi prius sedit" was distant from the city, it is natural to think that the second feast of the cathedra is connected with the opening of a chapel for Christian worship in the city itself.

The chair itself

The Goths, who conquered and pillaged Rome in 410, advanced toward the city by the Via Salaria and the Via Nomentana; the same roads were traversed in the sixth and seventh centuries by later German invaders of Roman territory. Not only the churches, therefore, but even the cemeteries on these thoroughfares were easily given to plunder and devastation. We have seen, moreover, that as late as 600 a lamp was burning on the site "ubi prius sedit sanctus Petrus". If the original chair of the Apostle had still been there at that time, would it have been saved from destruction in the pillage that did not spare the sarcophagi in the catacombs? The words of the Abbot Johannes, "oleo de sede, ubi prius sedit sanctus Petrus", seem to leave scarcely a doubt as to this. The fact, evidenced by the martyrologies (see above), that by the ninth century one of the two feasts of the Roman cathedra had drifted away to Antioch, shows that the cathedra of the Via Salaria must have perished as early as the sixth or seventh century.

We come now to the question, where stood originally the chair shown and venerated in the Vatican Basilica during the fourth century? On the strength of ancient tradition it has been customary to designate the church of Santa Pudenziana as the spot where, in the house of the supposed Senator Pudens, the two great Apostles not only received hospitable entertainment, but also held Christian services. But the legends connected with Santa Pudenziana do not offer sufficient guarantee for the theory that this church was the cathedral and residence of the popes before Constantine. At the close of his Epistle to the Romans (xvi, 5), St. Paul mentions a place where religious services were held, the house of Aquila and Prisca (ten kat oikon auton ekklesian — now Santa Prisca on the Aventine). Aquila and Prisca are first among the many to whom the Apostle sends salutations. Aquila's connexion with the Catacomb of Priscilla is still shown by the epitaphs of that burial place. In 1776 there was excavated on the Aventine, near the present church of Santa Prisca, a chapel with frescoes of the fourth century; in these frescoes pictures of the two Apostles were still recognizable. Among the rubbish was also found a gilded glass with the figures of Peter and Paul. The feast of the dedication of this church (an important point) still falls on the same day as the above-described cathedra feast of 22 February; this church, therefore, continued to celebrate the traditional feast even after the destruction of the object from which it sprang. In the crypt of Santa Prisca is shown a hollowed capital, bearing in thirteenth-century letters the inscription: BAPTISMUS SANCTI PETRI (Baptism of Saint Peter), undoubtedly the echo of an ancient tradition of the administration of baptism here by Peter. In this way we have linked together a series of considerations which make it probable that the spot "ubi secundo sedebat sanctus Petrus" (where Saint Peter sat for the second time), must be sought in the present church of Santa Prisca; in other words, that the chair referred to by St. Damasus was kept there in the period before Constantine. It was there, consequently, that was celebrated the "natale Petri de cathedrâ", set for 22 February in the calendars beginning with the year 354. It follows also that this is the cathedra referred to in the oldest testimonia which speak of the chair from which Peter taught at Rome. The (third-century) poem, "Adversus Marcionem", says (P.L., II, 1099):

Hâc cathedrâ, Petrus quâ sederat ipse, locatum
Maxima Roma Linum primum considere iussit.

(On this chair, where Peter himself had sat,
great Rome first placed Linus and bade him sit.) 

Further, St. Cyprian, writing about 250, during the vacancy of the chair after the death of Pope St. Fabian, describes it as follows: "Cum locus Fabiani, id est locus Petri et gradus cathedræ sacerdotalis vacaret" (when the place of Fabian, i.e. the place of Peter and the step of the sacerdotal chair were vacant). Still earlier, about 200, Tertullian writes, in his "De præscriptione bæreticorum": "Percurre ecclesias apostolicas, apud quas ipsæ adhuc cathedræ apostolorum suis locis præsident. Si Italiæ adjaces habes Romam" (Visit the Apostolic churches in (among) which the very chairs of the Apostles still preside in their places. If you are near Italy, there is Rome).

How Pope Damasus might be led to transfer the cathedra Petri from Santa Prisca to the Vatican, can be readily understood from the circumstances of that time. From the reign of the first Constantine the Lateran had been the residence of the popes, and its magnificent basilica their cathedral, while the neighbouring baptistery of Constantine served for the solemn administration of baptism on the eve of Easter. In the half-century from 312 to 366 (date of the accession of Damasus), the importance of Santa Prisca, its baptistery, and its cathedra must naturally have declined. Damasus could therefore be certain of the approval of all Rome when he transferred the venerable Apostolic relic from the small chapel in Santa Prisca to his own new baptistery in the Vatican, where it certainly remained to the first quarter of the sixth century, after which it was kept in different chapels of the Vatican Basilica. During the Middle Ages it was customary to exhibit it yearly to the faithful; the newly-elected pope was also solemnly enthroned on this venerable chair, a custom that ceased at the transfer of the papal capital to Avignon, in the early part of the fourteenth century. In order to preserve for posterity this precious relicAlexander VII (1655-67) enclosed, after the designs of Bernini, the Cathedra Petri above the apsidal altar of St. Peter's in a gigantic casing of bronze, supported by four Doctors of the Church(Ambrose, AugustineAthanasiusChrysostom). Thenceforth, for 200 years, it was not exhibited to the public. In 1867, however, on the occasion of the eighteenth centenary of the martyrdom of the two great Apostles, it was exposed for the veneration of the faithful. At that time the Alessandri brothers photographed the chair, and that photograph is reproduced here. The seat is about one foot ten inches above the ground, and two feet eleven and seven-eighths inches wide; the sides are two feet one and one-half inches deep; the height of the back up to the tympanum is three feet five and one-third inches; the entire height of the chair is four feet seven and one-eighth inches. According to the examination then made by Padre Garucci and Giovanni Battista de Rossi, the oldest portion (see illustration) is a perfectly plain oaken arm-chair with four legs connected by cross-bars. The wood is much worm-eaten, and pieces have been cut from various spots at different times, evidently for relics. To the right and left of the seat four strong iron rings, intended for carrying-poles, are set into the legs. At a later date, perhaps in the ninth century, this famous chair was strengthened by the addition of pieces of acacia wood. The latter wood has inlaid in it a rich ornamentation of ivory. For the adornment of the front of the seat eighteen small panels of ivory have been used, on which the labours of Hercules, also fabulous animals, have been engraved; in like manner it was common at this period to ornament the covers of books and reliquaries with ivory panels or carved stones representing mythological scenes. The back is divided by small columns and arches into four fields and finishes at the top in a tympanum which has for ornamentation a large round opening between two smaller ones. The tympanum is surrounded on all sides by strips of ivory engraved in arabesques. At the centre of the horizontal strip a picture of an emperor (not seen in the illustration) is carved in the ivory; it is held to be a portrait of Charles the Bald. The arabesque of acanthus leaves filled with fantastic representations of animals, and the rough execution of the work, would make the period of this emperor (884) a probable date. What still remains of the old cathedra scarcely permits an opinion as to the original form. In any case it was a heavy chair made of plain, straight pieces of wood, so that it cannot be considered a sella curulis of Pudens, as earlier tradition held it to be. If the four rings on the two sides belong to the original chair (Ennodius of Pavia about the sixth century used the term sedes gestatoria as an expression universally understood in reference to this chair), then it was probably an ordinary carrying-chair, such as was commonly used in ancient Rome.

While the two chairs were the visible memorials of the earliest origins of Peter's Apostolic work at Rome, the recollection of his first arrival in the city is still preserved in the litanioe majores (greater litanies) on 25 April. On this day is also celebrated the feast of St. Mark, whom St. Peter had sent to Alexandria in Egypt. Antioch and Alexandria, the two most important patriarchates of the East, were, in common with Rome, founded by Peter. Gregory the Great refers as follows to this spiritual relationship with the Roman Patriarchate of the West, in a letter to the Patriarch Eulogius (P.L., LXXVII, 899): "Quum multi sint Apostoli, pro ipso autem principatu sola Apostolorum principis sedes in auctoritate convaluit, quæ in tribus locis unius est. Ipse enim sublimavit sedem, in quâ etiam quiescere et præsertim vitam finire dignatus est. Ipse decoravit sedem, in quâ Evangelistam (Marcum) discipulum misit. Ipse firmavit sedem, in quâ septem annis, quamvis discessurus, sedit. Quum ergo unius atque una sit sedes, cui ex auctoritate divinâ tres nunc episcopi præsident, quidquid ego de vobis boni audio, hoc mihi imputo" (Though there are many Apostles, pre-eminence of authority belongs permanently to none other than the Chair of the Prince of the Apostles, which Chair though established in three places remains nevertheless that of one and the same [Apostle]. He lifted it to the highest dignity in the place [Rome] where he deigned to fix his residence and end his life. He honoured it in the city [Alexandria] to which he sent his disciple, the Evangelist Mark. He strengthened it in the city [Antioch] where, though destined to depart, he sat for seven years. Since therefore the Chair in which now by divine authority three bishops preside is the identical chair of the self-same [Peter], I take myself whatever good I hear concerning you).

We conclude, therefore, that there is no reason for doubting the genuineness of the relic preserved at the Vatican, and known as the Cathedra Petri. According to EusebiusJerusalem preserved the cathedra of St. James (Church HistoryVII.19), Alexandria that of St. Mark (G. Secchi, La cattedra alessandrina di San Marco, Venice, 1853). Tertullian, in the above quoted passage, refers to the value placed by the Apostolic Churches on the possession of the chairs of their founders (apud quas ipsæ adhuc cathedræ apostolorum suis locis præsident), and in enumerating them he puts Romefirst. Moreover, the other writers above quoted, and whose testimony reaches back to the second century, all postulate the presence in Rome of an actual Cathedra Petri, See also SAINT PETERPRIMACY.

Sources

The most exhaustive study of these subjects is that of DE Rossi, in Bullettino di archeologia christiana (Rome, 1867), 33, sqq. — Cf. STEVENSON, in KRAUS, Realencyklopädie d. christlichen Alterthümer (Freiburg im Br., 1886), II, 156-61; SANGUINETTI, De Sede romanâ beati Petri, etc., commentarius historico-criticus (Rome, 1867); RAMPOLLA, De Cathedrâ romanâ beati Petri (Rome, 1868); NORTHCOTE-BROWNLOW, in Roma Sotterranea, I, 494; BARNES, St. Peter in Rome and his Tomb on the Vatican Hill (London, 1900), 35, 55, 79-82; SMITH AND CHEETHAM (non-Catholic), Dictionary of Christian Antiquities (Hartford, 1880), II, 1625-27. — Among the older works consult, PHOEBEUS, De identitate Cathedroe Petri Romanoe libri II (Rome, 1666); ed. PIERALISI (Rome, 1886); TORRIGIO, Grotte Vaticane (Rome, 1639); CANCELLIERI, De Secretariis basilicoe Vaticanoe (Rome, 1788); Acta SS., June, V, 425-75; also FOGGINI, De romano beati Petri itinere (Florence, 1741; and MAMACHI'S similar work, Rome, 1872). Cf. ZACCARIA, De sancti Petri apost. princ. primatu (Rome, 1776).

For the feast of the Chair see KELLNER, Die Feste Cathedra Petri und des antiochenischen Episkopats dieses Apostels, in Zeitschrift f. kath. Theologie (1889), XIII, 566-76; MARUCCHI, Le memorie dei SS. Apostoli Pietro e Paolo nella città di Roma (ibid., 1894); MORIN, Un sermon ancien pour la féte de la Chaire de St-Pierre, in Revue bénéd., 1896, XIII, 343-46. Cf. BENEDICT XIV, Su le feste della Cattedra di San Pietro, due dissertazioni inedite (Rome, 1828).

Waal, Anton de. "Chair of Peter." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company,1908. 21 Feb. 2019 <http://www.newadvent.org/cathen/03551e.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to the Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

 SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03551e.htm

Klucze Piotrowe. Płaskorzeźba na konfesjonale w krypcie bazyliki w Katowicach Panewnikach.

Peter's Keys. Bas-relief on the confessional in the crypt of the basilica in Katowice Panewniki, Poland.


February 22

The Chair of St. Peter, at Antioch

See Baronius, Annot. in Martyrol. ad 18 Januarii, the Bollandists, ib. t. 2. p. 182. sec. 5. and 6. and especially Jos. Bianchini, Dissert. De Romanâ Cathedrâ in notis in Anastatium Biblioth. t. 4. p. 150

THAT Saint Peter, before he went to Rome, founded the see of Antioch is attested by Eusebius, 1 Origen, 2 St. Jerom, 3 St. Innocent, 4 Pope Gelasius, in his Roman Council, 5 St. Chrysostom and others. It was just that the prince of the apostles should take this city under his particular care and inspection, which was then the capital of the East, and in which the faith took so early and so deep root as to give birth in it to the name of Christians. St. Chrysostom says, that St. Peter made there a long stay: St. Gregory the Great, 6 that he was seven years bishop of Antioch; not that he resided there all that time, but only that he had a particular care over that church. If he sat twenty-five years at Rome, the date of his establishing his chair at Antioch must be within three years after our Saviour’s ascension; for in that supposition he must have gone to Rome in the second year of Claudius.

The festival of St. Peter’s chair in general, Natale Petri de Cathedrâ, is marked on this day in the most ancient calendar extant, made in the time of Pope Liberius, about the year 354. 7 It also occurs in Gregory’s sacramentary, and in all the martyrologies. It was kept in France in the sixth century, as appears from the council of Tours, 8 and from Le Conte. 9

In the first ages it was customary, especially in the East, for every Christian to keep the anniversary of his baptism, on which he renewed his baptismal vows, and gave thanks to God for his heavenly adoption: this they called their spiritual birth-day. The bishops in like manner kept the anniversary of their own consecration, as appears from four sermons of St. Leo on the anniversary of his accession or assumption to the pontifical dignity; and this was frequently continued by the people after their decease, out of respect to their memory. St. Leo says, we ought to celebrate the chair of St. Peter with no less joy than the day of his martyrdom; for as in this he was exalted to a throne of glory in heaven, so by the former he was installed head of the church on earth. 10

On this festival we are especially bound to adore and thank the divine goodness for the establishment and propagation of his church, and earnestly to pray that in his mercy he may preserve the same, and dilate its pale, that his name may be glorified by all nations, and by all hearts, to the boundaries of the earth, for his divine honour and the salvation of souls, framed to his divine image, and the price of his adorable blood. The church of Christ is his spiritual kingdom: he is not only the architect and founder; but continues to govern it, and by his spirit, to animate its members to the end of the world as its invisible head: though he has left in St. Peter and his successors a vicar, or lieutenant, as a visible head, with an established hierarchy for its exterior government. If we love him and desire his honour, if we love men on so many titles linked with us, can we cease weeping and praying, that by his sweet omnipotent grace he may subdue all the enemies of his church, converting to it all infidels and apostates? In its very bosom sinners fight against him. Though these continue his members by faith, they are dead members, because he lives not in them by his grace and charity, reigns not in their hearts, animates them not with his spirit. He will indeed always live by grace and sanctity in many members of his mystical body. Let us pray that by the destruction of the tyranny of sin all souls may subject themselves to the reign of his holy love. Good Jesus! for your mercy’s sake, hear me in this above all other petitions: never suffer me to be separated from you by forfeiting your holy love: may I remain always rooted and grounded in your charity, as is the will of your Father. Eph. iii.

Note 1. Chron. and Hist. l. 3. c. 30. [back]

Note 2. Hom. 6. in Luc. [back]

Note 3. In Catal. c. 1. [back]

Note 4. Ep. 18. t. 2. Conc. p. 1269. [back]

Note 5. Conc. t. 4. p. 1262. [back]

Note 6. Ep. 40. l. 7. t. 2. p. 888. Ed. Ben. [back]

Note 7. Some have imagined that the feast of the Chair of St. Peter was not known, at least in Africa, in the fifth century, because it occurs not in the ancient calendar of Carthage. But how should the eighth day before the calends of March now appear in it, since the part is lost from the fourteenth before the calends of March to the eleventh before the calends of May? Hence St. Pontius, deacon, and martyr, on the eighth before the ides of March; St. Donatus, and some other African martyrs, are not there found. At least it is certain that it was kept at Rome long before that time. Saint Leo preached a sermon on St. Peter’s chair. (Serm. 100. t. 1. p. 285. ed. Rom.) Quesnel denied it to be genuine in his first edition; but in the second at Lyons, in 1700, he corrected this mistake, and proved this sermon to be St. Leo’s; which is more fully demonstrated by Cacciari in his late Roman edition of St. Leo’s works, t. 1. p. 285. [back]

Note 8. Can. 22. [back]

Note 9. Ad an. 566. [back]

Note 10. Ad an. 566. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73). Volume I: January. The Lives of the Saints. 1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/lit-hub/lives-of-the-saints/volume-ii-february/

Cosmè Tura  (1430–1495), Saint Pierre (apôtre), huile sur panneau de bois , circa 1474, 23,5 x 14, Philadelphia Museum of Art


Cattedra di San Pietro Apostolo

22 febbraio

Il 22 febbraio per il calendario della Chiesa cattolica rappresenta il giorno della festa della Cattedra di San Pietro. Si tratta della ricorrenza in cui viene messa in modo particolare al centro la memoria della peculiare missione affidata da Gesù a Pietro. In realtà la storia ci ha tramandato l'esistenza di due cattedre dell'Apostolo: prima del suo viaggio e del suo martirio a Roma, la sede del magistero di Pietro fu infatti identificata in Antiochia. E la liturgia celebrava questi due momenti con due date diverse: il 18 gennaio (Roma) e il 22 febbraio (Antiochia). La riforma del calendario le ha unificate nell'unica festa di oggi. Essa - viene spiegato nel Messale Romano - "con il simbolo della cattedra pone in rilievo la missione di maestro e di pastore conferita da Cristo a Pietro, da lui costituito, nella sua persona e in quella dei successori, principio e fondamento visibile dell'unità della Chiesa".

Martirologio Romano: Festa della Cattedra di san Pietro Apostolo, al quale disse il Signore: «Tu sei Pietro e su questa pietra edificherò la mia Chiesa». Nel giorno in cui i Romani erano soliti fare memoria dei loro defunti, si venera la sede della nascita al cielo di quell’Apostolo, che trae gloria dalla sua vittoria sul colle Vaticano ed è chiamata a presiedere alla comunione universale della carità. 

 

Per ricordare due importanti tappe della missione compiuta dal principe degli apostoli, S. Pietro, e lo stabilirsi del cristianesimo prima in Antiochia, poi a Roma, il Martirologio Romano celebra il 22 febbraio la festa della cattedra di S. Pietro ad Antiochia e il 18 gennaio quella della sua cattedra a Roma. La recente riforma del calendario ha unificato le due commemorazioni al 22 febbraio, data che trova riscontro in un'antica tradizione, riferita dalla Depositio mar rum. In effetti, in questo giorno si celebrava la cattedra romana, anticipata poi nella Gallia al 18 gennaio, per evitare che la festa cadesse nel tempo di Quaresima.


In tal modo si ebbe un doppione e si finì per introdurre al 22 febbraio la festa della cattedra di S. Pietro ad Antiochia, fissando al 18 gennaio quella romana. La cattedra, letteralmente, è il seggio fisso del sommo pontefice e dei vescovi. E’ posta in permanenza nella chiesa madre della diocesi (di qui il suo nome di "cattedrale") ed è il simbolo dell'autorità del vescovo e del suo magistero ordinario nella Chiesa locale. La cattedra di S. Pietro indica quindi la sua posizione preminente nel collegio apostolico, dimostrata dalla esplicita volontà di Gesù, che gli assegna il compito di "pascere" il gregge, cioè di guidare il nuovo popolo di Dio, la Chiesa.


Questa investitura da parte di Cristo, ribadita dopo la risurrezione, viene rispettata. Vediamo infatti Pietro svolgere, dopo l'ascensione, il ruolo di guida. Presiede alla elezione di Mattia e parla a nome di tutti sia alla folla accorsa ad ascoltarlo davanti al cenacolo, nel giorno della Pentecoste, sia più tardi davanti al Sinedrio. Lo stesso Erode Agrippa sa di infliggere un colpo mortale alla Chiesa nascente con l'eliminazione del suo capo, S. Pietro. Mentre la presenza di Pietro ad Antiochia risulta in maniera incontestabile dagli scritti neotestamentari, la sua venuta a Roma nei primi anni dell'impero di Claudio non ha prove altrettanto evidenti.

Lo sviluppo del cristianesimo nella capitale dell'impero attestato dalla lettera paolina ai Romani (scritta verso il 57) non si spiega tuttavia senza la presenza di un missionario di primo piano. La venuta, qualunque sia la data in cui ciò accadde, e la morte di S. Pietro a Roma, sono suffragare da tradizioni antichissime, accolte ora universalmente da studiosi anche non cattolici. Lo attestano in maniera storicamente inoppugnabile anche gli scavi intrapresi nel 1939 per ordine di Pio XII nelle Grotte Vaticane, sotto la Basilica di S. Pietro, e i cui risultati sono accolti favorevolmente anche da studiosi non cattolici.

Autore: Piero Bargellini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20800


PAOLO VI

UDIENZA GENERALE

Mercoledì, 22 febbraio 1967

Nella festa della cattedra di San Pietro

Questa udienza generale trova oggi, 22 febbraio, la Basilica di S. Pietro in festa per la celebrazione d’una sua particolare solennità: quella della «Cattedra di San Pietro». Dubiterà qualcuno che si tratti d’una festa di recente istituzione, dovuta allo sviluppo della dottrina circa il Pontificato romano, nel secolo scorso. No, si tratta di un’antichissima festa, che risale al terzo secolo (cf. Lexicon für Th. und K. 6, 66), e che si distingue dalla festa per la memoria anniversaria del martirio dell’Apostolo (29 giugno). Già nel quarto secolo la festa odierna è indicata come «Natale Petri de cathedra» (cf. Radò, Ench. Lit, II, 1375). Fino a pochi anni fa il nostro calendario registrava due feste della Cattedra di S. Pietro, una il 18 gennaio, riferita alla sede di Roma, l’altra il 22 febbraio, riferita alla sede di Antiochia; ma si è visto che questa geminazione non aveva fondamento né storico, né liturgico.

A che cosa si riferisce questo culto? Il primo pensiero corre alla Cattedra materiale, cioè alle reliquie del seggio sul quale l’Apostolo si sarebbe seduto per presiedere all’assemblea dei Fedeli, perché sempre in tutte le comunità cristiane il seggio episcopale era tenuto in grande onore. Si chiama ancor oggi cattedrale la chiesa dove il Vescovo risiede e governa. Ma la questione circa l’autenticità materiale di tali reliquie riguarda piuttosto l’archeologia, che la liturgia; sappiamo che tale questione ha una lunga storia di difficile ricostruzione, e che il grandioso e celebre monumento di bronzo, eretto per ordine di Papa Urbano VIII, ad opera del Bernini, nell’abside di questa Basilica, si chiama «l’altare della Cattedra», il quale, a prescindere dai cimeli archeologici ivi contenuti, vuole onorare principalmente il loro significato: vuole cioè riferirsi a ciò che dalla Cattedra è simboleggiato, la potestà pastorale e magistrale di colui che occupò la Cattedra stessa, considerata piuttosto nella sua origine costitutiva e nella sua tradizione ecclesiastica, che non nella sua entità materiale (cf. Cabrol, in DACL, III, 88: la festa «ricordava l’episcopato di S. Pietro a Roma, piuttosto che la venerazione d’una Cattedra materiale dell’Apostolo»). «Quello che conta e che commuove e la glorificazione di questa "Cattedra", la quale, fra tanto susseguirsi e variare di sistemi, di teorie, di ipotesi, che si contraddicono e cadono l’unta dopo l’altra, è l’unica che, invitta, faccia certa, da duemila anni, la grande famiglia dei cattolici; che anche su questa terra è dato agli uomini di conoscere talune immutabili verità supreme: le vere e sole che appaghino l’angoscioso spirito dell’uomo» (cf. Galassi Paluzzi, S. Pietro in Vat., II, 65).

Dunque: onoreremo nella Cattedra di San Pietro l’autorità che Cristo conferì all’Apostolo, e che nella Cattedra trovo il suo simbolo, il suo concetto popolare e la sua espressione ecclesiale. Come non ricordare che, fin dalla metà del terzo secolo, il grande vescovo e martire africano, San Cipriano, adopera questo termine per indicare la potestà della Chiesa Romana, in virtù della Cattedra di Pietro, donde scaturisce, egli dice, l’unità della gerarchia? (cf. Ep. 59, 16: Bayard, Correspondance, II, 184). E quanto alla festa della Cattedra basti citare una delle frasi dei tre discorsi attribuiti a S. Agostino e ad essa relativi: «L’istituzione della odierna solennità ha preso il nome di Cattedra dai nostri predecessori per il fatto che si dice avere il primo apostolo Pietro occupato la sua Cattedra episcopale. Giustamente dunque le Chiese onorano l’origine di quella sede, che per il bene delle Chiese l’Apostolo accettò» (Serm. 190, I; P.L. 39, 2100).

Noi faremo bene, Figli carissimi, a dare a questa festività la venerazione, che le è propria, ripensando alla insostituibile e provvidenziale funzione del magistero ecclesiastico, il quale ha nel magistero pontificio la sua più autorevole espressione. Si sa, pur troppo, come oggi certe correnti di pensiero, che ancora si dice cattolico, cerchino di attribuire una priorità nella formulazione normativa delle verità di fede alla comunità dei fedeli sulla funzione docente dell’Episcopato e del Pontificato romano, contrariamente agli insegnamenti scritturali e alla dottrina della Chiesa, apertamente confermata nel recente Concilio, e con grave pericolo per la genuina concezione della Chiesa stessa, per la sua interiore sicurezza e per la sua missione evangelizzatrice nel mondo.

Unico nostro maestro è Cristo, che più volte ha rivendicato a Sé questo titolo (Matth. 23, 8; Io. 13, 14); da Lui solo viene a noi la Parola rivelatrice del Padre (Matth. 11, 27); da Lui solo la verità liberatrice (lo. 8, 32), che ci apre le vie della salvezza; da Lui solo lo Spirito Paraclito (Io. 15: 26), che alimenta la fede e l’amore nella sua Chiesa. Ma è pur Lui che ha voluto istituire uno strumento trasmittente e garante dei suoi insegnamenti, investendo Pietro e gli Apostoli del mandato di trasmettere con autorità e con sicurezza il suo pensiero e la sua volontà. Onorando perciò il magistero gerarchico della Chiesa onoriamo Cristo Maestro e riconosciamo quel mirabile equilibrio di funzioni da Lui stabilito, affinché la sua Chiesa potesse perennemente godere della certezza della verità rivelata, dell’unità della medesima fede, della coscienza della sua autentica vocazione, dell’umiltà di sapersi sempre discepola del divino Maestro, della carità che la compagina in un unico mistico corpo organizzato, e la abilita alla sicura testimonianza del Vangelo.

Voglia il Signore conservare ed accrescere, per i bisogni del nostro tempo, questo culto amoroso, fiducioso e filiale al magistero ecclesiastico stabilito da Cristo; e sia a noi propizio l’Apostolo, che primo ne ebbe il mandato, e che qui ancora, dalla sua Cattedra romana, per mano Nostra, tutti vi benedica.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/audiences/1967/documents/hf_p-vi_aud_19670222.html

Giacomo Serpotta, Saint Pierre, Badia Nuova, Alcamo


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Aula Paolo VI

Mercoledì, 22 febbraio 2006

Meditazione sul tema:

"La Cattedra di Pietro, dono di Cristo alla sua Chiesa"

Incontro con gli studenti italiani e gruppi di pellegrini nella Basilica Vaticana:


Cari amici,

desidero rivolgere un cordiale benvenuto a tutti voi presenti in Basilica, la cui abside oggi è particolarmente ornata e illuminata in occasione della festa della Cattedra dell'apostolo Pietro. In particolare, saluto voi, cari studenti e docenti del Collegio S. Francesco di Lodi, che commemorate il quarto centenario della vostra scuola, fondata dai Padri Barnabiti; come pure voi, cari alunni e professori dell'Istituto Maria Immacolata di Roma.

L'odierna festa, invitandoci a guardare alla Cattedra di San Pietro, ci stimola a nutrire la vita personale e comunitaria di quella fede fondata sulla testimonianza di Pietro e degli altri Apostoli. Imitando il loro esempio, anche voi, cari amici, potrete essere testimoni di Cristo nella Chiesa e nel mondo.

Concludiamo questo incontro recitando insieme la preghiera del Signore: il Padre nostro.

***

Cari fratelli e sorelle!

La Liturgia latina celebra oggi la festa della Cattedra di San Pietro. Si tratta di una tradizione molto antica, attestata a Roma fin dal secolo IV, con la quale si rende grazie a Dio per la missione affidata all'apostolo Pietro e ai suoi successori. La "cattedra", letteralmente, è il seggio fisso del Vescovo, posto nella chiesa madre di una Diocesi, che per questo viene detta "cattedrale", ed è il simbolo dell'autorità del Vescovo e, in particolare, del suo "magistero", cioè dell'insegnamento evangelico che egli, in quanto successore degli Apostoli, è chiamato a custodire e trasmettere alla Comunità cristiana. Quando il Vescovo prende possesso della Chiesa particolare che gli è stata affidata, egli, portando la mitra e il bastone pastorale, si siede sulla cattedra. Da quella sede guiderà, quale maestro e pastore, il cammino dei fedeli, nella fede, nella speranza e nella carità.

Quale fu, dunque, la "cattedra" di san Pietro? Egli, scelto da Cristo come "roccia" su cui edificare la Chiesa (cfr Mt 16, 18), iniziò il suo ministero a Gerusalemme, dopo l'Ascensione del Signore e la Pentecoste. La prima "sede" della Chiesa fu il Cenacolo, ed è probabile che in quella sala, dove anche Maria, la Madre di Gesù, pregò insieme ai discepoli, un posto speciale fosse riservato a Simon Pietro. Successivamente, la sede di Pietro divenne Antiochia, città situata sul fiume Oronte, in Siria, oggi in Turchia, a quei tempi terza metropoli dell'impero romano dopo Roma e Alessandria d'Egitto. Di quella città, evangelizzata da Barnaba e Paolo, dove "per la prima volta i discepoli furono chiamati cristiani" (At 11, 26), dove quindi è nato il nome cristiani per noi, Pietro fu il primo vescovo, tanto che il Martirologio Romano, prima della riforma del calendario, prevedeva anche una specifica celebrazione della Cattedra di Pietro ad Antiochia. Da lì, la Provvidenza condusse Pietro a Roma. Quindi abbiamo il cammino da Gerusalemme, Chiesa nascente, ad Antiochia, primo centro della Chiesa raccolta dai pagani e ancora unita con la Chiesa proveniente dagli Ebrei. Poi Pietro si recò a Roma, centro dell'Impero, simbolo dell'"Orbis" - l'"Urbs" che esprime l'"Orbis" la terra - dove concluse con il martirio la sua corsa al servizio del Vangelo. Per questo la sede di Roma, che aveva ricevuto il maggior onore, raccolse anche l'onere affidato da Cristo a Pietro di essere al servizio di tutte le Chiese particolari per l'edificazione e l'unità dell'intero Popolo di Dio.

La sede di Roma, dopo queste migrazioni di San Pietro, venne così riconosciuta come quella del successore di Pietro, e la "cattedra" del suo Vescovo rappresentò quella dell'Apostolo incaricato da Cristo di pascere tutto il suo gregge. Lo attestano i più antichi Padri della Chiesa, come ad esempio sant'Ireneo, Vescovo di Lione, ma che veniva dall'Asia Minore, il quale, nel suo trattato Contro le eresie, descrive la Chiesa di Roma come "più grande e più antica, conosciuta da tutti; ... fondata e costituita a Roma dai due gloriosissimi apostoli Pietro e Paolo"; e aggiunge: "Con questa Chiesa, per la sua esimia superiorità, deve accordarsi la Chiesa universale, cioè i fedeli che sono ovunque" (III, 3, 2-3). Tertulliano, poco più tardi, da parte sua, afferma: "Questa Chiesa di Roma, quanto è beata! Furono gli Apostoli stessi a versare a lei, col loro sangue, la dottrina tutta quanta" (La prescrizione degli eretici, 36). La cattedra del Vescovo di Roma rappresenta, pertanto, non solo il suo servizio alla comunità romana, ma la sua missione di guida dell'intero Popolo di Dio.

Celebrare la "Cattedra" di Pietro, come facciamo oggi, significa, perciò, attribuire ad essa un forte significato spirituale e riconoscervi un segno privilegiato dell'amore di Dio, Pastore buono ed eterno, che vuole radunare l'intera sua Chiesa e guidarla sulla via della salvezza. Tra le tante testimonianze dei Padri, mi piace riportare quella di san Girolamo, tratta da una sua lettera scritta al Vescovo di Roma, particolarmente interessante perché fa esplicito riferimento proprio alla "cattedra" di Pietro, presentandola come sicuro approdo di verità e di pace. Così scrive Girolamo: "Ho deciso di consultare la cattedra di Pietro, dove si trova quella fede che la bocca di un Apostolo ha esaltato; vengo ora a chiedere un nutrimento per la mia anima lì, dove un tempo ricevetti il vestito di Cristo. Io non seguo altro primato se non quello di Cristo; per questo mi metto in comunione con la tua beatitudine, cioè con la cattedra di Pietro. So che su questa pietra è edificata la Chiesa" (Le lettere I, 15, 1-2).

Cari fratelli e sorelle, nell'abside della Basilica di san Pietro, come sapete, si trova il monumento alla Cattedra dell'Apostolo, opera matura del Bernini, realizzata in forma di grande trono bronzeo, sorretto dalle statue di quattro Dottori della Chiesa, due d'occidente, sant'Agostino e sant'Ambrogio, e due d'oriente, san Giovanni Crisostomo e sant'Atanasio. Vi invito a sostare di fronte a tale opera suggestiva, che oggi è possibile ammirare decorata da tante candele, e pregare in modo particolare per il ministero che Iddio mi ha affidato. Alzando lo sguardo alla vetrata di alabastro che si apre proprio sopra la Cattedra, invocate lo Spirito Santo, affinché sostenga sempre con la sua luce e la sua forza il mio quotidiano servizio a tutta la Chiesa. Di questo, come della vostra devota attenzione, vi ringrazio di cuore.

Saluti:

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins de langue française. Je salue en particulier le Comité fédéral d’Entreprise du Crédit Mutuel, les nombreux jeunes présents ce matin, notamment ceux du diocèse de Sens-Auxerre accompagnés de l’Archevêque, Mgr Yves Patenôtre, ceux du doyenné de Baziège, de Villeurbanne et de Montbrison. Que votre séjour à Rome vous aide à affermir en vous la foi de l’Église qui nous a été transmise par les Apôtres.

I warmly welcome all the English-speaking pilgrims present at this audience. In particular, I greet the members of the Pro Oriente Syriac Commission, and also the members of the British Parliament. Today, I invite you all to visit the specially decorated monument to the ‘cathedra’ of Peter, in the Basilica. There, I ask you to pray that the Holy Spirit may enlighten me and support me in my service to the Church. Thank you and may God bless you all!

An diesem Festtag heiße ich euch, liebe Brüder und Schwestern aus dem deutschen Sprachraum, ganz herzlich willkommen. Besonders grüße ich die Pilger aus der Diözese Eisenstadt und die Teilnehmer an einem Seminar über das Papsttum aus Südtirol. Unterstützt mit eurem Gebet den Nachfolger Petri in seinem universalen Hirtendienst. Betet mit mir und für mich, daß der Heilige Geist mir mit seinem Licht und seiner Kraft in der Erfüllung meiner Mission stets beistehe. Dafür danke ich euch und dazu erbitte ich euch Gottes reichen Segen.

Saludo cordialmente a los visitantes venidos de España y de Latinoamérica, de modo especial a los peregrinos de la parroquia de Matamorosa (Santander), al Colegio San José Obrero de Hospitalet (Barcelona) y al grupo de la Universidad Cardenal Herrera, de Moncada (Valencia), así como a los peregrinos de Chile. Gracias de corazón por vuestras oraciones y por vuestra atención.

Caríssimos irmãos de língua portuguesa, A Igreja celebra hoje, com muita alegria, a festividade da Cátedra de Pedro. Cristo, o bom Pastor, quer reunir em torno a ela as suas ovelhas, inclusive as que não são ainda do mesmo aprisco, dando-lhes segurança e paz para prosseguir em direção ao seu Reino. Saúdo com especial afeto a todos os peregrinos presentes, especialmente os brasileiros do Santuário de Nossa Senhora Aparecida de Porto Alegre, recém vindos da Terra Santa, e a todos vos peço que rezem pelo Papa, na sua missão de levar adiante a Barca de Pedro. Que Deus vos abençoe!

Saluto in lingua polacca:

Pozdrawiam serdecznie pielgrzymów polskich. W to szczególne święto proszę was o modlitwę w moich intencjach. Proście, by Duch Święty wspierał mnie zawsze swoim światłem i mocą w kierowaniu Kościołem, a zwłaszcza w trosce o budowanie jedności Ludu Bożego. Bóg zapłać! Niech Bóg wam błogosławi.

Traduzione italiana del saluto in lingua polacca:

Saluto cordialmente tutti i pellegrini Polacchi. In questa particolare festa vi chiedo di pregare secondo le mie intenzioni. Chiedete che lo Spirito Santo mi sostenga sempre con la sua luce e con la sua potenza nella guida della Chiesa e specialmente nella sollecitudine per l’unità del popolo di Dio. Il Signore ve lo conceda! E Dio vi benedica.

Saluto in lingua ceca:

Srdečně vítám poutníky z Křesťanského gymnázia v Praze. Nechť tato pouť do Říma k hrobům apoštolů Petra a Pavla ve vás rozhojní touhu po duchovní dokonalosti. K tomu vám rád žehnám. Chvála Kristu!

Traduzione italiana del saluto in lingua ceca:

Un cordiale benvenuto ai pellegrini del Ginnasio cristiano, di Praga. Possa questo vostro pellegrinaggio alle tombe degli Apostoli Pietro e Paolo accrescere in voi il desiderio di perfezione spirituale. Con questi voti, volentieri vi benedico. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovacca:

S láskou vítam pútnikov zo Slovenska, osobitne Sestry Božského Vykupiteľa, ktoré slávia dvadsiate piate výročie svojej rehoľnej profesie. Drahi bratia a sestry, ďakujem sa vaše modlitby a rád žehnám vás i vašich drahých. Pochválený buď Ježiš Kristus!

Traduzione italiana del saluto in lingua slovacca:

Con affetto do un benvenuto ai pellegrini dalla Slovacchia, particolarmente alle Suore del Divin Redentore, che celebrano venticinquesimo anniversario della loro professione religiosa. Cari fratelli e sorelle, ringrazio per le vostre preghiere e volentieri benedico voi ed i vostri cari. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua latina:

Facultatis Litterarum Christianarum et Classicarum placet salutare participes, qui huc advenerunt pontificia summi momenti documenta Veterum Sapientia necnon Studia Latinitatis commemoraturi. Iure meritoque Decessores Nostri permagni duxerunt Romani sermonis cognitionem, ut uberrimam doctrinam penitus adipisci possint qui in humanis ecclesiasticisque disciplinis versantur. Eosdem ideo incitamus ad studiose operam dandam, ut quam plurimi ad hunc thesaurum accedant eiusdemque percipiant praestantiam.

* * *

Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i Chierici Regolari di Somasca e li esorto a servire con sempre attenta generosità Cristo e la Chiesa secondo il carisma che li contraddistingue. Saluto poi i rappresentanti dell'Associazione Interparlamentare "Cultori dell'Etica", ringraziandoli per il loro impegno teso a sottolineare l'importanza dei valori cristiani che sono a fondamento d'una società realmente rispettosa dei diritti inalienabili dell'uomo. Saluto inoltre gli esponenti dell'Associazione Alfa Victor di Massa Carrara, accompagnati dal Vescovo Mons. Eugenio Binini, e quelli del Serra Club, di Montepulciano.

Il mio pensiero va, infine, ai malati e agli sposi novelli. Voi, cari malati, offrite al Signore i vostri momenti di prova perché si aprano le porte dei cuori all'annuncio del Vangelo. E voi, cari sposi novelli, siate sempre testimoni dell'amore di Cristo, che vi ha chiamati a realizzare un comune progetto di vita.

Concludiamo questo nostro incontro, cantando il Pater noster.

***

La festa della Cattedra di San Pietro è giorno particolarmente appropriato per annunciare che il prossimo 24 marzo terrò un Concistoro, nel quale nominerò i nuovi Membri del Collegio cardinalizio. Questo annuncio si colloca opportunamente nella festa della Cattedra, perché i Cardinali hanno il compito di sostenere ed aiutare il Successore di Pietro nell'adempimento dell'ufficio apostolico che gli è stato affidato a servizio della Chiesa. Non a caso, negli antichi documenti ecclesiastici, i Papi qualificavano il Collegio cardinalizio come "pars corporis nostri" (cfr F.X. Wernz, Ius Decretalium, II, n.459). I Cardinali infatti costituiscono intorno al Papa una sorta di Senato, di cui egli si avvale nel disimpegno dei compiti connessi col suo ministero di "principio e fondamento perpetuo e visibile dell'unità della fede e della comunione" (cfr Lumen gentium, 18).

Con la creazione dei nuovi Porporati, pertanto, intendo integrare il numero di 120 Membri Elettori del Collegio cardinalizio, fissato dal Papa Paolo VI di venerata memoria (cfr AAS 65, 1973, p.163). Ecco i nomi dei nuovi Cardinali: 

1. Mons. WILLIAM JOSEPH LEVADA, Prefetto della Congregazione per la Dottrina della Fede;

2. Mons. FRANC RODÉ, C.M., Prefetto della Congregazione per gli Istituti di Vita Consacrata e le Società di Vita Apostolica;

3. Mons. AGOSTINO VALLINI, Prefetto del Supremo Tribunale della Segnatura Apostolica;

4. Mons. JORGE LIBERATO UROSA SAVINO, Arcivescovo di Caracas;

5. Mons. GAUDENCIO B. ROSALES, Arcivescovo di Manila;

6. Mons. JEAN-PIERRE RICARD, Arcivescovo di Bordeaux;

7. Mons. ANTONIO CAÑIZARES LLOVERA, Arcivescovo di Toledo;

8. Mons. NICOLAS CHEONG-JIN-SUK, Arcivescovo di Seoul;

9. Mons. SEAN PATRICK O'MALLEY, O.F.M. Cap., Arcivescovo di Boston;

10. Mons. STANISLAW DZIWISZ, Arcivescovo di Cracovia;

11. Mons. CARLO CAFFARRA, Arcivescovo di Bologna;

12. Mons. JOSEPH ZEN ZE-KIUN, S.D.B., Vescovo di Hong Kong.

Ho deciso inoltre di elevare alla dignità cardinalizia tre ecclesiastici di età superiore agli ottant'anni, in considerazione dei servizi da essi resi alla Chiesa con esemplare fedeltà ed ammirevole dedizione.
Essi sono: 

1. Mons. ANDREA CORDERO LANZA DI MONTEZEMOLO, Arciprete della Basilica di S. Paolo fuori le Mura;

2. Mons. PETER POREKU DERY, Arcivescovo emerito di Tamale (Ghana);

3. P. ALBERT VANHOYE, S.I., il quale fu benemerito Rettore del Pontificio Istituto Biblico e Segretario della Pontificia Commissione Biblica. Un grande esegeta.

Nella schiera dei nuovi Porporati ben si rispecchia l'universalità della Chiesa: provengono infatti da varie parti del mondo e rivestono mansioni diverse nel servizio al Popolo di Dio. Per essi vi invito ad elevare a Dio una particolare preghiera al Signore, affinché conceda loro le grazie necessarie per svolgere con generosità la loro missione.

Come ho detto all'inizio, il prossimo 24 marzo terrò l'annunciato Concistoro e il giorno successivo, 25 marzo, Solennità dell'Annunciazione del Signore, avrò la gioia di presiedere una solenne Concelebrazione con i nuovi Cardinali. Per detta circostanza inviterò pure tutti i Membri del Collegio cardinalizio, con i quali ho in animo di avere anche una riunione di riflessione e di preghiera il giorno precedente, 23 marzo.

Concludiamo ora con il canto del Pater noster.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : v https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222.html

Aragonese or Valencian, Spain, Saint Pierre, tempera on pine panel, circa 1400, 187 x 87, Birmingham Museum of Art


22 FEBBRAIO

CATTEDRA DI SAN PIETRO IN ANTIOCHIA

Festa della Cattedra di Antiochia.

Per la seconda volta la santa Chiesa festeggia la cattedra di Pietro; ma oggi, siamo invitati a venerare non più il suo Pontificato in Roma, ma il suo Episcopato ad Antiochia. La permanenza del Principe degli Apostoli in quest'ultima città fu per essa la più grande gloria che conobbe dalla sua fondazione; pertanto, questo periodo occupa un posto tanto rilevante nella vita di san Pietro da meritare d'essere celebrato dai cristiani.

Il Cristianesimo ad Antiochia.

Cornelio aveva ricevuto il battesimo a Cesarea dalle mani di Pietro, e l'ingresso di questo Romano nella Chiesa preannunciava il momento in cui il Cristianesimo doveva estendersi oltre la popolazione giudaica. Alcuni discepoli, i cui nomi non ci furono tramandati da Luca, fecero un tentativo di predicazione in Antiochia, ed il successo che ne riportarono indusse gli Apostoli ad inviarvi Barnaba. Giunto questi colà, non tardò ad associarsi un altro giudeo convertito da pochi anni e conosciuto ancora col nome di Saulo, che, più tardi, cambierà il suo nome con quello di Paolo e diventerà oltremodo glorioso in tutta la Chiesa. La parola di questi due uomini apostolici suscitò nuovi proseliti in seno alla gentilità, ed era facile prevedere che ben presto il centro della religione di Cristo non sarebbe stato più Gerusalemme, ma Antiochia. Così il Vangelo passava ai gentili e abbandonava l'ingrata città che non aveva conosciuto il tempo della sua visita (Lc 19,44).

San Pietro ad Antiochia.

La voce dell'intera tradizione c'informa che Pietro trasferì la sua residenza in questa terza città dell'Impero romano, quando la fede di Cristo cominciò ad avere quel magnifico sviluppo che abbiamo qui sopra ricordato. Tale mutamento di luogo e lo spostamento della Cattedra primaziale stanno a dimostrare che la Chiesa s'avanzava nei suoi destini e lasciava l'augusta cinta di Sion, per avviarsi verso l'intera umanità.

Sappiamo dal Papa sant'Innocenzo I ch'ebbe luogo in Antiochia una riunione degli Apostoli. Ormai il vento dello Spirito Santo spingeva verso la gentilità le sue nubi sotto il cui emblema Isaia raffigura gli Apostoli (Is 60,8). Sant'Innocenzo, alla cui testimonianza si unisce quella di Vigilio, vescovo di Tarso, osserva che si deve riferire al tempo di questa riunione di san Pietro e degli Apostoli ad Antiochia, quanto san Luca scrive negli atti, là dove afferma che alle numerose conversioni di gentili, si incominciò a chiamare i discepoli di Cristo con l'appellativo di Cristiani.

Le tre Cattedre di san Pietro.

Dunque Antiochia è diventata la sede di Pietro, nella quale egli risiede, e dalla quale partirà per evangelizzare le diverse province dell'Asia; qui farà ritorno per ultimare la fondazione di questa nobile Chiesa. Sembrava che Alessandria, la seconda città dell'impero, volesse rivendicare a sé l'onore della sede del primato, quando piegò la testa sotto il giogo di Cristo. Ma ormai Roma, da tempo predestinata dalla divina Provvidenza a dominare il mondo, ne avrà maggior diritto. Pietro allora si metterà in cammino, portando nella sua persona i destini della Chiesa; si fermerà a Roma, ove morirà e lascerà la sua successione. Nell'ora segnata, si distaccherà da Antiochia e stabilirà vescovo Evodio, suo discepolo. Questi, quale successore di Pietro, sarà Vescovo di Antiochia; ma la sua Chiesa non eredita il primato che Pietro porta con sé. Il principe degli Apostoli designa Marco, suo discepolo, a prender in suo nome possesso di Alessandria; la quale sarà la seconda Chiesa dell'universo e precederà la stessa sede di Antiochia, per volontà di Pietro, che però non ne occupò mai personalmente la sede. Egli è diretto a Roma: ivi finalmente, fisserà la Cattedra sulla quale vivrà, insegnerà e governerà nei suoi successori.

Questa l'origine delle tre grandi Cattedre Patriarcali così venerate anticamente: la prima, Roma, investita della pienezza dei diritti del principe degli Apostoli, che gliele trasmise morendo; la seconda, Alessandria, che deve la sua preminenza alla distinzione di cui volle insignirla Pietro adottandola per sua seconda sede; la terza, Antiochia, sulla quale si assise di persona, allorché, rinunciando a Gerusalemme, volle portare alla Gentilità le grazie dell'adozione.

Se dunque Antiochia cede in superiorità ad Alessandria, quest'ultima le è inferiore rispetto all'onore d'aver posseduta la persona di colui che Cristo aveva investito dell'ufficio di Pastore supremo. È dunque giusto che la Chiesa onori Antiochia per aver avuto la gloria d'essere temporaneamente il centro della cristianità: è questo il significato della festa che oggi celebriamo [1].

Doveri verso la Cattedra di san Pietro.

Le solennità che si riferiscono a san Pietro devono interessare in modo speciale i figli della Chiesa. La festa del padre è sempre quella dell'intera famiglia, perché da lui viene la vita e l'essere. Se v'è un solo gregge, è perché esiste un solo Pastore. Onoriamo perciò la divina prerogativa di Pietro, alla quale il Cristianesimo deve la sua conservazione; riconosciamo gli obblighi che abbiamo verso la Sede Apostolica. Il giorno che celebravamo la Cattedra Romana, apprendemmo come viene insegnata, conservata e propagata la Fede dalla Chiesa Madre nella quale risiedono le promesse fatte a Pietro. Onoriamo oggi la Sede Apostolica, quale unica sorgente del legittimo potere, mediante il quale vengono retti e governati i popoli in ordine alla salvezza eterna.

Poteri di Pietro.

Il Salvatore disse a Pietro: "Io ti darò le Chiavi del Regno dei cieli" (Mt 16,19), cioè della Chiesa; ed ancora: "Pasci i miei agnelli, pasci le mie pecorelle" (Gv 21,15-17). Pietro dunque è principe, perché le Chiavi, nella Sacra Scrittura, significano il principato; e Pastore, Pastore universale, perché non vi sono in seno al gregge che pecore ed agnelli. Ma ecco che, per divina bontà, in ogni parte incontriamo Pastori: i Vescovi, "posti dallo Spirito Santo a reggere la Chiesa di Dio" (At 20,28), che in suo nome governano le cristianità, e sono anch'essi Pastori. Come mai le Chiavi, che sono eredità di Pietro, si trovano in altre mani, che non sono le sue? La Chiesa cattolica ce ne spiega il mistero nei documenti della sua Tradizione.

Ecco Tertulliano affermare che "il Signore diede le Chiavi a Pietro, e per mezzo suo alla Chiesa" (Scorpiaco, c. 10); sant'Ottato di Milevi, aggiungere che, "per il bene dell'unità, Pietro fu preferito agli altri Apostoli, e, solo, ricevette le Chiavi del Regno dei cieli per trasmetterle agli altri" (Contro Parminiano, 1,8); san Gregorio Nisseno, dichiarare che "per mezzo di Pietro, Cristo comunicò ai Vescovi le Chiavi della loro celeste prerogativa" (Opp. t. 3); e infine san Leone Magno, precisare che "il Salvatore diede per mezzo di Pietro agli altri prìncipi della Chiesa tutto ciò che ha creduto opportuno di comunicare" (Nell'anno della sua elevazione al Sommo Pontificato, Discorso 4, P. L. 54, c. 150).

Poteri dei Vescovi.

Quindi l'Episcopato rimarrà sempre sacro, perché si ricollega a Gesù Cristo per mezzo di Pietro e dei suoi successori; ed è ciò che la Tradizione cattolica ha sempre affermato nella maniera più imponente, plaudendo al linguaggio dei Pontefici Romani, che non hanno mai cessato di dichiarare, sin dai primi secoli, che la dignità dei Vescovi era quella di compartecipare alla propria sollecitudine, in partem sollicitudinis vocatos. Per tale ragione san Cipriano non ebbe difficoltà d'affermare che, "volendo il Signore stabilire la dignità episcopale e costituire la sua Chiesa, disse a Pietro: Io ti darò le Chiavi del Regno dei cieli; e da ciò deriva l'istituzione dei Vescovi e la costituzione della Chiesa" (Lettera 33).

La stessa cosa ripete, dopo il vescovo di Cartagine, san Cesario d'Arles, nelle Gallie, nel V secolo, quando scrive al Papa san Simmaco: "Poiché l'Episcopato attinge la sua sorgente nella persona del beato Pietro Apostolo, ne consegue necessariamente che tocca a Vostra Santità prescrivere alle diverse Chiese le norme alle quali esse si devono conformare" (Lettera 10). Questa fondamentale dottrina, che san Leone Magno espresse con tanta autorità ed eloquenza, e che in altre parole è la stessa che abbiamo ora esposta mediante la Tradizione, la vediamo imposta a tutte le Chiese, prima di san Leone, nelle magnifiche Epistole di sant'Innocenzo I arrivate fino a noi. In questo senso egli scrive al concilio di Cartagine che "l'Episcopato ed ogni sua autorità emanano dalla Sede Apostolica" (ivi, 29); al concilio di Milevi che "i Vescovi devono considerare Pietro come la sorgente del loro appellativo e della loro dignità" (ivi, 30); a san Vitricio, Vescovo di Rouen, che "l'Apostolato e l'Episcopato traggono da Pietro la loro origine" (ivi, 2).

Non abbiamo qui l'intenzione di fare un trattato polemico; il nostro scopo, nel presentare i magnifici titoli della Cattedra di Pietro, non è altro che quello di alimentare nel cuore dei fedeli quella venerazione e devozione da cui devono essere animati verso di lei. Ma è necessario ch'essi conoscano la sorgente dell'autorità spirituale, che nei diversi gradi di gerachia li regge e li santifica. Tutto passa da Pietro, tutto deriva dal Romano Pontefice, nel quale Pietro si perpetuerà fino alla consumazione dei secoli. Gesù Cristo è il principio dell'Episcopato, lo Spirito Santo stabilisce i Vescovi, ma la missione, l'istituzione che assegna al Pastore il suo gregge ed al gregge il proprio Pastore, Gesù Cristo e lo Spirito Santo le comunicano attraverso il ministero di Pietro e dei suoi successori.

Trasmissione del potere delle Chiavi.

Com'è sacra e divina questa autorità delle Chiavi, che, discendendo dal cielo nel Romano Pontefice, da lui, attraverso i Prelati della Chiesa, scende su tutta la società cristiana ch'egli deve reggere e santificare! Il modo di trasmissione attraverso la Sede Apostolica ha potuto variare secondo i secoli; ma mai alcun potere fu emanato se non dalla Cattedra di Pietro. A principio vi furono tre Cattedre: Roma, Alessandria, Antiochia; tutte e tre, sorgenti dell'istituzione canonica per i Vescovi che le riguardano; ma tutte e tre considerate altrettante Cattedre di Pietro da lui fondate per presiedere, come insegnano san Leone (Lettera 104 ad Anatolio), san Gelasio (Concilio Romano, Labbe, t. 4) e san Gregorio Magno (Lettera ad Eulogio). Ma, delle tre Cattedre, il Pontefice che sedeva sulla prima aveva ricevuto dal cielo la sua istituzione, mentre gli altri due Patriarchi non esercitavano la loro potestà se non perché riconosciuti e confermati da chi era succeduto a Roma sulla Cattedra di Pietro. Più tardi, a queste prime tre, si vollero aggiungere due nuove Sedi: Costantinopoli e Gerusalemme; ma non arrivarono a tale onore, se non col beneplacito del Romano Pontefice. Inoltre, affinché gli uomini non corressero pericolo di confondere le accidentali distinzioni di cui furono ornate quelle diverse Chiese, con la prerogativa della Chiesa Romana, Dio permise che le Sedi d'Alessandria, d'Antiochia, di Costantinopoli e di Gerusalemme fossero contaminate dall'eresia; e che divenute altrettante Cattedre di errore, dal momento che avevano alterata la fede trasmessa loro da Roma con la vita, cessassero di tramandare la legittima missione. Ad una ad una, i nostri padri videro cadere quelle antiche colonne, che la mano paterna di Pietro aveva elevate; ma la loro rovina ancora più solennemente attesta quanto sia solido l'edificio che la mano di Cristo fondò su Pietro. D'allora, il mistero dell'unità s'è rivelato in una luce più grande; e Roma, avocando a sé i favori riversati sulle Chiese che avevano tradita la Madre comune, apparve con più chiara evidenza l'unico principio del potere pastorale.

Doveri di rispetto e sudditanza.

Spetta dunque a noi, sacerdoti e fedeli, ricercare la sorgente dalla quale i nostri pastori attinsero i poteri, e la mano che trasmise loro le Chiavi. Emana la loro missione dalla Sede Apostolica? Se è così, essi vengono da parte di Gesù Cristo, che, per mezzo di Pietro, affidò loro la sua autorità, e quindi dobbiamo onorarli ed esser loro soggetti. Se invece si mostrano a noi senza essere investiti del Mandato del Romano Pontefice, non seguiamoli, che Cristo non li riconosce. Anche se rivestono il sacro carattere conferito dall'unzione episcopale, non rientrano affatto nell'Ordine Pastorale; e le pecore fedeli se ne devono allontanare.

Infatti, il divino Fondatore della Chiesa non si contentò d'assegnarle la visibilità come nota essenziale, perché fosse una Città edificata sul monte (Mt 5,14) e colpisse chiunque la guardasse; egli volle pure che il potere divino esercitato dai Pastori derivasse da una visibile sorgente, affinché ogni fedele potesse verificare le attribuzioni di coloro che a lui si presentano a reclamare la propria anima in nome di Gesù Cristo. Il Signore non poteva comportarsi diversamente verso di noi, poiché, dopo tutto, nel giorno del giudizio egli esigerà che siamo stati membri della sua Chiesa e che abbiamo vissuto, nei suoi rapporti, mediante il ministero dei suoi Pastori legittimi. Onore, perciò, e sottomissione a Cristo nel suo Vicario; onore e sottomissione al Vicario di Cristo nei Pastori che manda.

Elogio.

Gloria a te, o Principe degli Apostoli, sulla Cattedra di Antiochia, dall'alto della quale presiedesti ai destini della Chiesa universale! Come sono splendide le tappe del tuo Apostolato. Gerusalemme, Antiochia, Alessandria nella persona di Marco tuo discepolo, e finalmente Roma nella tua stessa persona; ecco le città che onorasti con la tua augusta Cattedra. Dopo Roma, non vi fu città alcuna che ti ebbe per sì lungo tempo come Antiochia; è dunque giusto che rendiamo onore a quella Chiesa che, per tuo mezzo fu un tempo madre e maestra delle altre. Ahimé! oggi essa ha perduto la sua bellezza, la fede è scomparsa nel suo seno, e il giogo del Saraceno pesa su di lei. Salvala, o Pietro, e reggila ancora; assoggettala alla Cattedra di Roma, sulla quale ti sei assise, non per un limitato numero di anni, ma fino alla consumazione dei secoli. Immutabile roccia della Chiesa, le tempeste si sono scatenate contro di te, e più d'una volta abbiamo visto coi nostri occhi la Cattedra immortale essere momentaneamente trasferita lontano da Roma. Ci ricordavamo allora della bella espressione di sant'Ambrogio: Dov'è Pietro, ivi è la Chiesa, e i nostri cuori non si turbarono; perché sappiamo che fu per ispirazione divina che Pietro scelse Roma come il luogo dove la sua Cattedra poggerà per sempre. Nessuna volontà umana potrà mai separare ciò che Dio legò; il Vescovo di Roma sarà sempre il Vicario di Gesù Cristo e il Vicario di Gesù Cristo, sebbene esiliato dalla sacrilega violenza dei persecutori, rimarrà sempre il Vescovo di Roma.

Preghiera.

Calma le tempeste, o Pietro, affinché i deboli non ne siano scossi; ottieni dal Signore che la residenza del tuo successore non venga mai interrotta nella città che tu eleggesti ed innalzasti a tanti onori. Se gli abitanti di questa città regina hanno meritato d'essere castigati perché dimentichi di ciò che ti devono, risparmiali per riguardo dell'universo cattolico, e fa' che la loro fede, come al tempo in cui Paolo tuo fratello indirizzava la sua Epistola, torni ad essere famosa in tutto il mondo (Rm 1,8).

[1] Facemmo osservare il 18 gennaio che, secondo l'antica tradizione romana, conservata inalterata sino al XVI secolo, oggi si celebrava la festa della Cattedra romana di san Pietro, senza il menomo cenno di Antiochia, perché ci si limitava a venerare la Cattedra vaticana. simbolo del primato universale di san Pietro e dei suoi successori. Le Chiese delle Gallie, escludendo qualsiasi solennità in Quaresima, avevano trasferita tale festa al 18 gennaio. Da tre secoli a questa parte, fu la pietà verso il Principe degli Apostoli che suggerì di estendere gli onori dovuti alla sua parola anche alla Cattedra di Antiochia.

da: dom Prosper Guéranger, L'anno liturgico. - I. Avvento - Natale - Quaresima - Passione, trad. it. P. Graziani, Alba, 1959, p.  818-824

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SOURCE : http://www.unavoce-ve.it/pg-22feb.htm