Saint Pio de Pietrelcina
Prêtre capucin (+ 1968)
Padre Pio de Pietrelcina, comme l'Apôtre Paul, plaça la Croix de son Seigneur au sommet de sa vie et de son apostolat, comme sa force, sa sagesse et sa gloire... les trésors de grâce que Dieu lui avait accordés avec une largesse singulière, il les distribua sans répit par son ministère, servant les hommes et les femmes qui accouraient à lui toujours plus nombreux, et engendrant une multitude de fils et de filles spirituels...
Béatifié le 2 mai 1999 - Canonisé
le 16 juin 2002 - Vie
de Padre Pio de Pietrelcina (site du Vatican)
Le 21 juin 2009, évoquant Padre Pio, Benoît XVI a dit qu'il "avait
prolongé l'oeuvre du Christ, celle d'annoncer l'Évangile, de pardonner les
péchés et de soigner les malades dans leur corps et leur esprit... Les tempêtes
les plus fortes qui le menaçaient étaient les assauts du Diable contre lesquels
il se défendait avec l'armure de Dieu, avec l'écu de la foi et l'épée de
l'esprit qu'est la Parole de Dieu. Uni en permanence à Jésus, il tenait
toujours compte de la profondeur du drame humain pour lesquels il s'offrait et
offrait ses nombreuses souffrances, et sut se dépenser pour soigner et soulager
les malades, signe privilégié de la miséricorde de Dieu... Guider les âmes et
soulager les souffrances, voilà comment on peut résumer la mission de saint Pio
de Pietralcina".
Ayant ajouté que l'héritage que le saint a laissé à ses fils spirituels est la sainteté, le Saint-Père a souligné que "sa première préoccupation, son inquiétude sacerdotale et paternelle était toujours que les personnes reviennent à Dieu, qu'elles fassent l'expérience de sa miséricorde et, intérieurement renouvelées, qu'elles redécouvrent la joie et la beauté d'être chrétiens, de vivre en communion avec Jésus, d'appartenir à son Église et de pratiquer l'Évangile. Avant tout, la prière... Ses journées étaient un Rosaire vécu, c'est-à-dire une méditation incessante et une assimilation des mystères du Christ en union spirituelle avec la Vierge Marie ce qui explique ses dons surnaturels et son sens pratique humain. Et tout cela culminait lors de la célébration de la messe... De sa prière, comme d'une source toujours vive, surgissait la charité. L'amour qu'il avait dans son coeur et qu'il transmettait aux autres était plein de tendresse, toujours attentif aux situations réelles des personnes et des familles. Il privilégiait le coeur du Christ spécialement envers les malades et les personnes souffrantes et, de là, est né le projet d'une grande oeuvre consacrée au soulagement de la souffrance. On ne peut comprendre ni interpréter correctement cette institution si on la sépare de sa source inspiratrice qu'est la charité évangélique, animée elle-même par la prière". Benoît XVI a ensuite souligné "les risques de l'activisme et de la sécularisation qui sont toujours présents... Nombre d'entre vous, religieux, religieuses et laïcs sont tellement submergés par mille demandes au service des pèlerins, ou des malades de l'hôpital, qu'ils courent le risque de passer à côté de l'indispensable: écouter le Christ pour accomplir la volonté de Dieu. Quand vous vous rendrez compte que vous êtes près de courir ce risque, regardez Padre Pio, son exemple, ses souffrances, et invoquez son intercession pour qu'il vous obtienne du Seigneur la lumière et la force dont vous avez besoin pour poursuivre sa mission imprégnée de l'amour de Dieu et de charité fraternelle". (Source: VIS 090622)
A la demande du Pape, les reliques de saint Léopold Mandic et de saint Padre Pio de Pietrelcina, deux saints qui ont passé leur vie au service de la miséricorde de Dieu, seront exceptionnellement à Rome du 3 au 11 février 2016 (vidéo sur la WebTv de la CEF) - Jubilé: les reliques du père Mandic et de Padre Pio à Rome.
Mémoire de saint Pie de Pietrelcina, prêtre capucin, qui exerça très longtemps
un ministère pastoral de miséricorde, de prière et de pénitence dans le même
couvent de Saint Jean le Rond (San Giovanni Rotondo) dans les Pouilles, y fit
construire la Maison du soulagement de la souffrance, et y mourut en 1968,
vraiment configuré au Christ en croix.
Martyrologe romain
«Mais pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil» (Ga 6, 14).
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/9953/Saint-Pio-de-Pietrelcina.html
Biographie
1887 (25 mai)
Naissance de Padre Pio à Pietrelcina (Bénévent).1903 (6 janvier) Arrivée à
Morcone (Bénévent) pour son noviciat chez les Capucins.
1903 (22 janvier)
Prise d’ «habits de probation» en tant que Frate Pio da Pietrelcina.
1904 (22 janvier)
Profession de voeux temporaires.
1904 (25 janvier)
Arrivée à San Elia a Pianisi (Campobasso) pour commencer à étudier la
«rhétorique».
1907 (27 janvier)
Profession de voeux perpétuels.
1907 (fin octobre)
Arrivée à Serracapriola (Foggia) pour commencer à étudier la théologie sacrée.
1908 (fin novembre)
Arrivée à Montefusco (Avellino) pour continuer à étudier la théologie.
1908 (19 décembre)
Il reçoit les ordres mineurs à Bénévent.
1908 (21 décembre)
Il devient sous-diacre de cette ville.
1909 Au début de
l’année, il séjourne à Pietrelcina, car il est malade.
1909 (18 juillet) Il
reçoit les ordres comme diacre dans l’église du couvent de Morcone.
1910 (10 août) Il
est ordonné prêtre dans la chapelle des chanoines de la cathédrale de Bénévent.
1910 (14 août)
Première messe solennelle à Pietrelcina; c’est au cours de cette année qu’il
présente les «premiers signes de stigmates» (cf. Epist. I, lettre 44).
1911 (fin octobre)
Il est envoyé à Venafro, mais la maladie l’oblige à s’aliter. Des phénomènes
extraordinaires se produisent.
1911 (7 décembre)
Retour à Pietrelcina.
1915 (25 février)
Pour des raisons de santé, il obtient la permission de rester hors du couvent,
tout en continuant à porter l’habit de moine capucin.
1915 (6 novembre) Il
est appelé sous les drapeaux.
1915 (6 décembre) Il
est incorporé dans la 10e compagnie Salute à Naples.
1916 (17 février)
Arrivée à Foggia, au couvent Sainte Anne.
1916 (4 séptembre)
Il se rend à San Giovanni Rotondo.
1916 (18 décembre)
Il revient comme militaire à Naples. Permissions et rappels jusqu’au 16 mars
1918; il est alors réformé pour «bronchoalvéolite double».
1918 (5-7 août)
Transverbération.
1918 (20 séptembre)
Stigmatisation.
1919 (15-16 mai)
Luigi Romanelli est le premier médecin à ausculter Padre Pio après la
stigmatisation.
1919 (26 juillet)
Rapport médical d’Amico Bignami.
1919 (9 octobre)
Visite médicale de Giorgio Festa.
1922 (2 juin)
Premières mesures du Saint -Office.
1923 (31 mai) Le
Saint-Office, après enquête, décrète qu’il n’y a pas lieu d’attribuer un
«caractère surnaturel aux faits survenus à Padre Pio».
1923 (17 juin)
Autres ordres: Padre Pio célèbre dans la chapelle intérieure du couvent sans
public, et ne répond à aucune des lettres qui lui sont adressées.
1923 (26 juin) À
cause d’une émeute populaire, Padre Pio est autorisé à célébrer de nouveau à
l’église.
1923 (8 août) Padre
Pio est mis au courant de l’ordre (datant du 30 juillet) lui intimant de
s’établir à Ancône et d’y rester à disposition.
1923 (17 août) À
cause de manifestations populaires, le voyage est retardé.
1929 (3 janvier)
Mort de la mère de Padre Pio à San Giovanni Rotondo.
1931 (23 mai) Padre
Pio est privé du droit d’exercer son ministère, sauf la sainte messe, qu’il
peut célébrer uniquement dans la chapelle intérieure du couvent, et en privé.
1933 (16 juillet)
Padre Pio descend célébrer la sainte messe dans l’église.
1934 (25 mars) Padre
Pio recommence à recevoir les confessions d’hommes.
1934 (12 mai) Et
celle de femmes.
1946 (7 octobre)
Mort du père de Padre Pio à San Giovanni Rotondo.
1947 (19 mai) Début
de travaux de nivellement pour la construction de la «Maison du Soulagement de
la Souffrance».
1955 (31 janvier)
Coup de pioche rituel pour la nouvelle église du couvent en construction.
1956 (5 mai)
Inauguration de la «Maison du Soulagement de la Souffrance».
1959 (1 juillet)
Consécration de la nouvelle église.
1965 (17 janvier)
Padre Pio est autorisé à continuer à célébrer la messe en latin.
1966 (21 novembre)
Et à pouvoir célébrer en public, assis.
1968 (29 mars) Padre
Pio commence à utiliser une chaise roulante, car il ne sent plus ses jambes.
1968 (22 séptembre)
À 5 h il célèbre sa dernière messe; à 18 h il donne sa dernière bénédiction à
la foule dans l’église.
1968 (23 séptembre)
À 2 h 30, Padre Pio, après avoir reçu le sacrement de l’extrême-onction pour
les malades, s’éteint paisiblement, un chapelet à la main, en prononçant
«Jésus!… Marie!… ».
1969 (4 novembre)
Début de la cause en béatification et canonisation.
1973 (16 janvier)
Monseigneur Valentino Vailati, archevêque de Manfredonia, remet à la
Congrégation pour les Causes des Saints toute la documentation nécessaire pour
obtenir l’ «autorisation» pour l’introduction de la cause en béatification.
1980 (3 mars)
L’archevêque remet à cette congrégation des documents supplémentaires pour
obtenir l’autorisation désirée.
1983 (20 mars)
Ouverture officielle du procès pour l’étude de la vie et des vertus du
Serviteur de Dieu, Padre Pio da Pietrelcina.
1987 (23 mai) Visite
pastorale à San Giovanni Rotondo du Saint-Père Jean-Paul II qui s’agenouille et
prie sur la tombe de Padre Pio.
1990 (21 janvier)
Conclusion du procès diocésain pour l’étude de la vie et des vertus du
Serviteur de Dieu. Toute la documentation, réunie en 104 volumes, est remise à
la Congrégation pour les Causes des Saints.
1991 (7 décembre) La
Congrégation émet le décret «de validate» sur le procès diocésain. Le père
Cristoforo Bove des moines mineurs conventuels est nommé rapporteur officiel
pour la préparation de la «positio super virtutibus».
1995 (janvier –
novembre 1995) Avec la collaboration de trois éminents spécialistes, Padre
Gerardo Di Flumeri prépare la «Positio»; les 104 volumes du procès diocésain
sont réduits à 4 volumes en 6 tomes, soit un total de 7000 pages environ.
1996 (avril) Padre
Gerardo séjourne à Salerne pour recueillir de la documentation sur une guérison
miraculeuse attribuée à l’intercession de Padre Pio. Il s’agit de la guérison
de madame Consiglia De Martino, qui souffrait d’une rupture traumatique du
canal thoracique à la hauteur du cou ; la guérison eut lieu aux alentours du
1-6 novembre 1995 à l’hôpital de Salerne.
1996 (5 novembre) Le
Postulateur général, Padre Paolino Rossi, remet à la Congrégation pour les
Causes des Saints les 6 tomes de la «Positio».
1996 (19 décembre)
Les 6 tomes de la «Positio» sont confiés à des conseillers en théologie pour
obtenir leur avis sur l’héroïcité des vertus de Padre Pio.
1997 (13 juin) Les 9
conseillers en théologie se réunissent en congrès spécial et à l’unanimité, par
neuf voix sur neuf, expriment un avis favorable sur l’héroïcité des vertus de
Padre Pio.
1997 (21 octobre) La
Commission des cardinaux aussi exprime, à l’unanimité, un avis favorable sur
l’héroïcité des vertus du Père vénéré.
1997 (18 décembre)
Dans la salle du Consistoire, au Vatican, en présence du pape Jean-Paul II, a
lieu la lecture du décret sur l’héroïcité des vertus de Padre Pio, qui obtient
le titre de «Vénérable».
1998 (janvier) La
Congrégation pour les Causes des Saints commence l’étude «super miro», c’est-à-dire
sur la guérison miraculeuse de madame Consiglia De Martino.
1998 (30 avril) Le
Conseil médical de la Congrégation pour les Causes des Saints examine la
guérison de madame Consiglia De Martino, souffrant d’une «rupture traumatique
du canal thoracique au niveau du cou», guérison qui eut lieu le 3 novembre 1995
et, à l’unanimité (par 5 voix sur 5) la juge «scientifiquement inexplicable».
1998 (22 juin) La
Commission théologique, composée du Promoteur général de la foi et de six
conseillers en théologie, examine ce fait extraordinaire et, après une étude
approfondie, exprime une réponse clairement affirmative (7 voix sur 7), en le
qualifiant de miracle de troisième degré ou quoad modum.
1998 (20 octobre)
Avec Monseigneur Andrea M. Erba, Évêque de Velletri-segni, se réunit la
Congrégation ordinaire des éminents pères cardinaux et des évêques, membres de
la Congrégation pour les Causes des Saints, pour examiner le miracle attribué à
l’intercession de Padre Pio. Leur avis est favorable.
1998 (21 décembre)
Dans la salle du Consistoire, au Vatican, en présence du Saint-Père Jean-Paul
II, est promulgué le Décret sur le miracle, attribué à l’intercession de Padre
Pio. Le même jour est fixée la date du dimanche 2 mai 1999 pour la
Béatification du Vénérable Serviteur de Dieu.
1999 (2 mai,
dimanche) Sur la Place de la Basilique Saint Pierre, devant des millions de
fidèles en liesse, le Souverain Pontife Jean-Paul II proclame Bienheureux le
Vénérable Serviteur de Dieu Padre Pio de Pietrelcina.
2000 (20 janvier)
Matteo Pio Colella, 7 ans, se sent mal alors qu’il se trouve à l’école. Il est
hospitalisé en début de soirée à la Casa Sollievo della Sofferenza où on lui
diagnostique une “Méningite suraiguë sous une forme septicémique avec
insuffisance fonctionnelle de plusieurs organes”. Il est transféré dans la nuit
au service de réanimation.
2000 (21 janvier) le
petit Matteo est intubé et placé sous respiration assistée. Le cadre clinique
s’aggrave. Le pronostic ne laisse aucun espoir. La mère prie et demande des
prières. Les conditions de l’enfant commencent à s’améliorer vers 11 heures,
contre toute prévision médicale.
2000 (31 janvier) la
reprise est rapide.
2000 (6 février)
Matteo Pio Colella sort de l’hôpital complètement guéri.
2000 (11 juin) le
Procès canonique pour recueillir les documents et les témoignages sur la
guérison de Matteo Pio Colella s’ouvre au Tribunal ecclésiastique de
l’Archidiocèse de Manfredonia – Vieste.
2001 (17 octobre)
clôture du Procès canonique.
2001 (23 octobre) le
père Gerardo di Flumeri remet la documentation à la Congrégation des Causes des
Saints.
2001 (22 novembre)
le Conseil médical de la Congrégation des Causes des Saints reconnaît, à
l’unanimité, que la guérison a été “rapide, complète, durable, sans séquelles
et inexplicable sur le plan scientifique”.
2001 (11 décembre)
date du Congrès spécifique des Consulteurs théologiques de la Congrégation des
Causes des Saints qui évalue, à l’unanimité, la guérison comme un “miracle de
3ème degré”.
2001 (18 décembre)
la Session ordinaire des Cardinaux et des Évêques de la Congrégation des Causes
des Saints a lieu et confirme le jugement des théologiens.
2001 (20 décembre)
le décret sur le miracle, attribué à l’intercession du Bienheureux Padre Pio,
est promulgué dans la salle du Consistoire, au Vatican, en la présence du
Saint-Père Jean-Paul II.
2002 (26 février) la
date de la canonisation du Bienheureux est fixée pour le dimanche 6 juin 2002
au cours d’un consistoire ordinaire.
2002 (16 juin) le
souverain Pontife Jean-Paul II proclame le Bienheureux Padre Pio de Pietralcina
Saint sur la place Saint-Pierre et en fixe la mémoire liturgique, avec le degré
“obligatoire”, pour le 23 septembre, “jour de sa naissance au ciel”.
SOURCE : https://www.vocedipadrepio.com/fr/biographie/
BÉATIFICATION DU PÈRE
PADRE PIO DE PIETRALCINA
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Dimanche 2 mai 1999
«Chantons au Seigneur un chant nouveau!»
1. L'invitation de
l'antienne d'ouverture exprime bien la joie de nombreux fidèles qui depuis
longtemps attendent l'élévation aux honneurs des autels du Padre Pio de
Pietrelcina. Cet humble frère capucin a étonné le monde par sa vie entièrement
consacrée à la prière et à l'écoute de ses frères.
D'innombrables personnes
se sont rendues au couvent de San Giovanni Rotondo pour le rencontrer et les
pèlerinages, même après sa mort, n'ont pas cessé. Quand j'étais étudiant ici, à
Rome, j'eus moi-même l'occasion de le connaître personnellement et je rends
grâce à Dieu qui me donne aujourd'hui la possibilité de l'inscrire sur la liste
des bienheureux.
Ce matin, guidés par les
textes de la liturgie du cinquième dimanche de Pâques à l'intérieur de laquelle
se place la célébration de sa béatification, nous relisons les aspects
marquants de son expérience spirituelle.
2. «Ne soyez donc
pas bouleversés: Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi» (Jn 14, 1).
Dans la page évangélique qui vient d'être proclamée, nous avons entendu les
paroles de Jésus aux disciples, qui avaient besoin d'un encouragement. En
effet, l'allusion à son départ prochain les avait jetés dans le désarroi. Ils
craignaient d'être abandonnés, de rester seuls, et le Seigneur les réconforte
par une promesse précise: «Je pars vous préparer une place», puis: «Je
reviendrai vous prendre avec moi; et là où je suis, vous y serez aussi» (Jn 14,
2-3).
A cette affirmation, les
Apôtres répondent par la voix de Thomas: «Seigneur, nous ne savons même pas où
tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?» (Jn 14, 5).
L'observation est pertinente et Jésus ne se dérobe pas devant la question
implicite. La réponse qu'il donne restera au long des siècles une lumière
limpide pour les générations à venir: «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la
Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi» (Jn 14, 6).
La «place» que Jésus va
préparer est dans la «maison de son Père»; là, le disciple pourra être
éternellement avec le Maître et participer à sa joie elle-même. Cependant, pour
atteindre ce but, le chemin est unique: c'est le Christ, auquel le disciple doit
progressivement se conformer. La sainteté consiste précisément en ceci: ce
n'est plus le chrétien qui vit, mais le Christ qui vit en lui (cf. Ga 2,
20). But exaltant, qui s'accompagne d'une promesse tout aussi réconfortante:
«Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira
même de plus grandes, puisque je pars vers le Père» (Jn 14, 12).
3. En écoutant ces
paroles du Christ, notre pensée va à l'humble frère capucin du Gargano. Avec
quelle évidence elles se sont réalisées pour le Bienheureux Pio de Pietrelcina!
«Ne soyez donc pas
bouleversés; vous croyez en Dieu... ». Qu'a été donc la vie de cet humble
fils de saint François, si ce n'est un exercice constant de foi, affermi par
l'espérance du ciel, afin de pouvoir être avec le Christ?
«Je pars pour préparer
une place... et là où je suis, vous y serez aussi». Quel autre but a eu la très
exigeante ascèse à laquelle Padre Pio s'est soumis depuis sa tendre enfance, si
ce n'est l'identification progressive au divin Maître, pour être «là où il
était»?
Les personnes qui se
rendaient à San Giovanni Rotondo pour participer à sa Messe, pour lui demander
conseil ou pour se confesser, découvraient en lui une image vivante du Christ
souffrant et ressuscité. Sur le visage du Padre Pio resplendissait la lumière
de la résurrection. Son corps, marqué par les «stigmates», faisait appraître la
relation profonde entre la mort et la résurrection, qui caractérise le mystère
pascal. Pour le Bienheureux de Pietrelcina, la participation à la passion a eu
des accents d'une intensité toute spéciale: les dons singuliers qui lui furent
accordés et les souffrances intérieures et mystiques qui les accompagnaient lui
permirent de faire l'expérience d'être associé constamment aux souffrances du
Seigneur, avec une conscience permanente que «le Calvaire est la montagne des
saints».
4. Les épreuves
qu'il dut supporter en conséquence, peut-on dire, de ses charismes particuliers
ne furent pas moins douloureuses, elles furent même peut-être encore plus
cuisantes humai- nement parlant. Dans l'histoire de la sainteté, il arrive
quelquefois que l'élu, par une permission spéciale de Dieu, soit l'objet
d'incompréhensions. Quand cela se vérifie, l'obéissance devient pour lui un
creuset de purification, un chemin d'assimilation progressive au Christ, un
affermissement de la sainteté authentique. A ce sujet, le nouveau bienheureux
écrivait à l'un de ses supérieurs: «J'agis seulement pour vous obéir, le bon
Dieu m'ayant fait connaître que c'est l'unique chose qui lui plaise le plus et
pour moi l'unique moyen d'espérer le salut et de chanter victoire» (Lettres I,
p. 807).
Lorsque la «tempête»
s'est abattue sur lui, il a pris pour règle de son existence l'exhortation de
la première lettre de saint Pierre que nous venons d'écouter: Approchez-vous du
Christ: il est la pierre vivante (cf. 1 P 2, 4). De cette manière, il
est devenu lui aussi une «pierre vivante», pour la construction de l'édifice
spirituel qui est l'Eglise. Et de cela, aujourd'hui nous rendons grâce au
Seigneur.
5. «Vous aussi,
soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel»
(1 P 2, 5). Combien ces paroles apparaissent pertinentes lorsqu'on
les applique à l'extraordinaire expérience ecclésiale qui s'est développée
autour du nouveau Bienheureux! De nombreuses personnes qui l'ont rencontré
directement ou indirectement ont retrouvé la foi; à son école, dans tous les
coins du monde, les «groupes de prière» se sont multipliés. Aux personnes qui
accouraient vers lui, il proposait la sainteté, leur répétant: «Il semble que
Jésus n'ait pas d'autre soin à prodiguer que de sanctifier votre âme» (Lettres
II, p. 155).
Si la Providence divine a
voulu q'il agisse sans jamais se déplacer de son couvent, presque «planté» aux
pieds de la Croix, cela n'est pas sans signification. Le divin Maître dut un
jour le consoler, dans un moment d'épreuves particulières, en lui disant que
«sous la croix on apprend à aimer» (Lettres I, p. 339).
ur; ou mieux encore la
«source» même de l'amour. Purifié par la souffrance, l'amour de ce fidèle
disciple attire les cœurs au Christ et à son Evangile exigeant du salut.
6. En même temps, sa
charité se répandait comme un baume sur les faiblesses et les souffrances de
ses frères. Padre Pio unissait ainsi au zèle pour les âmes l'attention aux
souffrances humaines, se faisant, à San Giovanni Rotondo, le promoteur d'une
structure hospitalière, appelée par lui «Casa Sollievo della Sofferenza»
(Maison du Soulagement de la Souffrance). Il a voulu en faire un hôpital de
première catégorie, mais surtout il se préoccupa qu'on y pratique une médecine
vraiment hu- manisée, où les relations avec les malades soient empreintes de la
sollicitude la plus chaleureuse et de l'accueil le plus cordial. Il savait bien
que ceux qui sont malades et qui souffrent ont besoin non seulement d'une
utilisation correcte des moyens thérapeutiques, mais aussi et surtout d'un
climat humain et spirituel qui leur permette de se retrouver eux-mêmes dans la
rencontre avec l'amour de Dieu et la tendresse de leurs frères.
Avec la «Casa Sollievo
della Sofferenza», il a voulu montrer que les «miracles ordinaires» de Dieu
passent par notre charité. Nous devons nous rendre disponibles pour le partage
et le service généreux de nos frères, en nous servant de toutes les ressources de
la science médicale et de la technique.
7. L'écho que cette
béatification suscite en Italie et dans le monde est un signe que la réputation
du Padre Pio, fils de l'Italie et de François d'Assise, est parvenue à
rejoindre tous les continents. Je suis heureux de saluer tous ceux qui se sont
rassemblés ici, en commençant par les Autorités italiennes, qui ont voulu être
présentes: Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du
Sénat, Monsieur le Président du Conseil des Ministres, qui conduit la
délégation officielle, les nombreux ministres et les différentes personnalités.
L'Italie est vraiment dignement représentée! Mais aussi de nombreux fidèles
d'autres nations sont venus ici pour rendre hommage au Padre Pio.
A tous ceux qui sont venus
des environs ou de plus loin j'adresse mon salut affectueux, avec une pensée
spéciale pour les Pères Capucins. A tous un merci cordial!
8. Je voudrais
conclure avec les paroles de l'Evangile de cette messe: «Ne soyez donc pas
bouleversés: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi». C'est à cette
exhortation du Christ que se réfè- re le conseil que le nouveau Bienheureux ne
se lasse pas d'adresser aux fidèles: «Reposez-vous totalement sur le cœur de
Jésus comme un enfant entre les bras de sa mère». Que cette invita- tion
pénètre aussi dans notre esprit pour devenir source de paix, de sérénité et de
joie! Pourquoi avoir peur si le Christ est pour nous le Chemin, la Vérité et la
Vie? Pourquoi ne pas avoir confiance en Dieu qui est Père, notre Père?
Puisse «sainte Marie de
toutes grâces», que l'humble capucin de Pietrelcina a invoquée avec une
dévotion tendre et constante, nous aider à garder le regard fixé sur Dieu.
Puisse-t-elle nous prendre par la main et nous pousser à rechercher
inlassablement la charité surnaturelle qui jaillit du côté transpercé du
Crucifié.
Et Toi, Bienheureux Padre
Pio, du ciel, tourne ton regard vers nous qui sommes réunis sur cette place et
sur ceux qui prient sur la place Saint-Jean de Latran et à San Giovanni
Rotondo. Intercède pour tous ceux qui, dans toutes les parties du monde, s'unissent
spirituellement à cette béatification, faisant monter vers toi leurs
supplications. Viens au secours de chacun et donne la paix et le réconfort à
toutes les âmes. Amen!
Sculpture
de Saint Pio da Pietrelcina, Villa di Galceto, Prato
CANONISATION DE
PADRE PIO DE PIETRELCINA
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Dimanche 16 juin 2002
L'image évangélique du "joug"
1. "Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger" (Mt 11,
30).
Les paroles adressées par Jésus aux disciples, que nous venons d'entendre, nous
aident à comprendre le coeur du message de cette célébration solennelle. Dans
un certain sens, nous pouvons en effet les considérer comme une merveilleuse
synthèse de l'existence tout entière de Padre Pio de Pietrelcina, aujourd'hui
proclamé saint.
L'image évangélique du "joug" évoque les nombreuses épreuves que
l'humble capucin de San Giovanni Rotondo dut affronter. Aujourd'hui, nous
contemplons en lui combien le "joug" du Christ est doux et son
fardeau vraiment léger lorsqu'on le porte avec un amour fidèle. La vie et la
mission de Padre Pio témoignent que les difficultés et les douleurs, si elles
sont acceptées avec amour, se transforment en un chemin privilégié de sainteté,
qui s'ouvre sur des perspectives d'un plus grand bien, connu seulement par le
Seigneur.
La "glorification dans la croix"
2. "Pour moi, que jamais je ne me glorifie sinon dans la croix de
notre Seigneur Jésus-Christ" (Ga 6, 14).
N'est-ce pas précisément la "glorification dans la croix" qui
resplendit le plus chez Padre Pio? Comme la spiritualité de la Croix vécue par
l'humble capucin de Pietrelcina est actuelle! Notre époque a besoin d'en redécouvrir
la valeur pour ouvrir son coeur à l'espérance.
Au cours de toute son existence, il a cherché à se configurer toujours
davantage au Crucifié, en ayant clairement conscience d'avoir été appelé à
collaborer de façon particulière à l'oeuvre de la rédemption. Sans cette
référence constante à la Croix on ne peut pas comprendre sa sainteté.
Dans le dessein de Dieu, la Croix constitue le véritable instrument
de salut pour l'humanité tout entière et la voie explicitement proposée par le
Seigneur à ceux qui veulent le suivre (cf. Mt 16, 24). Le saint Frère
du Gargano l'avait bien compris, lui qui écrivait en la fête de l'Assomption en
1914: "Pour arriver à atteindre notre objectif ultime il faut suivre
le divin Chef, qui ne désire conduire l'âme élue par d'autre voie que celle
qu'il a parcourue; qui est celle, je le dis, de l'abnégation et de la
Croix" (Epistolario II, p. 155).
Généreux dispensateur de la miséricorde divine
3. "Je suis Yahvé qui exerce la bonté" (Jr 9, 23).
Padre Pio a été le généreux dispensateur de la miséricorde divine, étant
disponible pour tous à travers l'accueil, la direction spirituelle et, en
particulier, l'administration du sacrement de la Pénitence. J'ai eu moi-même le
privilège, pendant ma jeunesse, de profiter de sa disponibilité envers les
pénitents. Le ministère du confessionnal, qui constitue l'un des traits
caractéristiques de son apostolat, attirait des foules innombrables de fidèles
au couvent de San Giovanni Rotondo. Même lorsque ce singulier confesseur
traitait les pèlerins avec une dureté apparente, ceux-ci, ayant pris conscience
de la gravité de leur péché et sincèrement repentis, revenaient presque
toujours en arrière afin de recevoir l'accolade de paix du pardon sacramentel.
Puisse son exemple inciter les prêtres à accomplir avec joie et assiduité ce
ministère, si important aujourd'hui aussi, comme j'ai voulu le répéter dans la
Lettre aux prêtres à l'occasion du dernier Jeudi saint.
La source de la fécondité spirituelle
4. "Seigneur tu es mon unique bien".
Ainsi avons-nous chanté dans le Psaume responsorial. A travers ces paroles, le
nouveau saint nous invite à placer Dieu au-dessus de tout, à le con-sidérer
comme notre unique et plus grand bien.
En effet, la raison ultime de l'efficacité apostolique de Padre Pio, la racine
profonde de tant de fécondité spirituelle se trouve dans cette union
intime et constante avec Dieu, dont les longues heures passées en prière et au
confessionnal étaient le témoignage éloquent. Il aimait à répéter:
"Je suis un pauvre frère qui prie", convaincu que "la prière est
la meilleure arme que nous ayons, une clef qui ouvre le Coeur de Dieu".
Cette caractéristique fondamentale de sa spiritualité se poursuit dans les
"Groupes de prière" qu'il a fondés et qui offrent à l'Eglise et à la société
la formidable contribution d'une prière incessante et confiante. Padre Pio
unissait à la prière une intense activité caritative dont la plus belle
expression est la "Casa Sollievo della Sofferenza". Prière et
charité, voilà une synthèse plus que jamais concrète de l'enseignement de Padre
Pio, qui est aujourd'hui reproposé à tous.
Enseigne-nous...
5. "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre... de l'avoir
révélé aux tout-petits" (Mt 11, 25).
Comme ces paroles de Jésus apparaissent appropriées lorsqu'on les applique à ta
personne, humble et bien-aimé Padre Pio.
Nous te prions de nous enseigner à nous aussi l'humilité du coeur, afin de
pouvoir être comptés au nombre des tout-petits de l'Evangile, auxquels le Père
a promis de révéler les mystères de son Royaume.
Aide-nous à prier sans jamais nous lasser, assurés que Dieu connaît ce dont
nous avons besoin, avant encore que nous le demandions
Obtiens pour nous d'avoir un regard de foi capable de reconnaître immédiatement
chez les pauvres et les personnes qui souffrent le visage même de Jésus.
Soutiens-nous à l'heure du combat et de l'épreuve et, si nous chutons, fais en
sorte que nous fassions l'expérience de la joie du sacrement du Pardon.
Communique-nous ta tendre dévotion à l'égard de Marie, Mère de Jésus et notre
Mère.
Accompagne-nous dans le pèlerinage terrestre vers la patrie bienheureuse, où
nous espérons parvenir nous aussi afin de contempler pour l'éternité la Gloire
du Père, du Fils et de l'Esprit Saint, Amen!
© Copyright 2002 - Libreria
Editrice Vaticana
Sculpture
de Saint Padre Pio aidant Notre-Seigneur Jésus-Christ à porter sa croix,
Chiesa
San Salvatore in Lauro, Rome
DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II
Lundi 17 juin 2002
Très chers frères et soeurs,
1. C'est une grande joie de vous rencontrer à nouveau, au lendemain de la
canonisation solennelle de l'humble capucin de San Giovanni Rotondo. Je vous
salue avec affection, chers pèlerins et fidèles venus à Rome en aussi grand
nombre pour cette circonstance particulière. J'adresse tout d'abord une pensée
aux évêques présents, aux prêtres et aux religieux. Un souvenir spécial va
ensuite aux chers frères capucins qui, en communion avec toute l'Eglise, louent
et rendent grâce au Seigneur pour les merveilles qu'il a accomplies en ce
confrère exemplaire. Padre Pio est un authentique modèle de spiritualité et
d'humanité, deux caractéristiques propres à la tradition franciscaine et
capucine.
Je salue les adhérents aux "Groupes de prières de Padre Pio" et les
représentants de la famille de la "Casa Sollievo della Sofferenza",
une grande oeuvre de soin et d'assistance aux malades, née de la charité du
nouveau saint. Je vous embrasse, chers pèlerins provenant de la noble
terre où Padre Pio naquit, ainsi que des autres régions d'Italie et de toutes
les parties du monde. A travers votre présence, vous témoignez à quel point la
dévotion et la confiance à l'égard du saint Frère du Gargano ont été largement
diffusées dans l'Eglise et sur tous les continents.
2. Mais quel est le
secret de tant d'admiration et d'amour envers ce nouveau saint? Il est tout
d'abord un "frère du peuple", caractéristique traditionnelle des
capucins. En outre, c'est un saint thaumaturge, comme en témoignent les
événements extraordinaires qui constellent sa vie. Cependant, Padre Pio est
surtout un religieux aimant sincèrement le Christ crucifié. Au cours de sa vie,
il a participé au mystère de la Croix également d'une façon physique. Il aimait
joindre la gloire du Thabor au mystère de la passion, comme nous le lisons dans
l'une de ses lettres: "Avant de nous exclamer nous aussi avec saint
Pierre "Oh! comme il est bon d'être ici", il faut tout d'abord monter
au Calvaire, où l'on ne voit que la mort, des clous, des épines, de la
souffrance, des ténèbres extraordinaires, des abandons et des
évanouissements" (Epistolario III, p. 287).
Padre Pio accomplit son chemin exigeant d'ascèse spirituelle en profonde
communion avec l'Eglise. Des incompréhensions passagères avec certaines
autorités ecclésiastiques ne réussirent pas à modifier son attitude
d'obéissance filiale. Padre Pio fut, dans une égale mesure, un fils de l'Eglise
fidèle et courageux, suivant également dans ce sens l'exemple lumineux du
Poverello d'Assise.
3. Que ce saint
capucin, auquel tant de personnes s'adressent de tous les lieux de la terre,
nous indique les moyens pour parvenir à la sainteté, qui est le but de notre
vie chrétienne. Combien de fidèles de toute condition sociale, provenant des
lieux les plus différents et des situations les plus difficiles, accouraient
vers lui pour lui poser des questions! Il savait offrir à tous ce dont ils
avaient le plus besoin, et qu'ils cherchaient souvent à tâtons, sans même en
avoir pleinement conscience. Il leur transmettait la parole réconfortante et
éclairante de Dieu, permettant à chacun de puiser aux sources de la grâce à
travers son dévouement assidu au ministère de la confession et la fervente
célébration de l'Eucharistie.
Il écrivait ainsi à l'une de ses filles spirituelles: "N'aie pas
peur de t'approcher de l'autel du Seigneur pour te rassasier de la chair de
l'Agneau immaculé, car personne ne réunira mieux ton esprit que son roi, rien
ne le réchauffera mieux que son soleil, et rien ne l'adoucira mieux que son
baume" (ibid., p. 944).
4. La Messe de Padre Pio! Il s'agissait pour les prêtres d'un rappel
éloquent de la beauté de la vocation sacerdotale; et pour les religieux et les
laïcs, qui accouraient à San Giovanni Rotondo également très tôt le matin, il
s'agissait d'une catéchèse extraordinaire sur la valeur et l'importance du
sacrifice eucharistique.
La Messe était le coeur et la source de toute sa spiritualité: "Il y
a dans la Messe - avait-il l'habitude de dire - tout le Calvaire". Les
fidèles, qui se rassemblaient autour de son Autel, étaient profondément frappés
par l'intensité de son "immersion" dans le Mystère et il ils
percevaient que le "Père" participait en personne aux souffrances du
Rédempteur.
5. Saint Pio de Pietrelcina se présente ainsi devant tous - prêtres,
religieux, religieuses et laïcs - comme un témoin crédible du Christ et de son
Evangile. Son exemple et son intercession incitent chacun à un amour toujours
plus grand envers Dieu et à une solidarité concrète à l'égard de notre
prochain, en particulier du plus démuni.
Que la Vierge Marie, que Padre Pio invoquait sous le beau titre de "Sainte
Marie des Grâces", nous aide à suivre les traces de ce religieux tant aimé
par de si nombreuses personnes!
Avec ce souhait, je vous bénis de tout coeur, vous tous ici présents, ainsi que
les personnes qui vous sont chères et ceux qui s'engagent à marcher dans le
sillage spirituel du cher saint de Pietrelcina!
HOMÉLIE DE S.EM. LE
CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS
Lundi 17 juin 2002
"Nul n'a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis"
(Jn 15, 13). Les amis du Seigneur sont innombrables, il est impossible de
compter tous les témoins de l'Evangile qui ont consacré leur vie au Christ.
Le Psalmiste rappelle que "Dieu est admirable dans ses saints" (Ps 67,
36); et il est vrai qu'Il continue à "faire" des choses
extraordinaires à travers ses serviteurs bons et fidèles. Aujourd'hui notre
attention est fixée, de façon tout à fait particulière, sur l'un d'entre
eux: Padre Pio de Pietrelcina, que le Christ a appelé son "ami"
et qu'hier le Successeur de Pierre a inscrit dans l'Album des Saints.
Autour de l'autel, le coeur rempli de joie, nous voulons rendre grâce au
Seigneur et au Saint-Père Jean-Paul II pour avoir offert l'humble frère capucin
comme modèle de sainteté à toute l'Eglise et comme intercesseur pour nous
auprès de Dieu.
Il a été dit, de façon frappante, que Padre Pio est le "saint du
peuple". C'est vrai qu'il fut "un humble frère capucin qui a étonné
le monde par sa vie entièrement consacrée à la prière et à l'écoute de ses
frères", comme l'a rappelé le Pape dans l'homélie lors de sa béatification
(cf. ORLF n. 18 du 4 mai 1999). Une multitude de personnes ressent un
"appel" spirituel très fort pour lui. Cette attirance peut
certainement être comprise comme une réponse au besoin de transcendance, de
surnaturel, qui touche l'homme d'aujourd'hui, à travers la singularité d'une
phénoménologie mystique indéniable, comme celle du nouveau saint.
1. "Demeurez en mon amour: aimez-vous les uns les autres comme
je vous ai aimés" (Jn 15, 9b; 14, 34), dit Jésus à ses disciples. Le
saint du Gargano, Padre Pio, a compris et vécu, en profondeur, ce commandement
du Maître. En effet, toute sa vie a été une hymne véritable et sublime à
l'amour du Christ et de ses frères. L'amour, dans cette double dimension -
verticale et horizontale - est l'axe central, le coeur, le centre et le sommet
de sa profonde spiritualité.
Le nouveau saint capucin est avant tout, comme saint Paul, un amoureux du
Christ. Pour lui, comme pour l'Apôtre, la vie, c'est le Christ, le Christ
crucifié, au point de s'identifier avec lui, en reproduisant dans sa propre
chair la souffrance de la Croix du Christ. Il pouvait répéter, comme l'auteur
de l'Epître aux Galates vient de nous le dire, dans la deuxième lecture:
"Je porte dans mon corps les marques de Jésus" (Ga 6, 17). Mais la
croix de Padre Pio, portée par amour pour le Christ, a toujours été illuminée
par la splendeur de la Résurrection, qui est donc une source inépuisable
d'espérance.
Sans hésiter, il orientait les pénitents qui se confiaient à lui, avec les
paroles qu'il avait lui même entendues: "Sous la croix, on apprend à
aimer, et je ne la donne pas à tout le monde, mais seulement aux âmes qui me
sont les plus chères" (La Croce sempre pronta, 100 pagine di Padre
Pio, Città Nuova 2002, p. 3)
Il exprima cet amour total pour le Christ qui était le sien, en aimant
inten-sément ses frères. Le frère des stigmates donna la preuve de cet amour en
particulier dans l'exercice du ministère pénitentiel qu'il pratiqua pendant
cinquante ans, inlassablement, du matin au soir. Ceux qui s'adressaient à lui
étaient des hommes et des femmes, des malades et des bien portants, des riches
et des pauvres, des jeunes et des moins jeunes, des ecclésiastiques et des
laïcs, des personnes simples ou cultivées. Et il les accueillait toutes avec
zèle, il savait les écouter, il leur adressait des paroles qui étaient celles
d'un guide spirituel empli de sagesse, et il mettait dans leur coeur une grande
sérénité intérieure. Il était pour tous un père et un frère, un instrument de
la grâce divine, et surtout un pont entre l'infinie miséricorde de Dieu et la
déconcertante misère humaine.
2. Au discours sur l'amour, Jésus associe le thème de la joie, cette joie
d'une communauté qui se sent visitée, aimée, protégée et sanctifiée par son
Dieu: "Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon
amour, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son
amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit
complète" (Jn 15, 10-11).
Il s'agit d'une joie complète qui, par de nombreux aspects, semble être en
contradiction avec toutes les inquiétudes et les souffrances qui menacent
actuellement l'homme. Alors que nous sommes ici à prier et à nous réjouir dans
le Seigneur, en de nombreux endroits du monde, règnent la violence, la vexation
et la mort. Ces tensions qui nous troublent et la conscience de notre faiblesse
pourraient nous inciter à chercher dans l'événement de la canonisation de Padre
Pio une sorte de fuite hors de la réalité qui nous entoure.
Aujourd'hui, toutefois, Padre Pio, avec toute la force de son charisme,
prononce pour nous tous le ferme refus d'une foi "désincarnée", qui
cherche un prétexte pour fuir nos responsabilités. Le témoignage de Padre Pio
est en même temps une condamnation de celui qui voudrait éliminer du monde
l'image de Dieu comme plénitude de la joie de l'homme. Mais il s'agit également
d'un défi pour les croyants, afin qu'ils soient toujours plus conscients que la
joie véritable sera certes conquise dans l'éternité, mais que, sur cette terre,
il est déjà possible de la vivre à l'avance en restant unis dans le Seigneur.
Il n'y a pas de joie durable et véritable sans Dieu. Celui qui cherche Dieu
trouve toujours le bonheur, alors que celui qui cherche le bonheur, en
revanche, ne trouve pas toujours Dieu.
Padre Pio, dans une lettre à son père spirituel, nous laisse entrevoir un
moment de joie complète, celle qu'il goûte après la communion: "Je
voudrais, pour un seul instant, vous montrer ma poitrine, pour vous faire voir
la plaie que Jésus, plein de douceur, y a amoureusement ouvert dans mon
coeur!... Le nombre de ses miséricordes, dont mon coeur est empli, est
infini... Il m'a aimé; parmi tant de créatures, c'est moi qu'il a placé
devant" (Au Père Agostino, Pietrelcina, 3 décembre 1912, Epist.
I, 105, 316)
3. Pour le saint de Pietrelcina, entre la joie et la paix il existe un
lien indéfectible de réciprocité et d'interdépendance, qui permet même de lire
les parcours les plus difficiles de l'existence comme des moments de
purification visant à une découverte plus profonde de la présence de Dieu dans
l'histoire universelle et individuelle.
La joie est, en effet, le fruit de la paix du coeur, mais d'une paix conquise
jour après jour par la prière, par le sacrifice personnel, par la disponibilité
envers les autres.
Le chrétien ne peut se dispenser de chercher la paix, mais il doit s'appliquer
de toutes ses forces à la réaliser d'abord à l'intérieur de lui-même, puis
l'étendre à l'environnement dans lequel il vit. Padre Pio apporta la paix à des
milliers de consciences troublées par le péché, en donnant sa vie, en
participant dans sa propre chair aux souffrances du Christ rédempteur:
"homme des douleurs qui sait ce qu'est la souffrance" comme nous l'a
rappelé le Prophète Isaïe dans la première lecture.
Le saint de Pietrelcina sut également semer la paix dans les coeurs à travers
les longues heures de prière et la célébration du sacrement du
pardon qui absorba tout son temps, ainsi qu'au moyen de différentes
oeuvres caritatives: les maisons de santé qu'il créa à San Giovanni
Rotondo, l'Institut de formation des Tertiaires de la Vierge des Douleurs, et
bien sûr la "Casa sollievo della sofferanza".
Je voudrais citer un passage d'une de ses lettres à son père spirituel, que
l'on pourrait appeler l'Hymne à la paix de Padre Pio: "La paix
est la simplicité de l'esprit, la sérénité de la pensée. La tranquillité de
l'âme, l'assurance de l'amour. La paix est l'ordre, l'harmonie en chacun de
nous: elle est une jouissance perpétuelle, qui naît du témoignage de la
bonne conscience; c'est la sainte allégresse d'un coeur dans lequel règne
Dieu" (Au Père Agostino, Pietrelcina, 10 juillet 1915, Epist. I,
268, 606)
4. Alors que la renommée de Padre Pio était déjà largement répandue et que
le stigmatisé de San Giovanni Rotondo était déjà beaucoup sollicité, il
arrivait qu'on lui dise en certaines occasions: "Padre Pio, vous
êtes vraiment tout à tous", et il répondait: "Ce n'est pas
exact! Je suis tout à chacun. Chacun peut dire: Padre Pio est mien"
(Santi e Sante nell'Ordine Cappuccino, vol. III et Post. Gen. Cap., 1982, p.
343).
Très chers amis, en retournant dans nos maisons, nos communautés, nos villages
ou nos villes, en rentrant dans nos familles, nous emportons avec nous la
conviction que saint Pio de Pietrelcina est "tout" à nous, tout à
chacun, mais c'est pour nous mener au Christ, car cela a été et continue d'être
son premier et son plus grand désir.
Chers frères capucins, à vous qui avez donné à l'Eglise beaucoup de saints,
depuis le début de la fondation de votre Ordre, jusqu'à nos jours, à vous qui
êtes présents ainsi qu'à tous vos confrères répartis à travers le monde pour
annoncer l'Evangile de l'amour et de la paix, je voudrais adresser une
invitation à être des bâtisseurs de paix, dans la simplicité avec laquelle vous
êtes des "frères du peuple", à travers votre vie et à travers le
témoignage de votre fraternité. Le monde a besoin de votre témoignage de
simplicité, de sérénité, de sourire, de votre "Paix et bien" pour
continuer à espérer, à croire et à aimer.
Et à vous tous, fidèles et fils spirituels de Padre Pio, je voudrais rappeler,
pour conclure, les paroles du Pape Jean-Paul II aux jeunes, lors de son récent
voyage en Bulgarie: "Acceptez... avec un humble courage la
proposition que Dieu vous fait. Dans sa toute-puissance et sa tendresse, il
vous appelle à être des saints. Ce serait une folie que de se glorifier d'un
tel appel, mais ce serait faire preuve d'irresponsabilité que de le repousser.
Cela équivaudrait à signer sa propre faillite existentielle. Léon Bloy,
écrivain catholique français du XX siècle a écrit: "Il n'y a qu'une
tristesse, [...] celle de n'être pas des saints" (La femme pauvre, II,
27)" (Rencontre avec les jeunes à Plovdiv; cf. ORLF n. 22
du 28 mai 2002).
En réalité, ces paroles valent aussi pour nous tous. En effet, c'est seulement
en accueillant l'appel de Dieu à être saints, très chers fidèles, que
"nous porterons des fruits et que notre fruit demeurera"; c'est
seulement ainsi que nous serons "le sel de la terre et la lumière du
monde", "artisans de paix et témoins d'amour" (ibid.). Tout
comme notre bien-aimé nouveau saint, Padre Pio de Pietrelcina.
PADRE PIO DE PIETRELCINA
«Mais pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul
orgueil» (Ga 6, 14).
Padre Pio de Pietrelcina, comme l'Apôtre Paul, plaça la Croixde son Seigneur au
sommet de sa vie et de son apostolat, comme sa force, sa sagesse et sa gloire.
Enflammé d'amour pour Jésus Christ, il se conforma à lui dans l'offrande de
lui-même pour le salut du monde. En suivant et en imitant le Crucifié, il fut
si généreux et si parfait qu'il aurait pu dire: «Avec le Christ, je suis fixé à
la croix: je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi» (Ga 2,
19-20). Et les trésors de grâce que Dieu lui avait accordés avec une largesse
singulière, il les distribua sans répit par son ministère, servant les hommes
et les femmes qui accouraient à lui toujours plus nombreux, et engendrant une
multitude de fils et de filles spirituels.
Ce digne disciple de saint François d'Assise naquit le 25 mai 1887 à
Pietrelcina, dans l'archidiocèse de Bénévent, de Grazio Forgione et de Maria
Giuseppa De Nunzio. Il fut baptisé le lendemain et reçut le nom de François. À
12 ans, il fit sa Confirmation et sa première communion.
À 16 ans, le 6 janvier 1903, il entra au noviciat de l'Ordre des Frères Mineurs
Capucins à Morcone, où, le 22 du même mois, il revêtit l'habit franciscain et
prit le nom de Frère Pio. Une fois achevée l'année du noviciat, il fit
profession en émettant les vœux simples et, le 27 janvier 1907, les vœux
solennels.
Après l'ordination sacerdotale, qu'il reçut le 10 août 1910 à Bénévent, il
resta dans sa famille jusqu'en 1916, pour des raisons de santé. En septembre de
la même année, il fut envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo et il y demeura
jusqu'à sa mort.
Enflammé de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, Padre Pio vécut
pleinement sa vocation qui consistait à participer à la rédemption de l'homme,
selon la mission spéciale qui caractérisa toute sa vie et qu'il réalisa par la
direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des
pénitents et la célébration de l'Eucharistie. Le moment le plus éminent de son
activité apostolique était celui où il célébrait la messe. Les fidèles qui y
participaient y percevaient le sommet et la plénitude de sa spiritualité.
Dans le domaine de la charité sociale, il s'appliqua à soulager les souffrances
et les misères de nombreuses familles, principalement par la fondation de la
«Casa Sollievo della Sofferenza», inaugurée le 5 mai 1956.
Pour Padre Pio la foi était la vie: il voulait tout et faisait tout à la
lumière de la foi. Il s'investissait continuellement dans la prière. Il passait
la journée et une grande partie de la nuit en dialogue avec Dieu. Il disait:
«Dans les livres nous cherchons Dieu, dans la prière nous le trouvons. La
prière est la clé qui ouvre le cœur de Dieu». Sa foi le porta constamment à
accepter la volonté mystérieuse de Dieu.
Il était en permanence immergé dans les réalités surnaturelles. Non seulement
il était l'homme de l'espérance et de la confiance totale en Dieu, mais, par la
parole et par l'exemple, il inspirait ces vertus à tous ceux qui
l'approchaient.
L'amour de Dieu le remplissait, répondant à toutes ses attentes; la charité
était le principe qui dirigeait ses journées: aimer Dieu et le faire aimer. Sa
préoccupation particulière: grandir et faire grandir dans la charité.
Il manifesta le maximum de sa charité envers le prochain en accueillant,
pendant plus de 50 ans, de très nombreuses personnes, qui accouraient à son
ministère et à son confessionnal, à son conseil et à son réconfort. Il était
comme assiégé : on le cherchait à l'église, à la sacristie, au couvent. Et il
se donnait à tous, faisant revivre la foi, distribuant la grâce, portant la
lumière. Mais il voyait l'image du Christ particulièrement dans les pauvres, en
ceux qui souffrent ou qui sont malades, et il se donnait spécialement à eux.
Il a exercé de manière exemplaire la vertu de prudence, il agissait et
conseillait à la lumière de Dieu.
Son intérêt était la gloire de Dieu et le bien des âmes. Il a traité toutes les
personnes avec justice, loyauté et grand respect.
La vertu de force a brillé en lui. Il ne tarda pas à comprendre que son chemin serait
celui de la croix, et il l'accepta aussitôt avec courage et par amour. Il fit
l'expérience pendant de nombreuses années des souffrances de l'âme. Pendant des
années, il supporta les souffrances de ses plaies avec une admirable sérénité.
Quand il fut objet d'enquêtes et que l'on restreignit son ministère sacerdotal,
il accepta tout avec résignation et profonde humilité. Devant des accusations
injustes et des calomnies, il sut toujours se taire, faisant confiance au
jugement de Dieu, de ses supérieurs et de sa propre conscience.
Il employait habituellement la mortification pour obtenir la vertu de
tempérance, conformément au style franciscain. Dans sa mentalité et dans son
mode de vie, il était tempérant.
Conscient des engagements pris dans la vie consacrée, il observait avec
générosité les vœux professés. Il a été obéissant en tout aux ordres de ses
supérieurs, même lorsqu'ils étaient difficiles. Son obéissance était
surnaturelle dans l'intention, universelle dans son étendue et intégrale dans
son exécution. Il pratiqua l'esprit de pauvreté avec un total détachement de
lui-même, des biens terrestres, des commodités et des honneurs. Il a toujours
eu une grande prédilection pour la vertu de chasteté. Son comportement était
modeste partout et avec tous.
Il s'estimait sincèrement inutile, indigne des dons de Dieu, rempli à la fois
de misères et de faveurs divines. Face à l'admiration que lui portait beaucoup
de monde, il répétait: «Je veux être seulement un pauvre frère qui prie».
Sa santé, depuis sa jeunesse, ne fut pas très florissante et, surtout au cours
des dernières années de sa vie, elle déclina rapidement. «Sœur la mort» le
frappa, alors qu'il était préparé et serein, le 23 septembre 1968, à l'âge de
81 ans. Ses obsèques furent célébrées en présence d'une foule tout à fait
extraordinaire.
Le 20 février 1971, à peine trois ans après sa mort, parlant aux supérieurs de
l'Ordre des Capucins, Paul VI disait de lui: «Regardez quelle renommée il a
eue, quelle audience mondiale il a rassemblée autour de lui! Mais pourquoi?
Peut-être parce qu'il était un philosophe? Parce qu'il était un sage? Parce
qu'il avait des moyens à sa disposition? Parce qu'il célébrait la Messe avec
humilité, confessait du matin au soir, et était, c'est difficile à dire, un
représentant de notre Seigneur marqué de ses stigmates. C'était un homme de
prière et de souffrance».
Déjà durant sa vie il jouissait d'une grande renommée de sainteté, due à ses
vertus, à son esprit de prière, de sacrifice et de consécration totale au bien
des âmes. Au cours des années qui ont suivi sa mort,la renommée de sa sainteté
et de ses miracles est allée en se développant, devenant un phénomène
ecclésial, répandu dans le monde entier, auprès de toutes les catégories de
personnes.
Ainsi Dieu manifestait à l'Église sa volonté de glorifier sur terre son fidèle
serviteur. Il ne se passa pas beaucoup de temps avant que l'Ordre des Frères
Mineurs Capucins n'accomplît les étapes prévues par la loi canonique pour
mettre en route la Cause de béatification et de canonisation. Toute chose
examinée, le Saint-Siège, selon les normes du Motu proprio «Sanctitas
clarior», concéda le Nihil obstat le 29 novembre 1982. L'Archevêque
de Manfredonia put ainsi procéder à l'introduction de la Cause et à la
réalisation du procès de reconnaissance (1983-1990). Le 7 décembre 1990, la
Congrégation pour les Causes des Saints en reconnut la validité juridique. Une
fois achevée la Positio, on discuta, comme d'habitude, pour savoir si
Padre Pio avait pratiqué les vertus à un degré héroïque. Le 13 juin 1997, se
tint l'assemblée spéciale des Consulteurs théologiens qui eut un résultat
positif. Dans la session ordinaire du 21 octobre suivant, Mgr Andrea Maria
Erba, Évêque de Velletri-Segni, étant chargé de la cause, les Cardinaux et les
Évêques ont reconnu que Padre Pio de Pietrelcina a pratiqué à un degré héroïque
les vertus théologales, cardinales et les autres.
Le 18 décembre 1997, en présence de Jean-Paul II, fut promulgué le décret sur
l'héroïcité des vertus.
Pour la béatification de Padre Pio, la postulation a présenté au dicastère
compétent la guérison de Madame Consiglia De Martino, de Salerne. À propos de
ce cas, se déroula le Procès canonique régulier auprès du tribunal
ecclésiastique de l'archidiocèse de Salerno-Campagna-Acerno, de juillet 1996 à
juin 1997. Le 30 avril 1998, se tint, au siège de la Congrégation pour les
Causes des Saints, l'examen du Conseil médical et, le 22 juin de la même année,
l'assemblée spéciale des Consulteurs théologiens. Le 20 octobre suivant, au
Vatican, se réunit la Congrégation ordinaire des Cardinaux et des Évêques
membres du Dicastère. Le 21 décembre 1998, en présence de Jean-Paul II, fut
promulgué le décret sur le miracle.
Le 2 mai 1999, place Saint-Pierre, au cours d'une célébration eucharistique solennelle,
Sa Sainteté Jean-Paul II, de par son autorité apostolique, déclara Bienheureux
le Vénérable Serviteur de Dieu Pio de Pietrelcina et établit la date du 23
septembre pour sa commémoration liturgique.
Pour la canonisation du Bienheureux Padre Pio, la postulation a présenté au
dicastère compétent la guérison du petit Matteo Pio Colella de San Giovanni
Rotondo. Le cas a été soumis à un procès canonique régulier devant le tribunal
ecclésiastique de l'archidiocèse de Manfredonia-Vieste, du 11 juin au 17 octobre
2000. Le 23 octobre suivant, la documentation fut transmise à la Congrégation
pour les causes des saints. Le 22 novembre 2001, à la Congrégation pour les
causes des saints, on a procédé à l'étude de la consultation médicale.
L'assemblée spéciale des théologiens consulteurs s'est tenue le 11 décembre et,
le 18 du même mois, la session ordinaire des cardinaux et évêques. Le 20
décembre, en présence de Jean-Paul II, on a promulgué le décret sur le miracle.
Le décret de canonisation a été promulgué le 26 février 2001.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20020616_padre-pio_fr.html
Le lien particulier de
Padre Pio avec les anges
Loo Burnett - publié
le 22/09/23
Si le saint capucin a
souvent reçu des assauts des anges déchus, il bénéficiait aussi d'une
protection toute particulière des anges célestes.
S’il y a un saint de
notre époque qui a exhorté les fidèles à se tourner vers les anges dans la
prière, c’est bien Padre Pio. Il était conscient de leur puissante protection
et de l’importance de leur mission pour le salut des âmes.
Padre Pio avait des charismes
considérables et la dimension surnaturelle de sa foi se manifestait de manière
éclatante dans sa vie. Il avait des dons de guérison, de bilocation, de
prophétie, de science infuse, d’extases. Il pouvait lire dans les cœurs,
rappelant même aux pénitents les péchés qu’ils oubliaient de mentionner dans le
confessionnal. Au cours de sa vie, il a aussi parlé avec des âmes du purgatoire
qui venaient lui demander des prières et, depuis son enfance, il s’entretenait
souvent également avec son ange gardien.
Padre Pio et les anges
C’est dans ces
correspondances avec ses directeurs spirituels que Padre Pio évoque des
rencontres avec des créatures angéliques. Il décrit en détail des visites
d’anges célestes, des locutions, mais aussi des visions et des luttes constantes
avec les anges déchus.
Vers 1912, le confesseur
de Padre Pio, face à tant de phénomènes surnaturels avec les anges, décide de
lui écrire quelques lettres en grec et en français, des langues totalement
inconnues du saint italien pour voir ce qui arriverait. Quand Padre Pio les
reçut, il comprit tout, et beaucoup de personnes furent témoins de cela.
Interrogé par son confesseur sur ce fait étonnant, Padre Pio a répondu « Vous
savez, mon ange gardien m’a tout expliqué ».
Dans une autre lettre,
Padre Pio écrit à son confesseur : « Les créatures célestes ne cessent de
me rendre visite et de me faire goûter à l’ivresse des bienheureux ».
Les anges l’aidaient
aussi particulièrement face aux assauts de Satan et aux pièges qu’il tendait à
Padre Pio. Cette participation active des anges célestes dans sa vie montre que
le grand saint avait besoin d’une protection toute particulière du Ciel.
La transverbération
Le 5 août 1918, Padre Pio
a vécu aussi un phénomène mystique rare qui s’appelle la transverbération. Le
saint explique qu’une créature mystérieuse était apparue devant lui, lui
transperçant l’âme avec une lance très fine.
Dans l’histoire de l’Église, d’autres saints ont fait cette expérience spirituelle, dont la plus connue est sainte Thérèse d’Avila. Cette grande sainte racontait qu’elle avait vu un bel ange tenant un long dard doré avec une sorte de feu sur la pointe, qui le lui avait planté dans le cœur puis retiré.
Lire aussi :Sept citations de Padre Pio pour affronter le diable
Padre Pio n’a jamais
révélé explicitement l’identité de cette créature céleste, mais quelques jours
plus tard, elle est réapparue pour marquer le corps du capucin italien des
signes de la Passion : les stigmates. C’était le 20 septembre, alors que Padre
Pio commençait une neuvaine à saint Michel Archange.
Dans une lettre à son
directeur spirituel, il raconte que cette créature était apparue avec « les
mains, les pieds et le côté droit ensanglantés ». Quand elle est disparue,
Padre Pio s’est retrouvé avec des blessures – les stigmates – aux mêmes
endroits. Nombreux sont ceux qui pensent que ce personnage mystérieux était
saint Michel Archange.
Lire aussi :Le réflexe que la mère de Padre Pio lui a inculqué pour réparer
les blasphèmes
Lire aussi :[VIDÉO] La relation privilégiée de Padre Pio avec la Vierge
Marie
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SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/09/22/le-lien-particulier-de-padre-pio-avec-les-anges/
Le Padre Pio viril et
mystique de Shia LaBeouf
PAR BRIGITTE BÉDARD
16 SEPTEMBRE 2022
Shia LaBeouf en Padre
Pio? Je ne sais pas, mais moi, ce n’est pas Shia que j’ai vu, c’est le Padre.
C’est Francesco Forgione, dit Padre Pio de Pietrelcina, qui crevait
l’écran.
Je ne suis pas une
admiratrice de LaBeouf, mais en Boyd Bible Swan (Fury, 2014) ou en John McEnroe
(Borg/McEnroe, 2017), le jeune acteur était épatant. En Padre Pio, Shia est
tout simplement éblouissant. Franchement virile, de lui émane une force peu
commune, tout empreinte de tendresse et de vulnérabilité. C’est envoutant et
désarmant.
En plein offertoire, à
genoux, tremblant devant son Dieu, quand il verse des larmes? On y croit. Et si
on s’y laisse aller un peu, on y est, et on pleure avec lui.
Essentiellement, le
nouveau Padre Pio du réalisateur new-yorkais Abel Ferrara (Zeros and
Ones, Bad Lieutenant) est un film sur un des aspects du mysticisme
catholique et de sa contribution fondamentale au salut du monde. C’est
l’histoire de ce qu’on appelle une âme victime : ces âmes réparatrices,
appelées, choisies par le Christ pour collaborer avec Lui dans la rédemption,
maintenant, dans leur chair.
Dès les premières notes
du film, le ton est donné, et la musique de Joe Delia, jamais loin du thriller,
tout de suite, nous fait sentir que quelque chose de terrible va arriver. Mais
quoi?
«Je sais que tu verses
des larmes, dit le Padre tout doucement à Jésus. Je sais que tu continues à
verser des larmes chaque jour, à cause de l’ingratitude des hommes. Tu choisis
les âmes. Et malgré mon indignité, tu m’as choisi, pour t’aider. Chaque jour,
je souffre que tu ne puisses trouver de consolation à ta souffrance. En cela
consiste toute ma joie.»
Cette phrase résume en
elle-même toute la vie du Padre Pio.
Un serviteur souffrant
Surprenant de voir qu’un
réalisateur tel que Ferrara a su exposer avec puissance la
vie mystique catholique. Tout passe par les tripes. On ne l’explique
pas; on le montre.
C’est d’ailleurs cette
«émotion», explique Shia LaBeouf lors d’une entrevue qu’il accordait au Bishop Robert Barron
(entrevue qui a eu un million de vues après une semaine), qui lui a permis de
se défaire de son raisonnement, de son intellect, et d’embrasser, librement, la
foi.
Cette vie mystique, si
rarement exposée, et pourtant si enlevante (mais n’est-ce pas le propre de la
mystique d’être cachée?), prend sa source dans l’Écriture.
Prophétisée d’abord par
Isaïe avec son «serviteur souffrant» (chapitre 53 en entier), elle est vécue
charnellement par saint Paul, que l’incrédulité de ses frères juifs fait
souffrir au plus haut point: «j’ai dans le cœur une grande tristesse, une
douleur incessante» (Rm 9, 2).
L’apôtre témoigne de son
œuvre co-rédemptrice avec le Christ, en tant qu’Église, pour le salut du monde:
«je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous; ce qui reste
à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son
corps qui est l’Église» (Col 1, 24). On ne peut pas regarder Padre
Pio sans penser à ce verset.
On comprend vite que le
drame qui se joue dans le petit village de San Giovanni Rotondo, au lendemain
de la guerre 1914-1918, se joue également dans l’âme, le corps et l’esprit du
Padre. Il souffre, comme Paul (et comme le Christ!), de l’impiété de ceux qui
lui sont confiés : eux qui préfèrent sauver le monde par le socialisme, le
communisme ou encore le fascisme, plutôt que par leur propre conversion. Les
paroissiens embrassent le drapeau rouge et refusent de communier au corps et au
sang du Christ. Pio le fera, lui, pour eux tous.
Combats spirituels
Il se confesse de sa
colère, de son désir de vouloir mourir plutôt que de vivre dans ce monde de
haine et de souffrance; son directeur lui répond que la souffrance, à cause de
l’amour, est une porte vers le ciel. Il l’encourage à la confession régulière:
«Elle est la seule façon de demeurer dans le droit chemin. Ne laissez pas Satan
tirer avantage de votre souffrance.»
Cette souffrance, il
décide de l’assumer, librement. À la manière du Christ. Pio comprend que seul
Jésus sauve le monde à la racine et lui avec.
Satan va se déchainer.
Ils se battront à mains nues. Pio pleure, hurle, supplie qu’on l’aide. Et
pendant ce temps, les socialistes embrigadent les femmes devenues veuves ainsi
que les hommes qui crèvent de faim après avoir tout sacrifié à la guerre.
Le Padre arrive à déjouer
– non sans lutter – les subterfuges de Satan. Deux scènes sont particulièrement
osées et ne laisseront aucun spectateur indifférent.
Pendant les élections
municipales sous haute tension, on assiste à la messe, tout empreinte de
gravité. Un pauvre se convertit miraculeusement et dehors, communistes,
socialistes s’affrontent et sont massacrés par un commando protofasciste.
Quand Padre Pio accueille
enfin la volonté de Dieu pour lui, quand il dit oui à l’appel qu’Il lui lance,
oui à sa vocation d’âme victime, il reçoit alors les stigmates presque
imperceptiblement.
Le film est d’ailleurs
dédié aux 11 victimes du massacre de San Giovanni Rotonde survenu le 14 octobre
1920, ainsi qu’au peuple ukrainien.
Le plus étrange, c’est
que le personnage du Padre Pio se fait discret tout au long du film. Presque
effacé. Les évènements politiques semblent prendre le dessus et font tant de
bruit qu’on en oublie le saint homme.
Voilà qui n’est pas sans
rappeler la réalité de notre monde dont les hurlements, les scandales et les
images omniprésentes voilent ce qu’il y a de plus important: l’œuvre de
Dieu.
***
Le film a été présenté en
grande première au début septembre au festival Giornate Degli Autori, en parallèle de la
Mostra de Venise. Aucun détail supplémentaire pour le moment concernant sa
distribution.
D’autres films sur le
Padre Pio :
Le mystère Padre Pio,
documentaire de José Maria Zavala, 2021
Padre Pio: Miracle Man,
avec Sergio Castellitto et Jürgen Prochnow (2000)
Padre Pio: Between Heaven
and Earth, 2000, mini-série
La nuit du prophète.
Padre Pio de Pietrelcina, film de Jean-Marie Benjamin, 1994
Brigitte Bédard est
journaliste indépendante depuis 1996. En 2019, elle publiait « J’étais
incapable d’aimer. Le Christ m’a libérée » (Éditions Artège), son témoignage de
conversion franc et direct. La suite de ce récit, « Je me suis laissé aimer. Et
l’Esprit saint m’a emportée » (Éditions Artège), paraîtra le 16 mars 2022.
SOURCE : https://le-verbe.com/culture/padrepio-shialabeouf/
Sculpture
de Saint Pio da Pietrelcina, église San Antonio, Pamplona, Spain
Saint Pio of Pietrelcina
Francesco, named in honor
of St. Francis of Assisi, was born to Giuseppa and Grazio Forgione, peasant
farmers, in the small Italian village of Pietrelcina on May 25, 1887. From his
childhood, it was evident that he was a special child of God. Francesco was
very devout even as a child, and at an early age felt drawn to the priesthood.
He became a Capuchin novice at the age of sixteen and received the habit in
1902. Francesco was ordained to the priesthood in 1910 after seven years of
study and became known as Padre Pio.
On September 20, 1918,
Padre Pio was kneeling in front of a large crucifix when he received the
visible marks of the crucifixion, making him the first stigmatized priest
in the history of Church. The doctor who examined Padre Pio could not find any
natural cause for the wounds. Upon his death in 1968, the wounds were no longer
visible. In fact, there was no scaring and the skin was completely
renewed. He had predicted 50 years prior that upon his death the wounds would
heal. The wounds of the stigmata were not the only mystical phenomenon
experienced by Padre Pio.
The
blood from the stigmata had an odor described by many as similar to that
of perfume or flowers, and the gift of bilocation was attributed to him.
Padre Pio had the ability to read the hearts of the penitents who flocked to
him for confession which he heard for ten or twelve hours per day. Padre Pio
used the confessional to bring both sinners and devout souls closer to God; he
would know just the right word of counsel or encouragement that was needed.
Even before his death, people spoke to Padre Pio about his possible
canonization. He died on September 23, 1968 at the age of eighty-one. His
funeral was attended by about 100,000 people.
On June 16, 2002, over
500,000 Padre Pio devotees gathered in Rome to witness Pope John Paul II
proclaim Padre Pio, Saint Pio of Pietrelcina. The Padre Pio Foundation and many
benefactors traveled to Rome, San Giovanni Rotondo, Pietrelcina, Piana Romana and
many other holy places to celebrate Padre Pio’s Canonization.
Source : http://www.ucatholic.com/saints/saint-padre-pio/
Ritratto
di Padre Pio disegnato da Roberto Dughetti.
Also
known as
Francesco Forgione
Padre Pio of Pietrelcina
Pio of Pietrelcina
Pio z Pietrelciny
Profile
Born to a southern Italian farm family,
the son of Grazio, a shepherd.
At age 15 he entered the novitiate of
the Capuchin friars
in Morcone, Italy and
joined the order at age 19. Suffered several health problems, and at one point
his family thought he had tuberculosis. Ordained at
age 22 on 10
August 1910.
While praying before
a cross, he received the stigmata on 20 September 1918, the
first priest ever
to be so blessed. As word spread, especially after American soldiers brought
home stories of Padre Pio following WWII, the priest himself
became a point of pilgrimage for
both the pious and the curious. He would hear confessions by
the hour, reportedly able to read the consciences of those who held back.
Reportedly able to bilocate, levitate,
and heal by
touch. Founded the House for the Relief of Suffering in 1956,
a hospital that
serves 60,000 a year. In the 1920‘s he
started a series of prayer groups
that continue today with over 400,000 members worldwide.
His canonization miracle involved
the cure of
Matteo Pio Colella, age 7, the son of a doctor who works in the House for
Relief of Suffering, the hospital in
San Giovanni Rotondo founded by Padre Pio. On the night of 20 June 2000,
Matteo was admitted to the intensive care unit of the hospital with
meningitis. By morning, doctors had
lost hope for him as nine of the boy‘s
internal organs had ceased to give signs of life. That night, during a prayer vigil
attended by Matteo’s mother and
some Capuchin friars
of Padre Pio’s monastery,
the child‘s
condition improved suddenly. When he awoke from the coma, Matteo said that he
had seen an elderly man
with a white beard and
a long, brown habit,
who said to him: “Don’t worry, you will soon be cured.” The miracle was
approved by the Congregation and Pope John
Paul II on 20 December 2001.
Born
25 May 1887 at Pietrelcina, Benevento, Italy as Francesco
Forgione
23 September 1968 in San
Giovanni Rotondo, Foggia, Italy of
natural causes
18 December 1997 by Pope John
Paul II (decree of heroic
virtues)
2 May 1999 by Pope John
Paul II
16 June 2002 by Pope John
Paul II at Rome, Italy
Additional
Information
Pope
John Paul II: Canonization Homily
other
sites in english
Aleteia:
Saint of the Day
Aleteia: Padre Pio replied to John Paul II’s letter with a
miracle
Become A Spiritual Child of Saint Padre Pio
Cath News: Movie to be made about Padre Pio
Catholic Exchange: Padre Pio and the Transverberation of
the Heart
Catholic News Agency: Padre Pio
Catholic News Agency: Little Known Miracles of Padre Pio
Catholic News Agency: The Hospital that was Padre Pio’s
Earthly Work
Catholics Online: Miracles of Padre Pio, part 2
Church Pop: Demon Fighter
Divine Fiat: The Shroud of Padre Pio
Father
Z: A Prayer of Saint Padre Pio
Padre Pio Foundation of America
Padre Pio UK Information Centre
Patricia Treece: Padre Pio’s First Healing Miracle
Shirley Aaron: An Occultist Miraculous Encounter with Saint
Padre Pio
images
video
audio
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Provincia Serafica dell’ Umbria dei Frati Minori Cappuccini
strony
w jezyku polskim
Readings
In books we seek God, in
prayers we meet him. – Saint Padre
Pio
Look what fame he had,
what a worldwide following gathered around him! But why? Perhaps because he was
a philosopher? Because he was wise? Because he had resources at his disposal?
Because he said Mass humbly, heard confessions from
dawn to dusk and was-it is not easy to say it-one who bore the wounds of our
Lord. He was a man of prayer and suffering. – Pope Paul VI, 21 Febuary 1971,
commenting on the life of Padre Pio
And you, Blessed Padre
Pio, look down from heaven upon us assembled in this square and upon all
gathered in prayer before the Basilica of
Saint John Lateran and in San Giovanni Rotondo. Intercede for all those who, in
every part of the world, are spiritually united with this event and raise their
prayers to you. Come to the help of everyone; give peace and consolation to
every heart. Amen! – from the homily of Pope John
Paul II at the beatification of
Padre Pio
Stay with me, Lord, for
it is necessary to have You present so that I do not forget You. You know how
easily I abandon You. Stay with me, Lord, because I am weak and I need Your
strength, that I may not fall so often. Stay with me, Lord, for You are my life
and without You I am without fervor. Stay with me, Lord, for You are my light
and without You I am in darkness. Stay with me, Lord, to show me Your will.
Stay with me, Lord, so that I hear Your voice and follow You. Stay with me,
Lord, for I desire to love You very much and alway be in Your company. Stay
with me, Lord, if You wish me to be faithful to You. Stay with me, Lord, as
poor as my soul is I want it to be a place of consolation for You, a nest of
Love. Stay with me, Jesus, for it is getting late and the day is coming to a
close and life passes, death, judgment and eternity approaches. It is necessary
to renew my strength, so that I will not stop along the way and for that, I
need You. It is getting late and death approaches, I fear the darkness, the
temptations, the dryness, the cross, the sorrows. O how I need You, my Jesus,
in this night of exile! Stay with me tonight, Jesus, in life with all its
dangers, I need You. Let me recognize You as Your disciples did at the breaking
of the bread, so that the Eucharistic Communion be
the Light which disperses the darkness, the force which sustains me, the unique
joy of my heart. Stay with me, Lord, because at the hour of my death, I want to
remain united to You, if not by Communion,
at least by grace and love. Stay with me, Lord, for it is You alone I look for,
Your Love, Your Grace, Your Will, Your Heart, Your Spirit, because I love You
and ask no other reward but to love You more and more. With a firm love, I will
love You with all my heart while on earth and continue to love You perfectly
during all eternity. Amen. – Padre Pio’s Prayer After Holy
Communion
MLA
Citation
“Saint Padre Pio“. CatholicSaints.Info.
29 November 2022. Web. 19 February 2023. <https://catholicsaints.info/saint-padre-pio/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-padre-pio/
St. Padre Pio: His life,
his miracles and his legacy
Philip
Kosloski - published on 04/12/21
The humble Italian friar
remains one of the most popular saints in the Catholic Church.
hristians around the
world have been fascinated by St. Padre Pio, a remarkable Italian friar who
lived in the 20th century. Even though he spent most of his life in a
Franciscan monastery, his influence can still be felt today.
Here is a brief list of
the most viewed articles on Aleteia about St. Padre Pio that help explain his
life, miracles and legacy. You can click on each title to learn more
information.
The life of Padre Pio
Padre Pio’s first home: A pilgrimage to Pietrelcina
On May 25, 1887 Maria
Giuseppa de Nunzio gave birth to a baby boy at home in her bedroom on Vico Storto
Valle, 27. It was 5:00 in the afternoon. His parents, Maria and Grazio,
entrusted the protection of their newborn son to St. Francis and named him
after the saint from Assisi, Francesco.
Padre Pio’s birth home is
open to the public. Visitors are often struck by its simplicity. It is not a
single unit; rather, it is composed of several rooms overlooking the same
street, Vico Storto Valle.
Visitors can observe the
kitchen, with original fireplace and furnishings. There are the utensils of the
time, including some terracotta containers, pots and an oil lamp. Behind the
kitchen is a bedroom where the children slept, but which was turned into a
dining room. There is also the parents’ bedroom, where Padre Pio was born. On
the bedroom floor is a trap door that led to the barn housing Orazio’s
donkey.
Here’s why Padre Pio’s father went to New York
Padre Pio was born to a
poor peasant family in the rural town of Pietrelcina, Italy. They had little
money and his parents could not read or write. However, Pio’s parents had high
hopes their son could one day follow his calling to be a priest.
As a young boy Pio had
related to his parents a desire to become a religious and they asked a local
Capuchin community of friars if they would accept him. At the time Pio only had
about three years of public school education and the friars said he needed more
in order to be admitted.
Convinced his son was
destined to become a priest, Padre Pio’s father, Grazio, made it his priority
to earn the money Pio needed for a decent education. Instead of searching for
local work, Grazio went to the “Land of Opportunity,” the United States of
America.
Padre Pio was known as a “nerd” during childhood
When thinking about the
famous St. Padre Pio, the word “nerd,” doesn’t usually get used. However, that
is exactly how is he was described by someone who knew him as a child.
In the biography Padre Pio: The True Story published by Our Sunday Visitor, the saint’s early
childhood is described in colorful terms. It clearly shows how he began life as
“a boy like any other.”
This was revealed by
those who knew him, particularly families who would interact with him on a
daily basis. For example, as a child Padre Pio would play with children from
neighboring farms. His childhood playmates remembered him fondly, but also
thought of him as a regular boy.
Luigi Orlando recalled:
“When he was with us, he never prayed. There was nothing particularly
outstanding about him. With us he was a boy just like any other, [though]
well-mannered and reserved.” Ubaldo Vecchariano characterized him as somewhat
of a “nerd” — “submissive and reserved,” an “unsalted piece of macaroni.”
Rarely seen photos of Padre Pio
St. Pio of Pietrelcina
(more commonly known as “Padre” Pio) was a humble Italian priest God chose to
work through to accomplish extraordinary miracles in the lives of countless
people who came to him for spiritual help. Through God’s power he was able to read
people’s souls, bilocate, and levitate off the ground, and he received the holy
wounds of Christ (stigmata) on his body. Padre Pio did not ask for any of this,
but was a simple vessel whom God used for his divine purposes.
Here are several photographs of the humble mystic that
are rarely seen, and which reveal one of the most extraordinary saints of the
20th century.
This is how Padre Pio died, according to nurse who was with
him
It was close to 2 a.m. In
Padre Pio’s cell were his primary physician, Dr. Sala, the Father Superior of
the convent, and some friars. Padre Pio was seated in an armchair; his
breathing was labored and he was very pale.
While Dr. Scarale took
the tube out of the friar’s nose and held the oxygen mask to his face, Pio
Miscio silently watched that dramatic scene.
“I was near the radiator;
I was fully attentive to those moments, but I didn’t do anything.” Before he
lost consciousness, Padre Pio repeated, “Jesus, Mary, Jesus, Mary,” without
hearing what the doctor said. His gaze was lost in empty space. When he lost
consciousness, “Doctor Scarale tried to resuscitate him several times, but to
no effect.”
The miracles of Padre Pio
Padre Pio bore the stigmata, but one secret wound was more
painful than the others
Padre Pio is one of the
few saints who has suffered the wounds of Christ’s Passion in his body,
the stigmata. In addition to the wounds of the nails and the spear, St.
Pio was also given the laceration that Our Lord endured on his shoulder, a
wound caused by carrying the cross, which we know about because Jesus revealed
it to St. Bernard.
The wound that Padre Pio
had was discovered by one of his friends and spiritual sons, Brother Modestino
of Pietralcina.
This friar was from Pio’s
native land and helped him with domestic services. The future saint told him
one day that changing his undershirt was one of the most painful things he had
to endure.
How Padre Pio stopped Allied forces from bombing his monastery
during WWII
In the midst of World War
II, Italy was invaded by Nazi Germany and Allied forces made many attempts to
liberate the country. According to various accounts, intelligence reported a
cache of German munitions near San Giovanni Rotondo, the town in which stood
the monastery of St. Padre Pio.
However, at the beginning
of the war Padre Pio reassured the people that no bomb would touch their small
city. True to his word, Padre Pio reportedly went out of his way to make this
happen.
According to author Frank
Rega in his book Padre Pio and America, “none of the Allied planes sent to
bomb the San Giovanni Rotondo area were able to complete their missions
successfully. There were often mysterious malfunctions, causing the bombs to
drop harmlessly in the fields, or mechanical failures that caused the planes to
veer off course.”
Most remarkable of all
were the stories of a “flying monk.”
Singer who was cured by Padre Pio says saint guided him to
record this song
Actor turned singer
Robert Davi has teamed with the Saint Pio Foundation to produce a song to raise
funds for the charity. The song and its accompanying music video were
recorded as a message of peace and hope in a time when the world pandemic has
disrupted so many lives, with all proceeds from the song pledged to the Pio
Foundation.
The tune, “Meraviglioso,”
which means “Wonderful,” was first recorded by singer/songwriter Domenico
Modugno in 1968. The Pio Foundation explained in a press release:
[“Meraviglioso”] tells
the story of a man in deep despair, about to end his life by throwing himself
off a bridge. He gets stopped by an angel with human appearance, who
convinces the man not to commit suicide, but just look around instead, to see
all the beauty that the world has to offer. Pain and sorrow are part of that,
too. The song is therefore a perfect hymn to life and faith.
This family’s son was cured from cancer with the help of St.
Padre Pio’s intercession
Little Lazarus underwent
nine months of surgery and treatment. “After the last session of chemotherapy,”
his mother says, “I made a promise to Padre Pio, asking his eternal protection
for Lazarus, saying I’d donate a beautiful image of him” to The Way’s
novitiate. She made the promise in January of 2017, and the image of the saint
was put in place on the saint’s feast day, September 23, that same year.
And Lazarus is
cancer-free. He lives with his parents and two older brothers, João (John) and
Augusto, in Paraná in southern Brazil. The three boys are altar servers, and
love riding horses.
The legacy of Padre Pio
Padre Pio’s powerful words of advice when a pandemic hit Italy
In the biography Padre Pio: The True Story, published by Our Sunday Visitor, the mystic saint’s
response to this worldwide pandemic is recorded, with the powerful
words of advice he gave to one of his spiritual daughters.
By September, everyone in
San Giovanni Rotondo seemed to be ill, the schools were closed, and what little
commerce there was in town was brought to a halt. In the next couple months,
two hundred people from a population of ten thousand would perish.Padre Pio’s
spiritual daughters came to him terrified, begging him to save them. “Never
fear,” he assured Nina Campanile. “Put yourself under the protection of the
Virgin, do not sin, and the sickness will not overcome you.” Although some of
the “daughters” fell ill, none of them died.
When we’re depressed or feeling blue, this prayer from Padre Pio
is a way to reach out
Assured that the Lord had
taken my hand so I will not drown, I often read this prayer, sometimes three
times through!
Stay with me, Lord, for
it is necessary to have you present so that I do not forget you. You know how
easily I abandon you. Stay with me, Lord, because I am weak, and I need your
strength, so that I may not fall so often. Stay with me, Lord, for you are my
life, and without you, I am without fervor. Stay with me, Lord, for you are my
light, and without you, I am in darkness. Stay with me, Lord, to show me your
will. Stay with me, Lord, so that I hear your voice and follow you. Stay with
me, Lord, for I desire to love you very much, and always be in your company.
Stay with me, Lord, if you wish me to be faithful to you. Stay with me, Lord,
for as poor as my soul is, I want it to be a place of consolation for you, a
nest of love. Amen. ~St. Pio of Pietrelcina, Prayer After Communion
Padre Pio says God is “obliged” to answer this type of prayer
In the long tradition of
the Church, various names have been given to these short prayers — our little
hellos — that we speak to Our Lord throughout the day. They are called
aspirations, or ejaculatory prayers (from the Latin for bursting forth),
or as well, “arrow” prayers.
This last title was used
by Padre Pio when he described these short, spontaneous prayers. He said they
are like “arrows that wound God’s heart.”
What’s more, the beloved
Italian saint said that arrow prayers have a special power in bringing down
God’s grace upon us.
Padre Pio’s favorite prayer of petition
Every day, Padre Pio was
asked by numerous people, whether in person or by letter, to pray for a
specific intention and many times this intention was miraculously answered by
God.
Here is the prayer that Padre Pio would pray each time he wanted
to intercede for someone. It is actually a prayer composed by St.
Margaret Mary Alacoque and is commonly called the “Efficacious Novena to
the Sacred Heart of Jesus.” She was a saint and a mystic who lived in the
17th century, and received multiple visions of Jesus during her lifetime.
Padre Pio built a hospital for a profound spiritual reason
While Padre Pio is widely
known for his mystical life, one of the projects he was most invested in
was building a hospital. He built Casa Sollievo della
Sofferenza (Home for Relief of Suffering) in 1956 for a variety of
reasons.
One of the main reasons
was to address the connection between the physical and spiritual.
Padre Pio had a great
appreciation for suffering and saw it as an instrument to drawing close to God.
However, he also realized that many people need physical relief from that
suffering in order to help them recognize God’s love in their lives.
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SOURCE : https://aleteia.org/2021/04/12/st-padre-pio-his-life-his-miracles-and-his-legacy/
BEATIFICATION OF PADRE
PIO OF PIETRELCINA
HOMILY OF HIS HOLINESS
JOHN PAUL II
Sunday, 2 May 1999
“Sing a new song to the
Lord!”.
1. The summons of the
entrance antiphon captures well the joy of so many of the faithful who have
long awaited the beatification of Padre Pio of Pietrelcina. By his life
given wholly to prayer and to listening to his brothers and sisters, this
humble Capuchin friar astonished the world.
Countless people came to
meet him in the friary of San Giovanni Rotondo and, since his death, the flow
of pilgrims has not ceased. When I was a student here in Rome, I myself had the
chance to meet him personally, and I thank God for allowing me today to enter
Padre Pio's name in the book of the blessed.
Guided by the texts of
this Fifth Sunday of Easter, which provides the context for the beatification,
let us this morning trace the main features of his spiritual experience.
2. “Do not let your
hearts be troubled. Believe in God and believe also in me” (Jn 14:1). In
the Gospel just proclaimed, we heard these words of Jesus to his disciples who
were in need of encouragement. In fact, his allusion to his imminent departure
had thrown them into turmoil. They were afraid of being abandoned, of being
alone, and the Lord consoled them with a very specific promise: “I am
going to prepare a place for you”, and then, “I will come again and
will take you to myself, that where I am you may be also” (Jn 14:2-3).
Through Thomas, the
Apostles reply to this reassurance: “Lord, we do not know where you are
going; how can we know the way?” (Jn 14:5). The remark is apt, and
Jesus does not avoid the question which it implies. The answer he gives will
remain for ever a light shining for generations still to come: “I am the way
and the truth and the life; no one comes to the Father but by me” (Jn
14:6).
The “place” that Jesus
goes to prepare is in “the house of the Father”; there the disciple will be
able to be with the Master for all eternity and share in his joy. Yet there is
only one path that leads there: Christ, to whom the disciple must be conformed
more and more. Holiness consists precisely in this: that it is no longer the
Christian who lives, but Christ himself who lives in him (cf. Gal 2:20).
An exhilarating goal, accompanied by a promise which is no less
consoling: “Whoever believes in me will also do the works that I do, and
greater works than I will they do, because I am going to the Father” (Jn 14:12).
3. We hear these words of
Christ and think of the humble friar of Gargano. How clearly were they
fulfilled in Bl. Pio of Pietrelcina!
“Do not let your hearts
be troubled. Believe ...”. What was the life of this humble son of St
Francis if not a constant act of faith, strengthened by the hope of
heaven, where he could be with Christ?
“I am going to prepare a
place for you ... that where I am you may be also”. What other purpose was
there for the demanding ascetical practices which Padre Pio undertook from his
early youth, if not gradually to identify himself with the Divine Master, so
that he could be “where he was”?
Those who went to San
Giovanni Rotondo to attend his Mass, to seek his counsel or to confess to him,
saw in him a living image of Christ suffering and risen. The face of Padre Pio
reflected the light of the Resurrection. His body, marked by the
“stigmata”, showed forth the intimate bond between death and resurrection which
characterizes the paschal mystery. Bl. Pio of Pietrelcina shared in the
Passion with a special intensity: the unique gifts which were given to
him, and the interior and mystical sufferings which accompanied them, allowed
him constantly to participate in the Lord's agonies, never wavering in his
sense that “Calvary is the hill of the saints”.
4. No less painful, and
perhaps even more distressing from a human point of view, were the trials which
he had to endure as a result, it might be said, of his incomparable charisms.
It happens at times in the history of holiness that, by God's special
permission, the one chosen is misunderstood. In that case, obedience becomes
for him a crucible of purification, a path of gradual assimilation to
Christ, a strengthening of true holiness. In this regard, Bl. Pio wrote to one
of his superiors: “I strive only to obey you, the good God having made known to
me the one thing most acceptable to him and the one way for me to hope for
salvation and to sing of victory” (Letter I, p. 807).
When the “storm” broke
upon him, he took as his rule of life the exhortation of the First Letter of
Peter, that we have just heard: Come to Christ, a living stone (cf.
1 Pt 2:4). He himself thus became a “living stone” for the building
of that spiritual house which is the Church. For this we today give thanks to the
Lord.
5. “You too are
living stones, built into a spiritual house” (1 Pt 2:5). How fitting
are these words if we apply them to the extraordinary ecclesial experience which
grew up around the new blessed! So many people, meeting him directly or indirectly,
rediscovered their faith; inspired by his example, “prayer groups” sprang up in
every corner of the world. To all who flocked to him he held up the ideal of
holiness, repeating to them: “It seems that Jesus has no interest outside of
sanctifying your soul” (Letter II, p. 155).
If God's Providence
willed that he should be active without ever leaving his convent, as though he
were “planted” at the foot of the Cross, this is not without significance.
One day the Divine Master had to console him, at a moment of particular trial,
by telling him that “it is under the Cross that one learns to love” (Letter
I, p. 339).
The Cross of Christ is
truly the outstanding school of love; indeed, the very “well-spring”
of love. Purified by suffering, the love of this faithful disciple drew hearts
to Christ and to his demanding Gospel of salvation.
6. At the same time, his
charity was poured out like balm on the weaknesses and the sufferings of
his brothers and sisters. Padre Pio thus united zeal for souls with a concern
for human suffering, working to build at San Giovanni Rotondo a hospital
complex which he called the “House for the Relief of Suffering”. He wanted it
to be a first-class hospital, but above all he was concerned that the medicine practised
there would be truly “human”, treating patients with warm concern and
sincere attention. He was quite aware that people who are ill and suffering
need not only competent therapeutic care but also, and more importantly, a
human and spiritual climate to help them rediscover themselves in an encounter
with the love of God and with the kindness of their brothers and sisters.
With the “House for the
Relief of Suffering”, he wished to show that God's “ordinary miracles” take
place in and through our charity. We need to be open to compassion and to
the generous service of our brothers and sisters, using every resource of
medical science and technology at our disposal.
7. The echo stirred by
this beatification in Italy and throughout the world shows that the fame of
Padre Pio, a son of Italy and of Francis of Assisi, has gone forth to embrace
all the continents. And I gladly greet those who have gathered here — in the
first place the Italian authorities who have chosen to be present: the
President of the Republic, the President of the Senate, the Prime Minister, who
leads the official delegation, and the many other ministers and distinguished
guests. Italy is represented most worthily! But also the many faithful from
other nations have gathered here to pay homage to Padre Pio.
My affectionate greeting
goes to all who have come from near and far, with a special thought for the
Capuchin Fathers. To everyone I offer heartfelt thanks.
8. Let me conclude with
the words of the Gospel of this Mass: “Do not let your hearts be troubled.
Have faith in God”. There is a reference to this exhortation of Christ in the
advice which the new blessed never tired of giving to the faithful: “Abandon
yourselves fully to the divine heart of Jesus, like a child in the arms of his
mother”. May these words of encouragement fill our hearts too and become a
source of peace, serenity and joy. Why should we fear, if Christ for us
is the Way, and the Truth and the Life? Why should we not trust in
God who is the Father, our Father?
May “Our Lady of Graces”,
whom the humble Capuchin of Pietrelcina invoked with constant and tender
devotion, help us to keep our gaze fixed on God. May she take us by the hand
and lead us to seek wholeheartedly that supernatural charity flowing forth from
the wounded side of the Crucified One.
And you, Bl. Padre Pio,
look down from heaven upon us assembled in this square and upon all gathered in
prayer before the Basilica of St John Lateran and in San Giovanni Rotondo.
Intercede for all those who, in every part of the world, are spiritually united
with this event and raise their prayers to you. Come to the help of everyone;
give peace and consolation to every heart. Amen!
© Copyright 1999 -
Libreria Editrice Vaticana
The Last Mass of St. Pio
of Pietrelcina
The Final Mass of St. Pio
of Pietrelcina (Padre Pio) celebrated in the Church of Santa Maria delle Grazie
on September 22, 1968, the day before his death.
Padre Pio was born
Francesco Forgione on May 25, 1887 in Pietrelcino, Italy. Raised in a pious Catholic
family, Francesco entered the friary in 1903 and one year later received the
Capuchin habit, taking the name Pio. He was ordained a priest and transferred
to several sites until 1916, when he arrived in San Giovanni Rotondo, where he
remained for the last 52 years of his life.
Padre Pio is admired for
his fervant love of Christ and the Virgin Mary and is known as the great mystic
of modern times.
He experienced a wide
variety of supernatural abilities and miraculous events including: the reading
of souls; prophecy; bilocation (being in two places at once); the odor of
sanctity; discernment of spirits; living on very little sleep; miraculous healings;
personal visits from Jesus and Mary; and daily communication with his guardian
angel.
Padre Pio’s most famous
spiritual gift is the stigmata, which he received in 1918 while praying before
a crucifix. He is said to have bled from the five wounds of Christ for the rest
of his life, which caused him great suffering and embarrassment.
Because of Padre Pio’s
great holiness and gifts, the devil is said to have waged war on the friar
throughout his life, which included physical attacks resulting in cuts, bruises
and other visible marks.
Padre Pio was devoted to
all those who sought his help, but he was especially devoted to the souls in
purgatory. He once said, “More souls of the dead from purgatory, than of the
living, climb this mountain to attend my Masses and seek my prayers.”
In 1940, Padre Pio began
plans to open a hospital in San Giovanni Rotondo, to be named the Casa Sollievo
della Sofferenza or Home for the Relief of Suffering. The hospital opened in
1956, and is considered one of the most efficient hospitals in Europe.
In 1956, construction
began on a new church of Santa Maria delle Grazie to accommodate the many
pilgrims who came to visit Padre Pio. Designed by Giuseppe Gentile Boiano, the
church was consecrated by the Bishop of Foggia in 1959. This church remains the
central focus of the sanctuary today.
In 1962, Bishop Karol
Wojtyła, later Pope John Paul II, wrote to Padre Pio to ask him to pray to God
for Dr. Wanda Poltawska, a friend in Poland who was suffering from cancer.
Later, Dr. Poltawska’s cancer was found to have regressed; medical
professionals were unable to offer an explanation for the regression. It is
also rumored that during this time that Padre Pio had predicted Wojtyła would
become Pope.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/videos/stpadrepiolastmass/
PADRE PIO DA PIETRELCINA
“Far be it from me to
glory except in the Cross of our Lord Jesus Christ” (Gal 6:14).
Like the Apostle Paul,
Padre Pio da Pietrelcina placed at the centre of his life and apostolic work
the Cross of his Lord as his strength, his wisdom and his glory. Inflamed by
love of Jesus Christ, he became like him in the sacrifice of himself for the
salvation of the world. In his following and imitation of the Crucified Christ
he was so generous and perfect that he could have said: “I have been crucified
with Christ; it is no longer I who live, but Christ who lives in me” (Gal 2:20).
And the treasures of grace which God had granted him so lavishly and
unceasingly he passed on through his ministry, serving the men and women who
came to him in ever greater numbers, and bringing to birth an immense host of
spiritual sons and daughters.
This worthy follower of
Saint Francis of Assisi was born on 25 May 1887 at Pietrelcina in the
Archdiocese of Benevento, the son of Grazio Forgione and Maria Giuseppa De
Nunzio. He was baptized the next day and given the name Francesco. At the age
of twelve he received the Sacrament of Confirmation and made his First Holy
Communion.
On 6 January 1903, at the
age of sixteen, he entered the novitiate of the Capuchin Friars at Morcone,
where on 22 January he took the Franciscan habit and the name Brother Pio. At
the end of his novitiate year he took simple vows, and on 27 January 1907 made
his solemn profession.
After he was ordained
priest on 10 August 1910 at Benevento, he stayed at home with his family until
1916 for health reasons. In September of that year he was sent to the friary of
San Giovanni Rotondo and remained there until his death.
Filled with love of God
and love of neighbour, Padre Pio lived to the full his vocation to work for the
redemption of man, in accordance with the special mission which marked his
entire life and which he exercised through the spiritual direction of the
faithful: the sacramental reconciliation of penitents and the celebration of
the Eucharist. The pinnacle of his apostolic activity was the celebration of
Holy Mass. The faithful who took part witnessed the summit and fullness of his
spirituality.
On the level of social
charity, he committed himself to relieving the pain and suffering of many
families, chiefly through the foundation of the Casa Sollievo della Sofferenza
(House for the Relief of Suffering), opened on 5 May 1956.
For Padre Pio, faith was
life: he willed everything and did everything in the light of faith. He was
assiduously devoted to prayer. He passed the day and a large part of the night
in conversation with God. He would say: “In books we seek God, in prayer we
find him. Prayer is the key which opens God's heart”. Faith led him always to
accept God's mysterious will.
He was always immersed in
supernatural realities. Not only was he himself a man of hope and total trust
in God, but by word and example he communicated these virtues to all who
approached him.
The love of God filled
him, and satisfied his every desire; charity was the chief inspiration of his
day: to love God and to help others to love him. His special concern was to
grow in charity and to lead others to do so.
He demonstrated to the
full his love of neighbour by welcoming, for more than fifty years, countless
people who had recourse to his ministry and his confessional, his counsel and
his consolation. He was almost besieged: they sought him in church, in the
sacristy, in the friary. And he gave himself to everyone, rekindling faith,
dispensing grace, bringing light. But especially in the poor, the suffering and
the sick he saw the image of Christ, and he gave himself particularly to them.
He exercised to an
exemplary degree the virtue of prudence, acting and counselling in the light of
God.
His concern was the glory
of God and the good of souls. He treated everyone with justice, frankness and
great respect.
The virtue of fortitude
shone in him. He understood very early in life that his would be the way of the
Cross, and he accepted it at once with courage and out of love. For many years,
he experienced spiritual sufferings. For years he endured the pains of his
wounds with admirable serenity.
When he had to submit to
investigations and restrictions in his priestly ministry, he accepted
everything with profound humility and resignation. In the face of unjust
accusations and calumnies he remained silent, trusting always in the judgement
of God, of his immediate superiors and of his own conscience.
He habitually practised
mortification in order to gain the virtue of temperance, in keeping with the
Franciscan style. He was temperate in his attitude and in his way of life.
Conscious of the
commitments which he had undertaken when he entered the consecrated life, he
observed with generosity the vows he had professed. He was obedient in all
things to the commands of his Superiors, even when they were burdensome. His
obedience was supernatural in intention, universal in its scope and complete in
its execution. He lived the spirit of poverty with total detachment from self,
from earthly goods, from his own comfort and from honours. He always had a
great love for the virtue of chastity. His behaviour was modest in all
situations and with all people.
He sincerely thought of
himself as useless, unworthy of God's gifts, full of weakness and infirmity,
and at the same time blessed with divine favours. Amid so much admiration
around him, he would say: “I only want to be a poor friar who prays”.
From his youth, his
health was not very robust, and especially in the last years of his life it
declined rapidly. Sister Death took him well-prepared and serene on 23
September 1968 at the age of eighty-one. An extraordinary gathering of people
attended his funeral.
On 20 February 1971,
barely three years after the death of Padre Pio, Pope Paul VI, speaking to the
Superiors of the Capuchin Order, said of him: “Look what fame he had, what a
worldwide following gathered around him! But why? Perhaps because he was a
philosopher? Because he was wise? Because he had resources at his disposal?
Because he said Mass humbly, heard confessions from dawn to dusk and was – it
is not easy to say it – one who bore the wounds of our Lord. He was a man of
prayer and suffering”.
Even during his lifetime,
he enjoyed a vast reputation for sanctity, because of his virtues, his spirit
of prayer, sacrifice and total dedication to the good of souls.
In the years following
his death, his reputation for sanctity and miracles grew steadily, and became
established in the Church, all over the world and among all kinds of people.
God thus showed the
Church his desire to glorify on earth his faithful servant. In a short time the
Capuchin Order took the steps prescribed by canon law to begin the Cause of
Beatification and Canonization. After examining the case, the Holy See, in
accordance with the norm of the Motu Proprio “Sanctitas Clarior”,
granted the nihil obstat on 29 November 1982. The Archbishop of
Manfredonia was thus enabled to introduce the Cause and set up the informative
process (1983- 1990). On 7 December 1990, the Congregation for the Causes of
Saints recognized its juridical validity. When the Positio had been
completed, there was the usual discussion on whether the Servant of God had
exercised the virtues to a heroic degree. On 13 June 1997 the Special Meeting
of the Theological Consultors was held and gave a positive judgement. In the
Ordinary Session on 21 October 1997, with Bishop Andrea Maria Erba of Velletri‑Segni,
the Proposer of the Cause, together with the Cardinals and Bishops, recognized
that Padre Pio da Pietrelcina had lived to a heroic degree the theological,
cardinal and associated virtues.
On 18 December 1997, in
the presence of Pope John Paul II, the Decree on heroic virtue was promulgated.
For the Beatification of
Padre Pio, the Postulation presented to the competent Congregation the healing
of Signora Consiglia De Martino of Salerno. The regular canonical process on
this case was held at the Ecclesiastical Tribunal of the Archdiocese of
Salerno-Campagna-Acerno from July 1996 to June 1997. On 30 April 1998 at the
Congregation for the Causes of Saints the Medical Board examined the miracle,
and on 22 June 1998 the Special Meeting of Theological Consultors gave its
judgement. On 20 October 1998 the Ordinary Congregation of the Cardinals and
Bishops belonging to the Congregation was held in the Vatican. On 21 December
1998 in the presence of Pope John Paul II the Decree on the miracle was
promulgated.
On 2 May 1999, in the
course of a solemn concelebrated Mass in St Peter's Square, Pope John Paul II
by his apostolic authority beatified the Venerable Servant of God Padre Pio of
Pietrelcina, naming 23 September as the date of his liturgical feast.
For the canonization of
Blessed Padre Pio of Pietrelcina the Postulation presented to the competent
Dicastery the cure of the young Matteo Pio Colella of San Giovanni Rotondo. The
regular canonical process on the case was held at the Ecclesiastical Tribunal
of the Diocese of Manfredonia-Vieste from 11 June to 17 October 2000. On 23
October the documents were forwarded to the Congregation for the Causes of
Saints. On 21 November 2001 the medical testimony was examined by the same
Congregation. The Theological Consultors held a special Congress on 11 December
and on 18 December the ordinary Session of Cardinals and Bishops took place. On
20 December, in the presence of John Paul II, the Decree on the miracle was
promulgated. Finally, on 28 February 2002 the Decree of Canonization was
promulgated.
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20020616_padre-pio_en.html
Capuchin
parish church (XVIII century) in Łomża - picture of St. Father Pio
Łomża,
osiemnastowieczny kościół parafialny OO. Kapucynów - obraz św. o. Pio
Łomża,
chiesa parrocchiale dei padri cappuccini (XVIII sec.) - il quadro di padre Pio
CANONIZATION OF ST PIO OF
PIETRELCINA, CAPUCHIN PRIEST
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 16 June 2002
1. "For my yoke
is easy and my burden light" (Mt 11,30).
Jesus' words to his
disciples, which we just heard, help us to understand the most important
message of this solemn celebration. Indeed, in a certain sense, we can consider
them as a magnificent summary of the whole life of Padre Pio of Pietrelcina,
today proclaimed a saint.
The evangelical image of
the "yoke" recalls the many trials that the humble Capuchin of San
Giovanni Rotondo had to face. Today we contemplate in him how gentle the
"yoke" of Christ is, and how truly light is his burden when it is borne
with faithful love. The life and mission of Padre Pio prove that difficulties
and sorrows, if accepted out of love, are transformed into a privileged way of
holiness, which opens onto the horizons of a greater good, known only to the
Lord.
2. "But may I never boast except in the cross of Our Lord Jesus
Christ" (Gal 6,14).
Is it not, precisely, the
"glory of the Cross" that shines above all in Padre Pio? How timely
is the spirituality of the Cross lived by the humble Capuchin of Pietrelcina.
Our time needs to rediscover the value of the Cross in order to open the heart
to hope.
Throughout his life, he
always sought greater conformity with the Crucified, since he was very
conscious of having been called to collaborate in a special way in the work of
redemption. His holiness cannot be understood without this constant reference
to the Cross.
In God's plan, the Cross
constitutes the true instrument of salvation for the whole of humanity and the
way clearly offered by the Lord to those who wish to follow him (cf. Mk 16,24).
The Holy Franciscan of the Gargano understood this well, when on the Feast of
the Assumption in 1914, he wrote: "In order to succeed in reaching our
ultimate end we must follow the divine Head, who does not wish to lead the
chosen soul on any way other than the one he followed; by that, I say, of
abnegation and the Cross" (Epistolario II, p. 155).
3. "I am the Lord who acts with mercy" (Jer 9,23).
Padre Pio was a generous
dispenser of divine mercy, making himself available to all by welcoming them,
by spiritual direction and, especially, by the administration of the sacrament
of Penance. I also had the privilege, during my young years, of benefitting
from his availability for penitents. The ministry of the confessional, which is
one of the distinctive traits of his apostolate, attracted great crowds of the
faithful to the monastery of San Giovanni Rotondo. Even when that unusual
confessor treated pilgrims with apparent severity, the latter, becoming
conscious of the gravity of sins and sincerely repentant, almost always came
back for the peaceful embrace of sacramental forgiveness. May his example
encourage priests to carry out with joy and zeal this ministry which is so
important today, as I wished to confirm this year in the Letter to Priests on
the occasion of Holy Thursday.
4. "You, Lord, are my only good".
This is what we sang in
the responsorial psalm. Through these words, the new Saint invites us to place
God above everything, to consider him our sole and highest good.
In fact, the ultimate
reason for the apostolic effectiveness of Padre Pio, the profound root of so
much spiritual fruitfulness can be found in that intimate and constant union
with God, attested to by his long hours spent in prayer and in the
confessional. He loved to repeat, "I am a poor Franciscan who prays"
convinced that "prayer is the best weapon we have, a key that opens the
heart of God".
This fundamental
characteristic of his spirituality continues in the "Prayer Groups"
that he founded, which offer to the Church and to society the wonderful
contribution of incessant and confident prayer. To prayer, Padre Pio joined an
intense charitable activity, of which the "Home for the Relief of
Suffering" is an extraordinary expression. Prayer and charity, this is the
most concrete synthesis of Padre Pio's teaching, which today is offered to
everyone.
5. "I bless you,
Father, Lord of heaven and earth, because ... these things ... you have
revealed to little ones" (Mt 11,25).
How appropriate are these
words of Jesus, when we think of them as applied to you, humble and beloved
Padre Pio.
Teach us, we ask you,
humility of heart so we may be counted among the little ones of the Gospel, to
whom the Father promised to reveal the mysteries of his Kingdom.
Help us to pray without
ceasing, certain that God knows what we need even before we ask him.
Obtain for us the eyes of faith that will be able to recognize right away in
the poor and suffering the face of Jesus.
Sustain us in the hour of
the combat and of the trial and, if we fall, make us experience the joy of the
sacrament of forgiveness.
Grant us your tender
devotion to Mary, the Mother of Jesus and our Mother.
Accompany us on our
earthly pilgrimage toward the blessed homeland, where we hope to arrive in
order to contemplate forever the glory of the Father, the Son and the Holy
Spirit.
Amen.
© Copyright 2002 -
Libreria Editrice Vaticana
CANONIZATION OF ST PIO OF
PIETRELCINA
JOHN PAUL II
ANGELUS
Sunday, 16 June 2002
At the end of this solemn
celebration, I want to greet and thank the Cardinals, Archbishops and Bishops
present, the Minister General of the Capuchins and all Padre Pio's confreres.
I also want to thank the
official Delegation of the Italian Government led by Vice Premier and other
Italian civil and military authorities.
I want to thank in a special way all the pilgrims gathered in this square and
in the neighbouring streets, I must say with courage, especially those who
have faced the sacrifice of having had to stand for a long time in this heat. I
also greet the faithful gathered in prayer at San Giovanni Rotondo and all who
are following the rite on television. As I urge each one to walk in the
footsteps of St Pio of Pietrelcina, I am pleased to announce that his
liturgical commemoration will be inserted in the Roman Calendar to be observed
as an obligatory memorial on 23 September, the day of his birth in heaven.
* * *
The Holy Father greeted
in French, English, Spanish, Portuguese and Polish the pilgrims who came for
the canonization of Padre Pio and were waving their national flags in reply to
the Pope's greeting.
I greet you cordially,
dear French-speaking pilgrims who have come for the canonization of Padre
Pio. After the example of the new saint, may you love Christ untiringly,
in fidelity to the Church. I wholeheartedly bless you all.
I am pleased to greet the
English-speaking pilgrims present at today's celebration. Through the
intercession of Padre Pio may you grow in loving union with the Crucified Lord
and in joyful witness to the mystery of his redemptive grace, everywhere
present in the world.
I greet with affection
the Spanish-speaking pilgrims and encourage them to progress in Christian life,
helped on their way by the rich spiritual message of the new saint, Padre Pio.
I cordially bless you all.
Dear pilgrims who have
come from the various Portuguese-speaking countries. I greet you all. May you
grow in the love of Christ and of his Cross. May St Pio of Pietrelcina obtain
this grace, whose protection we invoke upon you with our Blessing.
"May Mary rest her
motherly hand on your head". The wish that Padre Pio once addressed
to one of his spiritual daughters, he addresses to you today. Let us entrust to
the motherly intercession of Our Lady and to St Pio of Pietrelcina the journey
of holiness of the whole Church at the beginning of the new millennium.
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Libreria Editrice Vaticana
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RITO DI BEATIFICAZIONE DI
PADRE PIO DA PIETRALCINA
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Piazza San Pietro - Domenica, 2 maggio 1999
"Cantiamo al Signore
un canto nuovo!".
1. L'invito dell'antifona
d'ingresso ben esprime la gioia di tanti fedeli, che da tempo attendono
l'elevazione agli onori degli altari di Padre Pio da Pietrelcina. Questo umile
frate cappuccino ha stupito il mondo con la sua vita tutta dedita alla preghiera
e all'ascolto dei fratelli.
Innumerevoli persone si
sono recate ad incontrarlo nel convento di san Giovanni Rotondo ed il
pellegrinaggio, anche dopo la sua morte, non è cessato. Quando ero studente qui
a Roma, ebbi io stesso occasione di conoscerlo personalmente e ringrazio Iddio
che mi dà oggi la possibilità di iscriverlo nell'albo dei Beati.
Ripercorriamo, questa
mattina, i tratti salienti della sua esperienza spirituale guidati dai testi
della Liturgia di questa quinta domenica di Pasqua, all'interno della quale si
colloca il rito della sua beatificazione.
2. "Non sia turbato
il vostro cuore. Abbiate fede in Dio e abbiate fede anche in me" (Gv 14,1).
Nella pagina evangelica, poc'anzi proclamata, abbiamo ascoltato queste parole
di Gesù ai suoi discepoli, bisognosi di un incoraggiamento. L'accenno, infatti,
alla sua prossima dipartita li aveva gettati nello sconforto. Temevano di
essere abbandonati, di restare soli ed il Signore li solleva con una precisa
promessa: "Vado a prepararvi un posto", e poi "Ritornerò e vi
prenderò con me, perché siate anche voi dove sono io" (Gv 14, 2-3).
A quest'assicurazione gli
Apostoli replicano per bocca di Tommaso: "Signore, non sappiamo dove vai e
come possiamo conoscere la via?" (Gv 14, 5). L'osservazione è
pertinente e Gesù non sfugge alla domanda che vi è implicita. La risposta che
egli dà resterà nei secoli come limpida luce per le generazioni che verranno:
"Io sono la via, la verità e la vita. Nessuno viene al Padre se non per
mezzo di me" (Gv 14, 6).
Il "posto" che
Gesù va a preparare è nella "casa del Padre"; là il discepolo potrà
essere eternamente con il Maestro e partecipare alla sua stessa gioia. Per
raggiungere la meta, tuttavia, unica è la strada: Cristo, al quale il discepolo
si deve progressivamente conformare. La santità consiste precisamente in
questo: non è più il cristiano che vive, ma Cristo stesso vive in lui
(cfr Gal 2, 20). Traguardo esaltante, a cui s'accompagna una promessa
altrettanto consolante: "Chi crede in me, compirà le opere che io compio e
ne farà di più grandi, perché io vado al Padre" (Gv 14, 12).
3. Noi ascoltiamo queste
parole di Cristo e il pensiero va all'umile frate cappuccino del Gargano. Con
quale evidenza esse si sono realizzate nel Beato Pio da Pietrelcina!
"Non sia turbato il
vostro cuore. Abbiate fede . . .". Che cosa è stata la vita di questo
umile figlio di san Francesco, se non un costante esercizio di fede,
corroborato dalla speranza del Cielo, ove poter essere con Cristo?
"Vado a prepararvi
un posto . . . perché siate anche voi dove sono io". Quale altro scopo ha
avuto la durissima ascesi a cui Padre Pio si è sottoposto fin dalla prima
giovinezza, se non la progressiva identificazione col divin Maestro, per essere
"là dove egli era"?
Chi si recava a san Giovanni
Rotondo per partecipare alla sua Messa, per chiedergli consiglio o confessarsi,
scorgeva in lui un'immagine viva del Cristo sofferente e risorto. Sul volto di
Padre Pio risplendeva la luce della risurrezione. Il suo corpo, segnato dalle
"stimmate", mostrava l'intima connessione tra morte e risurrezione,
che caratterizza il mistero pasquale. Per il Beato di Pietrelcina la
condivisione della Passione ebbe toni di speciale intensità: i singolari doni
che gli furono concessi e le sofferenze interiori e mistiche che li
accompagnavano gli consentirono di vivere un'esperienza coinvolgente e costante
dei patimenti del Signore, nella immutabile consapevolezza che "il
Calvario è il monte dei Santi".
4. Non meno dolorose, e
umanamente forse ancor più cocenti, furono le prove che dovette sopportare in
conseguenza, si direbbe, dei suoi singolari carismi. Nella storia della santità
talvolta accade che l'eletto, per una speciale permissione di Dio, sia oggetto
di incomprensioni. Quando ciò si verifica, l'obbedienza diventa per lui
crogiuolo di purificazione, sentiero di progressiva assimilazione a Cristo,
rinvigorimento dell'autentica santità. A tal proposito, il nuovo Beato scriveva
ad un suo superiore: "Opero solamente per ubbidirvi, avendomi fatto
conoscere il buon Dio l'unica cosa a lui più accetta e per me unico mezzo di
sperar salute e cantar vittoria" (Epist. I, p. 807).
Quando su di lui si è
abbattuta la "bufera", egli ha fatto regola della sua esistenza
l'esortazione della prima Lettera di san Pietro, che poco fa abbiamo
ascoltato: Stringetevi a Cristo, pietra viva (cfr 1 Pt 2,
4). In questo modo, è diventato anche lui "pietra viva", per la
costruzione dell'edificio spirituale che è la Chiesa. E di questo oggi rendiamo
grazie al Signore.
5. "Anche voi venite
impiegati come pietre vive per la costruzione d'un edificio spirituale" (1
Pt 2, 5). Quanto pertinenti appaiono queste parole applicate alla
straordinaria esperienza ecclesiale cresciuta intorno al nuovo Beato! Tanti,
incontrandolo direttamente o indirettamente, hanno ritrovato la fede; alla sua
scuola, si sono moltiplicati in ogni angolo del mondo i "gruppi di
preghiera". A coloro che a lui accorrevano proponeva la santità, ripetendo
loro: "Sembra che Gesù non abbia altra cura per le mani se non quella di santificare
l'anima vostra" (Epist. II, p. 155).
Se la Provvidenza divina
ha voluto che egli agisse senza mai spostarsi dal suo convento, quasi
"piantato" ai piedi della Croce, ciò non è senza significato. Il
divin Maestro ebbe un giorno a consolarlo, in un momento di particolari prove,
dicendogli che "sotto la Croce s'impara ad amare" (Epist. I,
p.339).
Sì, la Croce di Cristo è
l'insigne scuola dell'amore; anzi la "sorgente" stessa dell'amore.
Purificato dal dolore, l'amore di questo fedele discepolo attraeva i cuori a
Cristo e al suo esigente Vangelo di salvezza.
6. Al tempo stesso, la
sua carità si riversava come balsamo sulle debolezze e sofferenze dei fratelli.
Padre Pio unì così allo zelo per le anime l'attenzione per il dolore umano,
facendosi promotore a san Giovanni Rotondo di una struttura ospedaliera, da lui
chiamata "Casa Sollievo della sofferenza". Egli la volle come un
ospedale di prim'ordine, ma soprattutto si preoccupò che in esso si praticasse
una medicina veramente "umanizzata", in cui il rapporto con il malato
fosse improntato alla più calda premura ed alla più cordiale accoglienza.
Sapeva bene che, chi è malato e sofferente, ha bisogno non solo di una corretta
applicazione dei mezzi terapeutici, ma anche e soprattutto di un clima umano e spirituale
che gli consenta di ritrovare se stesso nell'incontro con l'amore di Dio e la
tenerezza dei fratelli.
Con la "Casa
Sollievo della sofferenza" egli ha voluto mostrare che i "miracoli
ordinari" di Dio passano attraverso la nostra carità. Occorre rendersi
disponibili alla condivisione ed al servizio generoso dei fratelli, avvalendosi
di ogni risorsa della scienza medica e della tecnica.
7. L'eco che questa
beatificazione ha suscitato in Italia e nel mondo è segno che la fama di Padre
Pio, figlio dell'Italia e di Francesco d'Assisi, ha raggiunto un orizzonte che
abbraccia tutti i Continenti. Sono lieto di salutare quanti sono qui convenuti,
incominciando dalle alte Autorità italiane, che hanno voluto essere presenti:
il Signor Presidente della Repubblica, il Signor Presidente del Senato, il
Signor Presidente del Consiglio dei Ministri, che guida la Delegazione
ufficiale, numerosi Ministri e Personalità. L'Italia è davvero degnamente
rappresentata! Ma anche numerosi fedeli di altre Nazioni sono qui convenuti per
rendere omaggio a Padre Pio.
A quanti vengono da
vicino e da lontano va il mio saluto affettuoso, insieme con uno speciale
pensiero per i Padri Cappuccini. A tutti un grazie cordiale!
8. Vorrei concludere con
le parole del Vangelo di questa Messa: "Non sia turbato il vostro cuore.
Abbiate fede in Dio". A questa esortazione di Cristo fa eco il consiglio
che il nuovo Beato soleva ripetere: "... Abbandonatevi pienamente sul
cuore divino di Gesù, come un bimbo tra le braccia della madre". Possa
quest'invito penetrare anche nel nostro spirito come fonte di pace, di serenità
e di gioia. Perché avere paura, se Cristo è per noi la Via, la Verità e la
Vita? Perché non fidarci di Dio che è Padre, Padre nostro?
"Santa Maria delle
Grazie", che l'umile cappuccino di Pietrelcina ha invocato con costante e
tenera devozione, ci aiuti a tenere fissi gli occhi su Dio. Ella ci prenda per
mano e ci spinga a ricercare con ogni sforzo quella soprannaturale carità che
sgorga dal costato trafitto del Crocifisso.
E tu, Beato Padre Pio,
volgi dal Cielo il tuo sguardo a noi riuniti in questa Piazza ed a quanti sono
raccolti in preghiera in Piazza San Giovanni in Laterano ed a San Giovanni
Rotondo. Intercedi per tutti coloro che, in ogni parte del mondo, si uniscono
spiritualmente a questo evento elevando a te le loro suppliche. Vieni in
soccorso di ciascuno e dona pace e conforto ad ogni cuore. Amen!
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GIOVANNI PAOLO II
REGINA COELI
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. Si è conclusa in
Piazza San Pietro la solenne Liturgia eucaristica, durante la quale ho avuto la
gioia di proclamare beato Padre Pio da Pietrelcina. Sono lieto, ora, di essere
qui con voi, convenuti da varie parti d'Italia e del mondo in questa Piazza San
Giovanni in Laterano, per rendere omaggio al nuovo Beato e manifestargli il
vostro affetto. Insieme con voi, desidero salutare cordialmente i numerosi
fedeli che sono raccolti in preghiera presso il Convento dei Frati Cappuccini
di san Giovanni Rotondo, come pure coloro che hanno seguito la cerimonia di
beatificazione attraverso la radio e la televisione. E' questa una grande
manifestazione di fede che commuove e ci fa sentire in modo concreto la realtà
della Chiesa, famiglia di Dio che gioisce oggi per la santità d'uno dei suoi
generosi e fedeli figli.
Padre Pio, col suo
insegnamento ed il suo esempio, ci invita alla preghiera, al ricorso alla
misericordia divina mediante il sacramento della Penitenza e all'amore del
prossimo. Egli ci invita, in particolare, ad amare e venerare la Vergine Maria.
La sua devozione alla Madonna traspare in ogni manifestazione della sua vita:
nelle parole e negli scritti, negli insegnamenti e nei consigli che dispensava
ai numerosi suoi figli spirituali. Autentico figlio di Francesco d'Assisi, dal
quale aveva appreso a rivolgersi a Maria con splendide espressioni di lode e di
amore (cfr Saluto alla Vergine, in: Fonti Francescane, 59), il nuovo Beato
non si stancava di inculcare nei fedeli una devozione alla Madonna tenera,
profonda e radicata nella genuina tradizione della Chiesa. Nel segreto del
confessionale, come nella predicazione, tornava sempre ad esortare: amate la
Madonna! Alla conclusione della vicenda terrena, nel momento di manifestare le
sue ultime volontà, egli volse il suo pensiero, come aveva fatto per tutta la
vita, a Maria Santissima: "Amate la Madonna e fatela amare. Recitate
sempre il Rosario".
2. Con profondo dolore e
preoccupazione il mio pensiero ritorna oggi alla vicina Iugoslavia ed il mio
affetto abbraccia quanti là piangono, soffrono e muoiono. Nuovamente alzo la
voce per supplicare - in nome di Dio - che cessi la sopraffazione dell'uomo
contro l'uomo, si fermino gli strumenti di distruzione e di morte e si attivi
ogni canale possibile per soccorrere chi è costretto ad abbandonare la propria
terra in mezzo a indescrivibili atrocità. Riprenda il dialogo, con
quell'intelligenza e creatività che Dio ha dato all'uomo per risolvere le
tensioni e i conflitti ed edificare una società fondata sul doveroso rispetto
verso ogni persona umana.
Con tutte le mie forze vi
invito, carissimi Fratelli e Sorelle, a pregare intensamente durante questo mese
di Maggio per implorare dalla Madonna il dono della pace nei Balcani e nei
troppi luoghi del mondo dove regna la violenza, fomentata dai pregiudizi e
dall'odio verso coloro che hanno origini etniche, convinzioni religiose e idee
politiche differenti. Il mio pensiero, oltre che ai Balcani, va all'Africa, il
continente attualmente insanguinato dal maggior numero di guerre: le lotte per
il potere, i conflitti etnici e l'indifferenza altrui lo stanno lentamente
soffocando.
In ogni diocesi durante
questo mese di Maggio siano promosse preghiere, così che si levi nella Chiesa
una corale invocazione alla Vergine Santissima, perché nei Balcani, nel
continente africano e in ogni altra parte del mondo germoglino costruttori di
pace, dimentichi dei loro interessi particolari e disposti a lavorare per il
bene comune.
Padre Pio, figlio
amantissimo della "Regina del cielo", interceda per noi e per tutti,
perché dal cuore degli uomini sgorghino sentimenti di perdono, di
riconciliazione e di pace.
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BEATIFICAZIONE di PADRE
PIO DA PIETRELCINA
CONGREGAZIONE DELLE CAUSE
DEI SANTI
CAUSA DI BEATIFICAZIONE e CANONIZZAZIONE
DECRETO SULLE VIRTÚ
«Per me non ci sia altro
vanto che nella croce del Signore nostro Gesù Cristo» (Gal 6, 14).
Padre Pio da Pietrelcina,
come l'Apostolo Paolo, al vertice della sua vita e del suo apostolato pose la
Croce del suo Signore come sua forza, sua sapienza e sua gloria. Infiammato
d'amore per Gesù Cristo, si conformò a Lui nell'immolazione di sé per la
salvezza del mondo. Nella sequela e nell'imitazione di Cristo Crocifisso fu
così generoso e perfetto che avrebbe potuto dire: «Sono stato crocifisso con
Cristo e non sono più io che vivo, ma Cristo vive in me» (Gal 2,19). E i
tesori di grazia che Dio gli aveva concesso con singolare larghezza senza sosta
egli dispensò con il suo ministero, servendo gli uomini e le donne che a lui
accorrevano sempre più numerosi e generando una immensa moltitudine di figli e
figlie spirituali.
Questo degnissimo seguace
di San Francesco d'Assisi nacque il 25 maggio 1887 a Pietrelcina,
nell'arcidiocesi di Benevento, da Grazio Forgione e Maria Giuseppa De Nunzio.
Fu battezzato il giorno successivo col nome di Francesco. A 12 anni ricevette
il sacramento della Cresima e la prima Comunione.
A 16 anni, il 6 gennaio
1903, entrò nel noviziato dell'Ordine dei Frati Minori Cappuccini a Morcone,
ove il 22 dello stesso mese vestì l'abito francescano e si chiamò Fra Pio.
Terminato l'anno di noviziato, emise la professione dei voti semplici e, il 27
gennaio 1907, quella dei voti solenni.
Dopo l'ordinazione
sacerdotale, ricevuta il 10 agosto 1910 a Benevento, restò in famiglia fino al
1916 per motivi di salute. Nel settembre dello stesso anno fu mandato al
convento di San Giovanni Rotondo e vi rimase fino alla morte.
Acceso dall'amore di Dio
e dall'amore del prossimo, Padre Pio visse in pienezza la vocazione a
contribuire alla redenzione dell'uomo, secondo la speciale missione che
caratterizzò tutta la sua vita e che egli attuò mediante la direzione
spirituale dei fedeli, mediante la riconciliazione sacramentale dei penitenti e
mediante la celebrazione dell'Eucaristia. Il momento più alto della sua
attività apostolica era quello in cui celebrava la Santa Messa. I fedeli chevi
partecipavano, percepivano il vertice e la pienezza della sua spiritualità.
Sul piano della carità
sociale si impegnò per alleviare dolori e miserie di tante famiglie,
principalmente con la fondazione della «Casa Sollievo della Sofferenza»,
inaugurata il 5 maggio 1956.
Per il Servo di Dio la
fede era la vita: tutto voleva e tutto faceva alla luce della fede. Fu
assiduamente impegnato nella preghiera. Passava la giornata e gran parte della
notte in colloquio con Dio. Diceva: «Nei libri cerchiamo Dio, nella preghiera
Lo troviamo. La preghiera è la chiave che apre il cuore di Dio». La fede lo
portò sempre all'accettazione della volontà misteriosa di Dio.
Fu sempre immerso nelle
realtà soprannaturali. Non solo egli era l'uomo della speranza e della fiducia
totale in Dio, ma infondeva queste virtù in tutti quelli che lo avvicinavano,
con le parole e con l'esempio.
L'amore di Dio lo
riempiva, soddisfacendo ogni sua attesa; la carità era il principio ispiratore
della sua giornata: Dio da amare e da far amare. Sua particolare preoccupazione:
crescere e far crescere nella carità.
Espresse il massimo della
sua carità verso il prossimo accogliendo, per oltre 50 anni, moltissime
persone, che accorrevano al suo ministero e al suo confessionale, al suo
consiglio e al suo conforto. Era quasi un assedio: lo cercavano in chiesa,
nella sagrestia, nel convento. Ed egli si donava a tutti, facendo rinascere la
fede, distribuendo grazia, portando luce. Ma specialmente nei poveri, nei
sofferenti e negli ammalati, egli vedeva l'immagine di Cristo e si donava
specialmente per loro.
Ha esercitato in modo
esemplare la virtù della prudenza, agiva e consigliava alla luce di Dio.
Suo interesse era la
gloria di Dio e il bene delle anime. Ha trattato tutti con giustizia, con
lealtà e grande rispetto.
Rifulse in lui la virtù
della fortezza. Egli comprese ben presto che il suo cammino sarebbe stato
quello della Croce, e l'accettò subito con coraggio e per amore. Sperimentò per
molti anni le sofferenze dell'anima. Per anni sopportò i dolori delle sue
piaghe con ammirabile serenità. Accettò in silenzio i numerosi interventi delle
Autorità, e di fronte alle calunnie tacque sempre.
Usò abitualmente la
mortificazione per conseguire la virtù della temperanza, in conformità allo
stile francescano. Era temperante nella mentalità e nel modo di vivere.
Consapevole degli impegni
assunti con la vita consacrata, ne osservò con generosità i voti professati. È
stato obbediente in tutto agli ordini dei suoi Superiori, anche quando erano
gravosi. La sua obbedienza era soprannaturale nell'intenzione, universale nella
estensione e integrale nell'esecuzione. Esercitò lo spirito di povertà con
totale distacco da se stesso, dai beni terreni, dalle comodità e dagli onori.
Ha sempre avuto una grande predilezione per la virtù della castità. Il suo
comportamento era dovunque e con tutti modesto.
Si reputava sinceramente
inutile, indegno dei doni di Dio, ricolmo di miserie e insieme di favori
divini. Fra tanta ammirazione del mondo, egli ripeteva: «Voglio essere soltanto
un povero frate che prega».
La sua salute, fin dalla
giovinezza, non fu molto florida e, soprattutto negli ultimi anni della sua
vita, declinò rapidamente. Sorella morte lo colse preparato e sereno il 23
settembre 1968, all'età di 81 anni. I suoi funerali furono caratterizzati da un
concorso di popolo del tutto straordinario.
Il 20 febbraio 1971, ad
appena tre anni dalla morte del Servo di Dio, Paolo VI, parlando ai Superiori
dell'Ordine Cappuccino, disse di lui: «Guardate che fama ha avuto, che clientela
mondiale ha adunato intorno a sé! Ma perché? Forse perché era un filosofo?
Perché era un sapiente? Perché aveva mezzi a disposizione? Perché diceva la
Messa umilmente, confessava dal mattino alla sera, ed era, difficile a dire,
rappresentante stampato delle stimmate di nostro Signore. Era un uomo di
preghiera e di sofferenza».
Già durante la sua vita
godeva vasta fama di santità, dovuta alle sue virtù, al suo spirito di
preghiera, di sacrificio e di dedizione totale al bene delle anime.
Negli anni successivi
alla sua morte, la fama di santità e di miracoli è andata sempre più crescendo,
diventando un fenomeno ecclesiale, diffuso in tutto il mondo, presso ogni
categoria di persone.
Così Dio manifestava alla
Chiesa la volontà di glorificare in terra il suo Servo fedele. Non trascorse
molto tempo che l'Ordine dei Frati Minori Cappuccini compì i passi previsti
dalla legge canonica per iniziare la Causa di beatificazione e canonizzazione.
Esaminata ogni cosa, la Santa Sede, a norma del Motu Proprio «Sanctitas
Clarior», concesse il nulla osta il 29 novembre 1982. L'Arcivescovo
di Manfredonia poté così procedere all'introduzione della Causa e alla
celebrazione del processo cognizionale (1983-1990). Il 7 dicembre 1990 la
Congregazione delle Cause dei Santi ne riconobbe la validità giuridica.
Ultimata la Positio, si discusse, come di consueto, se il Servo di
Dio abbia esercitato le virtù in grado eroico. Il 13 giugno 1997 si tenne il
Congresso Peculiare dei Consultori teologi con esito positivo. Nella Sessione
Ordinaria del 21 ottobre successivo, essendo Ponente della Causa l'Ecc.mo Mons.
Andrea Maria Erba, Vescovo di Velletri-Segni, i Padri Cardinali e Vescovi hanno
riconosciuto che Padre Pio da Pietrelcina ha esercitato in grado eroico le
virtù teologali, cardinali ed annesse.
Il giorno 18 dicembre
1997, alla presenza di Giovanni Paolo II, fu promulgato il Decreto
sull'eroicità delle virtù.
Per la beatificazione di
Padre Pio, la Postulazione ha presentato al competente Dicastero la guarigione
della signora Consiglia De Martino di Salerno. Sul caso fu celebrato
regolare Processo canonico presso il Tribunale Ecclesiastico dell'arcidiocesi
di Salerno-Campagna-Acerno dal luglio 1996 al giugno 1997 e fu riconosciuto
valido con decreto del 26 settembre 1997. Il 30 aprile 1998 si tenne,
presso la Congregazione delle Cause dei Santi, l'esame della Consulta Medica e
il 22 giugno dello stesso anno, il Congresso peculiare dei Consultori Teologi.
Il giorno 20 ottobre seguente, in Vaticano, si riunì la Congregazione ordinaria
dei Cardinali e dei Vescovi, membri del Dicastero, Ponente Mons. Andrea M.
Erba, e il 21 dicembre 1998, fu promulgato, alla presenza di Giovanni Paolo II,
il Decreto sul miracolo.
PIO DA PIETRELCINA (1887
- 1968)
Il 6 giugno 2002, XI
Domenica del tempo "per annum", alle ore 10, il Santo Padre Giovanni
Paolo II celebrerà l'Eucaristia sul sagrato della Patriarcale Basilica Vaticana
e procederà alla Canonizzazione della Beato
PIO
DA PIETRELCINA (FRANCESCO FORGIONE), presbitero, dell’Ordine dei Frati
Minori Cappuccini.
La Chiesa, iscrivendo
nell’Albo dei Santi il Beato Pio da Pietrelcina, propone ai fedeli una viva
immagine della bontà del Padre, un appassionato imitatore di Gesù Crocifisso e
un docile strumento dello Spirito Santo a servizio dei fedeli malati nel corpo
e nello spirito.
* * *
Tutti coloro che, in
conformità al Motu Proprio "Pontificalis
Domus" compongono la Cappella Pontificia e desiderano partecipare alla
celebrazione liturgica sono pregati di trovarsi alle ore 9.30 in Piazza S.
Pietro, per occupare il posto che verrà loro indicato.
Quanto all'abito,
vorranno attenersi alle seguenti indicazioni:
- i Signori Cardinali, i
Patriarchi, gli Arcivescovi ed i Vescovi sulla veste propria indosseranno il
rocchetto e la mozzetta;
- gli Abati e i
Religiosi: il proprio abito corale;
- i Prelati: il rocchetto
e la mantelletta, o la cotta, sopra la veste paonazza con fascia paonazza, a
seconda del proprio grado;
- i Cappellani di Sua
Santità: la cotta sopra la talare filettata con fascia paonazza;
- i Prelati, gli
Officiali e i Consultori della Congregazione delle Cause dei Santi: il proprio
abito corale.
Città del Vaticano, 21
maggio 2002.
Per mandato del Santo
Padre
+ Piero Marini
Vescovo titolare di Martirano
Maestro delle Celebrazioni Liturgiche Pontificie
SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20020616_notificazione_it.html
CANONIZZAZIONE DI PADRE
PIO DA PIETRELCINA
GIOVANNI PAOLO II
ANGELUS
Domenica, 16 giugno 2002
Al termine di questa
solenne celebrazione, desidero salutare i Cardinali, gli Arcivescovi e i
Vescovi presenti, insieme col Ministro Generale dei Cappuccini e tutti i
Confratelli di Padre Pio.
Rivolgo un deferente
saluto alla Delegazione ufficiale del Governo italiano guidata dal Vice
Presidente del Consiglio ed alle numerose altre Autorità civili e militari
italiane.
Un particolare pensiero
desidero poi riservare a tutti i pellegrini convenuti in questa Piazza e nelle
vie adiacenti, specialmente a quanti hanno affrontato il sacrificio di rimanere
in piedi per lungo tempo. Saluto pure i fedeli raccolti in preghiera a San
Giovanni Rotondo e quanti ci seguono mediante la televisione. Nell’esortare
ciascuno a perseverare sulle orme di san Pio da Pietrelcina, sono lieto di
annunciare che la sua memoria liturgica, con il grado di
"obbligatoria", sarà inserita nel Calendario Romano generale il 23
settembre, giorno della sua nascita al Cielo.
Je vous salue
cordialement, chers pèlerins de langue française venus pour la canonisation
de Padre Pio. Puissiez-vous à l’exemple du nouveau saint aimer
inlassablement le Christ, dans la fidélité à l’Église ! Je vous bénis de
grand cœur.
I am pleased to greet the
English-speaking pilgrims present at today’s celebration. Through the
intercession of Padre Pio may you grow in loving union with the Crucified Lord
and in joyful witness to the mystery of his redemptive grace, everywhere
present in the world.
Saludo con afecto a los
peregrinos de lengua española y les aliento a progresar en su vida cristiana,
ayudados por el rico mensaje espiritual del nuevo Santo, el Padre Pio. A todos
os bendigo de corazón.
Queridos peregrinos
vindos dos vários países de língua portuguesa, a todos saúdo. Obtenha-vos esta
graça São Pio de Pietrelcina, cuja protecção invocamos sobre vós com a nossa
Bênção.
Pozdrawiam czcicieli
świętego ojca Pio, pielgrzymów z Polski i z innych krajów świata. Niech jego
wstawiennictwo wspomaga nas wszystkich w naszym dążeniu do świętości. Niech wam
Bóg błogosławi!
"Che Maria posi la
sua mano materna sul tuo capo". Questo augurio, indirizzato ad una figlia
spirituale, Padre Pio lo rivolge oggi a ciascuno di voi. Alla materna
intercessione della Vergine e di san Pio da Pietrelcina affidiamo il cammino di
santità di tutta la Chiesa, all'inizio del nuovo millennio.
© Copyright 2002 -
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Lunedì, 17 giugno 2002
Carissimi Fratelli e
Sorelle!
1. È una grande gioia
incontrarvi di nuovo, all'indomani della solenne canonizzazione dell'umile
Cappuccino di San Giovanni Rotondo. Vi saluto con affetto, cari pellegrini e
devoti convenuti a Roma così numerosi per questa singolare circostanza. Rivolgo
anzitutto il mio pensiero ai Vescovi presenti, ai sacerdoti e ai religiosi. Un
ricordo speciale per i cari Frati Cappuccini che, in comunione con tutta la
Chiesa, lodano e ringraziano il Signore per le meraviglie da lui operate in
questo loro esemplare Confratello. Padre Pio è un autentico modello di
spiritualità e di umanità, due peculiari caratteristiche della tradizione
francescana e cappuccina.
Saluto gli aderenti ai
"Gruppi di Preghiera Padre Pio" e i rappresentanti della famiglia
della "Casa Sollievo della Sofferenza", grande opera di cura e di
assistenza ai malati, sgorgata dalla carità del nuovo Santo. Abbraccio voi,
cari pellegrini provenienti dalla nobile Terra che ha dato i natali a Padre
Pio, dalle altre regioni d'Italia e da ogni parte del mondo. Con la vostra
presenza voi testimoniate come la devozione e la fiducia nei confronti del
santo Frate del Gargano siano ampiamente diffuse nella Chiesa e in ogni
Continente.
2. Ma qual è il segreto
di tanta ammirazione e amore verso questo nuovo Santo? Egli è innanzitutto un
"frate del popolo", tradizionale caratteristica dei Cappuccini. È,
inoltre, un santo taumaturgo, come testimoniano gli eventi straordinari che
costellano la sua vita. Soprattutto, però, Padre Pio è un religioso
sinceramente innamorato di Cristo crocifisso. Al mistero della Croce egli ha
partecipato in modo anche fisico nel corso della sua vita.
Egli amava congiungere la
gloria del Tabor al mistero della Passione, come leggiamo in una sua lettera:
"Innanzi di esclamare anche noi con san Pietro 'Oh! quanto è buono
l'essere qui', bisogna ascendere prima il Calvario, ove non si vede che morte,
chiodi, spine, sofferenza, tenebre straordinarie, abbandoni e deliqui" (Epistolario III,
p. 287).
Questo suo cammino di
esigente ascesi spirituale Padre Pio lo compì in profonda comunione con la
Chiesa. Non valsero a frenare questo suo atteggiamento di filiale obbedienza
momentanee incomprensioni con l'una o con l'altra Autorità ecclesiale. Padre
Pio fu, in pari misura, fedele e coraggioso figlio della Chiesa, seguendo anche
in questo il luminoso esempio del Poverello d'Assisi.
3. Questo santo
Cappuccino, a cui tante persone si rivolgono da ogni angolo della terra, ci
indica i mezzi per raggiungere la santità, che è il fine della nostra vita
cristiana. Quanti fedeli di ogni condizione sociale, provenienti dai luoghi più
diversi e dalle situazioni più difficili, accorrevano a lui per interrogarlo! A
tutti sapeva offrire ciò di cui avevano maggiormente bisogno, e che spesso
cercavano come a tentoni, senza neppure averne piena consapevolezza. Egli
trasmetteva loro la Parola consolatrice e illuminante di Dio, consentendo a
ciascuno di attingere alle fonti della grazia mediante l'assidua dedizione al
ministero delle Confessioni e la fervorosa celebrazione dell'Eucaristia.
Così scriveva ad una sua
figlia spirituale: "Non temere di accostarti all'altare del Signore per
saziarti delle carni dell'Agnello immacolato, perché nessuno riunirà meglio il
tuo spirito che il suo re, nessuna cosa lo riscalderà meglio che il suo sole, e
niente di meglio lo addolcirà che il suo balsamo" (ivi, p. 944).
4. La Messa di Padre Pio!
Era per i sacerdoti un eloquente richiamo alla bellezza della vocazione
presbiterale; per i religiosi ed i laici, che accorrevano a San Giovanni
Rotondo anche in ore molto mattutine, era una straordinaria catechesi sul
valore e sull'importanza del Sacrificio eucaristico.
La Santa Messa era il
cuore e la fonte di tutta la sua spiritualità: "C'è nella Messa - egli
soleva dire - tutto il Calvario". I fedeli, che si assiepavano intorno al
suo Altare, erano profondamente colpiti dall'intensità della sua
"immersione" nel Mistero e percepivano che "il Padre"
partecipava in prima persona alle sofferenze del Redentore.
5. San Pio da Pietrelcina
si presenta così davanti a tutti - sacerdoti, religiosi, religiose e laici -
come un testimone credibile di Cristo e del suo Vangelo. Il suo esempio e la
sua intercessione spronano ciascuno ad un amore sempre maggiore verso Dio ed
alla concreta solidarietà verso il prossimo, specialmente verso quello più
bisognoso.
Ci aiuti la Vergine
Maria, che Padre Pio invocava col bel titolo di "Santa Maria delle
Grazie", a seguire le orme di questo religioso così amato dalla gente!
Con questo augurio,
benedico di cuore voi qui presenti, le persone a voi care e quanti si impegnano
a camminare nella scia spirituale del caro Santo di Pietrelcina.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
San Pio da Pietrelcina
(Francesco Forgione)
Pietrelcina, Benevento,
25 maggio 1887 - San Giovanni Rotondo, Foggia, 23 settembre 1968
Francesco Forgione nasce
a Pietrelcina, provincia di Benevento, il 25 maggio 1887. Il 22 gennaio
1903, a sedici anni, entra in convento e da francescano cappuccino prende il
nome di fra Pio da Pietrelcina. Diventa sacerdote sette anni dopo, il 10 agosto
1910. Nel 1916 i superiori pensano di trasferirlo a San Giovanni Rotondo, sul
Gargano, e qui, nel convento di S. Maria delle Grazie, ha inizio per Padre Pio
una straordinaria avventura di taumaturgo e apostolo del confessionale. Il 20
settembre 1918 il cappuccino riceve le stimmate della Passione di Cristo che
resteranno aperte, dolorose e sanguinanti per ben cinquant’anni. Muore il
23 settembre 1968, a 81 anni. Dichiarato venerabile nel 1997 e beatificato nel
1999, è canonizzato nel 2002.
Etimologia: Pio = devoto,
religioso, pietoso (signif. Intuitivo)
Martirologio Romano: San
Pio da Pietrelcina (Francesco) Forgione, sacerdote dell’Ordine dei Frati Minori
Cappuccini, che nel convento di San Giovanni Rotondo in Puglia si impegnò molto
nella direzione spirituale dei fedeli e nella riconciliazione dei penitenti ed
ebbe tanta provvidente cura verso i bisognosi e i poveri da concludere in
questo giorno il suo pellegrinaggio terreno pienamente configurato a Cristo
crocifisso.
Quando muore, il 23 settembre 1968, a 81 anni, le stimmate scompaiono dal suo corpo e, davanti alle circa centomila persone venute da ogni dove ai suoi funerali, ha inizio quel processo di santificazione che ben prima che la Chiesa lo elevasse alla gloria degli altari lo colloca nella devozione dei fedeli di tutto il mondo come uno dei santi più amati dell’ultimo secolo.
Francesco Forgione era nato a Pietrelcina, provincia di Benevento, il 25 maggio 1887. I suoi genitori, Grazio e Giuseppa, erano poveri contadini, ma assai devoti: in famiglia il rosario si pregava ogni sera in casa tutti insieme, in un clima di grande e filiale fiducia in Dio e nella Madonna. Il soprannaturale irrompe assai presto nella vita del futuro santo: fin da bambino egli riceveva visite frequenti di Gesù e Maria, vedeva demoni e angeli, ma poiché pensava che tutti avessero queste facoltà non ne faceva parola con nessuno. Il 22 gennaio 1903, a sedici anni, entra in convento e da francescano cappuccino prende il nome di fra Pio da Pietrelcina. Diventa sacerdote sette anni dopo, il 10 agosto 1910. Vuole partire missionario per terre lontane, ma Dio ha su di lui altri disegni, specialissimi.
I primi anni di sacerdozio sono compromessi e resi amari dalle sue pessime condizioni di salute, tanto che i superiori lo rimandano più volte a Pietrelcina, nella casa paterna, dove il clima gli è più congeniale. Padre Pio è malato assai gravemente ai polmoni. I medici gli danno poco da vivere. Come se non bastasse, alla malattia si vanno ad aggiungere le terribili vessazioni a cui il demonio lo sottopone, che non lasciano mai in pace il povero frate, torturato nel corpo e nello spirito.
Nel 1916 i superiori pensano di trasferirlo a San Giovanni Rotondo, sul Gargano, e qui, nel convento di S. Maria delle Grazie, ha inizio per Padre Pio una straordinaria avventura di taumaturgo e apostolo del confessionale. Un numero incalcolabile di uomini e donne, dal Gargano e da altre parti dell’Italia, cominciano ad accorrere al suo confessionale, dove egli trascorre anche quattordici-sedici ore al giorno, per lavare i peccati e ricondurre le anime a Dio. È il suo ministero, che attinge la propria forza dalla preghiera e dall’altare, e che Padre Pio realizza non senza grandi sofferenze fisiche e morali.
Il 20 settembre 1918, infatti, il cappuccino riceve le stimmate della Passione di Cristo che resteranno aperte, dolorose e sanguinanti per ben cinquant’anni. Padre Pio viene visitato da un gran numero di medici, subendo incomprensioni e calunnie per le quali deve sottostare a infamanti ispezioni canoniche; il frate delle stimmate si dichiara “figlio dell’obbedienza” e sopporta tutto con serafica pazienza. Infine, viene anche sospeso a divinis e solo dopo diversi anni, prosciolto dalle accuse calunniose, può essere reintegrato nel suo ministero sacerdotale.
La sua celletta, la numero 5, portava appeso alla porta un cartello con una celebre frase di S. Bernardo: “Maria è tutta la ragione della mia speranza”. Maria è il segreto della grandezza di Padre Pio, il segreto della sua santità. A Lei, nel maggio 1956, dedica la “Casa Sollievo della Sofferenza”, una delle strutture sanitarie oggi più qualificate a livello nazionale e internazionale, con 70.000 ricoveri l’anno, attrezzature modernissime e collegamenti con i principali istituti di ricerca nel mondo.
Negli anni ‘40, per combattere con l’arma della preghiera la tremenda realtà della seconda guerra mondiale, Padre Pio diede avvio ai Gruppi di Preghiera, una delle realtà ecclesiali più diffuse attualmente nel mondo, con oltre duecentomila devoti sparsi in tutta la terra. Con la “Casa Sollievo della Sofferenza” essi costituiscono la sua eredità spirituale, il segno di una vita tutta dedicata alla preghiera e contrassegnata da una devozione ardente alla Vergine.
Da Lei il frate si sentiva protetto nella sua lotta quotidiana col demonio, il “cosaccio” come lo chiamava, e per ben due volte la Vergine lo guarisce miracolosamente, nel 1911 e nel 1959. In quest’ultimo caso i medici lo avevano dato proprio per spacciato quando, dopo l’arrivo della Madonna pellegrina di Fatima a San Giovanni Rotondo, il 6 agosto 1959, Padre Pio fu risanato improvvisamente, tra lo stupore e la gioia dei suoi devoti.
“Esiste una scorciatoia per il Paradiso?”, gli fu domandato una volta. “Sì”, lui rispose, “è la Madonna”. “Essa – diceva il frate di Pietrelcina – è il mare attraverso cui si raggiungono i lidi degli splendori eterni”. Esortava sempre i suoi figli spirituali a pregare il Rosario e a imitare la Madonna nelle sue virtù quotidiane quali l’umiltà,la pazienza, il silenzio,la purezza,la carità.“Vorrei avere una voce così forte – diceva - per invitare i peccatori di tutto il mondo ad amare la Madonna”.
Lui stesso aveva sempre la corona del rosario in mano. Lo recitava incessantemente per intero, soprattutto nelle ore notturne. “Questa preghiera – diceva Padre Pio – è la nostra fede, il sostegno della nostra speranza, l’esplosione della nostra carità”.
Il suo testamento spirituale, alla fine della sua vita, fu: “Amate la Madonna e fatela amare. Recitate sempre il Rosario”.
Intorno alla sua figura in questi anni si sono scritti molti fiumi di inchiostro. Un incalcolabile numero di articoli e tantissimi libri; si conta che approssimativamente sono più di 200 le biografie a lui dedicate soltanto in italiano. “Farò più rumore da morto che da vivo”, aveva pronosticato lui con la sua solita arguzia. Quella di Padre Pio è veramente una “clientela” mondiale. Perché tanta devozione per questo san Francesco del sud?
Padre Raniero Cantalamessa lo spiega così:“Se tutto il mondo corre dietro a Padre Pio – come un giorno correva dietro a Francesco d’Assisi - è perché intuisce vagamente che non sarà la tecnica con tutte le sue risorse, né la scienza con tutte le sue promesse a salvarci, ma solo la santità. Che è poi come dire l’amore”.
Autore: Maria Di Lorenzo
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/71750
Aldo
Moro incontra San Pio da Pietrelcina
OMELIA
DEL CARD. JOSÉ SARAIVA MARTINS
Lunedì,
17 giugno 2002
"Nessuno
ha un amore più grande di questo: dare la vita per i propri amici" (Gv
15, 13). Gli amici del Signore sono innumerevoli, non si possono contare i
testimoni del Vangelo che hanno consacrato la loro vita a Cristo.
Il
salmista ricorda che "Dio è mirabile nei suoi santi" (Sal 67, 36),
davvero Egli continua a "fare" cose stupende nei suoi servi buoni e
fedeli. Oggi la nostra attenzione è rivolta, in modo del tutto particolare, ad
uno di essi: p. Pio da Pietrelcina, che Cristo ha chiamato "amico"
e che ieri il Successore di Pietro ha iscritto nell'Albo dei Santi.
Intorno
all'altare, con il cuore ricolmo di gioia, vogliamo dire grazie al Signore e al
Santo Padre Giovanni Paolo II per aver donato l'umile frate cappuccino, come
modello di santità a tutta la Chiesa e nostro intercessore presso Dio.
Si
è detto, in modo suggestivo, che p. Pio è il "santo della gente".
Veramente egli fu "un umile frate cappuccino che ha stupito il mondo con
la sua vita, tutta dedita alla preghiera e all'ascolto dei fratelli", come
ha ricordato il Papa nell'omelia di beatificazione. Una moltitudine di persone
sente un forte "richiamo" spirituale verso di lui. Questo fascino può
certamente essere inteso come una risposta al bisogno di trascendenza, di
soprannaturale, che avverte l'uomo di oggi, attraverso la singolarità di una
innegabile fenomenologia mistica, come quella del nuovo Santo.
1.
"Rimanete nel mio amore: amatevi gli uni gli altri come io ho amato
voi" (Gv 15, 9b; 14, 34), dice Gesù ai suoi discepoli. Il Santo del
Gargano p. Pio ha capito e vissuto, in profondità, questo comandamento del
Maestro. Tutta la sua vita è stata, infatti, un vero e sublime inno all'amore
di Cristo e dei fratelli. L'amore, in questa sua duplice dimensione - verticale
ed orizzontale - è l'asse portante, il cuore, il centro, e l'apice della sua
profonda spiritualità.
Il
novello Santo cappuccino è, innanzitutto, come s. Paolo, un innamorato di
Cristo. Per lui, come per l'Apostolo, vivere è Cristo, Cristo crocifisso, fino
a identificarsi con Lui, riproducendo nella propria carne le sofferenze della
Croce di Cristo. Egli poteva ripetere, come l'autore della lettera ai Galati ci
ha detto poc'anzi, nella seconda lettura: "io porto le stimmate di
Gesù nel mio corpo" (Gal 6, 17). Ma la croce del p. Pio, portata per amore
a Cristo, è stata sempre illuminata dal fulgore della Risurrezione, quindi
fonte inesauribile di speranza.
Senza
tergiversare egli orientava i penitenti che si affidavano a lui, con le parole
da lui stesso sentite: "Sotto la croce si impara ad amare ed io non
la do a tutti, ma solo a quelle anime che mi sono più care" (La Croce
sempre pronta, 100 pagine di P. Pio, Città Nuova 2002, p. 3).
Questo
suo totale amore a Cristo, lo espresse amando intensamente i fratelli. Di
questo amore il frate delle stimmate diede prova, soprattutto, nell'esercizio
del ministero del confessionale che praticò per ben cinquantotto anni,
infaticabilmente, dal mattino alla sera. A lui si rivolgevano uomini e donne,
malati e sani, ricchi e poveri, giovani e meno, ecclesiastici e laici, persone
semplici e di cultura. Ebbene tutti accoglieva con zelo, sapeva ascoltarli,
diceva loro parole di sapiente guida spirituale, e metteva nel loro cuore una
grande serenità interiore. Per tutti era un padre e un fratello, strumento
della grazia divina, soprattutto un ponte fra l'infinita misericordia di Dio e
la sconcertante miseria umana.
2.
Al discorso sull'amore, Gesù collega il tema della gioia, quella gioia di una
comunità che si sente visitata, amata, protetta e santificata dal suo
Dio: "Se osserverete i miei comandamenti, rimarrete nel mio amore,
come io ho osservato i comandamenti del Padre mio e rimango nel suo amore.
Questo vi ho detto perché la mia gioia sia in voi e la vostra gioia sia
piena" (Gv 15, 10-11).
È
una gioia piena che, per molti aspetti sembra in contrasto con le tante
preoccupazioni e sofferenze che in questo momento sovrastano l'esistenza
dell'uomo. Mentre noi siamo qui a pregare e a gioire nel Signore, in tanta
parte della terra, c'è violenza, sopraffazione e morte. Questi problemi che ci
turbano, e la consapevolezza della nostra debolezza, potrebbero indurci a
cercare nell'evento della canonizzazione del Padre Pio, quasi una fuga dalla
realtà che ci circonda.
Oggi,
però, Padre Pio, con tutta la forza del suo carisma, pronuncia per tutti noi un
fermo rifiuto di una fede "disincarnata", che cerca un pretesto per
evadere dalle nostre responsabilità. La testimonianza di Padre Pio è insieme
una denuncia contro chi vuole eliminare dal mondo l'immagine di Dio come
pienezza della gioia dell'uomo. Nel contempo si tratta anche di una sfida per i
credenti, affinché siano sempre più consapevoli che la vera gioia sarà
conquistata sì nell'eternità, ma che già su questa terra, è possibile viverla
in anticipo se si resta uniti nel Signore. Non c'è gioia vera e duratura senza
Dio. Chi cerca Dio trova sempre la felicità, non sempre, però, chi cerca la
felicità trova Dio.
Il
Padre Pio, scrivendo al suo padre spirituale, ci lascia intravedere un momento
di gioia piena, quella che egli assapora dopo la comunione: "Vorrei
per un solo istante scoprirvi il mio petto per farvi vedere la piaga che il
dolcissimo Gesù amorosamente vi ha aperto in questo mio cuore! ... Infinito è
il numero delle misericordie di lui che il mio cuore porta in sé ... Egli mi ha
amato; a tante creature ha voluto prepormi" (A padre Agostino,
Pietrelcina, 3 dicembre 1912, Epist. I, 105, 316).
3.
Per il Santo di Pietrelcina tra la gioia e la pace vi è un legame inscindibile
di reciprocità e d'interdipendenza che permette di leggere, anche i percorsi
più difficili dell'esistenza, come momenti di purificazione finalizzati ad una
più profonda scoperta della presenza di Dio nella storia universale e
individuale.
Infatti
la gioia è frutto della pace del cuore, ma di una pace conquistata giorno per
giorno con la preghiera, con il sacrificio personale, con la disponibilità
verso gli altri.
Il
cristiano non può esimersi dal cercare la pace, ma deve impegnarsi con tutte le
sue forze a realizzarla prima dentro di sé, e poi nell'ambiente in cui vive.
Padre Pio portò la pace in migliaia di coscienze turbate dal peccato, donando
la sua vita, partecipando nella propria carne ai patimenti di Cristo
redentore: "uomo dei dolori che ben conosce il patire" come ci
ha ricordato il Profeta Isaia nella 1ª lettura.
Il
Santo di Pietrelcina seppe seminare la pace nei cuori anche attraverso le
lunghe ore di preghiera e la celebrazione del sacramento del perdono che
assorbì tutto il suo tempo, nonché per mezzo di varie opere caritative:
gli asili voluti a San Giovanni Rotondo, l'Istituto di formazione dei Terziari
dell'Addolorata, e prima fra tutte la Casa sollievo della sofferenza.
Mi
piace citare un brano di una sua lettera al padre spirituale che si potrebbe
definire l'Inno alla pace di Padre Pio: "La pace è la semplicità
dello spirito, la serenità della mente. La tranquillità dell'anima, il vincolo
dell'amore. La pace è l'ordine, è l'armonia in tutti noi: ella è un
continuo godimento, che nasce dal testimonio della buona coscienza; è
l'allegrezza santa di un cuore, in cui vi regna Iddio" (A padre Agostino,
Epist. I, 268, 606, Pietrelcina, 10 luglio 1915).
4.
Quando la fama di p. Pio già era diffusa e lo stigmatizzato di San Giovanni
Rotondo molto cercato, a chi gli diceva, in certe occasioni: "Padre,
voi veramente siete tutto di tutti", rispondeva: "Correggi!
Sono tutto di ognuno. Ognuno può dire: Padre Pio è mio" (Santi e
Sante nell'Ordine Cappuccino, vol. III et Post. Gen. Cap., 1982, p. 343).
Carissimi,
tornando alle nostre case, comunità, paesi o città, rientrando nelle nostre
famiglie portiamo con noi la convinzione che San Pio da Pietrelcina è
"tutto" nostro, tutto di ciascuno, ma per portarci a Cristo, perché
questo è stato e continua ad essere il suo primo e grande desiderio.
A
voi cari Frati Cappuccini, che avete dato alla Chiesa tanti Santi, dall'inizio
della fondazione del vostro Ordine sino ai nostri giorni, a voi che siete qui
presenti e a tutti i vostri Confratelli sparsi nel mondo per annunciare il
Vangelo dell'amore e della pace, vorrei invitarvi ad essere costruttori di
pace, con la semplicità del vostro essere "frati del popolo", con la
vostra vita e con la testimonianza della vostra fraternità. Il mondo ha bisogno
della vostra testimonianza di semplicità, di letizia, di sorriso, del vostro
"Pace e bene" per continuare a sperare, a credere e ad amare.
E
a voi tutti devoti e figli spirituali di Padre Pio vorrei ricordare, per
finire, le parole dette dal Santo Padre Giovanni Paolo II ai giovani, nel suo
recente viaggio in Bulgaria: "Accettate... con umile coraggio la
proposta che Dio vi rivolge. Nella sua onnipotenza e tenerezza, Egli vi chiama
ad essere santi. Sarebbe da stolti gloriarsi di una simile chiamata, ma sarebbe
da irresponsabili rifiutarla.
Equivarrebbe
a sottoscrivere il proprio fallimento esistenziale. Léon Bloy, uno scrittore
cattolico francese del Novecento ha scritto: "Non c'è che una sola
tristezza, quella di non essere santi" (La Femme pauvre, II, 27; Discorso
del Papa ai giovani, in "L'Oss. Rom.", 27-28 maggio 2002, p. 11).
In
realtà queste parole sono valide anche per tutti noi. Infatti, soltanto
accogliendo la chiamata di Dio ad essere santi, carissimi fedeli tutti,
"produrremo frutto e il nostro frutto rimarrà"; soltanto così saremo
"sale della terra e luce del mondo", "operatori di pace e
testimoni dell'Amore" (Idem).
Come
il nostro amato novello Santo, Padre Pio da Pietrelcina.
*Extracto
[...]
El salmista nos recuerda
que "Dios es admirable en sus santos" (Sal 67, 36).
Realmente, sigue haciendo maravillas en sus siervos buenos y fieles. Hoy
nuestra atención se dirige, de modo muy particular, a uno de ellos: el
padre Pío de Pietrelcina, al que Cristo llamó "amigo" y que ayer el
Sucesor de Pedro inscribió en el catálogo de los santos.
En torno al altar, con el corazón rebosante de alegría, queremos dar gracias al
Señor y al Santo Padre Juan Pablo II por haber dado al humilde fraile capuchino
como modelo de santidad para toda la Iglesia y como intercesor ante Dios.
Se ha dicho, de modo sugestivo, que el padre Pío es "el santo de la
gente". Realmente fue "un humilde fraile capuchino que asombró al
mundo con su vida totalmente dedicada a la oración y a la escucha de los
hermanos", como recordó el Papa en la homilía de beatificación. Una gran
multitud de personas siente gran "atracción" espiritual hacia él.
Esta fascinación puede entenderse como una respuesta a la necesidad de
trascendencia.
[...]
"Permaneced en mi amor: amaos los unos a los otros, como yo os he
amado" (Jn 15, 9; 14, 34), dice Jesús a sus discípulos. El santo padre
Pío comprendió y vivió a fondo este mandato del Maestro. Toda su vida fue un
auténtico y sublime himno al amor de Cristo y de los hermanos. El amor, en sus
dos dimensiones -vertical y horizontal- es el eje, el corazón, el centro y la
cumbre de su profunda espiritualidad.
El nuevo santo capuchino es, ante todo, como san Pablo, un enamorado de Cristo.
Para él, como para el Apóstol, vivir es Cristo, Cristo crucificado, hasta
identificarse con él, reproduciendo en su carne los sufrimientos de la cruz de Cristo.
Podía repetir, como el autor de la carta a los Gálatas nos acaba de decir en la
segunda lectura: "Yo llevo sobre mi cuerpo los estigmas de
Jesús" (Ga 6, 17). Pero la cruz del padre Pío, llevada por amor a
Cristo, fue siempre iluminada por el fulgor de la Resurrección y, en
consecuencia, fuente inagotable de esperanza. A los penitentes que acudían a
él, sin engaños, los orientaba con unas palabras que él mismo escuchó:
"Bajo la cruz se aprende a amar y yo no la doy a todos, sino sólo a las
almas que me son más queridas".
Este amor total a Cristo lo manifestó amando intensamente a los hermanos. Dio
prueba de este amor sobre todo en el ejercicio del ministerio del confesonario,
que ejerció incansablemente durante cincuenta y ocho años, de la mañana a la
noche. A él acudían hombres y mujeres, enfermos y sanos, ricos y pobres,
jóvenes y ancianos, eclesiásticos y laicos, personas sencillas y cultas. A
todos los acogía con celo; sabía escucharles; les decía palabras de sabia guía
espiritual, e infundía en su corazón una gran serenidad interior. Para todos
era un padre y un hermano, un instrumento de la gracia divina y, sobre todo, un
puente entre la infinita misericordia de Dios y la desconcertante miseria
humana.
[...]
El testimonio del padre Pío es [...] un desafío para los creyentes, para que
sean cada vez más conscientes de que la verdadera alegría se conquistará en la
eternidad, pero que ya en esta tierra podemos vivirla anticipadamente si
permanecemos unidos en el Señor. No hay alegría verdadera y duradera sin Dios.
Quien busca a Dios encuentra siempre la felicidad, pero quien busca la
felicidad no siempre encuentra a Dios.
[...]
El padre Pío trajo la paz a miles de conciencias turbadas por el pecado, dando
su vida, participando en su propia carne en los padecimientos de Cristo
redentor: "varón de dolores, que conoce el sufrimiento", como
nos ha recordado el profeta Isaías en la primera lectura.
Segunda-feira, 17 de
Junho de 2002
"Ninguém tem maior amor do que aquele que dá a vida pelos seus
amigos" (Jo 15, 13). Os amigos do Senhor são muitos, não se podem
contar as testemunhas do Evangelho que consagraram a sua vida a Cristo.
O salmista recorda que
"Deus é admirável nos seus santos" (Sl 67, 36),
verdadeiramente Ele continua a realizar maravilhas nos seus servos bons e
fiéis. Hoje a nossa atenção dirige-se, de maneira muito particular, para um
deles: Padre Pio de Pietrelcina, ao qual Cristo chamou "amigo"
e que ontem o Sucessor de Pedro inscreveu no álbum dos Santos.
Em redor do altar, com o
coração repleto de alegria, desejamos agradecer ao Senhor, e ao Santo Padre
João Paulo II, por ter dado o humilde frade capuchinho como modelo de santidade
a toda a Igreja e como nosso intercessor junto de Deus.
Foi dito, de modo
sugestivo, que Padre Pio é o "santo do povo". Verdadeiramente ele foi
"um humilde frade capuchinho que surpreendeu o mundo com a sua vida, toda
dedicada à oração e à escuta dos irmãos", como recordou o Papa na homilia
de beatificação. Uma multidão de pessoas sente uma forte "chamada"
espiritual para ele. Este fascínio pode ser entendido, sem dúvida, como uma
resposta à necessidade de transcendência, de sobrenatural, que o homem de hoje
sente, através da singularidade de uma inegável fenomenologia mística, como a
do novo Santo.
1. "Permanecei no
meu amor...Amai-vos uns aos outros como Eu vos amei" (Jo 15, 9),
diz Jesus aos seus discípulos. O Santo de Gargano compreendeu e viveu,
profundamente, este mandamento do Mestre. De facto, toda a sua vida foi um
verdadeiro e sublime hino de amor a Cristo e aos irmãos. O amor, nesta sua
dupla dimensão vertical e horizontal é o eixo básico, o coração, o centro e o
ápice da sua profundidade espiritual.
O novo Santo capuchinho
é, em primeiro lugar, um apaixonado de Cristo, como S. Paulo. Para ele, como
para o Apóstolo, viver é Cristo, Cristo crucificado, até se identificar com
Ele, reproduzindo na própria carne os sofrimentos da Cruz de Cristo. Ele podia
repetir, como nos disse há pouco o autor da carta aos Gálatas:
"trago no meu corpo as marcas do Senhor Jesus" (Gl 6, 17).
Mas a cruz de Padre Pio, levada por amor a Cristo, esteve sempre iluminada pelo
esplendor da Ressurreição e, portanto, é fonte inexaurível de esperança.
Sem hesitar, ele orientava
os penitentes que nele confiavam, com as palavras que ele mesmo ouviu:
"Aos pés da cruz aprende-se a amar e eu não a dou a todos, mas só àquelas
almas mais queridas" (La Croce sempre pronta, 100 pagine di P.
Pio, Città Nuova, 2002, pág. 3).
Manifestou este seu amor
total a Cristo, amando intensamente os irmãos. Deste amor, o frade dos estigmas
deu provas sobretudo no exercício do ministério do confessionário que praticou
durante cinquenta e oito anos, incansavelmente, de manhã até à noite. Dirigiam-se
a ele homens e mulheres, doentes e sãos, ricos e pobres, jovens e adolescentes,
eclesiásticos e leigos, pessoas simples e de cultura. A todos recebia com zelo,
sabia ouvi-los, dizia-lhes palavras de sábio guia espiritual, e transmitia ao
seu coração uma grande serenidade interior. Para todos ele era um pai e um
irmão, instrumento da graça divina, sobretudo uma ponte entre a infinita
misericórdia de Deus e a desconcertante miséria humana.
2. Ao tema sobre o amor,
Jesus relaciona o tema da alegria, daquela alegria de uma comunidade que se
sente visitada, amada, protegida e santificada pelo seu Deus: "Se
guardardes os meus mandamentos, permanecereis no Meu amor, do mesmo modo que Eu
tenho guardado os mandamentos de Meu Pai e permaneço no Seu amor. Digo-vos isto
para que a Minha alegria esteja em vós e o vosso gozo seja completo" (Jo 15,
10-11).
É uma alegria plena que,
em muitos aspectos parece estar em contraste com as numerosas preocupações e
sofrimentos que neste momento ameaçam a existência do homem. Enquanto nós
estamos aqui a rezar e a alegrar-nos no Senhor, em muitas partes da terra
existe violência, prepotência e morte. Estes problemas que nos perturbam, e a
consciência da nossa debilidade, poderiam levar-nos a procurar no acontecimento
da canonização do Padre Pio, quase uma fuga da realidade que nos circunda.
Mas hoje, Padre Pio, com
toda a força do seu carisma, pronuncia para todos nós uma firme recusa de uma
fé "desencarnada", que procura um pretexto para fugir às nossas
responsabilidades.
O testemunho do Padre Pio
é ao mesmo tempo uma denúncia contra aqueles que pretendem eliminar do mundo a
imagem de Deus como plenitude da alegria do homem. Trata-se, ao mesmo tempo,
também de um desafio para os crentes, para que sejam cada vez mais conscientes
de que a verdadeira alegria será conquistada na eternidade, mas que também é
possível vivê-la antecipadamente sobre a terra, se permanecermos unidos ao
Senhor. Não há alegria verdadeira e perene sem Deus. Quem procura Deus encontra
sempre a felicidade, mas nem sempre quem procura a felicidade encontra Deus.
O Padre Pio, ao escrever
ao seu padre espiritual, deixa-nos entrever um momento de alegria plena, a que
ele vive depois da comunhão: "Desejaria por um instante mostrar-vos
o meu peito, para que possa ver a chaga que o doce Jesus amorosamente abriu
neste meu coração!... É infinito o número das Sua misericórdia que o meu
coração leva consigo... Ele amou-me; quis propor-me a muitas criaturas"
(Ao Padre Agostinho, Pietrelcina, 3 de Dezembro de 1912, Epistola I,
105, 316).
3. Para o Santo de
Pietrelcina existe, entre a alegria e a paz, um vínculo inseparável de
reciprocidade e de interdependência que permite ler até os percursos mais
difíceis da existência, como momentos de purificação que se destinam a uma
descoberta mais profunda da presença de Deus na história universal e
individual.
De facto, a alegria é
fruto da paz do coração, mas de uma paz conquistada dia após dia com a oração,
com o sacrifício pessoal, com a disponibilidade para o próximo.
O cristão não pode
eximir-se de procurar a paz, mas deve empenhar-se com todas as suas forças para
a concretizar primeiro dentro de si próprio, e depois no ambiente em que vive.
O Padre Pio levou a paz a milhares de consciências perturbadas pelo pecado,
oferecendo a sua vida, participando na própria carne dos sofrimentos de Cristo
redentor: "homem das dores que conheceu bem o sofrimento", como
nos recordou o profeta Isaías na 1ª leitura.
O Santo de Pietrelcina
soube semear a paz nos corações também através das longas horas de oração e de
celebração do sacramento do perdão que absorveu todo o seu tempo, assim como
por meio de várias obras caritativas: os lares queridos em San Giovanni
Rotondo, o Instituto de formação dos Terciários de Nossa Senhora das Dores, e
primeira de todas, a "Casa Alívio do Sofrimento".
Apraz-me citar um trecho
de uma das suas cartas dirigida ao padre espiritual que se poderia definir
o hino da paz de Padre Pio: "A paz é a simplicidade do
espírito, a serenidade da mente. A tranquilidade da alma, o vínculo do amor. A
paz é a ordem, a harmonia em todos nós: ela é um prazer contínuo, que
surge do testemunho da boa consciência; é a alegria santa de um coração, no
qual reina Deus" (Ao Padre Agostinho, Epist. I, 268, 606, Pietrelcina, 10
de Julho de 1915).
4. Quando já se tinha
difundido a fama de Padre Pio e o estigmatizado de San Giovanni Rotondo era
muito procurado, aos que lhe diziam "Padre, verdadeiramente vós sois tudo
para todos", ele respondia: "Corrige! Sou o tudo de cada um. Cada
um pode dizer: o Padre Pio é meu" (Santos e Santas na Ordem dos
Frades Capuchinhos, vol. III et Post. Gen. Cap., 1982, pág. 343).
Caríssimos, ao regressar às nossas casas, comunidades, países ou cidades, ao
voltar para as nossas famílias, levemos connosco a convicção de que São Pio de
Pietrelcina é "todo" nosso, é todo de cada um, mas para nos guiar
para Cristo, porque este foi e continua a ser o seu grande desejo.
A vós, queridos Frades
Capuchinhos, que destes à Igreja tantos Santos, desde o início da fundação da
vossa Ordem até aos nossos dias, a vós que estais aqui presentes e a todos os
vossos Irmãos de hábito espalhados no mundo para anunciar o Evangelho do amor e
da paz, desejaria convidar-vos a ser edificadores de paz, com a simplicidade do
vosso ser "frades do povo", com a vossa vida e com o testemunho da
vossa fraternidade. O mundo precisa do vosso testemunho de simplicidade, de
alegria, de sorriso, do vosso "Paz e bem", para continuar a esperar,
a crer e a amar.
E a todos vós, devotos e
filhos espirituais do Padre Pio desejaria recordar, para concluir, as palavras
pronunciadas pelo Santo Padre João Paulo II aos jovens, na sua recente viagem à
Bulgária: "Aceitai com coragem humilde a proposta que Deus vos faz.
Na sua omnipotência e ternura, Ele chama-vos a ser santos. Seria de estultos
gloriar-se de uma semelhante chamada, mas seria irresponsável rejeitá-la.
Equivaleria a assinar a própria falência existencial. León Bloy, um escritor
católico francês de Novecentos, escreveu: "Há apenas uma só
tristeza, a de não ser santos" (La femme pauvre, II, 27)"; (L'Oss.
Rom., ed. port. de 1 de Junho de 2002, pág. 11, n. 4).
Na realidade, caríssimos
irmãos e irmãs, estas palavras são válidas também para todos nós. De facto,
unicamente aceitando a chamada de Deus a sermos santos, "daremos fruto e o
nosso fruto permanecerá"; só assim seremos "sal da terra e luz do
mundo", "operadores de paz e testemunhas do Amor" (Ibidem). Como
o nosso querido novo Santo, Padre Pio de Pietrelcina.
La prière que Padre Pio
récitait après la Communion, Hervé
Grandchamp | 06 février 2019 : https://fr.aleteia.org/2019/02/06/la-priere-que-padre-pio-recitait-apres-la-communion/
Voir aussi : http://www.ewtn.com/padrepio/man/index.htm
https://www.teleradiopadrepio.it/padre-pio-tv/
https://www.vocedipadrepio.com/fr/
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20020616_index_padre-pio_it.html
https://padrepiodevotions.org/
https://www.conventosantuariopadrepio.it/it/home/
http://www.edizionipadrepio.it/gb/