Homélie du Pape Benoît XVI (Octobre 12, 2008).
Alphonsine de l'Immaculée
Conception est né à Kudamaloor dans la région du diocèse de Changanacherry
Arpookara, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde, le 19 Août 1910, d’une famille
noble et ancienne de Muttathupadathu.
Dès la naissance, sa vie
a été marquée par la Croix, qui serait progressivement révélé que la voie
royale pour se conformer au Christ.
Sa mère, Maria Puthukari,
lui a donné naissance prématurément, dans son huitième mois de grossesse, à la
suite de la terreur vécue par un serpent pendant son sommeil qui s'est enroulé
autour de sa taille.
Huit jours plus tard, le
28 Août, l'enfant a été Baptisée selon le rite syro-malabar par Joseph P. et
reçut le nom Chackalayil Annakutty, un diminutif de Anne.
Elle était la dernière de
cinq enfants.
À peine à l’âge de trois
mois, sa mère meurt. Annakutty a passé son enfance à la maison de ses
Elumparambil (grands-parents).
Là, elle a vécu une
période particulièrement heureuse pour sa formation humaine et chrétienne, au
cours de laquelle a fleuri dans ses les premières graines d'une vocation à la
vie consacrée.
La grand-mère, femme
pieuse et charitable, a communiqué la joie de la Foi, l'Amour pour la Prière et
une forte augmentation de la Charité envers les pauvres.
A l’âge de cinq ans
l'enfant savait déjà conduire, avec un enthousiasme tout à fait enfantin, la
Prière du soir de la famille réunis, conformément à l'Église syro-malabare, la
"salle de Prière".
Annakutty reçue pour la
première fois le pain Eucharistique le 11 Novembre 1917. Elle a dit à ses amis:
«Savez-vous pourquoi je
suis particulièrement heureux aujourd'hui? Parce que j'ai Jésus dans mon coeur!
"
Et dans une lettre à son
père spirituel, le 30 Novembre 1943, elle a confié ce qui suit:
"Déjà à l'âge de
sept ans, je n'était plus le mien. J'ai été totalement dédié à mon divin Époux.
Votre Révérence le sait bien. "
Dans la même année de
1917, elle a commencé à fréquenter l'école primaire Thonnankuzhy, où il a
établi une amitié sincère avec les enfants hindous.
Après le premier cycle de
l'enseignement, en 1920, il était temps de passer à Muttuchira, la maison de sa
Murickal, tante Anna, à qui sa mère l’avait confiée avant sa mort, comme sa
mère adoptive.
Sa tante était une femme
sévère et exigeant, parfois despotique et violente en exigeant l'obéissance
d’Annakutty.
Consacrée à la pratique
religieuse, elle a accompagné sa nièce, mais ne partage pas l'amitié de la
jeune fille avec les Carmélites du monastère voisin, ou ses longues périodes de
prière au pied de l'autel.
Elle était, en effet,
déterminée à se procurer un mariage avantageux pour Annakutty, obstruant les
signes clairs de sa vocation religieuse.
Les vertus d’ Annakutty
se sont manifestées en acceptant cette éducation sévère et rigide comme un
chemin d'humilité et de patience pour l'Amour du Christ, et sa ténacité s’est
manifestée par sa résistance aux tentatives réitérées à l'engagement à laquelle
la tante essayé de l’obliger.
Pour éviter l'engagement
du mariage, Annakutty se décide à provoquer volontairement une brûlure, mais
elle-même tombe en mettant son pied dans une fosse de braises.
"Mon mariage a été
arrangé quand j'étais âgé de treize ans. Que pouvais-je faire pour l'éviter?
J'ai prié toute la nuit ... Puis une idée me vint. Si mon corps était un peu
"défiguré personne ne me voudrait! ... Comment j'ai souffert! Je Lui ai
offert tout ma grande intention ".
Son choix visant à
détruire sa beauté singulière n'a pas pleinement réussi dans son désir d’être
libérée des attentions de prétendants.
Au cours des années
suivantes, Annakutty avait à défendre sa vocation, même pendant l'année de
probation lors d'une tentative qu’elle soit donnée en mariage avec la
complicité de la maîtresse de la formation elle-même.
« O, la vocation que
j'ai reçu! Un cadeau de Mon Bon Dieu! .... Dieu vit la douleur de mon âme en
ces jours. Dieu a éloigné les difficultés et m'a conforté dans cet état
religieux ».
Le Père James Muricken,
son confesseur, la dirigea vers la spiritualité franciscaine afin de lui
permettre de connaître la Congrégation des Franciscaines Clarisses.
Le 24 mai 1927 Annakutty
fait son entrée dans le collège de Bharananganam dans le diocèse de Palai, pour
participer en tant qu'étudiante stagiaire en septième année.
L'année suivante, le 02
Août 1928, la postulante Annakutty commença son Noviciat, prenant le nom
d’Alphonsine de l'Immaculée Conception, en l'honneur de saint Alphonse de
Liguori, célébré ce jour-là.
Le 19 mai 1930, elle
reçoit l'habit religieux, au cours de la première visite pastorale de l'évêque
Monseigneur James Bharananganam Kalacherry.
La période 1930-1935 a
été caractérisée par une grave maladie et par les souffrances morales. Elle put
seulement enseigner aux enfants l'école durant l’année scolaire 1932-33.
Plus tard, en raison de
sa faiblesse, elle a servie comme assistant-professeur et catéchiste dans la
paroisse.
Elle a été aussi engagée
comme secrétaire, en particulier à écrire des lettres officielles en raison de
sa belle écriture.
En 1934, elle a été
présentée à la Congrégation des Clarisses du noviciat Franciscain Pauvre
canonique.
Bien que désireuse de
conclure immédiatement, à cause de sa santé défaillante, elle ne fut seulement
acceptée que le 12 Août 1935.
Après environ une semaine
dans le noviciat, se manifesta par des saignements au niveau du nez, des yeux,
de forts vomissements et des plaies purulentes dans les jambes.
La maladie a tellement
augmenté que l'on craignait le pire.
Le ciel était le
sauvetage de la sainte novice.
Au cours d'une neuvaine à
la Servante de Dieu le Père Elia Kuriakose Chavara-Carmel, maintenant béni,
elle était miraculeusement et instantanément guérie.
Lors de la reprise de son
noviciat, elle note dans son journal ses saintes intentions spirituelles :
«Je ne veux pas agir ou parler selon mon inclination. Chaque fois que j'échoue,
je vais faire pénitence ... Je veux faire attention à ne jamais rejeter
quelqu'un. Je ne parlerai que des mots doux à d'autres. Je veux contrôler mes
yeux avec rigueur.
Pour chaque échec, je
veux demander au Seigneur pour le pardon et l'expier par la pénitence. De toute
nature d’où me proviennent mes souffrances, je n'ai jamais à me plaindre et
quand j'ai dû subir des humiliations, je vais chercher refuge dans le
Sacré-Cœur de Jésus. "
Le 12 Août 1936, en la
Fête de Sainte Claire, le jour de sa profession perpétuelle, fut un jour de
joie spirituelle inexprimable.
Elle avait réalisée son désir longtemps caressé dans son cœur et confié à sa
sœur Elisabeth alors qu'elle n'avait que 12 ans: "Jésus est mon conjoint
seulement, et rien d'autre".
Mais Jésus a voulu
conduire son épouse à la perfection à travers une vie de souffrance. «J'ai fait
ma profession perpétuelle le 12 Août 1936 et suis venu ici pour Bharanganam le
14 prochain.
Depuis ce temps, il
semble, que l’on m'a confié une partie de la Croix du Christ. Occasions de
souffrance il y en a beaucoup de ... J'ai un grand désir de souffrir avec joie.
Il semble que mon conjoint souhaite réaliser ce désir. "
Il y avait une succession
de maladies douloureuses: la fièvre typhoïde, la pneumonie double, et, ce qui
était pire, une frayeur dramatique et nerveuse, en voyant un voleur pendant la
nuit du 18 Octobre 1940.
L'état de prostration
mentale a duré environ un an au cours de laquelle elle n'était plus en mesure
de lire ou d'écrire.
Dans chaque situation,
Soeur Alphonsine a toujours maintenue en réserve, une grande attitude
charitable envers les Sœurs, subissant en silence ses souffrances.
En 1945, elle eut une
violente épidémie de maladies. Une tumeur s'était propagée à travers ses
organes, a transformé sa dernière année de la vie dans une agonie continue.
Gastro-entérite et des
problèmes du foie ont causé de violentes convulsions et des vomissements
pouvant aller jusqu'à quarante fois par jour.
«Je crois que Le Seigneur m'a appelé à être une oblation, un sacrifice de la
souffrance ... Je vois le jour où je n'ai pas souffert, comme un jour perdu
pour moi. "
Cette attitude d'une
victime de l'Amour pour Le Seigneur, heureuse jusqu'au dernier moment et avec
le sourire de l'innocence toujours sur ses lèvres, Soeur Alphonsine a
tranquillement et joyeusement fini son voyage terrestre au Couvent des
Clarisses Franciscaines pauvres dans Bharananganam à 12h30, le 28 juillet 1946,
laissant le souvenir d'une sœur pleine d'amour et de sainteté.
Avec la Canonisation
d'aujourd'hui, l'Église, en Inde, indique son premier saint à la vénération des
fidèles à travers le monde. En son nom, les croyants de partout dans le monde,
pourront se joindre aux remerciements à Dieu seul, dans le signe des deux
grandes traditions orientales et occidentales, romaines et Malabar, que Sœur
Alphonsine a vécues et harmonisées dans sa sainte vie.
La bienheureuse Alphonsa de l'Immaculée Conception naquit à
Kudamalur, près d'Arpookara dans le diocèse de Changanachéry, Inde, le 19 août
1910, dans une noble et ancienne famille Muttathupadathu.
Dès sa naissance, la vie de la Bienheureuse fut
marquée par la croix qui lui a été révélée progressivement comme le chemin
royal pour se conformer au Christ. Sa mère Marie Puthukari l'accoucha
prématurément à son huitième mois de grossesse, conséquence d'une frayeur
occasionnée pendant son sommeil quand un serpent la ceintura. Huit jours plus
tard, le 28 août l'enfant fut baptisée selon le rite syro-malabar par le Père
Joseph Chackalayil et elle reçut le nom d'Annakutty, un diminutif d'Anne. Elle
était la dernière de cinq enfants.
Sa mère décéda trois mois plus tard. Annakutty
passa sa petite enfance dans la maison de la famille de ses grands-parents à
Elumparambil. Elle y a passé des moments particulièrement heureux grâce à sa
formation humaine et chrétienne. C'est pendant cette période que les premières
semences de sa vocation ont fleuri. Sa grand-mère, une femme pieuse et
charitable lui communiqua la joie de la foi, l'amour pour la prière et la
charité envers les autres. A l'âge de cinq ans l'enfant savait comment mener,
avec un enthousiasme totalement enfantin, la prière du soir de la famille dans
la chambre de prière, ce qui était la coutume syro-malabare.
Annakutty reçut la première communion le 11
novembre 1917. Elle disait à ses amies : "Savez-vous pourquoi je suis
spécialement heureuse aujourd'hui ? C'est parce que j'ai Jésus dans mon
coeur". Dans une lettre du 30 novembre 1943, elle confia à son Père
spirituel : "Déjà dès l'âge de sept ans, je n'étais plus moi-même, j'étais
totalement consacrée à mon époux divin. Votre révérence le sait bien".
La même année 1917, elle commença à fréquenter
l'école élémentaire Thonnankuzhy où elle a également établi une amitié sincère
avec des enfants hindous. Quand le premier cycle se termina en 1920, elle a dû
poursuivre ses études à Muttuchira. Elle fut reçue dans la famille de sa tante
Anna Murickal à qui sa mère l'avait confiée avant sa mort comme mère adoptive.
Sa tante était une femme sévère et exigeante,
parfois despote et violente, réclamant une obéissance absolue de la part d'Annakutty
concernant tous ses désirs et ses ordres. Assidue dans la pratique religieuse,
elle accompagnait sa nièce, mais elle n'a pas partagé l'amitié de la jeune
fille avec les Carmélites du couvent proche, ni ses longues prières au pied de
l'autel. En fait, elle était déterminée à procurer un mariage avantageux à
Annakutty, entravant ainsi les signes évidents de sa vocation religieuse.
La vertu de la Bienheureuse s'est manifestée
dans l'acceptation de cette éducation sévère et rigide comme un chemin
d'humilité et de patience pour l'amour du Christ. Et elle resista avec ténacité
aux essais réitérés de sa tante pour l'obliger à se fiancer. Annakutty, afin
d'échapper à l'engagement au mariage en arriva à se causer une brûlure grave en
mettant son pied dans un tas de braises.
"Mon mariage fut arrangé quand j'avais
treize ans. Qu'est-ce que j'aurais pu faire pour éviter cela ? J'ai prié toute
la nuit... Puis une idée est venue.
Si mon corps était un peu défiguré, personne ne
me désirera... O ! Comme j'ai souffert ! J'offris tout cela en vue de réaliser
ma vocation".
Le projet de défigurer sa beauté exceptionnelle
n'a pas totalement réussi à la libérer de l'attention de prétendants.
Pendant les années suivantes la Bienheureuse a
dû défendre sa vocation (pendant l'année de probation un essai de la donner en
mariage a été fait avec la complicité même de la Maîtresse de formation)
"O, la vocation que j'ai reçue !
Un cadeau de mon bon Dieu !...
Dieu vit la douleur de mon âme en ces jours-là.
Dieu a éloigné les difficultés et m'a établie
dans cet état religieux".
C'est le père James Muricken, son confesseur qui
la dirigea vers la spiritualité franciscaine et l'a mise en contact avec la
congrégation des Clarisses franciscaines. Annakutty entra dans leur collège à
Bharananganam dans le diocèse de Pala comme interne, pour suivre la classe de
septième (correspodant à un brevet de fin d'étude) le 24 mai 1927. L'année
suivante le 2 août 1928 Annakutty commença son postulat en prenant le nom
d'Alphonsa de l'Immaculée conception, en l'honneur d'Alphonse Liguori dont la
fête était à cette date. Elle reçut l'habit religieux le 19 mai 1930 pendant la
première visite pastorale de l'évêque James Kalacherry.
La période 1930 - 1935 fut caractérisée par de
graves maladies et beaucoup de souffrance morale. Elle n'a pu enseigner aux
enfants de l'école de Vakakkad que durant l'année scolaire 1932. Puis à cause
de sa faiblesse, elle remplit la fonction d'aide-enseignante et de catéchiste à
la paroisse. Elle fut également engagée comme secrétaire, particulièrement pour
écrire des lettres officielles compte tenu de sa belle écriture.
Le noviciat canonique fut introduit dans la
congrégation de Clarisses franciscaines en 1934. Malgré son désir d'y entrer
immédiatement, la Bienheureuse ne fut admise que le 12 août 1935 seulement à
cause de sa mauvaise santé. Environ une semaine après l'entrée au noviciat,
elle eu une hémorragie des narines et des yeux, une faiblesse extrême et des
plaies purulentes sur les jambes. La maladie s'aggrava tellement qu'on craignit
le pire. Le ciel est venu au secours de la sainte novice.
Pendant une neuvaine sous l'inspiration du Père
Kuriakose Chavara, un carme, "serviteur de Dieu" aujourd'hui
"Bienheureux", elle fut miraculeusement et instantanément guérie.
Ayant recommencé son noviciat, elle écrit dans son agenda spirituel les
décisions suivantes :
"Je ne veux pas agir ou parler selon mes
penchants.
Chaque fois que j'échouerai, je ferai pénitence.
Je veux être attentive à ne rejeter personne,
Je ne parlerai aux autres qu'avec douceur...
Je veux contrôler mes yeux avec rigueur.
Je demanderai pardon au Seigneur pour chaque
petit échec et en réparation je ferai pénitence.
De toutes mes souffrances, quelles qu'elles
soient, je ne me plaindrai pas et si je dois subir quelque humiliation, je
chercherai refuge dans le sacré cœur de Jésus".
Le 12 août 1936 à la fête de Sainte Claire, le
jour de sa profession perpétuelle, a été, pour elle, un jour de joie
spirituelle inexprimable. Elle avait réalisé son désir et l'avait gardé très
longtemps dans son coeur ; elle avait confié à sa sœur Elizabeth quand elle
avait 12 ans :
"Jésus est mon seul époux, et personne
d'autre".
Jésus néanmoins voulut conduire son
épouse à la perfection par une vie de souffrance.
"J'ai fait ma profession perpétuelle le 12
août 1936 et je suis venue ici à Bharananganam le 14 suivant.
Il me semble qu'à partir de ce moment là une
part de la croix de Jésus m'a été confiée.
Il y a d'abondantes occasions de souffrances...
J'ai un grand désir de souffrir avec joie.
Il me semble que mon époux veut accomplir ce
désir".
Des maladies douloureuses se succédèrent, fièvre
de typhus, double pneumonie et la plus sérieuse de toutes, un choc nerveux
dramatique, résultant de la frayeur en voyant un voleur dans la nuit du 18
octobre 1940.
Son état d'incapacité psychique dura une année
environ, pendant laquelle elle ne pouvait ni lire ni écrire.
En chaque situation, sœur Alphonsa garda
toujours une grande réserve et une attitude charitable envers les sœurs en
supportant les souffrances en silence.
En 1945 elle eut un déclenchement violent de
maladies :
- Une tumeur qui s'est étendue à tous ses
organes et transforma sa dernière année de vie en une agonie continue.
- Une gastroentérite et des problèmes de foie
qui ont causé des convulsions violentes et des vomissements jusqu'à quarante
fois par jour.
"Je sens que le Seigneur m'a destinée à
être une offrande, un sacrifice de souffrance...
Je considère le jour où je n'ai pas souffert
comme un jour perdu pour moi".
Avec cette attitude de victime de l'amour du
Seigneur, heureuse jusqu'au dernier moment et avec un sourire d'innocence
toujours sur ses lèvres, sœur Alphonsa termina discrètement et joyeusement son
voyage terrestre dans le couvent de Clarisses franciscaines à Bharananganam à
12H30 le 28 juillet 1946, laissant la mémoire d'une sœur pleine d'amour et
d'une sainte.
Alphonsa de l'Immaculée Conception
Muttathupadathu a été proclamée Bienheureuse par le pape Jean-Paul II à
Kottayam, Inde, le 8 février 1986.
Avec la canonisation de ce jour, l'Eglise de
l'Inde présente sa première sainte à la vénération des fidèles du monde entier.
Afin de suivre l'exemple de sœur Alphonsa qui
avait su, durant sa vie, maintenir l'unité des traditions Orientales et
Occidentales, Romaines et Malabares, des fidèles du monde entier, de toutes ces
traditions, viennent l'honorer et remercier Dieu qui lui a donné la grâce de
vivre sa vie de sainteté et d'amour.
Alphonsine de l'Immaculée
Conception est né à Kudamaloor dans la région du diocèse de Changanacherry
Arpookara, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde, le 19 Août 1910, d’une famille
noble et ancienne de Muttathupadathu.
Dès la naissance, sa vie
a été marquée par la Croix, qui serait progressivement révélé que la voie
royale pour se conformer au Christ.
Sa mère, Maria Puthukari,
lui a donné naissance prématurément, dans son huitième mois de grossesse, à la
suite de la terreur vécue par un serpent pendant son sommeil qui s'est enroulé
autour de sa taille.
Huit jours plus tard, le
28 Août, l'enfant a été Baptisée selon le rite syro-malabar par Joseph P. et
reçut le nom Chackalayil Annakutty, un diminutif de Anne.
Elle était la dernière de
cinq enfants.
À peine à l’âge de trois
mois, sa mère meurt. Annakutty a passé son enfance à la maison de ses
Elumparambil (grands-parents).
Là, elle a vécu une
période particulièrement heureuse pour sa formation humaine et chrétienne, au
cours de laquelle a fleuri dans ses les premières graines d'une vocation à la
vie consacrée.
La grand-mère, femme
pieuse et charitable, a communiqué la joie de la Foi, l'Amour pour la Prière et
une forte augmentation de la Charité envers les pauvres.
A l’âge de cinq ans
l'enfant savait déjà conduire, avec un enthousiasme tout à fait enfantin, la
Prière du soir de la famille réunis, conformément à l'Église syro-malabare, la
"salle de Prière".
Annakutty reçue pour la
première fois le pain Eucharistique le 11 Novembre 1917. Elle a dit à ses amis:
«Savez-vous pourquoi je
suis particulièrement heureux aujourd'hui? Parce que j'ai Jésus dans mon coeur!
"
Et dans une lettre à son
père spirituel, le 30 Novembre 1943, elle a confié ce qui suit:
"Déjà à l'âge de
sept ans, je n'était plus le mien. J'ai été totalement dédié à mon divin Époux.
Votre Révérence le sait bien. "
Dans la même année de
1917, elle a commencé à fréquenter l'école primaire Thonnankuzhy, où il a
établi une amitié sincère avec les enfants hindous.
Après le premier cycle de
l'enseignement, en 1920, il était temps de passer à Muttuchira, la maison de sa
Murickal, tante Anna, à qui sa mère l’avait confiée avant sa mort, comme sa
mère adoptive.
Sa tante était une femme
sévère et exigeant, parfois despotique et violente en exigeant l'obéissance
d’Annakutty.
Consacrée à la pratique
religieuse, elle a accompagné sa nièce, mais ne partage pas l'amitié de la
jeune fille avec les Carmélites du monastère voisin, ou ses longues périodes de
prière au pied de l'autel.
Elle était, en effet,
déterminée à se procurer un mariage avantageux pour Annakutty, obstruant les
signes clairs de sa vocation religieuse.
Les vertus d’ Annakutty
se sont manifestées en acceptant cette éducation sévère et rigide comme un
chemin d'humilité et de patience pour l'Amour du Christ, et sa ténacité s’est
manifestée par sa résistance aux tentatives réitérées à l'engagement à laquelle
la tante essayé de l’obliger.
Pour éviter l'engagement
du mariage, Annakutty se décide à provoquer volontairement une brûlure, mais
elle-même tombe en mettant son pied dans une fosse de braises.
"Mon mariage a été
arrangé quand j'étais âgé de treize ans. Que pouvais-je faire pour l'éviter?
J'ai prié toute la nuit ... Puis une idée me vint. Si mon corps était un peu
"défiguré personne ne me voudrait! ... Comment j'ai souffert! Je Lui ai
offert tout ma grande intention ".
Son choix visant à
détruire sa beauté singulière n'a pas pleinement réussi dans son désir d’être
libérée des attentions de prétendants.
Au cours des années
suivantes, Annakutty avait à défendre sa vocation, même pendant l'année de
probation lors d'une tentative qu’elle soit donnée en mariage avec la
complicité de la maîtresse de la formation elle-même.
« O, la vocation que
j'ai reçu! Un cadeau de Mon Bon Dieu! .... Dieu vit la douleur de mon âme en
ces jours. Dieu a éloigné les difficultés et m'a conforté dans cet état
religieux ».
Le Père James Muricken,
son confesseur, la dirigea vers la spiritualité franciscaine afin de lui
permettre de connaître la Congrégation des Franciscaines Clarisses.
Le 24 mai 1927 Annakutty
fait son entrée dans le collège de Bharananganam dans le diocèse de Palai, pour
participer en tant qu'étudiante stagiaire en septième année.
L'année suivante, le 02
Août 1928, la postulante Annakutty commença son Noviciat, prenant le nom
d’Alphonsine de l'Immaculée Conception, en l'honneur de saint Alphonse de
Liguori, célébré ce jour-là.
Le 19 mai 1930, elle
reçoit l'habit religieux, au cours de la première visite pastorale de l'évêque
Monseigneur James Bharananganam Kalacherry.
La période 1930-1935 a
été caractérisée par une grave maladie et par les souffrances morales. Elle put
seulement enseigner aux enfants l'école durant l’année scolaire 1932-33.
Plus tard, en raison de
sa faiblesse, elle a servie comme assistant-professeur et catéchiste dans la
paroisse.
Elle a été aussi engagée
comme secrétaire, en particulier à écrire des lettres officielles en raison de
sa belle écriture.
En 1934, elle a été
présentée à la Congrégation des Clarisses du noviciat Franciscain Pauvre
canonique.
Bien que désireuse de
conclure immédiatement, à cause de sa santé défaillante, elle ne fut seulement
acceptée que le 12 Août 1935.
Après environ une semaine
dans le noviciat, se manifesta par des saignements au niveau du nez, des yeux,
de forts vomissements et des plaies purulentes dans les jambes.
La maladie a tellement
augmenté que l'on craignait le pire.
Le ciel était le
sauvetage de la sainte novice.
Au cours d'une neuvaine à
la Servante de Dieu le Père Elia Kuriakose Chavara-Carmel, maintenant béni,
elle était miraculeusement et instantanément guérie.
Lors de la reprise de son
noviciat, elle note dans son journal ses saintes intentions spirituelles :
«Je ne veux pas agir ou parler selon mon inclination. Chaque fois que j'échoue,
je vais faire pénitence ... Je veux faire attention à ne jamais rejeter
quelqu'un. Je ne parlerai que des mots doux à d'autres. Je veux contrôler mes
yeux avec rigueur.
Pour chaque échec, je
veux demander au Seigneur pour le pardon et l'expier par la pénitence. De toute
nature d’où me proviennent mes souffrances, je n'ai jamais à me plaindre et
quand j'ai dû subir des humiliations, je vais chercher refuge dans le
Sacré-Cœur de Jésus. "
Le 12 Août 1936, en la
Fête de Sainte Claire, le jour de sa profession perpétuelle, fut un jour de
joie spirituelle inexprimable.
Elle avait réalisée son désir longtemps caressé dans son cœur et confié à sa sœur Elisabeth alors qu'elle n'avait que 12 ans: "Jésus est mon conjoint seulement, et rien d'autre".
Mais Jésus a voulu
conduire son épouse à la perfection à travers une vie de souffrance. «J'ai fait
ma profession perpétuelle le 12 Août 1936 et suis venu ici pour Bharanganam le
14 prochain.
Depuis ce temps, il
semble, que l’on m'a confié une partie de la Croix du Christ. Occasions de
souffrance il y en a beaucoup de ... J'ai un grand désir de souffrir avec joie.
Il semble que mon conjoint souhaite réaliser ce désir. "
Il y avait une succession
de maladies douloureuses: la fièvre typhoïde, la pneumonie double, et, ce qui
était pire, une frayeur dramatique et nerveuse, en voyant un voleur pendant la
nuit du 18 Octobre 1940.
L'état de prostration
mentale a duré environ un an au cours de laquelle elle n'était plus en mesure
de lire ou d'écrire.
Dans chaque situation,
Soeur Alphonsine a toujours maintenue en réserve, une grande attitude
charitable envers les Sœurs, subissant en silence ses souffrances.
En 1945, elle eut une
violente épidémie de maladies. Une tumeur s'était propagée à travers ses
organes, a transformé sa dernière année de la vie dans une agonie continue.
Gastro-entérite et des
problèmes du foie ont causé de violentes convulsions et des vomissements
pouvant aller jusqu'à quarante fois par jour.
«Je crois que Le Seigneur m'a appelé à être une oblation, un sacrifice de la souffrance ... Je vois le jour où je n'ai pas souffert, comme un jour perdu pour moi. "
Cette attitude d'une
victime de l'Amour pour Le Seigneur, heureuse jusqu'au dernier moment et avec
le sourire de l'innocence toujours sur ses lèvres, Soeur Alphonsine a
tranquillement et joyeusement fini son voyage terrestre au Couvent des
Clarisses Franciscaines pauvres dans Bharananganam à 12h30, le 28 juillet 1946,
laissant le souvenir d'une sœur pleine d'amour et de sainteté.
Avec la Canonisation
d'aujourd'hui, l'Église, en Inde, indique son premier saint à la vénération des
fidèles à travers le monde. En son nom, les croyants de partout dans le monde,
pourront se joindre aux remerciements à Dieu seul, dans le signe des deux
grandes traditions orientales et occidentales, romaines et Malabar, que Sœur
Alphonsine a vécues et harmonisées dans sa sainte vie.
La bienheureuse Alphonsa de l'Immaculée Conception naquit à Kudamalur, près d'Arpookara dans le diocèse de Changanachéry, Inde, le 19 août 1910, dans une noble et ancienne famille Muttathupadathu.
Sainte Alphonsine de l'Immaculée
clarisse
indienne (✝ 1946)
Alphonsine de
l'Immaculée, de son nom de famille indienne Anne Muttathupandathu, (1910-1946),
fut religieuse professe de la congrégation des Clarisses du tiers ordre de
saint François. Cette religieuse originaire de la région du Kérala avait été
béatifiée par Jean-Paul II le 8 février 1986.
Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde.
Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte
elle aussi au moyen de la prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le
chemin vers la sainteté sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et
de la souffrance” (Jean-Paul II). Pour ne pas être mariée de force par ses
parents, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied.
Devenue clarisse à Bharananganam, elle garde constamment, malgré de grandes
souffrances, un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. «
Elle sait trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle
ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation
religieuse, pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.
(…) Elle en vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ
souffrant, et la Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. »
(Jean-Paul II)
Aux souffrances physiques et aux convulsions qui la secouent chaque vendredi,
s’ajoutent celles causées par la jalousie, l’incompréhension et les faux
jugements à son égard. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa
mort, elle dit: «Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de moi
comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour de
Dieu et de me réjouir en le faisant.» (source : Service de presse du Vatican)
À Bharananganam au Kérala, en Inde, l’an 1946, sainte
Alphonse de l’Immaculée Conception (Anne Muttathupadathu), vierge. Pour fuir le
mariage qu’on voulait lui imposer, elle mit son pied dans le feu et, admise
parmi les Clarisses de Malabar, elle offrit à Dieu une vie presque toujours
souffrante.
Martyrologe
romain
Bienheureuse Alphonsine de l'Immaculée Conception
MUTTATHUPADATHU
Nom:
MUTTATHUPADATHU
Prénom:
Anne
Nom
de religion: Alphonsine de l'Immaculée Conception
Pays:
Inde
Naissance:
19.08.1910 à
Kudemaloor (Kerala)
Mort: 28.07.1946 à Bharananganam
Etat:
Religieuse
Note: De la
Congrégation des Tertiaires Clarisses du Malabar (rite syro-malabar). Vie de
souffrance avec des charismes (don de voir l'avenir - elle parla soudain le
Tamil qu'elle ne connaissait pas). Guide spirituel.
Béatification:
08.02.1986 à
Kottayam (Kerala - Inde) par
Jean Paul II
Canonisation: 12 octobre 2008 par Benoît XVI
Fête:
28 juillet
Réf.
dans l’Osservatore Romano: 1986 n.3 p.4 – n.7 p.10-11
Réf.
dans la Documentation Catholique: 1986 p.306
Anna Muttathupadathu naît à
Kudamaloor, dans la province du Kérala, au sud-est de l’Inde. A trois mois,
elle perd sa mère ; elle est confiée à une tante qui se charge de son
éducation, et à un grand-oncle prêtre. On lui donne le surnom familier
d’Annakutti. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse
de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la
prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté
sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance”
(Jean-Paul II). Elle a une autre dévotion : le Père Chavara
2 qui a œuvré dans la même
région du Kérala au siècle précédent. Un jour, la tante décide de marier
Annakutti; elle est belle et, bien qu’elle n’ait pas de dot, les prétendants ne
manquent pas. Elle s’y refuse tant qu’elle peut, mais en dernière extrémité,
quand elle voit qu’une cérémonie de fiançailles est prévue à l’église, elle
décide de s’enlaidir et se brûle le pied ; malheureusement, elle tombe
dans le feu et elle est gravement brûlée. Sur ce, la tante laisse l'idée de la marier et
l'autorise à rejoindre un couvent. Annakutty achève ses études scolaires et, à
17 ans, en 1927, elle entre chez les clarisses de Bharananganam.
Le 12 août
1935, elle devient novice et le 12 août 1936, elle fait ses vœux sous le nom de
sœur Alphonsine de l’Immaculée-Conception. A plusieurs reprises, elle tombe
gravement malade, mais elle se rétablit, une fois, à la suite d’une neuvaine au
Père Chavara ; une autre fois, à la suite d’une apparition de ce Père,
puis le même jour, de sainte Thérèse. Un soir, un voleur, qui s’est introduit
dans le couvent, lui cause une peur terrible ; elle reste en état de choc
pendant quelques temps. Malgré toutes ces souffrances, elle garde constamment
un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait
trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de
rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse,
pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en
vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la
Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean Paul II) Aux
souffrances physiques s’ajoutent celles causées par l’incompréhension, la
jalousie et les faux jugements à son égard. Pour ces personnes, elle redouble
de charité et c’est un sujet d’édification pour les témoins, notamment ses
petites élèves.
Elle est
dotée de phénomènes mystiques et de charismes. En juillet 1945, en réponse à sa
prière, elle est prise de nouvelles souffrances qui lui causent de violentes
convulsions. Elles se produisent chaque Vendredi. Elle obtient la grâce que
cela passe inaperçu. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort,
elle dit : « Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de
moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour
de Dieu et de me réjouir en le faisant. » C’est à la suite d’une de ces
convulsions qu’elle meurt dans la paix, un Dimanche, le 26 juillet 1946, à
l’âge de 36 ans. Son enterrement a lieu dans l’intimité, bien que l’aumônier
célébrant parle de cette gloire cachée qui attirerait des foules si on la
connaissait ! Effectivement, à travers les élèves de l’école de son
couvent qui la révéraient comme une sainte, son renom prend de l’ampleur. Des
grâces sont obtenues sur sa tombe qui devient un lieu de pèlerinage. Elle attire
actuellement de nombreux chrétiens, mais aussi des hindouistes et des
musulmans.
En 1910, naît Anne, Annakutti, « Petite Anne », au
Kérala (état du sud-ouest de l’Inde) dans une famille dont la christianisation
remonte à la prédication de saint Thomas. Elle perd sa mère alors qu'elle n'a
que 3 mois. Précoce, elle impressionne par sa rare beauté, son tempérament
épanoui, son gracieux sourire, ses manières affables, son grand talent
littéraire. Elle choisit la vie religieuse à 17 ans en voulant suivre les
traces de Ste Thérèse de Lisieux dont elle a lu et relu la biographie, non au
Carmel mais chez les Clarisses, ordre qu’elle juge plus pauvre. Elle prend le
nom d’Alphonsa avec la ferme résolution de devenir une sainte en prenant la
route du calvaire. Souffrances physiques et morales viennent à tout bout de
champ de partout et de tout le monde. Elle manifeste ses plus délicates
attentions aux soeurs qui la calomnient ! Entre 1936 et 1946 (à 26 et 36 ans),
elle veut aider Notre Seigneur à porter sa Croix avec peut-être moins de
vigueur mais bien plus de générosité que Simon de Cyrène. Les souffrances liées
à des ulcères, hémorragies, fièvres, quintes de toux, vomissements, paludisme
sont acceptées, offertes, demandées, guéries parfois (suite à une neuvaine à
sainte Thérèse), portées à la place des autres. Sa prière favorite est «
Unissez-moi à Vous et consumez-moi du feu de Votre Amour ». Soeur Alphonsa vit
des nuits d’agonies suivies d’un Grand Bonheur, celui de voir son Epoux
prodiguer Son Plus Tendre Amour dans une chambre toute illuminée. Elle connaît
toutefois des moments de doutes et d’abandons. Elle exerce une mystérieuse
attraction spirituelle en attirant les âmes à Dieu. Elle a un remarquable
pouvoir d’intuition spirituelle qui lui permet d’agir en prophète. A sa mort,
tous ont su que son pouvoir d’intercession est alors encore plus fort !
Aujourd’hui encore, très nombreux sont ceux qui viennent la prier à
Bharananganam où se trouve son tombeau : indiens et étrangers de toutes castes,
classes, religions (musulmans, hindous…) ! Et les grâces obtenues sont
innombrables
Alphonsine de
l'Immaculée, de son nom de famille indienne Anne Muttathupandathu, (1910-1946),
fut religieuse professe de la congrégation des Clarisses du tiers ordre de
saint François. Cette religieuse originaire de la région du Kérala avait été
béatifiée par Jean-Paul II le 8 février 1986.
Anna Muttathupadathu naît à Kudamaloor, dans le Kérala, au sud-est de l’Inde. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance” (Jean-Paul II). Pour ne pas être mariée de force par ses parents, elle décide de s’enlaidir et se brûle le pied.
Devenue clarisse à Bharananganam, elle garde constamment, malgré de grandes souffrances, un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse, pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean-Paul II)
Aux souffrances physiques et aux convulsions qui la secouent chaque vendredi, s’ajoutent celles causées par la jalousie, l’incompréhension et les faux jugements à son égard. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort, elle dit: «Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour de Dieu et de me réjouir en le faisant.» (source : Service de presse du Vatican)
À Bharananganam au Kérala, en Inde, l’an 1946, sainte Alphonse de l’Immaculée Conception (Anne Muttathupadathu), vierge. Pour fuir le mariage qu’on voulait lui imposer, elle mit son pied dans le feu et, admise parmi les Clarisses de Malabar, elle offrit à Dieu une vie presque toujours souffrante.
Martyrologe
romain
Bienheureuse Alphonsine de l'Immaculée Conception
MUTTATHUPADATHU
Nom:
MUTTATHUPADATHU
Prénom:
Anne
Nom
de religion: Alphonsine de l'Immaculée Conception
Pays:
Inde
Naissance:
19.08.1910 à
Kudemaloor (Kerala)
Mort: 28.07.1946 à Bharananganam
Etat:
Religieuse
Note: De la
Congrégation des Tertiaires Clarisses du Malabar (rite syro-malabar). Vie de
souffrance avec des charismes (don de voir l'avenir - elle parla soudain le
Tamil qu'elle ne connaissait pas). Guide spirituel.
Béatification:
08.02.1986 à
Kottayam (Kerala - Inde) par
Jean Paul II
Canonisation: 12 octobre 2008 par Benoît XVI
Fête:
28 juillet
Réf.
dans l’Osservatore Romano: 1986 n.3 p.4 – n.7 p.10-11
Réf.
dans la Documentation Catholique: 1986 p.306
Anna Muttathupadathu naît à
Kudamaloor, dans la province du Kérala, au sud-est de l’Inde. A trois mois,
elle perd sa mère ; elle est confiée à une tante qui se charge de son
éducation, et à un grand-oncle prêtre. On lui donne le surnom familier
d’Annakutti. Encore enfant, elle est impressionnée par la vie de sainte Thérèse
de Lisieux et prend la résolution de devenir sainte elle aussi au moyen de la
prière et de la pénitence. Désormais, pour elle, le chemin vers la sainteté
sera “le chemin de la Croix, le chemin de la maladie et de la souffrance”
(Jean-Paul II). Elle a une autre dévotion : le Père Chavara
2 qui a œuvré dans la même
région du Kérala au siècle précédent. Un jour, la tante décide de marier
Annakutti; elle est belle et, bien qu’elle n’ait pas de dot, les prétendants ne
manquent pas. Elle s’y refuse tant qu’elle peut, mais en dernière extrémité,
quand elle voit qu’une cérémonie de fiançailles est prévue à l’église, elle
décide de s’enlaidir et se brûle le pied ; malheureusement, elle tombe
dans le feu et elle est gravement brûlée. Sur ce, la tante laisse l'idée de la marier et
l'autorise à rejoindre un couvent. Annakutty achève ses études scolaires et, à
17 ans, en 1927, elle entre chez les clarisses de Bharananganam.
Le 12 août
1935, elle devient novice et le 12 août 1936, elle fait ses vœux sous le nom de
sœur Alphonsine de l’Immaculée-Conception. A plusieurs reprises, elle tombe
gravement malade, mais elle se rétablit, une fois, à la suite d’une neuvaine au
Père Chavara ; une autre fois, à la suite d’une apparition de ce Père,
puis le même jour, de sainte Thérèse. Un soir, un voleur, qui s’est introduit
dans le couvent, lui cause une peur terrible ; elle reste en état de choc
pendant quelques temps. Malgré toutes ces souffrances, elle garde constamment
un sourire candide aux lèvres, elle est gaie comme un enfant. « Elle sait
trouver son bonheur dans les choses simples et ordinaires. (…) Elle ne cesse de
rendre grâces à Dieu pour la joie et le privilège de sa vocation religieuse,
pour la grâce de ses vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. (…) Elle en
vient à aimer la souffrance, parce qu’elle aime le Christ souffrant, et la
Croix à travers son amour pour le Christ crucifié. » (Jean Paul II) Aux
souffrances physiques s’ajoutent celles causées par l’incompréhension, la
jalousie et les faux jugements à son égard. Pour ces personnes, elle redouble
de charité et c’est un sujet d’édification pour les témoins, notamment ses
petites élèves.
Elle est
dotée de phénomènes mystiques et de charismes. En juillet 1945, en réponse à sa
prière, elle est prise de nouvelles souffrances qui lui causent de violentes
convulsions. Elles se produisent chaque Vendredi. Elle obtient la grâce que
cela passe inaperçu. Dans une lettre écrite en février 1946, peu avant sa mort,
elle dit : « Je me suis complètement donnée à Jésus. Qu’il fasse de
moi comme il l’entend. Mon seul désir en ce monde est de souffrir pour l’amour
de Dieu et de me réjouir en le faisant. » C’est à la suite d’une de ces
convulsions qu’elle meurt dans la paix, un Dimanche, le 26 juillet 1946, à
l’âge de 36 ans. Son enterrement a lieu dans l’intimité, bien que l’aumônier
célébrant parle de cette gloire cachée qui attirerait des foules si on la
connaissait ! Effectivement, à travers les élèves de l’école de son
couvent qui la révéraient comme une sainte, son renom prend de l’ampleur. Des
grâces sont obtenues sur sa tombe qui devient un lieu de pèlerinage. Elle attire
actuellement de nombreux chrétiens, mais aussi des hindouistes et des
musulmans.
En 1910, naît Anne, Annakutti, « Petite Anne », au
Kérala (état du sud-ouest de l’Inde) dans une famille dont la christianisation
remonte à la prédication de saint Thomas. Elle perd sa mère alors qu'elle n'a
que 3 mois. Précoce, elle impressionne par sa rare beauté, son tempérament
épanoui, son gracieux sourire, ses manières affables, son grand talent
littéraire. Elle choisit la vie religieuse à 17 ans en voulant suivre les
traces de Ste Thérèse de Lisieux dont elle a lu et relu la biographie, non au
Carmel mais chez les Clarisses, ordre qu’elle juge plus pauvre. Elle prend le
nom d’Alphonsa avec la ferme résolution de devenir une sainte en prenant la
route du calvaire. Souffrances physiques et morales viennent à tout bout de
champ de partout et de tout le monde. Elle manifeste ses plus délicates
attentions aux soeurs qui la calomnient ! Entre 1936 et 1946 (à 26 et 36 ans),
elle veut aider Notre Seigneur à porter sa Croix avec peut-être moins de
vigueur mais bien plus de générosité que Simon de Cyrène. Les souffrances liées
à des ulcères, hémorragies, fièvres, quintes de toux, vomissements, paludisme
sont acceptées, offertes, demandées, guéries parfois (suite à une neuvaine à
sainte Thérèse), portées à la place des autres. Sa prière favorite est «
Unissez-moi à Vous et consumez-moi du feu de Votre Amour ». Soeur Alphonsa vit
des nuits d’agonies suivies d’un Grand Bonheur, celui de voir son Epoux
prodiguer Son Plus Tendre Amour dans une chambre toute illuminée. Elle connaît
toutefois des moments de doutes et d’abandons. Elle exerce une mystérieuse
attraction spirituelle en attirant les âmes à Dieu. Elle a un remarquable
pouvoir d’intuition spirituelle qui lui permet d’agir en prophète. A sa mort,
tous ont su que son pouvoir d’intercession est alors encore plus fort !
Aujourd’hui encore, très nombreux sont ceux qui viennent la prier à
Bharananganam où se trouve son tombeau : indiens et étrangers de toutes castes,
classes, religions (musulmans, hindous…) ! Et les grâces obtenues sont
innombrables
Saint Alphonsa
Saint Alphonsa was born as
Annakkutty (little Anna) in Kudamaloor, a village in the princely state of
Travancore which was under the British Raj (now present day Kottayam district,
Kerala, India) to Joseph and Mary Muttathupadathu. She was baptized on 27
August 1910 at Saint Mary’s Church in Kudamaloor under the patronage of Saint
Anna. Anna’s mother died when she was young, so her maternal aunt raised her.
In 1916 Anna started her schooling in Arpookara.
She received First Communion on 27 November 1917. In 1918 she was transferred
to the school in Muttuchira. In 1923 Anna was badly burned on her feet when she
fell into a pit of burning chaff. This accident left her permanently
disabled. When it became possible, Anna joined the Franciscan Clarist
Congregation. She arrived at the Poor Clares convent at Bharananganam on
Pentecost 1927. She received the postulant’s veil on 2 August 1928 and took the
name Alphonsa. In May 1929 she entered the Malayalam High School at
Vazhappally. Her foster mother died in 1930.
On 19 May 1930 she received her religious habit at
Bharananganam. Three days later she resumed her studies at Changanacherry,
while working as a temporary teacher at the school at Vakakkad. On 11 August
1931 she joined the novitiate. Anna took her permanent vows on 12 August 1936.
Two days later she returned to Bharananganam from Changanacherry. She
taught elementary school, but was often sick and unable to teach.
In December 1936, it is claimed that she was cured
from her ailments through the intervention of Blessed Kuriakose Elias Chavara,
but on 14 June 1939 she was struck by a severe attack of pneumonia, which left
her weakened. On 18 October 1940, a thief entered her room in the middle of the
night. This traumatic event caused her to suffer amnesia and weakened her
again.
Her health continued to deteriorate over a period
of months. She received extreme unction on 29 September 1941. The next day it
is believed that she regained her memory, though not complete health. Her
health improved over the next few years, until in July 1945 she developed a
stomach problem that caused vomiting.
She died on 28 July 1946, aged 35. She is buried at
Bharananganam, Travancore (present day Kerala) in the Diocese of Palai.
Her tomb in Bharananganam has become a pilgrimage
site as miracles have been reported by some faithful. The miracle attributed to
her intercession and approved by the Vatican for the canonization was the
healing of the club foot of an infant in 1999.
BEATIFICATION OF FATHER KURIAKOSE ELIAS
CHAVARA
AND SISTER ALFONSA MUTTATHUPANDATHU
AND SISTER ALFONSA MUTTATHUPANDATHU
HOMILY OF HIS
HOLINESS JOHN PAUL II
Nahru Stadium of Kottayam
Saturday, 8 February 1986
"I thank thee,
Father, Lord of heaven and earth".
Dear Brothers and
Sisters,
1. These are the words of
Jesus of Nazareth, and he rejoiced in the Holy Spirit when he uttered them. How
full of meaning they are for us today!
"I thank you, Father,
Lord of heaven and earth, that you have hidden these things from the wise and
understanding and revealed them to the little ones" .
What things has the Lord
hidden? What mysteries has he revealed? Truly the deepest ones, the mysteries
of his own divine life, those known here on earth only by him, only by Christ
himself. For he says: "All things have been delivered to me by my Father;
and no one knows the Son except the Father, and no one knows the Father except
the Son and any one to whom the Son chooses to reveal him" .
And behold, the Son does
reveal these things. At the same time he reveals the Father. The Father is
revealed through the Son. And to whom does the Son reveal these things? He
reveals them to those whom he chooses: "for such was your gracious
will", Jesus tells the Father. He reveals these things to the little ones.
2. Today, in this Sacred
Liturgy, we wish to unite ourselves in a special way with Christ the Lord.
Together with him we wish to bless the Father, for the particular love which he
has shown to a son and daughter of the Church in India. We praise the Father
for his countless blessings during the two thousand years that the Church has
existed on Indian soil. With Christ we glorify the Father for the love that he
has shown to the little ones of Kerala and all India.
The Church throughout the
world rejoices with the Church in India as Father Kuriakose Elias Chavara and
Sister Alphonsa of the Immaculate Conception are raised to the ranks of the
Blessed in the great Communion of Saints. This man and this woman, both members
of the Syro-Malabar Church here in Kerala, advanced to great heights of
holiness through their wholehearted co-operation with the grace of God. Each
possessed an ardent love of God, yet each followed a distinct spiritual path.
3. Father Kuriakose Elias
Chavara was born here in Kerala, and for nearly all of his sixty-five years of
earthly life he laboured generously for the renewal and enrichment of the
Christian life. His deep love for Christ filled him with apostolic zeal and
made him especially careful to promote the unity of the Church. With great generosity
he collaborated with others, especially brother priests and religious, in the
work of salvation.
In co-operation with
Fathers Thomas Palackal and Thomas Porukara, Father Kuriakose founded an Indian
religious congregation for men, now known as the Carmelites of Mary Immaculate.
Later, with the help of an Italian missionary, Father Leopold Beccaro, he
started an Indian religious congregation for women, the Congregation of the
Mother of Carmel. These congregations grew and flourished, and religious vocations
became better understood and appreciated. Through the common efforts of the
members of new religious families, his hopes and works were multiplied many
times over.
Father Kuriakose’s life,
and the lives of these new religious, were dedicated to the service of the
Syro-Malabar Church. Under his leadership or inspiration, a good number of
apostolic initiatives were undertaken: the establishment of seminaries for the
education and formation of the clergy, the introduction of annual retreats, a
publishing house for Catholic works, a house to care for the destitute and
dying, schools for general education and programmes for the training of
catechumens. He contributed to the Syro-Malabar liturgy and spread devotion to
the Holy Eucharist and the Holy Family. In particular, he dedicated himself to
encouraging and counselling Christian families, convinced as he was of the
fundamental role of the family in the life of society and the Church.
But no apostolic cause was
dearer to the heart of this great man of faith than that of the unity and
harmony within the Church. It was as if he had always before his mind the
prayer of Jesus, on the night before his Sacrifice on the Cross: "That
they may all be one; even as you, Father, are in me, and I in you, that they also
may be in us" . Today the Church solemnly recalls with love and gratitude
all his efforts to resist threats of disunity and to encourage the clergy and
faithful to maintain unity with the See of Peter and the universal Church. His
success in this, as in all his many undertakings, was undoubtedly due to the
intense charity and prayer which characterised his daily life, his close
communion with Christ and his love for the Church as the visible Body of Christ
on earth.
4. Sister Alphonsa of the
Immaculate Conception, born a century after Father Kuriakose Elias, would
gladly have served the Lord with similar apostolic projects. And indeed, she
possessed a personal devotion to Father Kuriakose from early in her religious
life. But the path to holiness for Sister Alphonsa was clearly a different one.
It was the way of the Cross, the way of sickness and suffering.
Already at a very young
age, Sister Alphonsa desired to serve the Lord as a religious, but it was not
without enduring trials that she was finally able to pursue this goal. When it
became possible, she joined the Franciscan Clarist Congregation. Throughout her
life, which was a brief thirty-six years, she continually gave thanks to God
for the joy and privilege of her religious vocation, for the grace of her vows
of chastity, poverty and obedience.
From early in her life,
Sister Alphonsa experienced great suffering. With the passing of the years, the
heavenly Father gave her an ever fuller share in the Passion of his beloved
Son. We recall how she experienced not only physical pain of great intensity,
but also the spiritual suffering of being misunderstood and misjudged by
others. But she constantly accepted all her sufferings with serenity and trust
in God, being firmly convinced that they would purify her motives, help her to
overcome all selfishness, and unite her more closely with her beloved divine
Spouse. She wrote to her spiritual director: "Dear Father, as my good Lord
Jesus loves me so very much, I sincerely desire to remain on this sick bed and
suffer not only this, but anything else besides, even to the end of the world.
I feel now that God has intended my life to be an oblation, a sacrifice of
suffering" (20 November 1944). She came to love suffering because she
loved the suffering Christ. She learned to love the Cross through her love of
the crucified Lord.
Sister Alphonsa knew that
by her sufferings she shared in the Church’s apostolate; she found joy in them
by offering them all to Christ. In this way, she seemed to have made her own
the words of Saint Paul: "I rejoice in my sufferings for your sake, and in
my flesh I complete what is lacking in Christ’s afflictions for the sake of his
body, that is, the Church" . She was endowed by God with an affectionate
and happy disposition, with the ability to take delight in ordinary and simple
things. The weight of human suffering, even the misunderstanding or jealousy of
others, could not extinguish the joy of the Lord which filled her heart. In a
letter written shortly before she died, at time of intense physical and mental
suffering, she said: "I have given myself up completely to Jesus. Let him
please himself in his dealings with me. My only desire in this world is to suffer
for love of God and to rejoice in doing it" (February 1946).
5. Both Father Kuriakose
and Sister Alphonsa bear witness to the beauty and greatness of the religious
vocation. And I would like to take this occasion to direct my thoughts
particularly to the men and women religious who are present here and to all the
religious in India.
Every one who has been
baptised into Christ has discovered a pearl of "great value" and a
"treasure" worth all that one has in life . For all the baptised
share in the very life of the Blessed Trinity and are called to be
"light" and "salt" for the world . But within the great
family of the Church, God our Father calls some of you to follow Christ still
more closely and to dedicate your lives with a special consecration through the
profession of chastity, poverty and obedience. You, the religious of the
Church, bear public witness to the Gospel and to the primacy of the love of
God. By a permanent commitment and lifelong fidelity to your vows, you seek to
grow in union with Christ and to contribute in a unique way to the life and
mission of the Church. And what a vital contribution is yours!
In a rich variety of forms,
you live to the full your evangelical consecration. Some of you have heard the
Lord’s personal call to the contemplative life where, though hidden from the
world, you offer your lives and prayers for the sake of all humanity. Others
have been called to an active apostolic life, where you serve in teaching,
health care, parochial work, retreats, works of charity and many forms of
pastoral activity.
No matter how you serve,
dear brothers and sisters in Christ, never doubt the value of your consecrated
life. Whether your service resembles the great apostolic endeavours of Father
Kuriakose, or takes the form of hidden suffering like Sister Alphonsa, whatever
it may be, it is important in the life of the Church. Remember the words of
Saint Paul, in today’s second reading, "we know that in everything God
works for good" . Even when you feel discouraged or weighed down by personal
failures or sin, trust even more in the love of God for you. Turn to him for
mercy, forgiveness and love. For as Saint Paul says in the same reading:
"the Lord helps us in our weakness" . It is in him that we End our
strength, our courage and our joy.
Without the vital
contribution of men and women religious, the charity of the Church would be
lessened, her fruitfulness would be diminished. Thus, I pray that the
beatification of these two exemplary religious of India will give you renewed
zeal for your precious vocation. In your own love for Christ may you be
inspired by their fervour. And like them, may you keep the simplicity of the
"little ones" of the Gospel. Be pure of heart and filled with
compassion. Be always eager to please the Lord. For it is to the little ones
that the mysteries of God are revealed .
6. And now, I wish to greet
all who have come to Kottayam for this celebration. I greet my brother bishops
and all the clergy and faithful who have come from the other dioceses of
Kerala. With respect and esteem I thank all the other fellow Christians as well
as our Hindu and Muslim brethren and the followers of other religions who
honour me today by being here. I am grateful for the presence of the civil
authorities and I invoke upon all the people the blessings of joy and peace.
Truly extraordinary is this
day in the history of the Church and Christianity on Indian soil. It is
important, too, in the history of the pastoral ministry of the Bishop of Rome,
the Successor of Saint Peter. It is the first time that he has had the joy or
raising to the glory of the altars a son and a daughter of the Church in India,
in their native land.
Therefore we sing together
with the Psalmist in today’s Liturgy. Together we give thanks:
"It is good to give
thanks to the Lord
to make music to your name, O Most High;
Your deeds, O Lord, have made me glad;
for the work of your hands I shout with joy.
O Lord, how great are your works!" .
Truly great are the works
of God! And the greatest work of God on earth is man. The glory of God is man
fully alive with the life of God. The glory of God is the holiness of each
person and of the whole Church.
Holiness is the work of
divine grace. When we proclaim it solemnly in the midst of the People of God in
this land, we give glory to the Most High. In the words of Saint Augustine we
praise God, saying: "In crowning merits, you are crowning your own
gifts".
7. Truly extraordinary is
this day! The Prophet Isaiah says: "As the heavens are higher than the
earth, so are my ways higher than your ways and my thoughts than your
thoughts" .
Today it is given to us to
penetrate more deeply into these divine thoughts. It is given to us to know
better the divine ways.
And behold, what ways! What
ways!
The Apostle writes:
"For those whom he foreknew he also predestined to be conformed to the
image of his Son, in order that he might be the first-born among many brethren.
And those whom he predestined he also called; and those whom he called he also
justified; and those whom he justified he also glorified" .
These are the divine
thoughts.
These are the divine ways.
Today it is given to us to
see how these thoughts are accomplished in Blessed Kuriakose Elias and Blessed
Sister Alphonsa. Today we see how these ways of God lead through their hearts,
through their earthly pilgrimages, to the glory of the altars.
8. "Father, it is
true", Jesus says, "you have graciously willed it so" .
And he continues:
"Come to me, all who labour and are heavy laden, and I will give you rest.
Take my yoke upon you, and learn from me; for I am gentle and lowly in heart,
and you will find rest for your souls. For my yoke is easy, and my burden is
light" .
Jesus speaks in this way.
And he speaks to everyone. We are called to holiness. We are all called to
communion with him: with his Heart, with his Cross, with his glory.
Jesus speaks in this way.
And together with Jesus so do Blessed Kuriakose and Blessed Alphonsa. Their
hearts are united with the Heart of the Divine Redeemer and are filled with
love for all the sons and daughters of your blessed land. Amen.
© Copyright 1986 - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1986/documents/hf_jp-ii_hom_19860208_stadio-kattayam_en.html
Alphonsa of the Immaculate Conception (1910-1946)
Blessed ALPHONSA OF THE IMMACULATE CONCEPTION was born in Kudamalur, the Arpookara region, in the diocese of Changanacherry, India, on the 19th of August 1910, of the ancient and noble family of Muttathupadathu.
Alphonsa of the Immaculate Conception (1910-1946)
Blessed ALPHONSA OF THE IMMACULATE CONCEPTION was born in Kudamalur, the Arpookara region, in the diocese of Changanacherry, India, on the 19th of August 1910, of the ancient and noble family of Muttathupadathu.
From her birth, the
life of the Blessed was marked by the cross, which would be progressively
revealed to her as the royal way to conform herself to Christ. Her mother,
Maria Puthukari, gave birth to her prematurely, in her eight month of
pregnancy, as a result of a fright she received when, during the sleep, a snake
wrapped itself around her waist. Eight days later, the 28 of August, the child
was baptised according to the Syro-Malabar rite by the Fr. Joseph Chackalayil,
and she received the name Annakutty, a diminutive of Anne. She was the last of five
children.
Her mother died
three months later. Annakutty passed her early infancy in the home of her
grandparents in Elumparambil. There she lived a particularly happy time because
of her human and Christian formation, during which the first seeds of a
vocation flowered. Her grand-mother, a pious and charitable woman, communicated
the joy of the faith, love for prayer and a surge of charity towards the poor
to her. At five years of age the child already knew how to lead, with a totally
childish enthusiasm, the evening prayer of the family gathered, in accordance
with the Syro-Malabar custom, in the "prayer room".
Annakutty received
the Eucharistic bread for the first time on the 11 of November 1917. She used
to say to her friends: "Do you know why I am so particularly
happy today? It is because I have Jesus in my heart!". In a letter to
her spiritual father, on the 30 of November 1943, she confided the following: "Already from the age of seven I was no longer mine. I was totally
dedicated to my divine Spouse. Your reverence knows it well".
In the same year of
1917 she began to attend the elementary school of Thonnankuzhy, where she also
established a sincere friendship with the Hindu children. When the first school
cycle ended in 1920, the time had come to transfer to Muttuchira, to the house
of her aunt Anna Murickal, to whom her mother, before she died, had entrusted
her as her adoptive mother.
Her aunt was a
severe and demanding woman, at times despotic and violent in demanding
obedience from Annakutty in her every minimal disposition or desire. Assiduous
in her religious practice, she accompanied her niece, but did not share the
young girl’s friendship with the Carmelites of the close-by Monastery or her
long periods of prayer at the foot of the altar. She was, in fact, determined
to procure an advantageous marriage for Annakutty, obstructing the clear signs
of her religious vocation.
The virtue of the
Blessed was manifested in accepting this severe and rigid education as a path
of humility and patience for the love of Christ, and tenaciously resisted the
reiterated attempts at engagement to which the aunt tried to oblige her.
Annakutty, in order to get out from under a commitment to marriage, reached the
point of voluntarily causing herself a grave burn by putting her foot into a
heap of burning embers. "My marriage was arranged when I was
thirteen years old. What had I to do to avoid it? I prayed all that night...
then an idea came tome. If my body were a little disfigured no one would want
me! ... O, how I suffered! I offered all for my great intention".
The proposal to
defile her singular beauty did not fully succeed in freeing her from the
attentions of suitors. During the following years the Blessed had to defend her
vocation, even during the year of probation when an attempt to give her in
marriage, with the complicity of the Mistress of Formation herself, was made. "O, the vocation which I received! A gift of my good God!.... God
saw the pain of my soul in those days. God distanced the difficulties and
established me in this religious state".
It was Fr. James
Muricken, her confessor, who directed her towards Franciscan spirituality and
put her in contact with the Congregation of the Franciscan Clarists. Annakutty
entered their college in Bharananganam in the diocese of Palai, to attend
seventh class, as an intern student, on the 24th of May 1927. The following
year, on the 2nd of August 1928, Annakutty began her postulancy, taking the
name of Alphonsa of the Immaculate Conception in honour of St. Alphonsus
Liguori, whose feast it was that day. She was clothed in the religious habit on
the 19th of May 1930, during the first pastoral visit made to Bharananganam by
the Bishop, Msgr. James Kalacherry.
The period 1930-1935
was characterised by grave illness and moral suffering. She could teach the
children in the school at Vakakkad only during the scholastic year 1932. Then,
because of her weakness, she carried out the duties of assistant-teacher and
catechist in the parish. She was engaged also as secretary, especially to write
official letters because of her beautiful script.
The canonical
novitiate was introduced into the Congregation of the Franciscan Clarists in
1934. Though wishing to enter immediately, the Blessed was only admitted on the
12th of August 1935 because of her ill health. About one week after the
beginning of her novitiate, she had a haemorrhage from the nose and eyes and a
profound organic wasting and purulent wounds on her legs. The illness
deteriorated, to such a point that the worst was feared.
Heaven came to the
rescue of the holy novice. During a novena to The Servant of God Fr. Kuriakose
Elia Chavara - a Carmelite who today is a Blessed—she wasmiraculously and
instantaneously cured.
Having restarted her
novitiate, she wrote the following proposals in her spiritual diary: "I
do not wish to act or speak according to my inclinations. Every time I fail, I
will do penance... I want to be careful never to reject anyone. I will only
speak sweet words to others. I want to control my eyes with rigour. I will ask
pardon of the Lord for every little failure and I will atone for it through
penance. No matter what my sufferings may be, I will never complain and if I
have to undergo any humiliation, I will seek refuge in the Sacred Heart of Jesus".
The 12th of August
1936, the feast of St. Clare, the day of her perpetual profession, was a day of
inexpressible spiritual joy. She had realised her desire, guarded for a long
time in her heart and confided to her sister Elizabeth when she was only 12
years old: "Jesus is my only Spouse, and none other".
Jesus, however,
wished to lead His spouse to perfection through a life of suffering. "I
made my perpetual profession on the 12th of August 1936 and came here to
Bharanganam on the following 14th. From that time, it seems, I was entrusted
with a part of the cross of Christ. There are abundant occasions of
suffering... I have a great desire to suffer with joy. It seems that my Spouse
wishes to fulfil this desire".
Painful illnesses
followed each other: typhoid fever, double pneumonia, and, the most serious of
all, a dramatic nervous shock, the result of a fright on seeing a thief during
the night of the 18th of October 1940. Her state of psychic incapacity lasted
for about a year, during which she was unable to read or write.
In every situation,
Sister Alphonsa always maintained a great reservation and charitable attitude
towards the Sisters, silently undergoing her sufferings. In 1945 she had a violent
outbreak of illness. A tumour, which had spread throughout her organs,
transformed her final year of life into a continuous agony. Gastroenteritis and
liver problems caused violent convulsions and vomiting up to forty times a day:
"I feel that the Lord has destined me to be an oblation, a
sacrifice of suffering... I consider a day in which I have not suffered as a
day lost to me".
With this attitude
of a victim for the love of the Lord, happy until the final moment and with a
smile of innocence always on her lips, Sister Alphonsa quietly and joyfully
brought her earthly journey to a close in the convent of the Franciscan
Clarists at Bharananganam at 12.30 on the 28th July 1946, leaving behind the
memory of a Sister full of love and a saint.
Alphonsa of the
Immaculate Conception Muttathupadathu was proclaimed Blessed
by Pope John Paul II in Kottayam, India, on the 8th of February 1986.
With today’s
Canonisation, the Church in India presents its first Saint to the veneration of
the faithful of the whole world. Faithful from every part of the world have
come together in a single act of thanksgiving to God in her name and in a sign
of the great oriental and western traditions, Roman and Malabar, which Sr.
Alphonsa lived and harmonised in her saintly life.