Saint Hippolytus de Rome,
sculpture romaine,
découverte en 1551 sur la Via Tiburtina, Rome
Saint Hippolyte de Rome
Martyr (+ 235)
Le plus important théologien du IIIe siècle dans
l'Église romaine et le premier antipape (217-235).
S'opposant à saint
Calixte 1er, il est exilé en Sicile puis se réconcilie avec l'Eglise
avant d'être martyrisé, persécuté par l'empereur Maximin.
Hippolyte de Rome est traditionnellement un prêtre
romain mort en martyr avec le pape Pontien en
235. (source:
Editions du Cerf)
Mémoire des saints martyrs Pontien, pape, et
Hippolyte, prêtre de Rome. Celui-ci, théologien de renom, s’était érigé en chef
d’une communauté dissidente. Lors de la persécution de Maximin, tous deux
furent déportés en Sicile et soumis ensemble aux travaux forcés et probablement
couronnés ensemble du martyre, avant 236. Leurs corps furent ensuite rapportés
à Rome: Pontien fut enterré au cimetière de Calliste sur la voie Appiene, et
Hippolyte, sur la voie Tiburtine.
Martyrologe romain
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saints_1661.html
Dieric Bouts, Martyre de Sant'Ippolito, 1470-1475
ca,
Bruges, Museum der Erlöserkathedrale
Littérature chrétienne du IIIe s. (II) :
Hippolyte de Rome
III.
Notes sur la théologie d’Hippolyte
« Je l’ai saisi et je ne le laisserai plus
échapper » (Ct 3, 4). Ô bienheureuse femme qui s’est jetée aux pieds
du Christ pour être emportée avec lui dans le ciel. C’est là ce que disent
Marthe et Marie : « Nous ne te laissons pas échapper ». Monte
vers le Père et présente la nouvelle offrande. Offre Ève qui désormais ne s’est
plus égarée mais s’est saisie passionnément avec la main de l’arbre de vie. Ne
me laisse plus sur la terre pour que je ne m’y égare plus, mais emporte-moi
dans le ciel. Ô sainte femme qui ne voulait plus être séparée du Christ.
Commentaire sur le Cantique, 25
I - NOTICE BIOGRAPHIQUE
Hippolyte de Rome est contemporain d’Origène qui
l’entendit prêcher à Rome en 212. Il est grec d’expression et de pensée,
peut-être est-il d’origine orientale. Il se déclare lui-même disciple
d’Irénée.
Sa carrière ? Prêtre, antipape, martyr.
Hippolyte s’opposa au pape Calliste qui adoucit la
discipline pénitentielle et il persévéra dans son opposition sous les deux
papes suivants : Urbain et Pontien. Exilés l’un et l’autre en Sardaigne,
le pape Pontien et Hippolyte s’y réconcilièrent.
II - ŒUVRES
Sur la célèbre statue d’Hippolyte (IIIe s. ?)
découverte en 1551 se trouve gravée la liste de ses œuvres et son calcul de la
date de Pâques (de 222 à 233). Une controverse oppose ceux qui disent que ces
œuvres sont celles de deux auteurs différents (Hippolyte et Josipe : avis
de P. Nautin) et ceux qui affirment qu’elles relèvent toutes de la main
d’Hippolyte. Parmi les nombreuses œuvres d’Hippolyte, citons :
1. Les Philosophoumena
C’est l’œuvre principale (10 livres) d’Hippolyte qui y
réfute, en dépendance d’Irénée, toutes les hérésies de son temps. Il joint à
cette réfutation une médiocre histoire de la philosophie grecque.
2. L’Antéchrist
Cette œuvre est l’étude la plus étendue sur la
question dans la littérature patristique. La fin du monde n’est pas imminente,
dit l’auteur.
3. Traités exégétiques
• Commentaire sur Daniel
Ce commentaire serait le plus ancien traité d’exégèse connu de l’Église
chrétienne. La chaste Suzanne est la préfiguration de l’Église, l’épouse
immaculée du Christ, persécutée par deux peuples : les Juifs et les
païens.
Pour la première fois dans la littérature patristique,
nous voyons apparaître les dates du 25 décembre (un mercredi - 42e année
de l’empereur Auguste) et du 25 avril pour désigner le jour de la naissance et
de la mort du Christ.
Ce passage semble être une interpolation, très
ancienne cependant.
• Commentaire sur le Cantique des Cantiques
Il s’agit d’homélies prononcées, semble-t-il.
L’interprétation du Cantique est allégorique. L’Epoux est le Christ
et l’Épouse est l’Église ou l’âme individuelle. S. Ambroise s’inspire de ce
traité dans son commentaire du psaume 118.
4. Homélies
• Sur la Pâque
Nous n’avons plus cette œuvre, mais nous avons une
homélie postérieure qui copie certainement celle d’Hippolyte. Elle consiste en
une typologie - phrase par phrase - d’Exode 12, 1-14 et 43-49. Le plan
divin du salut y est triomphalement proclamé, la victorieuse descente aux
enfers y est évoquée.
• Contre les Juifs
5. La Chronique
La Chronique a comme but de retracer
l’Histoire du monde ! Il doit durer 6.000 ans, il compte 5.738 ans et la
fin en est donc très éloignée !
6. La Tradition apostolique
Après la Didachè, c’est la plus ancienne et la plus importante des Constitutions
ecclésiastiques. Elle donne le rituel de l’ordination, de l’Eucharistie, du
baptême. Elle sert de base à l’histoire de la liturgie romaine et elle est pour
nous la source la plus riche pour la connaissance de la vie de l’Église durant
les trois premiers siècles.
Elle date de 215.
Tombée très tôt en oubli en Occident, l’œuvre joua un
rôle très important dans la formation de la liturgie des Églises
d’Orient.
On notera qu’Hippolyte fixe par écrit les traditions
liturgiques pour réagir contre des innovations. Les usages liturgiques
mentionnés remontent donc sans doute au IIe siècle.
Le Canon (Prière eucharistique) de S. Hippolyte est le
plus ancien que nous connaissions. La deuxième prière eucharistique de la
liturgie actuelle en est directement inspirée.
Au temps de S. Justin, l’improvisation était de règle
Voici le plan de la Tradition apostolique
I Prologue
- Règles concernant le clergé
• pour l’élection et la consécration d’un évêque
• pour la liturgie eucharistique
• pour diverses bénédictions
• pour l’ordination des prêtres, des diacres.
- Notes sur les confesseurs, les veuves, les vierges,
etc…
II Règlements concernant les laïcs : métiers,
etc…
• le baptême (formule du Symbole),
• la consignation (confirmation),
• la sainte oblation (communion).
On a reconnu les sacrements de l’initiation
chrétienne.
III Diverses observances de l’Église
• La fraction du pain,
• l’agape,
• le jeûne,
• les heures de la prière, etc…
NOTES SUR LA THÉOLOGIE D’HIPPOLYTE
1. La christologie
Sa christologie est défectueuse, très entachée de
subordinatianisme.
2. La sotériologie
Sa doctrine de la rédemption - sotériologie - est en
dépendance directe de celle de saint Irénée : thème de la récapitulation
dans le Christ et de la déification de l’humanité.
3. L’ecclésiologie
L’ecclésiologie d’Hippolyte rappelle, sous l’aspect hiérarchique, celle de
saint Irénée : la succession apostolique est garante de la vérité de son
enseignement. L’Église est la fiancée et l’Epouse du Christ. Fait surprenant,
jamais Hippolyte ne lui donne le titre de Mère.
Sous l’aspect spirituel, l’Église est - pour Hippolyte
- « la société des saints qui vivent dans la justice » (Comm. sur
Daniel 1, 17). Hippolyte en exclut les pécheurs, même repentants.
Hippolyte, qui s’oppose au pape, « l’imposteur Calliste » qui
pardonne les péchés, est un rigoriste.
4. La rémission des péchés
Hippolyte accuse en termes passionnés le pape légitime Calliste d’ouvrir son
« école » à tous, même aux plus grands pécheurs .
Il lui reproche d’invoquer pour se justifier la parabole de l’ivraie.
Hippolyte a toujours reconnu, cependant, à l’Église « le pouvoir de
remettre les péchés » (Trad. apost. 3), mais il s’insurge avec la
dernière violence contre le prétendu laxisme du pape Calliste.
CONCLUSION
Parce qu’il veut lutter contre toute hérésie, Hippolyte se présente lui-même
comme le disciple d’Irénée, mais il n’en a ni l’équilibre ni l’esprit de
synthèse. Son œuvre en grande partie perdue est d’une étendue prodigieuse,
comparable à celle des œuvres d’Origène dont il n’a certes pas le génie ni la
valeur spirituelle.
Une préoccupation constante parcourt l’œuvre
d’Hippolyte, c’est celle de la communauté chrétienne contemporaine : la
date de la fin du monde. Les montanistes avaient alerté les esprits en
annonçant une venue imminente du Paraclet et la crainte règne : la
Parousie ne serait-elle pas proche ? Où est le temps où les chrétiens
voulaient hâter de leurs prières cette venue attendue avec amour et
espoir ? Le « Maran Atha » de saint Paul et de l’Apocalypse
repris par l’auteur de la Didachè s’est tu :
Tu ne comprends pas qu’en cherchant la date de la
parousie, tu t’exposes au danger puisque tu désires voir arriver le jugement.
Comm. Daniel, IV, 21
Nous devons au traditionalisme d’Hippolyte d’avoir
conservé dans la Tradition apostolique des sources liturgiques de
grande valeur.
Une comparaison s’impose : le savant prêtre
Hippolyte qui écrit à Rome est assez semblable au savant rhéteur d’Afrique qui
à Carthage écrit en latin : même vaste et brillante érudition, même
rigorisme, même intransigeance passionnée qui conduisit les deux écrivains au
schisme. Mais cette comparaison même fait ressortir toute la différence :
on peut et on doit parler du génie de Tertullien dont la pensée théologique est
puissante. Hippolyte, malgré ses mérites, manque d’envergure et son érudition
est assez superficielle et mal assimilée.
APPENDICE
Nous voulons d’abord illustrer la typologie
d’Hippolyte. Voici d’abord dans le commentaire sur Daniel la chaste Suzanne,
nouvelle Eve et image de l’Église :
Quand l’Église désire recevoir le bain spirituel, deux
servantes doivent de toute nécessité l’accompagner car c’est par la foi au
Christ et par l’amour de Dieu que l’Église la pénitente, reçoit le bain.
Comm. Daniel, 1, 16
Comme jadis dans le Paradis, le diable s’était dissimulé
sous la forme du serpent, de même il s’était caché dans les vieillards pour
perdre Eve une seconde fois.
Comm. Daniel, 1, 18
Nous trouvons dans une homélie sur David et Goliath
cette sorte de définition de la typologie qui dit clairement que le Nouveau Testament
est l’accomplissement de l’Ancien :
Ce qui est arrivé n’est rien d’autre que ce qui avait
été préfiguré.
David et Goliath, 3
Le véritable David c’est le Christ :
Le véritable David est venu. Il a détruit la mort,
comme on détruit un lion, et libéré le monde du péché comme d’un ours, il a
chassé le loup, le séducteur, il a écrasé avec le bois (de la croix) la tête du
serpent (Goliath), il a sauvé Adam du plus profond de l’Hadès comme une brebis
de la mort.
David et Goliath, 2
Au commentaire sur le Cantique, nous trouvons cette belle image qui se trouve
aussi chez Origène et sera reprise par Grégoire de Nysse :
Le parfum répandu c’est le Logos (le Verbe) envoyé par
le Père pour répandre la joie dans le monde et en descendant, il remplit tout.
Comm. Cant., II, 6
La chair du Christ est la Jérusalem nouvelle, la Cité
de Dieu :
Les gardes m’ont trouvée, ceux qui gardaient la
ville : qui sont ceux qui l’ont trouvée sinon les anges assis près du
tombeau ? Et cette ville qu’ils gardaient n’était-ce pas la Jérusalem
nouvelle de la chair du Christ ?
Comm. Cant. XXIV.
Et voici toute une imagerie populaire :
L’Église comme un navire en pleine mer est secouée
mais ne sombre pas. Le Christ est son pilote, la Croix est son mât, les deux
gouvernails sont les deux Testaments… et les marins se tiennent à bâbord et à
tribord, ce sont les anges qui montent la garde !
Antéchrist, 59
Le repas messianique, image de l’Eucharistie :
Quand la Sagesse de Dieu s’écrie : « Venez,
mangez mon pain, buvez le vin que je vous ai préparé », elle ne désigne
rien d’autre que la chair divine du Sauveur et son sang précieux qu’il nous
donne à manger et à boire pour la rémission de nos péchés.
In Prov., 9
Nous citons un dernier texte dans le but de marquer combien le thème de la
déification constant chez les Pères grecs (déification de l’homme par
l’incarnation du Verbe) est déjà présent chez Hippolyte :
C’est en croyant au Dieu véritable que tu pourras
éviter les peines de l’enfer, que tu auras part à l’immortalité, qu’au royaume
des cieux, tu deviendras le compagnon de Dieu et le cohéritier du Christ.
Affranchi des passions, des souffrances, de tous les maux, te voilà déifié.
C’est le Christ, Dieu parfait, qui a décidé de laver le péché des hommes, de
rénover pleinement l’homme ancien ; ayant imité la bonté de celui qui est
bon, tu lui deviendras semblable et tu seras honoré par lui, car Dieu ne
s’appauvrit pas en te faisant Dieu pour sa gloire.
Source :
Soeur Gabriel Peters, Lire les Pères de l’Église.
Cours de patrologie, DDB, 1981.
Avec l’aimable autorisation des Éditions Migne.
SOURCE : http://www.patristique.org/Litterature-chretienne-du-IIIe-s-I-Hippolyte-de-Rome.html
Chiesa di Sant'Ippolito, a Roma, nel quartiere
Nomentano.
Le saint Pape Pontien déporté en Sardaigne pendant la
persécution de Maximin, y fut longuement maltraité jusqu'à sa mort, en 235.
Pontien est ici associé au prêtre romain Hippolyte, subtil et orgueilleux
théologien qui, s'étant révolté contre l'élection du pape Callixte, devint le
premier antipape (217) ; condamné lui aussi aux mines de Sardaigne, il s'y
réconcilia avec Pontien avant d'y mourir. La fête du 13 août commémore la
translation de la dépouille de saint Pontien au cimetière de Saint-Callixte et de
celle de saint Hippolyte au cimetière qui devait prendre son nom, sur la voie
Tiburtine.
Longtemps, à Paris, on fêta au 13 août un autre saint
Hippolyte, soldat romain du III° siècle converti par saint Laurent et que la
tradition nous dit avoir été mis en pièces par des chevaux sauvages, sous
l'empereur Valérien. C'est en son honneur que fut construite sur la rive
gauche, sans doute sous Robert le Pieux, l'église Saint-Hippolyte pour honorer
les reliques que Fulrad, abbé de Saint-Denis avait rapportées de Rome en 713 ;
on trouve la première mention de cette chapelle (élevée au rang de paroisse,
sous la dépendance du chapitre de Saint Marcel, au début du XIII° siècle) dans
une bulle pontificale datée de 1158. Cette église, reconstruite au XV° siècle,
avait des vitraux admirables que, au XVII° siècle, Lebrun et Mignard ne
pouvaient se lasser d'admirer pour la correction du dessin et la beauté du
coloris ; Lebrun avait donné le dessin d'une superbe statue d'argent
représentant saint Hippolyte et avait peint le retable qui en exaltait le
triomphe ; au XVIII° siècle, Jean de Julienne, directeur des Gobelins qui
étaient sur le territoire de la paroisse, fit décorer l'église d'un grand
nombre de peintures et offrit les grilles du choeur, le paravent du sanctuaire,
des autels latéraux, la chaire, des boiseries, des ostensoirs magnifiques et
neuf jeux d'ornements pour les messes basses. L'église fut fermée en 1791 et,
fort navrée par les révolutionnaires, fut détruite en 1807, ne laissant que
quelques arcades disparues lors de la percée du boulevard Arago (1867).
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/08/13.php
La chiesa di San Ippolito Martire,
Giacciano, frazione del comune sparso di Giacciano con Baruchella
SAINT HIPPOLYTE ET SES COMPAGNONS *
Hippolyte vient de hyper, au-dessus, et lithos,
pierre, comme si on disait fondé sur la pierre, qui est J.-C. Ou bien de in,
dans, et polis, ville, ou bien il veut dire très poli. Il fut en effet fondé
solidement sur J.-C. qui est la pierre, en raison de sa constance et de sa
fermeté. Il fut de la cité d'en haut par le désir et l’avidité : il fut bien
poli par l’âpreté des tourments.
Hippolyte, après avoir enseveli le corps de saint.
Laurent, vint à sa maison, et en donnant la paix à ses esclaves et à ses
servantes, il les communia ** tous du sacrement de l’autel que le prêtre Justin
avait offert. Et quand on eut mis la table; avant qu'ils eussent touché aux
mets, vinrent des soldats qui l’enlevèrent. et le menèrent au César. Quand Dèce
le vit, il lui dit en souriant: « Est-ce que tu es devenu magicien aussi, toi,
qui as enlevé le corps de Laurent. » Hippolyte lui répondit : « Je n'ai pas
fait celacomme magicien, mais en qualité de chrétien. » Alors Dèce rempli de
fureur commanda qu'on le dépouillât de l’habit qu'il portait en 'sa qualité de
chrétien *, et qu'on lui meurtrît la bouche à coups de pierres. Hippolyte lui
dit : « Tu ne m’as pas dépouillé, mais tu m’as mieux vêtu. » Dèce
lui répliqua: « Comment es-tu devenu fou au. point de ne pas rougir de ta nudité
? Sacrifie donc maintenant et tu vivras au lieu de périr avec ton Laurent. »
Que ne mérité-je, reprit Hippolyte, de devenir l’imitateur du bienheureux
Laurent dont tu as osé prononcer le nom de ta bouche impure! » Alors Dèce le
fit fouetter et déchirer avec des peignes de fer. Pendant ce temps-là,
Hippolyte confessait à haute voix qu'il était chrétien ; et comme il se riait
des tourments qu'on lui infligeait, Dèce le fit revêtir des habits de soldat
qu'il portait auparavant, en l’exhortant à rentrer dans son amitié et à
reprendre son ancienne profession de militaire. Et comme Hippolyte lui disait
qu'il était le soldat de J.-C., Dèce outré de colère le livra au préfet
Valérien avec ordre de se saisir de tous ses biens et de le faire périr dans
les tourments les plus cruels. On découvrit aussi que tous ses gens étaient
chrétiens; alors on les amena devant Valérien. Comme on les contraignait de
sacrifier, Concordia, nourrice d'Hippolyte, répondit pour tous les autres : «
Nous aimons mieux mourir chastement avec le Seigneur notre Dieu que de vivre
dans le désordre. » Valérien dit: « Cette race
* Hippolyte portait donc encore la robe blanche dont
on revêtait les nouveaux baptisés.d'esclaves ne se corrige qu'avec les
supplices. » Alors en présence d'Hippolyte rempli de joie, il ordonna qu'on la
frappât avec des fouets garnis de plombs jusqu'à ce qu'elle rendît l’esprit :
«' Je vous rends grâces, , Seigneur, dit Hippolyte, de ce que vous avez envoyé
ma nourrice la première. dans l’assemblée des saints. » Ensuite Valérien fit
mener Hippolyte avec les gens de sa maison hors de la porte de Tibur. Or,
Hippolyte les raffermissait tous : « Mes frères, leur disait-il, ne craignez
rien, parce que vous et moi, nous avons un seul Dieu. » Et Valérien ordonna de
leur couper la tête à tous sous les yeux d'Hippolyte, et ensuite il le fit lier
par les pieds au cou de chevaux indomptés afin qu'il fût traîné à travers les
ronces et les épines, jusqu'au moment où il rendit l’âme, vers l’an du Seigneur
256. Le prêtre Justin put soustraire leurs corps et les ensevelir à côté de
celui de saint Laurent Quant aux restes de Concordia, il ne put les trouver,
car ils avaient été jetés dans un cloaque. Or, un soldat nommé Porphyre, qui
croyait que Concordia avait dans ses vêtements de l’or et des pierres
précieuses, . alla trouver un cureur de cloaques appelé Irénée, qui était
chrétien, sans être connu comme tel, et lui dit : « Garde-moi le secret, et
retire Concordia, car mon espoir est qu'elle avait de l’or ou des perlés dans
ses habits. » Irénée lui dit : « Montre-moi l’endroit et je garde le secret;
alors si je trouve quelque chose, je t'en informerai. » Lors donc que le corps
eut été retiré, et qu'ils n'eurent rien trouvé, le soldat s'enfuit aussitôt et
Irénée, ayant appelé un chrétien nommé Habondus, porta le corps à saint Justin.
Celui-ci ci le prit avec respect et l’ensevelit à côté de saint Hippolyte et
des autres martyrs. Quand Valérien apprit cela, il fit prendre Irénée et
Habondus qu'il ordonna de jeter tout vivants dans le cloaque : saint Justin
enleva aussi leurs corps et les ensevelit avec les autres.
Après cela, Dèce monta avec Valérien sur un char doré
et ils allèrent tous deux à l’Amphithéâtre pour tourmenter les chrétiens. Alors
Dèce fut saisi par le démon et se mit à crier : « O Hippolyte, tu me tiens lié
avec des chaînes bien rudes. » Valérien criait de son côté. « O Laurent, tu me
traînes enlacé dans des chaînes de feu. » Et à l’instant Valérien expira. Dèce
rentra chez lui, et pendant trois jours qu'il fut tourmenté par le démon, il
criait: « Laurent, je t'en conjure, cesse un instant de me tourmenter. » Et il
mourut ainsi misérablement. Triphonie, sa femme, qui était d'un caractère
cruel, quand elle vit cela, quitta tout pour venir trouver saint Justin avec sa
fille Cyrille, et se fit baptiser par lui avec beaucoup d'autres personnes. Le
jour suivant, comme Triphonie était en prières, elle rendit l’esprit. Son corps
fut enseveli par le prêtre Justin à côté de celui de saint Hippolyte. Quand on
apprit que l’impératrice et sa fille s'étaient faites chrétiennes,
quarante-sept soldats vinrent avec leurs femmes chez le prêtre Justin afin de
recevoir le baptême. Denys, qui succédait à saint Sixte, les baptisa tous. Mais
Claude, qui était empereur, fit égorger Cyrille qui ne voulait pas sacrifier,
et avec elle les autres soldats. Leurs corps furent ensevelis avec les autres
dans le champ Véranus. Il faut remarquer qu'il est ici expressément
question de Claude comme successeur de Dèce qui fit martyriser saint Laurent et
saint Hippolyte. Or, Claude ne succéda pas à Dèce; il y a plus: d'après les
chroniques, à Dèce succéda Volusien, à Volusien Gallien, et à celui-ci Claude.
Il paraît donc ici plausible de dire ou bien que Gallien porta deux noms, et
qu'il s'appela Gallien et Dèce, d'après Vincent dans sa chronique et Geoffroi
dans son livre, ou bien que Gallien a pris pour coadjuteur un homme nommé Dèce
qu'il aura fait César, sans que pourtant ce dernier ait été empereur, selon le
récit de Richard dans sa chronique. Saint Ambroise s'exprime ainsi dans la
préface de saint Hippolyte : « Le bienheureux martyr Hippolyte, regardant
J.-C. comme son véritable chef, aima mieux être son soldat que d'être le chef
des soldats. Il ne persécuta pas saint Laurent qui avait été confié à sa garde,
mais il le suivit. En cherchant les trésors de l’Eglise, il en trouva un que le
tyran ne lui ravirait point, mais que la piété pouvait seule posséder. Il
trouva un trésor d’où découlaient toutes les richesses; il méprisa la fureur
d'un tyran, afin d'être éprouvé avec la grâce du roi éternel ; il ne craignit
point d'avoir les membrés disloqués, afin de ne pas être broyé dans les liens
éternels. — Un bouvier nommé Pierre avait attelé ses bœufs à son char, le jour
de la fête de sainte Marie-Magdeleine ; il pressait son attelage en proférant
des malédictions, quand tout à coup ses bœufs et son char furent consumés par
la foudre. Quant au bouvier, qui avait proféré ces imprécations, il était en
proie à des douleurs atroces; un feu le rongeait de telle sorte que les chairs
et les nerfs de sa jambe tout entière ayant été consumés, ses os paraissaient à
découvert; enfin sa jambe finit par se séparer de sa jointure. Il alla alors à
une église dédiée à Notre-Dame, et cacha sa jambe dans un trou de cette église
en priant avec larmes la Sainte Vierge de lui obtenir sa guérison. Or, une
nuit, la Sainte Vierge lui apparut avec saint Hippolyte auquel elle demanda de
guérir Pierre. Aussitôt saint Hippolyte prit la jambe dans le trou où elle
était et en un instant il la replaça comme une greffe qu'on ente sur un arbre.
Mais au moment où le saint fit cela, Pierre ressentit des douleurs si vives que
par ses cris il réveilla tous les gens de sa maison. Ils se lèvent, allument de
la lumière et trouvent Pierre avec ses deux jambes et ses deux cuisses. Se
croyant le jouet d'une illusion, ils le palpaient de toutes les manières et
reconnaissaient qu'il avait des membres véritables. A peine peuvent-ils
l’éveiller; enfin ils s'informent auprès de lui comment cela lui est arrivé. Il
pense lui-même qu'on se moque de lui; mais enfin après avoir vu, il finit par
se convaincre de ce qui existait ; il en resta stupéfait. Cependant sa cuisse
nouvelle; plus faible que l’autre pour supporter son corps, était en même temps
plus courte. Comme témoignage du miracle, il boita pendant un an. Alors la
Sainte Vierge lui apparut une seconde fois avec saint Hippolyte auquel elle dit
qu'il devait achever cette cure. Il s'éveilla et se trouvant entièrement guéri,
il se fit reclus. Le diable lui apparaissait très fréquemment sous la forme
d'une femme nue qui le portait au crime; plus il opposait de résistance, plus
l’impudence de cette femme augmentait. Or, une fois qu'elle le tourmentait
beaucoup, Pierre enfin prit une étole de prêtre et la mit au cou du démon qui,
en se retirant, ne laissa là qu'un cadavre en putréfaction dont l’odeur était
tellement infecte que de tous ceux qui le virent, il n'y eut personne qui ne
pensât que ce fût le corps d'une femme morte que le diable avait pris.
* Bréviaire romain ; — Actes anciens de aces saints.
** Ce ne fut que vers le XIe siècle qu'on cessa de
donner les saintes espèces de l’Eucharistie aux fidèles qui se communièrent
alors de leurs propres mains
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement
traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les
sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens,
Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome02/119.htm
Also known as
Hippolytus of
Porto
Ippolito….
Profile
Third
century imperial Roman soldier assigned
to guard Christian prisoners. Converted by
them to the faith. Martyred for
assisting at the burial of
some his martyred charges.
Due to a clerical error, Hippolytus was inadvertently
listed as two people, Hippolytus of Rome and Hippolytus of Porto,
on some calendars. The second entry had the feast day
of 22
August. This problem was corrected in the calendar revision of 1969.
dragged or
torn to death by horses outside Rome, Italy
collected body fragments were buried along
the Via Tiburtina, Rome
—
—
Additional Information
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
Lives
of the Saints, by Father Francis
Xavier Weninger
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
other sites in english
images
video
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Martirologio Romano, 2005 edition
MLA Citation
“Saint Hippolytus of Rome“. CatholicSaints.Info.
10 November 2019. Web. 13
August 2021. <https://catholicsaints.info/saint-hippolytus-of-rome/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-hippolytus-of-rome/
Pfarrkirche hl. Ulrich, Karlstetten, Niederösterreich
- Ovalbild hl. Hippolyt an der Westseite des Langschiffes
St. Hippolytus of Rome
Martyr, presbyter and antipope; date of
birth unknown; d. about 236. Until the publication in 1851 of the recently
discovered "Philosophumena", it was impossible to obtain any
definite authentic facts concerning Hippolytus of Rome and his
life from the conflicting statements about him, as follows:
Eusebius says
that he was bishop of
a church somewhere and enumerates several of his writings (Church
History VI.20.22).
St.
Jerome likewise describes him as the bishop of
an unknown see, gives a longer list of his writings, and says of one of
his homilies that
he delivered it in the presence of Origen,
to whom he made direct reference (Illustrious
Men 61).
The Chronography of 354, in the list
of popes,
mentions Bishop Pontianus and the presbyter Hippolytus
as being banished to the island of Sardinia in
the year 235; the Roman Calendar in
the same collection records under 13 August
the feast of Hippolytus on the Via Tiburtina and Pontianus in
the catacomb of Callistus (ed. Mommsen
in "Mon. Germ. Hist.: auctores antiquissimi", IX, 72, 74).
According to the inscription over the grave
of Hippolytus composed by Pope
Damasus, he was a follower of the Novatian schism while
a presbyter,
but before his death exhorted his followers to become reconciled with the Catholic Church (Ihm,
"Damasi epigrammata", Leipzig, 1895, 42, n.37).
Prudentius wrote a hymn on
the martyr Hippolytus
("Peristephanon", hymn XI,
in P.L., LX, 530 sqq.), in which he places the scene of the martyrdom at Ostia or Porto,
and describes Hippolytus as being torn to pieces by wild horses, evidently
a reminiscence of the ancient Hippolytus, son of Theseus.
Later Greek authors (e.g. Georgius
Syncellus., ed. Bonn, 1829, 674 sqq.; Nicephorus Callistus,
"Hist. eccl.", IV, xxxi) do not give much more information than Eusebius and Jerome;
some of them call him Bishop
of Rome, others Bishop of Porto.
According to Photius (Bibliotheca, codex 121), he was
a disciple of St.
Irenæus. Oriental writers, as well as Pope
Gelasius, place the See of Hippolytus at Bostra,
the chief city of the Arabs.
Several later legends of martyrs speak
of Hippolytus in various connections. That of St.
Laurence refers to him as the officer appointed to guard
the blessed deacon,
who was converted, together with his entire household,
and killed by wild horses (Acta SS., August, III, 13-14; Surius,
"De probatis Sanctorum historiis", IV, Cologne, 1573, 581 sqq.).
A legend of Porto identifies him with the martyr Nonnus and
gives an account of his martyrdom with
others of the same city (Acta SS., August, IV, 506; P.G., X, 545-48).
A monument of importance is the large fragment of a
marble statue of
the saint discovered
in 1551 which underwent restoration (the upper part of the body and the head
being new), and is now preserved in the Lateran museum;
the paschal cycle computed by Hippolytus and a list of his
writings are engraved on the sides of the chair on which the figure
of Hippolytus is seated; the monument dates from the third century (Kraus,
"Realencyklopädie der christlichen Altertumer", 661 sqq.).
The topographies of the graves of the Roman martyrs place
the grave of Hippolytus in the cemetery on the Via Tiburtina
named after him, mention the basilica erected there, and give
some legendary details concerning him. (De
Rossi, "Roma sotterranea", I, 178-79); the burial vault
of the sainted confessor was unearthed by De
Rossi (Bullettino di archeologia cristiana, 1882, 9-76).
The discovery of the "Philosophumena" has
now made it possible to clear up the most important period of
the life of St. Hippolytus through his own evidence, and at the
same time to test and correct the conflicting accounts contained in the
old authorities. We proceed on
the assumption that Hippolytus was really the author of the
aforesaid work, an hypothesis almost universally accepted by investigators
today.
Hippolytus was a presbyter of
the Church of Rome at
the beginning of the third century. There is no difficulty in admitting that he
could have been a disciple of St. Irenæus either in Rome or Lyons.
It is equally possible that Origen heard
a homily by Hippolytus
when he went to Rome about
the year 212. In the reign of Pope
Zephyrinus (198-217) he came into conflict with
that pontiff and with the majority of the Church of Rome,
primarily on account of the christological opinions which for
some time had been causing controversies in Rome. Hippolytus
had combated the heresy of
Theodotion and the Alogi;
in like fashion he opposed the false
doctrines of Noetus, of Epigonus, of Cleomenes, and of
Sabellius, who emphasized the unity of God too one-sidedly (Monarchians)
and saw in the concepts of the Father and the Son merely
manifestations (modi) of the Divine Nature (Modalism, Sabellianism). Hippolytus,
on the contrary, stood uncompromisingly for a real difference between
the Son (Logos) and the Father, but so as to represent the Former as
a Divine Person almost completely separate from God (Ditheism)
and at the same time altogether subordinate to the Father (Subordinationism).
As the heresy in
the doctrine of
the Modalists was not at first clearly apparent, Pope
Zephyrinus declined to give a decision. For this Hippolytus
gravely censured him, representing him as an incompetent man,
unworthy to rule the Church of Rome and
as a tool in the hands of the ambitious and intriguing deacon Callistus,
whose early life is maliciously depicted (Philosophumena, IX,
xi-xii). Consequently when Callistus was elected pope (217-218)
on the death of Zephyrinus, Hippolytus
immediately left the communion of the Roman
Church and had himself elected antipope by
his small band of followers. These he calls the Catholic Church and
himself successor to the Apostles, terming the
great majority of Roman Christians the School of Callistus.
He accuses Callistus of having fallen first into the heresy of Theodotus,
then into that of Sabellius; also of having through avarice degraded ecclesiastical,
and especially the penitential, discipline to a disgraceful
laxity. These reproaches were altogether unjustified. Hippolytus himself
advocated an excessive rigorism. He continued in opposition as antipope throughout
the reigns of the two immediate successors of Callistus, Urban (222
or 223 to 230) and Pontius (230-35), and during this period, probably during
the pontificate of Pontianus, he wrote the "Philosophumena". He was
banished to the unhealthful island (insula nociva) of Sardinia at
the same time as Pontianus; and shortly before this, or soon afterward, he
became reconciled with the legitimate bishop and
the Church of Rome.
For, after both exiles had died on the island of Sardinia,
their mortal remains were brought back to Rome on
the same day, 13 August (either 236 or one of the following years),
and solemnly interred,
Pontianus in the papal vault
in the catacomb of Callistus and Hippolytus
in a spot on the Via Tiburtina. Both were equally revered as martyrs by
the Roman
Church: certain proof that Hippolytus
had made his peace with that Church before his death. With his death
the schism must
have come to a speedy end, which accounts for its identification with the Novatian schism at
the end of the fourth century, as we learn from
the inscription by Damasus.
The fact that Hippolytus was a schismatic Bishop
of Rome and yet was held in high honour afterwards
both as martyr and theologian,
explains why as early as the fourth century nothing was known as to his see,
for he was not on the list of the Roman bishops.
The theory championed by Lightfoot (see below), that he was actually Bishop of Porto but
with his official residence in Rome,
is untenable.
This statement, made by a few authorities,
results from a confusion with a martyr of Porto,
due perhaps to a legendary account of his martyrdom.
Moreover De
Rossi's hypothesis, based on
the inscription by Damasus, that Hippolytus returned from
exile, and subsequently became an adherent of Novatian,
his reconciliation with the Roman
Church not being effected until just before his martyrdom under
the Emperor
Valerian (253-60), is incompatible with the supposition that he is the
author of the "Philosophumena." The feast of St.
Hippolytus is kept on 13 August, a date assigned in accordance with
the legend of St. Laurence; that of Hippolytus
of Porto is celebrated on 22 August.
Hippolytus was the most important theologian and
the most prolific religious writer of the Roman
Church in the pre-Constantinian era. Nevertheless
the fate of his copious literary remains has been
unfortunate. Most of his works have been lost or are known only
through scattered fragments, while much has survived only in old translations
into Oriental and Slavic languages;
other writings are freely interpolated. The fact that the author wrote
in Greek made it inevitable that later, when that language was no
longer understood in Rome,
the Romans lost interest in his writings, while in
the East they were read long after and made the author famous. His
works deal with several branches of theology,
as appears from the aforementioned list on the statue,
from Eusebius, St.
Jerome, and from Oriental authors. His exegetical treatises
were numerous: he wrote commentaries on several books of the Old and New
Testaments. Most of these are extant only in fragments.
The commentary on the Canticle of Canticles, however, has
probably been preserved in its entirety ("Werke des Hippolytus",
ed. Bonwetsch, 1897, 343 sqq.); likewise the fullest
extant commentary on the Book of Daniel in 4
books (ibid., 2 sqq.). Eight of his works, known by their titles, dealt
with dogmatic and apologetic subjects, but only one has
come down entire in the original Greek. This is the work
on Christ and Antichrist ("De
Antichristo", ed. Achelis, op. cit., I, II, 1 sqq.); fragments of a few
others have been preserved. Of his polemics against heretics the
most important is the "Philosophumena", the original title of which
is kata pason aireseon elegchos (A Refutation of
All Heresies). The first book had long been known; books IV to X,
which had been discovered a short time previously, were published in 1851. But
the first chapters of the fourth and the whole of the second and
third books are still missing. The first four books treat of the Hellenic philosophers;
books V to IX are taken up with the exposition and refutation of Christian heresies,
and the last book contains a recapitulation. The work is one of the most important
sources for the history of the heresies which
disturbed the early Church. Origen is
cited in some manuscripts as
the author of the first book. Photius attributes it to
the Roman author Caius, while by others it has been ascribed
also to Tertullian and Novatian.
But most modern scholars hold for weighty reasons that Hippolytus is
undoubtedly its author. A shorter treatise agains heresies (Syntagma),
and written by Hippolytus at an earlier date, may be restored in outline
from later adaptations (Libellus adversus omnes haereses; Epiphanius,
"Panarion"; Philastrius,
"De haeresibus"). He wrote a third antiheretical work which
was universal in character, called the "Small
Labyrinth". Besides these Hippolytus wrote special monographs
against Marcion,
the Montanists,
the Alogi,
and Caius. Of these writings only a few fragments are
extant. Hippolytus also produced an Easter cycle,
as well as a chronicle of the world which was made use of by later chroniclers.
And finally St.
Jerome mentions a work by him on Church laws.
Three treatises on canon law have been preserved under the name
of Hippolytus: the "Constitutiones per Hippolytum" (which are
parallel with the eighth book of the Apostolic Constitutions), the Egyptian
Church Ordinance, in Coptic, and the "Canones Hippolyti". Of
these works the first two are spurious beyond doubt,
and the last, the authenticity of which was upheld even by Achelis
(Die Canones Hippolyti, Leipzig, 1891), belongs in all probability to the fifth
or sixth century.
The works of Hippolytus have been edited by Fabricius,
"S. Hippolyti episcopi et mart. opera" (2 vols., Hamburg, 1716-18);
by Gallandi in
"Bibliotheca veterum patrum", II, 1766; in Migne,
P.G., X; by Lagarde (Leipzig and London, 1858); and by Bonwetsch and
Achelis, "Hippolytus" I, pts. I and II (Leipzig, 1897), in "Die
gr. chr. Schriftsteller", a series published by the Berlin Academy.
The "Philosophumena" was edited by Miller, as the work of Origen (Oxford,
1851); by Duncker and Schneidewin as the work of Hippolytus
(Göttingen, 1859), and in P.G., XVI. The "Canones Hippolyti" were
edited by Haneberg (Munich, 1870); by Achelis, "Die ältesten
Quellen des orientalischen Kirchenrechts", I, in "Texte und
Untersuchungen", VI (Leipzig, 1891), 4.
Kirsch, Johann Peter. "St. Hippolytus of
Rome." The Catholic Encyclopedia. Vol. 7. New York: Robert
Appleton Company, 1910. 14 Aug.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/07360c.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by Judy Levandoski.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June
1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal
Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/07360c.htm
La chiesa di Sant'Ippolito Martire, Palermo, quartiere Capo
St. Hippolytus, Priest and Martyr
From Prudent. hymn. 11. De Cor. ed. a P. Chamillard,
in usum Delphini, p. 278.
A.D. 252.
ONE of the most illustrious martyrs who suffered in
the reign of Gallus 1 was
St. Hippolytus, one of the twenty-five priests of Rome, who had the misfortune
for some time to have been deceived by the hypocrisy of Novation and Novatus,
and to have been engaged in their schism; but this fault he expiated by his
public repentance, and a glorious martyrdom. He was apprehended, and
interrogated on the rack in Rome; but the prefect of the city having filled it
with Christian blood, went to Ostia to extend the persecution in those parts of
the country, and ordered our saint and several other Christians who were then
in prison at Rome, to be conducted thither after him. St. Hippolytus being
brought out of prison, many of those who had been under his care, came to beg
his last advice and blessing, as he was going to martyrdom; and he vehemently
exhorted them to preserve the unity of the church. “Fly,” said he, “from the
unhappy Novatus, and return to the Catholic church. Adhere to the only faith
which subsists from the beginning, which was preached by Paul, and is
maintained by the chair of Peter. I now see things in a different light, and
repent of what I once taught.” After he had thus undeceived his flock, and
earnestly recommended to all the unity of holy faith, he was conducted to
Ostia. The prefect, who was gone before the prisoners the same day, as soon as
they arrived, ascended his tribunal, surrounded with his executioners, and
various instruments of torture. The confessors were ranged in several companies
before him, and by their emaciated faces, the length of their hair, and the
filth with which they were covered, showed how much they had suffered by their
long imprisonment. The judge, finding that he was not able to prevail with any
of them by torments, at length condemned them all to be put to death. Some he
caused to be beheaded, others to be crucified, others burnt, and some to be put
out to sea in rotten vessels, which immediately foundered. When the venerable
old man, Hippolytus, was in his turn brought to him loaded with chains, a crowd
of young people cried out to the judge, that he was a chief among the
Christians, and ought to be put to death by some new and remarkable kind of
punishment. “What is his name?” said the prefect. They answered: “Hippolytus.”
The prefect said: “Then let him be treated like Hippolytus, and dragged by wild
horses.” By this sentence he alluded to Hippolytus, the son of Theseus, who,
flying from the indignation of his father, met a monster, the sight of which
affrighted his horses, so that he fell from his chariot, and, being entangled
in the harness, was dragged along, and torn to pieces. 2 No
sooner was the order given but the people set themselves to work in assisting
the executioners. Out of the country, where untamed horses were kept, they took
a pair of the most furious and unruly they could meet with, and tied a long
rope between them instead of a poll, to which they fastened the martyr’s feet.
Then they provoked the horses to run away by loud cries, whipping and pricking
them. The last words which the martyr was heard to say as they started, were:
“Lord, they tear my body, receive thou my soul.” The horses dragged him away
furiously into the woods, through brooks, and over ditches, briers, and rocks:
they beat down the hedges, and broke through every thing that came in their
way. The ground, the thorns, trees, and stones, were sprinkled with his blood,
which the faithful that followed him at a distance weeping, respectfully sucked
up from every place with spunges, and they gathered together all the mangled
parts of his flesh and limbs, which lay scattered all about. They brought these
precious relics to Rome, and buried them in the subterraneous caverns called
catacombs, which Prudentius 3 here
describes at large. He says that the sacred remains of St. Hippolytus were
deposited in this place near an altar, at which the faithful were fed with the
heavenly banquet, and the divine sacraments, and obtained the speedy effect of
their requests to God. He testifies, that as often as he had prayed there when
he was at Rome, for the remedy of his infirmities, whether of body or mind, he
had always found the desired relief; but professes that he was indebted to
Christ for all favours received, because he gave to his martyr Hippolytus the
power to obtain for him the divine succour. He adds, that the chapel which
contained these sacred relics shone within with solid silver with which the
walls were incrustated, and on the outside with the brightest marble like
looking-glass, which covered the walls, the whole being ornamented with
abundance of gold. He says, that from the rising to the setting of the sun, not
only the inhabitants of Rome, but many from remote countries, resorted in great
numbers to this holy place, to pay adoration to God; and that especially on the
martyr’s festival, on the Ides or 13th of August, both senators and people came
thither to implore the divine mercy, and kiss the shrine which contained the
relics. He moreover describes a sumptuous great church which was built in
honour of the martyr near his tomb, and which was thronged with multitudes of
devout Christians. He mentions 4 the
effigies of the saint’s martyrdom skilfully drawn over his tomb. 5
It is the reflection of St. Austin, 6 that
if, with the martyrs, we seriously considered the rewards that await us, we
should account all trouble and pains in this life as nothing; and should be
astonished that the divine bounty gives so great a salary for so little labour.
To obtain eternal rest, should require, if it had been possible, eternal
labour; to purchase a happiness without bounds, a man should be willing to
suffer for a whole eternity. That indeed is impossible; but our trials might
have been very long. What are a thousand years, or ten hundred thousand ages in
comparison to eternity? There can be no proportion between what is finite and
that which is infinite. Yet God in his great mercy does not bid us suffer so long.
He says, not a million, or a thousand years, or even five hundred; but only
labour the few years that you live; and in these the dew of my consolations
shall not be wanting; and I will recompense your patience for all with a glory
that has no end. Though we were to be loaded with miseries, pain, and grief our
whole life, the thoughts of heaven alone ought to make us bear its sharpest
trials with cheerfulness and joy.
Note 1. Decius raised the seventh general
persecution against the church, which he carried on with the utmost cruelty
during his whole reign, though this did not much exceed two years; for
presuming to rage against God, says Lactantius, (l. de Mort. Pers. n. 4,) he
was immediately thrown down. Having marched against the Carpi, a Scythian
nation, who had possessed themselves of Dacia and Mœsia, in Thrace, he was
surrounded by the barbarians and a great part of his army was cut off; his
eldest son was killed in the battle: Decius himself, in his flight, sunk in a
morass, together with his horse, and there perished. His body could never be
found, and he was deprived of the honour of a funeral. His death, which
happened on the 27th of October, 251, restored peace to the church for a short
time. Gallus, then his general on the Tanais, to whose treachery his misfortune
is ascribed, succeeded him in the empire, and created his son Volusianus,
Cæsar. Hostilius, the second son of Decius, was acknowledged his colleague in
the throne, but soon died, whether by a natural distemper or through some
contrivance of Gallus, is uncertain. The new emperor having purchased an
ignominious peace of the Scythians, by subjecting the empire to an annual
tribute, and yielding up a considerable territory to them, instead of taking
warning from the chastisement of Decius, soon renewed the persecution. The
great plague which began in 250, and ravaged several provinces of the empire
during ten years, was a pretence made use of for spilling the blood of the
Christians. Gallus commanded sacrifices everywhere to be made to Apollo for
averting that scourge. This gave occasion to the reviving of the persecution,
which, as even Dodwell confesses, was hotter and more bloody than it had been
under Decius, and continued till Gallus and Volusianus, in the year 254, the
third of their reign, were slain at Interamne, now called Terni; where
Æmilianus (who having quelled the Goths in Thrace, had been proclaimed emperor
by his army) gave them battle; but three months after, Æmilianus being slain by
his own soldiers near Spoletto, Valerian, who commanded the army in Gaul, got
possession of the throne, and for some time gave peace to the church. The reign
of Gallus was remarkable for nothing but the blood of many martyrs, and a
continual train of misfortunes, especially the great pestilence. See Eus. l. 7,
c. 1, and in Chron. ad an. 253; Orosius, l. 7; St. Cyprian, &c. [back]
Note 2. Ovid. Metam. l. 15, fab. 14. [back]
Note 3. Hym. de Cor. hymn. 20, (alias 4,) de S.
Hippol. v. 154. The catacombs here described by Prudentius are those in
which St. Hippolytus was interred, in the Veran field, near the road to Tibur.
The other most famous among those near Rome, are the catacombs of St. Agnes,
St. Sebastian, and St. Pancras. See Aringhi, l. 3, c. 12. [back]
Note 4. Ovid. Metam. l. 15, fab. 14, v.
123. [back]
Note 5. The curious ancient subterraneous chapel
at Royston, in Hertfordshire, upon the edge of Cambridgeshire, still standing,
founded for hermits, was dedicated in honour of St. Laurence and St.
Hippolytus, and the high altar, under the patronage of St. Catharine of
Alexandria, whose images with those of many other saints are still seen carved
in the rock walls. Stukeley imagines this chapel, with the famous cross on the
highway there, called Roheys-Cross, to have been founded by the lady Roisia,
daughter of Alberic de Vere, earl of Oxford, and widow of Geoffrey de
Magneville, earl of Essex, who died in 1148, in the reign of Henry II. She was
certainly after her second marriage to Pain de Beauchamp the foundress of the
nunnery of Chikesand of Gilbertins in Bedfordshire, to which she afterwards retired,
and in which she died and was buried, as Leland testifies. See Stukeley’s
Origenes Roystonianæ in the first part of his Palæographia Britannica, Lond.
1742; but Parkin, rector of Oxburgh, in Norfolk, in his answer to this work,
printed an. 1744, shows this chapel to have been much older, founded by the
Saxons; and thinks it and the cross on the meeting of the Roman roads
Ermin-street, and Ikening-way, so called from Royes, probably a Saxon or
British saint; for near High-cross in Hertfordshire was a nunnery called
Roheyney, or Roheenia.
St. Hippolytus was honoured in the
neighbourhood of Royston with so great devotion, that a few miles off, a town
was called from him Hippolytes, and by corruption now Eppallets or Pallets. The
church of this town was dedicated under the invocation of St. Hippolytus; and
in it horses were blessed at the high altar with an incredible concourse, this
saint being honoured as patron of horsemen. See Sir Henry Chancey’s Hist. of
Hertfordshire, p. 398.
N. B. The church honours several illustrious saints of
the name Hippolytus, a Greek word, signifying a conductor of horses. St.
Hippolytus, priest and martyr, honoured on this day, is supposed by many
authors to be the same with the soldier of that name who guarded St. Laurence,
was baptized by him in prison, and afterwards was drawn by wild horses; but
others affirm that they were different persons. [back]
Note 6. S. Aug. Enar. in Ps. 93, p. 224. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume
VIII: August. The Lives of the Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/8/131.html
La propositura dei Santi Ippolito e
Donato o propositura di Sant'Ippolito martire,
via Rosa Scoti Franceschi 41, a Bibbiena, Arezzo
Sant' Ippolito Sacerdote e martire
- Memoria Facoltativa
† 235
Nel 230, durante l'impero di Alessandro Severo, la cui tolleranza in fatto di religione permise alla Chiesa di riorganizzarsi, venne eletto Papa Ponziano. Ma proprio in questa parentesi di pace avvenne nella Chiesa di Roma la prima funesta scissione che contrappose al legittimo pontefice un antipapa, nella persona di quell' Ippolito, restituito da un provvidenziale martirio all'unità e alla santità. Ippolito, sacerdote, colto e austero, era giunto ad accusare di eresia lo stesso pontefice San Zefirino e il diacono Callisto, e quando quest'ultimo fu eletto papa nel 217, si ribellò, accettando di essere lui stesso invalidamente eletto dai suoi partigiani. Si mantenne nello scisma anche durante il pontificato di San Urbano I e di San Ponziano. Intanto l'imperatore Alessandro Severo veniva ucciso in Germania. Gli subentrava il trace Massimino, più duro nei confronti dei cristiani. Trovandosi di fronte a una Chiesa con due capi, spedì entrambi ai lavori forzati in una miniera della Sardegna. Ponziano rinunciò al pontificato. A succedergli fu Antero, che governò la Chiesa solo per 40 giorni. Ippolito morì nel 235.
Patronato: Cavalli
Etimologia: Ippolito = che scioglie i cavalli, dal greco
Emblema: Palma
Martirologio Romano: Santi martiri Ponziano, papa, e Ippolito, sacerdote, che furono deportati insieme in Sardegna, dove entrambi scontarono una comune condanna e furono cinti, come pare, da un’unica corona. I loro corpi, infine, furono sepolti a Roma, il primo nel cimitero di Callisto, il secondo nel cimitero sulla via Tiburtina.
Ponziano, dell'antica e nobile famiglia dei Calpurni, venne eletto papa nel 230, durante l'impero del mite e saggio Alessandro Severo, la cui tolleranza in fatto di religione permise alla Chiesa di riorganizzarsi. Ma proprio in questa parentesi di pace avvenne nella Chiesa di Roma la prima funesta scissione che contrappose al legittimo pontefice un antipapa, nella persona di quell'Ippolito, restituito da un provvidenziale martirio all'unità e alla santità. Ippolito, sacerdote, colto e austero, poco incline all'indulgenza e timoroso che in ogni riforma si celasse l'errore, era giunto ad accusare di eresia lo stesso pontefice S. Zefirino e il diacono Callisto, e quando quest'ultimo fu eletto papa nel 217, si ribellò, accettando di essere lui stesso invalidamente eletto dai suoi partigiani.
Si mantenne nello scisma anche durante il pontificato di S. Urbano I e di S. Ponziano. Intanto l'imperatore Alessandro Severo veniva ucciso in Germania dai suoi legionari e gli subentrava il trace Massimino, che rispolverò gli antichi editti persecutori nei confronti dei cristiani. Trovandosi di fronte a una Chiesa con due capi, senza pensarci su spedì entrambi ai lavori forzati in una miniera della Sardegna. Ponziano è il primo papa deportato. Era un fatto nuovo che si verificava nella Chiesa e Ponziano seppe risolverlo con saggezza e umiltà: perché i cristiani non fossero privati del loro pastore rinunciò al pontificato, e anche questa spontanea rinuncia è un fatto nuovo.
A succedergli fu il greco Antero, che governò la Chiesa per quaranta giorni soltanto. Il gesto generoso di Ponziano deve aver commosso l'intransigente Ippolito che morì infatti riconciliato con la Chiesa nel 235. Secondo un'epigrafe dettata da papa Damaso, Ippolito, pur essendosi ostinato nello scisma per un malinteso zelo, nell'ora della prova "al tempo in cui la spada dilaniava le viscere della madre Chiesa, mentre fedele a Cristo camminava verso il regno dei santi", ai seguaci che gli domandavano quale pastore seguire indicò il legittimo papa come unica guida e "per questa professione di fede meritò d'essere nostro martire". D'altronde studi recenti porterebbero a distinguere tre diversi personaggi: un Ippolito vescovo e scrittore, un Ippolito martire romano e un terzo, autore di saggi filosofici, da identificarsi con l'antipapa contrapposto a Callisto e a Ponziano. I corpi dei due martiri, trasportati a Roma con grande onore vennero sepolti, Ippolito lungo la via Tiburtina e Ponziano nelle catacombe di S. Callisto.
Autore: Piero Bargellini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/28800
Vitrail de l'église Saint-Jean-Baptiste de
Saint-Jean-sur-Vilaine (35). Saint-Hippolyte.
IPPOLITO di Roma, Santo
di Alberto Pincherle - Enciclopedia Italiana (1933)
IPPOLITO di Roma, Santo. - Teologo, prete e
antipapa in Roma, martirizzato il 235 o il 236.
Le sole notizie sicure sono date dai cosiddetti Philosophoumena,
al cui libro I - già noto e attribuito a Origene - un manoscritto dell'Athos,
portato a Parigi da Minoide Minas nel 1842 permetteva di aggiungere altri sette
libri. L'opera, pubblicata da E. Miller (Oxford 1851) come di Origene, era già
nel 1853 attribuita dal Döllinger a I. Ne apprendiamo ch'egli, dopo contrasti
con Zefirino, fu rivale nell'episcopato del successore, Lallisto. Dal
Cronografo del 354 sappiamo poi che I. e Ponziano, secondo successore di
Callisto, deportati da Massimino il Trace in Sardegna nel 235, vennero deposti,
il 13 agosto di quell'anno o del successivo, il secondo nel cimitero di
Callisto e il primo - forse riconciliatosi con Ponziano, prina del martirio -
sulla via Tiburtina.
Qui sono localizzate infatti le memorie di I.,
venerato come martire, mentre la leggenda (e trascuriamo gli sviluppi più
tardivi) ne oscurava la figura. Nel "cimitero di I." - basilica
sotterranea della via Tiburtina, rinnovata da papa Damaso -l'iscrizione posta
da questi fa di I. un prete, seguace di Novato (in realtà Novaziano [v.]), e
ritornato all'unità cattolica sul punto del martirio. Sulla stessa via
Tiburtina, un cimitero ha dato nel 1932 un'iscrizione dedicata Novatiano
beatissimo martyri; ma nella stessa località (cioè presso la basilica di S.
Lorenzo; e un'altra leggenda la di I. il custode di Lorenzo, da lui convertito
e martire) era stata rinvenuta nel 1551 una statua, che raffigura I. seduto:
sui due lati della cathedra è iscritto un ciclo pasquale per gli anni
dal 222 (1° di Alessandro Severo) al 233 e un catalogo di opere. Esso perrnette
di completare le notizie di antichi scrittori come Eusebio (Hist. eccl.,
VI, 20, 2 e 22), S. Girolamo (De vir. inl., 61) - i quali sanno che I. fu
vescovo, ma (tanto pareva assurdo che un santo fosse antipapa) ne ignorano la
sede (fissata poi, per equivoco, in Arabia) -, Leonzio di Bisanzio (che lo dice
romano, con Clemente: v. Patrol. Gr., LXXXVI, col. 1213), Ebed-jesu,
Niceforo Callisto e Fozio.
Seguace d'Ireneo (secondo Fozio, Bibl., cod.
121), I., contro il monarchianismo patripassiano di Noeto (seguito, secondo
lui, da Zefirino e Callisto), mantenne la teologia del Logos, oscillando però
fra la dottrina degli apologisti greci, con le sue tendenze al
subordinazionismo, e una concezione "economica" della Trinità che lo
avvicina a Tertulliano e appare strettamente connessa con la sua escatologia.
Questa si ricollega con la fiera avversione all'Impero romano e alla filosofia
pagana, nella quale I. vede la radice di tutte le eresie esaminate nei Philosophoumena,
culminanti nelle accuse contro Callisto, di cui dà una biografia tendenziosa e
combatte i provvedimenti disciplinari e penitenziali, in nome d'una concezione
"rigoristica" della Chiesa quale comunità dei soli santi. Ma le
accese speranze escatologiche, più vivaci nel trattatello sull'Anticristo, si
attenuano progressivamente nel Commento a Daniele e nei Capitoli
contro Caio (il prete romano che, per avversione al montanismo, voleva
espungere dal canone biblico l'Apocalisse). Forse questo attenuarsi del
millenarismo (e quindi l'abbandono della teologia "economica") di I.
si spiega con un suo accostarsi alla corte imperiale, specie a Giulia Mammea,
cui dedicò uno scritto Sulla risurrezione (Donini). I. e Callisto
sarebbero inoltre cospicui rappresentanti dell'elemento greco, e
rispettivamente del latino, ormai prevalente nella comunità romana. Ciò, oltre
allo scisma, spiega la maggior diffusione delle opere d'I. in Oriente.
Opere e edizioni: Trascuriamo le manifestamente spurie
o le perdute; molto è pervenuto in versioni siriache, arabe, copte, etiopiche,
armene, georgiane, slave, latine. Per i Philosophoumena (titolo Κατὰ πασῶν
αἱρέσεων ἔλεγχος "Confutazione di tutte le eresie") v. l'ed. di P.
Wendland, Hippolytos Werke, III, Lipsia 1916. A. D'Alès vorrebbe ritrovare
i libri II e III nei cc.1-27 e 28-48 del IV; alla fine del l. X, riassunto
generale con esposizione della dottrina ortodossa, spetterebbero secondo alcuni
i cosiddetti ultimi due capitoli (11-12) dell'Epistola a Diogneto. Contro
l'esistenza d'un Compendio (Σύνταψμα) contro 32 eresie da Dositeo a Noeto,
ricostruibile in base a Epifanio, Filastrio e lo pseudo-Tertulliano, e contro
l'atiribuzione a I. del "Piccolo labirinto" contro le eresie, citato
da Fozio, Eusebio, Teodoreto, v. A. Donini (v. bibl.). Per gli altri scritti
(Commenti a Daniele e al Cantico dei Cantici, frammenti di opere
esegetiche; Contro l'eresia di Noeto; Capitoli contro Caio;
Sull'Anticristo; Sull'essenza del tutto, Περὶ τῆς παντὸς οὐσίας secondo Philos.,
X, 32, probabilmente identica al Πρὸς "Ελληνας καὶ πρὸς Πλάτωνα ἤ καὶ περὶ
τοῦ παντός della statua; altri frammenti) sempre utile, benché affrettata,
l'ed. di P. de Lagarde, Hippol. rom. quae feruntur omnia graece,
Lipsia e Londra 1858; id., Analecta syriaca e Ad anal. syr. appendix,
ivi 1858; ora, H. Achelis e N. Bonwetsch, Hipp. Werke, I, Lipsia
1897, voll. 2; inoltre varî fascicoli della collezione Texte und
Untersuchungen, cioè XX, 2, l. ipsia 1899 (K. Holl; Sul tutto); XXIII, 2, ivi
1902 (N. Bonwetsch, Commento al Cantico; cfr. A. Sovié, in Biblica,
II, p. 443 segg.); XXVI, 1, ivi 1904 (N. Bonwetsch; frammenti esegetici);
XXXVIII,1, ivi 1911 (id., C. Diobouniotis, N. Beis, Commento a Daniele -
cfr. N. Bonwetsch, in Götting. Nachrichten, 1918, p. 313 segg.; 1919,
p. 347 segg.; 1923, p. 27 segg. - e frammenti esegetici). Per il Contro Caio:
P. de Labriolle, Les sources de l'histoire du montanisme, Friburgo 1913;
T. Zahn, in Neue Kirchl. Zeitschr., XXXIII, 1922, p. 405 segg. Le
"Odi su tutte le scritture" ('Ωιδαὶ εἰς πάσας τὰς γραϕὰς, lettura
contestata) della statua avevano fatto pensare a I. come autore d'un presunto
originale greco, in trimetri giambici, del Lanone muratoriano: sulla questione,
v. A. Donini, in Ricerche religiose, II, 1926, p. 127 segg.; per
l'attribuzione a I., v. J.-M, Lagrange, in Rev. bibl., 1933, p. 161.
Nella statua sono riricordati anche un libro Dei carismi (Περὶ χαρισμάτων)
il cui titolo corrisponde a quello della prima parte delle cosiddette Constitutiones
per Hippolytum, non più ritenute opera originale di I., e una Tradizione
apostolica ('Αποστολικὴ, che E. Schwartz e H. Connolly identificano con
l'Ordinamento apostolico egiziano (v. apostolo, III, p. 713): sì può
aggiungere che l'atteggiamento di questo verso soldati, adulteri, concubinarî
corrisponde al rigorismo di I. Per il Canone pasquale, v. ora F. Cabrol (v.
bibl.). Della Cronaca, ed. A. Bauer, nei Texte und Untersuch., cit.,
XXIX,1, Lipsia 1905; altro frammento in Oxyrhynchus Papyri, n. 870 (VI,
Londra 1908, p. 176), cfr. D. Serruys, in Rev. de philol., XXXVIII,
1914, p. 26 segg.; v. anche A. Bauer e J. Strzygowski, in Denkschriften
der Wien. Akad., ph.-hist. Kl., LI, 1905 e W. Lüdtke, in Theolog. Literaturzeit.,
XXXVI, 1911, col. 572 seg.; ora, A. Bauer, R. Helm e J. Markwart, Hipp. Werke,
IV, Lipsia 1929. Cfr. ancora C. Martin, Un Περὶ τοῦ Πὰσχα de S. Hippolyte
retrouvé?, in Recherches de science relig., 1926, p. 148 segg.; H.
Cherniss, The so-called fragment of H. Περὶ "Αιδου, in Classicai
Philology, 1929, p. 346 segg.
Bibl.: A. D'Alès, La théologie de s. Hippolyte,
Parigi 1906; N. Bonwetsch, in Realencykl. f. protest. Theol. und Kirche,
VIII, p. 126 segg. (1900) e XXIII, p. 652; E. Amann, in Dictionn. de
théol. cathol., VI, ii, s. v. (1924); F. Cabrol e H. Leclercq, in Dictionn.
d'archéol. chrét. et de liturgie, VI, ii, s. v. (1925); O. Stählin, in W.
v. Christ, Gesch. der. griech. Litteratur, II, ii, Monaco 1924, p.
1331 segg.; A. Donini, I. di R., Roma 1925; già superato A. Puech, Hist.
de la littér. grecque chrét., II, Parigi 1928, pp. 543-577.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/ippolito-di-roma-santo_(Enciclopedia-Italiana)/