samedi 21 février 2015

Bienheureux NOËL PINOT, prêtre et martyr


Vitrail de l'église Louroux-Béconnais montrant le second procès de Noël Pinot, 
devant la commission militaire d'Angers, le 21 février 1794.


Bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr

Né en 1747 à Angers dans une famille d’artisans, il est ordonné prêtre en 1770. Lors de la Révolution française, il refuse d’adhérer à la Constitution civile du clergé et de prêter serment. Banni, il exerça son ministère clandestinement mais fut arrêté le 8 février 1794 alors qu’il célébrait la messe dans une ferme de sa paroisse. Il fut guillotiné le 21 février suivant à Angers, revêtu des ornements de la messe et monta à l’échafaud en récitant les premières prières de la messe : « Introibo ad altare Dei ».

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/21/12901/-/bienheureux-noel-pinot-pretre-et-martyr

Bienheureux Noël Pinot

Prêtre et martyr à Angers ( 1794)

Il est né à Angers et fut curé de Louroux-Béconnais. Pendant la Révolution française, il refusa de prêter le serment de la Constitution civile du clergé et poursuivit son ministère malgré les interdictions. Traqué, il fut arrêté durant la célébration de la messe clandestine qu'il célébrait peu avant minuit dans une grange de ferme. Ses bourreaux le feront monter sur l'échafaud et guillotiner avec les vêtements liturgiques qu'il portait lors de son arrestation. Ce fut sa dernière messe sur terre..
Béatifié en 1926.

Illustration: fresque du martyre de l'abbé Noël Pinot qui fut exécuté le 21 février 1794.  (blog de la Paroisse Saint Joseph des Falaises) ->

Voir aussi 

- la paroisse Noël Pinot en Beconnais, l'histoire de l'église Saint-Joseph d'Angers où une toile représente la messe clandestine du Bienheureux Noël PINOT pendant la révolution, son supplice et sa montée au ciel en ornements sacerdotaux.

"la Révolution française - surtout la période de la 'Terreur' - a fait chez vous, dans l’ouest, beaucoup d’autres victimes, des milliers, guillotinés, fusillés, noyés, morts dans les prisons d’Angers. Dieu seul connaît leurs mérites, leur sacrifice, leur foi. Le diocèse et le Saint-Siège n’ont pu examiner qu’un nombre restreint de cas, où le témoignage du martyre était mieux connu et plus transparent pour ce qui est des motivations religieuses. Le premier des 100 noms retenus, Noël Pinot, avait déjà été béatifié en 1926, et il est immortalisé dans la mémoire des gens sous l’image du prêtre montant à l’échafaud vêtu comme pour le sacrifice de la messe." (Jean-Paul II, le 20  février 1984, discours aux pélerins d'Angers venus pour la béatification de Guillaume Repin et ses compagnons)

À Angers, en 1794, le bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr. Il était curé au moment de la Révolution française et refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Arrêté alors qu’il se préparait à célébrer la messe, il fut revêtu, par dérision, des vêtements sacrés quand on le conduisit à l’échafaud, comme à l’autel du sacrifice.

Martyrologe romain


DISCOURS DU PAPE JEAN-PAUL II  

AUX PÈLERINS D'ANGERS
  À L'OCCASION DE LA
BÉATIFICATION DE GUILLAUME REPIN ET SES COMPAGNONS

Lundi 20  février 1984


Chers Frères et Sœurs, du diocèse d’Angers et des diocèses de l’ouest,

1. Après la célébration solennelle d’hier, où ont été proclamés bienheureux les martyrs de chez vous, je suis heureux de vous retrouver ici, dans ce cadre plus familier, et de vous saluer tous, avec vos évêques et les personnalités civiles qui vous ont accompagnés. Beaucoup d’entre vous ont parmi les martyrs de vrais ancêtres par le sang, ou du moins des parents, et je comprends leur émotion. Et vous êtes nombreux à partager le bonheur et la fierté d’appartenir à la paroisse de certains bienheureux: vous êtes venus en délégation et vous vous proposez de prolonger chez vous cette célébration. Je sais que la Révolution française - surtout la période de la “Terreur” - a fait chez vous, dans l’ouest, beaucoup d’autres victimes, des milliers, guillotinés, fusillés, noyés, morts dans les prisons d’Angers. Dieu seul connaît leurs mérites, leur sacrifice, leur foi. Le diocèse et le Saint-Siège n’ont pu examiner qu’un nombre restreint de cas, où le témoignage du martyre était mieux connu et plus transparent pour ce qui est des motivations religieuses. Le premier des 100 noms retenus, Noël Pinot, avait déjà été béatifié en 1926, et il est immortalisé dans la mémoire des gens sous l’image du prêtre montant à l’échafaud vêtu comme pour le sacrifice de la messe. Mais quel que soit le lien personnel que vous avez avec tel ou tel de ceux qui ont été béatifiés - ce qui vous réjouit et vous engage aussi davantage -, c’est surtout d’une façon communautaire que vous les célébrerez, spécialement au “Champ des martyrs” d’Avrillé et à la cathédrale; vous êtes tous leurs frères et leurs héritiers par la foi qu’ils vous ont léguée.

A ce que je disais dans l’Homélie d’hier sur le martyre fruit de l’amour du Christ, en relation avec les textes liturgiques, j’ajoute aujourd’hui quelques réflexions, pour mieux situer le témoignage des bienheureux dans le contexte de la Révolution française et dans l’Eglise de ce temps, pour en recueillir le message dans notre vie. Je sais que les diverses étapes de ce pèlerinage bien préparé vous permettront, avec vos pasteurs, d’en reconnaître toutes les richesses. Comme successeur de Pierre, j’évoque seulement quelques aspects qui me touchent.

2. L’histoire de ces 99 martyrs nous montre tout un peuple chrétien: les vocations sont diverses, la foi solide et bien enracinée. Avec leurs prêtres, les laïcs tiennent une grande place, et notamment les femmes, originaires de tous les milieux et professions. Les personnes de l’aristocratie, de la bourgeoisie, du peuple, commerçants ou paysans, sont allées ensemble au martyre. Le tableau présenté à la béatification montrait ce peuple en marche autour d’un prêtre et montant vers le ciel. Ce qui frappe c’est la simplicité du témoignage. Ils ne cherchaient pas à passer pour des héros, à étonner, à provoquer; le martyre est venu comme par surcroît, requis par la fidélité; parfois, les prêtres surtout, ils ont dû se cacher, jusqu’au temps de leur dénonciation. Mais le moment venu, ils répondent juste ce qu’il faut, simplement, sans fuir les questions compromettantes, sans nuire aux autres.

Leur arrestation, leur condamnation se situent certes dans un contexte politique de contestation d’un régime qui, à cette époque, rejetait tant de valeurs religieuses. Même si ce mouvement historique avait été inspiré par des sentiments généreux - liberté, égalité, fraternité - et par un désir de réformes nécessaires, il se trouvait entraîné dans un déferlement de représailles, de violences, de haine religieuse. C’est un fait. Nous n’avons pas à juger ici cette évolution politique. Nous laissons aux historiens le soin de qualifier ses excès. Mais nous retenons l’exemple de nos martyrs. Pour eux, l’acceptation de la mort avait un sens de fidélité religieuse. A juste titre, ils avaient vu dans le premier serment exigé sur la Constitution civile du clergé un risque de schisme, livrant l’Eglise au bon vouloir du pouvoir civil, et ils interprétaient le second serment, en soi assez vague, dans le contexte du premier.

Ce qu’ils voulaient, c’était rester fidèles à l’Eglise. Il ne leur était pas concevable de séparer la foi en Dieu, au Christ, de l’attachement à l’Eglise, à ses pasteurs légitimes, en communion avec le Pape; et pour eux, la religion comprenait la faculté de puiser librement aux sources de grâce offertes par cette Eglise, l’Eucharistie, les pèlerinages, le culte du Sacré-Cœur, de la Vierge. L’intuition était qu’en s’écartant de cela on trahirait vite l’essentiel, et malheureusement l’expérience l’a montré. Que la Constitution soit républicaine ou autre, les martyrs voulaient surtout “que la religion soit libre”, comme disait une martyre. Ils voulaient la paix pour tous leurs compatriotes, sans provocation, sans haine, mais dans le pardon et la prière.

3. Nous devons lire maintenant ce témoignage dans le contexte d’aujourd’hui. La béatification de tels martyrs nous plonge dans le monde immense des persécutés de tous les temps, et surtout de ceux qui souffrent aujourd’hui pour leur foi. A Lourdes, j’ai voulu leur prêter ma voix, j’ai voulu les embrasser tous, avec le cœur de l’Eglise, avec le cœur de la mère de Dieu que l’Eglise vénère comme sa Mère et la Reine des martyrs. Gardons-nous de les oublier! Pour ma part, que de confidences émouvantes je reçois à leur sujet! Portez-les avec moi dans la prière.

Leur cas est différent de celui du temps de la Révolution française, mais c’est à peu près le même processus. On commence toujours par les accuser d’une compromission politique, d’un manque de patriotisme. On veut les détacher de l’Eglise unie au Pape, en leur faisant croire qu’ils pourront continuer à pratiquer leur foi en toute indépendance. On essaie d’aboutir à une Eglise coupée du Siège Apostolique et de l’ensemble de la communion catholique. On veut les forcer à des compromissions qui les entraîneraient plus loin, et dans les jugements ils n’ont pas la possibilité de se défendre vraiment. Dieu seul connaît leur nombre et leur sacrifice!

A vrai dire, s’ils ont besoin de notre solidarité et de notre prière, nous leur devons surtout une immense gratitude. Dans le secret, ils accomplissent la huitième des béatitudes. Ils sont le cœur de l’Eglise. C’est d’eux, de l’Esprit Saint qui est en eux, que l’Eglise reçoit mystérieusement lumière et vigueur, dans la solidarité qui unit les disciples du Christ, comme l’a si bien illustré Georges Bernanos dans le célèbre “Dialogue des Carmélites”. Alors se réalise ce que disait déjà l’apôtre Paul: “Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort . . . ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes” (1 Cor 1, 27.25).

4. Le témoignage des bienheureux d’Angers nous interpelle nous-mêmes dans ces pays de l’occident où la persécution ne sévit pas, mais où l’indifférence religieuse, le matérialisme, le doute, l’incroyance et le climat de permissivité morale ébranlent les chrétiens. Malgré la bonne volonté et la générosité qui demeurent et qui s’expriment parfois avec force et intelligence, cette ambiance risque d’étouffer ou de paralyser la foi de nombreux jeunes et adultes. Nos martyrs nous appellent à un sursaut. Ils nous montrent comment nous comporter dans ce monde.

D’abord, c’est évident, vivre dans la charité, dans l’union fraternelle, sans sectarisme, sans condamnation des autres, sans provocation inutile, sans haine, mais dans un dialogue à la fois bienveillant, humble, réaliste et clair. Sans fuir non plus ce monde, sans nous replier sur nous-mêmes, sans nous attarder à regretter le passé. Il s’agit de vivre en ce monde, d’y porter un témoignage, pas seulement enfoui, caché, mais qui ait la saveur du sel, qui soit comme la lumière sur le candélabre.

Surtout, nous sommes invités au courage de la foi, pour l’affirmer, l’exprimer dans les sacrements, en témoigner dans la vie: en famille, pour l’éveiller chez les plus jeunes, dans le monde scolaire, pour poser les jalons de la communauté chrétienne, dans le milieu de travail, pour donner toute sa dimension à l’œuvre humaine. Il faut s’attendre à certaines indifférences, incompréhensions, moqueries. Nous sommes signes de contradiction! Nous apprenons à souffrir pour la foi.

Remarquons-le, l’infidélité peut commencer en des domaines qui ne choquent plus un milieu indifférent ou tiède: une façon de considérer l’Eglise comme une institution vue du dehors et de la critiquer sans en rester solidaire, un choix subjectif dans les vérités de la foi, l’abandon de la pratique religieuse, l’affranchissement de certaines exigences morales. Or la fidélité forme un tout. La distance prise avec l’Eglise a tôt fait de dégénérer en rupture avec le Christ lui-même.

Mais où trouver la force de la fidélité? Dans la certitude de l’amour de Dieu, dans le mystère du Christ. C’est le noyau de la foi, de la Bonne Nouvelle, dont je parlais hier. Puissions-nous dire avec les martyrs de tous les temps, et spécialement avec ceux d’Angers: je sais en qui je crois! Jésus-Christ est vivant! Ce n’est pas une idée dont on pourrait toujours discuter. Ce n’est pas une façon de parler. Ce n’est pas seulement une tradition, une habitude. C’est quelqu’un. Je l’aime. Je l’adore. Je le suis d’une façon inconditionnelle. Je donnerais ma vie pour lui. J’ai soif de son Eucharistie que m’offre l’Eglise. Je prie la Vierge Marie de me garder son disciple.

Vous avez bien noté l’Eucharistie. Vous savez la place que tenait la participation à la messe dans la vie de vos martyrs - la messe célébrée par des prêtres en communion avec l’Eglise - et cela au risque de leur vie. Que chacun s’interroge sur le prix qu’il accorde à l’Eucharistie: elle est indispensable au cœur de toute vie chrétienne. Et de même la prière, familière, quotidienne à Marie, qui est si nécessaire pour nous rapprocher du Christ, en Eglise.

5. Cette exigence du courage de la foi s’adresse à chacun dans la diversité des vocations, des ministères. L’Eglise a besoin de personnalités bien trempées, animées de l’Esprit Saint, capables de répondre à un appel personnel, sans attendre que le milieu les porte. Cependant on ne refera le tissu chrétien dans la société qu’en agissant ensemble, au sein du peuple de Dieu. Non pas en recréant telle quelle la chrétienté d’hier. Encore moins en nous conformant à ce monde. Mais en affermissant un peuple chrétien, solidaire, uni autour de son évêque, dans l’affirmation de la foi. Il doit pouvoir accepter en son sein des sensibilités différentes, comme les martyrs d’Angers de milieux divers, manifester aussi de la bienveillance, sans condamner ses frères. Mais il doit aussi rivaliser pour le bien, chercher le meilleur, apprécier le courage de ceux qui vont devant, saisir les appels de ceux qui vivent à fond leur vocation chrétienne, en remplissant avec joie leur ministère de prêtres, leur charisme de religieuses, leur rôle de laïcs chrétiens, époux, pères et mères de famille, célibataires, les différents services de la communauté chrétienne, leur fonction de catéchètes, leur apostolat de témoins de l’Evangile au cœur des réalités du travail, de la promotion sociale, de l’action pour la paix, leur engagement de missionnaires sensibles aux besoins de l’Eglise universelle.

Le mot “martyr” a le sens premier de témoin”. Jésus a dit: avec la force de l’Esprit Saint, vous serez mes témoins . . . jusqu’aux extrémités de la terre (cf. Act 1, 8).

Telle est l’Eglise que je vous encourage à former, chers Frères et Sœurs des diocèses d’Angers, de Luçon, de Nantes, de Poitiers, du Mans, de Laval. Oui, vos martyrs - ceux béatifiés hier, unis au bienheureux Noël Pinot - vous invitent à un sursaut, dans l’espérance. Qu’ils intercèdent pour vous! Pour vous, témoins adultes qui transmettez la foi, pour vous, les jeunes générations qui préparez l’avenir chrétien de votre région! Que la Vierge Marie, tout naturellement priée par ces martyrs, accompagne votre marche! Et de tout cœur, je prie le Seigneur, Père, Fils et Esprit Saint, de vous bénir, vous et tous ceux que vous représentez.

Copyright © Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/1984/february/documents/hf_jp-ii_spe_19840220_pellegrini-angers.html

21 février : Saint Noël Pinot, prêtre martyr de la révolution française (1747-1794)

Saint Noël Pinot était un prêtre catholique de l'Ouest de la France pendant la Révolution.
Il a été guillotiné pour sa Foi au Christ et à l'Eglise par les révolutionnaires…
 
Né à Angers d'un père tisserand qui avait 16 enfants, il devint curé en 1770. Il fut d'abord vicaire à Bousse puis devient instituteur à l'école du village de Montsabert à Coutures. Il est nommé ensuite vicaire à Corzé. En 1781, il revient à Angers comme aumônier de l'hôpital des incurables. « Les malades le respectaient comme un Saint, malgré sa jeunesse, le chérissaient comme un père ». Soucieux d'être un prêtre instruit, il étudia à l'Université d'Angers et à 41 ans, il obtient le diplôme "Maître ès arts" (équivalant à la licence ès lettres et ès sciences) . En 1788, il fut nommé curé du Louroux-Béconnais. Dans cette paroisse de miséreux, Saint Noël Pinot ne cessera d'imiter Saint Martin de Tours en se dépouillant de tous ses biens. Il voulait être le « premier pauvre de la paroisse ». Il habitait une petite chambre basse sans feu l'hiver et joignait des mortifications volontaires en portant le cilice. Au cours de la révolution française, et comme de nombreux saints prêtres, il refusa de prêter le serment à la Constitution civile du clergé rappelant que ses pouvoirs spirituels ne lui viennent que de Dieu et non d'une loi civile. La constitution est "schismatique" à ses yeux. Le 27 février 1791, il monte en chaire après la Messe pour expliquer son refus. Le Maire l'interrompt mais un paroissien appelé Rougeon, au nom des fidèles, prend parti pour le curé et promet de le défendre. Alors commence pour le curé un chemin de croix qui durera trois années. Après son refus public, un groupe de 50 gendarmes à cheval vint l'arrêter de nuit. Ils le ligottent et l'emmenèrent à Angers, où il est enfermé à la prison royale. Il comparait devant les tribunaux d'Angers et de Beaupreau où il est condamné à résider pendant deux années à huit lieues de sa paroisse. Il poursuivit son ministère malgré les risques encourus allant de village en village prêchant la Vérité du Christ. Il retourne secrètement au Louroux où un prêtre jureur l'a remplacé. Il revient alors dans les Mauges, particulièrement à Saint Macaire de 1791 à 1793. 

En 1793, les Vendéens se soulèvent,
prennent Angers et délivrent le Lourroux. Noël Pinot peut revenir dans sa paroisse et est reçu solennellement dans son église. Hélas ! La paix est de courte durée. Les Vendéens sont chassés par les révolutionnaires. Pour ne pas être reconnus par ses ennemis, le curé s'habille en paysan et laisse pousser sa barbe. Il se cache le jour, parcourt sa paroisse de nuit souvent en cheval à travers des chemins impraticables surtout durant l'hiver 1793-1794. Sa tête est maintenant mise à prix. C'est la chasse à l'homme. C'est la chasse au Christ ! Des militaires sillonent le pays mais les paysans veillent, l'avertissent à temps et le cachent. Ainsi, Noël Pinot poursuit son apostolat pendant 8 mois. Il dira des messes sous des toits à moutons (à Chanteloup-les-Bois) et il fera le catéchisme dans des fermes comme à "la Glenaie". Il organisera même une communion solennelle dans une grange du hameau des "Foucheries". Ses forces physiques diminuent et un soir, exténué par une marche prolongée dans la neige, il tombe à la porte de la ferme "La Censerie". Sentant venir sa fin, il demande à Dieu le courage. Il s'enferme quelques jours chez "les Plassais", au petit hameau de la Milandrie pour faire une dernière retraite. Sans cesse menacé et traqué par les "Bleus", il est dénoncé par un dénommé Niquet (ouvrier-charpentier). Cet ancien protégé du curé alla immédiatement aux autorités militaires pour reçevoir quelques pièces d'argent comme Judas ! Il fut arrêté le 8 février 1794 au cours d'une messe clandestine qu'il célébrait dans "la ferme de la Milandrie" au Louroux-Béconnais peu avant minuit. La veuve Peltier cacha le prêtre dans un grand coffre mais les soldats le découvrirent. Les révolutionnaires lui crache au visage et vont même jusqu'à profaner les hosties consacrées ! 
Emprisonné, le curé salue ses fidèles pour leur dire adieu. Puis aperçevant une petite fille d'une famille amie, Marie Barrault, il lui donne son chapelet en disant : « Prend ma petite Marie, ce chapelet, et garde-le en souvenir de moi ». Cette précieuse relique est conservée à la cure du Lourroux. Il fut ensuite conduit à Angers, comparut devant un tribunal révolutionnaire et fut guillotiné (après de nombreux simulacres sacrilèges) sur la Place du Ralliement le vendredi du 21 février 1794 à 15h00 dans les vêtements liturgiques qu'il portait au moment de son arrestation. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : « Introibo ad altare Dei ». Ses derniers mots résument toutes vies chrétiennes : « Mon Dieu, qui avez donné votre vie pour moi, qu'avec plaisir je donne la mienne pour Vous ».
 
Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de "l'autel de Dieu". La commune du Louroux-Béconnais conserve en l'église Saint-Aubin de précieux objets ayant appartenu à Saint Noël Pinot (notamment le document du jugement et la huche à pain dans laquelle il s'était caché). Il fut béatifié par Pie XI en octobre 1926 après de nombreux miracles dus à son intercession. Il sera ensuite canonisé par Jean-Paul II le 19 février 1984. On le prie spécialement pour les vocations religieuses et sacerdotales. Saint Noël Pinot, pour la France, Fille aînée de l'Eglise, donnez-nous des prêtres ! Donnez-nous beaucoup de Saints

SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-16897132.html

Blessed Noel Pinot M (AC)

(also known as Natalis)



Born at Angers, France, in 1747; died 1794; beatified in 1926. Noël was ordained a priest in 1771 and labored as a parish priest in Louroux-Béconnais until the outbreak of the French Revolution. When he refused to take the oath recognizing the civil constitution of the clergy, he was ousted from his parish, but continued to minister to his flock. At first he was secretive about this ministry. Then he grew bolder. In 1794, he was captured when vested for Mass and guillotined--still wearing his priestly vestments (Benedictines).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0221.shtml

Beato Natale Pinot Martire


Angers (Francia), 19 dicembre 1747 - 21 febbraio 1794

Parroco di Louroux-Béconnais, durante la Rivoluzione Francese. Si rifiutò di giurare la costituzione civile del clero e cominciò ad esercitare clandestinamente il ministero sacerdotale. Mentre si preparava a celebrare una Messa, fu catturato e, ancora rivestito dei paramenti Sacri, condotto alla Ghigliottina.

Martirologio Romano: Ad Angers in Francia, beato Natale Pinot, sacerdote e martire: parroco, durante la rivoluzione francese, mentre si preparava a celebrare la Messa, fu arrestato e, rivestito per scherno con i paramenti sacri, fu condotto al patibolo come all’altare del sacrificio. 

Mi racconta don Cesare Beccarla di un antico sacerdote fossanese, in grado di scrivere una corposa biografia di santi e beati pur con pochissimi dati a sua disposizione, come nel caso del beato Bartolomeo da Cervere. Ben lontano dall’imitarlo, mi sentirei comunque di sfidare costui, e anche tanti altri agiografi di fama, a scrivere una “vita” del beato Natale Pinot, di cui praticamente tutto si ignora eccetto i dati biografici fondamentali, perché nulla ha scritto, parlato ancor meno, limitandosi a versare il suo sangue per Cristo. Ma è stato proprio questo suo santo silenzio ad attirare l’attenzione ed a farlo inserire in questa nostra “vetrina”, che negli ultimi sedici anni ha incluso tanti e tali colossi di santità, la cui vita è risultata praticamente non condensabile nelle canoniche 28 righe richieste dalla redazione. Problema che non esiste per Natale Pinot, la cui vita si può riassumere nell’essere stato un buon prete, un uomo umile e dalla carità grande, che a 47 anni preferisce morire piuttosto che rinunciare a Gesù: tutto qui, e scusate se è poco! Nasce ad Angers nel 1747, uno dei 16 figli di un umile tessitore, ma si ignora la data della sua ordinazione, che qualcuno colloca nel 1771, quando cioè ha compiuto 24 anni. Classico “curato di campagna”, viene assegnato come viceparroco nelle varie parrocchie dei villaggi vicini, ma non è uno sprovveduto nè un sempliciotto. Anzi, a diversità di tanti suoi confratelli contemporanei, che a malapena conoscono le principali preghiere del buon cristiano, don Natale è preoccupato di perfezionare la sua cultura e le sue conoscenze. Si iscrive all’università di Angers, dove si laurea (diciamo così) in lettere e scienze a 41 anni, e già questo è una felice eccezione; ma don Natale si distingue anche per via del suo cuore tenero e dei sentimenti paterni, che egli dimostra in pieno quando viene nominato cappellano dell’ospedale di Angers, meglio conosciuto come l’ospedale “degli incurabili”. Uno dei pochi testimoni che si ebbe cura di sentire dopo la morte, ricorda che don Natale “rispettava i malati come un santo e li accarezzava come un padre” e possiamo immaginare di quante carezze avessero bisogno quei malati, ammassati nelle corsie fetide, praticamente abbandonati a se stessi, senza medicine e con pochi alimenti. E il cappellano, per non limitarsi a parole di consolazione, li soccorre per quello che può, raccattando aiuti dai benefattori, ma soprattutto destinando loro, quasi per intero, il compenso che gli spetta. E’ forse per questo suo amore preferenziale per i poveri che il vescovo lo destina parroco di Louroux-Beconnais, conosciuta come la parrocchia dei miserabili e nella quale i confratelli non vogliono andare. Lui, invece, si trova perfettamente a suo agio: si sente, ed è realmente, il “primo povero della parrocchia” e nel suo servizio pastorale si ispira a San Martino di Tours, spogliandosi di tutto per aiutare gli altri. Quando arriva la rivoluzione francese e gli chiedono di giurare sulla Costituzione civile del clero, rifiuta decisamente, ma senza clamore, com’è nel suo stile. Si sente appena in dovere di spiegare le sue ragioni ai parrocchiani il 27 febbraio 1791, dopo la messa. Prima che però apra bocca viene contestato duramente dal sindaco, presente in chiesa, mentre i parrocchiani si schierano dalla sua parte. Ne nasce un parapiglia che si conclude con l’arresto di don Natale, ma il tribunale di Angers lo assolve, semplicemente perché “non ha parlato” e preso posizione contro la Rivoluzione. Gli tolgono però la parrocchia e lo sostituiscono con un prete “gradito” alle autorità. Per don Natale inizia così il periodo della clandestinità in cui il lavoro non manca, dato che sono tanti i preti che giurando sulla Costituzione si sono staccati dal Papa e sono diventati scismatici. 

Autore: Gianpiero Pettiti
 


Uomo e prete tranquillo, chiamato a incarichi modesti ad Angers, dove è nato, e dove è arrivato al sacerdozio nel 1771, a  24 anni. Dopo l’ordinazione è stato per un decennio collaboratore di vari parroci nella regione, e solo nel 1781 gli hanno dato un posto fisso: cappellano nell’ospedale di Angers, addetto agli “incurabili”. Sette anni a contatto con vicende di povertà e abbandono.

Poi, la nomina a parroco nel paese di Louroux-Béconnais. In questo centro a 27 chilometri da Angers, padre Noël continua a vivere umilmente, e di lui non si ricordano imprese o detti risonanti. Un’esistenza sottovoce, com’erano i suoi discorsi nell’ospedale di Angers, agli “incurabili”. Però si ricorda una piccola “riforma” sua, a favore di altra gente dalla voce fioca: fin dal primo momento, egli destina ai poveri del paese la maggior parte della sua rendita come parroco.

Non c’è altro da segnalare sul conto di lui, uomo e prete delle piccole cose, delle parole sommesse. Nulla, fino alla rivoluzione francese del 1789; anzi, fino al 12 luglio del 1790, quando si vara in Francia la Costituzione civile del clero, che tende a fare di ogni sacerdote in cura d’anime uno stipendiato governativo legato da giuramento. Ogni parroco, per conservare il posto, deve assoggettarsi alla legge e giurare. Oppure dimettersi.

Il parroco Pinot non va a giurare. Il sindaco insiste, impone il giuramento, e lui rifiuta. Destituito da parroco con espulsione immediata, lui rimane ugualmente lì. Ma si direbbe che ci resti ancora in silenzio: non risultano solenni proteste sue contro il sopruso, come accade in molti casi simili. Lui sta zitto, ma non se ne va, finché nel marzo 1791 viene ad arrestarlo la Guardia nazionale.
Finisce sotto processo ad Angers con accuse di cospirazione contro lo Stato e ribellione alle sue leggi. Ma non ci sono prove, non una parola o un gesto suo da ribelle, sicché ad Angers lo assolvono. C’è subito un altro processo a Beaupréau, in appello; e un’altra assoluzione. Così, eccolo libero, ma espulso dalla sua parrocchia: e dovrà fare di nascosto il supplente altrove per quasi due anni: il lavoro non manca, con tanti parroci destituiti.

Giugno 1793: padre Pinot ricompare inaspettato a Louroux-Béconnais, insieme a una truppa di contadini male armatie peggio vestiti, ma per il momento vittoriosi. Sono i Vandeani suoi conterranei, in rivolta armata contro la Repubblica; e si chiameranno poi “Armata cattolica e reale”. Ma in verità il 3 marzo di quel 1793 la ribellione in Vandea contro la Repubblica non è esplosa per motivi religiosi o dinastici, bensì perché il Governo di Parigi ha ordinato un nuovo arruolamento forzoso di 300 mila uomini nell’esercito.

L’insurrezione viene poi stroncata col terrore e padre Noël ritorna clandestino, ma un delatore lo fa arrestare. Nel febbraio 1794, eccolo condannato a morte “per fanatismo religioso”, senza accuse specifiche. E va alla ghigliottina in Angers, facendosi per una volta vedere e ascoltare: lui così poco “visibile”.

Compare ai piedi della ghigliottina indossando i paramenti liturgici. Sale a celebrare il sacrificio di sé stesso, con le parole latine di quando iniziava la Messa: «Introibo ad altare Dei» (Salirò all’altare di Dio). Papa Pio XI lo ha beatificato nel 1926. Il museo parrocchiale di Louroux-Béconnais, presso Angers, conserva cimeli e ricordi della sua vita.

Autore: 
Domenico Agasso



Voir aussi : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1912_num_3_13_2014_t1_0113_0000_2