dimanche 8 février 2015

Saint ÉTIENNE de GRANDMONT (ou de MURET), abbé et fondateur


Saint Étienne et Hugues de La Certa,
 plaque du maître-autel de l'abbaye de Grandmont, XIIe siècle

Saint Etienne "de Grandmont", abbé

Auvergnat de naissance, ayant vécu une partie de sa jeunesse en Italie du Sud, il y eut sans doute l’occasion d’entrer en contact avec des groupes d’ermites aux environs de Bénévent. Il revient à 30 ans, vers 1078, dans le Limousin, renonce à tous ses biens et gagne la forêt de Muret où il mène une vie de pénitence dans la solitude des hommes et la présence de Dieu. Au bout de quelques temps, des disciples le rejoignent et cette petite communauté d'ermites marquée par un retour à une vie plus austère participera au renouveau de la vie monastique et influencera de manière significative la renaissance spirituelle du XII e siècle. Après sa mort, le 8 février 1124, ses disciples s’établissent à Grandmont qui donnera son nom à l’ordre fondé par saint Etienne, appelé depuis « saint Etienne de Grandmont ».


Saint Etienne de Grandmont

Fondateur de Grandmont ( 1124)

Fils du vicomte de Thiers en Auvergne, il est confié à 12 ans au doyen du chapitre de Paris et lorsque celui-ci est nommé évêque de Bénévent en Italie, Etienne le suit. Après sa mort, en 1078, il rentre à Thiers, renonce à tous ses biens et gagne la forêt de Muret où il mène une vie de grande austérité dans la solitude des hommes et la présence de Dieu. Au bout de quelques temps, des disciples le rejoignent et cette petite communauté d'ermites quitta Muret après sa mort et s'établit à Grandmont dans le Limousin. C'est du nom de ce lieu que vient celui de cette congrégation. 

Le roi d'Angleterre Henri II obtint sa canonisation en 1189.

Voir aussi:

- L’expansion monastique à l’époque féodale. 

parmi les ordres monastiques fondés à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle, figure l’ordre de Grandmont dont le but est un retour à une vie plus austère. Son fondateur, Etienne de Muret mène d’abord une vie d’ermite ; mais des disciples viennent le rejoindre. Sur des terres qu’il a reçues, il peut entreprendre la construction d’une église et d’un monastère. Mais il n’a pas terminé son œuvre quand il meurt. (site internet du diocèse de Limoges).

- Le nouvel autel de Saint Jean de Montjoyeux contient des reliques de St Étienne de Muret

Auvergnat de naissance, ayant vécu en Italie centrale, il revient à l’âge de 30 ans dans le Limousin. A sa mort, en 1124, il laisse à ses disciples, comme règle de vie: «l’Évangile, tout l’Évangile, rien que l’Évangile». L’ordre de Grandmont était né.

Monseigneur Aubertin, au cours de son homélie: «St Etienne voulait retrouver le sens profond de la règle de Saint Benoît qui invite à suivre le Christ» en insistant sur la force du premier et du dernier mot de cette règle : «écoute…» et «tu parviendras…» (site internet du diocèse de Tours).

- Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont. (site internet du Ministère de la culture).

À Muret dans le Limousin, en 1124, saint Étienne, abbé, fondateur de l’Ordre de Grandmont, où il confia aux clercs la louange divine et la contemplation, et aux seuls frères laïcs le temporel à gérer non par domination mais par charité.


Martyrologe romain


L'Ordre de Grandmont était un ordre monastique originaire du Limousin fondé vers 1076 et dissous en 1772.
Cet ordre qui a été assez répandu en Aquitaine, ainsi que de l’Angleterre à l’Espagne, se caractérisait par sa règle et la diffusion de son modèle architectural unique ( tous les monastères sont construits sur le même plan), conforme à la réforme grégorienne
A l'origine de l’ordre de Grandmont, se trouve un ermite , Étienne, surnommé, "Étienne de Muret" après qu’il se soit retiré dans les bois d’Ambazac (au nord de Limoges). C’est un personnage tout à fait historique - même s’il y a des légendes à son sujet - dont l’oeuvre est connue par diverses sources écrites et par la transmission orale de sa règle, tout particulièrement à l'attention de son disciple favori, Hugues de Lacerta,  C'est ce disciple qui fut à l'origine du premier recueil des pensées et directives du saint destiné à ses disciples.
Né vers 1046-1048, Étienne serait, d'après la légende, fils d'un vicomte de Thiers en Auvergne. Dès l'âge de douze ans, il serait partit avec son père en pèlerinage à Bari en Italie, pour y vénérer les reliques de saint Nicolas. Le petit Étienne tomba malade lors de l’escale qu’il fit avec son père, chez l’Archevêque Milon de Bénévent en calabre. L’Archevêque aurait pris Étienne en affection et aurait gardé l’enfant auprès de lui pour faire son éducation pendant douze ans. Plus vraisemblablement il aurait été placé auprès du doyen du chapitre de Paris, Milon, qui, élevé au rang d'archevêque de Bénévent en Italie, aurait emmené le jeune garçon avec lui. 
Le prélat l’aurait ordonné diacre puis élevé au rang d'archidiacre de son diocèse... C’est près de Bénévent ( Calabre ) qu’ Etienne aurait connu une communauté d’ermites (peut-être des Camaldules dont l’ordre fut fondé à Camaldoli en Toscane en 1012) vivant de pauvreté et d’observances régulières (suivant une règle)
Après un séjour de quelques années dans le milieu de la cour pontificale, Étienne regagna le Limousin
Selon la tradition, de retour en Auvergne, après la mort de ses parents, il aurait vendu ses biens et distribué l’argent aux pauvres. Il aurait ensuite abandonné à son oncle Guillaume, son titre de vicomte et ses droits de succession sur la baronnie de Thiers. Étienne, en 1076, se serait ensuite retiré dans les bois d’Ambazac au lieu-dit Muret au nord-est de Limoges, après avoir cherché un lieu pour y vivre l’évangile dans la prière et la solitude du ‘’désert‘’, à l’exemple des ermites qu’il avait vus en Calabre. 
A cette époque de recherche de perfection et de renouveau, la vie érémitique séduisait les esprits en quête d'absolu . C’est la grande période des ermites en occident ... Souvent ces ermites se regrouperont et cela aboutira à la fondation d’ordres religieux mêlant les deux formes de vie , celle de l’érémistime et celle plus classique du cénobitisme (les cénobites sont des religieux vivant en communauté, tel les bénédictins, les cisterciens...) . Ainsi les camaldules on été fondé en 1012 puis il y aura la chartreuse en 1084.... 
L’ermite est une personne qui vit seule, loin du monde. Elle cherche le désert (grec eremos) . En Europe de l’ouest elle trouve le désert dans la forêt ( latin for-foris = éloigné, étrange ; foreanus= étranger ). L’ermite cherche à se couper du monde pour se consacrer à Dieu de toute son âme. Le problème de l’ermite c’est que, dés que sa réputation de sainteté est connue et s’accroit, on vient vers lui, de sorte  que rapidement des disciples plus ou moins nombreux se groupent pour recevoir son enseignement et mener une vie semblable . C’était déjà ce qui s’était produit au désert de Thèbes en Égypte avec saint Antoine et les Pères de désert .
Étienne se retire donc dans la forêt d'Ambazac, vers 1075-1079. Pratiquant la vie d'un “anachorète” (l'anachorète est un ascète vivant dans la solitude, c'est le mot équivalent d'ermite) , il dispensa néanmoins à quelques disciples, parmi lesquels Hugues de Lacerta, un enseignement traditionnel basé sur les écrits des Pères de l'Église, dont saint Augustin, et sur les Évangiles. La Vita, écrite au moment de la canonisation d’Étienne au XIIe siècle, le présente comme un fondateur d’ordre. Cependant, il est resté diacre : il n’a pas revêtu l’habit des moines, ni celui des chanoines. Étienne et ses premiers compagnons se distinguent par leur choix d’une vie d’excessive pauvreté. Il interdit toute possession de terres au-delà des bornes du domaine, tout animal hormis les abeilles. Muret est si peu étendu que les ermites vivent des dons suscités par leurs prières. Étienne et ses frères pratiquent les travaux manuels, les cultures de subsistance, sans règle, dans leur enclos, loin du monde. Son  disciple Hugues de Lacerta a transmis son idéal de vie et sa doctrine fondée sur l’Évangile : ce fut la base de la Règle de l’Ordre.
Étienne est mort le 8 février 1125 La Règle de l'Ordre fut approuvée par le Pape Adrien IV le 25 mars 1156.. Étienne de Muret fut canonisé en 1189 par le Pape Clément III. La cérémonie eut lieu à Grandmont, le 30 août 1189.
Ce n'est qu'après sa mort que ses disciples, sous le priorat de Pierre de Limoges, qu’eu lieu, le transfert de la petite communauté de Muret dans le lieu-dit de "Grandmont" sur la paroisse de Saint Sylvestre. (A la mort d'Étienne, le 8 février 1124, ses disciples furent chassés du bois de Muret par les bénédictins d'Ambazac, qui avait donné la jouissance du lieu à Étienne sa vie durant, mais non à sa communauté ). Les disciples d’Etienne entreprirent alors la construction d'une église et vécurent selon la règle de vie édictée par leur fondateur. C’est cette fondation connue par la suite sous le nom d'Ordre de Grandmont.  (Cette érection avait été rendue possible grâce au don de terres par l'impératrice Mathilde, épouse en seconde noces de Geoffroy Plantagenêt et mère du futur Henri II, roi d'Angleterre.
L'ordre a par la suite essaimé dans tout le domaine Plantagenêt, de l'Aquitaine à l'Angleterre. 
Les religieux de cet ordre, les Grandmontains,  suivaient une règle austère. L'ordre était Issu de l’érémitisme tout en empruntant des traits cénobitiques. C’était en quelque sorte des ermites vivant en commun comme le sont les camaldules ou les chartreux . Cependant l’aspect cénobitique était plus appuyé que dans d’autres communautés ayant l’érémitisme pour origine . Ainsi les grandmontains prenaient leurs repas en commun et couchaient en dortoir ( contrairement aux chartreux ). La règle stipulait le silence absolu en dehors des offices, des jeûnes fréquents et la quête d'aumônes auprès des paysans. Mais il semble qu'ils redistribuaient aussi beaucoup, car ils furent surnommés les Bonshommes . Le Coutumier organisait avec précision la vie de la communauté.
L'Ordre de Grandmont comprenait des frères laïcs, les convers, pour les tâches matérielles, et des frères religieux, les clercs, qui se consacraient à la prière. Mais tous se trouvaient sur un pied d'égalité
Bien sûr, comme dans tous les ordres monastiques, il y eut des crises et la simplicité originelle de la Règle fut contrariée  par la croissance rapide de l'Ordre. Favorisés par les Plantagenêt, les grandmontains avaient, au XIIe siècle, une expansion rapide dans toute l’Aquitaine,Plus de 160 maisons avaient été ainsi créées à la fin du Xllle siècle avec 1200 religieux.
Avec l'extension de l'Ordre celui-ci reçoit des aumônes. Des bienfaiteurs donnent des rentes, des dîmes, des domaines. Les biens à gérer deviennent importants. Mais de nombreux conflits apparurent entre clercs et convers. mais des révoltes de convers, en 1185-1188, puis en 1214-1220, amenèrent le déclin de l’ordre.
En 1216, les maisons furent placées sous l'autorité d'un Correcteur choisi parmi les clercs. Le pape Jean XXII essaya, sans grand succès, de réorganiser l’ordre des grandmontains suite à la révolte des convers en 1317 . Il créa alors 39 prieurés regroupant des maisons annexes . Le prieuré de Grandmont devenait  ainsi abbaye, chef d'Ordre.
La Guerre de Cent Ans, les Guerres de Religion et l’ instauration de la commende furent précipitèrent  l'affaiblissement de l'Ordre du XlVe au XVle siècle que n’arriva pas à enrayer une réforme de ses institutions menée au XVlle . 
C’est “la Commission des réguliers” qui fut l’occasion de la destruction de l'Ordre de Grandmont . Celle-ci  fut particulièrement l’oeuvre de Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse ( rapporteur devant la Commission ) , et Plessis d Argentré, évêque de Limoges ( grand bénéficiaire de l'opération )
L'extinction de l'Ordre fut prononcée par le pape Clément XVI  le 6 août 1772, mais ne fut confirmée par Louis XVI qu'en Mai 1784 .
Malgré la résistance du dernier abbé de Grandmont, Xavier Mondain de la Maison Rouge, l'Ordre disparut à sa mort le 11 avril 1787. Les derniers grandmontains quittèrent l'abbaye en Juillet 1788 . Les bâtiments de l'abbaye furent démolis à la Révolution. 
Sur la destruction de l’ordre de Grandmont on peut se reporter au livre de M Gilles BRESSON : "la Malédiction des Grandmontains"
La commende était un système qui permettait de faire bénéficier d’une partie des revenus d’une abbaye ou d’un prieuré une personne extérieure à cette maison . Ainsi un abbé (ou un prieur) commendataire est un ecclésiastique, ou quelquefois un laïc, qui tient une abbaye (ou un prieuré) in commendam, c'est-à-dire qui en perçoit les revenus et qui, s'il s'agit d'un ecclésiastique, peut aussi exercer une certaine juridiction sans toutefois exercer la moindre autorité sur la discipline intérieure des moines.
À l'origine seules les abbayes vacantes, comme celles qui se trouvaient provisoirement sans supérieur effectif, étaient données in commendam et, dans le dernier cas, seulement jusqu'à ce qu'un supérieur effectif eût été élu ou nommé. Une abbaye est tenue in commendam, c'est-à-dire à titre provisoire, ce qui la distingue de celles qui sont tenue in titulum, et qui sont des bénéfices permanents
Seulement le système se généralisa . La commende devint perpétuelle ce qui entraîna la décadence des maisons religieuses et des ordres eux-mêmes
La Commission des Réguliers (1766-1780) avait été instituée à la demande de Louis XV pour réfréner les abus du clergé et examiner la situation financière des établissements ecclésiastiques aux ressources insuffisantes


Buste reliquaire de saint Étienne de Muret dans l'église de Saint-Sylvestre

Saint Etienne de Muret, fondateur de l'Ordre de Grandmont

A l'origine de cette [œuvre], se trouve un homme d'un grand charisme, Etienne, surnommé, après sa retraite dans les solitudes boisées entourant Ambazac, "Etienne de Muret". Ce personnage historique et son oeuvre nous sont bien connus tant par les sources écrites, parfois contemporaines, que par la transmission orale de sa Règle, tout particulièrement à l'attention de son disciple favori, Hugues de Lacerta, comme en témoigne une plaque en émail champlevé* de l'autel-majeur de l'abbaye de Grandmont conservée au musée national du Moyen Âge de Cluny à Paris. C'est d'ailleurs ce dernier personnage qui fut à l'origine du premier recueil des pensées et directives du saint destiné à ses disciples, qu'il dicta à un clerc.

Né vers 1046-1048, Etienne serait, d'après la légende, fils d'un vicomte de Thiers en Auvergne. Dès l'âge de douze ans, il aurait été placé auprès du doyen du chapitre de Paris, Milon, qui, élevé au rang d'archevêque de Bénévent en Italie, aurait emmené le jeune garçon avec lui. Dans cette Calabre sauvage, ce dernier aurait pour la première fois pris contact avec le mode de vie érémitique qui devait guider par la suite la nature de son enseignement.

Après un séjour de quelques années dans le milieu beaucoup plus mondain de la cour pontificale, Etienne regagna le Limousin où il se retira dans la forêt de Muret près d'Ambazac, vers 1075-1079. Pratiquant la vie d'un anachorète*, il dispensa néanmoins à quelques disciples, parmi lesquels Hugues Lacerta, un enseignement traditionnel basé sur les écrits des Pères de l'Eglise, dont saint Augustin, et sur les Evangiles.

N'ayant jamais effectué de retour dans le monde, il meurt le 8 février 1125 ; sa canonisation fut prononcée un demi-siècle plus tard, en 1189. Bien que de nombreux miracles lui aient été attribués de son vivant puis auprès de son tombeau, aucun culte public de grande ampleur ne lui fut particulièrement consacré ni en sa personne ni par l'intermédiaire de ses reliques.

Ce n'est qu'après sa mort que ses disciples, malmenés par les habitants d'Ambazac, se retirèrent sur la paroisse voisine de Saint-Sylvestre, dans le lieu-dit de "Grandmont", où ils entreprirent la construction d'une église placée sous la règle de vie édictée par Etienne, fondation connue par la suite sous le nom d'Ordre de Grandmont. Cette érection n'avait été rendue possible que grâce au don de terres par l'impératrice Mathilde, épouse en seconde noces de Geoffroy Plantagenêt et mère du futur Henri II, roi d'Angleterre.


St. Stephen of Muret

Born 1045; died at Muret, 8 February, 1124, founder of the Abbey and Order of Grandmont. Serious chronological difficulties are presented by the traditional story of his early life, which runs as follows: Stephen in his twelfth year accompanied his father, the Viscount of Thiers, to Italy, where he was left to be educated by Milo, Archbishop of Benevento; after passing twelve years in this prelate's household, he became the inmate of a Benedictine monastery in Calabria, but never received the habit. He then returned to France to bid farewell to his parents, having formed the design of entering religion, but, finding them dead, returned to Italy. His patron Milo having also died, he established himself at Rome, where he studied the rules of the religious houses of the city. After a four years' sojourn he obtained a Bull from Gregory VII authorizing him to found an institute resembling that of the solitaries he had frequented in Calabria, and returned to France. He is said to have settled at Muret in 1076. This story is impossible; his father visited Italy in order to make a pilgrimage to St. Nicholas at Bari; but St. Nicholas's relics were not placed there till some years later; Milo was not Archbishop of Benevento for twelve years. The exact truth as to St. Stephen's life cannot now be established. He went to Italy and there saw some religious whose holy life inspired him with a desire to imitate them, but who they were, Carthusians or Benedictines, we do not know. The quarrel as to what great order could claim Grandmont as its offspring, with the consequent forgeries, has done much to involve the founder's life in obscurity. Though Stephen was certainly the founder of the Order of Grandmont, he did little for his disciples except offer them the example of his holy life, and it was not till after his death that the order was firmly established. His head is preserved in the parish Church of St. Sylvestre, Canton of Laurière (Haute Vienne). He was canonized in 1189 and his feast occurs on 8 February. His works (not authentic) may be found in Migne, P.L. CCIV, 997-1162.

Stephen of Muret: A Medieval Christian Hermit's Thoughts

The fate of St. Stephen of Muret (1045-1124), the last hermit-reformer of eleventh-century Western Christianity, is representative of that tumultuous era of monastic and eremitic  movements. Stephen is identified by history as the founder of the Grandmont religious order of hermits (which was suppressed in the eighteenth century), though as leading Muret scholar Carole Hutchison puts it, he "never intended  founding a religious order and never set eyes on Grandmont."

Instead, Stephen intended a modest eremitic life in the remote Limousin district of south-central France, eventually sharing his wisdom with aspiring hermits and inspired visitors. His Maxims, or Thoughts, were compiled into a book years after his death, though Stephen wrote nothing. So under-appreciated throughout history has he been that Hutchison dubs him the "patron saint of the unrecognized." But Stephen's thoughts still speak clearly to us across the centuries.

BIOGRAPHY

The biographies of the period are no more accurate about Stephen's life than hagiography: the analogies with John the Baptist, the study and tutelage in Rome with an eminent cardinal, the visit to his forest hut in later life by two eminent churchmen who would become popes and would approve the Grandmont order and Stephen's beatification. But Stephen's purported visit to Greco-Calabrian hermits, who were to greatly inspire his decision at thirty to become a hermit, does ring true.

The obscurity of Stephen's life only highlights what we do know: that the Thoughts were compiled at the behest of the fourth prior of Grandmont fifteen years after Stephen's death. Compilation of the Thoughts coincided with development of a Rule drawn up for the order, approved in 1156 by Pope Adrian IV.

The most credible information about Stephen describes his simple wattle dwelling situated on a rocky terrace in a valley of trees in densely forested hills. His clothes were the same in winter and summer: an undergarment and woolen tunic, with chain mail in lieu of a hair shirt. Stephen's diet consisted of forest nuts and berries, and he slept on rough boards. He passed his days in meditation and the recitation of the traditional monastic hours. Stephen lived alone for several years in this fashion until the arrival of disciples and visitors. It should be noted that he was not a priest nor even a formal monk.

Stephen's "Rule"

From the Prologue of the Thoughts, we see the evangelical origins of Stephen's spirituality, wherein he states boldly: "There is no rule other than the Gospel of Christ."

All Christians who come together to live as one can be called "monks," even if the name is more particularly given to those who, like the apostles, kept a greater distance from the business of the world, giving their minds to the thought of God alone.

And this rule of Christ supercedes monastic rules because it comes from the words of Jesus himself: "Blessed are the poor in spirit." Against the rules of Basil or Benedict, Stephen places the rule of Jesus that permits married or unmarried to be equally sanctified by none else than the "Rule of God." For all can follow the invitation of Jesus: "Let whoever wants to come after me take up their Cross and follow me."

The "rule" of God enjoins those who follow Stephen's eremitical example to, as Stephen puts it, "give up your own wishes regarding eating, fasting, sleeping, keeping vigil." The hermit must "become a peasant, fetching wood and carting manure, a servant of all your brethren." Here is the first note of ambiguity, however. On the one hand, the desert hermits were at the charitable disposal of their fellows, but an order -- even a "hermit" order or an organized coenobitic existence -- requires more deliberate rules and responsibilities of its participants. Mutual aid among forest hermits, however, seems to have been Stephen's modest goal, in keeping with the spirit of the desert fathers.

Stephen intended no more than, perhaps, the "order" of the apostles and Jesus. He tells those who follow his example that:

You can move on to any monastery you wish, where you will find impressive buildings, delicate foods served according to their seasons. There, too, you will meet with great expanses of land covered with flocks. Here you will find only poverty and the Cross.

Again, he says, echoing John the Baptist:

I  desire to come here in order to endure all things, not so that I may increase but rather decrease.

"Poverty was coupled with solitude," notes Hutchison. "The fundamental notion expressed in his Thoughts and later made explicit in the Rule was that the hermits were to embrace poverty in solitude." Many of the heart-felt passages of the Thoughts suggest the hermit speaking to a handful of aspirants to the eremitical life, for the method of these sayings is suggestive of gentle counsel and their content is pure and without reservation full of love for the way of life Stephen sees as the core of the Gospel. Here are some examples from the earliest sections:
  • There is no other Rule than the divine precepts. Anyone who keeps these is a religious; whoever strays from them lives outside  the bounds of all orders and Rules.
  • If God's Son would have known a better way than poverty for a person to gain Heaven, he would surely have chosen it as his path. Love poverty, then, for Jesus Christ chose it as the better part. But do not take what I have said here as an accolade for me or yourself. God alone knows how we really stand with him. Yet even if our way of life is not guaranteed to be holy, at least it is not ambiguous.
  • Ignore any voice -- from within or without -- counseling more involvement with the world.
  • [From the compiler]: He [i.e., Stephen] demanded that we really give up the worldly affairs we have renounced and that we live in our solitudes as though dead to the world, forever on its margins.
Stephen's Personality

While the Thoughts attributed to Stephen reveal the depth of his spiritual insight, they are not sufficient to account for his outstanding spiritual attraction for others, although they provide evidence of the paternal care which he afforded his spiritual progeny.

We can imagine Stephen's hut as the center of a function frequently seen among the desert hermits: young aspiring hermits making the rounds to the elders in order to confer with and to listen to them. In time the brothers were called bon hommes, even in Stephen's time.

Stephen himself may have allocated the huts around what was probably a primitive chapel or oratory, but early practices of the order of Grandmont show that even financial decisions were delegated to lay brothers, with both the practical and the contemplative brothers having equal status. This sharing of responsibilities extended to sharing goods and labor with the neighboring poor.

Perhaps even within Stephen's lifetime, growth led to that bee-like phenomenon of "swarming," like the lavrae of the eastern monks and hermits (learned, perhaps, from the Greco-Calabrians?), where new cells were created a short distance away from others in order to accommodate the optimal size communities.

But for all that, activity was probably at a slow pace and spontaneous during Stephen's lifetime, reflecting his simpler values. As a personality,

Stephen appears decidedly non-descript. One of his most appealing qualities, and the one which is strongly apparent in his Thoughts is the intensive humility which prevented him from ever indulging in any overt criticism [of churchmen or orders].

Unlike the clever and acerbic Bernard of Clairvaux who attacked Cluny and Rome with equal vigor, notes Hutchison, Stephen instead of overturning the tables of the moneylenders ... quietly followed his Christ into the desert. Once there, he proceeded to demonstrate that reformation can be achieved more effectively by good example and gentleness than by thundering abuse.

Conclusion

Such is the hermit way, not ignorant or tolerant of abuse but looking to the universal for a source of inner change, inner reform, that would then radiate a small but steady light to an immediate environ. Concludes Hutchison:

His achievement, the full uncompromising appreciation of the plain Gospel of Jesus to a regular life of shared solitude, has never received the acclamation it warrants. Stephen of Muret, patron saint of the unrecognized, has thus remained throughout the centuries one of the unsung heroes of the Christian Church.

Addenda: More Thoughts of Stephen

Here are some favorite sayings from Stephen of Muret's Thoughts:
  • If you submit with calm and good grace to lacking the bare necessities, you do well, though this is not yet perfect self-control. A perfect self-control has the object of the body's desire before it but still leaves the thing untouched. When even your taste for worldly pleasures dulls, then you have attained consummate self-control.
  • If you are unwilling to imitate [the saints in their hard labor], then their pains will only serve to terrify you.
  • Think of the lesser beasts, deprived of reason, who can do none other but be busy doing the Lord's will. This should awaken great shame and fear in your heart, that though privileged to have the use of reason, you shrink back from your part in God's plan. But act like this and you will end up being afraid of any and every thing.
  • Often people bewail situations they are never likely to be in, or fear giving what God is not asking for anyway, while leaving undone that which their situation demands.
  • It is more perfect to find something for which to blame yourself in a good deed than in a bad one. For anyone can feel guilty committing evil, but it takes wisdom to recognize how much ill still lies beneath a good action.
  • We are not able to understand or relate all that goes on within ourselves. How can we say anything of value about the depth of God? ... So you are wise if you simply stand in wonder before what the power of God can do.

BIBLIOGRAPHICAL REFERENCES

  1. Stephen of Muret, Maxims. Translated by Deborah van Doel, edited by Maureen M. O'Brien. Introduction by Carole Hutchison. Kalamazoo, MI: Cistercian Publications, 2002.

  2. Hutchison, Carole, The Hermit Monks of Grandmont. Kalamazoo, MI: Cistercian Publications, 1989.

© 2004, the hermitary and Meng-hu