lundi 30 mars 2015

Bienheureux GIOACCHINO da FIORE (JOACHIM de FLORE), abbé cistercien

Beato Gioacchino da Fiore

Ambito calabrese, Gioacchino da Fiore con l'aureola (1573), affresco; Santa Severina, Concattedrale di Sant'Anastasia

Gioacchino da Fiore, fresco, 1573, Cathedral of Santa Severina, Calabria, Italy

Ambito calabrese,  San Francesco da Paola e Gioacchino da Fiore con l'aureola (1573), affresco; Santa Severina, Concattedrale di Sant'Anastasia


Bienheureux Joachim de Flore

Abbé (+ 1202)

site de la famille cistercienne

"Né en Calabre, Joachim fut d'abord page à la cour de Roger de Sicile. Après un voyage en Terre Sainte, il se fit prédicateur ambulant.

Il entra chez les Cisterciens de Sambucina, puis devint abbé de Corazzo en 1177. Il quitta sa charge et devint solitaire non loin de l'abbaye.

En 1183, il s'installa à Flore avec quelques compagnons. La règle de vie qu'il rédigea était plus rigoureuse que celle des cisterciens, et en 1194 il se sépara pour créer un l'Ordre de Flore. Les Constitutions furent approuvées par le pape Célestin III en 1196. On estime qu'il initia ainsi le premier mouvement de réforme que connut l'Ordre Cistercien dans sa longue existence."

texte envoyé par Jean Devriendt, thèse de théologie 2001

"...Il a aussi pris part aux querelles de son temps au sujet de la Trinité. Sa théologie trinitaire fut condamnée et jugée hérétique par le Concile de Latran IV en 1215, cependant, pour ses vertus et la qualité de sa vie monastique, Honorius III le déclara 'bienheureux' en 1223..."

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1242/Bienheureux-Joachim-de-Flore.html



Bienheureux Joachim de Flore.

Né en Calabre, Joachim fut d'abord page à la cour de Roger de Sicile. Après un voyage en Terre Sainte, il se fit prédicateur ambulant. 

Il entra chez les Cisterciens de Sambucina, puis devint abbé de Corazzo en 1177. Il quitta sa charge et devint solitaire non loin de l'abbaye. 

En 1183, il s'installa à Flore avec quelques compagnons. La règle de vie qu'il rédigea était plus rigoureuse que celle des cisterciens, et en 1194 il se sépara pour créer un l'Ordre de Flore. Les Constitutions furent approuvées par le pape Célestin III en 1196. On estime qu'il initia ainsi le premier mouvement de réforme que connut l'Ordre Cistercien dans sa longue existence. 

Après sa mort en 1202, l'Ordre continua à prospérer et à fonder de nouvelles maisons, mais uniquement dans la péninsule italienne. Cette vitalité extraordinaire fit que l'ordre compta jusqu'à 40 maisons et quelques monastères féminins vers 1250. 

Malheureusement, suite à l'instabilité politique consécutive à la mort de Frédéric II en 1250, suite à l'apparition des ordres mendiants comme les Franciscains, suite à la commende qui fut introduite dans certains monastères... nombre de monastères vécurent une lente agonie avant leur extinction définitive. 

Les quelques communautés qui survécurent se rattachèrent à l'Ordre de Cîteaux en 1570, avec l'approbation du pape Saint Pie V. 

Seules Flore et Fonte Laureato subsistèrent à la fin du XVIIIème siècle. Elles disparurent à leur tour sous le régime napoléonien d'Italie (1806-1809).

SOURCE : http://www.abbayes.fr/histoire/cisterciens/joachim_de_flore.htm

Beato Gioacchino da Fiore

Medieval engraving of Joachim of Fiore (also known as Joachim of Flora), a benedictine monk and milenarist philosopher. 15th-century woodcut


Bienheureux Joachim de Flore Abbé (env.1130-1202)

Le 30 mars 1202 meurt dans l’ermitage calabrais de Saint Martin à Pietrafitta Joachim de Flore, moine cistercien, puis fondateur d’un Ordre qui porta son nom.

Joachim naquit à Celico, en Calabre, vers 1130. À 30 ans environ, il quitta sa profession pour se rendre en Terre Sainte, où il se mit à approfondir ce goût des Écritures qu’il n’abandonna plus jamais.

De retour dans sa patrie, après un temps passé en ermitage, il entra chez les cisterciens de Corazzo, où il devint abbé en 1177. Mais bien vite, Joachim se convainquit du fait que le monachisme traditionnel n’était plus en mesure de faire face à la crise que traversait alors la société civile autant que le monde ecclésiastique. C’est la raison qui le poussa à créer, avec quelques compagnons et la protection des empereurs normands de Sicile, un Ordre nouveau, dépendant du monastère de San Giovanni in Fiore. Attaqué par les cisterciens, qui se sentaient trahis par leur abbé calabrais, mais défendu par des papes et des empereurs, Joachim mourut dans l’ermitage où il avait décidé de vivre ses derniers jours : il laissait un trésor inestimable et particulièrement original de commentaires bibliques.

Témoin d’une radicale pauvreté évangélique, prédicateur d’une Église humble et « servante du Seigneur » au milieu de la violence des Croisades, Joachim entra dans l’histoire pour sa théologie animée d’un grand souffle trinitaire, et surtout pour ses prophéties sur l’imminence de « l’époque de l’Esprit », qui inspireront bien des mouvements de réforme religieuse au XIII è siècle. 

Lecture

Mais nous qui sommes les derniers quant aux mérites et dans le temps, que pouvons-nous offrir de plus quand la grande abondance des dons de celui qui nous a précédés est déjà anticipée ? Rien à dire à cet égard, aucun besoin ne nous menace ; il reste, toutefois, une sorte de poids que nous aussi, les derniers, nous avons à porter. Il nous revient la charge d’exhorter l’Église à l’écoute ; de l’exhorter à ouvrir les yeux ; de l’exhorter à faire retour sur elle-même, pour chercher l’unité puisque, absorbée par de multiples distractions, elle a perdu de son élan. Il faut l’exhorter, dis-je, à faire retour sur soi, à être vigilante et à demeurer en son sein, pour qu’elle tourne son oreille vers les épithalames.

Car il est proche le temps des noces : qu’elle oublie son peuple et la maison de son père ! Ses lampes allumées, qu’elle ouvre la cérémonie nuptiale ! 

(Joachim de Flore, Prologue du Manuel sur l’Apocalypse)

SOURCE : http://jubilatedeo.centerblog.net/6573255-Les-saints-du-jour-29-Mai

Deux erreurs de Joachim de Flore (†1202)

Première erreur : l'idée d'un rythme trinitaire de l'histoire. Cette erreur a été corrigée par saint Bonaventure (†1274).

« A l'époque de saint Bonaventure, un courant de Frères mineurs, dits "spirituels", soutenait qu'avec saint François avait été inaugurée une phase entièrement nouvelle de l'histoire, et que serait apparu l'"Evangile éternel", dont parle l'Apocalypse, qui remplaçait le Nouveau Testament. [...]

A la base des idées de ce groupe, il y avait les écrits d'un abbé cistercien, Joachim de Flore, mort en 1202. Dans ses œuvres, il affirmait l'existence d'un rythme trinitaire de l'histoire. Il considérait l'Ancien Testament comme l'ère du Père, suivie par le temps du Fils et le temps de l'Eglise. Il fallait encore attendre la troisième ère, celle de l'Esprit Saint. [...] Joachim de Flore avait suscité l'espérance que le début du temps nouveau aurait dérivé d'un nouveau monachisme.

Il est donc compréhensible qu'un groupe de franciscains pensait reconnaître chez saint François d'Assise l'initiateur du temps nouveau et dans son Ordre la communauté de la période nouvelle - la communauté du temps de l'Esprit Saint, qui laissait derrière elle l'Eglise hiérarchique, pour commencer la nouvelle Eglise de l'Esprit, qui n'était plus liée aux anciennes structures.

Il existait donc le risque d'un très grave malentendu sur le message de saint François, de son humble fidélité à l'Evangile et à l'Eglise, et cette équivoque comportait une vision erronée du christianisme dans son ensemble.

Saint Bonaventure, qui, en 1257, devint ministre général de l'Ordre franciscain, se trouva face à une grave tension au sein de son Ordre même, précisément en raison de ceux qui soutenaient le courant mentionné des "Franciscains spirituels", qui se référait à Joachim de Flore. [...]

Saint Bonaventure repousse l'idée du rythme trinitaire de l'histoire. Dieu est un pour toute l'histoire et il ne se divise pas en trois divinités. En conséquence, l'histoire est une, même si elle est un chemin et - selon saint Bonaventure - un chemin de progrès.

Jésus Christ est la dernière parole de Dieu - en Lui Dieu a tout dit, se donnant et se disant lui-même. Plus que lui-même, Dieu ne peut pas dire, ni donner. L'Esprit Saint est l'Esprit du Père et du Fils. Le Seigneur dit de l'Esprit Saint:  "...il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26); "il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître" (Jn 16, 15). Il n'y a donc pas un autre Evangile, il n'y a pas une autre Eglise à attendre. L'Ordre de saint François doit donc lui aussi s'insérer dans cette Eglise, dans sa foi, dans son organisation hiérarchique.

Cela ne signifie pas que l'Eglise soit immobile, fixée dans le passé et qu'il ne puisse pas y avoir de nouveauté dans celle-ci. "Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt", les œuvres du Christ ne reculent pas, ne disparaissent pas, mais elles progressent", dit le saint dans la lettre De tribus quaestionibus. »[1]

Deuxième erreur : l'usage de ce qui est commun aux trois personnes divines (par exemple l'essence) pour désigner en particulier une de ces personnes. Cette erreur a été corrigée par saint Thomas d'Aquin (†1274).

« L'abbé Joachim est tombé dans l'erreur; il affirmait que, si l'on dit: "Dieu engendre Dieu", on peut tout aussi bien dire "L'Essence engendre l'essence". Il considérait, en effet, qu'en raison de la simplicité divine, Dieu n'est pas autre chose que l'essence divine. En cela, il s'abusait [...] Ce qui est propre aux personnes peut ainsi s'attribuer au sujet "Dieu", et l'on peut dire: "Dieu est engendré ou engendre", comme on l'a vu précédemment. Mais le terme d'essence ne possède pas, par son mode de signifier, d'aptitude à désigner la personne, car il signifie l'essence comme une forme abstraite. »[2]

« Pour exprimer l'unité entre l'essence et la personne, les saints Docteurs ont parfois forcé leurs expressions au-delà des limites requises pour la propriété du langage. De pareilles formules ne sont pas à généraliser, mais plutôt à expliquer; c'est-à-dire qu'on expliquera les termes abstraits par des termes concrets, ou même par des noms personnels.»[3]

[1] Benoit XVI, audience du 10 mars 2010

[2] Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, I Qu.39 a.5, r

[3] Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, I Qu.39 a.5, s1

Extraits présentés par F. Breynaert

SOURCE : http://it.mariedenazareth.com/17916.0.html?&L=0

Beato Gioacchino da Fiore,

ad comprehensionem trina figura Trinitatis secundum Ioachim abbatum Fiorensis

Explication du triangle trinitaire de Joachim de Flore


Bienheureux Joachim de Flore (+ 1202)

Joachim naquit à Celico, en Calabre, vers 1130. À 30 ans environ, il quitta sa profession pour se rendre en Terre Sainte, où il se mit à approfondir ce goût des Écritures qu’il n’abandonna plus jamais. De retour dans sa patrie, après un temps passé en ermitage, il entra chez les cisterciens de Corazzo, où il devint abbé en 1177. Mais bien vite, Joachim se convainquit du fait que le monachisme traditionnel n’était plus en mesure de faire face à la crise que traversait alors la société civile autant que le monde ecclésiastique. C’est la raison qui le poussa à créer, avec quelques compagnons et la protection des empereurs normands de Sicile, un Ordre nouveau, dépendant du monastère de San Giovanni in Fiore. Attaqué par les cisterciens, qui se sentaient trahis par leur abbé calabrais, mais défendu par des papes et des empereurs, Joachim mourut dans l’ermitage où il avait décidé de vivre ses derniers jours : il laissait un trésor inestimable et particulièrement original de commentaires bibliques. Témoin d’une radicale pauvreté évangélique, prédicateur d’une Église humble et « servante du Seigneur » au milieu de la violence des Croisades, Joachim entra dans l’histoire pour sa théologie animée d’un grand souffle trinitaire, et surtout pour ses prophéties sur l’imminence de « l’époque de l’Esprit », qui inspireront bien des mouvements de réforme religieuse au XIII è siècle.

SOURCE : http://www.religion-orthodoxe.eu/article-bienheureux-joachim-de-flore-1202-75033599.html

Beato Gioacchino da Fiore,

Tabla XII del manuscrito "Liber Figurarum", "Libro de las Figuras" del Abad Joaquin de Fiore (1135-1202) con la "Disposición simbólica del Nuevo Orden -Monástico- en la Tercera Edad", "La Era del Espíritu Santo". Manuscritos en el Tiempo Liber Figurarum Tabla XII

L'Ordre du Troisième Âge, Liber Figurarum

Beato Gioacchino da Fiore

L'Arbre de l'Humanité, Liber Figurarum

Libro de las Figuras del Abad Joaquin de Fiore (1135-1202) con el "Arbol de la Humanidad: De Adán a la Segunda Venida de Jesús Cristo".

Beato Gioacchino da Fiore

Les Temps de l'Histoire, Liber Figurarum

Beato Gioacchino da Fiore

Pagina Liber Figurarum, Drago dalle sette teste

Beato Gioacchino da Fiore,

Tabla XIb del manuscrito "Liber Figurarum", "Libro de las Figuras" del Abad Joaquin de Fiore(1135-1202) simbolizando en tres círculos la "Santísima Trinidad". El círculo de color verde simboliza al "Padre", el círculo de color azul simboliza al "Hijo",el círculo de color rojo simboliza al "Espíritu Santo". Las Cuatro Letras "IEVE", trasnscripción en latín del divino "Tetragrammaton", hacen referencia a: La "I" al "Padre", la "V" al "Hijo" y la "E" al "Espíritu Santo". La duplicidad de la "E" corresponde a que "El Espíritu Santo" procede del "Padre" y del "Hijo".


Joachim de Flore

Joachim de Flore (Gioacchino da Fiore), né à Celico (Calabre) vers 1132/1135, du notaire Mauro et de son épouse Gemma, est page du roi Roger II de Sicile, avant d'être, à son tour, notaire à Palerme (1156).

Vers 1159, au cours d'un pèlerinage en Terre Sainte, il guérit miraculeusement d'une maladie épidémique et reçoit une révélation sur le mont Thabor ou sur le Mont des Oliviers, ce qui le décide à se faire prédicateur ambulant. En 1168, après une retraite dans divers ermitages, il devient prêtre cistercien à la Sambucina au nord de Cosenza.

En 1177, il est abbé du monastère de Corazzo qu’il fait passer sous la règle de Cîteaux.

En 1186, il se trouve avec le pape Urbain III dans Vérone assiégée par l’empereur Frédéric Barberousse.

En 1188, Clément III le relève de sa charge, à sa demande, pour qu'il puisse se consacrer à ses études.

Devenu ermite à Pietralata, Joachim est rejoint par des disciples avec lesquels il fondera l'abbaye de San Giovanni in Fiore (Saint-Jean-de-Flore) en 1189, puis l'ordre de Flore en 1191 dont les constitutions seront approuvées par Célestin III en 1196. L'ordre, protégé par l’empereur Frédéric II (1220-1250), comptera 40 maisons et quelques monastères féminins vers 1250.

En 1198, le pape Innocent III nomme le vieil abbé "prêcheur de la croisade (4e) pour le Sud de l’Italie".

En 1200, Joachim soumet publiquement tous ses écrits à Innocent III.

La vision prophétique de Joachim de Flore se fonde sur la correspondance entre les trois personnes de la Trinité, trois périodes historiques et trois types d’hommes :

- l’âge du Père (de la création à la naissance du Christ) correspond au règne des laïcs mariés, de la Loi, de la matière ;

- l’âge du Fils correspond à celui des clercs et de la Foi ;

- bientôt viendra l’âge de l’Esprit, où régnera sur terre un nouvel ordre monacal (règne des saints). Libérés de la lettre (Loi) et de la doctrine (Foi) et convertis à la pauvreté évangélique (Joachim de Flore dénonce la simonie des clercs et l’invasion du Temple par les marchands), les hommes vivront selon l’Esprit. L’Eglise charnelle "dite de Pierre" (Ecclesia carnalis) se convertira en Eglise spirituelle "dite de Jean" (Ecclesia spiritualis). Joachim, qui croit au symbolisme des nombres et des figures géométriques, fixe à 1260 le début de cet âge : 1260 = 42 générations de 30 ans depuis la naissance de Jésus. Il prend au pied de la lettre les signes des temps dont il est question dans l'Apocalypse de saint Jean. Au douzième chapitre de la Révélation, il est question d'un dragon à sept têtes ; Joachim voit en Saladin qui enlève Jérusalem aux Croisés en 1187, la sixième tête du dragon (la septième devant être l'antéchrist, le dernier persécuteur de l'âge du Fils). 1

Joachim de Flore meurt à San Martino di Giove (Canale) le 30 mars 1202.

L’influence de Joachim de Flore est immense dès le XIIIe siècle.

En 1215, le concile de Latran IV condamne son Livre sur la Trinité mais ne censure pas sa pensée dans son ensemble.

La doctrine de ses disciples (appelés joachimites), formulée notamment dans l’Introduction à l’Évangile éternel (1254) du franciscain Gherardo (Gérard) de Borgo San Donnino (une compilation des oeuvres de Joachim), est interdite.

La commission d’Anagni, en 1255, ne condamne pas les œuvres de Joachim de Flore, mais seulement l’interprétation de San Donnino qui effraie l’institution ecclésiastique et jette le discrédit sur la pensée de Joachim suspecté d'être un juif converti.

Les ordres mendiants nouvellement constitués, et surtout les franciscains, croient se reconnaître dans les moines de l’âge annoncé et, à l’approche de 1260, un mouvement apocalyptique secoue l’Europe.

En cette année 1260, donnée par Joachim de Flore comme début du règne des Saints, Gherardo Segarelli fonde à Parme le groupe des apostoliques convaincu d’être le véritable ordre mendiant qui ouvrira les portes du troisième âge. Une partie des spirituels franciscains, que la papauté condamnera sous le nom de "fraticelles" 3, leur est acquise.

En 1263, le concile d'Arles, présidé par Florentin, archevêque d'Arles, condamne la doctrine de l'Evangile éternel de Joachim de Flore.

En 1286, Honorius IV ordonne de poursuivre la secte des apostoliques de Parme et interdit de leur accorder l’aumône.

En 1287, le concile de Würzburg condamne les apostoliques et les bégards.

Vers 1295, le franciscain languedocien, Pierre de Jean Olivi (ou Olieu), reprend les conceptions de Joachim dans "Lectura super Apocalypsim".

Le 18 juillet 1300, Gherardo Segarelli, fondateur du groupe des apostoliques de Parme, est conduit sur le bûcher.

Un de ses partisans, Dolcino Tornielli de Novare, radicalise le mouvement apostolique. Il reprend la prophétie joachimite et la rectifie. Trois périodes se sont partagé le passé :

- la première comprend tout l’Ancien Testament ;

- la deuxième, qui va de la venue du Christ jusqu’au pape Sylvestre Ier, est marquée par la pénitence ;

- la troisième s’étend de Sylvestre à Segarelli : c’est la phase de décadence de l’Église.

Une quatrième période verra la chute de l’Église corrompue, la destruction des prêtres et des moines et le triomphe des humbles qui ont en eux l’Esprit saint.

En 1307, les apostolici (apostoliques), retranchés dans le Valsesia depuis 1304, sont finalement capturés par l'armée conduite par les évêques de Novare et de Verceil : le 23 mars, Fra Dolcino (Dulcin) Tornielli est pris ; condamné comme hérétique, il sera brûlé le 1er juin.

Adversaire des vaudois [groupe des Pauvres du Christ ou Pauvres de Lyon fondé par Pierre Valdo (ou Valdès ou Vaudès) dit Pierre de Vaux] qu'il trouvait aussi dangereux que les patarins (cathares d'Italie), Joachim n’aurait certainement pas approuvé les fraticelles (moines franciscains hérétiques et schismatiques), les béguins de Provence et les compagnons de Fra Dolcino (dulcinistes ou dolciniens) qui fondèrent sur ses écrits une véritable révolte contre la Babylone romaine. Ses moines du troisième âge ne sont ni les frères prêcheurs de Dominique ni les frères mineurs de François, mais de purs contemplatifs.

Quand l’ordre de Flore s’éteint au XVIe siècle, la tentation millénariste resurgit chez les anabaptistes. Les communautés sont rattachées à l'Ordre de Cîteaux en 1570, avec l'approbation du pape Pie V. Seules celles de Fiore et de Fonte Laureato subsistent à la fin du XVIIIème siècle avant de disparaître sous le régime napoléonien d'Italie (1806-1809).

Il nous reste de l'abbé Joachim un certain nombre d'écrits :

- Ceux qui ont été imprimés ont pour titre : Concordia Novi et Veteris Testamenti (Concordance de l'Ancien et du Nouveau Testament),"Expositio in Apocalypsim (Commentaire sur l'Apocalypse), Psalterium decem cordarum (Psautier décacorde) et Tractatus supra quatuor Evangelia (Le traité sur les quatre Evangiles) laissé inachevé ; les Commentaires sur Isaïe et sur Jérémie qui lui ont été attribuées à tort au Moyen Âge, sont postérieurs et donc apocryphes.

- Parmi ses opuscules manuscrits, citons : Genealogia [une note, datée "1176", dans laquelle Joachim présente l’une de ses idées maîtresses en philosophie de l’histoire : celle de la concordance (concordia). L’histoire y est conçue comme un arbre double : un figuier, représentant l’Ancien Testament, est greffé sur une vigne, représentant le Nouveau Testament. Le figuier pousse durant quarante-deux générations, d’Abraham à Azarias. La vigne greffée se prolonge, à son tour, en se superposant au figuier le long de vingt et une générations qui correspondent au segment de l’histoire qui court d’Azarias à Jésus Christ. Ensuite, elle monte seule durant quarante-deux autres générations, de la première venue du Christ jusqu’à son retour à la fin des temps 2], Prophetiae et expositiones sibyllarum, Excerptiones e libris Joachimi de mundi fine, Epistolae Joachimi de suis prophetiis et Revelationes.

Thomas d'Aquin (1225-1274) réfute les théories de Joachim de Flore dans sa Somme théologique.

L'écrivain italien, Dante Alighieri (1265-1321), situe au "ciel du Soleil" dans la "deuxième couronne de lumière, la flamme de l'abbé calabrais Joachim en qui souffla l'esprit de prophétie". (La Divine Comédie, Paradis, XII, 139-141)

Joachim de Flore, dont le culte, à un rang équivalent à celui de bienheureux, a été autorisé, au sein des ordres de Cîteaux et de Flore, le 2 mars 1223, par le pape Honorius III, est fêté le 29 mai.

Citations

L'argument fondamental de sa doctrine (la doctrine de Joachim de Flore, ndlr), était que l'ère chrétienne devait finir vers l'année 1260 et qu'une ère nouvelle devait alors commencer, sous les auspices d'un autre révélateur, qui viendrait apportant aux peuples un autre Evangile. Ainsi, disait-il, les trois personnes divines se sont partagé le gouvernement des siècles : à l'empire du Père appartiennent les temps qui ont précédé la venue du Christ ; l'empire du Fils comprend les douze siècles et demi que doit clore l'année 1260, et à cette date les peuples passeront sous l'empire de l'Esprit. Il ajoutait qu'on verrait alors s'opérer dans les consciences, et simultanément dans les institutions religieuses et civiles, un changement, un progrès semblable à celui qui avait signalé la substitution du nouveau Testament à l'Ancien. Ainsi l'homme avait eu trois états : sous l'empire du Père, il avait été charnel ; spirituel et charnel à la fois sous l'empire du Fils, et devait être. entièrement spirituel sous l'empire de l'Esprit. De là trois sociétés diverses ou la prépondérance devait tour à tour appartenir aux guerriers, aux clercs séculiers et aux moines. (Jean-Barthélemy Hauréau 1812-1896)

Le moine bénédictin Joachim de Flore donne ses lettres de noblesse au millénarisme. On a dit de ses prédictions qu’elles constituaient le système prophétique le plus influent que l’Occident ait connu avant Marx. Fervent lecteur de l’Apocalypse, Joachim eut une vision telle que, non seulement il mieux le passé de l’humanité, mais s’estima en mesure de prédire son avenir. Le paradis se trouvait au terme de cet avenir, et non plus hors du temps, dans une autre dimension. Dans sa marche vers ce paradis, l’humanité devait franchir trois stades correspondant aux trois personnes de la trinité. Le premier stade, celui de Père, il l’appela ordo conjugatorium. Il était caractérisé par la famille et l’état conjugal. Le second stade, celui du Fils, était appelé ordo monachorum. Il avait été inauguré par saint Benoît, fondateur du premier monastère. Le troisième stade, correspondant à l’Esprit, était celui des viri spirituales, une petite élite de mâles, apparentée aux Parfaits cathares, constituant la sainte avant-garde de l’humanité rachetée. Joachim croyait que l’humanité était déjà entrée dans le troisième stade et il situait la fin du monde, c’est-à-dire l’entrée dans le millénaire bienheureux, en l’an 1260. À ses yeux, le développement des arts mécaniques était un excellent moyen de préparer l’humanité aux lendemains qui chantent. (Jacques Dufresne, Après l'homme, le cyborg ?, Multimonde, Québec, 1999)

Pour Joachim, l'histoire constituait une véritable énigme qu'il s'agissait de déchiffrer à l'aide de clefs, lesquelles ne pouvaient être trouvées que dans les textes sacrés. Ceux-ci, en effet, étaient réputés issus de la main de Dieu lui-même dont il s'agissait justement de comprendre le plan secret puisque l'histoire passée et à venir ne pouvait qu'en découler. Dans la tradition chrétienne, ces textes sacrés étaient répartis en deux grandes composantes qui divisaient elles-mêmes l'histoire en deux grandes époques, soit l'Ancien Testament dominé par les interventions d'un Dieu représenté sous la figure du Père Éternel et le Nouveau Testament qui correspond essentiellement à la période chrétienne dominée par la figure du Christ, le Fils du Père. Or, l'un des dogmes centraux du christianisme est celui de la Trinité qui affirme qu'il y a trois personnes en Dieu, soit le Père et le Fils, bien sûr, mais aussi l'Esprit-Saint. Dès lors, puisqu'un premier « état » de l'humanité, évoqué par l'Ancien Testament, se présente comme celui du Père et qu'un autre associé au Nouveau Testament peut être placé sous l'égide du Fils, pourquoi n'y aurait-il pas place pour un troisième état dans l'histoire de l'humanité qui serait celui de l'Esprit-Saint ? Bien que Joachim se soit défendu d'associer trop directement chacun de ces états à telle ou telle personne de la Trinité, l'idée de faire ainsi appel à la troisième personne de cette Trinité ouvrait pour lui la possibilité d'aller au-delà du message chrétien ou, plus précisément, de le dépasser sans le renier pour autant. En cela, il n'était que l'un de ceux qui furent ou qui devaient être séduits par les perspectives spirituelles inépuisables offertes par l'Esprit-Saint dont le rôle dans l'économie du salut avait, en quelque sorte, l'avantage d'être encore à définir. Joachim, qui mettra d'ailleurs ce nouvel état de l'humanité sous le patronage des moines, y verra l'occasion d'un dépassement spirituel qui peut paraître bien inoffensif, mais l’idée d’un légitime dépassement du message chrétien devait faire son chemin au sein de la théologie puis de la philosophie de l’histoire. (Maurice Lagueux, Actualité de la philosophie de l'histoire, p 62, Presses de l'Université Laval, Québec 2001)

Notes

1 http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Joachim_de_Flore

2 http://oliviana.revues.org/document39.html

3 Dans sa bulle Sancta Romana du 7 octobre 1317, Jean XXII désigne les "spirituels" franciscains, apostoliques, bégards et tenants du Libre-Esprit, sous la dénomination officielle de "Fraticelles" : les "fraticelles" (de l’italien "fraticelli" = petits frères) sont les membres des ordres religieux fondés en Italie au cours du XIIIe siècle, et tout particulièrement les franciscains ; ce nom est aussi porté par les groupes qui se sont séparés des franciscains aux XIVe et XVe siècles, accusant ces derniers d’avoir des vues erronées sur la notion de pauvreté. Les spirituels (ou célestins) franciscains, qui ont été les premiers à faire dissidence, pratiquaient un ascétisme rigoureux. De petits groupes de fraticelles poursuivirent leurs activités pendant plus d’un siècle mais la répression que l’Eglise exerça à leur encontre au cours du XVe siècle et la baisse de leur popularité les firent disparaître à jamais.

Sources

Auteur : Jean-Paul Coudeyrette

Référence publication : Compilhistoire ; toute reproduction à but non lucratif est autorisée.  

Date de mise à jour : 23/03/2017

SOURCE : http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/JoachimFlore.htm

Beato Gioacchino da Fiore

Joachim in seinem Studierzimmer, Holzschnitt aus: Joachim von FioreExpositio in librum Cirilli de magnis tribulationibus & statu sancte matris ecclesie cum compilatione Theolosphori de Cusentia (u. a. Schriften), Venedig, B. Benali, (1516)


Blessed Joachim of Fiore

Also known as

Joachim de Floris

Joachim of Flora

Joachim the Prophet

Joachim von Fiore

Gioacchino….

Memorial

30 March

Profile

Born to a middle class family; his father was a notary. Page to the court of the Norman King Roger of SicilyPilgrim to PalestinePriestBenedictine Cistercian monk at Santa Maria della Sambucina Abbey near LuzziItaly, where he tried to reform the OrderAbbot at Santa Maria di Corazzo Abbey in Calabria, Italy in 1176Hermit at Pietro Alto in 1183. Left the Cistercian order and founded a congregation at FioreItaly c.1190. Mentioned by Dante in the Paradiso as being in heaven. Never officially beatified, he was been referred to as Beatus since his death.

Prolific writer on ascetics, clerical reform, and biblical studies, including treatises on the Gospels, an exposition on Revelations, and a concordence of the Old and New Testaments that were based on a moment of insight he was given upon waking one Easter morning. After his death, his works were used to bolster the arguments of some heretics (the Joachimites) who believed that the year 1260 would usher in the era of the Holy Spirit, replacing the era of Christ, a teaching condemned by the Lateran Council of 1215.

Born

c.1130 at CelicoCalabria, Kingdom of Naples (in modern Italy)

Died

30 March 1202 at FioreCalabriaItaly of natural causes

Additional Information

Catholic Encyclopedia

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Frontline by Bernard McGinn

Hagiography Circle

Lateran IV Council at Fordham

Wikipedia

images

Santi e Beati

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fonti in italiano

Cathopedia

Santi e Beati

Vatican: Occasione delle Celebrazioni per l’VIII Centenariodella Morte dell’Abate Gioacchino da Fiore

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MLA Citation

“Blessed Joachim of Fiore“. CatholicSaints.Info. 29 March 2023. Web. 31 March 2025. <https://catholicsaints.info/blessed-joachim-of-fiore/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-joachim-of-fiore/

Beato Gioacchino da Fiore

Joachim of Flora - Vatican Library

Gioacchino da Fiore, miniatura sec. XIV, Codice Chigiano, Biblioteca Apostolica Vaticana


Joachim of Flora

Cistercian abbot and mystic; b. at Celico, near CosenzaItaly, c. 1132; d. at San Giovanni in Fiore, in Calabria, 30 March, 1202.

His father, Maurus de Celico (whose family name is said to have been Tabellione), a notary holding high office under the Norman kings of Sicily, placed him at an early age in the royal Court. While on a pilgrimage to the Holy Land, Joachim was converted from the world by the sight of some great calamity (perhaps an outbreak of pestilence). He passed the whole of Lent in contemplation on Mount Thabor, where he is said to have received celestial illumination for the work of his life. Returning to Italy, he retired to the Cistercian Abbey of Sambucina, probably in 1159, and for some years devoted himself to lay preaching, without taking the religious habit or receiving any orders. The ecclesiastical authorities raising objections to his mode of life, he took the Cistercian habit in the Abbey of Corazzo, and was ordained priest, apparently in 1168. He now applied himself entirely to Biblical study, with a special view to the interpretation of the hidden meaning of the Scriptures. A few years later, much against his will, he was elected abbot. Finding the duties of his office an intolerable hindrance to what he deemed his higher calling, he appealed, in 1182, to Pope Lucius III, who relieved him of the temporal care of his abbey, and warmly approved of his work, bidding him continue it in whatever monastery he thought best. He spent the following year and a half at the Abbey of Casamari, engaged upon his three great books, and there a young monk, Lucas (afterwards Archbishop of Cosenza), who acted as his secretary, tells us of his amazement at seeing so famous and eloquent a man wearing such rags, and of the wonderful devotion with which he preached and said Mass.

The papal approbation was confirmed by Urban III, in 1185, and again, more conditionally, by Clement III, in 1187, the latter exhorting him to make no delay in completing his work and submitting it to the judgment of the Holy See. Joachim now retired to the hermitage of Pietralata, and finally founded the Abbey of Fiore (or Flora) among the Calabrian mountains, which became the center of a new and stricter branch of the Cistercian Order approved by Celestine III in 1198. In 1200 Joachim publicly submitted all his writings to the examination of Innocent III, but died before any judgment was passed. It was held to be in answer to his prayers that he died on Holy Saturday, "the Saturday on which Sitivit is sung, attaining the true Sabbath, even as the hart panteth after the fountains of waters." The holiness of his life is unquestionable; miracles were said to have been wrought at his tomb, and, though never officially beatified, he is still venerated as a beatus on 29 May.

Dante voiced the general opinion of his age in declaring Joachim one "endowed with prophetic spirit." But he himself always disclaimed the title of prophet. The interpretation of Scriptural prophecy, with reference to the history and the future of the Church, is the main theme of his three chief works: "Liber Concordiae Novi ac Veteris Testamenti," "Expositio in Apocalipsim," and "Psalterium Decem Cordarum." The mystical basis of his teaching is the doctrine of the "Eternal Gospel," founded on a strained interpretation of the text in the Apocalypse (14:6). There are three states of the world, corresponding to the three Persons of the Blessed Trinity. In the first age the Father ruled, representing power and inspiring fear, to which the Old Testament dispensation corresponds; then the wisdom hidden through the ages was revealed in the Son, and we have the Catholic Church of the New Testament; a third period will come, the Kingdom of the Holy Spirit, a new dispensation of universal love, which will proceed from the Gospel of Christ, but transcend the letter of it, and in which there will be no need for disciplinary institutions. Joachim held that the second period was drawing to a close, and that the third epoch (already in part anticipated by St. Benedict) would actually begin after some great cataclysm which he tentatively calculated would befall in 1260. After this Latins and Greeks would be united in the new spiritual kingdom, freed alike from the fetters of the letter; the Jews would be converted, and the "Eternal Gospel" abide until the end of the world.

Although certain doctrines of Joachim concerning the Blessed Trinity were condemned by the Lateran Council in 1215, his main teaching does not seem to have excited suspicion until the middle of the century. Many works had meanwhile come into being which were wrongly attributed to Joachim. Among these the "De Oneribus Prophetarum," the "Expositio Sybillae et Merlini," and the commentaries on Jeremias and Isaias are the most famous. The sect of the "Joachists" or "Joachimists" arose among the "spiritual" party among the Franciscans, many of whom saw Antichrist already in the world in the person of Frederick II, nor was their faith shaken by his death in 1250. One of their number, Fra Gherardo of Borgo San Donnino, wrote a treatise entitled "Introductorium in Evangelium Aeternum", of which the contents are now known only from the extracts made by the commission of three cardinals who examined it in 1255. From these it is clear that the Joachists went far beyond what the abbot himself had taught. They held that, about the year 1200, the spirit of life had gone out of the two Testaments and that Joachim's three books themselves constituted this "Eternal Gospel," which was not simply to transcend but to supersede, the Gospel of Christ. The Catholic priesthood and the whole teaching of the New Testament was to be rendered void in a few years.

This work was solemnly condemned by Alexander IV, in 1256, and the condemnation involved the teaching of Joachim himself. His central doctrine was confuted by St. Thomas in the Summa Theologica (I-II, Q. cvi, a. 4), and its Franciscan exponents were sternly repressed by St. Bonaventure. Another blow was given to the movement when the fatal year 1260 came, and nothing happened. "After Frederick II died who was Emperor," writes Fra Salimbene of Parma, "and the year 1260 passed, I entirely laid aside this doctrine, and I am disposed henceforth to believe nothing save what I see." It was revived in a modified form by the later leader of the spiritual Franciscans, Pier Giovanni Olivi (d. 1297), and his follower, Ubertino da Casale, who left the order in 1317. We hear a last echo of these theories in the letters of Blessed Giovanni dalle Celle and the prophecies of Telesphorus of Cosenza during the Great Schism, but they were no longer taken seriously.

Sources

Divini vatis Abbatis Joachim Liber Concordiae novi ac veteris Testatmenti (Venice, 1519); Expositio magni prophetae Abbatis Joachim in Apocalipsim: Eiusdem Psalterium Decem Cordarum opus prope divinum (Venice, 1527); REUTER, Geschichte der religiösen Aufklärung im Mittelalter, II (Berlin, 1877); TOCCO, L'Eresia nel Medio Evo (Florence, 1884); DENIFLE, Das Evangelium aeternum und die Commission zu Anagni in Archiv fur Litteratur- und Kirchen-Geschichte, I (Berlin, 1885): HOLDER-EGGER, Cronica Fratris Salimbene de Adam Ordinis Minorum (Hanover, 1905-08); WICKSTEED, The Everlasting Gospel in The Inquirer (London, 1909); FOURNIER, Études sur Joachim de Flore et ses doctrines (Paris, 1909). The only contemporary account is the sketch, Virtutum B. Joachimi synopsis, by LUCAS OF COSENZA, his secretary: but the fuller Vita by JACOBUS GRAECUS SYLLANAEUS, written in 1612, is professedly drawn from an ancient manuscript then preserved at Fiore. Both are printed by the Bollandists, Acta SS., May, VII.

Gardner, Edmund. "Joachim of Flora." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 30 Mar. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08406c.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Alison S. Britton. For the Triumph of the Immaculate Heart of Mary.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08406c.htm

Joachim, Abbot of Floris

Joachim, Abbot Of Floris, was born at Celico, in the diocese of Cosenza, about 1130. After a short residence at the court of Roger of Sicily, he journeyed to Jerusalem, and on his return joined the Cistercians, and became abbot of Corace (Curatium), in Calabria. This office he resigned, however, some time after, and founded himself a monastery at Floris, near Cosenza. Joachim died between 1201 and 1202. He enjoyed great reputation during his life: he was reverenced by many as a prophet, and stood in high consideration with popes and princes, but since his day he has been very variously judged. Praised as a prophet by J.G. Syllanaeus, and defended by the Jesuit Papebroch, he was accused of heresy by Bonaventura, and called a pseudo-prophet by Baronius. His partisans claimed that he worked miracles, but it appears better proved that he wrote prophecies, and denounced in the strongest terms the growing corruption of the Romish hierarchy. He endeavored to bring about a reformation. His character has perhaps been best delineated by Neander (Ch. Hist. 4, 220), who says of him: "Grief over the corruption of the Church, longing desire for better times, profound Christian feeling, a meditative mind, and a glowing imagination, such are the peculiar characteristics of his spirit and his writings." He complained of the deification of the Roman Church, opposed the issue of indulgences, condemned the Crusades as antagonistic to the express purpose of Christ, who had himself predicted only the destruction of Jerusalem, decried the simonious habits of the clergy, and even argued against the bestowal of temporal power on the pope, fearing that the contentions in his day for temporal power might ultimately result, as they eventually did, in the assumption of "spiritual things which do not belong to him." Joachim's doctrines, however, are somewhat peculiar. His fundamental argument is that the Christian era closes with the year 1260, when a new era would commence under another dispensation. Thus the three persons of the Godhead divided the government of ages among them: the reign of the Father embraced the period from the creation of the world to the coming of Christ; that of the Son, the twelve centuries and a half ending in 1260, and then would commence the reign of the Holy Spirit. This change would be marked by a progress similar to that which followed the substitution of the new for the old dispensation. Thus man, after having been carnal under the Father, half carnal and half spiritual under the Son, would, under the Holy Ghost, become exclusively spiritual. So there have been three stages of development in society, in which the supremacy belonged successively to warriors, the secular clergy, and monks (comp. Neander, Church History, 4, 229 sq.). As Joachim found many adherents, the third Lateran Council, at the request of Alexander III, condemned Joachim's "mystical extravagances ;" Alexander IV was still more severe in opposition to Joachim; and in 1260 the Council at Arles finally pronounced all followers of Joachim heretics. Joachim's ideas were chiefly presented in the form of meditations on the N.T. He strongly opposed the scholastic theology, which aimed at establishing the principles of faith dialectically, and also the manner in which Peter Lombard explained the doctrine of the Trinity. Towards the middle of the 13th century these views had gained a large number of adherents. Among the many works attributed to Joachim some are undoubtedly spurious, while others have probably been subjected to additions, etc., in consequence of his popularity (compare Neander, 4, 221, note). The Expositio super Apocalypsim (Venice, 1517, 4to, often reprinted), Concordioe Veteris ac Novi Testamenti libri v (Venice, 1519, 8vo), and the Psalterium decem Chordarum appear to be genuine. Among the others bearing his name are commentaries on Jeremiah, the Psalms, Isaiah, parts of Nahum, Habakkuk, Zechariah, and Malachi; also a number of prophecies concerning the popes, and predicting the downfall of the papacy. All these were published at Venice (1519-1524) and Cologne (1577). His Life was written by Gregory di Lauro (Naples, 1660, 4to). Among the MS. works attributed to him, Prophetioe et Expositiones Sibyllarum; Excerptiones e libris Joachimi de Mundi fine, de Terroribus et AErumnis, seu de pseudo-Christis; Prophetioe de Oneribus Provinciarum; Epistoloe Joachimni de suis Prophetiis; and Revelationes, are to be found in the public libraries of Paris. See Hist. Litter. de la France, vol. 20; Dom Gervaise, Histoire de l'abbé Joachim; Tiraboschi,

Storia della letter. Ital. vol. 5, 2d ed. Gregoire Laude, Vie de l'abbé Joachim; Hoefer, Nouv. Biog. Générale, 26, 718; Neander, Ch. History, 4, 215 sq. Herzog, Real-Encyklop. 6, 713 sq.; Engelhardt, Joachim, etc., in Kirchengesch. Abhandlungen (Erl. 1832).

SOURCE : https://www.biblicalcyclopedia.com/J/joachim-abbot-of-floris.html

Beato Gioacchino da Fiore


Blessed Joachim of Fiore, OSB Cist. Abbot (PC)

(also known as Joachim de Floris)

Born at Celico, Calabria, Italy, c. 1130; died 1202. Joachim was a visionary and prophet who, early in life, adopted an ascetic life. After a pilgrimage to Palestine, he entered the Cistercian abbey at Sambucina. In 1176, he became abbot of Corazzo, and about 1190, founded his own monastery at Fiore--a new Cistercian Congregation. His life was marked with great piety and simplicity. He looked for a new age of the Spirit, when the papal Church would be superseded by a spiritual Church in which popes, priests, and ceremonies would disappear, and the Holy Spirit would fill the hearts of all Christ's followers.

Thus, his heart was Franciscan and, in a way, he anticipated the reforming zeal and simple faith of the Quakers. It is not surprising that doubts were sometimes thrown upon his orthodoxy and that many were disturbed by his original and even startling views.

Nevertheless, he opened the way for others to follow, and kindled a hope that ran through the medieval world and stirred the intellect of the Church. Reformation was in the air, and many things which he foresaw or foretold came to birth in the century that followed, in the great days of Dominic, Francis of Assisi, and Ignatius Loyola.

A new emphasis was placed on the work of the Holy Spirit, and after the gloom which preceded, there burst upon the world fresh and radiant visions of saintliness and virtue, and with them a new warmth and glow of religious life. A wave of exhilaration swept across Europe, and in that golden age of art and genius men looked beyond the outward forms and found in their own hearts a living and personal experience of God.

Joachim helped to give birth to this new mood of feeling and spontaneity, which later found song in such words as "O Jesus, King Most Wonderful" and "Jesu, the very thought of Thee." It was Pentecost set to music:

When once Thou visitest the heart,

Then truth begins to shine,

Then earthly vanities depart,

Then kindles love divine.

O Jesus, Light of all below!

Thou Fount of living fire,

Surpassing all the joys we know,

And all we can desire.

With this inner fire went a consuming love that burned in the heart of Saint Francis and his friars, that sent Dominic and his preachers out of their churches into the hills and highways, and that in a thousand monasteries set up Christian communities to care for the welfare of the people.

He was a prolific ascetical writer. His commentary on the Book of Revelation gave his the title "the Prophet" by which he was described by Dante: "the Calabrian abbot Joachim, endowed with prophetic spirit" (Paradiso, XII). Thus Joachim was among the enthusiasts, who turned for inspiration to the Bible. Unfortunately, after his death the Franciscan Spirituals used his books to uphold their heretical tendencies. Nevertheless, Joachim has always been given the title of beatus, because, as a mystic and a prophet, he refreshed the life of the Church (Benedictines, Encyclopedia, Gill).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0330.shtml



Beato Gioacchino da Fiore Abate cistercense

30 marzo

Celico, Cosenza, 1130 c. - Fiore, Cosenza, 30 marzo 1202

Gioacchino da Fiore nacque a Célico (Cosenza) intorno al 1130, da un'umile famiglia d'agricoltori o, secondo altri, da un notaio. Dopo aver visitato la Palestina, si fece frate cistercense e in seguito fu nominato abate. Tra i vari monasteri di cui fu ospite si ricorda l'abbazia di Casamari. In seguito ad una crisi spirituale, abbandonò l'ordine e dopo un periodo di eremitaggio fondò la congregazione florense, che prende titolo dal monastero di san Giovanni in Fiore, sulla Sila, dove ebbe sede, e che nel 1570 confluì nell'ordine dei cistercensi. Gioacchino morì intorno al 1202, secondo alcuni a Pietralta o Petrafitta, secondo altri a Corazzo o S. Martino di Canale o S. Giovanni in Fiore. La sua morte avvenne quando san Francesco, nella malattia della prigionia a Perugia, concepiva i primi germi della conversione tutta basata sul principio di povertà. A Gioacchino è attribuita la predizione degli ordini francescano e domenicano, nonché dei colori dei relativi abiti. Nell'ordine francescano si videro praticamente realizzate le aspettative di Gioacchino; e i francescani rigorosi (veri e propri gioachimiti) si dissero "spirituali" con tipico termine gioachimita dedotto dalla profezia relativa alla Terza Età, da lui detta "dello Spirito Santo", un'Età di rigenerazione della Chiesa e della società, col ritorno alla primigenia povertà e umiltà.

Gioacchino da Fiore può essere definito monaco, abate, teologo, esegeta, apologeta, pensatore, riformatore, mistico, filosofo, veggente, asceta, profeta. Da un lato scriveva e predicava, dall'altro si macerava in incredibili penitenze. Nel 1215 il Concilio Lateranense IV condannò una sua opinione relativa al teologo Pietro Lombardo, ma salvaguardò la persona di Gioacchino, perché egli aveva ribadito più volte la sua adesione alla dottrina cattolica e aveva chiesto d'essere corretto dai suoi confratelli o dalla Chiesa stessa, ordinando che tutti i suoi scritti venissero sottoposti al vaglio della S. Sede e dichiarando di ritenere validi solo quelli che la Chiesa stessa avrebbe approvato. Fra le sue opere è molto importante il Liber figurarum, in cui egli spiega la dottrina cattolica per mezzo di figure simboliche (due delle quali -- quella del drago a sette teste e quella dei tre cerchi trinitari -- sono presentate in questo sito, accanto alla miniatura di Gioacchino con l'aureola di santo presente nel manoscritto Chigi A.VIII.231 della biblioteca vaticana). Tale Liber è notevole anche dal punto di vista artistico: lo stesso Gioacchino, infatti, fu ritenuto bravo pittore, tanto che sono attribuite a lui l'ideazione e la realizzazione dei mosaici della basilica veneziana di S. Marco. Subito dopo la sua morte, la vox populi lo proclamò santo e i seguaci inviarono alla S. Sede la documentazione dei numerosi miracoli, ora ripubblicati da Antonio Maria Adorisio. Ciò al fine d'avviare il processo di canonizzazione. 

Se da una parte la memoria della santità di Gioacchino fu inquinata da errate interpretazioni della sua dottrina, dovute sia ad avversari sia a seguaci troppo zelanti, nonché dall'attribuzione a lui di false profezie ed opinioni teologiche, dall'altra il papa Onorio III con una bolla del 1220 lo dichiarò perfettamente cattolico e ordinò che questa sentenza fosse divulgata nelle chiese. Il fervido culto popolare di Gioacchino da Fiore si diffuse presto a largo raggio. Dante Alighieri lo collocò fra i beati sapienti con queste parole: "E lucemi da lato / il calabrese abate Gioacchino / di spirito profetico dotato" (Par. XII). Inoltre Gioacchino è presentato col titolo di beato negli Acta Sanctorum compilati e pubblicati dai gesuiti bollandisti nel 1688, nonché in dizionari ed enciclopedie varie. E nel rituale dei monaci florensi esisteva la messa in onore del beato Gioacchino che veniva celebrata il 30 marzo (giorno della sua morte), il 29 maggio e in altre occasioni, come pure esisteva un'antifona dei vespri in cui si esaltava il suo spirito profetico (frase poi tradotta da Dante nella Divina Commedia). Ciò ha fatto sì che -- a quanto scrivono Emidio De Felice e Orietta Sala nei loro dizionari d'onomastica -- si deve al suo carisma la diffusione in Italia del nome personale Gioacchino. 

Le sue spoglie -- di cui recentemente è stata fatta una ricognizione -- si trovano nella cripta dell'abbazia di S. Giovanni in Fiore, comune che ha preso il nome proprio da tale abbazia. Nel 2001 l'arcivescovo di Cosenza-Bisignano mons. Giuseppe Agostino ha riaperto il processo di canonizzazione per portare presto Gioacchino da Fiore alla piena gloria degli altari e -- si ritiene -- anche al titolo di "dottore della Chiesa".

Scritti di Carmelo Ciccia su Gioacchino da Fiore:

· Dante e Gioachino da Fiore, in "La sonda", Roma, dic. 1970, poi incluso nel libro: C. Ciccia, Impressioni e commenti, Virgilio, Milano, 1974 

· Attualità di Gioacchino da Fiore, in "Silarus", Battipaglia (SA), genn.-febbr. 1995 

· Dante e le figure di Gioacchino da Fiore, in Atti della "Dante Alighieri" a Treviso, vol. II, Ediven, Venezia-Mestre 1996 

· Dante e Gioacchino da Fiore, Pellegrini Editore, Cosenza, 1997, pagg. 160 

· Gioacchino da Fiore, "Avvenire", Roma, 22.XI.1997 

· Un'opera di giustizia storica da parte della Chiesa ! L'auspicata beatificazione di Gioacchino da Fiore, "Parallelo 38", Reggio Calabria, genn. 1998 

· Dalla parte degli studiosi / Il veltro di Dante e Gioacchino da Fiore, "Parallelo 38", Reggio Calabria, mag. 1998 

· Padre Pio e l'abate Gioacchino, "Il corriere di Roma", 30.I.1999 

· Recensione a Gioacchino da Fiore, invito alla lettura di Gian Luca Potestà, "La voce del CNADSI", Milano, 1.I.2000 

· Pio IX e Gioacchino da Fiore, "Il corriere di Roma", 29.II.2000 

· Utinam Ioachimus de Flore quam primum beatus declaretur, "Latinitas", Città del Vaticano, sett. 2000 

· È ingiusto emarginare Gioacchino da Fiore, "Il gazzettino", Venezia, 29.XI.2000 

· La santità di Gioacchino da Fiore, "Talento", Torino, apr.-giu. 2001, poi incluso nel libro: C. Ciccia, Allegorie e simboli nel Purgatorio e altri studi su Dante

Autore: Carmelo Ciccia

Note: Per approfondire: www.centrostudigioachimiti.it

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/47825

Beato Gioacchino da Fiore

Teca contenente i resti di Giocchino da Fiore, fondatore dell'Ordine florense, Abbazia Florense, San Giovanni in Fiore

Überreste von Joachim von Fiore, Gründer des Florenser-Ordens



Eccellenza Reverendissima,

l'Arcidiocesi di Cosenza-Bisignano, affidata alle sue cure pastorali, si appresta a celebrare l'VIII centenario della pia morte dell'Abate Gioacchino da Fiore, che illustrò la sua terra di origine e l'intera Chiesa con una singolare testimonianza di fede. Il Santo Padre, informato dell'iniziativa, desidera unirsi spiritualmente al comune rendimento di grazie al Signore per il dono da Lui fatto alla Chiesa nella persona di questo sacerdote umile e pio, ed auspica che le celebrazioni centenarie suscitino nei fedeli di codesta Arcidiocesi e dell'intera Calabria un più consapevole attaccamento alle proprie radici cristiane per un rinnovato slancio di fedeltà a Cristo e di amore ai fratelli.

Il 30 marzo 1202, presso la grangia di S. Martino di Canale, Gioacchino, abate di Fiore, terminava il corso della propria esistenza terrena. Commentando l'evento, Luca di Casamari, Arcivescovo di Cosenza, scriveva che nel sabato in cui si cantava il Sitientes gli fu concesso, raggiunto il vero sabato, di affrettarsi come un cervo alle sorgenti delle acque (cfr Memorie, p. 192).

Gioacchino nacque a Celico, in Calabria, intorno al 1135 e, ordinato sacerdote, a circa 35 anni entrò dapprima nel monastero cistercense di Santa Maria della Sambucina nei pressi di Luzzi e poi in quello di Corazzo, divenendone Abate già nel 1177. In tale veste, tra il 1182 ed il 1183 si recò a Casamari e lì rimase per circa un anno e mezzo. Il periodo trascorso in tale monastero gli permise di lavorare alla redazione delle sue opere maggiori. Ritornato a Fiore, dette vita ad una nuova famiglia monastica, le cui Costituzioni risultano oggi perdute.

A motivo dei suoi incarichi e delle sue molteplici competenze, Gioacchino si trovò ad intrattenere numerosi contatti con la Sede apostolica. Nel maggio del 1184 lo troviamo a Veroli, presso il Papa Lucio III e la Curia. Qualche anno più tardi egli è a Roma presso Clemente III, e il 25 agosto 1196 ottiene dal Papa Celestino III la Lettera bollata Cum in nostra, con la quale viene approvata la famiglia monastica da lui fondata.

È vero che successivamente il Concilio Lateranense IV dovette correggere certi aspetti della sua dottrina trinitaria e che la sua dottrina del ritmo trinitario della storia creò gravi problemi nella prima fase della storia francescana; tuttavia lo stesso Concilio Lateranense IV difese la sua integrità personale, comprovata dalla sua lettera a Papa Innocenzo III ("Protestatio") e dal Commento all'Apocalisse. Tra i suoi lettori ed estimatori Gioacchino annoverò il Papa Innocenzo III, che più volte ebbe a citarlo nei suoi documenti. L'Abate di Fiore professò sempre fedeltà e obbedienza alla Sede di Pietro, a cui sottopose con umiltà le proprie opere. Nel Commento all'Apocalisse così ne espone il motivo:  se san Paolo "portò i suoi scritti agli apostoli che lo precedevano, nel dubbio di correre o di aver corso invano (cfr Gal 2, 2), quanto a maggior ragione io, che sono niente, non voglio essere giudice di me stesso, ma dev'esserlo piuttosto il Sommo Pontefice, che giudica tutti ed egli stesso non è giudicato da nessuno" (fol. 224ra-b). Affermazioni riproposte anche nell'Epistola prologale, che viene ritenuta il suo "testamento".

Negli scritti come nella sua vicenda terrena, Gioacchino appare una persona innamorata di Dio, un apostolo ardente di zelo, un predicatore appassionato. Egli fu soprattutto uomo della Parola. La sua opera esegetica - nonostante i problemi che pone - merita attento studio e può essere fonte di conoscenze utili, anche a motivo del suo spirito ecumenico.

Dalla continua meditazione della Parola rivelata, Gioacchino trasse l'energia spirituale per additare agli uomini le vie di Dio. Ricorda il suo biografo:  "Nel tempo dell'ira, come un altro Geremia, Gioacchino è stato fatto riconciliazione, intercedendo soprattutto per i poveri" (Vita, p. 190). Non ebbe timore di affrontare a viso aperto i potenti della terra, come l'imperatore Enrico VI, che invitò a recedere dal suo comportamento indegno, se non voleva subire l'ira divina (cfr ibid., p. 189). Fermezza mostrò pure nei confronti dell'imperatrice Costanza (cfr Memorie, p. 195).

Gioacchino, che considerò scopo e passione della sua esistenza l'amore della Parola di Dio, ricorda all'uomo di oggi, inondato di parole e spesso affascinato da pseudo-valori, che "una sola è la cosa di cui c'è bisogno" (Lc 10, 42), e che occorre vivere di "ogni parola che esce dalla bocca di Dio" (Mt 4, 4). Egli testimonia, altresì, che la Scrittura va letta con la Chiesa e nella Chiesa, "credendo integralmente ciò in cui essa crede, accettando le sue correzioni riguardo sia alla fede che ai costumi, rifiutando ciò che essa rifiuta e accogliendo ciò che essa accoglie, e credendo fermamente che le porte dell'inferno non possono prevalere contro di essa" (Epistola prologale).

Egli ebbe in gran conto la preghiera e la contemplazione, vissute nel silenzio e nella quiete, in continua ricerca di Dio, "Padre della luce, nel quale non c'è variazione né ombra di cambiamento" (Gc 1, 17). La sua singolare esperienza costituisce per il credente del nostro tempo un potente richiamo a non temere la solitudine, ma a costellare l'esistenza di spazi di raccoglimento e di orazione per ritrovare nell'incontro con Dio la possibilità di un'esistenza più piena e più autentica.

L'Abate di Fiore visse in grande povertà e considerò unica vera ricchezza il possesso di Dio. Incurante del prestigio che gli veniva dalla sua carica e della stima dei potenti del tempo, mantenne sempre un atteggiamento umile, e fu tenace e gioioso imitatore del Figlio di Dio che, da ricco qual era, si fece povero per noi (cfr 2 Cor 8, 9) sino a non avere dove posare il capo (cfr Mt 8, 20). Il suo continuo riferirsi a Cristo "mite ed umile di cuore" (cfr Mt 11, 29) è ricordato dall'Arcivescovo Luca di Casamari che, riferendo come l'Abate si recasse frequentemente a pulire "con le proprie mani tutta l'infermeria" (Memorie, p. 195), aggiunge:  "Mi meravigliavo che un uomo di tanta fama, dalla parola tanto efficace, portasse vesti vecchie e logoratissime, in parte corrose nelle frange" (ibid., p. 191). Questo singolare anelito alla povertà e al nascondimento fa di Gioacchino un potente richiamo a considerare i perenni valori evangelici come la via migliore offerta agli uomini di ogni tempo per costruire  un  mondo  giusto,  fraterno  e  solidale.

Considerando le testimonianze di virtù autenticamente cristiane offerte dall'Abate di Fiore, il Sommo Pontefice esprime l'auspicio che la ricorrenza dell'VIII centenario della sua morte costituisca per l'Arcidiocesi di Cosenza-Bisignano, la quale gli dette i natali e ne conserva le spoglie mortali, come anche per il Popolo di Dio che è in Calabria, una preziosa occasione di riflessione e di spirituale edificazione. Con questi voti, Sua Santità invia una speciale Benedizione Apostolica a Vostra Eccellenza Reverendissima, ai fedeli dell'Arcidiocesi di Cosenza-Bisignano ed a quanti, animati da sincero desiderio di verità, si accosteranno alla figura di quest'insigne figlio della Calabria nel corso delle celebrazioni giubilari.

Unisco il mio personale augurio di pieno successo delle celebrazioni programmate, mentre mi valgo della circostanza per confermarmi con sensi di distinto ossequio

dell'Eccellenza Vostra Reverendissima
dev.mo
ANGELO Card. SODANO
Segretario di Stato

SOURCE : https://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/documents/rc_seg-st_doc_20020404_sodano-agostino_it.html

Messaggio

Papa Francesco: Giornata mondiale creato, cita Gioacchino da Fiore, “non scoraggiarsi davanti alla barbarie umana”

27 Giugno 2024 @ 11:32

“La speranza è la possibilità di rimanere saldi in mezzo alle avversità, di non scoraggiarsi nel tempo delle tribolazioni o davanti alla barbarie umana”. Lo spiega il Papa, nel messaggio per la Giornata mondiale del creato, che si celebra il 1° settembre sul tema: “Spera e agisci con il creato”. “La speranza cristiana non delude, ma anche non illude”, osserva Francesco: “se il gemito della creazione, dei cristiani e dello Spirito è anticipazione e attesa della salvezza già in azione, ora siamo immersi in tante sofferenze che San Paolo descrive come tribolazione, angoscia, persecuzione, fame, nudità, pericolo, spada”. In questa prospettiva, “la speranza è una lettura alternativa della storia e delle vicende umane: non illusoria, ma realista, del realismo della fede che vede l’invisibile. Questa speranza è l’attesa paziente, come il non-vedere di Abramo”. A questo proposito, il Papa cita “quel grande visionario credente che fu Gioacchino da Fiore, l’abate calabrese ‘di spirito profetico dotato’, secondo Dante Alighieri, il quale “in un tempo di lotte sanguinose, di conflitti tra Papato e Impero, di Crociate, di eresie e di mondanizzazione della Chiesa, seppe indicare l’ideale di un nuovo spirito di convivenza tra gli uomini, improntata alla fraternità universale e alla pace cristiana, frutto di Vangelo vissuto”. “Questo spirito di amicizia sociale e di fratellanza universale ho proposto in Fratelli tutti”, ricorda Francesco, secondo il quale “questa armonia tra umani deve estendersi anche al creato, in un antropocentrismo situato, nella responsabilità per un’ecologia umana e integrale, via di salvezza della nostra casa comune e di noi che vi abitiamo”.

SOURCE : https://www.agensir.it/quotidiano/2024/6/27/papa-francesco-giornata-mondiale-creato-cita-gioacchino-da-fiore-non-scoraggiarsi-davanti-alla-barbarie-umana/

Gioacchino da Fiore

Enciclopedia on line

Monaco cistercense, esegeta (Celico 1145 circa - San Giovanni in Fiore, secondo altre fonti Pietrafitta, 1202). Secondo i dati tradizionali, G. era figlio d'un notaio e, dopo un viaggio in Terrasanta, ove prese piena coscienza della sua vocazione monastica, entrò nell'ordine cistercense, all'abbazia della Sambucina. Dopo esser passato per varî monasteri fu abate a Corazzo fino al 1187, quando da papa Clemente III fu esonerato dai suoi doveri di abate perché potesse liberamente attendere ai suoi studî. Ritiratosi in meditazione sulla Sila, in vita eremitica, raccolse intorno a sé dei seguaci con i quali costruì l'eremo di S. Giovanni in Fiore e costituì l'ordine, poi detto florense, approvato da Celestino III con una bolla del 1196. Combattuto dai cistercensi, ma appoggiato dall'imperatore Enrico VI di Hohenstaufen e da sua moglie Costanza, poté tuttavia dedicare le sue energie alla redazione delle proprie opere e al consolidamento dell'ordine. Tra le sue opere teologiche: il De articulis fidei e il De unitate seu essentia Trinitatis, contro Pietro Lombardo, opera condannata poi nel Concilio Lateranense del 1215 e oggi dispersa (un Liber contra Lombardum di analogo contenuto, giunto fino a noi, è di scuola gioachimita); tra le esegetiche: Concordia Novi ac Veteris Testamenti, la Expositio in Apocalipsim e il Psalterium decem chordarum e, incompiuto, il Tractatus super quattuor Evangelia; una raccolta di sermoni; una biografia di s. Benedetto e infine una polemica contro gli Ebrei, il Contra Iudeos. Assai discussa l'autenticità di un compendio delle dottrine di Gioacchino, con illustrazioni esplicative coeve, noto come Liber figurarum. Fulcro di tutto il pensiero di G. è la considerazione dell'unità e trinità di Dio, pensate non solo nell'interiorità del processo divino, ma anche, e più, nel loro esplicarsi nella realtà storica, che va perciò intesa come il manifestarsi di una economia provvidenziale, in cui a ogni persona della Trinità corrisponde un'era storica: così al Padre corrisponde l'epoca precedente la venuta di Cristo e il relativo Libro sacro, il Vecchio Testamento; al Figlio l'epoca appunto di Cristo e della Chiesa con il Nuovo Testamento; allo Spirito Santo, un'epoca ancora futura, l'età dello Spirito. Ma come le tre persone trinitarie costituiscono l'unità divina, così le tre epoche sono legate tra loro da una corrispondenza proporzionale, per cui ogni personaggio storico della prima epoca ha l'equivalente, sempre, nella seconda: per es., Abramo e Zaccaria, Sara ed Elisabetta, Isacco e Giovanni Battista, i dodici patriarchi e i dodici apostoli. Questa corrispondenza, chiamata da G. concordia, gli permette poi d'intravedere le linee fondamentali della terza età, che sarà età di suprema libertà, di perfetta carità, di completa spiritualità. Guida del genere umano nella terza età sarà un ordine religioso perfetto (pensò ai suoi florensi? Certo i francescani pensarono al proprio ordine), che assorbirà in sé laici, clero e la stessa gerarchia ecclesiastica, avviando tutti i fedeli alla perfezione cristiana. Una Chiesa così costituita, nella terza età, può certo attendere senza timore la venuta dell'Anticristo, con le terribili persecuzioni che l'accompagneranno, e poi il giudizio di Dio. Profeta di questa nuova Chiesa, sottile ed entusiasta esegeta, G. esercitò grande influenza sui suoi contemporanei, che o lo avversarono fieramente o ne furono ardenti seguaci (gioachimiti).

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Gioacchino da Fiore

Vita e opere. Gioacchino da Fiore nacque in Calabria nel 1145. Dal 1191 fu abate del chiostro da lui fondato in San Giovanni in Fiore e qui morì nel 1202. Venne collocato da Dante nel cielo del Sole per la sapienza del suo spirito profetico. Gioacchino scrisse tre grandi opere per molti versi complementari: Concordia Novi et Veteris Testamenti, Expositio in Apocalypsim, Psalterium decem chordarum. Scrisse anche uno scritto teologico polemico contro Pietro Lombardo, oggi perduto, il De unitate seu essentia Trinitatis; uno scritto contro gli ebrei, l’Adversus Iudaeos; il De articulis fidei; i Tractatus super quattuor Evangelia. È discussa l’autenticità del Liber figurarum, un albo composto di figure e grafici.

La filosofia della storia. A partire da una rigorosa esegesi del testo biblico, Gioacchino formulò una filosofia della storia imperniata sulla corrispondenza delle tre età della Storia alle tre persone della Trinità. Elementi analoghi alla visione gioachimita della storia sono presenti anche nelle visioni di Ildegarda di Bingen, strutturate su una ossatura biblica profetica e apocalittica; e, come gli scritti di Ildegarda, anche quelli di Gioacchino sono caratterizzati dalla presenza di immagini e diagrammi non puramente esornativi, ma indispensabili per cogliere il significato più profondo delle sue intuizioni. Secondo Gioacchino da Fiore all'era del Padre, caratterizzata dalla rigidità della Legge veterotestamentaria, è succeduta quella del Figlio, "l'era media" contrassegnata dalla centralità della Chiesa romana; ad essa succederà l'età dello Spirito, i "tempi nuovi" in cui il mondo sarà trasfigurato dalla venuta dello Spirito della gioia. Il succedersi delle ere è indipendente dai comportamenti degli uomini, che possono soltanto cogliere i segni dei tempi e adattarsi ad essi: è del resto lo stesso piano di Dio che porta gli uomini dallo stato animale a quello psichico a quello pneumatico o spirituale. Il segno dell'età dello Spirito che viene saranno proprio gli "uomini nuovi", di fronte ai quali la Chiesa proverà un invincibile terrore; gli sconvolgimenti descritti nell'Apocalisse segneranno il momento del passaggio. Secondo la tradizione semitica, lo Spirito Santo corrisponde al principio femminile di Dio. Questo aspetto in qualche misura traspare anche nell'accostamento operato a Chartres dello Spirito Santo con l'anima del mondo e la natura, e nell'esegesi di Gen. I, 2, "sulle acque aleggiava lo Spirito di Dio".

L'Ecclesia spiritualis. Nel Liber concordiae Novi et Veteris Testamenti, Gioacchino precisa il suo punto di vista: modifica la visione della storia trasmessa da Agostino alla teologia medievale. La teoria agostiniana proponeva un’interpretazione cristocentrica della storia. Il monaco florense la rifiuta a favore di quella trinitaria che implica una trasformazione del ruolo della gerarchia ecclesiastica e della funzione dei sacramenti e della Bibbia. La nuova chiesa che Gioacchino attende è l’Ecclesia spiritualis. Le dottrine di Gioacchino da Fiore vennero condannate in quello stesso Concilio Lateranense del 1215 che stabilì l'impossibilità di creare nuovi ordini monastici e impose l'obbligo della clausura alle donne che abbracciavano la vita religiosa. Dopo la morte furono attribuiti a Gioacchino molti commenti esegetici, profezie e vaticini. Fra questi è piuttosto noto il Tractatus super Hyeremiam, risalente al 1230 circa e proveniente da ambienti florensi o francescani. La dottrina di Gioacchino diede vita ad un vasto movimento denominato gioachimismo, che ebbe seguito soprattutto fra i francescani spirituali, specialmente Gerardo di Borgo San Donnino, Pier di Giovanni Olivi e Ubertino da Casale che si ispirarono all’abate per delineare i caratteri della “terza età” nella storia della salvezza caratterizzata dalla piena e rigorosa attuazione della regola francescana in opposizione con la chiesa corrotta. Altri temi propriamente gioachimiti quello del papa angelico e dell’imperatore degli ultimi tempi, che ha il ruolo di unire il mondo. (E.C.)

Bibliografia:

Edizioni

Super quattuor Evangelia, Torino 1960

Scritti minori. De articulis fidei, ed. Bonaiuti, Roma 1936

Adversus Iudaeos, ed. A. Frugoni, Roma 1957

Traduzioni italiane

Gioacchino da Fiore, Sull’Apocalisse (testo lat. a fronte), a cura di A. Tagliapetta, Feltrinelli, Milano 1994

Gioacchino da Fiore. Un maestro della civiltà europea. Antologia di testi, a cura di F. D’Elia, Rubbettino, Soneria Mannelli 1991

Gioacchino da Fiore Agli Ebrei (Adversus Iudaeos) M. Iiritano (trad. comm.); presentazione di B. Forte, Soveria Mannelli (Catanzaro), Rubbettino 1998

Gioacchino da Fiore Commento a una profezia ignota a cura di M. Kaup, Roma, Viella 1999

Gioacchino da Fiore Dialoghi sulla prescienza divina e la predestinazione degli eletti, a cura di G.L. Potestà, Roma, Viella 2001

Gioacchino da Fiore Introduzione all’Apocalisse, a cura di G.L. Potestà, Roma, Viella 1995

Gioacchino da Fiore: invito alla lettura, di G.L. Potestà, Milano, San Paolo, 1999 (raccolta di testi).

Gioacchino da Fiore. Un maestro della civiltà europea. Antologia di testi, a cura di F. D’Elia, Soveria Mannelli (Catanzaro), Rubbettino 1991.

Gioacchino da Fiore Trattati sui quattro Vangeli, a cura L. Pellegrini; revisione e commento di G.L. Potestà; premessa di C. Leonardi, Roma,Viella 1999

Risorse on-line

http://www.uan.it/alim/testi/xii/AlimIoachFloreIudeosXIIteopro1.htm

http://www.gioacchino.it/

http://www.centrostudigioachimiti.it/Gioacchino/GF_vita.asp

Studi

L’età dello Spirito e la fine dei tempi in Gioacchino da Fiore e nel Gioachimismo medievale, 2 voll., Centro di Studi Gioachimiti, S. Giovanni in Fiore 1986

E. Buonaiuti, Gioacchino da Fiore. I tempi, la vita. Il messaggio, Giordano, Cosenza 1984

H. Grundmann, Studi su Gioacchino da Fiore, trad. it., Marietti, Genova 1989

B. McGinn, L’abate calabrese. Gioacchino da Fiore nella storia del pensiero occidentale, trad. it., Marietti, Genova 1990Università di Siena - Facoltà di lettere e filosofia

Manuale di Filosofia Medievale on-line

| Index | |La Filosofia nel Medioevo | | Caratteri fondamentali | Interpretazioni |
| Medioevo e Filosofia Moderna| | Studio del Medioevo|

SOURCE : http://www3.unisi.it/ricerca/prog/fil-med-online/autori/htm/gioacchino.htm

GIOACCHINO da Fiore

di Mario Niccoli

Enciclopedia Italiana (1933)

Profeta calabrese, una delle figure più notevoli della spiritualità cristiana durante il Medioevo.

Scarsissimi i dati biografici che si possono ricavare dagli scritti di G. stesso, mentre le biografie "canoniche" di G. - quella di Luca arcivescovo di Cosenza e già segretario del profeta (in Acta Sanctorum, maggio, VII, pp. 89-143), l'altra pubblicata da Giacomo Greco (cosenza 1612), di su documenti esistenti nella badia di S. Giovanni in Fiore, e quella di Gregorio da Lauro (Napoli 1660) - non sono che un'eco malsicura di quel vasto fiorire di leggende di cui fu oggetto la persona di G. quasi all'indomani della sua morte. Né valore maggiore hanno le attestazioni dei cronisti britannici Ruggero di Hoveden, Benedetto di Peterborough e Raul di Coggeshall che, con lievi differenze, mostrano G. profetizzare a Riccardo Cuor di Leone la vittoria delle armi cristiane sul Saladino e annunciare l'avvento già verificatosi dell'Anticristo in persona del pontefice. D'altra parte le polemiche suscitate dalla propaganda gioachimita rendono comunque poco attendibili i primi biografi gioachimiti.

Sembra probabile che G. nascesse circa il 1130 a Celico; egli stesso si qualifica "homo agricola a iuventute mea", smentendo così i suoi biografi che lo vogliono figlio di un notaio e cortigiano di Ruggero II. Un accenno dei Tractatus super quatuor Evangelia (p. 93, ed. Buonaiuti) parrebbe confermare i dati tradizionali che lo vogliono pellegrino, nei suoi anni giovanili, a Costantinopoli, nella Tebaide e a Gerusalemme, ma la questione presenta, nonostante ciò, delle difficoltà. Fra il 1150 e il 1155 G. dovette essere accolto nel monastero cisterciense di Sambucina per poi passare nell'abbazia di Corazzo, dove forse avvenne la sua professione monastica e dove in breve, ordinato prete, fu eletto abbate (1177). Desideroso di proporre per iscritto una sua interpretazione della Scríttura, G. si sarebbe, secondo le fonti canoniche, recato a chiedere l'autorizzazione per la sua opera presso Lucio III, allora (1182-1183) a Veroli, e avrebbe scelto, come sua residenza, Casamari. Ivi G. avrebbe condotto a termine la Concordia Veteris et Novi Testamenti, e, in parte, lo Psalterium decem cordarum. Tre anni dopo (1186) G. si sarebbe recato a Verona presso Urbano III che l'avrebbe sollecitato a intraprendere l'Expositio in Apocalipsim. Ma queste notizie, come l'Admonitorium col quale Clemente III l'8 giugno 1188 avrebbe sollecitato G. al compimento della sua opera, appaiono di assai dubbia autenticità. Certo G. fu a Casamari, in epoca non precisabile, ove conobbe il suo segretario, e futuro biografo, Luca. Nel 1191 G. abbandonava i cisterciensi e il monastero per ritirarsi con un solo compagno nell'eremo di Pietralata, donde in seguito passò sulla Sila ove fondò il monastero di S. Giovanni in Fiore (il nome è affatto misterioso) organizzando i monaci accorsi intorno a lui secondo una regola monastica, oggi perduta, che rappresentava un inasprimento della regola cisterciense. Il capitolo dei cisterciensi tentò di richiamare G., ma non pare che questi obbedisse. Una bolla di Celestino III del 25 aprile 1196 regolarizzava la posizione di G. e approvava la regola dei florensi.

Il Buonaiuti ha fatto l'ipotesi che uno schema della perduta regola sia tracciato nel capo 23 del libro V della Concordia. Alcuni atti ufficiali (bolla di Innocenzo III del 21 gennaio 1204; atti del IV concilio lateranense deì 1215; 2 bolle di Onorio III del 2 dicembre 1216 e del 27 dicembre 1220) e i documenti di una lunga controversia fra i basiliani del Patirion e i florensi a proposito dei pascoli della Sila (primo quarto del secolo XIII) mostrano che la posizione dei florensi fu, anche dopo la morte e la condanna delle dottrine di G., canonicamente regolare. Ma a ogni modo l'ordine florense non ebbe mai grande diffusione e nel sec. XIV se ne perdono le tracce.

Gli ultimi anni della vita di G. (morto nel 1201, probabilmente il 30 marzo) non possono certo per noi essere illuminati dai racconti, assolutamente incontrollabili, di Giacomo Greco, che ci presentano G. minacciare a Napoli Enrico VI che assediava la città (1191) o imporre a Costanza di prostrarsi ai suoi piedi a remissione delle sue colpe. Da alcuni diplomi sappiamo di privilegi concessi all'abbazia florense nel 1195 e 1198 rispettivamente da Enrico VI e da Costanza. Il testamento nel quale G., nel 1200, fa aperta professione di ortodossia, ricorda i suoi scritti e raccomanda ai suoi monaci di sottoporre le sue opere alla revisione ecclesiastica, non può essere considerata (l'autenticità del testamento è però difesa da H. Grundmann) se non come un pio falso dei florensi. Ammessa l'autenticità di esso, come delle altre notizie che ci mostrano tre papi solleciti nello spingere G. a portare a termine la sua opera, questa verrebbe ad assumere un carattere ufficiale che contrasterebbe col suo contenuto intimamente sovversivo nei riguardi della Chiesa ufficiale.

La visione profetica di G. parte dal presupposto di un "vivens ordo" esistente nella storia, per cui i fatti che ne segnano lo sviluppo avvengono secondo cicli paralleli, in modo che l'osservazione di questi rende possibile interpretare nel loro significato gli avvenimenti presenti e intuire il fine cui sono diretti. E poiché il cammino dell'umanità si compendia per G., esclusivamente nella rivelazione cristiana, G., che di questa ha un concetto tutto dinamico come di cosa non ancora giunta alla sua pienezza, è portato a interpretare cose, fatti e persone - le stesse realtà sacramentali - in cui si concretano le due tappe già concluse di questa rivelazione, l'economia del Vecchio e quella del Nuovo Testamento, non nel loro valore storico e sostanziale, ma come simboli atti a farci intendere la realtà futura in essi adombrata; come valori transitorî destinati a cadere di fronte a quelli, essenziali, che essi preannunciano. Anche se l'esegesi tipologico-storica, alla quale G. assoggetta ogni fatto e personaggio dei due Testamenti, è sostanzialmente fedele (H. Grundmann) alle forme esegetiche tradizionali e specialmente alle Formulae spiritalis intelligentiae di Eucherio di Lione (sec. V), l'originalità di G. è nella visione arditissima di rinnovamento religioso cui asserve la sua esegesi.

G. non è un teologo: mentre Abelardo, i Vittorini e Pier Lombardo, prospettavano il mistero trinitario come esempio tipico della possibilità di coesistenza fra l'Uno e il Molteplice, G. difende una concezione del dogma trinitario tutta economica e pragmatica. Nella storia dell'evoluzione spirituale dell'umanità vi è, per G., un mistero profondo di cui il mistero trinitario non è che manifestazione tipica e simbolistica. Se nella Trinità vi è molteplicità di ipostasi nell'unità di sostanza, generazione del Figlio dal Padre, processione dello Spirito dal Padre e dal Figlio, anche nella manifestazione dell'unica grande realtà spirituale vi è, secondo G., una triplice molteplicità di epoche, filiazione della seconda dalla prima e processione della terza da entrambe. Nel primo stadio del mondo, iniziatosi con Mosè, ha manifestato la sua gloria il Padre; nel secondo, il Figlio; ma la rivelazione è destinata a esaurirsi solo con il ritorno di Elia che inaugurerà il terzo stadio nel quale lo Spirito sarà chiamato a manifestare completamente la sua gloria. E poiché lo Spirito non procede isolatamente dal Figlio, ma principalmente dal Padre, questi, presentandosi col Figlio stesso agl'inizî del secondo stadio, fece anche allora sfolgorare in parte quella gloria che rilucerà in pieno col ritorno di Elia.

Per G. l'economia del Figlio è ormai tramontata: egli già intravvede i segni preannuncianti l'alba del terzo stadio e non si arresta di fronte all'affermazione di essere lui il profeta e l'iniziatore della nuova, definitiva epifania divina. Il significato di G. è, tutto, in questa sua visione escatologica e nelle ragioni profonde che la suggeriscono, a illuminare le quali è necessario, per riflesso, tener presente la pittura che G. dà della nuova economia religiosa in via di manifestarsi. In essa la Chiesa ufficiale non potrà conservare il suo compito di amministratrice dei carismi. Alla Chiesa della gerarchia e dei simboli succederà, e il momento della rivelazione è prossimo, la Chiesa delle realtà spirituali. Dominio di un monachismo purificato; reame che avrà per cardini la contemplazione, la carità, la libertà, la pace: questi i tratti distintivi della Ecclesia Spiritus annunciata da Gioacchino.

A intendere questo annuncio nella sua genesi, è errato ricollegare G. alle tradizioni della chiesa greca o riavvicinare l'esperienza di G. a fonti tedesche. Ma è necessario invece tenere presente che G., con tutta probabilità servo della gleba per nascita, è giunto al suo riscatto e alla formulazione del suo messaggio attraverso l'iniziazione in una riforma monastica, quella cisterciense, di origine e caratteristiche squisitamente latine, la cui importanza sul terreno sociale come fattore di disgregamento dei superstiti istituti feudali - anche nell'Italia Meridionale - si palesa oggi sempre più evidente. Sarà infine necessario tener presente che il ciclo fattivo della vita di G. coincide con quello della maggior fortuna del regno normanno in Italia: tendenze, aspirazioni e crisi del quale, studî recenti hanno mostrato riflettentisi sulla complessa esperienza di Gioacchino.

Se nel movimento francescano e nelle sètte mendicanti moltiplicatesi intorno all'anno 1260, da G. designato come l'anno fatale (v. francescanesimo; spirituali; e voci ivi citate), è facile cogliere l'eco più risonante dell'annuncio profetico di G., le ripercussioni di questo (non arrestato nella sua diffusione palese e sotterranea dalla condanna formulata dal concilio lateranense del 1215 contro le affermazioni trinitarie di G., né da quella formulata ad Anagni il 23 ottobre 1255 contro l'Introductorius di Gerardo da Borgo S. Donnino) si rivelano sempre meglio come il fatto più saliente nella storia della spiritualità cristiana nei secoli seguenti, fino agli albori del Rinascimento e al Savonarola.

Opere: Delle numerosissime opere che vanno sotto il nome di G. si possono, con E. Buonaiuti, ritenere autentiche o quanto meno (H. Grundmann allunga sensibilmente questo elenco) fondamentali: la Concordia Veteris et Novi Testamenti (Venezia 1519); l'Expositio in Apocalipsim (Venezia 1627); i Tractatus super quatuor evangelia (ed. da E. Buonaiuti in Fonti per la storia d'Italia, LXVII, Roma 1930; l'autenticità di questa opera è ora fuori discussione); lo P. salterium decem cordarum (Venezia 1527). Sono ancora inediti un Adversum Iitdaeos e un De articulis fidei. Perduto è il De unitate seu essentia trinitatis contro Pier Lombardo, condannato dal concilio lateranense del 1215. Un manoscritto Liber de vera philosophia contro Ugo da S. Vittore e Pier Lombardo è stato, senza fondamento, attribuito a G. da P. Fournier. Le tre grandi opere esegetiche di G. (il titolo ne rivela il contenuto): Concordia, Expositio, Tractatus, debbono avere avuto la loro origine in corsi di predicazione monastica. Lo Psalterium espone (misticamente speculando su due strumenti musicali, il salterio esacordo e la cetra) l'interpretazione gioachimitica del dogma trinitario. Expositio e Concordia furono redatte contemporaneamente (l'Expositio era a metà nel 1196). A questi due scritti deve essere seguito lo Psalterium. Ultimi, cronologicamente, sono i Tractatus, rimasti incompiuti forse per la morte dell'autore.

Bibl.: Oltre all'introd. all'ed. cit. dei Tractatus, v.: H. Grundmann, Studien über J. von F., Lipsia 1927; id., Papsrprophetien des Mittelalters, in Archiv für Kulturgeschichte, XIX (1928); id., Liber de Flore; eine Schrift der Franziskaner-Spiritualen aus dem Anfang des XIV. Jahr., in Historisches Jahrbuch, XLIV (1929); id., Kleine Beiträge über J. von F., in Zeitschr. für Kirchengesch., XLVIII (1929); E. Buonaiuti, La modernità di G. da F., in Ricerche religiose, VI (1930); id., G. da F., San Bonaventura e San Tommaso, in Ricerche religiose, VI (1930); id., G. da F. ed Elia da Cortona, in Ricerche religiose, VII (1931); G. da F.: i tempi, la vita e il messaggio, Roma 1931; id., G. da F., in Rivista storica italiana, XLVIII (1931); H. Bett, J. of F., Londra 1931; E. Anitchkof, J. de F. et les milieux courtois, Roma 1931; G. La Piana, J. of F., in Speculum, 1932 (ottima rassegna degli studî gioachimiti, alla quale si rimanda per la letteratura anteriore agli scritti del Grundmann e del Buonaiuti).

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Beato Gioacchino da Fiore, Abbazia Florense (cripta)

Holzgeschnitzte Statue von Joachim von Fiore

Wooden carved statue of Joachim of Fiore


GIOACCHINO da Fiore

di Raniero Orioli

Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 55 (2001)

Nacque a Celico, presso Cosenza, sesto di otto fratelli, tra il 1130 e il 1135 da Gemma e Mauro, tabellio e forse publicus notarius di Sanzio, arcivescovo di Cosenza.

Le notizie sulla vita di G., soprattutto per il periodo che precede la sua più matura attività, sono scarse e presentano non poche difficoltà. Ragguagli autobiografici sono contenuti all'interno delle sue stesse opere, tuttavia in forma estremamente sintetica e non sempre di facile lettura, tanto che si è spesso equivocato su di una sua possibile origine contadina oppure su di una eventuale ascendenza ebraica. Nel primo caso a indurre in equivoco è lo stesso G., il quale, nel rifiutare strenuamente il ruolo di profeta che già i contemporanei tendevano ad attribuirgli, si autodefinisce, per contrapposizione, "homo agricola a iuventute mea"; mentre su una probabile appartenenza all'ebraismo non poco hanno giocato sia il ruolo che egli fa assumere a tale popolo all'interno del suo sistema esegetico sia un non celato disappunto dei cistercensi nei confronti di G. che essi considerarono, mentre era ancora in vita, un transfuga dell'ordine.

Con cautela vanno inoltre accolte le notizie contenute nelle vite che di G. ci sono pervenute. La più attendibile è senz'altro quella di Luca da Cosenza, dal 1202 arcivescovo di Cosenza e che fu suo scriba nel periodo in cui G. risiedette nell'abbazia di Casamari (1183-85), alla quale si aggiunge un'ulteriore biografia scritta prima del 1209 da un anonimo discepolo: sono quindi opere di uomini che lo conobbero, ma esse ci sono tuttavia pervenute soltanto attraverso rifacimenti e interpolazioni del XVI secolo. Per una loro disanima ed edizione critica, si veda H. Grundmann, Zur Biographie Joachims von F. und Rainers von Ponza, in Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, XVI (1960), pp. 528-544.

Avviato alla carriera di funzionario nella Cancelleria di Guglielmo I re di Sicilia, dove acquisì una formazione che si rivelò quanto mai proficua negli anni seguenti nei rapporti con le corti e la Curia, nel 1167 si recò in Terrasanta, da dove ritornò animato dal desiderio di rinunciare a quella carriera che il padre aveva previsto per lui. Dapprima si ritirò presso un monastero greco alle pendici dell'Etna e successivamente fu accolto dall'abbazia cistercense di Sambucina (Cosenza). La scelta eremitico-monastica non si configurò tuttavia quale forma di totale rinuncia a vivere nel mondo. Iniziò infatti in questi anni un'attività di predicatore nella valle del Crati, attività che fu legittimata dalla consacrazione a sacerdote di G. da parte del vescovo di Catanzaro.

La scelta monastica si concretizzò ulteriormente nel 1172, quando venne accolto nel monastero di ispirazione cistercense di S. Maria di Corazzo (Catanzaro), che nel 1177 lo elesse abate. In questa nuova veste G. si trovò impegnato su due fronti: nel dicembre 1179 era a Palermo, alla corte di Guglielmo II, per difendere la proprietà di alcuni terreni rivendicati dal monastero e, nello stesso tempo, si adoperava affinché la piccola comunità cui apparteneva fosse affiliata dall'abbazia cistercense di Sambucina. Il rifiuto oppostogli da questa e, successivamente, dalla stessa Casamari, a motivo della povertà in cui versava Corazzo, non impedì a G. di mantenere costanti rapporti con l'Ordine cistercense. Luca da Cosenza racconta infatti che per un anno e mezzo a partire dal gennaio 1183 G. risiedette a Casamari; un soggiorno che risultò essere, se non il periodo più prolifico, certo quello che informò di sé la sua futura attività.

È G. stesso a darcene notizia nella sua Expositio in Apocalypsim, quando narra di due distinte rivelazioni avute nel giorno di Pasqua e, successivamente, in occasione della Pentecoste; rivelazioni grazie alle quali "mi accadde di cogliere con gli occhi della mente qualcosa di una così grande chiarezza d'intelligenza (intelligentiae claritate) a proposito di questo libro dell'Apocalisse e di tutta la concordia dell'Antico e del Nuovo Testamento" (trad. Tagliapietra, 1994, p. 61). Ed è proprio durante la permanenza a Casamari che G. diede inizio alla stesura pressoché contemporanea di tre distinte opere: la Concordia Novi ac Veteris Testamenti, l'Expositio in Apocalypsim e lo Psalterium decem chordarum.

Il modo di procedere di G. nell'elaborazione delle sue opere rende difficile fissare una loro cronologia certa. Clemente III, con una lettera andata perduta dell'8 giugno 1188, sollecitava G. a proseguire e concludere la stesura dell'Expositio e della Concordia. Nella sua lettera-testamento del 1200 G., nel ribadire l'intenzione di sottoporre ogni suo scritto all'autorità papale, dichiarava che entrambe le opere erano finalmente concluse e nello stesso tempo si apprestava alla stesura del Tractatus super quattuor Evangelia, rimasto incompiuto. Nell'arco dei vent'anni compresi tra il soggiorno a Casamari e la sua morte si registrano "due grandissime opere molto complesse, altre cinque di medie dimensioni e un'intera serie di scritti minori" nonché il Tractatus super quattuor Evangelia, senza escludere, in considerazione che G. quando si trovava a Casamari aveva all'incirca cinquant'anni, "che tra il materiale manoscritto anonimo del XII secolo si possa nascondere un qualche testo uscito dalla penna di Gioacchino durante la prima fase della sua produzione" (Selge, 1990, p. 91). Alla luce della fortuna e dei significati, spesso contraddittori, che nei secoli successivi sono stati attribuiti al pensiero di G., ne consegue come ineludibile la necessità innanzitutto di discernere tra opere autentiche e opere spurie, per poi delle prime determinare con un'approssimazione accettabile sia la datazione, sia un testo critico, tale cioè che risulti purgato da interpolazioni più o meno coeve all'autore. Per quelle spurie invece si presenta un compito più complesso, dal momento che esse, forse ancor più di quelle autentiche, sono all'origine di una distorta risonanza del pensiero gioachimita che ha fatto sì che - come è stato detto - G. sia l'autore italiano su cui più si è scritto dopo Dante Alighieri. Un lavoro di acribia, quindi, che iniziato nella prima metà del Novecento può dirsi concluso, grazie ai contributi di studiosi quali Grundmann, Buonaiuti, Reeves, McGinn e Selge, per citare i più significativi, per quanto attiene la determinazione del canone delle opere di G., nonostante il singolare modus scribendi dell'autore, che sottopose alcune di esse a continui e procrastinanti momenti di scrittura, come testimonia la stessa lettera di papa Clemente III. Ciò spiega il rinnovarsi dell'interesse verso G. e soprattutto l'urgenza ineludibile di approntare un'edizione critica delle sue opere, un'impresa non realizzabile da un solo soggetto (l'esperienza del Grundmann e del Buonaiuti ne sono una riprova), ma che sembra attualmente concretizzarsi grazie allo sforzo congiunto di tre istituzioni: il Centro Internazionale di studi gioachimiti di San Giovanni in Fiore, l'Istituto storico italiano per il Medio Evo di Roma e i Monumenta Germaniae Historica di Monaco di Baviera.

Una delle opere di G. più facilmente databili è il De prophetia ignota, concepita a Veroli nel maggio del 1184, in occasione di una visita dell'abate calabrese a papa Lucio III.

All'origine del lavoro si trova una profezia, altrimenti nota come Sibilla Samia, rinvenuta tra le carte del defunto cardinale Matteo d'Angers, i cui toni drammatici dovevano aver provocato non pochi timori nell'ambiente curiale. Richiesto di fornirne una interpretazione, G., pur disinteressato per principio nei confronti di testi che non fossero scritturistici, applica e essa lo stesso criterio esegetico che utilizza per tali testi, ricorrendo all'analogia tra le sette tribolazioni di cui furono vittime gli Ebrei nel Vecchio Testamento alle altrettante persecuzioni di cui egli vede oggetto la Chiesa. In particolare egli intravede nel conflitto in corso tra Papato e Impero l'approssimarsi della quinta tribolazione e preconizza per il prossimo futuro, in parallelo con la quinta tribolazione veterotestamentaria che si risolse nella cattività babilonese, la necessità per la Chiesa di non opporsi al potere temporale, anzi di subirlo come fatto necessario e necessitato.

Abbandonata l'ipotesi che vuole il De prophetia ignota una sorta di ballon d'essai proposto da Lucio III a G. prima di concedergli la licentia scribendi, appare certo che con quest'opera G. si rivelava abile esegeta, in grado di porsi in singolare assonanza con la linea politica adottata dallo stesso pontefice, alieno da azioni di forza come dimostra il tentativo, sia pur abortito, di pervenire nello stesso anno a un accordo con Federico I Barbarossa. È indubbio che G. con la sua singolare capacità esegetica ottenne un significativo apprezzamento che non venne meno anche quando salì al soglio pontificio Urbano III, la cui politica sembrava indirizzarsi su posizioni ben più intransigenti di quelle del suo predecessore. Infatti, nonostante il mutato clima, Urbano nel 1186 accolse a Verona G. che, lasciata Casamari nel 1185, era ritornato dapprima a Corazzo per poi recarsi l'anno successivo nella città veneta per rendere omaggio al nuovo pontefice; questi, come il suo predecessore, sollecitò G. a continuare nel suo lavoro di esegeta.

Nonostante a Verona si fosse giunti a un accordo di comune lotta contro gli eretici e di indizione di una crociata in Terrasanta, G. dovette chiaramente avvertire che la tregua non avrebbe retto alla distanza, anche perché il matrimonio del figlio del Barbarossa, Enrico, con l'erede di Guglielmo II di Sicilia, Costanza d'Altavilla, alla morte del re avrebbe senz'altro riproposto il conflitto, temporaneamente accantonato, tra il Papato, che rivendicava le proprie prerogative feudali sul Regno siciliano, e le mire espansionistiche della casata sveva. G. non poteva certamente aver previsto quanto sarebbe accaduto di lì a qualche anno; tuttavia la pesante atmosfera di diffidenza avvertita in occasione della sua permanenza a Verona, lo indusse a una sorta di accentuazione delle posizioni già presenti nel De prophetia ignota in merito all'approssimarsi di un periodo di grandi tribolazioni per la Chiesa.

Al suo ritorno G., con alcuni seguaci, tra cui Rainero da Ponza, decise di lasciare Corazzo e si ritirò nell'eremo di Petra Lata. In questo periodo, pur continuando a lavorare alle opere intraprese a Casamari, compose il De vita sancti Benedicti et de officio divino secundum eius doctrinam, opera nella quale l'esaltazione di Benedetto funge da contraltare a un monachesimo che nelle sue forme ormai consolidate G. riteneva inadeguato ad affrontare i turbamenti che si annunciavano per la Cristianità.

Sordo ai richiami che gli giungevano da Corazzo, nel 1188 si recò a Roma dal pontefice Clemente III, il quale da una parte gli rinnovò la stima già accordatagli dai predecessori, dall'altra lo assecondò nelle sue istanze di maggior severità, liberandolo dagli obblighi abbaziali e disponendo affinché Corazzo fosse finalmente affiliato a un'abbazia maggiore, quella cistercense di Fossanova.

Forte di siffatto appoggio G. ritornò in Calabria e sull'altipiano della Sila andò alla ricerca di un luogo idoneo alla comunità che aveva aggregato intorno a sé, primo nucleo di un nuovo ordine che egli intendeva fondare. Grazie alle generose elargizioni di Tancredi d'Altavilla, nel 1190 realizzò questo suo disegno, fondando il monastero di S. Giovanni in Fiore, che divenne la sua sede permanente.

Le cure per il nuovo monastero, significativamente dedicato a s. Giovanni Evangelista, emblema della vita contemplativa, non gli impedirono di continuare a mantenere rapporti con i grandi del tempo. Nel 1191 infatti egli si recò dapprima a Messina e poi alla corte di Enrico VI, impegnato nell'assedio di Napoli, che pur consapevole del giudizio sostanzialmente negativo espresso da G. nei confronti dell'Impero - giudizio rinnovato in un'altra composizione dello stesso anno 1191, l'Intelligentia super calathis -, tuttavia non gli lesinò il suo favore.

La scelta di S. Giovanni in Fiore non poteva giungere gradita all'Ordine cistercense; ne è prova l'incontro, divenuto leggendario, che nel 1190 ci sarebbe stato tra G. e Riccardo Cuor di Leone, re d'Inghilterra, in procinto di imbarcarsi per la crociata. In tale occasione G. avrebbe spiegato al monarca inglese il significato del drago a sette teste dell'Apocalisse, preconizzando a un tempo l'avvento dell'Anticristo nella figura di un pontefice. A rendere fortemente sospetta l'attendibilità di siffatto incontro concorrono sia la costante cura di G. di sottomettere ogni suo scritto all'approvazione pontificia sia il fatto che a narrarcelo siano tre cronisti inglesi - Benedetto di Peterborough, Ruggero di Haveden e Rodolfo di Coggeshall - significativamente cistercensi, come cistercense era quel Goffredo d'Auxerre, già segretario di Bernardo di Chiaravalle, cui si deve la leggenda dell'origine ebraica di Gioacchino.

L'ordine tuttavia aveva già provato a reagire in maniera più diretta nei confronti di G. e Rainero da Ponza intimando loro, nel capitolo generale del settembre 1192, di rientrare a Corazzo entro un anno, pena la qualifica di fugitivi. Ma la scelta di G. era ormai definitiva, forte anche della benevolenza che negli anni immediatamente successivi gli dimostrarono sia Enrico VI, sia Costanza d'Altavilla, che lo volle il venerdì santo del 1196 quale suo confessore a Palermo e che col marito garantì con munifiche donazioni la sopravvivenza di S. Giovanni in Fiore, sia il pontefice Celestino III, che il 25 agosto dello stesso anno approvò la regola della nuova comunità monastica. Un favore che venne ulteriormente confermato dalla stessa autorità religiosa ordinaria: nel 1201 infatti l'arcivescovo di Cosenza Andrea donò a G. una chiesa vicino a Canale (Pietrafitta, presso Cosenza), dove l'abate diede inizio alla costruzione dell'eremo di S. Martino in Giove.

Mentre sovrintendeva ai lavori, la morte lo colse il 30 marzo 1202 e il suo corpo fu successivamente traslato in S. Giovanni in Fiore.

La scomparsa di G. non segnò tuttavia la fine della sua influenza nel pensiero occidentale, anche se rimase vittima di un paradosso che lo volle "profeta" nonostante egli avesse costantemente rifiutato per sé siffatto appellativo. Non v'è dubbio che la sicurezza esegetica dimostrata nel "rileggere" la storia, unita tuttavia a una sorta di indeterminatezza nel presagire i possibili sviluppi futuri, abbiano giocato a favore di coloro che presunsero di determinare ciò che G., in piena coerenza col proprio pensiero, aveva volutamente lasciato nebuloso. D'altra parte, in alcune circostanze il suo comportamento sembrò legittimare effettivamente la nomea di profeta. Basti pensare all'invito che egli fece a Enrico VI, durante l'assedio di Napoli del 1191, a non infierire sulla popolazione perché comunque il Regno di Sicilia sarebbe entrato in suo possesso senza colpo ferire, il che puntualmente si avverò. Enrico, memore e riconoscente, non cessò di gratificare G. e volle proporsi quale protettore del nuovo Ordine florense. Ma se questo può in qualche modo dare ragione di una distorsione del pensiero gioachimita presso i suoi contemporanei, resta comunque prioritaria la necessità di ritornare sulle sue opere per comprenderne il reale portato, sia per ciò che di veramente innovativo - o, più correttamente, di singolare - contengono rispetto all'imperante clima culturale del tempo, sia per ciò che invece appare per certi versi conforme a una tradizione che sa più di recupero di antichi stilemi.

G. stesso riconduce alle due visioni del 1183 il momento informante di tutta la sua produzione letteraria relativa al mistero della Trinità. Dalla meditazione sui Salmi, in un momento di grave sconforto e dubbio, nasce "quell'intuizione geometrica del rapporto di unità della sostanza e della trinità delle persone", grazie alla quale G. perviene alla "nuova percezione dell'unità della sostanza o essenza divina, che non esiste separata per sé ma nella triade delle persone, eterna ed al tempo stesso storica" (Selge, 1991, p. 91). La Trinità nella sua unità e nella distinzione delle tre persone viene colta come operante nella storia e informante di sé le varie età storiche, secondo un piano di geometrie parallele che consente di "leggere" le vicende dell'età cristiana, l'età del Figlio, passata e presente, in costante parallelismo con quella del popolo ebraico del Vecchio Testamento, l'età del Padre. Ed è in siffatta corrispondenza che G. viene a legittimare l'avvento di una terza età, quella dello Spirito Santo, intuibile, per il parallelismo supposto, nei suoi possibili contenuti. Operando in siffatta maniera G. rompe con gli schemi della teologia e della escatologia agostiniane che imperavano al momento, secondo le quali dopo la venuta di Cristo il mondo ormai senescente era di fatto proiettato verso la futura fine dei tempi, per inserire invece, prima delle tribolazioni e dell'avvento dell'Anticristo quali preannunciate nell'Apocalisse, un periodo - mai da G. determinato né nel suo inizio né nella sua durata - in cui sarà reso possibile da una parte il conseguimento della pienezza della storia (plenitudo historiae), dall'altra la piena comprensione delle Sacre Scritture o, meglio, del mistero della Trinità che attraverso la Bibbia si è manifestata e inverata nella storia. L'intuizione o illuminazione di cui G. dice di essere stato oggetto a Casamari - ma potrebbe risultare un tòpos fuorviante e riduttivo darne una lettura prettamente letterale - consiste non nel rifiuto dei tradizionali strumenti esegetici, ma nell'acquisizione di quella che egli chiama intelligentia (o intellectus) spiritalis (o spiritualis) che consente di cogliere la pienezza del significato delle Sacre Scritture. G. non rigetta le interpretazioni letterali, allegoriche, anagogiche, morali, proprie della tradizionale esegesi cristiana, anzi se ne avvale a sua volta con piena padronanza. Tuttavia le ritiene se non inadeguate certo insufficienti: altrettanti momenti o gradi di conoscenza che tuttavia non esauriscono e non possono esaurire la conoscenza. Esse costituiscono una sorta di progressioni ascendenti verso quell'intellectus che sarà invece patrimonio informante dell'età dello Spirito. Tale intellectus o intelligentia non è mai inteso come puro strumento conoscitivo, ma come "condizione" (status), cioè come patrimonio informante di sé un'intera età, che, a sua volta, per le analogie e i parallelismi con le età che la precedono, sarà caratterizzata da resistenze, persecuzioni e lotta da parte del Nemico, sempre pronto a frapporre ostacoli al raggiungimento da parte dei fedeli di siffatta intelligentia spiritalis.

Si muovono e sono riconducibili a siffatta "lettura" del testo biblico quasi tutte le opere di G., soprattutto di quelle considerate maggiori, quali l'Expositio in Apocalypsim, la Concordia Novi ac Veteris Testamenti, lo Psalterium decem chordarum, il Tractatus super quattuor Evangelia ma anche le minori quali l'Adversus Iudaeos e il De ultimis tribulationibus.

La Concordia… è il primo lavoro della trilogia dedicata al mistero trinitario; consta di cinque libri di cui i primi quattro sono una sorta di introduzione alla teoria esegetica di G., mentre il quinto è un commentario sui libri storici del Vecchio Testamento. G. vi ripercorre la generalis historia del racconto biblico a partire dai patriarchi fino alla cattività babilonese per concludere drammaticamente, rilevando la connessione e specularità della vicenda ebraica con la realtà contemporanea.

L'Expositio in Apocalypsim è invece dedicata alla persona del Figlio, così come la Concordia lo era al Padre, e consta di otto libri più un ulteriore liber introductorius. È forse l'opera che ha maggiormente segnato la "fortuna" di G. e che risulta strettamente correlata ad altre opere minori che le sono preparatorie o corollario. L'Apocalisse viene interpretata come una visione che suddivide la storia della Chiesa in sette periodi, così come sette sono le parti che la compongono, cui si aggiunge un'ottava parte "che corrisponde alla glorificazione metastorica della Gerusalemme Celeste" (Tagliapietra, 1994, p. 80). Ma soprattutto ciò che più di innovativo presenta quest'opera è l'aver inteso l'Apocalisse non come espressione profetica del momento finale della storia umana, ma come "racconto" della storia passata, presente e futura della Chiesa, tale da far apparire il corpus letterario di G. non solo "un unico e vasto commento alla Scrittura, bensì anche una imponente teologia della storia paragonabile come portata e come sistematicità al De civitate Dei di Agostino" (McGinn, 1985, pp. 171 s.).

Conclude la trilogia dedicata alla Trinità lo Psalterium decem chordarum, incentrato sulla figura dello Spirito Santo. Il titolo deriva dallo strumento biblico - a dodici corde - di forma triangolare in cui il vertice del triangolo isoscele è occupato dal Padre mentre i due lati uguali sono la rappresentazione del Figlio e dello Spirito Santo. È G. stesso a fornircene la chiave di lettura: "Quest'opera è divisa in tre libri perché tre sono le persone della divinità, in cui risiede la bellezza della nostra fede […] vale a dire, il primo libro, in cui tratto dello strumento musicale che, con grande proprietà simbolica, si attribuisce al Padre, da cui tutto proviene. Il secondo in cui si tratta del numero dei Salmi della sapienza divina per cui tutto passa. Il terzo in cui si tratta del ritmo del canto dei Salmi e dell'istruzione dei cantanti per la stessa sacra unzione, in cui tutto risiede e che - quando v'è la gioia interiore e l'esultanza del Sommo Dio - riempie di sacri doni coloro che rende lieti e gioiosi" (Tagliapietra, 1994, pp. 84 s. dell'introduzione).

Incompiuto invece è rimasto il Tractatus super quattuor Evangelia. Redatta tra il 1200 e il 1202, quest'opera è considerata la più radicale di G. proprio perché in essa viene portato alle estreme conseguenze il sistema esegetico gioachiniano. I quattro Vangeli sono infatti considerati in stretta connessione tra loro e in aperta concordanza, anche quando sembrano contraddirsi. Ma soprattutto il vero tema del trattato sono le storie intrecciate degli Ebrei, Greci e Latini, tre popoli che G. confida possano ricongiungersi nella comune fede, nonché la contrapposizione tra la vita monastica e la vita del clero secolare, riservando alla prima il compito di guidare la Cristianità a quella pienezza di vita che sarà il traguardo ultimo dell'età dello Spirito.

Una valenza a sé stante caratterizza infine il Liber figurarum, che, anche se non totalmente ascrivibile a G., fu senz'altro da lui ispirato nello scriptorium di S. Giovanni in Fiore. Quest'opera si rivela particolarmente significativa non tanto o non solo per il contenuto, quanto per la sua stessa natura di tentativo di esprimere iconograficamente concetti, simbologie e allegorie presenti nelle opere più propriamente letterarie, che - è opportuno ricordarlo - non si prestano a una facile lettura. Il tentativo di rappresentare graficamente ciò che ha acquisito con l'esegesi, induce e un tempo G. a meglio o più compiutamente caratterizzare quanto elaborato e nello stesso tempo a rivederne, esplicitarne e definirne nella costrizione della tavola i contenuti stessi. Questo fa sì che a sua volta la lettura ne risulti più complessa e controversa di quanto sarebbe lecito attendersi da una serie di immagini; così come la complessità e cripticità di alcuni passi se non legittimano, certo giustificano non tanto le divergenze che permangono tra i moderni lettori quanto piuttosto il fraintendimento che spesso si è avuto del pensiero gioachimita e, paradossalmente, la indubbia, anche se contraddittoria, "fortuna" del pensiero di Gioacchino.

L'aver da una parte posto la Bibbia in posizione centrale ed esclusiva del proprio lavoro esegetico e nello stesso tempo l'aver rifiutato la visione agostiniana di un mondo avviato alla consunzione, introducendo l'età dello Spirito, ha fatto sì che G. venisse accusato di aver sostanzialmente negato tutta la tradizione cristocentrica, cioè di un Nuovo Testamento che conclude ed esplicita il messaggio insito nel Vecchio, posticipando di fatto a un altro momento la plenitudo historiae. L'aver poi quasi assimilato la storia biblica alla storia dell'agire della Trinità nel temporale in aperta polemica con Pietro Lombardo, da G. accusato di essersi fatto sostenitore di una Quaternità astratta e avulsa dal fatto storico, gli alienarono le simpatie della emergente scolastica, gli attirarono, nel 1215, i fulmini di una condanna della sua teoria trinitaria da parte del IV concilio Lateranense e determinarono la successiva ostilità di un Tommaso d'Aquino.

La supposta negazione del cristocentrismo portò a sua volta, nella seconda metà del XIV secolo, Gerardo da Borgo San Donnino a ipotizzare la necessità di una sorta di ulteriore Testamento, un evangelium aeternum, peculiare dell'età dello Spirito Santo, che egli individuò nelle stesse opere di G. e che gli sarebbe costata la dura condanna e l'allontanamento dall'Ordine francescano.

Infine, il parallelismo tra Antico e Nuovo Testamento associato alla tesi che guida e simbolo della nuova età sarà l'ordomonachorum, o due non meglio precisati ordines, ha portato alcune frange francescane, più o meno ortodosse, ad appropriarsi di siffatto ruolo nonché a far risalire, se non ad attribuire, a G. la credenza che il 1260 sarebbe stato l'anno di inizio della profetizzata età dello Spirito.

Tali processi esegetici, assolutamente estranei a G., sono all'origine di una letteratura più o meno apocalittico-escatologica, che paradossalmente ha decretato la fortuna di un G. che nulla aveva a che vedere con il G. storico. G. è stato infatti spesso citato e a lui hanno detto d'ispirarsi, spesso per ragioni di segno opposto, diverse correnti di pensiero: lo ammirarono George Sand nel racconto Spiridion e William Butler Yeats nelle Tables of law; in tempi più recenti N. Cohn (The pursuit of the millennium, 2a ed., New York 1961, pp. 111-113) lo ha visto ispiratore di Hitler, mentre E. Bloch (Das Prinzip Hoffnung, I-III, Berlin 1954-59), lo considera quasi un Marx prima di Marx.

Opere: Oltre a rinviare alla "voce" Ioachim abbas de Flore, non firmata ma scritta da K.-V. Selge per il Repertorium fontium historiae Medii Aevi, VI, Romae 1990, pp. 261-266, si segnalano qui di seguito le principali edizioni e traduzioni moderne. Tractatus super quattuor evangelia, a cura di E. Buonaiuti, in Fonti per la storia d'Italia [Medioevo], LXVII, Roma 1930; De articulis fidei, a cura dello stesso, in Scritti minori di Gioacchino da Fiore, ibid., LXXVIII, ibid. 1936; C. Baraut, Un tratado inédito de Ioaquín de Flore: De vita sancti Benedicti et de officio divino secundum eius doctrinam, in Analecta sacra Tarraconensia, XXIV (1951), pp. 42-118; B. Hirsch-Reich - M. Reeves, The seven seals in the writings of Joachim of F., with special reference to the tract De septem sigillis, in Recherches de théologie ancienne et médiévale, XXI (1954), pp. 211-247 (edizione del De septem sigillis); Adversus Iudeos, a cura di A. Frugoni, in Fonti per la storia d'Italia [Medioevo], XCV, Roma 1957; B. McGinn, Ioachim and the Sibyl, in Cîteaux. Commentarii Cistercenses, XXIV (1973), pp. 128-138 (edizione del De prophetia ignota); Liber de concordia Novi ac Veteris Testamenti, a cura di E.R. Daniel, Philadelphia 1983; Enchiridion super Apocalypsim, a cura di E.K. Burger, Toronto 1986; P. De Leo, G. da F. Aspetti inediti della vita e delle opere, Soveria Mannelli 1988, con le edizioni dei Dialogi de prescientia Dei et predestinatione electorum (pp. 67-123), Intelligentia super calathis (pp. 135-148), Sermo de Maria Magdalena et Maria sorore Lazari (pp. 157-163), Professio fidei (pp. 173-175); L. Tondelli - M. Reeves - B. Hirsch-Reich, Il Libro delle figure dell'abate G. da F., presentazione di R. Rusconi, Torino 1990; K.-V. Selge, De ultimis tribulationibus, in Florensia, VII (1993), pp. 7-35; Sull'Apocalisse, trad. italiana a cura di A. Tagliapietra, Milano 1994; Dialogi de prescientia Dei et predestinatione electorum, a cura di G.L. Potestà, in Fonti per la storia dell'Italia medievale, Antiquitates, IV, Roma 1995; M. Kaup, De prophetia ignota. Eine frühe Schrift Joachims von F., in Monumenta Germaniae Historica. Studien und Texte, XIX, Hannoverae 1998 (trad. it. Commento a una profezia ignota, a cura di G.L. Potestà - M. Lanfranchi, Roma 1999); Agli ebrei, trad. it. a cura di M. Iritano, Catanzaro 1998; Trattati sui quattro Vangeli, trad. it. a cura di L. Pellegrini, Roma 1999.

Si segnala infine la recente riproduzione in facsimile del manoscritto 322 della Biblioteca Antoniana di Padova, che, prodotto nello scriptorium florense, contiene la maggior parte delle opere di G.: Scriptorium Ioachim abatis Florensis: opere di Gioacchino da Fiore nel codice 322 della Biblioteca Antoniana di Padova, Bari 1997.

Fonti e Bibl.: Non è possibile presentare una rassegna bibliografica degli autori che hanno dedicato la loro attenzione a G. e ai movimenti che al suo pensiero si sono richiamati nel corso dei secoli XIII-XX. Per quanto riguarda la letteratura storiografica si rinvia alle rassegne di F. Russo, Bibliografia gioachimitica, Firenze 1954; Id., Rass. bibliografica gioachimita (1957-1967), in Cîteaux. Commentarii Cistercenses, XIX (1968), pp. 206-214; V. De Fraja, G. da F.: bibliografia 1969-1988, in Florensia. Bollettino del Centro Internazionale di Studi Gioachimiti, II (1988), pp. 7-59, nonché ai lavori che seguono, che aggiornano le predette rassegne o che rivestono particolare rilevanza per la conoscenza di G.: H. Grundmann, Studien über Joachim von Floris, Leipzig 1927 (trad. it. a cura di G.L. Potestà: Studi su G. da F., Genova 1989); B. Töpfer, Das kommende Reich des Friedens. Zur Entwicklung chiliastischer Zukunftshoffnungen im Hochmittelalter, Berlin 1964; M. Reeves, The influence of prophecy in the later Middle Ages. A study in Joachimism, Oxford 1969; M. Reeves - B. Hirsch-Reich, The "Figurae" of Joachim of Fiore. A study in Joachimism, Oxford 1972; M.W. Bloomfield, Recent scholarship on Joachim of F. and his influence, in Prophecy and Millenarism. Essays in honour of Marjorie Reeves, Horlow 1980, pp. 21-52; B. McGinn, Symbolism in the thought of Joachim of F., ibid., pp. 143-164; D.C. West - S. Zindar Swartz, Joachim of Fiore. A study in spiritual perception and history, Bloomington 1983; B. McGinn, The Calabrian abbot. Joachim of F. in the history of Western thought, New York-London 1985; V. De Fraja, Un'antologia gioachimita: il manoscritto 322 della Biblioteca Antoniana di Padova, in Studi medievali, s. 3, XXXII (1991), pp. 231-258; K.-V. Selge, L'origine delle opere di G. da F., in L'attesa delle fine dei tempi nel Medioevo, a cura di O. Capitani - J. Miethke, Bologna 1990, pp. 87-131; R.E. Lerner, Refrigerio dei santi. G. da F. el'escatologia medievale, Roma 1995; H. Grundmann, G. da Fiore. Vita e opere, a cura di G.L. Potestà, Roma 1997 (ripubblica in trad. italiana i saggi Neue Forschungen über Joachim von F., 1950; Zur Biographie Joachims von F. und Rainers von Ponza, in Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, 1960; Kirchenfreheit und Kaisermacht um 1190. In der Sicht Joachims von F., ibid., 1963); Medioevo latino, I (1980) e successivi ad indicess.v. Ioachim de Flore.

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GIOACCHINO DA FIORE

di GGian Luca Potestà

Federiciana (2005)

Nato verso il 1135, dopo un periodo di formazione nella Curia regia a Palermo e un viaggio in Terrasanta, ritornò in Calabria, di cui era originario, e divenne monaco e abate di Corazzo prima del 1177. Risalgono al 1176 i più antichi appunti riguardanti la concezione della storia (Genealogia), di particolare interesse in quanto rivelano la sua precoce abitudine di scandire e illustrare l'ermeneutica storica attraverso il ricorso a figure e diagrammi (sia inseriti nel corpo degli scritti, sia allestiti autonomamente e raccolti nel Liber figurarum). Per mostrare l'intima saldatura esistente fra storia del popolo d'Israele e storia della Chiesa, G. paragona la prima a un tronco di fico su cui si trova innestata, all'altezza del re Ozia e del profeta Isaia, la vite del Nuovo Testamento. Le due storie sono corrispondenti per numero di generazioni.

Nel frattempo l'abate si adoperava per affiliare Corazzo all'Ordine cistercense. Risultati vani i tentativi compiuti presso le abbazie della Sambucina e di Casamari, l'affiliazione si realizzò infine per tramite di Fossanova.

A Casamari (1182-1184 ca.) G. si dedicò allo studio della teologia trinitaria e interpretò un oscuro testo profetico presso la Curia papale.

Nella successiva fase di rinnovato conflitto fra l'Impero di Federico I e il papato di Lucio III e di Urbano III, suggerì alla Chiesa romana una linea arrendevole, venendo per questo attaccato dall'anziano e influente abate Goffredo di Auxerre, già segretario di Bernardo di Clairvaux. La risposta di G. è racchiusa in un breve scritto noto come Intelligentia super calathis ('Interpretazione dei cestini', in riferimento alla visione di Geremia 24 dei due canestri contenenti fichi buoni e cattivi). Come i fichi buoni del profeta, anche la Chiesa romana deve stare in basso e disporsi a una nuova 'cattività babilonese', sottomettendosi all'Impero e abbandonando piani di resistenza armata destinati comunque al fallimento. L'Intelligentia propone una strategia politica, mirante ad attenuare i motivi di conflitto con l'Impero, e insieme una concezione vicissitudinaria della storia, per cui il conseguimento di un'autentica libertà presuppone il passaggio attraverso la 'confusione' di un'umile servitù.

La caduta di Gerusalemme (1187) dette impulso alla sua visione apocalittica, che dalle vicende in atto trasse motivi per intensificare gli annunci relativi all'incombere dell'Anticristo (v.). Contro la concezione tradizionale (legata ai nomi di Gerolamo, dello PseudoMetodio e di Adsone di Montier-en-Der), che lo collocava in Oriente, l'abate spiegò a Riccardo Cuor di Leone, mentre era a Messina in attesa di partire per la crociata (inverno 1190-1191), che l'Anticristo era già nato in Occidente e di lì a poco si sarebbe manifestato a Roma. Nel Prologo della Concordia Novi ac Veteris Testamenti, la prima delle tre grandi opere a essere conclusa (entro il 1196), si presenta come la sentinella chiamata ad avvertire la Chiesa romana dell'avvicinarsi del nemico. La 'concordia' è un sistema interpretativo della storia che, ponendo in parallelo serie di avvenimenti pertinenti rispettivamente alla discendenza di Israele e alla Chiesa, consente di decifrare alla luce del passato il processo in corso e di prevederne gli esiti ultimi. Rispetto alla tradizione escatologica improntata dalla ricerca dei segni terribili dell'Anticristo, G. si caratterizza per la convinzione che, dopo la venuta di costui, debba dispiegarsi un'età sabatica in terra, di cui scorge un preannuncio nel passo di Apocalisse 20 riguardante l'incarcerazione di Satana "per mille anni". In realtà, più che il celebre passo apocalittico, erano state le speculazioni teologiche ed ecclesiologiche a spingerlo, fin dalla prima redazione (anni Ottanta) del grande trattato trinitario successivamente denominato Psalterium decem cordarum, a riconsiderare in prospettiva ternaria l'originario schema binario della Genealogia. Mosso dalla duplice esigenza di conferire rilievo alla Trinità e in particolare all'azione dello Spirito Santo e di valorizzare ruolo e funzioni dell'ordo dei monaci nella Chiesa e nella società, articolò la storia in tre grandi epoche: lo stato dei coniugati, attribuito al Padre, l'epoca dell'Antico Testamento posta sotto la natura e sotto la legge; lo stato dei chierici, attribuito al Figlio, l'epoca del Nuovo Testamento posta sotto la grazia; lo stato dei monaci, attribuito allo Spirito, l'epoca dell'interpretazione spirituale dell'Antico e del Nuovo Testamento posta sotto una grazia maggiore (ovvero 'più ampia') rispetto a quella dell'epoca di Gesù Cristo, ancora segnata dalla carnalità nella comprensione del mistero divino celato nelle Scritture.

Spinto dalle polemiche monastiche e dalla convinzione dell'imminenza dell'Anticristo e del terzo stato, lasciò infine il governo di Corazzo e, insieme al compagno Raniero da Ponza, monaco di Casamari, avviò una nuova forma di vita eremitica sulla Sila, dando all'insediamento la denominazione simbolica di 'Fiore' (1189-1190). Come si apprende dalla Vita composta da un monaco anonimo vicinissimo al "nostro Mosè" (Grundmann, 1997, p. 183), gli inizi furono difficili per la dichiarata ostilità di alcuni emissari di Tancredi, impadronitosi del Regno dopo la morte di Guglielmo II. L'abate ottenne infine il favore del sovrano, espresso in un privilegio, non conservatosi, a sostegno dell'eremo. Poco dopo scendeva in Italia Enrico VI, per ottenere a Roma la corona imperiale e per assumere il governo del Regno contro il pretendente normanno (1191). In tale fase incerta e drammatica per il papato, favorevole a Tancredi ma timoroso della reazione imperiale, G. fu tra gli alti ecclesiastici del Mezzogiorno particolarmente aperti alla causa degli Svevi e tra i più pronti a ottenerne il favore. Dal 1194 prima il sovrano, poi la moglie Costanza e infine il piccolo Federico II dotarono di privilegi S. Giovanni in Fiore, contribuendo in modo decisivo al primo sviluppo della nuova congregazione florense (v. Florensi), riconosciuta da papa Celestino III nel 1196.

Negli ultimi anni l'abate portò a compimento le opere principali: conclusa la Concordia, nel breve trattato De ultimis tribulationibus modificò il calendario degli avvenimenti finali fissato nei capitoli conclusivi di essa; rivide e corresse lo Psalterium fino alla vigilia della morte; completò infine la terza grande opera, il Commento all'Apocalisse (Expositio in Apocalypsim), dopo avervi lavorato per oltre quindici anni e averne fornito abbozzi in forma di sermoni e di introduzioni (Enchiridion super Apocalypsim, Liber Introductorius). Numerosi altri scritti, nati prevalentemente dall'attività sermocinale, sono in effetti semplici 'contenitori' di appunti e abbozzi (l'esempio più significativo è offerto in questo senso dal De vita et Regula sancti Benedicti) ovvero testi rimasti incompiuti (Tractatus super quatuor Evangelia). L'avvento di Innocenzo III segnava peraltro l'affermarsi di linee teologico-politiche divergenti da quelle lungamente perseguite dall'abate. Prudentemente, poco prima della morte (1202) stese una lettera testamentaria, in cui rivendicava la sua intenzione ortodossa, attenuava i possibili motivi di conflitto con la Chiesa romana, sottomettendo gli scritti e la propria memoria al giudizio di quest'ultima. Iniziava da quel momento la sua controversa fortuna. Mentre la cifra teologica venne offuscata dalla condanna della dottrina trinitaria emessa dal IV concilio lateranense (1215; v.), la fama di profeta crebbe nel sec. XIII grazie alla vasta letteratura pseudoepigrafica (v. Profetismo) e all'appropriazione del messaggio da parte dell'Ordine dei Minori.

Fonti e Bibl.: K.-V. Selge, Elenco delle opere di Gioacchino da Fiore, "Florensia", 3-4, 1989-1990, pp. 25-35. Successivamente sono stati criticamente pubblicati o ripubblicati i seguenti testi di G.: Id., Ein Traktat Joachims von Fiore über die Drangsale der Endzeit: 'De ultimis tribulationibus', ibid., 7, 1993, pp. 7-35; Gioacchino da Fiore, Dialogi de prescientia Dei et predestinatione electorum, a cura di G.L. Potestà, Roma 1995; M. Kaup, De prophetia ignota. Eine frühe Schrift Joachims von Fiore, Hannover 1998; G.L. Potestà, Die Genealogia. Ein frühes Werk Joachims von Fiore und die Anfänge seines Geschichtsbildes, "Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters", 56, 2000, pp. 55-101; Gioacchino da Fiore, Tractatus super quatuor Evangelia, a cura di F. Santi, Roma 2002. H. Grundmann, Gioacchino da Fiore. Vita e opere, a cura di G.L. Potestà, ivi 1997 (raccoglie in traduzione italiana i tre saggi: Neue Forschungen über Joachim von Fiore, Marburg 1950 [Nuove ricerche su Gioacchino da Fiore, pp. 1-100]; Zur Biographie Joachims von Fiore und Rainers von Ponza, "Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters", 16, 1960, pp. 437-546, poi in Id., Ausgewählte Aufsätze, II, Stuttgart 1977, pp. 255-360 [Per la biografia di Gioacchino da Fiore e Raniero da Ponza, pp. 101-202]; Kirchenfreiheit und Kaisermacht um 1190 in der Sicht Joachims von Fiore, "Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters", 19, 1963, pp. 353-396, poi in Id., Ausgewählte Aufsätze, pp. 361-402 [Libertà della Chiesa e potere imperiale intorno al 1190 nella visione di Gioacchino da Fiore, pp. 203-242]); M. Reeves-B. Hirsch-Reich, The 'Figurae' of Joachim of Fiore, Oxford 1972; M. Reeves, The Influence of Prophecy in the Later Middle Ages. A Study in Joachimism, Notre Dame-London 19932; G.L. Potestà, Gioacchino da Fiore, Bari 2004. V. De Fraja, Gioacchino da Fiore: bibliografia 1969-1988, "Florensia", 2, 1988, pp. 7-59; C. Caputano, Gioacchino da Fiore: bibliografia 1988-1993, ibid., 8-9, 1994-1995, pp. 45-110; M. Rainini, Gioacchino da Fiore: bibliografia 1994-2001, ibid., 16-17, 2002-2003, pp. 103-163.

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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/gioacchino-da-fiore_(Federiciana)/

Sito del Centro Studi Gioachimiti : https://www.centrostudigioachimiti.it/

Pierre DEGHAYE. «Henri de Lubac et Joachim de Flore » :
http://www.esswe.org/uploads/user-files/A03-03-Deghayte-Henri-de-Lubac-et-Joachim-de-Flore.pdf

Barbara OBRIST. « Image et prophétie au XIIe siècle : Hugues de Saint-Victor et Joachim de Flore  », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes Année 1986 Volume 98 Numéro 1 pp. 35-63 : http://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5110_1986_num_98_1_2850

Borromean Rings in Christian Iconography : https://web.archive.org/web/20120414231546/http://www.liv.ac.uk/~spmr02/rings/trinity.html


Voir aussi : http://www.revistamirabilia.com/sites/default/files/pdfs/2012_01_03.pdf

http://www.liv.ac.uk/~spmr02/rings/trinity.html

http://www.centrostudigioachimiti.it/Gioacchino/GF_luoghieng.asp