samedi 16 septembre 2023

Bienheureux VICTOR III (DESIDERIO di MONTECASSINO), Pape

 


Bienheureux Victor III

Pape (156e) de 1085 à 1087 (+ 1087)

Normand du royaume de Naples et parent du duc de cette province, il fut d'abord ermite dans la région de Salerne, ville où il avait fait ses études de médecine. Élu abbé du monastère du Mont-Cassin, il s'employa à l'aménagement de l'abbaye avant de succéder à saint Grégoire VII sur le Siège de Pierre. Son pontificat dura à peine un an et nous en savons que peu de choses, sinon qu'il fut parfois indécis dans les querelles avec les princes qui voulaient assujettir l'Église.

Il a été béatifié par Léon XIII le 23 septembre 1887.

Au Mont-Cassin, en 1087, le trépas du bienheureux Victor III, pape. Il gouverna ce célèbre monastère pendant trente ans et l'embellit avec magnificence; après la mort de saint Grégoire VII, il fut appelé à diriger l'Église romaine, mais eut un bref pontificat, dans une période très agitée.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saints_1864.html

Biographies des papes - Catholic Encyclopedia 1913

Victor III

(DESIDERIUS)

Né en 1026 ou 1027, d'une branche non-régnante des ducs lombards de Bénévent, mort à Rome le 16 septembre 1087. Etant fils unique, son désir d'embrasser la vie monastique fut vigoureusement combattu par ses deux parents. Après la mort de son père dans une bataille contre les Normands, en 1047, il échappa au mariage qui avait été arrangé pour lui et bien qu'il y fût ramené de force, en fin de compte, après une deuxième fugue à Cava, il obtint la permission d'entrer au monastère Sainte-Sophie à Bénévent où il reçut le nom de Desiderius. La vie à Sainte-Sophie n'était pas assez stricte pour le jeune moine qui se rendit de lui-même d'abord au monastère insulaire de Tremite dans l'Adriatique puis, en 1053, vers quelques ermites à Majella dans les Abruzzes. C'est à peu près à cette époque qu'il fut présenté à Léon IX et il est probable que le pape l'employa à Bénévent pour négocier la paix avec les Normands après la bataille fatale de Civitate. Quelque temps plus tard, Desiderius s'attacha à la cour de Victor II à Florence et il y rencontra deux moines du Mont-Cassin, qu'il raccompagna à leur monastère en 1055. Il se joignit à la communauté, et fut peu de temps après nommé supérieur de la maison fille de Capoue. En 1057, Etienne IX (X) qui avait conservé l'abbaye du Mont-Cassin, s'y rendit et à Noël, se croyant mourant, ordonna aux moines d'élire un nouvel abbé. Leur choix tomba sur Desiderius. Le pape guérit et, désireux de garder l'abbaye toute sa vie, promut l'abbé désigné comme légat pour Constantinople. C'était à Bari, alors qu'il s'apprêtait à appareiller pour l'Orient, que la nouvelle de la mort du pape atteignit Desiderius. Ayant obtenu un sauf-conduit de Robert Guiscard, le comte normand (qui plus tard deviendra duc) d'Apulie, il retourna à son monastère et fut consacré dans les règles par le Cardinal Humbert le jour de pâques 1058. Un an plus tard il fut ordonné prêtre-cardinal du titre de Sainte-Cécile et reçut la bénédiction abbatiale.

Desiderius fut le plus grand de tous les abbés du Mont Cassin, à l'exception du fondateur et, en tant que tel, se gagna une « renommée impérissable » (Gregorovius). Il reconstruisit l'église et les bâtiments conventuels, établit des écoles d'art et rétablit la discipline monastique si bien que sous son gouvernement le monastère comprit jusqu'à 200 membres. Le 1er octobre 1071, la nouvelle et magnifique basilique du Mont-Cassin fut consacrée par Alexandre II. La grande réputation de Desiderius valut à l'abbé de nombreux dons et exemptions. L'argent était envoyé sous forme d'ornements d'église, dont le plus notable était un grand autel d'or de Constantinople, orné de pierres précieuses et d'émaux et presque tous les ornements d'église de Victor II qui avaient été mis en gage çà et là à travers la ville.[Chron. Cass., III, 18 (20)] Les portes de bronze et d'argent de la basilique cassinaise que Desiderius érigea demeurent encore, et dans l'église Saint-Ange à Formis, près de Capoue, quelques-unes des fresques exécutées sous ses ordres peuvent encore être admirées. Pierre-le-Diacre donne une liste de quelque soixante-dix livres que Desiderius fit recopier au Mont Cassin; ils incluent les travaux des saints Augustin, Ambroise, Bède, Basile, Jérôme, Grégoire de Naziance et Cassien, les registres des papes Félix et Léon, les histoires de Josephus, Paul Warnfrid, Jordanus, et Grégoire de Tours, les Institutes et Nouvelles de Justinien, les travaux de Terence, Virgile, et Sénèque, le De natura deorum de Cicéron et les Fasti d'Ovide.

Desiderius avait été nommé vicaire papal pour la Campanie, l'Apulie, la Calabre, et la Principauté de Bénévent avec pouvoir spécial de réformer les monastères; sa réputation auprès du Saint-Siège était si grande qu'il fut autorisé par le Romain Pontife à nommer évêques et abbés parmi ses frères dans quelque église ou monastère que ce soit parmi ceux dont le patron était décédé. (Chron. Cas. III,34).

Dans les deux ans qui suivirent la consécration de la basilique cassinaise, le pape Alexandre mourut et Hildebrand lui succéda. Sans aucun doute l'importance capitale de Desiderius dans l'histoire papale tient à son influence sur les Normands, une influence qu'il fut à même d'exercer à chaque reprise en faveur du Saint-Siège. Déjà en 1059 il avait persuadé Robert Guiscard et Richard de Capoue de devenir vassaux de saint Pierre pour leurs territoires nouvellement conquis: maintenant Grégoire VII, aussitôt après son élection, l'envoya chercher pour lui rendre compte de l'état de l'Italie normande et lui confia la négociation d'une entrevue avec Robert Guiscard. Cette entrevue eut lieu le 2 août 1073 à Bénévent. En 1074 et 1075 il joua le rôle d'intermédiaire, probablement comme agent de Grégoire, entre les princes normands eux-mêmes, et même lorsque ces derniers furent en guerre ouverte contre le pape, ils maintinrent toujours les meilleures relations avec le Mont-Cassin (fin 1076). A la fin de 1080, ce fut Desiderius qui obtint des troupes normandes pour Grégoire. En 1082 il rencontra l'empereur à Albano, pendant que les troupes de l'antipape impérialiste harassaient le pape depuis Tivoli. En 1083 l'abbé, ami de la paix, rencontra Hugues de Cluny en vue de réconcilier le pape et l'empereur, et ses manoeuvres semblent avoir soulevé quelque suspicion dans l'entourage de Grégoire. En 1084, quand Rome était aux mains de Henry et le pape assiégé dans Saint-Ange, Desiderius annonça à l'empereur et au pape l'arrivée prochaine de l'armée de Guiscard.

Bien qu'il fût certainement un partisan résolu des réformes d'Hildebrand, le doux Desiderius appartenait au parti modéré et ne parvint pas toujours à épouser les vues de Grégoire dans ses procédés les plus intransigeants. Cependant, lorsque ce dernier agonisa à Salerne (25 mai 1085) l'abbé du Mont-Cassin fut l'un de ceux qu'il nomma comme les plus aptes à lui succéder. Desiderius ne souhaitait en aucune façon prendre la charge du manteau de Grégoire VII, l'expérience lui ayant enseigné que son pouvoir et son utilité résidaient dans sa modération, et pourtant, dans une époque où l'Église était entourée d'ennemis puissants, son influence sur les Normands fit de lui le candidat le plus évident. Les Romains avaient chassé l'antipape de la cité, et Desiderius se dépêcha d'aller çà et là consulter les cardinaux sur l'élection prochaine; trouvant cependant qu'ils s'apprêtaient à lui faire porter la dignité papale, il s'enfuit au Mont-Cassin, où il s'affaira à exhorter Normands et Lombards à faire allégeance au Saint-Siège. Quand vint l'automne, Desiderius accompagna l'armée normande dans sa marche sur Rome, mais, averti de l'intrigue qui se préparait entre les cardinaux et les princes Normands pour le forcer à porter la tiare, il ne voulut pas entrer dans Rome à moins qu'ils ne jurassent d'abandonner leur dessein; mais ils refusèrent, et l'élection fut ajournée. Aux environs de Pâques (Chron.Cass, III, 66) les évêques et les cardinaux assemblés à Rome sommèrent Desiderius et les cardinaux qui étaient avec lui au Mont-Cassin de venir à Rome pour traiter de l'élection. Le 23 mai une grande réunion se tint au diaconat de Sainte-Lucie, et Desiderius fut de nouveau importuné pour accepter la papauté mais il persista dans son refus, menaçant de retourner dans son monastère en cas de violence. Le jour suivant, fête de la Pentecôte, très tôt le matin la même scène se répéta. Le consul Cencius suggéra maintenant l'élection d'Odon, Cardinal-évêque d'Ostie (plus tard Urbain II), mais cette proposition fut rejeté par plusieurs cardinaux au motif que la translation d'un évêque était contraire au droit canon. L'assemblée maintenant s'impatientait; Desiderius fut saisi et traîné hors de l'église Sainte-Lucie où il fut, de force, vêtu de la cape rouge et nommé du nom de Victor (24 mai 1086). L'Église avait été sans tête pendant douze mois moins un jour. Quatre jours plus tard le pape et les cardinaux durent s'enfuir de Rome devant le préfet impérial de la ville, et à Terracina, en dépit de toutes les protestations, Victor abandonna tous les insignes papaux et se retira une fois de plus au Mont-Cassin où il demeura presque un an. Au milieu du carême 1087, un concile de cardinaux et d'évêques se tint à Capoue, auquel assista le pape élu en tant que « vicaire papal de ces contrées » (Lettre de Hugues de Lyon) avec les princes normands, Cencius le consul, et la noblesse Romaine; ici, Victor finit par céder et « prenant la croix et la pourpre, confirma l'élection passée » (Chron.Cass.,III,68). Les lettres d'Hugues de Lyon conservées par Hugues de Flaviones mettent en évidence combien cette obstination avait irrité plusieurs prélats (Mon.Germ. Hist: Script VIII,466-8)

Après avoir célébré Pâques dans son monastère, Victor se rendit à Rome, et quand les Normands eurent expulsé les soldats de l'antipape Clément III (Guibert de Ravenne) hors de Saint Pierre, il y fut consacré et monta sur le trône (9 mai 1087). Il ne resta que huit jours à Rome et retourna ensuite au Mont-Cassin. Avant la fin mai il fut de nouveau dans Rome en réponse aux injonctions de la Comtesse Matilde, dont les troupes tenaient la cité Léonine et Trastevere, mais quand à la fin juin l'antipape reprit possession de Saint-Pierre, Victor se retira de nouveau dans son abbaye. En août, un concile se tint à Bénévent, auquel il renouvela l'excommunication de l'antipape et la condamnation de l'investiture laïque, et anathémisa Hugues de Lyon et Richard, abbé de Marseille. Après trois jours de concile, Victor tomba sérieusement malade et se retira au Mont-Cassin pour y mourir. Il avait lui-même relevé le chapitre, publié divers décrets pour le bien de l'abbaye, nommé le prieur avec le consentement des moines, le Cardinal Oderisius, pour lui succéder dans l'abbaye, juste comme il l'avait lui-même été par Etienne IX (X) et, à l'assemblée d'évêques et de cardinaux réunis autour de lui, proposé Odon d'Ostie pour lui succéder. Il mourut le 16 septembre 1087, et fut enterré dans la tombe qu'il s'était préparée dans le chapitre. Au seizième siècle son corps fut enlevé de l'église et y fut transféré de nouveau en 1890. Le culte du bienheureux Victor semble avoir commencé dès le pontificat d'Anastase IV, environ 60 ans après sa mort (Actes SS Loc.cit). En 1727, l'abbé du Mont-Cassin obtint de Benoît III la permission de conserver sa fête (Tosti,I,393).

Le pape Victor III est une figure beaucoup moins marquante dans l'histoire que celle de Desiderius, le grand abbé du Mont Cassin, mais il y a de nombreuses preuves que c'est largement sa faible santé qui le rendit si réticent à accepter la grande destinée qui venait se poser sur lui, d'ailleurs Ordericus nous dit qu'il fut porté malade en disant la première messe qui suivit sa consécration, si bien que durant son pontificat, « c'est à peine s'il put dire complétement une seule messe » (« vix una tantum missa perfunctus ») (P.L, CLXXXVIII, p.578). Le 5 Août 1087, tandis que Victor tenait le concile de Bénévent, une armée constituée de Romains, de Génois, de Pisans et d'Amalfitains envoyée par lui en Afrique sous la bannière de saint Pierre, prit la ville d'El Mahadia, et força le gouverneur mahométan de Tunis à promettre tribut au Saint-Siège et à libérer tous les esclaves chrétiens. Cet événement peut être considéré comme le début des Croisades. Le seul travail littéraire de Victor que nous possédions est celui de ses Dialogues sur les miracles opérés par Saint Benoît et d'autres saints du Mont Cassin. Il y a aussi une lettre aux évêques de Sardaigne, pays auquel il envoya des moines lorsqu'il était encore abbé du Mont-Cassin. Dans son De viris illustribus Casinensibus, Pierre-le-Diacre lui attribue la composition d'un Cantus ad B.Maurum et des lettres à Philippe de France et Hugues de Cluny, qui ont disparu.

La source princiaple est le Chronicon Cassinense, in Mon. Germ. Hist.: Script., VII, réimprimé in P.L., 173; on trouve quelques détails autobiographiques dans ses propres Dialogues, P.L., 149. Voir aussi MABILLON, Acta SS., Sept., V, 373 sqq.; WATTERICH, Pontificum Romanorum Vitae, I (Leipzig, 1862), dans lequel (562) on trouve la lettre de Hughes de Lyon mentionnée plus haut; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, II (Paris, 1892), 292; JAFFE, Regesta Pont. Rom., I (Leipzig, 1885), 655-6. La meilleure contribution de langue anglaise est celle de MANN, Lives of the Popes, VII (Londres, 1910), 218-244. Pour les relations de Desiderius avec les Normands, cf. CHALANDON, Hist. de la domination normande en Italie et en Sicile (Paris, 1907); BOHMER, Victor III in Realencyklopadie fur protestantische Theologie, XX (Leipzig, 1908); GREGOROVIUS, Hist. of Rome in the Middle Ages, tr. HAMILTON, IV (Londres, 1894- 1900); MILMAN, Latin Christianity, IV (Londres, 1872); TOSTI, Storia della Badia di Monte Cassino (Naples, 1842); CROWE et CAVALCASELLE, Hist. of Painting in Italy (New York, 1909).

RAYMUND WEBSTER

Tiré de "Catholic Encyclopedia", copyright © 1913 by the Encyclopedia Press, Inc. Traduction française : Bertrand Blochet, 1999.

SOURCE : https://www.recatho.com/bibliotheque/o/blochet-bertrand--biographie-des-papes-2000/157-victor-3.html

Vincenzo Carducci  (1576–1638). Visión del Papa Víctor III / The Vision of Pope Victor III, between 1626 and 1632, 335.5 X 296.5, Museo del Prado (Monastery of El Paular)


Pope Blessed Victor III

Also known as

Daufar

Dauferius

Desiderius

Memorial

16 September

Profile

Son of Prince Landolfo V of BeneventoItaly. He felt an early call to religious life, but as he was the only son, his family opposed his vocation. He fled an arranged marriage, was brought back by force, and escaped again; his family finally gave in. Monk at San Sophia monasteryBenevento, taking the name Desiderius. Monk at Monte Cassino at age 30. Abbot of Monte CassinoCardinal in 1059. Worked closely with Pope Saint Gregory VII. Chosen 158th pope in 1086; he was so reluctant to accept that his coronation didn’t take place for nearly a year, and then he retreated to Monte CassinoCountess Matilda of Tuscany convinced him to return to RomeItaly, but because of the strength of force of anti-pope Clement III he soon fled again. In August 1087 he held a synod at Benevento which excommunicated Clement III, forbade lay investiture, and proclaimed a Crusade against the Saracens in Africa.

Born

1027 in BeneventoItaly as Dauterius

Papal Ascension

elected 24 May 1086

enthroned 9 May 1087

Died

16 September 1087 at the monastery of Monte CassinoItaly of natural causes

buried at Monte Cassino

Beatified

23 July 1887 by Pope Leo XIII

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

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books

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MLA Citation

“Pope Blessed Victor III“. CatholicSaints.Info. 23 December 2022. Web. 16 September 2023. <https://catholicsaints.info/pope-blessed-victor-iii/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pope-blessed-victor-iii/

Cromolitografia in L. Tripepi, Ritratti e biografie dei romani pontefici: da S. Pietro a Leone 13, Roma, Vaglimigli Davide, 1879. Municipal Library of Trento


Pope Blessed Victor III

(DAUFERIUS or DAUFAR).

Born in 1026 or 1027 of a non-regnant branch of the Lombard dukes of Benevento; died in Rome, 16 Sept., 1087. Being an only son his desire to embrace the monastic state was strenuously opposed by both his parents. After his father's death in battle with the Normans, 1047, he fled from the marriage which had been arranged for him and though brought back by force, eventually after a second flight to Cava obtained permission to enter the monastery of S. Sophia at Benevento where he received the name of Desiderius. The life at S. Sophia was not strict enough for the young monk who betook himself first to the island monastery of Tremite in the Adriatic and in 1053 to some hermits at Majella in the Abruzzi. About this time he was brought to the notice of St. Leo IX and it is probable that the pope employed him at Benevento to negotiate peace with the Normans after the fatal battle of Civitate. Somewhat later Desiderius attached himself to the Court of Victor II at Florence and there met two monks of Monte Cassino, with whom he returned to their monastery in 1055. He joined the community, and was shortly afterwards appointed superior of the dependent house at Capua. In 1057 Stephen IX (X) who had retained the abbacy of Monte Cassino came thither and at Christmasbelieving himself to be dying, ordered the monks to elect a new abbot. Their choice fell on Desiderius. The pope recovered, and, desiring to retain the abbacy during his lifetime, appointed the abbot-designate his legate for Constantinople. It was at Bari, when about to sail for the East, that the news of the pope's death reached Desiderius. Having obtained a safe-conduct from Robert Guiscard, the Norman Count (later Duke) of Apulia, he returned to his monastery and was duly installed by Cardinal Humbert on Easter Day, 1058. A year later he was ordained cardinal-priest of the title of S. Cecilia and received the abbatial blessing.

Desiderius was the greatest of all the abbots of Monte Cassino with the exception of the founder, and as such won for himself "imperishable fame" (Gregorovius). He rebuilt the church and conventual buildings, established schools of art and re-established monastic discipline so that there were 200 monks in the monastery in his day (see MONTE CASSINO). On 1 Oct., 1071, the new and magnificent Basilica of Monte Cassino was consecrated by Alexander II. Desiderius's great reputation brough to the abbey many gifts and exemptions. The money was spent on church ornaments of which the most notable were a great golden altar front from Constantinople, adorned with gems and enamels and "nearly all the church ornaments of Victor II which had been pawned here and there throughout the city" [Chron. Cass., III, 18 (20)]. The bronze and silver doors of the Cassinese Basilica which Desiderius erected remain, and in the Church of S. Angelo in Formis near Capua some of the frescoes executed by his orders may still be seen. Peter the Deacon gives (op. cit., III, 63) a list of some seventy books which Desiderius caused to be copied at Monte Cassino; they include works of Sts. Augustine, AmbroseBede, Basil, JeromeGregory of Nazianzus, and Cassian, the registers of Popes Feliz and Leo, the histories of Josephus, Paul Warnfrid, Jordanus, and Gregory of Tours, the "Institutes" and "Novels" of Justinian, the works of Terence, Virgil, and Seneca, Cicero's "De natura deorum", and Ovid's "Fasti".

Desiderius had been appointed papal vicar for Campania, Apulia, Calabria, and the Principality of Beneventum with special powers for the reform of monasteries; so great was his reputation with the Holy See that he "was allowed by the Roman Pontiff to appoint Bishops and Abbots from among his brethren in whatever churches or monasteries he desired of those which had been widowed of their patron" (Chron. Cas., III, 34).

Within two years of the consecration of the Cassinese Basilica, Pope Alexander died and was succeeded by Hildebrand. Undoubtedly the chief importance of Desiderius in papal history lies in his influence with the Normans, an influence which he was able repeatedly to exert in favour of the Holy See. Already in 1059 he had persuaded Robert Guiscard and Richard of Capua to become vassals of St. Peter for their newly conquered territories: now Gregory VII immediately after his election sent for him to give an account of the state of Norman Italy and entrusted him with the negotiation of an interview with Robert Guiscard. This took place on 2 Aug., 1073, at Benevento. In 1074 and 1075 he acted as intermediary, probably as Gregory's agent, between the Norman princes themselves, and even when the latter were at open war with the pope, they still maintained the best relations with Monte Cassino (end of 1076). At the end of 1080 it was Desiderius who obtained Norman troops for Gregory. In 1082 he visited the emperor at Albano, while the troops of the Imperialist antipope were harassing the pope from Tivoli. In 1083 the peace-loving abbot joined Hugh of Cluny in an attempt to reconcile pope and emperor, and his proceedings seem to have aroused some suspicion in Gregory's entourage. In 1084 when Rome was in Henry's hands and the pope besieged in Sant' Angelo, Desiderius announced the approach of Guiscard's army to both emperor and pope.

Though certainly a strong partisan of the Hildebrandine reform the gentler Desiderius belonged to the moderate party and could not always see eye to eye with Gregory in his most intransigent proceedings. Yet when the latter lay dying at Salerno (25 May, 1085) the Abbot of Monte Cassino was one of those whom he named as fittest to succeed him. Desiderius was by no means willing to assume the mantle of Gregory VII, experience had taught him that his power and utility lay in being a middleman, yet at a time when the Church was surrounded by powerful enemies his influence with the Normans made him the most obvious candidate. The Romans had expelled the antipope from the city, and hither Desiderius hastened to consult with the cardinals on the approaching election; finding, however, that they were bent on forcing the papal dignity upon him he fled to Monte Cassino, where he busied himself in exhorting the Normans and Lombards to rally to the support of the Holy See. When autumn came Desiderius accompanied the Norman army in its march towards Rome, but becoming aware of the plot which was on foot between the cardinals and the Norman princes to force the tiara upon him, he would not enter Rome unless they swore to abandon their design; this they refused to do, and the election was postponed. At about Easter (Chron. Cass., III, 66) the bishops and cardinals assembled at Rome summoned Desiderius and the cardinals who were with him at Monte Cassino to come to Rome to treat concerning the election. On 23 May a great meeting was held in the deaconry of St. Lucy, and Desiderius was again importuned to accept the papacy but persisted in his refusal, threatening to return to his monastery in case of violence. Next day, the feast of Pentecost, very early in the morning the same scene was repeated. The consul Cencius now suggested the election of Odo, Cardinal-Bishop of Ostia (afterwards Urban II), but this was rejected by some of the cardinals on the grounds that the translation of a bishop was contrary to the canons. The assembly now lost all patience; Desiderius was seized and dragged to the Church of St. Lucy where he was forcibly vested in the red cope and given the name of Victor (24 May, 1086). The church had been without a head for twelve months all but a day. Four days later pope and cardinals had to flee from Rome before the imperial prefect of the city, and at Terracina, in spite of all protests, Victor laid aside the papal insignia and once more retired to Monte Cassino where he remained nearly a whole year. In the middle of Lent, 1087, a council of cardinals and bishops was held at Capua at which the pope-elect assisted as "Papal vicar of those parts" (letter of Hugh of Lyons) together with the Norman princes, Cencius the Consul, and the Roman nobles; here Victor finally yielded and "by the assumption of the cross and purple confirmed the past election" (Chron. Cass., III, 68). How much his obstinacy had irritated some of the prelates is evidenced in the letter of Hugh of Lyons preserved by Hugh of Flavigny (Mon. Germ. Hist.: Script. VIII, 466-8).

After celebrating Easter in his monastery Victor proceeded to Rome, and when the Normans had driven the soldiers of the Antipope Clement III (Guibert of Ravenna) out of St. Peter's, was there consecrated and enthroned (9 May, 1087). He only remained eight days in Rome and then returned to Monte Cassino. Before May was out he was once more in Rome in answer to a summons for the Countess Matilda, whose troops held the Leonine City and Trastevere, but when at the end of June the antipope once more gained possession of St. Peter's, Victor again retired to his abbey. In August a council was held at Benevento, at which he renewed the excommunication of the antipope and the condemnation of lay-investiture, and anathematised Hugh of Lyons and Richard, Abbot of Marseilles. When the council had lasted three days Victor became seriously ill and retired to Monte Cassino to die. He had himself carried into the chapter-house, issued various decrees for the benefit of the abbey, appointed with the consent of the monks the prior, Cardinal Oderisius, to succeed him in the Abbacy, just as he himself had been appointed by Stephen IX (X), and proposed Odo of Ostia to the assembled cardinals and bishops as the next pope. He died 16 Sept., 1087, and was buried in the tomb he had prepared for himself in the chapter-house. In the sixteenth century his body was removed to the church, and again translated in 1890. The cultus of Blessed Victor seems to have begun not later than the pontificate of Anastasius IV, about 60 years after his death (Acta SS. Loc. cit.). In 1727 the Abbot of Monte Cassino obtained from Benedict III permission to keep his feast (Tosti, I, 393).

Pope Victor III is a far less impressive figure in history than Desiderius the great Abbot of Monte Cassino, but there is abundant evidence that it was largely his failing health that made him so reluctant to accept the great position which was thrust upon him, indeed Ordericus tells us that he was taken ill when saying the first Mass after his consecration, so that during his papacy "he hardly got through a single Mass", vix una tantum missa perfunctus (P.L., CLXXXVIII, p. 578). On 5 Aug., 1087, when Victor was holding the Council at Benevento, an army consisting of Roman, Genoese, Pisan, and Amalfitan troops sent by him to Africa under the Banner of St. Peter captured the town of El Mahadia, and forced the Mohammedan ruler of Tunis to promise tribute to the Holy See and to free all Christian slaves. This event may perhaps be considered as the beginning of the Crusades. The only literary work of Victor which we possess is his "Dialogues" on the miracles wrought by St. Benedict and other saints at Monte Cassino. There is also a letter to the bishops of Sardinia to which country he had sent monks while still Abbot of Monte Cassino. In his "De Viris illustribus Casinensibus", Peter the Deacon ascribes to him the composition of a "Cantus ad B. Maurum" and letters to Philip of France and Hugh of Cluny which no longer exist.

Sources

The chief source is the Chronicon Cassinense, in Mon. Germ. Hist.: Script., VII, reprinted in P.L., 173; some autobiographical details are to be met with in his own Dialogues, P.L., 149. See also MABILLON, Acta SS., Sept., V, 373 sqq.; WATTERICH, Pontificum Romanorum Vitae, I (Leipzig, 1862), in which (562) is to be found the letter of Hugh of Lyons mentioned above; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, II (Paris, 1892), 292; JAFFE, Regesta Pont. Rom., I (Leipzig, 1885), 655-6. The best English account is MANN, Lives of the Popes, VII (London, 1910), 218-244. For Desiderius's relations with the Normans see CHALANDON, Hist. de la Domination Normande en Italie et en Sicile (Paris, 1907); BOHMER, Victor III in Realencyklopadie fur protestantische Theologie, XX (Leipzig, 1908); GREGOROVIUS, Hist. of Rome in the Middle Ages, tr. HAMILTON, IV (London, 1894-1900); MILMAN, Latin Christianity, IV (London, 1872); TOSTI, Storia della Badia di Monte Cassino (Naples, 1842); CROWE and CAVALCASELLE, Hist. of Painting in Italy (New York, 1909).

Webster, Douglas Raymund. "Pope Blessed Victor III." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. <http://www.newadvent.org/cathen/15410a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to the memory of Blessed Pope Victor III.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2021 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15410a.htm

Statua di Papa Vittore III, Cattedrale di Santa Maria Assunta e San Benedetto abate, Abbazia di Montecassino


Beato Vittore III Papa

16 settembre

Benevento, ca. 1027 - 16 settembre 1087

(Papa dal 24/05/1086 al 06/09/1087)

Nato a Benevento, dopo la sua elezione, non potendo entrare a Roma, ritornò a Montecassino.

Martirologio Romano: A Montecassino nel Lazio, transito del beato Vittore III, papa, che resse sapientemente per trent’anni questo celebre monastero e lo arricchì magnificamente, prima di assumere il governo della Chiesa di Roma.

Un pontefice sbiadito: esita dieci mesi prima di accettare l’elezione (col nome di Vittore III) e cinque mesi dopo è morto. Gli mancava la volontà, e poi gli è mancato il tempo. Nato da nobili di origine longobarda (e battezzato col nome di Dauferio), alla morte del padre si è fatto eremita, poi monaco a Montecassino, dove ha preso il nome di Desiderio. Sui 30 anni è abate; a 32 è cardinale e dovrebbe andare a Roma, ma resta nell’abbazia.

È il momento più duro del conflitto per la riforma della Chiesa e per la sua autonomia dal potere civile. Desiderio segue lo scontro fra papa Gregorio VII e il re germanico Enrico IV: quello che si è umiliato a Canossa, ma che poi ha ripreso la lotta nominando un antipapa (il vescovo Guiberto di Ravenna, col nome di Clemente III). Gregorio si ritrova prigioniero a Castel Sant’Angelo, fino all’arrivo dal Sud dei soldati normanni, che lo liberano ma saccheggiano Roma.

Morto Gregorio VII a Salerno (25 maggio1085), c’è un anno di sede vacante. Nel maggio 1086 si elegge Desiderio, ma lui accetta solo nel marzo 1087. Ed eccolo Papa, ma in una Roma semidistrutta, e per una buona metà nelle mani dell’antipapa e dei suoi sostenitori tedeschi e romani; sicché a volte i riti in San Pietro sono celebrati da lui, papa Vittore; e a volte dal suo avversario, l’antipapa Clemente. Per muoversi in città ha bisogno delle scorte normanne; e se queste mancano, è l’antipapa che scorrazza. Vittore non ce la fa più, e va a cercare rifugio a Montecassino, dove poi arriva Matilde di Canossa (padrona di buona parte del Centro-Nord d’Italia) per convincerlo a ritornare, passando dall’IsolaTiberina a Castel Sant’Angelo, o a Ostia.

Si sforza di governare la Chiesa, per quello che può, e occupandosi delle urgenze più drammatiche: scomunica l’antipapa Clemente, annulla tutte le cariche ecclesiastiche conferite a pagamento. Indice nell’estate 1087 un sinodo a Benevento, e vi partecipa scendendo da Montecassino. Ma sente vicina la fine, e si lascia andare a esprimere una speranza: vorrebbe come successore il cardinale Ottone di Lagéry (che sarà eletto, prendendo il nome di Urbano II). Poi ritorna una volta ancora a Montecassino, dove trova la morte e la tomba. Montecassino, dove lui per tutti è ancora l’abate Desiderio. Col suo nome monastico, il Pontefice-meteora resta una delle figure più importanti del suo secolo. A Montecassino, dopo le devastazioni saracene, gli abati si erano preoccupati solamente di rafforzare le difese. Desiderio, invece, ha voluto arricchire l’abbazia di bellezza e di operosità culturale.

Progettista egli stesso e direttore dei lavori, per le costruzioni ha chiamato artefici dalla Lombardia, da Amalfi, da Costantinopoli e dal mondo arabo, facendo dell’abbazia anche un laboratorio di ricerca artistica. Inoltre ha raccolto scrittori e poeti intorno, aggiungendo il lavoro creativo a quello tradizionale di preservazione e diffusione del pensiero e dell’arte dell’antichità. Ha dato vita a una scuola d’arte cassinese che ha segnato poi gran parte dell’architettura del Meridione. Il culto per lui come beato è stato confermato da papa Leone XIII nel 1887.

Autore: Domenico Agasso

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/91045

Pope Victor III and his coat of arms on card, XIXth century, http://www.araldicavaticana.com/Pontefici.ht


VITTORE III papa

di Mario Niccoli - Enciclopedia Italiana (1937)

VITTORE III papa (Desiderio di Montecassino)

Appartenente a una famiglia principesca di Benevento, nacque nel 1027. Si diede alla vita monastica a Cava dei Tirreni e quindi nell'abbazia di Santa Sofia in Benevento. Desiderio fu in relazione con i maggiori esponenti della rif0rma ecclesiastica ai tempi di Leone IX, particolarmente con il cardinale Federico di Lorena. Quando Federico, alla morte di Leone IX, fu eletto papa col nome di Stefano X, Desiderio gli succedette nella carica di abate di Montecassino (1058) e il 6 marzo 1059 fu elevato da Nicola II alla porpora cardinalizia. L'attività di Desiderio, uomo colto e anima di artista, ma sostanzialmente indifferente ai problemi politici e religiosi che si ponevano allora per la Chiesa, fu soprattutto caratterizzata dalle cure da lui rivolte all'abbellimento di Montecassino (che gli deve fra l'altro la basilica dedicata da Alessandro II il 6 ottobre 1071), alla raccolta di manoscritti, all'incremento da lui dato alla scuola degli amanuensi e dei calligrafi. In politica seguì una tattica ispirata a condiscendenza, conciliazione o compromesso verso i Normanni, a ciò spinto non tanto da un desiderio di riconciliare i Normanni alla Chiesa, quanto dal desiderio di garantire, mediante questa politica, la pace e la sicurezza per i territorî dell'abbazia. Negoziatore del ravvicinamento fra la S. Sede e Roberto il Guiscardo (Concilio di Melfi, 1059) corre ai ripari quando l'intesa, sotto il pontificato di Gregorio VII, fu spezzata. Quando Enrico IV, in pieno scisma (v. clemente 111; enrico iv; gregorio v11), scende in Italia, Desiderio, fedele anche in questo al suo proposito di mantenere a ogni costo la pace nell'Italia meridionale, non si perita di assumere una parte di conciliatore promettendo a Enrico (aprile 1082) di farlo incoronare da Gregorio. Questo atteggiamento meschino, così poco in armonia con la decisione politica gregoriana, fu formalmente disapprovato da Gregorio. Ugo di Lione afferma anzi esplicitamente che Desiderio, in questa occasione, fu scomunicato. Comunque, si comprende come, morto Gregorio VII (25 maggio 1085), Desiderio fosse il meno indicato a continuare la sua politica. Gregorio VII aveva designato come suoi successori i cardinali Anselmo di Lucca, Odo di Ostia e Ugo di Lione. Ma quando, il 24 maggio 1086, dopo un anno di vacanza, i cardinali gregoriani, approfittando della lontananza da Roma di Clemente III, furono in grado di riunirsi protetti dalle armi del normanno Giordano da Capua, le pressioni di questo furono più forti della volontà di Gregorio, e Desiderio fu eletto col nome di Vittore III. Appena eletto, V. fugge a Montecassino. Solo il 21 marzo 1087 al concilio di Capua, nonostante le incertezze di Desiderio e l'opposizione decisa dei gregoriani puri in prima linea Ugo di Lione - che non perdonavano a Desiderio il suo atteggiamento verso Enrico IV e l'inframmettenza di Giordano - l'elezione fu confermata in circostanze poco chiare. Consacrato a Roma il 9 maggio 1087, V. si ritirò subito a Montecassino e fece a Roma rare apparizioni sempre contrastate vivacemente da Clemente III. L'unico atto del suo pontificato (concilio di Benevento del 29 agosto 1087) è una riconferma esplicita delle direttive politiche di Gregorio (scomunica di Clemente III, condanna delle investiture laiche, nullità delle elezioni simoniache). Ma, nonostante questo, è certo che l'essersi alienato tanti elementi di prim'ordine (a Benevento i cardinali Ugo di Lione e Riccardo di Marsiglia, che non avevano voluto riconoscerlo, erano stati scomunicati), l'inerzia spirituale, la mancanza di coraggio e un temperamento meschinamente accomodante, mostravano V. come assolutamente inadatto a fronteggiare la situazione e ad approfittare di quelle stesse circostanze favorevoli che si erano andate facendo luce, in Germania e in Italia, dopo la morte di Gregorio VII. La sua permanenza sulla cattedra di S. Pietro avrebbe potuto essere esiziale agl'interessi della Chiesa; la sua morte (sopravvenuta a Montecassino il 16 settembre 1087) dopo solo quattro mesi di pontificato, permette di considerare la sua azione come un'insignificante parentesi fra l'azione di Gregorio VII e quella di Urbano II. Ci restano di V. alcune lettere, decreti e un'opera in foma di dialogo sui miracoli di S. Benedetto (Dialogus de miraculis s. Benedicti, in quattro libri, in Acta Sanctorum ord. s. Benedicti del Mabillon, IV, 11, pp. 425-461).,

Bibl.: Liber Pontificalis, a cura di L. Duchesne, II, p. 292; Ph. Jaffè, Regesta, I, pp. 655-56; Hirsch, D. von Monte Cassino als Papst Victor III., in Forschungen zur deutschen Geschichte, VII (1887), p. 6 segg.; R. Lehmann, Über den die Excommunication des Erzbischofs Hugo von Lyon durch Papst V. III. betreffenden Brief des Ersteren an d. Gräfin Mathilde, ibid., VIII (1888), p. 641 segg.; A. Fliche, L'élection d'Urbain II, in Moyen âge, s. 2ª, XIX (1916); id., Le pontificat de Victor III, in Revue d'histoire ecclésiastique, XX (1924), p. 387 segg.; Abbé Rony, Élection de Victor III. Conflit entre le nouveau pape et Hugues archevêque de Lyon, in Revue d'hist. de l'Église de France, XIV (1928), p. 145 segg.; M. Manitius, Geschichte der lat. Literatur des Mittelalters, III, Monaco 1931, pp. 75-79.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/vittore-iii-papa_(Enciclopedia-Italiana)/


Détail de l’enluminure de la page de dédicace du Codex Benedictus montrant l'abbé Desiderius remettant à saint Benoît de Nursie ce lectionnaireAbbaye du Mont-Cassin. 1071.


VITTORE III, papa, beato

di Cristina Colotto - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 99 (2020)

VITTORE III, papa, beato. – Dauferio nacque nel 1027 da un ramo della famiglia principesca di Benevento. La Cronaca di Montecassino ci informa che suo padre, Landolfo V del Zotto, principe di Benevento, fu ucciso dai Normanni; della madre non si hanno notizie, mentre dai Dialogi, scritti successivamente da Dauferio stesso, si è a conoscenza che una sua bisnonna paterna, Bella, fu monaca presso S. Pietro in Benevento.

All’età di circa venti anni, Dauferio fuggì dalla casa paterna per assecondare la propria vocazione monastica. Ricondotto con la forza presso la famiglia, dopo circa un anno ritentò nuovamente la fuga, ma questa volta riuscì a raggiungere Salerno e a porsi sotto la protezione del principe Guaimario V, cui era legato da vincoli di parentela. Trascorse, pertanto, un periodo presso il monastero della SS. Trinità di Cava, finché, tornato nella sua città natale, non entrò come monaco presso l’abbazia di S. Sofia, mutando il suo nome in quello di Desiderio. Durante la permanenza a S. Sofia, interrotta soltanto da un breve soggiorno presso il monastero di S. Maria delle Tremiti e da tre mesi di vita eremitica sulla Maiella, Desiderio venne in contatto con personaggi impegnati in prima linea nel processo di riforma della Chiesa, come il vescovo Umberto di Silvacandida e Federico di Lorena, cancelliere, abate di Montecassino e futuro papa Stefano IX. Fu quest’ultimo a presentarlo al pontefice Leone IX, in visita a Benevento nella tarda primavera del 1053.

Nel 1055, in occasione di un incontro avvenuto in Firenze con Vittore II, successore di Leone IX, Desiderio chiese e ottenne dal pontefice l’autorizzazione a entrare come monaco a Montecassino. Nominato preposto di una dipendenza cassinese situata in Capua, nell’aprile del 1058, mentre stava per imbarcarsi a Bari alla volta di Costantinopoli in missione diplomatica presso l’imperatore bizantino per conto di Stefano IX, fu raggiunto dalla notizia della morte del papa e, conseguentemente, della sua elezione ad abate di Montecassino. Fatto rapidamente ritorno, il 19 aprile 1058, domenica di Pasqua, Desiderio venne consacrato abate.

Si apriva così per Montecassino una stagione di profondo rinnovamento e di crescita di prestigio. Nei trent’anni in cui Desiderio fu alla guida del monastero, si assistette a un immenso sviluppo delle risorse materiali dell’abbazia. Grazie alle cospicue donazioni di terre e chiese, non solo da parte dell’aristocrazia longobarda al tramonto, ma soprattutto da parte dei nuovi dominatori normanni, la Terra Sancti Benedicti raggiunse un’estensione di circa 80.000 ettari, senza contare le numerose dipendenze localizzate in varie aree dell’Italia centro-settentrionale, e persino in Sardegna. La straordinaria ricchezza costituì il presupposto per la realizzazione di un’ambiziosa politica culturale. Questa fu il risultato dell’ospitalità offerta alle personalità intellettuali più interessanti del tempo, dell’impegno profuso dall’abate nella formazione di una grande biblioteca e del conseguente impulso fornito all’attività dello scriptorium. Più di settanta codici furono fatti copiare da Desiderio, tra cui anche autori classici rari nel Medioevo quali Tacito, Frontino, Giovenale, Apuleio.

A ciò si aggiunga l’intensa attività costruttiva di Desiderio, che avrebbe trovato la sua esplicazione più alta nella ricostruzione della basilica di S. Benedetto. L’edificio, alla cui consacrazione, nel 1075, presero parte le più illustri personalità del mondo politico ed ecclesiastico del momento, fu realizzato grazie anche alla cooperazione di maestranze di origine costantinopolitana esperte nell’arte del mosaico. Inoltre, attraverso la sua proposta di recupero di una dimensione paleocristiana e antichizzante in linea con i contenuti ideologici della Riforma, il progetto avrebbe svolto una funzione normativa per la successiva vicenda artistica del Mezzogiorno. Ma Desiderio non si limitò semplicemente ad ampliare e a consolidare i possedimenti della casa di s. Benedetto, incarnando così, come si legge nella Cronaca di Montecassino, la figura del «restaurator ac renovator», di novello fondatore del cenobio dopo s. Benedetto, Petronace e Aligerno (Chronica monasterii casinensis, a cura di H. Hoffmann, 1980, p. 362).

Negli anni del suo abbaziato, Montecassino riuscì a svolgere anche un ruolo di primo piano nel contesto politico dell’Italia meridionale. Qui il tramonto della potenza longobarda, l’affermazione dei Normanni, e, in un contesto più ampio, le vicende connesse con la riforma della Chiesa e i rapporti tra questa e l’Impero, stavano creando le condizioni per un’evoluzione dei tradizionali assetti politici.

Desiderio seppe inserirsi attivamente in tale processo e assecondarlo, proponendosi tra i promotori più attivi di un’intesa tra Normanni e Papato. I primi, con Roberto il Guiscardo e Riccardo di Capua, aspiravano a una legittimazione della propria posizione nel Mezzogiorno tale da superare la dimensione dei potentati locali e attingere ai più alti gradi della gerarchia delle potestà terrene; al secondo, profilandosi minaccioso all’orizzonte lo scontro con l’Impero, occorreva un valido sostegno materiale e militare per portare a compimento gli obiettivi della Riforma e, nel contempo, rilanciare con rinnovato vigore le secolari aspirazioni a un’egemonia della Chiesa di Roma in Italia meridionale. Sotto gli auspici di Desiderio, nell’agosto del 1059, durante il Concilio di Melfi, il pontefice Niccolò II investiva Roberto e Riccardo delle terre da loro di recente conquistate, ricevendone in cambio un giuramento di fedeltà che rendeva i due capi normanni vassalli di S. Pietro.

I frutti di questa intesa non tardarono a farsi sentire. Nell’autunno del 1061, in occasione della travagliata ascesa al soglio pontificio di Alessandro II, Desiderio si recò a Roma insieme al principe normanno Riccardo di Capua che doveva assicurare al neoeletto papa un valido braccio armato.

Tuttavia, l’intelligenza politica di Desiderio, la sua capacità di portare a compiuto sviluppo tutte le potenzialità insite in quella funzione di mediazione cui la stessa posizione geografica sembrava destinare Montecassino, raggiunse le sue manifestazioni più significative soprattutto durante il pontificato di Gregorio VII. Proprio allora, infatti, l’intesa tra Normanni e Papato, in diverse occasioni, conobbe momenti di forte tensione, le cui origini vanno ricercate essenzialmente nel fatto che il flusso inarrestabile dell’espansione normanna, sotto l’impulso di Roberto il Guiscardo, era arrivato a minacciare i territori direttamente soggetti alla S. Sede e sembrava negare del tutto la pregiudiziale della sovranità papale sul Meridione implicita nell’investitura di Melfi. Gregorio VII scomunicò ben tre volte il Guiscardo, arrivando persino a caldeggiare la formazione di una lega contro di lui. Se non si giunse a una rottura definitiva, il merito va ascritto in gran parte all’instancabile attività diplomatica di Desiderio. Fu grazie a questa se, nella primavera del 1084, il Guiscardo accorse a Roma in aiuto di Gregorio VII, accerchiato in Castel S. Angelo dalle truppe dell’imperatore Enrico IV, per condurlo con sé a Salerno, fornendogli un asilo sicuro fino alla morte (avvenuta il 25 maggio 1085).

Al momento della sua scomparsa, Gregorio VII lasciava la Chiesa in una situazione estremamente difficile. Lo scisma apertosi con il Concilio di Bressanone e l’elezione da parte dell’imperatore Enrico IV di Wiberto, vescovo di Ravenna, come antipapa Clemente III, era ancora nel pieno del suo svolgimento. Il partito wibertino, oltre alla base operativa di Ravenna, aveva a Roma un forte seguito soprattutto nel gruppo dei cardinali presbiteri. Fuori d’Italia, mentre Francia e Inghilterra avevano assunto una posizione di sostanziale neutralità, in Germania l’area occidentale del Paese, in particolare i tre grandi arcivescovati di Colonia, Magonza e Treviri, era di obbedienza wibertina; l’area sud-orientale era rimasta invece legata al partito gregoriano. Questo poteva contare, in Italia centro-settentrionale, sulla fedeltà incondizionata della contessa Matilde di Canossa e sul fatto che diversi vescovi scismatici erano morti durante il 1085. A Roma, la famiglia dei Frangipani, nella figura del prefetto Cencio, e la maggioranza dei cardinali vescovi restavano tenacemente legati alla causa gregoriana. In Italia meridionale, la crisi apertasi con la scomparsa del Guiscardo, avvenuta nel luglio del 1085, non aveva compromesso in maniera rilevante la tradizionale adesione normanna alla causa papale. In questo contesto si apriva il problema della successione di Gregorio VII. Secondo alcune fonti, tra cui la Cronaca di Ugo di Flavigny, il pontefice, in punto di morte, avrebbe lasciato indicazioni su chi dovesse raccogliere la sua eredità, designando una rosa di tre nomi: il vescovo Anselmo II di Lucca, il vescovo Oddo di Ostia e l’arcivescovo Ugo di Lione.

Stando alla Cronaca di Montecassino, Gregorio avrebbe fatto anche il nome di Desiderio, ma tale notizia sembra assai poco attendibile, considerando che s’inserisce in un capitolo dell’opera che è stato dimostrato essere il prodotto di una fusione disordinata di circa otto sezioni differenti.

Di certo Desiderio partecipò attivamente alla ricerca del candidato più idoneo. A soli quindici giorni dalla morte di Gregorio VII, organizzò un incontro, tenutosi probabilmente a Montecassino, con il vescovo Ubaldo di Sabina e un certo Graziano, portavoce della fazione gregoriana di Roma. Esortò, inoltre, i cardinali a scrivere alla contessa Matilde perché invitasse i tre vescovi designati da Gregorio VII a recarsi a Roma, in modo da porre fine al più presto alla vacanza della Sede papale. Tuttavia, il 18 marzo 1086 moriva Anselmo II, dei tre candidati la figura più carismatica e, probabilmente, a giudizio unanime, il più qualificato a succedere a Gregorio. Circa due mesi dopo, a Roma, il 24 maggio 1086, a seguito di un’assemblea particolarmente burrascosa, Desiderio veniva eletto papa, con il nome di Vittore III.

Resta difficile, sulla base delle testimonianze di cui si dispone, mettere a fuoco con chiarezza le ragioni di una simile scelta. È probabile che a determinarla concorse la considerazione del sostegno offerto da Desiderio al Papato riformatore, fin dal tempo del pontificato di Niccolò II (1058-61), che aveva inserito l’abate cassinese nel collegio cardinalizio come cardinale presbitero di S. Cecilia in Trastevere, e lo aveva nominato vicario papale con l’incarico di sovrintendere ai monasteri del Principato (area geografica corrispondente ai Principati di Salerno e di Benevento), della Puglia e della Calabria. È verosimile anche che il clero e la nobiltà romana rimasti fedeli alla causa gregoriana videro nella vasta disponibilità di risorse di Montecassino, nonché nella tradizionale amicizia tra il suo abate e il mondo normanno, una base sicura su cui fare affidamento per affrontare con rinnovato vigore la lotta contro gli scismatici.

Desiderio tentò tenacemente di opporsi alla propria nomina: abbandonò immediatamente Roma per Ardea e di qui si recò a Terracina, dove alla fine di maggio si spogliò delle insegne papali. A giugno era di nuovo a Montecassino. Desiderio aveva optato per la rinuncia non solo in considerazione delle vicende non tranquille che avevano accompagnato la sua elezione, ma anche perché consapevole di dover far fronte all’ostilità degli ultragregoriani capeggiati da Ugo di Lione, che non gli perdonavano i rapporti amichevoli intrattenuti, in passato, con l’imperatore Enrico IV. Sapeva, inoltre, di non poter contare, in quel particolare momento, su un efficace e compatto sostegno normanno, poiché il duca di Puglia Ruggero Borsa, irritato per la mancata nomina alla sede vescovile di Salerno di un suo candidato, aveva rimesso in discussione la propria fedeltà al partito gregoriano.

A Montecassino, comunque, Vittore non rimase in passiva attesa degli eventi. Non solo dovette fronteggiare diversi tentativi, narrati dalla Cronaca di Montecassino, per riportarlo a Roma, ma, stando alla testimonianza di Ugo di Lione, fu molto impegnato nel promuovere una nuova elezione, arrivando a proporre candidature diverse dalla propria, come quella del vescovo Ermanno di Metz. La questione era, comunque, destinata a risolversi nel marzo del 1087, allorché fu indetto a Capua un concilio, cui presero parte, oltre naturalmente a Vittore, esponenti di punta del partito gregoriano di Roma, il prefetto romano Cencio, il principe Giordano di Capua e anche il duca di Puglia Ruggero Borsa. In chiusura del concilio, secondo la Cronaca di Montecassino, si riaprì la questione dell’elezione papale. Dopo due giorni di tentennamenti, la domenica delle palme del 1087, Vittore si decise infine a confermare l’elezione del 1086 e a riprendere le insegne papali. Da un lato era consapevole dell’urgenza degli eventi ̶– il fronte degli scismatici aveva ripreso vigorosamente l’iniziativa, promuovendo il ritorno a Roma di Wiberto –, dall’altro sapeva che il gruppo degli ultragregoriani aveva conosciuto delle defezioni in suo favore, come quella del vescovo Oddo di Ostia. Inoltre, poteva contare ora sul sostegno militare di un fronte normanno ricostituitosi nella sua unità, dopo che Ruggero Borsa aveva visto nominare il proprio candidato alla guida della sede vescovile di Salerno.

Trascorsa la Pasqua a Montecassino (28 marzo), si diresse a Roma, scortato da Giordano di Capua e Gisolfo di Salerno. Qui, una volta che i Normanni si furono impadroniti di S. Pietro, fino ad allora caposaldo dei wibertini, il 9 maggio Vittore fu consacrato papa. Tra i suoi atti, fra cui va annoverata la ratifica dell’immunità per l’abbazia francese di Montier-en-Der, la conferma dei possedimenti della nuova sede vescovile di Ravello, e una lettera indirizzata all’imperatrice bizantina Anna Dalassena, in cui si chiedeva l’alleggerimento dei pedaggi imposti ai pellegrini in visita al Santo Sepolcro, spicca la convocazione di un concilio a Benevento per la fine di agosto del 1087. Al sinodo parteciparono i vescovi di Puglia, di Calabria e del Principato.

Stando alla Cronaca di Montecassino, unica testimonianza di cui disponiamo al riguardo, durante il concilio il pontefice avrebbe formulato un programma di governo della Chiesa nel pieno rispetto della tradizione gregoriana, come attestano le varie deliberazioni prese dall’assemblea, tra cui la conferma della scomunica per Clemente III e i suoi seguaci, e la condanna dell’investitura da parte dei laici e delle ordinazioni simoniache. Tre giorni dopo la conclusione del concilio, a Montecassino, Vittore, gravemente ammalato, moriva. Era il 16 settembre 1087.

Sul suo breve pontificato ha pesato a lungo il giudizio negativo di certa parte della storiografia. Soprattutto Augustin Fliche ha visto in lui una pallida figura tra quelle eroiche di Gregorio VII e Urbano II, cui la natura essenzialmente di esteta e bibliofilo, più preoccupato delle sorti del suo monastero che dei destini della Chiesa, e probabilmente anche la malattia, impedirono di fronteggiare con la dovuta energia e determinazione la difficile situazione di quegli anni.

In realtà, i quattro mesi di pontificato videro Vittore attivamente impegnato nella gestione della non facile eredità di Gregorio VII. In tal senso si preoccupò di assicurare al partito gregoriano una base unitaria sufficientemente solida per poter affrontare con successo la sfida contro i wibertini, non solo in Italia, ma anche, ad esempio, in Germania, dove offrì il proprio sostegno al vescovo ultragregoriano Gebeardo di Costanza. La sua persona venne in tal modo configurandosi sempre più come un punto di riferimento imprescindibile per quanti erano rimasti fedeli alla causa gregoriana.

Si pensi alla stima e alla devozione tributategli dalla contessa Matilde, o al fatto che il cardinale Deusdedit scelse di dedicare proprio a lui la sua Collectio canonum, uno dei manifesti ideologici della Chiesa gregoriana. Si pensi, ancora, al Liber de unitate ecclesiae conservanda, in cui Vittore veniva presentato, da un monaco anonimo di parte wibertina, quale degno successore di Gregorio VII. Inoltre la citata missiva ad Anna Dalassena contiene nell’arenga un esplicito riferimento al primato di Pietro e dei suoi successori, perfettamente in linea con l’ecclesiologia dell’autore del Dictatus Papae. Lo stesso discorso vale per il privilegio di conferma dell’immunità per l’abbazia di Montier-en-Der, dove sempre nell’arenga si ribadisce l’idea del primato romano e del pontefice quale vicario di Pietro, richiamandosi questa volta a s. Paolo.

Come sostiene Herbert E.J. Cowdrey, l’attività di Vittore papa non si risolse in «un interludio torbido e incolore» (1983, 1991, p. 251), ma rappresentò un ponte di collegamento importante tra il pontificato di Gregorio VII e quello di Urbano II, anzi la continuità assicurata da Vittore preparò in qualche modo la strada a una migliore definizione delle prerogative papali da parte dei suoi successori.

Venerato come beato, il culto fu confermato da Leone XIII il 23 luglio 1887. La sua memoria liturgica viene celebrata il 16 settembre.

Fonti e Bibl.: Bernoldi Chronicon, a cura di G. Waitz, in MGH, Scriptores, V, a cura di G.H. Pertz, Hannover 1844, pp. 446 s.; Ugo di Flavigny, Chronicon, ibid., VIII, a cura di G.H. Pertz, Hannover 1848, pp. 466-468; Petrus Diaconus, De viris illustribus Casinensis cenobii, a cura di J.-P. Migne, in PL, CLXXIII, Paris 1854, coll. 1028-1030; Annales Casinenses, in MGH, Scriptores, XIX, a cura di G.H. Pertz, Hannover 1866, p. 307; Regesta Pontificum Romanorum, a cura di Ph. Jaffé et al., I, Lipsiae 1885, pp. 655 s.; Die Kanonessammlung des Kardinals Deusdedit, a cura di W. von Glanvell, Paderborn 1905; Dialogi de miraculis sancti Benedicti auctore Desiderio, in MGH, Scriptores, XXX, 2, a cura di G. Schwartz - A. Hofmeister, Hannover 1934, pp. 1149 s.; Amato di Montecassino, Storia de’ Normanni, a cura di V. de Bartholomaeis, Roma 1935, pp. 168-177; Leone di Ostia, Narratio celeberrime consecrationis et dedicationis ecclesiae Casinensis, a cura di T. Leccisotti, Montecassino 1973, pp. 215-225; Chronica monasterii casinensis, in MGH, Scriptores, XXXIV, a cura di H. Hoffmann, Hannover 1980, pp. 362-451.

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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/vittore-iii-papa-beato_(Dizionario-Biografico)

Abbé Rony. « Élection de Victor III. Conflit entre le nouveau pape et Hugues archevêque de Lyon », Revue d'histoire de l'Église de France  Année 1928  63  pp. 145-160

Voir aussi : https://www.brepolsonline.net/doi/abs/10.1484/J.RB.4.02474?journalCode=rb