jeudi 5 septembre 2024

Bienheureux JEAN-JOSEPH LATASTE, prêtre dominicain et fondateur de la congrégation des Dominicaines de Béthanie

 

Padre Lataste, O.P., fondatore della congregazione


Bienheureux Jean-Joseph Lataste

Dominicain et fondateur des dominicaines de Béthanie (+ 1869)

Jean-Joseph Lataste (1832-1869), dominicain et fondateur des Sœurs dominicaines de Béthanie.

Déclaré vénérable le 1er juin 2007, il a été béatifié le 3 juin 2012 à Besançon - Télécharger le dossier de presse au format PDF - site de l'Église catholique en France. Le 27 juin 2011, le pape Benoît XVI avait autorisé la promulgation de la reconnaissance d'un miracle attribué à Jean-Joseph Lataste.

"Le père Lataste a œuvré, en dépit des préjugés et des résistances dans l'Église, à la création de cette congrégation dominicaine qui accueillait les femmes détenues en fin de peine. Il voulait que, dans les couvents où elles étaient accueillies, ces femmes puissent devenir religieuses, et qu'il n'y ait aucune différence entre elles et les autres sœurs." (Radio Vatican - Le dominicain français Jean-Joseph Lataste bientôt béatifié)

"Le Père Lataste est né à Cadillac sur Garonne (Gironde), le 5 septembre 1832. Très jeune, il se sent appelé au sacerdoce. Après beaucoup d'hésitations, et un combat profond, il entre en 1857 dans l'Ordre Dominicain... En 1864, il est envoyé prêcher une retraite aux détenues de la prison de Cadillac où il découvrit en elles les merveilleux effets de la grâce, et, en certaines, un réel appel à se donner à Dieu dans une vie consacrée. C'est dans cette prison, devant l'Eucharistie, qu'il reçut l'inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse, où toutes les Sœurs, quel que soit leur passé, seraient unies dans un même amour et une même consécration, témoignant par là que pour se donner à nous 'Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes' (P. Lataste)

Deux ans plus tard il ouvrait la première communauté des Dominicaines de Béthanie, sous le patronage de Sainte Marie-Magdeleine. 'Quel que soit votre passé ne vous considérez plus comme des prisonnières, mais comme des âmes vouées à Dieu, vous aussi, à la suite des âmes religieuse.' (P. Lataste)

Deux ans après cette fondation, il tombe malade et meurt le 10 mars 1869. Sur sa tombe il est écrit: 'Parvenu à la perfection en peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies.'"

Site des Dominicaines de Béthanie

Dominicains de la Province de France

Un miracle attribué à un prêtre dominicain français - site de l'Église catholique en France.

Sa fête est fixée au 5 septembre 

«La main qui a relevé les unes est la même qui a préservé les autres de tomber.» (Père Lataste)

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12473/Bienheureux-Jean-Joseph-Lataste.html

Bx Jean-Joseph Lataste

Prêtre o.p. « Apôtre des Prisons »

Fondateur de la Congrégation des « Dominicaines de Béthanie »

Contrairement à l’usage courant, le jour de la mémoire n’est pas celui de la naissance au ciel (dies natalis : 10 mars) mais celui de sa naissance sur terre, selon la Lettre apostolique du 28 mai 2012 du pape Benoît XVI.

Jean-Joseph (dans le monde : Alcide) Lataste naît à Cadillac sur Garonne (Gironde), le 5 septembre 1832, dernier des 7 enfants de Vital et Jeanne Grassiet. Très jeune, il se sent appelé au sacerdoce. Après beaucoup d’hésitations, et un combat profond, il entre en 1857 dans l’ordre Dominicain.

Il est ordonné prêtre à Marseille le 8 février 1863 et assigné au couvent de Bordeaux.

En septembre 1864 il est envoyé prêcher une retraite à 400 femmes, condamnées au silence absolu dans la prison de Cadillac qu'il connait bien, car il était né dans cette bourgade.

Comme prédicateur, il franchit le seuil de cet établissement pénitencier avec appréhension.

Les détenues travaillent en silence toute la journée.

Pour suivre la retraite, elles rognent sur leur temps de repos, se lèvent à quatre heures du matin et se couchent deux heures plus tard qu'à l'ordinaire. Le Père leur propose une nuit d'adoration : il imagine un tour de présence de deux ou trois détenues se relayant devant le Saint Sacrement. Elles seront 400 à passer la nuit en adoration dans cette chapelle qui devient pour le Père Lataste le lieu d'une révélation déterminante pour lui : « j'ai vu cette prison, objet de tristesse et d'effroi pour les hommes, transformée cette nuit en un lieu de délices, en un séjour de gloire et de bonheur ».

Saisi par la foi de certaines de ses recluses, à la très mauvaise réputation, s'impose à lui le projet de leur offrir une famille religieuse : « Quelque soit votre passé, ne vous considérez plus comme des prisonnières mais comme des âmes vouées à Dieu... ».

À leur sortie de prison, après avoir purgé leur peine, Jean-Joseph propose à celles qui le désirent de vivre leur idéal de consécration à Dieu, dans un même couvent que des religieuses vierges, sous le même genre d'habit, celui de saint Dominique, afin que rien ne distingue jamais les unes des autres, qu'elles s'accueillent mutuellement et avec miséricorde comme sœurs sans tenir compte du passé, sans jugement, dans la discrétion : un projet courageux et audacieux pour l'époque.

En 1866, avec la collaboration d'une religieuse de la Présentation de Tours, Sœur Henri-Dominique (1822-1907), il ouvrait la première communauté des « Dominicaines de Béthanie », sous le patronage de sainte Marie-Madeleine.

Le Père Lataste reçoit une maison adaptée à son œuvre à Frasne le Château : c'est ainsi que sa fondation prend racine avant d'étendre ses ramifications en Italie, Suisse, Allemagne, Pays Bas, États-Unis dans la prison de Norfolk, Massachusetts, où une fraternité laïque Notre Dame de Miséricorde est née dans le couloir de la mort de ce pénitencier.

Il tombe malade et meurt le 10 mars 1869. Sur sa tombe il est écrit : « Parvenu à la perfection en peu de temps, il a connu la plénitude des longues vies. »

Jean-Joseph Lataste a été proclamé bienheureux le 3 juin 2012 au Parc des expositions Micropolis de Besançon. La Messe fut présidée par le cardinal Angelo Amato s.d.b., Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints et délégué du Pape, assisté de Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon, de Mgr Luigi Ventura, Nonce apostolique et de nombreux évêques. La prédication fut faite par le fr. Bruno Cadoré, o.p., Maître de l'Ordre des Prêcheurs. 

Pour un approfondissement biographique :

>>> La vie et l'œuvre de Jean-Joseph Lataste

>>> Vidéo de la béatification KTO-TV

SOURCE : https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/12d2dce6-1fdf-4f73-add8-3403f535c04a

Jean-Joseph Lataste o.p. (1832 – 1869)

ImprimerPar Jean-Marie Gueullette

En 1866, après avoir beaucoup prêché a des détenues, le Père Lataste réalise son intuition : fonder une congrégation qui accueillerait des femmes “sans passé” et d’autres blessées par la vie. Ce sont, encore aujourd’hui, les Dominicaines de Béthanie.

« Vous que les hommes méprisent, vous étés les bien-aimées de Dieu… »

En 1864, un jeune dominicain a été envoyé prêcher 1’espérance et la miséricorde a des femmes condamnées aux travaux forcés, et il les a appelées “mes chères sœurs”. II leur a parlé simplement, et il s’est senti en famille avec elles, malgré le fossé social, pénal et intellectuel qui le séparait de son auditoire.

“Mon cœur s’emplissait de larmes encore en songeant a la rude et sanglante vie, au poids écrasant de honte et d’humiliation qui pesait encore et qui allait continuer de peser encore sur ces âmes qui m’étaient devenues si chères, et qui étaient mes sœurs après tout, mes sœurs en Adam, mes sœurs en Jésus-Christ.”

UNE CAPACITÉ SURPRENANTE À PARDONNER

Dans un système de fer, ou aucune initiative, aucune fantaisie, n’était possible, ou le silence perpétuel et le travail forcé maintenaient la population carcérale dans une passivité complète, il a apporté la fraîcheur d’une parole directe et fraternelle, sans compromission avec le péché et le crime. II a été émerveillé par ce qu’il a vu en prison, par la qualité de la conversion de celles que tout le monde considérait comme des « filles perdues ». II a pu constater que le crime dont elles sont coupables n’obscurcit plus leur vie : « elles étaient coupables, elles sont innocentes ». Leur capacité surprenante a pardonner a ceux qui les ont poussées au crime est un signe de la lumière qui éclaire a nouveau leur vie.

FAIRE CONFIANCE

Par ses dialogues avec les détenues, par leurs confidences, il a été convaincu que le seul moyen de leur redonner une place dans la société est de leur faire confiance, de mettre un terme au processus de punition et de honte qui pèse sur elles, bien longtemps après leur sortie de prison. On se méfie d’elles, et on croit avoir raison en constatant la proportion effrayante de récidive, mais on ne comprend pas que la récidive est souvent déclenchée par cette méfiance même. Toutes les portes et toutes les mains se ferment lorsqu’on apprend d’où elles viennent.

LE MÊME HABIT DOMINICAIN

Deux ans plus tard, il en a fait des sœurs, des sœurs dominicaines, en fondant la maison de Béthanie, où se rassemblent, aujourd’hui encore, sous le même habit dominicain et dans une même prière contemplative des femmes qui n’ont pas connu de grosses épreuves et celles dont le passé est perturbé par le crime, la prostitution, l’alcool ou d’autres souffrances. Les réactions ont été vives, surtout au sein de l’Ordre : comment oser “donner la blanche livrée de saint Dominique à des personnes réputées infâmes comme le sont les réhabilitées de Béthanie” ?

CE QUE NOUS SOMMES

Le Père Lataste a réagi aux contradictions en saint religieux, ne s’élevant jamais contre la volonté de ses supérieurs, défendant ses chères sœurs avec droiture et humilité. Il est mort trop vite, à 36 ans, pour pouvoir goûter l’entrée officielle des sœurs de Béthanie dans l’Ordre des frères prêcheurs, trop vite pour pouvoir constater à quel point son intuition était juste : “les plus grands pécheurs ont en eux ce qui fait les plus grands saints”.

Le Père Lataste a voulu proclamer au monde, suivi par les sœurs de Béthanie, que “Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, il n’est touché que de ce que nous sommes.” Récemment, une détenue a été bouleversée en entendant cette phrase à la radio, au cours d’une émission sur le Père Lataste : aujourd’hui encore, sa parole fait renaître l’espérance, sa miséricorde touche des cœurs qu’on pouvait croire définitivement fermés.

Jean-Marie Gueuillette o.p.

SOURCE : http://www.spiritualite2000.com/2009/03/jean-joseph-lataste-o-p-1832-1869/

La Béatification du Père Jean-Joseph Lataste, OP

Fait unique et exceptionnel dans les anales de notre diocèse : le 3 Juin 2012 sera célébrée à Besançon, la Béatification du Frère Dominicain Marie, Jean, Joseph LATASTE.

Que nous vaut un tel  privilège ?

Très simplement qu’il repose en terre comtoise depuis sa mort le 10 mars 1869  entouré des toutes premières Dominicaines de l’ordre de Béthanie, au couvent de Frasne le Château près de  Gy en Haute Saône.

Quelques années plus tard, les Sœurs trouveront refuge  à Grandfontaine, près de Besançon ; elles emporteront avec elle la dépouille de leur Fondateur.

Peu de franc-comtois connaissent ce futur Bienheureux : il ne faut pas s’en étonner ! Une des grandes caractéristiques ou qualités des Dominicaines de Béthanie est de se faire le plus discrètes possible !

Cette discrétion est liée à leur histoire, celle de leur Fondation.

Tout commence dans une prison de femmes en Septembre 1864 à Cadillac en Gironde. Tout jeune Dominicain, ordonné Prêtre à Marseille le 8 Février 1863 et assigné au Couvent de Bordeaux, le Frère LATASTE est envoyé prêcher une retraite à 400 femmes condamnées au silence absolu dans cette centrale qu’il connait bien ; Alcide Lataste est né dans cette bourgade le 5 Septembre 1832, dernier des 7 enfants de Vital et Jeanne Grassiet.

Comme prédicateur,  Il franchit le seuil de cet établissement pénitencier avec appréhension.

Les détenues travaillent en silence toute la journée.

Pour suivre la retraite, elle rognent sur leur temps de repos, se lèvent à 4 heures du matin et se couchent deux heures plus tard qu’à l’ordinaire.

Le Père leur propose une nuit d’Adoration : il imagine un tour de présence de deux ou trois détenues se relayant devant le Saint Sacrement.

Elles seront 400 à passer la nuit en Adoration dans cette chapelle qui devient pour le Père LATASTE  le lieu d’une révélation déterminante pour lui : «  j’ai vu cette prison, objet de tristesse et d’effroi pour les hommes transformée cette nuit en un lieu de délices, en un séjour de gloire et de bonheur ».

Saisi par la Foi de certaines de ses recluses à la très mauvaise réputation, s’impose à lui le projet de leur offrir une famille Religieuse : 

«  Quelque soit votre passé, ne vous considérez plus comme des prisonnières mais comme des âmes vouées à Dieu, vous aussi.

A la suite des âmes Religieuses, dites à Dieu : les hommes me retiennent ici de force,  je me donne à vous de plein gré,  pendant dix, pendant vingt ans ; Je veux être uniquement à vous,  je veux être à vous pour la vie ».

A leur sortie de prison, après avoir purgé leur peine, Marie Jean Joseph  propose à celles qui le désirent de vivre leur idéal de Consécration à Dieu, dans un même Couvent que des Religieuses vierges, sous le même genre d’habit, celui de ST Dominique, afin que rien ne distingue jamais les unes des autres, qu’elles s’accueillent mutuellement et avec Miséricorde comme Sœurs sans tenir compte du passé, sans jugement, dans la discrétion :  un projet courageux et audacieux pour l’époque qui prend corps en 1866 avec la collaboration d’une Religieuse de la Présentation de Tours, Sœur Henri-Dominique ( 1822-1907).

Le Père Lataste reçoit une maison adaptée à son œuvre à Frasne le Château : c’est ainsi que sa Fondation prend racine chez nous avant d’étendre ses ramifications en Italie, Suisse, Allemagne, Pays bas, États-Unis dans la prison de Norfolk, Massachusetts, où une fraternité laïque Notre Dame de Miséricorde est née dans le couloir de la mort de ce pénitencier.

(Tiré des magazines du doyenné du Haut-Doubs Forestier, décembre 2011)

Les Célébrations de la Béatification du Père Lataste auront lieu à Besançon les 2 et 3 Juin 2012.

SOURCE : https://www.reflexionchretienne.com/pages/vie-des-saints/septembre/bienheureux-jean-joseph-lataste-dominicain-et-fondateur-fete-le-10-mars.html


Père Jean-Joseph Lataste (1832-1869)

Publié le 12 janvier 2017

Le Bon Pasteur des « pécheresses »

Par Chantal Joly, avec la contribution de Sœur Marie-Ange des Dominicaines de Béthanie.

Déclaré vénérable 1er juin 2007 par le pape Benoît XVI, béatifié le 3 juin 2012, « l’apôtre des prisons » n’a sans doute pas la postérité humaine qu’il mériterait. Tant cette belle figure de Dominicain réussit à fonder, dans son Eglise, une Œuvre qu’on pourrait qualifier d’évangéliquement révolutionnaire. Il est très difficile, en effet, de se représenter à quel point son intuition : instaurer une vie fraternelle entre d’anciennes détenues et des femmes sans passé judiciaire, fut en son temps novatrice et même carrément utopique dès lors qu’il les autorisait à rejoindre la vie religieuse. « Pénitentes ou immaculées, justifiait-il, Jésus ne pèse les âmes quelles qu’elles soient, qu’au poids de leur amour ».

La vocation du Gascon débute pourtant de manière relativement ordinaire pour l’époque. Elevé entre un propriétaire de vignobles libre-penseur et une mère pieuse, Alcide n’a que 7 ans lorsqu’il confie qu’il veut devenir prêtre. A 9 ans, il entre au petit séminaire de Bordeaux mais renonce au sacerdoce à l’adolescence. Il entre alors dans l’administration des impôts tout en se dévouant intensément au sein des Conférences Saint Vincent de Paul, dans les villes où il exerce son métier. Il pratique alors avec ses compagnons l’adoration nocturne du Saint Sacrement et régulièrement faire acte de donation totale à la Vierge. Il prie et il agit.

A Privas (07) où il est muté en 1853, le jeune homme, âme sensible et pétrie d’absolu, rencontre l’amour en la personne de Léonide Cécile de Saint-Germain, 16 ans. Mais son père s’oppose à leur union et, en 1855, sa fiancée, qui restera à jamais « sa sœur des Anges », décède, peu de temps après deux personnes qui lui étaient très chères : sa sœur Rosy (sa marraine et confidente) et sa nourrice. Il ne lui reste que Dieu. Il va tout lui donner.

Guidé par Lacordaire, il entre en 1857 dans l’Ordre dominicain et c’est en prêchant une retraite aux détenues de la prison de Cadillac, sa ville natale, que Frère Jean-Joseph reçoit ce qu’il nommera « Une œuvre tombée du cœur de Dieu ». Aucun orgueil de fondateur chez cet humble, cet obéissant, qui ne devient un ardent défenseur de son projet d’une « Œuvre des Réhabilitées » (nom d’une brochure qu’il publie et envoie à des personnalités) qu’au nom de la certitude que s’il a été « la pioche, une main mystérieuse à travaillé, labouré, semé ».

Familier de la Bible, habité par la compassion et la miséricorde, le Dominicain a été profondément marqué par ses années passées à Saint Maximin, dans le Var. « Là, à la Sainte-Baume, il a la certitude que la sainteté peut jaillir en chacun, même au fond des gouffres du mal… ».  Le visage de Marie-Madeleine, la pécheresse repentie, ne cesse d’être présent à sa pensée lorsqu’il visite le plus souvent possible, à Frasne-le Château, dans le diocèse de Besançon, la première maison de Béthanie (du nom du village où habitaient Marthe et Marie).

Épuisé, malade, il y meurt de tuberculose pulmonaire à 36 ans, en demandant de prier pour ses détracteurs et en leur pardonnant.

Décapés du style emphatique qui est la marque du siècle, ses nombreux écrits, bien éloignés du moralisme et des préjugés d’alors, méritent d’être lus. Par exemple ce passage : « Je sais une plaie saignante de la société et celle-là, nulle main pour la panser […] Ces femmes, elles ont failli autrefois, la justice les a frappées d’un arrêt mérité ; mais ramenées au devoir par la souffrance et l’expiation, la justice ne les a pas relevées comme elles le méritaient ». Des femmes qu’il nomme « mes chères sœurs, mes sœurs en Adam, mes sœurs en Jésus-Christ » …

Citations extraites de Le bienheureux Marie Jean-Joseph Lataste, apôtre des prisons, fondateur de Béthanie de Robert et Claude Evers (Ed Cerf, 2012, 394 p) et de Prier 15 jours avec le père Jean-Joseph Lataste, dominicain, « apôtre des prisons » de Monique Longueira (Ed Nouvelle Cité, 2012, 127p).

Les Sœurs de Béthanie

La Congrégation, de forme de vie contemplative-apostolique, co-fondée avec le concours de Mère Henri-Dominique, est affiliée à l’ordre de Saint Dominique. La première communauté s’est installée à Montferrand-le-Château le 28 janvier 1870. Les restes du Père Lataste furent transférés dans la maison-mère selon le désir qu’il avait exprimé. La congrégation compte actuellement deux couvents en France, un en Italie et un en Suisse.

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/temoins/433949-pere-jean-joseph-lastaste-1832-1869/

Avec le bienheureux P. Lataste, un autre regard sur la prison

Publié le 30 mai 2012

Surnommé « l’apôtre des prisons », le dominicain Marie-Jean-Joseph Lataste (1832-1869) a été béatifié à Besançon, le 3 juin 2012. 5.000 personnes y ont participé dont une vingtaine d’évêques, des frères de l’Ordre des Prêcheurs auquel il appartenait et des Dominicaines de Béthanie, congrégation qu’il a fondée en 1866.

Rédacteur des 600 pages de la « position », vice-postulateur de la cause de béatification, Jean-Marie Gueulette, o.p., est catégorique : « Ce n’est pas un fondateur de bonnes sœurs comme un autre ! » En donnant la possibilité à des anciennes détenues de devenir religieuses à la Maison de Béthanie, le P. Lataste a posé un acte prophétique, rappelé le message de miséricorde du Christ et interpellé la société qui se passionne alors pour des débats sur la prison.

Car nous sommes au temps des Misérables (1862) de Victor Hugo. Près de Bordeaux, les détenues de la prison de Cadillac, condamnées aux travaux forcés, vivent sans chauffage, en silence et n’ont pas le droit de lever les yeux. Le jeune prêtre dominicain y est envoyé prêcher une retraite. « Mes chères sœurs » osera-t-il dire à ces 400 femmes coupables, pour la majorité, d’infanticide. Pendant quatre jours de prédication, il témoigne de l’amour de Dieu pour elles et les écoute en confession.

« J’ai vu des merveilles » écrira-t-il. Pourtant si Dieu leur a pardonné, sorties de prison, les anciennes détenues sont méprisées et exclues par la société. Double peine ! Avec la brochure « Réhabilitées », le P. Lataste plaide leur cause et présente alors aux députés et à la presse l’idée d’une congrégation qui accueillerait celles qui ont la vocation religieuse. Ce sera, en 1866, la Maison de Béthanie avec Mère Henri-Dominique, pour première supérieure. Pendant les 40 premières années, sur les 363 femmes accueillies, sortant de prison ou de refuge, 135 sont restées.

Même s’il meurt de la tuberculose à 36 ans, du courrier continue d’être envoyé au P. Lataste pour être déposé sur sa tombe… Le pape Benoît XVI a reconnu ses vertus héroïques en 2007. La guérison miraculeuse, en 1943, d’un homme de 74 ans atteint d’un cancer digestif en phase terminale, a été reconnue en 2011. Alors que sa fille allait entrer au noviciat de Béthanie, les sœurs de Montferrand-le-Château ont prié le P. Lataste.

Aucune vie n’est perdue

En 2012, les Dominicaines de Béthanie vivent toujours dans « une communion de miséricorde », en France (2 communautés), en Suisse et en Italie. Aujourd’hui encore, les religieuses sont issues de « lieux de mort » (prison, prostitution). Elles sont visiteuses dans des prisons de femmes (Fleury-Mérogis, Rennes).

Si les vocations manquent, Sœur Pia Elisabeth, prieure générale, témoigne de fruits inattendus comme la fondation d’une fraternité dominicaine par un groupe de détenus de la prison de Norfolfk (Etats-Unis). Une démarche ratifiée au Tiers Ordre en 1999 par Timothy Radcliff, alors Maître de l’Ordre.

SOURCE : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/temoins/360103-avec-le-bienheureux-p-lataste-un-autre-regard-sur-la-prison/

Le bienheureux Jean-Joseph Lataste (1832-1866)

Alcide Lataste est né en France, à Cadillac-sur-Gironde, le 4 septembre 1832. Après ses études secondaires, il a travaillé quelques années comme contrôleur des impôts dans différentes villes du sud de la France: Privas, Pau, Nérac. Ces années ont été pour lui l’occasion de découvrir, au sein des Conférences Saint-Vincent de Paul fondées par le bienheureux Frédéric Ozanam, une vie fraternelle tournée vers les plus pauvres et marquée par la prière commune et l’Eucharistie. À vingt-cinq ans, impressionné par le père Lacordaire, Alcide Lataste entre au noviciat dominicain de Flavigny, le 4 novembre 1857.

Ses premières années dominicaines sont marquées par la maladie, qui le tient un peu à l’écart des autres frères et de leurs activités. En 1860, au couvent de Saint-Maximin, il fait une expérience spirituelle majeure, à l’occasion du transfert des reliques de sainte Marie-Madeleine. « Baisant cette tête autrefois avilie, aujourd’hui sacrée, je me disais : il est donc vrai que les plus grands pécheurs, les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands saints ; qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour… ». À l’issue de ses études, il est ordonné prêtre le 8 février 1863, et assigné au couvent de Bordeaux.

En septembre 1864, il est envoyé prêcher une retraite aux détenues de la prison de Cadillac, sa ville natale. Malgré tout ce qu’il a pu entendre dans sa jeunesse sur ces femmes et sur leurs crimes, il s’adresse à elles dès le premier jour en leur disant : « mes chères sœurs » et en insistant sur ce lien de fraternité en Christ qui l’unit à son auditoire. Le prédicateur est surpris de constater que de nombreuses détenues mènent une vie de prière et souhaitent se donner à Dieu. Priant avec elles devant le Saint-Sacrement, il conçoit – ou plutôt, selon ses propres mots, il reçoit de Dieu – l’idée d’ouvrir pour elles les portes de la vie religieuse contemplative dominicaine.

Avant de prendre sa charge de père maître des frères étudiants, il revient en 1865 pour une seconde retraite à Cadillac en septembre 1865 ; il y retrouve les détenues qui sont restées fidèles aux orientations spirituelles qu’il leur avait données : offrir à Dieu leur vie quotidienne en prison, à l’image des moniales. En conclusion de cette retraite, il prêche avec enthousiasme : « Ici, j’ai vu des merveilles ! » en faisant le parallèle avec la même expression employée par Catherine de Sienne au sortir de l’extase. Ce n’est pas dans l’extase, mais en prison qu’il a vu des merveilles, en entendant les confessions des détenues, en priant avec elles.

Dès lors, il s’engage plus directement dans la réalisation des idées qui avaient germé en lui l’année précédente. Il publie en mars 1866 une brochure, Les réhabilitées, qu’il envoie en particulier aux députés et à de nombreux journalistes pour tenter de faire évoluer l’opinion publique à l’égard des femmes sortant de prison. La fondation de la maison de Béthanie est présentée comme un signe destiné à faire évoluer les mentalités sur ce point.

Avec l’aide de Mère Henri-Dominique qui s’est très vite engagée à ses côtés dans ce projet utopique, le père Lataste peut fonder la maison de Béthanie le 14 août 1866. Cette nouvelle communauté connaît très vite de grandes difficultés en particulier à cause des réactions de rejet et de méfiance qu’elle suscite au sein même de la vie religieuse. Le père Lataste se dévoue sans compter au service de ses « chères sœurs ». Il poursuit parallèlement une activité de prédication, rapidement mise à mal par la tuberculose pulmonaire qui l’atteint à partir du carême 1868. C’est à la maison de Béthanie de Frasnes-le-Château (Haute-Saône) qu’il meurt le 10 mars 1869. Son corps a été transféré l’année suivante en même temps que le couvent des sœurs de Béthanie, à Montferrand-le-Château. Sa tombe a été dès l’origine l’objet d’une dévotion constante. Des intentions de prière, et même du courrier expédié à son nom, encore aujourd’hui, y sont déposés.

Parmi les signes de la fécondité de l’exemple et de la prédication du Bienheureux Jean-Joseph Lataste, il faut signaler tout particulièrement l’existence de fraternités laïques dominicaines qui réunissent dans une même communauté des détenus et des personnes de l’extérieur. La première, la fraternité Our Lady of Mercy, est née à la prison de Norfolk MA, aux États-Unis en 1998.

Un procès canonique a été ouvert en 1937, il a abouti à la béatification du père Lataste en 2012. Une guérison inexpliquée est en cours d’étude par la Congrégation pour la cause des saints en vue de sa canonisation.

Pour en savoir plus

Père Lataste, Prêcheur de la miséricorde, De la prédication en prison à la fondation de Béthanie, Paris, Cerf, 1992.

J.M. Gueullette, Ces femmes qui étaient mes sœurs… Vie du Père Lataste, apôtre des prisons, Paris, Cerf, 2008.

SOURCE : https://www.op.org/le-bienheureux-jean-joseph-lataste-1832-1866/?lang=fr

Statuette du Bx Lataste représenté comme l'« apôtre des prisons », chapelle des Sœurs dominicaines à Montferrand-le-Château.

Statue of bl. Jean-Joseph Lataste outside the new chapel at Montferrand

Statuette von Pater Lataste vor der neuen Seitenkapelle in Montferrand, Darstellung als Apostel der Gefängnisse. Keramik von Sr. Mercédes, Dourgne


DOMUNI | Bibliothèque | Livre

Fr. Jean-Marie Gueullette, O.P.

La vie et l'œuvre de Jean-Joseph LATASTE, op (1832-1869), fondateur des Sœurs dominicaines de Béthanie

Pâques 1996

frère Jean-Marie Gueullette
des frères prêcheurs

Pâques 1996

Bibliographie

Publications des écrits du serviteur de Dieu.

Récit évangélique, Le Rosaire perpétuel, I, Paris : Poussielgue, 1866, 50 p.

La Bienheureuse Imelda Lambertini, Paris : Poussielgue, 1866, 36 p., cinq éditions de 1866 à 1875.

Les Réhabilitées, Paris : Poussielgue, 1866, 76 p.

Les Réhabilitées, quelques détails sur la Maison de Béthanie, Tours : Imp. J. Bousery, s. d., 23 p.

Compte-rendu à nos bienfaiteurs 1866, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.

Compte-rendu à nos bienfaiteurs 1867, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.

Compte-rendu à nos bienfaiteurs 1868, Dijon, imp. Peutet-Pommery, 1866, 32 p.

Dialogo in un carcere, Rome, 1970 (Traduction italienne des sermons 91 à 97 et 202, par T. Picari).

Oliver, J., The Heart of Père Lataste, Selected Writings and Commentary, Shawnee, Kansas : Expressions, 1990, 242 p.

Prêcheur de la miséricorde, Textes choisis et présentés par J.M. Gueullette o. p., Paris, Cerf, 1992. Il s'agit de la première édition critique des sermons du P. Lataste en prison et des textes par lesquels il a cherché à alerter l'opinion publique française. Annotation, introductions, iconographie.

Predicatore della misericordia, Dehoniane, 1995. Traduction italienne du précédent.

Biographies du serviteur de Dieu.

Mercier (Abbé), Vie du R. P. Lataste, fondateur de l'Œuvre des Réhabilitées, Paris : Année dominicaine, 1890, 331 p. Cet ouvrage a été abondamment cité dans les chapitres concernant l'enfance et la jeunesse du serviteur de Dieu ; de nombreuses pages en sont reproduites dans le Summarium 3. Malgré son style fortement hagiographique cette biographie est en effet une source irremplaçable pour deux raisons : la plus importante est que l'auteur a eu en main pour rédiger son livre les lettres du serviteur de Dieu à son frère Honoré, avec lequel Alcide Lataste était en particulière confiance. Ces lettres ont été rendues par l'auteur à la famille sans avoir été copiées intégralement : elles ont été détruites lors d'un déménagement quelques années plus tard4. Les citations que le chanoine Mercier fait de ces lettres dans son livre sont donc la seule trace de cette correspondance dans laquelle le serviteur de Dieu livrait plus spécialement ses sentiments personnels et ses souvenirs de jeunesse. D'autre part, le chanoine Mercier était aumônier à Béthanie tandis qu'il rédigeait ce texte : il a pu interroger facilement Mère Henri-Dominique et les sœurs les plus anciennes sur des événements encore assez récents, le serviteur de Dieu étant mort vingt ans plus tôt.

[Anonyme], Le Père Lataste, fondateur des Dominicaines de Béthanie, Paris : Saint-Paul, 1937, 87 p.

Evers, R. et C., Le Père Lataste apôtre des prisons, 1944, éd. : La Maison de la Bonne Presse, Porrentruy (Suisse) 394 p., préface de B. Lavaud. Il s'agit de la première publication de textes du P. Lataste, sa biographie étant décrite ici presque exclusivement grâce à des citations plus ou moins longues de sa correspondance et de ses sermons.

Evers, R. et C., L'Apostolo delle prigioni, G. G. M. Lataste, Turin, L. I. C E. Berruti, 1948, 200 p., préface de C. Petino. Traduction du précédent.

Evers, R. et C., Apostel der Gefängnisse, Pater Lataste, 1948, 197 p. Préface de J.B. Montini, substitut à la secrétairie d'Etat. Traduction du précédent.

Evers, R. et C., Le Père Lataste apôtre des prisons, 2e éd. abrégée, Le Havre : Imp. de la Presse, 1954, 236 p., préface de P. Claudel. Version abrégée de la première édition.

Articles et chapitres de livres relatifs au serviteur de Dieu.

H. Altmeyer, « Une cérémonie funèbre à Béthanie », L'Année Dominicaine, avril 1869, 157 sv.

P.M. Etcheverry, Le Très révérend père Joseph Louis Mas, des frères prêcheurs, Paris : Lethielleux, 1917, 332-340.

M. M. Barriere, « Le R. P. Lataste », Le Glaneur de Mussonville, bulletin trimestriel de l'Association amicale des anciens élèves du petit séminaire de Bordeaux, 23, 1, janvier 1933, p. 18-30.

P. Liekens, « Ontgraving en herkenning der overblijfsels van Pater Maria Joannes Joseph Lataste », Militia Christi (Gand), 7, juillet 1937, 106-110.

A. Evers, « Le Père Lataste, fondateur de Béthanie », Notre Rosaire, 6/11, août 1937, 171-173.

[Anonyme], « Een Predikheer », De Rozenkrans aan den Haard (Anvers), 64/7, juillet 1938, 155-158. Publié également dans Militia Christi (Gand), 3, mars 1938, 42-45.

[Anonyme], « Sous le signe de la Vierge. Le Père Marie Jean Joseph Lataste, fondateur de Béthanie », La Couronne de Marie, avril 1938, 86-90.

Dominicaine de Béthanie (Une), « Un serviteur de Marie... qui n'oublia pas Joseph. Saint Joseph et le Père Lataste », Notre Rosaire, 7/8, mai 1938, 127-131.

A. M., « La vraie dévotion à la Sainte Vierge dans la vie du Père Lataste », Le Règne de Jésus par Marie, 39/5, juin-juillet 1938, 149-153, et 39/6, juillet-août 1938, 180-184.

A. M., « La dévotion du Père Lataste au Sacré-Cœur », Notre Rosaire, 7/9, juillet 1938, 153-156.

A. M., « Le Père Lataste, fondateur de Béthanie », La Vie dominicaine, août 1938, 267-270.

[Anonyme], « L'histoire d'une vocation », Notre Rosaire, 7/12, septembre 1938, 181-183.

A. M., « Un ami des bleus », Notre Rosaire, 8/1, octobre 1938, 7-15.

[Anonyme], « Saint Joseph et le Père Lataste », La Couronne de Marie, mars 1939, 81-85.

A. M. « Le Père Lataste, une page de sa jeunesse. Le confrère de Saint-Vincent-de- Paul », La Couronne de Marie, mai 1939, 131-139.

G. de Grave, « Le Père Lataste », Revue dominicaine (Québec), LXIII/I, juin 1957, 284-293.

G. de Grave, « Le Père Lataste et la réhabilitation des prisonnières », Revue dominicaine (Québec), LXIII/II, juillet-août 1957, 23-34.

E. Fernandez, « El gran siervo de San José : P. Maria José Lataste », Vida Sobrenatural, 62 (1961), 134-142.

B. de J. [Bernadette de Jésus], « Apôtre des prisons, le Père Lataste », Prisons et prisonniers, 50, 2e trimestre 1961, 532-538.

M. Revol, « Béthanie, Le Père Lataste o. p., Apôtre des prisons », La Revue du Rosaire, 6, juin 1963, 164-185.

M. G. Miraller, « Bétania del P. Lataste », Téologia espirituale, 10 (1966), 121-128.

[Anonyme], « Le Père Lataste, ministre de la réconciliation », Misericordia, 1974/3, 130, 9-17.

Collectif, n° spécial, « Cadillac », Misericordia, 1976/3, 138.

P. Lecrivain, « Les religieuses et les problèmes de la sexualité au XIXe siècle », New Theological Studies, 1979, 150-155.

J.M. Gueullette, « Le Père Lataste, prêcheur de la miséricorde », La Revue du Rosaire, 31, novembre 1991, 20-23.

J.M. Gueullette, « Le Père Lataste et Mère Henri-Dominique, Audace et obéissance chez les fondateurs de Béthanie », Mémoire dominicaine, I, novembre 1992.

Livres sur l'œuvre de Béthanie.

[Anonyme], « Noces d'or de la T.R. Mère Henri-Dominique », L'Année dominicaine, mars 1894, 134-136.

M. V. Van Calœn, Les Religieuses dominicaines de Béthanie et l'Œuvre des Réhabilitées, Louvain : Imp. E. Charpentier, 1897, 23 p.

Mgr F. Petit, La Maison de Béthanie, Lettre et sermon de charité, Besançon : Imp. P. Jacquin, 1902, 60 p.

A. M. Viel, La Maison de Béthanie, Saint-Maximin : Librairie Saint Thomas, 1922, 70 p.

R. P. de Boissieu, Béthanie, Les Madeleines réhabilitées, Paris : Grasset, 1931, 284 p. Après le livre du chanoine Mercier déjà présenté, c'est le second ouvrage de présentation de l'Œuvre du P. Lataste. La biographie du serviteur de Dieu n'est évoquée que dans cette perspective.

M. H. Lelong, Une visite à Béthanie, Besançon : Imp. Catholique de l'Est, 1934, 20 p.

F. M. Stratmann, Bethanien Predigt, Luzern : Verlag Räber, 1946, 108 p.

M. H. Lelong, Les dominicaines des prisons, Paris : Ed. du Cerf, s. d., 320 p. Ce volumineux ouvrage est essentiellement une présentation de la vie et de l'apostolat des sœurs dominicaines de Béthanie. L'auteur a été interrogé au procès informatif (Test. 41).

M.H. Lelong, Les dominicaines des prisons, Paris : Alsatia, 1950, 271 p., nouvelle édition illustrée.

R. Godden, Five for Sorrow, Ten for Joy, a Novel, New York : The Viking Press, 1979, 262 p.

Emmanuelle-Marie, Tutti contro meno Dio, Turin : Gruppo Abele, 1984, 120 p. Présentation romancée de la vie du père Lataste et du charisme des sœurs de Béthanie par l'une d'entre elles. Ouvrage très grand public qui a connu un grand succès en italien, en français et en anglais.

Emmanuelle-Marie, Marie-Madeleine a encore quelque chose à dire, l'utopie de Béthanie, Paris : Nouvelle Cité, 1986, 220 p. Traduction et adaptation française du précédent.

Emmanuelle-Marie, Hope Beyond Hope, The Story of the Dominican Sisters of Bethany, New York : New City Press, 1988, 128 p. Traduction et adaptation anglaise du même ouvrage.

A. Feid,F. Flohr, Frohe Botschaft, für die Gefangenen, Mayence : Matthias Grünewald Verlag, 1978, 192 p.

Articles sur l'œuvre de Béthanie.

R. Boulanger, « Œuvre des Réhabilitées, discours pour l'inauguration de la Maison de Béthanie », Annales franc-comtoises, VI, 12, 31 décembre 1866, 410-414.

C. de Vaulchier, « Chronique », Annales Franc-comtoises, XI, 5, 31 mai 1869.

C. Q., « Une journée à Béthanie, Cérémonie de vêture et de profession, Centenaire de la naissance du Père Lataste », Semaine religieuse de Besançon, 57/44, 27 octobre 1932, 812-814.

Dominicaine de Bethanie (Une), « Notre-Dame de la Rédemption », Notre Rosaire, 7/7, avril 1938, 110-116.

J. M. Gueullette, « La miséricorde », Fêtes et saisons, février 1995.

Publications sur le contexte religieux.

Une importante source de renseignements est constituée par les articles parus dans la revue L'Année dominicaine destinée principalement aux laïcs tertiaires dominicains. Les notices nécrologiques des religieux dominicains de la Province de France ont fait l'objet d'une étude particulièrement attentive. La collection intégrale de cette revue est conservée à la Bibliothèque du Saulchoir, à Paris. Elle a été dépouillée de 1859, date de sa création, à 1920.

A. Arvin-Berod, Les Enfants d'Olympie, Paris, Ed. du Cerf, 1996, 250 p.

Bienheureuse Imelda, vierge de l'Ordre de S. Dominique, Prouille, 1896, 162 p.

G. Bedouelle, (Ed.), Lacordaire, son pays, ses amis, et la liberté des ordres religieux en France, Paris : Ed. du Cerf, 1991, 448 p.

R.P. Body, Le R.P. Potton, Paris : Téqui, 1901, 472 p.

B. Bonvin, Lacordaire-Jandel, Paris : Ed. du Cerf, 1989, 364 p.

R. P. Chocarne, Le Père Lacordaire, sa vie intime et religieuse, Paris : Poussielgue, 1873, 2 tomes.

H.-M. Cormier, Vie du Révérendissime Père A.-V. Jandel, Paris : Poussielgue, 1896, 620 p., (2e édition).

P.-M. Etchverry, Le Très Révérend Père Joseph-Louis Mas, Paris : Lethielleux, 1916, 546 p.

H. Jouin, Le R. P. Jouin, Paris : Lethielleux, 1909, 2 tomes.

H.-D. Lacordaire, Œuvres complètes, Paris : Poussielgue, 1873.

A. de Pitteurs, Un grand prêcheur, le R. P. Vallée, Paris : Ed. du Cerf, 1934, 334 p.

R. Zeller, Imelda Lambertini, vierge dominicaine, Paris : A l'art catholique, 1921, 94 p.

Publications sur le contexte pénitentiaire.

Code des prisons ou Recueil des lois, ordonnances, arrêtés concernant le régime intérieur, économique et disciplinaire des maisons d'arrêt, maisons de justice, maisons de correction, maisons de force..., 1845 sq. I. 1670-1845 ; II. 1846-1856 ; III. 1856-1862 ; IV. 1862-1869 ; V. 1870-1873 ; VI. (Ire partie). 1/1/1874-30/6/1875 ; (2e partie). 1/7/1875-31/12/1875 ; VII. 1876-1878, etc. Vol. I-III édités et annotés par L.M. Moreau-Christophe ; devient à partir de 1876 Code pénitentiaire : recueil des actes et documents officiels intéressant les services et les établissements pénitentiaires.

M. Foucault, Surveiller et punir, Paris : Gallimard, 1975, 318 p.

J.-B. Laroque, (Abbé), Considérations sur l'influence de la religion dans les Maisons centrales de force et de correction, Paris : A. Vaton, 1843, 32 p.

J.-B. Laroque, (Abbé), Le bagne et les Maisons centrales de force et de correction ou Compte-rendu des essais de moralisation durant trois années de prédications, Paris : A. Sirou et Desquers, 1846, 155 p.

J. Mallet, Les Femmes en prison. Causes de leurs chutes, moyens de les relever, Moulins, 1843, 392 p.

Ministère de l'Intérieur, Statistique des prisons et des établissements pénitentiaires, à partir de l'année 1852 ; Statistique pénitentiaire après 1880 ; Imp. adminis. Paul Dupont, 1854 sq.

L. M. Moreau-Christophe, Des prisons et de leur réforme en France, Mme Huzard, 1837, XL VIII-430 p.

L. M. Moreau-Christophe, « Des missions et retraites dans les prisons et de leurs effets moraux sur les condamnés », R. P. I. P., III, 1846, p. 227-242.

P. O'Brien, Correction ou châtiment, Paris : P. U. F, 1988, 342 p.

J.-G. Petit, Ces peines obscures, Paris : Fayard, 1990, 750 p.

J.-G. Petit, (Ed.), Histoire des galères, bagnes et prisons, Toulouse : Privat, 1991, 368 p.

J.-G. Petit, « L'amendement ou l'entreprise de réforme morale des prisonniers au XIXe siècle », Déviance et Société, 1982, 6, 4, p. 331-351.

J.-G. Petit, « La récidive, une obsession créatrice au XIXe siècle », Le Récidivisme, P. U. F., 1983, p. 25-64.

J.-G. Petit, « Punition et amendement dans la réforme pénitentiaire », XVIIIe-XXe siècles, Revue d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.

F. Saint-Pierrre, « La réhabilitation, clef de voûte du système pénal. », Revue d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.

J.M. Gueullette, « La réhabilitation, couronnement ou préalable à la réinsertion ? », Revue d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.

J.M. Gueullette, « La réhabilitation, une notion pénale et théologique », Revue d'éthique et de théologie morale, Le Supplément, 197, juin 1996.

3 . Nombreux extraits de cette biographie dans Summarium Additionale, p. 577-658.

4 . Témoignage de Madame Angèle Leymarie Lataste, Summ. Num. XIX, p. 415, § 35.

© DOMUNI, Toulouse, 2002 - Tous droits réservés

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Blessed Jean-Marie Joseph Lataste

Also known as

Alcide-Vital Lataste

Memorial

10 March

Profile

The youngest of seven children born to Vital, a cloth merchant and vineyard owner, and Jeanne Lataste. Alcide started his work life as an administrator in the tax office, working in several cities in southern France. Friend of and long time correspondent with Father Jean-Baptiste-Henri Dominique Lacordaire. Alcide joined the Society of Saint Vincent de Paul, working with them in several cities, and became a leading administrator in the Society. The community he found there led him to a call to religious life.

At age 25, Alcide entered the Dominicans, joining in Flavigny, France on 13 November 1857, and making his solemn profession on 10 May 1862Ordained a priest on 8 February 1863 in MarseillesFrance. He developed a prison ministry, and much of his preaching revolved around God‘s forgiveness to any who are truly penitent. Founded the Dominican Sisters of Bethany in 1867; the sisters continue their work today with abused women in several European locations.

Born

5 September 1832 in Cadillac-sur-Garonne, Gironde, France as Alcide-Vital

Died

10 March 1869 in Frasne-Le-Château, Haute-Saône, France of tuberculosis

as he died, he was softly singing the Salve Regina

buried in Frasne-Le-Château on 12 March 1869

re-interred in a chapel in the convent of the Sisters of Bethany in Montferrand-le-Château, France in 1870

since the day of his burialparishioners and pilgrims have left letters and notes on his tomb, asking for his intercession

Venerated

1 June 2007 by Pope Benedict XVI (decree of heroic virtues)

Beatified

3 June 2012 by Pope Benedict XVI

the beatification recognition was celebrated at the Parc des Expositions Micropolis, Besançon, France, presided by Cardinal Angelo Amato

the beatification miracle involved a healing in 1942 in the diocese of NamurBelgium (I do not yet have the details -ed.)

Patronage

Dominican Sisters of Bethany

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“Blessed Jean-Marie Joseph Lataste“. CatholicSaints.Info. 11 July 2023. Web. 4 September 2024. <https://catholicsaints.info/blessed-jean-marie-joseph-lataste/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-jean-marie-joseph-lataste/

Blessed Jean-Joseph Lataste (1832-1866)

Alcide Lataste was born in France, in Cadillac in the Gironde, on September 4, 1832. After secondary school, he worked for a few years as a tax controller in different towns in the south of France: Privas, Pau and Nérac. These years were an opportunity for him to discover, as a member of the Conferences of Saint Vincent de Paul founded by Blessed Frédéric Ozanam, a fraternal life turned towards the poorest and marked by common prayer and the Eucharist. At the age of twenty-five, impressed by Brother Lacordaire, Alcide Lataste entered the Dominican novitiate in Flavigny on November 4, 1857.

His first years as a Dominican were marked by illness, which kept him somewhat apart from the other friars and their activities. In 1860, at the priory of Saint-Maximin, he had a profound spiritual experience during the transfer of the relics of St. Mary Magdalene. “Kissing this once debased but now sacred head, I said to myself: it is thus true that the greatest sinners have in them what makes for the greatest saints; who knows if they will not one day become such…”. At the end of his studies, he was ordained priest on February 8, 1863, and assigned to the priory of Bordeaux.

In September 1864, he was sent to preach a retreat to the inmates of the prison in Cadillac, his hometown. In spite of all that he had heard in his youth about these women and their crimes, he addressed them from the very first day as “my dear sisters”, insisting on this bond of fraternity in Christ that united him to his listeners. The preacher was surprised to see that many of the inmates were leading a life of prayer and wished to give themselves to God. Praying with them before the Blessed Sacrament, he conceived – or rather, in his own words, he received from God – the idea of opening to them the doors to a Dominican contemplative religious life. 

Before taking up his office as Master of the student friars, he returned for a second retreat at Cadillac in September 1865; there he met again with the inmates who had remained faithful to the spiritual guidance he had given them: offering to God their daily life after the manner of nuns, albeit in prison. At the conclusion of this retreat, he preached with enthusiasm: “Here have I seen marvels!” He drew a parallel with the same expression used by Catherine of Siena at the end of her ecstasies. It was not in ecstasy but in prison that he saw marvels, hearing the confessions of the inmates and praying with them.

From then on, he became more directly involved in the realization of the ideas that had germinated in him the previous year. In March 1866, he published a pamphlet, Les réhabilitées (Rehabilitated Women), which he distributed especially to elected politicians and to many journalists in an attempt to change public opinion regarding women leaving prison. The projected foundation of the House of Bethany was presented as a sign intended to shift mentalities on this point.

With the help of Mother Henri-Dominique, who very quickly committed herself alongside him in this utopian project, Brother Lataste was able to found the House of Bethany on August 14, 1866. This new community very quickly experienced great difficulties, especially because of the reactions of rejection and mistrust that it received from among those already in religious life. Brother Lataste devoted himself wholeheartedly to the service of his “dear sisters”. Meanwhile he continued his preaching activity, but this was soon jeopardized by the pulmonary tuberculosis which he contracted in Lent 1868. He died on March 10, 1869 in the House of Bethany at Frasnes-le-Château (Haute-Saône). His body was transferred the following year when the convent of the Sisters of Bethany moved to Montferrand-le-Château. From the beginning, his tomb was the object of constant devotion. Prayer intentions, and even letters addressed to him, are still deposited there today.

Among the signs of the fruitfulness of Blessed Jean-Joseph Lataste’s example and preaching, we should particularly mention the existence of Lay Dominican fraternities that bring together in one community both prisoners and people from outside. The first of these, the fraternity of Our Lady of Mercy, was born in Norfolk MA prison in the United States in 1998.

A canonical process was opened in 1937, which led to the beatification of Brother Lataste in 2012. An unexplained cure is presently being studied by the Congregation for the Causes of Saints with a view to his canonization.

For more information:

Père Lataste, Prêcheur de la miséricorde, De la prédication en prison à la fondation de Béthanie, Paris, Cerf, 1992.

J.M. Gueullette, Ces femmes qui étaient mes sœurs… Vie du Père Lataste, apôtre des prisons, Paris, Cerf, 2008.

SOURCE : https://www.op.org/blessed-jean-joseph-lataste-1832-1866/


3OPOrder of PreachersSaintsSeptember

Sep 5 – Bl Alcide-Vital Lastaste, OP, (1832-1869), Apostle of Prisons, Founder of the Dominican Sisters of Bethany for female ex-cons & abused women

July 21, 2019 techdecisions

“Jesus returned to the Mount of Olives, but early the next morning He was back again at the Temple. A crowd soon gathered, and He sat down and taught them.  As He was speaking, the teachers of religious law and the Pharisees brought a woman who had been caught in the act of adultery. They put her in front of the crowd.

“Teacher,” they said to Jesus, “this woman was caught in the act of adultery.  The law of Moses says to stone her. What do you say?”

They were trying to trap Him into saying something they could use against Him, but Jesus stooped down and wrote in the dust with His finger.  They kept demanding an answer, so He stood up again and said, “All right, but let the one who has never sinned throw the first stone!”  Then He stooped down again and wrote in the dust.

When the accusers heard this, they slipped away one by one, beginning with the oldest, until only Jesus was left in the middle of the crowd with the woman.  Then Jesus stood up again and said to the woman, “Where are your accusers? Didn’t even one of them condemn you?”

“No, Lord,” she said.

And Jesus said, “Neither do I. Go and sin no more.””
-Jn 8:1-11

Alcide-Vital Lastaste was born in Gironde, France, on September 5, 1832. As a teenager, Alcide felt a call to the priesthood, but as is the way of adolescence, sometimes there can be distractions. Alcide began courting a young lady named Cecilia de Saint-Germain while attending secondary school.

Cecilia and Alcide soon declared their love for each other and planned to get married as soon as possible. However, Alcide’s father, Vital, thought the couple was too young to be getting so serious. He voiced his great displeasure at their deep involvement, and the couple agreed to not see each other for a year. Incredibly, during that year, Cecilia suddenly passed away. The young man was heartbroken.

Alcide turned to his young faith for comfort. He joined the St. Vincent de Paul Society, and the visits to the downtrodden and homeless opened his eyes to the plight of the poor. At the same time, the call to the priesthood once more erupted within him. In 1857 he entered the Dominican Order. Alcide was ordained a priest on February 8, 1863, and took the name Jean-Joseph. His unexpected spiritual journey was about to take flight and reach heights no one could have ever imagined.

In 1279, Charles of Anjou discovered the allegedly true relics of Saint Mary Magdalene in the small town of Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, and along with her grave were also found the grave of Saint Maximinus , the first Bishop of Aix. Karl of Anjou built the Gothic cathedral there to have a worthy repository for these relics. He also built an adjacent monastery, where he installed the Dominicans as guardians of the tomb. The monastery was named “The Royal Monastery” (Le Couvent Royal) . During the revolution, the Dominicans were expelled from the monastery, which is now converted into a hotel. It was there that Brother Jean-Joseph Lataste would deepen his spiritual life and become acquainted with Mary Magdalene, who became the inspiration for his role as founder.

On May 20, 1860, a large party was held on the occasion of the translation of Mary Magdalene’s relics. Lacordaire, who had reintroduced the Dominicans to France after the revolution, was unfortunately absent due to illness, and Brother Jean-Joseph was honored to kiss the saint’s skull, which for him would become a deep and significant spiritual experience. That thought was nailed to his mind, that so great love for the saint could be too great a sin, and he adopted Mary Magdalene as a special patron saint for his future work among sinners.

On September 15, 1864, after being a priest all of 18 months, Father Jean-Joseph Lataste was sent by the prior of the monastery in Bordeaux to conduct a four-day retreat for the inmates of a woman’s prison in the town of Cadillac. This experience would change his life forever.

Suddenly he found himself amid 400 women prisoners, most of them abused and abandoned with nowhere to go. In most cases, these women were poor, uneducated, and without family. Living on the streets forces one to live in survival mode. That means stealing and soliciting and doing whatever one must do to breathe another day. They had been discarded and treated like criminals. This was 1864, and they fit the cliché “out of sight, out of mind.”

The atmosphere of hopelessness and despair at the prison was overwhelming. He wondered what he could do for these women who were often called “the lost women.” Would they even sit and listen to him? He was frightened of the possibilities, but he was also filled with faith.

Father Jean-Joseph stood before the women, stretched out his arms, and began, “My dear sisters –” That was shocking in itself because no one ever truly spoke to these people. Dogs and cats were treated better. His gentle, brotherly greeting got their attention. He spent the next few days guiding them to a special place. It was a place where Hope existed. They had forgotten what that even meant, if they’d ever known at all.

He introduced them to God’s infinite mercy by telling them about the woman caught in adultery and how Jesus forgave her. He spoke about Hell and conversion and embracing freedom. He shared with them the Real Presence of Christ in the Holy Eucharist, and lastly, he spoke to them of Heaven. He could not believe how many women embraced the offer of forgiveness and began going to Confession. The chapel was filled each evening for Adoration of the Blessed Sacrament. His own heart became filled with a new purpose. He wanted to begin a ministry to serve these women.

The women asked that he come back, and one year later he did just that. This time there was only one sermon a day because the demand for Confession was so high. The last night of the retreat, most of the women attended Adoration. Some stayed the entire night, remaining until dawn. Using the words of St. Catherine of Siena, Father Lataste wrote in his closing notes about the retreat: “I have seen the secrets of God; I have seen the wonders.”

From that point on, he was determined to find a way to help these women. In 1866, he wrote a pamphlet called Rehabilitated. He sent copies to as many journalists and government officials as he could. He knew that the reason so many of those being released failed was because no one trusted them or gave them the slightest chance. He was determined to reshape public opinion.

He announced his intentions of starting an order where women leaving prison could begin a religious life in a contemplative setting. This order was approved and is known as the Dominican Sisters of Bethany. Bethany was the village in Judea where Jesus’ three friends lived—Lazarus, Martha, and Mary, the sinner who became a contemplative soul. Father Lataste, following the Latin tradition exemplified by Saint Augustine and Saint Gregory the Great, identified Mary Magdalene with Mary of Bethany. Jesus loved to come and stay with them. The Order still flourishes and serves many women in different countries around the world.

However, for French society in the nineteenth century, the nature of the new foundation was surprising, even scandalous. Hostile reactions came particularly from the Dominican Third Order Regular communities, onto which Father Lataste intended to graft Bethany. These religious, usually dedicated to the education of girls, were afraid of public opinion confusing them with repentant sinners. The provincial chapter of the Order informed Father Lataste that the very principle of his foundation raised objections. The founder was not discouraged. This opposition seemed to him to be the sign of divine blessing, given through the cross. In the end, the difficulties faded away, and the foundation continued its course.

The Dominican Sisters of Bethany, contemplative women religious who welcome among them women from various paths, have four houses today—two in France, one in Switzerland, and another near Turin. They visit nearby prisons. The heart of their community life is contemplation of the Divine Mercy, centered on the adoration of the Blessed Sacrament, in keeping with Father Lataste’s wishes.

Tuberculosis took the life of Alcide-Vital Lastaste (aka Father Jean-Joseph) on March 10, 1868. He was only 36 years old. As he died, he could be heard softly singing the Hail, Holy Queen, “Salve Regina.”

Dominicans sing the Salve Regina at the end of Compline as the last hymn before holy silence for evening (and emptying dishwashers, yes, plural, novice joke) until morning, when “O Lord, open my lips, and my mouth shall declare your praise.” is intoned to begin Matins.

Salve, Regina, Mater misericordiæ,
vita, dulcedo, et spes nostra, salve.
Ad te clamamus exsules filii Hevæ,
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.
Eia, ergo, advocata nostra, illos tuos
misericordes oculos ad nos converte;
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, O pia, O dulcis Virgo Maria.

Hail, holy Queen, Mother of Mercy,
Hail our life, our sweetness and our hope.
To thee do we cry,
Poor banished children of Eve;
To thee do we send up our sighs,
Mourning and weeping in this valley of tears.
Turn then, most gracious advocate,
Thine eyes of mercy toward us;
And after this our exile,
Show unto us the blessed fruit of thy womb, Jesus.
O clement, O loving,
O sweet Virgin Mary.

Love,
Matthew

SOURCE : https://soul-candy.info/2019/07/sep-5-bl-alcide-vital-lastaste-op-1832-1869-apostle-of-prisons-founder-of-the-dominican-sisters-of-bethany-for-female-ex-cons-abused-women/

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Year of Mercy: Bl. Jean-Joseph Lataste, OP

By Br Jean-Baptiste Régis O.P.

29 February 2016

Jean-Joseph Lataste was born in Cadillac, near Bordeaux, in France in 1832. After his study, he became a civil servant. While working in various cities around Bordeaux, he was an active member of the Society of Saint Vincent of Paul. However, since he was a child, Jean-Jospeh was thinking about a possible vocation to the priesthood. During his study in Bordeaux, he got to know Lacordaire and turned to him when he started to deepen his vocation to religious life. Eventually, Jean-Joseph Lataste joined the Dominican Order in 1857, some 18 years after Lacordaire, who had re-established it in post-revolutionary France.

As a young friar, Jean-Joseph was trained for the priesthood in the Saint-Maximin priory, in South East France. On the occasion of the transfer of relics of Saint Mary Magdalene to the priory, it was revealed to him that the greatest sinners have within them everything needed to become the greatest saints.

In September 1864, he was sent to preach a spiritual retreat at the women’s prison in Cadillac, near Bordeaux. He went there with scepticism and all the preconceived notions one might have pertaining to the incarcerated. But during the retreat there was a transformation in him. He was the first to be converted by what he preached. While praying with the prisoners in front of the Blessed Sacrament, he came up with a radical idea for that time, to found a new religious congregation for women coming out of prison. The answer he proposed was called the House of Bethany. He wrote:

The Gospel tells us that at Bethany there lived two sisters: Martha of inviolable virtue and Mary Magdalene who had been a sinner. Jesus loved to come and rest in their home, where one served him and the other listened to his words. He made no distinction between them – or did he…? It is rather Magdalene who is preferred. Martha is surprised and Jesus answers kindly but still gives preference to Magdalene: ‘You worry and fret about so many things; yet few are needed, indeed only one. It is Mary who has chosen the “better part” and it is not to be taken from her.’ (Luke 10:41). What was the better part? It was that Magdalene loved more. She who had been a sinner had advanced further in the way of divine love than Martha, the model of virtue. When God loves us and gives us his grace, he does not ask us what we have been; he is only concerned with what we are – not with how far we have fallen, but with how much we love. He judges us only on the strength of our love. Happy are those whose past urges them on to a greater love, and happy those others who, in a sort of rivalry, redouble their own efforts in order not to be left behind (Lataste, Les Réhabilités).

He preached another retreat in Cadillac in September 1865 and found the same prisoners who had remained faithful to his spiritual directions. He was able to say: “here I saw marvellous things!”.

The House of Bethany was founded on 14 August 1866 in Frasnes, near Besançon, in eastern France. Its originality is that the community is constituted by former prisoners and other women with an irreproachable past, living the religious life together, to the extent that it is not possible to distinguish between them. On Christmas day 1868, Jean-Joseph Lataste celebrated Mass in the House for the last time, and was blessed in giving the Dominican Habit to the first former prisoner, little sister Noël. But Jean-Joseph fell sick and died on 10 March 1869.

In his booklet, les Rébabilités, he wrote:

Now you understand our aim and the means by which it can be achieved. You have seen the problem and you have seen how it can be solved. These [prisoners] are worthy of your compassion. It is for you to give them some recompense for those long years of prison. Dishonoured in the past but long ago rehabilitated before God, they must now be rehabilitated before humanity. They must be saved, not only from the past dishonour, but from that inevitable return to crime; they must be saved, not only for this life, but for eternity; they must be saved out of love for him who said: ‘The Son of man has come to seek and to save what was lost.’

In the same vein, two chaplains of the prison of Norfolk, Massachusetts, inspired by the work of Jean-Jospeh Lataste, created a community among the prisoners, called Bethany-Norfolk. The community was instituted as a Lay Dominican Fraternity in 2005.

On 27 June 2011, Pope Benedict XVI approved the beatification of Jean-Joseph Lataste, which was celebrated on 3 June 2012 in Besançon.

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SOURCE : https://www.english.op.org/godzdogz/year-of-mercy-bl-jean-joseph-lataste-op/



Beato Marie Jean Joseph Lataste Fondatore

Festa: 10 marzo

Cadillac-sur-Garonne, 5 settembre 1832 - Frasne-le-Chateau, 10 marzo 1869

Fr. Marie Jean Joseph Lataste nasce a Cadillac-sur-Garonne - Francia nel 1832. Dopo la perdita della fidanzata sente la vocazione alla vita consacrata nell’Ordine domenicano dove entra a 25 anni ricevendo l’ordinazione sacerdotale nel 1863. In seguito ad una predicazione nel carcere di Cadillac dove tocca con mano la trasformazione radicale delle anime operata dalla grazia, sente che il Signore lo chiama a fondare una Congregazione contemplativa in cui siano accolte, senza discriminazioni, persone con un passato umanamente fallimentare. Da questa intuizione e dalla sua tenacia sostenuta da superiori e suore collaboratrici di un'altra Congregazione Domenicana nascono nel 1867, le Suore domenicane di Betania, ora presenti e operanti in diversi paesi d’Europa accanto alle donne vittime delle situazioni più difficili e umilianti. P. J.J. Lataste muore a soli 37 anni nel 1869 a Frasne-le-Chateau, vittima del male che lo ha segnato per tutta la vita.

“Penso che questo sublime sacramento d'amore non sia stato istituito come ricompensa per le anime pie e ben disposte, ma anche come un rimedio….per ritrovare la forza e il coraggio di cui abbiamo bisogno”. Non deve piacere molto quel domenicano, che 150 anni fa, parlando dell’Eucaristia, si dimostra così non “in linea” con la sacramentaria dell’epoca.

Nasce a Cadillac-sur-Garonne (Francia) nel 1832, in una famiglia agiata: papà si vanta di essere un libero pensatore e di fatto non è praticante, pur non impedendo che la moglie educhi cristianamente i figli. Così entra a nove anni nel seminario di Bordeaux, a maturare una vocazione verso la quale si sente irresistibilmente attratto, ma per la quale si sente profondamente indegno. Così, mentre inutilmente si macera nella ricerca di una vocazione che già ha, i formatori finiscono per ritenerlo inadatto al sacerdozio e lo mandano a casa. Qui si allontana da Dio, mentre studia, si diploma e trova lavoro all’ufficio imposte. Fortunatamente ha una sorella che lo segue corregge e rimprovera, e soprattutto un collega che lo introduce a poco a poco nella San Vincenzo.

È la carità a fargli ritrovare la strada di Dio riscoprendo, a contatto con i poveri, la bellezza della fede, l’ansia missionaria, il gusto della preghiera. Trova anche l’amore e il suo cuore si mette a palpitare, ampiamente ricambiato, per la giovanissima Cecile: la dolcissima storia d’amore che ne potrebbe nascere viene subito stroncata da papà, che non ritenendo la pretendente all’altezza di suo figlio, briga e intrallazza perché questi venga trasferito d’ufficio. Da Bordeaux a Privas, a Pau e a Nérac, sempre il ragazzo si porta dietro la passione per i poveri, la fedeltà all’adorazione notturna, la voglia di far catechismo per annunciare la bontà di Dio.

Nel 1855 tre prove dolorosissime: muoiono la sua balia (che ha amato come una mamma), la sorella suora (che ha offerto la vita per la sua vocazione sacerdotale) e anche Cecile, portata via da una febbre tifoide. Questa serie di lutti, insieme ad una predicazione particolarmente incisiva di due domenicani, risvegliano la vocazione sacerdotale e nel 1857 entra dai domenicani, diventando prete l’8 febbraio 1863. “Tutti i vostri delitti, per quanto grandi siano, non raggiungeranno mai le proporzioni del suo amore infinito e della sua infinita Misericordia!”, è il succo della sua prima omelia pubblica.

Diciotto mesi dopo, all’alba del 15 settembre 1864, per ordine del suo superiore, varca l’ingresso del carcere femminile di Cadillac, per predicare un ritiro a 400 detenute. Sa di entrare in un luogo in cui regna la disperazione, caratterizzato da frequenti suicidi, governato da rigidissime regole tra cui i lavori forzati e il divieto assoluto di comunicare tra loro. Introduce la prima predica con un laconico “mie care sorelle” che probabilmente nessuno prima di lui ha pronunciato in quel luogo e subito “le loro teste si rialzano come fiori dopo il temporale”. Entrato in quel carcere “con un gran stringimento di cuore pensando che sarebbe stato tutto inutile’ (come scriverà lui stesso), neppure lontanamente immagina cosa la grazia di Dio opera in quelle anime assetate di tenerezza e di speranza. Che riesce a riaccendere insegnando che “la misericordia del Signore è per tutti”, mentre offre loro la prospettiva di un futuro migliore spiegando che “qualunque sia il vostro passato, non consideratevi più come detenute, ma, anche voi, come anime votate a Dio”.

Nascono  così, in quel carcere, le Domenicane di Betania, anche se ufficialmente prenderanno vita solo nell’agosto 1866. La vuole come congregazione aperta sia a donne con una vita segnata dal disordine morale che a donne con un passato ordinario. Idea rivoluzionaria 150 anni fa, ma forse anche oggi: per questo incontra opposizioni, contestazioni e critiche, sia da parte delle suore che di alcuni confratelli. Non ha tuttavia tempo a soffrire molto neppure di questi contrasti, perché una brutta pleurite lo porta via poco più di due anni dopo, il 10 marzo 1869, a 36 anni e qualche mese, avendo unicamente la consolazione di aver gettato un seme. Che ha continuato a germinare, anche se in piccole proporzioni, in Francia, Svizzera, Belgio. E anche in Italia, a Torino, dove a Porta Nuova, ad esempio, portano una bevanda o una parola buona agli attuali “scarti” della società, ricordando loro le parole sempre attuali del Beato Jean-Joseph Lataste: “Chiunque voi siate, venite da Gesù. Egli ha tanta bontà tanto perdono per chi si sente colpevole. Ha del balsamo per tutte le ferite, dell'acqua per tutti i peccati”.

Autore: Gianpiero Pettiti

Finalmente, il 3 giugno 2012, è stato beatificato questo giovane simpatico apostolo della Misericordia di Gesù. La sua avventura mi "ha incantato" fin dalla giovinezza. Ma chi è?

Il 5 settembre 1832, a Cadillac-sur-Garonne, cittadina della Gauscogna, Francia del Sud, nasce Alcide Lataste. Suo padre è un liberale, seguace di pensatori come Montesquieu e Rousseau, nemici della Chiesa. Sua madre, Jeanne, è una donna di fede, umile e grande. Tenta di convertire il marito, ma non ci riesce. Ai figli, Alcide, Onorato e Rosy, raccomanda di rispettare il padre, ma li sottrae alla sua influenza di miscredente. Insegna loro ad amare molto la Madonna e a recitare il Rosario.

Alcide è molto affezionato a sua madre e la ascolta. Rosy, docile ragazza, tutta preghiera e sacrificio, entra in convento per chiedere a Dio due grazie: la conversione di papà e il sacerdozio per Alcide. Infatti, dopo qualche tempo, Alcide entra in Seminario, ma l’ambiente troppo rigido gli mette paura, ed esce. Per qualche anno, cammina, adolescente, sulle vie del mondo: incerto sulla scelta da compiere, ma sempre retto e generoso.

La vita, come dono

Un giorno, incontra una ragazza eccezionale: Cecilia de Saint-Germain. I due vivono alcuni mesi di fidanzamento, sereni e lieti, con progetti belli per l’avvenire. Ma per volere del padre, Alcide deve rinunciare a Cecilia, "perché non è ancora in grado di metter su famiglia". Due anni dopo, Cecilia muore, proprio nel momento in cui egli si sta chiedendo qual è la sua strada: la famiglia o il sacerdozio?
Assetato di amore, vuole amare ed essere amato. Riversa tutto il suo cuore – un cuore di carne – sui più poveri, sugli "ultimi". Si iscrive alle Conferenze di S. Vincenzo, fondate dal professor Federico Ozanam oggi "beato". Apre una mensa gratuita per i poveri e organizza una scuola serale per i soldati di una vicina caserma.

Comprende che si può essere felici solo se si dà la vita per amore. "A che serve la vita – si chiederà Paul Claudel – se non è donata?". E chi mai ha donato la vita più di Gesù?

Uomo della misericordia

Alcide riflette e prega molto. Scrive a padre Enrico Lacordaire che, alcuni anni prima, aveva "rifondato" l’Ordine Domenicano in Francia. Dalla sua scuola di Sorèze, P. Lacordaire gli risponde e lo invita a incontrarlo: "Vieni e vedi". È il 22 maggio 1857 e Alcide ha 25 anni. P. Lacordaire gli spiega che la misericordia di Dio aiuta a superare tutte le debolezze e le fragilità: lo spirito di S. Domenico e del suo Ordine è uno spirito di misericordia e di fiducia nell’amore di Dio che salva e trasforma le anime.

Mosso da questo grandissimo ideale, Alcide entra nel noviziato domenicano di Flavigny-sur-Ozerain, veste il bianco abito e prende il nome di fra Joseph, in onore di S. Giuseppe, lo Sposo verginale di Maria SS.ma. A 30 anni, l’8 marzo 1863, è ordinato sacerdote.

L’amore per Gesù, in primo luogo, l’amore per i più tribolati degli uomini, per i più peccatori, lo fa ardere dentro. Ha una sete inesauribile di vivere di Dio e di donare Dio alle anime che incontra. Il cuore, penetrato da Lui, è sempre inquieto di possederlo di più. Comprende che Maria SS.ma è la via regale per condurre le anime a Gesù e si affida a Lei nello spirito della "schiavitù d’amore" di S. Luigi de Montfort, prete francese d’inizio ‘700 e terziario domenicano.

Un giorno a Cadillac…

14 settembre 1864. P. Joseph Lataste entra nel carcere femminile di Cadillac. L’hanno invitato a predicare "una missione" a quelle donne malvissute. Ci sono prostitute, alcolizzate, madri che hanno abortito o ucciso il marito o il compagno della loro vita. Nel carcere succedono violenze, rivolte, suicidi. Insomma: un ambiente diverso da quello delle Figlie di Maria o delle Orsoline!

P. Joseph, sensibile e angelico, prova una stretta al cuore. Si è preparato con serietà, ha pregato a lungo per loro. Ora le ha davanti: il volto coperto da fazzolettoni fisso a terra. Con la sua anima innocente, profumata di Eucaristia e di Cielo, il giovane domenicano comincia a parlare:

– Carissime sorelle: capite perché vi chiamo così? Se usciste di qui e si sapesse da dove venite, sareste segnate a dito. Ma io, sacerdote di Gesù Cristo, vengo a voi liberamente. Vi tendo le mani, vi dico: sorelle! Vi chiederete perché mi siete così care. Io sono un ministro di Dio che vi ama malgrado i vostri errori, di un amore che non ha eguali sulla terra, di un Dio che vi perseguita con il suo amore, per cambiarvi completamente, per farvi iniziare un’altra vita. Egli già opera nei vostri cuori.

Quelle poverette lo ascoltano stupite: mai nessuno ha parlato loro così. P. Lataste continua:

Anche le monache fanno una vita dura come la vostra: hanno poco cibo, dormono poco, lavorano faticosamente, vivono nel silenzio, segregate dal mondo. Ma se poteste ascoltarle, le vedreste tutte felici. Ora questa gioia può diventare la vostra. Per Dio non conta ciò che siamo stati, ma ciò che oggi siamo e vogliamo essere. Dio vuole rifarvi nuove. Vuole considerarvi come le vostre sorelle monache. Vi chiede di gareggiare con loro in amore e santità.

Capita un miracolo. I volti di quelle donne si illuminano. Su 400 carcerate, 380 seguono la predicazione del Padre. La sera, dopo la predica, le detenute possono andare in sacristia della cappella a confessarsi dal Padre. Vanno in gran numero. P. Lataste parla loro ad una ad una, dona loro il perdono di Dio e le vede piangere di gioia: "Non sapevo che Dio – gli dicono – mi amasse così". "Non solo ho perdonato chi mi ha fatto del male, ma pregherò perché possa godere la gioia che io provo oggi". "Voglio solo offrire la mia vita a quel Dio che lei mi ha fatto conoscere".

Verso la fine della "missione", il Padre si sente dire da alcune di quelle donne: "Cambieremo la nostra vita di carcerate in quella di recluse per amore, come le monache". "Che cosa posso volere di più quando, uscita di qui potessi far parte anch’io di una comunità religiosa per vivere a fondo l’amore di Dio".

L’ultima sera, il 18 settembre, quelle donne trascorrono la notte in preghiera davanti al Tabernacolo: sono duecento donne in ginocchio davanti a Gesù Eucaristico che lo adorano e gli offrono propositi di conversione e di santità. P. Joseph Lataste commenta: "Ho visto cose meravigliose", e ha un’intuizione: "Daremo vita a una comunità religiosa per queste donne".

Nasce Betania

Tra le detenute, c’è Angelica. Il primo giorno della "missione", era il giorno da lei fissato per il suicidio. Ma l’amore di Gesù Cristo, predicato dal giovane frate, l’ha trasformata. Si è confessata, ha pianto lacrime cocenti di pentimento e lacrime di gioia. Ha confidato al Padre che, uscita, vuole farsi suora, non solo per espiare le sue colpe, ma per lodare Dio per la sua misericordia.

Come in un lampo, il frate vede tutta la sua fondazione futura: la chiamerà "Domenicane di Betania", e ne faranno parte donne provenienti da una vita retta e donne provenienti da esperienze di peccato che Dio ha rifatto nuove nel cuore con la sua misericordia, come la Maddalena. Nessuno dovrà conoscere il loro passato, perché davanti a Dio conta l’amore e il sacrificio presente. Tutte gareggeranno in amore per Gesù come Marta e Maria nella casa di Betania, così ospitale per il divino Maestro.

L’anno dopo, 1865, P. Lataste ritorna a Cadillac e la sua idea prende corpo. All’inizio i superiori del frate non vedono bene il suo progetto. Poi credono alla sua sincerità e gli danno via libera, con prudenza e cautela somme. È intanto "maestro degli studenti" nel convento di Flavigny, presso Digione. Là giunge l’8 maggio 1866 suor Bernardina, già superiora di una scuola, che ora diventa suor Enrica Domenica. Sarà la prima suora di Betania, l’Istituto di P. Lataste.

A Frasnes, diocesi di Besançon, il 14 agosto 1866, inizia la vita comunitaria del nuovo piccolo Istituto. Sono in quattro: suor Enrica Domenica, suor Margherita Maria e due ragazze giunte il giorno prima: Anna e Agostina. Il 23 giugno 1867, arriva dal carcere di Cadillac, dove ha finito di scontare la sua pena: Angelica, quella che voleva suicidarsi, perché nessuno la amava e che, grazie a P. Lataste, aveva scoperto il mirabile amore di Dio.

E ora sparire!

Le difficoltà non mancarono. Allora padre Joseph ebbe un’altra intuizione: lui doveva sparire, perché Betania potesse crescere. Il suo modello e protettore era S. Giuseppe di Nazareth, l’uomo del silenzio, che no era mai vissuto per se stesso, ma solo per gli interessi di Gesù. Perché non sparire come lui?

Il 19 marzo 1866, accortosi che il nome di S. Giuseppe non figurava nel testo della Messa di ogni giorno, aveva fatto voto di dare tutto se stesso, fino al sacrificio della vita, affinché S. Giuseppe fosse maggiormente onorato nella Chiesa. Però S. Giuseppe avrebbe dovuto portare la sua fondazione in porto… Poi aveva scritto al Papa Pio IX affinché S. Giuseppe diventasse il patrono della Chiesa universale.

E così Betania, nata con la sua protezione, ora in messo alla bufera l’avrebbe portata alla pienezza. P. Lataste, ancor giovane, è già gravemente malato: la tubercolosi lo divora, ma sa che tutto andrà bene per opera di Dio, della Madre Celeste e del suo Sposo. Le suore di Betania non devono angosciarsi: sono in buone mani, andranno avanti e saranno un inno alla misericordia e all’amore infinito di Dio, che chiede di non peccare più, di convertirsi, di darsi totalmente a Lui.

Il 10 marzo 1869, a 37 anni, P. Joseph Lataste va incontro a Dio, al canto della "Salve Regina". Poco tempo prima aveva guardato le sue "figlie" in Gesù Cristo, a una a una: lui solo, insieme a Dio, conosceva la storia di ciascuna e le trasformazioni meravigliose che Gesù aveva operato in loro. Sapeva benissimo che molte di loro avevano avuto tutti contro, meno Dio, che è sempre la Verità e l’Amore.

Da Papa Pio IX, l’8 dicembre 1869, S. Giuseppe veniva proclamato Patrono universale della Chiesa Cattolica, come aveva chiesto P. Lataste. Nella sua breve esistenza, tuttavia piena di amore sino all’eroismo, aveva testimoniato la misericordia rinnovatrice e l’amore verginizzante di Dio, anche verso le anime più lontane: "Se il nostro cuore ci rimprovera, Dio è più grande del nostro cuore" (1 Gv 3, 20).

Autore: Paolo Risso

Nasce a Cadillac-sur-Garonne nel 1832 e viene battezzato col nome di Alcide.

Compie gli studi umanistici presso il seminario minore di Bordeaux e il collegio di Pons da dove esce quasi ventenne diplomato. Dopo aver accantonato l’idea di farsi sacerdote conduce una vita normale come molti giovani della sua età. Lavora come impiegato statale all’ufficio delle imposte e contemporaneamente è impegnato nel servizio caritativo con le Conferenze di San Vincenzo fino alla fondazione di nuove comunità. Pensa già al matrimonio, quando la fidanzata, Cecilia de St Germain muore giovanissima di tifo. A questo lutto fanno seguito, a poca distanza, quello per la morte della sorella suora e quello per l’amata nutrice. Tutto ciò determina in lui una profonda crisi interiore che si risolve con un completo abbandono in Dio che in questa circostanza inizia a manifestargli la chiamata alla vita religiosa e sacerdotale. La sua accurata ricerca della volontà di Dio, sostenuta dal padre spirituale lo fa approdare all’Ordine domenicano che dopo la persecuzione della rivoluzione conosce momenti di grande vitalità.

A 25 anni è quindi novizio nell’antico convento di San Massimino di Marsiglia da poco riscattato dal P. E. D. Lacordaire il grande predicatore di Notre-Dame. Grazie anche all’impulso da lui dato a questa giovane e nuova comunità, si respira un intenso fervore. Durante quest’anno si manifestano i gravi problemi di salute che lo obbligano a curarsi ripetutamente e a rinviare per ben due volte la professione religiosa. Da quel tempo in poi ai momenti di salute e di piena attività si alterneranno quelli di intensa sofferenza fisica fino al tracollo finale che non tarderà a manifestarsi.

Nel 1863 viene ordinato sacerdote e due anni dopo grazie alla fiducia dei confratelli è eletto sottopriore conventuale e maestro dei novizi. A quest’ultima carica rinuncia per potersi dedicare alla fondazione dell’opera delle riabilitate che è ormai diventato lo scopo della sua vita.

Nel 1864, infatti era stato mandato dai suoi superiori a predicare un corso d’Esercizi spirituali in un grande carcere femminile, vicino a Bordeaux (Francia), a Cadillac sur Garonne. Ad ascoltarlo, c’erano quattrocento donne disperate, ergastolane o semplici carcerate. Donne vittime dell’industrializzazione galoppante, umiliate, al bando, emarginate a vita, che reagivano con suicidi a catena o giornate calde di ribellione.

Padre Lataste non credeva tanto a questo apostolato. Se entra nel carcere, il 15 settembre 1864, è solo per obbedienza. Scriverà poi il sentimento di ripulsione, di ribrezzo che ha sentito valicando la porta di questa casa della disperazione. Ma nel suo cuore, albergano due amori: un amore folle per Dio ed un doppio amore per la donna: sia quella pura, innocente, come l’ha ammirata nella sua fidanzata, morta anche prima del fidanzamento ufficiale, sia la donna peccatrice, ma salvata al punto di diventare santa, come l’ha scoperta in Maria Maddalena, durante il suo noviziato nell’Ordine domenicano.

Jean Joseph Lataste ha preparato accuratamente questo corso di esercizi spirituali. Ce lo dimostrano le sue cartelle. Quando inizia a parlare, si trova davanti tutti i capi chini delle detenute che non vogliono incontrare il suo sguardo, anche se tutte sono state lasciate libere di seguire il corso. Parla loro di Dio, del suo Amore misericordioso che le ha portate in questo luogo «per parlare al loro cuore», paragonando il carcere al deserto del profeta Osea e le carcerate alla fidanzata amata da Dio. Propone ad esse di considerarsi subito, sin d’ora come monache di clausura, le quali fanno presso a poco la stessa vita delle carcerate ma, mentre queste sono nella tristezza, quelle sperimentano la gioia: mentre le une sono onorate, le altre sono disprezzate. Il predicatore invece assicura che Dio non fa differenza tra le une e le altre, perché «pesa le anime solo secondo il peso dell’amore».

E le donne ci credettero. Durante l’ultima notte, fecero l’adorazione del santissimo in soli due gruppi: duecento per la prima metà della notte, le altre duecento in seguito Padre Lataste, sconvolto, scriverà che il loro raccoglimento avrebbe potuto far ingelosire la più fervente delle comunità di contemplative.

Alcune donne gli confidano il desiderio di consacrarsi totalmente a Dio dopo il carcere, giacché lui ha già proposto loro di vivere fin d’ora la carcerazione come una vocazione religiosa. Ma ciò che ha predicato il domenicano non trova riscontro nella Chiesa. Se é vero che Dio non guarda al passato, che «non serve nulla essere stata virtuosa se non lo si é più e che non ha nessuna importanza di essere stata peccatrice se non lo si é più», nella struttura della Chiesa le persone, troppo spesso, rimangono bollate dal proprio passato. Non era possibile nell’800, per una donna che avesse avuto esperienze di prostituzione, carcere, sesso, di entrare in convento. Al massimo, poteva entrare a far parte di una comunità di «pentite», segnate a vita come ex-peccatrici. Ora Padre Lataste aveva predicato il contrario.
Ma Dio non aveva organizzato un tale successo apostolico per nulla. Voleva creare delle cose nuove. Mentre pregava nella cappella del carcere, il domenicano vide delinearsi nelle grandi linee l’opera che doveva far sorgere: bisognava riunire donne pure, provenienti da una vita cristiana onesta, normale, con altre venute da esperienze difficili di carcere, prostituzione...Riunirle senza che ci sia nessuna differenza né discriminazione tra di loro, perché Dio le ama, le ricerca tutte ugualmente.

Due anni dopo, il 14 agosto 1867, nasceva la prima comunità delle Suore domenicane di Betania. All'interno della comunità, non si conoscerà il passato le une delle altre. Dall'esterno nessuno potrà distinguere chi è la ragazza per bene e chi è la ragazza da poco, ma tutte saranno unite da quell'unico Amore che solo può dare il coraggio di cambiare vita, che solo può far nascere fiori dal letame. Fondata così tra mille difficoltà la prima comunità, dopo la repentina morte del trentasettenne fondatore nel 1869 la congregazione si è diffusa in Francia e altrove. La regola contempla la vita fraterna senza discriminazioni, il lavoro come mezzo per guadagnarsi da vivere, la visita alle carceri e ambienti similari di sofferenza ed emarginazione, la vita di preghiera e di studio, come cemento che crea e unisce la comunità. La Congregazione, affiliata all’Ordine Domenicano ha la sua sede in Francia a St. Sulpice De Favieres ed è presente oggi in Austria, Belgio, Olanda, Francia, Svizzera e Italia (Torino) e conta più di 200 suore.

Il 1 giugno 2007 la Congregazione per le Cause dei Santi ha pubblicato il decreto sull’eroicità delle sue virtù ed è in corso il processo sul miracolo a lui attribuito.
E' stato beatificato il 3 giugno 2012 a Besançon.

Autore: Fr. Angelo Belloni o.p.

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/94504

Jean Joseph Lataste

(1832-1869)

Beatificazione:

- 03 giugno 2012

- Papa  Benedetto XVI

 Celebrazione

Ricorrenza:

- 10 marzo

Religioso francese, sacerdote professo dell’Ordine dei Frati Predicatori e fondatore delle Suore Domenicane di Betania, per l'apostolato presso i sofferenti e gli emarginati

“Chiunque voi siate, venite da Gesù. Egli ha del balsamo per tutte le ferite, dell'acqua per tutti i peccati”

Alcide Vital Lataste nacque il 5 settembre 1837 a Cadillac, nella diocesi di Bordeaux in Francia. Da laico si impegnò molto nell’attività delle Conferenze di San Vincenzo de’Paoli.

Lavorava come funzionario delle imposte e trovò nella Società di San Vincenzo il modo di servire Cristo Gesù nei fratelli più poveri. Attratto dall’amore all’Eucarestia, appena i suoi impegni glielo permettevano, passava il suo tempo in adorazione a Gesù Sacramentato. Da questa preghiera silenziosa trasse la forza, nel 1857, per prendere la decisione di entrare nell’Ordine dei Predicatori a Flavigny-sur-Ozerai; emise la professione nel convento di Tolosa il 10 maggio 1859 e fu ordinato presbitero l’8 febbraio 1863 a Marsiglia.

Nel 1864, mentre predicava un ritiro a delle donne condannate ai lavori forzati nella prigione di Cadillac, ebbe l’ispirazione di formulare un progetto originale nella storia della Chiesa: accogliere in una comunità religiosa contemplativa le donne che uscivano di prigione vivendo il pregiudizio che esse fossero definitivamente infamate.

La fondazione «Casa Betania» avvenne il 14 agosto 1866 a Frasnes-le-Château, nella diocesi di Besançon. Il Venerabile Servo di Dio continuò la sua attività di predicatore e maestro degli studenti al convento di Flavigny, visitò molte prigioni confessando che avrebbe amato che questo ministero divenisse l’essenziale della sua vita apostolica. Incentrò la sua vita consacrata sull’Eucarestia donandosi totalmente a Dio e agli altri con profonda umiltà e ardente carità.

Questa centralità eucaristica appare già nel giovane funzionario delle imposte, che trova nell’adorazione notturna dell’Eucaristia la forza e lo slancio per offrire la propria vita per la salvezza degli altri e per il servizio dei bisognosi. Proprio la sua scoperta della chiamata di Dio ad aprire le porte della vita religiosa alle donne incarcerate e riabilitate, va intimamente legata all’incontro con Cristo nell’Eucarestia nel carcere dove stava predicando.

L’eroicità della sua fede obbediente e della sua prudenza soprannaturale risalta nell’obbedienza ai suoi superiori, che inizialmente videro con difficoltà la possibilità di unire in un'unica comunità religiosa vergini consacrate e donne provenienti dal carcere. Tuttavia la sua profonda umiltà convinse anche i più scettici della bontà di un progetto assolutamente innovativo per la sua epoca. Superate molte difficoltà, vivendo sempre in totale povertà, portò a compimento l’opera iniziata asserendo che questa non era una sua opera, bensì del Signore.

Spesso ammalato, fu sostenuto da una preghiera ardente, centrata sempre sull’amore all’Eucarestia. Si spense in odore di santità a Frasne-le-Château il 10 marzo 1869.  

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/jean-joseph-lataste.html


Beato Juan José Lataste, religioso y fundador

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fecha de inscripción en el santoral: 10 de marzo
n.: 1832 - †: 1869 - país: Francia
canonización: B: Benedicto XVI 3 jun 2012
hagiografía: Congregación

Elogio: En Frasne-Le-Château, Haute-Saône, beato Juan José Lataste, en el siglo Alcides Vital, religioso de la Orden de Santo Domingo, fundador de las Hermanas Dominicas de Betania.

El beato Juan José Lataste nació el 5 de Septiembre de 1832 en Cadillac, Francia, y fue bautizado como Alcides Vital lataste. Fue el más joven de siete hijos. Mientras su madre era cristiana, su padre era un librepensador. Fue bautizado al siguiente día de su nacimiento y su hermana mayor, Rosy, fue su madrina. De niño, fue curado milagrosamente de una seria enfermedad y él atribuía esa curación al patrocinio de la Santísima Virgen.

Estudió en el seminario menor de Bordeaux, donde hizo su primera comunión y su confirmación. Allí vio por primera vez a Henri Lacordaire, dominico inspirador de gran parte del movimiento social cristiano en el siglo XIX. Aunque deseaba ser sacerdote, nunca pensó que fuera digno, por lo que estudió en la universidad secular, pero mantuvo su deseo vivo, con el apoyo de su hermana Rosy, quien ya estaba en el convento. Se graduó en 1850 y regresó a su pueblo natal. Se quedó con sus padres por un año y dedicó su tiempo a leer y escribir poesía. Trabajó como servidor público de 1851 a 1857.

Mientras estaba trabajando, era un miembro activo de la Sociedad de San Vicente de Paul, lo cual le ayudó a nutrir su deseo de entrar en la vida religiosa. Después de mucha reflexión, finalmente entró en el Noviciado Dominicano de Flavigny en Noviembre de 1857. Enfermó gravemente de nuevo y esto retrasó su profesión. Una vez curado, hizo profesión en presencia de su padre y dos hermanos y fue enviado a Toulouse para terminar los estudios. Vivió en los conventos de Chalais, Grenoble y St Maximin-la-Sainte-Baume, donde se familiarizó con María Magdalena a través de una profunda contemplación. El 10 de Mayo de 1862 hizo profesión solemne y el 8 de Febrero de 1963 fue ordenado sacerdote en Marseille a manos del Obispo Petagna. Continuó estudiando y fue finalmente asignado al convento de Bordeaux. Su ministerio sacerdotal se caracterizó por sermones inspirados, retiros, confesiones, mortificación y adoración del Santísimo Sacramento.

Fray Lataste se enteró por primera vez acerca de las penurias de las mujeres prisioneras en Pyrenees pero nunca tuvo un contacto directo con ellas hasta que se reunió con las prisioneras de Cadillac en Septiembre de 1864. Esta reunión, que fue inspirada por su profunda devoción a María Magdalena, llevó a la fundación de la congregación dominica de Betania. Él dirigió un retiro para las prisioneras que estaban sirviendo diferentes condenas por varios crímenes y percibió su profundo arrepentimiento y su fe.

Cuando las mujeres comenzaban a ser puestas en libertad, fray Lataste les ofrecía la oportunidad  de consagrar sus vidas a Dios por medio de los votos religiosos. Ellas se convertirían en miembros de la Orden Dominicana, vestirían el mismo hábito de las Hermanas Dominicas, sin que nada las distinguiera. Con la asistencia de la Madre Dominique-Henri de las Hermanas de la Presentación de Tours, fray Lataste comenzó la Congregación de Hermanas Dominicas de Betania en 1866. Debe señalarse que la obra tuvo que soportar gran oposición, no sólo fuera de la Orden sino también dentro de ella.

Fray Lataste volvió a enfermarse en 1868. En esa ocasión, su enfermedad era tan seria que tuvo que dictar de manera oral las Constituciones de las Hermanas de Betania a la Madre Dominique-Henri, las cuales fueron completadas más tarde, después de su muerte, por fray Baker. Murió el 10 de Marzo de 1869 con un gran amor por sus hermanas y una gran gratitud a Dios. Fue inicialmente sepultado en el convento de las Hermanas en Frasne-le-Chateau. Su cuerpo fue trasladado posteriormente, cuando las hermanas se movieron a un nuevo convento en Montferrand-le-Chateau y fue trasladado de nuevo, esta vez a la capilla de las hermanas, cuando fue abierta la causa de beatificación, en 1937. Fue finalmente beatificado en 2012.

Tomado, con algunos cambios, de la biografía breve en la página de la Congregación, con vistas a la ceremonia de beatificación. En esta otra página dominica, el postulador de la causa presenta una breve historia del proceso.

fuente: Congregación

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ingreso o última modificación relevante: 9-3-2013

Estas biografías de santo son propiedad de El Testigo Fiel. Incluso cuando figura una fuente, esta ha sido tratada sólo como fuente, es decir que el sitio no copia completa y servilmente nada, sino que siempre se corrige y adapta. Por favor, al citar esta hagiografía, referirla con el nombre del sitio (El Testigo Fiel) y el enlace de la página

SOURCE : https://www.eltestigofiel.org/index.php?idu=sn_4968

A quien Dios ha perdonado...

La visión del beato Jean-Joseph Lataste para mujeres encarceladas

Por: Ann Bottenhorn

Poco después de cumplir treinta y dos años, el sacerdote dominico Jean-Joseph Lataste tuvo la oportunidad de compartir el mensaje de la misericordia de Dios con un grupo de mujeres encarceladas. Su breve retiro fue el inicio de un dinámico ministerio para mujeres que sufrían grandes lesiones emocionales. El Padre Lataste murió menos de cinco años después, a la edad de treinta y seis años, pero el origen de la historia de las dominicas de Betania ofrece al mundo un signo conmovedor de las profundidades de la misericordia de Dios y de su poder para sanar plenamente a sus hijos.

Mujeres sin esperanza. Jean-Joseph Lataste nació con el nombre de Acide-Vital Lataste el 5 de septiembre de 1832, en Cadillac, Francia. A unos cuarenta kilómetros del río Garonne, al otro lado del puerto de Burdeos, unas cuatrocientas mujeres cumplían sentencias en la prisión de Cadillac. El penal se encontraba en un castillo que se veía formidable por fuera y que alguna vez fue opulento, pero que para ese momento era lúgubre, húmedo y casi desprovisto de muebles, apenas los necesarios para subsistir.

La vida de las prisioneras de Cadillac era miserable debido al frío, la desnutrición y la falta de higiene. La disciplina era severa; el temor y la desesperación despedían un hedor persistente. Pasaban largas horas haciendo trabajos forzados en completo silencio y solamente recibían dos escasas comidas al día. La sociedad francesa consideraba que estas mujeres —condenadas por infanticidio, prostitución y robo— eran un virus contagioso, y el encarcelamiento era la forma de contener la infección. En prisión, ya fuera por diez, veinte años o de por vida, se les recordaba continuamente la maldad que habían cometido. Muchas se desesperaban y cometían suicidio.

El apóstol de las prisioneras. En septiembre de 1864, el Padre Lataste fue enviado a la prisión a dirigir un retiro de cuatro días. Habían dado permiso para que hubiera adoración perpetua del Santísimo Sacramento en la capilla de la prisión, y él iba a preparar a las mujeres encarceladas con tal fin. Como la mayoría de los habitantes del lugar, el presbítero había escuchado los relatos espeluznantes que se contaban de las mujeres, que eran casi todas víctimas de los “prejuicios de la gente” y de un “instintivo desprecio”, como lo describió él, por parte de la población. Fue “con una punzada de dolor y el pensamiento de que probablemente era inútil,” como él dijo, que el Reverendo Lataste llegó a la puerta de la cárcel para dirigir el retiro.

Sin embargo, las palabras iniciales que pronunció el sacerdote —en lugar de ser condenatorias o de reproche— les recordaron a las reclusas que ellas eran bienvenidas, incluso deseadas, en la familia de Dios. “Mis queridas hermanas,” comenzó diciendo, dirigiéndose a mujeres que estaban acostumbradas al regaño y el desprecio, “he venido a ustedes… Y extendiendo mis manos, les digo: mis buenas, mis desafortunadas hermanas, mis queridas hermanas.” Estas sencillas pero amables palabras “tuvieron el efecto de la explosión de una bomba”, según un biógrafo. Un número grande de mujeres, profundamente conmovidas, comenzó a formar fila para la Confesión.

“¡Nunca pierdan la esperanza!” Durante años, Dios le había estado dando al Padre Lataste una visión profunda de la redención que era posible para los pecadores. Poco después de entrar en el noviciado dominico, se había lesionado en un dedo. Complicaciones inesperadas lo habían confinado a largos tiempos en la enfermería. Durante uno de estos periodos, el sacerdote tuvo el privilegio de besar una reliquia de Santa María Magdalena, preservada y difundida como recuerdo de la misericordia infinita de Dios. [La piedad popular a menudo cometía el error de confundir como la misma persona a María Magdalena con la “mujer de mala vida” del capítulo 7 del Evangelio de San Lucas, que ungió los pies de Jesús.] El gesto resultó en una experiencia espiritual para el sacerdote:

Al besarla [la reliquia]… pensé: …los grandes pecadores, hombres y mujeres, llevan en sus adentros los inicios de grandes santos; ¿quién sabe si algún día en eso es en lo que se convertirán?

Luego de esa experiencia, el Padre Lataste comenzó a sentirse fuertemente atraído por las “almas perdidas” que él consideraba que eran “almas hermosas y nobles” que aún no habían reconocido la voz de Dios que las llamaba. En los años siguientes, rezó y estudió sobre la misericordia. Comenzó predicando que todas nuestras ofensas, “aunque sean graves, ¡nunca alcanzarán la proporción del amor y la misericordia infinita de Dios!” “Nunca pierdas la esperanza en [esa] misericordia”, decía.

El Espíritu Santo lo había preparado bien, así que, durante ese retiro en el otoño de 1864, el Reverendo Lataste compartió lo que Dios le había mostrado sobre el pecado y el arrepentimiento, la misericordia y el perdón.

Mientras pronunciaba su mensaje, las mujeres sollozaban, lloraban y se arrepentían en silencio. En un confesionario improvisado, narraron sus historias de engaño y traición, abuso, maltrato y abandono. El perdón de corazón hacia sus abusadores comenzó a salir de los labios de ellas que hasta ese momento solamente habían proferido odio y maldiciones. La transformación interior, que nadie creía que fuera posible para estas “incorregibles” mujeres, estaba llevándose a cabo ante los ojos de todos. “Ustedes están en el camino correcto”, les decía a las mujeres, “continúen en él. Cualquiera que haya sido su pasado, no se vean más como prisioneras, sino como almas dedicadas a Dios.”

Un proyecto escandaloso. Si el sacerdote había llegado al retiro con bajas expectativas, terminó tan cambiado como muchas de las prisioneras. Arrodillado junto con ellas delante del Santísimo Sacramento, le preocupaba quién las ayudaría a mantenerse cerca de Dios después de que fueran liberadas. Fue en ese momento que nació una nueva idea. Se decidió a formar un nuevo tipo de comunidad de mujeres, que estuviera abierta tanto para las exprisioneras como para cualquier otra mujer que deseara unirse.

Aquella era una idea impensable y escandalosa. Estigmatizadas por el pueblo de Francia, las mujeres seguían siendo vistas como degeneradas de por vida al momento de su liberación. Sin embargo, el padre Lastaste entendió, de repente, que Dios miraba a estas mujeres arrepentidas como almas hermosas.

“¡Eran culpables, sí, es cierto!” decía, “pero Dios no nos pregunta qué éramos; él se conmueve solamente por aquello en lo que nos hemos convertido.” Prisioneras que habían sido perdonadas en el Sacramento de la Reconciliación, que ahora podían recibir la Comunión, ¿cómo era posible que se les prohibiera participar del nuevo proyecto?

“He visto maravillas.” En 1865, el sacerdote dio un segundo retiro en la prisión. Normalmente, las prisioneras asistían de dos en dos para intercambiar lugares durante la Adoración perpetua del Santísimo. Sin embargo, en la última noche, el Padre Lataste quedó impresionado al verlas venir por cientos. Haciéndose eco del clamor de Santa Catalina de Siena cuando esta tuvo una visión del cielo, el presbítero escribió: “Necesito gritar junto con [Catalina], ‘¡he visto maravillas!’ … vi esta prisión, objeto de pesar y temor… ¡transformada esta noche en un lugar de delicias, en un lugar de gloria y felicidad!”

Las conversiones que ocurrieron en 1864 no fueron temporales. El Reverendo Lataste pensó que había visto el paraíso. Reunir a mujeres que nunca habían puesto un pie en la prisión junto con exprisioneras arrepentidas en “una sola familia” sería un signo para el mundo del perdón total y la restauración que Dios concede a través de la comunión con la divinidad.

Un sueño imposible. Siguieron meses y años de predicación. La idea fue apreciada, pero ni la orden de los dominicos ni el arzobispo local estaban dispuestos o preparados para autorizar el trabajo ni recaudar fondos para ello. El mismo sacerdote albergaba algo de preocupación de que pocas reclusas realmente quisieran unirse a la obra que él visualizaba.

Pero el Padre Lataste permaneció paciente, declarando: “Esta es la obra de Dios… él es quien la está llevando a cabo.” Mientras esperaba, publicó un boletín dirigido a la obtención del apoyo público para el proyecto, el cual llamó “Casa Betania”, un lugar donde Jesús iría a descansar.

La reacción a la propuesta fue pronta pero hostil. Los habitantes locales argumentaban que las exprisioneras mancillarían la “atmósfera de meditación” de la iglesia. Los padres temían que sus hijos asistieran a escuelas donde hubiera maestras que fueran mujeres de Betania. Un sacerdote dominico sugirió que la mala reputación de las penitentes podría obstaculizar la santidad de otras mujeres, y decía que la Casa Betania era el “sueño imposible del Padre Jean-Joseph.” Pero este permaneció firmemente convencido de que el proyecto estaba en manos de Dios.

Lentamente, Casa Betania comenzó a recibir los permisos necesarios para seguir adelante. Para su estatuto, el padre fundador decidió imitar el estilo de vida de la Tercera Orden de los dominicos de claustro. Además, las mujeres de Betania serían una orden religiosa de hermanas contemplativas a quienes se les permitiría servir como maestras, voluntarias de la prisión y trabajadoras en otros apostolados.

“El Señor se hará cargo de todo.” El 22 de julio de 1868, las primeras dos “hermanitas” del Padre Lataste recibieron el hábito dominico. Aproximadamente al mismo tiempo, él comenzó a sufrir de una enfermedad que acabaría con su vida. Cuando se le preguntó qué sucedería con su trabajo, respondió: “Es la obra de Dios; el Señor se hará cargo de todo.”

El Padre Jean-Joseph Lataste murió el 10 de marzo de 1869. En sus últimas palabras a sus hermanas, les aseguró que él le pediría a Dios que enviara a su Espíritu Santo para que Betania continuara creciendo. En este lado del cielo, el Padre Raymundo Boulanger, otro dominico que apoyaba la obra, terminó de escribir el estatuto de las Hermanas Dominicas de Betania.

Ciento cincuenta años más tarde, Betania continúa siendo un pequeño movimiento ubicado en Francia y los Países Bajos. En los Estados Unidos, hay dos comunidades inspiradas por la obra del Padre Lataste que se han formado en Massachusetts y Maine.

El proceso de la beatificación del padre Jean-Joseph Lataste comenzó en 1937, y el 27 de junio de 2011, el Papa Benedicto XVI lo aprobó, permitiendo que se le contara entre los reconocidos como beatos.

Verdaderamente libre. El Reverendo Lataste no era un gran teólogo ni orador; pero vivió ayudando a que las mujeres vulnerables y victimadas vivieran aquello que él recibió del corazón de Dios: Que el que es perdonado por Dios es completamente perdonado. El que es liberado por el Hijo es verdaderamente libre (ver Juan 8, 36). Libre para crecer y desarrollar una relación con Dios; libre para crecer en santidad, incluso en los sombríos confines de un lugar como la prisión de Cadillac. Libre para ser miembro pleno y amado sin reservas de la familia de Dios.

Ann Bottenhorn vive en Florida y es colaboradora frecuente de la revista.

La Palabra Entre Nosotros, Julio/Agosto 2021 Edición

SOURCE : https://la-palabra.com/archives/article/a_quien_dios_ha_perdonado/

Béatification du père Jean-Joseph Lataste : https://www.ktotv.com/video/00067646/beatification-du-pere-jean-joseph-lataste

Jean-Marie Gueullette, « LATASTE Jean-Joseph », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs [En ligne], Notices biographiques, L, mis en ligne le 03 mai 2015, consulté le 04 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/dominicains/885 : https://journals.openedition.org/dominicains/885

Voir aussi : https://www.lataste2012.org/dossier_presse/homelies/Lataste%20lettera%20apostolica%20b%C3%A9atif%20V2.pdf

https://ec.cef.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/05/pere_latastet.pdf

https://it.cathopedia.org/wiki/Suore_Domenicane_di_Betania