Vierge de Guadalupe, copie originale, gravure du XVIe siècle
Notre Dame de Guadalupe
'Je suis venu ici pour
déposer aux pieds de la Vierge métisse du Tepeyac, Etoile du Nouveau Monde,
l'Exhortation apostolique Ecclesia in America, qui rassemble les
contributions et les suggestions pastorales de ce Synode, confiant à la Mère et
Reine de ce continent, l'avenir de son évangélisation' (homélie
du pape Jean-Paul II, le 23 janvier 1999, Basilique Notre-Dame de Guadalupe)
'J'ai déposé les fruits du premier Synode américain aux pieds de la Sainte
Vierge Marie de Guadalupe, sous la protection maternelle de laquelle s'est
développée l'évangélisation du Nouveau Continent. Elle est à juste titre
invoquée aujourd'hui comme l'étoile de sa nouvelle évangélisation. C'est
pourquoi j'ai établi que la fête ou la solennité liturgique qui lui est
consacrée, le 12 décembre, soit proclamée comme fête sur tout le Continent
américain.' (Jean-Paul
II après son voyage au Mexique, le 10 février 1999)
Message du pape François pour la fête de Notre Dame de Guadalupe du 12
décembre 2013, la patronne de l'Amérique: Lorsque la Vierge est apparue à saint
Juan Diego, a-t-il dit en espagnol, 'son visage était celui d'une métisse et
ses vêtements couverts de motifs indigènes. Comme Jésus, Marie se fait proche
de ses enfants, qu'elle accompagne en mère sur le chemin de la vie'...
Elle apparut à saint Juan Diego le 9 et le 12
décembre 1531.
Mémoire de Notre-Dame de
Guadalupe au Mexique, dont une foule immense implore le secours maternel sur la
colline Tepeyac près de Mexico, et qu'elle salue avec confiance comme une
étoile pour l'évangélisation des familles, des peuples et comme l'assistance
des indigènes et des pauvres.
Martyrologe romain
Je demande à Notre-Dame
de Guadalupe d'éclairer les peuples du Nouveau Monde tout au long du troisième
millénaire
Jean-Paul II
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10072/Notre-Dame-de-Guadalupe.html
Notre-Dame de Guadalupe
Patronne de l'Amérique
Latine
(1531)
Un samedi, 9 décembre
1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego se rendait de son village à Mexico
pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus
haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique
céleste descendre jusqu'à lui.
Irrésistiblement attiré
vers le sommet de la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière resplendissante
bordée d'un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement
belle, souriante et radieuse de bonté:
«Juan, Mon fils
bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu?
— Madame, je vais à
Mexico entendre la messe en l'honneur de la Vierge.
— Ta dévotion M'est
agréable, reprit l'Inconnue; Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que
l'on Me bâtisse ici un temple magnifique d'où Je répandrai Mes faveurs et ferai
voir Ma compassion envers tous ceux qui M'invoqueront avec confiance. Va
trouver l'évêque de Mexico pour l'instruire de Ma volonté.»
Juan Diego se hâte de
transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le
congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Très Sainte Vierge qui le
renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur
accueil, mais l'ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté
du ciel.
Le dix décembre, Juan
Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais
Diego passe toute cette journée là auprès de son oncle gravement malade. Le
douze décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les
derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais
au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition.
«Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline
cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico.»
Ce n'était point la
saison des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit de roses.
L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre
de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les
tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché. Lorsque Juan
Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les
yeux de l'évêque stupéfait: la gerbe de roses vermeilles et l'image de
l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son paletot. Aussitôt que
leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du
prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que
d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère du ciel. Se relevant, l'évêque
enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en
attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée.
Tous les habitants la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image
miraculeuse que Marie Elle-même venait de léguer si gracieusement à Ses enfants
de la terre.
Le jour suivant, treize
décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi
d'un grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où la Très
Sainte Vierge S'était montrée à Son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne
crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d'embarras
par un nouveau miracle: une source jaillit soudainement, désignant le lieu
précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer
des guérisons miraculeuses.
La Reine du Ciel Se
montra une cinquième fois à Son humble serviteur et lui révéla le titre sous
lequel Elle désirait être invoquée. «On M'appellera, dit-Elle: Notre-Dame de
Guadalupe». Ce mot venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie: Fleuve de Lumière.
Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique
sur la colline du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans
le manteau du voyant. Tout au cours des âges, d'innombrables et éclatants
miracles témoignèrent de l'inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.
Résumé O.D.M.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/notre-dame_de_guadalupe.html
Statue
de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, église San Juan Bautista, Coyoacán, México DF
Notre-Dame de Guadalupe
Le 9 décembre 1531, sur
une colline de Tepeyac (Nord de Mexico), une jeune dame « éblouissante de
lumière » apparaît à un Amérindien Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis
peu. La Vierge Marie le charge de demander à l'évêque de faire construire une
église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat demandera au jeune homme
d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder.
Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego,
Marie l'envoie cueillir des fleurs au sommet de la colline. Et voilà l'homme
redescendant remplie des plus belles fleurs qu'il ait jamais vues en plein
hiver ! Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et
ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat. Quelle stupeur
pour tous de voir à cet instant s'imprimer miraculeusement sur la tilma une
image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau couvert d'or. Après 475 ans,
la tilma est parfaitement conservée, alors que ce vêtement de pauvre fait en
fibres de cactus aurait dû se détériorer en 20 ans.
SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-14415977.html
Guadalupe, le jour où
Marie a voulu être “avec nous”
Dominique Le
Tourneau - publié le 11/12/25
Il y a près de 500 ans,
du 9 au 12 décembre 1531, ont lieu les apparitions de Notre-Dame de Guadalupe.
Auteur du "Dictionnaire encyclopédique de Marie" (DDB), Mgr Dominique
Le Tourneau décrypte son message spirituel et théologique. Marie se présente
comme "Mère de miséricorde", un vocable apparu en France… au XIe
siècle.
Le 9 décembre 1531 pouvait être
un jour comme un autre. La Providence divine en avait décidé autrement. Elle
dépêcha la Mère de son Fils sur la terre du Mexique, conquise depuis dix ans
par les Espagnols, en un lieu appelé Tlatelolco. Comme souvent, elle apparaît à
un homme simple, âgé déjà de 57 ans, Juan Diego Cuauhtlatoatzin, que saint Jean
Paul II a canonisé en 2002, en présence de la plus grande concentration humaine
jamais réunie : vingt millions de Mexicains massés tout au long du
parcours et sur le lieu de la célébration ! Une fois de plus, Dieu choisit
ce qu’il y a de faible dans le monde pour confondre les forts… (1 Co
1, 27).
Mère de Miséricorde
Juan se rendait à
l’église pour, comme il le dit lui-même à la Sainte Vierge qui lui a demandé où
il allait, "poursuivre les choses divines qui nous sont enseignées et
données par nos prêtres et nos délégués et Notre Seigneur". Marie lui
demande qu’un sanctuaire soit élevé rapidement là où ils se trouvent afin
"de vous montrer et vous donner tout mon amour, ma compassion, mon aide et
ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les
habitants de cette terre, et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont
confiance en moi".
Le premier élément que
nous pouvons retirer du début de ce message marial est que Notre Dame met en
avant son rôle maternel envers ses enfants que nous sommes. C’est parce qu’elle
est "Mère de miséricorde" qu’elle intervient dans l’histoire des
hommes. Elle se dit prête à écouter les lamentations de ceux qui l’imploreront
en ce lieu, et de remédier à leurs misères, leurs détresses et leurs peines.
Une signification
théologique profonde
Marie se manifeste donc
non seulement en tant que Mère, dans l’exercice de la maternité spirituelle que
son Fils lui a confiée au Golgotha, mais dans une de ses fonctions spéciales,
celle de Mère de miséricorde. Ce titre marial est né à l’abbaye de Cluny, au Xe siècle.
Saint Odon avait converti un voleur, qui entra à l’abbaye. Au moment de mourir,
il eut une vision de la Sainte Vierge lui révélant en lettres d’or ce titre
de "Mère de la miséricorde". Ce titre manifeste d’une façon
toute particulière la tendresse de Marie envers ceux qui souffrent et se
tournent vers elle.
Il renferme à vrai dire
une signification théologique profonde. Il exprime en effet la préparation
particulière de l’âme de la Vierge Marie, de tout son être, qui la rend capable
de découvrir, d’abord à travers les événements complexes d’Israël, puis à
travers ceux qui concernent chaque homme pris individuellement et l’humanité
tout entière, cette miséricorde dont tous participent de "génération en
génération" (Lc 1, 50), comme Zacharie le proclame à la naissance de
son fils Jean, le futur Baptiste.
Comme Dieu, elle propose
Dans les paroles que
Marie adresse à Juan Diego, nous sentons son cœur vibrer à la simple pensée des
difficultés et des souffrances auxquels ses enfants peuvent être confrontés, et
son désir ardent de voler à leur secours. À une condition toutefois :
qu’ils le veulent bien. Pas plus que Dieu, la Vierge Marie ne s’impose ni ne
nous force à faire quelque chose que nous ne voudrions pas. Comme Dieu, elle
propose. Elle manifeste sa disponibilité. Elle sort à notre rencontre, ce qui
est manifeste avec ses apparitions. Mais, comme elle le dit à saint Juan Diego,
elle est prête à déverser toutes sortes de grâces, pourvu que l’on vienne dans
le sanctuaire, dont elle demande la construction, pour les lui demander humblement.
Les fruits ne tarderont pas à venir et en dix ans, sept à huit millions
d’Indiens se convertissent au christianisme !
À Noël, Marie met au
monde l’Emmanuel, c’est-à-dire "Dieu avec nous". Nous voyons ici —
comme dans toutes les apparitions de la Sainte Vierge — que la très Sainte
Trinité veut que Marie soit aussi "avec nous". Et le peuple chrétien
lui-même s’adresse à elle en lui demandant : Monstra te esse
Matrem — "Manifestez-vous en tant que mère, montrez-vous comme notre
mère." C’est ce qu’elle fait à Guadalupe. Et le peuple mexicain répond
avec enthousiasme : en 2015, la seule ville de Mexico comptait 437
églises, chapelles et oratoires au titre de Notre-Dame de Guadalupe. L’on se
souvient que les cristeros mouraient sous les balles des anticatholiques au cri
de "Vive le Christ Roi et la Vierge de Guadalupe".
Être accueillie comme
mère
Marie a demandé que l’on
aille à elle pour recevoir toutes sortes de bénédictions. Son divin Fils avait
dit : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et
moi, je vous procurerai le repos." Marie reprend cette invitation à son
compte. Elle a été entendue. Et Notre-Dame de Guadalupe est devenue la Reine du
Mexique et l’Impératrice des Amériques. À Guadalupe, nous n’avons pas un appel
à la conversion, comme à La Salette, ni une demande de réciter une prière
déterminée, comme le chapelet à Lourdes, ni une intention précise, comme prier
pour la France à l’Île-Bouchard. Marie est notre maman du
ciel. Elle demande tout simplement d’être accueillie comme telle pour répandre
les faveurs célestes comme une brassée de roses.
Pratique :
Dictionnaire
encyclopédique de Marie, DDB, 2015, 1480 pages, 39 euros.
Lire aussi :Notre-Dame
de Guadalupe, plus invoquée que jamais
Lire aussi :Au
Mexique, les religieux chaussent leurs baskets pour la Vierge de Guadalupe
Lire aussi :Pourquoi
la Vierge Marie a-t-elle autant de noms ?
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Messieurs les Cardinaux, chers frères dans
l'épiscopat, très chers frères et sœurs :
1. Par la
célébration de cette Eucharistie j’ai voulu participer avec vous, auprès de
l’autel du Seigneur, à une cérémonie de filial hommage rendu à la Mère du
Christ et de l’Église, dont le peuple mexicain est particulièrement proche en
ces jours où il commémore le 450e anniversaire de la présence de Notre-Dame de
Guadalupe à Tepeyac.
Pèlerin de la foi, je
poursuis ainsi, comme en cette matinée du 27 janvier 1979, la célébration
mariale que j’ai vécue dans le sanctuaire du peuple du Mexique et de toute
l’Amérique Latine et où, depuis des siècles, s’est montrée la maternité de
Marie. C’est pourquoi il me semble que ce lieu sacré où nous nous trouvons, la
basilique de Saint-Pierre, s’élargit, grâce à l’aide de l’image télévisée,
jusqu’à la basilique de la Vierge de Guadalupe, toujours coeur spirituel du
Mexique et plus particulièrement en cette occasion exceptionnelle.
Mais ce n’est pas
seulement là, ni même dans toute la nation mexicaine, que résonne ce battement
de foi chrétienne, mariale et ecclésiale, tant sont nombreux ceux qui, de
toutes les nations d’Amérique, du nord au sud, convergent en pieux pèlerinages
vers la Mère de Guadalupe. On en a la preuve dans la participation
significative à cette cérémonie — porte-parole de leurs peuples respectifs —
des représentants des pays latino-américains et de la Péninsule ibérique, unis
par des liens de culture et de dévotion mariale.
J’aurais souhaité que ma
présence parmi vous soit aussi physique. Cela n’étant pas possible, je vous ai
envoyé comme légat le cardinal secrétaire d’État Agostino Casaroli, pour qu’il
soit un prolongement de moi-même pendant ces célébrations et qu’il soit le
signe de ma particulière bienveillance.
2. Le message de
Guadalupe et la présence de l’image vénérée de Notre-Dame qui occupe la place
d’honneur dans sa nouvelle église, comme elle l’a fait pendant près de trois
siècles dans la basilique précédente, est un fait religieux de la plus haute
importance. N’a-t-il pas marqué de façon déterminante les chemins de
l’évangélisation dans le continent américain ainsi que le visage du
catholicisme du peuple mexicain et ses expressions vitales ?
Cette présence de Marie
dans la vie du peuple a été une caractéristique inséparable du sentiment
religieux enraciné chez les Mexicains. Les foules toujours nombreuses qui, au
cours des siècles passés, sont venues se succéder aux pieds de Notre-Dame et qui
y ont renouvelé leur volonté de rester fidèles à la foi chrétienne, en sont la
meilleure preuve. Les quelque huit millions de personnes qui, tous les ans,
vont faire un pèlerinage à son église, de même que la présence de Marie dans
tant de foyers, d’usines et d’églises, sur tant de routes et de montagnes du
pays, en sont une autre preuve évidente.
Ce fait de la Vierge de
Guadalupe renferme de profondes valeurs religieuses qu’il faut savoir renforcer
pour qu’elles soient, de plus en plus à l’avenir, des canaux d’évangélisation.
Je me limiterai à ébaucher trois aspects qui revêtent une signification
particulière.
3.
Dans le message de
Guadalupe se détache avec une force singulière la référence constante à
la maternité virginale de Marie. Le peuple fidèle, en effet, a
toujours eu une vive conscience du fait que la Bonne Mère du ciel qu’on vient
implorer est la « Vierge toujours parfaite » de l’antique tradition
chrétienne, l’aeiparthenos des Pères grecs, la jeune fille vierge de
l’Évangile (Cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38), la « pleine de grâces » (Lc 1, 28),
objet d’une bienveillance divine très particulière qui la destine à être la
Mère de Dieu incarné, la Théotokos du concile d’Éphèse, la Deipara vénérée
dans la continuité du magistère ecclésial jusqu’à nos jours.
Face à cette réalité, si
riche et si profonde, parfois même perçue de manière simple ou incomplète, mais
dans un sincère esprit de foi et d’obéissance à l’Église, ce même peuple, en
majorité catholique et en totalité dévoué à la Vierge de Guadalupe, a réagi
avec un amour marial enthousiaste qui l’a uni dans un même sentiment
collectif et lui a rendu encore plus symbolique la colline de Tepeyac. En
effet, c’est là qu’il s’est retrouvé lui-même, dans la profession de sa
fervente piété mariale, identique à celle des autres peuples d’Amérique,
également cultivée en divers sanctuaires, comme j’ai pu le constater
personnellement lors de ma visite au Brésil.
4. Un autre aspect
fondamental, proclamé par le message de Guadalupe, est la maternité
spirituelle de Marie sur tous les hommes, si intimement liée à la
maternité divine. En effet, dans la dévotion à la Vierge de Guadalupe apparaît,
depuis le début, ce trait caractéristique que les pasteurs ont toujours
inculqué et que les fidèles ont vécu dans une ferme confiance. Un trait appris
en contemplant Marie dans son rôle singulier, au sein du mystère de l’Église,
découlant de sa mission de Mère du Sauveur.
C’est précisément parce
qu’Elle accepte de collaborer librement au dessein salvifique de Dieu qu’elle
participe, de manière active, en union avec son Fils, à l’oeuvre de salut des
hommes. De cette fonction, Vatican II a parlé d’une manière lumineuse : Marie,
« en concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le
présentant dans le temps à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur
la Croix, apporta à l’oeuvre du Sauveur une coopération absolument sans
pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour
que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue
pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère » (Lumen Gentium, 61).
C’est un enseignement
qui, en montrant le rôle de la Vierge Très Sainte dans la restauration de la
vie surnaturelle des âmes, souligne sa mission de Mère spirituelle des hommes.
C’est pourquoi l’Église lui rend un hommage d’amour ardent, « lorsqu’elle
considère la maternité spirituelle de Marie à l’égard de tous les membres du
corps mystique » (Marialis Cultus, 22). Dans cette même ligne d’enseignement,
le Pape Paul VI déclarera à juste titre que Marie est « la Mère de l’Église »
(Cf. AAS, 1964, 1007). Pour cette même raison j’ai voulu moi aussi confier
à la Mère de Dieu tous les peuples de la terre (7 juin et 8 décembre 1981).
Ces contenus doctrinaux
ont représenté une expérience intime qui s’est répétée jusqu’à nos jours dans
l’histoire religieuse latino-américaine et plus concrètement dans celle du
peuple mexicain, toujours encouragé dans cette direction par ses pasteurs. Une
tâche entreprise par la grande figure d’évêque qu’a été Fray Juan de Zumarraga
et poursuivie par ses frères et successeurs. Cet effort, accompli en tout lieu
avec ardeur, se réalise de manière toute particulière au sanctuaire de la
Vierge de Guadalupe, ce lieu de la commune rencontre. Il en a été ainsi en
cette année centenaire qui marque en même temps le 450e anniversaire de
l’archidiocèse de Mexico. Une fois de plus, le peuple fidèle a fait
l’expérience de la présence consolatrice et réconfortante de la Mère comme ce
fut toujours le cas au cours de son histoire.
5. Guadalupe et son
message représentent enfin l’événement qui crée et exprime de la manière la
plus fidèle les traits saillants de la culture propre au peuple mexicain, non
comme quelque chose qui s’impose de l’extérieur, mais en harmonie avec ses
traditions culturelles.
En effet, dans la culture
aztèque dominante, pénètre, dix ans après la conquête, le fait évangélisateur
de la Vierge de Guadalupe, comprise comme un nouveau soleil, créateur
d’harmonie entre les éléments en lutte et qui ouvre une autre ère. Cette
présence évangélisatrice, où l’image métisse de Marie unit en elle deux races,
constitue un jalon historique de créativité connaturelle d’une nouvelle culture
chrétienne dans un pays et, parallèlement, dans un continent. C’est pourquoi la
Conférence de Puebla pourra dire à juste titre que : « L’évangile
vécu dans les peuples du continent les rassemble dans une unité historique et
culturelle propre que nous appelons Amérique Latine. Son identité est
symbolisée, de façon très lumineuse, par le visage métis de Marie de Guadalupe
qui apparaît à l’aube de l’évangélisation » (Puebla, 446). Aussi, lors de ma
visite au sanctuaire de Guadalupe ai-je pu affirmer : « À partir du moment où
l’indien Juan Diego a commencé à parler de la douce Dame du Tepeyac, toi, la
Mère de Guadalupe, tu es entrée d’une manière déterminante dans la vie
chrétienne du peuple mexicain » (Homélie du 27 janvier 1979). Et effectivement,
les valeurs essentielles de la culture de la nation mexicaine tirent toute leur
cohésion d’une valeur fondamentale qui, pour le Mexicain — de même que pour le
Latino-Américain — a été le Christ apporté pour une bonne part par Marie de
Guadalupe. Et c’est ainsi que, avec une référence évidente à son Fils, Elle a
été le centre de la religiosité populaire du Mexicain et de sa culture et Elle
a été présente aux moments décisifs de sa vie individuelle et collective.
6. Cette réalité
culturelle, avec la présence si vivante de Notre-Dame, est un élément potentiel
qui doit être utilisé dans toutes ses virtualités évangélisatrices face à
l’avenir, afin de conduire le peuple fidèle de la main de Marie vers le Christ,
centre de toute vie chrétienne. Et cela de telle manière que la piété mette
toujours plus en relief « le lien indissoluble et la référence essentielle de
la Vierge au divin Sauveur » (Marialis Cultus, 25).
Il ne fait pas de doute
que c’est à partir de la racine religieuse, qui oriente tous les autres ordres
de culture, que c’est à partir du lien de la foi en Dieu et à partir de la note
mariale, qu’il faudra rechercher au Mexique, de même que dans les autres
nations, les moyens de communion et de participation qui conduisent à
l’évangélisation des divers secteurs de la société.
C’est à partir de là
qu’il faudra puiser l’inspiration pour s’engager d’urgence en faveur de la
justice, pour essayer de remédier sérieusement aux graves inégalités qui
existent dans les domaines économique, social et culturel, et pour construire
une unité dans la liberté qui fasse du Mexique et de chacun des pays
d’Amérique, une société solidaire où règne une participation responsable, une
communauté de foi authentique et inviolable, fidèle à son être profond et
ouverte d’une manière dynamique à l’intégration qui s’impose — à partir de la
communion du credo — au niveau national, latino-américain et universel.
Dans cette vaste
perspective, guidé par la Vierge de Guadalupe patronne de l’Amérique Latine, je
me tourne par la pensée et la sympathie vers tous les peuples de cette partie
du monde, surtout vers ceux qui souffrent des plus grandes privations, et tout
particulièrement vers les peuples d’Amérique Centrale : ils sont aujourd’hui si
éprouvés par de dures et douloureuses situations qui causent tant d’inquiétude
à mon esprit et au monde, en raison de leurs conséquences négatives sur la paix
et du risque qu’elles entraînent pour l’ordre international lui-même.
Il est nécessaire et
urgent que la foi mariale et chrétienne, elle aussi, imprime un élan à l’action
généralisée en faveur de la paix pour des peuples qui souffrent tant ; il faut
mettre en oeuvre des mesures efficaces de justice qui viennent combler la
distance toujours plus grande entre ceux qui vivent dans l’opulence et ceux qui
manquent du plus indispensable ; il faut surmonter, par des moyens qui
l’attaquent à sa racine même, le phénomène subversionrépression qui alimente la
spirale d’une funeste violence ; il faut rétablir dans l’esprit et les actions
de tous l’estime de la valeur suprême et la protection du caractère sacré de la
vie ; il faut éliminer toute forme de torture qui dégrade l’homme, en
respectant intégralement les droits humains et religieux de la personne ; il
faut veiller avec diligence à la promotion des personnes, sans les contraintes
qui empêchent leur libre réalisation en tant que citoyens, en tant que membres
d’une famille et de la communauté nationale.
On ne peut passer sous
silence la nécessaire réforme de certaines structures injustes, en évitant en
même temps des méthodes d’action qui répondent à des conceptions de lutte de
classes ; il faut promouvoir l’éducation culturelle de tous, en garantissant la
dimension humaine et religieuse de chaque citoyen ou de chaque père de famille.
Un engagement de moralité
publique doit être la première condition à l’établissement d’une solide
moralité privée ; et s’il est certain que doivent être sauvegardées les
exigences d’une vie sociale ordonnée, jamais la personne humaine et ses valeurs
ne doivent être assujetties à d’autres instances ou à d’autres finalités, pas
plus qu’elles ne doivent être victimes d’idéologies matérialistes — de quelque
type que ce soit — qui étouffent dans l’être humain sa dimension transcendante.
L’amour de l’homme fait à
l’image de Dieu, l’option préférentielle pour les plus pauvres — sans
exclusivités ni haines —, le respect de sa dignité et de sa vocation terrestre
et éternelle, doivent être la norme qui guide ceux qui disent s’inspirer des
valeurs de la foi.
C’est dans cet esprit de
service de l’homme, en y comprenant son aspect à la fois national et international,
que j’ai accepté — peu de jours avant ma visite au sanctuaire de Guadalupe —
l’oeuvre de médiation entre les nations soeurs de l’Argentine et du Chili.
Il s’agissait d’éviter
dans l’immédiat, ce qui a été fait, un conflit militaire qui paraissait
imminent, et qui aurait eu de funestes conséquences. Voilà bientôt trois ans
que l’on travaille à cette tâche, sans épargner les efforts ni le temps.
Je vous invite tous à
demander à la Vierge de Guadalupe que cette pénible et longue controverse
prenne rapidement fin. Les avantages en seront immenses pour les deux peuples
intéressés — ainsi que pour toute l’Amérique Latine et même pour le monde — qui
désirent ardemment ce résultat. Les nombreuses signatures recueillies parmi les
jeunes — elles vont être déposées devant cet autel — en sont une preuve.
Puissent ces jeunes être les hérauts de la paix.
Que soient soupesés en
toute sérénité les sacrifices nécessaires à la concorde. On verra alors qu’il
vaut la peine de les accepter en vue de biens supérieurs.
7.
Aux pieds de la Vierge de
Guadalupe, je dépose ces intentions avec les richesses et les difficultés de
l’Amérique Latine toute entière.
Ô Mère, sois la gardienne
des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses pour que, animés
d’un profond amour envers l’Église et généreusement fidèles à leur mission, ils
agissent avec un juste discernement dans leur service ecclésial et qu’ils
édifient, dans la vérité et la charité, le peuple de Dieu. Sois l’inspiratrice
des gouvernants pour que, respectant scrupuleusement les droits de chaque
citoyen et en esprit de service à leur peuple, ils recherchent toujours la
paix, la justice, la concorde, le véritable progrès, la moralité dans toute la
vie publique. Éclaire des rayons de l’équité et de la droiture tous ceux qui
ont entre leurs mains le pouvoir économique et social, pour qu’ils n’oublient
pas les exigences de la justice dans les relations communautaires, surtout avec
les moins favorisés. Aide les jeunes et les étudiants, pour qu’ils se préparent
bien à infuser de nouvelles forces d’honnêteté, de compétence et de générosité
dans les relations sociales. Regarde avec bonté les paysans pour qu’on leur
procure un niveau de vie plus juste et plus convenable. Protège les frères de
Juan Diego, les indigènes, pour qu’on leur accorde une digne place dans la
société, sans marginalisation ni discrimination. Veille sur les enfants pour
qu’ils aient toujours le bon exemple et l’amour de leurs parents. Garde dans
l’unité les familles pour qu’elles soient fortes et persévérantes dans l’amour
chrétien. Et puisque tu es l’Impératrice des Amériques, étends ta protection
sur toutes les nations du continent américain et sur ceux qui y ont apporté la
foi et l’amour de toi.
Fais enfin, Mère, que cette célébration centenaire du peuple mexicain qui marque sa fidélité mariale au cours des 450 dernières années soit, en toi, le début d’une fidélité renouvelée au Christ et à son Église. Amen.
© Copyright 1981 -
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pour la Communication
VOYAGE DU PAPE AU MEXIQUE
MESSE POUR LA CONCLUSION
DE L'ASSEMBLÉE SPÉCIALE POUR L'AMÉRIQUE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL
II
Samedi 23 janvier 1999,
Basilique Notre-Dame de
Guadalupe
Bien-aimés frères dans l'épiscopat
et dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs
dans le Seigneur,
1. «Mais quand vint la
plénitude du temps, Dieu envoya son Fils né d'une femme...» (Ga 4, 4).
Qu'est-ce que la plénitude du temps? Dans la perspective de l'histoire humaine,
la plénitude du temps est une date concrète. Il s'agit de la nuit où le Fils de
Dieu vint au monde à Bethléem, selon ce qu'avaient annoncé les prophètes, comme
nous l'avons entendu dans la première lecture: «C'est pourquoi le Seigneur
lui-même vous donnera un signe: Voici, la jeune femme est enceinte, elle va
enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel» (Is 7, 14). Ces
paroles, prononcées de nombreux siècles auparavant, se sont accomplies au cours
de la nuit où vint au monde le Fils conçu par l'œuvre de l'Esprit Saint dans le
sein de la Vierge Marie.
La naissance du Christ fut
précédée par l'annonce de l'archange Gabriel. Ensuite, Marie se rendit chez sa
cousine Elisabeth pour se mettre à son service. L'Evangile de Luc nous l'a
rappelé, en nous rapportant le salut insolite et prophétique d'Elisabeth, ainsi
que la très belle réponse de Marie: «Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit
tressaille de joie en Dieu mon Sauveur» (1, 46-47). Voici les événements
auxquels la liturgie d'aujourd'hui fait référence.
2. La lecture de la
Lettre aux Galates nous révèle, quant à elle, la dimension divine de cette
plénitude du temps. Les paroles de l'Apôtre Paul résument toute la théologie de
la naissance de Jésus, qui éclaire dans le même temps la signification de cette
plénitude. Il s'agit de quelque chose d'extraordinaire: Dieu est entré dans
l'histoire de l'homme. Dieu, qui est en lui-même le mystère insondable de la
vie, Dieu, qui est Père et qui se reflète depuis l'éternité dans le Fils,
consubstantiel à Lui et à travers lequel toutes les choses furent faites (cf.
Jn 1, 1-3), Dieu, qui est unité du Père et du Fils dans ce flux d'amour éternel
qui est l'Esprit Saint.
Malgré la pauvreté de nos
paroles pour exprimer le mystère ineffable de la Trinité, la vérité est que
l'homme, à partir de sa condition terrestre, a été appelé à participer à cette
vie divine. Le Fils de Dieu naquit de la Vierge Marie pour nous accorder la
filiation divine. Le Père a communiqué à nos cœurs l'Esprit du Fils, grâce
auquel nous pouvons dire: «Abba, Père» (cf. Ga 4, 4). Telle est donc la
plénitude du temps, qui satisfait chaque aspiration de l'histoire et de
l'humanité: la révélation du mystère de Dieu, offert à l'être humain à travers
le don de l'adoption divine.
3. La plénitude du temps,
à laquelle l'Apôtre fait référence, se situe en relation avec l'histoire humaine.
D'une certaine façon, en se faisant homme, Dieu est entré dans notre temps et
il a transformé notre histoire en histoire du salut. Une histoire qui comprend
tous les événements du monde et de l'humanité, de la création jusqu'à son
terme, mais qui se déroule à travers des moments et des dates importantes.
L'une d'elle est l'An 2000 de la naissance de Jésus, désormais proche, l'année
du grand Jubilé, auquel l'Eglise s'est préparée également à travers la
célébration des Synodes extraordinaires consacrés à chaque continent, comme ce
fut le cas de celui qui s'est déroulé à la fin de 1997 au Vatican.
4. Aujourd'hui, dans
cette Basilique de Guadalupe, cœur marial de l'Amérique, nous rendons grâce à
Dieu pour l'Assemblée spéciale pour l'Amérique du Synode des Evêques - un
authentique cénacle de communion ecclésiale et d'affection collégiale entre les
pasteurs du Nord, du Centre et du Sud du continent - vécue avec l'Evêque de
Rome comme une expérience fraternelle de rencontre avec le Seigneur ressuscité,
un chemin pour la conversion, la communion et la solidarité en Amérique.
A présent, un an après
cette Assemblée synodale, et en concomitance avec le centenaire du Concile
plénier de l'Amérique latine, qui eut lieu à Rome, je suis venu ici pour
déposer aux pieds de la Vierge métisse du Tepeyac, Etoile du Nouveau Monde,
l'Exhortation apostolique Ecclesia in America, qui rassemble les contributions
et les suggestions pastorales de ce Synode, confiant à la Mère et Reine de ce
conti- nent, l'avenir de son évangélisation.
5. Je désire exprimer ma
gratitude à ceux qui, grâce à leur travail et leur prière, ont fait en sorte
que cette Assemblée synodale reflète la vitalité de la foi catholique en
Amérique. Je remercie également cet archidiocèse primatial de Mexico et son
Archevêque, le Cardinal Norberto Rivera Carrera, pour son accueil cordial et sa
généreuse disponibilité. Je salue avec affection le groupe important de
cardinaux et d'évêques qui sont venus de tous les lieux du con- tinent et les
très nombreux prêtres et séminaristes ici présents, qui comblent de joie et
d'espérance le cœur du Pape. Mon salut s'étend au-delà des murs de cette
basilique pour embrasser ceux qui, de l'extérieur, suivent la célébration,
ainsi que tous les hommes et toutes les femmes de diverses cultures, ethnies et
nations qui constituent la riche et multiforme réalité américaine.
[en portugais]
6. «Bienheureuse celle
qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur»
(Lc 1, 45). Ces paroles qu'Elisabeth adresse à Marie, qui porte le Christ en
son sein, peuvent s'appliquer également à l'Eglise qui est sur ce continent.
Bienheureuse es-tu, Eglise qui est en Amérique, toi qui en accueillant la Bonne
Nouvelle de l'Evangile, a fait naître de nombreux peuples à la foi! Bienheureuse
car tu crois, bienheureuse car tu espères, bienheureuse car tu aimes, car la
promesse du Seigneur s'accomplira! Les efforts missionnaires héroïques et
l'admirable œuvre d'évangélisation de ces cinq derniers siècles n'ont pas été
vains. Aujourd'hui, nous pouvons dire que, grâce à eux, l'Eglise en Amérique
est l'Eglise de l'espérance. Il suffit de constater la force de ses nombreux
jeunes, la valeur exceptionnelle que l'on accorde à la famille, la floraison de
vocations au sacerdoce et à la vie consacrée et, surtout, la profonde
religiosité de ses peuples. N'oublions pas qu'au cours du prochain millénaire,
désormais imminent, l'Amérique sera le continent possédant le plus grand nombre
de catholiques.
[en français]
7. Toutefois, comme les
Pères synodaux l'ont souligné, si l'Eglise en Amérique connaît bien des motifs
de se réjouir, elle est aussi confrontée à de graves difficultés et à
d'importants défis. Devons-nous pour autant nous décourager? En aucune manière:
«Jésus-Christ est le Seigneur!» (Ph 2, 11). Il a vaincu le monde et il a envoyé
son esprit Saint pour faire toutes choses nouvelles. Serait-il trop ambitieux
d'espérer que, après cette Assemblée synodale - le premier Synode américain de
l'histoire - se développe sur ce continent majoritairement chrétien une manière
plus évangélique de vivre et de partager? Il existe bien des domaines dans
lesquels les communautés chrétiennes, du Nord, du Centre et du Sud de l'Amérique
peuvent manifester leurs liens fraternels, exercer une solidarité réelle et
collaborer à des projets pastoraux communs, chacun apportant les richesses
spirituelles et matérielles dont elle dispose.
[en anglais]
8. L'Apôtre Paul nous
enseigne que dans la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme,
pour nous racheter du péché et faire de nous ses fils et ses filles. En
conséquence, nous ne sommes plus des serviteurs, mais des fils et des héritiers
de Dieu (cf. Ga 4, 4-7). L'Eglise doit donc proclamer l'Evangile de la vie et
dénoncer avec une force prophétique la culture de la mort. Puisse le continent
de l'Es- pérance être également le continent de la Vie! Tel est notre appel:
une vie digne pour tous! Pour ceux qui ont été conçus dans le sein de leur
mère, pour les enfants des rues, pour les peuples autochtones et pour les
afro-américains, pour les immigrés et les réfugiés, pour les jeunes privés de
toute opportunité, pour les personnes âgées, pour ceux qui sont victimes de
toute sorte de pauvreté ou d'exclusion.
Chers frères et sœurs,
l'heure est venue de bannir pour toujours du continent toute atteinte à la vie.
Jamais plus de violence, de terrorisme et de trafic de drogue! Jamais plus de
torture ou d'autres formes d'abus! Il faut mettre fin au recours inutile à la
peine de mort! Jamais plus d'exploitation des faibles, de discrimination
raciale ou de ghettos de pauvreté! Jamais plus! ce sont des maux intolérables
qui élèvent leur cri vers le ciel et qui invitent les chrétiens à un style de
vie différent, à un engagement social plus en harmonie avec leur foi. Nous devons
réveiller la conscience des hommes et des femmes grâce à l'Evangile, dans le
but de souligner leur vocation sublime de fils de Dieu. Cela les encouragera à
édifier une Amérique meilleure. Il est urgent de susciter un nouveau printemps
de sainteté sur le continent afin que l'action et la contemplation aillent de
pair.
[en espagnol]
9.’Je désire confier et
offrir l'avenir du continent à la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et
de l'Eglise. Je suis donc heureux d'annoncer que j'ai établi que, le 12 décembre,
la Vierge de Guadalupe serait célébrée dans toute l'Amérique comme une fête
liturgique. Ô Mère! Tu connais les voies que suivirent les premiers
évangélisateurs du Nouveau Monde, des îles Guanahani et La Española aux forêts
d'Amazonie et aux cimes des Andes, parvenant jusqu'à la Terre de Feu dans le
sud et aux grands lacs et aux montagnes du nord. Accompagne l'Eglise qui
accomplit son œuvre dans les nations américaines, afin qu'elle évangélise
toujours et qu'elle renouvelle son esprit missionnaire. Encourage tous ceux qui
consacrent leur vie à la cause de Jésus et à la diffusion de son Royaume.
Ô douce Dame du Tepeyac,
Mère de Guadalupe! Nous te présentons cette foule innombrable de fidèles qui
prient Dieu en Amérique. Toi, qui es entrée dans leur cœur, visite et
réconforte les foyers domestiques, les paroisses et les diocèses de tout le
continent. Fais en sorte que les familles chrétiennes éduquent de façon
exemplaire leurs enfants dans la foi de l'Eglise et dans l'amour de l'Evangile,
afin qu'ils deviennent une source de vocations apostoliques. Tourne aujourd'hui
ton regard vers les jeunes et encourage-les à marcher avec Jésus-Christ.
Ô Dame et Mère de
l'Amérique! Confirme la foi de nos frères et sœurs laïcs, afin que dans tous
les domaines de la vie sociale, professionnelle, culturelle et politique, ils
agissent en conformité avec la vérité et la loi nouvelle que Jésus a apportée à
l'humanité. Fais preuve de bienveillance face à l'angoisse de ceux qui
souffrent de la faim, de la solitude, de l'exclusion ou de l'ignorance.
Fais-nous reconnaître en eux tes fils bien-aimés et donne-nous l'élan de la
charité pour les soutenir dans leurs besoins. Sainte Vierge de Guadalupe, Reine
de la Paix! Protège les nations et les peuples du continent. Fais en sorte que
tous, dirigeants et citoyens, apprennent à vivre dans la liberté authentique en
agissant selon les exigences de la justice et le respect des droits humains,
afin que la paix soit définitivement établie. A toi, Vierge de Guadalupe, Mère
de Jésus et notre Mère, nous offrons toute l'affection, l'honneur, la gloire et
la louange constantes de tes fils et de tes filles d'Amérique!
A l'issue de la Messe, le
Saint-Père ajoutait les paroles suivantes:
Merci pour ce cadeau
splendide qui m'accompagnera. J'ai eu la joie de célébrer encore une fois la
messe dans cette basilique tant aimée par tous les Mexicains, par tous les
Américains fils de la paix. Je vous remercie pour les prières que vous élevez
chaque jour pour moi et pour mon ministère pétrinien. Et je sais que vous
continuerez toujours à le faire. Merci.
Message du Pape François
– Notre Dame de Guadalupe
Audience générale du 11
décembre 2013
" Demain, c’est
la fête de Notre Dame de Guadalupe, Patronne des Amériques. Je
tiens à saluer tous mes frères et sœurs de ce continent, et je le fais en pensant
à la Vierge de Tepeyac.
Quand Notre Dame est apparue à saint Juan Diego, son visage
était celui d’une femme de sang-mêlé, une métisse, et ses vêtements portaient
les symboles de la culture autochtone. Comme Jésus, Marie est proche de tous
ses fils et de ses filles ; comme une mère attentive, elle les accompagne
sur leur chemin, durant leur vie. Elle partage les joies et les espoirs, les
tristesses et les difficultés du Peuple de Dieu, composé d’hommes et de femmes
de toutes races et de toutes nations.
Lorsque l’image de la
Vierge est apparue sur la tilma de Juan Diego, c’était la
prophétie d’une étreinte : l’étreinte de Marie [qui embrasse] tous les peuples
des vastes étendues d’Amérique – les peuples qui vivaient déjà là, et ceux qui
étaient encore à venir. L’étreinte de Marie a montré ce que l’Amérique –
du Nord et du Sud – est appelée à être : une terre où les différents
peuples s’unissent ; une terre prête à respecter la vie humaine à toutes ses
étapes, du sein de la mère à la vieillesse ; une terre qui accueille les
immigrés, les pauvres et les marginaux, à toutes les époques. Une terre de
générosité.
C’est le message de Notre
Dame de Guadalupe, et c’est aussi mon message, le message de
l’Eglise. Je demande à tous les peuples des Amériques d’ouvrir largement
leurs bras, comme la Vierge, avec amour et tendresse.
Je prie pour vous tous,
chers frères et sœurs, et je vous demande de prier pour moi !
Que la joie de l’Evangile
demeure toujours dans vos cœurs.
Que le Seigneur vous
bénisse, et que la Vierge soit toujours à vos côtés. "
Zenit
MEXICO (MEXIQUE)
1531
NOTRE DAME DE GUADALOUPE
Mère et évangélisatrice de l'Amérique
En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un indien à Tepeyac, une
colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du
Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une
église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur
sa tilma. (La tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui
aurait dû se déteriorer en 20 ans.)
Histoire de NOTRE DAME DE GUADALOUPE, racontée par Louis Couëtte (Stella Maris N°333)
LES SACRIFICES HUMAINS CHEZ LES AZTÈQUES Avant l'arrivée des Espagnols, dans le Mexique des Aztèques on pratiquait les sacrifices humains sur une grande échelle. On a estimé qu'ils offraient à leurs dieux de 50 000 à 60 000 victimes par an, parfois plus. Les sorciers immolaient 3 à 4 personnes par minute: avec un grand couteau, ils ouvraient la cage thoracique et arrachaient le coeur palpitant de la victime encore bien vivante et ils le faisaient brûler, pour l'offrir à leurs divinités païennes, afin de se concilier leurs bonnes grâces et d'avoir ainsi le soleil et la pluie en abondance au moment opportun. Quand on parle de faux dieux, il faut en réalité penser à celui dont la Bible dit qu'il est «homicide dès le principe» et que le Christ appelle le «Prince de ce monde». C'est ainsi qu'en 1487, lors de la dédicace d'un temple au dieu Huitzlopochtli, en quatre jours les Aztèques immolèrent plus de 80 000 êtres humains. Parmi les victimes de leurs orgies, il y avait toujours des enfants (un enfant sur cinq était sacrifié). Il ne faudrait pas croire que les Aztèques étaient des ignorants. Au contraire, ils étaient très forts en mathématiques, en astronomie, en architecture ainsi que dans d'autres sciences, mais, comme chez les hommes de notre fin de siècle, il y avait chez eux un énorme décalage entre les connaissances profanes et la connaissance des vérités religieuses. Selon leur tradition, une comète était apparue à leurs ancêtres sous la forme d'un serpent à plumes, ce qui dans leur langue se disait Quetzacoatl; ils façonnèrent donc des idoles en forme de serpent (comme par hasard!) qu'ils adoraient, ainsi que le dieu Huitzlopochth que nous avons déjà cité. C'est à ces divinités, et à d'autres encore, qu'ils offraient leurs sacrifices humains. Telles étaient les moeurs des Aztèques avant l'arrivée des Espagnols. A notre époque, l'antique «Serpent» se fait offrir des sacrifices humains sous une autre forme: en faisant mettre à mort chaque année plusieurs millions d'enfants innocents assassinés dans le sein de leur mère. Cela, bien sûr, vient en plus des victimes des guerres qu'il suscite un peu partout dans le monde. En 1509, la princesse Papantzin, soeur de l'empereur régnant, eut un songe: un ange dont le front était marqué d'une croix la conduisait sur le rivage. Là, elle voyait des navires aux voiles blanches arborant une grande croix noire et qui se dirigeaient vers la côte aztèque. L'ange lui dit qu'à bord de ces navires il y avait des étrangers qui leur apporteraient la connaissance du vrai Dieu. A son réveil, elle révéla ce songe aux chefs aztèques, ainsi qu'à l'empereur qui attacha foi aux dires de sa sueur. La prophétie ne tarda pas à se réaliser.
L'ARRIVÉE DES ESPAGNOLS En effet, en 1519, un Espagnol de 33 ans installé à Cuba, Hernan Cortez, entreprit une expédition vers le Mexique avec des navires gréés précisément de voiles blanches portant une grande croix noire, tels que la princesse les avait décrits. Cortez, qui était accompagné de deux prêtres, 550 hommes et 16 chevaux, posa le pied sur le sol mexicain le vendredi 22 avril qui, cette année là, était le Vendredi-Saint. Chose curieuse, les Aztèques attendaient pour cette même date l'arrivée du dieu Quetzacoatl qui, selon une de leurs prophéties, devait venir en chair et en os les visiter. Cortez et ses compagnons ne pouvaient être que des dieux, si bien que l'empereur n'osa pas engager le combat! Cortez était un fervent chrétien, animé d'un esprit missionnaire, soutenu par une foi inébranlable en Notre-Seigneur et sa très sainte Mère. Tandis qu'il s'avançait vers la capitale des Aztèques, il libérait au passage les Indiens qu'ils avaient faits prisonniers, s'en faisant des alliés qui allaient l'aider à soutenir les combats inévitables. C'est ainsi que 300 soldats espagnols purent venir à bout de 30000 ennemis: un contre cent! Après un siège de 93 jours, Cortez réussit à conquérir la ville de Mexico. Malgré les protestations des sorciers, il entreprit d'abattre les idoles. Dans les temples, il les remplaçait par des crucifix et des images de Notre-Dame. Il fit cesser les sacrifices humains. Malgré cela, les conversions ne se faisaient pas au rythme qu'il avait espéré. Vu le grand nombre de dialectes, il était difficile de se comprendre; en outre, les croyances païennes étaient tellement ancrées dans l'âme des Indiens qu'il était difficile de les extirper, d'autant plus que ceux-ci croyaient que le christianisme était une religion faite pour les Blancs. De plus, Cortez manquait de missionnaires, et il écrivit à Charles-Quint pour lui demander d'en envoyer. L'empereur accéda à sa demande et, en 1524, des franciscains arrivèrent qui s'adonnèrent aussitôt à l'évangélisation. Tout aurait été parfait sans l'avidité des conquérants, qui instituèrent l'esclavage, prétextant que les Indiens n'avaient pas d'âme. L'évêque protesta, mais en vain. Des prêtres, qui avaient tenté de s'opposer à l'esclavage, furent torturés à mort. L'empereur, averti, interdit l'esclavage, mais pour les Indiens la confiance était ébranlée, car la conduite de beaucoup d'Espagnols n'était pas conforme à l'enseignement de l'Evangile. Devant toutes les difficultés auxquelles il était confronté, l'évêque implora l'intervention de Notre-Dame, lui demandant même de lui envoyer des roses pour signifier que sa prière serait exaucée. Les roses vont bientôt arriver, d'une manière inattendue.
NOTRE DAME SE MANIFESTE A GUADALUPE (MEXICO) Un indien converti avait été baptisé en 1525 à l'âge de 51 ans sous le nom de Juan Diego. Bien qu'il habitât à une quinzaine de kilomètres de Mexico, il s'y rendait chaque jour pour assister à la messe. Le 9 décembre 1531, comme il était en route, passant près du temple de la déesse Tonantzin, il entendit le chant de milliers d'oiseaux. Levant la tête, il vit un nuage blanc entouré d'un magnifique arc-en-ciel. De la lumière blanche qui s'échappait du nuage, il vit apparaître une belle jeune femme, qui l'interpella affectueusement:
- «Juanito, mon fils, où vas-tu?»
- «Je vais à la messe. »
- «Je veux que tu saches avec certitude, mon très cher fils, que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, mère du vrai Dieu, de qui provient toute vie, le Seigneur de toutes choses, maître du Ciel et de la terre. Je désire ardemment qu'une église soit construite ici pour moi. J'y offrirai tout mon amour, ma compassion, mon soutien et ma protection à tout mon peuple. Je suis la Mère de Miséricorde, la Mère de tous ceux qui vivent unis dans ce pays et de toute l'humanité, de tous ceux qui m'aiment, de tous ceux qui m'implorent et de tous ceux qui ont confiance en moi. Ici j'entendrai leurs pleurs et leurs douleurs et je soulagerai leurs souffrances, leurs besoins et leurs malheurs. Afin que puisse se réaliser ma mission, rends-toi chez l'évêque de Mexico et dis lui que je t'ai envoyé et que c'est mon désir qu'une église soit érigée ici. Raconte-lui tout ce que tu as vu et entendu, je te serai toujours reconnaissante et je récompenserai ta diligence. Maintenant que tu as entendu mes paroles, va, mon fils, et fais de ton mieux.»
Notre-Dame venait ainsi de se révéler avec tous ses privilèges. Elle avait
manifesté son désir que le temple de la déesse aztèque soit remplacé par une
église dédiée au seul vrai Dieu. Juan Diego s'en fut trouver l'évêque, qui eut
beaucoup de mal à croire à sa merveilleuse aventure et lui demanda de revenir
un autre jour. Le soir même, Juan Diego retourna au lieu de l'apparition et
s'adressa à la Vierge, lui demandant d'envoyer quelqu'un de plus digne que lui
trouver l'évêque. Mais Notre-Dame lui répondit:
- «Mon très cher fils, écoute-moi et comprends que j'ai plusieurs serviteurs et
messagers à qui je pourrais confier mes messages. Mais il est absolument
nécessaire que tu sois celui qui entreprenne cette mission et que ce soit par
ta médiation et ton assistance que mon désir soit accompli. Je te supplie donc
de retourner voir l'évêque. »
Dès le lendemain matin, 10 décembre, notre messager se rendit donc chez l'évêque, qui le fit attendre assez longtemps. Lorsqu'il le reçut enfin, il le pria de demander à la belle Dame un signe avant qu'il puisse entreprendre la construction de l'église. Juan Diego obéit, et la Vierge lui dit qu'elle lui donnerait un signe le lendemain matin. Mais le 11 décembre, notre voyant, qui devait soigner son oncle malade, oublia. Le lendemain, comme l'état de son oncle empirait, il partit pour chercher un prêtre, et comme il était tout honteux d'avoir manqué son rendez-vous avec Notre Dame, il fit un détour pour éviter de rencontrer la Vierge, mais celle-ci l'intercepta, lui disant:
- «Mon cher petit enfant, écoute-moi... Ne crains rien. Ne suis-je pas ici, moi ta mère? N'es-tu pas sous ma protection?... Ne te trouves-tu pas enveloppé dans mon manteau, blotti dans mes bras? Ne suis-je pas comme toi? Ne te laisse pas attrister par la maladie de ton oncle, car il ne va pas mourir; d'ailleurs à l'heure actuelle il est guéri. »
Notre-Dame demanda à son messager de monter au sommet de la colline voisine et
d'y cueillir les roses (un 12 décembre!) qui y poussaient et de les lui
apporter. Juan Diego s'exécuta et rapporta à NotreDame les magnifiques roses
qu'il y trouva. Elle en fit un joli bouquet qu'elle plaça ellemême dans la «
tilma» (manteau fait de fibres de cactus) de son Juanito. Puis elle le lui noua
derrière le cou, lui précisant que c'était là le signe que l'évêque lui avait
demandé. Pour la troisième fois, Juan Diego se rendit donc chez l'évêque à qui
il raconta tout ce qui s'était passé, et lui disant qu'il lui apportait des
roses de la part de la Vierge, puis il ouvrit sa tilma. Voyant les roses,
l'évêque tomba à genoux, mais il n'était pas au bout de ses surprises, car
l'image de Notre Dame était imprimée en couleur sur la tilma, telle qu'elle
était apparue à son protégé qui, lui-même, ne se doutait de rien. L'évêque
plaça les roses dans sa chapelle, devant le Saint-Sacrement. Le lendemain (13
décembre), la Vierge apparut encore une fois à Juan Diego et se présenta comme
«Notre-Dame de Guadalupe». Guadalupe était le nom d'un lieu de pèlerinage
espagnol, situé en Estramadoure; en arabe, cela veut dire «Rivière de lumière»,
nom qui convient tout à fait à la Reine du Ciel, lumière de Dieu. Il est à
remarquer qu'en langue aztèque les mots « Coat Lupé» signifient «qui écrase le
serpent», nom qui convient tout aussi bien à Marie. Sans tarder, l'évêque fit
construire une chapelle. Lors de sa construction, les Indiens tiraient des
flèches pour montrer leur joie; or une de ces flèches transperça le cou de l'un
d'eux, qui fut tué sur le coup. Animés par leur grande foi, les Indiens
posèrent sur lui la tilma, et le mort revint aussitôt à la vie.
LES SACRIFICES HUMAINS AUJOURD'HUI Le tissu rugueux de la tilma ne se prête pas à la peinture, et il n'y a aucun pigment dans les fibres. L'image de NotreDame a donc été empreinte miraculeusement: on dirait la projection d'une diapositive. Une tilma ne se conserve normalement qu'une vingtaine d'années, trente ans tout au plus. Sa conservation en parfait état jusqu'à notre époque constitue un autre miracle. Notre-Dame y apparaît comme une jeune femme haute d'environ 1,50 m, vêtue comme une princesse aztèque, et ses traits sont très beaux et très vivants. La tilma est bleu turquoise et la robe de Marie d'un brun rose; les couleurs sont brillantes et, après plus de 450 ans, elle sont toujours aussi fraîches. Aujourd'hui, la tilma est conservée dans la basilique de Guadalupe, derrière une vitre blindée, dans un cadre de bronze, d'or et d'argent. Chaque année Notre-Dame est vénérée chez elle par des millions de personnes, mais elle est en quelque sorte «prisonnière» dans sa basilique. Le 13 août 1990, un Américain âgé, et qui souhaite garder l'anonymat, reçut de NotreDame de Guadalupe un premier message lui disant qu'elle désirait que l'on fit voyager son image dans les Amériques, afin qu'elle y répande ses grâces. Depuis cette date, et jusqu'au 28 avril 1992, il reçut cinq autres messages. Dans le premier d'entre eux, la Vierge dit notamment:
«...Je vous ai donné sur la tilma mon image, qui demeure jusqu'à ce jour un miracle ininterrompu... cependant mes mains ont été liées, j'ai été emprisonnée en ce centre géographique des Amériques ...
... Je vous le redis, Notre Dame de Guadalupe doit voyager parmi tous ses enfants, dans toutes les Amériques... afin d'amener des millions d'âmes à son Fils... Je dois être libre de circuler à ma volonté parmi mes enfants ...
... Lorsque vous m'aurez libérée de mon actuelle captivité, faites-moi parcourir un trajet qui traverse les ÉtatsUnis ...
... Je désire que vous placiez toutes vos forces pro-vie et tous vos efforts, sous ma bannière de Notre-Dame de Guadalupe. Je vous accorderai mon aide et ma puissante protection. Je vous conduirai à la victoire sur les forces de mort qui s'acharnent sur les bébés dans le sein de leur mère. Ensemble, mes chers enfants nous mettrons fin à ce terrible fléau qu'est l'avortement. Il n'y aura pas d'exception. Ensemble, nous verrons une nouvelle ère de protection pour la vie humaine, c'est-à dire pour chaque personne de sa naissance à sa mort naturelle. Je mettrai fin à ces sacrifices humains des plus sanguinaires, comme je l'ai fait chez les païens après le début du miracle de mon image en 1531. »
Dans ses deuxième et troisième messages (octobre 1990), Notre-Dame répète qu'elle a hâte d'entreprendre son grand voyage à travers les Amériques; elle sait que cela soulèvera quelques difficultés, mais elle assure qu'elle aidera à les surmonter.
Dans son quatrième message (novembre 1990), Notre-Dame dit notamment: «... Vous, mes enfants des Amériques, avez une place toute spéciale dans ma mission de conduire toutes les âmes au Sacré-Coeur de mon Fils Jésus par mon Coeur immaculé. Pour cette mission, le parcours de mon image à travers les Amériques est nécessaire. Préparez-vous dès aujourd'hui. Ne tardez plus. Mes enfants, si vous m'aimez, vous ne me refuserez pas... »
Dans le cinquième message (avril 1991), Marie s'adresse aux évêques du Mexique: «... Comme Reine et Mère de toutes les Amériques, mon souci pour mes pauvres enfants meurtris augmente de jour en jour. Je veux les atteindre par mon image... Je désire que vous invitiez à mon sanctuaire, à Mexico, les évêques de tous les pays, territoires et îles qui composent les Amériques... Produisez une copie de mon image pour les évêques de chaque pays... et que toutes ces copies de mon image parcourent les Amériques... »
Dans son sixième message (avril 1992), Notre-Dame s'adresse au peuple mexicain: «... Le but spécial de ma visite a débuté il y a plus de 460 ans. Des millions d'âmes, qui autrefois adoraient des serpents, se sont converties à l'Église catholique, fondée pur mon divin Fils, Jésus. Au cour de ces premières années, la terrible pratique du sacrifïce humain prit fin .
... Ma visite spéciale se poursuit. Néanmoins, avec le temps, on m'a peu à peu oubliée et ignorée. Mon divin Fils et moi-même sommes profondément blessés par cette négligence. Le résultat de ma mission dépend pour beaucoup de votre coopération...
Vous avez grand besoin de mon amour maternel et de ma protection. Vous et votre demeure, les Amériques, êtes en train de vous faire détruire par des pratiques païennes...
Afin de marquer ma visite spéciale dans vos demeures, j'ai demandé à mes fils, les évêques du Mexique, de donner à chaque pays, chaque territoire et chaque île qui forment les Amériques, une copie de mon image miraculeuse comme image missionnaire... »
PHÉNOMÈNE INEXPLIQUABLE
En 1936, le Dr Richard Kuhn, prix Nobel de Chimie, constate que les fibres de
la "tilma" ne contiennent aucun colorant connu, ni minéral, ni
végétal, ni animal, ni, à plus forte raison, synthétique. Les couleurs forment
une surface unie, comme sur une photo, comme si le tissus d’agrave avait
fonctionné comme une pellicule photographique, en recevant directement l’image
et la couleur sur chaque fil, par un effet de projection mystérieux.
En 1951, un dessinateur, Carlos Salinas Chavez, remarque avec une simple loupe un homme barbu dans l’œil droit de l’image. A sa suite, l’examen des yeux va permettre de découvrir plusieurs personnages dans les yeux de la Vierge, dont l’image est imprimée avec la courbure et les trois réflexions d’image, de taille et d’orientation différentes, que l’on trouve dans les reflets d’une pupille réelle (phénomène de Purkinje-Samsom). Et lorsqu’une lumière est approchée, on observe les mêmes reflets que sur un œil vivant, sur la cornée, sur le bord de la pupille et dans le cristallin, qui se déplacent lorsqu’on bouge la source lumineuse (phénomène que l’on peut observer sur des yeux vivants, mais jamais sur des peintures: les toiles planes et opaques n’ont même pas de reflets).
« On est en pleine folie. Mais les images sont là et on ne peut les ignorer »
constatent les scientifiques.
Les broderies de la
tunique de la Vierge de Guadalupe ont aussi été étudiées et elles contiennent
des rébus exprimant le nom de la colline des apparitions et le mystère du
Christ dans le langage symbolique des anciens aztèques et la position des
étoiles sur le manteau correspond à une projection (et non une représentation :
image miroir) de la position exacte des constellations au matin du 12 décembre
1531.
SOURCE : http://apotres.amour.free.fr/page7/mexico.htm
Also
known as
Holy Mary of Guadalupe
Virgin of Guadalupe
Maria de Guadalupe
Profile
Guadalupe is, strictly
speaking, the name of a picture, but the name was extended to the church
containing the picture and to the town that grew up around the church. It makes
the shrine, it occasions the devotion, it illustrates Our Lady. It
is taken as representing the Immaculate Conception, being the lone figure of
a woman with
the sun, moon, and star accompaniments of the great apocalyptic sign with a
supporting angel under
the crescent. The word is Spanish Arabic,
but in Mexico it
may represent certain Aztec sounds.
Its tradition is
long-standing and constant, and in sources both oral and written, Indian and
Spanish, the account is unwavering. The Blessed Virgin appeared
on Saturday 9 December 1531 to
a 55 year old neophyte named Juan
Diego, who was hurrying down Tepeyac hill to hear Mass in
Mexico City. She sent him to Bishop Zumárraga
to have a temple built where she stood. She was at the same place that evening
and Sunday evening to get the bishop‘s
answer. The bishop did
not immediately believed the messenger, had him cross-examined and watched, and
he finally told him to ask the lady who said she was the mother of the true God
for a sign. The neophyte agreed readily to ask for sign desired, and the bishop released
him.
Juan was
occupied all Monday with Bernardino, an uncle, who was dying of fever.
Indian medicine had failed, and Bernardino seemed at death‘s
door. At daybreak on Tuesday 12
December 1531, Juan ran
to nearby the Saint James convent for
a priest.
To avoid the apparition and the untimely message to the bishop,
he slipped round where the well chapel now
stands. But the Blessed Virgin crossed
down to meet him and said, “What road is this thou takest son?” A
tender dialogue ensued. She reassured Juan about
his uncle, to whom she also briefly appeared and instantly cured. Calling
herself Holy Mary of Guadalupe she told Juan to
return to the bishop.
He asked Mary for the sign he required. She told him to go to the rocks and
gather roses. Juan knew
it was neither the time nor the place for roses, but he
went and found them. Gathering many into the lap of his tilma, a long
cloak or wrapper used by Mexican Indians,
he came back. The Holy Mother rearranged
the roses,
and told him to keep them untouched and unseen until he reached the bishop.
When he met with Zumárraga, Juan offered
the sign to the bishop.
As he unfolded his cloak the roses, fresh
and wet with dew, fell out. Juan was
startled to see the bishop and
his attendants kneeling before him. The life size figure of the Virgin Mother,
just as Juan had
described her, was glowing on the tilma. The picture was venerated, guarded in
the bishop‘s chapel, and
soon after carried in procession to the preliminary shrine.
The coarsely woven
material of the tilme which bears the picture is as thin and open as poor
sacking. It is made of vegetable fibre, probably maguey. It consists of two
strips, about seventy inches long by eighteen wide, held together by weak
stitching. The seam is visible up the middle of the figure, turning aside from
the face. Painters have not understood the laying on of the colours. They have
deposed that the “canvas” was not only unfit but unprepared, and they have
marvelled at apparent oil, water, tempera, etc. colouring in the same figure.
They are left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant
gold. They and other artists find the proportions perfect for a maiden of
fifteen. The figure and the attitude are of one advancing. There is flight and
rest in the eager supporting angel. The chief colours are deep gold in the rays
and stars, blue-green in the mantle, and rose in the flowered tunic.
Sworn evidence was given
at various commissions of inquiry corroborating the traditional account of the
miraculous origin and influence of the picture. Some wills connected with Juan
Diego and his contemporaries were accepted as documentary evidence.
Vouchers were given for the existence of Bishop Zumárraga’s
letter to his Franciscan brothers
in Spain concerning
the apparitions. His successor, Montufar, instituted a canonical inquiry,
in 1556,
on a sermon in which the pastors and people were abused for crowding to the new
shrine. In 1568 the
renowned historian Bernal Díaz, a companion of Cortez, refers incidentally to
Guadalupe and its daily miracles.
The lay viceroy,
Enríquez, while not opposing the devotion, wrote in 1575 to
Philip II asking him to prevent the third archbishop from
erecting a parish or monastery at
the shrine. Inaugural pilgrimages were
usually made to it by viceroys and other chief magistrates.
Processes, national and ecclesiastical, were laboriously formulated and attested
for presentation at Rome, Italy in 1663, 1666, 1723,
and 1750.
The clergy,
secular and regular, has been remarkably faithful to the devotion towards Our
Lady of Guadalupe, the bishops especially
fostering it, even to the extent of making a protestation of faith in the miracle a
matter of occasional obligation. Pope Benedict
XIV decreed that Our Lady of Guadalupe should be the national patron
of Mexico,
and made 12
December a holiday of obligation with an octave, and ordered a
special Mass and
Office. Pope Leo XIII approved
a complete historical second Nocturne, ordered the picture to be crowned in his
name, and composed a poetical inscription for it. Pope Pius X permitted Mexican priests to
say the Mass of
Holy Mary of Guadalupe on the twelfth day of every month, and granted indulgences which
may be gained in any part of the world for prayer before
a copy of the picture.
The place, called Guadalupe
Hidalgo since 1822,
is three miles northeast of Mexico City. Pilgrimages have
been made to this shrine almost without interruption since 1531–1532.
A shrine at the foot of Tepeyac Hill served for ninety years, and still forms
part of the parochial sacristy.
In 1622 a
rich shrine was erected, and in 1709 a
newer, even richer one. There are also a parish church,
a convent and
church for Capuchin nuns,
a well chapel,
and a hill chapel all
constructed in the 18th
century. About 1750 the
shrine got the title of collegiate, a canonry and choir service being
established. It was aggregated to Saint John Lateran in 1754.
In 1904 it
was created a basilica,
with the presiding ecclesiastic being called abbot. The
shrine has been renovated in Byzantine style which presents an illustration of
Guadalupan history.
Mexico (traditional,
and proclaimed on 5 February 1962 by Pope John
XXIII)
Colorado
Springs, Colorado, diocese of
Corpus
Christi, Texas, diocese of
Dodge
City, Kansas, diocese of
Gallup, New
Mexico, diocese of
Nashville, Tennessee, diocese of
Orange, California, diocese of
Ponce, Puerto
Rico, diocese of
Sacramento, California, diocese of
Salt
Lake City, Utah, diocese of
San
Bernardino, California, diocese of
Sioux
City, Iowa, diocese of
Yakima, Washington, diocese of
Storefront
Additional
Information
Catholic
Encyclopedia: Shrine of Guadalupe
Madonna
of the Americas, by Don Hildebrando Garza, O.S.B.
CatholicSaints.Info:
Blessed Virgin Mary
CatholicSaints.Info:
Blessed Juan Diego
other
sites in english
1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian
Catholic Truth Society
American Catholic: Miracles, Facts and Fancy
Catholic Spirit: Unveiling the image’s hidden meaning
Marian
Messenger: Unproven and Spurious “Findings” on the Tilma of Saint Juan
Diego
Mystery of the Virgin of Guadalupe
Our Lady of Guadalupe’s Damask Rose
Peter Howard: Our Lady of Guadalupe, and the Renaissance of
Civilization
Sarah Reinhard: Patroness of the Nitty Gritty Life
Virgen of Guadalupe, by Barbara Lyons
images
Saint Peter’s Basilica Info: Mexican Chapel
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
nettsteder
i norsk
Readings
O God, Father of mercies,
who placed your people under the singular protection of your Son’s most holy
Mother, grant that all who invoke the Blessed Virgin of Guadalupe, may seek
with ever more lively faith the progress of peoples in the ways of justice and
of peace. Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with
you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever. – collect
prayer of the Feast of Our Lady of Guardalupe
MLA
Citation
“Our Lady of
Guadalupe“. CatholicSaints.Info. 26 March 2024. Web. 12 December 2025.
<https://catholicsaints.info/our-lady-of-guadalupe/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/our-lady-of-guadalupe/
New
Catholic Dictionary – Feast of Our Lady of Guadalupe
12
December, patronal feast of Mexico and
a holy day of obligation there, commemorating the apparition of the Blessed
Virgin to an Indian convert, Juan Diego, in 1531, whom she instructed to convey
to the bishop her desire that a chapel be erected in her honor on the spot
where she had appeared. As a sign she imprinted her image on the peasant’s
mantle, which is preserved in the shrine and to the intercession of which many
miracles have been attributed. Pilgrimages have been made almost
uninterruptedly since the apparition. The picture, which is on coarsely woven
Indian cloth, is assumed to represent the Immaculate Conception, being the
figure of a maiden with the sun, moon, and stars, and an angel under the
crescent. Its marvelous tints and perfect proportions have puzzled many
painters. Devotion to Our Lady of Guadalupe was encouraged by many popes and
Benedict XIV named her patroness of Mexico.
The special Mass and Offices of the feast may be said by Mexican priests
on the 12th day of every month.
MLA
Citation
“Feast of Our Lady of
Guadalupe”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info.
19 November 2016. Web. 12 December 2025.
<https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-feast-of-our-lady-of-guadalupe/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-feast-of-our-lady-of-guadalupe/
Feast of Our Lady of
Guadalupe
The feast in honor of Our
Lady of Guadalupe goes back to the sixteenth century. Chronicles of that period
tell us the story. A poor Indian named Cuauhtlatohuac was baptized and given
the name Juan Diego. He was a 57-year-old widower and lived in a small village
near Mexico City. On Saturday morning, December 9, 1531, he was on his way to a
nearby barrio to attend Mass in honor of Our Lady.
He was walking by a hill
called Tepeyac when he heard beautiful music like the warbling of birds. A
radiant cloud appeared and within it a young Native American maiden dressed
like an Aztec princess. The lady spoke to him in his own language and sent him
to the Bishop of Mexico, a Franciscan named Juan de Zumarraga. The Bishop was
to build a chapel in the place where the lady appeared.
Eventually the bishop
told Juan Diego to have the lady give him a sign. About this same time Juan
Diego’s uncle became seriously ill. This led poor Diego to try to avoid the
lady. The lady found Diego, nevertheless, assured him that his uncle would
recover and provided roses for Juan to carry to the bishop in his cape or
tilma.
When Juan Diego opened
his tilma in the bishop’s presence, the roses fell to the ground and the bishop
sank to his knees. On Juan Diego’s tilma appeared an image of Mary exactly as
she had appeared at the hill of Tepeyac. It was December 12, 1531.
The coarsely woven
material of the tilma which bears the picture is as thin and open as poor
sacking. It is made of vegetable fiber, probably maguey. It consists of two
strips, about seventy inches long by eighteen wide, held together by weak
stitching. The seam is visible up the middle of the figure, turning aside from
the face. Painters have not understood the laying on of the colors. They have
deposed that the “canvas” was not only unfit but unprepared, and they have
marveled at apparent oil, water, tempera, etc. colouring in the same figure.
They are left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant
gold. They and other artists find the proportions perfect for a maiden of
fifteen. The figure and the attitude are of one advancing. There is flight and
rest in the eager supporting angel. The chief colours are deep gold in the rays
and stars, blue-green in the mantle, and rose in the flowered tunic.
Our Lady of Guadalupe is
the patron of Mexico and the Americas in whole.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/guadalupe/
APOSTOLIC JOURNEY TO
AMERICA
HOMILY OF JOHN PAUL II
Basilica of Our Lady of
Guadalupe, Mexico City
Saturday, 23 January 1999
Beloved Brothers in the Episcopate and the Priesthood,
Dear Brothers and Sisters in the Lord,
1. "When the time
had fully come, God sent forth his Son, born of woman ... " (Gal
4:4). What is the fullness of time? From the standpoint of human history,
the fullness of time is a concrete fact. It is the night when the Son of God came
into the world in Bethlehem, as foretold by the prophets and as we have heard
in the first reading: "The Lord himself will give you a sign. Behold, a
young woman shall conceive and bear a son, and you shall call his name
Emmanuel" (Is 7:14). These words, spoken many centuries ago, were
fulfilled on the night when the Son conceived by the Holy Spirit in the womb of
the Virgin Mary entered the world.
Christ's birth was
preceded by the message of the angel Gabriel. Afterwards, Mary went to the home
of her cousin Elizabeth to be of service to her. We were reminded of this by
the Gospel of Luke, which puts before us Elizabeth's unusual, prophetic
greeting and Mary's splendid response: "My soul magnifies the Lord, and my
spirit rejoices in God my Saviour" (1:46-47). These are the events
referred to in today's liturgy.
2. The reading from the
Letter to the Galatians, for its part, reveals to us the divine dimension of
this fullness of time. The words of the Apostle Paul sum up the whole theology
of Jesus' birth, at the same time explaining the meaning of this fullness. It
is something extraordinary: God has entered human history. God, who in
himself is the unfathomable mystery of life; God, who is Father and is himself
reflected from all eternity in the Son, consubstantial with him and
through whom all things were made (cf. Jn 1:1, 3); God, who is the unity of the
Father and the Son in the flow of eternal love which is the Holy Spirit.
Despite the poverty of
our words for expressing the ineffable mystery of the Trinity, the truth is that
man, in his temporal condition, has been called to share in this divine life.
The Son of God was born of the Virgin Mary to obtain this divine adoption for
us. The Father has poured out in our hearts the Spirit of his Son, through whom
we can say "Abba, Father!" (cf. Gal 4:4). Here, then, is the fullness
of time which fulfils all the yearnings of history and of humanity: the
revelation of God's mystery, given to human beings through the gift of divine
adoption.
3. The fullness of time
to which the Apostle refers is related to human history. By becoming man, God
in a certain way has entered our time and has transformed our history into the
history of salvation. A history that includes all the vicissitudes of the world
and of mankind, from creation to their conclusion, but advances through
important moments and dates. One of them is the 2,000th year, now close at
hand, since the birth of Jesus, the year of the Great Jubilee, for which the
Church has also been preparing by holding Extraordinary Synods dedicated to
each continent, such as the one held in the Vatican at the end of 1997.
4. Today in this Basilica
of Guadalupe, the Marian heart of America, we thank God for the Special
Assembly for America of the Synod of Bishops - a true Upper Room of ecclesial communion
and collegial affection among all the Pastors from the north, centre and south
of the continent - shared with the Bishop of Rome as a fraternal experience of
encounter with the risen Lord, the way to conversion, communion and solidarity
in America.
Now, one year after the
celebration of that Synod Assembly, and in conjunction with the centenary of
the Plenary Council of Latin America held in Rome, I have come here to place at
the feet of the mestiza Virgin of Tepeyac, Star of the New World, the Apostolic
Exhortation Ecclesia
in America, which incorporates the contributions and pastoral suggestions
of that Synod, entrusting to the Mother and Queen of this continent the future
of its evangelization.
5. I wish to express my
gratitude to those whose work and prayer enabled that Synod Assembly to reflect
the vitality of the Catholic faith in America. I also thank this Primatial
Archdiocese of Mexico City and its Archbishop, Cardinal Norberto Rivera
Carrera, for their cordial welcome and generous cooperation. I affectionately
greet the large group of Cardinals and Bishops who have come from every part of
the continent and the great many priests and seminarians present here, who fill
the Pope's heart with joy and hope. My greeting also extends beyond the walls
of this basilica to embrace those who are following the celebration from
outside, as well as to all the men and women of various cultures, ethnic groups
and nations which form the rich and multifaceted reality of America.
6. "Blessed is she
who believed that there would be a fulfilment of what was spoken to her from
the Lord" (Lk 1:45). Elizabeth's words to Mary, who is carrying Christ in
her womb, can also be applied to the Church on this continent. Blessed are you,
Church in America, for you have welcomed the Good News of the Gospel and given
birth in faith to numerous peoples! Blessed are you for believing, blessed are
you for hoping, blessed are you for loving, because the Lord's promise will be
fulfilled! The heroic missionary efforts and the wonderful evangelization of
these five centuries were not in vain. Today we can say that, as a result, the
Church in America is the Church of Hope. We need only look at the vigour of her
many young people, the exceptional value put on the family, the blossoming of
vocations to the priesthood and the consecrated life and, above all, the deep
piety of her peoples. Let us not forget that in the next millennium, now close at
hand, America will be the continent with the largest number of Catholics.
7. However, as the Synod
Fathers stressed, if the Church in America has many reasons to rejoice, she
also faces serious problems and important challenges. Should we be discouraged
by all that? Not at all: "Jesus Christ is Lord!" (Phil 2:11). He has
conquered the world and sent his Holy Spirit to make all things new. Would it
be too ambitious to hope that after this Synod Assembly - the first American
Synod in history - a more evangelical way of living and sharing would grow on
this continent where Christians are the majority? There are many areas where
the Christian communities of North, Central and South America can demonstrate
their fraternal ties, practise real solidarity and collaborate on joint
pastoral projects, with each one contributing the spiritual and material wealth
at its disposal.
8. The Apostle Paul
teaches us that in the fullness of time God sent his Son, born of a woman, to
redeem us from sin and to make us his sons and daughters. Accordingly, we are
no longer servants but children and heirs of God (cf. Gal 4:4-7). Therefore,
the Church must proclaim the Gospel of life and speak out with prophetic force
against the culture of death. May the Continent of Hope also be the Continent
of Life! This is our cry: life with dignity for all! For all who have been
conceived in their mother's womb, for street children, for Guadalupe! To you we
present this countless multitude of the faithful praying to God in America. You
who have penetrated their hearts, visit and comfort the homes, parishes and
Dioceses of the whole continent. Grant that Christian families may exemplarily
raise their children in the Church's faith and in love of the Gospel, so that
they will be the seed of apostolic vocations. Turn your gaze today upon young
people and encourage them to walk with Jesus Christ. O Lady and Mother of
America! Strengthen the will be celebrated throughout America with the
liturgical rank of feast.
O Mother! You know the
paths followed by the first evangelizers of the New World, from Guanahani
Island and Hispaniola to the Amazon forests and the Andean peaks, reaching to
Tierra del Fuego in the south and to the Great Lakes and mountains of the
north. Accompany the Church which is working in the nations of America, so that
she may always preach the Gospel and renew her missionary spirit. Encourage all
who devote their lives to the cause of Jesus and the spread of his kingdom. O
gentle Lady of Tepeyac, Mother of indigenous peoples and Afro-Americans, for
immigrants and refugees, for the young deprived of opportunity, for the old,
for those who suffer any kind of poverty or marginalization.
Dear brothers and
sisters, the time has come to banish once and for all from the continent every
attack against life. No more violence, terrorism and drug-trafficking! No more
torture or other forms of abuse! There must be an end to the unnecessary
recourse to the death penalty! No more exploitation of the weak, racial
discrimination or ghettoes of poverty! Never again! These are intolerable evils
which cry out to heaven and call Christians to a different way of living, to a
social commitment more in keeping with their faith. We must rouse the
consciences of men and women with the Gospel, in order to highlight their
sublime vocation as children of God. This will inspire them to build a better
America. As a matter of urgency, we must stir up a new springtime of holiness
on the continent so that action and contemplation will go hand in hand.
9. I wish to entrust and
offer the future of the continent to Blessed Mary, Mother of Christ and of the
Church. For this reason, I have the joy now of announcing that I have declared
that on 12 December Our Lady of Guadalupe faith of our brothers and sisters, so
that in all areas of social, professional, cultural and political life they may
act in accord with the truth and the new law which Jesus brought to humanity.
Look with mercy on the distress of those suffering from hunger, loneliness,
rejection or ignorance. Make us recognize them as your favourite children and
give us the fervent charity to help them in their needs.
Holy Virgin of Guadalupe,
Queen of Peace! Save the nations and peoples of this continent. Teach everyone,
political leaders and citizens, to live in true freedom and to act according to
the requirements of justice and respect for human rights, so that peace may
thus be established once and for all.
To you, O Lady of
Guadalupe, Mother of Jesus and our Mother, belong all the love, honour, glory
and endless praise of your American sons and daughters!
At the end of Mass the
Holy Father said in Spanish:
Thank you for this
splendid gift which I will take with me. I had the joy once again of
celebrating in this basilica which is loved so much by all Mexicans, all Americans,
children of peace. I thank you for the prayers you offer each day for me and
for my Petrine ministry. I know that you will always continue to do so. Thank
you.
© Copyright - Libreria
Editrice Vaticana
Story of Guadalupe
On December 9, Our
Lady appeared to a poor Indian named Cuauhtlatohuac, who was baptized and
given the name Juan Diego.
The lady spoke to him in
his own language and sent him to the bishop of Mexico, a Franciscan named Juan
de Zumarraga. The bishop was to build a chapel in the place where the lady
appeared.
Eventually the bishop
told Juan Diego to have the lady give him a sign. About this same time Juan
Diego’s uncle became seriously ill. This led poor Diego to try to avoid the
lady. The lady found Diego, nevertheless, assured him that his uncle would
recover and provided roses for Juan to carry to the bishop in his cape or
tilma.
When Juan Diego opened
his tilma in the bishop’s presence, the roses fell to the ground and the bishop
sank to his knees. On Juan Diego’s tilma appeared an image of Mary exactly as
she had appeared at the hill of Tepeyac. It was December 12, 1531.
Our lady of Guadalupe is
the patron of Mexico and the Americas in whole.
SOURCE + Vidéo : http://www.ucatholic.com/videos/story-of-guadalupe-2/
St. Juan Diego
St. Juan Diego was born
in 1474 in the calpulli or ward of Tlayacac in Cuauhtitlan, which was
established in 1168 by Nahua tribesmen and conquered by the Aztec lord
Axayacatl in 1467; and was located 20 kilometers (14 miles) north of
Tenochtitlan (Mexico City).
On December 9, 1531, St.
Juan Diego rose before dawn to walk fifteen miles to daily Mass in what is now
Mexico City. Juan lived a simple life as a weaver, farmer, and laborer. That
morning, as Juan passed Tepeyac Hill, he heard music and saw a glowing cloud
encircled by a rainbow. A woman’s voice called him to the top of the hill.
There he saw a beautiful young woman dressed like an Aztec princess. She said
she was the Virgin Mary and asked Juan to tell the bishop to build a church on
that site. She said, “I vividly desire that a church be built on this site, so
that in it I can be present and give my love, compassion, help, and defense,
for I am your most devoted mother . . . to hear your laments and to remedy all
your miseries, pains, and sufferings.”
The bishop was kind but
skeptical. He asked Juan to bring proof of the Lady’s identity. Before Juan
could go back to the Lady, he found out his uncle was dying. Hurrying to get a
priest, Juan missed his meeting with the Lady. The Lady, however, met him on
his path and told him that his uncle had been cured.
She then told Juan to
climb to the top of the hill where they first met. Juan was shocked to find
flowers growing in the frozen soil. He gathered them in his cloak and took them
at once to the bishop.
Juan told the bishop what
had happened and opened his cloak. The flowers that fell to the ground were
Castilian roses (which were not grown in Mexico). But the bishop’s eyes were on
the glowing image of the Lady imprinted inside Juan’s cloak.
Soon after, a church was
built on the site where our Lady appeared, and thousands converted to
Christianity. Our Lady of Guadalupe was declared the patroness of the Americas.
He died on May 30, 1548, at the age of 74.
Juan Diego deeply loved
the Holy Eucharist, and by special permission of the Bishop he received Holy
Communion three times a week, a highly unusual occurrence in those times.
Pope John Paul II praised
Juan Diego for his simple faith nourished by catechesis and pictured him (who
said to the Blessed Virgin Mary: “I am a nobody, I am a small rope, a tiny
ladder, the tail end, a leaf”) as a model of humility for all of us.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-juan-diego/
Pope Francis Sends
Message To The Americas On The Feast Of Our Lady Of Guadalupe
Pope Francis has sent a
Message to the Americas to mark the Dec. 12th Feast of Our Lady of Guadalupe,
who is venerated as Patroness of the American continent. The Holy Father
delivered the Message during the course of his weekly General Audience on Wednesday,
the eve of the feast.
Pope Francis’ Messaege To
The Americas for the Feast of Our Lady of Guadalupe [Official Vatican Text]
“Tomorrow is the feast of
Our Lady of Guadalupe, the Patroness of the Americas. I would like to greet all
my brothers and sisters on that continent, and I do so thinking of the Virgin
of Tepeyac. When Our Lady appeared to Saint Juan Diego, her face was that of a
woman of mixed blood, a mestiza, and her garments bore many symbols of the
native culture. Like Jesus, Mary is close to all her sons and daughters; as a
concerned mother, she accompanies them on their way through life. She shares
all the joys and hopes, the sorrows and troubles of God’s People, which is made
up of men and women of every race and nation.”
“When the image of the Virgin appeared on the tilma of Juan Diego, it was the prophecy of an embrace: Mary’s embrace of all the peoples of the vast expanses of America – the peoples who already lived there, and those who were yet to come. Mary’s embrace showed what America – North and South – is called to be: a land where different peoples come together; a land prepared to accept human life at every stage, from the mother’s womb to old age; a land which welcomes immigrants, and the poor and the marginalized, in every age. A land of generosity. That is the message of Our Lady of Guadalupe, and it is also my message, the message of the Church. I ask all the people of the Americas to open wide their arms, like the Virgin, with love and tenderness.”
Our Lady of Guadalupe
Feastday: December 12
Patron: of the
Americas
An elder Mexican man
makes his way to Mass in the early morning twilight of December 9, 1531. He is
a peasant, a simple farmer and laborer, and he has no education. Born under
Aztec rule, he is a convert to Catholicism, and each step he takes this morning
is a step into history.
The morning quiet is broken by a strange music that he will later describe as the beautiful sound of birds. Diverting his path to investigate the sound, Juan Diego comes face to face with a radiant apparition of the Virgin Mary.
Juan Diego is 57 years old.
He has just encountered the Virgin Mary on Tepeyac Hill, the site of a former
Aztec Temple. His wife has died two years earlier, and he lives with his elder
uncle, scratching his living from the earth as a humble peasant farmer. Why
should this unlearned, man be chosen by Our Lady to carry a message to the
Bishop? Perhaps because she would find none other as humble as Juan Diego.
Juan Diego is dazzled by
the incredible beauty and miraculous nature of Our Lady's appearance. She
appears as a native princess to him, and her words sound more beautiful than
the sweetest music ever made.
Our Lady calms the
startled traveler, and assures him of who she is. She instructs Juan Diego to
visit his bishop and ask that a temple be built on the site of her appearance,
so that she will have a place to hear petitions and to heal the suffering of
the Mexican people. "Now go and put forth your best effort," Our Lady
instructs.
Visibly shaken, Juan
Diego approaches the Bishop who is initially very skeptical of his account. What
did this peasant truly want? Does he merely seek attention? Notoriety? Money?
Or is he possessed by demons? Has Juan Diego been tricked by the Devil?
The Bishop patiently
listens to Juan Diego's accounts and dismisses him. The humble farmer has
failed.
Juan Diego begins to doubt himself. He returns to Tepeyac Hill where he hopes for some conformation of what he's experienced. Indeed, Our Lady does not disappoint, for she appears again, as radiant as before. Juan Diego tells Our Lady what she already knows, that the Bishop did not believe him. She instructs him to return the next morning and ask again.
The Bishop is beside
himself. Why did this peasant insist on telling this story? How could he know
if the peasant was lying or perhaps insane? At their second meeting, the Bishop
asks for a sign. Juan Diego makes a promise he won't keep, saying he will
return the very next morning with a sign from Our Lady.
But that evening, Juan
Diego returns home to find his uncle, Juan Bernadino, who is 68 years old, and
suddenly, terribly ill. The illness is known to the people there and it brings
a burning fever so hot, it's almost always fatal. Juan Diego cannot leave his
uncle's bedside to keep his pledge to the Bishop. He spends two days with his uncle,
trying to save him. When it becomes apparent his uncle is about to die, he
leaves to find a priest who can prepare him for death.
Frightened and saddened,
Juan Diego sets off in a great hurry, time is running out, and Juan Diego is
afraid his uncle will die without a last confession. On the road, in his way,
Our Lady appears for a third time. Upset and afraid, Juan explains himself. Our
Lady replies, "Am I not your mother? ... Are you not in the crossing of my
arms?" she asks.
Shamed by the
admonishment, but emboldened by Our Lady's presence, Juan Diego asks for the
sign he promised to the Bishop. He knows he is wrong to doubt Our Lady. Juan
Diego is instructed to climb to the top of Tepeyac Hill where he will find
flowers. He is to pick the flowers there, which are unlike any he has seen
before, and he is to keep them hidden in his tilma until he reaches the Bishop.
Juan Diego is skeptical
again. It's December, what flowers could grow on the summit of the hill in this
cold?
Nevertheless, he obeys
and atop the hill he finds a great number of flowering roses which he picks and
hastily gathers into his cloak.
For the third time, Juan
Diego is ushered in to see the Bishop. The skeptical cleric has waited for two
days to see what sign Our Lady has for him. Juan opens his tilma, letting the
roses cascade to the floor. But more than the roses, both men are astonished to
see what is painted on his humble tilma – an exquisite image of Our Lady.
In the image, she stands as she appeared, a native princess with high cheekbones. Her head is bowed and her hands are folded in prayer to God. On her blue cloak, the stars are arranged as they appeared in the morning darkness at the hour of her first apparition.
Under her feet, is a
great crescent moon, a symbol of the old Aztec religion. The message is clear,
she is more powerful than the Aztec gods, yet she herself is not God.
At the same time Our Lady
is appearing to Juan Diego, and directing him to cut the flowers on Tepeyac
Hill, she also appears to his uncle, Juan Bernadino who believes he is about to
die. As soon as she appears, the fever stops and Juan Bernadino feels well
again. She tells Juan Bernadino, she wants to be known as "Santa Maria, de
Guadalupe."
Our Lady of Guadalupe did
not appear again, for her mission was complete. The temple was built and
remains there today, in what is now a suburb of Mexico City. Juan Diego's
tilma, woven from cactus fibers, with a shelf-life of just 30 years at best,
remains miraculously preserved.
The symbolism of Our
Lady's dress is obvious to over eight million Native Mexicans, whom all speak
different languages. She is brighter than the sun, more powerful than any Aztec
god, yet she is not a god herself, and she prays to one greater than her. Her
gown is adorned with stars in the correct position as in the night sky, and the
gold fringe of her cloak mirrors the surrounding countryside. Millions of
natives will convert at the news of what has happened. Millions more will make
pilgrimages over the next five centuries to see the miraculous tilma, and to
honor Our Lady of Guadalupe. Great miracles continue to occur, even today.
On October 12, 1945, Pope
Pius XII, decreed Our Lady of Guadalupe to be "Patroness of all the
Americas." Her feast day is December 12, and it is a Holy Day of
Obligation in Mexico.
Our Lady of Guadalupe had
this to say to Juan Diego:
"Know for certain,
least of my sons, that I am the perfect and perpetual Virgin Mary, Mother of
the True God through whom everything lives, the Lord of all things near and
far, the Master of heaven and earth. It is my earnest wish that a temple be
built here to my honor. Here I will demonstrate, I will exhibit, I will give
all my love, my compassion, my help and my protection to the people. I am your
merciful mother, the merciful mother of all of you who live united in this
land, and of all mankind, of all those who love me, of those who cry to me, of
those who seek me, of those who have confidence in me. Here I will hear their
weeping, their sorrow, and will remedy and alleviate all their multiple
sufferings, necessities and misfortunes."
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=456
Allégorie
de la déclaration papale en 1754 du pape Benoît XIV de
Notre-Dame de Guadalupe patronne de la Nouvelle-Espagne en
présence des autorités du vice-roi. Auteur anonyme (mexicain), XVIIIe siècle
Allegory
of the papal declaration of Our Lady of Guadalupe patronage over the New Spain,
circa 1754
Alegoría
de la declaración pontifica del patronato Guadalupano sobre la Nueva España,
anónimo novohispano, S. XVIII
We know of but one
Madonna not wrought by earthly craft. Among the world-famous Madonnas of the
Renaissance – Raphael’s, Michelangelo’s, and Murillo’s – one reigns supreme
both as to beauty and artistic style. This picture, Our Lady of Guadalupe,
given us by Our Lady herself in a direct and miraculous manner, stands out in a
remarkable way as a sign of her special predilection for America.
Unfortunately, few people
realize that Our Lady of Guadalupe is the Madonna, not of Mexico alone, but of
the Americas. When she appeared, four hundred years ago, there was neither
Mexico nor the United States nor Canada, nor any other nation of present name
in the Western Hemisphere, but simply two continents united into one. “Happy
America! Favored Americans! America beloved by Mary! O Americans, whence was
this to you, that the Mother of your Lord should come to you?” This is the way
in which preachers and poets, as well as canonists and historians of the 17th
and 18th centuries, spoke. Unfortunately for the Americas, the partitioning
into individual nations has obscured the continentality of Our Lady’s visit.
Thus, while Mary is still honored under this title (Guadalupe) with
enthusiastic reverence in Mexico itself, her significance to America as a whole
has been widely overlooked.
Holy Mary “De Guadalupe”
Besides bearing in mind
that the picture of Our Lady of Guadalupe is the only one known to have been
given to us by Our Lady herself, it is of great importance to remember also
that Our Lady of Guadalupe is not so called from the place at which she
appeared (Tepeyac), as was the case at Fatima in Portugal or Lourdes in France,
but because she herself gave us this name. The name she gave is the Indian
“Tecoatlaxopeuh”, transliterated by the Spanish speaking people as “de
Guadalupe”. This Indian name is not meaningless; translated, it means “the one
who crushed the serpent”. Hence Mary has given these continents of ours the
name by which she wishes to be honored here. And if she is the one who crushed
the serpent, then that means the Immaculate Conception – a remarkable
coincidence, since in 1846 the Baltimore Council chose the Immaculate Conception
as Patroness of the United States.
Her Apparitions
The first written
tradition furnishes us with a full story of the apparitions, of which the
following is only a brief account. Early on the morning of Saturday, 9 December
1531, a poor Indian peasant, called Juan Diego, simple and humble, one of those
recently converted to the Faith, was on his way from his native village to Mass
and instruction at one of the Franciscan mission churches in the city of
Mexico. Dawn was breaking as he passed by the hill called Tepeyac, just three
miles north of the city. Suddenly there burst forth a beautiful song as of
thousands of birds singing. For an instant it ceased, and the mountains echoed
a response. Looking up to the crest of the hill, he saw a white shining cloud,
having around it a rainbow whose colors were formed by rays of dazzling light
that blazed from the midst of the cloud.
Then it was very quiet,
and he heard a women’s voice calling his name. Strangely overjoyed rather than
frightened, he climbed up the hill to see who was calling him. The voice came
from the brightness of the cloud and bade him draw nearer. Then he saw her – a
most beautiful Lady (just as she was to look later in the miraculous picture).
“Juanito, Juan Dieguito,
where are you going?”
“My Lady and Mistress, I
am going to Mexico to hear Mass and the divine things which the ministers of
God teach us.”
“Know, my son, my little
one, that I am the ever Virgin, Holy Mary, Mother of the true God, who is the
Author of life, the Creator of all things, the Lord of heaven and earth,
present everywhere. It is my wish that a church be erected to me in this place.
Here I will show myself as a loving Mother to you and to all those born in
these lands, and to all those who love me and trust in me, for I am your loving
Mother. Go to the palace of the Bishop and tell him what you have heard and
seen. Tell him also of the church I ask for.”
When the Bishop heard
Juan Diego, he treated him kindly, though without believing him. Dismissing the
Indian, the Bishop promised to discuss the matter with him again after a few
days.
The Second Appearance
The evening of the same
day, Juan Diego, confused and discouraged, came back looking for Our Lady and
found her waiting for him. He suggested to her that she send a more respectable
person, who would be more easily believed. Our Lady answered that she had many
messengers and servants whom she could send, but it was her desire that he
should carry her message. And so she asked him to go and see the Bishop again
and tell him it was the Virgin Mary, Mother of the true God, who sent him.
Sunday the tenth, after
hearing Mass and receiving instruction, Juan went to the Bishop’s house. The
Bishop questioned him again and again, and finally told him he would have to
bring a sign. Although Juan Diego confidently asked him what kind of sign he
wanted, the Bishop would not specify any particular one. He sent the Indian
away and commanded two of his servants to follow him. Shortly afterwards, to
the confusion of the Bishop’s men, they lost sight of Juan Diego. Not being
able to find him, they returned to the Bishop and said that they thought the
Indian must be a witch or an impostor, because he had disappeared before their
very eyes.
Juan Receives “The Sign”
Juan Diego, in the
meantime, saw Our Lady again and, after she had thanked him for what he had
done, she told him to come back on the following day for the sign.
At dawn, December 12,
Juan Diego set out. to call a priest for his dying uncle, Juan Bernardino.
Fearing that Our Lady would detain him and cause him to be late, he decided to
take another road. To his surprise, he saw her descending the hill to meet him.
He explained to Our Lady about his uncle, that he was on his way now for a
priest and had intended to come back immediately afterwards for the sign. The
day before, on the 11th of December, he had not been able to go to her at all
because he was taking care of his uncle.
Our Lady calmed his
anguish. “Listen, my little son. There is nothing which you need fear. Do not
be anxious about this illness, nor about any other illness or affliction. Am I
not here beside you, your merciful Mother? Am I not your hope and salvation? Of
what more do you have need? As to the illness of your uncle, he will not die
from it. Be assured that he is already cured.”
Roses In Wintertime
Juan Diego then asked Our
Lady for the sign. She directed him to climb up the hill to the place where he
had first seen her. There he was to gather and bring down to her an armful of
roses. Juan, in spite of the winter weather and the barrenness of the place,,
believed Our Lady. Going up hq found at the summit fragrant Gastilian roses
covered with dew. He cut as many as he could and brought them down to Our Lady.
With her own hands she arranged them in his tilma (cloak). “Here is the sign I
promised in order to show my will to the Bishop. Go and see him and show the
roses to no one but him. Tell him of the church I wish here. You are my
ambassador, and I have confidence in your faithfulness.”
The Miraculous Image
At the Bishop’s house
Juan Diego waited for a long time to see the Bishop. The servants noticed that
he had something in his tilma and was shielding it carefully from sight. Though
Juan Diego resisted, they managed to pull aside one corner of the tilma, and
saw the roses. They reached for them several times, but their hands only
touched what seemed to be painted or woven into the tilma. The amazed servants
told the Bishop at once of this strange happening. When the Bishop called him
in, Juan Diego related what Our Lady had told him and then, unfolding his
tilma, he allowed the roses to spill out. The Bishop’s eyes were fixed on the
tilma, where there was now imprinted the image of the most Holy Mary of
Guadalupe, as Juan Diego had described her.
On the same day, December
12, Our Lady appeared to Juan Diego’s dying uncle, Juan Bernardino. She told
him that she had come to cure him. She also said that it was her wish that a
church be erected at the foot of the hill of Tepeyac. Here her image, which
Juan Diego was carrying to the Bishop, was to be venerated and be called “Holy
Mary, ever Virgin, of Guadalupe.”
Our Lady’s image has been
acclaimed by artists of world renown. At the head of a commission of seven
artists, who examined the image in 1751, Miguel Cabrera declared:
“The plan of this holy
Picture is so singular, so perfectly accomplished, and so manifestly marvelous,
that whoever has any knowledge of the art of painting, on seeing it at once
declares it a miraculous accomplishment Its most beautiful grace of symmetry is
a marvel that amazes those who are at all acquainted with sketching. Every line
and turn of it is so clearly , a miracle, that there actually shines forth in
the admirable work the supreme . power of its author.”
In the Brief of Pope
Benedict XIV (1754) we find these remarkable words:
“In it there is nothing
which is not wonderful: a Picture from flowers gathered in mid-winter on a soil
entirely sterile and fit to bear only thorns; on a cloth so thin that through
it, as a lattice, the temple lay easily open to the eyes: and that after two
centuries the niter of the neighboring lake, which erodes silver, gold, and
brass, has not in the least injured its supreme beauty (summam pulchritudinem),
nor its most vivid colors.”
The Immaculate Virgin Of
Guadalupe
That she is the
Immaculate Conception, many writers and preachers are agreed. Her very picture
represents this Mystery, Besides, the name (Tecoatlaxepeuh) which she gave
signifies Immaculate Conception. If she does not have the serpent under her
feet, as usually portrayed, it is because this effect is included in her very
title. And instead of the serpent, there is an angel, which means even more:
for she is not only the one who had total enmity with the serpent, but also was
born higher than the angels, in the splendor of grace and glory.
Exactly a century before
the dogma of the Immaculate Conception was proclaimed, Benedict XIV did not
hesitate to call her, “Blessed Mary, Virgin Immaculate of Guadalupe.”
In 1846 the Baltimore
Fathers declared the Immaculate Conception patroness of the United States. This
was just a century after Mexico had obtained the patronage of the Immaculate
Virgin of Guadalupe. And could it be otherwise, since these lands already
belonged to Mary! God had sent her long before, and thus she had taken
possession of the Americas.
Liturgy
In Rome, during the
celebration in 1933 of the fourth centennial of the apparitions of Our Lady of
Guadalupe, five hundred bishops requested the Holy See to extend the Mass and
Office to the Universal Church. This petition was not granted. Two years later,
however, the Philippine Islands obtained from the Holy See the patronage of Our
Lady of Guadalupe. It seems that the Virgin of Guadalupe did not want her Mass
extended to the Universal Church, because she wants first to be known, and then
loved and venerated.
The texts of her Mass and
Office for December 12 adapt Scripture to the occasion of her coming. On
reading her Mass, thoughts instinctively come to ones mind of the Guadalupan
miracle. The Gospel – the Visitation to Mary’s cousin and to the unborn Baptist
– reminds us of the visit at the hill of Tepeyac (“into the hill country”, the
Gospel says) to the yet unborn Church in the New World. The Gradual describes
the first and last apparition, as well as the fruits of her visit: “Who is
she,” it asks, “who comes up like the rising morn, fair as the moon, brilliant
as the sun? As the rainbow, when it glistens amidst clouds of glory, and as the
rose blossoms in the time of spring The Alleluia verse continues: “The flowers
have appeared in our land, the time of pruning is come, Alleluia.” Who will not
think of the winter roses and the apparitions of Mary of Guadalupe on reading
these verses from the Canticle of Canticles? And still more explicitly, the
Offertory verse (2 Par. 7), which is repeated as the Magnificat antiphon in
Vespers, easily recalls to our minds Our Lady’s visit to America: “I have
chosen and have sanctified this place, that my name may be there, and my eyes
and my heart may remain forever.”
The Communion verse is
from Psalm 147: “Non fecit taliter omni nationi,” (“He hath not done in like
manner to every nation”), which the great Pontiff, Benedict XIV, applied to
Mary in her apparitions in the New World. He personally composed the Collect
for Our Lady of Guadalupe’s Mass and Office, which he granted two centuries
ago, 1754, in his Brief, “Non est Equidem”.
The Holy See And
Guadalupe
No less than twenty-five
Popes have directly or indirectly approved the apparitions of Holy Mary of
Guadalupe. Six of these testimonies are outstanding.
Benedict XIV (1740-1758)
granted the patronage of the Immaculate Virgin of Guadalupe to Mexico.
Eyewitnesses testified that he wept, when he heard the story of her apparitions
and saw a replica of the miraculous Picture. It was then that, falling on his
knees, he exclaimed, “Non fecit taliter omni nationi,” which has since been the
distinctive motto of the Madonna of the Americas.
Leo XIII (1878-1903) is
the Pope of the Guadalupan Coronation. It was October 12, 1895, with his
express authorization, that the coronation of the original image took place at
Tepeyac. For this occasion the Office of the feast had been revised by the
Sacred Congregation of Rites, with the special sanction of Pope Leo XIII. Three
years later, when the same Pontiff crowned Our Lady of Guadalupe for Bergamo,
Italy, he remarked, that “a more beautiful image than this we have never been
able to admire, and her amiability invites us to consider how beautiful Mary
must be in heaven.”
Blessed Pius X
(1903-1914), in the fifth year of his reign, granted the Canons of the Basilica
of Guadalupe the faculty of wearing the same choral vesture which is worn at
the Basilica of Our Lady of Loreto. In this Brief he wrote these memorable
words: “Among the most famous churches of the Christian world must be mentioned,
with all justice and right, the one which exists in Mexico in honor of the
Virgin of Guadalupe.” Two years later he declared as Patroness of Latin
America, “the most Holy Virgin Mary in her title of Guadalupe.”
Benedict XV (1914-1922)
crowned an image of Our Lady of Guadalupe for Albino, Italy, in 1919. A few
months later, on December 12 of the same year, he made this notable
pronouncement: “THE VIRGIN OF GUADALUPE IS THE PROTECTRESS OF THE PONTIFF.”
Pius XI (1922-39)
attended the ceremony celebrated in the Basilica of the Vatican on December 12,
1933, when a replica of the Virgin of Guadalupe, by a unique and special
concession of His Holiness, occupied the “Gloria” of Bernini. This is the first
image of Mary which has ever been placed here, where only the symbol of the
Blessed Trinity or the image of those to be beatified is honored.
In 1945 His Holiness Pope
Pius XII designated as his Legate a Latere His Excellency Rodrigo Cardinal
Villeneuve of Quebec to attend the Guadalupan solemnities on the occasion of
the 50th anniversary of her Coronation. It is especially since this time of Our
Lady of Guadalupe’s second coronation, when she received an imperial crown,
that she has been known as Empress of America. The Holy Father also sent a
radio message to Mexico and America, placing the whole Western Hemisphere under
her care:
“On the tilma of poor
Juan Diego was painted with brushes not of this world a most sweet Picture,
which the corrosive work of centuries was most wondrously to respect. The
amiable Maiden asked for a See from which she might ‘show and give all her love
and compassion, help and protection to all the inhabitants of that land and to
all others who would invoke her and trust in her.’ Since that historical moment
the total evangelization has been accomplished. Furthermore, a banner was
hoisted and a fortress has been erected against which the fury of all the
storms would break. One of the fundamental pillars of the Faith in Mexico and
in all America was thus firmly established.
“Hail, O Virgin of
Guadalupe! We, to whom the admirable dis- position of Divine Providence, not
taking notice of Our unworthiness, has entrusted the sacred treasure of the
divine wisdom on earth for the salvation of the souls of all, place once more
the crown upon your brow. May you keep forever under your powerful patronage
the purity and integrity of our holy Faith, both in Mexico and on the entire
American continent. For We know and are certain that as long as you are
acknowledged as Queen and Mother, America and Mexico are safe.”
Art and Devotion
Sister Johanna, O.S.B.,
remarks, that “the miraculous image of Our Lady of Guadalupe shows how she
prefers to be painted”. Knowing the difficulty we have in forming a fitting
image of her in our minds when we pray to her, she came to our aid, giving us
this miraculous Picture. Thus Our Lady fosters our devotion with a work of
sacred art which surely is not able to be equalled by human hands. Its
features, kept before the eyes and transferred to the mind, attract to noble
purity of character and life. With its heavenly modesty and delicacy, it is, as
it were, a bulwark for us against aggressive worldliness and materialism. It
can even be the instrument for mutual understanding among peoples in this
hemisphere.
Brothers through Mary
A Pan-American Union may
be helpful in political and economic spheres, but it cannot succeed until there
is the foundation of a spiritual and religious union. Such a bond is realized
by acknowledging that we are all sons and daughters of Mary. And the Madonna of
the Americas has made this possible. Her picture causes us to remember the
words she spoke to Juan Diego, that she is a loving Mother to all those born in
these lands, America. Nor does she exclude any of her children in other parts
of the world, for she also said, “And to all those who love and call upon me.”
SALVE, SPES AMERICAE!
– text taken from the
booklet Madonna of the Americas, by
Don Hildebrando Garza, O.S.B.;
first appeared in the May 1954 issue
of “Sponsa Regis” published by the Monks of Saint John’s Abbey, Collegeville,
Minnesota
SOURCE : https://catholicsaints.info/madonna-of-the-americas/
Josefus
De Ribera Argomanis (siglo XVIII) Verdadero retrato de Santa María Virgen de
Guadalupe, Patrona principal de Nueva España jurada en México, 1778. Óleo sobre
tela. Museo de la Basílica de Guadalupe.
OUR LADY OF GUADALUPE
In 1531 a "Lady from
Heaven" appeared to Saint Juan Diego, a poor Indian from Tepeyac, a hill
northwest of Mexico City. She identified herself as the Mother of the True God
and instructed him to have the bishop build a church on the site. As a sign for
the bishop, she left an image of herself imprinted miraculously on his tilma, a
poor quality cactus-cloth. The tilma should have deteriorated within 20 years
but shows no sign of decay after over 470 years. To this day it defies all
scientific explanations of its origin.
In the eyes of Our Lady of Guadalupe on the tilma, we can see reflected what
was in front of her in 1531. Her message of love and compassion, and her
universal promise of help and protection to all mankind, as well as the story
of the apparitions, are described in the "Nican Mopohua," a 16th
century document written in the native Nahuatl language.
There is reason to believe that at Tepeyac Mary came in her glorified body, and
her actual physical hands rearranged the roses in Juan Diego’s tilma, which
makes this apparition very special.
An incredible list of miracles, cures, and interventions are attributed to Our
Lady of Guadalupe. Each year an estimated 10 million people visit her Basilica,
making her Mexico City home the most popular Marian shrine in the world, and
the most visited Catholic church in the world after Saint Peter’s Basilica in
the Vatican.
Science cannot explain the tilma, to this day.
There is no under sketch, no sizing and no protective over-varnish on the
image. Microscopic examination revealed that there were no brush strokes. The
image seems to increase in size and change colors due to an unknown property of
the surface and substance of which it is made. According to Kodak of Mexico,
the image is smooth and feels like a modern day photograph. Produced 300 years
before the invention of photography.) The image has consistently defied exact
reproduction, whether by brush or camera. Several images can be seen reflected
in the eyes of the Virgin. It is believed to be the images of Juan Diego,
Bishop Juan de Zummaraga, Juan Gonzales-the interpreter and others.The
distortion and place of the images are identical to what is produced in the
normal eye, which is impossible to obtain on a flat surface. The stars on Our
Lady's Mantle coincide with the constellation in the sky on December 12, 1531.
All who have scientifically examined the image of Our Lady over the centuries
confess that its properties are absolutely unique and so inexplicable in human
terms that the image can only be supernatural.
Altogether 24 popes have officially honored Our Lady of Guadalupe. His Holiness
Blessed John Paul II visited her Sanctuary four times: on his first apostolic
trip outside Rome as Pope in 1979, and again in 1990, 1999 and 2002.
The Feast of Our Lady of Guadalupe is celebrated on December 12th. In 1999,
Blessed John Paul II, in his homily given during the Solemn Mass at the
Basilica of Our Lady of Guadalupe, his third visit to the sanctuary, declared
the date of December the 12th as a Liturgical Holy Day for the whole continent.
During the same visit Pope John Paul II entrusted the cause of life to her
loving protection, and placed under her motherly care the innocent lives of
children, especially those who are in danger of not being born.
Patronage: Americas, Central America, diocese of Colorado Springs Colorado,
diocese of Corpus Christi Texas, diocese of Dodge City, Kansas, Estremadura
Spain, diocese of Gallup New Mexico, Mexico, diocese of Nashville Tennessee,
New Mexico, New World, diocese of Orange California, diocese of Phoenix
Arizona, Puerto Vallarta, Mexico, diocese of Sacramento, California, diocese of
Sioux City Iowa, Spain.
SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/our-lady-of-guadalupe-82
Shrine of Guadalupe
Guadalupe is
strictly the name of a picture, but was extended to the church containing the
picture and to the town that grew up around. The word is Spanish Arabic, but
in Mexico it
may represent certain Aztec sounds.
The place, styled
Guadalupe Hidalgo since 1822 — as in our 1848 treaty — is three miles northeast
of Mexico City.
Pilgrimages have been made to this shrine almost uninterruptedly since 1531-32.
In the latter year there was a shrine at the foot of Tepeyac Hill which served
for ninety years, and still, in part, forms the parochial sacristy. In 1622 a rich
shrine was erected; a newer one, much richer, in 1709. Other structures of the
eighteenth century connected with it are a parish church,
a convent and
church for Capuchin
nuns, a well chapel,
and a hill chapel.
About 1750 the shrine got the title of collegiate, a canonry and choir
service being established. It was aggregated to St. John Lateran in
1754; and finally, in 1904 it was created a basilica. The presiding
ecclesiastic is called abbot. The greatest
recent change in the shrine itself has been its complete interior renovation in
gorgeous Byzantine,
presenting a striking illustration of Guadalupan history.
The picture really
constitutes Guadalupe. It makes the shrine: it occasions the devotion. It is
taken as representing the Immaculate Conception,
being the lone figure of the woman with the sun,
moon, and star accompaniments of the great apocalyptic sign, and in addition a
supporting angel under
the crescent. Its tradition is, as the new Breviary lessons
declare, "long-standing and constant". Oral and written, Indian and
Spanish, the account is unwavering. To a neophyte, fifty five
years old, named Juan Diego, who was hurrying down Tepeyac hill to hear Mass in Mexico City, on
Saturday, 9 December, 1531, the Blessed Virgin appeared
and sent him to Bishop
Zumárraga to have a temple built where she stood. She was at the same
place that evening and Sunday evening to get the bishop's answer. He
had not immediately believed the messenger; having cross-questioned him and had
him watched, he finally bade him ask a sign of the lady who said she was the
mother of the true
God. The neophyte agreed
so readily to ask any sign desired, that the bishop was
impressed and left the sign to the apparition. Juan was occupied all Monday
with Bernardino, an uncle, who seemed dying of fever. Indian specifics failed;
so at daybreak on Tuesday, 12 December, the grieved nephew was running to the
St. James's convent for
a priest. To
avoid the apparition and untimely message to the bishop, he slipped round
where the well chapel now
stands. But the Blessed
Virgin crossed down to meet him and said: "What road is this thou
takest son?" A tender dialogue ensued. Reassuring Juan about his uncle
whom at that instant she cured, appearing to him also and calling herself Holy
Mary of Guadalupe she bade him go again to the bishop. Without
hesitating he joyously asked the sign. She told him to go up to the rocks and
gather roses. He knew it
was neither the time nor the place for roses, but he went and found them.
Gathering many into the lap of his tilma a long cloak or wrapper used
by Mexican Indians he came back. The Holy Mother, rearranging the roses, bade
him keep them untouched and unseen till he reached the bishop. Having got to
the presence of Zumárraga,
Juan offered the sign. As he unfolded his cloak the roses fell out, and he was
startled to see the bishop and
his attendants kneeling before him: the life size figure of the Virgin Mother, just as
he had described her, was glowing on the poor tilma. A great mural
decoration in the renovated basilica commemorates the scene. The picture
was venerated,
guarded in the bishop's chapel, and soon after
carried processionally to the preliminary shrine.
The coarsely woven stuff
which bears the picture is as thin and open as poor sacking. It is made of
vegetable fibre, probably maguey. It consists of two strips, about seventy
inches long by eighteen wide, held together by weak stitching. The seam is
visible up the middle of the figure, turning aside from the face. Painters have
not understood the laying on of the colours. They have deposed that the
"canvas" was not only unfit but unprepared; and they have marvelled
at apparent oil, water, distemper, etc. colouring in the same figure. They are
left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant gold. They
and other artists find the proportions perfect for a maiden of fifteen. The
figure and the attitude are of one advancing. There is flight and rest in the
eager supporting angel.
The chief colours are deep gold in the rays and stars, blue green in the
mantle, and rose in the flowered tunic. Sworn evidence was given at various
commissions of inquiry corroborating the traditional account of the miraculous origin
and influence of the picture. Some wills connected with Juan Diego and his
contemporaries were accepted as documentary evidence. Vouchers were given for
the existence of Bishop
Zumárraga's letter to his Franciscan brethren
in Spain concerning
the apparitions. His successor, Montufar, instituted a canonical inquiry, in
1556, on a sermon in which the pastors and people
were abused for crowding to the new shrine. In 1568 the renowned
historian Bernal
Díaz, a companion of Cortez, refers
incidentally to Guadalupe and its daily miracles. The lay
viceroy, Enríquez, while not opposing the devotion, wrote in 1575 to Philip II asking
him to prevent the third archbishop from
erecting a parish and monastery at the
shrine; inaugural pilgrimages were
usually made to it by viceroys and other chief magistrates. Processes, national
and ecclesiastical,
were laboriously formulated and attested for presentation at Rome, in 1663, 1666,
1723, 1750.
The clergy, secular and regular, has been
remarkably faithful to the devotion towards Our Lady of Guadalupe, the bishops especially
fostering it, even to the extent of making a protestation of faith in the miracle a matter of
occasional obligation.
The present pontiff [1910]
is the nineteenth pope to
favour the shrine and its tradition. Benedict XIV and Leo XIII were its
two strongest supporters. The former pope decreed that
Our Lady of Guadalupe should be the national patron, and made 12 December a
holiday of obligation with
an octave, and ordered a special Mass and Office; the latter
approved a complete historical second Nocturne, ordered the
picture to be crowned in
his name, and composed a poetical inscription for it. Pius X has recently
permitted Mexican priests to
say the Mass of Holy Mary of Guadalupe on the twelfth day of every month and
granted indulgences which
may be gained in any part of the world for prayer before a
copy of the picture. A miraculous Roman
copy for which Pius
IX ordered a chapel is
annually celebrated among the "Prodigia" of 9 July.
About this page
APA citation. Lee,
G. (1910). Shrine of Guadalupe. In The Catholic
Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company. http://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm
MLA citation. Lee,
George. "Shrine of Guadalupe." The Catholic Encyclopedia. Vol.
7. New York: Robert Appleton
Company, 1910. <http://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Mary Ann Grelinger.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. June 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2023 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm
Beata Maria Vergine di
Guadalupe
- Memoria
Facoltativa
L'apparizione, il 9
dicembre 1531, della "Morenita" all'indio Juan Diego, a Guadalupe, in
Messico, è un evento che ha lasciato un solco profondo nella religiosità e
nella cultura messicana. L'evento guadalupano fu un caso di “inculturazione”
miracolosa: meditare su questo evento significa oggi porsi alla scuola di
Maria, maestra di umanita’ e di fede, annunciatrice e serva della Parola, che
deve risplendere in tutto il suo fulgore, come l'immagine misteriosa sulla
tilma del veggente messicano, che la Chiesa ha di recente proclamato santo.
Martirologio
Romano: Beata Maria Vergine di Guadalupe in Messico, il cui materno aiuto
il popolo dei fedeli implora umilmente numeroso sul colle Tepeyac vicino a
Città del Messico, dove ella apparve, salutandola con fiducia come stella
dell’evangelizzazione dei popoli e sostegno degli indigeni e dei poveri.
Con gli oltre venti milioni di pellegrini che lo visitano ogni anno, il santuario di Nostra Signora di Guadalupe, in Messico, e’ il più frequentato e amato di tutto il Centro e Sud America. Sono pellegrini di ogni razza e d'ogni condizione - uomini, donne, bambini, giovani e anziani - che vi giungono dalle zone limitrofe alla capitale o dai centri più lontani, a piedi o in bicicletta, dopo ore o, più spesso, giorni di cammino e di preghiera.
L’apparizione, nel XVI secolo, della “Virgen Morena” all’indio Juan Diego e’ un evento che ha lasciato un solco profondo nella religiosità e nella cultura messicana. La basilica ove attualmente si conserva l'immagine miracolosa e’ stata inaugurata nel 1976. Tre anni dopo e’ stata visitata dal papa Giovanni Paolo II, che dal balcone della facciata su cui sono scritte in caratteri d'oro le parole della Madonna a Juan Diego: “No estoy yo aqui que soy tu Madre?”, ha salutato le molte migliaia di messicani confluiti al Tepeyac; nello stesso luogo, nel 1990, ha proclamato beato il veggente Juan Diego, che e’ stato infine dichiarato santo nel 2002.
Che cosa era accaduto in quel lontano secolo XVI in Messico? Con lo sbarco degli spagnoli nelle terre del continente latino-americano aveva avuto inizio la lunga agonia di un popolo che aveva raggiunto un altissimo grado di progresso sociale e religioso. Il 13 agosto 1521 aveva segnato il tramonto di questa civiltà, quando Tenochtitlan, la superba capitale del mondo atzeco, fu saccheggiata e distrutta. L’immane tragedia che ha accompagnato la conquista del Messico da parte degli spagnoli, sancisce per un verso la completa caduta del regno degli aztechi e per l’altro l’affacciarsi di una nuova cultura e civiltà originata dalla mescolanza tra vincitori e vinti. E’ in questo contesto che, dieci anni dopo, va collocata l’apparizione della Madonna a un povero indio di nome Juan Diego, nei pressi di Città del Messico. La mattina del 9 dicembre 1531, mentre sta attraversando la collina del Tepeyac per raggiungere la citta’, l’indio e’ attratto da un canto armonioso di uccelli e dalla visione dolcissima di una Donna che lo chiama per nome con tenerezza. La Signora gli dice di essere "la Perfetta Sempre Vergine Maria, la Madre del verissimo ed unico Dio" e gli ordina di recarsi dal vescovo a riferirgli che desidera le si eriga un tempio ai piedi del colle. Juan Diego corre subito dal vescovo, ma non viene creduto.
Tornando a casa la sera, incontra nuovamente sul Tepeyac la Vergine Maria, a cui riferisce il suo insuccesso e chiede di essere esonerato dal compito affidatogli, dichiarandosene indegno. La Vergine gli ordina di tornare il giorno seguente dal vescovo, che, dopo avergli rivolto molte domande sul luogo e sulle circostanze dell’apparizione, gli chiede un segno. La Vergine promette di darglielo l’indomani. Ma il giorno seguente Juan Diego non puo’ tornare: un suo zio, Juan Bernardino, è gravemente ammalato e lui viene inviato di buon mattino a Tlatelolco a cercare un sacerdote che confessi il moribondo; giunto in vista del Tepeyac decide percio’ di cambiare strada per evitare l’incontro con la Signora. Ma la Signora è la’, davanti a lui, e gli domanda il perche’ di tanta fretta. Juan Diego si prostra ai suoi piedi e le chiede perdono per non poter compiere l’incarico affidatogli presso il vescovo, a causa della malattia mortale dello zio. La Signora lo rassicura, suo zio e’ gia’ guarito, e lo invita a salire sulla sommita’ del colle per cogliervi i fiori. Juan Diego sale e con grande meraviglia trova sulla cima del colle dei bellissimi "fiori di Castiglia": è il 12 dicembre, il solstizio d’inverno secondo il calendario giuliano allora vigente, e né la stagione nè il luogo, una desolata pietraia, sono adatti alla crescita di fiori del genere. Juan Diego ne raccoglie un mazzo che porta alla Vergine, la quale pero’ gli ordina di presentarli al vescovo come prova della verita’ delle apparizioni. Juan Diego ubbidisce e giunto al cospetto del presule, apre il suo mantello e all’istante sulla tilma si imprime e rende manifesta alla vista di tutti l’immagine della S. Vergine. Di fronte a tale prodigio, il vescovo cade in ginocchio, e con lui tutti i presenti. La mattina dopo Juan Diego accompagna il presule al Tepeyac per indicargli il luogo in cui la Madonna ha chiesto le sia innalzato un tempio. Nel frattempo l’immagine, collocata nella cattedrale, diventa presto oggetto di una devozione popolare che si è conservata ininterrotta fino ai nostri giorni. La Dolce Signora che si manifesto’ sul Tepeyac non vi apparve come una straniera. Ella infatti si presenta come una meticcia o morenita, indossa una tunica con dei fiocchi neri all’altezza del ventre, che nella cultura india denotavano le donne incinte. E’ una Madonna dal volto nobile, di colore bruno, mani giunte, vestito roseo, bordato di fiori. Un manto azzurro mare, trapuntato di stelle dorate, copre il suo capo e le scende fino ai piedi, che poggiano sulla luna. Alle sue spalle il sole risplende sul fondo con i suoi cento raggi. L'attenzione si concentra tutta sulla straordinaria e bellissima icona guadalupana, rimasta inspiegabilmente intatta nonostante il trascorrere dei secoli: questa immagine, che non e’ una pittura, nè un disegno, nè e’ fatta da mani umane, suscita la devozione dei fedeli di ogni parte del mondo e pone non pochi interrogativi alla scienza, un po’ come succede ormai da anni col mistero della Sacra Sindone.
La scoperta piu’ sconvolgente al riguardo e’ quella fatta, con l’ausilio di sofisticate apparecchiature elettroniche, da una commissione di scienziati, che ha evidenziato la presenza di un gruppo di 13 persone riflesse nelle pupille della S. Vergine: sarebbero lo stesso Juan Diego, con il vescovo e altri ignoti personaggi, presenti quel giorno al prodigioso evento in casa del presule. Un vero rompicapo per gli studiosi, un fenomeno scientificamente inspiegabile, che rivela l’origine miracolosa dell’immagine e comunica al mondo intero un grande messaggio di speranza. Nostra Signora di Guadalupe, che appare a Juan Diego in piedi, vestita di sole, non solo gli annuncia che e’ nostra madre spirituale, ma lo invita – come invita ciascuno di noi - ad aprire il proprio cuore all'opera di Cristo che ci ama e ci salva. Meditare oggi sull'evento guadalupano, un caso di “inculturazione” miracolosa, significa porsi alla scuola di Maria, maestra di umanita’ e di fede, annunciatrice e serva della Parola, che deve risplendere in tutto il suo fulgore, come l'immagine misteriosa sulla tilma del veggente messicano, che la Chiesa ha recentemente proclamato santo.
Autore: Maria Di Lorenzo
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/81100
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Basilica di San Pietro,
12 dicembre 1981
Signori Cardinali,
Cari fratelli nell’Episcopato,
amatissimi fratelli e sorelle,
1. Con la celebrazione di
questa Eucaristia desidero partecipare con voi, accanto all’altare del Signore,
in un atto di omaggio filiale alla Madre del Cristo e della Chiesa, alla quale
il popolo messicano si accosta in modo particolare in questi giorni, alla
commemorazione del 450° anniversario della presenza di Maria santissima di
Guadalupe a Tepeyac.
Così mi accingo,
pellegrino di fede, come quella mattina del 27 gennaio 1979, a continuare quel
gesto mariano che ho compiuto nel Santuario del popolo del Messico e di tutta
l’America Latina, e nel quale da secoli si è mostrata la maternità di Maria.
Perciò, sento che questo luogo sacro nel quale noi ci incontriamo, la Basilica
di san Pietro, si estende con l’aiuto della immagine teletrasmessa fino alla
Basilica di Guadalupe, da sempre cuore spirituale del Messico ma in modo
particolare in questa singolare circostanza.
Però non solo in quel
luogo, e nemmeno solo in tutta la nazione messicana risuona questo palpito di
fede cristiana, mariana ed ecclesiale, ma sono moltissimi i cuori che, da tutte
le nazioni dell’America, da nord a sud, convergono in pellegrinaggio devoto verso
la Madre di Guadalupe.
Ne è prova la
significativa partecipazione a questa celebrazione, all’unisono con le genti
dei loro rispettivi Paesi, dei Rappresentanti dei Paesi latino-americani e
della Penisola Iberica, uniti da comuni vincoli di cultura e dalla devozione
mariana.
Desidererei che la mia
presenza tra di voi avesse uno spessore anche fisico; ma non essendo possibile,
ho inviato presso di voi quale mio Legato il Cardinale di Stato Agostino
Casaroli, perché sia prolungamento della mia persona durante queste
celebrazioni e segno della mia particolare benevolenza.
2. Il messaggio di
Guadalupe e la presenza della venerata Immagine di Nostra Signora che presiede
al suo nuovo tempio, come lo è stata per circa tre secoli nella Basilica
precedente, è un fatto religioso di prima grandezza, che ha contrassegnato in
modo determinante le vie dell’evangelizzazione nel continente americano e ha
suggellato la configurazione del cattolicesimo del popolo messicano e delle sue
espressioni vitali.
Questa presenza di Maria
nella vita del popolo è divenuta una caratteristica ineliminabile della
radicata religiosità del popolo messicano. Una buona prova di ciò sono state le
moltitudini incessanti che, nei secoli passati, hanno diretto il loro cammino
verso la Madre e Signora, e che presso di lei hanno rinnovato il loro proposito
di fedeltà alla fede cristiana. Ne sono prova evidente anche i quasi otto
milioni di persone che annualmente si recano in pellegrinaggio al suo Tempio,
così come la presenza di Maria in tanti focolari, fabbriche, strade, chiese e
montagne del Paese.
Questo fatto guadalupano
racchiude elementi costitutivi ed espressivi che contengono profondi valori
religiosi e che bisogna saper valorizzare affinché siano, sempre più, canali di
futura evangelizzazione.
3. Mi limiterò a esporre
tre aspetti che rivestono un significato particolare.
Nel messaggio guadalupano
emerge con forza singolare il riferimento costante alla maternità verginale di
Maria. Il popolo fedele ha conservato sempre, infatti, una viva coscienza del
fatto che la buona Madre del cielo alla quale si stringe implorante è la
“perfetta sempre Vergine” della antica tradizione cristiana, la aeiparthénos
dei Padri greci, la vergine del Vangelo (cf. Mt 1,18-15; Lc 1,26-38), la “piena
di grazia” (Lc 1,28), oggetto di una singolarissima benevolenza divina che la
destina ad essere la Madre del Dio incarnato, la Theotokos del Concilio di
Efeso, la Deipara venerata in tutto il Magistero ecclesiale sino ai nostri
giorni.
Dinanzi a questa realtà
tanto ricca e profonda, ancora percepita a volte in modo semplice e incompleto,
ma in sincero spirito di fede e di obbedienza alla Chiesa, questo stesso
popolo, cattolico nella sua maggioranza e guadalupano nella sua totalità, ha
reagito con una entusiastica manifestazione di amore mariano, che lo ha unito
in un medesimo sentimento collettivo e ha reso per lui ancora più simbolica la
collina del Tepeyac. Poiché in quel luogo ha incontrato se stesso, nella
professione della sua fervente religiosità mariana, la stessa degli altri
popoli dell’America, coltivata anche in altri Santuari, come ho potuto
costatare personalmente durante la mia visita in Brasile.
4. Un altro aspetto
fondamentale proclamato dal messaggio guadalupano è la maternità spirituale di
Maria verso tutti gli uomini, tanto intimamente unita alla maternità divina.
Infatti, nella devozione guadalupana appare da principio questo tratto
caratterizzante, che i Pastori hanno sempre sottolineato e i fedeli hanno
vissuto con fiducia certa. Un tratto appreso nella contemplazione di Maria nel
suo singolare ruolo all’interno del mistero della Chiesa derivatole dalla sua
missione di Madre del Salvatore.
Proprio perché accettò
liberamente di collaborare al piano salvifico di Dio, ella partecipa in modo
attivo, unita a suo Figlio, all’opera di salvezza degli uomini. Su questa
funzione di Maria si è espresso in modo luminoso il Concilio Vaticano II:
Maria, “col concepire Cristo, generarlo, nutrirlo, presentarlo al Padre nel
tempio, soffrire col Figlio suo morente in croce, cooperò in modo tutto
speciale all’opera del Salvatore con l’ubbidienza, la fede, la speranza e
l’ardente carità, per restaurare la vita soprannaturale delle anime. Per questo
fu per noi Madre nell’ordine della grazia (Lumen
Gentium, 61).
È un insegnamento che,
oltre a segnalare la cooperazione della Vergine santissima alla restaurazione
della vita soprannaturale delle anime, definisce la sua missione quale Madre
spirituale degli uomini.
Perciò la Chiesa le
tributa il suo omaggio di amore ardente “quando considera la Maternità
spirituale di Maria verso tutti i membri del Corpo Mistico” (Paolo VI, Marialis
Cultus, 22). Su questa stessa linea di insegnamento, Papa Paolo VI ha
coerentemente dichiarato Maria, “Madre della Chiesa” (cf. AAS, [1964] 1007). Per
questa stessa ragione ho desiderato anch’io affidare alla Madre di Dio tutti i
popoli della terra (7 giugno e 8 dicembre 1981).
Questi contenuti
dottrinali sono divenuti esperienza vissuta, continuata sino ad oggi nella
storia religiosa latino-americana, e più in concreto del popolo messicano,
sempre incoraggiato su questa via dai suoi Pastori. Un’opera questa iniziata
dalla significativa figura episcopale di Fra Giovanni di Zumarraga e continuata
zelantemente da tutti i suoi fratelli e successori. Si è trattato di un impegno
insistentemente perseguito dovunque e realizzato in maniera singolare nel
Santuario guadalupano, comune punto di incontro. Così è stato anche in questo
centenario che segna al tempo stesso il 450° anniversario della arcidiocesi del
Messico. Una volta di più, il popolo fedele ha sperimentato la presenza
consolante e animatrice della Madre, come ha del resto sempre percepito durante
tutta la sua storia.
5. Guadalupe e il suo
messaggio sono, infine, l’avvenimento che ha creato ed espresso nel modo più
preciso i tratti salienti della cultura originale del popolo messicano, non
come qualche cosa che si impone dall’esterno, ma in armonia con le sue
tradizioni culturali.
Infatti nella imperante
cultura azteca è penetrata, dieci anni dopo la conquista, l’avvenimento
evangelizzatore di Maria di Guadalupe, percepita come nuovo sole, creatore di
armonia tra gli elementi in lotta e che ha aperto un’altra era. Questa presenza
evangelizzatrice, con la immagine meticcia di Maria che unisce in sé due razze,
costituisce una storica pietra miliare di creatività connaturale ad una nuova
cultura cristiana in un Paese e, parallelamente, in un continente. Per questo
potrà giustamente dire la Conferenza di Puebla che “Il Vangelo incarnato nei
nostri popoli li unisce in una originalità storica e culturale che chiamiamo
America Latina. Questa identità e simbolizzata molto luminosamente dal volto
meticcio di Maria di Guadalupe che si pone all’inizio dell’evangelizzazione”
(Puebla, 446). Perciò nella mia visita al Santuario di Guadalupe ho affermato
che “da quando l’indio Juan Diego ha parlato della dolce Signora del Tepeyac,
Tu Madre di Guadalupe, sei entrata in modo determinate nella vita cristiana del
popolo messicano” (Giovanni Paolo II, Omelia,
27 gennaio 1979: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, II [1979] 161). Ed
effettivamente, la coesione attorno ai valori essenziali della cultura della
nazione messicana si realizza intorno ad un valore fondamentale, che per il
messicano – così come per il latino americano--è stato Cristo, presentato da
Maria di Guadalupe. Per questo, Ella con ovvio riferimento a suo Figlio, ha
costituito il centro della religiosità popolare del popolo messicano e della
sua cultura, ed è stata presente nei momenti decisivi della sua vita
individuale e collettiva.
6. Questa realtà
culturale, insieme alla presenza tanto sentita della Madre e Signora,
costituiscono un elemento potenziale che deve essere sviluppato in tutte le sue
virtualità evangelizzatrici in prospettiva futura, al fine di condurre il
popolo fedele, per mezzo di Maria, verso Cristo, centro di tutta la vita
cristiana. In questo modo la pietà mariana non deve tralasciare di porre sempre
più in rilievo “il vincolo indissolubile e il riferimento essenziale della
Vergine al Divino Salvatore” (Paolo VI, Marialis
Cultus, 25).
Non vi è dubbio che da
qui, dalla radice religiosa che deve ispirare tutti gli altri aspetti della
cultura; dai legami di fede che lo uniscono a Dio e dalla nota mariana, si
dovrà cercare in Messico, così come nelle altre nazioni, i fattori promotori
della comunione e della partecipazione che dovranno condurre alla
evangelizzazione dei diversi settori della società.
Di qui si dovrà prendere
ispirazione per un impegno urgente in favore della giustizia, per cercare
seriamente di colmare i gravi dislivelli esistenti in capo economico, sociale e
culturale; e per costruire questa unità nella libertà che facciano del Messico
e ciascuno dei Paesi dell’America, una società solidale e responsabilmente
partecipata, una autentica ed inviolabile comunità di fede, fedele alle sue
esigenze e dinamicamente aperta ad una conveniente integrazione – a partire
dalla comunione di credo – a livello nazionale, latinoamericano e
internazionale.
In questa ampia
prospettiva, guidato dalla Vergine di Guadalupe, patrona dell’America Latina,
rivolgo i miei pensieri e il mio affetto a tutti i popoli del continente,
specialmente a quelli che soffrono maggiori privazioni, e in modo particolare a
quelli dell’America Centrale, particolarmente provati oggi da dure e dolorose
situazioni che suscitano tanta preoccupazione nel mio animo e in tutta
l’opinione pubblica, per le loro conseguenze negative in vista di una
convivenza pacifica e per il rischio che comportano per l’ordine internazionale
stesso.
È necessario ed urgente
che la fede mariana e cristiana dia impulso ad una azione generalizzata in
favore della pace per quei popoli che tanto stanno soffrendo; che si mettano in
pratica metodi efficaci di giustizia che superino la crescente distanza tra coloro
che vivono nell’opulenza e coloro che mancano anche dell’indispensabile; deve
essere superato, mediante procedimenti che lo attacchino alla sua stessa
radice, il fenomeno della sovversione-repressione che alimenta la spirale di
una funesta violenza; deve essere ristabilito nella mente e nelle azioni di
tutti la stima per il valore supremo e la tutela della sacralità della vita;
deve essere eliminato ogni tipo di tortura che degrada l’uomo, rispettando
integralmente i diritti umani e religiosi della persona; bisogna guidare con
impegno la promozione delle persone, senza imposizioni che ne impediscano la
realizzazione libera come cittadini, membri di una famiglia e di una comunità
nazionale. Non va omessa la debita riforma di certe strutture ingiuste, evitando
allo stesso tempo metodi di azione che rispondano a concezioni di lotta di
classe; bisogna promuovere l’educazione culturale di tutti, salvaguardando la
dimensione umana e religiosa di ogni cittadino o padre di famiglia.
Un impegno per una
moralità pubblica deve essere il requisito primo nella instaurazione di una
solida moralità privata; e se è certo che devono essere salvaguardate le
esigenze di una convivenza ordinata, mai la persona umana e i suoi valori
devono essere subordinate ad altre istanze o finalità, e nemmeno essere vittime
di ideologie materialistiche – di qualunque tipo esse siano – che soffocano
nell’essere umano la sua dimensione trascendente.
L’amore all’uomo immagine
di Dio, la opzione preferenziale per il più povero – senza esclusivismi né odi
–, il rispetto alla sua dignità e alla sua vocazione terrena ed eterna, devono
essere il parametro guida al quale ispirarsi nei valori della fede.
In questo spirito di
servizio all’uomo, anche dal punto di vista nazionale ed internazionale, ho
accettato – pochi giorni prima della mia visita al Santuario di Guadalupe –
l’opera di mediazione tra le nazioni sorelle dell’Argentina e del Cile.
Si trattava di evitare
subito, e lo si è evitato, un conflitto bellico che appariva imminente, e che
avrebbe avuto conseguenze funeste. Sono quasi tre anni che si sta lavorando a
quest’opera, senza risparmiare sforzi né tempo.
Invito tutti a pregare la
Madre di Guadalupe, affinché si risolva prontamente questa controversia vasta e
difficile. I vantaggi per i due popoli interessati saranno grandissimi – così
come per tutta l’America Latina e anche per il mondo – che ardentemente
desiderano tale esito. Una prova di ciò sono le numerose firme raccolte fra i
giovani e che saranno deposte davanti a questo altare.
Possano essere questi
giovani araldi della pace.
Se si esaminano
serenamente i sacrifici che la concordia implica, si vedrà allora che vale la
pena di affrontarli, in vista di beni superiori.
7. Ai piedi della Vergine
di Guadalupe depongo queste intenzioni, insieme ai problemi ed alle difficoltà
dell’America Latina intera.
Sii tu o Madre, Colei che
protegge i Vescovi, i sacerdoti, i religiosi e le religiose affinché, colmi di
un amore profondo per la Chiesa e generosamente fedeli alla loro missione,
proseguano con il debito discernimento nel loro servizio ecclesiale, ed
edifichino nella verità e nella carità il popolo di Dio. Sii tu Colei che
ispira i governanti, affinché nel rispetto profondo dei diritti di ogni
cittadino e in uno spirito di servizio al loro popolo, perseguano sempre la
pace, la giustizia, la concordia, il vero progresso, la moralità in tutta la
vita pubblica. Sii tu Colei che illumina con propositi di giustizia e di
rettitudine coloro che detengono nelle loro mani il potere economico e sociale,
perché non trascurino le esigenze della giustizia nelle relazioni comunitarie,
soprattutto con i meno favoriti. Aiuta i giovani e gli studenti, perché si
preparino bene ad infondere nuove energie di onestà, competenza e generosità
nelle relazioni sociali.
Guarda con bontà i
contadini, affinché raggiungano un livello di vita più giusto e decoroso.
Proteggi i fratelli di Juan Diego, gli indigeni, perché sia concesso loro un
posto degno nella società, senza emarginazioni ne discriminazioni. Guida i
bambini, affinché abbiano sempre il buon esempio e l’amore dei loro padri.
Proteggi nell’unità, le famiglie, perché siano forti e perseveranti nell’amore
cristiano. E dal momento che sei Imperatrice delle Americhe, estendi la tua
protezione su tutte le nazioni del Continente americano e su quelle che hanno
recato qui la fede e l’amore in te.
Fai in modo, infine,
Madre, che questa celebrazione centenaria del popolo messicano, che segna la
sua fedeltà mariana nei trascorsi 450 anni, sia, in te, principio di una
rinnovata fedeltà a Cristo e alla sua Chiesa. Così sia.
© Copyright 1981 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione
VIAGGIO APOSTOLICO A
CITTÀ DEL MESSICO
E A SAINT LOUIS (22-28
GENNAIO 1999)
CONCELEBRAZIONE
EUCARISTICA E
PROMULGAZIONE
DELL'ESORTAZIONE APOSTOLICA
POST-SINODALE «ECCLESIA
IN AMERICA»
OMELIA DI GIOVANNI PAOLO
II
Basilica di Nuestra
Señora de Guadalupe (Città del Messico)
Sabato, 23 gennaio
1999
Amati Fratelli
nell'Episcopato e nel Sacerdozio,
Cari fratelli e care sorelle
nel Signore;
1. «Quando venne la
pienezza del tempo, Dio mandò il suo Figlio, nato da donna . . .» (Gal 4,
4). Cosa è la pienezza del tempo? Dalla prospettiva della storia umana, la
pienezza del tempo è una data concreta. È la notte in cui il Figlio di Dio
venne al mondo a Betlemme, secondo quanto annunciato dai profeti, come abbiamo
ascoltato nella prima lettura: «il Signore stesso vi darà un segno. Ecco: la
vergine concepirà e partorirà un figlio, che chiamerà Emmanuele» (Is 7,
14). Queste parole pronunciate molti secoli prima, si sono compiute nella notte
in cui venne al mondo il Figlio concepito ad opera dello Spirito Santo nel seno
della Vergine Maria.
La nascita di Cristo fu
preceduta dall'annuncio dell'arcangelo Gabriele. Poi Maria si recò a casa di
sua cugina Elisabetta per mettersi al suo servizio. Ce lo ha ricordato il
Vangelo di Luca, ponendo dinanzi ai nostri occhi l'insolito e profetico saluto
di Elisabetta e la splendida risposta di Maria: «L'anima mia magnifica il
Signore e il mio spirito esulta in Dio, mio salvatore» (1, 46-47). Questi sono
gli eventi a cui fa riferimento la liturgia odierna.
2. La lettura della
Lettera ai Galati, da parte sua, ci rivela la dimensione divina di
questa pienezza del tempo. Le parole dell'apostolo Paolo riassumono tutta la
teologia della nascita di Gesù, con la quale al contempo si chiarisce il
significato di tale pienezza. Si tratta di qualcosa di straordinario: Dio
è entrato nella storia dell'uomo. Dio, che è in se stesso il mistero
insondabile della vita, Dio, che è Padre e si riflette dall'eternità nel
Figlio, consustanziale a Lui e per mezzo del quale furono fatte tutte le cose
(cfr Gv 1, 1-3), Dio, che è unità del Padre e del Figlio in quel
flusso di amore eterno che è lo Spirito Santo.
Nonostante la povertà
delle nostre parole per esprimere il mistero inenarrabile della Trinità, la
verità è che l'uomo, a partire dalla sua condizione terrena, è stato chiamato a
partecipare a questa vita divina. Il Figlio di Dio nacque dalla Vergine Maria per
concederci la filiazione divina. Il Padre ha infuso nei nostri cuori lo Spirito
del Figlio, grazie al quale possiamo dire: «Abbá, Padre» (cfr Gal 4,
4). È questa, dunque, la pienezza del tempo, che soddisfa qualsiasi aspirazione
della storia e dell'umanità: la rivelazione del mistero di Dio, offerto
all'essere umano mediante il dono dell'adozione divina.
3. La pienezza del tempo
a cui fa riferimento l'Apostolo è relazionata alla storia umana. In un certo
senso, facendosi uomo, Dio è entrato nel nostro tempo e ha trasformato la
nostra storia in storia della salvezza. Una storia che abbraccia tutte le
vicissitudini del mondo e dell'umanità, dalla creazione fino al suo termine, ma
che si svolge attraverso momenti e date importanti. Una di esse è l'ormai vicino
anno 2000 dalla nascita di Gesù, l'anno del Grande Giubileo, al quale la Chiesa
si è preparata anche con la celebrazione dei Sinodi straordinari dedicati a
ogni Continente, come è avvenuto con quello celebrato alla fine del 1997 in
Vaticano.
4. Oggi in questa
Basilica di Guadalupe, cuore mariano d'America, rendiamo grazie a Dio per
l'Assemblea speciale per l'America del Sinodo dei Vescovi - autentico cenacolo
di comunione ecclesiale e di affetto collegiale fra i Pastori del Nord, del
Centro e del Sud del Continente - vissuta con il Vescovo di Roma come
esperienza fraterna d'incontro con il Signore risorto, cammino per la
conversione, la comunione e la solidarietà in America.
Ora, un anno dopo la
celebrazione di quella Assemblea sinodale, e in coincidenza con il centenario
del Concilio Plenario dell'America Latina che ebbe luogo a Roma, sono venuto
qui per porre ai piedi della Vergine meticcia del Tepeyac, Stella del Nuovo
Mondo, l'Esortazione Apostolica Ecclesia in America, che raccoglie i
contributi e i suggerimenti pastorali di quel Sinodo, affidando alla Madre e
Regina di questo Continente il futuro della sua evangelizzazione.
5. Desidero esprimere la
mia gratitudine a quanti, con il loro lavoro e la loro preghiera, hanno fatto
sì che quella Assemblea sinodale riflettesse la vitalità della fede cattolica
in America. Parimenti, ringrazio questa Arcidiocesi Primaziale del Messico e il
suo Arcivescovo, il Cardinale Norberto Rivera Carrera, per la sua cordiale
accoglienza e la sua generosa disponibilità. Saluto con affetto il nutrito
gruppo di Cardinali e Vescovi che sono venuti da tutte le parti del Continente
e i numerosissimi sacerdoti e seminaristi qui presenti, che colmano di gioia e
di speranza il cuore del Papa. Il mio saluto va al di là delle mura di questa
Basilica per abbracciare quanti, dall'esterno, seguono la celebrazione, così
come tutti gli uomini e le donne di diverse culture, etnie e nazioni che
integrano la ricca e multiforme realtà americana.
(In portoghese)
6. «Beata colei che ha
creduto nell'adempimento delle parole del Signore» (Lc 1, 45). Queste
parole che Elisabetta rivolge a Maria, che porta Cristo nel suo grembo, si
possono applicare anche alla Chiesa in questo Continente. Beata sei tu, Chiesa
in America, che, accogliendo la Buona Novella del Vangelo, generasti numerosi
popoli alla fede! Beata perché credi, beata perché speri, beata perché ami,
poiché la promessa del Signore si compirà! Gli eroici sforzi missionari e
l'ammirevole impresa evangelizzatrice di questi cinque secoli non sono stati
vani. Oggi possiamo dire che, grazie ad essi, la Chiesa in America è la Chiesa
della Speranza. Basta vedere il vigore dei suoi numerosi giovani, l'eccezionale
valore che si dà alla famiglia, la fioritura di vocazioni al sacerdozio e alla
vita consacrata e, soprattutto, la profonda religiosità dei suoi popoli. Non
dimentichiamo che nel prossimo millennio, ormai imminente, l'America sarà il
continente con il maggior numero di cattolici.
(In francese)
7. Tuttavia, come i Padri
sinodali hanno sottolineato, se la Chiesa in America ha molti motivi per
rallegrarsi, essa deve anche far fronte a serie difficoltà e a importanti
sfide. Dovremmo quindi perderci d'animo? In nessun caso, poiché «Gesù Cristo è
il Signore!» (Fil 2, 11). Egli ha vinto il mondo e ha inviato il suo
Spirito Santo per rendere nuove tutte le cose. Sarebbe troppo ambizioso sperare
che, dopo questa Assemblea sinodale - il primo Sinodo americano della storia -
si sviluppasse in questo continente a maggioranza cristiana un modo più
evangelico di vivere e di condividere? Esistono molti ambiti in cui le comunità
cristiane del Nord, del Centro e del Sud dell'America possono manifestare i
loro vincoli fraterni, esercitare una solidarietà reale e collaborare a progetti
pastorali comuni, ognuna apportando le ricchezze spirituali e materiali di cui
dispone.
(In inglese)
8. L'Apostolo Paolo ci
insegna che nella pienezza del tempo Dio mandò suo Figlio, nato da donna, a
redimerci dal peccato e fare di noi suoi figli e sue figlie. Di conseguenza,
non siamo più servi ma figli ed eredi di Dio (cfr Gal 4, 4-7). La
Chiesa deve pertanto proclamare il Vangelo della vita e denunciare con forza
profetica la cultura della morte. Possa il Continente della Speranza essere anche
il Continente della Vita! È questo il nostro grido: una vita degna per tutti!
Per coloro che sono stati concepiti nel grembo della propria madre, per i
bambini di strada, per i popoli indigeni e per gli afro-americani, per gli
immigrati e i rifugiati, per i giovani privati di qualsiasi opportunità, per
gli anziani, per quanti sperimentano ogni sorta di povertà o di emarginazione.
Cari fratelli e care
sorelle, è giunta l'ora di bandire una volta per tutte dal Continente qualsiasi
attacco alla vita. Mai più violenza, terrorismo e narcotraffico! Mai più
tortura o altre forme di abuso! Bisogna porre fine all'inutile ricorso alla
pena di morte! Mai più sfruttamento dei deboli, discriminazione razziale o
ghetti di povertà! Mai più! Questi sono mali intollerabili che gridano al cielo
e invitano i cristiani a un diverso stile di vita, a un impegno sociale più in
sintonia con la loro fede. Dobbiamo risvegliare le coscienze degli uomini e
delle donne con il Vangelo, al fine di dare risalto alla loro sublime vocazione
di figli di Dio. Ciò li ispirerà a edificare un'America migliore. È urgente
suscitare una nuova primavera di santità nel continente cosicché l'azione e la
contemplazione procedano di pari passo.
(In spagnolo)
9. Desidero affidare e
offrire il futuro del Continente a Maria Santissima, Madre di Cristo e della
Chiesa. Sono quindi lieto di annunciare che ho stabilito che il giorno 12
dicembre in tutta l'America si celebri la Vergine Maria di Guadalupe con il
rango liturgico di festa.
O Madre! Tu conosci le
vie che seguirono i primi evangelizzatori del Nuovo Mondo, dalle isole
Guanahani e La Española alle foreste dell'Amazzonia e alle vette andine,
giungendo fino alla terra del Fuoco nel Sud e ai grandi laghi e alle montagne
del Nord. Accompagna la Chiesa che svolge la sua opera nelle nazioni americane
affinché sia sempre evangelizzatrice e rinnovi il suo spirito missionario.
Incoraggia tutti coloro che dedicano la propria vita alla causa di Gesù e alla
diffusione del suo Regno.
O dolce Signora del
Tepeyac, Madre di Guadalupe! Ti presentiamo questa moltitudine incalcolabile di
fedeli che pregano Dio in America. Tu che sei entrata nel loro cuore, visita e
conforta i focolari domestici, le parrocchie e le Diocesi di tutto il
Continente. Fa' sì che le famiglie cristiane educhino in modo esemplare i
propri figli nella fede della Chiesa e nell'amore del Vangelo, affinché siano
un vivaio di vocazioni apostoliche. Volgi oggi il tuo sguardo verso i giovani e
incoraggiali a camminare con Gesù Cristo.
O Signora e Madre
d'America! Conferma la fede dei nostri fratelli e sorelle laici, affinché in
tutti i campi della vita sociale, professionale, culturale e politica agiscano
conformemente alla verità e alla legge nuova che Gesù ha portato all'umanità.
Guarda propizia all'angustia di quanti soffrono per la fame, la solitudine,
l'emarginazione o l'ignoranza. Facci riconoscere in essi i tuoi figli
prediletti e infondici l'impeto della carità per aiutarli nei loro bisogni.
Vergine Santa di
Guadalupe, Regina della Pace! Salva le nazioni e i popoli del Continente. Fa'
sì che tutti, governanti e cittadini, imparino a vivere nell'autentica libertà
agendo secondo le esigenze della giustizia e il rispetto dei diritti umani,
affinché la pace si consolidi definitivamente.
A te, Signora di
Guadalupe, Madre di Gesù e Madre nostra, tutto l'affetto, l'onore, la gloria e
la lode costante dei tuoi figli e delle tue figlie d'America!
© Copyright - Libreria
Editrice Vaticana
La Madonna di Guadalupe:
un caso di “inculturazione” miracolosa
7 Giugno 1992 -
Autore: Alleanza
Cattolica
GIULIO DANTE GUERRA, Cristianità n. 205-206 (1992)
La ricorrenza del quinto
centenario dello sbarco di Cristoforo Colombo nel Nuovo Mondo, il 12 ottobre
1492 (1), invita almeno i cattolici a considerare tale avvenimento nel suo
autentico significato, più volte richiamato da Papa Giovanni Paolo II: quello
dell’inizio dell’evangelizzazione dei popoli indigeni del continente americano,
i cosiddetti indios o “indiani” (2).
Sul fatto si è venuto elevando nel corso dei secoli un cumulo di calunnie — la celebre leyenda negra — che tanti storici anticattolici — spesso anglo-americani, e quindi connazionali dei responsabili del genocidio degli “indiani” del Nordamerica — hanno gettato su tale evangelizzazione (3), ingigantendo gli inevitabili errori che i primi missionari spagnoli — avvezzi da secoli a trattare con “infedeli” che conoscevano benissimo il cristianesimo, come i musulmani di Spagna — possono aver commesso nell’annunciare Gesù Cristo a popoli totalmente pagani e culturalmente lontanissimi dalla mentalità europea e mediterranea (4). Purtroppo non di uguale attenzione sono stati oggetto altri avvenimenti, strettamente legati alla scoperta e all’evangelizzazione, come, per esempio, quello con il quale Gesù Cristo stesso, attraverso la sua Santissima Madre, volle rivelarsi agli indigeni del Nuovo Mondo, cioè l’apparizione della Madonna all’indio Juan Diego Cuauhtlatóhuac nel dicembre del 1531 — appena dieci anni dopo la conquista — sulla collina di Tepeyac, presso Città di Messico, dove oggi sorge il Santuario di Nostra Signora di Guadalupe.
L’apparizione all’”indio”
Juan Diego
Cuauhtlatóhuac (5), nato
a Cuauhtitlán, piccolo villaggio pochi chilometri a nord di Tenochtitlán,
l’odierna Città di Messico, nel 1474, è un macehual, un uomo del popolo,
piccolo coltivatore diretto in un modesto villaggio: poco più di niente, nella
società azteca complessa e fortemente gerarchizzata. Nel 1524, all’età di
cinquant’anni, viene battezzato con il nome di Juan Diego, insieme con la
moglie Malintzin, che prende a sua volta il nome di María Lucía. Rimasto vedovo
quattro anni più tardi, divide il suo tempo fra il lavoro dei campi e le
pratiche della religione cristiana, fra cui l’ascolto della catechesi impartita
agli indigeni neoconvertiti dai missionari spagnoli a Tlatelolco, un sobborgo
di Città di Messico. Quindi la sua vita è apparentemente la stessa di tanti
altri suoi conterranei quando, all’alba del 9 dicembre 1531, avviene l’incontro
che cambierà totalmente la sua vita e che lascerà sul suo mantello, o tilma, un
segno visibile della benedizione data da Dio all’opera — allora appena iniziata
— dell’evangelizzazione dei popoli del Nuovo Mondo (6). Quel giorno è un sabato
e, come ogni sabato mattina, Juan Diego si sta recando a Tlatelolco, alla
chiesa francescana di Santiago, per la preghiera e la catechesi. Giunto
all’altezza del colle chiamato Tepeyac, ode un canto melodioso, come di uccelli
rari. Si ferma stupito, domandandosi se non sia per caso giunto nel paradiso
terrestre, quando il canto tace e dalla cima del colle una dolce voce lo
chiama: “Juantzin, Juan Diegotzin” (7). Sale, e vede una giovane
Signora, dal vestito risplendente come il sole, in piedi sulla sommità, davanti
alla quale cade in ginocchio. Allora la Signora si rivolge a lui dichiarando di
essere “la Perfetta Sempre Vergine Maria, la Madre del verissimo ed unico
Dio” e gli ordina di recarsi dal vescovo a riferirgli che desidera le si
eriga un tempio ai piedi del colle. Juan Diego corre a Città di Messico e si
reca dal vescovo; ricevuto dopo lunga attesa, gli parla dell’apparizione e gli
riferisce le parole della Vergine, ma non viene creduto. Tornando a casa la
sera, incontra nuovamente sul Tepeyac la Vergine Maria, a cui riferisce il suo
insuccesso e chiede di essere esonerato dal compito affidatogli,
dichiarandosene indegno. La Vergine gli risponde ordinandogli di tornare dal
vescovo a rinnovare la richiesta.
La mattina dopo,
domenica, Juan Diego, dopo la Messa e la catechesi, torna dal vescovo e,
inginocchiatosi, gli ripete con le lacrime agli occhi la richiesta della Regina
del Cielo. Il vescovo, dopo avergli fatto parecchie domande sul luogo e sulle
circostanze dell’apparizione, gli chiede un segno; poi, non appena è uscito,
gli manda dietro dei servitori a spiarlo, ma essi lo perdono di vista non
appena si avvicina al Tepeyac. Mentre costoro tornano dal vescovo tacciando
Juan Diego di mentitore e di visionario, l’indio incontra di nuovo la
Vergine che gli promette di dargli il segno l’indomani mattina. Ma la mattina
seguente Juan Diego non può tornare: un suo zio, Juan Bernardino, è gravemente
ammalato. Egli cerca in tutti i modi di soccorrere lo zio, chiama un medico, ma
non vi è niente da fare: in tutta la giornata del lunedì il malato si aggrava
sempre di più, e alla sera prega il nipote di recarsi a Tlatelolco la mattina
seguente a cercare un sacerdote che lo confessi, essendo ormai sicuro di morire
presto. Così, il martedì mattina, Juan Diego esce di casa mentre è ancora buio
e si dirige di corsa verso Tlatelolco; giunto in vista del Tepeyac decide di
cambiare strada e di aggirare il colle sul lato orientale, per evitare
l’incontro con la Signora, ritenendo più importante la salvezza eterna dello
zio moribondo. Ma la Signora è lì, davanti a lui, e gli chiede il perché di
tanta fretta. Juan Diego si prostra ai suoi piedi e le chiede perdono per non
poter compiere l’incarico affidatogli presso il vescovo, a causa della malattia
mortale dello zio. Ma la Signora lo rassicura, gli dice che lo zio è già
guarito, e lo invita a salire sulla sommità del colle per cogliere e portarle i
fiori che troverà lassù. Juan Diego sale e si meraviglia di trovare la cima del
colle coperta di bellissimi “fiori di Castiglia”: infatti è il 12 dicembre, il
solstizio d’inverno secondo il calendario giuliano allora vigente, e oltre alla
stagione neppure il luogo, una desolata pietraia, è adatto alla crescita di
fiori simili. Juan Diego li coglie, li ripone nella tilma, e li porta
alla Vergine, la quale li prende e poi li rimette nel mantello dell’indio, dicendogli
di portarli al vescovo come prova della verità delle apparizioni.
Juan Diego si reca a
Città di Messico, badando bene di non far cadere i fiori raccolti nel mantello,
e chiede nuovamente di essere ricevuto dal vescovo, ma i servitori non gli
danno retta e lo fanno aspettare a lungo; poi si mettono a sbirciare nella
sua tilma e, vedendo i fiori, tentano per ben tre volte di
prenderglieli, ma inutilmente, perché i fiori diventano come aderenti al
tessuto. Stupiti di ciò, i servitori si decidono finalmente a introdurre Juan
Diego dal vescovo, davanti al quale l’indio riferisce quanto ha visto e
apre il mantello per offrirgli i fiori. Non appena questi cadono a terra, “subito
sul mantello si disegnò e si manifestò alla vista di tutti l’amata Immagine
della perfetta Vergine Santa Maria, Madre di Dio, nella forma e figura in cui
la vediamo oggi,
“così come è conservata nella sua amata casa, nel tempio eretto ai piedi del
Tepeyac e che invochiamo con il titolo di Guadalupe” (8).
Di fronte a tale
prodigio, il vescovo cade in ginocchio, e con lui tutti i presenti; poi,
rialzatosi, prega la Madonna chiedendole perdono dell’incredulità da lui
mostrata nei confronti di Juan Diego, e infine, sfilata la tilma dal
collo dell’indio, la colloca all’interno della sua cappella. La mattina
dopo Juan Diego, dopo essere rimasto tutta la giornata ospite del vescovo,
accompagna il presule al Tepeyac per indicare il luogo in cui la Vergine ha
chiesto di costruirle un tempio; poi, mentre già iniziano i preparativi per la
costruzione, chiede il permesso di recarsi a casa per vedere suo zio, che aveva
lasciato ammalato il giorno prima. Parte accompagnato da alcuni membri del
seguito del vescovo, e, giunto a casa, trova Juan Bernardino completamente guarito,
che si meraviglia di vedere il nipote in compagnia di tanta gente. Quando Juan
Diego gli racconta dell’apparizione della Madonna, che gli aveva ordinato di
completare la missione presso il vescovo e gli aveva annunciato la guarigione
dello zio, quest’ultimo riferisce che nello stesso momento la Signora del Cielo
era apparsa anche a lui, lo aveva guarito e gli aveva detto di voler essere
invocata con il titolo di “Perfetta Vergine Santa Maria di Guadalupe”.
Allora Juan Bernardino
viene condotto a Città di Messico, perché riferisca tutte queste cose al
vescovo, il quale trattiene lui e il nipote come suoi ospiti per alcuni giorni,
fino al completamento della costruzione, ai piedi del Tepeyac, di una ermita, ossia
di una piccola cappella, in cui esporre alla venerazione l’immagine miracolosa.
Nel frattempo l’immagine, sempre per disposizione del vescovo, viene collocata
provvisoriamente nella cattedrale, dove diventa subito oggetto di una devozione
popolare che si è mantenuta ininterrotta fino ai nostri giorni.
La costruzione dell’ermita ai
piedi del Tepeyac viene completata con incredibile rapidità e il 26 dicembre
1531 il vescovo, padre Juan de Zumárraga O.F.M., può organizzare la solenne
traslazione dell’immagine dalla cattedrale alla cappella eretta sul luogo
dell’apparizione. E, proprio in questa occasione, si compie un nuovo miracolo
(9). La processione, con la sacra immagine trasportata su una ricchissima
portantina adornata di piume e sormontata da un baldacchino, dietro alla quale
venivano il vescovo con tutto il clero, la nobiltà spagnola e azteca e
un’incredibile folla di fedeli, avanzava lungo una delle dighe, o calzadas, che
collegavano l’ancora “lagunare” Città di Messico alla terraferma, diretta verso
il Tepeyac. Il popolo intonava canti, spagnoli e náhuatl, in onore della
Vergine (10). Sulle acque del lago ai lati della calzada, a bordo di
canoe, gruppi di danzatori indigeni vestiti da guerrieri esternavano la loro
gioia mimando scene di battaglia con archi e frecce, senza che — sia detto di
passaggio per i denigratori dell’evangelizzazione “colonialistica” spagnola —
il vescovo trovasse niente di scandaloso nel fatto che gli indios onorassero
la Vergine Maria in un modo così “pagano”. A un certo momento avviene un
tragico incidente: a uno degli arcieri sfugge dall’arco la freccia, che
trapassa la gola a uno dei suoi compagni, uccidendolo sul colpo. Il corpo dello
sventurato viene immediatamente portato davanti all’immagine della Madonna di
Guadalupe, mentre tutti i presenti pregano la Vergine perché lo risusciti. Ed
ecco che, appena estratta la freccia, la ferita si rimargina, lasciando solo
una profonda cicatrice, e il morto si alza in piedi risuscitato, cantando lodi
alla Signora del Cielo (11).
Dopo la costruzione dell’ermita, Juan
Diego decide di dedicare tutta la sua esistenza al servizio della Vergine
Maria. Lascia la sua casa e il suo campo allo zio Juan Bernardino e si
trasferisce, con il permesso del vescovo, in una capanna attigua alla chiesetta
della Madonna di Guadalupe. Qui trascorre il suo tempo pregando e compiendo i
lavori più umili necessari a far sì che l’ermita sia sempre pulita e
presentabile alla moltitudine dei fedeli che l’affolla quotidianamente.
Nel 1544 scoppia in Messico una grave epidemia, che miete numerose vittime, specialmente fra la popolazione indigena, priva di difese immunitarie contro le malattie introdotte nel paese dagli spagnoli. Fra le vittime vi è anche Juan Bernardino, lo zio di Juan Diego, che muore il 15 maggio di quell’anno e viene sepolto nella cappella del Tepeyac. Per implorare l’aiuto del Cielo contro la pestilenza, i frati francescani del convento di Tlatelolco organizzano una processione al Tepeyac, in onore della Madonna di Guadalupe: subito l’epidemia si attenua, per cessare dopo pochi giorni. Quattro anni dopo, nel 1548, lo stesso anno della morte del vescovo Juan de Zumárraga O.F.M., muore anche Juan Diego “dopo sedici anni di servizio al tempio della Regina del Cielo” (12) ed è sepolto anche lui nell’ermita.
La devozione e la sua
diffusione
Il culto della Madonna di
Guadalupe si diffonde rapidamente in tutto il Messico, ma incontra anche alcune
opposizioni, particolarmente in quei religiosi che temono una sopravvivenza,
sotto una maschera di devozione cristiana, dei culti idolatrici da poco abbandonati
dagli indios. Infatti la collina del Tepeyac era stata, in epoca
precolombiana, sede di un tempio di Tonantzín, una dea azteca il cui nome
significa “nostra venerata madre”, tempio distrutto durante la conquista. Dopo
le apparizioni della Madonna di Guadalupe e l’edificazione dell’ermita, il
luogo è definitivamente consacrato al culto cristiano della Vergine Maria; ma
gli indios “[…] oggi che lì è stata edificata la chiesa di Nostra
Signora di Guadalupe la chiamano ancora Tonantzín, prendendo spunto dai
Predicatori che chiamano col nome di Tonantzín Nostra Signora, la Madre di Dio.
Quale sia l’origine di questo attributo non si sa con certezza. Ma con certezza
sappiamo che il vocabolo deriva dal primitivo culto della Tonantzín antica. Ed
è cosa cui si doveva rimediare, perché il nome proprio della Madre di Dio,
Signora Nostra, non è Tonantzín, ma Dios y nantzin” (13). Così lo
storico padre Bernardino de Sahagún O.F.M., che — tacendo sull’apparizione per
non negare un fatto la cui origine soprannaturale è stata riconosciuta dalla
locale autorità ecclesiastica — nella seconda metà del secolo XVI critica il
nome con cui gli indios venerano la Vergine del Tepeyac, nome che al
contrario i domenicani giudicano, dato il significato, perfettamente
compatibile con la fede cristiana; decisamente “anti-apparizionista” è, invece,
il padre provinciale dei francescani, Francisco Bustamante, che l’8 settembre
1556 nega in una sua predica l’apparizione e l’origine miracolosa
dell’immagine, affermando che si tratta di un dipinto di un pittore indio, un
certo Marcos Cipac.
Sono voci isolate, che
non ostacolano minimamente il diffondersi della devozione alla Madonna di
Guadalupe, peraltro incoraggiata dalla Chiesa messicana. Così, nel 1557, il
nuovo arcivescovo, padre Alonso de Montúfar O.P., fa costruire un’ermita più
grande di quella eretta ventisei anni prima dal suo predecessore, e il 10
settembre 1600 vi è la posa della prima pietra del primo vero santuario,
la “iglesia de los indios”, che viene consacrato nel novembre del
1622 (14); il 25 settembre 1629, quando uno straripamento del lago sommerge
totalmente Città di Messico e i suoi sobborghi, l’immagine viene trasportata
solennemente in canoa dal santuario alla cattedrale, per implorare dalla
Vergine la fine dell’alluvione.
Fra le testimonianze del
rapido diffondersi della devozione alla Madonna di Guadalupe anche fuori del
Messico e dell’America Latina, è particolarmente significativa la presenza di
una copia dell’immagine del Tepeyac nella cabina dell’ammiraglio Gian Andrea
Doria — che l’aveva avuta in dono da re Filippo II — alla battaglia di Lepanto,
nel 1571. Tale copia — una delle più antiche ancora esistenti — si trova oggi
nella chiesa parrocchiale di Santo Stefano d’Aveto, in provincia di Genova
(15).
Tuttavia la devozione alla Madonna di Guadalupe rimane sempre un culto locale, privo di quella “ufficialità” che può venirgli solo dalla Santa Sede. Così fra il 1662 e il 1666, allo scopo di ottenere l’istituzione, per il giorno 12 dicembre, della festività della Madonna di Guadalupe con Ufficio e Messa propri, per la prima volta vengono raccolte ufficialmente testimonianze sull’apparizione e viene fatta esaminare l’immagine da medici e da pittori. I testimoni interrogati sono: otto anziani abitanti di Cuauhtitlán, il paese natale di Juan Diego, un meticcio e sette indios, uomini e donne, alcuni dei quali ultracentenari; dieci fra sacerdoti e religiosi di vari ordini; due nobili messicani, uno dei quali, il cavaliere di Santiago don Diego Caño Moteuczuma, nipote di Moctecuzoma Xocoyotzin, l’imperatore azteco — più noto in Italia come Montezuma II — che aveva accolto Hernán Cortés a Tenochtitlán. A queste testimonianze verbali si aggiunge un documento scritto da don Luis Becerra Tanco, studioso delle lingue e delle culture indigene del Messico. Tutte le testimonianze, in particolare quelle dei vecchi di Cuauhtitlán — i quali, fra l’altro, essendo analfabeti, non possono essere stati influenzati dai libri già stampati nel 1666 — concordano sostanzialmente con il Nican mopohua di Antonio Valeriano (16). In seguito a ciò, nel 1667 Papa Clemente IX emana una bolla in cui dichiara il 12 dicembre festa della Madonna di Guadalupe (17).
Gli esami scientifici
della “tilma”
Al 1666 risale anche il
più antico esame scientifico dell’immagine “impressa” sulla tilma. Essa
è costituita da due teli di ayate — un rozzo tessuto di fibre
d’agave, usato in Messico dagli indios poveri per fabbricare abiti —
cuciti insieme con filo sottile. Su di essa si vede l’immagine della Vergine,
di dimensioni leggermente inferiori al naturale — la statura è di 143
centimetri — e di carnagione un po’ scura, donde l’appellativo popolare
messicano di Virgen Morena o Morenita, circondata dai raggi
del sole e con la luna sotto i suoi piedi, secondo la figura della Donna
dell’Apocalisse (18). I tratti del volto non sono né di tipo europeo né di
tipo indio, ma piuttosto meticcio — cosa “profetica” al tempo
dell’apparizione — così che oggi, dopo secoli di commistioni fra le due razze,
la Vergine di Guadalupe appare tipicamente “messicana”. Sotto la falce
argentata della luna un angelo, le cui ali sono ornate di lunghe penne rosse,
bianche e verdi, sorregge la Vergine che, sotto un manto verde-azzurro coperto
di stelle dorate, indossa una tunica rosa “ricamata” di fiori in boccio dai
contorni dorati, e stretta sopra la vita da una cintura color viola scuro:
questa cintura — il “segno di riconoscimento”, presso gli aztechi, delle donne
incinte — indica che la Vergine è in procinto di donare agli uomini il
Salvatore (19).
I risultati degli esami
compiuti su questa immagine dai pittori e dagli scienziati nel 1666 sono i
seguenti: è assolutamente impossibile che un’immagine così nitida sia stata
dipinta a olio o a tempera sull’ayate, data la completa mancanza di
preparazione di fondo; che il clima del luogo in cui l’immagine è stata
esposta, senza alcuna protezione, per centotrentacinque anni è tale da
distruggere in un tempo più breve qualsiasi pittura, anche se dipinta su tela
di buona qualità e ben preparata, a differenza del rozzo ayate della tilma di
Juan Diego (20).
Gli studi scientifici
sull’immagine e sull’ayate proseguono nei secoli successivi, fino ai
giorni nostri. Nel 1751 una commissione di sette pittori con a capo Miguel
Cabrera è incaricata di compiere una nuova ispezione sull’ayate, e i
risultati di essa vengono pubblicati cinque anni dopo dallo stesso Miguel
Cabrera con il titolo Maravilla americana (21). Nel 1752 sempre
Miguel Cabrera, con l’aiuto di due dei sei pittori che hanno esaminato con lui
l’immagine l’anno precedente, esegue tre copie — una per l’arcivescovo di Città
di Messico, una per Papa Benedetto XIV e la terza per sé, come “modello” per le
altre copie che da ogni parte gli vengono richieste — ma al contempo riconosce
l’impossibilità pratica di riprodurre fedelmente l’espressione e i tratti
dell’originale, cosa già notata precedentemente su copie più antiche. Le
conclusioni a cui giungono Miguel Cabrera e i suoi colleghi sono
sostanzialmente le stesse a cui erano giunti i medici e i pittori nel 1666:
l’immagine non è un dipinto, apparendo i colori come “incorporati” alla trama
della tela; e non soltanto una pittura, ma lo stesso tessuto dell’ayate avrebbe
dovuto disgregarsi in breve tempo nelle condizioni climatiche della radura ai
piedi del Tepeyac.
Dell’impossibilità a
resistere in simili condizioni da parte di una pittura eseguita senza
preparazione del fondo testimonia l’esperimento condotto poco più di trent’anni
dopo dal medico José Ignacio Bartolache. Fra il 1785 e il 1787 egli mette
all’opera una squadra di filatori e di tessitori indigeni per far tessere
degli ayates il più possibile simili a quello di Juan Diego,
utilizzando due diversi tipi di fibra vegetale — solo nel 1976 si potrà
accertare che il tessuto della tilma è ricavato da fibre di agave
popotule —, ma senza riuscire a far riprodurre esattamente la consistenza
dell’originale. Alla fine, stanco dei tentativi, sceglie gli ayates che
gli sembrano, all’occhio e al tatto, meno peggiori e incarica cinque pittori di
eseguire copie della Madonna di Guadalupe sulla tela non preparata, adoperando
i colori e le tecniche di pittura in uso duecentocinquant’anni prima. Una di
queste copie — dipinta nel 1788 da Rafael Gutiérrez — viene collocata il 12
settembre dell’anno successivo sull’altare della Capilla del Pocito, da poco
eretta accanto al santuario, che era stato completamente ricostruito, nella
forma in cui lo si ammira ancor oggi, fra il 1695 e il 1709. Ma non vi resta a
lungo: nonostante sia protetta da due robusti cristalli, la copia di Rafael
Gutiérrez deve essere tolta dall’altare nel 1796 — sei anni dopo la morte di
José Ignacio Bartolache — e riposta in un angolo della sacrestia, perché
completamente rovinata. Frattanto, nel 1791, un incidente ha messo in luce
un’altra singolare caratteristica dell’ayate. Alcuni operai, incaricati di
pulire con una soluzione acquosa di acido nitrico al 50% la cornice d’oro che
dal 1777 racchiude l’immagine, lasciano cadere inavvertitamente sulla tela
parte della soluzione “detergente”. Stando alle leggi della chimica, dovrebbe
essere un danno irreparabile: infatti, l’acido nitrico reagisce non solo con le
proteine presenti nei tessuti d’origine animale o vegetale dando loro un
caratteristico colore giallo — la cosiddetta “reazione xantoproteica” — ma,
soprattutto, con la cellulosa che costituisce la struttura portante delle fibre
vegetali, disgregandole. Invece, nel caso dell’ayate della Madonna di
Guadalupe, il tessuto è rimasto inspiegabilmente integro, e le due macchie
giallastre della reazione xantoproteica — che non hanno, comunque, toccato la
figura della Vergine — vanno sbiadendo con il passar del tempo. A questo si
aggiunga un altro fatto, a tutt’oggi inspiegabile, notato anch’esso per la
prima volta nella seconda metà del secolo XVIII e più volte confermato anche ai
nostri giorni: l’ayate “respinge” gli insetti e la polvere, che invece si
accumulano abbondantemente sul vetro e sulla cornice (22).
Ma i risultati più
sorprendenti verranno dagli studi sull’immagine della Madonna di Guadalupe
compiuti nel nostro secolo. Nel 1936, il direttore della sezione di chimica del
Kaiser Wilhelm Institut di Heidelberg, dottor Richard Kuhn — premio Nobel per
la Chimica nel 1938 —, ha la possibilità di analizzare due fili, uno rosso e
uno giallo, provenienti da frammenti della tilma di Juan Diego, forse
ritagliati nel 1777 per adattare alla cornice l’antico mantello, e poi
conservati come reliquie. I risultati delle analisi, condotte con le tecniche
più sofisticate allora disponibili, sono incredibili: sulle fibre non vi è
traccia di coloranti, né vegetali, né animali, né minerali (23).
La tecnica più usata oggi
per determinare la natura dei pigmenti è quella della fotografia ai raggi
infrarossi, che vengono riflessi o assorbiti in maniera diversa dalle varie
sostanze contenute nei pigmenti stessi. Una prima fotografia a raggi infrarossi
dell’immagine della Madonna di Guadalupe è eseguita nel 1946 dal fotolitografo
Jesús Castaño, ma finisce in archivio a causa della morte dell’autore.
Finalmente, nel 1979, lo scienziato e pittore americano Philip Serna Callahan
esegue una quarantina di fotografie all’infrarosso dell’immagine, sulle quali
può compiere uno studio accurato (24). Tale studio, anche se viziato da qualche
difetto nelle tecniche fotografiche, è il più accurato fra quelli compiuti sui
colori che formano l’immagine e conferma nella sostanza gli studi precedenti:
la quasi totalità della figura fa tutt’un corpo con il tessuto dell’ayate, con
l’eccezione di alcune parti, come le mani, che appaiono ridipinte per ridurre
la lunghezza delle dita, l’intera parte inferiore compresa la figura
dell’angelo, l’argento della luna, l’oro dei raggi solari e delle stelle, e il
bianco delle nubi che circondano i raggi stessi. A proposito di questi e di
altri particolari, che Philip Serna Callahan definisce un po’ troppo
sbrigativamente “aggiunte”, occorre fare alcune precisazioni. Dell’applicazione
di una patina bianca sulle nubi — allo scopo di cancellare dei cherubini che,
dipinti per eccesso di devozione intorno alla figura della Vergine, si erano
deteriorati quasi sùbito — parla già nel 1668 padre Francisco Florencia S.J.
nel suo libro Estrella del Norte de México (25). Così pure l’aggiunta
d’oro ai raggi del sole e d’argento alla luna era già stata notata — e
biasimata — dagli studiosi che avevano compiuto il primo esame scientifico nel
1666. Quanto alla cancellazione della corona che originariamente ornava il capo
della Vergine, si tratta di un intervento assai recente, del 1895, eseguito dal
pittore Salomé Pina per “far posto” alla corona d’oro massiccio che in
quell’anno viene, con una cerimonia ufficiale, applicata all’immagine (26). Per
quanto riguarda il resto dell’immagine, sembra difficile che possa avere subìto
“aggiunte” nel senso inteso da Philip Serna Callahan: sia la più antica
descrizione dell’immagine, In tilmatzintli, scritta con ogni
probabilità da Antonio Valeriano nella seconda metà del secolo XVI e pubblicata
da Luis Lasso de la Vega nel 1649 insieme con il Nican mopohua (27),
sia la già menzionata copia presente alla battaglia di Lepanto — e quindi
anteriore al 1571 — mostrano l’immagine come ci appare oggi, a parte ovviamente
la corona cancellata nel 1895. È quindi più probabile che gli interventi di
mano umana individuati da Philip Serna Callahan siano solo semplici ritocchi; e
don Faustino Cervantes Ibarrola, nelle sue note al libro di Philip Serna
Callahan, ritiene che siano stati apportati dal pittore indio Marcos
Cipac — quello accusato da padre Francisco Bustamante O.F.M. di essere l’autore
del “falso” dell’immagine di Nostra Signora di Guadalupe — al tempo della
costruzione della seconda ermita da parte dell’arcivescovo padre
Alonso de Montúfar O.P., probabilmente per riparare i danni arrecati alla tilma
dall’esposizione per più di vent’anni in condizioni che avrebbero dovuto
distruggere completamente qualunque ayate. In ogni caso, è
significativo che anche le fotografie all’infrarosso abbiano dimostrato la
natura “non manufatta” —acheropita, per dirla con il termine tecnico
d’origine greca — della parte essenziale dell’immagine.
Ma i risultati più
incredibili sono venuti dall’esame degli occhi della Vergine di Guadalupe. È
noto che nell’occhio umano si formano tre immagini riflesse degli oggetti
osservati — una sulla superficie esterna della cornea, la seconda sulla
superficie esterna del cristallino e la terza, ovviamente rovesciata, sulla
superficie interna del cristallino stesso — dette “immagini di Purkinje-Sanson”
dai nomi dei due ricercatori che le scoprirono nel secolo XIX. Se tali immagini
riflesse, oltre che negli occhi di una persona vivente, possono forse essere
viste anche in una fotografia ad alta risoluzione del suo viso, non potranno
certo mai vedersi negli occhi di un volto umano dipinto su una tela. Eppure,
nel 1929, il fotografo Alfonso Marcué González, esaminando alcuni negativi
dell’immagine della Madonna di Guadalupe, scorge nell’occhio destro qualcosa di
simile al riflesso di un mezzo busto umano. La scoperta — tenuta segreta in
attesa di esami più approfonditi — è confermata il 29 maggio 1951 dal fotografo
ufficiale del santuario, José Carlos Salinas Chávez, che rilascia pubblica
dichiarazione scritta di aver vista “[…] riflessa nella pupilla del
lato destro della Vergine di Guadalupe la Testa di Juan Diego, accertandone
subito la presenza anche sul lato sinistro” (28).
La presenza negli occhi
della Vergine di questa presunta “testa di Juan Diego” viene confermata negli
anni successivi dalle osservazioni di illustri oftalmologi, compiute anche
direttamente sulla tilma priva del vetro protettivo, i quali riescono
pure a individuare, nel solo occhio destro, la seconda e la terza immagine di
Purkinje-Sanson. È una scoperta che rende ancora più “inspiegabile” l’immagine
del Tepeyac, ma non è ancora tutto. Infatti, quando nel 1979 l’ingegnere
peruviano José Aste Tonsmann, esperto di elaborazione elettronica delle
immagini, viene a conoscenza della scoperta fatta da José Carlos Salinas Chávez
ventotto anni prima, chiede di poter analizzare — con il metodo
dell’elaborazione elettronica mediante computer, usato, fra l’altro,
per la “decifrazione” delle immagini inviate sulla terra dai satelliti
artificiali e dalle sonde spaziali — i riflessi visibili negli occhi della
Madonna di Guadalupe. Con questo metodo — basato sulla scomposizione di una
figura in “punti” luminosi e sulla “traduzione” della luminosità di ciascun
punto nel “codice binario” del calcolatore — José Aste Tonsmann riesce a
ingrandire le iridi degli occhi della Vergine fino a 2500 volte le loro
dimensioni originarie, e a rendere, mediante opportuni procedimenti matematici
e ottici, il più possibile nitide le immagini in esse contenute. Il risultato
ha, ancora una volta, dell’incredibile: negli occhi della Madonna di Guadalupe
è riflessa l’intera scena di Juan Diego che apre la sua tilma davanti
al vescovo Juan de Zumárraga O.F.M. e agli altri testimoni del miracolo. In
questa scena è possibile individuare, da sinistra verso destra guardando
l’occhio: un indio seduto, che guarda in alto; il profilo di un uomo
anziano, con la barba bianca e la testa segnata da un’avanzata calvizie e da
qualcosa di simile alla chierica dei frati, molto somigliante alla figura del
vescovo Juan de Zumárraga O.F.M. quale appare nel dipinto di Miguel Cabrera
raffigurante il miracolo della tilma; un uomo più giovane, quasi
sicuramente l’interprete Juan González; un indio dai lineamenti
marcati, con barba e baffi, certamente Juan Diego, che apre il proprio
mantello, ancora privo dell’immagine, davanti al vescovo; una donna dal volto
scuro, forse una schiava nera; un uomo dai tratti spagnoli — quello già
individuato dagli esami oftalmoscopici sulla tilma e inizialmente
scambiato per Juan Diego — che guarda pensoso la tilma accarezzandosi
la barba con la mano. Tutti questi personaggi stanno guardando verso la tilma, meno
il primo, l’indio seduto, che sembra guardare piuttosto il viso di Juan
Diego. Insomma, negli occhi dell’immagine della Madonna di Guadalupe vi è come
una “istantanea” di quanto accaduto nel vescovado di Città di Messico al
momento in cui l’immagine stessa si formò sulla tilma. Al centro delle pupille,
poi, si nota, in scala molto più ridotta, un’altra “scena”, del tutto
indipendente dalla prima, in cui compare un vero e proprio “gruppo familiare”
indigeno composto da una donna, da un uomo, da alcuni bambini, e — nel solo
occhio destro — da altre persone in piedi dietro la donna.
La presenza di queste
immagini negli occhi è, innanzi tutto, la conferma definitiva dell’origine
prodigiosa dell’icona guadalupana: è materialmente impossibile dipingere tutte
queste figure in cerchietti di circa 8 millimetri di diametro, quali sono le
iridi della Madonna di Guadalupe, e per di più nell’assoluto rispetto di leggi
ottiche totalmente ignote nel secolo XVI. Inoltre, la scena del vescovado come
appare negli occhi della Vergine pone un altro problema: essa non è quella che
poteva essere vista dalla supeficie della tilma, dato che vi compare
Juan Diego con la tilma dispiegata davanti al vescovo. A questo
proposito José Aste Tonsmann avanza l’ipotesi che la Madonna fosse presente,
sebbene invisibile, al fatto, e abbia “proiettata” sulla tilma la propria
immagine, avente negli occhi il riflesso di ciò che stava vedendo (29).
Un altro studio scientifico che ha dato risultati molto interessanti è quello relativo alla disposizione delle stelle sul manto della Vergine, disposizione che, pur essendo diversa da quelle “geometriche” tipiche dei cieli dipinti, per esempio, sulle volte di alcune chiese, sembra tutt’altro che casuale. Questo fatto, che mal si accorda con la sbrigativa definizione di “aggiunte” data da Philip Serna Callahan alle stelle del manto e ai disegni del broccato della tunica, spinge don Mario Rojas Sánchez, traduttore dei testi náhuatl sull’apparizione e studioso della cultura azteca, a uno studio accurato su questi due particolari dell’immagine di Guadalupe. Partendo dalla somiglianza fra i grandi fiori in boccio visibili sulla tunica della Vergine e il simbolo azteco del tépetl, cioè del monte, don Mario Rojas Sánchez ha identificato sulla tunica una “mappa” dei principali vulcani del Messico; quanto alle stelle, lo stesso sacerdote ha potuto accertare, grazie alla collaborazione di alcuni astronomi e dell’osservatorio Laplace di Città di Messico, che esse corrispondono alle costellazioni presenti sopra Città di Messico al solstizio d’inverno del 1531 — solstizio che, dato il calendario giuliano allora vigente, cadeva il 12 dicembre — viste però non secondo la normale prospettiva “geocentrica”, ma secondo una prospettiva “cosmocentrica”, ossia come le vedrebbe un osservatore posto “al di sopra della volta celeste” (30).
Nazionalismo guadalupano”
Come si è visto, tutti
gli studi scientifici compiuti sull’immagine venerata nel santuario ai piedi
del Tepeyac confermano la sua origine miracolosa e, quindi, la realtà delle
apparizioni. Ma perché la Vergine, apparendo a Juan Bernardino, chiese di essere
venerata come “Santa Maria di Guadalupe”, con il nome, familiare solo agli
spagnoli, di un santuario della lontana Estremadura? Molti studiosi, da don
Luis Becerra Tanco nel secolo XVII a don Mario Rojas Sánchez ai nostri giorni,
hanno cercato di individuare dietro “Guadalupe” un appellativo náhuatl
frainteso dagli spagnoli: e le interpretazioni proposte sono spesso suggestive
(31). Ma è più verosimile che, come sostengono Primo Feliciano Velázquez (32) e
don Lauro López Beltrán (33), il nome udito e riferito agli inviati del vescovo
da Juan Bernardino sia proprio “Guadalupe”: questo nome ci è stato tramandato
in testi náhuatl da un indio, Antonio Valeriano, da un meticcio,
Fernando de Alva Ixtlilxóchitl, e da un buon conoscitore del náhuatl, Lasso de
la Vega; il primo aveva probabilmente conosciuto Juan Bernardino e, se avesse
saputo da lui l’ipotetico “vero nome náhuatl”, lo avrebbe trascritto
correttamente nel Nican mopohua. Forse la Vergine, presentandosi con
un nome ben noto ai conquistadores, volle prevenire gli “scrupoli” di frati
come Bernardino de Sahagún O.F.M. …
Se la fede, per essere
efficace, deve permeare di sé la vita e la cultura di un popolo (34), la
devozione alla Madonna di Guadalupe ha fatto anche di più: ha letteralmente
creato la nazione messicana sulle rovine di un impero tirannico e sanguinario,
perennemente in guerra con i suoi vicini al solo scopo di procurarsi vittime
per i sacrifici umani (35). Così quando, nei primi anni del secolo scorso,
iniziano i moti per l’indipendenza del Messico, i varî libertadores non
mancano mai di proclamare la propria devozione alla Madonna di Guadalupe, non
si sa quanto dovuta ad autentica pietà cristiana e quanto a puro “nazionalismo
guadalupano” (36). In ogni caso è significativo lo stendardo guadalupano che il
sacerdote Miguel Hidalgo y Costilla, capo della prima rivolta indipendentista
messicana, inalbera nel 1810 contro la Spagna napoleonica di Giuseppe Bonaparte
(37). Il 12 ottobre 1821 il libertador Agustín de Iturbide affida la
nazione messicana — di cui da poco è stata riconosciuta l’indipendenza — alla
protezione di Nostra Signora di Guadalupe. L’anno seguente, proclamatosi
imperatore, fonda l’Ordine cavalleresco di Guadalupe (38).
Perfino nei turbolenti
anni successivi il nome della Madonna di Guadalupe segna momenti significativi
della vita civile e politica messicana. Nel 1828 il Congresso proclama festa
nazionale il 12 dicembre (39). Nel 1848, a conclusione della sfortunata guerra
del Texas, la pace fra Messico e Stati Uniti viene firmata nel santuario di
Guadalupe. Nel 1853 il dittatore Antonio López de Santa-Anna ripristina
l’Ordine di Guadalupe (40). Nel 1858 Benito Juárez, divenuto presidente, impone
al Messico un calendario “laico”, ma mantiene la festa del 12 dicembre; tre
anni dopo il santuario sfugge alla confisca di tutti i beni ecclesiastici (41).
Nel 1864 Massimiliano d’Asburgo, divenuto imperatore del Messico, rende
omaggio, con la moglie Carlotta, alla Madonna di Guadalupe, e il 10 aprile
1867, alla vigilia della sua deposizione, ripristina l’Ordine di Guadalupe
modificandone gli statuti (42).
Con la fucilazione di
Massimiliano a Querétaro il 16 giugno 1867 e il ritorno di Benito Juárez alla
presidenza, inizia per il Messico un periodo di politica anticlericale che
arriverà, nel nostro secolo, alla persecuzione religiosa aperta, specialmente
dopo il 1917, quando viene imposta al Messico, da un’assemblea costituente
praticamente autonominatasi, una Costituzione socialista ferocemente
anticattolica, che il caudillo revolucionario di turno, Venustiano
Carranza — impadronitosi del potere dopo aver sconfitto militarmente i suoi
antichi compagni di lotta armata, il “guadalupano” Emiliano Zapata e il
relativamente filocattolico Pancho Villa — si guarderà bene dal sottoporre alla
ratifica del voto popolare.
Così quando, nel 1921,
l’immagine della Madonna di Guadalupe sfugge prodigiosamente a un attentato —
una bomba, nascosta in un mazzo di fiori deposti ai piedi dell’altare da un
certo Luciano Pérez, esplode provocando gravi danni alla basilica, ma lascia
intatto addirittura il vetro che protegge l’immagine — il comportamento delle
autorità è decisamente scandaloso: non solo l’attentatore, difeso dallo stesso
presidente municipale, viene assolto, ma il procuratore generale della nazione,
di fronte alle numerose, ma pacifiche, proteste che da tutto il Messico si
levano contro l’attentato, e alle folle che accorrono al santuario per
organizzarvi cerimonie di riparazione e di ringraziamento, non esita a
insinuare che la bomba sia stata fatta esplodere dai cattolici per screditare i
socialisti e per sfruttare economicamente i pellegrinaggi (43).
Negli anni seguenti la politica ecclesiastica dei governi messicani si fa sempre più oppressiva, le provocazioni si moltiplicano giorno dopo giorno, finché quando, nel 1926, un decreto del presidente Plutarco Elías Calles impone l’applicazione integrale della Costituzione del 1917 comminando pesanti sanzioni penali ai “trasgressori”, il Messico cattolico insorge in nome di Cristo Re e della Vergine di Guadalupe: è la Cristiada, l’epopea dei cristeros, nella quale bande di campesinos e di peones male armati, ma sostenuti dalla loro fede, tengono testa per tre anni a un esercito modernamente equipaggiato e appoggiato dalla potenza economica e militare degli Stati Uniti, ma privo di motivazioni ideali; rivolta che finirà soltanto quando — alla vigilia di un possibile successo politico degli insorti — la Santa Sede e i vescovi del Messico si lasceranno convincere a sottoscrivere con il governo messicano un abborracciato “accordo”, che concede alla Chiesa niente più che una semplice sopravvivenza fisica (44).
Madre delle Americhe
Ma torniamo alla Madonna
di Guadalupe, all’espansione e alla consacrazione ufficiale del suo culto da
parte di vescovi e di Papi nel corso dei secoli. Il 7 gennaio 1675 un breve di
Papa Clemente X concede indulgenze alla Confraternita di Nostra Signora di
Guadalupe (45); e il 9 febbraio 1725 Papa Benedetto XIII eleva il santuario
ricostruito nel 1709 al rango di collegiata (46). Nel 1736, alla fine di
agosto, la Nuova Spagna, l’attuale Messico, è devastata da un’epidemia di matlazahuatl —
così gli indios chiamano la febbre tifoidea — che in diciotto mesi
provoca più di due milioni di morti.
L’arcivescovo di Città di
Messico ordina la traslazione dell’immagine dal santuario alla cattedrale, e
l’epidemia si attenua nella maggior parte del vicereame, pur continuando a
mietere vittime nella capitale; solo il 26 maggio 1737, quando avviene la
solenne proclamazione della Vergine Maria, sotto il titolo di Guadalupe,
patrona principale di Città di Messico, l’epidemia cessa del tutto. Negli anni
successivi, fino al 4 dicembre 1746, avvengono analoghe proclamazioni nelle
altre diocesi del vicereame, e finalmente Papa Benedetto XIV, con il
breve Non est equidem, del 25 maggio 1754, dichiara la Madonna di
Guadalupe patrona principale e protettrice della Nuova Spagna e concede
l’Ufficio e la Messa propri per la festa del 12 dicembre (47).
Nel clima di acceso
anticlericalismo che caratterizza la politica dei governi messicani a partire
dalla seconda metà del secolo scorso, la presidenza del generale Porfirio Díaz,
dal 1876 al 1911, costituisce un periodo di relativa tolleranza verso la
Chiesa, che può così godere di una discreta libertà di azione nei campi che
esulano dalla politica intesa in senso stretto, quali il culto, l’istruzione
religiosa e la promozione sociale del popolo cattolico (48). In questo clima di
pace religiosa matura l’idea di una solenne proclamazione nel santuario del
Tepeyac della Regalità di Maria Santissima: così l’8 febbraio 1887 Papa Leone
XIII autorizza l’incoronazione dell’immagine di Guadalupe, che viene eseguita
il 12 ottobre 1895, nel corso di una fastosissima cerimonia, dall’arcivescovo
di Città di Messico, mons. Próspero María Alarcón y de la Barquera. Nel
frattempo, il 2 agosto 1894, vi era stata l’approvazione, da parte del Papa e
della Sacra Congregazione dei Riti, di nuovi testi del “proprio” dell’Ufficio e
della Messa del 12 dicembre, in cui si riconosce, almeno implicitamente, la
storicità dell’apparizione. Infine, il 24 agosto 1910, san Pio X proclama la Madonna
di Guadalupe patrona dell’intera America Latina (49).
In tutt’altro clima —
quello della persecuzione strisciante e dell’assassinio sistematico degli ex
capi dei cristeros da parte di agenti governativi — si svolgono nel
1931 le solenni celebrazioni del IV centenario dell’apparizione: la grande
affluenza di pellegrini al santuario servirà solo come pretesto al governo
messicano per un nuovo “giro di vite” contro la Chiesa (50). E la successiva
incoronazione della Madonna di Guadalupe, decretata da Papa Pio XI nel 1933 in
occasione dell’Anno Santo della Redenzione, avverrà soltanto a Roma, sulla
copia donata da Miguel Cabrera a Papa Benedetto XIV nel 1752 (51).
Solo nel 1938, grazie
alla politica di apertura ai cattolici del presidente Lázaro Cárdenas — che
apre la via a un modus vivendi fra Chiesa e Stato, consistente in
pratica nell’ignorarsi reciprocamente — sarà possibile indire un vero Anno
Santo Guadalupano. E il 24 settembre 1939 il nuovo Pontefice Pio XII inaugura
nei giardini vaticani un monumento raffigurante Juan Diego che mostra la tilma al
vescovo Juan de Zumárraga O.F.M., monumento che sarà poi fatto spostare da
Giovanni XXIII in una posizione più centrale, presso la torre di San Giovanni
(52).
Dopo la seconda guerra
mondiale si moltiplicano le pubbliche manifestazioni di devozione alla Vergine
di Guadalupe e i riconoscimenti della natura miracolosa dell’immagine da parte
dei Pontefici. Così, il 13 ottobre 1945, in occasione del cinquantesimo
anniversario dell’incoronazione, Papa Pio XII, nel radiomessaggio Venerables
Hermanos afferma che “sulla tilma del povero Juan Diego — come
riferisce la tradizione — pennelli che non erano di quaggiù lasciavano dipinta
un’immagine dolcissima, che l’opera corrosiva dei secoli avrebbe rispettata” (53).
L’11 dicembre 1955 — quasi a riparazione delle offese arrecate alla Chiesa
trent’anni prima dai “sindacalisti” legati a Plutarco Elías Calles — la Madonna
di Guadalupe viene incoronata solennemente Regina del Lavoro, alla presenza del
card. José Garibi y Rivera e davanti a circa mezzo milione di lavoratori. Il 12
ottobre 1960 Papa Giovanni XXIII indice un nuovo Anno Mariano Guadalupano e
proclama la Madonna di Guadalupe Madre delle Americhe; l’anno seguente invia ai
messicani un radiomessaggio in cui definisce l’immagine della Vergine “suo
ritratto dolcissimo non dipinto da mani umane” (54). Infine, Papa Paolo VI
invia, il 25 marzo 1976, una “rosa d’oro” al santuario del Tepeyac (55).
Il 12 ottobre 1976 viene consacrata, a fianco del santuario del 1709, ormai insufficiente a contenere tutti i fedeli che vi affluiscono in occasione delle festività mariane, una nuova basilica, in cui viene solennemente traslata l’immagine miracolosa. In questa basilica, il 27 gennaio 1979, Papa Giovanni Paolo II — pellegrino in Messico in occasione della III Conferenza Generale dell’episcopato latino-americano a Puebla de los Angeles — consacra a Maria, davanti all’immagine della Guadalupana, il popolo di Dio e la Chiesa del Messico e di tutto il continente americano (56).
La causa di
beatificazione di Juan Diego
A questo punto alla
gloria della Vergine di Guadalupe manca una cosa sola: l’elevazione all’onore
degli altari dell’umile indio che in un lontano inverno di cinque
secoli fa la vide ai piedi del Tepeyac. Se per gli indios, che
l’apparizione aveva indotti ad abbandonare le ultime diffidenze verso la
religione dei conquistadores, la santità di Juan Diego era
semplicemente ovvia, la Chiesa messicana è sembrata per molto tempo interessata
più al riconoscimento dell’autenticità dell’apparizione e della natura
miracolosa dell’immagine che a quello della santità del veggente. Le possibili
interpretazioni di questo atteggiamento sono molteplici e, fra esse, certamente
l’opportunità pastorale di promuovere la causa di canonizzazione di un indio convertitosi
in età matura, che era stato per la maggior parte della sua vita adoratore di
mostruosi idoli assetati di sangue umano: fatto sta che nessuna causa di
canonizzazione viene promossa negli anni successivi alla morte di Juan Diego, e
solo nel secolo XX si comincerà a raccogliere la documentazione necessaria.
Nel dicembre del 1944
arriva dal Nicaragua la notizia di un miracolo attribuito all’intercessione di
Juan Diego: a El Ocotal, nel dipartimento di Nueva Segovia, una bambina di
sette anni e mezzo, María Antonia Cruz, figlia di un contadino abitante nel
Caserio de Sábanagrande, che presenta tutti i sintomi del morbo di Down, il
cosiddetto “mongolismo” — è muta, “tonta”, incapace di comunicare anche a
gesti, ha la lingua larga e sempre fuori della bocca costantemente aperta, si
sbava continuamente sul vestito — diventa normale, incominciando a parlare e a
esprimersi con proprietà, dopo che i suoi genitori hanno rivolto le loro
preghiere al servo di Dio Juan Diego (57). A causa della mancanza di
un’adeguata documentazione medica — i genitori di María Antonia, Adán Cruz e
María Félix de Cruz, sono poveri contadini che non hanno mai potuto far
visitare la figlia da uno specialista, e d’altronde nel 1944 la causa genetica
del “mongolismo”, la trisomia del cromosoma 21, è ancora ignota — il miracolo
non può essere riconosciuto ufficialmente dalle autorità ecclesiastiche, ma le
testimonianze giurate sulla guarigione della bambina si aggiungono a quelle di
grazie “minori” ricevute per intercessione di Juan Diego in altre parti
dell’America Latina e alle ricerche degli storici sull’eroicità delle virtù del
veggente del Tepeyac e sulla continuità attraverso i secoli della sua fama di
santità presso il popolo messicano. Si arriva così, il 13 gennaio 1980,
all’istruzione, da parte del card. Ernesto Corripio Ahumada, della causa
diocesana, i cui atti vengono trasmessi a Roma alla Sacra Congregazione per le
Cause dei Santi il 26 giugno 1981 (58). Finalmente Papa Giovanni Paolo II,
durante la Messa celebrata nel santuario di Nostra Signora di Guadalupe il 6
maggio 1990 all’inizio del suo secondo pellegrinaggio apostolico in Messico,
riconosce il culto ab immemorabili del “Beato Juan Diego, il cui
nome indigeno, secondo la tradizione, era Cuauhtlatóhuac, “Aquila che parla””,
l’ “indio prediletto da Maria”, “il confidente della dolce Signora del
Tepeyac”, “che rappresenta tutti gli indigeni che accolsero il Vangelo di
Gesù, grazie all’aiuto materno di Maria, sempre inseparabile dalla
manifestazione di suo Figlio e dalla fondazione della Chiesa, come fu la sua
presenza fra gli Apostoli il giorno di Pentecoste” (59).
Giulio Guerra
***
(1) Cfr. Marco Tangheroni
e Maurizio Parenti, Cristoforo Colombo, ammiraglio genovese e “defensor
fidei”, in Cristianità, anno XX, n. 203, marzo 1992.
(2) Cfr., come documenti
altamente significativi in proposito, Giovanni Paolo II, Lettera apostolica ai
Religiosi e alle Religiose dell’America Latina in occasione del V Centenario
dell’Evangelizzazione del Nuovo Mondo Los caminos del Evangelio, del
29-5-1990; e Idem, Discorso ai partecipanti al Seminario Internazionale
organizzato dalla Pontificia Commissione per l’America Latina sul tema Storia
dell’evangelizzazione dell’America. Traiettoria, identità e speranza di un
Continente, del 14-5-1992, in L’Osservatore Romano, 15-5-1992.
(3) Sulla leyenda
negra, cfr. Gianni Vannoni, Sulla “conquista” dell’America del sud, in Cristianità, anno
III, n. 10, marzo-aprile 1975.
(4) Sulla religione e la
cultura del Messico precolombiano, cfr., per esempio, Laurette Séjourné, Quetzalcóatl,
il serpente piumato, trad. it., Il Saggiatore, Milano 1959. La grafia dei
nomi propri indigeni e degli altri vocaboli aztechi citati nel presente
articolo è quella elaborata nel secolo XVI dai missionari spagnoli per
trascrivere il náhuatl — la lingua degli aztechi — in caratteri latini. Quindi
la pronuncia è quasi identica a quella del castigliano, con le sole eccezioni
del gruppo “ll”, che si legge come in italiano, e della lettera “x”, che si
legge come la “c” nella pronuncia dialettale toscana di “voce”.
(5) Il significato del
nome azteco di Juan Diego è “Colui che parla come un’aquila”. Poiché l’aquila è
il simbolo dell’evangelista san Giovanni, il nome Juan con cui Cuauhtlatóhuac
fu battezzato mostra come i missionari spagnoli tendessero a “inculturare” il
cristianesimo dando anche — quando era possibile — agli indios convertiti
nomi cristiani di significato simbolico analogo a quello dei loro originari
nomi “pagani”.
(6) Le più antiche
relazioni sulle apparizioni della Madonna di Guadalupe e sull’impressione
prodigiosa della sua immagine sulla tilma di Juan Diego sono due
documenti in lingua náhuatl della prima metà del secolo XVI: l’Inin huey
tlamahuizoltzin, “Questa è la gran meraviglia”, attribuito al sacerdote
spagnolo Juan González, interprete del primo vescovo di Città di Messico, padre
Juan de Zumárraga O.F.M., scritto fra il 1541 e il 1545, quando erano ancora
vivi Juan Diego e lo stesso vescovo; e il Nican mopohua, “Qui si
racconta”, attribuito al nobile azteco Antonio Valeriano, allievo del collegio
francescano di Santa Cruz di Tlatelolco, scritto fra il 1545 e il 1555. I
titoli dei due documenti sono costituiti, secondo l’uso indigeno, dalle parole
con cui iniziano. Per il Nican mopohua, che contiene la narrazione
più estesa e più ricca di particolari, cfr. la traduzione castigliana, con
frequenti riferimenti in nota all’originale náhuatl, in Primo Feliciano
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, 2a ed.,
Editorial Jus, Città di Messico 1981, pp. 146-161; cfr. una traduzione italiana
di entrambi i testi, condotta sulla più recente versione castigliana di don
Mario Rojas Sánchez, in Claudio Perfetti, Guadalupe. La tilma della
Morenita (Messico 1931), 2a ed., Edizioni Paoline, Cinisello Balsamo
(Milano) 1988, pp. 37-39 e 45-67. Quest’opera, una delle poche in lingua
italiana sulla Madonna di Guadalupe, è utile perché riporta le traduzioni dei
principali documenti — náhuatl e spagnoli — sull’argomento, ma è viziato, dal
punto di vista teologico, da influenze della “teologia della liberazione” e di
quell’”indigenismo” che induce molti missionari, specie in Amazzonia, a
trasformare la necessaria “inculturazione” dell’evangelizzazione in una
rinuncia di fatto all’evangelizzazione stessa (cfr. Plinio Corrêa de
Oliveira, Tribalismo indígena, ideal comuno-misionário para o Brasil no
século XXI, Vera Cruz, San Paolo 1977). Migliore, da questo punto di vista,
l’articolo di Rosario Camargo, La Madonna di Guadalupe, in Studi
Cattolici, anno XXVI, n. 254-255, aprile-maggio 1982, pp. 262-267.
(7) Diminutivi náhuatl di
“Juan” e “Juan Diego”. Presso gli aztechi il diminutivo, formato con il
suffisso “tzin”, era principalmente un segno di rispetto: cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., p. 148, nota 1.
(8) A. Valeriano, Nican
mopohua, vv. 183-184, in C. Perfetti, op. cit., p. 64.
(9) Quattordici fra
miracoli e grazie avvenuti per intercessione della Madonna di Guadalupe fra il
1531 e la fine del secolo XVI sono narrati nel Nican moctepana, “Qui si
riferiscono”, scritto agli inizi del secolo XVII dal nobile messicano Fernando
de Alva Ixtlilxóchitl, discendente dei re di Texcoco e dei signori di
Teotihuacán: cfr. la versione castigliana in P. F. Velázquez, La aparición
de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 164-177, e quella italiana in C.
Perfetti, op. cit., pp. 71-81.
(10) Di uno dei canti
náhuatl, noto con il titolo spagnolo di Pregón del atabál, attribuito
a Francisco Plácido, signore di Azcapotzalco, ci è stato conservato il testo:
cfr. una sua traduzione in C. Perfetti, op. cit., pp. 208-209.
(11) Cfr. F. de Alva
Ixtlilxóchitl, Nican moctepana, in C. Perfetti, op. cit., pp.
71-72. Una raffigurazione pittorica del miracolo, con un riquadro raffigurante
la processione, si trova in una grande tela di metri 2,75 x 6,10, copia della
seconda metà del secolo XVII di un più antico dipinto, oggi perduto, risalente
al 1533, ossia ad appena due anni dopo il miracolo. Il dipinto, ritrovato nel
1960 dietro un muro in una costruzione attigua al santuario, è riprodotto in
AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de
Nuestra Señora de Guadalupe, Ediciones Buena Nueva, Città di Messico 1981,
pp. 28-29.
(12) F. de Alva
Ixtlilxóchitl, op. cit., in C. Perfetti, op. cit., p. 81.
(13) Fray Bernardino de
Sahagún O.F.M., Historia general de las cosas de la Nueva España, l.
XI, cap. XII, App., in C. Perfetti, op. cit., p. 85; cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 352-353. Ho
corretto la traduzione italiana sulla base del testo originale, riportato e
annotato da Primo Feliciano Velázquez, per quanto riguarda il termine Dios
y nantzin, che è composto dal castigliano Diós, “nome proprio”
del Dio cristiano per gli indios, e dal náhuatl y nantzin, o inantzin, “sua
venerabile madre”.
(14) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., p. 25; e AA. VV., Album Conmemorativo del
450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit.,
p. 273.
(15) Cfr. AA. VV., Album
Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de
Guadalupe, cit., pp. 123 e 275; e C. Perfetti, op. cit., p. 167, nota
e fotografia nella 16a delle pagine — non numerate — delle illustrazioni.
(16) Cfr. ibid., pp.
87-103; e P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit.,
pp. 184-221.
(17) Cfr. AA. VV., Album
Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de
Guadalupe, cit., p. 274.
(18) Cfr. Ap. 12,
1.
(19) Anche qui abbiamo il
parallelo con la Donna dell’Apocalisse (12, 2).
(20) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., pp. 104-107; e P. F. Velázquez, La aparición
de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 227-235.
(21) Cfr. la traduzione
quasi integrale in C. Perfetti, op. cit., pp. 113-133.
(22) Cfr. ibid., pp.
134-138.
(23) Cfr. ibid., pp.
140-141.
(24) Cfr. Philip Serna
Callahan e Jody Brant Smith, La tilma de Juan Diego, ¿técnica o milagro?
Estudio análitico al infrarrojo de la Imagen de Nuestra Señora de Guadalupe, trad.
spagnola e note di don Faustino Cervantes Ibarrola, 2a ed., Alhambra Mexicana,
Città di Messico 1982; e C. Perfetti, op. cit., pp. 148-167.
(25) Cit. in C.
Perfetti, op. cit., p. 162. Secondo Philip Serna Callahan potrebbe
trattarsi di stucco a base di calce: ma in questo caso l’acido nitrico, che nel
1791 cadde proprio sulla “nube” a sinistra della Vergine, avrebbe dovuto
decomporre e asportare il rivestimento, cosa che non sembra essere avvenuta…
(26) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., p. 162.
(27) Cfr. la traduzione
italiana di In tilmatzintli in C. Perfetti, op. cit., pp.
68-70.
(28) Cit. in C.
Perfetti, op. cit., p. 168; cfr. anche la fotografia dell’autografo
di José Carlos Salinas Chávez nella 17a pagina delle illustrazioni.
(29) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., pp. 168-179, e le fotografie degli ingrandimenti
ottenuti da José Aste Tonsmann nella 19a pagina delle illustrazioni; R.
Camargo, art. cit., p. 267; e Ilario Valdalma, Santuari. Gli
occhi della Madonna di Guadalupe, in Studi Cattolici, anno XXVI,
n. 262, dicembre 1982, pp. 840-841. Quanto alla seconda “scena” presente negli
occhi della Vergine, quella del “gruppo familiare indigeno”, essa potrebbe
significare che Maria stava contemporaneamente “guardando” — in quel senso di
amorosa attenzione che ha nella liturgia e nelle preghiere il verbo
latino respicere — il popolo indio a cui veniva, con le sue
apparizioni sul Tepeyac, a portare il suo Divin Figlio.
(30) Cfr. C.
Perfetti op. cit., pp. 180-182.
(31) Cfr. le
interpretazioni di don Luis Becerra Tanco e di don Mario Rojas Sánchez in C.
Perfetti, op. cit., pp. 42-44.
(32) Cfr. P. F.
Velázquez, Comentario a la historia original guadalupana, in don
Lauro López Beltrán, La protohistoria guadalupana, 2a ed. riveduta e
con un’appendice, Editorial Tradición, Città di Messico 1981, pp. 167-168.
(33) Cfr. don L. López
Beltrán, La historicidad de Juan Diego y su posible canonización, 2a
ed. accresciuta, Editorial Tradición, Città di Messico 1981, pp. 212-213.
(34) Cfr. Giovanni Paolo
II, Per iscrivere la verità cristiana sull’uomo nella realtà della nazione
italiana. Loreto, 11 aprile 1985, Cristianità, Piacenza 1985.
(35) Cfr. L.
Séjourné, op. cit., pp. 41-60.
(36) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., pp. 28-29; e Alfonso Junco, El milagro de
las rosas, 3a ed., Editorial Jus, Città di Messico 1969, pp. 14-16.
(37) Riprodotto in AA.
VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra
Señora de Guadalupe, cit., p. 68.
(38) Cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp.
294-295.
(39) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., p. 28.
(40) Cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp.
296-298.
(41) Cfr. A. Junco, op.
cit., p. 16.
(42) Cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp.
298-299.
(43) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., pp. 29-30.
(44) Sulla rivolta
dei cristeros, autentica “Vandea messicana” del secolo XX, cfr. Jean
Meyer, La christiade. L’Église, l’État et le Peuple dans la Révolution
Mexicaine (1926-1929), Payot, Parigi 1975.
(45) Cfr. AA. VV., Album
Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de
Guadalupe, cit., p. 275.
(46) Cfr. ibid., p.
61.
(47) Cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp.
274-293; AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las
apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 62-66; e C.
Perfetti, op. cit., p. 27.
(48) Cfr. J. Meyer, op.
cit., pp. 18-19.
(49) Cfr. P. F.
Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp.
299-312; AA. VV., Album conmemorativo del 450 aniversario de las
apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 71-74; e C.
Perfetti, op. cit., p. 29.
(50) Cfr. J. Meyer, op.
cit., pp. 209-211.
(51) Cfr. C. Perfetti, op.
cit., p. 30; e AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de
las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 76.
(52) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., p. 30; e AA.VV., Album Conmemorativo del 450
aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p.
78, con la fotografia del monumento ibid., p. 77.
(53) Pio XII,
Radiomessaggio al Messico nel 50° della Incoronazione della Vergine SS.ma di
Guadalupe, del 13-10-1945, in Discorsi e Radiomessaggi di Sua Santità Pio
XII, vol. VII, p. 222.
(54) Giovanni XXIII,
Radiomessaggio al Secondo Congresso Mariano Interamericano, del 12-10-1961,
in Discorsi Messaggi Colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII, vol. III, p.
460.
(55) Cfr. C.
Perfetti, op. cit., pp. 30-31; e AA. VV., Album Conmemorativo
del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit.,
pp. 78-79.
(56) Cfr. AA. VV., Album
Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de
Guadalupe, cit., p. 79; e Giovanni Paolo II, Omelia nella Basilica di
Nostra Signora di Guadalupe, del 27-1-1979, in Insegnamenti di Giovanni
Paolo II, vol. II, 1, pp. 159-166.
(57) Cfr. don L. López
Beltrán, La historicidad de Juan Diego y su posible canonización, cit.,
pp. 79-84.
(58) Cfr. la
documentazione completa ibid., pp. 133-202.
(59) Giovanni Paolo II,
Omelia nella Messa nel Santuario di Santa Maria di Guadalupe, del 6-5-1990,
in L’Osservatore Romano, 7/8-5-1990.
SOURCE : https://alleanzacattolica.org/la-madonna-di-guadalupe-un-caso-di-inculturazione-miracolosa/
Vår Frue av Guadalupe
(1531)
Minnedag:
12. desember
Vår Frue av Guadalupe er
en av Jomfru
Marias titler. Den mest kjente helligdommen ligger i Mexico City, men
originalen som har gitt den navn, finnes i provinsen Cáceres i regionen
Extremadura sørvest for Madrid. Der forteller tradisjonen at på slutten av
1200-tallet lette gjeteren Gil Cordero fra Cáceres etter en ku som hadde
forsvunnet. Han fant dyret liggende død ved et vanningssted ved elven et lite
stykke unna de andre, og begynte å dele det opp for kjøttets skyld. Mens han
drev på med det, sprang kua plutselig opp og var levende igjen, og samtidig
viste Jomfru Maria seg i åssiden. Hun befalte ham å grave på det stedet hvor
hun hadde vist seg, for der lå det gjemt en statue av henne.
Han gjorde imidlertid
ikke som Jomfruen hadde sagt, men dro i stedet tilbake til sine kolleger, som
ble overbevist om hans historie da de så merkene av kniven på den kua han hadde
begynt å slakte. De dro ikke straks for å lete etter statuen, men dro hjem,
hvor gjeteren fant at et av barna hans var døende. Han lovte å vie seg til
tjeneste for Vår Frue av Guadalupe hvis gutten kom seg – noe han øyeblikkelig
gjorde.
Et alter ble straks reist
på stedet, som fikk navn etter den elven som den døde kua ble funnet ved,
Guadalupe eller Guadalupejo, en sideelv til Guadiana. Navnet kommer av det
arabiske ordet for «dal« eller «elv», Wadī, samt det latinske ordet lupus (=
ulv). En annen mulig forklaring er Wadī al-Hubb («Kjærlighetselven»).
Andre kjente spanske elver er Guadalquivir fra Wadī al-Kabīr (= Stor
elv) og Guadalajara fra Wadī al-Hajara (= «Klippeelven»).Gjeteren
gikk til prestene for å fortelle dem historien, og de sendte ut en gruppe for å
lete etter statuen, som de fant i en hule. Det dreide seg om en statue av
sedertre av Jomfruen med barnet. Denne madonnastatuen ble i 580 gitt av den
hellige pave Gregor
I den Store (590-604) til den hellige erkebiskop Leander av Sevilla (ca
540-ca 600). Den skal ha blitt gjemt for mauriske angripere av de lokale
innbyggerne i 711, og med tiden gikk den tapt. Den ble funnet igjen med
dokumenter som fortalte om statuens bakgrunn, og både statuen og dokumentene
var på mirakuløst vis blitt bevart intakt i over 600 år.
Det skjedde mange
mirakler på stedet, og det ble snart bygd en hytte over alteret og deretter et
kapell. Gjeteren Gil Cordero og hans familie ble helligdommens voktere, en ære
som gikk i arv. Ved siden av kapellet ble det reist et hospital med
overnattingsmuligheter for alle pilegrimene som snart strømmet til. Kong Alfons
XI av Castilla (1312-50) besøkte kapellet flere ganger, og da han den 30.
oktober 1340 sto overfor den siste store afrikanske invasjonen av Spania i
slaget ved elven Salado, påkalte han Santa Maria de Guadalupe, og da han seiret
i slaget, tilskrev han seieren Jomfruens forbønn. Han innstiftet ordenen Nuestra
Señora de Guadalupe, utropte kirken i Guadalupe til en kongelig helligdom og
foretok en massiv utbygging av kirken og føyde til klosterbygninger. Kulten for
Vår Frue av Guadalupe ble deretter et symbol på spansk enhet og kampen mot
maurerne i Spania, og Vår Frue av Guadalupe ble den tittelen som Jomfru Maria
var høyest æret under i Spania nest etter Vår Frue av Pilár (søylen).
I 1374 ble ordenen
hieronymittene (Ordo Sancti Hieronymi – OSH), på spansk Jerónimos,
grunnlagt nær Toledo og ble snart populær i Spania og Portugal. I 1389 tok de
over klosteret i Guadalupe og gjorde det til sitt viktigste hus, «Det kongelige
klosteret Santa Maria de Guadalupe» (Real Monasterio de Nuestra Señora de
Guadalupe). Utbyggingsarbeidene fortsatte under ordenens første prior, og i
1474 ble kong Henrik IV av Castilla (1454-74) gravlagt der ved siden av sin
mor. Hieronymittene grunnla også Det kongelige klosteret Belem nær Lisboa, og
selv etter at munkene fra Guadalupe under kong Filip II av Spania (1556-98)
grunnla Det kongelige klosteret Escorial nær den kongelige hovedstaden Madrid,
beholdt klosteret Santa Maria de Guadalupe sin kongelige beskyttelse. Det
forble det viktigste klosteret i Spania inntil sekulariseringen av klostrene i
1835. I 1908 ble klosteret gjenopplivet av fransiskanerbrødre, og pave Pius XII
(1939-58) utropte helligdommen til pavelig basilika (basilica minor) i
1955. Klosteret ble den 11. desember 1993 skrevet inn på UNESCOs
Verdensarvliste.
Klosteret domineres
fortsatt av Templo mayor eller hovedkirken, bygd av kong Alfons XI og
hans umiddelbare etterfølgere på 1300- og 1400-tallet. Det kvadratiske kapellet
Santa Catalina er også fra 1400-tallet. Bak basilikaen er Camarin de la
Virgen, en oktogonal barokkbygning (1687-96) med det imponerende «Jomfruens
kammer». Der er en trone med anleggets juvel, den svarte Madonnastatuen som har
gitt klosteret dets navn. Selve statuen er 59 centimeter høy, men er kledd i en
rikt utsmykket olivengrønn tunika av brokade som gir den en karakteristisk
trekantet form. På fanget har Madonnaen en 29 centimeter høy Jesusfigur som
strekker ut sin høyre hånd i sølv til velsignelse. Andre betydelige bygninger
er klosteret Mudéjar (1389-1405) og den nye kirken, som ble bygd på oppdrag av
en av Kristoffer Columbus' (1451-1506) etterkommere i 1730. Dessverre ble
palasset til dronning Isabella of Castilla (1487-91) revet i 1856.
Det heter at det var til
Vår Frue av Guadalupe i Extremadura at Kristoffer Columbus valfartet før han
dro ut på sin reise hvor han oppdaget Amerika i 1492, og han ba til den svarte
madonnaen om beskyttelse. Det var også dit han foretok sin første valfart etter
at han kom tilbake, og det var der han først takket himmelen for sin
oppdagelse. Som takk kalte han en øygruppe som han gikk i land på som første
europeer, for Santa Maria de Guadalupe de Extremadura, og han gjorde den
hellige jomfruen av Guadalupe til symbol på kristningen av størstedelen av
Amerika. Kulten for Vår Frue av Guadalupe skulle da også snart følge etter ham
til Amerika.
Rundt 1520 skjedde den
spanske erobringen av Mexico, som må være en av de mest barbariske av
kolonistenes erobringer på denne tiden. Indianernes høytstående kultur ble så å
si utslettet og erstattet av den fremmede spanske kulturen. Den 13. august 1521
markerer den gamle kulturens undergang da Tenochtitlán, den øverste hovedstaden
i aztekernes verden, ble plyndret og ødelagt. Men mindre enn tyve år senere var
ni millioner av innbyggerne omvendt til kristendommen, forteller «Motolina»,
fransiskanerprest og tidlig historiker for Ny-Spania, og det i et land hvor
innbyggerne i århundrer hadde bekjent seg til en polyteistisk religion som
praktiserte menneskeoffer.
I de spanske kolonistenes
fotspor fulgte de religiøse ordenene for å drive misjon, og i 1524 ankom de
tolv første fransiskanerne. De lærte innbyggernes språk, etablerte skoler og
underviste folket mens de prøvde å forstå deres tradisjoner. Men
masseomvendelsene skyldtes i første rekke en overnaturlig hendelse, nemlig at
Jomfru Maria åpenbarte seg for en nydøpt indianer i 1531. Dette var en hendelse
som skulle sette svært dype og varige spor i meksikansk religiøsitet og kultur.
Tidlig om morgenen like
før daggry lørdag den 9. desember 1531 var den hellige Juan Diego
Cuauhtlatoatzin (1474-1548) på vei til messe. Han var en 57-årig
indianer, enkemann og barnløs, som mellom 1524 og 1525 var blitt omvendt til
kristendommen. Han ble døpt sammen med hustruen, som døde i 1529. Han bodde
opprinnelig i Tlayacac i landsbyen Cuauhtitlan, som lå to mil nord for
aztekernes hovedstad Tenochtitlán, som ti år tidligere var ødelagt av de
spanske erobrerne og som skulle ble Mexicos hovedstad Mexico By (Ciudad de
México).
Da hustruen døde, flyttet
Juan Diego da for å bo hos onkelen Juan Bernardino i landsbyen Tolpetlac, som
var seks kilometer nærmere kirken i Tlatelolco, en forstad til Tenochtitlán.
Hver lørdag og søndag gikk han 3 ½ time til fots til kirken og startet før
daggry for å rekke messen og religionsundervisningen. Som alle av sin
klasse, macehualli, gikk han barbeint, for det var bare de høyere sosiale
klassene blant aztekerne som brukte cactlis eller sandaler laget av
vegetabilske fibrer eller lær.
I de kjølige morgenene
pleide han å ha på seg en tilma (tilmàtli), som var et ytterplagg brukt av
aztekerne og andre folk i det sentrale Mexico. Plagget var et slags teppe som kunne
knyttes over skulderen som en kappe eller knyttes rundt nakken og bæres foran
som et forkle. De høyere klasser blant aztekerne brukte en tilma av
bomullstøy knyttet over høyre skulder, mens middelklassen brukte en tilma laget
av ayate-fibre fremstilt av trådene fra agavekaktusen, knyttet over
venstre skulder. De lavere klasser knøt den bak nakken for å kunne bruke den
til å bære i. Juan Diegos tilma var laget av grovvevd kaktusstoff.
Da Juan Diego passerte en
høyde som var kjent som Tepeyac [Tepeyacac] («neseformet høyde»), rundt fem
kilometer nordvest for sentrum i dagens Mexico By, hørte han sang fra toppen av
den og en kvinnestemme som ropte hans navn, «Juanito, Juan Dieguito». Han
klatret opp på toppen, og der fant han en indiansk jente på rundt fjorten år,
kledd i praktfulle klær, som snakket til ham på hans eget språk, náhuatl,
og sa at hun var Jomfru Maria og «en av hans egne». Hun ba Juan Diego fortelle
biskopen av Mexico at han måtte bygge en helligdom til hennes ære på denne
toppen.
Juan Diego dro rett til i
bispepalasset i Tenochtitlán for å treffe biskopen, som var en nylig ankommet
prelat ved navn Juan de Zumárraga, en fransiskaner. Etter å ha ventet lenge,
mottok biskopen ham, men etter å ha hørt hans historie og Marias budskap, var
det tydelig at han ikke trodde et ord. Han ba Juan Diego komme tilbake og at
han ville tenke på hans anmodning.
Han dro tilbake samme dag
og kom direkte til høyden, hvor han møtte kvinnen igjen. Han prostrerte seg (la
seg langflat på bakken) og forklarte hva som hadde skjedd. Han ba kvinnen
overlate budskapet til noen andre som var velkjente og betydningsfulle, for de
kunne bli trodd, men ikke han, som var så ubetydelig. Maria sa at hun hadde
mange tjenere og budbringere som kunne ha brakt budskapet, men at det var
viktig at det var nettopp han som gjorde det. Så hun ga ham ordre om å gå til
biskopen igjen dagen etter og gjenta hennes ønske, og at han skulle si
eksplisitt at det var den hellige, alltid rene Jomfru Maria, Guds mor, som
hadde sendt ham.
Dagen etter var søndag,
og han gikk igjen til Tlatelolco før daggry for å få religionsundervisning og
høre messe. Deretter gikk han for å treffe biskopen igjen. Denne gangen spurte
biskopen ham ut om mange detaljer, men han var fortsatt ikke overbevist. Etter
å ha hørt budskapet, sa han at Juan Diego skulle be henne om et tegn, slik at
det kunne bevises at han var sendt av den virkelige Jomfru Maria fra himmelen.
Juan Diego gikk rett tilbake til høyden og fortalte kvinnen hva som hadde
skjedd. Hun ba ham vende tilbake dagen etter, så skulle hun gi ham det tegnet
som biskopen ønsket, og deretter ville han tro på ham.
Man da Juan Diego kom
hjem, hadde hans onkel Juan Bernardino plutselig blitt syk, og derfor dro han
ikke til Tepeyac i det hele tatt mandag den 11. desember. Først tilkalte han en
lege, men det var for sent, og onkelen var virkelig alvorlig syk. Om kvelden ba
onkelen om at han ved daggry måtte gå til Tlatelolco for å hente en prest for å
høre hans skriftemål, fordi han var sikker på at tiden var kommet da han skulle
dø.
Dagen etter, tirsdag den
12. desember, gikk Juan Diego ved daggry forbi høyden på vei for å hente en
prest til å gi de siste sakramentene til den døende onkelen. Men han gikk på
avstand og rundt høyden for å unngå å møte Jomfruen, som han regnet med ville
gi ham en beskjed til biskopen, og det hadde han ikke tid til. Likevel kom hun
ham i møte der hvor Brønnkapellet nå står og spurte hvor han skulle. Han svarte
at hans onkel var smittet av pesten og var døende og at han derfor i all hast
var på vei for å hente en prest som kunne høre onkelens skriftemål og gi ham
absolusjon. Men han lovte å komme tilbake dagen etter for å få det tegnet som
biskopen hadde bedt om.
Jomfru Maria svarte at
han ikke skulle være redd eller frykte noen sykdom. «Er jeg ikke her, jeg som
er din mor? (No estoy yo aqui que soy tu Madre?) Er du ikke under min
beskyttelse? Vær trygg på at din onkel nå er helbredet». Deretter bød hun ham å
gå til biskopen. Juan Diego var svært beroliget av Jomfruens ord, men lydig mot
biskopens tidligere ønske, ba han om et tegn. Maria ba ham da om å gå opp på
høyden hvor de tidligere hadde møttes og gå inn blant klippene der og samle
roser. Juan Diego visste at desember ikke var tiden for roser, men han gjorde
øyeblikkelig som han ble bedt om. Han fant en mengde forskjellige roser, klipte
dem og brakte dem til Jomfruen. Hun fylte hans tilma, den aztekiske kappen
hans, med de friske rosene og sa at dette var det tegnet biskopen trengte.
Da Juan kom til biskopens
palass, måtte han igjen vente lenge, men til slutt fikk han treffe biskopen.
Han knelte ned og fortalte hva Jomfruen hadde sagt og at han nå hadde fått et
tegn å vise biskopen slik at han ville tro. Deretter åpnet han kappen og lot
rosene falle ut. Til biskopens forbløffelse så han da et bilde av Jomfru Maria
på innsiden av kappen. Dette overbeviste ham om at Juans historie var ekte, og
både han og alle de andre som var til stede, falt ned på kne. Biskopen gråt og
ba om tilgivelse for at han ikke hadde trodd. Da han reiste seg, knøt han opp Juan
Diegos kappe og plasserte den i sitt kapell. På hans anmodning ble Juan Diego
værende enda en dag i biskopens hus.
Dagen etter sa biskopen
til Juan Diego: «Så! Vis oss nå hvor Vår Frue fra himmelen ønsket at det skulle
bygges en kirke». Deretter tok Juan Diego ham med til Tepeyac med hele hans
følge, og biskopen påtok seg å bygge en helligdom der. Etter å ha vist dem
stedet, ba Juan Diego om å være unnskyldt, for han ønsket å dra hjem for å se
til sin onkel Juan Bernardino, som hadde vært alvorlig syk da han dro
hjemmefra. De lot ikke Juan Diego gå alene, men sendte ledsagere med ham.
Da de kom til huset, fant
de at onkelen var frisk og at ingenting feilte ham. Han fortalte at Jomfruen
hadde vist seg for ham i samme skikkelse som for nevøen. Hun hadde fortalt ham
at han ville bli frisk og at hun hadde sendt hans nevø til biskopen med et
tegn. Hun hadde også fortalt ham at hun ville bli kjent under navnet Vår Frue
av Guadalupe. Juan Bernardino ble brakt for biskopen for å fortelle ham om det
som hadde skjedd, og begge mennene ble værende hos biskopen noen dager til
helligdommen var reist og den mirakuløse kappen var blitt flyttet dit, hvor
hele folket kunne beundre den.
I alle Maria-åpenbaringer
identifiserer Jomfruen seg alltid som Jomfru Maria, «Guds mor», «den uplettede
unnfangelse» eller andre av hennes titler, og senere ble hun kjent under navnet
på stedet eller regionen hun viste seg (Lourdes, Fatima, La Salette). Så
hvorfor skulle Maria når hun viste seg for en innfødt amerikaner i det nylig
erobrede kontinentet og snakket til ham på det lokale språket, ønske å bli kalt
med det spanske navnet Guadalupe? Opprinnelsen til navnet har alltid vært
gjenstand for kontroverser.
Det finnes svært tidlige
bevis på en helligdom for Jomfruen av Guadalupe i Tepeyac. Den første omtalen
av den antyder at det som ble æret der ikke var en tilma, men en statue av
Jomfruen kjent som Vår Frue av Guadalupe. At denne tittelen ble brukt, er
kanskje ikke overraskende, fordi mange av conquistadorene kom fra Extremadura,
inkludert Cortés selv, og det synes sannsynlig at de ville ha en Mariahelligdom
under det navnet, som uansett var den vanligste marianske tittelen i Spania på
den tiden. Før spanjolenes tid hadde det på høyden Tepeyac ligget et tempel
viet Tonantzin, den milde aztekiske gudinnen for jord og korn, som ble holdt
for å være flere andre guders jomfruelige mor.
Men noen mener at Maria
ikke snakket om Guadalupe i Spania i det hele tatt, men at navnet er oppstått
på grunn av en oversettelse fra nahuatl til spansk av de ordene hun brukte
under åpenbaringen for Juan Diegos syke onkel Juan Bernardino. Noen mener at
hun brukte det aztekiske ordet på nahuatl coatlaxopeuh, som uttales
«quatlasupe» og lyder bemerkelsesverdig likt det spanske ordet Guadalupe. Coa betyr
slange og xopeuh betyr å knuse eller slukke, så Maria må i tilfelle
ha omtalt seg selv som «den som knuser slangen».
Vi må huske at den
aztekiske presteklassen hvert år henrettet minst 50.000 mennesker i landet,
menn, kvinner og barn, i deres menneskeofringer til sine guder. I 1487, i en
eneste fire dager lang seremoni for dedikasjonen av et nytt tempel i
Tenochtitlán, ble rundt 80.000 fanger drept i menneskeofringer. Samme praksis,
som oftest også involverte kannibalisme, var også vanlig i tidligere
mellomamerikanske kulturer. Et nesten universelt symbol i denne religionen var
slangen. Templene var rikt dekorert med slanger, og menneskeofringer ble
varslet gjennom langvarig tromming på trommer langet av skinnet av
kjempeslanger og som kunne høres på lang avstand. Ikke noe annet sted i
menneskehetens historie hadde Satan, den gamle slangen, formalisert sin dyrking
med så mange av sine egne symboler. Men i dette tilfelle knuste sannelig
Jomfruen slangen, og få år senere var millioner av de innfødte omvendt til
kristendommen.
Etter miraklet flyttet
Juan Diego til et rom tilknyttet kapellet som huset det hellige bildet etter å
ha gitt alt han eide til onkelen, og resten av livet brukte han til å fortelle
sine landsmenn om åpenbaringene. Han elsket den hellige eukaristi, og etter
spesiell tillatelse fra biskopen mottok han kommunion tre ganger i uken, noe
som var høyst uvanlig på den tiden. I tiåret før åpenbaringene omvendte
fransiskanerne og andre misjonærer 250.000 til 300.000 indianere i Mexico.
Etter åpenbaringene ble åtte millioner mennesker omvendt i løpet av bare syv
år. Juan Diego døde i 1548, etter tradisjonen den 30. mai, 74 år gammel. Han
ble gravlagt i den første kirken viet til Vår Frue av Guadalupe.
Dette er den
tradisjonelle historien om bakgrunnen for Maria-helligdommen. Men versjonen
bekreftes ikke av noen samtidige bevis – biskop Zumárraga nevner den for
eksempel ikke. Han var for øvrig ikke Mexicos erkebiskop ennå i 1531, men bare
biskop-elekt, for han ble ikke konsekrert før i 1533. Biskopen snakket heller
ikke náhuatl, som var Juan Diegos eneste språk, og de hadde en tolk ved navn
Juan González, en atten år gammel prestestudent. Etter sin prestevielse sluttet
denne Juan seg til jesuittene og dro for å evangelisere indianerne, og han
etterlot sine papirer hos en prestekollega ved navn Juan de Tovar. De originale
papirene forsvant åpenbart, og den eneste tidlige kilden er Juan de Tovars
oppsummering på náhuatl, som ikke er detaljert. Den ble skrevet i 1573 og
kalles La Primera Relación. Den finnes i Biblioteca Nacional de
México.
En fyldigere
rapport, også på náhuatl, var skrevet enda tidligere (mellom 1560 og 1570) av
en indiansk teologistudent ved navn Antonio Valeriano og hans medstudenter
under veiledning av Fray Bernardino de Sahagún, men dette var minst tretti år
etter at begivenhetene fant sted. Verket er kjent som Relación de Antonio
Valeriano eller på náhuatl Nican Mopohua [Nicān mopōhua] («Her
er fortalt»). Originalen er forsvunnet, men det finnes manuskriptkopier
av Relación de Antonio Valeriano i flere nordamerikanske biblioteker.
En kopi ble utgitt i 1649 med tittelen Huei tlamahuiçoltica, oversatt som «Stort
mirakel», en 36-siders pamflett av Luis Lasso de la Vega, en meksikanskfødt
spansk prest ved helligdommen i Guadalupe. Men denne første komplette skrevne
versjonen av historien stammer fra mer enn hundre år etter at begivenhetene
skal ha funnet sted.
Huei tlamahuiçoltica består
av syv seksjoner, hvorav de viktigste er den andre, Nican Mopohua, som er
fortellingen om Juan Diegos handlinger og den åpenbaringen han så, og den
fjerde, Nican motecpana («Her er en ordnet beretning»), som beskriver
mirakler forbundet med bildet i Guadalupe.
Året før (1648) hadde den
nyspanske presten Miguel Sanchez (1594-1674) utgitt på spansk i Mexico City et
verk med tittelen Imagen de la Virgen Maria, madre de Dios de Guadalupe («Bilde
av Jomfru Maria, Guds mor av Guadalupe»). Verket var en teologisk tolkning av
åpenbaringen i 1531 og gjorde bruk av den hellige Augustins
typologi. Selv om det er litt overdrevet å kreditere ham opprinnelsen av
kulten, har han hatt stor innflytelse på den måten som bildet ble opphøyet og
rettferdiggjort. Han ble gravlagt i helligdommen i Guadalupe og regnes som den
første av åpenbaringens «fire første evangelister». De andre tre er lingvisten
Luis Becerra Tanco (1603-72), som oppdaget tekstene på nahuatl på 1620-tallet
og Luis Lasso de la Vega, som først utga dem i 1649, samt Mateo de la Cruz, som
forkortet og populariserte Sánchez' bok i 1660.
Siden da har det vært
gjort iherdige forsøk på å verifisere Juan Diegos historie. Allerede i 1555
hadde den andre erkebiskopen av Mexico, Alonso de Montúfar, formulert
bestemmelser som indirekte anerkjente åpenbaringen. I 1666 fant det sted en
formell undersøkelse fra 18. februar til 22. mars for å gi autoritet til
tradisjonen. Det ble avhørt en rekke svært gamle indianere nær Juan Diegos
hjemby Cuauhtitlan, noen hevdet å være over hundre år gamle. Men ingen dem kan
ha vært i live i 1531, og det de hadde å si, var vagt og gjenga bare muntlig
tradisjon. Vitneutsagnene fra 1666 er samlet i et dokument som kalles Informaciones
Jurídicas.1
En ny formell
undersøkelse ble foretatt i 1723 etter ordre fra erkebiskop Lanziego y Eguilaz,
men verken den eller nye undersøkelser i 1750 og på 1800-tallet ga noen
konklusjoner. I 1924 ble det funnet en svært viktig kilde fra 1500-tallet i
Peru av antropologen M. Saville som dokumenterer miraklet. Det er en
billedkalender kjent som Codex Saville og viser bildet av Vår Frue
under året 1531.
I 1995 hevdet den spanske
jesuitten Xavier Escalada, som redigerte en encyclopedia om åpenbaringen i
Guadalupe, å ha oppdaget dokument, Codex Escalada, som illustrerer
åpenbaringen på Tepeyac og som dateres til 1548. Dokument er et maleri på
hjorteskinn som illustrerer åpenbaringen og beskriver Juan Diegos død.
Oppdagelsen kom på et tidspunkt da det katolske hierarkiet arbeidet for Juan
Diegos saligkåring og det fantes svært lite dokumentasjon mellom 1531 og
1640-tallet, og derfor var mange kritikere skeptiske til oppdagelsen – delvis
fordi den kom på et så «beleilig» tidspunkt, og delvis fordi kodeksen inneholdt
både en tekst av Antonio Valeriano og signaturen til den fransiskanske
misjonæren og antropologen Bernardino de Sahagún (1499-1590). Kritikeren D.A.
Brading sier at dette kan sammenlignes med å finne et bilde av apostelen Paulus'
Kristus-visjon på veien til Damaskus, tegnet av evangelisten Lukas og
signert av apostelen Peter!2 De som tror
på kodeksens ekthet, svarer med at vitenskapelige tester har vist at det dreier
seg om et autentisk dokument fra 1500-tallet.3
Så tidlig som i 1556
holdt lederen for koloniens fransiskanere, Francisco de Bustamante, en preken
hvor han avviste at bildet av Jomfruen skulle ha noen mirakuløs opprinnelse:
«Kulten som har vokst frem i et kapell i denne byen viet til Vår Frue, kalt «av
Guadalupe», er svært skadelig for de innfødte, ettersom det får dem til å tro
at det bildet som er malt av Marcos indianeren, er på en måte mirakuløst».4 «Marcos» kan
henvise til aztekermaleren Marcos Cipac de Aquino, som var aktiv i Mexico da
bildet dukket opp.
I fordømte dominikaneren
Martin de Leon, fjerde visekonge av Mexico, kulten for Jomfruen av Guadalupe
som en forkledd tilbedelse av aztekergudinnen Tonantzin.5 Misjonæren og
antropologen Bernardino de Sahagún var av samme mening. Han skrev at
helligdommen på Tepeyac var ekstremt populær, men bekymringsfull, siden folk
kalte Jomfruen av Guadalupe for Tonantzin. Sahagún sa at menigheten hevdet at
«Tonantzin» var nahuatl for «Guds Mor», men han var uenig og sa at
«Guds Mor» på nahuatl ville være «Dios y Nantzin».6
Den første kirken for å
huse den hellige kappen med det legemsstore bildet av kvinnen Juan Diego hadde
sett, ble bygd på toppen av høyden i 1533. I 1556 begynte den andre
erkebiskopen av Mexico, Alonso de Montúfar, byggingen av den andre kirken, som
sto ferdig i 1567. I 1622 ble det bygd en større helligdom ved foten av
Tepeyac-høyden. Den ble erstattet på slutten av 1600-tallet, og grunnsteinen
til den nye basilikaen ble lagt i 1695. Den enorme og imponerende helligdommen
ble høytidlig vigslet i 1709, og bildet av Jomfruen ble flyttet dit. Rundt 1750
ble helligdommen en kollegiatskirke (en kirke som har kapittel uten å være
katedral), og i 1904 ble den utropt til basilika. I 1911 ble det bygd en kirke
på stedet for Juan Bernardinos hjem. En brønn dekorert med talavera-fliser
inneholder det mirakuløse vannet fra den kilden som sprang frem for hennes
føtter.
Men fundamentene til den
gamle basilikaen sank foruroligende sammen i årenes løp, slik mange bygg gjør i
Mexico by på grunn av senkingen av grunnvannet, så i 1971 begynte man å bygge
en ny og moderne basilika, omkring hundre meter fra den gamle. Denne kalles
«Den nye basilikaen» og ble tegnet av den meksikanske arkitekten Pedro Ramírez
Vásquez. Den ble vigslet i 1974 og åpnet i 1975. Basilikaen har en sirkulær
grunnplan slik at bildet av Jomfruen kan ses fra ethvert punkt inne i
bygningen. Den er hundre meter i diameter og har plass til 40.000 besøkende, og
den er dermed en av de største kirkene i verden. Koret for prestene ligger
mellom alteret og menigheten for å indikere at de også tilhører det troende
folk. På sidene er kapellene for El Santisimo (Det allerhelligste
sakrament) og den hellige Josef. Basilikaen har ni kapeller i den øverste
etasjen, og under hovedetasjen er basilikaens krypt med 15.000 nisjer og ti
kapeller. Basilikaens syv ytterdører er en hentydning til de syv portene til det
himmelske Jerusalem som Kristus refererte til.
I 1976 ble Jomfruen
flyttet til denne store moderne basilikaen som var blitt bygd spesielt for
henne. Det var første gang på nesten 300 år at hun var blitt sett i friluft –
en ytterst høytidelig og gledelig begivenhet som ble bivånet av veldige
menneskemengder, fra spanske grander til de fattigste indianerne. Det hadde
regnet kraftig hver dag i en uke, og denne morgenen var himmelen grå og
overskyet. Det virket sannsynlig at Jomfruens uvante spasertur ville ende med
forferdelse. Men da det ble kunngjort over høyttalerne at nå ble hun båret ut
av den gamle basilikaen, delte skyene seg – og hun fullførte sin langsomme ferd
i det første gløtt av solskinn på mange dager. I den enorme basilikaen henger
kappen nå høyt på veggen, og rullefortau gjør at pilegrimene får passere uten
for store kødannelser.
I området rundt
basilikaen er det også mange andre bygninger, inkludert det opprinnelige
kapellet på det eksakte stedet hvor åpenbaringen skjedde for Juan Diego (Capilla
del Cerrito) («kapellet på den lille høyden»), den gamle basilikaen fra
1709 som etter mange års stengning på grunn av restaureringsarbeider, nå igjen
er åpnet for publikum, samt andre kapeller hvor det daglig feires messer og
andre sakramenter.
I dag er den enorme
basilikaen til ære for Vår Frue av Guadalupe i Mexico en av de mest besøkte
Maria-helligdommene i den katolske verden. Der feires det daglig minst tretti
messer. Ved høyalteret i den nye basilikaen feires det messer hver time fra
seks om morgenen til åtte om kvelden hver eneste dag året rundt. I kapellet San
José feires det åtte messer på hverdager og fem på lørdag og søndag. Det feires
også messer i krypten og i Capilla del Cerrito, Capilla del Pocito,
Parroquia de Capuchinas og Parroquia de los Indios. Det feires
hundrevis av dåp hver uke, og i tillegg kommer brylluper, førstekommunioner og
konfirmasjoner. Det høres skriftemål hver dag i basilikaen kontinuerlig fra
seks til seks. Basilikaen ligger i Mexico By, i den nordlige bydelen Villa
de Guadalupe Hidalgo eller ganske enkelt «la Villa».
Sentrum i basilikaen i
Guadalupe er det mirakuløse portrettet av den indianske Jomfru Maria på Juan
Diegos kaktuskappe eller tilma. Dettet bildet er hele grunnlaget for
Guadalupe og kulten der. Bildet er av en ung mørkhudet kvinne, kjent som «Den
mørke Jomfruen» (La Virgen morena). Den aztekiske jomfru av Guadalupe er
fortsatt den mest populære helgen i Mexico, men fortsatt har ingen kunnet
forklare hvordan bildet på kaktuskappen oppsto.
Bildet regnes som å fremstille
Den uplettede Unnfangelse og er av en kvinneskikkelse med solen, månen og
stjernene, de apokalyptiske tegn fra Johannes' Åpenbaring, og i tillegg en
støttende engel under halvmånen. Det grovvevde stoffet som bildet er malt på,
er tynt og åpent som simpel sekkestrie. Det er laget av vegetabilske fibre,
trolig fra agavekaktusen og består av to striper, rundt 180 centimeter lange og
45 centimeter brede, som er sydd sammen. Sømmen er synlig opp midten av
skikkelsen og går ved siden av ansiktet. Malere påpeker at «lerretet» er både
uegnet og upreparert, og de forstår ikke hvordan fargene er malt på, og
åpenbart er det snakk om ulike teknikker som oljemaling, vannfarger, limfarger
og annet i det samme bildet. De viktigste fargene er dypt gyllen i strålene og
stjernene, blågrønn i kappen og rosa i kvinnens blomstrede tunika. Jomfruen har
et svart belte rundt livet, noe som i den indianske kulturen var et tegn på
graviditet.
Vitenskapsmenn har stadig
undersøkt Juan Diegos tilma, men de kan fortsatt ikke forklare hvordan
bildet er laget. Det simple kaktusteppet skulle ha gått i oppløsning etter tyve
år, men det viser fortsatt ingen tegn på forfall over 475 år senere. Noen
betrakter dette som et mirakel.7 I tillegg til
å motstå elementene har tilmaen også overlevd ammoniakksøl i 1791 og
et bombeangrep i 1921. Antiklerikale elementer hadde plassert bomben på et
alter under bildet. Ved siden av alteret sto det et smijernskors, og da bomben
eksploderte, ble det fullstendig forvridd. alterringen i marmor fikk også store
skader, mens tilmaen var fullstendig uskadd. Ingen mennesker ble
heller skadd i eksplosjonen.
I 1936 skal Richard Kuhn,
som i 1938 fikk nobelprisen i kjemi, ha analysert en bit av stoffet, og han sa
at fargene ikke var laget av noen kjent mineralsk, vegetabilsk eller animalsk
kilde. I 1979 tok dr. Philip Serna Callahan førti infrarøde fotografier av
bildet. I motsetning til i andre bilder var det ingen tegn til skisser eller
omriss som grunnlag for maleriet og deler av ansiktet, hendene, kjolen og
kappen hadde blitt malt i en omgang, uten noen skisser eller korreksjoner eller
penselstrøk.8 Konklusjonen
var at det var umulig å finne ut hvilken teknikk som var brukt for å lage
bildet.
I 2002 undersøkte
kunstrestaureringseksperten José Sol Rosales bildet med et stereomikroskop og
identifiserte kalsiumsulfat, sot fra furu, hvit, blå og grønn jord, rødt laget
av karmin og andre pigmenter i tillegg til gul. Rosales sa at han fant verket
konsistent med metoder og materialer fa 1500-tallet.9
I 1999 tok
kardinalerkebiskopen av Mexico By, Norberto Rivera Carrera, initiativet til en
studie for å undersøke tilmaens alder. Forskeren Leoncio Garza-Valdés
hadde tidligere arbeidet med likkledet i Torino. Garza-Valdés fant tre
distinkte lag i maleriet, og minst et av disse var signert og datert. Han sa
også at originalmaleriet viste en slående likhet med statuen av Vår Frue av
Guadalupe som ble funnet i Extremadura i Spania og at det andre bildet viste en
annen Jomfru med indianske trekk. Garza-Valdés antydet også at stoffet som
bildet er malt på, er laget av konvensjonell hamp og lin, ikke agavefibre som
vanligvis hevdet.10 En
kollega som så bildene, var enig i at bildet var omfattende klusset med, men at
han var uenig i Garza-Valdés' konklusjon.11
Men uansett opprinnelse
tar mange troende bildet og dets historie svært bokstavelig. Mange som har
gransket bildet svært nøye, mener å se at det i Jomfruens øyne reflekteres et
bilde som om det var snakk om et levende menneskes øyne. I begge øynene mener
de å se en rekke menneskeskikkelser, og i vår egen fotografiske tidsalder har
nye muligheter åpnet seg.
I 1929 fant Alfonso
Marcue, som var den offisielle fotografen i den gamle basilikaen, det som for
ham syntes å være et klart bilde av en skjeggete mann reflektert i Jomfruens
høyre øye. Først trodde han ikke sine egne øyne, men etter mange undersøkelser
av sine svart-hvite bilder var han ikke i tvil og bestemte seg for å informere
de ansvarlige for basilikaen. Han ble bedt om å holde tett om oppdagelsen, og
det gjorde han.
Mer enn tyve år senere,
den 29. mai 1951, undersøkte Jose Carlos Salinas Chavez et godt fotografi av
ansiktet, og han oppdaget igjen det som syntes å være bildet av en skjeggete
mann i Jomfruens høyre øye, og han fant det samme i det venstre øyet også.
Siden da har mange mennesker hatt anledning til å undersøke nærmere øyene til
Jomfruen på tilmaen, inkludert mer enn tyve leger og oftalmologer (øyeleger).
Den første var den
berømte oftalmologen dr. Javier Torroella Bueno MDS, som undersøkte øynene til
Jomfruen på tilmaen den 27. mars 1956. Han skrev den første rapporten fra en
lege om jomfruens øyne, og han stadfestet det som synes å være tilstedeværelsen
av en trippelrefleksjon som er karakteristisk for alle levende menneskelige
øyne. Denne refleksjonen av objekter fra øyets strukturer er kjent som Purkinje-Sanson-bilder
og er oppkalt etter den tsjekkiske anatomen Jan Evangelista Purkyně (1787-1869)
og den franske legen Louis Joseph Sanson (1790-1841). Dr. Torroella Bueno slo
fast at de resulterende bildene er lokalisert nøyaktig der hvor de ville være naturlig
å finne i henhold til en slik effekt, og også at forvrengningen av bildet er i
henhold til kurvaturen av hornhinnen.
Samme år undersøkte en
annen oftalmolog, dr. Rafael Torrija Lavoignet, øynene svært nøye med et
oftalmoskop (øyespeil). Han observerte den tilsynelatende menneskelige
skikkelsen i hornhinnen på begge øynene, men plasseringen og forvrengningen i
et normalt menneskeøye, og han bemerket også at øynene så merkelig «levende» ut
når han undersøkte dem. I 1958 publiserte dr. Rafael Torrija Lavoignet sin
studie av Purkinje-Sanson-effekten som vist i bildet fra Guadalupe. Mange andre
undersøkelser av oftalmologer har blitt gjort av øynene i bildet på tilmaen
etter disse første granskningene. Med flere eller færre detaljer er alle enige
med konklusjonene fra dem som er nevnt over. I 1962 annonserte dr. Charles
Wahlig O.D. oppdagelsen av to bilder som syntes å bli reflektert i Jomfruens
øyne da han studerte et fotografi forstørret 25 ganger. I 1975 ble glasset
foran tilmaen fjernet slik at bildet kunne undersøkes av en annen oftalmolog,
dr. Enrique Grave.
En ny og interessant
slags analyse av øynene startet i 1979, da dr. José Aste Tonsmann PhD som hadde
eksamen fra universitetet i Cornell, da han arbeidet i IBM skannet i svært stor
oppløsning et svært godt fotografi tatt av originalbildet av ansiktet på
tilmaen. Han forstørret bildet av øynene 2.500 ganger, og etter å ha filtrert
og bearbeidet bildet for å fjerne «støy», så han ikke bare det før nevnte
bildet, men minst fire andre skikkelser – som skal forestille Juan Diego,
biskopen og andre vitner som var til stede da tilmaen ble vist til biskopen
første gang i 1531. Dr. Tonsmann så også en hel familie – mor, far og en gruppe
barn – i midten av Jomfruens øyne. Kvinnen bar et barn på ryggen som det var
vanlig på 1500-tallet. Dr. Tonsmann publiserte sine siste studier av øynene i
boken «El Secreto de sus Ojos».
Det har selvsagt ikke
vært mangel på kritikere av disse påstandene. Joe Nickell og John F. Fischer
skrev for eksempel i Skeptical Inquirer at bildene som ble sett i
Jomfruens øyne, kunne være resultatet av menneskenes tendens til å se kjente
former i tilfeldige mønstre, i likhet med i psykologenes blekkflekker – et
fenomen kjent som religiøs pareidolia.12
I 1564 ble et bilde av
Jomfruen av Guadalupe brakt med på den første formelle ekspedisjonen til
Filippinene. I 1570 sendte erkebiskop Montúfar en kopi av bildet som oljemaleri
til kong Filip II av Spania. I 1571 hadde admiral Doria med seg en kopi av bildet
om bord på sitt skip under slaget ved Lepanto, og han tilskrev seieren over
styrkene fra det osmanske imperiet til Jomfruen av Guadalupe. I 1647 ble bildet
dekket av glass for første gang. I 1756 utga den berømte maleren Miguel Cabrera
sin grundige studie av bildet i sin bok «Amerikansk vidunder». I 1767 ble
jesuittene utvist fra det spanske riket, og de brakte med seg bildet til ulike
deler av verden.
Under tittelen Vår Frue
av Guadalupe ble Jomfru Maria utnevnt til skytshelgen for Mexico By i 1737, og
i 1746 ble hun skytshelgen for hele Ny-Spania, som da strakte seg fra nordre
California til El Salvador. Hun ble gjennom det pavelige brevet Non est
equidem av 25. mai 1754 utnevnt til skytshelgen for visekongeriket Mexico
av pave Benedikt XIV (1740-58), som gjorde 12. desember til en påbudt helligdag
med oktav, og i 1757 foreskrev han en spesiell messe og et officium til hennes
ære. I 1757 ble Jomfruen av Guadalupe utropt til skytshelgen for innbyggerne i
Ciudad Ponce i Puerto Rico.
I 1746 gikk ridderen Boturini
Benaducci inn for en høytidelig og offisiell kroning av bildet. Pave Leo XIII
(1878-1903), som hadde en spesiell andakt for Jomfruen av Guadalupe, utvidet
feiringen til hele Latin-Amerika. På hans oppdrag ble bildet kronet den 12.
oktober 1895 av erkebiskop Alarcón y Sánchez de la Barquera av Mexico By med en
stor del av Amerikas biskoper til stede. I 1928 ble det foretatt en kroning av
bildet i Santa Fe i Argentina. I 1897 ble biskop Eduardo Sanchez Camacho av
Tamaulipas tvunget til å gå av etter å ha uttrykt tvil om Juan Diegos
eksistens.13
I 1910 proklamerte den
hellige pave Pius
X (1903-14) Jomfruen av Guadalupe til «Jomfruskytshelgen for
Latin-Amerika» (Sentral- og Sør-Amerika). Samme pave ga meksikanske prester
tillatelse til å feire messe for den hellige Maria av Guadalupe på den 12. i
hver måned. I 1939 gjorde pave Pius XI (1922-39) henne også til skytshelgen for
Filippinene I 1945 uttalte pave Pius XII (1939-58) på femtiårsdagen for
kroningen at Jomfruen av Guadalupe er «Dronning av Mexico og Keiserinne av
Amerika». Den hellige pave Johannes XXIII (1958-63)
priste henne som «Begge Amerikas mor» og misjonær av den nye verden. I 1966
sendte den ærverdige pave Paul VI (1963-78) en gullrose til basilikaen.
Pave Johannes Paul
II (1978-2005) besøkte madonnaen i Guadalupe på sin første
utenlandsreise i januar 1979. Han hilste de mange tusener fremmøtte fra
balkongen på den nye basilikaen, hvor det er skrevet med gullbokstaver Jomfruens
ord til Juan Diego: No estoy yo aqui que soy tu Madre? Til den samme
basilikaen kom han den 6. mai 1990 for å saligkåre de tre martyrbarna av
Tlaxcala (de salige Kristoffer, Antonius og Johannes) (Cristóbal,
Antonio og Juan) og Josef Maria de Yermo
y Parres. Samtidig offentliggjorde paven dekretet som saligkåret Juan Diego
ved at hans kult ble stadfestet. I 1992 vigslet paven et kapell i Peterskirken
i Roma til Vår Frue av Guadalupe. I 1999 kom pave Johannes Paul II på sitt
tredje besøk til basilikaen i Guadalupe. Etter anmodning fra spesialsynoden for
Amerika i Vatikanet proklamerte han da Vår Frue av Guadalupe som skytshelgen
for hele Amerika, med den konsekvens at 12. desember ble en liturgisk helligdag
eller høytid (Solemnitas) for hele kontinentet.
Den mangeårige rektoren
ved basilikaen i Guadalupe (1963-96), Guillermo Schulenburg Prado, sørget i
1996 for store overskrifter da han i et intervju med det katolske magasinet
Ixthus uttalte at det ikke finnes noen sikre bevis på at Juan Diego virkelig
har eksistert. Han mente at Juan Diego var «et symbol, ikke en realitet».14 I et brev
til Vatikanet ba han om at det ble gjort nye detaljerte analyser før det kom
til noen helligkåring av Juan Diego. Dette forårsaket en så stor skandale at
den 80-årige Schulenburg trakk seg fra sin stilling en måned senere. Både
Mexicos president Vincente Fox og erkebiskopen av Mexico By, kardinal Norberto
Rivera Carrera, var på den andre side enige med dem som mener at Juan Diego
virkelig har levd. Da Fox ble innsatt som president i desember 2000, startet
han embetsperioden med en offentlig bønn i katedralen i Guadalupe, stikk i
strid med Mexicos borgerlige antiklerikale tradisjon.
I juli 2002 kom pave
Johannes Paul II på sitt femte pastoralbesøk i Mexico og sitt fjerde besøk i
basilikaen i Guadalupe i anledning av helligkåringen av Juan Diego. Etter
planen skulle helligkåringen skje på et ti tusen mål stort område på grensen
mellom kommunene Ecatepec og Texcoco, fattige områder i utkanten av Mexico By,
rundt fem mil utenfor sentrum, på grunn av den store tilstrømningen som var
ventet – det apostoliske nuntiaturet i Mexico anslo at opp til fem millioner
troende kunne komme til seremonien. Det ville ha gjort den til den største
messen i historien. Den nåværende rekorden ble satt under avslutningsmessen for
den tiende Verdensungdomsdagen i Rizal Park i Manila i januar 1995, da minst
fire millioner troende deltok (det nøyaktige antallet lot seg ikke bestemme).
Men paven kom rett fra
Verdensungdomsdagen i Toronto og hadde mellomlandet i Guatemala for å
helligkåre Peter
Betancur (1619-1667), og hans sviktende helse og anstrengende program
gjorde at man ikke turde å utsette ham for denne påkjenningen. Derfor ble
helligkåringsmessen den 31. juli 2002 feiret inne i basilikaen for Vår Frue av
Guadalupe, hvor 12.000 mennesker hadde presset seg inn, mens ytterligere 30.000
fulgte seremonien på storskjerm utenfor kirken. Juan Diego er den første
indianske helgen. I 2003 gjorde Vatikanet hans minnedag 9. desember til en valgfri
minnedag for hele Verdenskirken.
Jomfruen fra Guadalupe
har symbolisert den meksikanske nasjonen helt siden uavhengighetskrigen
(1810-21). Hærene til både Miguel Hidalgo (1753-1811) og Emiliano Zapata
(1879-1919) marsjerte under Guadalupe-flagg, og Nuestra Señora de Guadalupe
regnes vanligvis som et symbol for alle meksikanere. Den meksikanske
forfatteren Carlos Fuentes (f. 1928) sa en gang at «man kan godt slutte å regne
seg som kristen, men du kan ikke virkelig bli betraktet som en meksikaner dersom
du ikke tror på Jomfruen fra Guadalupe».15
I 1810 startet presten
Miguel Hidalgo y Costilla kampen for meksikansk uavhengighet med slagordet «Død
over spanjolene og lenge leve Jomfruen av Guadalupe!» Rojalister svarte med å
sette bildet fra Guadalupe under sine skosåler.16 Da Hidalgo
ble henrettet, gikk lederskapet i revolusjonen over til en mestisprest ved navn
Jose Maria Morelos (1765-1815), som også var en partisan for Guadalupe. En av
hans offiserer, en mann ved navn Felix Fernandez (1786-1843), som skulle bli
Mexicos første president (1824-29), forandret til og med sitt navn til
Guadalupe Victoria.17
I 1914 gjorde Emiliano
Zapatas bondehær i sør opprør mot regjeringen til Porfirio Diaz. Selv om
Zapatas opprørsstyrker primært var opptatt av en landreform – opprørets slagord
var tierra y libertad («land og frihet») – bar bondehæren
Guadalupe-banneret da de trengte inn i Mexico By. Og i våre dager har Den
zapatistiske frigjøringshæren EZLN oppkalt sin «mobile by» etter Jomfruen og
kaller den Guadalupe Tepeyac.
La Virgen morena («den
mørke jomfruen») er det mest meksikanske av alle nasjonale symboler. To
spørsmål er sentrale for forskningen rundt fenomenet: For det første,
appellerte historien først primært til den innfødte befolkningen eller til
spanjolene? Og for det andre, er Jomfruen av Guadalupe en synkretistisk figur
eller ikke?
Mens de tilgjengelige
bevisene antyder at kapellet på Tepeyac ble grunnlagt rundt midten av
1550-tallet, er den skriftlige dokumentasjonen fra midten av 1600-tallet.
Historien appellerte i begynnelsen sterkest til den amerikanskfødte spanske
befolkningen, criollo (sp: criollos). Men selv om historien
grunnleggende har form av en iberisk åpenbaringshistorie, har den også viktige
innfødte elementer. Disse elementene kan skyldes Luis Lasso de la Vegas ønske
om å lage en versjon på nahuatl med appell til den innfødte befolkningen.
Noen historikere mener at
bildet var ment å fremstille synkretistisk både Jomfru Maria og den innfødte
meksikanske gudinnen Tonantzin mens andre mener at Jomfruen var en forenklet og
renset versjon av Coatlicue, den aztekiske modergudinnen. Denne synkretismen
kan ha skapt en måte for 1500-talls spanjoler å vinne konvertitter blant den
innfødte befolkningen, men den kan også ha skapt en måte for 1500-talls
innfødte å fortdekt praktisere sin innfødte religion. La Guadalupana fortsetter
å bli tilbedt som en manifestasjon av Tonantzin til denne dag.18
En teori er at Jomfruen
av Guadalupe ble presentert for aztekerne som en slags «kristnet» Tonantzin,
nødvendig for prestene for å konvertere indianerne til deres sanne tro. «Slik
som de kristne bygde sine første kirker med materialer og søyler fra ruinene av
de gamle hedenske templene, slik lånte de også hedenske skikker for sine egne
kultiske formål».19
Guadalupe betraktes ofte
som en blanding av kulturer som til sammen former Mexico, både rasemessig20 og
religiøst.21 Jomfruen
av Guadalupe kalles noen ganger «den første mestis» (sp: mestizo) [en
rasebetegnelse for personer som er en blanding av indianer og hvit],22 eller «den
første meksikaner».23 «Jomfruen
av Guadalupe er den gummistrikken som binder denne uensartede nasjonen samen
til et hele».24 Noen
sier også at de er mer Guadalupanos enn meksikanere, fordi Vår Frue
av Guadalupe er deres symbol og identitet. Andre sier at hun er «alle
meksikaneres mor».25
Men Jomfruens sølvbrune
hudfarge på bildet i Guadalupe er ingen sikker indikasjon på hennes
synkretistiske identitet, fordi kultbildet i Vår Frue av Guadalupes helligdom i
Extremadura i Spania, hvor mange av erobrerne og tidlige kolonistene av
Ny-Spania kom fra, er en liten trestatue av en «svart madonna». Opprinnelsen
til La Virgen morena er dermed mer kompleks en den populære
meksikanske forståelsen vil ha det til. Bakgrunnen for Jomfruen av Guadalupe
kan godt være en intrikat kulturell syntese hvor historien midt på 1600-tallet
mer sprang ut fra et fremvoksende criollo verdensbilde, men kan
likevel ha blitt subtilt formet av en innfødt kristendomskunnskap.
Nuestra Señora de
Guadalupe er Mexicos mest populære religiøse og kulturelle bilde.
Nobelprisvinneren Octavio Paz (1914-98) skrev i 1974 at «Folket i Mexico har
etter mer enn to hundre år av eksperimenter, bare tro på Jomfruen av Guadalupe
og det nasjonale lotteriet».26
Nuestra Señora de
Guadalupe er Mexicos mest populære religiøse og kulturelle bilde. Ofte kaller
meksikanere henne det mer familiære Lupita. Den mørkhudede madonnaen («La
Morenita») regnes også som symbol for de fattige og rettsløse.
Nobelprisvinneren Octavio Paz (1914-98) skrev i 1974 at «Folket i Mexico har
etter mer enn to hundre år av eksperimenter, bare tro på Jomfruen av Guadalupe
og det nasjonale lotteriet».27 I dag
finnes utallige helligdommer for henne over hele landet, og hennes bilde finnes
overalt. Alle byer i Mexico har en kirke viet til henne. Navnet María Guadalupe
eller bare Lupe er et vanlig navn blant meksikanere eller mennesker av
meksikansk avstamming i USA.
Festen for Vår Frue av
Guadalupe feires den 12. desember. Minnedagen feires også i USA på grunn av de
nære forbindelsene med Mexico. I 1988 ble dagen oppgradert til fest i alle
bispedømmer i USA. I 1999 proklamerte pave Johannes Paul II dagen som
høytid (Solemnitas) i hele Amerika. Etter at minnedagen for Vår Frue av Fátima (13.
mai) i 2002 ble tatt inn i den universelle kalenderen, ble gruppen med denne
typen minnedager for Maria utvidet til fem; de andre er i tillegg til Vår Frue av Lourdes (11.
februar) den salige Jomfru Maria av
Karmelberget (16. juli), Vår Frue av
Rosenkransen (7. oktober) og Vår Frue av Guadalupe (12. desember).
Årlig besøker mer enn
tyve millioner pilegrimer helligdommen i Guadalupe i Mexico, som dermed er det
største Maria-valfartsstedet i verden. Basilikaen i Guadalupe er også den mest
besøkte katolske kirken i verden etter Peterskirken. En utrolig liste av
mirakler, helbredelser og intervensjoner tilskrives Jomfruen.
Lignende
Maria-åpenbaringer har blitt rapportert i mange byer over hele Mexico. I byen
Tlaltenango i delstaten Morelos skal et bilde av Vår Frue av Guadalupe på
mirakuløst vis ha kommet til syne i en eske som to ukjente reisende etterlot i
et herberge. Eierne av herberget tilkalte den lokale presten etter at en sterk
vellukt kom fra boksen. Bildet har vært æret den 8. september siden det ble
funnet i 1720, og det er akseptert som en ekte åpenbaring av de lokale katolske
myndighetene.28
Vi må også huske at minst
300 Maria-åpenbaringer blir rapportert hvert år til lokale kirkelige
myndigheter, de fleste av dem er sett i brennmerker i skiver av ristet brød
eller i tortillas. Nylig så troende en visjon av Jomfruen av Guadalupe i
en fuktflekk i tunellbanen i Mexico By. Denne åpenbaringen kalles The
Virgin of the Subway.29
1 Stafford Poole, Our
Lady of Guadalupe: The Origins and Sources of a Mexican National Symbol,
1531-1797, University of Arizona Press, Tucson 1995
2 D.A. Brading, Mexican
Phoenix: Our Lady of Guadalupe: Image and Tradition Across Five Centuries,
Cambridge University Press, Cambridge, 2001
3 Mark og Louise
Zwick, Why San Juan Diego, a Saint for Nobodies, Means So Much to the
Houston Catholic Worker, Houston Catholic Worker, september-oktober 2002
4 Stafford Poole, Our
Lady of Guadalupe: The Origins and Sources of a Mexican National Symbol,
1531-1797, University of Arizona Press, Tucson 1995
5 Ibid.
6 Fray Bernardino de
Sahagún y el culto de Guadalupe (Proyecto Guadalupano)
7 Giulio Dante
Guerra, La Madonna di Guadalupe: «Inculturazione» Miracolosa, Christianita
nr 205-06, 1992
8 Br. Thomas Mary
Sennott, The Tilma of Guadalupe: A Scientific Analysis
9 Rodrigo Vera, La
Guadalupana, tres imagenes en uno, Proceso 25. mai 2002
10 Ibid.
11 Elyse Ashburne, Catholic
relic's authenticity questioned by researcher, Daily Texan 4. juni 2002
12 Joe Nickell, «Miraculous»
Image of Guadalupe, Skeptical Briefs juni 2002
13 «Divided by an
Apparition», New York Times 5. september 1896, s 3
14 Daily Catholic, 7.
desember 1999
15 Donald Demarest, Guadalupe
Cult...In the Lives of Mexicans, i A Handbook on Guadalupe, Franciscan
Friars of the Immaculate, eds Waite Park, Park Press Inc 1996, s 114
16 Jeannette Favot
Peterson, The Virgin of Guadalupe: Symbol of Conquest or Liberation? Art
Journal, vol 51, nr 4 1992, s 39
17 Enrique Krauze, Mexico,
Biography of Power: A History of Modern Mexico 1810-1996, HarperCollins, New
York 1997
18 RoseAnna
Mueller, La Virgen de Guadalupe
19 Jacques Lafaye, Quetzalcoatl
and Guadalupe: The Formation of Mexican National Consciousness, University of
Chicago Press, Chicago 1976
20 Barbara Beckwith, A
View From the North, St Anthony Messenger Magazine Online, desember 1999
21 Virgil Elizondo, Our
Lady of Guadalupe: A Guide for the New Millennium, St Anthony Messenger
Magazine Online, desember 1999
22 Lydia Lopez, Undocumented
Virgin: Guadalupe Narrative Crosses Borders for New Understanding, Episcopal
News Service 10. desember 2004
23 Judy King, La
Virgen de Guadalupe – Mother of All Mexico
24 Ibid.
25 David M.
Herszenhorn, Mexicans Unite to Honor Their Spiritual Mother, New York
Times 13. desember 1998, seksjon 1, s 51
26 Octavio Paz i forordet
til Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe: The Formation of Mexican
National Consciousness 1531-1813, University of Chicago Press, Chicago 1976
27 Octavio Paz i forordet
til Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe: The Formation of Mexican
National Consciousness 1531-1813, University of Chicago Press, Chicago 1976
28 Thalia Ehrlich
Garduño, Virgen de Tlaltenango
29 Carlos
Monsivais, Estampas al borde de la piedad, El Universal.com.mx
Kilder: Lodi,
Butler (XII), Walsh, Gascoigne, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Heiligenlexikon,
santiebeati.it, en.wikipedia.org, sancta.org, mexconnect.com, members.aol.com,
spanien-aktuell.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden -
Opprettet: 2006-12-12 13:42
SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/des12
Luis
de Mena, Casta Painting of the Virgin of Guadalupe, 1750, Museo de America,
Madrid
PREDIGT VON JOHANNES PAUL
II.
23. Januar 1999
Liebe Brüder im Bischofs- und im Priesteramt,
liebe Brüder und Schwestern im Herrn!
1. »Als aber die Zeit
erfüllt war, sandte Gott seinen Sohn, geboren von einer Frau […]« (Gal 4,4).
Was bedeutet die Fülle der Zeit? Aus der Sicht der Menschheitsgeschichte ist
die Fülle der Zeit ein konkretes Datum. Es ist die Nacht, in welcher der Sohn
Gottes in Betlehem auf die Welt kam. So hatten es die Propheten vorhergesagt,
wie wir in der ersten Lesung hörten: »Darum wird euch der Herr von sich aus ein
Zeichen geben: Seht, die Jungfrau wird ein Kind empfangen, sie wird einen Sohn
gebären, und sie wird ihm den Namen Immanuel (Gott mit uns) geben« (Jes 7,14).
Diese Worte wurden viele Jahrhunderte zuvor ausgesprochen und gingen in jener
Nacht in Erfüllung, als der durch den Heiligen Geist im Schoße Marias
empfangene Sohn Gottes zu Welt kam.
Der Geburt Christi ging
die Verkündigung durch den Engel Gabriel voraus. Daraufhin ging Maria ihre
Verwandte Elisabet besuchen, um ihr behilflich zu sein. Daran erinnert uns das
Evangelium nach Lukas, wenn es uns den ungewöhnlichen und prophetischen Gruß
Elisabets und die wunderbare Antwort Marias vor Augen stellt: »Meine Seele
preist die Größe des Herrn, und mein Geist jubelt über Gott, meinen Retter« (Lk 1,46-47).
Dies sind die Ereignisse, auf die sich die heutige Liturgie bezieht. Gott des
Lebens ist Herr der Geschichte
2. Die Lesung aus dem
Brief an die Galater enthüllt uns ihrerseits die göttliche Dimension dieser
Fülle der Zeit. Die Worte des hl. Paulus fassen die gesamte Theologie der
Geburt Christi zusammen, wodurch sich auch gleichzeitig der Sinn jener
Zeitenfülle erklärt. Es handelt sich dabei um etwas ganz Außerordentliches:
Gott ist in die Geschichte der Menschheit eingetreten; er, der in sich selbst
das unergründliche Mysterium des Lebens ist; er, der Vater ist und sich von
Ewigkeit her im Sohn widerspiegelt, welcher mit dem Vater eines Wesens ist und
durch welchen alles erschaffen wurde (vgl. Joh 1,1-3); Gott, der
Einheit des Vaters und des Sohnes ist im Strömen ewiger Liebe, das heißt im
Heiligen Geist.
Trotz unserer armseligen
Ausdrucksmöglichkeiten in bezug auf das unaussprechliche Mysterium der
Dreifaltigkeit kann man sagen, daß der den zeitlichen Bedingungen unterworfene
Mensch dazu berufen wurde, an diesem göttlichen Leben teilzuhaben. Der Sohn
Gottes wurde aus Maria, der Jungfrau, geboren, um uns die göttliche Sohnschaft
zu gewähren. Der Vater hat unseren Herzen den Geist seines Sohnes eingegossen;
darum dürfen wir sagen: »Abba, Vater« (vgl. Gal 4,4). Das also ist
die Fülle der Zeit, in der alles Streben der Geschichte und der Menschheit
gipfelt: die Offenbarung des Mysteriums Gottes, den Menschen angeboten durch
das Geschenk der göttlichen Adoption.
3. Die Fülle der Zeit,
auf die sich der Apostel beruft, ist auf die Geschichte der Menschheit bezogen.
In gewisser Weise ist Gott durch seine Menschwerdung in unsere Zeit eingetreten
und hat unsere Geschichte in Heilsgeschichte verwandelt. Eine Geschichte, die
alles Geschehen in der Welt und der Menschheit, angefangen von der Schöpfung
bis zu ihrem Ende, umfaßt und in ihrer Entfaltung wichtige Augenblicke und Daten
aufweist. Eines dieser Daten ist das bevorstehende Jahr 2000 nach der Geburt
Jesu, das Jahr des Großen Jubiläums. Die Kirche hat sich unter anderem durch
die einem jeden Kontinent gewidmeten, außerordentlichen Synoden darauf
vorbereitet. So auch durch die Synode Ende 1997 im Vatikan.
4. Heute danken wir Gott
in dieser Basilika von Guadalupe, dem Mittelpunkt marianischer Frömmigkeit in
Amerika, für die dem Kontinent Amerika gewidmete Sonderversammlung der
Bischofssynode. Sie war Ausdruck echter kirchlicher Gemeinschaft und
kollegialer Verbundenheit unter den Hirten von Nord-, Zentral- und Südamerika,
zusammen mit dem Bischof von Rom erlebt als brüderliche Erfahrung der Begegnung
mit dem auferstandenen Herrn und als Weg zur Umkehr, zur Gemeinschaft und zur
Solidarität in Amerika.
Nun bin ich ein Jahr nach
dieser synodalen Sonderversammlung und aus Anlaß der Hundertjahrfeier des in
Rom abgehaltenen Plenarkonzils für Lateinamerika hierhergekommen, um der »Virgen
mestiza«, Unserer Lieben Frau von Tepeyac, Stern der Neuen Welt, das
Apostolische Schreiben Ecclesia in America, das die Beiträge und
pastoralen Vorschläge der Synode enthält, zu Füßen zu legen und der Mutter und
Königin dieses Kontinentes die Zukunft seiner Evangelisierung anzuvertrauen.
5. All jenen möchte ich
meinen Dank aussprechen, die es durch ihre Arbeit und ihr Gebet möglich gemacht
haben, daß diese Synode die Vitalität des katholischen Glaubens in Amerika
aufgezeigt hat. Auch danke ich dieser Primatial-Erzdiözese von Mexiko und ihrem
Erzbischof, Norbert Kardinal Rivera Carrera, für die freundliche Aufnahme und
großzügige Bereitschaft. Herzlich grüße ich die große Zahl von Kardinälen und
Bischöfen, die aus allen Teilen des Kontinents gekommen sind, sowie die
zahlreichen Priester und Seminaristen, die das Herz des Papstes mit Freude und
Hoffnung erfüllen. Auch gilt mein Gruß all jenen, die draußen vor der Basilika
dieser Feier folgen, und allen Männern und Frauen der verschiedenen Kulturen,
Völkergruppen und Nationen, die zur reichen und vielgestaltigen Wirklichkeit
Amerikas gehören. [Auf portugiesisch sagte der Papst:]
6. »Selig ist die, die
geglaubt hat, daß sich erfüllt, was der Herr ihr sagen ließ« (Lk 1,45).
Diese Worte Elisabets an Maria, die Christus in ihrem Schoß trug, lassen sich
auch auf die Kirche dieses Kontinentes anwenden. Selig bist du, Kirche von
Amerika, Kirche dieses Kontinentes, die du durch die Annahme der Frohbotschaft
des Evangeliums so viele Völker zum Glauben geboren hast! Selig bist du wegen
deines Glaubens, selig wegen deiner Hoffnung, selig wegen deiner Liebe, denn
die Verheißung des Herrn wird sich erfüllen! Die heroischen Missionsbemühungen
und die bewundernswerte Evangelisierungstätigkeit dieser fünf Jahrhunderte sind
nicht vergeblich gewesen. Heute dürfen wir sagen, daß aufgrund dessen die
Kirche in Amerika eine Kirche der Hoffnung ist. Man betrachte nur die
Lebendigkeit ihrer so zahlreichen Jugendlichen, die außerordentliche Bedeutung,
die man der Familie beimißt, das Aufblühen der Priester- und Ordensberufungen
und vor allem die tiefe Religiosität der verschiedenen Völkergruppen. Vergessen
wir nicht, daß im nächsten, kurz bevorstehenden Jahrtausend Amerika der
Kontinent mit den meisten Katholiken sein wird. [Auf französisch sagte der
Papst weiter:]
7. Indessen haben die
Synodenväter unterstrichen, daß, wenn die Kirche in Amerika sehr wohl Grund zur
Freude hat, sie auch mit ernsten Schwierigkeiten und wichtigen
Herausforderungen konfrontiert ist. Sollten wir uns dadurch etwa entmutigen
lassen? Keinesfalls, denn: »Jesus Christus ist der Herr!« (Phil 2,11). Er
hat die Welt bezwungen und seinen Heiligen Geist ausgesandt, um alles neu zu
machen. Wäre es zuviel, zu hoffen, daß sich nach dieser Synode – der ersten
amerikanischen Synode in der Geschichte – auf diesem überwiegend christlichen
Kontinent eine mehr durch das Evangelium geprägte und zum Teilen bereite
Lebensweise entwickelt? Es gibt viele Bereiche, in denen die christlichen
Ge-meinschaften Nord-, Zentral- und Südamerikas ihre brüderlichen Bande
kundtun, in wirklicher Solidarität leben und bei gemeinsamen Pastoralprojekten
zusammenarbeiten können, wobei eine jede Gemeinschaft von ihrem spirituellen
und materiellen Reichtum das beisteuert, worüber sie verfügt. [Auf englisch
sagte der Papst:]
8. Der Apostel Paulus
lehrt uns, daß in der Fülle der Zeit Gott seinen Sohn sandte, geboren von einer
Frau, um uns von der Sünde zu erlösen und uns zu seinen Söhnen und Töchtern zu
machen. So sind wir also nicht mehr Knechte, sondern Gottes Kinder und Erben
(vgl . Gal 4,4-7). Deshalb muß die Kirche das Evangelium vom Leben
verkünden und sich mit prophetischer Kraft gegen die Kultur des Todes
aussprechen. Möge der Kontinent der Hoffnung auch der Kontinent des Lebens
sein! So ist unser Aufruf: Leben in Würde für alle! Für alle, die im Mutterschoß
empfangen wurden: für Straßenkinder, für einheimische Völkergruppen und
Afro-Amerikaner, für Immigranten und Flüchtlinge, für die jungen Menschen,
denen die Aussichten für die Zukunft versperrt sind, für die alten Menschen und
für alle, die auf irgend eine Weise Armut oder Ausstoßung erleiden.
Liebe Brüder und
Schwestern! Es ist Zeit, von diesem Kontinent ein für alle Male jeden Angriff
auf das Leben zu verbannen. Keine Gewalt mehr, kein Terrorismus und kein
Drogenhandel mehr! Keine Folter oder andere Arten von Mißbrauch mehr! Dem
unnötigen Rückgriff auf die Todesstrafe muß ein Ende gesetzt werden! Keine
Ausbeutung der Schwachen mehr, keine Rassendiskriminierung und keine Ghettos
der Armen mehr! Nie mehr! Dies sind unerträgliche Übel, die zum Himmel schreien
und die Christen zu einer anderen Lebensweise und mehr sozialem Engagement in
Übereinstimmung mit ihrem Glauben aufrufen. Durch das Evangelium müssen wir das
Gewissen der Menschen wachrütteln, um ihnen ihre hohe Berufung, Kinder Gottes
zu sein, vor Augen zu führen. Das wird sie inspirieren, ein besseres Amerika zu
errichten. Es ist ein dringendes Gebot der Stunde, einen neuen Frühling der
Heiligkeit auf dem Kontinent herbeizuführen, so werden Handeln und Betrachtung
Hand in Hand gehen. [Auf spanisch sagte der Papst:]
9. Die Zukunft dieses
Kontinentes möchte ich Maria, der heiligen Mutter Christi und Mutter der
Kirche, anvertrauen und darbieten. Darum ist es mir eine Freude, nun zu
verkünden, daß ich angeordnet habe, den 12. Dezember in ganz Amerika zu Ehren
der Jungfrau von Guadalupe im liturgischen Rang eines Festes zu begehen.
O unsere Mutter, du
kennst die Wege, welche die ersten Verkünder des Evangeliums in der Neuen Welt
von den Inseln Guanahani und La Española bis zu den Wäldern des Amazonas und
den Gipfeln der Anden gegangen sind. Sie gelangten bis zum Feuerland im Süden
und bis zu den großen Seen und dem Gebirge im Norden. Begleite die Kirche, die
unter den Völkern Amerikas wirkt, damit sie immerzu das Evangelium verkünde und
ihren missionarischen Geist erneuere. Stehe all jenen bei, die ihr Leben der
Botschaft Jesu und der Ausbreitung seines Reiches weihen.
O unsere liebe Frau von
Tepeyac, Mutter von Guadalupe, dir stellen wir diese unzählbare Menge von
Gläubigen anheim, die in Amerika zu Gott beten. Dich tragen sie im Herzen, sei
auch in ihren Häusern, ihren Pfarreien und den Diözesen des ganzen Kontinentes,
und stärke sie. Gib, daß die christlichen Familien auf beispielhafte Weise ihre
Kinder im Glauben der Kirche und in der Liebe des Evangeliums erziehen,
auf daß sie eine Pflanzschule für apostolische Berufungen seien. Lenke heute
deinen Blick auf die Jugendlichen, und ermutige sie, mit Jesus Christus zu
gehen.
O Herrin und Mutter
Amerikas, stärke den Glauben unserer Brüder und Schwestern im Laienstand, auf
daß sie in allen Bereichen des sozialen, beruflichen, kulturellen und
politischen Lebens im Einklang mit der Wahrheit und dem neuen Gesetz handeln,
das Jesus der Menschheit gebracht hat. Sei all jenen gnädig, die an Hunger,
Einsamkeit, Ausgrenzung oder Unwissenheit leiden. Gib, daß wir in ihnen deine
vielgeliebten Kinder erkennen, und treibe uns an zur Nächstenliebe, um ihnen in
ihrer Not zu helfen.
Heilige Jungfrau von
Guadalupe, Friedenskönigin, rette die Nationen und Völker dieses Kontinentes!
Gib, daß alle, die Regierungen und die Bürger, lernen, in echter Freiheit zu
leben, und daß sie nach den Erfordernissen der Gerechtigkeit und der Achtung
der Menschenrechte handeln, damit der Friede sich endgültig festige.
Dir, unsere liebe Frau von
Guadalupe, Mutter Jesu und unsere Mutter, alle Liebe, Ehre, Herrlichkeit und
das ständige Lob deiner Söhne und Töchter von Amerika!
Copyright © Dikasterium
für Kommunikation
VIAJE
APOSTÓLICO A MÉXICO Y SAN LUIS (ESTADOS UNIDOS)
Sábado 12 de diciembre de
1981
Señores Cardenales,
queridos Hermanos en el Episcopado,
amadísimos hermanos y hermanas:
1. Con la celebración de
esta Eucaristía he querido participar con vosotros, junto al altar del Señor,
en un acto de homenaje filial a la Madre de Cristo y de la Iglesia, a la que el
pueblo mexicano se acerca especialmente en estos días, al conmemorar los 450
años de la presencia de María Santísima de Guadalupe en el Tepeyac.
Vuelvo así, peregrino de
fe, como aquella mañana del 27
de enero de 1979, a continuar el acto mariano que tuve en el Santuario del
pueblo de México y de toda América Latina, en el que desde hace siglos se ha
mostrado la maternidad de María. Por ello, siento que este lugar sagrado donde
nos encontramos, la Basílica de San Pedro, se alarga con la ayuda de la imagen
televisada hasta la Basílica guadalupana, siempre corazón espiritual de México
y de modo particular en esta singular circunstancia.
Pero no sólo allí, y ni
siquiera en toda la Nación mexicana, resuena este latido de fe cristiana,
mariana y eclesial, sino que son tantísimos los corazones que, desde todas las
Naciones de América, de norte a sur, convergen en peregrinación devota hacia la
Madre de Guadalupe.
Muestra de ello es la
significativa participación en este acto, al unísono con las gentes de sus
respectivos pueblos, de los representantes de los países latinoamericanos y de
la Península Ibérica, unidos por comunes lazos de cultura y devoción mariana.
Bien querría que mi
presencia entre vosotros hubiera sido también física; mas no siendo posible, os
he enviado como Legado mío al Cardenal Secretario de Estado Agostino Casaroli,
para que sea una prolongación mía durante estas celebraciones y signo de mi
particular benevolencia.
2. El mensaje guadalupano
y la presencia de la venerada Imagen de Nuestra Señora que preside su nuevo
Templo, como lo hiciera por cerca de tres siglos en la anterior basílica, es un
hecho religioso de primera magnitud, que ha marcado de manera determinante los
caminos de la evangelización en el continente americano y ha sellado la
configuración del catolicismo del pueblo mexicano y sus expresiones vitales.
Esa presencia de María en
la vida del pueblo ha sido una característica inseparable de la arraigada
religiosidad de los mexicanos. Buena prueba de ello han sido las muchedumbres
incesantes que, a lo largo de los siglos pasados, se han ido turnando a los
pies de la Madre y Señora, y que allí se han renovado en su propósito de
fidelidad a la fe cristiana. Prueba evidente son también los casi ocho millones
de personas que anualmente peregrinan hacia su Templo, así como la presencia de
María en tantos hogares, fábricas, caminos, iglesias y montañas del país.
Ese hecho guadalupano
encierra elementos constitutivos y expresivos que contienen profundos valores
religiosos y que hay que saber potenciar para que sean, cada vez más, canales
de evangelización futura. Me limitaré a pergeñar tres aspectos que revisten un
particular significado.
3. En el mensaje
guadalupano sobresale con singular fuerza la constante referencia a la
maternidad virginal de María. El pueblo fiel, en efecto, ha tenido siempre viva
conciencia de que la buena Madre del cielo a la que se acerca implorante es la
“perfecta siempre Virgen” de la antigua tradición cristiana, la aeiparthénos de
los Padres griegos, la doncella virgen del Evangelio (cf Mt 1,
18-25; Lc 1, 26-38), la “llena de gracia” (Lc 1, 28), objeto de
una singularísima benevolencia divina que la destina a ser la Madre del Dios
encarnado, la Theotókos del Concilio de Efeso, la Deípara venerada
en la continuidad del Magisterio eclesial hasta nuestros días.
Ante esa realidad tan
rica y profunda, aun captada a veces de manera sencilla o incompleta, pero en
sincero espíritu de fe y obediencia a la Iglesia, ese mismo pueblo, católico en
su mayoría y guadalupano en su totalidad, ha reaccionado con una entusiasta
manifestación de amor mariano, que lo ha unido en un mismo sentimiento
colectivo y ha hecho para él todavía más simbólica la colina del Tepeyac.
Porque allí se ha encontrado a sí mismo, en la profesión de su fervorosa
religiosidad mariana, la misma de los otros pueblos de América, cultivada
también en distintos santuarios, como pude constatar personalmente durante mi
visita a Brasil.
4. Otro aspecto
fundamental proclamado en el mensaje guadalupano es la maternidad espiritual de
María sobre todos los hombres, tan íntimamente unida a la maternidad divina. En
efecto, en la devoción guadalupana aparece desde el principio ese rasgo
caracterizante, que los Pastores han inculcado siempre y los fieles han vivido
con firme confianza. Un rasgo aprendido al contemplar a María en su papel
singular dentro del misterio de la Iglesia, derivado de su misión de Madre del
Salvador.
Precisamente porque Ella
acepta colaborar libremente en el plan salvífico de Dios, participa de manera
activa, unida a su Hijo, en la obra de salvación de los hombres. Sobre esta
función se expresa de modo luminoso el Concilio Vaticano II: María,
“concibiendo a Cristo, engendrándolo, alimentándolo, presentándolo al Padre en
el templo, padeciendo con su Hijo cuando moría en la cruz, cooperó de forma
enteramente impar a la obra del Salvador con la obediencia, la fe, la esperanza
y la ardiente caridad, con el fin de restaurar la vida sobrenatural de las
almas. Por eso es nuestra madre en el orden de la gracia” (Lumen
gentium, 61).
Es una enseñanza que, al
señalar la cooperación de la Virgen Santísima para restaurar la vida
sobrenatural de las almas, habla de su misión como Madre espiritual de los
hombres. Por ello la Iglesia le tributa su homenaje de amor ardiente “cuando
considera la Maternidad espiritual de María para con todos los miembros del Cuerpo
Místico” (Pablo VI, Marialis
cultus, 22). En esa misma línea de enseñanza, el Papa Pablo VI declarará
coherentemente a María como “Madre de la Iglesia”. Por esto mismo he querido yo
también confiar a la Madre de Dios todos los pueblos de la tierra (7 de junio y
8 de diciembre 1981 ).
Estos contenidos
doctrinales han sido una íntima vivencia, repetida hasta hoy en la historia religiosa
latinoamericana, y más en concreto del pueblo mexicano, siempre alentado en esa
línea por sus Pastores. Una tarea empezada por la significativa figura
episcopal de Fray Juan de Zumárraga y continuada celosamente por todos sus
hermanos y sucesores. Se ha tratado de un empeño puesto porfiadamente en todas
partes, y realizado de manera singular en el Santuario guadalupano, punto de
encuentro común. Así ha sido también en este año centenario, que marca asimismo
el 450 aniversario de la arquidiócesis de México. Una vez más, el pueblo fiel
ha experimentado la presencia consolante y alentadora de la Madre, como la ha
sentido siempre a lo largo de su historia.
5. Guadalupe y su mensaje
son, finalmente, el suceso que crea y expresa de manera más cabal los trazos
salientes de la cultura propia del pueblo mexicano, no como algo que se impone
desde fuera, sino en armonía con sus tradiciones culturales.
En efecto, en la
imperante cultura azteca penetra, diez años más tarde de la conquista, el hecho
evangelizador de María de Guadalupe, entendida como el nuevo sol, creador de
armonía entre los elementos en lucha y que abre otra era. Esa presencia
evangelizadora, con la imagen mestiza de María que une en sí dos razas,
constituye un hito histórico de creatividad connatural de una nueva cultura
cristiana en un País y, paralelamente, en un continente. Por eso podrá decir
justamente la Conferencia de Puebla que: “El Evangelio encarnado en nuestros
pueblos los congrega en una originalidad histórica cultural que llamamos América
Latina. Esa identidad se simboliza muy luminosamente en el rostro mestizo de
María de Guadalupe que se yergue al inicio de la Evangelización” (Puebla 446).
Por ello, en mi visita al Santuario guadalupano afirmé que “desde que el indio
Juan Diego hablara de la dulce Señora del Tepeyac, Tú, Madre de Guadalupe,
entras de modo determinante en la vida cristiana del pueblo de México” (Homilía
en el Santuario de la Virgen de Guadalupe, 27 de enero de 1979). Y
efectivamente, la cohesión en torno a los valores esenciales de la cultura de
la Nación mexicana se realiza alrededor de un valor fundamental, que para el
mexicano –así como para el latinoamericano– ha sido Cristo, traído de modo
apreciable por María de Guadalupe. Por eso Ella, con obvia referencia a su
Hijo, ha sido el centro de la religiosidad popular del mexicano y de su
cultura, y ha estado presente en los momentos decisivos de su vida individual y
colectiva.
6. Esta realidad
cultural, con la presencia tan sentida de la Madre y Señora, son un elemento
potencial que debe ser aprovechado en todas sus virtualidades evangelizadoras
frente al futuro, a fin de conducir al pueblo fiel, de la mano de María, hacia
Cristo, centro de toda vida cristiana. De tal manera que la piedad no deje de
poner cada vez más de relieve “el vínculo indisoluble y la esencial referencia
de la Virgen al Salvador Divino” (Pablo VI, Marialis
cultus, 25).
No cabe duda de que desde
la raíz religiosa, que inspira todos los otros órdenes de cultura; desde la
propia vinculación de fe en Dios y desde la nota mariana, habrá que buscar en
México, así como en las otras Naciones, los cauces de comunión y participación
que conduzcan a la evangelización de los diversos sectores de la sociedad.
De ahí habrá que sacar
inspiración para un urgente compromiso en favor de la justicia, para tratar
seriamente de colmar los graves desniveles existentes en campo económico,
social, cultural; y para construir esa unidad en la libertad que hagan de
México y de cada uno de los países de América, una sociedad solidaria y
responsablemente participada, una auténtica e inviolable comunidad de fe, fiel
a sus esencias y dinámicamente abierta a la conveniente integración –desde la
comunión de credo– a nivel nacional, latinoamericano y universal.
En esa amplia perspectiva,
guiado por la Virgen de Guadalupe patrona de América Latina, dirijo mi
pensamiento y simpatía a todos los pueblos de la zona, especialmente a los que
sufren mayores privaciones, y de manera particular a los de América Central,
aquellos sobre todo probados hoy por duras y dolorosas situaciones que tanta
preocupación suscitan en mi ánimo y en el mundo, por sus consecuencias
negativas para una pacífica convivencia y por el riesgo que comporta para el
mismo orden internacional.
Es necesario y urgente que
la propia fe mariana y cristiana impulse a la acción generalizada en favor de
la paz para unos pueblos que tanto están padeciendo; hay que poner en práctica
medidas eficaces de justicia que superen la creciente distancia entre quienes
viven en la opulencia y quienes carecen de lo más indispensable; ha de
superarse, con procedimientos que lo ataquen en su misma raíz, el fenómeno
subversión-represión que alimenta la espiral de una funesta violencia; ha de
restablecerse en la mente y en las acciones de todos la estima del valor
supremo y tutela de la sacralidad de la vida; ha de eliminarse todo tipo de
tortura que degrada al hombre, respetando integralmente los derechos humanos y
religiosos de la persona; hay que cuidar con diligencia la promoción de las personas,
sin imposiciones que impidan su realización libre como ciudadanos, miembros de
una familia y comunidad nacional.
No puede omitirse la
debida reforma de ciertas estructuras injustas, evitando a la vez métodos de
acción que respondan a concepciones de lucha de clases; se ha de promover la
educación cultural de todos, dejando en salvo la dimensión humana y religiosa
de cada ciudadano o padre de familia.
Un compromiso de
moralidad pública ha de ser el primer requisito en la implantación de una
sólida moralidad privada; y si es cierto que deben salvaguardarse las
exigencias de una ordenada convivencia, nunca la persona humana y sus valores
han de quedar supeditados a otras instancias o finalidades, ni ser tampoco
víctimas de ideologías materialistas –sean de cualquier tipo– que sofocan en el
ser humano su dimensión trascendente.
El amor al hombre imagen
de Dios, la opción preferencial por el más pobre –sin exclusividades ni odios–,
el respeto a su dignidad y vocación terrestre y eterna, deben ser el parámetro
que guíe a quien diga inspirarse en los valores de la fe.
En ese espíritu de
servicio al hombre, incluida su vertiente nacional e internacional, acepté
–pocos días antes de mi visita al santuario guadalupano– la obra de mediación
entre las Naciones hermanas de Argentina y Chile.
Se trataba de evitar de
inmediato y se evitó un conflicto bélico que parecía inminente, y que habría
tenido funestas consecuencias. Hace casi tres años que se está trabajando en
esa obra, sin ahorrar esfuerzos ni tiempo.
Invito a todos a pedir a
la Madre de Guadalupe, para que se resuelva pronto esa larga y penosa
controversia. Las ventajas serán grandísimas para los dos pueblos interesados –
así como para toda América Latina y aun para el mundo – que desean
ardientemente ese resultado. Una prueba de ello son las numerosas firmas
recogidas entre los jóvenes y que van a ser depositadas ante este altar. Puedan
ser estos jóvenes los heraldos de la paz.
Sean sopesados
serenamente los sacrificios que implica la concordia. Se verá entonces que vale
la pena afrontarlos, en vistas de bienes superiores.
7. A los pies de la
Virgen de Guadalupe deposito estas intenciones, junto con las riquezas y
dificultades de América Latina entera.
Sé tú, Madre, la que
guardes a los Obispos, sacerdotes, religiosos y religiosas para que, imbuidos
de un profundo amor a la Iglesia y generosamente fieles a su misión, procedan
con el debido discernimiento en su servicio eclesial, y edifiquen en la verdad y
la caridad al pueblo de Dios. Sé tú la que inspires a los gobernantes, para
que, respetando escrupulosamente los derechos de cada ciudadano y en espíritu
de servicio a su pueblo, busquen siempre la paz, la justicia, la concordia, el
verdadero progreso, la moralidad en toda la vida pública. Sé tú la que ilumines
con propósitos de equidad y rectitud a cuantos tienen en sus manos el poder
económico y social, para que no olviden las exigencias de la justicia en las
relaciones comunitarias, sobre todo con los menos favorecidos.
Ayuda a los jóvenes y
estudiantes, para que se preparen bien a infundir nuevas fuerzas de honestidad,
competencia y generosidad en las relaciones sociales. Mira con bondad a los
campesinos, para que se les procure un nivel de vida más justo y decoroso.
Proteye a los hermanos de Juan Diego, los indígenas, para que se les conceda un
puesto digno en la sociedad, sin marginaciones ni discriminaciones. Cuida a los
niños, para que tengan siempre el buen ejemplo y amor de sus padres. Guarda en
la unidad a las familias, para que sean fuertes y perseverantes en el amor
cristiano. Y puesto que eres Emperatriz de las Américas, tiende tu protección
sobre todas las Naciones del Continente americano y sobre las que allí llevaron
la fe y el amor a ti.
Haz finalmente, Madre,
que esta celebración centenaria del pueblo mexicano que marca su fidelidad
mariana en los pasados 450 años, sea, en ti, principio de una renovada
fidelidad a Cristo y a su Iglesia. Así sea.
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MISA DE CLAUSURA DEL
SÍNODO PARA AMÉRICA
HOMILÍA DEL SANTO PADRE
JUAN PABLO II
Basílica de Guadalupe, 23
de enero de 1999
Amados hermanos en el Episcopado y en el Sacerdocio,
Queridos hermanos y hermanas en el Señor:
1. "Al llegar
la plenitud de los tiempos, Dios mandó a su hijo, nacido de mujer..." (Ga 4,4).
¿Qué es la plenitud de los tiempos? Desde la perspectiva de la historia humana,
la plenitud de los tiempos es una fecha concreta. Es la noche en que el Hijo de
Dios vino al mundo en Belén, según lo anunciado por los profetas, como hemos
escuchado en la primera lectura: "el Señor mismo va a daros una señal: He
aquí que una doncella está encinta y va a dar a luz un hijo, y le pondrá por
nombre Emmanuel" (Is 7, 14). Estas palabras pronunciadas muchos
siglos antes, se cumplieron en la noche en que vino al mundo el Hijo concebido
por obra del Espíritu Santo en el seno de la Virgen María.
El nacimiento de Cristo
fue precedido por el anuncio del ángel Gabriel. Después, María fue a la casa de
su prima Isabel para ponerse a su servicio. Nos lo ha recordado el Evangelio de
Lucas, poniendo ante nuestros ojos el insólito y profético saludo de Isabel y
la espléndida respuesta de María: "Mi alma engrandece al Señor, y mi
espíritu se llena de júbilo en Dios mi Salvador" (1, 46-47). Estos son los
acontecimientos a los que se refiere la liturgia de hoy.
2. La lectura de la Carta
a los Gálatas, por su parte, nos revela la dimensión divina de esta plenitud de
los tiempos. Las palabras del apóstol Pablo resumen toda la teología del
nacimiento de Jesús, con la que se esclarece al mismo tiempo el sentido de
dicha plenitud. Se trata de algo extraordinario: Dios ha entrado en la historia
del hombre. Dios, que es en sí mismo el misterio insondable de la vida; Dios,
que es Padre y se refleja a sí mismo desde la eternidad en el Hijo,
consustancial a Él y por el que fueron hechas todas las cosas (cf. Jn 1,
1.3); Dios, que es unidad del Padre y del Hijo en el flujo de amor eterno que
es el Espíritu Santo.
A pesar de la pobreza de
nuestras palabras para expresar el misterio inenarrable de la Trinidad, la
verdad es que el hombre, desde su condición temporal, ha sido llamado a
participar de esta vida divina. El Hijo de Dios nació de la Virgen María para
otorgarnos la filiación divina. El Padre ha infundido en nuestros corazones el
Espíritu de su Hijo, gracias al cual podemos decir “Abbá, Padre” (cf. Ga 4,
4). He aquí, pues, la plenitud de los tiempos, que colma toda aspiración de la
historia y de la humanidad: la revelación del misterio de Dios, entregado al
ser humano mediante el don de la adopción divina.
3. La plenitud de los
tiempos a la que se refiere el Apóstol está relacionada con la historia humana.
En cierto modo, al hacerse hombre, Dios ha entrado en nuestro tiempo y ha
transformado nuestra historia en historia de salvación. Una historia que abarca
todas las vicisitudes del mundo y de la humanidad, desde la creación hasta su
final, pero que se desarrolla a través de momentos y fechas importantes. Una de
ellas es el ya cercano año 2000 desde el nacimiento de Jesús, el año del Gran
Jubileo, al que la Iglesia se ha preparado también con la celebración de los
Sínodos extraordinarios dedicados a cada Continente, como es el caso del
celebrado a finales de 1997 en el Vaticano.
4. Hoy en esta Basílica
de Guadalupe, corazón mariano de América, damos gracias a Dios por la Asamblea
especial para América del Sínodo de los Obispos -auténtico cenáculo de comunión
eclesial y de afecto colegial entre los Pastores del Norte, del Centro y del
Sur del Continente- vivida con el Obispo de Roma como experiencia fraterna de encuentro
con el Señor resucitado, camino para la conversión, la comunión y la
solidaridad en América.
Ahora, un año después de
la celebración de aquella Asamblea sinodal, y en coincidencia también con el
centenario del Concilio Plenario de la América Latina que tuvo lugar en Roma,
he venido aquí para poner a los pies de la Virgen mestiza del Tepeyac, Estrella
del Nuevo Mundo, la Exhortación apostólica Ecclesia
in America, que recoge las aportaciones y sugerencias pastorales de
dicho Sínodo, confiando a la Madre y Reina de este Continente el futuro de su
evangelización.
5. Deseo expresar mi
gratitud a quienes, con su trabajo y oración, han hecho posible que aquella
Asamblea sinodal reflejara la vitalidad de la fe católica en América. Así
mismo, agradezco a esta Arquidiócesis Primada de México y a su Arzobispo, el
Cardenal Norberto Rivera Carrera, su cordial acogida y generosa disponibilidad.
Saludo con afecto al nutrido grupo de Cardenales y Obispos que han venido de
todas las partes del Continente y a los numerosísimos sacerdotes y seminaristas
aquí presentes, que llenan de gozo y esperanza el corazón del Papa. Mi saludo va
más allá de los muros de esta Basílica para abrazar a cuantos, desde el
exterior, siguen la celebración, así como a todos los hombres y mujeres de las
diversas culturas, etnias y naciones que integran la rica y pluriforme realidad
americana.
(lengua portuguesa)
6. «Bem-aventurada
és tu que creste, pois se hão de cumprir as coisas que da parte do Senhor te
foram ditas» (Lc 1,45). Estas palavras que Isabel dirige a Maria,
portadora de Cristo em seu seio, podem-se aplicar também à Igreja neste
Continente. Bem-aventurada és tu, Igreja na América, que, acolhendo a Boa Nova
do Evangelho, geraste à fé numerosos povos! Bem-aventurada por crer,
bem-aventurada por esperar, bem-aventurada por amar, porque a promessa do
Senhor se cumprirá! Os heróicos esforços missionários e a admirável gesta
evangelizadora destes cinco séculos não foram em vão. Hoje podemos dizer que,
graças a isso, a Igreja na América é a Igreja da Esperança. Basta ver o vigor
de sua numerosa juventude, o valor excepcional que se dá à família, o florecimento
das vocações sacerdotais e de consagrados e, sobretudo, a profunda
religiosidade dos seus povos. Não esqueçamos que no próximo milênio, já
iminente, a América será o continente com o maior número de católicos.
(en lengua francesa)
7. Toutefois, comme les
Pères synodaux l’ont souligné, si l’Église en Amérique connaît bien des motifs
de se réjouir, elle est aussi confrontée à de graves difficultés et à
d’importants défis. Devons-nous pour autant nous décourager? En aucune manière:
“Jésus Christ est le Seigneur!” (Ph 2,11). Il a vaincu le monde et il
a envoyé son Esprit Saint pour faire toutes choses nouvelles. Serait-il trop
ambitieux d’espérer que, après cette Assemblée synodale - le premier Synode
américain de l’histoire - se développe sur ce continent majoritairement
chrétien une manière plus évangélique de vivre et de partager? Il existe bien
des domaines dans lesquels les communautés chrétiennes du Nord, du Centre et du
Sud de l’Amérique peuvent manifester leurs liens fraternels, exercer une solidarité
réelle et collaborer à des projets pastoraux communs, chacune apportant les
richesses spirituelles et matérielles dont elle dispose.
(en lengua inglesa)
8. The Apostle Paul
teaches us that in the fullness of time God sent his Son, born of a woman, to redeem
us from sin and to make us his sons and daughters. Accordingly, we are no
longer servants but children and heirs of God (cf. Gal 4:4-7).
Therefore, the Church must proclaim the Gospel of life and speak out with
prophetic force against the culture of death. May the Continent of Hope also be
the Continent of Life! This is our cry: life with dignity for all! For all who
have been conceived in their mother’s womb, for street children, for indigenous
peoples and Afro-Americans, for immigrants and refugees, for the young deprived
of opportunity, for the old, for those who suffer any kind of poverty or
marginalization.
Dear brothers and
sisters, the time has come to banish once and for all from the Continent every
attack against life. No more violence, terrorism and drug-trafficking! No more
torture or other forms of abuse! There must be an end to the unnecessary
recourse to the death penalty! No more exploitation of the weak, racial
discrimination or ghettoes of poverty! Never again! These are intolerable evils
which cry out to heaven and call Christians to a different way of living, to a
social commitment more in keeping with their faith. We must rouse the
consciences of men and women with the Gospel, in order to highlight their
sublime vocation as children of God. This will inspire them to build a better
America. As a matter of urgency, we must stir up a new springtime of holiness
on the Continent so that action and contemplation will go hand in hand.
(en lengua española)
9. Quiero confiar y
ofrecer el futuro del Continente a María Santísima, Madre de Cristo y de la
Iglesia. Por eso, tengo la alegría de anunciar ahora que he declarado que el
día 12 de diciembre en toda América se celebre a la Virgen María de Guadalupe
con el rango litúrgico de fiesta.
¡Oh Madre! tu conoces los
caminos que siguieron los primeros evangelizadores del Nuevo Mundo, desde la
isla Guanahani y La Española hasta las selvas del Amazonas y las cumbres
andinas, llegando hasta la tierra del Fuego en el Sur y los grandes lagos y
montañas del Norte. Acompaña a la Iglesia que desarrolla su labor en las
naciones americanas, para que sea siempre evangelizadora y renueve su espíritu
misionero. Alienta a todos aquellos que dedican su vida a la causa de Jesús y a
la extensión de su Reino.
¡Oh dulce Señora del
Tepeyac, Madre de Guadalupe! Te presentamos esta multitud incontable de fieles
que rezan a Dios en América. Tú que has entrado dentro de su corazón, visita y
conforta los hogares, las parroquias y las diócesis de todo el Continente. Haz
que las familias cristianas eduquen ejemplarmente a sus hijos en la fe de la
Iglesia y en el amor del Evangelio, para que sean semillero de vocaciones
apostólicas. Vuelve hoy tu mirada sobre los jóvenes y anímalos a caminar con
Jesucristo.
¡Oh Señora y Madre de América!
Confirma la fe de nuestros hermanos y hermanas laicos, para que en todos los
campos de la vida social, profesional, cultural y política actúen de acuerdo
con la verdad y la ley nueva que Jesús ha traído a la humanidad. Mira propicia
la angustia de cuantos padecen hambre, soledad, marginación o ignorancia.
Haznos reconocer en ellos a tus hijos predilectos y danos el ímpetu de la
caridad para ayudarlos en sus necesidades.
¡Virgen Santa de
Guadalupe, Reina de la Paz! Salva a las naciones y a los pueblos del
Continente. Haz que todos, gobernantes y ciudadanos, aprendan a vivir en la
auténtica libertad, actuando según las exigencias de la justicia y el respeto
de los derechos humanos, para que así se consolide definitivamente la paz.
¡Para ti, Señora de Guadalupe,
Madre de Jesús y Madre nuestra, todo el cariño, honor, gloria y alabanza
continua de tus hijos e hijas americanos!
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SANTA MISSA NO 450º
ANIVERSÁRIO DAS APARIÇÕES
DE NOSSA SENHORA DE
GUADALUPE
HOMILIA DO PAPA JOÃO
PAULO II
Altar da Cátedra - Basílica Vaticana
Sábado, 12 de Dezembro de
1981
Senhores Cardeais
queridos Irmãos no
Episcopado,
muito amados irmãos e
irmãs
1. Com a celebração desta
Eucaristia quis participar convosco, junto do altar do Senhor, num acto de
homenagem filial à Mãe de Cristo e da Igreja, de quem o povo mexicano se
aproxima especialmente nestes dias, ao comemorar os 450 anos da presença de
Maria Santíssima de Guadalupe, no Tepeyac.
Volto assim, peregrino de
fé, como naquela manhã de 27
de Janeiro de 1979, para continuar o acto mariano que realizei no Santuário
do povo do México e de toda a América Latina, no qual desde há séculos se
mostra a maternidade de Maria. Por isso, sinto que este lugar sagrado onde nos
encontramos, a Basílica de São Pedro, se prolonga, com a ajuda da imagem
televisada, até à Basílica guadalupana, sempre coração espiritual do México e
de modo especial nesta singular circunstância.
Mas não só aí, e nem
sequer apenas em toda a Nação mexicana, ressoa este brado de fé cristã, mariana
e eclesial; são tantíssimos os corações que, de todas as Nações da América, de
Norte a Sul, convergem em peregrinação devota para a Mãe de Guadalupe. Prova
disso é a significativa participação neste acto, em uníssono com as gentes dos
seus respectivos Povos, dos Representantes dos Países latino-americanos e da
Península Ibérica, unidos por comuns laços de cultura e devoção mariana.
Bem desejaria que a minha
presença entre vós fosse também física; mas não sendo possível, enviei-vos como
Legado meu o Cardeal Secretário de Estado Agostino Casaroli, para ser uma
prolongação minha durante estas celebrações e sinal da minha particular
benevolência.
2. A mensagem guadalupana
e a presença da venerada Imagem de Nossa Senhora que preside, ao seu novo
Templo, como o fizera cerca de três séculos na anterior basílica, é um facto
religioso de primeira, grandeza, que de maneira determinante marcou os caminhos
da evangelização no continente americano e selou a configuração do catolicismo
do povo mexicano e as suas expressões vitais.
Essa presença de Maria na
vida do povo, foi característica inseparável da arraigada religiosidade dos
mexicanos. Boa prova disso têm sido as multidões incessantes que, no decorrer
dos séculos passados, foram rodeando os pés da Mãe e Senhora, e ali se
renovaram no seu propósito de fidelidade à fé cristã. Prova evidente são também
os quase oito milhões de pessoas que anualmente peregrinam a caminho do seu
Templo, assim como a presença de Maria em tantos lares, fábricas, caminhos,
igrejas e montanhas do País.
Esse facto guadalupano
encerra elementos construtivos e expressivos que abarcam profundos valores
religiosos, que é preciso saber reforçar a fim de que sejam, cada vez mais,
canais de evangelização futura. Limitar-me-ei a indicar três aspectos que
revestem particular significado.
3. Na mensagem
guadalupana sobressai com singular energia a constante referência à
maternidade virginal de Maria. O povo fiel, na verdade, sempre teve viva
consciência de que a boa Mãe do céu de quem, implorante, se aproxima, é a
"perfeita sempre Virgem" da antiga tradição cristã, a
"aeiparthénos" dos Padres gregos, a donzela virgem do Evangelho
(cf. Mt 1, 18-25; Lc 1, 26-38), a "cheia de
graça" (Lc 1, 28), objecto de uma singularíssima benevolência divina
que a destina a ser a Mãe do Deus encarnado, a Theotókos do Concílio de Éfeso,
a Deípara venerada na continuidade do Magistério eclesial até aos nossos dias.
Diante dessa realidade
tão rica e profunda, ainda captada às vezes de maneira simples ou incompleta,
mas em sincero espírito de fé e obediência à Igreja, esse mesmo povo, católico
na maioria e guadalupano na totalidade, reaccionou com entusiástica
manifestação de amor mariano, que o uniu num mesmo sentimento colectivo e
tornou para ele mais simbólica ainda a colina de Tepeyac. Porque ali se
encontrou a si mesmo, na profissão da sua fervorosa religiosidade mariana, a
mesma dos outros povos da América, cultivada também em distintos santuários,
como pude verificar pessoalmente durante a minha visita ao Brasil.
4. Outro aspecto
fundamental na mensagem guadalupana é a maternidade espiritual de Maria
sobre todos os homens, tão intimamente unida à maternidade divina. Com efeito,
na devoção guadalupana, aparece desde o princípio esse traço característico,
que os Pastores inculcaram sempre e os fiéis viveram com firme confiança. Traço
aprendido ao contemplarem Maria, no seu papel singular dentro do magistério da
Igreja, derivado da sua missão de Mãe do Salvador.
Precisamente porque Ela
aceita colaborar livremente no plano salvífico de Deus, participa de maneira
activa, unida ao seu Filho, na obra de salvação dos homens. Sobre esta função
expressa-se de modo luminoso o Concílio
Vaticano II: Maria, "concebendo Cristo, gerando-O, alimentando-O,
apresentando-O ao Pai no templo e padecendo com o seu Filho quando este morria
na cruz, cooperou, de forma inteiramente sem igual, na obra do Salvador com a
obediência, a fé, a esperança e a ardente caridade, com o fim de restaurai' a
vicia. sobrenatural. das almas. Por isso é nossa mãe na ordem da graça" (Lumen
gentium, 61).
É ensinamento que, ao
assinalar a cooperação da Virgem Santíssima para restaurar a vida sobrenatural
das almas, fala da sua missão como Mãe espiritual dos homens. Por isso lhe
tributa a Igreja a sua homenagem de amor ardente "quando considera a
Maternidade espiritual de Maria para com todos os membros do Corpo
Místico" (Marialis
cultus, 22). Nesta mesma linha, de ensinamento, o Papa Paulo VI declarará
coerentemente Maria como "Mãe da Igreja" (cf. AAS 1964,
1007). Por isto mesmo quis eu confiar também à Mãe de Deus todos os povos da
terra (7
de junho e 8
de Dezembro de 1981).
Estes conteúdos
doutrinais foram íntima vivência, repetida até hoje na história religiosa
latino-americana, e mais em concreto do povo mexicano, sempre animado nessa
linha pelos seus Pastores. Tarefa começada pela significativa figura episcopal
de Frei Juan de Zumárraga e continuada zelosamente por todos os seus irmãos e
sucessores. Tratou-se de um empenho manifestado porfiadamente em todas as
partes, e realizado de maneira singular no Santuário guadalupano, ponto de
encontro comum. Assim foi também neste ano centenário, que indica precisamente
o quadringentésimo quinquagésimo aniversário da arquidiocese do México. Uma vez
mais, o povo fiel experimentou a presença, consoladora, e alentadora da mãe,
como a sentiu sempre no decorrer da sua história.
5. Guadalupe e a sua
mensagem são, finalmente, o acontecimento que cria e expressa da maneira mais
cabal os traços salientes da cultura própria do povo mexicano, não como alguma
coisa que se impusesse de fora, mas em harmonia com as suas tradições
culturais.
Com efeito, na dominadora
cultura azteca, penetra, dez anos depois da conquista, o facto evangelizador de
Maria de Guadalupe, entendida como o novo sol, criador de harmonia entre os
elementos em luta e iniciador doutra era. Essa presença evangelizadora, com a
imagem mestiça de Maria que une em si duas raças, constitui um marco histórico
de criatividade conatural de uma nova cultura cristã num País e, paralelamente,
num continente. Por isso poderá dizer justamente a Conferência de Puebla, que
"O Evangelho encarnado nos nossos povos os congrega numa originalidade
histórica cultural a que chamamos América Latina. Essa identidade simboliza-se
muito luminosamente no rosto mestiço de Maria, de Guadalupe que se ergue no
princípio da Evangelização" (Puebla, 446). Por isso, na minha visita ao
Santuário guadalupano afirmei que "a partir do momento em que o índio Juan
Diego falou da doce Senhora de Tepéyac, Tu, Mãe de Guadalupe entras de modo
determinante na vida cristã do povo do México" (Homilia,
27 de Janeiro de 1979). Efectivamente, a coesão à volta dos valores
essenciais da cultura da Nação mexicana realiza-se à roda de um valor
fundamental, que para o mexicano — assim como para o latino-americano em geral
— foi Cristo, trazido de modo apreciável por Maria de Guadalupe. Por isso Ela,
com óbvia referência a seu Filho, foi o centro da religiosidade popular do
mexicano e da sua cultura, e esteve presente nos momentos decisivos da sua vida
individual e colectiva.
6. Esta realidade
cultural, com a presença tão sentida da Mãe e Senhora, é elemento potencial que
deve ser aproveitado em todas as suas virtualidades evangelizadoras diante do
futuro, a fim de conduzir o povo fiel, por mão de Maria, até Cristo, centro de
toda a vida cristã. De tal maneira que a piedade não deixe de colocar cada Vez
mais em relevo "o vínculo indissolúvel e a essencial referência da Virgem
ao Salvador divino (Marialis
cultus, 25).
Não há dúvida que — desde
a raiz religiosa, que inspira todas as outras ordens de cultura; desde a
própria vinculação de fé em Deus, e desde a nota mariana — haverá que buscar no
México, assim como nas outras Nações, as condutas de comunhão e participação
que levem a que se evangelizem os diversos sectores da sociedade.
Daí haverá que tirar
inspiração para um urgente compromisso em favor da justiça, para tratar
seriamente de preencher os graves desníveis existentes nos campos económico,
social e cultural; e para construir essa unidade na liberdade que façam do
México e de cada um dos Países da América, uma sociedade solidária e responsavelmente
participada, uma autêntica e inviolável comunidade de fé, fiel à sua essência e
dinamicamente aberta à conveniente integração — desde a comunhão de credo — no
nível nacional, latino-americano e universal.
Nessa ampla perspectiva,
guiado por Nossa Senhora de Guadalupe, padroeira da América Latina, dirijo o
meu pensamento e simpatia a todos os povos da área, especialmente aos que
sofrem maiores privações, e de maneira particular aos da América Central,
aqueles sobretudo provados hoje por duras e dolorosas situações que tanta
preocupação despertam, no meu ânimo e no mundo, pelas suas consequências
negativas para uma pacífica convivência e pelo risco que encerram mesmo para a
ordem internacional.
É necessário e urgente
que a própria fé mariana e cristã leve à acção generalizada em favor da paz
para uns povos que tanto estão sofrendo; é necessário pôr em prática medidas
eficazes de justiça, que ultrapassem a crescente distância entre os que vivem
na opulência e aqueles que estão destituídos do mais indispensável; há-de
vencer-se, com procedimentos que o ataquem na sua raiz mesma, o fenómeno
subversão-repressão que alimenta a espiral de uma funesta violência; há-de
restabelecer-se, na mente e nas acções de todos, a estima do valor supremo e
tutela da sacralidade da vida; há-de eliminar-se todo o tipo de tortura que
degrada o homem, respeitando pelo contrário integralmente os direitos humanos e
religiosos da pessoa; é necessário cuidar com diligência a promoção das
pessoas, sem imposições que impeçam a sua realização livre como cidadãos,
membros de uma família e comunidade nacional.
Não pode omitir-se a
devida reforma de certas estruturas injustas, evitando ao mesmo tempo métodos
de acção que obedeçam a concepções de luta de classes; há-de promover-se a
educação cultural de todos, assegurando a dimensão humana e religiosa de cada
cidadão ou pai de família.
Um compromisso de
moralidade pública há-de ser o primeiro requisito na implantação de uma sólida
moralidade particular; e se é certo que devem salvaguardar-se as exigências de
uma ordenada convivência, nunca a pessoa humana e os seus valores hão-de ficar
sujeitos a outras exigências ou finalidades, nem ser também vítimas de
ideologias materialistas — de qualquer tipo — que sufocam no ser humano a sua dimensão
transcendente.
O amor ao homem imagem de
Deus, a opção preferencial pelo mais pobre — sem exclusivismos nem ódios —, o
respeito pela sua dignidade e vocação terrestre e eterna, devem ser o parâmetro
que guie todo aquele que diga inspirar-se nos valores da fé.
Nesse espírito de serviço
ao homem, incluindo o seu reflexo naciónal e internacional, aceitei — poucos
dias antes da minha visita ao santuário guadalupano — a obra de mediação entre
as Nações irmãs da Argentina e do Chile.
Tratava-se de evitar
imediatamente, e evitou-se, um conflito bélico que parecia iminente e teria
funestas consequências. Há quase três anos que se está a trabalhar nessa obra,
sem poupar esforços nem tempo.
Todos convido a que peçam
à Mãe de Guadalupe depressa se resolva essa longa e penosa controvérsia. As
vantagens serão grandíssimas para os dois povos interessados — assim como para
toda a América Latina e mesmo para o mundo — que desejam ardentemente esse
resultado. Prova disso são as numerosas assinaturas recolhidas entre os jovens,
às quais vão ser depositadas diante deste altar. Oxalá sejam estes jovens os
arautos da paz.
Sejam pesados serenamente
os sacrifícios que implica a concórdia. Ver-se-á então que vale a pena
enfrentá-los, olhando para os bens superiores.
7. Aos pés de Nossa
Senhora de Guadalupe depósito estas intenções, junto com as riquezas e
dificuldades da América Latina inteira.
Sê tu, Mãe, aquela que
guarde os Bispos, sacerdotes, religiosos e religiosas para que, imbuídos de um
profundo amor à Igreja e generosamente fiéis à sua missão, procedam com o
devido discernimento no serviço eclesial que desempenham, e edifiquem na
verdade e na caridade o povo de Deus. Sê tu quem inspire os governantes, para
que, respeitando escrupulosamente os direitos de cada cidadão e em espírito de
serviço ao seu povo, busquem sempre a paz, a justiça, a concórdia, o verdadeiro
progresso e a moralidade em toda a vida pública. Sê tu quem ilumine com
propósitos de equidade e rectidão todos os que têm nas suas mãos o poder
económico e social, para não esquecerem as exigências da justiça nas relações
comunitárias, sobretudo com os menos favorecidos. Ajuda os jovens e estudantes,
a fim de que se preparem bem para infundir novas forças de honestidade,
competência e generosidade nas relações sociais. Olha com bondade para os
trabalhadores do campo, a fim de que se lhes procure um nível de vida mais
justo e decoroso. Protege os irmãos de Juan Diego, os indígenas, para que se
lhes conceda lugar digno na sociedade, sem marginalizações nem discriminações.
Cuida das crianças, para que tenham sempre o bom exemplo e amor de seus pais.
Conserva na unidade as famílias, para que sejam fortes e perseverantes no amor
cristão.
E unia vez que és
Imperatriz das Américas, faz chegar a tua protecção a todas as Nações do
Continente americano e às que aí levaram a fé e o amor a Ti.
Faz por último, Mãe, que
esta celebração centenária do povo mexicano, a qual assinala a sua fidelidade
mariana nos passados 450 anos, seja, em Ti, princípio de uma renovada
fidelidade a Cristo e à Sua Igreja. Assim seja.
© Copyright 1981 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastério
para a Comunicação
Capilla
de Nuestra Señora del Carmen (Playa del Carmen, QR)
HOMILIA DO SANTO PADRE
Amados Irmãos no Episcopado e no Sacerdócio
Queridos Irmãos e Irmãs no Senhor!
1. «Ao chegar a plenitude
dos tempos, Deus enviou o Seu Filho, nascido de mulher» (Gl 4, 4). O que é
a plenitude dos tempos? A partir da perspectiva da história humana, a plenitude
dos tempos é uma data concreta. É a noite em que o Filho de Deus veio ao mundo
em Belém, segundo quanto foi anunciado pelos profetas, como escutámos na primeira
leitura: «Por isso, o mesmo Senhor por sua conta e risco vos dará um sinal:
Olhai: A jovem está grávida e dará à luz um filho, pôr-lhe-á o nome de Emanuel»
(Is 7, 14). Estas palavras, pronunciadas muitos séculos antes,
cumpriram-se na noite em que veio ao mundo o Filho concebido, por obra do
Espírito Santo, no seio da Virgem Maria.
O nascimento de Cristo
foi precedido pelo anúncio do anjo Gabriel. Depois, Maria foi à casa da sua
prima Isabel para se pôr ao seu serviço. O evangelista Lucas recordou-no-lo,
colocando diante dos nossos olhos a insólita e profética saudação de Isabel e a
esplêndida resposta de Maria: «A minha alma glorifica ao Senhor e o meu
espírito exulta de alegria em Deus, meu Salvador» (1, 46- 47). Estes são os
acontecimentos a que se refere a liturgia de hoje.
2. A leitura da Carta aos
Gálatas, por sua vez, revela-nos a dimensão divina desta plenitude dos tempos.
As palavras do apóstolo Paulo resumem toda a teologia do nascimento de Jesus,
com a qual se esclarece ao mesmo tempo o sentido dessa plenitude. Trata-se de
algo extraordinário: Deus entrou na história do homem. Deus, que é em Si mesmo
o mistério insondável da vida; Deus, que é Pai e, desde a eternidade, Se
reflecte a Si mesmo no Filho, consubstancial a Ele e pelo Qual foram feitas
todas as coisas (cf. Jo 1, 1.3); Deus, que é unidade do Pai e do
Filho no fluxo de amor eterno, que é o Espírito Santo.
Apesar da pobreza das
nossas palavras para expressar o mistério indescritível da Trindade, a verdade
é que o homem, a partir da sua condição temporal, foi chamado a participar
desta vida divina. O Filho de Deus nasceu da Virgem Maria, para nos outorgar a
filiação divina. O Pai infundiu nos nossos corações o Espírito de Seu Filho,
graças ao Qual podemos dizer: «Abbá, Pai» (cf. Gl 4, 4). Eis aqui,
pois, a plenitude dos tempos, que colma toda a aspiração da história e da
humanidade: a revelação do mistério de Deus, entregue ao ser humano mediante o
dom da adopção divina.
3. A plenitude dos tempos
a que se refere o Apóstolo está relacionada com a história humana. De certo
modo, ao fazer-Se homem, Deus entrou no nosso tempo e transformou a nossa
história em história de salvação. Uma história que abrange todas as
vicissitudes do mundo e da humanidade, desde a criação até ao seu final, mas que
se desenvolve através de momentos e datas importantes. Uma delas é o já próximo
ano 2000 depois do nascimento de Jesus, o ano do Grande Jubileu, para o qual a
Igreja se tem preparado também com a celebração dos Sínodos extraordinários
dedicados a cada Continente, como é o caso daquele que foi celebrado no final
de 1997 no Vaticano.
4. Hoje, nesta Basílica
de Guadalupe, coração mariano da América, damos graças a Deus pela Assembleia
Especial do Sínodo dos Bispos para a América - autêntico cenáculo de comunhão
eclesial e de afecto colegial entre os Pastores do Norte, do Centro e do Sul do
Continente - vivida com o Bispo de Roma como experiência fraterna de encontro
com o Senhor ressuscitado, caminho para a conversão, a comunhão e a
solidariedade na América.
Agora, um ano depois da
celebração daquela Assembleia sinodal, e em coincidência também com o
centenário do Concílio Plenário da América Latina, que teve lugar em Roma, vim
aqui para depositar aos pés da Virgem mestiça do Tepeyac, Estrela do Novo
Mundo, a Exortação Apostólica Ecclesia
in America, que recolhe os contributos e as sugestões pastorais do
mencionado Sínodo, confiando à Mãe e Rainha deste Continente o futuro da sua
evangelização.
5. Desejo expressar a
minha gratidão àqueles que, com o seu trabalho e oração, fizeram com que aquela
Assembleia sinodal reflectisse a vitalidade da fé católica na América. De igual
modo, agradeço a esta Arquidiocese Primacial do México e ao seu Arcebispo,
Cardeal Norberto Rivera Carrera, o cordial acolhimento e a generosa
disponibilidade. Saúdo com afecto o numeroso grupo de Cardeais e Bispos que
vieram de todas as partes do Continente e os numerosíssimos sacerdotes e
seminaristas aqui presentes, que dão imensa alegria e esperança ao coração do
Papa. A minha saudação vai para além das paredes desta Basílica, a fim de
abraçar todos os que, da parte externa, acompanham a celebração, assim como
todos os homens e mulheres das diversas culturas, etnias e nações que integram
a rica e pluriforme realidade americana.
6. «Bem-aventurada és tu
que creste, pois se hão-de cumprir as coisas que da parte do Senhor te foram
ditas» (Lc 1, 45). Estas palavras que Isabel dirige a Maria, portadora de
Cristo em seu seio, podem-se aplicar também à Igreja neste Continente.
Bem-aventurada és tu, Igreja na América que, acolhendo a Boa Nova do Evangelho,
geraste na fé numerosos povos! Bem-aventurada por crer, bem-aventurada por
esperar, bem-aventurada por amar, porque a promessa do Senhor se cumprirá! Os
heróicos esforços missionários e a admirável gesta evangelizadora destes cinco
séculos não foram em vão. Hoje podemos dizer que, graças a isso, a Igreja na
América é a Igreja da Esperança. Basta ver o vigor da sua numerosa juventude, o
valor excepcional que se dá à família, o florescimento das vocações sacerdotais
e de consagrados e, sobretudo, a profunda religiosidade dos seus povos. Não
esqueçamos que no próximo milénio, já iminente, a América será o continente com
o maior número de católicos.
7. Todavia, como os
Padres sinodais ressaltaram, se a Igreja na América conhece bem os motivos para
se alegrar, ela é também confrontada por graves dificuldades e importantes
desafios. Devemos então desanimar? De maneira alguma: «Jesus Cristo é o
Senhor!» (Fl 2, 11). Ele venceu o mundo e enviou o seu Espírito Santo para
renovar todas as coisas. Seria muito ambicioso esperar que, após essa
Assembleia sinodal - o primeiro Sínodo americano da história - se desenvolvesse
neste continente de maioria cristã uma maneira mais evangélica de viver e de
partilhar? Existem muitos sectores em que as comunidades cristãs do Norte, do
Centro e do Sul da América podem manifestar os seus laços fraternos, pôr em
prática uma solidariedade concreta e colaborar nos projectos pastorais comuns,
cada uma oferecendo as riquezas espirituais e materiais de que dispõe.
8. O Apóstolo Paulo
ensina-nos que na plenitude dos tempos Deus enviou o Seu Filho, nascido de
mulher, para nos remir do pecado e fazer de nós Seus filhos e filhas. Deste
modo, já não somos servos, mas filhos e herdeiros de Deus (cf. Gl 4,
4-7). Portanto, a Igreja deve proclamar o Evangelho da vida e denunciar com
força profética a cultura da morte. O Continente da Esperança seja também o
Continente da Vida! Este é o nosso brado: uma vida com dignidade para todos!
Para todos os que foram concebidos no seio da própria mãe, para os meninos de
rua, para as populações indígenas e afro-americanas, para os imigrantes e
refugiados, para os jovens privados de oportunidades, para os idosos e para
todos aqueles que sofrem qualquer género de pobreza ou de marginalização.
Queridos Irmãos e Irmãs,
chegou a hora de banir de uma vez para sempre do Continente qualquer ataque
contra a vida. Basta com a violência, o terrorismo e o tráfico de drogas! Basta
com a tortura ou outras formas de abuso! Deve-se pôr fim ao desnecessário
recurso à pena de morte! Basta com a exploração dos débeis, a discriminação
racial e os bolsões de pobreza! Nunca mais! Estes males são intoleráveis e
bradam aos céus, exortando os cristãos a um diferente estilo de vida, a um
compromisso social mais consoante com a sua fé. Devemos despertar a consciência
dos homens e das mulheres com o Evangelho, a fim de evidenciarmos a sua sublime
vocação de filhos de Deus. Isto há-de inspirá-los a construir uma América
melhor. É urgente despertar uma nova primavera de santidade no Continente, de
maneira que a acção e a contemplação caminhem lado a lado.
9. Quero confiar e
oferecer o futuro do Continente a Maria Santíssima, Mãe de Cristo e Mãe da
Igreja. Por isso, tenho a alegria de anunciar agora que declarei que, no dia 12
de Dezembro, em toda a América se celebre a Virgem Maria de Guadalupe com o
grau litúrgico de festa.
Mãe! Tu conheces os
caminhos que foram seguidos pelos primeiros evangelizadores do Novo Mundo,
desde as ilhas Guanahani e La Española até às selvas do Amazonas e os cumes
andinos, chegando até à Terra do Fogo no Sul e aos grandes lagos e montanhas do
Norte. Acompanha a Igreja que desenvolve o seu trabalho nas nações americanas,
para que seja sempre evangelizadora e renove o seu espírito missionário.
Encoraja todos aqueles que dedicam a sua vida à causa de Jesus e à difusão do
seu Reino.
Ó doce Senhora do
Tepeyac, Mãe de Guadalupe! Apresentamos-Te esta incalculável multidão de fiéis
que reza a Deus na América. Tu que entraste no seu coração, visita e conforta
os lares, as paróquias e as dioceses de todo o Continente. Faze com que as
famílias cristãs eduquem de maneira exemplar os seus filhos na fé da Igreja e
no amor do Evangelho, para que sejam viveiros de vocações apostólicas. Volve
hoje o teu olhar sobre os jovens e anima-os a caminhar com Jesus Cristo.
Ó Senhora e Mãe da
América! Confirma a fé dos nossos irmãos e irmãs leigos, para que em todos os
campos da vida social, profissional, cultural e política actuem de acordo com a
verdade e a lei nova, que Jesus trouxe à humanidade. Dirige o teu olhar propício
para a angústia de quantos sofrem de fome, solidão, marginalização e
ignorância. Faze com que reconheçamos neles os teus filhos predilectos e dá-nos
o impulso da caridade para os ajudar nas suas necessidades.
Virgem Santa de
Guadalupe, Rainha da Paz! Salva as nações e os povos do Continente. Faze com
que todos, governantes e cidadãos, aprendam a viver na autêntica liberdade,
actuando segundo as exigências da justiça e o respeito dos direitos humanos,
para que assim a paz se consolide definitivamente.
A ti, Senhora de
Guadalupe, Mãe de Jesus e nossa Mãe, todo o carinho, honra, glória e louvor
contínuo dos teus filhos e filhas americanos!
Obrigado por este
esplêndido presente que me acompanhará. Tive a alegria de celebrar mais uma vez
nesta Basílica, tão amada por todos os mexicanos e americanos, filhos da paz.
Agradeço-vos as orações que todos os dias elevais por mim e pelo meu ministério
petrino. Sei que continuareis a fazê-lo sempre. Muito obrigado!
Copyright © Dicastério
para a Comunicação
Escultura
de la Virgen de Guadalupe en piedra cantera originaria de Querétaro, México.
Piedra cantera tallada, calada y pulida.
NOTRE DAME DE GUADALUPE :
https://www.medaille-miraculeuse.fr/informations/notre-dame-de-guadeloupe.html
Notre Dame de Guadalupe :
https://www.kofc.org/un/fr/resources/service/church/olog_book.pdf
Our Lady Of Guadalupe, Patroness
of the Americas : https://www.sancta.org/
The Basilica of Guadalupe :
https://www.sancta.org/basilica.html
Apparitions de la Bienheureuse
Vierge Marie : https://www.marypages.com/





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