mercredi 12 décembre 2012

NOTRE-DAME DE GUADALUPE, Patronne de l'Amérique latine

Nostra Signora di Guadalupe

Vierge de Guadalupe, copie originale, gravure du XVIe siècle


Notre Dame de Guadalupe

'Je suis venu ici pour déposer aux pieds de la Vierge métisse du Tepeyac, Etoile du Nouveau Monde, l'Exhortation apostolique Ecclesia in America, qui rassemble les contributions et les suggestions pastorales de ce Synode, confiant à la Mère et Reine de ce continent, l'avenir de son évangélisation' (homélie du pape Jean-Paul II, le 23 janvier 1999, Basilique Notre-Dame de Guadalupe)
'J'ai déposé les fruits du premier Synode américain aux pieds de la Sainte Vierge Marie de Guadalupe, sous la protection maternelle de laquelle s'est développée l'évangélisation du Nouveau Continent. Elle est à juste titre invoquée aujourd'hui comme l'étoile de sa nouvelle évangélisation. C'est pourquoi j'ai établi que la fête ou la solennité liturgique qui lui est consacrée, le 12 décembre, soit proclamée comme fête sur tout le Continent américain.' (Jean-Paul II après son voyage au Mexique, le 10 février 1999)

Message du pape François pour la fête de Notre Dame de Guadalupe du 12 décembre 2013, la patronne de l'Amérique: Lorsque la Vierge est apparue à saint Juan Diego, a-t-il dit en espagnol, 'son visage était celui d'une métisse et ses vêtements couverts de motifs indigènes. Comme Jésus, Marie se fait proche de ses enfants, qu'elle accompagne en mère sur le chemin de la vie'...

Elle apparut à saint Juan Diego le 9 et le 12 décembre 1531.

Mémoire de Notre-Dame de Guadalupe au Mexique, dont une foule immense implore le secours maternel sur la colline Tepeyac près de Mexico, et qu'elle salue avec confiance comme une étoile pour l'évangélisation des familles, des peuples et comme l'assistance des indigènes et des pauvres.

Martyrologe romain

Je demande à Notre-Dame de Guadalupe d'éclairer les peuples du Nouveau Monde tout au long du troisième millénaire

Jean-Paul II

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/10072/Notre-Dame-de-Guadalupe.html

Notre-Dame de Guadalupe

Patronne de l'Amérique Latine

(1531)

Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique céleste descendre jusqu'à lui.

Irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté:

«Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu?

— Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l'honneur de la Vierge.

— Ta dévotion M'est agréable, reprit l'Inconnue; Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que l'on Me bâtisse ici un temple magnifique d'où Je répandrai Mes faveurs et ferai voir Ma compassion envers tous ceux qui M'invoqueront avec confiance. Va trouver l'évêque de Mexico pour l'instruire de Ma volonté.»

Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Très Sainte Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l'ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté du ciel.

Le dix décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée là auprès de son oncle gravement malade. Le douze décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition. «Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico.»

Ce n'était point la saison des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n'avait produit de roses. L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché. Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les yeux de l'évêque stupéfait: la gerbe de roses vermeilles et l'image de l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son paletot. Aussitôt que leurs yeux rencontrèrent l'image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que d'admirer la beauté surhumaine de leur Mère du ciel. Se relevant, l'évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image miraculeuse que Marie Elle-même venait de léguer si gracieusement à Ses enfants de la terre.

Le jour suivant, treize décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition suivi d'un grand concours de peuple. Il voulait voir l'endroit exact où la Très Sainte Vierge S'était montrée à Son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle: une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer des guérisons miraculeuses.

La Reine du Ciel Se montra une cinquième fois à Son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel Elle désirait être invoquée. «On M'appellera, dit-Elle: Notre-Dame de Guadalupe». Ce mot venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie: Fleuve de Lumière. Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans le manteau du voyant. Tout au cours des âges, d'innombrables et éclatants miracles témoignèrent de l'inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.

Résumé O.D.M.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/notre-dame_de_guadalupe.html

Nostra Signora di Guadalupe

Statue de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin,  église San Juan Bautista, CoyoacánMéxico DF


Notre-Dame de Guadalupe

Le 9 décembre 1531, sur une colline de Tepeyac (Nord de Mexico), une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un Amérindien Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. La Vierge Marie le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition. Le prélat demandera au jeune homme d'obtenir de la Vierge Marie un signe. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des fleurs au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant remplie des plus belles fleurs qu'il ait jamais vues en plein hiver ! Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat. Quelle stupeur pour tous de voir à cet instant s'imprimer miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau couvert d'or. Après 475 ans, la tilma est parfaitement conservée, alors que ce vêtement de pauvre fait en fibres de cactus aurait dû se détériorer en 20 ans.

SOURCE : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-14415977.html

Guadalupe, le jour où Marie a voulu être “avec nous”

Dominique Le Tourneau - publié le 11/12/25

Il y a près de 500 ans, du 9 au 12 décembre 1531, ont lieu les apparitions de Notre-Dame de Guadalupe. Auteur du "Dictionnaire encyclopédique de Marie" (DDB), Mgr Dominique Le Tourneau décrypte son message spirituel et théologique. Marie se présente comme "Mère de miséricorde", un vocable apparu en France… au XIe siècle.

Le 9 décembre 1531 pouvait être un jour comme un autre. La Providence divine en avait décidé autrement. Elle dépêcha la Mère de son Fils sur la terre du Mexique, conquise depuis dix ans par les Espagnols, en un lieu appelé Tlatelolco. Comme souvent, elle apparaît à un homme simple, âgé déjà de 57 ans, Juan Diego Cuauhtlatoatzin, que saint Jean Paul II a canonisé en 2002, en présence de la plus grande concentration humaine jamais réunie : vingt millions de Mexicains massés tout au long du parcours et sur le lieu de la célébration ! Une fois de plus, Dieu choisit ce qu’il y a de faible dans le monde pour confondre les forts… (1 Co 1, 27).

Mère de Miséricorde

Juan se rendait à l’église pour, comme il le dit lui-même à la Sainte Vierge qui lui a demandé où il allait, "poursuivre les choses divines qui nous sont enseignées et données par nos prêtres et nos délégués et Notre Seigneur". Marie lui demande qu’un sanctuaire soit élevé rapidement là où ils se trouvent afin "de vous montrer et vous donner tout mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre, et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi".

Le premier élément que nous pouvons retirer du début de ce message marial est que Notre Dame met en avant son rôle maternel envers ses enfants que nous sommes. C’est parce qu’elle est "Mère de miséricorde" qu’elle intervient dans l’histoire des hommes. Elle se dit prête à écouter les lamentations de ceux qui l’imploreront en ce lieu, et de remédier à leurs misères, leurs détresses et leurs peines.

Une signification théologique profonde

Marie se manifeste donc non seulement en tant que Mère, dans l’exercice de la maternité spirituelle que son Fils lui a confiée au Golgotha, mais dans une de ses fonctions spéciales, celle de Mère de miséricorde. Ce titre marial est né à l’abbaye de Cluny, au Xe siècle. Saint Odon avait converti un voleur, qui entra à l’abbaye. Au moment de mourir, il eut une vision de la Sainte Vierge lui révélant en lettres d’or ce titre de "Mère de la miséricorde". Ce titre manifeste d’une façon toute particulière la tendresse de Marie envers ceux qui souffrent et se tournent vers elle.

Il renferme à vrai dire une signification théologique profonde. Il exprime en effet la préparation particulière de l’âme de la Vierge Marie, de tout son être, qui la rend capable de découvrir, d’abord à travers les événements complexes d’Israël, puis à travers ceux qui concernent chaque homme pris individuellement et l’humanité tout entière, cette miséricorde dont tous participent de "génération en génération" (Lc 1, 50), comme Zacharie le proclame à la naissance de son fils Jean, le futur Baptiste.

Comme Dieu, elle propose

Dans les paroles que Marie adresse à Juan Diego, nous sentons son cœur vibrer à la simple pensée des difficultés et des souffrances auxquels ses enfants peuvent être confrontés, et son désir ardent de voler à leur secours. À une condition toutefois : qu’ils le veulent bien. Pas plus que Dieu, la Vierge Marie ne s’impose ni ne nous force à faire quelque chose que nous ne voudrions pas. Comme Dieu, elle propose. Elle manifeste sa disponibilité. Elle sort à notre rencontre, ce qui est manifeste avec ses apparitions. Mais, comme elle le dit à saint Juan Diego, elle est prête à déverser toutes sortes de grâces, pourvu que l’on vienne dans le sanctuaire, dont elle demande la construction, pour les lui demander humblement. Les fruits ne tarderont pas à venir et en dix ans, sept à huit millions d’Indiens se convertissent au christianisme !

À Noël, Marie met au monde l’Emmanuel, c’est-à-dire "Dieu avec nous". Nous voyons ici — comme dans toutes les apparitions de la Sainte Vierge — que la très Sainte Trinité veut que Marie soit aussi "avec nous". Et le peuple chrétien lui-même s’adresse à elle en lui demandant : Monstra te esse Matrem — "Manifestez-vous en tant que mère, montrez-vous comme notre mère." C’est ce qu’elle fait à Guadalupe. Et le peuple mexicain répond avec enthousiasme : en 2015, la seule ville de Mexico comptait 437 églises, chapelles et oratoires au titre de Notre-Dame de Guadalupe. L’on se souvient que les cristeros mouraient sous les balles des anticatholiques au cri de "Vive le Christ Roi et la Vierge de Guadalupe".

Être accueillie comme mère

Marie a demandé que l’on aille à elle pour recevoir toutes sortes de bénédictions. Son divin Fils avait dit : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos." Marie reprend cette invitation à son compte. Elle a été entendue. Et Notre-Dame de Guadalupe est devenue la Reine du Mexique et l’Impératrice des Amériques. À Guadalupe, nous n’avons pas un appel à la conversion, comme à La Salette, ni une demande de réciter une prière déterminée, comme le chapelet à Lourdes, ni une intention précise, comme prier pour la France à l’Île-Bouchard. Marie est notre maman du ciel. Elle demande tout simplement d’être accueillie comme telle pour répandre les faveurs célestes comme une brassée de roses.

Pratique :

Dictionnaire encyclopédique de Marie, DDB, 2015, 1480 pages, 39 euros.

Lire aussi :Notre-Dame de Guadalupe, plus invoquée que jamais

Lire aussi :Au Mexique, les religieux chaussent leurs baskets pour la Vierge de Guadalupe

Lire aussi :Pourquoi la Vierge Marie a-t-elle autant de noms ?

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2025/12/11/guadalupe-le-jour-ou-marie-a-voulu-etre-avec-nous/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications

MESSE À L'OCCASION DU 450e ANNIVERSAIRE DES
APPARITIONS DE NOTRE-DAME DE GUADALUPE

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Basilique Saint-Pierre

Samedi 12 décembre 1981

  

Messieurs les Cardinaux, chers frères dans

l'épiscopat, très chers frères et sœurs :

1. Par la célébration de cette Eucharistie j’ai voulu participer avec vous, auprès de l’autel du Seigneur, à une cérémonie de filial hommage rendu à la Mère du Christ et de l’Église, dont le peuple mexicain est particulièrement proche en ces jours où il commémore le 450e anniversaire de la présence de Notre-Dame de Guadalupe à Tepeyac.

Pèlerin de la foi, je poursuis ainsi, comme en cette matinée du 27 janvier 1979, la célébration mariale que j’ai vécue dans le sanctuaire du peuple du Mexique et de toute l’Amérique Latine et où, depuis des siècles, s’est montrée la maternité de Marie. C’est pourquoi il me semble que ce lieu sacré où nous nous trouvons, la basilique de Saint-Pierre, s’élargit, grâce à l’aide de l’image télévisée, jusqu’à la basilique de la Vierge de Guadalupe, toujours coeur spirituel du Mexique et plus particulièrement en cette occasion exceptionnelle.

Mais ce n’est pas seulement là, ni même dans toute la nation mexicaine, que résonne ce battement de foi chrétienne, mariale et ecclésiale, tant sont nombreux ceux qui, de toutes les nations d’Amérique, du nord au sud, convergent en pieux pèlerinages vers la Mère de Guadalupe. On en a la preuve dans la participation significative à cette cérémonie — porte-parole de leurs peuples respectifs — des représentants des pays latino-américains et de la Péninsule ibérique, unis par des liens de culture et de dévotion mariale.

J’aurais souhaité que ma présence parmi vous soit aussi physique. Cela n’étant pas possible, je vous ai envoyé comme légat le cardinal secrétaire d’État Agostino Casaroli, pour qu’il soit un prolongement de moi-même pendant ces célébrations et qu’il soit le signe de ma particulière bienveillance.

2. Le message de Guadalupe et la présence de l’image vénérée de Notre-Dame qui occupe la place d’honneur dans sa nouvelle église, comme elle l’a fait pendant près de trois siècles dans la basilique précédente, est un fait religieux de la plus haute importance. N’a-t-il pas marqué de façon déterminante les chemins de l’évangélisation dans le continent américain ainsi que le visage du catholicisme du peuple mexicain et ses expressions vitales ?

Cette présence de Marie dans la vie du peuple a été une caractéristique inséparable du sentiment religieux enraciné chez les Mexicains. Les foules toujours nombreuses qui, au cours des siècles passés, sont venues se succéder aux pieds de Notre-Dame et qui y ont renouvelé leur volonté de rester fidèles à la foi chrétienne, en sont la meilleure preuve. Les quelque huit millions de personnes qui, tous les ans, vont faire un pèlerinage à son église, de même que la présence de Marie dans tant de foyers, d’usines et d’églises, sur tant de routes et de montagnes du pays, en sont une autre preuve évidente.

Ce fait de la Vierge de Guadalupe renferme de profondes valeurs religieuses qu’il faut savoir renforcer pour qu’elles soient, de plus en plus à l’avenir, des canaux d’évangélisation. Je me limiterai à ébaucher trois aspects qui revêtent une signification particulière.

3.

Dans le message de Guadalupe se détache avec une force singulière la référence constante à la maternité virginale de Marie. Le peuple fidèle, en effet, a toujours eu une vive conscience du fait que la Bonne Mère du ciel qu’on vient implorer est la « Vierge toujours parfaite » de l’antique tradition chrétienne, l’aeiparthenos des Pères grecs, la jeune fille vierge de l’Évangile (Cf. Mt 1, 18-25 ; Lc 1, 26-38), la « pleine de grâces » (Lc 1, 28), objet d’une bienveillance divine très particulière qui la destine à être la Mère de Dieu incarné, la Théotokos du concile d’Éphèse, la Deipara vénérée dans la continuité du magistère ecclésial jusqu’à nos jours.

Face à cette réalité, si riche et si profonde, parfois même perçue de manière simple ou incomplète, mais dans un sincère esprit de foi et d’obéissance à l’Église, ce même peuple, en majorité catholique et en totalité dévoué à la Vierge de Guadalupe, a réagi avec un amour marial enthousiaste qui l’a uni dans un même sentiment collectif et lui a rendu encore plus symbolique la colline de Tepeyac. En effet, c’est là qu’il s’est retrouvé lui-même, dans la profession de sa fervente piété mariale, identique à celle des autres peuples d’Amérique, également cultivée en divers sanctuaires, comme j’ai pu le constater personnellement lors de ma visite au Brésil.

4. Un autre aspect fondamental, proclamé par le message de Guadalupe, est la maternité spirituelle de Marie sur tous les hommes, si intimement liée à la maternité divine. En effet, dans la dévotion à la Vierge de Guadalupe apparaît, depuis le début, ce trait caractéristique que les pasteurs ont toujours inculqué et que les fidèles ont vécu dans une ferme confiance. Un trait appris en contemplant Marie dans son rôle singulier, au sein du mystère de l’Église, découlant de sa mission de Mère du Sauveur.

C’est précisément parce qu’Elle accepte de collaborer librement au dessein salvifique de Dieu qu’elle participe, de manière active, en union avec son Fils, à l’oeuvre de salut des hommes. De cette fonction, Vatican II a parlé d’une manière lumineuse : Marie, « en concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le temps à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur la Croix, apporta à l’oeuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère » (Lumen Gentium, 61).

C’est un enseignement qui, en montrant le rôle de la Vierge Très Sainte dans la restauration de la vie surnaturelle des âmes, souligne sa mission de Mère spirituelle des hommes. C’est pourquoi l’Église lui rend un hommage d’amour ardent, « lorsqu’elle considère la maternité spirituelle de Marie à l’égard de tous les membres du corps mystique » (Marialis Cultus, 22). Dans cette même ligne d’enseignement, le Pape Paul VI déclarera à juste titre que Marie est « la Mère de l’Église » (Cf. AAS, 1964, 1007). Pour cette même raison j’ai voulu moi aussi confier à la Mère de Dieu tous les peuples de la terre (7 juin et 8 décembre 1981).

Ces contenus doctrinaux ont représenté une expérience intime qui s’est répétée jusqu’à nos jours dans l’histoire religieuse latino-américaine et plus concrètement dans celle du peuple mexicain, toujours encouragé dans cette direction par ses pasteurs. Une tâche entreprise par la grande figure d’évêque qu’a été Fray Juan de Zumarraga et poursuivie par ses frères et successeurs. Cet effort, accompli en tout lieu avec ardeur, se réalise de manière toute particulière au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe, ce lieu de la commune rencontre. Il en a été ainsi en cette année centenaire qui marque en même temps le 450e anniversaire de l’archidiocèse de Mexico. Une fois de plus, le peuple fidèle a fait l’expérience de la présence consolatrice et réconfortante de la Mère comme ce fut toujours le cas au cours de son histoire.

5. Guadalupe et son message représentent enfin l’événement qui crée et exprime de la manière la plus fidèle les traits saillants de la culture propre au peuple mexicain, non comme quelque chose qui s’impose de l’extérieur, mais en harmonie avec ses traditions culturelles.

En effet, dans la culture aztèque dominante, pénètre, dix ans après la conquête, le fait évangélisateur de la Vierge de Guadalupe, comprise comme un nouveau soleil, créateur d’harmonie entre les éléments en lutte et qui ouvre une autre ère. Cette présence évangélisatrice, où l’image métisse de Marie unit en elle deux races, constitue un jalon historique de créativité connaturelle d’une nouvelle culture chrétienne dans un pays et, parallèlement, dans un continent. C’est pourquoi la Conférence de Puebla pourra dire à juste titre que : « L’évangile vécu dans les peuples du continent les rassemble dans une unité historique et culturelle propre que nous appelons Amérique Latine. Son identité est symbolisée, de façon très lumineuse, par le visage métis de Marie de Guadalupe qui apparaît à l’aube de l’évangélisation » (Puebla, 446). Aussi, lors de ma visite au sanctuaire de Guadalupe ai-je pu affirmer : « À partir du moment où l’indien Juan Diego a commencé à parler de la douce Dame du Tepeyac, toi, la Mère de Guadalupe, tu es entrée d’une manière déterminante dans la vie chrétienne du peuple mexicain » (Homélie du 27 janvier 1979). Et effectivement, les valeurs essentielles de la culture de la nation mexicaine tirent toute leur cohésion d’une valeur fondamentale qui, pour le Mexicain — de même que pour le Latino-Américain — a été le Christ apporté pour une bonne part par Marie de Guadalupe. Et c’est ainsi que, avec une référence évidente à son Fils, Elle a été le centre de la religiosité populaire du Mexicain et de sa culture et Elle a été présente aux moments décisifs de sa vie individuelle et collective.

6. Cette réalité culturelle, avec la présence si vivante de Notre-Dame, est un élément potentiel qui doit être utilisé dans toutes ses virtualités évangélisatrices face à l’avenir, afin de conduire le peuple fidèle de la main de Marie vers le Christ, centre de toute vie chrétienne. Et cela de telle manière que la piété mette toujours plus en relief « le lien indissoluble et la référence essentielle de la Vierge au divin Sauveur » (Marialis Cultus, 25).

Il ne fait pas de doute que c’est à partir de la racine religieuse, qui oriente tous les autres ordres de culture, que c’est à partir du lien de la foi en Dieu et à partir de la note mariale, qu’il faudra rechercher au Mexique, de même que dans les autres nations, les moyens de communion et de participation qui conduisent à l’évangélisation des divers secteurs de la société.

C’est à partir de là qu’il faudra puiser l’inspiration pour s’engager d’urgence en faveur de la justice, pour essayer de remédier sérieusement aux graves inégalités qui existent dans les domaines économique, social et culturel, et pour construire une unité dans la liberté qui fasse du Mexique et de chacun des pays d’Amérique, une société solidaire où règne une participation responsable, une communauté de foi authentique et inviolable, fidèle à son être profond et ouverte d’une manière dynamique à l’intégration qui s’impose — à partir de la communion du credo — au niveau national, latino-américain et universel.

Dans cette vaste perspective, guidé par la Vierge de Guadalupe patronne de l’Amérique Latine, je me tourne par la pensée et la sympathie vers tous les peuples de cette partie du monde, surtout vers ceux qui souffrent des plus grandes privations, et tout particulièrement vers les peuples d’Amérique Centrale : ils sont aujourd’hui si éprouvés par de dures et douloureuses situations qui causent tant d’inquiétude à mon esprit et au monde, en raison de leurs conséquences négatives sur la paix et du risque qu’elles entraînent pour l’ordre international lui-même.

Il est nécessaire et urgent que la foi mariale et chrétienne, elle aussi, imprime un élan à l’action généralisée en faveur de la paix pour des peuples qui souffrent tant ; il faut mettre en oeuvre des mesures efficaces de justice qui viennent combler la distance toujours plus grande entre ceux qui vivent dans l’opulence et ceux qui manquent du plus indispensable ; il faut surmonter, par des moyens qui l’attaquent à sa racine même, le phénomène subversionrépression qui alimente la spirale d’une funeste violence ; il faut rétablir dans l’esprit et les actions de tous l’estime de la valeur suprême et la protection du caractère sacré de la vie ; il faut éliminer toute forme de torture qui dégrade l’homme, en respectant intégralement les droits humains et religieux de la personne ; il faut veiller avec diligence à la promotion des personnes, sans les contraintes qui empêchent leur libre réalisation en tant que citoyens, en tant que membres d’une famille et de la communauté nationale.

On ne peut passer sous silence la nécessaire réforme de certaines structures injustes, en évitant en même temps des méthodes d’action qui répondent à des conceptions de lutte de classes ; il faut promouvoir l’éducation culturelle de tous, en garantissant la dimension humaine et religieuse de chaque citoyen ou de chaque père de famille.

Un engagement de moralité publique doit être la première condition à l’établissement d’une solide moralité privée ; et s’il est certain que doivent être sauvegardées les exigences d’une vie sociale ordonnée, jamais la personne humaine et ses valeurs ne doivent être assujetties à d’autres instances ou à d’autres finalités, pas plus qu’elles ne doivent être victimes d’idéologies matérialistes — de quelque type que ce soit — qui étouffent dans l’être humain sa dimension transcendante.

L’amour de l’homme fait à l’image de Dieu, l’option préférentielle pour les plus pauvres — sans exclusivités ni haines —, le respect de sa dignité et de sa vocation terrestre et éternelle, doivent être la norme qui guide ceux qui disent s’inspirer des valeurs de la foi.

C’est dans cet esprit de service de l’homme, en y comprenant son aspect à la fois national et international, que j’ai accepté — peu de jours avant ma visite au sanctuaire de Guadalupe — l’oeuvre de médiation entre les nations soeurs de l’Argentine et du Chili.

Il s’agissait d’éviter dans l’immédiat, ce qui a été fait, un conflit militaire qui paraissait imminent, et qui aurait eu de funestes conséquences. Voilà bientôt trois ans que l’on travaille à cette tâche, sans épargner les efforts ni le temps.

Je vous invite tous à demander à la Vierge de Guadalupe que cette pénible et longue controverse prenne rapidement fin. Les avantages en seront immenses pour les deux peuples intéressés — ainsi que pour toute l’Amérique Latine et même pour le monde — qui désirent ardemment ce résultat. Les nombreuses signatures recueillies parmi les jeunes — elles vont être déposées devant cet autel — en sont une preuve. Puissent ces jeunes être les hérauts de la paix.

Que soient soupesés en toute sérénité les sacrifices nécessaires à la concorde. On verra alors qu’il vaut la peine de les accepter en vue de biens supérieurs.

7.

Aux pieds de la Vierge de Guadalupe, je dépose ces intentions avec les richesses et les difficultés de l’Amérique Latine toute entière.

Ô Mère, sois la gardienne des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses pour que, animés d’un profond amour envers l’Église et généreusement fidèles à leur mission, ils agissent avec un juste discernement dans leur service ecclésial et qu’ils édifient, dans la vérité et la charité, le peuple de Dieu. Sois l’inspiratrice des gouvernants pour que, respectant scrupuleusement les droits de chaque citoyen et en esprit de service à leur peuple, ils recherchent toujours la paix, la justice, la concorde, le véritable progrès, la moralité dans toute la vie publique. Éclaire des rayons de l’équité et de la droiture tous ceux qui ont entre leurs mains le pouvoir économique et social, pour qu’ils n’oublient pas les exigences de la justice dans les relations communautaires, surtout avec les moins favorisés. Aide les jeunes et les étudiants, pour qu’ils se préparent bien à infuser de nouvelles forces d’honnêteté, de compétence et de générosité dans les relations sociales. Regarde avec bonté les paysans pour qu’on leur procure un niveau de vie plus juste et plus convenable. Protège les frères de Juan Diego, les indigènes, pour qu’on leur accorde une digne place dans la société, sans marginalisation ni discrimination. Veille sur les enfants pour qu’ils aient toujours le bon exemple et l’amour de leurs parents. Garde dans l’unité les familles pour qu’elles soient fortes et persévérantes dans l’amour chrétien. Et puisque tu es l’Impératrice des Amériques, étends ta protection sur toutes les nations du continent américain et sur ceux qui y ont apporté la foi et l’amour de toi.

Fais enfin, Mère, que cette célébration centenaire du peuple mexicain qui marque sa fidélité mariale au cours des 450 dernières années soit, en toi, le début d’une fidélité renouvelée au Christ et à son Église. Amen.

© Copyright 1981 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastère pour la Communication

Le Saint-Siège

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1981/documents/hf_jp-ii_hom_19811212_guadalupe.html

VOYAGE DU PAPE AU MEXIQUE

MESSE POUR LA CONCLUSION DE L'ASSEMBLÉE SPÉCIALE POUR L'AMÉRIQUE

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Samedi 23 janvier 1999,

Basilique Notre-Dame de Guadalupe


Bien-aimés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,

Chers frères et sœurs dans le Seigneur,

1. «Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils né d'une femme...» (Ga 4, 4). Qu'est-ce que la plénitude du temps? Dans la perspective de l'histoire humaine, la plénitude du temps est une date concrète. Il s'agit de la nuit où le Fils de Dieu vint au monde à Bethléem, selon ce qu'avaient annoncé les prophètes, comme nous l'avons entendu dans la première lecture: «C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel» (Is 7, 14). Ces paroles, prononcées de nombreux siècles auparavant, se sont accomplies au cours de la nuit où vint au monde le Fils conçu par l'œuvre de l'Esprit Saint dans le sein de la Vierge Marie.

La naissance du Christ fut précédée par l'annonce de l'archange Gabriel. Ensuite, Marie se rendit chez sa cousine Elisabeth pour se mettre à son service. L'Evangile de Luc nous l'a rappelé, en nous rapportant le salut insolite et prophétique d'Elisabeth, ainsi que la très belle réponse de Marie: «Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur» (1, 46-47). Voici les événements auxquels la liturgie d'aujourd'hui fait référence.

2. La lecture de la Lettre aux Galates nous révèle, quant à elle, la dimension divine de cette plénitude du temps. Les paroles de l'Apôtre Paul résument toute la théologie de la naissance de Jésus, qui éclaire dans le même temps la signification de cette plénitude. Il s'agit de quelque chose d'extraordinaire: Dieu est entré dans l'histoire de l'homme. Dieu, qui est en lui-même le mystère insondable de la vie, Dieu, qui est Père et qui se reflète depuis l'éternité dans le Fils, consubstantiel à Lui et à travers lequel toutes les choses furent faites (cf. Jn 1, 1-3), Dieu, qui est unité du Père et du Fils dans ce flux d'amour éternel qui est l'Esprit Saint.

Malgré la pauvreté de nos paroles pour exprimer le mystère ineffable de la Trinité, la vérité est que l'homme, à partir de sa condition terrestre, a été appelé à participer à cette vie divine. Le Fils de Dieu naquit de la Vierge Marie pour nous accorder la filiation divine. Le Père a communiqué à nos cœurs l'Esprit du Fils, grâce auquel nous pouvons dire: «Abba, Père» (cf. Ga 4, 4). Telle est donc la plénitude du temps, qui satisfait chaque aspiration de l'histoire et de l'humanité: la révélation du mystère de Dieu, offert à l'être humain à travers le don de l'adoption divine.

3. La plénitude du temps, à laquelle l'Apôtre fait référence, se situe en relation avec l'histoire humaine. D'une certaine façon, en se faisant homme, Dieu est entré dans notre temps et il a transformé notre histoire en histoire du salut. Une histoire qui comprend tous les événements du monde et de l'humanité, de la création jusqu'à son terme, mais qui se déroule à travers des moments et des dates importantes. L'une d'elle est l'An 2000 de la naissance de Jésus, désormais proche, l'année du grand Jubilé, auquel l'Eglise s'est préparée également à travers la célébration des Synodes extraordinaires consacrés à chaque continent, comme ce fut le cas de celui qui s'est déroulé à la fin de 1997 au Vatican.

4. Aujourd'hui, dans cette Basilique de Guadalupe, cœur marial de l'Amérique, nous rendons grâce à Dieu pour l'Assemblée spéciale pour l'Amérique du Synode des Evêques - un authentique cénacle de communion ecclésiale et d'affection collégiale entre les pasteurs du Nord, du Centre et du Sud du continent - vécue avec l'Evêque de Rome comme une expérience fraternelle de rencontre avec le Seigneur ressuscité, un chemin pour la conversion, la communion et la solidarité en Amérique.

A présent, un an après cette Assemblée synodale, et en concomitance avec le centenaire du Concile plénier de l'Amérique latine, qui eut lieu à Rome, je suis venu ici pour déposer aux pieds de la Vierge métisse du Tepeyac, Etoile du Nouveau Monde, l'Exhortation apostolique Ecclesia in America, qui rassemble les contributions et les suggestions pastorales de ce Synode, confiant à la Mère et Reine de ce conti- nent, l'avenir de son évangélisation.

5. Je désire exprimer ma gratitude à ceux qui, grâce à leur travail et leur prière, ont fait en sorte que cette Assemblée synodale reflète la vitalité de la foi catholique en Amérique. Je remercie également cet archidiocèse primatial de Mexico et son Archevêque, le Cardinal Norberto Rivera Carrera, pour son accueil cordial et sa généreuse disponibilité. Je salue avec affection le groupe important de cardinaux et d'évêques qui sont venus de tous les lieux du con- tinent et les très nombreux prêtres et séminaristes ici présents, qui comblent de joie et d'espérance le cœur du Pape. Mon salut s'étend au-delà des murs de cette basilique pour embrasser ceux qui, de l'extérieur, suivent la célébration, ainsi que tous les hommes et toutes les femmes de diverses cultures, ethnies et nations qui constituent la riche et multiforme réalité américaine.

[en portugais]

6. «Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur» (Lc 1, 45). Ces paroles qu'Elisabeth adresse à Marie, qui porte le Christ en son sein, peuvent s'appliquer également à l'Eglise qui est sur ce continent. Bienheureuse es-tu, Eglise qui est en Amérique, toi qui en accueillant la Bonne Nouvelle de l'Evangile, a fait naître de nombreux peuples à la foi! Bienheureuse car tu crois, bienheureuse car tu espères, bienheureuse car tu aimes, car la promesse du Seigneur s'accomplira! Les efforts missionnaires héroïques et l'admirable œuvre d'évangélisation de ces cinq derniers siècles n'ont pas été vains. Aujourd'hui, nous pouvons dire que, grâce à eux, l'Eglise en Amérique est l'Eglise de l'espérance. Il suffit de constater la force de ses nombreux jeunes, la valeur exceptionnelle que l'on accorde à la famille, la floraison de vocations au sacerdoce et à la vie consacrée et, surtout, la profonde religiosité de ses peuples. N'oublions pas qu'au cours du prochain millénaire, désormais imminent, l'Amérique sera le continent possédant le plus grand nombre de catholiques.

[en français]

7. Toutefois, comme les Pères synodaux l'ont souligné, si l'Eglise en Amérique connaît bien des motifs de se réjouir, elle est aussi confrontée à de graves difficultés et à d'importants défis. Devons-nous pour autant nous décourager? En aucune manière: «Jésus-Christ est le Seigneur!» (Ph 2, 11). Il a vaincu le monde et il a envoyé son esprit Saint pour faire toutes choses nouvelles. Serait-il trop ambitieux d'espérer que, après cette Assemblée synodale - le premier Synode américain de l'histoire - se développe sur ce continent majoritairement chrétien une manière plus évangélique de vivre et de partager? Il existe bien des domaines dans lesquels les communautés chrétiennes, du Nord, du Centre et du Sud de l'Amérique peuvent manifester leurs liens fraternels, exercer une solidarité réelle et collaborer à des projets pastoraux communs, chacun apportant les richesses spirituelles et matérielles dont elle dispose.

[en anglais]

8. L'Apôtre Paul nous enseigne que dans la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, pour nous racheter du péché et faire de nous ses fils et ses filles. En conséquence, nous ne sommes plus des serviteurs, mais des fils et des héritiers de Dieu (cf. Ga 4, 4-7). L'Eglise doit donc proclamer l'Evangile de la vie et dénoncer avec une force prophétique la culture de la mort. Puisse le continent de l'Es- pérance être également le continent de la Vie! Tel est notre appel: une vie digne pour tous! Pour ceux qui ont été conçus dans le sein de leur mère, pour les enfants des rues, pour les peuples autochtones et pour les afro-américains, pour les immigrés et les réfugiés, pour les jeunes privés de toute opportunité, pour les personnes âgées, pour ceux qui sont victimes de toute sorte de pauvreté ou d'exclusion.

Chers frères et sœurs, l'heure est venue de bannir pour toujours du continent toute atteinte à la vie. Jamais plus de violence, de terrorisme et de trafic de drogue! Jamais plus de torture ou d'autres formes d'abus! Il faut mettre fin au recours inutile à la peine de mort! Jamais plus d'exploitation des faibles, de discrimination raciale ou de ghettos de pauvreté! Jamais plus! ce sont des maux intolérables qui élèvent leur cri vers le ciel et qui invitent les chrétiens à un style de vie différent, à un engagement social plus en harmonie avec leur foi. Nous devons réveiller la conscience des hommes et des femmes grâce à l'Evangile, dans le but de souligner leur vocation sublime de fils de Dieu. Cela les encouragera à édifier une Amérique meilleure. Il est urgent de susciter un nouveau printemps de sainteté sur le continent afin que l'action et la contemplation aillent de pair.

[en espagnol]

9.’Je désire confier et offrir l'avenir du continent à la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et de l'Eglise. Je suis donc heureux d'annoncer que j'ai établi que, le 12 décembre, la Vierge de Guadalupe serait célébrée dans toute l'Amérique comme une fête liturgique. Ô Mère! Tu connais les voies que suivirent les premiers évangélisateurs du Nouveau Monde, des îles Guanahani et La Española aux forêts d'Amazonie et aux cimes des Andes, parvenant jusqu'à la Terre de Feu dans le sud et aux grands lacs et aux montagnes du nord. Accompagne l'Eglise qui accomplit son œuvre dans les nations américaines, afin qu'elle évangélise toujours et qu'elle renouvelle son esprit missionnaire. Encourage tous ceux qui consacrent leur vie à la cause de Jésus et à la diffusion de son Royaume.

Ô douce Dame du Tepeyac, Mère de Guadalupe! Nous te présentons cette foule innombrable de fidèles qui prient Dieu en Amérique. Toi, qui es entrée dans leur cœur, visite et réconforte les foyers domestiques, les paroisses et les diocèses de tout le continent. Fais en sorte que les familles chrétiennes éduquent de façon exemplaire leurs enfants dans la foi de l'Eglise et dans l'amour de l'Evangile, afin qu'ils deviennent une source de vocations apostoliques. Tourne aujourd'hui ton regard vers les jeunes et encourage-les à marcher avec Jésus-Christ.

Ô Dame et Mère de l'Amérique! Confirme la foi de nos frères et sœurs laïcs, afin que dans tous les domaines de la vie sociale, professionnelle, culturelle et politique, ils agissent en conformité avec la vérité et la loi nouvelle que Jésus a apportée à l'humanité. Fais preuve de bienveillance face à l'angoisse de ceux qui souffrent de la faim, de la solitude, de l'exclusion ou de l'ignorance. Fais-nous reconnaître en eux tes fils bien-aimés et donne-nous l'élan de la charité pour les soutenir dans leurs besoins. Sainte Vierge de Guadalupe, Reine de la Paix! Protège les nations et les peuples du continent. Fais en sorte que tous, dirigeants et citoyens, apprennent à vivre dans la liberté authentique en agissant selon les exigences de la justice et le respect des droits humains, afin que la paix soit définitivement établie. A toi, Vierge de Guadalupe, Mère de Jésus et notre Mère, nous offrons toute l'affection, l'honneur, la gloire et la louange constantes de tes fils et de tes filles d'Amérique!

A l'issue de la Messe, le Saint-Père ajoutait les paroles suivantes:

Merci pour ce cadeau splendide qui m'accompagnera. J'ai eu la joie de célébrer encore une fois la messe dans cette basilique tant aimée par tous les Mexicains, par tous les Américains fils de la paix. Je vous remercie pour les prières que vous élevez chaque jour pour moi et pour mon ministère pétrinien. Et je sais que vous continuerez toujours à le faire. Merci.

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990123_mexico-guadalupe_fr.html

Message du Pape François – Notre Dame de Guadalupe

Audience générale du 11 décembre 2013

" Demain, c’est la fête de Notre Dame de Guadalupe, Patronne des Amériques. Je tiens à saluer tous mes frères et sœurs de ce continent, et je le fais en pensant à la Vierge de Tepeyac.

Quand Notre Dame est apparue à saint Juan Diego, son visage était celui d’une femme de sang-mêlé, une métisse, et ses vêtements portaient les symboles de la culture autochtone. Comme Jésus, Marie est proche de tous ses fils et de ses filles ; comme une mère attentive, elle les accompagne sur leur chemin, durant leur vie. Elle partage les joies et les espoirs, les tristesses et les difficultés du Peuple de Dieu, composé d’hommes et de femmes de toutes races et de toutes nations.

Lorsque l’image de la Vierge est apparue sur la tilma de Juan Diego, c’était la prophétie d’une étreinte : l’étreinte de Marie [qui embrasse] tous les peuples des vastes étendues d’Amérique – les peuples qui vivaient déjà là, et ceux qui étaient encore à venir. L’étreinte de Marie a montré ce que l’Amérique – du Nord et du Sud – est appelée à être : une terre où les différents peuples s’unissent ; une terre prête à respecter la vie humaine à toutes ses étapes, du sein de la mère à la vieillesse ; une terre qui accueille les immigrés, les pauvres et les marginaux, à toutes les époques. Une terre de générosité.

C’est le message de Notre Dame de Guadalupe, et c’est aussi mon message, le message de l’Eglise. Je demande à tous les peuples des Amériques d’ouvrir largement leurs bras, comme la Vierge, avec amour et tendresse.

Je prie pour vous tous, chers frères et sœurs, et je vous demande de prier pour moi !

Que la joie de l’Evangile demeure toujours dans vos cœurs.

Que le Seigneur vous bénisse, et que la Vierge soit toujours à vos côtés. "

Zenit

SOURCE : http://soeursoblatesassomption.wordpress.com/2013/12/11/message-du-pape-francois-notre-dame-de-guadalupe/

MEXICO (MEXIQUE)

1531

NOTRE DAME DE GUADALOUPE

Mère et évangélisatrice de l'Amérique

En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fit construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur sa tilma. (La tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se déteriorer en 20 ans.)

Histoire de NOTRE DAME DE GUADALOUPE, racontée par Louis Couëtte (Stella Maris N°333)

LES SACRIFICES HUMAINS CHEZ LES AZTÈQUES Avant l'arrivée des Espagnols, dans le Mexique des Aztèques on pratiquait les sacrifices humains sur une grande échelle. On a estimé qu'ils offraient à leurs dieux de 50 000 à 60 000 victimes par an, parfois plus. Les sorciers immolaient 3 à 4 personnes par minute: avec un grand couteau, ils ouvraient la cage thoracique et arrachaient le coeur palpitant de la victime encore bien vivante et ils le faisaient brûler, pour l'offrir à leurs divinités païennes, afin de se concilier leurs bonnes grâces et d'avoir ainsi le soleil et la pluie en abondance au moment opportun. Quand on parle de faux dieux, il faut en réalité penser à celui dont la Bible dit qu'il est «homicide dès le principe» et que le Christ appelle le «Prince de ce monde». C'est ainsi qu'en 1487, lors de la dédicace d'un temple au dieu Huitzlopochtli, en quatre jours les Aztèques immolèrent plus de 80 000 êtres humains. Parmi les victimes de leurs orgies, il y avait toujours des enfants (un enfant sur cinq était sacrifié). Il ne faudrait pas croire que les Aztèques étaient des ignorants. Au contraire, ils étaient très forts en mathématiques, en astronomie, en architecture ainsi que dans d'autres sciences, mais, comme chez les hommes de notre fin de siècle, il y avait chez eux un énorme décalage entre les connaissances profanes et la connaissance des vérités religieuses. Selon leur tradition, une comète était apparue à leurs ancêtres sous la forme d'un serpent à plumes, ce qui dans leur langue se disait Quetzacoatl; ils façonnèrent donc des idoles en forme de serpent (comme par hasard!) qu'ils adoraient, ainsi que le dieu Huitzlopochth que nous avons déjà cité. C'est à ces divinités, et à d'autres encore, qu'ils offraient leurs sacrifices humains. Telles étaient les moeurs des Aztèques avant l'arrivée des Espagnols. A notre époque, l'antique «Serpent» se fait offrir des sacrifices humains sous une autre forme: en faisant mettre à mort chaque année plusieurs millions d'enfants innocents assassinés dans le sein de leur mère. Cela, bien sûr, vient en plus des victimes des guerres qu'il suscite un peu partout dans le monde. En 1509, la princesse Papantzin, soeur de l'empereur régnant, eut un songe: un ange dont le front était marqué d'une croix la conduisait sur le rivage. Là, elle voyait des navires aux voiles blanches arborant une grande croix noire et qui se dirigeaient vers la côte aztèque. L'ange lui dit qu'à bord de ces navires il y avait des étrangers qui leur apporteraient la connaissance du vrai Dieu. A son réveil, elle révéla ce songe aux chefs aztèques, ainsi qu'à l'empereur qui attacha foi aux dires de sa sueur. La prophétie ne tarda pas à se réaliser.

L'ARRIVÉE DES ESPAGNOLS En effet, en 1519, un Espagnol de 33 ans installé à Cuba, Hernan Cortez, entreprit une expédition vers le Mexique avec des navires gréés précisément de voiles blanches portant une grande croix noire, tels que la princesse les avait décrits. Cortez, qui était accompagné de deux prêtres, 550 hommes et 16 chevaux, posa le pied sur le sol mexicain le vendredi 22 avril qui, cette année là, était le Vendredi-Saint. Chose curieuse, les Aztèques attendaient pour cette même date l'arrivée du dieu Quetzacoatl qui, selon une de leurs prophéties, devait venir en chair et en os les visiter. Cortez et ses compagnons ne pouvaient être que des dieux, si bien que l'empereur n'osa pas engager le combat! Cortez était un fervent chrétien, animé d'un esprit missionnaire, soutenu par une foi inébranlable en Notre-Seigneur et sa très sainte Mère. Tandis qu'il s'avançait vers la capitale des Aztèques, il libérait au passage les Indiens qu'ils avaient faits prisonniers, s'en faisant des alliés qui allaient l'aider à soutenir les combats inévitables. C'est ainsi que 300 soldats espagnols purent venir à bout de 30000 ennemis: un contre cent! Après un siège de 93 jours, Cortez réussit à conquérir la ville de Mexico. Malgré les protestations des sorciers, il entreprit d'abattre les idoles. Dans les temples, il les remplaçait par des crucifix et des images de Notre-Dame. Il fit cesser les sacrifices humains. Malgré cela, les conversions ne se faisaient pas au rythme qu'il avait espéré. Vu le grand nombre de dialectes, il était difficile de se comprendre; en outre, les croyances païennes étaient tellement ancrées dans l'âme des Indiens qu'il était difficile de les extirper, d'autant plus que ceux-ci croyaient que le christianisme était une religion faite pour les Blancs. De plus, Cortez manquait de missionnaires, et il écrivit à Charles-Quint pour lui demander d'en envoyer. L'empereur accéda à sa demande et, en 1524, des franciscains arrivèrent qui s'adonnèrent aussitôt à l'évangélisation. Tout aurait été parfait sans l'avidité des conquérants, qui instituèrent l'esclavage, prétextant que les Indiens n'avaient pas d'âme. L'évêque protesta, mais en vain. Des prêtres, qui avaient tenté de s'opposer à l'esclavage, furent torturés à mort. L'empereur, averti, interdit l'esclavage, mais pour les Indiens la confiance était ébranlée, car la conduite de beaucoup d'Espagnols n'était pas conforme à l'enseignement de l'Evangile. Devant toutes les difficultés auxquelles il était confronté, l'évêque implora l'intervention de Notre-Dame, lui demandant même de lui envoyer des roses pour signifier que sa prière serait exaucée. Les roses vont bientôt arriver, d'une manière inattendue.

NOTRE DAME SE MANIFESTE A GUADALUPE (MEXICO) Un indien converti avait été baptisé en 1525 à l'âge de 51 ans sous le nom de Juan Diego. Bien qu'il habitât à une quinzaine de kilomètres de Mexico, il s'y rendait chaque jour pour assister à la messe. Le 9 décembre 1531, comme il était en route, passant près du temple de la déesse Tonantzin, il entendit le chant de milliers d'oiseaux. Levant la tête, il vit un nuage blanc entouré d'un magnifique arc-en-ciel. De la lumière blanche qui s'échappait du nuage, il vit apparaître une belle jeune femme, qui l'interpella affectueusement:

- «Juanito, mon fils, où vas-tu?»

- «Je vais à la messe. »

- «Je veux que tu saches avec certitude, mon très cher fils, que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, mère du vrai Dieu, de qui provient toute vie, le Seigneur de toutes choses, maître du Ciel et de la terre. Je désire ardemment qu'une église soit construite ici pour moi. J'y offrirai tout mon amour, ma compassion, mon soutien et ma protection à tout mon peuple. Je suis la Mère de Miséricorde, la Mère de tous ceux qui vivent unis dans ce pays et de toute l'humanité, de tous ceux qui m'aiment, de tous ceux qui m'implorent et de tous ceux qui ont confiance en moi. Ici j'entendrai leurs pleurs et leurs douleurs et je soulagerai leurs souffrances, leurs besoins et leurs malheurs. Afin que puisse se réaliser ma mission, rends-toi chez l'évêque de Mexico et dis lui que je t'ai envoyé et que c'est mon désir qu'une église soit érigée ici. Raconte-lui tout ce que tu as vu et entendu, je te serai toujours reconnaissante et je récompenserai ta diligence. Maintenant que tu as entendu mes paroles, va, mon fils, et fais de ton mieux.»

Notre-Dame venait ainsi de se révéler avec tous ses privilèges. Elle avait manifesté son désir que le temple de la déesse aztèque soit remplacé par une église dédiée au seul vrai Dieu. Juan Diego s'en fut trouver l'évêque, qui eut beaucoup de mal à croire à sa merveilleuse aventure et lui demanda de revenir un autre jour. Le soir même, Juan Diego retourna au lieu de l'apparition et s'adressa à la Vierge, lui demandant d'envoyer quelqu'un de plus digne que lui trouver l'évêque. Mais Notre-Dame lui répondit:
- «Mon très cher fils, écoute-moi et comprends que j'ai plusieurs serviteurs et messagers à qui je pourrais confier mes messages. Mais il est absolument nécessaire que tu sois celui qui entreprenne cette mission et que ce soit par ta médiation et ton assistance que mon désir soit accompli. Je te supplie donc de retourner voir l'évêque. »

Dès le lendemain matin, 10 décembre, notre messager se rendit donc chez l'évêque, qui le fit attendre assez longtemps. Lorsqu'il le reçut enfin, il le pria de demander à la belle Dame un signe avant qu'il puisse entreprendre la construction de l'église. Juan Diego obéit, et la Vierge lui dit qu'elle lui donnerait un signe le lendemain matin. Mais le 11 décembre, notre voyant, qui devait soigner son oncle malade, oublia. Le lendemain, comme l'état de son oncle empirait, il partit pour chercher un prêtre, et comme il était tout honteux d'avoir manqué son rendez-vous avec Notre Dame, il fit un détour pour éviter de rencontrer la Vierge, mais celle-ci l'intercepta, lui disant:

- «Mon cher petit enfant, écoute-moi... Ne crains rien. Ne suis-je pas ici, moi ta mère? N'es-tu pas sous ma protection?... Ne te trouves-tu pas enveloppé dans mon manteau, blotti dans mes bras? Ne suis-je pas comme toi? Ne te laisse pas attrister par la maladie de ton oncle, car il ne va pas mourir; d'ailleurs à l'heure actuelle il est guéri. »

Notre-Dame demanda à son messager de monter au sommet de la colline voisine et d'y cueillir les roses (un 12 décembre!) qui y poussaient et de les lui apporter. Juan Diego s'exécuta et rapporta à NotreDame les magnifiques roses qu'il y trouva. Elle en fit un joli bouquet qu'elle plaça ellemême dans la « tilma» (manteau fait de fibres de cactus) de son Juanito. Puis elle le lui noua derrière le cou, lui précisant que c'était là le signe que l'évêque lui avait demandé. Pour la troisième fois, Juan Diego se rendit donc chez l'évêque à qui il raconta tout ce qui s'était passé, et lui disant qu'il lui apportait des roses de la part de la Vierge, puis il ouvrit sa tilma. Voyant les roses, l'évêque tomba à genoux, mais il n'était pas au bout de ses surprises, car l'image de Notre Dame était imprimée en couleur sur la tilma, telle qu'elle était apparue à son protégé qui, lui-même, ne se doutait de rien. L'évêque plaça les roses dans sa chapelle, devant le Saint-Sacrement. Le lendemain (13 décembre), la Vierge apparut encore une fois à Juan Diego et se présenta comme «Notre-Dame de Guadalupe». Guadalupe était le nom d'un lieu de pèlerinage espagnol, situé en Estramadoure; en arabe, cela veut dire «Rivière de lumière», nom qui convient tout à fait à la Reine du Ciel, lumière de Dieu. Il est à remarquer qu'en langue aztèque les mots « Coat Lupé» signifient «qui écrase le serpent», nom qui convient tout aussi bien à Marie. Sans tarder, l'évêque fit construire une chapelle. Lors de sa construction, les Indiens tiraient des flèches pour montrer leur joie; or une de ces flèches transperça le cou de l'un d'eux, qui fut tué sur le coup. Animés par leur grande foi, les Indiens posèrent sur lui la tilma, et le mort revint aussitôt à la vie.

LES SACRIFICES HUMAINS AUJOURD'HUI Le tissu rugueux de la tilma ne se prête pas à la peinture, et il n'y a aucun pigment dans les fibres. L'image de NotreDame a donc été empreinte miraculeusement: on dirait la projection d'une diapositive. Une tilma ne se conserve normalement qu'une vingtaine d'années, trente ans tout au plus. Sa conservation en parfait état jusqu'à notre époque constitue un autre miracle. Notre-Dame y apparaît comme une jeune femme haute d'environ 1,50 m, vêtue comme une princesse aztèque, et ses traits sont très beaux et très vivants. La tilma est bleu turquoise et la robe de Marie d'un brun rose; les couleurs sont brillantes et, après plus de 450 ans, elle sont toujours aussi fraîches. Aujourd'hui, la tilma est conservée dans la basilique de Guadalupe, derrière une vitre blindée, dans un cadre de bronze, d'or et d'argent. Chaque année Notre-Dame est vénérée chez elle par des millions de personnes, mais elle est en quelque sorte «prisonnière» dans sa basilique. Le 13 août 1990, un Américain âgé, et qui souhaite garder l'anonymat, reçut de NotreDame de Guadalupe un premier message lui disant qu'elle désirait que l'on fit voyager son image dans les Amériques, afin qu'elle y répande ses grâces. Depuis cette date, et jusqu'au 28 avril 1992, il reçut cinq autres messages. Dans le premier d'entre eux, la Vierge dit notamment:

«...Je vous ai donné sur la tilma mon image, qui demeure jusqu'à ce jour un miracle ininterrompu... cependant mes mains ont été liées, j'ai été emprisonnée en ce centre géographique des Amériques ...

... Je vous le redis, Notre Dame de Guadalupe doit voyager parmi tous ses enfants, dans toutes les Amériques... afin d'amener des millions d'âmes à son Fils... Je dois être libre de circuler à ma volonté parmi mes enfants ...

... Lorsque vous m'aurez libérée de mon actuelle captivité, faites-moi parcourir un trajet qui traverse les ÉtatsUnis ...

... Je désire que vous placiez toutes vos forces pro-vie et tous vos efforts, sous ma bannière de Notre-Dame de Guadalupe. Je vous accorderai mon aide et ma puissante protection. Je vous conduirai à la victoire sur les forces de mort qui s'acharnent sur les bébés dans le sein de leur mère. Ensemble, mes chers enfants nous mettrons fin à ce terrible fléau qu'est l'avortement. Il n'y aura pas d'exception. Ensemble, nous verrons une nouvelle ère de protection pour la vie humaine, c'est-à dire pour chaque personne de sa naissance à sa mort naturelle. Je mettrai fin à ces sacrifices humains des plus sanguinaires, comme je l'ai fait chez les païens après le début du miracle de mon image en 1531. »

Dans ses deuxième et troisième messages (octobre 1990), Notre-Dame répète qu'elle a hâte d'entreprendre son grand voyage à travers les Amériques; elle sait que cela soulèvera quelques difficultés, mais elle assure qu'elle aidera à les surmonter.

Dans son quatrième message (novembre 1990), Notre-Dame dit notamment: «... Vous, mes enfants des Amériques, avez une place toute spéciale dans ma mission de conduire toutes les âmes au Sacré-Coeur de mon Fils Jésus par mon Coeur immaculé. Pour cette mission, le parcours de mon image à travers les Amériques est nécessaire. Préparez-vous dès aujourd'hui. Ne tardez plus. Mes enfants, si vous m'aimez, vous ne me refuserez pas... »

Dans le cinquième message (avril 1991), Marie s'adresse aux évêques du Mexique: «... Comme Reine et Mère de toutes les Amériques, mon souci pour mes pauvres enfants meurtris augmente de jour en jour. Je veux les atteindre par mon image... Je désire que vous invitiez à mon sanctuaire, à Mexico, les évêques de tous les pays, territoires et îles qui composent les Amériques... Produisez une copie de mon image pour les évêques de chaque pays... et que toutes ces copies de mon image parcourent les Amériques... »

Dans son sixième message (avril 1992), Notre-Dame s'adresse au peuple mexicain: «... Le but spécial de ma visite a débuté il y a plus de 460 ans. Des millions d'âmes, qui autrefois adoraient des serpents, se sont converties à l'Église catholique, fondée pur mon divin Fils, Jésus. Au cour de ces premières années, la terrible pratique du sacrifïce humain prit fin .

... Ma visite spéciale se poursuit. Néanmoins, avec le temps, on m'a peu à peu oubliée et ignorée. Mon divin Fils et moi-même sommes profondément blessés par cette négligence. Le résultat de ma mission dépend pour beaucoup de votre coopération...

Vous avez grand besoin de mon amour maternel et de ma protection. Vous et votre demeure, les Amériques, êtes en train de vous faire détruire par des pratiques païennes...

Afin de marquer ma visite spéciale dans vos demeures, j'ai demandé à mes fils, les évêques du Mexique, de donner à chaque pays, chaque territoire et chaque île qui forment les Amériques, une copie de mon image miraculeuse comme image missionnaire... »

PHÉNOMÈNE INEXPLIQUABLE

En 1936, le Dr Richard Kuhn, prix Nobel de Chimie, constate que les fibres de la "tilma" ne contiennent aucun colorant connu, ni minéral, ni végétal, ni animal, ni, à plus forte raison, synthétique. Les couleurs forment une surface unie, comme sur une photo, comme si le tissus d’agrave avait fonctionné comme une pellicule photographique, en recevant directement l’image et la couleur sur chaque fil, par un effet de projection mystérieux.

En 1951, un dessinateur, Carlos Salinas Chavez, remarque avec une simple loupe un homme barbu dans l’œil droit de l’image. A sa suite, l’examen des yeux va permettre de découvrir plusieurs personnages dans les yeux de la Vierge, dont l’image est imprimée avec la courbure et les trois réflexions d’image, de taille et d’orientation différentes, que l’on trouve dans les reflets d’une pupille réelle (phénomène de Purkinje-Samsom). Et lorsqu’une lumière est approchée, on observe les mêmes reflets que sur un œil vivant, sur la cornée, sur le bord de la pupille et dans le cristallin, qui se déplacent lorsqu’on bouge la source lumineuse (phénomène que l’on peut observer sur des yeux vivants, mais jamais sur des peintures: les toiles planes et opaques n’ont même pas de reflets).

« On est en pleine folie. Mais les images sont là et on ne peut les ignorer » constatent les scientifiques.

Les broderies de la tunique de la Vierge de Guadalupe ont aussi été étudiées et elles contiennent des rébus exprimant le nom de la colline des apparitions et le mystère du Christ dans le langage symbolique des anciens aztèques et la position des étoiles sur le manteau correspond à une projection (et non une représentation : image miroir) de la position exacte des constellations au matin du 12 décembre 1531.

SOURCE : http://apotres.amour.free.fr/page7/mexico.htm


Our Lady of Guadalupe

Also known as

Holy Mary of Guadalupe

Virgin of Guadalupe

Maria de Guadalupe

Memorial

12 December

Profile

Guadalupe is, strictly speaking, the name of a picture, but the name was extended to the church containing the picture and to the town that grew up around the church. It makes the shrine, it occasions the devotion, it illustrates Our Lady. It is taken as representing the Immaculate Conception, being the lone figure of a woman with the sun, moon, and star accompaniments of the great apocalyptic sign with a supporting angel under the crescent. The word is Spanish Arabic, but in Mexico it may represent certain Aztec sounds.

Its tradition is long-standing and constant, and in sources both oral and written, Indian and Spanish, the account is unwavering. The Blessed Virgin appeared on Saturday 9 December 1531 to a 55 year old neophyte named Juan Diego, who was hurrying down Tepeyac hill to hear Mass in Mexico City. She sent him to Bishop Zumárraga to have a temple built where she stood. She was at the same place that evening and Sunday evening to get the bishop‘s answer. The bishop did not immediately believed the messenger, had him cross-examined and watched, and he finally told him to ask the lady who said she was the mother of the true God for a sign. The neophyte agreed readily to ask for sign desired, and the bishop released him.

Juan was occupied all Monday with Bernardino, an uncle, who was dying of fever. Indian medicine had failed, and Bernardino seemed at death‘s door. At daybreak on Tuesday 12 December 1531Juan ran to nearby the Saint James convent for a priest. To avoid the apparition and the untimely message to the bishop, he slipped round where the well chapel now stands. But the Blessed Virgin crossed down to meet him and said, “What road is this thou takest son?” A tender dialogue ensued. She reassured Juan about his uncle, to whom she also briefly appeared and instantly cured. Calling herself Holy Mary of Guadalupe she told Juan to return to the bishop. He asked Mary for the sign he required. She told him to go to the rocks and gather roses. Juan knew it was neither the time nor the place for roses, but he went and found them. Gathering many into the lap of his tilma, a long cloak or wrapper used by Mexican Indians, he came back. The Holy Mother rearranged the roses, and told him to keep them untouched and unseen until he reached the bishop. When he met with Zumárraga, Juan offered the sign to the bishop. As he unfolded his cloak the roses, fresh and wet with dew, fell out. Juan was startled to see the bishop and his attendants kneeling before him. The life size figure of the Virgin Mother, just as Juan had described her, was glowing on the tilma. The picture was venerated, guarded in the bishop‘s chapel, and soon after carried in procession to the preliminary shrine.

The coarsely woven material of the tilme which bears the picture is as thin and open as poor sacking. It is made of vegetable fibre, probably maguey. It consists of two strips, about seventy inches long by eighteen wide, held together by weak stitching. The seam is visible up the middle of the figure, turning aside from the face. Painters have not understood the laying on of the colours. They have deposed that the “canvas” was not only unfit but unprepared, and they have marvelled at apparent oil, water, tempera, etc. colouring in the same figure. They are left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant gold. They and other artists find the proportions perfect for a maiden of fifteen. The figure and the attitude are of one advancing. There is flight and rest in the eager supporting angel. The chief colours are deep gold in the rays and stars, blue-green in the mantle, and rose in the flowered tunic.

Sworn evidence was given at various commissions of inquiry corroborating the traditional account of the miraculous origin and influence of the picture. Some wills connected with Juan Diego and his contemporaries were accepted as documentary evidence. Vouchers were given for the existence of Bishop Zumárraga’s letter to his Franciscan brothers in Spain concerning the apparitions. His successor, Montufar, instituted a canonical inquiry, in 1556, on a sermon in which the pastors and people were abused for crowding to the new shrine. In 1568 the renowned historian Bernal Díaz, a companion of Cortez, refers incidentally to Guadalupe and its daily miracles. The lay viceroy, Enríquez, while not opposing the devotion, wrote in 1575 to Philip II asking him to prevent the third archbishop from erecting a parish or monastery at the shrine. Inaugural pilgrimages were usually made to it by viceroys and other chief magistrates. Processes, national and ecclesiastical, were laboriously formulated and attested for presentation at RomeItaly in 166316661723, and 1750.

The clergy, secular and regular, has been remarkably faithful to the devotion towards Our Lady of Guadalupe, the bishops especially fostering it, even to the extent of making a protestation of faith in the miracle a matter of occasional obligation. Pope Benedict XIV decreed that Our Lady of Guadalupe should be the national patron of Mexico, and made 12 December a holiday of obligation with an octave, and ordered a special Mass and Office. Pope Leo XIII approved a complete historical second Nocturne, ordered the picture to be crowned in his name, and composed a poetical inscription for it. Pope Pius X permitted Mexican priests to say the Mass of Holy Mary of Guadalupe on the twelfth day of every month, and granted indulgences which may be gained in any part of the world for prayer before a copy of the picture.

The place, called Guadalupe Hidalgo since 1822, is three miles northeast of Mexico City. Pilgrimages have been made to this shrine almost without interruption since 15311532. A shrine at the foot of Tepeyac Hill served for ninety years, and still forms part of the parochial sacristy. In 1622 a rich shrine was erected, and in 1709 a newer, even richer one. There are also a parish church, a convent and church for Capuchin nuns, a well chapel, and a hill chapel all constructed in the 18th century. About 1750 the shrine got the title of collegiate, a canonry and choir service being established. It was aggregated to Saint John Lateran in 1754. In 1904 it was created a basilica, with the presiding ecclesiastic being called abbot. The shrine has been renovated in Byzantine style which presents an illustration of Guadalupan history.

Patronage

Americas

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Mexico (traditional, and proclaimed on 5 February 1962 by Pope John XXIII)

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Sioux CityIowadiocese of

VictoriaTexasdiocese of

YakimaWashingtondiocese of

HondarribiaSpain

Puerto VallartaMexico

Victoria, Aragua, Venezuela

Storefront

hand painted medals

Additional Information

Catholic Encyclopedia: Shrine of Guadalupe

Madonna of the Americas, by Don Hildebrando Garza, O.S.B.

New Catholic Dictionary

CatholicSaints.Info: Blessed Virgin Mary

CatholicSaints.Info: Blessed Juan Diego

other sites in english

1001 Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society

American Catholic: Miracles, Facts and Fancy

Basilica of Guadalupe

Catholic Exchange

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Catholic Online

Catholic Spirit: Unveiling the image’s hidden meaning

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Marian Messenger: Unproven and Spurious “Findings” on the Tilma of Saint Juan Diego

Mystery of the Virgin of Guadalupe

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Our Lady of Guadalupe

Our Lady of Guadalupe

Our Lady of Guadalupe’s Damask Rose

Peter Howard: Our Lady of Guadalupe, and the Renaissance of Civilization

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Saints Stories for All Ages

Sarah Reinhard: Patroness of the Nitty Gritty Life

Virgen of Guadalupe, by Barbara Lyons

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Saint Peter’s Basilica Info: Mexican Chapel

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Readings

O God, Father of mercies, who placed your people under the singular protection of your Son’s most holy Mother, grant that all who invoke the Blessed Virgin of Guadalupe, may seek with ever more lively faith the progress of peoples in the ways of justice and of peace. Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever. – collect prayer of the Feast of Our Lady of Guardalupe

MLA Citation

“Our Lady of Guadalupe“. CatholicSaints.Info. 26 March 2024. Web. 12 December 2025. <https://catholicsaints.info/our-lady-of-guadalupe/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/our-lady-of-guadalupe/

New Catholic Dictionary – Feast of Our Lady of Guadalupe

Article

12 December, patronal feast of Mexico and a holy day of obligation there, commemorating the apparition of the Blessed Virgin to an Indian convert, Juan Diego, in 1531, whom she instructed to convey to the bishop her desire that a chapel be erected in her honor on the spot where she had appeared. As a sign she imprinted her image on the peasant’s mantle, which is preserved in the shrine and to the intercession of which many miracles have been attributed. Pilgrimages have been made almost uninterruptedly since the apparition. The picture, which is on coarsely woven Indian cloth, is assumed to represent the Immaculate Conception, being the figure of a maiden with the sun, moon, and stars, and an angel under the crescent. Its marvelous tints and perfect proportions have puzzled many painters. Devotion to Our Lady of Guadalupe was encouraged by many popes and Benedict XIV named her patroness of Mexico. The special Mass and Offices of the feast may be said by Mexican priests on the 12th day of every month.

MLA Citation

“Feast of Our Lady of Guadalupe”. New Catholic Dictionary. CatholicSaints.Info. 19 November 2016. Web. 12 December 2025. <https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-feast-of-our-lady-of-guadalupe/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/new-catholic-dictionary-feast-of-our-lady-of-guadalupe/

Feast of Our Lady of Guadalupe

The feast in honor of Our Lady of Guadalupe goes back to the sixteenth century. Chronicles of that period tell us the story. A poor Indian named Cuauhtlatohuac was baptized and given the name Juan Diego. He was a 57-year-old widower and lived in a small village near Mexico City. On Saturday morning, December 9, 1531, he was on his way to a nearby barrio to attend Mass in honor of Our Lady.

He was walking by a hill called Tepeyac when he heard beautiful music like the warbling of birds. A radiant cloud appeared and within it a young Native American maiden dressed like an Aztec princess. The lady spoke to him in his own language and sent him to the Bishop of Mexico, a Franciscan named Juan de Zumarraga. The Bishop was to build a chapel in the place where the lady appeared.

Eventually the bishop told Juan Diego to have the lady give him a sign. About this same time Juan Diego’s uncle became seriously ill. This led poor Diego to try to avoid the lady. The lady found Diego, nevertheless, assured him that his uncle would recover and provided roses for Juan to carry to the bishop in his cape or tilma.

When Juan Diego opened his tilma in the bishop’s presence, the roses fell to the ground and the bishop sank to his knees. On Juan Diego’s tilma appeared an image of Mary exactly as she had appeared at the hill of Tepeyac. It was December 12, 1531.

The coarsely woven material of the tilma which bears the picture is as thin and open as poor sacking. It is made of vegetable fiber, probably maguey. It consists of two strips, about seventy inches long by eighteen wide, held together by weak stitching. The seam is visible up the middle of the figure, turning aside from the face. Painters have not understood the laying on of the colors. They have deposed that the “canvas” was not only unfit but unprepared, and they have marveled at apparent oil, water, tempera, etc. colouring in the same figure. They are left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant gold. They and other artists find the proportions perfect for a maiden of fifteen. The figure and the attitude are of one advancing. There is flight and rest in the eager supporting angel. The chief colours are deep gold in the rays and stars, blue-green in the mantle, and rose in the flowered tunic.

Our Lady of Guadalupe is the patron of Mexico and the Americas in whole.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/guadalupe/

APOSTOLIC JOURNEY TO AMERICA

HOMILY OF JOHN PAUL II

Basilica of Our Lady of Guadalupe, Mexico City

Saturday, 23 January 1999


Beloved Brothers in the Episcopate and the Priesthood,

Dear Brothers and Sisters in the Lord,

1. "When the time had fully come, God sent forth his Son, born of woman ... " (Gal 4:4). What is the fullness of time? From the standpoint of human history, the fullness of time is a concrete fact. It is the night when the Son of God came into the world in Bethlehem, as foretold by the prophets and as we have heard in the first reading: "The Lord himself will give you a sign. Behold, a young woman shall conceive and bear a son, and you shall call his name Emmanuel" (Is 7:14). These words, spoken many centuries ago, were fulfilled on the night when the Son conceived by the Holy Spirit in the womb of the Virgin Mary entered the world.

Christ's birth was preceded by the message of the angel Gabriel. Afterwards, Mary went to the home of her cousin Elizabeth to be of service to her. We were reminded of this by the Gospel of Luke, which puts before us Elizabeth's unusual, prophetic greeting and Mary's splendid response: "My soul magnifies the Lord, and my spirit rejoices in God my Saviour" (1:46-47). These are the events referred to in today's liturgy.

2. The reading from the Letter to the Galatians, for its part, reveals to us the divine dimension of this fullness of time. The words of the Apostle Paul sum up the whole theology of Jesus' birth, at the same time explaining the meaning of this fullness. It is something extraordinary: God has entered human history. God, who in himself is the unfathomable mystery of life; God, who is Father and is himself reflected from all eternity in the Son, consubstantial with him and through whom all things were made (cf. Jn 1:1, 3); God, who is the unity of the Father and the Son in the flow of eternal love which is the Holy Spirit.

Despite the poverty of our words for expressing the ineffable mystery of the Trinity, the truth is that man, in his temporal condition, has been called to share in this divine life. The Son of God was born of the Virgin Mary to obtain this divine adoption for us. The Father has poured out in our hearts the Spirit of his Son, through whom we can say "Abba, Father!" (cf. Gal 4:4). Here, then, is the fullness of time which fulfils all the yearnings of history and of humanity: the revelation of God's mystery, given to human beings through the gift of divine adoption.

3. The fullness of time to which the Apostle refers is related to human history. By becoming man, God in a certain way has entered our time and has transformed our history into the history of salvation. A history that includes all the vicissitudes of the world and of mankind, from creation to their conclusion, but advances through important moments and dates. One of them is the 2,000th year, now close at hand, since the birth of Jesus, the year of the Great Jubilee, for which the Church has also been preparing by holding Extraordinary Synods dedicated to each continent, such as the one held in the Vatican at the end of 1997.

4. Today in this Basilica of Guadalupe, the Marian heart of America, we thank God for the Special Assembly for America of the Synod of Bishops - a true Upper Room of ecclesial communion and collegial affection among all the Pastors from the north, centre and south of the continent - shared with the Bishop of Rome as a fraternal experience of encounter with the risen Lord, the way to conversion, communion and solidarity in America.

Now, one year after the celebration of that Synod Assembly, and in conjunction with the centenary of the Plenary Council of Latin America held in Rome, I have come here to place at the feet of the mestiza Virgin of Tepeyac, Star of the New World, the Apostolic Exhortation Ecclesia in America, which incorporates the contributions and pastoral suggestions of that Synod, entrusting to the Mother and Queen of this continent the future of its evangelization.

5. I wish to express my gratitude to those whose work and prayer enabled that Synod Assembly to reflect the vitality of the Catholic faith in America. I also thank this Primatial Archdiocese of Mexico City and its Archbishop, Cardinal Norberto Rivera Carrera, for their cordial welcome and generous cooperation. I affectionately greet the large group of Cardinals and Bishops who have come from every part of the continent and the great many priests and seminarians present here, who fill the Pope's heart with joy and hope. My greeting also extends beyond the walls of this basilica to embrace those who are following the celebration from outside, as well as to all the men and women of various cultures, ethnic groups and nations which form the rich and multifaceted reality of America.

6. "Blessed is she who believed that there would be a fulfilment of what was spoken to her from the Lord" (Lk 1:45). Elizabeth's words to Mary, who is carrying Christ in her womb, can also be applied to the Church on this continent. Blessed are you, Church in America, for you have welcomed the Good News of the Gospel and given birth in faith to numerous peoples! Blessed are you for believing, blessed are you for hoping, blessed are you for loving, because the Lord's promise will be fulfilled! The heroic missionary efforts and the wonderful evangelization of these five centuries were not in vain. Today we can say that, as a result, the Church in America is the Church of Hope. We need only look at the vigour of her many young people, the exceptional value put on the family, the blossoming of vocations to the priesthood and the consecrated life and, above all, the deep piety of her peoples. Let us not forget that in the next millennium, now close at hand, America will be the continent with the largest number of Catholics.

7. However, as the Synod Fathers stressed, if the Church in America has many reasons to rejoice, she also faces serious problems and important challenges. Should we be discouraged by all that? Not at all: "Jesus Christ is Lord!" (Phil 2:11). He has conquered the world and sent his Holy Spirit to make all things new. Would it be too ambitious to hope that after this Synod Assembly - the first American Synod in history - a more evangelical way of living and sharing would grow on this continent where Christians are the majority? There are many areas where the Christian communities of North, Central and South America can demonstrate their fraternal ties, practise real solidarity and collaborate on joint pastoral projects, with each one contributing the spiritual and material wealth at its disposal.

8. The Apostle Paul teaches us that in the fullness of time God sent his Son, born of a woman, to redeem us from sin and to make us his sons and daughters. Accordingly, we are no longer servants but children and heirs of God (cf. Gal 4:4-7). Therefore, the Church must proclaim the Gospel of life and speak out with prophetic force against the culture of death. May the Continent of Hope also be the Continent of Life! This is our cry: life with dignity for all! For all who have been conceived in their mother's womb, for street children, for Guadalupe! To you we present this countless multitude of the faithful praying to God in America. You who have penetrated their hearts, visit and comfort the homes, parishes and Dioceses of the whole continent. Grant that Christian families may exemplarily raise their children in the Church's faith and in love of the Gospel, so that they will be the seed of apostolic vocations. Turn your gaze today upon young people and encourage them to walk with Jesus Christ. O Lady and Mother of America! Strengthen the will be celebrated throughout America with the liturgical rank of feast.

O Mother! You know the paths followed by the first evangelizers of the New World, from Guanahani Island and Hispaniola to the Amazon forests and the Andean peaks, reaching to Tierra del Fuego in the south and to the Great Lakes and mountains of the north. Accompany the Church which is working in the nations of America, so that she may always preach the Gospel and renew her missionary spirit. Encourage all who devote their lives to the cause of Jesus and the spread of his kingdom. O gentle Lady of Tepeyac, Mother of indigenous peoples and Afro-Americans, for immigrants and refugees, for the young deprived of opportunity, for the old, for those who suffer any kind of poverty or marginalization.

Dear brothers and sisters, the time has come to banish once and for all from the continent every attack against life. No more violence, terrorism and drug-trafficking! No more torture or other forms of abuse! There must be an end to the unnecessary recourse to the death penalty! No more exploitation of the weak, racial discrimination or ghettoes of poverty! Never again! These are intolerable evils which cry out to heaven and call Christians to a different way of living, to a social commitment more in keeping with their faith. We must rouse the consciences of men and women with the Gospel, in order to highlight their sublime vocation as children of God. This will inspire them to build a better America. As a matter of urgency, we must stir up a new springtime of holiness on the continent so that action and contemplation will go hand in hand.

9. I wish to entrust and offer the future of the continent to Blessed Mary, Mother of Christ and of the Church. For this reason, I have the joy now of announcing that I have declared that on 12 December Our Lady of Guadalupe faith of our brothers and sisters, so that in all areas of social, professional, cultural and political life they may act in accord with the truth and the new law which Jesus brought to humanity. Look with mercy on the distress of those suffering from hunger, loneliness, rejection or ignorance. Make us recognize them as your favourite children and give us the fervent charity to help them in their needs.

Holy Virgin of Guadalupe, Queen of Peace! Save the nations and peoples of this continent. Teach everyone, political leaders and citizens, to live in true freedom and to act according to the requirements of justice and respect for human rights, so that peace may thus be established once and for all.

To you, O Lady of Guadalupe, Mother of Jesus and our Mother, belong all the love, honour, glory and endless praise of your American sons and daughters!

At the end of Mass the Holy Father said in Spanish:

Thank you for this splendid gift which I will take with me. I had the joy once again of celebrating in this basilica which is loved so much by all Mexicans, all Americans, children of peace. I thank you for the prayers you offer each day for me and for my Petrine ministry. I know that you will always continue to do so. Thank you.

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990123_mexico-guadalupe.html

Story of Guadalupe

On December 9, Our Lady appeared to a poor Indian named Cuauhtlatohuac, who was baptized and given the name Juan Diego.

The lady spoke to him in his own language and sent him to the bishop of Mexico, a Franciscan named Juan de Zumarraga. The bishop was to build a chapel in the place where the lady appeared.

Eventually the bishop told Juan Diego to have the lady give him a sign. About this same time Juan Diego’s uncle became seriously ill. This led poor Diego to try to avoid the lady. The lady found Diego, nevertheless, assured him that his uncle would recover and provided roses for Juan to carry to the bishop in his cape or tilma.

When Juan Diego opened his tilma in the bishop’s presence, the roses fell to the ground and the bishop sank to his knees. On Juan Diego’s tilma appeared an image of Mary exactly as she had appeared at the hill of Tepeyac. It was December 12, 1531.

Our lady of Guadalupe is the patron of Mexico and the Americas in whole.

SOURCE + Vidéo : http://www.ucatholic.com/videos/story-of-guadalupe-2/

St. Juan Diego

St. Juan Diego was born in 1474 in the calpulli or ward of Tlayacac in Cuauhtitlan, which was established in 1168 by Nahua tribesmen and conquered by the Aztec lord Axayacatl in 1467; and was located 20 kilometers (14 miles) north of Tenochtitlan (Mexico City).

On December 9, 1531, St. Juan Diego rose before dawn to walk fifteen miles to daily Mass in what is now Mexico City. Juan lived a simple life as a weaver, farmer, and laborer. That morning, as Juan passed Tepeyac Hill, he heard music and saw a glowing cloud encircled by a rainbow. A woman’s voice called him to the top of the hill. There he saw a beautiful young woman dressed like an Aztec princess. She said she was the Virgin Mary and asked Juan to tell the bishop to build a church on that site. She said, “I vividly desire that a church be built on this site, so that in it I can be present and give my love, compassion, help, and defense, for I am your most devoted mother . . . to hear your laments and to remedy all your miseries, pains, and sufferings.”

The bishop was kind but skeptical. He asked Juan to bring proof of the Lady’s identity. Before Juan could go back to the Lady, he found out his uncle was dying. Hurrying to get a priest, Juan missed his meeting with the Lady. The Lady, however, met him on his path and told him that his uncle had been cured.

She then told Juan to climb to the top of the hill where they first met. Juan was shocked to find flowers growing in the frozen soil. He gathered them in his cloak and took them at once to the bishop.

Juan told the bishop what had happened and opened his cloak. The flowers that fell to the ground were Castilian roses (which were not grown in Mexico). But the bishop’s eyes were on the glowing image of the Lady imprinted inside Juan’s cloak.

Soon after, a church was built on the site where our Lady appeared, and thousands converted to Christianity. Our Lady of Guadalupe was declared the patroness of the Americas. He died on May 30, 1548, at the age of 74.

Juan Diego deeply loved the Holy Eucharist, and by special permission of the Bishop he received Holy Communion three times a week, a highly unusual occurrence in those times.

Pope John Paul II praised Juan Diego for his simple faith nourished by catechesis and pictured him (who said to the Blessed Virgin Mary: “I am a nobody, I am a small rope, a tiny ladder, the tail end, a leaf”) as a model of humility for all of us.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-juan-diego/

Pope Francis Sends Message To The Americas On The Feast Of Our Lady Of Guadalupe

Pope Francis has sent a Message to the Americas to mark the Dec. 12th Feast of Our Lady of Guadalupe, who is venerated as Patroness of the American continent. The Holy Father delivered the Message during the course of his weekly General Audience on Wednesday, the eve of the feast.

Pope Francis’ Messaege To The Americas for the Feast of Our Lady of Guadalupe [Official Vatican Text]

“Tomorrow is the feast of Our Lady of Guadalupe, the Patroness of the Americas. I would like to greet all my brothers and sisters on that continent, and I do so thinking of the Virgin of Tepeyac. When Our Lady appeared to Saint Juan Diego, her face was that of a woman of mixed blood, a mestiza, and her garments bore many symbols of the native culture. Like Jesus, Mary is close to all her sons and daughters; as a concerned mother, she accompanies them on their way through life. She shares all the joys and hopes, the sorrows and troubles of God’s People, which is made up of men and women of every race and nation.”

“When the image of the Virgin appeared on the tilma of Juan Diego, it was the prophecy of an embrace: Mary’s embrace of all the peoples of the vast expanses of America – the peoples who already lived there, and those who were yet to come. Mary’s embrace showed what America – North and South – is called to be: a land where different peoples come together; a land prepared to accept human life at every stage, from the mother’s womb to old age; a land which welcomes immigrants, and the poor and the marginalized, in every age. A land of generosity. That is the message of Our Lady of Guadalupe, and it is also my message, the message of the Church. I ask all the people of the Americas to open wide their arms, like the Virgin, with love and tenderness.”

SOURCE : http://www.ucatholic.com/news/pope-francis-sends-message-to-the-americas-on-the-feast-of-our-lady-of-guadalupe/

Our Lady of Guadalupe

Feastday: December 12

Patron: of the Americas

An elder Mexican man makes his way to Mass in the early morning twilight of December 9, 1531. He is a peasant, a simple farmer and laborer, and he has no education. Born under Aztec rule, he is a convert to Catholicism, and each step he takes this morning is a step into history.

The morning quiet is broken by a strange music that he will later describe as the beautiful sound of birds. Diverting his path to investigate the sound, Juan Diego comes face to face with a radiant apparition of the Virgin Mary.

Juan Diego is 57 years old. He has just encountered the Virgin Mary on Tepeyac Hill, the site of a former Aztec Temple. His wife has died two years earlier, and he lives with his elder uncle, scratching his living from the earth as a humble peasant farmer. Why should this unlearned, man be chosen by Our Lady to carry a message to the Bishop? Perhaps because she would find none other as humble as Juan Diego.

Juan Diego is dazzled by the incredible beauty and miraculous nature of Our Lady's appearance. She appears as a native princess to him, and her words sound more beautiful than the sweetest music ever made.

Our Lady calms the startled traveler, and assures him of who she is. She instructs Juan Diego to visit his bishop and ask that a temple be built on the site of her appearance, so that she will have a place to hear petitions and to heal the suffering of the Mexican people. "Now go and put forth your best effort," Our Lady instructs.

Visibly shaken, Juan Diego approaches the Bishop who is initially very skeptical of his account. What did this peasant truly want? Does he merely seek attention? Notoriety? Money? Or is he possessed by demons? Has Juan Diego been tricked by the Devil?

The Bishop patiently listens to Juan Diego's accounts and dismisses him. The humble farmer has failed.

Juan Diego begins to doubt himself. He returns to Tepeyac Hill where he hopes for some conformation of what he's experienced. Indeed, Our Lady does not disappoint, for she appears again, as radiant as before. Juan Diego tells Our Lady what she already knows, that the Bishop did not believe him. She instructs him to return the next morning and ask again.

The Bishop is beside himself. Why did this peasant insist on telling this story? How could he know if the peasant was lying or perhaps insane? At their second meeting, the Bishop asks for a sign. Juan Diego makes a promise he won't keep, saying he will return the very next morning with a sign from Our Lady.

But that evening, Juan Diego returns home to find his uncle, Juan Bernadino, who is 68 years old, and suddenly, terribly ill. The illness is known to the people there and it brings a burning fever so hot, it's almost always fatal. Juan Diego cannot leave his uncle's bedside to keep his pledge to the Bishop. He spends two days with his uncle, trying to save him. When it becomes apparent his uncle is about to die, he leaves to find a priest who can prepare him for death.

Frightened and saddened, Juan Diego sets off in a great hurry, time is running out, and Juan Diego is afraid his uncle will die without a last confession. On the road, in his way, Our Lady appears for a third time. Upset and afraid, Juan explains himself. Our Lady replies, "Am I not your mother? ... Are you not in the crossing of my arms?" she asks.

Shamed by the admonishment, but emboldened by Our Lady's presence, Juan Diego asks for the sign he promised to the Bishop. He knows he is wrong to doubt Our Lady. Juan Diego is instructed to climb to the top of Tepeyac Hill where he will find flowers. He is to pick the flowers there, which are unlike any he has seen before, and he is to keep them hidden in his tilma until he reaches the Bishop.

Juan Diego is skeptical again. It's December, what flowers could grow on the summit of the hill in this cold?

Nevertheless, he obeys and atop the hill he finds a great number of flowering roses which he picks and hastily gathers into his cloak.

For the third time, Juan Diego is ushered in to see the Bishop. The skeptical cleric has waited for two days to see what sign Our Lady has for him. Juan opens his tilma, letting the roses cascade to the floor. But more than the roses, both men are astonished to see what is painted on his humble tilma – an exquisite image of Our Lady.

In the image, she stands as she appeared, a native princess with high cheekbones. Her head is bowed and her hands are folded in prayer to God. On her blue cloak, the stars are arranged as they appeared in the morning darkness at the hour of her first apparition.

Under her feet, is a great crescent moon, a symbol of the old Aztec religion. The message is clear, she is more powerful than the Aztec gods, yet she herself is not God.

At the same time Our Lady is appearing to Juan Diego, and directing him to cut the flowers on Tepeyac Hill, she also appears to his uncle, Juan Bernadino who believes he is about to die. As soon as she appears, the fever stops and Juan Bernadino feels well again. She tells Juan Bernadino, she wants to be known as "Santa Maria, de Guadalupe."

Our Lady of Guadalupe did not appear again, for her mission was complete. The temple was built and remains there today, in what is now a suburb of Mexico City. Juan Diego's tilma, woven from cactus fibers, with a shelf-life of just 30 years at best, remains miraculously preserved.

The symbolism of Our Lady's dress is obvious to over eight million Native Mexicans, whom all speak different languages. She is brighter than the sun, more powerful than any Aztec god, yet she is not a god herself, and she prays to one greater than her. Her gown is adorned with stars in the correct position as in the night sky, and the gold fringe of her cloak mirrors the surrounding countryside. Millions of natives will convert at the news of what has happened. Millions more will make pilgrimages over the next five centuries to see the miraculous tilma, and to honor Our Lady of Guadalupe. Great miracles continue to occur, even today.

On October 12, 1945, Pope Pius XII, decreed Our Lady of Guadalupe to be "Patroness of all the Americas." Her feast day is December 12, and it is a Holy Day of Obligation in Mexico.

Our Lady of Guadalupe had this to say to Juan Diego:

"Know for certain, least of my sons, that I am the perfect and perpetual Virgin Mary, Mother of the True God through whom everything lives, the Lord of all things near and far, the Master of heaven and earth. It is my earnest wish that a temple be built here to my honor. Here I will demonstrate, I will exhibit, I will give all my love, my compassion, my help and my protection to the people. I am your merciful mother, the merciful mother of all of you who live united in this land, and of all mankind, of all those who love me, of those who cry to me, of those who seek me, of those who have confidence in me. Here I will hear their weeping, their sorrow, and will remedy and alleviate all their multiple sufferings, necessities and misfortunes."

SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=456

Nostra Signora di Guadalupe

Allégorie de la déclaration papale en 1754 du pape Benoît XIV de Notre-Dame de Guadalupe patronne de la Nouvelle-Espagne en présence des autorités du vice-roi. Auteur anonyme (mexicain), XVIIIe siècle

Allegory of the papal declaration of Our Lady of Guadalupe patronage over the New Spain, circa 1754

Alegoría de la declaración pontifica del patronato Guadalupano sobre la Nueva España, anónimo novohispano, S. XVIII


Madonna of the Americas

Madonna of the Americas

We know of but one Madonna not wrought by earthly craft. Among the world-famous Madonnas of the Renaissance – Raphael’s, Michelangelo’s, and Murillo’s – one reigns supreme both as to beauty and artistic style. This picture, Our Lady of Guadalupe, given us by Our Lady herself in a direct and miraculous manner, stands out in a remarkable way as a sign of her special predilection for America.

Unfortunately, few people realize that Our Lady of Guadalupe is the Madonna, not of Mexico alone, but of the Americas. When she appeared, four hundred years ago, there was neither Mexico nor the United States nor Canada, nor any other nation of present name in the Western Hemisphere, but simply two continents united into one. “Happy America! Favored Americans! America beloved by Mary! O Americans, whence was this to you, that the Mother of your Lord should come to you?” This is the way in which preachers and poets, as well as canonists and historians of the 17th and 18th centuries, spoke. Unfortunately for the Americas, the partitioning into individual nations has obscured the continentality of Our Lady’s visit. Thus, while Mary is still honored under this title (Guadalupe) with enthusiastic reverence in Mexico itself, her significance to America as a whole has been widely overlooked.

Holy Mary “De Guadalupe”

Besides bearing in mind that the picture of Our Lady of Guadalupe is the only one known to have been given to us by Our Lady herself, it is of great importance to remember also that Our Lady of Guadalupe is not so called from the place at which she appeared (Tepeyac), as was the case at Fatima in Portugal or Lourdes in France, but because she herself gave us this name. The name she gave is the Indian “Tecoatlaxopeuh”, transliterated by the Spanish speaking people as “de Guadalupe”. This Indian name is not meaningless; translated, it means “the one who crushed the serpent”. Hence Mary has given these continents of ours the name by which she wishes to be honored here. And if she is the one who crushed the serpent, then that means the Immaculate Conception – a remarkable coincidence, since in 1846 the Baltimore Council chose the Immaculate Conception as Patroness of the United States.

Her Apparitions

The first written tradition furnishes us with a full story of the apparitions, of which the following is only a brief account. Early on the morning of Saturday, 9 December 1531, a poor Indian peasant, called Juan Diego, simple and humble, one of those recently converted to the Faith, was on his way from his native village to Mass and instruction at one of the Franciscan mission churches in the city of Mexico. Dawn was breaking as he passed by the hill called Tepeyac, just three miles north of the city. Suddenly there burst forth a beautiful song as of thousands of birds singing. For an instant it ceased, and the mountains echoed a response. Looking up to the crest of the hill, he saw a white shining cloud, having around it a rainbow whose colors were formed by rays of dazzling light that blazed from the midst of the cloud.

Then it was very quiet, and he heard a women’s voice calling his name. Strangely overjoyed rather than frightened, he climbed up the hill to see who was calling him. The voice came from the brightness of the cloud and bade him draw nearer. Then he saw her – a most beautiful Lady (just as she was to look later in the miraculous picture).

“Juanito, Juan Dieguito, where are you going?”

“My Lady and Mistress, I am going to Mexico to hear Mass and the divine things which the ministers of God teach us.”

“Know, my son, my little one, that I am the ever Virgin, Holy Mary, Mother of the true God, who is the Author of life, the Creator of all things, the Lord of heaven and earth, present everywhere. It is my wish that a church be erected to me in this place. Here I will show myself as a loving Mother to you and to all those born in these lands, and to all those who love me and trust in me, for I am your loving Mother. Go to the palace of the Bishop and tell him what you have heard and seen. Tell him also of the church I ask for.”

When the Bishop heard Juan Diego, he treated him kindly, though without believing him. Dismissing the Indian, the Bishop promised to discuss the matter with him again after a few days.

The Second Appearance

The evening of the same day, Juan Diego, confused and discouraged, came back looking for Our Lady and found her waiting for him. He suggested to her that she send a more respectable person, who would be more easily believed. Our Lady answered that she had many messengers and servants whom she could send, but it was her desire that he should carry her message. And so she asked him to go and see the Bishop again and tell him it was the Virgin Mary, Mother of the true God, who sent him.

Sunday the tenth, after hearing Mass and receiving instruction, Juan went to the Bishop’s house. The Bishop questioned him again and again, and finally told him he would have to bring a sign. Although Juan Diego confidently asked him what kind of sign he wanted, the Bishop would not specify any particular one. He sent the Indian away and commanded two of his servants to follow him. Shortly afterwards, to the confusion of the Bishop’s men, they lost sight of Juan Diego. Not being able to find him, they returned to the Bishop and said that they thought the Indian must be a witch or an impostor, because he had disappeared before their very eyes.

Juan Receives “The Sign”

Juan Diego, in the meantime, saw Our Lady again and, after she had thanked him for what he had done, she told him to come back on the following day for the sign.

At dawn, December 12, Juan Diego set out. to call a priest for his dying uncle, Juan Bernardino. Fearing that Our Lady would detain him and cause him to be late, he decided to take another road. To his surprise, he saw her descending the hill to meet him. He explained to Our Lady about his uncle, that he was on his way now for a priest and had intended to come back immediately afterwards for the sign. The day before, on the 11th of December, he had not been able to go to her at all because he was taking care of his uncle.

Our Lady calmed his anguish. “Listen, my little son. There is nothing which you need fear. Do not be anxious about this illness, nor about any other illness or affliction. Am I not here beside you, your merciful Mother? Am I not your hope and salvation? Of what more do you have need? As to the illness of your uncle, he will not die from it. Be assured that he is already cured.”

Roses In Wintertime

Juan Diego then asked Our Lady for the sign. She directed him to climb up the hill to the place where he had first seen her. There he was to gather and bring down to her an armful of roses. Juan, in spite of the winter weather and the barrenness of the place,, believed Our Lady. Going up hq found at the summit fragrant Gastilian roses covered with dew. He cut as many as he could and brought them down to Our Lady. With her own hands she arranged them in his tilma (cloak). “Here is the sign I promised in order to show my will to the Bishop. Go and see him and show the roses to no one but him. Tell him of the church I wish here. You are my ambassador, and I have confidence in your faithfulness.”

The Miraculous Image

At the Bishop’s house Juan Diego waited for a long time to see the Bishop. The servants noticed that he had something in his tilma and was shielding it carefully from sight. Though Juan Diego resisted, they managed to pull aside one corner of the tilma, and saw the roses. They reached for them several times, but their hands only touched what seemed to be painted or woven into the tilma. The amazed servants told the Bishop at once of this strange happening. When the Bishop called him in, Juan Diego related what Our Lady had told him and then, unfolding his tilma, he allowed the roses to spill out. The Bishop’s eyes were fixed on the tilma, where there was now imprinted the image of the most Holy Mary of Guadalupe, as Juan Diego had described her.

On the same day, December 12, Our Lady appeared to Juan Diego’s dying uncle, Juan Bernardino. She told him that she had come to cure him. She also said that it was her wish that a church be erected at the foot of the hill of Tepeyac. Here her image, which Juan Diego was carrying to the Bishop, was to be venerated and be called “Holy Mary, ever Virgin, of Guadalupe.”

Our Lady’s image has been acclaimed by artists of world renown. At the head of a commission of seven artists, who examined the image in 1751, Miguel Cabrera declared:

“The plan of this holy Picture is so singular, so perfectly accomplished, and so manifestly marvelous, that whoever has any knowledge of the art of painting, on seeing it at once declares it a miraculous accomplishment Its most beautiful grace of symmetry is a marvel that amazes those who are at all acquainted with sketching. Every line and turn of it is so clearly , a miracle, that there actually shines forth in the admirable work the supreme . power of its author.”

In the Brief of Pope Benedict XIV (1754) we find these remarkable words:

“In it there is nothing which is not wonderful: a Picture from flowers gathered in mid-winter on a soil entirely sterile and fit to bear only thorns; on a cloth so thin that through it, as a lattice, the temple lay easily open to the eyes: and that after two centuries the niter of the neighboring lake, which erodes silver, gold, and brass, has not in the least injured its supreme beauty (summam pulchritudinem), nor its most vivid colors.”

The Immaculate Virgin Of Guadalupe

That she is the Immaculate Conception, many writers and preachers are agreed. Her very picture represents this Mystery, Besides, the name (Tecoatlaxepeuh) which she gave signifies Immaculate Conception. If she does not have the serpent under her feet, as usually portrayed, it is because this effect is included in her very title. And instead of the serpent, there is an angel, which means even more: for she is not only the one who had total enmity with the serpent, but also was born higher than the angels, in the splendor of grace and glory.

Exactly a century before the dogma of the Immaculate Conception was proclaimed, Benedict XIV did not hesitate to call her, “Blessed Mary, Virgin Immaculate of Guadalupe.”

In 1846 the Baltimore Fathers declared the Immaculate Conception patroness of the United States. This was just a century after Mexico had obtained the patronage of the Immaculate Virgin of Guadalupe. And could it be otherwise, since these lands already belonged to Mary! God had sent her long before, and thus she had taken possession of the Americas.

Liturgy

In Rome, during the celebration in 1933 of the fourth centennial of the apparitions of Our Lady of Guadalupe, five hundred bishops requested the Holy See to extend the Mass and Office to the Universal Church. This petition was not granted. Two years later, however, the Philippine Islands obtained from the Holy See the patronage of Our Lady of Guadalupe. It seems that the Virgin of Guadalupe did not want her Mass extended to the Universal Church, because she wants first to be known, and then loved and venerated.

The texts of her Mass and Office for December 12 adapt Scripture to the occasion of her coming. On reading her Mass, thoughts instinctively come to ones mind of the Guadalupan miracle. The Gospel – the Visitation to Mary’s cousin and to the unborn Baptist – reminds us of the visit at the hill of Tepeyac (“into the hill country”, the Gospel says) to the yet unborn Church in the New World. The Gradual describes the first and last apparition, as well as the fruits of her visit: “Who is she,” it asks, “who comes up like the rising morn, fair as the moon, brilliant as the sun? As the rainbow, when it glistens amidst clouds of glory, and as the rose blossoms in the time of spring The Alleluia verse continues: “The flowers have appeared in our land, the time of pruning is come, Alleluia.” Who will not think of the winter roses and the apparitions of Mary of Guadalupe on reading these verses from the Canticle of Canticles? And still more explicitly, the Offertory verse (2 Par. 7), which is repeated as the Magnificat antiphon in Vespers, easily recalls to our minds Our Lady’s visit to America: “I have chosen and have sanctified this place, that my name may be there, and my eyes and my heart may remain forever.”

The Communion verse is from Psalm 147: “Non fecit taliter omni nationi,” (“He hath not done in like manner to every nation”), which the great Pontiff, Benedict XIV, applied to Mary in her apparitions in the New World. He personally composed the Collect for Our Lady of Guadalupe’s Mass and Office, which he granted two centuries ago, 1754, in his Brief, “Non est Equidem”.

The Holy See And Guadalupe

No less than twenty-five Popes have directly or indirectly approved the apparitions of Holy Mary of Guadalupe. Six of these testimonies are outstanding.

Benedict XIV (1740-1758) granted the patronage of the Immaculate Virgin of Guadalupe to Mexico. Eyewitnesses testified that he wept, when he heard the story of her apparitions and saw a replica of the miraculous Picture. It was then that, falling on his knees, he exclaimed, “Non fecit taliter omni nationi,” which has since been the distinctive motto of the Madonna of the Americas.

Leo XIII (1878-1903) is the Pope of the Guadalupan Coronation. It was October 12, 1895, with his express authorization, that the coronation of the original image took place at Tepeyac. For this occasion the Office of the feast had been revised by the Sacred Congregation of Rites, with the special sanction of Pope Leo XIII. Three years later, when the same Pontiff crowned Our Lady of Guadalupe for Bergamo, Italy, he remarked, that “a more beautiful image than this we have never been able to admire, and her amiability invites us to consider how beautiful Mary must be in heaven.”

Blessed Pius X (1903-1914), in the fifth year of his reign, granted the Canons of the Basilica of Guadalupe the faculty of wearing the same choral vesture which is worn at the Basilica of Our Lady of Loreto. In this Brief he wrote these memorable words: “Among the most famous churches of the Christian world must be mentioned, with all justice and right, the one which exists in Mexico in honor of the Virgin of Guadalupe.” Two years later he declared as Patroness of Latin America, “the most Holy Virgin Mary in her title of Guadalupe.”

Benedict XV (1914-1922) crowned an image of Our Lady of Guadalupe for Albino, Italy, in 1919. A few months later, on December 12 of the same year, he made this notable pronouncement: “THE VIRGIN OF GUADALUPE IS THE PROTECTRESS OF THE PONTIFF.”

Pius XI (1922-39) attended the ceremony celebrated in the Basilica of the Vatican on December 12, 1933, when a replica of the Virgin of Guadalupe, by a unique and special concession of His Holiness, occupied the “Gloria” of Bernini. This is the first image of Mary which has ever been placed here, where only the symbol of the Blessed Trinity or the image of those to be beatified is honored.

In 1945 His Holiness Pope Pius XII designated as his Legate a Latere His Excellency Rodrigo Cardinal Villeneuve of Quebec to attend the Guadalupan solemnities on the occasion of the 50th anniversary of her Coronation. It is especially since this time of Our Lady of Guadalupe’s second coronation, when she received an imperial crown, that she has been known as Empress of America. The Holy Father also sent a radio message to Mexico and America, placing the whole Western Hemisphere under her care:

“On the tilma of poor Juan Diego was painted with brushes not of this world a most sweet Picture, which the corrosive work of centuries was most wondrously to respect. The amiable Maiden asked for a See from which she might ‘show and give all her love and compassion, help and protection to all the inhabitants of that land and to all others who would invoke her and trust in her.’ Since that historical moment the total evangelization has been accomplished. Furthermore, a banner was hoisted and a fortress has been erected against which the fury of all the storms would break. One of the fundamental pillars of the Faith in Mexico and in all America was thus firmly established.

“Hail, O Virgin of Guadalupe! We, to whom the admirable dis- position of Divine Providence, not taking notice of Our unworthiness, has entrusted the sacred treasure of the divine wisdom on earth for the salvation of the souls of all, place once more the crown upon your brow. May you keep forever under your powerful patronage the purity and integrity of our holy Faith, both in Mexico and on the entire American continent. For We know and are certain that as long as you are acknowledged as Queen and Mother, America and Mexico are safe.”

Art and Devotion

Sister Johanna, O.S.B., remarks, that “the miraculous image of Our Lady of Guadalupe shows how she prefers to be painted”. Knowing the difficulty we have in forming a fitting image of her in our minds when we pray to her, she came to our aid, giving us this miraculous Picture. Thus Our Lady fosters our devotion with a work of sacred art which surely is not able to be equalled by human hands. Its features, kept before the eyes and transferred to the mind, attract to noble purity of character and life. With its heavenly modesty and delicacy, it is, as it were, a bulwark for us against aggressive worldliness and materialism. It can even be the instrument for mutual understanding among peoples in this hemisphere.

Brothers through Mary

A Pan-American Union may be helpful in political and economic spheres, but it cannot succeed until there is the foundation of a spiritual and religious union. Such a bond is realized by acknowledging that we are all sons and daughters of Mary. And the Madonna of the Americas has made this possible. Her picture causes us to remember the words she spoke to Juan Diego, that she is a loving Mother to all those born in these lands, America. Nor does she exclude any of her children in other parts of the world, for she also said, “And to all those who love and call upon me.” SALVE, SPES AMERICAE!

– text taken from the booklet Madonna of the Americas, by Don Hildebrando Garza, O.S.B.; first appeared in the May 1954 issue of “Sponsa Regis” published by the Monks of Saint John’s Abbey, Collegeville, Minnesota

SOURCE : https://catholicsaints.info/madonna-of-the-americas/

Nostra Signora di Guadalupe

Josefus De Ribera Argomanis (siglo XVIII) Verdadero retrato de Santa María Virgen de Guadalupe, Patrona principal de Nueva España jurada en México, 1778. Óleo sobre tela. Museo de la Basílica de Guadalupe.


OUR LADY OF GUADALUPE

In 1531 a "Lady from Heaven" appeared to Saint Juan Diego, a poor Indian from Tepeyac, a hill northwest of Mexico City. She identified herself as the Mother of the True God and instructed him to have the bishop build a church on the site. As a sign for the bishop, she left an image of herself imprinted miraculously on his tilma, a poor quality cactus-cloth. The tilma should have deteriorated within 20 years but shows no sign of decay after over 470 years. To this day it defies all scientific explanations of its origin.

In the eyes of Our Lady of Guadalupe on the tilma, we can see reflected what was in front of her in 1531. Her message of love and compassion, and her universal promise of help and protection to all mankind, as well as the story of the apparitions, are described in the "Nican Mopohua," a 16th century document written in the native Nahuatl language.

There is reason to believe that at Tepeyac Mary came in her glorified body, and her actual physical hands rearranged the roses in Juan Diego’s tilma, which makes this apparition very special.

An incredible list of miracles, cures, and interventions are attributed to Our Lady of Guadalupe. Each year an estimated 10 million people visit her Basilica, making her Mexico City home the most popular Marian shrine in the world, and the most visited Catholic church in the world after Saint Peter’s Basilica in the Vatican.

Science cannot explain the tilma, to this day.

There is no under sketch, no sizing and no protective over-varnish on the image. Microscopic examination revealed that there were no brush strokes. The image seems to increase in size and change colors due to an unknown property of the surface and substance of which it is made. According to Kodak of Mexico, the image is smooth and feels like a modern day photograph. Produced 300 years before the invention of photography.) The image has consistently defied exact reproduction, whether by brush or camera. Several images can be seen reflected in the eyes of the Virgin. It is believed to be the images of Juan Diego, Bishop Juan de Zummaraga, Juan Gonzales-the interpreter and others.The distortion and place of the images are identical to what is produced in the normal eye, which is impossible to obtain on a flat surface. The stars on Our Lady's Mantle coincide with the constellation in the sky on December 12, 1531. All who have scientifically examined the image of Our Lady over the centuries confess that its properties are absolutely unique and so inexplicable in human terms that the image can only be supernatural.

Altogether 24 popes have officially honored Our Lady of Guadalupe. His Holiness Blessed John Paul II visited her Sanctuary four times: on his first apostolic trip outside Rome as Pope in 1979, and again in 1990, 1999 and 2002.

The Feast of Our Lady of Guadalupe is celebrated on December 12th. In 1999, Blessed John Paul II, in his homily given during the Solemn Mass at the Basilica of Our Lady of Guadalupe, his third visit to the sanctuary, declared the date of December the 12th as a Liturgical Holy Day for the whole continent. During the same visit Pope John Paul II entrusted the cause of life to her loving protection, and placed under her motherly care the innocent lives of children, especially those who are in danger of not being born.

Patronage: Americas, Central America, diocese of Colorado Springs Colorado, diocese of Corpus Christi Texas, diocese of Dodge City, Kansas, Estremadura Spain, diocese of Gallup New Mexico, Mexico, diocese of Nashville Tennessee, New Mexico, New World, diocese of Orange California, diocese of Phoenix Arizona, Puerto Vallarta, Mexico, diocese of Sacramento, California, diocese of Sioux City Iowa, Spain.

SOURCE : https://www.catholicnewsagency.com/saint/our-lady-of-guadalupe-82

Shrine of Guadalupe

Guadalupe is strictly the name of a picture, but was extended to the church containing the picture and to the town that grew up around. The word is Spanish Arabic, but in Mexico it may represent certain Aztec sounds.

The place, styled Guadalupe Hidalgo since 1822 — as in our 1848 treaty — is three miles northeast of Mexico City. Pilgrimages have been made to this shrine almost uninterruptedly since 1531-32. In the latter year there was a shrine at the foot of Tepeyac Hill which served for ninety years, and still, in part, forms the parochial sacristy. In 1622 a rich shrine was erected; a newer one, much richer, in 1709. Other structures of the eighteenth century connected with it are a parish church, a convent and church for Capuchin nuns, a well chapel, and a hill chapel. About 1750 the shrine got the title of collegiate, a canonry and choir service being established. It was aggregated to St. John Lateran in 1754; and finally, in 1904 it was created a basilica. The presiding ecclesiastic is called abbot. The greatest recent change in the shrine itself has been its complete interior renovation in gorgeous Byzantine, presenting a striking illustration of Guadalupan history.

The picture really constitutes Guadalupe. It makes the shrine: it occasions the devotion. It is taken as representing the Immaculate Conception, being the lone figure of the woman with the sun, moon, and star accompaniments of the great apocalyptic sign, and in addition a supporting angel under the crescent. Its tradition is, as the new Breviary lessons declare, "long-standing and constant". Oral and written, Indian and Spanish, the account is unwavering. To a neophyte, fifty five years old, named Juan Diego, who was hurrying down Tepeyac hill to hear Mass in Mexico City, on Saturday, 9 December, 1531, the Blessed Virgin appeared and sent him to Bishop Zumárraga to have a temple built where she stood. She was at the same place that evening and Sunday evening to get the bishop's answer. He had not immediately believed the messenger; having cross-questioned him and had him watched, he finally bade him ask a sign of the lady who said she was the mother of the true God. The neophyte agreed so readily to ask any sign desired, that the bishop was impressed and left the sign to the apparition. Juan was occupied all Monday with Bernardino, an uncle, who seemed dying of fever. Indian specifics failed; so at daybreak on Tuesday, 12 December, the grieved nephew was running to the St. James's convent for a priest. To avoid the apparition and untimely message to the bishop, he slipped round where the well chapel now stands. But the Blessed Virgin crossed down to meet him and said: "What road is this thou takest son?" A tender dialogue ensued. Reassuring Juan about his uncle whom at that instant she cured, appearing to him also and calling herself Holy Mary of Guadalupe she bade him go again to the bishop. Without hesitating he joyously asked the sign. She told him to go up to the rocks and gather roses. He knew it was neither the time nor the place for roses, but he went and found them. Gathering many into the lap of his tilma a long cloak or wrapper used by Mexican Indians he came back. The Holy Mother, rearranging the roses, bade him keep them untouched and unseen till he reached the bishop. Having got to the presence of Zumárraga, Juan offered the sign. As he unfolded his cloak the roses fell out, and he was startled to see the bishop and his attendants kneeling before him: the life size figure of the Virgin Mother, just as he had described her, was glowing on the poor tilma. A great mural decoration in the renovated basilica commemorates the scene. The picture was venerated, guarded in the bishop's chapel, and soon after carried processionally to the preliminary shrine.

The coarsely woven stuff which bears the picture is as thin and open as poor sacking. It is made of vegetable fibre, probably maguey. It consists of two strips, about seventy inches long by eighteen wide, held together by weak stitching. The seam is visible up the middle of the figure, turning aside from the face. Painters have not understood the laying on of the colours. They have deposed that the "canvas" was not only unfit but unprepared; and they have marvelled at apparent oil, water, distemper, etc. colouring in the same figure. They are left in equal admiration by the flower-like tints and the abundant gold. They and other artists find the proportions perfect for a maiden of fifteen. The figure and the attitude are of one advancing. There is flight and rest in the eager supporting angel. The chief colours are deep gold in the rays and stars, blue green in the mantle, and rose in the flowered tunic. Sworn evidence was given at various commissions of inquiry corroborating the traditional account of the miraculous origin and influence of the picture. Some wills connected with Juan Diego and his contemporaries were accepted as documentary evidence. Vouchers were given for the existence of Bishop Zumárraga's letter to his Franciscan brethren in Spain concerning the apparitions. His successor, Montufar, instituted a canonical inquiry, in 1556, on a sermon in which the pastors and people were abused for crowding to the new shrine. In 1568 the renowned historian Bernal Díaz, a companion of Cortez, refers incidentally to Guadalupe and its daily miracles. The lay viceroy, Enríquez, while not opposing the devotion, wrote in 1575 to Philip II asking him to prevent the third archbishop from erecting a parish and monastery at the shrine; inaugural pilgrimages were usually made to it by viceroys and other chief magistrates. Processes, national and ecclesiastical, were laboriously formulated and attested for presentation at Rome, in 1663, 1666, 1723, 1750.

The clergysecular and regular, has been remarkably faithful to the devotion towards Our Lady of Guadalupe, the bishops especially fostering it, even to the extent of making a protestation of faith in the miracle a matter of occasional obligation. The present pontiff [1910] is the nineteenth pope to favour the shrine and its tradition. Benedict XIV and Leo XIII were its two strongest supporters. The former pope decreed that Our Lady of Guadalupe should be the national patron, and made 12 December a holiday of obligation with an octave, and ordered a special Mass and Office; the latter approved a complete historical second Nocturne, ordered the picture to be crowned in his name, and composed a poetical inscription for it. Pius X has recently permitted Mexican priests to say the Mass of Holy Mary of Guadalupe on the twelfth day of every month and granted indulgences which may be gained in any part of the world for prayer before a copy of the picture. A miraculous Roman copy for which Pius IX ordered a chapel is annually celebrated among the "Prodigia" of 9 July.

About this page

APA citation. Lee, G. (1910). Shrine of Guadalupe. In The Catholic Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company. http://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm

MLA citation. Lee, George. "Shrine of Guadalupe." The Catholic Encyclopedia. Vol. 7. New York: Robert Appleton Company, 1910. <http://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Mary Ann Grelinger.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2023 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/07043a.htm

Beata Maria Vergine di Guadalupe

12 dicembre

 - Memoria Facoltativa

L'apparizione, il 9 dicembre 1531, della "Morenita" all'indio Juan Diego, a Guadalupe, in Messico, è un evento che ha lasciato un solco profondo nella religiosità e nella cultura messicana. L'evento guadalupano fu un caso di “inculturazione” miracolosa: meditare su questo evento significa oggi porsi alla scuola di Maria, maestra di umanita’ e di fede, annunciatrice e serva della Parola, che deve risplendere in tutto il suo fulgore, come l'immagine misteriosa sulla tilma del veggente messicano, che la Chiesa ha di recente proclamato santo.

Martirologio Romano: Beata Maria Vergine di Guadalupe in Messico, il cui materno aiuto il popolo dei fedeli implora umilmente numeroso sul colle Tepeyac vicino a Città del Messico, dove ella apparve, salutandola con fiducia come stella dell’evangelizzazione dei popoli e sostegno degli indigeni e dei poveri.

Con gli oltre venti milioni di pellegrini che lo visitano ogni anno, il santuario di Nostra Signora di Guadalupe, in Messico, e’ il più frequentato e amato di tutto il Centro e Sud America. Sono pellegrini di ogni razza e d'ogni condizione - uomini, donne, bambini, giovani e anziani - che vi giungono dalle zone limitrofe alla capitale o dai centri più lontani, a piedi o in bicicletta, dopo ore o, più spesso, giorni di cammino e di preghiera. 

L’apparizione, nel XVI secolo, della “Virgen Morena” all’indio Juan Diego e’ un evento che ha lasciato un solco profondo nella religiosità e nella cultura messicana. La basilica ove attualmente si conserva l'immagine miracolosa e’ stata inaugurata nel 1976. Tre anni dopo e’ stata visitata dal papa Giovanni Paolo II, che dal balcone della facciata su cui sono scritte in caratteri d'oro le parole della Madonna a Juan Diego: “No estoy yo aqui que soy tu Madre?”, ha salutato le molte migliaia di messicani confluiti al Tepeyac; nello stesso luogo, nel 1990, ha proclamato beato il veggente Juan Diego, che e’ stato infine dichiarato santo nel 2002. 

Che cosa era accaduto in quel lontano secolo XVI in Messico? Con lo sbarco degli spagnoli nelle terre del continente latino-americano aveva avuto inizio la lunga agonia di un popolo che aveva raggiunto un altissimo grado di progresso sociale e religioso. Il 13 agosto 1521 aveva segnato il tramonto di questa civiltà, quando Tenochtitlan, la superba capitale del mondo atzeco, fu saccheggiata e distrutta. L’immane tragedia che ha accompagnato la conquista del Messico da parte degli spagnoli, sancisce per un verso la completa caduta del regno degli aztechi e per l’altro l’affacciarsi di una nuova cultura e civiltà originata dalla mescolanza tra vincitori e vinti. E’ in questo contesto che, dieci anni dopo, va collocata l’apparizione della Madonna a un povero indio di nome Juan Diego, nei pressi di Città del Messico. La mattina del 9 dicembre 1531, mentre sta attraversando la collina del Tepeyac per raggiungere la citta’, l’indio e’ attratto da un canto armonioso di uccelli e dalla visione dolcissima di una Donna che lo chiama per nome con tenerezza. La Signora gli dice di essere "la Perfetta Sempre Vergine Maria, la Madre del verissimo ed unico Dio" e gli ordina di recarsi dal vescovo a riferirgli che desidera le si eriga un tempio ai piedi del colle. Juan Diego corre subito dal vescovo, ma non viene creduto. 

Tornando a casa la sera, incontra nuovamente sul Tepeyac la Vergine Maria, a cui riferisce il suo insuccesso e chiede di essere esonerato dal compito affidatogli, dichiarandosene indegno. La Vergine gli ordina di tornare il giorno seguente dal vescovo, che, dopo avergli rivolto molte domande sul luogo e sulle circostanze dell’apparizione, gli chiede un segno. La Vergine promette di darglielo l’indomani. Ma il giorno seguente Juan Diego non puo’ tornare: un suo zio, Juan Bernardino, è gravemente ammalato e lui viene inviato di buon mattino a Tlatelolco a cercare un sacerdote che confessi il moribondo; giunto in vista del Tepeyac decide percio’ di cambiare strada per evitare l’incontro con la Signora. Ma la Signora è la’, davanti a lui, e gli domanda il perche’ di tanta fretta. Juan Diego si prostra ai suoi piedi e le chiede perdono per non poter compiere l’incarico affidatogli presso il vescovo, a causa della malattia mortale dello zio. La Signora lo rassicura, suo zio e’ gia’ guarito, e lo invita a salire sulla sommita’ del colle per cogliervi i fiori. Juan Diego sale e con grande meraviglia trova sulla cima del colle dei bellissimi "fiori di Castiglia": è il 12 dicembre, il solstizio d’inverno secondo il calendario giuliano allora vigente, e né la stagione nè il luogo, una desolata pietraia, sono adatti alla crescita di fiori del genere. Juan Diego ne raccoglie un mazzo che porta alla Vergine, la quale pero’ gli ordina di presentarli al vescovo come prova della verita’ delle apparizioni. Juan Diego ubbidisce e giunto al cospetto del presule, apre il suo mantello e all’istante sulla tilma si imprime e rende manifesta alla vista di tutti l’immagine della S. Vergine. Di fronte a tale prodigio, il vescovo cade in ginocchio, e con lui tutti i presenti. La mattina dopo Juan Diego accompagna il presule al Tepeyac per indicargli il luogo in cui la Madonna ha chiesto le sia innalzato un tempio. Nel frattempo l’immagine, collocata nella cattedrale, diventa presto oggetto di una devozione popolare che si è conservata ininterrotta fino ai nostri giorni. La Dolce Signora che si manifesto’ sul Tepeyac non vi apparve come una straniera. Ella infatti si presenta come una meticcia o morenita, indossa una tunica con dei fiocchi neri all’altezza del ventre, che nella cultura india denotavano le donne incinte. E’ una Madonna dal volto nobile, di colore bruno, mani giunte, vestito roseo, bordato di fiori. Un manto azzurro mare, trapuntato di stelle dorate, copre il suo capo e le scende fino ai piedi, che poggiano sulla luna. Alle sue spalle il sole risplende sul fondo con i suoi cento raggi. L'attenzione si concentra tutta sulla straordinaria e bellissima icona guadalupana, rimasta inspiegabilmente intatta nonostante il trascorrere dei secoli: questa immagine, che non e’ una pittura, nè un disegno, nè e’ fatta da mani umane, suscita la devozione dei fedeli di ogni parte del mondo e pone non pochi interrogativi alla scienza, un po’ come succede ormai da anni col mistero della Sacra Sindone. 

La scoperta piu’ sconvolgente al riguardo e’ quella fatta, con l’ausilio di sofisticate apparecchiature elettroniche, da una commissione di scienziati, che ha evidenziato la presenza di un gruppo di 13 persone riflesse nelle pupille della S. Vergine: sarebbero lo stesso Juan Diego, con il vescovo e altri ignoti personaggi, presenti quel giorno al prodigioso evento in casa del presule. Un vero rompicapo per gli studiosi, un fenomeno scientificamente inspiegabile, che rivela l’origine miracolosa dell’immagine e comunica al mondo intero un grande messaggio di speranza. Nostra Signora di Guadalupe, che appare a Juan Diego in piedi, vestita di sole, non solo gli annuncia che e’ nostra madre spirituale, ma lo invita – come invita ciascuno di noi - ad aprire il proprio cuore all'opera di Cristo che ci ama e ci salva. Meditare oggi sull'evento guadalupano, un caso di “inculturazione” miracolosa, significa porsi alla scuola di Maria, maestra di umanita’ e di fede, annunciatrice e serva della Parola, che deve risplendere in tutto il suo fulgore, come l'immagine misteriosa sulla tilma del veggente messicano, che la Chiesa ha recentemente proclamato santo.

Autore: Maria Di Lorenzo

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/81100

SANTA MESSA PER IL 450° ANNIVERSARIO DELLE
APPARIZIONI DI NOSTRA SIGNORA DI GUADALUPE

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Basilica di San Pietro, 12 dicembre 1981


Signori Cardinali,

Cari fratelli nell’Episcopato, 

amatissimi fratelli e sorelle,

1. Con la celebrazione di questa Eucaristia desidero partecipare con voi, accanto all’altare del Signore, in un atto di omaggio filiale alla Madre del Cristo e della Chiesa, alla quale il popolo messicano si accosta in modo particolare in questi giorni, alla commemorazione del 450° anniversario della presenza di Maria santissima di Guadalupe a Tepeyac.

Così mi accingo, pellegrino di fede, come quella mattina del 27 gennaio 1979, a continuare quel gesto mariano che ho compiuto nel Santuario del popolo del Messico e di tutta l’America Latina, e nel quale da secoli si è mostrata la maternità di Maria. Perciò, sento che questo luogo sacro nel quale noi ci incontriamo, la Basilica di san Pietro, si estende con l’aiuto della immagine teletrasmessa fino alla Basilica di Guadalupe, da sempre cuore spirituale del Messico ma in modo particolare in questa singolare circostanza.

Però non solo in quel luogo, e nemmeno solo in tutta la nazione messicana risuona questo palpito di fede cristiana, mariana ed ecclesiale, ma sono moltissimi i cuori che, da tutte le nazioni dell’America, da nord a sud, convergono in pellegrinaggio devoto verso la Madre di Guadalupe.

Ne è prova la significativa partecipazione a questa celebrazione, all’unisono con le genti dei loro rispettivi Paesi, dei Rappresentanti dei Paesi latino-americani e della Penisola Iberica, uniti da comuni vincoli di cultura e dalla devozione mariana.

Desidererei che la mia presenza tra di voi avesse uno spessore anche fisico; ma non essendo possibile, ho inviato presso di voi quale mio Legato il Cardinale di Stato Agostino Casaroli, perché sia prolungamento della mia persona durante queste celebrazioni e segno della mia particolare benevolenza.

2. Il messaggio di Guadalupe e la presenza della venerata Immagine di Nostra Signora che presiede al suo nuovo tempio, come lo è stata per circa tre secoli nella Basilica precedente, è un fatto religioso di prima grandezza, che ha contrassegnato in modo determinante le vie dell’evangelizzazione nel continente americano e ha suggellato la configurazione del cattolicesimo del popolo messicano e delle sue espressioni vitali.

Questa presenza di Maria nella vita del popolo è divenuta una caratteristica ineliminabile della radicata religiosità del popolo messicano. Una buona prova di ciò sono state le moltitudini incessanti che, nei secoli passati, hanno diretto il loro cammino verso la Madre e Signora, e che presso di lei hanno rinnovato il loro proposito di fedeltà alla fede cristiana. Ne sono prova evidente anche i quasi otto milioni di persone che annualmente si recano in pellegrinaggio al suo Tempio, così come la presenza di Maria in tanti focolari, fabbriche, strade, chiese e montagne del Paese.

Questo fatto guadalupano racchiude elementi costitutivi ed espressivi che contengono profondi valori religiosi e che bisogna saper valorizzare affinché siano, sempre più, canali di futura evangelizzazione.

3. Mi limiterò a esporre tre aspetti che rivestono un significato particolare.

Nel messaggio guadalupano emerge con forza singolare il riferimento costante alla maternità verginale di Maria. Il popolo fedele ha conservato sempre, infatti, una viva coscienza del fatto che la buona Madre del cielo alla quale si stringe implorante è la “perfetta sempre Vergine” della antica tradizione cristiana, la aeiparthénos dei Padri greci, la vergine del Vangelo (cf. Mt 1,18-15; Lc 1,26-38), la “piena di grazia” (Lc 1,28), oggetto di una singolarissima benevolenza divina che la destina ad essere la Madre del Dio incarnato, la Theotokos del Concilio di Efeso, la Deipara venerata in tutto il Magistero ecclesiale sino ai nostri giorni.

Dinanzi a questa realtà tanto ricca e profonda, ancora percepita a volte in modo semplice e incompleto, ma in sincero spirito di fede e di obbedienza alla Chiesa, questo stesso popolo, cattolico nella sua maggioranza e guadalupano nella sua totalità, ha reagito con una entusiastica manifestazione di amore mariano, che lo ha unito in un medesimo sentimento collettivo e ha reso per lui ancora più simbolica la collina del Tepeyac. Poiché in quel luogo ha incontrato se stesso, nella professione della sua fervente religiosità mariana, la stessa degli altri popoli dell’America, coltivata anche in altri Santuari, come ho potuto costatare personalmente durante la mia visita in Brasile.

4. Un altro aspetto fondamentale proclamato dal messaggio guadalupano è la maternità spirituale di Maria verso tutti gli uomini, tanto intimamente unita alla maternità divina. Infatti, nella devozione guadalupana appare da principio questo tratto caratterizzante, che i Pastori hanno sempre sottolineato e i fedeli hanno vissuto con fiducia certa. Un tratto appreso nella contemplazione di Maria nel suo singolare ruolo all’interno del mistero della Chiesa derivatole dalla sua missione di Madre del Salvatore.

Proprio perché accettò liberamente di collaborare al piano salvifico di Dio, ella partecipa in modo attivo, unita a suo Figlio, all’opera di salvezza degli uomini. Su questa funzione di Maria si è espresso in modo luminoso il Concilio Vaticano II: Maria, “col concepire Cristo, generarlo, nutrirlo, presentarlo al Padre nel tempio, soffrire col Figlio suo morente in croce, cooperò in modo tutto speciale all’opera del Salvatore con l’ubbidienza, la fede, la speranza e l’ardente carità, per restaurare la vita soprannaturale delle anime. Per questo fu per noi Madre nell’ordine della grazia (Lumen Gentium, 61).

È un insegnamento che, oltre a segnalare la cooperazione della Vergine santissima alla restaurazione della vita soprannaturale delle anime, definisce la sua missione quale Madre spirituale degli uomini.

Perciò la Chiesa le tributa il suo omaggio di amore ardente “quando considera la Maternità spirituale di Maria verso tutti i membri del Corpo Mistico” (Paolo VI, Marialis Cultus, 22). Su questa stessa linea di insegnamento, Papa Paolo VI ha coerentemente dichiarato Maria, “Madre della Chiesa” (cf. AAS, [1964] 1007). Per questa stessa ragione ho desiderato anch’io affidare alla Madre di Dio tutti i popoli della terra (7 giugno e 8 dicembre 1981).

Questi contenuti dottrinali sono divenuti esperienza vissuta, continuata sino ad oggi nella storia religiosa latino-americana, e più in concreto del popolo messicano, sempre incoraggiato su questa via dai suoi Pastori. Un’opera questa iniziata dalla significativa figura episcopale di Fra Giovanni di Zumarraga e continuata zelantemente da tutti i suoi fratelli e successori. Si è trattato di un impegno insistentemente perseguito dovunque e realizzato in maniera singolare nel Santuario guadalupano, comune punto di incontro. Così è stato anche in questo centenario che segna al tempo stesso il 450° anniversario della arcidiocesi del Messico. Una volta di più, il popolo fedele ha sperimentato la presenza consolante e animatrice della Madre, come ha del resto sempre percepito durante tutta la sua storia.

5. Guadalupe e il suo messaggio sono, infine, l’avvenimento che ha creato ed espresso nel modo più preciso i tratti salienti della cultura originale del popolo messicano, non come qualche cosa che si impone dall’esterno, ma in armonia con le sue tradizioni culturali.

Infatti nella imperante cultura azteca è penetrata, dieci anni dopo la conquista, l’avvenimento evangelizzatore di Maria di Guadalupe, percepita come nuovo sole, creatore di armonia tra gli elementi in lotta e che ha aperto un’altra era. Questa presenza evangelizzatrice, con la immagine meticcia di Maria che unisce in sé due razze, costituisce una storica pietra miliare di creatività connaturale ad una nuova cultura cristiana in un Paese e, parallelamente, in un continente. Per questo potrà giustamente dire la Conferenza di Puebla che “Il Vangelo incarnato nei nostri popoli li unisce in una originalità storica e culturale che chiamiamo America Latina. Questa identità e simbolizzata molto luminosamente dal volto meticcio di Maria di Guadalupe che si pone all’inizio dell’evangelizzazione” (Puebla, 446). Perciò nella mia visita al Santuario di Guadalupe ho affermato che “da quando l’indio Juan Diego ha parlato della dolce Signora del Tepeyac, Tu Madre di Guadalupe, sei entrata in modo determinate nella vita cristiana del popolo messicano” (Giovanni Paolo II, Omelia, 27 gennaio 1979: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, II [1979] 161). Ed effettivamente, la coesione attorno ai valori essenziali della cultura della nazione messicana si realizza intorno ad un valore fondamentale, che per il messicano – così come per il latino americano--è stato Cristo, presentato da Maria di Guadalupe. Per questo, Ella con ovvio riferimento a suo Figlio, ha costituito il centro della religiosità popolare del popolo messicano e della sua cultura, ed è stata presente nei momenti decisivi della sua vita individuale e collettiva.

6. Questa realtà culturale, insieme alla presenza tanto sentita della Madre e Signora, costituiscono un elemento potenziale che deve essere sviluppato in tutte le sue virtualità evangelizzatrici in prospettiva futura, al fine di condurre il popolo fedele, per mezzo di Maria, verso Cristo, centro di tutta la vita cristiana. In questo modo la pietà mariana non deve tralasciare di porre sempre più in rilievo “il vincolo indissolubile e il riferimento essenziale della Vergine al Divino Salvatore” (Paolo VI, Marialis Cultus, 25).

Non vi è dubbio che da qui, dalla radice religiosa che deve ispirare tutti gli altri aspetti della cultura; dai legami di fede che lo uniscono a Dio e dalla nota mariana, si dovrà cercare in Messico, così come nelle altre nazioni, i fattori promotori della comunione e della partecipazione che dovranno condurre alla evangelizzazione dei diversi settori della società.

Di qui si dovrà prendere ispirazione per un impegno urgente in favore della giustizia, per cercare seriamente di colmare i gravi dislivelli esistenti in capo economico, sociale e culturale; e per costruire questa unità nella libertà che facciano del Messico e ciascuno dei Paesi dell’America, una società solidale e responsabilmente partecipata, una autentica ed inviolabile comunità di fede, fedele alle sue esigenze e dinamicamente aperta ad una conveniente integrazione – a partire dalla comunione di credo – a livello nazionale, latinoamericano e internazionale.

In questa ampia prospettiva, guidato dalla Vergine di Guadalupe, patrona dell’America Latina, rivolgo i miei pensieri e il mio affetto a tutti i popoli del continente, specialmente a quelli che soffrono maggiori privazioni, e in modo particolare a quelli dell’America Centrale, particolarmente provati oggi da dure e dolorose situazioni che suscitano tanta preoccupazione nel mio animo e in tutta l’opinione pubblica, per le loro conseguenze negative in vista di una convivenza pacifica e per il rischio che comportano per l’ordine internazionale stesso.

È necessario ed urgente che la fede mariana e cristiana dia impulso ad una azione generalizzata in favore della pace per quei popoli che tanto stanno soffrendo; che si mettano in pratica metodi efficaci di giustizia che superino la crescente distanza tra coloro che vivono nell’opulenza e coloro che mancano anche dell’indispensabile; deve essere superato, mediante procedimenti che lo attacchino alla sua stessa radice, il fenomeno della sovversione-repressione che alimenta la spirale di una funesta violenza; deve essere ristabilito nella mente e nelle azioni di tutti la stima per il valore supremo e la tutela della sacralità della vita; deve essere eliminato ogni tipo di tortura che degrada l’uomo, rispettando integralmente i diritti umani e religiosi della persona; bisogna guidare con impegno la promozione delle persone, senza imposizioni che ne impediscano la realizzazione libera come cittadini, membri di una famiglia e di una comunità nazionale. Non va omessa la debita riforma di certe strutture ingiuste, evitando allo stesso tempo metodi di azione che rispondano a concezioni di lotta di classe; bisogna promuovere l’educazione culturale di tutti, salvaguardando la dimensione umana e religiosa di ogni cittadino o padre di famiglia.

Un impegno per una moralità pubblica deve essere il requisito primo nella instaurazione di una solida moralità privata; e se è certo che devono essere salvaguardate le esigenze di una convivenza ordinata, mai la persona umana e i suoi valori devono essere subordinate ad altre istanze o finalità, e nemmeno essere vittime di ideologie materialistiche – di qualunque tipo esse siano – che soffocano nell’essere umano la sua dimensione trascendente.

L’amore all’uomo immagine di Dio, la opzione preferenziale per il più povero – senza esclusivismi né odi –, il rispetto alla sua dignità e alla sua vocazione terrena ed eterna, devono essere il parametro guida al quale ispirarsi nei valori della fede.

In questo spirito di servizio all’uomo, anche dal punto di vista nazionale ed internazionale, ho accettato – pochi giorni prima della mia visita al Santuario di Guadalupe – l’opera di mediazione tra le nazioni sorelle dell’Argentina e del Cile.

Si trattava di evitare subito, e lo si è evitato, un conflitto bellico che appariva imminente, e che avrebbe avuto conseguenze funeste. Sono quasi tre anni che si sta lavorando a quest’opera, senza risparmiare sforzi né tempo.

Invito tutti a pregare la Madre di Guadalupe, affinché si risolva prontamente questa controversia vasta e difficile. I vantaggi per i due popoli interessati saranno grandissimi – così come per tutta l’America Latina e anche per il mondo – che ardentemente desiderano tale esito. Una prova di ciò sono le numerose firme raccolte fra i giovani e che saranno deposte davanti a questo altare.

Possano essere questi giovani araldi della pace.

Se si esaminano serenamente i sacrifici che la concordia implica, si vedrà allora che vale la pena di affrontarli, in vista di beni superiori.

7. Ai piedi della Vergine di Guadalupe depongo queste intenzioni, insieme ai problemi ed alle difficoltà dell’America Latina intera.

Sii tu o Madre, Colei che protegge i Vescovi, i sacerdoti, i religiosi e le religiose affinché, colmi di un amore profondo per la Chiesa e generosamente fedeli alla loro missione, proseguano con il debito discernimento nel loro servizio ecclesiale, ed edifichino nella verità e nella carità il popolo di Dio. Sii tu Colei che ispira i governanti, affinché nel rispetto profondo dei diritti di ogni cittadino e in uno spirito di servizio al loro popolo, perseguano sempre la pace, la giustizia, la concordia, il vero progresso, la moralità in tutta la vita pubblica. Sii tu Colei che illumina con propositi di giustizia e di rettitudine coloro che detengono nelle loro mani il potere economico e sociale, perché non trascurino le esigenze della giustizia nelle relazioni comunitarie, soprattutto con i meno favoriti. Aiuta i giovani e gli studenti, perché si preparino bene ad infondere nuove energie di onestà, competenza e generosità nelle relazioni sociali.

Guarda con bontà i contadini, affinché raggiungano un livello di vita più giusto e decoroso. Proteggi i fratelli di Juan Diego, gli indigeni, perché sia concesso loro un posto degno nella società, senza emarginazioni ne discriminazioni. Guida i bambini, affinché abbiano sempre il buon esempio e l’amore dei loro padri. Proteggi nell’unità, le famiglie, perché siano forti e perseveranti nell’amore cristiano. E dal momento che sei Imperatrice delle Americhe, estendi la tua protezione su tutte le nazioni del Continente americano e su quelle che hanno recato qui la fede e l’amore in te.

Fai in modo, infine, Madre, che questa celebrazione centenaria del popolo messicano, che segna la sua fedeltà mariana nei trascorsi 450 anni, sia, in te, principio di una rinnovata fedeltà a Cristo e alla sua Chiesa. Così sia.

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La Santa Sede

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1981/documents/hf_jp-ii_hom_19811212_guadalupe.html

VIAGGIO APOSTOLICO A CITTÀ DEL MESSICO

E A SAINT LOUIS (22-28 GENNAIO 1999)

CONCELEBRAZIONE EUCARISTICA E

PROMULGAZIONE DELL'ESORTAZIONE APOSTOLICA

POST-SINODALE «ECCLESIA IN AMERICA»

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Basilica di Nuestra Señora de Guadalupe (Città del Messico)

 Sabato, 23 gennaio 1999


Amati Fratelli nell'Episcopato e nel Sacerdozio,

Cari fratelli e care sorelle nel Signore;

1. «Quando venne la pienezza del tempo, Dio mandò il suo Figlio, nato da donna . . .» (Gal 4, 4). Cosa è la pienezza del tempo? Dalla prospettiva della storia umana, la pienezza del tempo è una data concreta. È la notte in cui il Figlio di Dio venne al mondo a Betlemme, secondo quanto annunciato dai profeti, come abbiamo ascoltato nella prima lettura: «il Signore stesso vi darà un segno. Ecco: la vergine concepirà e partorirà un figlio, che chiamerà Emmanuele» (Is 7, 14). Queste parole pronunciate molti secoli prima, si sono compiute nella notte in cui venne al mondo il Figlio concepito ad opera dello Spirito Santo nel seno della Vergine Maria.

La nascita di Cristo fu preceduta dall'annuncio dell'arcangelo Gabriele. Poi Maria si recò a casa di sua cugina Elisabetta per mettersi al suo servizio. Ce lo ha ricordato il Vangelo di Luca, ponendo dinanzi ai nostri occhi l'insolito e profetico saluto di Elisabetta e la splendida risposta di Maria: «L'anima mia magnifica il Signore e il mio spirito esulta in Dio, mio salvatore» (1, 46-47). Questi sono gli eventi a cui fa riferimento la liturgia odierna.

2. La lettura della Lettera ai Galati, da parte sua, ci rivela la dimensione divina di questa pienezza del tempo. Le parole dell'apostolo Paolo riassumono tutta la teologia della nascita di Gesù, con la quale al contempo si chiarisce il significato di tale pienezza. Si tratta di qualcosa di straordinario: Dio è entrato nella storia dell'uomo. Dio, che è in se stesso il mistero insondabile della vita, Dio, che è Padre e si riflette dall'eternità nel Figlio, consustanziale a Lui e per mezzo del quale furono fatte tutte le cose (cfr Gv 1, 1-3), Dio, che è unità del Padre e del Figlio in quel flusso di amore eterno che è lo Spirito Santo.

Nonostante la povertà delle nostre parole per esprimere il mistero inenarrabile della Trinità, la verità è che l'uomo, a partire dalla sua condizione terrena, è stato chiamato a partecipare a questa vita divina. Il Figlio di Dio nacque dalla Vergine Maria per concederci la filiazione divina. Il Padre ha infuso nei nostri cuori lo Spirito del Figlio, grazie al quale possiamo dire: «Abbá, Padre» (cfr Gal 4, 4). È questa, dunque, la pienezza del tempo, che soddisfa qualsiasi aspirazione della storia e dell'umanità: la rivelazione del mistero di Dio, offerto all'essere umano mediante il dono dell'adozione divina.

3. La pienezza del tempo a cui fa riferimento l'Apostolo è relazionata alla storia umana. In un certo senso, facendosi uomo, Dio è entrato nel nostro tempo e ha trasformato la nostra storia in storia della salvezza. Una storia che abbraccia tutte le vicissitudini del mondo e dell'umanità, dalla creazione fino al suo termine, ma che si svolge attraverso momenti e date importanti. Una di esse è l'ormai vicino anno 2000 dalla nascita di Gesù, l'anno del Grande Giubileo, al quale la Chiesa si è preparata anche con la celebrazione dei Sinodi straordinari dedicati a ogni Continente, come è avvenuto con quello celebrato alla fine del 1997 in Vaticano.

4. Oggi in questa Basilica di Guadalupe, cuore mariano d'America, rendiamo grazie a Dio per l'Assemblea speciale per l'America del Sinodo dei Vescovi - autentico cenacolo di comunione ecclesiale e di affetto collegiale fra i Pastori del Nord, del Centro e del Sud del Continente - vissuta con il Vescovo di Roma come esperienza fraterna d'incontro con il Signore risorto, cammino per la conversione, la comunione e la solidarietà in America.

Ora, un anno dopo la celebrazione di quella Assemblea sinodale, e in coincidenza con il centenario del Concilio Plenario dell'America Latina che ebbe luogo a Roma, sono venuto qui per porre ai piedi della Vergine meticcia del Tepeyac, Stella del Nuovo Mondo, l'Esortazione Apostolica Ecclesia in America, che raccoglie i contributi e i suggerimenti pastorali di quel Sinodo, affidando alla Madre e Regina di questo Continente il futuro della sua evangelizzazione.

5. Desidero esprimere la mia gratitudine a quanti, con il loro lavoro e la loro preghiera, hanno fatto sì che quella Assemblea sinodale riflettesse la vitalità della fede cattolica in America. Parimenti, ringrazio questa Arcidiocesi Primaziale del Messico e il suo Arcivescovo, il Cardinale Norberto Rivera Carrera, per la sua cordiale accoglienza e la sua generosa disponibilità. Saluto con affetto il nutrito gruppo di Cardinali e Vescovi che sono venuti da tutte le parti del Continente e i numerosissimi sacerdoti e seminaristi qui presenti, che colmano di gioia e di speranza il cuore del Papa. Il mio saluto va al di là delle mura di questa Basilica per abbracciare quanti, dall'esterno, seguono la celebrazione, così come tutti gli uomini e le donne di diverse culture, etnie e nazioni che integrano la ricca e multiforme realtà americana.

(In portoghese)

6. «Beata colei che ha creduto nell'adempimento delle parole del Signore» (Lc 1, 45). Queste parole che Elisabetta rivolge a Maria, che porta Cristo nel suo grembo, si possono applicare anche alla Chiesa in questo Continente. Beata sei tu, Chiesa in America, che, accogliendo la Buona Novella del Vangelo, generasti numerosi popoli alla fede! Beata perché credi, beata perché speri, beata perché ami, poiché la promessa del Signore si compirà! Gli eroici sforzi missionari e l'ammirevole impresa evangelizzatrice di questi cinque secoli non sono stati vani. Oggi possiamo dire che, grazie ad essi, la Chiesa in America è la Chiesa della Speranza. Basta vedere il vigore dei suoi numerosi giovani, l'eccezionale valore che si dà alla famiglia, la fioritura di vocazioni al sacerdozio e alla vita consacrata e, soprattutto, la profonda religiosità dei suoi popoli. Non dimentichiamo che nel prossimo millennio, ormai imminente, l'America sarà il continente con il maggior numero di cattolici.

(In francese)

7. Tuttavia, come i Padri sinodali hanno sottolineato, se la Chiesa in America ha molti motivi per rallegrarsi, essa deve anche far fronte a serie difficoltà e a importanti sfide. Dovremmo quindi perderci d'animo? In nessun caso, poiché «Gesù Cristo è il Signore!» (Fil 2, 11). Egli ha vinto il mondo e ha inviato il suo Spirito Santo per rendere nuove tutte le cose. Sarebbe troppo ambizioso sperare che, dopo questa Assemblea sinodale - il primo Sinodo americano della storia - si sviluppasse in questo continente a maggioranza cristiana un modo più evangelico di vivere e di condividere? Esistono molti ambiti in cui le comunità cristiane del Nord, del Centro e del Sud dell'America possono manifestare i loro vincoli fraterni, esercitare una solidarietà reale e collaborare a progetti pastorali comuni, ognuna apportando le ricchezze spirituali e materiali di cui dispone.

(In inglese)

8. L'Apostolo Paolo ci insegna che nella pienezza del tempo Dio mandò suo Figlio, nato da donna, a redimerci dal peccato e fare di noi suoi figli e sue figlie. Di conseguenza, non siamo più servi ma figli ed eredi di Dio (cfr Gal 4, 4-7). La Chiesa deve pertanto proclamare il Vangelo della vita e denunciare con forza profetica la cultura della morte. Possa il Continente della Speranza essere anche il Continente della Vita! È questo il nostro grido: una vita degna per tutti! Per coloro che sono stati concepiti nel grembo della propria madre, per i bambini di strada, per i popoli indigeni e per gli afro-americani, per gli immigrati e i rifugiati, per i giovani privati di qualsiasi opportunità, per gli anziani, per quanti sperimentano ogni sorta di povertà o di emarginazione.

Cari fratelli e care sorelle, è giunta l'ora di bandire una volta per tutte dal Continente qualsiasi attacco alla vita. Mai più violenza, terrorismo e narcotraffico! Mai più tortura o altre forme di abuso! Bisogna porre fine all'inutile ricorso alla pena di morte! Mai più sfruttamento dei deboli, discriminazione razziale o ghetti di povertà! Mai più! Questi sono mali intollerabili che gridano al cielo e invitano i cristiani a un diverso stile di vita, a un impegno sociale più in sintonia con la loro fede. Dobbiamo risvegliare le coscienze degli uomini e delle donne con il Vangelo, al fine di dare risalto alla loro sublime vocazione di figli di Dio. Ciò li ispirerà a edificare un'America migliore. È urgente suscitare una nuova primavera di santità nel continente cosicché l'azione e la contemplazione procedano di pari passo.

(In spagnolo)

9. Desidero affidare e offrire il futuro del Continente a Maria Santissima, Madre di Cristo e della Chiesa. Sono quindi lieto di annunciare che ho stabilito che il giorno 12 dicembre in tutta l'America si celebri la Vergine Maria di Guadalupe con il rango liturgico di festa.

O Madre! Tu conosci le vie che seguirono i primi evangelizzatori del Nuovo Mondo, dalle isole Guanahani e La Española alle foreste dell'Amazzonia e alle vette andine, giungendo fino alla terra del Fuoco nel Sud e ai grandi laghi e alle montagne del Nord. Accompagna la Chiesa che svolge la sua opera nelle nazioni americane affinché sia sempre evangelizzatrice e rinnovi il suo spirito missionario. Incoraggia tutti coloro che dedicano la propria vita alla causa di Gesù e alla diffusione del suo Regno.

O dolce Signora del Tepeyac, Madre di Guadalupe! Ti presentiamo questa moltitudine incalcolabile di fedeli che pregano Dio in America. Tu che sei entrata nel loro cuore, visita e conforta i focolari domestici, le parrocchie e le Diocesi di tutto il Continente. Fa' sì che le famiglie cristiane educhino in modo esemplare i propri figli nella fede della Chiesa e nell'amore del Vangelo, affinché siano un vivaio di vocazioni apostoliche. Volgi oggi il tuo sguardo verso i giovani e incoraggiali a camminare con Gesù Cristo.

O Signora e Madre d'America! Conferma la fede dei nostri fratelli e sorelle laici, affinché in tutti i campi della vita sociale, professionale, culturale e politica agiscano conformemente alla verità e alla legge nuova che Gesù ha portato all'umanità. Guarda propizia all'angustia di quanti soffrono per la fame, la solitudine, l'emarginazione o l'ignoranza. Facci riconoscere in essi i tuoi figli prediletti e infondici l'impeto della carità per aiutarli nei loro bisogni.

Vergine Santa di Guadalupe, Regina della Pace! Salva le nazioni e i popoli del Continente. Fa' sì che tutti, governanti e cittadini, imparino a vivere nell'autentica libertà agendo secondo le esigenze della giustizia e il rispetto dei diritti umani, affinché la pace si consolidi definitivamente.

A te, Signora di Guadalupe, Madre di Gesù e Madre nostra, tutto l'affetto, l'onore, la gloria e la lode costante dei tuoi figli e delle tue figlie d'America!

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SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990123_mexico-guadalupe.html

La Madonna di Guadalupe: un caso di “inculturazione” miracolosa

7 Giugno 1992 - Autore: Alleanza Cattolica

GIULIO DANTE GUERRA, Cristianità n. 205-206 (1992)

La ricorrenza del quinto centenario dello sbarco di Cristoforo Colombo nel Nuovo Mondo, il 12 ottobre 1492 (1), invita almeno i cattolici a considerare tale avvenimento nel suo autentico significato, più volte richiamato da Papa Giovanni Paolo II: quello dell’inizio dell’evangelizzazione dei popoli indigeni del continente americano, i cosiddetti indios o “indiani” (2).

Sul fatto si è venuto elevando nel corso dei secoli un cumulo di calunnie — la celebre leyenda negra — che tanti storici anticattolici — spesso anglo-americani, e quindi connazionali dei responsabili del genocidio degli “indiani” del Nordamerica — hanno gettato su tale evangelizzazione (3), ingigantendo gli inevitabili errori che i primi missionari spagnoli — avvezzi da secoli a trattare con “infedeli” che conoscevano benissimo il cristianesimo, come i musulmani di Spagna — possono aver commesso nell’annunciare Gesù Cristo a popoli totalmente pagani e culturalmente lontanissimi dalla mentalità europea e mediterranea (4). Purtroppo non di uguale attenzione sono stati oggetto altri avvenimenti, strettamente legati alla scoperta e all’evangelizzazione, come, per esempio, quello con il quale Gesù Cristo stesso, attraverso la sua Santissima Madre, volle rivelarsi agli indigeni del Nuovo Mondo, cioè l’apparizione della Madonna all’indio Juan Diego Cuauhtlatóhuac nel dicembre del 1531 — appena dieci anni dopo la conquista — sulla collina di Tepeyac, presso Città di Messico, dove oggi sorge il Santuario di Nostra Signora di Guadalupe.

L’apparizione all’”indio” Juan Diego

Cuauhtlatóhuac (5), nato a Cuauhtitlán, piccolo villaggio pochi chilometri a nord di Tenochtitlán, l’odierna Città di Messico, nel 1474, è un macehual, un uomo del popolo, piccolo coltivatore diretto in un modesto villaggio: poco più di niente, nella società azteca complessa e fortemente gerarchizzata. Nel 1524, all’età di cinquant’anni, viene battezzato con il nome di Juan Diego, insieme con la moglie Malintzin, che prende a sua volta il nome di María Lucía. Rimasto vedovo quattro anni più tardi, divide il suo tempo fra il lavoro dei campi e le pratiche della religione cristiana, fra cui l’ascolto della catechesi impartita agli indigeni neoconvertiti dai missionari spagnoli a Tlatelolco, un sobborgo di Città di Messico. Quindi la sua vita è apparentemente la stessa di tanti altri suoi conterranei quando, all’alba del 9 dicembre 1531, avviene l’incontro che cambierà totalmente la sua vita e che lascerà sul suo mantello, o tilma, un segno visibile della benedizione data da Dio all’opera — allora appena iniziata — dell’evangelizzazione dei popoli del Nuovo Mondo (6). Quel giorno è un sabato e, come ogni sabato mattina, Juan Diego si sta recando a Tlatelolco, alla chiesa francescana di Santiago, per la preghiera e la catechesi. Giunto all’altezza del colle chiamato Tepeyac, ode un canto melodioso, come di uccelli rari. Si ferma stupito, domandandosi se non sia per caso giunto nel paradiso terrestre, quando il canto tace e dalla cima del colle una dolce voce lo chiama: “Juantzin, Juan Diegotzin” (7). Sale, e vede una giovane Signora, dal vestito risplendente come il sole, in piedi sulla sommità, davanti alla quale cade in ginocchio. Allora la Signora si rivolge a lui dichiarando di essere “la Perfetta Sempre Vergine Maria, la Madre del verissimo ed unico Dio” e gli ordina di recarsi dal vescovo a riferirgli che desidera le si eriga un tempio ai piedi del colle. Juan Diego corre a Città di Messico e si reca dal vescovo; ricevuto dopo lunga attesa, gli parla dell’apparizione e gli riferisce le parole della Vergine, ma non viene creduto. Tornando a casa la sera, incontra nuovamente sul Tepeyac la Vergine Maria, a cui riferisce il suo insuccesso e chiede di essere esonerato dal compito affidatogli, dichiarandosene indegno. La Vergine gli risponde ordinandogli di tornare dal vescovo a rinnovare la richiesta.

La mattina dopo, domenica, Juan Diego, dopo la Messa e la catechesi, torna dal vescovo e, inginocchiatosi, gli ripete con le lacrime agli occhi la richiesta della Regina del Cielo. Il vescovo, dopo avergli fatto parecchie domande sul luogo e sulle circostanze dell’apparizione, gli chiede un segno; poi, non appena è uscito, gli manda dietro dei servitori a spiarlo, ma essi lo perdono di vista non appena si avvicina al Tepeyac. Mentre costoro tornano dal vescovo tacciando Juan Diego di mentitore e di visionario, l’indio incontra di nuovo la Vergine che gli promette di dargli il segno l’indomani mattina. Ma la mattina seguente Juan Diego non può tornare: un suo zio, Juan Bernardino, è gravemente ammalato. Egli cerca in tutti i modi di soccorrere lo zio, chiama un medico, ma non vi è niente da fare: in tutta la giornata del lunedì il malato si aggrava sempre di più, e alla sera prega il nipote di recarsi a Tlatelolco la mattina seguente a cercare un sacerdote che lo confessi, essendo ormai sicuro di morire presto. Così, il martedì mattina, Juan Diego esce di casa mentre è ancora buio e si dirige di corsa verso Tlatelolco; giunto in vista del Tepeyac decide di cambiare strada e di aggirare il colle sul lato orientale, per evitare l’incontro con la Signora, ritenendo più importante la salvezza eterna dello zio moribondo. Ma la Signora è lì, davanti a lui, e gli chiede il perché di tanta fretta. Juan Diego si prostra ai suoi piedi e le chiede perdono per non poter compiere l’incarico affidatogli presso il vescovo, a causa della malattia mortale dello zio. Ma la Signora lo rassicura, gli dice che lo zio è già guarito, e lo invita a salire sulla sommità del colle per cogliere e portarle i fiori che troverà lassù. Juan Diego sale e si meraviglia di trovare la cima del colle coperta di bellissimi “fiori di Castiglia”: infatti è il 12 dicembre, il solstizio d’inverno secondo il calendario giuliano allora vigente, e oltre alla stagione neppure il luogo, una desolata pietraia, è adatto alla crescita di fiori simili. Juan Diego li coglie, li ripone nella tilma, e li porta alla Vergine, la quale li prende e poi li rimette nel mantello dell’indio, dicendogli di portarli al vescovo come prova della verità delle apparizioni.

Juan Diego si reca a Città di Messico, badando bene di non far cadere i fiori raccolti nel mantello, e chiede nuovamente di essere ricevuto dal vescovo, ma i servitori non gli danno retta e lo fanno aspettare a lungo; poi si mettono a sbirciare nella sua tilma e, vedendo i fiori, tentano per ben tre volte di prenderglieli, ma inutilmente, perché i fiori diventano come aderenti al tessuto. Stupiti di ciò, i servitori si decidono finalmente a introdurre Juan Diego dal vescovo, davanti al quale l’indio riferisce quanto ha visto e apre il mantello per offrirgli i fiori. Non appena questi cadono a terra, “subito sul mantello si disegnò e si manifestò alla vista di tutti l’amata Immagine della perfetta Vergine Santa Maria, Madre di Dio, nella forma e figura in cui la vediamo oggi,
“così come è conservata nella sua amata casa, nel tempio eretto ai piedi del Tepeyac e che invochiamo con il titolo di Guadalupe” (8).

Di fronte a tale prodigio, il vescovo cade in ginocchio, e con lui tutti i presenti; poi, rialzatosi, prega la Madonna chiedendole perdono dell’incredulità da lui mostrata nei confronti di Juan Diego, e infine, sfilata la tilma dal collo dell’indio, la colloca all’interno della sua cappella. La mattina dopo Juan Diego, dopo essere rimasto tutta la giornata ospite del vescovo, accompagna il presule al Tepeyac per indicare il luogo in cui la Vergine ha chiesto di costruirle un tempio; poi, mentre già iniziano i preparativi per la costruzione, chiede il permesso di recarsi a casa per vedere suo zio, che aveva lasciato ammalato il giorno prima. Parte accompagnato da alcuni membri del seguito del vescovo, e, giunto a casa, trova Juan Bernardino completamente guarito, che si meraviglia di vedere il nipote in compagnia di tanta gente. Quando Juan Diego gli racconta dell’apparizione della Madonna, che gli aveva ordinato di completare la missione presso il vescovo e gli aveva annunciato la guarigione dello zio, quest’ultimo riferisce che nello stesso momento la Signora del Cielo era apparsa anche a lui, lo aveva guarito e gli aveva detto di voler essere invocata con il titolo di “Perfetta Vergine Santa Maria di Guadalupe”.

Allora Juan Bernardino viene condotto a Città di Messico, perché riferisca tutte queste cose al vescovo, il quale trattiene lui e il nipote come suoi ospiti per alcuni giorni, fino al completamento della costruzione, ai piedi del Tepeyac, di una ermita, ossia di una piccola cappella, in cui esporre alla venerazione l’immagine miracolosa. Nel frattempo l’immagine, sempre per disposizione del vescovo, viene collocata provvisoriamente nella cattedrale, dove diventa subito oggetto di una devozione popolare che si è mantenuta ininterrotta fino ai nostri giorni.

La costruzione dell’ermita ai piedi del Tepeyac viene completata con incredibile rapidità e il 26 dicembre 1531 il vescovo, padre Juan de Zumárraga O.F.M., può organizzare la solenne traslazione dell’immagine dalla cattedrale alla cappella eretta sul luogo dell’apparizione. E, proprio in questa occasione, si compie un nuovo miracolo (9). La processione, con la sacra immagine trasportata su una ricchissima portantina adornata di piume e sormontata da un baldacchino, dietro alla quale venivano il vescovo con tutto il clero, la nobiltà spagnola e azteca e un’incredibile folla di fedeli, avanzava lungo una delle dighe, o calzadas, che collegavano l’ancora “lagunare” Città di Messico alla terraferma, diretta verso il Tepeyac. Il popolo intonava canti, spagnoli e náhuatl, in onore della Vergine (10). Sulle acque del lago ai lati della calzada, a bordo di canoe, gruppi di danzatori indigeni vestiti da guerrieri esternavano la loro gioia mimando scene di battaglia con archi e frecce, senza che — sia detto di passaggio per i denigratori dell’evangelizzazione “colonialistica” spagnola — il vescovo trovasse niente di scandaloso nel fatto che gli indios onorassero la Vergine Maria in un modo così “pagano”. A un certo momento avviene un tragico incidente: a uno degli arcieri sfugge dall’arco la freccia, che trapassa la gola a uno dei suoi compagni, uccidendolo sul colpo. Il corpo dello sventurato viene immediatamente portato davanti all’immagine della Madonna di Guadalupe, mentre tutti i presenti pregano la Vergine perché lo risusciti. Ed ecco che, appena estratta la freccia, la ferita si rimargina, lasciando solo una profonda cicatrice, e il morto si alza in piedi risuscitato, cantando lodi alla Signora del Cielo (11).

Dopo la costruzione dell’ermita, Juan Diego decide di dedicare tutta la sua esistenza al servizio della Vergine Maria. Lascia la sua casa e il suo campo allo zio Juan Bernardino e si trasferisce, con il permesso del vescovo, in una capanna attigua alla chiesetta della Madonna di Guadalupe. Qui trascorre il suo tempo pregando e compiendo i lavori più umili necessari a far sì che l’ermita sia sempre pulita e presentabile alla moltitudine dei fedeli che l’affolla quotidianamente.

Nel 1544 scoppia in Messico una grave epidemia, che miete numerose vittime, specialmente fra la popolazione indigena, priva di difese immunitarie contro le malattie introdotte nel paese dagli spagnoli. Fra le vittime vi è anche Juan Bernardino, lo zio di Juan Diego, che muore il 15 maggio di quell’anno e viene sepolto nella cappella del Tepeyac. Per implorare l’aiuto del Cielo contro la pestilenza, i frati francescani del convento di Tlatelolco organizzano una processione al Tepeyac, in onore della Madonna di Guadalupe: subito l’epidemia si attenua, per cessare dopo pochi giorni. Quattro anni dopo, nel 1548, lo stesso anno della morte del vescovo Juan de Zumárraga O.F.M., muore anche Juan Diego “dopo sedici anni di servizio al tempio della Regina del Cielo” (12) ed è sepolto anche lui nell’ermita.

La devozione e la sua diffusione

Il culto della Madonna di Guadalupe si diffonde rapidamente in tutto il Messico, ma incontra anche alcune opposizioni, particolarmente in quei religiosi che temono una sopravvivenza, sotto una maschera di devozione cristiana, dei culti idolatrici da poco abbandonati dagli indios. Infatti la collina del Tepeyac era stata, in epoca precolombiana, sede di un tempio di Tonantzín, una dea azteca il cui nome significa “nostra venerata madre”, tempio distrutto durante la conquista. Dopo le apparizioni della Madonna di Guadalupe e l’edificazione dell’ermita, il luogo è definitivamente consacrato al culto cristiano della Vergine Maria; ma gli indios “[…] oggi che lì è stata edificata la chiesa di Nostra Signora di Guadalupe la chiamano ancora Tonantzín, prendendo spunto dai Predicatori che chiamano col nome di Tonantzín Nostra Signora, la Madre di Dio. Quale sia l’origine di questo attributo non si sa con certezza. Ma con certezza sappiamo che il vocabolo deriva dal primitivo culto della Tonantzín antica. Ed è cosa cui si doveva rimediare, perché il nome proprio della Madre di Dio, Signora Nostra, non è Tonantzín, ma Dios y nantzin” (13). Così lo storico padre Bernardino de Sahagún O.F.M., che — tacendo sull’apparizione per non negare un fatto la cui origine soprannaturale è stata riconosciuta dalla locale autorità ecclesiastica — nella seconda metà del secolo XVI critica il nome con cui gli indios venerano la Vergine del Tepeyac, nome che al contrario i domenicani giudicano, dato il significato, perfettamente compatibile con la fede cristiana; decisamente “anti-apparizionista” è, invece, il padre provinciale dei francescani, Francisco Bustamante, che l’8 settembre 1556 nega in una sua predica l’apparizione e l’origine miracolosa dell’immagine, affermando che si tratta di un dipinto di un pittore indio, un certo Marcos Cipac.

Sono voci isolate, che non ostacolano minimamente il diffondersi della devozione alla Madonna di Guadalupe, peraltro incoraggiata dalla Chiesa messicana. Così, nel 1557, il nuovo arcivescovo, padre Alonso de Montúfar O.P., fa costruire un’ermita più grande di quella eretta ventisei anni prima dal suo predecessore, e il 10 settembre 1600 vi è la posa della prima pietra del primo vero santuario, la “iglesia de los indios”, che viene consacrato nel novembre del 1622 (14); il 25 settembre 1629, quando uno straripamento del lago sommerge totalmente Città di Messico e i suoi sobborghi, l’immagine viene trasportata solennemente in canoa dal santuario alla cattedrale, per implorare dalla Vergine la fine dell’alluvione.

Fra le testimonianze del rapido diffondersi della devozione alla Madonna di Guadalupe anche fuori del Messico e dell’America Latina, è particolarmente significativa la presenza di una copia dell’immagine del Tepeyac nella cabina dell’ammiraglio Gian Andrea Doria — che l’aveva avuta in dono da re Filippo II — alla battaglia di Lepanto, nel 1571. Tale copia — una delle più antiche ancora esistenti — si trova oggi nella chiesa parrocchiale di Santo Stefano d’Aveto, in provincia di Genova (15).

Tuttavia la devozione alla Madonna di Guadalupe rimane sempre un culto locale, privo di quella “ufficialità” che può venirgli solo dalla Santa Sede. Così fra il 1662 e il 1666, allo scopo di ottenere l’istituzione, per il giorno 12 dicembre, della festività della Madonna di Guadalupe con Ufficio e Messa propri, per la prima volta vengono raccolte ufficialmente testimonianze sull’apparizione e viene fatta esaminare l’immagine da medici e da pittori. I testimoni interrogati sono: otto anziani abitanti di Cuauhtitlán, il paese natale di Juan Diego, un meticcio e sette indios, uomini e donne, alcuni dei quali ultracentenari; dieci fra sacerdoti e religiosi di vari ordini; due nobili messicani, uno dei quali, il cavaliere di Santiago don Diego Caño Moteuczuma, nipote di Moctecuzoma Xocoyotzin, l’imperatore azteco — più noto in Italia come Montezuma II — che aveva accolto Hernán Cortés a Tenochtitlán. A queste testimonianze verbali si aggiunge un documento scritto da don Luis Becerra Tanco, studioso delle lingue e delle culture indigene del Messico. Tutte le testimonianze, in particolare quelle dei vecchi di Cuauhtitlán — i quali, fra l’altro, essendo analfabeti, non possono essere stati influenzati dai libri già stampati nel 1666 — concordano sostanzialmente con il Nican mopohua di Antonio Valeriano (16). In seguito a ciò, nel 1667 Papa Clemente IX emana una bolla in cui dichiara il 12 dicembre festa della Madonna di Guadalupe (17).

Gli esami scientifici della “tilma”

Al 1666 risale anche il più antico esame scientifico dell’immagine “impressa” sulla tilma. Essa è costituita da due teli di ayate — un rozzo tessuto di fibre d’agave, usato in Messico dagli indios poveri per fabbricare abiti — cuciti insieme con filo sottile. Su di essa si vede l’immagine della Vergine, di dimensioni leggermente inferiori al naturale — la statura è di 143 centimetri — e di carnagione un po’ scura, donde l’appellativo popolare messicano di Virgen Morena o Morenita, circondata dai raggi del sole e con la luna sotto i suoi piedi, secondo la figura della Donna dell’Apocalisse (18). I tratti del volto non sono né di tipo europeo né di tipo indio, ma piuttosto meticcio — cosa “profetica” al tempo dell’apparizione — così che oggi, dopo secoli di commistioni fra le due razze, la Vergine di Guadalupe appare tipicamente “messicana”. Sotto la falce argentata della luna un angelo, le cui ali sono ornate di lunghe penne rosse, bianche e verdi, sorregge la Vergine che, sotto un manto verde-azzurro coperto di stelle dorate, indossa una tunica rosa “ricamata” di fiori in boccio dai contorni dorati, e stretta sopra la vita da una cintura color viola scuro: questa cintura — il “segno di riconoscimento”, presso gli aztechi, delle donne incinte — indica che la Vergine è in procinto di donare agli uomini il Salvatore (19).

I risultati degli esami compiuti su questa immagine dai pittori e dagli scienziati nel 1666 sono i seguenti: è assolutamente impossibile che un’immagine così nitida sia stata dipinta a olio o a tempera sull’ayate, data la completa mancanza di preparazione di fondo; che il clima del luogo in cui l’immagine è stata esposta, senza alcuna protezione, per centotrentacinque anni è tale da distruggere in un tempo più breve qualsiasi pittura, anche se dipinta su tela di buona qualità e ben preparata, a differenza del rozzo ayate della tilma di Juan Diego (20).

Gli studi scientifici sull’immagine e sull’ayate proseguono nei secoli successivi, fino ai giorni nostri. Nel 1751 una commissione di sette pittori con a capo Miguel Cabrera è incaricata di compiere una nuova ispezione sull’ayate, e i risultati di essa vengono pubblicati cinque anni dopo dallo stesso Miguel Cabrera con il titolo Maravilla americana (21). Nel 1752 sempre Miguel Cabrera, con l’aiuto di due dei sei pittori che hanno esaminato con lui l’immagine l’anno precedente, esegue tre copie — una per l’arcivescovo di Città di Messico, una per Papa Benedetto XIV e la terza per sé, come “modello” per le altre copie che da ogni parte gli vengono richieste — ma al contempo riconosce l’impossibilità pratica di riprodurre fedelmente l’espressione e i tratti dell’originale, cosa già notata precedentemente su copie più antiche. Le conclusioni a cui giungono Miguel Cabrera e i suoi colleghi sono sostanzialmente le stesse a cui erano giunti i medici e i pittori nel 1666: l’immagine non è un dipinto, apparendo i colori come “incorporati” alla trama della tela; e non soltanto una pittura, ma lo stesso tessuto dell’ayate avrebbe dovuto disgregarsi in breve tempo nelle condizioni climatiche della radura ai piedi del Tepeyac.

Dell’impossibilità a resistere in simili condizioni da parte di una pittura eseguita senza preparazione del fondo testimonia l’esperimento condotto poco più di trent’anni dopo dal medico José Ignacio Bartolache. Fra il 1785 e il 1787 egli mette all’opera una squadra di filatori e di tessitori indigeni per far tessere degli ayates il più possibile simili a quello di Juan Diego, utilizzando due diversi tipi di fibra vegetale — solo nel 1976 si potrà accertare che il tessuto della tilma è ricavato da fibre di agave popotule —, ma senza riuscire a far riprodurre esattamente la consistenza dell’originale. Alla fine, stanco dei tentativi, sceglie gli ayates che gli sembrano, all’occhio e al tatto, meno peggiori e incarica cinque pittori di eseguire copie della Madonna di Guadalupe sulla tela non preparata, adoperando i colori e le tecniche di pittura in uso duecentocinquant’anni prima. Una di queste copie — dipinta nel 1788 da Rafael Gutiérrez — viene collocata il 12 settembre dell’anno successivo sull’altare della Capilla del Pocito, da poco eretta accanto al santuario, che era stato completamente ricostruito, nella forma in cui lo si ammira ancor oggi, fra il 1695 e il 1709. Ma non vi resta a lungo: nonostante sia protetta da due robusti cristalli, la copia di Rafael Gutiérrez deve essere tolta dall’altare nel 1796 — sei anni dopo la morte di José Ignacio Bartolache — e riposta in un angolo della sacrestia, perché completamente rovinata. Frattanto, nel 1791, un incidente ha messo in luce un’altra singolare caratteristica dell’ayate. Alcuni operai, incaricati di pulire con una soluzione acquosa di acido nitrico al 50% la cornice d’oro che dal 1777 racchiude l’immagine, lasciano cadere inavvertitamente sulla tela parte della soluzione “detergente”. Stando alle leggi della chimica, dovrebbe essere un danno irreparabile: infatti, l’acido nitrico reagisce non solo con le proteine presenti nei tessuti d’origine animale o vegetale dando loro un caratteristico colore giallo — la cosiddetta “reazione xantoproteica” — ma, soprattutto, con la cellulosa che costituisce la struttura portante delle fibre vegetali, disgregandole. Invece, nel caso dell’ayate della Madonna di Guadalupe, il tessuto è rimasto inspiegabilmente integro, e le due macchie giallastre della reazione xantoproteica — che non hanno, comunque, toccato la figura della Vergine — vanno sbiadendo con il passar del tempo. A questo si aggiunga un altro fatto, a tutt’oggi inspiegabile, notato anch’esso per la prima volta nella seconda metà del secolo XVIII e più volte confermato anche ai nostri giorni: l’ayate “respinge” gli insetti e la polvere, che invece si accumulano abbondantemente sul vetro e sulla cornice (22).

Ma i risultati più sorprendenti verranno dagli studi sull’immagine della Madonna di Guadalupe compiuti nel nostro secolo. Nel 1936, il direttore della sezione di chimica del Kaiser Wilhelm Institut di Heidelberg, dottor Richard Kuhn — premio Nobel per la Chimica nel 1938 —, ha la possibilità di analizzare due fili, uno rosso e uno giallo, provenienti da frammenti della tilma di Juan Diego, forse ritagliati nel 1777 per adattare alla cornice l’antico mantello, e poi conservati come reliquie. I risultati delle analisi, condotte con le tecniche più sofisticate allora disponibili, sono incredibili: sulle fibre non vi è traccia di coloranti, né vegetali, né animali, né minerali (23).

La tecnica più usata oggi per determinare la natura dei pigmenti è quella della fotografia ai raggi infrarossi, che vengono riflessi o assorbiti in maniera diversa dalle varie sostanze contenute nei pigmenti stessi. Una prima fotografia a raggi infrarossi dell’immagine della Madonna di Guadalupe è eseguita nel 1946 dal fotolitografo Jesús Castaño, ma finisce in archivio a causa della morte dell’autore. Finalmente, nel 1979, lo scienziato e pittore americano Philip Serna Callahan esegue una quarantina di fotografie all’infrarosso dell’immagine, sulle quali può compiere uno studio accurato (24). Tale studio, anche se viziato da qualche difetto nelle tecniche fotografiche, è il più accurato fra quelli compiuti sui colori che formano l’immagine e conferma nella sostanza gli studi precedenti: la quasi totalità della figura fa tutt’un corpo con il tessuto dell’ayate, con l’eccezione di alcune parti, come le mani, che appaiono ridipinte per ridurre la lunghezza delle dita, l’intera parte inferiore compresa la figura dell’angelo, l’argento della luna, l’oro dei raggi solari e delle stelle, e il bianco delle nubi che circondano i raggi stessi. A proposito di questi e di altri particolari, che Philip Serna Callahan definisce un po’ troppo sbrigativamente “aggiunte”, occorre fare alcune precisazioni. Dell’applicazione di una patina bianca sulle nubi — allo scopo di cancellare dei cherubini che, dipinti per eccesso di devozione intorno alla figura della Vergine, si erano deteriorati quasi sùbito — parla già nel 1668 padre Francisco Florencia S.J. nel suo libro Estrella del Norte de México (25). Così pure l’aggiunta d’oro ai raggi del sole e d’argento alla luna era già stata notata — e biasimata — dagli studiosi che avevano compiuto il primo esame scientifico nel 1666. Quanto alla cancellazione della corona che originariamente ornava il capo della Vergine, si tratta di un intervento assai recente, del 1895, eseguito dal pittore Salomé Pina per “far posto” alla corona d’oro massiccio che in quell’anno viene, con una cerimonia ufficiale, applicata all’immagine (26). Per quanto riguarda il resto dell’immagine, sembra difficile che possa avere subìto “aggiunte” nel senso inteso da Philip Serna Callahan: sia la più antica descrizione dell’immagine, In tilmatzintli, scritta con ogni probabilità da Antonio Valeriano nella seconda metà del secolo XVI e pubblicata da Luis Lasso de la Vega nel 1649 insieme con il Nican mopohua (27), sia la già menzionata copia presente alla battaglia di Lepanto — e quindi anteriore al 1571 — mostrano l’immagine come ci appare oggi, a parte ovviamente la corona cancellata nel 1895. È quindi più probabile che gli interventi di mano umana individuati da Philip Serna Callahan siano solo semplici ritocchi; e don Faustino Cervantes Ibarrola, nelle sue note al libro di Philip Serna Callahan, ritiene che siano stati apportati dal pittore indio Marcos Cipac — quello accusato da padre Francisco Bustamante O.F.M. di essere l’autore del “falso” dell’immagine di Nostra Signora di Guadalupe — al tempo della costruzione della seconda ermita da parte dell’arcivescovo padre Alonso de Montúfar O.P., probabilmente per riparare i danni arrecati alla tilma dall’esposizione per più di vent’anni in condizioni che avrebbero dovuto distruggere completamente qualunque ayate. In ogni caso, è significativo che anche le fotografie all’infrarosso abbiano dimostrato la natura “non manufatta” —acheropita, per dirla con il termine tecnico d’origine greca — della parte essenziale dell’immagine.

Ma i risultati più incredibili sono venuti dall’esame degli occhi della Vergine di Guadalupe. È noto che nell’occhio umano si formano tre immagini riflesse degli oggetti osservati — una sulla superficie esterna della cornea, la seconda sulla superficie esterna del cristallino e la terza, ovviamente rovesciata, sulla superficie interna del cristallino stesso — dette “immagini di Purkinje-Sanson” dai nomi dei due ricercatori che le scoprirono nel secolo XIX. Se tali immagini riflesse, oltre che negli occhi di una persona vivente, possono forse essere viste anche in una fotografia ad alta risoluzione del suo viso, non potranno certo mai vedersi negli occhi di un volto umano dipinto su una tela. Eppure, nel 1929, il fotografo Alfonso Marcué González, esaminando alcuni negativi dell’immagine della Madonna di Guadalupe, scorge nell’occhio destro qualcosa di simile al riflesso di un mezzo busto umano. La scoperta — tenuta segreta in attesa di esami più approfonditi — è confermata il 29 maggio 1951 dal fotografo ufficiale del santuario, José Carlos Salinas Chávez, che rilascia pubblica dichiarazione scritta di aver vista “[…] riflessa nella pupilla del lato destro della Vergine di Guadalupe la Testa di Juan Diego, accertandone subito la presenza anche sul lato sinistro” (28).

La presenza negli occhi della Vergine di questa presunta “testa di Juan Diego” viene confermata negli anni successivi dalle osservazioni di illustri oftalmologi, compiute anche direttamente sulla tilma priva del vetro protettivo, i quali riescono pure a individuare, nel solo occhio destro, la seconda e la terza immagine di Purkinje-Sanson. È una scoperta che rende ancora più “inspiegabile” l’immagine del Tepeyac, ma non è ancora tutto. Infatti, quando nel 1979 l’ingegnere peruviano José Aste Tonsmann, esperto di elaborazione elettronica delle immagini, viene a conoscenza della scoperta fatta da José Carlos Salinas Chávez ventotto anni prima, chiede di poter analizzare — con il metodo dell’elaborazione elettronica mediante computer, usato, fra l’altro, per la “decifrazione” delle immagini inviate sulla terra dai satelliti artificiali e dalle sonde spaziali — i riflessi visibili negli occhi della Madonna di Guadalupe. Con questo metodo — basato sulla scomposizione di una figura in “punti” luminosi e sulla “traduzione” della luminosità di ciascun punto nel “codice binario” del calcolatore — José Aste Tonsmann riesce a ingrandire le iridi degli occhi della Vergine fino a 2500 volte le loro dimensioni originarie, e a rendere, mediante opportuni procedimenti matematici e ottici, il più possibile nitide le immagini in esse contenute. Il risultato ha, ancora una volta, dell’incredibile: negli occhi della Madonna di Guadalupe è riflessa l’intera scena di Juan Diego che apre la sua tilma davanti al vescovo Juan de Zumárraga O.F.M. e agli altri testimoni del miracolo. In questa scena è possibile individuare, da sinistra verso destra guardando l’occhio: un indio seduto, che guarda in alto; il profilo di un uomo anziano, con la barba bianca e la testa segnata da un’avanzata calvizie e da qualcosa di simile alla chierica dei frati, molto somigliante alla figura del vescovo Juan de Zumárraga O.F.M. quale appare nel dipinto di Miguel Cabrera raffigurante il miracolo della tilma; un uomo più giovane, quasi sicuramente l’interprete Juan González; un indio dai lineamenti marcati, con barba e baffi, certamente Juan Diego, che apre il proprio mantello, ancora privo dell’immagine, davanti al vescovo; una donna dal volto scuro, forse una schiava nera; un uomo dai tratti spagnoli — quello già individuato dagli esami oftalmoscopici sulla tilma e inizialmente scambiato per Juan Diego — che guarda pensoso la tilma accarezzandosi la barba con la mano. Tutti questi personaggi stanno guardando verso la tilma, meno il primo, l’indio seduto, che sembra guardare piuttosto il viso di Juan Diego. Insomma, negli occhi dell’immagine della Madonna di Guadalupe vi è come una “istantanea” di quanto accaduto nel vescovado di Città di Messico al momento in cui l’immagine stessa si formò sulla tilma. Al centro delle pupille, poi, si nota, in scala molto più ridotta, un’altra “scena”, del tutto indipendente dalla prima, in cui compare un vero e proprio “gruppo familiare” indigeno composto da una donna, da un uomo, da alcuni bambini, e — nel solo occhio destro — da altre persone in piedi dietro la donna.

La presenza di queste immagini negli occhi è, innanzi tutto, la conferma definitiva dell’origine prodigiosa dell’icona guadalupana: è materialmente impossibile dipingere tutte queste figure in cerchietti di circa 8 millimetri di diametro, quali sono le iridi della Madonna di Guadalupe, e per di più nell’assoluto rispetto di leggi ottiche totalmente ignote nel secolo XVI. Inoltre, la scena del vescovado come appare negli occhi della Vergine pone un altro problema: essa non è quella che poteva essere vista dalla supeficie della tilma, dato che vi compare Juan Diego con la tilma dispiegata davanti al vescovo. A questo proposito José Aste Tonsmann avanza l’ipotesi che la Madonna fosse presente, sebbene invisibile, al fatto, e abbia “proiettata” sulla tilma la propria immagine, avente negli occhi il riflesso di ciò che stava vedendo (29).

Un altro studio scientifico che ha dato risultati molto interessanti è quello relativo alla disposizione delle stelle sul manto della Vergine, disposizione che, pur essendo diversa da quelle “geometriche” tipiche dei cieli dipinti, per esempio, sulle volte di alcune chiese, sembra tutt’altro che casuale. Questo fatto, che mal si accorda con la sbrigativa definizione di “aggiunte” data da Philip Serna Callahan alle stelle del manto e ai disegni del broccato della tunica, spinge don Mario Rojas Sánchez, traduttore dei testi náhuatl sull’apparizione e studioso della cultura azteca, a uno studio accurato su questi due particolari dell’immagine di Guadalupe. Partendo dalla somiglianza fra i grandi fiori in boccio visibili sulla tunica della Vergine e il simbolo azteco del tépetl, cioè del monte, don Mario Rojas Sánchez ha identificato sulla tunica una “mappa” dei principali vulcani del Messico; quanto alle stelle, lo stesso sacerdote ha potuto accertare, grazie alla collaborazione di alcuni astronomi e dell’osservatorio Laplace di Città di Messico, che esse corrispondono alle costellazioni presenti sopra Città di Messico al solstizio d’inverno del 1531 — solstizio che, dato il calendario giuliano allora vigente, cadeva il 12 dicembre — viste però non secondo la normale prospettiva “geocentrica”, ma secondo una prospettiva “cosmocentrica”, ossia come le vedrebbe un osservatore posto “al di sopra della volta celeste” (30).

Nazionalismo guadalupano”

Come si è visto, tutti gli studi scientifici compiuti sull’immagine venerata nel santuario ai piedi del Tepeyac confermano la sua origine miracolosa e, quindi, la realtà delle apparizioni. Ma perché la Vergine, apparendo a Juan Bernardino, chiese di essere venerata come “Santa Maria di Guadalupe”, con il nome, familiare solo agli spagnoli, di un santuario della lontana Estremadura? Molti studiosi, da don Luis Becerra Tanco nel secolo XVII a don Mario Rojas Sánchez ai nostri giorni, hanno cercato di individuare dietro “Guadalupe” un appellativo náhuatl frainteso dagli spagnoli: e le interpretazioni proposte sono spesso suggestive (31). Ma è più verosimile che, come sostengono Primo Feliciano Velázquez (32) e don Lauro López Beltrán (33), il nome udito e riferito agli inviati del vescovo da Juan Bernardino sia proprio “Guadalupe”: questo nome ci è stato tramandato in testi náhuatl da un indio, Antonio Valeriano, da un meticcio, Fernando de Alva Ixtlilxóchitl, e da un buon conoscitore del náhuatl, Lasso de la Vega; il primo aveva probabilmente conosciuto Juan Bernardino e, se avesse saputo da lui l’ipotetico “vero nome náhuatl”, lo avrebbe trascritto correttamente nel Nican mopohua. Forse la Vergine, presentandosi con un nome ben noto ai conquistadores, volle prevenire gli “scrupoli” di frati come Bernardino de Sahagún O.F.M. …

Se la fede, per essere efficace, deve permeare di sé la vita e la cultura di un popolo (34), la devozione alla Madonna di Guadalupe ha fatto anche di più: ha letteralmente creato la nazione messicana sulle rovine di un impero tirannico e sanguinario, perennemente in guerra con i suoi vicini al solo scopo di procurarsi vittime per i sacrifici umani (35). Così quando, nei primi anni del secolo scorso, iniziano i moti per l’indipendenza del Messico, i varî libertadores non mancano mai di proclamare la propria devozione alla Madonna di Guadalupe, non si sa quanto dovuta ad autentica pietà cristiana e quanto a puro “nazionalismo guadalupano” (36). In ogni caso è significativo lo stendardo guadalupano che il sacerdote Miguel Hidalgo y Costilla, capo della prima rivolta indipendentista messicana, inalbera nel 1810 contro la Spagna napoleonica di Giuseppe Bonaparte (37). Il 12 ottobre 1821 il libertador Agustín de Iturbide affida la nazione messicana — di cui da poco è stata riconosciuta l’indipendenza — alla protezione di Nostra Signora di Guadalupe. L’anno seguente, proclamatosi imperatore, fonda l’Ordine cavalleresco di Guadalupe (38).

Perfino nei turbolenti anni successivi il nome della Madonna di Guadalupe segna momenti significativi della vita civile e politica messicana. Nel 1828 il Congresso proclama festa nazionale il 12 dicembre (39). Nel 1848, a conclusione della sfortunata guerra del Texas, la pace fra Messico e Stati Uniti viene firmata nel santuario di Guadalupe. Nel 1853 il dittatore Antonio López de Santa-Anna ripristina l’Ordine di Guadalupe (40). Nel 1858 Benito Juárez, divenuto presidente, impone al Messico un calendario “laico”, ma mantiene la festa del 12 dicembre; tre anni dopo il santuario sfugge alla confisca di tutti i beni ecclesiastici (41). Nel 1864 Massimiliano d’Asburgo, divenuto imperatore del Messico, rende omaggio, con la moglie Carlotta, alla Madonna di Guadalupe, e il 10 aprile 1867, alla vigilia della sua deposizione, ripristina l’Ordine di Guadalupe modificandone gli statuti (42).

Con la fucilazione di Massimiliano a Querétaro il 16 giugno 1867 e il ritorno di Benito Juárez alla presidenza, inizia per il Messico un periodo di politica anticlericale che arriverà, nel nostro secolo, alla persecuzione religiosa aperta, specialmente dopo il 1917, quando viene imposta al Messico, da un’assemblea costituente praticamente autonominatasi, una Costituzione socialista ferocemente anticattolica, che il caudillo revolucionario di turno, Venustiano Carranza — impadronitosi del potere dopo aver sconfitto militarmente i suoi antichi compagni di lotta armata, il “guadalupano” Emiliano Zapata e il relativamente filocattolico Pancho Villa — si guarderà bene dal sottoporre alla ratifica del voto popolare.

Così quando, nel 1921, l’immagine della Madonna di Guadalupe sfugge prodigiosamente a un attentato — una bomba, nascosta in un mazzo di fiori deposti ai piedi dell’altare da un certo Luciano Pérez, esplode provocando gravi danni alla basilica, ma lascia intatto addirittura il vetro che protegge l’immagine — il comportamento delle autorità è decisamente scandaloso: non solo l’attentatore, difeso dallo stesso presidente municipale, viene assolto, ma il procuratore generale della nazione, di fronte alle numerose, ma pacifiche, proteste che da tutto il Messico si levano contro l’attentato, e alle folle che accorrono al santuario per organizzarvi cerimonie di riparazione e di ringraziamento, non esita a insinuare che la bomba sia stata fatta esplodere dai cattolici per screditare i socialisti e per sfruttare economicamente i pellegrinaggi (43).

Negli anni seguenti la politica ecclesiastica dei governi messicani si fa sempre più oppressiva, le provocazioni si moltiplicano giorno dopo giorno, finché quando, nel 1926, un decreto del presidente Plutarco Elías Calles impone l’applicazione integrale della Costituzione del 1917 comminando pesanti sanzioni penali ai “trasgressori”, il Messico cattolico insorge in nome di Cristo Re e della Vergine di Guadalupe: è la Cristiada, l’epopea dei cristeros, nella quale bande di campesinos e di peones male armati, ma sostenuti dalla loro fede, tengono testa per tre anni a un esercito modernamente equipaggiato e appoggiato dalla potenza economica e militare degli Stati Uniti, ma privo di motivazioni ideali; rivolta che finirà soltanto quando — alla vigilia di un possibile successo politico degli insorti — la Santa Sede e i vescovi del Messico si lasceranno convincere a sottoscrivere con il governo messicano un abborracciato “accordo”, che concede alla Chiesa niente più che una semplice sopravvivenza fisica (44).

Madre delle Americhe

Ma torniamo alla Madonna di Guadalupe, all’espansione e alla consacrazione ufficiale del suo culto da parte di vescovi e di Papi nel corso dei secoli. Il 7 gennaio 1675 un breve di Papa Clemente X concede indulgenze alla Confraternita di Nostra Signora di Guadalupe (45); e il 9 febbraio 1725 Papa Benedetto XIII eleva il santuario ricostruito nel 1709 al rango di collegiata (46). Nel 1736, alla fine di agosto, la Nuova Spagna, l’attuale Messico, è devastata da un’epidemia di matlazahuatl — così gli indios chiamano la febbre tifoidea — che in diciotto mesi provoca più di due milioni di morti.

L’arcivescovo di Città di Messico ordina la traslazione dell’immagine dal santuario alla cattedrale, e l’epidemia si attenua nella maggior parte del vicereame, pur continuando a mietere vittime nella capitale; solo il 26 maggio 1737, quando avviene la solenne proclamazione della Vergine Maria, sotto il titolo di Guadalupe, patrona principale di Città di Messico, l’epidemia cessa del tutto. Negli anni successivi, fino al 4 dicembre 1746, avvengono analoghe proclamazioni nelle altre diocesi del vicereame, e finalmente Papa Benedetto XIV, con il breve Non est equidem, del 25 maggio 1754, dichiara la Madonna di Guadalupe patrona principale e protettrice della Nuova Spagna e concede l’Ufficio e la Messa propri per la festa del 12 dicembre (47).

Nel clima di acceso anticlericalismo che caratterizza la politica dei governi messicani a partire dalla seconda metà del secolo scorso, la presidenza del generale Porfirio Díaz, dal 1876 al 1911, costituisce un periodo di relativa tolleranza verso la Chiesa, che può così godere di una discreta libertà di azione nei campi che esulano dalla politica intesa in senso stretto, quali il culto, l’istruzione religiosa e la promozione sociale del popolo cattolico (48). In questo clima di pace religiosa matura l’idea di una solenne proclamazione nel santuario del Tepeyac della Regalità di Maria Santissima: così l’8 febbraio 1887 Papa Leone XIII autorizza l’incoronazione dell’immagine di Guadalupe, che viene eseguita il 12 ottobre 1895, nel corso di una fastosissima cerimonia, dall’arcivescovo di Città di Messico, mons. Próspero María Alarcón y de la Barquera. Nel frattempo, il 2 agosto 1894, vi era stata l’approvazione, da parte del Papa e della Sacra Congregazione dei Riti, di nuovi testi del “proprio” dell’Ufficio e della Messa del 12 dicembre, in cui si riconosce, almeno implicitamente, la storicità dell’apparizione. Infine, il 24 agosto 1910, san Pio X proclama la Madonna di Guadalupe patrona dell’intera America Latina (49).

In tutt’altro clima — quello della persecuzione strisciante e dell’assassinio sistematico degli ex capi dei cristeros da parte di agenti governativi — si svolgono nel 1931 le solenni celebrazioni del IV centenario dell’apparizione: la grande affluenza di pellegrini al santuario servirà solo come pretesto al governo messicano per un nuovo “giro di vite” contro la Chiesa (50). E la successiva incoronazione della Madonna di Guadalupe, decretata da Papa Pio XI nel 1933 in occasione dell’Anno Santo della Redenzione, avverrà soltanto a Roma, sulla copia donata da Miguel Cabrera a Papa Benedetto XIV nel 1752 (51).

Solo nel 1938, grazie alla politica di apertura ai cattolici del presidente Lázaro Cárdenas — che apre la via a un modus vivendi fra Chiesa e Stato, consistente in pratica nell’ignorarsi reciprocamente — sarà possibile indire un vero Anno Santo Guadalupano. E il 24 settembre 1939 il nuovo Pontefice Pio XII inaugura nei giardini vaticani un monumento raffigurante Juan Diego che mostra la tilma al vescovo Juan de Zumárraga O.F.M., monumento che sarà poi fatto spostare da Giovanni XXIII in una posizione più centrale, presso la torre di San Giovanni (52).

Dopo la seconda guerra mondiale si moltiplicano le pubbliche manifestazioni di devozione alla Vergine di Guadalupe e i riconoscimenti della natura miracolosa dell’immagine da parte dei Pontefici. Così, il 13 ottobre 1945, in occasione del cinquantesimo anniversario dell’incoronazione, Papa Pio XII, nel radiomessaggio Venerables Hermanos afferma che “sulla tilma del povero Juan Diego — come riferisce la tradizione — pennelli che non erano di quaggiù lasciavano dipinta un’immagine dolcissima, che l’opera corrosiva dei secoli avrebbe rispettata” (53). L’11 dicembre 1955 — quasi a riparazione delle offese arrecate alla Chiesa trent’anni prima dai “sindacalisti” legati a Plutarco Elías Calles — la Madonna di Guadalupe viene incoronata solennemente Regina del Lavoro, alla presenza del card. José Garibi y Rivera e davanti a circa mezzo milione di lavoratori. Il 12 ottobre 1960 Papa Giovanni XXIII indice un nuovo Anno Mariano Guadalupano e proclama la Madonna di Guadalupe Madre delle Americhe; l’anno seguente invia ai messicani un radiomessaggio in cui definisce l’immagine della Vergine “suo ritratto dolcissimo non dipinto da mani umane” (54). Infine, Papa Paolo VI invia, il 25 marzo 1976, una “rosa d’oro” al santuario del Tepeyac (55).

Il 12 ottobre 1976 viene consacrata, a fianco del santuario del 1709, ormai insufficiente a contenere tutti i fedeli che vi affluiscono in occasione delle festività mariane, una nuova basilica, in cui viene solennemente traslata l’immagine miracolosa. In questa basilica, il 27 gennaio 1979, Papa Giovanni Paolo II — pellegrino in Messico in occasione della III Conferenza Generale dell’episcopato latino-americano a Puebla de los Angeles — consacra a Maria, davanti all’immagine della Guadalupana, il popolo di Dio e la Chiesa del Messico e di tutto il continente americano (56).

La causa di beatificazione di Juan Diego

A questo punto alla gloria della Vergine di Guadalupe manca una cosa sola: l’elevazione all’onore degli altari dell’umile indio che in un lontano inverno di cinque secoli fa la vide ai piedi del Tepeyac. Se per gli indios, che l’apparizione aveva indotti ad abbandonare le ultime diffidenze verso la religione dei conquistadores, la santità di Juan Diego era semplicemente ovvia, la Chiesa messicana è sembrata per molto tempo interessata più al riconoscimento dell’autenticità dell’apparizione e della natura miracolosa dell’immagine che a quello della santità del veggente. Le possibili interpretazioni di questo atteggiamento sono molteplici e, fra esse, certamente l’opportunità pastorale di promuovere la causa di canonizzazione di un indio convertitosi in età matura, che era stato per la maggior parte della sua vita adoratore di mostruosi idoli assetati di sangue umano: fatto sta che nessuna causa di canonizzazione viene promossa negli anni successivi alla morte di Juan Diego, e solo nel secolo XX si comincerà a raccogliere la documentazione necessaria.

Nel dicembre del 1944 arriva dal Nicaragua la notizia di un miracolo attribuito all’intercessione di Juan Diego: a El Ocotal, nel dipartimento di Nueva Segovia, una bambina di sette anni e mezzo, María Antonia Cruz, figlia di un contadino abitante nel Caserio de Sábanagrande, che presenta tutti i sintomi del morbo di Down, il cosiddetto “mongolismo” — è muta, “tonta”, incapace di comunicare anche a gesti, ha la lingua larga e sempre fuori della bocca costantemente aperta, si sbava continuamente sul vestito — diventa normale, incominciando a parlare e a esprimersi con proprietà, dopo che i suoi genitori hanno rivolto le loro preghiere al servo di Dio Juan Diego (57). A causa della mancanza di un’adeguata documentazione medica — i genitori di María Antonia, Adán Cruz e María Félix de Cruz, sono poveri contadini che non hanno mai potuto far visitare la figlia da uno specialista, e d’altronde nel 1944 la causa genetica del “mongolismo”, la trisomia del cromosoma 21, è ancora ignota — il miracolo non può essere riconosciuto ufficialmente dalle autorità ecclesiastiche, ma le testimonianze giurate sulla guarigione della bambina si aggiungono a quelle di grazie “minori” ricevute per intercessione di Juan Diego in altre parti dell’America Latina e alle ricerche degli storici sull’eroicità delle virtù del veggente del Tepeyac e sulla continuità attraverso i secoli della sua fama di santità presso il popolo messicano. Si arriva così, il 13 gennaio 1980, all’istruzione, da parte del card. Ernesto Corripio Ahumada, della causa diocesana, i cui atti vengono trasmessi a Roma alla Sacra Congregazione per le Cause dei Santi il 26 giugno 1981 (58). Finalmente Papa Giovanni Paolo II, durante la Messa celebrata nel santuario di Nostra Signora di Guadalupe il 6 maggio 1990 all’inizio del suo secondo pellegrinaggio apostolico in Messico, riconosce il culto ab immemorabili del “Beato Juan Diego, il cui nome indigeno, secondo la tradizione, era Cuauhtlatóhuac, “Aquila che parla””, l’ “indio prediletto da Maria”, “il confidente della dolce Signora del Tepeyac”, “che rappresenta tutti gli indigeni che accolsero il Vangelo di Gesù, grazie all’aiuto materno di Maria, sempre inseparabile dalla manifestazione di suo Figlio e dalla fondazione della Chiesa, come fu la sua presenza fra gli Apostoli il giorno di Pentecoste” (59).

Giulio Guerra

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(1) Cfr. Marco Tangheroni e Maurizio Parenti, Cristoforo Colombo, ammiraglio genovese e “defensor fidei”, in Cristianità, anno XX, n. 203, marzo 1992.

(2) Cfr., come documenti altamente significativi in proposito, Giovanni Paolo II, Lettera apostolica ai Religiosi e alle Religiose dell’America Latina in occasione del V Centenario dell’Evangelizzazione del Nuovo Mondo Los caminos del Evangelio, del 29-5-1990; e Idem, Discorso ai partecipanti al Seminario Internazionale organizzato dalla Pontificia Commissione per l’America Latina sul tema Storia dell’evangelizzazione dell’America. Traiettoria, identità e speranza di un Continente, del 14-5-1992, in L’Osservatore Romano, 15-5-1992.

(3) Sulla leyenda negra, cfr. Gianni Vannoni, Sulla “conquista” dell’America del sud, in Cristianità, anno III, n. 10, marzo-aprile 1975.

(4) Sulla religione e la cultura del Messico precolombiano, cfr., per esempio, Laurette Séjourné, Quetzalcóatl, il serpente piumato, trad. it., Il Saggiatore, Milano 1959. La grafia dei nomi propri indigeni e degli altri vocaboli aztechi citati nel presente articolo è quella elaborata nel secolo XVI dai missionari spagnoli per trascrivere il náhuatl — la lingua degli aztechi — in caratteri latini. Quindi la pronuncia è quasi identica a quella del castigliano, con le sole eccezioni del gruppo “ll”, che si legge come in italiano, e della lettera “x”, che si legge come la “c” nella pronuncia dialettale toscana di “voce”.

(5) Il significato del nome azteco di Juan Diego è “Colui che parla come un’aquila”. Poiché l’aquila è il simbolo dell’evangelista san Giovanni, il nome Juan con cui Cuauhtlatóhuac fu battezzato mostra come i missionari spagnoli tendessero a “inculturare” il cristianesimo dando anche — quando era possibile — agli indios convertiti nomi cristiani di significato simbolico analogo a quello dei loro originari nomi “pagani”.

(6) Le più antiche relazioni sulle apparizioni della Madonna di Guadalupe e sull’impressione prodigiosa della sua immagine sulla tilma di Juan Diego sono due documenti in lingua náhuatl della prima metà del secolo XVI: l’Inin huey tlamahuizoltzin, “Questa è la gran meraviglia”, attribuito al sacerdote spagnolo Juan González, interprete del primo vescovo di Città di Messico, padre Juan de Zumárraga O.F.M., scritto fra il 1541 e il 1545, quando erano ancora vivi Juan Diego e lo stesso vescovo; e il Nican mopohua, “Qui si racconta”, attribuito al nobile azteco Antonio Valeriano, allievo del collegio francescano di Santa Cruz di Tlatelolco, scritto fra il 1545 e il 1555. I titoli dei due documenti sono costituiti, secondo l’uso indigeno, dalle parole con cui iniziano. Per il Nican mopohua, che contiene la narrazione più estesa e più ricca di particolari, cfr. la traduzione castigliana, con frequenti riferimenti in nota all’originale náhuatl, in Primo Feliciano Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, 2a ed., Editorial Jus, Città di Messico 1981, pp. 146-161; cfr. una traduzione italiana di entrambi i testi, condotta sulla più recente versione castigliana di don Mario Rojas Sánchez, in Claudio Perfetti, Guadalupe. La tilma della Morenita (Messico 1931), 2a ed., Edizioni Paoline, Cinisello Balsamo (Milano) 1988, pp. 37-39 e 45-67. Quest’opera, una delle poche in lingua italiana sulla Madonna di Guadalupe, è utile perché riporta le traduzioni dei principali documenti — náhuatl e spagnoli — sull’argomento, ma è viziato, dal punto di vista teologico, da influenze della “teologia della liberazione” e di quell’”indigenismo” che induce molti missionari, specie in Amazzonia, a trasformare la necessaria “inculturazione” dell’evangelizzazione in una rinuncia di fatto all’evangelizzazione stessa (cfr. Plinio Corrêa de Oliveira, Tribalismo indígena, ideal comuno-misionário para o Brasil no século XXI, Vera Cruz, San Paolo 1977). Migliore, da questo punto di vista, l’articolo di Rosario Camargo, La Madonna di Guadalupe, in Studi Cattolici, anno XXVI, n. 254-255, aprile-maggio 1982, pp. 262-267.

(7) Diminutivi náhuatl di “Juan” e “Juan Diego”. Presso gli aztechi il diminutivo, formato con il suffisso “tzin”, era principalmente un segno di rispetto: cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., p. 148, nota 1.

(8) A. Valeriano, Nican mopohua, vv. 183-184, in C. Perfetti, op. cit., p. 64.

(9) Quattordici fra miracoli e grazie avvenuti per intercessione della Madonna di Guadalupe fra il 1531 e la fine del secolo XVI sono narrati nel Nican moctepana, “Qui si riferiscono”, scritto agli inizi del secolo XVII dal nobile messicano Fernando de Alva Ixtlilxóchitl, discendente dei re di Texcoco e dei signori di Teotihuacán: cfr. la versione castigliana in P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 164-177, e quella italiana in C. Perfetti, op. cit., pp. 71-81.

(10) Di uno dei canti náhuatl, noto con il titolo spagnolo di Pregón del atabál, attribuito a Francisco Plácido, signore di Azcapotzalco, ci è stato conservato il testo: cfr. una sua traduzione in C. Perfetti, op. cit., pp. 208-209.

(11) Cfr. F. de Alva Ixtlilxóchitl, Nican moctepana, in C. Perfetti, op. cit., pp. 71-72. Una raffigurazione pittorica del miracolo, con un riquadro raffigurante la processione, si trova in una grande tela di metri 2,75 x 6,10, copia della seconda metà del secolo XVII di un più antico dipinto, oggi perduto, risalente al 1533, ossia ad appena due anni dopo il miracolo. Il dipinto, ritrovato nel 1960 dietro un muro in una costruzione attigua al santuario, è riprodotto in AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, Ediciones Buena Nueva, Città di Messico 1981, pp. 28-29.

(12) F. de Alva Ixtlilxóchitl, op. cit., in C. Perfetti, op. cit., p. 81.

(13) Fray Bernardino de Sahagún O.F.M., Historia general de las cosas de la Nueva España, l. XI, cap. XII, App., in C. Perfetti, op. cit., p. 85; cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 352-353. Ho corretto la traduzione italiana sulla base del testo originale, riportato e annotato da Primo Feliciano Velázquez, per quanto riguarda il termine Dios y nantzin, che è composto dal castigliano Diós, “nome proprio” del Dio cristiano per gli indios, e dal náhuatl y nantzin, o inantzin, “sua venerabile madre”.

(14) Cfr. C. Perfetti, op. cit., p. 25; e AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 273.

(15) Cfr. AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 123 e 275; e C. Perfetti, op. cit., p. 167, nota e fotografia nella 16a delle pagine — non numerate — delle illustrazioni.

(16) Cfr. ibid., pp. 87-103; e P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 184-221.

(17) Cfr. AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 274.

(18) Cfr. Ap. 12, 1.

(19) Anche qui abbiamo il parallelo con la Donna dell’Apocalisse (12, 2).

(20) Cfr. C. Perfetti, op. cit., pp. 104-107; e P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 227-235.

(21) Cfr. la traduzione quasi integrale in C. Perfetti, op. cit., pp. 113-133.

(22) Cfr. ibid., pp. 134-138.

(23) Cfr. ibid., pp. 140-141.

(24) Cfr. Philip Serna Callahan e Jody Brant Smith, La tilma de Juan Diego, ¿técnica o milagro? Estudio análitico al infrarrojo de la Imagen de Nuestra Señora de Guadalupe, trad. spagnola e note di don Faustino Cervantes Ibarrola, 2a ed., Alhambra Mexicana, Città di Messico 1982; e C. Perfetti, op. cit., pp. 148-167.

(25) Cit. in C. Perfetti, op. cit., p. 162. Secondo Philip Serna Callahan potrebbe trattarsi di stucco a base di calce: ma in questo caso l’acido nitrico, che nel 1791 cadde proprio sulla “nube” a sinistra della Vergine, avrebbe dovuto decomporre e asportare il rivestimento, cosa che non sembra essere avvenuta…

(26) Cfr. C. Perfetti, op. cit., p. 162.

(27) Cfr. la traduzione italiana di In tilmatzintli in C. Perfetti, op. cit., pp. 68-70.

(28) Cit. in C. Perfetti, op. cit., p. 168; cfr. anche la fotografia dell’autografo di José Carlos Salinas Chávez nella 17a pagina delle illustrazioni.

(29) Cfr. C. Perfetti, op. cit., pp. 168-179, e le fotografie degli ingrandimenti ottenuti da José Aste Tonsmann nella 19a pagina delle illustrazioni; R. Camargo, art. cit., p. 267; e Ilario Valdalma, Santuari. Gli occhi della Madonna di Guadalupe, in Studi Cattolici, anno XXVI, n. 262, dicembre 1982, pp. 840-841. Quanto alla seconda “scena” presente negli occhi della Vergine, quella del “gruppo familiare indigeno”, essa potrebbe significare che Maria stava contemporaneamente “guardando” — in quel senso di amorosa attenzione che ha nella liturgia e nelle preghiere il verbo latino respicere — il popolo indio a cui veniva, con le sue apparizioni sul Tepeyac, a portare il suo Divin Figlio.

(30) Cfr. C. Perfetti op. cit., pp. 180-182.

(31) Cfr. le interpretazioni di don Luis Becerra Tanco e di don Mario Rojas Sánchez in C. Perfetti, op. cit., pp. 42-44.

(32) Cfr. P. F. Velázquez, Comentario a la historia original guadalupana, in don Lauro López Beltrán, La protohistoria guadalupana, 2a ed. riveduta e con un’appendice, Editorial Tradición, Città di Messico 1981, pp. 167-168.

(33) Cfr. don L. López Beltrán, La historicidad de Juan Diego y su posible canonización, 2a ed. accresciuta, Editorial Tradición, Città di Messico 1981, pp. 212-213.

(34) Cfr. Giovanni Paolo II, Per iscrivere la verità cristiana sull’uomo nella realtà della nazione italiana. Loreto, 11 aprile 1985, Cristianità, Piacenza 1985.

(35) Cfr. L. Séjourné, op. cit., pp. 41-60.

(36) Cfr. C. Perfetti, op. cit., pp. 28-29; e Alfonso Junco, El milagro de las rosas, 3a ed., Editorial Jus, Città di Messico 1969, pp. 14-16.

(37) Riprodotto in AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 68.

(38) Cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 294-295.

(39) Cfr. C. Perfetti, op. cit., p. 28.

(40) Cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 296-298.

(41) Cfr. A. Junco, op. cit., p. 16.

(42) Cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 298-299.

(43) Cfr. C. Perfetti, op. cit., pp. 29-30.

(44) Sulla rivolta dei cristeros, autentica “Vandea messicana” del secolo XX, cfr. Jean Meyer, La christiade. L’Église, l’État et le Peuple dans la Révolution Mexicaine (1926-1929), Payot, Parigi 1975.

(45) Cfr. AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 275.

(46) Cfr. ibid., p. 61.

(47) Cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 274-293; AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 62-66; e C. Perfetti, op. cit., p. 27.

(48) Cfr. J. Meyer, op. cit., pp. 18-19.

(49) Cfr. P. F. Velázquez, La aparición de Santa María de Guadalupe, cit., pp. 299-312; AA. VV., Album conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 71-74; e C. Perfetti, op. cit., p. 29.

(50) Cfr. J. Meyer, op. cit., pp. 209-211.

(51) Cfr. C. Perfetti, op. cit., p. 30; e AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 76.

(52) Cfr. C. Perfetti, op. cit., p. 30; e AA.VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 78, con la fotografia del monumento ibid., p. 77.

(53) Pio XII, Radiomessaggio al Messico nel 50° della Incoronazione della Vergine SS.ma di Guadalupe, del 13-10-1945, in Discorsi e Radiomessaggi di Sua Santità Pio XII, vol. VII, p. 222.

(54) Giovanni XXIII, Radiomessaggio al Secondo Congresso Mariano Interamericano, del 12-10-1961, in Discorsi Messaggi Colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII, vol. III, p. 460.

(55) Cfr. C. Perfetti, op. cit., pp. 30-31; e AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., pp. 78-79.

(56) Cfr. AA. VV., Album Conmemorativo del 450 aniversario de las apariciones de Nuestra Señora de Guadalupe, cit., p. 79; e Giovanni Paolo II, Omelia nella Basilica di Nostra Signora di Guadalupe, del 27-1-1979, in Insegnamenti di Giovanni Paolo II, vol. II, 1, pp. 159-166.

(57) Cfr. don L. López Beltrán, La historicidad de Juan Diego y su posible canonización, cit., pp. 79-84.

(58) Cfr. la documentazione completa ibid., pp. 133-202.

(59) Giovanni Paolo II, Omelia nella Messa nel Santuario di Santa Maria di Guadalupe, del 6-5-1990, in L’Osservatore Romano, 7/8-5-1990.

SOURCE : https://alleanzacattolica.org/la-madonna-di-guadalupe-un-caso-di-inculturazione-miracolosa/

Vår Frue av Guadalupe (1531)

Minnedag:

12. desember

Vår Frue av Guadalupe er en av Jomfru Marias titler. Den mest kjente helligdommen ligger i Mexico City, men originalen som har gitt den navn, finnes i provinsen Cáceres i regionen Extremadura sørvest for Madrid. Der forteller tradisjonen at på slutten av 1200-tallet lette gjeteren Gil Cordero fra Cáceres etter en ku som hadde forsvunnet. Han fant dyret liggende død ved et vanningssted ved elven et lite stykke unna de andre, og begynte å dele det opp for kjøttets skyld. Mens han drev på med det, sprang kua plutselig opp og var levende igjen, og samtidig viste Jomfru Maria seg i åssiden. Hun befalte ham å grave på det stedet hvor hun hadde vist seg, for der lå det gjemt en statue av henne.

Han gjorde imidlertid ikke som Jomfruen hadde sagt, men dro i stedet tilbake til sine kolleger, som ble overbevist om hans historie da de så merkene av kniven på den kua han hadde begynt å slakte. De dro ikke straks for å lete etter statuen, men dro hjem, hvor gjeteren fant at et av barna hans var døende. Han lovte å vie seg til tjeneste for Vår Frue av Guadalupe hvis gutten kom seg – noe han øyeblikkelig gjorde.

Et alter ble straks reist på stedet, som fikk navn etter den elven som den døde kua ble funnet ved, Guadalupe eller Guadalupejo, en sideelv til Guadiana. Navnet kommer av det arabiske ordet for «dal« eller «elv», Wadī, samt det latinske ordet lupus (= ulv). En annen mulig forklaring er Wadī al-Hubb («Kjærlighetselven»). Andre kjente spanske elver er Guadalquivir fra Wadī al-Kabīr (= Stor elv) og Guadalajara fra Wadī al-Hajara (= «Klippeelven»).Gjeteren gikk til prestene for å fortelle dem historien, og de sendte ut en gruppe for å lete etter statuen, som de fant i en hule. Det dreide seg om en statue av sedertre av Jomfruen med barnet. Denne madonnastatuen ble i 580 gitt av den hellige pave Gregor I den Store (590-604) til den hellige erkebiskop Leander av Sevilla (ca 540-ca 600). Den skal ha blitt gjemt for mauriske angripere av de lokale innbyggerne i 711, og med tiden gikk den tapt. Den ble funnet igjen med dokumenter som fortalte om statuens bakgrunn, og både statuen og dokumentene var på mirakuløst vis blitt bevart intakt i over 600 år.

Det skjedde mange mirakler på stedet, og det ble snart bygd en hytte over alteret og deretter et kapell. Gjeteren Gil Cordero og hans familie ble helligdommens voktere, en ære som gikk i arv. Ved siden av kapellet ble det reist et hospital med overnattingsmuligheter for alle pilegrimene som snart strømmet til. Kong Alfons XI av Castilla (1312-50) besøkte kapellet flere ganger, og da han den 30. oktober 1340 sto overfor den siste store afrikanske invasjonen av Spania i slaget ved elven Salado, påkalte han Santa Maria de Guadalupe, og da han seiret i slaget, tilskrev han seieren Jomfruens forbønn. Han innstiftet ordenen Nuestra Señora de Guadalupe, utropte kirken i Guadalupe til en kongelig helligdom og foretok en massiv utbygging av kirken og føyde til klosterbygninger. Kulten for Vår Frue av Guadalupe ble deretter et symbol på spansk enhet og kampen mot maurerne i Spania, og Vår Frue av Guadalupe ble den tittelen som Jomfru Maria var høyest æret under i Spania nest etter Vår Frue av Pilár (søylen).

I 1374 ble ordenen hieronymittene (Ordo Sancti Hieronymi – OSH), på spansk Jerónimos, grunnlagt nær Toledo og ble snart populær i Spania og Portugal. I 1389 tok de over klosteret i Guadalupe og gjorde det til sitt viktigste hus, «Det kongelige klosteret Santa Maria de Guadalupe» (Real Monasterio de Nuestra Señora de Guadalupe). Utbyggingsarbeidene fortsatte under ordenens første prior, og i 1474 ble kong Henrik IV av Castilla (1454-74) gravlagt der ved siden av sin mor. Hieronymittene grunnla også Det kongelige klosteret Belem nær Lisboa, og selv etter at munkene fra Guadalupe under kong Filip II av Spania (1556-98) grunnla Det kongelige klosteret Escorial nær den kongelige hovedstaden Madrid, beholdt klosteret Santa Maria de Guadalupe sin kongelige beskyttelse. Det forble det viktigste klosteret i Spania inntil sekulariseringen av klostrene i 1835. I 1908 ble klosteret gjenopplivet av fransiskanerbrødre, og pave Pius XII (1939-58) utropte helligdommen til pavelig basilika (basilica minor) i 1955. Klosteret ble den 11. desember 1993 skrevet inn på UNESCOs Verdensarvliste.

Klosteret domineres fortsatt av Templo mayor eller hovedkirken, bygd av kong Alfons XI og hans umiddelbare etterfølgere på 1300- og 1400-tallet. Det kvadratiske kapellet Santa Catalina er også fra 1400-tallet. Bak basilikaen er Camarin de la Virgen, en oktogonal barokkbygning (1687-96) med det imponerende «Jomfruens kammer». Der er en trone med anleggets juvel, den svarte Madonnastatuen som har gitt klosteret dets navn. Selve statuen er 59 centimeter høy, men er kledd i en rikt utsmykket olivengrønn tunika av brokade som gir den en karakteristisk trekantet form. På fanget har Madonnaen en 29 centimeter høy Jesusfigur som strekker ut sin høyre hånd i sølv til velsignelse. Andre betydelige bygninger er klosteret Mudéjar (1389-1405) og den nye kirken, som ble bygd på oppdrag av en av Kristoffer Columbus' (1451-1506) etterkommere i 1730. Dessverre ble palasset til dronning Isabella of Castilla (1487-91) revet i 1856.

Det heter at det var til Vår Frue av Guadalupe i Extremadura at Kristoffer Columbus valfartet før han dro ut på sin reise hvor han oppdaget Amerika i 1492, og han ba til den svarte madonnaen om beskyttelse. Det var også dit han foretok sin første valfart etter at han kom tilbake, og det var der han først takket himmelen for sin oppdagelse. Som takk kalte han en øygruppe som han gikk i land på som første europeer, for Santa Maria de Guadalupe de Extremadura, og han gjorde den hellige jomfruen av Guadalupe til symbol på kristningen av størstedelen av Amerika. Kulten for Vår Frue av Guadalupe skulle da også snart følge etter ham til Amerika.

Rundt 1520 skjedde den spanske erobringen av Mexico, som må være en av de mest barbariske av kolonistenes erobringer på denne tiden. Indianernes høytstående kultur ble så å si utslettet og erstattet av den fremmede spanske kulturen. Den 13. august 1521 markerer den gamle kulturens undergang da Tenochtitlán, den øverste hovedstaden i aztekernes verden, ble plyndret og ødelagt. Men mindre enn tyve år senere var ni millioner av innbyggerne omvendt til kristendommen, forteller «Motolina», fransiskanerprest og tidlig historiker for Ny-Spania, og det i et land hvor innbyggerne i århundrer hadde bekjent seg til en polyteistisk religion som praktiserte menneskeoffer.

I de spanske kolonistenes fotspor fulgte de religiøse ordenene for å drive misjon, og i 1524 ankom de tolv første fransiskanerne. De lærte innbyggernes språk, etablerte skoler og underviste folket mens de prøvde å forstå deres tradisjoner. Men masseomvendelsene skyldtes i første rekke en overnaturlig hendelse, nemlig at Jomfru Maria åpenbarte seg for en nydøpt indianer i 1531. Dette var en hendelse som skulle sette svært dype og varige spor i meksikansk religiøsitet og kultur.

Tidlig om morgenen like før daggry lørdag den 9. desember 1531 var den hellige Juan Diego Cuauhtlatoatzin (1474-1548) på vei til messe. Han var en 57-årig indianer, enkemann og barnløs, som mellom 1524 og 1525 var blitt omvendt til kristendommen. Han ble døpt sammen med hustruen, som døde i 1529. Han bodde opprinnelig i Tlayacac i landsbyen Cuauhtitlan, som lå to mil nord for aztekernes hovedstad Tenochtitlán, som ti år tidligere var ødelagt av de spanske erobrerne og som skulle ble Mexicos hovedstad Mexico By (Ciudad de México).

Da hustruen døde, flyttet Juan Diego da for å bo hos onkelen Juan Bernardino i landsbyen Tolpetlac, som var seks kilometer nærmere kirken i Tlatelolco, en forstad til Tenochtitlán. Hver lørdag og søndag gikk han 3 ½ time til fots til kirken og startet før daggry for å rekke messen og religionsundervisningen. Som alle av sin klasse, macehualli, gikk han barbeint, for det var bare de høyere sosiale klassene blant aztekerne som brukte cactlis eller sandaler laget av vegetabilske fibrer eller lær.

I de kjølige morgenene pleide han å ha på seg en tilma (tilmàtli), som var et ytterplagg brukt av aztekerne og andre folk i det sentrale Mexico. Plagget var et slags teppe som kunne knyttes over skulderen som en kappe eller knyttes rundt nakken og bæres foran som et forkle. De høyere klasser blant aztekerne brukte en tilma av bomullstøy knyttet over høyre skulder, mens middelklassen brukte en tilma laget av ayate-fibre fremstilt av trådene fra agavekaktusen, knyttet over venstre skulder. De lavere klasser knøt den bak nakken for å kunne bruke den til å bære i. Juan Diegos tilma var laget av grovvevd kaktusstoff.

Da Juan Diego passerte en høyde som var kjent som Tepeyac [Tepeyacac] («neseformet høyde»), rundt fem kilometer nordvest for sentrum i dagens Mexico By, hørte han sang fra toppen av den og en kvinnestemme som ropte hans navn, «Juanito, Juan Dieguito». Han klatret opp på toppen, og der fant han en indiansk jente på rundt fjorten år, kledd i praktfulle klær, som snakket til ham på hans eget språk, náhuatl, og sa at hun var Jomfru Maria og «en av hans egne». Hun ba Juan Diego fortelle biskopen av Mexico at han måtte bygge en helligdom til hennes ære på denne toppen.

Juan Diego dro rett til i bispepalasset i Tenochtitlán for å treffe biskopen, som var en nylig ankommet prelat ved navn Juan de Zumárraga, en fransiskaner. Etter å ha ventet lenge, mottok biskopen ham, men etter å ha hørt hans historie og Marias budskap, var det tydelig at han ikke trodde et ord. Han ba Juan Diego komme tilbake og at han ville tenke på hans anmodning.

Han dro tilbake samme dag og kom direkte til høyden, hvor han møtte kvinnen igjen. Han prostrerte seg (la seg langflat på bakken) og forklarte hva som hadde skjedd. Han ba kvinnen overlate budskapet til noen andre som var velkjente og betydningsfulle, for de kunne bli trodd, men ikke han, som var så ubetydelig. Maria sa at hun hadde mange tjenere og budbringere som kunne ha brakt budskapet, men at det var viktig at det var nettopp han som gjorde det. Så hun ga ham ordre om å gå til biskopen igjen dagen etter og gjenta hennes ønske, og at han skulle si eksplisitt at det var den hellige, alltid rene Jomfru Maria, Guds mor, som hadde sendt ham.

Dagen etter var søndag, og han gikk igjen til Tlatelolco før daggry for å få religionsundervisning og høre messe. Deretter gikk han for å treffe biskopen igjen. Denne gangen spurte biskopen ham ut om mange detaljer, men han var fortsatt ikke overbevist. Etter å ha hørt budskapet, sa han at Juan Diego skulle be henne om et tegn, slik at det kunne bevises at han var sendt av den virkelige Jomfru Maria fra himmelen. Juan Diego gikk rett tilbake til høyden og fortalte kvinnen hva som hadde skjedd. Hun ba ham vende tilbake dagen etter, så skulle hun gi ham det tegnet som biskopen ønsket, og deretter ville han tro på ham.

Man da Juan Diego kom hjem, hadde hans onkel Juan Bernardino plutselig blitt syk, og derfor dro han ikke til Tepeyac i det hele tatt mandag den 11. desember. Først tilkalte han en lege, men det var for sent, og onkelen var virkelig alvorlig syk. Om kvelden ba onkelen om at han ved daggry måtte gå til Tlatelolco for å hente en prest for å høre hans skriftemål, fordi han var sikker på at tiden var kommet da han skulle dø.

Dagen etter, tirsdag den 12. desember, gikk Juan Diego ved daggry forbi høyden på vei for å hente en prest til å gi de siste sakramentene til den døende onkelen. Men han gikk på avstand og rundt høyden for å unngå å møte Jomfruen, som han regnet med ville gi ham en beskjed til biskopen, og det hadde han ikke tid til. Likevel kom hun ham i møte der hvor Brønnkapellet nå står og spurte hvor han skulle. Han svarte at hans onkel var smittet av pesten og var døende og at han derfor i all hast var på vei for å hente en prest som kunne høre onkelens skriftemål og gi ham absolusjon. Men han lovte å komme tilbake dagen etter for å få det tegnet som biskopen hadde bedt om.

Jomfru Maria svarte at han ikke skulle være redd eller frykte noen sykdom. «Er jeg ikke her, jeg som er din mor? (No estoy yo aqui que soy tu Madre?) Er du ikke under min beskyttelse? Vær trygg på at din onkel nå er helbredet». Deretter bød hun ham å gå til biskopen. Juan Diego var svært beroliget av Jomfruens ord, men lydig mot biskopens tidligere ønske, ba han om et tegn. Maria ba ham da om å gå opp på høyden hvor de tidligere hadde møttes og gå inn blant klippene der og samle roser. Juan Diego visste at desember ikke var tiden for roser, men han gjorde øyeblikkelig som han ble bedt om. Han fant en mengde forskjellige roser, klipte dem og brakte dem til Jomfruen. Hun fylte hans tilma, den aztekiske kappen hans, med de friske rosene og sa at dette var det tegnet biskopen trengte.

Da Juan kom til biskopens palass, måtte han igjen vente lenge, men til slutt fikk han treffe biskopen. Han knelte ned og fortalte hva Jomfruen hadde sagt og at han nå hadde fått et tegn å vise biskopen slik at han ville tro. Deretter åpnet han kappen og lot rosene falle ut. Til biskopens forbløffelse så han da et bilde av Jomfru Maria på innsiden av kappen. Dette overbeviste ham om at Juans historie var ekte, og både han og alle de andre som var til stede, falt ned på kne. Biskopen gråt og ba om tilgivelse for at han ikke hadde trodd. Da han reiste seg, knøt han opp Juan Diegos kappe og plasserte den i sitt kapell. På hans anmodning ble Juan Diego værende enda en dag i biskopens hus.

Dagen etter sa biskopen til Juan Diego: «Så! Vis oss nå hvor Vår Frue fra himmelen ønsket at det skulle bygges en kirke». Deretter tok Juan Diego ham med til Tepeyac med hele hans følge, og biskopen påtok seg å bygge en helligdom der. Etter å ha vist dem stedet, ba Juan Diego om å være unnskyldt, for han ønsket å dra hjem for å se til sin onkel Juan Bernardino, som hadde vært alvorlig syk da han dro hjemmefra. De lot ikke Juan Diego gå alene, men sendte ledsagere med ham.

Da de kom til huset, fant de at onkelen var frisk og at ingenting feilte ham. Han fortalte at Jomfruen hadde vist seg for ham i samme skikkelse som for nevøen. Hun hadde fortalt ham at han ville bli frisk og at hun hadde sendt hans nevø til biskopen med et tegn. Hun hadde også fortalt ham at hun ville bli kjent under navnet Vår Frue av Guadalupe. Juan Bernardino ble brakt for biskopen for å fortelle ham om det som hadde skjedd, og begge mennene ble værende hos biskopen noen dager til helligdommen var reist og den mirakuløse kappen var blitt flyttet dit, hvor hele folket kunne beundre den.

I alle Maria-åpenbaringer identifiserer Jomfruen seg alltid som Jomfru Maria, «Guds mor», «den uplettede unnfangelse» eller andre av hennes titler, og senere ble hun kjent under navnet på stedet eller regionen hun viste seg (Lourdes, Fatima, La Salette). Så hvorfor skulle Maria når hun viste seg for en innfødt amerikaner i det nylig erobrede kontinentet og snakket til ham på det lokale språket, ønske å bli kalt med det spanske navnet Guadalupe? Opprinnelsen til navnet har alltid vært gjenstand for kontroverser.

Det finnes svært tidlige bevis på en helligdom for Jomfruen av Guadalupe i Tepeyac. Den første omtalen av den antyder at det som ble æret der ikke var en tilma, men en statue av Jomfruen kjent som Vår Frue av Guadalupe. At denne tittelen ble brukt, er kanskje ikke overraskende, fordi mange av conquistadorene kom fra Extremadura, inkludert Cortés selv, og det synes sannsynlig at de ville ha en Mariahelligdom under det navnet, som uansett var den vanligste marianske tittelen i Spania på den tiden. Før spanjolenes tid hadde det på høyden Tepeyac ligget et tempel viet Tonantzin, den milde aztekiske gudinnen for jord og korn, som ble holdt for å være flere andre guders jomfruelige mor.

Men noen mener at Maria ikke snakket om Guadalupe i Spania i det hele tatt, men at navnet er oppstått på grunn av en oversettelse fra nahuatl til spansk av de ordene hun brukte under åpenbaringen for Juan Diegos syke onkel Juan Bernardino. Noen mener at hun brukte det aztekiske ordet på nahuatl coatlaxopeuh, som uttales «quatlasupe» og lyder bemerkelsesverdig likt det spanske ordet Guadalupe. Coa betyr slange og xopeuh betyr å knuse eller slukke, så Maria må i tilfelle ha omtalt seg selv som «den som knuser slangen».

Vi må huske at den aztekiske presteklassen hvert år henrettet minst 50.000 mennesker i landet, menn, kvinner og barn, i deres menneskeofringer til sine guder. I 1487, i en eneste fire dager lang seremoni for dedikasjonen av et nytt tempel i Tenochtitlán, ble rundt 80.000 fanger drept i menneskeofringer. Samme praksis, som oftest også involverte kannibalisme, var også vanlig i tidligere mellomamerikanske kulturer. Et nesten universelt symbol i denne religionen var slangen. Templene var rikt dekorert med slanger, og menneskeofringer ble varslet gjennom langvarig tromming på trommer langet av skinnet av kjempeslanger og som kunne høres på lang avstand. Ikke noe annet sted i menneskehetens historie hadde Satan, den gamle slangen, formalisert sin dyrking med så mange av sine egne symboler. Men i dette tilfelle knuste sannelig Jomfruen slangen, og få år senere var millioner av de innfødte omvendt til kristendommen.

Etter miraklet flyttet Juan Diego til et rom tilknyttet kapellet som huset det hellige bildet etter å ha gitt alt han eide til onkelen, og resten av livet brukte han til å fortelle sine landsmenn om åpenbaringene. Han elsket den hellige eukaristi, og etter spesiell tillatelse fra biskopen mottok han kommunion tre ganger i uken, noe som var høyst uvanlig på den tiden. I tiåret før åpenbaringene omvendte fransiskanerne og andre misjonærer 250.000 til 300.000 indianere i Mexico. Etter åpenbaringene ble åtte millioner mennesker omvendt i løpet av bare syv år. Juan Diego døde i 1548, etter tradisjonen den 30. mai, 74 år gammel. Han ble gravlagt i den første kirken viet til Vår Frue av Guadalupe.

Dette er den tradisjonelle historien om bakgrunnen for Maria-helligdommen. Men versjonen bekreftes ikke av noen samtidige bevis – biskop Zumárraga nevner den for eksempel ikke. Han var for øvrig ikke Mexicos erkebiskop ennå i 1531, men bare biskop-elekt, for han ble ikke konsekrert før i 1533. Biskopen snakket heller ikke náhuatl, som var Juan Diegos eneste språk, og de hadde en tolk ved navn Juan González, en atten år gammel prestestudent. Etter sin prestevielse sluttet denne Juan seg til jesuittene og dro for å evangelisere indianerne, og han etterlot sine papirer hos en prestekollega ved navn Juan de Tovar. De originale papirene forsvant åpenbart, og den eneste tidlige kilden er Juan de Tovars oppsummering på náhuatl, som ikke er detaljert. Den ble skrevet i 1573 og kalles La Primera Relación. Den finnes i Biblioteca Nacional de México.

En fyldigere rapport, også på náhuatl, var skrevet enda tidligere (mellom 1560 og 1570) av en indiansk teologistudent ved navn Antonio Valeriano og hans medstudenter under veiledning av Fray Bernardino de Sahagún, men dette var minst tretti år etter at begivenhetene fant sted. Verket er kjent som Relación de Antonio Valeriano eller på náhuatl Nican Mopohua [Nicān mopōhua] («Her er fortalt»). Originalen er forsvunnet, men det finnes manuskriptkopier av Relación de Antonio Valeriano i flere nordamerikanske biblioteker. En kopi ble utgitt i 1649 med tittelen Huei tlamahuiçoltica, oversatt som «Stort mirakel», en 36-siders pamflett av Luis Lasso de la Vega, en meksikanskfødt spansk prest ved helligdommen i Guadalupe. Men denne første komplette skrevne versjonen av historien stammer fra mer enn hundre år etter at begivenhetene skal ha funnet sted.

Huei tlamahuiçoltica består av syv seksjoner, hvorav de viktigste er den andre, Nican Mopohua, som er fortellingen om Juan Diegos handlinger og den åpenbaringen han så, og den fjerde, Nican motecpana («Her er en ordnet beretning»), som beskriver mirakler forbundet med bildet i Guadalupe.

Året før (1648) hadde den nyspanske presten Miguel Sanchez (1594-1674) utgitt på spansk i Mexico City et verk med tittelen Imagen de la Virgen Maria, madre de Dios de Guadalupe («Bilde av Jomfru Maria, Guds mor av Guadalupe»). Verket var en teologisk tolkning av åpenbaringen i 1531 og gjorde bruk av den hellige Augustins typologi. Selv om det er litt overdrevet å kreditere ham opprinnelsen av kulten, har han hatt stor innflytelse på den måten som bildet ble opphøyet og rettferdiggjort. Han ble gravlagt i helligdommen i Guadalupe og regnes som den første av åpenbaringens «fire første evangelister». De andre tre er lingvisten Luis Becerra Tanco (1603-72), som oppdaget tekstene på nahuatl på 1620-tallet og Luis Lasso de la Vega, som først utga dem i 1649, samt Mateo de la Cruz, som forkortet og populariserte Sánchez' bok i 1660.

Siden da har det vært gjort iherdige forsøk på å verifisere Juan Diegos historie. Allerede i 1555 hadde den andre erkebiskopen av Mexico, Alonso de Montúfar, formulert bestemmelser som indirekte anerkjente åpenbaringen. I 1666 fant det sted en formell undersøkelse fra 18. februar til 22. mars for å gi autoritet til tradisjonen. Det ble avhørt en rekke svært gamle indianere nær Juan Diegos hjemby Cuauhtitlan, noen hevdet å være over hundre år gamle. Men ingen dem kan ha vært i live i 1531, og det de hadde å si, var vagt og gjenga bare muntlig tradisjon. Vitneutsagnene fra 1666 er samlet i et dokument som kalles Informaciones Jurídicas.1

En ny formell undersøkelse ble foretatt i 1723 etter ordre fra erkebiskop Lanziego y Eguilaz, men verken den eller nye undersøkelser i 1750 og på 1800-tallet ga noen konklusjoner. I 1924 ble det funnet en svært viktig kilde fra 1500-tallet i Peru av antropologen M. Saville som dokumenterer miraklet. Det er en billedkalender kjent som Codex Saville og viser bildet av Vår Frue under året 1531.

I 1995 hevdet den spanske jesuitten Xavier Escalada, som redigerte en encyclopedia om åpenbaringen i Guadalupe, å ha oppdaget dokument, Codex Escalada, som illustrerer åpenbaringen på Tepeyac og som dateres til 1548. Dokument er et maleri på hjorteskinn som illustrerer åpenbaringen og beskriver Juan Diegos død. Oppdagelsen kom på et tidspunkt da det katolske hierarkiet arbeidet for Juan Diegos saligkåring og det fantes svært lite dokumentasjon mellom 1531 og 1640-tallet, og derfor var mange kritikere skeptiske til oppdagelsen – delvis fordi den kom på et så «beleilig» tidspunkt, og delvis fordi kodeksen inneholdt både en tekst av Antonio Valeriano og signaturen til den fransiskanske misjonæren og antropologen Bernardino de Sahagún (1499-1590). Kritikeren D.A. Brading sier at dette kan sammenlignes med å finne et bilde av apostelen Paulus' Kristus-visjon på veien til Damaskus, tegnet av evangelisten Lukas og signert av apostelen Peter!2 De som tror på kodeksens ekthet, svarer med at vitenskapelige tester har vist at det dreier seg om et autentisk dokument fra 1500-tallet.3

Så tidlig som i 1556 holdt lederen for koloniens fransiskanere, Francisco de Bustamante, en preken hvor han avviste at bildet av Jomfruen skulle ha noen mirakuløs opprinnelse: «Kulten som har vokst frem i et kapell i denne byen viet til Vår Frue, kalt «av Guadalupe», er svært skadelig for de innfødte, ettersom det får dem til å tro at det bildet som er malt av Marcos indianeren, er på en måte mirakuløst».4 «Marcos» kan henvise til aztekermaleren Marcos Cipac de Aquino, som var aktiv i Mexico da bildet dukket opp.

I fordømte dominikaneren Martin de Leon, fjerde visekonge av Mexico, kulten for Jomfruen av Guadalupe som en forkledd tilbedelse av aztekergudinnen Tonantzin.5 Misjonæren og antropologen Bernardino de Sahagún var av samme mening. Han skrev at helligdommen på Tepeyac var ekstremt populær, men bekymringsfull, siden folk kalte Jomfruen av Guadalupe for Tonantzin. Sahagún sa at menigheten hevdet at «Tonantzin» var nahuatl for «Guds Mor», men han var uenig og sa at «Guds Mor» på nahuatl ville være «Dios y Nantzin».6

Den første kirken for å huse den hellige kappen med det legemsstore bildet av kvinnen Juan Diego hadde sett, ble bygd på toppen av høyden i 1533. I 1556 begynte den andre erkebiskopen av Mexico, Alonso de Montúfar, byggingen av den andre kirken, som sto ferdig i 1567. I 1622 ble det bygd en større helligdom ved foten av Tepeyac-høyden. Den ble erstattet på slutten av 1600-tallet, og grunnsteinen til den nye basilikaen ble lagt i 1695. Den enorme og imponerende helligdommen ble høytidlig vigslet i 1709, og bildet av Jomfruen ble flyttet dit. Rundt 1750 ble helligdommen en kollegiatskirke (en kirke som har kapittel uten å være katedral), og i 1904 ble den utropt til basilika. I 1911 ble det bygd en kirke på stedet for Juan Bernardinos hjem. En brønn dekorert med talavera-fliser inneholder det mirakuløse vannet fra den kilden som sprang frem for hennes føtter.

Men fundamentene til den gamle basilikaen sank foruroligende sammen i årenes løp, slik mange bygg gjør i Mexico by på grunn av senkingen av grunnvannet, så i 1971 begynte man å bygge en ny og moderne basilika, omkring hundre meter fra den gamle. Denne kalles «Den nye basilikaen» og ble tegnet av den meksikanske arkitekten Pedro Ramírez Vásquez. Den ble vigslet i 1974 og åpnet i 1975. Basilikaen har en sirkulær grunnplan slik at bildet av Jomfruen kan ses fra ethvert punkt inne i bygningen. Den er hundre meter i diameter og har plass til 40.000 besøkende, og den er dermed en av de største kirkene i verden. Koret for prestene ligger mellom alteret og menigheten for å indikere at de også tilhører det troende folk. På sidene er kapellene for El Santisimo (Det allerhelligste sakrament) og den hellige Josef. Basilikaen har ni kapeller i den øverste etasjen, og under hovedetasjen er basilikaens krypt med 15.000 nisjer og ti kapeller. Basilikaens syv ytterdører er en hentydning til de syv portene til det himmelske Jerusalem som Kristus refererte til.

I 1976 ble Jomfruen flyttet til denne store moderne basilikaen som var blitt bygd spesielt for henne. Det var første gang på nesten 300 år at hun var blitt sett i friluft – en ytterst høytidelig og gledelig begivenhet som ble bivånet av veldige menneskemengder, fra spanske grander til de fattigste indianerne. Det hadde regnet kraftig hver dag i en uke, og denne morgenen var himmelen grå og overskyet. Det virket sannsynlig at Jomfruens uvante spasertur ville ende med forferdelse. Men da det ble kunngjort over høyttalerne at nå ble hun båret ut av den gamle basilikaen, delte skyene seg – og hun fullførte sin langsomme ferd i det første gløtt av solskinn på mange dager. I den enorme basilikaen henger kappen nå høyt på veggen, og rullefortau gjør at pilegrimene får passere uten for store kødannelser.

I området rundt basilikaen er det også mange andre bygninger, inkludert det opprinnelige kapellet på det eksakte stedet hvor åpenbaringen skjedde for Juan Diego (Capilla del Cerrito) («kapellet på den lille høyden»), den gamle basilikaen fra 1709 som etter mange års stengning på grunn av restaureringsarbeider, nå igjen er åpnet for publikum, samt andre kapeller hvor det daglig feires messer og andre sakramenter.

I dag er den enorme basilikaen til ære for Vår Frue av Guadalupe i Mexico en av de mest besøkte Maria-helligdommene i den katolske verden. Der feires det daglig minst tretti messer. Ved høyalteret i den nye basilikaen feires det messer hver time fra seks om morgenen til åtte om kvelden hver eneste dag året rundt. I kapellet San José feires det åtte messer på hverdager og fem på lørdag og søndag. Det feires også messer i krypten og i Capilla del Cerrito, Capilla del Pocito, Parroquia de Capuchinas og Parroquia de los Indios. Det feires hundrevis av dåp hver uke, og i tillegg kommer brylluper, førstekommunioner og konfirmasjoner. Det høres skriftemål hver dag i basilikaen kontinuerlig fra seks til seks. Basilikaen ligger i Mexico By, i den nordlige bydelen Villa de Guadalupe Hidalgo eller ganske enkelt «la Villa».

Sentrum i basilikaen i Guadalupe er det mirakuløse portrettet av den indianske Jomfru Maria på Juan Diegos kaktuskappe eller tilma. Dettet bildet er hele grunnlaget for Guadalupe og kulten der. Bildet er av en ung mørkhudet kvinne, kjent som «Den mørke Jomfruen» (La Virgen morena). Den aztekiske jomfru av Guadalupe er fortsatt den mest populære helgen i Mexico, men fortsatt har ingen kunnet forklare hvordan bildet på kaktuskappen oppsto.

Bildet regnes som å fremstille Den uplettede Unnfangelse og er av en kvinneskikkelse med solen, månen og stjernene, de apokalyptiske tegn fra Johannes' Åpenbaring, og i tillegg en støttende engel under halvmånen. Det grovvevde stoffet som bildet er malt på, er tynt og åpent som simpel sekkestrie. Det er laget av vegetabilske fibre, trolig fra agavekaktusen og består av to striper, rundt 180 centimeter lange og 45 centimeter brede, som er sydd sammen. Sømmen er synlig opp midten av skikkelsen og går ved siden av ansiktet. Malere påpeker at «lerretet» er både uegnet og upreparert, og de forstår ikke hvordan fargene er malt på, og åpenbart er det snakk om ulike teknikker som oljemaling, vannfarger, limfarger og annet i det samme bildet. De viktigste fargene er dypt gyllen i strålene og stjernene, blågrønn i kappen og rosa i kvinnens blomstrede tunika. Jomfruen har et svart belte rundt livet, noe som i den indianske kulturen var et tegn på graviditet.

Vitenskapsmenn har stadig undersøkt Juan Diegos tilma, men de kan fortsatt ikke forklare hvordan bildet er laget. Det simple kaktusteppet skulle ha gått i oppløsning etter tyve år, men det viser fortsatt ingen tegn på forfall over 475 år senere. Noen betrakter dette som et mirakel.7 I tillegg til å motstå elementene har tilmaen også overlevd ammoniakksøl i 1791 og et bombeangrep i 1921. Antiklerikale elementer hadde plassert bomben på et alter under bildet. Ved siden av alteret sto det et smijernskors, og da bomben eksploderte, ble det fullstendig forvridd. alterringen i marmor fikk også store skader, mens tilmaen var fullstendig uskadd. Ingen mennesker ble heller skadd i eksplosjonen.

I 1936 skal Richard Kuhn, som i 1938 fikk nobelprisen i kjemi, ha analysert en bit av stoffet, og han sa at fargene ikke var laget av noen kjent mineralsk, vegetabilsk eller animalsk kilde. I 1979 tok dr. Philip Serna Callahan førti infrarøde fotografier av bildet. I motsetning til i andre bilder var det ingen tegn til skisser eller omriss som grunnlag for maleriet og deler av ansiktet, hendene, kjolen og kappen hadde blitt malt i en omgang, uten noen skisser eller korreksjoner eller penselstrøk.8 Konklusjonen var at det var umulig å finne ut hvilken teknikk som var brukt for å lage bildet.

I 2002 undersøkte kunstrestaureringseksperten José Sol Rosales bildet med et stereomikroskop og identifiserte kalsiumsulfat, sot fra furu, hvit, blå og grønn jord, rødt laget av karmin og andre pigmenter i tillegg til gul. Rosales sa at han fant verket konsistent med metoder og materialer fa 1500-tallet.9

I 1999 tok kardinalerkebiskopen av Mexico By, Norberto Rivera Carrera, initiativet til en studie for å undersøke tilmaens alder. Forskeren Leoncio Garza-Valdés hadde tidligere arbeidet med likkledet i Torino. Garza-Valdés fant tre distinkte lag i maleriet, og minst et av disse var signert og datert. Han sa også at originalmaleriet viste en slående likhet med statuen av Vår Frue av Guadalupe som ble funnet i Extremadura i Spania og at det andre bildet viste en annen Jomfru med indianske trekk. Garza-Valdés antydet også at stoffet som bildet er malt på, er laget av konvensjonell hamp og lin, ikke agavefibre som vanligvis hevdet.10 En kollega som så bildene, var enig i at bildet var omfattende klusset med, men at han var uenig i Garza-Valdés' konklusjon.11

Men uansett opprinnelse tar mange troende bildet og dets historie svært bokstavelig. Mange som har gransket bildet svært nøye, mener å se at det i Jomfruens øyne reflekteres et bilde som om det var snakk om et levende menneskes øyne. I begge øynene mener de å se en rekke menneskeskikkelser, og i vår egen fotografiske tidsalder har nye muligheter åpnet seg.

I 1929 fant Alfonso Marcue, som var den offisielle fotografen i den gamle basilikaen, det som for ham syntes å være et klart bilde av en skjeggete mann reflektert i Jomfruens høyre øye. Først trodde han ikke sine egne øyne, men etter mange undersøkelser av sine svart-hvite bilder var han ikke i tvil og bestemte seg for å informere de ansvarlige for basilikaen. Han ble bedt om å holde tett om oppdagelsen, og det gjorde han.

Mer enn tyve år senere, den 29. mai 1951, undersøkte Jose Carlos Salinas Chavez et godt fotografi av ansiktet, og han oppdaget igjen det som syntes å være bildet av en skjeggete mann i Jomfruens høyre øye, og han fant det samme i det venstre øyet også. Siden da har mange mennesker hatt anledning til å undersøke nærmere øyene til Jomfruen på tilmaen, inkludert mer enn tyve leger og oftalmologer (øyeleger).

Den første var den berømte oftalmologen dr. Javier Torroella Bueno MDS, som undersøkte øynene til Jomfruen på tilmaen den 27. mars 1956. Han skrev den første rapporten fra en lege om jomfruens øyne, og han stadfestet det som synes å være tilstedeværelsen av en trippelrefleksjon som er karakteristisk for alle levende menneskelige øyne. Denne refleksjonen av objekter fra øyets strukturer er kjent som Purkinje-Sanson-bilder og er oppkalt etter den tsjekkiske anatomen Jan Evangelista Purkyně (1787-1869) og den franske legen Louis Joseph Sanson (1790-1841). Dr. Torroella Bueno slo fast at de resulterende bildene er lokalisert nøyaktig der hvor de ville være naturlig å finne i henhold til en slik effekt, og også at forvrengningen av bildet er i henhold til kurvaturen av hornhinnen.

Samme år undersøkte en annen oftalmolog, dr. Rafael Torrija Lavoignet, øynene svært nøye med et oftalmoskop (øyespeil). Han observerte den tilsynelatende menneskelige skikkelsen i hornhinnen på begge øynene, men plasseringen og forvrengningen i et normalt menneskeøye, og han bemerket også at øynene så merkelig «levende» ut når han undersøkte dem. I 1958 publiserte dr. Rafael Torrija Lavoignet sin studie av Purkinje-Sanson-effekten som vist i bildet fra Guadalupe. Mange andre undersøkelser av oftalmologer har blitt gjort av øynene i bildet på tilmaen etter disse første granskningene. Med flere eller færre detaljer er alle enige med konklusjonene fra dem som er nevnt over. I 1962 annonserte dr. Charles Wahlig O.D. oppdagelsen av to bilder som syntes å bli reflektert i Jomfruens øyne da han studerte et fotografi forstørret 25 ganger. I 1975 ble glasset foran tilmaen fjernet slik at bildet kunne undersøkes av en annen oftalmolog, dr. Enrique Grave.

En ny og interessant slags analyse av øynene startet i 1979, da dr. José Aste Tonsmann PhD som hadde eksamen fra universitetet i Cornell, da han arbeidet i IBM skannet i svært stor oppløsning et svært godt fotografi tatt av originalbildet av ansiktet på tilmaen. Han forstørret bildet av øynene 2.500 ganger, og etter å ha filtrert og bearbeidet bildet for å fjerne «støy», så han ikke bare det før nevnte bildet, men minst fire andre skikkelser – som skal forestille Juan Diego, biskopen og andre vitner som var til stede da tilmaen ble vist til biskopen første gang i 1531. Dr. Tonsmann så også en hel familie – mor, far og en gruppe barn – i midten av Jomfruens øyne. Kvinnen bar et barn på ryggen som det var vanlig på 1500-tallet. Dr. Tonsmann publiserte sine siste studier av øynene i boken «El Secreto de sus Ojos».

Det har selvsagt ikke vært mangel på kritikere av disse påstandene. Joe Nickell og John F. Fischer skrev for eksempel i Skeptical Inquirer at bildene som ble sett i Jomfruens øyne, kunne være resultatet av menneskenes tendens til å se kjente former i tilfeldige mønstre, i likhet med i psykologenes blekkflekker – et fenomen kjent som religiøs pareidolia.12

I 1564 ble et bilde av Jomfruen av Guadalupe brakt med på den første formelle ekspedisjonen til Filippinene. I 1570 sendte erkebiskop Montúfar en kopi av bildet som oljemaleri til kong Filip II av Spania. I 1571 hadde admiral Doria med seg en kopi av bildet om bord på sitt skip under slaget ved Lepanto, og han tilskrev seieren over styrkene fra det osmanske imperiet til Jomfruen av Guadalupe. I 1647 ble bildet dekket av glass for første gang. I 1756 utga den berømte maleren Miguel Cabrera sin grundige studie av bildet i sin bok «Amerikansk vidunder». I 1767 ble jesuittene utvist fra det spanske riket, og de brakte med seg bildet til ulike deler av verden.

Under tittelen Vår Frue av Guadalupe ble Jomfru Maria utnevnt til skytshelgen for Mexico By i 1737, og i 1746 ble hun skytshelgen for hele Ny-Spania, som da strakte seg fra nordre California til El Salvador. Hun ble gjennom det pavelige brevet Non est equidem av 25. mai 1754 utnevnt til skytshelgen for visekongeriket Mexico av pave Benedikt XIV (1740-58), som gjorde 12. desember til en påbudt helligdag med oktav, og i 1757 foreskrev han en spesiell messe og et officium til hennes ære. I 1757 ble Jomfruen av Guadalupe utropt til skytshelgen for innbyggerne i Ciudad Ponce i Puerto Rico.

I 1746 gikk ridderen Boturini Benaducci inn for en høytidelig og offisiell kroning av bildet. Pave Leo XIII (1878-1903), som hadde en spesiell andakt for Jomfruen av Guadalupe, utvidet feiringen til hele Latin-Amerika. På hans oppdrag ble bildet kronet den 12. oktober 1895 av erkebiskop Alarcón y Sánchez de la Barquera av Mexico By med en stor del av Amerikas biskoper til stede. I 1928 ble det foretatt en kroning av bildet i Santa Fe i Argentina. I 1897 ble biskop Eduardo Sanchez Camacho av Tamaulipas tvunget til å gå av etter å ha uttrykt tvil om Juan Diegos eksistens.13

I 1910 proklamerte den hellige pave Pius X (1903-14) Jomfruen av Guadalupe til «Jomfruskytshelgen for Latin-Amerika» (Sentral- og Sør-Amerika). Samme pave ga meksikanske prester tillatelse til å feire messe for den hellige Maria av Guadalupe på den 12. i hver måned. I 1939 gjorde pave Pius XI (1922-39) henne også til skytshelgen for Filippinene I 1945 uttalte pave Pius XII (1939-58) på femtiårsdagen for kroningen at Jomfruen av Guadalupe er «Dronning av Mexico og Keiserinne av Amerika». Den hellige pave Johannes XXIII (1958-63) priste henne som «Begge Amerikas mor» og misjonær av den nye verden. I 1966 sendte den ærverdige pave Paul VI (1963-78) en gullrose til basilikaen.

Pave Johannes Paul II (1978-2005) besøkte madonnaen i Guadalupe på sin første utenlandsreise i januar 1979. Han hilste de mange tusener fremmøtte fra balkongen på den nye basilikaen, hvor det er skrevet med gullbokstaver Jomfruens ord til Juan Diego: No estoy yo aqui que soy tu Madre? Til den samme basilikaen kom han den 6. mai 1990 for å saligkåre de tre martyrbarna av Tlaxcala (de salige Kristoffer, Antonius og Johannes) (Cristóbal, Antonio og Juan) og Josef Maria de Yermo y Parres. Samtidig offentliggjorde paven dekretet som saligkåret Juan Diego ved at hans kult ble stadfestet. I 1992 vigslet paven et kapell i Peterskirken i Roma til Vår Frue av Guadalupe. I 1999 kom pave Johannes Paul II på sitt tredje besøk til basilikaen i Guadalupe. Etter anmodning fra spesialsynoden for Amerika i Vatikanet proklamerte han da Vår Frue av Guadalupe som skytshelgen for hele Amerika, med den konsekvens at 12. desember ble en liturgisk helligdag eller høytid (Solemnitas) for hele kontinentet.

Den mangeårige rektoren ved basilikaen i Guadalupe (1963-96), Guillermo Schulenburg Prado, sørget i 1996 for store overskrifter da han i et intervju med det katolske magasinet Ixthus uttalte at det ikke finnes noen sikre bevis på at Juan Diego virkelig har eksistert. Han mente at Juan Diego var «et symbol, ikke en realitet».14 I et brev til Vatikanet ba han om at det ble gjort nye detaljerte analyser før det kom til noen helligkåring av Juan Diego. Dette forårsaket en så stor skandale at den 80-årige Schulenburg trakk seg fra sin stilling en måned senere. Både Mexicos president Vincente Fox og erkebiskopen av Mexico By, kardinal Norberto Rivera Carrera, var på den andre side enige med dem som mener at Juan Diego virkelig har levd. Da Fox ble innsatt som president i desember 2000, startet han embetsperioden med en offentlig bønn i katedralen i Guadalupe, stikk i strid med Mexicos borgerlige antiklerikale tradisjon.

I juli 2002 kom pave Johannes Paul II på sitt femte pastoralbesøk i Mexico og sitt fjerde besøk i basilikaen i Guadalupe i anledning av helligkåringen av Juan Diego. Etter planen skulle helligkåringen skje på et ti tusen mål stort område på grensen mellom kommunene Ecatepec og Texcoco, fattige områder i utkanten av Mexico By, rundt fem mil utenfor sentrum, på grunn av den store tilstrømningen som var ventet – det apostoliske nuntiaturet i Mexico anslo at opp til fem millioner troende kunne komme til seremonien. Det ville ha gjort den til den største messen i historien. Den nåværende rekorden ble satt under avslutningsmessen for den tiende Verdensungdomsdagen i Rizal Park i Manila i januar 1995, da minst fire millioner troende deltok (det nøyaktige antallet lot seg ikke bestemme).

Men paven kom rett fra Verdensungdomsdagen i Toronto og hadde mellomlandet i Guatemala for å helligkåre Peter Betancur (1619-1667), og hans sviktende helse og anstrengende program gjorde at man ikke turde å utsette ham for denne påkjenningen. Derfor ble helligkåringsmessen den 31. juli 2002 feiret inne i basilikaen for Vår Frue av Guadalupe, hvor 12.000 mennesker hadde presset seg inn, mens ytterligere 30.000 fulgte seremonien på storskjerm utenfor kirken. Juan Diego er den første indianske helgen. I 2003 gjorde Vatikanet hans minnedag 9. desember til en valgfri minnedag for hele Verdenskirken.

Jomfruen fra Guadalupe har symbolisert den meksikanske nasjonen helt siden uavhengighetskrigen (1810-21). Hærene til både Miguel Hidalgo (1753-1811) og Emiliano Zapata (1879-1919) marsjerte under Guadalupe-flagg, og Nuestra Señora de Guadalupe regnes vanligvis som et symbol for alle meksikanere. Den meksikanske forfatteren Carlos Fuentes (f. 1928) sa en gang at «man kan godt slutte å regne seg som kristen, men du kan ikke virkelig bli betraktet som en meksikaner dersom du ikke tror på Jomfruen fra Guadalupe».15

I 1810 startet presten Miguel Hidalgo y Costilla kampen for meksikansk uavhengighet med slagordet «Død over spanjolene og lenge leve Jomfruen av Guadalupe!» Rojalister svarte med å sette bildet fra Guadalupe under sine skosåler.16 Da Hidalgo ble henrettet, gikk lederskapet i revolusjonen over til en mestisprest ved navn Jose Maria Morelos (1765-1815), som også var en partisan for Guadalupe. En av hans offiserer, en mann ved navn Felix Fernandez (1786-1843), som skulle bli Mexicos første president (1824-29), forandret til og med sitt navn til Guadalupe Victoria.17

I 1914 gjorde Emiliano Zapatas bondehær i sør opprør mot regjeringen til Porfirio Diaz. Selv om Zapatas opprørsstyrker primært var opptatt av en landreform – opprørets slagord var tierra y libertad («land og frihet») – bar bondehæren Guadalupe-banneret da de trengte inn i Mexico By. Og i våre dager har Den zapatistiske frigjøringshæren EZLN oppkalt sin «mobile by» etter Jomfruen og kaller den Guadalupe Tepeyac.

La Virgen morena («den mørke jomfruen») er det mest meksikanske av alle nasjonale symboler. To spørsmål er sentrale for forskningen rundt fenomenet: For det første, appellerte historien først primært til den innfødte befolkningen eller til spanjolene? Og for det andre, er Jomfruen av Guadalupe en synkretistisk figur eller ikke?

Mens de tilgjengelige bevisene antyder at kapellet på Tepeyac ble grunnlagt rundt midten av 1550-tallet, er den skriftlige dokumentasjonen fra midten av 1600-tallet. Historien appellerte i begynnelsen sterkest til den amerikanskfødte spanske befolkningen, criollo (sp: criollos). Men selv om historien grunnleggende har form av en iberisk åpenbaringshistorie, har den også viktige innfødte elementer. Disse elementene kan skyldes Luis Lasso de la Vegas ønske om å lage en versjon på nahuatl med appell til den innfødte befolkningen.

Noen historikere mener at bildet var ment å fremstille synkretistisk både Jomfru Maria og den innfødte meksikanske gudinnen Tonantzin mens andre mener at Jomfruen var en forenklet og renset versjon av Coatlicue, den aztekiske modergudinnen. Denne synkretismen kan ha skapt en måte for 1500-talls spanjoler å vinne konvertitter blant den innfødte befolkningen, men den kan også ha skapt en måte for 1500-talls innfødte å fortdekt praktisere sin innfødte religion. La Guadalupana fortsetter å bli tilbedt som en manifestasjon av Tonantzin til denne dag.18

En teori er at Jomfruen av Guadalupe ble presentert for aztekerne som en slags «kristnet» Tonantzin, nødvendig for prestene for å konvertere indianerne til deres sanne tro. «Slik som de kristne bygde sine første kirker med materialer og søyler fra ruinene av de gamle hedenske templene, slik lånte de også hedenske skikker for sine egne kultiske formål».19

Guadalupe betraktes ofte som en blanding av kulturer som til sammen former Mexico, både rasemessig20 og religiøst.21 Jomfruen av Guadalupe kalles noen ganger «den første mestis» (sp: mestizo) [en rasebetegnelse for personer som er en blanding av indianer og hvit],22 eller «den første meksikaner».23 «Jomfruen av Guadalupe er den gummistrikken som binder denne uensartede nasjonen samen til et hele».24 Noen sier også at de er mer Guadalupanos enn meksikanere, fordi Vår Frue av Guadalupe er deres symbol og identitet. Andre sier at hun er «alle meksikaneres mor».25

Men Jomfruens sølvbrune hudfarge på bildet i Guadalupe er ingen sikker indikasjon på hennes synkretistiske identitet, fordi kultbildet i Vår Frue av Guadalupes helligdom i Extremadura i Spania, hvor mange av erobrerne og tidlige kolonistene av Ny-Spania kom fra, er en liten trestatue av en «svart madonna». Opprinnelsen til La Virgen morena er dermed mer kompleks en den populære meksikanske forståelsen vil ha det til. Bakgrunnen for Jomfruen av Guadalupe kan godt være en intrikat kulturell syntese hvor historien midt på 1600-tallet mer sprang ut fra et fremvoksende criollo verdensbilde, men kan likevel ha blitt subtilt formet av en innfødt kristendomskunnskap.

Nuestra Señora de Guadalupe er Mexicos mest populære religiøse og kulturelle bilde. Nobelprisvinneren Octavio Paz (1914-98) skrev i 1974 at «Folket i Mexico har etter mer enn to hundre år av eksperimenter, bare tro på Jomfruen av Guadalupe og det nasjonale lotteriet».26

Nuestra Señora de Guadalupe er Mexicos mest populære religiøse og kulturelle bilde. Ofte kaller meksikanere henne det mer familiære Lupita. Den mørkhudede madonnaen («La Morenita») regnes også som symbol for de fattige og rettsløse. Nobelprisvinneren Octavio Paz (1914-98) skrev i 1974 at «Folket i Mexico har etter mer enn to hundre år av eksperimenter, bare tro på Jomfruen av Guadalupe og det nasjonale lotteriet».27 I dag finnes utallige helligdommer for henne over hele landet, og hennes bilde finnes overalt. Alle byer i Mexico har en kirke viet til henne. Navnet María Guadalupe eller bare Lupe er et vanlig navn blant meksikanere eller mennesker av meksikansk avstamming i USA.

Festen for Vår Frue av Guadalupe feires den 12. desember. Minnedagen feires også i USA på grunn av de nære forbindelsene med Mexico. I 1988 ble dagen oppgradert til fest i alle bispedømmer i USA. I 1999 proklamerte pave Johannes Paul II dagen som høytid (Solemnitas) i hele Amerika. Etter at minnedagen for Vår Frue av Fátima (13. mai) i 2002 ble tatt inn i den universelle kalenderen, ble gruppen med denne typen minnedager for Maria utvidet til fem; de andre er i tillegg til Vår Frue av Lourdes (11. februar) den salige Jomfru Maria av Karmelberget (16. juli), Vår Frue av Rosenkransen (7. oktober) og Vår Frue av Guadalupe (12. desember).

Årlig besøker mer enn tyve millioner pilegrimer helligdommen i Guadalupe i Mexico, som dermed er det største Maria-valfartsstedet i verden. Basilikaen i Guadalupe er også den mest besøkte katolske kirken i verden etter Peterskirken. En utrolig liste av mirakler, helbredelser og intervensjoner tilskrives Jomfruen.

Lignende Maria-åpenbaringer har blitt rapportert i mange byer over hele Mexico. I byen Tlaltenango i delstaten Morelos skal et bilde av Vår Frue av Guadalupe på mirakuløst vis ha kommet til syne i en eske som to ukjente reisende etterlot i et herberge. Eierne av herberget tilkalte den lokale presten etter at en sterk vellukt kom fra boksen. Bildet har vært æret den 8. september siden det ble funnet i 1720, og det er akseptert som en ekte åpenbaring av de lokale katolske myndighetene.28

Vi må også huske at minst 300 Maria-åpenbaringer blir rapportert hvert år til lokale kirkelige myndigheter, de fleste av dem er sett i brennmerker i skiver av ristet brød eller i tortillas. Nylig så troende en visjon av Jomfruen av Guadalupe i en fuktflekk i tunellbanen i Mexico By. Denne åpenbaringen kalles The Virgin of the Subway.29

1 Stafford Poole, Our Lady of Guadalupe: The Origins and Sources of a Mexican National Symbol, 1531-1797, University of Arizona Press, Tucson 1995

2 D.A. Brading, Mexican Phoenix: Our Lady of Guadalupe: Image and Tradition Across Five Centuries, Cambridge University Press, Cambridge, 2001

3 Mark og Louise Zwick, Why San Juan Diego, a Saint for Nobodies, Means So Much to the Houston Catholic Worker, Houston Catholic Worker, september-oktober 2002

4 Stafford Poole, Our Lady of Guadalupe: The Origins and Sources of a Mexican National Symbol, 1531-1797, University of Arizona Press, Tucson 1995

5 Ibid.

6 Fray Bernardino de Sahagún y el culto de Guadalupe (Proyecto Guadalupano)

7 Giulio Dante Guerra, La Madonna di Guadalupe: «Inculturazione» Miracolosa, Christianita nr 205-06, 1992

8 Br. Thomas Mary Sennott, The Tilma of Guadalupe: A Scientific Analysis

9 Rodrigo Vera, La Guadalupana, tres imagenes en uno, Proceso 25. mai 2002

10 Ibid.

11 Elyse Ashburne, Catholic relic's authenticity questioned by researcher, Daily Texan 4. juni 2002

12 Joe Nickell, «Miraculous» Image of Guadalupe, Skeptical Briefs juni 2002

13 «Divided by an Apparition», New York Times 5. september 1896, s 3

14 Daily Catholic, 7. desember 1999

15 Donald Demarest, Guadalupe Cult...In the Lives of Mexicans, i A Handbook on Guadalupe, Franciscan Friars of the Immaculate, eds Waite Park, Park Press Inc 1996, s 114

16 Jeannette Favot Peterson, The Virgin of Guadalupe: Symbol of Conquest or Liberation? Art Journal, vol 51, nr 4 1992, s 39

17 Enrique Krauze, Mexico, Biography of Power: A History of Modern Mexico 1810-1996, HarperCollins, New York 1997

18 RoseAnna Mueller, La Virgen de Guadalupe

19 Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe: The Formation of Mexican National Consciousness, University of Chicago Press, Chicago 1976

20 Barbara Beckwith, A View From the North, St Anthony Messenger Magazine Online, desember 1999

21 Virgil Elizondo, Our Lady of Guadalupe: A Guide for the New Millennium, St Anthony Messenger Magazine Online, desember 1999

22 Lydia Lopez, Undocumented Virgin: Guadalupe Narrative Crosses Borders for New Understanding, Episcopal News Service 10. desember 2004

23 Judy King, La Virgen de Guadalupe – Mother of All Mexico

24 Ibid.

25 David M. Herszenhorn, Mexicans Unite to Honor Their Spiritual Mother, New York Times 13. desember 1998, seksjon 1, s 51

26 Octavio Paz i forordet til Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe: The Formation of Mexican National Consciousness 1531-1813, University of Chicago Press, Chicago 1976

27 Octavio Paz i forordet til Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe: The Formation of Mexican National Consciousness 1531-1813, University of Chicago Press, Chicago 1976

28 Thalia Ehrlich Garduño, Virgen de Tlaltenango

29 Carlos Monsivais, Estampas al borde de la piedad, El Universal.com.mx

Kilder: Lodi, Butler (XII), Walsh, Gascoigne, CE, CSO, Patron Saints SQPN, Heiligenlexikon, santiebeati.it, en.wikipedia.org, sancta.org, mexconnect.com, members.aol.com, spanien-aktuell.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Opprettet: 2006-12-12 13:42

SOURCE : https://www.katolsk.no/biografier/historisk/des12

Nostra Signora di Guadalupe

Luis de Mena, Casta Painting of the Virgin of Guadalupe, 1750, Museo de America, Madrid


PREDIGT VON JOHANNES PAUL II.

EUCHARISTIEFEIER ZUM ABSCHLUß DER 
SYNODALEN SONDERSITZUNG DER BISCHÖFE AMERIKAS

23. Januar 1999


Liebe Brüder im Bischofs- und im Priesteramt,

liebe Brüder und Schwestern im Herrn!

1. »Als aber die Zeit erfüllt war, sandte Gott seinen Sohn, geboren von einer Frau […]« (Gal 4,4). Was bedeutet die Fülle der Zeit? Aus der Sicht der Menschheitsgeschichte ist die Fülle der Zeit ein konkretes Datum. Es ist die Nacht, in welcher der Sohn Gottes in Betlehem auf die Welt kam. So hatten es die Propheten vorhergesagt, wie wir in der ersten Lesung hörten: »Darum wird euch der Herr von sich aus ein Zeichen geben: Seht, die Jungfrau wird ein Kind empfangen, sie wird einen Sohn gebären, und sie wird ihm den Namen Immanuel (Gott mit uns) geben« (Jes 7,14). Diese Worte wurden viele Jahrhunderte zuvor ausgesprochen und gingen in jener Nacht in Erfüllung, als der durch den Heiligen Geist im Schoße Marias empfangene Sohn Gottes zu Welt kam.

Der Geburt Christi ging die Verkündigung durch den Engel Gabriel voraus. Daraufhin ging Maria ihre Verwandte Elisabet besuchen, um ihr behilflich zu sein. Daran erinnert uns das Evangelium nach Lukas, wenn es uns den ungewöhnlichen und prophetischen Gruß Elisabets und die wunderbare Antwort Marias vor Augen stellt: »Meine Seele preist die Größe des Herrn, und mein Geist jubelt über Gott, meinen Retter« (Lk 1,46-47). Dies sind die Ereignisse, auf die sich die heutige Liturgie bezieht. Gott des Lebens ist Herr der Geschichte

2. Die Lesung aus dem Brief an die Galater enthüllt uns ihrerseits die göttliche Dimension dieser Fülle der Zeit. Die Worte des hl. Paulus fassen die gesamte Theologie der Geburt Christi zusammen, wodurch sich auch gleichzeitig der Sinn jener Zeitenfülle erklärt. Es handelt sich dabei um etwas ganz Außerordentliches: Gott ist in die Geschichte der Menschheit eingetreten; er, der in sich selbst das unergründliche Mysterium des Lebens ist; er, der Vater ist und sich von Ewigkeit her im Sohn widerspiegelt, welcher mit dem Vater eines Wesens ist und durch welchen alles erschaffen wurde (vgl. Joh 1,1-3); Gott, der Einheit des Vaters und des Sohnes ist im Strömen ewiger Liebe, das heißt im Heiligen Geist.

Trotz unserer armseligen Ausdrucksmöglichkeiten in bezug auf das unaussprechliche Mysterium der Dreifaltigkeit kann man sagen, daß der den zeitlichen Bedingungen unterworfene Mensch dazu berufen wurde, an diesem göttlichen Leben teilzuhaben. Der Sohn Gottes wurde aus Maria, der Jungfrau, geboren, um uns die göttliche Sohnschaft zu gewähren. Der Vater hat unseren Herzen den Geist seines Sohnes eingegossen; darum dürfen wir sagen: »Abba, Vater« (vgl. Gal 4,4). Das also ist die Fülle der Zeit, in der alles Streben der Geschichte und der Menschheit gipfelt: die Offenbarung des Mysteriums Gottes, den Menschen angeboten durch das Geschenk der göttlichen Adoption.

3. Die Fülle der Zeit, auf die sich der Apostel beruft, ist auf die Geschichte der Menschheit bezogen. In gewisser Weise ist Gott durch seine Menschwerdung in unsere Zeit eingetreten und hat unsere Geschichte in Heilsgeschichte verwandelt. Eine Geschichte, die alles Geschehen in der Welt und der Menschheit, angefangen von der Schöpfung bis zu ihrem Ende, umfaßt und in ihrer Entfaltung wichtige Augenblicke und Daten aufweist. Eines dieser Daten ist das bevorstehende Jahr 2000 nach der Geburt Jesu, das Jahr des Großen Jubiläums. Die Kirche hat sich unter anderem durch die einem jeden Kontinent gewidmeten, außerordentlichen Synoden darauf vorbereitet. So auch durch die Synode Ende 1997 im Vatikan.

4. Heute danken wir Gott in dieser Basilika von Guadalupe, dem Mittelpunkt marianischer Frömmigkeit in Amerika, für die dem Kontinent Amerika gewidmete Sonderversammlung der Bischofssynode. Sie war Ausdruck echter kirchlicher Gemeinschaft und kollegialer Verbundenheit unter den Hirten von Nord-, Zentral- und Südamerika, zusammen mit dem Bischof von Rom erlebt als brüderliche Erfahrung der Begegnung mit dem auferstandenen Herrn und als Weg zur Umkehr, zur Gemeinschaft und zur Solidarität in Amerika.

Nun bin ich ein Jahr nach dieser synodalen Sonderversammlung und aus Anlaß der Hundertjahrfeier des in Rom abgehaltenen Plenarkonzils für Lateinamerika hierhergekommen, um der »Virgen mestiza«, Unserer Lieben Frau von Tepeyac, Stern der Neuen Welt, das Apostolische Schreiben Ecclesia in America, das die Beiträge und pastoralen Vorschläge der Synode enthält, zu Füßen zu legen und der Mutter und Königin dieses Kontinentes die Zukunft seiner Evangelisierung anzuvertrauen.

5. All jenen möchte ich meinen Dank aussprechen, die es durch ihre Arbeit und ihr Gebet möglich gemacht haben, daß diese Synode die Vitalität des katholischen Glaubens in Amerika aufgezeigt hat. Auch danke ich dieser Primatial-Erzdiözese von Mexiko und ihrem Erzbischof, Norbert Kardinal Rivera Carrera, für die freundliche Aufnahme und großzügige Bereitschaft. Herzlich grüße ich die große Zahl von Kardinälen und Bischöfen, die aus allen Teilen des Kontinents gekommen sind, sowie die zahlreichen Priester und Seminaristen, die das Herz des Papstes mit Freude und Hoffnung erfüllen. Auch gilt mein Gruß all jenen, die draußen vor der Basilika dieser Feier folgen, und allen Männern und Frauen der verschiedenen Kulturen, Völkergruppen und Nationen, die zur reichen und vielgestaltigen Wirklichkeit Amerikas gehören. [Auf portugiesisch sagte der Papst:]

6. »Selig ist die, die geglaubt hat, daß sich erfüllt, was der Herr ihr sagen ließ« (Lk 1,45). Diese Worte Elisabets an Maria, die Christus in ihrem Schoß trug, lassen sich auch auf die Kirche dieses Kontinentes anwenden. Selig bist du, Kirche von Amerika, Kirche dieses Kontinentes, die du durch die Annahme der Frohbotschaft des Evangeliums so viele Völker zum Glauben geboren hast! Selig bist du wegen deines Glaubens, selig wegen deiner Hoffnung, selig wegen deiner Liebe, denn die Verheißung des Herrn wird sich erfüllen! Die heroischen Missionsbemühungen und die bewundernswerte Evangelisierungstätigkeit dieser fünf Jahrhunderte sind nicht vergeblich gewesen. Heute dürfen wir sagen, daß aufgrund dessen die Kirche in Amerika eine Kirche der Hoffnung ist. Man betrachte nur die Lebendigkeit ihrer so zahlreichen Jugendlichen, die außerordentliche Bedeutung, die man der Familie beimißt, das Aufblühen der Priester- und Ordensberufungen und vor allem die tiefe Religiosität der verschiedenen Völkergruppen. Vergessen wir nicht, daß im nächsten, kurz bevorstehenden Jahrtausend Amerika der Kontinent mit den meisten Katholiken sein wird. [Auf französisch sagte der Papst weiter:]

7. Indessen haben die Synodenväter unterstrichen, daß, wenn die Kirche in Amerika sehr wohl Grund zur Freude hat, sie auch mit ernsten Schwierigkeiten und wichtigen Herausforderungen konfrontiert ist. Sollten wir uns dadurch etwa entmutigen lassen? Keinesfalls, denn: »Jesus Christus ist der Herr!« (Phil 2,11). Er hat die Welt bezwungen und seinen Heiligen Geist ausgesandt, um alles neu zu machen. Wäre es zuviel, zu hoffen, daß sich nach dieser Synode – der ersten amerikanischen Synode in der Geschichte – auf diesem überwiegend christlichen Kontinent eine mehr durch das Evangelium geprägte und zum Teilen bereite Lebensweise entwickelt? Es gibt viele Bereiche, in denen die christlichen Ge-meinschaften Nord-, Zentral- und Südamerikas ihre brüderlichen Bande kundtun, in wirklicher Solidarität leben und bei gemeinsamen Pastoralprojekten zusammenarbeiten können, wobei eine jede Gemeinschaft von ihrem spirituellen und materiellen Reichtum das beisteuert, worüber sie verfügt. [Auf englisch sagte der Papst:]

8. Der Apostel Paulus lehrt uns, daß in der Fülle der Zeit Gott seinen Sohn sandte, geboren von einer Frau, um uns von der Sünde zu erlösen und uns zu seinen Söhnen und Töchtern zu machen. So sind wir also nicht mehr Knechte, sondern Gottes Kinder und Erben (vgl . Gal 4,4-7). Deshalb muß die Kirche das Evangelium vom Leben verkünden und sich mit prophetischer Kraft gegen die Kultur des Todes aussprechen. Möge der Kontinent der Hoffnung auch der Kontinent des Lebens sein! So ist unser Aufruf: Leben in Würde für alle! Für alle, die im Mutterschoß empfangen wurden: für Straßenkinder, für einheimische Völkergruppen und Afro-Amerikaner, für Immigranten und Flüchtlinge, für die jungen Menschen, denen die Aussichten für die Zukunft versperrt sind, für die alten Menschen und für alle, die auf irgend eine Weise Armut oder Ausstoßung erleiden.

Liebe Brüder und Schwestern! Es ist Zeit, von diesem Kontinent ein für alle Male jeden Angriff auf das Leben zu verbannen. Keine Gewalt mehr, kein Terrorismus und kein Drogenhandel mehr! Keine Folter oder andere Arten von Mißbrauch mehr! Dem unnötigen Rückgriff auf die Todesstrafe muß ein Ende gesetzt werden! Keine Ausbeutung der Schwachen mehr, keine Rassendiskriminierung und keine Ghettos der Armen mehr! Nie mehr! Dies sind unerträgliche Übel, die zum Himmel schreien und die Christen zu einer anderen Lebensweise und mehr sozialem Engagement in Übereinstimmung mit ihrem Glauben aufrufen. Durch das Evangelium müssen wir das Gewissen der Menschen wachrütteln, um ihnen ihre hohe Berufung, Kinder Gottes zu sein, vor Augen zu führen. Das wird sie inspirieren, ein besseres Amerika zu errichten. Es ist ein dringendes Gebot der Stunde, einen neuen Frühling der Heiligkeit auf dem Kontinent herbeizuführen, so werden Handeln und Betrachtung Hand in Hand gehen. [Auf spanisch sagte der Papst:]

9. Die Zukunft dieses Kontinentes möchte ich Maria, der heiligen Mutter Christi und Mutter der Kirche, anvertrauen und darbieten. Darum ist es mir eine Freude, nun zu verkünden, daß ich angeordnet habe, den 12. Dezember in ganz Amerika zu Ehren der Jungfrau von Guadalupe im liturgischen Rang eines Festes zu begehen.

O unsere Mutter, du kennst die Wege, welche die ersten Verkünder des Evangeliums in der Neuen Welt von den Inseln Guanahani und La Española bis zu den Wäldern des Amazonas und den Gipfeln der Anden gegangen sind. Sie gelangten bis zum Feuerland im Süden und bis zu den großen Seen und dem Gebirge im Norden. Begleite die Kirche, die unter den Völkern Amerikas wirkt, damit sie immerzu das Evangelium verkünde und ihren missionarischen Geist erneuere. Stehe all jenen bei, die ihr Leben der Botschaft Jesu und der Ausbreitung seines Reiches weihen.

O unsere liebe Frau von Tepeyac, Mutter von Guadalupe, dir stellen wir diese unzählbare Menge von Gläubigen anheim, die in Amerika zu Gott beten. Dich tragen sie im Herzen, sei auch in ihren Häusern, ihren Pfarreien und den Diözesen des ganzen Kontinentes, und stärke sie. Gib, daß die christlichen Familien auf beispielhafte Weise ihre Kinder im Glauben der Kirche  und in der Liebe des Evangeliums erziehen, auf daß sie eine Pflanzschule für apostolische Berufungen seien. Lenke heute deinen Blick auf die Jugendlichen, und ermutige sie, mit Jesus Christus zu gehen.

O Herrin und Mutter Amerikas, stärke den Glauben unserer Brüder und Schwestern im Laienstand, auf daß sie in allen Bereichen des sozialen, beruflichen, kulturellen und politischen Lebens im Einklang mit der Wahrheit und dem neuen Gesetz handeln, das Jesus der Menschheit gebracht hat. Sei all jenen gnädig, die an Hunger, Einsamkeit, Ausgrenzung oder Unwissenheit leiden. Gib, daß wir in ihnen deine vielgeliebten Kinder erkennen, und treibe uns an zur Nächstenliebe, um ihnen in ihrer Not zu helfen.

Heilige Jungfrau von Guadalupe, Friedenskönigin, rette die Nationen und Völker dieses Kontinentes! Gib, daß alle, die Regierungen und die Bürger, lernen, in echter Freiheit zu leben, und daß sie nach den Erfordernissen der Gerechtigkeit und der Achtung der Menschenrechte handeln, damit der Friede sich endgültig festige.

Dir, unsere liebe Frau von Guadalupe, Mutter Jesu und unsere Mutter, alle Liebe, Ehre, Herrlichkeit und das ständige Lob deiner Söhne und Töchter von Amerika!

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Der Heilige Stuhl

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/de/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990123_mexico-guadalupe.html

VIAJE APOSTÓLICO A MÉXICO Y SAN LUIS (ESTADOS UNIDOS)

SANTA MISA EN EL 450° ANIVERSARIO DE LAS APARICIONES 
DE NUESTRA SEÑORA DE GUADALUPE

HOMILÍA DE JUAN PABLO II

Sábado 12 de diciembre de 1981


Señores Cardenales,

queridos Hermanos en el Episcopado,

amadísimos hermanos y hermanas:

1. Con la celebración de esta Eucaristía he querido participar con vosotros, junto al altar del Señor, en un acto de homenaje filial a la Madre de Cristo y de la Iglesia, a la que el pueblo mexicano se acerca especialmente en estos días, al conmemorar los 450 años de la presencia de María Santísima de Guadalupe en el Tepeyac.

Vuelvo así, peregrino de fe, como aquella mañana del 27 de enero de 1979, a continuar el acto mariano que tuve en el Santuario del pueblo de México y de toda América Latina, en el que desde hace siglos se ha mostrado la maternidad de María. Por ello, siento que este lugar sagrado donde nos encontramos, la Basílica de San Pedro, se alarga con la ayuda de la imagen televisada hasta la Basílica guadalupana, siempre corazón espiritual de México y de modo particular en esta singular circunstancia.

Pero no sólo allí, y ni siquiera en toda la Nación mexicana, resuena este latido de fe cristiana, mariana y eclesial, sino que son tantísimos los corazones que, desde todas las Naciones de América, de norte a sur, convergen en peregrinación devota hacia la Madre de Guadalupe.

Muestra de ello es la significativa participación en este acto, al unísono con las gentes de sus respectivos pueblos, de los representantes de los países latinoamericanos y de la Península Ibérica, unidos por comunes lazos de cultura y devoción mariana.

Bien querría que mi presencia entre vosotros hubiera sido también física; mas no siendo posible, os he enviado como Legado mío al Cardenal Secretario de Estado Agostino Casaroli, para que sea una prolongación mía durante estas celebraciones y signo de mi particular benevolencia.

2. El mensaje guadalupano y la presencia de la venerada Imagen de Nuestra Señora que preside su nuevo Templo, como lo hiciera por cerca de tres siglos en la anterior basílica, es un hecho religioso de primera magnitud, que ha marcado de manera determinante los caminos de la evangelización en el continente americano y ha sellado la configuración del catolicismo del pueblo mexicano y sus expresiones vitales.

Esa presencia de María en la vida del pueblo ha sido una característica inseparable de la arraigada religiosidad de los mexicanos. Buena prueba de ello han sido las muchedumbres incesantes que, a lo largo de los siglos pasados, se han ido turnando a los pies de la Madre y Señora, y que allí se han renovado en su propósito de fidelidad a la fe cristiana. Prueba evidente son también los casi ocho millones de personas que anualmente peregrinan hacia su Templo, así como la presencia de María en tantos hogares, fábricas, caminos, iglesias y montañas del país.

Ese hecho guadalupano encierra elementos constitutivos y expresivos que contienen profundos valores religiosos y que hay que saber potenciar para que sean, cada vez más, canales de evangelización futura. Me limitaré a pergeñar tres aspectos que revisten un particular significado.

3. En el mensaje guadalupano sobresale con singular fuerza la constante referencia a la maternidad virginal de María. El pueblo fiel, en efecto, ha tenido siempre viva conciencia de que la buena Madre del cielo a la que se acerca implorante es la “perfecta siempre Virgen” de la antigua tradición cristiana, la aeiparthénos de los Padres griegos, la doncella virgen del Evangelio (cf Mt 1, 18-25; Lc 1, 26-38), la “llena de gracia” (Lc 1, 28), objeto de una singularísima benevolencia divina que la destina a ser la Madre del Dios encarnado, la Theotókos del Concilio de Efeso, la Deípara venerada en la continuidad del Magisterio eclesial hasta nuestros días.

Ante esa realidad tan rica y profunda, aun captada a veces de manera sencilla o incompleta, pero en sincero espíritu de fe y obediencia a la Iglesia, ese mismo pueblo, católico en su mayoría y guadalupano en su totalidad, ha reaccionado con una entusiasta manifestación de amor mariano, que lo ha unido en un mismo sentimiento colectivo y ha hecho para él todavía más simbólica la colina del Tepeyac. Porque allí se ha encontrado a sí mismo, en la profesión de su fervorosa religiosidad mariana, la misma de los otros pueblos de América, cultivada también en distintos santuarios, como pude constatar personalmente durante mi visita a Brasil.

4. Otro aspecto fundamental proclamado en el mensaje guadalupano es la maternidad espiritual de María sobre todos los hombres, tan íntimamente unida a la maternidad divina. En efecto, en la devoción guadalupana aparece desde el principio ese rasgo caracterizante, que los Pastores han inculcado siempre y los fieles han vivido con firme confianza. Un rasgo aprendido al contemplar a María en su papel singular dentro del misterio de la Iglesia, derivado de su misión de Madre del Salvador.

Precisamente porque Ella acepta colaborar libremente en el plan salvífico de Dios, participa de manera activa, unida a su Hijo, en la obra de salvación de los hombres. Sobre esta función se expresa de modo luminoso el Concilio Vaticano II: María, “concibiendo a Cristo, engendrándolo, alimentándolo, presentándolo al Padre en el templo, padeciendo con su Hijo cuando moría en la cruz, cooperó de forma enteramente impar a la obra del Salvador con la obediencia, la fe, la esperanza y la ardiente caridad, con el fin de restaurar la vida sobrenatural de las almas. Por eso es nuestra madre en el orden de la gracia” (Lumen gentium, 61).

Es una enseñanza que, al señalar la cooperación de la Virgen Santísima para restaurar la vida sobrenatural de las almas, habla de su misión como Madre espiritual de los hombres. Por ello la Iglesia le tributa su homenaje de amor ardiente “cuando considera la Maternidad espiritual de María para con todos los miembros del Cuerpo Místico” (Pablo VI, Marialis cultus, 22). En esa misma línea de enseñanza, el Papa Pablo VI declarará coherentemente a María como “Madre de la Iglesia”. Por esto mismo he querido yo también confiar a la Madre de Dios todos los pueblos de la tierra (7 de junio y 8 de diciembre 1981 ).

Estos contenidos doctrinales han sido una íntima vivencia, repetida hasta hoy en la historia religiosa latinoamericana, y más en concreto del pueblo mexicano, siempre alentado en esa línea por sus Pastores. Una tarea empezada por la significativa figura episcopal de Fray Juan de Zumárraga y continuada celosamente por todos sus hermanos y sucesores. Se ha tratado de un empeño puesto porfiadamente en todas partes, y realizado de manera singular en el Santuario guadalupano, punto de encuentro común. Así ha sido también en este año centenario, que marca asimismo el 450 aniversario de la arquidiócesis de México. Una vez más, el pueblo fiel ha experimentado la presencia consolante y alentadora de la Madre, como la ha sentido siempre a lo largo de su historia.

5. Guadalupe y su mensaje son, finalmente, el suceso que crea y expresa de manera más cabal los trazos salientes de la cultura propia del pueblo mexicano, no como algo que se impone desde fuera, sino en armonía con sus tradiciones culturales.

En efecto, en la imperante cultura azteca penetra, diez años más tarde de la conquista, el hecho evangelizador de María de Guadalupe, entendida como el nuevo sol, creador de armonía entre los elementos en lucha y que abre otra era. Esa presencia evangelizadora, con la imagen mestiza de María que une en sí dos razas, constituye un hito histórico de creatividad connatural de una nueva cultura cristiana en un País y, paralelamente, en un continente. Por eso podrá decir justamente la Conferencia de Puebla que: “El Evangelio encarnado en nuestros pueblos los congrega en una originalidad histórica cultural que llamamos América Latina. Esa identidad se simboliza muy luminosamente en el rostro mestizo de María de Guadalupe que se yergue al inicio de la Evangelización” (Puebla 446). Por ello, en mi visita al Santuario guadalupano afirmé que “desde que el indio Juan Diego hablara de la dulce Señora del Tepeyac, Tú, Madre de Guadalupe, entras de modo determinante en la vida cristiana del pueblo de México” (Homilía en el Santuario de la Virgen de Guadalupe, 27 de enero de 1979). Y efectivamente, la cohesión en torno a los valores esenciales de la cultura de la Nación mexicana se realiza alrededor de un valor fundamental, que para el mexicano –así como para el latinoamericano– ha sido Cristo, traído de modo apreciable por María de Guadalupe. Por eso Ella, con obvia referencia a su Hijo, ha sido el centro de la religiosidad popular del mexicano y de su cultura, y ha estado presente en los momentos decisivos de su vida individual y colectiva.

6. Esta realidad cultural, con la presencia tan sentida de la Madre y Señora, son un elemento potencial que debe ser aprovechado en todas sus virtualidades evangelizadoras frente al futuro, a fin de conducir al pueblo fiel, de la mano de María, hacia Cristo, centro de toda vida cristiana. De tal manera que la piedad no deje de poner cada vez más de relieve “el vínculo indisoluble y la esencial referencia de la Virgen al Salvador Divino” (Pablo VI, Marialis cultus, 25).

No cabe duda de que desde la raíz religiosa, que inspira todos los otros órdenes de cultura; desde la propia vinculación de fe en Dios y desde la nota mariana, habrá que buscar en México, así como en las otras Naciones, los cauces de comunión y participación que conduzcan a la evangelización de los diversos sectores de la sociedad.

De ahí habrá que sacar inspiración para un urgente compromiso en favor de la justicia, para tratar seriamente de colmar los graves desniveles existentes en campo económico, social, cultural; y para construir esa unidad en la libertad que hagan de México y de cada uno de los países de América, una sociedad solidaria y responsablemente participada, una auténtica e inviolable comunidad de fe, fiel a sus esencias y dinámicamente abierta a la conveniente integración –desde la comunión de credo– a nivel nacional, latinoamericano y universal.

En esa amplia perspectiva, guiado por la Virgen de Guadalupe patrona de América Latina, dirijo mi pensamiento y simpatía a todos los pueblos de la zona, especialmente a los que sufren mayores privaciones, y de manera particular a los de América Central, aquellos sobre todo probados hoy por duras y dolorosas situaciones que tanta preocupación suscitan en mi ánimo y en el mundo, por sus consecuencias negativas para una pacífica convivencia y por el riesgo que comporta para el mismo orden internacional.

Es necesario y urgente que la propia fe mariana y cristiana impulse a la acción generalizada en favor de la paz para unos pueblos que tanto están padeciendo; hay que poner en práctica medidas eficaces de justicia que superen la creciente distancia entre quienes viven en la opulencia y quienes carecen de lo más indispensable; ha de superarse, con procedimientos que lo ataquen en su misma raíz, el fenómeno subversión-represión que alimenta la espiral de una funesta violencia; ha de restablecerse en la mente y en las acciones de todos la estima del valor supremo y tutela de la sacralidad de la vida; ha de eliminarse todo tipo de tortura que degrada al hombre, respetando integralmente los derechos humanos y religiosos de la persona; hay que cuidar con diligencia la promoción de las personas, sin imposiciones que impidan su realización libre como ciudadanos, miembros de una familia y comunidad nacional.

No puede omitirse la debida reforma de ciertas estructuras injustas, evitando a la vez métodos de acción que respondan a concepciones de lucha de clases; se ha de promover la educación cultural de todos, dejando en salvo la dimensión humana y religiosa de cada ciudadano o padre de familia.

Un compromiso de moralidad pública ha de ser el primer requisito en la implantación de una sólida moralidad privada; y si es cierto que deben salvaguardarse las exigencias de una ordenada convivencia, nunca la persona humana y sus valores han de quedar supeditados a otras instancias o finalidades, ni ser tampoco víctimas de ideologías materialistas –sean de cualquier tipo– que sofocan en el ser humano su dimensión trascendente.

El amor al hombre imagen de Dios, la opción preferencial por el más pobre –sin exclusividades ni odios–, el respeto a su dignidad y vocación terrestre y eterna, deben ser el parámetro que guíe a quien diga inspirarse en los valores de la fe.

En ese espíritu de servicio al hombre, incluida su vertiente nacional e internacional, acepté –pocos días antes de mi visita al santuario guadalupano– la obra de mediación entre las Naciones hermanas de Argentina y Chile.

Se trataba de evitar de inmediato y se evitó un conflicto bélico que parecía inminente, y que habría tenido funestas consecuencias. Hace casi tres años que se está trabajando en esa obra, sin ahorrar esfuerzos ni tiempo.

Invito a todos a pedir a la Madre de Guadalupe, para que se resuelva pronto esa larga y penosa controversia. Las ventajas serán grandísimas para los dos pueblos interesados – así como para toda América Latina y aun para el mundo – que desean ardientemente ese resultado. Una prueba de ello son las numerosas firmas recogidas entre los jóvenes y que van a ser depositadas ante este altar. Puedan ser estos jóvenes los heraldos de la paz.

Sean sopesados serenamente los sacrificios que implica la concordia. Se verá entonces que vale la pena afrontarlos, en vistas de bienes superiores.

7. A los pies de la Virgen de Guadalupe deposito estas intenciones, junto con las riquezas y dificultades de América Latina entera.

Sé tú, Madre, la que guardes a los Obispos, sacerdotes, religiosos y religiosas para que, imbuidos de un profundo amor a la Iglesia y generosamente fieles a su misión, procedan con el debido discernimiento en su servicio eclesial, y edifiquen en la verdad y la caridad al pueblo de Dios. Sé tú la que inspires a los gobernantes, para que, respetando escrupulosamente los derechos de cada ciudadano y en espíritu de servicio a su pueblo, busquen siempre la paz, la justicia, la concordia, el verdadero progreso, la moralidad en toda la vida pública. Sé tú la que ilumines con propósitos de equidad y rectitud a cuantos tienen en sus manos el poder económico y social, para que no olviden las exigencias de la justicia en las relaciones comunitarias, sobre todo con los menos favorecidos.

Ayuda a los jóvenes y estudiantes, para que se preparen bien a infundir nuevas fuerzas de honestidad, competencia y generosidad en las relaciones sociales. Mira con bondad a los campesinos, para que se les procure un nivel de vida más justo y decoroso. Proteye a los hermanos de Juan Diego, los indígenas, para que se les conceda un puesto digno en la sociedad, sin marginaciones ni discriminaciones. Cuida a los niños, para que tengan siempre el buen ejemplo y amor de sus padres. Guarda en la unidad a las familias, para que sean fuertes y perseverantes en el amor cristiano. Y puesto que eres Emperatriz de las Américas, tiende tu protección sobre todas las Naciones del Continente americano y sobre las que allí llevaron la fe y el amor a ti.

Haz finalmente, Madre, que esta celebración centenaria del pueblo mexicano que marca su fidelidad mariana en los pasados 450 años, sea, en ti, principio de una renovada fidelidad a Cristo y a su Iglesia. Así sea.

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MISA DE CLAUSURA DEL SÍNODO PARA AMÉRICA

HOMILÍA DEL SANTO PADRE JUAN PABLO II

Basílica de Guadalupe, 23 de enero de 1999


Amados hermanos en el Episcopado y en el Sacerdocio,

Queridos hermanos y hermanas en el Señor:

1. "Al llegar la plenitud de los tiempos, Dios mandó a su hijo, nacido de mujer..." (Ga 4,4). ¿Qué es la plenitud de los tiempos? Desde la perspectiva de la historia humana, la plenitud de los tiempos es una fecha concreta. Es la noche en que el Hijo de Dios vino al mundo en Belén, según lo anunciado por los profetas, como hemos escuchado en la primera lectura: "el Señor mismo va a daros una señal: He aquí que una doncella está encinta y va a dar a luz un hijo, y le pondrá por nombre Emmanuel" (Is 7, 14). Estas palabras pronunciadas muchos siglos antes, se cumplieron en la noche en que vino al mundo el Hijo concebido por obra del Espíritu Santo en el seno de la Virgen María.

El nacimiento de Cristo fue precedido por el anuncio del ángel Gabriel. Después, María fue a la casa de su prima Isabel para ponerse a su servicio. Nos lo ha recordado el Evangelio de Lucas, poniendo ante nuestros ojos el insólito y profético saludo de Isabel y la espléndida respuesta de María: "Mi alma engrandece al Señor, y mi espíritu se llena de júbilo en Dios mi Salvador" (1, 46-47). Estos son los acontecimientos a los que se refiere la liturgia de hoy.

2. La lectura de la Carta a los Gálatas, por su parte, nos revela la dimensión divina de esta plenitud de los tiempos. Las palabras del apóstol Pablo resumen toda la teología del nacimiento de Jesús, con la que se esclarece al mismo tiempo el sentido de dicha plenitud. Se trata de algo extraordinario: Dios ha entrado en la historia del hombre. Dios, que es en sí mismo el misterio insondable de la vida; Dios, que es Padre y se refleja a sí mismo desde la eternidad en el Hijo, consustancial a Él y por el que fueron hechas todas las cosas (cf. Jn 1, 1.3); Dios, que es unidad del Padre y del Hijo en el flujo de amor eterno que es el Espíritu Santo.

A pesar de la pobreza de nuestras palabras para expresar el misterio inenarrable de la Trinidad, la verdad es que el hombre, desde su condición temporal, ha sido llamado a participar de esta vida divina. El Hijo de Dios nació de la Virgen María para otorgarnos la filiación divina. El Padre ha infundido en nuestros corazones el Espíritu de su Hijo, gracias al cual podemos decir “Abbá, Padre” (cf. Ga 4, 4). He aquí, pues, la plenitud de los tiempos, que colma toda aspiración de la historia y de la humanidad: la revelación del misterio de Dios, entregado al ser humano mediante el don de la adopción divina.

3. La plenitud de los tiempos a la que se refiere el Apóstol está relacionada con la historia humana. En cierto modo, al hacerse hombre, Dios ha entrado en nuestro tiempo y ha transformado nuestra historia en historia de salvación. Una historia que abarca todas las vicisitudes del mundo y de la humanidad, desde la creación hasta su final, pero que se desarrolla a través de momentos y fechas importantes. Una de ellas es el ya cercano año 2000 desde el nacimiento de Jesús, el año del Gran Jubileo, al que la Iglesia se ha preparado también con la celebración de los Sínodos extraordinarios dedicados a cada Continente, como es el caso del celebrado a finales de 1997 en el Vaticano.

4. Hoy en esta Basílica de Guadalupe, corazón mariano de América, damos gracias a Dios por la Asamblea especial para América del Sínodo de los Obispos -auténtico cenáculo de comunión eclesial y de afecto colegial entre los Pastores del Norte, del Centro y del Sur del Continente- vivida con el Obispo de Roma como experiencia fraterna de encuentro con el Señor resucitado, camino para la conversión, la comunión y la solidaridad en América.

Ahora, un año después de la celebración de aquella Asamblea sinodal, y en coincidencia también con el centenario del Concilio Plenario de la América Latina que tuvo lugar en Roma, he venido aquí para poner a los pies de la Virgen mestiza del Tepeyac, Estrella del Nuevo Mundo, la Exhortación apostólica Ecclesia in America, que recoge las aportaciones y sugerencias pastorales de dicho Sínodo, confiando a la Madre y Reina de este Continente el futuro de su evangelización.

5. Deseo expresar mi gratitud a quienes, con su trabajo y oración, han hecho posible que aquella Asamblea sinodal reflejara la vitalidad de la fe católica en América. Así mismo, agradezco a esta Arquidiócesis Primada de México y a su Arzobispo, el Cardenal Norberto Rivera Carrera, su cordial acogida y generosa disponibilidad. Saludo con afecto al nutrido grupo de Cardenales y Obispos que han venido de todas las partes del Continente y a los numerosísimos sacerdotes y seminaristas aquí presentes, que llenan de gozo y esperanza el corazón del Papa. Mi saludo va más allá de los muros de esta Basílica para abrazar a cuantos, desde el exterior, siguen la celebración, así como a todos los hombres y mujeres de las diversas culturas, etnias y naciones que integran la rica y pluriforme realidad americana.

(lengua portuguesa)

6. «Bem-aventurada és tu que creste, pois se hão de cumprir as coisas que da parte do Senhor te foram ditas» (Lc 1,45). Estas palavras que Isabel dirige a Maria, portadora de Cristo em seu seio, podem-se aplicar também à Igreja neste Continente. Bem-aventurada és tu, Igreja na América, que, acolhendo a Boa Nova do Evangelho, geraste à fé numerosos povos! Bem-aventurada por crer, bem-aventurada por esperar, bem-aventurada por amar, porque a promessa do Senhor se cumprirá! Os heróicos esforços missionários e a admirável gesta evangelizadora destes cinco séculos não foram em vão. Hoje podemos dizer que, graças a isso, a Igreja na América é a Igreja da Esperança. Basta ver o vigor de sua numerosa juventude, o valor excepcional que se dá à família, o florecimento das vocações sacerdotais e de consagrados e, sobretudo, a profunda religiosidade dos seus povos. Não esqueçamos que no próximo milênio, já iminente, a América será o continente com o maior número de católicos.

(en lengua francesa)

7. Toutefois, comme les Pères synodaux l’ont souligné, si l’Église en Amérique connaît bien des motifs de se réjouir, elle est aussi confrontée à de graves difficultés et à d’importants défis. Devons-nous pour autant nous décourager? En aucune manière: “Jésus Christ est le Seigneur!” (Ph 2,11). Il a vaincu le monde et il a envoyé son Esprit Saint pour faire toutes choses nouvelles. Serait-il trop ambitieux d’espérer que, après cette Assemblée synodale - le premier Synode américain de l’histoire - se développe sur ce continent majoritairement chrétien une manière plus évangélique de vivre et de partager? Il existe bien des domaines dans lesquels les communautés chrétiennes du Nord, du Centre et du Sud de l’Amérique peuvent manifester leurs liens fraternels, exercer une solidarité réelle et collaborer à des projets pastoraux communs, chacune apportant les richesses spirituelles et matérielles dont elle dispose.

(en lengua inglesa)

8. The Apostle Paul teaches us that in the fullness of time God sent his Son, born of a woman, to redeem us from sin and to make us his sons and daughters. Accordingly, we are no longer servants but children and heirs of God (cf. Gal 4:4-7). Therefore, the Church must proclaim the Gospel of life and speak out with prophetic force against the culture of death. May the Continent of Hope also be the Continent of Life! This is our cry: life with dignity for all! For all who have been conceived in their mother’s womb, for street children, for indigenous peoples and Afro-Americans, for immigrants and refugees, for the young deprived of opportunity, for the old, for those who suffer any kind of poverty or marginalization.

Dear brothers and sisters, the time has come to banish once and for all from the Continent every attack against life. No more violence, terrorism and drug-trafficking! No more torture or other forms of abuse! There must be an end to the unnecessary recourse to the death penalty! No more exploitation of the weak, racial discrimination or ghettoes of poverty! Never again! These are intolerable evils which cry out to heaven and call Christians to a different way of living, to a social commitment more in keeping with their faith. We must rouse the consciences of men and women with the Gospel, in order to highlight their sublime vocation as children of God. This will inspire them to build a better America. As a matter of urgency, we must stir up a new springtime of holiness on the Continent so that action and contemplation will go hand in hand.

(en lengua española)

9. Quiero confiar y ofrecer el futuro del Continente a María Santísima, Madre de Cristo y de la Iglesia. Por eso, tengo la alegría de anunciar ahora que he declarado que el día 12 de diciembre en toda América se celebre a la Virgen María de Guadalupe con el rango litúrgico de fiesta.

¡Oh Madre! tu conoces los caminos que siguieron los primeros evangelizadores del Nuevo Mundo, desde la isla Guanahani y La Española hasta las selvas del Amazonas y las cumbres andinas, llegando hasta la tierra del Fuego en el Sur y los grandes lagos y montañas del Norte. Acompaña a la Iglesia que desarrolla su labor en las naciones americanas, para que sea siempre evangelizadora y renueve su espíritu misionero. Alienta a todos aquellos que dedican su vida a la causa de Jesús y a la extensión de su Reino.

¡Oh dulce Señora del Tepeyac, Madre de Guadalupe! Te presentamos esta multitud incontable de fieles que rezan a Dios en América. Tú que has entrado dentro de su corazón, visita y conforta los hogares, las parroquias y las diócesis de todo el Continente. Haz que las familias cristianas eduquen ejemplarmente a sus hijos en la fe de la Iglesia y en el amor del Evangelio, para que sean semillero de vocaciones apostólicas. Vuelve hoy tu mirada sobre los jóvenes y anímalos a caminar con Jesucristo.

¡Oh Señora y Madre de América! Confirma la fe de nuestros hermanos y hermanas laicos, para que en todos los campos de la vida social, profesional, cultural y política actúen de acuerdo con la verdad y la ley nueva que Jesús ha traído a la humanidad. Mira propicia la angustia de cuantos padecen hambre, soledad, marginación o ignorancia. Haznos reconocer en ellos a tus hijos predilectos y danos el ímpetu de la caridad para ayudarlos en sus necesidades.

¡Virgen Santa de Guadalupe, Reina de la Paz! Salva a las naciones y a los pueblos del Continente. Haz que todos, gobernantes y ciudadanos, aprendan a vivir en la auténtica libertad, actuando según las exigencias de la justicia y el respeto de los derechos humanos, para que así se consolide definitivamente la paz.

¡Para ti, Señora de Guadalupe, Madre de Jesús y Madre nuestra, todo el cariño, honor, gloria y alabanza continua de tus hijos e hijas americanos!

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SANTA MISSA NO 450º ANIVERSÁRIO DAS APARIÇÕES

DE NOSSA SENHORA DE GUADALUPE

HOMILIA DO PAPA JOÃO PAULO II

Altar da Cátedra - Basílica Vaticana

Sábado, 12 de Dezembro de 1981

 

Senhores Cardeais

queridos Irmãos no Episcopado,

muito amados irmãos e irmãs

1. Com a celebração desta Eucaristia quis participar convosco, junto do altar do Senhor, num acto de homenagem filial à Mãe de Cristo e da Igreja, de quem o povo mexicano se aproxima especialmente nestes dias, ao comemorar os 450 anos da presença de Maria Santíssima de Guadalupe, no Tepeyac.

Volto assim, peregrino de fé, como naquela manhã de 27 de Janeiro de 1979, para continuar o acto mariano que realizei no Santuário do povo do México e de toda a América Latina, no qual desde há séculos se mostra a maternidade de Maria. Por isso, sinto que este lugar sagrado onde nos encontramos, a Basílica de São Pedro, se prolonga, com a ajuda da imagem televisada, até à Basílica guadalupana, sempre coração espiritual do México e de modo especial nesta singular circunstância.

Mas não só aí, e nem sequer apenas em toda a Nação mexicana, ressoa este brado de fé cristã, mariana e eclesial; são tantíssimos os corações que, de todas as Nações da América, de Norte a Sul, convergem em peregrinação devota para a Mãe de Guadalupe. Prova disso é a significativa participação neste acto, em uníssono com as gentes dos seus respectivos Povos, dos Representantes dos Países latino-americanos e da Península Ibérica, unidos por comuns laços de cultura e devoção mariana.

Bem desejaria que a minha presença entre vós fosse também física; mas não sendo possível, enviei-vos como Legado meu o Cardeal Secretário de Estado Agostino Casaroli, para ser uma prolongação minha durante estas celebrações e sinal da minha particular benevolência.

2. A mensagem guadalupana e a presença da venerada Imagem de Nossa Senhora que preside, ao seu novo Templo, como o fizera cerca de três séculos na anterior basílica, é um facto religioso de primeira, grandeza, que de maneira determinante marcou os caminhos da evangelização no continente americano e selou a configuração do catolicismo do povo mexicano e as suas expressões vitais.

Essa presença de Maria na vida do povo, foi característica inseparável da arraigada religiosidade dos mexicanos. Boa prova disso têm sido as multidões incessantes que, no decorrer dos séculos passados, foram rodeando os pés da Mãe e Senhora, e ali se renovaram no seu propósito de fidelidade à fé cristã. Prova evidente são também os quase oito milhões de pessoas que anualmente peregrinam a caminho do seu Templo, assim como a presença de Maria em tantos lares, fábricas, caminhos, igrejas e montanhas do País.

Esse facto guadalupano encerra elementos construtivos e expressivos que abarcam profundos valores religiosos, que é preciso saber reforçar a fim de que sejam, cada vez mais, canais de evangelização futura. Limitar-me-ei a indicar três aspectos que revestem particular significado.

3. Na mensagem guadalupana sobressai com singular energia a constante referência à maternidade virginal de Maria. O povo fiel, na verdade, sempre teve viva consciência de que a boa Mãe do céu de quem, implorante, se aproxima, é a "perfeita sempre Virgem" da antiga tradição cristã, a "aeiparthénos" dos Padres gregos, a donzela virgem do Evangelho (cf. Mt 1, 18-25; Lc 1, 26-38), a "cheia de graça" (Lc 1, 28), objecto de uma singularíssima benevolência divina que a destina a ser a Mãe do Deus encarnado, a Theotókos do Concílio de Éfeso, a Deípara venerada na continuidade do Magistério eclesial até aos nossos dias.

Diante dessa realidade tão rica e profunda, ainda captada às vezes de maneira simples ou incompleta, mas em sincero espírito de fé e obediência à Igreja, esse mesmo povo, católico na maioria e guadalupano na totalidade, reaccionou com entusiástica manifestação de amor mariano, que o uniu num mesmo sentimento colectivo e tornou para ele mais simbólica ainda a colina de Tepeyac. Porque ali se encontrou a si mesmo, na profissão da sua fervorosa religiosidade mariana, a mesma dos outros povos da América, cultivada também em distintos santuários, como pude verificar pessoalmente durante a minha visita ao Brasil.

4. Outro aspecto fundamental na mensagem guadalupana é a maternidade espiritual de Maria sobre todos os homens, tão intimamente unida à maternidade divina. Com efeito, na devoção guadalupana, aparece desde o princípio esse traço característico, que os Pastores inculcaram sempre e os fiéis viveram com firme confiança. Traço aprendido ao contemplarem Maria, no seu papel singular dentro do magistério da Igreja, derivado da sua missão de Mãe do Salvador.

Precisamente porque Ela aceita colaborar livremente no plano salvífico de Deus, participa de maneira activa, unida ao seu Filho, na obra de salvação dos homens. Sobre esta função expressa-se de modo luminoso o Concílio Vaticano II: Maria, "concebendo Cristo, gerando-O, alimentando-O, apresentando-O ao Pai no templo e padecendo com o seu Filho quando este morria na cruz, cooperou, de forma inteiramente sem igual, na obra do Salvador com a obediência, a fé, a esperança e a ardente caridade, com o fim de restaurai' a vicia. sobrenatural. das almas. Por isso é nossa mãe na ordem da graça" (Lumen gentium, 61).

É ensinamento que, ao assinalar a cooperação da Virgem Santíssima para restaurar a vida sobrenatural das almas, fala da sua missão como Mãe espiritual dos homens. Por isso lhe tributa a Igreja a sua homenagem de amor ardente "quando considera a Maternidade espiritual de Maria para com todos os membros do Corpo Místico" (Marialis cultus, 22). Nesta mesma linha, de ensinamento, o Papa Paulo VI declarará coerentemente Maria como "Mãe da Igreja" (cf. AAS 1964, 1007). Por isto mesmo quis eu confiar também à Mãe de Deus todos os povos da terra (7 de junho e 8 de Dezembro de 1981).

Estes conteúdos doutrinais foram íntima vivência, repetida até hoje na história religiosa latino-americana, e mais em concreto do povo mexicano, sempre animado nessa linha pelos seus Pastores. Tarefa começada pela significativa figura episcopal de Frei Juan de Zumárraga e continuada zelosamente por todos os seus irmãos e sucessores. Tratou-se de um empenho manifestado porfiadamente em todas as partes, e realizado de maneira singular no Santuário guadalupano, ponto de encontro comum. Assim foi também neste ano centenário, que indica precisamente o quadringentésimo quinquagésimo aniversário da arquidiocese do México. Uma vez mais, o povo fiel experimentou a presença, consoladora, e alentadora da mãe, como a sentiu sempre no decorrer da sua história.

5. Guadalupe e a sua mensagem são, finalmente, o acontecimento que cria e expressa da maneira mais cabal os traços salientes da cultura própria do povo mexicano, não como alguma coisa que se impusesse de fora, mas em harmonia com as suas tradições culturais.

Com efeito, na dominadora cultura azteca, penetra, dez anos depois da conquista, o facto evangelizador de Maria de Guadalupe, entendida como o novo sol, criador de harmonia entre os elementos em luta e iniciador doutra era. Essa presença evangelizadora, com a imagem mestiça de Maria que une em si duas raças, constitui um marco histórico de criatividade conatural de uma nova cultura cristã num País e, paralelamente, num continente. Por isso poderá dizer justamente a Conferência de Puebla, que "O Evangelho encarnado nos nossos povos os congrega numa originalidade histórica cultural a que chamamos América Latina. Essa identidade simboliza-se muito luminosamente no rosto mestiço de Maria, de Guadalupe que se ergue no princípio da Evangelização" (Puebla, 446). Por isso, na minha visita ao Santuário guadalupano afirmei que "a partir do momento em que o índio Juan Diego falou da doce Senhora de Tepéyac, Tu, Mãe de Guadalupe entras de modo determinante na vida cristã do povo do México" (Homilia, 27 de Janeiro de 1979). Efectivamente, a coesão à volta dos valores essenciais da cultura da Nação mexicana realiza-se à roda de um valor fundamental, que para o mexicano — assim como para o latino-americano em geral — foi Cristo, trazido de modo apreciável por Maria de Guadalupe. Por isso Ela, com óbvia referência a seu Filho, foi o centro da religiosidade popular do mexicano e da sua cultura, e esteve presente nos momentos decisivos da sua vida individual e colectiva.

6. Esta realidade cultural, com a presença tão sentida da Mãe e Senhora, é elemento potencial que deve ser aproveitado em todas as suas virtualidades evangelizadoras diante do futuro, a fim de conduzir o povo fiel, por mão de Maria, até Cristo, centro de toda a vida cristã. De tal maneira que a piedade não deixe de colocar cada Vez mais em relevo "o vínculo indissolúvel e a essencial referência da Virgem ao Salvador divino (Marialis cultus, 25).

Não há dúvida que — desde a raiz religiosa, que inspira todas as outras ordens de cultura; desde a própria vinculação de fé em Deus, e desde a nota mariana — haverá que buscar no México, assim como nas outras Nações, as condutas de comunhão e participação que levem a que se evangelizem os diversos sectores da sociedade.

Daí haverá que tirar inspiração para um urgente compromisso em favor da justiça, para tratar seriamente de preencher os graves desníveis existentes nos campos económico, social e cultural; e para construir essa unidade na liberdade que façam do México e de cada um dos Países da América, uma sociedade solidária e responsavelmente participada, uma autêntica e inviolável comunidade de fé, fiel à sua essência e dinamicamente aberta à conveniente integração — desde a comunhão de credo — no nível nacional, latino-americano e universal.

Nessa ampla perspectiva, guiado por Nossa Senhora de Guadalupe, padroeira da América Latina, dirijo o meu pensamento e simpatia a todos os povos da área, especialmente aos que sofrem maiores privações, e de maneira particular aos da América Central, aqueles sobretudo provados hoje por duras e dolorosas situações que tanta preocupação despertam, no meu ânimo e no mundo, pelas suas consequências negativas para uma pacífica convivência e pelo risco que encerram mesmo para a ordem internacional.

É necessário e urgente que a própria fé mariana e cristã leve à acção generalizada em favor da paz para uns povos que tanto estão sofrendo; é necessário pôr em prática medidas eficazes de justiça, que ultrapassem a crescente distância entre os que vivem na opulência e aqueles que estão destituídos do mais indispensável; há-de vencer-se, com procedimentos que o ataquem na sua raiz mesma, o fenómeno subversão-repressão que alimenta a espiral de uma funesta violência; há-de restabelecer-se, na mente e nas acções de todos, a estima do valor supremo e tutela da sacralidade da vida; há-de eliminar-se todo o tipo de tortura que degrada o homem, respeitando pelo contrário integralmente os direitos humanos e religiosos da pessoa; é necessário cuidar com diligência a promoção das pessoas, sem imposições que impeçam a sua realização livre como cidadãos, membros de uma família e comunidade nacional.

Não pode omitir-se a devida reforma de certas estruturas injustas, evitando ao mesmo tempo métodos de acção que obedeçam a concepções de luta de classes; há-de promover-se a educação cultural de todos, assegurando a dimensão humana e religiosa de cada cidadão ou pai de família.

Um compromisso de moralidade pública há-de ser o primeiro requisito na implantação de uma sólida moralidade particular; e se é certo que devem salvaguardar-se as exigências de uma ordenada convivência, nunca a pessoa humana e os seus valores hão-de ficar sujeitos a outras exigências ou finalidades, nem ser também vítimas de ideologias materialistas — de qualquer tipo — que sufocam no ser humano a sua dimensão transcendente.

O amor ao homem imagem de Deus, a opção preferencial pelo mais pobre — sem exclusivismos nem ódios —, o respeito pela sua dignidade e vocação terrestre e eterna, devem ser o parâmetro que guie todo aquele que diga inspirar-se nos valores da fé.

Nesse espírito de serviço ao homem, incluindo o seu reflexo naciónal e internacional, aceitei — poucos dias antes da minha visita ao santuário guadalupano — a obra de mediação entre as Nações irmãs da Argentina e do Chile.

Tratava-se de evitar imediatamente, e evitou-se, um conflito bélico que parecia iminente e teria funestas consequências. Há quase três anos que se está a trabalhar nessa obra, sem poupar esforços nem tempo.

Todos convido a que peçam à Mãe de Guadalupe depressa se resolva essa longa e penosa controvérsia. As vantagens serão grandíssimas para os dois povos interessados — assim como para toda a América Latina e mesmo para o mundo — que desejam ardentemente esse resultado. Prova disso são as numerosas assinaturas recolhidas entre os jovens, às quais vão ser depositadas diante deste altar. Oxalá sejam estes jovens os arautos da paz.

Sejam pesados serenamente os sacrifícios que implica a concórdia. Ver-se-á então que vale a pena enfrentá-los, olhando para os bens superiores.

7. Aos pés de Nossa Senhora de Guadalupe depósito estas intenções, junto com as riquezas e dificuldades da América Latina inteira.

Sê tu, Mãe, aquela que guarde os Bispos, sacerdotes, religiosos e religiosas para que, imbuídos de um profundo amor à Igreja e generosamente fiéis à sua missão, procedam com o devido discernimento no serviço eclesial que desempenham, e edifiquem na verdade e na caridade o povo de Deus. Sê tu quem inspire os governantes, para que, respeitando escrupulosamente os direitos de cada cidadão e em espírito de serviço ao seu povo, busquem sempre a paz, a justiça, a concórdia, o verdadeiro progresso e a moralidade em toda a vida pública. Sê tu quem ilumine com propósitos de equidade e rectidão todos os que têm nas suas mãos o poder económico e social, para não esquecerem as exigências da justiça nas relações comunitárias, sobretudo com os menos favorecidos. Ajuda os jovens e estudantes, a fim de que se preparem bem para infundir novas forças de honestidade, competência e generosidade nas relações sociais. Olha com bondade para os trabalhadores do campo, a fim de que se lhes procure um nível de vida mais justo e decoroso. Protege os irmãos de Juan Diego, os indígenas, para que se lhes conceda lugar digno na sociedade, sem marginalizações nem discriminações. Cuida das crianças, para que tenham sempre o bom exemplo e amor de seus pais. Conserva na unidade as famílias, para que sejam fortes e perseverantes no amor cristão.

E unia vez que és Imperatriz das Américas, faz chegar a tua protecção a todas as Nações do Continente americano e às que aí levaram a fé e o amor a Ti.

Faz por último, Mãe, que esta celebração centenária do povo mexicano, a qual assinala a sua fidelidade mariana nos passados 450 anos, seja, em Ti, princípio de uma renovada fidelidade a Cristo e à Sua Igreja. Assim seja.

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A Santa Sé

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Nostra Signora di Guadalupe

Capilla de Nuestra Señora del Carmen (Playa del Carmen, QR)


CONCELEBRAÇÃO EUCARÍSTICA
E PROMULGAÇÃO DA EXORTAÇÃO APOSTÓLICA PÓS-SINODAL
 «ECCLESIA IN AMERICA»

HOMILIA DO SANTO PADRE

Basílica de Nuestra Señora de Guadalupe (Cidade do México)

 Sábado, 23 de Janeiro de 1999

Amados Irmãos no Episcopado e no Sacerdócio

Queridos Irmãos e Irmãs no Senhor! 

1. «Ao chegar a plenitude dos tempos, Deus enviou o Seu Filho, nascido de mulher» (Gl 4, 4). O que é a plenitude dos tempos? A partir da perspectiva da história humana, a plenitude dos tempos é uma data concreta. É a noite em que o Filho de Deus veio ao mundo em Belém, segundo quanto foi anunciado pelos profetas, como escutámos na primeira leitura: «Por isso, o mesmo Senhor por sua conta e risco vos dará um sinal: Olhai: A jovem está grávida e dará à luz um filho, pôr-lhe-á o nome de Emanuel» (Is 7, 14). Estas palavras, pronunciadas muitos séculos antes, cumpriram-se na noite em que veio ao mundo o Filho concebido, por obra do Espírito Santo, no seio da Virgem Maria. 

O nascimento de Cristo foi precedido pelo anúncio do anjo Gabriel. Depois, Maria foi à casa da sua prima Isabel para se pôr ao seu serviço. O evangelista Lucas recordou-no-lo, colocando diante dos nossos olhos a insólita e profética saudação de Isabel e a esplêndida resposta de Maria: «A minha alma glorifica ao Senhor e o meu espírito exulta de alegria em Deus, meu Salvador» (1, 46- 47). Estes são os acontecimentos a que se refere a liturgia de hoje. 

2. A leitura da Carta aos Gálatas, por sua vez, revela-nos a dimensão divina desta plenitude dos tempos. As palavras do apóstolo Paulo resumem toda a teologia do nascimento de Jesus, com a qual se esclarece ao mesmo tempo o sentido dessa plenitude. Trata-se de algo extraordinário: Deus entrou na história do homem. Deus, que é em Si mesmo o mistério insondável da vida; Deus, que é Pai e, desde a eternidade, Se reflecte a Si mesmo no Filho, consubstancial a Ele e pelo Qual foram feitas todas as coisas (cf. Jo 1, 1.3); Deus, que é unidade do Pai e do Filho no fluxo de amor eterno, que é o Espírito Santo. 

Apesar da pobreza das nossas palavras para expressar o mistério indescritível da Trindade, a verdade é que o homem, a partir da sua condição temporal, foi chamado a participar desta vida divina. O Filho de Deus nasceu da Virgem Maria, para nos outorgar a filiação divina. O Pai infundiu nos nossos corações o Espírito de Seu Filho, graças ao Qual podemos dizer: «Abbá, Pai» (cf. Gl 4, 4). Eis aqui, pois, a plenitude dos tempos, que colma toda a aspiração da história e da humanidade: a revelação do mistério de Deus, entregue ao ser humano mediante o dom da adopção divina. 

3. A plenitude dos tempos a que se refere o Apóstolo está relacionada com a história humana. De certo modo, ao fazer-Se homem, Deus entrou no nosso tempo e transformou a nossa história em história de salvação. Uma história que abrange todas as vicissitudes do mundo e da humanidade, desde a criação até ao seu final, mas que se desenvolve através de momentos e datas importantes. Uma delas é o já próximo ano 2000 depois do nascimento de Jesus, o ano do Grande Jubileu, para o qual a Igreja se tem preparado também com a celebração dos Sínodos extraordinários dedicados a cada Continente, como é o caso daquele que foi celebrado no final de 1997 no Vaticano.

4. Hoje, nesta Basílica de Guadalupe, coração mariano da América, damos graças a Deus pela Assembleia Especial do Sínodo dos Bispos para a América - autêntico cenáculo de comunhão eclesial e de afecto colegial entre os Pastores do Norte, do Centro e do Sul do Continente - vivida com o Bispo de Roma como experiência fraterna de encontro com o Senhor ressuscitado, caminho para a conversão, a comunhão e a solidariedade na América. 

Agora, um ano depois da celebração daquela Assembleia sinodal, e em coincidência também com o centenário do Concílio Plenário da América Latina, que teve lugar em Roma, vim aqui para depositar aos pés da Virgem mestiça do Tepeyac, Estrela do Novo Mundo, a Exortação Apostólica Ecclesia in America, que recolhe os contributos e as sugestões pastorais do mencionado Sínodo, confiando à Mãe e Rainha deste Continente o futuro da sua evangelização. 

5. Desejo expressar a minha gratidão àqueles que, com o seu trabalho e oração, fizeram com que aquela Assembleia sinodal reflectisse a vitalidade da fé católica na América. De igual modo, agradeço a esta Arquidiocese Primacial do México e ao seu Arcebispo, Cardeal Norberto Rivera Carrera, o cordial acolhimento e a generosa disponibilidade. Saúdo com afecto o numeroso grupo de Cardeais e Bispos que vieram de todas as partes do Continente e os numerosíssimos sacerdotes e seminaristas aqui presentes, que dão imensa alegria e esperança ao coração do Papa. A minha saudação vai para além das paredes desta Basílica, a fim de abraçar todos os que, da parte externa, acompanham a celebração, assim como todos os homens e mulheres das diversas culturas, etnias e nações que integram a rica e pluriforme realidade americana. 

6. «Bem-aventurada és tu que creste, pois se hão-de cumprir as coisas que da parte do Senhor te foram ditas» (Lc 1, 45). Estas palavras que Isabel dirige a Maria, portadora de Cristo em seu seio, podem-se aplicar também à Igreja neste Continente. Bem-aventurada és tu, Igreja na América que, acolhendo a Boa Nova do Evangelho, geraste na fé numerosos povos! Bem-aventurada por crer, bem-aventurada por esperar, bem-aventurada por amar, porque a promessa do Senhor se cumprirá! Os heróicos esforços missionários e a admirável gesta evangelizadora destes cinco séculos não foram em vão. Hoje podemos dizer que, graças a isso, a Igreja na América é a Igreja da Esperança. Basta ver o vigor da sua numerosa juventude, o valor excepcional que se dá à família, o florescimento das vocações sacerdotais e de consagrados e, sobretudo, a profunda religiosidade dos seus povos. Não esqueçamos que no próximo milénio, já iminente, a América será o continente com o maior número de católicos.

7. Todavia, como os Padres sinodais ressaltaram, se a Igreja na América conhece bem os motivos para se alegrar, ela é também confrontada por graves dificuldades e importantes desafios. Devemos então desanimar? De maneira alguma: «Jesus Cristo é o Senhor!» (Fl 2, 11). Ele venceu o mundo e enviou o seu Espírito Santo para renovar todas as coisas. Seria muito ambicioso esperar que, após essa Assembleia sinodal - o primeiro Sínodo americano da história - se desenvolvesse neste continente de maioria cristã uma maneira mais evangélica de viver e de partilhar? Existem muitos sectores em que as comunidades cristãs do Norte, do Centro e do Sul da América podem manifestar os seus laços fraternos, pôr em prática uma solidariedade concreta e colaborar nos projectos pastorais comuns, cada uma oferecendo as riquezas espirituais e materiais de que dispõe.

8. O Apóstolo Paulo ensina-nos que na plenitude dos tempos Deus enviou o Seu Filho, nascido de mulher, para nos remir do pecado e fazer de nós Seus filhos e filhas. Deste modo, já não somos servos, mas filhos e herdeiros de Deus (cf. Gl 4, 4-7). Portanto, a Igreja deve proclamar o Evangelho da vida e denunciar com força profética a cultura da morte. O Continente da Esperança seja também o Continente da Vida! Este é o nosso brado: uma vida com dignidade para todos! Para todos os que foram concebidos no seio da própria mãe, para os meninos de rua, para as populações indígenas e afro-americanas, para os imigrantes e refugiados, para os jovens privados de oportunidades, para os idosos e para todos aqueles que sofrem qualquer género de pobreza ou de marginalização. 

Queridos Irmãos e Irmãs, chegou a hora de banir de uma vez para sempre do Continente qualquer ataque contra a vida. Basta com a violência, o terrorismo e o tráfico de drogas! Basta com a tortura ou outras formas de abuso! Deve-se pôr fim ao desnecessário recurso à pena de morte! Basta com a exploração dos débeis, a discriminação racial e os bolsões de pobreza! Nunca mais! Estes males são intoleráveis e bradam aos céus, exortando os cristãos a um diferente estilo de vida, a um compromisso social mais consoante com a sua fé. Devemos despertar a consciência dos homens e das mulheres com o Evangelho, a fim de evidenciarmos a sua sublime vocação de filhos de Deus. Isto há-de inspirá-los a construir uma América melhor. É urgente despertar uma nova primavera de santidade no Continente, de maneira que a acção e a contemplação caminhem lado a lado.

9. Quero confiar e oferecer o futuro do Continente a Maria Santíssima, Mãe de Cristo e Mãe da Igreja. Por isso, tenho a alegria de anunciar agora que declarei que, no dia 12 de Dezembro, em toda a América se celebre a Virgem Maria de Guadalupe com o grau litúrgico de festa. 

Mãe! Tu conheces os caminhos que foram seguidos pelos primeiros evangelizadores do Novo Mundo, desde as ilhas Guanahani e La Española até às selvas do Amazonas e os cumes andinos, chegando até à Terra do Fogo no Sul e aos grandes lagos e montanhas do Norte. Acompanha a Igreja que desenvolve o seu trabalho nas nações americanas, para que seja sempre evangelizadora e renove o seu espírito missionário. Encoraja todos aqueles que dedicam a sua vida à causa de Jesus e à difusão do seu Reino. 

Ó doce Senhora do Tepeyac, Mãe de Guadalupe! Apresentamos-Te esta incalculável multidão de fiéis que reza a Deus na América. Tu que entraste no seu coração, visita e conforta os lares, as paróquias e as dioceses de todo o Continente. Faze com que as famílias cristãs eduquem de maneira exemplar os seus filhos na fé da Igreja e no amor do Evangelho, para que sejam viveiros de vocações apostólicas. Volve hoje o teu olhar sobre os jovens e anima-os a caminhar com Jesus Cristo.

Ó Senhora e Mãe da América! Confirma a fé dos nossos irmãos e irmãs leigos, para que em todos os campos da vida social, profissional, cultural e política actuem de acordo com a verdade e a lei nova, que Jesus trouxe à humanidade. Dirige o teu olhar propício para a angústia de quantos sofrem de fome, solidão, marginalização e ignorância. Faze com que reconheçamos neles os teus filhos predilectos e dá-nos o impulso da caridade para os ajudar nas suas necessidades.

Virgem Santa de Guadalupe, Rainha da Paz! Salva as nações e os povos do Continente. Faze com que todos, governantes e cidadãos, aprendam a viver na autêntica liberdade, actuando segundo as exigências da justiça e o respeito dos direitos humanos, para que assim a paz se consolide definitivamente. 

A ti, Senhora de Guadalupe, Mãe de Jesus e nossa Mãe, todo o carinho, honra, glória e louvor contínuo dos teus filhos e filhas americanos! 

Obrigado por este esplêndido presente que me acompanhará. Tive a alegria de celebrar mais uma vez nesta Basílica, tão amada por todos os mexicanos e americanos, filhos da paz. Agradeço-vos as orações que todos os dias elevais por mim e pelo meu ministério petrino. Sei que continuareis a fazê-lo sempre. Muito obrigado!

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A Santa Sé

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/pt/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990123_mexico-guadalupe.html

Nostra Signora di Guadalupe

Escultura de la Virgen de Guadalupe en piedra cantera originaria de Querétaro, México. Piedra cantera tallada, calada y pulida.


NOTRE DAME DE GUADALUPE : https://www.medaille-miraculeuse.fr/informations/notre-dame-de-guadeloupe.html

Notre Dame de Guadalupe : https://www.kofc.org/un/fr/resources/service/church/olog_book.pdf

Our Lady Of Guadalupe, Patroness of the Americas : https://www.sancta.org/

The Basilica of Guadalupe : https://www.sancta.org/basilica.html

Apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie : https://www.marypages.com/