SAINT APOLLINAIRE
Évêque et Martyr
(+ 87)
Saint Apollinaire vint d'Antioche à Rome avec saint Pierre, fut ordonné évêque par le Prince des Apôtres et envoyé par lui à Ravenne pour y prêcher la foi. Sa première oeuvre, en arrivant dans cette ville, fut de rendre la vue au fils d'un soldat auquel il avait demandé l'hospitalité; quelques jours après, il guérit la femme d'un tribun, atteinte d'une maladie incurable. C'en fut assez pour provoquer la conversion d'un grand nombre de personnes, et bientôt il se forma dans la ville une chrétienté florissante. Traduit devant le gouverneur païen, il prêche Jésus-Christ, méprise l'idole de Jupiter et se voit chassé de la ville par la fureur du peuple, qui le laisse à demi mort.
Après quelques prédications dans les pays voisins, Apollinaire revient à Ravenne et se rend à la maison d'un noble patricien qui l'avait fait demander pour guérir sa fille près de mourir. Mais l'apôtre ne parut qu'au moment où la malade rendait le dernier soupir. Arrivé près du lit funèbre, le Saint adresse à Dieu une fervente prière: "Au nom du Christ, jeune fille, lève-toi, dit-il, et confesse qu'il n'y a pas d'autre Dieu que Lui!" La jeune fille se lève aussitôt, pleine de vie, et s'écrie: "Oui, le Dieu d'Apollinaire est le vrai Dieu!" A la suite de ce nouveau prodige, trois cents païens se convertirent et reçurent le baptême, à l'exemple de la jeune fille et de son heureux père.
Mais les succès croissants du christianisme à Ravenne soulevèrent bientôt de nouvelles persécutions contre l'apôtre de Jésus-Christ. Il dut subir un nouvel interrogatoire, qui ne servit qu'à faire briller son courage et à lui donner occasion d'expliquer les mystères de notre foi. Apollinaire eut à subir les plus affreux supplices, la flagellation, le chevalet, l'huile bouillante, puis les horreurs de la faim, dans une infecte prison; mais Dieu Se chargea de le nourrir par Ses Anges. Ses bourreaux l'exilèrent en Illyrie. Cet exil lui donna le moyen de prêcher la foi à des peuples nouveaux et de répandre ainsi la lumière de l'Évangile. La persécution le ramena à Ravenne après trois ans d'absence.
Ce fut la dernière période de sa vie. Saisi presque aussitôt après son débarquement, il étonne ses persécuteurs en faisant crouler, d'un mot de prière, le temple d'Apollon. Il rend la vue au fils de son juge, en lui disant: "Au nom de Jésus-Christ, ouvre tes yeux et vois!" Une multitude de païens se convertit à la foi; mais la rage des endurcis ne fait que s'accroître, et bientôt Apollinaire couronne sa vie par un glorieux martyre.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Leçons des Matines avant 1960.
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. Apollinaire vint d’Antioche à Rome avec le prince des Apôtres, qui l’ordonna Évêque et l’envoya à Ravenne pour prêcher l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Comme il convertissait dans cette ville beaucoup d’âmes à la foi chrétienne, il fut arrêté par les prêtres des idoles et cruellement frappé. Par ses prières, un noble personnage nommé Boniface, muet depuis longtemps, recouvra la parole, et sa fille fut délivrée d’un esprit immonde : ces miracles soulevèrent une nouvelle sédition contre le Saint. On le battit de verges, et on le contraignit à marcher pieds nus sur des charbons ardents ; comme le feu de ces charbons ne le brûlait point, on le chassa de la ville.
Cinquième leçon. Il se cacha un certain temps avec quelques Chrétiens, puis partit pour l’Émilie, où il ressuscita la fille du patricien Rufin ; ce prodige détermina toute la famille de Rufin à croire en Jésus-Christ. Le préfet, s’en étant fort irrité, manda Apollinaire et lui enjoignit de ne plus propager la foi du Christ dans la ville. Comme Apollinaire ne tenait aucun compte de ses ordres, on le tortura sur le chevalet, on répandit de l’eau bouillante sur ses plaies et on lui frappa le visage avec une pierre ; ensuite, le chargeant de chaînes, on le jeta en prison. Quatre jours après, on l’embarqua pour l’envoyer en exil ; ayant fait naufrage, il vint en Mysie ; de là, sur les rives du Danube, et puis en Thrace.
Sixième leçon. Pendant que le disciple de l’Apôtre Pierre y séjournait, le démon refusa de donner des réponses dans le temple de Sérapis. Après qu’on l’eut cherché longtemps, Apollinaire fut enfin trouvé et de nouveau contraint de prendre la mer. Étant donc revenu à Ravenne, et les mêmes prêtres des idoles recommençant à l’accuser, il fut confié à la garde d’un centurion. Celui-ci, qui honorait secrètement le Christ, favorisa son évasion pendant la nuit. La chose connue, les satellites se mirent à le poursuivre, le couvrirent de blessures et le laissèrent pour mort sur le chemin. Recueilli par des Chrétiens, il les exhorta à rester fermes dans la foi et quitta cette vie sept jours après, couronné de la gloire du martyre. Son corps fut enseveli non loin des murailles de la ville.
Au troisième nocturne.
Lecture du saint Évangile selon saint Luc. Cap. 22, 24-30.
En ce temps-là : Il y eut parmi les disciples une dispute : lequel d’entre eux devait passer pour le plus grand. Et le reste.
Homélie de saint Ambroise, Évêque.. Lib. 10 in Lucæ cap. 22, post init.
Septième leçon. Le royaume de Dieu n’est pas de ce monde [1]. Il n’y a donc pas moyen pour l’homme d’égaler Dieu ; mais il doit y avoir émulation pour lui ressembler. Seul le Christ est l’image parfaite de Dieu, ne faisant qu’un avec son Père dont il exprime en sa personne toute la splendeur. L’homme juste, lui, est à l’image de Dieu, quand éclairé par la connaissance de Dieu et désireux d’imiter la conduite divine, il compte pour peu ce bas monde et dédaigne les voluptés de la terre, rassasié qu’il est du Verbe, aliment vivifiant de nos âmes : aussi mangeons-nous le corps du Christ, afin de pouvoir être participants de la vie éternelle.
Huitième leçon. Car ce qui nous est promis en fait de récompense et d’honneur ce n’est pas de manger et de boire ; c’est la communication de la grâce céleste et de la vie sans fin. Les douze trônes ne sont pas non plus comme des sièges faits pour asseoir le corps. Mais de même que le Christ, en raison de son égalité avec Dieu, juge les âmes d’après la connaissance intime qu’il en a, et non d’après un interrogatoire qui les force à déclarer leurs actes, rémunérant la vertu et condamnant l’impiété, de même aussi, les Apôtres sont destinés et formés à l’exercice d’un jugement spirituel par lequel la foi est récompensée, l’incrédulité détestée ; ils refusent l’erreur avec force et poursuivent les sacrilèges d’une haine sainte.
Neuvième leçon. Convertissons-nous et prenons garde qu’il ne s’élève entre nous, pour notre perte, quelque contestation au sujet du premier rang. Que les Apôtres même eurent à ce sujet un débat, cela n’est point rappelé pour nous fournir une excuse mais pour nous mettre sur nos gardes. Si Pierre ne fut qu’à la fin tout à fait converti, lui qui avait suivi le Seigneur dès son premier appel, qui donc pourra se vanter d’une conversion tôt et vite accomplie ? Évitez donc la jactance ; évitez le monde. Il reçut l’ordre de quitter ses frères, l’Apôtre qui a dit : « Nous avons tout quitté et nous vous avons suivi » [2].
[1] Jn. 18, 36.
[2] Matth. 19, 27.
Martyre de saint Apollinaire.
Legenda aurea. Bx J. de Voragine. R. de Montbaston. XIVe.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Ravenne, mère des cités, convoque aujourd’hui l’univers à célébrer l’évêque martyr dont les travaux firent plus pour son éternelle renommée que la faveur des empereurs et des rois. Du milieu de ses antiques monuments la rivale de Rome, aujourd’hui déchue, n’en montre pas moins fièrement la chaîne ininterrompue de ses Pontifes, remontant jusqu’au Vicaire de l’Homme-Dieu par Apollinaire, qu’ont exalté dans leurs discours les Pères et Docteurs de l’Église universelle, ses successeurs et ses fils [3]. Plût au ciel que toujours la noble ville se fût souvenue de ce qu’elle devait à Pierre !
Pour suivre uniquement le Prince des Apôtres, Apollinaire, oubliant famille, patrie, avait tout quitté. Or, un jour, le maître dit au disciple : « Pourquoi restes-tu assis avec nous ? Voilà que tu es instruit de tout ce que Jésus a fait : lève-toi, reçois le Saint-Esprit, et va vers cette ville qui ne le connaît pas ». Et le bénissant, et lui donnant le baiser, il l’envoya au loin [4]. Scènes sublimes de séparation, fréquentes en ces premiers temps, bien des fois répétées depuis, et qui font dans leur héroïque simplicité la grandeur de l’Église.
Apollinaire courait au sacrifice. Le Christ, dit saint Pierre Chrysologue [5], se hâtait au-devant du martyr, le martyr précipitait le pas vers son Roi : l’Église qui voulait garder cet appui de son enfance se jeta au-devant du Christ pour retarder, non le combat, mais la couronne ; et durant vingt-neuf ans, ajoute Pierre Damien [6], le martyre se poursuivit à travers d’innombrables tourments, de telle sorte que les labeurs du seul Apollinaire suffirent à ces contrées qui n’eurent point d’autre témoin de la foi par le sang. Selon les traditions de l’Église qu’il avait si puissamment fondée, la divine Colombe intervint directement et visiblement par douze fois, jusqu’à l’âge de la paix, pour désigner chacun des successeurs d’Apollinaire.
Instruits par Venance Fortunat [7] venu de Ravenne en nos régions du Nord, nous saluons de loin votre glorieuse tombe. Répondez-nous par le souhait que vous formuliez durant les jours de votre vie mortelle : Que la paix de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ repose sur vous ! La paix, don parfait, premier salut de l’apôtre [8] et consommation de toute grâce [9] : combien vous l’avez appréciée, combien vous en fûtes jaloux pour vos fils, même après avoir quitté la terre ! C’est elle qui vous fit obtenir du Dieu de paix et de dilection [10] cette intervention miraculeuse par laquelle si longtemps furent marqués les pontifes qui devaient après vous s’asseoir en votre chaire. Vous-même n’apparûtes-vous pas un jour au Pontife romain, pour lui montrer dans Chrysologue l’élu de Pierre et d’Apollinaire ? Et plus tard, sachant que les cloîtres allaient devenir l’asile de cette divine paix bannie du reste du monde, vous vîntes en personne par deux fois solliciter Romuald d’obéir à l’appel de la grâce et d’aller féconder le désert.
Pourquoi faut-il qu’enivré de faveurs qui partaient de la terre, plus d’un de vos successeurs, que ne désignait plus, hélas ! La divine Colombe, ait oublié si tôt les leçons laissées par vous à votre Église ? Fille de Rome, ne devait-elle pas se trouver assez grande d’occuper entre ses illustres sœurs la première place à la droite de la mère [11] ? Du moins l’Évangile même chanté depuis douze siècles et plus peut-être [12], en la solennité de ce jour, aurait-il dû la protéger contre les lamentables excès appelés à précipiter sa déchéance. Rome, avertie par de trop regrettables indices, prévoyait-elle donc déjà les sacrilèges ambitions des Guibert, quand son choix se fixait sur ce passage du texte sacré : Il s’éleva une contestation parmi les disciples, à qui devait passer pour le plus grand [13] ? Et quel commentaire, à la fois plus significatif et plus touchant, pouvait-on donner à cet Évangile, que les paroles de Pierre même en l’Épître : « Les vieillards qui sont parmi vous, je les supplie, moi vieillard comme eux et témoin des souffrances du Christ, de paître le troupeau, non dans un esprit de domination sur l’héritage du Seigneur, mais en étant ses modèles dans le désintéressement et l’amour ; que tous s’animent à l’humilité mutuellement, car Dieu résiste aux superbes, et il donne sa grâce aux humbles » [14]. Faites, ô Apollinaire, que pasteurs et troupeau, dans toutes les Églises, profitent maintenant du moins de ces apostoliques et divines leçons, pour que tous un jour nous nous trouvions assis à la table éternelle où le Seigneur convie les siens près de Pierre et de vous dans son royaume [15].
[3] Petr. Chrysolog. Sermo CXXVIII, in div. Apollin : PETR. Dam. Sermon, XXX, XXXI, XXXII, in eumdem.
[4] Passio S. Apollin. ap. Bolland.
[5] Petr. Chrys. Sermo CXXVIII.
[6] Petr.Dam. Sermo VI, de S. Eleuchadio.
[7] Ven. Fortun. Vita S. Martini, Lib. IV, V. 684.
[8] Luc. X, 5.
[9] Cant. VIII, 10.
[10] II Cor. XIII, 11.
[11] Diplom. Clementis II, Quod propulsis.
[12] Kalendar. Fronton.
[13] Luc. XXII, 24-30.
[14] I Petr. V, 1-11.
[15] Luc. ibid.
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Le culte dont saint Apollinaire fut l’objet au moyen âge est un reflet fidèle de l’importance que le siège de Ravenne avait prise au VIe siècle, époque où cette ville devint la résidence des empereurs et des exarques. Les tribunaux ecclésiastiques, les évêques et, d’une certaine manière, le Pape lui-même, dans leurs relations avec les représentants des autorités byzantines d’Italie, ne pouvaient pas ne pas compter avec l’archevêque de Ravenne qui était presque devenu ce que, beaucoup plus tard, fut à Naples le Chapelain Majeur, véritable ministre des cultes pour l’Italie.
Toutefois, tant que cette autorité résida en des hommes d’une valeur morale semblable à celle d’un saint Pierre Chrysologue, elle ne put qu’accroître le prestige de leur sainteté éminente et de leur doctrine. Mais hélas ! En ce monde il n’y a pas que des forts, il y a aussi des faibles. Aussi, quand des hommes ambitieux et intrigants montèrent sur le siège de Ravenne, la lutte avec Rome éclata et l’histoire de l’Œcuménique de Constantinople eut son pendant dans la capitale de l’Émilie.
Ravenne était, à l’origine, siège suffragant de Rome. Au temps de saint Pierre Chrysologue, on lui reconnut enfin les honneurs métropolitains. Quelques archevêques allèrent encore plus loin : ils tentèrent de se soustraire à l’obédience du pape, et de faire sentir davantage au clergé leur propre omnipotence ; ils le chargèrent d’impôts et prétendirent même que leurs évêques suffragants, ayant laissé leurs sièges, feraient fonction d’hebdomadiers dans la basilique de Saint-Apollinaire, comme les évêques suburbicaires le faisaient au Latran.
La messe suivante a été rédigée à Rome sous l’impression de ces excès. Le « pape » de Ravenne voulait savoir qui des deux était le plus grand, lui ou le successeur de Céphas.
Rome répond dans les lectures de la messe, rappelant d’abord aux habitants de Ravenne que leur grand évêque Apollinaire était — selon la tradition alors courante — un disciple de Pierre. Ensuite elle fera parler le Maître lui-même, qui, dans sa Ire Épître, V, 1-11, recommande aux pasteurs de l’Église d’avoir horreur de l’esprit de domination sur le clergé et de l’insolent orgueil, qui trop souvent distingue le pouvoir laïc ; Dieu, en effet, résiste aux superbes qui lui dérobent la gloire, et il donne au contraire sa grâce aux humbles qui lui rapportent tout.
Cette leçon d’humilité, mise sur les lèvres du Maître de saint Apollinaire et adressée à son orgueilleux successeur, continue dans la péricope évangélique, déjà notée dans la liste de Würzbourg (Luc., XXII, 24-30). Les Apôtres, à la dernière Cène, se querellent pour savoir qui, entre eux, est le plus grand ; et Jésus répond que cette soif d’ambition et de despotisme exercé sur autrui est propre seulement au pouvoir civil, car, dans la hiérarchie chrétienne, c’est tout l’opposé qui doit se produire. Celui qui est chef est tel pour le service commun : il est donc le serviteur de tous, comme le Fils de l’homme est venu pour servir et pour donner sa vie pour le salut d’un grand nombre.
Le reste de la messe emprunte différents éléments aux Communs, sauf ce qui suit :
La première collecte est la suivante : « O Dieu qui récompensez les âmes qui vous sont fidèles, et qui avez voulu consacrer ce jour par le sacrifice de votre pontife Apollinaire, faites que vos serviteurs, tandis qu’ils célèbrent sa fête, obtiennent aussi par ses prières le pardon de leurs fautes ». Les pasteurs d’âmes ne terminent point à leur mort cette mission de réconciliation et de paix que Dieu leur a confiée au profit de leur troupeau. Dans le ciel ils la continuent par leurs prières ; c’est pourquoi, tandis qu’à Rome Damase a pu écrire sur le sépulcre du pontife Sixte II :
OSTENDIT • CHRISTVS • REDDIT • QVI • PRÆMIA • VITÆ
PASTORIS • MERITVM • NVMERVM • GREGIS • IPSE • TVETVR
à Ravenne, dans l’abside en mosaïque de la splendide basilique de Classe, où Apollinaire fut enseveli, ses fidèles le représentèrent en vêtements pontificaux, dans le jardin fleuri du ciel (paradysus), au milieu des brebis de son cher troupeau.
La collecte sur les oblations : « Regardez favorablement. Seigneur, cette oblation qui vous est offerte pour le natale de votre bienheureux pontife et martyr Apollinaire et en expiation de nos péchés ». Le tombeau de saint Apollinaire était autrefois le but de pieux pèlerinages. C’est ainsi qu’en juillet 599 Maxime, évêque intrus de Salone, voulant obtenir le pardon de saint Grégoire le Grand, celui-ci lui imposa de se rendre à Ravenne, et de se justifier d’abord des crimes qui lui avaient été imputés, en jurant, sur la tombe de saint Apollinaire, qu’il en était innocent. Maxime se mit donc en voyage et débarqua à Classe, où, accueilli honorablement par quelques patrices, il se rendit au forum et, prosterné sur le sol, il cria humblement, pendant trois heures : J’ai péché contre Dieu et contre le bienheureux pape Grégoire. Relevé de là, il fut conduit à la basilique de saint Apollinaire, et, sur son tombeau, il émit le serment requis et rentra en communion avec le Siège romain.
Voici la prière d’action de grâces : « Ayant participé à vos Sacrements, nous vous demandons, Seigneur, d’être continuellement assistés de la protection du bienheureux Apollinaire, car vous ne pourrez pas ne pas regarder favorablement ceux que vous savez secourus par un si puissant intercesseur ». Les habitants de Ravenne, durant le haut moyen âge, obtinrent à Rome une si grande puissance que Grégoire le Grand se résolut à assigner une place spéciale dans les stations papales au diacre apocrisiaire de l’évêque de Ravenne ; ils répandirent dans la Ville éternelle le culte de saint Apollinaire, à qui plusieurs églises furent dédiées.
L’une se trouvait au Vatican ; elle avait été fondée par le pape Honorius Ier et s’appelait Saint-Apollinaire ad palmata ; une autre était au Latran, et on la disait édifiée par Hadrien Ier ; une troisième subsiste encore, Saint-Apollinaire in Archipresbyteratu, et elle a l’honneur de la synaxe stationnale le jeudi de la semaine de la Passion.
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Quand le Prince des pasteurs paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire, qui ne se flétrit jamais. (Ép.).
1. Saint Apollinaire. — Jour de mort : le 23 juillet, vers l’an 75. Tombeau : A Classe, près de Ravenne, où se dresse en son honneur une célèbre basilique, parée de vieilles mosaïques et riche en monuments liturgiques d’une vénérable antiquité. Vie : Évêque et martyr peu connu de la primitive Église, originaire des pays du nord. Il fut (d’après une tradition incertaine) disciple de saint Pierre et premier évêque de Ravenne. La légende du bréviaire nous fait le récit des coups et des mauvais traitements qu’il eut à subir de la part surtout des prêtres idolâtres de Ravenne. — Cette ville, résidence des empereurs romains, jouissait d’une grande importance qui rehaussa le prestige de l’évêché et de son fondateur. Malheureusement les archevêques de Ravenne tentèrent plus tard d’exploiter cette situation pour se soustraire à l’autorité papale. La messe nous enseigne l’humilité et la soumission au Saint-Siège. Elle indique que saint Apollinaire fut disciple de saint Pierre, auquel elle donne la parole à l’Épître ; le Sauveur nous y parle également de la vertu d’humilité.
2. La messe (Sacerdótes). — Le texte en est ancien et contient plusieurs parties propres ; l’Épître et l’Évangile notamment n’appartiennent pas au commun. Visiblement l’éminente dignité épiscopale en est l’idée dominante.
Voici pourquoi l’Introït invite « les prêtres de Dieu », et avec eux « les saints et les humbles de cœur » (les fidèles), à bénir le Seigneur ; ceux-ci forment, pour ainsi dire, la haie autour du « Prêtre Apollinaire » (Oraison) à son entrée dans le temple divin.
A l’Épître, saint Pierre, ou plutôt son disciple Apollinaire, nous adresse la parole. Il se présente comme « ancien et témoin des souffrances du Christ », mais aussi comme « participant à la gloire qui doit être manifestée ». Il s’adresse en premier lieu à ses successeurs dans l’épiscopat, mais à tous ceux aussi qui ont charge d’âmes : « Paissez le troupeau qui vous est confié, veillant sur lui non par contrainte, mais spontanément selon Dieu ; non point en vue d’un gain honteux... Lorsque paraîtra le prince des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit jamais ».
Dans l’abside de la basilique de Ravenne, une mosaïque représente saint Apollinaire au ciel en évêque au milieu de son troupeau. Voici qu’il se tourne aussi vers les simples fidèles pour leur recommander instamment l’obéissance, l’humilité, la sobriété, la vigilance et la résistance au démon. Le texte est fait de citations émouvantes attribuées au glorieux martyr.
Le Graduel et l’Alléluia chantent son caractère sacré ; il est le représentant du Grand-Prêtre selon l’ordre de Melchisédech.
A l’Évangile, nous voyons Notre-Seigneur à la Dernière Cène avec les Apôtres. Il les exhorte à pratiquer l’humilité et à participer à ses souffrances et à sa gloire. Saint Apollinaire a fidèlement suivi la recommandation du Sauveur ; il dut, parce qu’il était grand, se faire petit aux yeux du monde, et il est « demeuré avec le Christ dans ses épreuves ». C’est pourquoi il est admis maintenant « à manger et à boire à sa table dans le Royaume de son Père, et à siéger sur un trône ». A la messe, nous participons à ses mérites et, aussi, à sa gloire.
3. Profitons de notre assistance à la messe. — L’assistance quotidienne à la messe est à la fois instructive et salutaire. Arrêtons-nous à l’Épître de ce jour. Voyons comme elle nous rappelle les vertus de saint Apollinaire, et efforçons-nous d’en tirer profit pour notre conduite. Quelles richesses on y découvre ! C’est le sujet de notre oraison quotidienne qui nous est ainsi indiqué par Dieu. Mais la messe n’a pas seulement une valeur instructive ; l’Eucharistie procure la force nécessaire pour mettre en pratique les enseignements qui y sont donnés. Ainsi la Parole de Dieu est vraiment nourriture et grâce.
SOURCE : http://www.introibo.fr/23-07-St-Apollinaire-eveque-et
Saint Apollinaire de Ravenne
Premier Évêque de
Ravenne (2ème s.)
"Saint
Apollinaire fut disciple de Saint Pierre qui l’envoya de Rome à Ravenne où,
après avoir guéri la femme du tribun, il la Baptisa avec son mari et sa
famille." (source: site
de l'abbaye de Saint Benoît - Suisse)
Un internaute nous écrit:
"Ravenne vénère en Saint Apollinaire son premier Évêque, mort martyr
pour son Église. On admet généralement qu'il évangélisa la contrée vers l'an
200. La Basilique Saint-Apollinaire, à Ravenne, est un des joyaux de l'art
byzantin au VIe siècle."
Mémoire de Saint Apollinaire, Évêque. Le premier, il annonça à Ravenne la
richesse insondable du Christ. En bon pasteur, il se tint au milieu de son
troupeau et illustra son Église par le témoignage éclatant de sa Foi et de sa
Piété, au point que ses travaux lui méritèrent le titre de martyr. Il serait
mort un 23 Juillet et enterré à Classe, le port de Ravenne.
Martyrologe romain
En savoir plus sur
Apollinaire de
Ravenne fut le premier Évêque de la
ville de Ravenne au Ier siècle et
devint, à la suite de son martyre, son saint patron.
Apollinaire, né à Antioche, en province de la Syrie romaine,
est le disciple de Pierre envoyé par celui-ci de Rome
à Ravenne,
où il subit le martyre.
Saint Apollinaire fut
donc disciple de saint Pierre qui l’envoya de Rome à Ravenne où, après avoir
guéri la femme du tribun, il la baptisa avec son mari et sa famille.
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Le juge en fut informé et
Apollinaire fut mandé le premier pour comparaître devant lui. On le conduisit
au temple de Jupiter pour qu'il sacrifiât.
Comme il disait aux
prêtres que l’or des idoles et l’argent qu'on y suspendait seraient mieux
employés en les donnant aux pauvres qu'à les exposer ainsi devant les démons,
il fut saisi aussitôt et battu avec des fouets jusqu'à rester à demi mort :
mais il fut recueilli par ses disciples et soigné pendant sept mois dans la
maison d'une veuve.
De là il vint à Classe
(Bourg à 3/4 de lieue de Ravenne dont il est le port) pour y guérir un noble
qui était muet (Bréviaire romain).
Comme il entrait dans 1a
maison, une jeune fille possédée d'un esprit immonde s'écria : « Retire-toi
d'ici, serviteur de Dieu; sinon je te ferai jeter hors de la ville les mains et
les pieds liés. »
Saint Apollinaire la
reprit aussitôt et força le démon à s'en aller. Après avoir invoqué le Nom du
Seigneur sur le muet et l’avoir guéri, plus de cinq cents hommes reçurent le
don de la Foi.
Cependant les païens
l’accablèrent à coups de fouet pour l’empêcher de nommer J.-C. : mais le saint
étendu par terre criait que c'était le vrai Dieu.
Alors ils le firent tenir
debout et nu-pieds sur des charbons ardents, mais comme il prêchait encore
J.-C. avec la plus grande constance, ils le chassèrent hors de la ville
(Bréviaire romain).
Dans le même temps,
Rufus, patricien de Ravenne, dont la fille était malade, avait appelé saint
Apollinaire pour la guérir : mais celui-ci était à peine entré dans la maison
qu'elle mourut.
Rufus lui dit : « Il eut
été à souhaiter que tu ne fusses pas entré chez moi, car les grands dieux
irrités n'ont pas voulu guérir ma fille : mais toi, que lui pourras-tu faire ?
»
« Ne crains rien, lui
répondit Apollinaire; seulement jure-moi; que si ta fille ressuscite, tu ne
l’empêcheras pas de s'attacher à son créateur. »
Il le promit et saint
Apollinaire ayant fait une Prière, la fille ressuscita.
Elle confessa le nom de
J.-C., reçut le baptême avec sa mère et une grande multitude de personnes et
elle vécut dans la virginité.
Quand César apprit cela,
il écrivit au préfet du prétoire de faire sacrifier Apollinaire, ou de
l’envoyer en exil.
Apollinaire ayant refusé
de sacrifier, le préfet le fit fouetter et ordonna qu’on l’étendît au chevalet
pour le torturer.
Le saint persistant à
confesser J.-C., il fit jeter de l’eau bouillante sur ses plaies et voulut
l’envoyer en exil après l’avoir garrotté d'une massé énorme de fer.
Les chrétiens, à la vue
d'une si grande impiété, s'enflammèrent contre les païens, se jetèrent sur eux
et en tuèrent plus de 200.
Alors le préfet se cacha,
jeta Apollinaire au fond d'une prison très profonde, ensuite il le fit mettre
sur un vaisseau après l’avoir enchaîné, et le fit partir en exil: avec trois
clercs qui suivaient le saint.
Il s'éleva une tempête,
et il n'y eut de sauvé que lui, les deux clercs et deux soldats qu'il baptisa.
Revenu ensuite à Ravenne,
où les païens le prirent et le conduisirent au temple d'Apollon, aussitôt qu'il
eut aperçu: la statue de l’idole; il la maudit et tout aussitôt, elle tomba.
A cette vue, les prêtres
le menèrent au juge Taurus. Ce juge, après que le saint eut rendu l’usage de
ses yeux à son fils qui était aveugle, se convertit à la Foi, et garda
Apollinaire pendant quatre ans dans son domaine.
Les prêtres des faux
dieux l’ayant accusé à Vespasien, celui-ci répondit que quiconque insultait les
dieux devait sacrifier ou bien être chassé de la ville : « Il n'est pas juste,
ajoutait-il, que nous engions les dieux; mais, s'ils s'irritent, ils pourront
se venger eux-mêmes de leurs ennemis. »
Alors le patrice
Démosthène, sur le refus que lui fit saint Apollinaire de sacrifier, le confia
à un centurion déjà chrétien.
Celui-ci demanda au saint
de venir au quartier des lépreux pour y échapper à la fureur des gentils; mais
le peuple l’y poursuivit et le frappa si longtemps qu'il en mourut, après sept
jours employés par lui pour donner des avis à ses disciples.
Il fut enseveli ensuite
avec les plus grands honneurs au même endroit par les chrétiens, sous l’empire
de Vespasien.
Saint Ambroise s'exprime
ainsi sur ce martyr dans la préface : « Le très digne prélat Apollinaire est
envoyé par le prince des apôtres Pierre à Ravenne, annoncer aux incrédules le
nom de Jésus. Après y avoir opéré un grand nombre de miracles en faveur de ceux
qui croyaient en J.-C., il fut souvent accablé sous les coups de fouet; et son
corps déjà vieux fut soumis à des traitements horribles de la part des impies.
Mais afin que les fidèles
ne fussent pas ébranlés dans la Foi en présence de pareils tourments, il
opérait des miracles comme les apôtres. par la puissance de Notre Seigneur
J.-C.
Après ses supplices, il
ressuscite une jeune personne, il rend la vue aux aveugles, la parole aux
muets, il délivre une possédée du démon, il guérit un lépreux, il rend la santé
à un pestiféré dont les membres tombaient en dissolution; il renverse une idole
et le temple qui l’abritait.
O Pontife le plus digne
de toute admiration et de tout éloge, qui mérita de recevoir le pouvoir dès
apôtres avec la dignité épiscopale !
O courageux athlète de
J.-C., sur le déclin et le froid des ans, il prêche au milieu des tortures avec
constance J.-C., le Rédempteur du monde ! »
SAINT APOLLINAIRE
Apollinaire vient de
pollens, resplendissant, et de ares, vertu, resplendissant de vertus
: ou bien de pollo, qui signifie admirable et naris, narine ; par
quoi l’on entend la discrétion ; c'est comme si l’on disait. homme d'une
discrétion admirable. Il peut encore venir de a, sans, de polluo,
souiller, et ares, vertu, homme vertueux non souillé par le vice.
Saint Apollinaire fut
disciple de saint Pierre qui l’envoya de Rome à Ravenne où, après avoir guéri
la femme du tribun, il la baptisa avec son mari et sa famille. Le juge en fut
informé et Apollinaire fut mandé le premier pour comparaître devant lui. On le
conduisit au temple de Jupiter pour qu'il sacrifiât. Comme il disait aux
prêtres que l’or des idoles et l’argent qu'on y suspendait seraient mieux
employés en les donnant aux pauvres qu'à les exposer ainsi devant les démons,
il fut saisi aussitôt -et battu avec des fouets jusqu'à rester à demi mort :
mais il fut recueilli par ses disciples et soigné pendant sept mois dans la
maison d'une veuve. De là il vint à Classe (Bourg à 3/4 de lieue de Ravenne dont il est le port.) pour y guérir un noble qui était
muet (Bréviaire romain.). Comme il entrait dans 1a maison, une jeune fille possédée d'un esprit
immonde s'écria : « Retire-toi d'ici, serviteur de Dieu;
sinon je te ferai jeter hors de la ville les mains et les pieds liés. » Saint
Apollinaire la reprit aussitôt et força le démon à s'en aller. Après avoir
invoqué le nom du Seigneur sur le muet et l’avoir guéri, plus de cinq cents
hommes reçurent le don de la foi. Cependant les païens l’accablèrent à coups de
fouet pour l’empêcher de nommer J.-C. : mais le saint étendu par terre criait
que c'était le vrai Dieu. Alors ils le firent tenir debout et nu-pieds sur des
charbons ardents, mais comme il prêchait encore J.-C. avec la plus grande
constance, ils le chassèrent hors de la ville (Bréviaire romain).
Dans le même temps,
Rufus, patricien de Ravenne, dont la fille était malade, avait appelé saint
Apollinaire pour la guérir : mais celui-ci était à peine entré dans la maison
qu'elle mourut. Rufus lui dit : « Il eut été à souhaiter que tu ne fusses pas
entré chez moi, car les grands dieux irrités n'ont pas voulu guérir ma fille :
mais toi, que lui pourras-tu faire ? » « Ne crains rien, lui répondit
Apollinaire; seulement jure-moi; que si ta fille ressuscite, tu ne l’empêcheras
pas de s'attacher à son créateur. » Il le promit et saint Apollinaire ayant
fait une prière, la fille ressuscita. Elle confessa le nom de J.-C., reçut le
baptême avec sa mère et une grande multitude de personnes,, et elle vécut dans
la virginité . Quand César apprit cela, il écrivit au préfet du prétoire de
faire sacrifier Apollinaire, ou de l’envoyer en exil. Apollinaire ayant refusé de sacrifier, le préfet le fit fouetter et ordonna
quoi l’étendît au chevalet pour le torturer. Le saint persistant à confesser
J.-C., il fit jeter de l’eau bouillante sur ses plaies et voulut l’envoyer en
exil après l’avoir garrotté d'une massé énorme de fer. Les chrétiens, à la vue
d'une si grande impiété, s'enflammèrent contre les païens, se jetèrent sur eux
et en tuèrent plus de deux cents: Alors le préfet se cacha, jeta Apollinaire au
fond d'une prison très profonde, ensuite il le fit mettre sur un vaisseau après
l’avoir enchaîné, et le fit partir en exil: avec trois clercs qui suivaient le
saint. Il s'éleva une tempête, et il n'y eut de sauvé que lui, les deux clercs
et deux soldats qu'il baptisa. Revenu ensuite à Ravenne, où les païens le
prirent et le conduisirent au temple d'Apollon, aussitôt qu'il eut aperçu: la
statue de l’idole; il la maudit et tout aussitôt, elle tomba. A cette vue, les
prêtres le menèrent au juge Taurus. Ce juge, après que le saint eut rendu
l’usage de ses yeux à son fils qui était aveugle, se convertit à la foi, et
garda Apollinaire pendant quatre ans dans son domaine. Les prêtres des faux dieux
l’ayant accusé à Vespasien, celui-ci répondit que quiconque insultait les dieux
devait sacrifier ou bien être chassé de la ville : « Il n'est pas juste,
ajoutait-il, que nous engions les dieux; mais, s'ils s'irritent, ils pourront
se venger eux-mêmes de leurs ennemis. » Alors le patrice Démosthène, sur
le refus que lui fit saint Apollinaire de sacrifier, le confia à un centurion
déjà chrétien. Celui-ci demanda au saint de venir au quartier des lépreux pour
y échapper à la fureur des gentils; mais le peuple l’y poursuivit et le frappa
si longtemps qu'il en mourut, après sept jours employés par lui à donner
des avis à ses disciples; il fut enseveli ensuite avec les plus grands honneurs
au même endroit par les chrétiens, sous l’empire de Vespasien, l’an du Seigneur
70. — Saint Ambroise s'exprime ainsi sur ce martyr dans la préface : « Le très
digne prélat Apollinaire est envoyé par le prince des apôtres Pierre à Ravenne,
annoncer aux incrédules le nom de Jésus. Après y avoir opéré un grand nombre de
miracles eu faveur de ceux qui croyaient en J.-C., il fut souvent accablé sous
les coups de fouet; et son corps déjà vieux fut soumis à des traitements
horribles de la part des impies. Mais afin que les fidèles ne fussent pas
ébranlés dans la foi en présence de pareils tourments, il opérait des miracles
comme les apôtres. par la puissance de N.-S. J.-C. Après ses supplices, il
ressuscite une jeune personne, il rend la vue aux aveugles, la parole aux
muets, il délivre une possédée du démon, il guérit un lépreux, il rend la santé
à un pestiféré dont les membres tombaient en dissolution; il renverse une idole
et le temple qui l’abritait. O Pontife le plus digne de toute admiration et de
tout éloge, qui mérita de recevoir le pouvoir dès apôtres avec la dignité épiscopale
! O courageux athlète de J.-C., sur le déclin et le froid des ans, il prêche au
milieu des tortures avec constance J.-C., le Rédempteur du monde ! »
La Légende dorée de Jacques de VORAGINE nouvellement
traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources
par L'Abbé J.-B. M. Roze, Chanoine Honoraire de la cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, Éditeur, 76, Rue de Seine, 76. Paris MDCCCCII
Saint
Apollinaris
St. Apollinaris was one of the most illustrious
bishops of the second century. Eusebius, St. Jerome, Theodoret, and others
speak of him in the highest terms, and they furnish us with the few facts that
are known of him. He addressed an “Apology,” that is, a defense, of the
Christian religion to the emperor Marcus Aurelius, who, shortly before, had
obtained a signal victory over the Quadi, a people inhabiting the country now
called Moravia.
One of his legions, the twelfth, was composed
chiefly of Christians. When the army was perishing for want of water, the
soldiers of this legion fell upon their knees and invoked the assistance of
God. The result was sudden, for a copious rain fell, and, aided by the storm,
they conquered the Germans. The emperor gave this legion the name “Thundering
Legion” and mitigated his persecution.
It was to protect his flock against persecution
that St. Apollinaris, who was bishop of Hierapolis in Phrygia, addressed his
apology to the Emperor to implore his protection and to remind him of the favor
he had received from God through the prayers of the Christians. The date of the
death of St. Apollinaris is not known, but it probably occurred before that of
Marcus Aurelius, about the year 175.
St. Apollinaris
One of the first great martyrs of the church. He was
made Bishop of Ravenna by St. Peter himself.
The miracles he wrought there soon attracted official attention, for they and his
preaching won many converts to
the Faith, while at the same
time bringing upon him the fury of the idolaters, who beat him cruelly and drove him from the city. He was found half
dead on the seashore, and kept in concealment by the Christians, but was captured again and compelled to walk on burning coals and a
second time expelled. But he remained in the vicinity, and continued his work
of evangelization. We find him
then journeying in the province
of Aemilia. A third time he
returned to Ravenna. Again he was captured, hacked with knives, had scalding
water poured over his wounds, was beaten in the mouth with stones
because he persisted in preaching, and then, loaded with chains, was flung into
a horrible dungeon to starve to death; but after four days he was put on board
ship and sent to Greece. There
the same course of preachings, and miracles, and sufferings continued; and when his very presence caused
the oracles to be silent,
he was, after a cruel beating, sent back to Italy. All this continued for three years, and a fourth time
he returned to Ravenna. By this time Vespasian was Emperor, and he, in
answer to the complaints of the pagans, issued a decree of banishment against the Christians. Apollinaris was kept concealed
for some time, but as he was
passing out of the gates of the city, was set upon and savagely beaten,
probably at Classis, a suburb,
but he lived for seven days, foretelling meantime that the persecutions
would increase, but that the Church would ultimately triumph. It is not certain
what was his native place, though it was probably Antioch.
Nor is it sure that he was one of the seventy-two disciples
of Christ, as has been suggested. The precise date
of his consecration cannot be ascertained, but he was Bishop of Ravenna for twenty-six years.
Sources
Acta SS., 5 July.
Voir aussi : http://hodiemecum.over-blog.fr/article-20229455.html