lundi 19 mai 2025

Sainte MARIA BERNARDA BÜTLER, vierge religieuse capucine et fondatrice de la Congrégation des Missionnaires franciscaines de Marie Auxiliatrice

Santa Maria Bernarda Bütler

Bild von Mutter Maria Bernarda Bütler; das Original ist im Provinzhaus der Missions-Franziskanerinnen der Provinz Schweiz/Österreich in Frastanz/Vorarlberg.


Sainte Marie-Bernarde

Fondatrice de la Congrégation des Missionnaires franciscaines de Marie Auxiliatrice (+ 1924)

Verena Bütler était originaire du canton d'Argau en Suisse, mais toute sa vocation s'accomplira en Amérique Latine. Religieuse capucine, elle partit en Équateur, puis en Colombie en 1888, après avoir été supérieure du couvent d'Altstätten en Suisse. Elle aimait répéter: "Celui qui reçoit le corps du Christ ne saurait mépriser ses frères." Elle les servit dans sa vocation éducative et caritative en fondant en Colombie la congrégation des franciscaines de Marie Auxiliatrice.

"Maria Bernarda Bütler (1848-1924), religieuse d'origine suisse, sera la deuxième sainte suisse après saint Nicolas de Flüe qui fut canonisé en 1947. Elle fut la fondatrice à Carthagène, en Colombie, des Missionnaires franciscaines de Marie-Auxiliatrice. Morte en Colombie en 1924 ... béatifiée par Jean Paul II le 29 octobre 1995.

Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d'Argovie (Suisse), dans une famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle entre en 1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria Bernarda du Saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de maîtresse des novices puis de supérieure. L'Église de l'Équateur demandant des missionnaires, elle s'embarque avec six compagnes.

Partie pour une fondation, elle se trouve rapidement à la tête d'un nouvel institut: la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone, elle se dévoue à des soins charitables et à l'apostolat. Les conditions sont difficiles: chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d'autres localités de l'Équateur. Une révolution d'inspiration maçonnique l'oblige à fuir le pays en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l'évêque de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de l'hôpital appelée "Obra Pia". Sa spiritualité est marquée par l'esprit franciscain: amour de Dieu s'exprimant par l'amour de tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux."

 (source : Service de presse du Vatican)

Canonisée le 12 octobre 2008 par Benoît XVI

À Carthagène en Colombie, l'an 1924, Marie-Bernarde (Vérine Bütler), vierge, d'origine suisse, qui fonda la Congrégation des Sœurs Missionnaires franciscaines de Marie Auxiliatrice.

Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/7016/Sainte-Marie-Bernarde.html

CHAPELLE PAPALE
POUR LA CANONISATION DES BIENHEUREUX

Gaetano Errico (1791-1860)

Marie Bernarda (Verena) Bütler (1848-1924)

Alphonsine de l'Immaculée Conception
(Anna Muttathupadathu) (1910-1946)

Narcisa de Jésus Martillo Morán (1832-1869)  

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Place Saint-Pierre

Dimanche 12 octobre 2008 

Chers frères et sœurs,

Quatre nouvelles figures de saints sont aujourd'hui proposées à la vénération de l'Eglise universelle:  Gaetano Errico, Maria Bernarda Bütler, Alphonsine de l'Immaculée Conception et Narcisa de Jésus Martillo Morán. La liturgie nous les présente sous l'image évangélique des invités qui prennent part au banquet revêtus de l'habit nuptial. Cette image du banquet, nous la retrouvons également dans la première Lecture et dans d'autres diverses pages de la Bible:  c'est une image joyeuse parce que le banquet accompagne une fête de noces, l'Alliance d'amour entre Dieu et son peuple. C'est vers cette Alliance que les prophètes de l'Ancien Testament ont constamment orienté l'attente d'Israël. Et à une époque marquée par des épreuves en tous genres, quand les difficultés risquaient de décourager le Peuple élu, voici que s'élève la Parole rassurante du prophète Isaïe:  "Le Seigneur, Dieu de l'univers affirme-t-il , préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés" (25, 6). Dieu mettra un terme à la tristesse et à la honte de son Peuple, qui pourra finalement vivre heureux en communion avec Lui. Dieu n'abandonne jamais son peuple:  c'est pour cela que le prophète l'invite à la joie:  "Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés; (...) exultons, réjouissons-nous:  il nous a sauvés!" (v. 9).

Si la première Lecture exalte la fidélité de Dieu à sa promesse, l'Evangile avec la parabole du banquet nuptial nous fait réfléchir à la réponse de l'homme. Certains invités de la première heure ont refusé l'invitation, parce qu'ils étaient pris par des intérêts différents; d'autres ont même méprisé l'invitation du roi provoquant un châtiment qui s'est abattu non seulement sur eux, mais sur toute la ville. Cependant, le roi ne se décourage pas et envoie ses serviteurs chercher d'autres convives pour remplir la salle de son banquet. Le refus des premiers a ainsi eu comme effet d'étendre l'invitation à tous, avec une prédilection pour les pauvres et les déshérités. C'est ce qui est advenu dans le mystère pascal:  le pouvoir incontesté du mal est vaincu par la Toute-puissance de l'amour de Dieu. Le Seigneur ressuscité peut désormais inviter tout le monde au banquet de la joie pascale, et fournir Lui-même aux convives les habits nuptiaux, symbole du don gratuit de la grâce qui sanctifie.

A la générosité de Dieu doit cependant répondre la libre adhésion de l'homme. C'est justement ce chemin qu'ont parcouru également ceux que nous vénérons aujourd'hui comme saints. Ils ont reçu par le baptême l'habit nuptial de la grâce divine, l'ont conservé pur ou l'ont purifié et rendu splendide au cours de leur vie par les Sacrements. Ils prennent désormais part au banquet nuptial du Ciel. Une anticipation de cette fête finale du Ciel est le banquet de l'Eucharistie auquel nous invite chaque jour le Seigneur et auquel nous devons prendre part vêtus de l'habit nuptial de sa grâce. S'il nous arrive de tâcher voire de déchirer par le péché cet habit, la bonté de Dieu ne nous repousse pas, ni ne nous abandonne à notre destin, mais nous offre par le sacrement de la Réconciliation la possibilité de rétablir dans son intégrité l'habit nuptial nécessaire pour la fête.

Le ministère de la Réconciliation est donc toujours un ministère actuel. Le prêtre Gaetano Errico, fondateur de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, s'est dévoué à ce ministère avec application, assiduité et patience, sans jamais se refuser, ni s'épargner. Il s'inscrit ainsi parmi les figures extraordinaires des prêtres qui, de manière inlassable, ont fait du confessionnal le lieu où l'on dispense la miséricorde de Dieu, en aidant les hommes à se retrouver eux-mêmes, à lutter contre le péché et à progresser sur le chemin de la vie spirituelle. La route et le confessionnal furent les lieux privilégiés de l'action pastorale de ce nouveau saint. La route lui permettait de rencontrer les personnes auxquelles il adressait son invitation habituelle:  "Dieu t'aime, quand nous verrons-nous?", et dans le confessionnal, il rendait possible leur rencontre avec la miséricorde du Père céleste. Combien de blessures d'âmes il a ainsi soignées! Combien de personnes il a amenées à se réconcilier avec Dieu par le Sacrement du pardon! De cette manière, saint Gaetano Errico est devenu un expert dans la "science" du pardon, et s'est employé à l'enseigner à ses missionnaires en leur recommandant:  "Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, est toujours plus miséricordieux que ses ministres; aussi soyez miséricordieux autant qu'il vous est possible, parce que vous obtiendrez miséricorde auprès de Dieu".

Maria Bernarda Bütler, née à Auw, dans le canton suisse d'Argovie, a vécu l'expérience d'un amour profond pour le Seigneur, alors qu'elle était encore très jeune. Comme elle l'a dit elle-même:  "Il est presque impossible de l'expliquer à ceux qui ne l'ont pas éprouvé personnellement". Cet amour a conduit Verena Bütler, tel était son nom à l'époque, à entrer dans le monastère des capucines de Marie Auxiliatrice à Altstätten où, à l'âge de 21 ans, elle a prononcé ses vœux perpétuels. A 40 ans, elle a reçu l'appel missionnaire et s'est rendue en Equateur, puis en Colombie. Le 29 octobre 1995, mon vénéré prédécesseur Jean-Paul ii l'a élevée aux honneurs des autels pour sa vie et son engagement en faveur des autres.

Mère Maria Bernarda, une figure très chère et présente surtout en Colombie, a compris profondément que la fête que le Seigneur a préparée pour tous les peuples est représentée d'une manière particulière par l'Eucharistie. En elle, le Christ lui-même nous reçoit comme des amis et s'offre à nous à la table du pain et de la parole, en entrant en communion profonde avec chacun. C'est la source et le pilier de la spiritualité de cette nouvelle sainte, tout comme son élan missionnaire qui l'a conduite à quitter sa patrie natale, la Suisse, pour s'ouvrir à d'autres horizons d'évangélisation en Equateur et en Colombie. Au milieu des graves difficultés qu'elle a dû affronter, y compris l'exil, elle a gardé gravée dans son cœur l'exclamation du psaume que nous avons écouté aujourd'hui:  "Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi" (Ps 22,4). Ainsi, docile à la Parole de Dieu, suivant l'exemple de Marie, elle fit comme les serviteurs dont parle le passage de l'Evangile que nous avons écouté:  elle alla partout proclamant que le Seigneur nous invite tous à sa fête. Elle fit ainsi part aux autres de l'amour de Dieu auquel elle consacra, avec fidélité et joie, sa vie tout entière.

"Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages" (Is 25, 8). Ces paroles du prophète Isaïe contiennent la promesse qui a soutenu Alphonsine de l'Immaculée Conception tout au long d'une vie d'extrême souffrance physique et spirituelle. Cette femme exceptionnelle, qui est aujourd'hui offerte au peuple de l'Inde, comme leur première sainte canonisée, était convaincue que sa croix était le véritable moyen de parvenir au banquet céleste, préparé pour elle par le Père. En acceptant l'invitation à cette fête de mariage, et en se revêtant de la grâce de Dieu à travers la prière et la pénitence, elle a conformé sa vie sur celle du Christ, et participe maintenant avec joie au "festin de viandes grasses et de vins capiteux" du Royaume céleste (cf. Is 25, 6). Elle avait écrit:  "Je considère qu'un jour sans souffrance est un jour perdu". Puissions-nous l'imiter en portant notre croix afin de la rejoindre un jour au paradis.

La jeune laïque équatorienne, Narcisa de Jésus Martillo Morán, nous offre un exemple parfait de réponse prompte et généreuse à l'invitation que le Seigneur nous fait de participer à son amour. Dès son plus jeune âge, en recevant le Sacrement de la Confirmation, elle ressentit clairement dans son cœur l'appel à vivre une vie de sainteté et de dévouement à Dieu. Pour soutenir avec docilité l'action de l'Esprit Saint dans son âme, elle chercha toujours le conseil et le guide de prêtres experts et bons, considérant la direction spirituelle comme l'un des moyens les plus efficaces pour parvenir à la sanctification. Sainte Narcisa de Jésus nous montre un chemin de perfection chrétienne accessible à tous les fidèles. Malgré les grâces abondantes et extraordinaires qu'elle reçut, son existence s'écoula dans la plus grande simplicité, se consacrant à son travail de couturière et à son apostolat de catéchiste. Dans son amour passionné pour Jésus, qui la mena à entreprendre un chemin d'intense prière et de mortification, et à s'identifier toujours davantage avec le mystère de la Croix, elle nous offre un témoignage fascinant et l'exemple parfait d'une vie totalement dédiée à Dieu et à ses frères.

Chers frères et sœurs, rendons grâce au Seigneur pour le don de la sainteté qui, aujourd'hui, resplendit dans l'Eglise d'une beauté singulière. Jésus invite chacun de nous à le suivre, comme ces saints, sur le chemin de la croix, pour recevoir ensuite la vie éternelle dont il nous a fait don en mourant. Que leurs exemples nous servent d'encouragement; que leurs enseignements nous guident et nous confortent; que leur intercession nous soutienne dans les peines du quotidien, pour que nous puissions arriver un jour à partager avec eux et avec tous les saints la joie du banquet éternel dans la Jérusalem céleste. Que, surtout, Marie, Reine des saints, nous obtienne cette grâce, elle que nous vénérons avec une dévotion particulière en ce mois d'octobre. Amen.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html

Sainte Marie Bernard du T.S.Cœur de Marie BÜTLER

Nom: BÜTLER

Prénom: Vérène (Verena)

Nom de religion: Marie Bernard du T.S.Cœur de Marie (Maria Bernarda)

Pays: Suisse - Équateur - Colombie

Naissance: 28.05.1848  à Auw (Canton d'Argovie - Suisse)

Mort: 19.05.1924  à Carthagène (Colombie)

Etat: Religieuse - Fondatrice

Note: 1868 Sœur franciscaine au couvent de Maria Hilf à Altstätten. Part en 1888 en Equateur. Fonde la Congrégation des Franciscaines missionnaires  de Marie Auxiliatrice. En 1895 les sœurs doivent fuir l'Equateur et se réfugient à Carthagène (Colombie).

Béatification: 29.10.1995  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation: 12.10. 2008 par Benoît XVI. Elle est la première sainte suisse canonisée.

Fête: 19 mai

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1995 n.44 p.3-5

Réf. dans la Documentation Catholique: 1995 n.21 p.1025-1028

Notice

Verena Bütler naît en 1848 à Auw, canton d'Argovie (Suisse), dans une famille de paysans modestes qui compte en tout huit enfants. Elle fait sa première communion avec une grande ferveur et dès lors, la dévotion à l'Eucharistie demeurera un des piliers de sa spiritualité. Elle entre en 1867 chez les Capucines de Maria Hilf à Altstätten et prend le nom de Maria Bernarda du saint Cœur de Marie. Elle assume bientôt les responsabilités de maîtresse des novices puis de supérieure. L'Église de l'Équateur demandant des missionnaires, elle s'embarque avec six compagnes. Partie pour une fondation, elle se trouve rapidement à la tête d'un nouvel institut: la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Auxiliatrice. A Chone (13, 000 habitants), elle se dévoue à des soins charitables et à l'apostolat. Les conditions sont difficiles: chaleur équatoriale, pauvreté, malentendus avec les autorités ecclésiastiques. Elle supporte tout sans juger personne et en pardonnant à ses détracteurs. Elle essaime dans d'autres localités de l'Équateur. Une révolution d'inspiration maçonnique l'oblige à fuir le pays en 1895. Avec 15 sœurs, elle arrive à Carthagène, en Colombie, où l'évêque de cette ville les a invitées, leur confiant une dépendance délabrée de l'hôpital appelée "Obra Pia". Sa Congrégation essaime en Colombie puis au Brésil et en Autriche, mais elle-même ne reverra jamais son pays natal. Elle visite ses fondations dont elle partage les humbles travaux. Elle meurt à Obra Pia (devenue la Maison-Mère) à 76 ans, en 1924. Sa spiritualité est marquée par l'esprit franciscain: amour de Dieu s'exprimant par l'amour de tout homme, spécialement des pauvres et des marginaux; respect des ministres du Seigneur; conscience d'être fille de l'Église, "notre sainte Mère l'Église", comme elle aimait le redire.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20160303180228/http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0365.htm

Maria Bernarda Bütler

28.5.1848 à Auw, 19.5.1924 à Cartagena (Colombie), catholique, d'Auw. Fille de Heinrich, agriculteur et tonnelier. Maria Bernarda Bütler entra en 1867 au couvent des capucines Maria Hilf à Altstätten. Après ses vœux en 1871, elle travailla tout d'abord dans l'enseignement et dans le service de maison, puis devint économe en 1874, maîtresse des novices en 1879 et supérieure en 1880. En 1888, elle partit pour l'Equateur avec six autres religieuses; à Chone (diocèse de Portoviejo), elle s'occupa d'enseignement et de soins aux malades. En 1895, à la suite de troubles politiques, elle alla exercer son activité à Cartagena. Sa communauté, qui s'était rapidement développée, fut reconnue par l'évêque en 1912, par le pape en 1938, sous le nom de Compagnie des sœurs missionnaires franciscaines Maria Hilf/Cartagena (840 sœurs en 1995). En tant que supérieure générale (jusqu'en 1920), elle échangea une abondante correspondance avec les nombreux établissements rattachés à sa communauté. Cure d'âme, soins aux malades et aux handicapés, enseignement, formation des adultes, construction d'hôpitaux, telles étaient les activités de la communauté, en faveur de toutes les classes sociales. Ainsi, même après sa mort, Maria Bernarda Bütler fut vénérée de façon durable par la population et respectée par les autorités. Béatifiée en 1995, elle fut la première Suissesse à être canonisée en 2008.

Sources et bibliographie

Bibliographie

Dizionario degli istituti di perfezione, 1, 1974, 1686-1687

E. Eberle, Wer aus der Liebe lebt, 1975

B. Mayer, Ein Leben aus dem Glauben, 1979

SOURCE : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/009744/2020-01-24/

Santa Maria Bernarda Bütler

Papst Johannes Paul II. an der Seligsprechungsfeier für Maria Bernarda Bütler in Rom. 29 October 1995


Saint Verena Bütler

Also known as

Maria Bernarda of the Holy Heart of Mary

Maria Bernarda Butler

Memorial

19 May

Profile

Fourth of eight children born to a family of farmersbaptized on the day she was born and made her First Communion on 16 April 1860. Known as a pious girl who early felt a call to religous life and had a devotion to the Eucharist. She became engaged, but broke it off to follow religious life, and tried to enter the Sisters of the Holy Cross of Menzingen in 1866; she soon returned home to pray and discern her true vocation. Joined the Franciscan Capuchin nuns at the convent Mary Help of Sinners in Altstätten, Switzerland on 12 November 1867, taking the name Maria Bernarda of the Holy Heart of Mary, and making her solemn profession on 4 October 1871. Novice mistress. Superior of her house on three occassions. Missionary to Ecuador in 1888, working in an area with no relgious resources. Founded the Franciscan Missionary Sisters of Mary, Help of Christians to help with the work, and served as its leader to 30 years. Exiled from Ecuador in 1895 during an antiCatholic revolution, she and her sisters moved their base of operations to Colombia. Today the Sisters continue their work in schoolscollegeskindergartenshospitalsnursing homes in SwitzerlandColombiaBrazilAustria, Liechtenstein, Italy and some African countries.

Born

28 May 1848 in Auw, Aargau, Switzerland

Died

19 May 1924 in Cartagena, Bolívar, Colombia of natural causes

her tomb immediately became a point of pilgrimage

Venerated

21 December 1991 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

29 October 1995 by Pope John Paul II

the beatification miracle involved rebuilding the missing cranial bones of 15-day-old Liliana Sanchez in 1969

Canonized

12 October 2008 by Pope Benedict XVI

the canonization miracle involved the rapid, complete, and stable healing of a severe respiratory distress and infection of Myrna Jazime Correa on 6 July 2002 in Categena, Colombia

Additional Information

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Readings

The Holy Spirit taught me to adore, praise, bless and give thanks to Jesus in the tabernacle at all times, even at work and in real life. – Blessed Verena

My guide, my star, is the Gospel. – Blessed Verena

MLA Citation

“Saint Verena Bütler“. CatholicSaints.Info. 30 June 2023. Web. 19 May 2025. <https://catholicsaints.info/saint-verena-butler/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-verena-butler/

CAPPELLA PAPALE
FOR THE CANONIZATION OF FOUR BLESSEDS

Gaetano Errico (1791-1860)



HOMILY OF HIS HOLINESS BENEDICT XVI

St Peter's Square

Sunday, 12 October 2008

Dear Brothers and Sisters,

Today, four new figures of Saints are proposed for the veneration of the universal Church: Gaetano ErricoMaria Bernarda BütlerAlphonsa of the Immaculate Conception and Narcisa de Jesús Martillo Morán. The liturgy presents them to us with the Gospel image of the guests who take part at the banquet clad in the wedding garment. We also find the image of the banquet in the First Reading and in other passages in the Bible: it is a joyful image because the banquet accompanies a wedding feast, the Covenant of love between God and his People. The Old Testament prophets constantly led Israel to expect this Covenant. And in an epoch marked by trials of every kind, it was when the difficulties risked discouraging the chosen People that the Prophet Isaiah raised his reassuring voice: "the Lord of hosts", he says, "will make for all peoples a feast of rich and choice wine, juicy, rich food and pure, choice wines (25: 6). God will put an end to the sorrow and shame of his People, who will be able at last to live in the happiness of communion with him. God never abandons his People: for this reason the Prophet invites us to rejoice: "Behold our God, to whom we looked to save us... let us rejoice and be glad that he has saved us" (v. 9).

If the First Reading exalts God's fidelity to his promise, the Gospel, with the parable of the marriage feast, makes us reflect on the human response. Several of those first invited refused the invitation because they were attracted by different interests; others even disdained the king's invitation, provoking a punishment that afflicted not only them but also the entire city. However, the king was not discouraged and sent his servants out to seek other guests to fill his banquet hall. Thus the aspect of the refusal of those initially invited caused the invitation to be extended to all, with a special predilection for the poor and the disadvantaged. This is what occurred in the Paschal Mystery: the force of evil is defeated by the omnipotence of God's love. The Risen Lord can now invite everyone to the banquet of Paschal joy and he himself can provide the guests with a wedding garment, symbol of the free gift of sanctifying grace.

However, the human being must reciprocate God's generosity by freely adhering to him. It is precisely this generous path that was taken by those who we are venerating today as Saints. In Baptism they received the wedding garment of divine grace, they kept it clean and purified it and made it radiant during their life through the Sacraments. They are now taking part in the wedding feast in Heaven. The banquet of the Eucharist is an anticipation of the final feast in Heaven, to which the Lord invites us every day and in which we must take part, clothed in the wedding garment of his grace. Should it happen that we soil or even tear this garment with sin, God's goodness does not reject or abandon us to our destiny but rather offers us, with the Sacrament of Reconciliation, the possibility of restoring the wedding garment to the pristine state required for the feast.

The ministry of Reconciliation therefore is a ministry that is always relevant. The priest Gaetano Errico, Founder of the Congregation of the Missionaries of the Sacred Hearts of Jesus and Mary, devoted himself to it with diligence, perseverance and patience, never refusing or sparing himself. He is thus enrolled among the extraordinary priestly figures who tirelessly made the confessional the place for dispensing God's mercy, helping people to find themselves, fight against sin and progress on the path of the spiritual life. The street and the confessional were the privileged places of this new Saint's pastoral action. The street gave him the opportunity to meet people to whom he would address his customary invitation: "God loves you, when will we see each other?". And in the confessional he enabled them to encounter the mercy of the heavenly Father. How many wounded souls did he heal in this way! How many people did he reconcile with God through the Sacrament of forgiveness! Thus St Gaetano Errico became an expert in the "science" of forgiveness and was concerned to teach it to his missionaries, advising them: "God, who does not desire the sinner's death, is always more merciful than his ministers; thus may you be as merciful as you can be, so that you will receive mercy from God".

At a very early age, Maria Bernarda Bütler, born in Auw in the Swiss canton of Aargau, experienced deep love for the Lord. As she herself said: "This is impossible to explain to someone who has not experienced the same thing". This love brought Verena Bütler, as she was then called, to enter the Capuchin Convent of Maria Hilf in Altstätten, where she made her final profession at the age of 21. When she was 40, she received the call to the missions and went to Ecuador and then to Colombia. On 29 October 1995, my venerable Predecessor John Paul II raised her to the honours of the altar, because of her life and her commitment to her neighbour.

Mother Maria Bernarda, a figure well-remembered and well-loved especially in Colombia, thoroughly understood that the banquet that the Lord has prepared for all people is represented in a very special way by the Eucharist. In the Eucharist, Christ himself receives us as friends and gives himself to us in the banquet of Bread and the Word, entering into deep communion with each one. The Eucharist is the source and pillar of the spirituality of this new Saint and of the missionary drive that impelled her to leave Switzerland, the land of her birth, to open herself to other horizons of evangelization in Ecuador and Colombia. In the serious adversities that she was obliged to face, including exile, engraved in her heart she carried the exclamation of the Psalm we have heard today: "Even though I walk in the dark valley I fear no evil; for you are at my side" (Ps 23: 4). Thus, docile to the Word of God after Mary's example, she behaved like the servants mentioned in the Gospel narrative that we heard: she went everywhere proclaiming that the Lord invites everyone to his banquet. Thus she brought others to share in the love of God to whom, throughout her life, she dedicated herself with faithfulness and joy.

"He will swallow up death for ever, and the Lord God will wipe away tears from all faces" (Is 25: 8). These words of the prophet Isaiah contain the promise which sustained Alphonsa of the Immaculate Conception through a life of extreme physical and spiritual suffering. This exceptional woman, who today is offered to the people of India as their first canonized saint, was convinced that her cross was the very means of reaching the heavenly banquet prepared for her by the Father. By accepting the invitation to the wedding feast, and by adorning herself with the garment of God's grace through prayer and penance, she conformed her life to Christ's and now delights in the "rich fare and choice wines" of the heavenly kingdom (cf. Is 25: 6). She wrote, "I consider a day without suffering as a day lost". May we imitate her in shouldering our own crosses so as to join her one day in paradise.

Narcisa de Jesús Martillo Morán, a young Ecuadorian lay woman, offers us a perfect example of a prompt and generous response to the invitation that the Lord extends to us to share in his love. Already at a very early age, in receiving the Sacrament of Confirmation, she felt clearly in her heart the call to live a life of holiness and devotion to God. To sustain the Holy Spirit's action in her soul with docility, she always sought the counsel and guidance of good and expert priests, considering spiritual direction as one of the most effective means to arrive at holiness. St Narcisa of Jesus shows us a path of Christian perfection obtainable for all the faithful. Despite the many and extraordinary graces that she received, she lived her life with great simplicity, dedicated to her work as a seamstress and to her apostolate as a catechist. In her passionate love for Jesus, who led her on a path of intense prayer and torment and to identify herself increasingly with the mystery of the Cross, she offers us an attractive witness and a perfect example of a life totally dedicated to God and to her brothers and sisters.

Dear brothers and sisters, let us thank the Lord for the gift of holiness that is today resplendent in the Church with singular beauty. Jesus invites each one of us to follow him, like these Saints, on the way of the Cross, so that we might then inherit the eternal life that he, dying, gave to us. May their examples be an encouragement to us; may their teachings guide and comfort us; may their intercession sustain us in our daily efforts so that we too may one day come to share with them and with all the saints the joy of the eternal banquet in the heavenly Jerusalem. Above all may Mary Queen of All Saints, who in this month of October we venerate with special devotion, obtain this grace for us. Amen.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html

BL. MARIA BERNARDA BUTLER (in the world, Verena) was born into a peasant family in Auw, Aargau, Switzerland, on 28 May 1848. She entered the Franciscan Convent of Maria Hilf in Altstatten, Switzerland, and made her religious profession as a contemplative in 1869. She later became novice mistress, then superior.

Bishop Schumacher of Portoviejo, Ecuador, invited her to his Diocese. Overcoming resistance from the Bishop of Sankt Gallen, she obtained papal authorization and left with six sisters on 19 June 1888 to found the Franciscan Missionaries of Mary Help of Christians in Chone, where her efforts among the local people were soon to bear fruit. She founded other communities in Santana and Canoa Ben.

But she had her trials. With heroic virtue and utter obedience. Maria Bernarda bore the stifling heat, health problems and uncertainty, not to mention misunderstandings on the part of the ecclesiastical authorities and the departure of some of her sisters to found a new order. She silently forgave and prayed for those who caused her suffering, which culminated in persecution in 1895 and forced her community to leave Ecuador.

Unsure of her destination, Maria Bernarda reached Bahia with 15 sisters and made her way to Colombia. During the voyage they received an invitation from Bishop Eugenio Biffi of Cartagena to work in his Diocese. He assigned them a wing of the women's hospital known as the Obra Pia, which became Maria Bernarda's home for the rest of her days. In addition, she founded houses in Colombia, Austria and Brazil.

A true Franciscan, she devoted herself to the spiritual and physical care of the poor and the sick who were ever her special favourites. Indeed, she instructed her sisters always to give them priority. She died at the age of 76, after 56 years of religious life and 36 as a missionary. She had been Superior for 30 years.

Maria Bernarda was proof of an unbounded apostolic zeal and charity, which continue in the Church today through her foundations, present in various countries on three continents, and she can be held up as an authentic model of inculturation. She found divine mercy in contemplation of the mysteries of the Holy Trinity and the Passion of Our Lord and bequeathed this legacy as a charism to her congregation, with her affection for Mary whom she chose as Mother and patroness. She teaches everyone how it is still possible today to combine prayer and work, contemplation and action, life with God and service to others, all the while bringing God to men and men to God.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20170726010047/http://ewtn.com/library/MARY/bios95.htm#butler

Mary Bernard (Verena) Bütler (1848-1924)

MARY BERNARD (Verena Bütler) was born in Auw, in the Canton of Argovia, in Switzerland, on the 28th of May 1848 and was baptised on the same day. She was the fourth child of Henry and Catherine Bütler, modest but exemplary country people, who educated the eight children born of their marriage in the love of God and of neighbour.

Gifted with excellent health, Verena grew up happy, intelligent, generous and a lover of nature. She began to attend school at seven years of age. The fervour and commitment with which she made her First Communion, on the 16th of April 1860, remained constant in her for the rest of her life.

Devotion to the Eucharist would, in fact, form the foundation of her spirituality.

Having completed her elementary studies at the age of 14, Verena dedicated herself to farm work and experienced affection for a worthy young man with whom she fell in love. On feeling the call of God, she broke off the engagement in order to turn completely to the Lord. During this period in her life she was granted the grace of enjoying the presence of God, feeling Him very close. She herself said: "To explain this state of soul to someone who has never experienced anything similar is extremely difficult, if not impossible".

And again: "The Holy Spirit taught me to adore, praise, bless and give thanks to Jesus in the tabernacle at all times, even at work and in real life.

Drawn by the love of God, she entered a convent in her region as a postulant at 18 years of age. However, becoming aware that it was not the place to which the Lord was calling her, Verena very quickly returned home.

Work, prayer and apostolic activity in the parish kept her desire for the consecrated life alive. At the suggestion of her Pastor, Verena entered the franciscan Monastery of Mary Help of Sinners in Altstätten on the 12th of November 1867. She took the franciscan habit on the 4th of May 1868, taking the name of Sister Mary Bernard of the Heart of Mary, and made her Religious Profession on the 4th of October 1869 with the firm proposal of serving the Lord until death in the contemplative life.

She was very soon elected Mistress of Novices and Superior of the Community on three occasions, carrying out this fraternal service for nine consecutive years. Her zeal and love for the Kingdom of God had prepared her to begin a new missionary experience. Having willingly accepted the invitation of Msgr. Peter Schumacher, Bishop of Portoviejo in Ecuador, who, outlining the precarious situation of his people, asked her to come to his Diocese. Mary Bernard clearly saw the will of God, who was calling her to be an announcer of the Gospel in that far away country, in this invitation.

Having overcome the initial resistance of the Bishop of St. Gall and obtained a regular pontifical indult, Sr. Mary Bernard and six companions left the Monastery in Altstätten and set out for Ecuador on the 19th of June 1888. Only their light of faith and zeal to announce the Gospel sustained the Blessed and her companions in the difficult separation from their beloved Monastery and Sisters. In her intentions, Mary Bernard thought of giving birth to a missionary foundation dependent on the Swiss Monastery.

The Lord, however, made her instead the foundress of a new Religious Congregation, that of the Franciscan Missionary Sisters of Mary Help of Sinners.

They were received paternally by the Bishop, who entrusted to Mary Bernard the community of Chone, which presented a distressing spectacle because of the total lack of priests, scant religious practice and rampant immorality. Mary Bernard became "everything to everyone", placing prayer, poverty, fidelity to the Church and the constant exercise of the works of mercy at the base of her missionary work. She, together with her daughters, began an intense apostolate among families, deepening their knowledge of the language and of the culture of the people. The first fruits did not delay in maturing. The Christian life of the people blossomed again as if by magic.

The new Franciscan Congregation also grew in number and two filial houses were founded in Sant Ana and Canoa. Very soon after however, the missionary work of Mother Mary Bernard was marked by the mystery of the Cross. Many indeed were the sufferings to which she and her daughters were submitted: absolute poverty, torrid heat, uncertainty and difficulties of every kind, risks to their health and security of their lives, misunderstanding on the part of ecclesiastical authorities and, besides, the separation of some Sisters from the community, establishing themselves later as an autonomous congregation (the Franciscans of the Immaculate: Blessed Charity Brader). Mary Bernard underwent all this with heroic fortitude and in silence without defending herself or nourishing resentment towards anyone, but forgiving them from her heart and praying for those who made her suffer.

As if all these trials were not enough, a violent persecution in 1895, begun by forces hostile to the Church, obliged Sr. Mary Bernard and her Sisters to flee from Ecuador. Without knowing where to go, she went, with 14 Sisters, towards Bahia, from where she continued towards Colombia.

The group was still wandering when it received an invitation from Msgr. Eugene Biffi to work in his Diocese of Cartagena. So, on the 2nd of August 1895, the feast of the Porziuncola of Assisi, the Foundress and her Sisters, exiled from Ecuador, reached Cartagena, and were received paternally by the Bishop. They found hospitality in a female hospital, commonly called a "Pious Work". The Lord had led her by the hand towards that asylum, where Mother Mary Bernard would remain to the end of her life. After the house in Cartagena, the Foundation was extended not only in Columbia but also in Austria and Brasil.

With a compassionate heart, authentically franciscan, she engaged above all in relieving the spiritual and material needs of the poor, whom she always considered to be her favourites. She used to say to the Sisters: "Open your houses to help the poor and marginalised. Give preference to the care of the indigent over all other activity". The Mother guided her Congregation over thirty years. Even after resigning from the Office of Superior General, she continued to animate her dear Sisters with feelings of true humility, especially through the example of her life and her words and writings.

Struck by piercing hypo-gastric pains, while at the "Pious Work" in Cartagena, an establishment of her Daughters, and loved and venerated by all as an authentic saint, Mary Bernard quietly went to sleep in the Lord on the 19th of May 1924. She was 74 years of age, 56 in the consecrated life and 38 in missionary life. News of her death spread quickly. The Pastor of the Cathedral of Cartagena announced her passing away, saying to the faithful: "A saint has died in this city, this morning: the reverend Mother Bernard!". Her tomb immediately became a centre of pilgrimage and a place of prayer.

The apostolic zeal and ardour of charity of Mother Mary Bernard are being re-lived today in the Church, particularly through the Congregation founded by her, present at the moment in various countries on three continents. The Blessed can be pointed out as an authentic model of "inculturation", the urgency of which the Church has underlined for an efficient announcement of the Gospel (cf. Redemptoris Missio, n. 52). She incarnated perfectly her orienting motto: "My guide, my star, is the Gospel".

During her life, she found support and comfort in God alone.

From the time she abandoned her homeland, to which she never  went back, when she left her dear Monastery in Altstätten and during her untiring apostolic activity, she was always sustained by a solid spirituality of unceasing prayer, heroic charity towards God and her neighbour, by a faith that was solid as rock, by an unlimited trust in the Providence of God, by evangelical strength and humility, and by a radical fidelity to the commitments of her consecrated life. From her contemplation of the mysteries of the Most Holy Trinity, the Eucharist and the Passion of the Lord, she also drew the gift of mercy towards all, which she practised and left as the particular charism of her Congregation. Very devoted to the Virgin Mother of the Lord, she wished her Congregation to have Our Lady Help of Sinners as mother, protector and life model in her discipleship of Christ and in her missionary activity. As a Franciscan, she cultivated the same veneration which St. Francis of Assisi nourished for "Holy Mother Church", Pastors and priests, whom she called "the anointed of the Lord".

The Blessed left an admirable example of the biblical woman: strong, prudent, mystical, spiritual teacher and notable missionary. She left the Church a wonderful testimony of dedication to the cause of the Gospel, teaching all, especially today, that it is possible to unite contemplation and action, life with God and service to humanity, bringing God to men and women, and men and women to God.

The Servant of God Pope John Paul II conferred the title and honour of Blessed her on the 29th of October 1995. The Holy Father, Benedict XVI, inscribed her in the register of Saints on the 12th of October 2008.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2008/ns_lit_doc_20081012_verena_en.html

Santa Maria Bernarda Bütler


Präsenz der heiligen Maria Bernarda Bütler und der seligen Maria Charitas Bader in der Kirche des Klosters Mariahilf in Altstätten, Kanton St.Gallen, Schweiz.


Santa Maria Bernarda (Verena Butler) Fondatrice

Festa: 19 maggio

Auw, Svizzera, 28 maggio 1848 – Cartagena, Colombia, 19 maggio 1924

Fondatrice delle Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice. E' stata beatificata da Giovanni Paolo II il 29 ottobre 1995 ed infine canonizzata da Benedetto XVI il 12 ottobre 2008.

Martirologio Romano: A Cartagena in Colombia, beata Maria Bernarda (Verena) Bütler, vergine, che, di origine svizzera, fondò la Congregazione delle Suore Missionarie Francescane di Maria Ausiliatrice.

Nella natia Svizzera scelse la vita consacrata, per poi sbarcare in America Latina a portare i tesori spirituali del suo cuore e lì diventare fondatrice di una Congregazione religiosa, diffusasi in due Continenti.

Verena Bütler, questo il suo nome da laica, nacque il 28 maggio 1848 ad Auw, nel Cantone di Argovia in Svizzera, quarta degli otto figli di Enrico e Caterina Bütler, modesti e religiosi contadini.

Educata all’amore di Dio, Verena trascorse la sua infanzia e adolescenza nella tranquillità della sua famiglia, ricevé la Cresima nel 1856 e la Prima Comunione il 16 aprile 1860.

A 14 anni, terminati gli studi elementari, si dedicò ai lavori agricoli; dopo un passeggero innamoramento per un giovane, avvertì la chiamata di Dio alla vita consacrata e seppe così liberarsi dei sentimenti del primo amore.

Fece alcuni tentativi di essere ammessa prima fra le Suore Insegnanti, poi dalle Francescane di Chan e dalle Suore della Presentazione di Zug, ma inutilmente; infine a 17 anni entrò nella Congregazione della Santa Croce di Menzingen, ma non portò a termine il postulantato perché non si sentiva appagata.

A 19 anni, arrivò il suggerimento giusto di padre Sebastiano Villiger, il quale la indirizzò dalle Cappuccine del monastero di Maria Ausiliatrice di Altstätten nel Cantone di San Gallo, dove entrò il 12 novembre 1867.

Iniziando il noviziato il 4 maggio 1868, Verena Bütler prese il nome di Suor Maria Bernarda del Sacro Cuore di Maria; fece la prima professione il 4 ottobre 1869.

Prima di legarsi con i voti solenni a quel monastero dalla disciplina alquanto rilassata, ne sollecitò la riforma al vescovo insieme ad altre giovani compagne.

Nel 1874 fu nominata economa e procuratrice; suor Maria Bernarda si dedicò con zelo ai compiti specifici di curare l’orto e il magazzino, ma restò sempre in profondo raccoglimento ed unione con Dio.

S’impegnò a fondo per far ristabilire la disciplina regolare nel monastero di Maria Ausiliatrice, che conobbe ben presto una grande rifioritura, tanto che nel 1879 fu eletta Maestra delle Novizie, e dal 1880 al 1886 Superiora della Comunità.

Le vocazioni affluirono copiose, cosicché la Madre Superiora poté realizzare la spinta missionaria che l’animava; l’occasione maturò con la richiesta di mons. Pietro Schumacher, vescovo tedesco di Portoviejo in Ecuador, di aprire una missione delle suore nella sua diocesi.

Dopo aver ottenuto i necessari permessi in Svizzera e dalla Santa Sede, il 19 giugno 1888 suor Maria Bernarda, a capo di un gruppo di altre sei compagne (in tutto cinque svizzere e due austriache) si imbarcò per l’Ecuador, giungendovi il 29 luglio successivo, con il desiderio di fondare nuove Case ed Opere della Congregazione.

Carica di entusiasmo e fedele al binomio ‘clausura e povertà’, fondò un monastero a Chone con annessa un’infermeria e una scuola per bambine; superando grandi difficoltà come le opposizioni, le guerre, le malattie, raggiunse con le sue suore i posti più lontani alla ricerca delle persone più povere e miserevoli, per le quali divenne una madre provvidenziale.

Dopo un certo tempo subentrò una serie d’incomprensioni col monastero di origine di Altstätten, per cui alla fine si trovò separata dalla Congregazione delle Cappuccine.

A seguito di ciò, fondò una nuova Famiglia religiosa le “Suore Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice”; la presenza delle suore suscitò un fervore cristiano lodevole e ben presto il loro numero aumentò e furono aperte altre due Case a Santana e a Canon Ben.

Le prime esperienze di vita comunitaria furono difficili, una buona dose di sofferenza le accompagnò nel loro cammino; povertà assoluta, clima torrido, rischi per la salute e per la vita stessa, incomprensioni con le autorità religiose e civili, inoltre la separazione di alcune sorelle che costituirono una Comunità autonoma.

A seguito della persecuzione antireligiosa, messa in atto dal Governo dell’Ecuador, nel 1895 Maria Bernarda con le sue suore dovette lasciare lo Stato senza una meta precisa; insieme a 15 consorelle si diresse a Bahia in Brasile, per poi proseguire per la Colombia, accettando l’invito del vescovo di Cartagena, mons. Eugenio Biffi, a lavorare nella propria diocesi.

Arrivarono nella città sede del grande porto caraibico il 2 agosto 1895, trovando ospitalità in un’ala dell’ospedale femminile “Obra Pia”, dove madre Maria Bernarda fissò la Casa Madre della Congregazione e dove visse fino alla morte; il Noviziato invece venne istituito a Gaissau (Vorarbelg, Austria).

Le Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice, si diffusero sotto la sua illuminata guida, oltre che in Colombia anche in Brasile, aprendo scuole, collegi, asili, ospedali, ospizi.

Madre Maria Bernarda Bütler, fu eletta e confermata Superiora Generale per nove volte consecutive, finché nel settembre 1920 nel Capitolo convocato da lei stessa, fu eletta a succedergli suor Maria Francisca Hallenstein, mentre lei rimase l’anima della Congregazione, alle cui suore continuò a trasmettere il suo carisma.

A 76 anni, il 19 maggio 1924 madre Maria Bernarda morì santamente, presso l’”Obra Pia” di Cartagena; i suoi funerali si svolsero fra la commozione dell’intera città, presieduti dall’arcivescovo, che pubblicò anche una lettera pastorale, presentando la defunta Madre come modello di virtù cristiane.

Nel 1956, i suoi resti mortali furono traslati nella Cappella della Pietà del Collegio Biffi a Cartagena in Colombia.

Negli anni 1976-77 si svolsero i processi apostolici per la sua beatificazione; il 21 dicembre 1991 è stata dichiarata ‘venerabile’ e a seguito dell’approvazione di un miracolo attribuito alla sua intercessione, è stata beatificata il 29 ottobre 1995 da papa Giovanni Paolo II ed infine canonizzata da Benedetto XVI il 12 ottobre 2008; la sua festa liturgica è il 19 maggio.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/92293

BEATIFICAZIONE DI  MARIA THERESIA SCHERER,
MARÍA BERNARDA BÜTLER E MARGUERITE BAYS

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Domenica, 29 ottobre 1995


1. “Benedirò il Signore in ogni tempo, sulla mia bocca sempre la sua lode” (Sal 33, 2).

La liturgia dell’odierna domenica fa proprie queste parole del Salmo, le quali bene s’intonano alla gioia dell’intera Comunità cristiana che venera quest’oggi tre nuove Beate: Maria Teresa, Maria Bernarda e Margherita.

Gioisce soprattutto la Svizzera, che vede tre figlie della sua terra elevate agli onori degli altari. Con grande cordialità saluto il folto pellegrinaggio della Confederazione Elvetica, che riempie questa Basilica: un particolare pensiero rivolgo ai Vescovi, ai sacerdoti, ai religiosi ed ai numerosi laici.

Dio gradisce il cantico di ringraziamento e di lode che oggi sale a lui dalle nuove Beate, insieme con quello della Chiesa. E Dio le ascolta quando invocano aiuto (cf. Sal 33, 18) per noi pellegrini sulla terra e quando ci sostengono con la loro premurosa intercessione.

In queste Beate si manifesta la riconciliazione con la quale l’Eterno Padre ha riconciliato a sé il mondo in Cristo (cf. 2 Cor 5, 19). La liturgia lo ricorda nel canto al Vangelo.

Queste Beate posseggono nel cuore “la parola della riconciliazione” (cf. 2 Cor 5, 19), la cui pienezza è Cristo. Nella loro esistenza hanno imitato le donne del Vangelo che seguivano e servivano Cristo, ed in seguito accompagnarono gli Apostoli. Ciò pone in luce come sin dagli inizi le donne abbiano contribuito a scrivere la storia della Chiesa con il loro peculiare linguaggio: il linguaggio del cuore, dell’intuizione e della dedizione. Nel corso di quest’anno, ciò è stato ricordato più volte ed anche l’odierna beatificazione ne offre un’ulteriore testimonianza.

2. Maria Theresia Scherer hat den guten Kampf gekämpft. Durch ihr Leben und ihr Wirken ruft sie uns die wesentliche Stellung des Geheimnisses des Kreuzes in Erinnerung, durch das Gott seine Liebe kundtut und der Welt das Heil schenkt. Durch den Glauben, die Hoffnung und die Liebe hat der Mensch in seiner ganzen Existenz Anteil am Geheimnis des Kreuzes des Erlösers und gewinnt so Anteil am Geheimnis der Auferstehung. Das Kreuz hat ebenso eine kosmische Weite; es erhebt das ganze Universum zu Christus, dem Herrn der Geschichte.

Seit ihren frühesten Jahren zeigte Maria Theresia eine innere Verfügungsbereitschaft für die Gnade, die sie bisweilen zu schweren Entscheidung verpflichtet hat, um dem Aufruf zu antworten, den der Herr ihr durch seine Kirche übermittelt hat. Die Dynamik ihrer Persönlichkeit und ihre Lebendigkeit sind indessen kein Gegensatz zu ihrem tiefen Glauben und zu den moralischen Erfordernissen, die ihrem Handeln zugrundelagen; ganz im Gegenteil setzte sie alle ihre Talente ein, um sie vollkommen zu entwickeln und sie fruchtbar werden zu lassen in ihrem persönlichen Leben sowie für die Sendung, die sie für ihre Schwestern und Brüder zu erfüllen berufen war. So entdecken wir das Geheimnis der Verbindung zwischen dem einzelnen Menschen und seinem Gott: die Antwort auf Christi Ruf, Ihm zu folgen, macht in erstaunlichem Mae frei, um die Talente in überreicher Fülle zu entfalten.

Nachdem sie die Leiden und das Schicksal der Kranken wahrgenommen hatte, entschlo sie sich, ihr Leben dem Herrn zu weihen durch das Ordensleben in der Gemeinschaft der Barmherzigen Schwestern vom heiligen Kreuz von Ingenbohl, die sie gegründet hat, zunächst für den Dienst an der Jugend, um sich dann für den Dienst an den Ärmsten und den Entrechteten zu entscheiden, so da sie schlielich ”Mutter der Armen“ genannt wurde. Sie stimmte zu, die Lehrtätigkeit, die ihr so sehr Freude bereitete, zu verlassen, um sich dem Willen Gottes zu fügen. Maria Theresia erkannte, da der Gehorsam ”der schnellste Weg ist, um zum Gipfel der Vollkommenheit zu gelangen“.  Darin fand sie das wahre Glück, daß sie aus ihrem Leben ein Liebesgeschenk machte für den Herrn und für die von ihm bevorzugten Armen. Besondere Zuneigung und Fürsorge entwickelte sie für die Taubstummen.

Maria Theresia bleibt für uns ein Beispiel. Ihre innere Kraft erwuchs ihr aus ihrem geistlichen Leben: sie verbrachte viele Stunden vor dem Allerheiligsten, wo der Herr seine Liebe allen mitteilt, die in enger Verbundenheit mit ihm leben. Doch wohnt die Liebe nicht im Herzen eines Menschen, ohne da nicht auch alle Tugenden sich darin entfalten. Je mehr ihr inneres Leben wuchs, um so sensibler wurde Maria Theresia für die Erfordernisse der Welt ihrer Zeit. In den schwierigen Zeitverhältnissen, die das Europa des 19. Jahrhunderts durchlebte, kam sie den Völkern Mitteleuropas durch ihre zahlreichen Gründungen zu Hilfe. Inmitten ihres unermüdlichen Wirkens zögerte sie nicht zu sagen, da man ”die Hand bei der Arbeit und das Herz bei Gott“ haben solle. Besondere Sorge verwandte sie darauf, ihren Verpflichtungen aus der Taufe und den Ordensgelübden treu zu sein. Das Engagement für die Nachfolge Christi ist der Sieg der Liebe Gottes, der sich eines Menschen bemächtigt und verlangt, alle Anstrengungen im Dienst an dieser Liebe zu unternehmen, im Wissen um die menschliche Schwäche. Maria Theresia war sich darüber klar, da die Garantie für ihre Treue darin bestand, sich der Begrenztheit ihrer Kräfte bewut zu sein und sich ohne Unterla dem kontemplativen Gebet und dem sakramentalen Leben hinzugeben.

Ecco le parole del Papa in una nostra traduzione in italiano.

2. Maria Theresia Scherer ha combattuto una buona battaglia. Con la sua vita ed il suo operato ci richiama alla memoria la posizione fondamentale del mistero della croce attraverso il quale Dio rivela il suo amore e dona al mondo la salvezza. Per mezzo della fede, della speranza e dell’amore l’uomo partecipa con tutta la sua esistenza al mistero della croce del Salvatore e fa quindi parte del mistero della Risurrezione. La croce ha perfino un’ampiezza cosmica; essa innalza l’intero universo verso Cristo, il Signore della storia.

Fin dall’infanzia Maria Theresia dimostrava una disponibilità interna al perdono, disponibilità che l’ha costretta certe volte a delle decisioni sofferte per poter rispondere al richiamo che il Signore le ha trasmesso tramite la sua Chiesa. La dinamicità del suo carattere e la sua vivacità invece non erano in contrasto con la sua profonda fede e con le esigenze morali sulle quali si fondava il suo operato; al contrario ella impiegava tutti i suoi talenti e li sviluppava fino in fondo per sfruttarli sia nella vita privata che nella vocazione che era chiamata a esprimere per le sue sorelle ed i suoi fratelli. In questo modo scopriamo il segreto del collegamento tra l’uomo singolo ed il suo Dio: la risposta alla chiamata di Cristo per seguirLo libera l’uomo in modo straordinario mettendolo in grado di sviluppare i propri talenti in abbondanza.

Dopo aver compreso le sofferenze ed il destino dei malati, ella decise di dedicare la sua vita al Signore nell’Ordine della Comunità delle Sorelle della Misericordia della Santa Croce di Ingenbohl, che ella ha fondato inizialmente al servizio della gioventù e più tardi al servizio dei più poveri, di coloro che sono stati privati dei diritti. Così da essere chiamata infine la “madre dei poveri”. Ha accettato di abbandonare l’insegnamento che tanto le piaceva per ubbidire alla volontà di Dio. Maria Theresia comprese che l’ubbidienza era “la strada più diretta, per raggiungere l’apice della perfezione” (Teresa d’Avila, Die Grundungen, n. 5). Trovò la vera felicità nel fare della sua vita un dono d’amore per il Signore e per i poveri, da Lui preferiti. Ella sviluppò un particolare affetto ed una particolare cura per i sordomuti.

Maria Theresia rimane un esempio. La sua forza interiore cresceva grazie alla sua vita religiosa: passava molte ore davanti al Santissimo, dove il Signore trasmette il suo amore a tutti coloro che vivono in stretta unione con lui. Ma l’amore non risiede nel cuore di un uomo senza che lì si sviluppino anche le virtù. Più cresceva la sua vita interiore, più Maria Theresia diventava sensibile alle esigenze del mondo del suo tempo. Nelle difficili circostanze che l’Europa attraversò nel diciannovesimo secolo, lei aiutava i popoli dell’Europa centrale con le sue numerose fondazioni. In mezzo al suo lavoro instancabile non esitava a dire che occorreva avere “la mano al lavoro ed il cuore a Dio”. Ella impiegava molta cura in particolare nell’essere fedele agli impegni del battesimo e del voto religioso. L’impegno per l’imitazione di Cristo è il trionfo dell’amore di Dio che si impadronisce di un uomo e che esige da lui ogni sforzo possibile al servizio di quest’amore, essendo cosciente della debolezza umana. Maria Theresia aveva compreso che la garanzia per la fedeltà era l’essere consapevole dei suoi mezzi e dedicarsi incessantemente alla preghiera contemplativa ed alla vita sacramentale.

3. En esa misma época, otra religiosa, María Bernarda Bütler, oye una llamada semejante para servir a los pobres y entra en el monasterio de las Franciscanas Misioneras de María Hilf d’Altstatten. Como perfecta hija de san Francisco de Asís, desea servir a Dios sirviendo a sus hermanos. Es admirable su generosidad. De forma radical se desprende de todo y arriesga su vida por Cristo, pues su deseo más grande es anunciar al Señor hasta los extremos de la tierra. Abandona definitivamente Suiza para ponerse al servicio de la Iglesia, primero en Ecuador y después en Colombia, donde va a compartir los sufrimientos de la gente, en particular de los pobres, los enfermos y los marginados. Funda en este último País la Congregación de las Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora, a las cuales deja como tarea esencial el trabajo por la salvación de los hombres y por el reconocimiento de su dignidad como hijos de Dios.

La fuente de su apostolado fue siempre la oración, y de modo especial la Santa Misa, pilar de su vida espiritual, actualización del sacrificio de Cristo por medio del cual Dios unifica la existencia de cada hombre y transfigura su humanidad. La participación en la Eucaristía realiza la comunión con Dios y la nueva fraternidad en Cristo. En el centro de la existencia de María Bernarda está el amor. Ella estaba convencida de que la virtud principal es la caridad, alma de todas las demás virtudes:  el amor a Dios y el amor a los hombres, que la llevaba a perdonar siempre; en efecto, quien recibe el Cuerpo de Cristo no puede despreciar a su hermano. Incluso en la persecución, mostró que el camino que supera todos los caminos es el amor.

Tuvo también una viva conciencia de ser hija de la Iglesia, de “nuestra Santa Madre Iglesia”, como le gustaba repetir, pues toda vida cristiana se desarrolla en el seno de la Iglesia, de la cual Cristo es la Cabeza. Y honraba especialmente a los que habían recibido el ministerio sacerdotal, pues participan del poder santificador del Señor, y rezaba para que ejercitasen su ministerio según la voluntad de Dios. Es por la Iglesia y en la Iglesia donde cada uno recibe la plenitud de gracias del Salvador. Vemos pues así que María Bernarda Bütler es una perla resplandeciente de la corona de gloria del Señor y de su Iglesia. La nueva Beata nos invita a este mismo amor a Dios y a su pueblo santo, para que seamos siempre artífices de la comunión eclesial, pues “allí donde está la Iglesia, está también el Espíritu de Dios; allí donde está el Espíritu de Dios, está la Iglesia y todas las gracias”. 

Ecco le parole del Papa in una nostra traduzione in italiano.

3. In quella stessa epoca, un’altra religiosa, Maria Bernarda Butler, sente una chiamata simile a servire i poveri ed entra nelle Francescane Missionarie di Maria Hilf d’Altstatten. Da perfetta figlia di San Francesco d’Assisi, desidera servire Dio servendo i fratelli. E ammirabile la sua generosità. Si spoglia di tutto in modo radicale e rischia la sua vita per Cristo, poiché il suo desiderio più grande è annunciare il Signore fino agli estremi della terra. Lascia definitivamente la Svizzera per mettersi al servizio della Chiesa, prima in Equador e poi in Colombia, dove va a condividere le sofferenze della gente, in particolare dei poveri, degli ammalati e degli emarginati. In quest’ultimo paese fonda la Congregazione delle Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice, alle quali lascia come compito essenziale l’opera per la salvezza degli uomini e per il riconoscimento della loro dignità come figli di Dio.

La fonte del suo apostolato fu sempre la preghiera, e in modo speciale la Santa Messa, pilastro della sua vita spirituale, attualizzazione del sacrificio di Cristo per mezzo del quale Dio unifica l’esistenza di ogni uomo e trasfigura la sua umanità. La partecipazione all’Eucaristia realizza la comunione con Dio e la nuova fratellanza in Cristo. Al centro della vita di Maria Bernarda c’è l’amore. Ella era convinta che la virtù principale è la carità, anima di tutte le altre virtù (cf. San Vincenzo de’ Paoli, Ammonimenti e massime, n. 46): l’amore per Dio e l’amore per gli uomini che la portava sempre a perdonare; in effetti, chi riceve il Corpo di Cristo non può disprezzare il suo fratello. Perfino nella persecuzione, mostrò che la via che supera tutte le vie è l’amore.

Ebbe anche una viva coscienza di essere figlia della Chiesa, della “nostra Santa Madre Chiesa”, come le piaceva ripetere, perché tutta la vita cristiana si sviluppa nel seno della Chiesa, della quale Cristo è il Capo. E rispettava specialmente coloro che avevano ricevuto il ministero sacerdotale, poiché partecipano del potere santificatore del Signore, e pregava affinché esercitassero il proprio ministero secondo la volontà di Dio. E per la Chiesa e nella Chiesa dove ognuno riceve la pienezza di grazie dal Salvatore. Vediamo allora così che Maria Bernarda Butler è una perla splendente della corona di gloria del Signore e della sua Chiesa. La nuova Beata ci invita a questo stesso amore verso Dio e verso il suo popolo santo, affinché siamo sempre artefici della comunione ecclesiale, poiché “là dove c’è la Chiesa, c’è anche lo Spirito di Dio; là dove c’è lo Spirito di Dio, c’è la Chiesa e tutte le grazie” (Sant’Ireneo, Adversus haereses, 3, 24, 1).

4. Une autre catholique suisse a elle aussi mené le bon combat de la foi. Marguerite Bays était une humble laïque, dont la vie était cachée avec le Christ en Dieu.  Il s’agit d’une femme toute simple, avec une vie ordinaire, en qui chacun de nous peut se retrouver. Elle n’a pas réalisé de choses extraordinaires, et, cependant, son existence fut une longue marche silencieuse dans la voie de la sainteté. Dans l’Eucharistie, “sommet de sa journée”, le Christ était sa nourriture et sa force. Par la méditation des mystères du Sauveur, particulièrement du mystère de la Passion, elle est parvenue à l’union transformante avec Dieu. Certains de ses contemporains trouvaient que ses longs moments de prière étaient du temps perdu. Mais, plus sa prière était intense, plus elle s’approchait de Dieu et plus elle était dévouée au service de ses frères. Car, seul celui qui prie connaît vraiment Dieu et, en écoutant le cœeur de Dieu, il est aussi proche du cœur du monde. Nous découvrons ainsi la place importante de la prière dans la vie laïque. Elle n’éloigne pas du monde. Bien au contraire, elle élargit l’être intérieur, elle dispose au pardon et à la vie fraternelle.

La mission vécue par Marguerite Bays est la mission qui incombe à tout chrétien. Dans la catéchèse, elle s’attachait à présenter aux enfants de son village le message de l’Évangile, avec les mots que les jeunes pouvaient comprendre.

Elle se dévouait sans compter auprès des pauvres et des malades. Sans quitter son pays, elle avait cependant le cœur ouvert aux dimensions de l’Église universelle et du monde. Avec le sens missionnaire qui la caractérisait, elle implanta dans sa paroisse l’œuvre de la Propagation de la foi et de la Sainte–Enfance. En Marguerite Bays, nous découvrons ce qu’a fait le Seigneur pour la faire parvenir à la sainteté: elle a marché humblement avec Dieu, en accomplissant tout acte de sa vie quotidienne par amour.

Marguerite Bays nous encourage à faire de notre existence un chemin d’amour. Elle nous rappelle aussi notre mission dans le monde: annoncer à temps et à contre–temps l’Évangile, en particulier aux jeunes. Elle nous invite à leur faire découvrir la grandeur des sacrements de l’Église.

En effet, comment les jeunes d’aujourd’ hui pourront–t–ils reconnaître le Sauveur sur leur route, s’ils ne sont pas introduit aux mystères chrétiens? Comment pourront–ils s’approcher de la table eucharistique et du sacrement de pénitence si personne ne leur en fait découvrir la richesse, comme avait su le faire Marguerite Bays?

5. Maria Theresia Scherer, Maria Bernarda Bütler et Marguerite Bays deviennent aujourd’hui des soeurs aînées pour la vie spirituelle et pour la vie missionnaire de nos contemporains, tout spécialement pour les familles religieuses auxquelles elles appartiennent et pour les catholiques suisses. En cette circonstance, je voudrais saluer cordialement la délégation officielle de la Confédération helvétique, qui représente les Autorités du pays que je remercie de vivement. Je me réjouis particulièrement de la nombreuse participation des fidèles suisses, venus en pèlerinage à l’occasion de cette béatification avec tous les membres de la Conférence épiscopale.

Aux évêques et aux fidèles de Suisse, j’adresse mes vœux chaleureux et mes encouragements. Je souhaite que la fête de ce jour soient pour eux un appel renouvelé à la sainteté personnelle et à la communion ecclésiale, pour la gloire de Dieu, pour l’édification du Corps du Christ qui est l’Église et pour le salut du monde. La vie chrétienne n’est pas inaccessible; elle est à la portée de tous; elle est source de grâce et de joie.

Ecco le parole del Papa in una nostra traduzione in italiano.

4. Un’altra cattolica svizzera si distinse nell’agone della fede. Marguerite Bays era un’umile laica, dalla vita nascosta con Cristo in Dio (cf. Col 3, 3). Si trattava di una donna semplicissima, dalla vita normale, in cui ognuno di noi potrebbe riconoscersi. Non compì imprese straordinarie, eppure la sua esistenza fu un lungo e silenzioso procedere sulla via della santità. Nell’Eucaristia, “culmine della sua giornata”, Cristo era per lei nutrimento e forza. Attraverso la meditazione dei misteri del Salvatore, in particolar modo del mistero della Passione, ella pervenne a un’unione trasformante con Dio. Alcuni dei suoi contemporanei ritenevano che i suoi lunghi momenti di preghiera fossero una perdita di tempo, ma quanto più la sua preghiera si faceva intensa, tanto più si avvicinava a Dio e si dedicava al servizio dei suoi fratelli. Perché solo colui che prega conosce veramente Dio e ascoltando il cuore di Dio è vicino anche al cuore del mondo. Scopriamo così l’importanza della preghiera nella vita del laico. La preghiera non ci allontana dal mondo. Tutt’altro! Libera l’essere interiore, dispone al perdono e alla vita fraterna.

La missione vissuta da Marguerite Bays è la missione che compete a ogni cristiano. Durante il catechismo si sforzava di presentare ai fanciulli del suo villaggio il messaggio del Vangelo con parole loro comprensibili. Si occupava disinteressatamente dei poveri e dei malati. Pur senza lasciare il suo paese, aveva il cuore aperto alle dimensioni della Chiesa universale e del mondo. Con il senso missionario che la caratterizzava, introdusse nella sua parrocchia le Opere della Propagazione della fede e della Santa Infanzia. In Marguerite Bays scopriamo quanto il Signore operò per farla pervenire alla santità: ella nell’umiltà camminò con Dio, compiendo ogni gesto della sua vita quotidiana per amore.

Marguerite Bays ci esorta a fare della nostra esistenza un cammino d’amore e ci rammenta la nostra missione nel mondo: annunciare in ogni occasione, opportuna e non opportuna, e in particolare ai giovani, il Vangelo. Ci invita a far scoprire loro la grandezza dei sacramenti della Chiesa. Come potranno, infatti, i giovani di oggi riconoscere il Salvatore sul loro cammino, se non sono introdotti ai misteri cristiani? Come potranno avvicinarsi alla mensa eucaristica e al sacramento della penitenza, se nessuno ne fa scoprire loro la ricchezza, così come aveva saputo fare Marguerite Bays?

5. Maria Theresia Scherer, Maria Bernarda Butler e Marguerite Bays diventano oggi sorelle maggiori nella vita spirituale e missionaria degli uomini di oggi, soprattutto per le famiglie religiose cui appartengono e per i cattolici svizzeri. Colgo l’occasione per rivolgere un caloroso saluto alla delegazione della Confederazione Elvetica, qui in rappresentanza delle autorità nazionali che desidero di tutto cuore ringraziare. Mi rallegro in particolar modo della numerosa partecipazione di fedeli svizzeri, giunti in pellegrinaggio con tutti i membri della Conferenza episcopale per questa beatificazione. Ai Vescovi e ai fedeli svizzeri desidero rivolgere i miei più fervidi auguri e il mio incoraggiamento. Auspico che la festa di oggi rappresenti per loro una rinnovata chiamata alla santità personale e alla comunione ecclesiale, per la gloria di Dio, per l’edificazione del Corpo di Cristo che è la Chiesa e per la salvezza del mondo. La vita cristiana non è inaccessibile, è alla portata di tutti ed è fonte di grazia e di gioia.

Il Papa ha poi così concluso la sua omelia in lingua italiana:

6. La beatificazione odierna ha come sfondo una delle più suggestive parabole evangeliche: quella del fariseo e del pubblicano.

Il fariseo, venuto al tempio per proclamare davanti al Signore la propria giustizia, non esce giustificato. Il pubblicano invece che, fermandosi a distanza e non osando neppure alzare gli occhi al cielo, confessa il proprio peccato, torna a casa portando con sé il perdono di Dio. È lui che incarna lo spirito dell’Alleanza: la sua anima infatti “si gloria nel Signore” (cf. Sal 33, 3) e non nei propri meriti.

7. Care e venerate Sorelle Maria Teresa, Maria Bernarda e Margherita, nel giorno della vostra beatificazione la Chiesa gioisce con la gioia del pubblicano del Vangelo di Luca (cf. Lc 18, 9-14), rendendo gloria a Dio, che voi avete servito qui sulla terra con lo stesso spirito da Lui lodato nell’episodio evangelico. La vostra esistenza umile e nascosta ha portato una pienezza di frutti di santità. In voi risplende la gloria dei beati, che hanno seguito le orme di Cristo: “Chi si umilia sarà esaltato” (Lc 18, 14).

Non è forse questa la stessa verità proclamata nel Magnificat di Maria?

“Grandi cose ha fatto in me l’Onnipotente...

ha innalzato gli umili” (Lc 1, 49-52).

Magnificat anima mea Dominum!

E voi, serve del Signore, che condividete la gloria di Dio nella comunione dei santi, intercedete per noi!

© Copyright 1995 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1995/documents/hf_jp-ii_hom_19951029_beatificazioni.html

CAPPELLA PAPALE
PER LA CANONIZZAZIONE DEI BEATI

Gaetano Errico (1791-1860)


(Anna Muttathupadathu) (1910-1946)

OMELIA DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI

Piazza San Pietro

Domenica, 12 ottobre 2008

Cari fratelli e sorelle,

quattro nuove figure di Santi vengono oggi proposte alla venerazione della Chiesa universale: Gaetano ErricoMaria Bernarda BütlerAlfonsa dell’Immacolata Concezione e Narcisa di Gesù Martillo Morán. La liturgia ce le presenta con l’immagine evangelica degli invitati che prendono parte al banchetto rivestiti dell’abito nuziale. Quella del banchetto è immagine che troviamo anche nella prima Lettura e in varie altre pagine della Bibbia: è immagine gioiosa perché il banchetto accompagna una festa di nozze, l’Alleanza d’amore tra Dio e il suo Popolo. Verso quest’Alleanza i profeti dell’Antico Testamento hanno costantemente orientato l’attesa di Israele. E in un’epoca segnata da prove di ogni genere, quando le difficoltà rischiavano di scoraggiare il Popolo eletto, ecco levarsi la parola rassicurante del profeta Isaia: "Preparerà il Signore degli eserciti - egli afferma - per tutti i popoli, su questo monte, un banchetto di grasse vivande … di vini eccellenti, di cibi succulenti, di vini raffinati" (25,6). Iddio porrà fine alla tristezza e alla vergogna del suo Popolo, che potrà finalmente vivere felice in comunione con Lui. Dio non abbandona mai il suo Popolo: per questo il profeta invita alla gioia: "Ecco il nostro Dio, in lui abbiamo sperato perché ci salvasse; … rallegriamoci, esultiamo per la sua salvezza" (v. 9).

Se la prima Lettura esalta la fedeltà di Dio alla sua promessa, il Vangelo con la parabola del banchetto nuziale ci fa riflettere sulla risposta umana. Alcuni invitati della prima ora hanno rifiutato l’invito, perché attratti da diversi interessi; altri hanno persino disprezzato l’invito del re provocando un castigo che s’è abbattuto non solo su di loro, ma sull’intera città. Il re però non si scoraggia e invia i suoi servi a cercare altri commensali per riempire la sala del suo banchetto. Così il rifiuto dei primi ha come effetto l’estensione dell’invito a tutti, con una predilezione speciale per i poveri e i diseredati. E’ quanto è avvenuto nel Mistero pasquale: lo strapotere del male è sconfitto dall’onnipotenza dell’amore di Dio. Il Signore risorto può ormai invitare tutti al banchetto della gioia pasquale, fornendo Egli stesso ai commensali la veste nuziale, simbolo del dono gratuito della grazia santificante.

Alla generosità di Dio deve però rispondere la libera adesione dell’uomo. E’ proprio questo il cammino generoso che hanno percorso anche coloro che oggi veneriamo come santi. Nel battesimo essi hanno ricevuto l’abito nuziale della grazia divina, lo hanno conservato puro o lo hanno purificato e reso splendido nel corso della vita mediante i Sacramenti. Ora prendono parte al banchetto nuziale del Cielo. Della festa finale del Cielo è anticipazione il banchetto dell’Eucaristia, a cui il Signore ci invita ogni giorno e al quale dobbiamo partecipare con l’abito nuziale della sua grazia. Se capita di sporcare o addirittura lacerare col peccato questa veste, la bontà di Dio non ci respinge né ci abbandona al nostro destino, ma ci offre con il sacramento della Riconciliazione la possibilità di ripristinare nella sua integrità l’abito nuziale necessario per la festa.

Il ministero della Riconciliazione è pertanto un ministero sempre attuale. Ad esso il sacerdote Gaetano Errico, fondatore della Congregazione dei Missionari dei Sacri Cuori di Gesù e di Maria, si è dedicato con diligenza, assiduità e pazienza, senza mai rifiutarsi né risparmiarsi. Egli si inscrive così tra le figure straordinarie di presbiteri che, instancabili, hanno fatto del confessionale il luogo per dispensare la misericordia di Dio, aiutando gli uomini a ritrovare se stessi, a lottare contro il peccato e a progredire nel cammino della vita spirituale. La strada e il confessionale furono i luoghi privilegiati dell’azione pastorale di questo nuovo santo. La strada gli permetteva di incontrare le persone alle quali rivolgeva un suo abituale invito: "Dio ti vuole bene, quando ci vedremo?", e nel confessionale rendeva loro possibile l’incontro con la misericordia del Padre celeste. Quante ferite dell’anima egli ha così sanato! Quante persone ha portato a riconciliarsi con Dio mediante il Sacramento del perdono! In tal modo san Gaetano Errico è diventato un esperto nella "scienza" del perdono, e si è preoccupato di insegnarla ai suoi missionari raccomandando loro: "Dio, che non vuole la morte del peccatore, è sempre più misericordioso dei suoi ministri; perciò siate misericordiosi quanto potete esserlo, perché troverete misericordia presso Dio".

Maria Bernarda Bütler, die in Auw im Schweizer Kanton Aargau geboren wurde, hat schon sehr früh die Erfahrung einer tiefen Liebe zum Herrn gemacht. Wie sie sagte, „ist es fast unmöglich, dies anderen zu erklären, die es selbst nicht so verspürt haben". Diese Liebe führte Verena Bütler, wie sie damals hieß, zum Eintritt in das Kapuzinerinnenkloster Maria Hilf in Altstätten, wo sie mit 21 Jahren ihre Gelübde ablegte. Im Alter von 40 Jahren empfing sie ihre missionarische Berufung und machte sich auf den Weg nach Ecuador und dann nach Kolumbien. Aufgrund ihres Lebens und ihres Einsatzes für ihre Mitmenschen hat sie mein verehrter Vorgänger Johannes Paul II. am 29. Oktober 1995 als Selige zur Ehre der Altäre erhoben.

[Maria Bernarda Bütler, nata ad Auw nel cantone svizzero di Aargau, fece molto presto l'esperienza di un profondo amore per il Signore. Come disse ella stessa:  "È quasi impossibile spiegarlo a chi non ha vissuto la stessa cosa". Questo amore portò Verena Bütler, come si chiamava allora, a entrare nel convento delle cappuccine di Maria Hilf ad Altstätten, dove emise i voti perenni a 21 anni. A 40 anni ricevette la chiamata missionaria e si recò in Ecuador e poi in Colombia. Il 29 ottobre 1995, il mio venerato predecessore Giovanni Paolo II l'ha elevata agli onori degli altari per la sua vita e il suo impegno verso il prossimo.]

La Madre María Bernarda, una figura muy recordada y querida sobre todo en Colombia, entendió a fondo que la fiesta que el Señor ha preparado para todos los pueblos está representada de modo muy particular por la Eucaristía. En ella, el mismo Cristo nos recibe como amigos y se nos entrega en la mesa del pan y de la palabra, entrando en íntima comunión con cada uno. Ésta es la fuente y el pilar de la espiritualidad de esta nueva Santa, así como de su impulso misionero que la llevó a dejar su patria natal, Suiza, para abrirse a otros horizontes evangelizadores en Ecuador y Colombia. En las serias adversidades que tuvo que afrontar, incluido el exilio, llevó impresa en su corazón la exclamación del salmo que hemos oído hoy: "Aunque camine por cañadas oscuras, nada temo, porque tú vas conmigo" (Ps 22, 4). De este modo, dócil a la Palabra de Dios siguiendo el ejemplo de María, hizo como los criados de que nos habla el relato del Evangelio que hemos escuchado: fue por doquier proclamando que el Señor invita a todos a su fiesta. Así hacía partícipes a los demás del amor de Dios al que ella dedicó con fidelidad y gozo toda su vida.

[Madre Maria Bernarda, una figura molto ricordata e amata soprattutto in Colombia, comprese a fondo che la festa che il Signore ha preparato per tutti i popoli è rappresentata in modo molto particolare dall'Eucaristia. In essa Cristo stesso ci riceve come amici e si dona a noi nella mensa del pane e della parola, entrando in intima comunione con ognuno. Sono la fonte e il pilastro della spiritualità della nuova santa, come pure del suo impulso missionario che la portò a lasciare il suo paese natale, la Svizzera, per aprirsi ad altri orizzonti evangelizzatori in Ecuador e in Colombia. Nelle serie avversità che dovette affrontare, incluso l'esilio, portò impressa nel cuore l'esclamazione del salmo che abbiamo ascoltato oggi:  "Se dovessi camminare in una valle oscura, non temerei alcun male, perché tu sei con me" (Sal 22, 4). In tal modo, docile alla Parola di Dio, seguendo l'esempio di Maria, fece come i servi di cui ci parla il racconto del Vangelo che abbiamo ascoltato:  andò ovunque proclamando che il Signore ci invita tutti alla sua festa. Così rendeva partecipi gli altri dell'amore di Dio al quale dedicò con fedeltà e gioia tutta la sua vita.]

"He will swallow up death for ever, and the Lord God will wipe away tears from all faces" (Is 25:8). These words of the prophet Isaiah contain the promise which sustained Alphonsa of the Immaculate Conception through a life of extreme physical and spiritual suffering. This exceptional woman, who today is offered to the people of India as their first canonized saint, was convinced that her cross was the very means of reaching the heavenly banquet prepared for her by the Father. By accepting the invitation to the wedding feast, and by adorning herself with the garment of God’s grace through prayer and penance, she conformed her life to Christ’s and now delights in the "rich fare and choice wines" of the heavenly kingdom (cf. Is 25:6). She wrote, "I consider a day without suffering as a day lost". May we imitate her in shouldering our own crosses so as to join her one day in paradise.

["Eliminerà la morte per sempre; il Signore Dio asciugherà le lacrime su ogni volto" (Is 25, 8). Queste parole del profeta Isaia contengono la promessa che ha sostenuto Alfonsa dell'Immacolata Concezione nel corso di una vita di estrema sofferenza fisica e spirituale. Questa donna eccezionale, che oggi è offerta al popolo dell'India come sua prima santa, era convinta che la sua croce fosse proprio lo strumento per raggiungere il banchetto celeste approntato per lei dal Padre. Accettando l'invito alla festa nuziale, e adornandosi con il vestito della grazia di Dio attraverso la preghiera e la penitenza, ha conformato la propria vita a quella di Cristo e ora partecipa con gioia al banchetto di grasse vivande e di vini eccellenti (cfr Is 25, 6). Scrisse:  "Considero un giorno senza dolore un giorno perso". Che possiamo imitarla nel portare le nostre croci per poterci unire a lei in paradiso.]

La joven laica ecuatoriana Narcisa de Jesús Martillo Morán nos ofrece un ejemplo acabado de respuesta pronta y generosa a la invitación que el Señor nos hace a participar de su amor. Ya desde una edad muy temprana, al recibir el sacramento de la Confirmación, sintió clara en su corazón la llamada a vivir una vida de santidad y de entrega a Dios. Para secundar con docilidad la acción del Espíritu Santo en su alma, buscó siempre el consejo y la guía de buenos y expertos sacerdotes, considerando la dirección espiritual como uno de los medios más eficaces para llegar a la santificación. Santa Narcisa de Jesús nos muestra un camino de perfección cristiana asequible a todos los fieles. A pesar de las abundantes y extraordinarias gracias recibidas, su existencia transcurrió con gran sencillez, dedicada a su trabajo como costurera y a su apostolado como catequista. En su amor apasionado a Jesús, que la llevó a emprender un camino de intensa oración y mortificación, y a identificarse cada vez más con el misterio de la Cruz, nos ofrece un testimonio atrayente y un ejemplo acabado de una vida totalmente dedicada a Dios y a los hermanos.

[La giovane laica ecuadoriana Narcisa di Gesù Martillo Morán ci offre un esempio completo di risposta pronta e generosa all'invito che il Signore ci fa a partecipare al suo amore. Già in tenera età, nel ricevere il sacramento della Confermazione, udì chiaramente nel suo cuore la chiamata a vivere una vita di santità e di dedizione a Dio. Per assecondare con docilità l'azione dello Spirito Santo nella sua anima, cercò sempre il consiglio e la guida di sacerdoti buoni ed esperti, considerando la direzione spirituale uno dei mezzi più efficaci per giungere alla santificazione. Santa Narcisa di Gesù ci mostra un cammino di perfezione cristiana accessibile a tutti i fedeli. Nonostante le abbondanti e straordinarie grazie ricevute, la sua esistenza trascorse con grande semplicità, dedita al lavoro come sarta e all'apostolato come catechista. Nel suo amore appassionato per Gesù, che la portò a intraprendere un cammino di intensa preghiera e di mortificazione,  e a identificarsi sempre più con il mistero della Croce, ci offre una testimonianza attraente e un esempio completo di una vita totalmente dedita a Dio e ai fratelli.]

Cari fratelli e sorelle, rendiamo grazie al Signore per il dono della santità, che quest’oggi rifulge nella Chiesa con singolare bellezza. Gesù invita ciascuno di noi a seguirlo, come questi Santi, nel cammino della croce, per avere poi in eredità la vita eterna di cui Egli morendo ci ha fatto dono. I loro esempi ci siano di incoraggiamento; gli insegnamenti ci orientino e confortino; l’intercessione ci sostenga nelle fatiche del quotidiano, perché anche noi possiamo giungere un giorno a condividere con loro e con tutti i santi la gioia dell’eterno banchetto nella Gerusalemme celeste. Ci ottenga questa grazia soprattutto Maria, la Regina dei Santi, che in questo mese di ottobre veneriamo con particolare devozione. Amen.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html

María Bernarda (Verena) Bütler

(1848-1924)

Beatificazione:

- 29 ottobre 1995

- Papa  Giovanni Paolo II

 Celebrazione

Canonizzazione:
- 12 ottobre 2008

- Papa  Benedetto XVI

- Piazza San Pietro

 Celebrazione

Ricorrenza:
- 19 maggio

Vergine, fondatrice delle Suore Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice: a 21 anni prese i voti e a 40 ricevette la chiamata missionaria e si recò in Ecuador e poi in Colombia

Il profondo amore per il Signore: "È quasi impossibile spiegarlo a chi non ha vissuto la stessa cosa"

María Bernarda, al secolo Verena Bütler, nacque ad Auw, nel Cantone di Argovia, in Svizzera, il 28 maggio 1848 e fu battezzata nel giorno stesso della nascita. Era la quartogenita di Enrico e di Caterina Bütler, modesti contadini ma cristiani esemplari, che educarono gli otto figli nati dal loro matrimonio all’amore di Dio e del prossimo.

Dotata di una eccellente salute, Verena crebbe allegra, intelligente, generosa, amante della natura. A sette anni cominciò a frequentare la scuola. Il fervore e l’impegno con cui, il 16 aprile 1860, si accostò alla Prima Comunione rimasero costanti in lei per tutto il corso della vita. La devozione all’Eucaristia formerà, infatti, il fondamento della sua spiritualità.

All’età di 14 anni, compiuti gli studi elementari, Verena si dedicò al lavoro agricolo, sperimentando pure l’affetto per un degno giovane del quale s’innamorò. Sentendo la chiamata di Dio seppe sganciarsi da questo impegno, per rivolgersi completamente al suo Signore. In questo periodo della sua vita le fu concessa la grazia di godere sensibilmente della presenza di Dio, sentendolo molto vicino.

Lei stessa afferma: «Spiegare questo stato dell’anima a chi non ha mai sperimentato qualcosa di simile, è estremamente difficile, se non impossibile». E ancora: «Lo Spirito Santo mi insegnò ad adorare, lodare, benedire e rendere grazie a Gesù nel tabernacolo, in ogni momento, in mezzo ai lavori e perfino nella realtà quotidiana della vita».

Attratta dall’amore di Dio, a 18 anni entrò come postulante in un convento della sua regione. Constatato però che non era quello il posto dove il Signore la chiamava, Verena tornò ben presto in famiglia. Il lavoro, la preghiera, l’apostolato in parrocchia, tennero vivo in lei il desiderio della vita consacrata. Il 12 novembre 1867, su suggerimento del suo Parroco, Verena entrò nel Monastero francescano di Maria Ausiliatrice di Altstätten. Il 4 maggio 1868 vestì l’abito francescano, assumendo il nome di Suor Maria Bernarda del Sacro Cuore di Maria, e il 4 ottobre 1869 emise la Professione religiosa, con il fermo proposito di servire il Signore fino alla morte, nella vita contemplativa.

Fu eletta molto presto Maestra delle novizie e per tre volte Superiora della Comunità, svolgendo questo servizio fraterno per nove anni consecutivi. Il suo zelo e il suo amore per il Regno di Dio l’avevano preparata ad avviare una nuova esperienza missionaria.

Accolse pertanto volentieri l’invito di Mons. Pietro Schumacher, Vescovo di Portoviejo in Ecuador, che le chiese di recarsi nella sua diocesi, prospettandole la precaria situazione della sua gente. Maria Bernarda riconobbe in questo invito la chiara volontà di Dio che la chiamava ad essere annunciatrice del Vangelo in quella terra lontana.

Superate le iniziali resistenze del Vescovo di San Gallo e dopo aver ottenuto un regolare Indulto pontificio, il 19 giugno 1888 Suor Maria Bernarda e sei Compagne lasciarono il Monastero di Altstätten e partirono per l’Ecuador. Soltanto la luce della fede e lo zelo per l’annunzio del Vangelo sostennero la Beata e le sue compagne nella difficile separazione dall’amato Monastero e dalle consorelle. Nelle sue intenzioni Maria Bernarda pensava di dover dar vita ad una fondazione missionaria dipendente dal Monastero svizzero. Il Signore la rendeva invece fondatrice di una nuova Congregazione religiosa, quella delle Suore Francescane Missionarie di Maria Ausiliatrice.

Accolte paternamente dal Vescovo, questi affidò a Maria Bernarda la comunità di Chone che presentava uno spettacolo desolante, per la mancanza quasi assoluta di sacerdoti, per la scarsa pratica religiosa e per l’immoralità dilagante. Maria Bernarda si fece « tutta a tutti », ponendo alla base della sua azione missionaria la preghiera, la povertà, la fedeltà alla Chiesa e l’esercizio costante delle opere di misericordia. Insieme alle sue figlie, dette avvio ad un intenso apostolato presso le famiglie, approfondendo la conoscenza della lingua e della cultura del popolo. Non tardarono a maturare i primi frutti. La vita cristiana di quelle popolazioni rifiorì come d’incanto. Anche la nuova Congregazione francescana crebbe di numero e furono fondate le due Case filiali di Santa Ana e di Canoa.

Ben presto però l’opera missionaria di Madre Maria Bernarda fu segnata dal mistero della Croce. Furono infatti molte le sofferenze a cui ella e le sue figlie furono sottoposte: la povertà assoluta, il clima torrido, incertezze e difficoltà di ogni genere, rischi per la salute e per la stessa sicurezza di vita, incomprensioni da parte dell’Autorità ecclesiastica e, per giunta, la separazione di alcune Sorelle dalla comunità, costituitesi poi in Congregazione autonoma (le Francescane dell’Immacolata della Beata Carità Brader). Maria Bernarda sopportò tutto con eroica fortezza, in silenzio, senza difendersi e senza nutrire risentimento nei confronti di alcuno, ma perdonando di cuore e pregando per coloro che la facevano soffrire.

Come se non bastassero tutte queste prove, nel 1895 una violenta persecuzione, messa in atto da forze ostili alla Chiesa, obbligò Suor Maria Bernarda e le sue Suore a fuggire dall’Ecuador. Senza sapere dove andare, con 14 Suore si diresse a Bahia, da dove proseguì per la Colombia. Il drappello era ancora in navigazione, allorché ricevette un invito da Mons. Eugenio Biffi a lavorare nella sua diocesi di Cartagena. E così il 2 agosto 1895, festa della Porziuncola d’Assisi, la Fondatrice e le sue Suore esuli dall’Ecuador, giunsero a Cartagena, accolte paternamente dal Vescovo. Trovarono ospitalità in un’ala dell’ospedale femminile, chiamato comunemente «Opera Pia». Il Signore le aveva condotte per mano verso quell’asilo, dove Madre Maria Bernarda resterà sino al termine della sua vita. Dopo la casa di Cartagena, furono avviate altre fondazioni non solo in Colombia ma anche in Austria e in Brasile.

Con amore compassionevole, da autentica francescana, era impegnata soprattutto nel soccorrere le necessità spirituali e materiali dei poveri che ella considerò sempre i suoi prediletti. Diceva alle Suore: «Aprite le vostre case per aiutare i poveri e gli emarginati. Preferite la cura degli indigenti a qualsiasi altra attività ». La Madre guidò la sua Congregazione per lo spazio di trenta anni. Anche dopo aver rinunziato all’ufficio di Superiora Generale, continuò ad animare, con sentimenti di vera umiltà, le sue care Sorelle, soprattutto con l’esempio della sua vita, con le sue parole e con i suoi scritti.

Colta da lancinanti dolori ipogastrici, il 19 maggio 1924, presso l’«Opera Pia » di Cartagena, pianta dalle sue Figlie, amata e venerata da tutti come autentica santa, Maria Bernarda si addormentò serenamente nel Signore. Contava 76 anni di età, 56 di vita consacrata e 38 di vita missionaria. La notizia della sua morte si diffuse rapidamente. Il parroco della cattedrale di Cartagena ne annunziò il transito dicendo ai suoi fedeli: «Stamane, in questa città, è morta una Santa: la reverenda Madre Bernarda!». La sua tomba fu subito meta di pellegrinaggi e luogo di preghiera.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/maria-bernarda-buetler.html

IL VANGELO COME GUIDA

Lo zelo apostolico e l’ardore della carità di Madre Maria Bernarda rivivono oggi nella Chiesa particolarmente attraverso la Congregazione da lei fondata, presente attualmente in vari Paesi di tre Continenti. La Beata può essere additata come autentico modello della « inculturazione» di cui la Chiesa ha sottolineato l’urgenza per un efficace annunzio del Vangelo (cf. Redemptoris missio, n. 52).

Essa incarnò perfettamente nella sua vita il motto programmatico: «La mia guida, la mia stella, è il Vangelo».

Durante la sua vita, trovò sostegno e conforto solo in Dio.

Allorché abbandonò la sua patria, dove non sarebbe mai più tornata, e quando lasciò il suo caro Monastero di Altstätten e durante la sua instancabile attività apostolica, ella fu sempre sostenuta da una solida spiritualità, dalla preghiera incessante, dalla carità eroica verso Dio e verso il prossimo, da una fede salda come la roccia, da una confidenza illimitata nella Provvidenza di Dio, da una forza ed umiltà evangelica, da una fedeltà radicale agli impegni della sua vita consacrata. Dalla contemplazione dei misteri della Santissima Trinità, dell’Eucaristia e della Passione del Signore, attinse inoltre il dono di quella misericordia che ella praticò verso tutti e che lasciò come particolare carisma alla sua Congregazione. Devotissima della Vergine Madre del Signore, volle che la sua Congregazione avesse l’Ausiliatrice come madre, protettrice e modello di vita nella sequela di Cristo e nella sua attività missionaria. Come Francescana, coltivò la stessa venerazione che San Francesco d’Assisi nutrì per la «Santa Madre Chiesa», per i suoi pastori e per i sacerdoti, che ella chiamava « gli unti del Signore».

La Beata resta un mirabile esempio di donna biblica: forte, prudente, mistica, maestra spirituale, insigne missionaria. Ella ha lasciato alla Chiesa una testimonianza meravigliosa di dedizione alla causa del Vangelo, insegnando a tutti, soprattutto oggi, che è possibile unire contemplazione e azione, vita con Dio e servizio dei fratelli, portando Dio agli uomini e gli uomini a Dio.

Il 29 ottobre 1995 il Servo di Dio Papa Giovanni Paolo II le conferì il titolo e gli onori dei Beati. Il 12 ottobre 2008 il Santo Padre Benedetto XVI la iscrive nell’albo dei Santi.

SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/maria-bernarda-buetler.html

Maria Bernarda Bütler

28.5.1848 Auw, 19.5.1924 Cartagena (Colombia), cattolica, di Auw. Figlia di Heinrich, agricoltore e bottaio. Nel 1867 entrò nel convento cappuccino di Maria Ausiliatrice ad Altstätten. Dopo la professione dei voti nel 1871, fu in un primo tempo insegnante e addetta all'economato, poi sorvegliante (1874), superiora delle novizie nel 1879 e superiora nel 1880. Assieme a sette consorelle partì nel 1888 per l'Ecuador; si stabilì a Chone (diocesi di Portoviejo), dove si occupò della scuola e dell'assistenza ai malati. Nel 1895, a causa di sommovimenti politici, trasferì il centro della sua attività a Cartagena. La comunità crebbe rapidamente e venne riconosciuta dall'autorità vescovile (1912) e da Roma (1938) con il nome di Società delle suore missionarie francescane di Maria Ausiliatrice/Cartagena. Quale superiora generale (fino al 1920) Maria Bernarda Bütler tenne una importante corrispondenza con le numerose filiali della comunità. La poliedrica attività della società a favore di tutti gli strati sociali, nell'assistenza spirituale, in quella sanitaria e ai disabili, nella scuola, nell'istruzione degli adulti e nella costruzione di ospedali, le procurò una vera e propria venerazione popolare anche dopo la sua morte, e l'ossequio delle autorità. Beatificata nel 1995, fu la prima donna svizzera ad essere canonizzata nel 2008.

Riferimenti bibliografici

Studi

Dizionario degli istituti di perfezione, 1, 1974, 1686-1687

E. Eberle, Wer aus der Liebe lebt, 1975

B. Mayer, Ein Leben aus dem Glauben, 1979

SOURCE : https://hls-dhs-dss.ch/it/articles/009744/2020-01-24/

Santa Maria Bernarda Bütler

Altar der Heiligen Maria Bernarda Bütler an der südlichen Innenwand der Pfarrkirche St.Nikolaus in Auw, Kanton Aargau, Schweiz.

Santa Maria Bernarda Bütler

Altar der Heiligen Maria Bernarda Bütler an der südlichen Innenwand der Pfarrkirche St.Nikolaus in Auw, Kanton Aargau, Schweiz.

Santa Maria Bernarda Bütler

Altar der Heiligen Maria Bernarda Bütler an der südlichen Innenwand der Pfarrkirche St.Nikolaus in Auw, Kanton Aargau, Schweiz.

Santa Maria Bernarda Bütler

Altar der Heiligen Maria Bernarda Bütler an der südlichen Innenwand der Pfarrkirche St.Nikolaus in Auw, Kanton Aargau, Schweiz.


Maria Bernarda (Verena) Bütler (1848-1924)

MARIA BERNARDA (Verena Bütler) wurde in Auw, Kanton Aargau, Schweiz, am 28.Mai 1848 geboren und am gleichen Tag getauft. Sie war das vierte Kind von Heinrich und Katharina Bütler, einfachen Bauern, die ihre acht Kinder fromm erzogen.

Verena besaß eine gute Gesundheit, frohes, menschenfreundliches Gemüt und wache Intelligenz. Die Liebe und Ehrfurcht, mit der sie am 16. April 1860 zum ersten Mal die hl. Kommunion empfing, bewahrte sie bis zum Ende ihres Lebens. Die eucharistische Verehrung war ein Grundpfeiler ihrer Spiritualität.

Schon als junges Mädchen hegte sie den Wunsch, sich ganz Gott zu weihen. Sie trat zunächst in ein Kloster ihrer Heimat ein, kam aber bald zu der Einsicht, dass dort nicht der Ort ihrer Berufung war.

So kehrte sie ins Elternhaus zurück. Auf Anraten ihres Pfarrers trat sie am 12. November 1867 mit 19 Jahren in das Kloster Maria Hilf in Altstätten/Schweiz, ein, wo sie am 4. Mai 1868 den Habit der Kapuzinerinnen und den Ordensnamen Maria Bernarda vom Heiligsten Herzen Mariens erhielt und am 4. Oktober 1869 die Gelübde ablegte mit der festen Absicht, Gott bis zum Tod in einem beschaulichen Leben zu dienen.

In Altstätten wurde sie bald zur Novizenmeisterin, und später zur Oberin gewählt. Ihr missionarischer Geist und Eifer für das Reich Gottes drängten sie ein Filialkloster zu gründen. Als Msgr. Schuhmacher, Bischof von Puertoviejo in Ecuador, die schwierige Situation seines Volkes schilderte und eine Missionsniederlassung in seiner Diözese anbot, betrachtete Maria Bernarda dieses Angebot als deutlichen Ruf Gottes.

Nach Überwindung des anfänglichen Widerstands durch den Bischof von St. Gallen und nach Erhalt des päpstlichen Indults verließ Maria Bernarda Altstätten, um am 19. Juni 1888 mich sechs weiteren Schwestern nach Ecuador aufzubrechen. Im Licht des Glaubens und im missionarischen Eifer fanden sie die Kraft, den Abschiedsschmerz zur endgültigen Trennung von der Heimat zu ertragen.

Maria Bernarda, die nur eine Missionsfiliale des Schweizer Klosters gründen wollte, sah sich plötzlich als Gründerin des neuen Institutes, der Kongregation der Franziskaner Missionsschwestern von Maria Hilf.

In Ecuador angekommen, wies ihnen der Bischof als Arbeitsfeld Chone zu, einen Ort mit etwa 13.000 Einwohner, der als schwierig und vernachlässigt galt.

Maria Bernarda, die als Grundlage ihrer Missionstätigkeit das Gebet, die Armut, die Treue zur Kirche und die Werke der Barmherzigkeit machte, wurde hier »allen alles«. Sie lernte nebenbei Sprache und Gebräuche des Volkes und widmete sich von Anfang an der Jugenderziehung, dem Familienapostolat, allen sozialen Diensten, und sorgte auch für Verbesserung der liturgischen Feiern und der Katechese.

Das Samenkorn, das diese große Frau ausstreute, keimte und wuchs. Das christliche Leben des Volkes blühte auf, die neue Franziskanische Kongregation wuchs an Zahl und es entstanden weitere Filialen in Ecuador.

Trotz dieser Erfolge blieb ihr Werk vom Kreuz gezeichnet.

Armut, feucht-heißes Klima, gesundheitliche Probleme, Missverständnisse von Seiten der kirchlichen Obern und die Trennung einiger Schwestern von der Kongregation, als außerhalb von Ecuador eine Neugründung vorgenommen wurde, brachten viel Leid.

Maria Bernarda ertrug das alles mit heroischer Tugend und in bedingungslosem Gehorsam. In der Stille ihres Herzens vergab sie allen und betete besonders für jene, die ihr Leid zufügten.

Als im Jahre 1895 eine gewaltsame Verfolgung ausbrach, musste sie mit ihren Schwestern den kirchenfeindlichen Kräften weichen und Ecuador verlassen.

Maria Bernarda kam mit 15 Schwestern nach Bahia und brach von dort nach Kolumbien auf. Noch auf dem Schiff erreichte sie die Einladung des Bischofs von Cartagena Msgr. Eugenio Biffi, in seiner Diözese in Kolumbien zu arbeiten.

Am 2. August 1895 trafen Maria Bernarda und ihre Schwestern in Cartagena ein, wo der Bischof sie mit väterlicher Liebe aufnahm und ihnen einen Flügel des Frauenspitals zur Verfügung stellte, das den schönen Namen »Obra Pia« trug, aber eine armseliges Gebäude war.

Dieses Haus wurde zur Heimstätte ihres restlichen Lebens.

In franziskanischem Geist wirkte Maria Bernarda und ihre Kongregation unter den Armen, um ihre spirituellen und materiellen Nöte zu lindern. Als die Zahl der Schwestern wuchs, gründete sie auch in Österreich und Brasilien Niederlassungen, besuchte immer persönliche ihre Mitschwestern in den Missionsstationen, teilte mit ihnen in beispielhafter evangelischer Einfachheit Arbeit und Leben.

Wohin sie auch kam, waren Arme und Kranke ihre bevorzugten Lieblinge. Den Schwestern pflegte sie zu sagen »Öffnet eure Häuser um den Armen und Ausgestoßenen zu helfen. Die Hilfe für die Armen soll jeder anderen Tätigkeit vorgezogen werden«.

In staunenswerter Opferbereitschaft, betete, ermahnte, schieb und missionierte sie, und leitete 32 Jahre ihre Kongregation. Als sie am 19. Mai 1924 starb, war sie 76 Jahre alt und im 56. Jahre Ordensfrau, 36 Jahre wirkte sie in der Mission in Lateinamerika. In Windeseile verbreitete sich die Nachricht von ihrem Tod. In der Kathedrale von Cartagena sagte der Pfarrer: »Heute früh ist in unserer Stadt eine Heilige gestorben, die ehrwürdige Mutter Bernarda«. Ihr Grab wurde schnell zu einem Wallfahrtsort und einer Stätte des Gebetes.

Die Liebe und der Missionsgeist von Mutter Maria Bernarda leben fort in der Kongregation, die sich über 11 Länder in drei Kontinenten verbreitet hat.

Maria Bernarda verwirklichte in ihrem Sein und Handeln, was man heute als »Inkulturation« des Evangeliums bezeichnet, die Voraussetzung einer wirkungsvollen Evangelisierung ist. (vgl. Redemptoris missio, Nr. 52). Maria Bernarda verkörperte in ihrem Leben vollkommen ihr programmatisches Leitwort: »Das Evangelium ist mein Leitstern«.

Während ihres Lebens suchte und fand Maria Bernarda Hilfe und Trotz allein in Gott. Seitdem sie die Heimat und ihr geliebtes Kloster Altstätten verlassen hatte, wohin sie nie mehr zurückkehrte, und bei aller ihrer unermüdlichen apostolischen Arbeit ließ sie sich immer von einer soliden Spiritualität leiten und tragen, vom unablässigen Gebet, der heroischen Liebe zu Gott und den Menschen. Ihr Glaube war felsenfest, ihr Vertrauen auf die göttliche Vorsehung unbegrenzt.

Sie lebte in Starkmut, evangelischer Demut und radikaler Treue die Gelübde des gottgeweihten Lebens. Aus der Betrachtung des Mysteriums der Dreifaltigkeit und des Leidens des Herrn schöpfte sie die Gnade der Barmherzigkeit, die sie allen erwies und ihrer Kongregation als besonderes Charisma vererbte.

Als eine große Verehrerin der jungfräulichen Mutter des Herrn wollte sie, dass ihre Kongregation Maria, die Hilfe der Christen, als Patronin und Modell für die Nachfolge Christi und die Missionsarbeit habe. Als Franziskanerin pflegte sie dieselbe Verehrung wie Franziskus zur Mutter Kirche, ihren Hirten und Priestern, die sie »die Gesalbten des Herrn« nannte.

Mutter Bernarda bleibt ein leuchtendes Beispiel einer biblischen Frau: stark, klug, mystisch, spirituelle Meisterin und hervorragende Missionarin.

Sie hinterlässt der Kirche ein wunderbares Zeugnis der Hingabe an das Evangelium und lehrte uns, wie man auch heute Gebet und Arbeit, Beschauung und Tätigkeit, Leben in Gott und im Dienst für den Nächsten miteinander verbinden kann, indem sie Gott den Menschen und den Menschen Gott näher bringt.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2008/ns_lit_doc_20081012_verena_ge.html

HEILIGSPRECHUNG DER SELIGEN

Gaetano Errico (1791-1860)


Alfonsa von der Unbefleckten Empfängnis
(Anna Muttathupadathu) (1910-1946)

Narcisa de Jesús Martillo Morán (1832-1869)  

PREDIGT VON BENEDIKT XVI.

Petersplatz

Sonntag, 12. Oktober 2008

Liebe Brüder und Schwestern,

vier neue Heilige werden heute der Verehrung der Universalkirche vorgestellt: Gaetano Errico, Maria Bernarda Bütler, Alfonsa von der Unbefleckten Empfängnis und Narcisa De Jesus Martillo Moràn. Die Liturgie verwendet dabei das aus dem Evangelium stammende Bild der Gäste, die in festlichen Gewändern am Hochzeitsmahl teilnehmen. Das Bild vom Hochzeitsmahl finden wir auch in der ersten Lesung und an verschiedenen anderen Stellen der Bibel wieder: es ist ein freudiges Bild, denn das Festmahl wird anläßlich einer Hochzeit gehalten, nämlich des Liebesbundes zwischen Gott und seinem Volk. Auf diesen Bund haben die Propheten des Alten Testamentes stets die Erwartung Israels gelenkt. Und in einer Zeit, die von den verschiedensten Prüfungen gezeichnet war und das auserwählte Volk angesichts der Schwierigkeiten im Begriff war, den Mut zu verlieren, da erhob sich die beruhigende Stimme des Propheten Jesaja: »Der Herr der Heere«, sagt er, »wird auf diesem Berg für alle Völker ein Festmahl geben mit den feinsten Speisen … mit erlesenen Weinen, mit den besten und feinsten Speisen, mit besten, erlesenen Weinen« (25,6). Gott wird der Traurigkeit und der Schmach seines Volkes, das nun endlich mit ihm in glückseliger Gemeinschaft leben kann, ein Ende bereiten. Niemals läßt Gott sein Volk allein; daher lädt der Prophet zur Freude ein: »Seht, das ist unser Gott, auf ihn haben wir unsere Hoffnung gesetzt, er wird uns retten« (V. 9).

Während die erste Lesung die Treue Gottes und seine Verheißung preist, läßt uns das Evangelium im Gleichnis vom Hochzeitsmahl über die Antwort der Menschen nachdenken. Einige von denen, die als erste eingeladen worden waren, kümmerten sich nicht um die Einladung, da sie sich für andere Dinge interessierten; andere wiesen die Einladung des Königs sogar zurück, wodurch sie seine Strafe nicht nur auf sich, sondern auf die ganze Stadt zogen. Der König verliert jedoch nicht den Mut und schickt seine Diener, um nach anderen Gästen zu suchen, die den Festsaal füllen sollten. Somit führt die ablehnende Haltung jener, die als erste eingeladen wurden, dazu, daß die Einladung nun an alle gerichtet wird, mit besonderer Vorliebe für die Armen und Rechtlosen. Und genau dies ist im Ostergeheimnis geschehen: die Übermacht des Bösen wird von der Allmacht der Liebe Gottes besiegt. Der auferstandene Herr kann nun alle zum Festmahl der österlichen Freude einladen, wobei er selbst den Gästen das Hochzeitsgewand übergibt als Zeichen der unentgeltlichen Gabe seiner heiligmachenden Gnade.

Auf die Großherzigkeit Gottes muß der Mensch jedoch mit seiner freien Zustimmung antworten. Eben diesen großherzigen Weg haben auch jene Menschen beschritten, die wir heute als Heilige verehren. In der Taufe empfingen sie das Hochzeitsgewand der göttlichen Gnade, sie bewahrten es rein und unversehrt und ließen es im Laufe ihres Lebens durch die Sakramente noch reiner werden. Nun haben sie Anteil am himmlischen Hochzeitsmahl. Dieses endgültige Fest im Himmel ist vorweggenommen im Mahl der Eucharistie, zu dem uns der Herr jeden Tag einlädt und an dem wir im Hochzeitsgewand seiner Gnade teilnehmen sollen. Wenn wir dieses Gewand durch die Sünde beflecken oder gar zerreißen, dann weist uns Gott in seiner Güte nicht zurück und überläßt uns nicht unserem Schicksal. Er gibt uns vielmehr im Sakrament der Versöhnung die Möglichkeit, das für das Fest notwendige Hochzeitsgewand unversehrt wieder zu bekommen.

Der Dienst der Versöhnung ist somit ein stets aktueller Dienst. Ihm widmete sich der Priester Gaetano Errico, Gründer der Kongregation der Missionare von den heiligsten Herzen Jesu und Mariä, mit Gewissenhaftigkeit, Eifer und Geduld, ohne je dessen überdrüssig zu werden und ohne sich zu schonen. Er gehört somit zu jenen außergewöhnlichen Priestergestalten, die unermüdlich aus dem Beichtstuhl einen Ort machten, an dem sie die Barmherzigkeit Gottes weiterschenkten und dabei den Menschen halfen, sich selbst zu finden, gegen die Sünde zu kämpfen und auf dem Weg des geistlichen Lebens voranzukommen. Die Straße und der Beichtstuhl waren die bevorzugten Orte des seelsorglichen Wirkens dieses neuen Heiligen. Die Straße ermöglichte ihm, jenen Menschen zu begegnen, an die er für gewöhnlich die Einladung richtete: »Gott liebt dich. Wann sehen wir uns?«, und im Beichtstuhl ermöglichte er ihnen die Begegnung mit der Barmherzigkeit des himmlischen Vaters. Wie viele seelische Wunden hat er geheilt! Wie viele Menschen hat er dazu bewegt, sich mit Gott im Bußsakrament zu versöhnen! Auf diese Weise wurde Gaetano Errico zu einem Experten in der »Wissenschaft « der Vergebung, und er setzte sich dafür ein, sie seinen Missionaren zu vermitteln, wobei er ihnen empfahl: »Gott will nicht den Tod des Sünders. Er ist stets barmherziger als seine Diener. Seid daher so barmherzig, wie ihr könnt. So werdet ihr beim Herrn Barmherzigkeit finden.«

Maria Bernarda Bütler, die in Auw im Schweizer Kanton Aargau geboren wurde, hat schon sehr früh die Erfahrung einer tiefen Liebe zum Herrn gemacht. Wie sie sagte, »ist es fast unmöglich, dies anderen zu erklären, die es selbst nicht so verspürt haben«. Diese Liebe führte Verena Bütler, wie sie damals hieß, zum Eintritt in das Kapuzinerinnenkloster Maria Hilf in Altstätten, wo sie mit 21 Jahren ihre Gelübde ablegte. Im Alter von 40 Jahren empfing sie ihre missionarische Berufung und machte sich auf den Weg nach Ecuador und dann nach Kolumbien. Aufgrund ihres Lebens und ihres Einsatzes für ihre Mitmenschen hat sie mein verehrter Vorgänger Johannes Paul II. am 29. Oktober 1995 als Selige zur Ehre der Altäre erhoben.

Mutter Maria Bernarda, eine vor allem in Kolumbien unvergessene und viel geliebte Persönlichkeit, hatte in ihrem tiefsten Inneren verstanden, daß das Festmahl, das der Herr allen Völkern bereitet hat, in ganz besonderer Weise durch die Eucharistie repräsentiert wird. In ihr empfängt uns Christus selbst als Freunde und schenkt sich uns am Tisch des Brotes und des Wortes Gottes. Er stellt damit eine innige Bindung zu jedem von uns her. Das ist die Quelle und das Fundament für die Spiritualität dieser neuen Heiligen und ihrer Begeisterung für die Mission, für die sie ihr Geburtsland, die Schweiz, verließ, um sich neuen Aufgaben der Evangelisierung in Ecuador und Kolumbien zu öffnen. Während der schweren Zeiten, die sie durchmachen mußte, unter anderem auch das Exil, trug sie immer die Bitte des Psalms in ihrem Herzen, den wir heute gehört haben: »Muß ich auch wandern in finsterer Schlucht, ich fürchte kein Unheil, denn bist bei mir« (Ps 23,4). Sie folgte dem Vorbild Mariens, gehorchte dem Wort Gottes und tat, was die Diener taten, von denen wir heute im Evangelium gehört haben: sie ging überall hin und verkündete, daß der Herr alle zu seinem Mahl geladen habe.

Damit ließ sie anderen teilhaben an der Liebe Gottes, dem sie treu und mit großer Freude ihr ganzes Leben widmete. »Er beseitigt den Tod für immer. Gott, der Herr, wischt die Tränen ab von jedem Gesicht« (Jes 25,8). Diese Worte aus dem Propheten Jesaja enthalten die Verheißung, die Alfonsa von der Unbefleckten Empfängnis in ihrem Leben äußerster physischer und seelischer Leiden Kraft gegeben hat. Diese außergewöhnliche Frau, die heute der Bevölkerung Indiens als ihre erste Heilige geschenkt wird, war der Überzeugung, daß ihr Kreuz das eigentliche Mittel war, um das himmlische Gastmahl zu erreichen, das vom Vater für sie vorbereitet worden war. Indem sie die Einladung zum Hochzeitsmahl annahm und sich durch Gebet und Buße mit dem Gewand der Gnade Gottes schmückte, glich sie ihr Leben dem Leben Christi an und erfreut sich jetzt der »feinsten Speisen und erlesenen Weine« des Himmelreiches (vgl. Jes 25,6). Sie schrieb: »Für mich ist ein Tag ohne Leiden ein verlorener Tag.« Mögen wir sie nachahmen, indem wir unser Kreuz auf uns nehmen, um eines Tages zu ihr in das Paradies zu gelangen.

Die junge ecuadorianische Laiin Narcisa de Jesús Martillo Morán ist ein Beispiel dafür, wie wir der Einladung des Herrn, an seiner Liebe teilzuhaben, ohne zu zögern und bedingungslos folgen können. Schon in jungem Alter, beim Empfang des Sakraments der Firmung, fühlte sie in ihrem Herzen, daß sie zu einem heiligmäßigen Leben und zur Hingabe an Gott berufen war. Um dem Wirken des Heiligen Geistes in ihrer Seele fügsam zu folgen, suchte sie immer den Rat und den Beistand guter und erfahrener Priester, da sie die geistliche Führung für ein äußerst wirkungsvolles Mittel hielt, zur Heiligkeit zu gelangen. Die hl. Narcisa de Jesús zeigt uns den Weg zur christlichen Vollkommenheit, den wir alle gehen können. Obwohl sie außerordentliche und reichliche Gnaden empfangen hatte, führte sie ein einfaches Leben und widmete sich ihrer Arbeit als Schneiderin und ihrem Apostolat der Katechese. Ihre leidenschaftliche Liebe zu Jesus, die sie zu intensivem Gebet und extremen Bußübungen und zu einer immer stärkeren Identifizierung mit dem Geheimnis des Kreuzes führte, bietet uns ein faszinierendes Zeugnis eines beispielhaften Lebens, das völlig Gott und den Mitmenschen gewidmet war.

Liebe Brüder und Schwestern, danken wir dem Herrn für das Geschenk der Heiligkeit, das heute in der Kirche mit einzigartiger Schönheit erstrahlt. Jesus lädt jeden von uns ein, ihm auf dem Weg des Kreuzes zu folgen wie diese Heiligen, damit wir das ewige Leben als Erbe empfangen, das er uns durch seinen Tod geschenkt hat. Ihr Vorbild möge uns ermutigen, ihre Lehre uns Orientierung geben und Trost spenden; ihre Fürsprache stütze uns in den Mühen des Alltags, damit auch wir einst mit ihnen und allen Heiligen am ewigen Gastmahl im Himmlischen Jerusalem teilnehmen dürfen. Diese Gnade erwirke uns vor allem die Jungfrau Maria, die Königin der Heiligen, die wir in diesem Monat Oktober mit besonderer Andacht verehren. Amen.

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html

Maria Bernarda Bütler

Taufname: Verena

Gedenktag katholisch: 19. Mai

nicht gebotener Gedenktag im Bistum Basel und im Bistum Feldkirch

Name bedeutet: M: die Beleibte / die Schöne / die Bittere / die von Gott Geliebte (aramäisch)

B: der Bärenstarke (althochdt.)

V: die Behutsame (latein.)

Nonne, Missionarin, Ordensgründerin

* 28. Mai 1848 in Auw im Aargau in der Schweiz

† 19. Mai 1924 in Cartagena in Kolumbien

Verena Bütler wurde als viertes von acht Kindern eines großen Bauern in Auw, trat 1867 ins Kapuzinerinnenkloster Maria Hilf in Altstätten bei St. Gallen ein und erhielt den Ordensnamen Maria Bernarda. Sie wurde dort bald schon Novizenmeisterin und 1880 Oberin. 1888 ging sie zusammen mit sechs Gefährtinnen, darunter Charitas Brader, nach Chone in Ecuador zur Arbeit als Missionarin und gründete die Kongregation der Franziskaner-Missionsschwestern von Maria Hilf mit Aufgaben in der Erziehung von Kindern und in der Krankenpflege. Die Revolution trieb die Gemeinschaft 1895 nach Cartagena in Kolumbien.

Schwester Maria Rosa Holenstein, ihre engste Mitarbeiterin, gab 1933 zu Protokoll, Mutter Bernarda beklage sich oft, dass der Glaubensgeist abnehme in der Welt, auch bei Klosterleuten und Priestern, welche sich dem Rationalismus näherten. Dagegen stand Bernardas Glaubenspraxis: ihre Mitschwester hat sie wiederholt beim vierzigstündigen Gebet, den ganzen Tag in der Kapelle auf dem Boden kniend beobachtet; Blutspuren an der Wand rührten wohl von ihren Disciplinen her.

Wenn die Generaloberin nicht betete oder Kranke pflegte, schrieb sie. Tausende von Seiten sind im Ordensarchiv überliefert, Briefe an die Filialen ihres Ordens und unter Anleitung ihres Beichtvaters entstandene Tagebücher. Die nur zu einem kleinen Teil veröffentlichten Schriften geben einen tiefen Einblick in ihren Mystizismus:

O mein Jesus, ich liebe dich über alles, … ich sehne mich nach dir, ich schmachte nach dir, dich in mein Herz aufzunehmen. Komm, o Jesus, komm! … Tag für Tag, Stunde um Stunde sehne ich mich nach der Stunde, wo ich bei dir bin, o Jesus, für immer bei dir in der himmlischen Vereinigung. … O guter Jesus, dein Herz wird genannt ein Gefäss, das von Honig träufelt; so komme, eile zu uns, um mit diesem himmlischen Balsam die schrecklichen Seelenwunden zu heilen!

Die Missionsschwestern von Maria Hilf haben sich im 20. Jahrhundert in Südamerika und im deutschsprachigen Europa, hauptsächlich in Österreich - dort mit dem ersten Kloster in Gaissau in Vorarlberg 1 -, ausgebreitet, sie sind vorwiegend in der Krankenpflege tätig. Der Orden zählt heute rund 840 Schwestern, in Europa sind es noch etwa 70. In Auw betreibt der Orden das Altersheim Maria Bernarda. Anlässlich der Heiligsprechung wurde eine Reliquie in die Pfarrkirche nach Auw gebracht; dort beginnt der neu eingerichtete Besinnungsweg, der auch an ihrem Geburtshaus vorbeiführt.

Kanonisation: Der Seligsprechungsprozess wurde 1948 eingeleitet, die Seligsprechung erfolgte am 29. Oktober 1995 durch Papst Johannes Paul II.; am 12. Oktober 2008 wurde sie als erste Schweizerin 2 von Papst Benedikt XVI. heiliggesprochen.
Patronin von Cartagena

1 An der Stelle dieses Klosters steht in Gaissau heute ein Altenheim.

2 Katholiken aus St. Gallen sehen die 1047 als erste Frau der Kirchengeschichte heiliggesprochene Wiborada als erste Schweizer Heilige an; aber sie stammte aus schwäbischem Adel und damals gehörte St. Gallen nicht zur Schweiz, weil es diese noch gar nicht gab.

Worte der Heiligen

Bernarda sieht in einer inneren Schau die Kirche als ein großes, weites und langes Feld:

Es standen Bäume darin, grün und fruchtbeladen. Sie waren an verschiedenen Orten gepflanzt; die einen waren groß, sehr groß über die anderen hinragend, mit erstaunlich herrlichen Früchten. Andere Bäume waren weniger stark gewachsen, doch alle trugen gute Früchte.

Zwei Dinge schienen mir wunderbar; das erste war dies: Ich sah, dass gar alle diese Bäume ein und dieselbe Wurzelart hatten, ebenso dieselben Säfte; bei den herrlichen Bäumen flossen diese Säfte nicht tropfweise in Wurzel, Stamm, Äste und Zweige, sondern gar reichlich wie durch eine Flussader, bei den geringeren mehr tropfweise. Obschon in Wurzel, Stamm und Säften der Art nach alles von derselben Lebenskraft war, so waren doch die Fruchtarten erstaunlich verschieden.

Das zweite allen ganz Einheitliche war dies: Alle, vom kleinsten bis zum größten Baum, ragten mit ihren Gipfeln gerade aufrecht zum Himmel empor. Auf dem Felde dieser Bäume wuchsen kräftige Weinreben und Saatgefilde mit herrlichen Ähren. Allerorts wuchsen auch schöne Kräuter, doch mit etwas bitterem Geschmack, aber sehr kräftig; und wieder daneben standen kleine Bäumchen … mit Früchten behangen süßer als Honig. Doch reichlicher in Menge als diese waren die Bitterkräuter. Aus dem Saft der Trauben von den Reben, aus den Körnern der Ähren und von den Bitterkräutern und den süßen Früchtlein zogen die Bäume alle ihre Lebenskraft - die einen in Fülle, andere etwas weniger, doch alle, ohne Ausnahme, so viel, dass sie Früchte brachten und ausreiften.

Sie gibt selbst eine Erklärung, was dieses Bild bedeutet:

Dieses Feld ist das Feld der heiligen Mutter Kirche. … Die Bäume sind die Katholiken jeglichen Alters und Standes. … Alle bringen in Mitwirkung mit der Gnade Früchte hervor, Früchte des ewigen Lebens. … Diese kraft-, lebensvolle und lebenserzeugende Wurzel ist der heilige Glaube, … die reichlich fließende Ader bei den großen Bäumen [ver]sinnbildet die Kraft, den Mut und die Treue, womit eifrige Seelen mit den Gnaden so kräftig mitwirken, sodass sie zu wahrer, voller Heiligkeit gelangen. Doch auch die noch weniger starken Seelen, die etwas kleineren, schwächeren Bäume, gelangen doch nach und nach auch zu einem kräftigeren Tugendstreben, weil auch sie auf dem Glauben ihr Tugendgebäude ansetzen.

Dass alle Gipfel der kleineren wie der großen Bäume gleicherweise gerade, aufwärts gegen den Himmel gerichtet sind, [ver]sinnbildet, dass alle, groß und klein - von der Gnade erleuchtet und immer gedrängt -, ihr geistiges Auge, Sinnen und Streben, zum einzigen und höchsten Endziele, zu Gott, ihrem Schöpfer, emporgerichtet sind. Traubensaft und Ährenkörner als allerkräftigster Trank und voll sättigende Nahrung liegen in der heiligen Kommunion, in der gläubige Seelen wahrhaft himmlische Kräfte gewinnen, um von Tugend zu Tugend emporzusteigen und herrliche Siege über Welt, Satan und sich selbst zu erringen.

Die Bitterkräuter sind die vielfältigen Leiden, Versuchungen, Widerwärtigkeiten. … Die mehr honigsüßen Beeren sind die geistigen Tröstungen. …

Die Frucht dieses Bildes: … dass wir immer stärker werden im Glauben. … Auch sollen wir eine große, alle umfassende Liebe daraus ziehen für uns untereinander. Auf ein und demselben Boden der heiligen Mutter Kirche sind wir gepflanzt, dieselben himmlischen Säfte durchdringen unsere Seelen; muss nicht ein und dasselbe Ziel uns emporführen zur himmlischen Heimat? Muss nicht eine zarte und wohlwollende Liebe in Gott uns eng, einheitlich verbinden? In diesem Himmelsgarten der heiligen Mutter Kirche darf kein Baum so allein für sich dastehen, alle müssen wir Früchte bringen, wenn auch verschiedener Art, und alle Früchte muss dieselbe Sonne zeitigen, die wärmende und leuchtende Sonne der gegenseitigen Liebe.

Quelle: Agnes Juen: Von Gottes Nähe ergriffen - Maria Bernardas spirituelle Erfahrungen in Bildern. Tyrolia-Verlag Innsbruck / Wien 1996, S. 108 - 112

Zitate von Maria Bernarda Bütler:

Du ließest mich, o Heiliger Geist, ohne Betrachten, ohne mein Zutun, einen hellen, scharfen Blick in das Meer Deiner unerschöpflichen Barmherzigkeit werfen. Du sagtest zu mir: Seele, schau in die Höhe, Tiefe, Breite und Länge und suche Meine Barmherzigkeit zu ermessen! Ich schaute in die Höhe und sah, dass über der Höhe der Barmherzigkeit kein Gipfel und keine Abgrenzung zu erspähen war. Ich blickte in die Tiefe und fand darin keinen Grund. Ich schaute nach der Länge und erkannte eine Bahn, die, von der Ewigkeit ausgegangen, fortläuft bis ans Ende der Welt.

Blumen geben uns eine Ahnung davon, was es heißt, von Gott geliebt zu sein.

Wir dürfen nicht glauben, dass Er [Jesus in Lukasevangelium 18, 1: Jesus sagte ihnen durch ein Gleichnis, dass sie allezeit beten und darin nicht nachlassen sollten] damit meinte, wir müssen den ganzen Tag in der Kapelle oder sonst an einem einsamen Ort zubringen. Es wird uns damit empfohlen, ohne Unterlass bemüht zu sein, den inneren Gebetsgeist zu pflegen, über uns zu wachen, damit wir sinnen und denken, arbeiten und leiden, ruhen und essen und das ganze Seelenleben auf Gutes, besonders auf die Verherrlichung Gottes ausrichten.

Geist und Herz immer wieder einen Augenblick zu Gott erheben.

Quelle: Agnes Juen: Von Gottes Nähe ergriffen - Maria Bernardas spirituelle Erfahrungen in Bildern. Tyrolia-Verlag Innsbruck / Wien 1996, S. 64, 77, 89

zusammengestellt von Abt em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,

Benediktinerabtei Schäftlarn,

für die Katholische SonntagsZeitung

 Die Franziskaner Missionsschwestern von Maria Hilf informieren auf ihrer Homepage über Maria Bernardas Wirken.

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Autor: Joachim Schäfer - zuletzt aktualisiert am 16.07.2023

Quellen:

• Vera Schauber, Hanns Michael Schindler: Heilige und Patrone im Jahreslauf. Pattloch, München 2001

• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 10. Herder, Freiburg im Breisgau 2001
• http://www.nzz.ch/nachrichten/medien/himmlischer_balsam_schreckliche_seelenwunden_1.1037123.html nicht mehr erreichbar

• https://bazonline.ch/schweiz/Die-erste-Heilige-der-Schweiz/story/14924820 - abgerufen am 16.07.2023

• Faltblatt Schwester Maria Bernarda Bütler, o. O. o. J. (2015)

korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Maria Bernarda Bütler, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienV/Verena_Bernarda_Buetler.html, abgerufen am 19. 5. 2025

Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über https://d-nb.info/1175439177 und https://d-nb.info/969828497 abrufbar.

SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienV/Verena_Bernarda_Buetler.html

Maria Bernarda Bütler

28.5.1848 Auw, 19.5.1924 Cartagena (Kolumbien), katholisch, von Auw. Tochter des Heinrich, Landwirts und Küfers. Bütler trat 1867 in das Kapuzinerinnenkloster Maria Hilf in Altstätten ein. Nach der Profess 1871 wirkte sie zunächst als Lehrerin und im Hausdienst, 1874 wurde sie Schaffnerin, 1879 Novizenmeisterin und 1880 Oberin. 1888 reiste Maria Bernarda Bütler mit sechs Mitschwestern nach Ecuador und betätigte sich in Chone (Diözese Portoviejo) in Schule und Krankenpflege. 1895 verlegte sie wegen eines politischen Umsturzes ihr Wirkungsfeld nach Cartagena. Ihre rasch wachsende Gemeinschaft erhielt unter dem Namen Genossenschaft der Franziskaner Missionsschwestern von Maria Hilf/Cartagena 1912 die bischöfliche, 1938 die päpstliche Anerkennung (1995 840 Schwestern). Als Generaloberin (bis 1920) unterhielt sie mit den zahlreichen Niederlassungen ihrer Gemeinschaft eine rege Korrespondenz. Die Tätigkeit der Gemeinschaft für alle Gesellschaftsschichten in Seelsorge, Kranken- und Behindertenpflege, Schule, Erwachsenenbildung sowie im Spitalbau trugen ihr eine auch nach ihrem Tod anhaltende Verehrung des Volkes und die Achtung der Behörden ein. Nach ihrer Seligsprechung 1995 wurde Bütler 2008 als erste Schweizerin heiliggesprochen.

Quellen und Literatur

Literatur

Dizionario degli istituti di perfezione 1, 1974, 1686-1687

E. Eberle, Wer aus der Liebe lebt, 1975

B. Mayer, Ein Leben aus dem Glauben, 1979

SOURCE : https://hls-dhs-dss.ch/de/articles/009744/2020-01-24/

Schwester Maria Bernarda Bütler wird heilig gesprochen

publiziert: Samstag, 1. Mrz 2008 / 13:54 Uhr

Vatikanstadt - Die Schweiz bekommt ihre erste Heilige: Papst Bendikt XVI. hat offiziell die Erhebung der Schweizer Ordensfrau Maria Bernarda Bütler (1848-1924) angekündigt. Die Heiligsprechungsfeier folgt am 12. Oktober.

Die Schweizer Bischöfe nahmen mit grosser Freude Kenntnis von der Nachricht, wie Walter Müller, Informationsbeauftragter der Bischofskonferenz (SBK), mitteilte. Die SBK empfehle die neue Heilige den Gläubigen als Vorbild und Fürsprecherin. Die Schweiz hatte bisher nur einen Heiligen, Nikolaus von Flüe.

Das Wunder, das für die Heiligsprechung nötig ist, ist in einem vatikanischen Dekret vom Juli 2007 festgehalten. Auf die Fürbitte der Seligen Maria Bernarda hin wurde demnach eine Ärztin im ordenseigenen Spital von Cartagena (Kolumbien) von einer schweren Lungenkrankheit geheilt.

Papst Benedikt XVI. beriet bei einem Konsistorium mit Kardinälen im Vatikan abschliessend über die Heiligsprechung von Bernarda Bütler und drei weiteren Frauen aus Italien, Indien und Peru. Die Heiligsprechungsfeier vom Oktober wird der Heilige Vater persönlich vornehmen.

Maria Bernarda Bütler wurde 1848 als Verena Bütler in Auw AG geboren. 1867 trat sie ins Kapuzinerinnenkloster Maria Hilf in Altstätten bei St. Gallen ein und erhielt den Ordensnamen Maria Bernarda. 1880 wurde sie Oberin.

Ab 1888 war sie als Missionarin in Ecuador tätig. 1895 ging sie nach Cartagena in Kolumbien, wo sie die «Kongregation der Franziskaner-Missionsschwestern von Maria Hilf» gründete. Dort starb sie 1924. Der Seligsprechungsprozess wurde 1948 eingeleitet und 1995 durch Papst Johannes Paul II. abgeschlossen.

(smw/sda)

SOURCE : https://www.news.ch/Schwester+Maria+Bernarda+Buetler+wird+heilig+gesprochen/302540/detail.htm

Santa Maria Bernarda Bütler

Passfoto von Maria Bernarda Bütler, das in Cartagena (Kolumbien) gemacht wurde, frühestens 1895. Bistum St.Gallen (Foto Delgado, Cartagena). Das Bild darf mit Quellenangabe publiziert werden. Der Urheber bittet um die Zustellung eines Belegexemplars oder die Angabe der Webadresse an seine Adresse (siehe oben Quellwebseite) - http://www.kath.ch/index.php?&na=101,2&cmsmeid=1278


María Bernarda (Verena) Bütler (1848-1924)

María Bernarda (Verena Bütler) nació en Auw, en el Cantón de Argovia, Suiza, el 28 de mayo de 1848 y fue bautizada el mismo día de su nacimiento. Era la cuarta hija de Enrico y de Caterina Bütler, modestos campesinos y cristianos ejemplares, que educaron los ocho hijos nacidos de su matrimonio en el amor a Dios y al prójimo.

Dotada de una excelente salud, Verena creció alegre, inteligente, generosa y amante de la naturaleza. A los siete años comenzó a frecuentar la escuela. El fervor y el empeño con el que, el 16 de abril de 1860, se acercó a la Primera Comunión permanecieron constantes en ella a lo largo de toda su vida. La devoción a la Eucaristía formará, efectivamente, el fundamento de su espiritualidad.

A la edad de 14 años, terminados los estudios elementales, Verena se dedicó al trabajo agrícola, experimentando también el afecto por un digno joven del cual se enamoró. Sintiendo la llamada de Dios supo desprenderse de este compromiso para entregarse completamente a su Señor. En este período de su vida se le concedió la gracia de gozar sensiblemente de la presencia de Dios, sintiéndolo muy cercano. Ella misma afirma: «Explicar este estado del alma a quien no ha experimentado jamás algo semejante, es extremadamente difícil, si no es que imposible». Y además: «El Espíritu Santo me enseñó a adorar, alabar, bendecir y dar gracias a Jesús en el tabernáculo, en todo momento, en medio de las labores y en la realidad cotidiana de la vida».

Atraída del amor de Dios, a los 18 años entró como postulante en un convento de la región. Comprobado que no era aquél el lugar donde el Señor la llamaba, Verena regresó pronto al seno familiar. El trabajo, la oración, el apostolado en la parroquia, mantuvieron vivo en ella el deseo de la vida consagrada. El 12 de noviembre de 1867, por sugerencia de su párroco, Verena entró en el Monasterio franciscano de María Auxiliadora en Altstätten. El 4 de mayo de 1868 vistió el hábito franciscano, tomando el nombre de Sor María Bernarda del Sagrado Corazón de María, y, el 4 de octubre de 1869 emitió la Profesión religiosa, con el firme propósito de servir al Señor hasta la muerte, en la vida contemplativa.

Pronto fue electa Maestra de novicias y por tres veces Superiora de la Comunidad, desempeñando este servicio fraterno por nueve años consecutivos. Su celo y su amor por el Reino de Dios la habían preparado para iniciar una nueva experiencia misionera. Por tanto, acogió de buen grado la invitación de Mons. Pietro Schumacher, obispo de Puertoviejo, en Ecuador, quien le pidió venir a su diócesis, planteándole la precaria situación de su gente. María Bernarda reconoció en esa invitación la clara voluntad de Dios que la llamaba a ser anunciadora del Evangelio en aquella tierra lejana.

Superadas las iniciales resistencias del obispo de San Gallo y después de haber obtenido un regular indulto pontificio, el 19 de junio de 1888 Sor María Bernarda y seis Compañeras dejaron el monasterio de Altstätten y partieron para el Ecuador. Solamente la luz de la fe y el celo por el anuncio del Evangelio sostuvieron a la Beata y a sus Compañeras en la difícil separación del amado monasterio y de las Hermanas. En su interior María Bernarda pensaba en el tener que dar vida a una fundación misionera dependiente del monasterio suizo. A su vez, el Señor la hacía fundadora de una nueva Congregación religiosa, la de las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora.

Recibidas paternalmente por el Obispo, éste encomendó a María Bernarda la Comunidad de Chone que presentaba un espectáculo desolador, por la falta casi absoluta de sacerdotes, la escasa práctica religiosa y por la difundida inmoralidad. María Bernarda se hizo «toda para todos», poniendo como fundamento de su acción misionera la oración, la pobreza, la fidelidad a la Iglesia y el ejercicio constante de las obras de misericordia. Junto con sus hijas, comenzó un intenso apostolado entre las familias, profundizando en el conocimiento de la lengua y de la cultura del pueblo. No tardaron en madurar los primeros frutos. La vida cristiana de aquella población volvió a florecer como por encanto. También la nueva Congregación franciscana creció en número y se fundaron las dos Casa filiales de Santa Ana y de Canoa. Pero, también, pronto la obra misionera de la Madre Bernarda fue marcada por el misterio de la Cruz. Fueron muchos los sufrimientos a los que ella y sus hijas se vieron sometidas: la pobreza absoluta, el clima tórrido, incertidumbres y dificultades de todo tipo, riesgos para la salud y la misma seguridad de vida, incomprensiones de parte de la autoridad eclesiástica y, la separación de algunas Hermanas de la Comunidad, constituidas después en una Congregación autónoma (las Franciscanas de la Inmaculada: Beata Caridad Brader). María Bernarda soportó todo con heroica entereza, en silencio, sin defenderse y sin alimentar resentimientos en la confrontación con alguno, perdonando de corazón y orando por aquellos que la hacían sufrir.

Como si no fueran suficientes todas estas pruebas, en 1895, una violenta persecución por parte de fuerzas hostiles a la Iglesia obligó a Sor María Bernarda y sus Hermanas a escapar del Ecuador. Sin saber a dónde ir, con 14 Hermanas se dirigió a Bahía, de donde prosiguió para Colombia. El grupo estaba aún buscando, cuando recibió la invitación de Mons. Eugenio Biffi para trabajar en su diócesis de Cartagena. Y, así, el 2 de agosto de 1895, fiesta de la Porciúncula de Asís, la Fundadora y sus Hermanas exiliadas del Ecuador, arribaron a Cartagena, recibidas paternalmente por el Obispo. Encontraron alojamiento en un ala del hospital femenino, llamado comúnmente «Obra Pía». El Señor las había conducido a aquel asilo, donde la Madre Bernarda permanecerá hasta el término de su vida. Después de la casa de Cartagena, se llevaron a cabo otras fundaciones no sólo en Colombia sino en Austria y en Brasil.

Con un amor compasivo, de auténtica franciscana, estaba encargada de socorrer las necesidades espirituales de los pobres que ella consideró siempre sus predilectos. Decía a las Hermanas: «Abran sus casas para ayudar a los pobres y a los marginados. Prefieran el cuidado de los indigentes a cualquier otra actividad».

La Madre guió su Congregación por espacio de treinta años. También después de haber renunciado al oficio de Superiora General, continuó animando, con sentimientos de verdadera humildad, a sus queridas Hermanas, sobre todo con el ejemplo de su vida, sus palabras y sus escritos.

Presa de punzantes dolores hipogástricos, el 19 de mayo de 1924, en la «Obra Pía» de Cartagena, llorada por sus Hijas, amada y venerada de todos como auténtica santa, María Bernarda se durmió serenamente en el Señor. Contaba con 76 años de edad, 56 de vida consagrada y 38 de misionera. La noticia de su muerte se difundió rápidamente. El párroco de la catedral de Cartagena anunció el tránsito diciendo a sus fieles: « ¡Esta mañana, en esta ciudad, ha muerto una Santa: la reverenda Madre Bernarda!» Su tumba fue pronto meta de peregrinaciones y lugar de oración.

El celo apostólico y el ardor de la caridad de la Madre María Bernarda reviven hoy en la Iglesia, particularmente a través de la Congregación fundada por ella y actualmente presente en varios

países de tres Continentes. La Beata puede ser señalada como auténtico modelo de «inculturación» de la que la Iglesia ha subrayado la urgencia para un eficaz anuncio del Evangelio (cfr. Redemptoris missio, n. 52). Ella encarnó perfectamente en su vida el lema programático: «Mi guía, mi estrella, es el Evangelio».

Durante su vida, encontró apoyo y consuelo solamente en Dios. Cuando abandonó su patria, a donde no habría de regresar jamás, y cuando dejó su querido monasterio de Altstätten y durante su incansable actividad apostólica, ella siempre estuvo sostenida por una sólida espiritualidad, de la oración incesante, la caridad heroica hacia Dios y hacia el prójimo, de una fe fuerte como la roca, una confianza ilimitada en la Providencia de Dios, una fuerza y humildad evangélica y de una fidelidad radical a los compromisos de su vida consagrada. De la contemplación del misterio de la Santísima Trinidad, de la Eucaristía y de la Pasión del Señor, obtuvo el don de aquella misericordia que practicó con todos y que dejó como particular carisma a su Congregación. Devotísima de la Virgen Madre del Señor, quiso que su Congregación tuviese a la Auxiliadora como Madre, Protectora y Modelo de vida en el seguimiento de Cristo y en su actividad misionera. Como franciscana, cultivó la misma veneración que San Francisco de Asís alimentó por la «Santa Madre Iglesia» por sus pastores y sacerdotes, que ella llamaba « los ungidos del Señor».

La Beata permanece como un admirable ejemplo de mujer bíblica: fuerte, prudente, mística, maestra espiritual, insignia misionera. Ella ha dejado a la Iglesia un testimonio maravilloso de entrega a la causa del Evangelio, enseñando a todos, sobre todo hoy, que es posible unir la contemplación a la acción, vida con Dios y servicio a los hermanos, llevando a Dios a los hombres y a los hombres a Dios.

El 29 de octubre de 1995, el Siervo de Dios Papa Juan Pablo II le confirió el título y los honores de los Beatos. El 12 de octubre de 2008, el Santo Padre Benedicto XVI la inscribe en el Catálogo de los Santos.

SOURCE : https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2008/ns_lit_doc_20081012_verena_sp.html

SANTA MISA DE CANONIZACIÓN DE LOS BEATOS

Cayetano Errico (1791-1860)


(Anna Muttathupadathu) (1910-1946)

HOMILÍA DEL SANTO PADRE BENEDICTO XVI

Plaza de San Pedro

Domingo 12 de octubre de 2008

Queridos hermanos y hermanas:

Hoy, se propone a la veneración de la Iglesia universal cuatro nuevas figuras de santos: Cayetano Errico, María Bernarda Bütler, Alfonsa de la Inmaculada Concepción y Narcisa de Jesús Martillo Morán. La liturgia nos las presenta con la imagen evangélica de los invitados que participan en el banquete revestidos con el traje nupcial. La imagen del banquete se encuentra también en la primera lectura y en otras páginas de la Biblia: es una imagen jubilosa, porque el banquete acompaña la celebración de una boda, la Alianza de amor entre Dios y su pueblo. Hacia esta Alianza los profetas del Antiguo Testamento orientaron constantemente la espera de Israel.

En una época marcada por pruebas de todo tipo, cuando se corría el peligro de que las dificultades desalentaran al pueblo elegido, se elevó la voz tranquilizadora del profeta Isaías: "En este monte, el Señor de los ejércitos —afirma— preparará para todos los pueblos un convite de manjares frescos, (...) de buenos vinos: manjares suculentos, vinos generosos" (Is 25, 6). Dios pondrá fin a la tristeza y a la vergüenza de su pueblo, que finalmente podrá vivir feliz en comunión con él. Dios no abandona jamás a su pueblo: por esto el profeta invita al júbilo: "Ahí tenéis a nuestro Dios: esperamos que nos salve (...); nos regocijamos y nos alegramos por su salvación" (v. 9).

Si la primera lectura exalta la fidelidad de Dios a su promesa, el Evangelio, con la parábola del banquete nupcial, nos hace reflexionar sobre la respuesta humana. Algunos invitados de la primera hora rechazaron la invitación, porque estaban ocupados en distintos asuntos; otros incluso despreciaron la invitación del rey, provocando un castigo que cayó no sólo sobre ellos, sino sobre toda la ciudad. Sin embargo, el rey no se desanima y envía a sus siervos a buscar a otros comensales para llenar la sala de su banquete. De esta forma, el rechazo de los primeros tiene como efecto que la invitación se extienda a todos, con una predilección especial por los pobres y los desheredados. Es lo que ocurrió en el Misterio pascual: la supremacía del mal ha sido derrotada por la omnipotencia del amor de Dios. El señor resucitado ya puede invitar a todos al banquete del gozo pascual, proporcionando él mismo a los comensales el vestido nupcial, símbolo del don gratuito de la gracia santificante.

Pero a la generosidad de Dios tiene que responder la libre adhesión del hombre. Este es precisamente el camino generoso que recorrieron también quienes hoy veneramos como santos. En el bautismo recibieron el traje nupcial de la gracia divina, lo conservaron puro o lo purificaron y lo volvieron espléndido durante su vida mediante los sacramentos. Ahora participan en el banquete nupcial del cielo. El banquete de la Eucaristía, al que el Señor nos invita cada día y en el que debemos participar con el traje nupcial de su gracia, es una anticipación de la fiesta final del cielo. Si este vestido alguna vez se mancha o se desgarra con el pecado, la bondad de Dios no nos rechaza ni nos abandona a nuestro destino, sino que con el sacramento de la Reconciliación nos ofrece la posibilidad de recuperar en su integridad el traje nupcial necesario para la fiesta.

El ministerio de la Reconciliación es, por tanto, un ministerio siempre actual. A él se dedicó con diligencia, asiduidad y paciencia, sin negarse jamás a ejercerlo y sin escatimar esfuerzos, el sacerdote Cayetano Errico, fundador de la congregación de los Misioneros de los Sagrados Corazones de Jesús y de María. De esta forma se inscribe entre las figuras extraordinarias de presbíteros que, incansables, han hecho del confesonario el lugar para dispensar la misericordia de Dios, ayudando a los hombres a encontrarse a sí mismos, a luchar contra el pecado y a avanzar en el camino de la vida espiritual.

La calle y el confesonario fueron los lugares privilegiados de la acción pastoral de este nuevo santo. La calle le permitía encontrarse con personas a las que solía dirigir su habitual invitación: "Dios te quiere, ¿cuándo nos vemos?", y en el confesonario les hacía posible el encuentro con la misericordia del Padre celestial. ¡Cuántas heridas del alma sanó de esta forma! ¡A cuántas personas llevó a reconciliarse con Dios mediante el sacramento del perdón! De este modo, san Cayetano Errico se transformó en un especialista de la "ciencia" del perdón, y se preocupó de enseñarla a sus misioneros, a quienes aconsejaba: "Dios, que no quiere la muerte del pecador, siempre es más misericordioso que sus ministros; por eso, sed lo más misericordiosos que podáis, porque encontraréis misericordia en Dios".

María Bernarda Bütler, que nació en Auw, en el cantón suizo de Argovia, siendo aún muy joven, vivió la experiencia de un amor profundo al Señor. Como dijo, "es casi imposible de explicar a quienes aún no lo han experimentado personalmente". Este amor llevó a Verena Bütler, como se llamaba entonces, a entrar en el monasterio de las capuchinas de María Auxiliadora en Altstätten, donde a los 21 años hizo su profesión religiosa. A los 40 años recibió su vocación misionera y se fue a Ecuador y luego a Colombia. Por su vida y su compromiso en favor del prójimo, el 29 de octubre de 1995 mi venerado predecesor Juan Pablo ii la elevó a los altares como beata.

La Madre María Bernarda, una figura muy recordada y querida, sobre todo en Colombia, entendió a fondo que la fiesta que el Señor ha preparado para todos los pueblos está representada de modo muy particular por la Eucaristía. En ella el mismo Cristo nos recibe como amigos y se nos entrega en la mesa del pan y de la palabra, entrando en íntima comunión con cada uno. Esta es la fuente y el pilar de la espiritualidad de esta nueva santa, así como de su impulso misionero, que la llevó a dejar su patria natal, Suiza, para abrirse a otros horizontes evangelizadores en Ecuador y Colombia. En las serias adversidades que tuvo que afrontar, incluido el exilio, llevó impresa en su corazón la exclamación del salmo que hemos oído hoy: "Aunque camine por cañadas oscuras, nada temo, porque tú vas conmigo" (Sal 22, 4). De este modo, dócil a la Palabra de Dios, siguiendo el ejemplo de María, hizo como los criados de que nos habla el relato del Evangelio que hemos escuchado: fue por doquier proclamando que el Señor invita a todos a su fiesta. Así hacía partícipes a los demás del amor de Dios al que ella dedicó con fidelidad y gozo toda su vida.

"El Señor eliminará la muerte para siempre. El Señor Dios enjugará las lágrimas de todos los rostros" (Is 25, 8). Estas palabras del profeta Isaías contienen la promesa que sostuvo a Alfonsa de la Inmaculada Concepción en una vida de extremo sufrimiento físico y espiritual. Esta mujer excepcional, que hoy se ofrece al pueblo de India como su primera santa canonizada, estaba convencida de que su cruz era el verdadero medio para llegar al banquete que el Padre había preparado para ella. Aceptando la invitación a la fiesta de boda y adornándose con el vestido de la gracia de Dios por medio de la oración y el sufrimiento, conformó su vida a la de Cristo y ahora goza del "banquete de manjares suculentos y vinos generosos" del reino de los cielos (cf. Is 25, 6). Escribió: "Yo considero que un día sin sufrimientos es un día perdido". Imitémosla llevando nuestras propias cruces para poder gozar juntamente con ella en el paraíso.

La joven laica ecuatoriana Narcisa de Jesús Martillo Morán nos ofrece un ejemplo acabado de respuesta pronta y generosa a la invitación que el Señor nos hace a participar de su amor. Ya desde una edad muy temprana, al recibir el sacramento de la Confirmación, sintió clara en su corazón la llamada a vivir una vida de santidad y de entrega a Dios. Para secundar con docilidad la acción del Espíritu Santo en su alma, buscó siempre el consejo y la guía de buenos y expertos sacerdotes, considerando la dirección espiritual como uno de los medios más eficaces para llegar a la santificación. Santa Narcisa de Jesús nos muestra un camino de perfección cristiana asequible a todos los fieles. A pesar de las abundantes y extraordinarias gracias recibidas, su existencia transcurrió con gran sencillez, dedicada a su trabajo como costurera y a su apostolado como catequista. En su amor apasionado a Jesús, que la llevó a emprender un camino de intensa oración y mortificación, y a identificarse cada vez más con el misterio de la cruz, nos ofrece un testimonio atrayente y un ejemplo acabado de una vida totalmente dedicada a Dios y a los hermanos.

Queridos hermanos y hermanas, agradezcamos al Señor el don de la santidad, que hoy resplandece en la Iglesia con especial belleza. Jesús nos invita a cada uno a seguirlo, como estos santos, por el camino de la cruz, para recibir luego como herencia la vida eterna que él nos regaló muriendo por nosotros. Que su ejemplo nos aliente; sus enseñanzas nos orienten y animen; y su intercesión nos sostenga en las fatigas cotidianas, para que también nosotros lleguemos un día a compartir con ellos y con todos los santos la alegría del banquete eterno en la Jerusalén celestial.

Que nos obtenga esta gracia sobre todo María, Reina de todos los santos, a la que en este mes de octubre veneramos con particular devoción. Amén.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/es/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html


María Bernarda Bütler, Santa

Virgen y Fundadora, 19 de mayo

Por: n/a | Fuente: Franciscanos.org

Virgen y Fundadora

Martirologio Romano: En Cartagena de Nueva Granada, en Colombia, beata María Bernarda (Verena) Bütler, virgen, la cual, nacida en Suiza, fundó la Congregación de las Hermanas Misioneras Franciscanas de María Auxiliadora († 1924).

Fecha de beatificación: 29 de octubre de 1995 por S.S. Juan Pablo II

Fecha de canonización: 12 de octubre de 2008 por S.S. Benedicto XVI

Etimologicamente: Bernarda = Aquella que es una guerrera, es de origen germánico.

Etimologicamente: María = la amada por Dios, es de origen hebreo

Breve Biografía

María Bernarda, fundadora de las Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora, nació en Suiza y murió en Cartagena de Indias (Colombia). Siendo ya religiosa franciscana en su patria, marchó a Ecuador para desarrollar su vocación misionera, y luego pasó a Colombia. Dimensiones principales de su vida fueron la intensa oración, el apostolado, el servicio a los enfermos y desamparados, y la dirección de la Congregación en que se convirtió lo que en principio iba a ser una casa filial del monasterio suizo. El 29 de octubre de 1995, Juan Pablo II la beatificó. junto a otras dos hijas espirituales de san Francisco: María Teresa Sherer (16 de junio) y Margarita Bays (27 de junio).

María Bernarda (de nombre de pila: Verena) nació y fue bautizada en Auw (cantón de Argovia, Suiza) el día 28 de mayo de 1848. Era la cuarta hija de Enrique y de Catalina Bütler, campesinos humildes y católicos practicantes.

Al concluir la enseñanza escolar básica, se dedicó a los quehaceres domésticos y al trabajo en el campo. En plena juventud ingresó en una casa de religiosas. Al sentir que Dios no la llamaba a vivir en aquel lugar, regresó a la casa paterna, donde, entregada al trabajo, a la oración y al apostolado, continuó alimentando su vocación hasta que, el día 12 de noviembre de 1867, a los 19 años de edad, ingresó en el monasterio franciscano de María Auxiliadora, en Altstätten (Suiza). El 4 de mayo de 1868 vistió el hábito franciscano, tomando el nombre religioso de María Bernarda del Sagrado Corazón de María. Hizo la profesión religiosa el 4 de octubre de 1869.

Destacaba por su profunda virtud y sus cualidades humanas; por ello, no tardó en ser nombrada maestra de novicias y, más tarde, superiora, servicio que prestó hasta su partida para las misiones.

Cuando Mons. Pedro Schumacher, obispo de Portoviejo (Ecuador), escribió relatando el total abandono en que vivía la gente de aquellas tierras y ofreciendo su diócesis como campo misionero, María Bernarda tuvo el convencimiento de que aquella invitación era una clara llamada de Dios a anunciar el Evangelio y a fundar una casa filial del monasterio de Altstätten en tierras ecuatorianas. Tras vencer la resistencia inicial de las autoridades eclesiásticas y obtener el permiso pontificio para dejar el monasterio, el 19 de junio de 1888, se dirigió, con seis compañeras, a Le Havre, Francia, donde embarcaron las siete rumbo a Ecuador.

Aquel paso, concebido sólo como el inicio de la fundación de una filial misionera del monasterio suizo, fue, de hecho, el inicio de un proceso que convirtió a María Bernarda en fundadora de un nuevo instituto, la congregación de las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora.

Cuando llegaron a Ecuador, el obispo asignó a las siete religiosas la población de Chone, lugar difícil y espiritualmente abandonado, que contaba con unos 13.000 habitantes. Puso como base de su actividad misionera la oración, la pobreza, la fidelidad a la Iglesia y el ejercicio de las obras de misericordia. Se encargaron de la educación de los niños y jóvenes, anunciándoles el Evangelio, animaban la liturgia, visitaban y asistían a los enfermos y a los pobres.

La semilla derramada por esta gran mujer germinó y fructificó. Surgieron varias casas filiales en Ecuador. Pero la obra estuvo marcada también por el misterio de la cruz: pobreza absoluta, clima tórrido, inseguridades y dificultades de toda especie, se agregaron a malentendidos por parte de algunas autoridades de la Iglesia y la separación del instituto de algunas hermanas de su primera fundación fuera de Ecuador.

En 1895 la madre María Bernarda y más de 15 hermanas tuvieron que huir de Ecuador, a causa de una violenta persecución contra la Iglesia. En el puerto de Bahía se embarcaron rumbo a Colombia. Durante la travesía recibieron la invitación de Mons. Eugenio Biffi, obispo de Cartagena de Indias, a trabajar en su diócesis. El día 2 de agosto de 1895 llegaron al puerto de Cartagena. Mons. Biffi las atendió paternalmente y les asignó como residencia un ala del hospital de mujeres, llamado Obra Pía, donde María Bernarda murió años más tarde.

El número de las hermanas creció y la congregación fundó casas en Colombia, Austria y Brasil. La madre Bernarda permanecía temporadas con las hermanas en los diversos lugares, compartía con ellas su trabajo y su vida, era ejemplo vivo de sencillez evangélica, edificaba y animaba a todas. Atendía con ternura y misericordia a todos los necesitados en el alma o en el cuerpo, pero sus predilectos eran los pobres y los enfermos. Oraba, exhortaba, escribía y evangelizaba con asombrosa entrega e intensidad.

Dirigió su congregación durante 32 años. Y cuando renunció con gratitud y humildad a este servicio, continuó animando a las hermanas con su ejemplo, su palabra y sus innumerables escritos, que son una mina de doctrina y de fecundidad espiritual.

Falleció el 19 de mayo de 1924, en la Obra Pía, a los 76 años de edad, 56 de vida religiosa franciscana y 36 de misionera en América Latina.

Su Intercesión comprobada

Dos milagros han sido reconocidos expresamente por la Iglesia Católica, atribuidos a la intercesión de la Madre María Bernarda Bütler, que sirvieron, primero, para la beatificación y, luego, la canonización. Cabe señalar que la Iglesia pide en estos casos el testimonio oficial de un tribunal médico, el cual corrobora que no hay explicación científica para las curaciones.

El milagro tomado para la beatificación ocurrió en 1969: la pequeña Liliana Sánchez, que por aquel entonces contaba con sólo 15 días de vida, presentaba ausencia de los huesos de la bóveda craneana e iba a morir en el corto plazo. Una religiosa de la congregación, la Hermana Filomena Martínez, le entregó a la mamá de la niña una reliquia de la Madre Bernarda y una novena. La señora puso la reliquia en la cabeza de su hija y rezó. De la noche a la mañana, se produjo una reconstrucción ósea completa, verificada por los médicos.

Por otra parte, en el año 2002, Mirna Jazime Correa, una médico de 29 años de edad de Cartagena, presentaba neumonía atípica complicada con derrame pleural bilateral y síndrome distrés respiratorio del adulto (SDRA). A pesar de los tratamientos médicos y farmacológicos no mejoraba y el 5 de julio se encontraba completamente desahuciada, conectada a las máquinas, mientras sus signos vitales iban decayendo.

Al igual que lo había hecho en su momento la madre de la niña Liliana Sánchez, la mamá de Mirna colocó sobre la cabeza de su hija una reliquia de la Beata María Bernarda y pidió durante todo el día la curación. Refieren testigos que a la oración se unió el personal de la unidad de cuidados intensivos.

La sorpresa llegó el día después, cuando se observó en la enferma una mejoría general, que se acentuó con el correr de las jornadas, sin que quedara ninguna secuela en los pulmones, luego de un cuadro de extrema gravedad.

Varios médicos del centro de salud testificaron: “No hay explicaciones naturales o clínicas en dicha curación. Lo que esperábamos en el cuadro tan complicado de la doctora Mirna era la muerte. La recuperación fue sorpresiva”.

El 6 de julio del 2007, el Papa Benedicto XVI autorizó la promulgación del decreto sobre este milagro, que ha sido el último paso en el proceso que ahora terminará con la canonización de la beata Madre María Bernarda Bütler.

ORACIÓN

Te bendecimos, Señor,
porque has elegido a Santa María Bernarda,
para hacer presente tu amor misericordioso
y cooperar en la extensión de tu Reino.
Concédenos las gracias que por su
intercesión te pedimos,
haz que su ejemplo de vida
nos ayude a crecer en la bondad
y el amor al servicio de los hermanos.
Afirma, Señor, en nosotros,
la fe, la esperanza y la caridad.
Amén

SOURCE : https://es.catholic.net/op/articulos/36068/mara-bernarda-btler-santa.html#modal

19 de mayo

SANTA MARÍA BERNARDA BÜTLER

(1848-1924)María Bernarda, fundadora de las Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora, nació en Suiza y murió en Cartagena de Indias (Colombia). Siendo ya religiosa franciscana en su patria, marchó a Ecuador para desarrollar su vocación misionera, y luego pasó a Colombia. Dimensiones principales de su vida fueron la intensa oración, el apostolado, el servicio a los enfermos y desamparados, y la dirección de la Congregación en que se convirtió lo que en principio iba a ser una casa filial del monasterio suizo. El 29 de octubre de 1995, Juan Pablo II la beatificó junto a otras dos hijas espirituales de san Francisco: María Teresa Sherer (16 de junio) y Margarita Bays (27 de junio). Benedicto XVI la canonizó el 12 de octubre del año 2008 junto a otros tres beatos, entre los cuales está santa Alfonsa de la Inmaculada Concepción (28 de julio), franciscana clarisa.

María Bernarda (de nombre de pila: Verena) nació y fue bautizada en Auw (cantón de Argovia, Suiza) el día 28 de mayo de 1848. Era la cuarta hija de Enrique y de Catalina Bütler, campesinos humildes y católicos practicantes.

Al concluir la enseñanza escolar básica, se dedicó a los quehaceres domésticos y al trabajo en el campo. En plena juventud ingresó en una casa de religiosas. Al sentir que Dios no la llamaba a vivir en aquel lugar, regresó a la casa paterna, donde, entregada al trabajo, a la oración y al apostolado, continuó alimentando su vocación hasta que, el día 12 de noviembre de 1867, a los 19 años de edad, ingresó en el monasterio franciscano de María Auxiliadora, en Altstätten (Suiza). El 4 de mayo de 1868 vistió el hábito franciscano, tomando el nombre religioso de María Bernarda del Sagrado Corazón de María. Hizo la profesión religiosa el 4 de octubre de 1869.

Destacaba por su profunda virtud y sus cualidades humanas; por ello, no tardó en ser nombrada maestra de novicias y, más tarde, superiora, servicio que prestó hasta su partida para las misiones.

Cuando Mons. Pedro Schumacher, obispo de Portoviejo (Ecuador), escribió relatando el total abandono en que vivía la gente de aquellas tierras y ofreciendo su diócesis como campo misionero, María Bernarda tuvo el convencimiento de que aquella invitación era una clara llamada de Dios a anunciar el Evangelio y a fundar una casa filial del monasterio de Altstätten en tierras ecuatorianas. Tras vencer la resistencia inicial de las autoridades eclesiásticas y obtener el permiso pontificio para dejar el monasterio, el 19 de junio de 1888, se dirigió, con seis compañeras, a Le Havre, Francia, donde embarcaron las siete rumbo a Ecuador.

Aquel paso, concebido sólo como el inicio de la fundación de una filial misionera del monasterio suizo, fue, de hecho, el inicio de un proceso que convirtió a María Bernarda en fundadora de un nuevo instituto, la congregación de las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora.

Cuando llegaron a Ecuador, el obispo asignó a las siete religiosas la población de Chone, lugar difícil y espiritualmente abandonado, que contaba con unos 13.000 habitantes. Puso como base de su actividad misionera la oración, la pobreza, la fidelidad a la Iglesia y el ejercicio de las obras de misericordia. Se encargaron de la educación de los niños y jóvenes, anunciándoles el Evangelio, animaban la liturgia, visitaban y asistían a los enfermos y a los pobres.

La semilla derramada por esta gran mujer germinó y fructificó. Surgieron varias casas filiales en Ecuador. Pero la obra estuvo marcada también por el misterio de la cruz: pobreza absoluta, clima tórrido, inseguridades y dificultades de toda especie, se agregaron a malentendidos por parte de algunas autoridades de la Iglesia y la separación del instituto de algunas hermanas de su primera fundación fuera de Ecuador.

En 1895 la madre María Bernarda y más de 15 hermanas tuvieron que huir de Ecuador, a causa de una violenta persecución contra la Iglesia. En el puerto de Bahía se embarcaron rumbo a Colombia. Durante la travesía recibieron la invitación de Mons. Eugenio Biffi, obispo de Cartagena de Indias, a trabajar en su diócesis. El día 2 de agosto de 1895 llegaron al puerto de Cartagena. Mons. Biffi las atendió paternalmente y les asignó como residencia un ala del hospital de mujeres, llamado Obra Pía, donde María Bernarda murió años más tarde.

El número de las hermanas creció y la congregación fundó casas en Colombia, Austria y Brasil. La madre Bernarda permanecía temporadas con las hermanas en los diversos lugares, compartía con ellas su trabajo y su vida, era ejemplo vivo de sencillez evangélica, edificaba y animaba a todas. Atendía con ternura y misericordia a todos los necesitados en el alma o en el cuerpo, pero sus predilectos eran los pobres y los enfermos. Oraba, exhortaba, escribía y evangelizaba con asombrosa entrega e intensidad.

Dirigió su congregación durante 32 años. Y cuando renunció con gratitud y humildad a este servicio, continuó animando a las hermanas con su ejemplo, su palabra y sus innumerables escritos, que son una mina de doctrina y de fecundidad espiritual.

Falleció el 19 de mayo de 1924, en la Obra Pía, a los 76 años de edad, 56 de vida religiosa franciscana y 36 de misionera en América Latina. El 29 de octubre de 1995, Juan Pablo II beatificó a tres hijas espirituales de san Francisco: María Bernarda Bütler, María Teresa Sherer (cf. 16 de junio) y Margarita Bays (cf. 27 de junio).

 [L'Osservatore Romano, edición semanal en lengua española, del 27 de octubre de 1995]

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De la homilía de Juan Pablo II

en la misa de beatificación (29-X-1995)

3. En esa misma época [siglo XIX], otra religiosa, María Bernarda Bütler oye una llamada semejante para servir a los pobres y entra en el monasterio de las Franciscanas Misioneras de María Hilf d'Altstätten. Como perfecta hija de san Francisco de Asís, desea servir a Dios sirviendo a sus hermanos. Es admirable su generosidad. De forma radical se desprende de todo y arriesga su vida por Cristo, pues su deseo más grande es anunciar al Señor hasta los extremos de la tierra. Abandona definitivamente Suiza para ponerse al servicio de la Iglesia, primero en Ecuador y después en Colombia, donde va a compartir los sufrimientos de la gente, en particular de los pobres, los enfermos y marginados. Funda en este último país la congregación de las Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora, a las cuales deja como tarea esencial el trabajo por la salvación de los hombres y por el reconocimiento de su dignidad como hijos de Dios.

La fuente de su apostolado fue siempre la oración, y de modo especial la santa misa, pilar de su vida espiritual, actualización del sacrificio de Cristo por medio del cual Dios unifica la existencia de cada hombre y transfigura su humanidad. La participación en la Eucaristía realiza la comunión con Dios y la nueva fraternidad en Cristo. En el centro de la existencia de María Bernarda está el amor. Ella estaba convencida de que la virtud principal es la caridad, alma de todas las demás virtudes (cf. San Vicente de Paúl, Avisos y máximas, n. 46): el amor a Dios y el amor a los hombres, que la llevaba a perdonar siempre; en efecto, quien recibe el Cuerpo de Cristo no puede despreciar a su hermano. Incluso en la persecución, mostró que el camino que supera todos los caminos es el amor.

Tuvo también una viva conciencia de ser hija de la Iglesia, de «nuestra santa madre Iglesia», como le gustaba repetir, pues toda vida cristiana se desarrolla en el seno de la Iglesia, de la cual Cristo es la cabeza. Y honraba especialmente a los que habían recibido el ministerio sacerdotal, pues participan del poder santificador del Señor, y rezaba para que ejercitasen su ministerio según la voluntad de Dios. Por la Iglesia y en la Iglesia cada uno recibe la plenitud de gracias del Salvador. Vemos, pues, así que María Bernarda Bütler es una perla resplandeciente de la corona de gloria del Señor y de su Iglesia. La nueva beata nos invita a este mismo amor a Dios y a su pueblo santo, para que seamos siempre artífices de la comunión eclesial, pues «allí donde está la Iglesia, está también el Espíritu de Dios; allí donde está el Espíritu de Dios, está la Iglesia y todas las gracias» (San Ireneo, Adversus haereses, 3, 24, 1).

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Del discurso que Juan Pablo II dirigió,
al día siguiente, a los peregrinos (30-X-1995)

María Teresa Scherer, María Bernarda Bütler y Margarita Bays, cada una a su manera, vivieron el carisma propio de san Francisco de Asís.

Saludo con afecto a las religiosas de los institutos a los que pertenecieron María Teresa y María Bernarda. Deseo vivamente que las celebraciones en Roma sean aliento para vuestra consagración religiosa, ayuda para llevar una vida de oración como la de ellas, y renovado impulso en los numerosos servicios prestados a la Iglesia y a la humanidad en todo el mundo. Me complazco especialmente por todos los esfuerzos para ayudar a las personas que se encuentran en situaciones difíciles de pobreza y de enfermedad, y que tienen derecho a toda nuestra solicitud. Cuando acudís a asistirlas, les mostráis de manera explícita el rostro de Dios, que oye el clamor de su pueblo y que manifiesta así toda su ternura de Padre infinitamente bueno. Vuestra dedicación a los niños y a los jóvenes es también importante. Su educación humana y cristiana debe atraer vuestra atención, tanto en el ámbito escolar como en el de la formación religiosa.

Amadísimos hermanos y hermanas, sabed aceptar la invitación a seguir a Cristo por el camino de la humildad y la obediencia, camino que María Teresa, María Bernarda y Margarita recorrieron con intrepidez, inspirándose y sacando fuerzas, aun en situaciones muy diversas, de los ejemplos y de la espiritualidad de san Francisco de Asís. Su historia humana y espiritual muestra cuán maravillosas son las obras que el Señor realiza en los corazones sencillos y dóciles a su gracia.

 [L'Osservatore Romano, edición semanal en lengua española, del 3 de noviembre de 1995]

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SANTA MARÍA BERNARDA BÜTLER

María Bernarda (de pila, Verena Bütler) nació en Auw, en el Cantón de Argovia, Suiza, el 28 de mayo de 1848 y fue bautizada el mismo día de su nacimiento. Era la cuarta hija de Enrico y de Caterina Bütler, modestos campesinos y cristianos ejemplares, que educaron a los ocho hijos nacidos de su matrimonio en el amor a Dios y al prójimo.

Dotada de una excelente salud, Verena creció alegre, inteligente, generosa y amante de la naturaleza. A los siete años comenzó a frecuentar la escuela. El fervor y el empeño con el que, el 16 de abril de 1860, se acercó a la primera Comunión permanecieron constantes en ella a lo largo de toda su vida. La devoción a la Eucaristía formará, efectivamente, el fundamento de su espiritualidad.

A la edad de 14 años, terminados los estudios elementales, Verena se dedicó al trabajo agrícola, experimentando también el afecto por un digno joven del cual se enamoró. Sintiendo la llamada de Dios supo desprenderse de este compromiso para entregarse completamente a su Señor. En este período de su vida se le concedió la gracia de gozar sensiblemente de la presencia de Dios, sintiéndolo muy cercano. Ella misma afirma: «Explicar este estado del alma a quien no ha experimentado jamás algo semejante, es extremadamente difícil, si no es que imposible». Y además: «El Espíritu Santo me enseñó a adorar, alabar, bendecir y dar gracias a Jesús en el tabernáculo, en todo momento, en medio de las labores y en la realidad cotidiana de la vida».

Atraída del amor de Dios, a los 18 años entró como postulante en un convento de la región. Comprobado que no era aquél el lugar donde el Señor la llamaba, Verena regresó pronto al seno familiar. El trabajo, la oración, el apostolado en la parroquia, mantuvieron vivo en ella el deseo de la vida consagrada. El 12 de noviembre de 1867, por sugerencia de su párroco, Verena entró en el Monasterio franciscano de María Auxiliadora en Altstätten. El 4 de mayo de 1868 vistió el hábito franciscano, tomando el nombre de sor María Bernarda del Sagrado Corazón de María, y, el 4 de octubre de 1869, emitió la profesión religiosa, con el firme propósito de servir al Señor hasta la muerte, en la vida contemplativa. Pronto fue elegida maestra de novicias y por tres veces superiora de la comunidad, desempeñando este servicio fraterno por nueve años consecutivos.

Su celo y su amor por el reino de Dios la habían preparado para iniciar una nueva experiencia misionera. Por tanto, acogió de buen grado la invitación de Mons. Pietro Schumacher, obispo de Puertoviejo, en Ecuador, quien le pidió que fuera a su diócesis, planteándole la precaria situación de su gente. María Bernarda reconoció en esa invitación la clara voluntad de Dios que la llamaba a ser anunciadora del Evangelio en aquella tierra lejana.

Superadas las iniciales resistencias del obispo de Sankt Gallen, y después de haber obtenido un regular indulto pontificio, el 19 de junio de 1888 sor María Bernarda y seis compañeras dejaron el monasterio de Altstätten y partieron para el Ecuador. Solamente la luz de la fe y el celo por el anuncio del Evangelio sostuvieron a la Santa y a sus compañeras en la difícil separación del amado monasterio y de las hermanas. En su interior María Bernarda pensaba en el tener que dar vida a una fundación misionera dependiente del monasterio suizo. A su vez, el Señor la hacía fundadora de una nueva Congregación religiosa, la de las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora.

Recibidas paternalmente por el Obispo, éste encomendó a María Bernarda la comunidad de Chone que presentaba un espectáculo desolador, por la falta casi absoluta de sacerdotes, la escasa práctica religiosa y por la difundida inmoralidad. María Bernarda se hizo «toda para todos», poniendo como fundamento de su acción misionera la oración, la pobreza, la fidelidad a la Iglesia y el ejercicio constante de las obras de misericordia. Junto con sus hijas espirituales, comenzó un intenso apostolado entre las familias, profundizando en el conocimiento de la lengua y de la cultura del pueblo. No tardaron en madurar los primeros frutos. La vida cristiana de aquella población volvió a florecer como por encanto. También la nueva Congregación franciscana creció en número y se fundaron las dos casas filiales de Santa Ana y de Canoa. Pero, también, pronto la obra misionera de la Madre Bernarda fue marcada por el misterio de la cruz. Fueron muchos los sufrimientos a los que ella y sus hijas se vieron sometidas: la pobreza absoluta, el clima tórrido, incertidumbres y dificultades de todo tipo, riesgos para la salud y la misma seguridad de vida, incomprensiones de parte de la autoridad eclesiástica y la separación de algunas hermanas de la comunidad, constituidas después en una Congregación autónoma (las Franciscanas de la Inmaculada: Beata Caridad Brader). María Bernarda soportó todo con heroica entereza, en silencio, sin defenderse y sin alimentar resentimientos en la confrontación con alguno, perdonando de corazón y orando por aquellos que la hacían sufrir.

Como si no fueran suficientes todas estas pruebas, en 1895, una violenta persecución por parte de fuerzas hostiles a la Iglesia obligó a sor María Bernarda y a sus hermanas a escapar del Ecuador. Sin saber a dónde ir, con catorce hermanas se dirigió a Bahía, de donde prosiguió para Colombia. El grupo estaba aún buscando un sitio donde establecerse, cuando recibió la invitación de Mons. Eugenio Biffi a trabajar en su diócesis de Cartagena. Y, así, el 2 de agosto de 1895, fiesta de la Porciúncula de Asís, la fundadora y sus hermanas exiliadas del Ecuador, arribaron a Cartagena, recibidas paternalmente por el Obispo. Encontraron alojamiento en un ala del hospital femenino, llamado comúnmente «Obra Pía». El Señor las había conducido a aquel asilo, donde la madre Bernarda permanecería hasta el término de su vida. Después de la casa de Cartagena, se llevaron a cabo otras fundaciones no sólo en Colombia sino también en Austria y en Brasil.

Con un amor compasivo, de auténtica franciscana, estaba encargada de socorrer las necesidades espirituales de los pobres que ella consideró siempre sus predilectos. Decía a las Hermanas: «Abran sus casas para ayudar a los pobres y a los marginados. Prefieran el cuidado de los indigentes a cualquier otra actividad».

La madre dirigió su congregación por espacio de treinta años. Incluso después de haber renunciado al oficio de superiora general, continuó animando, con sentimientos de verdadera humildad, a sus queridas hermanas, sobre todo con el ejemplo de su vida, sus palabras y sus escritos.

Presa de punzantes dolores hipogástricos, el 19 de mayo de 1924, en la «Obra Pía» de Cartagena, llorada por sus Hijas, amada y venerada de todos como auténtica santa, María Bernarda se durmió serenamente en el Señor. Contaba 76 años de edad, 57 de vida consagrada y 38 de misionera. La noticia de su muerte se difundió rápidamente. El párroco de la catedral de Cartagena anunció el tránsito diciendo a sus fieles: «¡Esta mañana, en esta ciudad, ha muerto una santa: la reverenda Madre Bernarda!». Su tumba fue pronto meta de peregrinaciones y lugar de oración.

El celo apostólico y el ardor de la caridad de la madre María Bernarda reviven hoy en la Iglesia, particularmente a través de la congregación fundada por ella y actualmente presente en varios países de tres continentes. La Santa puede ser señalada como auténtico modelo de «inculturación» de la que la Iglesia ha subrayado la urgencia para un eficaz anuncio del Evangelio (cfr. Redemptoris missio, n. 52). Ella encarnó perfectamente en su vida el lema programático: «Mi guía, mi estrella, es el Evangelio».

Durante su vida, encontró apoyo y consuelo solamente en Dios. Cuando abandonó su patria, a donde no habría de regresar jamás, y cuando dejó su querido monasterio de Altstätten y durante su incansable actividad apostólica, siempre estuvo sostenida por una sólida espiritualidad, una oración incesante, una caridad heroica hacia Dios y hacia el prójimo, una fe fuerte como la roca, una confianza ilimitada en la Providencia de Dios, una fuerza y humildad evangélica y una fidelidad radical a los compromisos de su vida consagrada. De la contemplación del misterio de la Santísima Trinidad, de la Eucaristía y de la Pasión del Señor, obtuvo el don de aquella misericordia que practicó con todos y que dejó como particular carisma a su congregación. Devotísima de la Virgen Madre del Señor, quiso que su congregación tuviese a la Auxiliadora como madre, protectora y modelo de vida en el seguimiento de Cristo y en su actividad misionera. Como franciscana, cultivó la misma veneración que san Francisco de Asís alimentó por la «Santa Madre Iglesia», por sus pastores y sacerdotes, que ella llamaba «los ungidos del Señor».

La Santa permanece como un admirable ejemplo de mujer bíblica: fuerte, prudente, mística, maestra.espiritual, insignia misionera. Ella ha dejado a la Iglesia un testimonio maravilloso de entrega a la causa del Evangelio, enseñando a todos, sobre todo hoy, que es posible unir la contemplación a la acción, vida con Dios y servicio a los hermanos, llevando a Dios a los hombres y a los hombres a Dios.

El 29 de octubre de 1995, el siervo de Dios Juan Pablo II le confirió el título y los honores de los beatos. El 12 de octubre de 2008, el santo padre Benedicto XVI la inscribió en el catálogo de los santos.

[Tomado de los servicios informáticos de la Santa Sede]

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De la homilía del Papa en la misa de canonización

María Bernarda Bütler, que nació en Auw, en el cantón suizo de Argovia, siendo aún muy joven, vivió la experiencia de un amor profundo al Señor. Como dijo, «es casi imposible de explicar a quienes aún no lo han experimentado personalmente». Este amor llevó a Verena Bütler, como se llamaba entonces, a entrar en el monasterio de las capuchinas de María Auxiliadora en Altstätten, donde a los 21 años hizo su profesión religiosa. A los 40 años recibió su vocación misionera y se fue a Ecuador y luego a Colombia. Por su vida y su compromiso en favor del prójimo, el 29 de octubre de 1995 mi venerado predecesor Juan Pablo II la elevó a los altares como beata.

La madre María Bernarda, una figura muy recordada y querida, sobre todo en Colombia, entendió a fondo que la fiesta que el Señor ha preparado para todos los pueblos está representada de modo muy particular por la Eucaristía. En ella el mismo Cristo nos recibe como amigos y se nos entrega en la mesa del pan y de la palabra, entrando en íntima comunión con cada uno. Esta es la fuente y el pilar de la espiritualidad de esta nueva santa, así como de su impulso misionero, que la llevó a dejar su patria natal, Suiza, para abrirse a otros horizontes evangelizadores en Ecuador y Colombia. En las serias adversidades que tuvo que afrontar, incluido el exilio, llevó impresa en su corazón la exclamación del salmo que hemos oído hoy: «Aunque camine por cañadas oscuras, nada temo, porque tú vas conmigo» (Sal 22,4). De este modo, dócil a la Palabra de Dios, siguiendo el ejemplo de María, hizo como los criados de que nos habla el relato del Evangelio que hemos escuchado: fue por doquier proclamando que el Señor invita a todos a su fiesta. Así hacía partícipes a los demás del amor de Dios al que ella dedicó con fidelidad y gozo toda su vida.

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Palabras del Papa al final de la misa de canonización

Con alegría doy la bienvenida a todos los fieles de lengua alemana; en especial, saludo a la delegación oficial y a los numerosos peregrinos procedentes de Suiza, así como a las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora.

Santa María Bernarda encomendó toda su vida al Señor. Así se convirtió en un instrumento del amor de Dios, que anunció hasta los confines de la tierra. Siguiendo su ejemplo, también nosotros queremos llevar al Dios del amor y de la esperanza a los hombres. Que el Señor os dé para ello la plenitud de su gracia.

Dirijo un caluroso saludo a los peregrinos que han venido a Roma para participar en la gozosa celebración de proclamación de nuevos santos. En especial a los señores arzobispos y obispos que les acompañan, a las Hermanas Franciscanas Misioneras de María Auxiliadora, así como a las delegaciones y demás autoridades de Colombia y Ecuador que han venido en representación de aquellas tierras tan fecundas en frutos de santidad. Que las nuevas santas intercedan por todos sus conciudadanos de hoy para que, siguiendo su ejemplo de coherencia en la fe y de caridad hacia los hermanos, den constantemente testimonio del amor de Cristo por todos los hombres, aportando así nuevo vigor a las raíces cristianas de sus pueblos e iluminando la construcción de una sociedad más justa y solidaria, inspirándose en los valores del Evangelio. Muchas gracias.

SOURCE : https://www.franciscanos.org/osservatore/mariabernarda.html

CAPELA PAPAL
PARA A CANONIZAÇÃO DOS BEATOS

Caetano Errico (1791-1860)


(Anna Muttathupadathu) (1910-1946)

HOMILIA DO PAPA BENTO XVI

Praça de São Pedro

Domingo, 12 de Outubro de 2008

Queridos irmãos e irmãs

Hoje, quatro novas figuras de Santos são propostas à veneração da Igreja universal: Caetano ErricoMaria Bernarda BütlerAfonsa da Imaculada Conceição e Narcisa de Jesus Martillo Morán. A liturgia apresenta-no-las com a imagem evangélica dos convidados que participam no banquete revestidos com a roupa nupcial. Encontramos a imagem do banquete também na primeira Leitura e em várias outras páginas da Bíblia: trata-se de uma imagem jubilosa, porque o banquete acompanha uma festa de bodas, a Aliança de amor entre Deus e o seu Povo. Para esta Aliança os profetas do Antigo Testamento orientaram constantemente a expectativa de Israel. E numa época caracterizada por provações de todos os tipos, quando as dificuldades corriam o risco de desencorajar o Povo eleito, eis que se elevava a palavra animadora do profetas Isaías: "O Senhor dos exércitos preparará afirma ele no alto deste monte, para todos os povos do mundo, um banquete de carnes gordas... de vinhos finos, de carnes suculentas e de vinhos refinados" (25, 6). Deus porá fim à tristeza e à vergonha do seu Povo, que então finalmente poderá viver feliz, em comunhão com Ele. Deus nunca abandona o seu Povo: por isso, o profeta exorta à alegria: "Eis o nosso Deus! Era nele que esperávamos, para que nos salvasse: celebremos e comemoremos a sua salvação" (v. 9).

Se a primeira Leitura exalta a fidelidade de Deus à sua promessa, com a parábola do banquete nupcial o Evangelho faz-nos reflectir acerca da resposta humana. Alguns convidados da primeira hora rejeitaram o convite, porque se sentiam atraídos por diferentes interesses; outros chegaram a desprezar o convite do rei, suscitando um castigo que se abateu não somente sobre eles, mas sobre toda a cidade. Contudo, o rei não desanima e envia os seus servos em busca de outros comensais para encher a sala do seu banquete. Assim, a rejeição dos primeiros tem como efeito a extensão do convite a todos, com uma predilecção especial pelos pobres e deserdados. Foi o que aconteceu no Mistério pascal: a prepotência do mal foi derrotada pela omnipotência do amor de Deus. O Senhor ressuscitado já pode convidar todos para o banquete da alegria pascal, oferecendo Ele mesmo aos comensais a veste nupcial, símbolo do dom gratuito da graça santificadora.

Porém, à generosidade de Deus é necessário que corresponda a livre adesão do homem. Foi precisamente este caminho generoso que percorreram também aqueles que hoje veneramos como Santos. No baptismo, eles receberam a veste nupcial da graça divina, conservaram-na pura ou purificaram-na e tornaram-na resplandecente durante o curso da vida mediante os Sacramentos. Agora, participam no banquete nupcial do Céu. Da festa final do Céu é antecipação o banquete da Eucaristia, ao qual o Senhor nos convida todos os dias e no qual devemos participar com a veste nupcial da sua graça. Se esta veste se mancha ou chega mesmo a dilacerar-se, a bondade de Deus não nos rejeita, nem nos abandona ao nosso destino, mas oferece-nos mediante o sacramento da Reconciliação a possibilidade de restabelecer na sua integridade a veste nupcial necessária para a festa.

Portanto, o ministério da Reconciliação constitui um ministério sempre actual. A ele, o sacerdote Caetano Errico, Fundador da Congregação dos Missionários dos Sagrados Corações de Jesus e de Maria, dedicou-se com diligência, assiduidade e paciência, sem jamais se negar nem se poupar. Assim, ele inscreve-se entre as extraordinárias figuras de presbíteros que, incansáveis, fizeram do confessionário o lugar para dispensar a misericórdia de Deus, ajudando os homens a encontrarem-se a si mesmos, a lutarem contra o pecado e a progredirem ao longo do caminho da vida espiritual. A estrada e o confessionário foram os lugares privilegiados da acção pastoral deste novo Santo. A estrada permitia-lhe encontrar-se com as pessoas às quais dirigia o seu convite habitual: "Deus quer-te bem, quando nos veremos?", e no confessionário tornava-lhes possível o encontro com a misericórdia do Pai celestial. Quantas feridas da alma ele curou desta forma! Quantas pessoas levou a reconciliar-se com Deus, mediante o Sacramento do perdão! Deste modo, São Caetano Errico tornou-se um especialista na "ciência" do perdão, e preocupou-se em ensiná-la aos seus missionários, recomendando-lhes: "Deus, que não deseja a morte do pecador, é sempre mais misericordioso que os seus ministros; por isso, sede tão misericordiosos quanto puderdes, porque encontrareis a misericórdia junto de Deus".

Maria Bernarda Bütler, nascida em Auw no cantão suíço de Argóvia, cedo experimentou um profundo amor pelo Senhor. Como ela mesma dizia: "É quase impossível explicá-lo a quem não viveu a mesma experiência". Este amor levou Verena Bütler, como então se chamava, a entrar no convento das Capuchinhas de Maria Hilf em Altstätten, onde emitiu os votos com 21 anos de idade. Quando tinha 40 anos, recebeu a chamada missionária e partiu para o Equador e depois para a Colômbia. No dia 29 de Outubro de 1995, o meu venerado predecessor João Paulo II elevou-a às honras dos altares pela sua vida e pelo seu compromisso em prol do próximo.

Madre Maria Bernarda, uma figura muito recordada e querida sobretudo na Colômbia, compreendeu profundamente que a festa preparada pelo Senhor para todos os povos é representada de modo muito particular pela Eucaristia. Nela, é o próprio Cristo que nos recebe como amigos e se entrega por nós na mesa do pão e da palavra, entrando em íntima comunhão com cada um. Esta é a fonte e o pilar da espiritualidade desta nova Santa, assim como do seu impulso missionário, que a levou a deixar a sua terra natal, a Suíça, para se abrir a outros horizontes evangelizadores no Equador e na Colômbia. Nas sérias adversidades que teve de enfrentar, inclusive o exílio, levava impressa no seu coração a exclamação do Salmo que hoje ouvimos: "Embora eu caminhe por um vale tenebroso, nenhum mal temerei porque estás comigo" (Sl 23 [22], 4). Deste modo, dócil à Palavra de Deus e seguindo o exemplo de Maria, fez como os empregados de que nos fala a narração do Evangelho que ouvimos: em toda a parte proclamava que o Senhor convida todos para a sua festa. Assim, tornava os outros partícipes do amor de Deus, a quem ela consagrou a sua vida com fidelidade e alegria.

"Ele destruirá a morte para sempre. O Senhor Deus enxugará as lágrimas de todas as faces" (Is 25, 8). Estas palavras do profeta Isaías contêm a promessa que sustentou Afonsa da Imaculada Conceição durante uma vida de extremo sofrimento físico e espiritual. Esta mulher extraordinária, que no dia de hoje é oferecida ao povo da Índia como a sua primeira Santa canonizada, estava persuadida de que a sua cruz constituía o instrumento apropriado para participar no banquete celestial que lhe tinha sido preparado pelo Pai. Aceitando o convite à festa nupcial e adornando-se com a veste da graça de Deus através da oração e da penitência, ela conformou a sua existência à vida de Cristo e hoje delicia-se com as "carnes suculentas e os vinhos refinados" do Reino celeste (cf. Is 25, 6). Escrevia: "Considero um dia sem sofrimento como um dia perdido". Possamos imitá-la, carregando a nossa cruz para nos unirmos a ela um dia no Paraíso.

A jovem leiga equatoriana Narcisa de Jesus Martillo Morán oferece-nos um exemplo completo de resposta pronta e generosa ao convite que o Senhor nos dirige para participarmos do seu amor. Já desde uma tenra idade, ao receber o sacramento da Confirmação, sentiu com clareza no seu coração o chamamento a viver uma vida de santidade e de consagração a Deus. Para secundar com docilidade a acção do Espírito Santo na sua alma, procurou sempre o conselho e a guia de sacerdotes bons e peritos, considerando a direcção espiritual como um dos meios mais eficazes para chegar à santificação. Santa Narcisa de Jesus indica-nos o caminho de perfeição cristão acessível a todos os fiéis. Apesar das abundantes e extraordinárias graças recebidas, transcorreu a sua existência com grande simplicidade, dedicada ao seu trabalho como costureira e ao seu apostolado como catequista. No seu amor apaixonado por Jesus, que a levou a empreender um caminho de intensa oração e mortificação, identificando-se cada vez mais com o mistério da Cruz, oferece-nos um testemunho atraente e um exemplo completo da uma vida totalmente dedicada a Deus e aos irmãos.

Dilectos irmãos e irmãs, demos graças ao Senhor pelo dom da santidade, que hoje resplandece na Igreja com beleza singular. Jesus convida cada um de nós a segui-lo, como estes Santos, ao longo do caminho da cruz, para depois termos a herança da vida eterna que, morrendo, Ele nos concedeu. Que os exemplos dos Santos nos sirvam de encorajamento; os ensinamentos nos orientem e confortem; a intercessão nos sustente nas dificuldades da vida quotidiana, a fim de que também nós possamos chegar um dia a compartilhar com eles, e com todos os Santos, a alegria do banquete eterno na Jerusalém celeste. Que nos conceda esta graça sobretudo Maria, Rainha dos Santos, que no corrente mês de Outubro nós veneramos com uma devoção especial. Amém!

© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/pt/homilies/2008/documents/hf_ben-xvi_hom_20081012_canonizzazioni.html