Agostino Carracci. L'Extase de Sainte Catherine de Sienne, 1590, Galerie Borghèse, Rome
Sainte Catherine de
Sienne, vierge et docteur de l'Église
Catherine de Sienne
(1347-1380) fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ
en croix et le service de l'Église, que déchiraient les factions. Pénétrée de
l'esprit de Saint Dominique, elle puisa dans son amour Dieu les énergies qui
lui permirent de ramener le pape d'Avignon à Rome et de faire entendre aux
pécheurs l'appel du sang rédempteur.
Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine of Siena, circa 1475, Tempera and gold on panel, 108.6 x 53.3, Fogg Art Museum, Cambridge
Giovanni di Paolo, Sainte Catherine recevant la communion des mains du Christ, XVe siècle, Metropolitan Museum of Art, New York.
Giovanni di Paolo. Le Mariage mystique de
Catherine de Sienne, circa 1460,
tempera et or sur bois, 28.9 x 28,9
Giovanni di Paolo (–1482), Saint
Catherine Exchanging her Heart with Christ, circa 1460, 29 x 23, Metropolitan Museum of Art - https://www.metmuseum.org/art/collection/search/438022
Sainte Catherine de
Sienne
Religieuse dominicaine,
Docteur de l'Église (+ 1380)
Catherine, benjamine
d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel à
se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en
vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de
virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les
Caterini) l'appelle "maman". Ascèse et oraison la font vivre en
étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie.
Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands
de son temps.
Son principal souci est
l'unité de l'Église. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une
lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher.
Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle
soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour
rassembler l'Église autour de lui.
Elle prend aussi partie
dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de
Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le
sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'est pas le tout de
sainte Catherine. Ce n'est que la face apparente d'une intense vie mystique,
avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les
prières qui s'échappent de ses lèvres.
Son "Dialogue",
qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens
enflammés avec le Christ, qu'elle rejoignit à 33 ans, dans la vision
béatifique.
Page qui a pour but de
faire découvrir Sainte Catherine de Sienne, Vierge, Docteur de l'Église et
Copatronne de l'Europe à ceux qui ne la connaîtraient pas encore. (abbaye
Saint Benoît)
Elle a été proclamée docteur de l'Église en 1970.
Elle est copatronne de
l'Europe où elle est célébrée par une 'fête': "Elle entra avec un regard
sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui
ont déchiré l'Europe de son époque." (Jean Paul II 1999)
- Vidéo sur la webTV de
la CEF: Vie
spirituelle à l'école de mystiques d'hier et d'aujourd'hui, Sainte Catherine de
Sienne.
La
figure et la personnalité de Sainte Catherine de Sienne au cœur de la catéchèse
du Pape le 24 novembre 2010 à l'audience générale - Sainte Catherine
de Sienne (1347 - 1380), déclarée Docteur de l'Église par Paul VI et copatronne
de l'Europe par Jean-Paul II. Devenue tertiaire dominicaine à seize ans,
Catherine se consacra à la prière, à la pénitence et à la charité, en particulier
au service des malades. Sa réputation de sainteté s'étant diffusée, a dit
Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d'une foule de personnes
variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, "y
compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea
vivement à rentrer à Rome". Catherine voyagea beaucoup pour encourager la
réforme de l'Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son
Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres
et une récollection de prières.
Catherine de Sienne fut
une grande mystique, dont on connaît la célèbre vision dans laquelle Marie la
présenta à Jésus, et une autre où le Christ lui offrit une splendide bague en
échange de son cœur. Au centre de sa religiosité, a souligné le Saint-Père,
"il y avait le christocentrisme qui caractérise toute vraie spiritualité.
Pour elle, le Christ était comme un époux... A l'exemple de Catherine, tout
croyant doit s'unir au cœur de Jésus afin d'aimer Dieu et le prochain comme le
Christ. Laissons-nous donc convertir afin que notre cœur apprenne à aimer le
Christ, dans la prière familière, dans la méditation de la Parole, dans les
sacrements et avant tout dans la communion... Autour de sa forte personnalité
-a poursuivi Benoît XVI- une famille spirituelle s'est constituée, faite de
personnes attirées par la grandeur morale de cette jeune femme... Ils furent
nombreux à considérer un privilège d'être guidés spirituellement par celle
qu'ils appelaient maman... Aujourd'hui encore, l'Église tire grand bénéfice de
la maternité spirituelle de tant de femmes, consacrées et laïques, qui
alimentent dans les âmes la pensée de Dieu, renforcent la foi et élèvent le
niveau de la vie chrétienne".
La spiritualité de la
sainte de Sienne "se manifestait aussi par le don des larmes, signe d'une
grande sensibilité et tendresse. Nombre de saints ont eu ce don, qui renouvelle
l'émotion même de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de l'ami
Lazare et partageant la peine de Marthe et Marie... Consciente des manquements
des prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect pour qui
dispense par les sacrements et la prédication la force salvifique du Christ.
Elle invitait les prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur
terre, à être fidèles à leur responsabilités, dans un constant amour de
l'Église... Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd'hui la science la
plus sublime, qui est de connaître et d'aimer le Christ et son Église".
(source: VIS 20101124 480)
...Saint Benoît,
proclamé patron de l'Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et
Méthode proclamés copatrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes
proclamées co-patronnes de l'Europe en 1999 par Jean-Paul II: sainte Brigitte
de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte
de la Croix (Edith Stein)...
Mémoire (en Europe fête)
de sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l'Église. Admise parmi les
Sœurs de la Pénitence de Saint-Dominique, elle s'appliqua à connaître Dieu en
elle, à se connaître en Dieu et à reproduire l'image du Christ crucifié. Avec
force et inlassablement, elle lutta pour poursuivre la paix, ramener dans sa
ville l'évêque de Rome et refaire l'unité de l'Église. Elle mourut à Rome en
1380, laissant de précieux documents de très haute doctrine spirituelle.
Martyrologe romain
Je ne donne pas toutes
les vertus également à chacun ... Il en est plusieurs que je distribue de telle
manière, tantôt à l’un, tantôt à l’autre ... A l’un, c’est la charité ; à
l’autre, la justice ; à celui-ci l’humilité ; à celui-là, une foi vive ...
Quant aux biens temporels, pour les choses nécessaires à la vie humaine, je les
ai distribués avec la plus grande inégalité, et je n’ai pas voulu que chacun
possédât tout ce qui lui était nécessaire pour que les hommes aient ainsi
l’occasion, par nécessité, de pratiquer la charité les uns envers les autres
... J’ai voulu qu’ils eussent besoin les uns des autres et qu’ils fussent mes
ministres pour la distribution des grâces et des libéralités qu’ils ont reçues
de moi.
Dialogue,
Sainte Catherine de Sienne, dial. 1, 6
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1054/Sainte-Catherine-de-Sienne.html
Giovanni di Paolo (–1482), Saint
Catherine of Siena Beseeching Christ to Resuscitate Her Mother, circa 1460, Tempera
and gold on wood, 21.9 x 21.9, Metropolitan Museum of Art
Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena Receiving the Stigmata, circa 1460, Tempera and gold on wood, 27.9 x 20, Metropolitan Museum of Art
Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena Invested with the Dominican Habit, circa 1460, tempera and gold on wood, 28.9 x 23, The Cleveland Museum of Art
SAINTE CATHERINE de SIENNE
Vierge
(1347-1380)
Catherine, l'une des
saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne, de
parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses
persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.
Dès l'âge de cinq ans,
elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant
l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de
Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.
Un jour, l'admirable
enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui
donner Son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie
religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la
marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur
fille devait rester vierge; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le
monde.
Catherine ne se
découragea pas; elle se fit comme une cellule au fond de son coeur, où elle
trouvait toujours son Bien-Aimé. C'est alors que commença pour elle une vie de
telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils
exemples: disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de
sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires; elle en vint à ne
dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta
le plus.
C'était une lutte
continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à
l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une
rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.
De guerre lasse, il
fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps
maltraitée: Catherine entra chez les religieuses de Saint-Dominique. Dès lors
sa vie devint de plus en plus étonnante.
Elle eut quelques
tentations pénibles pour son âme angélique; le Sauveur, pour la récompenser de
la victoire, lui apparut couvert des ignominies de Sa Passion:
"Où étiez-Vous donc,
Seigneur, pendant ce terrible combat?
-- Ma fille, J'étais dans
ton coeur, et Je Me réjouissais de ta fidélité."
Dans une de Ses
apparitions, le Sauveur ôta le coeur de la poitrine de Sa servante et mit le
Sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié.
Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre
pour voler vers la bouche de Catherine. Sa vie entière fut un miracle.
Dieu permit qu'elle
exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour
beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident. Elle mourut à l'âge de
trente-trois ans.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_catherine_de_sienne.html
Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena and the Beggar, circa 1460, tempera and gold on wood, 28.7 x 28.9, The Cleveland Museum of Art
Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine of Siena Dictating Her Dialogues to Raymond of Capua, circa 1460, 28.9 x 28.9, Detroit Institute of Arts
Giovanni di Paolo (–1482), St Catherine before the Pope at Avignon, circa 1460, tempera and gold on wood, 29 x 29, Thyssen-Bornemisza Museum
Giovanni di Paolo (–1482), The
Death of Saint Catherine of Siena, circa 1460, tempera and gold on wood, private
collection
Sainte
Catherine de Sienne
Fête
saint : 30 Avril
Présentation
Titre : De l’Ordre de
saint Dominique
Date : 1347-1380
Pape : Clément VI ;
Clément VII
Empereur : Charles IV ;
Wenceslas
Et la veille des Cendres
de l’année 1367, Notre-Seigneur voulut consommer avec la jeune fille si
privilégiée, mais si généreuse, son union mystique. « Puisque par amour pour
moi, lui dit-il, tu as renoncé à tous les plaisirs, j’ai résolu de t’épouser
dans la foi et de célébrer solennellement mes noces avec toi. » Alors se
montrèrent sa sainte Mère, saint Jean, saint Paul, et le roi David, le chantre
céleste de ce divin mariage. Aux sons de la harpe royale, Jésus prit la main de
Catherine et passa à son doigt un anneau merveilleux ; Vaillance, qui resta
toujours visible à la Sainte, était un cercle en or, sertissant un grand
diamant entouré de quatre perles.
La
Vie des Saints : Sainte Catherine de Sienne
Auteur
Mgr Paul Guérin
Les Petits Bollandistes -
Vies des Saints - Septième édition -
Bloud et Barral - 1876 -
Sainte
Catherine de Sienne
À Rome, sainte Catherine
de Sienne, vierge, de l'Ordre de Saint-Dominique, d'une vie éclatante en
sainteté et en miracles, que Pie II mit au rang des saintes vierges. + 1380.
Hagiographie
Catherine Benincasa
naquit à Sienne, alors république indépendante et florissante, le 25 mars 1347,
en la fête de l’Annonciation ; qui était en même temps, cette année-là, le
dimanche des Rameaux. Elle était l’avant-dernière des vingt-cinq enfants de
Jacques Benincasa, honorable teinturier, et de Lapa des Piagenti. Vive, gaie,
forte, elle disait d’elle-même, dans une prière, vers la fin de sa vie :
« Dans ta nature, ô Dieu,
je reconnais ma propre nature ; et qu’est-ce que ma nature ? Ma nature, c’est
le feu. »
Sa nature, soit, mais si
promptement surélevée par les dons divins les plus précieux, que ce feu, — très
brûlant, — ne fut jamais que le feu de l’amour de Dieu et de l’amour des âmes.
Elle n’était âgée que de six ans, — et déjà très pieuse et dévote à la sainte
Vierge, — lorsqu’une vision, la première d’une vie qui ne fut qu’une longue
suite d’extases, la transforma toute. Un jour qu’elle traversait, avec son
frère Etienne, une rue de la ville, Notre-Seigneur lui apparut dans les airs,
au-dessus de l’église des Dominicains ; il était revêtu des ornements que porte
le pape, environné des saints Pierre, Paul et Jean ; il sourit à l’enfant et la
bénit affectueusement d’un signe de croix. La petite fille, tout extasiée,
resta les yeux fixés au ciel, jusqu’à ce qu’Etienne, qui l’avait devancée,
revînt sur ses pas et la tirât de son ravissement à force de cris. Dès lors,
elle n’eut plus qu’une pensée : la prière ; qu’un désir : se donner à Dieu. À
sept ans, elle faisait le vœu de n’avoir jamais d’autre époux que lui. Mais
déjà elle avait inauguré une vie d’intimité divine et d’austérités qu’elle
perfectionna toujours. Elle ne savait pas lire, — elle l’apprit presque
miraculeusement vers 1367, — mais Dieu se fit son maître et lui enseigna non
seulement les secrets de l’union la plus, étroite avec lui, mais même les
merveilleux exemples de la Vie des Saints, des Pères du désert et de saint
Dominique en particulier. Et elle s’efforçait de les réaliser en elle-même.
Cependant, malgré
l’admiration qu’excitait autour d’elle sa vertu naissante, l’affection très
tendre, mais très humaine, de ses parents la destina au mariage dès qu’elle eut
douze ans. Une de ses sœurs, mariée déjà et fort bonne chrétienne du reste, fut
chargée de l’initier à une vie plus mondaine ; elle y réussit en partie.
Catherine, sans jamais modifier ses projets, sans nullement céder à une
coquetterie juvénile, uniquement pour faire plaisir à sa sœur très aimée,
consentit à se parer un peu. Ce fut une faute qu’elle ne cessa ensuite de
pleurer amèrement. Elle en fut vite corrigée par la mort rapide de celle qui
l’avait entraînée. Alors, pour faire voir sa volonté absolue de rester vierge
toujours, elle coupa ras son abondante chevelure. Ce fut dans la famille un
grand scandale et une grande colère. Il lui fut déclaré qu’on saurait bien la
mater, la contraindre au mariage. Et, pour le lui prouver, on en fit la
servante de la maison, on lui interdit d’avoir une chambre à elle, on la tint
constamment à l’œil. L’enfant se soumit humblement et joyeusement à ce servage,
se représentant qu’elle s’en acquittait envers Notre-Seigneur, sa sainte Mère,
ses apôtres. Enfin, sa constance et son énergie triomphèrent. Non seulement il
lui fut permis de se livrer à toute piété, mais même elle put s’affilier au
tiers ordre féminin de Saint-Dominique, qu’on appelait, du nom de leur manteau,
les Mantellate.
Ainsi approuvée, elle se
fit, dans un coin de la maison paternelle, une cellule qui fut le témoin d’une
vie toute retirée, confinée dans l’oraison et la pénitence. Cette enfant de
quinze ans ne sortait plus que pour aller à l’église et aux réunions de ses
sœurs, les Mantellate. Elle ne prenait plus ni viande ni aliments cuits, sauf
le pain, qu’elle en vint à mêler avec des herbes crues ; pour boisson, de l’eau
à peine colorée de vin d’abord, puis sans aucun mélange. Plus tard, elle finit
par ne plus manger du tout, et les efforts qu’elle fit, par obéissance, pour
prendre un peu de nourriture, n’aboutissaient qu’à la lui faire rendre
immédiatement avec du sang. Elle couchait par terre, sur les carreaux, la tête
appuyée à une pierre ; encore veillait-elle jusqu’à ce que sonnassent les
matines des Dominicains. Dans ses dernières années, elle ne dormait guère qu’un
quart d’heure par nuit. Elle ceignait sa taille d’une chaîne de fer étroitement
serrée ; elle se flagellait trois fois par jour, toujours au sang, avec une
discipline de fer. Aussi, elle qui, adolescente, portait sur ses épaules la
charge d’une bête de somme, à vingt-huit ans se traînait à peine ; mais la
vigueur morale n’avait pas fléchi et le corps obéissait à tout.
Cette solitude, qui
n’altérait en rien la bonne humeur et la grâce souriante de Catherine, était du
reste enchanté par les visions continuelles où Notre-Seigneur se livrait à sa
fille avec une familiarité jamais plus grande pour aucun saint. Il se montrait
dans la petite cellule, à l’église, dans les rues, au jardin des Benincasa ; il
s’associait à la prière de Catherine, s’asseyait en ami à ses côtés sur son
petit banc, lui amenait, en visites célestes, saint Jean, saint Jacques, sainte
Madeleine ; il chantait même avec elle et avec ses amis du ciel. Surtout, il
lui servait de maître. C’est lui, dit-elle à son confesseur, « qui m’a tout
enseigné, soit par des inspirations intérieures, soit en se manifestant
visiblement à moi et en conversant avec moi comme je le fais en ce moment avec
vous. » Il lui apprit d’abord à se connaître :
« Je veux, lui
-disait-il, que ta cellule soit celle de la connaissance de toi-même et de tes
péchés. »
Mais être pécheresse,
c’est être quelque chose.
« Ma fille, ajoutait-il,
tu es celle qui n’est pas et je suis Celui qui est. »
De cette double science,
d’elle et de Dieu, sont nées toutes ses vertus, et sur cette science encore
elle a fondé les leçons que plus tard elle donna à ses disciples.
Les faveurs de Jésus lui
rendaient possible la lutte contre le démon ; car la chambrette était visitée
aussi par la tentation ; plus d’une fois elle fut violente. Tentation de vanité
et de coquetterie ; victorieuse, Catherine vit la sainte Vierge la revêtir
d’une robe étincelante d’or, de perles, de diamants :
« Cette robe, lui dit
Marie, je l’ai tirée pour toi du cœur de mon Fils…, et de mes propres mains, je
l’ai brodée. »
Tentation plus
redoutable, plus pressante, plus honteuse, d’impureté. La jeune fille, presque
au désespoir, mais vaillante toujours, en triomphe dans un sursaut final de
volonté. Et Jésus se montre couvert de blessures et de sang :
« Où étiez-vous,
Seigneur, pendant que je souffrais ? Lui crie la victorieuse encore frémissante
de la bataille.
J’étais dans ton cœur ;
car je ne m’éloigne jamais que de ceux qui les premiers s’éloignent de moi. »
Et la veille des Cendres
de l’année 1367, Notre-Seigneur voulut consommer avec la jeune fille si
privilégiée, mais si généreuse, son union mystique.
« Puisque par amour pour
moi, lui dit-il, tu as renoncé à tous les plaisirs, j’ai résolu de t’épouser
dans la foi et de célébrer solennellement mes noces avec toi. »
Alors se montrèrent sa
sainte Mère, saint Jean, saint Paul, et le roi David, le chantre céleste de ce
divin mariage. Aux sons de la harpe royale, Jésus prit la main de Catherine et
passa à son doigt un anneau merveilleux ; Vaillance, qui resta toujours visible
à la Sainte, était un cercle en or, sertissant un grand diamant entouré de
quatre perles.
Désormais, l’épouse de
Jésus était armée pour les combats où il envoie ceux qui l’aiment. À vingt ans,
elle sort, sur l’ordre de son Époux, de sa solitude ; elle se consacre d’abord
au soin des pauvres et des malades. L’hôpital la voit au chevet des infirmes
les plus dégoûtants ; elle se penche sur les lépreux ; pour se vaincre, elle
les baise sur leurs plaies, boit l’eau où elle les a lavés. Sa charité, prévenante,
gracieuse et joyeuse, gagne les cœurs ; déjà s’ébauche autour d’elle la brigata
d’amis et d’amies dévoués qui jusqu’à la fin lui fera cortège. Mais sa vraie
récompense lui vient toujours de son Jésus adoré, Gesu dolce, Gesu
amore. Le 17 juillet 1370, il lui fait présent de sa volonté ; le 20, il lui
donne son Cœur divin, pour remplacer le cœur humain que peu de jours auparavant
il lui a pris. Et le 18 août, en considérant l’amour du Sauveur pour elle et
pour le monde, elle sentit son cœur se briser. « Elle rendit l’esprit, »
affirment les assistants. Mais au bout de quelques heures de cette mort
mystique, elle rouvrit les yeux, qui laissaient voir une indicible déception :
elle avait visité, après l’enfer et le purgatoire, le ciel ; quelques instants,
elle avait entrevu la béatitude, et elle en gardait un dégoût des choses du
monde qui s’exprima deux jours de suite par des larmes continuelles.
Mais elle était revenue
sur terre, parce que crue, lui dit Jésus, « le salut de plusieurs dépend
de ce retour. » Elle ira aux âmes ; après avoir soigné les corps, elle
appellera les âmes à la vie. Son influence s’affirme et se répand. Il devient
impossible de se soustraire à l’ardeur de sa charité, à l’éloquence de sa
parole, à la grâce de son sourire. Nul pécheur qui l’affronte ne reste invaincu
; les- plus grands scélérats se rendent, confessent leurs fautes à l’un des
trois prêtres que, par permission du pape, elle mène partout avec elle, et
souvent inaugurent une vie de sainteté. On sait l’histoire de ce jeune Pérugin,
Nicolas Toldo, condamné à mort par les Siennois pour quelques paroles
inconsidérées. Désespéré, il refuse les secours de la religion, il blasphème,
il maudit Dieu. Mais Catherine entre dans sa prison ; elle l’appelle : « Mon
doux frère…, » et le voilà changé ; il pleure, il prie, il se confesse. Pour
unique grâce, il demande à la vierge de l’accompagner au supplice. Elle y vient
en effet ; elle découvre le cou du patient qui s’agenouille en souriant… « Ses
lèvres, a-t-elle raconté, ne proféraient que : Jésus ! Catherine !
Et je fermai les yeux en disant : « Je veux ! Et je reçus sa tête entre mes
mains. »
Je veux ! Mot familier à
la sainte, qui le dit sans cesse qui l’écrit partout. Mot étrange au premier
abord ; mais n’avait-elle pas reçu la volonté du Christ ? Aussi n’hésitait-elle
plus, malgré son humilité, à affirmer cette volonté comme la sienne, même en
parlant au pape.
Car voici maintenant
qu’elle est chargée par Dieu d’une mission universelle pour le bien de l’Italie
et du monde. Depuis 1305, les papes ont quitté Rome ; ils habitent Avignon ;
c’est un grand mal pour l’Église, et pourtant nul, même sainte Brigitte, qui
s’y est employée, n’a pu les faire revenir. Jésus en donne la charge à
Catherine. Mais il l’y prépare, il l’en rémunère à l’avance en lui imposant sa
couronne d’épines, en lui imprimant ses stigmates sacrés. Alors elle part pour
Avignon, elle parle à Grégoire XI, et ce pape, Français, — retenu par ses
intérêts, son patriotisme, son langage, — à la voix de cette Italienne qu’il ne
comprend même pas, trouve le courage de vaincre toutes les résistances, — même
les siennes propres, — et, passant par-dessus le corps de son père, qui se
couche devant lui pour l’arrêter, reprend le chemin de Rome, où il va mourir.
Après cette victoire, Catherine
négocie encore la paix entre Florence, Sienne, Naples et le Saint-Siège. Sa
correspondance s’active et se multiplie. Mais les passions sont plus fortes que
son zèle. Elle ne peut ni empêcher ni restreindre le grand schisme d’Occident
qui commence. Il ne lui reste qu’à mourir. Le dimanche de la Sexagésime, 29
janvier 1380, elle s’est offerte une fois encore en victime d’expiation ; Dieu,
dans une vision, lui met sur les épaules le faix de l’Église ; elle en est
écrasée. Dès lors, elle languit ; la continuité, l’ardeur de sa prière la
consume, la tue. Enfin, le dimanche 29 avril, entourée de ses enfants, —
Mantellate très chères, dominicains ses frères et ses instruments, jeunes
nobles qu’elle a convertis et à qui elle ouvre les yeux sur leur avenir, — elle
dit :
« Père, je remets mon âme
entre tes mains. »
« Et, le visage rayonnant
comme celui d’un ange, elle incline doucement la tête et rend l’esprit » à
l’âge de trente-trois ans.
SOURCE : https://www.laviedessaints.com/sainte-catherine-de-sienne/
Pedro
Romana (1460–1529), Vocación de Santa Catalina de Siena, Último
cuarto del siglo XV o primer tercio del siglo XVI, 95 x 72, Museo del Prado, La obra representa a Santa Catalina de Siena, que aparece
arrodillada en oración ante una imagen de la Virgen
María y el Niño Jesús.
Dieu s’est fait petit pour que les petits le connaissent
Ô souveraine et éternelle Trinité, amour ineffable, vous m’appelez votre fille, et moi je puis vous dire : Mon Père ! Vous vous êtes donné à moi en me donnant le corps et le sang de votre Fils bien-aimé, qui est Dieu et homme tout ensemble ! Unissez-moi aussi, je vous en conjure, au corps mystique de la sainte Église, ma mère, à la société universelle de la religion chrétienne ; car le feu de votre charité m’a fait connaître le désir que vous avez de voir mon âme se réjouir dans cette union sacrée. Ô Amour inexprimable, vous m’avez vue et connue en vous, et ce sont les rayons de votre lumière, dont j’étais revêtue, qui vous ont passionné pour votre créature !
Vous l’avez tirée de vous-même, vous l’avez créée à votre image et à votre ressemblance ; et moi, cependant, pauvre créature, je ne pouvais vous connaître qu’en voyant en moi votre image et votre ressemblance. Mais, afin que je puisse vous voir et vous connaître en moi, vous vous êtes uni à nous ; vous êtes descendu des hauteurs de votre divinité jusqu’aux dernières infirmités de notre nature. Comme la faiblesse de mon intelligence ne pouvait comprendre et contempler votre grandeur, vous vous êtes fait petit, et vous avez caché vos splendeurs admirables sous les voiles infimes de notre humanité. Vous vous êtes manifesté par la parole de votre Fils unique, et je vous ai connu en moi-même.
Ô abîme de charité ! oui, c’est ainsi, Trinité adorable, que vous vous êtes manifestée, que vous nous avez montré votre Vérité…
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / « Prière faite à Rome pendant une extase qui suivit la Communion, le vendredi 18 février 1379 », trad. Louis Chardon o.p., in Œuvres complètes, Paris, Les Belles lettres, 2019, p. 1270.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-29-avril/meditation-de-ce-jour-1/
Ambrogio Bergognone (1453–), The
Virgin and Child with Saint Catherine of Alexandriaand Saint
Catherine of Siena, circa 1490, oil on poplar wood, 187.5 x 129.5, National Gallery, Central
London
Marie, Temple de la
Trinité
Ô Marie, Temple de la
Trinité, Ô Marie, porteuse de feu, Marie, distributrice de miséricorde, Marie,
qui as fait germer le fruit divin !
Ô Marie, mer tranquille,
distributrice de paix, Marie, terre féconde. Tu es l’arbre nouveau qui a porté
la fleur odorante du Verbe, Fils unique de Dieu.
En toi, terre féconde,
fut semé le Verbe. Tu es à la fois la terre et l’arbre.
Ô Marie, char de feu, tu
as porté le feu caché et voilé sous la cendre de ton humanité.
Ô Marie, vaisseau d’humilité,
en toi se conserve et brille la lumière de la vraie science, avec laquelle
t’élevant au-dessus de toi-même, tu as charmé le Père éternel.
Ô Marie, tu es devenue le
livre où est écrite notre loi. Aujourd’hui tu as écrit en toi la Sagesse du
Père éternel.
Ô Marie, bénie sois-tu à
jamais entre toutes les femmes, car en ce jour tu nous as donné le pain de ta
farine : la divinité a été unie et pétrie avec l’humanité, si fortement
que rien désormais, ni la mort, ni nos ingratitudes, ne pourra rompre l’union.
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de
Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la
soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de
l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Prière faite à Rome, 25 mars 1379,
in Œuvres de Sainte Catherine de Sienne, Paris, Lethielleux, 1802.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/samedi-29-avril-2/meditation-de-ce-jour-1/
La
comunione miracolosa di Santa Caterina da Siena, di un pittore polacco attivo
a Cracovia all'inizio del XVI secolo
Le fardeau léger
Dans le Dialogue,
Jésus parle à sainte Catherine de Sienne, fêtée en ce jour.
L’Esprit Saint est pour
l’homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. Il l’a rendu
libre, il l’a fait seigneur, en l’affranchissant de la servitude de
l’amour-propre. Car là où brûle le feu de ma charité, là ne peut demeurer cette
eau de l’amour-propre qui éteint dans l’âme ce doux feu. Mon Esprit Saint, ce
serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt lui-même, il le nourrit, il
l’enivre de douceur, il le comble de richesses inestimables. Il retrouve tout,
pour avoir tout quitté. Pour s’être dépouillé de lui-même, il est revêtu de
moi.
Oh ! Combien
heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n’en goûte pas moins le bien
immortel ! Elle reçoit tout avec respect ; la main gauche ne lui pèse
pas plus que la main droite. Rien ne l’abat, rien ne la trouble, rien ne
l’ébranle. Elle est établie sur la roche vive : elle a vu à la lumière de
la foi, et avec une ferme espérance, que tout ce qui vient de moi, c’est avec
un même amour que je le donne et dans une même pensée, la pensée et l’amour de
votre salut. Elle sait que ma providence pourvoit à tout, que dans les grandes
épreuves, je donne à l’âme une grande force, et que je n’impose jamais un
fardeau plus lourd qu’elle ne le peut porter, pourvu qu’elle se dispose à le
vouloir accepter, pour mon amour. Le sang de mon Fils vous a bien prouvé que ce
n’est pas la mort du pécheur que je veux, mais qu’il se convertisse et qu’il
vive (cf. Ez 18, 23).
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de
Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la
soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de
l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Dialogue, t. 2, Paris,
Lethielleux, 1863, p. 177-179.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-29-avril/meditation-de-ce-jour-1/
Sano di Pietro (1405–1481), Saint
Catherine of Siena, circa 1442, tempera and gold on panel, 29.6 x
29.7, Bonnefanten Museum, Maastricht
La pénitence qui plaît à Dieu
Voici les saintes et douces actions que je demande à
mes serviteurs, dit le Seigneur : les vertus intérieures, et non pas seulement
ces vertus qui ont le corps pour instrument, c’est-à-dire qui se pratiquent par
un acte extérieur, par des pénitences variées qui ne sont que l’instrument de
la vertu mais non la vertu elle-même.
La volonté de l’âme doit tendre à l’amour, à la sainte
haine d’elle-même, à la sincère humilité, à la parfaite patience et à toutes
les autres vertus intérieures, à la faim et au désir de mon honneur et du salut
des âmes. Ce sont ces vertus qui montrent que la volonté est morte et que sans
cesse elle meurt à la sensualité par amour de la vertu.
C’est en faisant attention à ceci que l’âme doit
pratiquer les pénitences : viser la vertu plus que la pénitence. La pénitence
ne doit être qu’un instrument pour accroître la vertu, selon qu’il en est
besoin et à la mesure qu’il semble qu’on puisse la faire. Autrement, si l’âme
construisait sur la pénitence, elle empêcherait sa propre perfection, puisque
la pénitence ne serait pas faite à la lumière de la connaissance de soi et de
ma bonté, c’est-à-dire avec discernement.
Ste Catherine de Sienne
(Traduction inédite de Max de Longchamp
pour Magnificat.)
Sainte Catherine de Sienne († 1380), favorisée dès son
enfance des grâces mystiques les plus extraordinaires, guide spirituelle de
l’Italie de la fin du Moyen Âge, contribua par son rayonnement au retour à Rome
de la papauté exilée en Avignon. / Dialogue 111
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-8-octobre/meditation-de-ce-jour-1/
Santa
Caterina de Siena, cercle del mestre de Perea - Circle of Maestro de
Perea (fl. 1490–1510),
tremp i oli sobre taula, 41 x 43 cm. Últim decenni del segle XVI, museu
catedralici de Sogorb.
Un regard de foi
Le Christ s’adresse à sainte Catherine de Sienne.
Lorsque le prêtre fut arrivé à la consécration, tu levas les yeux sur lui, et pendant qu’il prononçait les paroles de la consécration, je me manifestai à toi : tu vis sortir de mon sein une lumière semblable au rayon du soleil qui sort de son disque sans cependant le quitter, et dans cette lumière venait une colombe unie avec elle, et elle frappait sur l’hostie et le calice par la vertu des paroles de la consécration que le prêtre prononçait.
Alors l’œil de ton corps ne fut plus capable de supporter cette lumière ; il ne te resta pour en jouir que l’œil de ton intelligence, et tu pus voir et goûter l’abîme de la Trinité, l’Homme-Dieu tout entier, caché et voilé sous cette blancheur. Tu vis que la présence lumineuse du Verbe, que ton intelligence voyait dans cette blancheur, ne détruisait pas la blancheur du pain. L’une n’empêchait pas l’autre ; la vue de l’Homme-Dieu n’empêchait pas la forme de ce pain, c’est-à-dire qu’elle n’en détruisait pas la blancheur, le goût ni le contact.
Voilà ce que ma bonté t’a montré ; et qu’est-ce qui a pu voir ? L’œil de ton intelligence, avec la pupille de la très sainte foi.
Ste Catherine de Sienne
(Traduction inédite de Max de Longchamp pour Magnificat.)
Sainte Catherine de Sienne († 1380), favorisée dès son enfance des grâces mystiques les plus extraordinaires, contribua par son rayonnement au retour à Rome de la papauté exilée à Avignon. / Dialogue 111.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-6-juin/meditation-de-ce-jour-1/
Plautilla
Nelli (attr.), Santa Caterina da Siena, su rame, Uffizi
Gallery
L’Esprit de votre Père parlera en vous
Vous voulez, Bonté éternelle, que je regarde en vous, que j’y considère que vous m’aimez, que c’est gratuitement que vous m’aimez, pour que j’aime d’un amour pareil toutes les créatures douées de raison. Vous voulez que j’aime et serve mon prochain gratuitement, que je le secoure spirituellement et corporellement autant que je le puis, sans en attendre de récompense ou de satisfaction personnelle. Vous voulez même que je ne me laisse pas arrêter par son ingratitude, ni par les pauvres traitements ou les affronts que je pourrais recevoir de lui.
Voilà ce que je dois voir en vous.
Mais que faire pour le voir ?
Je me dépouillerai de mon vêtement de souillure et avec la lumière de la très sainte foi, je me regarderai moi-même en vous.
Quant à votre Esprit Saint, il est vraiment notre serviteur. N’est-ce pas lui qui nous sert la doctrine, en éclairant le regard de notre intelligence et en nous inspirant de la suivre ? N’est-ce pas lui encore qui répand en nous l’amour du prochain, et cette soif des âmes, ce désir du salut du mon entier, pour votre honneur à vous, le Père ?
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Les Oraisons de sainte Catherine de Sienne, Paris, L’Art catholique, 1919, p. 237-238.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-26-decembre/meditation-de-ce-jour-1/
Plautilla Nelli, Saint Catherine Receives the Stigmata
C’est l’amour qui guérit
Ô Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière ! Ô Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer !
Ô Bien suprême et éternel, qui vous a donc porté, vous, le Dieu infini, à m’éclairer de la lumière de votre Vérité, moi, votre petite créature ? Nul autre que vous-même, ô Feu d’amour ! L’Amour, toujours, l’Amour seul, vous a poussé et vous pousse encore à créer à votre image et ressemblance vos créatures raisonnables, et à leur faire miséricorde, en les comblant de grâces infinies et de dons sans mesure. Ô Bonté au-dessus de toute bonté, vous seul êtes souverainement bon ! Et, cependant, vous nous avez donné le Verbe, votre Fils unique, pour qu’il vécût avec nous, en contact avec notre être de corruption et nos ténèbres ! De ce don quelle fut la cause ? L’amour car vous nous avez aimés avant que nous ne fussions. Ô Grandeur éternelle ! Ô grandeur de Bonté. Vous vous êtes abaissée, vous vous êtes faite petite, pour faire l’homme grand. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve qu’abîme et feu de votre Charité.
Ô Père très doux, quand la race humaine était là gisante et blessée par le péché d’Adam, vous lui avez envoyé le médecin, votre cher Fils, le Verbe d’amour.
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Le Dialogue, Paris, Lethielleux, 1913, p. 137-139.
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mardi-31-janvier/meditation-de-ce-jour-1/
Domenico Beccafumi (–1551), Saint
Catherine of Sienareceiving the stigmata
between Saints Benedict of Nursia and Jerome,
1515, 208 x 156, Pinacoteca Nazionale, Siena
Ta foi t’a sauvée !
Il nous faut voir et
connaître à la lumière de la foi que Dieu est Bonté suprême et éternelle, et
qu’il ne peut vouloir autre chose que le bien, parce que sa volonté est que
nous soyons sanctifiés en lui. Et tout ce qu’il nous donne ou permet qu’il nous
arrive, il nous l’envoie dans ce but. Et si nous devions douter qu’il veuille
autre chose que notre bien, j’assure que nous n’en douterons plus si nous
regardons le sang de l’Agneau humble et immaculé, parce que le Christ transpercé,
suspendu et brûlant de soif sur la croix nous montre que le Père éternel et
souverain nous aime de façon inimaginable. En effet, du fait de son amour pour
nous, alors que le péché que nous avons commis a fait de nous ses ennemis, il
nous a donné son Fils unique et bien-aimé, son Verbe, et son Fils bien-aimé
nous a donné la vie, se précipitant en amoureux vers la mort ignoble de la
croix. Et quelle en fut la raison ? L’amour qu’il a éprouvé pour notre
salut ! Vous voyez donc que ce sang nous a ôté tout ce qui pourrait nous
faire douter que Dieu veuille autre chose que notre bien.
Ste Catherine de Sienne
Sainte Catherine de
Sienne († 1380), favorisée dès son enfance des grâces mystiques les plus
extraordinaires, guide spirituelle de l’Italie de la fin du Moyen Âge,
contribua par son rayonnement au retour à Rome de la papauté exilée à Avignon.
/ Lettre XIII
SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-30-juin-2/meditation-de-ce-jour-1
Ventura Salimbeni (1568–1613), Échange
des cœurs, circa 1590, Private collection, Bergen
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Salle Paul VI
Mercredi 24 novembre 2010
Catherine de Sienne
Chers frères et sœurs,
Je voudrais aujourd’hui
vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Église.
Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe
— fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social
en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes
difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et
des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et
le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle
nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être
toujours plus pleinement disciples du Seigneur.
Née à Sienne, en 1347, au
sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A
l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le
Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En
demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait
en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à
la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.
Lorsque la renommée de sa
sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel
à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques,
artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y
compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que
Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea
beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la
paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable
Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux
continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son
chemin et continue de puiser à l’Évangile les valeurs fondamentales qui
assurent la justice et la concorde.
Catherine souffrit
beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se
méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général
des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés
un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre.
Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une
première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.
La doctrine de Catherine,
qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte,
est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine
Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans
le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970,
le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui
s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du
bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie
XII.
Dans une vision qui ne
s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta
à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur
et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à
ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte
Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne
demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous
percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité
authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec
lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le
bien-aimé au-delà de tout autre bien.
Cette union profonde avec
le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente
mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les
confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la
main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y
introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris
le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et
désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu
véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais le
Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Comme la sainte de
Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du
Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime.
Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer
comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la
méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en
recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient
elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu
conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers
frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous
renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre
espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à
Lui.
Autour d’une personnalité
aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille
spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de
cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois
impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles
assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son
service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées
spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels,
ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.
Aujourd’hui aussi
l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de
nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la
pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie
chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous
appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels
Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières
incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde»
(Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait
l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces
mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».
Un autre trait de la
spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une
extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la
tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion
de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de
son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem,
au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints
se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des
images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et
homme (...) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les
plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil
de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).
Nous pouvons ici
comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des
prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers
dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang
du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et
également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à
leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et
constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon
corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la
Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue,
Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).
Nous apprenons donc de
sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et
son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une
image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la
terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le
côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à
travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du
péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec
Dieu.
Chers frères et sœurs,
apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et
sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte
Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en
conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as
lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O
fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir!
(...) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me
tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.
* * *
Chers amis, puisse sainte
Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec
courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue
cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
SOURCE :
Girolamo di Benvenuto, Sainte Catherine
de Sienne exorcisant une femme possédée, circa 1505, musée d'art de Denver
Girolamo di Benvenuto (1470-1524), Catherine obtient du Christ la libération de sa sœur Palmerina de son pacte avec le diable avant de mourir, Cambridge (Ma), Fogg Art Museum
CATHERINE DE SIENNE
(1347-1380)
Vierge et docteur de
l’Église. Cal. romain: 29 avril.
Catherine Benincasa est
née à Sienne (Italie) le 25 mars 1347, dimanche des Rameaux et Annonciation. En
1352, elle a une vision du Christ-Pontife et fait vœu de virginité. A l'âge de
quinze ans, Sainte Catherine revêt l'habit des sœurs de la Pénitence de Saint
Dominique (les Mantellate). L'origine de ce groupement remonte à saint
Dominique qui avait réuni et organisé des laïcs en une milice chargée de
récupérer et de défendre les biens de l'Eglise usurpé par des laïcs et de
résister aux hérétiques. Les Soeurs de la pénitence de saint Dominique à
l'époque de Ste Catherine ne réunissait normalement que des veuves, mais avait
la permission d'entendre les Offices dans les églises des Frères Prêcheurs.
Elles suivaient une règle qui n'était pas vraiment religieuse puisque ces
soeurs ne prononçaient pas de voeux.
Après la mort de sa soeur
Bonaventura, va commencer la vie d’ascèse de Catherine. En 1368, après le
retour à Dieu de son père et son mariage mystique avec le Christ, Catherine
sauve ses frères pendant un coup d’état à Sienne. Deux ans après, elle donne
son coeur à Jésus pour l’Eglise. De la même année datent ses premières lettres
et les premières conversions. La jeune mystique provoque quelques émotions dans
sa cité et dans l’Ordre des dominicains. Elle doit comparaître devant le
Chapitre général des dominicains à Florence en 1374. Elle rencontre alors le
Bienheureux Raymond de Capoue qui deviendra son directeur spirituel.
A partir de 1375 commence
une période de sa vie durant laquelle elle prend de manière plus publique, la
défense des intérêts du Pape et manifeste son souci de l’unité et de
l’indépendance de l’Eglise, ainsi que du retour du Pape d’Avignon à Rome. Elle
rencontre le pape Grégoire XI à Avignon. En septembre 1376, elle retourne à
Sienne et Grégoire XI prend le chemin de Rome. Catherine continue son service
d’ambassadrice du pape auprès des villes italiennes toujours en pleine
ébullition. En 1378, après le décès de Grégoire XI, Urbain VI est élu pape. 5
mois après cette élection tumultueuse et les maladresses de l’élu, malgré les
appels à la patience et les mises en garde de Catherine de Sienne, survient le
Grand Schisme d’Occident et l’élection de l'antipape Clément VII (Robert de
Genève). Catherine se bat pour que soit reconnu Urbain VI. La même année 1378,
elle commence la rédaction de ses Dialogues, qui, rapporte une tradition,
auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Catherine
vient s’établir définitivement à Rome. Deux ans après, après avoir reçu dans
une vision, la nef de l’Eglise sur ses épaules, dans l’église du Vatican,
Catherine meurt à Rome à l’âge de 33 ans. Bien que ne sachant pas écrire et ne
connaissant pas le latin, elle laisse derrière elle une œuvre considérable.
L’importance de son œuvre pour la langue italienne moderne est reconnue.
Appartenant au
tiers-ordre dominicain, cette fille de Saint Dominique canonisé en 1461 par le
pape Pie II est patronne de l’Italie et a été déclarée docteur de l’Eglise par
le pape Paul VI, le 4 octobre 1970 en même temps que Sainte Thérèse d’Avila.
DOUCE CLÉMENCE DU
SAINT-ESPRIT
Puissance du Père éternel, aide-moi! sagesse du Fils, éclaire le regard de mon intelligence. Douce clémence du Saint-Esprit, embrase-moi et unis mon cœur à toi, ô Père éternel, je proclame que ta toute-puissance est capable de secourir l’Eglise et d’arracher ton peuple aux mains de Satan; elle peut faire cesser la tribulation de la sainte Eglise, et m’obtenir à moi, victoire et supériorité sur mes ennemis.
Je le confesse, la
sagesse de ton Fils, qui est une même chose avec toi, peut éclairer mon
intelligence et celle de ton peuple et discerner les ténèbres qui enveloppent
ta chère Epouse.
Je confesse, ô douce et
éternelle bonté de Dieu, que la clémence de ton Esprit Saint, que ta charité de
feu veulent embraser mon cœur pour se l’unir - mon cœur et celui de toute
créature raisonnable!
Puis donc que tu sais,
que tu peux et que tu veux, j’adjure ta puissance, ô Père éternel, j’adjure la
sagesse de ton Fils, par son précieux Sang, j’adjure la clémence de l’Esprit
Saint, brasier et abîme de charité qui tint ton fils cloué à la Croix, de faire
enfin miséricorde au monde et de rendre à la sainte Eglise la paix et l’union
avec l’ardeur de la charité.
Hélas! je ne veux pas que tu tardes davantage; je t'en supplie, que ta volonté t'empêche de fermer l'œil de ta miséricorde sur ta sainte Epouse! Doux Jésus! Jésus amour!
(Jésus-Christ
Notre Résurrection, op. cit. p. 48-49).
Domenico Beccafumi (–1551), Madonna and child Jésus with the infant Saint John the Baptist and Saint Catherine of Siena, circa 1540, oil on panel, in a painted tondo
Prière
O Dieu éternel ! O Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière
! O Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer ! Feu
qui consume dans l'âme tout péché et tout amour propre, Feu qui ne consume pas
l'âme mais la nourrit d'un amour insatiable, puisqu'en la rassasiant vous ne la
rassasiez pas, elle vous désire toujours ; et plus elle vous désire, et plus
elle vous possède ; plus elle vous possède, et plus elle vous cherche, et plus
elle vous trouve, et plus elle vous goûte, ô Feu souverain, Feu éternel, abîme
de charité !
Saint
Mary (the Blessed Virgin) with the Christ Child, Saint Clare, Saint Mary
Magdalen, Saint Catherine of Siena, Saint Francis of Assisi, Saint Dominic
Guzman and Saint Catherine of Alexandria. Engraving by R. van Audenaerd after
C. Maratta.
Sainte Catherine de Sienne
Proclamée Docteur de l'Église
Homélie du Pape Paul VI
(Traduction de l'Osservatore
Romano)
Le dimanche 4 Octobre
1970, Paul VI a présidé dans la Basilique Vaticane la cérémonie solennelle de
la proclamation de Sainte Catherine de Sienne comme Docteur de l'Eglise. Voici
le texte du discours prononcé par le Pape en la basilique Saint Pierre :
La joie spirituelle qui a rempli notre âme en proclamant Docteur de l'Eglise
l'humble et sage vierge dominicaine, Catherine de Sienne, trouve sa référence
la plus haute et, dirons-nous, sa justification dans la joie très pure éprouvée
par le Seigneur Jésus lorsque, comme le rapporte le saint évangéliste Luc, « il
tressaillit de joie sous l'action du Saint Esprit » et dit : « Je te bénis
Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux
habiles et de l'avoir révélé aux tout petits. Oui, Père, car tel a été ton bon
plaisir.[1] »
En vérité, en remerciant le Père d'avoir révélé les secrets de sa sagesse
divine aux humbles, Jésus ne pensait pas seulement aux Douze qu'il avait
choisis dans un peuple sans culture et qu'il enverrait un jour comme ses
apôtres pour instruire toutes les nations et pour leur enseigner ce qu'il leur
avait prescrit[2], mais aussi à tous ceux qui croiraient en lui, parmi lesquels
seraient innombrables ceux qui seraient les moins doués aux yeux du monde.
Et l'Apôtre des gentils se plaisait à observer cela en écrivant à la communauté
de Corinthe la grecque, ville où pullulaient les gens infatués de sagesse
humaine : « Considérez votre appel. Il n'y a pas beaucoup de sages, selon la
chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu'il y
a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce
qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la
force ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà
ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin
qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu.[3]
Ce choix préférentiel de Dieu, dans la mesure où il est insignifiant ou même
méprisable aux yeux du monde, avait déjà été annoncé par le Maître lorsqu'il
avait appelé, en nette contradiction avec les estimations terrestres, heureux
et candidats à son Royaume les pauvres, les affligés, les doux, les affamés de
justice, les purs de cœur, les artisans de la paix[4].
Il n'est certes pas dans notre intention d'hésiter à mettre en relief comment,
dans la vie et dans l'activité extérieure de Catherine, les Béatitudes
évangéliques ont eu modèle de vérité et de beauté exceptionnelles. Tous,
d'ailleurs, vous vous rappelez combien elle a été libre en esprit de toute
convoitise terrestre, combien elle a été affamée de justice et envahie
jusqu'aux entrailles de miséricorde dans sa recherche de porter la paix au sein
des familles et dans les villes déchirées par des rivalités et des haines
atroces, combien elle s'est prodiguée pour réconcilier la république de
Florence avec le Souverain Pontife Grégoire XI, jusqu'à exposer sa propre vie à
la vengeance des rebelles. Nous ne nous arrêterons pas à regarder les grâces
mystiques exceptionnelles dont le Seigneur a voulu la gratifier, parmi
lesquelles le mariage mystique et les saints stigmates. Nous croyons aussi que
ce n'est pas, en la présente circonstance, le moment de rappeler l'histoire des
magnanimes efforts accomplis par la sainte pour persuader le Pape de revenir à
Rome, son siège légitime. Le succès qu'elle a finalement obtenu fut vraiment le
chef-d'œuvre de son intense activité qui restera dans les siècles sa grande
gloire et constituera un titre tout spécial à l'éternelle reconnaissance de
l'Eglise.
Nous croyons par contre opportun en ce moment de mettre brièvement en lumière
le second titre qui justifie, en conformité avec le jugement de l'Eglise,
l'accord du titre de Docteur à la fille de l'illustre ville de Sienne, et c'est
l'excellence particulière de la doctrine.
Quant au premier titre, celui de la sainteté, son approbation solennelle fut
exprimée amplement et dans un style unique d'humaniste par le Pontifie Pie II,
son compatriote, dans la bulle de canonisation « Misericordias Domini », dont
il fut lui-même l'auteur. La cérémonie liturgique spéciale eut lieu dans la
Basilique Saint-Pierre le 29 juin 1461.
Que dirons-nous donc de l'éminence de la doctrine de sainte Catherine ?
Certainement nous ne trouverons pas dans les écrits de la sainte, c'est-à-dire
dans les Lettres, conservées en nombre assez considérable, dans le « Dialogue
de la divine Providence » ou « Livre de la doctrine divine » et dans les «
orationes », la vigueur apologétique et les hardiesses théologiques qui
distinguent les œuvres des grandes lumières de l'Eglise ancienne de l'Orient et
de l'Occident. Nous ne pouvons pas non plus exiger de la vierge peu cultivée de
Fontebranda les hautes spéculations propres à la théologie systématique, qui
ont rendu immortels les docteurs du Moyen Age scolastique. Et, s'il est vrai
que se reflète dans ses écrits, et d'une manière surprenante, la théologie du
Docteur angélique, celle-ci y apparaît dépouillée de tout revêtement
scientifique. Ce qui frappe plus que tout au contraire dans la sainte, c'est la
science infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et enivrante de
la vérité divine et des mystères de la foi contenus dans les livres de l'Ancien
et du Nouveau Testaments : une assimilation favorisée, oui, par des dons
naturels très particuliers mais évidemment prodigieux, due à un charisme de
sagesse du Saint Esprit, un charisme mystique.
Catherine de Sienne offre dans ses écrits un des plus brillants modèles de ces
charismes d'exhortation, de parole de sagesse et de parole de science que saint
Paul nous a montrés agissant dans chaque fidèle dans les communautés
chrétiennes primitives et dont il voulait que l'usage fût bien réglé, faisant
remarquer que ces dons ne sont pas tant à l'avantage de ceux qui en sont
favorisés que plutôt à celui du Corps tout entier de l'Eglise : comme en lui,
en effet, explique l'Apôtre, « c'est le seul et même Esprit qui distribue ses
dons à chacun comme il l'entend »,[5] de même sur tous les membres de
l'organisme mystique du Christ doit retomber le bénéfice des trésors spirituels
que son Esprit prodigue[6].
« Doctrina ejus (scilicet Catharinæ) non acquisita fuit ; prius magistra visa
quam est quam discipula » ; c'est ce qu'a déclaré le même Pie II dans la Bulle
de canonisation. Et, en vérité, que de rayons de sagesse surhumaine, que
d'appels pressants à l'imitation du Christ dans tous les mystères de sa vie et
de sa Passion, que d'invitations à la pratique propre des vertus propres aux
divers états de vie sont épars dans les œuvres de la sainte ! Ses lettres sont
comme autant d'étincelles d'un feu mystérieux allumé dans son cœur brûlant de
l'Amour infini qui est le Saint-Esprit.
Mais quelles sont les lignes caractéristiques, les thèmes principaux de son
enseignement ascétique et mystique ? Il nous semble qu'à l'imitation du «
glorieux Paul [7] » dont elle reflète parfois le style vigoureux et impétueux,
Catherine soit la mystique du Verbe incarné et surtout du Christ crucifié. Elle
a exalté la vertu rédemptrice du sang adorable du Fils de Dieu, répandu sur le
bois de la croix avec la prodigalité de l'amour pour le salut de toutes les
générations humaines[8]. Ce sang du Sauveur, la sainte le voit couler d'une
manière continuelle au sacrifice de la messe et dans les sacrements, grâce au
ministère des ministres sacrés, pour la purification et l'embellissement du
Corps mystique du Christ tout entier. Nous pouvons donc dire que Catherine est
la mystique du Corps mystique du Christ, c'est-à-dire de l'Eglise.
D'autre part, pour elle, l'Eglise est la mère authentique à laquelle il est
juste de se soumettre et d'accorder révérence et assistance. Elle ose dire : «
L'Eglise n'est rien d'autre que le Christ lui-même.[9] »
Quels ne furent donc pas le respect et l'amour passionné que la sainte nourrissait
pour le Pontife romain ! Aujourd'hui, nous personnellement, serviteur des
serviteurs de Dieu, nous devons à Catherine une immense reconnaissance, non
certes pour l'honneur qui peut retomber sur notre humble personne, mais pour
l'apologie mystique de la charge apostolique du successeur de Pierre. Qui ne se
rappelle? Elle contemple en lui « le doux Christ sur la terre[10] », auquel on
doit un amour filial et l'obéissance parce que : « qui sera désobéissant au
Christ sur la terre, qui tient la place du Christ qui est au ciel, ne participe
pas au fruit du sang du Fils de Dieu.[11] » Et, comme anticipant non seulement
sur la doctrine, mais sur le langage même du Concile Vatican II[12], la sainte
écrit au Pape Urbain VI : « Père très saint... sachez la grande nécessité, qui
est la vôtre et celle de la sainte Eglise, de garder ce peuple [de Florence]
dans l'obéissance et le respect envers votre Sainteté parce que c'est là qu'est
le chef et le principe de notre foi.[13] »
Aux cardinaux ensuite, à beaucoup d'évêques et de prêtres, elle adresse de
pressantes exhortations et n'épargne pas de sévères reproches, mais toujours en
toute humilité et tout respect pour leur dignité de ministres du sang du
Christ.
Et Catherine ne pouvait pas oublier qu'elle était la fille d'un Ordre
religieux, un des plus glorieux et des plus actifs dans l'Eglise. Elle
nourrissait donc une singulière estime pour ce qu'elle appelle « les saintes
religions » qu'elle considère comme un lien d'union dans le Corps mystique,
constitué par les représentants du Christ (selon une qualification qui lui est
propre) et le corps universel de la religion chrétienne, c'est-à-dire les
simples fidèles. Elle exige des religieux la fidélité à leur sublime vocation
par l'exercice généreux des vertus et l'observation de leur règles respectives.
Dans sa maternelle sollicitude, les laïcs ne sont pas les derniers. Elle leur
adresse de nombreuses et vives lettres, les voulant prompts dans la pratique
des vertus chrétiennes et des devoirs de leur état, animés d'une ardente
charité pour Dieu et pour le prochain puisque eux aussi sont des membres
vivants du Corps mystique. Or, dit-elle, « elle [c'est-à-dire l'Eglise] est
fondée dans l'amour et elle est même l'amour.[14] »
Comment ensuite ne pas rappeler l'action intense développée par la sainte pour
la réforme de l'Eglise ? C'est principalement aux Pasteurs de l'Eglise qu'elle
adresse ses exhortations, dégoûtée et saintement indignée de l'indolence de
beaucoup d'entre eux, frémissante de leur silence tandis que le troupeau qui
leur était confié s'égarait et tombait en ruine. « Hélas, ne plus se taire !
Criez avec cent mille voix, écrit-elle à un haut prélat. Je vois que, parce
qu'on se tait, le monde est détraqué, l'Epouse du Christ est pâle, on lui a
enlevé sa couleur parce qu'on lui suce le sang par derrière c'est-à-dire le
sang du Christ.[15] »
Et qu'est-ce qu'elle entendait par le renouvellement et la réforme de l'Eglise
? Certainement pas le renversement de ses structures essentielles, ni la
rébellion contre les Pasteurs, ni la voie libre aux charismes personnels, ni
les innovations arbitraires dans le culte et dans la discipline, comme certains
le voudraient de nos jours. Au contraire, elle affirme maintes fois que la
beauté sera rendue à l'Epouse du Christ et qu'on devra faire la réforme « non
par la guerre, mais dans la paix et le calme, par des prières humbles et
continuelles, dans les sueurs et les larmes des serviteurs de Dieu.[16] » Il
s'agit donc pour la sainte d'une réforme avant tout intérieure puis extérieure,
mais toujours dans la communion et l'obéissance filiale envers les
représentants légitimes du Christ.
Fut-elle aussi politique notre très pieuse Vierge ? Oui, sans aucun doute, et
d'une manière exceptionnelle, mais dans un sens tout spirituel du mot. En effet
elle repoussait avec dédain l'accusation de politicienne que lui adressaient
certains de ses concitoyens, en écrivant à l'un d'eux : « … Et mes concitoyens
croient que par moi ou par la compagnie que j'ai avec moi il se fait des
traités: ils disent la vérité, mais ils ne la connaissent pas et ils
prophétisent, puisque je ne veux pas faire autre chose et je ne veux pas que
qui est avec moi fasse autre chose que de vaincre le démon et de lui enlever la
domination de l'homme qu'il a prise par le péché mortel et d'arracher la haine
du cœur humain et de le mettre en paix avec le Christ crucifié et avec son
prochain.[17] »
Donc la leçon de cette femme politique « sui generis » conserve encore son sens
et sa valeur, bien qu'aujourd'hui on sente davantage le besoin de faire la
distinction entre les choses de César et celles de Dieu. L'enseignement
politique de la sainte trouve sa plus authentique et parfaite expression dans
ce jugement lapidaire qu'elle a porté : « Aucun Etat ne peut se conserver en état
de grâce dans la loi civile et dans la loi divine sans la sainte justice.[18] »
Non contente d'avoir développée un enseignement intense et très vaste de vérité
et de bonté par la parole et par les écrits, Catherine voulait le sceller par
l'offrande finale de sa vie pour le Corps mystique du Christ, qui est l'Eglise,
alors, qu'elle n'avait que 33 ans. De son lit de mort, entourée de fidèles
disciples, dans une petite cellule voisine de l'église de Sainte Marie sopra
Minerva à Rome, elle adressa au Seigneur cette émouvante prière, vrai testament
de foi et d'amour reconnaissant très ardent : « O Dieu éternel, reçois le
sacrifice de ma vie [en faveur de] ce Corps mystique de la sainte Eglise. Je
n'ai rien d'autre à donner que ce que tu m'as donné. Prends donc le cœur et
tiens-le sur la face de cette épouse.[19] »
C'est donc le message d'une foi très pure, d'un amour ardent, d'une
consécration humble et généreuse à l'Eglise catholique en tant que Corps
mystique et Epouse du divin Rédempteur : c'est le message typique du nouveau
Docteur de l'Eglise, Catherine de Sienne, pour l'illumination et l'exemple de
tous ceux qui se glorifient de lui appartenir. Recueillons-le, ce message, avec
un esprit reconnaissant et généreux pour qu'il soit la lumière de notre vie terrestre
et le gage d'une appartenance future assurée à l'Eglise triomphante du ciel.
Amen !
[1] Evangile selon saint Luc, X 21; évangile selon saint Matthieu, XI 25-26.
[2] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII 19-20.
[3] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, I 26-29.
[4] Evangile selon saint Matthieu, V 3-10.
[5] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XII 11.
[6] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XI 5 ; épître de saint Paul
aux Romains, XII 8 ; première épître de saint Paul à Timothée, VI 2 ; épître de
saint Paul à Tite, II 15.
[7] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence »,
chapitre XI.
[8] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence »,
chapitre CXXVII.
[9] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CLXXI.
[10] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CXCVI.
[11] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CCVII.
[12] Vatican II : Constitution dogmatique « Lumen gentium »n° 23.
[13] Sainte Catherine de Sienne : Lettre XVII.
[14] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CIII.
[15] Sainte Catherine de Sienne : Lettre XVI, au Cardinal d'Ostie.
[16] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence »,
chapitre XV.
[17] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CXXII.
[18] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence »,
chapitre CXIX.
[19] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence »,
chapitre CCCLXI.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/04/29.php
Abrazo
de Santa Teresa de Jesús, Santa Catalina de Siena y Santa Clara, Segunda mitad
del siglo XVII, Óleo sobre lienzo 154 x 125. Convento de San José. Madres
Carmelitas Descalzas. Medina de Rioseco
https://bastonycamino.blogspot.com/2009/01/el-abrazo-ante-la-puerta-dorada.html
Sainte Catherine de
Sienne Co-patronne de l'Europe
À 9h30 le vendredi 1er Octobre 1999, mémoire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Vierge et Docteur de l'Église, dans la Basilique Patriarcale du Vatican, auprès de la tombe de l'apôtre Pierre, Jean-Paul II a présidé la Concélébration Solennelle de l'Eucharistie avec les Pères Synodaux, à l'occasion de l'Ouverture de la Deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques, qui se tiendra dans la Salle du Synode au Vatican du 1er au 23 Octobre 1999, sur le thème Jésus-Christ, vivant dans son Église, Source d'espérance pour l'Europe. Au cours de cette célébration, avec Saint Benoît et les les Saints Cyrille et Méthode, le Saint-Père a désigné 3 femmes comme co-patronnes de l'Europe.
Giorgio Vasari (1511-1574), Catherine de Sienne escorte le pape Grégoire XI à Rome, le 17 janvier 1377,
fresque
OUVERTURE DU SYNODE DES
ÉVÊQUES POUR L'EUROPE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL
II
Mes Vénérés Frères dans
l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,
mes très chers Frères et
Soeurs!
1. "Jésus en
personne s'approcha et il faisait route avec eux" (Lc 24,15)
Le récit évangélique des
disciples d'Emmaüs que nous venons d'écouter, constitue l'icône biblique de
fond de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques.
Nous l'inaugurons avec cette solennelle concélébration eucharistique qui a pour
thème: "Jésus-Christ, vivant dans son Église, source d'espérance pour
l'Europe". Nous l'inaugurons en confiant au Seigneur les attentes et les
espérances qui sont dans le coeur de chacun de nous. Nous sommes rassemblés
autour de l'autel, au nom des Nations du Continent, unis par le désir de rendre
toujours plus incisifs et concrets, partout en Europe, l'annonce et le
témoignage du Christ vivant, hier, aujourd'hui et à jamais.
C'est avec une grande
joie et une affection particulière que j'offre à chacun de vous, ma fraternelle
accolade de paix. L'Esprit nous a convoqués à cet important événement ecclésial
qui, se rattachant à la première Assemblée pour l'Europe de 1991, conclut la
série des Synodes continentaux en vue du Grand Jubilé de l'an 2000. Par votre
intermédiaire, j'adresse aux Églises locales, dont vous provenez, mes
salutations les plus cordiales.
2. "Jésus-Christ est
le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais" (He 13,8). C'est là, on
le sait, le rappel constant qui résonne dans l'Église en marche vers le grand
Jubilé de l'an 2000.
Jésus-Christ est vivant
dans son Église et continue, de génération en génération, à
"s'approcher" de l'homme et à "faire route" avec lui. C'est
surtout dans les moments d'épreuve, lorsque les déceptions risquent de faire
vaciller la confiance et l'espérance, que le Ressuscité croise les chemins de
l'égarement humain et, même s'il n'est pas reconnu, il devient notre compagnon
de route
Ainsi, en Christ et en
son Église, Dieu ne cesse de se mettre à l'écoute des joies et des espérances,
des tristesses et des angoisses de l'humanité (cf. Const. Past. Gaudium et
spes, 1), à laquelle, aujourd'hui encore, il veut faire parvenir l'annonce de
sa sollicitude aimante. C'est ce qui s'est produit lors du Concile Vatican II;
c'est aussi le sens des différentes Assemblées continentales du Synode des
Évêques: le Christ ressuscité, vivant dans son Église, marche avec l'homme qui
vit en Afrique, en Amérique, en Asie, en Océanie, en Europe, afin de susciter
ou de réveiller dans son âme la foi, l'espérance et la charité.
3. Avec l'Assemblée
Synodale qui s'ouvre aujourd'hui, le Seigneur veut adresser au peuple chrétien,
pèlerin sur les terres s'étendant de l'Atlantique à l'Oural, une forte
invitation à l'espérance. C'est une invitation qui, aujourd'hui, trouve son
expression singulière dans les paroles du Prophète: "Pousse des cris de
joie... Réjouis-toi... triomphe de tout ton coeur!" (So 3,14). Le Dieu de
l'Alliance connaît le coeur de ses fils; il connaît les multiples épreuves douloureuses
que les nations européennes ont dû subir au cours de ce siècle si tourmenté et
difficile qui arrive désormais à son terme.
Lui, l'Emmanuel, le
Dieu-avec-nous, a été crucifié dans les camps de concentration et les goulags,
il a connu la souffrance sous les bombardements, dans les tranchées, il a
souffert partout où l'homme, où chaque être humain, a été humilié, opprimé et
violé dans sa dignité inaliénable. Le Christ a subi la passion dans les
innombrables victimes innocentes des guerres et des conflits qui ont
ensanglanté les régions d'Europe. Il connaît les graves tentations des
générations qui s'apprêtent à franchir le seuil du troisième millénaire:
l'enthousiasme suscité par la chute des barrières idéologiques et par les
révolutions pacifiques de 1989 semble, hélas, s'être rapidement éteint face à
l'impact des égoïsmes politiques et économiques, et sur les lèvres de maintes
personnes en Europe montent les paroles découragées des deux disciples sur la
route d'Emmaüs: "Nous espérions..." (Lc 24,21).
Dans ce contexte social
et culturel particulier, l'Église éprouve le devoir de renouveler avec vigueur
le message d'espérance qui lui a été confié par Dieu. Avec cette Assemblée,
elle répète à l'Europe: "Yahvé ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur!"
(So 3,17). Son invitation à l'espérance ne se fonde pas sur une idéologie
utopique, comme celles qui, au cours des deux derniers siècles, ont fini par
écraser les droits de l'homme, spécialement ceux des plus faibles. C'est, au
contraire, le message éternel du salut proclamé par le Christ: "Le Royaume
de Dieu est tout proche, repentez-vous et croyez à l'Évangile!" (cf. Mc
1,15). Avec l'autorité qui lui vient de son Seigneur, l'Église répète à
l'Europe d'aujourd'hui: Europe du troisième millénaire "Que tes mains ne
défaillent pas!" (So 3,16); ne cède pas au découragement, ne te résigne
pas à des modes de penser et de vivre qui n'ont pas d'avenir, car ils ne sont
pas fondés sur la ferme certitude de la Parole de Dieu!
À toi, Europe du
troisième millénaire et à tous tes fils, l'Église te propose à nouveau le
Christ, unique Médiateur de salut hier, aujourd'hui et à jamais (cf. He 13,8).
Elle te propose le Christ, véritable espérance de l'homme et de l'histoire, non
pas seulement avec des paroles, mais surtout avec le témoignage éloquent de sa
sainteté. Les Saints et les Saintes, par leur existence fondée sur les
Béatitudes évangéliques constituent, en effet, l'avant-garde la plus efficace
et croyable de la mission de l'Église.
4. C'est pourquoi, très
chers Frères et Soeurs, au seuil de l'an 2000, alors que toute l'Église
d'Europe est ici représentée de la façon la plus digne, j'ai aujourd'hui la
joie de proclamer trois nouvelles Copatronnes du continent européen: sainte
Edith Stein, sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne.
L'Europe est déjà placée
sous la protection céleste de trois grands saints: celle de Benoît de Norcia,
père du monachisme occidental, ainsi que celle des deux frères Cyrille et
Méthode, apôtres des slaves. À ces témoins éminents du Christ, j'ai également
voulu associer trois autres figures féminines, afin de souligner le grand rôle
que les femmes ont joué et continuent à jouer dans l'histoire ecclésiale et
civile du Continent, jusqu'à nos jours.
Depuis ses tout débuts et
bien que conditionnée par les cultures dans lesquelles elle était insérée,
l'Église a toujours reconnu la pleine dignité spirituelle de la femme, à
commencer par la vocation et la mission personnelle de Marie, Mère du Rédempteur.
Dès le début, les chrétiens se sont adressés à ces femmes, telles que Félicita,
Perpétua, Agate, Lucie, Agnès, Cécilia et Anastasie - comme l'atteste le Canon
romain - avec une ferveur non moins grande que celle qu'ils réservaient aux
hommes saints.
5. Les trois saintes,
choisies comme Copatronnes d'Europe, ont toutes un lien spécial avec l'histoire
du Continent. Ainsi, Edith Stein, qui provenait d'une famille juive; elle
quitta sa brillante carrière de chercheuse pour devenir religieuse carmélite, sous
le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix, et mourut dans le camp d'extermination
d'Auschwitz. Elle est le symbole des drames de l'Europe de ce siècle. Quant à
Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, qui ont toutes deux vécu au XIVème
siècle, elles travaillèrent inlassablement pour l'Église et se préoccupèrent de
son sort au niveau européen. Brigitte se consacra, en effet, à Dieu après avoir
vécu pleinement sa vocation d'épouse et de mère; parcourant l'Europe du Nord au
Sud, elle s'employa sans répit pour réaliser l'unité des chrétiens et mourut à
Rome. Enfin Catherine, humble et intrépide tertiaire dominicaine, qui porta la
paix dans sa terre natale de Sienne, en Italie et dans l'Europe du XIVème
siècle. Elle consacra toutes ses énergies à l'égard de l'Église et réussit à
obtenir le retour du Pape d'Avignon à Rome.
Toutes les trois
expriment admirablement la synthèse entre la contemplation et l'action. Leurs
vies et leurs oeuvres témoignent, avec une grande éloquence, de la force du
Christ ressuscité, vivant dans son Église: la force d'un amour généreux pour
Dieu et pour l'homme, la force d'un authentique renouveau moral et civil. Dans
ces nouvelles Patronnes, si riches de dons sous le profil tout aussi bien
surnaturel qu'humain, les chrétiens et les communautés ecclésiales de toute
confession peuvent trouver leur inspiration; de même, les citoyens et les États
européens, pourvu qu'ils soient sincèrement engagés dans la recherche de la
vérité et du bien commun.
6. "Notre coeur
n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous... quand il nous expliquait les
Écritures?" (Lc 24,32).
Je souhaite, de tout mon
coeur que les travaux synodaux nous fassent revivre l'expérience des disciples
d'Emmaüs qui, pleins d'espérance et de joie après avoir reconnu le Seigneur
"à la fraction du pain", revinrent sans hésitation à Jérusalem pour
raconter à leurs frères ce qui s'était passé en chemin (cf. Lc 24,33-35).
Que Jésus-Christ nous
concède, à nous aussi, de le rencontrer et de le reconnaître autour de la Table
eucharistique, dans la communion des coeurs et de la foi. Qu'il nous fasse le
don de vivre ces semaines de réflexion dans une écoute profonde de l'Esprit qui
parle aux Églises d'Europe. Qu'il fasse de nous, des apôtres humbles et
audacieux de sa Croix, comme le furent les saints Benoît, Cyrille, Méthode et
les saintes Edith Stein, Brigitte et Catherine.
Implorons leur aide ainsi
que la céleste intercession de Marie, Reine de tous les Saints et Mère de
l'Europe. Que de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe puisse émerger
une action évangélisatrice attentive aux défis et aux attentes des jeunes
générations.
Et que le Christ puisse
être une source renouvelée d'espérance pour les habitants du "vieux"
continent dans lequel l'Évangile a suscité, au cours des siècles, une
incomparable moisson de foi, d'amour diligent et de civilisation!
Amen !
SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/catherine/index.html#c
Neroccio di Bartolomeo de' Landi, Santa Caterina
da Siena, Statuette,
1475
Св_Екатерина_сиенская_Ораторио_Санта_Катерина_Neroccio
Ste Catherine de Sienne,
vierge
Clément VIII inscrivit sa fête comme commémoraison le 29 avril, jour de la fête
de saint Pierre de Vérone en 1597, Urbain VIII la transféra au lendemain pour
en permettre une célébration plénière comme semi-double en 1628. Clément X en
fit une fête double en 1670. Paul VI l’a déclarée docteur de l’Église en 1970.
Sainte
Catherine de Sienne assiégée par des démons, circa 1500, Musée national de Varsovie
Leçons des Matines avant 1960
Quatrième leçon. Catherine, vierge de Sienne, née de parents pieux, obtint
l’habit du bienheureux Dominique, que portent les sœurs de la Pénitence. Son
abstinence fut extrême et l’austérité de sa vie admirable. Il lui arriva de
prolonger son jeûne depuis le jour des Cendres jusqu’à l’Ascension du Seigneur,
soutenue seulement par la communion eucharistique. Elle avait à lutter très
fréquemment contre les démons, et à souffrir de leur part beaucoup de mauvais
traitements ; elle était affligée par des fièvres ardentes et diverses autres
maladies. Le nom de Catherine était si célèbre, et la réputation de sa sainteté
si grande, qu’on lui amenait de tous côtés des malades et des personnes
tourmentées par le malin esprit ; elle commandait au nom du Christ aux maladies
et aux fièvres, et contraignait les démons à sortir des corps des possédés.
Cinquième leçon. Pendant son séjour à Pise, un dimanche, après avoir reçu la
nourriture céleste, elle fut ravie en extase et vit le Seigneur crucifié venant
à elle environné d’une grande lumière, et cinq rayons, sortis des cicatrices de
ses plaies divines, se dirigeant sur cinq endroits de son corps. Elle comprit
le mystère et pria le Seigneur de ne pas laisser paraître les stigmates.
Aussitôt les rayons changèrent leur couleur de sang en une splendeur éclatante,
et sous la forme d’une lumière très pure, ils atteignirent ses mains, ses pieds
et son cœur. La douleur qu’elle éprouva dans son corps était si grande qu’elle
croyait que, si Dieu ne l’eût diminuée, elle eût bientôt succombé. Le Seigneur,
dont l’amour est sans bornes, ajouta à cette grâce une faveur nouvelle, en
accordant à la Sainte que, tout en ressentant la douleur des plaies, il n’en
paraîtrait pas de marques sanglantes. La servante de Dieu ayant rapporté à
Raymond, son confesseur, ce qui s’était passé, la pieuse industrie des fidèles,
pour représenter visiblement ce miracle, a peint sur les images de la
bienheureuse Catherine des rayons lumineux tombant sur ses pieds, ses mains et
son côté.
Sixième leçon. Sa science était infuse et non acquise : elle sut résoudre par
ses réponses des questions théologiques très difficiles, que lui proposaient
des professeurs d’Écriture sainte. Personne n’approcha d’elle sans devenir
meilleur ; elle éteignit beaucoup de haines, et fit cesser des inimitiés
mortelles. Elle se rendit à Avignon auprès du souverain Pontife Grégoire XI,
pour obtenir la paix aux Florentins, qui avaient un différend avec l’Église et
qui, pour ce sujet, se trouvaient sous le coup d’un interdit. Elle montra au
Pape qu’elle savait par révélation le vœu qu’il avait fait de se rendre à Rome,
vœu qu’il croyait connu de Dieu seul. Ce fut à sa persuasion que ce Pontife se
décida, après mûre délibération, à revenir personnellement prendre possession
de son siège de Rome. Grégoire et Urbain VI, son successeur, eurent Catherine
en telle estime, qu’ils la chargèrent de diverses missions. Enfin, après s’être
distinguée par toutes les vertus, par le don de prophétie, et illustrée par un
grand nombre de miracles, elle s’en alla vers son Époux, âgée d’environ
trente-trois ans. Le souverain Pontife Pie II l’a inscrite au nombre des
saintes Vierges.
Domenico Beccafumi (–1551), Stigmatisation
de sainte Catherine, XVIe siècle, Getty Museum
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Le saint Ordre des Frères-Prêcheurs, qui présentait hier une rose vermeille à
Jésus ressuscité [1], lui offre aujourd’hui un lis éclatant de blancheur. Catherine
de Sienne succède sur le Cycle à Pierre Martyr : touchante association qui
forme l’un des plus riches épisodes du Temps pascal. Notre divin Roi a droit à
tous les genres de tributs, en ces derniers moments de son séjour avec nous ;
et puisque la nature terrestre n’offre en cette saison que fleurs et parfums,
il est juste que le monde spirituel épanouisse à la gloire de l’auteur de la
grâce ses plus nobles et ses plus odorantes productions.
Qui oserait entreprendre de raconter les mérites de Catherine, d’énumérer
seulement les titres de gloire dont son nom est entouré ? Entre les épouses de
Jésus elle occupe un des premiers rangs. Vierge fidèle, elle s’unit à l’Époux
divin dès ses premières années. Sa vie, consacrée par un si noble vœu, s’écoula
au sein de la famille, afin qu’elle fût à même de remplir les hautes missions
que la divine Providence lui destinait. Mais le Seigneur, qui voulait néanmoins
glorifier par elle le saint état de la Religion, lui inspira de s’unir par la
profession du Tiers-Ordre à l’illustre famille du grand Patriarche des
Frères-Prêcheurs. Elle en revêtit l’habit, et en pratiqua toute sa vie les
saints exercices.
Dès le début de cette sublime carrière, on devine sous les allures de la
servante de Dieu quelque chose de céleste, comme si un ange se fût imposé de
venir habiter ici-bas, pour y mener dans un corps une vie humaine. Son essor
vers Dieu est comme irrésistible, et donne l’idée de cet élan qui entraîne vers
le souverain bien les âmes glorifiées, aux yeux desquelles il se montre pour
jamais. En vain le poids de la chair mortelle menace d’appesantir le vol du
Séraphin terrestre : l’énergie de la pénitence la mate, l’assouplit et
l’allège. L’âme semble vivre seule dans ce corps transformé. L’aliment divin de
l’Eucharistie suffit à le soutenir ; et l’union avec le Christ devient si
complète, que ses plaies sacrées s’impriment sur les membres de la vierge, et
lui donnent à goûter les cuisantes et ineffables douleurs de la Passion.
Du sein de cette vie si élevée au-dessus de l’humanité, Catherine n’est
étrangère à aucun des besoins de ses frères. Son zèle est tout de feu pour
leurs âmes, sa compassion tendre comme celle d’une mère pour les infirmités de
leurs corps. Dieu a ouvert pour elle la source des prodiges, et Catherine les dispense
à pleines mains sur les hommes. La mort et les maladies cèdent à son empire, et
les miracles des anciens jours se multiplient autour d’elle.
Les communications divines ont commencé pour elle dès ses premières années, et
l’extase est devenue son état presque habituel. Ses yeux ont souvent vu notre
divin Ressuscité qui lui prodigue les caresses et les épreuves. Les plus hauts
mystères sont descendus à sa portée, et une science qui n’a rien de la terre
illumine son intelligence. Cette fille sans lettres dictera des écrits
sublimes, où les vues les plus profondes sur la doctrine céleste sont exposées
avec une précision et une éloquence surhumaines, avec un accent qui pénètre
encore les âmes aujourd’hui.
Mais le Ciel ne veut pas que tant de merveilles demeurent ensevelies dans un
coin de l’Italie. Les saints sont les soutiens de l’Église ; et si leur action
est souvent mystérieuse et cachée, quelquefois aussi elle se révèle aux regards
des hommes. On voit alors au grand jour les ressorts à l’aide desquels Dieu
gouverne le monde. Il s’agissait, à la fin du XIVe siècle, de restituer à la
ville sainte la présence du vicaire du Christ, tristement absent de son siège
depuis plus de soixante ans. Une âme sainte pouvait, dans le secret de la face
de Dieu, par ses mérites et ses prières, déterminer cette heureuse crise vers
laquelle l’Église aspirait tout entière ; le Seigneur voulut cette fois que
tout se passât au grand jour. Au nom de Rome délaissée, au nom de son Époux
divin qui est aussi celui de l’Église, Catherine franchit les Alpes, et se
présente au Pontife qui n’a jamais vu Rome et dont Rome ignore les traits. La
Prophétesse lui intime avec respect le devoir qu’il doit remplir ; pour
garantir la mission qu’elle exerce, elle lui révèle un secret dont lui seul a
conscience. Grégoire XI est vaincu, et la Ville éternelle revoit enfin son
pasteur et son père. Mais, à la mort du Pontife, un schisme effrayant, présage
sinistre de plus grands malheurs, vient déchirer le sein de l’Église. Catherine
lutte contre la tempête jusqu’à sa dernière heure ; mais la trente-troisième
année de sa vie s’accomplit ; l’Époux divin ne veut pas qu’elle dépasse l’âge
qu’il a consacré en sa personne ; il est temps que la vierge aille continuer
dans les cieux son ministère d’intercession pour l’Église qu’elle a tant aimée,
pour les âmes rachetées dans le sang de son Époux.
Notre divin Ressuscité qui l’appela aux embrassements éternels dans ces jours
du Temps pascal, lui avait accordé ici-bas une faveur qui la désigne à notre
vénération spéciale en ce moment Un jour, il lui apparut avec sa très sainte
Mère ; et Marie-Madeleine qui annonça la Pâque aux Apôtres accompagnait
respectueusement le fils et la mère. Le cœur de Catherine se fondit d’amour
dans cette visite ; à la fin ses yeux s’arrêtèrent sur Madeleine, dont elle
goûtait et enviait à la fois le bonheur. Jésus lui dit : « Bien-aimée, je te la
donne pour mère ; adresse-toi désormais à elle en toute assurance ; je la
charge spécialement de toi. » A partir de ce jour, une tendresse filiale pour
l’amante du Sauveur s’empara du cœur de Catherine, et dès lors elle ne la nomma
plus que sa mère.
Le pape Pie II, l’une des gloires de la ville de Sienne, a composé les Hymnes
suivantes en l’honneur de sa sainte et illustre concitoyenne. Elles font partie
de l’Office de sainte Catherine de Sienne au Bréviaire dominicain.
HYMNE.
Les cantiques d’honneur que nous chantons en chœur à ta louange, dans la joie
que nous inspire ta fête, ô vierge Catherine, présente-les au ciel.
S’ils ne sont pas dignes d’y être accueillis, daigne pardonner à notre
faiblesse : c’est que notre génie ne saurait s’élever à la hauteur de tes
mérites, ô vierge remplie de bonté !
Mais qui a pu jamais porter ton éloge aussi haut que tes mérites ? Quel mortel
en ce monde pourrait, dans des vers impérissables, chanter dignement tes
grandeurs, ô femme dont rien n’a pu vaincre le courage ?
Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre ; ta vertu supérieure
est à l’égal de ta sagesse ; en toi brillent la tempérance, la force, la piété,
la justice, la prudence ; et tu montes dans les cieux.
Nul ici-bas n’ignore ta vertu, tes nobles actions ; nul en ce monde n’a
surpassé ta sainteté ; ta compassion envers le Christ souffrant a imprimé sur
tes membres jusqu’à ses blessures.
Pauvre, affligée, menant une vie remplie de toutes les douleurs, ton cœur
généreux a méprisé tout ce que les hommes estiment précieux ; le ciel pouvait
seul être un séjour digne de toi.
Rendons avec transport nos actions de grâces à l’auguste Fils de l’éternel Père
; offrons à l’ Esprit-Saint l’hommage de notre adoration ; aux trois, louange
égale !
Amen.
HYMNE
Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes ; car tes vertus ont été du
ciel plutôt que de la terre.
C’est au ciel aussi que tu reçois le prix de ta sainte vie, la récompense de ta
vertu, que tu es comblée de tous les biens.
Tu vénères le Père de l’Ordre des Prêcheurs, cet homme comblé de mérites, donné
en exemple à l’univers entier, d’une piété sans égale ; et tu deviens toi-même
la gloire de son Ordre.
Les plaisirs d’ici-bas, les parures mondaines, l’éclat de la beauté n’eurent
aucun prix à tes yeux ; ta seule étude fut de fuir avec soin le péché qui rend
la vie coupable.
Assidue à châtier ton corps avec rigueur, des ruisseaux de sang coulent sur tes
membres déchirés par les fouets ; les crimes des hommes t’arrachent des larmes
continuelles.
Tu intercèdes pour tous ceux qui, dans le monde entier, sont en proie à
l’infortune, pour tous ceux dont l’âme est agitée par de cruels soucis.
Pour célébrer dignement tes louanges, il nous faudrait rappeler tous les
bienfaits dont tu es la source, toi dont la sainteté dépasse de si loin celle
des autres.
On vit le soldat farouche céder à ta parole, les chefs ennemis qui menaçaient
la vie des habitants de Sienne, déposer à tes pieds leur fureur.
Ton puissant génie se livra à la science des choses sacrées ; les villes les
plus célèbres conservent encore avec respect les lettres gracieuses et pleines
de doctrine que tu daignas leur écrire.
Tes exhortations relèvent ceux qui sont tombés ; tu donnes à tous les conseils
de la vertu ; tu leur apprends que l’honnêteté est la seule source du bonheur.
La mort et ses terreurs n’excitent que ton mépris ; la menace du trépas ne
t’effraie jamais ; à tes yeux il n’est que la récompense d’une vie sainte.
C’est dans cette pensée qu’à l’heure où tu allais quitter ton corps sacré et
livrer tes cendres à la tombe, prête à monter au ciel, tu exhortais encore ceux
qui, baignés de larmes, entouraient ta couche.
Adorant profondément le divin corps du Christ, tu reçois en versant des pleurs
l’hostie du salut, et tes dernières paroles enseignent encore la véritable vie
à tes disciples.
Rendons avec transport nos actions de grâces à l’auguste Fils de l’éternel Père
; offrons à l’Esprit-Saint l’hommage de notre adoration ; aux trois, louange
égale !
Amen.
Tout entière aux joies de la résurrection de son Époux, la sainte Église
s’adresse à vous, ô Catherine, à vous qui suivez ce divin Agneau partout où il
va [2]. Dans ce lieu d’exil où il ne doit plus s’arrêter longtemps, elle ne
jouit que par intervalles de sa présence ; elle vous demande donc : «
L’avez-vous rencontré, celui que chérit mon âme [3] ? » Vous êtes son Épouse,
elle l’est aussi ; mais pour vous il n’y a plus de voiles, plus de séparation,
tandis que pour elle la jouissance est rare et rapide, et la lumière tempérée
encore par les ombres. Mais quelle vie a été la vôtre, ô Catherine ! Elle a uni
la plus poignante compassion pour les douleurs de Jésus, aux délices les plus
enivrantes de sa vie glorifiée. Vous pouvez nous initier aux mystères sanglants
du Calvaire et aux magnificences de la Résurrection. Ces dernières sont en ce
moment l’objet de notre méditation respectueuse ; parlez-nous donc de notre
divin Ressuscité. N’est-ce pas lui qui a passé à votre doigt virginal l’anneau
nuptial, cet anneau orné d’un diamant non pareil qu’entourent quatre pierres
précieuses ? Les rayons lumineux qui jaillissent de vos membres stigmatisés ne
nous disent-ils pas que vous l’avez vu tout resplendissant de l’éclat de ses
plaies glorieuses, lorsque l’amour vous transforma en lui ? Fille de Madeleine,
vous annoncez comme elle à l’Église qu’il est ressuscité, et vous allez achever
au ciel cette dernière Pâque, cette Pâque de votre trente-troisième année. O
Catherine, mère des âmes ici-bas, aimez-les jusque dans le séjour de la gloire
où vous brillez entre les épouses du grand Roi. Nous aussi, nous sommes dans la
Pâque, dans la vie nouvelle ; veillez sur nous, afin que la vie de Jésus ne
s’éteigne jamais dans nos âmes, mais qu’elle croisse toujours par l’amour dont
votre vie toute céleste nous offre l’admirable modèle.
Faites-nous part, ô Vierge, de cet attachement filial que vous eûtes pour la
sainte Église, et qui vous fit entreprendre de si grandes choses. Vous vous
affligiez de ses afflictions, et vous vous réjouissiez de ses joies comme une
fille dévouée, parce que vous saviez qu’il n’est point d’amour de l’Époux sans
l’amour de l’Épouse, et que l’Époux donne à ses enfants par l’Épouse tout ce
qu’il a résolu de leur donner. Nous aussi, nous voulons aimer notre Mère,
confesser toujours le lien qui nous unit à elle, la défendre contre ses
ennemis, lui gagner de nouveaux fils généreux et fidèles.
Le Seigneur se servit de votre faible bras, ô femme inspirée, pour replacer sur
son siège le Pontife dont Rome regrettait l’absence. Vous fûtes plus forte que
les éléments humains qui s’agitaient pour prolonger une situation désastreuse
pour l’Église. La cendre de Pierre au Vatican, celle de Paul sur la voie
d’Ostie, celle de Laurent et de Sébastien, celle de Cécile et d’Agnès, et de
tant de milliers de martyrs, tressaillirent dans leurs glorieux tombeaux,
lorsque le char triomphal qui portait Grégoire entra dans la ville sainte. Par
vous, ô Catherine, soixante-dix années d’une désolante captivité avaient en ce
jour leur terme, et Rome expirante revenait à la vie. Aujourd’hui les temps
sont changés, et l’enfer a dressé de nouvelles embûches. Rome a vu détrôner le
Pontife dont le choix imprescriptible de Pierre a fixé pour jamais la chaire
dans la ville éternelle, le Pontife qui ne peut être à Rome que roi.
Souffrirez-vous, ô Catherine, que l’œuvre du Seigneur, qui est aussi la vôtre,
éprouve un démenti en nos jours, au scandale des faibles, au triomphe insultant
des impies ? Hâtez-vous donc d’accourir au secours ; et si votre Époux, dans sa
trop juste colère, nous a destinés à subir d’humiliantes épreuves, suppliez du
moins, ô notre mère, afin qu’elles soient abrégées.
Priez aussi, ô Catherine, pour la malheureuse Italie qui vous a tant aimée, qui
fut si fière de vos grandeurs. L’impiété et l’hérésie circulent aujourd’hui
librement dans son sein ; on blasphème le nom de votre Époux, on enseigne à un
peuple égaré les doctrines les plus perverses, on lui apprend à maudire tout ce
qu’il avait vénéré, l’Église est outragée et dépouillée, la foi dès longtemps
affaiblie menace de s’éteindre ; souvenez-vous de votre infortunée patrie, ô
Catherine ! Il est temps devenir à son aide et de l’arracher des mains de ses
mortels ennemis. L’Église entière espère en vous pour le salut de cette
illustre province de son empire : fille immortelle de Sienne, calmez les
tempêtes, et sauvez la foi dans ce naufrage qui menace de tout engloutir.
[1] Saint Pierre de Vérone, le 29 avril.
[2] Apoc. X, 4.
[3] Cant. III, 3.
St.Catherine
of Siena, 17th century, oil on copper, 45.1
x 38.1, Brooklyn Museum, Luce Visible Storage and
Study Center, 5th Floor
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Le nom de cette Sainte est à lui seul tout un parfum de pureté virginale.
Nouvelle Déborah du Nouveau Testament, elle resplendit dans l’Église comme
prophétesse, restauratrice du Siège pontifical à Rome, oracle des papes et des
princes, médiatrice de paix entre les peuples en lutte, maîtresse éclairée
d’âmes nombreuses dans la voie de la plus sublime sainteté, prodige de
mortification, victime de l’amour divin, dont la flamme la consuma à Rome
prématurément, dans la fleur de sa jeunesse (+ 29 avril 1380).
Pie II, dans la bulle de canonisation de la Sainte, ordonna de célébrer sa fête
le premier dimanche de mai. Clément VIII la transféra à ce jour, qui suit
immédiatement celui de sa mort.
La messe est celle du Commun des Vierges ; cependant les collectes sont propres
; elles furent composées par le jésuite Alciati sous Urbain VIII. Le corps
virginal de Catherine repose sous le maître-autel de la splendide église de
Sainte-Marie sur Minerve, à Rome. Un autre temple dédié à son nom près du mont
Quirinal conserve le souvenir de la famille spirituelle des Tertiaires
dominicaines qu’elle avait groupées autour d’elle. Mentionnons aussi la petite
église qui s’élève sous son vocable dans la via Giulia.
Secrète — « Que montent à vous, Seigneur, les prières et l’hostie de salut,
embaumée d’un parfum virginal, que nous vous offrons en la solennité de la
bienheureuse Catherine. Par notre Seigneur, etc. »
La Confession de Saint-Pierre, au Vatican, est encore toute embaumée de ce
virginal parfum. Catherine, dans les derniers mois de sa vie, y passait une
bonne partie de ses matinées, absorbée en prière pour le bien de l’Église,
auquel elle s’était consacrée comme victime.
Après la Communion. — « Que la nourriture céleste, par laquelle nous avons été
réconfortés, nous donne, Seigneur, la vie éternelle, alors qu’à la bienheureuse
vierge Catherine elle conféra en outre le soutien de la vie temporelle. Par
notre Seigneur, etc. »
L’âme pour qui Dieu est tout a peu de besoins, et le signe que nous possédons
vraiment le Seigneur dans notre cœur, consiste en ce que notre esprit est
détaché des nombreux besoins, petites misères et nécessités que souvent nous
crée notre mollesse et notre peu de mortification. Sainte Catherine passa une
fois sans manger tout le Carême et le temps qui s’écoule jusqu’à la Pentecôte,
nourrie uniquement de l’aliment sacramentel. Cependant, même sans recourir à
ces prodiges de pénitence, il est certain qu’on remarque dans la vie de tous
les saints combien leurs besoins étaient réduits, en proportion inverse de
l’impérieuse faim de Dieu que ressentait leur âme.
Catherine de Sienne et Raymond de Capoue implorent, à Avignon, Grégoire XI de faire la paix avec Florence.
Dom Pius Parsch, le Guide
dans l’année liturgique
Voici que vient l’Époux,
allez au devant du Christ, le Seigneur.
Sainte Catherine. — Jour de mort : 29 avril 1380. Tombeau : Dans l’église de
Sainte-Marie sopra Minerva, à Rome. Image : On la représente en Dominicaine,
avec la croix sur le bras et aussi avec la couronne d’épines. Vie : Catherine
naquit à Sienne, le 25 mars 1347. Elle était la dernière d’une famille de 25
enfants. Dans sa jeunesse, elle eut beaucoup à souffrir de la part de ses
parents. Elle était leur enfant préférée et ils voulaient la marier ; mais la
jeune fille avait déjà fait le vœu de virginité. Elle coupa sa merveilleuse
chevelure d’un brun doré. Pour briser sa résistance, on la mit en service et on
l’obligea d’accomplir les offices les plus humbles. Enfin, vaincus par sa
patience, ses parents cédèrent et elle fut reçue dans le tiers-Ordre dominicain.
Sa mortification, sa puissance de thaumaturge et ses extases dépassèrent tout
ce qu’on peut imaginer. La renommée de sa sainteté ne tarda pas à se répandre.
Des milliers de personnes se pressèrent autour d’elle pour la voir, pour
l’entendre, pour trouver auprès d’elle la grâce de la conversion. Les prêtres
de son entourage, munis de pouvoirs extraordinaires pour l’absolution, ne
pouvaient suffire à entendre les confessions. Elle aidait et consolait dans
tous les besoins. Bientôt, elle dut s’occuper des grands intérêts du monde et
de l’Église. Elle fut une médiatrice de paix entre les princes ; les princes de
l’Église et les grands du monde s’inclinaient devant ses paroles. Elle arracha
l’Italie à l’antipape, détermina les princes et les cardinaux à reconnaître le
pape légitime. Elle fit le voyage d’Avignon et décida le pape Grégoire IX à
revenir à Rome. Ce fut une des femmes les plus illustres du Moyen Age, bien
qu’elle soit morte à 33 ans. Le Christ, son Époux, lui avait donné un
merveilleux anneau de fiançailles qui n’était visible que pour elle seule. — La
messe (Dilexisti) est la belle messe de fiançailles.
SOURCE : http://www.introibo.fr/30-04-Ste-Catherine-de-Sienne#nh3
Andrea Vanni (1332–1414), Saint Catherine of Siena, circa 1400, fresco, Basilica of San Domenico, Siena
Andrea Vanni (1332–1414), Saint Catherine of Siena, circa 1400, fresco, Basilica of San Domenico, Siena
Also known as
Caterina Benincasa
Catharine of Siena
Katharine of Siena
Profile
Youngest of 24 children;
her father was
a wool-dyer.
At the age of seven she had a vision in which Jesus appeared with Peter, Paul,
and John;
Jesus blessed her,
and she consecrated herself to Him. Her parents began
making arranged marriages for
her when she turned 12, but she refused to co-operate, became a Dominican tertiary at
age 15, and spent her time working with the poor and sick,
attracting others to work with her. Received a vision in
which she was in a mystical marriage with
Christ, and the Infant Christ presented her with a wedding ring. Some of
her visions drove
her to become more involved in public life. Counselor to and correspondent
with Pope Gregory
XI and Pope Urban
VI. Stigmatist in 1375.
Lived in Avignon, France in 1376,
and then in Rome, Italy from 1378 until
her death.
Friend of Blessed Raymond
of Capua who was also her confessor. Proclaimed Doctor
of the Church on 4 October 1970.
Born
25 March 1347 at Siena, Tuscany, Italy
29 April 1380 in Rome, Italy of
a mysterious and painful illness that came on without notice, and was never
properly diagnosed
buried in
the Dominican church of
Santa Maria sopra Minerva in Rome
first funerary monument erected in 1380 by Blessed Raymond
of Capua
relics re-enshrined at
the high altar of
the church in 1466
people
ridiculed for their piety
—
Europe (declared
on 1
October 1999 by Pope John
Paul II)
Allentown, Pennsylvania, USA, diocese of
Storefront
Additional Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by Father Lawrence
George Lovasik, S.V.D.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Catholic
World: The Public life of Saint Catharine
of Siena
Catholic
World: Saint Catharine
at Florence
In
God’s Garden, by Amy Steedman
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Queens
of the Renaissance, by M Bereford Ryley
Roman
Martyrology, 1914 edition
Pope
Benedict XVI, General Audience, 24
November 2010
Saint
Catherine of Siena, by Alexandre Masseron
Saint
Catherine of Siena as Seen in Her Letters, by Vida D. Scudder
Saint
Catherine, the Dauntless Virgin of Siena, by a Dominican
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
Stories
of the Saints for Children, by Mary Seymour
–
Saint Catherine of Siena, by Alfred William Pollard
The Dialogue of the Seraphic Virgin, Catherine of
Siena
Letters of Saint Catherine of Siena
To
Benincasa, Her Brother, When He Was in Florence
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Sacred
and Legendary Art, by Anna Jameson
other sites in english
Brevarium S.O.P.: Feast
Breviarium S.O.P.: Octave
Dialogue
of the Seraphic Virgin, by Saint Catherine of Siena
Lay Fraternities of Saint Dominic
uCatholic:
Saint Catherine
uCatholic:
The Severed Holy Head of Saint Catherine
images
audio
—
Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 1 of 5
Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 2 of 5
Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 3 of 5
Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 4 of 5
Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 5 of 5
—
video
A Treatise of Divine Providence, by Saint Catherine of
Siena (audio book)
A Treatise on Discretion, by Saint Catherine of Siena
(audio book)
A Treatise on Prayer, by Saint Catherine of Siena (audio
book)
Dialogue of the Seraphic Virgin, Catherine of Siena
e-books at other sites
Catherine of Siena, a play by A M Allen
History
of Saint Catherine of Siena, v2, by Augusta Theodosia Drane
Life
of Saint Catharine, by Blessed Raymond
of Capua
Saint
Catherine of Siena, by Alexandre Masseron
Saint
Catherine of Siena, by Edmund Garratt Gardner
Saint
Catherine of Siena, by Margaret Roberts
Saint
Catherine of Siena, As Seen in Her Letters, by Vida D Scudder
Saint
Catherine of Siena, Her Life and Times, by Catherine Mary Antony
sitios en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites en français
Abbé Christian-Philippe Chanut
fonti in italiano
Readings
Enrich your soul in the great goodness of God: The
Father is your table, the Son is your food, and the Holy Spirit waits on you
and then makes His dwelling in you. – Saint Catherine
of Siena
Charity is the sweet and holy bond which links the
soul with its Creator: it binds God with man and man with God. – Saint Catherine
of Siena
Eternal Trinity, Godhead, mystery deep as the sea, you
could give me no greater gift than the gift of yourself. For you are a fire
ever burning and never consumed, which itself consumes all the selfish love that
fills my being. Yes, you are a fire that takes away the coldness, illuminates
the mind with its light, and causes me to know your truth. And I know that you
are beauty and wisdom itself. The food of angels, you gave yourself to man in
the fire of your love. – from On Divine
Providence by Saint Catherine
of Siena
Everything comes from love, all is ordained for the
salvation of man, God does nothing without this goal in mind. – Saint Catherine
of Siena
MLA Citation
“Saint Catherine of Siena“. CatholicSaints.Info.
29 April 2021. Web. 29 April 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-siena/>
Retable de Ste-Catherine de Sienne, Eglise du Couvent des Dominicains à Taggia. Attribution incertaine à Louis Bréa (1488)
BENEDICT XVI
GENERAL AUDIENCE
Saint Catherine of Siena
Dear Brothers and Sisters,
Today I would like to talk to you about a woman who
played an eminent role in the history of the Church: St Catherine of Siena. The
century in which she lived — the 14th — was a troubled period in the life of
the Church and throughout the social context of Italy and Europe. Yet, even in
the most difficult times, the Lord does not cease to bless his People, bringing
forth Saints who give a jolt to minds and hearts, provoking conversion and
renewal.
Catherine is one of these and still today speaks to us
and impels us to walk courageously toward holiness to be ever more fully
disciples of the Lord.
Born in Siena in 1347, into a very large family, she
died in Rome in 1380. When Catherine was 16 years old, motivated by a vision of
St Dominic, she entered the Third Order of the Dominicans, the female branch
known as the Mantellate. While living at home, she confirmed her vow of
virginity made privately when she was still an adolescent and dedicated herself
to prayer, penance and works of charity, especially for the benefit of the
sick.
When the fame of her holiness spread, she became the
protagonist of an intense activity of spiritual guidance for people from every
walk of life: nobles and politicians, artists and ordinary people, consecrated
men and women and religious, including Pope Gregory xi who was living
at Avignon in that period and whom she energetically and effectively urged to
return to Rome.
She travelled widely to press for the internal reform
of the Church and to foster peace among the States. It was also for this reason
that Venerable Pope John Paul ii chose to declare her Co-Patroness of
Europe: may the Old Continent never forget the Christian roots that are at the
origin of its progress and continue to draw from the Gospel the fundamental
values that assure justice and harmony.
Like many of the Saints, Catherine knew great
suffering. Some even thought that they should not trust her, to the point that
in 1374, six years before her death, the General Chapter of the Dominicans
summoned her to Florence to interrogate her. They appointed Raymund of Capua, a
learned and humble Friar and a future Master General of the Order, as her
spiritual guide. Having become her confessor and also her “spiritual son”, he
wrote a first complete biography of the Saint. She was canonized in 1461.
The teaching of Catherine, who learned to read with
difficulty and learned to write in adulthood, is contained in the Dialogue
of Divine Providence or Libro della Divina Dottrina, a masterpiece of
spiritual literature, in her Epistolario and in the collection of
her Prayers.
Her teaching is endowed with such excellence that in
1970 the Servant of God Paul VI declared her a Doctor of the Church, a title
that was added to those of Co-Patroness of the City of Rome — at the wish of
Bl. Pius ix — and of Patroness of Italy — in accordance with the
decision of Venerable Pius XII.
In a vision that was ever present in Catherine's heart
and mind Our Lady presented her to Jesus who gave her a splendid ring, saying
to her: “I, your Creator and Saviour, espouse you in the faith, that you will
keep ever pure until you celebrate your eternal nuptials with me in Heaven”
(Bl. Raimondo da Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 115, Siena
1998). This ring was visible to her alone. In this extraordinary episode we see
the vital centre of Catherine’s religious sense, and of all authentic
spirituality: Christocentrism. For her Christ was like the spouse with whom a
relationship of intimacy, communion and faithfulness exists; he was the best
beloved whom she loved above any other good. This profound union with the Lord
is illustrated by another episode in the life of this outstanding mystic: the
exchange of hearts. According to Raymond of Capua who passed on the confidences
Catherine received, the Lord Jesus appeared to her “holding in his holy hands a
human heart, bright red and shining”. He opened her side and put the heart
within her saying: “Dearest daughter, as I took your heart away from you the
other day, now, you see, I am giving you mine, so that you can go on living
with it for ever” (ibid.). Catherine truly lived St. Paul’s words, “It is no
longer I who live, but Christ who lives in me” (Gal 2:20).
Like the Sienese Saint, every believer feels the need
to be conformed with the sentiments of the heart of Christ to love God and his
neighbour as Christ himself loves. And we can all let our hearts be transformed
and learn to love like Christ in a familiarity with him that is nourished by
prayer, by meditation on the Word of God and by the sacraments, above all by
receiving Holy Communion frequently and with devotion. Catherine also belongs
to the throng of Saints devoted to the Eucharist with which I concluded my
Apostolic Exhortation Sacramentum
Caritatis (cf. n. 94). Dear brothers and sisters, the Eucharist is an
extraordinary gift of love that God continually renews to nourish our journey
of faith, to strengthen our hope and to inflame our charity, to make us more
and more like him.
A true and authentic spiritual family was built up
around such a strong and genuine personality; people fascinated by the moral
authority of this young woman with a most exalted lifestyle were at times also
impressed by the mystical phenomena they witnessed, such as her frequent
ecstasies. Many put themselves at Catherine’s service and above all considered
it a privilege to receive spiritual guidance from her. They called her “mother”
because, as her spiritual children, they drew spiritual nourishment from her.
Today too the Church receives great benefit from the exercise of spiritual
motherhood by so many women, lay and consecrated, who nourish souls with
thoughts of God, who strengthen the people’s faith and direct Christian life
towards ever loftier peaks. “Son, I say to you and call you”, Catherine wrote
to one of her spiritual sons, Giovanni Sabbatini, a Carthusian, “inasmuch as I
give birth to you in continuous prayers and desire in the presence of God, just
as a mother gives birth to a son” (Epistolario, Lettera n. 141: To Fr
Giovanni de’ Sabbatini). She would usually address the Dominican Fr Bartolomeo
de Dominici with these words: “Most beloved and very dear brother and son in Christ
sweet Jesus”.
Another trait of Catherine’s spirituality is linked to
the gift of tears. They express an exquisite, profound sensitivity, a capacity
for being moved and for tenderness. Many Saints have had the gift of tears,
renewing the emotion of Jesus himself who did not hold back or hide his tears
at the tomb of his friend Lazarus and at the grief of Mary and Martha or at the
sight of Jerusalem during his last days on this earth. According to Catherine,
the tears of Saints are mingled with the blood of Christ, of which she spoke in
vibrant tones and with symbolic images that were very effective: “Remember
Christ crucified, God and man….. Make your aim the Crucified Christ, hide in
the wounds of the Crucified Christ and drown in the blood of the Crucified
Christ” (Epistolario, Lettera n. 21: Ad uno il cui nome si tace [to
one who remains anonymous]). Here we can understand why, despite her awareness
of the human shortcomings of priests, Catherine always felt very great
reverence for them: through the sacraments and the word they dispense the
saving power of Christ’s Blood. The Sienese Saint always invited the sacred
ministers, including the Pope whom she called “sweet Christ on earth”, to be
faithful to their responsibilities, motivated always and only by her profound
and constant love of the Church. She said before she died: “in leaving my body,
truly I have consumed and given my life in the Church and for the Holy Church,
which is for me a most unique grace” (Raimondo da Capua, S. Caterina da
Siena, Legenda maior, n. 363). Hence we learn from St Catherine the most
sublime science: to know and love Jesus Christ and his Church. In the Dialogue
of Divine Providence, she describes Christ, with an unusual image, as a bridge
flung between Heaven and earth. This bridge consists of three great stairways
constituted by the feet, the side and the mouth of Jesus. Rising by these
stairways the soul passes through the three stages of every path to
sanctification: detachment from sin, the practice of the virtues and of love,
sweet and loving union with God.
Dear brothers and sisters, let us learn from St
Catherine to love Christ and the Church with courage, intensely and sincerely.
Therefore let us make our own St Catherine’s words that we read in the Dialogue
of Divine Providence at the end of the chapter that speaks of Christ as a
bridge: “out of mercy you have washed us in his Blood, out of mercy you have
wished to converse with creatures. O crazed with love! It did not suffice for
you to take flesh, but you also wished to die!... O mercy! My heart drowns in
thinking of you: for no matter where I turn to think, I find only mercy”
(chapter 30, pp. 79-80). Thank you.
* * * * *
I extend a warm welcome to the Catholic and Greek
Orthodox pilgrims from San Francisco, California. I also greet the Superiors of
the Missionary Sisters of the Precious Blood meeting in Rome. Upon all the
English-speaking visitors present at today’s Audience, especially the pilgrim
groups from Japan and the United States of America, I invoke God’s abundant
blessings.
© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria
Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html
Francisco Varela (1580–1645), Santa Catalina de Siena y Santa Lucía,
circa 1638, 31 x 62.5, Museo de Bellas Artes de Sevilla
St. Catherine of Siena
Dominican Tertiary,
born at Siena,
25 March, 1347; died at Rome,
29 April, 1380.
She was the youngest but
one of a very large family.
Her father, Giacomo di Benincasa, was a dyer; her mother, Lapa, the daughter of
a local poet. They belonged to the lower middle-class faction of tradesmen and
petty notaries,
known as "the Party of the Twelve", which between one revolution and
another ruled the Republic
of Siena from 1355 to 1368. From her earliest childhood Catherine
began to see visions and
to practise extreme austerities.
At the age of seven she consecrated her virginity to Christ;
in her sixteenth year she took the habit of the Dominican Tertiaries,
and renewed the life of the anchorites of
the desert in a little room in her father's house. After three years of celestial
visitations and familiar conversation with Christ,
she underwent the mystical experience
known as the "spiritual
espousals", probably during the carnival of 1366. She now rejoined
her family,
began to tend the sick, especially those afflicted with the most repulsive
diseases, to serve the poor,
and to labour for the conversion of sinners.
Though always suffering terrible physical pain, living for long intervals on
practically no food save the Blessed
Sacrament, she was ever radiantly happy and full of practical wisdom no
less than the highest spiritual insight. All her contemporaries bear witness to
her extraordinary personal charm, which prevailed over the continual persecution to
which she was subjected even by the friars of
her own order and
by her sisters in religion.
She began to gather disciples round her, both men and women,
who formed a wonderful spiritual fellowship, united to her by the bonds ofmystical
love. During the summer of 1370 she received a series of special manifestations of Divine
mysteries, which culminated in a prolonged trance, a kind of mystical death,
in which she had a vision of Hell, Purgatory,
and Heaven,
and heard a Divine command to leave her cell and enter the public life of the
world. She began to dispatch letters to men and women in
every condition of life, entered into correspondence with the princes and
republics of Italy,
was consulted by the papal
legates about the affairs of the Church,
and set herself to heal the wounds of her native land by staying the fury of
civil war and
the ravages of faction. She implored thepope, Gregory
XI, to leave Avignon,
to reform the clergy and
the administration of the Papal
States, and ardently threw herself into his design for a crusade,
in the hopes of uniting the powers of Christendom against
the infidels,
and restoring peace to Italy by
delivering her from the wandering companies of mercenary soldiers. While
at Pisa,
on the fourth
Sunday of Lent, 1375, she received the Stigmata,
although, at her special prayer,
the marks did not appear outwardly in her body while she lived.
Mainly through the
misgovernment of the papal
officials, war broke
out between Florence and
the Holy
See, and almost the whole of the Papal
States rose in insurrection. Catherine had already been sent on a
mission from the pope to
secure the neutrality of Pisa and Lucca.
In June, 1376, she went to Avignon as
ambassador of the Florentines,
to make their peace; but, either through the bad faith of the republic or
through a misunderstanding caused by the frequent changes in its government,
she was unsuccessful. Nevertheless she made such a profound impression upon
the mind of
the pope,
that, in spite of the opposition of the Frenchking
and almost the whole of the Sacred
College, he returned to Rome (17
January, 1377). Catherine spent the greater part of 1377 in effecting a
wonderful spiritual revival in the country districts subject to the Republic
of Siena, and it was at this time that she miraculously learned
to write, though she still seems to have chiefly relied upon her secretaries
for her correspondence. Early in 1378 she was sent by Pope
Gregory to Florence,
to make a fresh effort for peace. Unfortunately, through the factious conduct
of her Florentine associates,
she became involved in the internal politics of the city, and during a popular
tumult (22 June) an attempt was made upon her life.
She was bitterly disappointed at her escape, declaring that her sins had
deprived her of the red rose of martyrdom.
Nevertheless, during the disastrous revolution known as "the tumult of the
Ciompi", she still remained at Florence or
in its territory until, at the beginning of August, news reached the city that
peace had been signed between the republic and the new
pope. Catherine then instantly returned to Siena,
where she passed a few months of comparative quiet, dictating her
"Dialogue", the book of her meditations and revelations.
In the meanwhile
the Great
Schism had broken out in the Church.
From the outset Catherine enthusiastically adhered to the Roman claimant, Urban
VI, who in November, 1378, summoned her to Rome.
In the Eternal
City she spent what remained of her life, working strenuously for the
reformation of the Church,
serving the destitute and
afflicted, and dispatching eloquent letters in behalf of Urban to
high and low in all directions. Her strength was rapidly being consumed; she
besought her Divine
Bridegroom to let her bear the punishment for all the sins of
the world, and to receive the sacrifice of
her body for the unity and
renovation of the Church;
at last it seemed to her that the Bark of Peter was
laid upon her shoulders, and that it was crushing her to death with its weight.
After a prolonged and mysterious agony of three months, endured by her with
supremeexultation
and delight, from Sexagesima
Sunday until the Sunday before
the Ascension,
she died. Her last political work, accomplished practically from her death-bed,
was the reconciliation of Pope
Urban VI with the Roman Republic (1380).
Among Catherine's
principal followers were Fra Raimondo delle Vigne, of Capua (d.
1399), her confessor and biographer, afterwards General of the Dominicans,
and Stefano di Corrado Maconi (d. 1424), who had been one of her secretaries,
and became Prior
General of the Carthusians.
Raimondo's book, the "Legend", was finished in 1395. A second life of
her, the "Supplement", was written a few years later by another of
her associates, Fra Tomaso Caffarini (d. 1434), who also composed the
"Minor Legend", which was translated into Italian by
Stefano Maconi. Between 1411 and 1413 the depositions of the surviving
witnesses of her life and work were collected at Venice,
to form the famous "Process". Catherine was canonized by Pius
II in 1461. The emblems by which she is known in Christian
art are the lily and book, the crown
of thorns, or sometimes a heart--referring to the legend of
her having changed hearts with Christ.
Her principal feast is
on the 30th of April, but it is popularly celebrated in Siena on
the Sunday following.
The feast of
her Espousals is
kept on the Thursday of the carnival.
The works of St.
Catherine of Siena rank among the classics of the Italian
language, written in the beautifulTuscan vernacular
of the fourteenth century. Notwithstanding the existence of many
excellent manuscripts,
the printed editions present the text in a frequently mutilated and most
unsatisfactory condition. Her writings consist of
the "Dialogue",
or "Treatise on Divine
Providence";
a collection of nearly
four hundred letters; and
a series of
"Prayers".
The "Dialogue" especially, which treats of the whole spiritual life of man in the form of a series of colloquies between the Eternal Father and the human soul (represented by Catherine herself), is the mystical counterpart in prose of Dante's "Divina Commedia".
A smaller work in the dialogue form, the "Treatise on Consummate
Perfection", is also ascribed to her, but is probably spurious. It is
impossible in a few words to give an adequate conception of the manifold character
and contents of the "Letters", which are the most complete expression
of Catherine's many-sided personality. While those addressed to popes and
sovereigns, rulers of republics and leaders of armies, are documents of
priceless value to students of history,
many of those written to private citizens, men and women in
thecloister or
in the world, are as fresh and illuminating, as wise and practical in their
advice and guidance for the devout Catholic today
as they were for those who sought her counsel while she lived. Others, again,
lead the reader to mystical heights
of contemplation,
a rarefied atmosphere of sanctity in
which only the few privileged spirits can hope to dwell. The key-note to
Catherine's teaching is that man,
whether in the cloister or
in the world, must ever abide in the cell of self-knowledge, which is the
stable in which the traveller through time toeternity must
be born again.
Sources
Processus contestationum super sanctitate et doctrina beatae Catharinae de
Senis, in MARTENE AND DURAND, Veterum Scriptorum et Monumentorum
Amplissima Collectio (Paris, 1729), VI; GIGLI, L'opere della serafica
Santa Caterina da Siena (Siena and Lucca, 1707-54); TOMMASEO, Le
Lettere di S. Caterina da Siena (Florence, 1860); Italian translations of
the Legend and the Supplement are included in the first and fifth volumes of
GIGLI's Edition; important portions of the Process are still left unpublished
in manuscripts in the Biblioteca Comunale of Siena and the Biblioteca
Casanatense at Rome.
Gardner, Edmund. "St.
Catherine of Siena." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New
York: Robert Appleton Company, 1908.26 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/03447a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Lois Tesluk.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D.,
Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03447a.htm
The
Vision of Saint Catherine. Line engraving after L. Carracci
April 29.
ST. CATHERINE OF SIENA.
CATHERINE, the daughter of a humble tradesman, was raised up to be the guide
and guardian of the Church in one of the darkest periods of its history, the
fourteenth century. As a child, prayer was her delight. She would say the
"Hail Mary" on each step as she mounted the stairs, and was granted
in reward a vision of Christ in glory. When but seven years old, she made a vow
of Virginity, and afterwards endured bitter persecution for refusing to marry.
Our Lord gave her His Heart in exchange for her own, communicated her with His
own hands, and stamped on her body the print of His wounds. At the age of
fifteen she entered the Third Order of St. Dominic, but continued to reside in
her father's shop, where she united a life of active charity with the prayer of
a contemplative Saint. From this obscure home the seraphic virgin was summoned
to defend the Church's cause.
Armed with Papal authority, and accompanied by three confessors, she travelled
through Italy, reducing rebellious cities to the obedience of the Holy See, and
winning hardened souls to God. In the face well-nigh of the whole world she
sought out Gregory XI. at Avignon, brought him back to Rome, and by her letters
to the kings and queens of Europe made good the Papal cause. She was the
counsellor of Urban VI., and sternly rebuked the disloyal cardinals who had
part in electing an antipope. Long had the holy virgin foretold the terrible
schism which began ere she died. Day and night she wept and prayed for unity
and peace. But the devil excited the Roman people against the Pope, so that
some sought the life of Christ's Vicar. With intense earnestness did St.
Catherine beg Our Lord to prevent this enormous crime. In spirit she saw the
whole city full of demons tempting the people to resist and even slay the Pope.
The seditious temper was subdued by Catherine's prayers; but the devils vented
their malice by scourging the Saint herself, who gladly endured all for God and
His Church. She died at Rome at the age of thirty-three, A.D. 1380.
Reflection.--The seraphic St. Catherine willingly sacrificed the delights of
contemplation to labor for the Church and the Apostolic See. How deeply do the
troubles of the Church and the consequent loss of souls afflict us? How often
do we pray for the Church and the Pope?
SOURCE : http://jesus-passion.com/StCatherine3.htm
Santa
Vergine: Caterina da Siena. Riquadro in marmi mischi e tramischi. Chiesa
di Santa Caterina (Palermo)
St. Catherine of Siena
Catherine was a problem, there was no denying it. There was little her parents
could do with this youngest of their twenty-five children. She refused to marry
and she would not enter a convent. To make matters worse, she insisted on
joining the Dominican tertiaries, an organization strictly for married women
and widows. She would live like a hermit in a cell, she said, but chose her own
cell in her father's home, which sheltered his twenty-four other children,
their husbands and wives, and eleven grandchildren.
Catherine continues to be
a problem. She is an enigma, a true puzzle, to those who study her life. Few
women have had a more amazing career than this young dyer's daughter, who made
her way from the bare little room in her parents' home to the palace of the
popes at Avignon, who braved revolutionary crowds, wrote letters to cardinals
and kings, and all through her life preserved her uninterrupted union with God
in times perhaps as unsettled as our own. How Saint Catherine, who has been
called by some the "greatest woman in Christendom," who influenced
the pope to return to Rome from the "Babylonian Captivity," could
have chosen to live exactly as she did is a puzzle to us.
But this was God's will.
In a convent she might well have become a saint, but not the kind of saint God
wanted her to be. The kind of life she was to lead, her extraordinary influence
over popes, kings, sovereign cities, and crowds of disciples, was incompatible
with the peace of the cloister. "I have placed you in the midst of your
brothers," Christ told her, "so that you can do for them what you
cannot do for Me."
What Catherine was, in
fact, was a politician. If she had not been a politician, she would have been
an entirely different sort of person. The way she bullied two popes would have
been inconceivable in our day. Even more astonishing is the fact that the popes
listened. They actually paid heed to these not always polite letters from a
woman, a woman without learning or position.
God began early to
prepare Catherine for her task. She was born in Siena, on March 25, 1347, the
daughter of Giacomo Beninicasa and his wife Lapa. Christ first appeared to her
when she was only six years old. At seven she took a vow of virginity; at
twelve she cut off her shimmering hair to avoid the marriage planned by her
parents, and at fifteen e became the first unmarried woman to enter the
tertiaries, the Third Order of Saint Dominic. She always got her way. Yet it
was not truly Catherine's way; it was God's way for Catherine.
Since her first vision at
the age of six, Catherine had belonged completely to God. At first, this was to
mean only the happiness of mystical prayer, and visions of Christ and His
saints. Later, it was to mean giving herself to Him through the severest
suffering. These sufferings took the form of terrible periods of desolation
when it seemed to her that God had abandoned her altogether. "Oh Lord,
where wert Thou when my soul was in such torment?" she asked our Lord, as
He appeared to her after an arduous period of trial. "I was in your heart,
fortifying you by My grace"; and He then assured Catherine that from that
time He would show Himself to her more often.
It was on Shrove Tuesday,
1366, when all of Siena was celebrating the carnival, that Catherine was
espoused to Christ. While she was praying in her room, Christ and our Blessed
Lady appeared to her. Taking Catherine's hand, our Lady held it up to her Son, who
placed on it a ring that was visible to Catherine but never to other people. It
was at this time that Christ told Catherine she was to be of good courage for
she was not armed with indomitable faith. Later, Catherine received an
invisible stigmata, which became visible after her death, and through which she
accepted the physical agonies of the crucifixion.
This spiritual betrothal
brought Catherine's years of preparation to an end. She was now ready to go out
into the world and carry Christ to others. After becoming a tertiary, Catherine
went with the other women to tend the sick (especially choosing those afflicted
with the most repulsive diseases), to serve the poor, and to labor for the
conversion of sinners. Though always suffering terrible physical pain, living
for long intervals with practically no food except the Blessed Sacrament, she
was full of practical wisdom and the greatest spiritual insight. Disciples
began to gather about her.
She began now to be a
problem not only to her family, but to her bishop. Michael de la Bedoyere says
of her, "One feels nowadays a person like Catherine, neither nun nor
lay-woman, the object of extravagant devotion on the part of local friars, the
'Mamma' of a completely unsupervised group of men and women of all ages, and a
self-constituted theologian and spiritual director of all and sundry, clearly
the cause of much gossip and criticism, would have caused many sleepless nights
to her bishop, and even anxiety to the police."
Nonetheless, the general
chapter of Dominicans of Florence gave Catherine its approval and appointed
Father Raymond of Capua as her confessor. So numerous were the cases of
conscience with which she dealt that three Dominicans were specially charged
with hearing the confessions of those who were induced by her to amend their
lives.
During the summer of
1370, she experienced a series of visions and heard a divine command to enter
the public life of the world. Catherine began correspondence with the princes
and republics of Italy, was consulted by papal legates about the affairs of the
Church, and set herself to heal the wounds of her native land, which was
ravaged by civil war and factions. Above all, she implored the pope, Gregory
XI, to leave Avignon. Although she was not able to avert the tumult of civil
war, she made such a profound impression on the pope that, in spite of the
opposition of the French king and almost the entire Sacred College, he left
Avignon and returned to Rome on January 17, 1377. Because of her work in
bringing the pope back to the See of Peter, Saint Catherine has been named a
patron of Rome.
After helping to bring
about peace between the Republic of Florence and the new pope, she returned to
Siena, where she passed a few months of comparative quiet dictating her Dialogue,
the book of her meditations and revelations.
In the meantime, the
Great Schism broke out. In November of 1378, Catherine repaired to Rome, where
she supported the cause of the true pope. But this schism could not be solved
by politics. Sacrifice was required.
Catherine besought Christ
to let her bear the punishment for the sins of the world and to receive the
sacrifice of her body for the unity and renovation of the Church. This petition
was answered by a vision in which the Bark of Peter was laid upon her
shoulders, crushing her with its weight.
After a prolonged and
mysterious agony, during which she was paralyzed from the waist downward,
Catherine died on April 29, 1380. Through suffering, she had stepped across the
threshold into eternal joy. But then, for Catherine, heaven had always been
right at the threshold. It was she who had said, "All the way to heaven is
heaven because He said, 'I am the Way.'"
—The Lives of the Saints for every day of the year, Vol. 1: January-April
Patronage: against
bodily ills; against fire; against illness; against miscarriages; against
sexual temptation; against sickness; against temptations; fire prevention;
firefighters; nurses; nursing services; people ridiculed for their piety; sick
people; Theta Phi Alpha sorority; Europe (declared by Pope John Paul II);
Italy; diocese of Allentown, Pennsylvania; diocese of Gamboma, Congo; diocese
of Macau, China; Siena, Italy; Varazze, Italy
Symbols and
Representation: Cross; heart; lily; ring; stigmata; crown of thorns
Highlights and Things to
Do:
Read St.
Catherine's Dialogue.
Listen to the interview
with Dr. Jeffrey Mirus in the Catholic Culture podcasts. He mentions the influence of a
biography of St. Catherine.
Learn more about St.
Catherine:
Catholic Ireland Part 1 and Part 2
CatholicSaints.info has
many links to e-books and her writings.
Find quotes from St.
Catherine of Siena at the Catholic Reader.
See her statue in St. Peter's Basilica Colonnade.
Read 8 Things to Know and Share About St. Catherine of Siena at
the National Catholic Register.
Learn more about
the Order
of Preachers or Dominicans founded by St. Dominic.
See Catholic Cuisine for some clever food ideas for this
saint.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-04-29
Bernardino Mei, Santa Caterina da Siena, 1641, Certosa (Florence) - Pinacotheque
St. Catherine of Siena, Doctor
of the Church
The value St. Catherine makes central in her short life and which sounds
clearly and consistently through her experience is complete surrender to
Christ. What is most impressive about her is that she learns to view her
surrender to her Lord as a goal to be reached through time.
She was the 23rd child of Jacopo and Lapa Benincasa and grew up as an
intelligent, cheerful and intensely religious person. Catherine disappointed
her mother by cutting off her hair as a protest against being overly encouraged
to improve her appearance in order to attract a husband. Her father ordered her
to be left in peace and she was given a room of her own for prayer and
meditation.
She entered the Dominican Third Order at 18 and spent the next three years in
seclusion, prayer and austerity. Gradually a group of followers gathered around
her—men and women, priests and religious. An active public apostolate grew out
of her contemplative life. Her letters, mostly for spiritual instruction and
encouragement of her followers, began to take more and more note of public
affairs. Opposition and slander resulted from her mixing fearlessly with the
world and speaking with the candor and authority of one completely committed to
Christ. She was cleared of all charges at the Dominican General Chapter of
1374.
Her public influence reached great heights because of her evident holiness, her
membership in the Dominican Third Order, and the deep impression she made on
the pope. She worked tirelessly for the crusade against the Turks and for peace
between Florence and the pope
In 1378, the Great Schism began, splitting the allegiance of Christendom
between two, then three, popes and putting even saints on opposing sides.
Catherine spent the last two years of her life in Rome, in prayer and pleading
on behalf of the cause of Urban VI and the unity of the Church. She offered
herself as a victim for the Church in its agony. She died surrounded by her
“children.”
Catherine ranks high among the mystics and spiritual writers of the Church. In
1939, she and Francis of Assisi were declared co-patrons of Italy. Paul VI
named her and Teresa of Avila doctors of the Church in 1970. Her spiritual testament
is found in The Dialogue.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-catherine-of-siena/
Cristofano Allori (1577–1621), Saint
Catherine of Siena in prayer, circa 1625, Museo di Piccardia, Amiens
Saint Catherine of Siena,
V.O.P.
Feast Day: April 30th
Profile
She was the youngest but
one of a very large family. Her father, Giacomo di Benincasa, was a dyer; her
mother, Lapa, the daughter of a local poet. They belonged to the lower
middle-class faction of tradesmen and petty notaries, known as "the Party
of the Twelve", which between one revolution and another ruled the
Republic of Siena from 1355 to 1368. From her earliest childhood Catherine
began to see visions and to practice extreme austerities. At the age of seven
she consecrated her virginity to Christ; in her sixteenth year she took the
habit of the Dominican Tertiaries, and renewed the life of the anchorites of
the desert in a little room in her father's house. After three years of
celestial visitations and familiar conversation with Christ, she underwent the
mystical experience known as the "spiritual espousals", probably
during the carnival of 1366. She now rejoined her family, began to tend the
sick, especially those afflicted with the most repulsive diseases, to serve the
poor, and to labor for the conversion of sinners. Though always suffering
terrible physical pain, living for long intervals on practically no food save
the Blessed Sacrament, she was ever radiantly happy and full of practical
wisdom no less than the highest spiritual insight. All her contemporaries bear
witness to her extraordinary personal charm, which prevailed over the continual
persecution to which she was subjected even by the friars of her own order and
by her sisters in religion. She began to gather disciples round her, both men
and women, who formed a wonderful spiritual fellowship, united to her by the
bonds of mystical love. During the summer of 1370 she received a series of
special manifestations of Divine mysteries, which culminated in a prolonged
trance, a kind of mystical death, in which she had a vision of Hell, Purgatory,
and Heaven, and heard a Divine command to leave her cell and enter the public
life of the world. She began to dispatch letters to men and women in every
condition of life, entered into correspondence with the princes and republics
of Italy, was consulted by the papal legates about the affairs of the Church,
and set herself to heal the wounds of her native land by staying the fury of
civil war and the ravages of faction. She implored the pope, Gregory XI, to
leave Avignon, to reform the clergy and the administration of the Papal States,
and ardently threw herself into his design for a crusade, in the hopes of
uniting the powers of Christendom against the infidels, and restoring peace to
Italy by delivering her from the wandering companies of mercenary soldiers.
While at Pisa, on the fourth Sunday of Lent, 1375, she received the Stigmata,
although, at her special prayer, the marks did not appear outwardly in her body
while she lived.
Mainly through the
misgovernment of the papal officials, war broke out between Florence and the
Holy See, and almost the whole of the Papal States rose in insurrection.
Catherine had already been sent on a mission from the pope to secure the
neutrality of Pisa and Lucca. In June, 1376, she went to Avignon as ambassador
of the Florentines, to make their peace; but, either through the bad faith of
the republic or through a misunderstanding caused by the frequent changes in
its government, she was unsuccessful. Nevertheless she made such a profound
impression upon the mind of the pope, that, in spite of the opposition of the
French king and almost the whole of the Sacred College, he returned to Rome (17
January, 1377). Catherine spent the greater part of 1377 in effecting a wonderful
spiritual revival in the country districts subject to the Republic of Siena,
and it was at this time that she miraculously learned to write, though she
still seems to have chiefly relied upon her secretaries for her correspondence.
Early in 1378 she was sent by Pope Gregory to Florence, to make a fresh effort
for peace. Unfortunately, through the factious conduct of her Florentine
associates, she became involved in the internal politics of the city, and
during a popular tumult (22 June) an attempt was made upon her life. She was
bitterly disappointed at her escape, declaring that her sins had deprived her
of the red rose of martyrdom. Nevertheless, during the disastrous revolution
known as "the tumult of the Ciompi", she still remained at Florence
or in its territory until, at the beginning of August, news reached the city
that peace had been signed between the republic and the new pope. Catherine
then instantly returned to Siena, where she passed a few months of comparative
quiet, dictating her "Dialogue", the book of her meditations and
revelations.
In the meanwhile the Great Schism had broken out in the Church. From the outset
Catherine enthusiastically adhered to the Roman claimant, Urban VI, who in
November, 1378, summoned her to Rome. In the Eternal City she spent what
remained of her life, working strenuously for the reformation of the Church,
serving the destitute and afflicted, and dispatching eloquent letters in behalf
of Urban to high and low in all directions. Her strength was rapidly being
consumed; she besought her Divine Bridegroom to let her bear the punishment for
all the sins of the world, and to receive the sacrifice of her body for the
unity and renovation of the Church; at last it seemed to her that the Bark of
Peter was laid upon her shoulders, and that it was crushing her to death with
its weight. After a prolonged and mysterious agony of three months, endured by
her with supreme exultation and delight, from Sexagesima Sunday until the
Sunday before the Ascension, she died. Her last political work, accomplished
practically from her death-bed, was the reconciliation of Pope Urban VI with
the Roman Republic (1380).
Among Catherine's principal followers were Fra Raimondo delle Vigne, of Capua (d. 1399), her confessor and biographer, afterwards General of the Dominicans, and Stefano di Corrado Maconi (d. 1424), who had been one of her secretaries, and became Prior General of the Carthusians. Raimondo's book, the "Legend", was finished in 1395. A second life of her, the "Supplement", was written a few years later by another of her associates, Fra Tomaso Caffarini (d. 1434), who also composed the "Minor Legend", which was translated into Italian by Stefano Maconi. Between 1411 and 1413 the depositions of the surviving witnesses of her life and work were collected at Venice, to form the famous "Process". Catherine was canonized by Pius II in 1461. The emblems by which she is known in Christian art are the lily and book, the crown of thorns, or sometimes a heart--referring to the legend of her having changed hearts with Christ. Her principal feast is on the 30th of April, but it is popularly celebrated in Siena on the Sunday following. The feast of her Espousals is kept on the Thursday of the carnival.
The works of St. Catherine of Siena rank among the classics of the Italian
language, written in the beautiful Tuscan vernacular of the fourteenth century.
Notwithstanding the existence of many excellent manuscripts, the printed
editions present the text in a frequently mutilated and most unsatisfactory condition. Her
writings consist of the "Dialogue", or "Treatise on Divine
Providence";
A collection of nearly
four hundred letters ; and a series of "Prayers".
The "Dialogue" especially, which treats of the whole spiritual life of man in the form of a series of colloquies between the Eternal Father and the human soul (represented by Catherine herself), is the mystical counterpart in prose of Dante's "Divina Commedia".
A smaller work in the dialogue form, the "Treatise on Consummate
Perfection", is also ascribed to her, but is probably spurious. It is
impossible in a few words to give an adequate conception of the manifold
character and contents of the "Letters", which are the most complete
expression of Catherine's many-sided personality. While those addressed to
popes and sovereigns, rulers of republics and leaders of armies, are documents
of priceless value to students of history, many of those written to private
citizens, men and women in the cloister or in the world, are as fresh and
illuminating, as wise and practical in their advice and guidance for the devout
Catholic today as they were for those who sought her counsel while she lived.
Others, again, lead the reader to mystical heights of contemplation, a rarefied
atmosphere of sanctity in which only the few privileged spirits can hope to
dwell. The key-note to Catherine's teaching is that man, whether in the
cloister or in the world, must ever abide in the cell of self-knowledge, which
is the stable in which the traveler through time to eternity must be born
again.
Born: March 25, 1347
at Siena, Tuscany, Italy
Died: April 29, 1380
of a mysterious and painful illness that came on without notice, and was never
properly diagnosed
Canonized: July 1461
by Pope Pius II
Representation: cross;
crown of thorns; heart; lily; ring; stigmata
Patronage: against
fire, bodily ills, diocese of Allentown, Pennsylvania, USA,
Europe, fire prevention, firefighters, illness, Italy, miscarriages,
nurses, nursing services,
people ridiculed for their piety, sexual temptation,
sick people, sickness, Siena Italy, temptations
Prayers/Commemorations
First Vespers:
Ant. This day is sacred
to the honor of the Virgin Catherine, that the excellence of such great
sanctity may never fade from the memory of men, but may be ever held by all in
highest esteem, alleluia.
V. Pray for us, Blessed
Catherine, alleluia.
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ, alleluia.
Lauds:
Ant. Of the highest
excellence is Catherine, the Virgin of Siena, who was able to restore health to
the infirm and life to the dead, alleluia.
V. Virgins shall be led
tot he King after her, alleluia.
R. Her companions shall
be presented to Thee alleluia.
Second Vespers:
Ant. O most glorious
Virgin, whose festival the whole world celebrates this day, whom the angels
praise and the others heavenly citizens admire , obtain from God that our minds
may be always submissive to the divine commands, and that we may advance in
virtue and in all goodness, alleluia.
V. Pray for us, Blessed
Catherine, alleluia.
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ, alleluia.
Prayers:
Let us Pray: O God,
who didst enable Blessed Catherine, graced with a special privilege of
virginity and patience to overcome the assaults of evil spirits, and to stand
unshaken in the love of Thy holy name, grant, we beseech Thee, that after her
example treading under foot the wickedness of the world and overcoming the
wiles of all enemies, we may safely pass onward to Thy glory. Through Christ
our lord. Amen.
Octave of Saint Catherine
of Siena
Lauds:
Ant. may Catherine, the
Virgin blessed, give us the enjoyment of the true light of Christ and unite us
to the heavenly choirs, alleluia.
V. Virgins shall be led
to the King after her, alleluia.
R. Her companions shall
be presented to Thee, alleluia.
Or, on feasts of other
Virgins:
V. God will aid her by
His countenance, alleluia.
R. God is in the midst of
her, she shall not be moved, alleluia.
Vespers:
Ant. May the Virgin
Catherine, cherishing us by her merits, lead us to the throne of the heavenly
kingdom, alleluia.
V. Pray for us, Blessed
Catherine, alleluia.
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ, alleluia.
Novena Prayer to Saint Catherine of Siena
O marvelous wonder of the
Church, seraphic virgin, Saint Catharine, because of your extraordinary virtue
and the immense good which you accomplished for the Church and society, you are
acclaimed and blessed by all people. Oh, turn your benign countenance to me
who, confident of your powerful patronage, calls upon you with all the ardor of
affection and begs you to obtain, by your prayer, the favors I so ardently
desire.
You, who were a victim of charity, who in order to benefits your neighbor
obtained from God the most stupendous miracles and became the joy and the hope
of all, you cannot help but hear the prayers of those who fly into your heart -
that heart which you received from the Divine Redeemer in a celestial ecstasy.
Yes, O seraphic virgin, demonstrate once again proof of you power and of your
flaming charity, so that your name will be ever more blessed and exalted; grant
that we, having experienced your most efficacious intercession here on earth,
may come one day to thank you in heaven and enjoy eternal happiness with you.
Amen.
SOURCE : http://www.willingshepherds.org/Dominican%20Saint%20III.html#CatherineSiena
Domenico Beccafumi (–1551), The
Miraculous Communion of St. Catherine of Siena, circa 1513, Getty Center, Los
Angeles, California
Catherine of Siena, OP Tert., Virgin
Born in Siena, Italy, March 25, 1347, in Florence, Italy; died there on April
29, 1380; canonized in 1461; declared a Doctor of the Church in 1970.
"Those in union with God when aware of the sins of others live in this
gentle light. . . . Therefore they are always peaceful and calm, and nothing
can scandalize them because they have done away with what causes them to take
scandal, their self-will. . . . They find joy in everything.
"They do not sit in judgement on my servants or anyone else, but rejoice
in every situation and every way of living they see. . . . Even when they see
something that is clearly sinful, they do not pass judgement, but rather feel a
holy and genuine compassion, praying for the sinner."
--Saint Catherine of Siena.
"Whenever you think God has shown you other people's faults, take care:
your own judgment may well be at fault. Say nothing. And if you do attribute
any vice to another person, immediately and humbly look for it in yourself
also. Should the other person really possess that vice, he will correct himself
so much the better when he sees how gently you understand him, and he will say
to himself whatever you would have told him."
--Saint Catherine of Siena.
Fourteenth century Italy was desolated by plague, schism, and political
turmoil. When we are tempted to think that we live in the worst of times, we
should remember the life of Saint Catherine. Those days were so black that many
saints and scholars believed it heralded the end of the world. The popes
deserted Rome for Avignon in 1305. Rome itself was in anarchy. Yet in the midst
of confusion and dissent within the Church, God raised up Catherine, one of
many saints who prove that our hope in the Lord is never in vain.
Siena had established itself as a military power by conquering Florence in
1260. The city, which possessed a university with a school of medicine and
superb cathedral, was governed by the Governo dei Nove (Government of Nine).
Art was closely bound to life in Siena. Sienese artists were the most faithful
interpreters of the sentiments and ideas of its great mystics. Legend says that
Siena was founded by Romulus and Remus or by Remus's sons Ascius and Senius,
who created its black and white flag.
Giacomo di Benincasa had a thriving cloth dying business on the Vicolo del
Tiratoio (Street of the Dyers) with three of his sons: Bartolommeo, Orlando,
and Stefano, plus two journeymen and two apprentices. The family lived
upstairs. The also had a family farm.
When Benincasa's domineering and shrewish wife Lapa, daughter of a now
forgotten poet, gave birth to twin daughters, Catherine and Giovanna, she
already had 22 children. Lapa kept Catherine and breastfed her, but didn't have
enough milk for her twin, who was given to another's care and eventually died.
A 25th child was born and named Giovanna also, though she lived only a few
years. Thirteen of the children lived to adulthood and all remained at home
until they were married. Eventually eleven grandchildren were included in the
household, which was big enough to include a foster son Tommaso della Fonte,
whose parents died in the plague of 1348.
Though Catherine was not a pretty child, she was popular in the neighborhood
because of her gaiety and wise little sayings. According to her first
biographer Blessed Raymond of Capua she always had the ability to charm others.
She was slight and pale, her features delicate, the texture of her skin
exquisite, and her hair long, thick, lustrous, and golden. She was animated,
cheerful, friendly, sensitive, and charming. All her movements were swift and
graceful.
Prayer came naturally to her. At the age of five she would kneel on each step
of the stairs of her home and say a prayer. She was only seven when she
reported her first vision--of Jesus seated on a throne surrounded by saints,
when returning with a younger brother from visiting one of her married sisters.
The young child dragged at her hand, but she was lost in ecstasy. From that day
she was consecrated to His service and engaged herself entirely in prayer,
meditation, and acts of penance in which she encouraged her friends to join
her.
Raymond of Capua, her confessor and biographer, wrote "... taught entirely
by the Holy Spirit, she had come to know and value the lives and way of life of
the holy Fathers of Egypt and the great deeds of other saints, especially
Blessed Dominic, and had felt such a strong desire to do what they did that she
had been unable to think about anything else."
The Benincasas owned a small farm out the outskirts of San Rocca a Pilli, 14 km
from Siena, where Catherine spent time. She had a passion for flowers and wove
them into little crosses for her early confessor Padre Tommaso. She often
dreamed that angels descended from Heaven and crowned her with white lilies.
Her parents wanted her to marry and encouraged her to enhance her looks. For a
time she submitted to the ministrations of a hair dresser and to be decked out
in fashionable clothes, but she soon repented of her concession meant to please
her mother and sister Bonaventura. At age 16, when a real courtship was
imminent, however, she told her mother she had taken a vow of perpetual
virginity when she was seven. When her mother didn't take her seriously, she
cut off her luxurious golden hair (Saint Rose of Lima did the same in a similar
situation).
Her mother was enraged, discharged their maid, and decided Catherine should
dress like a servant and perform a servant's tasks. Catherine accepted her
tasks cheerfully and performed them capably. The men of the family objected but
were overruled by Lapa; however, her father promised her that she would not be
forced into marriage and he insisted that she be given a room to herself and
time to pray because he had seen a white dove hovering above her head.
She dreamed that she encountered Saint Dominic and was overcome with a desire
to enter the Third Order of the Dominican Sisters of Penance. At that time
there were about 100 devout older women and spinsters in Siena who were known
as Mantellates, because of the black capes they wore over their white habits.
Still unpersuaded that her daughter would not marry, Lapa took her to the spa
at Vignone hoping to fatten her up in preparation for marriage. A week later
they returned. Catherine had scalded herself at the source of the hot springs
in order to disfigure herself. She had also contracted smallpox.
During her illness she extracted a promise from Lapa to ask the sisters to
accept her daughter. The Mother Superior said Catherine was too young (pleasing
Lapa) but Catherine insisted that the order had no rule about it. Lapa assured
her that Catherine had cut off her hair, scalded herself, and now had smallpox,
so that she would no longer be attractive. Then the Mother agreed to visit
Catherine. Several weeks later Catherine received the mantle and habit.
For three years she left her bare room only to attend Mass, broke her silence
only for confession or to meet an emergency, ate sparingly and alone, and
recited the Divine Office during the hours when she knew that the Dominican
friars slept.
She underwent periods of aridity, but was never subject to temptation. On
Shrove Tuesday, 1367, she prayed for the "fullness of faith" and had
a vision in which she saw Jesus, Mary, Saint John the Evangelist, Saint Paul,
and Saint Dominic, the founder of her order. During this vision, the Blessed
Virgin presented her to Jesus, who espoused Himself to her. He placed on her
finger a gold ring with four pearls set in a circle in it and a wonderful
diamond in the middle, saying to her, "receive this ring as a pledge and
testimony that you are mine and will be mine for ever." No one else could
see the ring but it was always before her eyes.
She had many marvelous religious experiences. At the age of 26, she first felt
the pain of Christ's suffering in her own body. Two years later during a visit
to Pisa, she received Communion in the little church of Santa Christina. As she
meditated in thanksgiving upon the crucifix, five blood-red rays seemed to come
from it which pierced her hands, feet, and heart. Thus, she received the five
visible wounds of His suffering--the stigmata. It caused such acute pain that
she swooned. Unable or unwilling to eat, Catherine went for eight years without
food or liquid other than the Blessed Sacrament. She prayed that the marks not
be conspicuous, though they are traceable on her incorruptible body by a
transparency in the tissues.
Oftentimes she was seen levitated in the air during her prayer. Once, as she
was being given Holy Communion, the priest felt the Host become agitated and
fly, as if of its own volition, from his fingers into her mouth. In the Life of
Saint Catherine, Mother Francis Raphael relates that the saint was immune to
fire. She tells of a time that Catherine fell forward into a fire in the
kitchen during a religious ecstasy. The fire was large and fierce, but when
Catherine was pulled out of the smoking embers neither she nor her clothes were
damaged.
But none of these divine favors would have meant much to a needy world if
Catherine had remained hidden in her home. In 1370, she heard a divine voice
that commanded her to leave the cell and enter His service in the world to
promote the salvation of her neighbors. Thousands came to see her, to hear her,
and to be converted by her. A mystical circle of members of religious orders, secular
priests, and lay people gathered around her.
Of course, public opinion in Siena was sharply divided about Catherine. It may
have been in consequence of accusations made against her that she was summoned
to Florence to appear before the chapter general of the Dominicans. If any
charges were made, they were certainly disproved, and shortly thereafter the
new lector of Siena, Blessed Raymond, was appointed as her confessor.
The core of her teaching was: Man, whether in the cloister or in the world, must
live in a cell of self-knowledge, which is the stall in which the pilgrim must
be reborn from time to eternity. The press of the repentant was so great that
the three priests of her neighborhood, who had been provided by the pope to
hear the confessions of those who were induced by her to amend their lives,
could hardly cope with it.
She dispatched letters that often had been dictated in ecstasy, to men and
women of all ranks, entered into correspondence with kings and princes and with
the Italian city-states. She took part also in public affairs, and Catherine
welcomed all who came to call--the curious, the seeking, the devout. She
collected information from them all.
Even the pope relied upon her good judgment. At this time the papacy was
tragically weakened by contested papal elections, pope and antipope denouncing
each other. Catherine supported the true Pope Urban VI against his opponents;
but he was a somewhat graceless man, and her letters to him never hesitated to
reprove the pope for this fault, while remaining entirely loyal to him.
Twice at least she successfully intervened in matters of high politics.
Catherine made peace between cities torn by factional strife: she made peace
between the pope and the city of Florence. On June 18, 1376, Catherine arrived
in Avignon as unofficial ambassadress, and induced the pope to return to Italy,
and--this was the greatest work of her life--brought to an end the Babylonian
captivity of the popes. Thus, on September 13, 1376, Pope Gregory XI started
from Avignon to travel by water to Rome.
It was a month before Catherine arrived back in Siena, from where she continued
to exhort the pope to contribute to the peace of Italy. By his special request,
she went again to Florence, still rent by factions and obstinate in its
disobedience and under interdict. There she remained for some time amid daily
murders and confiscations, in danger of her life but never daunted, even when
swords were drawn against her. Finally, she established peace between Florence
and the Holy See.
Catherine dictated from memory The Dialogue in five days before she left Siena
forever. It is her account of her visions. She was clairaudient and
clairvoyant, also awareness of communion with Jesus. She was illiterate, but
yearning to be able to read the breviary, when suddenly she could read--either
through the help of Father Tommaso della Fonte or Alessia Saracini (her
friend), or through a miracle.
Her foster brother Tommaso della Fonte became a priest and her confessor during
the time of her novitiate. He provided her with other books, such as a short
history of the Church, lives of the saints, the Psalms and other portions of
the Bible. She later astonished learned ecclesiastics with her grasp of these
subjects.
She loved music and to sing, was passionately fond of children. She began to
make friends again, first among the Mantellate and Dominicans, then among the
priests and physicians at the Hospital of Santa Maria della Scala, where she
began her nursing career, then among the intelligentsia. She had the gift of
healing. Much of what she did was met with ingratitude.
Catherine loved working amongst the sick. Unlike most other volunteers, she
would care for those with the most repulsive diseases, such as leprosy, which
was then virtually incurable. She gathered round her many friends, and when a
fearful plague broke out in Siena, she led them boldly among those who had
caught it-- sometimes even digging graves and burying the dead herself.
Catherine also suffered moral temptations, and often it seemed that God had
deserted her. Was it for this that she had forsaken all to follow Him? A woman
suffering from cancer, to whom she had given devoted care, pursued her with a
vicious tongue and poured out upon her all the irritability and despair which
were provoked by her hopeless condition, but Catherine remained incredibly
patient and forbearing; her visions returned and her heart was strengthened.
"O my Savior, my Lord," she cried, "why did You forsake
me?" "My child," came the answer, "I have been with you
through all. I was in your heart all the while."
She gave freely from her father's resources to the poor beggars, some of whom
she claimed were saintly visitors in disguise. Through all her arduous life she
remained gentle and forgiving, serving Christ in the lives of the poor,
following Him into mean streets and crowded hovels, taking upon herself the
burden of pain and sin that she met with, nourished and sustained by her
frequent visions. Our Lord appeared to her holding in one hand a crown of gold
and in the other a crown of thorns, and asked which she would choose. Without
hesitation she reached out her hand for the crown of thorns. Francesco di Vanni
Malavolti, a famous philanderer, so desired Catherine's friendship that he went
immediately to confession. They had an spontaneous and lasting friendship
because of their mental harmony. After the death of his wife, he entered the
monastery and spent the remainder of his days in prayer and contemplation.
Andrea Vanni was a friend whose portrait of her remains in the Church of San
Domenico in Siena. He and Catherine's brother Bartolo led the revolution that
toppled the government.
For thirty years this brave and devoted soul showed how there is a Power that
transcends our earthly life, and awakened many, by conversion, to a sense of
the Eternal. "Her prayers," we are told by an eyewitness, "were
of such intensity, that one hour of prayer more consumed that poor little body
than two days upon the rack would have done another."
When the great Western schism broke out following the death of Pope Gregory in
1378, the new pope, Urban VI, called her to Rome. A rival pope was established
at Avignon by some cardinals who declared Urban's election was illegal.
Christendom was divided into two camps. She spoke to the cardinals in open
consistory, wrote to the chief sponsors of the schism, to foreign princes, and
through her influence, helped to overcome the French anti-pope in Italy. She
also continued to write to Urban, sometimes urging him to remain patient in
trials and other times admonishing him to abate his harshness that was
alienating even his supporters.
Instead of resenting her reproofs, Urban invited her to come to Rome to advise
and assist him. In obedience, she left Siena forever and took up residence in
the Eternal City. There she labored indefatigably by her prayers and
exhortations to gain new adherents to the true pontiff.
After she had offered her life as a sacrifice to God, and had seen and felt in
a vision the Almighty God pressing out her heart as a balm over the Church, she
fell mortally ill and died in the arms of Alessia Saracini after eight weeks of
most acute suffering at the age of 33--the age at which her Master had died.
And when she died, she was merry and joyful.
Catherine is one of the greatest mystics of all time. In her, the extraordinary
mystical states that are the preparation for true sanctifying graces and the
counterpart of the burdens of sainthood, became particularly evident. The
history of literature gives the saint a place of honor beside Dante and
Petrarch (Bentley, Gill, Harrison, Keyes, Schamoni, Walsh).
In art, Saint Catherine is always portrayed as a Dominican tertiary (white
habit, black mantle, white veil) with a stigmata, lily, and book. Sometimes she
is portrayed (1) with a crown of thorns and a crucifix; (2) with her heart on a
book; (3) with her heart at her feet and a scourge or skull, book, and lily;
(4) with the devil under her feet; (5) crowned by angels with three crowns; (6)
celebrating her mystic marriage with Christ; (7) giving clothes to a beggar,
who is really Christ (Roeder). Catherine is the patron of Italy together with
Saint Francis of Assisi (Roeder).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0429.shtml
Main
altar of the Roman Catholic church in Magyaróvár, Mosonmagyaróvár, Hungary
Mosonmagyaróvár,
magyaróvári római katolikus templom főoltára
Mosonmagyaróvár,
maître-autel de l'église catholique romaine de Magyaróvár
April 30
St. Catharine of Sienna,
Virgin
From her life by Raymund
of Capua, her confessor, afterwards general of the Dominicans; also by Stephen,
prior of the Carthusians, near Pavia, who had intimately known the saint, and
from other contemporary authors. Likewise Divæ Catharinæ Seuensis Vita per
Joan. Pinum, Tolosanum. Bononiæ, 4to. 1505. See her history judiciously and
elegantly compiled by F. Touron, t. 2, a writer justly extolled in the Journel
de Sçavants, and honoured with great encomiums by Pope Benedict XIV. Her life
by her confessor, containing things omitted in other editions, is printed in
Italian at Florence, in 1477, 4to. in a Gothic character; yet this is a
translation from the Latin: also another printed at Sienna, in 1524, 4to. See
also Papebroke’s Remarks, Apr. t. 3, p. 851
A.D. 1380.
ST. CATHARINE was born at
Sienna, in 1347. Her father, James Benincasa, by trade a dyer, was a virtuous
man; and though blessed with temporal prosperity, always chiefly solicitous to
leave to his children a solid inheritance of virtue, by his example, and by
deeply instilling into them lessons of piety.—Her mother, Lapa, had a
particular affection for this daughter above her other children; and the
accomplishments of mind and body with which she was adorned made her the
darling and delight of all that knew her, and procured her the name of
Euphrosyna. She was favoured by God with extraordinary graces as soon as she
was capable of knowing him. She withdrew very young to a solitude a little out
of the town to imitate the lives of the fathers of the desert. Returning after
some time to her father’s house, she continued to be guided by the same spirit.
In her childhood she consecrated her virginity to God by a private vow. Her
love of mortification and prayer, and her sentiments of virtue, were such as are
not usually found in so tender an age. But God was pleased to put her
resolution to a great trial. At twelve years of age, her parents thought of
engaging her in a married state. Catharine found them deaf to her entreaties
that she might live single; and therefore redoubled her prayers, watching, and
austerities, knowing her protection must be from God alone. Her parents,
regarding her inclination to solitude as unsuitable to the life for which they
designed her, endeavoured to divert her from it, and began to thwart her
devotions, depriving her in this view of the little chamber or cell they had
till then allowed her. They loaded her with the most distracting employments,
and laid on her all the drudgery of the house, as if she had been a person
hired into the family for that purpose. The hardest labour, humiliations,
contempt, and the insults of her sisters, were to the saint a subject of joy;
and such was her ardent love of crosses, that she embraced them in all shapes
with a holy eagerness, and received all railleries with an admirable sweetness
and heroic patience. If anything grieved her, it was the loss of her dear
solitude. But the Holy Ghost, that interior faithful master, to whom she
listened, taught her to make herself another solitude in her heart; where,
amidst all her occupations, she considered herself always as alone with God; to
whose presence she kept herself no less attentive than if she had no exterior
employment to distract her. In that admirable Treatise of God’s Providence,
which she wrote, she saith, “That our Lord had taught her to build in her soul
a private closet, strongly vaulted with the divine providence, and to keep
herself always close and retired there; he assured her that by this means she
should find peace and perpetual repose in her soul, which no storm or
tribulation could disturb or interrupt.” Her sisters and other friends
persuaded her to join with them in the diversions of the world, alleging, that
virtue is not an enemy to neatness in dress, or to cheerfulness; under which
soft names they endeavoured to recommend the dangerous liberties of worldly
pastimes and vanities. Catharine was accordingly prevailed upon by her sister
to dress in a manner something more genteel; but she soon repented of her
compliance, and wept for it during the remainder of her life, as the greatest
infidelity she had ever been guilty of to her heavenly spouse. The death of her
eldest sister, Bonaventura, soon after confirmed her in those sentiments. Her
father, edified at her patience and virtue, at length approved and seconded her
devotion, and all her pious desires. She liberally assisted the poor, served
the sick, and comforted the afflicted and prisoners. Her chief subsistence was
on boiled herbs, without either sauce or bread, which last she seldom tasted.
She wore a very rough hair-cloth, and a large iron girdle armed with sharp
points, lay on the ground, and watched much. Humility, obedience, and a denial
of her own will, even in her penitential austerities, gave them their true
value. She began this course of life when under fifteen years of age. She was
moreover visited with many painful distempers, which she underwent with
incredible patience; she had also suffered much from the use of hot baths
prescribed her by physicians. Amidst her pains, it was her constant prayer that
they might serve for the expiation of her offences, and the purifying of her
heart. She long desired, and in 1365, the eighteenth year of her age, (but two
years later, according to some writers,) she received the habit of the third
Order of St. Dominic, in a nunnery contiguous to the Dominicans’ convent. From
that time her cell became her paradise, prayer her element, and her
mortifications had no longer any restraint. For three years she never spoke to
any one but to God and her confessor. Her days and nights were employed in the
delightful exercises of contemplation: the fruits whereof were supernatural
lights, a most ardent love of God, and zeal for the conversion of sinners. The
old serpent, seeing her angelical life, set all his engines at work to assault
her virtue. He first filled her imagination with the most filthy
representations, and assailed her heart with the basest and most humbling
temptations. Afterwards, he spread in her soul such a cloud and darkness that
it was the severest trial imaginable. She saw herself a hundred times on the
brink of the precipice, but was always supported by an invisible hand. Her arms
were fervent prayer, humility, resignation, and confidence in God. By these she
persevered victorious, and was at last delivered from those trials which had
only served to purify her heart.—Our Saviour visiting her after this bitter
conflict, she said to him: “Where wast thou, my divine Spouse, whilst I lay in
such an abandoned, frightful condition?” “I was with thee,” he seemed to reply.
“What!” said she, “amidst the filthy abominations with which my soul was
infested!” He answered: “They were displeasing and most painful to thee. This
conflict therefore was thy merit, and the victory over them was owing to my
presence.” Her ghostly enemy also solicited her to pride, omitting neither
violence nor stratagem to seduce her into this vice; but invincible humility
was a buckler to cover her from all his fiery darts. God recompensed her
charity to the poor by many miracles, often multiplying provisions in her
hands, and enabling her to carry loads of corn, oil, and other necessaries to
the poor, which her natural strength could not otherwise have borne. The
greatest miracle seemed her patience in bearing the murmurs, and even the
reproaches, of these ungrateful and importunate people. Catharine dressed, and
served an old woman named Tocca, infected to that degree with a leprosy, that
the magistrates had ordered her to be removed out of the city, and separated from
all others. This poor wretch nevertheless made no other return to the tender
charity of the saint, but continual bitter complaints and reproaches; which,
instead of wearying out her constancy, only moved the saint to show her still
greater marks of sweetness and humility.—Another, whose infectious cancer the
saint for a long time sucked and dressed, published against her the most
infamous calumnies; in which she was seconded by a sister of the convent.
Catharine bore in silence the violent persecution they brought upon her, and
continued her affectionate services till, by her patience and prayers, she had
obtained of God the conversion of both these enemies, which was followed by a
retractation of their slanders.
The ardent charity of
this holy virgin made her indefatigable in labouring for the conversion of
sinners, offering for that end continual tears, prayers, fasts, and other
austerities, and thinking nothing difficult or above her strength. All her
discourses, actions, and her very silence, powerfully induced men to the love
of virtue, so that no one, according to Pope Pius II. ever approached her who
went not away better. Nannes, a powerful turbulent citizen, being brought to
our saint to be reclaimed, all she could say to him to bring him to a right
sense of his duty was of no effect: upon which she made a sudden pause in her
discourse, to offer up her prayers for him: they were heard that very instant,
and an entire change was wrought in the man, to which his tears and other
tokens bore evidence. He accordingly reconciled himself to all his enemies, and
embraced a most penitential life. When he afterwards fell into many temporal
calamities, the saint rejoiced at his spiritual advantage under them, saying,
God purged his heart from the poison with which it was infected by its
inveterate attachment to creatures.—Nannes gave to the saint a stately house
which he possessed within two miles of the city. This, by the pope’s authority,
she converted into a nunnery. We omit the miraculous conversion of James
Tholomei and his sisters, of Nicholas Tuldo, and many others; particularly of
two famous assassins going to die with blasphemies in their mouths, and in
transports of rage and despair, who were suddenly converted in their last
moments, on the saint’s praying for them, confessed their crimes to a priest
with great signs of repentance, and appeared thoroughly resigned to the
punishment about to be inflicted on them. A pestilence laying waste the country
in 1374, Catharine devoted herself to serve the infected, and obtained of God
the cure of several; amongst others, of two holy Dominicans, Raymund of Capua,
and Bartholomew of Sienna. The most hardened sinners could not withstand the
force of her exhortations to a change of life. Thousands flocked from places at
a distance in the country to hear or only to see her, and were brought over by
her words or example to the true dispositions of sincere repentance. She
undertook a journey to Monte Pulciano to consecrate to God two of her nieces,
who there took the religious veil of St. Dominic: and another journey to Pisa,
by order of her superiors, at the earnest suit of the citizens. She there
restored health to many in body, but to a far greater number in soul. Raymund
of Capua and two other Dominicans were commissioned by Pope Gregory XI. then
residing at Avignon, to hear the confessions at Sienna, of those who were
induced by the saint to enter upon a change of life; these priests were
occupied day and night, in hearing the confessions of many who had never confessed
before; besides those of others who had acquitted themselves but superficially
of that duty. Whilst she was at Pisa, in 1375, the people of Florence and
Perugia, with a great part of Tuscany, and even of the ecclesiastical state,
entered into a league against the holy see. The news of this disturbance was
delivered to Catharine by Raymund of Capua, and her heart was pierced with the
most bitter sorrow on account of those evils, which she had foretold three
years before they came to their height. The two furious factions of the Guelphs
and Gibellines, which had so disturbed and divided the state of Florence, then
a powerful commonwealth, united at last against the pope, to strip the holy see
of the lands it possessed in Italy. The disturbance was begun in June, 1373,
and a numerous army was set on foot: the word Libertas, wrote on the banner of
the league, was the signal. Perugia, Bologna, Viterbo, Ancona, and other strong
holds, soon declared for them. The inhabitants of Arezzo, Lucca, Sienna, and
other places, were kept within the bounds of duty by the prayers, letters, and
exhortations of St. Catharine, and generously contemned the threats of the
Florentines. Pope Gregory XI residing at Avignon, wrote to the city of
Florence, but without success. He therefore sent the cardinal Robert of Geneva,
his legate, with an army, and laid the diocess of Florence under an interdict.
Internal divisions, murders, and all other domestic miseries amongst the
Florentines, joined with the conspiracy of the neighbouring states, concurred
to open their eyes, and made them sue for pardon. The magistrates sent to
Sienna to beg St. Catharine would become their mediatrix. She could not resist
their pressing entreaties. Before she arrived at Florence, she was met by the
priors or chiefs of the magistrates; and the city left the management of the
whole affair to her discretion, with a promise that she should be followed to
Avignon by their ambassadors, who should sign and ratify the conditions of
reconciliation between the parties at variance, and confirm every thing she had
done. The saint arrived at Avignon on the 18th of June, 1376, and was received
by the pope and cardinals with great marks of distinction. His holiness, after
a conference with her, in admiration of her prudence and sanctity, said to her:
“I desire nothing but peace. I put the affair entirely into your hands; only I
recommend to you the honour of the church.” But the Florentines sought not
peace sincerely, and they continued to carry on secret intrigues to draw all
Italy from its obedience to the holy see. Their ambassadors arrived very late
at Avignon, and spoke with so great insolence, that they showed peace was far
from being the subject of their errand. God suffered the conclusion of this
work to be deferred in punishment of the sins of the Florentines, by which
means St. Catharine sanctified herself still more by suffering longer amidst a
seditious people.
The saint had another
point no less at heart in her journey to Avignon. Pope John XXII. a Frenchman, born
at Cahors, bishop, first of Frejus, then of Avignon, lastly of Porto, being
made pope in 1314, fixed his residence at Avignon, where John’s successors,
Benedict XII., Clement VI., Innocent VI., and Urban V., also resided. The then
Pope Gregory XI., elected in 1370, continued also there. The Romans complained
that their bishops had for seventy-four years past forsaken their church, and
threatened a schism. Gregory XI. had made a secret vow to return to Rome; but
not finding this design agreeable to his court, he consulted the holy virgin on
this subject who answered: “Fulfil what you have promised to God.” The pope,
surprised she should know by revelation what he had never discovered to any
person on earth, was immediately determined to carry his good design into
execution. The saint soon after left Avignon. We have several letters written
by her to him, to press him to hasten his return; and he shortly after followed
her, leaving Avignon on the 13th of September, in 1376. He overtook the saint
at Genoa, where she made a short stay. At Sienna, she continued her former way
of life, serving and often curing the sick, converting the most obstinate
sinners, and reconciling the most inveterate enemies, more still by her prayers
than by her words. Such was her knowledge of heavenly things, that certain
Italian doctors, out of envy, and with the intent to expose her ignorance,
being come to hold a conference with her, departed in confusion and admiration
at her interior lights. The same had happened at Avignon some time before,
where three prelates, envying her credit with the pope, put to her the most
intricate questions on an interior life, and many other subjects; but admiring
her answers to all their difficulties, confessed to the pope they had never
seen a soul so enlightened, and so profoundly humble as Catharine. She had many
disciples: amongst others, Stephen, son of Conrad, a senator of Sienna. This
nobleman was reduced by enemies to the last extremity. Seeing himself on the
brink of ruin, he addressed himself to the saint, who, having first made a
thorough convert of him from the world and its vanities, by her prayers,
miraculously, on a sudden, pacified all his persecutors, and calmed their fury.
Stephen, from that time, looked upon as dust all that he had formerly most
passionately loved and pursued; and he testified of himself, that by her
presence, and much more by her zealous discourses, he always found the divine
love vehemently kindled in his breast, and his contempt of all earthly things
increased. He became the most fervent amongst her disciples, made a collection
of all her words as oracles, would be her secretary to write her letters, and
her companion in her journies to Avignon, Florence, and Rome; and at length, by
her advice, professed himself a Carthusian monk.—He assisted at her death, and
wrote her life at the request of several princes; having been witness of her
great miracles and virtues, and having experienced often in himself her spirit
of prophecy, her knowledge of the consciences of others, and her extraordinary
light in spiritual things.
St. Catharine wrote to
Pope Gregory XI. at Rome, strongly exhorting him to contribute by all means
possible to the general peace of Italy. His holiness commissioned her to go to
Florence, still divided and obstinate in its disobedience. She lived some time
in that factious place, amidst daily murders, and confiscations, in frequent
dangers of her own life many ways; in which she always showed herself most
undaunted, even when swords were drawn against her. At length she overcame that
obstinate people, and brought them to submission, obedience, and peace; though
not under Gregory XI. as Baillet mistakes, but his successor, Urban VI. as her
contemporary historian informs us. This memorable reconciliation was effected
in 1378; after which Catharine hastened to her solitary abode at Sienna, where
her occupation, and, we may say, her very nourishment, was holy prayer: in
which intercourse with the Almighty, he discovered to her very wonderful
mysteries, and bestowed on her a spirit which delivered the truths of salvation
in a manner that astonished her hearers. Some of her discourses were collected,
and compose the treatise On Providence, under her name. Her whole life seemed
one continued miracle; but what the servants of God admired most in her was the
perpetual strict union of her soul with God. For, though obliged often to
converse with different persons on so many different affairs, and transact
business of the greatest moment, she was always occupied on God, and absorbed
in him. For many years she had accustomed herself to so rigorous an abstinence,
that the blessed eucharist might be said to be almost the only nourishment
which supported her. Once she fasted from Ash-Wednesday till Ascension-day,
receiving only the blessed eucharist during that whole time. Many treated her
as a hypocrite, and invented all manner of calumnies against her; but she
rejoiced at humiliations, and gloried in the cross of Christ, as much as she
dreaded and abhorred praise and applause. In a vision, our Saviour is said one
day to have presented her with two crowns, one of gold and the other of thorns,
bidding her choose which of the two she pleased. She answered: “I desire, O
Lord, to live here always conformed to your passion, and to find pain and
suffering my repose and delight.” Then eagerly taking up the crown of thorns,
she forcibly pressed it upon her head. The earnest desire and love of
humiliations and crosses was nourished in her soul by assiduous meditation on
the sufferings of our divine Redeemer. What, above all things, pierced her
heart was scandal, chiefly that of the unhappy great schism which followed the
death of Gregory XI. in 1378, when Urban VI. was chosen at Rome, and
acknowledged there by all the cardinals, though his election was in the
beginning overawed by the Roman people, who demanded an Italian pope. Urban’s
harsh and austere temper alienated from him the affections of the cardinals,
several of whom withdrew; and having declared the late election null, chose
Clement VII. with whom they retired out of Italy, and resided at Avignon. Our
saint, not content to spend herself in floods of tears, weeping before God for
these evils of his church, wrote the strongest and most pathetic letters to
those cardinals who had first acknowledged Urban, and afterwards elected
another; pressing them to return to their lawful pastor, and acknowledge
Urban’s title. She wrote also to several countries and princes in his favour,
and to Urban himself, exhorting him to bear up cheerfully under the troubles he
found himself involved in, and to abate somewhat of a temper that had made him
so many enemies, and mollify that rigidness of disposition which had driven the
world from him, and still kept a very considerable part of Christendom from
acknowledging him. The pope listened to her, sent for her to Rome, followed her
directions, and designed to send her with St. Catharine of Sweden to Joan,
queen of Sicily, who had sided with Clement. Our saint grieved to see this
occasion of martyrdom snatched from her, when the journey was laid aside on
account of the dangers that were foreseen to attend it. She wrote, however, to
queen Joan, likewise two letters full of holy fire to the king of France, also
to the king of Hungary and others, to exhort them to renounce the schism.
We pass over the
ecstacies and other wonderful favours this virgin received from heaven, and the
innumerable miracles God wrought by her means. She has left us, besides the
example of her life, six treatises in form of a dialogue, a discourse on the
annunciation of the Blessed Virgin, and three hundred and sixty-four letters,
which show that she had a superior genius, and wrote perfectly well. Whilst she
was labouring to extend the obedience of the true pope, Urban VI., her
infirmities and pains increasing, she died at Rome on the 29th of April, in
1380, being thirty-three years old. She was buried in the church of the
Minerva, where her body is still kept under an altar. Her skull is in the
Dominican’s church at Sienna, in which city are shown her house, her
instruments of penance, and other relics. She was canonized by Pope Pius II. in
1461. Urban VIII. transferred her festival to the 30th of this month.
When we read the lives of
the saints, and consider the wonderful graces with which God enriched them, we
admire their happiness in being so highly favoured by him, and say to ourselves
that their labours and sufferings bore no proportion to the sweetness of
heavenly peace and love with which their souls were replenished, and the
spiritual joy and consolations which were a present superabundant recompense
and support. But it was in the victory over their passions, in the fervour of
their charity, and in the perfection of their humility, patience, and meekness,
that their virtue and their happiness chiefly consisted. Nor are we to imagine
that God raised them to these sublime graces without their assiduous
application to the practice both of exterior and interior mortification,
especially of the latter. Self-denial prepared them for this state of perfect
virtue, and supported them in it. What a pity is it to hear persons talk of
sublime virtue, and to see them pretend to aspire after it, without having
studied in earnest to die to themselves. Without this condition, all their fine
discourses are mere speculation, and their endeavours fruitless.
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives of the
Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/301.html
Saint
Catherine of Siena, Saint Mary Magdalen, Saint Catherine of Alexandria, Saint
Radegund, Saint Paula, Saint Helena, Constantine the Great and other saints
with the Cross. Engraving by N. Beatrizet.
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Catherine of Siena
Article
Catherine, the daughter
of a humble tradesman, was raised up to be the guide and guardian of the Church
in one of the darkest periods of its history, the fourteenth century. As a
child, prayer was her delight. She would say the “Hail Mary” on each step as
she mounted the stairs, and was granted in reward a vision of Christ in glory.
When but seven years old, she made a vow of virginity, and afterwards endured
bitter persecution for refusing to marry. Our Lord gave her His Heart in exchange
for her own, communicated her with His own hands, and stamped on her body the
print of His wounds. At the age of fifteen she entered the Third Order of Saint
Dominic, but continued to reside in her father’s shop, where she united a life
of active charity with the prayer of a contemplative Saint. From this obscure
home the seraphic virgin was summoned to defend the Church’s cause. Armed with
Papal authority, and accompanied by three confessors, she travelled through
Italy, reducing rebellious cities to the obedience of the Holy See, and winning
hardened souls to God. In the face well-nigh of the whole world she sought out
Gregory XI at Avignon, brought him back to Rome, and by her letters to the
kings and queens of Europe made good the Papal cause. She was the counsellor of
Urban VI., and sternly rebuked the disloyal cardinals who had part in electing
an Anti-pope. Long had the holy virgin foretold the terrible schism which began
ere she died. Day and night she wept and prayed for unity and peace. But the
devil excited the Roman people against the Pope, so that some sought the life
of Christ’s Vicar. With intense earnestness did Saint Catherine beg Our Lord to
prevent this enormous crime. In spirit she saw the whole city full of demons
tempting the people to resist and even slay the Pope. The seditious temper was
subdued by Catherine’s prayers; but the devils vented their malice by scourging
the Saint herself, who gladly endured all for God and His Church. She died at
Rome at the age of thirty-three, A.D. 1380.
Reflection – The seraphic
Saint Catherine willingly sacrificed the delights of contemplation to labor for
the Church and the Apostolic See. How deeply do the troubles of the Church and
the consequent loss of souls afflict us? How often do we pray for the Church
and the Pope?
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea.
“Saint Catherine of Siena”. Pictorial Lives of the
Saints, 1889. CatholicSaints.Info.
8 March 2014. Web. 29 April 2021.
<https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-catherine-of-siena/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-catherine-of-siena/
Pinturicchio (1454–1513), Papa Pio
II canonizza santa Caterina da Siena (1503-1509), affresco;
Siena, Cattedrale di Santa Maria Assunta, Libreria
Piccolomini
Pinturicchio (1454–1513), Papa Pio
II canonizza santa Caterina da Siena (1503-1509), affresco;
Siena, Cattedrale di Santa Maria Assunta, Libreria
Piccolomini
Santa Caterina da Siena Vergine
e dottore della Chiesa, patrona d'Italia
Siena, 25 marzo 1347 -
Roma, 29 aprile 1380
«Niuno Stato si può
conservare nella legge civile in stato di grazia senza la santa giustizia»:
queste alcune delle parole che hanno reso questa santa, patrona d'Italia,
celebre. Nata nel 1347 Caterina non va a scuola, non ha maestri. I suoi avviano
discorsi di maritaggio quando lei è sui 12 anni. E lei dice di no, sempre. E la
spunta. Del resto chiede solo una stanzetta che sarà la sua
""cella"" di terziaria domenicana (o Mantellata, per
l'abito bianco e il mantello nero). La stanzetta si fa cenacolo di artisti e di
dotti, di religiosi, di processionisti, tutti più istruiti di lei. Li
chiameranno ""Caterinati"". Lei impara a leggere e a
scrivere, ma la maggior parte dei suoi messaggi è dettata. Con essi lei parla a
papi e re, a donne di casa e a regine, e pure ai detenuti. Va ad Avignone,
ambasciatrice dei fiorentini per una non riuscita missione di pace presso papa
Gregorio XI. Ma dà al Pontefice la spinta per il ritorno a Roma, nel 1377. Deve
poi recarsi a Roma, chiamata da papa Urbano VI dopo la ribellione di una parte
dei cardinali che dà inizio allo scisma di Occidente. Ma qui si ammala e muore,
a soli 33 anni. Sarà canonizzata nel 1461 dal papa senese Pio II. Nel 1939 Pio
XII la dichiarerà patrona d'Italia con Francesco d'Assisi. (Avvenire)
Patronato: Italia, Europa
(Giovanni Paolo II, 1/10/99)
Etimologia: Caterina =
donna pura, dal greco
Emblema: Anello, Giglio
Martirologio Romano:
Festa di Santa Caterina da Siena, vergine e dottore della Chiesa, che, preso
l’abito delle Suore della Penitenza di San Domenico, si sforzò di conoscere Dio
in se stessa e se stessa in Dio e di rendersi conforme a Cristo crocifisso;
lottò con forza e senza sosta per la pace, per il ritorno del Romano Pontefice
nell’Urbe e per il ripristino dell’unità della Chiesa, lasciando pure celebri
scritti della sua straordinaria dottrina spirituale.
Quando si pensa a santa Caterina da Siena vengono in mente tre aspetti di questa mistica nella quale sono stati stravolti i piani naturali: la sua totale appartenenza a Cristo, la sapienza infusa, il suo coraggio. I due simboli che caratterizzano l’iconografia cateriniana sono il libro e il giglio, che rappresentano rispettivamente la dottrina e la purezza. L’insistenza dell’iconografia antica sui simboli dottrinali e soprattutto il capolavoro de Il Dialogo della Divina Provvidenza (ovvero Libro della Divina Dottrina), l’eccezionale Epistolario e la raccolta delle Preghiere sono stati decisivi per la proclamazione a Dottore della Chiesa di santa Caterina, avvenuta il 4 ottobre 1970 per volere di Paolo VI (1897-1978), sette giorni dopo quella di santa Teresa d’ Avila (1515–1582).
Caterina (dal greco: donna pura) vive in un momento storico e in una terra, la
Toscana, di intraprendente ricchezza spirituale e culturale, la cui scena
artistica e letteraria era stata riempita da figure come Giotto (1267–1337)
e Dante (1265–1321), ma, contemporaneamente, dilaniata da tensioni e
lotte fratricide di carattere politico, dove occupavano spazio preponderante le
discordie fra guelfi e ghibellini.
La vita
Nasce a Siena nel rione di Fontebranda (oggi Nobile Contrada dell'Oca) il 25
marzo 1347: è la ventiquattresima figlia delle venticinque creature che Jacopo
Benincasa, tintore, e Lapa di Puccio de’ Piacenti hanno messo al mondo.
Giovanna è la sorella gemella, ma morirà neonata. La famiglia Benincasa, un
patronimico, non ancora un cognome, appartiene alla piccola borghesia. Ha solo
sei anni quando le appare Gesù vestito maestosamente, da Sommo Pontefice, con
tre corone sul capo ed un manto rosso, accanto al quale stanno san Pietro, san
Giovanni e san Paolo. Il Papa si trovava, a quel tempo, ad Avignone e la
cristianità era minacciata dai movimenti ereticali.
Già a sette anni fece voto di verginità. Preghiere, penitenze e digiuni costellano ormai le sue giornate, dove non c’è più spazio per il gioco. Della precocissima vocazione parla il suo primo biografo, il beato Raimondo da Capua (1330-1399), nella Legeda Maior, confessore di santa Caterina e che divenne superiore generale dell’ordine domenicano; in queste pagine troviamo come la mistica senese abbia intrapreso, fin da bambina, la via della perfezione cristiana: riduce cibo e sonno; abolisce la carne; si nutre di erbe crude, di qualche frutto; utilizza il cilicio...
Proprio ai Domenicani la giovanissima Caterina, che aspirava a conquistare anime a Cristo, si rivolse per rispondere alla impellente chiamata. Ma prima di realizzare la sua aspirazione fu necessario combattere contro le forti reticenze dei genitori che la volevano coniugare. Aveva solo 12 anni, eppure reagì con forza: si tagliò i capelli, si coprì il capo con un velo e si serrò in casa. Risolutivo fu poi ciò che un giorno il padre vide: sorprese una colomba aleggiare sulla figlia in preghiera. Nel 1363 vestì l’abito delle «mantellate» (dal mantello nero sull'abito bianco dei Domenicani); una scelta anomala quella del terz’ordine laicale, al quale aderivano soprattutto donne mature o vedove, che continuavano a vivere nel mondo, ma con l’emissione dei voti di obbedienza, povertà e castità.
Caterina si avvicinò alle letture sacre pur essendo analfabeta: ricevette dal Signore il dono di saper leggere e imparò anche a scrivere, ma usò comunque e spesso il metodo della dettatura.
Al termine del Carnevale del 1367 si compiono le mistiche nozze: da Gesù riceve un anello adorno di rubini. Fra Cristo, il bene amato sopra ogni altro bene, e Caterina viene a stabilirsi un rapporto di intimità particolarissimo e di intensa comunione, tanto da arrivare ad uno scambio fisico di cuore. Cristo, ormai e in tutti i sensi, vive in lei (Gal 2,20).
Ha inizio l’intensa attività caritatevole a vantaggio dei poveri, degli
ammalati, dei carcerati e intanto soffre indicibilmente per il mondo, che è in
balia della disgregazione e del peccato; l’Europa è pervasa dalle pestilenze,
dalle carestie, dalle guerre: «la Francia preda della guerra civile; l’Italia
corsa dalle compagnie di ventura e dilaniata dalle lotte intestine; il regno di
Napoli travolto dall’incostanza e dalla lussuria della regina Giovanna;
Gerusalemme in mano agli infedeli, e i turchi che avanzano in Anatolia mentre i
cristiani si facevano guerra tra loro» (F. Cardini, I santi nella storia, San
Paolo, Cinisello Balsamo -MI-, 2006, Vol. IV, p. 120). Fame, malattia,
corruzione, sofferenze, sopraffazioni, ingiustizie…
Le lettere
Le lettere, che la mistica osa scrivere al Papa in nome di Dio, sono vere e
proprie colate di lava, documenti di una realtà che impegna cielo e terra. Lo
stile, tutto cateriniano, sgorga da sé, per necessità interiore: sospinge nel
divino la realtà contingente, immergendo, con una iridescente e irresistibile
forza d’amore, uomini e circostanze nello spazio soprannaturale. Ecco allora
che le sue epistole sono un impasto di prosa e poesia, dove gli appelli alle
autorità, sia religiose che civili, sono fermi e intransigenti, ma intrisi di
materno sentire: «Delicatissima donna, questo gigante della volontà; dolcissima
figlia e sorella, questo rude ammonitore di Pontefici e di re; i rimproveri e
le minacce che ella osa fulminare sono compenetrati di affetto inesausto» (G.
Papàsogli, Caterina da Siena, Fabbri Editori RCS, Milano 2001, p. 201). Usa
espressioni tonanti, invitando alla virilità delle scelte e delle azioni, ma sa
essere ugualmente tenerissima, come solo uno spirito muliebre è in grado di
palesare.
La poesia di colei che scrive al Papa «Oimé, padre, io muoio di dolore, e non
posso morire» è costituita da sublimi altezze e folgoranti illuminazioni
divine, ma nel contempo, conoscendo che cosa sia il peccato e dove esso
conduca, tocca abissi di indicibile nausea, perché Caterina intinge il pensiero
nell’inchiostro della realtà tutta intera, quella fatta di bene e male, di
angeli e demoni, di natura e sovranatura, dove il contingente si incontra e si
scontra nell’Eterno.
Per la causa di Cristo
Una brulicante «famiglia spirituale», formata da sociae e socii, confessori e
segretari, vive intorno a questa madre che pungola, sostiene, invita, con forza
e senza posa, alla Causa di Cristo, facendo anche pressioni, come
pacificatrice, su casate importanti come i Tolomei, i Malavolti, i Salimbeni, i
Bernabò Visconti…
Lotte con il demonio, levitazioni, estasi, bilocazioni, colloqui con Cristo, il desiderio di fusione in Lui e la prima morte di puro amore, quando l’amore ebbe la forza della morte e la sua anima fu liberata dalla carne… per un breve spazio di tempo.
I temi sui quali Caterina pone attenzione sono: la pacificazione dell’Italia, la necessità della crociata, il ritorno della sede pontificia a Roma e la riforma della Chiesa. Passato il periodo della peste a Siena, nel quale non sottrae la sua attenta assistenza, il 1° aprile del 1375, nella chiesa di Santa Cristina, riceve le stimmate incruente. In quello stesso anno cerca di dissuadere i capi delle città di Pisa e Lucca dall’aderire alla Lega antipapale promossa da Firenze che si trovava in urto con i legati pontifici, che avrebbero dovuto preparare il ritorno del Papa a Roma. L’anno seguente partì per Avignone, dove giunse il 18 giugno per incontrare Gregorio XI (1330–1378), il quale, persuaso dall’intrepida Caterina, rientrò nella città di san Pietro il 17 gennaio 1377. L’anno successivo morì il Pontefice e gli successe Urbano VI (1318–1389), ma una parte del collegio cardinalizio gli preferì Roberto di Ginevra, che assunse il nome di Clemente VII (1342– 1394, antipapa), dando inizio al grande scisma d’Occidente, che durò un quarantennio, risolto al Concilio di Costanza (1414-1418) con le dimissioni di Gregorio XII (1326–1417), che precedentemente aveva legittimato il Concilio stesso, e l’elezione di Martino V (1368–1431), nonché con le scomuniche degli antipapi di Avignone (Benedetto XIII, 1328–1423) e di Pisa (Giovanni XXIII, 1370–1419).
All’udienza generale del 24 novembre 2010 Benedetto XVI ha affermato, riferendosi proprio a santa Caterina: «Il secolo in cui visse - il quattordicesimo - fu un’epoca travagliata per la vita della Chiesa e dell’intero tessuto sociale in Italia e in Europa. Tuttavia, anche nei momenti di maggiore difficoltà, il Signore non cessa di benedire il suo Popolo, suscitando Santi e Sante che scuotano le menti e i cuori provocando conversione e rinnovamento».
Amando Gesù («O Pazzo d’amore!»), che descrive come un ponte lanciato tra Cielo e terra, Caterina amava i sacerdoti perché dispensatori, attraverso i Sacramenti e la Parola, della forza salvifica. L’anima di colei che iniziava le sue cocenti e vivificanti lettere con «Io Catarina, serva e schiava de' servi di Gesù Cristo, scrivo a voi nel prezioso sangue suo», raggiunge la beatitudine il 29 aprile 1380, a 33 anni, gli stessi di Cristo, nel quale si era persa per ritrovare l’autentica essenza.
Autore: Cristina Siccardi
Attribuito a Agostino Ugolini (1758–1824), Santa Caterina da Siena, circa 1790, Museo diocesano tridentino, Palazzo Pretorio, prima residenza vescovile eretta accanto al duomo di Trento
Prima donna ad essere stata proclamata dottore della Chiesa, è compatrona d’Europa, d’Italia e di Roma. Caterina nasce a Siena il 25 marzo 1347, nell’attuale contrada dell’Oca. Penultima di venticinque figli, sopravvive alla sorella gemella. A sei anni ha la prima visione di Gesù. La bambina non è interessata ai giochi della sua età, desidera, invece, dedicare la sua vita a Dio. Tuttavia i genitori (Jacopo Benincasa, agiato tintore, e la moglie, Lapa Piacenti) intendono farla sposare. Pur di non sottostare ai voleri dei genitori, la giovane e bella Caterina si taglia tutti i capelli.
La ragazza è ubbidiente, aiuta la mamma ad accudire la numerosa famiglia. Tuttavia, per punizione svolge i lavori domestici più umili, ma di matrimonio non ne vuole sapere. I conflitti con i genitori continuano. Un giorno, il padre vede la figlia in una stanza della casa assorta nella preghiera e in alto, sopra al suo capo, volare una colomba, simbolo dello Spirito Santo. Questo per lui è un segno del Cielo. I genitori fanno ammettere la figlia tra le “Suore della Penitenza” – le “Mantellate” vestite di bianco con un mantello nero – nell’Ordine di San Domenico, in seguito ad un sogno di Caterina dove il santo la invita ad entrare nella propria congregazione. Continuano le visioni e le estasi.
Tra preghiere, penitenze e digiuni (mangia pochissimo), la ragazza assiste poveri e infermi. Sempre sorretta dalla sua fede, Caterina cura anche gli ammalati di peste senza venirne contagiata. La giovane diventa famosa per i suoi miracoli, la capacità di convertire i peccatori e la coraggiosa lotta per la pace: parla alle persone semplici e alle autorità, consiglia, conforta, predica il Bene. Una visione spinge, poi, Caterina ad occuparsi della Chiesa. Tra i vari obiettivi raggiunti il ritorno del papa a Roma da Avignone e la riforma delle regole della Chiesa. Caterina è quasi analfabeta ma riceve da Dio il dono di saper leggere. Invia, facendole scrivere sotto dettatura, lettere ai papi e ai potenti dell’epoca. Famosi i suoi scritti Lettere e Dialogo della Divina Provvidenza.
Come è capitato ad altri santi, riceve le stimmate (1375). Celebre il miracolo di guarigione del cappellano dell’ospedale di Siena: con un’esortazione ad alzarsi, il prete guarisce all’istante! Santa Caterina si spegne a Roma nel 1380. I suoi simboli sono il libro e il giglio, ovvero la sapienza e la purezza. Patrona di Siena, del Cif Centro Italiano Femminile e delle Infermiere Volontarie della Croce Rossa Italiana, è protettrice di giovani da marito, studenti, boy scouts, lavandaie, corrieri, ciclisti, sarte, infermieri, malati e degli ospedali.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20900
Baldassare Franceschini (1611–1690),
Saint Catherine of Siena, XVIIe s., 87.6 x 103.5,
Dulwich Picture Gallery, Dulwich, south
London
BENEDETTO XVI
UDIENZA GENERALE
Santa Caterina da Siena
Cari fratelli e sorelle,
quest’oggi vorrei
parlarvi di una donna che ha avuto un ruolo eminente nella storia della Chiesa.
Si tratta di santa Caterina da Siena. Il secolo in cui visse - il
quattordicesimo - fu un’epoca travagliata per la vita della Chiesa e
dell’intero tessuto sociale in Italia e in Europa. Tuttavia, anche nei momenti
di maggiore difficoltà, il Signore non cessa di benedire il suo Popolo,
suscitando Santi e Sante che scuotano le menti e i cuori provocando conversione
e rinnovamento. Caterina è una di queste e ancor oggi ella ci parla e ci
sospinge a camminare con coraggio verso la santità per essere in modo sempre
più pieno discepoli del Signore.
Nata a Siena, nel 1347,
in una famiglia molto numerosa, morì a Roma, nel 1380. All’età di 16 anni,
spinta da una visione di san Domenico, entrò nel Terz’Ordine Domenicano, nel
ramo femminile detto delle Mantellate. Rimanendo in famiglia, confermò il
voto di verginità fatto privatamente quando era ancora un’adolescente, si
dedicò alla preghiera, alla penitenza, alle opere di carità, soprattutto a
beneficio degli ammalati.
Quando la fama della sua
santità si diffuse, fu protagonista di un’intensa attività di consiglio
spirituale nei confronti di ogni categoria di persone: nobili e uomini
politici, artisti e gente del popolo, persone consacrate, ecclesiastici,
compreso il Papa Gregorio XI che in quel periodo risiedeva ad Avignone e che
Caterina esortò energicamente ed efficacemente a fare ritorno a Roma. Viaggiò
molto per sollecitare la riforma interiore della Chiesa e per favorire la pace
tra gli Stati: anche per questo motivo il Venerabile Giovanni
Paolo II la volle dichiarare Compatrona d’Europa: il Vecchio Continente non
dimentichi mai le radici cristiane che sono alla base del suo cammino e
continui ad attingere dal Vangelo i valori fondamentali che assicurano la
giustizia e la concordia.
Caterina soffrì tanto,
come molti Santi. Qualcuno pensò addirittura che si dovesse diffidare di lei al
punto che, nel 1374, sei anni prima della morte, il capitolo generale dei
Domenicani la convocò a Firenze per interrogarla. Le misero accanto un frate
dotto ed umile, Raimondo da Capua, futuro Maestro Generale dell’Ordine.
Divenuto suo confessore e anche suo “figlio spirituale”, scrisse una prima
biografia completa della Santa. Fu canonizzata nel 1461.
La dottrina di Caterina,
che apprese a leggere con fatica e imparò a scrivere quando era già adulta, è
contenuta ne Il Dialogo della Divina Provvidenza ovvero Libro della
Divina Dottrina, un capolavoro della letteratura spirituale, nel suo Epistolario e
nella raccolta delle Preghiere. Il suo insegnamento è dotato di una
ricchezza tale che il Servo di Dio Paolo
VI, nel 1970, la dichiarò Dottore della Chiesa, titolo che si aggiungeva a
quello di Compatrona della città di Roma, per volere del Beato Pio IX, e di
Patrona d’Italia, secondo la decisione del Venerabile Pio XII.
In una visione che mai
più si cancellò dal cuore e dalla mente di Caterina, la Madonna la presentò a
Gesù che le donò uno splendido anello, dicendole: “Io, tuo Creatore e
Salvatore, ti sposo nella fede, che conserverai sempre pura fino a quando
celebrerai con me in cielo le tue nozze eterne” (Raimondo da Capua, S.
Caterina da Siena, Legenda maior, n. 115, Siena 1998). Quell’anello rimase
visibile solo a lei. In questo episodio straordinario cogliamo il centro vitale
della religiosità di Caterina e di ogni autentica spiritualità: il
cristocentrismo. Cristo è per lei come lo sposo, con cui vi è un rapporto di
intimità, di comunione e di fedeltà; è il bene amato sopra ogni altro bene.
Questa unione profonda
con il Signore è illustrata da un altro episodio della vita di questa insigne
mistica: lo scambio del cuore. Secondo Raimondo da Capua, che trasmette le
confidenze ricevute da Caterina, il Signore Gesù le apparve con in mano un
cuore umano rosso splendente, le aprì il petto, ve lo introdusse e disse:
“Carissima figliola, come l’altro giorno presi il tuo cuore che tu mi offrivi,
ecco che ora ti do il mio, e d’ora innanzi starà al posto che occupava il tuo”
(ibid.). Caterina ha vissuto veramente le parole di san Paolo, “… non vivo io,
ma Cristo vive in me” (Gal 2,20).
Come la santa senese,
ogni credente sente il bisogno di uniformarsi ai sentimenti del Cuore di Cristo
per amare Dio e il prossimo come Cristo stesso ama. E noi tutti possiamo
lasciarci trasformare il cuore ed imparare ad amare come Cristo, in una familiarità
con Lui nutrita dalla preghiera, dalla meditazione sulla Parola di Dio e dai
Sacramenti, soprattutto ricevendo frequentemente e con devozione la santa
Comunione. Anche Caterina appartiene a quella schiera di santi eucaristici con
cui ho voluto concludere la mia Esortazione apostolica Sacramentum
Caritatis (cfr
n. 94). Cari fratelli e sorelle, l’Eucaristia è uno straordinario dono di
amore che Dio ci rinnova continuamente per nutrire il nostro cammino di fede,
rinvigorire la nostra speranza, infiammare la nostra carità, per renderci
sempre più simili a Lui.
Attorno ad una
personalità così forte e autentica si andò costituendo una vera e propria
famiglia spirituale. Si trattava di persone affascinate dall’autorevolezza
morale di questa giovane donna di elevatissimo livello di vita, e talvolta
impressionate anche dai fenomeni mistici cui assistevano, come le frequenti
estasi. Molti si misero al suo servizio e soprattutto considerarono un privilegio
essere guidati spiritualmente da Caterina. La chiamavano “mamma”, poiché come
figli spirituali da lei attingevano il nutrimento dello spirito.
Anche oggi la Chiesa
riceve un grande beneficio dall’esercizio della maternità spirituale di tante
donne, consacrate e laiche, che alimentano nelle anime il pensiero per Dio,
rafforzano la fede della gente e orientano la vita cristiana verso vette sempre
più elevate. “Figlio vi dico e vi chiamo - scrive Caterina rivolgendosi ad uno
dei suoi figli spirituali, il certosino Giovanni Sabatini -, in quanto io vi
partorisco per continue orazioni e desiderio nel cospetto di Dio, così come una
madre partorisce il figlio” (Epistolario, Lettera n. 141: A don Giovanni
de’ Sabbatini). Al frate domenicano Bartolomeo de Dominici era solita
indirizzarsi con queste parole: “Dilettissimo e carissimo fratello e figliolo
in Cristo dolce Gesù”.
Un altro tratto della
spiritualità di Caterina è legato al dono delle lacrime. Esse esprimono una
sensibilità squisita e profonda, capacità di commozione e di tenerezza. Non
pochi Santi hanno avuto il dono delle lacrime, rinnovando l’emozione di Gesù
stesso, che non ha trattenuto e nascosto il suo pianto dinanzi al sepolcro
dell’amico Lazzaro e al dolore di Maria e di Marta, e alla vista di
Gerusalemme, nei suoi ultimi giorni terreni. Secondo Caterina, le lacrime dei
Santi si mescolano al Sangue di Cristo, di cui ella ha parlato con toni
vibranti e con immagini simboliche molto efficaci: “Abbiate memoria di Cristo
crocifisso, Dio e uomo (…). Ponetevi per obietto Cristo crocifisso,
nascondetevi nelle piaghe di Cristo crocifisso, annegatevi nel sangue di Cristo
crocifisso” (Epistolario, Lettera n. 21: Ad uno il cui nome si tace).
Qui possiamo comprendere
perché Caterina, pur consapevole delle manchevolezze umane dei sacerdoti, abbia
sempre avuto una grandissima riverenza per essi: essi dispensano, attraverso i
Sacramenti e la Parola, la forza salvifica del Sangue di Cristo. La Santa
senese ha invitato sempre i sacri ministri, anche il Papa, che chiamava “dolce
Cristo in terra”, ad essere fedeli alle loro responsabilità, mossa sempre e
solo dal suo amore profondo e costante per la Chiesa. Prima di morire disse:
“Partendomi dal corpo io, in verità, ho consumato e dato la vita nella Chiesa e
per la Chiesa Santa, la quale cosa mi è singolarissima grazia” (Raimondo da
Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 363).
Da santa Caterina,
dunque, noi apprendiamo la scienza più sublime: conoscere ed amare Gesù Cristo
e la sua Chiesa. Nel Dialogo della Divina Provvidenza, ella, con
un’immagine singolare, descrive Cristo come un ponte lanciato tra il cielo e la
terra. Esso è formato da tre scaloni costituiti dai piedi, dal costato e dalla
bocca di Gesù. Elevandosi attraverso questi scaloni, l’anima passa attraverso
le tre tappe di ogni via di santificazione: il distacco dal peccato, la pratica
della virtù e dell’amore, l’unione dolce e affettuosa con Dio.
Cari fratelli e sorelle,
impariamo da santa Caterina ad amare con coraggio, in modo intenso e sincero,
Cristo e la Chiesa. Facciamo nostre perciò le parole di santa Caterina che
leggiamo nel Dialogo della Divina Provvidenza, a conclusione del capitolo
che parla di Cristo-ponte: “Per misericordia ci hai lavati nel Sangue, per
misericordia volesti conversare con le creature. O Pazzo d’amore! Non ti bastò
incarnarti, ma volesti anche morire! (...) O misericordia! Il cuore mi si
affoga nel pensare a te: ché dovunque io mi volga a pensare, non trovo che
misericordia” (cap. 30, pp. 79-80). Grazie.
Saluti:
Chers amis, puisse sainte
Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec
courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue
cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!
I extend a warm welcome
to the Catholic and Greek Orthodox pilgrims from San Francisco, California. I
also greet the Superiors of the Missionary Sisters of the Precious Blood
meeting in Rome. Upon all the English-speaking visitors present at today’s
Audience, especially the pilgrim groups from Japan and the United States of
America, I invoke God’s abundant blessings.
Ganz herzlich grüße ich
die Pilger und Besucher aus den Ländern deutscher Sprache. Vertrauen wir uns
Gottes guter Hand an, denn er hört nicht auf, seinem Volk Heilige zu schenken,
die die Menschen zur Umkehr und zu geistlicher Erneuerung führen. Der Herr
segne euch alle und schenke euch einen schönen, fruchtbaren Aufenthalt in Rom.
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular a los venidos de Chile, España,
México, República Dominicana y otros países latinoamericanos. Siguiendo el
ejemplo y la enseñanza de Santa Catalina de Siena, os invito a todos a amar a
Cristo y a la Iglesia con un amor cada vez más intenso y sincero. Muchas gracias.
Amados peregrinos vindos
do Brasil e de outros países de língua portuguesa, sede bem-vindos! Santa
Catarina de Sena ensina que a ciência mais sublime consiste em amar Jesus
Cristo e a sua Igreja. Segui o exemplo desta santa, amando Jesus com coragem e
sinceridade, para assim alcançardes a paz e a alegria que vêm de Deus. Ide em
paz!
Saluto in lingua polacca:
Witam serdecznie Polaków,
a szczególnie delegację Rady Miasta Kielce wraz z duszpasterzami. Bracia i
Siostry! Od świętej Katarzyny ze Sieny, mistyczki, doktora Kościoła, patronki
Europy uczmy się szczerze kochać Chrystusa i Kościół. W różnych sytuacjach życia
umiejmy z odwagą dawać świadectwo naszej wiary, broniąc w zdecydowany sposób
ewangelicznych wartości. Wam tu obecnym i waszym bliskim z serca błogosławię.
Traduzione italiana:
Saluto cordialmente i
Polacchi e in modo particolare la delegazione del Consiglio Comunale della
Città di Kielce con alcuni parroci. Fratelli e Sorelle! Da Santa Caterina da
Siena, mistica, dottore della Chiesa e Compatrona d’Europa impariamo ad amare
sinceramente Cristo e la Chiesa. Nei diversi momenti della nostra vita sappiamo
con coraggio dare testimonianza della nostra fede, difendendo in modo decisivo
i valori evangelici. A voi qui presenti e ai vostri cari imparto di cuore una
speciale benedizione.
Saluto in lingua
ungherese:
Szeretettel köszöntöm a magyar híveket, elsősorban azokat, akik Tornáról és Szabadkáról érkeztek. Vasárnap az adventi időszakot kezdjük meg. Kívánom, hogy Máriához hasonló lelkülettel készítsétek az Úr útját ebben az adventben, hogy általatok Krisztus ma is megjelenhessen a társadalom minden területén.
Erre adom apostoli áldásomat.
Dicsértessék a Jézus Krisztus!
Traduzione italiana:
Saluto con affetto i pellegrini di lingua ungherese, specialmente i membri dei gruppi venuti da Turna nad Bodvou e Subotica. Domenica iniziamo il periodo di Avvento. Vi auguro in questo Avvento di prepararvi alla venuta del Signore con il cuore simile a quello di Maria, così che tramite voi il Cristo possa venire anche oggi nella società.
Per ciò vi imparto la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!
Saluto in lingua slovena:
Lepo pozdravljam vse, ki
ste prišli k praznovanju petdesete obletnice Papeškega slovenskega zavoda v
Rimu. Skupaj z vami, dragi prijatelji, se veselim obilnih sadov, ki jih je Bog
po tej ustanovi podelil Cerkvi na Slovenskem in drugod. Vse, ki danes tvorite
skupnost »Slovenika«, spodbujam, da si dosledno prizadevate za rast v modrosti
in v sleherni kreposti, da boste resnično sol zemlje in luč sveta. Slovenija in
ves svet potrebujeta modrih, pogumnih in zvestih pričevalcev za Kristusa! Ob
tej slovesni priložnosti vam prav rad podelim apostolski blagoslov!
Traduzione italiana:
Rivolgo il mio caro
saluto a quanti sono convenuti per celebrare il 50° Anniversario del Pontificio
Collegio Sloveno in Urbe. Insieme a voi, cari amici, gioisco per i copiosi doni
che Iddio ha elargito, attraverso quest’Istituzione, alla Chiesa in Slovenia ed
altrove. Tutti voi, che oggi formate la comunità dello “Slovenicum”, esorto
all’impegno costante per la crescita nella sapienza e in ogni virtù, affinché
siate davvero il sale della terra e la luce del mondo. La Slovenia e tutto il
mondo hanno bisogno di testimoni di Cristo saggi, coraggiosi e fedeli! In
questa felice ricorrenza giubilare volentieri vi imparto l’Apostolica
Benedizione!
Saluto in lingua croata:
Radosno pozdravljam sve
hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župa Uskrsnuća Kristova i Svetog
Ivana Evanđeliste iz Zagreba! Neka vam hodočašće na grobove apostola pomogne
da, osnaženi u vjeri, učvršćeni u nadi i usavršeni u ljubavi, svjedočite Isusa
Krista u svojoj domovini. Hvaljen Isus i Marija!
Traduzione italiana:
Saluto con gioia tutti i
pellegrini Croati, in modo particolare i fedeli provenienti dalle parrocchie
della Risurrezione di Cristo e di San Giovanni Evangelista di Zagreb. Il
pellegrinaggio alle tombe degli Apostoli vi aiuti a testimoniare Gesù Cristo
nella vostra patria, fortificati nella fede, rafforzati nella speranza e
perfezionati nell’amore. Siano lodati Gesù e Maria!
Saluto in lingua ceca:
Srdečně vítám a zdravím poutníky z České republiky, zejména z farnosti svatého Petra a Pavla v Říčanech.
Rád vám všem žehnám! Chvála Kristu!
Traduzione italiana:
Un cordiale benvenuto e saluti ai pellegrini provenienti dalla Repubblica Ceca, in particolare dalla Parrocchia dei Santi Pietro e Paolo, di Říčany.
Volentieri vi benedico tutti. Sia lodato Gesù Cristo!
* * *
Rivolgo un cordiale
benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i
partecipanti al convegno promosso dal Movimento Apostolico e li esorto a
proseguire nel cammino della santità personale, punto di partenza di ogni
evangelizzazione. Saluto i fedeli di Troina ed auspico che, sull’esempio del
patrono S. Silvestro ciascuno possa aderire sempre più generosamente a Cristo e
al suo Vangelo. Saluto i rappresentanti della Città di Cervia, accompagnati dal
loro Vescovo Mons. Giuseppe Verucchi, e li ringrazio per il tradizionale
omaggio di un prodotto tipico della loro terra.
Rivolgo, infine, il mio
cordiale saluto ai giovani, agli ammalati e agli sposi
novelli. Oggi, ricordando Sant'Andrea Dung-Lac e compagni, martiri vietnamiti,
invito voi, cari giovani, ad essere intrepidi nel testimoniare i valori
cristiani, rimanendo sempre fedeli al Signore; esorto voi, cari ammalati,
a saper accogliere con sereno abbandono quanto il Signore dona in ogni
situazione della vita; auguro a voi, cari sposi novelli, di formare una
famiglia veramente cristiana, attingendo la forza necessaria per realizzare
tale progetto dalla Parola di Dio e dall'Eucaristia.
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html
117.
St. Catherine of Siena
The 140 Saints of the Colonnade. St. Catherine of Siena. Born - 25 March 1347. Died
29 April 1380
Canonized - 1461 by Pope Pius II. Feastday - 29 April. Statue created -
c.1665-1666. This statue is part of a group of 24 installed above the colonnade
entrances. The Alexander VII Coat of Arms that is adjacent was installed on 1
July 1666. Sculptor - Lazzaro Morelli. The statue identifies some recurring
motifs of the sculptor, such as the rolled edge of the garment.also found in St
Laurence (97). Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine. Though the statue can be
identified with Catherine of Siena, it was traditionally believed to be St Rose
of Lima. She is shown in a monk's habit swaying in the wind and holding a
crucifix. Her face is composed with a feeling of devotion. St Catherine
of Siena was a tertiary of the Dominican Order, philosopher and
theologian. She worked to bring the papacy of Gregory XI back to Rome. In
1970 Paul VI proclaimed her a Doctor of the Church. She is a patron saint of
Europe, and co-patron of Italy along with St Francis. - https://stpetersbasilica.info/Exterior/Colonnades/Saints/St%20Catherine%20of%20Siena-117/StCatherineofSiena.htm
PROCLAMAZIONE DI SANTA
CATERINA DA SIENA DOTTORE DELLA CHIESA
OMELIA DEL SANTO PADRE
PAOLO VI
Domenica, 3 ottobre 1970
La spirituale esultanza che ha invaso l’animo Nostro nel proclamare Dottore della Chiesa la umile e sapiente vergine domenicana, Caterina da Siena, trova il riferimento più alto e, diremmo, la sua giustificazione nella gioia purissima esperimentata dal Signore Gesù, quando, come narra l’evangelista S. Luca, «trasalì di gioia nello Spirito Santo» e disse: «Io ti glorifico, o Padre, Signore del cielo e della terra, perché hai nascosto queste cose ai sapienti e ai prudenti, e le hai rivelate ai semplici. Sì, Padre, perché tale è stato il tuo beneplacito» (Luc. 10, 21; cfr. Matth. 11, 25-26).
In verità, nel ringraziare il Padre per aver svelato i segreti della sua divina sapienza agli umili, Gesù non aveva presenti al suo spirito soltanto i Dodici, che egli aveva eletti tra il popolo incolto, e che avrebbe un giorno inviato, quali suoi apostoli, ad istruire tutte le genti e ad insegnare ad esse quanto aveva loro comandato (Cfr. Matth. 28, 19-20), ma altresì quanti avrebbero creduto in Lui, fra i quali innumerevoli sarebbero stati i meno dotati agli occhi del mondo.
E questo si compiaceva di osservare l’Apostolo delle genti, scrivendo alla
comunità della greca Corinto, città pullulante di gente infatuata di umana
sapienza. «Considerate tra voi, o fratelli, quelli che (Dio) ha chiamato: non
molti i sapienti secondo l’estimazione terrena; non molti i potenti; non molti
i nobili. Ciò invece che è stolto per il mondo, Iddio scelse per confondere i
sapienti; e ciò che è debole Iddio scelse per confondere quello che è forte;
scelse ciò che per il mondo non ha pregio e valore, ciò che non esiste, per ridurre
al nulla ciò che esiste, affinché nessuna creatura possa vantarsi dinanzi a
Dio» (1 Cor. 1, 26-29).
Tale scelta preferenziale di Dio per quanto è irrilevante o, magari, spregevole agli occhi del mondo era già stata annunciata dal Maestro, quando - in netta antitesi alle valutazioni terrene – aveva chiamato beati e candidati al suo Regno i poveri, gli afflitti, i miti, gli affamati di giustizia, i puri di cuore, gli operatori di pace (Cfr. Matth. 5, 3-10).
Non è certo Nostra intenzione indugiare nel porre in rilievo come nella vita e
nell’attività esterna di Caterina le Beatitudini evangeliche abbiano avuto un
modello di superlativa verità e bellezza. Tutti voi, del resto, ricordate
quanto ella sia stata libera nello spirito da ogni terrena cupidigia; quanto
abbia amato la verginità consacrata al celeste sposo, Cristo Gesù; quanto sia
stata affamata di giustizia e colma di viscere di misericordia nel cercare di
riportare la pace in seno alle famiglie ed alle città, dilaniate da rivalità e
da odi atroci; quanto si sia prodigata per riconciliare la repubblica di
Firenze con il Sommo Pontefice Gregorio XI, fino ad esporre alla vendetta dei
ribelli la propria vita. Né ci fermeremo ad ammirare le eccezionali grazie
mistiche, di cui volle dotarla il Signore, tra le quali il mistico sposalizio e
le sacre stigmate. Crediamo altresì non rispondente alla presente circostanza
il rievocare la storia dei magnanimi sforzi, compiuti dalla Santa per indurre
il Papa a ritornare alla sua legittima sede, Roma. Il successo che ella
finalmente ottenne, fu veramente il capolavoro della sua operosità, che rimarrà
nei secoli la sua gloria più grande e costituirà un titolo tutto speciale
all’eterna riconoscenza per lei da parte della Chiesa.
Crediamo, invece, opportuno in questo momento porre, sia pur brevemente, in luce il secondo dei titoli, che giustificano, in conformità al giudizio della Chiesa, il conferimento del Dottorato alla figlia dell’illustre Città di Siena: e cioè la peculiare eccellenza della dottrina.
Quanto al primo titolo infatti, quello della santità, il suo riconoscimento solenne fu espresso, ed in ampia misura e con stile inconfondibile di umanista, dal Pontefice Pio II, suo concittadino, nella Bolla di Canonizzazione Misericordias Domini, di cui egli stesso fu l’autore (Cfr. M.-H. LAUKENT, OP., Proc. Castel., pp. 521-530; Trad. ital. di I. Taurisano, OP., S. Caterina da Siena, Roma 1948, pp. 665-673). La speciale cerimonia liturgica ebbe luogo nella Basilica di S. Pietro, il 29 giugno 1461.
Che diremo dunque dell’eminenza della dottrina cateriniana? Noi certamente non
troveremo negli scritti della Santa, cioè nelle sue Lettere, conservate in
numero assai cospicuo, nel Dialogo della Divina Provvidenza ovvero Libro
della Divina Dottrina e nelle «orationes», il vigore apologetico e gli
ardimenti teologici che distinguono le opere dei grandi luminari della Chiesa
antica, sia in Oriente che in Occidente; né possiamo pretendere dalla non colta
vergine di Fontebranda le alte speculazioni, proprie della teologia sistematica,
che hanno reso immortali i Dottori del medioevo scolastico. E se è vero che nei
suoi scritti si riflette, e in misura sorprendente, la teologia dell’Angelico
Dottore, essa vi compare però spoglia di ogni rivestimento scientifico. Ciò
invece che più colpisce nella Santa è la sapienza infusa, cioè la lucida,
profonda ed inebriante assimilazione delle verità divine e dei misteri della
fede, contenuti nei Libri Sacri dell’Antico e del Nuovo Testamento: una
assimilazione, favorita, sì, da doti naturali singolarissime, ma evidentemente
prodigiosa, dovuta ad un carisma di sapienza dello Spirito Santo, un carisma
mistico.
Caterina da Siena offre nei suoi scritti uno dei più fulgidi modelli di quei carismi di esortazione, di parola di sapienza e di parola di scienza, che S. Paolo mostrò operanti in alcuni fedeli presso le primitive comunità cristiane, e di cui volle che fosse ben disciplinato l’uso, ammonendo che tali doni non sono tanto a vantaggio di coloro che ne sono dotati, quanto piuttosto dell’intero Corpo della Chiesa: come infatti in esso - spiega l’Apostolo - «unico e medesimo (è) lo Spirito che distribuisce i suoi doni a ciascuno come vuole» (1 Cor. 12, 11) così su tutte le membra del mistico organismo di Cristo deve ridondare il beneficio dei tesori spirituali che il suo Spirito elargisce (Cfr. 1 Cor. 11, 5; Rom. 12, 8; 1 Tim. 6, 2; Tit. 2, 15).
«Dottrina eius (scilicet Catharinae) non acquisita fuit; prius magistra visa
est quam discipula» (Proc. Castel., 1. c.): così dichiarò lo stesso Pio II
nella Bolla di Canonizzazione. Ed invero, quanti raggi di sovrumana sapienza,
quanti urgenti richiami all’imitazione di Cristo in tutti i misteri della sua
vita e della sua Passione, quanti efficaci ammaestramenti per la pratica delle
virtù, proprie dei vari stati di vita, sono sparsi nelle opere della Santa! Le
sue Lettere sono come altrettante scintille di un fuoco misterioso, acceso nel
suo cuore ardente dall’Amore Infinito, ch’è lo Spirito Santo.
Ma quali sono le linee caratteristiche, i temi dominanti del suo magistero ascetico e mistico? A Noi sembra che, ad imitazione del «glorioso Paolo» (Dialogo, c. XI, a cura di G. Cavallini, 1968, p. 27), di cui riflette talvolta anche lo stile gagliardo ed impetuoso, Caterina sia la mistica del Verbo Incarnato, e soprattutto di Cristo Crocifisso; essa fu l’esaltatrice della virtù redentivi del Sangue adorabile del Figliuolo di Dio, effuso sul legno della Croce con larghezza di amore per la salvezza di tutte le umane generazioni (Cfr. Dialogo, c. CXXVII, ed. cit., p. 325). Questo Sangue del Salvatore, la Santa lo vede fluire continuamente nel Sacrificio della Messa e nei Sacramenti, grazie al ministero dei sacri ministri, a purificazione ed abbellimento dell’intero Corpo mistico di Cristo. Caterina perciò potremmo dirla la mistica del Corpo mistico di Cristo, cioè della Chiesa.
D’altra parte la Chiesa è per lei autentica madre, a cui è doveroso
sottomettersi, prestare riverenza ed assistenza: «Ché - Ella osa dire - la
Chiesa non è altro che esso Cristo» (Lettera 171, a cura di P.
Misciatelli, III, 89).
Quale non fu perciò
l’ossequio e l’amore appassionato che la Santa nutrì per il Romano Pontefice!
Noi oggi personalmente, minimo servo dei servi di Dio, dobbiamo a Caterina
immensa riconoscenza, non certo per l’onore che possa ridondare sulla nostra
umile persona, ma per la mistica apologia ch’ella fa dell’ufficio apostolico
del successore di Pietro. Chi non ricorda? Ella contempla in lui «il dolce
Cristo in terra» (Lettera 196, ed. cit., III, 211), a cui si deve filiale
affetto ed obbedienza, perché : «Chi sarà inobediente a Cristo in terra, il
quale è in vece di Cristo in cielo, non partecipa del frutto del Sangue del
Figliuolo di Dio» (Lettera 207, ed. cit., III, 270). E quasi anticipando,
non solo la dottrina, ma il linguaggio stesso del Concilio Vaticano II (Lumen
gentium, 23), la Santa scrive al Papa Urbano VI: «Padre santissimo . .
cognoscete la grande necessità, che è a voi e alla santa Chiesa di conservare
questo popolo (di Firenze) alla obbedienza e reverenza della Santità Vostra,
perocché qui è il capo e il principio della nostra fede» (Lettera 170, ed.
cit., III, 75).
Ai Cardinali, poi, a molti Vescovi e sacerdoti, essa rivolge pressanti esortazioni, né risparmia forti rimproveri, sempre però in tutta umiltà e rispetto per la loro dignità di ministri del Sangue di Cristo. Né Caterina poteva dimenticare di essere figlia di un Ordine religioso, e tra i più gloriosi ed attivi nella Chiesa. Essa, quindi, nutre stima singolare per quelle che chiama le «sante religioni», che considera quasi vincolo di unione tra il Corpo mistico, costituito dai rappresentanti di Cristo (secondo una qualificazione sua propria), ed il corpo universale della religione cristiana, cioè i semplici fedeli. Esige dai religiosi fedeltà alla loro eccelsa vocazione, attraverso l’esercizio generoso delle virtù e l’osservanza delle rispettive regole. Non ultimi, nella sua materna sollecitudine, sono i laici, a cui indirizza vivaci e numerose lettere, volendoli pronti nella pratica delle virtù cristiane e dei doveri del proprio stato, animati da ardente carità per Iddio e per il prossimo, poiché anch’essi sono membra vive del Corpo mistico; ora, dice la Santa, «ella (cioè la Chiesa) è fondata in amore, ed è esso amore» (Lettera 103, a cura di G. Gigli).
Come poi non ricordare l’opera intensa, svolta dalla Santa per la riforma della
Chiesa? È principalmente ai sacri Pastori che essa rivolge le sue esortazioni,
disgustata di santo sdegno per l’ignavia di non pochi di loro, fremente per il
loro silenzio, mentre il gregge loro affidato andava disperso ed in rovina.
«Ohimé, non più tacere! Gridate con cento migliaia di lingue, scrive ad un alto
prelato. Veggo che, per tacere, il mondo è guasto, la Sposa di Cristo è
impallidita, toltogli il colore, perché gli è succhiato il sangue da dosso,
cioè il Sangue di Cristo» (Lettera 16 al card. di Ostia, a cura di L.
Ferretti, I, 85).
E che cosa intendeva essa per rinnovamento e riforma della Chiesa? Non certamente il sovvertimento delle sue strutture essenziali, la ribellione ai Pastori, la via libera ai carismi personali, le arbitrarie innovazioni nel culto e nella disciplina, come alcuni vorrebbero ai nostri giorni. Al contrario, essa afferma ripetutamente che sarà resa la bellezza alla Sposa di Cristo e si dovrà fare la riforma «non con guerra, ma con pace e quiete, con umili e continue orazioni, sudori e lagrime dei servi di Dio» (Cfr. Dialogo, cc. XV, LXXXVI, ed. cit., pp. 44, 197). Si tratta, quindi, per la Santa di una riforma anzitutto interiore, e poi esterna, ma sempre nella comunione e nell’obbedienza filiale verso i legittimi rappresentanti di Cristo.
Fu anche politica la nostra devotissima Vergine? Sì, indubbiamente, ed in forma
eccezionale, ma in un senso tutto spirituale della parola. Ella, infatti,
respinse sdegnosamente l’accusa di politicante, che le muovevano alcuni dei
suoi concittadini, scrivendo ad uno di loro: «. . . E i miei cittadini credono
che per me o per la compagnia ch’io ho meco, si facciano trattati: elli dicono
la verità; ma non la cognoscono, e profetano; perocché altro non voglio fare né
voglio faccia chi è con me, se non che si tratti di sconfiggere il dimonio e
toglierli la signoria che egli ha presa dello uomo per lo peccato mortale, e
trargli l’odio del cuore, e pacificarlo con Cristo Crocifisso e col prossimo
suo» (Lettera 122, ed. cit., II, 253).
La lezione pertanto di questa donna politica «sui generis» conserva tuttora il suo significato e valore, benché oggi sia più sentito il bisogno di far la debita distinzione tra le cose di Cesare e quelle di Dio, tra Chiesa e Stato. Il magistero politico della Santa trova la più genuina e perfetta espressione in questa sua lapidaria sentenza: «Niuno stato si può conservare nella legge civile e nella legge divina in stato di grazia senza la santa giustizia» (Dialogo, c. CXIX, ed. cit., p. 291).
Non contenta di avere svolto un intenso e vastissimo magistero di verità e di bontà con la parola e con gli scritti, Caterina volle suggellarlo con l’offerta finale della sua vita, per il Corpo mistico di Cristo, che è la Chiesa, nell’ancor giovanile età di 33 anni. Dal suo letto di morte, circondata dai fedeli discepoli in una celletta presso la chiesa di S. Maria sopra Minerva, in Roma, essa rivolse al Signore questa commovente preghiera, vero testamento di fede e di riconoscente, ardentissimo amore: «O Dio eterno, ricevi il sacrificio della vita mia in (vantaggio di) questo corpo mistico della santa Chiesa. Io non ho che dare altro se non quello che tu hai dato a me. Tolli il cuore, dunque, e premilo sopra la faccia di questa sposa» (Lettera 371, ed. L. Ferretti, V, pp. 301-302).
Il messaggio perciò di una fede purissima, di un amore ardente, di una
dedizione umile e generosa alla Chiesa Cattolica, quale Corpo mistico e Sposa
del Redentore divino: questo è il messaggio tipico del nuovo Dottore della
Chiesa, Caterina da Siena, a illuminazione ed esempio di quanti si gloriano di
appartenerle. Raccogliamolo con animo riconoscente e generoso, perché sia luce
della nostra vita terrena e pegno di futura e sicura appartenenza alla Chiesa
trionfante del Cielo. Così sia!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/homilies/1970/documents/hf_p-vi_hom_19701003.html
Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), Santa Caterina da Siena (1746 ca.), olio su tela, 70 x 52 Vienna (Austria), Kunsthistorisches Museum
CATERINA da Siena, santa
di Innocenzo Taurisano
- Enciclopedia Italiana (1931)
CATERINA da Siena,
santa. - Domenicana, nata a Siena da Iacopo, tintore nel rione di Fontebranda,
e da Lapa di Puccio Piagenti, il 25 marzo 1347, morta a Roma il 29 aprile 1380
e sepolta nella chiesa della Minerva. La data di nascita non è attestata da
documenti coevi ma dalla tradizione.
All'età di 7 anni C. ebbe
la prima visione, e nello stesso anno fece voto di verginità. La sua casa era
frequentata da un giovane frate, Tommaso della Fonte, già allevato nella
famiglia Benincasa; egli fu il primo direttore spirituale di C., e le consigliò
(1362) di tagliarsi i capelli per vincere le ostilità dei parenti i quali
desideravano darle marito. Anche la sorella Bonaventura spinse C. per un certo
periodo ad attenuare il suo fervore di spirito; ma la morte per parto di
Bonaventura (1362) fu per lei come un monito dall'alto, e da allora C. si
dedicò tutta a pratiche ascetiche. Prendendo occasioni da una grave malattia
ottenne finalmente dai suoi d'entrare tra le mantellate domenicane (1363), che
si riunivano in San Domenico per le preghiere in comune, e s'adoperavano in
opere di misericordia; da allora C. si prodigò nell'ospedale della Scala in
Siena, nella lebbroseria di S. Lazzaro, e presso i malati del vicinato. Ma il
principale esercizio di quegli anni di gioventù fu la vita interiore, in cui
era diretta da fra Tommaso della Fonte e fra Bartolomeo Dominici, con
meditazioni e preghiere assidue, e con un ardore vivo di mortificazione,
prolungando in modo eccezionale i suoi digiuni, e riducendo al minimo il sonno
e il riposo. Una vita così eccezionale non poteva rimanere nell'ombra. La fama
se ne divulgò presto in Siena, nella Toscana e fuori, suscitando discussioni
aspre e animate intorno alla santità della figlia del tintore. C. fu fatta
segno ad ogni genere di persecuzioni, sopportate con inalterabile serenità. Nel
contempo attirava intorno a sé un'eletta schiera di anime desiderose d'una
seria riforma cattolica. La casetta di Fontebranda così diventava
insensibilmente un cenacolo, dove i problemi spirituali erano al primo posto:
ivi pure si organizzavano piccole crociate per la pace tra famiglie in lotta, e
per influire silenziosamente sulle fazioni e sui pubblici poteri. Quell'opera
di penetrazione lenta e costante fu decisiva nella vita di Siena.
Ma Siena era centro
commerciale, politico e artistico, ove si conveniva da ogni parte; fu quindi
naturale che l'influenza di C. si estendesse su quell'elemento cosmopolita che
diffuse per ogni dove la fama di lei. Inoltre nella cella di Fontebranda
trovarono un'eco le voci di dolore dell'Italia straziata dalle fazioni, dalle
compagnie di ventura, dalla peste allo stato endemico: cosicché essa divenne
anche un centro politico di prim'ordine, ove si conoscevano le segrete trame
dei governanti comunicate da confidenti alla discrezione di C. per averne
consiglio e preghiere. Se il ritorno a Roma di Urbano V nel 1367 fu per lei
d'immensa gioia, la ripartita di lui per Avignone nel 1370 fu nefasta. Alla
vigilia di quella partenza (agosto '70) C. ebbe una celebre visione, nella
quale Dio, togliendola da una vita contemplativa, la lanciava come messaggera
di pace tra gli uomini; essa, pur conoscendo le enormi difficoltà da
incontrare, ubbidì e cominciò così una missione nuova in donna.
Un programma ben definito
si rileva in quest'attività, che si può riassumere in tre punti:1. pacificare
l'Italia per preparare il ritorno del papa a Roma; 2. la crociata; 3. la
riforma. Fin dalle prime lettere di C. questi tre concetti si vanno precisando
in relazione agli avvenimenti politici. Il ritorno del papa era una necessità
assoluta per l'indipendenza della Chiesa e dell'Italia caduta in balia della
Francia. Ad attenuare poi l'enorme pressione dello spirito guerresco di
quell'epoca e liberare l'Italia dalle nefaste compagnie di ventura, era
necessaria la crociata per rivendicare il sepolcro di Cristo. Infine era tempo
che ai tanti mali travaglianti la Chiesa si ponesse un fine con una sana
riforma, tante volte annunziata e mai validamente attuata. Programma questo non
nuovo, ma che trovò in C. una volontà capace di tutto. C. va oltre la cerchia
delle mura cittadine, si erge quale voce di Dio, quale vindice d'una giustizia
superiore, e impone il suo voglio; ciò che suscitò gravi contrasti e dette
luogo a persecuzioni.
Infatti i superiori
dell'ordine domenicano, impressionati dal crescente entusiasmo, ma più dalla
malevolenza d'una parte del clero regolare e secolare, e forse anche per ordini
superiori, chiamarono C. a Firenze in S. Maria Novella, dove nella Pentecoste
del 1374 si riunì il capitolo generale dei domenicani. Da una bolla di Gregorio
XI del 1375 veniamo a conoscenza che in quel capitolo fu dato come direttore a
C. fra Raimondo da Capua, discendente di Pier della Vigna, allo scopo preciso
della crociata già indetta da Gregorio XI. Troviamo perciò la santa con
numeroso seguito a Pisa nel 1375, indi a Lucca nel '76, dove compie per mandato
pontificio la missione politica di non fare entrare nella lega contro il papa
la Repubblica lucchese. Di Pisa, centro politico e marinaro, C. fece il suo
quartiere generale per l'organizzazione della crociata. In Pisa (1° aprile '75)
ottenne il dono massimo: di ricevere nelle proprie carni l'ultimo sigillo, le
stimmate.
Intanto ella seguiva con
ansia crescente la lotta iniziata da Firenze contro la Chiesa. La parte guelfa
conoscendo la santità di C. e il suo potere presso il papa, spinse la
repubblica a mandarla ambasciatrice ad Avignone per implorare pace. Ma gli
avvenimenti precipitarono, e il papa lanciò la scomunica contro Firenze
(marzo.'76). Il colpo, di estrema gravità, cadeva in pieno anche sugl'interessi
commerciali, tanto da volgere a più miti consigli il partito della guerra, che
vide col popolo l'unica salvezza in C. Essa, chiamata, va a Firenze nel maggio,
e prosegue per Avignone (18 giugno '76)
L'emozione suscitata in
Avignone per l'arrivo dell'italiana fu enorme. L'ambasceria fallì per la
malafede dei Fiorentini, vergognatisi forse di farsi rappresentare da una
donna.
Ma sin dalla prima visita
di C. al papa, il tema principale è il ritorno a Roma. Gregorio XI aveva già
manifestato il proposito di tornare in Italia, proposito per varî motivi mai
attuato. L'intervento di C. è decisivo: il papa, rompendo gl'indugi e superando
gl'intrighi di corte, decide di partire il 16 settembre 1376 per Roma, dove
entra il 17 gennaio dell'anno seguente.
Nel '77 C. si adoperò
molto per la pace fra i Salimbeni e Siena, recandosi in Val d'Orcia: ma
l'obiettivo suo era Firenze, dove venne mandata dal papa. L'opera sua fu
sommamente difficile per l'esasperazione degli animi che culminò nel tumulto
dei Ciompi, in cui la vita di C. corse serio pericolo. Calmata la tempesta,
riprese con più lena la missione di pace: questa venne sospesa dalla morte di
Gregorio XI, ultimo papa francese, ma subito ripresa sotto Urbano VI. Ottenuta
la pace tra Firenze e Roma (luglio '78), C. torna a Siena. I torbidi avvenuti
durante il conclave, da cui uscì faticosamente eletto Urbano VI, non furono che
avvisaglie d'una crisi estrema. Chi aveva dominato per 70 anni non era disposto
a rinunciare alla sua egemonia, né la maggioranza del collegio cardinalizio era
composta da uomini capaci di subordinare il loro nazionalismo allo spirito
cattolico della Chiesa romana; fatale fu dunque il contrasto e lo scisma. Fu
una lotta gigantesca che la Chiesa dovette combattere per 40 anni per affermare
la sua universalità e cattolicità. C. ebbe piena la coscienza di questo senso
dell'universale della Chiesa, e combatté per esso con estremo vigore.
Chiamata a Roma da Urbano
VI (25 novembre '78), vi organizzò un cenacolo di anime elette raccolte da ogni
parte d'Italia; con lettere consiglia il pontefice e invita i potentati
d'Europa a rimanere fedeli al papa romano; in modo speciale scrive a Giovanna
II dì Napoli, fautrice aperta del partito francese, per allontanarla dallo
scisma; scrive lettere terribili ai cardinali italiani e francesi che hanno
tradito la causa della Chiesa; interviene in concistoro per rianimare e
spingere alla lotta; si consuma spasimante d'amore in vedere la Sposa di Cristo
divisa e in armi; prega incessantemente, accetta ogni dolore sul suo corpo e
offre di continuo la sua esistenza in riparazione ed espiazione del male. Il
suo eroismo si sublima man mano che s'avvicina alla vetta del suo
martirio. La sua agonia s'illumina così intensamente, la materia inerte e
stanca è così dominata dallo spirito, da vincere qualunque più potente
tragedia. A 33 anni, dopo aver gridato per tre
volte sangue, sangue, sangue, restituì l'anima a Dio. (V. tav.
CXLIV).
Discepoli. - Uno dei lati
più interessanti e meno studiati della vita di C. è quello della sua famiglia
spirituale. Dato il momento eccezionale in cui visse, il suo genere di vita,
unico in donna, suscitò un movimento profondo negli spiriti. Da ogni parte
chiedevano di porsi sotto la sua direzione spirituale persone d'ogni condizione
sociale, anche famosi asceti. Vanno ricordati gli agostiniani Guglielmo
d'Inghilterra, il Tantucci e Giovanni Terzo; i francescani Lazzarino da Pisa,
Gabriele da Volterra, Angelo Salvetti, che più tardi fu generale del suo
ordine; il vallombrosano Giovanni dalle Celle; i domenicani Tommaso della
Fonte, Bartolomeo Dominici, Raimondo di Capua, generale dell'ordine nel 1380,
Giovanni Dominici cardinale, Tommaso Caffarini; i senesi Neri di Landoccio dei
Pagliaresi, Stefano Maconi, il Piccolomini, il notaio Guidini, il Malavolti; i
fiorentini Canigiani, Soderini, Bonaccorso di Lapo, Giannozzo Sacchetti; tra le
donne, Alessia Saracini, Lisa Colombini sua cognata, Bianchina Salimbeni, Clara
Gambacorti e Maria Mancini di Pisa.
Fonti. - Pochi santi
hanno una documentazione così completa come S. Caterina. Le fonti furono nel
1921 prese in esame da R. Fawtier, S. Catherine de Sienne. Essai
de critique des sources. I. Sources hagiographiques, Parigi 1921, con
risultati eccessivamente negativi; nella prefazione al secondo volume (Parigi
1930), dove si prendono in esame i documenti personali di C., l'autore è meno
radicale.
Il primo tentativo di
biografia risale a fra Tommaso della Fonte e fra Bartolomeo Dominici, i quali
dal 1370 al 1374 scrissero alcuni quaderni oggi perduti, ma che vennero
largamente usati e incorporati nelle biografie successive. Brevi notizie fino
al 1374 sono in un anonimo fiorentino, che conobbe la santa a Firenze in
quell'anno (cfr. Taurisano, I Fioretti di S. Caterina da Siena, Roma
1923, 1927; Fawtier, op. cit., pp. 217-33); altre notizie nei ricordi
del notaio Guidini (cfr. Archivio storico italiano, Documenti, IV, pp.
25-47). Ma il vero biografo di C. fu il beato Raimondo da Capua. Il suo
scritto, pubblicato nel 1398, ebbe il nome di legenda maior. Nessuna vita
nel Medioevo fu scritta con metodo si direbbe così rigoroso, poiché a ogni fine
di capitolo vengono citate le persone ancora viventi capaci di testificare i
fatti. Fra Tommaso Caffarini, senese e coetaneo della santa, comprese che la
dotta legenda di Raimondo non poteva divenire popolare, e ne curò un
riassunto che va sotto il nome di legenda minor, colmando qualche lacuna,
ma attenendosi fedelmente alla divisione della maior. Spinse altri
discepoli a fare altrettanto, e compose un supplementum raccogliendovi
un prezioso materiale sfuggito a Raimondo. Fonte importantissima è il processo
di canonizzazione, preparato dal Caffarini a Venezia sotto la direzione della
curia vescovile di Castello; il testo integrale è inedito, ma buona parte ne
pubblicarono Martène e Durand in Amplissima collectio, VI, colonne
1238-82.
Scritti. - Di C. abbiamo
un ricco epistolario (381 lettere) e un'opera spirituale: il Dialogo della
Divina Provvidenza.
Alla sua morte i
discepoli ne raccolsero le lettere: sembra che primo fosse il notaio Guidini. A
questa s'aggiunsero presto la raccolta del Maconi, poi quelle del Pagliaresi,
del Canigiani e in ultimo del Caffarini, il quale, coordinando le precedenti,
ne redasse una che può chiamarsi uhliciale, i cui manoscritti si trovano nella
comunale di Siena. Per l'autenticità delle lettere.
Fawtier, op. cit., II. La prima edizione (Bologna 1492) consta di 37
lettere; l'edizione principe è di Aldo Manuzio (Venezia 1500), contenente 350
lettere, ristampata molte volte durante il 1500. Nel 1702-1713 uscì l'edizione
del Gigli con note del Burlamacchi, ristampata spesso. L'edizione del Tommaseo
(Firenze 1860) tentò con risultato dubbio l'ordine cronologico: fu ristampata
dal Misciatelli e poi dal Ferretti. L'Istituto Storico Italiano ne sta ora
curando un'edizione critica. Il Dialogo della Divina Provvidenza fu
dettato da C. nell'autunno del 1378 a tre suoi discepoli; in esso la santa
riassume e coordina tutta la dottrina spirituale che per anni aveva dato ai
discepoli e disperso nelle lettere. Tre discepoli tradussero in latino
il Dialogo, e furono il notaio Cristofano di Gano Guidini, Stefano Maconi,
e, per pochi capitoli, il beato Raimondo da Capua. L'edizione a stampa (Brescia
1496, Colonia 1553, 1569, 1601, Ingolstadt 1583), che va sotto il nome del
beato Raimondo, è invece la traduzione del Maconi. L'edizione principe del
testo italiano (Bologna 1472) è attribuita a Baldassare Azzoguidi; seguono
Napoli 1478, Venezia 1482, 1517 e spesso in seguito; Siena 1707, edita dal
Gigli; Parma 1842; Bari 1912 e 1929, collezione degli Scrittori d'Italia,
curata da Matilde Fiorilli; Firenze 1928, curata da I. Taurisano. Se ne hanno
anche traduzioni in francese Parigi 1580, 1648, 1855, 1913), inglese (Londra
1519, 1896); tedesco (Bamberga 1761 e Münster 1808); e spagnolo (Avila 1925).
Le preghiere della santa,
raccolte dai suoi discepoli negli ultimi anni della sua vita, sono in tutto 26.
Furono pubblicate in appendice alle lettere nell'edizione di Aldo Manuzio
(1500), e nelle successive edizioni del Dialogo, dal Gigli e nel 1920 dal
Taurisano.
Bibl.: Per la ricchissima
bibliografia rimandiamo, quanto alla parte antica, alla magistrale opera del
card. A. Capecelatro, Storia di S. Caterina da Siena e del papato del suo
tempo, 4ª ed., Siena 1878, e quanto alla parte moderna a I. Taurisano, Catalogus
hagiographicus Ord. Praed., Roma 1918, pp. 31-32; fra i più recenti, sono anche
da ricordare: A. T. Drane, The history of St. C. of S. and her companions,
Londra 1887, 1915; E. Gardner, St. C. of Siena, Londra 1907. In questi
ultimi anni gli studî si sono intensificati nel campo critico, e meritano
speciale menzione quelli di C. Calisse, R. Motzo, E. Lazzareschi, M. Fiorilli,
E. Sechendorff, P. Misciattelli, R. Rossi, L. Ferretti, P. Hwitaud, F. Valli, e
il citato R. Fawtier. Di notevole importanza le biografie di G. Jorgensen, A.
Bernardy, A. Curtaine, E. Leclercq, e E. De Santis-Rosmini. Ricordiamo
anche le Letture Cateriniane (I, Siena 1928) nella università di
Siena, le conferenze tenute alle Corporazioni dei Caterinati in Roma e in altre
città d'Italia.
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/caterina-da-siena-santa_(Enciclopedia-Italiana)/
Saint
Catherine of Siena. Engraving after V. Salimbeni, 1588
CATERINA da Siena, santa
di Eugenio Dupré
Theseider
Dizionario Biografico
degli Italiani - Volume 22 (1979)
Nacque a Siena, nel
"popolo" di S. Pellegrino, della contrada dell'Oca, nei pressi di
Fontebranda, in una numerosa e modesta, ma non povera, famiglia del
"popolo minuto". Suo padre fu il tintore Iacopo di Benincasa; sua
madre, la seconda moglie di lui, Lapa di Puccio di Piagente.
Due precisazioni
s'impongono. L'una riguarda l'erronea usanza di parlare di una Caterina
"Benincasa",quasi che fosse questo il suo nome di casato, laddove si
tratta solo di un patronimico, non ancora divenuto cognome: e pertanto dobbiamo
più correttamente chiamarla Caterina di Iacopo di Benincasa. L'altra questione,
tuttora dibattuta, riguarda la sua data di nascita. Nella Legenda
maior di frate Raimondo da Capua, che possiamo considerare la sua
biografia ufficiale, troviamo, a proposito della sua morte (1380), la
specificazione "ad tricesimum tertium aetatis annum, in quo ex hac luce
migravit": dunque C. sarebbe nata nel 1347. Un altro biografa, frate
Tommaso Caffarini (Legenda minor),fornisce la medesima data - assai probabilmente
derivata dalla precedente leggenda - ma accompagnandola con un prudente circiter.
Un Anonimo fiorentino, autore dei Miracoli della beata C., ci fa sapere
che nel 1374 ella era "d'etade di venzette anni", e non pare che sia
stato influenzato dalle due leggende suddette. Concordia dunque delle
principali fonti, circa la data iniziale e quindi la durata della vita di C.:
33 anni. Robert Fawtier non presta però fede incondizionata a quella data di
nascita e propone di arretrarla di circa 10 anni, ritenendo che così si
spiegherebbero meglio una serie di episodi della vita di C., specie per i suoi
primi decenni. Tale presa di posizione è stata sottoposta a serrata critica
(Jordan, Mandonnet, Taurisano), e si è compreso che non vi è motivo di
escludere che C. sia effettivamente nata nel 1347 e morta a 33 anni. Gli è che
i suoi primi biografi, piùsolleciti nell'esaltare la santa che non accurati nel
precisarne la cronologia, arricchirono il constatato dato di fatto mettendolo
in parallelo con pie "conformità",come quella con gli anni di Gesù
Cristo, forse, ma certamente con la durata del ritiro nel deserto di Maria
Maddalena, al culto della quale la C. prestava una particolare devozione.È
tradizione ch'ella inclinasse assai per tempo verso una vita
mistico-contemplativa. All'età di sei anni, trovandosi nella località senese di
Vallepiatta, avrebbe avuto una visione soprannaturale, di Cristo benedicente in
trono fra santi, "secondo che veduti gli aveva per le chiese
dipinti",e ne sarebbe restata sì impressionata da darsi a pratiche
ascetiche e a far voto di verginità: primo abbozzarsi di una nascente
esperienza mistica. Dodicenne, i genitori pensarono di maritarla e C., sotto
l'influsso della sorella Bonaventura, attraversò una assai modesta "crisi
di vanità",giungendo perfino a tingersi i capelli. Ma la morte prematura
della sorella la scosse al punto di farla decidere di mutar vita. Impossibile,
e qui fuori di luogo, cercar di precisare le tappe e i modi del suo procedere
verso un ambito scopo: la vestizione dell'abito delle terziarie domenicane,
allora dette "mantellate",associazione di pie donne di condizione
vedovile. Fu la prima vergine che entrasse a farne parte, sul finire del 1364 o
nel 1365.
I suoi biografi ci dicono
delle difficoltà che C. ebbe a superare, a questo proposito, in famiglia, dove
si tentò invano d'indurla a vita "mondana",o che tale ad essa sembrò.
Infine riuscì ad ottenere nella casa paterna una specie di cella domestica,
dove passò circa tre anni di vita ascetica e meditativa. Naturalmente ebbe
anche i suoi confessori e guide spirituali, tutti domenicani: il fiorentino
frate Angelo degli Adimari, il senese fra' Tommaso della Fonte - parente
acquisito di C. ed anche suo familiare, nella casa di Fontebranda - e poi frate
Bartolomeo Dominici, che intuì per primo l'ingegno e la viva spiritualità di
lei.
In quegli anni C.
sviluppò l'intelligenza, iniziò la sua esperienza mistica, si formò una cultura
non superficiale, soprattutto grazie al diuturno contatto con i padri
domenicani e anche la consuetudine con religiosi di altri Ordini: francescani,
agostiniani, gesuati. Da menzionare in modo particolare due spiccate
personalità di religiosi: l'inglese ed eremita agostiniano Guglielmo Flete,
persona assai istruita, e il vallombrosano Giovanni dalle Celle, anch'egli di
buona cultura. C. apprese ben presto a leggere il breviario (in latino?) e le
vite dei santi Padri (probabilmente nella versione del Cavalca), a lei modelli,
queste, di perfezione. La colpì in special modo, fin dall'infanzia, la storia
di s. Eufrosina, la vergine che si acconciò da uomo per poter vivere da
cenobita nel deserto, fra gli altri monaci. Non è un caso se uno dei discepoli
a lei più cari, Neri di Landoccio Pagliaresi, compose in versi una Istoria
di sancta Eufrosina.
Proprio a tre religiosi
del convento di S. Domenico di Siena dobbiamo i testi fondamentali per la
biografia di Caterina.
Ne inizia la serie il già
menzionato fra' Tommaso della Fonte, con certi suoi quaterni (chiamati
poi Miracula)in cui venne annotando, per circa un decennio e fino al 1374,
ciò che osservava e sentiva della sua penitente e della sua esemplare vita
mistica. Purtroppo questo diario, insostituibile fonte per gli anni
dell'adolescenza di C., non è giunto sino a noi, ma di esso poté ancora valersi
frate Raimondo da Capua per scrivere, fra il 1385 e il 1389,la citata Legenda
maior, grossa opera, condotta con notevole impegno critico (per esempio, cita
scrupolosamente i suoi informatori e testimoni), ma spesso incerto quanto alla
cronologia.
Nel primo decennio del
secolo XV il senese fra' Tommaso d'Antonio Caffarini si dedicò totalmente a
favorire il culto di C., compilando due opere nettamente agiografiche e con
finalità edificante: la Legenda minor o abbreviata, fedele
compendio di quella "maggiore",e un Supplementum ad essa,
con lo scopo dichiarato "ut quidquid inveniri potest ne depereat de dictis
vel factis suis" (e cioè di C.), per il che egli adunò materiale da ogni
parte, restando però sempre un impreciso e insieme prolisso narratore.
Egli fu anche l'anima del
cosiddetto Processo Castellano, inchiesta che deriva il nome dall'aver
avuto il suo centro in Venezia (diocesi di Castello) negli anni 1411-1416.
Furono allora raccolte 26 deposizioni, di religiosi e di laici, circa le virtù
di C. e il culto che il popolo le veniva già tributando: non si tratta a ogni
modo di un vero processo di canonizzazione, che si avrà solo nel 1461, per
merito di papa Pio II.
Tutto fa pensare che C.
non fosse temperamento di anacoreta; e forse non sarebbe stata nemmeno adatta
alla vita claustrale. L'attiravano invece le necessità e le vicende del
prossimo, e la possibilità di aiutarlo cristianamente. Non è senza significato
se intorno a lei si formò spontaneamente la cosiddetta "famiglia": un
insieme elettivo di poche decine di persone, profondamente religiose e di una
certa cultura e dottrina, tutte animate da un medesimo ideale di vita, secondo
lo spirito; gruppo non veramente organizzato al modo clericale, ma pur unito in
maniera commovente a C., la "mamma", che a sua volta era assai legata
a loro, come dimostrano numerose sue lettere. Ne facevano parte uomini e donne,
sia laici sia religiosi, e non tipicamente solo contradaioli di Fontebranda, ma
di ogni parte della città, del contado e della Toscana. Speciale importanza
ebbero in questo cenacolo quattro o cinque persone di stato laicale, che si
possono considerare segretari della santa e che più specialmente le furono
accanto, come esperti nello scrivere sotto dettatura. Erano quasi tutti di
nobile estrazione e senesi: Neri di Landoccio de' Pagliaresi, poi Stefano di
Corrado Maconi, Francesco di Vanni Malavolti, poi il fiorentino Barduccio di
Piero Canigiani, e, altro senese, Cristofano di Gano Guidini, particolarmente
adatto a fungere da segretario in quanto era di sua professione notaio. Si può
dare per certo che C. si avvantaggiò molto dal lato culturale dell'ininterrotta
consuetudine con loro.
Non abbiamo alcun appiglio
per individuare, anche solo in via d'ipotesi, il momento in cui C. incominciò
ad occuparsi di politica, e cioè della vita attiva nel campo dei rapporti
umani, "mondani": forse intorno al 1370. Il Fawtier non esclude che
vi siano stati rapporti fra lei e il papa Urbano V, morto il 19 dicembre di
quell'anno, nel qual caso si potrebbe pensare a qualche sua esortazione o
rampogna, connessi o col ritorno del papa a Roma, oppure con il successivo
abbandono della città, già motivi, come è noto, per l'animosa azione di Brigida
di Svezia. Nulla di simile tuttavia risulta nel nostro caso.
I contatti di C. col
nuovo papa Gregorio XI si dovettero avviare abbastanza per tempo, e in modo
indiretto. Ebbero luogo attraverso due alte personalità ecclesiastiche: Pietro d'Estaing,
cardinale d'Ostia, e Berengario abate di Lézat, ambedue inviati dal papa in
Italia. C. fu in rapporti diretti, forse personali, ma comunque epistolari, con
ambedue, in date purtroppo non precisabili con esattezza. Con il Lesatense vi è
stato un vero scambio di lettere: in una di queste (n. 109) C. augura al
cardinale che abbia "fame" di vedersi spiegare il gonfalone della
santissima croce. È questo uno dei primi accenni nelle lettere, circa la
crociata.
A questo proposito va
citata una ben nota lettera, nella quale Giovanni delle Celle, scrivendo a una
certa suora Domitilla - la quale aveva chiesto il suo consiglio circa il
proposito di recarsi alla crociata, seguendo l'incitamento di C. -,risponde
sconsigliandola nettamente (Nel dispregio del mondo. Collazione dell'abate
Isaac e Lettere del b. Gio. delle Celle..., Milano 1839, pp.
296-303). È interessante notare che la lettera è datata 1º luglio del 1372,e ci
permette quindi di supporre che C. potesse avere già qualche anno prima
iniziato a far propaganda per questa idea, che l'avrebbe accompagnata per tutta
la vita. Della crociata si parla anche in una lettera (n. 28) che, a quanto
pare, nell'inverno 1373-74 C. mandò a Bernabò Visconti, con il quale (e con la
famiglia del quale) ella intratteneva allora rapporti epistolari. Tale scambio
di lettere con la corte viscontea testimonia che C. agli inizi degli anni
Settanta era conosciuta anche fuori di Siena, come donna di santa vita e con la
quale ci si poteva confidare, e che lei stessa aveva preso contatto con la
realtà politica del tempo. Ad ogni modo, fu l'inizio di quella che la
Denis-Boulet chiama la sua "carriera politica". A tale nuova
esperienza contribuiva anche il mondo cittadino senese. Ne dà prova la lettera
(n. 123) che C. scrisse ai reggitori di quel Comune.
Il 1374 fu per C. anno
molto importante anzitutto perché entrò in diretti rapporti con papa Gregorio
XI. Poco prima della domenica delle Palme (26 marzo), ella scriveva, da Siena,
a Bartolomeo Dominici e a Tommaso Caffarini, che il papa "à cominciato a
excitare [sic] l'occhio verso l'onore di Dio e della santa
Chiesa",inviando a lei il prelato spagnolo Alfonso di Valdaterra - già
stato confessore di s. Brigida di Svezia (morta il 23 luglio dell'anno
precedente) per invitarla a fare "speciale orazione" per il papa e la
Chiesa, "e per segno mi recò la santa indulgentia". È da ritenere che
tale missione avesse uno scopo esplorativo e sia stata voluta dal papa stesso,
che voleva avere informazioni sicure sul conto della mantellata senese, la cui
fama gli era certamente pervenuta, e forse anche accompagnata da commenti e
dicerie non proprio benevoli. E può anche darsi che intendesse ricorrere a lei
in una mansione del tutto particolare e assai gelosa: quella di subentrare alla
visionaria svedese nella qualità di "rivelatrice" della volontà di
Dio, soprattutto in relazione con la difficile questione dell'abbandono di
Avignone e del ritorno a Roma. Naturalmente C. non mancò di scrivere al papa
ponendosi a sua disposizione, ma cogliendo anche l'occasione per raccomandargli
la causa della crociata, il "santo passaggio". Ma la lettera non è
giunta fino a noi.
Nella primavera dello
stesso anno, C. venne convocata d'autorità davanti al Capitolo generale
dell'Ordine dei frati predicatori, a Firenze. Vi accenna il già citato Anonimo
fiorentino, nei suoi Miracoli della beata C.; purtroppo non ci dice nulla
né sul movente della convocazione, né sull'andamento dell'inchiesta, ché di
questa si dovrebbe esser trattato, ed è assai probabile che fosse stata decisa
per le chiacchiere che dovevano correre sul suo conto. Sembra però da escludere
che si svolgesse un vero processo inquisitorio, vertente cioè sull'ortodossia
della mantellata senese (ad esempio, circa i suoi possibili rapporti con
l'ambiente degli spirituali). Se inchiesta vi fu, la conclusione dovette
esserle favorevole; solo che venne deciso di porle accanto, come direttore
spirituale, frate Raimondo da Capua, perché "la governi e corregga come
gli parrà opportuno".
La chiamata a Firenze
significò una vera svolta nella vita di Caterina. Non è un caso che iniziasse
allora la serie dei suoi viaggi, il suo apostolato itinerante e, anche, il suo
interessamento per la politica.
Ritornata a Siena, C. vi
trovò la peste. Dalla descrizione che ne lasciò Raimondo, sembra che si
trattasse di una epidemia d'una certa gravità. Non risparmiò la
"famiglia" e i congiunti della santa. Ella medesima, racconta
l'Anonimo fiorentino, credé di morire e ne ebbe "smisurata letizia".
In un raptus particolarmente intenso, la Vergine le avrebbe fatto la
promessa che avrebbe ancora procurato l'eterna salvezza a tutta una moltitudine
di gente.
Una volta finita la
peste, C. accettò l'invito di recarsi a Pisa, pervenutole da parte del capitano
generale e difensore di quel Comune, Piero Gambacorti, il quale le aveva
scritto a nome di alcune "sante donne". L'accompagnò frate Raimondo:
poiché egli figura ancora a Siena il 20 genn. 1375, il viaggio avvenne dopo
quella data. A Pisa C. prese dimora nella casa del nobile Gherardo de'
Buonconti, sul lungarno, accanto alla chiesetta di S. Cristina, dove, il 1º
d'aprile, avrebbe avuto luogo il prodigioso fatto della stimmatizzazione,
rimasta però senza tracce, della santa, presenti i due fedelissimi Bartolomeo
Dominici e Raimondo. C. non ne fa mai alcun accenno.
Durante il soggiorno
pisano C. ricevette la visita di un ambasciatore della regina di Cipro che si
recava ad Avignone per sollecitare il papa alla crociata. Con ogni probabilità
l'ambasciatore cipriota richiese l'incontro non già perché la fama di C. fosse
giunta alla sua isola, ma perché a Pisa fu informato dello zelo con cui la
mantellata si era dedicata alla crociata.
Del soggiomo pisano di C.
è noto, oltre alla sua visita al monastero certosino dell'isola della Gorgona,
un episodio che si riferisce a Giovanni Hawkwood, l'Acuto, il noto capitano di
ventura, accampato presso la città. In una loro lettera (giugno 1375), due
inviati fiorentini riferiscono alla Signoria di aver incontrato Raimondo che,
insieme con un altro, andava al campo dell'Acuto, e portava con sé una lettera
di C. (n. 140), a questo indirizzata, per incitarlo a partecipare alla crociata;
e pare che tanto l'Acuto quanto i suoi "caporali" ne avessero preso
impegno formale, per iscritto e autenticato "di loro suggelli".
Ricco, come s'è visto,
d'interesse, il soggiomo a Pisa lo diviene ancor più se si ricollega, come
tutto fa credere possibile, alla più nota delle "esperienze mistiche"
cateriniane: quella connessa con il supplizio capitale di una persona
innominata, ma che la didascalia della lettera 273 qualifica come perugino e il
Caffarini chiama col nome di Nicolò di Toldo. A questo evento il Fawtier dedica
un intero capitolo, certamente fra i più originali e sconcertanti. Documenti
d'archivio senesi testimoniano che un Niccolò di Toldo, perugino, venne in
Siena arrestato e sottoposto a severa inchiesta, per motivi che si possono ritenere
connessi con il moto anticuriale che proprio allora si avviava ed è probabile
che egli abbia intrigato in Siena a favore della Chiesa. Di lui s'interessò
personalmente un alto dignitario ecclesiastico, vicario generale di Perugia,
l'abate di Monmaggiore, e ne esistono le prove che collocano il fatto nel
giugno 1375. Nessuna prova, però,della sua condanna e del supplizio capitale.
C., scrivendo a frate Raimondo la celebre lettera, non ne fa il nome ma dice
solo "colui che vi sapete". Abbiamo almeno due dubbi: sull'identità
del condannato; sull'avvenuto suo supplizio (non è da escludere che
l'intervento dell'abate di Monmaggiore sia valso a salvargli almeno la vita). E
poi: Caterina nel giugno era a Pisa, e il supplizio avvenne a Siena. È
possibile che C., attesa, come tutto fa pensare, l'importanza del fatto, si sia
mossa appositamente da Pisa per perorarne la causa, o per essergli accanto nel
supremo momento. Il Fawtier, che precedentemente aveva ritenuto trattarsi
nientemento che d'un falso, autore frate Tommaso Caffarini, ha poi finito per
ritenere autentica la lettera, ma al tempo stesso la ha presentata come il
resoconto di una visione, addirittura telepatica, avuta da C., di un altro
supplizio capitale, per cause politiche, quello del noto poeta fiorentino
Giannozzo Sacchetti, decollato in Firenze nel 1379.
Nel 1376 C. si recò ad
Avignone presso il papa Gregorio XI: è questo l'avvenimento più noto della sua
vita "politica",e quello su cui si è più discusso.
L'interpretazione del
viaggio è resa ardua da alcuni interrogativi che non trovano soddisfacente
risposta. Essi riguardano anzitutto il movente; poi i rapporti fra C. e il
papa, essendo essa in Avignone; poi ancora il risultato concreto di tanto
impegno. Per il movente del viaggio si è pensato a tutti gli scopi perseguiti
dalla santa: la crociata, la pacificazione in Italia, il ritorno della Curia
papale a Roma, la riforma della Chiesa; in più la questione della fondazione di
Belcaro. Si condizionano l'un l'altro, in modo intricato. A quanto pare, predomina
la crociata: ancora all'inizio del 1376 C. continuava a credere, non solo alla
sua possibilità, ma anche ai suoi effetti sicuramente positivi, e il Fawtier
constata in lei "una ignoranza e una incomprensione totale della
situazione"; dice inoltre, contraddicendosi, ch'ella "non è un agente
qualificato della Santa Sede nel campo della politica",e "non ha
nulla a che fare con la lotta politica che oppone il papa alle città
italiane". Ingeneroso può dirsi il giudizio di Fawtier su C., ma non
ingiusto; effettivamente ella aveva una visione tutta sua dello stato di cose:
vedeva la politica in modo sentimentale (Getto).
Il viaggio ad Avignone fu
fatto, presumibilmente per mare, in due tempi: dapprima (marzo o aprile 1376)
vi andò frate Raimondo con alcuni della "famiglia"; poi, nel giugno,
C. con gli altri. Furono forse tutti ospitati nel palazzo papale, e il
soggiorno avignonese durò dal 18 giugno alla seconda metà di settembre del
1376.
Senza dubbio la necessità
più urgente era quella di porre fine alla ribellione delle città italiane, e
soprattutto di Firenze, che ne era centro e focolaio, e per questo era stata
colpita da interdetto. Attira la nostra attenzione in modo del tutto
particolare ciò che C. e Raimondo erano in grado, e solo loro, di riferire al
papa circa i propositi dei Fiorentini: singolare e infelice vicenda che, in
quanto documentata, si può esporre in modo schematico.
C. aveva impiantato la
questione in modo errato, presentandosi come mediatrice fra il papa e i
Fiorentini e assumendo, in proprio, degli impegni su cui non c'era alcun vero
accordo e che ella non poteva mantenere. Il curioso è che, chiudendo una
lettera ai Signori di Firenze (Pasqua 1376), aveva fatto l'assai sensata
affermazione: "grande simplicità sarebbe d'aspettare e fidarmi di quello
che io non ò, né sono secura d'avere". Èproprio ciò ch'ella fece.
Certamente un incontro in Firenze stessa, e prima della partenza per la corte
papale, deve essere avvenuto fra C. ed i "Signori" (forse i
soprastanti della Parte guelfa, come suppone il Fawtier). La santa stessa ne
riepilogherà più tardi la vicenda: la condizione da lei posta, che i Fiorentini
si lasciassero presentare al papa "come figliuoli morti",cioè
rassegnati alla sua volontà; la "lettera della credenza",cioè le
credenziali, da lei richieste ma non ottenute; il patto che, venendo ad
Avignone gli inviati ufficiali di Firenze, "noi conferissimo insieme
d'ogni cosa"; e l'intesa "che questo si faccia mai per altra mano che
per servi di Dio"; infine la conclusione sfiduciata: "egli s'è fatto
tutto 'l contrario, perché si è seguito e' modi astuti del mondo, facendo altro
in effetto che non s'era porto con la parola". Gli inviati fiorentini
vennero effettivamente ad Avignone, ma la santa non poté nemmeno parlar loro.
Fallimento completo, dunque, nei riguardi sia del papa sia di Firenze, della
mediazione sì incautamente offerta da Caterina.
Per quanto riguarda poi i
rapporti con il papa, appare fuor di discussione che essa si sia incontrata con
lui, di persona, anche se il Fawtier non lo ritiene provato né, forse,
probabile; in quanto il fatto che, avendo C., pur stando in Avignone, scritto
al papa ben quattro lettere, dimostrerebbe che ella non riusciva a vederlo e
parlargli di persona. Al che si potrebbe opporre che tali lettere (o almeno una
tra esse) possono essere state scritte, e lasciate dopo il colloquio al papa,
perché potesse riflettervi su.
Che ella fu ricevuta dal
papa è affermato da frate Raimondo, il quale narra di aver fatto da interprete
fra i due. È più che probabile che si sia parlato di Firenze, ma il papa si
sarà accorto ben presto che C. non aveva le idee chiare in fatto di politica:
si era tenuta su un piano prettamente religioso e spirituale per sistemare una
questione del tutto "temporale". Gli è che la sua concezione della
politica, dice il Fawtier, era assolutamente "elementare".
Raimondo da Capua,
riferendosi probabilmente al primo incontro col papa, ne cita il commento
conclusivo: "credimi, Caterina, ti hanno ingannata o t'inganneranno. Non
manderanno nessuno, oppure, se invieranno un'ambasceria, sarà tale da risultare
inutile". Questa dunque la delusione patita da C., a proposito di uno
degli scopi del suo viaggio. Secondo il Fawtier ella sarebbe stata giocata, sia
dal papa sia da Firenze, l'uno altrettanto privo di scrupoli quanto l'altra. Il
peggio fu certamente che la fama dell'accaduto deve aver creato o consolidato
nella Curia uno stato d'animo sfavorevole per Caterina.
Significativi, al
riguardo, sono anche due episodi del soggiorno avignonese: l'interrogatorio cui
fu sottoposta da parte di tre illustri teologi - evidentemente su incarico del
papa - e che riguardò i suoi rapporti con Firenze, ma soprattutto la sua
ortodossia. Le risposte e il comportamento di C. dovettero però riuscire così
convincenti, che i dubbi sulla sua santità di vita disparvero e quei prelati
poterono dare su di lei un giudizio del tutto favorevole; il papa stesso
avrebbe commentato, parlando con il Casini, che, se quei tre dottissimi non
avessero trovato la mantellata così solidamente fondata nella fede, "ella
non avrebbe fatto mai un peggiore viaggio". Parole, queste e tutto
l'episodio, che parrebbero da ricollegarsi a quella atmosfera di dubbio e di
diffidenza che, due anni prima, aveva provocato la chiamata davanti al capitolo
generale di Firenze.
Il papa sarà rimasto
deluso anche da un altro punto di vista: aveva sperato, soprattutto, di trovare
in lei - come abbiamo già detto - una veggente, che gli potesse rivelare la
volontà divina riguardo alle decisioni che doveva prendere, particolarmente
circa il ritorno a Roma.
Veramente, non è che C.
tacesse del tutto. Le sue lettere alludono più volte al "santo
proponimento" che il papa aveva già preso, proprio riguardo al suo
"avvenimento". Nella lettera 229, scritta forse ancora da Firenze,
ella fa un interessante accenno ad una precisa richiesta del papa: "Voi mi
dimandate dell'avvenimento vostro, e io rispondo e dico da parte di Cristo
crocifisso che voi veniate". Tono nettamente da "rivelazione" ha
la lettera 255: il papa ha chiesto a lei che gli palesi la volontà divina, e C.
("costretta so' dalla prima dolce verità di dirlo") gli trasmette
veri e propri ordini: "la volontà sua, padre, è questa e così vi
dimanda" e poi ripete: "la volontà sua si è questa, e così vi
domanda...",poi, "ancora dimanda la dolce volontà di Dio...". La
lettera chiude in tono sconsolato (perché, a quanto pare, il papa non le aveva
più dato udienza): "volentieri l'arei detto alla vostra propria persona...
quando piacerà alla vostra santità ch'io venga, verrò volentieri". E c'è
un altro passo importante (lett. 233), riferibile agli ultimi giorni prima
della partenza per Roma. Il papa aveva chiesto a C., attraverso frate Raimondo,
"che io pregasse Dio se doveste avere impedimento, e io già n'avevo pregato...
non vedevo né morte né pericolo alcuno". Insomma, se ella sul piano della
politica aveva nettamente fallito, è da riconoscere che nella sua mansione di
"rivelatrice" non dovette mancare del tutto alla fiducia del
pontefice.
La tarda estate del 1376
fu sotto il segno dell'incertezza e dell'ultimo combattimento. Il papa continua
a chiedere lumi e C. non si tace: "Pregando io el nostro dolce Salvatore
per voi, sì come mi mandaste dicendo, manifestando Egli ch'io dicessi a voi che
voi doveste andare",e dicendo Cristo a lei: "digli sicuramente che
questo ottimo segno li dò... che quanti più contrarii li veranno, e più li sarà
contradetto ch'egli non vada, più si sentirà cresciare una fortezza... che è
questo contra 'l modo suo naturale" (lett. 238). Ribadisce in altra (lett.
239): sia "forte e perseverante ... non sia fanciullo timoroso, ma
virile",sia "uomo fermo e stabile" e segua il consiglio dei
servi di Dio. Parole dure, queste, e anche troppo franche. È probabile che il
papa se ne adontasse e rifiutasse di riceverla più: ne sarebbe indizio il tono
attristato e ansioso delle quattro lettere che, sempre stando ancora in
Avignone, ella gli manda, e chiede che le dia udienza per l'ultima volta, prima
che ella se ne parta.
Èun punto questo,
indubbiamente importante, ma anche, fin da quel tempo, soggetto a varie
interpretazioni. Raimondo attribuisce all'intervento di C. un valore decisivo
per l'abbandono di Avignone, e si esprime così: "ipsa eum
inducente",quasi che il papa non vi avesse già pensato di per sé. Bartolomeo
Dominici racconta (nel Processo Castellano)del voto fatto dal papa in
segreto ma mirabilmente conosciuto da C., e da lei rivelatogli. Per Stefano
Maconi (anch'egli nel Processo) la santa si sarebbe limitata a rafforzare
il proposito del papa, "ipsa solummodo confortante". Concordano
dunque nel sottolineare una certa funzione persuasiva sul papa. Il fatto è che,
dopo il ritorno della Curia a Roma, si sarà mosso alla mantellata l'addebito di
aver causato così, più o meno direttamente, la grande crisi dello scisma e
quindi ne avrebbe avuto, in certo modo, la corresponsabilità. Comprensibile la
cura d'attenuarne la portata.
Caduta in disgrazia
presso il papa e non più ammessa a parlargli, fatta oggetto di una sorta di
congiura del silenzio, C. decise allora di abbandonare per qualche tempo
Avignone e prender contatto con Luigi, duca d'Angiò, fratello del re Carlo V di
Francia, per convincerlo a non ostacolare la partenza di Gregorio XI da
Avignone. A quanto pare l'Angiò era devoto di C., la fece venire al castello di
Roquemare e sembra che l'avesse fatta invitare dal re a Parigi. Da rilevare,a
questo punto, il riapparire del tema della crociata: l'Angiò promise a C. che
vi sarebbe andato a spese proprie, anzi come capo della spedizione. Quello
della crociata, stando a Rainiondo da Capua, sarebbe stato addirittura il
motivo principale, quello vero, del viaggio di C.; e viene da chiedersi se la
visita a Luigi d'Angiò non sia stata programmata proprio con questo intento.
Ritornati ad Avignone, C.
ed i suoi partirono alla volta dell'Italia, non sappiamo se prima o dopo la
partenza del papa e della corte. Una cosa è certa, che se ne andarono per
proprio conto, probabilmente per via di terra (Marsiglia, Tolone, poi Varazze,
dove sostarono brevemente, e la tradizione se n'è conservata sul luogo). Una
sosta prolungata fu fatta a Genova, dove la santa e i suoi vennero ospitati
dalla nobildonna Orietta Scotti. A causa d'una malattia del Maconi e del
Pagliaresi, il soggiorno si protrasse per un mese. Sembra che, sostando il convoglio
papale in quel porto, i due s'incontrassero ancora. Raimondo afferma che il
papa avesse mutato di propositi, e C. avrebbe ancora una volta sostenuto la sua
volontà vacillante. Non ne abbiamo alcuna prova, eccetto una preghiera
"fatta per la detta vergine a Genova per removere papa Gregorio dal
proposito di tornare a dietro". Così la didascalia dell'orazione; e nel
testo si prega Dio che il papa "non ascolti i consigli della carne... e
non si spaurisca per niuna aversità". Non vi è motivo di dubitare della
preghiera, ma sì dell'incontro e colloquio fra il papa e C., più o meno
fantasioso, e certamente non comprovabile.
Per quel che riguarda la
partenza del papa da Avignone, quando questa apparve irrevocabile, venne fatto,
nell'ambiente avignonese, un estremo tentativo per trattenerlo, nella forma di
uno scritto pseudoprofetico, inviatogli - almeno così si diceva - da parte di
un eremita in fama di santità e trasmesso dal papa a C.: vi si prospettava a
Gregorio XI la morte per veleno, se fosse partito per Roma. Lo apprendiamo da
una lettera di C. (n. 239), tra le sue più vive e battagliere.
Il viaggio fu fatto:
partito da Avignone il 13 settembre, il papa dopo la sosta a Genova (18-28
ottobre) sbarcò a Corneto (il 6 dicembre) e di qui mosse per Roma ove entrò il
17 genn. 1377. Esaurite dunque tutte le possibilità d'una politica, diciamo,
"secolare" - intrapresa comunque con una candida semplicità -,C. si
mette in disparte per qualche tempo: più esattamente, si dedica a un programma
più concreto, perché limitato alla sua patria cittadina.
La vediamo chiedere al
Consiglio generale del Comune di Siena l'autorizzazione ad accettare il dono,
fattole da un ricco cittadino, delle rovine di un fortilizio, ormai in disarmo,
della cinta difensiva della città: C. assicura,e lo dimostra, di aver già
ottenuto dal papa il permesso di crearvi un convento di monache. Si tratta di
Belcaro, e d'un progetto che C. meditava da anni: il Fawtier ha supposto
addirittura che, appunto per ottenerne l'autorizzazione del pontefice, C. si
sia recata ad Avignone; osserva anche che si tratterebbe di una fondazione
d'impronta non tipicamente domenicana, bensì piuttosto francescana, come
parrebbe denotare il nome che le fu dato, di S. Maria degli Angeli. Il 15 apr.
1377 C. ne aveva già preso possesso; ma stette là per breve durata: il 25
faceva ritorno a Siena, e iniziava, come tre anni prima, un suo viaggio nella
parte meridionale del contado, con lo scopo di ricondurre la pace fra i capi di
due rami rivali d'una medesima famiglia, Cione di Sandro e Agnolino di Giovanni
dei Salimbeni, che aveva le sue estese terre nella Valdorcia, e il centro di
esse nell'imponente castello di Tentennano, "la Rocca".
Con interesse osserviamo
che, anche in questa occasione, la presenza di C. nelle terre di una delle
grandi famiglie del contado destò, nei governanti senesi, il sospetto e timore
di un "trattato", cioè di un complotto, non meglio specificato. Anche
questa volta - e con maggiore perentorietà, dato che si trattava d'una zona
d'importanza politico-militare (sul confine dello Stato pontificio) - si diede
ordine a C. di ritornare a Siena. Sembra che non avessero tutti i torti.
Nella Legenda maior Raimondo ci informa che, dopo qualche settimana
passata alla "Rocca",C. aveva inviato lui al papa, per proporgli
"alcuni buoni trattati, vantaggiosi per la Chiesa di Dio, purché ben
compresi". In maniera convincente, il Fatwier suggerisce che tali
intrighi, che ci sembrano inconcepibili se attribuiti a C., possono benissimo
aver fatto capo a Raimondo, del quale sappiamo ch'era in contatto con Niccolò
Soderini, influente personaggio della Parte guelfa fiorentina, cioè il partito
della Chiesa, e Siena stava ufficialmente con Firenze nella guerra contro la
Chiesa. Logico che si pensasse a qualche cospirazione che facesse capo - ad
esempio - ai Salimbene: e si sarà fors'anche sospettato di C. stessa. C. era a
conoscenza di questi sospetti e dichiarava che i soli "trattati" cui
tendevano lei e i suoi compagni erano "sconfiggere il dimonio e vollergli
la signoria ch'egli ha presa dell'uomo" (lett. 122).
Dunque, commenta assai
bene il Levasti, C. e gli amici suoi, oltre che predicare la semplice salvezza
delle anime, elaborano "trattati",cioè "piani e disegni
politici". Non avrebbe potuto essere altrimenti: nel predicare
"Cristo potenza di Dio e sapienza di Dio, la santa imponeva "una
regola di vita assoluta, e quindi un determinato modo di comportarsi con gli
uomini, e cioè un sistema di società, e per ciò una politica. Scindere la vita
civile dalla religiosa non è possibile, quando la religione è dominatrice
dell'animo". Per C. "una politica separata dalla religione non
esiste, perché la politica s'identifica con la religione". Dall'accenno
fatto da frate Raimondo si può dedurre che "la vergine considerava i
trattati politici come parte, o conseguenza, del vivere cristiano, e che per
lei non solo una politica separata dalla religione non aveva ragione di essere,
ma neppure la concepiva come possibile nell'ambito del Cristianesimo".
"A mezzo marzo"
del 1377 C. si recò a Firenze e il cronista Marchionne di Coppo Stefani
(in Rer. It. Script., 2 ed., XXX, 1, a cura di N. Rodolico, p.
306) parla di lei con evidente simpatia. Afferma che C. più volte si recò alla
Parte guelfa per dire "che l'ammonire era una cosa buona perché avrebbe
fatto finire la guerra" (ma ritiene che lo dicesse, non tanto perché ne
fosse convinta ma perché quelli della Parte glielo avevano suggerito). Sul suo
conto si parlava molto in Firenze: alcuni la ritenevano una profetessa, altri
un'ipocrita e addirittura mala femmina. Marchionne di Coppo Stefani non accenna
a un particolare che troviamo nel Maconi: ai discorsi ch'ella avrebbe tenuto ai
Priori ed agli Otto della guerra; ma è probabile che si tratti d'un'invenzione
di lui, così come c'è da dubitare della sua affermazione che "quasi tutta la
città" ne fosse commossa e aderisse in mirabile modo al "sano
consiglio" della santa. Il 27 marzo 1378 moriva papa Gregorio XI. In punto
di morte, racconta il Gersonio (A. Capecelatro, C. da S. e il
papato del suo tempo, Roma 1977, p. 237), il pontefice avrebbe
"esortato" i presenti a non fidarsi mai di uomini e donnette (mulierculae),
che, sotto la veste della pietà, raccontano le loro visioni immaginarie: egli
stesso se n'era lasciato abbindolare, trascurando la saggia opinione dei suoi
consiglieri, e col risultato di esporre la Chiesa ad uno scisma ormai
imminente. Parole che si riferiscono certamente a C., ma forse anche a Brigida
di Svezia, e che concordano con il peggioramento dei rapporti fra lui e la
mantellata.
Seguì poi la tormentata
elezione di Urbano VI. C., che si trovava tuttora a Firenze, se ne rallegrò,
probabilmente perché conosceva il Prignano fin dai tempi di Avignone e sapeva
della sua onestà e dirittura di comportamento: sperava che con lui si sarebbe
avuta la pace in Italia e per conseguenza la riforma della Chiesa e forse anche
la crociata.
Poteva interpretarsi come
un buon indizio anche la decisione fiorentina che finalmente si rispettasse
l'interdetto nelle chiese della città. Non vi mancarono però altri momenti
difficili: il 22 giugno si scatenò una sommossa cittadina, il tumulto dei
Ciompi. Ne abbiamo sobria notizia in una lettera della santa, che corse allora
un rischio mortale. Raimondo ci informa che ella venne poi indotta dai suoi
familiari ad abbandonare la città per un rifugio più sicuro; e, stando là,
apprese che la pace fra il papa e Firenze era stata firmata (18 luglio 1378).
Avrebbe potuto allora ritornare in Siena, ma tardò a farlo perché temeva, o
temevano i suoi familiari, che venisse male accolta dai Senesi.
Comunque, nella seconda
metà di agosto la troviamo in patria, per l'ultima volta. C'è quasi la certezza
che dedicasse l'estate e fino all'ottobre, alla raccolta ed elaborazione del
materiale che era venuta adunando per comporre il Libro (o Dialogo).Solo
allora esso nasceva come opera letteraria.
Era anche un modo di
sostenersi moralmente, in tempi difficili e che si delineavano sempre più
minacciosi per la Chiesa. C. sente il pericolo, inerente anche al contegno e
comportamento del nuovo papa; gli scrive lettere appassionate e ricche di
consigli, si dichiara pronta a combattere, si propone di venire a Roma (senza
esserne stata invitata) per rendersi utile, soprattutto da quando, il 20 sett.
1738, a Fondi, i cardinali dissidenti hanno eletto l'antipapa Clemente VII. Allora
C. offre tutto l'appoggio suo e del suo mondo di religiosi, e senza esitazione
proclama la legittimità di papa Urbano. Ciò ch'era stata fino allora una sua
figura retorica, il "campo di battaglia",ella aspira a tradurla in
atto, con animo veramente virile. Significativa è la lettera che scrive ai tre
cardinali italiani: lettera di duro ammonimento, tutta"magnifica di
violenza e di dolore" (Tommaseo).
In quel tempo C.
intensifica sistematicamente l'azione epistolare; scrive spesso ed a lungo, a
personalità della politica e del mondo chiesastico, a uomini e donne,
battendosi bravamente per la causa alla quale si è dedicata senza esitazione.
Quale risultato concreto conseguisse non ci risulta, perché non disponiamo di
dirette testimonianze. Manchiamo anzi dell'unico possibile mezzo di controllo:
le lettere responsive, che non è nemmeno detto vi siano state, così come
ignoriamo se le lettere di C. siano state tutte effettivamente spedite e siano
sempre giunte a destinazione. Sono però interrogativi che valgono, in genere,
per quasi tutto l'epistolario.
Come dice il Fawtier
anche queste lettere sono commoventi per ingenuità ("naïveté"). Ella
non è al corrente di nulla, cioè dei motivi politici che regolano il
comportamento pratico dei personaggi del tempo. Per lei Urbano VI è il vero
papa, e chi la pensa diversamente è un demonio incarnato".
Nel corso
dell'ottobre-novembre 1378, C. si prepara per il viaggio a Roma. Evidentemente
aveva ricevuto, se non un ordine del papa, almeno il suo benestare. Anzi, volle
un'autorizzazione scritta, motivandola con le critiche della gente per il suo
troppo frequente viaggiare. Quando l'abbia effettuato, ignoriamo: il 30
novembre Lando di Francesco, agente "in corte di Roma" per i Signori
di Siena, scrive che C. è giunta di là ed è stata ricevuta e volentieri vista
dal papa, ma "non si sa quello che Caterina aveva richiesto",né -
integriamo noi - quel che il papa volesse da lei.
Di vivo interesse è
un'iniziativa che, a quanto sembra, partì da C. e venne accolta dal papa: la
convocazione a Roma, per il 9 genn. 1379, di un certo numero di personaggi del
mondo dei religiosi e di santa vita. Così come C. stessa spiega, accompagnando
l'invio della bolla papale al priore della certosa della Gorgona, incaricato
d'inoltrarla agli altri, il papa vuole avere al suo fianco, come consiglieri,
alcuni servi di Dio, per aiutarlo a scegliere il migliore rimedio per la
riforma della Chiesa. Insomma, un "consiglio di asceti e di mistici"
(Levasti). Non era una idea nuova: già nel marzo del 1377 C. aveva dato a
Gregorio XI il consiglio di tenere accanto a sé i veri servi di Dio, mettendoli
come "colonna" nel corpo mistico della santa Chiesa (lett. 209).
Ottimamente il Fawtier rileva inoltre che così C. riprendeva il grande sogno
degli spirituali (e di Celestino V), quello di vedere la Chiesa governata dai
santi. L'iniziativa andò fallita: delle personalità più note, due sole, Antonio
da Nizza e Guglielmo Flete, dichiararono di aderire all'azione di C., ma non
volleroabbandonare la loro solitudine eremitica di Lecceto; Giovanni dalle
Celle, altra vigorosa individualità, non accettò. Non per questo C. rinunciò al
buon combattimento in pro della Chiesa di Dio e del papa legittimo. Tutta una
serie di lettere, sia ad altri religiosi ed eremiti, sia a laici, diffusero le
sue calde esortazioni, e lei stessa ottenne dal papa l'indulgenza plenaria per
77 persone, a molte delle quali ella ne diede personalmente notizia.
La conclusione della vita
"politica" della santa si ebbe al segno della "déception
romaine" (Fawtier), anche per quel che riguardava un altro campo, dove C.
deve aver sperato di trovare la via aperta e un buon accoglimento per la sua
azione. Si tratta dei rapporti con la regina di Napoli, Giovanna I, già avviati
nel 1375 sotto il segno della crociata, ripresi ora sotto quello, ancor meno
fausto, dello scisma, complicato per giunta dai voltafaccia della regina
(urbaniana fino all'elezione di Fondi, poi clementina, sino alla partenza
dell'antipapa per Avignone, quindi ritornata all'ubbidienza di Urbano, per poi
nuovamente abbandonarla). C. non vuole rinunciare a convertire la regina, ma,
invece di affrontarla con durezza, si limita a compatirla, perché essa presenta
"non condizione d'uomo con cuore virile, ma di femmina, senza nessuna
fermezza o stabilità, sì come femmina che si volse come la foglia al
vento" (lett . 317). Insomma, vuole evitare una rottura e pensa
addirittura di recarsi a Napoli, ma il papa non glielo consente per il rischio
che essa poteva correre, e lei dovette riconoscerlo: finì per mandare a Napoli
Neri di Landoccio Pagliaresi e, attraverso lui, annodò rapporti con alcune pie
donne dell'ambiente di corte, ma non approdarono nulla, e C. si lagna anche
"di molte altre cose, le quali tutte vanno vote" (lett. 344).
Tra esse una missione semidiplomatica
di Raimondo in Francia, nell'intento di convincere alla causa urbaniana quel
re. Il frate iniziò effettivamente il viaggio, ma, arrivato a Genova, si perse
d'animo e non proseguì; e C. lo rimproverò, accusandolo d'essersi comportato da
"fanciullo". Intanto scriveva al re Luigi d'Ungheria ed al principe
Carlo d'Angiò (soprannominato "della Pace"), due persone che la Curia
contava di utilizzare contro Giovanna.
Un cronista sviluppa in
modo arbitrario uno spunto ch'è però autenticamente cateriniano: poiché la
santa esorta i reggitori del Comune di Roma a mostrarsi grati alla Compagnia di
S. Giorgio - che al servizio di Urbano VI e agli ordini di Alberico da Barbiano
aveva sconfitto a Marino i mercenari di Clemente VII (29 apr. 1379) - "sovvenendogli
in quello che bisogna, massimamente in questi poverelli feriti",si è detto
che lei stessa avrebbe organizzato tale servizio umanitario, ripartendo i
feriti tra le principali famiglie romane. Ma ciò non risulta.
Un passo della già
menzionata lettera di C. ai tre cardinali italiani (lett. 310) - che, pur non
prendendo parte all'elezione di Clemente VII, non avevano avuto il coraggio di
opporsi ad essa -,lettera delle più schiette e veementi, è stato spesso citato
da chi ha voluto ad ogni costo, e del tutto fuori luogo, vedere in C. un
meditato comportamento patriottico: "parlando umanamente, Cristo in terra
italiano e voi italiani, - ché non vi poteva muovere la passione della patria
come gli oltramontani, - cagione non ci veggo se non l'amore proprio". Qui
è ovvio che si ragiona (lo diciamo con le parole del Tommaseo) semplicemente
secondo i sentimenti e le ragioni umane, cioè nella forma più elementare e meno
"politica" di sentire la "passione della patria".
Innegabile il dato di fatto della nazione (intesa come "nascimento"),
che è comune sia agli Italiani sia a quelli d'oltralpe, ma che soltanto in
questi si muta in "passione". Il papa è sì italiano, ma la sua
"nazione" importa meno del suo risiedere in Roma.I due ultimi anni di
vita C. li trascorse in una ancor più febbrile attività, dedicata tutta alla
propaganda in favore del papa Urbano VI e della riforma della Chiesa.
Osserva giustamente il
Fawtier che molte prove di tale attività debbono esser scomparse insieme con le
appendici personali delle lettere; ma un certo valore indicativo ha anche la
personalità dei destinatari. In genere sono dei politici, ma in quei tempi di
sconcerto le scelte di posizione tra papa "di Roma" e papa "di
Avignone" non potevano essere che politiche. Ella seguita anche ad essere
legata a Siena, dove è restata la parte maggiore della famiglia: scrive al
"senatore" in carica, al capitano del popolo (che però è un suo
familiare, Andrea di Vanni), ai difensori. Non buone le notizie che le fa
pervenire il Maconi: nove cittadini su dieci ritengono Urbano papa legittimo, e
il Maconi fa quello che può per la buona causa, ma nel campo spirituale, mentre
in quello temporale non c'è da ottenere nulla, data la grande miseria che regna
in città e le pretese esorbitanti delle compagnie di ventura. Ma C. insiste:
faccia il possibile, e qui esce in una frase che è restata famosa,ed è stata a
volte interpretata anch'essa in chiave patriottica: "Se sarete quello che
dovete essere, metterete fuoco in tutta Italia, non tanto costì" (lett.
368). Ma Siena non reagisce all'invito: è troppo occupata con le proprie
difficoltà perché possa curarsi di quelle del papa.
C. s'interessò anche di
Firenze, com'è naturale, e di quel Giannozzo che abbiamo già ricordato: reo di
aver cospirato in favore di Carlo di Durazzo e del ristabilimento della Parte
guelfa, venne arrestato, confessò sotto tortura e fu condannato a morte (15
ott. 1379).
Gli ultimi tempi di vita
di C. - poco importa se essi rientrino o no nel novero dei 33 anni - si
concludono a Roma. Valore di testamento spirituale e di estrema testimonianza
d'affetto hanno due lettere che, senza dubbio, appartengono al tardo inverno
del 1380 e precedono di poco la sua morte; e qui va citato anche il commovente
testo al quale Barduccio Canigiani affidò il racconto degli estremi momenti
della santa.
Breve è l'ultima lettera
al papa. È tutta "storica e pratica" e "raccomanda prudenza
all'aspro uomo" (Tommaseo), e gli consiglia che "non prometta più di
quello che può attendere". Chiude con un accenno, non causale, a quella
riforma che C. aveva sempre auspicata. Più lunga, e ricca di umanità dolente, è
l'ultima lettera a Raimondo da Capua, in cui C. "narra i suoi strazi e
conforti" (Tommaseo). La lettera contiene anche un'indicazione per noi
preziosa: "Anco vi prego che il libro e ogni scrittura la quale trovaste
di me... ve lerechiate per le mani, e fatene quello che vedete che sia più
onore di Dio...".
Un lascito, dunque.
C. morì a Roma il 29 apr.
1380.
La teologia di C. -
quella che potremmo chiamare la teologia di C. (teologia non
"speculativa" ma "affettiva" in alto grado) - non investe,
ovviamente, tutta la dottrina cattolica, ma la domina nella sua integrità.
Prende le mosse da un assioma dommatico: "Dio è Colui che è, l'uomo non è",e
ne traggono origine sia il "cognoscimento di Dio in noi",sia il
"cognoscimento di noi stessi": sono ambedue il solo fondamento della
vita spirituale e il punto di partenza di ogni virtù. Vi si fonda anche la
notissima e assai suggestiva similitudine della "cella interiore" (o
cella "del cognoscimento di sé"), il luogo di rifugio spirituale che
tutti possiamo avere e portare sempre con noi. Tale metafora, ben nota a chi si
occupa di C., non è però di sua invenzione, ché deriva da un topos assai
diffuso nella letteratura mistica e che risale parecchio addietro nel tempo.
Tutti gli scritti di C.,
e specialmente il Dialogo, costituiscono una sola "grande
meditazione" (Getto) sul mondo interiore dell'uomo, meditazione che, in
modo assai caratteristico, è tutta condotta sul piano psicologico; e su questo
piano si trova per esempio anche il suo ragionare sulla preghiera. Com'è
comprensibile, C. parla assai spesso dell'orazione, e consiglia quale sia il
modo migliore per pregare. Secondo il consueto metodo scolastico, distingue tre
tipi d'orazione, progressivamente ordinati. Dapprima viene l'orazione
"continua",quella del "continuo e santo desiderio" (e cita
l'orate sine intermissione di s. Paolo). Viene poi l'orazione
"vocale",imperfetta di sua natura: si ha quando si recitano preghiere
già fatte, "comuni al gran consorzio de' fedeli" (Tommaseo). Terzo
modo di pregare è l'orazione "mentale",tutta interiore: ad essa si
passa abbandonando la vocale, allorquando ci si sente "visitati da
Dio",ma alla vocale si deve poi ritornare, "acciò che la mente stia
piena e non vota". Punto di arrivo è l'orazione "continua" che
comprende tutto ciò che si fa per amore.
C. segue di frequente
nelle sue considerazioni uno schema triadico. Così, in primo luogo, quando
ragiona sulle "attribuzioni" (cioè gli attributi essenziali) delle
tre persone della triade. Esse sono: per il Padre la sapienza, per il Figlio la
potenza, per lo Spirito (che procede dal Padre e dal Figlio) la clemenza. Fu
l'amore che costrinse Dio a creare l'uomo, il quale è inferiore soltanto a Lui;
e tutto il resto venne creato in servigio dell'uomo e come suo
"strumento",di cui egli si serve a gloria di Dio ed a proprio
vantaggio. Il corpo dell'uomo è infatti strumento dell'anima: ognuno dei suoi
organi "lavora il lavorio che gli è dato a lavorare",e si accordano
fra loro in un medesimo concento: "suonano a vita".
L'anima è l'essenza
dell'uomo. Essa ha tre potenze, attraverso le quali l'uomo partecipa della
Trinità: in lui, all'attribuzione del Padre corrisponde la memoria, a quella
del Figlio l'intelletto, a quella dello Spirito la volontà. Tre proprietà,
queste, che costituiscono l'unità dell'anima: per esse l'uomo può dirsi fatto a
immagine e similitudine di Dio.
L'anima umana vien
paragonata ad una città murata, che ha tre porte (e cioè le sue tre potenze):
due di tali porte possono essere assaltate ed a volte "aperte per
forza"; la terza no: "solo la porta della volontà è in nostra
libertà, la quale à per sua guardia il libero arbitrio, ed è sì forte questa
porta che né dimonio né creatura la può aprire, se la guardia nol
consente".
L'uomo è considerato da
C. con indulgente simpatia e non condannato per le sue deficienze e i suoi
fallimenti. Nel giudicarlo, C. è sempre guidata da un profondo senso materno e
molta comprensione. Ad esempio, per quel che riguarda il peccato: C. non lo
concepisce al modo ossessivo del tradizionale asceta (le "tentazioni di s.
Antonio"); né lo vede dualisticamente, perché non ne fa un'opera
demoniaca, ma lo interiorizza, come una realtà di cui l'uomo dispone,
scegliendo il bene o il male secondo la propria libera volontà.
Sempre a questo proposito
è da menzionare, in modo del tutto particolare, un tipico suo concetto, che
corrisponde anche alla sua costante linea di condotta: la virtù della discrezione o
della "carità ordinata",secondo la quale essa stessa si comporta, e
l'applica nelle varie forme con cui può presentarsi la vita del cristiano. È
esemplare il paziente modo con cui C. giudica e guida i suoi discepoli e figli
spirituali, nel praticare l'ascesi: il rapporto fra la prassi mortificante e la
vita di ogni giorno è visto non come contrasto, ma come equilibrio, retto dal
buon senso, dalla "misura",il corpo non è più considerato come fomite
di peccato, o come un nemico da soggiogare, ma, come un "discepolo",al
quale viene applicata la "regola della discrezione",per l'appunto.
Non vanno pertanto imposte eccessive e arbitrarie penitenze.
C. ha fortissimo il
sentimento dell'amore-carità: non viene però presentato in maniera troppo
astrusa e tormentata, o, peggio, sensuale-erotico, ma è visto come gioia,
esultanza, serena giocondità: così come lo pratica C. stessa.
Nel panorama della sua
spiritualità manca quasi del tutto il mondo della natura, pur creato da Dio; la
natura che nella contemplazione di Francesco d'Assisi si era mutata in un vero
atto religioso. Si astiene anche dal considerare l'aldilà, l'oltretomba, così
familiari soggetti per predicatori, scrittori di "assempri",artisti
figurativi.
Tipico è come rifugge
dalla concreta e inevitabilmente grottesca raffigurazione del demonio:
menzionato assai spesso, è vero, ma come perversa intelligenza, che spinge
l'uomo al male, ma non si può sostituire alla sua libera decisione. Sempre a
questo proposito è frequente un motivo che sembra di personale ideazione di C.:
quello dell'arra, espressivo termine, desunto dalla esistenza giornaliera: è
l'anticipazione che già nella vita terrena si può avere sulla vita dell'aldilà,
o come ricompensa o come punizione.
Passiamo ora a
considerare la più nota delle allegorie cateriniane, quella del
"fiume" e del "ponte". È preceduta da quella
dell'"albero". Ai primi tempi del suo tirocinio spirituale risale una
delle sue rare visioni: Dio viene contemplato come un albero, di cui le radici
sono fitte in terra, ma la cui cima si perde nel cielo. Chi vuol giungere al
tronco e salirlo deve attraversare una siepe tutta spine; poi, giunto alla
sommità dell'albero, si riposa nella dolcezza di Dio. Ma altri vi sono, che non
osano attraversare la siepe e tornano indietro; si cibano della pula che giace
per terra, e muoiono d'inedia. Più tardi, nel Dialogo, l'immagine
dell'albero è stata ripresa e sviluppata: l'albero nasce nella valle
dell'umiltà, getta un pollone che è la discrezione, ha come midollo la
pazienza, produce fiori odoriferi e frutti saporosi.
C. dà libero sviluppo
alla sua immaginazione quando espone le conseguenze del peccato originale. Nel
momento in cui esso avvenne s'interruppe la via del cielo, perché scaturì dalla
terra un "fiume" tempestoso, "che sempre percuote con le onde
sue" e non è transitabile. Esso conduce al "mare dell'acqua
morta". Qui ricompare la figura dell'albero, presentato ora come albero di
morte, cresciuto nelle acque del fiume.
Per C. l'incarnazione è
l'innesto della divinità sull'albero di morte, già albero di vita. La introduce
con un'immagine assai suggestiva, che si direbbe derivata dalla prassi del
mondo comunale. Prima che il mondo fosse, si tenne il "gran
consiglio" della Trinità, in relazione al peccato di Adamo, e si richiese,
come cosa "conveniente",che il Verbo s'incarnasse, per dare
satisfazione a Dio e alla sua giustizia. In altro luogo, C. presenta l'incarnazione
non come atto di satisfazione, bensì come effetto dell'amore "pazzo"
che Dio ebbe all'uomo: onde il Figlio "venne come inamorato".
Il mistero mariano vien
trattato con gran delicatezza di eloquio, ma non mancano accenti appassionati.
Maria è caratterizzata secondo vari punti di vista: è il "campo
dolce",la cui terra "à germinato a noi il Salvatore",e in tal
modo essa ha "ricomperato" l'umana generazione; è il "tempio
della Trinità",e anche il libro (o "tavola") su cui è scritta la
"regola nostra". Sì smisurata è in lei la carità "che di sé
medesima avrebbe fatto scala per ponare in croce il figlio suo, se altro modo
non avesse avuto".
Verso di lei, C. mostra
uno schietto atteggiamento di simpatia femminile, esprime un vero spirito
materno, pieno di comprensione. Non è però che indulga, né qui né altrove, al
patetico andamento del panegirico mariano e nemmeno a quella devota
cronachistica alla s. Bernardo, che si risolve in un "oratoriale invito al
culto" (Getto). Va inoltre osservato che, a differenza dei numerosi altri
mistici, non è incline a raffigurare "nuzialmente" il rapporto fra
l'anima e Dio; e, se incontriamo talune immagini che possono dirsi sensuali, si
tratta in genere di riecheggiamenti scritturali.
L'allegoria del fiume si
arricchisce e si complica fondendosi con un'altra figura che, comunque, è
logicamente ad essa collegata: quella del "ponte",che rende possibile
all'uomo di passare dalla riva della morte a quella della vita, senza esporsi
alla furia delle acque del fiume. Il ponte va dalla terra al cielo, è la via
della verità: a sua volta s'identifica e fonde con il Cristo crocefisso, che
dobbiamo immaginarci sovrapposto al ponte stesso, o più esattamente,
immedesimato con esso.
Si tratta di un simbolo
che, a quanto pare, C. avrebbe derivato da s. Antonio da Padova: quello del
Cristo "pontefice" ("che fa il ponte",ma anche: "fa da
ponte"). L'attraversamento del ponte è così, nel medesimo tempo, anche un
salire su per la croce (come Cristo ci invita: "levati sopra di te e sali
in Me"), il che avviene mediante tre "scaloni" o
"gradoni",che corrispondono a tre fasi successive di quel tale
salire, ed a tre luoghi del corpo di Cristo, il quale ha dunque così
"fatto scala del corpo suo": i piedi inchiodati, dapprima, indi il
costato, aperto dal colpo di lancia, sì che se ne vede il "segreto";
e infine la bocca. Per quel che riguarda l'uomo viandante, vi coincidono tre
gradi di perfezione: incipiente, proficiente, perfetto. Il tutto, può dirsi,
costituisce il mistico "itinerario della mente" di C. verso Dio,
verso la vita eterna.
Non è da escludere che
C., nell'ideare e descrivere il mistico ponte, abbia tenuto presente uno dei
tanti manufatti viari di Toscana, desumendone alcuni particolari costruttivi:
la bottega, che sorge a metà del ponte e fornisce il ristoro al viandante; la
copertura del ponte, che ha "le pietre murate acciò che, venendo la piova,
non impedisca l'andatore"; e infine la porta, che dà o nega l'accesso
all'altra riva. Quanto alla derivazione antoniana, si veda nei Sermones
dominicales del santo (ed. Locatelli, p. 100). Il sermone prende le mosse
dalla lettera agli Ebrei (9, 11), dove Cristo è detto Pontifex, e il
termine è spiegato come "pontem faciens, quasi via sequentium".
Il primo grado è quello
dove sosta colui che si ravvede per timore della pena: C. lo qualifica come
"servo mercenario",e parla di "amore mercenario". Si trova
ancora nello stadio della "carità comune",quella che è retta dai
"comandamenti". Passando al secondo gradone, si supera la fase del
timore servile: il timore ha spezzato la "casa dell'anima",e l'amore
può riempirla della virtù, e l'uomo diviene "servo fedele". Nel
costato aperto di Cristo egli trova la "piaga" che gli discopre il
"segreto del cuore e in essa può rifugiarsi e bere il sangue di Cristo.
Se nel primo gradone
esercitava la virtù nella fede, ora l'esercita nella speranza; se nel primo
gradone il suo campo di battaglia era contro la sensualità e il demonio, ora il
servo fedele ha da combattere contro il proprio spirito.
Nel terzo grado raggiunge
la perfezione, e da servo diventa "figliuolo",con amore filiale, e
"amico" della Trinità. La "bocca" di Cristo è il luogo dove
si trovano la pace e la quiete dell'anima. L'allegoria del ponte, grandiosa ma,
come si vede, parecchio elaborata e non troppo coerentemente svolta, è
integrata e vieppiù complicata da ciò che nel Dialogo troviarlo
presentato come il "Trattato delle lagrime". C. ne distingue cinque
tipi. Tutte escono dalla "fontana del cuore",sono pertanto
"cordiali",anche quelle del peccatore. Ma sono diverse a seconda
degli "stati di vita",e dalle lacrime "di morte",vanno,
attraverso una crescente perfezione, sino alle lacrime
"unitive",proprie del terzo scalone; e poi si hanno le lacrime
"del fuoco",invisibili perché non accompagnate da lacrime
"d'occhio": sono proprie dei perfettissimi.
Il
"perfettissimo",una volta percorso tutto il ponte e superati i tre
scaloni, raggiunge ormai la Deità eterna, vista come "mare
pacifico",dove l'anima si unisce con Dio. In questo ultimo stadio il
fedele deve spesso sostenere una dolorosa crisi, a carico della sfera del
sentimento, che C. analizza con molta finezza: la "battaglia della mente
asciutta",che è poi quella che si usa definire aridità spirituale.
C. non si sofferma più
che tanto, nel caratterizzare la Chiesa, vista come "capo" (Cristo) e
come "corpo", e questo è distinto a sua volta nel corpo
"mistico",che comprende i suoi ministri, il clero; e nel corpo
"universale del popolo cristiano". In esso s'individuano due diversi
"stati di vita e lo stato secolare e lo stato della santa religione, vale
a dire l'insieme degli Ordini religiosi.
Anche per la Chiesa C.
escogita apposite e complesse figure: la "bottiga",il
"cellaio",la vigna e il giardino. La più caratterizzata è la
"bottiga" (bottega), che, come già sappiamo, è costruita sul ponte,
ed è piena di "specie odorifere",per cibare e confortare i viandanti
e pellegrini che ne hanno bisogno. Il "cellaio" (cantina) custodisce
il sangue di Cristo, ed è gestito dal papa, che nella sua qualità di celleraro
ne tiene le chiavi.
La "vigna" e il
"giardino" riecheggiano parabole evangeliche: un tempo ben coltivati,
ora si presentano inselvatichiti, "perché per li gattivi pastori sono
gattivi i sudditi",e non si trovano più operai per lavorarvi.
Le condizioni in cui si
trova la Chiesa e la necessità di una sua riforma sono il costante cruccio di
Caterina. L'amore per essa si fonde con il suo senso apostolico e si esprime
spesso con un linguaggio duro e senza perifrasi. Non per nulla C. inizia le sue
lettere con la formula "serva de' servi di Gesù Cristo": si sente un
po' anch'essa a capo della Chiesa, quasi fosse "una madre universale della
Cristianità": la sua eventuale rampogna è però anche un atto di amore e
fede nella Chiesa e la sua cattolicità, la sua struttura gerarchica e il sacerdozio;
C. non pensa a svalutarne la funzione sacrale, è che il suo cruccio si rivolge
al difettoso governo della Chiesa, ed è questo che va riformato.
Raramente C. assume toni
profetici, apocalittici; né troviamo alcun accenno di derivazione
gioachimitica, circa l'avvento dei tempi dello Spirito e la palingenesi della
Chiesa. D'altra parte C. non conosce o non applica il mito della Chiesa
primitiva. È ben poco sognatrice, come precisa ottimamente il Getto: sono le
effettive e presenti possibilità di riforma quelle che richiamano il suo
interesse e tengono desta la sua passione.
Lettere. - Nei riguardi
di C. come scrittrice, ci si può, anzitutto, chiedere con il Getto che cosa si
debba intendere per la sua "storia". Si è ecceduto nel trattarla
sotto l'aspetto biografico-storico, che in realtà si risolve in una serie di
notazioni del tutto esteriori ed episodiche, e non certo sufficienti per
spiegarne la personalità; si è ecceduto nella trattazione agiografica e, per
attribuire a C. un'assoluta perfezione, se ne è spesso trascurata nei suoi
aspetti veri la schietta umanità.
Paragonata ad altre
figure di santi mistici, C. non può veramente dirsi una contemplativa, tranne i
suoi inizi nella prima gioventù, ma piuttosto una personalità della vita
attiva, che dà il meglio di sé nella sfera dell'agire pratico. Ma anche da
questo punto di vista non può definirsi - come è stato paradossalmente tentato
- una santa "politica",nel senso "mondano" del termine
(peggio: una santa "uomo di Stato"!), se non nelle intenzioni,e per
certo non nei risultati concreti, - ed è dubbio se abbia mai esercitato una
effettiva influenza sugli avvenimenti. Sta di fatto che non ebbe vera mente di
politico, e subordinò sempre il proprio agire a presupposti religiosi e ad
impulsi di sentimento.
L'effettivo fatto nuovo
nell'esperienza mistica di C. consisterebbe secondo il Getto nella sua
interiorità: pertanto la sua storia, la sua vera storia, sarebbe
essenzialmente storia di questa sua esperienza.
Applicando i capisaldi
della estetica crociana, possiamo dire che l'espressività di C., in quanto
protesa verso fini pratici, fu fondamentalmente "oratoria" e non
"poetica". Infatti, nei suoi scritti (ma segnatamente nelle lettere)
ella assume sempre l'andamento e il tono della predica, dell'ammonimento,
dell'ammaestramento, che si fonda sulla "capacità d'intendere l'animo
degli altri e di trovare la strada per giungere al loro cuore". La sua
spiritualità e il suo comportamento hanno due motivi centrali: il tono
squisitamente materno che ne accompagna sempre l'azione apostolica, e il senso
sociale che risponde alla necessità di trasmettere e far rivivere agli altri la
propria esperienza mistica. Questo spiega perché C., limitando alla "cella
interiore" la sua fuga dal mondo, non si diede alla vita eremitica né a
quella cenobitica, ma preferì una forma associata di vita che dal mondo non
rifuggiva: la "famiglia". Quanto al senso della socialità operante,
esso è ben vivo in lei e si esplica nella sua continua presa di contatti e
nella partecipazione simpatetica alle vicende umane degli altri, specie
attraverso le sue Lettere. Ma non limitatamente alla salute delle anime:
gli infermi ed i poveri ben conobbero la sua premurosa assistenza. Il problema
della povertà è largamente svolto nel Dialogo.
È da escludere senza
esitazione che il C. non sapesse leggere: non potremmo spiegarci, altrimenti,
come avesse potuto acquisire il suo notevolissimo patrimonio culturale e
dottrinale. Già il suo biografo Raimondo da Capua attesta che le sue letture
predilette erano, come già dicemmo, le vite dei santi Padri e il breviario; ma
chissà quante altre vi avranno fatto seguito. In più il Getto allude, assai
opportunamente, alla grande varietà di mezzi di cultura ai quali C. ebbe libero
l'accesso, grazie ai suoi ininterrotti contatti con i padri del convento senese
di S. Domenico. Ne dà comunque la prova l'imponente massa di citazioni, sia
dirette sia indirette - e queste ultime, com'è comprensibile, saranno state le
più frequenti - che arricchiscono i suoi scritti. Una edizione critica di tutti
gli scritti di C. potrà offrirci anche una attendibile visione d'insieme degli
autori di cui, in un modo o nell'altro, C. ebbe a valersi come auctoritates.
Un luogo comune, troppo
spesso ripetuto, giudica C. addirittura come una poetessa, germogliata, per
così dire, sul suolo del "popolo" senese. Ma a parte un certo numero
di passi poeticamente suggestivi ma assai frammentari - vere e proprie
"schegge" poetiche come le definisce il Getto -,si tratta pur sempre
di componimenti di carattere oratorio e quindi non poetico, così come oratoria
e non poetica è la suggestione che da essi emana. Né quella di C. sarebbe
un'esperienza o una formazione popolaresca, per quel che riguarda tanto la
dottrina, quanto il modo con cui ella pensa ed agisce da "aristocratica",quanto
ancora per il suo linguaggio e le forme in cui si esplica la sua religiosità,
ben diversa dalla semplice pietas del popolo. A qual proposito il
Petrocchi ha messo in risalto più opportunamente da un lato la ricchezza di
sperimentazioni formali e assimilazioni culturali che caratterizza lo stile di
C., dall'altro il suo frequente ricorrere alla favella popolare, per gusto
dell'espressione dialettale o familiare.
C'è infine la
fondamentale unitarietà, anch'essa rilevata dal Getto, degli scritti
cateriniani, i quali si presentano così simili nella loro struttura da render
assai dubbio il tentativo di rintracciarvi segni e prove di un vero sviluppo
estetico-formale e di una particolare maturazione di esperienza. Va comunque
considerato che la produzione letteraria di C. si estende solo per un
quindicennio, all'incirca fra il 1365 e il 1380, e tale relativa brevità del
periodo rende improbabile che vi siano stati sensibili cambiamenti di
espressività.
È innegabile però che
seppur l'opera sua nel suo insieme sia da ritenere non composita, nelle sue
pagine "sentiamo vivere una personalità spiccata e inconfondibile, che
conferisce loro una, singolare unità" (Getto).
Il linguaggio di C. è
dunque caratterizzato dal dominante tono esortatorio, "apostolico".
Vi ritroviamo, per contro, assai di rado la movenza narrativa, favoleggiante,
così come vi mancano quasi del tutto gli "esempli",così cari ai predicatori
del suo tempo ed al loro pubblico. Anche il materiale scritturale è
relativamente poco usato: la stessa vita del Cristo, così ricca di episodi,
appare sfruttata di rado. Giustamente dice il Getto che C. è più interessata al
Cristo "mistico" che non a quello "storico"; e anche in
questo, potrebbe aggiungersi, ella si accosta a s. Paolo, che non fu
evangelista ma apostolo.
Tipico per lei, come per
la maggior parte dei mistici medievali, è il frequente ricorrere al linguaggio
figurato. C. si serve di tutta una serie di accorgimenti, che stanno anche a
dimostrare la sua non trascurabile educazione letteraria e stilistica.
Frequenti le metafore, le allegorie, l'uso di simboli: espedienti tutti che,
oltre a permettere una rapida formulazione della realtà interiore e spirituale,
rispondono a un drammatico modo di esprimersi che è addirittura connaturato a
C., e sostituiscono anche quei chiarimenti concettuali, quelle definizioni che
la santa non fornisce che assai di rado. Nericordiamo inoltre il gusto per le
antitesi, i giochi di parole, le etimologie; e poi ancora le apostrofi, la
frequenza delle interiezioni, delle iperboli e così via. Si comprende come nei
suoi riguardi si sia parlato più volte di "gusto barocco",ma è un
termine da usare con molta cautela, se non altro perché C. non mira davvero
all'effetto.
Opera indiscutibilmente
"autentica" nella sua quasi totalità, anche se non
"autografa",sono le Lettere di C., scritte sotto sua
dettatura dai suoi segretari e discepoli - che certamente avranno avuto un alto
rispetto per tali creazioni - e con scrupolosa fedeltà, anche se non possiamo
escludere a priori quel tanto di variazioni che inevitabilmente si verificano
in ogni dettatura. Le Lettere hanno una parte assolutamente di primo
piano nella sua azione apostolica, ed è lecito chiedersi come C. si sia decisa
a ricorrervi sistematicamente e quando: con il Levasti riteniamo il 1370 circa.
Vien fatto di pensare al precedente di s. Paolo, modello in tante cose a C.,
oppure a un epistolografo abbastanza attivo, e di ambiente senese: Giovanni
Colombini, il fondatore dei gesuati. Forse non è un caso che C. sia stata in
rapporto epistolare con le monache di S. Bonda, assai care al Colombini.
Scorrendo l'espitolario,
salta all'occhio una sua "quasi burocratica struttura",come la dice il
Getto, e il Fawtier usa, non meno opportunamente, la definizione
"diplomatica cateriniana"; e si è parlato più volte di una
"cancelleria" della santa.
La lettera-tipo si
scompone in quattro elementi o settori: il protocollo; la parte mistica e di
ammaestramento; la parte personale e informativa; l'escatocollo. Ciò che manca
quasi del tutto è l'indicazione temporale, la data sia topica sia cronologica.
Non è detto che vi sia sempre stata, e, nel caso, sarà perlopiù scomparsa
insieme alla "parte personale".
Questa, della
eliminazione di intere parti delle lettere, è una imbarazzante caratteristica
dell'epistolario. Venne praticata certamente quando si procedette alla
copiatura delle lettere per la loro divulgazione. Mutilazioni invero che,
vertendo sulla parte puramente informativa, che era considerata allora di poca
importanza, in realtà riducono però gravemente la validità di fonte storica di
tali lettere, in quanto ci privano di elementi che avrebbero potuto esser
utili, anzi preziosi per più d'un aspetto.
Furono i discepoli più
legati a C. a mutare le lettere in epistolario e non sembra che vi
provvedessero prima della sua morte. Sappiamo con certezza che ser Cristofano
di Gano Guidini (non è inutile ricordare che era di professione notaio)
"quasi omnes epistolas virginis, hinc inde dispersas, recollegit in unum,
ita ut ex illis conficeret duo volumina",che poi (1398) il Caffarini portò
con sé a Venezia. Il Guidini stesso, nelle sue Memorie, che il Fawtier
ritiene scritte circa nel 1396, afferma che le lettere erano già state
"ragunate insieme, cioè una grande parte" e che si trovavano in mano
di Stefano di Corrado Maconi e di Neri di Landoccio Pagliaresi (ed è singolare
che non parli di se stesso, forse per esemplare modestia). Da notare anche la
deposizione di un religioso il quale dice, a proposito del Maconi, che era
stato "magno tempore eiusdem virginis cancellarius et scriptor
epistolarum, quasi sibi copiavit". Eil Maconi stesso, in una lettera
al Caffarini, lo avverte d'aver incaricato un monaco che procurasse a lui il
libro delle lettere, "ut... inde sancte virginis honor augeatur".
Quanto al Caffarini, a un
certo momento prese nelle sue mani tutta l'impresa. Partendo dai due volumi
formati dal Guidini, li ridusse "sub alio ordine" (dunque il Guidini
si era adoperato per sistemare in qualche modo quel materiale) e cioè "in
uno ponendo omnes epistolas pertinentes ad statum laicalem": dunque un
ordinamento per categorie o "stati" sociali, disposto, per giunta,
secondo la successione gerarchica o graduatoria della presunta importanza.
Èmolto probabile che in un primo tempo il materiale epistolare non venisse -
diciamo - ufficialmente tenuto in speciale conto: se di esso furono fatte
alcune parziali raccolte, ciò sarà stato dovuto ad iniziative individuali e con
finalità pratiche, sia per l'interesse che esse potevano avere per determinate
persone o ambienti oppure comunità, particolarmente devoti alla memoria di C.;
sia come documentazione politico-ecclesiastica, in un momento in cui lo scisma
travagliava aspramente le coscienze.
Mancò probabilmente un
piano prestabilito e un'organizzazione per la raccolta, mancarono unità e
coerenza di azione. Sul principio non si dovette attribuire alle lettere
eccessivo valore, come materiale probante per la santità di C.; e tanto meno
come opera letteraria. Dal punto di vista dottrinale aveva un valore assai più
grande il Dialogo.
È però da supporre che a
un certo momento si pensasse a controllare e coordinare l'attività
divulgatrice, che andava delineandosi e allargandosi. Venne allora in questione
il problema di come comportarsi con quella parte informativa delle lettere alla
quale abbiamo accennato; e si pensò, in più d'un caso, ad eliminarla. Il
Fawtier ritiene che ciò sia stato fatto soprattutto perché, conservandola, si
sarebbe reso difficile l'impiego delle lettere come documento valido per la
canonizzazione di C., alla quale si incominciava a pensare. Ma basta leggere
tale parte informativa e confidenziale - quando si è conservata - per
accorgersi che, da quel punto di vista, e nella maggioranza dei casi, la
presenza o eliminazione di essa non avrebbe avuto alcuna importanza dirimente.
Èevidente che l'eliminazione venne invece fatta (e anche qui bisognerà
distinguere caso per caso) per ovvie ragioni di discrezione - come s'è già
detto - soprattutto quando le lettere vennero destinate a più larga diffusione;
tanto è vero che nelle piccole collezioni di carattere privato tali parti si
sono quasi sempre conservate.
Passando da esse alle
grandi collezioni, le lettere subirono un altro intervento, indispensabile per
la migliore comprensione di esse: in luogo dei semplici indirizzi, che si
leggevano sugli originali, si introdussero delle rubriche informative che, se
anche allora erano state giovevoli per tale comprensione, sono oggi per noi
preziosissime perché contengono in molti casi le uniche informazioni che
possono illuminarci sulle circostanze che determinarono la genesi di tali
lettere. Nessun indizio ci autorizza però a supporre che nemmeno nel compilare
le rubriche si sia proceduto di comune intesa, e tanto meno che vi sia stata
una sorta di censura dall'alto, che abbia imposto anche l'eliminazione di cui
si è detto.
Concludendo, la
scomparsa, praticamente totale, degli originali singoli non costituisce di per
sé una inattesa difficoltà, in quanto è il presupposto comune all'enorme
maggioranza delle edizioni critiche. Ma nel gradino immediatamente successivo
della tradizione c'imbattiamo in difficoltà di natura più seria, a cui in parte
si è già accennato. Anzitutto, come s'è detto, non ci sono, e non sono forse
mai esistiti autografi cateriniani (eccetto il caso della lettera o delle
lettere scritte nella Rocca): nel rimontare la tradizione ci si arresta a testi
che sono già passati attraverso l'intermediario dei segretari e scrivani della
santa. Se essi, più o meno inconsciamente, alterarono il pensiero della
dettatrice (cosa del resto improbabile: ricordiamoci che C. sapeva leggere, ed
avrà esercitato un certo controllo), non abbiamo alcun mezzo per accertarlo.
Da siffatti archetipi ha
dunque inizio la tradizione manoscritta delle Lettere. Ma essa non ci
conserva probabilmente che una parte - è da credere la maggiore - delle lettere
dettate e spedite nel corso dei circa sei anni d'intensissima attività
politico-religiosa della santa. Parecchie delle lettere ai familiari saranno
state escluse dalle raccolte, dato il loro carattere puramente informativo e
confidenziale. Quanto alle lettere dirette ad alte personalità ecclesiastiche o
laiche, può ragionevolmente supporsi che siano state raccolte e trascritte
soltanto quelle di cui i sillogisti ebbero a loro disposizione gli originali (o
loro copie autentiche), oppure quelle di cui conservavano presso di sé (o nella
"cancelleria") la copia o la minuta, o anche gli originali, nel caso
che non siano state recapitate, ed è chiaro che anche in questa ipotesi
resterebbe fuor di dubbio il loro valore "autentico".
Fra le raccolte
delle Lettere, si distinguerà fra quelle fatte a scopo privato e quelle
riunite con intenti divulgativi. I raccoglitori privati avranno trascritto le
lettere integralmente quali che si fossero; i divulgatori le avranno private
delle parti che non ritenevano opportuno diffondere; riduzione che, più che non
imposta, sarà stata suggerita dai consiglieri spirituali della santa, ma che
non deve aver ubbidito a direttive autoritarie e precise, né fu, a quanto pare,
ispirata da preoccupazioni d'indole ortodossa; mancò anche il filo conduttore
di una raccolta canonica, ufficiale. Vi si accostò l'epistolario curato dal
Caffarini; le due principali raccolte divulgative, che si debbono a Stefano
Maconi ed a Neri de' Pagliaresi, ebbero esistenza indipendente: si formarono
per giustapposizione di minori raccolte private attorno a un nucleo, costituito
dal sillogista stesso, e non adottarono alcun ordinamento gerarchico.
"L'opera di maggior
mole dettata da Caterina, quasi la più lunga lettera" (D'Urso), è chiamata
da lei semplicemente il "Libro" ("della divina dottrina").
Fu scritto - afferma il Guidini - "dettando essa in volgare, essendo essa
in ratto",cioè nel raptus estatico (C. Guidini, Ricordi, a
c. di C. Milanesi, in Archivio storico italiano, IV [1843], 1, pp. 25-48).
Ormai si usa chiamarlo il "Dialogo della divina Provvidenza": in
effetti è tutto una sorta di dialogo fra la Divinità e la santa, che in suoi
brevi interventi commenta e ringrazia per gli ammaestramenti ricevuti e, volta
per volta, ne fa nuova richiesta. Si hanno nel corso dell'opera particolari
partizioni, o "dottrine",o "trattati",su specifici
argomenti: della perfezione, delle lagrime, della verità, della provvidenza
divina, dell'obbedienza. Sono temi svolti più o meno a lungo, senza dubbio
interessanti e importanti e tipici per C., ma non sempre possono dirsi
perspicui. Tra gli altri spiccano le dottrine del "ponte" e dell'
"albero" dell'amore. Un particolare tema, affrontato con una certa ampiezza,
riguarda il "Corpo mistico della santa Chiesa" e attira l'attenzione
per il modo duramente polemico con cui C. anche qui, come in molte lettere,
esercita la sua critica verso gli ecclesiastici indegni. Si ha l'impressione,
nel complesso, ch'ella stessa (a differenza del come deve aver considerato le
lettere) abbia pensato a raccogliere in una specie di Summa "gli
innumerevoli insegnamenti dati nelle conversazioni e sparsi nelle lettere"
(D'Urso).
Problema interessante è
quello della data di composizione del "Libro". Si è ormai rinunciato
a ciò che potremmo definire la tesi miracolistica, per cui esso sarebbe stato
dettato tutto nel giro di pochi - cinque - giorni, avanzata da un erudito
francese, lo Hurtaud. Si pensa ora, piuttosto, che C. vi abbia atteso un anno
circa, dall'ottobre del 1377 all'ottobre del successivo, e naturalmente non
stando ognora nel medesimo luogo, né dettando sempre in stato d'estasi. Si ha
motivo di ritenere che, in parte forse anche notevole, l'opera sia frutto di
una collaborazione, voluta da C., fra lei ed i suoi discepoli, da lei
organizzata e diretta, e di una rielaborazione del copiosissimo materiale
offerto dalle lettere e in genere da tutta la sua esperienza, sia mistica sia
di vita pratica. Lavoro di lunga lena, a proposito del quale il dubbio circa
l'autenticità essenziale dell'opera non si dovrebbe nemmeno presentare. Ma essa
offre più d'una occasione alla critica: assai bene il D'Urso ne rileva
l'incompiuta elaborazione logica e letteraria, dovuta all'andamento
estemporaneo del dettato, che non le consentì una più meditata strutturazione
dell'opera. Non sappiamo se C. fosse soddisfatta del come essa si presentava, e
se si proponesse di farne una revisione: ma glielo preclusero ad ogni modo le
tormentate vicende del 1378 e l'impegno "pratico" che esse
ininterrottamente significarono per lei, sino alla morte.
È però possibile che il
"Libro" sia stato fatto oggetto di rimaneggiamenti e di modificazioni
dopo la sua morte, senza che esso ne guadagnasse sensibilmente in chiarezza:
troppi passi tradiscono "un pensiero teologico appensantito da una
scolastica piuttosto mal filtrata" (Laurent). Il Fawtier, tenuto presente
che del "Libro" non si aveva - e manca tuttora - un'edizione critica,
e che ne è andato perduto il manoscritto originale, consiglia che si faccia un
attento confronto fra il testo volgare e le sue versioni in latino (la prima è
del Guidini), per ricostruirlo entro i limiti del possibile. La medesima cosa
andrà fatta per stabilire i rapporti fra esso e le lettere (ma occorrerà attendere
l'edizione critica di tutto l'epistolario).
Conclude il Fawtier che,
incontestabilmente, il "Libro" è autentica espressione del pensiero
della santa, in sul finire della sua vita, e fonte precipua per intenderla a
pieno. Ma è anche, aggiunge, un'opera "letteraria" in tutta
l'accezione del termine, onde, essendo scritta per il pubblico, inevitabilmente
non ha potuto non "deformare e tradire il pensiero dell'autore" e
costituire così un "forte freno" per la sua sincerità.
Già si è visto come C.,
nella lettera che contiene le sue ultime volontà, accenni, oltre che al
"Libro",ai suoi scritti ("ogni scrittura la quale trovaste di
me"). Non sembra che con queste parole ella si riferisse alle lettere.
Unico scritto che possa esser preso in considerazione sono le Orazioni, o
preghiere che dir si vogliano. Si tratta di un certo numero di brevi
"orationes et postulationes",da lei pronunciate nel corso delle sue
numerose estasi e "registrate",diciamo così, da quei segretari che
forse casualmente si erano trovati presenti: ma non dettate, e non è certo che
C. alla fine dello stato estatico, ne abbia preso visione e controllato il
testo.
Nei manoscritti che le
contengono, tali preghiere sono accompagnate da rubriche esplicative, circa il
dove, il quando, la motivazione di ciascuna. Una nota introduttiva, che le
precede, nell'edizione di Aldo Manuzio, ci informa che si tratta di orazioni
tenute ad Avignone, Genova e Roma, ma avverte inoltre che "delle sue quasi
infinite che ella fece a Siena, Firenze e Pisa e in molti altri lochi d'Italia
(?), qui non v'è veruna". Il numero delle orazioni conservatesi varia fra
le 22 (nei manoscritti, con testo latino) e le 26 (stampa di Aldo Manuzio, in
volgare). Per compiutezza va tenuto presente che nell'edizione curata dal padre
Taurisano, sorta con scopi chiaramente edificanti, le preghiere sono raccolte
sotto il titolo, d'incerto significato, di "elevazioni". Alla fine
del libretto il medesimo ha pubblicato tre brevi testi, di diverso valore e
importanza, ma non dettati da Caterina. Tutti questi testi attendono ancora
l'edizione critica.
Il Fawtier ne ha fatto un
esame approfondito, specie nei riguardi della datazione, ed è giunto a
risultati convincenti. Ha constatato, giustamente, anzi deplorato, che tali
testi si debbono a una scelta fra le innumerevoli preghiere che C. certamente
ebbe a pronunciare, e che ignoriamo con quali criteri sia stata fatta. Si può
aggiungere che non disponiamo di alcun appiglio per decidere circa il grado di
attendibilità e, ovviamente, di "autenticità",che si può attribuire a
tali testi.
Fonti e Bibl.: Per
l'epistol. di C. si vedano le ediz.: E. Dupré Theseider, Epistol. di
s. C. da S.,I, in Fonti per la Storia d'Italia, LXXXII, Roma
1940; Le lettere di s. C. da S. ... con note di N. Tommaseo,
a cura di P. Misciattelli, I-VI, Firenze 1970. Per la letteratura e le edizioni
di fonti fino al 1950 si rinvia a L. Zanini, Bibliogr. analitica di s. C. daS. 1901-1950,
Roma 1971. Tra le opere ivi indicate si ricordano in modo particolare: R.
Fawtier, S. C. de S. Essai de critique des sources,
I-II,Paris 1921-1930; E. Jordan, La date de naissance de s. C. de
S.,in Anacleta Bollandiana, XL(1922), pp. 365-411; P. Mandonnet, S. C. de
S. et la critique histor.,Paris 1923; I. Taurisano, Le fonti agiograf. cateriniane
e la critica di R. Fawtier, in Letture cateriniane, I, Siena 1928,
pp. 311-382; N. Denis-Boulet, S. C. de S. Le problème
histor. L'Activité polit. de s. C. avant son voyage à
Avignon in Nova et Vetera, XI-XII(1936-37), pp. 361-386, 406-448;
M.-H. Laurent, Alcune notizie sulla famiglia di s. C. da S.,in Bull. senese
di storia patria, XLIV (1937), pp. 365-374; E. Jordan, S. C. de
S. - Un homme d'état?, in Revue des etudes ital., III (1938), pp.
93-114; N. Denis-Boulet, La carrière polit. de s. C. de S.
Paris-Bruges 1939; G. Getto, Saggio letter. su s. C. da S.,
Firenze 1939; G. D'Urso, Caratteri generali della mistica cateriniana,
in Vita cristiana, XII (1940), pp. 184-199; A. Levasti, Spiritualità
cateriniana, ibid., pp. 154-183; M.-H. Laurent, De litteris ineditis
fr. Wilhelmi de Fleete, in Anal. August., XVIII(1941-42), pp.
303-327; A. Levasti, S. C. da S., Torino 1947; J. Hurtaud, Le
dialogue de s. C. de S., Paris 1947, pp. XXXV ss.; A. Levasti, S. C. da
S. scrittrice, in Mem. domen.,LXIV (1947), pp. 217-227; R.
Fawtier-L. Canet, La double expérience de C. Benincasa (S. C. deS.),
Paris 1948; M.-H. Laurent, Codici cateriniani poco noti della Bibl. Vaticana,
in Santa Caterina da Siena, II (1950), pp. 18-24; G. D'Urso, Conversione
e ricordi cateriniani di Stefano Maconi, ibid., pp. 100-109. Tra le edizioni di
fonti e gli studi su C. pubblicati dopo il 1950 si ricordano: F. Mancini, L'ispiraz. e
il linguaggio di s. C. da S., Trieste 1951; F. Conti, Frate
Tommaso d'Antonio e il suo Supplem.,in Santa Caterina da Siena, III
(1951), pp. 16-25, 51-55; A. Puccetti, Dottr. cateriniana: la
fede, ibid., pp. 97-101; T. Käppeli, Fonti cateriniane nel cod. XIV, 24
dell'Arch. generale domenicano, in Riv. di stor. d. Chiesa
in Italia, VI(1952), pp. 84-96; M.-H. Laurent, Les sources hagiographiques
de s. C. de S. et le ms. Marciano Ital. cl. V, 26,
in Misc. di scritti... in mem. di L. Ferrari, Firenze
1952, pp. 521-531; F. Conti, La "Legenda b. Catharinae
senensis" di fr. Raimondo da Capua, in Santa Caterina da
Siena, IV(1952), pp. 5-28; Id., Per le fonti della vita di s. C. Il "Tractatus
de ordineff. de paenit. s. Dominici". La Legg. minore
e le sue derivazioni, ibid., pp. 71-78; Fonti per la vita di s. C. da
S. I "Miracoli" di anonimo fiorentino. Il
documento spirituale, ibid.,pp. 105-111; I. Paci, L'anima domenicana
di s. C., ibid., pp. 79-85, 114-119; A. Grion, S. C. da
S.: dottrina e fonti, Brescia 1953; A. Lemonnyer, Con s. C. alle
sorg. della vita, in Santa Caterina da Siena, V (1953), 4-6, pp. 3-9;
VI (1955), 5, pp. 10-18; VII (1956), 2, pp. 9-12; 3, pp. 8-11; 4-5, pp. 12 s.;
6, pp. 8-13; VIII (1957), 1, pp. 4-13; X (1958), 1, pp. 17-20; A. Lupi, Vita
contemplativa e vita attiva, in Vita cristiana, XXII (1953), pp. 380-392;
G. Cavallini, La penitenza in s. C.,in Tabor, IX (1955), pp.
156-169; A. Lemonnyer, Il discern. nell'insegnamento di s. C.,
in Santa Caterina da Siena, VI(1955), 6, pp. 8-15; I. Paci, Il "Processo
Castellano" e la crit. di R. Fawtier, ibid.,VIII(1957),
2, pp. 13-20; U. Morandi, Una preziosa testim. stor. intorno all'azione
pacific. di s. C., ibid., IX (1957), 3-4, pp. 19-25; G. Ferraris
di Celle, La virtù della pazienza nel pensiero cateriniano, in Tabor,
XII (1958), pp. 836-857; I. Paci, Spunti di teologia cateriniana. Il
fenomeno mistico dell'estasi in una pagina del Dialogo di s. C.,in Santa
Caterina da Siena, X (1958), 6, pp. 12-20; A. Manaresi, Il mondo cittadino
nelle lettere di s. C. da S., in Mem. domen.,LXXV (1958),
pp. 259-278; LXXVI (1959), pp. 53-66; A. Cartotti Oddasso, A proposito del
processo Castellano, in Santa Caterina da Siena, XII (1960), 2-3, pp.
17-22; G. Petrocchi, S. C. da S.,in La prosa del Trecento,
Messina 1961, pp. 105-118; G. D'Urso, L'itinerario ascetico di S. C. da
S., in Rass. di ascetica e mistica, VI(1961), pp. 452-466; V. G.
Bassan, La dottrina dell'amore in s. C., Rovigo 1961; M.
Sticco, S. C. da S.,in Letter. italiana. I minori,
Milano 1961, I, pp. 373-403; A. Lusini, Misticismo e realismo in s. C. da
S., in Atti del primo convegno studi su Umanesimo e Cristianesimo, Firenze
1963, pp. 71-76; G. M. Bertini, Nota sul linguaggio di C. da S. e
di Teresa d'Avila, in Studi di varia umanità in onore di F. Flora,
Milano 1963, pp. 175-190; G. Petrocchi, S. C. da S., in Storia.della
letter. ital., Milano 1965, II, pp. 656-666; B. Hackett, Simone
Fidati da Cascia and the doctrine of st. C. of S.,in Augustiniana,
XVI (1966), pp. 386-414; R. Moretti, Il dramma della Chiesa in C. da
S.,in Ephermerides carmeliticae, XVII (1966), pp. 231-283; J. M.
Perrin, Contemplazione e azione in s. C. da S.,Roma 1966; G.
Getto, L'intuizione mistica e l'espressione letter. di C. da S.,
in Letter. religiosa del Trecento, Firenze 1967, pp. 107-267; C.
Fabro, S. C., maestra di libertà, in Studium, LXV (1969),
pp. 857-872; A. Puccetti, La santità quale perfezione della carità nel
Dialogo della Divina Provvidenza, in Rass. di ascetica e mistica,
XXI(1970), pp. 43-48; T. M. Centi, Un processo inventato di sana pianta (1374), ibid.,
pp. 325-342; G. Cavallini, La struttura del Dialogo cateriniano nella
edizione francese del 1913 e in quella italiana del 1968, ibid., pp.
343-353; T. S. Centi, L'Eucarestia nel pensiero e nella vita di s. C. d. S., ibid.,
pp. 369-383; G. D'Urso, L'ebrezza spirituale (o Sobria Ebrietas) in
s. C., ibid., pp. 389-400; G. D'Urso-I. Castellano, S. C. e
s. Teresa dottori della Chiesa, in Temi di predicaz. dei padri
domenicani, n. 84, Napoli 1970, pp. 1-126 (con ulteriore bibl.); D.
Mondrone, S. C. da S. dottore della Chiesa universale,
in La Civiltà cattol.,CXXI (1970), pp. 18-30; P. Parente, Croce e
sangue nella teologia di s. C. da S.,in Divinitas, XIV (1970),
pp. 432-440; R. Spiazzi, Il magistero spirituale di s. C. da S.,
Siena 1971; G. D'Urso, Il genio di s. C. Studi sulla sua
dottrina e personalità, Roma 1971; G. Anodal, Le immagini del linguaggio
cateriniano e le loro fonti...,in Rass. di ascetica e mistica,
XXII(1971), pp. 243-254, 337-343; XXIII (1972), pp. 332-343; G.
Cavallini, La dottrina dell'amore in s. C. da S.: concordanze
col pensiero di s. Tommaso d'Aquino, in DivusThomas, LXXV(1972), pp.
369-388; M. M. Fortuna, La funzione psicologica delle tre potenze nella
dottrina del ponte, in Rass. di ascetica e mistica, XXIII(1972), pp.
55-61; Id., L'origine dell'anima in s. C. da S., ibid., pp.
323-331; Id., Struttura nell'anima del linguaggio metaforico di s. C. da
S., ibid., pp. 251-262; T. Centi, I mali della Chiesa e le
prospettive di una riforma nel pensiero di s. C. da S., ibid.,
XXIV(1973), pp. 155-168; G. D'Urso, Una lettera di William Flete…, ibid.,
pp. 241-254, 349-358; G. Cavallini, Consonanze tomistiche nel linguaggio
cateriniano "Le vere e reali virtù", ibid., XXV(1974), pp.
73-82; A. Bizziccari, Dante e C. da S.: corrispondenze fra poesia
e misticismo, ibid., pp. 207-227; A. Cartotti Oddasso, La dottrina d. s. Tommaso
d'Aquino insegnata e vissuta da s. C. da S., ibid., pp. 321-332;
T. Centi, C. Benincasa tra la vita e la morte, ibid., pp.
395-402; G. Cavallini, 1374: l'anno della grande vigilia cateriniana, ibid.,
pp. 385-394; T. Caffarini, Libellus de Supplemento, a cura di G.
Cavallini-I. Foralosso, Roma 1974.
© Istituto della
Enciclopedia Italiana fondata da Giovanni Treccani - Riproduzione riservata
SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/caterina-da-siena-santa_%28Dizionario-Biografico%29/
Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), The Virgin Appearing to Dominican Saints (Catherine of Siena, Rose of Lima, Agnes of Montepulciano), circa 1747, 340 x 168, Gesuati, in the Sestiere of Dorsoduro, on the Giudecca canal in Venice
Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770),
The Virgin Appearing to Dominican Saints (Catherine of Siena, Rose
of Lima, Agnes of Montepulciano), circa 1747, 340
x 168, Gesuati,
in the Sestiere of Dorsoduro, on the Giudecca canal
in Venice
BENEDIKT XVI.
GENERALAUDIENZ
Hl. Katharina von Siena
Liebe Brüder und
Schwestern!
Heute möchte ich über
eine Frau sprechen, die eine herausragende Rolle in der Kirchengeschichte
hatte. Es handelt sich um die hl. Katharina von Siena. Das Jahrhundert, in dem
sie lebte – das 14. Jahrhundert –, war eine schwierige Zeit für das Leben der Kirche
und der ganzen Gesellschaftsstruktur in Italien und in Europa. Doch der Herr
läßt auch in Augenblicken großer Schwierigkeiten nicht ab, sein Volk zu segnen,
indem er heilige Männer und Frauen erweckt, die den Verstand und das Herz
aufrütteln und Bekehrung und Erneuerung bewirken. Katharina ist eine von ihnen,
und auch heute noch spricht sie zu uns und spornt uns an, mutig den Weg zur
Heiligkeit zu beschreiten, um in immer vollkommenerer Weise Jünger des Herrn zu
sein.
Sie wurde 1347 in Siena
in einer sehr kinderreichen Familie geboren und starb 1380 in Rom. Im Alter von
16 Jahren trat sie, von einer Vision des hl. Dominikus veranlaßt, in den
weiblichen Zweig des Dritten Ordens der Dominikaner, den sogenannten
»Mantellaten« ein. Sie blieb in der Familie, bekräftigte das Gelübde der
Jungfräulichkeit, das sie bereits als Heranwachsende in privater Form abgelegt
hatte, und widmete sich dem Gebet, der Buße und den Werken der Nächstenliebe,
vor allem zum Wohl der Kranken. Als der Ruf ihrer Heiligkeit sich verbreitete,
führte dies zu einer intensiven Tätigkeit geistlicher Beratung für Menschen
aller Stände: Adlige und Staatsmänner, Künstler und Menschen aus dem Volk,
geweihte Personen, Kleriker, einschließlich Papst Gregors XI., der zu jener
Zeit seinen Sitz in Avignon hatte und den Katharina nachdrücklich ermahnte,
nach Rom zurückzukehren.
Sie reiste viel, um die
innere Reform der Kirche anzuregen und den Frieden zwischen den Staaten zu
fördern: Auch aus diesem Grund erklärte der ehrwürdige Diener Gottes Johannes Paul II. sie
zur Mitpatronin Europas. Der alte Kontinent sollte niemals die christlichen
Wurzeln vergessen, die seinem Weg zugrunde liegen, und auch weiterhin aus dem
Evangelium die Grundwerte schöpfen, die Gerechtigkeit und Eintracht
gewährleisten.
Katharina hatte viel zu
erleiden, wie viele Heilige. Einige mißtrauten ihr so sehr, daß das
Generalkapitel der Dominikaner sie 1374, sechs Jahre vor ihrem Tod, sogar nach
Florenz beorderte, um sie zu prüfen. Ihr wurde ein gelehrter und demütiger
Ordensmann zur Seite gestellt, Raimund von Capua, später Generalmagister des
Ordens. Er wurde ihr Beichtvater und auch ihr »geistlicher Sohn« und schrieb
eine erste vollständige Biographie der Heiligen. Sie wurde 1461
heiliggesprochen.
Die Lehre Katharinas, die
nur mit Mühe lesen lernte und erst als Erwachsene schreiben konnte, ist
im Dialog der göttlichen Vorsehung oder Buch der göttlichen
Lehre, einem Meisterwerk der geistlichen Literatur, in ihren Briefen und
in der Sammlung ihrer Gebete enthalten. Ihre Lehre ist mit einem
solchen Reichtum ausgestattet, daß der Diener Gottes Paul VI. sie 1970 zur
Kirchenlehrerin erklärte. Diesen Titel erhielt sie zusätzlich zu dem der
Mitpatronin der Stadt Rom, der dem Wunsch des sel. Pius IX. entsprach, und dem
der Patronin Italiens, den der ehrwürdige Diener Gottes Pius XII. ihr
zuerkannte.
In einer Vision, die aus
Katharinas Herz und Verstand nie mehr ausgelöscht wurde, brachte die
Gottesmutter sie zu Jesus, der ihr einen wunderschönen Ring schenkte und zu ihr
sagte: »Ich, dein Schöpfer und Erlöser, vermähle dich mit mir im Glauben, den
du stets rein bewahren sollst bis du im Himmel mit mir deine ewige Hochzeit
feierst « (vgl. Raimund von Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior,
Nr. 115). Jener Ring blieb nur für sie selbst sichtbar. In diesem
außergewöhnlichen Ereignis wird der lebendige Mittelpunkt von Katharinas
Religiosität und jeder echten Spiritualität deutlich: die Christozentrik.
Christus ist für sie gleichsam der Bräutigam, zu dem eine Beziehung der
Innerlichkeit, der Gemeinschaft und der Treue besteht; er ist das über alles
geliebte Gut.
Diese tiefe Vereinigung
mit dem Herrn wird durch ein anderes Ereignis aus dem Leben dieser bedeutenden
Mystikerin erläutert: den Herzenstausch. Raimund von Capua zufolge, der das
darlegt, was Katharina ihm anvertraut hat, erschien ihr der Herr mit einem
leuchtend roten menschlichen Herzen in der Hand, öffnete ihre Brust, legte es
dort hinein und sagte: »Liebste Tochter, so wie ich jüngst das Herz genommen
habe, das du mir schenken wolltest, so schenke ich dir jetzt das Meinige; von
jetzt an wird es den Platz einnehmen, an dem das Deinige war« (ebd.). Katharina
hat wirklich die Wortes des hl. Paulus gelebt: »nicht mehr ich lebe, sondern
Christus lebt in mir« (Gal 2,20).
Wie die Heilige aus Siena
verspürt jeder Gläubige das Bedürfnis, sich die Empfindungen des Herzens
Christi zu eigen zu machen, um Gott und den Nächsten so zu lieben, wie Christus
liebt. Und wir alle können unser Herz verwandeln lassen und lernen, wie
Christus zu lieben, in Vertrautheit mit ihm, die genährt wird vom Gebet, von
der Betrachtung des Wortes Gottes und von den Sakramenten, vor allem durch den
häufigen und ehrfürchtigen Empfang der heiligen Kommunion. Auch Katharina
gehört zu jener Schar eucharistischer Heiliger, die ich am Ende meines
Apostolischen Schreibens Sacramentum
caritatis (vgl. Nr. 94) erwähnt habe.
Liebe Brüder und
Schwestern, die Eucharistie ist eine außerordentliche Liebesgabe, die Gott uns
immer wieder schenkt, um unserem Glaubensweg Nahrung zu geben, unsere Hoffnung
zu stärken, unsere Liebe zu entflammen, um uns ihm immer ähnlicher zu machen. Um
eine so starke und authentische Persönlichkeit bildete sich eine echte
geistliche Familie: Menschen, die von der sittlichen Autorität dieser jungen
Frau mit sehr hohem Lebensniveau angezogen waren. Manchmal waren sie auch
beeindruckt von den mystischen Phänomenen, denen sie beiwohnten, wie den
häufigen Ekstasen. Viele stellten sich in ihren Dienst und betrachteten es vor
allem als Privileg, von Katharina geistlich geleitet zu werden. Sie nannten sie
»Mama«, denn als geistliche Kinder erhielten sie von ihr die Nahrung des
Geistes.
Auch heute zieht die
Kirche großen Nutzen aus der geistlichen Mutterschaft vieler Frauen, die –
geweiht oder im Laienstand – in den Seelen den Gedanken an Gott nähren, den
Glauben der Menschen stärken und das christliche Leben auf immer größere Höhen
ausrichten. An einen ihrer geistlichen Söhne, den Kartäuser Giovanni Sabatini,
schreibt Katharina: »Ich bezeichne Euch als Sohn, da ich Euch durch ständiges
Gebet und Verlangen im Angesicht Gottes gebäre, so wie eine Mutter ihr Kind gebiert«
(Brief Nr. 141: An Giovanni Sabbatini). Den Dominikaner Bartolomeo de Dominici
redete sie gewöhnlich mit folgenden Worten an: »Liebster Bruder und Sohn in
Christus, dem liebreichsten Jesus«.
Ein weiterer Zug von
Katharinas Spiritualität ist mit der Gabe der Tränen verbunden. Sie sind
Ausdruck einer feinfühligen und tiefen Sensibilität, einer Fähigkeit zur
inneren Ergriffenheit und zur liebevollen Zuneigung. Nicht wenige Heilige
hatten die Gabe der Tränen und äußerten damit erneut die innere Bewegtheit
Jesu, der vor dem Grab des Freundes Lazarus und dem Schmerz Marias und Martas
sowie beim Anblick von Jerusalem in seinen letzten irdischen Tagen seine Tränen
nicht zurückgehalten und versteckt hat. Katharina zufolge vermischen sich die
Tränen der Heiligen mit dem Blut Christi, von dem sie in leidenschaftlichem Ton
und mit sehr ausdrucksstarken symbolischen Bildern gesprochen hat: »Denkt an
den gekreuzigten Christus, Gott und Mensch (…) Setzt euch den gekreuzigten
Christus zum Ziel, verbergt euch in den Wunden des gekreuzigten Christus,
versenkt euch in das Blut des gekreuzigten Christus« (Brief Nr. 21: An einen,
dessen Name nicht genannt wird).
Hier können wir
verstehen, warum Katharina, obgleich sie sich der menschlichen
Unzulänglichkeiten der Priester bewußt war, stets sehr große Hochachtung vor
ihnen hatte: Sie spenden durch die Sakramente und das Wort die erlösende Kraft
des Blutes Christi. Die Heilige aus Siena hat die geistlichen Amtsträger, auch
den Papst, den sie den »sanftmütigen Christus auf Erden « nannte, stets
aufgefordert, ihrer Verantwortung treu zu sein, wozu sie stets allein durch
ihre tiefe und beständige Liebe zur Kirche bewegt wurde. Bevor sie starb, sagte
sie: »Wenn ich aus dem Leib scheide, habe ich wahrhaftig das Leben in der
heiligen Kirche und für die heilige Kirche vollendet und hingegeben, was für
mich eine einzigartige Gnade ist« (vgl. Raimund von Capua, S. Caterina da
Siena, Legenda maior, Nr. 363).
Von der hl. Katharina
lernen wir also die höchste Wissenschaft: Jesus Christus und seine Kirche zu
kennen und zu lieben. Im Dialog der göttlichen Vorsehung beschreibt
sie mit einem einzigartigen Bild Christus als Brücke, die zwischen Himmel und
Erde gespannt ist. Sie besteht aus drei Stufen: den Füßen, der Seite und dem
Mund Jesu. Indem sie diese Stufen emporsteigt, durchschreitet die Seele die
drei Abschnitte eines jeden Weges der Heiligung: die Loslösung von der Sünde,
die Übung der Tugend und der Liebe, die süße und liebevolle Vereinigung mit
Gott.
Liebe Brüder und
Schwestern, wir wollen von der hl. Katharina lernen, mit Mut Christus und die
Kirche zutiefst und aufrichtig zu lieben. Machen wir uns daher die Worte der
hl. Katharina zu eigen, die wir im Dialog der göttlichen Vorsehung am
Ende des Kapitels lesen, in dem von Christus als Brücke die Rede ist: »Aus
Barmherzigkeit hast du uns im Blut gewaschen, aus Barmherzigkeit wolltest du
Umgang haben mit den Geschöpfen. Du bist außer dir vor Liebe! Es genügte dir
nicht, Mensch zu werden, sondern du wolltest auch sterben! (…) O Barmherzigkeit!
Mein Herz versinkt im Gedanken an dich: Wohin ich meine Gedanken auch wende,
finde ich nichts als Barmherzigkeit « (vgl. Kap. 30). Danke.
* * *
Ganz herzlich grüße ich
die Pilger und Besucher aus den Ländern deutscher Sprache. Vertrauen wir uns
Gottes guter Hand an, denn er hört nicht auf, seinem Volk Heilige zu schenken,
die die Menschen zur Umkehr und zu geistlicher Erneuerung führen. Der Herr
segne euch alle und schenke euch einen schönen, fruchtbaren Aufenthalt in Rom.
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html
Pompeo Batoni, Sainte Catherine de Sienne
recevant les stigmates, huile sur toile, 1743, Musée de la villa Guinigi de
Lucques
BENEDICTO XVI
AUDIENCIA GENERAL
Santa Catalina de Siena
Queridos hermanos y
hermanas:
Hoy quiero hablaros de
una mujer que tuvo un papel eminente en la historia de la Iglesia. Se trata de
santa Catalina de Siena. El siglo en el que vivió —siglo XIV— fue una época
tormentosa para la vida de la Iglesia y de todo el tejido social en Italia y en
Europa. Sin embargo, incluso en los momentos de mayor dificultad, el Señor no
cesa de bendecir a su pueblo, suscitando santos y santas que sacudan las mentes
y los corazones provocando conversión y renovación. Catalina es una de estas
personas y también hoy nos habla y nos impulsa a caminar con valentía hacia la
santidad para que seamos discípulos del Señor de un modo cada vez más pleno.
Nació en Siena, en 1347,
en el seno de una familia muy numerosa, y murió en Roma, en 1380. A la edad de
16 años, impulsada por una visión de santo Domingo, entró en la Tercera Orden
Dominicana, en la rama femenina llamada de las Mantellate. Permaneciendo
en su familia, confirmó el voto de virginidad que había hecho privadamente
cuando todavía era una adolescente, se dedicó a la oración, a la penitencia y a
las obras de caridad, sobre todo en beneficio de los enfermos.
Cuando se difundió la
fama de su santidad, fue protagonista de una intensa actividad de consejo
espiritual respecto a todo tipo de personas: nobles y hombres políticos,
artistas y gente del pueblo, personas consagradas, eclesiásticos, incluido el
Papa Gregorio XI que en aquel período residía en Aviñón y a quien Catalina
exhortó enérgica y eficazmente a regresar a Roma. Viajó mucho para solicitar la
reforma interior de la Iglesia y para favorecer la paz entre los Estados:
también por este motivo el venerable Juan Pablo II quiso declararla copatrona
de Europa: que el viejo continente no olvide nunca las raíces cristianas que
están en la base de su camino y siga tomando del Evangelio los valores
fundamentales que aseguran la justicia y la concordia.
Catalina sufrió mucho,
como tantos santos. Alguien incluso pensó que había que desconfiar de ella
hasta el punto de que, en 1374, seis años antes de su muerte, el capítulo
general de los Dominicos la convocó a Florencia para interrogarla. Pusieron a
su lado a un fraile erudito y humilde, Raimundo de Capua, futuro Maestro
general de la Orden, el cual se convirtió en su confesor y también en su «hijo
espiritual», y escribió una primera biografía completa de la santa. Fue
canonizada en 1461.
La doctrina de Catalina,
que aprendió a leer con dificultad y aprendió a escribir cuando ya era adulta,
está contenida en El Diálogo de la Divina Providencia o Libro de
la Divina Doctrina, una obra maestra de la literatura espiritual, en su Epistolario y
en la colección de las Oraciones. Su enseñanza está dotada de una riqueza
tal que el siervo de Dios Pablo VI, en 1970, la declaró doctora de la Iglesia,
título que se añadía al de copatrona de la ciudad de Roma, por voluntad del
beato Pío ix, y de patrona de Italia, según la decisión del venerable Pío XII.
En una visión que nunca
se borró del corazón y de la mente de Catalina, la Virgen la presentó a Jesús
que le dio un espléndido anillo, diciéndole: «Yo, tu Creador y Salvador, me
caso contigo en la fe, que conservarás siempre pura hasta que celebres conmigo
en el cielo tus nupcias eternas» (Raimundo de Capua, Santa Caterina da
Siena, Legenda maior, n. 115, Siena 1998). Ese anillo sólo era visible para
ella. En este episodio extraordinario reconocemos el centro vital de la
religiosidad de Catalina y de toda auténtica espiritualidad: el
cristocentrismo. Cristo es para ella como el esposo, con quien vive una
relación de intimidad, de comunión y de fidelidad. Él es el bien amado sobre
todo bien.
Ilustra esta unión
profunda con el Señor otro episodio de la vida de esta insigne mística: el
intercambio del corazón. Según Raimundo de Capua, que transmite las
confidencias que recibió de Catalina, el Señor Jesús se le apareció con un
corazón humano rojo esplendoroso en la mano, le abrió el pecho, se lo introdujo
y dijo: «Amada hija mía, así como el otro día tomé tu corazón, que tú me
ofrecías, ahora te doy el mío, y de ahora en adelante estará en el lugar que
ocupaba el tuyo» (ib.). Catalina vivió verdaderamente las palabras de san
Pablo, «ya no vivo yo, sino que es Cristo quien vive en mí» (Ga 2, 20).
Como la santa de Siena,
todo creyente siente la necesidad de uniformarse a los sentimientos del corazón
de Cristo para amar a Dios y al prójimo como Cristo mismo ama. Y todos nosotros
podemos dejarnos transformar el corazón y aprender a amar como Cristo, en una
familiaridad con él alimentada con la oración, con la meditación sobre la
Palabra de Dios y con los sacramentos, sobre todo recibiendo frecuentemente y
con devoción la sagrada Comunión. También Catalina pertenece a la legión de
santos eucarísticos con los cuales quise concluir mi exhortación
apostólica Sacramentum
caritatis (cf. n. 94). Queridos hermanos y hermanas, la Eucaristía es
un extraordinario don de amor que Dios nos renueva continuamente para alimentar
nuestro camino de fe, fortalecer nuestra esperanza, inflamar nuestra caridad,
para hacernos cada vez más semejantes a él.
En torno a una
personalidad tan fuerte y auténtica se fue constituyendo una verdadera familia
espiritual. Se trataba de personas fascinadas por la autoridad moral de esta
joven de elevadísimo nivel de vida, y a veces impresionadas también por los
fenómenos místicos a los que asistían, como los frecuentes éxtasis. Muchos se
pusieron a su servicio y sobre todo consideraron un privilegio ser dirigidos
espiritualmente por Catalina. La llamaban «mamá» pues como hijos espirituales
obtenían de ella el alimento del espíritu.
También hoy la Iglesia
recibe un gran beneficio del ejercicio de la maternidad espiritual de numerosas
mujeres, consagradas y laicas, que alimentan en las almas el pensamiento de
Dios, fortalecen la fe de la gente y orientan la vida cristiana hacia cumbres
cada vez más elevadas. «Hijo os declaro y os llamo —escribe Catalina
dirigiéndose a uno de sus hijos espirituales, el cartujo Giovanni Sabbatini—,
en cuanto yo os doy a luz mediante continuas oraciones y deseo en presencia de
Dios, como una madre da a luz a su hijo» (Epistolario, carta n. 141: A don
Giovanni de’ Sabbatini). Al fraile dominico Bartolomeo de Dominici solía
dirigirse con estas palabras: «Amadísimo y queridísimo hermano e hijo en Cristo
dulce Jesús».
Otro rasgo de la
espiritualidad de Catalina está vinculado al don de lágrimas. Estas expresan
una sensibilidad exquisita y profunda, capacidad de conmoción y de ternura. No
pocos santos han tenido el don de lágrimas, renovando la emoción de Jesús
mismo, que no retuvo ni escondió su llanto ante el sepulcro del amigo Lázaro y
ante el dolor de María y de Marta, y a la vista de Jerusalén, en sus últimos
días terrenos. Según Catalina, las lágrimas de los santos se mezclan con la
sangre de Cristo, de la cual ella habló con tonos vibrantes e imágenes
simbólicas muy eficaces: «Haced memoria de Cristo crucificado, Dios y hombre
(…). Poneos como objetivo a Cristo crucificado, escondiéndoos en las llagas de
Cristo crucificado; sumergíos en la sangre de Cristo crucificado»
(Epistolario, carta n. 21: A uno cuyo nombre se calla).
Aquí podemos comprender
por qué Catalina, aun consciente de las faltas humanas de los sacerdotes,
siempre tuvo una grandísima reverencia por ellos, pues dispensan, mediante los
sacramentos y la Palabra, la fuerza salvífica de la sangre de Cristo. La santa
de Siena siempre invitó a los ministros sagrados, incluso al Papa, a quien
llamaba «dulce Cristo en la tierra», a ser fieles a sus responsabilidades,
impulsada siempre y solamente por su amor profundo y constante a la Iglesia.
Antes de morir dijo: «Al separarme de mi cuerpo yo, en verdad, he consumido y
dado la vida en la Iglesia y por la Iglesia santa, lo cual es una singularísima
gracia» (Raimundo de Capua, Santa Caterina da Siena, Legenda maior, n.
363).
De santa Catalina, por
tanto, aprendemos la ciencia más sublime: conocer y amar a Jesucristo y a su
Iglesia. En El Diálogo de la Divina Providencia, ella, con una imagen
singular, describe a Cristo como un puente tendido entre el cielo y la tierra.
Está formado por tres escalones constituidos por los pies, el costado y la boca
de Jesús. Elevándose a través de estos escalones, el alma pasa por las tres
etapas de todo camino de santificación: el alejamiento del pecado, la práctica
de la virtud y del amor, y la unión dulce y afectuosa con Dios.
Queridos hermanos y
hermanas, aprendamos de santa Catalina a amar con valentía, de modo intenso y
sincero, a Cristo y a la Iglesia. Por esto, hagamos nuestras las palabras de
santa Catalina que leemos en El Diálogo de la Divina Providencia, como
conclusión del capítulo que habla de Cristo-puente: «Por misericordia nos has
lavado en la sangre, por misericordia quisiste conversar con las criaturas. ¡Oh
loco de amor! ¡No te bastó encarnarte, sino que quisiste también morir! (...)
¡Oh misericordia! El corazón se me ahoga al pensar en ti, porque adondequiera
que dirija mi pensamiento, no encuentro sino misericordia» (cap. 30, pp.
79-80). Gracias.
Saludos
Saludo cordialmente a los
peregrinos de lengua española, en particular a los venidos de Chile, España,
México, República Dominicana y otros países latinoamericanos. Siguiendo el
ejemplo y la enseñanza de Santa Catalina de Siena, os invito a todos a amar a Cristo
y a la Iglesia con un amor cada vez más intenso y sincero. Muchas gracias.
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/es/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html
Saint
Catherine of Siena. Chiesa di Santa Maria
del Rosario in Prati, Roma
PROCLAMAÇÃO DE SANTA
CATARINA DE SENA A DOUTORA DA IGREJA
HOMILIA DO PAPA PAULO VI
Domingo, 4 de Outubro de
1970
O júbilo espiritual
que invadiu o Nosso coração, ao proclamar Doutora da Igreja a humilde e sábia
virgem dominicana Catarina de Sena, encontra a sua mais elevada referência e,
poderíamos dizer, a sua justificação, no gáudio puríssimo que Jesus
experimentou, quando, como narra o evangelista São Lucas, «estremeceu de
alegria sob a acção do Espírito Santo e disse: Bendigo-te, ó Pai, Senhor do céu
e da terra, porque escondeste estas coisas aos sábios e aos inteligentes e as
revelaste aos pequeninos. Sim, Pai, porque tudo isso foi do teu agrado » (Lc 10, 21;
cfr. Mt 11, 25-26).
Com efeito, ao agradecer
ao Pai o ter revelado os segredos da sua sabedoria divina aos humildes, Jesus
tinha diante do seu espírito não só os Doze, que Ele elegera entre o povo
inculto e que, um dia, haveria de enviar como seus Apóstolos, a todos os povos
para os instruir e lhes ensinar tudo o que tinha mandado (cfr. Mt 28,
19-20), mas também todos aqueles que haveriam de crer n'Ele, entre os quais
seriam incluídos muitos que não possuíam grandes dotes perante o mundo.
O Apóstolo dos gentios
comprazia-se em observar este facto, ao escrever à comunidade da cidade grega
de Corinto, onde eram numerosíssimas as pessoas que se envaideciam com a
sabedoria humana: «Considerai, pois, irmãos, a vossa vocação: não há entre vós
muitos sábios, segundo a carne, nem muitos poderosos, nem muitos nobres. Mas o
que é louco, segundo o mundo, é o que Deus escolheu para confundir os sábios; o
que é fraco, segundo o mundo, é que Deus escolheu para confundir o que é forte;
o que é vil e desprezível no mundo, é que Deus escolheu, como também aquelas
coisas que nada são, para destruir as que são. Assim, ninguém se vangloriará
diante de Deus » (1 Cor 1, 26-29).
Esta escolha preferencial
de Deus de tudo o que é insignificante ou, talvez, desprezível aos olhos do
mundo já tinha sido anunciada pelo Mestre, quando, em clara antítese com as
apreciações terrenas, chamara bem-aventurados e candidatos ao seu Reino os pobres,
os aflitos, os mansos, os famintos de justiça, os puros de coração e os
operadores de paz (cfr. Mt 5, 3-10).
Não temos a intenção de
Nos determos para mostrar como, na vida e na actividade externa de Catarina, as
Bem-aventuranças evangélicas encontraram um modelo de altíssima verdade e
beleza. Todos vós, aliás, recordais que o seu espírito não conheceu qualquer
cobiça terrena; que ela amou a virgindade consagrada ao celeste esposo, Jesus
Cristo; que se mostrou ávida de justiça e plena de misericórdia, ao trabalhar
para restabelecer a paz no seio das famílias e das cidades, dilaceradas por
rivalidades e por ódios atrozes; que se esforçou por reconciliar a República de
Florença com o Sumo Pontífice Gregório XI, chegando a expor-se à vingança dos
rebeldes, arriscando a própria vida.
Não vamos deter-Nos,
sequer, para admirar as excepcionais graças místicas, de que o Senhor a quis
dotar, entre as quais se contam os místicos esponsais e os estigmas sagrados.
Também julgamos que não vem a propósito, nesta circunstância, evocar a história
dos magnânimos esforços, envidados pela Santa, para induzir o Papa a voltar
para Roma, sua legítima sede. O feliz êxito que ela, finalmente, obteve foi
realmente a obra-prima da sua operosidade, que perdurará durante os séculos como
a sua maior glória e constituirá um título muito especial de eterno
reconhecimento por parte da Igreja.
No entanto, cremos que é
oportuno, neste momento, pôr em evidência, embora brevemente, o segundo dos
títulos que justificam, segundo o juízo da Igreja, a atribuição do título de
Doutora a esta filha da ilustre cidade de Sena, ou seja: a peculiar excelência
da sua doutrina.
De facto, quanto ao
primeiro título, o da santidade, o seu reconhecimento solene foi expresso,
amplamente, com o seu inconfundível estilo de humanista, pelo Papa Pio II, seu
conterrâneo, na Bula de Canonização Misericórdias Domini, de que ele
próprio foi autor (cfr. M. H. Laurent, O.P., Proc. Castel., pp.
521-530; Trad. italiana de I. Taurisano, O.P., S. Caterina da Siena,
Roma, 1948, pp. 665-673). A especial cerimónia litúrgica realizou-se na
Basílica de São Pedro, a 29 de Junho de 1461.
Que diremos, então, da
eminência da doutrina de Santa Catarina? Certamente, não encontramos nos seus
escritos, nas suas Cartas, conservadas em número muito elevado, no Diálogo
da Divina Providência ou no Livro da Divina Doutrina, e nas Orationes,
o vigor apologético e as audácias teológicas que caracterizam as obras dos
grandes luminares da Igreja antiga, no Oriente e no Ocidente; nem podemos
pretender que a inculta virgem de Fontebranda tivesse elevadas especulações,
próprias da teologia sistemática, que tornaram imortais os Doutores da
Escolástica medieval. Embora seja verdade que, nos seus escritos, a teologia do
Doutor Angélico se reflecte em medida surpreendente, neles esta teologia
apresenta-se despojada de qualquer forma científica. O que, afinal, mais
impressiona na figura de Santa Catarina é a sua sabedoria infusa, ou seja, a
lúcida, profunda e inebriante assimilação das verdades divinas e dos mistérios
da fé, contidos nos Livros Sagrados do Antigo e do Novo Testamento. Trata-se de
uma assimilação que foi favorecida, é verdade, por dotes naturais
singularíssimos, mas que, inegàvelmente, também foi prodigiosa, graças a uma
carisma de sabedoria do Espírito Santo, um carisma místico.
Catarina de Sena oferece
nos seus escritos um dos mais fúlgidos modelos daqueles carismas de exortação,
de palavra de sabedoria e de palavra de ciência operantes,
como declara São Paulo, nalguns fiéis das primitivas comunidades cristãs e cujo
uso ele quis que fosse bem disciplinado, admoestando que estes dons são
concedidos não tanto para o benefício daqueles que os possuem, mas,
principalmente, para o bem de todo o Corpo da Igreja, porque, efectivamente,
nele — explica o Apóstolo — «tudo isto é obra do mesmo e único Espírito, que
distribui os seus dons a cada um, conforme entende » (1 Cor 12,11),
e, portanto, o benefício dos tesouros espirituais que o Espírito Santo concede
devem redundar em benefício de todos os membros do Corpo Místico de Cristo
(cfr. 1 Cor 11, 5; Rom 12, 8; 1 Tim 6, 2; Tit 2,
15).
« A doutrina de Santa
Catarina não era adquirida; ela mostrava-se mais como mestra do que como
discípula» (Proc. Cast. 1), declarou o próprio Pio II, na Bula de
Canonização. Realmente, quantos fulgores de sabedoria divina, quantas
exortações à imitação de Cristo em todos os mistérios da sua vida e da sua
paixão, quantas admoestações eficazes sobre a prática das virtudes, próprias
dos vários estados de vida, se encontram a cada passo, nas obras de Santa
Catarina! As suas Cartas são centelhas de um fogo misterioso, aceso
no seu ardente coração pelo Amor Infinito, que é o Espírito Santo.
E quais são os traços
característicos, os temas dominantes do seu magistério ascético e místico ?
Parece-Nos que, à imitação do « glorioso Paulo » (Dialogo, XI, ed.
G. Cavallini, 1968, p. 27), do qual, algumas vezes, reflecte até o
estilo forte e impetuoso, Catarina é a mística do Verbo Encarnado e,
principalmente, de Cristo Crucificado; exaltou a virtude redentora do Sangue
adorável do Filho de Deus, derramado no madeiro da cruz, com amor generoso,
pela salvação de todas as gerações humanas (cfr. Dialogo, CXXVI, ed. cit.,
p. 325). Santa Catarina viu este Sangue do Salvador fluir continuamente no Sacrifício
da Missa e nos Sacramentos, graças ao ministério dos ministros sagrados, para a
purificação e aperfeiçoamento de todo o Corpo Místico de Cristo. Por isso,
podemos dizer que Catarina é a mística do Corpo Místico de Cristo, isto é,
da Igreja.
Por outro lado, a Igreja,
para ela, foi uma autêntica mãe, a quem era necessário submeter-se,
prestar reverência e assistência. Ela chegou a dizer « que a Igreja é
simplesmente o próprio Cristo » (Lettera 171, ed.
P. Misciatelli, III, p. 89).
Calcula-se, portanto, o
grande amor reverente e apaixonado que ela nutriu pelo Pontífice Romano. Nós,
hoje, o menor servo dos servos de Deus, devemos pessoalmente a Santa Catarina
um imenso reconhecimento, não pela honra que, por meio dela, possa advir à
Nossa humilde pessoa, mas pela apologia mística que ela fez do múnus apostólico
do sucessor de Pedro. Nele, como todos recordam, ela contempla «o doce Cristo
na terra» (Lettera 196, ed. cit., III, p. 211), a quem são devidos
filial afecto e obediência, porque « quem for desobediente a Cristo na terra,
que representa o Cristo que está no céu, não participará do fruto do Sangue do
Filho de Deus » (Lettera 207, ed. cit., III, p. 270). E quase antecipando
não só a doutrina, mas também a linguagem do II Concílio do Vaticano
(cfr. Lumen
Gentium, n. 23), Catarina escreve ao Papa Urbano VI: « Santíssimo Padre...
conhecei a grande necessidade que tendes, Vossa Santidade e a Igreja, de
conservar este povo (de Florença) na obediência e reverência a Vossa Santidade,
uma vez que sois o chefe e o princípio da nossa fé »(Lettera 170, ed.
cit., III, p. 75).
A seguir, dirige
veementes exortações aos Cardeais e a muitos Bispos e Sacerdotes, sem deixar de
fazer fortes repreensões, mas sempre com humildade e respeito pela sua
dignidade de ministros do Sangue de Cristo.
Catarina não podia
esquecer que era filha de uma das mais gloriosas e activas Ordens Religiosas da
Igreja. Nutriu, portanto, uma estima singular por aquelas a que chamava «santas
religiões », considerando-as como o vínculo de união entre o Corpo Místico,
constituído pelos representantes de Cristo (segundo uma sua qualificação
própria) e o corpo universal da religião cristã, ou seja, os simples fiéis.
Exigia dos religiosos fidelidade à sua excelsa vocação, por meio do exercício
generoso das virtudes e da observância das respectivas regras. Depois, na sua
materna solicitude, vinham os leigos, a quem enviava muitas cartas cheias de
ardor, exigindo que eles praticassem as virtudes cristãs e cumprissem os
deveres do próprio estado, animados por uma caridade ardente para com Deus e
para com o próximo, porque também eles são membros vivos do Corpo Místico e «ela
(a Igreja) é fundada no amor e é exactamente amor » (Lettera 103,
ed. G. Gigli).
Como não havemos de
recordar, depois, a intensa obra realizada pela Santa para a reforma da Igreja?
Foi principalmente aos Sagrados Pastores que dirigiu as suas exortações, santamente
indignada pela inércia de muitos deles e fremente pelo seu silêncio, quando a
grei que lhes fora confiada se ia dispersando e desaparecendo. «Oh, não fique
emudecido! Grite, com cem mil línguas — escreveu ela a um alto prelado —. Julgo
que, por causa do silêncio, o mundo está corrompido, a Esposa de Cristo
empalidecida e sem cores, porque lhe sugaram o sangue, isto é, o sangue de
Cristo» (Lettera 16 al Cardinale di Ostia, ed. L. Ferretti, 1, p.
85).
E que significava para
ela renovação e reforma da Igreja? Certamente não significava subversão das
suas estruturas essenciais, a rebelião aos Pastores, o caminho aberto para os
carismas pessoais e as arbitrárias inovações no culto e na disciplina, como
algumas pessoas desejariam, nos nossos dias. Pelo contrário, ela afirma
repetidamente que será restituída a beleza à Esposa de Cristo e se deverá
empreender a reforma «não com a guerra, mas com a paz e a tranquilidade, com
orações humildes e contínuas, com o suor e as lágrimas dos servos de
Deus» (Dialogo, XV e LXXXVI, ed. cit., pp. 44 e 197). Tratava-se,
portanto, para a Santa, de uma reforma primeiro que tudo interior e, depois,
externa, mas sempre em comunhão com os legítimos representantes de Cristo e
obediência filial aos mesmos.
A nossa piedosíssima virgem
também foi política? Sim, sem dúvida, e de um modo excepcional, mas no sentido
inteiramente espiritual da palavra. De facto, ela reagiu com desdém contra a
acusação de politicante, que lhe fizeram alguns dos seus conterrâneos,
escrevendo a um deles: «...E os meus concidadãos crêem que os tratados se fazem
para mim ou para aqueles que estão na minha companhia. Dizem a verdade, mas não
a conhecem, profetizam. Porque, o que eu pretendo fazer e quero que façam os
que estão comigo é unicamente tratar de derrotar o demónio, de lhe tirar o
poder que ele tem sobre o homem por causa do pecado mortal, de arrancar o ódio
do coração humano e de o pacificar com Cristo Crucificado e com o seu próximo »
(Lettera CXXII, ed. cit., II, p. 253).
Portanto, a lição desta
mulher política sui generis conserva até agora o seu significado e
valor, embora hoje seja mais sentida a necessidade de se fazer a devida
distinção entre o que é de César e o que é de Deus, entre Igreja e Estado. O
magistério político de Santa Catarina encontra a sua expressão mais genuína e
perfeita nesta sua sentença lapidar: « Nenhum Governo se pode conservar na lei
civil e na lei divina em estado de graça sem a santa justiça » (Dialogo, CXIC,
ed. cit., p. 291).
Não contente de ter
exercido um intenso e vastíssimo magistério de verdade e de bondade, com a
palavra e com os escritos, Catarina quis terminá-lo com a oferta final da sua
vida pelo Corpo Místico de Cristo, que é a Igreja, à juvenil idade de
apenas 33 anos. Do leito de morte, circundada pelos seus discípulos
fiéis, numa pequena cela junto da igreja de « Santa Maria sopra Minerva », em
Roma, ela dirigiu ao Senhor esta comovedora oração, verdadeiro testemunho de fé
e de amor reconhecido e ardente: « Ó Deus eterno, recebe o sacrifício da minha
vida em beneficio do Corpo Místico da Santa Igreja. Eu não tenho outra coisa
para dar senão o que Tu me deste. Tira o coração, portanto, e comprime-o sobre
a face desta esposa» (Lettera 371, ed. L. Ferretti V,
pp. 301-302).
A mensagem de uma fé
puríssima, de um amor ardente e de uma dedicação humilde e generosa à Igreja
Católica, Corpo Místico e Esposa do Redentor Divino é, portanto, a mensagem
típica da nova Doutora da Igreja, Catarina de Sena, para iluminação e exemplo
de todos os que se gloriam de pertencer à mesma Igreja.
Recebamos esta mensagem
com reconhecimento e generosidade, para que seja a luz da nossa vida terrena,
penhor do nosso futuro e garantido ingresso na Igreja triunfante do Céu. Assim
seja!
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/pt/homilies/1970/documents/hf_p-vi_hom_19701003.html
Carlo Dolci (1616–1686). Sainte Catherine
de Sienne, 1665-1670, huile sur panneau de cèdre, 244 x 181, Dulwich Picture Gallery
PAPA BENTO XVI
AUDIÊNCIA GERAL
Santa Catarina de Sena
Queridos irmãos e irmãs,
Hoje gostaria de vos
falar sobre uma mulher que desempenhou um papel eminente na história da Igreja.
Trata-se de Santa Catarina de Sena. O século em que ela viveu — o décimo quarto
— foi uma época difícil para a vida da Igreja e de todo o tecido social, tanto
na Itália como na Europa. Todavia, mesmo nos momentos de maior dificuldade, o
Senhor não cessa de abençoar o seu Povo, suscitando Santos e Santas que
despertam as mentes e os corações, levando a conversão e renovação. Catarina é
uma delas, e ainda hoje nos fala e nos leva a caminhar com coragem rumo à
santidade para sermos, de modo cada vez mais pleno, discípulos do Senhor.
Nasceu em Sena em 1347,
numa família muito numerosa, e faleceu em Roma em 1380. Com 16 anos, impelida
por uma visão de São Domingos, entrou na Terceira Ordem Dominicana, no ramo
feminino chamado das Manteladas. Permanecendo em família, confirmou o voto
de virgindade feita de modo particular, quando ainda era uma adolescente,
dedicando-se à oração, à penitência e às obras de caridade, sobretudo em
benefício dos enfermos.
Quando a fama da sua
santidade se difundiu, foi protagonista de uma intensa actividade de conselho
espiritual em relação a todas as categorias de pessoas: nobres e homens
políticos, artistas e pessoas do povo, pessoas consagradas, eclesiásticos,
inclusive o Papa Gregório xi que nesse período residia em Avinhão e que
Catarina exortou enérgica e eficazmente a regressar a Roma. Viajou muito para
solicitar a reforma interior da Igreja e para favorecer a paz entre os Estados:
também por este motivo, o Venerável
João Paulo II quis declará-la co-Padroeira da Europa: o Velho Continente nunca
esqueça as raízes cristãs que estão na essência do seu caminho e continue a
haurir do Evangelho os valores fundamentais que asseguram a justiça e a
concórdia.
Catarina sofreu muito,
como numerosos Santos. Chegou-se mesmo a pensar que era necessário desconfiar
dela, a tal ponto que, em 1374, seis anos antes da sua morte, o capítulo geral
dos Dominicanos a convocou em Florença para a interrogar. Puseram ao seu lado
um frade douto e humilde, Raimundo de Cápua, futuro Mestre-Geral da Ordem.
Tendo-se tornado seu confessor e também seu «filho espiritual», escreveu uma
primeira biografia completa da Santa. Ela foi canonizada em 1461.
A doutrina de Catarina,
que aprendeu a ler com dificuldade e a escrever quando já era adulta, está
contida em O Diálogo da Providência Divina, ou seja, Livro da
Doutrina Divina, uma obra-prima da literatura espiritual, no seu Epistolário e
na colectânea das suas Orações. O seu ensinamento é dotado de uma
riqueza tão profunda, que o Servo
de Deus Paulo VI, em 1970, a declarou Doutora da Igreja, título que se
acrescentava ao de co-Padroeira da cidade de Roma, por desejo do Beato Pio IX,
e de Padroeira da Itália, segundo a decisão do Venerável Pio XII.
Numa visão que nunca mais
se cancelou do coração e da mente de Catarina, Nossa Senhora apresentou-a a
Jesus, que lhe confiou um anel maravilhoso, dizendo-lhe: «Eu, teu Criador e
Salvador, desposo-te na fé, que conservarás sempre pura, até quando celebrares
comigo no Céu as tuas bodas eternas» (Raimundo de Cápua, Santa Catarina de
Sena, Legenda maior, n. 115, Sena 1998). Aquele anel permaneceu visível
unicamente para ela. Neste episódio extraordinário vemos o centro vital da
religiosidade de Catarina e de toda a espiritualidade autêntica: o
cristocentrismo. Cristo é para ela como o esposo, com quem está em relação de
intimidade, de comunhão e de fidelidade; é o bem-amado acima de qualquer outro
bem.
Esta profunda união com o
Senhor é ilustrada por outro episódio tirado da vida desta insigne mística: a
troca do coração. Segundo Raimundo de Cápua, que transmite as confidências
recebidas de Catarina, o Senhor Jesus apareceu-lhe tendo na mão um coração
humano vermelho resplandecente, abriu-lhe o peito, introduziu-o nele e
disse-lhe: «Caríssima filhinha, dado que no outro dia tomei o teu coração, que
tu me oferecias, eis que agora te concedo o meu, e doravante estará no lugar
que o teu ocupava» (Ibidem). Catarina viveu verdadeiramente as palavras de São
Paulo, «... já não sou eu que vivo, mas é Cristo que vive em mim» (Gl 2,
20).
Como a Santa de Sena,
cada fiel sente a necessidade de se uniformizar com os sentimentos do Coração
de Cristo para amar a Deus e ao próximo como o próprio Cristo ama. E todos nós
podemos deixar-nos transformar o coração e aprender a amar como Cristo, numa
familiaridade com Ele alimentada pela oração, pela meditação sobre a Palavra de
Deus e pelos Sacramentos, principalmente recebendo de maneira frequente e com
devoção a Sagrada Comunhão. Também Catarina pertence àquela plêiade de Santos
eucarísticos, com a qual eu quis concluir a minha Exortação Apostólica Sacramentum
caritatis (cf. n. 94). Estimados irmãos e irmãs, a Eucaristia é uma
dádiva extraordinária de amor que Deus nos renova continuamente para alimentar
o nosso caminho de fé, revigorar a nossa esperança e inflamar a nossa caridade,
para nos tornar cada vez mais semelhantes a Ele.
Em volta de uma
personalidade tão vigorosa e autêntica, foi-se constituindo uma verdadeira
família espiritual. Tratava-se de pessoas fascinadas pela respeitabilidade moral
desta jovem mulher de elevadíssimo nível de vida, e por vezes impressionadas
também pelos fenómenos místicos aos quais assistiam, como os frequentes
êxtases. Muitos se puseram ao seu serviço e sobretudo consideraram um
privilégio ser orientados espiritualmente por Catarina. Chamavam-lhe
«mãezinha», porque como filhos espirituais dela recebiam o alimento do
espírito.
Também hoje a Igreja
recebe um grande benefício do exercício da maternidade espiritual de numerosas
mulheres, consagradas e leigas, que alimentam nas almas o pensamento de Deus,
revigoram a fé das pessoas e orientam a vida cristã rumo a metas cada vez mais
elevadas. «Digo-vos e chamo-vos filho — escreve Catarina, dirigindo-se a um dos
seus filhos espirituais, o cartuxo Giovanni Sabbatini — enquanto vos dou à luz
mediante contínuas orações e desejos diante de Deus, do mesmo modo como uma mãe
dá à luz o seu filho» (Epistolário, Carta n. 141: A dom Giovanni de
Sabbatini). Ao frade dominicano Bartolomeu de Dominici, ela estava habituada a
dirigir-se com estas expressões: «Amadíssimo e caríssimo irmão e filhinho em
Cristo, dócil Jesus».
Outra característica da
espiritualidade de Catarina está vinculada ao dom das lágrimas. Elas exprimem
uma sensibilidade sublime e profunda, uma capacidade de comoção e de ternura.
Não poucos Santos tiveram o dom das lágrimas, renovando a emoção do próprio Jesus,
que não impediu nem escondeu o seu pranto diante do sepulcro do amigo Lázaro e
do sofrimento de Maria e de Marta, e da visão de Jerusalém nos seus últimos
dias terrenos. Segundo Catarina, as lágrimas dos Santos misturam-se com o
Sangue de Cristo, do qual ela falava com tonalidades vibrantes e imagens
simbólicas muito eficazes: «Recordai Cristo crucificado, Deus e homem (...).
Ponde-vos como objectivo Cristo crucificado, escondei-vos nas chagas de Cristo
crucificado, afogai-vos no sangue de Cristo crucificado» (Epistolário, Carta
n. 21: A alguém sobre cujo nome não se pronuncia).
Aqui podemos compreender
por que motivo Catarina, embora estivesse consciente das faltas humanas dos
sacerdotes, sempre teve uma grandíssima reverência por eles: eles dispensam,
através dos Sacramentos e da Palavra, a força salvífica do Sangue de Cristo. A
Santa de Sena convidava sempre os ministros sagrados, até o Papa, a quem
chamava «doce Cristo na terra», a serem fiéis às suas responsabilidades,
impelida sempre e unicamente pelo seu amor profundo e constante pela Igreja.
Antes de morrer, ela disse: «Partindo do corpo eu, na verdade consumi e
entreguei a minha vida na Igreja e pela Santa Igreja, o que é para mim uma
graça extremamente singular» (Raimundo de Cápua, Santa Catarina de Sena,
Legenda maior, n. 363).
Portanto, de Santa
Catarina nós aprendemos a ciência mais sublime: conhecer e amar Jesus Cristo e
a sua Igreja. No Diálogo da Providência Divina ela, com uma imagem
singular, descreve Cristo como uma ponte lançada entre o céu e a terra. Ela é
formada por três grandes escadas, constituídas pelos pés, pelo lado e pela boca
de Jesus. Elevando-se através destas grandes escadas, a alma passa pelas três
etapas de cada caminho de santificação: o afastamento do pecado, a prática da
virtude e do amor, a união dócil e afectuosa com Deus.
Caros irmãos e irmãs,
aprendamos de Santa Catarina a amar com coragem, de maneira intensa e sincera,
Cristo e a Igreja. Por isso, façamos nossas as palavras de Santa Catarina, que
podemos ler no Diálogo da Providência Divina, na conclusão do
capítulo que fala de Cristo-ponte: «Por misericórdia Vós lavastes-nos no Sangue
e por misericórdia desejastes dialogar com as criaturas. Ó Louco de amor! Não
vos foi suficiente encarnar, mas também quisestes morrer! (...) Ó misericórdia!
O meu coração ofega-me quando penso em Vós: para onde eu me dirija a pensar,
mais não encontro do que misericórdia» (cap. 30, págs. 79-80).
Obrigado!
Saudação
Amados peregrinos vindos
do Brasil e de outros países de língua portuguesa, sede bem-vindos! Santa
Catarina de Sena ensina que a ciência mais sublime consiste em amar Jesus
Cristo e a sua Igreja. Segui o exemplo desta santa, amando Jesus com coragem e
sinceridade, para assim alcançardes a paz e a alegria que vêm de Deus. Ide em
paz!
© Copyright 2010 -
Libreria Editrice Vaticana
Copyright © Dicastero per
la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana
SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/pt/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html
Roma,
Pincio. Busto di S. Caterina da Siena.
Œuvres de Sainte
Catherine de Sienne : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html
ASSOCIAZIONE INTERNAZIONALE DEI CATERINATI : https://www.caterinati.org/
SANTA CATERINA DA SIENA e l'itinerario cateriniano : https://www.siena-agriturismo.it/santa_caterina_da_siena.htm
Saint Catherine of Siena:
The Iconography : https://www.christianiconography.info/catherineSiena.html
Voir aussi : http://www.therealpresence.org/eucharst/mir/french_pdf/MIRACLE-FR-catherine.pdf