lundi 30 avril 2012

Sainte CATERINA da SIENA (CATHERINE de SIENNE), vierge religieuse dominicaine, mystique et Docteur de l'Église

Santa Caterina da Siena

Agostino CarracciL'Extase de Sainte Catherine de Sienne, 1590, Galerie Borghèse, Rome


Sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l'Église

Catherine de Sienne (1347-1380) fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l'Église, que déchiraient les factions. Pénétrée de l'esprit de Saint Dominique, elle puisa dans son amour Dieu les énergies qui lui permirent de ramener le pape d'Avignon à Rome et de faire entendre aux pécheurs l'appel du sang rédempteur.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/04/29/594/-/sainte-catherine-de-sienne-vierge-et-docteur-de-l-eglise

Santa Caterina da Siena

Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine of Siena, circa 1475, Tempera and gold on panel, 108.6 x 53.3, Fogg Art Museum, Cambridge

Santa Caterina da Siena

Giovanni di PaoloSainte Catherine recevant la communion des mains du Christ, XVe siècle, Metropolitan Museum of ArtNew York.

Santa Caterina da Siena

Giovanni di PaoloLe Mariage mystique de Catherine de Sienne, circa 1460,
tempera
 et or sur bois, 28.9 x 28,9

Santa Caterina da Siena

Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine Exchanging her Heart with Christ, circa 1460, 29 x 23, Metropolitan Museum of Art  - https://www.metmuseum.org/art/collection/search/438022

Sainte Catherine de Sienne

Religieuse dominicaine, Docteur de l'Église (+ 1380)

Catherine, benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les Caterini) l'appelle "maman". Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps.

Son principal souci est l'unité de l'Église. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour de lui.

Elle prend aussi partie dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'est pas le tout de sainte Catherine. Ce n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres.

Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ, qu'elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique.

Page qui a pour but de faire découvrir Sainte Catherine de Sienne, Vierge, Docteur de l'Église et Copatronne de l'Europe à ceux qui ne la connaîtraient pas encore. (abbaye Saint Benoît)
Elle a été proclamée docteur de l'Église en 1970.

Elle est copatronne de l'Europe où elle est célébrée par une 'fête': "Elle entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l'Europe de son époque." (Jean Paul II 1999)

- Vidéo sur la webTV de la CEF: Vie spirituelle à l'école de mystiques d'hier et d'aujourd'hui, Sainte Catherine de Sienne.

La figure et la personnalité de Sainte Catherine de Sienne au cœur de la catéchèse du Pape le 24 novembre 2010 à l'audience générale - Sainte Catherine de Sienne (1347 - 1380), déclarée Docteur de l'Église par Paul VI et copatronne de l'Europe par Jean-Paul II. Devenue tertiaire dominicaine à seize ans, Catherine se consacra à la prière, à la pénitence et à la charité, en particulier au service des malades. Sa réputation de sainteté s'étant diffusée, a dit Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d'une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, "y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea vivement à rentrer à Rome". Catherine voyagea beaucoup pour encourager la réforme de l'Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres et une récollection de prières.

Catherine de Sienne fut une grande mystique, dont on connaît la célèbre vision dans laquelle Marie la présenta à Jésus, et une autre où le Christ lui offrit une splendide bague en échange de son cœur. Au centre de sa religiosité, a souligné le Saint-Père, "il y avait le christocentrisme qui caractérise toute vraie spiritualité. Pour elle, le Christ était comme un époux... A l'exemple de Catherine, tout croyant doit s'unir au cœur de Jésus afin d'aimer Dieu et le prochain comme le Christ. Laissons-nous donc convertir afin que notre cœur apprenne à aimer le Christ, dans la prière familière, dans la méditation de la Parole, dans les sacrements et avant tout dans la communion... Autour de sa forte personnalité -a poursuivi Benoît XVI- une famille spirituelle s'est constituée, faite de personnes attirées par la grandeur morale de cette jeune femme... Ils furent nombreux à considérer un privilège d'être guidés spirituellement par celle qu'ils appelaient maman... Aujourd'hui encore, l'Église tire grand bénéfice de la maternité spirituelle de tant de femmes, consacrées et laïques, qui alimentent dans les âmes la pensée de Dieu, renforcent la foi et élèvent le niveau de la vie chrétienne".

La spiritualité de la sainte de Sienne "se manifestait aussi par le don des larmes, signe d'une grande sensibilité et tendresse. Nombre de saints ont eu ce don, qui renouvelle l'émotion même de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de l'ami Lazare et partageant la peine de Marthe et Marie... Consciente des manquements des prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect pour qui dispense par les sacrements et la prédication la force salvifique du Christ. Elle invitait les prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur terre, à être fidèles à leur responsabilités, dans un constant amour de l'Église... Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd'hui la science la plus sublime, qui est de connaître et d'aimer le Christ et son Église". (source: VIS 20101124 480)

Pourquoi l'Église a-t-elle choisi des saints patrons pour l'Europe? Qui sont-ils et qu'ont-ils fait pour l'Europe?

...Saint Benoît, proclamé patron de l'Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés copatrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées co-patronnes de l'Europe en 1999 par Jean-Paul II: sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)...

Mémoire (en Europe fête) de sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l'Église. Admise parmi les Sœurs de la Pénitence de Saint-Dominique, elle s'appliqua à connaître Dieu en elle, à se connaître en Dieu et à reproduire l'image du Christ crucifié. Avec force et inlassablement, elle lutta pour poursuivre la paix, ramener dans sa ville l'évêque de Rome et refaire l'unité de l'Église. Elle mourut à Rome en 1380, laissant de précieux documents de très haute doctrine spirituelle.

Martyrologe romain

Je ne donne pas toutes les vertus également à chacun ... Il en est plusieurs que je distribue de telle manière, tantôt à l’un, tantôt à l’autre ... A l’un, c’est la charité ; à l’autre, la justice ; à celui-ci l’humilité ; à celui-là, une foi vive ... Quant aux biens temporels, pour les choses nécessaires à la vie humaine, je les ai distribués avec la plus grande inégalité, et je n’ai pas voulu que chacun possédât tout ce qui lui était nécessaire pour que les hommes aient ainsi l’occasion, par nécessité, de pratiquer la charité les uns envers les autres ... J’ai voulu qu’ils eussent besoin les uns des autres et qu’ils fussent mes ministres pour la distribution des grâces et des libéralités qu’ils ont reçues de moi.

Dialogue, Sainte Catherine de Sienne, dial. 1, 6

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1054/Sainte-Catherine-de-Sienne.html

Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine of Siena Beseeching Christ to Resuscitate Her Mother, circa 1460, Tempera and gold on wood, 21.9 x 21.9, Metropolitan Museum of Art

Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena Receiving the Stigmata, circa 1460, Tempera and gold on wood, 27.9 x 20, Metropolitan Museum of Art

Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena Invested with the Dominican Habit, circa 1460, tempera and gold on wood, 28.9 x 23, The Cleveland Museum of Art


SAINTE CATHERINE de SIENNE

Vierge

(1347-1380)

Catherine, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse.

Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite.

Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la très Sainte Vierge de lui donner Son divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge; malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde.

Catherine ne se découragea pas; elle se fit comme une cellule au fond de son coeur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé. C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples: disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires; elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus.

C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre.

De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée: Catherine entra chez les religieuses de Saint-Dominique. Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante.

Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique; le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de Sa Passion:

"Où étiez-Vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat?

-- Ma fille, J'étais dans ton coeur, et Je Me réjouissais de ta fidélité."

Dans une de Ses apparitions, le Sauveur ôta le coeur de la poitrine de Sa servante et mit le Sien à sa place. Une autre fois, elle reçut les stigmates du divin Crucifié. Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine. Sa vie entière fut un miracle.

Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident. Elle mourut à l'âge de trente-trois ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

SOURCE :  http://magnificat.ca/cal/fr/saints/sainte_catherine_de_sienne.html

Giovanni di Paolo (–1482), St. Catherine of Siena and the Beggar, circa 1460, tempera and gold on wood, 28.7 x 28.9, The Cleveland Museum of Art

Santa Caterina da Siena

Giovanni di Paolo (–1482), Saint Catherine of Siena Dictating Her Dialogues to Raymond of Capua, circa 1460, 28.9 x 28.9, Detroit Institute of Arts

Giovanni di Paolo (–1482), St Catherine before the Pope at Avignon, circa 1460, tempera and gold on wood, 29 x 29, Thyssen-Bornemisza Museum

Santa Caterina da Siena

Giovanni di Paolo (–1482), The Death of Saint Catherine of Siena, circa 1460, tempera and gold on wood, private collection


Sainte Catherine de Sienne

Fête saint : 30 Avril

Présentation

Titre : De l’Ordre de saint Dominique

Date : 1347-1380

Pape : Clément VI ; Clément VII

Empereur : Charles IV ; Wenceslas

Et la veille des Cendres de l’année 1367, Notre-Seigneur voulut consommer avec la jeune fille si privilégiée, mais si généreuse, son union mystique. « Puisque par amour pour moi, lui dit-il, tu as renoncé à tous les plaisirs, j’ai résolu de t’épouser dans la foi et de célébrer solennellement mes noces avec toi. » Alors se montrèrent sa sainte Mère, saint Jean, saint Paul, et le roi David, le chantre céleste de ce divin mariage. Aux sons de la harpe royale, Jésus prit la main de Catherine et passa à son doigt un anneau merveilleux ; Vaillance, qui resta toujours visible à la Sainte, était un cercle en or, sertissant un grand diamant entouré de quatre perles.

La Vie des Saints : Sainte Catherine de Sienne

Auteur

Mgr Paul Guérin

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints - Septième édition - Bloud et Barral - 1876 -

Sainte Catherine de Sienne

À Rome, sainte Catherine de Sienne, vierge, de l'Ordre de Saint-Dominique, d'une vie éclatante en sainteté et en miracles, que Pie II mit au rang des saintes vierges. + 1380.

Hagiographie

Catherine Benincasa naquit à Sienne, alors république indépendante et florissante, le 25 mars 1347, en la fête de l’Annonciation ; qui était en même temps, cette année-là, le dimanche des Rameaux. Elle était l’avant-dernière des vingt-cinq enfants de Jacques Benincasa, honorable teinturier, et de Lapa des Piagenti. Vive, gaie, forte, elle disait d’elle-même, dans une prière, vers la fin de sa vie :

« Dans ta nature, ô Dieu, je reconnais ma propre nature ; et qu’est-ce que ma nature ? Ma nature, c’est le feu. »

Sa nature, soit, mais si promptement surélevée par les dons divins les plus précieux, que ce feu, — très brûlant, — ne fut jamais que le feu de l’amour de Dieu et de l’amour des âmes. Elle n’était âgée que de six ans, — et déjà très pieuse et dévote à la sainte Vierge, — lorsqu’une vision, la première d’une vie qui ne fut qu’une longue suite d’extases, la transforma toute. Un jour qu’elle traversait, avec son frère Etienne, une rue de la ville, Notre-Seigneur lui apparut dans les airs, au-dessus de l’église des Dominicains ; il était revêtu des ornements que porte le pape, environné des saints Pierre, Paul et Jean ; il sourit à l’enfant et la bénit affectueusement d’un signe de croix. La petite fille, tout extasiée, resta les yeux fixés au ciel, jusqu’à ce qu’Etienne, qui l’avait devancée, revînt sur ses pas et la tirât de son ravissement à force de cris. Dès lors, elle n’eut plus qu’une pensée : la prière ; qu’un désir : se donner à Dieu. À sept ans, elle faisait le vœu de n’avoir jamais d’autre époux que lui. Mais déjà elle avait inauguré une vie d’intimité divine et d’austérités qu’elle perfectionna toujours. Elle ne savait pas lire, — elle l’apprit presque miraculeusement vers 1367, — mais Dieu se fit son maître et lui enseigna non seulement les secrets de l’union la plus, étroite avec lui, mais même les merveilleux exemples de la Vie des Saints, des Pères du désert et de saint Dominique en particulier. Et elle s’efforçait de les réaliser en elle-même.

Cependant, malgré l’admiration qu’excitait autour d’elle sa vertu naissante, l’affection très tendre, mais très humaine, de ses parents la destina au mariage dès qu’elle eut douze ans. Une de ses sœurs, mariée déjà et fort bonne chrétienne du reste, fut chargée de l’initier à une vie plus mondaine ; elle y réussit en partie. Catherine, sans jamais modifier ses projets, sans nullement céder à une coquetterie juvénile, uniquement pour faire plaisir à sa sœur très aimée, consentit à se parer un peu. Ce fut une faute qu’elle ne cessa ensuite de pleurer amèrement. Elle en fut vite corrigée par la mort rapide de celle qui l’avait entraînée. Alors, pour faire voir sa volonté absolue de rester vierge toujours, elle coupa ras son abondante chevelure. Ce fut dans la famille un grand scandale et une grande colère. Il lui fut déclaré qu’on saurait bien la mater, la contraindre au mariage. Et, pour le lui prouver, on en fit la servante de la maison, on lui interdit d’avoir une chambre à elle, on la tint constamment à l’œil. L’enfant se soumit humblement et joyeusement à ce servage, se représentant qu’elle s’en acquittait envers Notre-Seigneur, sa sainte Mère, ses apôtres. Enfin, sa constance et son énergie triomphèrent. Non seulement il lui fut permis de se livrer à toute piété, mais même elle put s’affilier au tiers ordre féminin de Saint-Dominique, qu’on appelait, du nom de leur manteau, les Mantellate.

Ainsi approuvée, elle se fit, dans un coin de la maison paternelle, une cellule qui fut le témoin d’une vie toute retirée, confinée dans l’oraison et la pénitence. Cette enfant de quinze ans ne sortait plus que pour aller à l’église et aux réunions de ses sœurs, les Mantellate. Elle ne prenait plus ni viande ni aliments cuits, sauf le pain, qu’elle en vint à mêler avec des herbes crues ; pour boisson, de l’eau à peine colorée de vin d’abord, puis sans aucun mélange. Plus tard, elle finit par ne plus manger du tout, et les efforts qu’elle fit, par obéissance, pour prendre un peu de nourriture, n’aboutissaient qu’à la lui faire rendre immédiatement avec du sang. Elle couchait par terre, sur les carreaux, la tête appuyée à une pierre ; encore veillait-elle jusqu’à ce que sonnassent les matines des Dominicains. Dans ses dernières années, elle ne dormait guère qu’un quart d’heure par nuit. Elle ceignait sa taille d’une chaîne de fer étroitement serrée ; elle se flagellait trois fois par jour, toujours au sang, avec une discipline de fer. Aussi, elle qui, adolescente, portait sur ses épaules la charge d’une bête de somme, à vingt-huit ans se traînait à peine ; mais la vigueur morale n’avait pas fléchi et le corps obéissait à tout.

Cette solitude, qui n’altérait en rien la bonne humeur et la grâce souriante de Catherine, était du reste enchanté par les visions continuelles où Notre-Seigneur se livrait à sa fille avec une familiarité jamais plus grande pour aucun saint. Il se montrait dans la petite cellule, à l’église, dans les rues, au jardin des Benincasa ; il s’associait à la prière de Catherine, s’asseyait en ami à ses côtés sur son petit banc, lui amenait, en visites célestes, saint Jean, saint Jacques, sainte Madeleine ; il chantait même avec elle et avec ses amis du ciel. Surtout, il lui servait de maître. C’est lui, dit-elle à son confesseur, « qui m’a tout enseigné, soit par des inspirations intérieures, soit en se manifestant visiblement à moi et en conversant avec moi comme je le fais en ce moment avec vous. » Il lui apprit d’abord à se connaître :

« Je veux, lui -disait-il, que ta cellule soit celle de la connaissance de toi-même et de tes péchés. »

Mais être pécheresse, c’est être quelque chose.

« Ma fille, ajoutait-il, tu es celle qui n’est pas et je suis Celui qui est. »

De cette double science, d’elle et de Dieu, sont nées toutes ses vertus, et sur cette science encore elle a fondé les leçons que plus tard elle donna à ses disciples.

Les faveurs de Jésus lui rendaient possible la lutte contre le démon ; car la chambrette était visitée aussi par la tentation ; plus d’une fois elle fut violente. Tentation de vanité et de coquetterie ; victorieuse, Catherine vit la sainte Vierge la revêtir d’une robe étincelante d’or, de perles, de diamants :

« Cette robe, lui dit Marie, je l’ai tirée pour toi du cœur de mon Fils…, et de mes propres mains, je l’ai brodée. »

Tentation plus redoutable, plus pressante, plus honteuse, d’impureté. La jeune fille, presque au désespoir, mais vaillante toujours, en triomphe dans un sursaut final de volonté. Et Jésus se montre couvert de blessures et de sang :

« Où étiez-vous, Seigneur, pendant que je souffrais ? Lui crie la victorieuse encore frémissante de la bataille.

J’étais dans ton cœur ; car je ne m’éloigne jamais que de ceux qui les premiers s’éloignent de moi. »

Et la veille des Cendres de l’année 1367, Notre-Seigneur voulut consommer avec la jeune fille si privilégiée, mais si généreuse, son union mystique.

« Puisque par amour pour moi, lui dit-il, tu as renoncé à tous les plaisirs, j’ai résolu de t’épouser dans la foi et de célébrer solennellement mes noces avec toi. »

Alors se montrèrent sa sainte Mère, saint Jean, saint Paul, et le roi David, le chantre céleste de ce divin mariage. Aux sons de la harpe royale, Jésus prit la main de Catherine et passa à son doigt un anneau merveilleux ; Vaillance, qui resta toujours visible à la Sainte, était un cercle en or, sertissant un grand diamant entouré de quatre perles.

Désormais, l’épouse de Jésus était armée pour les combats où il envoie ceux qui l’aiment. À vingt ans, elle sort, sur l’ordre de son Époux, de sa solitude ; elle se consacre d’abord au soin des pauvres et des malades. L’hôpital la voit au chevet des infirmes les plus dégoûtants ; elle se penche sur les lépreux ; pour se vaincre, elle les baise sur leurs plaies, boit l’eau où elle les a lavés. Sa charité, prévenante, gracieuse et joyeuse, gagne les cœurs ; déjà s’ébauche autour d’elle la brigata d’amis et d’amies dévoués qui jusqu’à la fin lui fera cortège. Mais sa vraie récompense lui vient toujours de son Jésus adoré, Gesu dolce, Gesu amore. Le 17 juillet 1370, il lui fait présent de sa volonté ; le 20, il lui donne son Cœur divin, pour remplacer le cœur humain que peu de jours auparavant il lui a pris. Et le 18 août, en considérant l’amour du Sauveur pour elle et pour le monde, elle sentit son cœur se briser. « Elle rendit l’esprit, » affirment les assistants. Mais au bout de quelques heures de cette mort mystique, elle rouvrit les yeux, qui laissaient voir une indicible déception : elle avait visité, après l’enfer et le purgatoire, le ciel ; quelques instants, elle avait entrevu la béatitude, et elle en gardait un dégoût des choses du monde qui s’exprima deux jours de suite par des larmes continuelles.

Mais elle était revenue sur terre, parce que crue, lui dit Jésus, « le salut de plusieurs dépend de ce retour. » Elle ira aux âmes ; après avoir soigné les corps, elle appellera les âmes à la vie. Son influence s’affirme et se répand. Il devient impossible de se soustraire à l’ardeur de sa charité, à l’éloquence de sa parole, à la grâce de son sourire. Nul pécheur qui l’affronte ne reste invaincu ; les- plus grands scélérats se rendent, confessent leurs fautes à l’un des trois prêtres que, par permission du pape, elle mène partout avec elle, et souvent inaugurent une vie de sainteté. On sait l’histoire de ce jeune Pérugin, Nicolas Toldo, condamné à mort par les Siennois pour quelques paroles inconsidérées. Désespéré, il refuse les secours de la religion, il blasphème, il maudit Dieu. Mais Catherine entre dans sa prison ; elle l’appelle : « Mon doux frère…, » et le voilà changé ; il pleure, il prie, il se confesse. Pour unique grâce, il demande à la vierge de l’accompagner au supplice. Elle y vient en effet ; elle découvre le cou du patient qui s’agenouille en souriant… « Ses lèvres, a-t-elle raconté, ne proféraient que : Jésus ! Catherine ! Et je fermai les yeux en disant : « Je veux ! Et je reçus sa tête entre mes mains. »

Je veux ! Mot familier à la sainte, qui le dit sans cesse qui l’écrit partout. Mot étrange au premier abord ; mais n’avait-elle pas reçu la volonté du Christ ? Aussi n’hésitait-elle plus, malgré son humilité, à affirmer cette volonté comme la sienne, même en parlant au pape.

Car voici maintenant qu’elle est chargée par Dieu d’une mission universelle pour le bien de l’Italie et du monde. Depuis 1305, les papes ont quitté Rome ; ils habitent Avignon ; c’est un grand mal pour l’Église, et pourtant nul, même sainte Brigitte, qui s’y est employée, n’a pu les faire revenir. Jésus en donne la charge à Catherine. Mais il l’y prépare, il l’en rémunère à l’avance en lui imposant sa couronne d’épines, en lui imprimant ses stigmates sacrés. Alors elle part pour Avignon, elle parle à Grégoire XI, et ce pape, Français, — retenu par ses intérêts, son patriotisme, son langage, — à la voix de cette Italienne qu’il ne comprend même pas, trouve le courage de vaincre toutes les résistances, — même les siennes propres, — et, passant par-dessus le corps de son père, qui se couche devant lui pour l’arrêter, reprend le chemin de Rome, où il va mourir.

Après cette victoire, Catherine négocie encore la paix entre Florence, Sienne, Naples et le Saint-Siège. Sa correspondance s’active et se multiplie. Mais les passions sont plus fortes que son zèle. Elle ne peut ni empêcher ni restreindre le grand schisme d’Occident qui commence. Il ne lui reste qu’à mourir. Le dimanche de la Sexagésime, 29 janvier 1380, elle s’est offerte une fois encore en victime d’expiation ; Dieu, dans une vision, lui met sur les épaules le faix de l’Église ; elle en est écrasée. Dès lors, elle languit ; la continuité, l’ardeur de sa prière la consume, la tue. Enfin, le dimanche 29 avril, entourée de ses enfants, — Mantellate très chères, dominicains ses frères et ses instruments, jeunes nobles qu’elle a convertis et à qui elle ouvre les yeux sur leur avenir, — elle dit :

« Père, je remets mon âme entre tes mains. »

« Et, le visage rayonnant comme celui d’un ange, elle incline doucement la tête et rend l’esprit » à l’âge de trente-trois ans.

SOURCE : https://www.laviedessaints.com/sainte-catherine-de-sienne/

Santa Caterina da Siena

Pedro Romana (1460–1529), Vocación de Santa Catalina de Siena, Último cuarto del siglo XV o primer tercio del siglo XVI, 95 x 72, Museo del Prado, La obra representa a Santa Catalina de Siena, que aparece arrodillada en oración ante una imagen de la Virgen María y el Niño Jesús.


Dieu s’est fait petit pour que les petits le connaissent

Ô souveraine et éternelle Trinité, amour ineffable, vous m’appelez votre fille, et moi je puis vous dire : Mon Père ! Vous vous êtes donné à moi en me donnant le corps et le sang de votre Fils bien-aimé, qui est Dieu et homme tout ensemble ! Unissez-moi aussi, je vous en conjure, au corps mystique de la sainte Église, ma mère, à la société universelle de la religion chrétienne ; car le feu de votre charité m’a fait connaître le désir que vous avez de voir mon âme se réjouir dans cette union sacrée. Ô Amour inexprimable, vous m’avez vue et connue en vous, et ce sont les rayons de votre lumière, dont j’étais revêtue, qui vous ont passionné pour votre créature !

Vous l’avez tirée de vous-même, vous l’avez créée à votre image et à votre ressemblance ; et moi, cependant, pauvre créature, je ne pouvais vous connaître qu’en voyant en moi votre image et votre ressemblance. Mais, afin que je puisse vous voir et vous connaître en moi, vous vous êtes uni à nous ; vous êtes descendu des hauteurs de votre divinité jusqu’aux dernières infirmités de notre nature. Comme la faiblesse de mon intelligence ne pouvait comprendre et contempler votre grandeur, vous vous êtes fait petit, et vous avez caché vos splendeurs admirables sous les voiles infimes de notre humanité. Vous vous êtes manifesté par la parole de votre Fils unique, et je vous ai connu en moi-même.

Ô abîme de charité ! oui, c’est ainsi, Trinité adorable, que vous vous êtes manifestée, que vous nous avez montré votre Vérité…

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / « Prière faite à Rome pendant une extase qui suivit la Communion, le vendredi 18 février 1379 », trad. Louis Chardon o.p., in Œuvres complètes, Paris, Les Belles lettres, 2019, p. 1270.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-29-avril/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Ambrogio Bergognone (1453–), The Virgin and Child with Saint Catherine of Alexandriaand Saint Catherine of Siena, circa 1490, oil on poplar wood, 187.5 x 129.5, National Gallery, Central London


Marie, Temple de la Trinité

Ô Marie, Temple de la Trinité, Ô Marie, porteuse de feu, Marie, distributrice de miséricorde, Marie, qui as fait germer le fruit divin !

Ô Marie, mer tranquille, distributrice de paix, Marie, terre féconde. Tu es l’arbre nouveau qui a porté la fleur odorante du Verbe, Fils unique de Dieu.

En toi, terre féconde, fut semé le Verbe. Tu es à la fois la terre et l’arbre.

Ô Marie, char de feu, tu as porté le feu caché et voilé sous la cendre de ton humanité.

Ô Marie, vaisseau d’humilité, en toi se conserve et brille la lumière de la vraie science, avec laquelle t’élevant au-dessus de toi-même, tu as charmé le Père éternel.

Ô Marie, tu es devenue le livre où est écrite notre loi. Aujourd’hui tu as écrit en toi la Sagesse du Père éternel.

Ô Marie, bénie sois-tu à jamais entre toutes les femmes, car en ce jour tu nous as donné le pain de ta farine : la divinité a été unie et pétrie avec l’humanité, si fortement que rien désormais, ni la mort, ni nos ingratitudes, ne pourra rompre l’union.

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Prière faite à Rome, 25 mars 1379, in Œuvres de Sainte Catherine de Sienne, Paris, Lethielleux, 1802.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/samedi-29-avril-2/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

La comunione miracolosa di Santa Caterina da Siena, di un pittore polacco attivo a Cracovia all'inizio del XVI secolo


Le fardeau léger

Dans le Dialogue, Jésus parle à sainte Catherine de Sienne, fêtée en ce jour.

L’Esprit Saint est pour l’homme une mère qui le nourrit au sein de ma divine charité. Il l’a rendu libre, il l’a fait seigneur, en l’affranchissant de la servitude de l’amour-propre. Car là où brûle le feu de ma charité, là ne peut demeurer cette eau de l’amour-propre qui éteint dans l’âme ce doux feu. Mon Esprit Saint, ce serviteur que ma puissance lui a donné, le revêt lui-même, il le nourrit, il l’enivre de douceur, il le comble de richesses inestimables. Il retrouve tout, pour avoir tout quitté. Pour s’être dépouillé de lui-même, il est revêtu de moi.

Oh ! Combien heureuse cette âme, qui, dans un corps mortel, n’en goûte pas moins le bien immortel ! Elle reçoit tout avec respect ; la main gauche ne lui pèse pas plus que la main droite. Rien ne l’abat, rien ne la trouble, rien ne l’ébranle. Elle est établie sur la roche vive : elle a vu à la lumière de la foi, et avec une ferme espérance, que tout ce qui vient de moi, c’est avec un même amour que je le donne et dans une même pensée, la pensée et l’amour de votre salut. Elle sait que ma providence pourvoit à tout, que dans les grandes épreuves, je donne à l’âme une grande force, et que je n’impose jamais un fardeau plus lourd qu’elle ne le peut porter, pourvu qu’elle se dispose à le vouloir accepter, pour mon amour. Le sang de mon Fils vous a bien prouvé que ce n’est pas la mort du pécheur que je veux, mais qu’il se convertisse et qu’il vive (cf. Ez 18, 23).

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Dialogue, t. 2, Paris, Lethielleux, 1863, p. 177-179.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-29-avril/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Sano di Pietro (1405–1481), Saint Catherine of Siena, circa 1442, tempera and gold on panel, 29.6 x 29.7, Bonnefanten MuseumMaastricht


La pénitence qui plaît à Dieu

Voici les saintes et douces actions que je demande à mes serviteurs, dit le Seigneur : les vertus intérieures, et non pas seulement ces vertus qui ont le corps pour instrument, c’est-à-dire qui se pratiquent par un acte extérieur, par des pénitences variées qui ne sont que l’instrument de la vertu mais non la vertu elle-même.

La volonté de l’âme doit tendre à l’amour, à la sainte haine d’elle-même, à la sincère humilité, à la parfaite patience et à toutes les autres vertus intérieures, à la faim et au désir de mon honneur et du salut des âmes. Ce sont ces vertus qui montrent que la volonté est morte et que sans cesse elle meurt à la sensualité par amour de la vertu.

C’est en faisant attention à ceci que l’âme doit pratiquer les pénitences : viser la vertu plus que la pénitence. La pénitence ne doit être qu’un instrument pour accroître la vertu, selon qu’il en est besoin et à la mesure qu’il semble qu’on puisse la faire. Autrement, si l’âme construisait sur la pénitence, elle empêcherait sa propre perfection, puisque la pénitence ne serait pas faite à la lumière de la connaissance de soi et de ma bonté, c’est-à-dire avec discernement.

Ste Catherine de Sienne

(Traduction inédite de Max de Longchamp pour Magnificat.)

Sainte Catherine de Sienne († 1380), favorisée dès son enfance des grâces mystiques les plus extraordinaires, guide spirituelle de l’Italie de la fin du Moyen Âge, contribua par son rayonnement au retour à Rome de la papauté exilée en Avignon. / Dialogue 111

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-8-octobre/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Santa Caterina de Siena, cercle del mestre de Perea - Circle of Maestro de Perea (fl. 1490–1510), tremp i oli sobre taula, 41 x 43 cm. Últim decenni del segle XVI, museu catedralici de Sogorb.


Un regard de foi

Le Christ s’adresse à sainte Catherine de Sienne.

Lorsque le prêtre fut arrivé à la consécration, tu levas les yeux sur lui, et pendant qu’il prononçait les paroles de la consécration, je me manifestai à toi : tu vis sortir de mon sein une lumière semblable au rayon du soleil qui sort de son disque sans cependant le quitter, et dans cette lumière venait une colombe unie avec elle, et elle frappait sur l’hostie et le calice par la vertu des paroles de la consécration que le prêtre prononçait.

Alors l’œil de ton corps ne fut plus capable de supporter cette lumière ; il ne te resta pour en jouir que l’œil de ton intelligence, et tu pus voir et goûter l’abîme de la Trinité, l’Homme-Dieu tout entier, caché et voilé sous cette blancheur. Tu vis que la présence lumineuse du Verbe, que ton intelligence voyait dans cette blancheur, ne détruisait pas la blancheur du pain. L’une n’empêchait pas l’autre ; la vue de l’Homme-Dieu n’empêchait pas la forme de ce pain, c’est-à-dire qu’elle n’en détruisait pas la blancheur, le goût ni le contact.

Voilà ce que ma bonté t’a montré ; et qu’est-ce qui a pu voir ? L’œil de ton intelligence, avec la pupille de la très sainte foi.

Ste Catherine de Sienne

(Traduction inédite de Max de Longchamp pour Magnificat.)

Sainte Catherine de Sienne († 1380), favorisée dès son enfance des grâces mystiques les plus extraordinaires, contribua par son rayonnement au retour à Rome de la papauté exilée à Avignon. / Dialogue 111.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-6-juin/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Plautilla Nelli (attr.), Santa Caterina da Siena, su rame, Uffizi Gallery


L’Esprit de votre Père parlera en vous

Vous voulez, Bonté éternelle, que je regarde en vous, que j’y considère que vous m’aimez, que c’est gratuitement que vous m’aimez, pour que j’aime d’un amour pareil toutes les créatures douées de raison. Vous voulez que j’aime et serve mon prochain gratuitement, que je le secoure spirituellement et corporellement autant que je le puis, sans en attendre de récompense ou de satisfaction personnelle. Vous voulez même que je ne me laisse pas arrêter par son ingratitude, ni par les pauvres traitements ou les affronts que je pourrais recevoir de lui.

Voilà ce que je dois voir en vous.

Mais que faire pour le voir ?

Je me dépouillerai de mon vêtement de souillure et avec la lumière de la très sainte foi, je me regarderai moi-même en vous.

Quant à votre Esprit Saint, il est vraiment notre serviteur. N’est-ce pas lui qui nous sert la doctrine, en éclairant le regard de notre intelligence et en nous inspirant de la suivre ? N’est-ce pas lui encore qui répand en nous l’amour du prochain, et cette soif des âmes, ce désir du salut du mon entier, pour votre honneur à vous, le Père ?

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Les Oraisons de sainte Catherine de Sienne, Paris, L’Art catholique, 1919, p. 237-238.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/lundi-26-decembre/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Plautilla Nelli, Saint Catherine Receives the Stigmata


C’est l’amour qui guérit

Ô Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière ! Ô Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer !

Ô Bien suprême et éternel, qui vous a donc porté, vous, le Dieu infini, à m’éclairer de la lumière de votre Vérité, moi, votre petite créature ? Nul autre que vous-même, ô Feu d’amour ! L’Amour, toujours, l’Amour seul, vous a poussé et vous pousse encore à créer à votre image et ressemblance vos créatures raisonnables, et à leur faire miséricorde, en les comblant de grâces infinies et de dons sans mesure. Ô Bonté au-dessus de toute bonté, vous seul êtes souverainement bon ! Et, cependant, vous nous avez donné le Verbe, votre Fils unique, pour qu’il vécût avec nous, en contact avec notre être de corruption et nos ténèbres ! De ce don quelle fut la cause ? L’amour car vous nous avez aimés avant que nous ne fussions. Ô Grandeur éternelle ! Ô grandeur de Bonté. Vous vous êtes abaissée, vous vous êtes faite petite, pour faire l’homme grand. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve qu’abîme et feu de votre Charité.

Ô Père très doux, quand la race humaine était là gisante et blessée par le péché d’Adam, vous lui avez envoyé le médecin, votre cher Fils, le Verbe d’amour.

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), tertiaire dominicaine, fut partagée, sa vie durant, entre la soif de contempler le Christ en croix et le service de l’Église. Docteur de l’Église, elle est copatronne de l’Europe. / Le Dialogue, Paris, Lethielleux, 1913, p. 137-139.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mardi-31-janvier/meditation-de-ce-jour-1/

Santa Caterina da Siena

Domenico Beccafumi (–1551), Saint Catherine of Sienareceiving the stigmata between Saints Benedict of Nursia and Jerome, 1515, 208 x 156, Pinacoteca Nazionale, Siena


Ta foi t’a sauvée !

Il nous faut voir et connaître à la lumière de la foi que Dieu est Bonté suprême et éternelle, et qu’il ne peut vouloir autre chose que le bien, parce que sa volonté est que nous soyons sanctifiés en lui. Et tout ce qu’il nous donne ou permet qu’il nous arrive, il nous l’envoie dans ce but. Et si nous devions douter qu’il veuille autre chose que notre bien, j’assure que nous n’en douterons plus si nous regardons le sang de l’Agneau humble et immaculé, parce que le Christ transpercé, suspendu et brûlant de soif sur la croix nous montre que le Père éternel et souverain nous aime de façon inimaginable. En effet, du fait de son amour pour nous, alors que le péché que nous avons commis a fait de nous ses ennemis, il nous a donné son Fils unique et bien-aimé, son Verbe, et son Fils bien-aimé nous a donné la vie, se précipitant en amoureux vers la mort ignoble de la croix. Et quelle en fut la raison ? L’amour qu’il a éprouvé pour notre salut ! Vous voyez donc que ce sang nous a ôté tout ce qui pourrait nous faire douter que Dieu veuille autre chose que notre bien.

Ste Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne († 1380), favorisée dès son enfance des grâces mystiques les plus extraordinaires, guide spirituelle de l’Italie de la fin du Moyen Âge, contribua par son rayonnement au retour à Rome de la papauté exilée à Avignon. / Lettre XIII

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/dimanche-30-juin-2/meditation-de-ce-jour-1

Santa Caterina da Siena

Ventura Salimbeni (1568–1613), Échange des cœurs, circa 1590, Private collectionBergen


BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI

Mercredi 24 novembre 2010


Catherine de Sienne

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une femme qui a eu un rôle éminent dans l’histoire de l’Église. Il s’agit de sainte Catherine de Sienne. Le siècle auquel elle vécut — le XIVe — fut une époque tourmentée pour la vie de l’Eglise et de tout le tissu social en Italie et en Europe. Toutefois, même dans les moments de grandes difficultés, le Seigneur ne cesse de bénir son peuple, suscitant des saints et des saintes qui secouent les esprits et les cœurs provoquant la conversion et le renouveau. Catherine est l’une de celles-ci et, aujourd’hui encore, elle nous parle et nous incite à marcher avec courage vers la sainteté pour être toujours plus pleinement disciples du Seigneur.

Née à Sienne, en 1347, au sein d’une famille très nombreuse, elle mourut dans sa ville natale en 1380. A l’âge de 16 ans, poussée par une vision de saint Dominique, elle entra dans le Tiers Ordre dominicain, dans la branche féminine dite des Mantellate. En demeurant dans sa famille, elle confirma le vœu de virginité qu’elle avait fait en privé alors qu’elle était encore adolescente, et se consacra à la prière, à la pénitence et aux œuvres de charité, surtout au bénéfice des malades.

Lorsque la renommée de sa sainteté se diffusa, elle fut protagoniste d’une intense activité de conseil spirituel à l’égard de toutes les catégories de personnes: nobles et hommes politiques, artistes et personnes du peuple, personnes consacrées, ecclésiastiques, y compris le Pape Grégoire XI qui à cette époque, résidait à Avignon, et que Catherine exhorta de façon énergique et efficace à revenir à Rome. Elle voyagea beaucoup pour solliciter la réforme intérieure de l’Eglise et pour favoriser la paix entre les Etats: c’est pour cette raison également, que le vénérable Jean-Paul II voulut la déclarer co-patronne de l’Europe: pour que le Vieux continent n’oublie jamais les racines chrétiennes qui sont à la base de son chemin et continue de puiser à l’Évangile les valeurs fondamentales qui assurent la justice et la concorde.

Catherine souffrit beaucoup, comme de nombreux saints. Certains pensèrent même qu’il fallait se méfier d’elle, au point qu’en 1374, six ans avant sa mort, le chapitre général des Dominicains la convoqua à Florence pour l’interroger. Il mirent à ses côtés un frère cultivé et humble, Raymond de Capoue, futur maître général de l’Ordre. Devenu son confesseur et également son «fils spirituel», il écrivit une première biographie complète de la sainte. Elle fut canonisée en 1461.

La doctrine de Catherine, qui apprit à lire au prix de nombreuses difficultés et à écrire à l’âge adulte, est contenue dans le Dialogue de la Divine Providence, ou Livre de la Divine Doctrine, chef d’œuvre de la littérature spirituelle, dans ses Lettres, et dans le recueil de Prières. Son enseignement contient une telle richesse qu’en 1970, le Serviteur de Dieu Paul VI, la déclara Docteur de l’Eglise, titre qui s’ajoutait à celui de co-patronne de la ville de Rome, par volonté du bienheureux Pie IX, et de patronne d’Italie, selon la décision du vénérable Pie XII.

Dans une vision qui ne s’effaça plus jamais du cœur et de l’esprit de Catherine, la Vierge la présenta à Jésus, qui lui donna un anneau splendide, en lui disant: «Moi, ton créateur et sauveur, je t’épouse dans la foi, que tu conserveras toujours pure jusqu’à ce que tu célèbres avec moi tes noces éternelles» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 115, Sienne, 1998). Cet anneau ne demeura visible qu’à elle seule. Dans cet épisode extraordinaire, nous percevons le sens vital de la religiosité de Catherine et de toute spiritualité authentique: le christocentrisme. Le Christ est pour elle comme l’époux, avec lequel existe un rapport d’intimité, de communion et de fidélité; il est le bien-aimé au-delà de tout autre bien.

Cette union profonde avec le Seigneur est illustrée par un autre épisode de la vie de cette éminente mystique: l’échange du cœur. Selon Raymond de Capoue, qui transmit les confidences reçues de Catherine, le Seigneur Jésus lui apparut tenant dans la main un cœur humain rouge resplendissant, lui ouvrit la poitrine, l’y introduisit et dit: «Ma très chère petite fille, de même qu’un jour j’ai pris le cœur que tu m’offrais, voici à présent que je te donne le mien, et désormais, il prendra la place qu’occupait le tien» (ibid.). Catherine a vécu véritablement les paroles de saint Paul: «Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).

Comme la sainte de Sienne, chaque croyant ressent le besoin de s’uniformiser aux sentiments du Cœur du Christ pour aimer Dieu et son prochain, comme le Christ lui-même aime. Et nous pouvons tous laisser notre cœur se transformer et apprendre à aimer comme le Christ, dans une familiarité avec Lui nourrie par la prière, par la méditation sur la Parole de Dieu et par les Sacrements, en particulier en recevant fréquemment et avec dévotion la sainte communion. Catherine appartient elle aussi à ce groupe de saints eucharistiques, avec lesquels j’ai voulu conclure mon Exhortation apostolique Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Chers frères et sœurs, l’Eucharistie est un don d’amour extraordinaire que Dieu nous renouvelle sans cesse pour nourrir notre chemin de foi, renforcer notre espérance, enflammer notre charité, pour nous rendre toujours plus semblables à Lui.

Autour d’une personnalité aussi forte et authentique commença à se constituer une véritable famille spirituelle. Il s’agissait de personnes fascinées par l’autorité morale de cette jeune femme dont la vie atteignait un niveau très élevé, et parfois impressionnées également par les phénomènes mystiques auxquels elles assistaient, comme les extases fréquentes. Beaucoup de gens se mirent à son service et considérèrent surtout comme un privilège d’être guidées spirituellement par Catherine. Ils l’appelaient «maman», car en tant que fils spirituels, ils puisaient en elle la nourriture de l’esprit.

Aujourd’hui aussi l’Eglise tire un grand bénéfice de l’exercice de la maternité spirituelle de nombreuses femmes, consacrées et laïques, qui nourrissent dans les âmes la pensée pour Dieu, qui renforcent la foi des personnes et qui orientent la vie chrétienne vers des sommets toujours plus élevés. «Je vous dis et je vous appelle mon fils — écrit Catherine en s’adressant à l’un de ses fils spirituels Giovanni Sabbatini —, dans la mesure où je vous mets au monde par des prières incessantes et mon désir auprès de Dieu, comme une mère met son fils au monde» (Recueil de lettres, Lettre n. 141: A dom Giovanni de’ Sabbatini). Elle avait l’habitude de s’adresser au frère dominicain Bartolomeo de Dominici par ces mots: «Bien-aimé et très cher frère et fils dans le doux Christ Jésus».

Un autre trait de la spiritualité de Catherine est lié au don des larmes. Celles-ci expriment une extrême et profonde sensibilité, la capacité à s’émouvoir et à éprouver de la tendresse. De nombreux saints ont eu le don des larmes, renouvelant l’émotion de Jésus lui-même, qui n’a pas retenu et caché ses pleurs devant le sépulcre de son ami Lazare et la douleur de Marie et de Marthe, et à la vue de Jérusalem, au cours de ses derniers jours terrestres. Selon Catherine, les larmes des saints se mélangent au Sang du Christ, dont elle a parlé avec un ton vibrant et des images symboliques très efficaces: «Rappelez-vous du Christ crucifié, Dieu et homme (...) Donnez-vous pour objet le Christ crucifié, cachez-vous dans les plaies du Christ crucifié, noyez-vous dans le sang du Christ crucifié» (Recueil de lettres, Lettre n. 21; A une personne que l’on ne nomme pas).

Nous pouvons ici comprendre pourquoi Catherine, bien que consciente des fautes humaines des prêtres, ait toujours éprouvé un très grand respect pour eux: ces derniers dispensent, à travers les sacrements et la Parole, la force salvifique du Sang du Christ. La sainte de Sienne a toujours invité les saints ministres, et également le Pape, qu’elle appelait «doux Christ de la terre», à être fidèles à leurs responsabilités, toujours et seulement animée par son amour profond et constant pour l’Eglise. Avant de mourir, elle dit: «Alors que je quitte mon corps, moi en vérité j’ai consommé et donné ma vie dans l’Eglise et pour la Sainte Eglise, ce qui m’est une grâce très particulière» (Raymond de Capoue, Sainte Catherine de Sienne, Legenda maior, n. 363).

Nous apprenons donc de sainte Catherine la science la plus sublime: connaître et aimer Jésus Christ et son Eglise. Dans le Dialogue de la Divine Providence celle-ci, à travers une image singulière, décrit le Christ comme un pont lancé entre le ciel et la terre. Celui-ci est formé de trois marches constituées par les pieds, par le côté et par la bouche de Jésus. En s’élevant grâce à ces marches, l’âme passe à travers les trois étapes de chaque voie de sanctification: le détachement du péché, la pratique de la vertu et de l’amour, l’union douce et affectueuse avec Dieu.

Chers frères et sœurs, apprenons de sainte Catherine à aimer avec courage, de manière intense et sincère, le Christ et l’Eglise. Faisons donc nôtres les paroles de sainte Catherine que nous lisons dans le Dialogue de la Divine Providence, en conclusion du chapitre qui parle du Christ-pont: «Par miséricorde, tu nous as lavés dans le Sang, par miséricorde, tu voulus converser avec les créatures. O fou d’amour! Il ne t’a pas suffi de t’incarner, mais tu voulus aussi mourir! (...) O miséricorde! Mon cœur étouffe en pensant à toi: car où que je me tourne, je ne trouve que miséricorde» (chap. 30). Merci.

* * *

Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE :

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124_fr.html

Santa Caterina da Siena

Girolamo di BenvenutoSainte Catherine de Sienne exorcisant une femme possédée, circa 1505, musée d'art de Denver

Santa Caterina da Siena

Girolamo di Benvenuto (1470-1524), Catherine obtient du Christ la libération de sa sœur Palmerina de son pacte avec le diable avant de mourir, Cambridge (Ma), Fogg Art Museum


CATHERINE DE SIENNE

(1347-1380)

Vierge et docteur de l’Église. Cal. romain: 29 avril.

Catherine Benincasa est née à Sienne (Italie) le 25 mars 1347, dimanche des Rameaux et Annonciation. En 1352, elle a une vision du Christ-Pontife et fait vœu de virginité. A l'âge de quinze ans, Sainte Catherine revêt l'habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (les Mantellate). L'origine de ce groupement remonte à saint Dominique qui avait réuni et organisé des laïcs en une milice chargée de récupérer et de défendre les biens de l'Eglise usurpé par des laïcs et de résister aux hérétiques. Les Soeurs de la pénitence de saint Dominique à l'époque de Ste Catherine ne réunissait normalement que des veuves, mais avait la permission d'entendre les Offices dans les églises des Frères Prêcheurs. Elles suivaient une règle qui n'était pas vraiment religieuse puisque ces soeurs ne prononçaient pas de voeux.

Après la mort de sa soeur Bonaventura, va commencer la vie d’ascèse de Catherine. En 1368, après le retour à Dieu de son père et son mariage mystique avec le Christ, Catherine sauve ses frères pendant un coup d’état à Sienne. Deux ans après, elle donne son coeur à Jésus pour l’Eglise. De la même année datent ses premières lettres et les premières conversions. La jeune mystique provoque quelques émotions dans sa cité et dans l’Ordre des dominicains. Elle doit comparaître devant le Chapitre général des dominicains à Florence en 1374. Elle rencontre alors le Bienheureux Raymond de Capoue qui deviendra son directeur spirituel.

A partir de 1375 commence une période de sa vie durant laquelle elle prend de manière plus publique, la défense des intérêts du Pape et manifeste son souci de l’unité et de l’indépendance de l’Eglise, ainsi que du retour du Pape d’Avignon à Rome. Elle rencontre le pape Grégoire XI à Avignon. En septembre 1376, elle retourne à Sienne et Grégoire XI prend le chemin de Rome. Catherine continue son service d’ambassadrice du pape auprès des villes italiennes toujours en pleine ébullition. En 1378, après le décès de Grégoire XI, Urbain VI est élu pape. 5 mois après cette élection tumultueuse et les maladresses de l’élu, malgré les appels à la patience et les mises en garde de Catherine de Sienne, survient le Grand Schisme d’Occident et l’élection de l'antipape Clément VII (Robert de Genève). Catherine se bat pour que soit reconnu Urbain VI. La même année 1378, elle commence la rédaction de ses Dialogues, qui, rapporte une tradition, auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Catherine vient s’établir définitivement à Rome. Deux ans après, après avoir reçu dans une vision, la nef de l’Eglise sur ses épaules, dans l’église du Vatican, Catherine meurt à Rome à l’âge de 33 ans. Bien que ne sachant pas écrire et ne connaissant pas le latin, elle laisse derrière elle une œuvre considérable. L’importance de son œuvre pour la langue italienne moderne est reconnue.

Appartenant au tiers-ordre dominicain, cette fille de Saint Dominique canonisé en 1461 par le pape Pie II est patronne de l’Italie et a été déclarée docteur de l’Eglise par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970 en même temps que Sainte Thérèse d’Avila.

DOUCE CLÉMENCE DU SAINT-ESPRIT

Puissance du Père éternel, aide-moi! sagesse du Fils, éclaire le regard de mon intelligence. Douce clémence du Saint-Esprit, embrase-moi et unis mon cœur à toi, ô Père éternel, je proclame que ta toute-puissance est capable de secourir l’Eglise et d’arracher ton peuple aux mains de Satan; elle peut faire cesser la tribulation de la sainte Eglise, et m’obtenir à moi, victoire et supériorité sur mes ennemis.

Je le confesse, la sagesse de ton Fils, qui est une même chose avec toi, peut éclairer mon intelligence et celle de ton peuple et discerner les ténèbres qui enveloppent ta chère Epouse.

Je confesse, ô douce et éternelle bonté de Dieu, que la clémence de ton Esprit Saint, que ta charité de feu veulent embraser mon cœur pour se l’unir - mon cœur et celui de toute créature raisonnable!

Puis donc que tu sais, que tu peux et que tu veux, j’adjure ta puissance, ô Père éternel, j’adjure la sagesse de ton Fils, par son précieux Sang, j’adjure la clémence de l’Esprit Saint, brasier et abîme de charité qui tint ton fils cloué à la Croix, de faire enfin miséricorde au monde et de rendre à la sainte Eglise la paix et l’union avec l’ardeur de la charité.

Hélas! je ne veux pas que tu tardes davantage; je t'en supplie, que ta volonté t'empêche de fermer l'œil de ta miséricorde sur ta sainte Epouse! Doux Jésus! Jésus amour! 

(Jésus-Christ Notre Résurrection, op. cit. p. 48-49).

Santa Caterina da Siena

Domenico Beccafumi (–1551), Madonna and child Jésus with the infant Saint John the Baptist and Saint Catherine of Siena, circa 1540, oil on panel, in a painted tondo


Prière

O Dieu éternel ! O Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière ! O Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer ! Feu qui consume dans l'âme tout péché et tout amour propre, Feu qui ne consume pas l'âme mais la nourrit d'un amour insatiable, puisqu'en la rassasiant vous ne la rassasiez pas, elle vous désire toujours ; et plus elle vous désire, et plus elle vous possède ; plus elle vous possède, et plus elle vous cherche, et plus elle vous trouve, et plus elle vous goûte, ô Feu souverain, Feu éternel, abîme de charité !

Santa Caterina da Siena

Saint Mary (the Blessed Virgin) with the Christ Child, Saint Clare, Saint Mary Magdalen, Saint Catherine of Siena, Saint Francis of Assisi, Saint Dominic Guzman and Saint Catherine of Alexandria. Engraving by R. van Audenaerd after C. Maratta.


Sainte Catherine de Sienne

Proclamée Docteur de l'Église

Homélie du Pape Paul VI

(Traduction de l'Osservatore Romano)

Le dimanche 4 Octobre 1970, Paul VI a présidé dans la Basilique Vaticane la cérémonie solennelle de la proclamation de Sainte Catherine de Sienne comme Docteur de l'Eglise. Voici le texte du discours prononcé par le Pape en la basilique Saint Pierre :

La joie spirituelle qui a rempli notre âme en proclamant Docteur de l'Eglise l'humble et sage vierge dominicaine, Catherine de Sienne, trouve sa référence la plus haute et, dirons-nous, sa justification dans la joie très pure éprouvée par le Seigneur Jésus lorsque, comme le rapporte le saint évangéliste Luc, « il tressaillit de joie sous l'action du Saint Esprit » et dit : « Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux habiles et de l'avoir révélé aux tout petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir.[1] »

En vérité, en remerciant le Père d'avoir révélé les secrets de sa sagesse divine aux humbles, Jésus ne pensait pas seulement aux Douze qu'il avait choisis dans un peuple sans culture et qu'il enverrait un jour comme ses apôtres pour instruire toutes les nations et pour leur enseigner ce qu'il leur avait prescrit[2], mais aussi à tous ceux qui croiraient en lui, parmi lesquels seraient innombrables ceux qui seraient les moins doués aux yeux du monde.

Et l'Apôtre des gentils se plaisait à observer cela en écrivant à la communauté de Corinthe la grecque, ville où pullulaient les gens infatués de sagesse humaine : « Considérez votre appel. Il n'y a pas beaucoup de sages, selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la force ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu.[3]

Ce choix préférentiel de Dieu, dans la mesure où il est insignifiant ou même méprisable aux yeux du monde, avait déjà été annoncé par le Maître lorsqu'il avait appelé, en nette contradiction avec les estimations terrestres, heureux et candidats à son Royaume les pauvres, les affligés, les doux, les affamés de justice, les purs de cœur, les artisans de la paix[4].

Il n'est certes pas dans notre intention d'hésiter à mettre en relief comment, dans la vie et dans l'activité extérieure de Catherine, les Béatitudes évangéliques ont eu modèle de vérité et de beauté exceptionnelles. Tous, d'ailleurs, vous vous rappelez combien elle a été libre en esprit de toute convoitise terrestre, combien elle a été affamée de justice et envahie jusqu'aux entrailles de miséricorde dans sa recherche de porter la paix au sein des familles et dans les villes déchirées par des rivalités et des haines atroces, combien elle s'est prodiguée pour réconcilier la république de Florence avec le Souverain Pontife Grégoire XI, jusqu'à exposer sa propre vie à la vengeance des rebelles. Nous ne nous arrêterons pas à regarder les grâces mystiques exceptionnelles dont le Seigneur a voulu la gratifier, parmi lesquelles le mariage mystique et les saints stigmates. Nous croyons aussi que ce n'est pas, en la présente circonstance, le moment de rappeler l'histoire des magnanimes efforts accomplis par la sainte pour persuader le Pape de revenir à Rome, son siège légitime. Le succès qu'elle a finalement obtenu fut vraiment le chef-d'œuvre de son intense activité qui restera dans les siècles sa grande gloire et constituera un titre tout spécial à l'éternelle reconnaissance de l'Eglise.

Nous croyons par contre opportun en ce moment de mettre brièvement en lumière le second titre qui justifie, en conformité avec le jugement de l'Eglise, l'accord du titre de Docteur à la fille de l'illustre ville de Sienne, et c'est l'excellence particulière de la doctrine.

Quant au premier titre, celui de la sainteté, son approbation solennelle fut exprimée amplement et dans un style unique d'humaniste par le Pontifie Pie II, son compatriote, dans la bulle de canonisation « Misericordias Domini », dont il fut lui-même l'auteur. La cérémonie liturgique spéciale eut lieu dans la Basilique Saint-Pierre le 29 juin 1461.

Que dirons-nous donc de l'éminence de la doctrine de sainte Catherine ? Certainement nous ne trouverons pas dans les écrits de la sainte, c'est-à-dire dans les Lettres, conservées en nombre assez considérable, dans le « Dialogue de la divine Providence » ou « Livre de la doctrine divine » et dans les « orationes », la vigueur apologétique et les hardiesses théologiques qui distinguent les œuvres des grandes lumières de l'Eglise ancienne de l'Orient et de l'Occident. Nous ne pouvons pas non plus exiger de la vierge peu cultivée de Fontebranda les hautes spéculations propres à la théologie systématique, qui ont rendu immortels les docteurs du Moyen Age scolastique. Et, s'il est vrai que se reflète dans ses écrits, et d'une manière surprenante, la théologie du Docteur angélique, celle-ci y apparaît dépouillée de tout revêtement scientifique. Ce qui frappe plus que tout au contraire dans la sainte, c'est la science infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et enivrante de la vérité divine et des mystères de la foi contenus dans les livres de l'Ancien et du Nouveau Testaments : une assimilation favorisée, oui, par des dons naturels très particuliers mais évidemment prodigieux, due à un charisme de sagesse du Saint Esprit, un charisme mystique.

Catherine de Sienne offre dans ses écrits un des plus brillants modèles de ces charismes d'exhortation, de parole de sagesse et de parole de science que saint Paul nous a montrés agissant dans chaque fidèle dans les communautés chrétiennes primitives et dont il voulait que l'usage fût bien réglé, faisant remarquer que ces dons ne sont pas tant à l'avantage de ceux qui en sont favorisés que plutôt à celui du Corps tout entier de l'Eglise : comme en lui, en effet, explique l'Apôtre, « c'est le seul et même Esprit qui distribue ses dons à chacun comme il l'entend »,[5] de même sur tous les membres de l'organisme mystique du Christ doit retomber le bénéfice des trésors spirituels que son Esprit prodigue[6].

« Doctrina ejus (scilicet Catharinæ) non acquisita fuit ; prius magistra visa quam est quam discipula » ; c'est ce qu'a déclaré le même Pie II dans la Bulle de canonisation. Et, en vérité, que de rayons de sagesse surhumaine, que d'appels pressants à l'imitation du Christ dans tous les mystères de sa vie et de sa Passion, que d'invitations à la pratique propre des vertus propres aux divers états de vie sont épars dans les œuvres de la sainte ! Ses lettres sont comme autant d'étincelles d'un feu mystérieux allumé dans son cœur brûlant de l'Amour infini qui est le Saint-Esprit.

Mais quelles sont les lignes caractéristiques, les thèmes principaux de son enseignement ascétique et mystique ? Il nous semble qu'à l'imitation du « glorieux Paul [7] » dont elle reflète parfois le style vigoureux et impétueux, Catherine soit la mystique du Verbe incarné et surtout du Christ crucifié. Elle a exalté la vertu rédemptrice du sang adorable du Fils de Dieu, répandu sur le bois de la croix avec la prodigalité de l'amour pour le salut de toutes les générations humaines[8]. Ce sang du Sauveur, la sainte le voit couler d'une manière continuelle au sacrifice de la messe et dans les sacrements, grâce au ministère des ministres sacrés, pour la purification et l'embellissement du Corps mystique du Christ tout entier. Nous pouvons donc dire que Catherine est la mystique du Corps mystique du Christ, c'est-à-dire de l'Eglise.

D'autre part, pour elle, l'Eglise est la mère authentique à laquelle il est juste de se soumettre et d'accorder révérence et assistance. Elle ose dire : « L'Eglise n'est rien d'autre que le Christ lui-même.[9] »

Quels ne furent donc pas le respect et l'amour passionné que la sainte nourrissait pour le Pontife romain ! Aujourd'hui, nous personnellement, serviteur des serviteurs de Dieu, nous devons à Catherine une immense reconnaissance, non certes pour l'honneur qui peut retomber sur notre humble personne, mais pour l'apologie mystique de la charge apostolique du successeur de Pierre. Qui ne se rappelle? Elle contemple en lui « le doux Christ sur la terre[10] », auquel on doit un amour filial et l'obéissance parce que : « qui sera désobéissant au Christ sur la terre, qui tient la place du Christ qui est au ciel, ne participe pas au fruit du sang du Fils de Dieu.[11] » Et, comme anticipant non seulement sur la doctrine, mais sur le langage même du Concile Vatican II[12], la sainte écrit au Pape Urbain VI : « Père très saint... sachez la grande nécessité, qui est la vôtre et celle de la sainte Eglise, de garder ce peuple [de Florence] dans l'obéissance et le respect envers votre Sainteté parce que c'est là qu'est le chef et le principe de notre foi.[13] »

Aux cardinaux ensuite, à beaucoup d'évêques et de prêtres, elle adresse de pressantes exhortations et n'épargne pas de sévères reproches, mais toujours en toute humilité et tout respect pour leur dignité de ministres du sang du Christ.

Et Catherine ne pouvait pas oublier qu'elle était la fille d'un Ordre religieux, un des plus glorieux et des plus actifs dans l'Eglise. Elle nourrissait donc une singulière estime pour ce qu'elle appelle « les saintes religions » qu'elle considère comme un lien d'union dans le Corps mystique, constitué par les représentants du Christ (selon une qualification qui lui est propre) et le corps universel de la religion chrétienne, c'est-à-dire les simples fidèles. Elle exige des religieux la fidélité à leur sublime vocation par l'exercice généreux des vertus et l'observation de leur règles respectives. Dans sa maternelle sollicitude, les laïcs ne sont pas les derniers. Elle leur adresse de nombreuses et vives lettres, les voulant prompts dans la pratique des vertus chrétiennes et des devoirs de leur état, animés d'une ardente charité pour Dieu et pour le prochain puisque eux aussi sont des membres vivants du Corps mystique. Or, dit-elle, « elle [c'est-à-dire l'Eglise] est fondée dans l'amour et elle est même l'amour.[14] »

Comment ensuite ne pas rappeler l'action intense développée par la sainte pour la réforme de l'Eglise ? C'est principalement aux Pasteurs de l'Eglise qu'elle adresse ses exhortations, dégoûtée et saintement indignée de l'indolence de beaucoup d'entre eux, frémissante de leur silence tandis que le troupeau qui leur était confié s'égarait et tombait en ruine. « Hélas, ne plus se taire ! Criez avec cent mille voix, écrit-elle à un haut prélat. Je vois que, parce qu'on se tait, le monde est détraqué, l'Epouse du Christ est pâle, on lui a enlevé sa couleur parce qu'on lui suce le sang par derrière c'est-à-dire le sang du Christ.[15] »

Et qu'est-ce qu'elle entendait par le renouvellement et la réforme de l'Eglise ? Certainement pas le renversement de ses structures essentielles, ni la rébellion contre les Pasteurs, ni la voie libre aux charismes personnels, ni les innovations arbitraires dans le culte et dans la discipline, comme certains le voudraient de nos jours. Au contraire, elle affirme maintes fois que la beauté sera rendue à l'Epouse du Christ et qu'on devra faire la réforme « non par la guerre, mais dans la paix et le calme, par des prières humbles et continuelles, dans les sueurs et les larmes des serviteurs de Dieu.[16] » Il s'agit donc pour la sainte d'une réforme avant tout intérieure puis extérieure, mais toujours dans la communion et l'obéissance filiale envers les représentants légitimes du Christ.

Fut-elle aussi politique notre très pieuse Vierge ? Oui, sans aucun doute, et d'une manière exceptionnelle, mais dans un sens tout spirituel du mot. En effet elle repoussait avec dédain l'accusation de politicienne que lui adressaient certains de ses concitoyens, en écrivant à l'un d'eux : « … Et mes concitoyens croient que par moi ou par la compagnie que j'ai avec moi il se fait des traités: ils disent la vérité, mais ils ne la connaissent pas et ils prophétisent, puisque je ne veux pas faire autre chose et je ne veux pas que qui est avec moi fasse autre chose que de vaincre le démon et de lui enlever la domination de l'homme qu'il a prise par le péché mortel et d'arracher la haine du cœur humain et de le mettre en paix avec le Christ crucifié et avec son prochain.[17] »

Donc la leçon de cette femme politique « sui generis » conserve encore son sens et sa valeur, bien qu'aujourd'hui on sente davantage le besoin de faire la distinction entre les choses de César et celles de Dieu. L'enseignement politique de la sainte trouve sa plus authentique et parfaite expression dans ce jugement lapidaire qu'elle a porté : « Aucun Etat ne peut se conserver en état de grâce dans la loi civile et dans la loi divine sans la sainte justice.[18] »

Non contente d'avoir développée un enseignement intense et très vaste de vérité et de bonté par la parole et par les écrits, Catherine voulait le sceller par l'offrande finale de sa vie pour le Corps mystique du Christ, qui est l'Eglise, alors, qu'elle n'avait que 33 ans. De son lit de mort, entourée de fidèles disciples, dans une petite cellule voisine de l'église de Sainte Marie sopra Minerva à Rome, elle adressa au Seigneur cette émouvante prière, vrai testament de foi et d'amour reconnaissant très ardent : « O Dieu éternel, reçois le sacrifice de ma vie [en faveur de] ce Corps mystique de la sainte Eglise. Je n'ai rien d'autre à donner que ce que tu m'as donné. Prends donc le cœur et tiens-le sur la face de cette épouse.[19] »

C'est donc le message d'une foi très pure, d'un amour ardent, d'une consécration humble et généreuse à l'Eglise catholique en tant que Corps mystique et Epouse du divin Rédempteur : c'est le message typique du nouveau Docteur de l'Eglise, Catherine de Sienne, pour l'illumination et l'exemple de tous ceux qui se glorifient de lui appartenir. Recueillons-le, ce message, avec un esprit reconnaissant et généreux pour qu'il soit la lumière de notre vie terrestre et le gage d'une appartenance future assurée à l'Eglise triomphante du ciel. Amen !

[1] Evangile selon saint Luc, X 21; évangile selon saint Matthieu, XI 25-26.

[2] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII 19-20.

[3] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, I 26-29.

[4] Evangile selon saint Matthieu, V 3-10.

[5] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XII 11.

[6] Première épître de saint Paul aux Corinthiens, XI 5 ; épître de saint Paul aux Romains, XII 8 ; première épître de saint Paul à Timothée, VI 2 ; épître de saint Paul à Tite, II 15.

[7] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence », chapitre XI.

[8] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence », chapitre CXXVII.

[9] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CLXXI.

[10] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CXCVI.

[11] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CCVII.

[12] Vatican II : Constitution dogmatique « Lumen gentium »n° 23.

[13] Sainte Catherine de Sienne : Lettre XVII.

[14] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CIII.

[15] Sainte Catherine de Sienne : Lettre XVI, au Cardinal d'Ostie.

[16] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence », chapitre XV.

[17] Sainte Catherine de Sienne : Lettre CXXII.

[18] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence », chapitre CXIX.

[19] Sainte Catherine de Sienne : « Dialogues de la divine Providence », chapitre CCCLXI.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/04/29.php

Santa Caterina da Siena

Abrazo de Santa Teresa de Jesús, Santa Catalina de Siena y Santa Clara, Segunda mitad del siglo XVII, Óleo sobre lienzo 154 x 125. Convento de San José. Madres Carmelitas Descalzas. Medina de Rioseco

https://bastonycamino.blogspot.com/2009/01/el-abrazo-ante-la-puerta-dorada.html


Sainte Catherine de Sienne Co-patronne de l'Europe

À 9h30 le vendredi 1er Octobre 1999, mémoire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Vierge et Docteur de l'Église, dans la Basilique Patriarcale du Vatican, auprès de la tombe de l'apôtre Pierre, Jean-Paul II a présidé la Concélébration Solennelle de l'Eucharistie avec les Pères Synodaux, à l'occasion de l'Ouverture de la Deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques, qui se tiendra dans la Salle du Synode au Vatican du 1er au 23 Octobre 1999, sur le thème Jésus-Christ, vivant dans son Église, Source d'espérance pour l'Europe. Au cours de cette célébration, avec Saint Benoît et les les Saints Cyrille et Méthode, le Saint-Père a désigné 3 femmes comme co-patronnes de l'Europe.

Santa Caterina da Siena

Giorgio Vasari (1511-1574), Catherine de Sienne escorte le pape Grégoire XI à Rome, le 17 janvier 1377
fresque


OUVERTURE DU SYNODE DES ÉVÊQUES POUR L'EUROPE

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

Mes Vénérés Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,

mes très chers Frères et Soeurs!

1. "Jésus en personne s'approcha et il faisait route avec eux" (Lc 24,15)

Le récit évangélique des disciples d'Emmaüs que nous venons d'écouter, constitue l'icône biblique de fond de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques. Nous l'inaugurons avec cette solennelle concélébration eucharistique qui a pour thème: "Jésus-Christ, vivant dans son Église, source d'espérance pour l'Europe". Nous l'inaugurons en confiant au Seigneur les attentes et les espérances qui sont dans le coeur de chacun de nous. Nous sommes rassemblés autour de l'autel, au nom des Nations du Continent, unis par le désir de rendre toujours plus incisifs et concrets, partout en Europe, l'annonce et le témoignage du Christ vivant, hier, aujourd'hui et à jamais.

C'est avec une grande joie et une affection particulière que j'offre à chacun de vous, ma fraternelle accolade de paix. L'Esprit nous a convoqués à cet important événement ecclésial qui, se rattachant à la première Assemblée pour l'Europe de 1991, conclut la série des Synodes continentaux en vue du Grand Jubilé de l'an 2000. Par votre intermédiaire, j'adresse aux Églises locales, dont vous provenez, mes salutations les plus cordiales.

2. "Jésus-Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais" (He 13,8). C'est là, on le sait, le rappel constant qui résonne dans l'Église en marche vers le grand Jubilé de l'an 2000.

Jésus-Christ est vivant dans son Église et continue, de génération en génération, à "s'approcher" de l'homme et à "faire route" avec lui. C'est surtout dans les moments d'épreuve, lorsque les déceptions risquent de faire vaciller la confiance et l'espérance, que le Ressuscité croise les chemins de l'égarement humain et, même s'il n'est pas reconnu, il devient notre compagnon de route

Ainsi, en Christ et en son Église, Dieu ne cesse de se mettre à l'écoute des joies et des espérances, des tristesses et des angoisses de l'humanité (cf. Const. Past. Gaudium et spes, 1), à laquelle, aujourd'hui encore, il veut faire parvenir l'annonce de sa sollicitude aimante. C'est ce qui s'est produit lors du Concile Vatican II; c'est aussi le sens des différentes Assemblées continentales du Synode des Évêques: le Christ ressuscité, vivant dans son Église, marche avec l'homme qui vit en Afrique, en Amérique, en Asie, en Océanie, en Europe, afin de susciter ou de réveiller dans son âme la foi, l'espérance et la charité.

3. Avec l'Assemblée Synodale qui s'ouvre aujourd'hui, le Seigneur veut adresser au peuple chrétien, pèlerin sur les terres s'étendant de l'Atlantique à l'Oural, une forte invitation à l'espérance. C'est une invitation qui, aujourd'hui, trouve son expression singulière dans les paroles du Prophète: "Pousse des cris de joie... Réjouis-toi... triomphe de tout ton coeur!" (So 3,14). Le Dieu de l'Alliance connaît le coeur de ses fils; il connaît les multiples épreuves douloureuses que les nations européennes ont dû subir au cours de ce siècle si tourmenté et difficile qui arrive désormais à son terme.

Lui, l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, a été crucifié dans les camps de concentration et les goulags, il a connu la souffrance sous les bombardements, dans les tranchées, il a souffert partout où l'homme, où chaque être humain, a été humilié, opprimé et violé dans sa dignité inaliénable. Le Christ a subi la passion dans les innombrables victimes innocentes des guerres et des conflits qui ont ensanglanté les régions d'Europe. Il connaît les graves tentations des générations qui s'apprêtent à franchir le seuil du troisième millénaire: l'enthousiasme suscité par la chute des barrières idéologiques et par les révolutions pacifiques de 1989 semble, hélas, s'être rapidement éteint face à l'impact des égoïsmes politiques et économiques, et sur les lèvres de maintes personnes en Europe montent les paroles découragées des deux disciples sur la route d'Emmaüs: "Nous espérions..." (Lc 24,21).

Dans ce contexte social et culturel particulier, l'Église éprouve le devoir de renouveler avec vigueur le message d'espérance qui lui a été confié par Dieu. Avec cette Assemblée, elle répète à l'Europe: "Yahvé ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur!" (So 3,17). Son invitation à l'espérance ne se fonde pas sur une idéologie utopique, comme celles qui, au cours des deux derniers siècles, ont fini par écraser les droits de l'homme, spécialement ceux des plus faibles. C'est, au contraire, le message éternel du salut proclamé par le Christ: "Le Royaume de Dieu est tout proche, repentez-vous et croyez à l'Évangile!" (cf. Mc 1,15). Avec l'autorité qui lui vient de son Seigneur, l'Église répète à l'Europe d'aujourd'hui: Europe du troisième millénaire "Que tes mains ne défaillent pas!" (So 3,16); ne cède pas au découragement, ne te résigne pas à des modes de penser et de vivre qui n'ont pas d'avenir, car ils ne sont pas fondés sur la ferme certitude de la Parole de Dieu!

À toi, Europe du troisième millénaire et à tous tes fils, l'Église te propose à nouveau le Christ, unique Médiateur de salut hier, aujourd'hui et à jamais (cf. He 13,8). Elle te propose le Christ, véritable espérance de l'homme et de l'histoire, non pas seulement avec des paroles, mais surtout avec le témoignage éloquent de sa sainteté. Les Saints et les Saintes, par leur existence fondée sur les Béatitudes évangéliques constituent, en effet, l'avant-garde la plus efficace et croyable de la mission de l'Église.

4. C'est pourquoi, très chers Frères et Soeurs, au seuil de l'an 2000, alors que toute l'Église d'Europe est ici représentée de la façon la plus digne, j'ai aujourd'hui la joie de proclamer trois nouvelles Copatronnes du continent européen: sainte Edith Stein, sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne.

L'Europe est déjà placée sous la protection céleste de trois grands saints: celle de Benoît de Norcia, père du monachisme occidental, ainsi que celle des deux frères Cyrille et Méthode, apôtres des slaves. À ces témoins éminents du Christ, j'ai également voulu associer trois autres figures féminines, afin de souligner le grand rôle que les femmes ont joué et continuent à jouer dans l'histoire ecclésiale et civile du Continent, jusqu'à nos jours.

Depuis ses tout débuts et bien que conditionnée par les cultures dans lesquelles elle était insérée, l'Église a toujours reconnu la pleine dignité spirituelle de la femme, à commencer par la vocation et la mission personnelle de Marie, Mère du Rédempteur. Dès le début, les chrétiens se sont adressés à ces femmes, telles que Félicita, Perpétua, Agate, Lucie, Agnès, Cécilia et Anastasie - comme l'atteste le Canon romain - avec une ferveur non moins grande que celle qu'ils réservaient aux hommes saints.

5. Les trois saintes, choisies comme Copatronnes d'Europe, ont toutes un lien spécial avec l'histoire du Continent. Ainsi, Edith Stein, qui provenait d'une famille juive; elle quitta sa brillante carrière de chercheuse pour devenir religieuse carmélite, sous le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix, et mourut dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Elle est le symbole des drames de l'Europe de ce siècle. Quant à Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, qui ont toutes deux vécu au XIVème siècle, elles travaillèrent inlassablement pour l'Église et se préoccupèrent de son sort au niveau européen. Brigitte se consacra, en effet, à Dieu après avoir vécu pleinement sa vocation d'épouse et de mère; parcourant l'Europe du Nord au Sud, elle s'employa sans répit pour réaliser l'unité des chrétiens et mourut à Rome. Enfin Catherine, humble et intrépide tertiaire dominicaine, qui porta la paix dans sa terre natale de Sienne, en Italie et dans l'Europe du XIVème siècle. Elle consacra toutes ses énergies à l'égard de l'Église et réussit à obtenir le retour du Pape d'Avignon à Rome.

Toutes les trois expriment admirablement la synthèse entre la contemplation et l'action. Leurs vies et leurs oeuvres témoignent, avec une grande éloquence, de la force du Christ ressuscité, vivant dans son Église: la force d'un amour généreux pour Dieu et pour l'homme, la force d'un authentique renouveau moral et civil. Dans ces nouvelles Patronnes, si riches de dons sous le profil tout aussi bien surnaturel qu'humain, les chrétiens et les communautés ecclésiales de toute confession peuvent trouver leur inspiration; de même, les citoyens et les États européens, pourvu qu'ils soient sincèrement engagés dans la recherche de la vérité et du bien commun.

6. "Notre coeur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous... quand il nous expliquait les Écritures?" (Lc 24,32).

Je souhaite, de tout mon coeur que les travaux synodaux nous fassent revivre l'expérience des disciples d'Emmaüs qui, pleins d'espérance et de joie après avoir reconnu le Seigneur "à la fraction du pain", revinrent sans hésitation à Jérusalem pour raconter à leurs frères ce qui s'était passé en chemin (cf. Lc 24,33-35).

Que Jésus-Christ nous concède, à nous aussi, de le rencontrer et de le reconnaître autour de la Table eucharistique, dans la communion des coeurs et de la foi. Qu'il nous fasse le don de vivre ces semaines de réflexion dans une écoute profonde de l'Esprit qui parle aux Églises d'Europe. Qu'il fasse de nous, des apôtres humbles et audacieux de sa Croix, comme le furent les saints Benoît, Cyrille, Méthode et les saintes Edith Stein, Brigitte et Catherine.

Implorons leur aide ainsi que la céleste intercession de Marie, Reine de tous les Saints et Mère de l'Europe. Que de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe puisse émerger une action évangélisatrice attentive aux défis et aux attentes des jeunes générations.

Et que le Christ puisse être une source renouvelée d'espérance pour les habitants du "vieux" continent dans lequel l'Évangile a suscité, au cours des siècles, une incomparable moisson de foi, d'amour diligent et de civilisation!

Amen !

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/catherine/index.html#c

Santa Caterina da Siena

Neroccio di Bartolomeo de' Landi, Santa Caterina da Siena, Statuette, 1475

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Ste Catherine de Sienne, vierge

Clément VIII inscrivit sa fête comme commémoraison le 29 avril, jour de la fête de saint Pierre de Vérone en 1597, Urbain VIII la transféra au lendemain pour en permettre une célébration plénière comme semi-double en 1628. Clément X en fit une fête double en 1670. Paul VI l’a déclarée docteur de l’Église en 1970.

Santa Caterina da Siena

Sainte Catherine de Sienne assiégée par des démons, circa 1500, Musée national de Varsovie



Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Catherine, vierge de Sienne, née de parents pieux, obtint l’habit du bienheureux Dominique, que portent les sœurs de la Pénitence. Son abstinence fut extrême et l’austérité de sa vie admirable. Il lui arriva de prolonger son jeûne depuis le jour des Cendres jusqu’à l’Ascension du Seigneur, soutenue seulement par la communion eucharistique. Elle avait à lutter très fréquemment contre les démons, et à souffrir de leur part beaucoup de mauvais traitements ; elle était affligée par des fièvres ardentes et diverses autres maladies. Le nom de Catherine était si célèbre, et la réputation de sa sainteté si grande, qu’on lui amenait de tous côtés des malades et des personnes tourmentées par le malin esprit ; elle commandait au nom du Christ aux maladies et aux fièvres, et contraignait les démons à sortir des corps des possédés.

Cinquième leçon. Pendant son séjour à Pise, un dimanche, après avoir reçu la nourriture céleste, elle fut ravie en extase et vit le Seigneur crucifié venant à elle environné d’une grande lumière, et cinq rayons, sortis des cicatrices de ses plaies divines, se dirigeant sur cinq endroits de son corps. Elle comprit le mystère et pria le Seigneur de ne pas laisser paraître les stigmates. Aussitôt les rayons changèrent leur couleur de sang en une splendeur éclatante, et sous la forme d’une lumière très pure, ils atteignirent ses mains, ses pieds et son cœur. La douleur qu’elle éprouva dans son corps était si grande qu’elle croyait que, si Dieu ne l’eût diminuée, elle eût bientôt succombé. Le Seigneur, dont l’amour est sans bornes, ajouta à cette grâce une faveur nouvelle, en accordant à la Sainte que, tout en ressentant la douleur des plaies, il n’en paraîtrait pas de marques sanglantes. La servante de Dieu ayant rapporté à Raymond, son confesseur, ce qui s’était passé, la pieuse industrie des fidèles, pour représenter visiblement ce miracle, a peint sur les images de la bienheureuse Catherine des rayons lumineux tombant sur ses pieds, ses mains et son côté.

Sixième leçon. Sa science était infuse et non acquise : elle sut résoudre par ses réponses des questions théologiques très difficiles, que lui proposaient des professeurs d’Écriture sainte. Personne n’approcha d’elle sans devenir meilleur ; elle éteignit beaucoup de haines, et fit cesser des inimitiés mortelles. Elle se rendit à Avignon auprès du souverain Pontife Grégoire XI, pour obtenir la paix aux Florentins, qui avaient un différend avec l’Église et qui, pour ce sujet, se trouvaient sous le coup d’un interdit. Elle montra au Pape qu’elle savait par révélation le vœu qu’il avait fait de se rendre à Rome, vœu qu’il croyait connu de Dieu seul. Ce fut à sa persuasion que ce Pontife se décida, après mûre délibération, à revenir personnellement prendre possession de son siège de Rome. Grégoire et Urbain VI, son successeur, eurent Catherine en telle estime, qu’ils la chargèrent de diverses missions. Enfin, après s’être distinguée par toutes les vertus, par le don de prophétie, et illustrée par un grand nombre de miracles, elle s’en alla vers son Époux, âgée d’environ trente-trois ans. Le souverain Pontife Pie II l’a inscrite au nombre des saintes Vierges.

Santa Caterina da Siena

Domenico Beccafumi (–1551), Stigmatisation de sainte Catherine,  XVIe siècle, Getty Museum


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Le saint Ordre des Frères-Prêcheurs, qui présentait hier une rose vermeille à Jésus ressuscité [1], lui offre aujourd’hui un lis éclatant de blancheur. Catherine de Sienne succède sur le Cycle à Pierre Martyr : touchante association qui forme l’un des plus riches épisodes du Temps pascal. Notre divin Roi a droit à tous les genres de tributs, en ces derniers moments de son séjour avec nous ; et puisque la nature terrestre n’offre en cette saison que fleurs et parfums, il est juste que le monde spirituel épanouisse à la gloire de l’auteur de la grâce ses plus nobles et ses plus odorantes productions.

Qui oserait entreprendre de raconter les mérites de Catherine, d’énumérer seulement les titres de gloire dont son nom est entouré ? Entre les épouses de Jésus elle occupe un des premiers rangs. Vierge fidèle, elle s’unit à l’Époux divin dès ses premières années. Sa vie, consacrée par un si noble vœu, s’écoula au sein de la famille, afin qu’elle fût à même de remplir les hautes missions que la divine Providence lui destinait. Mais le Seigneur, qui voulait néanmoins glorifier par elle le saint état de la Religion, lui inspira de s’unir par la profession du Tiers-Ordre à l’illustre famille du grand Patriarche des Frères-Prêcheurs. Elle en revêtit l’habit, et en pratiqua toute sa vie les saints exercices.

Dès le début de cette sublime carrière, on devine sous les allures de la servante de Dieu quelque chose de céleste, comme si un ange se fût imposé de venir habiter ici-bas, pour y mener dans un corps une vie humaine. Son essor vers Dieu est comme irrésistible, et donne l’idée de cet élan qui entraîne vers le souverain bien les âmes glorifiées, aux yeux desquelles il se montre pour jamais. En vain le poids de la chair mortelle menace d’appesantir le vol du Séraphin terrestre : l’énergie de la pénitence la mate, l’assouplit et l’allège. L’âme semble vivre seule dans ce corps transformé. L’aliment divin de l’Eucharistie suffit à le soutenir ; et l’union avec le Christ devient si complète, que ses plaies sacrées s’impriment sur les membres de la vierge, et lui donnent à goûter les cuisantes et ineffables douleurs de la Passion.

Du sein de cette vie si élevée au-dessus de l’humanité, Catherine n’est étrangère à aucun des besoins de ses frères. Son zèle est tout de feu pour leurs âmes, sa compassion tendre comme celle d’une mère pour les infirmités de leurs corps. Dieu a ouvert pour elle la source des prodiges, et Catherine les dispense à pleines mains sur les hommes. La mort et les maladies cèdent à son empire, et les miracles des anciens jours se multiplient autour d’elle.

Les communications divines ont commencé pour elle dès ses premières années, et l’extase est devenue son état presque habituel. Ses yeux ont souvent vu notre divin Ressuscité qui lui prodigue les caresses et les épreuves. Les plus hauts mystères sont descendus à sa portée, et une science qui n’a rien de la terre illumine son intelligence. Cette fille sans lettres dictera des écrits sublimes, où les vues les plus profondes sur la doctrine céleste sont exposées avec une précision et une éloquence surhumaines, avec un accent qui pénètre encore les âmes aujourd’hui.

Mais le Ciel ne veut pas que tant de merveilles demeurent ensevelies dans un coin de l’Italie. Les saints sont les soutiens de l’Église ; et si leur action est souvent mystérieuse et cachée, quelquefois aussi elle se révèle aux regards des hommes. On voit alors au grand jour les ressorts à l’aide desquels Dieu gouverne le monde. Il s’agissait, à la fin du XIVe siècle, de restituer à la ville sainte la présence du vicaire du Christ, tristement absent de son siège depuis plus de soixante ans. Une âme sainte pouvait, dans le secret de la face de Dieu, par ses mérites et ses prières, déterminer cette heureuse crise vers laquelle l’Église aspirait tout entière ; le Seigneur voulut cette fois que tout se passât au grand jour. Au nom de Rome délaissée, au nom de son Époux divin qui est aussi celui de l’Église, Catherine franchit les Alpes, et se présente au Pontife qui n’a jamais vu Rome et dont Rome ignore les traits. La Prophétesse lui intime avec respect le devoir qu’il doit remplir ; pour garantir la mission qu’elle exerce, elle lui révèle un secret dont lui seul a conscience. Grégoire XI est vaincu, et la Ville éternelle revoit enfin son pasteur et son père. Mais, à la mort du Pontife, un schisme effrayant, présage sinistre de plus grands malheurs, vient déchirer le sein de l’Église. Catherine lutte contre la tempête jusqu’à sa dernière heure ; mais la trente-troisième année de sa vie s’accomplit ; l’Époux divin ne veut pas qu’elle dépasse l’âge qu’il a consacré en sa personne ; il est temps que la vierge aille continuer dans les cieux son ministère d’intercession pour l’Église qu’elle a tant aimée, pour les âmes rachetées dans le sang de son Époux.

Notre divin Ressuscité qui l’appela aux embrassements éternels dans ces jours du Temps pascal, lui avait accordé ici-bas une faveur qui la désigne à notre vénération spéciale en ce moment Un jour, il lui apparut avec sa très sainte Mère ; et Marie-Madeleine qui annonça la Pâque aux Apôtres accompagnait respectueusement le fils et la mère. Le cœur de Catherine se fondit d’amour dans cette visite ; à la fin ses yeux s’arrêtèrent sur Madeleine, dont elle goûtait et enviait à la fois le bonheur. Jésus lui dit : « Bien-aimée, je te la donne pour mère ; adresse-toi désormais à elle en toute assurance ; je la charge spécialement de toi. » A partir de ce jour, une tendresse filiale pour l’amante du Sauveur s’empara du cœur de Catherine, et dès lors elle ne la nomma plus que sa mère.

Le pape Pie II, l’une des gloires de la ville de Sienne, a composé les Hymnes suivantes en l’honneur de sa sainte et illustre concitoyenne. Elles font partie de l’Office de sainte Catherine de Sienne au Bréviaire dominicain.

HYMNE.

Les cantiques d’honneur que nous chantons en chœur à ta louange, dans la joie que nous inspire ta fête, ô vierge Catherine, présente-les au ciel.

S’ils ne sont pas dignes d’y être accueillis, daigne pardonner à notre faiblesse : c’est que notre génie ne saurait s’élever à la hauteur de tes mérites, ô vierge remplie de bonté !

Mais qui a pu jamais porter ton éloge aussi haut que tes mérites ? Quel mortel en ce monde pourrait, dans des vers impérissables, chanter dignement tes grandeurs, ô femme dont rien n’a pu vaincre le courage ?

Tes exemples, ô Catherine, rayonnent par toute la terre ; ta vertu supérieure est à l’égal de ta sagesse ; en toi brillent la tempérance, la force, la piété, la justice, la prudence ; et tu montes dans les cieux.

Nul ici-bas n’ignore ta vertu, tes nobles actions ; nul en ce monde n’a surpassé ta sainteté ; ta compassion envers le Christ souffrant a imprimé sur tes membres jusqu’à ses blessures.

Pauvre, affligée, menant une vie remplie de toutes les douleurs, ton cœur généreux a méprisé tout ce que les hommes estiment précieux ; le ciel pouvait seul être un séjour digne de toi.

Rendons avec transport nos actions de grâces à l’auguste Fils de l’éternel Père ; offrons à l’ Esprit-Saint l’hommage de notre adoration ; aux trois, louange égale !

Amen.

HYMNE

Tu as droit, vierge illustre, à tous les triomphes ; car tes vertus ont été du ciel plutôt que de la terre.

C’est au ciel aussi que tu reçois le prix de ta sainte vie, la récompense de ta vertu, que tu es comblée de tous les biens.

Tu vénères le Père de l’Ordre des Prêcheurs, cet homme comblé de mérites, donné en exemple à l’univers entier, d’une piété sans égale ; et tu deviens toi-même la gloire de son Ordre.

Les plaisirs d’ici-bas, les parures mondaines, l’éclat de la beauté n’eurent aucun prix à tes yeux ; ta seule étude fut de fuir avec soin le péché qui rend la vie coupable.

Assidue à châtier ton corps avec rigueur, des ruisseaux de sang coulent sur tes membres déchirés par les fouets ; les crimes des hommes t’arrachent des larmes continuelles.

Tu intercèdes pour tous ceux qui, dans le monde entier, sont en proie à l’infortune, pour tous ceux dont l’âme est agitée par de cruels soucis.

Pour célébrer dignement tes louanges, il nous faudrait rappeler tous les bienfaits dont tu es la source, toi dont la sainteté dépasse de si loin celle des autres.

On vit le soldat farouche céder à ta parole, les chefs ennemis qui menaçaient la vie des habitants de Sienne, déposer à tes pieds leur fureur.

Ton puissant génie se livra à la science des choses sacrées ; les villes les plus célèbres conservent encore avec respect les lettres gracieuses et pleines de doctrine que tu daignas leur écrire.

Tes exhortations relèvent ceux qui sont tombés ; tu donnes à tous les conseils de la vertu ; tu leur apprends que l’honnêteté est la seule source du bonheur.

La mort et ses terreurs n’excitent que ton mépris ; la menace du trépas ne t’effraie jamais ; à tes yeux il n’est que la récompense d’une vie sainte.

C’est dans cette pensée qu’à l’heure où tu allais quitter ton corps sacré et livrer tes cendres à la tombe, prête à monter au ciel, tu exhortais encore ceux qui, baignés de larmes, entouraient ta couche.

Adorant profondément le divin corps du Christ, tu reçois en versant des pleurs l’hostie du salut, et tes dernières paroles enseignent encore la véritable vie à tes disciples.

Rendons avec transport nos actions de grâces à l’auguste Fils de l’éternel Père ; offrons à l’Esprit-Saint l’hommage de notre adoration ; aux trois, louange égale !

Amen.

Tout entière aux joies de la résurrection de son Époux, la sainte Église s’adresse à vous, ô Catherine, à vous qui suivez ce divin Agneau partout où il va [2]. Dans ce lieu d’exil où il ne doit plus s’arrêter longtemps, elle ne jouit que par intervalles de sa présence ; elle vous demande donc : « L’avez-vous rencontré, celui que chérit mon âme [3] ? » Vous êtes son Épouse, elle l’est aussi ; mais pour vous il n’y a plus de voiles, plus de séparation, tandis que pour elle la jouissance est rare et rapide, et la lumière tempérée encore par les ombres. Mais quelle vie a été la vôtre, ô Catherine ! Elle a uni la plus poignante compassion pour les douleurs de Jésus, aux délices les plus enivrantes de sa vie glorifiée. Vous pouvez nous initier aux mystères sanglants du Calvaire et aux magnificences de la Résurrection. Ces dernières sont en ce moment l’objet de notre méditation respectueuse ; parlez-nous donc de notre divin Ressuscité. N’est-ce pas lui qui a passé à votre doigt virginal l’anneau nuptial, cet anneau orné d’un diamant non pareil qu’entourent quatre pierres précieuses ? Les rayons lumineux qui jaillissent de vos membres stigmatisés ne nous disent-ils pas que vous l’avez vu tout resplendissant de l’éclat de ses plaies glorieuses, lorsque l’amour vous transforma en lui ? Fille de Madeleine, vous annoncez comme elle à l’Église qu’il est ressuscité, et vous allez achever au ciel cette dernière Pâque, cette Pâque de votre trente-troisième année. O Catherine, mère des âmes ici-bas, aimez-les jusque dans le séjour de la gloire où vous brillez entre les épouses du grand Roi. Nous aussi, nous sommes dans la Pâque, dans la vie nouvelle ; veillez sur nous, afin que la vie de Jésus ne s’éteigne jamais dans nos âmes, mais qu’elle croisse toujours par l’amour dont votre vie toute céleste nous offre l’admirable modèle.

Faites-nous part, ô Vierge, de cet attachement filial que vous eûtes pour la sainte Église, et qui vous fit entreprendre de si grandes choses. Vous vous affligiez de ses afflictions, et vous vous réjouissiez de ses joies comme une fille dévouée, parce que vous saviez qu’il n’est point d’amour de l’Époux sans l’amour de l’Épouse, et que l’Époux donne à ses enfants par l’Épouse tout ce qu’il a résolu de leur donner. Nous aussi, nous voulons aimer notre Mère, confesser toujours le lien qui nous unit à elle, la défendre contre ses ennemis, lui gagner de nouveaux fils généreux et fidèles.

Le Seigneur se servit de votre faible bras, ô femme inspirée, pour replacer sur son siège le Pontife dont Rome regrettait l’absence. Vous fûtes plus forte que les éléments humains qui s’agitaient pour prolonger une situation désastreuse pour l’Église. La cendre de Pierre au Vatican, celle de Paul sur la voie d’Ostie, celle de Laurent et de Sébastien, celle de Cécile et d’Agnès, et de tant de milliers de martyrs, tressaillirent dans leurs glorieux tombeaux, lorsque le char triomphal qui portait Grégoire entra dans la ville sainte. Par vous, ô Catherine, soixante-dix années d’une désolante captivité avaient en ce jour leur terme, et Rome expirante revenait à la vie. Aujourd’hui les temps sont changés, et l’enfer a dressé de nouvelles embûches. Rome a vu détrôner le Pontife dont le choix imprescriptible de Pierre a fixé pour jamais la chaire dans la ville éternelle, le Pontife qui ne peut être à Rome que roi. Souffrirez-vous, ô Catherine, que l’œuvre du Seigneur, qui est aussi la vôtre, éprouve un démenti en nos jours, au scandale des faibles, au triomphe insultant des impies ? Hâtez-vous donc d’accourir au secours ; et si votre Époux, dans sa trop juste colère, nous a destinés à subir d’humiliantes épreuves, suppliez du moins, ô notre mère, afin qu’elles soient abrégées.

Priez aussi, ô Catherine, pour la malheureuse Italie qui vous a tant aimée, qui fut si fière de vos grandeurs. L’impiété et l’hérésie circulent aujourd’hui librement dans son sein ; on blasphème le nom de votre Époux, on enseigne à un peuple égaré les doctrines les plus perverses, on lui apprend à maudire tout ce qu’il avait vénéré, l’Église est outragée et dépouillée, la foi dès longtemps affaiblie menace de s’éteindre ; souvenez-vous de votre infortunée patrie, ô Catherine ! Il est temps devenir à son aide et de l’arracher des mains de ses mortels ennemis. L’Église entière espère en vous pour le salut de cette illustre province de son empire : fille immortelle de Sienne, calmez les tempêtes, et sauvez la foi dans ce naufrage qui menace de tout engloutir.

[1] Saint Pierre de Vérone, le 29 avril.

[2] Apoc. X, 4.

[3] Cant. III, 3.

Santa Caterina da Siena

St.Catherine of Siena, 17th century, oil on copper, 45.1 x 38.1, Brooklyn Museum, Luce Visible Storage and Study Center, 5th Floor


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Le nom de cette Sainte est à lui seul tout un parfum de pureté virginale. Nouvelle Déborah du Nouveau Testament, elle resplendit dans l’Église comme prophétesse, restauratrice du Siège pontifical à Rome, oracle des papes et des princes, médiatrice de paix entre les peuples en lutte, maîtresse éclairée d’âmes nombreuses dans la voie de la plus sublime sainteté, prodige de mortification, victime de l’amour divin, dont la flamme la consuma à Rome prématurément, dans la fleur de sa jeunesse (+ 29 avril 1380).

Pie II, dans la bulle de canonisation de la Sainte, ordonna de célébrer sa fête le premier dimanche de mai. Clément VIII la transféra à ce jour, qui suit immédiatement celui de sa mort.

La messe est celle du Commun des Vierges ; cependant les collectes sont propres ; elles furent composées par le jésuite Alciati sous Urbain VIII. Le corps virginal de Catherine repose sous le maître-autel de la splendide église de Sainte-Marie sur Minerve, à Rome. Un autre temple dédié à son nom près du mont Quirinal conserve le souvenir de la famille spirituelle des Tertiaires dominicaines qu’elle avait groupées autour d’elle. Mentionnons aussi la petite église qui s’élève sous son vocable dans la via Giulia.

Secrète — « Que montent à vous, Seigneur, les prières et l’hostie de salut, embaumée d’un parfum virginal, que nous vous offrons en la solennité de la bienheureuse Catherine. Par notre Seigneur, etc. »

La Confession de Saint-Pierre, au Vatican, est encore toute embaumée de ce virginal parfum. Catherine, dans les derniers mois de sa vie, y passait une bonne partie de ses matinées, absorbée en prière pour le bien de l’Église, auquel elle s’était consacrée comme victime.

Après la Communion. — « Que la nourriture céleste, par laquelle nous avons été réconfortés, nous donne, Seigneur, la vie éternelle, alors qu’à la bienheureuse vierge Catherine elle conféra en outre le soutien de la vie temporelle. Par notre Seigneur, etc. »

L’âme pour qui Dieu est tout a peu de besoins, et le signe que nous possédons vraiment le Seigneur dans notre cœur, consiste en ce que notre esprit est détaché des nombreux besoins, petites misères et nécessités que souvent nous crée notre mollesse et notre peu de mortification. Sainte Catherine passa une fois sans manger tout le Carême et le temps qui s’écoule jusqu’à la Pentecôte, nourrie uniquement de l’aliment sacramentel. Cependant, même sans recourir à ces prodiges de pénitence, il est certain qu’on remarque dans la vie de tous les saints combien leurs besoins étaient réduits, en proportion inverse de l’impérieuse faim de Dieu que ressentait leur âme.

Santa Caterina da Siena

Catherine de Sienne et Raymond de Capoue implorent, à Avignon, Grégoire XI  de faire la paix avec Florence.


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Voici que vient l’Époux, allez au devant du Christ, le Seigneur.

Sainte Catherine. — Jour de mort : 29 avril 1380. Tombeau : Dans l’église de Sainte-Marie sopra Minerva, à Rome. Image : On la représente en Dominicaine, avec la croix sur le bras et aussi avec la couronne d’épines. Vie : Catherine naquit à Sienne, le 25 mars 1347. Elle était la dernière d’une famille de 25 enfants. Dans sa jeunesse, elle eut beaucoup à souffrir de la part de ses parents. Elle était leur enfant préférée et ils voulaient la marier ; mais la jeune fille avait déjà fait le vœu de virginité. Elle coupa sa merveilleuse chevelure d’un brun doré. Pour briser sa résistance, on la mit en service et on l’obligea d’accomplir les offices les plus humbles. Enfin, vaincus par sa patience, ses parents cédèrent et elle fut reçue dans le tiers-Ordre dominicain. Sa mortification, sa puissance de thaumaturge et ses extases dépassèrent tout ce qu’on peut imaginer. La renommée de sa sainteté ne tarda pas à se répandre. Des milliers de personnes se pressèrent autour d’elle pour la voir, pour l’entendre, pour trouver auprès d’elle la grâce de la conversion. Les prêtres de son entourage, munis de pouvoirs extraordinaires pour l’absolution, ne pouvaient suffire à entendre les confessions. Elle aidait et consolait dans tous les besoins. Bientôt, elle dut s’occuper des grands intérêts du monde et de l’Église. Elle fut une médiatrice de paix entre les princes ; les princes de l’Église et les grands du monde s’inclinaient devant ses paroles. Elle arracha l’Italie à l’antipape, détermina les princes et les cardinaux à reconnaître le pape légitime. Elle fit le voyage d’Avignon et décida le pape Grégoire IX à revenir à Rome. Ce fut une des femmes les plus illustres du Moyen Age, bien qu’elle soit morte à 33 ans. Le Christ, son Époux, lui avait donné un merveilleux anneau de fiançailles qui n’était visible que pour elle seule. — La messe (Dilexisti) est la belle messe de fiançailles.

SOURCE : http://www.introibo.fr/30-04-Ste-Catherine-de-Sienne#nh3

Santa Caterina da Siena

Andrea Vanni (1332–1414), Saint Catherine of Siena, circa 1400, fresco, Basilica of San Domenico, Siena

Santa Caterina da Siena

Andrea Vanni (1332–1414), Saint Catherine of Siena, circa 1400, fresco, Basilica of San Domenico, Siena


Saint Catherine of Siena

Also known as

Caterina Benincasa

Catharine of Siena

Katharine of Siena

Memorial

29 April

30 April (Dominicans)

Profile

Youngest of 24 children; her father was a wool-dyer. At the age of seven she had a vision in which Jesus appeared with PeterPaul, and John; Jesus blessed her, and she consecrated herself to Him. Her parents began making arranged marriages for her when she turned 12, but she refused to co-operate, became a Dominican tertiary at age 15, and spent her time working with the poor and sick, attracting others to work with her. Received a vision in which she was in a mystical marriage with Christ, and the Infant Christ presented her with a wedding ring. Some of her visions drove her to become more involved in public life. Counselor to and correspondent with Pope Gregory XI and Pope Urban VIStigmatist in 1375. Lived in AvignonFrance in 1376, and then in RomeItaly from 1378 until her death. Friend of Blessed Raymond of Capua who was also her confessor. Proclaimed Doctor of the Church on 4 October 1970.

Born

25 March 1347 at SienaTuscanyItaly

Died

29 April 1380 in RomeItaly of a mysterious and painful illness that came on without notice, and was never properly diagnosed

buried in the Dominican church of Santa Maria sopra Minerva in Rome

first funerary monument erected in 1380 by Blessed Raymond of Capua

relics re-enshrined in 1430

relics re-enshrined at the high altar of the church in 1466

Canonized

July 1461 by Pope Pius II

Patronage

against bodily ills

against fire

against illness

against miscarriages

against sexual temptation

against sickness

against temptations

fire prevention

firefighters

nurses

nursing services

people ridiculed for their piety

sick people

Theta Phi Alpha sorority

Europe (declared on 1 October 1999 by Pope John Paul II)

Italy

 

AllentownPennsylvaniaUSAdiocese of

GambomaCongodiocese of

MacauChinadiocese of

 

SienaItaly

VarazzeItaly

Representation

cross

crown of thorns

heart

lily

ring

stigmata

Storefront

hand painted medals

tiny saints charms and clips

Additional Information

A Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.

Book of Saints, by Father Lawrence George Lovasik, S.V.D.

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

Catholic World: The Public life of Saint Catharine of Siena

Catholic WorldSaint Catharine at Florence

Encyclopedia Britannica

In God’s Garden, by Amy Steedman

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Queens of the Renaissance, by M Bereford Ryley

Roman Martyrology1914 edition

Patron Saints for Girls

Pope Benedict XVI, General Audience, 24 November 2010

Saint Catherine of Siena, by Alexandre Masseron

Saint Catherine of Siena as Seen in Her Letters, by Vida D. Scudder

Saint Catherine, the Dauntless Virgin of Siena, by a Dominican

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

Short Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly

Stories of the Saints for Children, by Mary Seymour

Saint Catherine of Siena, by Alfred William Pollard

read online

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The Dialogue of the Seraphic Virgin, Catherine of Siena

Treatise of Divine Providence

Treatise of Discretion

Treatise of Prayer

Treatise of Obedience

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Letters of Saint Catherine of Siena

To Monna Alessa dei Saracini

To Benincasa, Her Brother, When He Was in Florence

To the Venerable Religous, Brother Antonio of Nizza, of the Order of the Hermit Brothers of Saint Augustine at the Wood of the Lake

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Sacred and Legendary Art, by Anna Jameson

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Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 2 of 5

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Dialogue of Saint Catherine of Siena, part 5 of 5

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Catherine of Siena, a play by A M Allen

History of Saint Catherine of Siena, v2, by Augusta Theodosia Drane

Life of Saint Catharine, by Blessed Raymond of Capua

Saint Catherine of Siena, by Alexandre Masseron

Saint Catherine of Siena, by Edmund Garratt Gardner

Saint Catherine of Siena, by Margaret Roberts

Saint Catherine of Siena, As Seen in Her Letters, by Vida D Scudder

Saint Catherine of Siena, Her Life and Times, by Catherine Mary Antony

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Santi e Beati

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Readings

Enrich your soul in the great goodness of God: The Father is your table, the Son is your food, and the Holy Spirit waits on you and then makes His dwelling in you. – Saint Catherine of Siena

Charity is the sweet and holy bond which links the soul with its Creator: it binds God with man and man with God. – Saint Catherine of Siena

Eternal Trinity, Godhead, mystery deep as the sea, you could give me no greater gift than the gift of yourself. For you are a fire ever burning and never consumed, which itself consumes all the selfish love that fills my being. Yes, you are a fire that takes away the coldness, illuminates the mind with its light, and causes me to know your truth. And I know that you are beauty and wisdom itself. The food of angels, you gave yourself to man in the fire of your love. – from On Divine Providence by Saint Catherine of Siena

Everything comes from love, all is ordained for the salvation of man, God does nothing without this goal in mind. – Saint Catherine of Siena

MLA Citation

“Saint Catherine of Siena“. CatholicSaints.Info. 29 April 2021. Web. 29 April 2021. <https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-siena/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-catherine-of-siena/

Santa Caterina da Siena

Retable de Ste-Catherine de Sienne, Eglise du Couvent des Dominicains à Taggia. Attribution incertaine à Louis Bréa (1488)


BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

Paul VI Hall

Wednesday, 24 November 2010

Saint Catherine of Siena


Dear Brothers and Sisters,

Today I would like to talk to you about a woman who played an eminent role in the history of the Church: St Catherine of Siena. The century in which she lived — the 14th — was a troubled period in the life of the Church and throughout the social context of Italy and Europe. Yet, even in the most difficult times, the Lord does not cease to bless his People, bringing forth Saints who give a jolt to minds and hearts, provoking conversion and renewal.

Catherine is one of these and still today speaks to us and impels us to walk courageously toward holiness to be ever more fully disciples of the Lord.

Born in Siena in 1347, into a very large family, she died in Rome in 1380. When Catherine was 16 years old, motivated by a vision of St Dominic, she entered the Third Order of the Dominicans, the female branch known as the Mantellate. While living at home, she confirmed her vow of virginity made privately when she was still an adolescent and dedicated herself to prayer, penance and works of charity, especially for the benefit of the sick.

When the fame of her holiness spread, she became the protagonist of an intense activity of spiritual guidance for people from every walk of life: nobles and politicians, artists and ordinary people, consecrated men and women and religious, including Pope Gregory xi who was living at Avignon in that period and whom she energetically and effectively urged to return to Rome.

She travelled widely to press for the internal reform of the Church and to foster peace among the States. It was also for this reason that Venerable Pope John Paul ii chose to declare her Co-Patroness of Europe: may the Old Continent never forget the Christian roots that are at the origin of its progress and continue to draw from the Gospel the fundamental values that assure justice and harmony.

Like many of the Saints, Catherine knew great suffering. Some even thought that they should not trust her, to the point that in 1374, six years before her death, the General Chapter of the Dominicans summoned her to Florence to interrogate her. They appointed Raymund of Capua, a learned and humble Friar and a future Master General of the Order, as her spiritual guide. Having become her confessor and also her “spiritual son”, he wrote a first complete biography of the Saint. She was canonized in 1461.

The teaching of Catherine, who learned to read with difficulty and learned to write in adulthood, is contained in the Dialogue of Divine Providence or Libro della Divina Dottrina, a masterpiece of spiritual literature, in her Epistolario and in the collection of her Prayers.

Her teaching is endowed with such excellence that in 1970 the Servant of God Paul VI declared her a Doctor of the Church, a title that was added to those of Co-Patroness of the City of Rome — at the wish of Bl. Pius ix — and of Patroness of Italy — in accordance with the decision of Venerable Pius XII.

In a vision that was ever present in Catherine's heart and mind Our Lady presented her to Jesus who gave her a splendid ring, saying to her: “I, your Creator and Saviour, espouse you in the faith, that you will keep ever pure until you celebrate your eternal nuptials with me in Heaven” (Bl. Raimondo da Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 115, Siena 1998). This ring was visible to her alone. In this extraordinary episode we see the vital centre of Catherine’s religious sense, and of all authentic spirituality: Christocentrism. For her Christ was like the spouse with whom a relationship of intimacy, communion and faithfulness exists; he was the best beloved whom she loved above any other good. This profound union with the Lord is illustrated by another episode in the life of this outstanding mystic: the exchange of hearts. According to Raymond of Capua who passed on the confidences Catherine received, the Lord Jesus appeared to her “holding in his holy hands a human heart, bright red and shining”. He opened her side and put the heart within her saying: “Dearest daughter, as I took your heart away from you the other day, now, you see, I am giving you mine, so that you can go on living with it for ever” (ibid.). Catherine truly lived St. Paul’s words, “It is no longer I who live, but Christ who lives in me” (Gal 2:20).

Like the Sienese Saint, every believer feels the need to be conformed with the sentiments of the heart of Christ to love God and his neighbour as Christ himself loves. And we can all let our hearts be transformed and learn to love like Christ in a familiarity with him that is nourished by prayer, by meditation on the Word of God and by the sacraments, above all by receiving Holy Communion frequently and with devotion. Catherine also belongs to the throng of Saints devoted to the Eucharist with which I concluded my Apostolic Exhortation Sacramentum Caritatis (cf. n. 94). Dear brothers and sisters, the Eucharist is an extraordinary gift of love that God continually renews to nourish our journey of faith, to strengthen our hope and to inflame our charity, to make us more and more like him.

A true and authentic spiritual family was built up around such a strong and genuine personality; people fascinated by the moral authority of this young woman with a most exalted lifestyle were at times also impressed by the mystical phenomena they witnessed, such as her frequent ecstasies. Many put themselves at Catherine’s service and above all considered it a privilege to receive spiritual guidance from her. They called her “mother” because, as her spiritual children, they drew spiritual nourishment from her. Today too the Church receives great benefit from the exercise of spiritual motherhood by so many women, lay and consecrated, who nourish souls with thoughts of God, who strengthen the people’s faith and direct Christian life towards ever loftier peaks. “Son, I say to you and call you”, Catherine wrote to one of her spiritual sons, Giovanni Sabbatini, a Carthusian, “inasmuch as I give birth to you in continuous prayers and desire in the presence of God, just as a mother gives birth to a son” (Epistolario, Lettera n. 141: To Fr Giovanni de’ Sabbatini). She would usually address the Dominican Fr Bartolomeo de Dominici with these words: “Most beloved and very dear brother and son in Christ sweet Jesus”.

Another trait of Catherine’s spirituality is linked to the gift of tears. They express an exquisite, profound sensitivity, a capacity for being moved and for tenderness. Many Saints have had the gift of tears, renewing the emotion of Jesus himself who did not hold back or hide his tears at the tomb of his friend Lazarus and at the grief of Mary and Martha or at the sight of Jerusalem during his last days on this earth. According to Catherine, the tears of Saints are mingled with the blood of Christ, of which she spoke in vibrant tones and with symbolic images that were very effective: “Remember Christ crucified, God and man….. Make your aim the Crucified Christ, hide in the wounds of the Crucified Christ and drown in the blood of the Crucified Christ” (Epistolario, Lettera n. 21: Ad uno il cui nome si tace [to one who remains anonymous]). Here we can understand why, despite her awareness of the human shortcomings of priests, Catherine always felt very great reverence for them: through the sacraments and the word they dispense the saving power of Christ’s Blood. The Sienese Saint always invited the sacred ministers, including the Pope whom she called “sweet Christ on earth”, to be faithful to their responsibilities, motivated always and only by her profound and constant love of the Church. She said before she died: “in leaving my body, truly I have consumed and given my life in the Church and for the Holy Church, which is for me a most unique grace” (Raimondo da Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 363). Hence we learn from St Catherine the most sublime science: to know and love Jesus Christ and his Church. In the Dialogue of Divine Providence, she describes Christ, with an unusual image, as a bridge flung between Heaven and earth. This bridge consists of three great stairways constituted by the feet, the side and the mouth of Jesus. Rising by these stairways the soul passes through the three stages of every path to sanctification: detachment from sin, the practice of the virtues and of love, sweet and loving union with God.

Dear brothers and sisters, let us learn from St Catherine to love Christ and the Church with courage, intensely and sincerely. Therefore let us make our own St Catherine’s words that we read in the Dialogue of Divine Providence at the end of the chapter that speaks of Christ as a bridge: “out of mercy you have washed us in his Blood, out of mercy you have wished to converse with creatures. O crazed with love! It did not suffice for you to take flesh, but you also wished to die!... O mercy! My heart drowns in thinking of you: for no matter where I turn to think, I find only mercy” (chapter 30, pp. 79-80). Thank you.

* * * * *

I extend a warm welcome to the Catholic and Greek Orthodox pilgrims from San Francisco, California. I also greet the Superiors of the Missionary Sisters of the Precious Blood meeting in Rome. Upon all the English-speaking visitors present at today’s Audience, especially the pilgrim groups from Japan and the United States of America, I invoke God’s abundant blessings.

© Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html

Santa Caterina da Siena

Francisco Varela (1580–1645), Santa Catalina de Siena y Santa Lucía, circa 1638, 31 x 62.5, Museo de Bellas Artes de Sevilla


St. Catherine of Siena

Dominican Tertiary, born at Siena, 25 March, 1347; died at Rome, 29 April, 1380.

She was the youngest but one of a very large family. Her father, Giacomo di Benincasa, was a dyer; her mother, Lapa, the daughter of a local poet. They belonged to the lower middle-class faction of tradesmen and petty notaries, known as "the Party of the Twelve", which between one revolution and another ruled the Republic of Siena from 1355 to 1368. From her earliest childhood Catherine began to see visions and to practise extreme austerities. At the age of seven she consecrated her virginity to Christ; in her sixteenth year she took the habit of the Dominican Tertiaries, and renewed the life of the anchorites of the desert in a little room in her father's house. After three years of celestial visitations and familiar conversation with Christ, she underwent the mystical experience known as the "spiritual espousals", probably during the carnival of 1366. She now rejoined her family, began to tend the sick, especially those afflicted with the most repulsive diseases, to serve the poor, and to labour for the conversion of sinners. Though always suffering terrible physical pain, living for long intervals on practically no food save the Blessed Sacrament, she was ever radiantly happy and full of practical wisdom no less than the highest spiritual insight. All her contemporaries bear witness to her extraordinary personal charm, which prevailed over the continual persecution to which she was subjected even by the friars of her own order and by her sisters in religion. She began to gather disciples round her, both men and women, who formed a wonderful spiritual fellowship, united to her by the bonds ofmystical love. During the summer of 1370 she received a series of special manifestations of Divine mysteries, which culminated in a prolonged trance, a kind of mystical death, in which she had a vision of HellPurgatory, and Heaven, and heard a Divine command to leave her cell and enter the public life of the world. She began to dispatch letters to men and women in every condition of life, entered into correspondence with the princes and republics of Italy, was consulted by the papal legates about the affairs of the Church, and set herself to heal the wounds of her native land by staying the fury of civil war and the ravages of faction. She implored thepopeGregory XI, to leave Avignon, to reform the clergy and the administration of the Papal States, and ardently threw herself into his design for a crusade, in the hopes of uniting the powers of Christendom against the infidels, and restoring peace to Italy by delivering her from the wandering companies of mercenary soldiers. While at Pisa, on the fourth Sunday of Lent, 1375, she received the Stigmata, although, at her special prayer, the marks did not appear outwardly in her body while she lived.

Mainly through the misgovernment of the papal officialswar broke out between Florence and the Holy See, and almost the whole of the Papal States rose in insurrection. Catherine had already been sent on a mission from the pope to secure the neutrality of Pisa and Lucca. In June, 1376, she went to Avignon as ambassador of the Florentines, to make their peace; but, either through the bad faith of the republic or through a misunderstanding caused by the frequent changes in its government, she was unsuccessful. Nevertheless she made such a profound impression upon the mind of the pope, that, in spite of the opposition of the Frenchking and almost the whole of the Sacred College, he returned to Rome (17 January, 1377). Catherine spent the greater part of 1377 in effecting a wonderful spiritual revival in the country districts subject to the Republic of Siena, and it was at this time that she miraculously learned to write, though she still seems to have chiefly relied upon her secretaries for her correspondence. Early in 1378 she was sent by Pope Gregory to Florence, to make a fresh effort for peace. Unfortunately, through the factious conduct of her Florentine associates, she became involved in the internal politics of the city, and during a popular tumult (22 June) an attempt was made upon her life. She was bitterly disappointed at her escape, declaring that her sins had deprived her of the red rose of martyrdom. Nevertheless, during the disastrous revolution known as "the tumult of the Ciompi", she still remained at Florence or in its territory until, at the beginning of August, news reached the city that peace had been signed between the republic and the new pope. Catherine then instantly returned to Siena, where she passed a few months of comparative quiet, dictating her "Dialogue", the book of her meditations and revelations.

In the meanwhile the Great Schism had broken out in the Church. From the outset Catherine enthusiastically adhered to the Roman claimant, Urban VI, who in November, 1378, summoned her to Rome. In the Eternal City she spent what remained of her life, working strenuously for the reformation of the Church, serving the destitute and afflicted, and dispatching eloquent letters in behalf of Urban to high and low in all directions. Her strength was rapidly being consumed; she besought her Divine Bridegroom to let her bear the punishment for all the sins of the world, and to receive the sacrifice of her body for the unity and renovation of the Church; at last it seemed to her that the Bark of Peter was laid upon her shoulders, and that it was crushing her to death with its weight. After a prolonged and mysterious agony of three months, endured by her with supremeexultation and delight, from Sexagesima Sunday until the Sunday before the Ascension, she died. Her last political work, accomplished practically from her death-bed, was the reconciliation of Pope Urban VI with the Roman Republic (1380).

Among Catherine's principal followers were Fra Raimondo delle Vigne, of Capua (d. 1399), her confessor and biographer, afterwards General of the Dominicans, and Stefano di Corrado Maconi (d. 1424), who had been one of her secretaries, and became Prior General of the Carthusians. Raimondo's book, the "Legend", was finished in 1395. A second life of her, the "Supplement", was written a few years later by another of her associates, Fra Tomaso Caffarini (d. 1434), who also composed the "Minor Legend", which was translated into Italian by Stefano Maconi. Between 1411 and 1413 the depositions of the surviving witnesses of her life and work were collected at Venice, to form the famous "Process". Catherine was canonized by Pius II in 1461. The emblems by which she is known in Christian art are the lily and book, the crown of thorns, or sometimes a heart--referring to the legend of her having changed hearts with Christ. Her principal feast is on the 30th of April, but it is popularly celebrated in Siena on the Sunday following. The feast of her Espousals is kept on the Thursday of the carnival.

The works of St. Catherine of Siena rank among the classics of the Italian language, written in the beautifulTuscan vernacular of the fourteenth century. Notwithstanding the existence of many excellent manuscripts, the printed editions present the text in a frequently mutilated and most unsatisfactory condition. Her writings consist of

the "Dialogue", or "Treatise on Divine Providence";

a collection of nearly four hundred letters; and

a series of "Prayers".

The "Dialogue" especially, which treats of the whole spiritual life of man in the form of a series of colloquies between the Eternal Father and the human soul (represented by Catherine herself), is the mystical counterpart in prose of Dante's "Divina Commedia".

A smaller work in the dialogue form, the "Treatise on Consummate Perfection", is also ascribed to her, but is probably spurious. It is impossible in a few words to give an adequate conception of the manifold character and contents of the "Letters", which are the most complete expression of Catherine's many-sided personality. While those addressed to popes and sovereigns, rulers of republics and leaders of armies, are documents of priceless value to students of history, many of those written to private citizens, men and women in thecloister or in the world, are as fresh and illuminating, as wise and practical in their advice and guidance for the devout Catholic today as they were for those who sought her counsel while she lived. Others, again, lead the reader to mystical heights of contemplation, a rarefied atmosphere of sanctity in which only the few privileged spirits can hope to dwell. The key-note to Catherine's teaching is that man, whether in the cloister or in the world, must ever abide in the cell of self-knowledge, which is the stable in which the traveller through time toeternity must be born again.

Sources

Processus contestationum super sanctitate et doctrina beatae Catharinae de Senis, in MARTENE AND DURAND, Veterum Scriptorum et Monumentorum Amplissima Collectio (Paris, 1729), VI; GIGLI, L'opere della serafica Santa Caterina da Siena (Siena and Lucca, 1707-54); TOMMASEO, Le Lettere di S. Caterina da Siena (Florence, 1860); Italian translations of the Legend and the Supplement are included in the first and fifth volumes of GIGLI's Edition; important portions of the Process are still left unpublished in manuscripts in the Biblioteca Comunale of Siena and the Biblioteca Casanatense at Rome.

Gardner, Edmund. "St. Catherine of Siena." The Catholic Encyclopedia. Vol. 3. New York: Robert Appleton Company, 1908.26 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/03447a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Lois Tesluk.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. November 1, 1908. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/03447a.htm

Santa Caterina da Siena

The Vision of Saint Catherine. Line engraving after L. Carracci


April 29.

ST. CATHERINE OF SIENA.


CATHERINE, the daughter of a humble tradesman, was raised up to be the guide and guardian of the Church in one of the darkest periods of its history, the fourteenth century. As a child, prayer was her delight. She would say the "Hail Mary" on each step as she mounted the stairs, and was granted in reward a vision of Christ in glory. When but seven years old, she made a vow of Virginity, and afterwards endured bitter persecution for refusing to marry. Our Lord gave her His Heart in exchange for her own, communicated her with His own hands, and stamped on her body the print of His wounds. At the age of fifteen she entered the Third Order of St. Dominic, but continued to reside in her father's shop, where she united a life of active charity with the prayer of a contemplative Saint. From this obscure home the seraphic virgin was summoned to defend the Church's cause.

Armed with Papal authority, and accompanied by three confessors, she travelled through Italy, reducing rebellious cities to the obedience of the Holy See, and winning hardened souls to God. In the face well-nigh of the whole world she sought out Gregory XI. at Avignon, brought him back to Rome, and by her letters to the kings and queens of Europe made good the Papal cause. She was the counsellor of Urban VI., and sternly rebuked the disloyal cardinals who had part in electing an antipope. Long had the holy virgin foretold the terrible schism which began ere she died. Day and night she wept and prayed for unity and peace. But the devil excited the Roman people against the Pope, so that some sought the life of Christ's Vicar. With intense earnestness did St. Catherine beg Our Lord to prevent this enormous crime. In spirit she saw the whole city full of demons tempting the people to resist and even slay the Pope. The seditious temper was subdued by Catherine's prayers; but the devils vented their malice by scourging the Saint herself, who gladly endured all for God and His Church. She died at Rome at the age of thirty-three, A.D. 1380.

Reflection.--The seraphic St. Catherine willingly sacrificed the delights of contemplation to labor for the Church and the Apostolic See. How deeply do the troubles of the Church and the consequent loss of souls afflict us? How often do we pray for the Church and the Pope?

SOURCE : http://jesus-passion.com/StCatherine3.htm

Santa Caterina da Siena

Santa Vergine: Caterina da Siena. Riquadro in marmi mischi e tramischi. Chiesa di Santa Caterina (Palermo)


St. Catherine of Siena

Catherine was a problem, there was no denying it. There was little her parents could do with this youngest of their twenty-five children. She refused to marry and she would not enter a convent. To make matters worse, she insisted on joining the Dominican tertiaries, an organization strictly for married women and widows. She would live like a hermit in a cell, she said, but chose her own cell in her father's home, which sheltered his twenty-four other children, their husbands and wives, and eleven grandchildren.

Catherine continues to be a problem. She is an enigma, a true puzzle, to those who study her life. Few women have had a more amazing career than this young dyer's daughter, who made her way from the bare little room in her parents' home to the palace of the popes at Avignon, who braved revolutionary crowds, wrote letters to cardinals and kings, and all through her life preserved her uninterrupted union with God in times perhaps as unsettled as our own. How Saint Catherine, who has been called by some the "greatest woman in Christendom," who influenced the pope to return to Rome from the "Babylonian Captivity," could have chosen to live exactly as she did is a puzzle to us.

But this was God's will. In a convent she might well have become a saint, but not the kind of saint God wanted her to be. The kind of life she was to lead, her extraordinary influence over popes, kings, sovereign cities, and crowds of disciples, was incompatible with the peace of the cloister. "I have placed you in the midst of your brothers," Christ told her, "so that you can do for them what you cannot do for Me."

What Catherine was, in fact, was a politician. If she had not been a politician, she would have been an entirely different sort of person. The way she bullied two popes would have been inconceivable in our day. Even more astonishing is the fact that the popes listened. They actually paid heed to these not always polite letters from a woman, a woman without learning or position.

God began early to prepare Catherine for her task. She was born in Siena, on March 25, 1347, the daughter of Giacomo Beninicasa and his wife Lapa. Christ first appeared to her when she was only six years old. At seven she took a vow of virginity; at twelve she cut off her shimmering hair to avoid the marriage planned by her parents, and at fifteen e became the first unmarried woman to enter the tertiaries, the Third Order of Saint Dominic. She always got her way. Yet it was not truly Catherine's way; it was God's way for Catherine.

Since her first vision at the age of six, Catherine had belonged completely to God. At first, this was to mean only the happiness of mystical prayer, and visions of Christ and His saints. Later, it was to mean giving herself to Him through the severest suffering. These sufferings took the form of terrible periods of desolation when it seemed to her that God had abandoned her altogether. "Oh Lord, where wert Thou when my soul was in such torment?" she asked our Lord, as He appeared to her after an arduous period of trial. "I was in your heart, fortifying you by My grace"; and He then assured Catherine that from that time He would show Himself to her more often.

It was on Shrove Tuesday, 1366, when all of Siena was celebrating the carnival, that Catherine was espoused to Christ. While she was praying in her room, Christ and our Blessed Lady appeared to her. Taking Catherine's hand, our Lady held it up to her Son, who placed on it a ring that was visible to Catherine but never to other people. It was at this time that Christ told Catherine she was to be of good courage for she was not armed with indomitable faith. Later, Catherine received an invisible stigmata, which became visible after her death, and through which she accepted the physical agonies of the crucifixion.

This spiritual betrothal brought Catherine's years of preparation to an end. She was now ready to go out into the world and carry Christ to others. After becoming a tertiary, Catherine went with the other women to tend the sick (especially choosing those afflicted with the most repulsive diseases), to serve the poor, and to labor for the conversion of sinners. Though always suffering terrible physical pain, living for long intervals with practically no food except the Blessed Sacrament, she was full of practical wisdom and the greatest spiritual insight. Disciples began to gather about her.

She began now to be a problem not only to her family, but to her bishop. Michael de la Bedoyere says of her, "One feels nowadays a person like Catherine, neither nun nor lay-woman, the object of extravagant devotion on the part of local friars, the 'Mamma' of a completely unsupervised group of men and women of all ages, and a self-constituted theologian and spiritual director of all and sundry, clearly the cause of much gossip and criticism, would have caused many sleepless nights to her bishop, and even anxiety to the police."

Nonetheless, the general chapter of Dominicans of Florence gave Catherine its approval and appointed Father Raymond of Capua as her confessor. So numerous were the cases of conscience with which she dealt that three Dominicans were specially charged with hearing the confessions of those who were induced by her to amend their lives.

During the summer of 1370, she experienced a series of visions and heard a divine command to enter the public life of the world. Catherine began correspondence with the princes and republics of Italy, was consulted by papal legates about the affairs of the Church, and set herself to heal the wounds of her native land, which was ravaged by civil war and factions. Above all, she implored the pope, Gregory XI, to leave Avignon. Although she was not able to avert the tumult of civil war, she made such a profound impression on the pope that, in spite of the opposition of the French king and almost the entire Sacred College, he left Avignon and returned to Rome on January 17, 1377. Because of her work in bringing the pope back to the See of Peter, Saint Catherine has been named a patron of Rome.

After helping to bring about peace between the Republic of Florence and the new pope, she returned to Siena, where she passed a few months of comparative quiet dictating her Dialogue, the book of her meditations and revelations.

In the meantime, the Great Schism broke out. In November of 1378, Catherine repaired to Rome, where she supported the cause of the true pope. But this schism could not be solved by politics. Sacrifice was required.

Catherine besought Christ to let her bear the punishment for the sins of the world and to receive the sacrifice of her body for the unity and renovation of the Church. This petition was answered by a vision in which the Bark of Peter was laid upon her shoulders, crushing her with its weight.

After a prolonged and mysterious agony, during which she was paralyzed from the waist downward, Catherine died on April 29, 1380. Through suffering, she had stepped across the threshold into eternal joy. But then, for Catherine, heaven had always been right at the threshold. It was she who had said, "All the way to heaven is heaven because He said, 'I am the Way.'"
—The Lives of the Saints for every day of the year, Vol. 1: January-April

Patronage: against bodily ills; against fire; against illness; against miscarriages; against sexual temptation; against sickness; against temptations; fire prevention; firefighters; nurses; nursing services; people ridiculed for their piety; sick people; Theta Phi Alpha sorority; Europe (declared by Pope John Paul II); Italy; diocese of Allentown, Pennsylvania; diocese of Gamboma, Congo; diocese of Macau, China; Siena, Italy; Varazze, Italy

Symbols and Representation: Cross; heart; lily; ring; stigmata; crown of thorns

Highlights and Things to Do:

Read St. Catherine's Dialogue.

Listen to the interview with Dr. Jeffrey Mirus in the Catholic Culture podcasts. He mentions the influence of a biography of St. Catherine.

Learn more about St. Catherine:

Catholic Encyclopedia

Catholic Ireland Part 1 and Part 2

Saint Stories for All Ages

Anastpaul

CatholicSaints.info has many links to e-books and her writings.

Find quotes from St. Catherine of Siena at the Catholic Reader.

See her statue in St. Peter's Basilica Colonnade.

Read 8 Things to Know and Share About St. Catherine of Siena at the National Catholic Register.

Learn more about the Order of Preachers or Dominicans founded by St. Dominic.

See Catholic Cuisine for some clever food ideas for this saint.

SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-04-29

Santa Caterina da Siena

Bernardino Mei, Santa Caterina da Siena, 1641, Certosa (Florence) - Pinacotheque


St. Catherine of Siena, Doctor of the Church

The value St. Catherine makes central in her short life and which sounds clearly and consistently through her experience is complete surrender to Christ. What is most impressive about her is that she learns to view her surrender to her Lord as a goal to be reached through time.

She was the 23rd child of Jacopo and Lapa Benincasa and grew up as an intelligent, cheerful and intensely religious person. Catherine disappointed her mother by cutting off her hair as a protest against being overly encouraged to improve her appearance in order to attract a husband. Her father ordered her to be left in peace and she was given a room of her own for prayer and meditation.

She entered the Dominican Third Order at 18 and spent the next three years in seclusion, prayer and austerity. Gradually a group of followers gathered around her—men and women, priests and religious. An active public apostolate grew out of her contemplative life. Her letters, mostly for spiritual instruction and encouragement of her followers, began to take more and more note of public affairs. Opposition and slander resulted from her mixing fearlessly with the world and speaking with the candor and authority of one completely committed to Christ. She was cleared of all charges at the Dominican General Chapter of 1374.

Her public influence reached great heights because of her evident holiness, her membership in the Dominican Third Order, and the deep impression she made on the pope. She worked tirelessly for the crusade against the Turks and for peace between Florence and the pope

In 1378, the Great Schism began, splitting the allegiance of Christendom between two, then three, popes and putting even saints on opposing sides. Catherine spent the last two years of her life in Rome, in prayer and pleading on behalf of the cause of Urban VI and the unity of the Church. She offered herself as a victim for the Church in its agony. She died surrounded by her “children.”

Catherine ranks high among the mystics and spiritual writers of the Church. In 1939, she and Francis of Assisi were declared co-patrons of Italy. Paul VI named her and Teresa of Avila doctors of the Church in 1970. Her spiritual testament is found in The Dialogue.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-catherine-of-siena/

Santa Caterina da Siena

Cristofano Allori (1577–1621), Saint Catherine of Siena in prayer, circa 1625, Museo di Piccardia, Amiens


Saint Catherine of Siena, V.O.P.

Feast Day: April 30th

Profile

She was the youngest but one of a very large family. Her father, Giacomo di Benincasa, was a dyer; her mother, Lapa, the daughter of a local poet. They belonged to the lower middle-class faction of tradesmen and petty notaries, known as "the Party of the Twelve", which between one revolution and another ruled the Republic of Siena from 1355 to 1368. From her earliest childhood Catherine began to see visions and to practice extreme austerities. At the age of seven she consecrated her virginity to Christ; in her sixteenth year she took the habit of the Dominican Tertiaries, and renewed the life of the anchorites of the desert in a little room in her father's house. After three years of celestial visitations and familiar conversation with Christ, she underwent the mystical experience known as the "spiritual espousals", probably during the carnival of 1366. She now rejoined her family, began to tend the sick, especially those afflicted with the most repulsive diseases, to serve the poor, and to labor for the conversion of sinners. Though always suffering terrible physical pain, living for long intervals on practically no food save the Blessed Sacrament, she was ever radiantly happy and full of practical wisdom no less than the highest spiritual insight. All her contemporaries bear witness to her extraordinary personal charm, which prevailed over the continual persecution to which she was subjected even by the friars of her own order and by her sisters in religion. She began to gather disciples round her, both men and women, who formed a wonderful spiritual fellowship, united to her by the bonds of mystical love. During the summer of 1370 she received a series of special manifestations of Divine mysteries, which culminated in a prolonged trance, a kind of mystical death, in which she had a vision of Hell, Purgatory, and Heaven, and heard a Divine command to leave her cell and enter the public life of the world. She began to dispatch letters to men and women in every condition of life, entered into correspondence with the princes and republics of Italy, was consulted by the papal legates about the affairs of the Church, and set herself to heal the wounds of her native land by staying the fury of civil war and the ravages of faction. She implored the pope, Gregory XI, to leave Avignon, to reform the clergy and the administration of the Papal States, and ardently threw herself into his design for a crusade, in the hopes of uniting the powers of Christendom against the infidels, and restoring peace to Italy by delivering her from the wandering companies of mercenary soldiers. While at Pisa, on the fourth Sunday of Lent, 1375, she received the Stigmata, although, at her special prayer, the marks did not appear outwardly in her body while she lived.

Mainly through the misgovernment of the papal officials, war broke out between Florence and the Holy See, and almost the whole of the Papal States rose in insurrection. Catherine had already been sent on a mission from the pope to secure the neutrality of Pisa and Lucca. In June, 1376, she went to Avignon as ambassador of the Florentines, to make their peace; but, either through the bad faith of the republic or through a misunderstanding caused by the frequent changes in its government, she was unsuccessful. Nevertheless she made such a profound impression upon the mind of the pope, that, in spite of the opposition of the French king and almost the whole of the Sacred College, he returned to Rome (17 January, 1377). Catherine spent the greater part of 1377 in effecting a wonderful spiritual revival in the country districts subject to the Republic of Siena, and it was at this time that she miraculously learned to write, though she still seems to have chiefly relied upon her secretaries for her correspondence. Early in 1378 she was sent by Pope Gregory to Florence, to make a fresh effort for peace. Unfortunately, through the factious conduct of her Florentine associates, she became involved in the internal politics of the city, and during a popular tumult (22 June) an attempt was made upon her life. She was bitterly disappointed at her escape, declaring that her sins had deprived her of the red rose of martyrdom. Nevertheless, during the disastrous revolution known as "the tumult of the Ciompi", she still remained at Florence or in its territory until, at the beginning of August, news reached the city that peace had been signed between the republic and the new pope. Catherine then instantly returned to Siena, where she passed a few months of comparative quiet, dictating her "Dialogue", the book of her meditations and revelations.
In the meanwhile the Great Schism had broken out in the Church. From the outset Catherine enthusiastically adhered to the Roman claimant, Urban VI, who in November, 1378, summoned her to Rome. In the Eternal City she spent what remained of her life, working strenuously for the reformation of the Church, serving the destitute and afflicted, and dispatching eloquent letters in behalf of Urban to high and low in all directions. Her strength was rapidly being consumed; she besought her Divine Bridegroom to let her bear the punishment for all the sins of the world, and to receive the sacrifice of her body for the unity and renovation of the Church; at last it seemed to her that the Bark of Peter was laid upon her shoulders, and that it was crushing her to death with its weight. After a prolonged and mysterious agony of three months, endured by her with supreme exultation and delight, from Sexagesima Sunday until the Sunday before the Ascension, she died. Her last political work, accomplished practically from her death-bed, was the reconciliation of Pope Urban VI with the Roman Republic (1380).

Among Catherine's principal followers were Fra Raimondo delle Vigne, of Capua (d. 1399), her confessor and biographer, afterwards General of the Dominicans, and Stefano di Corrado Maconi (d. 1424), who had been one of her secretaries, and became Prior General of the Carthusians. Raimondo's book, the "Legend", was finished in 1395. A second life of her, the "Supplement", was written a few years later by another of her associates, Fra Tomaso Caffarini (d. 1434), who also composed the "Minor Legend", which was translated into Italian by Stefano Maconi. Between 1411 and 1413 the depositions of the surviving witnesses of her life and work were collected at Venice, to form the famous "Process". Catherine was canonized by Pius II in 1461. The emblems by which she is known in Christian art are the lily and book, the crown of thorns, or sometimes a heart--referring to the legend of her having changed hearts with Christ. Her principal feast is on the 30th of April, but it is popularly celebrated in Siena on the Sunday following. The feast of her Espousals is kept on the Thursday of the carnival.

The works of St. Catherine of Siena rank among the classics of the Italian language, written in the beautiful Tuscan vernacular of the fourteenth century. Notwithstanding the existence of many excellent manuscripts, the printed editions present the text in a frequently mutilated and most unsatisfactory condition. Her writings consist of the "Dialogue", or "Treatise on Divine Providence";

A collection of nearly four hundred letters ; and a series of "Prayers".

The "Dialogue" especially, which treats of the whole spiritual life of man in the form of a series of colloquies between the Eternal Father and the human soul (represented by Catherine herself), is the mystical counterpart in prose of Dante's "Divina Commedia".

A smaller work in the dialogue form, the "Treatise on Consummate Perfection", is also ascribed to her, but is probably spurious. It is impossible in a few words to give an adequate conception of the manifold character and contents of the "Letters", which are the most complete expression of Catherine's many-sided personality. While those addressed to popes and sovereigns, rulers of republics and leaders of armies, are documents of priceless value to students of history, many of those written to private citizens, men and women in the cloister or in the world, are as fresh and illuminating, as wise and practical in their advice and guidance for the devout Catholic today as they were for those who sought her counsel while she lived. Others, again, lead the reader to mystical heights of contemplation, a rarefied atmosphere of sanctity in which only the few privileged spirits can hope to dwell. The key-note to Catherine's teaching is that man, whether in the cloister or in the world, must ever abide in the cell of self-knowledge, which is the stable in which the traveler through time to eternity must be born again.

Born: March 25, 1347 at Siena, Tuscany, Italy

Died: April 29, 1380 of a mysterious and painful illness that came on without notice, and was never properly diagnosed

Canonized: July 1461 by Pope Pius II

Representation: cross; crown of thorns; heart; lily; ring; stigmata

Patronage: against fire, bodily ills, diocese of Allentown, Pennsylvania, USA, Europe, fire prevention, firefighters, illness, Italy, miscarriages, nurses, nursing services, people ridiculed for their piety, sexual temptation, sick people, sickness, Siena Italy, temptations

Prayers/Commemorations

First Vespers:

Ant. This day is sacred to the honor of the Virgin Catherine, that the excellence of such great sanctity may never fade from the memory of men, but may be ever held by all in highest esteem, alleluia.

V. Pray for us, Blessed Catherine, alleluia.

R. That we may be made worthy of the promises of Christ, alleluia.

Lauds:

Ant. Of the highest excellence is Catherine, the Virgin of Siena, who was able to restore health to the infirm and life to the dead, alleluia.

V. Virgins shall be led tot he King after her, alleluia.

R. Her companions shall be presented to Thee alleluia.

Second Vespers:

Ant. O most glorious Virgin, whose festival the whole world celebrates this day, whom the angels praise and the others heavenly citizens admire , obtain from God that our minds may be always submissive to the divine commands, and that we may advance in virtue and in all goodness, alleluia.

V. Pray for us, Blessed Catherine, alleluia.

R. That we may be made worthy of the promises of Christ, alleluia.

Prayers:

Let us Pray: O God, who didst enable Blessed Catherine, graced with a special privilege of virginity and patience to overcome the assaults of evil spirits, and to stand unshaken in the love of Thy holy name, grant, we beseech Thee, that after her example treading under foot the wickedness of the world and overcoming the wiles of all enemies, we may safely pass onward to Thy glory. Through Christ our lord. Amen.

Octave of Saint Catherine of Siena

Lauds:

Ant. may Catherine, the Virgin blessed, give us the enjoyment of the true light of Christ and unite us to the heavenly choirs, alleluia.

V. Virgins shall be led to the King after her, alleluia.

R. Her companions shall be presented to Thee, alleluia.

Or, on feasts of other Virgins:

V. God will aid her by His countenance, alleluia.

R. God is in the midst of her, she shall not be moved, alleluia.

Vespers:

Ant. May the Virgin Catherine, cherishing us by her merits, lead us to the throne of the heavenly kingdom, alleluia.

V. Pray for us, Blessed Catherine, alleluia.

R. That we may be made worthy of the promises of Christ, alleluia.

Novena Prayer to Saint Catherine of Siena

O marvelous wonder of the Church, seraphic virgin, Saint Catharine, because of your extraordinary virtue and the immense good which you accomplished for the Church and society, you are acclaimed and blessed by all people. Oh, turn your benign countenance to me who, confident of your powerful patronage, calls upon you with all the ardor of affection and begs you to obtain, by your prayer, the favors I so ardently desire.

You, who were a victim of charity, who in order to benefits your neighbor obtained from God the most stupendous miracles and became the joy and the hope of all, you cannot help but hear the prayers of those who fly into your heart - that heart which you received from the Divine Redeemer in a celestial ecstasy.

Yes, O seraphic virgin, demonstrate once again proof of you power and of your flaming charity, so that your name will be ever more blessed and exalted; grant that we, having experienced your most efficacious intercession here on earth, may come one day to thank you in heaven and enjoy eternal happiness with you. Amen.

SOURCE : http://www.willingshepherds.org/Dominican%20Saint%20III.html#CatherineSiena

Santa Caterina da Siena

Domenico Beccafumi (–1551), The Miraculous Communion of St. Catherine of Siena, circa 1513, Getty Center, Los Angeles, California


Catherine of Siena, OP Tert., Virgin

Born in Siena, Italy, March 25, 1347, in Florence, Italy; died there on April 29, 1380; canonized in 1461; declared a Doctor of the Church in 1970.

"Those in union with God when aware of the sins of others live in this gentle light. . . . Therefore they are always peaceful and calm, and nothing can scandalize them because they have done away with what causes them to take scandal, their self-will. . . . They find joy in everything.

"They do not sit in judgement on my servants or anyone else, but rejoice in every situation and every way of living they see. . . . Even when they see something that is clearly sinful, they do not pass judgement, but rather feel a holy and genuine compassion, praying for the sinner."

--Saint Catherine of Siena.

"Whenever you think God has shown you other people's faults, take care: your own judgment may well be at fault. Say nothing. And if you do attribute any vice to another person, immediately and humbly look for it in yourself also. Should the other person really possess that vice, he will correct himself so much the better when he sees how gently you understand him, and he will say to himself whatever you would have told him."

--Saint Catherine of Siena.

Fourteenth century Italy was desolated by plague, schism, and political turmoil. When we are tempted to think that we live in the worst of times, we should remember the life of Saint Catherine. Those days were so black that many saints and scholars believed it heralded the end of the world. The popes deserted Rome for Avignon in 1305. Rome itself was in anarchy. Yet in the midst of confusion and dissent within the Church, God raised up Catherine, one of many saints who prove that our hope in the Lord is never in vain.

Siena had established itself as a military power by conquering Florence in 1260. The city, which possessed a university with a school of medicine and superb cathedral, was governed by the Governo dei Nove (Government of Nine). Art was closely bound to life in Siena. Sienese artists were the most faithful interpreters of the sentiments and ideas of its great mystics. Legend says that Siena was founded by Romulus and Remus or by Remus's sons Ascius and Senius, who created its black and white flag.

Giacomo di Benincasa had a thriving cloth dying business on the Vicolo del Tiratoio (Street of the Dyers) with three of his sons: Bartolommeo, Orlando, and Stefano, plus two journeymen and two apprentices. The family lived upstairs. The also had a family farm.

When Benincasa's domineering and shrewish wife Lapa, daughter of a now forgotten poet, gave birth to twin daughters, Catherine and Giovanna, she already had 22 children. Lapa kept Catherine and breastfed her, but didn't have enough milk for her twin, who was given to another's care and eventually died. A 25th child was born and named Giovanna also, though she lived only a few years. Thirteen of the children lived to adulthood and all remained at home until they were married. Eventually eleven grandchildren were included in the household, which was big enough to include a foster son Tommaso della Fonte, whose parents died in the plague of 1348.

Though Catherine was not a pretty child, she was popular in the neighborhood because of her gaiety and wise little sayings. According to her first biographer Blessed Raymond of Capua she always had the ability to charm others. She was slight and pale, her features delicate, the texture of her skin exquisite, and her hair long, thick, lustrous, and golden. She was animated, cheerful, friendly, sensitive, and charming. All her movements were swift and graceful.

Prayer came naturally to her. At the age of five she would kneel on each step of the stairs of her home and say a prayer. She was only seven when she reported her first vision--of Jesus seated on a throne surrounded by saints, when returning with a younger brother from visiting one of her married sisters. The young child dragged at her hand, but she was lost in ecstasy. From that day she was consecrated to His service and engaged herself entirely in prayer, meditation, and acts of penance in which she encouraged her friends to join her.

Raymond of Capua, her confessor and biographer, wrote "... taught entirely by the Holy Spirit, she had come to know and value the lives and way of life of the holy Fathers of Egypt and the great deeds of other saints, especially Blessed Dominic, and had felt such a strong desire to do what they did that she had been unable to think about anything else."

The Benincasas owned a small farm out the outskirts of San Rocca a Pilli, 14 km from Siena, where Catherine spent time. She had a passion for flowers and wove them into little crosses for her early confessor Padre Tommaso. She often dreamed that angels descended from Heaven and crowned her with white lilies.

Her parents wanted her to marry and encouraged her to enhance her looks. For a time she submitted to the ministrations of a hair dresser and to be decked out in fashionable clothes, but she soon repented of her concession meant to please her mother and sister Bonaventura. At age 16, when a real courtship was imminent, however, she told her mother she had taken a vow of perpetual virginity when she was seven. When her mother didn't take her seriously, she cut off her luxurious golden hair (Saint Rose of Lima did the same in a similar situation).

Her mother was enraged, discharged their maid, and decided Catherine should dress like a servant and perform a servant's tasks. Catherine accepted her tasks cheerfully and performed them capably. The men of the family objected but were overruled by Lapa; however, her father promised her that she would not be forced into marriage and he insisted that she be given a room to herself and time to pray because he had seen a white dove hovering above her head.

She dreamed that she encountered Saint Dominic and was overcome with a desire to enter the Third Order of the Dominican Sisters of Penance. At that time there were about 100 devout older women and spinsters in Siena who were known as Mantellates, because of the black capes they wore over their white habits.

Still unpersuaded that her daughter would not marry, Lapa took her to the spa at Vignone hoping to fatten her up in preparation for marriage. A week later they returned. Catherine had scalded herself at the source of the hot springs in order to disfigure herself. She had also contracted smallpox.

During her illness she extracted a promise from Lapa to ask the sisters to accept her daughter. The Mother Superior said Catherine was too young (pleasing Lapa) but Catherine insisted that the order had no rule about it. Lapa assured her that Catherine had cut off her hair, scalded herself, and now had smallpox, so that she would no longer be attractive. Then the Mother agreed to visit Catherine. Several weeks later Catherine received the mantle and habit.

For three years she left her bare room only to attend Mass, broke her silence only for confession or to meet an emergency, ate sparingly and alone, and recited the Divine Office during the hours when she knew that the Dominican friars slept.

She underwent periods of aridity, but was never subject to temptation. On Shrove Tuesday, 1367, she prayed for the "fullness of faith" and had a vision in which she saw Jesus, Mary, Saint John the Evangelist, Saint Paul, and Saint Dominic, the founder of her order. During this vision, the Blessed Virgin presented her to Jesus, who espoused Himself to her. He placed on her finger a gold ring with four pearls set in a circle in it and a wonderful diamond in the middle, saying to her, "receive this ring as a pledge and testimony that you are mine and will be mine for ever." No one else could see the ring but it was always before her eyes.

She had many marvelous religious experiences. At the age of 26, she first felt the pain of Christ's suffering in her own body. Two years later during a visit to Pisa, she received Communion in the little church of Santa Christina. As she meditated in thanksgiving upon the crucifix, five blood-red rays seemed to come from it which pierced her hands, feet, and heart. Thus, she received the five visible wounds of His suffering--the stigmata. It caused such acute pain that she swooned. Unable or unwilling to eat, Catherine went for eight years without food or liquid other than the Blessed Sacrament. She prayed that the marks not be conspicuous, though they are traceable on her incorruptible body by a transparency in the tissues.

Oftentimes she was seen levitated in the air during her prayer. Once, as she was being given Holy Communion, the priest felt the Host become agitated and fly, as if of its own volition, from his fingers into her mouth. In the Life of Saint Catherine, Mother Francis Raphael relates that the saint was immune to fire. She tells of a time that Catherine fell forward into a fire in the kitchen during a religious ecstasy. The fire was large and fierce, but when Catherine was pulled out of the smoking embers neither she nor her clothes were damaged.

But none of these divine favors would have meant much to a needy world if Catherine had remained hidden in her home. In 1370, she heard a divine voice that commanded her to leave the cell and enter His service in the world to promote the salvation of her neighbors. Thousands came to see her, to hear her, and to be converted by her. A mystical circle of members of religious orders, secular priests, and lay people gathered around her.

Of course, public opinion in Siena was sharply divided about Catherine. It may have been in consequence of accusations made against her that she was summoned to Florence to appear before the chapter general of the Dominicans. If any charges were made, they were certainly disproved, and shortly thereafter the new lector of Siena, Blessed Raymond, was appointed as her confessor.

The core of her teaching was: Man, whether in the cloister or in the world, must live in a cell of self-knowledge, which is the stall in which the pilgrim must be reborn from time to eternity. The press of the repentant was so great that the three priests of her neighborhood, who had been provided by the pope to hear the confessions of those who were induced by her to amend their lives, could hardly cope with it.

She dispatched letters that often had been dictated in ecstasy, to men and women of all ranks, entered into correspondence with kings and princes and with the Italian city-states. She took part also in public affairs, and Catherine welcomed all who came to call--the curious, the seeking, the devout. She collected information from them all.

Even the pope relied upon her good judgment. At this time the papacy was tragically weakened by contested papal elections, pope and antipope denouncing each other. Catherine supported the true Pope Urban VI against his opponents; but he was a somewhat graceless man, and her letters to him never hesitated to reprove the pope for this fault, while remaining entirely loyal to him.

Twice at least she successfully intervened in matters of high politics. Catherine made peace between cities torn by factional strife: she made peace between the pope and the city of Florence. On June 18, 1376, Catherine arrived in Avignon as unofficial ambassadress, and induced the pope to return to Italy, and--this was the greatest work of her life--brought to an end the Babylonian captivity of the popes. Thus, on September 13, 1376, Pope Gregory XI started from Avignon to travel by water to Rome.

It was a month before Catherine arrived back in Siena, from where she continued to exhort the pope to contribute to the peace of Italy. By his special request, she went again to Florence, still rent by factions and obstinate in its disobedience and under interdict. There she remained for some time amid daily murders and confiscations, in danger of her life but never daunted, even when swords were drawn against her. Finally, she established peace between Florence and the Holy See.

Catherine dictated from memory The Dialogue in five days before she left Siena forever. It is her account of her visions. She was clairaudient and clairvoyant, also awareness of communion with Jesus. She was illiterate, but yearning to be able to read the breviary, when suddenly she could read--either through the help of Father Tommaso della Fonte or Alessia Saracini (her friend), or through a miracle.

Her foster brother Tommaso della Fonte became a priest and her confessor during the time of her novitiate. He provided her with other books, such as a short history of the Church, lives of the saints, the Psalms and other portions of the Bible. She later astonished learned ecclesiastics with her grasp of these subjects.

She loved music and to sing, was passionately fond of children. She began to make friends again, first among the Mantellate and Dominicans, then among the priests and physicians at the Hospital of Santa Maria della Scala, where she began her nursing career, then among the intelligentsia. She had the gift of healing. Much of what she did was met with ingratitude.

Catherine loved working amongst the sick. Unlike most other volunteers, she would care for those with the most repulsive diseases, such as leprosy, which was then virtually incurable. She gathered round her many friends, and when a fearful plague broke out in Siena, she led them boldly among those who had caught it-- sometimes even digging graves and burying the dead herself.

Catherine also suffered moral temptations, and often it seemed that God had deserted her. Was it for this that she had forsaken all to follow Him? A woman suffering from cancer, to whom she had given devoted care, pursued her with a vicious tongue and poured out upon her all the irritability and despair which were provoked by her hopeless condition, but Catherine remained incredibly patient and forbearing; her visions returned and her heart was strengthened. "O my Savior, my Lord," she cried, "why did You forsake me?" "My child," came the answer, "I have been with you through all. I was in your heart all the while."

She gave freely from her father's resources to the poor beggars, some of whom she claimed were saintly visitors in disguise. Through all her arduous life she remained gentle and forgiving, serving Christ in the lives of the poor, following Him into mean streets and crowded hovels, taking upon herself the burden of pain and sin that she met with, nourished and sustained by her frequent visions. Our Lord appeared to her holding in one hand a crown of gold and in the other a crown of thorns, and asked which she would choose. Without hesitation she reached out her hand for the crown of thorns. Francesco di Vanni Malavolti, a famous philanderer, so desired Catherine's friendship that he went immediately to confession. They had an spontaneous and lasting friendship because of their mental harmony. After the death of his wife, he entered the monastery and spent the remainder of his days in prayer and contemplation.

Andrea Vanni was a friend whose portrait of her remains in the Church of San Domenico in Siena. He and Catherine's brother Bartolo led the revolution that toppled the government.

For thirty years this brave and devoted soul showed how there is a Power that transcends our earthly life, and awakened many, by conversion, to a sense of the Eternal. "Her prayers," we are told by an eyewitness, "were of such intensity, that one hour of prayer more consumed that poor little body than two days upon the rack would have done another."

When the great Western schism broke out following the death of Pope Gregory in 1378, the new pope, Urban VI, called her to Rome. A rival pope was established at Avignon by some cardinals who declared Urban's election was illegal. Christendom was divided into two camps. She spoke to the cardinals in open consistory, wrote to the chief sponsors of the schism, to foreign princes, and through her influence, helped to overcome the French anti-pope in Italy. She also continued to write to Urban, sometimes urging him to remain patient in trials and other times admonishing him to abate his harshness that was alienating even his supporters.

Instead of resenting her reproofs, Urban invited her to come to Rome to advise and assist him. In obedience, she left Siena forever and took up residence in the Eternal City. There she labored indefatigably by her prayers and exhortations to gain new adherents to the true pontiff.

After she had offered her life as a sacrifice to God, and had seen and felt in a vision the Almighty God pressing out her heart as a balm over the Church, she fell mortally ill and died in the arms of Alessia Saracini after eight weeks of most acute suffering at the age of 33--the age at which her Master had died. And when she died, she was merry and joyful.

Catherine is one of the greatest mystics of all time. In her, the extraordinary mystical states that are the preparation for true sanctifying graces and the counterpart of the burdens of sainthood, became particularly evident. The history of literature gives the saint a place of honor beside Dante and Petrarch (Bentley, Gill, Harrison, Keyes, Schamoni, Walsh).

In art, Saint Catherine is always portrayed as a Dominican tertiary (white habit, black mantle, white veil) with a stigmata, lily, and book. Sometimes she is portrayed (1) with a crown of thorns and a crucifix; (2) with her heart on a book; (3) with her heart at her feet and a scourge or skull, book, and lily; (4) with the devil under her feet; (5) crowned by angels with three crowns; (6) celebrating her mystic marriage with Christ; (7) giving clothes to a beggar, who is really Christ (Roeder). Catherine is the patron of Italy together with Saint Francis of Assisi (Roeder).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0429.shtml

Santa Caterina da Siena

Main altar of the Roman Catholic church in Magyaróvár, Mosonmagyaróvár, Hungary

Mosonmagyaróvár, magyaróvári római katolikus templom főoltára

Mosonmagyaróvár, maître-autel de l'église catholique romaine de Magyaróvár


April 30

St. Catharine of Sienna, Virgin

From her life by Raymund of Capua, her confessor, afterwards general of the Dominicans; also by Stephen, prior of the Carthusians, near Pavia, who had intimately known the saint, and from other contemporary authors. Likewise Divæ Catharinæ Seuensis Vita per Joan. Pinum, Tolosanum. Bononiæ, 4to. 1505. See her history judiciously and elegantly compiled by F. Touron, t. 2, a writer justly extolled in the Journel de Sçavants, and honoured with great encomiums by Pope Benedict XIV. Her life by her confessor, containing things omitted in other editions, is printed in Italian at Florence, in 1477, 4to. in a Gothic character; yet this is a translation from the Latin: also another printed at Sienna, in 1524, 4to. See also Papebroke’s Remarks, Apr. t. 3, p. 851

A.D. 1380.

ST. CATHARINE was born at Sienna, in 1347. Her father, James Benincasa, by trade a dyer, was a virtuous man; and though blessed with temporal prosperity, always chiefly solicitous to leave to his children a solid inheritance of virtue, by his example, and by deeply instilling into them lessons of piety.—Her mother, Lapa, had a particular affection for this daughter above her other children; and the accomplishments of mind and body with which she was adorned made her the darling and delight of all that knew her, and procured her the name of Euphrosyna. She was favoured by God with extraordinary graces as soon as she was capable of knowing him. She withdrew very young to a solitude a little out of the town to imitate the lives of the fathers of the desert. Returning after some time to her father’s house, she continued to be guided by the same spirit. In her childhood she consecrated her virginity to God by a private vow. Her love of mortification and prayer, and her sentiments of virtue, were such as are not usually found in so tender an age. But God was pleased to put her resolution to a great trial. At twelve years of age, her parents thought of engaging her in a married state. Catharine found them deaf to her entreaties that she might live single; and therefore redoubled her prayers, watching, and austerities, knowing her protection must be from God alone. Her parents, regarding her inclination to solitude as unsuitable to the life for which they designed her, endeavoured to divert her from it, and began to thwart her devotions, depriving her in this view of the little chamber or cell they had till then allowed her. They loaded her with the most distracting employments, and laid on her all the drudgery of the house, as if she had been a person hired into the family for that purpose. The hardest labour, humiliations, contempt, and the insults of her sisters, were to the saint a subject of joy; and such was her ardent love of crosses, that she embraced them in all shapes with a holy eagerness, and received all railleries with an admirable sweetness and heroic patience. If anything grieved her, it was the loss of her dear solitude. But the Holy Ghost, that interior faithful master, to whom she listened, taught her to make herself another solitude in her heart; where, amidst all her occupations, she considered herself always as alone with God; to whose presence she kept herself no less attentive than if she had no exterior employment to distract her. In that admirable Treatise of God’s Providence, which she wrote, she saith, “That our Lord had taught her to build in her soul a private closet, strongly vaulted with the divine providence, and to keep herself always close and retired there; he assured her that by this means she should find peace and perpetual repose in her soul, which no storm or tribulation could disturb or interrupt.” Her sisters and other friends persuaded her to join with them in the diversions of the world, alleging, that virtue is not an enemy to neatness in dress, or to cheerfulness; under which soft names they endeavoured to recommend the dangerous liberties of worldly pastimes and vanities. Catharine was accordingly prevailed upon by her sister to dress in a manner something more genteel; but she soon repented of her compliance, and wept for it during the remainder of her life, as the greatest infidelity she had ever been guilty of to her heavenly spouse. The death of her eldest sister, Bonaventura, soon after confirmed her in those sentiments. Her father, edified at her patience and virtue, at length approved and seconded her devotion, and all her pious desires. She liberally assisted the poor, served the sick, and comforted the afflicted and prisoners. Her chief subsistence was on boiled herbs, without either sauce or bread, which last she seldom tasted. She wore a very rough hair-cloth, and a large iron girdle armed with sharp points, lay on the ground, and watched much. Humility, obedience, and a denial of her own will, even in her penitential austerities, gave them their true value. She began this course of life when under fifteen years of age. She was moreover visited with many painful distempers, which she underwent with incredible patience; she had also suffered much from the use of hot baths prescribed her by physicians. Amidst her pains, it was her constant prayer that they might serve for the expiation of her offences, and the purifying of her heart. She long desired, and in 1365, the eighteenth year of her age, (but two years later, according to some writers,) she received the habit of the third Order of St. Dominic, in a nunnery contiguous to the Dominicans’ convent. From that time her cell became her paradise, prayer her element, and her mortifications had no longer any restraint. For three years she never spoke to any one but to God and her confessor. Her days and nights were employed in the delightful exercises of contemplation: the fruits whereof were supernatural lights, a most ardent love of God, and zeal for the conversion of sinners. The old serpent, seeing her angelical life, set all his engines at work to assault her virtue. He first filled her imagination with the most filthy representations, and assailed her heart with the basest and most humbling temptations. Afterwards, he spread in her soul such a cloud and darkness that it was the severest trial imaginable. She saw herself a hundred times on the brink of the precipice, but was always supported by an invisible hand. Her arms were fervent prayer, humility, resignation, and confidence in God. By these she persevered victorious, and was at last delivered from those trials which had only served to purify her heart.—Our Saviour visiting her after this bitter conflict, she said to him: “Where wast thou, my divine Spouse, whilst I lay in such an abandoned, frightful condition?” “I was with thee,” he seemed to reply. “What!” said she, “amidst the filthy abominations with which my soul was infested!” He answered: “They were displeasing and most painful to thee. This conflict therefore was thy merit, and the victory over them was owing to my presence.” Her ghostly enemy also solicited her to pride, omitting neither violence nor stratagem to seduce her into this vice; but invincible humility was a buckler to cover her from all his fiery darts. God recompensed her charity to the poor by many miracles, often multiplying provisions in her hands, and enabling her to carry loads of corn, oil, and other necessaries to the poor, which her natural strength could not otherwise have borne. The greatest miracle seemed her patience in bearing the murmurs, and even the reproaches, of these ungrateful and importunate people. Catharine dressed, and served an old woman named Tocca, infected to that degree with a leprosy, that the magistrates had ordered her to be removed out of the city, and separated from all others. This poor wretch nevertheless made no other return to the tender charity of the saint, but continual bitter complaints and reproaches; which, instead of wearying out her constancy, only moved the saint to show her still greater marks of sweetness and humility.—Another, whose infectious cancer the saint for a long time sucked and dressed, published against her the most infamous calumnies; in which she was seconded by a sister of the convent. Catharine bore in silence the violent persecution they brought upon her, and continued her affectionate services till, by her patience and prayers, she had obtained of God the conversion of both these enemies, which was followed by a retractation of their slanders.

The ardent charity of this holy virgin made her indefatigable in labouring for the conversion of sinners, offering for that end continual tears, prayers, fasts, and other austerities, and thinking nothing difficult or above her strength. All her discourses, actions, and her very silence, powerfully induced men to the love of virtue, so that no one, according to Pope Pius II. ever approached her who went not away better. Nannes, a powerful turbulent citizen, being brought to our saint to be reclaimed, all she could say to him to bring him to a right sense of his duty was of no effect: upon which she made a sudden pause in her discourse, to offer up her prayers for him: they were heard that very instant, and an entire change was wrought in the man, to which his tears and other tokens bore evidence. He accordingly reconciled himself to all his enemies, and embraced a most penitential life. When he afterwards fell into many temporal calamities, the saint rejoiced at his spiritual advantage under them, saying, God purged his heart from the poison with which it was infected by its inveterate attachment to creatures.—Nannes gave to the saint a stately house which he possessed within two miles of the city. This, by the pope’s authority, she converted into a nunnery. We omit the miraculous conversion of James Tholomei and his sisters, of Nicholas Tuldo, and many others; particularly of two famous assassins going to die with blasphemies in their mouths, and in transports of rage and despair, who were suddenly converted in their last moments, on the saint’s praying for them, confessed their crimes to a priest with great signs of repentance, and appeared thoroughly resigned to the punishment about to be inflicted on them. A pestilence laying waste the country in 1374, Catharine devoted herself to serve the infected, and obtained of God the cure of several; amongst others, of two holy Dominicans, Raymund of Capua, and Bartholomew of Sienna. The most hardened sinners could not withstand the force of her exhortations to a change of life. Thousands flocked from places at a distance in the country to hear or only to see her, and were brought over by her words or example to the true dispositions of sincere repentance. She undertook a journey to Monte Pulciano to consecrate to God two of her nieces, who there took the religious veil of St. Dominic: and another journey to Pisa, by order of her superiors, at the earnest suit of the citizens. She there restored health to many in body, but to a far greater number in soul. Raymund of Capua and two other Dominicans were commissioned by Pope Gregory XI. then residing at Avignon, to hear the confessions at Sienna, of those who were induced by the saint to enter upon a change of life; these priests were occupied day and night, in hearing the confessions of many who had never confessed before; besides those of others who had acquitted themselves but superficially of that duty. Whilst she was at Pisa, in 1375, the people of Florence and Perugia, with a great part of Tuscany, and even of the ecclesiastical state, entered into a league against the holy see. The news of this disturbance was delivered to Catharine by Raymund of Capua, and her heart was pierced with the most bitter sorrow on account of those evils, which she had foretold three years before they came to their height. The two furious factions of the Guelphs and Gibellines, which had so disturbed and divided the state of Florence, then a powerful commonwealth, united at last against the pope, to strip the holy see of the lands it possessed in Italy. The disturbance was begun in June, 1373, and a numerous army was set on foot: the word Libertas, wrote on the banner of the league, was the signal. Perugia, Bologna, Viterbo, Ancona, and other strong holds, soon declared for them. The inhabitants of Arezzo, Lucca, Sienna, and other places, were kept within the bounds of duty by the prayers, letters, and exhortations of St. Catharine, and generously contemned the threats of the Florentines. Pope Gregory XI residing at Avignon, wrote to the city of Florence, but without success. He therefore sent the cardinal Robert of Geneva, his legate, with an army, and laid the diocess of Florence under an interdict. Internal divisions, murders, and all other domestic miseries amongst the Florentines, joined with the conspiracy of the neighbouring states, concurred to open their eyes, and made them sue for pardon. The magistrates sent to Sienna to beg St. Catharine would become their mediatrix. She could not resist their pressing entreaties. Before she arrived at Florence, she was met by the priors or chiefs of the magistrates; and the city left the management of the whole affair to her discretion, with a promise that she should be followed to Avignon by their ambassadors, who should sign and ratify the conditions of reconciliation between the parties at variance, and confirm every thing she had done. The saint arrived at Avignon on the 18th of June, 1376, and was received by the pope and cardinals with great marks of distinction. His holiness, after a conference with her, in admiration of her prudence and sanctity, said to her: “I desire nothing but peace. I put the affair entirely into your hands; only I recommend to you the honour of the church.” But the Florentines sought not peace sincerely, and they continued to carry on secret intrigues to draw all Italy from its obedience to the holy see. Their ambassadors arrived very late at Avignon, and spoke with so great insolence, that they showed peace was far from being the subject of their errand. God suffered the conclusion of this work to be deferred in punishment of the sins of the Florentines, by which means St. Catharine sanctified herself still more by suffering longer amidst a seditious people.

The saint had another point no less at heart in her journey to Avignon. Pope John XXII. a Frenchman, born at Cahors, bishop, first of Frejus, then of Avignon, lastly of Porto, being made pope in 1314, fixed his residence at Avignon, where John’s successors, Benedict XII., Clement VI., Innocent VI., and Urban V., also resided. The then Pope Gregory XI., elected in 1370, continued also there. The Romans complained that their bishops had for seventy-four years past forsaken their church, and threatened a schism. Gregory XI. had made a secret vow to return to Rome; but not finding this design agreeable to his court, he consulted the holy virgin on this subject who answered: “Fulfil what you have promised to God.” The pope, surprised she should know by revelation what he had never discovered to any person on earth, was immediately determined to carry his good design into execution. The saint soon after left Avignon. We have several letters written by her to him, to press him to hasten his return; and he shortly after followed her, leaving Avignon on the 13th of September, in 1376. He overtook the saint at Genoa, where she made a short stay. At Sienna, she continued her former way of life, serving and often curing the sick, converting the most obstinate sinners, and reconciling the most inveterate enemies, more still by her prayers than by her words. Such was her knowledge of heavenly things, that certain Italian doctors, out of envy, and with the intent to expose her ignorance, being come to hold a conference with her, departed in confusion and admiration at her interior lights. The same had happened at Avignon some time before, where three prelates, envying her credit with the pope, put to her the most intricate questions on an interior life, and many other subjects; but admiring her answers to all their difficulties, confessed to the pope they had never seen a soul so enlightened, and so profoundly humble as Catharine. She had many disciples: amongst others, Stephen, son of Conrad, a senator of Sienna. This nobleman was reduced by enemies to the last extremity. Seeing himself on the brink of ruin, he addressed himself to the saint, who, having first made a thorough convert of him from the world and its vanities, by her prayers, miraculously, on a sudden, pacified all his persecutors, and calmed their fury. Stephen, from that time, looked upon as dust all that he had formerly most passionately loved and pursued; and he testified of himself, that by her presence, and much more by her zealous discourses, he always found the divine love vehemently kindled in his breast, and his contempt of all earthly things increased. He became the most fervent amongst her disciples, made a collection of all her words as oracles, would be her secretary to write her letters, and her companion in her journies to Avignon, Florence, and Rome; and at length, by her advice, professed himself a Carthusian monk.—He assisted at her death, and wrote her life at the request of several princes; having been witness of her great miracles and virtues, and having experienced often in himself her spirit of prophecy, her knowledge of the consciences of others, and her extraordinary light in spiritual things.

St. Catharine wrote to Pope Gregory XI. at Rome, strongly exhorting him to contribute by all means possible to the general peace of Italy. His holiness commissioned her to go to Florence, still divided and obstinate in its disobedience. She lived some time in that factious place, amidst daily murders, and confiscations, in frequent dangers of her own life many ways; in which she always showed herself most undaunted, even when swords were drawn against her. At length she overcame that obstinate people, and brought them to submission, obedience, and peace; though not under Gregory XI. as Baillet mistakes, but his successor, Urban VI. as her contemporary historian informs us. This memorable reconciliation was effected in 1378; after which Catharine hastened to her solitary abode at Sienna, where her occupation, and, we may say, her very nourishment, was holy prayer: in which intercourse with the Almighty, he discovered to her very wonderful mysteries, and bestowed on her a spirit which delivered the truths of salvation in a manner that astonished her hearers. Some of her discourses were collected, and compose the treatise On Providence, under her name. Her whole life seemed one continued miracle; but what the servants of God admired most in her was the perpetual strict union of her soul with God. For, though obliged often to converse with different persons on so many different affairs, and transact business of the greatest moment, she was always occupied on God, and absorbed in him. For many years she had accustomed herself to so rigorous an abstinence, that the blessed eucharist might be said to be almost the only nourishment which supported her. Once she fasted from Ash-Wednesday till Ascension-day, receiving only the blessed eucharist during that whole time. Many treated her as a hypocrite, and invented all manner of calumnies against her; but she rejoiced at humiliations, and gloried in the cross of Christ, as much as she dreaded and abhorred praise and applause. In a vision, our Saviour is said one day to have presented her with two crowns, one of gold and the other of thorns, bidding her choose which of the two she pleased. She answered: “I desire, O Lord, to live here always conformed to your passion, and to find pain and suffering my repose and delight.” Then eagerly taking up the crown of thorns, she forcibly pressed it upon her head. The earnest desire and love of humiliations and crosses was nourished in her soul by assiduous meditation on the sufferings of our divine Redeemer. What, above all things, pierced her heart was scandal, chiefly that of the unhappy great schism which followed the death of Gregory XI. in 1378, when Urban VI. was chosen at Rome, and acknowledged there by all the cardinals, though his election was in the beginning overawed by the Roman people, who demanded an Italian pope. Urban’s harsh and austere temper alienated from him the affections of the cardinals, several of whom withdrew; and having declared the late election null, chose Clement VII. with whom they retired out of Italy, and resided at Avignon. Our saint, not content to spend herself in floods of tears, weeping before God for these evils of his church, wrote the strongest and most pathetic letters to those cardinals who had first acknowledged Urban, and afterwards elected another; pressing them to return to their lawful pastor, and acknowledge Urban’s title. She wrote also to several countries and princes in his favour, and to Urban himself, exhorting him to bear up cheerfully under the troubles he found himself involved in, and to abate somewhat of a temper that had made him so many enemies, and mollify that rigidness of disposition which had driven the world from him, and still kept a very considerable part of Christendom from acknowledging him. The pope listened to her, sent for her to Rome, followed her directions, and designed to send her with St. Catharine of Sweden to Joan, queen of Sicily, who had sided with Clement. Our saint grieved to see this occasion of martyrdom snatched from her, when the journey was laid aside on account of the dangers that were foreseen to attend it. She wrote, however, to queen Joan, likewise two letters full of holy fire to the king of France, also to the king of Hungary and others, to exhort them to renounce the schism.

We pass over the ecstacies and other wonderful favours this virgin received from heaven, and the innumerable miracles God wrought by her means. She has left us, besides the example of her life, six treatises in form of a dialogue, a discourse on the annunciation of the Blessed Virgin, and three hundred and sixty-four letters, which show that she had a superior genius, and wrote perfectly well. Whilst she was labouring to extend the obedience of the true pope, Urban VI., her infirmities and pains increasing, she died at Rome on the 29th of April, in 1380, being thirty-three years old. She was buried in the church of the Minerva, where her body is still kept under an altar. Her skull is in the Dominican’s church at Sienna, in which city are shown her house, her instruments of penance, and other relics. She was canonized by Pope Pius II. in 1461. Urban VIII. transferred her festival to the 30th of this month.

When we read the lives of the saints, and consider the wonderful graces with which God enriched them, we admire their happiness in being so highly favoured by him, and say to ourselves that their labours and sufferings bore no proportion to the sweetness of heavenly peace and love with which their souls were replenished, and the spiritual joy and consolations which were a present superabundant recompense and support. But it was in the victory over their passions, in the fervour of their charity, and in the perfection of their humility, patience, and meekness, that their virtue and their happiness chiefly consisted. Nor are we to imagine that God raised them to these sublime graces without their assiduous application to the practice both of exterior and interior mortification, especially of the latter. Self-denial prepared them for this state of perfect virtue, and supported them in it. What a pity is it to hear persons talk of sublime virtue, and to see them pretend to aspire after it, without having studied in earnest to die to themselves. Without this condition, all their fine discourses are mere speculation, and their endeavours fruitless.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume IV: April. The Lives of the Saints.  1866

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/301.html

Santa Caterina da Siena

Saint Catherine of Siena, Saint Mary Magdalen, Saint Catherine of Alexandria, Saint Radegund, Saint Paula, Saint Helena, Constantine the Great and other saints with the Cross. Engraving by N. Beatrizet.


Pictorial Lives of the Saints – Saint Catherine of Siena

Article

Catherine, the daughter of a humble tradesman, was raised up to be the guide and guardian of the Church in one of the darkest periods of its history, the fourteenth century. As a child, prayer was her delight. She would say the “Hail Mary” on each step as she mounted the stairs, and was granted in reward a vision of Christ in glory. When but seven years old, she made a vow of virginity, and afterwards endured bitter persecution for refusing to marry. Our Lord gave her His Heart in exchange for her own, communicated her with His own hands, and stamped on her body the print of His wounds. At the age of fifteen she entered the Third Order of Saint Dominic, but continued to reside in her father’s shop, where she united a life of active charity with the prayer of a contemplative Saint. From this obscure home the seraphic virgin was summoned to defend the Church’s cause. Armed with Papal authority, and accompanied by three confessors, she travelled through Italy, reducing rebellious cities to the obedience of the Holy See, and winning hardened souls to God. In the face well-nigh of the whole world she sought out Gregory XI at Avignon, brought him back to Rome, and by her letters to the kings and queens of Europe made good the Papal cause. She was the counsellor of Urban VI., and sternly rebuked the disloyal cardinals who had part in electing an Anti-pope. Long had the holy virgin foretold the terrible schism which began ere she died. Day and night she wept and prayed for unity and peace. But the devil excited the Roman people against the Pope, so that some sought the life of Christ’s Vicar. With intense earnestness did Saint Catherine beg Our Lord to prevent this enormous crime. In spirit she saw the whole city full of demons tempting the people to resist and even slay the Pope. The seditious temper was subdued by Catherine’s prayers; but the devils vented their malice by scourging the Saint herself, who gladly endured all for God and His Church. She died at Rome at the age of thirty-three, A.D. 1380.

Reflection – The seraphic Saint Catherine willingly sacrificed the delights of contemplation to labor for the Church and the Apostolic See. How deeply do the troubles of the Church and the consequent loss of souls afflict us? How often do we pray for the Church and the Pope?

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saint Catherine of Siena”. Pictorial Lives of the Saints1889. CatholicSaints.Info. 8 March 2014. Web. 29 April 2021. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-catherine-of-siena/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-catherine-of-siena/

Santa Caterina da Siena

Pinturicchio (1454–1513), Papa Pio II canonizza santa Caterina da Siena (1503-1509), affresco; Siena, Cattedrale di Santa Maria Assunta, Libreria Piccolomini

Santa Caterina da Siena

Pinturicchio (1454–1513), Papa Pio II canonizza santa Caterina da Siena (1503-1509), affresco; Siena, Cattedrale di Santa Maria Assunta, Libreria Piccolomini


Santa Caterina da Siena Vergine e dottore della Chiesa, patrona d'Italia

29 aprile

Siena, 25 marzo 1347 - Roma, 29 aprile 1380

«Niuno Stato si può conservare nella legge civile in stato di grazia senza la santa giustizia»: queste alcune delle parole che hanno reso questa santa, patrona d'Italia, celebre. Nata nel 1347 Caterina non va a scuola, non ha maestri. I suoi avviano discorsi di maritaggio quando lei è sui 12 anni. E lei dice di no, sempre. E la spunta. Del resto chiede solo una stanzetta che sarà la sua ""cella"" di terziaria domenicana (o Mantellata, per l'abito bianco e il mantello nero). La stanzetta si fa cenacolo di artisti e di dotti, di religiosi, di processionisti, tutti più istruiti di lei. Li chiameranno ""Caterinati"". Lei impara a leggere e a scrivere, ma la maggior parte dei suoi messaggi è dettata. Con essi lei parla a papi e re, a donne di casa e a regine, e pure ai detenuti. Va ad Avignone, ambasciatrice dei fiorentini per una non riuscita missione di pace presso papa Gregorio XI. Ma dà al Pontefice la spinta per il ritorno a Roma, nel 1377. Deve poi recarsi a Roma, chiamata da papa Urbano VI dopo la ribellione di una parte dei cardinali che dà inizio allo scisma di Occidente. Ma qui si ammala e muore, a soli 33 anni. Sarà canonizzata nel 1461 dal papa senese Pio II. Nel 1939 Pio XII la dichiarerà patrona d'Italia con Francesco d'Assisi. (Avvenire)

Patronato: Italia, Europa (Giovanni Paolo II, 1/10/99)

Etimologia: Caterina = donna pura, dal greco

Emblema: Anello, Giglio

Martirologio Romano: Festa di Santa Caterina da Siena, vergine e dottore della Chiesa, che, preso l’abito delle Suore della Penitenza di San Domenico, si sforzò di conoscere Dio in se stessa e se stessa in Dio e di rendersi conforme a Cristo crocifisso; lottò con forza e senza sosta per la pace, per il ritorno del Romano Pontefice nell’Urbe e per il ripristino dell’unità della Chiesa, lasciando pure celebri scritti della sua straordinaria dottrina spirituale.

Quando si pensa a santa Caterina da Siena vengono in mente tre aspetti di questa mistica nella quale sono stati stravolti i piani naturali: la sua totale appartenenza a Cristo, la sapienza infusa, il suo coraggio. I due simboli che caratterizzano l’iconografia cateriniana sono il libro e il giglio, che rappresentano rispettivamente la dottrina e la purezza. L’insistenza dell’iconografia antica sui simboli dottrinali e soprattutto il capolavoro de Il Dialogo della Divina Provvidenza (ovvero Libro della Divina Dottrina), l’eccezionale Epistolario e la raccolta delle Preghiere sono stati decisivi per la proclamazione a Dottore della Chiesa di santa Caterina, avvenuta il 4 ottobre 1970 per volere di Paolo VI (1897-1978), sette giorni dopo quella di santa Teresa d’ Avila (1515–1582).

Caterina (dal greco: donna pura) vive in un momento storico e in una terra, la Toscana, di intraprendente ricchezza spirituale e culturale, la cui scena artistica e letteraria era stata riempita da figure come Giotto (1267–1337) e  Dante (1265–1321), ma, contemporaneamente, dilaniata da tensioni e lotte fratricide di carattere politico, dove occupavano spazio preponderante le discordie fra guelfi e ghibellini.

La vita

Nasce a Siena nel rione di Fontebranda (oggi Nobile Contrada dell'Oca) il 25 marzo 1347: è la ventiquattresima figlia delle venticinque creature che Jacopo Benincasa, tintore, e Lapa di Puccio de’ Piacenti hanno messo al mondo. Giovanna è la sorella gemella, ma morirà neonata. La famiglia Benincasa, un patronimico, non ancora un cognome, appartiene alla piccola borghesia. Ha solo sei anni quando le appare Gesù vestito maestosamente, da Sommo Pontefice, con tre corone sul capo ed un manto rosso, accanto al quale stanno san Pietro, san Giovanni e san Paolo. Il Papa si trovava, a quel tempo, ad Avignone e la cristianità era minacciata dai movimenti ereticali.

Già a sette anni fece voto di verginità. Preghiere, penitenze e digiuni costellano ormai le sue giornate, dove non c’è più spazio per il gioco. Della precocissima vocazione parla il suo primo biografo, il beato Raimondo da Capua (1330-1399), nella Legeda Maior, confessore di santa Caterina e che divenne superiore generale dell’ordine domenicano; in queste pagine troviamo come la mistica senese abbia intrapreso, fin da bambina, la via della perfezione cristiana: riduce cibo e sonno; abolisce la carne; si nutre di erbe crude, di qualche frutto; utilizza il cilicio...

Proprio ai Domenicani la giovanissima Caterina, che aspirava a conquistare anime a Cristo, si rivolse per rispondere alla impellente chiamata. Ma prima di realizzare la sua aspirazione fu necessario combattere contro le forti reticenze dei genitori che la volevano coniugare. Aveva solo 12 anni, eppure reagì con forza: si tagliò i capelli, si coprì il capo con un velo e si serrò  in casa. Risolutivo fu poi ciò che un giorno il padre vide: sorprese una colomba aleggiare sulla figlia in preghiera. Nel 1363 vestì l’abito delle «mantellate» (dal mantello nero sull'abito bianco dei Domenicani); una scelta anomala quella del terz’ordine laicale, al quale aderivano soprattutto donne mature o vedove, che continuavano a vivere nel mondo, ma con l’emissione dei voti di obbedienza, povertà e castità. 

Caterina si avvicinò alle letture sacre pur essendo analfabeta: ricevette dal Signore il dono di saper leggere e imparò anche a scrivere, ma usò comunque e spesso il metodo della dettatura. 

Al termine del Carnevale del 1367 si compiono le mistiche nozze: da Gesù riceve un anello adorno di rubini. Fra Cristo, il bene amato sopra ogni altro bene, e Caterina viene a stabilirsi un rapporto di intimità particolarissimo e di intensa comunione, tanto da arrivare ad uno scambio fisico di cuore. Cristo, ormai e in tutti i sensi, vive in lei (Gal 2,20).

Ha inizio l’intensa attività caritatevole a vantaggio dei poveri, degli ammalati, dei carcerati e intanto soffre indicibilmente per il mondo, che è in balia della disgregazione e del peccato; l’Europa è pervasa dalle pestilenze, dalle carestie, dalle guerre: «la Francia preda della guerra civile; l’Italia corsa dalle compagnie di ventura e dilaniata dalle lotte intestine; il regno di Napoli travolto dall’incostanza e dalla lussuria della regina Giovanna; Gerusalemme in mano agli infedeli, e i turchi che avanzano in Anatolia mentre i cristiani si facevano guerra tra loro» (F. Cardini, I santi nella storia, San Paolo, Cinisello Balsamo -MI-, 2006, Vol. IV, p. 120). Fame, malattia, corruzione, sofferenze, sopraffazioni, ingiustizie…

Le lettere

Le lettere, che la mistica osa scrivere al Papa in nome di Dio, sono vere e proprie colate di lava, documenti di una realtà che impegna cielo e terra. Lo stile, tutto cateriniano, sgorga da sé, per necessità interiore: sospinge nel divino la realtà contingente, immergendo, con una iridescente e irresistibile forza d’amore, uomini e circostanze nello spazio soprannaturale. Ecco allora che le sue epistole sono un impasto di prosa e poesia, dove gli appelli alle autorità, sia religiose che civili, sono fermi e intransigenti, ma intrisi di materno sentire: «Delicatissima donna, questo gigante della volontà; dolcissima figlia e sorella, questo rude ammonitore di Pontefici e di re; i rimproveri e le minacce che ella osa fulminare sono compenetrati di affetto inesausto» (G. Papàsogli, Caterina da Siena, Fabbri Editori RCS, Milano 2001, p. 201). Usa espressioni tonanti, invitando alla virilità delle scelte e delle azioni, ma sa essere ugualmente tenerissima, come solo uno spirito muliebre è in grado di palesare.

La poesia di colei che scrive al Papa «Oimé, padre, io muoio di dolore, e non posso morire» è costituita da sublimi altezze e folgoranti illuminazioni divine, ma nel contempo, conoscendo che cosa sia il peccato e dove esso conduca, tocca abissi di indicibile nausea, perché Caterina intinge il pensiero nell’inchiostro della realtà tutta intera, quella fatta di bene e male, di angeli e demoni, di natura e sovranatura, dove il contingente si incontra e si scontra nell’Eterno.

Per la causa di Cristo

Una brulicante «famiglia spirituale», formata da sociae e socii, confessori e segretari, vive intorno a questa madre che pungola, sostiene, invita, con forza e senza posa, alla Causa di Cristo, facendo anche pressioni, come pacificatrice, su casate importanti come i Tolomei, i Malavolti, i Salimbeni, i Bernabò Visconti…

Lotte con il demonio, levitazioni, estasi, bilocazioni, colloqui con Cristo, il desiderio di fusione in Lui e la prima morte di puro amore, quando l’amore ebbe la forza della morte e la sua anima fu liberata dalla carne… per un breve spazio di tempo.

I temi sui quali Caterina pone attenzione sono: la pacificazione dell’Italia, la necessità della crociata, il ritorno della sede pontificia a Roma e la riforma della Chiesa. Passato il periodo della peste a Siena, nel quale non sottrae la sua attenta assistenza, il 1° aprile del 1375, nella chiesa di Santa Cristina, riceve le stimmate incruente. In quello stesso anno cerca di dissuadere i capi delle città di Pisa e Lucca dall’aderire alla Lega antipapale promossa da Firenze che si trovava in urto con i legati pontifici, che avrebbero dovuto preparare il ritorno del Papa a Roma. L’anno seguente partì per Avignone, dove giunse il 18 giugno per incontrare Gregorio XI (1330–1378), il quale, persuaso dall’intrepida Caterina, rientrò nella città di san Pietro il 17 gennaio 1377. L’anno successivo morì il Pontefice e gli successe Urbano VI (1318–1389), ma una parte del collegio cardinalizio gli preferì Roberto di Ginevra, che assunse il nome di Clemente VII (1342– 1394, antipapa), dando inizio al grande scisma d’Occidente, che durò un quarantennio, risolto al Concilio di Costanza (1414-1418) con le dimissioni di Gregorio XII (1326–1417), che precedentemente aveva legittimato il Concilio stesso, e l’elezione di Martino V (1368–1431), nonché con le scomuniche degli antipapi di Avignone (Benedetto XIII, 1328–1423) e di Pisa (Giovanni XXIII, 1370–1419).

All’udienza generale del 24 novembre 2010 Benedetto XVI ha affermato, riferendosi proprio a santa Caterina: «Il secolo in cui visse - il quattordicesimo - fu un’epoca travagliata per la vita della Chiesa e dell’intero tessuto sociale in Italia e in Europa. Tuttavia, anche nei momenti di maggiore difficoltà, il Signore non cessa di benedire il suo Popolo, suscitando Santi e Sante che scuotano le menti e i cuori provocando conversione e rinnovamento».

Amando Gesù («O Pazzo d’amore!»), che descrive come un ponte lanciato tra Cielo e terra,  Caterina amava i sacerdoti perché dispensatori, attraverso i Sacramenti e la Parola, della forza salvifica. L’anima di colei che iniziava le sue cocenti e vivificanti lettere con «Io Catarina, serva e schiava de' servi di Gesù Cristo, scrivo a voi nel prezioso sangue suo», raggiunge la beatitudine il 29 aprile 1380, a 33 anni, gli stessi di Cristo, nel quale si era persa per ritrovare l’autentica essenza.

Autore: Cristina Siccardi

Santa Caterina da Siena

Attribuito a Agostino Ugolini (1758–1824), Santa Caterina da Siena, circa 1790, Museo diocesano tridentino, Palazzo Pretorio, prima residenza vescovile eretta accanto al duomo di Trento


Prima donna ad essere stata proclamata dottore della Chiesa, è compatrona d’Europa, d’Italia e di Roma. Caterina nasce a Siena il 25 marzo 1347, nell’attuale contrada dell’Oca. Penultima di venticinque figli, sopravvive alla sorella gemella. A sei anni ha la prima visione di Gesù. La bambina non è interessata ai giochi della sua età, desidera, invece, dedicare la sua vita a Dio. Tuttavia i genitori (Jacopo Benincasa, agiato tintore, e la moglie, Lapa Piacenti) intendono farla sposare. Pur di non sottostare ai voleri dei genitori, la giovane e bella Caterina si taglia tutti i capelli.

La ragazza è ubbidiente, aiuta la mamma ad accudire la numerosa famiglia. Tuttavia, per punizione svolge i lavori domestici più umili, ma di matrimonio non ne vuole sapere. I conflitti con i genitori continuano. Un giorno, il padre vede la figlia in una stanza della casa assorta nella preghiera e in alto, sopra al suo capo, volare una colomba, simbolo dello Spirito Santo. Questo per lui è un segno del Cielo. I genitori fanno ammettere la figlia tra le “Suore della Penitenza” – le “Mantellate” vestite di bianco con un mantello nero – nell’Ordine di San Domenico, in seguito ad un sogno di Caterina dove il santo la invita ad entrare nella propria congregazione. Continuano le visioni e le estasi.

Tra preghiere, penitenze e digiuni (mangia pochissimo), la ragazza assiste poveri e infermi. Sempre sorretta dalla sua fede, Caterina cura anche gli ammalati di peste senza venirne contagiata. La giovane diventa famosa per i suoi miracoli, la capacità di convertire i peccatori e la coraggiosa lotta per la pace: parla alle persone semplici e alle autorità, consiglia, conforta, predica il Bene. Una visione spinge, poi, Caterina ad occuparsi della Chiesa. Tra i vari obiettivi raggiunti il ritorno del papa a Roma da Avignone e la riforma delle regole della Chiesa. Caterina è quasi analfabeta ma riceve da Dio il dono di saper leggere. Invia, facendole scrivere sotto dettatura, lettere ai papi e ai potenti dell’epoca. Famosi i suoi scritti Lettere e Dialogo della Divina Provvidenza.

Come è capitato ad altri santi, riceve le stimmate (1375). Celebre il miracolo di guarigione del cappellano dell’ospedale di Siena: con un’esortazione ad alzarsi, il prete guarisce all’istante! Santa Caterina si spegne a Roma nel 1380. I suoi simboli sono il libro e il giglio, ovvero la sapienza e la purezza. Patrona di Siena, del Cif Centro Italiano Femminile e delle Infermiere Volontarie della Croce Rossa Italiana, è protettrice di giovani da marito, studenti, boy scouts, lavandaie, corrieri, ciclisti, sarte, infermieri, malati e degli ospedali.

Autore: Mariella Lentini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20900


BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Aula Paolo VI
Mercoledì, 24 novembre 2010 

Santa Caterina da Siena


Cari fratelli e sorelle,

quest’oggi vorrei parlarvi di una donna che ha avuto un ruolo eminente nella storia della Chiesa. Si tratta di santa Caterina da Siena. Il secolo in cui visse - il quattordicesimo - fu un’epoca travagliata per la vita della Chiesa e dell’intero tessuto sociale in Italia e in Europa. Tuttavia, anche nei momenti di maggiore difficoltà, il Signore non cessa di benedire il suo Popolo, suscitando Santi e Sante che scuotano le menti e i cuori provocando conversione e rinnovamento. Caterina è una di queste e ancor oggi ella ci parla e ci sospinge a camminare con coraggio verso la santità per essere in modo sempre più pieno discepoli del Signore.

Nata a Siena, nel 1347, in una famiglia molto numerosa, morì a Roma, nel 1380. All’età di 16 anni, spinta da una visione di san Domenico, entrò nel Terz’Ordine Domenicano, nel ramo femminile detto delle Mantellate. Rimanendo in famiglia, confermò il voto di verginità fatto privatamente quando era ancora un’adolescente, si dedicò alla preghiera, alla penitenza, alle opere di carità, soprattutto a beneficio degli ammalati.

Quando la fama della sua santità si diffuse, fu protagonista di un’intensa attività di consiglio spirituale nei confronti di ogni categoria di persone: nobili e uomini politici, artisti e gente del popolo, persone consacrate, ecclesiastici, compreso il Papa Gregorio XI che in quel periodo risiedeva ad Avignone e che Caterina esortò energicamente ed efficacemente a fare ritorno a Roma. Viaggiò molto per sollecitare la riforma interiore della Chiesa e per favorire la pace tra gli Stati: anche per questo motivo il Venerabile Giovanni Paolo II la volle dichiarare Compatrona d’Europa: il Vecchio Continente non dimentichi mai le radici cristiane che sono alla base del suo cammino e continui ad attingere dal Vangelo i valori fondamentali che assicurano la giustizia e la concordia.

Caterina soffrì tanto, come molti Santi. Qualcuno pensò addirittura che si dovesse diffidare di lei al punto che, nel 1374, sei anni prima della morte, il capitolo generale dei Domenicani la convocò a Firenze per interrogarla. Le misero accanto un frate dotto ed umile, Raimondo da Capua, futuro Maestro Generale dell’Ordine. Divenuto suo confessore e anche suo “figlio spirituale”, scrisse una prima biografia completa della Santa. Fu canonizzata nel 1461.

La dottrina di Caterina, che apprese a leggere con fatica e imparò a scrivere quando era già adulta, è contenuta ne Il Dialogo della Divina Provvidenza ovvero Libro della Divina Dottrina, un capolavoro della letteratura spirituale, nel suo Epistolario e nella raccolta delle Preghiere. Il suo insegnamento è dotato di una ricchezza tale che il Servo di Dio Paolo VI, nel 1970, la dichiarò Dottore della Chiesa, titolo che si aggiungeva a quello di Compatrona della città di Roma, per volere del Beato Pio IX, e di Patrona d’Italia, secondo la decisione del Venerabile Pio XII.

In una visione che mai più si cancellò dal cuore e dalla mente di Caterina, la Madonna la presentò a Gesù che le donò uno splendido anello, dicendole: “Io, tuo Creatore e Salvatore, ti sposo nella fede, che conserverai sempre pura fino a quando celebrerai con me in cielo le tue nozze eterne” (Raimondo da Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 115, Siena 1998). Quell’anello rimase visibile solo a lei. In questo episodio straordinario cogliamo il centro vitale della religiosità di Caterina e di ogni autentica spiritualità: il cristocentrismo. Cristo è per lei come lo sposo, con cui vi è un rapporto di intimità, di comunione e di fedeltà; è il bene amato sopra ogni altro bene.

Questa unione profonda con il Signore è illustrata da un altro episodio della vita di questa insigne mistica: lo scambio del cuore. Secondo Raimondo da Capua, che trasmette le confidenze ricevute da Caterina, il Signore Gesù le apparve con in mano un cuore umano rosso splendente, le aprì il petto, ve lo introdusse e disse: “Carissima figliola, come l’altro giorno presi il tuo cuore che tu mi offrivi, ecco che ora ti do il mio, e d’ora innanzi starà al posto che occupava il tuo” (ibid.). Caterina ha vissuto veramente le parole di san Paolo, “… non vivo io, ma Cristo vive in me” (Gal 2,20).

Come la santa senese, ogni credente sente il bisogno di uniformarsi ai sentimenti del Cuore di Cristo per amare Dio e il prossimo come Cristo stesso ama. E noi tutti possiamo lasciarci trasformare il cuore ed imparare ad amare come Cristo, in una familiarità con Lui nutrita dalla preghiera, dalla meditazione sulla Parola di Dio e dai Sacramenti, soprattutto ricevendo frequentemente e con devozione la santa Comunione. Anche Caterina appartiene a quella schiera di santi eucaristici con cui ho voluto concludere la mia Esortazione apostolica Sacramentum Caritatis (cfr n. 94). Cari fratelli e sorelle, l’Eucaristia è uno straordinario dono di amore che Dio ci rinnova continuamente per nutrire il nostro cammino di fede, rinvigorire la nostra speranza, infiammare la nostra carità, per renderci sempre più simili a Lui.

Attorno ad una personalità così forte e autentica si andò costituendo una vera e propria famiglia spirituale. Si trattava di persone affascinate dall’autorevolezza morale di questa giovane donna di elevatissimo livello di vita, e talvolta impressionate anche dai fenomeni mistici cui assistevano, come le frequenti estasi. Molti si misero al suo servizio e soprattutto considerarono un privilegio essere guidati spiritualmente da Caterina. La chiamavano “mamma”, poiché come figli spirituali da lei attingevano il nutrimento dello spirito.

Anche oggi la Chiesa riceve un grande beneficio dall’esercizio della maternità spirituale di tante donne, consacrate e laiche, che alimentano nelle anime il pensiero per Dio, rafforzano la fede della gente e orientano la vita cristiana verso vette sempre più elevate. “Figlio vi dico e vi chiamo - scrive Caterina rivolgendosi ad uno dei suoi figli spirituali, il certosino Giovanni Sabatini -, in quanto io vi partorisco per continue orazioni e desiderio nel cospetto di Dio, così come una madre partorisce il figlio” (Epistolario, Lettera n. 141: A don Giovanni de’ Sabbatini). Al frate domenicano Bartolomeo de Dominici era solita indirizzarsi con queste parole: “Dilettissimo e carissimo fratello e figliolo in Cristo dolce Gesù”.

Un altro tratto della spiritualità di Caterina è legato al dono delle lacrime. Esse esprimono una sensibilità squisita e profonda, capacità di commozione e di tenerezza. Non pochi Santi hanno avuto il dono delle lacrime, rinnovando l’emozione di Gesù stesso, che non ha trattenuto e nascosto il suo pianto dinanzi al sepolcro dell’amico Lazzaro e al dolore di Maria e di Marta, e alla vista di Gerusalemme, nei suoi ultimi giorni terreni. Secondo Caterina, le lacrime dei Santi si mescolano al Sangue di Cristo, di cui ella ha parlato con toni vibranti e con immagini simboliche molto efficaci: “Abbiate memoria di Cristo crocifisso, Dio e uomo (…). Ponetevi per obietto Cristo crocifisso, nascondetevi nelle piaghe di Cristo crocifisso, annegatevi nel sangue di Cristo crocifisso” (Epistolario, Lettera n. 21: Ad uno il cui nome si tace).

Qui possiamo comprendere perché Caterina, pur consapevole delle manchevolezze umane dei sacerdoti, abbia sempre avuto una grandissima riverenza per essi: essi dispensano, attraverso i Sacramenti e la Parola, la forza salvifica del Sangue di Cristo. La Santa senese ha invitato sempre i sacri ministri, anche il Papa, che chiamava “dolce Cristo in terra”, ad essere fedeli alle loro responsabilità, mossa sempre e solo dal suo amore profondo e costante per la Chiesa. Prima di morire disse: “Partendomi dal corpo io, in verità, ho consumato e dato la vita nella Chiesa e per la Chiesa Santa, la quale cosa mi è singolarissima grazia” (Raimondo da Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, n. 363).

Da santa Caterina, dunque, noi apprendiamo la scienza più sublime: conoscere ed amare Gesù Cristo e la sua Chiesa. Nel Dialogo della Divina Provvidenza, ella, con un’immagine singolare, descrive Cristo come un ponte lanciato tra il cielo e la terra. Esso è formato da tre scaloni costituiti dai piedi, dal costato e dalla bocca di Gesù. Elevandosi attraverso questi scaloni, l’anima passa attraverso le tre tappe di ogni via di santificazione: il distacco dal peccato, la pratica della virtù e dell’amore, l’unione dolce e affettuosa con Dio.

Cari fratelli e sorelle, impariamo da santa Caterina ad amare con coraggio, in modo intenso e sincero, Cristo e la Chiesa. Facciamo nostre perciò le parole di santa Caterina che leggiamo nel Dialogo della Divina Provvidenza, a conclusione del capitolo che parla di Cristo-ponte: “Per misericordia ci hai lavati nel Sangue, per misericordia volesti conversare con le creature. O Pazzo d’amore! Non ti bastò incarnarti, ma volesti anche morire! (...) O misericordia! Il cuore mi si affoga nel pensare a te: ché dovunque io mi volga a pensare, non trovo che misericordia” (cap. 30, pp. 79-80). Grazie.

Saluti:

Chers amis, puisse sainte Catherine de Sienne nous apprendre ainsi la science la plus sublime: aimer avec courage intensément et sincèrement Jésus Christ et aimer l’Eglise! Je salue cordialement les pèlerins francophones: bon séjour à tous!

I extend a warm welcome to the Catholic and Greek Orthodox pilgrims from San Francisco, California. I also greet the Superiors of the Missionary Sisters of the Precious Blood meeting in Rome. Upon all the English-speaking visitors present at today’s Audience, especially the pilgrim groups from Japan and the United States of America, I invoke God’s abundant blessings.

Ganz herzlich grüße ich die Pilger und Besucher aus den Ländern deutscher Sprache. Vertrauen wir uns Gottes guter Hand an, denn er hört nicht auf, seinem Volk Heilige zu schenken, die die Menschen zur Umkehr und zu geistlicher Erneuerung führen. Der Herr segne euch alle und schenke euch einen schönen, fruchtbaren Aufenthalt in Rom.

Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular a los venidos de Chile, España, México, República Dominicana y otros países latinoamericanos. Siguiendo el ejemplo y la enseñanza de Santa Catalina de Siena, os invito a todos a amar a Cristo y a la Iglesia con un amor cada vez más intenso y sincero. Muchas gracias.

Amados peregrinos vindos do Brasil e de outros países de língua portuguesa, sede bem-vindos! Santa Catarina de Sena ensina que a ciência mais sublime consiste em amar Jesus Cristo e a sua Igreja. Segui o exemplo desta santa, amando Jesus com coragem e sinceridade, para assim alcançardes a paz e a alegria que vêm de Deus. Ide em paz!

Saluto in lingua polacca:

Witam serdecznie Polaków, a szczególnie delegację Rady Miasta Kielce wraz z duszpasterzami. Bracia i Siostry! Od świętej Katarzyny ze Sieny, mistyczki, doktora Kościoła, patronki Europy uczmy się szczerze kochać Chrystusa i Kościół. W różnych sytuacjach życia umiejmy z odwagą dawać świadectwo naszej wiary, broniąc w zdecydowany sposób ewangelicznych wartości. Wam tu obecnym i waszym bliskim z serca błogosławię.

Traduzione italiana:

Saluto cordialmente i Polacchi e in modo particolare la delegazione del Consiglio Comunale della Città di Kielce con alcuni parroci. Fratelli e Sorelle! Da Santa Caterina da Siena, mistica, dottore della Chiesa e Compatrona d’Europa impariamo ad amare sinceramente Cristo e la Chiesa. Nei diversi momenti della nostra vita sappiamo con coraggio dare testimonianza della nostra fede, difendendo in modo decisivo i valori evangelici. A voi qui presenti e ai vostri cari imparto di cuore una speciale benedizione.

Saluto in lingua ungherese:

Szeretettel köszöntöm a magyar híveket, elsősorban azokat, akik Tornáról és Szabadkáról érkeztek. Vasárnap az adventi időszakot kezdjük meg. Kívánom, hogy Máriához hasonló lelkülettel készítsétek az Úr útját ebben az adventben, hogy általatok Krisztus ma is megjelenhessen a társadalom minden területén.

Erre adom apostoli áldásomat.

Dicsértessék a Jézus Krisztus!

Traduzione italiana:

Saluto con affetto i pellegrini di lingua ungherese, specialmente i membri dei gruppi venuti da Turna nad Bodvou e Subotica. Domenica iniziamo il periodo di Avvento. Vi auguro in questo Avvento di prepararvi alla venuta del Signore con il cuore simile a quello di Maria, così che tramite voi il Cristo possa venire anche oggi nella società.

Per ciò vi imparto la Benedizione Apostolica. Sia lodato Gesù Cristo!

Saluto in lingua slovena:

Lepo pozdravljam vse, ki ste prišli k praznovanju petdesete obletnice Papeškega slovenskega zavoda v Rimu. Skupaj z vami, dragi prijatelji, se veselim obilnih sadov, ki jih je Bog po tej ustanovi podelil Cerkvi na Slovenskem in drugod. Vse, ki danes tvorite skupnost »Slovenika«, spodbujam, da si dosledno prizadevate za rast v modrosti in v sleherni kreposti, da boste resnično sol zemlje in luč sveta. Slovenija in ves svet potrebujeta modrih, pogumnih in zvestih pričevalcev za Kristusa! Ob tej slovesni priložnosti vam prav rad podelim apostolski blagoslov!

Traduzione italiana:

Rivolgo il mio caro saluto a quanti sono convenuti per celebrare il 50° Anniversario del Pontificio Collegio Sloveno in Urbe. Insieme a voi, cari amici, gioisco per i copiosi doni che Iddio ha elargito, attraverso quest’Istituzione, alla Chiesa in Slovenia ed altrove. Tutti voi, che oggi formate la comunità dello “Slovenicum”, esorto all’impegno costante per la crescita nella sapienza e in ogni virtù, affinché siate davvero il sale della terra e la luce del mondo. La Slovenia e tutto il mondo hanno bisogno di testimoni di Cristo saggi, coraggiosi e fedeli! In questa felice ricorrenza giubilare volentieri vi imparto l’Apostolica Benedizione!

Saluto in lingua croata:

Radosno pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župa Uskrsnuća Kristova i Svetog Ivana Evanđeliste iz Zagreba! Neka vam hodočašće na grobove apostola pomogne da, osnaženi u vjeri, učvršćeni u nadi i usavršeni u ljubavi, svjedočite Isusa Krista u svojoj domovini. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana:

Saluto con gioia tutti i pellegrini Croati, in modo particolare i fedeli provenienti dalle parrocchie della Risurrezione di Cristo e di San Giovanni Evangelista di Zagreb. Il pellegrinaggio alle tombe degli Apostoli vi aiuti a testimoniare Gesù Cristo nella vostra patria, fortificati nella fede, rafforzati nella speranza e perfezionati nell’amore. Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua ceca:

Srdečně vítám a zdravím poutníky z České republiky, zejména z farnosti svatého Petra a Pavla v Říčanech. 

Rád vám všem žehnám! Chvála Kristu!

Traduzione italiana:

Un cordiale benvenuto e saluti ai pellegrini provenienti dalla Repubblica Ceca, in particolare dalla Parrocchia dei Santi Pietro e Paolo, di Říčany.

Volentieri vi benedico tutti. Sia lodato Gesù Cristo!

* * *

Rivolgo un cordiale benvenuto ai pellegrini di lingua italiana. In particolare, saluto i partecipanti al convegno promosso dal Movimento Apostolico e li esorto a proseguire nel cammino della santità personale, punto di partenza di ogni evangelizzazione. Saluto i fedeli di Troina ed auspico che, sull’esempio del patrono S. Silvestro ciascuno possa aderire sempre più generosamente a Cristo e al suo Vangelo. Saluto i rappresentanti della Città di Cervia, accompagnati dal loro Vescovo Mons. Giuseppe Verucchi, e li ringrazio per il tradizionale omaggio di un prodotto tipico della loro terra.

Rivolgo, infine, il mio cordiale saluto ai giovani, agli ammalati e agli sposi novelli. Oggi, ricordando Sant'Andrea Dung-Lac e compagni, martiri vietnamiti, invito voi, cari giovani, ad essere intrepidi nel testimoniare i valori cristiani, rimanendo sempre fedeli al Signore; esorto voi, cari ammalati, a saper accogliere con sereno abbandono quanto il Signore dona in ogni situazione della vita; auguro a voi, cari sposi novelli, di formare una famiglia veramente cristiana, attingendo la forza necessaria per realizzare tale progetto dalla Parola di Dio e dall'Eucaristia.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html

Santa Caterina da Siena

117. St. Catherine of Siena
The 140 Saints of the Colonnade. St. Catherine of Siena. Born - 25 March 1347. Died 29 April 1380
Canonized - 1461 by Pope Pius II. Feastday - 29 April. Statue created - c.1665-1666. This statue is part of a group of 24 installed above the colonnade entrances. The Alexander VII Coat of Arms that is adjacent was installed on 1 July 1666. Sculptor - Lazzaro Morelli. The statue identifies some recurring motifs of the sculptor, such as the rolled edge of the garment.also found in St Laurence (97). Height - 3.1 m. (10ft 4in) travertine. Though the statue can be identified with Catherine of Siena, it was traditionally believed to be St Rose of Lima. She is shown in a monk's habit swaying in the wind and holding a crucifix.  Her face is composed with a feeling of devotion. St Catherine of Siena was a tertiary of the Dominican Order, philosopher and theologian.  She worked to bring the papacy of Gregory XI back to Rome. In 1970 Paul VI proclaimed her a Doctor of the Church. She is a patron saint of Europe, and co-patron of Italy along with St Francis. - https://stpetersbasilica.info/Exterior/Colonnades/Saints/St%20Catherine%20of%20Siena-117/StCatherineofSiena.htm


PROCLAMAZIONE DI SANTA CATERINA DA SIENA DOTTORE DELLA CHIESA

OMELIA DEL SANTO PADRE PAOLO VI

Domenica, 3 ottobre 1970

La spirituale esultanza che ha invaso l’animo Nostro nel proclamare Dottore della Chiesa la umile e sapiente vergine domenicana, Caterina da Siena, trova il riferimento più alto e, diremmo, la sua giustificazione nella gioia purissima esperimentata dal Signore Gesù, quando, come narra l’evangelista S. Luca, «trasalì di gioia nello Spirito Santo» e disse: «Io ti glorifico, o Padre, Signore del cielo e della terra, perché hai nascosto queste cose ai sapienti e ai prudenti, e le hai rivelate ai semplici. Sì, Padre, perché tale è stato il tuo beneplacito» (Luc. 10, 21; cfr. Matth. 11, 25-26).

In verità, nel ringraziare il Padre per aver svelato i segreti della sua divina sapienza agli umili, Gesù non aveva presenti al suo spirito soltanto i Dodici, che egli aveva eletti tra il popolo incolto, e che avrebbe un giorno inviato, quali suoi apostoli, ad istruire tutte le genti e ad insegnare ad esse quanto aveva loro comandato (Cfr. Matth. 28, 19-20), ma altresì quanti avrebbero creduto in Lui, fra i quali innumerevoli sarebbero stati i meno dotati agli occhi del mondo.

E questo si compiaceva di osservare l’Apostolo delle genti, scrivendo alla comunità della greca Corinto, città pullulante di gente infatuata di umana sapienza. «Considerate tra voi, o fratelli, quelli che (Dio) ha chiamato: non molti i sapienti secondo l’estimazione terrena; non molti i potenti; non molti i nobili. Ciò invece che è stolto per il mondo, Iddio scelse per confondere i sapienti; e ciò che è debole Iddio scelse per confondere quello che è forte; scelse ciò che per il mondo non ha pregio e valore, ciò che non esiste, per ridurre al nulla ciò che esiste, affinché nessuna creatura possa vantarsi dinanzi a Dio» (1 Cor. 1, 26-29).

Tale scelta preferenziale di Dio per quanto è irrilevante o, magari, spregevole agli occhi del mondo era già stata annunciata dal Maestro, quando - in netta antitesi alle valutazioni terrene – aveva chiamato beati e candidati al suo Regno i poveri, gli afflitti, i miti, gli affamati di giustizia, i puri di cuore, gli operatori di pace (Cfr. Matth. 5, 3-10).

Non è certo Nostra intenzione indugiare nel porre in rilievo come nella vita e nell’attività esterna di Caterina le Beatitudini evangeliche abbiano avuto un modello di superlativa verità e bellezza. Tutti voi, del resto, ricordate quanto ella sia stata libera nello spirito da ogni terrena cupidigia; quanto abbia amato la verginità consacrata al celeste sposo, Cristo Gesù; quanto sia stata affamata di giustizia e colma di viscere di misericordia nel cercare di riportare la pace in seno alle famiglie ed alle città, dilaniate da rivalità e da odi atroci; quanto si sia prodigata per riconciliare la repubblica di Firenze con il Sommo Pontefice Gregorio XI, fino ad esporre alla vendetta dei ribelli la propria vita. Né ci fermeremo ad ammirare le eccezionali grazie mistiche, di cui volle dotarla il Signore, tra le quali il mistico sposalizio e le sacre stigmate. Crediamo altresì non rispondente alla presente circostanza il rievocare la storia dei magnanimi sforzi, compiuti dalla Santa per indurre il Papa a ritornare alla sua legittima sede, Roma. Il successo che ella finalmente ottenne, fu veramente il capolavoro della sua operosità, che rimarrà nei secoli la sua gloria più grande e costituirà un titolo tutto speciale all’eterna riconoscenza per lei da parte della Chiesa.

Crediamo, invece, opportuno in questo momento porre, sia pur brevemente, in luce il secondo dei titoli, che giustificano, in conformità al giudizio della Chiesa, il conferimento del Dottorato alla figlia dell’illustre Città di Siena: e cioè la peculiare eccellenza della dottrina.

Quanto al primo titolo infatti, quello della santità, il suo riconoscimento solenne fu espresso, ed in ampia misura e con stile inconfondibile di umanista, dal Pontefice Pio II, suo concittadino, nella Bolla di Canonizzazione Misericordias Domini, di cui egli stesso fu l’autore (Cfr. M.-H. LAUKENT, OP., Proc. Castel., pp. 521-530; Trad. ital. di I. Taurisano, OP., S. Caterina da Siena, Roma 1948, pp. 665-673). La speciale cerimonia liturgica ebbe luogo nella Basilica di S. Pietro, il 29 giugno 1461.

Che diremo dunque dell’eminenza della dottrina cateriniana? Noi certamente non troveremo negli scritti della Santa, cioè nelle sue Lettere, conservate in numero assai cospicuo, nel Dialogo della Divina Provvidenza ovvero Libro della Divina Dottrina e nelle «orationes», il vigore apologetico e gli ardimenti teologici che distinguono le opere dei grandi luminari della Chiesa antica, sia in Oriente che in Occidente; né possiamo pretendere dalla non colta vergine di Fontebranda le alte speculazioni, proprie della teologia sistematica, che hanno reso immortali i Dottori del medioevo scolastico. E se è vero che nei suoi scritti si riflette, e in misura sorprendente, la teologia dell’Angelico Dottore, essa vi compare però spoglia di ogni rivestimento scientifico. Ciò invece che più colpisce nella Santa è la sapienza infusa, cioè la lucida, profonda ed inebriante assimilazione delle verità divine e dei misteri della fede, contenuti nei Libri Sacri dell’Antico e del Nuovo Testamento: una assimilazione, favorita, sì, da doti naturali singolarissime, ma evidentemente prodigiosa, dovuta ad un carisma di sapienza dello Spirito Santo, un carisma mistico.

Caterina da Siena offre nei suoi scritti uno dei più fulgidi modelli di quei carismi di esortazione, di parola di sapienza e di parola di scienza, che S. Paolo mostrò operanti in alcuni fedeli presso le primitive comunità cristiane, e di cui volle che fosse ben disciplinato l’uso, ammonendo che tali doni non sono tanto a vantaggio di coloro che ne sono dotati, quanto piuttosto dell’intero Corpo della Chiesa: come infatti in esso - spiega l’Apostolo - «unico e medesimo (è) lo Spirito che distribuisce i suoi doni a ciascuno come vuole» (1 Cor. 12, 11) così su tutte le membra del mistico organismo di Cristo deve ridondare il beneficio dei tesori spirituali che il suo Spirito elargisce (Cfr. 1 Cor. 11, 5; Rom. 12, 8; 1 Tim. 6, 2; Tit. 2, 15).

«Dottrina eius (scilicet Catharinae) non acquisita fuit; prius magistra visa est quam discipula» (Proc. Castel., 1. c.): così dichiarò lo stesso Pio II nella Bolla di Canonizzazione. Ed invero, quanti raggi di sovrumana sapienza, quanti urgenti richiami all’imitazione di Cristo in tutti i misteri della sua vita e della sua Passione, quanti efficaci ammaestramenti per la pratica delle virtù, proprie dei vari stati di vita, sono sparsi nelle opere della Santa! Le sue Lettere sono come altrettante scintille di un fuoco misterioso, acceso nel suo cuore ardente dall’Amore Infinito, ch’è lo Spirito Santo.

Ma quali sono le linee caratteristiche, i temi dominanti del suo magistero ascetico e mistico? A Noi sembra che, ad imitazione del «glorioso Paolo» (Dialogo, c. XI, a cura di G. Cavallini, 1968, p. 27), di cui riflette talvolta anche lo stile gagliardo ed impetuoso, Caterina sia la mistica del Verbo Incarnato, e soprattutto di Cristo Crocifisso; essa fu l’esaltatrice della virtù redentivi del Sangue adorabile del Figliuolo di Dio, effuso sul legno della Croce con larghezza di amore per la salvezza di tutte le umane generazioni (Cfr. Dialogo, c. CXXVII, ed. cit., p. 325). Questo Sangue del Salvatore, la Santa lo vede fluire continuamente nel Sacrificio della Messa e nei Sacramenti, grazie al ministero dei sacri ministri, a purificazione ed abbellimento dell’intero Corpo mistico di Cristo. Caterina perciò potremmo dirla la mistica del Corpo mistico di Cristo, cioè della Chiesa.

D’altra parte la Chiesa è per lei autentica madre, a cui è doveroso sottomettersi, prestare riverenza ed assistenza: «Ché - Ella osa dire - la Chiesa non è altro che esso Cristo» (Lettera 171, a cura di P. Misciatelli, III, 89).

Quale non fu perciò l’ossequio e l’amore appassionato che la Santa nutrì per il Romano Pontefice! Noi oggi personalmente, minimo servo dei servi di Dio, dobbiamo a Caterina immensa riconoscenza, non certo per l’onore che possa ridondare sulla nostra umile persona, ma per la mistica apologia ch’ella fa dell’ufficio apostolico del successore di Pietro. Chi non ricorda? Ella contempla in lui «il dolce Cristo in terra» (Lettera 196, ed. cit., III, 211), a cui si deve filiale affetto ed obbedienza, perché : «Chi sarà inobediente a Cristo in terra, il quale è in vece di Cristo in cielo, non partecipa del frutto del Sangue del Figliuolo di Dio» (Lettera 207, ed. cit., III, 270). E quasi anticipando, non solo la dottrina, ma il linguaggio stesso del Concilio Vaticano II (Lumen gentium, 23), la Santa scrive al Papa Urbano VI: «Padre santissimo . . cognoscete la grande necessità, che è a voi e alla santa Chiesa di conservare questo popolo (di Firenze) alla obbedienza e reverenza della Santità Vostra, perocché qui è il capo e il principio della nostra fede» (Lettera 170, ed. cit., III, 75).

Ai Cardinali, poi, a molti Vescovi e sacerdoti, essa rivolge pressanti esortazioni, né risparmia forti rimproveri, sempre però in tutta umiltà e rispetto per la loro dignità di ministri del Sangue di Cristo. Né Caterina poteva dimenticare di essere figlia di un Ordine religioso, e tra i più gloriosi ed attivi nella Chiesa. Essa, quindi, nutre stima singolare per quelle che chiama le «sante religioni», che considera quasi vincolo di unione tra il Corpo mistico, costituito dai rappresentanti di Cristo (secondo una qualificazione sua propria), ed il corpo universale della religione cristiana, cioè i semplici fedeli. Esige dai religiosi fedeltà alla loro eccelsa vocazione, attraverso l’esercizio generoso delle virtù e l’osservanza delle rispettive regole. Non ultimi, nella sua materna sollecitudine, sono i laici, a cui indirizza vivaci e numerose lettere, volendoli pronti nella pratica delle virtù cristiane e dei doveri del proprio stato, animati da ardente carità per Iddio e per il prossimo, poiché anch’essi sono membra vive del Corpo mistico; ora, dice la Santa, «ella (cioè la Chiesa) è fondata in amore, ed è esso amore» (Lettera 103, a cura di G. Gigli).

Come poi non ricordare l’opera intensa, svolta dalla Santa per la riforma della Chiesa? È principalmente ai sacri Pastori che essa rivolge le sue esortazioni, disgustata di santo sdegno per l’ignavia di non pochi di loro, fremente per il loro silenzio, mentre il gregge loro affidato andava disperso ed in rovina. «Ohimé, non più tacere! Gridate con cento migliaia di lingue, scrive ad un alto prelato. Veggo che, per tacere, il mondo è guasto, la Sposa di Cristo è impallidita, toltogli il colore, perché gli è succhiato il sangue da dosso, cioè il Sangue di Cristo» (Lettera 16 al card. di Ostia, a cura di L. Ferretti, I, 85).

E che cosa intendeva essa per rinnovamento e riforma della Chiesa? Non certamente il sovvertimento delle sue strutture essenziali, la ribellione ai Pastori, la via libera ai carismi personali, le arbitrarie innovazioni nel culto e nella disciplina, come alcuni vorrebbero ai nostri giorni. Al contrario, essa afferma ripetutamente che sarà resa la bellezza alla Sposa di Cristo e si dovrà fare la riforma «non con guerra, ma con pace e quiete, con umili e continue orazioni, sudori e lagrime dei servi di Dio» (Cfr. Dialogo, cc. XV, LXXXVI, ed. cit., pp. 44, 197). Si tratta, quindi, per la Santa di una riforma anzitutto interiore, e poi esterna, ma sempre nella comunione e nell’obbedienza filiale verso i legittimi rappresentanti di Cristo.

Fu anche politica la nostra devotissima Vergine? Sì, indubbiamente, ed in forma eccezionale, ma in un senso tutto spirituale della parola. Ella, infatti, respinse sdegnosamente l’accusa di politicante, che le muovevano alcuni dei suoi concittadini, scrivendo ad uno di loro: «. . . E i miei cittadini credono che per me o per la compagnia ch’io ho meco, si facciano trattati: elli dicono la verità; ma non la cognoscono, e profetano; perocché altro non voglio fare né voglio faccia chi è con me, se non che si tratti di sconfiggere il dimonio e toglierli la signoria che egli ha presa dello uomo per lo peccato mortale, e trargli l’odio del cuore, e pacificarlo con Cristo Crocifisso e col prossimo suo» (Lettera 122, ed. cit., II, 253).

La lezione pertanto di questa donna politica «sui generis» conserva tuttora il suo significato e valore, benché oggi sia più sentito il bisogno di far la debita distinzione tra le cose di Cesare e quelle di Dio, tra Chiesa e Stato. Il magistero politico della Santa trova la più genuina e perfetta espressione in questa sua lapidaria sentenza: «Niuno stato si può conservare nella legge civile e nella legge divina in stato di grazia senza la santa giustizia» (Dialogo, c. CXIX, ed. cit., p. 291).

Non contenta di avere svolto un intenso e vastissimo magistero di verità e di bontà con la parola e con gli scritti, Caterina volle suggellarlo con l’offerta finale della sua vita, per il Corpo mistico di Cristo, che è la Chiesa, nell’ancor giovanile età di 33 anni. Dal suo letto di morte, circondata dai fedeli discepoli in una celletta presso la chiesa di S. Maria sopra Minerva, in Roma, essa rivolse al Signore questa commovente preghiera, vero testamento di fede e di riconoscente, ardentissimo amore: «O Dio eterno, ricevi il sacrificio della vita mia in (vantaggio di) questo corpo mistico della santa Chiesa. Io non ho che dare altro se non quello che tu hai dato a me. Tolli il cuore, dunque, e premilo sopra la faccia di questa sposa» (Lettera 371, ed. L. Ferretti, V, pp. 301-302).

Il messaggio perciò di una fede purissima, di un amore ardente, di una dedizione umile e generosa alla Chiesa Cattolica, quale Corpo mistico e Sposa del Redentore divino: questo è il messaggio tipico del nuovo Dottore della Chiesa, Caterina da Siena, a illuminazione ed esempio di quanti si gloriano di appartenerle. Raccogliamolo con animo riconoscente e generoso, perché sia luce della nostra vita terrena e pegno di futura e sicura appartenenza alla Chiesa trionfante del Cielo. Così sia!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/it/homilies/1970/documents/hf_p-vi_hom_19701003.html

Santa Caterina da Siena

Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), Santa Caterina da Siena (1746 ca.), olio su tela, 70 x 52 Vienna (Austria), Kunsthistorisches Museum


CATERINA da Siena, santa

di Innocenzo Taurisano - Enciclopedia Italiana (1931)

CATERINA da Siena, santa. - Domenicana, nata a Siena da Iacopo, tintore nel rione di Fontebranda, e da Lapa di Puccio Piagenti, il 25 marzo 1347, morta a Roma il 29 aprile 1380 e sepolta nella chiesa della Minerva. La data di nascita non è attestata da documenti coevi ma dalla tradizione.

All'età di 7 anni C. ebbe la prima visione, e nello stesso anno fece voto di verginità. La sua casa era frequentata da un giovane frate, Tommaso della Fonte, già allevato nella famiglia Benincasa; egli fu il primo direttore spirituale di C., e le consigliò (1362) di tagliarsi i capelli per vincere le ostilità dei parenti i quali desideravano darle marito. Anche la sorella Bonaventura spinse C. per un certo periodo ad attenuare il suo fervore di spirito; ma la morte per parto di Bonaventura (1362) fu per lei come un monito dall'alto, e da allora C. si dedicò tutta a pratiche ascetiche. Prendendo occasioni da una grave malattia ottenne finalmente dai suoi d'entrare tra le mantellate domenicane (1363), che si riunivano in San Domenico per le preghiere in comune, e s'adoperavano in opere di misericordia; da allora C. si prodigò nell'ospedale della Scala in Siena, nella lebbroseria di S. Lazzaro, e presso i malati del vicinato. Ma il principale esercizio di quegli anni di gioventù fu la vita interiore, in cui era diretta da fra Tommaso della Fonte e fra Bartolomeo Dominici, con meditazioni e preghiere assidue, e con un ardore vivo di mortificazione, prolungando in modo eccezionale i suoi digiuni, e riducendo al minimo il sonno e il riposo. Una vita così eccezionale non poteva rimanere nell'ombra. La fama se ne divulgò presto in Siena, nella Toscana e fuori, suscitando discussioni aspre e animate intorno alla santità della figlia del tintore. C. fu fatta segno ad ogni genere di persecuzioni, sopportate con inalterabile serenità. Nel contempo attirava intorno a sé un'eletta schiera di anime desiderose d'una seria riforma cattolica. La casetta di Fontebranda così diventava insensibilmente un cenacolo, dove i problemi spirituali erano al primo posto: ivi pure si organizzavano piccole crociate per la pace tra famiglie in lotta, e per influire silenziosamente sulle fazioni e sui pubblici poteri. Quell'opera di penetrazione lenta e costante fu decisiva nella vita di Siena.

Ma Siena era centro commerciale, politico e artistico, ove si conveniva da ogni parte; fu quindi naturale che l'influenza di C. si estendesse su quell'elemento cosmopolita che diffuse per ogni dove la fama di lei. Inoltre nella cella di Fontebranda trovarono un'eco le voci di dolore dell'Italia straziata dalle fazioni, dalle compagnie di ventura, dalla peste allo stato endemico: cosicché essa divenne anche un centro politico di prim'ordine, ove si conoscevano le segrete trame dei governanti comunicate da confidenti alla discrezione di C. per averne consiglio e preghiere. Se il ritorno a Roma di Urbano V nel 1367 fu per lei d'immensa gioia, la ripartita di lui per Avignone nel 1370 fu nefasta. Alla vigilia di quella partenza (agosto '70) C. ebbe una celebre visione, nella quale Dio, togliendola da una vita contemplativa, la lanciava come messaggera di pace tra gli uomini; essa, pur conoscendo le enormi difficoltà da incontrare, ubbidì e cominciò così una missione nuova in donna.

Un programma ben definito si rileva in quest'attività, che si può riassumere in tre punti:1. pacificare l'Italia per preparare il ritorno del papa a Roma; 2. la crociata; 3. la riforma. Fin dalle prime lettere di C. questi tre concetti si vanno precisando in relazione agli avvenimenti politici. Il ritorno del papa era una necessità assoluta per l'indipendenza della Chiesa e dell'Italia caduta in balia della Francia. Ad attenuare poi l'enorme pressione dello spirito guerresco di quell'epoca e liberare l'Italia dalle nefaste compagnie di ventura, era necessaria la crociata per rivendicare il sepolcro di Cristo. Infine era tempo che ai tanti mali travaglianti la Chiesa si ponesse un fine con una sana riforma, tante volte annunziata e mai validamente attuata. Programma questo non nuovo, ma che trovò in C. una volontà capace di tutto. C. va oltre la cerchia delle mura cittadine, si erge quale voce di Dio, quale vindice d'una giustizia superiore, e impone il suo voglio; ciò che suscitò gravi contrasti e dette luogo a persecuzioni.

Infatti i superiori dell'ordine domenicano, impressionati dal crescente entusiasmo, ma più dalla malevolenza d'una parte del clero regolare e secolare, e forse anche per ordini superiori, chiamarono C. a Firenze in S. Maria Novella, dove nella Pentecoste del 1374 si riunì il capitolo generale dei domenicani. Da una bolla di Gregorio XI del 1375 veniamo a conoscenza che in quel capitolo fu dato come direttore a C. fra Raimondo da Capua, discendente di Pier della Vigna, allo scopo preciso della crociata già indetta da Gregorio XI. Troviamo perciò la santa con numeroso seguito a Pisa nel 1375, indi a Lucca nel '76, dove compie per mandato pontificio la missione politica di non fare entrare nella lega contro il papa la Repubblica lucchese. Di Pisa, centro politico e marinaro, C. fece il suo quartiere generale per l'organizzazione della crociata. In Pisa (1° aprile '75) ottenne il dono massimo: di ricevere nelle proprie carni l'ultimo sigillo, le stimmate.

Intanto ella seguiva con ansia crescente la lotta iniziata da Firenze contro la Chiesa. La parte guelfa conoscendo la santità di C. e il suo potere presso il papa, spinse la repubblica a mandarla ambasciatrice ad Avignone per implorare pace. Ma gli avvenimenti precipitarono, e il papa lanciò la scomunica contro Firenze (marzo.'76). Il colpo, di estrema gravità, cadeva in pieno anche sugl'interessi commerciali, tanto da volgere a più miti consigli il partito della guerra, che vide col popolo l'unica salvezza in C. Essa, chiamata, va a Firenze nel maggio, e prosegue per Avignone (18 giugno '76)

L'emozione suscitata in Avignone per l'arrivo dell'italiana fu enorme. L'ambasceria fallì per la malafede dei Fiorentini, vergognatisi forse di farsi rappresentare da una donna.

Ma sin dalla prima visita di C. al papa, il tema principale è il ritorno a Roma. Gregorio XI aveva già manifestato il proposito di tornare in Italia, proposito per varî motivi mai attuato. L'intervento di C. è decisivo: il papa, rompendo gl'indugi e superando gl'intrighi di corte, decide di partire il 16 settembre 1376 per Roma, dove entra il 17 gennaio dell'anno seguente.

Nel '77 C. si adoperò molto per la pace fra i Salimbeni e Siena, recandosi in Val d'Orcia: ma l'obiettivo suo era Firenze, dove venne mandata dal papa. L'opera sua fu sommamente difficile per l'esasperazione degli animi che culminò nel tumulto dei Ciompi, in cui la vita di C. corse serio pericolo. Calmata la tempesta, riprese con più lena la missione di pace: questa venne sospesa dalla morte di Gregorio XI, ultimo papa francese, ma subito ripresa sotto Urbano VI. Ottenuta la pace tra Firenze e Roma (luglio '78), C. torna a Siena. I torbidi avvenuti durante il conclave, da cui uscì faticosamente eletto Urbano VI, non furono che avvisaglie d'una crisi estrema. Chi aveva dominato per 70 anni non era disposto a rinunciare alla sua egemonia, né la maggioranza del collegio cardinalizio era composta da uomini capaci di subordinare il loro nazionalismo allo spirito cattolico della Chiesa romana; fatale fu dunque il contrasto e lo scisma. Fu una lotta gigantesca che la Chiesa dovette combattere per 40 anni per affermare la sua universalità e cattolicità. C. ebbe piena la coscienza di questo senso dell'universale della Chiesa, e combatté per esso con estremo vigore.

Chiamata a Roma da Urbano VI (25 novembre '78), vi organizzò un cenacolo di anime elette raccolte da ogni parte d'Italia; con lettere consiglia il pontefice e invita i potentati d'Europa a rimanere fedeli al papa romano; in modo speciale scrive a Giovanna II dì Napoli, fautrice aperta del partito francese, per allontanarla dallo scisma; scrive lettere terribili ai cardinali italiani e francesi che hanno tradito la causa della Chiesa; interviene in concistoro per rianimare e spingere alla lotta; si consuma spasimante d'amore in vedere la Sposa di Cristo divisa e in armi; prega incessantemente, accetta ogni dolore sul suo corpo e offre di continuo la sua esistenza in riparazione ed espiazione del male. Il suo eroismo si sublima man mano che s'avvicina alla vetta del suo martirio. La sua agonia s'illumina così intensamente, la materia inerte e stanca è così dominata dallo spirito, da vincere qualunque più potente tragedia. A 33 anni, dopo aver gridato per tre volte sangue, sangue, sangue, restituì l'anima a Dio. (V. tav. CXLIV).

Discepoli. - Uno dei lati più interessanti e meno studiati della vita di C. è quello della sua famiglia spirituale. Dato il momento eccezionale in cui visse, il suo genere di vita, unico in donna, suscitò un movimento profondo negli spiriti. Da ogni parte chiedevano di porsi sotto la sua direzione spirituale persone d'ogni condizione sociale, anche famosi asceti. Vanno ricordati gli agostiniani Guglielmo d'Inghilterra, il Tantucci e Giovanni Terzo; i francescani Lazzarino da Pisa, Gabriele da Volterra, Angelo Salvetti, che più tardi fu generale del suo ordine; il vallombrosano Giovanni dalle Celle; i domenicani Tommaso della Fonte, Bartolomeo Dominici, Raimondo di Capua, generale dell'ordine nel 1380, Giovanni Dominici cardinale, Tommaso Caffarini; i senesi Neri di Landoccio dei Pagliaresi, Stefano Maconi, il Piccolomini, il notaio Guidini, il Malavolti; i fiorentini Canigiani, Soderini, Bonaccorso di Lapo, Giannozzo Sacchetti; tra le donne, Alessia Saracini, Lisa Colombini sua cognata, Bianchina Salimbeni, Clara Gambacorti e Maria Mancini di Pisa.

Fonti. - Pochi santi hanno una documentazione così completa come S. Caterina. Le fonti furono nel 1921 prese in esame da R. Fawtier, S. Catherine de Sienne. Essai de critique des sources. I. Sources hagiographiques, Parigi 1921, con risultati eccessivamente negativi; nella prefazione al secondo volume (Parigi 1930), dove si prendono in esame i documenti personali di C., l'autore è meno radicale.

Il primo tentativo di biografia risale a fra Tommaso della Fonte e fra Bartolomeo Dominici, i quali dal 1370 al 1374 scrissero alcuni quaderni oggi perduti, ma che vennero largamente usati e incorporati nelle biografie successive. Brevi notizie fino al 1374 sono in un anonimo fiorentino, che conobbe la santa a Firenze in quell'anno (cfr. Taurisano, I Fioretti di S. Caterina da Siena, Roma 1923, 1927; Fawtier, op. cit., pp. 217-33); altre notizie nei ricordi del notaio Guidini (cfr. Archivio storico italiano, Documenti, IV, pp. 25-47). Ma il vero biografo di C. fu il beato Raimondo da Capua. Il suo scritto, pubblicato nel 1398, ebbe il nome di legenda maior. Nessuna vita nel Medioevo fu scritta con metodo si direbbe così rigoroso, poiché a ogni fine di capitolo vengono citate le persone ancora viventi capaci di testificare i fatti. Fra Tommaso Caffarini, senese e coetaneo della santa, comprese che la dotta legenda di Raimondo non poteva divenire popolare, e ne curò un riassunto che va sotto il nome di legenda minor, colmando qualche lacuna, ma attenendosi fedelmente alla divisione della maior. Spinse altri discepoli a fare altrettanto, e compose un supplementum raccogliendovi un prezioso materiale sfuggito a Raimondo. Fonte importantissima è il processo di canonizzazione, preparato dal Caffarini a Venezia sotto la direzione della curia vescovile di Castello; il testo integrale è inedito, ma buona parte ne pubblicarono Martène e Durand in Amplissima collectio, VI, colonne 1238-82.

Scritti. - Di C. abbiamo un ricco epistolario (381 lettere) e un'opera spirituale: il Dialogo della Divina Provvidenza.

Alla sua morte i discepoli ne raccolsero le lettere: sembra che primo fosse il notaio Guidini. A questa s'aggiunsero presto la raccolta del Maconi, poi quelle del Pagliaresi, del Canigiani e in ultimo del Caffarini, il quale, coordinando le precedenti, ne redasse una che può chiamarsi uhliciale, i cui manoscritti si trovano nella comunale di Siena. Per l'autenticità delle lettere. Fawtier, op. cit., II. La prima edizione (Bologna 1492) consta di 37 lettere; l'edizione principe è di Aldo Manuzio (Venezia 1500), contenente 350 lettere, ristampata molte volte durante il 1500. Nel 1702-1713 uscì l'edizione del Gigli con note del Burlamacchi, ristampata spesso. L'edizione del Tommaseo (Firenze 1860) tentò con risultato dubbio l'ordine cronologico: fu ristampata dal Misciatelli e poi dal Ferretti. L'Istituto Storico Italiano ne sta ora curando un'edizione critica. Il Dialogo della Divina Provvidenza fu dettato da C. nell'autunno del 1378 a tre suoi discepoli; in esso la santa riassume e coordina tutta la dottrina spirituale che per anni aveva dato ai discepoli e disperso nelle lettere. Tre discepoli tradussero in latino il Dialogo, e furono il notaio Cristofano di Gano Guidini, Stefano Maconi, e, per pochi capitoli, il beato Raimondo da Capua. L'edizione a stampa (Brescia 1496, Colonia 1553, 1569, 1601, Ingolstadt 1583), che va sotto il nome del beato Raimondo, è invece la traduzione del Maconi. L'edizione principe del testo italiano (Bologna 1472) è attribuita a Baldassare Azzoguidi; seguono Napoli 1478, Venezia 1482, 1517 e spesso in seguito; Siena 1707, edita dal Gigli; Parma 1842; Bari 1912 e 1929, collezione degli Scrittori d'Italia, curata da Matilde Fiorilli; Firenze 1928, curata da I. Taurisano. Se ne hanno anche traduzioni in francese Parigi 1580, 1648, 1855, 1913), inglese (Londra 1519, 1896); tedesco (Bamberga 1761 e Münster 1808); e spagnolo (Avila 1925).

Le preghiere della santa, raccolte dai suoi discepoli negli ultimi anni della sua vita, sono in tutto 26. Furono pubblicate in appendice alle lettere nell'edizione di Aldo Manuzio (1500), e nelle successive edizioni del Dialogo, dal Gigli e nel 1920 dal Taurisano.

Bibl.: Per la ricchissima bibliografia rimandiamo, quanto alla parte antica, alla magistrale opera del card. A. Capecelatro, Storia di S. Caterina da Siena e del papato del suo tempo, 4ª ed., Siena 1878, e quanto alla parte moderna a I. Taurisano, Catalogus hagiographicus Ord. Praed., Roma 1918, pp. 31-32; fra i più recenti, sono anche da ricordare: A. T. Drane, The history of St. C. of S. and her companions, Londra 1887, 1915; E. Gardner, St. C. of Siena, Londra 1907. In questi ultimi anni gli studî si sono intensificati nel campo critico, e meritano speciale menzione quelli di C. Calisse, R. Motzo, E. Lazzareschi, M. Fiorilli, E. Sechendorff, P. Misciattelli, R. Rossi, L. Ferretti, P. Hwitaud, F. Valli, e il citato R. Fawtier. Di notevole importanza le biografie di G. Jorgensen, A. Bernardy, A. Curtaine, E. Leclercq, e E. De Santis-Rosmini. Ricordiamo anche le Letture Cateriniane (I, Siena 1928) nella università di Siena, le conferenze tenute alle Corporazioni dei Caterinati in Roma e in altre città d'Italia.

SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/caterina-da-siena-santa_(Enciclopedia-Italiana)/

Santa Caterina da Siena

Saint Catherine of Siena. Engraving after V. Salimbeni, 1588


CATERINA da Siena, santa

di Eugenio Dupré Theseider

Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 22 (1979)

Nacque a Siena, nel "popolo" di S. Pellegrino, della contrada dell'Oca, nei pressi di Fontebranda, in una numerosa e modesta, ma non povera, famiglia del "popolo minuto". Suo padre fu il tintore Iacopo di Benincasa; sua madre, la seconda moglie di lui, Lapa di Puccio di Piagente.

Due precisazioni s'impongono. L'una riguarda l'erronea usanza di parlare di una Caterina "Benincasa",quasi che fosse questo il suo nome di casato, laddove si tratta solo di un patronimico, non ancora divenuto cognome: e pertanto dobbiamo più correttamente chiamarla Caterina di Iacopo di Benincasa. L'altra questione, tuttora dibattuta, riguarda la sua data di nascita. Nella Legenda maior di frate Raimondo da Capua, che possiamo considerare la sua biografia ufficiale, troviamo, a proposito della sua morte (1380), la specificazione "ad tricesimum tertium aetatis annum, in quo ex hac luce migravit": dunque C. sarebbe nata nel 1347. Un altro biografa, frate Tommaso Caffarini (Legenda minor),fornisce la medesima data - assai probabilmente derivata dalla precedente leggenda - ma accompagnandola con un prudente circiter. Un Anonimo fiorentino, autore dei Miracoli della beata C., ci fa sapere che nel 1374 ella era "d'etade di venzette anni", e non pare che sia stato influenzato dalle due leggende suddette. Concordia dunque delle principali fonti, circa la data iniziale e quindi la durata della vita di C.: 33 anni. Robert Fawtier non presta però fede incondizionata a quella data di nascita e propone di arretrarla di circa 10 anni, ritenendo che così si spiegherebbero meglio una serie di episodi della vita di C., specie per i suoi primi decenni. Tale presa di posizione è stata sottoposta a serrata critica (Jordan, Mandonnet, Taurisano), e si è compreso che non vi è motivo di escludere che C. sia effettivamente nata nel 1347 e morta a 33 anni. Gli è che i suoi primi biografi, piùsolleciti nell'esaltare la santa che non accurati nel precisarne la cronologia, arricchirono il constatato dato di fatto mettendolo in parallelo con pie "conformità",come quella con gli anni di Gesù Cristo, forse, ma certamente con la durata del ritiro nel deserto di Maria Maddalena, al culto della quale la C. prestava una particolare devozione.È tradizione ch'ella inclinasse assai per tempo verso una vita mistico-contemplativa. All'età di sei anni, trovandosi nella località senese di Vallepiatta, avrebbe avuto una visione soprannaturale, di Cristo benedicente in trono fra santi, "secondo che veduti gli aveva per le chiese dipinti",e ne sarebbe restata sì impressionata da darsi a pratiche ascetiche e a far voto di verginità: primo abbozzarsi di una nascente esperienza mistica. Dodicenne, i genitori pensarono di maritarla e C., sotto l'influsso della sorella Bonaventura, attraversò una assai modesta "crisi di vanità",giungendo perfino a tingersi i capelli. Ma la morte prematura della sorella la scosse al punto di farla decidere di mutar vita. Impossibile, e qui fuori di luogo, cercar di precisare le tappe e i modi del suo procedere verso un ambito scopo: la vestizione dell'abito delle terziarie domenicane, allora dette "mantellate",associazione di pie donne di condizione vedovile. Fu la prima vergine che entrasse a farne parte, sul finire del 1364 o nel 1365.

I suoi biografi ci dicono delle difficoltà che C. ebbe a superare, a questo proposito, in famiglia, dove si tentò invano d'indurla a vita "mondana",o che tale ad essa sembrò. Infine riuscì ad ottenere nella casa paterna una specie di cella domestica, dove passò circa tre anni di vita ascetica e meditativa. Naturalmente ebbe anche i suoi confessori e guide spirituali, tutti domenicani: il fiorentino frate Angelo degli Adimari, il senese fra' Tommaso della Fonte - parente acquisito di C. ed anche suo familiare, nella casa di Fontebranda - e poi frate Bartolomeo Dominici, che intuì per primo l'ingegno e la viva spiritualità di lei.

In quegli anni C. sviluppò l'intelligenza, iniziò la sua esperienza mistica, si formò una cultura non superficiale, soprattutto grazie al diuturno contatto con i padri domenicani e anche la consuetudine con religiosi di altri Ordini: francescani, agostiniani, gesuati. Da menzionare in modo particolare due spiccate personalità di religiosi: l'inglese ed eremita agostiniano Guglielmo Flete, persona assai istruita, e il vallombrosano Giovanni dalle Celle, anch'egli di buona cultura. C. apprese ben presto a leggere il breviario (in latino?) e le vite dei santi Padri (probabilmente nella versione del Cavalca), a lei modelli, queste, di perfezione. La colpì in special modo, fin dall'infanzia, la storia di s. Eufrosina, la vergine che si acconciò da uomo per poter vivere da cenobita nel deserto, fra gli altri monaci. Non è un caso se uno dei discepoli a lei più cari, Neri di Landoccio Pagliaresi, compose in versi una Istoria di sancta Eufrosina.

Proprio a tre religiosi del convento di S. Domenico di Siena dobbiamo i testi fondamentali per la biografia di Caterina.

Ne inizia la serie il già menzionato fra' Tommaso della Fonte, con certi suoi quaterni (chiamati poi Miracula)in cui venne annotando, per circa un decennio e fino al 1374, ciò che osservava e sentiva della sua penitente e della sua esemplare vita mistica. Purtroppo questo diario, insostituibile fonte per gli anni dell'adolescenza di C., non è giunto sino a noi, ma di esso poté ancora valersi frate Raimondo da Capua per scrivere, fra il 1385 e il 1389,la citata Legenda maior, grossa opera, condotta con notevole impegno critico (per esempio, cita scrupolosamente i suoi informatori e testimoni), ma spesso incerto quanto alla cronologia.

Nel primo decennio del secolo XV il senese fra' Tommaso d'Antonio Caffarini si dedicò totalmente a favorire il culto di C., compilando due opere nettamente agiografiche e con finalità edificante: la Legenda minor o abbreviata, fedele compendio di quella "maggiore",e un Supplementum ad essa, con lo scopo dichiarato "ut quidquid inveniri potest ne depereat de dictis vel factis suis" (e cioè di C.), per il che egli adunò materiale da ogni parte, restando però sempre un impreciso e insieme prolisso narratore.

Egli fu anche l'anima del cosiddetto Processo Castellano, inchiesta che deriva il nome dall'aver avuto il suo centro in Venezia (diocesi di Castello) negli anni 1411-1416. Furono allora raccolte 26 deposizioni, di religiosi e di laici, circa le virtù di C. e il culto che il popolo le veniva già tributando: non si tratta a ogni modo di un vero processo di canonizzazione, che si avrà solo nel 1461, per merito di papa Pio II.

Tutto fa pensare che C. non fosse temperamento di anacoreta; e forse non sarebbe stata nemmeno adatta alla vita claustrale. L'attiravano invece le necessità e le vicende del prossimo, e la possibilità di aiutarlo cristianamente. Non è senza significato se intorno a lei si formò spontaneamente la cosiddetta "famiglia": un insieme elettivo di poche decine di persone, profondamente religiose e di una certa cultura e dottrina, tutte animate da un medesimo ideale di vita, secondo lo spirito; gruppo non veramente organizzato al modo clericale, ma pur unito in maniera commovente a C., la "mamma", che a sua volta era assai legata a loro, come dimostrano numerose sue lettere. Ne facevano parte uomini e donne, sia laici sia religiosi, e non tipicamente solo contradaioli di Fontebranda, ma di ogni parte della città, del contado e della Toscana. Speciale importanza ebbero in questo cenacolo quattro o cinque persone di stato laicale, che si possono considerare segretari della santa e che più specialmente le furono accanto, come esperti nello scrivere sotto dettatura. Erano quasi tutti di nobile estrazione e senesi: Neri di Landoccio de' Pagliaresi, poi Stefano di Corrado Maconi, Francesco di Vanni Malavolti, poi il fiorentino Barduccio di Piero Canigiani, e, altro senese, Cristofano di Gano Guidini, particolarmente adatto a fungere da segretario in quanto era di sua professione notaio. Si può dare per certo che C. si avvantaggiò molto dal lato culturale dell'ininterrotta consuetudine con loro.

Non abbiamo alcun appiglio per individuare, anche solo in via d'ipotesi, il momento in cui C. incominciò ad occuparsi di politica, e cioè della vita attiva nel campo dei rapporti umani, "mondani": forse intorno al 1370. Il Fawtier non esclude che vi siano stati rapporti fra lei e il papa Urbano V, morto il 19 dicembre di quell'anno, nel qual caso si potrebbe pensare a qualche sua esortazione o rampogna, connessi o col ritorno del papa a Roma, oppure con il successivo abbandono della città, già motivi, come è noto, per l'animosa azione di Brigida di Svezia. Nulla di simile tuttavia risulta nel nostro caso.

I contatti di C. col nuovo papa Gregorio XI si dovettero avviare abbastanza per tempo, e in modo indiretto. Ebbero luogo attraverso due alte personalità ecclesiastiche: Pietro d'Estaing, cardinale d'Ostia, e Berengario abate di Lézat, ambedue inviati dal papa in Italia. C. fu in rapporti diretti, forse personali, ma comunque epistolari, con ambedue, in date purtroppo non precisabili con esattezza. Con il Lesatense vi è stato un vero scambio di lettere: in una di queste (n. 109) C. augura al cardinale che abbia "fame" di vedersi spiegare il gonfalone della santissima croce. È questo uno dei primi accenni nelle lettere, circa la crociata.

A questo proposito va citata una ben nota lettera, nella quale Giovanni delle Celle, scrivendo a una certa suora Domitilla - la quale aveva chiesto il suo consiglio circa il proposito di recarsi alla crociata, seguendo l'incitamento di C. -,risponde sconsigliandola nettamente (Nel dispregio del mondo. Collazione dell'abate Isaac e Lettere del b. Gio. delle Celle..., Milano 1839, pp. 296-303). È interessante notare che la lettera è datata 1º luglio del 1372,e ci permette quindi di supporre che C. potesse avere già qualche anno prima iniziato a far propaganda per questa idea, che l'avrebbe accompagnata per tutta la vita. Della crociata si parla anche in una lettera (n. 28) che, a quanto pare, nell'inverno 1373-74 C. mandò a Bernabò Visconti, con il quale (e con la famiglia del quale) ella intratteneva allora rapporti epistolari. Tale scambio di lettere con la corte viscontea testimonia che C. agli inizi degli anni Settanta era conosciuta anche fuori di Siena, come donna di santa vita e con la quale ci si poteva confidare, e che lei stessa aveva preso contatto con la realtà politica del tempo. Ad ogni modo, fu l'inizio di quella che la Denis-Boulet chiama la sua "carriera politica". A tale nuova esperienza contribuiva anche il mondo cittadino senese. Ne dà prova la lettera (n. 123) che C. scrisse ai reggitori di quel Comune.

Il 1374 fu per C. anno molto importante anzitutto perché entrò in diretti rapporti con papa Gregorio XI. Poco prima della domenica delle Palme (26 marzo), ella scriveva, da Siena, a Bartolomeo Dominici e a Tommaso Caffarini, che il papa "à cominciato a excitare [sic] l'occhio verso l'onore di Dio e della santa Chiesa",inviando a lei il prelato spagnolo Alfonso di Valdaterra - già stato confessore di s. Brigida di Svezia (morta il 23 luglio dell'anno precedente) per invitarla a fare "speciale orazione" per il papa e la Chiesa, "e per segno mi recò la santa indulgentia". È da ritenere che tale missione avesse uno scopo esplorativo e sia stata voluta dal papa stesso, che voleva avere informazioni sicure sul conto della mantellata senese, la cui fama gli era certamente pervenuta, e forse anche accompagnata da commenti e dicerie non proprio benevoli. E può anche darsi che intendesse ricorrere a lei in una mansione del tutto particolare e assai gelosa: quella di subentrare alla visionaria svedese nella qualità di "rivelatrice" della volontà di Dio, soprattutto in relazione con la difficile questione dell'abbandono di Avignone e del ritorno a Roma. Naturalmente C. non mancò di scrivere al papa ponendosi a sua disposizione, ma cogliendo anche l'occasione per raccomandargli la causa della crociata, il "santo passaggio". Ma la lettera non è giunta fino a noi.

Nella primavera dello stesso anno, C. venne convocata d'autorità davanti al Capitolo generale dell'Ordine dei frati predicatori, a Firenze. Vi accenna il già citato Anonimo fiorentino, nei suoi Miracoli della beata C.; purtroppo non ci dice nulla né sul movente della convocazione, né sull'andamento dell'inchiesta, ché di questa si dovrebbe esser trattato, ed è assai probabile che fosse stata decisa per le chiacchiere che dovevano correre sul suo conto. Sembra però da escludere che si svolgesse un vero processo inquisitorio, vertente cioè sull'ortodossia della mantellata senese (ad esempio, circa i suoi possibili rapporti con l'ambiente degli spirituali). Se inchiesta vi fu, la conclusione dovette esserle favorevole; solo che venne deciso di porle accanto, come direttore spirituale, frate Raimondo da Capua, perché "la governi e corregga come gli parrà opportuno".

La chiamata a Firenze significò una vera svolta nella vita di Caterina. Non è un caso che iniziasse allora la serie dei suoi viaggi, il suo apostolato itinerante e, anche, il suo interessamento per la politica.

Ritornata a Siena, C. vi trovò la peste. Dalla descrizione che ne lasciò Raimondo, sembra che si trattasse di una epidemia d'una certa gravità. Non risparmiò la "famiglia" e i congiunti della santa. Ella medesima, racconta l'Anonimo fiorentino, credé di morire e ne ebbe "smisurata letizia". In un raptus particolarmente intenso, la Vergine le avrebbe fatto la promessa che avrebbe ancora procurato l'eterna salvezza a tutta una moltitudine di gente.

Una volta finita la peste, C. accettò l'invito di recarsi a Pisa, pervenutole da parte del capitano generale e difensore di quel Comune, Piero Gambacorti, il quale le aveva scritto a nome di alcune "sante donne". L'accompagnò frate Raimondo: poiché egli figura ancora a Siena il 20 genn. 1375, il viaggio avvenne dopo quella data. A Pisa C. prese dimora nella casa del nobile Gherardo de' Buonconti, sul lungarno, accanto alla chiesetta di S. Cristina, dove, il 1º d'aprile, avrebbe avuto luogo il prodigioso fatto della stimmatizzazione, rimasta però senza tracce, della santa, presenti i due fedelissimi Bartolomeo Dominici e Raimondo. C. non ne fa mai alcun accenno.

Durante il soggiorno pisano C. ricevette la visita di un ambasciatore della regina di Cipro che si recava ad Avignone per sollecitare il papa alla crociata. Con ogni probabilità l'ambasciatore cipriota richiese l'incontro non già perché la fama di C. fosse giunta alla sua isola, ma perché a Pisa fu informato dello zelo con cui la mantellata si era dedicata alla crociata.

Del soggiomo pisano di C. è noto, oltre alla sua visita al monastero certosino dell'isola della Gorgona, un episodio che si riferisce a Giovanni Hawkwood, l'Acuto, il noto capitano di ventura, accampato presso la città. In una loro lettera (giugno 1375), due inviati fiorentini riferiscono alla Signoria di aver incontrato Raimondo che, insieme con un altro, andava al campo dell'Acuto, e portava con sé una lettera di C. (n. 140), a questo indirizzata, per incitarlo a partecipare alla crociata; e pare che tanto l'Acuto quanto i suoi "caporali" ne avessero preso impegno formale, per iscritto e autenticato "di loro suggelli".

Ricco, come s'è visto, d'interesse, il soggiomo a Pisa lo diviene ancor più se si ricollega, come tutto fa credere possibile, alla più nota delle "esperienze mistiche" cateriniane: quella connessa con il supplizio capitale di una persona innominata, ma che la didascalia della lettera 273 qualifica come perugino e il Caffarini chiama col nome di Nicolò di Toldo. A questo evento il Fawtier dedica un intero capitolo, certamente fra i più originali e sconcertanti. Documenti d'archivio senesi testimoniano che un Niccolò di Toldo, perugino, venne in Siena arrestato e sottoposto a severa inchiesta, per motivi che si possono ritenere connessi con il moto anticuriale che proprio allora si avviava ed è probabile che egli abbia intrigato in Siena a favore della Chiesa. Di lui s'interessò personalmente un alto dignitario ecclesiastico, vicario generale di Perugia, l'abate di Monmaggiore, e ne esistono le prove che collocano il fatto nel giugno 1375. Nessuna prova, però,della sua condanna e del supplizio capitale. C., scrivendo a frate Raimondo la celebre lettera, non ne fa il nome ma dice solo "colui che vi sapete". Abbiamo almeno due dubbi: sull'identità del condannato; sull'avvenuto suo supplizio (non è da escludere che l'intervento dell'abate di Monmaggiore sia valso a salvargli almeno la vita). E poi: Caterina nel giugno era a Pisa, e il supplizio avvenne a Siena. È possibile che C., attesa, come tutto fa pensare, l'importanza del fatto, si sia mossa appositamente da Pisa per perorarne la causa, o per essergli accanto nel supremo momento. Il Fawtier, che precedentemente aveva ritenuto trattarsi nientemento che d'un falso, autore frate Tommaso Caffarini, ha poi finito per ritenere autentica la lettera, ma al tempo stesso la ha presentata come il resoconto di una visione, addirittura telepatica, avuta da C., di un altro supplizio capitale, per cause politiche, quello del noto poeta fiorentino Giannozzo Sacchetti, decollato in Firenze nel 1379.

Nel 1376 C. si recò ad Avignone presso il papa Gregorio XI: è questo l'avvenimento più noto della sua vita "politica",e quello su cui si è più discusso.

L'interpretazione del viaggio è resa ardua da alcuni interrogativi che non trovano soddisfacente risposta. Essi riguardano anzitutto il movente; poi i rapporti fra C. e il papa, essendo essa in Avignone; poi ancora il risultato concreto di tanto impegno. Per il movente del viaggio si è pensato a tutti gli scopi perseguiti dalla santa: la crociata, la pacificazione in Italia, il ritorno della Curia papale a Roma, la riforma della Chiesa; in più la questione della fondazione di Belcaro. Si condizionano l'un l'altro, in modo intricato. A quanto pare, predomina la crociata: ancora all'inizio del 1376 C. continuava a credere, non solo alla sua possibilità, ma anche ai suoi effetti sicuramente positivi, e il Fawtier constata in lei "una ignoranza e una incomprensione totale della situazione"; dice inoltre, contraddicendosi, ch'ella "non è un agente qualificato della Santa Sede nel campo della politica",e "non ha nulla a che fare con la lotta politica che oppone il papa alle città italiane". Ingeneroso può dirsi il giudizio di Fawtier su C., ma non ingiusto; effettivamente ella aveva una visione tutta sua dello stato di cose: vedeva la politica in modo sentimentale (Getto).

Il viaggio ad Avignone fu fatto, presumibilmente per mare, in due tempi: dapprima (marzo o aprile 1376) vi andò frate Raimondo con alcuni della "famiglia"; poi, nel giugno, C. con gli altri. Furono forse tutti ospitati nel palazzo papale, e il soggiorno avignonese durò dal 18 giugno alla seconda metà di settembre del 1376.

Senza dubbio la necessità più urgente era quella di porre fine alla ribellione delle città italiane, e soprattutto di Firenze, che ne era centro e focolaio, e per questo era stata colpita da interdetto. Attira la nostra attenzione in modo del tutto particolare ciò che C. e Raimondo erano in grado, e solo loro, di riferire al papa circa i propositi dei Fiorentini: singolare e infelice vicenda che, in quanto documentata, si può esporre in modo schematico.

C. aveva impiantato la questione in modo errato, presentandosi come mediatrice fra il papa e i Fiorentini e assumendo, in proprio, degli impegni su cui non c'era alcun vero accordo e che ella non poteva mantenere. Il curioso è che, chiudendo una lettera ai Signori di Firenze (Pasqua 1376), aveva fatto l'assai sensata affermazione: "grande simplicità sarebbe d'aspettare e fidarmi di quello che io non ò, né sono secura d'avere". Èproprio ciò ch'ella fece. Certamente un incontro in Firenze stessa, e prima della partenza per la corte papale, deve essere avvenuto fra C. ed i "Signori" (forse i soprastanti della Parte guelfa, come suppone il Fawtier). La santa stessa ne riepilogherà più tardi la vicenda: la condizione da lei posta, che i Fiorentini si lasciassero presentare al papa "come figliuoli morti",cioè rassegnati alla sua volontà; la "lettera della credenza",cioè le credenziali, da lei richieste ma non ottenute; il patto che, venendo ad Avignone gli inviati ufficiali di Firenze, "noi conferissimo insieme d'ogni cosa"; e l'intesa "che questo si faccia mai per altra mano che per servi di Dio"; infine la conclusione sfiduciata: "egli s'è fatto tutto 'l contrario, perché si è seguito e' modi astuti del mondo, facendo altro in effetto che non s'era porto con la parola". Gli inviati fiorentini vennero effettivamente ad Avignone, ma la santa non poté nemmeno parlar loro. Fallimento completo, dunque, nei riguardi sia del papa sia di Firenze, della mediazione sì incautamente offerta da Caterina.

Per quanto riguarda poi i rapporti con il papa, appare fuor di discussione che essa si sia incontrata con lui, di persona, anche se il Fawtier non lo ritiene provato né, forse, probabile; in quanto il fatto che, avendo C., pur stando in Avignone, scritto al papa ben quattro lettere, dimostrerebbe che ella non riusciva a vederlo e parlargli di persona. Al che si potrebbe opporre che tali lettere (o almeno una tra esse) possono essere state scritte, e lasciate dopo il colloquio al papa, perché potesse riflettervi su.

Che ella fu ricevuta dal papa è affermato da frate Raimondo, il quale narra di aver fatto da interprete fra i due. È più che probabile che si sia parlato di Firenze, ma il papa si sarà accorto ben presto che C. non aveva le idee chiare in fatto di politica: si era tenuta su un piano prettamente religioso e spirituale per sistemare una questione del tutto "temporale". Gli è che la sua concezione della politica, dice il Fawtier, era assolutamente "elementare".

Raimondo da Capua, riferendosi probabilmente al primo incontro col papa, ne cita il commento conclusivo: "credimi, Caterina, ti hanno ingannata o t'inganneranno. Non manderanno nessuno, oppure, se invieranno un'ambasceria, sarà tale da risultare inutile". Questa dunque la delusione patita da C., a proposito di uno degli scopi del suo viaggio. Secondo il Fawtier ella sarebbe stata giocata, sia dal papa sia da Firenze, l'uno altrettanto privo di scrupoli quanto l'altra. Il peggio fu certamente che la fama dell'accaduto deve aver creato o consolidato nella Curia uno stato d'animo sfavorevole per Caterina.

Significativi, al riguardo, sono anche due episodi del soggiorno avignonese: l'interrogatorio cui fu sottoposta da parte di tre illustri teologi - evidentemente su incarico del papa - e che riguardò i suoi rapporti con Firenze, ma soprattutto la sua ortodossia. Le risposte e il comportamento di C. dovettero però riuscire così convincenti, che i dubbi sulla sua santità di vita disparvero e quei prelati poterono dare su di lei un giudizio del tutto favorevole; il papa stesso avrebbe commentato, parlando con il Casini, che, se quei tre dottissimi non avessero trovato la mantellata così solidamente fondata nella fede, "ella non avrebbe fatto mai un peggiore viaggio". Parole, queste e tutto l'episodio, che parrebbero da ricollegarsi a quella atmosfera di dubbio e di diffidenza che, due anni prima, aveva provocato la chiamata davanti al capitolo generale di Firenze.

Il papa sarà rimasto deluso anche da un altro punto di vista: aveva sperato, soprattutto, di trovare in lei - come abbiamo già detto - una veggente, che gli potesse rivelare la volontà divina riguardo alle decisioni che doveva prendere, particolarmente circa il ritorno a Roma.

Veramente, non è che C. tacesse del tutto. Le sue lettere alludono più volte al "santo proponimento" che il papa aveva già preso, proprio riguardo al suo "avvenimento". Nella lettera 229, scritta forse ancora da Firenze, ella fa un interessante accenno ad una precisa richiesta del papa: "Voi mi dimandate dell'avvenimento vostro, e io rispondo e dico da parte di Cristo crocifisso che voi veniate". Tono nettamente da "rivelazione" ha la lettera 255: il papa ha chiesto a lei che gli palesi la volontà divina, e C. ("costretta so' dalla prima dolce verità di dirlo") gli trasmette veri e propri ordini: "la volontà sua, padre, è questa e così vi dimanda" e poi ripete: "la volontà sua si è questa, e così vi domanda...",poi, "ancora dimanda la dolce volontà di Dio...". La lettera chiude in tono sconsolato (perché, a quanto pare, il papa non le aveva più dato udienza): "volentieri l'arei detto alla vostra propria persona... quando piacerà alla vostra santità ch'io venga, verrò volentieri". E c'è un altro passo importante (lett. 233), riferibile agli ultimi giorni prima della partenza per Roma. Il papa aveva chiesto a C., attraverso frate Raimondo, "che io pregasse Dio se doveste avere impedimento, e io già n'avevo pregato... non vedevo né morte né pericolo alcuno". Insomma, se ella sul piano della politica aveva nettamente fallito, è da riconoscere che nella sua mansione di "rivelatrice" non dovette mancare del tutto alla fiducia del pontefice.

La tarda estate del 1376 fu sotto il segno dell'incertezza e dell'ultimo combattimento. Il papa continua a chiedere lumi e C. non si tace: "Pregando io el nostro dolce Salvatore per voi, sì come mi mandaste dicendo, manifestando Egli ch'io dicessi a voi che voi doveste andare",e dicendo Cristo a lei: "digli sicuramente che questo ottimo segno li dò... che quanti più contrarii li veranno, e più li sarà contradetto ch'egli non vada, più si sentirà cresciare una fortezza... che è questo contra 'l modo suo naturale" (lett. 238). Ribadisce in altra (lett. 239): sia "forte e perseverante ... non sia fanciullo timoroso, ma virile",sia "uomo fermo e stabile" e segua il consiglio dei servi di Dio. Parole dure, queste, e anche troppo franche. È probabile che il papa se ne adontasse e rifiutasse di riceverla più: ne sarebbe indizio il tono attristato e ansioso delle quattro lettere che, sempre stando ancora in Avignone, ella gli manda, e chiede che le dia udienza per l'ultima volta, prima che ella se ne parta.

Èun punto questo, indubbiamente importante, ma anche, fin da quel tempo, soggetto a varie interpretazioni. Raimondo attribuisce all'intervento di C. un valore decisivo per l'abbandono di Avignone, e si esprime così: "ipsa eum inducente",quasi che il papa non vi avesse già pensato di per sé. Bartolomeo Dominici racconta (nel Processo Castellano)del voto fatto dal papa in segreto ma mirabilmente conosciuto da C., e da lei rivelatogli. Per Stefano Maconi (anch'egli nel Processo) la santa si sarebbe limitata a rafforzare il proposito del papa, "ipsa solummodo confortante". Concordano dunque nel sottolineare una certa funzione persuasiva sul papa. Il fatto è che, dopo il ritorno della Curia a Roma, si sarà mosso alla mantellata l'addebito di aver causato così, più o meno direttamente, la grande crisi dello scisma e quindi ne avrebbe avuto, in certo modo, la corresponsabilità. Comprensibile la cura d'attenuarne la portata.

Caduta in disgrazia presso il papa e non più ammessa a parlargli, fatta oggetto di una sorta di congiura del silenzio, C. decise allora di abbandonare per qualche tempo Avignone e prender contatto con Luigi, duca d'Angiò, fratello del re Carlo V di Francia, per convincerlo a non ostacolare la partenza di Gregorio XI da Avignone. A quanto pare l'Angiò era devoto di C., la fece venire al castello di Roquemare e sembra che l'avesse fatta invitare dal re a Parigi. Da rilevare,a questo punto, il riapparire del tema della crociata: l'Angiò promise a C. che vi sarebbe andato a spese proprie, anzi come capo della spedizione. Quello della crociata, stando a Rainiondo da Capua, sarebbe stato addirittura il motivo principale, quello vero, del viaggio di C.; e viene da chiedersi se la visita a Luigi d'Angiò non sia stata programmata proprio con questo intento.

Ritornati ad Avignone, C. ed i suoi partirono alla volta dell'Italia, non sappiamo se prima o dopo la partenza del papa e della corte. Una cosa è certa, che se ne andarono per proprio conto, probabilmente per via di terra (Marsiglia, Tolone, poi Varazze, dove sostarono brevemente, e la tradizione se n'è conservata sul luogo). Una sosta prolungata fu fatta a Genova, dove la santa e i suoi vennero ospitati dalla nobildonna Orietta Scotti. A causa d'una malattia del Maconi e del Pagliaresi, il soggiorno si protrasse per un mese. Sembra che, sostando il convoglio papale in quel porto, i due s'incontrassero ancora. Raimondo afferma che il papa avesse mutato di propositi, e C. avrebbe ancora una volta sostenuto la sua volontà vacillante. Non ne abbiamo alcuna prova, eccetto una preghiera "fatta per la detta vergine a Genova per removere papa Gregorio dal proposito di tornare a dietro". Così la didascalia dell'orazione; e nel testo si prega Dio che il papa "non ascolti i consigli della carne... e non si spaurisca per niuna aversità". Non vi è motivo di dubitare della preghiera, ma sì dell'incontro e colloquio fra il papa e C., più o meno fantasioso, e certamente non comprovabile.

Per quel che riguarda la partenza del papa da Avignone, quando questa apparve irrevocabile, venne fatto, nell'ambiente avignonese, un estremo tentativo per trattenerlo, nella forma di uno scritto pseudoprofetico, inviatogli - almeno così si diceva - da parte di un eremita in fama di santità e trasmesso dal papa a C.: vi si prospettava a Gregorio XI la morte per veleno, se fosse partito per Roma. Lo apprendiamo da una lettera di C. (n. 239), tra le sue più vive e battagliere.

Il viaggio fu fatto: partito da Avignone il 13 settembre, il papa dopo la sosta a Genova (18-28 ottobre) sbarcò a Corneto (il 6 dicembre) e di qui mosse per Roma ove entrò il 17 genn. 1377. Esaurite dunque tutte le possibilità d'una politica, diciamo, "secolare" - intrapresa comunque con una candida semplicità -,C. si mette in disparte per qualche tempo: più esattamente, si dedica a un programma più concreto, perché limitato alla sua patria cittadina.

La vediamo chiedere al Consiglio generale del Comune di Siena l'autorizzazione ad accettare il dono, fattole da un ricco cittadino, delle rovine di un fortilizio, ormai in disarmo, della cinta difensiva della città: C. assicura,e lo dimostra, di aver già ottenuto dal papa il permesso di crearvi un convento di monache. Si tratta di Belcaro, e d'un progetto che C. meditava da anni: il Fawtier ha supposto addirittura che, appunto per ottenerne l'autorizzazione del pontefice, C. si sia recata ad Avignone; osserva anche che si tratterebbe di una fondazione d'impronta non tipicamente domenicana, bensì piuttosto francescana, come parrebbe denotare il nome che le fu dato, di S. Maria degli Angeli. Il 15 apr. 1377 C. ne aveva già preso possesso; ma stette là per breve durata: il 25 faceva ritorno a Siena, e iniziava, come tre anni prima, un suo viaggio nella parte meridionale del contado, con lo scopo di ricondurre la pace fra i capi di due rami rivali d'una medesima famiglia, Cione di Sandro e Agnolino di Giovanni dei Salimbeni, che aveva le sue estese terre nella Valdorcia, e il centro di esse nell'imponente castello di Tentennano, "la Rocca".

Con interesse osserviamo che, anche in questa occasione, la presenza di C. nelle terre di una delle grandi famiglie del contado destò, nei governanti senesi, il sospetto e timore di un "trattato", cioè di un complotto, non meglio specificato. Anche questa volta - e con maggiore perentorietà, dato che si trattava d'una zona d'importanza politico-militare (sul confine dello Stato pontificio) - si diede ordine a C. di ritornare a Siena. Sembra che non avessero tutti i torti. Nella Legenda maior Raimondo ci informa che, dopo qualche settimana passata alla "Rocca",C. aveva inviato lui al papa, per proporgli "alcuni buoni trattati, vantaggiosi per la Chiesa di Dio, purché ben compresi". In maniera convincente, il Fatwier suggerisce che tali intrighi, che ci sembrano inconcepibili se attribuiti a C., possono benissimo aver fatto capo a Raimondo, del quale sappiamo ch'era in contatto con Niccolò Soderini, influente personaggio della Parte guelfa fiorentina, cioè il partito della Chiesa, e Siena stava ufficialmente con Firenze nella guerra contro la Chiesa. Logico che si pensasse a qualche cospirazione che facesse capo - ad esempio - ai Salimbene: e si sarà fors'anche sospettato di C. stessa. C. era a conoscenza di questi sospetti e dichiarava che i soli "trattati" cui tendevano lei e i suoi compagni erano "sconfiggere il dimonio e vollergli la signoria ch'egli ha presa dell'uomo" (lett. 122).

Dunque, commenta assai bene il Levasti, C. e gli amici suoi, oltre che predicare la semplice salvezza delle anime, elaborano "trattati",cioè "piani e disegni politici". Non avrebbe potuto essere altrimenti: nel predicare "Cristo potenza di Dio e sapienza di Dio, la santa imponeva "una regola di vita assoluta, e quindi un determinato modo di comportarsi con gli uomini, e cioè un sistema di società, e per ciò una politica. Scindere la vita civile dalla religiosa non è possibile, quando la religione è dominatrice dell'animo". Per C. "una politica separata dalla religione non esiste, perché la politica s'identifica con la religione". Dall'accenno fatto da frate Raimondo si può dedurre che "la vergine considerava i trattati politici come parte, o conseguenza, del vivere cristiano, e che per lei non solo una politica separata dalla religione non aveva ragione di essere, ma neppure la concepiva come possibile nell'ambito del Cristianesimo".

"A mezzo marzo" del 1377 C. si recò a Firenze e il cronista Marchionne di Coppo Stefani (in Rer. It. Script., 2 ed., XXX, 1, a cura di N. Rodolico, p. 306) parla di lei con evidente simpatia. Afferma che C. più volte si recò alla Parte guelfa per dire "che l'ammonire era una cosa buona perché avrebbe fatto finire la guerra" (ma ritiene che lo dicesse, non tanto perché ne fosse convinta ma perché quelli della Parte glielo avevano suggerito). Sul suo conto si parlava molto in Firenze: alcuni la ritenevano una profetessa, altri un'ipocrita e addirittura mala femmina. Marchionne di Coppo Stefani non accenna a un particolare che troviamo nel Maconi: ai discorsi ch'ella avrebbe tenuto ai Priori ed agli Otto della guerra; ma è probabile che si tratti d'un'invenzione di lui, così come c'è da dubitare della sua affermazione che "quasi tutta la città" ne fosse commossa e aderisse in mirabile modo al "sano consiglio" della santa. Il 27 marzo 1378 moriva papa Gregorio XI. In punto di morte, racconta il Gersonio (A. Capecelatro, C. da S. e il papato del suo tempo, Roma 1977, p. 237), il pontefice avrebbe "esortato" i presenti a non fidarsi mai di uomini e donnette (mulierculae), che, sotto la veste della pietà, raccontano le loro visioni immaginarie: egli stesso se n'era lasciato abbindolare, trascurando la saggia opinione dei suoi consiglieri, e col risultato di esporre la Chiesa ad uno scisma ormai imminente. Parole che si riferiscono certamente a C., ma forse anche a Brigida di Svezia, e che concordano con il peggioramento dei rapporti fra lui e la mantellata.

Seguì poi la tormentata elezione di Urbano VI. C., che si trovava tuttora a Firenze, se ne rallegrò, probabilmente perché conosceva il Prignano fin dai tempi di Avignone e sapeva della sua onestà e dirittura di comportamento: sperava che con lui si sarebbe avuta la pace in Italia e per conseguenza la riforma della Chiesa e forse anche la crociata.

Poteva interpretarsi come un buon indizio anche la decisione fiorentina che finalmente si rispettasse l'interdetto nelle chiese della città. Non vi mancarono però altri momenti difficili: il 22 giugno si scatenò una sommossa cittadina, il tumulto dei Ciompi. Ne abbiamo sobria notizia in una lettera della santa, che corse allora un rischio mortale. Raimondo ci informa che ella venne poi indotta dai suoi familiari ad abbandonare la città per un rifugio più sicuro; e, stando là, apprese che la pace fra il papa e Firenze era stata firmata (18 luglio 1378). Avrebbe potuto allora ritornare in Siena, ma tardò a farlo perché temeva, o temevano i suoi familiari, che venisse male accolta dai Senesi.

Comunque, nella seconda metà di agosto la troviamo in patria, per l'ultima volta. C'è quasi la certezza che dedicasse l'estate e fino all'ottobre, alla raccolta ed elaborazione del materiale che era venuta adunando per comporre il Libro (o Dialogo).Solo allora esso nasceva come opera letteraria.

Era anche un modo di sostenersi moralmente, in tempi difficili e che si delineavano sempre più minacciosi per la Chiesa. C. sente il pericolo, inerente anche al contegno e comportamento del nuovo papa; gli scrive lettere appassionate e ricche di consigli, si dichiara pronta a combattere, si propone di venire a Roma (senza esserne stata invitata) per rendersi utile, soprattutto da quando, il 20 sett. 1738, a Fondi, i cardinali dissidenti hanno eletto l'antipapa Clemente VII. Allora C. offre tutto l'appoggio suo e del suo mondo di religiosi, e senza esitazione proclama la legittimità di papa Urbano. Ciò ch'era stata fino allora una sua figura retorica, il "campo di battaglia",ella aspira a tradurla in atto, con animo veramente virile. Significativa è la lettera che scrive ai tre cardinali italiani: lettera di duro ammonimento, tutta"magnifica di violenza e di dolore" (Tommaseo).

In quel tempo C. intensifica sistematicamente l'azione epistolare; scrive spesso ed a lungo, a personalità della politica e del mondo chiesastico, a uomini e donne, battendosi bravamente per la causa alla quale si è dedicata senza esitazione. Quale risultato concreto conseguisse non ci risulta, perché non disponiamo di dirette testimonianze. Manchiamo anzi dell'unico possibile mezzo di controllo: le lettere responsive, che non è nemmeno detto vi siano state, così come ignoriamo se le lettere di C. siano state tutte effettivamente spedite e siano sempre giunte a destinazione. Sono però interrogativi che valgono, in genere, per quasi tutto l'epistolario.

Come dice il Fawtier anche queste lettere sono commoventi per ingenuità ("naïveté"). Ella non è al corrente di nulla, cioè dei motivi politici che regolano il comportamento pratico dei personaggi del tempo. Per lei Urbano VI è il vero papa, e chi la pensa diversamente è un demonio incarnato".

Nel corso dell'ottobre-novembre 1378, C. si prepara per il viaggio a Roma. Evidentemente aveva ricevuto, se non un ordine del papa, almeno il suo benestare. Anzi, volle un'autorizzazione scritta, motivandola con le critiche della gente per il suo troppo frequente viaggiare. Quando l'abbia effettuato, ignoriamo: il 30 novembre Lando di Francesco, agente "in corte di Roma" per i Signori di Siena, scrive che C. è giunta di là ed è stata ricevuta e volentieri vista dal papa, ma "non si sa quello che Caterina aveva richiesto",né - integriamo noi - quel che il papa volesse da lei.

Di vivo interesse è un'iniziativa che, a quanto sembra, partì da C. e venne accolta dal papa: la convocazione a Roma, per il 9 genn. 1379, di un certo numero di personaggi del mondo dei religiosi e di santa vita. Così come C. stessa spiega, accompagnando l'invio della bolla papale al priore della certosa della Gorgona, incaricato d'inoltrarla agli altri, il papa vuole avere al suo fianco, come consiglieri, alcuni servi di Dio, per aiutarlo a scegliere il migliore rimedio per la riforma della Chiesa. Insomma, un "consiglio di asceti e di mistici" (Levasti). Non era una idea nuova: già nel marzo del 1377 C. aveva dato a Gregorio XI il consiglio di tenere accanto a sé i veri servi di Dio, mettendoli come "colonna" nel corpo mistico della santa Chiesa (lett. 209). Ottimamente il Fawtier rileva inoltre che così C. riprendeva il grande sogno degli spirituali (e di Celestino V), quello di vedere la Chiesa governata dai santi. L'iniziativa andò fallita: delle personalità più note, due sole, Antonio da Nizza e Guglielmo Flete, dichiararono di aderire all'azione di C., ma non volleroabbandonare la loro solitudine eremitica di Lecceto; Giovanni dalle Celle, altra vigorosa individualità, non accettò. Non per questo C. rinunciò al buon combattimento in pro della Chiesa di Dio e del papa legittimo. Tutta una serie di lettere, sia ad altri religiosi ed eremiti, sia a laici, diffusero le sue calde esortazioni, e lei stessa ottenne dal papa l'indulgenza plenaria per 77 persone, a molte delle quali ella ne diede personalmente notizia.

La conclusione della vita "politica" della santa si ebbe al segno della "déception romaine" (Fawtier), anche per quel che riguardava un altro campo, dove C. deve aver sperato di trovare la via aperta e un buon accoglimento per la sua azione. Si tratta dei rapporti con la regina di Napoli, Giovanna I, già avviati nel 1375 sotto il segno della crociata, ripresi ora sotto quello, ancor meno fausto, dello scisma, complicato per giunta dai voltafaccia della regina (urbaniana fino all'elezione di Fondi, poi clementina, sino alla partenza dell'antipapa per Avignone, quindi ritornata all'ubbidienza di Urbano, per poi nuovamente abbandonarla). C. non vuole rinunciare a convertire la regina, ma, invece di affrontarla con durezza, si limita a compatirla, perché essa presenta "non condizione d'uomo con cuore virile, ma di femmina, senza nessuna fermezza o stabilità, sì come femmina che si volse come la foglia al vento" (lett . 317). Insomma, vuole evitare una rottura e pensa addirittura di recarsi a Napoli, ma il papa non glielo consente per il rischio che essa poteva correre, e lei dovette riconoscerlo: finì per mandare a Napoli Neri di Landoccio Pagliaresi e, attraverso lui, annodò rapporti con alcune pie donne dell'ambiente di corte, ma non approdarono nulla, e C. si lagna anche "di molte altre cose, le quali tutte vanno vote" (lett. 344).

Tra esse una missione semidiplomatica di Raimondo in Francia, nell'intento di convincere alla causa urbaniana quel re. Il frate iniziò effettivamente il viaggio, ma, arrivato a Genova, si perse d'animo e non proseguì; e C. lo rimproverò, accusandolo d'essersi comportato da "fanciullo". Intanto scriveva al re Luigi d'Ungheria ed al principe Carlo d'Angiò (soprannominato "della Pace"), due persone che la Curia contava di utilizzare contro Giovanna.

Un cronista sviluppa in modo arbitrario uno spunto ch'è però autenticamente cateriniano: poiché la santa esorta i reggitori del Comune di Roma a mostrarsi grati alla Compagnia di S. Giorgio - che al servizio di Urbano VI e agli ordini di Alberico da Barbiano aveva sconfitto a Marino i mercenari di Clemente VII (29 apr. 1379) - "sovvenendogli in quello che bisogna, massimamente in questi poverelli feriti",si è detto che lei stessa avrebbe organizzato tale servizio umanitario, ripartendo i feriti tra le principali famiglie romane. Ma ciò non risulta.

Un passo della già menzionata lettera di C. ai tre cardinali italiani (lett. 310) - che, pur non prendendo parte all'elezione di Clemente VII, non avevano avuto il coraggio di opporsi ad essa -,lettera delle più schiette e veementi, è stato spesso citato da chi ha voluto ad ogni costo, e del tutto fuori luogo, vedere in C. un meditato comportamento patriottico: "parlando umanamente, Cristo in terra italiano e voi italiani, - ché non vi poteva muovere la passione della patria come gli oltramontani, - cagione non ci veggo se non l'amore proprio". Qui è ovvio che si ragiona (lo diciamo con le parole del Tommaseo) semplicemente secondo i sentimenti e le ragioni umane, cioè nella forma più elementare e meno "politica" di sentire la "passione della patria". Innegabile il dato di fatto della nazione (intesa come "nascimento"), che è comune sia agli Italiani sia a quelli d'oltralpe, ma che soltanto in questi si muta in "passione". Il papa è sì italiano, ma la sua "nazione" importa meno del suo risiedere in Roma.I due ultimi anni di vita C. li trascorse in una ancor più febbrile attività, dedicata tutta alla propaganda in favore del papa Urbano VI e della riforma della Chiesa.

Osserva giustamente il Fawtier che molte prove di tale attività debbono esser scomparse insieme con le appendici personali delle lettere; ma un certo valore indicativo ha anche la personalità dei destinatari. In genere sono dei politici, ma in quei tempi di sconcerto le scelte di posizione tra papa "di Roma" e papa "di Avignone" non potevano essere che politiche. Ella seguita anche ad essere legata a Siena, dove è restata la parte maggiore della famiglia: scrive al "senatore" in carica, al capitano del popolo (che però è un suo familiare, Andrea di Vanni), ai difensori. Non buone le notizie che le fa pervenire il Maconi: nove cittadini su dieci ritengono Urbano papa legittimo, e il Maconi fa quello che può per la buona causa, ma nel campo spirituale, mentre in quello temporale non c'è da ottenere nulla, data la grande miseria che regna in città e le pretese esorbitanti delle compagnie di ventura. Ma C. insiste: faccia il possibile, e qui esce in una frase che è restata famosa,ed è stata a volte interpretata anch'essa in chiave patriottica: "Se sarete quello che dovete essere, metterete fuoco in tutta Italia, non tanto costì" (lett. 368). Ma Siena non reagisce all'invito: è troppo occupata con le proprie difficoltà perché possa curarsi di quelle del papa.

C. s'interessò anche di Firenze, com'è naturale, e di quel Giannozzo che abbiamo già ricordato: reo di aver cospirato in favore di Carlo di Durazzo e del ristabilimento della Parte guelfa, venne arrestato, confessò sotto tortura e fu condannato a morte (15 ott. 1379).

Gli ultimi tempi di vita di C. - poco importa se essi rientrino o no nel novero dei 33 anni - si concludono a Roma. Valore di testamento spirituale e di estrema testimonianza d'affetto hanno due lettere che, senza dubbio, appartengono al tardo inverno del 1380 e precedono di poco la sua morte; e qui va citato anche il commovente testo al quale Barduccio Canigiani affidò il racconto degli estremi momenti della santa.

Breve è l'ultima lettera al papa. È tutta "storica e pratica" e "raccomanda prudenza all'aspro uomo" (Tommaseo), e gli consiglia che "non prometta più di quello che può attendere". Chiude con un accenno, non causale, a quella riforma che C. aveva sempre auspicata. Più lunga, e ricca di umanità dolente, è l'ultima lettera a Raimondo da Capua, in cui C. "narra i suoi strazi e conforti" (Tommaseo). La lettera contiene anche un'indicazione per noi preziosa: "Anco vi prego che il libro e ogni scrittura la quale trovaste di me... ve lerechiate per le mani, e fatene quello che vedete che sia più onore di Dio...".

Un lascito, dunque.

C. morì a Roma il 29 apr. 1380.

La teologia di C. - quella che potremmo chiamare la teologia di C. (teologia non "speculativa" ma "affettiva" in alto grado) - non investe, ovviamente, tutta la dottrina cattolica, ma la domina nella sua integrità. Prende le mosse da un assioma dommatico: "Dio è Colui che è, l'uomo non è",e ne traggono origine sia il "cognoscimento di Dio in noi",sia il "cognoscimento di noi stessi": sono ambedue il solo fondamento della vita spirituale e il punto di partenza di ogni virtù. Vi si fonda anche la notissima e assai suggestiva similitudine della "cella interiore" (o cella "del cognoscimento di sé"), il luogo di rifugio spirituale che tutti possiamo avere e portare sempre con noi. Tale metafora, ben nota a chi si occupa di C., non è però di sua invenzione, ché deriva da un topos assai diffuso nella letteratura mistica e che risale parecchio addietro nel tempo.

Tutti gli scritti di C., e specialmente il Dialogo, costituiscono una sola "grande meditazione" (Getto) sul mondo interiore dell'uomo, meditazione che, in modo assai caratteristico, è tutta condotta sul piano psicologico; e su questo piano si trova per esempio anche il suo ragionare sulla preghiera. Com'è comprensibile, C. parla assai spesso dell'orazione, e consiglia quale sia il modo migliore per pregare. Secondo il consueto metodo scolastico, distingue tre tipi d'orazione, progressivamente ordinati. Dapprima viene l'orazione "continua",quella del "continuo e santo desiderio" (e cita l'orate sine intermissione di s. Paolo). Viene poi l'orazione "vocale",imperfetta di sua natura: si ha quando si recitano preghiere già fatte, "comuni al gran consorzio de' fedeli" (Tommaseo). Terzo modo di pregare è l'orazione "mentale",tutta interiore: ad essa si passa abbandonando la vocale, allorquando ci si sente "visitati da Dio",ma alla vocale si deve poi ritornare, "acciò che la mente stia piena e non vota". Punto di arrivo è l'orazione "continua" che comprende tutto ciò che si fa per amore.

C. segue di frequente nelle sue considerazioni uno schema triadico. Così, in primo luogo, quando ragiona sulle "attribuzioni" (cioè gli attributi essenziali) delle tre persone della triade. Esse sono: per il Padre la sapienza, per il Figlio la potenza, per lo Spirito (che procede dal Padre e dal Figlio) la clemenza. Fu l'amore che costrinse Dio a creare l'uomo, il quale è inferiore soltanto a Lui; e tutto il resto venne creato in servigio dell'uomo e come suo "strumento",di cui egli si serve a gloria di Dio ed a proprio vantaggio. Il corpo dell'uomo è infatti strumento dell'anima: ognuno dei suoi organi "lavora il lavorio che gli è dato a lavorare",e si accordano fra loro in un medesimo concento: "suonano a vita".

L'anima è l'essenza dell'uomo. Essa ha tre potenze, attraverso le quali l'uomo partecipa della Trinità: in lui, all'attribuzione del Padre corrisponde la memoria, a quella del Figlio l'intelletto, a quella dello Spirito la volontà. Tre proprietà, queste, che costituiscono l'unità dell'anima: per esse l'uomo può dirsi fatto a immagine e similitudine di Dio.

L'anima umana vien paragonata ad una città murata, che ha tre porte (e cioè le sue tre potenze): due di tali porte possono essere assaltate ed a volte "aperte per forza"; la terza no: "solo la porta della volontà è in nostra libertà, la quale à per sua guardia il libero arbitrio, ed è sì forte questa porta che né dimonio né creatura la può aprire, se la guardia nol consente".

L'uomo è considerato da C. con indulgente simpatia e non condannato per le sue deficienze e i suoi fallimenti. Nel giudicarlo, C. è sempre guidata da un profondo senso materno e molta comprensione. Ad esempio, per quel che riguarda il peccato: C. non lo concepisce al modo ossessivo del tradizionale asceta (le "tentazioni di s. Antonio"); né lo vede dualisticamente, perché non ne fa un'opera demoniaca, ma lo interiorizza, come una realtà di cui l'uomo dispone, scegliendo il bene o il male secondo la propria libera volontà.

Sempre a questo proposito è da menzionare, in modo del tutto particolare, un tipico suo concetto, che corrisponde anche alla sua costante linea di condotta: la virtù della discrezione o della "carità ordinata",secondo la quale essa stessa si comporta, e l'applica nelle varie forme con cui può presentarsi la vita del cristiano. È esemplare il paziente modo con cui C. giudica e guida i suoi discepoli e figli spirituali, nel praticare l'ascesi: il rapporto fra la prassi mortificante e la vita di ogni giorno è visto non come contrasto, ma come equilibrio, retto dal buon senso, dalla "misura",il corpo non è più considerato come fomite di peccato, o come un nemico da soggiogare, ma, come un "discepolo",al quale viene applicata la "regola della discrezione",per l'appunto. Non vanno pertanto imposte eccessive e arbitrarie penitenze.

C. ha fortissimo il sentimento dell'amore-carità: non viene però presentato in maniera troppo astrusa e tormentata, o, peggio, sensuale-erotico, ma è visto come gioia, esultanza, serena giocondità: così come lo pratica C. stessa.

Nel panorama della sua spiritualità manca quasi del tutto il mondo della natura, pur creato da Dio; la natura che nella contemplazione di Francesco d'Assisi si era mutata in un vero atto religioso. Si astiene anche dal considerare l'aldilà, l'oltretomba, così familiari soggetti per predicatori, scrittori di "assempri",artisti figurativi.

Tipico è come rifugge dalla concreta e inevitabilmente grottesca raffigurazione del demonio: menzionato assai spesso, è vero, ma come perversa intelligenza, che spinge l'uomo al male, ma non si può sostituire alla sua libera decisione. Sempre a questo proposito è frequente un motivo che sembra di personale ideazione di C.: quello dell'arra, espressivo termine, desunto dalla esistenza giornaliera: è l'anticipazione che già nella vita terrena si può avere sulla vita dell'aldilà, o come ricompensa o come punizione.

Passiamo ora a considerare la più nota delle allegorie cateriniane, quella del "fiume" e del "ponte". È preceduta da quella dell'"albero". Ai primi tempi del suo tirocinio spirituale risale una delle sue rare visioni: Dio viene contemplato come un albero, di cui le radici sono fitte in terra, ma la cui cima si perde nel cielo. Chi vuol giungere al tronco e salirlo deve attraversare una siepe tutta spine; poi, giunto alla sommità dell'albero, si riposa nella dolcezza di Dio. Ma altri vi sono, che non osano attraversare la siepe e tornano indietro; si cibano della pula che giace per terra, e muoiono d'inedia. Più tardi, nel Dialogo, l'immagine dell'albero è stata ripresa e sviluppata: l'albero nasce nella valle dell'umiltà, getta un pollone che è la discrezione, ha come midollo la pazienza, produce fiori odoriferi e frutti saporosi.

C. dà libero sviluppo alla sua immaginazione quando espone le conseguenze del peccato originale. Nel momento in cui esso avvenne s'interruppe la via del cielo, perché scaturì dalla terra un "fiume" tempestoso, "che sempre percuote con le onde sue" e non è transitabile. Esso conduce al "mare dell'acqua morta". Qui ricompare la figura dell'albero, presentato ora come albero di morte, cresciuto nelle acque del fiume.

Per C. l'incarnazione è l'innesto della divinità sull'albero di morte, già albero di vita. La introduce con un'immagine assai suggestiva, che si direbbe derivata dalla prassi del mondo comunale. Prima che il mondo fosse, si tenne il "gran consiglio" della Trinità, in relazione al peccato di Adamo, e si richiese, come cosa "conveniente",che il Verbo s'incarnasse, per dare satisfazione a Dio e alla sua giustizia. In altro luogo, C. presenta l'incarnazione non come atto di satisfazione, bensì come effetto dell'amore "pazzo" che Dio ebbe all'uomo: onde il Figlio "venne come inamorato".

Il mistero mariano vien trattato con gran delicatezza di eloquio, ma non mancano accenti appassionati. Maria è caratterizzata secondo vari punti di vista: è il "campo dolce",la cui terra "à germinato a noi il Salvatore",e in tal modo essa ha "ricomperato" l'umana generazione; è il "tempio della Trinità",e anche il libro (o "tavola") su cui è scritta la "regola nostra". Sì smisurata è in lei la carità "che di sé medesima avrebbe fatto scala per ponare in croce il figlio suo, se altro modo non avesse avuto".

Verso di lei, C. mostra uno schietto atteggiamento di simpatia femminile, esprime un vero spirito materno, pieno di comprensione. Non è però che indulga, né qui né altrove, al patetico andamento del panegirico mariano e nemmeno a quella devota cronachistica alla s. Bernardo, che si risolve in un "oratoriale invito al culto" (Getto). Va inoltre osservato che, a differenza dei numerosi altri mistici, non è incline a raffigurare "nuzialmente" il rapporto fra l'anima e Dio; e, se incontriamo talune immagini che possono dirsi sensuali, si tratta in genere di riecheggiamenti scritturali.

L'allegoria del fiume si arricchisce e si complica fondendosi con un'altra figura che, comunque, è logicamente ad essa collegata: quella del "ponte",che rende possibile all'uomo di passare dalla riva della morte a quella della vita, senza esporsi alla furia delle acque del fiume. Il ponte va dalla terra al cielo, è la via della verità: a sua volta s'identifica e fonde con il Cristo crocefisso, che dobbiamo immaginarci sovrapposto al ponte stesso, o più esattamente, immedesimato con esso.

Si tratta di un simbolo che, a quanto pare, C. avrebbe derivato da s. Antonio da Padova: quello del Cristo "pontefice" ("che fa il ponte",ma anche: "fa da ponte"). L'attraversamento del ponte è così, nel medesimo tempo, anche un salire su per la croce (come Cristo ci invita: "levati sopra di te e sali in Me"), il che avviene mediante tre "scaloni" o "gradoni",che corrispondono a tre fasi successive di quel tale salire, ed a tre luoghi del corpo di Cristo, il quale ha dunque così "fatto scala del corpo suo": i piedi inchiodati, dapprima, indi il costato, aperto dal colpo di lancia, sì che se ne vede il "segreto"; e infine la bocca. Per quel che riguarda l'uomo viandante, vi coincidono tre gradi di perfezione: incipiente, proficiente, perfetto. Il tutto, può dirsi, costituisce il mistico "itinerario della mente" di C. verso Dio, verso la vita eterna.

Non è da escludere che C., nell'ideare e descrivere il mistico ponte, abbia tenuto presente uno dei tanti manufatti viari di Toscana, desumendone alcuni particolari costruttivi: la bottega, che sorge a metà del ponte e fornisce il ristoro al viandante; la copertura del ponte, che ha "le pietre murate acciò che, venendo la piova, non impedisca l'andatore"; e infine la porta, che dà o nega l'accesso all'altra riva. Quanto alla derivazione antoniana, si veda nei Sermones dominicales del santo (ed. Locatelli, p. 100). Il sermone prende le mosse dalla lettera agli Ebrei (9, 11), dove Cristo è detto Pontifex, e il termine è spiegato come "pontem faciens, quasi via sequentium".

Il primo grado è quello dove sosta colui che si ravvede per timore della pena: C. lo qualifica come "servo mercenario",e parla di "amore mercenario". Si trova ancora nello stadio della "carità comune",quella che è retta dai "comandamenti". Passando al secondo gradone, si supera la fase del timore servile: il timore ha spezzato la "casa dell'anima",e l'amore può riempirla della virtù, e l'uomo diviene "servo fedele". Nel costato aperto di Cristo egli trova la "piaga" che gli discopre il "segreto del cuore e in essa può rifugiarsi e bere il sangue di Cristo.

Se nel primo gradone esercitava la virtù nella fede, ora l'esercita nella speranza; se nel primo gradone il suo campo di battaglia era contro la sensualità e il demonio, ora il servo fedele ha da combattere contro il proprio spirito.

Nel terzo grado raggiunge la perfezione, e da servo diventa "figliuolo",con amore filiale, e "amico" della Trinità. La "bocca" di Cristo è il luogo dove si trovano la pace e la quiete dell'anima. L'allegoria del ponte, grandiosa ma, come si vede, parecchio elaborata e non troppo coerentemente svolta, è integrata e vieppiù complicata da ciò che nel Dialogo troviarlo presentato come il "Trattato delle lagrime". C. ne distingue cinque tipi. Tutte escono dalla "fontana del cuore",sono pertanto "cordiali",anche quelle del peccatore. Ma sono diverse a seconda degli "stati di vita",e dalle lacrime "di morte",vanno, attraverso una crescente perfezione, sino alle lacrime "unitive",proprie del terzo scalone; e poi si hanno le lacrime "del fuoco",invisibili perché non accompagnate da lacrime "d'occhio": sono proprie dei perfettissimi.

Il "perfettissimo",una volta percorso tutto il ponte e superati i tre scaloni, raggiunge ormai la Deità eterna, vista come "mare pacifico",dove l'anima si unisce con Dio. In questo ultimo stadio il fedele deve spesso sostenere una dolorosa crisi, a carico della sfera del sentimento, che C. analizza con molta finezza: la "battaglia della mente asciutta",che è poi quella che si usa definire aridità spirituale.

C. non si sofferma più che tanto, nel caratterizzare la Chiesa, vista come "capo" (Cristo) e come "corpo", e questo è distinto a sua volta nel corpo "mistico",che comprende i suoi ministri, il clero; e nel corpo "universale del popolo cristiano". In esso s'individuano due diversi "stati di vita e lo stato secolare e lo stato della santa religione, vale a dire l'insieme degli Ordini religiosi.

Anche per la Chiesa C. escogita apposite e complesse figure: la "bottiga",il "cellaio",la vigna e il giardino. La più caratterizzata è la "bottiga" (bottega), che, come già sappiamo, è costruita sul ponte, ed è piena di "specie odorifere",per cibare e confortare i viandanti e pellegrini che ne hanno bisogno. Il "cellaio" (cantina) custodisce il sangue di Cristo, ed è gestito dal papa, che nella sua qualità di celleraro ne tiene le chiavi.

La "vigna" e il "giardino" riecheggiano parabole evangeliche: un tempo ben coltivati, ora si presentano inselvatichiti, "perché per li gattivi pastori sono gattivi i sudditi",e non si trovano più operai per lavorarvi.

Le condizioni in cui si trova la Chiesa e la necessità di una sua riforma sono il costante cruccio di Caterina. L'amore per essa si fonde con il suo senso apostolico e si esprime spesso con un linguaggio duro e senza perifrasi. Non per nulla C. inizia le sue lettere con la formula "serva de' servi di Gesù Cristo": si sente un po' anch'essa a capo della Chiesa, quasi fosse "una madre universale della Cristianità": la sua eventuale rampogna è però anche un atto di amore e fede nella Chiesa e la sua cattolicità, la sua struttura gerarchica e il sacerdozio; C. non pensa a svalutarne la funzione sacrale, è che il suo cruccio si rivolge al difettoso governo della Chiesa, ed è questo che va riformato.

Raramente C. assume toni profetici, apocalittici; né troviamo alcun accenno di derivazione gioachimitica, circa l'avvento dei tempi dello Spirito e la palingenesi della Chiesa. D'altra parte C. non conosce o non applica il mito della Chiesa primitiva. È ben poco sognatrice, come precisa ottimamente il Getto: sono le effettive e presenti possibilità di riforma quelle che richiamano il suo interesse e tengono desta la sua passione.

Lettere. - Nei riguardi di C. come scrittrice, ci si può, anzitutto, chiedere con il Getto che cosa si debba intendere per la sua "storia". Si è ecceduto nel trattarla sotto l'aspetto biografico-storico, che in realtà si risolve in una serie di notazioni del tutto esteriori ed episodiche, e non certo sufficienti per spiegarne la personalità; si è ecceduto nella trattazione agiografica e, per attribuire a C. un'assoluta perfezione, se ne è spesso trascurata nei suoi aspetti veri la schietta umanità.

Paragonata ad altre figure di santi mistici, C. non può veramente dirsi una contemplativa, tranne i suoi inizi nella prima gioventù, ma piuttosto una personalità della vita attiva, che dà il meglio di sé nella sfera dell'agire pratico. Ma anche da questo punto di vista non può definirsi - come è stato paradossalmente tentato - una santa "politica",nel senso "mondano" del termine (peggio: una santa "uomo di Stato"!), se non nelle intenzioni,e per certo non nei risultati concreti, - ed è dubbio se abbia mai esercitato una effettiva influenza sugli avvenimenti. Sta di fatto che non ebbe vera mente di politico, e subordinò sempre il proprio agire a presupposti religiosi e ad impulsi di sentimento.

L'effettivo fatto nuovo nell'esperienza mistica di C. consisterebbe secondo il Getto nella sua interiorità: pertanto la sua storia, la sua vera storia, sarebbe essenzialmente storia di questa sua esperienza.

Applicando i capisaldi della estetica crociana, possiamo dire che l'espressività di C., in quanto protesa verso fini pratici, fu fondamentalmente "oratoria" e non "poetica". Infatti, nei suoi scritti (ma segnatamente nelle lettere) ella assume sempre l'andamento e il tono della predica, dell'ammonimento, dell'ammaestramento, che si fonda sulla "capacità d'intendere l'animo degli altri e di trovare la strada per giungere al loro cuore". La sua spiritualità e il suo comportamento hanno due motivi centrali: il tono squisitamente materno che ne accompagna sempre l'azione apostolica, e il senso sociale che risponde alla necessità di trasmettere e far rivivere agli altri la propria esperienza mistica. Questo spiega perché C., limitando alla "cella interiore" la sua fuga dal mondo, non si diede alla vita eremitica né a quella cenobitica, ma preferì una forma associata di vita che dal mondo non rifuggiva: la "famiglia". Quanto al senso della socialità operante, esso è ben vivo in lei e si esplica nella sua continua presa di contatti e nella partecipazione simpatetica alle vicende umane degli altri, specie attraverso le sue Lettere. Ma non limitatamente alla salute delle anime: gli infermi ed i poveri ben conobbero la sua premurosa assistenza. Il problema della povertà è largamente svolto nel Dialogo.

È da escludere senza esitazione che il C. non sapesse leggere: non potremmo spiegarci, altrimenti, come avesse potuto acquisire il suo notevolissimo patrimonio culturale e dottrinale. Già il suo biografo Raimondo da Capua attesta che le sue letture predilette erano, come già dicemmo, le vite dei santi Padri e il breviario; ma chissà quante altre vi avranno fatto seguito. In più il Getto allude, assai opportunamente, alla grande varietà di mezzi di cultura ai quali C. ebbe libero l'accesso, grazie ai suoi ininterrotti contatti con i padri del convento senese di S. Domenico. Ne dà comunque la prova l'imponente massa di citazioni, sia dirette sia indirette - e queste ultime, com'è comprensibile, saranno state le più frequenti - che arricchiscono i suoi scritti. Una edizione critica di tutti gli scritti di C. potrà offrirci anche una attendibile visione d'insieme degli autori di cui, in un modo o nell'altro, C. ebbe a valersi come auctoritates.

Un luogo comune, troppo spesso ripetuto, giudica C. addirittura come una poetessa, germogliata, per così dire, sul suolo del "popolo" senese. Ma a parte un certo numero di passi poeticamente suggestivi ma assai frammentari - vere e proprie "schegge" poetiche come le definisce il Getto -,si tratta pur sempre di componimenti di carattere oratorio e quindi non poetico, così come oratoria e non poetica è la suggestione che da essi emana. Né quella di C. sarebbe un'esperienza o una formazione popolaresca, per quel che riguarda tanto la dottrina, quanto il modo con cui ella pensa ed agisce da "aristocratica",quanto ancora per il suo linguaggio e le forme in cui si esplica la sua religiosità, ben diversa dalla semplice pietas del popolo. A qual proposito il Petrocchi ha messo in risalto più opportunamente da un lato la ricchezza di sperimentazioni formali e assimilazioni culturali che caratterizza lo stile di C., dall'altro il suo frequente ricorrere alla favella popolare, per gusto dell'espressione dialettale o familiare.

C'è infine la fondamentale unitarietà, anch'essa rilevata dal Getto, degli scritti cateriniani, i quali si presentano così simili nella loro struttura da render assai dubbio il tentativo di rintracciarvi segni e prove di un vero sviluppo estetico-formale e di una particolare maturazione di esperienza. Va comunque considerato che la produzione letteraria di C. si estende solo per un quindicennio, all'incirca fra il 1365 e il 1380, e tale relativa brevità del periodo rende improbabile che vi siano stati sensibili cambiamenti di espressività.

È innegabile però che seppur l'opera sua nel suo insieme sia da ritenere non composita, nelle sue pagine "sentiamo vivere una personalità spiccata e inconfondibile, che conferisce loro una, singolare unità" (Getto).

Il linguaggio di C. è dunque caratterizzato dal dominante tono esortatorio, "apostolico". Vi ritroviamo, per contro, assai di rado la movenza narrativa, favoleggiante, così come vi mancano quasi del tutto gli "esempli",così cari ai predicatori del suo tempo ed al loro pubblico. Anche il materiale scritturale è relativamente poco usato: la stessa vita del Cristo, così ricca di episodi, appare sfruttata di rado. Giustamente dice il Getto che C. è più interessata al Cristo "mistico" che non a quello "storico"; e anche in questo, potrebbe aggiungersi, ella si accosta a s. Paolo, che non fu evangelista ma apostolo.

Tipico per lei, come per la maggior parte dei mistici medievali, è il frequente ricorrere al linguaggio figurato. C. si serve di tutta una serie di accorgimenti, che stanno anche a dimostrare la sua non trascurabile educazione letteraria e stilistica. Frequenti le metafore, le allegorie, l'uso di simboli: espedienti tutti che, oltre a permettere una rapida formulazione della realtà interiore e spirituale, rispondono a un drammatico modo di esprimersi che è addirittura connaturato a C., e sostituiscono anche quei chiarimenti concettuali, quelle definizioni che la santa non fornisce che assai di rado. Nericordiamo inoltre il gusto per le antitesi, i giochi di parole, le etimologie; e poi ancora le apostrofi, la frequenza delle interiezioni, delle iperboli e così via. Si comprende come nei suoi riguardi si sia parlato più volte di "gusto barocco",ma è un termine da usare con molta cautela, se non altro perché C. non mira davvero all'effetto.

Opera indiscutibilmente "autentica" nella sua quasi totalità, anche se non "autografa",sono le Lettere di C., scritte sotto sua dettatura dai suoi segretari e discepoli - che certamente avranno avuto un alto rispetto per tali creazioni - e con scrupolosa fedeltà, anche se non possiamo escludere a priori quel tanto di variazioni che inevitabilmente si verificano in ogni dettatura. Le Lettere hanno una parte assolutamente di primo piano nella sua azione apostolica, ed è lecito chiedersi come C. si sia decisa a ricorrervi sistematicamente e quando: con il Levasti riteniamo il 1370 circa. Vien fatto di pensare al precedente di s. Paolo, modello in tante cose a C., oppure a un epistolografo abbastanza attivo, e di ambiente senese: Giovanni Colombini, il fondatore dei gesuati. Forse non è un caso che C. sia stata in rapporto epistolare con le monache di S. Bonda, assai care al Colombini.

Scorrendo l'espitolario, salta all'occhio una sua "quasi burocratica struttura",come la dice il Getto, e il Fawtier usa, non meno opportunamente, la definizione "diplomatica cateriniana"; e si è parlato più volte di una "cancelleria" della santa.

La lettera-tipo si scompone in quattro elementi o settori: il protocollo; la parte mistica e di ammaestramento; la parte personale e informativa; l'escatocollo. Ciò che manca quasi del tutto è l'indicazione temporale, la data sia topica sia cronologica. Non è detto che vi sia sempre stata, e, nel caso, sarà perlopiù scomparsa insieme alla "parte personale".

Questa, della eliminazione di intere parti delle lettere, è una imbarazzante caratteristica dell'epistolario. Venne praticata certamente quando si procedette alla copiatura delle lettere per la loro divulgazione. Mutilazioni invero che, vertendo sulla parte puramente informativa, che era considerata allora di poca importanza, in realtà riducono però gravemente la validità di fonte storica di tali lettere, in quanto ci privano di elementi che avrebbero potuto esser utili, anzi preziosi per più d'un aspetto.

Furono i discepoli più legati a C. a mutare le lettere in epistolario e non sembra che vi provvedessero prima della sua morte. Sappiamo con certezza che ser Cristofano di Gano Guidini (non è inutile ricordare che era di professione notaio) "quasi omnes epistolas virginis, hinc inde dispersas, recollegit in unum, ita ut ex illis conficeret duo volumina",che poi (1398) il Caffarini portò con sé a Venezia. Il Guidini stesso, nelle sue Memorie, che il Fawtier ritiene scritte circa nel 1396, afferma che le lettere erano già state "ragunate insieme, cioè una grande parte" e che si trovavano in mano di Stefano di Corrado Maconi e di Neri di Landoccio Pagliaresi (ed è singolare che non parli di se stesso, forse per esemplare modestia). Da notare anche la deposizione di un religioso il quale dice, a proposito del Maconi, che era stato "magno tempore eiusdem virginis cancellarius et scriptor epistolarum, quasi sibi copiavit". Eil Maconi stesso, in una lettera al Caffarini, lo avverte d'aver incaricato un monaco che procurasse a lui il libro delle lettere, "ut... inde sancte virginis honor augeatur".

Quanto al Caffarini, a un certo momento prese nelle sue mani tutta l'impresa. Partendo dai due volumi formati dal Guidini, li ridusse "sub alio ordine" (dunque il Guidini si era adoperato per sistemare in qualche modo quel materiale) e cioè "in uno ponendo omnes epistolas pertinentes ad statum laicalem": dunque un ordinamento per categorie o "stati" sociali, disposto, per giunta, secondo la successione gerarchica o graduatoria della presunta importanza. Èmolto probabile che in un primo tempo il materiale epistolare non venisse - diciamo - ufficialmente tenuto in speciale conto: se di esso furono fatte alcune parziali raccolte, ciò sarà stato dovuto ad iniziative individuali e con finalità pratiche, sia per l'interesse che esse potevano avere per determinate persone o ambienti oppure comunità, particolarmente devoti alla memoria di C.; sia come documentazione politico-ecclesiastica, in un momento in cui lo scisma travagliava aspramente le coscienze.

Mancò probabilmente un piano prestabilito e un'organizzazione per la raccolta, mancarono unità e coerenza di azione. Sul principio non si dovette attribuire alle lettere eccessivo valore, come materiale probante per la santità di C.; e tanto meno come opera letteraria. Dal punto di vista dottrinale aveva un valore assai più grande il Dialogo.

È però da supporre che a un certo momento si pensasse a controllare e coordinare l'attività divulgatrice, che andava delineandosi e allargandosi. Venne allora in questione il problema di come comportarsi con quella parte informativa delle lettere alla quale abbiamo accennato; e si pensò, in più d'un caso, ad eliminarla. Il Fawtier ritiene che ciò sia stato fatto soprattutto perché, conservandola, si sarebbe reso difficile l'impiego delle lettere come documento valido per la canonizzazione di C., alla quale si incominciava a pensare. Ma basta leggere tale parte informativa e confidenziale - quando si è conservata - per accorgersi che, da quel punto di vista, e nella maggioranza dei casi, la presenza o eliminazione di essa non avrebbe avuto alcuna importanza dirimente. Èevidente che l'eliminazione venne invece fatta (e anche qui bisognerà distinguere caso per caso) per ovvie ragioni di discrezione - come s'è già detto - soprattutto quando le lettere vennero destinate a più larga diffusione; tanto è vero che nelle piccole collezioni di carattere privato tali parti si sono quasi sempre conservate.

Passando da esse alle grandi collezioni, le lettere subirono un altro intervento, indispensabile per la migliore comprensione di esse: in luogo dei semplici indirizzi, che si leggevano sugli originali, si introdussero delle rubriche informative che, se anche allora erano state giovevoli per tale comprensione, sono oggi per noi preziosissime perché contengono in molti casi le uniche informazioni che possono illuminarci sulle circostanze che determinarono la genesi di tali lettere. Nessun indizio ci autorizza però a supporre che nemmeno nel compilare le rubriche si sia proceduto di comune intesa, e tanto meno che vi sia stata una sorta di censura dall'alto, che abbia imposto anche l'eliminazione di cui si è detto.

Concludendo, la scomparsa, praticamente totale, degli originali singoli non costituisce di per sé una inattesa difficoltà, in quanto è il presupposto comune all'enorme maggioranza delle edizioni critiche. Ma nel gradino immediatamente successivo della tradizione c'imbattiamo in difficoltà di natura più seria, a cui in parte si è già accennato. Anzitutto, come s'è detto, non ci sono, e non sono forse mai esistiti autografi cateriniani (eccetto il caso della lettera o delle lettere scritte nella Rocca): nel rimontare la tradizione ci si arresta a testi che sono già passati attraverso l'intermediario dei segretari e scrivani della santa. Se essi, più o meno inconsciamente, alterarono il pensiero della dettatrice (cosa del resto improbabile: ricordiamoci che C. sapeva leggere, ed avrà esercitato un certo controllo), non abbiamo alcun mezzo per accertarlo.

Da siffatti archetipi ha dunque inizio la tradizione manoscritta delle Lettere. Ma essa non ci conserva probabilmente che una parte - è da credere la maggiore - delle lettere dettate e spedite nel corso dei circa sei anni d'intensissima attività politico-religiosa della santa. Parecchie delle lettere ai familiari saranno state escluse dalle raccolte, dato il loro carattere puramente informativo e confidenziale. Quanto alle lettere dirette ad alte personalità ecclesiastiche o laiche, può ragionevolmente supporsi che siano state raccolte e trascritte soltanto quelle di cui i sillogisti ebbero a loro disposizione gli originali (o loro copie autentiche), oppure quelle di cui conservavano presso di sé (o nella "cancelleria") la copia o la minuta, o anche gli originali, nel caso che non siano state recapitate, ed è chiaro che anche in questa ipotesi resterebbe fuor di dubbio il loro valore "autentico".

Fra le raccolte delle Lettere, si distinguerà fra quelle fatte a scopo privato e quelle riunite con intenti divulgativi. I raccoglitori privati avranno trascritto le lettere integralmente quali che si fossero; i divulgatori le avranno private delle parti che non ritenevano opportuno diffondere; riduzione che, più che non imposta, sarà stata suggerita dai consiglieri spirituali della santa, ma che non deve aver ubbidito a direttive autoritarie e precise, né fu, a quanto pare, ispirata da preoccupazioni d'indole ortodossa; mancò anche il filo conduttore di una raccolta canonica, ufficiale. Vi si accostò l'epistolario curato dal Caffarini; le due principali raccolte divulgative, che si debbono a Stefano Maconi ed a Neri de' Pagliaresi, ebbero esistenza indipendente: si formarono per giustapposizione di minori raccolte private attorno a un nucleo, costituito dal sillogista stesso, e non adottarono alcun ordinamento gerarchico.

"L'opera di maggior mole dettata da Caterina, quasi la più lunga lettera" (D'Urso), è chiamata da lei semplicemente il "Libro" ("della divina dottrina"). Fu scritto - afferma il Guidini - "dettando essa in volgare, essendo essa in ratto",cioè nel raptus estatico (C. Guidini, Ricordi, a c. di C. Milanesi, in Archivio storico italiano, IV [1843], 1, pp. 25-48). Ormai si usa chiamarlo il "Dialogo della divina Provvidenza": in effetti è tutto una sorta di dialogo fra la Divinità e la santa, che in suoi brevi interventi commenta e ringrazia per gli ammaestramenti ricevuti e, volta per volta, ne fa nuova richiesta. Si hanno nel corso dell'opera particolari partizioni, o "dottrine",o "trattati",su specifici argomenti: della perfezione, delle lagrime, della verità, della provvidenza divina, dell'obbedienza. Sono temi svolti più o meno a lungo, senza dubbio interessanti e importanti e tipici per C., ma non sempre possono dirsi perspicui. Tra gli altri spiccano le dottrine del "ponte" e dell' "albero" dell'amore. Un particolare tema, affrontato con una certa ampiezza, riguarda il "Corpo mistico della santa Chiesa" e attira l'attenzione per il modo duramente polemico con cui C. anche qui, come in molte lettere, esercita la sua critica verso gli ecclesiastici indegni. Si ha l'impressione, nel complesso, ch'ella stessa (a differenza del come deve aver considerato le lettere) abbia pensato a raccogliere in una specie di Summa "gli innumerevoli insegnamenti dati nelle conversazioni e sparsi nelle lettere" (D'Urso).

Problema interessante è quello della data di composizione del "Libro". Si è ormai rinunciato a ciò che potremmo definire la tesi miracolistica, per cui esso sarebbe stato dettato tutto nel giro di pochi - cinque - giorni, avanzata da un erudito francese, lo Hurtaud. Si pensa ora, piuttosto, che C. vi abbia atteso un anno circa, dall'ottobre del 1377 all'ottobre del successivo, e naturalmente non stando ognora nel medesimo luogo, né dettando sempre in stato d'estasi. Si ha motivo di ritenere che, in parte forse anche notevole, l'opera sia frutto di una collaborazione, voluta da C., fra lei ed i suoi discepoli, da lei organizzata e diretta, e di una rielaborazione del copiosissimo materiale offerto dalle lettere e in genere da tutta la sua esperienza, sia mistica sia di vita pratica. Lavoro di lunga lena, a proposito del quale il dubbio circa l'autenticità essenziale dell'opera non si dovrebbe nemmeno presentare. Ma essa offre più d'una occasione alla critica: assai bene il D'Urso ne rileva l'incompiuta elaborazione logica e letteraria, dovuta all'andamento estemporaneo del dettato, che non le consentì una più meditata strutturazione dell'opera. Non sappiamo se C. fosse soddisfatta del come essa si presentava, e se si proponesse di farne una revisione: ma glielo preclusero ad ogni modo le tormentate vicende del 1378 e l'impegno "pratico" che esse ininterrottamente significarono per lei, sino alla morte.

È però possibile che il "Libro" sia stato fatto oggetto di rimaneggiamenti e di modificazioni dopo la sua morte, senza che esso ne guadagnasse sensibilmente in chiarezza: troppi passi tradiscono "un pensiero teologico appensantito da una scolastica piuttosto mal filtrata" (Laurent). Il Fawtier, tenuto presente che del "Libro" non si aveva - e manca tuttora - un'edizione critica, e che ne è andato perduto il manoscritto originale, consiglia che si faccia un attento confronto fra il testo volgare e le sue versioni in latino (la prima è del Guidini), per ricostruirlo entro i limiti del possibile. La medesima cosa andrà fatta per stabilire i rapporti fra esso e le lettere (ma occorrerà attendere l'edizione critica di tutto l'epistolario).

Conclude il Fawtier che, incontestabilmente, il "Libro" è autentica espressione del pensiero della santa, in sul finire della sua vita, e fonte precipua per intenderla a pieno. Ma è anche, aggiunge, un'opera "letteraria" in tutta l'accezione del termine, onde, essendo scritta per il pubblico, inevitabilmente non ha potuto non "deformare e tradire il pensiero dell'autore" e costituire così un "forte freno" per la sua sincerità.

Già si è visto come C., nella lettera che contiene le sue ultime volontà, accenni, oltre che al "Libro",ai suoi scritti ("ogni scrittura la quale trovaste di me"). Non sembra che con queste parole ella si riferisse alle lettere. Unico scritto che possa esser preso in considerazione sono le Orazioni, o preghiere che dir si vogliano. Si tratta di un certo numero di brevi "orationes et postulationes",da lei pronunciate nel corso delle sue numerose estasi e "registrate",diciamo così, da quei segretari che forse casualmente si erano trovati presenti: ma non dettate, e non è certo che C. alla fine dello stato estatico, ne abbia preso visione e controllato il testo.

Nei manoscritti che le contengono, tali preghiere sono accompagnate da rubriche esplicative, circa il dove, il quando, la motivazione di ciascuna. Una nota introduttiva, che le precede, nell'edizione di Aldo Manuzio, ci informa che si tratta di orazioni tenute ad Avignone, Genova e Roma, ma avverte inoltre che "delle sue quasi infinite che ella fece a Siena, Firenze e Pisa e in molti altri lochi d'Italia (?), qui non v'è veruna". Il numero delle orazioni conservatesi varia fra le 22 (nei manoscritti, con testo latino) e le 26 (stampa di Aldo Manuzio, in volgare). Per compiutezza va tenuto presente che nell'edizione curata dal padre Taurisano, sorta con scopi chiaramente edificanti, le preghiere sono raccolte sotto il titolo, d'incerto significato, di "elevazioni". Alla fine del libretto il medesimo ha pubblicato tre brevi testi, di diverso valore e importanza, ma non dettati da Caterina. Tutti questi testi attendono ancora l'edizione critica.

Il Fawtier ne ha fatto un esame approfondito, specie nei riguardi della datazione, ed è giunto a risultati convincenti. Ha constatato, giustamente, anzi deplorato, che tali testi si debbono a una scelta fra le innumerevoli preghiere che C. certamente ebbe a pronunciare, e che ignoriamo con quali criteri sia stata fatta. Si può aggiungere che non disponiamo di alcun appiglio per decidere circa il grado di attendibilità e, ovviamente, di "autenticità",che si può attribuire a tali testi.

Fonti e Bibl.: Per l'epistol. di C. si vedano le ediz.: E. Dupré Theseider, Epistol. di s. C. da S.,I, in Fonti per la Storia d'Italia, LXXXII, Roma 1940; Le lettere di s. C. da S. ... con note di N. Tommaseo, a cura di P. Misciattelli, I-VI, Firenze 1970. Per la letteratura e le edizioni di fonti fino al 1950 si rinvia a L. Zanini, Bibliogr. analitica di s. C. daS. 1901-1950, Roma 1971. Tra le opere ivi indicate si ricordano in modo particolare: R. Fawtier, S. C. de S. Essai de critique des sources, I-II,Paris 1921-1930; E. Jordan, La date de naissance de s. C. de S.,in Anacleta Bollandiana, XL(1922), pp. 365-411; P. Mandonnet, S. C. de S. et la critique histor.,Paris 1923; I. Taurisano, Le fonti agiograf. cateriniane e la critica di R. Fawtier, in Letture cateriniane, I, Siena 1928, pp. 311-382; N. Denis-Boulet, S. C. de S. Le problème histor. L'Activité polit. de s. C. avant son voyage à Avignon in Nova et Vetera, XI-XII(1936-37), pp. 361-386, 406-448; M.-H. Laurent, Alcune notizie sulla famiglia di s. C. da S.,in Bull. senese di storia patria, XLIV (1937), pp. 365-374; E. Jordan, S. C. de S. - Un homme d'état?, in Revue des etudes ital., III (1938), pp. 93-114; N. Denis-Boulet, La carrière polit. de s. C. de S. Paris-Bruges 1939; G. Getto, Saggio letter. su s. C. da S., Firenze 1939; G. D'Urso, Caratteri generali della mistica cateriniana, in Vita cristiana, XII (1940), pp. 184-199; A. Levasti, Spiritualità cateriniana, ibid., pp. 154-183; M.-H. Laurent, De litteris ineditis fr. Wilhelmi de Fleete, in Anal. August., XVIII(1941-42), pp. 303-327; A. Levasti, S. C. da S., Torino 1947; J. Hurtaud, Le dialogue de s. C. de S., Paris 1947, pp. XXXV ss.; A. Levasti, S. C. da S. scrittrice, in Mem. domen.,LXIV (1947), pp. 217-227; R. Fawtier-L. Canet, La double expérience de C. Benincasa (S. C. deS.), Paris 1948; M.-H. Laurent, Codici cateriniani poco noti della Bibl. Vaticana, in Santa Caterina da Siena, II (1950), pp. 18-24; G. D'Urso, Conversione e ricordi cateriniani di Stefano Maconi, ibid., pp. 100-109. Tra le edizioni di fonti e gli studi su C. pubblicati dopo il 1950 si ricordano: F. Mancini, L'ispiraz. e il linguaggio di s. C. da S., Trieste 1951; F. Conti, Frate Tommaso d'Antonio e il suo Supplem.,in Santa Caterina da Siena, III (1951), pp. 16-25, 51-55; A. Puccetti, Dottr. cateriniana: la fede, ibid., pp. 97-101; T. Käppeli, Fonti cateriniane nel cod. XIV, 24 dell'Arch. generale domenicano, in Riv. di stor. d. Chiesa in Italia, VI(1952), pp. 84-96; M.-H. Laurent, Les sources hagiographiques de s. C. de S. et le ms. Marciano Ital. cl. V, 26, in Misc. di scritti... in mem. di L. Ferrari, Firenze 1952, pp. 521-531; F. Conti, La "Legenda b. Catharinae senensis" di fr. Raimondo da Capua, in Santa Caterina da Siena, IV(1952), pp. 5-28; Id., Per le fonti della vita di s. C. Il "Tractatus de ordineff. de paenit. s. Dominici". La Legg. minore e le sue derivazioni, ibid., pp. 71-78; Fonti per la vita di s. C. da S. I "Miracoli" di anonimo fiorentino. Il documento spirituale, ibid.,pp. 105-111; I. Paci, L'anima domenicana di s. C., ibid., pp. 79-85, 114-119; A. Grion, S. C. da S.: dottrina e fonti, Brescia 1953; A. Lemonnyer, Con s. C. alle sorg. della vita, in Santa Caterina da Siena, V (1953), 4-6, pp. 3-9; VI (1955), 5, pp. 10-18; VII (1956), 2, pp. 9-12; 3, pp. 8-11; 4-5, pp. 12 s.; 6, pp. 8-13; VIII (1957), 1, pp. 4-13; X (1958), 1, pp. 17-20; A. Lupi, Vita contemplativa e vita attiva, in Vita cristiana, XXII (1953), pp. 380-392; G. Cavallini, La penitenza in s. C.,in Tabor, IX (1955), pp. 156-169; A. 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Bizziccari, Dante e C. da S.: corrispondenze fra poesia e misticismo, ibid., pp. 207-227; A. Cartotti Oddasso, La dottrina d. s. Tommaso d'Aquino insegnata e vissuta da s. C. da S., ibid., pp. 321-332; T. Centi, C. Benincasa tra la vita e la morte, ibid., pp. 395-402; G. Cavallini, 1374: l'anno della grande vigilia cateriniana, ibid., pp. 385-394; T. Caffarini, Libellus de Supplemento, a cura di G. Cavallini-I. Foralosso, Roma 1974.

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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/caterina-da-siena-santa_%28Dizionario-Biografico%29/

Santa Caterina da Siena

Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), The Virgin Appearing to Dominican Saints (Catherine of SienaRose of LimaAgnes of Montepulciano), circa 1747, 340 x 168, Gesuati, in the Sestiere of Dorsoduro, on the Giudecca canal in Venice

Santa Caterina da Siena

Giovanni Battista Tiepolo (1696–1770), The Virgin Appearing to Dominican Saints (Catherine of Siena, Rose of Lima, Agnes of Montepulciano), circa 1747, 340 x 168, Gesuati, in the Sestiere of Dorsoduro, on the Giudecca canal in Venice


BENEDIKT XVI.

GENERALAUDIENZ

Audienzhalle

Mittwoch, 24. November 2010

Hl. Katharina von Siena


Liebe Brüder und Schwestern!

Heute möchte ich über eine Frau sprechen, die eine herausragende Rolle in der Kirchengeschichte hatte. Es handelt sich um die hl. Katharina von Siena. Das Jahrhundert, in dem sie lebte – das 14. Jahrhundert –, war eine schwierige Zeit für das Leben der Kirche und der ganzen Gesellschaftsstruktur in Italien und in Europa. Doch der Herr läßt auch in Augenblicken großer Schwierigkeiten nicht ab, sein Volk zu segnen, indem er heilige Männer und Frauen erweckt, die den Verstand und das Herz aufrütteln und Bekehrung und Erneuerung bewirken. Katharina ist eine von ihnen, und auch heute noch spricht sie zu uns und spornt uns an, mutig den Weg zur Heiligkeit zu beschreiten, um in immer vollkommenerer Weise Jünger des Herrn zu sein.

Sie wurde 1347 in Siena in einer sehr kinderreichen Familie geboren und starb 1380 in Rom. Im Alter von 16 Jahren trat sie, von einer Vision des hl. Dominikus veranlaßt, in den weiblichen Zweig des Dritten Ordens der Dominikaner, den sogenannten »Mantellaten« ein. Sie blieb in der Familie, bekräftigte das Gelübde der Jungfräulichkeit, das sie bereits als Heranwachsende in privater Form abgelegt hatte, und widmete sich dem Gebet, der Buße und den Werken der Nächstenliebe, vor allem zum Wohl der Kranken. Als der Ruf ihrer Heiligkeit sich verbreitete, führte dies zu einer intensiven Tätigkeit geistlicher Beratung für Menschen aller Stände: Adlige und Staatsmänner, Künstler und Menschen aus dem Volk, geweihte Personen, Kleriker, einschließlich Papst Gregors XI., der zu jener Zeit seinen Sitz in Avignon hatte und den Katharina nachdrücklich ermahnte, nach Rom zurückzukehren.

Sie reiste viel, um die innere Reform der Kirche anzuregen und den Frieden zwischen den Staaten zu fördern: Auch aus diesem Grund erklärte der ehrwürdige Diener Gottes Johannes Paul II. sie zur Mitpatronin Europas. Der alte Kontinent sollte niemals die christlichen Wurzeln vergessen, die seinem Weg zugrunde liegen, und auch weiterhin aus dem Evangelium die Grundwerte schöpfen, die Gerechtigkeit und Eintracht gewährleisten.

Katharina hatte viel zu erleiden, wie viele Heilige. Einige mißtrauten ihr so sehr, daß das Generalkapitel der Dominikaner sie 1374, sechs Jahre vor ihrem Tod, sogar nach Florenz beorderte, um sie zu prüfen. Ihr wurde ein gelehrter und demütiger Ordensmann zur Seite gestellt, Raimund von Capua, später Generalmagister des Ordens. Er wurde ihr Beichtvater und auch ihr »geistlicher Sohn« und schrieb eine erste vollständige Biographie der Heiligen. Sie wurde 1461 heiliggesprochen.

Die Lehre Katharinas, die nur mit Mühe lesen lernte und erst als Erwachsene schreiben konnte, ist im Dialog der göttlichen Vorsehung oder Buch der göttlichen Lehre, einem Meisterwerk der geistlichen Literatur, in ihren Briefen und in der Sammlung ihrer Gebete enthalten. Ihre Lehre ist mit einem solchen Reichtum ausgestattet, daß der Diener Gottes Paul VI. sie 1970 zur Kirchenlehrerin erklärte. Diesen Titel erhielt sie zusätzlich zu dem der Mitpatronin der Stadt Rom, der dem Wunsch des sel. Pius IX. entsprach, und dem der Patronin Italiens, den der ehrwürdige Diener Gottes Pius XII. ihr zuerkannte.

In einer Vision, die aus Katharinas Herz und Verstand nie mehr ausgelöscht wurde, brachte die Gottesmutter sie zu Jesus, der ihr einen wunderschönen Ring schenkte und zu ihr sagte: »Ich, dein Schöpfer und Erlöser, vermähle dich mit mir im Glauben, den du stets rein bewahren sollst bis du im Himmel mit mir deine ewige Hochzeit feierst « (vgl. Raimund von Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, Nr. 115). Jener Ring blieb nur für sie selbst sichtbar. In diesem außergewöhnlichen Ereignis wird der lebendige Mittelpunkt von Katharinas Religiosität und jeder echten Spiritualität deutlich: die Christozentrik. Christus ist für sie gleichsam der Bräutigam, zu dem eine Beziehung der Innerlichkeit, der Gemeinschaft und der Treue besteht; er ist das über alles geliebte Gut.

Diese tiefe Vereinigung mit dem Herrn wird durch ein anderes Ereignis aus dem Leben dieser bedeutenden Mystikerin erläutert: den Herzenstausch. Raimund von Capua zufolge, der das darlegt, was Katharina ihm anvertraut hat, erschien ihr der Herr mit einem leuchtend roten menschlichen Herzen in der Hand, öffnete ihre Brust, legte es dort hinein und sagte: »Liebste Tochter, so wie ich jüngst das Herz genommen habe, das du mir schenken wolltest, so schenke ich dir jetzt das Meinige; von jetzt an wird es den Platz einnehmen, an dem das Deinige war« (ebd.). Katharina hat wirklich die Wortes des hl. Paulus gelebt: »nicht mehr ich lebe, sondern Christus lebt in mir« (Gal 2,20).

Wie die Heilige aus Siena verspürt jeder Gläubige das Bedürfnis, sich die Empfindungen des Herzens Christi zu eigen zu machen, um Gott und den Nächsten so zu lieben, wie Christus liebt. Und wir alle können unser Herz verwandeln lassen und lernen, wie Christus zu lieben, in Vertrautheit mit ihm, die genährt wird vom Gebet, von der Betrachtung des Wortes Gottes und von den Sakramenten, vor allem durch den häufigen und ehrfürchtigen Empfang der heiligen Kommunion. Auch Katharina gehört zu jener Schar eucharistischer Heiliger, die ich am Ende meines Apostolischen Schreibens Sacramentum caritatis (vgl. Nr. 94) erwähnt habe.

Liebe Brüder und Schwestern, die Eucharistie ist eine außerordentliche Liebesgabe, die Gott uns immer wieder schenkt, um unserem Glaubensweg Nahrung zu geben, unsere Hoffnung zu stärken, unsere Liebe zu entflammen, um uns ihm immer ähnlicher zu machen. Um eine so starke und authentische Persönlichkeit bildete sich eine echte geistliche Familie: Menschen, die von der sittlichen Autorität dieser jungen Frau mit sehr hohem Lebensniveau angezogen waren. Manchmal waren sie auch beeindruckt von den mystischen Phänomenen, denen sie beiwohnten, wie den häufigen Ekstasen. Viele stellten sich in ihren Dienst und betrachteten es vor allem als Privileg, von Katharina geistlich geleitet zu werden. Sie nannten sie »Mama«,  denn als geistliche Kinder erhielten sie von ihr die Nahrung des Geistes.

Auch heute zieht die Kirche großen Nutzen aus der geistlichen Mutterschaft vieler Frauen, die – geweiht oder im Laienstand – in den Seelen den Gedanken an Gott nähren, den Glauben der Menschen stärken und das christliche Leben auf immer größere Höhen ausrichten. An einen ihrer geistlichen Söhne, den Kartäuser Giovanni Sabatini, schreibt Katharina: »Ich bezeichne Euch als Sohn, da ich Euch durch ständiges Gebet und Verlangen im Angesicht Gottes gebäre, so wie eine Mutter ihr Kind gebiert« (Brief Nr. 141: An Giovanni Sabbatini). Den Dominikaner Bartolomeo de Dominici redete sie gewöhnlich mit folgenden Worten an: »Liebster Bruder und Sohn in Christus, dem liebreichsten Jesus«.

Ein weiterer Zug von Katharinas Spiritualität ist mit der Gabe der Tränen verbunden. Sie sind Ausdruck einer feinfühligen und tiefen Sensibilität, einer Fähigkeit zur inneren Ergriffenheit und zur liebevollen Zuneigung. Nicht wenige Heilige hatten die Gabe der Tränen und äußerten damit erneut die innere Bewegtheit Jesu, der vor dem Grab des Freundes Lazarus und dem Schmerz Marias und Martas sowie beim Anblick von Jerusalem in seinen letzten irdischen Tagen seine Tränen nicht zurückgehalten und versteckt hat. Katharina zufolge vermischen sich die Tränen der Heiligen mit dem Blut Christi, von dem sie in leidenschaftlichem Ton und mit sehr ausdrucksstarken symbolischen Bildern gesprochen hat: »Denkt an den gekreuzigten Christus, Gott und Mensch (…) Setzt euch den gekreuzigten Christus zum Ziel, verbergt euch in den Wunden des gekreuzigten Christus, versenkt euch in das Blut des gekreuzigten Christus« (Brief Nr. 21: An einen, dessen Name nicht genannt wird).

Hier können wir verstehen, warum Katharina, obgleich sie sich der menschlichen Unzulänglichkeiten der Priester bewußt war, stets sehr große Hochachtung vor ihnen hatte: Sie spenden durch die Sakramente und das Wort die erlösende Kraft des Blutes Christi. Die Heilige aus Siena hat die geistlichen Amtsträger, auch den Papst, den sie den »sanftmütigen Christus auf Erden « nannte, stets aufgefordert, ihrer Verantwortung treu zu sein, wozu sie stets allein durch ihre tiefe und beständige Liebe zur Kirche bewegt wurde. Bevor sie starb, sagte sie: »Wenn ich aus dem Leib scheide, habe ich wahrhaftig das Leben in der heiligen Kirche und für die heilige Kirche vollendet und hingegeben, was für mich eine einzigartige Gnade ist« (vgl. Raimund von Capua, S. Caterina da Siena, Legenda maior, Nr. 363).

Von der hl. Katharina lernen wir also die höchste Wissenschaft: Jesus Christus und seine Kirche zu kennen und zu lieben. Im Dialog der göttlichen Vorsehung beschreibt sie mit einem einzigartigen Bild Christus als Brücke, die zwischen Himmel und Erde gespannt ist. Sie besteht aus drei Stufen: den Füßen, der Seite und dem Mund Jesu. Indem sie diese Stufen emporsteigt, durchschreitet die Seele die drei Abschnitte eines jeden Weges der Heiligung: die Loslösung von der Sünde, die Übung der Tugend und der Liebe, die süße und liebevolle Vereinigung mit Gott.

Liebe Brüder und Schwestern, wir wollen von der hl. Katharina lernen, mit Mut Christus und die Kirche zutiefst und aufrichtig zu lieben. Machen wir uns daher die Worte der hl. Katharina zu eigen, die wir im Dialog der göttlichen Vorsehung am Ende des Kapitels lesen, in dem von Christus als Brücke die Rede ist: »Aus Barmherzigkeit hast du uns im Blut gewaschen, aus Barmherzigkeit wolltest du Umgang haben mit den Geschöpfen. Du bist außer dir vor Liebe! Es genügte dir nicht, Mensch zu werden, sondern du wolltest auch sterben! (…) O Barmherzigkeit! Mein Herz versinkt im Gedanken an dich: Wohin ich meine Gedanken auch wende, finde ich nichts als Barmherzigkeit « (vgl. Kap. 30). Danke.

* * *

Ganz herzlich grüße ich die Pilger und Besucher aus den Ländern deutscher Sprache. Vertrauen wir uns Gottes guter Hand an, denn er hört nicht auf, seinem Volk Heilige zu schenken, die die Menschen zur Umkehr und zu geistlicher Erneuerung führen. Der Herr segne euch alle und schenke euch einen schönen, fruchtbaren Aufenthalt in Rom.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/de/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html

Santa Caterina da Siena

Pompeo Batoni, Sainte Catherine de Sienne recevant les stigmates, huile sur toile, 1743, Musée de la villa Guinigi de Lucques


BENEDICTO XVI

AUDIENCIA GENERAL

Sala Pablo VI

Miércoles 24 de noviembre de 2010

Santa Catalina de Siena


Queridos hermanos y hermanas:

Hoy quiero hablaros de una mujer que tuvo un papel eminente en la historia de la Iglesia. Se trata de santa Catalina de Siena. El siglo en el que vivió —siglo XIV— fue una época tormentosa para la vida de la Iglesia y de todo el tejido social en Italia y en Europa. Sin embargo, incluso en los momentos de mayor dificultad, el Señor no cesa de bendecir a su pueblo, suscitando santos y santas que sacudan las mentes y los corazones provocando conversión y renovación. Catalina es una de estas personas y también hoy nos habla y nos impulsa a caminar con valentía hacia la santidad para que seamos discípulos del Señor de un modo cada vez más pleno.

Nació en Siena, en 1347, en el seno de una familia muy numerosa, y murió en Roma, en 1380. A la edad de 16 años, impulsada por una visión de santo Domingo, entró en la Tercera Orden Dominicana, en la rama femenina llamada de las Mantellate. Permaneciendo en su familia, confirmó el voto de virginidad que había hecho privadamente cuando todavía era una adolescente, se dedicó a la oración, a la penitencia y a las obras de caridad, sobre todo en beneficio de los enfermos.

Cuando se difundió la fama de su santidad, fue protagonista de una intensa actividad de consejo espiritual respecto a todo tipo de personas: nobles y hombres políticos, artistas y gente del pueblo, personas consagradas, eclesiásticos, incluido el Papa Gregorio XI que en aquel período residía en Aviñón y a quien Catalina exhortó enérgica y eficazmente a regresar a Roma. Viajó mucho para solicitar la reforma interior de la Iglesia y para favorecer la paz entre los Estados: también por este motivo el venerable Juan Pablo II quiso declararla copatrona de Europa: que el viejo continente no olvide nunca las raíces cristianas que están en la base de su camino y siga tomando del Evangelio los valores fundamentales que aseguran la justicia y la concordia.

Catalina sufrió mucho, como tantos santos. Alguien incluso pensó que había que desconfiar de ella hasta el punto de que, en 1374, seis años antes de su muerte, el capítulo general de los Dominicos la convocó a Florencia para interrogarla. Pusieron a su lado a un fraile erudito y humilde, Raimundo de Capua, futuro Maestro general de la Orden, el cual se convirtió en su confesor y también en su «hijo espiritual», y escribió una primera biografía completa de la santa. Fue canonizada en 1461.

La doctrina de Catalina, que aprendió a leer con dificultad y aprendió a escribir cuando ya era adulta, está contenida en El Diálogo de la Divina Providencia o Libro de la Divina Doctrina, una obra maestra de la literatura espiritual, en su Epistolario y en la colección de las Oraciones. Su enseñanza está dotada de una riqueza tal que el siervo de Dios Pablo VI, en 1970, la declaró doctora de la Iglesia, título que se añadía al de copatrona de la ciudad de Roma, por voluntad del beato Pío ix, y de patrona de Italia, según la decisión del venerable Pío XII.

En una visión que nunca se borró del corazón y de la mente de Catalina, la Virgen la presentó a Jesús que le dio un espléndido anillo, diciéndole: «Yo, tu Creador y Salvador, me caso contigo en la fe, que conservarás siempre pura hasta que celebres conmigo en el cielo tus nupcias eternas» (Raimundo de Capua, Santa Caterina da Siena, Legenda maior, n. 115, Siena 1998). Ese anillo sólo era visible para ella. En este episodio extraordinario reconocemos el centro vital de la religiosidad de Catalina y de toda auténtica espiritualidad: el cristocentrismo. Cristo es para ella como el esposo, con quien vive una relación de intimidad, de comunión y de fidelidad. Él es el bien amado sobre todo bien.

Ilustra esta unión profunda con el Señor otro episodio de la vida de esta insigne mística: el intercambio del corazón. Según Raimundo de Capua, que transmite las confidencias que recibió de Catalina, el Señor Jesús se le apareció con un corazón humano rojo esplendoroso en la mano, le abrió el pecho, se lo introdujo y dijo: «Amada hija mía, así como el otro día tomé tu corazón, que tú me ofrecías, ahora te doy el mío, y de ahora en adelante estará en el lugar que ocupaba el tuyo» (ib.). Catalina vivió verdaderamente las palabras de san Pablo, «ya no vivo yo, sino que es Cristo quien vive en mí» (Ga 2, 20).

Como la santa de Siena, todo creyente siente la necesidad de uniformarse a los sentimientos del corazón de Cristo para amar a Dios y al prójimo como Cristo mismo ama. Y todos nosotros podemos dejarnos transformar el corazón y aprender a amar como Cristo, en una familiaridad con él alimentada con la oración, con la meditación sobre la Palabra de Dios y con los sacramentos, sobre todo recibiendo frecuentemente y con devoción la sagrada Comunión. También Catalina pertenece a la legión de santos eucarísticos con los cuales quise concluir mi exhortación apostólica Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Queridos hermanos y hermanas, la Eucaristía es un extraordinario don de amor que Dios nos renueva continuamente para alimentar nuestro camino de fe, fortalecer nuestra esperanza, inflamar nuestra caridad, para hacernos cada vez más semejantes a él.

En torno a una personalidad tan fuerte y auténtica se fue constituyendo una verdadera familia espiritual. Se trataba de personas fascinadas por la autoridad moral de esta joven de elevadísimo nivel de vida, y a veces impresionadas también por los fenómenos místicos a los que asistían, como los frecuentes éxtasis. Muchos se pusieron a su servicio y sobre todo consideraron un privilegio ser dirigidos espiritualmente por Catalina. La llamaban «mamá» pues como hijos espirituales obtenían de ella el alimento del espíritu.

También hoy la Iglesia recibe un gran beneficio del ejercicio de la maternidad espiritual de numerosas mujeres, consagradas y laicas, que alimentan en las almas el pensamiento de Dios, fortalecen la fe de la gente y orientan la vida cristiana hacia cumbres cada vez más elevadas. «Hijo os declaro y os llamo —escribe Catalina dirigiéndose a uno de sus hijos espirituales, el cartujo Giovanni Sabbatini—, en cuanto yo os doy a luz mediante continuas oraciones y deseo en presencia de Dios, como una madre da a luz a su hijo» (Epistolario, carta n. 141: A don Giovanni de’ Sabbatini). Al fraile dominico Bartolomeo de Dominici solía dirigirse con estas palabras: «Amadísimo y queridísimo hermano e hijo en Cristo dulce Jesús».

Otro rasgo de la espiritualidad de Catalina está vinculado al don de lágrimas. Estas expresan una sensibilidad exquisita y profunda, capacidad de conmoción y de ternura. No pocos santos han tenido el don de lágrimas, renovando la emoción de Jesús mismo, que no retuvo ni escondió su llanto ante el sepulcro del amigo Lázaro y ante el dolor de María y de Marta, y a la vista de Jerusalén, en sus últimos días terrenos. Según Catalina, las lágrimas de los santos se mezclan con la sangre de Cristo, de la cual ella habló con tonos vibrantes e imágenes simbólicas muy eficaces: «Haced memoria de Cristo crucificado, Dios y hombre (…). Poneos como objetivo a Cristo crucificado, escondiéndoos en las llagas de Cristo crucificado; sumergíos en la sangre de Cristo crucificado» (Epistolario, carta n. 21: A uno cuyo nombre se calla).

Aquí podemos comprender por qué Catalina, aun consciente de las faltas humanas de los sacerdotes, siempre tuvo una grandísima reverencia por ellos, pues dispensan, mediante los sacramentos y la Palabra, la fuerza salvífica de la sangre de Cristo. La santa de Siena siempre invitó a los ministros sagrados, incluso al Papa, a quien llamaba «dulce Cristo en la tierra», a ser fieles a sus responsabilidades, impulsada siempre y solamente por su amor profundo y constante a la Iglesia. Antes de morir dijo: «Al separarme de mi cuerpo yo, en verdad, he consumido y dado la vida en la Iglesia y por la Iglesia santa, lo cual es una singularísima gracia» (Raimundo de Capua, Santa Caterina da Siena, Legenda maior, n. 363).

De santa Catalina, por tanto, aprendemos la ciencia más sublime: conocer y amar a Jesucristo y a su Iglesia. En El Diálogo de la Divina Providencia, ella, con una imagen singular, describe a Cristo como un puente tendido entre el cielo y la tierra. Está formado por tres escalones constituidos por los pies, el costado y la boca de Jesús. Elevándose a través de estos escalones, el alma pasa por las tres etapas de todo camino de santificación: el alejamiento del pecado, la práctica de la virtud y del amor, y la unión dulce y afectuosa con Dios.

Queridos hermanos y hermanas, aprendamos de santa Catalina a amar con valentía, de modo intenso y sincero, a Cristo y a la Iglesia. Por esto, hagamos nuestras las palabras de santa Catalina que leemos en El Diálogo de la Divina Providencia, como conclusión del capítulo que habla de Cristo-puente: «Por misericordia nos has lavado en la sangre, por misericordia quisiste conversar con las criaturas. ¡Oh loco de amor! ¡No te bastó encarnarte, sino que quisiste también morir! (...) ¡Oh misericordia! El corazón se me ahoga al pensar en ti, porque adondequiera que dirija mi pensamiento, no encuentro sino misericordia» (cap. 30, pp. 79-80). Gracias.

Saludos

Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular a los venidos de Chile, España, México, República Dominicana y otros países latinoamericanos. Siguiendo el ejemplo y la enseñanza de Santa Catalina de Siena, os invito a todos a amar a Cristo y a la Iglesia con un amor cada vez más intenso y sincero. Muchas gracias.

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/es/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html

Santa Caterina da Siena

Saint Catherine of Siena. Chiesa di Santa Maria del Rosario in Prati, Roma


PROCLAMAÇÃO DE SANTA CATARINA DE SENA A DOUTORA DA IGREJA

HOMILIA DO PAPA PAULO VI

Domingo, 4 de Outubro de 1970

O júbilo espiritual que invadiu o Nosso coração, ao proclamar Doutora da Igreja a humilde e sábia virgem dominicana Catarina de Sena, encontra a sua mais elevada referência e, poderíamos dizer, a sua justificação, no gáudio puríssimo que Jesus experimentou, quando, como narra o evangelista São Lucas, «estremeceu de alegria sob a acção do Espírito Santo e disse: Bendigo-te, ó Pai, Senhor do céu e da terra, porque escondeste estas coisas aos sábios e aos inteligentes e as revelaste aos pequeninos. Sim, Pai, porque tudo isso foi do teu agrado » (Lc 10, 21; cfr. Mt 11, 25-26).

Com efeito, ao agradecer ao Pai o ter revelado os segredos da sua sabedoria divina aos humildes, Jesus tinha diante do seu espírito não só os Doze, que Ele elegera entre o povo inculto e que, um dia, haveria de enviar como seus Apóstolos, a todos os povos para os instruir e lhes ensinar tudo o que tinha mandado (cfr. Mt 28, 19-20), mas também todos aqueles que haveriam de crer n'Ele, entre os quais seriam incluídos muitos que não possuíam grandes dotes perante o mundo.

O Apóstolo dos gentios comprazia-se em observar este facto, ao escrever à comunidade da cidade grega de Corinto, onde eram numerosíssimas as pessoas que se envaideciam com a sabedoria humana: «Considerai, pois, irmãos, a vossa vocação: não há entre vós muitos sábios, segundo a carne, nem muitos poderosos, nem muitos nobres. Mas o que é louco, segundo o mundo, é o que Deus escolheu para confundir os sábios; o que é fraco, segundo o mundo, é que Deus escolheu para confundir o que é forte; o que é vil e desprezível no mundo, é que Deus escolheu, como também aquelas coisas que nada são, para destruir as que são. Assim, ninguém se vangloriará diante de Deus » (1 Cor 1, 26-29).

Esta escolha preferencial de Deus de tudo o que é insignificante ou, talvez, desprezível aos olhos do mundo já tinha sido anunciada pelo Mestre, quando, em clara antítese com as apreciações terrenas, chamara bem-aventurados e candidatos ao seu Reino os pobres, os aflitos, os mansos, os famintos de justiça, os puros de coração e os operadores de paz (cfr. Mt 5, 3-10).

Não temos a intenção de Nos determos para mostrar como, na vida e na actividade externa de Catarina, as Bem-aventuranças evangélicas encontraram um modelo de altíssima verdade e beleza. Todos vós, aliás, recordais que o seu espírito não conheceu qualquer cobiça terrena; que ela amou a virgindade consagrada ao celeste esposo, Jesus Cristo; que se mostrou ávida de justiça e plena de misericórdia, ao trabalhar para restabelecer a paz no seio das famílias e das cidades, dilaceradas por rivalidades e por ódios atrozes; que se esforçou por reconciliar a República de Florença com o Sumo Pontífice Gregório XI, chegando a expor-se à vingança dos rebeldes, arriscando a própria vida.

Não vamos deter-Nos, sequer, para admirar as excepcionais graças místicas, de que o Senhor a quis dotar, entre as quais se contam os místicos esponsais e os estigmas sagrados. Também julgamos que não vem a propósito, nesta circunstância, evocar a história dos magnânimos esforços, envidados pela Santa, para induzir o Papa a voltar para Roma, sua legítima sede. O feliz êxito que ela, finalmente, obteve foi realmente a obra-prima da sua operosidade, que perdurará durante os séculos como a sua maior glória e constituirá um título muito especial de eterno reconhecimento por parte da Igreja.

No entanto, cremos que é oportuno, neste momento, pôr em evidência, embora brevemente, o segundo dos títulos que justificam, segundo o juízo da Igreja, a atribuição do título de Doutora a esta filha da ilustre cidade de Sena, ou seja: a peculiar excelência da sua doutrina.

De facto, quanto ao primeiro título, o da santidade, o seu reconhecimento solene foi expresso, amplamente, com o seu inconfundível estilo de humanista, pelo Papa Pio II, seu conterrâneo, na Bula de Canonização Misericórdias Domini, de que ele próprio foi autor (cfr. M. H. Laurent, O.P., Proc. Castel., pp. 521-530; Trad. italiana de I. Taurisano, O.P., S. Caterina da Siena, Roma, 1948, pp. 665-673). A especial cerimónia litúrgica realizou-se na Basílica de São Pedro, a 29 de Junho de 1461.

Que diremos, então, da eminência da doutrina de Santa Catarina? Certamente, não encontramos nos seus escritos, nas suas Cartas, conservadas em número muito elevado, no Diálogo da Divina Providência ou no Livro da Divina Doutrina, e nas Orationes, o vigor apologético e as audácias teológicas que caracterizam as obras dos grandes luminares da Igreja antiga, no Oriente e no Ocidente; nem podemos pretender que a inculta virgem de Fontebranda tivesse elevadas especulações, próprias da teologia sistemática, que tornaram imortais os Doutores da Escolástica medieval. Embora seja verdade que, nos seus escritos, a teologia do Doutor Angélico se reflecte em medida surpreendente, neles esta teologia apresenta-se despojada de qualquer forma científica. O que, afinal, mais impressiona na figura de Santa Catarina é a sua sabedoria infusa, ou seja, a lúcida, profunda e inebriante assimilação das verdades divinas e dos mistérios da fé, contidos nos Livros Sagrados do Antigo e do Novo Testamento. Trata-se de uma assimilação que foi favorecida, é verdade, por dotes naturais singularíssimos, mas que, inegàvelmente, também foi prodigiosa, graças a uma carisma de sabedoria do Espírito Santo, um carisma místico.

Catarina de Sena oferece nos seus escritos um dos mais fúlgidos modelos daqueles carismas de exortação, de palavra de sabedoria e de palavra de ciência operantes, como declara São Paulo, nalguns fiéis das primitivas comunidades cristãs e cujo uso ele quis que fosse bem disciplinado, admoestando que estes dons são concedidos não tanto para o benefício daqueles que os possuem, mas, principalmente, para o bem de todo o Corpo da Igreja, porque, efectivamente, nele — explica o Apóstolo — «tudo isto é obra do mesmo e único Espírito, que distribui os seus dons a cada um, conforme entende » (1 Cor 12,11), e, portanto, o benefício dos tesouros espirituais que o Espírito Santo concede devem redundar em benefício de todos os membros do Corpo Místico de Cristo (cfr. 1 Cor 11, 5; Rom 12, 8; 1 Tim 6, 2; Tit 2, 15).

« A doutrina de Santa Catarina não era adquirida; ela mostrava-se mais como mestra do que como discípula» (Proc. Cast. 1), declarou o próprio Pio II, na Bula de Canonização. Realmente, quantos fulgores de sabedoria divina, quantas exortações à imitação de Cristo em todos os mistérios da sua vida e da sua paixão, quantas admoestações eficazes sobre a prática das virtudes, próprias dos vários estados de vida, se encontram a cada passo, nas obras de Santa Catarina! As suas Cartas são centelhas de um fogo misterioso, aceso no seu ardente coração pelo Amor Infinito, que é o Espírito Santo.

E quais são os traços característicos, os temas dominantes do seu magistério ascético e místico ? Parece-Nos que, à imitação do « glorioso Paulo » (Dialogo, XI, ed. G. Cavallini, 1968, p. 27), do qual, algumas vezes, reflecte até o estilo forte e impetuoso, Catarina é a mística do Verbo Encarnado e, principalmente, de Cristo Crucificado; exaltou a virtude redentora do Sangue adorável do Filho de Deus, derramado no madeiro da cruz, com amor generoso, pela salvação de todas as gerações humanas (cfr. Dialogo, CXXVI, ed. cit., p. 325). Santa Catarina viu este Sangue do Salvador fluir continuamente no Sacrifício da Missa e nos Sacramentos, graças ao ministério dos ministros sagrados, para a purificação e aperfeiçoamento de todo o Corpo Místico de Cristo. Por isso, podemos dizer que Catarina é a mística do Corpo Místico de Cristo, isto é, da Igreja.

Por outro lado, a Igreja, para ela, foi uma autêntica mãe, a quem era necessário submeter-se, prestar reverência e assistência. Ela chegou a dizer « que a Igreja é simplesmente o próprio Cristo » (Lettera 171, ed. P. Misciatelli, III, p. 89).

Calcula-se, portanto, o grande amor reverente e apaixonado que ela nutriu pelo Pontífice Romano. Nós, hoje, o menor servo dos servos de Deus, devemos pessoalmente a Santa Catarina um imenso reconhecimento, não pela honra que, por meio dela, possa advir à Nossa humilde pessoa, mas pela apologia mística que ela fez do múnus apostólico do sucessor de Pedro. Nele, como todos recordam, ela contempla «o doce Cristo na terra» (Lettera 196, ed. cit., III, p. 211), a quem são devidos filial afecto e obediência, porque « quem for desobediente a Cristo na terra, que representa o Cristo que está no céu, não participará do fruto do Sangue do Filho de Deus » (Lettera 207, ed. cit., III, p. 270). E quase antecipando não só a doutrina, mas também a linguagem do II Concílio do Vaticano (cfr. Lumen Gentium, n. 23), Catarina escreve ao Papa Urbano VI: « Santíssimo Padre... conhecei a grande necessidade que tendes, Vossa Santidade e a Igreja, de conservar este povo (de Florença) na obediência e reverência a Vossa Santidade, uma vez que sois o chefe e o princípio da nossa fé »(Lettera 170, ed. cit., III, p. 75).

A seguir, dirige veementes exortações aos Cardeais e a muitos Bispos e Sacerdotes, sem deixar de fazer fortes repreensões, mas sempre com humildade e respeito pela sua dignidade de ministros do Sangue de Cristo.

Catarina não podia esquecer que era filha de uma das mais gloriosas e activas Ordens Religiosas da Igreja. Nutriu, portanto, uma estima singular por aquelas a que chamava «santas religiões », considerando-as como o vínculo de união entre o Corpo Místico, constituído pelos representantes de Cristo (segundo uma sua qualificação própria) e o corpo universal da religião cristã, ou seja, os simples fiéis. Exigia dos religiosos fidelidade à sua excelsa vocação, por meio do exercício generoso das virtudes e da observância das respectivas regras. Depois, na sua materna solicitude, vinham os leigos, a quem enviava muitas cartas cheias de ardor, exigindo que eles praticassem as virtudes cristãs e cumprissem os deveres do próprio estado, animados por uma caridade ardente para com Deus e para com o próximo, porque também eles são membros vivos do Corpo Místico e «ela (a Igreja) é fundada no amor e é exactamente amor » (Lettera 103, ed. G. Gigli).

Como não havemos de recordar, depois, a intensa obra realizada pela Santa para a reforma da Igreja? Foi principalmente aos Sagrados Pastores que dirigiu as suas exortações, santamente indignada pela inércia de muitos deles e fremente pelo seu silêncio, quando a grei que lhes fora confiada se ia dispersando e desaparecendo. «Oh, não fique emudecido! Grite, com cem mil línguas — escreveu ela a um alto prelado —. Julgo que, por causa do silêncio, o mundo está corrompido, a Esposa de Cristo empalidecida e sem cores, porque lhe sugaram o sangue, isto é, o sangue de Cristo» (Lettera 16 al Cardinale di Ostia, ed. L. Ferretti, 1, p. 85).

E que significava para ela renovação e reforma da Igreja? Certamente não significava subversão das suas estruturas essenciais, a rebelião aos Pastores, o caminho aberto para os carismas pessoais e as arbitrárias inovações no culto e na disciplina, como algumas pessoas desejariam, nos nossos dias. Pelo contrário, ela afirma repetidamente que será restituída a beleza à Esposa de Cristo e se deverá empreender a reforma «não com a guerra, mas com a paz e a tranquilidade, com orações humildes e contínuas, com o suor e as lágrimas dos servos de Deus» (Dialogo, XV e LXXXVI, ed. cit., pp. 44 e 197). Tratava-se, portanto, para a Santa, de uma reforma primeiro que tudo interior e, depois, externa, mas sempre em comunhão com os legítimos representantes de Cristo e obediência filial aos mesmos.

A nossa piedosíssima virgem também foi política? Sim, sem dúvida, e de um modo excepcional, mas no sentido inteiramente espiritual da palavra. De facto, ela reagiu com desdém contra a acusação de politicante, que lhe fizeram alguns dos seus conterrâneos, escrevendo a um deles: «...E os meus concidadãos crêem que os tratados se fazem para mim ou para aqueles que estão na minha companhia. Dizem a verdade, mas não a conhecem, profetizam. Porque, o que eu pretendo fazer e quero que façam os que estão comigo é unicamente tratar de derrotar o demónio, de lhe tirar o poder que ele tem sobre o homem por causa do pecado mortal, de arrancar o ódio do coração humano e de o pacificar com Cristo Crucificado e com o seu próximo » (Lettera CXXII, ed. cit., II, p. 253).

Portanto, a lição desta mulher política sui generis conserva até agora o seu significado e valor, embora hoje seja mais sentida a necessidade de se fazer a devida distinção entre o que é de César e o que é de Deus, entre Igreja e Estado. O magistério político de Santa Catarina encontra a sua expressão mais genuína e perfeita nesta sua sentença lapidar: « Nenhum Governo se pode conservar na lei civil e na lei divina em estado de graça sem a santa justiça » (Dialogo, CXIC, ed. cit., p. 291).

Não contente de ter exercido um intenso e vastíssimo magistério de verdade e de bondade, com a palavra e com os escritos, Catarina quis terminá-lo com a oferta final da sua vida pelo Corpo Místico de Cristo, que é a Igreja, à juvenil idade de apenas 33 anos. Do leito de morte, circundada pelos seus discípulos fiéis, numa pequena cela junto da igreja de « Santa Maria sopra Minerva », em Roma, ela dirigiu ao Senhor esta comovedora oração, verdadeiro testemunho de fé e de amor reconhecido e ardente: « Ó Deus eterno, recebe o sacrifício da minha vida em beneficio do Corpo Místico da Santa Igreja. Eu não tenho outra coisa para dar senão o que Tu me deste. Tira o coração, portanto, e comprime-o sobre a face desta esposa» (Lettera 371, ed. L. Ferretti V, pp. 301-302).

A mensagem de uma fé puríssima, de um amor ardente e de uma dedicação humilde e generosa à Igreja Católica, Corpo Místico e Esposa do Redentor Divino é, portanto, a mensagem típica da nova Doutora da Igreja, Catarina de Sena, para iluminação e exemplo de todos os que se gloriam de pertencer à mesma Igreja.

Recebamos esta mensagem com reconhecimento e generosidade, para que seja a luz da nossa vida terrena, penhor do nosso futuro e garantido ingresso na Igreja triunfante do Céu. Assim seja!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/paul-vi/pt/homilies/1970/documents/hf_p-vi_hom_19701003.html

Santa Caterina da Siena

Carlo Dolci (1616–1686). Sainte Catherine de Sienne, 1665-1670, huile sur panneau de cèdre, 244 x 181, Dulwich Picture Gallery


PAPA BENTO XVI

AUDIÊNCIA GERAL

Sala Paulo VI

Quarta-feira, 24 de Novembro de 2010

Santa Catarina de Sena

Queridos irmãos e irmãs,

Hoje gostaria de vos falar sobre uma mulher que desempenhou um papel eminente na história da Igreja. Trata-se de Santa Catarina de Sena. O século em que ela viveu — o décimo quarto — foi uma época difícil para a vida da Igreja e de todo o tecido social, tanto na Itália como na Europa. Todavia, mesmo nos momentos de maior dificuldade, o Senhor não cessa de abençoar o seu Povo, suscitando Santos e Santas que despertam as mentes e os corações, levando a conversão e renovação. Catarina é uma delas, e ainda hoje nos fala e nos leva a caminhar com coragem rumo à santidade para sermos, de modo cada vez mais pleno, discípulos do Senhor.

Nasceu em Sena em 1347, numa família muito numerosa, e faleceu em Roma em 1380. Com 16 anos, impelida por uma visão de São Domingos, entrou na Terceira Ordem Dominicana, no ramo feminino chamado das Manteladas. Permanecendo em família, confirmou o voto de virgindade feita de modo particular, quando ainda era uma adolescente, dedicando-se à oração, à penitência e às obras de caridade, sobretudo em benefício dos enfermos.

Quando a fama da sua santidade se difundiu, foi protagonista de uma intensa actividade de conselho espiritual em relação a todas as categorias de pessoas: nobres e homens políticos, artistas e pessoas do povo, pessoas consagradas, eclesiásticos, inclusive o Papa Gregório xi que nesse período residia em Avinhão e que Catarina exortou enérgica e eficazmente a regressar a Roma. Viajou muito para solicitar a reforma interior da Igreja e para favorecer a paz entre os Estados: também por este motivo, o Venerável João Paulo II quis declará-la co-Padroeira da Europa: o Velho Continente nunca esqueça as raízes cristãs que estão na essência do seu caminho e continue a haurir do Evangelho os valores fundamentais que asseguram a justiça e a concórdia.

Catarina sofreu muito, como numerosos Santos. Chegou-se mesmo a pensar que era necessário desconfiar dela, a tal ponto que, em 1374, seis anos antes da sua morte, o capítulo geral dos Dominicanos a convocou em Florença para a interrogar. Puseram ao seu lado um frade douto e humilde, Raimundo de Cápua, futuro Mestre-Geral da Ordem. Tendo-se tornado seu confessor e também seu «filho espiritual», escreveu uma primeira biografia completa da Santa. Ela foi canonizada em 1461.

A doutrina de Catarina, que aprendeu a ler com dificuldade e a escrever quando já era adulta, está contida em O Diálogo da Providência Divina, ou seja, Livro da Doutrina Divina, uma obra-prima da literatura espiritual, no seu Epistolário e na colectânea das suas Orações. O seu ensinamento é dotado de uma riqueza tão profunda, que o Servo de Deus Paulo VI, em 1970, a declarou Doutora da Igreja, título que se acrescentava ao de co-Padroeira da cidade de Roma, por desejo do Beato Pio IX, e de Padroeira da Itália, segundo a decisão do Venerável Pio XII.

Numa visão que nunca mais se cancelou do coração e da mente de Catarina, Nossa Senhora apresentou-a a Jesus, que lhe confiou um anel maravilhoso, dizendo-lhe: «Eu, teu Criador e Salvador, desposo-te na fé, que conservarás sempre pura, até quando celebrares comigo no Céu as tuas bodas eternas» (Raimundo de Cápua, Santa Catarina de Sena, Legenda maior, n. 115, Sena 1998). Aquele anel permaneceu visível unicamente para ela. Neste episódio extraordinário vemos o centro vital da religiosidade de Catarina e de toda a espiritualidade autêntica: o cristocentrismo. Cristo é para ela como o esposo, com quem está em relação de intimidade, de comunhão e de fidelidade; é o bem-amado acima de qualquer outro bem.

Esta profunda união com o Senhor é ilustrada por outro episódio tirado da vida desta insigne mística: a troca do coração. Segundo Raimundo de Cápua, que transmite as confidências recebidas de Catarina, o Senhor Jesus apareceu-lhe tendo na mão um coração humano vermelho resplandecente, abriu-lhe o peito, introduziu-o nele e disse-lhe: «Caríssima filhinha, dado que no outro dia tomei o teu coração, que tu me oferecias, eis que agora te concedo o meu, e doravante estará no lugar que o teu ocupava» (Ibidem). Catarina viveu verdadeiramente as palavras de São Paulo, «... já não sou eu que vivo, mas é Cristo que vive em mim» (Gl 2, 20).

Como a Santa de Sena, cada fiel sente a necessidade de se uniformizar com os sentimentos do Coração de Cristo para amar a Deus e ao próximo como o próprio Cristo ama. E todos nós podemos deixar-nos transformar o coração e aprender a amar como Cristo, numa familiaridade com Ele alimentada pela oração, pela meditação sobre a Palavra de Deus e pelos Sacramentos, principalmente recebendo de maneira frequente e com devoção a Sagrada Comunhão. Também Catarina pertence àquela plêiade de Santos eucarísticos, com a qual eu quis concluir a minha Exortação Apostólica Sacramentum caritatis (cf. n. 94). Estimados irmãos e irmãs, a Eucaristia é uma dádiva extraordinária de amor que Deus nos renova continuamente para alimentar o nosso caminho de fé, revigorar a nossa esperança e inflamar a nossa caridade, para nos tornar cada vez mais semelhantes a Ele.

Em volta de uma personalidade tão vigorosa e autêntica, foi-se constituindo uma verdadeira família espiritual. Tratava-se de pessoas fascinadas pela respeitabilidade moral desta jovem mulher de elevadíssimo nível de vida, e por vezes impressionadas também pelos fenómenos místicos aos quais assistiam, como os frequentes êxtases. Muitos se puseram ao seu serviço e sobretudo consideraram um privilégio ser orientados espiritualmente por Catarina. Chamavam-lhe «mãezinha», porque como filhos espirituais dela recebiam o alimento do espírito.

Também hoje a Igreja recebe um grande benefício do exercício da maternidade espiritual de numerosas mulheres, consagradas e leigas, que alimentam nas almas o pensamento de Deus, revigoram a fé das pessoas e orientam a vida cristã rumo a metas cada vez mais elevadas. «Digo-vos e chamo-vos filho — escreve Catarina, dirigindo-se a um dos seus filhos espirituais, o cartuxo Giovanni Sabbatini — enquanto vos dou à luz mediante contínuas orações e desejos diante de Deus, do mesmo modo como uma mãe dá à luz o seu filho» (Epistolário, Carta n. 141: A dom Giovanni de Sabbatini). Ao frade dominicano Bartolomeu de Dominici, ela estava habituada a dirigir-se com estas expressões: «Amadíssimo e caríssimo irmão e filhinho em Cristo, dócil Jesus».

Outra característica da espiritualidade de Catarina está vinculada ao dom das lágrimas. Elas exprimem uma sensibilidade sublime e profunda, uma capacidade de comoção e de ternura. Não poucos Santos tiveram o dom das lágrimas, renovando a emoção do próprio Jesus, que não impediu nem escondeu o seu pranto diante do sepulcro do amigo Lázaro e do sofrimento de Maria e de Marta, e da visão de Jerusalém nos seus últimos dias terrenos. Segundo Catarina, as lágrimas dos Santos misturam-se com o Sangue de Cristo, do qual ela falava com tonalidades vibrantes e imagens simbólicas muito eficazes: «Recordai Cristo crucificado, Deus e homem (...). Ponde-vos como objectivo Cristo crucificado, escondei-vos nas chagas de Cristo crucificado, afogai-vos no sangue de Cristo crucificado» (Epistolário, Carta n. 21: A alguém sobre cujo nome não se pronuncia).

Aqui podemos compreender por que motivo Catarina, embora estivesse consciente das faltas humanas dos sacerdotes, sempre teve uma grandíssima reverência por eles: eles dispensam, através dos Sacramentos e da Palavra, a força salvífica do Sangue de Cristo. A Santa de Sena convidava sempre os ministros sagrados, até o Papa, a quem chamava «doce Cristo na terra», a serem fiéis às suas responsabilidades, impelida sempre e unicamente pelo seu amor profundo e constante pela Igreja. Antes de morrer, ela disse: «Partindo do corpo eu, na verdade consumi e entreguei a minha vida na Igreja e pela Santa Igreja, o que é para mim uma graça extremamente singular» (Raimundo de Cápua, Santa Catarina de Sena, Legenda maior, n. 363).

Portanto, de Santa Catarina nós aprendemos a ciência mais sublime: conhecer e amar Jesus Cristo e a sua Igreja. No Diálogo da Providência Divina ela, com uma imagem singular, descreve Cristo como uma ponte lançada entre o céu e a terra. Ela é formada por três grandes escadas, constituídas pelos pés, pelo lado e pela boca de Jesus. Elevando-se através destas grandes escadas, a alma passa pelas três etapas de cada caminho de santificação: o afastamento do pecado, a prática da virtude e do amor, a união dócil e afectuosa com Deus.

Caros irmãos e irmãs, aprendamos de Santa Catarina a amar com coragem, de maneira intensa e sincera, Cristo e a Igreja. Por isso, façamos nossas as palavras de Santa Catarina, que podemos ler no Diálogo da Providência Divina, na conclusão do capítulo que fala de Cristo-ponte: «Por misericórdia Vós lavastes-nos no Sangue e por misericórdia desejastes dialogar com as criaturas. Ó Louco de amor! Não vos foi suficiente encarnar, mas também quisestes morrer! (...) Ó misericórdia! O meu coração ofega-me quando penso em Vós: para onde eu me dirija a pensar, mais não encontro do que misericórdia» (cap. 30, págs. 79-80).

Obrigado!

Saudação

Amados peregrinos vindos do Brasil e de outros países de língua portuguesa, sede bem-vindos! Santa Catarina de Sena ensina que a ciência mais sublime consiste em amar Jesus Cristo e a sua Igreja. Segui o exemplo desta santa, amando Jesus com coragem e sinceridade, para assim alcançardes a paz e a alegria que vêm de Deus. Ide em paz!

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SOURCE : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/pt/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101124.html

Santa Caterina da Siena

Roma, Pincio. Busto di S. Caterina da Siena.


Œuvres de Sainte Catherine de Sienne : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

ASSOCIAZIONE INTERNAZIONALE DEI CATERINATI : https://www.caterinati.org/

SANTA CATERINA DA SIENA e l'itinerario cateriniano : https://www.siena-agriturismo.it/santa_caterina_da_siena.htm

Saint Catherine of Siena: The Iconography : https://www.christianiconography.info/catherineSiena.html

Voir aussi http://www.therealpresence.org/eucharst/mir/french_pdf/MIRACLE-FR-catherine.pdf