Sainte
Florence, Charles de Chergé, Les vies des saints du Poitou et des personnages
d'une éminente piété qui sont nés ou qui ont vécu dans cette province,
imprimerie A. Dupré, Poitiers, 1856
Sainte Florence
Convertie par saint
Hilaire, recluse à Comblé (+ 367)
Elle consacra sa virginité sous l'autorité et sous la direction de saint Hilaire de Poitiers.
Sainte Florence, fille spirituelle de Saint-Hilaire, qu'elle avait suivi depuis la Phrygie, a vécu en ermite à Comblé (commune de Celle-Lévescault) qui devint lieu de pèlerinage au cours des siècles. (paroisse Sainte-Florence-en-Poitou)
Ses reliques se trouvent à Celle l'Evescault-86 - GoogleMaps - (église romane, chapelle dédiée à Sainte-Florence de Comblé) sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Elle figure sur un vitrail de l'église Saint-Nicolas de Moncontour (GoogleMaps). Paroisse du diocèse de Poitiers.
"La tradition dit que saint Hilaire (303-367) prenait ses quartiers à Celle-l'Evescault où il avait de vastes propriétés, et où il bâtit un monastère. Sur sa propriété de Comblé, village à l'est de la commune, saint Hilaire aurait proposé à sainte Florence de se retirer pour vivre en ermite, après l'avoir consacrée à Dieu. Cette jeune fille avait suivi l'évêque Hilaire depuis la Phrygie (Turquie actuelle) où il avait été déporté par l'Empereur. Florence mena à Comblé une vie de sainteté, dans la prière et la mortification et elle mourut à l'âge de 29 ans." (source: Pèlerinage à Comblé, sur le tombeau de sainte Florence - Fondation Européenne pour la recherche sur les pèlerinages)
À Poitiers, après 360, sainte Florence, vierge, qui fut convertie au vrai Dieu
par l'évêque saint Hilaire quand il était exilé en Asie et qui le suivit quand
il revint vers les siens.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/340/Sainte-Florence.html
Florence de Poitiers
Sainte
† 367
Florence était née en Phrygie, de parents enveloppés dans les ténèbres du paganisme, et qui l'avaient élevée dans les mêmes erreurs. En 359, saint Hilaire, exilé depuis quatre ans, et défendant la foi dans ces contrées livrées à l'Arianisme, se rendait à Séleucie, ville de l'Isaurie où l'hérésie avait indiqué un concile pour la fin de septembre. Passant, un jour de dimanche, par une petite ville que malheureusement l'histoire ne nomme pas, il entra dans l'église des catholiques à l'heure où le peuple était déjà rassemblé pour la prière. Tout à coup, du milieu de la foule s'élance une jeune fille elle pénètre les rangs pressés, elle s'écrie qu'un grand serviteur de Dieu est là, et aussitôt prosternée à ses pieds, elle le conjure de l'associer par un signe de croix au troupeau de Jésus-Christ elle proteste qu'elle ne se relèvera pas avant de l'avoir obtenu. C'était Florence, qu'un mouvement de l'Esprit-Saint poussait vers le grand docteur dont le nom illustre remplissait l'Orient, et qu'il venait de lui faire mystérieusement connaître. Hilaire lui donna sa bénédiction c'était un gage du saint baptême qu'elle reçut quelques jours après. La pieuse enfant ne fut pas seule heureuse de ce bonheur. Instruits pendant le peu de temps que put leur donner le grand évêque des vérités de la foi, son père Florent, sa mère et toute sa famille se donnèrent à Dieu, et furent lavés dans la même régénération.
Nous ignorons ce que devint cette intéressante conquête de toute une maison, où « le salut était entré par le ministère d'un Saint et par le touchant exemple de l'innocente vierge. Pour elle, une voie miraculeuse lui était tracée elle la suivit. Quelques mois après, vers le printemps de l'année 360, saint Hilaire, vainqueur des ennemis de Jésus-Christ, et assez formidable à leur cause pour qu'ils reconnussent la nécessité de s'en débarrasser en Orient, revenait sur un ordre de Constance dans l'Occident, où la foi n'avait pas un moindre besoin de sa présence. Florence l'apprend, elle obtient de ses parents la liberté de le suivre, s'attache à ses pas, traverse après lui les mers qui séparent la Grèce de l'Italie; de là passe les Alpes, parcourt les diverses provinces de la
Gaule, émues encore du rapide passage du grand docteur, et arrive à Poitiers
quand toutes les bouches y célébraient son retour.
La fervente voyageuse fut
reçue de tout cœur par le Saint qu'elle appelait son père à bien plus juste
titre, disait-elle, que celui dont elle avait reçu le jour, puisqu'elle tenait
du second une vie mille fois plus précieuse. Les leçons qu'elle en reçut, le
modèle de sainteté qu'elle avait sous les yeux, menèrent bientôt à une haute
piété un cœur si docile à la grâce qui l'avait si admirablement préparé. La
connaissance de Dieu et de son divin Fils, )a méditation des vérités révélées,
produisirent en elle un profond amour pour les choses du ciel et un dégoût
proportionné de la terre. Ce sentiment ne fit que s'accroître, elle sollicita
de fuir le monde dans une retraite absolue, et le saint évoque, cédant à ses
prières après en avoir éprouvé la persévérance, lui donna à Comblé, près de sa
terre de Celle-l'Évécaut, une étroite cellule et un petit jardin où elle se
renferma pour y vaquer plus continuellement aux pieux exercices de la vie
solitaire. C'était dans le même temps que sainte Triaise avait embrassé à Poitiers
le même genre de perfection. Heureux le grand homme de placer ainsi près de
toutes ses demeures des anges visibles dont les vertus le consolaient des
impiétés de ses ennemis.
L'excellent Père
n'abandonnait pas à elle-même dans sa solitude cette fille engendrée par lui à
la grâce. Il la visitait, l'entretenait de Dieu, dirigeait son âme, et revenait
ainsi, à chacun de ses voyages à la campagne, s'édifier lui-même des progrès qu'y
faisait l'Esprit-Saint. Ces progrès furent bientôt rendus au point que ce grand
maitre avait marqué dans sa sagesse providentielle. L'oraison continuelle de la
pieuse vierge, ses veilles fréquentes, ses jeunes et ses autres austérités
hâtèrent le moment où le ciel devait s'ouvrir à cette vie angélique. Elle ne
vécut guère que six ou sept ans depuis sa réclusion volontaire, et son âme fut
réunie au Seigneur le 1er décembre 367.
Le saint Pontife qu'elle
ne précéda guère que d'un an, lui donna une sépulture digne d'elle et de lui
dans ce même lieu qu'elle avait sanctifié par un si admirable sacrifice. Son
corps y fut longtemps honoré, et des grâces miraculeuses y attirèrent les
fidèles. Une église y fut bâtie peu de temps après, et devint un prieuré de
l'abbaye voisine de NouaiIIé. Quand les siècles eurent amené dans le Poitou des
guerres successives, avec toutes les calamités qui les accompagnent, ]e petit
édifice suivit la destinée d'une foule d'autres bien plus importants, et à
travers tant d'années malheureuses, les reliques de l'humble et glorieuse
vierge furent perdues, puis complètement oubliées. Comme le domaine de
Celle-l'Evécaut n'avait pas cessé d'appartenir aux évoques de Poitiers, de qui
il tirait son nom, il arriva qu'au xi" siècle Isambert 1er, un de ses
successeurs (1028-1047), les découvrit à Comblé et les transporta
solennellement à Poitiers. Déposées dans la cathédrale sous le pavé, entre
l'autel de la sainte Vierge et celui de sainte Madeleine, une chapellenie fut
annexée à ce dernier, sous le vocable de Sainte-Florence.
Cependant on ne laissa
pas longtemps enfouis ces restes qui devinrent précieux aux Poitevins. Une magnifique
châsse d'argent leur fut donnée. Chaque année, tors des processions longtemps
si célèbres des Rogations, ce beau reliquaire était porté à côté de celui qui
renfermait des restes de saint Pierre. On recourait aussi à la bonne Sainte
dans les sécheresses et autres calamités publiques, « pour avoir », comme dit
un vieil historien, pluie ou sérénité de temps dès le jour ou le lendemain de
la procession, ainsi que j'ay vu faire par plusieurs pays ». Mais arriva lb 27
mai 1S62. Ce jour-là, les hordes barbares qui protestaient contre la foi et ses
temples, pillèrent toutes les églises de Poitiers. Sainte Florence n'obtint pas
grâce devant ceux qui brûlaient toutes les reliques, et les siennes devinrent
la proie des flammes comme les autres. Heureusement qu'en 1698 une découverte
vint dédommager l'Église-mère de cette perte qu'on avait crue irréparable. Une
portion du saint corps avait été laissée dans sa seconde sépulture, derrière le
chœur de la cathédrale, et on put constater leur authenticité reconnue. Alors l'église
manquait de ressources suffisantes pour faire travailler un reliquaire
convenable. On préféra déposer les saints ossements sous le grand autel, où ils
sont encore c'est la raison pour laquelle le chapitre fait tous les ans, au 1er décembre,
la fête de sainte Florence sous le rite double.
Les Petits bollandistes : Vies
des Saints ; Tome 12. Paris 1866.
SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/florence_de_poitiers.htm
Sainte Florence
Recluse à Comblé
Protégée de saint Hilaire
de Poitiers
Jeune phrygienne, sainte
Florence, alors âgée de 22 ans, rencontra saint Hilaire vers 360.
Exilé en Phrygie (la
Turquie actuelle) depuis 356 par l’empereur Constance pour s’être opposé à
l’hérésie arienne, le premier évêque de Poitiers écrivit son traité « Sur
la Trinité » (De Trinitate)
qu’il exposa avec ardeur au Concile de Séleucie en 359.
C’est lors d’une de ses
prédications que la jeune Florence s’est jetée aux pieds d’Hilaire en le
suppliant de faire d’elle une chrétienne par le signe de la croix. Issue d’une
famille païenne, Florence abandonne alors le culte des idoles désirant se
consacrer totalement à Dieu. Quelques mois plus tard, au printemps de l’an 360,
elle suivit saint Hilaire à Poitiers où il la confia à la recluse Triaise.
Ensuite, elle devint
elle-même « recluse » dans une étroite cellule construite par saint
Hilaire sur l’une de ses propriétés à Comblé, tout près de Celle-l’Évescault,
où il avait ses quartiers d’été. S’appliquant à la prière et au jeûne, veillant
sans cesse, Florence a vécu sept années en réclusion. Le 1er décembre 367,
elle mourut à l’âge de 29 ans. Saint Hilaire l’inhuma solennellement.
Une vie cachée
Sainte Florence fut une
recluse cachée dont aucune image n’a été conservée, ni aucun écrit. Comment
donc saisir son itinéraire intérieur vécu sur une si courte période de temps,
sept années seulement?
Consacrée à Dieu depuis
qu’elle s’était faite chrétienne, il est plausible de croire qu’en se livrant
entièrement à la prière, elle suppliait le Dieu Trinitaire découvert grâce à la
prédication du saint de Poitiers. Étant disciple et une protégée de celui-ci,
la jeune recluse intercédait sans doute pour son évêque, celui qu’elle appelait
« père », lui qui luttait ardemment contre l’arianisme.
Sainte Florence a si bien
vécu sa réclusion que sa mémoire a traversé les siècles pour demeurer vivante
encore aujourd’hui.
La suite de son histoire
Le lieu où vécu sainte
Florence devint, après sa mort, un lieu de pèlerinage. Au XIe siècle, un
prieuré de moines fut construit à Comblé et fut dédié à la sainte recluse.
C’est également au XIe siècle
que les dites « reliques » de la sainte furent retrouvées et
transportées avec grande pompe par l’évêque de Poitiers, Isambert, dans
l’église cathédrale. Cela expliquerait l’attraction de ce lieu tout au long du
Moyen Âge.
Lors du pillage de 1562,
les reliques de sainte Florence furent en partie détruites par des protestants,
mais furent retrouvées (pour une deuxième fois) le 26 janvier 1689 et placées
avec honneur sous le grand autel.
Une anecdote intéressante
rapporte que la châsse de sainte Florence « belle et riche » était
solennellement portée dans les processions générales « pour avoir pluie ou
sérénité de temps ». Des témoins oculaires racontent les effets miraculeux
de l’intercession de la recluse (Collin de Plancy, Grande Vie des saints, 1888).
À distinguer de deux
autres saintes ayant le même nom:
Sainte Florence d'Adge
qui subit le martyre avec les saints Tibère et Modeste à Cesseron en 303;
Sainte Florence de
Carthagène, vierge et abbesse de Séville, en Espagne. Elle est la sœur des
saints Léandre et Isidore du VIe siècle.
SOURCE : https://reclusesmiss.org/wp/les-recluses-dans-lhistoire-sainte-florence/
Profile
Convert,
brought to the faith by Saint Hilary
of Poitiers while he was in exile.
She then went with him back
to Poitiers, France and
became a nun.
c.365 in Poitiers, France of
natural causes
Additional
Information
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
MLA
Citation
‘Saint Florence of
Poitiers‘. CatholicSaints.Info. 30 April 2022. Web. 1 December 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-florence-of-poitiers/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-florence-of-poitiers/
St. Florence, Laywoman
St. Florence was the
daughter of a Roman colonist who was residing in Asia Minor on the road that
led from Frigia to Seleucia. St. Hilary of Poitiers met her during a stop on
his journey toward Seleucia where the Synod of 359 was to be held. Florence
requested Baptism from the holy Bishop and followed him on his return to
Pointiers the next year.
The Saint then retired to Comblé, Vienne, France, where she led the life of a
hermit. She communed with God day and night, practicing much penance and
combating the assaults of the devil. Finally worn out by her labors, she died
in 366 at twenty-nine years of age. Her relics were transferred to the
Cathedral of Pointiers in the 11th century.
PRAYER: God, You inspired St. Florence to strive for perfect charity and
so attain Your Kingdom at the end of her pilgrimage on earth. Strengthen us
through her intercession that we may advance rejoicing in the way of love.
Amen.
SOURCE : https://www.divine-redeemer-sisters.org/saint-of-the-day/december/1-st-florence-laywoman
Santa Fiorenza Eremita
Festa: 1 dicembre
sec. IV
Convertita da
Sant'Ilario, vescovo di Poitiers. Seguì il santo vescovo in esilio, ritornò con
lui in Francia e visse come eremita a Comblè.
Etimologia: Fiorenza
= che fiorisce, fiorente, dal latino
Martirologio
Romano: A Poitiers in Aquitania, ora in Francia, santa Fiorenza, vergine,
che, convertita al vero Dio dal vescovo sant’Ilario esiliato nella provincia
d’Asia, lo seguì al suo ritorno in patria.
Si tratta di una santa francese venerata a Poitiers il 1° dicembre, essa era figlia di un colono romano stabilitosi in Asia Minore, lungo la strada che dalla Frigia conduceva a Seleucia.
Fiorenza viene citata nella ‘Vita Hilarii’ del sec. VII, ove si racconta che s.
Ilario di Poitiers, la incontrò nel suo viaggio verso Seleucia dove si doveva
tenere il Sinodo degli Orientali del 359, ella chiese di essere battezzata e
poi si mise a seguire il santo vescovo esiliato, ritornando con lui, l’anno
successivo, nel Poitou in Francia.
Si suppone che Fiorenza vivesse come eremita a Comblé (Vienne); Un antico
codice del secolo XII, pone la sua morte nel 366 all’età di 29 anni. Le sue
reliquie trasferite nella cattedrale di Poitiers nel secolo XI, furono in parte
bruciate nel 1562.
In Francia vi sono due località chiamate Sainte-Florence, nella Gironda e nella Vandea.
Il nome deriva dal latino Flòrens che significa ‘che fiorisce’, da cui vennero tratti i nomi di Florentius e Florentia. Anche la città di Firenze in origine si chiamava Fiorenza.
In francese: Florence, in spagnolo: Florencia.
Autore: Antonio Borrelli

