Argentine bishop Enrique Angelelli (1923–1976), killed by the military during the last dictatorship.
Bischof
Enrique Angelelli während eines Gottesdienstes.
Bienheureux Enrique Ángel
Angelelli Carletti
Évêque argentin martyr
(+1976)
Né le 17 juin 1923 à Córdoba et mort assassiné le 4 août 1976 à Sañogasta
Il a participé au concile Vatican II, nommé évêque de La Rioja en 1968, il avait un fort engagement social s'opposant à la dictature militaire. Sa mort dans un accident de voiture était un attentat.
- Quatre martyrs béatifiés en Argentine, 27 avril 2019.
- La
joie des évêques argentins à l’approche de la béatification de quatre martyrs :
le prêtre français Gabriel Longueville, l’évêque argentin Enrique Ángel
Angelelli, frère Carlos de Dios Murias et Wenceslao Pedernera, assassinés sous
la dictature militaire, seront béatifiés à La Rioja, ville du nord-ouest de
l'Argentine, le 27 avril 2019.
- décret du 8 juin 2018, victimes de la dictature argentine (décret en espagnol, en anglais, en italien):
Martyre de Enrico Angelo Angelelli Carletti, évêque de La Rioja, Gabriel Joseph Roger Longueville, prêtre diocésain, Carlos de Dios Murias, prêtre franciscain, et Wenceslao Pedernera, laïc et père de famille, tués en haine de la Foi en Argentine en 1976.
En espagnol:
- conférence épiscopale argentine
- Se reconoce el martirio de Mons. Angelelli, Murias y Longueville y Pedernera
- "Mgr Enrique Angelelli (1923-1976) fut une figure particulièrement
marquante de l'Église argentine. Après avoir été évêque de Cordoba, et avoir
participé au Concile Vatican II, il fut nommé par le Bienheureux Paul VI évêque
de La Rioja, où il se distingua par un fort engagement social. 'Toujours avoir
une oreille tournée vers le peuple, et l'autre vers l'Evangile', aimait à
répéter celui que beaucoup surnomment le 'Romero argentin'. Il ne prit jamais
la peine de cacher son hostilité envers la 'guerre sale' et la dictature du
général Videla, s'attirant l'ire des autorités." Béatification
prochaine de Mgr Angelelli, le "Romero argentin"
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13293/Bienheureux-Enrique-Angel-Angelelli-Carletti.html
Argentine : béatification
de quatre martyrs qui "ont vécu et sont morts par amour"
Homélie du cardinal
Becciu (Traduction intégrale)
AVRIL 29, 2019 20:00HÉLÈNE GINABATCAUSES
DES SAINTS, EGLISES
LOCALES
« Ils ont vécu et
ils sont morts par amour… nous pourrions les définir, en un certain sens, comme
des ‘martyrs des décrets conciliaires’. Ils furent tués en raison de leur
activité zélée de promotion de la justice chrétienne. » C’est ce qu’a
affirmé le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, en béatifiant
quatre martyrs tués lors de la dictature argentine, à La Rioja, le 27 avril
2019.
Les quatre martyrs sont un prêtre français, le p. Gabriel Longueville
(1931-1976), Mgr Enrique Angel Angelleli Carletti (1923–1976), le p. Carlos
Murias (1945-1976) et le laïc Wenceslao Pedernera, catéchiste et père de
famille, tués “en haine de la foi” par des militaires.
« Les nouveaux Bienheureux s’efforcèrent d’œuvrer pour une foi qui
influençait aussi la vie, afin que l’Évangile devienne ferment dans la société
d’une humanité nouvelle fondée sur la justice, la solidarité et
l’égalité »,a déclaré le cardinal Angelo Becciu durant la célébration.
Homélie du card. Angelo
Becciu
« Voici le jour que
fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ».
Chers frères et sœurs,
L’invitation que nous
fait sans cesse la liturgie en ce temps pascal, trouve aujourd’hui en nous,
rassemblés pour le rite solennel de la béatification de quatre martyrs, une
réponse particulièrement rapide et joyeuse. Nous nous réjouissons et nous
exultons dans le Seigneur pour le don des nouveaux Bienheureux. Ce sont des
hommes qui ont courageusement rendu témoignage au Christ, méritant d’être proposés
par l’Église à l’admiration et à l’imitation de tous les fidèles. Chacun d’eux
peut redire les paroles du Livre de l’Apocalypse, proclamées dans la première
Lecture : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de
notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! » (Ap 12,10) : le
pouvoir du Christ ressuscité qui, au long des siècles, par le biais de son
Esprit, continue de vivre et d’agir dans les croyants, pour les pousser vers la
réalisation complète du message évangélique.
Conscients de cela, les
nouveaux Bienheureux ont toujours compté sur l’aide de Dieu, y compris quand
ils ont dû « souffrir pour la justice » (1 P 3,14), au point de se
trouver toujours prêts à répondre à quiconque leur demandait raison de
l’espérance qui était en eux (cf. 1 P 3,15). Ils se sont offerts à Dieu et à
leur prochain, dans un héroïque témoignage chrétien dont le couronnement fut le
martyre. Aujourd’hui, l’Église est heureuse de reconnaître qu’Enrique Angel
Angelelli, évêque de La Rioja, Carlos de Dios Murias, franciscain conventuel,
Gabriel Longueville, prêtre missionnaire fidei donum et le catéchiste Wenceslao
Pedernera, père de famille, ont été insultés et persécutés pour la cause de
Jésus et de la justice évangélique (cf. Mt 5,10-11) et ont obtenu une
« grande récompense dans les cieux » (Mt 5,12).
« Heureux
êtes-vous ! » (Mt 5,11 ; 1 P 3,13). Comment pourrions-nous ne
pas entendre adressé à nos quatre Bienheureux cet éloge éloquent ? Ils
furent de fidèles témoins de l’Évangile et restèrent fermes dans leur amour du Christ
et de son Église au prix de souffrances et du sacrifice extrême de leur vie.
Ils furent tués en 1976, pendant la période de la dictature militaire, marquée
par un climat politique et social fanatique qui connut des conséquences
évidentes de persécution religieuse. Le régime dictatorial, en vigueur depuis
quelques mois en Argentine, regardait avec soupçon toute forme de défense de la
justice sociale. Les quatre Bienheureux menaient une pastorale ouverte aux
nouveaux défis pastoraux ; attentive à la promotion des couches sociales
les plus faibles, à la défense de leur dignité et à la formation des
consciences, dans le cadre de la Doctrine sociale de l’Église. Tout cela dans
l’intention de proposer des remèdes aux multiples problématiques sociales.
Il s’agit d’une œuvre de
formation dans la foi, d’un engagement religieux et social fort, ancré dans
l’Évangile, en faveur des plus pauvres et des exploités, et mis en œuvre à la
lumière du tournant du Concile œcuménique Vatican II, avec le vif désir
d’appliquer les préceptes conciliaires. Nous pourrions les définir, en un
certain sens, comme des « martyrs des décrets conciliaires ». Ils
furent tués en raison de leur activité zélée de promotion de la justice
chrétienne. En effet, à cette époque, l’engagement en faveur de la justice
sociale et pour promouvoir la dignité de la personne humaine était entravé par
toutes les forces des autorités civiles. Officiellement, le pouvoir politique
se disait respectueux, et même carrément défenseur de la religion chrétienne et
il cherchait à l’instrumentaliser, exigeant un comportement soumis de la part
des clercs et passif de la part des fidèles, invités par la force à
n’extérioriser leur foi que lors de manifestations liturgiques et de culte.
Mais les nouveaux Bienheureux s’efforcèrent d’œuvrer pour une foi qui
influençait aussi la vie, afin que l’Évangile devienne ferment dans la société
d’une humanité nouvelle fondée sur la justice, la solidarité et l’égalité.
Le bienheureux Enrique
Angel Angelelli fut un pasteur courageux et zélé qui, à peine arrivé à La
Rioja, s’employa avec un grand zèle à secourir la population très pauvre et
victime d’injustices. Le cœur de son service épiscopal réside dans son action
sociale en faveur des plus démunis et exploités et dans la mise en valeur de la
piété populaire, comme antidote à l’oppression. Image du Bon Pasteur, il était
amoureux du Christ et de son prochain, prêt à donner sa vie pour ses frères.
Les prêtres Carlos de Dio
Murias et Gabriel Longueville ont été capables de saisir les défis de
l’évangélisation et d’y répondre à travers leur proximité à l’égard des couches
les plus démunies de la population. Le premier, religieux franciscain, se
distingua par son esprit de prière et son détachement réel des biens
matériels ; le second fut un homme de l’Eucharistie. Wenceslao Pedernera,
catéchiste et membre actif du mouvement catholique rural, se consacra avec
passion à une généreuse activité sociale alimentée par sa foi. Il était humble
et charitable avec tous.
Ces quatre Bienheureux
sont des modèles de vie chrétienne. L’exemple de l’évêque enseigne aux pasteurs
d’aujourd’hui à exercer leur ministère avec une charité ardente, en étant forts
dans la foi devant les difficultés. Les deux prêtres exhortent les prêtres
d’aujourd’hui à être assidus à la prière et à trouver dans la rencontre avec
Jésus et dans leur amour pour lui la force pour ne jamais se ménager dans leur
ministère sacerdotal : ne pas s’abaisser à des compromis, rester fidèles à
tout prix à la missions, prêts à embrasser la croix. Le père de famille
enseigne aux laïcs à se distinguer par la transparence de leur foi, se laissant
guider par celle-ci dans les décisions plus importantes de la vie. Ils ont vécu
et ils sont morts par amour. La signification des martyrs aujourd’hui réside
dans le fait que leur témoignage rend vaine la prétention à vivre égoïstement
ou à construire un modèle de société fermée et sans référence aux valeurs
morales et spirituelles. Les martyrs nous exhortent, ainsi que les générations
futures, à ouvrir notre cœur à Dieu et à nos frères, à être des hérauts de la
paix, des artisans de la justice, des témoins de la solidarité, malgré les
incompréhensions, les épreuves et les fatigues. Les quatre martyrs de ce
diocèse, que nous contemplons aujourd’hui dans leur béatitude, nous rappellent
que « mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de
Dieu, plutôt qu’en faisant le mal » (1 P 3,17), comme nous l’a rappelé
l’apôtre Pierre dans la seconde Lecture.
Nous les admirons
pour leur courage. Nous les remercions pour leur fidélité dans des
circonstances difficiles, une fidélité qui est plus qu’un exemple : c’est
un héritage pour ce diocèse et pour tout le peuple argentin et une
responsabilité qui doit être vécue à toutes les époques. Que l’exemple et la
prière de ces quatre Bienheureux nous aident à être toujours davantage des
hommes de foi, des témoins de l’Évangile, des constructeurs de communauté, les
promoteurs d’une Église engagée à témoigner de l’Évangile dans tous les
secteurs de la société, élevant des ponts et abattant les murs de
l’indifférence. Nous confions à leur intercession cette ville et toute la
nation : ses espérances et ses joies, ses besoins et ses difficultés. Que
chacun puisse se réjouir de l’honneur rendu à ces témoins de la foi. Dieu les a
soutenus dans leurs souffrances, leur a donné le réconfort et la couronne de la
victoire. Puisse le Seigneur soutenir, par la force de l’Esprit Saint, ceux qui
œuvrent aujourd’hui pour le progrès authentique et pour la construction de la
civilisation de l’amour.
Bienheureux Enrique Angel
Angelelli et ses trois compagnons martyrs, priez pour nous !
© Traduction de Zenit,
Hélène Ginabat
AVRIL 29, 2019 20:00CAUSES
DES SAINTS, EGLISES
LOCALES
Mgr Enrique Angelelli,
évêque argentin, martyr, bientôt béatifié
Et ses trois compagnons –
deux prêtres, un laïc -, également martyrs
JUIN 09, 2018 19:03ANITA BOURDINCAUSES
DES SAINTS
Le pape François a
reconnu le « martyre » de quatre Argentins – un évêque, Mgr Enrique
Angelelli, deux prêtres, un laïc – qui seront donc bientôt béatifiés: le pape
vient d’autoriser, le 8 juin 2018 la publication du décret reconnaissance leur martyre,
ce qui dispense du miracle habituellement requis pour une béatification. Il ne
faudra un pour leur canonisation.
Le pape a reconnu en tout
trois miracles dus à l’intercession de trois laïcs : deux femmes –
une laïque
espagnole et une mère
de famille mexicaine -, « vénérables » qui seront donc
bientôt béatifiées, et d’un jeune
bienheureux italien, qui sera donc canonisé.
Mgr Enrique Angelelli
(1923-1976) fut une figure particulièrement marquante de l’Eglise argentine,
explique Vatican News, ce 9 juin 2018. : « Après avoir été évêque de
Cordoba, et avoir participé au Concile Vatican II, il fut nommé par le
Bienheureux Paul VI évêque de La Rioja, où il se distingua par un fort engagement
social. «Toujours avoir une oreille tournée vers le peuple, et l’autre vers
l’Evangile», aimait à répéter celui que beaucoup surnomment le «Romero
argentin». Il ne prit jamais la peine de cacher son hostilité envers la
«guerre sale» et la dictature du général Videla, s’attirant l’ire des
autorités. »
La même source
ajoute : « Il mourut dans un accident de voiture maquillé le 4 août
1976. Pendant des années, les autorités soutinrent que cette mort était
accidentelle, en dépit des signes qui attestèrent de sa nature
criminelle. En 2014, deux officiers de l’armée, -qui avaient, selon un
témoin, achevé par balles Mgr Angelelli après le simulacre d’accident-, furent
condamnés à la prison à perpétuité. »
Avec Mgr Angelelli seront
béatifiés trois autres baptisés morts «en haine de la foi», durant la même
période.
Vatican News
précise : « Le père Carlos Murias, jeune franciscain, avait été
envoyé par Mgr Angelelli au service des pauvres de Chamical. Son engagement en
faveur des paysans lui avait valu une étroite surveillance des militaires. Le
18 juillet 1976, des hommes se présentant comme des policiers l’arrêtèrent
alors qu’il se trouvait dans un monastère.
Le curé de la paroisse de
Chamical, le père Gabriel Longueville, prêtre français Fidei Donum, refusa de
le laisser partir seul et choisit de l’accompagner. Leurs corps furent
retrouvés deux jours plus tard dans un champ, atrocement mutilés.
Wenceslao Pedernera,
paysan, organisateur du Mouvement rural catholique, fut assassiné chez lui,
devant sa femme et ses filles, par des hommes masqués, le 25 juillet 1976.
Avant d’expirer, à l’hôpital où on l’avait transporté, il pardonna à ses
meurtriers. »
JUIN 09, 2018 19:03CAUSES DES SAINTS
Anita Bourdin
Journaliste accréditée au
Vatican depuis 1995. A lancé Zenit en français en janvier 1999. Correspondante
à Rome de Radio Espérance. Formation: journalisme (Bruxelles), théologie
biblique (Rome), lettres classiques (Paris).
SOURCE : https://fr.zenit.org/2018/06/09/mgr-enrique-angelelli-eveque-argentin-martyr-bientot-beatifie/
Béatification prochaine
de Mgr Angelelli, le "Romero argentin"
L’Argentine comptera
quatre nouveaux bienheureux, parmi lesquels Mgr Enrique Angelelli. Le Pape
François a signé ce vendredi le décret reconnaissant le martyre de l’ancien
évêque de la Rioja et de ses compagnons.
Manuella Affejee- Cité du
Vatican
C’est le Pape lui-même
qui a communiqué par téléphone la nouvelle à l’actuel évêque de La Rioja, Mgr
Marcello Colombo, après avoir reçu en audience le cardinal Angelo Amato, préfet
de la Congrégation pour les causes des saints, actuellement sur le départ.
Mgr Angelelli, un évêque
contre la dictature
Mgr Enrique Angelelli
(1923-1976) fut une figure particulièrement marquante de l’Eglise argentine.
Après avoir été évêque de Cordoba, et avoir participé au Concile Vatican II, il
fut nommé par le Bienheureux Paul VI évêque de La Rioja, où il se distingua par
un fort engagement social. «Toujours avoir une oreille tournée vers le peuple,
et l’autre vers l’Evangile», aimait à répéter celui que beaucoup surnomment le
«Romero argentin». Il ne prit jamais la peine de cacher son hostilité envers la
«guerre sale» et la dictature du général Videla, s’attirant l’ire des
autorités.
Il mourut dans un
accident de voiture déguisé le 4 août 1976. Pendant des années, les autorités
soutinrent que cette mort était accidentelle, en dépit des signes qui
attestèrent de sa nature criminelle. En 2014, deux officiers de l’armée,
-qui avaient, selon un témoin, achevé par balles Mgr Angelelli après le
simulacre d’accident-, furent condamnés à la prison à perpétuité.
Deux autres Argentins et
un Français tués en haine de la foi
Avec Mgr Angelelli seront
béatifiés trois autres personnes, tous morts «en haine de la foi», durant la
même période. Le père Carlos Murias, jeune franciscain, avait été envoyé par
Mgr Angelelli au service des pauvres de Chamical. Son engagement en faveur des
paysans lui avait valu une étroite surveillance des militaires. Le 18 juillet
1976, des hommes se présentant comme des policiers l’arrêtèrent alors qu’il se
trouvait dans un monastère. Le curé de la paroisse de Chamical, le père Gabriel
Longueville, prêtre français Fidei Donum, refusa de le laisser partir seul et
choisit de l’accompagner. Leurs corps furent retrouvés deux jours plus tard
dans un champ, atrocement mutilés.
Wenceslao Pedernera,
paysan, organisateur du Mouvement rural catholique, fut assassiné chez lui,
devant sa femme et ses filles, par des hommes masqués, le 25 juillet 1976.
Avant d’expirer, à l’hôpital où on l’avait transporté, il pardonna à ses
meurtriers.
Signature de trois autres
décrêts
D’autres décrêts ont été
signés à la même occasion. Celui reconnaissant le miracle attribué à
l’intercession du Bienheureux Nunzio Sulprizio (1817-1836), laïc italien. Une
Mexicaine et une Espagnole seront également prochainement béatifiées: la
vénérable Maria Cabrera Arias (1862-1937), laïque et mère de famille, et la
vénérable Maria Guadalupe Ortiz de Landazuri (1916-1975), laïque et membre de
l’Opus Dei.
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2018-06/beatification-mgr-angelelli-argentine.html
François: Mgr Angelelli,
non pas un héros, mais un martyr et un don pour l'Église
Nous publions la préface
du Pape au livre «Enrique Ángel Angelelli. À l'écoute de Dieu et du peuple»,
qui sort lundi 12 février. Publié par la Librairie Éditrice Vaticane, le volume
rassemble les homélies de 1968 à 1976 de l'évêque argentin assassiné pour son
engagement en faveur des opprimés, et béatifié en 2019.
Pape François
Chaque homme, chaque
femme, chaque croyant: nous sommes tous un don du Seigneur, un don très
précieux. Chacun de nous est un don pour tous et pour toute l'Église, qui
s'incarne dans un contexte, dans un temps, dans un lieu bien précis. Nous
sommes des dons concrets, pour des personnes concrètes, et de cette manière
nous sommes aussi un don pour tous, dans la simplicité de la vie que nous
menons. En effet, plus nous grandissons dans l'amitié avec le Seigneur et avec
les autres, plus la rudesse, la dureté, les incompatibilités s'aplanissent ou,
plus justement, cessent d'être un obstacle à la communion et deviennent
paradoxalement notre manière d'être unique et irremplaçable, la couleur
spécifique du don que nous sommes pour les autres.
Nous sommes donc tous don,
mais l'Église reconnaît dans les saints des personnes qui sont un don d'une
manière un peu plus large, c'est-à-dire universelle: c'est pour cela qu'ils
sont canonisés, afin que leur existence et leur amitié puissent atteindre aussi
des personnes, des lieux, des contextes et des époques qui ne sont pas les
leurs. En effet, les saints sont des frères et des sœurs si semblables à Jésus
qu'ils peuvent être des références sûres (en termes d'exemple, d'enseignement,
d'amitié et de dévotion) pour tout Fils de Dieu.
Pour que nous soyons tous
plus unis au Père et à nos frères et sœurs, plus semblables à Jésus, plus unis
comme frères et sœurs entre nous. Le bienheureux martyr Enrique Angelelli,
évêque de La Rioja, a été et est toujours un don du Seigneur pour l'Église
d'Argentine. Un homme d'une grande liberté et d'un grand amour pour toute
personne: ami ou adversaire, frère ou ennemi. Un évêque vraiment catholique,
parce qu'il était uni à l'Église universelle dans l'écoute et l'obéissance
filiale au Pape et dans l'engagement tenace de mettre en œuvre dans son diocèse
les indications et les impulsions du Concile œcuménique Vatican II. Il est très
beau, par exemple - je dirais même émouvant - la façon dont il communiqua à son
peuple la rencontre qu'il devait avoir avec Paul VI à l'occasion de la visite
ad limina Apostolorum; avec le même enthousiasme, il transmit également aux
fidèles le résultat de la rencontre et les messages et lettres reçus de Rome.
En même temps, malgré les dangers croissants et l'hostilité de ses adversaires,
malgré la peur et les menaces, il accomplit son mandat de pasteur d'un troupeau
de l'Église. Un troupeau qui n'est pas destiné à s'enfermer dans la sacristie,
mais à répandre l'amour de Dieu, accueilli et célébré dans les sacrements, dans
la vie ordinaire du travail, de la famille, des associations, de la solidarité.
Je ne crois pas qu'Angelelli ait été un héros, mais vraiment un martyr (et
c'est ainsi que l'Église l'a reconnu).
Lire aussi
03/02/2024
Pour
François, les fruits du martyre sont la défaite des bourreaux
Le martyr témoigne que si
le cœur et l'esprit sont en Dieu, les attitudes naissent toujours en lui:
l'amour sincère pour tous et le rejet de toute instrumentalisation et de tout
raccourci pour l'intérêt personnel ou la vie tranquille, si les droits et la
vie des plus faibles, des marginaux, de ceux qui - disons-le aujourd'hui - se
trouvent dans les périphéries sont en jeu. C'est pourquoi Monseigneur Angelelli
et ses homélies, rassemblées dans ce volume intitulé In ascolto di Dio e
del popolo (À l'écoute de Dieu et du peuple), peuvent également être une
source d'inspiration et de croissance dans le discernement évangélique des
défis et des situations que chacun d'entre nous est appelé à vivre dans
l'Église et dans sa vie professionnelle et familiale. Monseigneur Enrique était
aussi un pasteur des simples: il valorisait la piété populaire (liée aux lieux,
aux temps, aux fêtes de cette terre et de ce peuple) pour favoriser l'adhésion
du peuple - dans l'unité et la solidarité - au Christ et à l'Église Mère. Sa
prédication était vraiment populaire - comme en témoigne ce volume -, adressée
à tous et accessible à tous: ancrée aussi dans les circonstances concrètes de
la vie sociale pour montrer que l'Évangile n'est pas une idée et que la foi
n'est pas une croyance. La foi en Christ, en effet, est l'acceptation d'une
relation qui nous change le cœur, l'esprit et le regard sur nous-mêmes et sur
les autres. L'Évangile nous fait nous regarder (pardonnez le jeu de mots et le
forçage linguistique) et regarder les autres avec amour.
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Monseñor
Angelelli en las sesiones del Concilio Vaticano II
Enrique
Angelelli à droite, durant le concile Vatican II.
Blessed
Enrico Angelo Angelelli Carletti
Profile
Son of Italian immigrants.
He entered the seminary of
Our Lady of Loreto at age 15, studied in Rome, Italy,
and then was ordained a priest on 9
October 1949 at Rome for
the diocese of Córdoba, Argentina.
He served as a parish priest in Córdoba,
founded youth groups,
and ministering to the poor in
their own neighborhoods.
Chosen Auxiliary Bishop of Córdoba and Titular
Bishop of Lystra by Pope John
XXIII on 12
December 1960.
He became involved in renewal of the faith and parish life,
and in labor union
conflicts; this led to his arrest.
Part in the first, third, and fourth sessions of the Second Vatican Council
in 1962, 1964,
and 1965.
In 1965,
to get him away from conflict with the civil authorities, he was relieved of
part of his duties and exiled to
serve as chaplain to a convent of
Adoratrices at the Colegio Villa Eucharistica.
Chosen bishop of La
Rioja, Argentina on 3
July 1968 by Pope Paul
VI. There he encouraged the working classes
to unionize, form co-operatives, farm idle
lands, and generally join together to improve their lot, even against the
prerogatives of the ruling class.
On 13
June 1973 Bishop Enrico
was forced to abandon a church and
flee when a mob broke in during services and began to stone him in retaliation
for his work. He declared an interdict against the leaders and their
supporters; he received the full support of his priests,
but not his national conference of bishops,
and the papal nuncio openly
sided with those under interdict. Angelelli knew he was being targeted for
assassination by the military for
his opposition to the government, and he was right. On 4
August 1976 while driving a
truck home with Father Arturo
Pinto, coming from a Mass in
El Chamical that had been celebrated for two murdered priests, Blessed Carlos
de Dios Murias and Blessed Gabriel
Longueville, Angelelli was intentionally wrecked by other vehicles, and
then beaten to death in
the road. His was one of many murders committed during the Argentinian Dirty
War, was listed as a traffic accident, and it wasn’t until a decade later,
on 19
June 1986,
when a new, more democratic government was in power, that the death was
officially declared a murder.
The investigation and court battles continued for decades more before finally,
on 5
July 2014,
Commander Menéndez and Luis Estrella, who had headed the Air Force base
and torture center
at El Chamical, were sentenced to life for Angelelli’s murder.
Born
18
July 1923 in Córdoba, Argentina
beaten
to death in the road 4
August 1976 at
Punta de los Llanos, Sañogasta, Chilecito, La
Rioja, Argentina
8
June 2018 by Pope Francis (decree
of martyrdom)
beatification recognition
celebrated in La Rioja, Argentina,
presided by Cardinal Giovanni
Angelo Becciu
Additional
Information
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Pagina 12: El eslabón perdido
Pagina 12: Tarde, pero esta es tu casa
Pagina 12: Recibía pedradas por predicar el Evangelio
Periodismo Independiente Tribune
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fonti
in italiano
notitia
in latin
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em português
Instituto Humanitas Unisinos: Três ex-generais, e um bispo
morto
Instituto Humanitas Unisinos: Justiça argentina confirma
processo contra Videla pelo assassinato de Dom Angelelli
Instituto Humanitas Unisinos: “A Igreja foi cúmplice do
assassinato”, diz testemunha do caso Angelelli
Instituto Humanitas Unisinos: Teólogos começam a trabalhar
pela beatificação de Dom Enrique Angelelli e outros companheiros mártires
Instituto Humanitas Unisinos: Francisco reconhece o
martírio de dom Angelelli e seus três colaboradores
Readings
It’s my turn next. – Blessed Enrico
discussing the possibility of being murdered for
his work
MLA
Citation
“Blessed Enrico Angelo
Angelelli Carletti“. CatholicSaints.Info. 29 May 2023. Web. 19 April 2025.
<https://catholicsaints.info/blessed-enrico-angelo-angelelli-carletti/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/blessed-enrico-angelo-angelelli-carletti/
Argentine martyrs' road
to beatification recalls period of military rule
David Agren | Catholic
News Service
Apr 08, 2019
Bishop Enrique Angelelli Carletti traveled to a rural corner of his diocese in
July 1973 to celebrate the feast of San Antonio. He was run out of town
instead.A mob organized by wealthy landowners pelted him with stones. It was
their response to his promotion of worker cooperatives at a time when such
concepts were criticized as communist, and anything emphasizing the
"social" was seen as subversive.
Bishop Angelelli's
pastoral approach was inspired by the Second Vatican Council and Young
Christian Workers Movement, but the resistance became more brazen in the
ensuing years. He was murdered in a mysterious car crash in July 1976 -- a
crime carried out by the then-ruling military dictatorship.
The bishop's murder
followed the slayings of two priests -- Conventual Franciscan Father Gabriel
Longueville and Father Carlos de Dios Murias -- and Wenceslao Pedernera, a
pastoral worker.
The four churchmen are
collectively known as the Martyrs of La Rioja. They will be beatified April 27
at a ceremony in La Rioja, 700 miles northwest of Buenos Aires in the arid
Andean foothills.
Their road to
beatification recalls the troubled period of military rule and church
acquiescence as abuses occurred. But it also vindicates a pastoral approach
since championed by Pope Francis, who, while Jesuit provincial, befriended
Bishop Angelelli.
The La Rioja martyrs
"are the first victims of the military dictatorship to be declared martyrs
by the church," said Mariano de Vedia, author of a biography on Bishop
Angelelli. "It's a gesture showing Francis' commitment to the church
that's close to the poor."
The beatifications have
been greeted with muted enthusiasm in La Rioja and Argentina, however. Many
locals in La Rioja still know little of the martyrs' legacy, let alone their
names.
Such is the controversy
still clinging to Bishop Angelelli's legacy and the country's difficulties
confronting the atrocities of the 1976-1983 military dictatorship, which some
in the church hierarchy supported and many more did not actively oppose.
"Argentina is a
country looking more at the past than to the future and more open to
controversies than agreements," said Jose Maria Poirier, publisher of the
Catholic magazine Criterio.
"He is considered a
socially minded bishop, very concerned with people's issues, very critical of
the military dictatorship and, with few exceptions, the Argentina episcopate
didn't defend him," said Poirier.
Bishop Angelelli was born
in Cordoba, 250 miles southeast of La Rioja, in 1923. He entered the minor
seminary at age 15, studied in Rome and was elevated to bishop by St. John
XXIII in 1960.
He participated in the
sessions of the Second Vatican Council and the 1968 Latin American bishops'
council meeting in Medellin, Colombia, where the bishops proposed "a
preferential option for the poor," a principle unpopular with Argentina's
hierarchy, according to observers.
After Vatican II, the
bishop returned to Cordoba, where he was an auxiliary, to implement new
pastoral approaches, though his archbishop was not on board.
Bishop Angelelli "understood
the Vatican II and its challenges," said Delfor Brizuela, a former priest
and current human rights director in La Rioja's provincial government.
"But he didn't really fulfill a bishop's role" in Cordoba, where
"they sent him to a parish like any other priest, but (as) a bishop."
The bishop was appointed
to La Rioja in 1968. He was sent there "as if it were the end of the
world," Brizuela said, as the province was one of the poorest and least
influential in Argentina, while social conditions were "semi-feudal."
But he embraced the appointment and saw it as an opportunity to put the
preferential option for the poor into practice.
Some of the changes were
symbolic: He removed the names of the wealthy from the pews they reserved for
themselves in the cathedral, where many poor Catholics preferred not to attend.
He embraced popular piety, celebrated Christmas Eve Mass in poor pueblos and
did not mind churchgoers not wearing their Sunday best.
Bishop Angelelli
criticized injustices, but also promoted ministries for young people and for
improving women's equality in a bastion of machismo, said Sister Maricarmen
Paruas, who worked with the late bishop.
"He valued women and
valued women religious," Sister Maricarmen said. "As women, as
religious, he gave us opportunities to work in his pastoral projects as
equals."
His pastoral approach
attracted priests and religious wanting to put Vatican II into practice. Sister
Maricarmen, 87, arrived in La Rioja from Spain in 1970 with the Religious of
the Assumption congregation.
"When we came here,
we saw the possibility of living a different church with a different bishop. We
saw the prospect of working in barrios, in the midst of the people, and we
stayed," she said.
"We established a
presence of walking together, of listening and learning," she added.
"We learned a lot from the people. He learned a lot from the people. He
told us, 'Listen a lot before speaking. Drink lots of mate,'" an infusion
popular in Argentina.
Though denounced as
communist by the gentry and attacked mercilessly in the press, Bishop Angelelli
"received the rich, the same as the poor," and "was able to
forgive his worst enemy," Sister Maricarmen said.
Many of the bishop's
conflicts with the wealthy stemmed from his promotion of worker-run co-ops.
Rafael Sifre, a
collaborator in the rural movement supported by Bishop Angelelli, recalls an
attempt to form a co-op to work the land of a vineyard owner, who had died. But
resistance from local landowners was ferocious, to the point Sifre was
kidnapped three times and the bishop was pelted with stones and accused of
storing explosives in the local parish, he said.
Pedernera worked in the
cellar of winery in Mendoza province, but moved to La Rioja to join Bishop
Angelelli's rural movement. He also tried to form a co-op -- The Lucky Star to
grow crops such as melons, tomatoes and peppers -- but also encountered
resistance from landowners and the military dictatorship.
Susana Pedernera, one of
his three daughters, recalls constant harassment and espionage -- to the point
vehicles, driven by spies dressed as women, would pass by the family's farm.
Wenceslao Pedernera was a catechist in the local parish and would "read a
page from the Gospel after work," his daughter recalled.
But when he read the
Bible, "People distanced themselves" and called him
"communist" and "extremist," she said. "That's when
problems started."
On the night of July 24,
1976, gendarmes pulled Wenceslao Pedernera from his home, at gunpoint, and beat
him badly. He died of his injuries.
Six days earlier, Fathers
Longueville and Dios Murias also were taken violently as they ate supper with a
congregation of women religious. Their bodies were found beaten by railway
workers.
"They tried to
silence the bishop by killing those close to him," said Sifre, who was
sent to Europe for his own safety. "He was persecuted for a church that
tried to live the Gospel."
Few in the Argentine
bishops' conference backed Bishop Angelelli. The Jesuits -- whose Argentine
provincial was then-Father Jorge Mario Bergoglio -- held a retreat in La Rioja
and, when the seminarians were sent away to study for their safety, the Jesuits
welcomed them at their school in suburban Buenos Aires.
On Aug. 4, 1976, Bishop
Angelelli was returning to La Rioja after celebrating a novena as part of the
funerals for Pedernera and the two priests. His vehicle was run off the road by
assassins in what was supposed to look like an accident. In 2014, two military
commanders were found criminally responsible for his death.
Sister Maricarmen recalls
Bishop Angelelli telling her on the eve of his murder, "They're closing
in." She urged him to leave, but he refused.
"My place is here
alongside my people," he said. "How can I leave my flock without a
shepherd?"
David Agren writes
for Catholic
News Service.
Pope applauds
beatification of Argentine martyrs
BY JUNNO AROCHO
ESTEVES, CATHOLIC NEWS SERVICE
April 29, 2019
VATICAN CITY - Pope
Francis applauded the beatification of four Argentine martyrs -- a bishop, two
priests and a layman -- who were murdered early in the country's seven-year
long "Dirty War."
After praying the
"Regina Coeli" prayer with pilgrims in St. Peter's Square April 28,
the pope said the lives of Blesseds Enrique Angelelli Carletti, Carlos de Dios
Murias, Gabriel Longueville and Wenceslao Pedernera are models for those
"who work for a society that is more just and based on solidarity."
"These martyrs of
the faith were persecuted for the cause of justice and evangelical
charity," the pope said. "Let's applaud the newly
beatified!"
The four martyrs were
beatified during an outdoor Mass in La Rioja, Argentina, April 27 celebrated by
Cardinal Angelo Becciu, prefect of the Congregation for Saints' Causes.
In his homily, Cardinal
Becciu said the four men were "faithful witnesses of the Gospel" who
stood firm "in their love for Christ and his church at the cost of
suffering and the extreme sacrifice of life."
Upon seizing power in
Argentina in 1976, the military dictatorship began a swift campaign of brutal
repression, including by executing political dissidents or those perceived to
be left-wing sympathizers; in all, an estimated 30,000 people were killed or
disappeared.
Among the first
casualties in the military's campaign were Blessed Murias, a Franciscan priest,
and Blessed Longueville, a French missionary. Both men served in the Diocese of
La Rioja.
According to the
Argentine website "Nunca Mas" ("Never Again"), a site
cataloging the casualties of the "Dirty War," several men who
identified themselves as federal policemen arrested the two priests on July 18,
1976, subsequently torturing and murdering them.
A week later, Blessed
Pedernera, a catechist who also spoke out in defense of poor workers, was
targeted by the dictatorship's death squad. Several men stormed his house and
shot him repeatedly in front of his wife and three daughters.
As bishop of La Rioja,
Blessed Angelelli, who publicly denounced the executions occurring in his
diocese, met the same fate as those of his flock. After celebrating a Mass in
memory of Blesseds Murias and Longueville on Aug. 4, 1976, the bishop and a
priest accompanying him were forced off road by several cars following them,
causing their truck to overturn.
Upon regaining
consciousness, the priest, Father Arturo Pinto, found Blessed Angelelli dead,
bearing injuries consistent with blows delivered after the
accident.
Cardinal Becciu praised
all four men for carrying out ministries that were rooted in defending the
rights and dignity of the poor within the framework of the church's social
doctrine.
"It was a work of
faith formation, of a strong religious and social commitment, anchored in the
Gospel, in favor of the poorest and most exploited and carried out in the light
of the newness of the Second Vatican Council," he said. "We could
define them, in a certain sense, as 'martyrs of the conciliar decrees.'"
Each martyr, he added,
offers a distinct model for Christian living. Blessed Angelelli teaches today's
bishops to fulfill their ministry with "ardent charity" and
"being strong in faith in the face of difficulties."
Blesseds Murias and
Longueville, Cardinal Becciu continued, teach priests to lead prayerful lives
by "not entering into compromises with faith," while Blessed
Pedernera is an example for lay men and women to be transparent in the faith
and allow "themselves to be guided by it in life's most important
decisions."
"We admire them for
their courage. We thank them for their fidelity in difficult circumstances, a
fidelity that is more than an example," the cardinal said. "It is a
legacy for this diocese and for all the Argentine people and a responsibility
that must be lived in all times."
SOURCE : https://www.catholicregister.org/faith/item/29412-pope-applauds-beatification-of-argentine-martyrs
Beatification of four
modern martyrs to the faith in Argentina
The Prefect of the
Congregation for the Causes of Saints, Cardinal Angelo Becciu, presides over
the beatification in Argentina of Bishop Enrique Angelelli, Fr Carlos Murias,
Fr Gabriel Longueville, and lay catechist Wenceslao Pedernera. All were
assassinated in 1976 during Argentina’s “dirty war”.
By Seàn-Patrick Lovett
The first person to call
them “martyrs” was the then Archbishop of Buenos Aires, Jorge Bergoglio, when
he celebrated a memorial Mass for them in the Cathedral of La Rioja. Bishop
Angelelli “shed his blood” for preaching the Gospel, said the future Pope Francis
in his homily, and “the blood of the martyrs is the seed of the Church”.
The meaning of martyrdom
On Saturday morning,
Cardinal Angelo Becciu, returned to the meaning of martyrdom when he celebrated
their Beatification Mass in La Rioja City Park. “Their witness frustrates the
claim to live selfishly or to build a model of society that is closed and
without reference to moral and spiritual values”, he said. “The Martyrs exhort
us…to be heralds of peace, agents of justice, and witnesses of solidarity”.
Who are these modern
martyrs?
Bishop Enrique Angelelli
was the son of Italian immigrants. His pastoral work, first in Córdoba and
later in La Rioja, always focused on the poor and the oppressed.
This was Argentina in the
mid-1970’s, the start of what came to be known as the “dirty war”, when
right-wing death squads kidnapped, tortured and assassinated anyone suspected
of being a political or ideological threat. 30,000 people disappeared, mostly
students, trade unionists, journalists, artists, and sometimes priests.
Conventual Franciscan, Fr
Carlos de Dios Murias, and French missionary, Fr Gabriel Longueville, worked
together in the same rural parish, championing issues of social justice. In
July 1976, they were tortured to death and their bodies left mutilated. A week
later, a lay catechist, Wenceslao Pedernera, was shot to death in front of his
wife and three daughters.
“It’s my turn next”
Bishop Angelelli
understood he was on a death squad list and would often say: “It’s my turn
next”. On 4 August 1976, he was driving back home after celebrating Mass for
the two murdered priests, when his truck was overturned and he was murdered at
the side of the road. In 2014 an Argentine Court confirmed that his
assassination was a “premeditated act” and the result of “State-sponsored
terrorism”.
In his homily at the
Beatification Mass, Cardinal Becciu added that all four men were killed
“because of their active efforts to promote Christian justice”. At the time of
their murder, he continued, civil authorities did all they could to obstruct
“commitment to social justice and to promoting the dignity of the human
person”.
Models of Christian life
The Cardinal called these
four Blesseds “models of Christian life”. The example of Bishop Angelelli, he
said, “teaches today's pastors to exercise their ministry with burning charity,
remaining strong in faith”. The example of the two priests, he added, “exhorts
today's priests not to compromise, to remain faithful at all costs”. The father
of the family, he concluded, “teaches the laity to distinguish themselves by
the transparency of their faith, letting themselves be guided by it”.
SOURCE : https://www.vaticannews.va/en/church/news/2019-04/beatification-modern-martyrs-argentina.html
Meet the four countrymen
of Pope Francis set for beatification
Larry Peterson - published
on 06/22/18
Martyrs of the Dirty War,
one of them was a friend of the future Bishop of Rome.It is estimated that in
Argentina, during the years 1976 through 1983, between 10,000 and 30,000 people
died by torture and execution. They called it The Dirty War, and it was
one of the darkest periods in the nation’s history. The tragedies of those
years forever marked Pope Francis.
Just this month, the Holy
Father marked four of the heroes of the Dirty War for beatification during
2018. Each of them was murdered “in odium Fidei” (In hatred of the
Faith).
~
Enrique Angelelli was
born in Cordoba, Argentina, on July 18, 1923. His parents were Italian
immigrants and devout Catholics. Their influence certainly contributed to
Enrique’s entrance into the Seminary of Our Lady of Loreto when he was only 15
years of age. He studied hard, was sent to Rome to finish his studies, and was
ordained to the priesthood in 1949.
Father Enrique Angelelli
was a “man of the people.” He was very devoted to the poor and needy and
would visit the slums frequently, mixing with his “poor friends.” He even
founded youth movements among the street kids. On December 12, 1960, Pope St.
John XXIII appointed him Auxiliary Bishop of Cordoba. He and his close friend,
Father Jorge Bergoglio (yes, the future Pope Francis), were very much
alike.
~
Carlos de Dios
Murias was born in Cordoba in 1945. His father was a wealthy real-estate
man and also a well known radical politician in Cordoba. He wanted his son to
be a military man, but Carlos had different desires. He had met Bishop
Angelelli and the man’s spirituality and love of the poor inspired Carlos. He
felt a religious calling and, in 1965, he became part of the Orders of Friars
Minor. He made his “simple profession of vows” in 1966. On December 17, 1972,
he was ordained to the priesthood. The bishop who ordained him was Enrique
Angelelli. Carlos de Dios Murias had specifically asked if he might ordain him.
Read more:
Benedict
XVI paved way for Oscar Romero’s canonization
~
Gabriel
Longueville was born on March 18, 1931, in Ardeche, France. He was
ordained to the priesthood by the Bishop of Viviers, Alfred Couderc, on June
29, 1957. He had asked to be assigned to areas where he could work with the
poor. In 1969 Father Longueville was transferred to Argentina by Bishop
Jean Hermil. He was assigned to La Rioja Diocese along with Carlos de Dios
Murias. They were both under the authority of Bishop Enrique Angelelli.
Bishop Angelilli, Father
Carlos Murias, and Father Gabriel Longueville could never have imagined how
they and one other man, a layperson by the name of Wenceslao Pedernera,
would soon be linked together in heavenly perpetuity. The evil of the day was
rapidly turning into a seemingly unstoppable force.
Read more:
Father
Stanley Rother: The first American-born martyr
~
In 1968, Pope Paul VI
appointed Bishop Angelelli to the Diocese of La Rioja. He quickly took up
defense of the poor — becoming involved in labor union disputes, encouraging
domestic workers to form unions, and trying to form cooperatives for the people
who manufactured bricks, clocks, bread, and knitted products. It did not take
long for him to be arrested, for doing what he could for his Church and his
people.
By 1969 Bishop Angelelli
had been campaigning by both the printed word and radio broadcast about the
plight of the farmers and the workers. He denounced the drugs, gambling, and
prostitution that was supported by the wealthy. He condemned human rights
abuses by the governors and pushed for unionization of the workers. His radio
programs were banned.
In 1973, political unrest
saw the expulsion of nuns and priests from the town of Annilaco, and the people
began calling the Church of La Rioja “communist.” In 1974 Bishop Angelelli
visited Rome and was advised to stay there because of the danger to him back in
Argentina. He was being threatened by the “Three-A Group” made up of police
officers and the Anti-Communist Alliance of Argentina. The bishop knew he had
to be with his flock, and returned home.
On July 18, 1976, Father
Carlos de Dios Murias, 33, and Father Gabriel Longueville, 44, were
having dinner together when two men with federal police identification entered
their home and questioned them for about 10 minutes. Then they were told they
had to go to La Rioja to identify some prisoners. The next day their bodies
were found near some railroad tracks. The two priests had been tortured and
shot to death.
One week later, on July
25, two hooded men went to look for the parish priest of Sanogasta, but because
he had been warned by Bishop Angelelli, he had already fled the area.
~
The men went to a nearby
house to ask where the priest might be. Wenceslao Pedernera, a layperson,
was there with his three young daughters. Terrified at the men wearing hoods,
the girls cowered next to their father. When Senor Pedernera told the men
the priest was not there, they promptly shot him multiple times. His girls fell
to the ground holding their dad’s body. They were physically unharmed. What
psychological damage was done to them, we can only imagine.
Bishop Angelelli knew he
was targeted and had told a close friend, “It’s my turn next.” On August 4,
1976, he was driving a truck with a priest friend, Father Arturo Pinto. He was
on his way back from offering a memorial Mass for Father Gabriel and Father
Carlos.
Father Pinto noted that a
car was following them; soon they were forced off the road. The truck flipped
over and when Father Pinto regained consciousness, he found Bishop Angelilli
dead in the road. The back of his head had been smashed in with a blunt
instrument. He had been beaten to death.
We ask these four martyrs
to please pray for us all.
Read more:
Sydney
archbishop says priests will suffer martyrdom before divulging confessions
SOURCE : https://aleteia.org/2018/06/22/meet-the-four-countrymen-of-pope-francis-set-for-beatification
Catholic-on-Catholic
martyrdom: a new reality in the Church today
May 2, 2019
One of the most
interesting books we’ve featured on Subject
Matters is a work of sociology. The
Catholic Church and Argentina’s Dirty War by Boston College’s Gustavo
Morello, SJ, is a vivid and unsettling study of the kidnapping and torture of
an American priest, Fr. James Weeks, and five seminarians by a right-wing (and
“Catholic”) military dictatorship in 1976.
Through the brutal
experience of these men—some of whom he interviewed for the book—Morello raises
key questions about “catholicity” during Argentina’s Dirty War period: namely,
why was the hierarchy silent in the face of such wide-spread atrocities? And
how did the victims, perpetrators, and bystanders each understand their own
“Catholicism”? (Remember that Argentina was about 90% Catholic in the late
1970s).
This excellent book came
to mind this past Saturday, April 27, as Cardinal Angelo Becciu, the Prefect of
the Congregation for the Causes of Saints, presided
over a beatification ceremony of four martyrs of Argentina’s Dirty
War: Bishop Enrique Angelelli, Fr. Carlos Murias, Fr. Gabriel Longueville, and
lay catechist Wenceslao Pedernera.
In his homily during the
ceremony, Cardinal Becciu said the four men were killed “because of their
active efforts to promote Christian justice”—an increasingly common quality of
contemporary martyrdom. But it is especially significant as an official
declaration that deviates from the traditional definition of a martyr as
someone killed in odium fidei, meaning “in hatred of the faith”.
This expanded definition
of martyrdom is an important step forward in our collective Catholic
consciousness. In the last fifty years, people have been killed for their
Christian witness to solidarity, justice, peace, and charity—themes and virtues
that spring directly from the Gospel.
The beatification and
canonization of Archbishop Oscar Romero in recent years is the archetype for
this development. His postulator, Archbishop Vincenzo Paglia went so far as to
call Romero “a
martyr of the church of the Second Vatican Council,” an historic event in
which the hierarchy of the Catholic Church recognized and emphasized the Gospel
demand of working for liberation from all forms of injustice.
Certainly, there are
contemporary martyrs who are killed for being Christian. But more and
more, contemporary martyrs are being killed for living out their
Christianity.
Perhaps most bewildering
about the violence committed against Fr. James Weeks and the seminarians,
Bishop Angelelli, Fr. Carlos Murias, Fr. Gabriel Longueville, Wenceslao
Pedernera, and Archbishop Romero, is the lingering question raised in Fr.
Morello’s book: How can we make sense of such Catholic-on-Catholic violence?
The death squads of
General Jorge Videla in Argentina, who kidnapped and tortured the subjects of
Fr. Morello’s book and the four men beatified on Saturday, were professed
“Catholics,” and in their own minds were defending Christian civilization from
the communist ideology. They rejected the idea that the work of people like Fr.
Carlos Murias and Fr. Gabriel Longueville in promoting integral human
development among the poor in La Rioja, was based on fundamental Gospel
principles.
We cannot say a murderer
and his victim both confessed the same faith and that that faith motivated
their actions. Clearly there were deeper, ulterior motives. These modern
martyrs teach us an important contemporary lesson: it is very possible to
misrepresent the Catholic faith we profess when social, political, cultural, or
economic interests are prioritized over fundamental Gospel values.
Finally, by broadening
our conception of martyrdom we also see how “death” manifests itself beyond the
physical. When Pope Francis greeted
Salvadoran pilgrims at the Vatican after Romero’s beatification in
October 2015, he said:
“Archbishop Romero’s martyrdom did not occur precisely at the moment of his death; it was a martyrdom of witness, of previous suffering, of previous persecution, until his death. But also afterwards because, after he died — I was a young priest and I witnessed this — he was defamed, slandered, soiled, that is, his martyrdom continued even by his brothers in the priesthood and in the episcopate… Only God knows the history of people and how many times people who have already given their life, or who have died, continue to be scourged with the hardest stone that exists in the world: the tongue.”
We live in a new age of martyrs, replete with various forms of
Catholic-on-Catholic violence. That violence can range from brutal physical
torture to gossip and slander. The real, and profoundly unsettling, question to
ponder is: what are the deeper, ulterior motives of those Catholics who destroy
other Catholics in one way, shape, or form, in the name of Catholicism?
SOURCE : https://saltandlighttv.org/blogfeed/getpost.php?id=91141
AMERICA/ARGENTINA - The
first liturgical feast of the blessed martyrs of La Rioja: an opportunity to
learn and imitate their testimony of faith
Thursday, 11 July 2019
La Rioja (Agenzia Fides)
- "The joy of the beatification of our martyrs Enrique, Carlos, Gabriel
and Wenceslao continues to beat in our hearts and encourages us to continue
walking as a community in the "state of beatification".
As we all know, July 17
is the day when we will celebrate the liturgical feast of the new Blesseds.
Listening to the diocesan pastoral council and the presbyteral Council, it
seemed appropriate to celebrate this date at a parish level". Thus writes
the Bishop of the Diocese of La Rioja, Mgr. Dante Gustavo Braida, in a letter
to the communities of his diocese in view of the first liturgical feast of the
Blessed Martyrs Enrique Ángel Angelelli, Bishop of La Rioja, Carlos de Dios
Murias, conventual Franciscan, Gabriel Longueville, fidei donum missionary
priest, and Wenceslao Pedernera, catechist, family man, whose beatification
rite was celebrated on 27 April (see Fides, 29/4/2019).
The material prepared
consists of a novena, a triduum and the Holy Mass: each community can use them
in the way most suited to its own reality. The Bishop hopes that they will
serve "to encourage prayer and meditation around the lives of our martyrs,
a propitious moment to continue to encourage the community to know and imitate
the witness of faith and dedication of our brothers that the Church proposes as
an example of holiness".
The relics of Mgr.
Angelelli are already available for the parishes that desire them, while those
of the other three Blessed Martyrs are being prepared. The Bishop concludes
with the hope that "our beloved martyrs can accompany us and strengthen us
in our daily mission". (SL) (Agenzia Fides, 11/7/2019)
Part II
The Victims
Nunca Más (Never Again) - Report of Conadep - 1984
The case of the Bishop of
La Rioja, Monsignor Enrique Angelelli, and of the priests of Chamical, Father
Gabriel Longueville and Father Carlos de Dios Murias
On 18 July 1976, the priests P. Gabriel Longueville and Carlos de Dios Murias
were brutally assassinated after being kidnapped by people who identified
themselves as members of the Federal Police in the District of Charnical (La
Rioja), where they were carrying out their work. The day after the crime, men
wearing hoods went to look for the parish priest of Sanogasta, but he had
already left on the recommendation of the Bishop, Monsignor Enrique Angelelli.
When the layman who attended them said that the priest was not there, he was
killed.
On 4 August, seventeen
days after the murder of the priests, Monsignor Enrique Angelelli, Bishop of
the Diocese of La Rioja, died, allegedly in a car accident. However,
overwhelming evidence has been gathered which suggests that it was an
assassination.
The Bishop had just left
Chamical where he had celebrated Mass and given a sermon in which he denounced
the previous murders. The Bishop was driving a van, and Father Arturo Pinto who
was accompanying him, remembers how just as they left Chamical a car began to
follow them. The Bishop accelerated, but then another car appeared and at the
height of the Punta de los Llanos the cars blocked their path and forced the
van to overturn.
The body of the Bishop
was left on the ground for six hours, the van disappeared, and the only injury
that the corpse of Monsignor Angelelli showed was a broken neck, as if it had
been repeatedly struck. The briefcase that the Bishop was carrying was never
found.
'I am not here to be
served but to serve. I will serve everyone, without any distinction, whatever
their social class, their way of thinking or believing; like Jesus, I want to
be the servant of our brothers the poor.'
These were words spoken by Monsignor Angelelli on becoming Bishop of La Rioja
in 1968.
He had carried out his
clerical studies in Rome, specializing in canon law. He founded the Young
Catholic Workers movement in Córdoba, and was an adviser to the Catholic
University Youth Movement.
The witness would like to
add that one or two days after the incident, the papers that Monsignor
Angelelli was carrying at the time of his death arrived at Government House,
addressed to Minister Harguindeguy, in a folder that came from the Military
Garrison of Salta with a special note that the documents were confidential.
This development struck him as odd, since the papers were not handed over to
the courts or to those close to Monsignor Angelelli.
All of these
circumstances led the deponent to decide to photocopy the documents, which
included correspondence between the Bishop of La Rioja and the Archbishop of
Santa Fe, Monsignor Vicente Zaspe, on the way in which certain sectors of the
church were being persecuted for their social work, as well as a notebook and
other papers. The documents were handed over to General Harguindeguy ... the
deponent would like to emphasize that he was particularly struck by the way in
which the existence of this folder was held to be strictly 'secret'. I do not
know where the folder went after that, as General Harguindeguy managed all
matters relating to the Church personally. (Testimony of Peregrino Fernández,
given to the Working Group on Enforced or Involuntary Disappearances of Persons
by the Commission on Human Rights of the United Nations.).
During one of the
interrogations, Captain Marcó and Captain Goenaga told me that the Bishop of La
Rioja, the psychiatrist Raúl Fuentes and Alipio Paoletti would be killed. ...
Before a month was up Angelelli died in circumstances that are still being
investigated, Fuentes has been 'disappeared' since the end of 1976 and Aliplo
Paoletti has been searched for intensively. In August of the same year, because
of my poor physical state as a result of tortures, I was transferred to the
Presidente Plaza Hospital. While I was there, the body of Angelelli was brought
in one night for a series of autopsies. The people who were guarding me,
members of the Provincial Police, alluding to the death of the Bishop, said
things like 'this had to happen to this communist priest, the son of
a…(Testimony of Plutarco Antonio Schaller, file No. 4952).
The new judge in La Rioja
has reopened the case and has discovered new witnesses.
https://web.archive.org/web/20031002040053/http://nuncamas.org/index2.htm
SOURCE : http://nuncamas.org/english/library/nevagain/nevagain_238.htm
Beato Enrique Angelo
Angelelli Carletti Vescovo e martire
>>>
Visualizza la Scheda del Gruppo cui appartiene
Córdoba, Argentina, 17
giugno 1923 – Punta de Los Llanos, Argentina, 4 agosto 1976
Enrique Angelo Angelelli
Carletti nacque a Córdoba in Argentina il 17 luglio 1923. Entrò in Seminario
quindicenne e fu ordinato sacerdote nel 1949 a Roma. Prese da subito coscienza
della situazione dei quartieri poveri di Córdoba, le “villas miserias”, e
divenne anche assistente spirituale della Gioventù Operaia Cattolica e della
Gioventù Universitaria Cattolica. Il 12 dicembre 1960, il Papa san Giovanni
XXIII lo nominò vescovo ausiliare di Córdoba; fu ordinato il 12 marzo 1961.
Partecipò alle ultime tre sessioni del Concilio Vaticano II. Nel 1968, il 3
luglio, ebbe la nomina a vescovo della diocesi di La Rioja. Se da una parte il
suo popolo lo ammirava, dall’altra politici e proprietari terrieri lo
osteggiavano. Il 4 agosto 1976 stava tornando in automobile da El Chamical,
dove aveva celebrato una Messa in suffragio di don Gabriel Longueville
(sacerdote “fidei donum”), padre Carlos de Dios Murias (dei Frati Minori
Conventuali) e Wenceslao Pedernera (padre di famiglia), uccisi meno di dieci
giorni prima. La vettura, guidata da padre Arturo Pinto, fu raggiunta da un
veicolo con a bordo tre militari, poi fu spinta e gettata in un burrone. La
versione ufficiale dei fatti era che fosse stato un incidente stradale, ma nel
2010 furono riaperte le indagini, che portarono a una nuova ricostruzione: era
avvenuto un omicidio vero e proprio, motivato dalle scelte per i poveri di
monsignor Angelelli. La sua causa di beatificazione si è svolta, nella parte
iniziale, presso la diocesi di La Rioja dal 13 ottobre 2015 al 15 settembre
2016. È stata successivamente unita a quella dei due sacerdoti e del laico già
citati. La beatificazione di tutti e quattro si è svolta il 27 aprile 2019
presso il Parco Cittadino di La Rioja, mentre la loro memoria liturgica cade il
17 luglio, il giorno prima di quello della nascita al Cielo di don Longueville
e di padre Murias. Le spoglie mortali di monsignor Angelelli sono venerate
nella cattedrale di La Rioja.
Con disprezzo lo chiamano
il “vescovo rosso, comunista, estremista, terzomondista” oppure “Satanelli”,
ironizzando sul suo cognome, Angelelli, da cui si deduce la sua origine
italiana, perché è figlio di nostri emigranti in Argentina, che campano coltivando
ortaggi.
Nato nel 1923 ed entrato
in seminario a 15 anni, lo mandano poi a Roma, dove viene ordinato prete nel
1949. Gli fanno prendere la licenza in diritto canonico alla Gregoriana e nel
1951 ritorna a Córdoba; qui matura una spiccata predilezione per i poveri,
cominciando a visitare le “villas miserias”, le baraccopoli argentine della
zona. Fonda un movimento giovanile, diventa assistente della JOC (Gioventù
Operaia Cattolica) e della JUC (Gioventù Universitaria Cattolica), insegna in
seminario.
Il 12 dicembre 1960, a
sorpresa, il Papa san Giovanni XXIII lo designa vescovo ausiliare di Córdoba.
Per la sua ordinazione episcopale la cattedrale si riempie di operai e povera
gente come mai si è visto prima, e non certo per caso.
Partecipa alle ultime tre
sessioni del Concilio e respira a pieni polmoni l’aria di rinnovamento che
soffia nella Chiesa: forse troppa, a giudizio degli ambienti più conservatori,
che lo guardano con sospetto, soprattutto da quando nel 1964 ha iniziato ad
appoggiare le istanze di alcuni preti su una nuova concezione di Chiesa e di
missione, ossia il Movimento dei Sacerdoti per il Terzo Mondo.
Tanto basta per
determinare un suo allontanamento dal governo della diocesi e la sua
“destituzione” a cappellano di una congregazione religiosa e bisogna aspettare
parecchi mesi e, soprattutto, un nuovo vescovo a Córdoba per assistere ad una
sua reintegrazione.
Nel 1968 Paolo VI lo
nomina vescovo titolare di La Rioja, nel nord-ovest dell’Argentina, dove
inizia, con il suo inconfondibile stile, un servizio pastorale improntato ad
un’autentica liberazione dei “riojanos”.
Si distingue per la sua
vicinanza ai lavoratori ed ai contadini, di cui promuove l’organizzazione in
cooperative; denuncia l’usura, la droga, le case da gioco e la gestione della
prostituzione in mano ai più ricchi e potenti della società “riojana”.
Visita le varie comunità,
anche le più sperdute, accompagnato e spesso preceduto dalle diffamazioni e
dalle contestazioni dei gruppi conservatori per i quali rappresenta un vero
incubo, per la sua franchezza nel parlare e nel denunciare gli abusi. Arrivano
addirittura, il 13 giugno 1973, ad interrompere con un lancio di pietre la
celebrazione della messa, fomentando contro di lui commercianti e proprietari
terrieri, a causa del suo sostegno ai minatori e ai manovali agricoli.
La radio boicotta la
trasmissione delle sue messe in cattedrale ed il vescovo reagisce denunciando
che «Anche se ci obbligano al silenzio, Cristo parla», mentre dall’ambone tuona
senza mezzi termini: «Non c’è nessuna pagina del Vangelo che comandi di essere
stupidi, non abbiamo gli occhi chiusi, né le orecchie tappate…».
Mentre si fa sempre più
intensa la sua attività a favore dei poveri, spiega: «Io non posso predicare la
rassegnazione. Dio non vuole uomini e donne rassegnati. Quello che vuole Dio
sono uomini e donne che lottano pacificamente per la vita, per la libertà, non
per finire in una nuova schiavitù».
Durante la visita “ad
limina” del 1974 alcuni ambienti vaticani gli consigliano di non tornare in
Argentina perché è a rischio la sua incolumità fisica, ma è una proposta che
neppure prende in considerazione.
Il 20 luglio 1976, come
macabro omaggio per il suo compleanno, gli fanno ritrovare, orrendamente
massacrati e mutilati, i corpi di due dei suoi preti, il “fidei donum” francese
don Gabriel Longueville e padre Carlos de Dios Murias, dei Frati Minori. Il successivo
4 agosto tocca a lui, anche se gli assassini cercano di camuffare il suo
omicidio come incidente stradale.
Dalla sua automobile,
spinta in un burrone, sparisce una cartellina con carte compromettenti, frutto
delle sue indagini sull’assassinio dei due preti. Precedentemente, il vescovo,
per ragioni di prudenza, ne aveva spedito una copia in Vaticano: qui papa
Francesco le ha fatte cercare e pervenire all’attuale vescovo di La Rioja,
monsignor Marcelo Daniel Colombo, costituitosi parte civile contro i presunti
assassini.
I documenti sono
risultati determinanti per condannare all’ergastolo, il 4 luglio 2014, due alti
ufficiali dell’esercito, gli stessi che qualcuno aveva visto sparare il colpo
di grazia alla testa del vescovo dopo il simulato incidente.
Una volta che la
giustizia umana ha fatto il suo corso, la diocesi di La Rioja ha avviato la
causa di beatificazione per monsignor Enrique Angelelli. Ottenuto il nulla osta
da parte della Santa Sede il 21 aprile 2015, l’inchiesta diocesana è stata quindi
aperta il 13 ottobre dello stesso anno e si è conclusa il 15 settembre 2016.
La sua causa è stata
successivamente unita a quella dei già menzionati don Gabriel Longueville e
padre Carlos de Dios Murias, ai quali era stato aggiunto Wenceslao Pedernera,
padre di famiglia, ucciso il 25 luglio 1976.
L’8 maggio 2018,
ricevendo in udienza il cardinal Angelo Amato, allora Prefetto della
Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco autorizzò la promulgazione
del decreto con cui monsignor Angelelli e i suoi compagni venivano dichiarati
ufficialmente martiri, anche se, informalmente, erano già noti come i “martiri
di El Chamical”.
Il vescovo che voleva
avere «un orecchio al vangelo e un orecchio al popolo» (secondo una frase che
gli è stata attribuita) e che chiedeva di «continuare ad attuare il Concilio e
continuare la promozione integrale dei “riojanos”» è quindi stato beatificato
con i suoi compagni il 27 aprile 2019 presso il Parco Cittadino di La Rioja,
nella celebrazione presieduta dal cardinal Giovanni Angelo Becciu, Prefetto
della Congregazione delle Cause dei Santi, in qualità d’inviato del Santo
Padre. La memoria liturgica di tutti e quattro cade il 17 luglio, il giorno
prima di quello della nascita al Cielo di don Longueville e di padre Murias.
Autore: Gianpiero
Pettiti ed Emilia Flocchini
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/96680
Il vescovo Angelelli
dichiarato martire insieme a due sacerdoti e un laico
Enrique Ángel Angelelli
Carletti | | Fides
Di Angela Ambrogetti
Città del Vaticano ,
sabato, 9. giugno, 2018 11:40 (ACI Stampa).
Sono passati 42 anni dal
giorno della morta di mons. Enrique Angelelli il vescovo ucciso il 4 agosto
1976 con quello che ormai è stato chiarito essere un finto "incidente
stradale" .
Oggi la conferma della
sua santità con la promulgazione del decreto che ne riconosce il martirio “ in
odio alla fede”. Con lui sono stati dichiarati martiri Carlos de Dios
Murias e Gabriel Longueville, che proprio secondo le prove raccolte da
Angelelli furono uccisi dai militari. Il 18 luglio 1976 i presbiteri de La
Rioja (Chamical) furono sequestrati da un gruppo di
"sconosciuti". Qualche giorno dopo furono trovati i cadaveri dei due
preti con evidenti segni di tortura. Intanto, un settimana dopo, si conosceva
la notizia di un laico, Wenceslao Pedernera, sequestrato e poi giustiziato in
località Sañogasta. E Enrique Angelelli fu forse ucciso proprio per
aver cercato le prove su questi omicidi.
Uno di loro Wenceslao
Pedernera, padre di famiglia venne crivellato di colpi sotto gli
occhi della moglie e delle tre figlie, la maggiore delle quali ha solo 12
anni. Aveva avuto un conversione seguendo le missioni popolari predicate
da alcuni Oblati di Maria e si ritrova con la moglie a dirigere un gruppo del
vangelo tra le famiglie sue vicine di casa. Nel lavoro si impegna nel sindacato
dei braccianti agricoli, diventando il loro portavoce, prendendo le difese dei
più deboli. Ad incidere profondamente sulla sua vita è proprio il vescovo
Angelelli nel 1973 si trasferisce così alla Rioja. Organizza una vita
comunitaria ma qualcuno li scambia per comunisti o estremisti, anche il vescovo
Angelelli, con cui Wenceslao collabora, vengono accusati di
marxismo.Il 18 luglio 1976, dopo il rapimento e l’omicidio di Carlos de Dios
Murias e Gabriel Longueville la morte arriva alla porta di
Venceslao.
"L'omicidio di mons.
Angelelli e il tentativo di omicidio di Pinto fa parte del piano sistematico
delle Forze armate ( del regime di Videla) per eliminare persone scomode",
scrive il quotidiano "La Voz Interior”. Nel 2011 quando il caso è stato
riaperto dopo che numerosi testimoni, hanno messo in evidenza la falsità della
tesi ufficiale dell'incidente stradale. Tra l'altro le indagini, mai fatte
prima, hanno permesso di sapere con certezza che il vescovo fu ucciso anche
perché portava nella sua automobile tutta la documentazione che dimostrava
senza equivoci che due settimane prima, i sacerdoti Carlos de Dios Murias e
Gabriel Longueville, erano stati uccisi dalle forze repressive della dittatura.
“Pastore buono e zelante.
Mons. Enrique Angelelli, nato il 17 giugno 1923 e ucciso quando aveva 53 anni
fu ordinato sacerdote a Roma e il 9 ottobre 1949 rientrò in Argentina, a
Córdoba, città della quale fu nominato Ausiliare da Giovanni XXIII il 12 dicembre
1960. Da subito la sua opera pastorale, molto sensibile alla promozione umana e
molto vicina ai più poveri, ebbe l'appoggio dei fedeli ma al tempo stesso non
mancarono le resistenze. Nel 1964 fu rimosso dal suo incarico e ciò per lui fu
fondamentale poiché gli consentì prendere parte alle sedute del Concilio
Ecumenico Vaticano II. Il 3 luglio del 1968, il Papa Paolo VI nominò
mons. Angelelli vescovo della diocesi di La Rioja.
Oltre a quelli
dei quattro martiri sono stati pubblicati anche i decreti per un
nuovo santo, Nunzio Sulprizio giovane operaio vissuto nell'Ottocento
e beatificato da Paolo VI il 1° dicembre 1963, durante il Concilio Vaticano II.
Già Leone XIII lo propose come modello per la gioventù operaia.
Ci sono anche due laiche
che divagano beate. La Venerabile Concepción Cabrera de Armida, messicana,
moglie e madre fondò, le “Opere della Croce”: “L’Apostolato della Croce”
(1894), “Le Religiose della Croce del S. Cuore di Gesù” (1897), “L’Alleanza
d’Amore con il S.Cuore di Gesù” (1909), “La Fraternità Sacerdotale” (1912). Nel
1914 cooperò con il Venerabile P. Félix de Jesùs Rouger alla fondazione dei
Missionari dello Spirito Santo. Le sue virtù eroiche furono riconosciute da S.
Santità Giovanni Paolo II nel 1999).
Infine sarà beata Guadalupe
Ortiz de Landázuri nata il 12 dicembre 1916 a Madrid, ultima di quattro
fratelli. Nel 1950 si trasferì in Messico per iniziarvi l’attività apostolica
dell’Opus Dei con le donne. È morta nel 1975. Il 18 novembre 2001 il cardinale
Antonio María Rouco, arcivescovo di Madrid, ha presieduto l’apertura del suo
processo di canonizzazione. Visse il dramma della guerra civile anche con
la fucilazione del padre, vegliò con lui la notte prima dell’esecuzione.
Dottoressa in scienze
chimiche, conobbe san Josemaría nel 1944 e si sentì attratta dalla sua profonda
allegria. Quell’incontro fu l’occasione per scoprire che Dio la chiamava
all’Opus Dei. Nel 1950, per iniziare l’attività apostolica dell’Opus Dei, andò
in Messico dove profuse fede, speranza e zelo. Nel 1958 si traferì a Roma, dove
collaborò con san Josemaría nel lavoro di governo dell’Opus Dei. Più tardi, in
Spagna, tra il 1960 e il 1974 si dedicò all’insegnamento nell’Istituto Ramiro
de Maeztu e nella Scuola di Ingegneria Industriale.
Mons. Angelelli, il
Romero dell'Argentina 4 agosto '76 - 4 agosto 2006
a 30 anni dall'assassinio
5 settembre 2006
Il 4 agosto ricorrono i
30 anni dall'assassinio di Mons. Enrique Angelelli, vescovo di La Rioja e
figura indiscussa dei settori piu' progressisti della Chiesa. Il Papa Paolo VI
lo aveva nominato l'11 luglio del '68. Nel suo stemma episcopale scrivette il
tema al quale conformo' tutta la sua pastorale: "GIUSTIZIA E PACE".
Una sua frase famosa era: " Per servire, bisogna tenere un occhio attento
al Vangelo e l'altro al popolo". Angelelli si converti' nel simbolo della
lotta contro un regime violento, nel simbolo di un'idealista incapace di
favorire l'odio. Fu' assessore della GIOC (Gioventu' Operaia Cristiana) e della
GiUC (Giovantu' Universitaria Cattolica). Gli operai e gli universitari lo
ricevevano cantando in coro: "Monse- Monse- Monseñor!", provocando il
suo sorriso ampio e franco, felice di trovarsi in mezzo a loro che tanto amava.
Dette impulso all'evangelizzazione del mondo del lavoro, cercando negli
insegnamenti di Gesu' en el Vangelo le risposte concrete ed effettive ai
problemi dei lavoratori e le sue relazioni coi padroni. " Sono solo tra i
miei fratelli vescovi argentini". L'assassinio di due sacerdoti suoi
collaboratori gli faceva ripetere: "Dopo tocca a me"...Era in viaggio
con un'altro sacerdote da Chaminal a La Rioja, quando un'altro veicolo guidato
da tre militari, li affianco' e li chiuse bruscamente. Il FIAT 125 su cui viaggiavano
si ribalto'. Il suo corpo fu' ritrovato a 25 matri dal veicolo. Enrique Angel
Angelelli era natto nel barrio San Martin, a Cordoba, provincia identificata
per il suo paeseggio montagnoso, ubicata nel centro dell'Argentina. In una cava
di calce nella zona di Cordoba, in presenza dei padroni, Angelelli preferi'
celebrare la messa dei lavoratori. Davanti ad un conflitto lavorativo in una
fabbica di pile, i sacerdoti appoggiarono le richieste dei lavoratori. Gli
impresari speravano che Angelelli, vescovo ausiliare, frenasse i parroci. Li
ascolto' pazientemente in silenzio. Quando terminarono gli disse:
"Guardate, se questa ingiustizia continua, un giorno saremo giunti nel
medesimo muro: voi i padroni e noi i sacerdoti. Voi, per non aver praticato la
giustizia sociale. Noi, per non averla saputa difendere". Angelelli era
cosciente che il problema cruciale della Rioja era la scarsezza delle fonti di
lavoro e che gli abitanti emigravano in cerca di occupazione. Sapeva anche che
esistevano grandi estensioni di terra improduttiva e abbandonata dai suoi
proprietari.
Angelelli scopri' che
nella Rioja i salari erano bassi e i lavoratori non erano iscritti alla
sicurezza sociale. Allora la Chiesa spinse per un'ispezione della segreteria
del lavoro e della sicurezza sociale per determinare le condizioni nelle quali
si stava lavorando.
Come risposta il 27
agosto del '72 furono arrestati due dei suoi sacerdoti, sotto l'accusa di
detenzione di armi ed esplosivo della guerriglia. Angelelli comincio' la messa
e, al momento dell'Offertorio, la interruppe e si diresse con i sacerdoti e il
popolo a protestare davanti ai giudici del Tribunale Superiore di Giustizia
della provincia. Osservando la falsita' delle accuse, i sacerdoti furono
liberati. Angelelli soffriva: " La liberazione di un popolo e della sua
Chiesa e' come una cipolla", diceva. "Le tolgono una scorza e ne
tiene un'altra sotto". Soffriva con la sua gente, pero' non si perse
d'animo. Un giornale lo accusava di essere "comunista e marxista",
"sovversivo" e "guerrigliero". Vari amici consigliarono a
Angelelli che si allontanasse per un po', o andando all'estero, pero' egli
respinse completamente questa possibilita': "E' a me che cercano; se me ne
vado, vanno a uccidere le pecore". Come Gesu' la notte che lo catturarono,
Angelelli aveva piena coscienza che la sua ora si avvicinava. Affronto' la
morte con la serenita' e la certezza di aver operato come doveva: "Si mi
uccidono e' perche', per il Signore, la mia opera e' terminata".
SOURCE : https://www.peacelink.it/latina/a/18442.html
Acusan a represores por un crímen que denunciaba Angelelli
El eslabon perdido, por Horacio Verbitsky
Las manos sucias, por José Pablo Feinmann
Aniversario del asesinato, por Fray Antonio Puigjané, junio 2001
Los crímenes que averiguaba Angelelli
Breve semblanza de Enrique Angelelli
Enrique Angelelli, pastor, poeta y mártir
Enrique Angelelli: pastor y profeta
Informe de la CONADEP-Nunca Más
Un obispo molesto para el poder
El Obispo apedreado por los dueños de la tierra, por Osvaldo Bayer
Angelelli de todos, por Washington Uranga
Reactivan la investigacion por el asesinato de Angelelli (octubre 2005)
Homilía con motivo de del 25 aniversario del martirio, por Quito Mariani
Entrevista
a Fray Antonio Puigjané, Revista Humor, 1983
ENLACES RELACIONADOS
http://usuarios.lycos.es/angelelli
Grupo De Sacerdotes En La Opción Por Los Pobres
http://www.servicioskoinonia.org/martirologio
LECTURAS RECOMENDADAS
CELS
- Muertos por la represión (pdf 100K)
Cadena abierta - Memoria
de Angelelli
Junio
2006: Acusan a represores por un crímen que denunciaba Angelelli
Wenceslao Pedernera fue asesinado en julio de 1976 en La Rioja. Era catequista
y colaborador del obispo de la provincia. Por ese caso la Justicia ordenó la
captura de una lista de civiles y militares encabezada por el ex jefe del III
Cuerpo de Ejército.
Wenceslao Pedernera fue hasta la puerta de su casa. Era la una de la mañana,
sus hijos dormían y el frío era cortante en esa zona de La Rioja. Los
represores le preguntaron su nombre, para comprobar si era el colaborador del
obispo Enrique Angelelli que buscaban. Apenas si había logrado responder cuando
lo acribillaron frente a su mujer. Era julio de 1976. Por ese asesinato, el
juez federal subrogante Franco Román Grassi pidió ayer la detención del ex
comandante del III Cuerpo de Ejército Luciano Benjamín Menéndez y de otros diez
represores. Como El Chacal ya está detenido con arresto domiciliario en otras
causas por violaciones a los derechos humanos en Córdoba y otras provincias,
permanecerá en custodia conjunta.
Menéndez comandaba la
zona que incluye La Rioja, además de otras nueve provincias. En mayo de este
año, el represor fue indagado por el asesinato de Pedernera, además de por la
muerte del conscripto Roberto Villafañe. En esa oportunidad, se negó a
responder las preguntas porque alegó que no se encontraba ante sus “jueces
naturales” y sostuvo que debía ser juzgado ante el Consejo Superior de las
Fuerzas Armadas. “Me niego a declarar porque estos juicios son
inconstitucionales”, sostuvo El Chacal, que fue repudiado por docentes y
militantes de derechos humanos en su periplo por los tribunales riojanos. Al
pedir su detención, el secretario del juzgado, Daniel Herrera Piedrabuena, se
puso en contacto con los tribunales de Córdoba para comunicarles que se
encuentra a disposición conjunta.
Además de Menéndez, el
juez pidió ayer la detención del ex jefe del Batallón de Ingenieros 141 de La
Rioja, teniente coronel Osvaldo Pérez Bataglia, que era el responsable de
coordinar la represión ilegal en toda La Rioja, como jefe del área 314. También
se ordenó la captura de su segundo, el coronel Jorge Malagamba. En el juzgado
intentan confirmar a través del registro civil si han fallecido.
También pidió la detención como “coautores del homicidio calificado por alevosía”
de Pedernera a los militares y civiles Abelardo Francisco Suárez Fiat (alias
Marcelo), Miguel Angel Sáenz Valiente, Juan Andrés Molinari o Julián Andrés
Molinari (alias Negro), Carlos Alberto Flores (alias Bibi) y Alfonso Marino. El
juez requirió también la captura del ex comisario de la Policía provincial
Arcadio Antonio Torres, el ex teniente Alfonso Agustín Reuther y el ex
comandante de Gendarmería Alberto Arnaldo Garay. Todos se encuentran imputados
como “partícipes necesarios” del asesinato de Pedernera.
Con el pedido de captura, el juez hizo lugar a un requerimiento del fiscal
federal de La Rioja Horacio Salman y sus pares en Córdoba Graciela López de
Filoñuk y Alberto Lozada. Entre diciembre del año pasado y marzo de éste, los
fiscales hicieron una serie de allanamientos a la Base Aérea de Chamical, del
escuadrón de Gendarmería Nacional, y al Servicio Penitenciario provincial. Allí
encontraron documentos de Inteligencia a los que se sumaron otros informes de
la policía riojana. Entre las decenas de cajas, hay al menos tres carpetas
dedicadas al obispo. Por la muerte de Angelelli también será indagado Menéndez
en los próximos meses.
A sangre fría
El 18 de julio de 1976, un grupo de tareas asesinó a los curas Gabriel de
Longueville y Carlos de Dios Murias, cuyo homicidio también investiga la
justicia riojana. Una semana más tarde, fueron a buscar a Pedernera a su casa
en Sañogasta, distrito de Chilecito. Oriundo de Mendoza, Pedernera se había
instalado en La Rioja para colaborar con Angelelli como militante del
Movimiento Rural Católico. Había arribado a la provincia para participar en la
formación de las cooperativas de campesinos que impulsaba el obispo. Cuando
comenzó a recrudecer la represión, se instaló en un terreno en Sañogasta, donde
fueron a matarlo. “Dicen algunos testigos que en realidad buscaban al párroco
de esa zona, a quien Angelelli le había pedido que se oculte. Pero otros
sostienen que lo estaban buscando a él. Eso intentamos dilucidarlo”, señalaron
fuentes judiciales. Esa noche fría de julio de 1976, su mujer, Coca, les abrió
la puerta y cuando se acercó Pedernera le preguntaron su nombre y le
dispararon. Sus dos hijos dormían. Coca consiguió ayuda de los vecinos y
Pedernera fue trasladado hasta el hospital, donde falleció.
El obispo Angelelli denunció su asesinato junto con el de los dos curas y pidió
que se investigasen los crímenes. “Un muchacho de 30 años y presbítero ha
muerto, por ser fiel a las bienaventuranzas de Jesús mártir”, sostuvo en su
funeral. Pero su voz fue acallada por la dictadura, cuando volvía de la misa de
los sacerdotes en Chamical en su camioneta el 4 de agosto de 1976. El sacerdote
Alberto Pinto, que viajaba con él, recuerda que un Peugeot 504 les salió al
cruce y los hizo volcar a la altura de Punta de los Llanos. Su cuerpo fue
encontrado en medio de la ruta con los brazos abiertos en cruz. Lo habían
arrastrado y tenía la nuca destrozada. La dictadura siempre sostuvo que fue un
accidente de tránsito.
A comienzos de la democracia, el juez Aldo Morales consideró que se trataba de
un “homicidio fríamente premeditado”, pero la causa quedó archivada junto con
la de Pedernera y los curas. En agosto del año pasado, el presidente Néstor
Kirchner se comprometió a reactivar estas investigaciones y la Secretaría de Derechos
Humanos de la Nación se presentó como querellante. Finalmente, ayer comenzó a
desentrañarse el crimen por el que pedía Angelelli.
Página/12, 17/06/06, informe: Werner Pertot
Por Horacio Verbitsky
Los asesinatos de Angelelli y Ponce de León.
Los asesinatos de los obispos Enrique Angelelli, de La Rioja, y Carlos Horacio
Ponce de León, de San Nicolás, en agosto de 1976 y julio de 1977, presentan tan
llamativas similitudes que sugieren una común inspiración operativa. Ambos
crímenes se realizaron de modo de que parecieran accidentes de carretera, en
ciudades donde tenían asiento sendos batallones de ingenieros del Ejército. El
eslabón perdido entre ambos casos es el coronel Osvaldo Pérez Battaglia.
"Ustedes son comunicadores y se les plantea este desafío de la projimidad:
hacerse prójimo para que .a través de esa comunicación de cercanía. se implante
la verdad, la bondad, la belleza, que trascienden la coyuntura y la
espectacularidad y que, mansamente, siembran humanidad en los corazones".
Cardenal Jorge Mario Bergoglio, ante la Asociación de Entidades Periodísticas
Argentinas (ADEPA).
Luego de leer la nota del domingo pasado (02/04/06) sobre el asesinato
del obispo Carlos Ponce de León, un actual ministro que hizo su carrera política
en San Nicolás le preguntó al autor quién era el jefe militar de La Rioja
cuando mataron a Angelelli.
–Pérez Battaglia.
–Me lo imaginaba. Era de San Nicolás, un petiso pelado que se hacía el malo. En
esa época viajaba todos los fines de semana a San Nicolás, donde tenía a la
familia –dijo el funcionario.
El coronel Osvaldo Héctor Pérez Battaglia era jefe del Batallón riojano,
mientras el Batallón de San Nicolás era conducido por el teniente coronel
Manuel Fernando Saint Amant. Pérez Battaglia murió hace seis años, pero Saint
Amant vive y en los próximos días deberá responder ante la justicia por otro
caso que vincula La Rioja con San Nicolás: la desaparición forzada de María
Cristina Lanzilloto y Carlos Benjamin Santillán. Los restos de la riojana Lanzilotto
fueron identificados esta semana por el Equipo Argentino de Antropología
Forense.
Nacido en la Capital Federal en 1926, Pérez Battaglia egresó del Colegio
Militar en uno de los últimos puestos de la promoción 78 (su orden de mérito
fue 242, sobre 246), cuyos integrantes llegaron al comando de unidades en torno
del golpe militar de 1976. Pérez Battaglia es un nicoleño por adopción. En su
primer grado militar, en 1950, fue designado jefe de la sección de zapadores
motorizados de San Nicolás. Allí conoció a la veinteañera María Teresa Pérez,
una nativa de esa ciudad industrial, con la que se casó y tuvo dos hijos:
Teresita nació en 1953 y Jorge en 1957. Ascendido a teniente, en 1954 consiguió
una nueva designación en la ciudad de sus afectos, esta vez como jefe de
pontoneros zapadores. Entre 1970 y 1975 estuvo destinado en Rosario, a 70
kilómetros de San Nicolás. Esta proximidad le permitió mantener el contacto con
su familia. Los compañeros de promoción de su hijo en la Escuela Normal de San
Nicolás fueron invitados a visitar el Comando del Cuerpo II y almorzaron en su
casino de Oficiales, en la casona de Córdoba esquina Moreno, frente a la
Facultad de Derecho.
Vidas paralelas
En agosto de 1968 Pablo VI designó a Enrique Angelelli al frente de la diócesis
riojana. Allí promovió la creación de sindicatos de mineros,peones rurales y
empleadas domésticas, de cooperativas de trabajadores para fabricar tejidos,
ladrillos, relojes, pan y para poner a producir los latifundios ociosos. Una de
esas cooperativas reclamaba la expropiación de un latifundio, propiedad de un
usurero que se había ido apropiando de los pequeños fundos de sus deudores y
que consumía el 70 por ciento del agua de la zona. Durante la campaña electoral
de 1973, el candidato Carlos Menem prometió que entregaría el latifundio a la
cooperativa y lo reiteró luego de asumir la gobernación. Angelelli se sintió
confiado y el 13 de junio de 1973 viajó al pueblo natal de Menem, Anillaco,
para presidir las fiestas patronales de San Antonio. Lo recibió una algarada
conducida por un grupo de comerciantes y terratenientes. Entre ellos estaban el
hermano del electo gobernador, Amado Menem, y sus hijos César y Manuel Menem,
quienes junto a otros propietarios se habían sublevado contra el obispo. Ante
la pasividad policial, manifestaron frente al templo, declararon a Anillaco
Capital de la Fe e irrumpieron por la fuerza en el templo y la casa parroquial.
Cuando Angelelli se retiró luego de suspender las celebraciones religiosas, lo
corrieron a pedradas. Arguyendo la intranquilidad social, Menem retiró su apoyo
a la cooperativización del latifundio. Angelelli atribuyó la agresión a un
sector que procura .el mantenimiento de sus privilegios" y mencionó a los
grupos Cruzada Renovadora de Cristiandad y Tradición Familia y Propiedad.
También suspendió las ceremonias litúrgico-sacramentales en todos los templos
de la parroquia. Los sacerdotes riojanos habían pedido la excomunión de los
Menem y sus acompañantes, pero Angelelli prefirió una sanción menos drástica y
los declaró "incursos en entredicho personal", lo cual los privaba de
asistir a celebraciones religiosas y recibir los sacramentos sólo en forma
temporaria.
Renuncias
El superior general de los Jesuitas, Pedro Arrupe, y el arzobispo de Santa Fe,
Vicente Zazpe, visitaron La Rioja donde respaldaron a Angelelli. Arrupe dijo
que Angelelli seguía las opciones del Concilio y del Papa. Zazpe llegó como
auditor enviado por la Santa Sede luego de que Angelelli ofreciera su renuncia
al Consejo Presbiteral y pidiera a Pablo VI que le ratificara o retirara la
confianza. Los entredichos le exigieron la remoción de Angelelli, mientras
desde un altoparlante se difundían marchas militares. Todos los sacerdotes de
la diócesis salvo tres se reunieron con Zazpe y le dijeron que los poderosos
manoseaban la fe para "mantener una situación injusta y opresora del
pueblo" y aprovechar "la mano de obra barata y mal pagada". El
presidente de la Conferencia Episcopal, Adolfo Tortolo, sostenía que el
Episcopado no debía mediar en los problemas riojanos (lo cual implicaba poner
en un pie de igualdad al obispo y a los rebeldes) y el Nuncio Lino Zanini apoyó
a los sancionados, a quienes obsequió con sendos crucifijos. Al concluir su
inspección Zazpe concelebró la misa con Angelelli en la catedral y proclamó que
la diócesis riojana era una servidora de los pobres como habían pedido el
Concilio y Medellín y que su pastoral "es la pastoral de la Iglesia
universal". Uno de los sancionados le dijo que Angelelli "se va por
las buenas o por las malas, y si no es por las malas será lo peor".
Durante una visita a la base aérea de Chamical, en La Rioja, el provicario
castrense Victorio Bonamín dijo que el pueblo había cometido pecados que sólo
podían redimirse con sangre. Ése era el clima en noviembre de 1975, cuando
Pérez Battaglia asumió como jefe del Batallón de Ingenieros en Construcciones
141, con sede en la ciudad capital de La Rioja.
Comunicado número uno
El 12 de febrero de 1976, el Ejército arrestó al vicario general de la diócesis
de La Rioja, Esteban Inestal, y a dos jóvenes del MovimientoRural diocesano.
Uno de los oficiales les dijo que Juan XXIII y Pablo VI habían destruido la
Iglesia de Pío XII, que los documentos de Medellín eran comunistas y que la
Iglesia riojana estaba separada de la Iglesia argentina. Angelelli ofreció una
vez más su renuncia a la Conferencia Episcopal. Durante la inauguración del
curso lectivo en la base aérea de El Chamical, el vicecomodoro Lázaro Aguirre
interrumpió la homilía que pronunciaba Angelelli sobre la responsabilidad
social de los cristianos:
–Usted hace política –le gritó. Angelelli suspendió los oficios religiosos en
la capilla de la base.
Como jefe de la Guarnición militar de La Rioja, el 24 de marzo de 1976 Pérez
Battaglia fue designado interventor federal en la provincia y encarceló al
gobernador Menem. A su cargo quedó el Area de Seguridad 314. Pérez Battaglia
fue así el responsable político y militar de la provincia. De él dependían
todas las fuerzas militares y de seguridad (Ejército, Fuerza Aérea, Policía
Federal y provincial, Gendarmería), entre ellas los Comandos Operacionales
Tácticos. También la justicia le fue subordinada. "Intenté presentar un
habeas corpus, pero el juez federal Roberto Catalán dijo que esperaba
instrucciones del jefe del Batallón 141, Osvaldo Pérez Battaglia", declaró
un testigo ante la Comisión Provincial por los Derechos Humanos que se creó en
La Rioja al concluir la dictadura, en 1985. Al regresar de un viaje, la valija
de Angelelli fue violentada en la oficina de Aerolíneas Argentinas en La Rioja.
En una carta a su amigo Héctor Bertaina (reproducida por Luis Miguel Baronetto
en un libro sobre "Vida y martirio de monseñor Angelelli") el obispo
dijo que ello ocurrió por orden de Pérez Battaglia. También escribió que el militar
lo trataba en forma grosera y lo llamaba "llorón" cuando reclamaba.
Angelelli viajó a Córdoba para apelar ante el jefe de Pérez Battaglia, el jefe
del Cuerpo III, general Luciano Menéndez. Para mayor seguridad, pidió que lo
acompañara el cardenal Raúl Primatesta. Menéndez le contestó en forma muy seca:
–El que tiene que cuidarse es usted.
Estaciones del Calvario
En la primera reunión plenaria del Episcopado después del golpe, en mayo,
Angelelli usó un ayuda memoria de 37 puntos, que llamó estaciones del Calvario
riojano. Cada uno detallaba una agresión contra el obispo o sus sacerdotes.
Incluía el allanamiento y clausura de una casa parroquial, la detención de
sacerdotes y seminaristas, la demora y detención de religiosas, la prohibición
de celebrar misa en la cárcel, la transmisión radial de la misa celebrada por
el capellán militar Mario Pellanda López, en el Batallón que comandaba Pérez
Battaglia, pero no la del obispo en la Catedral; la requisa de equipajes y
documentos a los participantes de los ejercicios espirituales, la requisa al
propio obispo en el santuario popular del Señor de la Peña, la detención e
interrogatorios coercitivos a laicos por su contacto con la Iglesia riojana,
las cesantías y despidos de personas vinculadas con la Iglesia, etc.
En apoyo de Angelelli, el obispo de San Nicolás, Carlos Ponce de León, contó
que en su diócesis además de la detención de sacerdotes se habían producido
allanamientos a parroquias y casas religiosas. Se vivía un "clima de
terror". A los sacerdotes detenidos se los interrogaba sobre el obispo.
Uno de ellos, el salesiano López Molina, fue maltratado. También denunció
ataques violentos a algunas casas con el objeto de robar. El propio Ponce de
León había estado presente en un allanamiento y fue sometido a humillaciones.
También se pegaron afiches contra la Iglesia en los que se reclamaba la
.defenestración. del obispo.
El 13 de junio, al cumplirse el primer aniversario del tumulto que corrió a
Angelelli de Anillaco, los terratenientes celebraron el "Día de la Defensa
de la Fe", con el apoyo de Pérez Battaglia, quien organizó allí undesfile
militar. El sacerdote Carlos Murias dijo en una homilía que podrían acallar la
voz del obispo pero no la de Jesús. El 18 de julio a las nueve y media de la
noche, fue secuestrado junto con el sacerdote Gabriel Longueville de la casa
religiosa donde vivían. El 20 por la tarde un empleado ferroviario encontró los
cadáveres de ambos sobre una vía, maniatados, con restos de cinta adhesiva y
algodón en la boca. Uno de ellos había sido mutilado y la autopsia indicó que
había padecido una muerte lenta. Los cuerpos estaban cubiertos por mantas del
Ejército y junto a ellos había una lista con nombres de sacerdotes. Pérez
Battaglia prohibió que se publicara el comunicado del obispo y hasta el aviso
fúnebre que informaba del asesinato. En cambio firmó un comunicado en el que,
ante denuncias sobre desaparición de personas, anunciaba más operaciones para
"erradicar definitivamente de la provincia a los delincuentes subversivos
e ideológicos".
Reunido con sus sacerdotes, Angelelli dibujó una espiral que se cerraba y
señaló el centro. "Buscan un copete colorado. Ahora me toca a mí".
Los vicarios zonales le sugirieron que se alejara por un tiempo, pero se negó.
El 4 de agosto de 1976 cerró su informe sobre la situación con la frase
"poseo otros datos que por prudencia no debo escribir" y emprendió
viaje a La Rioja con el sacerdote Arturo Pinto. Salieron después del almuerzo
una vez que Pinto revisó el auto. El obispo iba al volante. A las tres de la
tarde en el camino entre El Chamical y La Rioja fueron seguidos por otro
vehículo, un Peugeot 404 claro, que los pasó y los encerró. Según Pinto
"se produjo como una explosión. Y a partir de ese momento no recuerdo más
nada".
El primer médico que lo atendió dijo que, inconsciente, Pinto murmuraba:
"los papeles, apúrese que nos alcanzan". La camioneta dio varios
tumbos. El cuerpo de Angelelli fue hallado a veinticinco metros del vehículo,
cara al cielo, con los brazos extendidos hacia atrás, descalzo y con la piel de
los talones raspados, pero sin marcas similares en el rostro o la calva. Según
la justicia los autores arrastraron el cuerpo luego del vuelco. Un camionero
vio el cuerpo "ubicado con llamativa prolijidad, derecho, sin magulladuras
ni hematomas" cuando "toda persona que es despedida de un vehículo
cae como desparramada, desarticulada". La misma impresión transmitió el
primer sacerdote que llegó al lugar y encontró el cuerpo rodeado de policías y
militares que empuñaban armas largas. "Me daba la impresión de que lo
habían sacado del auto, liquidado y arrastrado hasta ahí, porque tenía las
manos hacia atrás. En un accidente uno se enrolla todo, se defiende. No, estaba
bien estirado." La autopsia indicó como causa de muerte fractura de cráneo
con pérdida de masa encefálica pero la ropa del obispo no mostraba
desgarraduras. Pérez Battaglia llamó por teléfono al director del diario El
Independiente, Américo Torralba y le ordenó:
–Hay que publicar que fue un accidente por el reventón de la goma trasera.
Un sacerdote que llegó a poco del vuelco intentó retirar el maletín, la carpeta
y las pertenencias de Murias y Longueville que Angelelli llevaba consigo, pero
los militares se lo impidieron. El teléfono sonó en el despacho del ministro
del Interior. El general Albano Harguindeguy escuchó a su interlocutor.
"Su cara se iluminó con una sonrisa", narró el ex ministro de Defensa
José Antonio Deheza, quien lo visitaba para pedirle la libertad de dirigentes
peronistas detenidos. Igual que en el caso de los palotinos asesinados un mes
antes en la iglesia de San Patricio, los papeles que llevaba Angelelli llegaron
al despacho de Harguindeguy en una carpeta que decía "Confidencial".
Cuando las cosas que llevaba el obispo fueron devueltas a la Curia, cinco días
después, era evidente que habían sido revueltas. El informe sobre el asesinato
de los curas del Chamicalapareció no en el maletín sino en la valija con ropas,
el orden de las fojas había sido alterado y había tildes en algunas de ellas.
La prudencia de las serpientes
La noche del 4 de agosto de 1976, camiones de asalto con tropas ocuparon las
entradas de la Catedral riojana. Se proponían allanar el dormitorio de
Angelelli y detener a los fieles que se aproximaron al conocer la noticia de su
muerte. Cerca de medianoche, luego de largas discusiones entre sacerdotes y
militares, se abrieron las puertas y grupos de personas cantaron y rezaron. El
6 de agosto, luego de la misa concelebrada ante el cuerpo de Angelelliy de su
entierro, el nuncio Pío Laghi, Primatesta y Zazpe hicieron una visita
protocolar a Pérez Battaglia, quien les aseguró que se había tratado de un
accidente. Según el obispo Oscar Justo Laguna, en un primer momento Laghi lo
creyó, hasta que entró en dudas y terminó convencido de que había sido
asesinado. Laghisostiene haber presentado una enérgica protesta a las
autoridades:
–Deben demostrarme que sucedió lo contrario de lo que yo supongo –dice que
dijo.
En su primera edición posterior a la muerte de Angelelli, el diario vaticano
L’Osservatore Romano presentó el caso como un "extraño accidente".
Pero el cardenal Juan Carlos Aramburu declaró que "no había pruebas
concretas para hablar de un crimen" y no se produjo la esperada protesta
vaticana. Sin embargo la biografía oficial del nuncio es hipercrítica con
Angelelli, a quien vincula con "los extremismos que proponía la Teología
de la Liberación". Para ello Laghi y sus colaboradores, Laguna y Jorge
Casaretto, fuerzan los hechos. Los autores sostienen que Pablo VI dio orden de
que no se tomaran fotos para no "inmortalizar" la última visita del
"incómodo" obispo riojano al Papa, debido a sus "heterodoxias
doctrinales". No es así. Pablo VI se fotografió en el gesto afectuoso de
tomar la mano de Angelelli el 7 de octubre de 1974 en el Vaticano. Esa imagen
ilustra la biografía del obispo asesinado escrita por el domínico Luis O.
Liberti.
Tres días después del entierro de Angelelli, la Conferencia Argentina de
Religiosos dirigió un angustioso llamado a Primatesta en busca de protección.
Primatesta respondió que los obispos habían elegido ser "prudentes como
las serpientes" porque estaban convencidos de que "hay tempus
loquendi y tempus tacendi". Tempus tacendi quiere decir tiempo de callar.
Ese mandato se mantuvo a lo largo de las décadas. Fueron los obispos Jaime de
Nevares, Jorge Novak y Miguel Hesayne, junto con Adolfo Pérez Esquivel y Emilio
Mignone, quienes aun durante la dictadura presentaron la denuncia por el
asesinato de Angelelli, que la justicia riojana dio por probado el 19 de junio
de 1986. El juez Aldo Morales sentenció que se había tratado "de un
homicidio fríamente premeditado". Cuando el juez dirigió un exhorto a
Primatesta, inquiriendo si conocía algún elemento que pudiera vincularse con la
muerte de Angelelli, el cardenal respondió secamente que no. El Episcopado
sigue sin asumir lo sucedido. En una declaración emitida en 2001 aun sostiene
que Angelelli "encontró la muerte" y que "la muerte lo
encontró" y se abstiene de mencionarlo como mártir. Hesayne replicó:
"Tenemos más pruebas de su martirio que del de muchos mártires de los
primeros siglos del cristianismo".
Que parezca un accidente
Angelelli fue asesinado en la ruta el 4 de agosto de 1976; Ponce de León el 11
de julio de 1977. En ambos casos se simularon accidentes carreteros. Durante su
desempeño al frente de la guarnición riojana, Pérez Battaglia viajaba los fines
de semana a San Nicolás. Durante los primeros años de sucarrera militar
alquilaba un departamento en Malabia 2200 de la Capital Federal. Pero luego se
construyó una casa en San Nicolás, donde vivía su familia. No era un hombre que
pasara inadvertido. Los socios del Club Belgrano recuerdan su irrupción,
pistola a la cintura, para amenazar a un grupo de muchachos que habían
fastidiado a su hijo. En esos viajes, Pérez Battaglia confraternizaba con el
jefe del Batallón de Ingenieros de San Nicolás, el teniente coronel Saint
Amant, quien se había hecho cargo de esa unidad en diciembre de 1975. Se
conocían desde la adolescencia. Cuando Saint Amant ingresó al Colegio Militar,
en marzo de 1948, Pérez Battaglia cursaba el último año y fue su jefe de
sección en la Compañía de Ingenieros. Este ascendiente de un superior sobre su
subordinado se mantiene a lo largo de toda la carrera. Había, además, otras
afinidades. Igual que Pérez Battaglia en La Rioja, Saint Amant se vinculó con
los sectores integristas de la Iglesia nicoleña, los Legionarios de Cristo Rey
y Tradición, Familia y Propiedad, y comenzó a hostigar al obispo Ponce de León
y a sus presbíteros. Cuando Ponce de León intercedió por varias personas
desaparecidas, el militar le respondió:
–Sí. Yo los detengo. ¿Y qué? Voy a hacer desaparecer a todos los que están con
usted, y a usted todavía no puedo porque es obispo.
Saint Amant llamaba a Ponce de León "obispo rojo". Su primer informe
al jefe del Cuerpo I, Carlos Suárez Mason sobre la denominada lucha contra la
subversión en San Nicolás, estuvo dedicado a Ponce de León, contra quien
propuso operar. Según la doctrina católica, escribió, el obispo es sucesor
directo de los Apóstoles, la unión con la Iglesia se hace mediante la unión al
obispo y fuera de la Iglesia no hay salvación. Los católicos que se cuestionan
la actuación del obispo "piensan que ponen en juego su salvación
eterna". Por eso "hace falta lucidez intelectual y cierto coraje para
entender que un obispo es traidor a la Iglesia, y para obrar sin el respeto que
la doctrina enseña para con el sacerdote cuando éste está destruyendo su Patria
y su fe". No sería posible tener éxito en la lucha contra la subversión
"si no se erradican los males expresados", decía.
Retirado en 1981, Pérez Battaglia se radicó en San Nicolás. Su hija Teresita se
casó con el cardiólogo Roberto Fernández Viña, quien ahora es Concejal
justicialista. En 1991 y 1992, Pérez Battaglia llegó a ser gobernador del
Distrito 5 del Club de Leones, con cabecera en San Nicolás. Su lema era
"Por un leonismo sincero, fraterno y solidario". Allí cultivó algunas
amistades más liberales con profesionales y empresarios muy conocidos en San
Nicolás, como Bonelli, Scaglia y Ondarchu. Pérez Battaglia murió hace seis
años.
Saint Amant se retiró en 1992. La semana pasada, el juez federal de San
Nicolás, Carlos Villafuerte Ruzo, inspeccionó en compañía del ministro de
Justicia de la provincia de Buenos Aires, Eduardo Di Rocco, el campo
clandestino de concentración que funcionó en la Unidad Penal 3 de esa ciudad.
Dos ex agentes penitenciarios declararon que allí estuvo detenido el matrimonio
formado por la riojana María Cristina Lanzilloto y el santiagueño Carlos Benjamin
Santillán, dos militantes del PRT-ERP, quienes fueron torturados por personal
policial y del Ejército en ese lugar, que Saint Amant visitaba con frecuencia.
La semana pasada, el Equipo Argentino de Antropología Forense identificó los
restos de la mujer. Su hermana, la dirigente de Abuelas de Plaza de Mayo Alba
Lanziloto, dejó La Rioja en julio de 1976 para escapar de la persecución de
Pérez Battaglia. Ahora es querellante en la causa "Alvira, María Cristina
y otros" donde también se investiga la desaparición forzada y torturas de
un grupo de la Juventud Peronista, vinculado con la diócesis de San Nicolás y
el Colegio Don Bosco y que podría culminar con la detención de Saint Amant.
Página/12, 09/04/06
Las
manos sucias
Por José Pablo Feinmann
Hace años –muchos– que no leo ni releo esa obra de Sartre. Tampoco la tengo a
mano. No importa: vayamos a lo esencial. El planteo –entre otros– es el
conflicto entre política y pureza. Traigámoslo a la Argentina de hoy. Durante
estos días, Néstor K viajó a La Rioja y participó de un homenaje al obispo
Angelelli, asesinado en esa provincia, asesinado impunemente porque ni por
asomo se buscó algún culpable ni nadie (salvo los sectores populares que
política y religiosamente lo seguían y lo amaban) se ocupó de la cuestión salvo
para oscurecerla: se habría tratado de un "accidente". K fue claro: a
Angelelli, dijo, lo mataron, lo asesinaron por decir la verdad y creer en la
justicia. Aquí, el político (K en este caso) se mueve en la zona de la
política-pureza. Cosa que hay que valorar altamente, ya que ningún presidente
argentino se había tomado la molestia (porque es una molestia, y grande, y es
también un riesgo) de decir esa caliente verdad: a Angelelli lo mataron.
Frente a esta postura de K están los profesionales de la insuficiencia: nada es suficiente. Dicen, entonces, "esos actos por los derechos humanos no eliminan la pobreza". Lo cual es cierto. Pero no es menos cierto que los presidentes anteriores mantenían la pobreza y no hablaban (porque estructuralmente no podían ni querían hacerlo) del asesinato de Angelelli. Tampoco nadie de la oposición a K hablaría de la cuestión. Porque no les interesa. Porque a Angelelli lo mató la dictadura y Angelelli "huele a subversión". Reivindicarlo también. ¡Vaya a saber cuántos aliados, cuántos capitales pierden! K no. K viaja a La Rioja y ahí (en la tierra del Anticristo, en esa tierra que también dio a luz un cura santo) habla del asesinato de ese hombre sencillo, devoto pero ideologizado, con una clara opción por los pobres. Desde esta opción sería interesante ver qué le diría hoy Angelelli a K. Probablemente: "Le agradezco que diga la verdad sobre mi muerte, Presidente. Le agradezco que desde el Estado usted diga que me asesinaron. Pero, Presidente, mis pobrecitos, los pobrecitos por los que luché y morí siguen pobres". Y que nadie crea que Angelelli se sumaría a los rezongones de la insuficiencia. No: reconocería la importancia inédita del acto de K. Pero se trata de un cura con alma y no con dogmas y relumbrones de riqueza. Se trata de un pastor de almas, de un pastor de pobres, de abandonados. Peticionaría, entonces, en nombre de ellos: "Mis pobrecitos, Presidente, siguen con hambre". Aquí, el presidente-pureza podría decir: "Es una deuda que tengo y pronto voy a pagar". Angelelli diría: "Esa deuda es ahora. Si no se paga ahora es como si no se pagara nunca. Porque el hambre es ahora". Aquí, el presidente-pureza se transforma en el presidente-pragmático. Le diría que está en medio de una lucha enorme y acaso pestilente, pero necesaria. Que está, le diría, luchando por el dominio del aparato del PJ. Que está en campaña. Que hay elecciones y él tiene que ganar, tiene que llevarse todo lo que pueda del aparato. Supongamos (supongamos) que Angelelli le dice: "Vea, Presidente, cuando usted tenga todo ese aparato que le va a quitar a su rival, cuando todos esos hombres sean suyos, no viene más por acá. Si viene será porque los echó. Si los conserva se queda en Buenos Aires con ellos. Sabe, no se puede gobernar para los santos con la tropa del demonio". Sin embargo, el presidente-pragmático (que lo sabe) cree que él sí va a poder. También Perón lo creía. Era el campeón de los presidentes-pragmáticos: "A todos estos me los pongo en el bolsillo y después los conduzco. Conducir es conducir el desorden. Cuando se hacen dos bandos peronistas yo hago de Padre Eterno. No me comprometo con ninguno y conduzco a los dos". En junio de 1973 hubo dos bandos peronistas. El Padre Eterno se murió en menos de un año. Lo aniquilaron las contradicciones. El presidente-pragmático le dice al presidente-pureza que la pureza es imposible. Aquí entra la teoría de las manos sucias. El pragmático se encoleriza con el puro. Le dice que la ve fácil. Que es fácil estar "afuera". Que lo difícil es lo otro. Darle la cara al enemigo. Ensuciarse las manos. El puro no se las ensucia nunca. Lo difícil es meter las manos en la mismísima mierda. Si el Aparato es eso y si en ese terreno reina el enemigo, habrá que encenegarse ahí y darle lucha. El puro dirá que no bien las manos se ensucian ya no vuelven a ser las mismas. Que encenegarse con el enemigo es aceptar su estética y su ética de lucha. Que se quería otra cosa: otra ética y otra estética. Se quería estar afuera. El pragmático le dice que el poder está adentro, que hay que luchar por él. Arrancárselo al enemigo. El puro dirá que ese poder es el poder de siempre. El que vinimos a combatir. Lo peor que te puede pasar será que te ganes todo. Te seguirán un año y no mucho más. Luego te clavarán puñales y volverán a ser lo que son: mercenarios, cazadores de dinero y de poder. Y vos te vas a quedar solo. Sin los de antes y sin los que te conseguiste después. El puro le pregunta si recuerda a los "de antes". "Eran", dice, "los que querían, desde afuera, crear algo nuevo". Eso no se puede, dice el pragmático, es una bobería de conciencias limpias como vos. Valgo mucho más yo, insiste, porque arriesgo mi moral, ensucio mi conciencia, pero le saco poder al enemigo. El puro se encrespa y hasta recurre a un lenguaje sucio y violento: "¿Para qué querés tener la mierda? Si tu poder viene de la mierda no te va a servir. Al menos para ninguna de las causas por las que propusiste luchar". "Necesito ese poder", dice el pragmático. Y agrega: "Sos demasiado puro para entenderlo". "¿Angelelli también?" "También." "Será por eso que lo mataron. ¿Te fijaste que matan más a los puros que a los pragmáticos?" Esto le duele al presidente-pragmático. Le duele en serio. Es que el presidente-pragmático vive cuestionado por el puro. La batalla pureza-pragmatismo se da sin cesar en su conciencia o, si se quiere decirlo así, en su corazón. El puro arremete: "No necesitás ese poder. Necesitás destruirlo o contenerlo y crear otro. Con cuadros nuevos, con tipos nuevos que todavía tengan ideales. Algunos vas a encontrar. Si te volvés pragmático, si dejás de ser el que eras, no lo vas a entender. O te vas a olvidar de que era en eso que, sobre todo, creías".
Cierto es que el costo social de la batalla aparatista del
presidente-pragmático es alto. La política basura no es patrimonio de la
Argentina. Está en todas partes. Casi se ha identificado con la política en sí
o, sin duda, con la imagen que los pueblos tienen de ella. Aquí, el costo es
elevado. Venimos de una etapa de grave desvalorización de los políticos. Ya se
sabe: "Que se vayan todos". Los dos primeros años de K recuperaron,
para la gente, la confianza en la política y fortalecieron la democracia. Por
el contrario, este show del todos contra todos, este alboroto de palabras
injuriosas y chicanas, esas fotos en que se mezclan quienes creímos jamás se
iban a mezclar, todo eso arruina todo. Las imágenes pueden destruir sin piedad.
A veces se vota o se sigue a un Presidente porque uno confía en que jamás lo
verá en una misma foto con Fulano o abrazándose con Mengano. Sí, claro: ¡las
manos sucias! Este pueblo está harto de las manos sucias. Sigue viendo la
política desde afuera como un arreglo entre una casta que hoy dice algo y
mañana lo contrario. Hoy son enemigos, mañana se abrazan. El que sostenía, en
la obra de Sartre, la teoría de "las manos sucias" era un burócrata
estalinista. Así le fue al estalinismo. Así le fue a la Unión Soviética. La
política (aquí y en todas partes) se muere por falta de ética. El
presidente-pragmático (el de estas líneas) lo sabe. Porque en él habita –entre
borrascas de estiércol que aprendió a tolerar– el puro. ¿Cómo podríamos llegar
a un final abierto? Supongamos que el presidente-pragmático le dice al puro:
"Dame tiempo. Gano esta batalla y hago lo que me pedís". "Cuidate
mucho", dice el puro, "Si ganás esta batalla te van a rodear tantos
canallas que vas a tener que gobernar para ellos." El
presidente-pragmático no contesta. Se queda en silencio, pensativo.
"Quedate cerca", le dice al puro. "Para qué." "Para
decirme lo que me decís. Para que alguien, vos, todo el tiempo, me diga lo que
nadie me dice, lo que ya empezó a molestarme: la verdad." Y se mete otra
vez en la basura.
Página/12
Aniversario del asesinato
de Monseñor Angelelli (1923-1976)
Por Fray Antonio Puigjané
26 de julio de 2001
Muy querida hermana; ¡Paz y Bien! Trato de escribirte unas líneas sobre nuestro
querido Obispo mártir Enrique Angelelli.
Allá por el año 1968, la sinceridad, la fe valiente y solidaria con los obreros
y los más empobrecidos del que era Obispo auxiliar de Córdoba. Molestaba mucho
a la Córdoba «católica», que prefería guardar silencio «prudente» ante la
injusticia institucionalizada.
Creo que ese fue el motivo por el que se intentó silenciar su palabra valiente
y su presencia conflictiva. Ya le había pasado algo de eso a Jesús y a cuantos
se le parecieron.. Seguramente como una forma de evitar los problemas que su
testimonio provocaba, decidieron enviarlo a una Diócesis lejana , pobre y de
muy escasos sacerdotes y religiosas: pensaron que así su voz molesta ya no
sería escuchada. Llegó a La Rioja lleno de amor y con inmensas ganas de servir
a todas y a todos los riojanos, pero comenzando por los más empobrecidos :
hacía honor al lema de su escudo episcopal: JUSTICIA y PAZ. Sabía muy bien que
el único camino para amar de veras a todos, sin excepción, es la JUSTICIA y que
sólo desde la JUSTICIA se puede construir una PAZ VERDADERA. Esto lo vivió y lo
enseñó desde el primer día de su llegada a La Rioja y esto fue lo que le
granjeó las iras de la «sociedad católica» riojana: no podían concebir que el
nuevo Señor Obispo tomara mate en los ranchos de los pobres y pretendiera
convencerles que todos eran hijas e hijos de Dios, iguales en dignidad ante Él
y ante todos.
Invitados por el mismo Angelelli, tres sacerdotes capuchinos que habíamos sido
echados de Mar del Plata por el recién nombrado Administrador Apostólido Mons.
Antonio Plaza, arzobispo de La Plata, llegamos a La Rioja en Agosto del 72, a
vivir un tiempo de retiro junto a los HERMANITOS DEL EVANGELIO, que tenían su
noviciado con el inolvidable y santo ARTUTO PAOLI, en las faldas de la cadena
del Velazco, en Suriyaco, bien al norte de la provincia.
Ya comenzaba a notarse una clara actitud de represión y sospecha hacia la
Iglesia riojana. El presidente de facto, Alejandro Lanuse, había prohibido la
Misa que, por radio, desde el Santuario de San Nicolás, celebraba el obispo,
cada domingo. El motivo, lo expresa con sencillez y dolor, la vidala «MISA
PROHIBIDA» de una maestra de Anguinán, la Negrita Carrizo de Pazos...
«¿CUÁNDO AL RIOJANO DE HERMANO HAN LLAMAO?
¿ CUÁNDO AL RIOJANO DE HERMANO HAN LLAMAO?».
Ese era el único verdadero motivo: Angelelli decía y enseñaba, con palabras y
con actitudes, con su vida toda, que TODOS SOMOS HERMANAS Y HERMANOS y esto,
tan claro y tan sencillo, que tomado en serio es EL ÚNICO MANDAMIENTO DE JESÚS,
la condición indispensable para llegar a vivir y ser felices para siempre, fue
y es inaceptable para el sistema perverso en el que estábamos y estamos
inmersos y del que fuimos y somos expulsados con violencia, excluídos, hasta
con la muerte
Al poco tiempo, el Obispo, Monseñor, se fue mostrando TAN HERMANO, que pasó a
ser el AMIGO ÍNTIMO de todos los que lo aceptaban, simplemente «EL PELADO» y,
al mismo tiempo, PARA LOS OTROS, para los que querían ser hermanos de todos,
sino seguir siendo «señores», el «comunista», «SATANELLI», el «enemigo del
pueblo», el «maldito».... Lo palpamos en carne propia muy pronto...Ante la
ausencia, por enfermedad, del viejo párroco de Anillaco, P. Virgilio Ferreira
(llevaba, solo, allí, 50 años, en manos a Amado Menem, dueño y señor del
pueblo), el Obispo nos pidió que fuéramos a Anillaco, cabecera de la Parroquia
que abarcaba todo el Departamento de Castro Barros, «La Costa» y me nombró, «in
pectore», párroco, a sugerencia del mismo P.Virgilio. Era el 13 de diciembre
del 72. Para entonces ya teníamos bien hondo en el corazón, el constante pedido
de nuestro querido «Pelado»: si queremos ser fieles, vivamos «con un oído en el
pueblo y otro en el Evangelio»... Así lo hacía él y comenzamos a hacerlo
nosotros, visitando, desde el primer día, cada una de las familias, unas 400,
que formaban el pueblo... Vimos la injusticia flagrante que se cometía con los
peones, cómo se les pagaba una cuarta parte de lo ordenado por la ley y
comenzamos a denunciarlo en privado y en público...Era la única manera de ser
hermanos verdaderos de todos, de pobres y ricos, de los peones y de Amado
Menem..., pero él no lo entendió así . «¡Me equivoqué con Uds.:tienen una religión
distinta a la del P.Virgilio. Aquí no cabemos juntos! ¡O ustedes o yo!» , me
gritó, muy enojado, una tarde. A los pocos días, el 13 de Junio del 73, día de
la fiesta de San Antonio, Patrono de toda la Parroquia, con un buen grupo de
borrachitos que había traído de Aimogasta, y la Policía departamental, impidió
la celebración de la Misa y la procesión, nos cercó desde las 8 de la mañana a
las 3 de la tarde, mientras por la propaladora del pueblo que era suya
atronaban marchas militares y toda clase de insultos contra el obispo y contra
nosotros, acusándonos de «comunistas», «guerrilleros», «subversivos»..., por
fin, bajo amenaza de muerte, con Obispo, monjitas y curas, nos echó de Anillaco
para siempre. En las puertas de la Catedral de La Rioja, nos esperaba Carlos
Menem, entonces gobernador de la Provincia nos abrazó y llorando nos aseguró
que ya había dado órdenes para que pudiésemos regresar inmediatamente a
Anillaco, pues era una infamia lo que nos habían hecho. Al día siguiente nos
enteramos que esa mañana, ante la pregunta de su hermano Amado sobre si
comenzaban o no lo planeado- nuestra expulsión-, él había respondido:«¡Métanle
que yo apoyo!» Nunca el buen Angelelli ni nosotros pudimos volver a Anillaco...
Como pocos, Angelelli, respetó profundamente el caminar y la cultura del pueblo
al que aceptó servir. Mientras los pobres lo aceptaban, felices, los poderosos,
los ricos, los «católicos» que se habían hecho dueños de una Iglesia
complaciente con sus privilegios, lo odiaban más cada día, llevando hasta el
Vaticano mismo las más absurdas y ridículas acusaciones. Tanto se agrandó el
escándalo de la expulsión de Anillaco y sus motivaciones, que el mismo Papa
Paulo VI, envió a Mons. Zaspe, valiente y fiel Arzobispo de Santa Fe, como
delegado personal, para que, tras las debidas averiguaciones, reafirmara la
fidelidad del Obispo riojano, asegurando que «NO ERA COMUNISTA» y que el Papa
estaba en comunión con él... Cuando lo expresó públicamente, en Anillaco, los
«Cruzados de la fe» lo atacaron de tal manera que pretendían lincharlo,
persiguiendo encarnizadamente el coche en que, con el curita que lo llevaba,
escapaba sus manos... Esas manos, unos días antes, destruyeron y quemaron el
ranchito y la capillita de las Hermanas de la Asunción, a las que intentaron
violar, en Aminga, a dos kilómetros de Anillaco... Esos eran los que pretendían
«defender la fe».. Años más tarde, otros defensores de la fe, del «orden
occidental y cristiano» quisieron echarlo de La Rioja. Para lograrlo, entre
muchas otras presiones, encarcelaron al capuchino Eduardo Ruiz, párroco de
Olta, asesinaron a Carlos de Dios Murias (franciscano) y Gabriel Longueville,
Párroco de Chamical, el 18.7.76 y al laico Wenceslao Pedernera el 25.7.76 y
como nuestro «Pelado» les demostró que no se iba a ir, sino que continuaría
denunciando, lo asesinaron a él, frente a Punta de Los LLanos, sobre la ruta,
cuando regresaba de Chamical a La Rioja, el 4.8.76. Puedo asegurar que fue
asesinado por los militares que ensangrentaron el país entero : llegué a hablar
con el único testigo que los vio, detenidos a pocos metros del cadáver, en su
Peugeot blanco, el mismo que los seguía, según denunció el sacerdote que
acompañaba a Mons. Angelelli, Arturo Pinto. Los habían perseguido y hecho
volcar. Sacaron al Obispo desmayado y lo remataron golpeando su nuca. No
pudieron completar su obra asesinando a A.Pinto, por la llegada del testigo
citado, vecino de Carlos Paz que aterrado por la presencia de los asesinos, se
negó a dar su nombre y a presentarse a la justicia: con sobrada razón temía por
su vida y la su familia. Es doloroso que aún hoy hay muchos hermanos que se
niegan a reconocer que este Obispo santo fue asesinado, a pesar de que la misma
Justicia Federal de La Rioja, siendo Menem gobernador, recaratuló la causa.
como «homicidio calificado»..... Evidentemente el miedo a la verdad, a esta
altura, es imperdonable. Estoy seguro que la fuerza del testimonio martirial de
Enrique Angelelli irá enseñándonos a caminar «con un oído en el pueblo y otro
en el Evangelio», y así, a SER HERMANAS Y HERMANOS DE TODOS Creo que sólo así
podremos lograr la VERDADERA REVOLUCIÓN con la que soñamos, donde no haya nunca
más injusticias, ni a nadie se le niegue cuanto necesita para ser feliz y nadie
se niegue a aportar cuanto pueda, para que todos seamos felices.
De corazón y sinceramente,
fray Antonio Puigjané,
en el día 4562 de mi prisión,
ahora domiciliaria, por viejo
Fray Antonio Puigjané
Monseñor Angelelli, un perfil
Obispo de La Rioja, mártir, asesinado con un accidente provocado. Comprometido
con la causa de los pobres, Enrique fue tenazmente perseguido por la oligarquía
de la provincia (como la familia Menem, que le impidió la entrada a un pueblo
para unas celebraciones) y más todavía durante la dictadura. La muerte de los padres
Murias y Longueville y luego del laico Wenceslao Pedernera fue fundamentalmente
un «cerco que se iba cerrando». Al parecer, los cadáveres de los sacerdotes,
fue a Chamical (La Rioja), y juntó material en una carpeta con declaraciones de
los testigos, que comprometía a la Fuerza Aérea con el crimen. Volviendo por
otro camino, junto con el sacerdote Arturo Pinto hacia la capital provincial
fue seguido por un auto. Se fraguó un accidente. La famosa carpeta fue tiempo
después vista sobre el escritorio del Ministro del Interior, el General
Arguindegui, quien como entró en negociaciones con Anfonsín y habían sido
compañeros del liceo militar, jamás fue juzgado. La Jerarquía eclesiástica, en
gran parte, tristemente, sigue afirmando que fue un accidente. El obispo
Angelelli se transformó en baluarte de la protección de los débiles y fue la
una de las pocas voces que se levantó contra la represión política en
Argentina. Las amenazas de muerte contra él se fueron volviendo cada vez más
frecuentes, hasta llegar a ser masivas últimamente. Tuvo que prepararse junto a
sus sacerdotes como una de las posibles futuras víctimas. Él anunció
frecuentemente que para poder anunciar verdaderamente el evangelio hay que
tener un oído abierto para Dios y otro para el pueblo.
El 4 de agosto de 1976 Monseñor Enrique Angelelli, obispo de La Rioja, yacía en
el frío asfalto de Punta de los Llanos luego de que su auto fuera interceptado
en la ruta que unía Chamical con la capital de la provincia hacia donde viajaba
para presentar ante las autoridades militares una carpeta con pruebas sobre el
asesinato de dos sacerdotes de su diócesis. La versión oficial, que el mismo
Episcopado avaló, hablaba de accidente, pero entre los riojanos, y gracias al
aporte de testigos claves, una certeza se hizo carne: Monseñor Angelelli había
sido sacado ileso de su auto y brutalmente asesinado de varios golpes en la
nuca.
Su muerte fue la dura cuenta que tuvo que pagar por una vida dedicada a los más
humildes, a quienes consagró su vocación sacerdotal "con un oído puesto en
el pueblo, y otro en el Evangelio". Su prédica le trajo el rencor de los
poderosos de siempre, uniformados y civiles, a quienes afectó en sus sagrados
intereses, y de quienes recibió una feroz campaña que no vaciló en acusarlo de
'obispo rojo', enviar firmas para pedir su remoción al Vaticano, expulsar
sacerdotes de Anillaco, donde Amado Menem, hermanastro del actual presidente,
tuvo especial participación, asesinar religiosos y laicos y finalmente eliminar
al odiado "Pelado".
Monseñor Angelelli fue, junto a Hesayne, De Nevares, Devoto, Ponce de León y
Novak, uno de los pocos obispos que supo comprometerse con la cruz y el
Evangelio dentro de una jerarquía episcopal cuya actitud de connivencia y
complicidad con la dictadura militar avergüenza la conciencia de los cristianos
de estas tierras. Desde la justificación teológica de la tortura y la
eliminación clandestina de prisioneros indefensos hasta la aceptación lisa y
llana de la espada como instrumento quirúrgico para impulsar la doctrina de la
seguridad nacional, la conducta de la jerarquía católica argentina no tiene
parangón en el mundo entero.
http://servicioskoinonia.org
Los crímenes que
averiguaba Angelelli
Los curas y el laico cuyos asesinatos en La Rioja averiguaba Angelelli, antes
de ser él también asesinado. El 18/07/76 los sacerdotes Gabriel José
Longueville y Carlos de Dios Murias, pertenecientes a la parroquia de El
Salvador, La Rioja, fueron secuestrados de la sede de su ministerio por un
grupo fuertemente armado que, exhibiendo credenciales, solicitó los acompañaran
para una averiguación policial, en automóviles sin patente. Tres días después
los cadáveres maniatados, amordazados y acribillados a balazos aparecieron en
la localidad de Chañar, a 150 kms. de la ciudad de La Rioja. Ambos habían sido
torturados.
Breve semblanza de
Enrique Angelelli
Nació en Córdoba el 17 de julio de 1923.
En marzo de 1938 ingresó al seminario de Córdoba, buscando seguir a Jesús como sacerdote.
Ordenado sacerdote en Roma (donde había ido a perfeccionar sus estudios) en octubre de 1949.
Desde su sacerdocio joven, empezó sirviendo en Córdoba como asesor de la Juventud Obrera Católica (JOC) y de la Juventud Universitaria Católica (JUC); además, animaba la capilla Cristo Obrero de esa ciudad
En 1961 el Beato Juan XXIII lo elige obispo auxiliar de Córdoba, con sólo 38 años.
Participa -como todos los obispos del mundo- del Concilio Vaticano II (1962-1965). Angelelli participó con entusiasmo y con esperanza. Su sencilla y coherente fidelidad al Evangelio y a la renovación conciliar, cayeron como agua fresca para un pueblo sediento de la Buena Noticia de Jesús.
En su acción pastoral empieza a hacer gestos proféticos, de cercanía a los más pobres y a la clase obrera, acompañando así con coherencia su palabra claramente evangélica:
Invitado a bendecir una comunidad religiosa en una cantera de cal prefiere compartir la mesa de los obreros y no la cabecera con los patrones.
Mediando en un conflicto laboral en una fábrica de pilas, cuando los patrones pensaban recibir el apoyo del obispo, les dice él: "Miren, si estas injusticias continúan, algún día estaremos juntos en el mismo paredón: ustedes los patrones y nosotros los curas. Ustedes, por no haber practicado la justicia social. Nosotros, por no haber sabido defenderla."
El 11 de julio de 1968, el Papa Pablo VI lo nombra Obispo de La Rioja; asume el 24 de agosto con el lema "Justicia y Paz" y diciendo: "Ayúdenme a que no me ate a intereses mezquinos o de grupos. Oren para que sea el obispo y el amigo de todos, de los católicos y de los no católicos, de los que creen y de los que no creen, de los de la ciudad y de los que viven en los lugares más apartados." Y también: "No vengo a ser servido sino a servir. Servir a todos, sin distinción algima, clases sociales, modos de pensar o de creer; como Jesús, quiero ser servidor de nuestros hermanos los pobres".
Fue así que se dedicó incansablemente de recorrer todos los rincones de la Diócesis, hasta los ranchos más apartados. Desde entonces formuló su regla de oro: "Para servir, hay que tener un oído atento al Evangelio y el otro en el pueblo".
Después de visitar, convocó a los católicos (laicos, sacerdotes y consagrados) a una "Primera Semana Pastoral", para reflexionar juntos a partir de la pregunta "Iglesia riojana, ¿qué dices de ti misma? ¿Cuál es tu misión aquí?" La propuesta final de esa semana quedó formulada así: "Caminemos juntos, partiendo de la realidad, la cultura y la tradición de este pueblo. Siempre iluminados por la Luz del Evangelio y del Magisterio de la Iglesia. Queremos ser una Iglesia servidora de los hombres.
Atento al espíritu del Concilio, acercó la acción pastoral y las celebraciones a la gente. Así hizo con mensajes radiales; con la famosa Misa de Nochebuena bajo el alero de un pobre rancho; con el rescate de la tradicional fiesta del Tinkunaco; etc.
Su palabra se fue haciendo potente y molesta para la élite dominante (tan
típico eso en las provincias del NOA):
"Existen unos que no tienen voz, que son marginados y explotados y existen
otros que tienen privilegios y explotan a los demás. ¿Eso lo quiere Dios?
¡No!"
"Dios no quiere hombres resignados".
Denuncia la usura ejercida desde familias poderosas de la sociedad riojana, así como la prostitución y el narcotráfico. A las marchas que se organizan, él suma la Comisión de Lucha contra la Usura, creada en abril de 1971.
En septiembre de 1971, Angelelli lleva a la Comisión Permanente del episcopado, que preparaba su aporte para el sínodo sobre "La Justicia social en el mundo", 25 trabajos surgidos desde distintos grupos y sectores diocesanos.
En diciembre de 1971, el gobierno canceló la difusión radial de la Misa de Navidad. Angelelli rezó así: "Señor, te pido por la gente del campo que esta noche no ha tenido misa, que no podemos transmitir por la radio nuestra (...) Quizá le tengan miedo a la misa y la crean peligrosa, porque Tú eres bastante peligroso. El Evangelio, esa Buena Nueva que eres Tú, no es tan fácil vivirlo, y cuando se la quiere vivir en serio, la Buena Nueva es peligrosa."
A partir de 1971 promovió fuertemente la organización de escuelas rurales y de cooperativas de trabajo. También pidió la inspección de las condiciones laborales en algunas fincas, lo que costó la agresión física a un sacerdote y dos laicos comprometidos.
En agosto de 1972 fueron detenidos los P. Gill y Praolini. Angelelli comenzó la misa y al llegar al ofertorio la interrumpió para encabezar la marcha ante el Superior Tribunal de Justicia de la Provincia, reclamando su libertad. Recién los liberaron en septiembre, al demostrarse la falsedad de los cargos.
Hubo numerosas agresiones de grupos conservadores y de parte de la prensa local. En junio de 1973, el obispo, sacerdotes y cristianos comprometidos fueron agredidos en Anillaco por un grupo organizado por terratenientes de la zona.
El 29 de julio en Aminga (cerca de Anillaco) fue destrozada la comunidad de las hermanas de la Asunción y una cooperativa. Angelelli los animó a no aflojar: "Hay que seguir andando, nomás"
Ante una fuerte campaña de difamación hacia el obispo, el Cardenal Villot le escribe que el Papa Pablo VI "le ha pedido a Mons. Vicente Zaspe (arzobispo de Santa Fe) que sea portador en su nombre de un gesto fraternal de apoyo y respaldo a su misión pastoral. (...) Además, Mons. Zaspe es portador del testimonio de afecto y de apoyo del Sumo Pontífice para con usted, que mucho lo aprecia por su dedicación pastoral, especialmente volcada a los pobres."
Zaspe recorrió la Diócesis y dialogó con mucha gente. Al final expresó: "La pastoral de la Iglesia riojana es la pastoral de la Iglesia Universal (...). No he venido por mi propia iniciativa; me han enviado. Y el que me envió tiene un nombre concreto: Pablo VI. Y las consignas son tan concretas como su nombre: pedir la confianza para el obispo, porque el Papa se la tiene."
El 24 de marzo de 1976 las Fuerzas Armadas toman el poder.
Recrudecieron las calumnias, falsas denuncias y amenazas; también los apremios a agentes pastorales. Varios amigos aconsejaron a Angelelli que se ocultara o se alejara por un tiempo, pero él lo rechazaba de plano diciendo: "Es a mí a quien buscan; si me voy, me van a matar las ovejas."
El 4 de julio fueron masacrados en Buenos Aires 5 religiosos palotinos en la Parroquia San Patricio.
El 18 de julio, fueron alevosamente asesinados, luego de ser secuestrados y torturados por quienes se identificaron como miembros de la Policía Federal, los sacerdotes P. Gabriel Longueville y Carlos de Dios Murias, en la localidad de Chamical (La Rioja) donde realizaban su apostolado.
El 25 de julio hombres encapuchados fueron a buscar al párroco de Sañogasta, pero éste se había ido por recomendación de Mons. Angelelli. Cuando el laico que los atendió (Wenceslao Pedernera) les dijo que el párroco no estaba, lo acribillaron en presencia de su esposa a hijos.
"Si me matan es porque, para el Señor, mi obra ya está terminada" decía Angelelli por aquellos días, mientras investigaba por su cuenta la muerte de esos colaboradores fieles.
El 4 de agosto, 17 días después del asesinato de aquellos sacerdotes, Angelelli fue asesinado mediante un supuesto "accidente" automovilístico. El obispo acababa de dejar Chamical, donde habla celebrado una misa y pronunciado una homilía en la que denunciaba aquellos asesinatos. El Obispo manejaba una camioneta, y el padre Arturo Pinto que lo acompañaba recuerda que apenas dejaron Chamical comenzó a seguirlos un automóvil; el obispo aceleró pero entonces apareció otro coche y a la altura de Punta de los Llanos los encerraron hasta hacer volcar la camioneta.
El cuerpo del Obispo quedó tirado en el suelo durante seis horas, la camioneta
desapareció y la única lesión que presentaba el cadáver de Mons. Angelelli fue
la nuca destrozada tal como si lo hubiesen molido a golpes. La carpeta que
llevaba el obispo jamás pudo ser encontrada, aunque sí fue vista sobre el
escritorio del Gral. Albano Harguindeguy, Ministro del Interior.
Tomado de: ENRIQUE ANGELELLI, OBISPO Y MÁRTIR - Ficha para grupos cristianos, a
25 años de su martirio.
1976 - 4 de agosto - 2001 (ficha realizada para uso de grupos juveniles de la
Vicaría Flores).
Enrique Angelelli,
pastor, poeta y mártir (1)
Por Oscar Campana. Teólogo argentino. Director Académico del ISET (Instituto
Salesiano de Estudios Teológicos) de la Ciudad de Buenos Aires. Revista Nueva
Tierra 45, diciembre de 2000.
"Hay que ir limpiando la sombra para desenterrarle la luz" (2)
Hablar del panorama y el contexto teológico que enmarcaron la última década de
Angelelli supone hacer inevitable referencia a una serie de acontecimientos que
tuvieron a Angelelli no sólo como receptor pasivo sino también como
protagonista.
Desde el punto de vista eclesial-magisterial, la referencia al Concilio
Vaticano II (1962-1965), a la IIª Conferencia General del Episcopado
Latinoamericano (Medellín, 1968) y a la Declaración del Episcopado Argentino
(San Miguel, 1969) parece ineludible.
Desde el punto de vista de los movimientos eclesiales, de cuyo acompañamiento
hizo el joven sacerdote Angelelli uno de los ejes de su ministerio, estos años
lo encontrarán cercano a las instancias más dinámicas de la renovación pastoral
en Argentina.
En la Comisión Episcopal de Pastoral (Coepal), creada en 1966 por el episcopado
argentino para poner en marcha un plan nacional de pastoral a la luz del
Vaticano IIº, Angelelli ocupará un lugar clave, no sólo en su conducción sino
también por su integración al equipo de peritos. (3)
Es fundamentalmente en este terreno donde podemos indagar acerca de cuáles
criterios y categorías teológicas obraban en el contexto de la vida y acción
pastoral y social de Enrique Angelelli. Me referiré, fundamentalmente, a la
cuestión fe e historia.
Una categoría central: fe e historia (4)
La recuperación del carácter histórico de la salvación o de la dimensión
salvífica de la historia operada por el Concilio Vaticano IIº, resonó en
América Latina de una forma muy concreta: el proceso histórico de liberación de
nuestros pueblos pasa a convertirse, más allá de los diferentes discursos, en
la preocupación central de un sector cada vez más importante del pensar
teológico y de la praxis eclesial.
Y en forma análoga, si el diálogo que el Concilio instauró con el mundo moderno
significó para las iglesias de los países centrales una llamada al encuentro y
al mutuo entendimiento con la cultura contemporánea, en América Latina este
diálogo tuvo que ver, fundamentalmente, con el reconocimiento de un
interlocutor: el pueblo y/o los pobres.
El profetismo manifestado en una historia leída a la luz de la fe y el
reconocimiento de un sujeto, portador, a su manera, de esa misma fe, pero que a
la vez es un sujeto oprimido y marginado política, económica y culturalmente,
están en la base de las principales intuiciones teológicas e iniciativas
pastorales de la época. La "irrupción de los pobres en la Iglesia y en la
teología", como se ha dado en llamar, parece ser el hilo conductor que
transita desde la teología de la liberación hasta la inculturación del
evangelio, desde la pastoral popular hasta las comunidades de base, desde el
compromiso socio-político de amplios sectores de la Iglesia hasta la vida
religiosa inserta, desde las nuevas formas de expresión litúrgica y
catequística hasta el martirologio latinoamericano.
En mi opinión, no ha habido en la Iglesia de América Latina nada radicalmente
nuevo desde entonces. Las más fecundas iniciativas, las más audaces categorías
y los más interesantes debates se reconocen en este subsuelo cuya expresión
privilegiada sigue siendo, sin dudas, la opción por los pobres.
Aquel reencuentro con el Evangelio operado, en última instancia, en la
espiritualidad y en la teología, encontraron en Angelelli y en su corazón de
poeta-pastor, expresiones simples y profundas como la conocida "con un
oído en el pueblo y otro en el Evangelio". O aquella otra "el
Evangelio del pobre". O esa frase que parece una traducción de tierra
adentro de la lectura de los signos de los tiempos: "desovillando a mi
pueblo".
A mitad de camino entre el teólogo que habla y el místico que calla, Enrique
Angelelli se nos revela como el poeta-pastor que habla sin decir del todo y que
calla haciendo oír su silencio. Oración y acción pastoral eran en él las dos
caras de una misma moneda. "Cantar y liberar", como dijera Gustavo
Gutiérrez. "Los pobres y Dios", en palabras de Pedro Casaldáliga.
Hay mucho silencio en sus palabras. Mucha paciencia en su aparente impaciencia.
Mucho desovillar. La crítica y la autocrítica de los años sesenta y setenta
hizo de muchos de sus protagonistas hombres y mujeres exaltados que sólo veían
la pronta concreción del cambio social que ellos mismos anunciaban. Hombres y
mujeres aferrados a un éxito cercano, en términos sociales y políticos, que
parecía llevarlos a no percatarse de la realidad que los rodeaba. No es esto lo
que se percibe en las palabras de Angelelli. Hay mucho dolor en sus palabras.
Pero no desesperanza. Pero él sabía, y lo repetía muchas veces, que los caminos
de Dios no son los de los hombres. Quizás nos falte mucho, aún, para terminar
de de- sovillar aquellos años, aquella Iglesia y aquella Argentina.
Enrique Angelelli selló su palabra-silencio con su martirio. En una homilía de
febrero de 1976, contaba que había estado releyendo los padres apostólicos y
las actas de los mártires. Intuyó, como muchos, los tiempos que venían. Como
allí por 1970 en su último escrito lo intuyera, a su estilo, Leopoldo Marechal:
"Ante nuestra mirada tenemos un escenario (una geografía), los actores
listos (un pueblo) y la noción del drama o la comedia que ha de representarse
allí (el suceder nacional). ¡De pronto una gran flojera, un olvido total de las
consignas, un abandono del escenario, los actores y el drama! ¿Qué sucedió
aquí? ¿Un aborto del suceder?". (5)
Los abortistas del suceder ya estaban al acecho de hombres, mujeres, pueblo,
ideas y acontecer. Los mismos que, en su cinismo, pocos días antes de su
martirio le enviaron a Angelelli telegramas de condolencias por Carlos y
Gabriel, los dos sacerdotes asesinados.
Como lo vuelven a mostrar en nuestro país y en América Latina los
acontecimientos de las últimas semanas, hay mucho dolor, aún, por desovillar.
Algunas claves de futuro
Finalizo con una breve referencia al presente. Los creyentes parecemos vivir
anunciando algo, pero lo que después llega es otra cosa. Debo decir, en esta
ocasión que nos hace arrojar una mirada sobre aquellos años, que aún percibo
demasiada certidumbre en nuestros discursos.
¿No habremos comprado muy pronto el "paquete" de los ’90? Y no
pregunto esto movido por una nostalgia setentista de teoría y praxis. Pero temo
que detrás de la dispersión hermenéutica en la que nos hemos sumergido, nos
hayamos quedado con el gesto setentista más que con su sustancia.
Es verdad que la opción por los pobres se ha ido des-ovillando cada vez con
mayor detalle y sutileza: ONGs, movimientos sociales, ciudadanía, perspectiva
de género, vida cotidiana, tercer sector, redes alternativas,
interculturalidad, ecología, holística. Pero a veces me asusta un poco la
complacencia y hasta el financiamiento del sistema hacia muchas de estas
iniciativas. No quiero instaurar una crítica hacia ellas: de una o de otra
manera todos estamos vinculados a alguna de estas alternativas. Sólo constato
que hoy nos falta algo que nos embargue el corazón.
El corazón de Angelelli, corazón de poeta, de pastor y de mártir, sigue siendo,
en estas circunstancias, un corazón que nos ayuda a "limpiar la sombra
para desenterrar la luz". Y si la Iglesia del preconcilio fue capaz de
parir a un creyente de la estatura de Enrique Angelelli, ¡¿qué no parirá la
Iglesia y la sociedad qué él ayudó a engendrar?!
(1) Ponencia presentada en las IVª Jornadas "Justicia y esperanza en la
opción por los pobres, Buenos Aires, 5 de agosto de 2000.
(2) Angelelli, E. A., Encuentro y mensaje, Buenos Aires, 31984, 7.
(3) Ver Campana, O., "Angelelli está en nuestro futuro", en Nueva Tierra 31 (1996) 19-21, y las referencias allí indicadas.
(4) Para esta cuestión continúa siendo imprescindible la lectura de la obra de S. Politi, Teología del pueblo. Una propuesta argentina para Latinoamérica, Buenos Aires, 1992, especialmente 269-298.
(5) L. Marechal, Megafón, o la guerra, Buenos Aires, 31999, 150.
www.nuevatierra.org.ar
Enrique Angelelli: pastor
y profeta
Enrique Angelelli nació en la ciudad de Córdoba el 17 de julio de 1923. Fue
ordenado sacerdote en Roma el 9 de octubre de 1949. El Papa Juan XXIII lo
eligió como obispo auxiliar de Córdoba y fue consagrado el 12 de marzo de 1961.
Luego el Papa Pablo VI lo designó Obispo de La Rioja y tomó posesión de esa
diócesis el 20 de agosto de 1968.
Mons. Angelelli llevó a la vida del pueblo de La Rioja las enseñanzas del
Concilio Vaticano II, de Medellín y del documento de San Miguel del Episcopado
argentino. Su acción pastoral, inspirada por estos documentos, fue objeto de
duras polémicas. Fue un hombre que se dejó tomar por el Espíritu y apasionar
por el evangelio.
Vivió intensamente la amistad y estrechó lazos de unión y de afecto con la
gente de manera bastante inusual en su ambiente. Siempre manifestó con gestos y
palabras su amor por la Iglesia; un amor serio, crítico y absolutamente fiel al
evangelio. Creyó en la Iglesia como comunidad y favoreció el encuentro
fraternal entre sus miembros.
Tuvo una enorme comprensión por los más humildes, y fue capaz de elevar la voz
en la denuncia frente a las opresiones desde sus homilías, cartas pastorales y
la radio. Desde la experiencia de su tierra y de su pueblo, constantemente se
esforzó por romper las estructuras de injusticia para que la tierra, el
trabajo, el pan y el agua fuera para todos.
Los títulos de sus homilías son más que significativos para mostrarnos por
donde iba su reflexión. Veamos algunos ejemplos: "Pacificar el corazón,
mirar al futuro, preparar los hombres del mañana" (1 de enero de 1969).
"El obispo, hombre crucificado; en su corazón deben encontrar cabida las
alegrías y los dolores de su pueblo" (1970).
"Con alma de niños, dar acogida en nuestro corazón al don de la paz"
Mensaje de Navidad (1970).
"Colecta Más por Menos, toma de conciencia nacional, un comienzo para
aplicar en cristiano la distribución de los bienes" (1971).
"Urge escuchar la voz de Cristo y llegar incluso a opciones y rupturas
interiores si queremos cambiar nuestra manera de vivir" Carta pastoral de
Cuaresma (1972).
"En nuestras madres encontramos un eco de la grandeza y del amor de
Dios" Mensaje en el Día de la Madre (1973).
"Quiero manifestar un amor grande al pueblo riojano que el Señor me
confió; un amor grande a esta hora histórica que nos toca vivir y que juntos
vamos tejiendo dolorosamente; amor grande a Cristo y a su Iglesia" (1973).
"Somos obispos y pastores de un Concilio que debe ser llevado a la
práctica" (1974).
"Ser hombres de la luz es no evadimos de nuestra realidad y construir
nuestra historia con los demás" (1975).
"Seguimos mirando nuestro presente y nuestro futuro con esperanza, aunque
sea dolorosa nuestra realidad" (1975).
El 18 de julio de 1976 en Chamical, ciudad pequeña de la región de Los Llanos
riojanos, fray Carlos de Dios Murias, uno de los primeros franciscanos conventuales
argentinos, y el padre Gabriel Longueville, sacerdote francés a cargo de la
parroquia de esa ciudad, en una fría noche de invierno, fueron cruelmente
asesinados por ser fieles a Cristo y a la Iglesia.
El padre obispo Enrique Angelelli en la homilía del entierro dijo:
"También hay en este presbiterio muchachos que están estudiando, todavía
no son sacerdotes, están preparándose, experimentando a Cristo, descubriéndolo
con la inteligencia y fundamentalmente descubriéndolo en la vida y asimilándolo
para que puedan ser presbíteros. Yo creo que ellos hoy deben recibir la mejor
lección de teología de la vida. Porque un muchacho de 30 años y presbítero ha
muerto, por ser fiel a las bienaventuranzas de Jesús, mártir. Hermanos
seminaristas, a ustedes también les deja una lección, un mensaje".
Una semana más tarde, en la puerta de su casa le quitaron la vida a Wenceslao
Pedernera, un hombre apostólico, trabajador rural, esposo fiel y padre de
familia. Pocos días después, el 4 de agosto (día del párroco), caía en el
camino, en Punta de los Llanos, el obispo de la diócesis, el pastor y profeta
Enrique Angelelli.
"La vida y la muerte de Monseñor Angelelli son fuente fecunda de
inspiración para quienes seguimos a Jesús de Nazaret y también para aquellos
que sueñan y luchan por un tiempo nuevo de justicia y de paz.
Sus huellas de profeta y de pastor nos llevan "tierra adentro" al
encuentro de los pobres y olvidados. Quienes van detrás de sus pasos,
descubrirán un camino de fidelidad creativa, de entrega radical, de amor sin
reservas. Hallarán el corazón del pastor habitado por el clamor de los pobres y
la pasión del Evangelio.
Hoy, quizás más que nunca, necesitamos volver a oír sus palabras; en ellas, el
testimonio de su vida nos convocará, a ser también nosotros sembradores de una
época nueva que haga posible la vida plena para todos"
Juan Carlos Pisano
http://usuarios.lycos.es/angelelli
NUNCA MAS - El caso del
Obispo de La Rioja Monseñor Enrique Angelelli, y de los
sacerdotes de Chamical Gabriel Longueville y Carlos de Dios Murias
El 18 de julio de 1976, fueron alevosamente asesinados, luego de ser
secuestrados por quienes se identificaron como miembros de la Policía Federal,
los sacerdotes P. Gabriel Longueville y Carlos de Dios Murias, en la localidad de
Chamical (La Rioja) donde realizaban su apostolado. A la mañana siguiente a
este crimen, hombres encapuchados fueron a buscar al párroco de Sanogasta, pero
éste se había ido por recomendación del Obispo Monseñor Enrique Angelelli.
Cuando el laico que los atendió les dijo que el párroco no estaba, lo
acribillaron.
El 4 de agosto, 17 días después del asesinato de aquellos sacerdotes, falleció
Monseñor Enrique Angelelli, Obispo de la Diócesis de La Rioja, supuestamente en
un «accidente» automovilístico». Las pruebas o presunciones de que fue
atentado, se acumularon de manera abrumadora.
El Obispo acababa de dejar Chamical donde había celebrado una misa y
pronunciado una homilía en la que denunciaba aquellos asesinatos. El Obispo
manejaba una camioneta, y el padre Arturo Pinto que lo acompañaba recuerda que
apenas dejaron Chamical comenzó a seguirlos un automóvil; el Obispo aceleró
pero entonces apareció otro coche y a la altura de Punta de los Llanos los
encerraron hasta hacer volcar la camioneta.
El cuerpo del Obispo quedó tirado en el suelo durante seis horas, la camioneta
desapareció y la unica lesión que presentaba el cadáver de Monsehor Angelelli
fue la nuca destrozada tal como si lo hubiesen molido a golpes. La carpeta que
llevaba el Obispo jamás pudo ser encontrada.
«No vengo a ser servido sino a servir. Servir a todos, sin distinción alguna,
clases sociales, modos de pensar o de creer; como Jesús, quiero ser servidor de
nuestros hermanos los pobres». Estas fueron palabras pronunciadas por Monseñor
Angelelli al asumir la conducción del Obispado de La Rioja en 1968.
Había realizado sus estudios sacerdotales en Roma, especializándose en Derecho
Canónico; fundó en Córdoba la Juventud Obrera Católica y fue asesor de la
Juventud Universitaria Católica.
«El dicente, en este sentido, quiere agregar que uno o dos días después de
ocurrido el suceso, los papeles que portaba el Obispo Angelelli en el momento
de su fallecimiento llegaron a la casa de Gobierno dirigidos a! Ministro
Harguindeguy, en una carpet a remitida desde la Guarnición Militar Salta, con
expresa indicación de que se trataba de documentación confidencial. Este hecho
llamó la atención del declarante, ya que los citados papeles no fueron
entregados a la causa judicial, como tampoco entregados a los allegados a
Monseñor Angelelli.
Todas estas circunstancias motivaron que el dicente se decidiera a fotocopiar
pane de esa documentación , que estaba integrada por correspondencia
intercambiada entre el Obispo de La Rioja y el Arzobispo de Santa Fe, Monseñor
Vicente Zaspe, referida a la persecución que sufrían señores de la Iglesia
Católica por su actividad social, un cuaderno de notas y otros papeles. La
documentación fue entregada al General Harguindeguy... quiere aclarar el
dicente que prestó especial atención al hecho por la forma estrictamente
«secreta» que se dio a la existencia de esta carpeta. Añade que no tiene
conocimiento del destino posterior de la misrna, puesto que el General
Harguindeguy manejaba en forrna personal todos los hechos referentes a la
Iglesia»
(Declaración de Peregrino Fernández prestada ante el grupo de Trabajo de
Desapariciones Forzadas de Personas de la Comisión de Derechos Humanos de las
Naciones Unidas).
«...Durante uno de los interrogatorios, el Capitán Marcó y el Capitán Goenaga
me diieron que el Obispo de La Rioja, Enrique Angelelli, el Psiquiatra Raúl
Fuentes y Alipio Paoletti iban a ser muenos... antes del mes, Angelelli murió
en circunstancias que aún se investigan. Fuentes se encuentra desaparecido
desde fines de 1976 y Alipio Paoletti fue buscado intensamente... en agosto del
mismo año, debido a las condiciones físicas en que había quedado por las
torturas fue trasladado al Hospital Presidente Plaza. Estando allí fue
ingresado una noche el cadáver de Angelelli para realizarle una serie de
autopsias; quienes me custodiaban, miembros de la Policía de la Provincia,
aludiendo a la muerte del Obispo, manifestaban cosas como: «eso le tenía que
pasar a ese cura comunista hijo de ....»
(Testimonio de Plutarco Antonio Scheller, Legajo N° 4952).
UN OBISPO MOLESTO PARA EL PODER
Un 4 de agosto de 1976, el Obispo Enrique Angelelli aparecía muerto sobre la
ruta que llevaba a la ciudad de La Rioja. A fines de julio de ese año, se había
formado el "grupo de tareas" encargado de eliminar a Angelelli. El 4
de agosto, después del mediodía, Angelelli salió de la localidad de Chamical
hacia la ciudad de La Rioja, conduciendo la camioneta del obispado.Iba
acompañado por el padre Arturo Pinto, llevando consigo una carpeta con pruebas
y testimonios del secuestro, tortura y asesinato de los curas Gabriel
Longeville y Carlos de Dios Murías. Fueron perseguidos por un coche de color
claro, quizás blanco, que los alcanzó en Punta de los Llanos, donde se les fue
encima a gran velocidad y los encerró, provocando el vuelco de la camioneta.
Angelelli fue sacado del vehículo, la nuca molida a golpes, lo dejaron tirado
sobre el asfalto. Su reloj, roto, marcaba las 3 de la tarde.
La mentira del "accidente"
La carpeta que Angelelli llevaba no pudo ser hallada, pero fue vista por
testigos, dos días después, en el despacho del entonces Ministro del Interior,
General Albano Harguindeguy. El gobierno militar habló de un
"accidente", pero nadie le creyó.
Al cabo de una dificultosa investigación, el 29 de julio de 1983, el obispo de
Neuquén, Don Jaime de Nevares, denunció el asesinato de Monseñor Angelelli, y
en la causa tramitada ante el Juzgado Nº1 de La Rioja quedó constatado que
Monseñor Angelelli murió por asesinato "fríamente premeditado y esperado
por la víctima" Esta causa quedó trunca, ya que tropezó con las leyes de
punto final y obediencia debida.
Las llagas abiertas por el proceso militar siguen así, al impedir que la
justicia haga su aporte de verdad y dignidad.- Ahora con la derogación y
anulación de estas leyes, quizás sea posible que acabe la impunidad en nuestro
país, y reciban su castigo los culpables.
Pero, ¿quién fue Enrique Angelelli?
No es un personaje lejano del pasado. Nació, trabajó y entregó su vida en este
país de América Latina. Alguna gente nunca oyó hablar de él. No se trata de un
simple olvido: los que se habían apoderado del poder político intentaron tender
sobre Angelelli un pesado manto de silencio. "No sólo pretendieron robarle
la vida, sino también la muerte", como dijo Monseñor Hesayne de Viedma.
¿Por qué hay interés en que sea olvidado?
En una cantera de cal en la zona cordobesa de Malagueño, en presencia de los
patrones, Angelelli invitado a bendecir las instalaciones, destacó el Cristo
Sufriente encarnado en los obreros, y prefirió compartir la mesa de los
trabajadores en lugar de la que le habían preparado los dueños.
Ante un conflicto laboral en una fábrica de pilas, los sacerdotes respaldaron
los reclamos de los trabajadores. Los empresarios esperaban que Angelelli
frenara a los curas. Por el contrario, se pronunció públicamente en su favor.
Estaba convencido de que desde un escritorio era inútil ofrecer soluciones
mágicas, por eso recorrió su diócesis, visitando hasta los lugares más lejanos
y latiendo con los problemas de su gente. De allí su regla de oro: "para
servir, hay que tener un oído atento al Evangelio y el otro en el pueblo".
Participó de las marchas contra la pobreza y la miseria que abundaban en su
provincia, La Rioja. Alentó y colaboró en la organización de la Asociación de
Trabajadores Provinciales, el Sindicato de Empleadas Domésticas, el de
Trabajadores Rurales y Estibadores, la Asociación Minera y la Coordinadora
Campesina.
Era conciente de que el problema crucial de la Rioja era la escasez de fuentes
de trabajo, y que los riojanos emigraban en busca de ocupación. También sabía
que existían grandes extensiones de tierra improductiva. Impulsado por las
ideas del Concilio Vaticano II, ayudó a que se "concreten obras que hagan
felices a los hombres", puso en funcionamiento escuelas, trabajó en la
organización de cooperativas de trabajo. Muchos, y los gobernantes en
particular, lo acusaban de impulsar el establecimiento de granjas colectivas.
El círculo se cierra
No dejó denuncia por realizar: sobre los bajos salarios, sobre los peones no
inscriptos en la seguridad social.... Sus curas y él mismo sufrieron agresiones
por matones a sueldo.
También la Justicia del lugar detuvo a dos de sus sacerdotes bajo falsas
acusaciones de tenencia de armas y explosivos. Fueron procesados, pero luego de
comprobada la falsedad de los cargos, fueron liberados. Se orquestaron campañas
para difamarlo, acusándolo de subversivo, cura comunista, o guerrillero.....
En julio de 1976, en pleno proceso militar, dos sacerdotes de Chamical Gabriel
Longeville y Carlos de Dios Murías, fueron secuestrados, torturados y
asesinados. Sus cadáveres fueron encontrados al otro día por una cuadrilla de
ferroviarios, a 5 km, maniatados, acribillados a balazos, con restos de cinta
adhesiva y algodón en la boca. En estado lamentable, el cura Murías
especialmente que había sido mutilado y evidenciaba una muerte lenta.
A los pocos días, un grupo de hombres encapuchados ingresó a la pequeña aldea
de Sañogasta, ametralló y dio muerte al dirigente Wenceslao Pedernera, en
presencia de su esposa e hijos.
Angelelli presintió el final, por eso les dijo a sus amigos "que el
círculo se iba cerrando...", ubicándose en el centro a sí mismo, ya que
aseguraba que a quién buscaban era a él.-
Si Enrique Angelelli fue un hombre y un obispo molesto para muchos de sus
contemporáneos, hoy es también un mártir incómodo.
Quizás ahí esté la respuesta de tanto silencio desde el poder político, desde
muchos sectores de la sociedad y especialmente desde la Iglesia argentina que
no exige investigación y justicia para sus miembros.
http://www.8300.com.ar
(7 de agosto de 2004)
El
Obispo apedreado por los dueños de la tierra
Homenaje al Obispo Angelelli
Por Osvaldo Bayer
Mi contacto con la figura de Angelelli principalmente se debió a que hicimos
para la televisión alemana un film documental sobre Angelelli, de manera que me
tuve que meter profundamente con la figura de él, con testigos de la época, con
amigos y también con enemigos. El primer viaje que hicimos con la TV alemana
fue a pedir una entrevista con Monseñor Primatesta, Obispo de Córdoba, para
preguntarle qué opinaba de su Obispo Auxiliar, que había sido Monseñor
Angelelli, y él nos contestó, a través de un secretario, que no tenía absolutamente
nada que decir. También he leído las cartas del archivo del obispado de La
Rioja, a las cuales llegamos a través del Obispo White, que fue el nombrado
para reemplazar a Angelelli, que nos dio libertad de ver los documentos, pero
nada más; no quiso abrir tampoco ninguna opinión sobre el mártir de La Rioja.
La primera escena que nos hace entender profundamente quién era Angelelli la da
esto, que nuestro querido compañero cordobés delineó, y que son «las tierras de
Asalini», el lugar llamado Aminga. Es ahí donde Angelelli ayuda a la
cooperativa de viñateros que querían aprovechar esas tierras, pero más que
tierras las aguas; es decir, lo más valioso en La Rioja son las aguas y no la
tierra; y ahí estaban las mejores aguas, en ese territorio abandonado del
predio de Asalini. Los herederos de Asalini se habían ido a vivir a Roma y nos
les interesaba nada de eso, se había abandonado todo ese hermoso lugar para los
viñedos. Esa gente entonces, los auténticos trabajadores de la tierra, del agua
y del vino, quisieron hacer una auténtica cooperativa «Coodetral»; y realmente
la crearon desde la base con la ayuda y el consejo del Obispo Angelelli. Por
supuesto, y esto lo hace tan actual a la figura de Angelelli y a todos estos
episodios, ¿de dónde vino la reacción? De un lugar que se ha hecho célebre en
La Rioja, de Anillaco. De Anillaco vino la reacción. Nosotros, y esto está
grabado y filmado, fuimos a la bodega Menem y fuimos atendidos por Amado Menem,
que es el administrador de la bodega. Y es interesante ver a Amado Menem
describir a este Obispo y señala con todo desparpajo frente a las cámaras de la
TV alemana: «Él se la buscó. Era un comunista» Tal cual. No he agregado una
sola palabra a las declaraciones de él. Y entonces nos describe, como un acto
realmente democrático y heroico por parte de los bodegueros, de los dueños de
todas esas zonas, cómo lo corrieron a pedradas al Obispo. Ustedes saben de
aquel episodio, muchos de ustedes lo habrán leído, Angelelli con un cura que lo
acompaña llegan a Anillaco y allí lo está esperando la barra brava de los
viñateros. Yo acá tengo una solicitada del diario El Sol que lo llamaba
«Satanelli» a Angelelli, donde está el Centro de la Juventud Amingueña que es
el Centro que se opuso a que los hombres de la tierra tuvieran su cooperativa y
explotaran esas tierras abandonadas. Este Centro saca una solicitada donde
acusa al Obispo de subversión, de tratar de terminar con la verdadera religión
católica. Uno de los firmantes de apellido Menem muy preocupado por que dice
que Angelelli estaba falseando la fe católica al llevar el comunismo a los
trabajadores de la tierra.
Fue uno de los que comandó ese especie de comando que recibe a pedradas a
Angelelli, quien tiene que buscar refugio en la parroquia de Anillaco con el
otro cura y puede abandonar recién ese recinto después de varias horas de estar
adentro y se le grita de todo: «Comunista, marxista, etc.» Esto el propio Amado
Menem lo contaba como un gran hecho: «Era la población auténtica de Anillaco»
No, era la gente pagada por los bodegueros que apedreó al Obispo. ¡Fíjense qué
figura evangélica! El obispo apedreado por los dueños de la tierra.
Y aquí viene la cosa de tipo política. En un Tiguanaco, la fiesta popular donde
concurrieron todos los trabajadores de Aminga presididos por el Obispo, él pide
la audiencia con el gobernador, nuestro actual presidente. Y, ¿qué le dice
Carlos Menem? «Por supuesto, señor Obispo. "Piden la expropiación de la
tierra, que la provincia expropie las tierras y se la dé a los trabajadores. Y
Carlos Menem le promete que sí. Después lo tiene que aprobar la legislatura. Y
ocurre una cosa por primera vez en la legislatura riojana. El bloque peronista
al votar esta ley de expropiación se divide. Todos respondían a Menem pero
justamente al votar esta ley se dividen, y desgraciadamente el bloque radical,
y esto es una vergüenza para el radicalismo, en La Rioja se junta con los
disidentes del peronismo y rechazan la ley de expropiación de la tierra. Esta
fue una maniobra de Carlos Menem gobernador para no legalizar la entrega de
tierras a los trabajadores.
Paso ahora a otra escena de las que a mí me emocionaron hondamente que es un
viaje que hace el Obispo en su viejo auto y llega a la parte de los bosques
riojanos donde están los leñadores, los trabajadores de la madera y en el
camino encuentra un cortejo de trabajadores y sus familiares y llevan en
angarillas un cadáver de un trabajador muy joven muerto por el Mal de Chagas
que lo llevan en angarillas para sepultarlo en el cementerio de la zona.
Entonces el Obispo detiene el auto, todos se detienen y él les pregunta: «¿a
dónde lo llevan?». «Lo llevamos a enterrar al cementerio» Y el Obispo pregunta:
«Y cómo, ¿no tienen ataúd?» La gente baja la mirada al suelo y avergonzados
dicen: «No tenemos dinero, señor Obispo». Y el Obispo los acompaña, bendice al
muerto, de acuerdo al rito católico, es enterrado, y vuelve a la capital de La
Rioja y ese domingo en la misa de diez dice un sermón que le costará la vida.
Él cuenta este episodio del encuentro con los leñadores que volteaban árboles,
las mejores maderas de La Rioja que se exportan para hacer muebles y se
exportan hacia Europa, y señala y dice: «¡Qué pecadores que somos que ni
siquiera en nuestra tierra los trabajadores de la madera, de la leña, de los
árboles, pueden tener un ataúd para los hombres de trabajo, para sus compañeros
de trabajo». Y estaban en primera fila el brigadier Aguirre, el coronel Pérez
Bataglia con sus familias. El brigadier Aguirre se levanta y dice: «Señor
Obispo hemos venido a escuchar la santa misa y no a escuchar discursos
políticos» Y es entonces cuando Angelelli indignado toma la actitud bíblica y
lo expulsa del templo, expulsa a los mercaderes del templo y le dice: « Usted
deje el templo que usted no pertenece a nuestra religión» Esto lo dice justo
delante de la familia de los militares, y que se retiran todos.
El jueves siguiente son asesinados estas hermosas figuras que son estos curas
de Angelelli, Gabriel Longeville, francés, Juan de Dios Murias, son buscados,
sacados, secuestrados y aparecen asesinados junto a las vías, y también
Wenceslao Pedernera, un criollo, hombre que ayudaba a los curas, hombre de
profunda fe cristiana que también es asesinado con ellos. Es realmente
conmovedor ver las tumbas de estos tres mártires asesinados antes que el
Obispo.
Y es ahí donde el Obispo comienza la averiguación de los hechos. Va a Chamical,
el lugar donde estos curas tenían su capilla junto a las monjas que los
ayudaban. El Obispo va a visitar a las monjas. Ellas me han descrito esa última
mañana. Pasa la noche recogiendo datos, los pone todos en una carpeta con todas
las declaraciones que ha ido juntando sobre el asesinato de sus dos curas y de
Wenceslao Pedernera. Pone la carpeta en el asiento de atrás del auto cubierta
por una manta. Me contaron las dos monjas que no quiso almorzar, sólo comió
higos frescos, y partió con ese joven cura, un cura nuevo, el cura Pinto que lo
acompañará. Al llegar a Punta de los Llanos ocurre lo que ya han relatado los
compañeros acá: es asesinado el Obispo.
Yo he descrito, porque nosotros queríamos hacer un film, a la usanza de la
Patogonia Rebelde, con la figura de Angelelli, y lo íbamos a hacer con Olivera
en el año 1988, después, desgraciadamente no se consiguió el dinero para
hacerlo, pero creo que es un gran film que nos espera acá en Argentina, hacer
esta figura. Yo he descrito también con el testimonio del Padre Pintos cómo fue
este último momento, que ya describió muy bien este riojano que está aquí al
lado mío (De Leonardis) y digo (justamente esa es la escena final): «La ruta
está vacía, es la hora de la siesta y no se ve ni un alma, ni siquiera algún
chango a orillas del camino. El llano aparece amenazante en su total soledad.
La camioneta va a mediana velocidad. El Padre Pintos desde el asiento de
acompañante mira hacia atrás. No hay nadie. La ruta infinita. Nada. Reverberos
de luz. Y de pronto el Obispo desde el volante le susurra al Padre Pintos: ‘¿Y
qué quiere éste?’ El cura Pintos mira con un hilo de terror en la espalda que
repentinamente tienen al lado a un auto que marcha a su misma altura y
dirección que ellos. Alcanza a ver a un chofer desdibujado que se les mete
delante como empujándolos para el costado, cerrándoles el paso. El Obispo
previendo el choque intenta una frenada y desvía la camioneta que comienza a
dar tumbos en la banquina. Luego, sólo el ruido del viento suave al pasar por
entre los pastos y el polvo reflejado por el sol. Se oyen pasos, un abrir de
puertas y el arrastrar de un cuerpo. Sólo sonidos en el polvo. No hay imagen de
lo que ocurre. Segundos después, unos golpes contra algo óseo. La imagen desde
arriba muestra la ruta y en el medio de ella un hombre con sotana con los
brazos abiertos en cruz sobre el medio de la calzada. Un hilo de sangre se ha
ido vertiendo hasta la banquina. Un hombre crucificado en la ruta. Es el Padre
Obispo.
La imagen se eleva una vez más y muestra toda la inmensa soledad de ese hombre
en medio del paisaje árido y desolado de los llanos riojanos. El alma del Padre
Obispo quedará para siempre impreso en el paisaje. Aparecerá sin espacio en una
carreta de bueyes en los caminos altos de los cerros (hay una hermosa
fotografía del Obispo al lado de una riojana en una carreta con bueyes); o por
sobre las cumbres apoyándose con un bastón hecho de una rama (como también está
fotografiado); o por un sendero andando en burro; o de pronto en una punta de
los llanos con su sotana azotada por el viento; se lo verá irse por la espalda
o aparecer de frente. El Padre Obispo no morirá para los riojanos humildes. Estará
permanentemente presente para los lugareños y se aparecerá a los viajeros,
igual que aquel Chacho Peñaloza del siglo pasado que se reveló con sus
montoneros contra los poderosos. La silueta del Padre Obispo aparecerá en los
amaneceres lechosos de niebla, o a la luminoso hora de la siesta, o al
atardecer, cuando los hacheros y mineros regresan a sus ranchos.
Osvaldo Bayer es historiador y escritor argentino
Angelelli
de todos
Washington Uranga, Página/12. Argentina, 4 de agosto.
El 4 de julio de 1976, en el barrio de Belgrano, en Buenos Aires, cinco
religiosos palotinos fueron asesinados. El 18 de julio del mismo año, los
sacerdotes Carlos de Dios Murias y Gabriel Longueville corrieron la misma
suerte en El Chamical, en La Rioja. El obispo de entonces, Enrique Angelelli,
decidió ir al lugar, iniciar por su cuenta las investigaciones y denunciar los
motivos de los asesinatos. El propio Angelelli había reunido pruebas que daban
cuenta de que los curas de El Chamical habían sido sacados de la casa en la
misma noche de su muerte por varios hombres armados que vestían de civil y que
mostraron credenciales de la Policía Federal. Al día siguiente los sacerdotes
fueron encontrados acribillados a balazos en las afueras del pueblo. Uno de
ellos tenía evidentes signos de tortura. El 25 de julio un grupo de
encapuchados se presentó en parroquia de Sañogasta buscando al párroco. No lo
encontraron. El cura, advertido por el obispo, había abandonado el lugar.
Entonces la comitiva asesina dirigió sus pasos hacia la casa de un militante
cristiano, laico y perteneciente al Movimiento Rural, Wenceslao Pedernera. A
este hombre de 38 años lo ametrallaron a la vista de su familia.
El asesinato del obispo Enrique Angelelli, ocurrido el 4 de agosto de 1976 y
del que se cumplen 25 años, no puede ser visto de manera aislada, sino como
parte del contexto de persecución que instaló la dictadura militar y que
también tuvo como destinatario a un sector de la Iglesia Católica comprometido
con las luchas populares. Angelelli sabía que estaba sentenciado a muerte.
Además de las amenazas recibidas, él mismo había visto una lista de presuntas
víctimas en la que estaba incluido. Los sacerdotes le habían pedido que dejara
La Rioja. Sin embargo, decidió permanecer y hacerse cargo personalmente de la
investigación por los asesinatos de los curas de El Chamical.
El 4 de agosto en la carretera que conduce a la capital riojana y a la altura
de Punta de los Llanos, Angelelli murió ultimado a golpes con piedras después
de que su camioneta volcó a raíz de un accidente provocado y él, accidentado
pero aún con vida, quedó sobre el pavimento. La policía bloqueó la zona e
incautó el vehículo. Apenas pocas horas después la carpeta con toda la
documentación probatoria que Angelelli había logrado reunir sobre el asesinato
de los curas Longueville y Murias estaba en el despacho del ministro del
Interior de la dictadura, general Albano Harguindeguy.
El pueblo cristiano de La Rioja transformó a Angelelli en mártir desde el
momento mismo de su asesinato y más allá de cualquier reconocimiento formal
eclesiástico o de procesos judiciales falseados o truncos. Otros, también no
católicos, lo incorporaron a sus propias banderas. Quizá recordando que ese
cura cordobés que llegó a La Rioja para ser obispo, lo hizo diciendo que quiero
"comprometerme con ustedes y ser un riojano más" y lo fue hasta la
muerte. En esa misma ocasión les había pedido a sus fieles católicos que
"oren para que sea el obispo y amigo de todos, de católicos y no
católicos, de los que creen y de los que no creen pero que luchan contra las
injusticias".
REACTIVAN LA INVESTIGACION POR
EL ASESINATO DEL OBISPO ENRIQUE ANGELELLI
El sacerdote que oía al pueblo
Pagina 12, 10 de octubre 2005
La Justicia decidió ordenar medidas de prueba en la causa, que estaba
paralizada desde la sanción de las leyes de punto final y obediencia debida.
Angelelli fue asesinado el 4 de agosto de 1976, pero su crimen trató de
encubrirse como un "accidente". La jerarquía eclesiástica nunca
reclamó que se investigara.
Enrique Angelelli fue asesinado en una ruta de La Rioja.
Por Victoria Ginzberg
El obispo Enrique Angelelli fue asesinado el 4 de agosto de 1976. Pero pasaron
diez años hasta que la Justicia reconoció que su muerte no había sido un
"accidente" sino un "homicidio calificado". Tuvieron que
transcurrir otros 19 para que la investigación se reactivara. "El tiempo
no nos aterra. Nos molesta la sensación de impunidad que hay en Argentina y que
recién ahora se está empezando a revertir. Esto tiene un gran valor porque
indica que es posible hacer justicia, que no hay que dejársela a los
poderosos", señaló a Página/12 Luis Brizuela, uno de los abogados que
impulsa la causa.
La decisión de reactivar rápidamente la investigación se terminó de acordar en una reunión que se realizó el jueves entre el fiscal federal Horacio Salman, el juez federal subrogante de La Rioja, Franco Romano Grassi, el fiscal general de Córdoba, Alberto Gabriel Losada, y la fiscal cordobesa Graciela López de Filoñuk. Estos dos últimos fueron nombrados por la Procuración General de la Nación como investigadores coadyuvantes para acelerar la reapertura del expediente.
"Cerca de fin de mes se producirán medidas", adelantó a Página/12 un funcionario judicial vinculado con el caso. Por el momento, no se ordenarían detenciones sino declaraciones de testigos.
Angelelli no será la única víctima del terrorismo de Estado de La Rioja cuyo expediente se desempolvará: hay cerca de 40 causas de desapariciones, asesinatos y secuestros durante la última dictadura en esa provincia que tendrá la misma suerte. Entre ellas figuran los asesinatos de los sacerdotes de Chamical Carlos de Dios Murias y del francés Gabriel Longueville, que fueron ejecutados pocos días antes de la muerte de Angelelli.
El crimen de Angelelli fue el punto cúlmine de la persecución de la Iglesia riojana, diócesis que el obispo conducía, como él mismo definía, con "un oído en el Evangelio y otro en el pueblo".
El 18 de julio de 1976 –relata Emilio Mignone en Iglesia y Dictadura– un grupo de hombres de civil que se identificaron como miembros de la Policía Federal pidieron hablar en Chamical con Longueville y Murias y les dijeron que tenían que viajar con ellos a La Rioja. A la mañana siguiente, los cadáveres de los sacerdotes aparecieron en el Chañar, con signos evidentes de haber sido torturados. Una semana después fue asesinado en Sañogasta Wenceslao Pedernera, un cristiano activo en las cooperativas agrarias y ligado a Angelelli.
El obispo de La Rioja sabía que lo perseguían. "Estoy solo entre mis hermanos obispos de la Argentina", escribió en esa época en una carta personal. El 4 de agosto decidió volver de Chamical a La Rioja acompañado por el sacerdote Arturo Pinto. Llevaba un maletín con documentación sobre los crímenes de Murias y Longueville. A la altura de Punta de los Llanos un Peugeot blanco cerró el paso a su camioneta y la hizo volcar. Pinto quedó desvanecido. El cadáver de Angelelli, con los brazos en cruz y el cráneo destrozado, estaba a 25 metros del lugar. Las pericias demostraron que no pudo haber salido por el parabrisas ni por la puerta.
Todo indicaba que había sido asesinado con un golpe en la nuca y luego arrastrado. Pero la jerarquía eclesiástica no reclamó una investigación, sino todo lo contrario. "Para hablar de crimen hay que probarlo y yo no tengo ningún argumento en ese sentido", señaló el cardenal Juan Carlos Aramburu. Su colega Raúl Primatesta tuvo una actitud similar.
La causa quedó caratulada como "accidente" hasta que en 1986 el juez Fermín Morales declarara que la muerte de Angelelli fue "un homicidio fríamente premeditado y esperado por la víctima". Las leyes de punto final y obediencia debida paralizaron la investigación que involucraba, como máximos responsables –al margen del jefe del Tercer Cuerpo de Ejército Luciano Benjamín Menéndez– al coronel Osvaldo Pérez Battaglia, jefe de área 314 y a Jorge Pedro Malagamba, jefe del Batallón de Ingenieros de Construcciones de La Rioja.
El 4 de agosto pasado el presidente Néstor Kirchner viajó a La Rioja y
participó de un homenaje a Angelelli. "No murió en un accidente.
Terminemos con la mentira y la hipocresía. Lo mataron por defender la verdad y
la justicia", dijo el Presidente y anunció que apoyaría la reapertura de
la investigación. Las declaraciones de Kirchner parecen haber otorgado al
expediente el impulso político que necesitaba desde que en 2000 fue enviado
desde los tribunales de Córdoba junto con el resto de las causas vinculadas con
violaciones a los derechos humanos de La Rioja. El nombramiento de los fiscales
cordobeses como "coadyuvantes" por parte del procurador Esteban Righi
terminó de preparar el terreno.
"En La Rioja estamos lejos de tener una Justicia independiente, la
impunidad sigue –señaló Brizuela, quien se presentará como querellante–. Pero
ahora tenemos confianza porque el tiempo incluso puede jugar a favor; la
presión política de los militares se ha diluido y nosotros vamos a continuar,
porque se trata de delitos de lesa humanidad que no prescriben."
ROBERTO DISTEFANO, DOCTOR EN HISTORIA RELIGIOSA
"Fue aniquilado con saña"
"La reapertura de la causa tiene importancia para la sociedad, pero sobre
todo para la Iglesia", plantea el historiador Roberto Distéfano, que es
doctor en historia religiosa por la Universidad de Bologna y coautor con Loris
Zanatta del libro Historia de la Iglesia Argentina.
–¿Cómo influyó Angelelli en la renovación de la Iglesia?
–Angelelli fue una de las figuras paradigmáticas de la renovación conciliar. Ya siendo sacerdote había trabajado con sectores trabajadores: en los años ’50 atendía la capilla Cristo Obrero de Córdoba y era asesor de la Juventud Obrera Católica. Cuando en 1961 fue consagrado obispo, la catedral de Córdoba estaba llena de trabajadores. En 1968 fue designado obispo de La Rioja, mientras en Medellín se reunía el episcopado latinoamericano. La acción de Angelelli en La Rioja se caracterizó por el apoyo de los reclamos de los trabajadores urbanos y rurales, por la organización de cooperativas y por las denuncias de los abusos de poder. Por supuesto, sus enemigos se multiplicaron y la historia terminó de la manera más lamentable: puesto que los conflictos católicos y los del país se superponían, los sectores más comprometidos con la opción por los pobres fueron aniquilados con saña. Con más saña, tal vez, que la que se desencadenó contra otros sectores. Tras el secuestro, tortura y muerte de algunos de sus sacerdotes y laicos, Angelelli fue asesinado en un accidente simulado.
–¿Qué importancia tiene la reapertura de la causa?
–La reapertura de la causa tiene importancia para la sociedad en su conjunto,
pero sobre todo para la Iglesia. Para la sociedad, porque si bien todo caso de
violación de los derechos humanos es gravísimo, como enseña la misma Iglesia,
el de Angelelli posee connotaciones especiales: se trataba de un obispo, es
decir, de un referente importante, para creyentes y para ateos. Era miembro
pleno de lo que suele llamarse "clase dirigente". Para la Iglesia es
más importante aún, porque en estos casi 30 años las opiniones católicas han
estado divididas también en relación con el significado de su muerte: mientras
algunos lo consideran un mártir, otros juzgan que no hay pruebas suficientes
para hablar de asesinato, o bien opinan que aun en el caso de que el crimen se
demostrase fehacientemente, el móvil no habría sido su fe sino sus "ideas
extraviadas".
Reportaje: Werner Pertot.
"NO HAY ARCHIVOS"
El gobernador José Manuel de la Sota respondió ayer a través de un comunicado a
un pedido del intendente de Córdoba Luis Juez para que se abran los archivos de
la última dictadura y se revelen nombres y datos sobre personas involucradas en
violaciones de derechos humanos. "No existen en las fuerzas policiales o
de seguridad de esta provincia archivos secretos", señaló el comunicado
del gobierno provincial. Juez había pedido la apertura de los archivos en una
carta enviada a De la Sota, luego de que se conociera que el director de
Espectáculos Públicos de la municipalidad, Oscar Cuassolo, trabajó durante la
dictadura en el Departamento de Informaciones de la Policía (D2). Esa
dependencia fue uno de los principales centros de detención y tortura de la
provincia. Aunque Cuassolo aseguró que sólo trabajó en tareas culturales, tuvo
que renunciar a su cargo.
Martirio y verdad
Por Washington Uranga
La reapertura del "caso Angelelli" representa un paso de enorme
importancia dentro de otros igualmente significativos en la tarea de devolverle
a la Argentina una memoria veraz sobre lo sucedido en este país en materia de
derechos humanos. Que la Justicia vuelva sobre sus pasos para reconstruir la
verdad de los hechos es una brisa de aire fresco y un acontecimiento que debe
ser celebrado. Por otra parte, la medida no hace sino encaminar en términos
jurídicos aquello que la historia y la memoria del pueblo riojano dictaminaron
desde siempre: el asesinato-martirio del padre obispo Enrique Angelelli. Para
comprobarlo, sólo hace falta recorrer con atención aquel tramo de la ruta 38 en
La Rioja donde Angelelli derramó su sangre, lugar que los riojanos pobres,
aquellos que lo conocieron personalmente o por tradición popular, han
convertido en santuario.
"Un oído en el pueblo y otro en el evangelio", quizás la frase más recordada de Angelelli y que fue además lema de su vida, es la misma a la que apelan hoy quienes lo recuerdan para afirmar que "¡Ese sí que era un cura del pueblo!". Para los sectores de base de la Iglesia Católica y para aquellos comprometidos con la opción por los pobres, Angelelli es un símbolo y nunca han dudado en reconocer su condición de mártir.
Para la Iglesia institucional como para la jerarquía, en cambio, Angelelli sigue siendo un gran signo de contradicción. Nunca los obispos se atrevieron a reconocerlo como mártir. Muchas veces se han escudado falazmente en la falta de pruebas judiciales sobre el asesinato cuando, en realidad, en la más sana tradición católica ése es un elemento totalmente secundario. Es la comunidad cristiana, a través de su testimonio, quien refrenda la condición de mártir de quien ha entregado su vida al servicio del evangelio. Muy probablemente la falta de reconocimiento eclesiástico a Angelelli tenga que ver también con el hecho de que la figura del riojano, su trayectoria y su opción de vida se levantan como evidencia de contradicción con el estilo de vida y las opciones de muchos jerarcas más afectos a los goces del poder que a los sinsabores del compartir con los pobres.
A pesar de las tres décadas transcurridas, quizás la reapertura de la causa judicial pueda aportar no sólo datos sobre los responsables directos del asesinato, sino echar también luces sobre las razones del silencio eclesiástico. Sin dejar de recordar que el asesinato de Angelelli se produjo cuando el obispo se encontraba en plena investigación y aparentemente contaba con información valiosa acerca de los motivos de la muerte de dos de sus sacerdotes, Gabriel Longueville y Juan de Dios Murias, también asesinados pocos días antes. Esa documentación que portaba Angelelli el día de su muerte desapareció, nunca fue recuperada y el caso de los dos curas también quedó en las sombras.
Probablemente, la reapertura del caso no arroje datos sorprendentes en lo
judicial, pero quizás sirva para remover conciencias y seguramente provocará
más de un sacudón en el interior de la misma institución eclesiástica. De
cualquier manera, es un paso adelante en favor de la memoria y la verdad.
Pagina 12, 10 de octubre 2005
Expte. Nº 23.350 – Año
1983 – Letra "N", caratulado "N.N. – Homicidio Calificado y
Tentativa de Homicidio Calificado". Juez: Dr. Aldo Fermín MORALES.
Secretaria: Dra. Mabel Lucía FALLABRINO.
LA RIOJA, diecinueve de junio de mil novecientos ochenta y seis. I VISTO: Este
proceso caratulado "N.N. – Homicidio Calificado y Tentativa de Homicidio
Calificado", Expte. Nº 23.350 – Año 1983 – Letra "N", que tramita
por ante este Juzgado de Instrucción en lo Criminal y Correccional Nº 1. DE LOS
QUE RESULTA: Que la tarea investigativa, a pesar de las voluminosas y complejas
actuaciones cumplidas, no encuentra hasta la fecha elementos probatorios que
permitan individualizar a responsables directos e indirectos del hecho
investigado. Que ante ello, esta instrucción estima necesario dejar fijado el
hecho, en base a los elementos de prueba existentes, y requerir la colaboración
de la población para poder concretar la imputación jurídico delictiva penal.
Que los hechos probados son los siguientes: Con motivo del homicidio de los
Sacerdotes Carlos de Dios MURIAS y Gabriel LONGEVILLE, el Obispo Angelelli se
trasladó a la Ciudad de Chamical – Provincia de La Rioja – para participar en
los oficios religiosos del novenario. Que en esa Ciudad el Obispo se dedicó a
reunir material acerca de aquellos homicidios, entrevistando a numerosas
personas y formando una carpeta con todo el material reunido. Que encontrándose
el Obispo en la Ciudad de Chamical con el motivo expuesto, recibió una
invitación para hacer un curso en Perú, siendo aconsejado por sus vicarios que
aceptara – en miras a salvaguardar su integridad -, manifestando el Obispo que
el Pastor no debía dejar solas a sus ovejas. Que también en la Ciudad de
Chamical, el día tres de agosto de mil novecientos setenta y seis, se
desarrolló una reunión en la que participaron el Obispo Angelelli y un numeroso
grupo de Sacerdotes y Monjas. En dicha reunión estos últimos le manifestaron a
Monseñor Angelelli el temor por su vida, circunstancia en que el Obispo,
reiterando expresiones vertidas en otras circunstancias, dibujó un espiral para
hacer más gráfica su expresión, espiral en el que fue ubicando figuradamente
los asesinatos de los Sacerdotes MURIAS y LONGEVILLE y del laico de Sañogasta –
Wenceslao PEDERNERA -, para concluir ubicándose a sí mismo en el centro del
dicho espiral, manifestando que a quien en definitiva buscaban era a él. Que el
día cuatro de agosto de mil novecientos setenta y seis Monseñor Angelelli
solicita al entonces Sacerdote Arturo Aído Pinto que lo acompañe en el viaje
desde la Ciudad de Chamical a la Ciudad de La Rioja. El Obispo le requiere
también a Pinto que antes de viajar lleve la camioneta Fiat 125 multicarga,
modelo 1973, chapa patente F 007.968 en la que se conducirían, hasta una
estación de servicio ubicada sobre la Ruta N. 38, en el extremo Este de
Chamical, para efectuar un control de presión de los neumáticos, combustible y
aceite, lo que Pinto cumplimenta antes del mediodía. Que el Obispo almorzó el
día cuatro de agosto de mil novecientos setenta y seis en la Parroquia de
Chamical, junto a los Sacerdotes Armando Amiratti, Arturo Aído Pinto y
Francisco Canobel y algunas religiosas, iniciando el viaje hacia La Rioja el
Obispo junto a Pinto, aproximadamente a las catorce horas treinta minutos. Que
conducía el vehículo Monseñor Angelelli, haciéndolo en forma normal y
tranquila, tomando la precaución de salir desde la Ciudad de Chamical hacia la
Ruta N. 39 por el trazado viejo de la ruta, para evitar evidenciar su viaje.
Que el Obispo llevaba consigo la carpeta que contenía los antecedentes
recopilados en relación al asesinato de los Sacerdotes MURIAS y LONGEVILLE,
carpeta que guardó detrás del asiento de la camioneta. Que sobre la Ruta 38, en
proximidades del mojón que indica el kilómetro número mil cincuenta y seis,
luego de trasponer "el bordo" – elevación del terreno -, a unos seis
kilómetros después de pasar la localidad de Punta de los Llanos en dirección a
la Ciudad de La Rioja, otro vehículo que circulaba en la misma dirección, de
color claro, posiblemente blanco, aparentemente Peugeot 404, alcanzó a la
camioneta por la izquierda de ésta, encerrándola bruscamente, en momento en que
se produce una explosión, perdiendo Pinto el conocimiento en ese momento. Que
la camioneta en tales circunstancias sale a la banquina derecha, para ingresar
nuevamente a la Ruta, aproximadamente a unos ochenta metros, y vuelca. Que del
espectro probatorio reunido surge: que el cuerpo del Obispo quedó a unos
veinticinco metros del lugar de reposo final de la camioneta, en posición de
cubito dorsal, con ambas manos extendidas, cara hacia el cielo, cuerpo
extendido con los pies juntos, cabeza hacia el Oeste y pies hacia el Este,
mostrando ambos talones pérdida de la piel, no teniendo nada de esto en el
rostro ni en el cráneo, encontrándose descalzo; que el cuerpo de Monseñor
Angelelli fue arrastrado hacia dicho lugar; que ello permite inferir
intervención posterior al hecho de parte de sus autores; que la camioneta
presentaba una goma desinflada, cuya cámara tenía un corte de trece
centímetros, lo que no fue causa del vuelco según pericial mecánica practicada.
Que indudablemente el Obispo Angelelli, los Sacerdotes, las religiosas y el
consenso general esperaban o temían la eliminación física de Monseñor
Angelelli. Que ello resulta evidente de las conversaciones referenciadas supra,
de numerosas testimoniales obrantes en autos, y de la precaución tomada al
emprender el viaje desde la Ciudad de Chamical el día cuatro de agosto de mil
novecientos setenta y seis, saliendo por el camino viejo y no por la ruta
nueva, para no evidenciar la salida. Que por ello, doy por acreditado que el
hecho que costara la vida a quien fuera Obispo de La Rioja hasta el día cuatro
de agosto de mil novecientos setenta y seis, Monseñor Enrique Ángel Angelelli,
ha sido: homicidio; habiéndose producido su muerte en el lugar precitado,
aproximadamente a las quince horas del día premencionado. En consecuencia, y
ante la imposibilidad de prescripción de la acción penal, este Juzgado debe
apelar a la comunidad, para que quien o quienes tengan conocimiento de
circunstancias que permitan individualizar a los culpables efectúen su aporte a
este Juzgado. Que por ello deberá solicitarse la colaboración de las
Subsecretarías de Gobierno y Derechos Humanos, y de Prensa y Difusión de la
Provincia de La Rioja, a fin de que por todos los medios a su alcance
instrumenten el requerimiento aludido. Que por lo expuesto, ante Juzgado de
Instrucción en lo Criminal y Correccional N. 1 de la Ciudad de La Rioja,
RESUELVE: I) Declarar que la muerte de Monseñor Enrique Ángel Angelelli no
obedeció a un accidente de tránsito, sino a un homicidio fríamente premeditado
y esperado por la víctima. II) Oficiar a las Subsecretarías de Gobierno y
Derechos Humanos, y de Prensa y Difusión de la Provincia de La Rioja, a fin de
solicitar su colaboración para requerir por todos los medios a su alcance, el
aporte de la población para individualizar a los culpables del hecho
investigado. III) Protocolícese y notifíquese.
(firmado)
Dr. ALDO FERMÍN MORALES
Juez de Instrucción en lo
Criminal y Correccional N. 1
LA RIOJA
Dra. MABEL LUCÍA FALLABRINO
Secretaria
Juzgado de Instrucción N. 1
en lo Criminal y Correccional
Expte. Nº 23.350 – Año 1983 – Letra "N", caratulado "N.N. –
Homicidio Calificado y Tentativa de Homicidio Calificado". Juez: Dr. Aldo
Fermín MORALES. Secretaria: Dra. Mabel Lucía FALLABRINO.
LA RIOJA, veinticinco de junio de mil novecientos ochenta y seis. AUTOS Y
VISTOS: Para considerar y resolver los presentes, Expte N. 23.350 – Año 1983 –
Letra "N" – Caratulados: "N.N. - Homicidio Calificado y
Tentativa de Homicidio Calificado", que tramitan por
ante este Juzgado de Instrucción en lo Criminal y Correccional Nº 1, Y
CONSIDERANDO: I) Que con fecha diecinueve del corriente mes y año se dictó
resolución en la presente causa, y que a fs. 1734 vta. de la misma en el
penúltimo párrafo de los resultandos se lee: "En consecuencia, y ante la
imposibilidad de prescripción de la acción penal,..."; - cuando debió
decir: "En consecuencia, y ante la posibilidad de prescripción de la
acción penal,..." por lo que corroborado dicho error material en el auto
premencionado el proveyente, RESUELVE: I) Subsanar el error material del auto
de fs. 1733/1735 debiéndose reemplazar en fs.1734 vta. la palabra
"imposibilidad" por "posibilidad", art. 127 del C.P.P. –
II) Protocolícese y notifíquese.-
(firmado)
Dr. ALDO FERMÍN MORALES
Juez de Instrucción en lo
Criminal y Correccional N. 1
LA RIOJA
Dra. MABEL LUCÍA FALLABRINO
Secretaria
Juzgado de Instrucción N. 1
en lo Criminal y Correccional
Homilía con motivo del 25
aniversario de su martirio
Por Quito Mariani
El texto que transcribimos a continuación corresponde a la homilía de la misa
del 3 de Agosto del 2001. Esta celebración contó con la participación de
numerosas comunidades de todo el país y fue concelebrada por más de 60
sacerdotes.
Soy figurita repetida en la celebración cordobesa de los aniversarios de
Angelelli. Desde aquella primera celebración en el año 1981, en la humilde
capilla de la Parroquia de San José, frente a la Plaza de los burros, que
estaba rodeada de camiones del Ejército, pasando por la de Santo Domingo en los
10 años de la muerte del "Pelao". en la que nos tiraron al final
bombitas de olor; y por una feliz coincidencia, la de la Catedral tomada por
las Organizaciones de base, que viví realmente con emoción y con orgullo cuando
desde la puerta grande de la Catedral, la imagen de Angelelli en ese cartel
grande que se lleva en las marchas, empezó a avanzar por el pasillo del centro.
Esa Catedral de la que él había sido desalojado literalmente. Además de una
historia de desplazamiento de la Diócesis, nunca habíamos podido conseguir que
una celebración de su martirio se hiciera allí. Y todo ¿por qué? Porque él
había cometido el pecado tremendo de ser mártir. De gritar con su sangre cuál
era el camino que la Iglesia debía seguir, fuera de las Catedrales.
Y hoy, finalmente, en coincidencia con mis bodas de oro sacerdotales (porque a
esto se debe que haya aceptado ser figurita repetida), estos veinticinco suyos,
las bodas de plata, de la plenitud del sacerdocio de Enrique Angelelli. Porque
yo creo que la plenitud de su sacerdocio, no le vino con la imposición de las
manos que le hicieron los Obispos, sino con esas manos que, como traducción del
odio de todos los que estaban en contra del pueblo y de los pobres, le
rompieron la cabeza y derramaron su sangre sobre la tierra de los Llanos. Yo
creo que con esa imposición de manos quedó establecida la plenitud del
sacerdocio de Monseñor Angelelli, y por eso, me siento muy chiquito pero
también no me he animado a decir que no, para terminar esta serie de presencias
a veces corajudas, a veces llena de miedo, a veces con improvisación y a veces
con preparación, que he tenido en los distintos aniversarios del querido amigo.
Y bueno, como se trata de esta coincidencia de los 50 años míos con los 25 de
él, yo que debo ser uno de los pocos, si no el único sobreviviente de los
compañeros de seminario de Angelelli, que lo conocí desde muy joven, quiero
hacer un relato familiar.
Recuerdo, por ejemplo que en segundo de teología, había dos seminaristas que
tenían bastante escasez de pelo. Entonces una viejita de las sierras, de las
que nos lavaban la ropa, les dio una receta: "Miren chicos, rápense y
lávense todos los días con agua de ombú" y así les va a crecer el pelo,
porque ustedes son muy jóvenes. El Pelado y el turco Durgam que era el otro,
santiagueño, cumplieron con la receta y desde entonces, nunca más se vio pelo
en sus cabezas. Desde allí, empezamos a llamarle "Pelao". Muchos
piensan que este fue un sobrenombre de su madurez. No, lo fue de su juventud.
Desde los 21.
Otra coincidencia que nos acerca mucho: Cuando él estaba en cuarto año de
teología y era Prefecto de la división de los teólogos, yo estaba en primero, y
a fin de ese año, Monseñor Lafitte que era el Arzobispo de Córdoba, con el
Rector del Seminario, me eligieron para ir a completar mis estudios en Roma
especializándome en derecho canónico. Angelelli fue el encargado de hacerme la
oferta, la invitación. Yo en ese momento, como tantas veces en mi vida, estaba
en una de esas tremendas dudas de si iba a ser cura o no. Además el Derecho
Canónico no me interesaba, así que decliné la elección y la invitación. En mi
lugar fue Angelelli a Roma.
Nos juntamos allí en otro recodo del camino.
En Roma, Angelelli se entusiasmó tremendamente con la figura de Pío XII que
daba prestigio a la Iglesia, que había abierto la Iglesia en una cantidad de
puertas que no llegaron ni de cerca lo que fue después, pero que comenzaba una
especia de renovación por la admisión de las ciencias, por los contactos con
toda la gente y el reconocimiento de las inquietudes sociales. Después se
descubrieron muchas otras cosas que no eran tan lindas pero Angelelli se
entusiasmó con esa figura y nos transmitió a nosotros en el seminario ,un
fervor eclesial bárbaro.
Yo me acuerdo que si me hablaban de Iglesia, estallaba en el corazón como si
estuviera de frente a una mujer de la que estuviera enamorado. En realidad, nos
llenaron de euforia con ese prestigio indiscutible de la Iglesia. Creo que esas
son raíces que se meten muy hondo y que algo del amor a la Iglesia posterior,
se debió a esa especie de exaltación producida por el prestigio del
"Pastor angélicus" como se lo llamó a Pío XII.
(Entonces yo era prefecto de una división menor y por eso recibía directamente
sus cartas para entusiasmar a los que tenía bajo mi responsabilidad)
Volvió y fue párroco de Cristo Obrero. Venía con el entusiasmo de la J.O.C., la
Juventud Obrera Católica, y con la novedad de la campaña "por un mundo
mejor" del Padre Lombardi. En Cristo Obrero, yo lo acompañé en dos
oportunidades, cuando él invitaba a la gente del otro lado de la Cañada, (ahora
el otro lado de la cañada hay edificios monumentales, pero en ese tiempo,
apenas tenía algunas casas humildes e invitaba a la gente del otro lado de esa
cañada que era nada más que un riacho sucio que pasaba por el medio y cortaba
la ciudad, y comía con ellos. En dos oportunidades estuve en ese almuerzo muy
simple con ocho o diez personas pero que indicaba su atención por esa realidad
que estaba al otro lado del torrente, al margen de la ciudad.
Mas adelante, fue nombrado Obispo Auxiliar porque, Monseñor Castellano a quien
Enrique había sucedido como asesor jocista diocesano, lo eligió como
colaborador directo.
Con Monseñor Castellano, los curas teníamos, en un gran porcentaje, la
sensación de vivir en una Estancia con patrón o bajo disciplina militar.
Vivíamos atemorizados, clandestinizando nuestros procederes más ingenuos, como
por ejemplo participar de cualquier clase de espectáculos públicos sin permiso
oficial o sacarnos la sotana para distintas actividades. Todo esto estaba
penado por suspensión "ipso facto" es decir, la imposibilidad de
ejercer el ministerio hasta el levantamiento de la pena.
Angelelli, Obispo Auxiliar y experto en derecho canónico, aceptó asesorarnos y
se embarcó con nosotros en una carta a la Nunciatura que, finalmente, después
de muchas alternativas, terminó logrando que se cambiara el Obispo, que se
fuera Monseñor Castellano. Y nombraron, para colmar nuestras esperanzas, a
Primatesta.
Angelelli estuvo con nosotros en esas jornadas, reconociendo nuestros reclamos,
poniéndose cerca nuestro, sin ninguna ostentación así como sin ningún temor.
Cuando en el Seminario, él hizo la experiencia de mandar a los seminaristas a
que estudiaran o a que terminaran su estadía en el seminario, en las
parroquias, también fue absolutamente innovador.
Y finalmente, cuando, después de habernos anunciado que tenía mucho miedo y que
creía que todo se encaminaba a que el próximo fuera él, unos días antes de que
sucediera su asesinato, un compañero del 3er. Mundo, el Buba Nasser, decía con
visión profética, que el asesinato se daría muy fácil si se fraguaba un
accidente automovilístico.
Después, ni el mismo P. Nasser recordaba esto. Lo cual nos hacía pensar que el
Espíritu había hablado por él, porque parecía realmente inimaginable que el
Gobierno se atreviera con él, Obispo (con todo el Episcopado detrás) y tan
conocido y prestigiado.
A la semana, nos dijeron que ese accidente se había producido y por eso,
inmediatamente, con la conciencia interior de que había sido un asesinato, nos
fuimos a La Rioja con Marcelo Sarrail y allí, en el funeral, me tocó hablar en
nombre de los sacerdotes amigos de fuera de la diócesis. Yo dije claramente,
que creía, después de las pruebas que tenía y que había escuchado a los
Sacerdotes riojanos, que había sido eliminado por las Fuerzas Armadas.
Desde entonces, me asocié en otra cosa a Angelelli: él decía que tenía mucho
miedo y por eso engordaba; yo también, con mucho miedo viví saltando de un lado
a otro durante un año, viendo Falcon estacionados cerca de casa y recibiendo
amenazas anónimas. Quedé así asociado a esa odisea valiente por los pobres que
le tocó vivir a Enrique.
He hablado de coincidencias, nada más que coincidencias de tiempos y vida.
Coincidencias que pueden no significar otro mérito que haber estado cerca del
Pelado.
Pero a través de toda su vida compartida de cerca, yo creo que hay banderas muy
importantes que mantuvimos flameando. La bandera de la amistad que lo unió
conmigo de manera estrecha, la bandera del amor por la Iglesia, la bandera de
un amor a la Iglesia crítico, un amor a la Iglesia comunidad, la bandera de la
comprensión a los más humildes, la bandera de la denuncia frente a las
opresiones, la bandera de esa macro caridad que es estar constantemente
forzándose por romper las estructuras de injusticia para que la tierra sea para
todos, el pan sea para todos y el agua sea para todos.
Todas esas banderas las agitó él y yo he intentado que esas banderas también
estuvieran presentes en mi vida, con la humildad del que va muy por detrás de
un gran maestro.
Porque el martirio convierte a la vida de cada uno en la mayor enseñanza que se
puede transmitir a las generaciones futuras, yo tomo estas banderas para
entregárselas a Uds. Nuestra generación ya pasa, nuestra historia ya está casi
concluida. Buscar en el clero no es fácil, los sacerdotes jóvenes con una
formación de seminario que ha vuelto a insistir en la disciplina, en la
autoridad, en la obediencia, algunos piensan muy de avanzada, pero muchos
tienen miedo y es difícil que admitan todas estas banderas. Por primera vez el
Episcopado Nacional ha sacado una declaración, bastante atendible, declarando a
Angelelli modelo de pastor, hablando de que "encontró la muerte" en
el camino de Chamical a La Rioja. Pero todavía muchos no se animan a decir que
murió defendiendo al pueblo, que es un verdadero mártir. Que es la mayor honra
que tiene nuestro Episcopado Nacional el contarlo así, entre los más valientes
defensores de los pobres, entre los que vivieron en serio el Concilio y
Medellín.
Por eso, ante esta multitud que son Uds., ante ese temblor de los carteles
puestos en sus manos, con fotografías de seres queridos, ante los reclamos de
situaciones injustas que se viven en tantos sectores, yo creo que estamos
encontrando el lugar de esas banderas. Así encontramos brazos que las van a
seguir llevando. Uds. muchachos y chicas jóvenes, Uds. hombres y mujeres
adultos, Uds. los que están en la lucha y que mantienen la esperanza a pesar de
que no son escuchados. Uds. son los que tienen que llevar estas banderas. No se
cansen, tengan por seguro que cuando los tironeen de abajo para hacer que las
tiren al suelo, siempre va a haber una fuerza de arriba que las va a sostener
levantadas. Y caminando así, vamos a hacer juntos algo parecido a lo que quiso
Jesús de Nazaret "el Reino de los Cielos",
Las banderas del pasado, las banderas de Angelelli, las banderas de todos los
que cayeron y de todos los que aún están de pié luchando por la justicia a
favor de los pobres son de Uds. TÓMENLAS Y ADELANTE.
La Iglesia de los oprimidos
El reino de este mundo
Juan XXIII abre las puertas, en 1958, a una renovación que atraviesa a la
estructura católica y permite que las convulsiones populares adquieran una
influencia que excede a los curas y monjas de barrio para llegar a las
jerarquías y sus discursos. Se discuten el ritual, la relación con otras
religiones y, sobre todo, con corrientes políticas años atrás identificadas
como "diabólicas".
Si Pío XII justificó su benevolencia con el fascismo y los nazis haciendo
referencia al "peligro rojo", en los sesenta la iglesia comienza a
hablar de su relación con el marxismo sin rubores: trasladará sus diferencias a
cuestiones de doctrina y ritual mientras afirmará sus coincidencias en el terreno
social y económico.
LOS CIMIENTOS
Como señala Ruben Dri: "En 1958, el acceso al pontificado de Juan XXIII
cierra la etapa de Pío XII, caracterizada por una Iglesia cerrada en sí misma,
monárquica y autoritaria (...) Se inicia así una etapa de grandes renovaciones.
El Concilio Vaticano II es el primero que no realiza condenas por herejías,
sino que escucha los nuevos reclamos, ubicando a la Iglesia en los grandes
problemas del mundo."
La posguerra y la nueva división del planeta, el avance del consumismo, el
cuestionamiento a las tradiciones culturales y sexuales y el avance de otras
corrientes religiosas menos ligadas a las formas tradicionales de poder,
confluyen para cercenar el espacio que la iglesia católica detentara hasta la
Segunda Guerra Mundial.
Juan XXIII percibe esta nueva situación y es posible comprender todas las
acciones de su papado como una estrategia tendiente a recuperar un espacio para
la iglesia: del lado de los pobres y postergados, ocupa en el terreno de la
conciencia lo que tuvo que tuvo que ceder en poder terrenal y político.
La nueva forma de la misa, donde el cura se ubica dando la cara a la comunidad
y habla el mismo idioma, rompe el hermetismo del latín, horizontaliza la
relación entre el sacerdote y la comunidad y reestablece los canales de
comunicación con la sociedad.
El Concilio, como dice Conrado Egger Lan, es una apuesta al cristianismo como
fuerza propia de los primeros cristianos y un cuestionamiento al concepto de la
institución por encima de la comunidad. La Iglesia como deja de tener el
monopolio de la fe y ésta pasa a ser patrimonio de la conciencia.
Si bien no define un modelo de sociedad alternativa al capitalismo, arroja
sobre la mesa los problemas que el sistema capitalista origina. Exige un
compromiso frente a la injusticia, pone en crisis la metafísica tradicional e
instala una apertura hacia el evolucionismo y a una nueva teología.
En un terreno social ávido de propuestas que definan y motoricen el cambio, el
mensaje conciliar y la práctica - sobre todo- de los nuevos curas, va a
germinar en innumerables formas de lucha y organización popular. La salvación
pasa a ser una cuestión fundamentalmente colectiva, consecuencia de la
superación por parte del hombre de los horrores de la explotación y la
injusticia social.
La Encíclica Pacem in Terris, del año 1963, concreta la apertura hacia el
marxismo.
Tras la muerte de Juan XXIII, Pablo VI continúa impulsando la renovación y se
oficializa una posición plural donde el progresismo tiene su reconocimiento. La
Encíclica El Progreso de los Pueblos, condena las causas de la pobreza y sienta
las bases de una propuesta para el desarrollo.
La Octagesimo Anno, por su parte, toma posición sobre el derecho de los pueblos
a la violencia para reivindicar sus derechos fundamentales y reconoce al
marxismo como método de interpretación de la realidad haciendo reservas sobre
la parte doctrinaria.
En poco tiempo el general de los Jesuitas, hace propios estos razonamientos. A
Theillard de Chardin, paleontólogo excepcional confinado en la India, auténtico
precursor de la nueva situación, se le levanta el destierro y pasa a ser
valorado en el seno de la Iglesia.
EL MOVIMIENTO DE AMERICA LATINA
Amércia Latina se convierte en protagonista de los aires de renovación que
atraviesan la iglesia y será a la vez el espacio donde mayor incidencia social
tendrán estos cambios.
A la tradición de las guerras de independencia, debe agregarse el papel jugado
por los nacionalismos de la década del cincuenta, ya que casi todos
coincidieron en asumir una posición cristiana como forma de ligar las
propuestas de cambio socioeconómico con las conquistas populares.
En Agosto de 1967 dieciocho obispos de América Latina, Africa y Asia
encabezados por Helder Cámara, obispo de Recife, dan a conocer un documento en
el que reivindican al socialismo como más cercano al evangelio que el
capitalismo. Suscriben los conceptos del Patriarca Máximo IV en el Concilio
Vaticano II, cuando decía :"el verdadero socialismo es el cristianismo
integralmente vivido, en el justo reparto de los bienes y la igualdad
fundamental de todos".
En la iglesia argentina se reestablece una dualidad que perdurará hasta
nuestros días: de un lado los curas y hasta algún obispo comprometidos con el
reclamo y el sufrimiento de los pobres, de otro buena parte de la jerarquía
bendiciendo gobiernos de facto, armas que se usan contra el pueblo y hasta
campos de exterminio.
Monseñor Victorio Bonamín bendiciendo la guerra sucia mientras las monjas
francesas seguían el camino de Alberto Carbone, Carlos Mujica, Enrique
Angelelli, los palotinos.
Se comprende entonces por qué, mientras la Catedral aún alberga las misas de
Onganía y en los cursillos se convalida el pensamiento conservador del
onganiato, el Mensaje de los Obispos del Tercer Mundo en la Argentina se
extiende en pocos días por todo el país
Monseñor Antonio Devoto, Obispo de Goya, se lo da a conocer a un cura de su
diócesis, Miguel Ramondetti , y éste lo hace circular. En dos o tres meses
logran más de 500 adhesiones y teniendo en vista el CELAM de Medellín surge una
convocatoria que será fundante del Movimiento de Sacerdotes para elTercer
Mundo. El encuentro se realiza el 1 y 2 de mayo de 1968 en Córdoba y asisten
representantes de 13 diócesis.
En 1967, en la Universidad Católica de Córdoba, se realizan conferencias que
abordan tanto el "diálogo entre católicos y marxistas" (
ManuelVirasoro, de la orden de los Jesuitas) como el "compromiso de los
cristianos con la liberación" (Conrado Egger Lan, titular de la cátedra de
Historia de las Religiones de la UNBA). El sacerdote Melián Viscovich profesor
de la Universidad Nacional de Córdoba, en la Universidad Católica y en los
Colegios mayores de Córdoba, da a conocer su propuesta de modelo social, que
reconoce su origen en la el socialismo yugoeslavo y lo relaciona con la
convocatoria de Pablo VI en la Encíclica El Progreso de los Pueblos.
El 26 de Agosto de 1968 tiene lugar en Medellín - Colombia - la Segunda
Conferencia General del Episcopado Latino Americano - CELAM -, donde cumple un
papel preponderante el obispo de Mar del Plata, monseñor Eduardo Pironio.
El pronunciamiento del Movimiento de Sacerdotes para el Tercer Mundo que se
hace llegar a Medellín con la firma de 1000 curas latinoamericanos es la base
del CELAM. Se avanza en la denuncia de la violencia que ejercen las estructuras
de la dependencia en la región y el derecho de los pueblos a la legítima
defensa. Medellín significa la gran irrupción del nuevo compromiso cristiano en
la cúpula eclesiástica y la legitimación de la lucha liberadora.
En mayo de 1969 la Conferencia Episcopal celebrada en San Miguel , provincia de
Buenos Aires, se hace eco de esas definiciones, da un vuelco en sus posiciones
tradicionales, denuncia las estructuras de la injusticia y convoca a los
cristianos al compromiso. Es seguramente la primera vez que la institución
máxima del clero argentino, que sigue alineado mayoritariamente con la derecha,
toma distancia de la dictadura de Onganía..
EL NUEVO COMPROMISO CRISTIANO Y SUS REPERCUSIONES
Medellín subordina al Episcopado Latinoamericano a los preceptos del Concilio
Vaticano II y sus postulados determinarán en el continente consecuencias mucho
más dramáticas que en el resto del mundo.
La renovación del compromiso social, va a traducirse en modelos como el de
Camilo Torres, la unión de la cruz y la guerrilla; en curas impartiendo un
evangelio de resistencia y lucha; en grupos de jóvenes definiendo su rebeldía
como forma expresión de su formación religiosa.
La politización de la sociedad y el carácter masivo que adquieren tanto las
ideas del socialismo como el desarrollo de la violencia popular en el período,
son impensables si no se toman en cuenta esta apertura y el protagonismo que
adquiere en la vida política de la sociedad y hacia el interior de la Iglesia
el movimiento de curas tercermundistas.
En el caso especial del peronismo revolucionario esta apertura fue constitutiva
de su nacimiento y desarrollo.
Tras su ocaso en los primeros tiempos del onganiato, el peronismo se va a
reconstruir fundamentalmente a partir de estos grupos cristianos que avanzan
desde la reivindicación de los derechos de los más humildes a una búsqueda de
las bases culturales e históricas del proceso popular. Sus componentes
plebeyos, solidarios y combativos se sintetizarán en la reconstrucción de un
nuevo tejido social que plasmará su irrupción en 1973.
En este proceso, la CGT de los Argentinos constituirá una primera síntesis.
Pronto, la multiplicación de trabajos barriales y el surgimiento de grupos de
acción política darán lugar a un proceso rico y diverso, cuyo saldo serán el
Peronismo de Base, Montoneros y sus agrupaciones sectoriales, pero también
aquel conglomerado que va a expresarse en el período camporista hasta comenzar
su desgajamiento tras la muerte de Perón.
En el caso de la izquierda marxista la incorporación de curas y cristianos al
movimiento significa una ampliación importante tanto en la base social y en la
composición interna como en la ruptura de ortodoxias ideológicas y de prácticas
sectarias que habían trabado durante años una relación más plena con el
movimiento popular.
La apertura del marxismo hacia el cristianismo no es pacífica: el
reconocimiento de su fuerza revolucionaria rompe con el concepto monopólico de
la revolución propio de su vertiente más ortodoxa. También da paso a un
reconocimiento de la historia particular del movimiento popular y de sus mitos.
Desde luego, esto lleva a una ruptura con la interpretación tradicional –casi
siempre liberal- que la izquierda había formulado tanto de la formación social
latinoamericana y argentina en especial, de su historia y del peronismo.
Paradójicamente, un Che, marxista y socialista habrá de erigirse como puente
entre estas dos culturas de la resistencia: encarnará una posición
cuestionadora, del lado de los humildes, sus códigos, sus creencias y su
fortaleza. Una actitud en que la idea y el compromiso, la palabra y el hecho se
tornan indisolubles. Como en la vida de los pueblos.
Mario Burgos
www.los70.org.ar
Sacerdote Capuchino
Antonio Puigjané
Entrevista por Mona Moncalvillo, revista Humor - Agosto 1983
Antonio Puigjané es un sacerdote que sigue los pasos de San Francisco de Asís;
un "hermano menor" que vive su fe y el Evangelio al lado de los
pobres, los desamparados, los que sufren. Por eso su camino ha estado plagado
de persecuciones y acusaciones simplistas. Pero, como las buenas semillas,
siguió adelante con su misión de dar frutos de vida y esperanza.
El barbado y simpático Antonio, de origen cordobés, ingresó a la orden capuchina a los doce años. Otros tantos pasarían hasta que, tras sus primeros votos religiosos en Nueva Pompeya, llegara su ordenación sacerdotal. Comenzó trabajando en la formación de jóvenes aspirantes, hasta que encontró su rumbo definitivo en la experiencia de vivir entre los pobres para brindarles apoyo y ayudarlos a paliar sus necesidades imprescindibles. Entonces se instaló en una villa en Mar del Plata; si monseñor Plaza no hubiera insistido con que "en Mar del Plata no hay pobres", seguramente todavía estaría allí.
La segunda etapa de fray Antonio fue en La Rioja, allá por Anillaco, Chepes, Anguinán. En esos pueblos desarrolló su oficio de pastor comprometido con los explotados. Junto al obispo, Monseñor Angelelli, padeció todo tipo de humillaciones y acusaciones, incluyendo asesinatos de sus hermanos curas y del propio Angelelli.
Su profundo amor por el sacerdocio lo lleva hasta la indignación por inacción de muchos miembros de la jerarquía eclesiástica y denuncia sin rodeos a quienes han suplantado la fe por el privilegio, el dinero, el poder.
Actualmente, desde una parroquia en Quilmes Oeste y junto a las madres de Plaza
de Mayo y todos los defensores de los derechos humanos, pide perdón por lo que
no ha podido hacer y sueña con entregar su vida, "lo que me quede",
en continuar la empresa de amor que abrazó un niño hace cuarenta y tres años...
- ¿A los doce años ingresaste a la orden capuchina?
- Sí... son cosas del tiempo. Antes era lo común; recuerdo que a un compañero que entró a los quince lo llamábamos "viudo", porque nos parecía que a esa edad tenía una experiencia del mundo muy grande. Por ese entonces, no sólo en la orden capuchina sino en casi todas las congregaciones entrábamos para ser sacerdotes a esa edad. Hoy no lo haría, lo veo mal... Porque hacer entrar a una criatura en ese ambiente orientado exclusivamente al sacerdocio, como era entonces, me parece peligrosísimo. Entrábamos en gran cantidad; yo tuve unos treinta compañeros, pero se fueron yendo todos. Me ordené en el año 1952. En doce años, del 40 al 52, se fueron todos los que habían entrado conmigo. Eso sí, te puedo asegurar que lo hice con mucha libertad, en mi familia nunca me lo sugirieron.
- ¿Dónde naciste? ¿Cómo era tu familia?
- En Córdoba... Mi madre era muy piadosa y aprendimos de ella a vivir una relación con Dios muy cordial, con los matices -no tan buenos de aquellos tiempos- del temor a Dios, pero bastante bien. Todavía vive, pero está muy viejita... Por ahí me hace preguntas que no concuerdan; me dice: "Piruchito (que es mi sobrenombre), sos mi hijo, el Padre Antonio, sacerdote capuchino"; y al ratito me pregunta: "¿cuándo va a traer a su señora y los chicos?". Me confunde probablemente con mi hermano, que es casado y tiene hijos. Tiene ochenta años, es una mujer que ha sufrido muchísimo...
- En 1949 haces tus primeros votos religiosos.
- Sí, al terminar el año del noviciado en Lavallol, en el convento de San Francisco que ahora se entregó al obispado de Lomas y ha sido transformado en casa de retiro. Un edificio de tres pisos, de los tiempos en que hacían grandes construcciones. Cuando hice el noviciado éramos sólo tres novicios.
- ¿Los votos que hiciste son los mismos que hacen todos los sacerdotes?
- Sí, obediencia, pobreza y castidad o celibato...
- ¿Qué distingue a los capuchinos del resto de los franciscanos?
- Nosotros somos la tercera reforma grande dentro de los franciscanos. San Francisco de Asís no quiso hacer una orden religiosa, pues no quería saber nada con ellas. Le proponían ingresar con los agustinos, o con los benedictinos y él contestaba: "no me hablen, por favor, de San Benito o de San Agustín, el señor me ha llamado a que sea un nuevo loco del Evangelio..." El quería una vida de entrega, metida en el pueblo, al servicio del pueblo. Fijate que el nombre verdadero de los seguidores de Francisco no es franciscano, sino "hermano menor".,. Nosotros tendríamos que ser hermanos menores de todos, no solamente de los católicos, de la gente "buena", sino de todos. Cuando la Iglesia hacía las grandes cruzadas para recuperar la Tierra Santa invadiendo el imperio musulmán, Francisco con sus pies descalzos y su ropa de pordiosero fue allá a conversar con el sultán. Le habló de tal forma de Jesucristo y fue tal el impacto que le causó la actitud de Francisco que el sultán -y eso que los cristianos estaban matando a su gente- lo llenó de honores, de regalos... Francisco vivía una fraternidad total, por eso lo llaman el hermano universal. El habla del hermano sol, la hermana luna, el hermano viento, las hermanas estrellas, hasta de la hermana muerte, en su "Cántico a las criaturas", que es hermosísimo... En la película "Hermano sol, hermana luna" está muy bien pintado, no es una cosa histórica, pero creo que los artistas calan muy hondo y Zeffirelli hizo una obra muy buena, en ese sentido. La hizo para los jóvenes y, de hecho, muchos descubrieron algo del espíritu de Francisco. Lamentablemente, nos han buscado a nosotros por ese chispazo del espíritu de Francisco y se han llevado grandes desilusiones.
- ¿Por qué?
- Porque no somos hermanos menores, desgraciadamente... Estamos queriéndolo ser de nuevo; ya no ha habido más reformas de separación...
- Me decías que los capuchinos habían sido la tercera gran reforma. ¿Y las otras?
- Primero nacieron los hermanos menores "observantes"; luego, los que se quedaron en los conventos se llamaron los "conventuales"; aquí están cerca de Pompeya, en Nuestra Señora de las Gracias. Y a partir del siglo XVI, en 1528, nace la reforma capuchina. Llamada así por la capucha más grande que se pusieron. Fue un intento de volver otra vez a la pobreza, a la simplicidad... En las primeras constituciones de nuestras normas no podíamos tener casas propias de ninguna especie, aunque fueran humildes. Debían ser casas comunes, no conventos, y teníamos que mantenerlas pagando el alquiler o prestadas, pero nunca en posesión. Después, desgraciadamente, viene el peligro o riesgo de toda riqueza, esté en manos de quien esté se empieza a pegar en las manos y en el corazón. Todas las congregaciones religiosas hemos acumulado riqueza.. Creo que todas las órdenes son inmensamente ricas... Si algún día se pusieran las cartas sobre la mesa, habría un escándalo terrible por lo que gastan, por lo que tienen.
- ¿Es un reaseguro para tener poder?
- Creo que no es consciente que no estamos educados para la búsqueda del poder pero, sin querer, creo que es eso... Se trata de mantener todo eso, a veces muy tapado, para ponerlo a servicio del pueblo como debería estar. En la situación que estamos viviendo, uno ve que las órdenes religiosas, y la Iglesia misma, no están al servicio del pueblo.
- Antonio, ¿en qué actividad crees que se cumple tu sacerdocio, tu entrega?
- He tenido distintas épocas La mayoría del tiempo he estado dedicado a la formación de los muchachos, lo que llamábamos seminario seráfico y después postulantado. Luego he intentado, con mucho interés, ponerme al servicio de los hermanos que más sufrían. Eso lo he sentido muy hondo. Al principio lo buscaba a través de la formación pero después tuve autorización, en Mar del Plata, para salir del convento e irme a una villa. Ahí comenzó una nueva experiencia, primero fui yo y luego otros dos...
- ¿En qué ano fue?
- Comenzó en 1969 y terminó violentamente en 1972.
- ¿Es cierto que monseñor Plaza los echó?
- Sí, es cierto... Habíamos llegado a la villa, luego de tener conocimiento de la gente visitándola, desde el convento de Nueva Pompeya, que está en la calle Libertad, centro de Mar del Plata. Llegó un momento en que la gente misma me pidió que fuese a vivir más cerca de ellos. Había una capillita desocupada, la arreglamos un poquito y me fui allí. Llegamos a tener una relación muy cordial con la gente. En ese momento había treinta y tres villas en esa ciudad... En la orden me autorizaron, muy contentos de que fuera en representación de los capuchinos. Después vinieron dos sacerdotes más, los padres Marcelo y Jorge, uno jovencito y otro un poco mayor que yo. Comenzamos a vivir, los tres, intentando concretar una fraternidad franciscana inserta en un medio más humilde. En a orden se nos pide insistentemente un poco de eso, la opción preferencial por los pobres. Como se está pidiendo en toda la Iglesia, pero cuesta mucho hacerlo... El obispo que aceptó nuestro intento de vivir con los pobres en serio, fue monseñor Enrique Rau, un obispo entrerriano, de ascendencia alemana, que estaba muy contento, pero falleció en 1971, Entonces vino como administrador apostólico -que es el obispo de tránsito que nombra la Santa Sede cuando muere el titular- monseñor Antonio Plaza, el de La Plata.
- ¿Estuvo de acuerdo con el trabajo de ustedes?
- Nos mandó decir que en Mar del Plata no había pobres, que nos fuéramos a otro lado, como La Rioja, a trabajar con los pobres... No le hicimos caso. Al poco tiempo les exigió a los superiores que nos hicieran salir de la villa, que volviésemos al convento y atendiéramos desde allí. Pensando que sería algo transitorio y para no tener problemas con el obispo, mis superiores mandaron a uno de mis compañeros a Buenos Aires y al otro al convento de Mar del Plata. Me quedé solo, atendiendo, hasta que vino la prohibición de vivir allí. La gente que nos conocía y nos quería, se indignó y ocupó la capilla. Unas cincuenta familias estuvieron como un mes adentro, viviendo, y eso a Plaza le molestó más todavía. Tuvo gestos muy duros con la gente, muy despreciativos... Todo empeoró cada vez más, porque nos expulsó de la ciudad y de la diócesis y dio orden a la policía, al ejército y a todas las fuerzas que había en esos tiempos de Lanusse, para que nos hicieran salir de la ciudad por perturbadores... Me retiré, convencí a la gente de que dejara la capilla y nos fuimos a un convento nuestro en San Miguel, a la espera de que monseñor Pironio, que ya estaba nombrado obispo, arreglara las cosas. Pero no pudo.
- ¿Qué pasó con los villeros?
- Y... ahí quedaron... Sé que la capillita se transformó en santuario de Nuestra Señora de Lujan y está poco atendida, Después de un año fui a visitar a la gente y viví un hecho que me llegó muy hondo. Un hombre, al verme, me vino a abrazar pensando que volvía; cuando le dije que no podía, me dio otro abrazo, se le escaparon algunas lágrimas y dijo: "Bueno, no importa, porque aunque estemos lejos seguimos en lo mismo..." La gente seguía luchando por una vida más digna, por una convivencia más fraterna, que era en definitiva lo que buscábamos. Nunca intentamos hacer grandes cosas aunque se habló mucho. En realidad no hicimos nada, sólo ser amigos y darles una mano en pequeñas cositas, conseguíamos pescado, ropa, remedios... Había una miseria muy grande allí, en esa zona llamada "martillo chico".
- ¿Cómo se produjo tu ida a La Rioja?
- Viendo que el regreso a Mar del Plata iba para largo, pedimos a los superiores autorización para hacer retiro con Arturo Paoli, por unos cuantos meses, hasta que las cosas se arreglaran en Mar del Plata...
- ¿Quién es Arturo Paoli?
- Era entonces el superior en Latinoamérica de los "Hermanitos del Evangelio", nombre técnico de ellos; son los que siguen la espiritualidad de Charles de Foucauld, creo que son los verdaderos franciscanos de hoy, mucho más que nosotros. Están muy insertos en los medios populares. Tienen dos divisiones; una, los "Hermanitos de Jesús", que no tienen ninguna labor pastoral; y otra, los "Hermanitos del Evangelio", donde pueden predicar, de la que es Arturo Paoli. Paoli tiene una gran cantidad de libros publicados muy buenos, sobre todo en la orientación liberadora. Por eso fue marginado y proscripto. Aquí, sus libros no se pueden leer y fueron motivo para que muchos que los leían fueran a parar vaya a saber dónde... El tuvo que irse del país y ahora anda por Venezuela, por Brasil, siempre en su trabajo. De vez en cuando nos escribimos.
- Bueno, estabas en retiro con Paoli...
- Sí, seis meses, hasta que monseñor Angelelli nos pidió una suplencia por un tiempito en Anillaco, un pueblecito muy chiquito de unos 300 habitantes. Es una cadena de once pueblecitos que están en la margen oriental del Velazco, entre los cerros, en La Rioja, llenos de gente muy buena, muy sencilla pero que había sido maniobrada por poderosos y por curas que no fueron fieles en determinado momento.
- ¿Maniobrados en qué sentido?
- Muy sometidos. Ahí la tierra es de muy poca gente, es una zona muy montañosa, muy aislada del resto de La Rioja. La Rioja es una provincia sumamente empobrecida, a pesar de que tiene riquezas potenciales muy grandes... La tala de los quebrachales fue total y la industria avanzada que tuvo en su tiempo, se anuló. Pero en la zona de Anillaco la postración de la gente es más grande. Manteniendo toda su bondad pero muy sometidos, no se animan a decir nada. Se les pagaba seis veces menos que lo que mandaba la ley... Había un sacerdote que estuvo cincuenta años e hizo su obra, el padre Virgilio Ferreira, que permaneció allí hasta el final de sus días. Fuimos a suplirlo porque estaba en Córdoba, operado de la vista. Nos hicimos amigos de toda la gente y cuando el padre Virgilio volvió, nos pidieron que nos quedáramos. El había vuelto para recoger sus cosas e irse, pero afirmó que se sentía bien, que nunca había vivido con otros sacerdotes y nos dijo: "¿me dejarían quedarme con ustedes?". Y nosotros, con todo cariño y muy encantados le dijimos que sí. Tenía casi ochenta años y era muy mañerito para comer, muy flaquito, quería todo a punto y a la hora exacta; un curita de los de antes puesto un poco en señor. Le tenían respeto pero por temor a lo sagrado. Recuerdo que la gente se extrañaba de que nosotros fuéramos a tomar mate a sus casas, decían que el padre Virgilio sólo visitaba dos o tres familias y a los demás cuando alguien se moría... Un poco lo que fue la Iglesia de antes, en tantos lugares...
- ¿Cómo se llevaban ustedes con el padre Virgilio?
- Ah, bárbaro, espléndido, con nosotros comía regio, y eso que lo peor que hacíamos era la comida... No tenía ningún problema. Pobrecito, Vas a ver lo que pasó. El 13 de junio de 1973, a los seis meses de estar allí, ya la gente nos quería mucho, trabajábamos con ellos en las viñas... Pero, poco a poco, intentando vivir y aplicar el Evangelio a la realidad, en la predicación les tuvimos que decir a los "señores", entre ellos Amado Menem, hermano del que era gobernador, cosas y denuncias que les cayeron muy mal. Hasta que organizaron lo que llamaron los "señores" una "pueblada", dirigida por Amado Menem, el jefe de correos y el médico; el intendente no, ése quiso parar la cosa pero no lo dejaron y se llevaron al pobre padre Virgilio en vilo...
- ¿Por qué se los llevaron? ¿Qué fue esa pueblada?
- Mira, fue como en el "far west", algo de no creer, y eso que el hermano de Menem era el gobernador y había un gobierno popular... Pasaron cosas que nunca antes habían sucedido... Carlos Menem, el gobernador, siempre se mostró muy amigo nuestro y asegura que nunca propició eso, otros dicen que lo apañó, pero él asegura que se enemistó con su familia por culpa de ese incidente, Te cuento. Creo que todo iba contra el obispo, monseñor Angelelli, que quiso llevar el Evangelio a fondo y al servicio del pueblo, por eso le habían hecho fama de comunista, el gran "cuco". Nosotros habíamos tenido la intención de aclararle a la gente que no era ningún comunista sino un hombre bueno, justo, que los quería, y que si decía cosas duras, no eran más que verdades... Señalaba las cosas que oprimían al pueblo y lo hacían sufrir, Bueno, ese día 13 decidieron expulsarnos, nos llamaban fidelistas, castristas, por nuestras barbas y organizaron eso. Decían que había sido el pueblo, pero el pueblo estaba sumiso, llorando... Desde las ocho de la mañana los "señores" pusieron grandes parlantes en la puerta de la casa parroquial y nos cercaron. Eran las fiestas patronales pero no permitían que entrara la gente a la capilla y proferían grandes insultos contra nosotros por los altavoces. La policía estaba de parte de ellos; simulaba guardar el orden pero estaba de acuerdo con todo y por la noche hicieron un hermoso asado para festejar el triunfo..., la expulsión nuestra y del obispo...
- ¿Qué pasó después que los cercaron?
- Estábamos reunidos en la capillita, seríamos unos veinte, entre curas y monjas, y a eso de las diez pidieron que saliera el padre Virgilio; salió y le habló a la gente. Yo me puse a su lado. Les pidió que depusieran esa actitud "porque yo estoy con el obispo y los dos sacerdotes, entremos a la Iglesia a festejar la fiesta de San Antonio". Alguien del pueblo gritó "hagamos caso que si no Dios nos va a castigar, esto no puede ser..." Entonces vino el grupo de cinco o seis que habían organizado todo, agarraron en vilo al padre Virgilio y le dijeron que lo venían a salvar de las garras de esos comunistas. Yo les dije a todos: "Acuérdense quiénes son los que se llevan al padre Virgilio." Desgraciadamente no lo volvimos a ver nunca más, lo llevaron a sus casas y murió en manos de ellos.
- ¿Qué hicieron ustedes?
- Angelelli, que estaba con nosotros, nos propuso tomar unos mates, mientras afuera sonaban marchas militares y parlantes acusándonos de todo; un clima de guerra... Pusimos unas sillas debajo de los árboles en el patio de la parroquia y él decía "vayan a echar porotos a la olla, ya arreglaremos todo..." A eso de las tres de la tarde violentaron la puerta, alentados por Yañez, un ex comisario que había sido hasta torturador, y unos matones. Nos cercaron, empezaron a los gritos. Yañez, con prepotencia y enloquecido -un pobre hombre- le vociferaba en la cara a Angelelli lo que era ser un obispo católico y le gritaba estupideces. Angelelli, con toda su paciencia, lo miraba y escuchaba. Cuando terminó le dijo; "No es momento para que expliquemos nada, ya llegará el momento, sólo le pido a Dios que no castigue a quienes han organizado esto, que es tan feo y hace sufrir tanto al pueblo." Hablaban de matarnos y lincharnos. Yo me quedé en medio de la gente y nadie me tocó un pelo; estaba ahí solo y recuerdo que una mujer muy humilde se me acercó y me dijo: "Si alguien le toca un pelito, padre, pobre de él." Me fui a la cocina con el resto de los curas y ahí el "pelado", así llamábamos cariñosamente a Angelelli, me dijo algo muy hermoso, Decidió que teníamos que irnos, porque de lo contrario podría pasar algo más feo, correría sangre y el que iba a pagar las cosas sería el pueblo. Yo le dije: "Mira, pelado, quiero quedarme, no hice ninguna macana, no hay que hacerle caso a esos cuatro locos que organizaron esto, me la aguanto..." Me miró fijo y me dijo: "Antonio, una cosa es morir mártir y otra morir por boludo, así que vamos..." Muy inteligente. Y nos fuimos. Fuimos a Aimogasta, que está unos 80 kilómetros hacia el norte y a la noche estábamos en La Rioja. Durante esos seis meses había tenido la ilusión de ir a la cuesta de Huaco de noche, es una cuesta profunda, espléndida en noche de luna, pero nunca la había hecho. Cuando volvíamos había una luna redonda, íbamos en una camioneta con un "Hermanito de Jesús", Marcelo, y cuatro hermanas de la Asunción, y nos fuimos por la cuesta para despedimos. Nos paramos a hacer oración en silencio y luego cantamos "Vamos a Vencer"... "llegará la paz, llegue a todo el mundo, no tenemos miedo, con nosotros Dios está, siento en mi corazón seguridad..."
- ¿Te quedaste en La Rioja?
- Monseñor Angelelli me pidió que me quedara en la Catedral, porque todo ese absurdo se iba a arreglar en pocos días, pero recién después de un año me dio otro destino. Ya había visto que Pironio no podía arreglar lo de Mar del Plata, no se atrevía a enfrentar a Monseñor Plaza. Me dijo que quería que volviese, pero que no podía hacer nada... "¿Cómo que no podes hacer nada?", le pregunté, y me contestó; "Un obispo te ha echado... ¿cómo voy a pedirte?" La única posibilidad para volver era que él nos pidiera.ya que nuestro provincial era vasco y los vascos no vuelven atrás. Entonces me quedé en La Rioja, y Angelelli me trasladó al oeste, a Anguinán, donde estuve cuatro años...
- Allí descubriste algo relacionado con tu padre...
- Sí, es cierto... durante el tiempo que estuvimos en San Miguel, en ese enfrentamiento con Plaza, mi padre nos visitaba todos los domingos, iba a charlar con nosotros tres. El 15 de agosto del 72, salió de su casa a buscar cigarrillos a la esquina -vivía en Caballito- y nunca más supe de él; no había llevado ni la llave, ni los remedios que tenía que tomar porque sufría del corazón... Lo busqué por todos lados, apelé a todos los medios posibles, pero no hubo noticia. Como todavía en el ambiente no flotaba lo de las desapariciones, pensé que habría tenido un accidente y que se habían perdido las pistas. Ante la imposibilidad de hacer nada más, lo encomendé a Dios y recé por él. Resulta que a los cuatro años, en el 76, cuando lo asesinan a Angelelli en La Rioja, va la Policía Federal y le entrega a monseñor Rubiolo una carta mía, por cuyo contenido me consideraban un tipo medio subversivo, o con conexiones con la subversión, y le piden que me saquen de La Rioja pues de lo contrario no responden por mi vida... Monseñor Rubiolo se alarmó, llamó a los superiores, les dio la carta y les contó todo. Me hicieron salir durante un tiempo de La Rioja, pero fueron sólo seis meses.
- ¿De qué trataba la carta?
- La carta, de la que yo tengo una fotocopia ahora, se la había escrito a mi padre contándole lo que había pasado en Mar del Plata. Le pedía que no se asustara por lo que podía oír por ahí, que lo que queríamos era ser sacerdotes metidos con el pueblo; que la causa de los pobres era segura y que iba a triunfar porque era la causa de Dios. Era una carta muy sencilla, con mucho amor, y llegamos a leerla juntos. El la llevaba en el bolsillo de su saco siempre, le gustaba mucho y la comentamos varias veces... Al tenerla en su poder esos policías descubrí que los que se lo llevaron a mi padre fueron los de la Policía Federal, probablemente lo agarraron para sacarle algo de nosotros, lo torturaron y como él sufría del corazón se les habrá quedado...
- ¿Qué edad tenia?
- 68 años entonces, ahora tendría unos ochenta...
- ¿Tus padres estaban separados?
- Sí, hacía tiempo... pero manteniendo una relación muy cordial, se escribían permanentemente. Papá me visitó durante toda mi carrera, muy seguido, y se acordaba con muchísimo cariño de mi casa... Nunca más supe de él...
- Recién,, cuando hablaste de Angelelli dijiste "cuando lo asesinaron", y oficialmente fue un accidente. Quisiera tu relato del hecho.
- Tengo absoluta certeza de que fue asesinado. Y el pueblo humilde que lo
quería mucho, tuvo esa certeza desde el primer momento... antes que nosotros.
El pueblo no lo dudó nunca... Lloraban y se enojaban con nosotros diciéndonos:
"Ustedes saben que lo han asesinado, ¿por qué no lo dicen?", mientras
lo velábamos en la Catedral de La Rioja. El 18 de julio del 76 acababan de
asesinar a dos sacerdotes, Carlos y Gabriel; después de un domingo de misa la
policía, con documentos, los sacó para hacer una declaración en La Rioja; a
cinco kilómetros del pueblo los balearon y los dejaron tirados junto a las
vías... al domingo siguiente asesinaron a un laico, Wenceslao Pedernera, de
unos 40 años, que tenía tres hijitos y trabajaba en la pastoral rural. Un
hombre de un corazón y unas manazas tremendas, muy trabajador. Me tocó
confesarlo antes de morir, hubo tiempo y me preguntó: "¿y ustedes, qué van
a hacer?". Porque se daba cuenta de que había una persecución a la Iglesia...
Después de estos asesinatos, monseñor Angelelli decidió acompañar a su pueblo a
un novenario, una celebración de misas todos los días, a la que iba muchísima
gente, porque los dos curitas muertos eran muy queridos en Chamical. Angelelli
sabía que lo iban a matar, pero sintió que como pastor tenia que quedarse junto
a su pueblo y las religiosas que habían estado con los dos curitas.
En ese novenario, Angelelli, que hablaba muy claro, dijo cosas muy duras...
Tenía dos virtudes que para el sistema en que vivimos son imperdonables, era
muy bueno y muy inteligente. Veía muy lejos y se daba cuenta de todo; lo que le
hicieron a los curitas, a Wenceslao y a otros que pusieron presos fue contra el
Obispo. Como Angelelli no cedió y no se quiso ir, aunque se sentía muy
acorralado porque no solo lo perseguían los militares sino buena parte de sus
hermanos obispos, lo mataron...
- ¿Cómo ocurrió su muerte?
- Al terminar el novenario, volvía de Chamical para la Rioja, a las tres de la tarde fue el atentado. Frente a Punta de los Llanos, un camino con una recta inmensa, de 70 kilómetros... Sé por testimonios directos que dos autos lo persiguieron, él se dio cuenta y lo comentó con otro cura que iba a su lado en el auto. Aceleraron, pero los autos se les echaron encima. Hay testigos presenciales de eso... Pude constatar con mis ojos que quedó una huella, de un metro, de asfalto arrancado y que la rueda derecha estaba como limada contra el suelo. Intentó esquivar los coches que se le tiraban por su izquierda, dio un volantazo, se le trabaron las ruedas y el auto dio un salto de 16 metros. Pese a la caída Angelelli no muere, queda dentro del auto igual que el sacerdote que lo acompañaba. Inconscientes los dos...
- Sin embargo su cadáver aparece fuera del auto.
- Los que lo atropellaron lo sacaron del auto, le molieron la nuca, se la destrozaron... y lo tiraron sobre los vidrios para que pareciese un accidente. Los únicos golpes que tenía eran los de la nuca... El otro sacerdote quedó dentro del auto y no lo pudieron matar porque comenzó a llegar gente. Yo estuve con la gente que llegó primero y sé que hasta vieron a los asesinos.
- ¿Por qué la Iglesia no se ocupó de esclarecer esto?
- Figuró como "accidente" y se aprovechó... No creo que puedan creerlo porque todos sabían que se la habían jurado a Angelelli y que lo querían matar. Ha sido algo como el fruto de todo lo que ha pasado en estos años acá, que se han tapado muchas cosas...
- Las pruebas, los testimonios que mencionas ¿no sirven para destapar este hecho?
- Las cosas se van a ir dando... En Pompeya lo he predicado claramente. Lo he dicho delante de todos, la policía estaba grabando y lo habrán analizado. Dije que lo habían asesinado, que fue mártir de fe al Evangelio de Jesucristo y al pueblo. Poco a poco, irán esclareciéndose todas las cosas.
- ¿Cómo sintetizas la labor pastoral de monseñor Angelelli?
- El solía decirlo con una expresión muy linda, "para ser fieles a lo que Dios pide de nosotros hay que vivir con un oído puesto en el Evangelio y el otro en el pueblo". Angelelli fue un hombre de oración profunda; cuando vivía en la Catedral, lo veía pasar todos los días al camarín de San Nicolás para orar en silencio. Cuando teníamos algún problema decía "vamos a rezarlo", no el rezo mecánico, sino el de contemplación a la luz del Evangelio. Tenía un amor profundísimo por la Iglesia. Cuando comencé en La Rioja, yo llevaba ya veinte anos de sacerdote -ahora llevo treinta y uno- y nunca había conocido a un obispo como él; hablaba con nombres y apellidos de los que habían robado tal campo o tal cosa... Yo siempre estaba acostumbrado a escuchar a obispos y curas que hablaban en las nubes, con una teología muy bien estructurada pero de gabinete. Esa es teología del diablo y no de Dios, no sirve para nada.
- ¿Por qué crees que a veces la Iglesia molesta, como en el caso de La Rioja?
- Pienso que la Iglesia, cuando quiere ser fiel al Evangelio frente a un sistema opresivo que más que servir al pueblo lo usa, tiene que ser subversiva. No terrorista, pero sí subversiva. El Evangelio es el resumen de lo que Dios quiere hacer, a través de su hijo, con el hombre; que todos los hombres seamos hijos de Dios y eso es tremendamente subversivo... Así que siempre que la Iglesia sea fiel al Evangelio, será perseguida... Cuando la Iglesia va del brazo del poder, de la riqueza, del brazo de los privilegios, no está cumpliendo con lo que debe. Esto tiene larga data. Ha habido muchos esfuerzos, el Concilio Vaticano II, Medellín, Puebla, para que la Iglesia se comprometa con el hombre, pero nos cuesta enormemente...
- ¿Quiénes eran los enemigos de Angelelli?
- Los que tenían intereses turbios y usaron del aparato militar para hacer esos desastres, persecuciones, asesinatos, encarcelamientos... A Angelelli lo comenzaron a atacar ni bien llegó, en el 68, a La Rioja. El diario El Sol, de Tomás Alvarez Saavedra, se dedicó a atacar al Obispo con cualquier clase de calumnias... Y fue terrible lo que hizo cuando murió Angelelli. Después que lo velamos, cantamos "Vamos a vencer", no en sentido de desafío sino en sentido de fe, de que sabes que vas a triunfar aunque te hagan papilla. Al día siguiente "EL sol" títuló "Anda a cantarle a Gardel" una nota en la que decía que se había cantado una canción subversiva-marxista y qué sé yo qué más... Fíjate, esa canción es de Luther King...
- ¿Hubo alguna reacción del Vaticano?
- Ninguna... Aún desde ese nivel se ayudó a tapar. Recibimos las condolencias del Nuncio Apostólico, que era Pío Laghi, y nos prometió que iban a buscar al hombre capaz de seguir las huellas de Angelelli y de su línea pastoral, porque la veía adecuada. Desgraciadamente, después de un tiempo, pusieron un hombre bueno, pero adecuado para hacer todo al revés. Bernardo Wítte...
- Hace unos años dirigiste una carta a la Conferencia Episcopal Argentina -y recientemente otra- donde les pedías a los obispos que no fueran cómplices de todo lo que estaba sucediendo en el país, que la Iglesia fuera una voz dura y clara...
- La hice de corazón y se la mandé a todos los obispos. De unos cuantos recibí agradecimiento y elogios, dijeron que estaba llena de la luz del Espíritu Santo. Pero a otros les molestó muchísimo. Monseñor Collino, por ejemplo, me prohibió ir a su diócesis de Lomas de Zamora por esa carta... Dice que lo ofendí y no le pedí perdón. Yo le reiteré lo dicho en la carta señalando que en estos tres últimos años todo era peor... Este año volví a escribir otra, pero no ha producido ningún efecto, porque el último documento que han hecho los obispos es el peor de todos. Es un documento que me parece diabólico. Cuando hablan de la verdad dicen que hay que hacer un examen de conciencia nacional, cosa que por un lado es cierto, por eso digo que es diabólico. Pero no le podemos decir a las madres que les han desaparecido los hijos o han asesinado a sus esposos, que hagan el mismo examen que Harguindeguy, Videla, Viola, Galtieri, los torturadores o los desaparecedores... Para la verdad, examen de conciencia y repartir culpas entre veintiocho millones de personas; para la justicia, algo muy general que tiene que primar para que haya paz. Y sobre tos desaparecidos, dice que comparten el dolor de las víctimas, que se compadecen de las víctimas de la subversión y de la represión. Uniendo y confundiendo esas dos cosas con la misma táctica que ha usado el gobierno... Por último, llegan a citar unas palabras dichas en el 82 por el Papa donde señala que no es momento de echarnos en cara las culpas, de exigirnos reparación, sino de comenzar un camino huevo. Es el manto de olvido que ha propuesto Quarracino, con gran indignación de todos los que pueden pensar. Y Quarracino es un signo de la orientación que está tomando la Iglesia jerárquica. Se está volviendo claramente hacia atrás de todo lo dicho en Medellín y en Puebla. Y los obispos también... Monseñor Quarracino estuvo presente en la primera reunión de sacerdotes para el Tercer Mundo, era el único obispo que estaba... Fijate como ha cambiado.
- Algunas contradicciones...
- Sí, y hemos visto varias. Recuerdo cuando me tocó estar un tiempito en Córdoba en el 76, cuando las calles estaban llenas de asesinatos, muerte y había sangre por todos lados. Unos ladrones entraron en una Iglesia, tiraron las hostias consagradas y se llevaron los copones pensando que eran de oro. Hubo grandes actos de reparación que parecieron contradictorios, porque creo que la gran profanación es cuando se profana al hombre. Cuando el hombre es pisoteado o maltratado, mucho más que todo aquello que por sagrado que sea es sólo un signo de la presencia de Jesús que para el que no tiene fe no significa nada. En cambio, torturar o desaparecer un ser humano son verdaderos sacrilegios. Y veo que en la Iglesia no nos movemos por el hombre en sí, no nos jugamos. Creo que vamos a tener que pedir perdón de rodillas al pueblo argentino... Yo también soy culpable porque no he hecho todo lo que debí hacer...
- Algunas veces has dicho que hay desaparecidos vivos. ¿Te consta que sea así?
- Tengo la certeza de que hay muchos vivos. Lo baso en infinidad de datos que he ido recibiendo, poco a poco, en estos cinco años en que estoy junto a las madres de Plaza de Mayo. Por datos mismos que ellas han ido recabando y que nos han llegado. Tengo la certeza de que hay muchos, pero muchos, con vida, te diría que unos cinco mil...
- ¿Por qué lo ocultan?
- En pocas cosas se podría pedir lógica a este proceso, ha sido todo tan absurdo. Hasta en sus proclamaciones de fe, y en eso también hemos tenido culpa nosotros que les hemos permitido que aparezcan ante el pueblo comulgando, como Galtieri y Viola, de la mano del Papa, cuando sabemos que son culpables directos. Pienso que la jerarquía eclesiástica -y me siento parte por ser sacerdote- ha traicionado al pueblo... Con mucha fuerza, y creo que toda es poca, criticamos la actitud de los militares; las fuerzas armadas han hecho horrores y no sé cómo se atreven a aparecer en público. Criticamos también muchas actitudes de los políticos; criticamos mucho a los sindicalistas que no fueron representantes y no lucharon por los derechos de los obreros. Pero hay un sector del que no nos atrevemos a decir nada, y es la Iglesia... Tiene un poder terrible en la Argentina, y estos años, aunque ha hablado y hay documentos, ha caminado del brazo de los militares... Nadie lo puede poner en duda y eso es un pecado... Por eso la gente cree cada día menos en nosotros, es una constante en América latina.
- ¿Ha habido obispos del proceso?
-Y claro... algunos habrán pensado que era el camino para evitar males mayores, pero ciertamente han caminado con los militares. Los obispos están recibiendo -aunque el gobierno dice que no es pago- suculentas pensiones por los servicios que han prestado. Son pocos los que no las reciben...
- ¿De cuánto?
- Como el sueldo de un juez de segunda instancia...
- ¿Quiénes no las reciben?
- Novak, Hesayne, de Nevares, seguramente monseñor Zaspe también, algunos obispos auxiliares... Puede que haya algún otro.
- ¿Qué haces actualmente?
- Se me concedió intentar de nuevo, como yo creo que quería San Francisco, vivir entre los pobres. Pero no como cura. Estoy en la diócesis de Quilmes Oeste, en la parroquia de Nuestra Señora de Itatí. Trato de vivir como un hermano menor al servicio de ellos...
- ¿Administras sacramentos?
- Sigo siendo sacerdote, por supuesto, pero no he querido hacerlo y los superiores me han insistido que no lo acepte, porque para trabajar como párroco, bueno, tenemos varias parroquias en el país y hay mucho trabajo. Pero mi intento a los cincuenta y cinco años y treinta y uno de cura, es vivir así, sirviendo como sacerdote si es que hace falta, cuando haya necesidad...
- ¿Cuál es tu trabajo concreto?
- Acompañar a la gente y, cuando se presenta la oportunidad, celebro misas lo más cordiales e íntimas que sea posible. Una gracia que Dios me ha dado es poder vivir la misa cada día mejor. La vivo con alegría, con la gente, procurando más que celebrar yo, que la celebremos entre todos.
- Esa es una zona de grandes necesidades materiales...
- Muchísimas... Dentro de la diócesis, en parroquias vecinas, hay ollas populares, En la nuestra no hay porque estamos intentando hacer algo más en profundidad, hay comunidades eclesiales de base y se trata de que esas comunidades se ayuden, se busquen y se den una mano. Pero también hacemos cosas asistenciales como buscar remedios, alimentos, ropa...
- ¿Por qué estás tan relacionado con las organizaciones de derechos humanos y con Adolfo Pérez Esquivel?
- Mira... En La Rioja, aunque tenía a mi padre desaparecido, nunca había tenido inquietud de luchar por los desaparecidos. Sin embargo, al llegar a Buenos Aires, como en Pompeya hay gran cantidad de desaparecidos, una madre, Carmen, me habló de su drama y me caló tan hondo, que fue un chispazo que me puso frente a esto. Desde entonces, puedo decir que ha sido el eje de mi vida; empecé a acompañar a las madres y creo que hay que luchar mucho por los desaparecidos.
- ¿Qué opinan los obispos de vos?
- Creo que me tienen por bastante loco... Hay otros que me quieren y dicen cosas lindas de mi, pero para la mayoría soy un loco, irrespetuoso...
- ¿Te han perseguido?
- Alguna vez me llevaron detenido a la Comisaría Segunda, junto con setenta y cinco madres... Rezamos un rosario, con predicaciones en cada misterio, cantamos... Hubo un lío en la Comisaría bárbaro. La pasamos bastante bien... Pero la amenaza más fuerte y directa la tuve un día después de una marcha en la Plaza de Mayo, hará tres años. Noté que un hombre me miraba, con unos ojos de odio increíbles, y le decía a otro "al de sotana..." No dije nada, a la policía no podía avisarle nada porque suponía que eran de los servicios, quizá hoy les hubiera dicho... Empecé a caminar y ellos detrás mío, apuraba el paso y ellos también; llegué al colectivo 28 y, justo cuando arrancaba, me trepé. Pararon el micro, sacaron los revólveres y se armó un regio lío. Me hicieron bajar, me amenazaron y cuando les pregunté quiénes eran, me dijeron "de inteligencia". Me empujaron y metieron en un pasillo, me dijeron comunista y yo serenamente les expliqué que era cristiano y que ellos también eran mis hermanos. Finalmente, muy enojados, me dijeron que si volvía a la Plaza me liquidarían. Les contesté que me iban a hacer un favor, porque mi camino no terminaba aquí en la tierra. Que seguiría yendo todos los jueves y que ahí me iban a encontrar siempre que quisieran... Nunca más los vi en la Plaza...
- ¿No temes reacciones de la Iglesia en tu contra?
- Puede ser, de algunos sí, de otros no. Por ejemplo, el cardenal Aramburu, quien pudo haber tenido más parte porque he hecho mi trabajo dentro de su diócesis de Buenos Aires, donde es la autoridad máxima. Hace como tres años fui a conversar con él y no nos pusimos de acuerdo. Me dijo que todo lo que yo hacía con las madres era antievangélico, Reconocía que era un drama terrible, pero que era insoluble y que yo sólo aumentaba el dolor de ellas. Que era inútil y malo. Le repliqué: "Qué lío, monseñor, porque a mí me parece antievangélico lo que dice usted." Al final, le pregunté: "¿Usted me prohibe hacer eso? , y me dijo algo que ha cumplido. "No padre, no lo prohibo, lo dejo a su conciencia..." Nunca más volví a hablar con él, pero sé por terceras personas que me mira con cierta simpatía, no sé si como al chico travieso, pero no me ha hecho problemas por ir a la Plaza o estar preso. Hay obispos, en cambio, que han reaccionado de otra manera. El otro día recibimos en Pompeya una carta de monseñor Bozoli, arzobispo de Tucumán, en la que me quitaba la licencia para dar misa y confesar. La causa es que hace un tiempo fui con Adolfo Pérez Esquivel y, con autorización del párroco, celebramos una misa en Nuestra Señora de la Merced, por los desaparecidos. La habían encargado las madres. Y me quita la licencia por haber celebrado misa por ese motivo, por haber insinuado la culpa de las fuerzas armadas y por haberme dejado palmear en la comunión por algunas mujeres...
¡Qué le voy a hacer!
- Hay quienes dicen que algunos sacerdotes se están ocupando demasiado de los problemas terrenales y muy poco de los problemas de asistencia espiritual. ¿Qué respondes a eso?
- Puede ser que muchos lo digan de buena fe... Cuando en Pompeya tuve el primer problema, una misa que celebré por los desaparecidos, a la que fue muchísima gente, la policía y el ejército acordonaron la zona y tuve que ir a la comisaría. El comisario me dijo una frase que me dio pena; "Padre, qué lástima, nos podríamos entender tan bien si usted se dedicara a cuidar las almas y yo los cuerpos..." la culpa es nuestra, hemos hecho esa división, como si los problemas del cuerpo o de este mundo tuviesen que estar separados de lo religioso. Y ésa es una gran mentira. En términos religiosos, eso es pagano... El culto contenta a una divinidad a la que le tenemos miedo y allá lo dejan. Y los problemas de este mundo quedan en manos de los más pícaros... Jesús vino a combatir eso, a impedir que cayésemos en esa separación. Somos una sola cosa y la historia de los hombres es la historia del amor de Dios en medio de la humanidad.
- Nicolaides denunció la presencia de elementos subversivos en las organizaciones de derechos humanos.
- Si ha dicho elementos subversivos creo que tiene razón. Pero en el sentido de la verdadera subversión, que es la que debe tener todo cristiano frente a un régimen terriblemente injusto y criminal como el que tenemos. Ahora, si lo que quiere decir es terroristas, bueno, es una acusación grave y falsa. Hemos oído tantas cosas por el estilo que uno ya casi ni reacciona frente a eso.
- Como sacerdote, ¿qué mensaje tenes para el pueblo argentino, qué camino le indicas como el mejor?
- Me siento incapaz de señalar un camino a nadie, el que tenemos que buscar todos juntos tiene que ser el del respeto grande. Que es la democracia verdadera y el cristianismo verdadero. Creo que aquí tiene que haber una revolución profunda; que hay que transformar toda la estructura en que vivimos, y que como cristianos tenemos que metemos en la política, nosotros acompañando y los laicos en forma directa. Así se llegará a la verdad y la justicia en amor..
- ¿Tenes una posición política partidista?
- Partidista no, no quiero, aunque en el corazón la siento... La jerarquía no quiere que tomemos actitudes partidistas, y lo comparto, porque si los sacerdotes tomásemos una posición le haríamos un gran daño al pueblo. Por el momento es una decisión sabia... Cuando haya total maduración, podría ser, Ahora no, se crearían grandes antagonismos...
- ¿Tenes que votar?
- Si, tenemos que votar...
- ¿Tenes candidato?
- Estoy pensando, es difícil
- La última. Uno de los curitas asesinados antes que Angelelli, Carlos de Dios Murías, pocas horas antes de morir dijo: "Más vale morir joven habiendo hecho algo por Cristo y el Evangelio, que morir viejo sin haber hecho nada." ¿Cual es tu reflexión sobre esto?
-Yo se la escuché en Chamical antes de morir... Carlitos tenia un profundo amor al pueblo y enormes ansias de consagrarse a su servicio; también era franciscano. Se entregó allá al servido del pueblo, con mucha lucidez y valentía... Su frase me parece espléndida y siento lo mismo. Yo sería feliz si pudiera entregar mi vida, lo que me quede, poniéndola al servicio del pueblo...
- ¿Y no lo estás haciendo?
- Es tan poquito...
SOURCE : https://web.archive.org/web/20060706163149/http://www.elortiba.org/angelelli.html
Centro Tiempo Latinoamericano
: https://web.archive.org/web/20141218162602/http://casaangelelli.org.ar/
https://tiempolatinoamericanoblog.wordpress.com/
Voir aussi : https://www.cath.ch/tag/enrique-angelelli/