Bienheureux
moines de Tibhirine
Christian, Christophe, Luc, Michel, Bruno, Célestin et
Paul, martyrs en Algérie (✝ 1996)
De 1994 à 1996,
dix neuf religieux catholiques installés dans le pays et
qui œuvraient auprès des populations locales, dans un dialogue de fraternité et
de paix, ont été assassinés par les groupes terroristes.
- Les martyrs d'Algérie béatifiés le 8 décembre 2018.
Les 7 frères trappistes: Dom Christian de Chergé, Frère Luc Dochier, Père Christophe Lebreton, Frère Michel Fleury, Père Bruno Lemarchand, Père Célestin Ringeard, Frère Paul Favre-Miville.
Dans la nuit du 26 mars 1996, 6 moines du monastère de Tibhirine qui en comptaient huit, ainsi que le prieur de l'annexe du monastère au Maroc, étaient enlevés dans des circonstances jamais éclaircies.
Les 7 moines ont été probablement assassinés dans la nuit du 21 mai 1996. Ils ont été décapités et seules leurs têtes ont été ensevelies le 4 juin dans le cimetière du monastère, après des funérailles solennelles dans la cathédrale d'Alger. Les circonstances précises des 56 jours de détention et de leur mort restent encore partiellement enveloppées de mystère.
Leur choix de rester en Algérie, malgré un climat croissant de terreur, avait mûri en commun, après une visite intimidatrice d'un groupe armé la nuit de Noël 1993. Cette décision libre exprimait leur volonté de rester ensemble, partageant avec les voisins les dangers de la violence qui frappait surtout les plus démunis. Ils se voulaient, en solidarité avec la petite communauté ecclésiale, donnés à Dieu et à l'Algérie et offerts, comme le Christ, pour le salut du peuple.
Ils savaient qu'ils allaient vers la mort et ils l'acceptaient sans réserve. L'offrande de leurs vies et le pardon des agresseurs sont témoignés de façon merveilleuse dans le testament du prieur, dans l'agenda du maître des novices et dans les lettres des autres frères à leurs familles.
Ces 7 frères, très divers entre eux, étaient unis par l'amour envers le peuple algérien, le respect de l'Islam et le désir de la pauvreté. Cette seconde vocation, branchée sur la grande vocation chrétienne et cistercienne, les a conduits à témoigner ensemble de la Pâque du Seigneur par l'offrande de leur vie.
Leur mort a soulevé l'émotion de la communauté internationale. Le testament spirituel de frère Christian de Chergé, Quand un A-DIEU s'envisage..., résonne aujourd'hui comme l'un des grands textes du XXe siècle. Cette petite communauté de l'Atlas vivant en proximité avec ses voisins algériens est allée jusqu'au bout de l'amitié et de la fidélité à une vie monastique plantée en terre d'Islam. Ce qui a fait vivre cette communauté continue d'inspirer bien des hommes et des femmes aujourd'hui, de tous horizons, aspirant à vivre cette fraternité qu'ils ont signée de leurs vies.
- les moines de Tibhirine, site qui leur est dédié
- Testament spirituel de Christian de Chergé, manuscrit original
- Promulgazione di Decreti della Congregazione delle Cause dei Santi, 27.01.2018, en italien, en anglais
- Annonce de la béatification de 19 de nos frères et sœurs, Communiqué des évêques d'Algérie.
- Le Pape reconnait les martyres de Mgr Pierre Claverie et des moines de Tibhirine
- Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d'Oran, salue la reconnaissance du martyredes moines de Tibhirine, de Mgr Claverie et de onze autres religieux français assassinés en Algérie entre 1994 et 1996.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13262/Bienheureux-moines-de-Tibhirine.html
Christian de Chergé et ses
compagnons, Moines Trappistes de Tibherine (+1996)
Le 21 Mai 1996, un communiqué du Groupe Islamique Armé, organisation
extrémiste algérienne, annonce qu’a eu lieu l’exécution des sept Moines
Trappistes enlevés deux mois auparavant au Monastère Notre Dame de l’Atlas.
C’est le point final d’un itinéraire de témoignage évangélique poussé jusqu’à
rendre présent l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous, au cœur de la haine qui se répand
entre les hommes.
Le chemin des Moines de l’Atlas avait commencé depuis longtemps, depuis 1938,
par l’installation de certains d’entre eux dans la région de Tibhirine, pour
témoigner, dans le silence, la prière et l’amitié discrète, la fraternité
universelle des chrétiens.
La Communauté avait été très près de se fermer dans les années ’60, mais elle
avait connu un fort sursaut spirituel grâce à l’intervention directe de divers
Abbés français et grâce aussi à la direction du nouveau Prieur, Frère Christian
de Chergé.
C’est ce dernier précisément qui a laissé à la postérité des écrits de grande
valeur évangélique, où transpire la makrothymia, la magnanimité de celui qui, à
l’exemple de son Maître, sait désormais voir l’autre, même l’ennemi, avec les
yeux de Dieu.
A ses côtés, ses frères Bruno, Célestin, Christophe, Luc, Michel et Paul seront
là pour partager jusqu’à la mort toute joie et toute douleur, toute angoisse et
toute espérance, pour donner totalement leur vie à Dieu et à leurs frères
algériens.
Lorsque les événements s’étaient précipités, ensemble, ils avaient décidé de
rester en Algérie et avaient tissé là des liens étroits de dialogue et
d’approfondissement spirituel avec les Musulmans de la région.
La mort sanglante de ces Moines a rappelé à l’attention des Chrétiens
d’Occident que le martyre est potentiellement présent dans toute vie vraiment
Chrétienne ; elle a transmis à tout homme capable d’écoute la conviction que
seul celui qui a une motivation pour laquelle il est prêt à mourir a une
véritable motivation pour laquelle il vaut la peine de vivre.
Oratoire
Notre-Dame-de-Tibhirine à Bonifacio
adossé à droite de l'église dans l'ermitage de la Trinité de Bonifacio).
Photographie de Pierre
Bona
Les martyrs d'Algérie seront béatifiés
le 8 décembre
Mgr Pierre Claverie, et ses 18 compagnons
dont les sept moines cisterciens de Tibhirine seront béatifiés le 8 décembre
prochain en la Basilique de Santa Cruz à Oran. Une annonce des évêques
d’Algérie ce vendredi 14 septembre, qui met en joie l'Église locale.
Marine Henriot - Cité du Vatican
Le 8 décembre 2018 est
vraisemblablement une date qui restera dans les mémoires de l’Église en
Algérie. C’est ce jour qui a été choisi pour célébrer en la basilique de Santa
Cruz à Oran la béatification de 19 martyrs, 19 religieux et religieuses
assassinés dans les années 1990, décennie noire pour l’Algérie.
Dans leur communiqué les évêques
d’Algérie parlent d’une «grande
joie» et d’une «bonne
nouvelle». Il faut dire que le chemin fut long. La cause de la
béatification a été ouverte en 2006 à Alger, et en janvier dernier le Pape
donnait son accord pour la promulgation des décrets de béatification.
Béatification qui sera donc célébrée par le cardinal Becciu, préfet de la
Congrégation pour la cause des saints, qui sera l’envoyé personnel du Pape
François.
Décennie
noire pour l'Algérie
27/01/2018
Algérie:
qui sont les dix autres religieux reconnus martyrs ?
21 ans après
après leur assassinat, six religieuses et onze moines, dont les sept
cisterciens de Tibhirine voient donc leur martyre reconnu. Les moines de
Tibhirine avaient été enlevés en mars 1996 dans leur monastère de Notre Dame de
l’Atlas. Seules leur têtes avaient été retrouvées quelques mois plus tard,
aujourd’hui la cause de la mort des frères est encore floue.
Les six religieuses, moins
connues du grand public, ont été tuées dans cette même décennie noire, en 1994
et 1995 à Alger.
Mgr Pierre Claverie, évêque
d’Oran, a été lui assassiné le 1er août 1996 par l’explosion d’une bombe devant
son évêché, il avait 58 ans. Un attentat intervenu peu après la visite en
Algérie du ministre français des affaires étrangères, Hervé de Charette, qui
s’était rendu sur la tombe des moines de Tibhirine.
«Que leur exemple nous aide dans
notre vie d’aujourd’hui», déclarent les évêques d’Algérie, affirmant que
cette béatification sera, pour l’Église et le monde, un appel pour «bâtir
ensemble un monde de paix et de fraternité», une manière pour l’Eglise
algérienne et le pays tout entier de tourner cette sombre page de l’histoire.
La
liste complète des futurs bienheureux
Cette béatification concerne au
total 19 personnes consacrées, certaines étant bien connues, comme le Frère
Christian de Chergé ou Mgr Pierre Claverie, mais d'autres religieux et
religieuses dont les noms sont moins familiers figurent aussi dans cette liste.
Ces martyrs qui vivaient au service de la population algérienne seront honorés
au nom des milliers de victimes, musulmanes dans leur très grande majorité, de
la guerre civile des années 1990.
Voici donc la liste des futurs
bienheureux, dans l'ordre chronologique de leur assassinat:
Le 8 mai 1994 à Alger : Frère
Henri Vergès, né le 15 juillet 1930 à Matemale, religieux mariste et
enseignant français, et Soeur
Paul-Hélène Saint-Raymond, née le 24 janvier 1927 à Paris, religieuse
française des Petites Soeurs de l'Assomption.
Le 23 octobre 1994 à Bab El Oued
: Sœur
Esther Paniagua Alonso, née le 7 juin 1949 à Izagre, religieuse
espagnole des Soeurs Augustines Missionnaires et Sœur Caridad Alvarez
Martin : née le 9 mai 1933 à Santa Cruz de la Salceda, religieuse
espagnole des Soeurs Augustines Missionnaires,
Le 27 décembre 1994 à Tizi Ouzou
: quatre Pères blancs, parmi lesquels trois prêtres de nationalité française,
le Père Jean
Chevillard, né le 27 août 1925 à Angers, le Père Alain Dieulangard, né
le 21 mai 1919 à Saint-Brieuc, et le Père Christian Chessel, né
le 27 octobre 1958 à Digne, et un Belge, le Père Charles Deckers, né le
26 décembre 1924 à Anvers.
Le 3 septembre 1995 à Belouizdad
: Sœur
Angèle-Marie Littlejohn, née le 22 novembre 1933 à Tunis, religieuse
française des Soeurs missionnaires de Notre-Dame-des-Apôtres, et Sœur
Bibiane Leclercq, née le 8 janvier 1930 à Gazeran, religieuse
française des Soeurs missionnaires de Notre-Dame-des-Apôtres.
Le 10 novembre 1995 à Alger : Sœur
Odette Prévost : née le 17 juillet 1932 à Oger, religieuse française
des Petites Soeurs du Sacré-Coeur.
Le 21 mai 1996 vers Médéa, sept
moines de Tibhirine (les deux autres frères de la communauté avaient échappé à
l'enlèvement):
Frère Christian de Chergé :
né le 18 janvier 1937 à Colmar, prêtre cistercien français, prieur de la
communauté depuis 1984, moine depuis 1969, en Algérie depuis 1971,
Frère Luc Dochier : né
le 31 janvier 1914 à Bourg-de-Péage, religieux cistercien français, moine
depuis 1941, en Algérie depuis août 1946. Médecin, il est présent cinquante ans
à Tibhirine, il a soigné tout le monde gratuitement, sans distinction,
Frère Christophe Lebreton :
né le 11 octobre 1950 à Blois, prêtre cistercien français, moine depuis
1974, en Algérie depuis 1987,
Frère Michel Fleury : né
le 21 mai 1944 à Sainte-Anne-sur-Brivet, religieux cistercien français,
moine depuis 1981, en Algérie depuis 1985. Membre de l'Institut du Prado, il
était le cuisinier de la communauté,
Frère Bruno Lemarchand: né
le 1er mars 1930 à Saint-Maixent l'École, prêtre cistercien français,
moine depuis 1981, en Algérie et au Maroc depuis 1989,
Frère Célestin Ringeard : né
le 27 mars 1933 à Touvois, prêtre cistercien français, moine depuis 1983, en
Algérie depuis 1987,
et Frère Paul Favre-Miville : né
le 17 avril 1939 à Vinzier, religieux cistercien français, moine depuis
1984, en Algérie depuis 1989. Il était chargé du système d'irrigation du
potager du monastère.
Le 1er août 1996 : Mgr
Pierre Claverie : né le 8 mai 1938 à Alger, prêtre dominicain, évêque
d’Oran depuis 1981.
Le Pape reconnait les martyres de Mgr
Pierre Claverie et des moines de Tibhirine
Ce vendredi 26 janvier, le Pape François a
autorisé la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer les décrets de
béatification des 19 martyrs d’Algérie.
Delphine Allaire – Cité du
Vatican
C’est au cours d’une audience avec le cardinal Angelo Amato, préfet de la
Congrégation pour les Causes des Saints, le 26 janvier, que le Pape François a
donné son accord pour la promulgation des décrets de béatification.
L’évêque d’Oran de 1981 à 1996, Mgr Pierre Claverie, six religieuses et onze
moines, dont les sept cisterciens de Tibhirine, voient donc leur martyre
reconnu par l’Église catholique, 21 ans après leur assassinat. Leur cause de
béatification avait, elle, été ouverte en 2006 à Alger.
Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran depuis octobre 1981, avait été assassiné le
1er août 1996, à 58 ans, dans l’explosion d’une bombe déposée devant son
évêché.
L’attentat était intervenu peu
après la visite en Algérie du ministre français des affaires étrangères, Hervé
de Charette, qui s’était rendu sur les tombes des sept moines français de
Tibhirine.
Les sept moines cisterciens de
Tibhirine, eux, avaient été enlevés en mars 1996 dans leur monastère de
Notre-Dame de l’Atlas. Leur mort avait été annoncé plusieurs semaines plus
tard, par un communiqué du Groupe islamique armé (GIA). Seules les têtes des
moines avaient ensuite été retrouvées, le 30 mai 1996, au bord d’une route, non
loin du monastère.
Depuis vingt ans, trois thèses sont
régulièrement avancées pour expliquer la mort des frères: celle d’une bavure de
l’armée algérienne, d’une manipulation des services secrets algériens, ou celle
d’un acte atroce perpétré par les groupes islamistes armés qui semaient la
terreur en Algérie dans les années 1990.
En septembre 2017, le Pape
s’était déjà montré très sensible à la signification du sacrifice de l’ancien
évêque d’Oran et de ses 18 compagnons. Mgr Paul Desfarges, archevêque d’Alger,
accompagné de l’évêque d’Oran, Mgr Jean Paul Vesco et du père Thomas Georgeon,
postulateur de la cause en béatification de ces martyrs, avaient été reçus par
le Pape François.
Sujets
·
ALGÉRIE
27 janvier
2018, 10:41
SOURCE : https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2018-09/martyrs-algerie-claverie-tibhirine.html
Algérie: à Oran, béatification des 19 martyrs catholiques le 8 décembre 2018
Monastère trappiste de Tibhirine en
Algérie, près de Médéa
Algérie: à Oran, béatification des 19 martyrs catholiques le 8 décembre 2018
« Ma vie était DONNÉE à Dieu et à
ce pays » (p.Christian de Chergé)
La béatification des 19 martyrs
catholiques d’Algérie sera célébrée à Oran, à Notre-Dame de Santa Cruz, le 8
décembre prochain et la célébration sera présidée par le cardinal Giovanni
Angelo Becciu, Préfet de la Congrégation des causes des saints, annoncent les
évêques catholiques d’Algérie, ce 14 septembre 2018, avec en exergue cette
phrase de l’un des moines trappistes de Notre-Dame de l’Atlas.
Le pape François a ouvert la voie
à la béatification des sept moines et de douze autres religieux et religieuses
tués en Algérie entre 1994 et 1996 dont, justement, l’ancien évêque d’Oran,
Pierre Claverie, dominicain, en reconnaissant leur « martyre », le 26
janvier 2016. D’où le choix de son ancien diocèse pour la
béatification.
Le nom espagnol de Santa Cruz –
Sainte Croix – rappelle la présence historique d’une communauté espagnole
importante à Oran. Et l’annonce est faite en ce jour de la Croix Glorieuse.
Le gouvernement algérien avait
donné son feu vert en avril dernier.
Sur ces 19 martyrs, 16 sont
Français, dont Mgr Claverie, deux sont des religieuses Espagnoles et un
missionnaire est Belge:
-un frère mariste, Henri Vergès et
sœur Paul-Hélène Saint-Raymond, des petites Sœurs de l’Assomption, assassinés
le 8 mai 1994 à Alger;
-soeur Esther Paniagua
Alonso, et soeur Caridad Álvarez Martín, religieuses espagnoles
des Sœurs Augustines Missionnaires, tuées le 23 octobre 1994 à Babael
Oued;
-quatre pères blancs – trois
Français et un Belge -, assassinés à Tizi Ouzou, le 27 décembre 1994: Jean
Chevillard, Charles Deckers, Alain Dieulangard et Christian Chessel;
-le 3 septembre 1995 sont
assassinées deux sœurs missionnaires de Notre-Dame des Apôtres: Angèle-Marie
Littlejohn et Bibiane Leclercq;
-le 10 novembre 1995, sœur Odette
Prévost, des petites Sœurs du Sacré-Cœur, est tuée à Alger.
Les moines de Tibhirine
sont Christian de Chergé, Luc Dochier, Christophe
Lebreton, Michel Fleury, Bruno Lemarchand, Célestin
Ringeard, Paul Favre-Miville.
Voici le communiqué des évêques.
« J’aimerais
que ma communauté, mon Église, ma famille, se souviennent que ma vie était
DONNÉE à Dieu et à ce pays. » Testament du Père Christian de Chergé.
Communiqué
des évêques d’Algérie
La célébration de la béatification
de Monseigneur Claverie et de ses 18 compagnons aura lieu le samedi 8 décembre
2018, Solennité mariale, au sanctuaire de Notre-Dame de Santa Cruz d’Oran.
C’est avec grande joie que nous
vous communiquons cette bonne nouvelle pour notre Eglised’Algérie.
Nous exprimons notre
reconnaissance au Père Thomas Georgeon ocso, postulateur de la cause. C’est
lui, avec d’autres – dont le frère Giovani Bigotto (+), mariste -, qui a mené à
bien tout le travail qui a permis d’en arriver là.
Il nous reste quelques semaines
pour nous préparer à cette célébration, nous remémorer toute la vie et l’œuvre
de nos 19 frères et sœurs en Algérie en faveur des petits, des malades, des
hommes, des femmes et des jeunes algériens.
Le cardinal Angelo Becciu, Préfet
de la Congrégation des causes des saints, a été désigné par le pape François
pour être son Envoyé.
Monseigneur Pierre Claverie, Frère
Henri Vergès, Soeur Paul-Hélène Saint-Raymond, Sœur Esther Paniagua Alonso,
Sœur Caridad Álvarez Martín, Père Jean Chevillard, Père Alain Dieulangard, Père
Charles Deckers, Père Christian Chessel, Sœur Angèle-Marie Littlejohn, Sœur
Bibiane Leclercq, Sœur Odette Prévost, Frère Luc Dochier, Frère Christian de
Chergé, Frère Christophe Lebreton, Frère Michel Fleury, Frère Bruno Lemarchand,
Frère Célestin Ringeard, Frère Paul Favre-Miville nous sont donnés comme
intercesseurs et modèles de vie chrétienne, d’amitié et de fraternité, de
rencontre et de dialogue. Que leur exemple nous aide dans notre vie
d’aujourd’hui.
Depuis l’Algérie, leur
béatification sera pour l’Église et pour le monde, un élan et un appel pour
bâtir ensemble un monde de paix et de fraternité.
+ Paul Desfarges, Archevêque
d’Alger
+ Jean-Paul Vesco, Évêque d’Oran
+ John Mac William, Évêque de
Laghouat-Ghardaia
1.
Jean-Marie
Jehl, Administrateur Apostolique de Constantine et Hippone
Mercredi 12 septembre 2018
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/algerie-a-oran-beatification-des-19-martyrs-catholiques-le-8-decembre-2018/
Ordinary Trappist martyrs in Algeria
gave extraordinary witness
Portraits des Frères Moines de Tibhirine assassinés en 1996.
Oratoire du prieuré Notre-Dame de l'Atlas, Midelt, Maroc.
Ordinary Trappist martyrs in Algeria
gave extraordinary witness
VATICAN – After Islamic
terrorists stormed the Algerian monastery he called home, Trappist Father
Christian de Cherge felt compelled to put pen to paper and write down his
testament.
Father de Cherge, prior of the
Monastery of Notre Dame de l'Atlas, said he held no ill will to those who would
eventually kill him. In his letter, written between Dec. 1, 1993, and Jan. 1,
1994, he said he knew extremists in the country followed a "caricature of
Islam" and urged his loved ones to not confuse Muslim "religious
tradition with the all-or-nothingness of the extremists."
"I do not see how I could rejoice that this people that I love should be globally blamed for my murder," the Trappist monk wrote.
The sense of impending doom felt by Father de Cherge would prove correct when he and six of his fellow Trappists – Fathers Christophe, Bruno and Celestin as well as Brothers Luc, Michel and Paul – were murdered in 1996 by members of the Armed Islamic Group in Tibhirine, Algeria.
More than 20 years after their martyrdom, the seven Trappist monks will be beatified along with 12 of their fellow martyrs who were killed between 1993 and 1996, while Algeria was locked in a 10-year armed conflict between government forces and extremist Islamic rebel groups.
Cardinal Angelo Becciu, prefect of the Congregation for Saints' Causes, will preside over the Dec. 8 Mass and beatification for the six women and 13 men in Oran, Algeria.
In anticipation of their long-awaited canonization, the Vatican publishing house, Libreria Editrice Vaticana, presented a new book on the lives of the Trappist martyrs: "Simply Christians: The Life and Message of the Blessed Martyrs of Tibhirine."
The book, written by Trappist Father Thomas Georgeon, postulator of the monks' canonization cause, and Francois Vayne, communications director for the Knights of the Holy Sepulchre, details the lives of the monks before their martyrdom.
In a video message shown during presentation of the new book Nov. 19, Father Georgeon said that while the church will formally recognize the sanctity of the seven Trappist martyrs, St. John Paul II recognized their holiness soon after their death.
Father Georgeon said the book's cover features a picture of a mosaic located in the Vatican's Redemptoris Mater Chapel: it pictures Father de Cherge, flanked by two martyrs of the church. He said he asked Jesuit Father Marko Rupnik, who designed the mosaic, how the Trappist monk was included in the final design.
Father Georgeon recalled Father Rupnik "told me that he met the Holy Father (St. John Paul) to present the project, but there were doubts of including Father Christian only three years after his death. The canonical process of his beatification had not begun."
"The Holy Father gave him a big pat on the back and told him, 'This monk must absolutely be included in the mosaic. You will see that he will obtain great graces for us.' It was a prophetic word from St. John Paul II, who was the first to spread the monks' reputation of holiness," the postulator said.
Vayne, who was born and raised in Algeria until his teens, told journalists the memory of his martyred friends continues to move him. He recalled often visiting the Tibhirine monastery, which "was the lung of the diocese."
Through their work in helping others and their witness in staying with their people despite the risks, the monks are a testament to the brotherhood that exists between Christians and Muslims, Vayne said.
Just as Pope Francis said that martyred Christians of different denominations share "an ecumenism of blood, we can also speak of a Muslim-Christian interreligious brotherhood of blood," Vayne said.
Cardinal Becciu, who wrote the book's preface, told Catholic News Service that the example of the Trappist martyrs teaches Christians today to be "strong, courageous, faithful and coherent" in the face of persecution and to give "themselves to the cross, even though going to the cross brings extreme consequences."
Recalling Father de Cherge's final testament, Cardinal Becciu said the martyred prior knew until the day he died how to distinguish between "the Islam that he knew and he experienced" and the beliefs of extremists who "betrayed Islam in its essence."
"He knew an Islam that was tolerant and, in being in contact with (Muslims), he saw them as respectful, friendly people who needed help. They were ready to help and receive (the monks) in their homes. So, he couldn't react by saying, 'All Muslims are that way' and give a global judgement," Cardinal Becciu told CNS.
Franciscan Father Giulio Cesareo, editorial director of the Vatican publishing house, said the lives of the Trappist martyrs detailed in the book also dispel the myth that the path to holiness is lived only by "people who do extraordinary things, who do a lot of penance, work so many miracles or who are out of the ordinary."
Although the monastic experience is something that not all Christians live, the Trappist martyrs "gave of themselves in what did" through their daily activities, which ranged from blacksmithing to providing medical care for their Algerian neighbors," Father Cesareo told CNS.
"This is a great message for all of us because, in the end, we think that saints are far away," he said. "Instead, we are all saints in the measure in which we live within this logic of giving ourselves (to others)."
"I do not see how I could rejoice that this people that I love should be globally blamed for my murder," the Trappist monk wrote.
The sense of impending doom felt by Father de Cherge would prove correct when he and six of his fellow Trappists – Fathers Christophe, Bruno and Celestin as well as Brothers Luc, Michel and Paul – were murdered in 1996 by members of the Armed Islamic Group in Tibhirine, Algeria.
More than 20 years after their martyrdom, the seven Trappist monks will be beatified along with 12 of their fellow martyrs who were killed between 1993 and 1996, while Algeria was locked in a 10-year armed conflict between government forces and extremist Islamic rebel groups.
Cardinal Angelo Becciu, prefect of the Congregation for Saints' Causes, will preside over the Dec. 8 Mass and beatification for the six women and 13 men in Oran, Algeria.
In anticipation of their long-awaited canonization, the Vatican publishing house, Libreria Editrice Vaticana, presented a new book on the lives of the Trappist martyrs: "Simply Christians: The Life and Message of the Blessed Martyrs of Tibhirine."
The book, written by Trappist Father Thomas Georgeon, postulator of the monks' canonization cause, and Francois Vayne, communications director for the Knights of the Holy Sepulchre, details the lives of the monks before their martyrdom.
In a video message shown during presentation of the new book Nov. 19, Father Georgeon said that while the church will formally recognize the sanctity of the seven Trappist martyrs, St. John Paul II recognized their holiness soon after their death.
Father Georgeon said the book's cover features a picture of a mosaic located in the Vatican's Redemptoris Mater Chapel: it pictures Father de Cherge, flanked by two martyrs of the church. He said he asked Jesuit Father Marko Rupnik, who designed the mosaic, how the Trappist monk was included in the final design.
Father Georgeon recalled Father Rupnik "told me that he met the Holy Father (St. John Paul) to present the project, but there were doubts of including Father Christian only three years after his death. The canonical process of his beatification had not begun."
"The Holy Father gave him a big pat on the back and told him, 'This monk must absolutely be included in the mosaic. You will see that he will obtain great graces for us.' It was a prophetic word from St. John Paul II, who was the first to spread the monks' reputation of holiness," the postulator said.
Vayne, who was born and raised in Algeria until his teens, told journalists the memory of his martyred friends continues to move him. He recalled often visiting the Tibhirine monastery, which "was the lung of the diocese."
Through their work in helping others and their witness in staying with their people despite the risks, the monks are a testament to the brotherhood that exists between Christians and Muslims, Vayne said.
Just as Pope Francis said that martyred Christians of different denominations share "an ecumenism of blood, we can also speak of a Muslim-Christian interreligious brotherhood of blood," Vayne said.
Cardinal Becciu, who wrote the book's preface, told Catholic News Service that the example of the Trappist martyrs teaches Christians today to be "strong, courageous, faithful and coherent" in the face of persecution and to give "themselves to the cross, even though going to the cross brings extreme consequences."
Recalling Father de Cherge's final testament, Cardinal Becciu said the martyred prior knew until the day he died how to distinguish between "the Islam that he knew and he experienced" and the beliefs of extremists who "betrayed Islam in its essence."
"He knew an Islam that was tolerant and, in being in contact with (Muslims), he saw them as respectful, friendly people who needed help. They were ready to help and receive (the monks) in their homes. So, he couldn't react by saying, 'All Muslims are that way' and give a global judgement," Cardinal Becciu told CNS.
Franciscan Father Giulio Cesareo, editorial director of the Vatican publishing house, said the lives of the Trappist martyrs detailed in the book also dispel the myth that the path to holiness is lived only by "people who do extraordinary things, who do a lot of penance, work so many miracles or who are out of the ordinary."
Although the monastic experience is something that not all Christians live, the Trappist martyrs "gave of themselves in what did" through their daily activities, which ranged from blacksmithing to providing medical care for their Algerian neighbors," Father Cesareo told CNS.
"This is a great message for all of us because, in the end, we think that saints are far away," he said. "Instead, we are all saints in the measure in which we live within this logic of giving ourselves (to others)."
Promulgation of Decrees of the Congregation for the
Causes of Saints, 27.01.2018
Yesterday, 26 January, the Holy Father Francis
received in audience His Eminence Cardinal Angelo Amato, S.D.B., prefect of the
Congregation for the Causes of Saints. During the audience, the Supreme Pontiff
authorized the same Congregation to promulgate the Decrees regarding:
- the miracle, attributed to the intercession of
Blessed Nazaria Ignacia March Mesa (in religion: Nazaria Ignacia of Saint
Teresa of Jesus), founder of the Congregation of the Missionary Crusaders of
the Church; born in Madrid, Spain on 10 January 1889 and died in Buenos Aires,
Argentina on 6 July 1943;
- the miracle, attributed to the intercession of
the Venerable Servant of God Alphonse-Marie Eppinger (née: Elisabeth), founder
of the Congregation of the Sisters of the Holy Redeemer; born in Niederbronn,
France on 9 September and 1814 died there on 31 July 1867;
- the miracle, attributed to the intercession of
the Venerable Servant of God Clelia Merloni, founder of the Institute of the
Apostles of the Sacred Heart of Jesus; born on 10 March 1861 in Forlì, Italy
and died on 21 November 1930 in Rome;
- the miracle, attributed to the intercession of
the Venerable Servant of God Maria Crocefissa dell’Amore Divino (née: Maria
Gargani), founder of the Apostles of the Sacred Heart; born on 23 December 1892
I Morra Irpino, now Morra De Sanctis, Italy and died on 23 May 1973 in Naples,
Italy;
- the martyrdom of the Servants of God Pierre-Lucien
Claverie, of the Order of Preachers, Bishop of Oran, and 18 companions, men and
women religious, killed in hatred of the Faith in Algeria from 1994 to 1996;
- the martyrdom of the Servant of God Veronica
Antal, layperson, of the Franciscan Secular Order; born on 7 December 1935 in
Nisiporeşti, Romania and killed in hatred of the Faith on 24 August 1958 in
Hălăuceşti, Romania;
- the heroic virtues of the Servant of God Ambrosio
Grittani, diocesan priest and founder of the Oblates of Saint Benedict Joseph
Labre; born in Ceglie del Campo, Italy on 11 October 1907 and died on 30 April
1951 in Molfetta, Italy;
- the heroic virtues of the Servant of God
Anne-Marie Madeleine Delbrêl, layperson; born in Mussidan, France on 24 October
1904 and died in Ivry-sur-Seine, France on 13 October 1964.
Cimetière du monastère de Tibhirine
en Algérie où sont enterré les sept moines assassinés en 1996.
Beati 7
Martiri Trappisti di Tibhirine Beatificati nel 2018
+ Médéa, Algeria, 21 maggio 1996
Nella
notte tra il 26 e il 27 marzo del 1996, il priore del monastero di Nostra
Signora dell’Atlante a Tibhirine in Algeria, padre Christian de Chergé, venne
rapito assieme a sei monaci. In precedenza, dopo un lungo discernimento seguito
a una prima visita di alcuni uomini armati, i monaci avevano scelto di restare,
per non abbandonare il popolo algerino e per restare fedeli al voto di
stabilità previsto dal loro Ordine. Un comunicato del Gruppo Islamico Armato
(GIA), datato 21 maggio 1996, annunciò la loro uccisione. I sette monaci sono
stati inseriti nella causa che contava in tutto diciannove martiri uccisi in
Algeria tra il 1994 e il 1996. La loro beatificazione è stata celebrata nella
basilica di Nostra Signora di Santa Cruz a Orano, l’8 dicembre 2018, sotto il
pontificato di papa Francesco. I resti mortali dei sette monaci (vennero
ritrovate solo le teste) sono venerati nel cimitero del monastero di Nostra
Signora dell’Atlante. La loro memoria liturgica è stata fissata all’8 maggio,
data della nascita al Cielo di fratel Henri Vergès e di suor Paul-Hélène
Saint-Raymond, i primi uccisi tra i diciannove martiri.
I Trappisti in
Algeria
La presenza in Algeria dei monaci Cistercensi della Stretta Osservanza, detti
anche Trappisti, rimonta al 1843, tredici anni dopo la conquista del Paese e
l’annessione alla Francia metropolitana.
Dodici monaci, provenienti dall’abbazia di Aiguebelle, si stabilirono a
Staouéli, a nord-est di Algeri. Tuttavia, lo scarso rendimento del terreno,
unitamente alla legge che sanciva la separazione tra Chiesa e Stato in Francia,
li obbligò a tornare in Europa nel 1904. Fino al 1938 risedettero nell’abbazia
di Maguzzano, vicino Brescia.
Nel 1934 iniziò la nuova vita della comunità intitolata a Nostra Signora
dell’Atlante, o Notre Dame de l’Atlas (l’Atlante è la catena montuosa più
imponente dell’Algeria), che, dopo varie vicissitudini, si stabilì a Tibhirine.
Il monastero affrontò la situazione che si venne a creare con le guerre
d’indipendenza, che portarono alla creazione dell’Algeria come Stato a sé, ma
rischiò in pari tempo di chiudere, a causa dell’età avanzata di gran parte dei
monaci. Nel Capitolo Generale del 1964, infatti, era stato deciso che, se
qualche altro monastero dell’Ordine non avesse voluto rilevare Nostra Signora
dell’Atlante, avrebbe dovuto chiudere.
Grazie all’opposizione di monsignor Louis-Etienne Duval, vescovo di Algeri, la
chiusura fu rinviata. L’arrivo di altri religiosi, soprattutto dai monasteri di
Tamié e Aiguebelle, concretizzò la speranza del vescovo: il deserto sarebbe
tornato a fiorire.
La comunità nei primi anni ‘90
Quando l’Algeria aveva cominciato a vivere i suoi “anni neri”, in cui le forze
islamiste avevano preso il potere, la comunità di Tibhirine era così composta:
padre Christian de Chergé, priore dal 1984; padre Christophe Lebreton, maestro
dei novizi e cantore; fratel Luc Dochier, addetto alla cucina e al dispensario
annesso al monastero; fratel Paul Favre-Miville, foresterario; padre Célestin
Ringeard, organista e cantore; fratel Michel Fleury, lettore e aiutante in
cucina; padre Amedée Noto; padre Jean-Pierre Schumacher.
Secondo la loro Regola, alternavano le ore di preghiera comunitaria a vari
servizi. Qualcuno lavorava nell’orto, qualcun altro curava i malati, qualcun
altro ancora accoglieva i visitatori che cercassero pace e ristoro, o anche
solo una parola di conforto.
Le prime minacce
La vita dei monaci venne turbata quando le notizie di aggressioni e uccisioni
cominciarono a moltiplicarsi. Il 14 dicembre 1993, a Tamesguida, vennero
sgozzati dodici croati cristiani. I monaci li conoscevano perché venivano da
loro a celebrare la Pasqua. L’accaduto seguiva di due settimane l’ultimatum
lanciato dal Gruppo Islamico Armato (GIA), che aveva preso il potere: tutti gli
stranieri dovevano lasciare l’Algeria, pena la morte.
La notte del 24 dicembre 1993, alcuni uomini armati si presentarono alla porta
del monastero e domandarono di vedere il superiore. Fratel Paul, che aveva
aperto, andò a cercare padre Christian, il quale parlò col capo del gruppetto,
Sayah Attiyah.
Le condizioni da lui poste, ovvero che i monaci dessero loro dei soldi, che il
loro medico, ovvero fratel Luc, venisse a curare i loro malati e che dessero
anche delle medicine, non vennero accettate tutte dal priore, che comunque
riferì che avrebbero potuto venire al dispensario del monastero. Fece poi
notare all’uomo che stavano per celebrare la nascita del Principe della Pace,
ovvero il Natale di Gesù. Gli armati si allontanarono, dopo aver chiesto una
parola d’ordine e aver minacciato di tornare.
La preparazione alla morte
I monaci erano salvi, ma non al sicuro. Si sentivano come presi tra due fuochi:
da una parte quelli che chiamavano “fratelli della montagna”, ovvero gli
islamisti, e i “fratelli della pianura”, ovvero i militari e le forze di
sicurezza dell’esercito algerino.
Ciascuno di essi, a modo proprio, si preparò alla morte. Dopo un lungo
discernimento, guidato da padre Christian, accettarono di restare, per non
abbandonare gli algerini, di cui si sentivano profondamente fratelli. Questo
per loro era strettamente collegato al voto di stabilità, tipico dell’Ordine
trappista.
I monaci furono poi raggiunti da padre Bruno Lemarchand, superiore del
monastero annesso di Fès, arrivato per l’elezione del nuovo priore, prevista
per il 31 marzo 1996.
Il rapimento e il martirio
Nella notte tra il 26 e il 27 marzo 1996, vennero rapiti sei monaci, compreso
il priore ed esclusi padre Amedée, padre Jean-Pierre e un ospite del monastero.
Dopo un mese, un comunicato del Gruppo Islamico Armato (GIA) riferì che i
rapiti erano ancora vivi, ma conteneva la minaccia di sgozzarli se non fossero
stati liberati alcuni terroristi detenuti.
Il 30 aprile venne consegnata all’ambasciata di Francia ad Algeri
un’audiocassetta, sulla quale erano registrate le voci dei sette monaci. Non ci
furono altre notizie fino al 23 maggio: un ulteriore comunicato, il numero 44,
datato 21 maggio, riferì che ai monaci era stata tagliata la gola.
Il 30 maggio le loro spoglie vennero ritrovate sul ciglio della strada per
Médéa. Si trattava, però, solo delle teste: i corpi rimasero introvabili. Le
esequie dei sette monaci si svolsero il 2 giugno 1996 nella basilica di Nostra
Signora d’Africa ad Algeri, insieme a quelle del cardinal Léon-Étienne Duval,
arcivescovo emerito di Algeri, morto per cause naturali. I resti mortali dei
monaci vennero sepolti nel cimitero monastico di Tibhirine.
Fama di santità e prime fasi della causa di beatificazione e
canonizzazione
Il 29 maggio 1996 il quotidiano francese “La Croix” pubblicò il testamento
spirituale di padre Christian, d’accordo con i suoi familiari. Col tempo,
divenne uno dei testi più famosi e citati della spiritualità del Novecento
cattolico. Vennero poi pubblicati gli scritti anche degli altri monaci, specie
gli appunti personali di fratel Luc e il diario, con le poesie, di padre
Christophe.
Già nel 2000 si prospettò l’avvio della loro causa di beatificazione e
canonizzazione, ma erano passati quattro anni dalla loro morte, mentre le
normative canoniche prevedevano che ne trascorressero almeno cinque. Fu però
scelto che la causa venisse compresa in quella che contava in tutto diciannove
religiosi, tutti uccisi in Algeria dal 1994 al 1996, l’ultimo dei quali fu il
vescovo di Orano, monsignor Pierre-Lucien Claverie.
La causa, denominata quindi “Pierre Claverie e diciotto compagni”, si è quindi
svolta presso la diocesi di Orano a partire dal 5 ottobre 2007. In precedenza,
il 5 luglio 2006, era stato ottenuto il trasferimento dal Tribunale
ecclesiastico di competenza per i Servi di Dio morti nel territorio della
diocesi di Algeri. La Santa Sede aveva invece rilasciato il nulla osta il 31
marzo 2007.
Il film «Uomini di Dio» e le altre opere artistiche
La vicenda dei sette monaci di Tibhirine, intanto, era diventata il soggetto
per un film. «Uomini di Dio» (in originale «Des hommes et des dieux», «Uomini e
dèi»), diretto da Xavier Beauvois e realizzato da professionisti, uscì nel 2010
in molti Paesi del mondo, ottenendo un notevole successo di pubblico e di
critica.
Oltre al film, hanno cominciato a essere realizzati monumenti, cappelle,
targhe, altari, stele, vetrate, dipinti, sculture, libri d’arte, opere
musicali, di teatro, poesie e mostre in molte parti del mondo, specie in
Francia e nei luoghi di presenza dei Trappisti.
Il riconoscimento del martirio e la beatificazione
La conclusione dell’inchiesta diocesana si è svolta nell’ottobre 2012. Gli atti
dell’inchiesta sono stati convalidati il 15 febbraio 2013. La “Positio super
martyrio” è stata presentata nel luglio 2016.
I Consultori teologi della Congregazione delle Cause dei Santi hanno esaminato
la “Positio” il 30 maggio 2017, mentre i cardinali e i vescovi membri della
stessa Congregazione hanno emesso il loro parere positivo il 16 gennaio 2018.
Dieci giorni dopo, il 26 gennaio, ricevendo in udienza il cardinal Angelo
Amato, Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi, papa Francesco ha
autorizzato la promulgazione del decreto con cui monsignor Claverie e i suoi
diciotto compagni potevano essere dichiarati martiri.
Il rito della beatificazione si è svolto l’8 dicembre 2018 a Orano, nella
basilica di Nostra Signora di Santa Cruz (Santa Cruz è un quartiere di Orano,
fondato da immigrati spagnoli). A presiederlo come inviato del Santo Padre, il
cardinal Giovanni Angelo Becciu, successore del cardinal Amato come Prefetto
della Congregazione delle Cause dei Santi.
La memoria liturgica dei diciannove Beati, compresi i sette monaci, è stata
fissata all’8 maggio, data della nascita al Cielo di fratel Henri Vergès e di
suor Paul-Hélène Saint-Raymond, i primi che furono uccisi.
Il monastero di Tibhirine oggi
Nel 2001 i Trappisti lasciarono il monastero di Tibhirine, affidato al
vescovado di Algeri. Si trasferirono in Marocco, dove già avevano la piccola
comunità di Fès e dove padre Christian e gli altri avevano preventivato di
fuggire, per non tornare in Francia, se la situazione fosse peggiorata.
Dal 2001 al 2016 padre Jean-Marie Lassausse, della Mission de France, abitò nel
monastero, collaborando con i vicini algerini nella coltivazione dei terreni
agricoli e accogliendo pellegrini e visitatori. Dal 15 agosto 2016 si è
insediata una piccola comunità del movimento Chemin Neuf, che continua la
stessa missione.
Le singole schede
Contrariamente all’uso di questo sito, nel corpo del testo delle singole schede
anche i nomi religiosi (per quelli che hanno cambiato il nome di Battesimo)
sono stati lasciati in francese, non italianizzati, perché i singoli Beati sono
più noti in questo modo.
97740 - Christian de Chergé, sacerdote, 59 anni
97741 - Luc (Paul) Dochier, religioso, 82 anni
97742 - Christophe Lebreton, sacerdote, 45 anni
97743 - Bruno (Christian) Lemarchand, sacerdote, 66 anni
97744 - Michel Fleury, religioso, 52 anni
97745 - Célestin Ringeard, sacerdote, 62 anni
97746 - Paul Favre-Miville, religioso, 57 anni
Autore: Emilia Flocchini
Promulgazione di Decreti della Congregazione delle
Cause dei Santi, 27.01.2018
Ieri, 26 gennaio, il Santo Padre
Francesco ha ricevuto in udienza Sua Eminenza Rev.ma il Card. Angelo Amato,
S.D.B., Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi. Durante l’Udienza,
il Sommo Pontefice ha autorizzato la medesima Congregazione a promulgare i
Decreti riguardanti:
- il miracolo, attribuito all’intercessione della
Beata Nazaria Ignazia March Mesa (in religione: Nazaria Ignazia di Santa Teresa
di Gesù), Fondatrice della Congregazione delle Suore Misioneras
Cruzadas de la Iglesia; nata a Madrid (Spagna) il 10 gennaio 1889 e morta a
Buenos Aires (Argentina) il 6 luglio 1943;
- il miracolo, attribuito all’intercessione della
Venerabile Serva di Dio Alfonsa Maria Eppinger (al secolo: Elisabetta),
Fondatrice della Congregazione delle Suore del Santissimo Salvatore; nata a
Niederbronn (Francia) il 9 settembre 1814 e ivi morta il 31 luglio 1867;
- il miracolo, attribuito all’intercessione della
Venerabile Serva di Dio Clelia Merloni, Fondatrice dell’Istituto delle Apostole
del Sacro Cuore di Gesù; nata il 10 marzo 1861 a Forlì (Italia) e morta il 21
novembre 1930 a Roma;
- il miracolo, attribuito all’intercessione della
Venerabile Serva di Dio Maria Crocefissa dell'Amore Divino (al secolo: Maria
Gargani), Fondatrice delle Apostole del Sacro Cuore; nata il 23 dicembre 1892 a
Morra Irpino, oggi Morra De Sanctis (Italia) e morta il 23 maggio 1973 a Napoli
(Italia);
- il martirio dei Servi di Dio Pietro Claverie,
dell’Ordine dei Frati Predicatori, Vescovo di Oran, e 18 Compagni, Religiosi e
Religiose; uccisi, in odio alla Fede, in Algeria dal 1994 al 1996;
- il martirio della Serva di Dio Veronica Antal,
Laica, dell’Ordine Francescano Secolare; nata il 7 dicembre 1935 a Nisiporeşti
(Romania) e uccisa in odio alla Fede il 24 agosto 1958 a Hălăuceşti (Romania);
- le virtù eroiche del Servo di Dio Ambrosio
Grittani, Sacerdote diocesano e Fondatore delle Oblate di San Benedetto
Giuseppe Labre; nato a Ceglie del Campo (Italia) l’11 ottobre 1907 e morto il
30 aprile 1951 a Molfetta (Italia);
- le virtù eroiche della Serva di Dio Anna-Maria
Maddalena Delbrêl, Laica; nata a Mussidan (Francia) il 24 ottobre 1904 e morta
a Ivry-sur-Seine (Francia) il 13 ottobre 1964.
[00153-IT.01]
[B0076-XX.01]
SOURCE : http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2018/01/27/0076/00153.html
Voir aussi : https://www.moines-tibhirine.org/