Portrait
of St. Martin de Porres, c. 17th century, Monastery of Rosa of Santa
Maria in Lima. This portrait was painted during his lifetime or very soon after
his death, hence it is probably the most true to his appearance.
Ritratto
di san Martino de Porres, Monastero di Santa Rosa di Lima, secolo XVII. Il
dipinto fu eseguito durante la sua vita o molto poco dopo la sua morte ed è
perciò probabilmente il ritratto più fedele.
Pintura
anónima existente en el Monasterio de Santa Rosa de las Monjas de Lima
Saint Martin de Porres
Frère dominicain à
Lima (+ 1639)
Fils d'une ancienne
esclave noire péruvienne et d'un noble espagnol castillan qui ne voulut pas le
reconnaître, il supportera, toute sa vie, les humiliations et le mépris que lui
attiraient sa naissance illégitime et le racisme dû à la couleur de sa peau. Dès
son adolescence, il partageait son pain avec plus pauvre que lui dans les rues
de Lima. A 22 ans, il entre comme tertiaire laïc dominicain à Lima, où il
accomplira avec beaucoup de délicatesse et de patience sa charge
d'infirmier. Sa bonté envers les chiens, les chats et même les dindons est
immense, ce qui le rend très populaire auprès des populations indiennes. Un
jour qu'il apprend que son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur
de le vendre comme esclave puisqu'il est le fils d'une ancienne esclave:
"pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté." Ses
journées se passent à recevoir, écouter et aider les pauvres. Ses nuits se
passent en prière. Bientôt, malgré ses ruses de sioux, tous les frères savent
qu'il 'ne faut pas s'étonner des extases de frère Martin' à qui le Seigneur
donne tant de grâces mystiques.
Canonisé en 1962.
Il est un saint très
populaire pour tous ceux qui ressentent qu'on les méprise ou qui souffrent
profondément. (site
des dominicains du Canada)
Au Pérou, non
seulement les frères Dominicains mais tous les croyants ont une grande dévotion
pour St. Martin de Porres.
A lire: Les
"Fioretti" de saint Martin de Porrès, Apôtre de la charité -
Éditions du Cerf, Paris 2006.
"Appelé couramment
'Martin de la charité', patron de la justice sociale, père des malades et des
pauvres, saint Martin de Porrès est un intercesseur hors pair pour tous ceux
qui sont dans le besoin."
Mémoire de saint Martin
de Porrès, religieux dominicain. Né hors mariage à Lima, au Pérou, d'un
chevalier espagnol et d'une mulâtresse, il dut traverser les difficultés
provenant de sa condition de fils illégitime et de sang mêlé, mais dès son
enfance il apprit l'art des médicaments, qu'il exerça ensuite largement, devenu
religieux, en faveur des pauvres, menant une vie dure et humble de pénitence et
de prière, irradiée de charité, jusqu'à sa mort en 1639.
Martyrologe romain
Frère Martin, lui dit son
prieur, vous ne faîtes rien de bon - C'est malheureusement vrai, révérendissime
Père. Malgré tout, permettez-moi de vous offrir tout de même une sélection de
nos meilleurs fruits et spécialités locales. - Volontiers! Somme toute, vous
n'êtes point si mauvais, reconnut le prieur.
Vie de saint Martin par
Molina
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/42/Saint-Martin-de-Porres.html
Saint Martin de Porres
« Celui qui veut
être parmi vous le premier sera votre esclave ». Martin de Porres est
rentré au Couvent des Dominicains et a passé sa vie dans les humbles travaux de
nettoyage puisqu’il ne pouvait professer ses vœux de frère à cause de son
origine ethnique. Son humilité, son obéissance et sa générosité lui ont permis
de rentrer finalement dans l’Ordre et de jouir d’une réputation précoce de
sainteté. Se renommée s’étend à trois continents : l’Afrique, l’Europe et
le Nouveau-Monde, l’Amérique.
VIE
Saint Martin de Porres, également connu comme Fray Balai, est né à Lima le 9 décembre 1579. Il est le fils de Juan de Porres, chevalier espagnol de l’Ordre de Calavatra et d’Ana Velázquez, ancienne esclave panaméenne noire libérée. Juan de Porres se rend à Guayaquil, en Équateur, commandé par le Vice-roi Don García Hurtado de Mendoza et réclame ses deux enfants. Plusieurs années plus tard, Don Juan Porres est nommé Gouverneur au Panamá. Pour cela les enfants, Martin qui a alors onze ans et sa sœur Juana retournent chez leur mère à Lima en 1590. A l’âge de douze ans, Martin devient apprenti barbier et assistant dentiste. La renommée de sa sainteté se répand à travers la ville de Lima par bouche à oreille.
Il rencontre Fray Juan de Lorenzana, un dominicain célèbre en tant que théologien et homme de grandes vertus. Celui-ci invite Martin à rentrer au Couvent de Notre Dame du Rosaire.
Empêché par la loi de devenir religieux à cause de sa couleur et de sa race, Martin de Porres rentre comme membre du Tiers-Ordre ou Donné. Mais il se rend à Dieu et sa vie est marquée par le service, l’humilité, l’obéissance et l’amour sans mesure.
Saint Martin était obsédé par l’appel de Dieu : il voulait "passer inaperçu et être le dernier." Son désir est de suivre Jésus de Nazareth. On lui confie le nettoyage de la maison ; et son balai sera, avec la Croix, le grand compagnon de sa vie.
Il est toujours prêt à servir et assister tout le monde, mais il n’est pas compris de tous. Ainsi, ayant coupé un jour les cheveux d’une étudiante en lui faisant une frange, celle-ci se met très en colère, et, devant le meilleur sourire de Fray Martín, n’hésite pas à l’insulter : chien Métis ! Hypocrite ! Or la réponse demeurait un sourire généreux.
Saint Martin demeure au Couvent pendant deux ans. Son père, qu’il n’a pas vu depuis six ans, lui rend visite. Après avoir discuté avec le provincial, son père et le Conseil du Couvent décident que Fray Martin devienne frère coopérateur.
Le 2 juin 1603 Saint Martin de Porres professe sa consécration à Dieu. Le Père Fernando Aragonés témoigne : « Il s’exerçait dans la charité jour et nuit, en guérissant les malades, et donnant l’aumône aux espagnols, aux indiens et aux noirs. Il soignait et guérissait tout le monde avec un amour singulier ».
La conciergerie du couvent est devenue un refuge de soldats humbles, indiens, métis et noirs. Souvent Fray Martin répétait : il n’y a pas de plus grand plaisir que de se donner aux pauvres ».
Saint Martin de Porres est possédé d’un amour débordant et universel. Sa sœur Juana, en même temps, jouit d’une bonne position sociale, qui lui permet de fournir une ferme qui servira de refuge aux malades et aux pauvres de Saint Martin. Dans la cour, chiens, chats et souris seront accueillis et bien soignés.
Les religieux de la Ville coloniale vont de surprise en surprise. Le Supérieur
lui interdit de réaliser toute action surnaturelle sans son consentement. Un
jour, quand il revint au couvent, un maçon lui cria au secours en tombant de
l’échafaud ; le Saint lui fait signe et court demander la permission de le
secourir au supérieur, qui, avec l’intéressé sont captivés par sa docilité. Sa
vie se termine par la louange de Dieu le 3 novembre 1639.
SPIRITUALITÉ
Le Saint pape Jean XXIII sentait une véritable dévotion pour Saint Martín de Porres qu’il a lui-même canonisé le 6 Mai 1962. De plus, une petite statue d’ivoire représentant le saint ornait la table de son bureau.
Saint Martin de Porres a incarné l’Evangile en sa personne : « Celui
qui s’humilie lui-même sera exalté ». Cet homme qui accordait sa vie avec
l’obscurité de sa peau et qui jouissait en Dieu d’être humilié et rejeté,
devient au cours des siècles un Saint qui rassemble en sa personne les deux
continents : l’Europe et l’Amérique. Saint Martin y est aimé de tous,
invoqué par les riches et les pauvres, les malades et les nécessiteux, par les
hommes de science et par les ignorants. Son image accompagne les voyageurs et
les familles et est vénérée dans les maisons et les hôpitaux, dans les livres
sacrés et dans les manuels d’étude. Cela à cause de son humilité et son
obéissance. Comme l’a dit Jean XXIII, « C’est Martin de la Charité ».
Il n’est pas étonnant qu’il soit Saint Patron des Frères Dominicains
Coopérants, de la guilde des coiffeurs, du personnel de nettoyage public, des
pharmaciens et des infirmiers. Une congrégation sud-africaine l’a aussi pris
comme saint patron : d’où l’ordre des Sœurs Dominicaines de San Martín de
Porres et bien d’autres encore. Tous apprécient que « Fray Balai »
soit leur saint patron et leur modèle de vie.
UN MODÈLE POUR LA
JEUNESSE
• C’est Martin de la Charité
• Il se donne à Dieu et sa vie est réglée par le service, l’humilité, l’obéissance et l’amour sans mesure.
• Passer inaperçu et être le dernier.
• Peu importe la couleur de la peau.
« Fray Balai », Saint patron :
• Des Dominicains
• Des coiffeurs
• Du personnel de nettoyage public
• Des Pharmaciens et des infirmiers
SOURCE : https://dioceseparis.fr/saint-martin-de-porres.html
San
Martín de Porres. Azulejo en la fachada de la capilla de Montserrat. Sevilla,
Andalucía, España.
Saint Martin de Porrès
Religieux du Tiers Ordre de Saint-Dominique
(1569-1639)
Ce Saint naquit à Lima,
dans l'Amérique méridionale. Son père, Don Juan de Porrès, était un conquérant
espagnol, et sa mère, Anna Velasquez, une esclave noire devenue libre. Comme
Martin ressemblait beaucoup à sa mère par sa couleur il devint une cause d'humiliation
pour son père qui l'abandonna à son sort. Son admirable pureté de moeurs, sa
modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus
caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.
A quinze ans, Martin de
Porrès entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Le jeune novice chérissait
tellement l'humilité qu'il accomplissait avec délice les offices les plus
abjects du couvent. Il se regardait et se nommait le plus grand des pécheurs,
baisait à genoux les pieds de ceux qui le chargeaient d'injures et les
suppliait de le fouler à leurs pieds. Son aversion pour les moindres fautes
était implacable. Afin de les éviter sûrement, saint Martin de Porrès ne
cessait de châtier son corps par des jeûnes continuels, des cilices et des chaînes
de fer. Il affectionnait tellement le divin Sauveur que la force de cet amour
surnaturel le fit un jour s'élever de terre, s'envoler vers un crucifix et
baiser la plaie du Coeur de Jésus. Il ne parlait que de Dieu ou avec Dieu et
déversait son trop plein d'amour divin sur tous les hommes, particulièrement
sur les malades et les agonisants. Ce Saint de la charité déploya son
intarissable dévouement dans l'office d'infirmier dont il fut chargé.
Dieu Se plut à honorer
l'éminente charité de Son serviteur en le gratifiant de faveurs
extraordinaires. Saint Martin de Porrès connaissait les secrets des coeurs,
prédisait l'avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts
avec autorité. Il devinait à distance les désirs des malades et se transportait
miraculeusement à leur chevet. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du
Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de
constater la présence subite du Saint près de leur lit. On a vu et entendu
saint Martin de Porrès en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu'il
n'a jamais quitté l'Amérique. Quoiqu'il n'eût point fait d'études religieuses,
l'humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec
tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement
que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.
Sa bonté proverbiale
s'étendait même aux animaux nuisibles. Afin de leur éviter de tomber dans les
pièges meurtriers du frère sacristain qui se plaignait de voir ses étoffes rongées
par les rats et les souris, il rassembla un jour toutes ces petites bêtes, et
déposant son panier par terre, il leur enjoignit de grimper dedans. Lorsque
toutes ces indésirables créatures eurent monté dans sa corbeille, il les
transporta au fond du jardin, leur promettant de les nourrir chaque jour.
Dieu lui révéla d'avance
le jour de sa mort. Le Saint demanda que tous les religieux du couvent soient
présents à ses derniers moments et leur demanda pardon pour toutes les offenses
qu'il avait pu commettre envers eux. Ses frères récitèrent avec émotion le
Symbole des Apôtres; arrivés à cette parole: «Le Verbe S'est fait chair», saint
Martin de Porrès posa doucement le crucifix sur sa poitrine et rendit à Dieu
son âme innocente, le troisième jour de novembre 1639, à l'âge de soixante ans.
Comme durant sa vie, de
nombreux miracles continuèrent de témoigner de son éminente sainteté. Après
avoir examiné et approuvé ces prodiges, le pape Grégoire XVI rangea Martin de
Porrès au nombre des bienheureux, le 19 mars 1836; Jean XXIII lui décerna les
honneurs de la canonisation.
Résumé O.D.M.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_martin_de_porres.html
Imagen
de San Martín de Porres, en la capilla del mismo nombre de la Iglesia de Santo
Domingo, en la Ciudad de México
Saint Martin de Porrès (1579-1639)
Saint Martion de Porrès
(1569-1639) Appelé couramment 'Martin de la charité', patron de la justice
sociale, père des malades et des pauvres, saint Martin de Porrès est un
intercesseur hors pair pour toutes les personnes qui sont dans le besoin.
Le trois novembre,
l’Église fait mémoire dans sa liturgie de saint Martin de Porrès.
Martin de Porrès naquit
le 9 décembre 1579 à Lima, au Pérou. Fils naturel d’un chevalier espagnol, il
avait la peau noire comme sa maman. Son père, au début, ne voulut pas le
reconnaître. En 1594, il entra au couvent dominicain de Lima où il accomplit
les tâches les plus humbles comme celle de nettoyer les salles de toilettes.
Frère Martin y exerça les
fonctions d’infirmier et puisa dans la prière des forces qui firent de lui un
catéchiste de grande qualité. Sa bonté envers les chiens, les chats et autres
animaux était immense, ce qui le rendit très populaire auprès des populations indiennes.
Aussi est-il souvent représenté en compagnie d’animaux et tenant un balais à la
main pour rappeler les services les plus humbles qu’il accomplissait au
monastère. Il mourut à Lima le 3 novembre 1639. Martin de Porrès a été béatifié
par le pape Grégoire XVI le 29 octobre 1837 et canonisé par le pape Jean XXIII
le 16 mai 1962.
HOMÉLIE DE JEAN XXIII À
LA CANONISATION DE SAINT MARTIN DE PORRÈS
(16 MAI 1962)
Martin de Porrès nous
montre par les exemples de sa vie que nous pouvons obtenir le salut et la
sainteté par le chemin que le Christ Jésus nous a montré ; cela à condition que
d’abord nous aimions Dieu de toute notre âme et de tout notre esprit. et
ensuite que nous aimions nos proches comme nous-mêmes.
Il était convaincu que le
Christ Jésus a souffert pour nous et qu’il a porté nos péchés dans son corps
sur la croix. Aussi a-t-il eu un amour tout spécial pour le crucifié. Quand il
contemplait ses douloureuses blessures, il ne pouvait s’empêcher de pleurer
abondamment. Il avait également un amour très particulier pour le Saint
Sacrement de l’Eucharistie ; très souvent, caché dans la sacristie de l’église.
il l’adorait pendant des heures et il désirait s’en nourrir le plus fréquemment
possible.
Dans une obéissance
parfaite aux invitations du divin Maître, il entourait ses frères d’une extrême
charité, jaillie d’une foi sans mélange et d’un coeur très humble. Il aimait
les hommes parce qu’il les considérait vraiment comme les fils de Dieu et comme
ses frères; mieux encore, il les aimait plus que lui-même parce que. dans son
humilité, il les estimait tous plus justes et meilleurs que lui.
Il excusait les fautes
des autres; il pardonnait les plus violentes injures parce qu’il avait la
conviction de mériter, à cause de ses péchés, les châtiments les plus sévères.
Il faisait tous ses efforts pour ramener les coupables à une vie honnête. Il
assistait les malades avec bonté. Aux plus pauvres il fournissait nourriture,
vêtements, remèdes. Aux paysans et aux hommes de couleur, noirs ou métis,
considérés alors comme une masse d’esclaves méprisables, il apportait le
réconfort de tous les secours et de toutes les attentions dont il était
capable. C’est au point qu’il mérita d’être appelé couramment « Martin de la
charité».
Ce saint qui, par ses
paroles, ses exemples et ses vertus a tellement attiré les hommes vers la vie
chrétienne, peut encore aujourd’hui, d’une manière admirable, élever nos âmes
vers le ciel. Tous, hélas, ne comprennent et n’apprécient pas ces valeurs
surnaturelles comme il faudrait. Mais il y a plus grave ; beaucoup inclinant
vers les charmes du vice, méprisent ces valeurs surnaturelles, s’en dégoûtent,
ou les négligent totalement. Puisse l’exemple de saint Martin enseigner à un
grand nombre, pour leur salut, quelle douceur et quel bonheur on trouve à
suivre les traces de Jésus Christ et à obéir à ses commandements.
Source : Liturgie
des heures – tome IV « Office des lectures » aux pages 1118 à 1120
SOURCE : http://diaconos.unblog.fr/2012/10/25/saint-martin-de-porres-1579-1639/
San
Martín de Porres, església de Cruzpampa
SAINT MARTIN DE PORRÈS
APÔTRE DE LA CHARITÉ
par le fr. Wilfrid-Marie
Houeto, op
INTRODUCTION
Le titre d'apôtre de la
charité est celui qui convient très bien à S. Martin de Porrès. C'est aussi sur
la base de la charité que chacun d'entre nous sera jugé à la fin de notre
séjour ici-bas. Et vous vous demandez qu'est-ce que cette charité ? Elle est à
la fois simple et mal comprise de nos jours d'où son intérêt.
D'abord une introduction
géographique et historique de S. Martin.
Martin est né dans la
ville de Lima au Perou (Amérique du Sud) en 1579. On se rappellera que l'Ordre
des Prêcheurs autrement connu sous le nom de Dominicains a été fondé en 1216 au
sud de la France, trois siècles avant la naissance de Martin dans ce monde. En
1492, l'Italien Christophe Colomb voyagea en Amérique pour le compte de
l'Espagne. L'Europe découvrait ainsi un monde qu'elle appellera le
"Nouveau Monde".
L'Espagne était au sommet
de sa gloire et se servait de missionnaires chrétiens pour coloniser le monde.
Les colonialistes et ceux qui devaient annoncer la Bonne Nouvelle de Dieu
cheminaient et travaillaient côte à côte. On raconte que les Espagnols
conquistadors malmenaient les Indiens Américains avec une telle cruauté, les
brûlant vifs que c'est un miracle que le catholicisme ait pu transcender et
survivre. Mais heureusement qu'en 1510, 12 Frères Prêcheurs (Dominicains)
Espagnols débarquent dans l'île de Santo Domingo (ou Saint Domingue). Quelques jours
après, un beau dimanche (on raconte) qu'un des frères Domicains, le Père
Antonio de Montesino dénonce la cruauté et la barbarie des colonisateurs
Espagnols envers la population indigène. Le Père Antonio de Montesino va
jusqu'à menacer les colonialistes qui malmenaient les populations indigènes de
ne pas leur donner l'absolution. Quelques années après un autre Dominicain
Bartolomé de Las Casas arriva dans le nouveau monde. Il sera plus tard acquis à
la défense des populations indigènes qui néanmoins continuaient de subir de
nombreux sévices de la part des colonisateurs.
Et un saint naquit....
C'est donc dans cette
atmosphère que naît le 9 Décembre 1579 Martin de Porrès. Son père Juan de
Porrès était d'une noble famille espagnole, un chevalier de l'Ordre de
l'Alcantara. Sa mère, Ana Velasquez était une esclave africaine affranchie, une
belle danseuse de cabaret. Martin avait une sœur du nom de Juana, (ou Jeanne en
français). Les parents de Martin n'étaient pas mariés et n'ont apparemment
jamais vécu ensemble, ni avant, ni après la naissance des deux enfants. Ana
élèvera toute seule ses deux enfants.
Juan de Porrès, le père
de Martin ne l'avait pas accepté à la naissance mais un peu plus tard. On
raconte que l'acte de naissance de Martin à l'État Civil de Lima indique
jusqu'à ce jour, "Martin, père inconnu". Un peu plus tard, le père
avait non seulement reconnu son fils, mais il remplit pleinement et avec
beaucoup d'affection son rôle de père, pour Martin et pour sa sœur Juana.
Martin grandit près de sa mère qui était une brave dame mais financièrement
démunie. Elle envoyait Martin faire les courses tous les matins [au marché
public], lui remettant le peu d'argent qu'elle avait gagné la veille. Il
advenait un des trois cas suivants :
Martin rentrait souvent
avec beaucoup de retard ; (1)
Il rentrait avec un
panier [on allait faire les courses avec un panier] à moitié vide, dans le
meilleur des cas ; (2)
Ou il rentrait avec un
panier presque vide alors qu'il avait dépensé tout l'argent que sa mère lui
avait remis. (3)
(1) Martin rentrait avec
beaucoup de retard simplement parce que sur le chemin du marché, il y a une
église et Martin s'y arrêtait souvent pour passer de long moments. On raconte
qu'il était souvent vu agenouillé et en silence devant le crucifix ou devant la
statue de la Vierge Marie: il avait à peine sept ans.
(2) & (3) Martin
rentrait avec un panier vide ou à moitié vide car il y avait tellement de
pauvres mendiants dans les rues de Lima que Martin ne pouvait les ignorer. Il
leur donnait ce qu'il avait- ce qui ne faisait pas du tout la joie de sa mère
qui n'en avait pas en abondance !
Lorsque Martin avait
entre 8 et 10 ans, son père fut nommé Gouverneur de Panama. Il prit avec eux
pour une courte période Martin et sa sœur Juana, ce qui leur permit de
bénéficier d'une éducation élémentaire. Les deux enfants revinrent vivre avec
leur mère quelque temps après.
Lorsqu'il avait environ
12 ans, Martin décida de faire l'apprentissage pour devenir coiffeur, un métier
qui était combiné avec celui de médecin traditionnel.
Chez les Dominicains...
Á l'âge de 15 ans, Martin
décida de se rendre au couvent des Dominicains du Saint Rosaire dans sa ville
natale de Lima. Il était déjà bien connu dans Lima pour ses grandes vertus de
charité et pour sa profonde vie spirituelle. Au Prieur des Dominicains, il
demanda à être accepté comme un "donatus " ou "donaldo" en
espagnol. Ceci correspondrait au "familier" que l'on retrouvait dans
les couvents dominicains ou qu'on retrouve encore dans certains monastères de nos
jours. Le "donatus" était au bas de l'échelle dans de l'Ordre des
Prêcheurs. Non seulement il ne faisait aucun vœux, mais il offrait ses services
en échange d'un logement au couvent et de sa prise en charge par les frères.
Les "donatus" étaient membres du Tiers Ordre Dominicain aussi appelé
Laïc Dominicain.
Au couvent des
Dominicains, Martin accomplissait des tâches variées. Il faisait la cuisine
pour les frères, était le linger du couvent, l'homme de ménage [raison pour
laquelle il est souvent montré avec un balai à la main.] Martin était le
"One man show" du couvent des Dominicains. En dehors du couvent, il
avait quelques apostolats de taille : il a continué à s'occuper des malades de
la ville, un boulot qu'il pratiquait avec celui de coiffeur avant de rejoindre
les Dominicains. Martin avait organisé une soupe populaire et on raconte qu'il
nourrissait quelques centaines de Péruviens par jour ; il recevait un soutien
financier des riches de Lima qui lui faisaient entière confiance. Martin
recevait sans demander des milliers, peut-être des centaines de milliers de
francs : on était au 17ième siècle dans un pays pauvre. Avec l'argent que l'on
lui confiait, Martin s'occupait des œuvres et des enfants de Dieu. Ainsi, il
ouvrit un orphelinat et en confia la gestion à sa sœur.
Pendant les cinq
premières années au couvent du Saint Rosaire, Martin s'était constamment vu
offrir des positions "meilleures", tel que faire les vœux et accéder
au rang de "frère", mais Martin constamment refusa disant qu'il
préférait être un simple objet dans la maison de son Seigneur. Cependant, à
l'âge de vingt ans, Martin fut obligé par le Prieur de faire ses vœux, devenir
frère coopérateur, et donc devenir membre à part entière de la famille
dominicaine. Il obéit, et fit ses vœux. Pendant 40 après cela, Martin mena une
vie de charité basée sur un intense prière.
ET QU'EST-CE QUE LA
CHARITÉ ?
C'est le Pape Jean XXIII
qui, pendant la cérémonie de canonisation de Martin de Porrès le 5 mai 1963,
lui donna le titre d'apôtre de la charité. Et c'est ce qu'il est en réalité.
La prière fut ce que
Martin découvrit très tôt dans sa vie. On se souviendra que déjà dès l'âge de
sept ans, peut-être bien avant, Martin passait de longs moments dans les
églises. Plus tard, lorsqu'il devint coiffeur, on l'a souvent surpris enfermé
dans sa chambre qui devint son sanctuaire, absorbé par la prière. Il était
souvent en extase.
L'apôtre S. Paul nous
enseigne en long et en large la charité à travers ses épîtres : Rom. 12 :9,
Rom. 13 :10, Rom. 14 :15, Rom. 15 :30, 1Cor. 4 :21, 1Cor. 8 :1, 1Cor. 13 et
suivants, 1Cor. 14 :1, 1Cor. 16 :14, etc., etc......
La charité est donc une
vertu et en tant que telle, elle est une disposition à aimer, ici, aimer Dieu.
Dieu appelle chacun d'entre nous à une amitié spéciale avec Lui un peu comme un
parent s'attend naturellement à une certaine amitié avec son enfant. Mais c'est
Dieu qui le Premier nous aime. Lorsque nous l'aimons, nous ne faisons que
répondre à son amitié. Les saints sont ceux qui ont aimé Dieu de tout leur cœur
et c'est aussi ce que chacun d'entre nous est appelé à faire, aimer Dieu. La
charité est un amour d'amitié qui se manifeste de deux façons :
- nous entrons dans une
amitié (ici avec Dieu). Deux personnes sont attirées l'une vers l'autre parce
qu'il y a quelque chose dans l'autre qui attire et que nous aimons.
- ou nous entrons dans un
amour d'amitié simplement parce que nous désirons le bien pour l'autre ; c'est
ce qui caractérise la charité car elle nous pousse à simplement désirer le bien
de l'autre, notre ami.
Dans un monde où on parle
beaucoup d'amour et où on se sert de ce concept pour toutes sortes
d'abomination et de perversion, on comprend que le mot puisse prêter à
confusion.
Notre ami ici est Dieu et
nous entrons dans une amitié naturelle avec Dieu. Notre amitié est plutôt une
réponse à l'amour de Dieu. Or, nul n'a jamais vu Dieu qui soit encore de ce
monde. Nous ne pouvons voir Dieu qu'à travers ses œuvres. Ses œuvres sont notre
prochain, tous ceux qui nous entourent aussi bien que tout ce que Dieu a créé.
Nous savons que ce que Dieu a créé est très bon ~Gen 1 :31. Le bien que nous
voulons faire à Dieu dans notre élan de charité, nous le faisons à ses
créatures : notre prochain et tout ce que Dieu a créé.
Au couvent des
Dominicains, Martin était complètement dédié au service de ses frères. Il
s'assurait que la cuisine était faite, bien faite et à temps. À la lingerie,
Martin prenait grand soin du linge du couvent. Il était chagriné lorsque des
souris entraient dans les placards et rongeaient le linge y laissant des trous.
Martin aurait pu mettre du raticide pour se débarrasser des souris qui
n'étaient que des parasites très nuisibles. Mais là encore, Martin avait
quelque chose d'un peu franciscain en lui en ce sens qu'il se rendit compte que
la souris est aussi une créature de Dieu. Il ne voulu point les détruire.
"Pauvres bêtes ", s'écria t-il un jour exaspéré. "Elles
n'auraient pas rongé le linge si elles avaient quelque chose à manger." Et
il refusa de poser des pièges ou encore de répandre du raticide pour tuer les
souris. Un jour, alors que Martin travaillait dans la lingerie, il vit une
petite souris sortir d'un trou. Martin se mit à lui parler. "Va chercher
toutes les autres souris et je vous ordonne de quitter cette lingerie et d'aller
faire votre demeure au milieu du jardin. Là-bas, je viendrai vous apporter à
manger tous les jours." Les frères qui avaient assisté au sermon de Martin
à la souris racontent que le rongeur écouta Martin très attentivement les
oreilles dressées vers l'avant alors que ses yeux scintillaient de peur. La
bête retourna dans son trou. Quelques minutes après, les frères virent sortir
de plusieurs endroits de la lingerie une légion de souris et toutes se mirent
comme en rang pour se rendre dans le jardin comme Martin le leur avait demandé.
Là-bas, elles creusèrent de nouveaux trous et y firent leur nouvelle demeure.
Martin leur apportait à manger tous les jours comme il le leur avait promis.
Martin était le coiffeur
du couvent. Un jour, après avoir coupé les cheveux d'un frère, il l'entendit se
plaindre de sa nouvelle coupe de cheveux à un autre frère. Martin réalisa qu'il
n'avait pas bien pris soin d'une créature de Dieu [Quelqu'un d'autre se serait
révolté qu'on critiquait ce qu'il pense avoir fait de bon cœur.] Martin pensa
plutôt à réparer sa "faute". Il alla cueillir des fruits et vint
offrir au frère mécontent de sa coupe de cheveux un panier de fruits frais et
variés lui demandant pardon. Le frère en fut bouleversé.
Dans la ville de Lima, il
y avait beaucoup d'Indiens qui étaient déshérités et qui s'adonnaient à des
substances de dépendance. Ils vivaient dans les rues. Á eux et pour les
nombreux dépourvus de Lima, Martin organisait une soupe populaire. Il leur
donnait à manger une fois par jour. Pour eux, Martin était une star, un vrai
héros. Tous les jours lorsqu'il apparaissait pour prier avant de servir le
repas, la foule jubilait. Mais Martin priait, les exhortant à "sauver
leurs âmes par le sang du Christ versé pour nous." On entend ici la préoccupation
du salut des âmes, cher à S. Dominique mais mieux encore. Martin aimait
tellement tout le monde, surtout les déshérités. Il veut que bien au-delà de la
nourriture terrestre, ces braves âmes puissent gagner le vrai combat : aller un
jour au ciel. Ce n'est que la charité qui pousserait à ce désir pour l'autre.
Martin voyait et aimait
Dieu à travers les orphelins. Aussi il fonda un orphelinat dont il confia la
gestion à sa sœur. Lui qui avait fait des vœux de pauvreté et ne possédait ni
compte courant bancaire, ni quelque bien que ce soit. Ceux qui en avaient en
abondance voyaient le bien fondé de l'œuvre de Martin, et y participaient. Il
est dit de Martin qu'il savait aimer le pauvre sans haïr le riche, ce que
certaines personnes animées d'une bonne volonté peuvent avoir du mal à
concevoir. Pour Martin, nous sommes tous des enfants de Dieu, riches ou
pauvres.
Au couvent et pour tous
ceux qui en éprouvaient le besoin, Martin était l'infirmier. Il aimait
s'occuper des malades pour qui il avait une attention singulière. Pour Martin,
le malade est quelqu'un qui est dans une lutte, c'est-à-dire la souffrance.
Cette lutte est à la fois physique, psychique, etc. mais surtout spirituelle.
Pour Martin, la malade est beaucoup plus qu'un cas médical car l'âme du malade aussi
bien que le salut de l'âme sont impliquées dans la lutte spirituelle.
C'est Dieu qui créa tout
ce qui existe dans la nature et tout ce qu'il créa est bon. Aussi, lorsque
exaspéré par l'odeur nauséabonde d'un chien sale et couvert de gale qui était
tout le temps devant le couvent des Dominicains un frère le tua et l'enterra
dans le jardin du couvent, Martin n'approuva pas ceci. Il alla déterrer le
chien le ressuscita, soigna ses plaies, lui donna à manger et lui demanda
d'aller loin, très loin du couvent.
Martin respirait la
charité. Il la vivait à tout moment, c'est-à-dire qu'il était arrivé à
développer une vraie amitié avec Dieu. Il était constamment en présence de Dieu
à travers Ses créatures. Et Dieu se manifestait constamment à travers les
nombreux miracles que Martin accomplissait : "si vous ne croyez pas en
lui, croyez en ses œuvres, car Dieu est sans aucun doute avec lui." La
vertu de charité semble déborder sur d'autres :
l'humilité : devant
les merveilles de Dieu, on ne peut être que déboussolé. On reconnaît sa
petitesse. Une fois, l'Archevêque de Panama voyageait au Pérou où il tomba
malade d'un violent mal de tête. On consulta tous les médecins de la ville sans
succès. Pris de panique, le Prieur du Couvent des Dominicains eut l'idée de faire
venir le fr. Martin dans la chambre de l'archevêque. Á peine fut-il arrivé
qu'il imposa les mains sur le prélat et la fièvre disparut. Après ceci, Martin
fut troublé et remarqua que le prélat ne devait pas se moquer d'un pauvre
mulatto de la sorte.
la sagesse : Martin
n'aimait pas passer jugement sur les autres[ il se sentait toujours en présence
de créatures de Dieu]. S'il était amené à donner son opinion, il cherchait
toujours le bon côté.
l'obéissance :
Martin n'aimait pas désobéir. Cela serait aller contre un de ses vœux religieux
mais pire, cela vaudrait aller contre la volonté de Dieu. Au moins une fois
cependant, Martin se trouva dans une situation difficile. Il amenait les
malades et les blessés des rues de Lima pour les soigner dans sa cellule au
couvent. Ceci indisposait les frères qui se sont plaints, auprès du Prieur.
Celui-ci ordonna Martin de ne plus amener les malades ou les blessés au
couvent. Martin se conforma à cet ordre. Un soir, Martin rentrait au couvent
lorsqu'il aperçut un Indien qui était blessé et saignait abondamment. Martin se
souvint de l'ordre d'interdiction qu'il avait reçu mais réalisa que s'il
laissait le pauvre homme sur le trottoir, il allait mourir avant le lever du
jour. Il prit le risque d'outrepasser l'ordre d'interdiction. Il amena une fois
encore le malade dans sa cellule, pansa sa blessure, lui donna une petite
douche et quelque chose à manger. Tôt le matin, pensant que personne ne l'avait
vu, il congédia son hôte. Mais un frère avait aperçu Martin passer outre l'ordre
du Prieur. Ce jeune frère alla en parler au Prieur qui tout furieux, appela
Martin pour lui demander si c'était vrai qu'il avait désobéi. Après que Martin
eut avoué sa faute, le Prieur furieux lui infligea une punition. Martin
l'accomplit rapidement et surtout très gaiement. Bien après, lorsque toutes les
passions étaient calmées, Martin retourna voir le Prieur pour le supplier de
lui pardonner sa désobéissance. Le Prieur supplia Martin de lui expliquer ce
qui s'était réellement passé, comment lui qui est un réel modèle de vie
religieuse admiré par tous les frères a pu passer outre l'ordre du Prieur.
Martin prit la parole et dit au Prieur que lorsqu'il s'était trouvé devant la
situation, il s'était bien rappelé l'ordre d'interdiction mais qu'il avait pensé
que le précepte de charité précède le précepte d'obéissance. Le Prieur n'avait
jamais pensé le problème en ces termes et n'avait même pas pensé à la vie
religieuse en ces termes. Il regretta avoir prêté attention au frère venu lui
rapporter le fait, demanda pardon à Martin pour l'avoir puni et lui dit à la
fin : "Vous avez bien agi cher frère ; la prochaine fois vous pouvez
recommencer de la même façon."
Pour une vie entièrement
vécue dans la charité, Dieu n'abandonne pas ses amis. Mieux, Il est plus proche
de Ses amis que nous ne l'imaginons. Dieu se manifestait à travers Martin par
les nombreux miracles que le frère accomplissait presque tous les jours.
Il m'arrive [à moi votre
pauvre serviteur] de penser que Martin, tout comme beaucoup d'autres saints arrivent
à avoir une vision du ciel pendant qu'ils sont encore de ce monde. Et le ciel
doit être d'une certaine inimaginable beauté que personne, conscient de l'état
misérable qui est le nôtre ne s'en sentirait digne.
Martin était l'ami d'une
multitude de gens à Lima, dont au moins deux ont été canonisés :
Ste Rosa de Lima et S.
Juan Macias, tous trois reposant au couvent du Saint Rosaire à Lima.
Le fr. Martin naquit au ciel le 3 novembre dans l'année du Seigneur, 1639.
SOURCE : http://biblio.domuni.org/articleshist/martindeporres.htm
Entronización
de la Imagen de Nuestro Santo Peruano a sus Andas de plata ,para dar inicios a
los tradicionales Cultos en su Honor en el Primer Puerto de la República
(Callao - Perú) 31/10/2010 Imagen venerada en la Parroquia "Santa Rosa del
Callao"
APÔTRE DE LA
CHARITÉ (1579-1639)
Par M. Roger Zielke
Chers lecteurs:
Martin avait une grande
charité envers amis et ennemis, et son amour pour les animaux était semblable à
celui qu'avait St François d'Assise. La race, la couleur, ou le credo ne
comptaient pas pour notre saint; sa première pensée était d'aider les autres de
son mieux; que ce soit en leur donnant de l'argent, ou de la nourriture; en
pansant leurs plaies, ou en leur donnant de bons conseils spirituels ou d'ordre
pratique, il ne laissait jamais un acte de charité inachevé. Depuis son enfance
Martin apprit à être humble. Et au monastère, il continua de s'humilier,
prenant toujours la dernière place, et ne se défendant jamais. À une époque où
tout le monde connaissait sa sainteté et où les ecclésiastiques et laïcs les
plus éminents quémandaient ses avis, un confrère Religieux lui demanda:
"Frère Martin, ne serait-il pas mieux pour vous de demeurer dans la maison
de Son Excellence, l'Archevêque de Mexico, au lieu de demeurer ici à nettoyer
les toilettes du Monastère?" Sans hésitation aucune, Martin répondit,
selon les mots du Roi David: "J'ai choisi d'être abject dans la maison de
mon Dieu" (Psaume 83; 11).
Les Premières années
Martin est né le 9
décembre 1579 à Lima, au Pérou, en Amérique du Sud. À cette époque les
Espagnols avaient conquis plusieurs parties de ce continent et plusieurs
d'entre eux se révélaient des maîtres de cruauté, laissant plusieurs
amérindiens pauvres et misérables. Il est étonnant que la Foi Catholique ait
été reçue par ces pauvres gens, alors qu'ils furent si méchamment traités.
Malgré que Dieu lui-même soit intervenu par des prêtres, des saints, et même
des tremblements de terre pour les amener à se convertir, plusieurs Espagnols
persistèrent dans leur avarice et manque de charité. Notre saint est né enfant
illégitime de Jean de Porrès, noble Espagnol et Chevalier de l'Ordre
d'Alcantara, et d'Anne Vélasquez, une esclave noire libérée. Au début Jean de
Porrès fut vivement ennuyé de ce que le petit Martin soit noir comme sa mère,
et non bronzé comme les Espagnols. Mais il se repentit bientôt, et il reconnut
légalement l'enfant pour sien, ainsi qu'une soeur née deux ans après lui. Alors
que Jean, avec qui elle s'était finalement mariée, devait s'absenter pour de
longues périodes, ayant en effet été nommé à un poste important dans un autre
pays, Anna faisait de son mieux pour s'occuper de ses deux petits. Elle devait
parfois multiplier les petits emplois, afin de subvenir aux nécessités de la
petite famille. Souvent elle envoyait le petit Martin au marché, et celui-ce
revenait à la maison avec un panier vide, et sans argent non plus! Il y avait
tellement de pauvres à Lima que Martin ne pouvait s'empêcher de leur faire
l'aumône, même s'il savait que c'était avec l'argent de sa mère, et que
celle-ci lui ferait de graves remontrances à son retour à la maison. Durant une
de ses visites à Lima, Jean prit ses deux enfants, Martin (huit ans) et Joanne
(six ans), et il s'en retourna à Guayaquil, en Équateur. Il voulait en prendre
soin et les éduquer comme un vrai père. Mais au bout de quatre ans Jean fut
nommé au Panama. Il laissa alors Joanne chez son grand-oncle de Guayaquil, et
il emmena Martin à Lima pour y vivre avec sa mère. Il remit à cette dernière
des fonds suffisants pour lui permettre de bien vivre et de fournir une bonne
éducation au jeune garçon. Alors âgé de douze ans, celui-ci décida d'apprendre
le métier de barbier, et devint apprenti d'un dénommé Marcel de Rivero. Il faut
savoir qu'à cette époque les barbiers ne faisaient pas que couper les cheveux
ou raser la barbe des clients, mais ils soignaient aussi les blessures et les
fractures, ils pratiquaient des saignées, et prescrivaient des remèdes pour les
maladies courantes. Étant intelligent, Martin devint rapidement maître dans son
art. Souvent Marcel laissait à notre jeune ami le soin de panser les plaies des
malades se présentant à la boutique. Lors d'une de ces occasions, un Indien qui
avait été sévèrement battu lors d'une bagarre fut amené chez Marcel de Rivero.
Notre jeune saint nettoya donc et pansa les blessures de ce pauvre homme, et au
bout de quelques jours celui-ci redevint frais et dispos, et suffisamment fort
pour reprendre son travail. Cet incident et d'autres du même genre furent
bientôt connus, et les gens commencèrent alors à préférer se faire soigner par
Martin. Grâce à ses gains de barbier, notre ami aurait pu vivre confortablement
avec sa mère et s'enrichir assez vite. Mais telle n'était pas son ambition.
Maintenant qu'il en avait les moyens, Martin aimait encore plus les pauvres, et
il voulait les aider davantage. Lorsque notre ami refusait d'être payé pour ses
services, sa mère ne le grondait pas, car elle n'était pas frivole, et se
contentait de ce que son mari lui avait donné pour l'entretien de son petit
ménage.
Martin travaillait fort.
Il se levait à l'aube, et s'arrêtait en chemin à l'église St Lazare, où il
servait autant de Messes que le temps lui permettait. Puis, après avoir servi
les pauvres et les affligés qui s'étaient présentés à la boutique, il
s'enfermait dans sa chambre pour lire et prier. Il demeurait alors à genoux,
immobile, son visage ruisselant de larmes, ses bras étendus en forme de croix,
et ses yeux fixés sur le crucifix. Une telle spiritualité ne pouvait faire
autrement que de produire de bons fruits et, à l'âge de 16 ans le jeune Martin
entra dans l'Ordre des Dominicains. Il était assoiffé de sainteté. Le Christ
lui avait tout donné, et il voulait tout donner au Christ. Quittant son emploi
de barbier et sa pauvre mère, il demanda à être admis à la plus humble position
qu'il y avait au Monastère du Saint Rosaire, celui de membre du Tiers Ordre, ou
"donado" ("donné"). Ces membres se dévouent au service du
Monastère; ils y vivent sous l'habit dominicain, y recevant ce qui est
nécessaire à leur subsistance. Ils se voient confier les tâches les plus
pénibles, et prennent rang sous les simples Frères. Le jour où il reçut le
saint habit, Martin considéra que cela avait plus de valeur que sa liberté, son
métier, et son apostolat dans le monde. Il se dévoua donc aux travaux les plus
humbles; il balaya les cloîtres et les corridors, il nettoya les toilettes. Et
à cause de son expérience dans le monde, on lui confia aussi le poste de barbier
du Monastère.
Un jour que Martin apprit
que son Prieur s'en était allé au marché pour y vendre des biens du Monastère
afin de payer des dettes et fournir de la nourriture à la communauté, il se mit
à courir après lui dans les rues de Lima, le rattrapa, et le supplia en ces
termes: "Ne vendez pas ces objets que vous portez, mais vendez-moi,
puisque le Monastère gaspille ses fonds à me garder moi, un pauvre idiot et un
mulâtre; un marchant pourrait payer un bon montant pour moi, car je suis fort
et je peux bien travailler. Et ce sera pour moi une grande bénédiction de
trouver enfin quelqu'un qui me traitera comme je le mérite." Le Prieur fut
d'abord confus; mais quand il comprit la proposition de Martin, ses yeux se
remplirent de larmes et il répondit: "Retournez au monastère, mon Frère,
vous n'êtes pas à vendre!"
Un Infirmier Patient… Et
Efficace!
Avec le temps les
Supérieurs de Martin reconnurent ses habiletés médicales, et ils lui confièrent
le soin des malades à l'infirmerie. Voyant le Christ en toutes les âmes
affligées, le saint Frère servait les malades avec un dévouement total, voyant
à tous leurs besoins, même les plus répugnants. Souvent, il les servait même à
genoux, "avec le coeur enflammé d'un Séraphin" dira un témoin. Il
s'agissait là de la position qu'il préférait, surtout vis-à-vis des prêtres. Il
ne s'asseyait jamais en leur présence, et il leur baisait les pieds, car il
reconnaissait en eux les prédicateurs de l'Évangile. Prendre soin des malades
n'était pas toujours une tâche facile. Quand ceux-ci récompensaient son
dévouement par des impatiences et des mots durs, Martin prenait tout cela en
bonne part. Il savait combien la souffrance peut rendre les gens impatients et
de mauvais poil. Il se réjouissait même d'être la cible de ces sautes d'humeur,
et il sentait qu'il devait même être reconnaissant envers ceux qui le
rebutaient ou l'insultaient. D'un patient qu'il l'avait traité rudement il
disait: "Je dois prendre un meilleur soin de celui-ci, car il me connaît
mieux que les autres." L'humilité de Martin résistait autant aux louanges
qu'aux insultes, et il réagissait à celles venant de ses égaux ou inférieurs de
la même façon qu'il le faisait quand elles lui venaient de ses Supérieurs.
Selon les circonstances,
notre jeune saint se servait d'herbes ou de ses talents médicaux pour effectuer
des guérisons, même quand les herbes n'étaient pas nécessaires: Notre ami avait
en effet le don de thaumaturgie... Le frère Ferdinand était aux portes de la
mort, et les médecins avaient abandonné tout espoir. Le pauvre homme avait de
la difficulté à respirer et souffrait terriblement de la poitrine. Une nuit
Martin vint sur les lieux, enroula un bandage autour de la poitrine du Fr.
Ferdinand, déposant des feuilles de trèfles sous les plis du pansement. Le
frère dormit bien cette nuit-là, et le lendemain se trouva complètement guéri,
et en mesure de vaquer à ses travaux coutumiers! Le Père Christophe avait quant
à lui une sévère rage de dents, et se remit aux soins d'un frère pour se faire
arracher la dent pourrie. Or le frère fit un travail de boucher, arrachant la
racine de la dent et une partie de la gencive, si bien que le pauvre prêtre
souffrit d'une hémorragie, et de douleurs intenses durant une semaine, ne
pouvant ni s'alimenter ni dormir. Il commença à désespérer de guérir. Martin
vint le visiter et lui tapa doucement sur la joue. Il déposa ensuite du fil à
coudre au sein de la cavité dentaire. L'hémorragie arrêta sur le coup, et les
souffrances cessèrent. Mais à une heure le lendemain matin, les douleurs
reprirent de plus belle. Martin se trouvait au choeur, en prière. Il apparut
néanmoins près du prêtre, retira le fil de la cavité, et tapa gentiment sur sa
joue. Cette fois le malade fut guéri pour de bon. Un des plus grands miracles
qu'opéra notre ami fut auprès du vieux Frère Thomas, qui se mourait dans sa
cellule, sous la garde d'un Frère. Celui-ci quitta les lieux pour un court
moment, et quand il y revint, le Frère Thomas était mort! On appela Martin et
il se mit en prière devant un crucifix, aux pieds du mort, lequel était alors
proprement "refroidi". Il fut soudainement inspiré de crier:
"Frère Thomas!" dans l'oreille du mort. Celui-ci répondit par un
faible soupir. Martin recommença, avec le même résultat. A la troisième reprise,
le vieux Frère reprit des couleurs et revint à la vie!
La Prière et la Pénitence
Martin était un homme de
prière. Il avait acquis cet art dès sa jeunesse, mais après son entrée au
Monastère, sa vie entière devint une prière. En toutes ses occupations, qu'il
soit en train de balayer les planchers, de soigner les malades, de secourir les
pauvres, ses pensées demeuraient fixées en Dieu. Et lorsqu'il se déplaçait au
cours de ses travaux, il ne manquait pas de s'incliner devant les images des
saints ou même de s'agenouiller devant une statue pour une courte mais fervente
prière. Et il ne faut pas oublier la chapelle que Martin aimait le plus: celle
dédiée à Notre Dame du Rosaire. Il s'y rendait souvent pour dire à la Vierge
son ardent désir d'aimer Son divin Fils, et pour lui présenter toutes ses
difficultés. Là, à chaque soir il suppliait Marie: "Veillez sur moi, et ne
permettez pas que je tombe dans le péché." En signe d'amour envers Notre
Dame il allait tous les matins au lever du soleil dans le clocher pour y sonner
l'Angélus, et il continua ce pieux devoir jusqu'à ce que ses forces
l'abandonnent à la fin de sa vie. Marie lui enseigna la sagesse, et elle l'aida
même physiquement, comme lorsqu'un certain soir, alors qu'il avait prolongé sa
prière mariale et se pressait pour aller rejoindre la communauté au choeur,
elle lui envoya deux anges vêtus de robes blanches et portant des cierges
allumés, afin d'empêcher le Frère Martin de se heurter à des obstacles dans le
noir. Martin aimait aussi beaucoup la chapelle susdite en raison du Saint
Sacrement qui y était réservé. Il y avait découvert un recoin idéal pour
pouvoir adorer son Jésus sans être vu. Il s'agissait d'un espace sous le toit
de la chapelle. Il pouvait y grimper et se glisser jusqu'au dessus du
tabernacle. Il pouvait rester là durant des heures, et on l'y aperçu un jour
flottant dans les airs, dans la posture de l'adoration! De plus, à chaque fois
que Martin longeait le cloître supérieur et passait devant une fenêtre donnant
sur l'intérieur de la chapelle, il s'arrêtait et s'agenouillait quelques
instants pour adorer le bon Dieu.
St Martin de Porrès
aimait la Sainte Messe, la Fête-Dieu, le troisième dimanche du mois, et tous
les jeudis. Quand le Saint Sacrement était exposé durant ces journées dédiées à
l'Eucharistie, il se tenait immobile pendant des heures, tel une statue figée
en adoration. En ce temps-là les religieux ne recevaient la sainte Communion
qu'aux grandes fêtes de Jésus et de Marie, et le dimanche. Martin reçut en
outre la permission de communier les jeudis. Lorsqu'il s'approchait pour
recevoir son Seigneur, sa face était comme un charbon allumé. Après la Messe il
allait se cacher dans la salle du Chapitre, et il passait un long temps à
converser avec son Rédempteur. La nuit était par ailleurs la période que Martin
préférait pour s'adonner à la prière. Il y dormait peu, se contentant de
prendre de brèves siestes durant le jour, lorsqu'il attendait des visiteurs. Il
choisissait souvent la salle du Chapitre pour faire ses dévotions. Il arriva
plus d'une fois que des confrères le surprirent en pleine lévitation dans la
chapelle, élevé à la hauteur du grand crucifix d'autel. Il avait alors les bras
étendus et posait ses mains sur les mains clouées de Jésus! Ses progrès dans la
vie de prière étaient en grande partie dus à sa grande mortification. Imitant
Saint Dominique, le Fondateur des Dominicains, notre ami se donnait la
discipline sur le dos trois fois par soir. Avant Minuit, pour s'unir aux
souffrances endurées par Notre Seigneur lors de sa flagellation, Martin se
servait d'une discipline faite de chaîne de fer et de pointes acérées. À
Minuit, il utilisait une corde garnie de noeuds, et à la pointe du jour, il
demandait à un confrère de le fustiger sans pitié avec une branche d'arbre. Il
voulait cette pénitence pour soulager les âmes du Purgatoire. Puis, pour faire
bonne mesure, il revêtait sous ses habits, durant le jour, un cilice de crin et
une chaîne de métal autour de la taille. Enfin il jeûnait durant presque toute
l'année, même si cela n'était pas commandé par le Règle de son Ordre.
Comme le souffrit le
saint Curé d'Ars, le démon se tenait près de Martin. En voici un exemple: Le
saint Frère devait parfois visiter l'infirmerie durant la nuit, et il utilisait
comme raccourci un vieil escalier situé entre sa chambre et la salle des
malades. Un soir, alors qu'il avait les bras chargés de matériel, il s'engagea
dans l'escalier. Un terrible monstre aux yeux brillants lui barra la voie.
Martin savait à qui il avait affaire. "Que fais-tu ici, toi le Maudit?"
demanda-t-il. Le démon répliqua: "Je suis ici parce que ça me plaît, et
parce que j'en attend du profit." Martin s'écria alors:"Va-t-en d'ici
vers les profondeurs maudites où tu vis!" Le monstre refusa de bouger.
Martin déposa son fardeau, retira sa ceinture de cuir, et se mis à en battre le
monstre, lequel disparut bientôt, sachant qu'il ne gagnerait rien à rester dans
les parages.
Les Trois Vœux et les
Vertus
Durant neuf ans Martin le
"donado" avait édifié la communauté par ses vertus, et son Supérieur
lui demanda donc de faire Profession en tant que Frère laïc. C'est ainsi qu'un
jour, en présence de tous ses frères réunis à la salle du Chapitre, et après
une cérémonie où il invoqua la miséricorde de Dieu et de l'Ordre Dominicain,
Martin de Porrès fit les voeux solennels de Pauvreté, Chasteté, Obéissance.
Bien qu'aucun changement ne fût extérieurement remarqué, l'âme de Martin se
trouva baignée dans la grâce et la miséricorde de Dieu, et c'est désormais à
pas de géant qu'il allait parcourir le dur chemin de la vie spirituelle.
Martin aimait la sainte
pauvreté, et la pratiquait à un degré héroïque. Il ne faisait jamais usage des
choses nouvelles, et tous ses habits étaient de seconde main. Il disait à ses
confrères qu'il préférait utiliser des choses vieilles et laides, car il
n'avait pas à les entretenir ou à s'en préoccuper. Un certain jour sa soeur
Joanne voulut lui donner un nouvel habit, afin de pouvoir laver celui que
Martin portait, mais il refusa son offre, disant:"Quand je lave mon habit,
ma tunique me suffit pendant le temps où il sèche; et quand je lave ma tunique,
c'est mon habit que je porte. Ça serait vraiment du superflu que d'avoir deux
habits à mon usage." Il choisissait ses souliers parmi les paires jetées
au rebut par ses frères. Son désir de pauvreté allait si loin qu'il n'avait
même pas de cellule, et que c'est dans une chambre d'entreposage qu'il avait
installé son lit de planches. On ne voyait sur les murs de cette chambre qu'une
pauvre croix de bois, avec une image de la Sainte Vierge et de St Dominique.
Notre ami était aussi un modèle de pureté. Tous ceux qui le connurent de son
vivant s'accordaient à dire qu'il avait conservé sa virginité toute sa vie.
C'est en s'efforçant de développer une union de plus en plus intime avec Dieu
que Martin augmentait sans cesse son degré de pureté. Chacun de ses gestes, de
ses actions, de ses paroles, manifestait la pureté de son coeur, et inspirait
son entourage à plus de dévotion. Les affligés se sentaient consolés rien qu'à
le regarder. Et que dire de son obéissance? Celle-ci était basée sur un tel
sentiment de respect envers l'autorité, qu'on pourrait presque parler de
vénération, et cela s'appliquait tant à l'autorité civile qu'à
l'ecclésiastique, car il y voyait un reflet de l'autorité de Dieu. Un prêtre
témoignera que le saint Frère "obéissait et révérait les prélats tant
religieux que diocésains, ainsi que tous ceux qui étaient investis d'une
dignité ecclésiastique ou civile, comme s'il vénérait en eux Dieu, Son Autorité
et Sa Puissance déléguées." Un frère disait que Martin "accomplissait
son voeu d'obéissance avec une volonté prompte, joyeuse, et virile."
Étant fort avancé dans la
science des saints, Martin servait souvent d'arbitre lors des disputes
théologiques entre les Frères étudiants, et il leur donnait souvent une réponse
exacte et rapide lorsqu'ils le questionnaient. Bien qu'il n'ait pas le temps de
lire ou d'étudier, à cause de ses multiples activités, il connaissait la Somme
de Saint Thomas. Lorsqu'il entendit un jour un étudiant discuter d'un problème
soulevé par St Thomas, Frère Martin lui dit:"Pourquoi vous exciter autant
pour cette question, quand St Thomas a lui-même résolu cette difficulté?"
Il donna alors au Frère clerc l'endroit exact où il trouverait la solution du
Docteur Angélique! Comme St Bonaventure et beaucoup d'autres saints, c'est par
ses longues heures de contemplation devant le Crucifix ou le saint Sacrement
que le Frère avait acquis une telle science de Dieu.
Son amour pour les âmes
était sans limites. À chaque jour, après qu'il eut servi leur repas aux malades
et aux domestiques du Monastère, et qu'il eut donné de la nourriture aux
pauvres, frère Martin réunissait un groupe de jeunes garçons et d'ouvriers du Monastère,
et il leur enseignait la doctrine et les prières chrétiennes, et il les
instruisait aussi sur la manière de vivre en bons Chrétiens. Ses auditeurs
étaient non seulement attentifs, mais ils s'efforçaient vraiment de mettre en
pratique ce que le saint religieux leur avait enseigné. Martin avait
particulièrement à coeur le salut des enfants. Il y avait en effet beaucoup
d'orphelins vagabondant dans les rues de Lima, et Martin travailla beaucoup à
l'établissement de l'Orphelinat de la Sainte Croix pour les recueillir et les
éduquer. Il choisissait avec beaucoup de soins les professeurs et autres
employés de l'Orphelinat, et s'assurait qu'ils recevaient un bon salaire. Le
but du Frère était de transformer ces pauvres orphelins en hommes et femmes qui
vivraient en bons Catholiques. Il avait réalisé qu'une bonne éducation
permettrait aux garçons de s'établir dans la vie, et il s'assurait aussi que
les filles aient toutes une dot suffisante pour leur permettre de faire un bon
mariage. Bien sûr, une telle entreprise requérait beaucoup d'argent, mais cela
n'inquiétait pas notre saint. Il avait de nombreux amis- des gens riches et
nobles, et même le vice-roi- qui lui donnèrent avec grande générosité, car ils
savaient qu'il allait utiliser leurs dons pour faire la volonté de Dieu. Et
celui-ci bénit les donateurs de telle sorte que plus ils donnaient, plus ils
gagnaient d'argent par la suite!
La bilocation est le fait
de se trouver en deux endroits différents dans le même temps, et c'est un don
miraculeux qui fut accordé à peu de saints. Martin fut un de ces privilégiés.
Il désirait ardemment aller répandre la Foi en Chine et au Japon, et voulait
faire le don de sa vie à Dieu par le martyre. Même si le bon Frère n'eut jamais
l'occasion de réaliser son souhait, Dieu s'en contenta. Des témoins ont
rapporté que Martin fut vu à plusieurs reprises en ces deux contrées d'Orient,
et qu'il réunissait alors près de lui les petits Asiatiques pour leur enseigner
la Foi. À la fin de chaque leçon de Catéchisme, il donnait aux enfants des
images, des bonbons, et des fruits exotiques que ceux-ci n'avaient jamais vues
où goûtés auparavant. Il arriva aussi que notre ami usera de ce don pour
soulager les Catholiques prisonniers des Turcs et qui se trouvaient en danger
de se décourager et d'abjurer leur Foi. On rapporte qu'un homme qui fut
prisonnier des Turcs pendant plusieurs années et puis avait été libéré, était
allé au monastère du Saint Rosaire de Lima, et qu'il avait rapporté aux Pères
que le Frère Martin avait été le visiter, lui et ses compagnons d'infortune, à
plusieurs reprises, leur apportant du pain, de l'argent, etc., et qu'il prenait
soin des malades, et encourageait tous les prisonniers à rester fidèles à la
foi Catholique. Ces visites du saint Frère avaient été les seules consolations
de son existence de prisonnier, et l'argent qu'il en recevait petit à petit lui
permirent finalement de payer sa liberté. On rapporte aussi qu'une certaine
nuit Martin quitta le Couvent malgré les portes verrouillées, et qu'il alla
assister un Indien qui se mourait à l'Hôpital Ste Anne de Lima. Il demanda au
mourant s'il était baptisé, et celui-ci répondit que non. Le Frère envoya
chercher l'aumônier de l'hôpital. Celui-ci baptisa donc l'Indien, qui mourut
peu après, et notre saint ami retourna au Monastère en passant au travers des
lourdes portes barrées.
Un autre fait
surprenant... Le frère Martin avait entre autres soins celui de veiller aux
choses utiles aux malades: Linges, vêtements, draps, etc. Il s'assurait en
outre que les habits et tuniques de rechange des Frères et Pères étaient bien
propres et bien rangés. Mais il y avait au monastère des intrus qui semblaient
prendre un malin plaisir à trouer et salir le linge et les tissus. L'un d'eux
fut un jour attrapé par Martin. Il s'agissait d'une souris. Il lui tint alors
ce discours:"Petite soeur, pourquoi est-ce que toi et tes compagnes faites
tant de dommages aux choses des pauvres malades? Vois, je ne te tuerai pas,
mais tu devras assembler toutes tes camarades, et les conduire au fond du
jardin. Si vous laissez mes armoires en paix, je vous apportai tous les jours
de quoi manger." La petite souris entendit, sauta au sol, et disparut.
Soudainement il y eut grand bruissement; du plafond, des armoires, des craques
du plancher, surgirent des centaines de souris qui se rassemblèrent et se
dirigèrent vers le fond du jardin où elles trouvèrent suffisamment de place
pour s'y creuser des trous bien confortables. A partir de ce moment, il n'y eut
plus de dégâts ni de dommages dans les armoires, et Frère Martin alla tous les
jours nourrir ses petites compagnes. Le Monastère était délivré, ou presque,
des souris!
Un Père pour les jeunes religieux
Sans être Maître des
Novices, Martin était comme un père pour eux. Dès que l'un d'entre eux avait
besoin d'une nouvelle chemise ou d'un livre, notre ami s'empressait de l'aider.
Il voulait s'assurer que ces jeunes religieux ne se décourageraient pas dans
leur vocation à cause du manque de choses nécessaires; il était en quelque
sorte leur ange gardien, fussent-ils en bonne santé ou malades. Il leur
rappelait:"Les garçons, étudiez attentivement, parce qu'un jour le crédit
et la gloire de la Province dépendront de vous." Il les encourageait
souvent par de telles paroles, et renouvelait leur amour et enthousiasme envers
l'Ordre Dominicain. On rapporte le cas d'un certain Frère François. Celui-ci
était novice depuis un mois quand son père, qui allait prendre sa retraite et
voulait donner à son fils son poste de Secrétaire du Trésor Royal, vint au
Couvent et planifia le fuite de son fils. Un trou devait être percé dans le mur
autour du Monastère, et François devait quitter l'Ordre en secret au milieu de
la nuit. Ce soir-là, Martin alla voir le Frère François et le taquina de ce
qu'il voulait quitter l'Ordre:"Ce que tu ne voulais pas faire par amour
pour Dieu, tu le feras par crainte de Dieu." Le jeune Frère alla ensuite
pour souper mais, dès qu'il fut assis à table, il fut pris de tremblements et
de frissons:Une forte fièvre l'obligea à prendre le lit. Ses projets tombaient
à l'eau. Un mois plus tard, s'étant remis de cette maladie, il arrangea un
nouveau projet d'escapade. Or il tomba à nouveau malade. Mais il se remis, et
organisa une nouvelle tentative. Peine perdue! Il tomba malade à nouveau. Cette
fois il comprit le message, et il persévéra dans la vie religieuse. Un autre
jour, le Maître des Novices demanda à Martin de rechercher deux novices qu'on
ne pouvait retrouver nulle part. Notre ami arpenta les rues de la ville, et les
retrouva ensemble dans une maison. Il entra en passant au travers la porte
verrouillée et il encouragea les deux jeunes religieux à continuer dans la vie
religieuse. Honteux de leur fuite, les deux Frères revinrent au Monastère, et
ils y pénétrèrent avec Martin, malgré les portes barrées! Un jour, le Maître
des Novices envoya ceux-ci voir notre saint durant leur récréation. Ils
allèrent donc à sa cellule, et pendant que Martin allait à la cuisine pour leur
préparer une collation, les novices fouillèrent les tiroirs du saint, et y
découvrirent des fruits et un pièce de monnaie. Lorsqu'il revint sur les lieux,
notre ami dit aux novices qu'ils pouvaient manger les fruits qu'ils avaient
trouvés, et ceux-ci s'empressèrent de s'exécuter. Puis ils firent mine de
partir, lorsque Martin les arrêta en disant à l'un d'eux:"Frère, remettez
l'argent où vous l'avez trouvé, il ne nous appartient pas, mais appartient à
quelqu'un d'autre." Alors que l'interpellé feignait l'ignorance, Martin
reprit:"Enlevez la pièce de monnaie cachée dans votre soulier. Il est mauvais
de prendre ce qui appartient aux pauvres de Jésus-Christ." Un autre fait:
Lors d'une belle journée de vacances, le Frère Martin de Porrès avait emmené
trente novices pour une promenade en campagne. Ce fut une joyeuse randonnée, et
ils s'arrêtèrent au sommet d'une petite montagne pour y pique-niquer.
L'après-midi fut très agréable. Mais soudainement, les novices se rendirent
compte qu'ils auraient dû depuis longtemps se mettre en route pour retourner au
monastère, et qu'ils allaient arriver en retard aux offices et être punis. Seul
Martin ne semblait pas préoccupé. Alors que la petite troupe se trouvait encore
à deux kilomètres du monastère, la cloche de celui-ci sonnait l'Avé. Panique
chez les novices! Quelle ne fut donc pas leur surprise de se retrouver au
monastère en moins de trois minutes, juste à temps pour l'office!
Notre saint avait reçu le
don de conseil, et il comprenait que Dieu voulait qu'il en fasse bénéficier ses
frères, novices ou non. Lorsque la communauté ne pouvait arriver à conclure une
élection aux divers postes du monastère car les résultats étaient trop serrés,
on demandait l'avis de Martin. Celui-ci disait parfois à l'un des
candidats:"Vous n'êtes pas fait pour cet emploi", et à un
autre;"Vous n'avez pas encore assez de maturité pour cette position".
Personne ne s'offensait de tels jugements, et tout le monde y voyait
l'expression de la volonté de Dieu.
Souvent Dieu donne à un
saint un ami qui en est un aussi, et cela arriva pour Martin. Il eut en effet
la joie d'avoir St Jean Massias comme ami. Celui-ci était aussi un Dominicain,
vivant au monastère Ste Marie-Madeleine à Lima. Les deux saints avaient la
permission de se rencontrer de temps à autre, et ils profitaient de l'occasion
pour échanger sur leurs expériences mystiques, et ils concluaient leur
rencontre en se donnant mutuellement la discipline jusqu'au sang.
Bienfaiteur et Ami des
Pauvres, et autres créatures
Marin aimait les pauvres,
et ceux-ci le lui rendaient bien. À l'heure du souper, notre ami ne tenait plus
en place, et il ne retrouvait la paix qu'en se retrouvant au milieu de ses
chers pauvres. Mais auparavant, il mettait dans un gros pot sa propre
nourriture puis allait de table en table quémander les restes de ses Frères.
Cela fait, il allait prendre les restes de la cuisine de l'infirmerie. Les
pauvres étaient là qui l'attendaient écuelles en mains. Ils avaient aussi
apporté celles de leurs camarades trop faibles pour se déplacer. Un jour Martin
s'était rendu ainsi à la cuisine de l'infirmerie et le cuisinier lui dit qu'il
n'y aurait même pas assez de nourriture pour les religieux malades, en grand
nombre ce jour-là. Martin lui répondit:"Vous ne devriez pas être découragé
ou abattu pour si peu. Dieu va sûrement pourvoir à tous nos besoins, puis qu'Il
soutient le monde!" Puis il prit la louche des mains du Frère, et alla
verser de généreuses portions dans les écuelles. Il y en eut suffisamment pour
tous les malades, et même pour les pauvres! Avant de remplir les écuelles, les
bols, les tasses présentées par les mendiants, Martin faisait toujours une
prière:"Puisse Dieu, en son infinie miséricorde, multiplier cette
nourriture." et Dieu ne manquait pas d'exaucer une telle confiance. Il se
trouvait toujours de la nourriture dans la marmite, jusqu'à ce qu tous les
plats soient remplis, même ceux des chiens et des chats!
Il semble que Dieu ait
donné aux animaux vivant près du monastère l'instinct de savoir que Martin
serait toujours leur bienfaiteur. En voici quelques exemples amusants et
touchants... Notre ami se faisait un jour demander pourquoi il était en train
de découper en bandelettes un drap usé, alors que personne n'était blessé. Il
répondit: "En ce moment, non, mais quelqu'un en aura bientôt besoin."
Peu après, un gros chien entra à l'infirmerie, ses intestins sortant de son
ventre blessé. Martin les remit en place, recousit et pansa le ventre de
l'animal, et lui ordonna de s'étendre sur des peaux de mouton qu'il avait mises
par terre. Le saint garda le chien quelques jours, et lorsqu'il fut guéri le
renvoya: "Maintenant va, et recommence à travailler pour ton
maître!". Le brave animal s'empressa d'obéir... Un autre jour un chien
vint prendre la file derrière les malades. Il avait quatre plaies ouvertes, et
même une arme lui passant de part et d'autre du corps! Il avertit le Frère de
son grave état par quelques jappements plaintifs. Martin vint le prendre par
l'oreille et le mena à sa chambre où il soigna ses plaies. Cependant le chien
montra les crocs, et notre ami comprit qu'il s'agissait d'un malcommode et il
l'avertit: "Tu es mieux d'être tranquille et d'apprendre à devenir bon,
car les malotrus finissent mal!" Après quelques jours le quadrupède fut
guéri et montra dès lors sa gratitude en suivant Martin partout. Mais malgré le
bon conseil du frère l'animal ne s'était pas amélioré, et grognait dès que
quelqu'un s'approchait du religieux. Martin lui dit: "Frère, quand
apprendras-tu à devenir bon? Fais attention, ou bien la prochaine fois tu te
feras chasser à coups de trique!" Quelques jours plus tard le chien
attaqua un Frère, et celui-ci, accompagné de quelques autres, le chassa hors du
monastère à coups de bâtons. Un fait encore plus surprenant: le vieux Frère
Jean, Économe du monastère, avait un chien âgé de 18 ans qui avait la gale et
d'autres infirmités dues à la vieillesse. Frère Jean se sentit un jour obligé
de se débarrasser de son vieux compagnon, lequel d'ailleurs dégageait
maintenant une odeur infecte. Il confia donc le chien à un laïc pour être
éliminé, et l'homme tua le chien en lui écrasant la tête d'un coup de pierre.
Il allait le jeter ensuite à la rivière quand survint Martin qui lui réclama et
en obtint la dépouille de l'animal; il l'apporta dans sa cellule et la déposa
sur le plancher. Au contact du plancher, le chien revint à la vie et s'assit!
Martin lui prit la tête entre ses mains, la nettoya, et la referma. Quatre
jours plus tard le pauvre animal était parfaitement guéri, non seulement des
ses blessures, mais de la gale et de ses infirmités! Quelles ne furent pas la
surprise et la joie du frère Jean de retrouver son fidèle compagnon! Mais les
chiens n'étaient pas les seuls animaux à bénéficier de la présence du Frère
Martin. Celui-ci soignait aussi les chats, et même les dindes! Un jour, comme
il les nourrissait il dit aux membres de sa petite ménagerie: "Maintenant
mes petits frères, ne vous chicanez pas et mangez ensemble comme de bons
frères, autrement je devrai vous renvoyer!" Les assistants ne pouvaient
s'empêcher d'admirer le fait de ces animaux divers, chiens, chats, même souris,
manger en paix à partir d'un même plat! Même lorsqu'il visitait une ferme, les
animaux s'y trouvant venaient le trouver et le caresser, fussent-ils des
taureaux, ou des ânes. Les poulets se laissaient prendre par lui sans témoigner
aucune crainte.
Les Derniers moments
Partagé entre le soin de
la communauté et l'aide aux pauvres et même aux animaux, la vie de Martin
s'écoula rapidement et, même si ses frères eussent voulu le garder près d'eux
encore longtemps, Dieu avait tracé la limite de la vie terrestre de Martin de
Porrès. À l'été de 1639, celui-ci était âgé de 59 ans, et Lima recevait la
visite du nouvel Archevêque de Mexico, Mgr Felician da Vega, qui
malheureusement avait attrapé une pneumonie durant son voyage. Mgr de Vega
connaissait et même honorait Martin de son amitié. Il se rendit au monastère du
Saint Rosaire, et notre saint le guérit de son mal. L'Archevêque demanda alors
au Provincial des Dominicains s'il pouvait emmener Martin avec lui à Mexico et,
malgré qu'il en ait eu le coeur brisé, le Provincial accepta. Notre ami en fut
très heureux:Il allait enfin pouvoir échapper aux marques d'admiration qu'il ne
cessait de recevoir à Lima, et il se trouverait plus près du Japon, une terre
sanctifiée par le sang de nombreux martyrs Dominicains. Son départ n'était cependant
prévu que dans quelques mois, et la vie continua comme à l'habitude. Quelle ne
fut donc pas la surprise de la communauté, lorsqu'elle vit un jour le Frère
Martin revêtu d'un habit flambant neuf! Cela n'était jamais arrivé en 45 ans!
On comprend que notre saint se préparait à se rendre à Mexico, et qu'il ne
voulait pas humilier son Archevêque par une mise vraiment trop pauvre... Mais
on était à l'automne, saison où Martin souffrait toujours d'une récurrence de
fièvre quarte, et il fut en effet attaqué de nouveau. Les Frères ne
s'inquiétèrent donc pas trop, mais Martin leur dit que cela serait sa dernière
maladie. On appela le médecin, mais ce fut en pure perte. La fièvre consuma le
corps du Frère, mais celui-ci demeura serein et calme malgré de terribles
souffrances. Bientôt la ville de Lima eut vent de la nouvelle, et les amis de
Martin se pressèrent à son chevet pour recevoir de lui un dernier conseil, un
suprême encouragement.
Voyant qu'il avait une
dernière chance de ravir l'âme de notre saint, le Démon vint lui rendre visite
lui aussi. Il le soumis à une tentation d'orgueil: "Maintenant tu as
gagné! Tu as foulé aux pieds tous les obstacles; tu es devenu un saint! Tu peux
cesser désormais de te frapper la poitrine; voici arrivé le moment du triomphe!"
Mais le saint Frère ne devait pas se faire jouer, il repoussa le Diable en
redoublant ses actes d'humilité. Puis Martin entra en extase. La Vierge Marie,
St Dominique, St Vincent Ferrier, d'autres saints et plusieurs anges vinrent le
visiter. Martin fit une confession générale et demanda pardon à tous pour les
mauvais exemples qu'il leur avait donnés. Il reçut le Saint Viatique et
l'Extrême-onction. On sonna, et toute la communauté vint se ranger auprès du
lit du mourant, priant et chantant des hymnes. Le frère ferma les yeux, et
poussa son dernier soupir. Son âme était partie pour le Ciel. Son corps était
mort. L'Archevêque da Vega, présent à la scène dit à la communauté: "Mes
Frères, apprenons du Frère Martin comment mourir. C'est la leçon la plus difficile
et la plus importante." Les religieux qui préparèrent le corps de notre
ami pour ses funérailles furent émus de voir son corps meurtri par les
macérations. Alors qu'ils le vêtaient d'un habit de circonstance, des cris
perçants se firent entendre de l'infirmerie. C'était le Père Jean de Vargas,
malade depuis plusieurs jours, qui se tordait de douleurs. On lui dit
d'invoquer Martin; le Père le fit et aussitôt la douleur le quitta. Après une
nuit de sommeil paisible le prêtre se réveilla totalement guéri de son mal!
Martin était mort en odeur de sainteté, et lorsque son corps fut exposé il
dégagea effectivement une odeur céleste qui pénétrait les âmes de joie
spirituelle. Une foule de gens déferla autour du cercueil, vague après vague,
et il fallu changer plusieurs fois l'habit de notre ami, car tout le monde
voulait rapporter de l'église une relique du Frère.
Plusieurs personnes ont par la suite invoqué l'assistance de Martin et en ont obtenu des guérisons et autres faveurs insignes. Sa cause fut introduite suivant les formes et délais canoniques, et le 29 octobre 1837, Martin fut déclaré Bienheureux par le Pape Grégoire XVI, seulement une semaine après que son ancien ami Jean Massias ait été lui-même canonisé! C'est le 16 mai 1962 que Sa Sainteté Jean XXIII canonisa Saint Martin de Porrès. Durant son homélie il dira: "St Martin, toujours obéissant et inspiré par son divin Maître, vécu parmi ses frères avec ce profond amour qui vient de la Foi pure et de l'humilité du coeur. Il aima les hommes parce qu'il les voyait comme des enfants de Dieu, et comme ses propres frères et soeurs. Telle fut son humilité qu'il les aima plus qu'il ne s'aimait lui-même, et qu'il les considérait comme étant meilleurs et plus vertueux que lui-même... Il excusait les fautes des autres. Il pardonna les insultes les plus amères, convaincu qu'il était qu'il méritait de plus sévères châtiments à cause de ses propres péchés. Il essaya de toutes ses forces de sauver les coupables; il consola amoureusement les malades; il fournit des remèdes, de la nourriture, des vêtements aux pauvres; il aida tant qu'il fut possible les ouvriers agricoles et les Nègres, sans oublier les mulâtres, qui en ce temps étaient considérés ni plus ni moins que comme des esclaves. Il est triste de dire que nous ne comprenons pas tous ces valeurs spirituelles autant que nous le devrions; nous ne leur donnons pas leur propre place en nos vies. Plusieurs d'entre nous, en fait, fortement attirés par le péché, regardons peut-être ces valeurs comme ayant peu d'importance, ou même comme étant nuisibles, ou bien nous les ignorons simplement. Il est très enrichissant pour les hommes s'efforçant de se sauver de suivre les pas du Christ et d'obéir aux commandements de Dieu. Si seulement nous pouvions tous apprendre cette leçon à partir de l'exemple que Martin nous a laissé."
SOURCE : http://www.sspx.ca/Communicantes/Jun2006/French/St_Martin_de_Porres.htm
Also
known as
Martín de Porres
Velázquez
Martin of Charity
Martin the Charitable
Saint of the Broom (for
his devotion to his work, no matter how menial)
Profile
The illegitimate son
of a Spanish nobleman,
Juan, and a young freed black slave,
Anna Velasquez, Martin grew up in poverty.
He spent part of his youth with
a surgeon–barber from
whom he learned some medicine and
care of the sick.
At age 11 he became a servant in
the Holy Rosary Dominican priory in Lima, Peru.
Promoted to almoner,
he begged more
than $2,000 a week from the rich to support the poor and sick of Lima.
Placed in charge of the Dominican‘s infirmary;
known for his tender care of the sick and
for his spectacular cures.
His superiors dropped the stipulation that “no black person
may be received to the holy habit or
profession of our Order”
and Martin took vows as a Dominican brother
in 1603.
Established an orphanage and children‘s hospital for
the poor children of
the slums. Set up a shelter for
the stray cats and dogs and nursed them
back to health. Lived in self-imposed austerity, never ate meat, fasted
continuously, and spent much time in prayer and
meditation with a great devotion to the Holy
Eucharist. Friend of Saint John
de Massias.
He was venerated from the
day of his death.
Many miraculous cures,
including raising the dead attributed
to Brother Martin. First black saint from
the Americas.
9 December 1579 at Lima, Peru
3 November 1639 in Lima, Peru of fever
27
February 1763 by Pope Clement
XIII (decree on heroic virtues)
29 October 1837 by Pope Gregory
XVI
6 May 1962 by Pope John
XXIII
Accra,
Ghana, archdiocese of
Biloxi, Mississippi, diocese of
dog, cat, bird,
and mouse eating
together from a same dish
Additional
Information
Saints
and Saintly Dominicans, by Blessed Hyacinthe-Marie
Cormier, O.P.
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
books
Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Oxford Dictionary of Saints, by David Hugh Farmer
other
sites in english
Catholic News Agency
Apparently Saint Martin Only had Two Teeth When He died
Man recounts miraculous healing through Saint Martin de Porres’
Intercession
Saint Martin de Porres, first black saint of the Americas,
celebrated
Dominicans reflect on 50-year legacy of Saint Martin de Porres’
sainthood
images
audio
video
sitios
en español
Martirologio Romano, 2001 edición
sites
en français
fonti
in italiano
Dicastero delle Cause dei Santi
Readings
One day an aged beggar,
covered with ulcers and almost naked, stretched out his hand, and Saint Martin,
seeing the Divine Mendicant in him, took him to his own bed, paying no heed to
the fact that he was not perfectly neat and clean. One of his brethren,
considering he had gone too far in his charity, reproved him. Saint Martin
replied, ‘Compassion, my dear Brother, is preferable to cleanliness. Reflect
that with a little soap I can easily clean my bed covers, but even with a
torrent of tears I would never wash from my soul the stain that my harshness
toward the unfortunate would create.’ – Father Arthur M. Granger, O.P.
It made him very unhappy
to see foundlings and young orphans exposed to all sorts of hardships. In order
to obviate this sad circumstance he had built a celebrated college at Lima,
where they could be brought up in piety and taught to lead honest lives. His
goodness was so great that he did not except animals from his kindness, and he
often gave them his skillful help and care. It pleased God to honour by His
celestial favours the noble charity of His servant.
Nearly all Spanish
America calls him the Rats’ Saint because they say that his picture,
if placed in the haunts of rats and mice, speedily causes these animals to
disappear. In his convent in Peru the sacristan complained that the rats gnawed
away his things, and proposed to destroy the disagreeable visitors with poison.
Brother Martin dissuaded him from this cruelty. He then called all these little
creatures and put a basket which he was holding upon the ground, and when they
had all scrambled into the basket he carried them into the garden, promising to
look to them every day, if they would cease from ravaging the provisions of the
monastery. This is why he is represented with a basket in his hand surrounded
by rats, either that he is about to feed them or to take them from the sacristy
and gather them in the garden, in order to supply them with the leavings of the
house. The Blessed Martin of Perres is invoked against rats. – from “The
Little Bollandists” by Monsignor Paul Guérin, 1882
The example of Martin’s
life is ample evidence that we can strive for holiness and salvation as Christ
Jesus has shown us: first, by loving God “with all your heart, with all your
soul, and with all your mind; and second, by loving your neighbor as yourself.”
When Martin had come to realize that Christ Jesus “suffered for us and that he
carried our sins on his body to the cross, he would meditate with remarkable
ardor and affection about Christ on the cross. He had an exceptional love for
the great sacrament of the Eucharist and often spent long hours in prayer
before the blessed sacrament. His desire was to receive the sacrament in Communion as
often as he could. Saint Martin, always obedient and inspired by his divine
teacher, dealt with his brothers and with that profound love which comes from
pure faith and humility of spirit. He loved men and because he honestly looked
on them as God’s children and
as his own brothers and sisters. Such was his humility that he loved them even
more than himself, and considered them to be better and more righteous than he
was. He did not blame others for their shortcomings. Certain that he deserved
more severe punishment for his sins than others did, he would overlook their
worst offenses. He was tireless in his efforts to reform the criminal, and he
would sit up with the sick to bring them comfort. For the poor he
would provide food, clothing and medicine. He did all he could to care for poor
farmhands, blacks, and mulattoes who were looked down upon as slaves, the dregs
of society in their time. Common people responded by calling him, “Martin the
charitable.” He excused the faults of others. He forgave the bitterest injuries,
convinced that he deserved much severer punishments on account of his own sins.
He tried with all his might to redeem the guilty; lovingly he comforted
the sick;
he provided food, clothing and medicine for the poor; he helped, as best he
could, farm laborers and Negroes, as well as mulattoes, who were looked upon at
that time as akin to slaves: thus he deserved to be called by the name the
people gave him: ‘Martin of Charity.’ It is remarkable how even today his
influence can still move us toward the things of heaven. Sad to say, not all of
us understand these spiritual values as well as we should, not do we give them
a proper place in our lives. Many of us, in fact, strongly attracted by sin,
may look upon these values as of little moment, even something of a nuisance,
or we ignore them altogether. It is deeply rewarding for men striving for
salvation to follow in Christ’s footsteps and to obey God’s commandments. If only
everyone could learn this lesson from the example that Martin gave us. –
from a homily by Blessed Pope John
XXIII given at the canonization of Saint Martin de Porres
MLA
Citation
“Saint Martin de
Porres“. CatholicSaints.Info. 17 May 2024. Web. 17 December 2025.
<https://catholicsaints.info/saint-martin-de-porres/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-martin-de-porres/
Clementine Hall
Monday, 29 April 2019
Dear brothers and sisters,
You have made use of the
usual day of rest of your trade to organize a pilgrimage to Rome to visit the
tombs of the Apostles and to meet the Successor of Peter. I welcome you with
cordial greetings and I thank every one of you, in particular your coordinator,
who introduced the meeting. You represent the hairdressers, hairdressers and
beauticians gathered in the Saint Martin de Porres Committee, present in many
Italian regions.
This pilgrimage is a sign
of the importance you attach to the Christian faith, as well as of the
religious dimension that characterizes your association. This can already be
seen from the fact that it is named after a saint, the Peruvian Martin de
Porres. Of mixed race, he was accepted into the Order of the Dominican Fathers
only as a tertiary and then as a co-operator brother. He accepted this
condition, living an existence of the greatest humility, infused with love. He
devoted himself with self-denial to the poor and to the sick, providing health
care for them, thanks to the notions he first learned in a pharmacy and then as
a student of a barber-surgeon, according to the custom of that time.
May the humble and great
figure of Saint Martin de Porres, whom Pope Saint Paul VI, in
1966, proclaimed patron of your trade, help you constantly to witness
Christian values. Above all, may he encourage you to practice your profession
in a Christian style, treating customers with kindness and courtesy, and always
offering them a good and encouraging word, avoiding giving in to the temptation
of gossip that can easily creep into your work environment, as we all know. May
each one of you, in carrying out your typical professional work, always act
with rectitude, thus making a positive contribution to the common good of
society.
I accompany these hopes
by invoking the gifts of the Holy Spirit on each of you and on your association,
as well as on your collaborators and family members. I ask you to pray for me,
and now I give you my Apostolic Blessing.
*Bulletin
of the Holy See Press Office, 29 April 2019
Copyright © Dicastery for
Communication
Imagen
de San Martín de Porres de Barranco
St. Martin de Porres
St. Martin de Porres was
born at Lima, Peru, in 1579. His father was a Spanish gentleman and his mother
a colored freed-woman from Panama. At fifteen, he became a lay brother at the
Dominican Friary at Lima and spent his whole life there-as a barber, farm
laborer, almoner, and infirmarian among other things.
Martin had a great desire
to go off to some foreign mission and thus earn the palm of martyrdom. However,
since this was not possible, he made a martyr out of his body, devoting himself
to ceaseless and severe penances. In turn, God endowed him with many graces and
wondrous gifts, such as, aerial flights and bilocation.
One day an aged beggar,
covered with ulcers and almost naked, stretched out his hand, and Saint Martin,
seeing the Divine Mendicant in him, took him to his own bed, paying no heed to
the fact that he was not perfectly neat and clean. One of his brethren,
considering he had gone too far in his charity, reproved him. Saint Martin
replied: “Compassion, my dear Brother, is preferable to cleanliness. Reflect
that with a little soap I can easily clean my bed covers, but even with a
torrent of tears I would never wash from my soul the stain that my harshness
toward the unfortunate would create.”
When an epidemic struck
Lima, there were in this single convent of the Rosary sixty religious who were
sick, many of them novices in a distant and locked section of the convent,
separated from the professed. Saint Martin is known to have passed through the
locked doors to care for them, a phenomenon which was observed in the residence
more than once. The professed, too, saw him suddenly beside them without the
doors having been opened; and these facts were duly verified by the surprised
Superiors.
Martin continued to
transport the sick to the convent until the provincial Superior, alarmed by the
contagion threatening the religious, forbid him to continue to do so. His
sister, who lived in the country, offered her house to lodge those whom the
residence of the religious could not hold. One day he found on the street a
poor Indian, bleeding to death from a dagger wound, and took him to his own
room until he could transport him to his sister’s hospice. The Superior, when
he heard of this, reprimanded his subject for disobedience. He was extremely
edified by his reply: “Forgive my error, and please instruct me, for I did not
know that the precept of obedience took precedence over that of charity.” In effect,
there are situations where charity must prevail; and instruction is very
necessary. The Superior gave him liberty thereafter to follow his inspirations
in the exercise of mercy.
St. Martin’s love was all-embracing, shown equally to humans and to animals, including vermin, and he maintained a cats and dogs hospital at his sister’s house. He also possessed spiritual wisdom, demonstrated in his solving his sister’s marriage problems, raising a dowry for his niece inside of three day’s time, and resolving theological problems for the learned of his Order and for bishops. A close friend of St. Rose of Lima, this saintly man died on November 3, 1639 and was canonized on May 6, 1962. His feast day is November 3. He is the patron of Peru, people of African descent, hair stylists, mixed-race people, poor people, public health, race relations, and social justice.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-martin-de-porres/
Statue
de Saint Martin de Porres, Our Lady of the Peace, Guadalajara, Jalisco, Mexico
Martin de Porres, OP (AC)
Born at Lima, Peru, on November 9, 1579; died November 3, 1639; beatified in
1837; canonized on May 5, 1962, by Pope John XXIII; feast day formerly November
5.
Martin was the
illegitimate child of Juan de Porres, a Spanish knight (hidalgo) from
Alcantara, and Anna Velasquez, a free Panamanian mullato. Martin inherited his
mother's features and dark skin, which upset his father, but John acknowledged
his paternity of Martin and his sister while neglecting them. He was left to
the care of his mother, and at 12 he was apprenticed to a barber-surgeon, who
taught him the healing arts. Martin's prayer life was rich even in his youth.
He had a deep devotion to the Passion of Our Lord, and continually prayed to
know what he could do in gratitude for the immense blessings of redemption.
Deciding upon the
religious life, at the age of 15, Martin received the habit of the Third Order
of Saint Dominic and was admitted to the Dominican Rosary Convent at Lima as a
servant. He gave himself the lowliest duties of the house. Finally, his
superiors commanded him to accept the habit of a lay brother-- something Martin
felt was too great an honor for him--and he was professed. He served in several
offices in the convent--barber, infirmarian, wardrobe keeper--as well as in the
garden and as a counsellor. Soon Martin's reputation as a healer spread abroad.
He nursed the sick of the city, including plague victims, regardless of race,
and helped to found an orphanage and foundling hospital with other charities
attached to them. He distributed the convent's alms of food (which he is said
sometimes to have increased miraculously) to the poor. Martin especially
ministered to the slaves that had been brought from Africa.
He cured as much through
prayer as through his knowledge of the medical arts. Among the countless many
whose cures were attributed to Martin were a priest dying from a badly infected
leg and a young student whose fingers were so damaged in an accident that his
hopes for ordination to the priesthood were nearly quenched.
Martin spent his nights
in prayer and penance, and he experienced visions and ecstasies. In addition to
these gifts, he was endowed with the gift of bilocation; he was seen in Mexico,
Central America, and even Japan, by people who knew him well, whereas he had
never physically been outside of Lima after entering the order. One time Martin
was on a picnic with the novices and they lost track of time. Suddenly
realizing that they would be late for their prayers, Martin had them join
hands. Before they knew what happened, they found themselves standing in the
monastery yard, unable to explain how they travelled several miles in a few
seconds.
He passed through locked
doors by some means known only to himself and God. In this way he appeared at
the bedside of the sick without being asked and always soothed the sick even
when he did not completely heal them.
Even sick animals came to
Martin for healing. He demonstrated a great control of and care for animals--a
care that apparently was inexplicable to the Spaniards--extending his love even
to rats and mice, whose scavenging he excused on the grounds that they were
hungry. He kept cats and dogs at his sister's house.
Great as his healing
faculty was, Martin is probably best remembered for the legend of the rats. It
is said that the prior, a reasonable man, objected to the rodents. He ordered
Martin to set out poison for them. Martin obeyed, but was very sorry for the
rats. He went out into the garden and called softly--and out came the rats. He
reprimanded them for their bad habits, telling them about the poison. He
further assured them that he would feed them every day in the garden, if they
would refrain from annoying the prior. This they agreed upon. He dismissed the
rodents and forever after, they never troubled the monastery.
His protege, Juan Vasquez
Parra, reveals him to have been a practical and capable man, attending to
details ranging from raising his sister's dowry in three days, to teaching Juan
how to sow chamomile in the manured hoofprints of cattle. He was eminently
practical in his charities, using carefully and methodically the money and
goods he collected. He was consulted on delicate matters by persons of
consequence in Lima.
Martin's close friends
included Saint Rose of Lima and Blessed John Massias, who was a lay-brother at
the Dominican priory of Saint Mary Magdalene in Lima. Although he referred to
himself as a "mulatto dog," his community called him the "father
of charity." They came to respect him so much that they accepted his
spiritual direction, even though he was but a lay brother.
He died of quatrain fever
at Rosary Convent on November 3. The Spanish viceroy, the count of Chinchón,
came to kneel at his deathbed and ask his blessing. Martin was carried to his
grave by prelates and noblemen.
The startling miracles,
which caused Martin to be called a saint in his own lifetime, continue today at
his intercession. He lived a life of almost constant prayer, and practiced
remarkable austerities. He worked at hard and menial tasks without ever losing
a moment of union with God. His charity, humility, and obedience were
extraordinary--even for a saint. Such was the veneration for Martin that the
canonical inquiry into his cause was begun in 1660 (Attwater, Cavallini,
Delaney, Dorcy, Farmer, Walsh, White).
He is the patron saint of
interracial relations (because of his universal charity to all men), social
justice, public education, and television in Peru, Spanish trade unionists (due
to injustices workers have suffered), Peru's public health service, people of
mixed race, and Italian barbers and hairdressers (White).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1103.shtml
A
mid-twentieth century stained glass representation of Saint Martin de Porres
in St Pancras Church, Ipswich with a
broom, rosary, parrot and monkey
Saint Martin
de Porres
Posted on October 30, 2017
Feast Day: November
3
Patron of: Peru,
barbers, blacks, hairdressers, hoteliers, interracial justice, jurists, those
of mixed races, the poor, public health, public schools, racial harmony
Symbols: broom, cat,
crucifix, dog, dove
“Compassion, my dear
brother, is preferable to cleanliness. Reflect that with a little soap I can
easily clean my bed covers but even with a torrent of tears I would never wash
from my soul the stain that my harshness toward the unfortunate would create.”
As a mixed-race man born
in Peru, Saint Martin de Porres is a representative of three continents; his
mother was of African descent, his father was from Spain, and he himself was
born in the New World. A highly esteemed healer and friend to all living
creatures, Martin is one of the most popular saints in Latin America.
Born in Lima, Peru,
Martin was the illegitimate child of a Spanish knight and a freed black woman
from Panama, whose family had been African slaves. Dark complected like his
mother, he was not legally recognized by his father until he was a teenager. He
and his sister shared a poor and neglected childhood, and at the age of twelve,
he was apprenticed to a barber so that he might have a trade. In those days, in
addition to cutting hair, barbers performed surgery, made medicines, and were
much sought out for cures of every ailment.
Deeply religious, it was
Martin’s habit to pray as he mixed his herbal healing potions, and it was said
that he healed as many with his prayers as with his herbs. He met with great
success in his new profession, but in his desire to serve God with childlike
humility, he routinely gave all his money to the poor. By the age of fifteen he
wanted to become a foreign missionary and decided to enter the Dominican Rosary
Convent as a Third Order Tertiary or Lay Brother. He chose to perform the
lowliest house chores, all the while meditating on the Passion of Christ, a
subject of much fascination for him. As a farm laborer and gardener, Martin
developed a deep attunement to nature. Animals flocked to him and he in turn
showed them a respect and kindness that bewildered his European brothers.
Since the majority of the
Dominican priests were from Spain, they had little experience with people from
other cultures. Believing in the superiority of their own civilization, they
were basically in the New World to minister to the newly arrived soldiers and
merchants from their mother country. During a plague, Martin quietly taught
them the true meaning of Christian charity when he volunteered to help out in
the infirmary. He ceaselessly nursed African slaves, the native population, and
Spanish nobility with the same grace and ardor. Because of the spectacular
success of his treatments, he was installed as head of the infirmary, a job he
claimed to be unworthy of. One day, when the infirmary was overcrowded with the
sick, Martin was told not to admit anyone else. Yet when he found an Indian bleeding
to death from a knife wound, he immediately took the man in and treated him.
Martin’s Superior chastised him for this open disobedience of his order, and
Martin replied, “Forgive my error, and please instruct me, for I did not know
that the precept of obedience took precedence over that of charity.” From then
on, Martin was given the liberty to follow his own decisions on treating
patients. Martin proved to add such a valuable contribution to his religious
community that, at the insistence of his prior, racial stipulations were
abolished so that he could be made a fully professed brother in the Dominican
Order.
As a priest, Martin put
his missionary instincts to work, traveling through the city to tend the sick
of Lima. He was particularly devoted to improving the lot of the poor and the
racially oppressed. Having great practical instincts, he opened hospitals and
orphanages, raising money from the newly wealthy Spanish elite. Because of his
ability to budget and allocate the charitable donations he was given, Martin
was promoted to almoner of the monastery at a time when it was floundering for
financial support. He amassed steady donations totaling two thousand dollars
per week, an astounding sum at that time, to cover the monastery’s operating
expenses as well as, provide food for the hungry. Every day at noon he had the
gates of the monastery opened so that he could distribute food to anyone who
needed it. Regardless of the number of people waiting, no one was ever turned
away. His charity extended to the animal kingdom, and he inaugurated the first
shelter for stray cats and dogs. It was his sincere belief that all creatures
were equally loved by God so all were deserving of his compassion and
servitude–even those of the lowliest order. An example of this belief was
evident when the monastery became overrun by mice and rats. The prior ordered
poison to be set out to end the infestation. Martin went out to the garden and
softly called the rodents out of their hiding places. He reprimanded them for
invading the monastery and promised to feed them every day out in the garden if
they would stay away from the building. Both sides kept to this agreement, and
Saint Martin is still invoked today to prevent infestations of these pests.
If Martin’s great love
for animals seemed inexplicable to his Spanish brethren, they grew to accept it
as just another proof of his sanctity. He ceaselessly prayed and enjoyed menial
tasks because they enabled him to keep his silent union with God. Martin’s
wisdom seemed to come from a source deep within him and was much sought after.
Archbishops and students of religion came to him for spiritual guidance and
direction.
This was no doubt a
difficult role for him, since he preferred a life of humility and anonymity.
But with such mystical gifts, he could not remain overlooked. In the chapel, he
would go so deeply into meditation that he would levitate off the ground. His
intuitive abilities enabled him to read minds and slip through locked doors.
Like other mystical saints, he was gifted with bilocation, the ability to be in
two places at once, transcending all laws of time and space. Spanish traders
who knew him from Lima reported meeting him in the Philippines and Japan. An
African slave who Martin treated in Peru told Martin that he was extremely
happy to see him again and asked how his voyage was. When he was told by
another brother that Martin had never left Lima in his life, the slave
vehemently dsagreed. He insisted that Martin had come to the slaves in the hull
of the boats as they were transported in irons, offering consolation and
comfort. By the time of his death from a high fever, Martin de Porres was a
great celebrity in Lima.
The poor considered him a
folk hero and called him The Father of Charity, and he was honored by the upper
classes for his good works and ability as a healer. His funeral was open to the
entire city and was attended by noblemen, ex-slaves, and religious authorities
whom he had served and advised with equal respect in life. After his death,
Martin maintained the love of the Peruvian people, and his cult is particularly
strong in South America. In art, Saint Martin de Porres is depicted in a
Dominican habit with a broom, little animals at his feet as a reminder of the
life of humility he led, doing menial work, his love for all of God’s creatures
evident. The dove of the Holy Spirit is also present, stressing the divine
wisdom Martin had. He carries a cross because of his devotion to Christ’s
Passion. Since Martin was of mixed race, he is the patron of racial harmony.
Because he began his life as a barber, barbers and hairdressers claim him. He
is the patron of jurists because so many important people came to him for
advice.
Prayer to Saint Martin de
Porres
To you Saint Martin de
Porres we prayerfully lift up our hearts filled with serene confidence and
devotion. Mindful of your unbounded and helpful charity to all levels of
society and also of your meekness and humility of heart, we offer our petitions
to you. [state request here] Pour out upon our families the precious gifts of
your solicitous and generous intercession. Show to the people of every race and
color the paths of unity and of justice. Implore from our Father in heaven the
coming of His kingdom, so that through mutual benevolence in God men may
increase the fruits of grace and merit the rewards of eternal life. Amen.
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SOURCE : https://novena.com/2017/10/30/saint-martin-de-porres/
Statue
de saint Martin de Porrès, église Sainte-Rita de Marseille.
St. Martin de Porres:
Patron of Racial Harmony
On November 3, we
celebrate the feast of St Martin de Porres, a Peruvian Dominican Brother whose
life of charity and devotion led to his canonization as the first black saint
of the Americas.
Martin was born in Lima, Peru in 1579, the son of a Spanish knight, Don Juan de
Porres and the former Panamanian slave Ana Velazquez. His father initially
refused to acknowledge the boy publicly as his own, because Martin, like his
mother, was black. Though Martin's father later helped to provide for his
education, his son faced difficulties because of his family background.
At age 12, Martin studied to be a barber, which at that time meant he was also
a druggist, a physician and a surgeon. Once trained, he began to use his skills
to serve the poor. He became very well known for his compassion and skill as a
barber, and cared for many people as well as animals.
Martin was a pious child, who began praying at a young age. He had a deep
devotion to our Lord’s Passion, and prayed for discernment to know how he could
show his gratitude to God for this great sacrifice. He believed that God was
calling him to a religious vocation. When Martin was fifteen, he began working
with the Dominicans as a lay helper and, later became a professed Lay Brother
at the Dominican Friary in Lima, where he worked as a barber, a farm laborer, a
clothier, and a caregiver for the sick. Each day Martin distributed food to the
hungry, he nursed the sick, and he helped to found an orphanage and a hospice
for abandoned babies.
Martin devoted himself to severe penances. In turn, God endowed him with many
graces and an abundance of spiritual gifts: visions, ecstasies, healing,
supernatural understanding, and bilocation (being two places at the same time).
Some of his peers said they encountered him in places as far off as Japan even
as he remained in Lima.
Martin's kindness and his love of prayer and humility helped him become friends
with many people from all social classes, which enabled him to alleviate the
sufferings of many. His popularity allowed him to use all of his extraordinary
gifts to serve the poor and to work diligently to promote their cause. Thus, he
was nicknamed 'Martin of Charity'.
St. Martin's love was shown equally to humans and to animals, including mice.
Like St. Francis, Martin treated animals as brothers and sisters and they did
whatever he told them to do. He maintained a hospital for cats and dogs at his
sister's house. A close friend of St. Rose of Lima, Martin died in 1639 at the
age of sixty and was canonized in 1962.
St. Martin de Porres is the patron saint of: African Americans, barbers,
bi-racial people, hair stylists, hotel-keepers, inter-racial justice,
mixed-race people, Peru, poor people, public education, public health, race
relations, racial harmony, social justice, and television.
Saint Quote
"Compassion is preferable to cleanliness. Reflect that with a little soap
I can easily clean my bed covers, but even with a torrent of tears I would
never wash from my soul the stain that my harshness toward the unfortunate
would create."
- St. Martin De Porres, spoken to his Dominican brothers when admonished for
bringing an elderly, dirty beggar off the streets and allowing him to take the
saint's own bed while he cared for the sick man.
Quote about St. Martin de Porres
"Martin lived from the adoration of the Lord present in the Eucharist,
passing entire nights in prayer before the crucified Lord in the tabernacle,
while during the day he tirelessly cared for the sick and assisted the socially
outcast and despised, with whom he, as a mulatto, identified because of his
origins. The encounter with the Lord, who gives himself to us from the cross,
makes all of us members of the one body by means of the one bread, which when
responded to fully moves us to serve the suffering, to care for the weak and
the forgotten."
-- Excerpted from: LECTURE BY H.E. CARDINAL RATZINGER AT THE BISHOPS'
CONFERENCE OF THE REGION OF CAMPANIA IN BENEVENTO (ITALY) ON THE TOPIC:
"EUCHARIST, COMMUNION AND SOLIDARITY", Sunday June 2, 2002
Prayer to St. Martin de Porres
To you, Saint Martin de Porres, we prayerfully lift up our hearts filled with
serene confidence and devotion. Mindful of your unbounded and helpful charity
to all levels of society and also of your meekness and humility of heart, we
offer our petitions to you. Pour out upon our families the precious gifts of
your solicitous and generous intercession; show to the people of every race and
every color the paths of unity and of justice; implore from our Father in
heaven the coming of his kingdom, so that through mutual benevolence in God men
may increase the fruits of grace and merit the rewards of eternal life. Amen.
SOURCE : https://catholicfire.blogspot.com/2016/11/st-martin-de-porres-patron-of-racial.html
Convento
de las Dominicas, Jaén
Blessed Martin de Porres,
C.O.P.
Helper in Hopeless Cases
Memorial Day: November
5th
Profile
Martin was the illegitimate
child of Juan de Porres, a Spanish knight (hidalgo) from Alcantara, and Anna
Velasquez, a free Panamanian mullato. Martin inherited his mother's features
and dark skin, which upset his father, but John acknowledged his paternity of
Martin and his sister while neglecting them. He was left to the care of his
mother, and at 12 he was apprenticed to a barber-surgeon, who taught him the
healing arts.
Martin's prayer life was
rich even in his youth. He had a deep devotion to the Passion of Our Lord, and
continually prayed to know what he could do in gratitude for the immense
blessings of redemption.
Deciding upon the
religious life, at the age of 15, Martin received the habit of the Third Order
of Saint Dominic and was admitted to the Dominican Rosary Convent at Lima as a
servant. He gave himself the lowliest duties of the house. Finally, his
superiors commanded him to accept the habit of a lay brother-- something Martin
felt was too great an honor for him--and he was professed.
He served in several
offices in the convent--barber, infirmarian, wardrobe keeper--as well as in the
garden and as a counsellor. Soon Martin's reputation as a healer spread abroad.
He nursed the sick of the city, including plague victims, regardless of race,
and helped to found an orphanage and foundling hospital with other charities
attached to them. He distributed the convent's alms of food (which he is said
sometimes to have increased miraculously) to the poor. Martin especially
ministered to the slaves that had been brought from Africa.
He cured as much through
prayer as through his knowledge of the medical arts. Among the countless many
whose cures were attributed to Martin were a priest dying from a badly infected
leg and a young student whose fingers were so damaged in an accident that his
hopes for ordination to the priesthood were nearly quenched.
Martin spent his nights
in prayer and penance, and he experienced visions and ecstasies. In addition to
these gifts, he was endowed with the gift of bilocation; he was seen in Mexico,
Central America, and even Japan, by people who knew him well, whereas he had
never physically been outside of Lima after entering the order. One time Martin
was on a picnic with the novices and they lost track of time. Suddenly
realizing that they would be late for their prayers, Martin had them join
hands. Before they knew what happened, they found themselves standing in the
monastery yard, unable to explain how they travelled several miles in a few
seconds.
He passed through locked
doors by some means known only to himself and God. In this way he appeared at
the bedside of the sick without being asked and always soothed the sick even
when he did not completely heal them.
Even sick animals came to
Martin for healing. He demonstrated a great control of and care for animals--a
care that apparently was inexplicable to the Spaniards--extending his love even
to rats and mice, whose scavenging he excused on the grounds that they were
hungry. He kept cats and dogs at his sister's house.
Great as his healing
faculty was, Martin is probably best remembered for the legend of the rats. It
is said that the prior, a reasonable man, objected to the rodents. He ordered
Martin to set out poison for them. Martin obeyed, but was very sorry for the
rats. He went out into the garden and called softly--and out came the rats. He
reprimanded them for their bad habits, telling them about the poison. He
further assured them that he would feed them every day in the garden, if they
would refrain from annoying the prior. This they agreed upon. He dismissed the
rodents and forever after, they never troubled the monastery.
His protege, Juan Vasquez
Parra, reveals him to have been a practical and capable man, attending to
details ranging from raising his sister's dowry in three days, to teaching Juan
how to sow chamomile in the manured hoofprints of cattle. He was eminently
practical in his charities, using carefully and methodically the money and
goods he collected. He was consulted on delicate matters by persons of
consequence in Lima.
Martin's close friends
included Saint Rose of Lima and Blessed John Massias, who was a lay-brother at
the Dominican priory of Saint Mary Magdalene in Lima. Although he referred to
himself as a "mulatto dog," his community called him the "father
of charity." They came to respect him so much that they accepted his
spiritual direction, even though he was but a lay brother.
He died of quatrain fever
at Rosary Convent on November 3. The Spanish viceroy, the count of Chinchón,
came to kneel at his deathbed and ask his blessing. Martin was carried to his
grave by prelates and noblemen.
The startling miracles,
which caused Martin to be called a saint in his own lifetime, continue today at
his intercession. He lived a life of almost constant prayer, and practiced
remarkable austerities. He worked at hard and menial tasks without ever losing
a moment of union with God. His charity, humility, and obedience were
extraordinary--even for a saint. Such was the veneration for Martin that the
canonical inquiry into his cause was begun in 1660 (Attwater, Cavallini,
Delaney, Dorcy, Farmer, Walsh, White).
Born: December 9,
1579 at Lima, Peru
Died: November
3,1639 of fever
Beatified: In 1837
he was solemnly beatified by Gregory XVI
Patronage: He is the
patron saint of interracial relations (because of his universal charity to all
men), social justice, public education, and television in Peru, Spanish trade
unionists (due to injustices workers have suffered), Peru's public health
service, people of mixed race, and Italian barbers and hairdressers (White).
First Vespers:
Ant. Strengthen by holy
intercession, O Martin, confessor of the Lord, those here present, have we who
are burdened with the weight of our offenses may be relieved by the glory of
thy blessedness, and may by thy guidance attain eternal rewards.
V. Pray for us, Blessed
Martin.
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ.
Lauds:
Ant. Well done, good and
faithful servant, because Thou hast been faithful in a few things, I will set
thee over many, sayeth the Lord.
V. The just man shall
blossom like the lily.
R. And shall flourish
forever before the Lord.
Second Vespers:
Ant. I will liken him
unto a wise man, who built his house upon a rock..
V. Pray for us. Blessed
Martin.
R. That we may be made
worthy of the promises of Christ.
Prayer:
Let us Pray: O God,
who exaltest the humble, and midst make Blessed Martin Thy Confessor, pass to
the heavenly kingdom, grant through his merits and intercession that we may so
imitate his humility on earth as to deserve to be exalted with him in heaven.
Through Christ our Lord. Amen.
Prayer to Blessed Martin
de Porres
To you Blessed Martin de
Porres we prayerfully lift up our hearts filled with serene confidence and
devotion. Mindful of your unbounded and helpful charity to all levels of
society and also of your meekness and humility of heart, we offer our petitions
to you. Pour out upon our families the precious gifts of your solicitous and
generous intercession; show to the people of every race and every color the
paths of unity and of justice; implore from our Father in heaven the coming of
his kingdom, so that through mutual benevolence in God men may increase the
fruits of grace and merit the rewards of eternal life. Amen.
The Litany of Blessed
Martin de Porres
For Private Use Only.
Lord, have mercy,
Christ have mercy on us.
Lord, have mercy. Christ, here us.
Christ, graciously hear us,
God the Father of Heaven,
have mercy on us.
God the Son, Redeemer of the world,
have mercy on us.
God, the Holy Ghost,
have mercy on us.
Holy Trinity, One God,
have mercy on us.
Holy Mary, Queen of the
Most Holy Rosary,
Pray for us.
Blessed Martin, ever in the presence of God,
Pray for us.
Blessed Martin, faithful servant of Christ, etc.
Blessed Martin, lover of the Holy Eucharist,
Blessed Martin, devoted to our Blessed Mother,
Blessed Martin, spiritual patron of Americans,
Blessed Martin, raised from the depths to a heavenly mansion,
Blessed Martin, honored son of Saint Dominic,
Blessed Martin, lover of the Most Holy Rosary,
Blessed Martin, apostle of mercy,
Blessed Martin, winged minister of charity,
Blessed Martin, miraculously conveyed to far-distant lands,
Blessed Martin, freed from the barriers of time and space,
Blessed Martin, seeking the conversion of sinners,
Blessed Martin, protector of the tempted and repentant,
Blessed Martin, helper of souls in doubt and darkness,
Blessed Martin, compassionate to the sorrowful and afflicted,
Blessed Martin, consoler of the discouraged and unfortunate,
Blessed Martin, peacemaker in all discords,
Blessed Martin, touched by all suffering,
Blessed Martin, comforter of the sick and dying,
Blessed Martin, angel to hospitals and prisons,
Blessed Martin, worker of miraculous cures,
Blessed Martin, guardian of the homeless child,
Blessed Martin, humbly hiding God-given powers,
Blessed Martin, devoted to holy poverty,
Blessed Martin, model of obedience,
Blessed Martin, lover of heroic penance,
Blessed Martin, strong in self-denial,
Blessed Martin, performing menial tasks with holy ardor,
Blessed Martin, gifted with prophecy,
Blessed Martin, symbol of interracial brotherhood,
Lamb of God, Who takest
away the sins of the world,
Spare us, O Lord.
Lamb of God, Who takest away the sins of the world,
Graciously hear us, O Lord.
Lamb of God, Who takest away the sins of the world,
Have mercy on us.
V. Pray for us, Blessed Martin,
R. That we may be made worthy of the promises of Christ.
Let Us Pray.
O God, the exalter of the humble, Who didst make Blessed Martin, Thy confessor,
to enter the heavenly Kingdom, grant through his merits and intercession that
we may so follow the example of his humility on earth as to deserve to be
exalted with him in Heaven, through Christ Our Lord. R.
Amen.
SOURCE : http://www.willingshepherds.org/Dominican%20Saints%20November.html#Simon
St.
Martin de Porres, in the church of San Juan Bautista Coixtlahuaca, Oaxaca,
Mexico
Saint Martín de Porres
Saint Martín de Porres
(1579–1639) spent his entire life in Lima, Peru. A Dominican monk known as
a healer and an indefatigable worker in charitable service to the poor, Martín
was canonized in 1962 by Pope John Paul XXIII, who designated him the patron
saint of universal brotherhood.
Always a famous figure
within Latin American Catholicism, Martín began to receive renewed attention in
the later years of the twentieth century. Partly this was due to his mixed-race
background; he was one of a comparatively small number of Catholic saints who
could be classified as black, and he ministered without distinction to Spanish
nobles and to slaves recently brought from Africa. Another fascinating aspect
of Martín's life and legacy has emerged from the fund of miraculous legends
that surround his memory. Such legends are not unique to Martín, but he was
clearly a religious leader with a perennial appeal to the popular imagination.
Finally, Martín's sometimes defiant attachment to the ideal of social justice
achieved deep resonance in a church attempting to carry forward that ideal in
today's modern world.
Born to Freed
Panamanian-Born Slave
Martín de Porres was born
in Lima, Peru, on December 9, 1579. His father was a Spanish conquistador named
Don Juan de Porres and his mother was a freed slave from Panama, of African or
possibly part Native American descent, named Ana Velázquez. Seeing that the
child had African rather than European features, Don Juan de Porres refused to
acknowledge his paternity. Martín was baptized the day he was born, with
notation on the baptismal certificate reading "father unknown" (it is
quoted in full by J.C. Kearns in The Life of Blessed Martín de
Porres ). He was raised by his mother in extreme poverty, on the very
lowest rungs of early Spanish colonial society; in the eyes of the nobility, a
mark of illegitimacy was exceeded in shamefulness only by a child's racially
mixed heritage.
Stories of Martín's
remarkable generosity apparently began to surround him even in childhood; sent
to the local market by his mother, he would often give away the contents of his
basket to homeless persons before reaching home. By the time he was 10 he was
spending several hours of each day in prayer, a practice he maintained for the
rest of his life. He once asked his landlady for the stumps of some candles she
had discarded, and she later saw him using their meager light to behold a
crucifix before which he knelt, weeping. Perhaps as a result of the boy's
spiritual accomplishments, Don Juan de Porres acknowledged when Martín was
eight years old that he was Martín's father, a remarkable admission at the
time. (He finally abandoned Ana Velázquez for good after the birth of another
daughter.) Ana recognized in her son the signs of an intense spiritual quality,
and she tried to obtain for him an education beyond mere subsistence level.
When Martín was 12, he was apprenticed to a barber—a profession that in
sixteenth-century society involved much more than cutting hair. Young Martín
learned the rudiments of surgery: administering herbal remedies, dressing
wounds, and drawing blood—something that was thought to be curative at the
time.
At 15, Martín decided to
devote himself to the religious life. He applied to join the Convent of the
Rosary in Lima, a Dominican monastery. Racial restrictions dictated that he be
given the position of "tertiary" or lay helper, which he
enthusiastically accepted. The bishop at the monastery, according to an early
biography quoted by Alex García-Rivera in St Martín de Porres , said
that "there are laws that we must respect. These indicate that the
Indians, blacks, and their descendants, cannot make profession in any religious
order, seeing that they are races that have little formation as of yet."
Martín was able to exercise his medical skills after being put in charge of the
monastery infirmary, and he was often given the monastery's basic chores such
as cleaning, cooking, and doing laundry.
Both before and after
joining the monastery, Martín suffered incidents of harassment that may well
have been racially motivated. The monks for whom he was cooking would hide the
kitchen's potholders, and one of the early stories surrounding the young holy
man was that he could then pick up the pots with his bare hands and not be
burned. Another story concerned Martín's tendency toward self-denial—or, read
another way, his determination to identify himself with the lives of Peru's
indigenous poor. Told by his superior to retire to bed, Martín responded
(according to Kearns), "What! Do you command me, who at home would never
have enjoyed the luxuries of life, to betake myself to a soft bed! Father, I
beseech you, do not force me to enjoy such an unmerited gratification."
Cleaning a toilet one day, he was asked by a monk whether he might not prefer
life at the splendid offices of the Archbishop of Mexico. Martín responded,
according to Kearns, by quoting the biblical Psalm 83: "I have chosen to
be an abject in the house of my God rather than to dwell in the tabernacles of
sinners." He qualified this remark by saying that he was not referring to
the Archbishop as a sinner, but rather simply that he himself preferred menial
tasks. He wore robes until they fell apart, refusing the luxury of new ones.
Religious Devotion
Celebrated in Stories
When Martín was 24, in
1603, he gave the profession of faith that allowed him to become a Dominican
brother. He is said to have several times refused this elevation in status,
which may have come about due to his father's intervention, and he never became
a priest. As with any other famous holy man, Martín's life is surrounded by
stories, and those stories constitute the primary means of remembering him at a
distance of four centuries. The stories surrounding Martín are of two kinds.
Some consist of testimony about his character and accomplishments by church
officials who knew him, while others seem to be of a more popular character,
arising among Lima's impoverished populace, and coming down to the present time
partly via oral tradition.
Many stories attest to
Martín's exceptional piety. He was said sometimes to be surrounded by a bright
light when he prayed, and to be levitated off the floor of a chapel by sheer
religious ecstasy. He subsisted for days on bread and water and would do
penance for sins by whipping himself with chains. Martín was said to be capable
of bilocation (being in two places at once), and individuals from both Africa
and Mexico swore that they had encountered him in their home villages even
though he was never known to have left Lima. Patients under his care spoke on
several occasions of his having walked through locked doors in order to render
medical help.
Other tales of the
miracles and wonders worked by Martín, however, were more specific to his time
and place. He was said to have a supernatural rapport with the natural world.
The most famous single story connected with Martín had to do with a group of
mice (or rats) that infested the monastery's collection of fine linen robes.
Martín resisted the plans of the other monks to lay poison out for the mice.
One day he caught a mouse and said (in the rendering of Angela M. Orsini of San
Francisco's Martín de Porres House of Hospitality, one of many institutions and
schools in the United States named after the Peruvian healer), "Little
brothers, why are you and your companions doing so much harm to the things
belonging to the sick? Look; I shall not kill you, but you are to assemble all
your friends and lead them to the far end of the garden. Everyday I will bring
you food if you leave the wardrobe alone"—whereupon Martín lead a Pied
Piper-like mouse parade toward a small new den. Both the mice and Martín kept
their word, and the closet infestation was solved for good. Martín loved
animals of all kinds and seemed to have unusual skills in communicating with
them. He would apply his medical skills to the treatment of a wounded dog found
wandering the streets with the same energy he would devote to a sick human.
Paintings of Martín often depicted him with a mouse, dog, or cat—or sometimes
with a broom, symbolizing his devotion to everyday tasks.
Ministered to the Poor
and Sick
Many other stories of
Martín's goodness pertained to his unwavering efforts to help Lima's poor and
ill, often against the wishes of his superiors at the monastery. A sick, aged
street person, almost naked and covered with open sores, was taken by Martín to
his own bed at the monastery. A fellow monk was horrified, but Martín responded
(according to the Lives of the Saints reported on the website of Canada's
Monastery of the Magnificat), "Compassion, my dear Brother, is preferable
to cleanliness. Reflect that with a little soap I can easily clean my bed
covers, but even with a torrent of tears I would never wash from my soul the
stain that my harshness toward the unfortunate would create."
He treated victims of
bubonic plague without regard to whether they were white, black, or Native
American. During one plague outbreak he brought a wounded Native American man
into the monastery for treatment even though the Superior administrator of the
province had forbidden the admission of the sick owing to fears of contagion.
Given a reprimand for disobedience, Martín replied (according to the Monastery
of the Magnificat site), "Forgive my error, and please instruct me, for I
did not know that the precept of obedience took precedence over that of
charity." Martín's skills as a physician spread his name far and wide, and
even the Archbishop of Mexico came to Lima to seek his services at one point.
He was said to have a miraculous ability to know whether or not a patient would
recover. Sometimes he sent sick people (or animals) to the home of his sister
Juana when the monastery's facilities were overwhelmed.
Martín was, in the words
of Richard Cardinal Cushing (writing in St. Martín de Porres ),
"a precursor of modern social science," and the Convent of the Rosary
while he was there "became the forerunner of the modern medical
clinic." To finance all these activities, Martín also became an early
specialist in the art of nonprofit fundraising. Spanish nobles gave him large
donations so that he could continue his work, and one estimate placed his
weekly disbursements of funds at the level of $2,000, an astonishing sum for
the period. Martín did not devote these funds exclusively to those in misery,
but also tried to level class distinctions. For example, he sometimes provided
money for a poor young woman's dowry so that she could marry. When the
monastery's finances suffered as a result of his activities, Martín responded
(according to American Catholic's Saint of the Day website), "I
am only a poor mulatto. Sell me. I am the property of the order. Sell me."
Martín died of a fever in
Lima on November 3, 1639, at the age of nearly 60. Despite his renown
throughout Latin America, recognition from the Catholic church was slow to
come. In 1837 he was beatified, and his feast day is celebrated on November 3.
He was canonized as a saint by Pope John XXIII on May 6, 1962, with a
contingent of 350 African-American Catholics in attendance. Both Kearns and
Cushing called Martín "a pioneer social worker," and when canonized
he was designated the patron saint of universal brotherhood. On a more earthly
plane, he was also the patron saint of interracial relations, social justice,
public education, Peruvian television and public health, trade unions in Spain,
mixed-race individuals, and barbers and hair stylists in Italy.
Books
Cushing, Richard
Cardinal, St. Martin de Porres, St. Paul Editions, 1962.
García-Rivera,
Alex, St. Martín de Porres: The "Little Stories" and the Semiotics
of Culture, Orbis, 1995.
Kearns, J.C., O.P., The
Life of Blessed Martín de Porres: Saintly American Negro and Patron of Social
Justice, P.J. Kenedy & Sons, 1937.
Periodicals
Manila Bulletin (Philippines),
November 3, 2006.
Online
"About St. Martín de
Porres," Martin de Porres House of Hospitality, http://www.martindeporres.org
"Saint Martin de
Porres," Lives of the Saints, Monastery of the Magnificat, Mont-Tremblant,
Quebec, Canada, http://www.magnificat.ca/cal/engl/11-03.htm
(January 21, 2007).
"St. Martin de
Porres: A Brief Biography," St. Martin de Porres School, Oakland,
CA, http://www.stmdp.org/SmdPBioPage.html
(January 21, 2007).
"St. Martín de
Porres," American Catholic: Saint of the Day, http://www.americancatholic.org
(January 21, 2007).
"St. Martin de
Porres," St. Patrick's Catholic Church, Washington, DC, http://www.saintpatrickdc.org/ss/1103.htm#mart
(January 21, 2007).
Read more: http://www.notablebiographies.com/supp/Supplement-Mi-So/Porres-Mart-n.html#ixzz3I33Zmwig
SOURCE : http://www.notablebiographies.com/supp/Supplement-Mi-So/Porres-Mart-n.html
Devotional
statue of Saint Martin de Porres in Kildare, Ireland
November 3
St. Martin de Porres
(1579-1639)
« Father unknown » is the
cold legal phrase sometimes used on baptismal records. "Half-breed"
or "war souvenir" is the cruel name inflicted by those of
"pure" blood. Like many others, Martin might have grown to be a
bitter man, but he did not. It was said that even as a child he gave his heart
and his goods to the poor and despised.
He was the son of a freed
woman of Panama, probably black but also possibly of Native American stock, and
a Spanish grandee of Lima, Peru. His parents never married each other.
Martin inherited the features and dark complexion of his mother. That irked his
father, who finally acknowledged his son after eight years. After the birth of
a sister, the father abandoned the family. Martin was reared in poverty, locked
into a low level of Lima’s society.
When he was 12, his
mother apprenticed him to a barber-surgeon. He learned how to cut hair and also
how to draw blood (a standard medical treatment then), care for wounds and
prepare and administer medicines.
After a few years in this
medical apostolate, Martin applied to the Dominicans to be a "lay
helper," not feeling himself worthy to be a religious brother. After nine
years, the example of his prayer and penance, charity and humility led the community
to request him to make full religious profession. Many of his nights were spent
in prayer and penitential practices; his days were filled with nursing the sick
and caring for the poor. It was particularly impressive that he treated all
people regardless of their color, race or status. He was instrumental in
founding an orphanage, took care of slaves brought from Africa and managed the
daily alms of the priory with practicality as well as generosity. He became the
procurator for both priory and city, whether it was a matter of "blankets,
shirts, candles, candy, miracles or prayers!" When his priory was in debt,
he said, "I am only a poor mulatto. Sell me. I am the property of the
order. Sell me."
Side by side with his
daily work in the kitchen, laundry and infirmary, Martin’s life reflected God’s
extraordinary gifts: ecstasies that lifted him into the air, light filling the
room where he prayed, bilocation, miraculous knowledge, instantaneous cures and
a remarkable rapport with animals. His charity extended to beasts of the field
and even to the vermin of the kitchen. He would excuse the raids of mice and
rats on the grounds that they were underfed; he kept stray cats and dogs at his
sister’s house.
He became a formidable
fundraiser, obtaining thousands of dollars for dowries for poor girls so that
they could marry or enter a convent.
Many of his fellow
religious took him as their spiritual director, but he continued to call
himself a "poor slave." He was a good friend of another Dominican
saint of Peru, Rose of Lima (August 23).
Comment:
Racism is a sin almost nobody confesses. Like pollution, it is a "sin of
the world" that is everybody's responsibility but apparently nobody's
fault. One could hardly imagine a more fitting patron of Christian forgiveness
(on the part of those discriminated against) and Christian justice (on the part
of reformed racists) than Martin de Porres.
Quote:
At Martin's canonization in 1962, Saint John XXIII remarked: "He excused
the faults of others. He forgave the bitterest injuries, convinced that he
deserved much severer punishments on account of his own sins. He tried with all
his might to redeem the guilty; lovingly he comforted the sick; he provided
food, clothing and medicine for the poor; he helped, as best he could, farm laborers
and Negroes, as well as mulattoes, who were looked upon at that time as akin to
slaves: thus he deserved to be called by the name the people gave him: 'Martin
of Charity.'"
Patron Saint of:
African-Americans
Barbers
Hairdressers
Race relations
Social justice
SOURCE : http://www.americancatholic.org/Features/Saints/saint.aspx?id=1188
San
Martín de Porres en la Iglesia de San Nicolás, Buenos Aires-Argentina.
Saint Martin de Porres,
patron saint of social justice
November 6, 2016
By Corazon Damo-Santiago
Saint Martin De Porres
was born in 1579 in Lima, Peru. His father, Don Juan de Porres, was a Spanish
nobleman who became governor of Panama. His mother, Anna Martin, was a freed
black slave.
Don Juan, embarrassed at
the dark complexion of his illegitimate son, a mullato who took after the
features of his mother, abandoned them, but years later acknowledged Martin as
his son.
Anna provided Martin a
Christian education. At 12, he apprenticed to a barber-surgeon, making him work
with combined basic medical and surgical skills.
At 15, he applied as a
lay helper at a Dominican monastery and was assigned to do menial tasks:
sweeping the cloisters, cleaning the latrines and also as a wardrobe keeper.
Dominican friars then had
a policy that “no black person may be received to the holy habit or profession
of our Order.”
His charity, obedience
and humility impressed the community that after nine years they insisted that
he become a lay brother—a full religious—and dropped the racist rule. When he
was assigned to take charge of the infirmary in the monastery, his ingenious
knowledge about herbal treatments and homemade medicine was discovered. His
reputation grew because of his mysterious diagnostic skills and his power to
heal by his mere touch.
A brother confronted him
when he took a sick and worn-out beggar for treatment in his cell. Confident
that it was a charitable act, he retorted: “Compassion, my dear brother,
is preferable to cleanliness. Reflect that with a little soap, I can easily
clean my bedcovers, but even with a torrent of tears I would never wash from my
soul the stain that my harshness toward this man would create.”
Charity to the core
Saint Martin de Porres’s
life reflected God’s compassion for the poor, the powerless, the weak and the
little ones.
He cared for the poor in
the slums and children in the hospitals. He had a special ministry for Indians
and Africans who were looked down upon as undesirables, cognizant not only of
their basic needs, but their miserable bondage, as well.
The black slaves from
Africa who were brought to Peru had wretched lives since the owners had the
power of life and death over them. He relieved everyone who approached him for
healing through his miraculous touch and prayers.
His remarkable charity
also included dogs, cats, turkeys, donkeys and even mice that he founded a
shelter for stray animals.
Robert Ellsberg in All
Saints narrated how Martin caught a mouse in the monastery and talked to it
respectfully. He requested it to lead others out of the monastery into the
garden and promised to feed them. Within minutes, a horde of mice abandoned the
monastery. The saint kept his promise and brought food for them in the garden.
Admonished by his
superior for overdoing charity, he knelt and said: “Forgive my error and please
instruct me, for I did not know that the precept of obedience had precedence
over that of charity.”
Martin Relph, who wrote
Martin’s biography, considered him to be a saint for people of mixed races,
too, an inspiration to people who advocate racial harmony.
Indeed, like Saint
Francis of Assisi, “he was a living parable of the reign of God,” Ellsberg
noted.
Spiritually gifted
Martin heard stories
about martyrdom and desired to work in foreign missions. Not destined for
martyrdom, he “made a martyr of his body,” attuned to the excessive spiritual
practices of the 16th century monasteries.
He lived on water and
bread and never ate meat. He slept on ground and subjected himself to a nightly
flagellation and levitates during his rigorous prayer life. Asked why he had to
be harsh with himself, he would mumble that there were many sins to atone for.
His life was a witness to
how God endowed him with spiritual gifts. In addition to his miraculous healing
power, he had the power to be invisible at will, pass through locked doors and
bilocate himself.
There were authenticated
cases that he assisted sick people in “Mexico, Algiers France, China, Japan and
the Philippines” although he never left Lima, Peru. Witnesses also have claimed
that they met him in “China”, Mexico and North Africa.”
Endowed with prophetic
gift, he could see through the future and read the hearts and desires of people
“even in great distances.” So he was requested to help resolve
theological problems in his Order and of bishops, as well.
Although he tried to
conceal his miraculous favors, “God permitted friars to see Martin accompanied
by angels, enveloped in light during ecstasy,” A.J.M. and J.K. Mausolfe
noted in Saint Companions for Each Day.
Even in his tomb,
miraculous happened.
Martin, the charitable
When Martin died on
November 3, 1639, Peru mourned, from the Viceroy to beggars. On the 25th
anniversary of his death, his body was exhumed and found still supple and
incorrupt.
Beatified in 1837 by Pope
Gregory XVI, he was canonized by Pope John XXIII on May 6, 1962. Martin, the
charitable, was acclaimed the Patron of Social Justice because he worked for
the equal rights of all classes of people.
****
Santiago is a former
regional director of the Department of Education National Capital Region. She
is currently a faculty member of Mater Redemptoris College in Calauan, Laguna.
SOURCE : https://businessmirror.com.ph/2016/11/06/saint-martin-de-porres-patron-saint-of-social-justice/
Reconstrução
facial 3D digital de São Martinho de Porres.
Reconstrução
(modelagem) 3D: Cícero Moraes Consultoria Forense: Dr. Paulo Miamoto
Entidades
envolvidas: Ebrafol - Equipe Brasileira de Antropologia Forense e Odontologia
Legal, Convento Santo Domingo, Faculdade FASIPE, Paróquia Santa Rosa de Lima,
Spolfoc - Sociedad Peruana de Antropologia Forense e Odontologia Legal,
Universidad inca Garsilaso de la Vega, Universidad San Martín de Porres
Digital
3D facial reconstruction of São Martinho de Porres.
3D
Reconstruction (modeling): Cícero Moraes Forensic Consulting: Dr. Paulo Miamoto
Entities
involved: Ebrafol - Brazilian Team of Forensic Anthropology and Forensic
Dentistry, Convento Santo Domingo, FASIPE College, Santa Rosa de Lima Parish,
Spolfoc - Peruvian Society of Forensic Anthropology and Forensic Dentistry,
Universidad inca Garsilaso de la Vega, Universidad
St. Martin de Pores, C.,
O.P., III Class
Today, in the 1962
Dominican Rite Calendar, we celebrate the feast of St. Martin de Pores.
The feast is III Class so the Ordinary Office
is prayed according to the rubrics. Like many III Class feasts, the
Office contains a full set of propers as if it was a II Class feast. At
Lauds, the Psalms of Sunday are prayed.
From the Martyrology:
At Lima in South America,
[Saint] Martin de Porres, a tertiary of the Order of Preachers. Having
pronounced his solemn vows to God, he united integrity of life so perfectly
with the most severe penances, that both before and after death he merited to
become famous for his miracles.
From “Short Lives of
the Dominican Saints” (London, Kegan Paul, Trench, and Trübner & Co.,
Ltd., 1901):
Blessed Martin was a
native of South America, and was born at Lima, the capital of Peru, A.D. 1569.
His father was a Spanish
knight of noble birth, but his mother, though she belonged to one of the
richest families of Panama, was of the despised colored race. The child
inherited her features and complexion, on which account his father
conceived a dislike for him and turned him out of his house. From his
tenderest years little Martin was distinguished for his spirit of piety
and mortification. At the age of thirteen he already devoted part of the
night to prayer and contemplation, gave away to the poor all the money that was
bestowed upon him, and even deprived himself of his own food and clothing on
their behalf. In order to be able to assist them more efficaciously, he
studied medicine and surgery. He always exercised his art gratis, and God
often rewarded his charity by marvelous and even miraculous cures.
When he was still young,
Our Lady herself commanded him to enter the Dominican Order. In obedience to her
will, he accordingly begged to be admitted into the Convent of the Holy Rosary
in his native city. His birth, his talents, and above all, his reputation
for sanctity, made the Fathers anxious to give him the habit of a choir
religious, but he steadfastly refused even the lowly position of a lay
brother, preferring to serve the Community in the yet humbler capacity of
a Tertiary. Indeed, humility was ever his most distinguishing virtue, and
he sincerely rejoiced when treated with scorn and contempt. He became the
Infirmarian of the Convent, and, in fact, of all the poor of the city; and his
charity specially displayed itself when a contagious disease struck down
at the same time as many as sixty members of the
Community. For
months he allowed himself neither sleep nor food, his life being miraculously
supported by Almighty God, for the sake of the sick whom he so charitably
tended.
It was his duty to
distribute daily to the poor the remains of the meals of the Community. When
his stock of food was insufficient for the numbers who presented themselves, he
would obtain its miraculous multiplication by his faithful and humble prayers,
so that he had enough left for the poor who were ashamed to beg, to whom he
sent relief by trusty messengers. His charity extended to every sort of human
misery. Through the instrumentality of this humble religious, an immense
orphanage was established in Lima, containing several hundred children of both
sexes; and to this were soon added other buildings to shelter foundlings, the sick
poor, the aged, and penitents. In order that needy wayfarers might not be
tempted to steal, he caused fruit-trees to be planted along the public roads to
provide them with refreshment.
Even the dumb animals had
their share in his compassionate tenderness, and seemed instinctively to know
that he had constituted himself their physician and protector. When hurt or
half-starved, they betook themselves to the Convent, where Blessed Martin
always fed and nursed them; till at length his hospital for dogs, cats, and
other suffering animals became so full, that he persuaded his sister to give
them accommodation in her house, whither he went daily to feed them and dress
their wounds. God gave His servant a wonderful power over these dumb creatures,
so that they understood and obeyed him. He could not bear to see rats and mice
destroyed, and would say: "If these poor little things were daily provided
with food as we are, they would do no mischief." Then he commanded the
creatures to withdraw to a remote part of the garden, whither he carried a
supply of food for them every day ; and their ravages in the Convent ceased.
Even to the present time Blessed Martin continues to exercise his miraculous
gifts with regard to the lower creation; he is constantly and efficaciously
invoked to put a stop to the depredations of rats, mice, and other animals.
His burning love for his
crucified Master, together with his zeal for souls and deep contrition of
heart, found expression in the severest austerities. Thrice every night he afflicted
his body with a terrible discipline, the third time receiving this penance at
the hands of some of the Indian slaves attached to the service of the
Convent; and to prolong the pain he would afterwards bathe the torn and
wounded flesh with vinegar and salt, offering all these sufferings, after
the example of his holy Patriarch, Saint Dominic, for his own sins, for
the conversion of sinners, and for the relief of the souls in Purgatory. He
fasted almost the whole year round on bread and water, spent the greater part
of the night in prayer, and took his scanty rest in the Chapter-Room, on the
bier used for the burial of the dead. So rigid was his poverty that he
possessed nothing but a rosary and a crucifix; he had not even a change of
clothes. His obedience was simply miraculous. He seemed to divine what was
required of him; and over and over again Superiors, coming to give him some
order, found him already in the act of executing it.
Blessed Martin was united
in close and holy friendship with a beatified lay brother of the Order,
Blessed John Massias, then resident in the Convent of Saint Mary Magdalen
in Lima. Blessed Martin's happy death took place on the 5th of November,
A.D. 1639. His miracles, both during life and after death, were very
numerous ; he possessed in an eminent degree the gift of prophecy; he is known
to have been frequently present at the same time in two places far remote from
each other. Blessed Martin was beatified by Gregory XVI.
Prayer
O God, you let the
blessed Martin, your confessor, to heavenly glory along the way of
humility; grant, we beseech you, that being made humble by his example,
we may deserve to be exalted with him in heaven. Through our Lord…
Posted by Breviarium SOP at 12:00 AM
Labels: 1962
Dominican Rite Calendar, Dominican
Feast Days, Dominican
Liturgical Year, Dominican
Saints & Blesseds, Liturgical
Year
SOURCE : https://breviariumsop.blogspot.com/2016/11/november-5-st-martin-de-pores-c-op-iii.html
Vitrail
représentant saint Martin de Porrés placé dans le narthex de l'église
Saint-Louis de Marseille
Ordinary Time: November
3rd
Optional Memorial of St.
Martin de Porres, religious
MASS READINGS
November
03, 2014 (Readings on USCCB website)
COLLECT PRAYER
O God, who led Saint Martin de Porres by the path of humility to heavenly glory, grant that we may so follow his radiant example in this life as to merit to be exalted with him in heaven. Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever.
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Old Calendar: Hubert of
Liege (Hist); Commemoration of all the Faithful Departed (transferred) ; Other
Titles: Martin of Charity; the Saint of the Broom
Today the Church
celebrates the optional memorial of St. Martin de Porres, religious, who lived
a life of fasting, prayer and penance as a Dominican lay brother. He was born
in Peru of a Spanish knight and a Negro woman from Panama. Martin inherited the
features and dark complexion of his mother, and for that reason his noble
father eventually turned the boy out of his house. After a turn as a surgeon's
apprentice, the young man joined the Dominicans as a laybrother and was put in
charge of the infirmary of a friary in Lima. Soon he was caring for the sick of
the city and the slaves brought to Peru from Africa — not to mention the
animals with which he is often pictured. Martin had the gift of miracles; and
although he had no formal training, he was often consulted on theological
questions by great churchmen of his day. St.
Rose of Lima and Bl. John Massias were among his close friends. He is
unofficially called the patron of social justice.
Historically today is the
feast of St. Hubert, priest. He was known for his excellent preaching and his
generosity to the poor and was the first bishop of Liege.
Today is Election Day in
the United States.
Don't forget to pray for
the souls
in Purgatory during the "Octave" of All Souls, from November
1 to the 8th.
St. Martin de Porres
St. Martin de Porres was born at Lima, Peru, in 1579. He was the illegitimate
son of a Spanish gentleman. His mother was a freed-slave from Panama, maybe
black but also possibly of Indian blood. At fifteen, he became a laybrother at
the Dominican Friary at Lima and spent his whole life there — as a barber,
farm-laborer, almoner, and infirmarian, among other things.
Martin had a great desire
to go off to some foreign mission and thus earn the palm of
martyrdom. However, since this was not possible, he made a martyr out of
his body, devoting himself to ceaseless and severe penances. In turn, God
endowed him with many graces and wondrous gifts, such as aerial flights and
bilocation.
St. Martin's love was
all-embracing, shown equally to humans and animals, including vermin, and he
maintained a cats' and dogs' hospital at his sister's house. He also possessed
spiritual wisdom, demonstrated in his solving his sister's marriage problems,
raising a dowry for his niece inside of three days' time, and resolving
theological problems for the learned of his Order and for Bishops. A close
friend of St. Rose of Lima, this saintly man died on November 3, 1639 and was
canonized on May 6, 1962.
—Taken in part
from Lives of the Saints, Rev. Hugo Hoever, S.O.Cist., Ph.D., Catholic
Book Publishing Company
Patron: African-Americans;
against rats; barbers; bi-racial people; hair stylists; hairdressers;
hotel-keepers; innkeepers; inter-racial justice; mixed-race people; mulattoes;
paupers; Peru; poor people; public education; public health; public schools;
race relations; racial harmony; social justice; state schools; television.
Things to Do:
Volunteer at a local soup
kitchen or do some other act of service for the poor, following the example of
St. Martin.
Say a Hail
Mary for those sold into slavery in the Sudan where tens of thousands of
children and adults have been snatched from their homes, or anywhere in the
world where slavery is practiced.
Visit St.
Martín de Porres.
SOURCE : https://www.catholicculture.org/culture/liturgicalyear/calendar/day.cfm?date=2014-11-03
Retablo
de San Martín de Porres. Iglesia de San Jacinto, Sevilla, Andalucía, España.
A Brother to His Brothers
Today the Church
commemorates the feast-day of St. Martin de Porres (1579 – 1639), one of
the most beloved saints of popular piety throughout the world. He was born in a
tiny hut in Lima, Peru, the son of a Spanish knight and a woman of African
descent who had been freed from slavery. After the birth of Martin’s younger
sister, his father abandoned the family, partly because he was embarrassed to
be seen with his “colored” children, who belonged to a lower class in society.
Young Martin, then, was
given the task of taking care of his family. He would be sent by his mother to
retrieve food from the market, but Martin, moved by compassion at the sight of
the poverty around him, gave away his food to the poor people of Lima. His
mother beat him for his generosity, but Martin believed in his heart that
serving the poor was worth the punishment. He would devote the rest of his life
to serving the needs of the poor.
St. Martin is well-known
for his extraordinary miracles, and his life is filled with wonderful stories
of his numerous bilocations, healings, and even conversations with animals. All
he did was directed to serving the poor people of Lima, who affectionately
dubbed him “Father of the Poor.” St. Martin de Porres is recognized today as
the patron saint of social and interracial justice.
At one level, St.
Martin’s life is a wonderful story of someone who overcame the hardships of
family and prejudice and ended up doing a great service to society. Everyone
loves a good underdog story, and this is a perfect example – almost a spiritual
rags-to-riches story. But if we stop there, we risk seriously misinterpreting
the life of St. Martin de Porres. The danger is a common one – we tend to remember what people
have done in their lives rather than who they are.
First, St. Martin was a
Dominican, that is, he was a son of St. Dominic. He always had a great
admiration for the Friars Preachers. Just as St. Catherine of Siena, who, as a
young girl, would watch the Friars walk past her home and then hurry outside to
kiss their footprints, Martin saw the Order with great awe and wonder. He saw
it as a holy Order, under the constant care and protection of the
Mother of God.
This is why Martin, when
he was fifteen, knocked at the door of the Dominican Convent of the Holy Rosary
in Lima and asked to be admitted as a Tertiary helper. He did not ask for the
black and white habit of a regular lay brother. That was too honorable for
him! Martin, rather, sought the lowest place in the community. Martin was
too humble to see himself in the line of great Dominican saints like St. Thomas
Aquinas or St. Vincent Ferrer, whom he had special devotions to.
But after nine years of
service as a Tertiary, Martin was ordered by virtue of holy obedience to take
Solemn Vows and become a regular lay brother at the age of twenty-four. This
was a truly glorious day for Martin, to become a son of St. Dominic! St. Martin
from then on spent the rest of his life as a Dominican, living in the Dominican
priory, constantly praying and singing sweet songs to Mary.
Second, St. Martin was a
Dominican brother. He worked tirelessly around the priory, sweeping the
hallways and a thousand other menial chores. He also took care of his Dominican
brothers when they were sick. But Martin did more than care for his brothers’
physical needs. He was concerned for their souls. Every night, St. Martin would
kneel in front of the Crucifix, weeping and pleading for our Lord’s mercy to
save the souls of his brothers from the fires of Hell. This was how Martin was
truly a brother to his brothers.
St. Martin was an
exemplar of social justice and a wonder worker, but that is not all he was.
Above all, he was a man consumed with love for God and his neighbor after the
manner of St. Dominic. He lived his vocation to the fullest, walking the narrow
path of humility and charity despite every trial and temptation. May St. Martin
de Porres intercede for us, that we might have the grace to follow him on that
holy way.
St. Martin de Porres,
pray for us!
Editor’s note: This
article originally appeared on Dominicana,
the Dominican student blog of the St.
Joseph Province, and is reprinted here with kind permission.
By Br. John Baptist Hoang, O.P.
Br. John Baptist Hoang
entered the Order of Preachers in 2009. He is a graduate of the University of
Virginia, where he studied religious studies and sociology.
SOURCE : https://catholicexchange.com/brother-brothers
Gloria
di san Martino de Porres, Santa Caterina, interno, XVIII secolo, Livorno
San Martino de Porres Domenicano
3
novembre - Memoria Facoltativa
Lima, Perù, 9 dicembre
1579 - 3 novembre 1639
Nasce a Lima nel 1579.
Suo padre è l'aristocratico spagnolo Juan de Porres, che all'inizio non vuole
riconoscerlo, perché la madre è un'ex schiava nera d'origine africana. Nominato
governatore del Panama, il padre lascia la bimba a un parente e Martino alla
madre, con i mezzi per farlo studiare. Martino diventa allievo di un barbiere-chirurgo.
Lui però vorrebbe entrare fra i Domenicani, che hanno fondato a Lima il loro
primo convento peruviano. Ma come mulatto viene accolto solo come terziario e
gli vengono assegnati solo compiti umili. Quando i Domenicani avvertono la sua
energia interiore lo tolgono dalla condizione subalterna, accogliendolo
nell'Ordine come fratello cooperatore. Martino de Porres, figlio di un
"conquistatore", offre così in Perù un esempio di vita esemplare.
Vengono da lui per consiglio il viceré del Perù e l'arcivescovo di Lima,
trovandolo perlopiù circondato da poveri e da malati. Quando a Lima arriva la
peste, cura da solo i 60 confratelli. Per tutti è l'uomo dei miracoli: fonda a
Lima un collegio per istruire i bambini poveri: il primo del Nuovo Mondo.
Guarisce l'arcivescovo del Messico, che vorrebbe condurlo con sé. Ma Martino
muore a Lima. È il 1639.
Patronato: Poveri,
Parrucchieri
Etimologia: Martino
= dedicato a Marte
Martirologio
Romano: San Martino de Porres, religioso dell’Ordine dei Predicatori:
figlio di uno spagnolo e di una donna nera, fin dalla fanciullezza, sia pure
tra le difficoltà derivanti dalla sua condizione di figlio illegittimo e di
meticcio, apprese la professione di medico, che in seguito, diventato
religioso, esercitò con abnegazione a Lima in Perù tra i poveri e, dedito a
digiuni, alla penitenza e alla preghiera, condusse un’esistenza di semplicità e
umiltà, irradiata dall’amore.
San Martino de Porres nasce a Lima, capitale del Perù, il 9 dicembre 1579. È mulatto e, a causa del colore della sua pelle, non riesce a essere ordinato sacerdote. I suoi genitori non sono sposati. All’inizio il padre, un nobile colono spagnolo emigrato in America Latina, nominato governatore di Panama, non vuole riconoscere il figlio perché la madre è una ex schiava africana. Da figlio illegittimo, Martino viene allevato dalla madre e aiutato economicamente dal padre a studiare. Tuttavia, per non essere di peso, il ragazzino lavora come barbiere e aiuta un farmacista. Il futuro santo, che ha anche una sorella, Giovanna, allevata da parenti, desidera servire Dio e così entra nel Convento dei Domenicani di Lima, accettato non come religioso con i voti, ma solo come laico perché non è un bianco: coltiva la terra e fa l’infermiere. Il padre di Martino è indignato. Il giovane, invece, è contento e ben presto acquisisce grande fama perché aiuta i bisognosi, procurando loro medicine, cibo, vestiti, e fonda una scuola per i bambini poveri.
Mendicanti e ammalati bussano alla porta del convento e trovano Martino sempre pronto ad accoglierli. Il santo è buono di cuore, perdona le peggiori offese e scusa i difetti degli altri. Prega molto e svolge i lavori più umili, tanto che uno dei simboli con i quali viene raffigurato è una ramazza. Eppure, spesso, si rivolgono a lui per un consiglio persino l’arcivescovo di Lima e il viceré del Perù. Ama gli animali con i quali comunica e che sfama cibandoli come può. Viene invocato, infatti, contro i sorci per la sua capacità in vita di allontanarli dalle case. Si racconta di sue miracolose facoltà: la levitazione (sollevarsi da terra) soprattutto quando è vicino al crocifisso e la bilocazione (trovarsi nel medesimo momento in due luoghi diversi).
Le gesta di Martino diventano leggendarie quando, scoppiata un’epidemia, da
solo assiste sessanta malati e li guarisce tutti. I frati domenicani
riconoscono le sue qualità e così lo accolgono nell’Ordine nominandolo
“fratello cooperatore”. La sua vita termina il 3 novembre 1639. San Martino de
Porres è patrono dell’America Latina, di barbieri e parrucchieri. Gli Stati Uniti
lo proclamano protettore della pace interrazziale. La sua protezione viene
richiesta anche per la guarigione delle ferite.
Autore: Mariella
Lentini
Representación
de San Martin de Porras en la Iglesia de San Juan Bautista
"Figlio di padre
ignoto": così lo registrano fra i battezzati nella chiesa di San
Sebastiano a Lima. Suo padre è l’aristocratico spagnolo Juan de Porres,
che non lo riconosce perché la madre è un’ex schiava nera d’origine africana.
Il piccolo mulatto vive con lei e la sorellina, finché il padre si decide al
riconoscimento, tenendo con sé in Ecuador i due piccoli, per qualche tempo.
Nominato poi governatore del Panama, lascia la bimba a un parente e Martino
alla madre, con i mezzi per farlo studiare un po’.
E Martino diventa allievo
di un barbiere-chirurgo (le due attività sono spesso abbinate, all’epoca)
apprendendo anche nozioni mediche in una farmacia. Avvenire garantito, dunque,
per il ragazzo appena quindicenne.
Lui però vorrebbe entrare
fra i Domenicani, che hanno fondato a Lima il loro primo convento peruviano. Ma
è mulatto: e viene accolto sì, ma solo come terziario; non come religioso con i
voti. E i suoi compiti sono perlopiù di inserviente e spazzino. Suo padre se ne
indigna: ma lui no, per nulla. Anzi, mentre suo padre va in giro con la spada,
lui ama mostrarsi brandendo una scopa (con la quale verrà poi spesso raffigurato).
Lo irridono perché mulatto? E lui, vedendo malconce le finanze del convento,
propone seriamente ai superiori: "Vendete me come schiavo". I
Domenicani ormai avvertono la sua energia interiore, e lo tolgono dalla
condizione subalterna, accogliendolo nell’Ordine come fratello cooperatore.
Nel Perù che ha ancora
freschissimo il ricordo dei predatori Pizarro e Almagro, crudeli con la gente
del luogo e poi impegnati in atroci faide interne, Martino de Porres, figlio di
un “conquistatore”, offre un esempio di vita radicalmente contrapposto. Vengono
da lui per consiglio il viceré del Perù e l’arcivescovo di Lima, trovandolo
perlopiù circondato da poveri e da malati, guaritore e consolatore.
Quando a Lima arriva la
peste, frate Martino cura da solo i 60 confratelli e li salva tutti. E sempre
più si parla di suoi prodigi, come trovarsi al tempo stesso in luoghi lontani
fra loro, sollevarsi da terra, chiarire complessi argomenti di teologia senza
averla mai studiata. Gli si attribuisce poi un potere speciale sui topi, che
raduna e sfama in un angolo dell’orto, liberando le case dalla loro presenza
devastatrice. Per tutti è l’uomo dei miracoli: fonda a Lima un collegio per
istruire i bambini poveri, ed è fior di miracolo anch’esso, il primo collegio
del Nuovo Mondo.
Guarisce l’arcivescovo
del Messico, che vorrebbe condurlo con sé. Martino però non potrà partire:
colpito da violente febbri, muore a Lima sessantenne. Per il popolo peruviano e
per i confratelli è subito santo. Invece l’iter canonico, iniziato nel 1660,
avrà poi una lunghissima sosta. E sarà Giovanni XXIII a farlo santo, il 6
maggio 1962. Nel 1966, Paolo VI lo proclamerà patrono dei barbieri e
parrucchieri.
Autore: Domenico
Agasso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/29900
Imagen
venerada en la Parroquia Santa Rosa del Callao, Perú
RITO DE CANONIZACIÓN DEL
BEATO MARTÍN DE PORRES
Nuestro corazón y el de
todos los que profesan la fe de Cristo, está pendiente del importante
acontecimiento que es el Concilio Ecuménico Vaticano II; en el cual están
puestas las esperanzas de un rejuvenecimiento con mayor vigor del Cuerpo
Místico de Cristo, la Iglesia. A esto tienden especialmente en estos momentos
nuestras tareas y actividades, que el Redentor Santísimo de los hambres nos
encomendó, aquí en la tierra, para gobernar y dirigir a su esposa
incontaminada. Por esta razón el rito solemne, que ahora con gran majestad se
realiza en la basílica vaticana tiende, de una manera especial, a este mismo
fin; pues al inscribir en el número de los santos del cielo, con gran
solemnidad, a un varón insigne y de singulares virtudes, hemos pretendido
significar que no puede esperarse cosa mejor del Concilio que un nuevo acicate
a los hijos de la Iglesia para una vida mejor.
Martín, con el ejemplo de
su vida, nos demuestra que es posible conseguir la salvación y la santidad por
el camino que Cristo enseña: si ante todo amamos a Dios de todo corazón, con
toda nuestra alma y con toda nuestra mente; y, en segundo lugar, si amamos a
nuestro prójimo como a nosotros mismo (Cf. Mt 22, 36-38).
Por lo cual, ante todo,
Martín, ya desde niño, amó a Dios, dulcísimo Padre de todos: y con tales
características de ingenuidad y sencillez que no pudieron menos que agradar a
Dios.
Posteriormente cuando
entró en la Orden Dominicana, de tal modo ardió en piedad que, no una sola vez,
mientras oraba, libre su mente de todas las cosas, parecía estar arrebatado al
cielo. Pues tenia en su corazón bien fijo lo que Santa Catalina de Sena había
afirmado con estas palabras: "Es normal amar a aquel que ama. Aquel que
vuelve amor por amor puede decirse que da un vaso de agua a su Creador"
(Carta número 8 de Santa Catalina). Después de haber meditado que Cristo
padeció por nosotros..., que llevó en su cuerpo nuestros pecados sobre el
madero (Cf. 1P 2, 21-24), se encendió en amor a Cristo crucificado, y
al contemplar sus acerbos dolores, no podía dominarse y lloraba abundantemente.
Amó también con especial caridad al augusto Sacramento de la Eucaristía al que,
con frecuencia escondido, adoraba durante muchas horas en el sagrario y del que
se nutría con la mayor frecuencia posible. Amó de una manera increíble a la
Virgen María, y la tuvo siempre como una Madre querida. Además, San
Martín, siguiendo las enseñanzas del Divino Maestro, amó con profunda caridad,
nacida de una fe inquebrantable y de un corazón desprendido a sus hermanos.
Amaba a los hombres porque los juzgaba hermanos suyos por ser hijos de Dios;
más aún, los amaba más que a sí mismo, pues en su humildad juzgaba a todos más
justos y mejores que él. Amaba a sus prójimos con la benevolencia propia de los
héroes de la fe cristiana.
Excusaba las faltas de
los demás; perdonaba duras injurias, estando persuadido de que era digno
de mayores penas por sus pecados; procuraba traer al buen camino con todas sus
fuerzas a los pecadores; asistía complaciente a los enfermos; proporcionaba
comida, vestidos y medicinas a los débiles; favorecía con todas sus fuerzas a
los campesinos, a los negros y a los mestizos que en aquel tiempo desempeñaban
los más bajos oficios, de tal manera que fue llamado por la voz popular Martín
de la Caridad. Hay que tener también en cuenta que en esto siguió caminos, que
podemos juzgar ciertamente nuevos en aquellos tiempos, y que pueden
considerarse como anticipados a nuestros días. Por esta razón ya nuestro
predecesor de feliz memoria Pío XII nombró a Martín de Porres Patrono de todas
las instituciones sociales de la República del Perú (Cfr. Carta Apostólica del
10 de junio de 1945).
Con tanto ardor siguió
los caminos del Señor que llegó a un alto grado de perfecta virtud y se inmoló
como hostia propiciatoria. Siguiendo la vocación del Divido Redentor, abrazó la
vida religiosa para ligarse con vínculos de más perfecta santidad. Ya en el
convento no se contentó con guardar con diligencia lo que le exigían sus votos,
sino que tan íntegramente cultivó la castidad, la pobreza y la obediencia que
sus compañeros y superiores lo tenían como una perfecta imagen de la virtud.
La dulzura y delicadeza
de su santidad de vida llegó a tanto que durante su vida y después de la muerte
ganó el corazón de todos, aun de razas y procedencias distintas; por esto nos
parece muy apropiada la comparación de este hijo pequeño de la nación peruana
con Santa Catalina de Sena, estrella brillante también de la familia
dominicana, elevada al honor de los altares hace ya cinco siglos: ésta, porque
sobresalió por su claridad de doctrina y firmeza de ánimo; aquél, porque adaptó
sus actividades durante toda su vida a los preceptos cristianos.
Venerables hermanos y
queridos hijos. Como ya hemos afirmado al comienzo de nuestra homilía, juzgamos
muy oportuno el que este año en que se ha de celebrar el Concilio, sea
enumerado entre los santos Martín de Porres. Pues la senda de santidad que él
siguió y los resplandores de preclara virtud con que brilló su vida, pueden
contemplarse como los frutos saludables que deseamos a la Iglesia católica y a
todos los hombres como consecuencia del Concilio Ecuménico.
Porque este santo varón,
que con su ejemplo de virtud atrajo a tantos a la religión, ahora también, a
los tres siglos de su muerte, de una manera admirable, hace elevar nuestros
pensamientos hacia el cielo. No todos, por desgracia, comprenden cómo son
precisos estos supremos bienes, no todos los tienen como un honor; más aún, hay
muchos que siguiendo el placer y el vicio los desestiman, los tienen como
fastidiosos, o los desprecian. ¡Ojalá que el ejemplo de Martín enseñe a muchos
lo feliz y maravilloso que es seguir los pasos y obedecer los mandatos divinos
de Cristo!
Venerables hermanos y
queridos hijos. Tenéis trazada a grandes rasgos la imagen de este santo
celestial. Miradla con admiración y procurad imitar en vuestra vida su excelsa
virtud. Invitamos a esto especialmente a la juventud animosa que hoy se ve
rodeada de tantas insidias y peligros. Y que especialmente el pueblo peruano
para Nos tan querido emule sus glorias en la religión católica, y por la
intercesión de San Martín de Porres, produzca nuevos ejemplos de virtud y
santidad. Amen, Jesús.
* AAS 54
(1962) 306; Discorsi Messaggi Colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII,
vol. IV, pp. 244-247.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/martino-de-porres.html
Martino de Porres
(1579 - 1639)
Beatificazione:
- 29 ottobre 1837
- Papa Gregorio XVI
Canonizzazione:
- 06 maggio 1962
- Papa Giovanni
XXIII
- Basilica Vaticana
Memoria Liturgica:
- 3 novembre
Sacerdote peruviano,
religioso dell’Ordine dei Predicatori: figlio di uno spagnolo e di una donna
nera, fin dalla fanciullezza, sia pure tra le difficoltà derivanti dalla sua
condizione di figlio illegittimo e di meticcio, apprese la professione di
medico, che in seguito, diventato religioso, esercitò con abnegazione a Lima in
Perù tra i poveri e, dedito a digiuni, alla penitenza e alla preghiera,
condusse un’esistenza di semplicità e umiltà, irradiata dall’amore; Patrono dei
barbieri e parrucchieri
"Vendete me come
schiavo!"
Martín de Porres
Velázquez nacque a Lima, in Perù, il 9 dicembre 1579 e fu battezzato nella
parrocchia di S. Sebastiano.
Egli, essendo meticcio,
fu accolto nell’Ordine dei Padri Domenicani solo come terziario e poi come
fratello cooperatore. Accettò questa condizione vivendo un’esistenza di massima
umiltà, irradiata dall’amore. Si dedicò con abnegazione ai poveri, ai malati,
riservando loro cure sanitarie, grazie alle nozioni apprese dapprima in una
farmacia e poi come allievo di un barbiere-chirurgo, secondo l’usanza di quel
tempo.
Lui però vorrebbe entrare
fra i Domenicani, che hanno fondato a Lima il loro primo convento peruviano. Ma
come mulatto viene accolto solo come terziario e gli vengono assegnati solo
compiti umili. E lui, vedendo malconce le finanze del convento, propone
seriamente ai superiori: "Vendete me come schiavo".
Quando i Domenicani
avvertono la sua energia interiore lo tolgono dalla condizione subalterna,
accogliendolo nell'Ordine come fratello cooperatore.
Morì a Lima il 3 novembre
1639.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/martino-de-porres.html
San Martino de Porres assiste un malato
Sala Clementina
Lunedì, 29 aprile 2019
Cari sorelle e fratelli,
usufruendo del consueto
giorno di riposo della vostra categoria, avete organizzato un pellegrinaggio a
Roma per sostare sulle tombe degli Apostoli e incontrare il Successore di
Pietro. Vi accolgo con piacere, vi saluto cordialmente e ringrazio ciascuno di voi,
in particolare il vostro coordinatore, che ha introdotto l’incontro. Voi
rappresentate i parrucchieri, gli acconciatori e le estetiste riuniti nel Comitato
San Martino de’ Porres, presente in molte regioni italiane.
Questo pellegrinaggio è
segno dell’importanza che attribuite alla fede cristiana, come pure della
dimensione religiosa che caratterizza la vostra associazione. Lo si vede già
dal fatto che essa è intitolata a un Santo, il peruviano Martin de Porres.
Egli, essendo meticcio, fu accolto nell’Ordine dei Padri Domenicani solo come
terziario e poi come fratello cooperatore. Accettò questa condizione vivendo
un’esistenza di massima umiltà, irradiata dall’amore. Si dedicò con abnegazione
ai poveri, ai malati, riservando loro cure sanitarie, grazie alle nozioni
apprese dapprima in una farmacia e poi come allievo di un barbiere-chirurgo,
secondo l’usanza di quel tempo.
La figura umile e grande
di San Martino de Porres, che il Papa San Paolo VI, nel 1966,
proclamò patrono della vostra categoria, vi aiuta a testimoniare costantemente
i valori cristiani. Vi stimola, soprattutto, ad esercitare la vostra
professione con stile cristiano, trattando i clienti con gentilezza e cortesia,
e offrendo loro sempre una parola buona e di incoraggiamento, evitando di cedere
alla tentazione del chiacchiericcio che facilmente si insinua anche nel vostro
contesto lavorativo, tutti lo sappiamo. Ciascuno di voi, nello svolgimento del
proprio tipico lavoro professionale, possa sempre agire con rettitudine,
rendendo così un positivo contributo al bene comune della società.
Accompagno questi auspici
invocando su ciascuno di voi e sulla vostra Associazione, come pure sui vostri
collaboratori e familiari, i doni dello Spirito Santo. Vi chiedo di pregare per
me e adesso vi do la Benedizione Apostolica.
SOURCE : https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/martino-de-porres.html
Interior
de la Catedral Metropolitana de Buenos Aires. Capilla del Sagrado Corazón y
Santa Margarita María de Alacoque. Imagen de San Martín de Porres.
RITO DE CANONIZACIÓN DEL
BEATO MARTÍN DE PORRES
Nuestro corazón y el de
todos los que profesan la fe de Cristo, está pendiente del importante
acontecimiento que es el Concilio Ecuménico Vaticano II; en el cual están
puestas las esperanzas de un rejuvenecimiento con mayor vigor del Cuerpo
Místico de Cristo, la Iglesia. A esto tienden especialmente en estos momentos
nuestras tareas y actividades, que el Redentor Santísimo de los hambres nos
encomendó, aquí en la tierra, para gobernar y dirigir a su esposa
incontaminada. Por esta razón el rito solemne, que ahora con gran majestad se
realiza en la basílica vaticana tiende, de una manera especial, a este mismo
fin; pues al inscribir en el número de los santos del cielo, con gran
solemnidad, a un varón insigne y de singulares virtudes, hemos pretendido
significar que no puede esperarse cosa mejor del Concilio que un nuevo acicate
a los hijos de la Iglesia para una vida mejor.
Martín, con el ejemplo de
su vida, nos demuestra que es posible conseguir la salvación y la santidad por
el camino que Cristo enseña: si ante todo amamos a Dios de todo corazón, con
toda nuestra alma y con toda nuestra mente; y, en segundo lugar, si amamos a
nuestro prójimo como a nosotros mismo (Cf. Mt 22, 36-38).
Por lo cual, ante todo,
Martín, ya desde niño, amó a Dios, dulcísimo Padre de todos: y con tales
características de ingenuidad y sencillez que no pudieron menos que agradar a
Dios.
Posteriormente cuando
entró en la Orden Dominicana, de tal modo ardió en piedad que, no una sola vez,
mientras oraba, libre su mente de todas las cosas, parecía estar arrebatado al
cielo. Pues tenia en su corazón bien fijo lo que Santa Catalina de Sena había
afirmado con estas palabras: "Es normal amar a aquel que ama. Aquel que
vuelve amor por amor puede decirse que da un vaso de agua a su Creador"
(Carta número 8 de Santa Catalina). Después de haber meditado que Cristo
padeció por nosotros..., que llevó en su cuerpo nuestros pecados sobre el
madero (Cf. 1P 2, 21-24), se encendió en amor a Cristo crucificado, y
al contemplar sus acerbos dolores, no podía dominarse y lloraba abundantemente.
Amó también con especial caridad al augusto Sacramento de la Eucaristía al que,
con frecuencia escondido, adoraba durante muchas horas en el sagrario y del que
se nutría con la mayor frecuencia posible. Amó de una manera increíble a la
Virgen María, y la tuvo siempre como una Madre querida. Además, San
Martín, siguiendo las enseñanzas del Divino Maestro, amó con profunda caridad,
nacida de una fe inquebrantable y de un corazón desprendido a sus hermanos.
Amaba a los hombres porque los juzgaba hermanos suyos por ser hijos de Dios;
más aún, los amaba más que a sí mismo, pues en su humildad juzgaba a todos más
justos y mejores que él. Amaba a sus prójimos con la benevolencia propia de los
héroes de la fe cristiana.
Excusaba las faltas de
los demás; perdonaba duras injurias, estando persuadido de que era digno
de mayores penas por sus pecados; procuraba traer al buen camino con todas sus
fuerzas a los pecadores; asistía complaciente a los enfermos; proporcionaba
comida, vestidos y medicinas a los débiles; favorecía con todas sus fuerzas a
los campesinos, a los negros y a los mestizos que en aquel tiempo desempeñaban
los más bajos oficios, de tal manera que fue llamado por la voz popular Martín
de la Caridad. Hay que tener también en cuenta que en esto siguió caminos, que
podemos juzgar ciertamente nuevos en aquellos tiempos, y que pueden
considerarse como anticipados a nuestros días. Por esta razón ya nuestro
predecesor de feliz memoria Pío XII nombró a Martín de Porres Patrono de todas
las instituciones sociales de la República del Perú (Cfr. Carta Apostólica del
10 de junio de 1945).
Con tanto ardor siguió
los caminos del Señor que llegó a un alto grado de perfecta virtud y se inmoló
como hostia propiciatoria. Siguiendo la vocación del Divido Redentor, abrazó la
vida religiosa para ligarse con vínculos de más perfecta santidad. Ya en el
convento no se contentó con guardar con diligencia lo que le exigían sus votos,
sino que tan íntegramente cultivó la castidad, la pobreza y la obediencia que
sus compañeros y superiores lo tenían como una perfecta imagen de la virtud.
La dulzura y delicadeza
de su santidad de vida llegó a tanto que durante su vida y después de la muerte
ganó el corazón de todos, aun de razas y procedencias distintas; por esto nos
parece muy apropiada la comparación de este hijo pequeño de la nación peruana
con Santa Catalina de Sena, estrella brillante también de la familia
dominicana, elevada al honor de los altares hace ya cinco siglos: ésta, porque
sobresalió por su claridad de doctrina y firmeza de ánimo; aquél, porque adaptó
sus actividades durante toda su vida a los preceptos cristianos.
Venerables hermanos y
queridos hijos. Como ya hemos afirmado al comienzo de nuestra homilía, juzgamos
muy oportuno el que este año en que se ha de celebrar el Concilio, sea
enumerado entre los santos Martín de Porres. Pues la senda de santidad que él
siguió y los resplandores de preclara virtud con que brilló su vida, pueden
contemplarse como los frutos saludables que deseamos a la Iglesia católica y a
todos los hombres como consecuencia del Concilio Ecuménico.
Porque este santo varón,
que con su ejemplo de virtud atrajo a tantos a la religión, ahora también, a
los tres siglos de su muerte, de una manera admirable, hace elevar nuestros
pensamientos hacia el cielo. No todos, por desgracia, comprenden cómo son
precisos estos supremos bienes, no todos los tienen como un honor; más aún, hay
muchos que siguiendo el placer y el vicio los desestiman, los tienen como
fastidiosos, o los desprecian. ¡Ojalá que el ejemplo de Martín enseñe a muchos
lo feliz y maravilloso que es seguir los pasos y obedecer los mandatos divinos
de Cristo!
Venerables hermanos y
queridos hijos. Tenéis trazada a grandes rasgos la imagen de este santo
celestial. Miradla con admiración y procurad imitar en vuestra vida su excelsa
virtud. Invitamos a esto especialmente a la juventud animosa que hoy se ve
rodeada de tantas insidias y peligros. Y que especialmente el pueblo peruano
para Nos tan querido emule sus glorias en la religión católica, y por la
intercesión de San Martín de Porres, produzca nuevos ejemplos de virtud y
santidad. Amen, Jesús.
* AAS 54
(1962) 306; Discorsi Messaggi Colloqui del Santo Padre Giovanni XXIII,
vol. IV, pp. 244-247.Copyright © Dicasterio para la Comunicación
Imagen
de San Martín de Porres. Santuario de Ntro. Padre Jesús de la Salud y Sta.
María de las Angustias de Sevilla.
San Martín de Porres
Martín de Porres, San. El Santo de los Ratones. Lima (Perú), 9.XII.1579 – 3.XI.1639. Religioso dominico (OP), santo.
Biografía
Hijo natural de Juan de
Porras, natural de Burgos y caballero de la Orden de Alcántara, y de Ana
Velázquez, hija de español y de negra, liberta y natural de Panamá. Desde allí,
Ana Velázquez siguió a Juan hasta Lima con la promesa del matrimonio. Pero, ya
en la Ciudad de los Reyes, la promesa quedó sin cumplir y el caballero alojó a
la joven mulata en una humilde vivienda de la calle Malambo, en la collación de
San Lázaro, donde la visitaba con frecuencia. En Lima nació Martín, que fue
bautizado el mismo día de su nacimiento como hijo de padre desconocido en la
parroquia de San Sebastián, por el mismo párroco y en la misma pila que lo
sería santa Rosa de Lima siete años más tarde. Transcurría el tiempo y Juan de
Porras seguía sin cumplir su promesa de matrimonio, sin que por ello la
relación con la mulata se interrumpiera.
Ambos volverían dos años
más tarde a ser padres de una niña de nombre Juana. Poco tiempo después Juan de
Porras marchó a Guayaquil por orden del virrey conde de Villardompardo, dejando
sola a la madre, aunque con algunos medios para el sostenimiento de sus dos
hijos.
En 1587 Juan de Porras
regresó a Lima para reconocer la paternidad de sus dos hijos y llevarlos
consigo a Guayaquil. Allí quedaron los tres en casa de Diego de Miranda,
alcalde de la guarnición de la ciudad y tío del padre, donde los niños recibieron
una formación elemental. En 1590, Juan de Porras recibió del virrey García
Hurtado de Mendoza la orden de regresar a Panamá, no sin antes pasar por Lima
para recoger personalmente los despachos de su nuevo destino. En ese viaje le
acompañó Martín para quedarse en Lima. Así, a la edad de once años, volvía a
ser dejado al cuidado de su madre, que se instaló en otra casa de la misma
calle Malambo, que era propiedad de Francisca Vélez de Miguel. Juan de Porras
dio instrucciones para que el niño completara su instrucción, aprendiera la
doctrina cristiana y recibiera cuanto antes el sacramento de la confirmación,
que le fue administrado por el arzobispo santo Toribio de Mogrovejo.
Un año después, y
siguiendo también las instrucciones de su padre, entró Martín a servir como
aprendiz de barbero a las órdenes de Mateo Pastor, marido de Francisca Vélez.
La barbería era también dispensario de cirugía y botica de especias y hierbas
medicinales y en ella aprendió Martín el oficio de sacar dientes, sajar
tumores, sanar llagas y recetar ungüentos y bálsamos. La buena disposición que
mostró en su profesión hizo que pronto se extendiera la fama de sus curaciones
maravillosas entre los menesterosos del barrio de San Lázaro. Más tarde pasó al
servicio de Marcelo Ribera, también barbero-sangrador, aunque con su primer
maestro mantendría para siempre una relación casi familiar. El tiempo que le
quedaba libre lo dedicaba ya por entonces a la lectura sagrada, a la oración y
a asistir a la liturgia en la parroquia de San Lázaro, con lo que fue
definiendo su vocación religiosa y acrecentando la buena reputación que ya
tenía entre sus vecinos.
En 1595 ingresó en el
convento de Nuestra Señora del Rosario de Lima por influencia del prior fray
Francisco de Vega y de fray Juan de Lorenzana, reputado teólogo y provincial de
los dominicos. Su condición le impedía vestir el hábito como padre sacerdote o
hermano lego y por ello entró como donado en la Orden Tercera de Santo Domingo,
obligándose a cumplir la vida en comunidad y ocupándose de labores de criado
del convento. Así, al día siguiente de llevar la túnica y el manto se le confió
la limpieza de la casa, ocupación en la que daría Martín testimonio de su
perseverancia en la humildad y en el cumplimiento del deber y de la que tomaría
la imaginería su atributo de la escoba. Poco tiempo después, desempeñó también
en el convento el oficio de barbero, ocupación suficiente para una persona en
una comunidad de más de doscientos frailes.
A los diecisiete años, su
padre lo visitó en el convento.
Concluida su misión en
Panamá, Juan de Porras había regresado a Lima y tenido noticias de la vocación
de su hijo. Aunque aprobara su decisión, no veía con buenos ojos ni podía
permitir, de acuerdo con su propio estatus social, que su hijo permaneciera en el
convento como donado. Tras convencer a fray Juan de Lorenzana haciendo valer
sus muchas influencias, consiguió que la Orden admitiera a Martín como hermano
lego, lo que habría equivalido a obviar legalmente su condición racial. El
superior fray Francisco Vega comunicó a Martín que, a petición de su padre y
previo el parecer del consejo y capítulo, la comunidad de Santo Domingo había
decidido darle la capilla de hermano. Sin embargo, Martín rechazó esta dignidad
y manifestó su deseo de continuar sirviendo a la Congregación en la misma
condición y con los mismos oficios que había desempeñado hasta entonces.
Así permaneció siete años
más, hasta que, el día 2 de junio de 1603, profesó los votos de obediencia,
castidad y pobreza, firmando el acta como “hermano Martín de Porras”, su
verdadero apellido.
La enfermería del
convento era grande, como correspondía a una comunidad tan numerosa como la del
Rosario de Lima, y precisaba de alguien que supiera dirigirla con habilidad y
dedicación. No debieron escapar al nuevo superior, fray Alonso de Sea, las
cualidades de Martín como cirujano y boticario y por eso, tras su profesión
solemne, fue nombrado enfermero de la casa, oficio al que se dedicó ya el resto
de su vida. Según testificó fray Fernando Aragonés, Martín “se ejercitaba en la
caridad día y noche, curando enfermos, dando limosna a españoles, indios y
negros. A todos quería, amaba y curaba con singular amor”. De esta forma,
acudían a la portería del convento los más necesitados de la ciudad para
recibir el alivio de Martín, que solía repetir que “no hay gusto mayor que dar
a los pobres”. Su entrega era tal que llegaba a hospedar en su propia celda a
los enfermos más graves, lo que le acarreaba la censura de sus propios
hermanos, que se quejaban de que fray Martín quisiera convertir el convento en
un hospital. En no pocas ocasiones hubo de enfrentarse a este tipo de críticas
y, aun, a otras que tenían su origen en el desprecio que entre muchos frailes
causaba su origen y su raza. Pero estaba tan acostumbrado a soportar
sumisamente este tipo de insultos que, una vez que el convento atravesaba una
apurada situación económica, llegó a ofrecerse al prior para ser vendido como
esclavo a fin de remediar el trance.
Quizá su propia
experiencia vital sirvió para que Martín consolidara aún más su vínculo de
fraternidad con los marginados y consagrara su vida al cuidado de los más
necesitados. De hecho, aprovechó la buena posición de que disfrutaba su hermana
Juana —que en Guayaquil había casado con un español de posición y,
posteriormente, se había trasladado a Lima— y dispuso parte de su gran casa y
una finca que ésta tenía para dar cobijo a pobres y enfermos.
Sabedores de su buena
disposición al trabajo y de su natural dedicación a los humildes, sus
superiores decidieron destinarle durante unos meses a la hacienda de Limatombo,
propiedad de la Orden situada a unas dos millas de la ciudad. Allí Martín se
empleó personalmente en las labores del campo, en la enseñanza de la doctrina a
los indios y esclavos negros y en el cuidado de los enfermos. Poco a poco, sus
obras de caridad comenzaban a ser conocidas en la ciudad y Martín supo
aprovechar esa fama para reunir grandes limosnas con las que continuar su
labor. Ya de regreso al convento del Rosario, hizo valer los dineros de Mateo
Pastor y Francisca Vélez, su antiguo maestro boticario y su esposa, y los de
otros mecenas para comprar unas casas y fundar un asilo y escuela que llamó de
la Santa Cruz, primer establecimiento de ese género que se creó en Lima. En él,
alojaba a los mendigos y recogía a los niños y niñas huérfanos y expósitos. Los
indigentes aprendían oficios y, de la mano de damas de las familias más
prominentes de Lima, los niños aprendían la doctrina cristiana y recibían la
ayuda y la tutela necesaria para encauzar sus vidas.
Gracias a sus trabajos,
Martín adquirió fama de hombre santo y ganó la admiración de personajes
influyentes, como el regidor Juan de Figueroa, miembro de uno de los linajes
más destacados de la elite limeña. Cuando, en 1629, llegó a Lima el virrey Luis
Jerónimo Hernández de Cabrera, conde de Chinchón, supo muy pronto de los hechos
de Martín y, en especial, del Asilo y Escuela de Huérfanos de la Santa Cruz.
Admirado, tomó a su cargo el asilo y nombró a Mateo Pastor patrono del mismo.
Con el tiempo, el virrey llegó a hacerse muy devoto de Martín y lo tomó por
confidente, haciéndole entrega en mano de la cantidad de 100 pesos mensuales
para obras de caridad. Aunque no haya quedado testimonio documental que lo
pruebe, es muy probable que conociera personalmente a santa Rosa de Lima, pues
ésta vivía muy cerca del convento donde residía fray Martín y acudía con mucha
frecuencia a orar ante la Virgen del Rosario que se veneraba en su templo.
La vida espiritual de
Martín se completaba con la práctica constante de la oración y con una severa
penitencia.
Se disciplinaba
rigurosamente y solía ayunar a pan y agua durante la cuaresma, siguiendo una
dieta muy austera el resto del año. Durante la noche, en la soledad de su
celda, se concentraba en la oración arrodillado durante largas horas y el poco
descanso que se permitía tenía lugar en el frío hueco de una escalera. En
varias ocasiones, pasó alguna temporada en el convento de Santa María
Magdalena, donde encontraba un ambiente más propicio para la contemplación. La
tradición hagiográfica ha atribuido a san Martín diferentes dones
sobrenaturales.
El que ha tenido una
manifestación más abundante, tanto en función de los testimonios directos como
de la devoción posterior a su muerte, es el de la sanación milagrosa, sin duda,
debido a la extensa dedicación al cuidado de enfermos que mostró a lo largo de
toda su vida. Muchos se le acercaban en espera de una cura prodigiosa e
inmediata, a lo que Martín respondía: “Yo te curo, Dios te sana”. Se le
atribuyen también los dones de la ciencia infusa y de la bilocación. A veces,
los alumnos de la Universidad de San Marcos y del Estudio General de su Orden,
que radicaban en el convento donde vivía fray Martín, le consultaban cuestiones
de Teología mientras él barría el claustro por el que departían, a las que
sabía responder, inexplicablemente, dada su rudimentaria preparación doctrinal.
El padre Barbazán testificó que “acudían a él, como a oráculo del Cielo, los
prelados, por la prudencia; los doctos, por la doctrina; los espirituales, por
la oración; los afligidos, para el desahogo. Y era medicina general para todos
los achaques”. Asimismo, durante los procesos de información sobre sus
virtudes, algunos testigos declararon haber sido beneficiarios de sus
curaciones en lugares diferentes al mismo tiempo. Otros declararon que entraba
y salía del convento estando las puertas cerradas y sin que nadie le abriera y
que, cuando le preguntaban cómo lo hacía, él respondía misteriosamente: “Yo
tengo mis modos de entrar y salir”. Incluso, se llegó a afirmar que fue visto
en China, en Japón y en África consolando y transmitiendo ánimo a misioneros
dominicos. Otros testimonios afirman que gozó además de los dones de la
profecía, el éxtasis, la levitación y la invisibilidad.
A la edad de sesenta
años, cayó enfermo de unas fiebres. La noticia de su agonía se extendió
rápidamente por toda la ciudad de Lima, causando la conmoción de todos sus
habitantes. El virrey conde de Chinchón acudió a su lecho de muerte antes de
que entregara su alma a Dios el día 3 de noviembre de 1639. A su velatorio
acudieron multitud de personas, tan ansiosas de conseguir una reliquia que su
hábito hubo de ser reemplazado varias veces antes de darle sepultura.
Su entierro fue presidido
por el virrey y el arzobispo, asistiendo las más altas autoridades civiles y
religiosas, y sus restos fueron inhumados en el Capítulo del convento del
Rosario, siendo posteriormente trasladados a su celda, convertida ya en
capilla. Tras los procesos diocesanos (1660-1664) y apostólico (1679-1686), su
causa de beatificación no culminó hasta 1837, fecha en que fue beatificado por
Gregorio XVI. En 1962 fue canonizado por Juan XXIII.
Su devoción y culto están
muy extendidos por todo el mundo. El gobierno peruano lo declaró patrono de la
Justicia Social y es también patrono universal de la Paz, patrón de los
enfermos, de los pobres y de la intercesión de los animales. Su fiesta se
celebra el 3 de noviembre.
Bibliografía
Proceso de beatificación
de fray Martín de Porres, Lima, 1660, 1664 y 1671 (Salamanca, 1960)
B. Medina, Vida
prodigiosa del Venerable Siervo de Dios fray Martín de Porras, Lima, 1663
(México, Editorial Jus, 1964).
Autor/es
Jaime José Lacueva Muñoz
SOURCE : https://historia-hispanica.rah.es/biografias/28213-san-martin-de-porres
San
Martín de Porres, Templo de El Calvario, Dolores Hidalgo, Guanajuato, México.
San Martín de Porres
Biografía de San Martín de Porres (o San Martín de Porras). Despreciado por negros y blancos, ayudó a los más miserables, llegó a tener control sobre los elementos, juntó perro, pericote y gato, curó enfermos, levitaba, desaparecía y tenía el don de poder estar en más de un sitio a la vez. A pesar de su evidente santidad tuvieron que pasar más de 300 años para que este pobre mulato sea elevado a los altares de la Iglesia.
EL SANTO DE LA ESCOBA
San Martín de Porras
nació en Lima en 1579. Hijo del burgalés Juan de Porras y de Ana Velásquez,
negra libre de Panamá, su padre no lo quiso reconocer y en su partida de
bautismo figura como "de padre desconocido". Su infancia no fue
demasiado feliz, pues por ser mulato (mitad blanco y mitad negro, pero más
negro que blanco) era despreciado en la sociedad por blancos y por negros.
Aprendió muy joven el
oficio de barbero. La reputación de su virtud creció rápidamente. Sin embargo,
la fama no trastocó su personalidad y Martín buscó refugio en la oración.
A los 15 años logró
ingresar en el Convento de Santo Domingo. Como a los mulatos les tenían
mucha desconfianza, fue admitido solamente como "donado", o sea un
servicial de la comunidad. Así vivió 9 años, practicando los oficios más
humildes y siendo el último de todos. Fue admitido como hermano de la orden en
1603. Perseveró en su vocación a pesar de la oposición de su padre, y en 1606
profesó los votos de pobreza, castidad y obediencia.
Ejercitó los oficios de
enfermero y cirujano, destacando en su abnegación por los más necesitados y en
su amor a los animales.
Entonces sí que empezó a
hacer obras de caridad a manos llenas. Los frailes se quejaban de que Fray
Martín quería hacer del convento un hospital, porque a todo enfermo que
encontraba lo socorría y hasta llevaba a algunos más graves y pestilentes a
recostarlos en su propia cama cuando no tenía más donde se los recibiera. Con
la ayuda de varios ricos de la ciudad fundó el Asilo de Santa Cruz para reunir
a todos los vagos, huérfanos y limosneros y ayudarles a salir de su penosa
situación.
Aunque él trataba de
ocultarse, sin embargo su fama de santo crecía día por día. Lo consultaban
hasta altas personalidades. Muchos enfermos lo primero que pedían cuando se
sentían graves era: "Que venga el santo hermano Martín". Y él nunca
negaba un favor a quien podía hacerlo. Pasaba la mitad de la noche rezando. A
un crucifijo grande que había en su convento iba y le contaba sus penas y sus
problemas, y ante el Santísimo Sacramento y arrodillado ante la imagen de la
Virgen María pasaba largos tiempos rezando con fervor.
Pronto se le reputó
control sobre la naturaleza, logrando que del mismo plato comieran perro,
pericote y gato, y que las plantas germinaran antes de tiempo. Se le atribuyó
el don de los milagros, tanto en la curación de enfermos desahuciados como en
su capacidad de estar en más de un lugar al mismo tiempo.
Sin moverse de Lima, fue
visto sin embargo en China y en Japón animando a los misioneros que estaban
desanimados. Sin que saliera del convento lo veían llegar junto a la cama de
ciertos moribundos a consolarlos.
A los ratones que
invadían la sacristía los invitaba a irse a la huerta y lo seguían en fila muy
obedientes. En una misma cacerola hacía comer al mismo tiempo a un gato, un
perro y varios ratones. Llegaron los enemigos a su habitación a hacerle daño y
él pidió a Dios que lo volviera invisible y los otros no lo vieron. Cuando
oraba con mucha devoción se levantaba por los aires y no veía ni escuchaba a la
gente. A veces el mismo virrey que iba a consultarle (siendo Martín de tan de
pocos estudios) tenía que aguardar un buen rato en la puerta de su habitación,
esperando a que terminara su éxtasis.
En ocasiones salía del
convento a atender a un enfermo grave, y volvía luego a entrar sin tener llave
de la puerta y sin que nadie le abriera. Preguntado cómo lo hacía, respondía:
"Yo tengo mis modos de entrar y salir". El Arzobispo se enfermó
gravemente y mandó llamar al hermano Martín para que le consiguiera la curación
para sus graves dolores. Él le dijo: ¿Cómo se le ocurre a su excelencia invitar
a un pobre mulato? Pero luego le colocó la mano sobre el sitio donde sufría los
fuertes dolores, rezó con fe, y el arzobispo se mejoró en seguida.
Recogía limosnas en
cantidades asombrosas y repartía todo lo que recogía. Miles de menesterosos
llegaban a pedirle ayuda. A los 60 años, después de haber pasado 45 años en la
comunidad, mientras le rezaban el Credo y besando un crucifijo, murió el 3 de
noviembre de 1639. Toda la ciudad acudió a su entierro y los milagros empezaron
a obtenerse a montones por su intercesión.
Quizás por ser mulato, su
proceso de beatificación hubo de durar hasta 1836, franqueando las barreras de
una anticuada y prejuiciosa mentalidad. Fue canonizado por el papa Juan XXIII
en 1962. Muy cerca del santuario de Santa Rosa existe un inmueble en cuyo solar
estuviera la casa natal de Martín de Porras (ambos santos fueron bautizados en
la próxima iglesia parroquial de San Sebastián). El edificio que hoy vemos es
una suntuosa casa de estilo republicano, que salvo la placa recordatoria y
algún objeto conservado en su interior, en muy poco se relaciona con la vida
del santo. Sus restos se guardan en el altar de reliquias de la iglesia de
Santo Domingo, a la izquierda del cráneo de Santa Rosa. En el convento está la
capilla subterránea que los alojó previamente.
Los Milagros de Fray
Martín
Por Ricardo Palma
Nuestro paisano Martín de
Porres, en vida y después de muerto hizo milagros por mayor. Hacía milagros con
la facilidad que otros hacen versos.
Uno de sus biógrafos (no
recuerdo si el padre Manrique o el médico Valdez) dice que el prior de los
dominicos tuvo que prohibirle que siguiera milagreando (dispénsenme el
verbo).
Y para probar cuán
arraigado estaba en el siervo de Dios el espíritu de obediencia, refiere que,
en momento de pasar fray Martín frente a un andamio, cayóse un albañil desde
ocho o diez varas de altura, y que nuestro lego le detuvo a medio camino
gritando: "¡Espere un rato, hermanito!"
Y el albañil se mantuvo
en el aire hasta que regresó fray Martín con la superior licencia.
SOURCE : https://adonde.com/historia/1639_san_martin.htm
Statue
de Saint Martin de Porres, chapelle de sa maison natale, Lima, Peru
Oficio de Lectura, 3 de
Noviembre, San
Martín de Porres, Religioso
«Martín de la caridad»
De la homilía pronunciada
por el papa Juan XXIII en la canonización de san Martín de Porres*
6 de mayo de 1962: AAS 54
Martín nos demuestra, con
el ejemplo de su vida, que podemos llegar a la salvación y a la santidad por el
camino que nos enseñó Cristo Jesús: a saber, si, en primer lugar, amamos a
Dios con todo nuestro corazón, con toda nuestra alma y con todo nuestro
ser; y si, en segundo lugar, amamos a nuestro prójimo como a
nosotros mismos.
Él sabía que Cristo Jesús
padeció por nosotros y, cegado con nuestros pecados, subió al leño, y por esto
tuvo un amor especial a Jesús crucificado, de tal modo que, al contemplar sus
atroces sufrimientos, no podía evitar el derramar abundantes lágrimas. Tuvo
también una singular devoción al santísimo sacramento de la eucaristía, al que
dedicaba con frecuencia largas horas de oculta adoración ante el sagrario,
deseando nutrirse de él con la máxima frecuencia que le era posible.
Además, san Martín,
obedeciendo el mandato del divino Maestro, se ejercitaba intensamente en la
caridad para con sus hermanos, caridad que era fruto de su fe íntegra y de su
humildad. Amaba a sus prójimos, porque los consideraba verdaderos hijos de Dios
y hermanos suyos; y los amaba aún más que a sí mismo, ya que, por su humildad,
los tenía a todos por más justos y perfectos que él.
Disculpaba los errores de
los demás; perdonaba las más graves injurias, pues estaba convencido que era
mucho más lo que merecía por sus pecados; ponía todo su empeño en retornar al
buen camino a los pecadores; socorría con amor a los enfermos; procuraba
comida, vestido y medicinas a los pobres; en la medida que le era posible,
ayudaba a los agricultores y a los negros y mulatos, que, por aquel tiempo,
eran tratados como esclavos de la más baja condición, lo que le valió, por
parte del pueblo, el apelativo de «Martín de la caridad».
Este santo varón, que con
sus palabras, ejemplos y virtudes impulsó a sus prójimos a una vida de piedad,
también ahora goza de un poder admirable para elevar nuestras mentes a las
cosas celestiales. No todos, por desgracia, son capaces de comprender estos
bienes sobrenaturales, no todos los aprecian como es debido, al contrario, son
muchos los que, enredados en sus vicios, los menosprecian, los desdeñan o los
olvidan completamente. Ojalá que el ejemplo de Martín enseñe a muchos la
dulzura y felicidad que se encuentra en el seguimiento de Jesucristo y en la sumisión
a sus divinos mandatos.
Oración
Señor, Dios nuestro, que
has querido conducir a san Martín de Porres por el camino de la humildad a la
gloria del cielo, concédenos la gracia de seguir sus ejemplos, para que
merezcamos ser coronados con él en la gloria. Por nuestro Señor Jesucristo.
Regreso a la página principal
Esta página es obra de
Las Siervas de los Corazones Traspasados de Jesús y María
SOURCE : http://www.corazones.org/biblia_y_liturgia/oficio_lectura/fechas/noviembre_3.htm
Oleo
Convento Santo Domingo - Lima, Perú
SAN MARTIN DE PORRES
Religioso dominico,
peruano.
Fiesta: 3 de noviembre
«Martín
de la caridad» -Homilía de S.S. Juan XXIII en su canonización
Oficio de Lectura,
3 de Noviembre, San
Martín de Porres, Religioso
«Martín de la caridad»
De la homilía pronunciada por el papa Juan XXIII en la canonización de san
Martín de Porres*
6 de mayo de 1962: AAS 54
Martín nos demuestra, con
el ejemplo de su vida, que podemos llegar a la salvación y a la santidad por el
camino que nos enseñó Cristo Jesús: a saber, si, en primer lugar, amamos a
Dios con todo nuestro corazón, con toda nuestra alma y con todo nuestro
ser; y si, en segundo lugar, amamos a nuestro prójimo como a
nosotros mismos.
Él sabía que Cristo Jesús
padeció por nosotros y, cegado con nuestros pecados, subió al leño, y por esto
tuvo un amor especial a Jesús crucificado, de tal modo que, al contemplar sus
atroces sufrimientos, no podía evitar el derramar abundantes lágrimas. Tuvo
también una singular devoción al santísimo sacramento de la eucaristía, al que
dedicaba con frecuencia largas horas de oculta adoración ante el sagrario,
deseando nutrirse de él con la máxima frecuencia que le era posible.
Además, san Martín,
obedeciendo el mandato del divino Maestro, se ejercitaba intensamente en la
caridad para con sus hermanos, caridad que era fruto de su fe íntegra y de su
humildad. Amaba a sus prójimos, porque los consideraba verdaderos hijos de Dios
y hermanos suyos; y los amaba aún más que a sí mismo, ya que, por su humildad,
los tenía a todos por más justos y perfectos que él.
Disculpaba los errores de
los demás; perdonaba las más graves injurias, pues estaba convencido que era
mucho más lo que merecía por sus pecados; ponía todo su empeño en retornar al
buen camino a los pecadores; socorría con amor a los enfermos; procuraba
comida, vestido y medicinas a los pobres; en la medida que le era posible,
ayudaba a los agricultores y a los negros y mulatos, que, por aquel tiempo,
eran tratados como esclavos de la más baja condición, lo que le valió, por
parte del pueblo, el apelativo de «Martín de la caridad».
Este santo varón, que con
sus palabras, ejemplos y virtudes impulsó a sus prójimos a una vida de piedad,
también ahora goza de un poder admirable para elevar nuestras mentes a las
cosas celestiales. No todos, por desgracia, son capaces de comprender estos
bienes sobrenaturales, no todos los aprecian como es debido, al contrario, son
muchos los que, enredados en sus vicios, los menosprecian, los desdeñan o los
olvidan completamente. Ojalá que el ejemplo de Martín enseñe a muchos la
dulzura y felicidad que se encuentra en el seguimiento de Jesucristo y en la
sumisión a sus divinos mandatos.
Oración
Señor, Dios nuestro, que
has querido conducir a san Martín de Porres por el camino de la humildad a la
gloria del cielo, concédenos la gracia de seguir sus ejemplos, para que
merezcamos ser coronados con él en la gloria. Por nuestro Señor Jesucristo.
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principal www.corazones.org
Esta página es obra de
Las Siervas de los Corazones Traspasados de Jesús y María
SOURCE : http://www.corazones.org/biblia_y_liturgia/oficio_lectura/fechas/noviembre_3.htm
Procession of San Martin de Porres in San Martín de Porres District, Lima-Perú.
San Martín de Porres
-Vida de los Santos de
BUTLER. Adaptada por el Padre Jordi Rivero
SAN MARTIN DE PORRES fue
un mulato, nacido en Lima, capital del Perú, en el 9 de diciembre de 1579. En
el libro de bautismo fue inscrito como "hijo de padre desconocido".
Era hijo natural del caballero español Juan de Porres (o Porras según algunos)
y de una india panameña libre, llamada Ana Velásquez. Martín heredó los rasgos
y el color de la piel de su madre, lo cual vio don Juan de Porres como una
humillación
Vivió pobremente hasta
los ocho años en compañía de la madre y de una hermanita que nació dos años
después. Estuvo un breve tiempo con su padre en el Ecuador ya que este
llegó a reconocerlo y también a la hermanita. Nuevamente quedó separado
del padre le mandaba lo necesario para hacerle terminar los estudios.
Martín era inteligente y
tenía inclinación por la medicina. Había aprendido las primeras nociones en la
droguería-ambulatorio de dos vecinos de casa. La profesión de barbero en
aquella época estaba ligada con la medicina. Así adquirió conocimientos
de medicina y durante algún tiempo, ejerció esta doble carrera.
Sintiendo grandes deseos
de perfección, pidió ser admitido como donado en el convento de los dominicos
del Rosario en Lima. Su misma madre apoyó la petición del santo y éste
consiguió lo que deseaba cuando tenía unos quince años de edad.
En el convento su vida de
heroica virtud fue pronto conocida de muchos. Fue admitido sólo como
"donado", es decir, como terciario y le confiaron los trabajos más
humildes de la comunidad. Martín es recordado con la escoba, símbolo de su
humilde servicio. Su humildad era tan ejemplar, que se alegraba de las
injurias que recibía, incluso alguna vez de parte de otros religiosos
dominicos, como uno que, enfermo e irritado, lo trató de perro mulato. En una ocasión,
cuando el convento estaba en situación económica muy apurada, Fray Martín,
espontáneamente se ofreció al Padre Prior para ser vendido como esclavo, ya que
era mulato, a fin de remediar la situación.
Advirtiendo los
superiores de Fray Martín su índole mansa y su mucha caridad, le confiaron,
junto con otros oficios, el de enfermero, en una comunidad que solía contar con
doscientos religiosos, sin tomar en consideración a los criados del convento ni
a los religiosos de otras casas que, informados de la habilidad del hermano,
acudían a curarse a Lima.
Bastante trabajo tenía el
joven hermano, pero no por eso limitaba su compasión a los de su orden, sino
que atendía a muchos enfermos pobres de la ciudad. El día 2 de junio de 1603,
después de nueve años de servir a la orden como donado, le fue concedida la
profesión religiosa y pronunció los votos de pobreza, obediencia y castidad.
Juntaba a su abnegada
vida una penitencia austerísima, se maltrataba con dormir debajo de una
escalera unas cuantas horas y con apenas comer lo indispensable. Pasaba la
mitad de la noche rezando a un crucifijo grande que había en su convento iba y
le contaba sus penas y sus problemas, y ante el Santísimo Sacramento y
arrodillado ante la imagen de la Virgen María pasaba largos tiempos rezando con
fervor. Añadía a esto un espíritu de oración y unión con Dios que lo asemejaba
a otros grandes contemplativos.
Dios quiso que su
santidad se conociera fuera de las paredes del monasterio, por los
extraordinarios carismas con que lo había enriquecido, entre ellos, la
profecía, éxtasis y la bilocación. Sin salir de Lima, fue visto en África, en
China y en Japón, animando a los misioneros que se encontraban en
dificultad. Mientras permanecía encerrado en su celda lo veían llegar
junto a la cama de ciertos moribundos a consolarlos. En ocasiones salía
del convento a atender a un enfermo grave, y volvía luego a entrar sin tener
llave de la puerta y sin que nadie le abriera. Preguntado cómo lo hacía,
respondía: "Yo tengo mis modos de entrar y salir".
Se le vio repetidas veces
en éxtasis y, algunas levantado en el aire muy cerca de un gran crucifijo que
había en el convento. A el acudían teólogos, obispos y autoridades civiles en
busca de consejo. Más de una vez el mismo virrey tuvo que esperar ante su celda
porque Martín estaba en éxtasis.
Llegaron los enemigos a
su habitación a hacerle daño y él pidió a Dios que lo volviera invisible y los
otros no lo vieron.
Durante la epidemia de
peste, curó a cuantos acudían a él, y curó milagrosamente a los sesenta cohermanos.
Los frailes se quejaban de que Fray Martín quería hacer del convento un
hospital, porque a todo enfermo que encontraba lo socorría y hasta llevaba a
algunos más graves y pestilentes a recostarlos en su propia cama cuando no
tenía más donde se los recibieran.
Con la ayuda de varios
ricos de la ciudad fundó el Asilo de Santa Cruz para reunir a todos los vagos,
huérfanos y limosneros y ayudarles a salir de su penosa situación.
Sorprendió a muchos con
sus curaciones instantáneas, como la del novicio Fray Luis Gutiérrez que se
había cortado un dedo casi hasta desprendérselo; a los tres días tenía
hinchados la mano y el brazo, por lo que acudió al hermano Martín, quien le
puso unas hierbas machacadas en la herida. Al día siguiente, el dedo estaba
unido de nuevo y el brazo enteramente sano. En cierta ocasión, el arzobispo
Feliciano Vega, que iba a tomar posesión de la sede de México, enfermó de algo
que parece haber sido pulmonía y mandó llamar a Fray Martín. Al llegar éste a
la presencia del prelado enfermo, se arrodilló, mas él le dijo: "levántese
y ponga su mano aquí, donde me duele". ¿Para qué quiere un príncipe la
mano de un pobre mulato?, preguntó el santo. Sin embargo, durante un buen rato
puso la mano donde lo indicó el enfermo y, poco después, el arzobispo estaba
curado.
Otras veces, a la
curación añadía la prontitud con que acudía al enfermo, pues bastaba que éste
tuviera deseo de que el santo llegara, para que éste se presentase a cualquier
hora. Muchas veces, entraba por las puertas cerradas con llave, como pudo comprobarlo
el maestro de novicios, quien personalmente guardaba la llave del noviciado,
pues, habiendo estado Fray Martín atendiendo a un enfermo, salió del noviciado
y volvió a entrar sin abrir las puertas. El asombrado maestro comprobó que
estaban perfectamente cerradas. Alguien le preguntó: "¿Cómo ha podido
entrar?" El santo respondió: "Yo tengo modo de entrar y salir".
El enfermero al mismo
tiempo que hortelano herbolario, cultivaba las plantas medicinales de que se
valía para sus obras de caridad y también desempeñaba el oficio de distribuidor
de las limosnas que algunas veces recogía, en cantidades asombrosas, parte para
socorrer a sus propios hermanos en religión y parte para los menesterosos de
toda clase que había en la ciudad.
Su amabilidad se extendía
hasta los animales; hay en su biografía escenas semejantes a las que se narran
de San Francisco y de San Antonio de Padua. Por ejemplo, cuando después de
disciplinarse, los mosquitos lo atormentaban con sus picaduras e iba a que Juan
Vázquez lo curase, éste le decía: "Vámonos a nuestro convento, que allí no
hay mosquitos". Y Fray Martín respondía: "¿Cómo hemos de merecer, si
no damos de comer al hambriento?" __"¡Pero hermano, estos son
mosquitos y no gente!__ "Sin embargo, se les debe dar de comer, que son criaturas
de Dios", respondió el humilde fraile.
Es típico el caso de los
ratones que infestaban la ropería y dañaban el vestuario. El remedio no fue
ponerles trampas, sino decirles: "Hermanos, idos a la huerta, que allí
hallaréis comida". Los ratones obedecieron puntualmente, y Fray Martín
cuidaba de echarles los desperdicios de la comida. Y si alguno volvía a la
ropería, el santo lo tomaba por la cola y lo echaba a la huerta, diciendo:
"Vete adonde no hagas mal". Loa animales le seguían en fila muy
obedientes. En una misma cacerola hacía comer al mismo tiempo a un gato, un
perro y varios ratones.
Sus conocimientos no eran
pocos para su época y, cuando asistía a los enfermos, solía decirles: "Yo
te curo y Dios te sana". Todas las maravillas en la vida del santo
hay que entenderlas asociadas con el profundo amor a Dios y al prójimo que lo
caracterizaban.
Se sabe que Fray Martín
y Santa
Rosa de Lima, terciaria dominica, se conocieron y trataron algunas
veces, aunque no se tienen detalles históricamente comprobados de sus
entrevistas.
A los sesenta años,
después de haber pasado 45 en religión, Fray Martín se sintió enfermo y
claramente dijo que de esa enfermedad moriría. La conmoción en Lima fue general
y el mismo virrey, conde de Chichón, se acercó al pobre lecho para besar la
mano de aquél que se llamaba a sí mismo perro mulato. Mientras se le rezaba el
Credo, Fray Martín, al oír las palabras "Et homo factus est", besando
el crucifijo expiró plácidamente.
Murió el 3 de noviembre
de 1639. Toda la ciudad acudió a su entierro y los milagros por su intercesión
se multiplicaron.
Fue beatificado en 1837
por Gregorio XVI y canonizado el 6 de mayo de 1962 por el Papa Juan XXIII. En
1966 Pablo VI lo proclamó patrono de los peluqueros de Italia, porque en su
juventud aprendió el oficio de barbero-cirujano, que luego, al ingresar en la
Orden de Predicadores, ejerció ampliamente en favor de los pobres.
En la actualidad todavía
se lo invoca contra la invasión de los ratones.
Notas: ……….El Beato
Martín es, en los Estados Unidos y en otros países, el patrono de las obras que
promueven la armonía entre las razas y la justicia interracial; por ello
existen varias biografías de tipo popular,……….
BIBLIOGRAFÍA
Butler; Vida de los Santos
Sálesman, Eliecer, Vidas de Santos 4
Sgarbossa, Mario y Luigi Giovannini; Un Santo Para Cada Día
TODO EL QUE SE HUMILLA
SERA ENALTECIDO
Regreso a página
principal www.corazones.org
Esta página es obra de
Las Siervas de los Corazones Traspasados de Jesús y María.
SOURCE : http://www.corazones.org/santos/martin_porres.htm
St.
Martin de Porres, ca. 19th century, Igreja da Ordem Terceira de São Domingos,
Salvador, Bahia, Brazil.
Estimados irmãos e irmãs!
Usufruindo do habitual
dia de repouso da vossa categoria, organizastes uma peregrinação a Roma para
visitar os túmulos dos Apóstolos e vos encontrar com o Sucessor de Pedro.
Recebo-vos com prazer, saúdo-vos cordialmente e agradeço a cada um, em
particular ao vosso coordenador, o qual introduziu o encontro. Vós representais
os cabeleireiros, os penteadores e as esteticistas reunidos no Comité de São
Martinho de Porres, presente em muitas regiões italianas.
Esta peregrinação é sinal
da importância que atribuís à fé cristã, e também à dimensão religiosa que
caracteriza a vossa associação. Vê-se imediatamente do facto que é intitulada a
um Santo, o peruano Martinho de Porres. Ele, sendo mestiço, foi recebido na
Ordem dos Padres Dominicanos só como terciário e depois como irmão cooperador.
Aceitou esta condição vivendo uma existência de máxima humildade, irradiada do
amor. Dedicou-se com abnegação aos pobres, aos doentes, reservando-lhes
cuidados médicos, graças às noções aprendidas anteriormente numa farmácia e depois
como aluno de um barbeiro-cirurgião, segundo o costume daquele tempo.
A figura humilde e
grandiosa de São Martinho de Porres, que o Papa São Paulo VI, em 1966,
proclamou padroeiro da vossa categoria, vos ajude a testemunhar constantemente
os valores cristãos. Sobretudo, vos estimule a exercer a vossa profissão com
estilo cristão, tratando os clientes com gentileza e cortesia, e
oferecendo-lhes sempre uma palavra positiva e de encorajamento, evitando ceder
à tentação do mexerico que facilmente se insinua também no vosso contexto de
trabalho, como todos sabemos. Cada um de vós, no desempenho do próprio
trabalho, possa agir sempre com retidão, oferecendo assim um contributo
positivo para o bem comum da sociedade.
Acompanho estes votos
invocando sobre cada um de vós e sobre a vossa Associação, assim como sobre os
vossos colaboradores e familiares, os dons do Espírito Santo. Peço-vos que
rezeis por mim e agora concedo-vos a Bênção Apostólica.
Copyright ©
Dicastério para a Comunicação


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