Saint Georges, martyr
Le culte de Saint Georges est attesté depuis la fin du IVème siècle à Lydda (Lod) près de Tel-Aviv où il est né et où il subit le martyre à la fin du IIIème siècle. Dès le début du IVème siècle, l'empereur Constantin lui élève une église à Constantinople. Au siècle suivant, on ne compte pas moins de quarante églises qui lui sont dédiées chez les coptes d'Egypte. La légende en a fait un soldat pourfendeur du Dragon, l'émule de Saint Michel. C'est pourquoi il est devenu si populaire, spécialement en Grèce, en Russie et en Angleterre (il est le patron de l'Angleterre, de l'Aragon, du Portugal, de l'Allemagne, de Gênes et de Venise, protecteur de Ferrare).
Monumentalikone
des Heiligen Georg mit Szenen aus seinem Leben. Vermutlich griechischer
Künstler. Erste Hälfte des 13. Jahrhunderts.
Monumental
icon of Saint George and scenes from his life. Perhaps by a greek artist. First
half of the 13th century.
Icône monumentale de Saint Georges avec scènes de sa vie. Probablement d'un artiste grec. Première moitié du 13ième siècle.
Saint Georges
Martyr (+ 303)
Au IVe siècle, tous les sujets de l'empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Cet ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe de leur fidélité aux ordres impériaux.
A Lydda, en Palestine, un officier, originaire de Cappadoce, refuse. Il est exécuté pour refus d'obéissance. La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra se contenter des maigres données de l'histoire.
On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie.
Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles.
A ces fioritures morbides, s'ajoute au XIe siècle, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Ce dont on est sûr, c'est qu'au IVe siècle, l'empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Cent ans après, on en compte une quarantaine en Égypte. On les voit s'élever en Gaule, à Ravenne, en Germanie.
En France, 81 localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. On ne compte pas avec précision le millier d'églises dont il est le titulaire. Il est le patron céleste de l'Angleterre et de l'Éthiopie. Il figure sur les armoiries de la Russie (écusson de la Moscovie).
On a voulu nier son existence. L'absence de précisions ne font pas disparaître la mémoire de ce martyr de Palestine.
Les circonstances exceptionnelles de sa mort l'ont fait appeler par les chrétiens d'orient "le grand martyr". Son culte s'est très rapidement développé. Il est devenu le saint protecteur de nombreux pays, de l'Angleterre, notamment, et de la Géorgie qui porte son nom.
Les croisades contribuèrent à donner au culte de saint Georges un grand éclat, notamment parmi les chevaliers français et anglais. Il était légitime que les cavaliers le choisissent comme saint protecteur. (diocèse aux armées françaises)
Un internaute nous indique: "saint Georges est le patron de la Catalogne, où le 23 avril est un jour férié (fête du livre et de la rose)"
Mémoire de saint Georges, martyr, dont toutes les Églises, de l'Orient à
l'Occident, célèbrent depuis l'antiquité le glorieux combat à Diospolis ou
Lydda en Palestine.
Martyrologe romain
Cserény:
Szent Márton tiszteletére szentelt római katolikus temploma 14. századi gótikus
stílusú, korabeli freskókkal.
SAINT GEORGES
Soldat, martyr, patron
des militaires
(280-303)
Saint Georges naquit à
Lydda, en Palestine; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière
des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage,
l'élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale.
Dioclétien ayant rallumé
la persécution contre les chrétiens, l'indignation de Georges éclata en face
même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et
confondit l'impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le
reproche d'ingratitude et des menaces de mort.
Georges profita de ses
derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir
ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l'empereur
lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
"Jeune homme, lui
répond Dioclétien, songe à ton avenir!
-- "Je suis
chrétien, dit Georges, je n'ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde; rien
ne saurait ébranler ma foi." Il est alors battu de verges, puis il subit
l'affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir
ses blessures.
Quelques jours après, le
martyr reparaît plein de vie en présence de l'empereur, qui le croyait mort; il
lui reproche de nouveau sa cruauté et l'engage à reconnaître le vrai Dieu.
Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive; on lui met ensuite des
chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.
Georges, par la grâce de
Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal; plusieurs païens
même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans
sa prison, l'athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre
vers lui:
"Georges, lui dit-Il
en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que
Je te réserve au Ciel; ne crains rien, Je combattrai avec toi demain, et tu
remporteras sur le démon une victoire définitive."
Le jour suivant,
Dioclétien tâcha d'ébranler le martyr par des flatteries: "Conduisez-moi
devant vos dieux," dit Georges. On l'y conduit, croyant qu'il va enfin
sacrifier. Parvenu devant la statue d'Apollon, il fait le signe de la Croix et
dit: "Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu?" La voix
du démon répond: "Je ne suis pas Dieu; il n'y a de Dieu que Celui que tu
prêches." Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple
s'enfuit épouvanté, et l'empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la
tête au martyr.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_georges.html
Szent Mátyás apostol tiszteletére szentelt kora gótikus templom, Zolna.
Szent Mátyás apostol tiszteletére szentelt kora gótikus templom, Zolna.
SAINT GEORGES
Georges est ainsi appelé
de Geos, qui veut dire terre, et orge, qui signifie cultiver, cultivant la
terre, c'est-à-dire sa chair. Saint Augustin au livre de la Trinité avance que
la bonne terre est placée sur les hauteurs des montagnes, dans les collines
tempérées et dans les plaines des champs. La première convient aux herbes
verdoyantes, la seconde aux vignes, la troisième aux blés. De même saint
Georges s'éleva en méprisant les choses basses; ce qui lui donna la verdeur de
la pureté : il fut tempéré en discernement, aussi eut-il le vin de l’allégresse
intérieure. Il fut plein d'humilité ce qui lui fit produire des fruits de
bonnes oeuvres. Georges pourrait encore venir de gerar, sacré, degyon,
sable, sable sacré; or, Georges fut comme le sable, lourd par la gravité de ses
mœurs, menu par son humilité, et sec ou exempt de volupté charnelle. Georges
viendrait de gerar, sacré, et gyon, lutte, lutteur sacré, parce qu'il lutta
contre le dragon et contre le bourreau. On pourrait encore le tirer de Gero,
qui veut dire pèlerin, gir, précieux *, et ys, conseiller; car saint Georges
fut pèlerin dans son mépris du monde, précieux (ou coupé) dans son martyre, et
conseiller dans la prédication du royaume.
Sa légende est mise au
nombre des pièces apocryphes dans les actes du concile de Nicée, parce que
l’histoire de son martyre n'est point authentique : on lit, dans le calendrier
de Bède, qu'il souffrit en Perse dans la ville de Diaspolis, anciennement
appelée Lidda, située près de Joppé. On dit ailleurs qu'il souffrit sous, les
empereurs Dioclétien et Maximien : on voit autre part que ce fut sous l’empire
de Dioclétien, en présence de 70 rois de son empire; d'autres enfin prétendent
que ce fut sous le président Dacien, sous l’empire de Dioclétien et de
Maximien.
Georges **, tribun,
né en Cappadoce, vint une fois à Silcha, ville de la province de Lybie. A côté
de cette cité était un étang grand comme une mer, dans lequel se cachait un
dragon pernicieux, qui souvent avait fait reculer le peuple venu avec des armes
pour le tuer; il lui suffisait d'approcher des murailles de la ville pour
détruire tout le monde de son souffle. Les habitants se virent forcés de lui
donner tous les jours deux brebis, afin d'apaiser sa fureur; autrement, c'était
comme s'il s'emparait des murs de la ville; il infectait l’air, en sorte que
beaucoup en mouraient. Or, les brebis étant venues à manquer et ne pouvant.
être fournies en quantité suffisante, on décida dans un conseil qu'on donnerait
une brebis et qu'on y ajouterait un homme. Tous les garçons et les filles
étaient désignés par le sort, et il n'y avait d'exception pour personne. Or,
comme il n'en restait presque plus, le sort vint à tomber sur la fille unique
du roi, qui fut par conséquent destinée au monstre. Le roi tout contristé dit :
« Prenez l’or, l’argent, la moitié de mon royaume, mais laissez-moi ma fille,
et qu'elle ne meure pas de semblable mort. » Le peuple lui répondit avec fureur
: « O Roi, c'est toi, qui as porté cet édit, et maintenant que tous nos enfants
sont morts, tu veux sauver ta fille ? Si tu ne fais pour ta fille ce que tu as
ordonné pour les autres, nous te brûlerons avec ta maison.» En entendant ces
mots, le roi se mit à pleurer sa fille en disant: « Malheureux que je suis! ô
ma tendre fille, que faire de toi? que dire? je ne verrai donc jamais tes
noces? » Et se tournant vers le peuple : « Je vous en prie, dit-il,
accordez-moi huit jours de délai pour pleurer ma fille. » Le peuple y ayant
consenti, revint en fureur ait bout de huit jours, et il dit au roi : «
Pourquoi perds-tu le peuple pour ta fille ? Voici que nous mourons tous du
souffle du dragon. » Alors le roi, voyant qu'il ne pourrait délivrer sa fille,
la fit revêtir d'habits royaux et l’embrassa avec larmes en. disant : « Ah que
je suis malheureux ! ma très douce. fille, de ton sein j'espérais élever des
enfants de race royale, et maintenant tu vas être dévorée par le dragon. Ah !
malheureux que je suis ! ma très douce fille, j'espérais inviter des princes à
tes noces, orner ton palais de pierres précieuses, entendre les instruments et
les tambours, et tu vas être dévorée par le dragon. » Il l’embrassa et la
laissa partir en lui disant : « O ma fille, que ne suis-je mort avant toi pour
te perdre ainsi ! » Alors elle se jeta aux pieds de son père pour lui demander
sa bénédiction, et le père l’ayant bénie avec larmes, elle se dirigea vers le
lac. Or, saint Georges passait par hasard par là : et la voyant pleurer, il lui
demanda ce qu'elle avait. » Bon jeune homme, lui répondit-elle, vite, monte sur
ton cheval ; fuis, si tu neveux mourir avec moi. » N'aie pas peur, lui dit Georges,
mais dis-moi, ma fille, que vas-tu faire en présence de tout ce monde? » Je
vois, lui dit la fille, que tu es un bon jeune homme; ton coeur est généreux :
mais pourquoi veux-tu mourir avec moi? vite, fuis! » Georges, lui dit : « Je ne
m’en irai pas avant que tu ne m’aies expliqué ce que tu as. » Or, après qu'elle
l’eut instruit totalement, Georges lui dit : « Ma fille, ne crains point, car
au nom de J.-C., je t'aiderai. » Elle lui dit : « Bon soldat ! mais hâte-toi de
te sauver, ne péris pas avec moi ! C'est assez de mourir seule; car tu ne
pourrais me délivrer et nous péririons ensemble. » Alors qu'ils parlaient
ainsi, voici que le dragon s'approcha en levant la tête au-dessus du lac. La
jeune fille toute tremblante dit : « Fuis, mon seigneur, fuis vite. « A
l’instant Georges monta sur son cheval, et se fortifiant du signe de la croix,
il attaque avec audace le dragon qui avançait sur lui : il brandit sa lance
avec vigueur, se recommande à Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat par
terre : « Jette, dit Georges à la fille du roi, jette ta ceinture au cou du
dragon ; ne crains rien, mon enfant. » Elle le fit et le dragon la suivait
comme la chienne la plus douce. Or, comme elle le conduisait dans la ville,
tout le peuple témoin de cela se mit à fuir par monts et par vaux en disant : «
Malheur à nous, nous allons tous périr à l’instant! » Alors saint Georges leur
fit signe en disant : « Ne craignez rien, le Seigneur m’a envoyé exprès vers
vous afin que je vous délivre des malheurs que, vous causait ce dragon
seulement, croyez en J.-C., et que chacun de vous reçoive le baptême, et je
tuerai le monstre. » Alors le roi avec tout le peuple reçut le baptême, et
saint Gorges, ayant dégainé son épée, tua le dragon et ordonna de le porter
hors de la ville. Quatre paires de boeufs le traînèrent hors de la cité dans
une vaste plaine. Or, ce jour-là vingt mille hommes furent baptisés, sans
compter les enfants et les femmes.
Quant au roi, il fit
bâtir en l’honneur de la bienheureuse Marie et de saint Georges une église
d'une grandeur admirable. Sous l’autel, coule une fontaine dont l’eau guérit
tous les malades : et le roi offrit à saint Georges de l’argent en quantité
infinie; mais le saint ne le voulut recevoir et le fit donner aux pauvres.
Alors saint Georges adressa au roi quatre avis fort succincts. Ce fut d'avoir
soin des églises de Dieu, d'honorer les prêtres, d'écouter avec soin l’office
divin et de n'oublier jamais les pauvres. Puis après avoir embrassé le roi, il
s'en alla. — Toutefois on lit en certains livres que, un dragon allait dévorer
une jeune fille, Georges se munit d'une croix, attaqua le dragon et le tua. En
ce temps-là, étaient empereurs Dioclétien et Maximien, et sous le président
Dacien, il v eut une si violente persécution contre les chrétiens, que dans
l’espace d'un mois, dix-sept mille d'entre eux reçurent la couronne du martyre.
Au milieu des tourments, beaucoup de chrétiens faiblirent et sacrifièrent aux
idoles. Saint Georges à cette vue fut touché au fond du coeur; il distribua
tout ce qu'il possédait, quitta l’habit militaire, prit celui des chrétiens et
s'élançant au milieu des martyrs, il s'écria : « Tous les dieux des gentils
sont des démons; mais c'est le Seigneur qui a fait les cieux! » Le président
lui dit en colère : « Qui t'a rendu si présomptueux d'oser appeler nos dieux
des démons ? Dis-moi ; d'où es-tu et quel est ton nom? » Georges lui répondit :
« Je m’appelle Georges, je suis d'une noble race de la Cappadoce ; j'ai vaincu
la Palestine par la faveur de J.-C. mais j'ai tout quitté pour servir plus
librement le Dieu du ciel. » Comme le président ne le pouvait gagner, il
ordonna de le suspendre au chevalet et de déchirer chacun de ses membres avec
des ongles de fer; il le fit brûler avec des torches, et frotter avec du sel
ses plaies et ses entrailles qui lui sortaient du corps. La nuit suivante, le
Seigneur apparut au saint, environné d'une immense lumière et il le réconforta
avec douceur. Cette bonne vision et ces paroles l’affermirent au point qu'il
comptait ses tourments pour rien. Dacien voyant qu'il ne pouvait, le vaincre
par les tortures, fit venir un magicien auquel il dit : « Les chrétiens,
par leurs maléfices, se jouent des tourments et font peu de cas de sacrifier à
nos dieux. » Le magicien lui répondit : « Si je ne réussis pas à surmonter
leurs artifices, je veux perdre la tête. » Alors il composa ses maléfices,
invoqua les noms de ses dieux, mêla du poison avec du vin et le donna à prendre
à saint Georges. Le saint fit dessus le signe de la croix et but : mais il n'en
ressentit aucun effet. Le magicien composa une dose plus forte, que le saint,
après avoir fait le signe de la croix, but toute entière sans éprouver le
moindre mal. A cette vue, le magicien se jeta aussitôt aux pieds de saint
Georges, lui demanda pardon en pleurant d'une façon lamentable et sollicita la
faveur d'être fait chrétien. Le juge le fit décapiter bientôt après. Le jour
suivant, il fit étendre Georges sur une roue garnie tout autour d'épées
tranchantes des deux côtés:, mais à l’instant la roue se brisa et Georges fut
trouvé complètement sain. Alors le juge irrité le fit jeter dans une chaudière
pleine de plomb fondu. Le saint fit le signe de la croix, y entra, mais par la
vertu de Dieu, il y était ranimé comme dans un bain. Dacien, à cette vue, pensa
l’amollir par des caresses, puisqu'il ne pouvait le vaincre par ses menaces : «
Mon fils Georges, lui dit-il, tu vois de quelle mansuétude sont nos dieux,
puisqu'ils supportent tes blasphèmes si patiemment, néanmoins, ils sont
disposés à user d'indulgence envers toi, si tu veux te convertir. Fais donc;
mon très cher fils, ce à quoi je t'exhorte ; abandonne tes superstitions pour
sacrifier à nos dieux, afin de recevoir d'eux et de nous de grands honneurs. »
Georges lui dit en souriant : « Pourquoi ne pas m’avoir parlé avec cette
douceur avant de me tourmenter ? Me voici prêt à faire ce à quoi tu m’engages.
» Dacien, trompé par cette concession, devient tout joie., fait annoncer par le
crieur public qu'on ait à s'assembler auprès de lui pour voir Georges, si
longtemps rebelle, céder enfin et sacrifier. La cité toute entière s'embellit
de joie. Au moment où Georges entrait dans le temple des idoles pour sacrifier,
et quand tous les assistants étaient dans l’allégresse, il se mita genoux et
pria le Seigneur, pour son honneur et pour la conversion du peuple, de détruire
tellement de fond en comble le temple avec ses idoles qu'il n'en restât
absolument rien. A l’instant le feu du ciel, des-. tendit sur le temple, le
brûla avec les dieux et leurs prêtres : la terre s'entr'ouvrit et engloutit
tout ce qui en restait. C'est à cette occasion que saint Ambroise s'écrie dans
la Préface du saint : « Georges très féal soldat de J.-C. confessa seul parmi
les chrétiens, avec intrépidité, le Fils de Dieu, alors que la profession qu'il
faisait du christianisme était protégée sous le voile du silence. Il reçut de,
la grâce divine une: si grande constance qu'il méprisait les ordres d'un pouvoir
tyrannique et qu'il ne redoutait point les tourments de supplices innombrables.
O noble et heureux guerrier du Seigneur! que la promesse flatteuse d'un royaume
temporel ne séduisit pas, mais qui, en trompant le persécuteur, précipita dans
l’abîme les simulacres des fausses divinités! » (Saint Ambroise.) Dacien, en
apprenant cela, se fit amener Georges auquel il dit : « Quelle a été ta malice,
ô le plus méchant des hommes, d'avoir commis nu pareil crime? » Georges lui
répondit : « O roi, n'en crois rien; mais viens avec moi et tu me verras encore
une fois immoler. » « Je comprends ta fourberie, lui dit Dacien; car ; tu jeux
me faire engloutir comme tu as fait du temple et de mes dieux. » Georges lui
répliqua : « Dis-moi, misérable, tes dieux qui n'auront pu s'aider eux-mêmes,
comment t'aideront-ils ? » Alors le roi outré de colère dit à Alexandrie, son
épouse : « Je suis vaincu et je mourrai, car je me vois surmonté par cet homme.
» Sa femme lui dit : « Bourreau et cruel tyran, ne t'ai-je pas dit trop souvent
de ne pas inquiéter les chrétiens, parce que leur Dieu combattrait pour eux? Eh
bien ! apprends que je veux me faire chrétienne. » Le roi stupéfait dit : « Ah!
quelle douleur! serais-tu aussi séduite? » Et il la fit suspendre par les
cheveux et battre très cruellement avec des fouets. Pendant son supplice, elle
dit à Georges : « Georges, lumière de vérité, où penses-tu que je parvienne,
puisque je n'ai pas encore été régénérée par l’eau du baptême? » « N'appréhende
rien, ma fille, lui répondit le saint, le sang que tu vas répandre te servira
de baptême et sera ta couronne. » Alors elle rendit son âme au Seigneur en
priant. C'est ce qu'atteste saint Ambroise en disant dans la préface : C'est
pourquoi la reine des Perses, qui avait été condamnée par la sentence de son
cruel mari, quoiqu'elle n'eût pas reçu la grâce du baptême, mérita la palme
d'un martyre glorieux aussi ne pouvons-nous douter que la rosée de son sang; ne
lui ait ouvert les portes du ciel, et qu'elle n'ait mérité de posséder le
royaume des cieux. » (Saint Ambr.)
Or, le jour suivant,
saint Georges fut condamné à être traîné par toute la ville et à avoir la tète
tranchée. Il pria alors le Seigneur de vouloir bien accorder suite à la prière
de quiconque implorerait son secours; et une voix du ciel se fit entendre et
lui dit qu'il serait fait comme il avait demandé. Son oraison achevée, il
consomma son martyre en ayant la tête coupée, sous Dioclétien et Maximien qui
régnèrent vers l’an de N.-S. 287. Or, comme Dacien revenait du lieu du supplice
à son palais, le feu du ciel descendit sur lui et le consuma avec ses gardes.
Grégoire de Tours raconte * que des personnes portant des reliques .de saint
Georges qui avaient été hébergées dans un oratoire, ne purent ait matin mouvoir
sa châsse en aucune manière, jusqu'à ce qu'ils eussent laissé là une parcelle
des reliques. — On lit dans l’Histoire d'Antioche, que les chrétiens allant au
siège de Jérusalem, un très beau jeune homme apparut à un prêtre et lui donna
avis que saint Georges était le général des chrétiens, qu'ils eussent à porter
avec eux ses reliques à Jérusalem où il serait lui-même avec eux. Et comme on
assiégeait la ville et que la résistance des Sarrasins ne permettait pas de
monter à l’assaut, saint Georges, revêtu d'habits blancs et armé d'une croix
rouge, apparut et fit signe aux assiégeants de monter sans crainte après lui,
et qu'ils se rendraient martres de la place. Animés par cette vision, les
chrétiens furent vainqueurs et massacrèrent les Sarrasins.
* De gloria martyrum, cap. CI.
**Cette légende se compose d'une première vie de saint Georges que J. de
Voragine reconnaît apocryphe. La seconde lui paraît meilleure. Papebroch a
donné les actes de ce saint et il les a longuement et savamment discutés. Tous
les martyrologes s'accordent à attribuer au culte de saint Georges une grande
importance. Fortunat (liv. II, carm. XV) raconte les différents supplices que
le saint, eut à souffrir.
La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en
français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par
l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard
Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci
Source : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/060.htm
Saint Georges
Historique
A propos de saint Georges que les Orientaux appellent le grand martyr, on peut
dire, avec certitude, qu’il fut martyrisé à Lydda (ou Diospolis, l’actuelle
Lod), en Palestine où son culte est attesté depuis les temps les plus reculés.
Les traditions veulent que son père, Gérontius, qui adorait les idoles, vînt
d’Arménie en Cappadoce où naquit Georges (on dit que ce fut en 280) ; elles
ajoutent que sa mère, Polychronia, qui était chrétienne à l’insu de son mari,
instruisit Georges des vérités de la religion. Georges, disent-elles encore,
fut baptisé dès sa jeunesse et s’employa à combattre le culte des idoles : il
brisait les idoles dans les temples, tuait leurs prêtres et distribuait aux
pauvres d’abondantes aumônes. La Légende dorée, de Jacques de Voragine, montre
saint Georges détruisant un dragon qui désolait la province de Libye nommée
Silène : « Près de Silène, ville de Lybie, habitait dans un vaste étang un
dragon effroyable, auquel les habitants offraient chaque jour deux brebis ; les
brebis ne suffisant plus, il fallut livrer une créature humaine. Le jour où
Georges parut dans la ville, le sort avait désigné pour victime la fille unique
du roi. Pour la délivrer, Georges, monté sur son cheval, blessa le monstre de
sa lance : il ordonna ensuite à la jeune fille d’entourer le cou du dragon avec
sa ceinture et de l’emmener à la ville : là, il fit promettre aux habitants
qu’ils se feraient baptiser et il tua le monstre. Alors le roi et son peuple
témoins du prodige reçurent le baptême. »
Cappadocien noble et riche, tribun de l’armée impériale, Georges parut devant
le tribunal que l’empereur Dioclétien, assisté de Magnentius, tenait, en
présence du Sénat et de l’armée, pour exterminer le christianisme et rétablir
le culte des idoles. Georges ayant confessé sa foi au Christ, Magnentius
l’interrogea et Dioclétien l’exhorta à offrir un sacrifice aux dieux ; sur le
refus de Georges, Dioclétien le fit cruellement frapper et ordonna qu’on
l’enfermât avec une énorme pierre sur la poitrine. Le lendemain, Georges fut
torturé mais un ange vint guérir ses blessures et le délivrer. Georges revint
devant l’Empereur qui offrait un sacrifice à Apollon ; de nouveau saisi, il convertit
deux stralétates qui furent immédiatement condamnés à mort ; l’impératrice
Alexandra se déclara chrétienne et se retira du palais. Georges fut jeté dans
une fosse remplie de chaux vive dont il sortit sain et sauf trois jours plus
tard. Condamné à marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu,
il fut de nouveau guéri miraculeusement de ses blessures ; une séries de
supplices, chacun miraculeusement guéris, se succédèrent jusqu’à ce que
Dioclétien ordonnât la décapitation de Georges (on dit que ce fut le 23 avril
303).
Le corps du martyr fut inhumé à Lydda où chrétiens et musulmans croient qu’il
se trouve encore, dans une crypte, sous l’autel. Dès le IV° siècle, en Syrie,
on dédia des églises à saint Georges (Eaccœa, Zorava, Nahita) qui eut un
monastère à Jérusalem et un autre à Jéricho ; en Egypte, il patronna quarante
églises et trois monastères ; à Contantinople, Contantin fit élever une église
à la mémoire de saint Georges dont il y eut aussi des sanctuaires à Mytilène, à
Bizana, à Thessalonique et Athènes, tandis qu’à Chypre, on en comptait plus de
soixante. Saint Georges étant un des protecteurs des milices de Byzance, son
culte arriva en Italie par la Sicile (Palerme et Naples) et par Ravenne où il
est attesté dès le VI° siècle, ainsi qu’à Ferrare. Clovis fit élever un
monastère en l’honneur de saint Georges dont saint Germain de Paris (mort en
576) avait propagé le culte. Il semble que culte de saint Georges fut établi à
Rome sous Léon II (682) qui construisit une église en l’honneur des saints
Sébastien et Georges ; saint Georges prévalut, sous le pape Zacharie (vers
650), quand on y transporta le chef de saint Georges. Selon Venance Fortunat,
il existait, à Mayence, une basilique dédiée à saint Georges.
Les autres Saints Georges
Dans l'hagiographie chrétienne, les saints Georges ne manquent guère que l'on
peut citer si, par cas, on ne voulait plus la protection de ce prestigieux
soldat vainqueur d'un dragon et mis à mort pour la foi, dont le culte est
attesté à Lydda (Lod) depuis la fin du IV° siècle : le confesseur de la foi
saint Georges, évêque d'Antioche de Pisidie au VIII° siècle que l'on fête au 19
avril ; le savant moine et diacre palestinien saint Georges martyrisé par les
musulmans, à Cordoue, en 852, que l'on fête le 27 juillet ; le saint évêque
Georges de Lodève, au IX° siècle, que l'on fête le 9 novembre ; le saint prêtre
Georges de Périgueux, compagnon de saint Front, que l'on fête au 25 octobre ;
le saint évêque Georges, fondateur du diocèse du Puy-en-Velay, que l'on fête le
10 novembre ; le trente-cinquième évêque de Vienne, au VII° siècle, que l'on
fête le 2 novembre ; un saint évêque d'Amastris, mort en 806, que l'on fête au
21 février ; un martyr d'Andrinople, vers 838, que l'on fête au 22 janvier ; un
patriarche de Constantinople, mort en 686, que l'on fête au 18 août ; un martyr
à Gaza, en 638, que l'on fête au 17 décembre ; Georges Girauld, en religion le
P. Séverin, un des martyrs du 2 septembre 1792, en même temps que
Georges-Jérôme Giroust ; saint Georges Limniote, moine martyrisé vers 730, que
l'on fête le 24 août ; un évêque de Mitylène, mort en 816, que l'on fête le 7
avril ; un ermite du Péloponnèse, au VI° siècle, que l'on fête le 4 avril ;
Georges Swallowel martyrisé à Durham, en 1594, que l'on fête le 24 juillet ;
Georges Napper, martyrisé à Oxford, en 1610, que l'on fête le 9 novembre ; un
saint évêque de Suelli, mort en 1117, que l'on fête le 23 avril. Il n'en reste
pas moins que saint Georges de Lydda, celui que les orientaux appellent le
grand martyr, est assurément le plus célèbre de tous et sans doute le plus
honoré, encore que le moins connu.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/04/23.php
Szent
Mátyás apostol tiszteletére szentelt kora gótikus templom, Zolna. Miniature of
St George and the Dragon, Verona second half of 13th century Passio Sancti
Georgii, circa 1270,Verona, Biblioteca Civica, ms 1853, f. 26r. [3]
(Manoscritto
membranaceo; mm 240 x 170; ff. 41, una carta perduta fra le attuali 35-36;
scrittura gotica libraria; 78 vignette istoriate diffuse nel testo), Seconda
metà del secolo XIII, Nota di possesso a c. 3 "Est sancte Magdalene de
Campo Martio de Verona". Acquistato dalla Biblioteca Civica nel 1881.[1])
St Georges, martyr
Le Hiéronymien annonce sa passion le 25 avril, et les coptes célèbrent la fête
le 18 aril. Les Byzantins le commémorent le 23.
C’est ce jour là que St Georges est fêté à Rome depuis que Léon II (682-683)
lui dédia une basilique au Vélabre. Sa fête est attestée dans les livres
liturgiques du VIIIe siècle.
Leçons des Matines avant
1960
De l’Épître de saint Cyprien, Évêque et Martyr, aux Martyrs et aux Confesseurs.
Quatrième leçon. Comment célébrer, dignement vos louanges, ô très courageux
Martyrs ? Quels accents d’éloquence donner à ma voix, pour relever la force de
votre cœur et la persévérance de votre foi ? Vous avez supporté les plus
cruelles tortures, jusqu’à la consommation de votre gloire. Vous n’avez pas
cédé aux supplices ; mais les supplices plutôt vous ont cédé. La fin de vos
douleurs, ce ne sont pas les tortures qui vous l’ont donnée : ce sont vos
couronnes. Si le carnage des persécuteurs a duré longtemps, il n’a pu néanmoins
renverser une foi toujours debout ; il n’a fait qu’envoyer plus rapidement à
Dieu les hommes de Dieu.
Cinquième leçon. La multitude des spectateurs a contemplé avec admiration ce
combat céleste, combat divin, combat spirituel, lutte pour le Christ ! On a vu
les serviteurs de Jésus-Christ demeurer fermes, la parole libre, l’esprit pur,
forts d’une vertu divine, livrés sans défense aux traits de ce monde ; mais
revêtus des armes d’une foi ardente. Les victimes torturées se sont montrées
plus fortes que les bourreaux qui les torturaient, leurs membres frappés et déchirés
triomphaient des ongles de fer qui les frappaient et les déchiraient. Les coups
redoublés n’ont pu surmonter la constance invincible de leur foi ; cependant,
leur chair était tellement en lambeaux que, dans ces serviteurs de Dieu, il ne
restait plus de membres à tourmenter, le bourreau n’atteignait que des plaies.
Un sang glorieux ruisselait pour éteindre l’incendie de la persécution, en même
temps qu’il calmait les ardeurs de la flamme consumant les Martyrs.
Sixième leçon. Oh ! Quel spectacle aux yeux du Seigneur ! Qu’il fut sublime,
qu’il fut grand, qu’il fut agréable à Dieu, par la constance des soldats
enrôlés dans sa milice et dévoués à le servir. Comme le Saint-Esprit nous le
dit et nous l’enseigne lui-même dans les psaumes : « Précieuse en la présence
du Seigneur est la mort des justes ». Vraiment précieuse cette mort, qui achète
l’immortalité au prix du sang répandu, qui acquiert la couronne par la
perfection de la vertu. Oh ! que Jésus-Christ en a reçu de joie, combien
volontiers dans de tels hommes, ses serviteurs, il a Lui-même combattu et
triomphé ; Lui, le Protecteur de la foi, Lui qui donne à ceux qui croient en
Lui en proportion de leur confiance. Il a assisté à leur combat. Il a soutenu,
fortifié, encouragé ses guerriers et ceux qui revendiquaient ainsi l’honneur de
confesser son Nom. Celui qui pour nous a une fois vaincu la mort, c’est Celui
qui en est toujours victorieux en nous.
Vitale da Bologna (1289–1359), San Giorgio libera la Principessa, circa 1330, 80 x 70, Pinacoteca Nazionale di Bologna
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Couvert de sa brillante armure, monté sur son coursier rapide, et perçant de sa
lance le dragon, George se montre aujourd’hui sur le Cycle, comme le valeureux
champion du Christ ressuscité. L’Église d’Orient, qui ne l’appelle que le grand
Martyr, a transmis de bonne heure son culte à l’Église d’Occident, et la
chevalerie chrétienne l’a aimé et honoré comme l’un de ses plus chers patrons.
Son martyre eut lieu en ces jours de la Pâque, afin qu’il apparût aux fidèles
comme le gardien du glorieux sépulcre, de même qu’Etienne, le Protomartyr,
veille auprès du berceau de l’Enfant-Dieu.
L’Église Romaine n’a pas de Légende sur saint George dans son Office. La raison
de cette dérogation à l’usage ordinaire est fondée sur une particularité qui
remonte jusqu’au Ve siècle. En 496, dans un célèbre concile tenu à Rome, le
pape saint Gélase donnant le catalogue des livres que les fidèles pouvaient
lire sans danger et avec profit, et de ceux qu’ils devaient éviter, signale
parmi ces derniers certains Actes de saint George, comme rédigés par un
écrivain hérétique et inepte, et défend d’en faire usage. Il existait cependant
d’autres Actes du saint Martyr en Orient, totalement différents de ceux qui
avaient eu cours à Rome, mais on ne les connaissait pas dans cette ville. Le
culte de saint George ne souffrit en rien dans la ville sainte de ce manque
d’une Légende véridique. Une Église stationnale, Titre cardinalice, s’y éleva
dès les premiers siècles, et subsiste encore sous le vocable de
Saint-George-au-Voile-d’or ; mais la Liturgie a continué de porter la trace de
la sainte sévérité du canon de Gélase, par l’omission du récit de la vie du
Martyr dans son Office.
Les Bollandistes ont eu entre les mains plusieurs copies des Actes proscrits,
qu’ils ont trouvés en effet remplis de détails absurdes ; mais ils se sont
gardés de les reproduire. Le P. Papebrock a donné en place les véritables
Actes, écrits en grec, cités par saint André de Crète, et dans lesquels se
développe l’admirable caractère de saint George, qui exerça un haut emploi
militaire dans les armées romaines, sous l’empire de Dioclétien. Il fut une des
premières victimes de la grande persécution, et souffrit à Nicomédie. Son
courage fit une telle impression sur Alexandra, femme de Dioclétien, que cette
princesse se déclara chrétienne, et mérita départager la couronne du saint
guerrier.
Le culte de saint George s’introduisit de bonne heure dans les Gaules. On en
trouve les traces dans Grégoire de Tours, en divers endroits de ses écrits.
Sainte Clotilde avait une dévotion spéciale au saint Martyr, et lui dédia
l’église de sa chère abbaye de Chelles. Mais ce culte prit son plus grand essor
à l’époque des Croisades, lorsque nos chevaliers furent témoins de la
vénération des peuples de l’Orient envers saint George, et qu’ils entendirent
raconter les merveilles de sa protection dans les combats. Les historiens
byzantins en rapportent plus d’un trait remarquable, et les croisés à leur tour
ne tardèrent pas à éprouver les effets de la confiance qu’ils avaient placée
dans le secours de ce puissant conducteur des armées chrétiennes. La république
de Gênes se mit sous son patronage, et celle de Venise l’honora, après saint
Marc, comme son protecteur spécial. Mais aucune province du monde catholique ne
surpassa l’Angleterre dans les hommages rendus à saint George. Non seulement un
concile national, tenu à Oxford, en 1222, ordonna que la fête du grand Martyr
serait célébrée comme de précepte dans toute l’Angleterre ; non seulement le
culte du vaillant soldat du Christ fut professé dans la grande île britannique
par les premiers rois normands ; mais on est en mesure de soutenir, d’après les
monuments antérieurs à l’invasion de Guillaume le Conquérant, que la vénération
particulière delà nation anglaise envers saint George lui était déférée, dès
les IXe et Xe siècles, comme à un protecteur particulier. Édouard III ne fit qu’exprimer
le sentiment pieux de sa nation envers le céleste guerrier, lorsqu’il plaça
sous son patronage révéré l’Ordre insigne de la Jarretière qu’il institua en
1330. Nous devons aussi mentionner l’Ordre militaire de Saint-George que
Frédéric III établit pour l’Allemagne en 1468.
Saint George est représenté terrassant un dragon, et délivrant par cet acte de
bravoure une princesse que le monstre allait dévorer. Cette scène, dont l’art
catholique a su tirer un grand parti, est purement symbolique, et dérive des
monuments de l’iconographie byzantine. Elle signifie la victoire que saint
George a remportée sur le démon par sa généreuse confession ; la princesse
figure Alexandre, que la constance du Martyr conquit à la loi. Ni les Actes de
saint George, ni les Hymnes de la liturgie grecque, ne disent un mot du dragon
qu’aurait eu à combattre le saint Martyr, ni de la princesse qu’il aurait eu à
délivrer d’un péril temporel. Cette fable n’a eu cours que dans l’Occident, à
partir du XIVe siècle, et sa source est dans l’interprétation trop matérielle
des types consacrés à saint George par les Grecs, et qui s’introduisirent dans
nos églises à l’issue des Croisades.
Honorons le sublime athlète du Christ, en répétant à sa gloire quelques-unes
des strophes que l’Église grecque lui consacre dans ses Menées.
(DIE XXIII APRILIS.)
Fidèle ami du Christ, prince de ses athlètes, splendide flambeau de la terre,
astre brillant entre tous, protecteur vigilant de ceux qui t’honorent, ô
George, ô Martyr, aie-nous sous ta garde.
Nous célébrons aujourd’hui les combats dans lesquels tu as détruit les vaines
idoles, et réduit à néant l’erreur propagée par les démons, o George, glorieux
Martyr du Christ !
Tu es entré dans les rangs de l’armée céleste, bienheureux George ! tu contemples
maintenant la divine essence, autant qu’il est possible à la créature : daigne
nous protéger, nous tous qui te vénérons avec foi.
George, le grand guerrier, a aimé avec ardeur le Christ-Roi qui a donné sa vie
pour le salut du monde : il s’est empressé de mourir pour lui ; enflammé d’un
zèle divin, il s’est livré lui-même. Célébrons-le donc avec foi dans nos
cantiques comme notre ardent défenseur, comme le glorieux serviteur du Christ,
le fidèle imitateur de son Maître, le constant intercesseur auprès de Dieu,
afin qu’il obtienne à tous la rémission et le pardon des péchés.
L’armée des Anges elle-même admire tes exploits, ô prince de la milice, le Roi
des Anges, satisfait de ton courage, a désiré embellir son palais de ta
présence, ô Martyr ! et il est allé jusqu’à t’associer pour jamais à son
royaume.
Imitateur de ton Seigneur, tu t’es élance spontanément dans les combats, ô
Martyr ! A ton retour victorieux, tu as mérité d’être proclamé le champion de
l’Église du Christ ; garde-la et défends-la toujours par ta protection.
Comme un invincible martyr, comme un soldat couronne, comme un vaillant
défenseur de la foi, sois maintenant comme une citadelle inébranlable pour tous
ceux qui célèbrent tes louanges, ô George plein de sagesse ; protège-les en
tous lieux de ton intercession.
Le front ceint d’une brillante couronne, honoré du diadème royal et du sceptre,
couvert de la pourpre éclatante de ton sang, heureux Martyr, tu règnes
maintenant dans les cieux avec le Roi des armées angéliques.
Accourez tous, ô fidèles, pour célébrer par vos cantiques la splendide et
glorieuse résurrection du Seigneur ; fêtons en même temps la mémoire solennelle
de George le Martyr ; couronnons-le des fleurs du printemps comme un athlète
insurmontable, et méritons d’être, par ses prières, affranchis de nos
tribulations et de nos péchés.
Le printemps est venu, livrons-nous aux transports de la joie ; la résurrection
du Christ a lui sur nous, tressaillons d’allégresse ; la fête du martyr George
couronné pour sa bravoure apparaît aujourd’hui pour réjouir les fidèles ; nous
tous qui aimons cette solennité, célébrons-la par des chants mystiques. Comme
un vaillant soldat, George a déployé contre les tyrans un mâle courage, et ils
ont été couverts de confusion. Imitateur des souffrances de Jésus-Christ notre
Sauveur, il n’a pas eu pitié du vase d’argile de son corps, et le livrant aux
tortures, comme s’il était d’airain, il l’a transformé. Chantons donc à sa
gloire : O Martyr entré en possession de la récompense, supplie le Seigneur de sauver
nos âmes.
O George ! Vous êtes l’honneur de la milice chrétienne. Le service du prince
temporel ne vous a pas fait oublier ce que vous deviez au Roi du ciel. Votre
sang généreux a coulé pour la foi du Christ, et en retour le Christ vous a
établi chef et conducteur des armées chrétiennes. Soyez leur appui devant les
bataillons ennemis, et assurez la victoire aux défenseurs de la cause juste.
Protégez-les sous les plis de votre étendard, couvrez-les de votre bouclier, et
répandez la terreur devant eux. Le Seigneur est le Dieu des armées, et la
guerre entre souvent dans les plans de sa Providence, tantôt dans un but de
justice, tantôt dans des vues de miséricorde. Chefs et soldats ont besoin de
l’appui céleste. En faisant la guerre, ils semblent souvent faire l’œuvre de
l’homme, tandis qu’ils font en réalité l’œuvre de Dieu. C’est pour cette raison
qu’ils sont plus accessibles que les autres hommes aux sentiments généreux, que
leur cœur est plus religieux. Le sacrifice, le péril, les élèvent au-dessus d’eux-mêmes
: aussi les soldats occupent-ils une large place dans les fastes des Martyrs.
Veillez en particulier sur la milice française, ô George ! Rendez-la aussi
chrétienne qu’elle est valeureuse ; nous savons que ce n’est pas en vainque les
hommes de guerre ont espéré en vous.
Mais, ô puissant guerrier, la milice temporelle n’est pas la seule qui s’exerce
ici-bas : il en est une autre dans laquelle sont enrôlés tous les fidèles du
Christ ! Le grand Paul, parlant de nous tous, a dit « qu’il n’y aura de couronnés
que ceux qui auront légitimement combattu [1] ». Nous avons donc à compter sur
la lutte en ce monde, si nous écoutons les exhortations que nous adresse le
même Apôtre : « Couvrez-vous, » nous dit-il, « de l’armure de Dieu, afin de
pouvoir tenir contre les embûches du diable. Ayez pour ceinture la vérité, pour
cuirasse la justice, pour chaussure la résolution de marcher dans la voie de
l’Évangile, pour bouclier la foi, pour casque l’espérance du salut, pour glaive
enfin la parole de Dieu [2]. » Nous sommes donc des guerrier ! comme vous, ô
George ! Notre divin Chef ressuscité veut, avant de monter au ciel, passer en
revue son armée ; présentez-nous à lui. Il nous a admis dans les rangs de sa
garde malgré nos infidélités passées ; c’est à nous maintenant de nous rendre
dignes d’un tel honneur. Nous possédons le gagé de la victoire dans le divin
aliment pascal : comment pourrions-nous nous laisser vaincre ? Veillez sur
nous, vaillant guerrier ! Que vos prières nous aident, pendant que vos exemples
nous encourageront à marcher comme vous contre le dragon infernal Chaque pièce
de notre armure lui est redoutable ; c’est Jésus lui-même qui l’a préparée pour
nous, et qui l’a trempée dans son sang : tortillez notre courage, afin que nous
puissions, comme vous, la lui présenter entière, au jour où il nous invitera à
son repos éternel.
La chrétienté tout entière a besoin, ô George ! Que vous vous souveniez des
hommages qu’elle vous prodiguait autrefois L’antique piété envers vous s’est,
hélas refroidie, et pour beaucoup de chrétiens votre fête passe inaperçue. Ne
vous irritez pas, ô saint Martyr ; imitez votre Maine qui fait lever son soleil
sur les bons et sur les méchants ; ayez pitié de ce monde au sein duquel
l’erreur a été semée, et qui s’agite en ce moment dans des convulsions si
terribles. Considérez avec compassion votre Angleterre que le dragon infernal a
séduite, et qu’il fait servir à ses noirs desseins contre le Seigneur et contre
son Christ. Armé de la lance avec laquelle vous l’avez autrefois terrassé,
courez sur le monstre et affranchissez enfin l’Ile des Saints de son joug
ignominieux. Au ciel, les ancêtres vous le demandent, ô puissant guerrier ! Sur
la terre, leurs derniers et rares neveux vous en supplient. C’est au nom de
Jésus ressuscité que nous vous conjurons tous d’aider a la résurrection d’un
peuple qui fut le vôtre.
[1] II Tim. II, 5.
[2] Eph VI, 13-17.
Icon
of Saint George, from a 14th century Constantinople
workshop. Exhibited in the Byzantine and Christian Museum
in Athens.
Icona
di San Giorgio, opera del XIV secolo da una bottega di
Constantinopoli. Esposta nel Museo bizantino e cristiano ad
Atene.
São
Jorge, Museu Cristão e Bizantino, Atenas.
Εικόνα
του αγίου Γεωργίου. Από εργαστήριο της Κωνσταντινούπολης. 14ος αι.. BXM 1355.
Βυζαντινό και Χριστιανικό Μουσείο, Αθήνα.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Station au titre « de Belabru ».
Aujourd’hui, ce n’est pas un Saint romain, mais un martyr oriental qui, avec sa
palme et sa couronne, vient rendre plus splendide le triomphe du Rédempteur
ressuscité des morts. Le culte de saint Georges a l’Orient pour patrie, mais il
fut importé à Rome durant la première période byzantine.
La légende a entouré de ses voiles l’histoire du Mégalomartyr, qui aurait
appartenu, croit-on, à la cité de Lydda ou Diospolis de Palestine, où, en 303,
il aurait trouvé la mort pour avoir lacéré les édits de persécution contre les
chrétiens. Dès que Constantin eut vaincu le païen Licinius, saint Georges fut
partout célébré en Orient comme le défenseur armé de l’Église, son
tropaiophóros, c’est-à-dire celui qui porte le trophée de la victoire remportée
contre l’ennemi, comme saint Laurent et saint Sébastien à Rome. Non seulement
le culte de saint Georges remplit cette immense région qui aujourd’hui encore
prend de lui son nom, la Géorgie, mais il pénétra dans les liturgies
éthiopiques, coptes, syriaques et latines. En Europe, saint Georges devint l’un
des saints les plus populaires au moyen âge, et l’Angleterre le vénère encore
comme son céleste patron.
A Rome, dès le haut moyen âge, on éleva des églises et des autels en l’honneur
de saint Georges, au Vatican, près du mausolée d’Auguste, au Vélabre et
ailleurs.
Quand, au VIe siècle, Bélisaire restaura les murs de Rome, il plaça sur la
porte Saint-Sébastien une inscription où la protection de ce lieu était confiée
aux martyrs orientaux Conon et Georges :
Toutefois le sanctuaire le plus fameux, où le peuple de Rome venait plus volontiers
implorer le patronage du Mégalomartyr, fut toujours, durant tout le moyen âge,
la basilica Sancti Georgii in Velabro ; c’est pourquoi Grégoire II y institua
la messe stationnale le jeudi de la Quinquagésime. Les origines de cette
basilique semblent antérieures au Ve siècle, car, dans une inscription de 482,
il est déjà question d’un lector de Belabru. Toutefois, sa dédicace définitive
aux martyrs soldats, Georges et Sébastien, date seulement du temps de Léon II
(682-683).
La messe est celle des Martyrs au temps pascal, à l’exception des collectes et
de l’épître ; celle-ci est empruntée à la messe Laetabitur.
Le Sacramentaire Léonien contient lui aussi la messe de saint Georges avec les
collectes et la préface propres.
La prière suivante est intéressante, parce qu’elle nous atteste qu’au moins dès
le Ve siècle, à Rome, la fête de saint Georges comportait la « station » :
Adspice nos, Domine, precibus exoratus venerandi Martyris tui Georgii ; tua
miseratione concedens, ut sicut nobis eius passio contulit hodiernum in tua
virtute conventum, ita suffragetur et meritum.
Durant la période byzantine, où, à Rome, les lectures se succédaient en grec et
en latin, le passage de l’Évangile lu en ce jour — semblable à celui du 14
avril — où Jésus se compare lui-même à une vigne et son Père à l’agriculteur
(geôrgós), rappelait fort gracieusement le nom du martyr éponyme de la fête.
Dans quelques textes du Grégorien, nous trouvons cette autre collecte : Beati
Georgii martyris tui, Domine, suffragiis exoratus, perctepta Sacramenti tui
virtute defende. Per Dominum.
Aucun état, aucune condition, n’est loin de Dieu et du paradis. Aussi, à
l’école de la perfection chrétienne, peut-on fort bien passer de la caserne au
martyre, du service des armes aux honneurs des autels, car la vertu est
indépendante des circonstances extérieures de la vie sociale. Celui-là est
saint, qui sert Dieu avec perfection dans l’état où la Providence divine l’a
placé.
Rogier van der Weyden (1399-1400-1464), Saint Georges et le Dragon,
circa 1432, huile sur panneau de bois, 14.3 x 10,5, National Gallery of Art , Washington,
DC, West Building, Main Floor - Gallery 39 - National
Gallery of Art, Washington, D.C
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
Soyons des chevaliers comme Saint Georges dans le combat contre le Dragon.
Saint Georges, le beau chevalier à l’armure éclatante, monté sur son cheval de
guerre et transperçant le dragon, est une figure populaire entourée de
légendes. Ce qu’il y a d’historique dans la vie de ce saint est ce qui suit :
Le Cappadocien Georges, officier de haut grade, subit le martyre avec d’autres
chrétiens pendant la persécution de Dioclétien, vers 303. Il mourut en
Palestine, probablement à Diospolis. L’Église d’Orient l’appelle le grand
martyr. De très bonne heure, son culte fut transporté dans l’Église d’Occident.
La chevalerie chrétienne l’a honoré comme un de ses plus grands patrons.
L’Église romaine lui dédia, dès les premiers siècles, une station sous le titre
« Saint Georges in Velabro » (jeudi après le mercredi des Cendres). Le
bréviaire romain ne contient pas de biographie du saint car le pape saint
Gélase défendit, en 496, de lire ses Actes apocryphes. Le martyrologe dit : «
La naissance (céleste) de saint Georges, dont l’Église honore le triomphe
particulièrement glorieux parmi ceux de tous les martyrs.
La messe (Protexisti). — La messe est du commun des martyrs pendant le temps
pascal. Seule, l’Épître est prise d’un autre commun. Dans cette Épître, le
saint héros nous parle de ses efforts pour prêcher l’Évangile du Seigneur
ressuscité pour lequel il a souffert « jusqu’aux chaînes » (c’est une véritable
Épître pascale). Il nous dit qu’il a aussi enduré son martyre à cause de nous «
afin que nous recevions le salut dans le Christ Jésus ». Cette pensée nous
montre le culte des saints dans une autre lumière. Les saints souffrent aussi
pour nous. Saint Georges conclut en nous exhortant à l’imiter : « Tous ceux qui
veulent vivre pieusement dans le Christ souffriront la persécution ».
L’Évangile nous rapporte la parabole de la vigne. Pourquoi cela ? Il peut se
faire que ce choix ait été dû d’abord à un motif extérieur. Dans l’antiquité,
on prenait, pendant le temps pascal, la dernière partie de l’Évangile de saint
Jean dont on faisait la lecture à la suite. C’est ce qui explique sans doute la
présence de cette péricope dans notre messe (cf. les Évangiles des dimanches
après Pâques, celui de la fête de saint Philippe et saint Jacques). Cependant,
un œil exercé trouvera une relation intime entre le martyre et l’image de la
vigne : Le Christ, le Roi des martyrs, est le cep de vigne élevé sur la Croix ;
les martyrs sont les raisins mûrs de cette vigne qui pendent de la Croix. Le
vin eucharistique a jailli sous le pressoir de la souffrance et ce vin fut la
boisson enivrante qui donna force et courage aux martyrs. Ces trois notions :
Croix, Eucharistie et martyre, sont tellement unies dans l’esprit de la
primitive Église que l’une d’entre elles évoque immédiatement les autres. C’est
pourquoi, depuis les temps les plus reculés, on nomme deux fois les martyrs au
Canon de la messe. Notre Évangile est en quelque sorte une illustration du
Canon : le Christ, la vigne divine qui s’appuie à la Croix, le Christ qui est
en même temps l’arbre de vie du Paradis ; les martyrs qui sont les raisins
suspendus à cette vigne. Les martyrs ont réalisé la parabole. Ils sont «
demeurés dans le Christ et ont porté beaucoup de fruit » en méritant a couronne
du martyre. Nous aussi, nous sommes les sarments de la vigne divine qui est le
Christ et, justement maintenant, à la messe, la sève vitale de la vigne doit
couler dans les sarments afin qu’ils portent « beaucoup de fruit ». C’est par
la vigne divine que nous sommes unis avec le saint martyr ; c’est précisément à
la messe que doit se réaliser la communion des saints qui est une « communauté
de souffrance et de consolation ». C’est ainsi que nous comprenons, à la
lumière de la primitive Église, la parabole de la vigne. Le cardinal Schuster
fait remarquer que le mot qui veut dire vigneron en grec est Géorgos et que,
par conséquent, à la période byzantine, quand les lectures étaient faites dans
les deux langues, on entendait le nom de Georges dans l’Évangile. De nouveau,
le royaume de Dieu au ciel et sur la terre loue et « confesse » les merveilles
de la vigne divine (Off.). A la communion, nous voyons le saint s’asseoir avec
joie au banquet céleste et, sur la terre, nous prenons part à sa joie à la
table eucharistique. Le psaume 63 a commencé la messe et il l’achève.
Remarquons encore que la plupart des chants nomment le saint au singulier.
Le martyre. — Les matines contiennent un beau passage d’une lettre de saint
Cyprien sur les martyrs : « Par quelles louanges dois-je vous célébrer,
valeureux martyrs ? Par quel éloge exalter la force de votre cœur et la
persévérance de votre foi ? Jusqu’à la consommation glorieuse vous avez subi de
très durs tourments. Vous n’avez pas reculé devant les supplices, ce sont
plutôt les supplices qui ont reculé devant vous. Les instruments de supplice ne
pouvaient mettre fin à vos douleurs ; les couronnes célestes y ont mis fin. Les
tortures du chevalet ont duré longtemps, non pas pour ébranler votre foi, mais
pour conduire plus tôt à Dieu les hommes de Dieu. La foule des assistants vit
avec admiration le combat céleste, le combat de Dieu, le combat spirituel, le
combat pour le Christ. Elle vit les serviteurs de Dieu garder leur voix libre
et leur cœur sans défaillance par la force divine ; ils étaient -dépourvus
d’armes séculières, mais munis des armes de la foi ardente. Torturés, ils
étaient plus forts que leurs bourreaux. De ceux qui les frappaient et les
déchiraient avec des ongles de fer, leurs membres frappés et déchirés
triomphèrent. Leur foi invincible ne put être vaincue par les coups répétés,
alors même qu’on leur arrachait les entrailles et qu’on torturait non plus les
corps des serviteurs de Dieu, mais leurs blessures. Leur sang coulait, ce sang
capable d’éteindre l’incendie des persécutions et d’assoupir les flammes de l’enfer
par sa rosée glorieuse. Quel spectacle ce fut pour le Seigneur, quel spectacle
sublime et grandiose ! Dieu l’accepta comme le serment de fidélité de son
soldat. C’est écrit dans les psaumes quand le Saint-Esprit nous exhorte et nous
avertit en nous disant : « Précieuse est aux yeux du Seigneur la mort de ses
justes ». Elle est précieuse la mort de celui qui a acheté l’immortalité au
prix de son sang ; cette mort a reçu la couronne après la consommation d’une
vie vertueuse. Combien le Christ s’est réjoui alors ; avec quelle joie il a
combattu pour de tels serviteurs ! Le Christ assistait au combat livré pour
lui, il excitait les combattants et les confesseurs de son nom, il les
fortifiait et les encourageait. Et celui qui pour nous a vaincu une fois la mort
en triomphe toujours en nous ».
SOURCE : http://www.introibo.fr/23-04-St-Georges-martyr#nh1
Raphael (1483–1520), Saint-Georges luttant avec le Dragon / Saint George and the Dragon, circa 1503, 290 x 250, Paris, Louvre Museum, Département des Peintures (Denon, 1er étage, Grande Galerie, salle n°5)
SAINT GEORGES.
Voici un des saints les
plus illustres et les plus oubliés, illustres jadis, oubliés aujourd’hui. Les
Grecs le nomment le grand martyr; tout l'Orient a retenti de ses louanges. Une
célébrité qui allait jusqu’à la popularité désignait saint Georges comme le
patron des héros. Au point de vue historique, sa vie est à peu près impossible
á éclaircir en détail. D’après les uns, elle est tout entière et rigoureusement
exacte. L’histoire du dragon, considérée par M. Jean Darche, dans sa grande
histoire de saint Georges, comme rigoureusement historique, est considérée par
d’autres comme un pur symbole. Nous n’entrerons pas dans cette discussion.
Historique ou légendaire, l’histoire du dragon caractérise dans les deux cas
saint Georges. Qu’elle signifie la victoire remportée sur un dragon et la
délivrance d’une jeune fille, ou la victoire remportée sur l’idolâtrie et la
délivrance de l’âme, elle signifie en tout cas victoire sur l’ennemi, écrasement
du fort, délivrance du faible ; elle indique le caractère de saint Georges, et
l’impression qu’il a faite sur la terre en passant sur elle.
Les parents de saint
Georges étaient chrétiens. Quelques auteurs croient que son père fut martyr. Il
naquit en 280. Sa mère fit son éducation. A 17 ans, il embrassa la profession
des armes. Toujours suivant la remarque du père Faber, les dons surnaturels
viennent se greffer sur les dons naturels qui leur ressemblent le plus. Saint
Georges devait être le patron de la victoire. II fut donc soldat romain. Il
débuta par l’héroïsme naturel, pour arriver á l’héroïsme surnaturel, ou
l’héroïsme surnaturel qu’il possédait déjà se cacha d'abord sous les apparences
de l’héroïsme naturel.
Toujours, comme je l’ai
fait déjà remarqué ailleurs, le personnage historique se dessine aux yeux de
l’humanité dans une certaine attitude. Toujours un des traits de sa vie attire
à lui tout le reste, et son image se grave dans l’imagination humaine sous ce
trait particulier.
Pour saint Georges, c’est
l’écrasement du dragon. L'art ne représente jamais saint Georges que terrassant
le dragon.
Chose bizarre ! cet homme
illustre par son courage et ses exploits, que les rois guerriers ont pris dans
le Moyen-Âge pour patron, cet homme partout représenté comme combattant et
vainqueur, a un nom qui dans sa signification étymologique signifie: laboureur.
Existerait-il entre le laboureur et le soldat quelque relation mystérieuse ?
C’est très possible ; mais continuons.
Arrivons à l’histoire du
dragon, historique ou légendaire, intéressante dans les deux cas.
C'était aux environs de
Beyrouth; un énorme dragon habitait un lac dont il infestait les eaux et les
bords: il n*en sortait que pour se précipiter sur les animaux et sur les
hommes. Il arrivait parfois jusqu’aux portes de la cité dont il empestait
l’air.
On convint de faire la
part du feu et de lui donner pour victimes deux brebis par jour. Mais bientôt
les brebis s’épuisèrent. On consulta l’oracle. L’oracle répondit qu’il fallait
servir á manger au dragon des victimes humaines, et tirer au sort le nom de
ceux qui allaient mourir.
Ce récit, qui peut faire
sourire l’ignorance moderne, n’a rien d’étonnant aux yeux de ceux qui
connaissent l’antiquité. Son histoire superficielle passe ces choses-là sous
silence. Son histoire vraie les constate. La préoccupation constante des
oracles, c’est-á-dire des idoles, est de demander des sacrifices humains. Le
sacrifice humain est la passion de l’enfer. Le sacrifice est l’acte de
l’adoration, et comme le démon a faim et soif d’être adoré, il a faim et soif
de la chair et du sang de l’homme. Aux peuples grossiers il demande le
sacrifice humain sous sa forme la plus grossière. Aux peuples raffinés il
demande le sacrifice humain sous une forme plus raffinée. Mais toujours il veut
le sacrifice humain, Il veut le sang; ou bien il veut les larmes, que saint
Augustin nomme le sang de l’âme. II veut que la vie humaine, sous une telle
forme, soit immolée sur son autel. Mgr Gaume, dans son livre sur le
Saint-Esprit, raconte, dans sa vérité historique, cette passioni infernale. A
Beyrouth, comme partout ailleurs, l’oracle demanda des victimes humaines. La
Fontaine, qui a recueilli cette tradition dans Les animaux malades de la
peste, a commis une erreur profonde.
« Que 1c plus coupable de
nous se sacrifie aux traits du céleste courroux. »
Dans les traditions du
genre humain, ce n’est pas le sang du plus coupable qui est demandé, c'est le
sang du plus innocent. Satan demande en général le sang des vierges. Ce n’est pas
étonnant. La parodie est le génie des singes.
Un jour, à Beyrouth, le
sort désigna Marguerite, fille du roi. Le roi refusa sa fille; mais le peuple
se révoltait déjà à cette époque. On entoura le palais. On menaça d’y mettre le
feu. On voulut brûler vive la famille royale. Le roi dut céder et céda. Il
livra sa fille.
On la para de ses
vêtements de fête.
Voici encore un fait
remarquable et absolument caractéristique du sacrifice : toujours et partout
les victimes arrivent au bûcher parées de vêtements de fête. L'homme lui fait
sentir le prix de la vie au moment ou la vie va lui être enlevée. C'est un moyen
d’aiguiser la pointe du glaive. Toujours la victime est faite aussi attrayante
que possible aux autres et à elle-même au moment où elle va être égorgée. C’est
la loi.
Marguerite est conduite
au lieu où le monstre va venir la prendre. Elle s’appuie, fondant en larmes,
contre un rocher. A côté d’elle une brebis. La brebis sera sa compagne. Le
monstre va dévorer dans le même repas Marguerite et son symbole : deux brebis á
la fois.
Mais voici saint Georges
qui passe près du rocher. II voit la vierge en larmes, s’approche et
l’interroge. Elle raconte son malheur. Le saint héros reste á côté d’elle.
Tout á coup l’eau
bouillonne : le dragon se replie, soulève les flots ; d’affreux sifflements
remplissent l’air, d’horribles miasmes l’empoisonnent ; la jeune fille pousse
des cris de terreur. — Ne craignez ríen, dit saint Georges qui monte sur son
cheval, se recommande á Dieu, se précipite sur le monstre, le perce de sa
lance, le couche á ses pieds.
— Maintenant, dit Georges
á la jeune fille, déliez votre ceinture et attachez-la à son cou.
Et elle ramena le monstre
dans la ville, où le peuple assemblé éclatait de joie et de reconnaissance.
Et Georges dit au peuple
que, s’il voulait croire en Dieu, il achèverait le monstre. Le roi reçut le
baptême, et vingt mille hommes avec lui.
Le roi voulut combler
Georges d’honneurs et partager avec lui sa fortune. Mais Georges fit distribuer
aux pauvres tout ce qu’on voulait lui donner, embrassa le roi, lui recommanda
tous les malheureux et retourna dans son pays.
Cependant Dioclétien
régnait. C'était un homme très dévot, car dévot veut dire dévoué, mais c'était
à Apollon que ce dévot était dévoué. Un jour il consulta l’oracle sur les
affaires du gouvernement ; mais du fond de son antre l’oracle répondit qu’il
était arrêté. « Les justes qui sont sur la terre m’empêchent de parler, dit-il.
Ils troublent l’inspiration des trépieds. »
— Quels sont ces justes?
demanda l’empereur.
— Prince, ce sont les
chrétiens, répondit l’oracle.
Dès ce jour la
persécution, qui s’était ralentie, prit des proportions épouvantables.
Georges était un grand
personnage dans l’empire. Il était d’une grande famille, riche et soldat. Ces
qualités réunies lui donnaient droit á quelque chose, car les soldats étaient
tout à Rome. Georges, voyant recommencer les persécutions, n’imposa pas silence
á sa colère. Ses amis lui conseillèrent la prudence, et la lui conseillèrent
inutilement. Il n’ignorait cependant pas que Dioclétien était homme á immoler
ses meilleurs amis au premier moment de mauvaise humeur. II connaissait les
habitudes de la cour. Il les connaissait même si bien qu’il distribua son
argent et ses vêtements aux pauvres, comme un homme qui bientôt n’aura plus
besoin de rien pour son usage personnel.
Il faut se souvenir que
Georges était un tout jeune homme. Sa confiance et son audace surnaturelles
furent peut-être aidées par cette circonstance. Il avait peut-être vingt ans,
mais il était tribun, ou plutôt il l’avait été, car il venait de résigner son
emploi. II pouvait aborder l’empereur et il l’aborda. « Jeune homme, lui
répondit Dioclétien, songe á ton avenir.» Georges allait répondre; mais la
colère s’empara de l’empereur, colère qui dut être atroce, puisqu’elle était
sans cause apparente et qu’elle venait du même lieu que les réponses de
l’oracle.
Les gardes reçurent
l’ordre de conduire Georges en prison. Là on le jeta à terre ; on lui passa les
pieds dans les entraves. On lui posa une pierre énorme sur la poitrine.
Le lendemain il fut
encore présenté á Dioclétien, et comme toutes les séductions furent aussi
inutiles que celles de la veille, on enferma Georges dans une roue armée de
pointes d’acier, afin de le déchirer en mille pièces.
Il fallut inventer des
tortures; on en inventa. Le nom de Georges le grand martyr vient des tourments
invraisemblables qu’il supporta avant de mourir. II souffrit dix mille morts
les unes après les autres.
On le fouetta jusqu’à
mettre les os à découvert, puis on le jeta dans une fosse ardente. Le martyr,
environné de flammes, disait les psaumes de David. Mais un ange paralysa l’action
des flammes, et après trois jours et trois nuits, Georges, au lieu d’être
brûlé, était guéri.
Alors Dioclétien lui fit
mettre aux pieds des brodequins de fer rougis au feu et munis de pointes ; ce
tourment avait été inutile jusque-là ; il arracha enfin á Georges des
gémissements.
Mais, comme il n’était
pas mort, on le chargea de chaînes, et on le jeta dans un cachot où
l’Eucharistie lui fut apportée, et ses chaînes tombèrent d’elles-mêmes. Georges
fut encore mis á la question. Mais voici un fait remarquable. Il fut
thaumaturge pendant son martyr, et pendant qu’il versait son sang, il exerça la
miséricorde envers un animal. Un paysan païen, nommé Glycère, venait de voir
mourir un boeuf dont il avait besoin. Ce paysan, rencontrant le martyr, lui
demanda la résurrection de son boeuf. Georges lui demanda s’il voulait croire
en Jésus-Christ, et sur sa réponse affirmative : « Va, lui dit-il; retourne á
ta charrue, tu trouveras ton boeuf vivant. »
Quand Glycère arriva au
champ, son boeuf était prêt á travailler. Peu de jours après, le paysan mourut
martyr.
Cependant Georges
continuait á souffrir sans mourir. Il demanda lui-même d’être conduit au temple
pour voir les dieux qu’on y adorait. Dioclétien assembla le sénat pour le
rendre présent á sa victoire. Tous les grands personnages devaient voir Georges
vaincu sacrifier enfin á Apollon. Tous les yeux étaient fixés sur lui.
Georges s’approche de
l’idole, puis il étend la main, puis il fait le signe de la croix.
« Veux-tu, dit-il á
l’idole, que je te fasse des sacrifices, comme á Dieu?
— Je ne suis pas Dieu,
répondit le démon forcé á cet aveu : il n’y a pas d’autre Dieu que celui que tu
prêches. »
Aussitôt des voix
lugubres et horribles sortirent des idoles, qui tombèrent en poussière.
Alors on reprit Georges
et on lui trancha la tête.
Il est à remarquer que,
dans les longs martyres, quand le supplicié a résisté á plus de tortures qu’il
n’en faudrait pour tuer dix mille hommes, on finit toujours par lui trancher la
tête, et la main qui arrêterait la loi naturelle pour prolonger la vie se
retire; la mort cesse d’être retardée.
Toutes les traditions
relatives au cuite de saint Georges se rapportent au caractère que j’indiquais
tout á l’heure et á la victoire remportée sur le dragon.
On dit que le saint
apparut, avant la bataille d’Antioche, á l’armée des croisés, et que les
infidèles furent vaincus par sa grâce.
On parle d’une autre
apparition de saint Georges á Richard Ier , roi d’Angleterre, qui combattit
victorieusement les Sarrasins.
Constantinople possédait
autrefois cinq ou six églises dédiées á saint Georges ; la plus ancienne fut
bâtie par Constantin le Grand.
Les pèlerins de Jérusalem
visitaient le tombeau de saint Georges á Diospolis, en Palestine, où une
magnifique église lui fut bâtie par Justinien. Saint Grégoire de Tours nous apprend
que le culte de saint Georges était populaire en France au sixième siècle.
Enfin sainte Clotilde,
femme de Clovis, dressa des autels á saint Georges.
Ainsi la tradition,
toujours fidèle á l’esprit qui lui donna naissance, en France comme á
Constantinople, associe l’idée saint Georges á l’idée de la victoire.
Une tradition très
répandue affirme que saint Georges a supplié Dieu avant sa mort d’exaucer les
prières de ceux qui le prieraient par la mémoire de son martyre. Une tradition
analogue existe pour saint Christophe et pour sainte Barbe. Tous trois figurent
parmi les quinze saints, si célèbres jadis, qu’on appelle les saints
auxiliateurs et auxquels une puissance spéciale de secours a été attribuée. M.
Jean Darche donne leurs noms dans la vie de saint Georges (1) :
Georges, Blaise, Erasme,
Pantaléon, Rit, Christophore, Denis, Cyriace, Acace, Eustache, Gilles, Magne,
Marguerite, Catherine, Barbe.
(1) Saint Georges,
martyr, patron des guerriers, chez Girard, éditeur.
Ernest HELLO. Physionomies
de saints, 1875
SOURCE : https://archive.org/stream/PhysionomiesDeSaintsParErnestHello/physionomies%20de%20saints_djvu.txt
Raphael (1483–1520), Saint George and the Dragon, circa 1506, 28,5 x 21,5, Washington, D.C.
Saint Georges
† 303
Ce qui est certain, dans
la vie de cet illustre soldat, c’est qu’il fut martyrisé à Lydda en Palestine
(ou non loin de cette ville).
Ce qui le semble moins,
c’est tout ce qu’on trouve dans divers manuscrits postérieurs, remontant à une
tradition ancienne dont on n’a malheureusement pas de témoignages sûrs.
A partir de là, tout sera
dit au conditionnel.
Georges serait le fils de
Gerontius, un idolâtre, et de Polychronia, une chrétienne. Le père était
d’origine cappadocienne (Turquie centrale actuelle) et vivait en Arménie.
On a dit que le nom de
Georgius serait à l’origine du nom de la Géorgie, mais cette étymologie est
aujourd’hui réfutée au profit d’une autre, qui prétend que le nom vient du
grec, georgia, agriculture.
Georgius donc, fut dès sa
jeunesse animé d’un grand zèle pour la religion chrétienne, et n’hésitait pas à
détruire les temples païens, à en abattre les statues, même à tuer les prêtres
païens, tout en se «rachetant» par d’abondantes aumônes aux pauvres.
La Légende dorée de
Giacomo de Voragine ajoute que Georgius aurait abattu un monstre dans la
province de Libye, délivrant ainsi la fille du roi qui devait être livrée à la
bête et provoquant la conversion de toute la population. On a pu attribuer
cette victoire au grand soldat par imitation du combat entre saint Michel et le
Dragon infernal, ou par allégorie de la victoire du Bien sur le Mal, de la Foi
sur le Péché, avec ces deux différences que l’archange saint Michel porte des
ailes et n’a pas besoin de cheval pour se déplacer.
Georgius aurait été
tribun dans l’armée impériale. Au moment où l’empereur Dioclétien se préparait
à exterminer la religion chrétienne, Georgius aurait été sommé de sacrifier aux
dieux païens, et cela se passait à Lydda, en Palestine.
Sur son refus, il subit
alors une série de tortures : flagellation avec lanières de cuir garnies de
petits plombs, écrasement de la poitrine avec une lourde pierre, déchirures sur
tout le corps, qu’un ange vint miraculeusement guérir.
Georgius se présenta à
nouveau devant l’empereur, provoquant la conversion de deux chefs de l’armée et
de l’impératrice elle-même. Jeté pendant trois jours dans une fosse remplie de
chaux vive, il en sortit indemne ; obligé de marcher avec des chaussures
garnies de pointes rougies au feu, il en fut encore une fois guéri
miraculeusement.
Dioclétien, changeant de
tactique, chercha à l’amadouer, et Georgius feignit d’être convaincu ; mais
conduit au temple païen, il renversa les idoles d’un seul signe de croix.
A ce point, la sentence
impériale fut irrémédiable et définitive : Georgius fut décapité.
Saint Georges bénéficia
d’un culte extraordinaire dans tout l’Orient, puis en Occident. La seule Egypte
avait une quarantaine d’églises consacrées à lui. Il y a à Rome une
église Saint-Georges-in-Velabro, dont on ignore l’origine.
Lors des croisades,
l’invocation à saint Georges et à saint Demetrius était habituelle : on leur
attribua la reprise de Jérusalem.
En Angleterre, un concile
tenu à Oxford en 1222 ordonne que la fête de saint Georges soit une fête
d’obligation. L’Ordre de la Jarretière était à l’origine l’ordre des
Chevaliers de saint Georges. La célébration de la fête de saint Georges devait
avoir la même solennité que celle de Noël, et les Protestants conservèrent
cette fête dans leur calendrier. En Angleterre, Georges ne porte pas d’s.
Cette fête est
traditionnellement au 23 avril. La fête, un moment retirée du calendrier
romain, y fut remise récemment.
Il est trop long
d’énumérer tous les pays, tous les mouvements et associations qui se réclament
de saint Georges. En voici quelques-uns :
Les pays : Géorgie,
Ethiopie, Angleterre, Serbie, Espagne (Aragon et Catalogne), Russie, Grèce.
La Croix de saint Georges figure sur le drapeau anglais, et sur les
armoiries de Russie.
Les villes : Beyrouth,
Gênes, Venise, Barcelone, Rio de Janeiro.
Les ordres : Ordre du
Temple, ordre Teutonique.
Les associations :
l’armée blindée française, l’armée bulgare, les gendarmes à cheval belges,
certains Scouts.
SOURCE : http://www.samuelephrem.eu/page/385
Unknown Master, Flemish (early 16th century in Bruges). Scenes from the Legend of St George, circa 1510, 133,3 x 98,3, Groeningemuseum
Unknown Master, Flemish (early 16th century in Bruges). Scenes from the Legend of St George, circa 1510, 133,3 x 98,3, Groeningemuseum
Also
known as
Jirí
Jordi
Victory Bringer
Zorzo
23
April (Roman Catholic)
3
November (Russian Orthodox)
fourth Sunday in
June (Malta)
third Sunday in
July (Gozo)
Profile
Soldier. Martyr.
That’s all we know for sure.
Several stories have been
attached to Saint George,
the best known of which is the Golden
Legend. In it, a dragon lived
in a lake near Silena, Libya. Whole armies had
gone up against this fierce creature, and had gone down in painful defeat. The
monster ate two sheep each
day; when mutton was scarce, lots were drawn in local villages, and maidens
were substituted for sheep.
Into this country came Saint George.
Hearing the story on a day when a princess was
to be eaten, he crossed himself, rode to battle against the serpent,
and killed it with a single blow with his lance. George then held forth with a
magnificent sermon, and converted the
locals. Given a large reward by the king,
George distributed it to the poor,
then rode away.
Due to his chivalrous behavior
(protecting women,
fighting evil, dependence on faith and might of arms, largesse to the poor),
devotion to Saint George
became popular in the Europe after
the 10th
century. In the 15th
century his feast day
was as popular and important as Christmas.
Many of his areas of patronage have
to do with life as a knight on horseback.
The celebrated Knights of the Garter are actually Knights of the
Order of Saint George. The shrine built for his relics at
Lydda, Palestine was
a popular point of pilgrimage for
centuries. One of the Fourteen
Holy Helpers.
tortured and beheaded c.304 at
Lydda, Palestine
Worshipful
Company of Armourers and Brasiers
England (by Pope Benedict
XIV)
–
Saskatoon,
Saskatchewan, eparchy of
–
in Belgium
–
in Croatia
–
in Germany
Freiburg,
Baden-Württemberg
in Italy
Cerreto
Grue, Alessandria
San
Giorgio della Richinvelda, Italy
San
Giorgio delle Pertiche, Italy
San
Giorgio di Lomellina, Italy
Istanbul,
Turkey
Additional
Information
A
Garner of Saints, by Allen Banks Hinds, M.A.
Book
of Saints, by the Monks of
Ramsgate
Heroes
Every Child Should Know
In
God’s Garden, by Amy Steedman
Legends
of the Fourteen Holy Helpers, by Father Bonaventure
Hammer
Life
of Saint George, Martyr, Patron of England, by Father William
Fleming
Lives
of the Saints, by Father Alban
Butler
Roman
Martyrology, 1914 edition
Saints
of the Day, by Katherine Rabenstein
Short
Lives of the Saints, by Eleanor Cecilia Donnelly
The
Book of Saints and Heroes, by Leonora Blanche Lang
books
Our
Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints
Sacred
and Legendary Art, by Anna Jameson
other
sites in english
1001
Patron Saints and Their Feast Days, Australian Catholic Truth Society
Catholic
Cuisine: Dragon Scones
Catholic
Cuisine: Dragon Veg Platter
Catholic
Cuisine: Dragon Cupcake Cake
Catholic
Cuisine: Sugar Cookie Story Blanket
Catholic
Cuisine: Dragon Calzone
Catholic
Cuisine: Dragon Cakes
Catholic
Cuisine: Red Cross Crispies
Christian
Biographies, by James Keifer
Domestic
Church, by Catherine Fournier
Wikipedia:
Saint George
Wikipedia:
Saint George’s Day
Wikipedia:
Saint George’s Patronages
Wikipedia:
Saint George Devotions
images
audio
Saint
George by Mrs E Rundle Charles
video
e-books
Life
of Saint George, Martyr, Patron of England, by William Fleming
sitios
en español
Martirologio
Romano, 2001 edición
sites
en français
Abbé
Christian-Philippe Chanut
fonti
in italiano
Cathopedia:
San Giorgio
Cathopedia:
Festa di San Giogio
Cathopedia:
Palio di San Giogio
Martirologio
Romano, 2005 edition
Parrocchia
dei Ss. Giorgio e Leonardo, Largo S. Leonardo
nettsteder
i norsk
Readings
Saint George
was a man who abandoned one army for another: he gave up the rank of tribune to
enlist as a soldier for Christ. Eager to encounter the enemy, he first stripped
away his worldly wealth by giving all he had to he poor. Then, free and
unencumbered, bearing the shield of faith, he plunged into the think of the
battle, an ardent soldier for Christ. Clearly what he did serves to teach us a
valuable lesson: if we are afraid to strip ourselves of out worldly
possessions, then we are unfit to make a strong defense of the faith. Dear brothers,
let us not only admire the courage of this fighter in heaven’s army, but follow
his example. Let us be inspired to strive for the reward of heavenly glory. We
must now cleanse ourselves, as Saint Paul tells us, from all defilement of body
and spirit, so that one day we too may deserve to enter that temple of
blessedness to which we now aspire. – from a sermon by Saint Peter
Damian
MLA
Citation
“Saint
George“. CatholicSaints.Info. 14 April 2021. Web. 23 April 2021.
<https://catholicsaints.info/saint-george/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-george/
Saint
Georges et le dragon, Cathédrale de Ribe, Danemark.
Dom
zu Ribe: St. Jürgen (Jørgen) mit dem Drachen, Holzskulptur um 1475
St. George
Feastday: April 23
Patron: of England & Catalonia
Death: 303
Canonized: by Pope Gelasius I
It is uncertain when
Saint George was born and historians continue to debate to this day. However,
his death date is estimated to be April 23, 303 A.D.
The first piece of
evidence of George's existance appeared within the works of the Bollandists
Daniel Papebroch, Jean Bolland, and Godfrey Henschen's Bibliotheca
Hagiographica Graeca. George was one of several names listed in the historical
text, and Pope Gelasius claimed George was one of the saints "whose names
are justly reverenced among men, but whose actions are known only to God."
George was born to a
Gerontios and Polychronia, a Roman officer and a Greek native of Lydda. Both
were Christians from noble families of the Anici and George, Georgios in
the original Greek, was raised to follow their faith.
When George was old
enough, he was welcomed into Diocletian's army. By his late 20's, George became
a Tribunus and served as an imperial guard for the Emperor at Nicomedia.
On February 24, 303 A.D.,
Diocletian, who hated Christians, announced that every Christian the army
passed would be arrested and every other soldier should offer a sacrifice to
the Roman gods.
George refused to abide
by the order and told Diocletian, who was angry but greatly valued his
friendship with George's father.
When George announced his
beliefs before his peers, Diocletian was unable to keep the news to himself.
In an effort to save
George, Diocletian attempted to convert him to believe in the Roman gods,
offered him land, money and slaves in exchange for offering a sacrifice to the
Roman gods, and made several other offers that George refused.
Finally, after exhausting
all other options, Diocletian ordered George's execution. In preparation for
his death, George gave his money to the poor and was sent for several torture
sessions. He was lacerated on a wheel of swords and required resuscitation
three times, but still George did not turn from God.
On April 23, 303 A.D.,
George was decapitated before Nicomedia's outer wall. His body was sent to
Lydda for burial, and other Christians went to honor George as a martyr.
Saint George and the
Dragon
There are several stories
about George fighting dragons, but in the Western version, a dragon or
crocodile made its nest at a spring that provided water to Silene, believed to
be modern-day Cyrene in Libya.
The people were unable to
collect water and so attempted to remove the dragon from its nest on several
ocassions. It would temporarily leave its nest when they offered it a sheep
each day, until the sheep disappeared and the people were distraught.
This was when they
decided that a maiden would be just as effective as sending a sheep. The
townspeople chose the victim by drawing straws. This continued until one day
the princess' straw was drawn.
The monarch begged for
her to be spared but the people would not have it. She was offered to the
dragon, but before she could be devoured, George appeared. He faced the dragon,
protected himself with the sign of the Cross, and slayed the dragon.
After saving the town,
the citizens abandoned their paganism and were all converted to Christianity.
Interesting Facts
Saint George stands out
among other saints and legends because he is known and revered by both Muslims
and Christians.
It is said Saint George
killed the dragon near the sea in Beirut, thus Saint George bay was named in
his honor.
Saint George's feast day
is celebrated on April 23, but if it falls before Easter, it is celebrated
Easter Monday.
The Russian Orthodox
Church celebrates three St. George feast days each year -April 23 as is
expected, November 3, to commemorate the consecration of a cathedral dedicated
to him in Lydda, and on November 26, for when a church in Kiev was dedicated to
him.
In Bulgaria, his feast
day is celebrated May 6 with the slaughter and roasting of a lamb.
In Egypt, the Coptic
Orthodox Church of Alexandria calls St. George the "Prince of
Martyrs" and celebrates on May 1. There is a second celebration November
17, in honor of the first church dedicated to him.
Saint George is the
patron saint of England and Catalonia and his cross can be found throughout
England.
In older works, Saint
George is depicted wearing armor and holding a lance or fighting a dragon,
which represents Christ's enemies.
Prayer for St. George
St. George,
Heroic Catholic soldier and defender of your Faith, you dared to criticize a tyrannical Emperor and were subjected to horrible torture. You could have occupied a high military position but you preferred to die for your Lord.
Obtain for us the great grace of heroic Christian courage that should mark
soldiers of Christ. Amen
SOURCE : https://www.catholic.org/saints/saint.php?saint_id=280
D'après Lancelot
Blondeel, La légende de Saint Georges, circa 1535, 127 x 197, Musée Groeninge - Groeningemuseum - Exposition des
primitifs flamands à Bruges, Bruges,
15 June 1902 - 5 October 1902
George the Great M (RM)
(also known as Giorgio or Joris of Cappadocia)
Born in Cappadocia; died c. 303. Many legends have gathered around the name of
Saint George, one of the 14 Holy Helpers, and there are differing accounts of
his origin. There is evidence that George was, indeed, a real martyr who
suffered at Diospolis (Lydda, Ludd) in Palestine before the time of
Constantine, probably under Diocletian. He was probably born of Christian
parents in Cappadocia, where his father was a martyr. Later he himself took
refuge in Palestine, where he became a Roman soldier and displayed courage. He
is said to have been raised to the rank of military tribune of the imperial
guards. On his mother's death he inherited a fortune and attached himself to
the court of the Emperor Diocletian in the hope of finding advancement.
Once when the emperor was present, heathen priests were consulting the entrails
of animals to foretell the future. Those Christians among the guards made the
Sign of the Cross on their foreheads. The emperor was extremely angry and
ordered them flogged and dismissed. He then sent out an edict ordering the
Christian clergy to make sacrifice to the pagan gods.
On the outbreak of persecution, George declared himself a Christian and
distributed his money to the poor. When the decree which preceded the
persecution was published against the churches in Nicomedia, "a certain
man," Eusebius tells us in his History, "of no mean origin, but
highly esteemed for his temporal dignities, stimulated by a divine zeal, and
excited by an ardent faith, took it as it was openly placed and posted up for
public inspection, and tore it to shreds as a most profane and wicked
act." This man who showed such courage is believed to have been Saint
George, and such a bold and defiant action well suits what we know of his
character.
As a result, he was subjected to nameless tortures over a period of seven
years. He was tied to a revolving wheel of blades and swords, thrown into a pit
of quicklime, made to run in red-hot shoes, scourged with thongs of hide,
beaten with sledge-hammers, and cast over a precipice; his limbs were broken
and exposed to flame, and he suffered many other torments. He is said to have
miraculously escaped from a cauldron of burning oil after he destroyed the
temple of Apollo. One version says that by making the Sign of the Cross, he
remained unhurt in all these intermediate trials. Frustrated that their
tortures had little effect, George was beheaded.
His story also takes other forms, mainly legendary, the most familiar of which
concerns his fight with the dragon. It is said that George was riding through
the province of Lybia (Libya?), and came upon a city named Sylene. Near the
city was a marsh in which a dragon lived. The people had attempted to kill it
but were poisoned by the creature's fetid breath.
To placate the dragon, they offered it two sheep each day, but when they began
to exhaust their supply of sheep, they were forced to substitute a human each
day instead, using a lottery to determine who would be sacrificed. At the time
of George's arrival, the lot had just fallen to the king's daughter,
Cleodolinda. No one volunteered to take her place, so she was dressed in bridal
finery and sent to meet the dragon, weeping as she went.
George rode in upon this scene. The princess urged him to hurry on so that he
would not also die. Instead of acting prudently (according to the wisdom of the
world), Geoge made the Sign of the Cross and then attacked the dragon. After an
energetic battle, the saint speared it with his lance. He then fastened the
princess's girdle around its neck, and the girl led the dragon into the city.
The people were frightened and started to run away, but George told them not to
be afraid--that if the whole city would believe in Jesus Christ and be
baptized, he would slay the dragon.
The king and the people agreed, and more than 15,000 were baptized. George
killed the dragon, and it was carried away on four ox carts. He accepted no
reward for this service, but he asked the king to build churches, honor
priests, and to maintain compassion for the poor. The above legend is of
Italian origin from a much later date than George himself. Words, however,
attributed to him in these imaginary tales are characteristic of his faith and
courage, and may well have been upon his lips as he faced his actual torture,
such as: "Christ, my Captain, my Lord, I have no strength but what You
give me. Help me this day, and the glory shall be Yours for ever and
ever."
He preached the Gospel and baptized many into the Christian faith. The Greeks
called him "the great martyr." His name and influence also spread far
into the West under the influence of the Crusaders; however, devotion to him
there predates the Crusades. Since the 5th century many churches could be found
in the West bearing his name. It was in England, however, that his fame became
most popular.
It is uncertain why he is the patron saint of England, though his cultus travel
to the British Isles before the Norman Conquest (1066). William of Malmesbury
states that SS. George and Demetrius, "the martyr knights," were seen
helping the Franks at the Battle of Antioch in 1098, and it appears probable that
the crusaders, in particular King Richard I, who placed himself and his
soldiers under George's protection, returned from the East with a belief in the
power of George's intercession. His veneration as protector of England was
officially approved by Pope Benedict XIV.
He is also patron of Britain's oldest order of knighthood. King Edward III
found the Order of the Garter about 1347, of which George has always been
patron, and for which the chapel of Saint George at Windsor was built by Edward
IV and Henry VII.
"Saint George's arms" became the basis of the uniforms of British
soldiers and sailors, and George's red cross appears on the Union Jack (British
flag) (Benedictines, Bentley, Delaney, Gill, Sheppard, Tabor, White).
In art, George is portrayed as a youth in armor, often mounted, killing or
having killed a dragon with his lance (sometimes broken) or sword (Tabor). His
shield and lance pennant are a red cross on a white field (White). Generally,
there is a princess near him. In some portrayals, (1) the princess leads the
dragon; (2) Saint Margaret is the princess; (3) George is in armor standing on
the dragon (not to be confused with the Archangel Michael, who is always
winged); (4) George is in the robes of the Order of the Garter; (5) with Saint Demetrius
in icons; or (6) as George is martyred in a brazen bull, dragged by horses,
beheaded with a sword (Roeder). An excellent icon of Saint George can be found
in the frescoes of San Giorgio degli Sciaoni, Venice, by Carpaccio (Tabor).
The "dragon" initially connoted the evils of paganism that were
overcome by the saints (primarily missionaries). But the symbol gave rise to
legends of deliverance from fierce dragons that were intent upon devouring
whole populations. This was the source of the story about Saint George related
in the Golden Legend (Appleton).
Saint George is the
patron of England, the Order of the Garter, Boy Scouts, the Italian calvary
(which had retained a devotion to the holy knight), chivalry, Istanbul, Aragon,
Portugal, Germany, Genoa, and Venice. In the East, he is the patron of
soldiers, and also of husbandmen, due to a play on the Greek form of his name
(Delaney, Roeder, White). He is invoked against the plague, leprosy, syphilis
(White), and herpes (Sheppard).
SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0423.shtml
Saint George and the Dragon. Early
15th-century icon of Novgorod school. "The icon is one of those early
purely Novgorod works in which the Novgorod style can be seen evolving in
distinction to the traditions of fresco painting." From the Russian Museum, St Petersburg, Russia
St. George
Martyr, patron of England,
suffered at or near Lydda,
also known as Diospolis, in Palestine, probably before the time
of Constantine. According to the very careful investigation of the whole
question recently instituted by Father Delehaye, the Bollandist,
in the light of modern sources of information, the above statement sums up all
that can safely be affirmed about St. George, despite his early
cultus and pre-eminent renown both inEast and West (see
Delehaye, "Saints Militaires", 1909, pp. 45-76).
Earlier studies of the
subject have generally been based upon an attempt to determine which of the
various sets of legendary "Acts" was most likely to
preserve traces of a primitive and authentic record. Delehaye rightly
points out that the earliest narrative known to us, even though fragments of it
may be read in a palimpsest of the fifth century, is full beyond belief of
extravagances and of quite incredible marvels. Three times is George put
to death—chopped into small pieces, buried deep in the earth and
consumed by fire—but each time he is resuscitated by the power
of God.
Besides this we have dead men brought to life to bebaptized,
wholesale conversions, including that of "the
Empress Alexandra", armies and idols destroyed
instantaneously, beams of timber suddenly bursting into leaf, and finally milk
flowing instead of blood from the martyr's severed
head. There is, it is true,
a mitigated form of the story, which the older Bollandists have
in a measure taken under their protection (see Act. SS., 23 Ap., no. 159).
But even this abounds both in marvels and in historical contradictions,
while modern critics, like Amelineau and Delehaye, though
approaching the question from very different standpoints, are agreed in
thinking that this mitigated version has been derived from the more extravagant
by a process of elimination and rationalization,
not vice versa.Remembering the unscrupulous freedom with which
any wild story, even when pagan in
origin, was appropriated by the early hagiographers to the honour of
a popular saint (see, for example, the case of St.
Procopius as detailed in Delehaye, "Legends", ch. v) we are
fairly safe in assuming that the Acts of St. George, though
ancient in date and preserved to us (with endless variations) in many
different languages, afford absolutely no indication at all for arriving at
the saint's authentic history.
This, however, by no means implies that the martyr St.
George never existed. An ancient cultus, going back to a very early epoch
and connected with a definite locality, in itself constitutes a
strong historical argument. Such we have in the case of St.
George. The narratives of the early pilgrims,
Theodosius, Antoninus, and Arculphus, from the sixth to the eighth
century, all speak of Lydda or
Diospolis as the seat of the veneration of St. George, and as
the resting-place of his remains (Geyer, "Itinera Hierosol.", 139,
176, 288). The early date of
the dedications to the saintis
attested by existing inscriptions of
ruined churches in Syria, Mesopotamia,
and Egypt,
and the church of St. George at Thessalonica is
also considered by some authorities to belong to the fourth century.
Further the famous decree "De
Libris recipiendis", attributed to Pope Gelasius in 495, attests
that certain apocryphal Actsof St.
George were already in existence, but includes him among those saints "whose
names are justlyreverenced among men, but whose actions are
only known to God".
There seems, therefore,
no ground for doubting the historical existence of St.
George, even though he is not commemorated in the Syrian, or in the
primitive Hieronymian Martyrologium, but no faith can
be placed in the attempts that have been made to fill up any of the details of
his history. For example, it is now generally admitted that St.
George cannot safely be identified by the nameless martyr spoken
of by Eusebius (Church
History VIII.5), who tore down Diocletian's edict
of persecution at Nicomedia.
The version of the legend in which Diocletian appears
as persecutor is not primitive. Diocletian is
only a rationalized form of the nameDadianus. Moreover, the
connection of the saint's name
with Nicomedia is inconsistent with the early cultus at Diospolis.
Still less is St.
George to be considered, as suggested by Gibbon, Vetter, and others,
a legendary double of the disreputable bishop, George of
Cappadocia, the Arian opponent
of St.
Athanasius. "This odious stranger", says Gibbon, in a famous
passage, "disguising every circumstance of time and
place, assumed the mask of amartyr,
a saint,
and a Christian hero,
and the infamous George of
Cappadocia has been transformed into the renowned St. George of England,
the patron of arms, of chivalry,
and of the Garter." "But this theory, says
Professor Bury, Gibbon's latest editor, "has nothing to be
said for it." The cultus of St. George is too ancient to allow of
such an identification, though it is not improbable that the apocryphal Acts have
borrowed some incidents from the story of the Arian bishop.
Again, as Bury points out, "the connection of St. George
with a dragon-slaying legend does not relegate him to the region of
the myth, for over against the fabulous Christiandragon-slayer Theodore of
the Bithynian Heraclaea, we can set Agapetus of Synnada and Arsacius,
who though celebrated as dragon-slayers, were historical persons".
This episode of the dragon is in fact a very late development, which cannot be
traced further back than the twelfth or thirteenth century. It is found in the
Golden Legend (Historia Lombardic of James
de Voragine and to this circumstance it probably owes its wide
diffusion. It may have been derived from an allegorization of the tyrant Diocletian or Dadianus,
who is sometimes called a dragon (ho bythios drakon) in the older text, but
despite the researches of Vetter (Reinbot von Durne, pp.lxxv-cix) the
origin of the dragon story remains very obscure. In any case the late
occurrence of this development refutes the attempts made to derive it from pagan sources.
Hence it is certainly not true,
as stated by Hartland, that in George's person "the Church has converted and baptized the pagan hero
Perseus" (The Legend of Perseus, iii, 38). In the East, St.
George (ho megalomartyr), has from the beginning been classed among the
greatest of the martyrs.
In the West also his cultus is very early. Apart from the ancient
origin of St. George in Velabro at Rome, Clovis (c.
512) built a monastery at
Baralle in his honour (Kurth,Clovis,
II, 177). Arculphus and Adamnan probably
made him well known in Britain early in the eighth century.
His Acts were translated into Anglo-Saxon,
and English churches were dedicated to him before
the NormanConquest, for example one at Doncaster, in 1061. The crusades no doubt added
to his popularity. William
of Malmesbury tells us that Saints George and Demetrius,
"the martyr knights", were seen assisting the Franks at
the battle of Antioch, 1098 (Gesta Regum, II, 420). It is conjectured, but
not proved,
that the "arms of St. George" (argent, a cross, gules) were
introduced about the time of Richard
Coeur de Lion. What is certain is that in 1284 in the
official seal of Lyme Regis a ship is represented with
a plain flag bearing a cross. The large red St.
George's cross on a white ground remains still the "white
ensign" of the British Navy and it is also one of the elements
which go to make up the Union Jack. Anyway, in the fourteenth
century, "St. George's arms" became a sort of uniform
for English soldiers and sailors. We find, for example, in the
wardrobe accounts of 1345-49, at the time of the battle of Crecy, that a charge
is made for 86 penoncells of the arms of St. George intended for the
king's ship, and for 800 others for the men-at-arms (Archaeologia, XXXI, 119).
A little later, in the Ordinances of Richard II to
the English army invading Scotland,
every man is ordered to wear "a signe of the arms of St. George"
both before and behind, while the pain of death is threatened against any of
the enemy's soldiers "who do bear the same crosse or token of Saint
George, even if they be prisoners".
Somewhat earlier than this Edward
III had founded (c. 1347) the Order of the Garter, an order
of knighthood of which St. George was the principal patron.
The chapel dedicated to St.
George in Windsor Caste was built to be the
official sanctuary of the order, and a badge or jewel of St.
George slaying the dragon was adopted as part of the
insignia. In this way the cross of St. George has in a manner
become identified with the idea ofknighthood,
and even in Elizabeth's days, Spenser, at the beginning of
his Faerie Queene, tells us of his hero, the
Red Cross Knight:
But on his breast a bloody Cross he bore,
The dear remembrance of his dying Lord,
For whose sweet sake that glorious badge we wore
And dead (as living) ever he adored.
We are told also that the
hero thought continually of wreaking vengeance:
Upon his foe, a dragon
horrible and stern.
Ecclesiastically
speaking, St. George's day, 23 April, was ordered to be kept as a
lesser holiday as early as 1222, in the national
synod of Oxford. In 1415, the Constitution of Archbishop
Chichele raised St. George's day to the rank of one of the
greatest feasts and ordered it to be observed like Christmas day.
During the seventeenth and eighteenth centuries St. George's day remained
a holiday of obligation for English Catholics.
Since 1778, it has been kept, like many of these older holidays, as a
simple feast of devotion, though it ranksliturgically as a
double of the first class with an octave.
Antonio Cicognara (1480–1500), San Giorgio e la principessa - san Giorgio e il drago, 1475, Pinacoteca Tosio Martinengo, palazzo Martinengo da Barco, piazza Moretto a Brescia,
Saint George and the
dragon
The best
known form of the legend of St. George and
the Dragon is that made popular by the "Legenda Aurea", and
translated into English by Caxton. According to this, a terrible
dragon had ravaged all the country round a city of Libya, called Selena, making
its lair in a marshy swamp. Its breath caused pestilence
whenever it approached the town, so the people gave the monster two sheep every
day to satisfy its hunger, but, when the sheep failed, a human victim
was necessary and
lots were drawn to determine the victim. On one occasion the lot fell to the
king's little daughter. The king offered all his wealth to
purchase a substitute, but the people had pledged themselves that no
substitutes should be allowed, and so the maiden, dressed as a bride, was
led to the marsh. There St. George chanced to ride by, and asked
the maiden what she did, but she bade him leave her lest he also
might perish. The good knight stayed,
however, and, when the dragon appeared, St. George, making the sign
of the cross, bravely attacked
it and transfixed it with his lance. Then asking themaiden for her
girdle (an incident in the story which may possibly have something to do
with St. George's selection as patron of the Order of
the Garter), he bound it round the neck of the monster, and thereupon the
princess was able to lead it like a lamb. They then returned to the city,
where St. George bade the people have no fear but only be baptized,
after which he cut off the dragon's head and the townsfolk were
allconverted. The king would have given George half his kingdom,
but the saint replied
that he must ride on, bidding the king meanwhile take good care
of God's churches, honour the clergy,
and have pity on the poor. The earliest reference to any such episode in
art is probably to be found in an old Roman tombstone at Conisborough
in Yorkshire, considered to belong to the first half of the twelfth century.
Here the princess is depicted as already in the dragon's clutches,
while an abbot stands
by and blesses the
rescuer.
Sources
STEMMER in Kirchenlex., s.v.; DELEHAYE, Les légendes grecques des
saints militaires (Paris, 1909), pp. 45-76; DELEHAYE, The Legends of
the Saints (Eng. tr., London, 1907), pp. 190 and 212; STOKES in Dict.
Christ. Biog., s.v. Georgius (43); MATZKE, Contributions to the History of St.
George in Publications of the Modern Language Association (Baltimore,
902-3), XVII, 464-535 and XVIII, 99-171; GALTIER in Bulletin de l'Institut
français d'archéologie orientale (Paris, 1905), IV, 220: HUBER, Zur
Georgslegende (Erlangen, 1906); STRZYGOWSKI, Der Koptische
Reiterheilige und der heilige Georg (Leipzig, 1902); GORRES, Ritter St.
Georg in Zeitschrift f. wiss. Theologie, XVI, pp. 454 sqq.; Act SS., 23
Apr.; DILLMANN, Apok. Märtyregeschichten in the Sitzungsberichte of the
Berlin Academy, 1887; AMÉLINEAU, Les Actes des Martyrs de l'Église Copte (Paris,
1890); GUTSCHMID, Die Sage Vom H. Georg in the Berichte of the Saxon
Academy, XIII (Leipzig, 1861); ZARNCKE, Passio S. Georgii in the Berichte
of the Saxon Academy, XXVII (Leipzig, 1875); CLERMONT-GANNEAU, Horus et St.
Georges in the Revue Archéologique, new series, XXXII, pp. 196-204 and
372-99; ZWIERZINA, Bemerkungen zur Georgius-Legende in Prager deutsche
Studien (Prague, 1908), VIII, 1-10; DETLEFSEN in Sitzungsberichte
K.K. Acad. (Vienna, 1858), XXVIII, 386-95; VETTER. Der heilige Georg des
Reinbot von Durne (Halle, 1896); WALLIS BUDGE, The Martyrdom and Miracles
of St. George, the Coptic texts and translation (London, 1888); THURSTON
in The Month (April, 1892); FRIEDRICH, Der geschichtliche heilige
Georg in the Vienna Sitxungsberichte, 1889, II, 159-203; VESELOVSKIJ in
the Sbornik of the St. Petersburg Academy (1881), XXI, 172-89; ARNDT
in the Berichte of the Academy of Saxony, XXVI, pp. 49-70 (Leipzig, 1874);
on St. George in Art see especially: SCHARF, On a Votive Painting of St. George
and the Dragon in Archaelogia, XLIX, pp. 243-300 (London, 1885);
GORDON, St. George Champion of Christendom (London, 1907);
BULLEY, St. George for Merrie England (London, 1908); on the Flag and
Arms of St. George: CUMBERLAND, History of the Union Jack (London,
1901); GREEN, The Union Jack (London, 1903).
Thurston, Herbert. "St. George." The Catholic Encyclopedia. Vol.
6. New York: Robert Appleton Company, 1909. 20 Apr.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06453a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to
his father Tom Barrett.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin
Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/06453a.htm
Saint
Georges et le dragon, Gamla stan, Stockholm, Suède.
St.
Georg und der Drache (Entwurf Bernt Notke) in Stockholm (Gamla Stan)
Heroes
Every Child Should Know – Saint George
In the year 280, in a
town in Cappadocia, was born that great soldier and champion of the oppressed
whom we call Saint George. His parents were Christians, and by them, and
especially by his mother, he was most carefully instructed and trained.
When the youth came to
the age of seventeen years he took up the profession of arms, and since he was
gifted with beauty of person, intelligence, and an exquisite courtesy, he rose
rapidly to a considerable military rank. Especially he pleased his imperial
master, Diocletian.
One day while the
Emperor, who was devoted to the worship of Apollo, was consulting at a shrine
of that god upon an affair of much importance, from the dark depths of the
cavern came forth a voice saying, “The just who are on the earth keep me from
telling the truth. By them the inspiration of the Sacred Tripod is made a lie.”
At once the Emperor was stricken with consternation and asked who these just people
were. “Master,” answered one of the priests of Apollo, “they are the
Christians.” This answer so enraged Diocletian that he rekindled his
persecutions.
Now from the first the
young soldier George had burned with indignation because of the unspeakable
cruelties put upon Christians, and he had spoken out boldly in defence of his
brethren. His friends had counselled silence and prudence. But George would
have none. He knew, however, that he might be called upon to suffer at any
time, and he hoped to do better work for the world and to die after braver
effort. He therefore distributed his money and his fine apparel among the poor
and needy, set free all the slaves he possessed, and went forth upon knightly
travel.
While pricking one day
through the plains of Libya he came to a certain city called Silene, the people
of which were bewailing a dire misfortune that had come upon them. An enormous
dragon had issued from a marsh neighbouring the town and had devoured all their
flocks and herds. Already the monster had taken dwelling near the city walls,
and at such distance the people had been able to keep him only by granting him
two sheep every day for his food and drink. If they had failed in this he would
have come within their walls and poisoned every man, woman, and child with his
plague-like breath.
But now already all the
flocks and herds had been eaten. Nothing remained to fill the insatiable maw of
the dragon but the little people of the homes and hearths of all the town.
Every day two children were now given him. Each child taken was under the age
of fifteen, and was chosen by lot. Thus it happened that every house and every
street and all the public squares echoed with the wailing of unhappy parents
and the cries of the innocents who were soon to be offered.
Now it chanced that the
King of the city had one daughter, an exceeding fair girl both in mind and
body, and after many days of the choosing of lots for the sacrifice, and after
many a blooming girl and boy had met an unhappy death, the lot fell to this
maiden, Cleodolinda. When her father, the King, heard his misfortune, in his
despair he offered all the gold in the state treasury and even half his
kingdom, to redeem the maiden. But at this many fathers and mothers who had
lost their children murmured greatly and said, “O King, art thou just? By thy
edict thou hast made us desolate. And now behold thou wouldst withhold thine
own child!”
Thus the people spake,
and speaking they waxed wroth greatly, and so joining together they marched
threatening to burn the King in his palace unless he delivered the maiden to
fulfil her lot. To such demands the King perforce submitted, and at last he
asked only a delay of eight days which he might spend with the lovely girl and
bewail her fate. This the people granted.
At the end of the time
agreed to the fair victim was led forth. She fell at her father’s feet asking
his blessing and protesting she was ready to die for her people. Then amid
tears and lamentations she was led to the walls and put without. The gates were
shut and barred against her.
She walked towards the
dwelling of the dragon, slowly and painfully, for the road was strewn with the
bones of her playmates, and she wept as she went on her way.
It was this very morning
that George, courageously seeking to help the weak, and strong to serve the
truth, was passing by in his knightly journeying. He saw stretched before him
the noisome path, and, moved to see so beautiful a maiden in tears, he checked
his charger and asked her why she wept. The whole pitiful story she recounted,
to which the valiant one answered, “Fear not; I will deliver you.”
“Oh noble youth,” cried
the fair victim, “tarry not here lest you perish with me. Fly, I beseech you.”
“God forbid that I should
fly,” said George in answer; “I will lift my hand against this loathly thing,
and I will deliver you through the power that lives in all true followers of
Christ.”
At that moment the dragon
was seen coming forth from his lair half flying and half crawling towards them.
“Fly, I beseech you, brave knight,” cried the fair girl trembling, “Leave me
here to die.”
But George answered not.
Rather he put spurs to his horse and, calling upon his Lord, rushed towards the
monster, and, after a terrible and prolonged combat, pinned the mighty hulk to
the earth with his lance. Then he called to the maiden to bring him her girdle.
With this he bound the dragon fast, and gave the end of the girdle into her
hand, and the subdued monster crawled after them like a dog.
Walking in this way they
approached the city. All the onlooking people were stricken with terror, but
George called out to them saying, “Fear nothing. Only believe in Christ,
through whose help I have conquered this adversary, and live in accord with His
teachings, and I will destroy him before your eyes.”
So the King and the
people believed and such a life they endeavoured to live.
Then Saint George slew
the dragon and cut off his head, and the King gave great treasure to the
knight. But all the rewards George distributed among the sick and necessitous and
kept nothing for himself, and then he went further on his way of helpfulness.
About this time the
Emperor Diocletian issued an edict which was published the length and breadth
of his empire. This edict was nailed to the doors of temples, upon the walls of
public markets, in all places people frequented, and those who read it read it
with terror and hid their faces in despair. For it condemned all Christians.
But Saint George when he saw the writing was filled with indignation. That
spirit and courage which comes to all of us from communion with the eternal
powers heartened and strengthened him, and he tore down the unhappy utterance
and trampled it under foot.
Thus prepared for death
George approached the Emperor. “What wouldst thou?” cried Diocletian angrily,
having heard from his proconsul Dacian that this young man deserved torture.
“Liberty, sir, for the innocent Christians,” answered the martyr. “At the least
liberty, since their liberty can hurt no one.”
“Young man,” returned
Diocletian with threatening looks, “think of thine own liberty and thy future.”
Before George could make
answer the ill-will of the tyrant waxed to ardent hatred and he summoned guards
to take the martyr to prison. Once within the dungeon the keepers threw him to
the ground, put his feet in stocks and placed a stone of great weight upon his
chest. But even so, in the midst of torture, the blessed one ceased not to give
thanks to God for this opportunity to bear witness to Christ’s teachings.
The next day they
stretched the martyr on a wheel full of sharp spokes. But a voice from heaven
came to comfort him and said, “George, fear not; so it is with those who
witness to the truth.” And there appeared to him an angel brighter than the
sun, clothed in a white robe, who stretched out a hand to embrace and encourage
him in his pain. Two of the officers of the prison who saw this beautiful
vision became Christians and from that day endeavoured to live after the
teachings of Christ.
There is still another
tale that after George had been comforted by the angel who descended from
heaven, his tormentors flung him into a cauldron of boiling lead, and when they
believed they had subdued him by the force of his agonies, they brought him to
a temple to assist in their worship, and the people ran in crowds to behold his
humiliation, and the priests mocked him.
The Emperor, seeing the
constancy of George, once more sought to move him by entreaties. But the great
soldier refused to be judged by words, only by deeds. He even demanded to go to
see the gods Diocletian himself worshipped.
The Emperor, believing
that at length George was coming to his right mind, and was about to yield,
ordered the Roman Senate and people to assemble in order that all might be
witnesses of George’s acknowledgement of his own, Diocletian’s, gods.
When they were thus
gathered together in the Emperor’s temple, and the eyes of all the people were
fixed upon the weak and tortured saint to see what he would do, he drew near a
statue of the sun-god Apollo, and stretching out his hand toward the image he
said slowly, “Wouldst thou that I should offer thee sacrifices as to a god?”
The demon who was in the statue made answer, “I am not God. There is but one
God and Christ is his greatest prophet.” At that very hour were heard horrible
wailing sounds coming from the mouths of idols the world over, and the statues
of the old gods either all fell over or crumbled to dust. One account says that
Saint George knelt down and prayed, and thunder and lightning from heaven fell
upon the idols and destroyed them.
Angry at the breaking of
their power, the priests of the gods cried to the Emperor that he must rid
himself of so potent a magician and cut off his head. The priests also incited
the people to lay hands on the martyr.
So it was commanded that
George, the Christian knight, should be beheaded. He was dragged to the place
of execution, and there, bending his neck to the sword of the executioner and
absorbed in prayer, he received bravely and thankfully the stroke of death in
April, 303.
So stands Saint George
ever before the youth of the world, one of the champions of Christendom, a
model of courage, a brave interceder for the oppressed, an example of pure,
firm and enduring doing for others, a true soldier of Christ.
SOURCE : https://catholicsaints.info/heroes-every-child-should-know-saint-george/
Retaule de sant Jordi, museu municipal de Xèrica.
Retaule
de sant Jordi, museu municipal de Xèrica.
ST. GEORGE, Martyr.
Feast Day: April 23.
ST. GEORGE was born in Cappadocia, at the close of the third century, of
Christian parents. In early youth he chose a soldier's life, and soon obtained
the favor of Diocletian, who advanced him to the grade of tribune. When,
however, the emperor began to persecute the Christians, George rebuked him at
once sternly and openly for his cruelty, and threw up his commission. He was in
consequence subjected to a lengthened series of torments, and finally beheaded.
There was something so inspiriting in the defiant cheerfulness oi the young
soldier, that every Christian felt a personal share in this triumph of
Christian fortitude; and as years rolled on St. George became a type of
successful combat against evil, the slayer of the dragon, the darling theme of
camp song and story, until "so thick a shade his very glory round him
made" that his real lineaments became hard to trace. Even beyond the
circle of Christendom he was held in honor, and invading Saracens taught
themselves to except from desecration the image of him they hailed as the
"White-horsed Knight." The devotion to St. George is one of the most
ancient and widely spread in the Church. In the East, a church of St. George is
ascribed to Constantine, and his name is invoked in the most ancient liturgies:
whilst in the West, Malta, Barcelona, Valencia, Arragon, Genoa, and England
have chosen him as their patron.
Reflection:--" What shall I say of fortitude, without which neither wisdom
nor justice is of any worth? Fortitude is not of the body, but is a constancy
of soul; where-with we are conquerors in righteousness, patiently bear all
adversities, and in prosperity are not puffed up. This fortitude he lacks who
is overcome by pride, anger, greed, drunkenness, and the like. Neither have
they fortitude who when in adversity make shift to escape at their souls'
expense; wherefore the Lord saith, ' Fear not those who kill the body, but
cannot kill the soul.' In like manner those who are puffed up in prosperity and
abandon themselves to excessive joviality cannot be called strong. For how can
they be called strong who cannot hide and repress the heart's emotion?
Fortitude is never conquered, or if conquered, is not fortitude."---St.
Bruno.
SOURCE : http://jesus-passion.com/saint_george.htm
Anton Dominik Fernkorn, Saint Georges et le dragon, Zagreb, Croatie.
Sveti Juraj, Anton Dominik Fernkorn, Sveti Juraj, Zagreb, Croatie.
Saint George
Pictures of St.
George usually show him killing a dragon to rescue a beautiful lady. The
dragon stands for wickedness. The lady stands for God’s holy truth. St. George
was a brave martyr who was victorious over the devil.
Born, in Syria
Palaestina, he was a soldier in the army of the Roman Emperor Diocletian, and
he was one of the Emperor’s favorite soldiers. Now Diocletian was a pagan and a
bitter enemy to the Christians. He put to death every Christian he could find.
St. George was a brave Christian, a real soldier of Christ. Without fear, he
went to the Emperor and sternly scolded him for being so cruel. Then he gave up
his position in the Roman army. For this he was tortured in many terrible ways
and finally beheaded.
So boldly daring and so
cheerful was St. George in declaring his Faith and in dying for it that
Christians felt courage when they heard about it. Many songs and poems were
written about this martyr. Soldiers, especially, have always been devoted to
him.
He is the patron of many
countries including, England, Palestine, Portugal, Malta, and more. He is a
patron of Soldiers and one the 14 Holy Helpers.
SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-george/
Ansamblu
monumental Spirit şi Memorie- detaliu- Sf. Gheorghe
Spirit
and memory Assembly detali st. George
April 23
St. George, Martyr
About the Year 303.
ST. GEORGE is honoured in
the Catholic church as one of the most illustrious martyrs of Christ. The
Greeks have long distinguished him by the title of The Great Martyr, and keep
his festival a holiday of obligation. There stood formerly in Constantinople five
or six churches dedicated in his honour; the oldest of which was always said to
have been built by Constantine the Great; who seems also to have been the
founder of the church of St. George, which stood over his tomb in Palestine.
Both these churches were certainly built under the first Christian emperors. In
the middle of the sixth age the Emperor Justinian erected a new church, in
honour of this saint, at Bizanes, in Lesser Armenia: the Emperor Mauritius
founded one in Constantinople. It is related in the life of St. Theodorus of
Siceon, that he served God a long while in a chapel which bore the name of St.
George, had a particular devotion to this glorious martyr, and strongly
recommended the same to Mauritius, when he foretold him the empire. One of the
churches of St. George in Constantinople, called Manganes, with a monastery
adjoining, gave to the Hellespont the name of the Arm of St. George. To this
day is St. George honoured as principal patron or tutelar saint by several
eastern nations, particularly the Georgians. The Byzantine historians relate
several battles to have been gained, and other miracles wrought through his
intercession. From frequent pilgrimages to his church and tomb in Palestine,
performed by those who visited the Holy Land, his veneration was much
propagated over the West. St. Gregory of Tours mentions him as highly
celebrated in France in the sixth century. 1 St.
Gregory the Great ordered an old church of St. George, which was fallen to
decay, to be repaired. 2 His
office is found in the sacramentary of that pope, and many others. 3 St.
Clotildis, wife of Clovis, the first Christian king of France, erected altars
under his name; and the church of Chelles, built by her, was originally
dedicated in his honour. The ancient life of Droctovæus mentions, that certain
relics of St. George were placed in the church of St. Vincent, now called St.
Germaris, in Paris, when it was first consecrated. Fortunatus of Poitiers wrote
an epigram on a church of St. George, in Mentz. The intercession of this saint
was implored especially in battles, and by warriors, as appears by several
instances in the Byzantine history, and he is said to have been himself a great
soldier. He is at this day the tutelar saint of the republic of Genoa; and was
chosen by our ancestors in the same quality under our first Norman kings. The
great national council, held at Oxford in 1222, commanded his feast to be kept
a holiday of the lesser rank throughout all England. 4 Under
his name and ensign was instituted by our victorious King Edward III. in 1330,
the most noble Order of knighthood in Europe, consisting of twenty-five
knights, besides the sovereign. Its establishment is dated fifty years before
the knights of St. Michael were instituted in France, by Lewis XI., eighty years
before the Order of the Golden Fleece, established by Philip the Good, duke of
Burgundy; and one hundred and ninety before the Order of St. Andrew was set up
in Scotland by James V. The Emperor Frederick IV. instituted, in 1470, an Order
of knights in honour of St. George; and an honourable military Order in Venice
bears his name. 5
The extraordinary devotion of all Christendom to this saint, 6 is
an authentic proof how glorious his triumph and name have always been in the
church. All his acts relate, that he suffered under Dioclesian, at Nicomedia. Joseph
Assemani 7 shows,
from the unanimous consent of all churches, that he was crowned on the 23rd of
April. According to the account given us by Metaphrastes, he was born in
Cappadocia, of noble Christian parents. After the death of his father, he went
with his mother into Palestine, she being a native of that country, and having
there a considerable estate, which fell to her son George. He was strong and
robust in body, and having embraced the profession of a soldier, was made a
tribune, or colonel in the army. By his courage and conduct, he was soon
preferred to higher stations by the Emperor Dioclesian. When that prince waged
war against the Christian religion, St. George laid aside the marks of his
dignity, threw up his commission and posts, and complained to the emperor
himself of his severities and bloody edicts. He was immediately cast into
prison, and tried, first by promises, and afterwards put to the question, and
tortured with great cruelty; but nothing could shake his constancy. The next
day he was led through the city and beheaded. Some think him to have been the
same illustrious young man who tore down the edicts when they were first fixed
up at Nicomedia, 8 as
Lactantius relates in his book, On the Death of the Persecutors, and Eusebius
in his history. 9 The
reason why St. George has been regarded as the patron of military men, is
partly upon the score of his profession, and partly upon the credit of a
relation of his appearing to the Christian army in the holy war, before the
battle of Antioch. The success of this battle proving fortunate to the
Christians, under Godfrey of Bouillon, made the name of St. George more famous
in Europe, and disposed the military men to implore more particularly his
intercession. This devotion was confirmed, as it is said, by an apparition of
St. George to our king, Richard I., in his expedition against the Saracens:
which vision, being declared to the troops, was to them a great encouragement,
and they soon after defeated the enemy. 10 St.
George is usually painted on horseback, and tilting at a dragon, under his
feet; but this representation is no more than an emblematical figure,
purporting, that, by his faith and Christian fortitude, he conquered the devil,
called the dragon in the Apocalypse.
Though many dishonour the profession of arms by a licentiousness of manners,
yet, to show us that perfect sanctity is attainable in all states, we find the
names of more soldiers recorded in the martyrologies than almost of any other
profession. Every true disciple of Christ must be a martyr in the disposition
of his heart, as he must be ready to lose all, and to suffer anything, rather
than to offend God. Every good Christian is also a martyr, by the patience and
courage with which he bears all trials. There is no virtue more necessary, nor
of which the exercise ought to be more frequent, than patience. In this mortal
life we have continually something to suffer from disappointments in affairs,
from the severity of the seasons, from the injustice, caprice, peevishness,
jealousy, or antipathy of others; and from ourselves, in pains either of mind
or body. Even our own weaknesses and faults are to us subjects of patience. And
as we have continually many burdens, both of our own and others, to bear, it is
only in patience that we are to possess our souls. This affords us comfort in
all our sufferings, and maintains our souls in unshaken tranquillity and peace.
This is true greatness of mind, and the virtue of heroic souls. But, alas!
every accident ruffles and disturbs us: and we are insupportable even to
ourselves. What comfort should we find, what peace should we enjoy, what
treasures of virtue should we heap up, what an harvest of merits should we
reap, if we had learned the true spirit of Christian patience! This is the
martyrdom, and the crown of every faithful disciple of Christ.
Note 1. L. de Glor. Mart. c. 101. [back]
Note 2. L. 19, ep. 73, p. 1173, ed. Ben. [back]
Note 3. Not. Menardi in Sacram. S. Greg. [back]
Note 4. Conc. t. 11, p. 275. [back]
Note 5. See F. Honoré Hist. des Ordres de Chevalerie, t. 4; also Ashmole’s
Order of the Garter; Anstis’s Register; and Pott’s Antiquities of Windsor and
Hist. of this Order, 4to. 1749, with the MS. notes of Dr. Buswell, canon of
Westminster. [back]
Note 6. Certain ancient heretics forged false acts of St. George, which
the learned Pope Gelasius condemned in his famous Roman council in 494. Calvin
and the Centuriators call him an imaginary saint; but their slander is confuted
by most authentic titles and monuments. Jurieu, (Apol. de Reform, t. 1,)
Reynolds, and Echard blush not to confound him with George the Arian, usurper
of the see of Alexandria, the infamous persecutor of St. Athanasius and the
Catholics, whom he endeavoured to dragoon into Arianism, by butchering great
numbers, banishing their bishops, plundering the houses of orphans and widows,
and outraging the nuns with the utmost barbarity, till the Gentiles, exasperated
by his cruelties and scandalous behaviour, massacred him, under Julian. The
stories of the combat of St. George with the magician Athanasius, and the like
trumpery, came from the mint of the Arians, as Baronius takes notice: and we
find them rejected by Pope Gelasius and the other Catholics, who were too well
acquainted with the Arian wolf, whose acts they condemned, to confound him with
this illustrious martyr of Christ. Though the forgeries of the heretics have
been so blended with the truth in the history of this holy martyr, that, as we
have it, there is no means of separating the sterling from the counterfeit.
See, in Dr. Heylin’s History of St. George, the testimonies of writers in every
age from Gelasius I. in 492, downwards, concerning this holy martyr. [back]
Note 7. Jos. Assemani in Calend. Univer. t. 6, p. 284. See Memoires de
l’Académie des Inscript. t. 26, p. 436. [back]
Note 8. The proofs of this plausible conjecture, see in Papebroke, on St.
George, sect. 4, Apr. t. 3, p. 107. Eusebius mentions this anonymous martyr to
have been apprehended at Nicomedia, the first victim of the persecution, upon
the approach of Easter-day, which fell that year on the 18th of April; so that
he seems to have been apprehended on Good-Friday, and after having been
tortured for eight days, to have received his crown on the Friday following,
the 23rd of April. His body was most easily transported, in the time of the
persecution, from Nicomedia, near the Propontis, into the Mediterranean Sea,
and to Joppe, in Palestine. See also Jos. Assemani Comment. in Cal.
Univ. [back]
Note 9. See the Acts of St. Anthimus and Comp. [back]
Note 10. See Dr. Heylin’s History of St. George. [back]
Rev. Alban Butler (1711–73). Volume IV: April. The Lives
of the Saints. 1866
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/4/231.html
Pisanello, Saint Georges et la Princesse de Trébizonde, fresque,
vers 1445, Chapelle Pellegrini, église Sant'Anastasia, Verona
San Giorgio Martire
23 aprile
- Memoria
Facoltativa
sec. IV
Giorgio, il cui sepolcro
è a Lidda (Lod) presso Tel Aviv in Israele, venne onorato, almeno dal IV
secolo, come martire di Cristo in ogni parte della Chiesa. La tradizione
popolare lo raffigura come il cavaliere che affronta il drago, simbolo della fede
intrepida che trionfa sulla forza del maligno. La sua memoria è celebrata
in questo giorno anche nei riti siro e bizantino. (Mess. Rom.)
Patronato:Arcieri,
Cavalieri, Soldati, Malati di sifilide, Esploratori/Guide AGESCI
Etimologia: Giorgio = che
lavora la terra, dal greco
Emblema: Drago, Palma,
Stendardo
Martirologio
Romano: San Giorgio, martire, la cui gloriosa lotta a Diospoli o Lidda in
Palestina è celebrata da tutte le Chiese da Oriente a Occidente fin
dall’antichità.
Una figura di cui si sa poco
La figura di san Giorgio è avvolta nel mistero: da secoli, infatti, gli studiosi cercano di stabilire chi veramente egli fosse, quando e dove sia vissuto. Le poche notizie pervenute sono nella «Passio Georgii» che il «Decretum Gelasianum» del 496, classifica tra le opere apocrife (supposte, non autentiche, contraffatte). I documenti successivi, che sono nuove elaborazioni della «Passio», offrono notizie sul culto, ma sotto l’aspetto agiografico non fanno altro che complicare maggiormente ciò che è stato raccontato di lui.
La «Passio», dal greco, venne tradotta in latino, copto, armeno, etiopico,
arabo, a uso delle liturgie riservate ai santi. Da essa possono comunque essere
desunti dati storicamente plausibili: essenzialmente, la sua appartenenza alla
classe militare e la sua condanna a morte per essersi dichiarato cristiano.
I dati verosimili
Altri dati verosimili, ma impossibili da verificare, sono quelli relativi al resto della sua vita. Secondo il racconto, dunque, Giorgio è nato in Cappadocia, figlio di Geronzio, persiano, e Policronia, cappadoce, che lo educarono cristianamente. Da adulto diventa tribuno dell’armata dell’imperatore di Persia Daciano, ma per alcune recensioni si tratta dell’armata di Diocleziano (243-313) imperatore dei romani, il quale con l’editto di Nicomedia del 303, prese a perseguitare i cristiani in tutto l’impero.
Il tribuno Giorgio, allora, distribuisce i suoi beni ai poveri e dopo essere
stato arrestato per aver strappato l’editto, confessò davanti al tribunale dei
persecutori la sua fede in Cristo. Viene invitato ad abiurare e al suo rifiuto,
come da prassi in quei tempi, è sottoposto a svariati supplizi e poi buttato in
carcere. Qui ha la visione del Signore che gli predice sette anni di tormenti,
tre volte la morte e tre volte la resurrezione.
I dati leggendari
A questo punto, la fantasia dei suoi agiografi spazia in episodi strabilianti, difficilmente credibili: vince il mago Atanasio che si converte e viene a sua volta martirizzato; viene tagliato in due con una ruota piena di chiodi e spade; risuscita operando la conversione del “magister militum” Anatolio con tutti i suoi soldati, che vengono uccisi a fil di spada.
Entra in un tempio pagano e con un soffio abbatte gli idoli di pietra; converte
l’imperatrice Alessandra che viene anche lei martirizzata; l’imperatore lo
condanna alla decapitazione, ma Giorgio prima ottiene che l’imperatore ed i
suoi settantadue dignitari vengono inceneriti; promette protezione a chi
onorerà le sue reliquie ed infine si lascia decapitare.
I dati archeologici sul suo culto
Il culto per il martire è iniziato quasi subito, come dimostrano i resti archeologici della basilica eretta qualche anno dopo la morte sulla sua tomba e quanto attestano opere letterarie successive.
Ad esempio, il «De situ terrae sanctae» di Teodoro Perigeta del 530 ca. attesta che a Lydda o Diospoli in Palestina, oggi Lod presso Tel Aviv in Israele, sorgeva una basilica costantiniana, sorta sulla tomba di san Giorgio e compagni, martirizzati verosimilmente nel 303, durante la persecuzione di Diocleziano. La basilica era già meta di pellegrini prima delle Crociate, fino a quando il sultano Saladino (1138-1193) la fece abbattere.
La notizia viene confermata anche da Antonino da Piacenza (570 ca.) e da
Adamnano (670 ca) e da un’epigrafe greca, rinvenuta ad Eraclea di Betania
datata al 368, che parla della «casa o chiesa dei santi e trionfanti martiri
Giorgio e compagni».
La leggenda del drago
La leggenda del drago comparve molti secoli dopo nel Medioevo, quando il trovatore Wace (1170 ca.) e soprattutto Jacopo da Varagine († 1293) nella sua «Legenda Aurea», fissano la sua figura come cavaliere eroico, che tanto influenzerà l’ispirazione figurativa degli artisti successivi e la fantasia popolare.
Essa narra che nella città di Silene in Libia, c’era un grande stagno, tale da nascondere un drago, il quale si avvicinava alla città, e uccideva con il fiato quante persone incontrava. I poveri abitanti gli offrivano per placarlo, due pecore al giorno e quando queste cominciarono a scarseggiare, offrirono una pecora e un giovane tirato a sorte.
Un giorno fu estratta la giovane figlia del re, il quale terrorizzato offrì il suo patrimonio e metà del regno, ma il popolo si ribellò, avendo visto morire tanti suoi figli. Dopo otto giorni di tentativi, il re alla fine dovette cedere: la giovane fanciulla piangente si avviò verso il grande stagno.
Passò proprio in quel frangente il giovane cavaliere Giorgio, il quale, saputo dell’imminente sacrificio, tranquillizzò la principessa, promettendole il suo intervento per salvarla. Quando il drago uscì dalle acque, sprizzando fuoco e fumo pestifero dalle narici, Giorgio non si spaventò: salì a cavallo e lo trafisse con la sua lancia. Poi disse alla fanciulla di non avere paura e di avvolgere la sua cintura al collo del drago; una volta fatto ciò, l’essere prese a seguirla docilmente, come un cagnolino, verso la città.
Gli abitanti erano atterriti nel vedere il drago avvicinarsi, ma Giorgio li
rassicurò: «Non abbiate timore, Iddio mi ha mandato a voi per liberarvi dal
drago. Abbracciate la fede in Cristo, ricevete il battesimo e ucciderò il
mostro». Allora il re e la popolazione si convertirono e il prode cavaliere
uccise il drago facendolo portare fuori dalla città, trascinato da quattro paia
di buoi.
I possibili antecedenti della leggenda
La leggenda era sorta al tempo delle Crociate, influenzata da una falsa interpretazione di un’immagine dell’imperatore cristiano Costantino, trovata a Costantinopoli, dove il sovrano schiacciava col piede un drago, simbolo del “nemico del genere umano”.
La fantasia popolare e i miti greci di Perseo, che uccide il mostro liberando
la bella Andromeda, elevarono l’eroico martire della Cappadocia a simbolo di
Cristo, che sconfigge il male (demonio) rappresentato dal drago.
Un santo guerriero
I crociati accelerarono questa trasformazione del martire in un santo guerriero, volendo simboleggiare l’uccisione del drago come la sconfitta dell’Islam. Con Riccardo Cuor di Leone (1157-1199) san Giorgio venne invocato come protettore da tutti i combattenti.
Con i Normanni il culto del santo orientale si radicò in modo straordinario in
Inghilterra e qualche secolo dopo nel 1348, re Edoardo III istituì il celebre
grido di battaglia «Saint George for England», »San Giorgio [combatte] per
l’Inghilterra», istituendo l’Ordine dei Cavalieri di San Giorgio o della
Giarrettiera.
Altre interpretazioni leggendarie
In tutto il Medioevo la figura di san Giorgio divenne oggetto di una letteratura epica che gareggiava con i cicli bretone e carolingio. Nei Paesi slavi assunse la funzione addirittura “pagana” di sconfiggere le tenebre dell’inverno, simboleggiate dal drago e quindi di favorire la crescita della vegetazione in primavera.
È solo una delle tante interpretazioni di quest’umile martire, che volle
testimoniare in piena libertà, la sua fede in Cristo, soffrendo e donando
infine la sua giovane vita, come fecero in quei tempi di sofferenza e sangue,
tanti altri martiri di ogni età, condizione sociale e in ogni angolo del vasto
impero romano.
Località a lui legate
Per avere un’idea del diffusissimo culto che il santo gode in tutta la cristianità, si danno alcuni dati. Nella sola Italia vi sono ben ventuno Comuni che portano il suo nome. Georgia è il nome di uno Stato americano degli U.S.A. e di una Repubblica caucasica.
È patrono dell’Inghilterra, di intere Regioni spagnole, del Portogallo, della Lituania; di città come Genova, Campobasso, Ferrara, Reggio Calabria e di centinaia di altre città e paesi. Forse nessun santo sin dall’antichità ha riscosso tanta venerazione popolare, sia in Occidente che in Oriente: chiese dedicate a san Giorgio esistevano a Gerusalemme, Gerico, Zorava, Beiruth, Egitto, Etiopia, a cui si aggiungono le basiliche di Magonza e Bamberga.
A Roma la chiesa di San Giorgio al Velabro che custodisce la reliquia del suo cranio; a Napoli la basilica di San Giorgio Maggiore, voluta dal vescovo san Severo, è una delle più antiche della città. Infine, a Venezia c’è l’isola di San Giorgio.
La Chiesa Orientale lo chiama il “Megalomartire” (il grande martire). San
Giorgio è onorato anche dai musulmani, che gli diedero l’appellativo di
“profeta”. Nei paesi alle pendici del Vesuvio, soprattutto San Giorgio a
Cremano, è invocato contro le eruzioni del vulcano.
Gli ordini cavallereschi e i patronati sulle categorie
Vari Ordini cavallereschi portano il suo nome e i suoi simboli: fra i più conosciuti, l’Ordine di San Giorgio, detto “della Giarrettiera”, l’Ordine Teutonico, l’Ordine militare di Calatrava d’Aragona e il Sacro Ordine Costantiniano di San Giorgio.
È considerato il patrono dei cavalieri, degli armaioli, dei soldati, degli
scout, degli schermitori, della Cavalleria, degli arcieri, dei sellai. Inoltre
è invocato contro la peste, la lebbra e la sifilide, i serpenti velenosi, le
malattie della testa.
Un nome altrettanto famoso
Il suo nome deriva dal greco “gheorgós”, cioè “agricoltore”. Fu portato nei secoli da persone celebri in tutti i campi: sei re di Gran Bretagna e Irlanda, due re di Grecia e altri dell’Est europeo, personaggi come Washington, Orwell, Hegel, Gagarin, De Chirico, Morandi, il Giorgione, Danton, Vasari, Byron, Simenon, Bernanos, Bizet, Haendel e molti altri.
In Italia è diffuso anche il femminile Giorgia, Giorgina; in Francia è Georges;
in Inghilterra e Stati Uniti, George; Jörg e Jürgens in Germania; Jorge in
Spagna e Portogallo; Gheorghe in Romania; Yorick in Danimarca; Yuri in Russia.
La memoria liturgica
I più antichi calendari delle chiese orientali e occidentali fissano la memoria di san Giorgio al 23 aprile, che in diverse diocesi, di cui era patrono, aveva il grado di festa. Tuttavia, in mancanza di notizie certe e comprovate sulla sua vita da inserire nella liturgia, la Congregazione per il Culto Divino, nel 1960, stabilì che dovesse avere il grado di memoria facoltativa. Questo fatto, comunque, non ha impedito i fedeli di tributare al santo la loro devozione.
Enrico Pepe sacerdote, nel suo volume «Martiri e Santi del Calendario Romano»,
conclude al 23 aprile con questa riflessione: «Forse la funzione storica di
questi santi avvolti nella leggenda è di ricordare al mondo una sola idea,
molto semplice ma fondamentale, il bene a lungo andare vince sempre il male e
la persona saggia, nelle scelte fondamentali della vita, non si lascia mai
ingannare dalle apparenze».
Autore: Antonio Borrelli
Paolo
Uccello (1397–1475), Saint George and the Dragon,
circa 1470, 57 x73, National Gallery - https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/paolo-uccello-saint-george-and-the-dragon
Di San Giorgio, come per altri santi, si narrano fatti confusi tra storia e leggenda. Vissuto nel IV secolo in Cappadocia (Turchia), Giorgio è figlio dei ricchi nobili Geronzio e Policronia. La madre lo educa cristianamente di nascosto al marito. Passato in Palestina, Giorgio, diventato un uomo coraggioso e di bell’aspetto, si arruola nell’esercito dell’imperatore romano Diocleziano. L’imperatore, con l’editto del 303, proclama la persecuzione contro i cristiani. Il soldato, di cui si conosce la fede cristiana, viene arrestato e gli viene intimato di abiurare. Al suo rifiuto viene incarcerato e sottoposto a terribili torture. Giorgio, forte della sua fede, con indomito coraggio sopporta le sofferenze, compiendo anche prodigi. Portato in un tempio pagano (per costringerlo a rinnegare Gesù) con un soffio abbatte gli idoli di pietra. Per convincerlo viene chiamato un mago, ma è il giovane cavaliere a convertire il mago alla fede cristiana. Infine l’imperatore lo condanna a morte.
Una delle tante leggende sulla vita del santo simboleggia la vittoria del Bene contro il Male: si narra che a Silene (Libia), in un grande stagno, dimori un drago che, soffiando fiamme dalla bocca, avvelena i campi e l’aria e uccide chiunque incontri. Per placarlo gli offrono due pecore al giorno. Quando le pecore finiscono, prendono a sorteggiare tra i giovani chi sacrificare al drago. Un giorno, tocca alla figlia del re che, risultati inutili i tentativi del padre di salvarla, si avvia piangendo allo stagno. Giorgio incontra per caso la principessa e la rincuora promettendole la salvezza. Quando il drago per ghermirla esce dallo stagno, il giovane soldato, armato di fede e coraggio, lo affronta e lo trafigge con una lancia. Così per riconoscenza il re e il suo popolo si convertono a Cristo. Il culto di San Giorgio si diffonde in tutto il mondo.
Nel 1348 re Edoardo III istituisce in suo onore l’Ordine dei Cavalieri di San Giorgio e lo proclama patrono d’Inghilterra, dedicandogli il celebre grido di battaglia Saint George for England. Patrono di Portogallo, Svezia e Lituania, San Giorgio viene invocato per avere aiuto in genere, contro i serpenti velenosi, l’eruzione dei vulcani, le malattie della pelle e le dermatiti. È protettore di scouts, soldati, militari, cavalieri e cavalli, Forze Armate, arcieri, esploratori, ospedali. Protegge anche i mariti. Oggi San Giorgio riposa a Lidda (Israele) nel santuario a lui dedicato.
Autore: Mariella Lentini
SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/26860
Carlo Crivelli (1435–circa 1495), Saint George - Porto San Giorgio Polyptych, tempera on wood, with gold ground, 1472, 96.5 x 33.6, Metropolitan Museum of Art
SOMMARIO:
I. FONTI
L'antichità e la
diffusione del culto di Giorgio, ampiamente testimoniati da documenti letterari
e monumenti archeologici, non hanno adeguata corrispondenza nelle notizie
biografiche del santo, anzi, la passio Georgii è classificata tra le opere
apocrife dal Decretum gelasianum (496). E' pertanto necessario rifarsi a
testimonianze estranee alla passio per essere accertati della sua esistenza e
di alcuni dati biografici essenziali.
A Lydda (Diospoli), in
Palestina, era venerato il suo sepolcro, come risulta da Teodosio Perigeta (ca.
530; De situ terrae sanctae, in CSEL, XXXIX, Vienna 1898, p. 139: «in
Diospolim, ubi sanctus Georgius martyrizatus est, ibi et corpus eius est et
multa mirabilia fiunt»); da Antonino da Piacenza (ca. 570; Itinerarium, ibid.,
p. 176) e da Adamnano (ca 670; De Locis sanctis, III, 4, ibid., pp. 288-94).
I resti archeologici
della basilica cimiteriale ancor oggi visibili (D. Baldi, Guida di Terra Santa,
Gerusalemme 1953, pp. 332-33) sono da alcuni attribuiti ad una costruzione
costantiniana, comunque molto vicina alla data della morte del martire.
Inoltre, un'epigrafe greca, rinvenuta in Eaccaea di Batanea e datata dal
Delehaye al 368, parla di una «casa dei santi e trionfanti martiri Giorgio e
compagni», o chiesa, dedicata al santo qualche decennio dopo la sua morte.
Oltre questi pochi
elementi non c'è che la passio leggendaria di cui la più antica redazione è
contenuta nel palinsesto greco 954 della Biblioteca Nazionale di Vienna, dal
Detlefsen pubblicata nel 1858 e da lui datata agli inizi del sec. V, che è
forse la stessa elencata nel citato Decretum gelasianum.
I documenti posteriori -
nuove redazioni della passio e altri racconti - se offrono notizie intorno al
culto, sotto l'aspetto agiografico non fanno che complicare fino
all'inverosimile la leggenda che solo tardivamente si abbellisce dell'episodio
del drago e della fanciulla salvata dal santo.
Le molte passiones prima
greche, poi, dal periodo delle Crociate latine, offrono sempre nuove notizie
sulla vita del santo: conceptio, nativitas, vita, miracula, martyrium. Ad
esse fanno eco homeliae, laudationes e sermones (elenchi in BHG, I, pp. 212-23,
nn. 669y-691y, ed in BHL, I, pp. 502507, nn. 3363-406; Suppl., pp. 143-46, nn.
3363-404) a cui sono da aggiungere testi ritrovati e pubblicati
successivamente, ad es. Miracula s. Georgii (ed. I. B. Aufhauser, Lipsia 1913),
la passio in due codd. dell'Ambrosiana (secc. XI e XII, ed. A. Saba, in Aevum,
VII [1933], pp. 3-22 e gli Acta s. Georgii contenuti nell'interessante cod.
papiraceo greco del sec. VII-VIII (L. Casson - E. L. Hettich, Excavations at
Nessana, II, Literary papyri, Princeton 1950, pp. 123-42).
Una redazione della
passio, tra le più antiche, che ebbe grande fortuna è quella contenuta nel cod.
Vat. Gr. 1660, del 916, tradotta in latino dal Lippomano, da cui dipendono il
panegirico di Andrea di Creta (m. 767) ed il Menologio di Metafraste (ca. 964).
Altre redazioni parallele o dipendenti, secondo gli autori citati dal Delehaye
(p. 45), furono raccolte e studiate da K. Krumbacher e A. Ehrhard nel 1911.
Materiale notevole venne pubblicato fin dal 1675 negli Acta SS.
Oltre che in latino, la
passio fu tradotta in copto, armeno, etiopico, arabo, per l'uso liturgico che
allora si faceva delle Vitae dei santi.
Paris
Bordon (1500–), San Giorgio uccide il drago - san Giorgio e il drago, 1525, Pinacoteca vaticana - Sala X - Secolo XVI, Pinacoteca vaticana, Musei Vaticani, Città del Vaticano
II. VITA
Secondo la «prima»
leggenda e i successivi ampliamenti, fin dalla concezione Giorgio è
predestinato a grandi cose; la sua nascita porta grande gioia ai genitori
Geronzio, persiano, e Policronia, cappadoce, che lo educano religiosamente fino
al momento in cui entra nel servizio militare.
Il martirio avviene sotto
Daciano imperatore dei Persiani (che però in molte recensioni è sostituito da
Diocleziano, imperatore dei Romani) il quale convoca settantadue re per
decidere le misure da prendere contro i cristiani. Giorgio di Cappadocia,
ufficiale delle milizie, distribuisce i beni ai poveri, e, davanti alla corte,
si confessa cristiano; all'invito dell'imperatore di sacrificare agli dei si
rifiuta ed iniziano le numerose e spettacolari scene-di martirio. Giorgio viene
battuto, sospeso, lacerato e gettato in carcere, dove ha una visione del
Signore che gli predice sette anni di tormenti, tre volte la morte e tre la
resurrezione. Quindi ha la meglio sul mago Atanasio che si converte e viene
martirizzato; tagliato in due con una ruota irta di chiodi e spade, Giorgio
risuscita convertendo il magister militum Anatolio e tutte le sue schiere che
vengono passate a fil di spada. A richiesta del re Tranquillino risuscita
diciassette persone morte da quattrocentosessant'anni, le battezza e la fa
sparire; entra in un tempio pagano e con un alito abbatte gli idoli.
L'imperatrice Alessandra si converte e viene martirizzata; l'imperatore lo
condanna nuovamente a morte e il santo, prima di essere decapitato, implora da
Dio che l'imperatore ed i settantadue re siano inceneriti; esaudita la sua
preghiera si lascia decapitare promettendo protezione a chi onorerà le sue
reliquie.
La leggenda della
fanciulla liberata dal drago per opera di Giorgio sorse successivamente: sembra
che il racconto di tale episodio sia nato, al tempo dei Crociati, dalla falsa
interpretazione di un'immagine dell'imperatore Costantino che si trovava allora
a Costantinopoli, cosí descritta da Eusebio (Vita Constantini, III, 3, in PG,
XX, col. 1058) «salutare signum capiti suo superpositum imperator draconem
(inimicum generis humani) telis per medium ventris confixum sub suis pedibus...
depingi voluit», e dal XVII panegirico di s. Giorgio, recitato da s. Andrea di
Creta (ihíd., XCVII, col. 1189): « Benedictus Dominus qui non dedit nos in
praedam dentibus eorum » (Ps. 123, 6).
La fantasia popolare
ricamò sopra tutto ciò, ed il racconto, passando per l'Egitto, dove Giorgio
ebbe dedicate molte chiese e monasteri, divenne una leggenda affascinante la
cui diffusione fu probabilmente facilitata anche da una scena (di cui un
esemplare si trova ora al Louvre), raffigurante il dio Horu, purificatore del
Nilo, cavaliere dalla testa di falco, in uniforme romana, in atto di trafiggere
un coccodrillo tra le zampe del cavallo.
Circa il nome, questo
Giorgio non è da confondere con altri omonimi, né con i vari Gregorio, e
l'etimologia del termine (= agricoltore) ha dato luogo ad originali commenti
dell'analogo brano evangelico (Io. 15, 1-7). Inoltre, la qualità dei supplizi richiama
la leggenda greca di Perseo e di Andromeda, e la celebre storia del drago,
senza il quale non possiamo immaginare la figura di s. Giorgio, si legge con
tutti i suoi particolari nel Martirio di s. Teodoro (Anal. Boll., II [1883],
pp. 359 sgg.; cf. anche: I martiri di s. Teodoro e di s. Ariadne, in Franchi
de' Cavalieri, 6, p. 92, n. 5).
Circa l'anno del
martirio, il Ruinart, seguendo il Chronicon alexandrinum seu paschale (PG,
XCVI, col. 680), fissa il 284; altri il 249-51; altri ancora, interpretando
come Diocleziano il nome di Daciano, lo pongono al 303. Perché poi nella
redazione più antica della passio, Diocleziano sia diventato Daziano, sembra da
spiegare per la triste rinomanza acquistata da un governatore romano della
Spagna nell'epoca dioclezianea, di nome appunto Daziano, tanto feroce contro i
cristiani da esser chiamato il «drago degli abissi». I1 nome tra il IV e il V
sec. si diffuse in Oriente, tanto che fu poi portato da vari sovrani della
Georgia. L'attribuzione, pertanto, del martirio di Giorgio al tempo di
Diocleziano sembra la più probabile.
La sua professione di
militare potrebbe derivare da una identificazione con il tribuno che strappò l'editto
di Galerio contro i cristiani in Nicomedia, secondo quanto è narrato da Eusebio
(Hist. eccl., VIII, 5, in PG, XX, coll. 749-52); ma la localizzazione del culto
in Lydda rende improbabile tale identificazione.
Paolo Veronese (1528–1588). Martyrdom
of Saint George, circa 1564, 426 x 305, San Giorgio in Braida, Verona
III. CULTO
Forse nessun santo ha riscosso
tanta venerazione popolare quanto s. Giorgio e a testimonianza di ciò sono le
innumerevoli chiese dedicate al suo nome.
A Gerusalemme esisteva
nel sec. VI un monastero con chiesa a lui dedicata, come attesta un'epigrafe
coeva (J. Perrot, in Syria, XXVII [1950], pp. 194-96); a Bisanzio, come abbiamo
visto, era venerato nell'orfanotrofio.
A Gerico fu dedicato a s.
Giorgio nel sec. VI un monastero (P. Abel, in Revue Biblique, VIII [1911],
pp. 286-89).
A Zorava, nella
Traconitide, un'iscrizione del 515 narra l'apparizione di s. Giorgio a Giovanni
figlio di Diomede (Delehaye, Origines, p. 86).
A Beiruth il santo
riscosse grande venerazione specialmente dopo la vittoria dei Crociati (C.
Astruc, Saint Georges à Beyrouth, in Anal. Boll., LXXVII [1959], pp. 54-62) e
nell'Iraq numerose erano le chiese a lui dedicate (J.-M. Fiey, Mossoul
chrétienne, Beiruth 1959, p. 105).
Grande venerazione
riscosse Giorgio in Etiopia, dove la conoscenza delle sue gesta giunse
attraverso l'Egitto, ed in Georgia, paese di cui fu ritenuto oriundo (V. Arras,
Miraculorum s. Gregorii megalomartyris collectio altera, in CSChO,
CXXXVIII-XXXIX, Script. aeth., 31-32, Lovanio 1953; id., La Collection
éthiopienne des miracles de s. Georges, in Atti del Convegno internazionale di.
Studi Etiopici..., Acc. Naz. dei Lincei, quad. 48, Roma 1960, pp. 273-84).
A Magonza, secondo le
testimonianze di Venanzio Fortunato, il quale in cinque distici celebra le
gesta del martire orientale, largamente venerato sub occiduo cardine, gli era
stata dedicata una basilica a metà del sec. VI (Carm., II, 16, in PL,
LXXXVIII, col. 107) ed a Bamberga, Enrico II fondò una chiesa in suo onore.
Anche in Italia il culto
a s. Giorgio fu assai diffuso. A Roma, Belisario (ca. 527) affidò alla
protezione del santo la porta di S. Sebastiano e ai due santi insieme è
dedicata la chiesa del Velabro, dove venne trasferito il cranio di Giorgio
trovato nel patriarchio lateranense da papa Zaccaria (Lib. pont., I, p. 434).
A Ravenna fin dal sec. VI
esisteva una chiesa a lui dedicata nel campo «Coriandro», presso il sepolcro di
Teodorico, come ci attesta la biografia del vescovo Agnello (m. 570):
"similiter et ecclesiam beati Georgii reconciliavit temporibus Basilii
juniores" (Codex pontificalis Ecclesiae Ravennatis, in RIS, II, 3, p. 217;
cf. anche p. 118). Altra chiesa dedicata al santo, S. Georgii de porticibus, si
trovava nella Regio Caesarum. Dalla capitale bizantina il culto si estese ben
presto a Ferrara (ca. 657) dove fu scelto quale patrono della città primitiva
ed in seguito della nuova, dopo la traslazione di reliquie nella nuova
cattedrale (1110-35).
A Cornate (Milano) il re
Cuniberto (678-688) dedicava una chiesa a s. Giorgio (C. Marcora, Il messale di
Civate, Civate 1958, p. 38) e a Napoli, agli inizi del sec. V, il vescovo
Severo fondava la basilica di S. Giorgio Maggiore (Mallardo, p. 577). Nei
paesi bizantini fu venerato, unito a s. Demetrio, con l'appellativo di
«Dioscuri cristiani» (cf. A. Stylianon, The pointed churches of Cyprus, Cipro
1964, p. 145, fig. 68).
Agli inizi del sec. VI
Clodoveo, re dei Franchi, dedicò un monastero al santo e s. Germano di Parigi
(m. 576) ne diffuse il culto.
In Inghilterra, la fama
del martire palestinese era già ampiamente diffusa sin dall'epoca anglosassone,
ma il suo culto assunse ancora maggiore sviluppo dopo la conquista normanna
(sec. XI) quando in tutto il paese gli furono dedicate numerose chiese.
Le invasioni musulmane,
interrompendo il flusso dei pellegrinaggi verso l'Oriente, parvero far decadere
il culto di Giorgio; ma le Crociate ne segnano una nuova fase ed esso si
riaccende con maggiore intensità quando i Crociati furono da lui assistiti
mentre stavano per essere sconfitti dai Saraceni ad Antiochia nel 1089.
Conquistata Giaffa e la vicina Lydda i Crociati ricostruirono la basilica
cimiteriale incendiata dal califfo Hakõm ottant'anni prima. E' di questo
periodo la diffusione in Occidente dell'episodio della fanciulla liberata dal
dragone per intervento di Giorgio. Tale racconto, accreditato da Giacomo di
Varazze nella Legenda aurea, non si trova, ovviamente, nelle fonti più antiche.
Per tutto il Medio Evo,
si rinsalda in Inghilterra il culto già nel passato tributato a Giorgio;
Riccardo I durante la III Crociata disse di aver visto il santo con lucente
armatura guidare le truppe cristiane alla vittoria; al tempo di Enrico III, la
festa di Giorgio fu considerata festa d'obbligo; Edoardo III introdusse il
famoso grido di battaglia St. George for England, e fondò nel 1348 l'Ordine di
S. Giorgio, detto «della Giarrettiera»; al tempo di Enrico V l'arcivescovo di
Ganterbury prescriveva per la festa del santo la stessa solennità del Natale.
Ancora oggi gli Anglicani hanno conservato il nome di Giorgio nel loro
calendario e la rossa croce di S. Giorgio in campo bianco campeggia sulla
bandiera inglese.
I paesi che hanno il
santo martire palestinese come patrono sono innumerevoli: prime fra tutte le
città marinare di Genova, Venezia e Barcellona da cui, coi Crociati, partivano
i commercianti per l'Oriente. Tra i molti Ordini religiosi e cavallereschi,
oltre ai Benedettini a lui devoti, ricordiamo l'Ordine Teutonico, il già citato
«Ordine della Giarrettiera», l'Ordine militare di Calatrava di Aragona, a cui
Bonifacio IX concesse di portare in guerra vexilla sancti Georgii (Reg. Aven.
305, f. 289v.), ed il "Sacro militare Ord. Costantiniano di S.
Giorgio", la cui fondazione, senza peraltro solide basi storiche, è da
alcuni attribuita a Costantino e da altri ad Angelo Comneno nel 1190. Nel 1690,
Andrea Flavio, l'ultimo dei Comneni, cedette i suoi diritti a Gianfrancesco
Farnese duca di Parma, che, a sua volta, li cedette all'Infante di Spagna
divenuto re di Napoli, il quale diede all'Ordine il nome attuale, oltre che una
nuova costituzione. Gli ultimi statuti risalgono al 1934; l'Ordine è
riconosciuto dalla S. Sede. L'insegna è una croce gigliata, smaltata di
porpora, con al centro il monogramma; negli angoli della croce le lettere I H S
V (in hoc signo vinces).
Giorgio è inoltre
protettore, con s. Sebastiano e s. Maurizio, dei cavalieri e dei soldati, degli
arcieri e degli alabardieri, degli armaioli, dei piumaroli (elmo) e dei sellai;
infine era invocato contro i serpenti velenosi, contro la peste, la lebbra e la
sifilide e, nei paesi slavi, contro le streghe.
La celebrazione liturgica
I calendari orientali
riportano la commemorazione di Giorgio al 23 aprile recensendone le gesta
secondo le passiones conosciute (J. M. Fiey, Le Sanctoral syrien oriental
d'après les Evangéliaires et Bréviaires du XI au XIII siècle, in L'Orient
syrien, VIII [1963], p. 37), alla stessa data lo commemora il Calendario
marmoreo di Napoli del sec. IX, di spiccata influenza bizantina (D. Mallardo,
Il Calendario marmoreo di Napoli, in Ephemerides liturgicae, XVIII [1947], pp.
149-50).
Anche i calendari delle
Chiese occidentali fissano la commemorazione anniversaria del martirio di s.
Giorgio al 23 aprile (W. H. Frere, Studies in early Roman Liturgy [ = Alcuin
club collections, XXVIII], Oxford 1930, pp. 100-101; v. anche P. Perdrizet, Le
calendrier parisien à la in du moyen-age, Parigi 1933, pp. 123-24; cf. p. 149)
e solo le chiese dell'Italia settentrionale riportano la celebrazione al giorno
seguente (24), come si ha da un calendario modenese del sec. XI (ed. B.
Bacchini, in Rerum ital. script., II [1718], p. 145), dai Messali e Breviari
ferraresi e dall'uso milanese che forse ha influenzato le diocesi dell'Emilia
altra volta sue suffraganee (E. Cattaneo, L'evoluzione delle feste di precetto
dal sec. XIV al XX, Milano 1956, pp. 74, 136, per gli anni 1396 e 1498; per
Pavia cf.: L. Valle, Le reliquie di s. Giorgio, Pavia 1903, p. 15, n. 1). Nel
Martirologio Geronimiano figura al 15, 23, 24, 25 apr. e al 7 maggio, ma solo
in codd. tardivi.
Il Sacramentario Leoniano
del V sec. (ed. L. C. Mohlberg, p. 16) contiene i testi della Messa di s.
Giorgio martire e non di s. Gregorio (Frere, loc. cit.) che venivano letti nella
stazione che si teneva al Velabro "eius passio contulit hodiernum in tua
virtute conventum"; mentre il più tardivo (secc. VII-VIII) Sacramentario
Gregoriano (ed. H. A. Wilson, p. 27) sembra essere influenzato dalle
fantastiche passiones (diversa supplicia sustinuit) cosí come gli antichi testi
liturgici «propri», mentre l'orazione del Messale attuale era già in uso nei
Sacramentari e Messali latini dal sec. IX (P. Bruylants, Les oraisons du Missel
romain, II, in Etudes liturgiques, I, Lovanio 1952, n. 401).
Il sinodo provinciale di
Colonia del 1308 (Kellner, p. 22) elencava la festa di s. Giorgio tra quelle di
precetto ed il De Officiis palatii di Giorgio Codino indicava il giorno di s.
Giorgio tra quelli in cui l'imperatore, al tempo dei Paleologi, partecipava
solennemente alle celebrazioni religiose in Costantinopoli (ed. J. Goar, Bonn
1839, p. 81; cf. anche indice).
Fino a qualche decennio
fa la festa di Giorgio era di precetto in diverse diocesi di cui era patrono
(ad es. Ferrara, Gnesen), ma, mutate condizioni sociali, suggerirono la
soppressione del precetto religioso, mentre ultimamente la S. Congregazione dei
Riti ha ridotto di grado (e non soppressa come erroneamente fu scritto) tale
festa per mancanza di notizie biografiche sicure da inserire nella liturgia
(AAS, LII [1960], pp. 690, 706).
Reliquie
Grande venerazione
riscosse il sepolcro del martire e le sue reliquie furono trasferite
probabilmente durante l'invasione persiana all'inizio del sec. VII o poco dopo,
all'arrivo dei musulmani.
S. Gregorio, vescovo di
Tours (m. 594), nell'opera Miracolorum liber, I, CI (ed. T. Ruinart, in PL,
LXXI, coll. 792-93) ricorda la traslazione di reliquie a Limoges ed a Le Mans.
A Roma il cranio del martire riscosse venerazione nella basilica di S. Giorgio
in Velabro fin dal sec. VIII; nel 1600 ne fu trasferita una parte a Ferrara.
Nell'852 Pietro della Marca spagnola ricorda la traslazione in Spagna di
reliquie di s. Giorgio e di s. Aurelio (Marca Hispanica, Parigi 1688, col.
357). I1 conte Roberto di Fiandra, nel 1110 portò a Ferrara un braccio di s.
Giorgio, donandolo alla contessa Matilde la quale, a sua volta, lo donò alla
nuova cattedrale della città che venne dedicata al santo nel 1135, come ci
attesta la prima iscrizione poetica italiana (G. Bertoni, La fondazione della
cattedrale di Ferrara e l'iscrizione del 1135, in La cattedrale di Ferrara,
Verona 1937, pp. 129-37; v. anche: G. Pistarino, Le iscrizioni ferraresi del
1135, in Studi medievali, sez. III, V, Spoleto 1964, pp. 66-160):
La stessa reliquia, nel
1388, fu racchiusa dal vescovo Marcapesi in un artistico reliquiario d'argento
(M. A. Guarini, Compendio historico delle chiese di Ferrara, Ferrara 1621, pp.
14-15). Nel 1462, al tempo dell'abate di S. Giorgio Maggiore, Teofilo Beacqui
da Milano, con grande pompa un altro braccio di Giorgio fu accolto a Venezia
(G. Damerini, L'isola e il cenobio di S. Giorgio Maggiore, Venezia 1956, pp. 95
sgg., 136).
Pietro Paolini (1603–1681), San Giorgio,
circa 1630, 99 x 71,7,
IV. FOLKLORE
La leggenda di Giorgio,
patrimonio della cultura religiosa popolare, ebbe nuovo impulso e più ampia diffusione
con la Legenda aurea di Giacomo da Varazze (m. 1298). Una Istoria di santo
Giorgio cavaliero si trova nel ms. italiano Canonici 58 della Biblioteca
Bodleiana di Oxford, (ed. A. Mortara, Oxford 1864, p.58; cf. pp. 204, 211)
intitolato Libro dillettevole da legiere et da imparare a scrivere qual si
contengono dieci instorie; questo testo, trascritto da Agostino di Cipriano
verso la metà del sec. XVI, ebbe in seguito varie edd. a stampa.
Le leggende agiografiche
e moraleggianti, come spesso accade, ispirarono la poesia religiosa e i canti
popolari creando anche intorno a questo martire una letteratura che sembra
gareggiare con quella dei cavalieri dei cicli brettone e carolingio. Il
coraggio indomito nella professione della fede, la tutela generosa della
giovane indifesa, l'uccisione del drago che seminava stragi umane furono motivi
di esaltazione dell'eroica figura.
Nella tradizione islamica
a Giorgio è dato il titolo di «profeta», ed il racconto delle sue gesta,
risalente a Wahb ibn Munabbih (m. ca. 728-33), riproduce quasi alla lettera la
versione siriaca della redazione più antica della leggenda, la quale, peraltro,
«ignora l'aspetto guerriero della figura del santo e la localizzazione della
sua battaglia contro il drago a Lydda o a Beryto, di cui, invece, la devozione
popolare islamica ha conservato memoria fino ai nostri giorni» (G. Levi della
Vida, cit. in bibl., p. 143).
Giorgio fa parte,
inoltre, in Occidente, del gruppo dei santi Ausiliatori, cioè di quei santi la
cui intercessione, secondo una tradizione popolare che si fa risalire al sec.
XIV, è particolarmente efficace in determinate necessità.
Assai spesso, ed in tutte
le epoche, Giorgio fu celebrato con panegirici e biografie romanzate: basti
citare, fra gli scrittori più antichi Gregorio di Tours (m. 594) e Venanzio
Fortunato (m. ca. 600), ricordando il panegirico di Andrea di Creta (m. 767),
il sermone (sec. XI) del vescovo Zaccaria (B. Pez, Thesaurus anecdotorum
novissimus, Vienna 1723, coll. 15-24) e quello (sec. XI) di s. Pier Damiani
(PL, CXLIV, coll. 567-72; cf. anche coll. 145, 1032); il trovatore Wace (ca.
1170), Giacomo da Varazze (m. 1298) e Giacomo Stefaneschi (BHL, Suppl., n.
3401b) fissano l'immagine del santo nella sua leggendaria lotta col drago (cf.
la scultura nella lunetta della porta maggiore del duomo di Ferrara, sec.
XII-[XIII]) che sarà fonte d'ispirazione per l'arte figurativa dei secoli
successivi.
Numerosi sono inoltre i
«sacri misteri» che celebrano il martire; nel sec. XV era in grande voga il
Ludus draconis, che venne in seguito imitato dai «giuochi» delle corti
rinascimentali.
In Inghilterra numerose
locande portano il nome di S. Giorgio, come ricorda anche Shakespeare in Re
Giovanni (atto II, 288); una filastrocca recitata dai bambini dell'Inghilterra
settentrionale canta s. Giorgio come cavaliere coraggioso (M. F. Bulley, St. George
for Merrie England, Londra 1908, p. 30).
In Germania sono a lui
dedicate molte acque ritenute miracolose; mentre nei paesi slavi si conservano
consuetudini di origine pagana in riferimento all'inizio della primavera.
Da ultimo giova ricordare
che l'epopea cavalleresca fiorita alla corte estense intorno all'Orlando
furioso di Ludovico Ariosto, simboleggia, probabilmente, nei due personaggi di
Ruggero e Angelica, le figure di Giorgio e della principessa.
Salvator Rosa, San Giorgio e il Drago, circa 1660, Firenze, coll. Gianfranco Luzzetti
BIBLIOGRAFIA.: oltre alle
opere citt. nel corso del testo, v.: Lippomano, Sanctorum priscorum patrum
Vitae, Venezia 1559, pp. 100-104, 123-27; Acta SS. Aprilis, III, ibid.
1738, pp. 101-65, N. Nilles, Kalendarium manuale utriusque Ecclesiae, I,
Innsbruck 1896, pp. 143-44; Synax. Constantinop., coll. 623-26, S.
Borelli, II Megalomartire S. Giorgio, Napoli 1902 (si tratta di un tipico
caso di «involuzione storica», e di assenza totale della critica storica più
elementare, ma raccoglie un materiale immenso che può costituire una larga base
per ulteriori indagini intorno alla diffusione del culto prestato a Giorgio;
inoltre elenca tutti gli scrittori che si sono occupati del santo), H.
Delehaye, Les légendes greques des saints militaires, Parigi 1909, pp.
45-76, K. Krumbacher - A. Ehrhard. Der heilige Georg in der griechischen
Uberlieterung, Monaco 1911, BHL, Suppl., nn. 3363-401d, Comm. Martyr.
Hieron. pp. 205-209; G. Antonucci, La leggenda di S. Giorgio e del drago,
in Emporium, LXXVI (1932), pp. 79-89; Delehaye, Origines, passim; F.
Cumont, Les plus anciennes légendes de saint Georges, in Revue de l'histoire
des religions, CXIV (1936), estratto; Comm. Martyr. Rom., p. 132; Vies
des Saints, IV, pp. 591-95, BHG, I, pp. 212-23 nn. 669v-691v; C.
Giannelli, Epigrammi di Teodoro Prodromo in onore dei santi
megalomartiri Teodoro, Giorgio e Demetrio, in Studi in onore di Luigi
Castiglioni, Firenze 1960, pp. 333-71, O. Grosso, San Giorgio nell'arte e
nel cuore dei popoli, Milano 1962; L. Santucci, Leggende cristiane, ibid.
1963, pp. 84-85 (riporta la Legenda aurea); P. Toschi, La leggenda di s.
Giorgio nei canti popolari italiani, Firenze 1964, M. del Donno, Poesia
popolare religiosa. Studi e testi di leggende agiografiche e moraleggianti del
Sannio beneventano, in Biblioteca di « Lares » XIII, ibid. 1964, p.
76; G. Levi della Vida, Leggende agiografiche cristiane dell'Islam, in L'Oriente
cristiano nella storia della civiltà, Roma 1964, p. 143.
Autore: Dante
Balboni
Mattia Preti. Saint George Victorious over the
Dragon,1678, St. George's Basilica, Gozo, Malta.
V. ICONOGRAFIA
Sarebbe compito
difficile, per non dire impossibile, elencare tutte le rappresentazioni
relative alla leggenda di Giorgio, perché in questo cavaliere crociato,
vincitore del drago, si assommano innumerevoli elementi che hanno radici nelle
più antiche mitologie e che, dalle primitive tradizioni cristiane, traggono
l'eterna suggestione del male combattuto e vinto e della fede testimoniata col
martirio. Per questo appunto sono facili, nella iconografia di Giorgio, le
contaminazioni con altri personaggi, sacri o storici, come, ad esempio il Santiago
degli spagnoli (s. Giacomo il Maggiore), s. Maurizio, s. Martino e l'imperatore
Costantino. Ciò, inoltre, spiega più che a sufficienza l'abbondanza
dell'iconografia stessa, la quale, volta a volta rispecchia il culto tributato
ininterrottamente in Oriente a Giorgio, la sua assunzione in Occidente a
simbolo di intrepida virtù, l'ispirazione fornita all'arte e alle
rappresentazioni popolari, nonché ai poemi cavallereschi.
Sebbene generalmente si
affermi che nel sec. XVI, tramontando in Occidente il mito della cavalleria, il
culto - e, quindi, l'iconografia - di Giorgio siano stati trasferiti
essenzialmente in Oriente, dove avevano avuto origine, non vi è forse stato
artista europeo che, dopo quella data, non abbia subito il fascino del tema
eroico del guerriero di Dio in lotta con il mostro.
Prima di tentare quello
che non potrà essere che un giro d'orizzonte sul complesso argomento della
iconografia di Giorgio, occorre ricordare come la sua immagine, oltre che nelle
raffigurazioni di schietta ispirazione religiose, divenne simbolo frequente
negli stemmi, nei suggelli, nelle bandiere e negli stendardi di città e nazioni
che ne riconobbero il patronato, di ordini cavallereschi e di associazioni
d'arma o di mestiere. Tra le città ricorderemo Genova e Barcellona, non
dimenticando Venezia che a Giorgio dedicò ben tre chiese.
Tra le nazioni si può
notare tra tutte l'Inghilterra che fatto suo lo stendardo crociato di Giorgio,
dedicandogli il patronato dell'Ordine della Giarrettiera, così come in Germania
sono stati posti sotto la sua protezione gli appartenenti all'Ordine teutonico.
Numerosissime sono poi le associazioni che in passato, e ancora al presente,
hanno assunto come simbolo l'immagine di Giorgio, protettore dei cavalieri,
degli armaioli, degli arceri, ecc.
Passando all'iconografia
religiosa noteremo che molte raffigurazioni, tra le più antiche, rappresentano
generalmente Giorgio isolato, a piedi e con il capo nudo dai lunghi e giovanili
capelli. Gli attributi sono sempre la corazza, la spada, la lancia (che in
certi casi appare spezzata), talvolta lo stendardo crociato. L'immagine del
santo a cavallo fa, invece, il più delle volte, parte della scena della lotta
contro il drago e compare con maggiore frequenza nelle opere d'arte che
illustrano i cicli e i fatti della vita. Il cavallo è prevalentemente bianco.
Iniziando un elenco, più
che altro - come si è detto - indicativo delle une e delle altre
raffigurazioni, si possono citare numerose sculture: del sec. XIII il
bassorilievo della porta di S. Giorgio a Firenze, la statua del portico della
cattedrale di Chartres, del sec. XIV la statua nella torre della cattedrale di
Friburgo e quella di legno dorato, custodita nel Museo di Digione. Eccelle fra
tutte la statua sulla facciata di Orsammichele a Firenze, opera di Donatello
(sec. XV), mentre al sec. XVI appartengono la statua sulla facciata di S.
Giorgio Maggiore a Venezia e quella bronzea nell'interno della stessa chiesa,
opera di Nicolò Roccatagliata (1593), e infine, sempre in detta chiesa, la pala
lignea intagliata e colorita attribuita a Pietro da Salò (sec. XVI). Pure opera
di Pietro da Salò è il rilievo sul portale di S. Giorgio degli Schiavoni,
sempre a Venezia, dove Giorgio è anche presente in un bassorilievo della
facciata di S. Marco. Restando ancora nel campo della scultura, ritroviamo la
scena della lotta con il drago nei bassorilievi della tomba dei cardinali
d'Amboise (1520) nella cattedrale di Rouen.
Passando alle opere
pittoriche che arricchiscono l'iconografia di Giorgio, particolare attenzione
meritano le innumerevoli figurazioni bizantine, che portano l'impronta della
persistente vitalità della leggenda nei luoghi stessi dove essa ebbe origine.
Gli affreschi nei conventi del Monte Athos e, in particolare, del Protaton,
della laura Catholicon (in cui Giorgio appare con s. Demetrio), del Xenophon
(in cui, cosa rara, il santo è cefaloforo) ci rimandano tutti una immagine
presso a poco simile: un giovane guerriero dai capelli ricciuti, dalla corazza
romana, con spada, lancia e scudo. Nella scena del martirio di s. Autonomos,
del Dyonision Trapeza, Giorgio è raffigurato su un cavallo bianco. Ma le
immagini piú caratteristiche e fantasiose ce le hanno date i pittori di icone.
Nella pittura russa il santo ha un posto del tutto speciale: va ricordata in
modo particolare quella icona della scuola di Novgorod (sec. XVI), che riassume
in tutti i loro elementi le componenti della leggenda: Giorgio a cavallo contro
il drago, la fanciulla in pericolo, il popolo affacciato alle torri della
città, che attende l'esito della prova. Una scena simile è riproposta in una
icona, ora nel Museo di Oradea (Romania), in cui compare, però, un altro
giovane che cavalca sullo stesso destriero del santo, elemento che qualche
volta si ritrova anche altrove. Ancora rappresentativi della iconografia
orientale sono gli affreschi del Monastero di Staro Magoricino in Serbia (1318)
e, infine, gli affreschi della chiesa di Sucevitza (Bucovina), del sec. XVII.
In occidente la pittura ha dato un essenziale contributo alla iconografia di
Giorgio e tra gli artisti, meritano il primo posto i pittori italiani Vogliamo
ricordare tra i primi il dipinto attribuito dal Berenson a Paolo Ucello, ora
nella National Gallery di Londra, per il suo carattere quasi surrealista, in
cui all'enorme drago dalle grandi ali ocellate, fa contrasto una esilissima
vergine e al massiccio cavallo bianco si oppone un Giorgio adolescente, con un
volto quasi infantile. Nel 1462 il Mantegna in un dipinto, ora all'Accademia di
Venezia, ha rappresentato il santo in armi, ma con la lancia spezzata e Cosmè
Tura, nel 1469, lo ha egualmente raffigurato in una tempera, già portello
d'organo, nella cattedrale di Ferrara. Nello stesso secolo il Correggio dipinse
Giorgio accanto alla Vergine per la chiesa dei Domenicani di Modena (ora nella
Galleria di Dresda), mentre Carlo Crivelli, in una formella della pala d'altare
detta Madonna della rondine (Nat. Gall. di Londra) presenta un Giorgio dalla
pesante ed elaboratissima armatura, la spada levata contro il mostro.
Nel sec. XV il Pisanello
ritraeva Giorgio, che si accinge ad affrontare la lotta, per la chiesa di S.
Anastasia a Verona, e il Carpaccio trattava lo stesso tema in una serie famosa
di dipinti (1501-1503) nella scuola di S. Giorgio degli Schiavoni a Venezia, unitamente
alle storie dei santi Girolamo e Trifone. Altri episodi della leggenda sono
stati affrescati da Altichiero Altichieri e Iacopo Avanzi nell'oratorio di S.
Giorgio a Padova (sec. XIV). Anche Raffaello non si sottrasse al fascino del
personaggio dipingendo in età giovanile, nel 1504, su ordinazione di Guidobaldo
da Urbino, una tavoletta in cui Giorgio appare a cavallo, con elmo e corazza, e
alza la spada sul drago, mentre a terra giace la lancia spezzata. Nel numero
delle opere che hanno proposto interi cicli della leggenda, ancora a Venezia,
nel sec. XVI, il Veronese dipinse il martirio di Giorgio per la chiesa di S.
Giorgio Maggiore. Va fatto, infine, cenno alle numerose miniature sia dei mss.
orientali sia dei Libri d'Ore e Breviari occidentali. Per ricordarne alcuni:
citiamo quella del Libro d'Ore del maresciallo di Boucicault (Museo
Jacquemart-André di Parigi, sec. XIV) e quella del Breviaro del Duca di Bedford
(Parigi, Gal. Naz.).
Non si esaurisce certo
con questi cenni il fitto elenco di immagini relative a Giorgio Quanto in
questa sede è stato esposto può dare tuttavia un'idea della ricchezza
iconografica a lui dedicata in Oriente e in Occidente.
BIBLIOGRAFIA: Kunstle,
pp. 263-79, G. Millet, Monuments de l'Art Byzantin, V, Monuments de
l'Athos, Parigi 1927 pp. 176 186, 211, P. M. Kondakov, The Russian
Icon, Oxford i927, pp. 25, 38, 42, tav. XXV, 126, 128, 131 sgg., tav.
XXI, F. Nimitz, Die Kunst Russlands, II, Berlino 1940 p. 39; Braun,
coll. 283-89; B. Berenson, I pittori italiani del Rinascimento,
Milano 1948, tavv. 192, 195, 203, 237; P. Deschamps, La légende de St. G. et
les combats des Croisés dans les peintures murales du Moyen-Âge, in Monuments
et mémoires, XLIV (1950), pp. 109-23 tavv. 12-15; Réau, III, pp. 257-78; M.
Salini, Cosmè Turá, (s.l.) 1956, pp. 24-26, fig. 8, tavv. X-XI;
D. Otto, The Church of san Marco in Venice, Washington 1960, taw. 41, 105;
Ch. Amiranachili, Smalti della Georgia, Milano 1963, taw. XLVII-VIII; [D.
T.], Byzantinische Kunst, Monaco 1964, fig. 213.
Autore: Maria Chiara
Celletti
SOURCE : http://www.santiebeati.it/schede/s26860.htm
Cesare Dandini (1596–1657), San
Giorgio, 57,3 x 45
Den hellige Georg
(~280-~303)
Minnedag: 23.
april
Englands og Georgias
nasjonalhelgen, skytshelgen for Venezia, Genova, Portugal, Hellas, Russland og
Catalonia; for soldater, riddere, bueskyttere, våpensmeder, bønder, slaktere,
salmakere, bøttkere, bergverksarbeidere, kunstnere, vandringsmenn, sykehus og
fanger, guttespeidere og speiderbevegelsen, for Georgsridderordener; for hester
og kveg; mot pest, spedalskhet, feber, hudsykdommer og syfilis; i alle slags
kamper, mot krigsfare, mot fristelser, for været. En av de
fjorten nødhjelperne
Den hellige Georg er
titularhelgen for mange kirker i hele verden og var en av de mest berømte av de
tidlige martyrer. Hans ry lever stadig, særlig i det kristne østen, men ingen
historiske detaljer om hans liv har overlevd. Noen forskere mener at han aldri
har eksistert, eller at det var tale om en kristen versjon av en hedensk myte,
men høyst sannsynlig er legendene basert på en virkelig person. Ærbødigheten
for St. Georg som soldat var vidt utbredt fra de eldste tider, og det er
trolig, men ikke sikkert, at han virkelig var soldat. Kultens senter var i
Diospolis i Palestina (Lydda eller Lod i dagens Israel), hvor han muligens led
martyrdøden under Diokletian ca år 303 og hvor det ble bygd en kirke over hans
grav på midten av 300-tallet. Den ble ødelagt av sultan Saladin i 1191. Andre
hevder at han døde i Nikomedia, i dag Izmid i Tyrkia, og ca år 250 er også
angitt for hans martyrium. Dette er alt hva det med rimelighet kan formodes om
St. Georg.
Historien forteller at
Georg ble født i Kappadokia ca år 280. Han ble oppdratt som kristen av sin mor.
Han ble soldat, og han steg i gradene til å bli tribun i den keiserlige garden.
En gang da keiseren var til stede, konsulterte hedenske prester innvoller av
dyr for å spå om fremtiden. De i garden som var kristne, gjorde korsets tegn på
pannen. Da ble keiseren rasende, og beordret dem pisket og avsatt. Deretter
sendte han ut et edikt som beordret det kristne presteskapet å ofre til
hedenske guder. Da Georg så at en kopi av ediktet ble slått opp på døren til
keiserpalasset, rev han den ned. Han ble da arrestert, torturert og til slutt
halshogd. Også denne nøkterne formen av historien er trolig utbrodert.
Han hadde fester i øst,
hvor han ble kalt megalomartyros, «den store martyr», og i vesten, hvor
den opptrer i Hieronymus'
martyrologium og Det gregorianske Sakramentarium. Så tidlig som i begynnelsen
av 500-tallet henvises det til ham som en god mann «hvis gjerninger kun er
kjent av Gud». Kirker ble viet til ham i Jerusalem og Antiokia på 500-tallet,
og fra tidlige tider var han påkalt som skytshelgen for de bysantinske armeene.
Hans kult bredte seg på Kypros, i Kappadokia (i dag Tyrkia) og i Georgia, og
derfra kom den senere til Russland og Balkan. Hans senere levnetsbeskrivelse er
hentet fra Pasicrates på 500-tallet, som usannferdig hevdet å være øyenvitne,
og den er bevart på gresk, latin, armensk, koptisk, syrisk, etiopisk og
tyrkisk.
St. Georg ble kalt «den
første ridder etter Vår Herres fødsel» og skal ha vært ridder i keiser
Diokletians livvakt. Legendene om ham varierer mye i formen. Den berømte
historien om St. Georg og dragen er på ingen måte primitiv, men ble umåtelig
populær i vesten gjennom Jacobus de Voraignes Legenda Aurea fra
1200-tallet.
Der fortelles det at i en
sump utenfor Silene i Libya levde det en drage som terroriserte hele landet.
Med sin ånde forgiftet den alle som nærmet seg, men hver dag ble den stagget
ved at man ofret to sauer til den. Da det snart ikke var flere sauer igjen,
måtte de erstattes med et menneske, som var valgt ut ved loddtrekning. Loddet
hadde falt på kongens datter, prinsesse Cleolinda, som gikk sin skjebne i møte
kledt som en brud og ble lenket til en stein utenfor byen. Men Georg, en
«ridder» fra Kappadokia, angrep dragen, stakk den med sin lanse og førte den
som fange inn til byen, trukket etter prinsessens belte, som om den var
fullstendig tam. Georg ba folket om ikke å være redde. Hvis de ville tro på
Jesus Kristus og bli døpt, ville han befri dem fra uhyret. Kongen og folket
gikk med på det, Georg drepte dragen og fire oksekjerrer måtte til for å frakte
bort kadaveret. 15.000 mennesker ble døpt. Georg ville ikke ha noen belønning,
men ba kongen om å skaffe kirker, ære prester og vise medfølelse med de
fattige.
Legenden fortsetter med å
fortelle om Georgs fengsling og martyrdød. Da keiseren begynte å forfølge
kristne, klaget han og tok avskjed, noe som førte til at han ble torturert og
drept. Han ble slått med klubber og torturert med rødglødende jern, fikk gift å
drikke, ble klemt mellom to spikerhjul og kastet i en stor gryte med flytende
bly, men kom fra det uten en skramme. Han lot da som om han ville ofre til
gudene, og da hele folket var samlet, ba Georg, og ild kom ned fra himmelen og
drepte de hedenske prestene og folket. Legenden forteller om de mest
fantastiske mirakler; han ble henrettet hele tre ganger, etterpå ble han hogd i
småbiter, gravlagt dypt ned i jorden, brent på bålet, men hver gang gjenoppsto
han like frisk og hel. Han ble martyrdrept ved halshogging i
Nikomedia under Diokletians og Maximians forfølgelser.
Det siste er trolig det
eneste historiske elementet i historien. Dragen var i tidlig kristen tid tegn
på det onde. Det som enhver vet om St. Georg, at han drepte dragen, er blitt
mye brukt i bestrebelsene på å vise at helgenen bare var en myte. Det er derfor
viktig å merke seg at denne begivenheten ikke figurerer i noen av de tidligere
versjonene av legenden; det var en sen middelalderlig tilføyelse.
Hvordan St. Georg ble
Englands skytshelgen, er ikke helt klart. Hans navn var kjent i England (og
Irland) lenge før den angelsaksiske erobring, og fra 600-700-tallet står han i
Beda den Ærverdiges martyrologium, det gammelengelske martyrologiet og St.
Oengus' irske martyrologium. Under korstogene oppdaget engelske og andre
korsfarere hans popularitet i øst. Under det første korstoget viste han seg
sammen med en annen soldathelgen, St. Demetrius, i et syn før slaget ved
Antiokia i 1098, og de ble gitt æren for at sarasenerne ble beseiret og
Antiokia erobret. Forfatteren av Gesta Francorum hevder at Georgs
legeme var i en kirke nær Ramleh. Richard Løvehjerte gjorde ham til beskytter
for seg selv og sin hær av korsfarere, og det er sannsynlig at tilbakevendte
korsfarere gjorde mye for å befeste hans popularitet. Han ble skytshelgen for
kavaleriet. På synoden i Oxford i 1222 ble hans fest tatt opp blant de mindre
helligdagene, og han kan muligens være utnevnt til nasjonal skytshelgen da kong
Edvard III (1327-77) satte Hosebåndsordenen under hans beskyttelse ca år 1348,
og for den ble det praktfulle St. George's Chapel i Windsor bygd av Edvard IV
og Henrik VII.
Hosebåndsordenen, eller
St. Georgs-ordenen anses for å være den ypperste av alle Europas ridderordener.
Den fikk sitt underlige navn ved at den galante kong Edvard III skal ha hjulpet
grevinnen av Salisbury med å sette på plass hennes strømpebånd. I denne
forbindelse skal han ha løftet kjolen for høyt og gitt gjestene et utilsiktet
innkikk til hennes mer private sfære. Da uttalte kongen: «Honi soit qui mal y
pense» - skam få den som tenker ille om det, samt at han skulle gjøre
grevinnens strømpebånd til alle baroners attrå og misunnelse. Kongens bevingede
ord er ordenens motto den dag i dag.
I 1415 hevet erkebiskop
Chichele St. Georgs festdag av høyeste rang i England. Dette var etter slaget
ved Agincourt, hvor Henrik Vs berømte tale påkalte St. Georg som Englands
skytshelgen. Den er udødeliggjort i Shakespeares Henry V. Men ikke en gang
da ble de hellige Edvard
Bekjenneren og Edmund av East Anglia fullstendig erstattet, men kom
ubønnhørlig i skyggen av St. Georg.
De franske
merovingerkongene så ham som stamfar for sitt kongehus, og Georgia er oppkalt
etter ham. I senmiddelalderen regnet også Venezia, Genova, Russland, Portugal
og Catalonia ham som sin skytshelgen; for alle var han personifiseringen av det
kristne ridderideal. I Tyskland ble han regnet blant de fjorten nødhjelperne,
mens han også ble høyt æret i Russland og Etiopia. Ved oppfinnelsen av kruttet
og den følgende synkende betydning av sverd og lanse, falt hans popularitet, en
prosess som så å si bli fullført ved reformasjonen. Men i England beholdt han
sin popularitet, og Spenser erklærte:
Thou, among those saints
which thou doest see,/ Shalt be a saint, and thine own nation's friend/ And
patron; thou Saint George shalt called be,/ St. George of merry England, the
sign of victory.
Historien om St. Georgs
død ble bedømt å være apokryf av de Gelasianske dekretene fra 500-tallet, og
ble satt på listen over forbudte bøker. Ikke desto mindre viet pave Leo
II i 683 en basilika til ham i Velabro i Italia, og hans fest ble
feiret i Roma. Det finnes berømte Georgskirker i Roma, Konstantinopel, Venezia
og Verona. St. Georg er en av kirkens fjorten
nødhjelpere. Han ble i tillegg til skytshelgen for soldater også for
riddere, bueskyttere og våpensmeder, og gjennom et ordspill på den greske
formen av hans navn, også for bønder (geos = jord, orge = bygge). Han ble
anropt mot pest, spedalskhet og syfilis. Navnet St. George's Channel på Irskesjøen
kommer fra en svært sen form av legenden, som hevdet at han reiste til England
til sjøs, og kom da fra vest. Frem til muslimenes erobring het Dardanellene St.
Georgsundet. St. Georgs fane, et rødt kors på hvit grunn, var kjent på
1300-tallet, kanskje tidligere. Det er fortsatt Englands flagg og inngår som
Englands del i «Union Jack», som er flagget for hele Storbritannia. Flagget er
også så vidt utbredt at det ofte regnes som et generelt kristent banner.
Angivelige Georgsrelikvier finnes over hele Europa.
St. Georgs spesialitet
var hjelp mot spedalskhet, og her i Norden ble det opprettet mange St.
Jørgensgårder, spedalskesykehus, til ære for ham. Jørgen er en form av Georg,
og fra Danmark stammer dette verset hvor Jomfru Maria henvender seg til den
kjekke, fromme ridder:
Ridder Sankte Jørgen, du
est min svend,/ du skalt mit ærinde bortride/ til Kampedus Kappadokien, den
store stad/ imod dragen skalt du stride.
Hans minnedag er 23.
april, og den er også avmerket på den norske primstaven. Inntil 1778 var hans
festdag høytid med kirkeplikt for engelske katolikker, og pave Benedikt XIV
anerkjente han som kongedømmets beskytter. I 1970 ble dagen gjort valgfri i Den
romersk-katolske Kirke; men i England og andre steder hvor St. Georg særlig
æres, har den bevart sin gamle høytidelighet. Han feires på samme dag i den
bysantinske kirken, men i den koptiske kirken feires han den 18. april.
På avbildninger
gjenkjennes han på kampen mot dragen og på sitt sverd eller spyd. Han har
gjerne rustning på seg. Han er noen steder avbildet på en brun hest, fordi hans
fest feires i såtiden på våren, i motsetning til den hellige Martin
av Tours, som avbildes på en hvit hest fordi hans fest feires når vinteren
begynner. Hos grekerne regnes han sammen med Ss Demetrius og Theodor til
soldathelgenene.
Kilder:
Attwater (dk), Attwater/John, Farmer, Jones, Hallam, Bentley, Lodi, Schnitzler,
Schauber/Schindler, Melchers, Engelhart, Butler - Kompilasjon og
oversettelse: p. Per
Einar Odden - Sist oppdatert: 1998-03-30 20:21
SOURCE : http://www.katolsk.no/biografier/historisk/georg
Saint George: The Iconography : https://www.christianiconography.info/george.html